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Martin Rueff

Littérature comparée
Introduction à l’écopoétique
Mardi 8/10
Philosophes 001

Mardi 10 octobre

Œuvres, définitions et propositions

Retour sur le cours du 3 septembre


ECO-POETIQUE
Le donné/ le construit
Déconstruire les deux termes
Que met-on derrière chaque terme et en quoi la littérature peut-elle être concernée ?
A- Les mots de l’oikos

1. Vie/ vivant
2. Nature
3. Monde
4. Milieu/ Environnement
5. Terre/Planète

B. Les problèmes de l’écrivain


Wittgenstein
Littérature/ Science et connaissance de la nature

1. Le langage ou la séparation – le problème de la référence


2. Le problème du genre : le poème de la nature ?
a) la description : la vague de Palomar
b) hymne
b) élégie
3. La question du sujet de la nature
4. La question du destinataire – dans la peau de…

C. Et maintenant ?
1. Les mouvements
2. Les motifs
3. Les œuvres
4. Les lieux de l’écopoétique
a) L’animal
b) L’arbre
c) Fleuves et rivières

D. Les textes des écrivains


Trois exemples venus du passé
1. L’Ode à un rossignol de Keats
2. La huitième élégie de R. M. Rilke
3. Variété du rose et des ions d’A. Zanzotto

Le tournant : principalement la découverte de la physique et de l’astronomie


La science ne prend pas en compte le rapport naturel au monde qui est un discours de qualité.
Qu’est-ce que la littérature peut bien avoir à dire de la nature ? Est-ce qu’il ne reste dans la littérature
que la position réactionnaire du discours de la qualité ?
La réduction de la littérature : 3 considération
1. C’est que la nature que la science soit neutralisée .
Quand le discours de connaissance porté par la science du 17e siècle, a aussi servi un discours
d’asservissement, sinon de destruction de cette nature.
2. C’est que la littérature se propose à son tour comme un discours de connaissance. (pas simplement
comme une idéologie de la nature)
L’histoire naturelle, c’est le lieu, le discours dans lequel on accumule le savoir sur la nature.
Des savoirs traditionnels, folkloriques, légendaires et mythiques
La littérature : le lieu de convergence de plusieurs savoirs mythiques du côté psychologique.
3. Comment est-ce que la littérature communique par rapport à la science ?

Le langage écrit est comme un lieu de séparation avec la nature


Le langage écrit est l’évènement principal de l’histoire de l’homme comme séparation avec la nature.
(L’écriture est un moment de séparation avec le monde animal)
Le langage écrit, c’est la possibilité de communiquer à distance.

La question du destinataire : si on arrive à formuler des phrases qui viennent de leur monde, on
pourrait presque s’adresser à leur monde.
Qu’est-ce que c’est la beauté naturelle ? Il faut être très précis de texte qui met en jeu des
problématiques éco-poétiques.

Une vision magnifique que Borges insiste beaucoup que l’animal, c’est le même oiseau. La nature, elle
est du côté de l’identité de soi, à soi même, comme absence de séparation.
L’identité soi de la nature, elle est tout à l’instant qu’elle habite. Alors que la conscience ne cesse de
s’arracher à l’instant qu’elle habite.
La double séparation comme cause la double identité de la nature à soi, d'une part parce qu'elle n'a pas
conscience d'elle-même, et d'autre part parce qu'elle n'a pas conscience de son discours, aussi qu'elle
me renvoie ma mortalité.

L’écrivain met en scène son corps. Les animaux et les humains ne voient pas les pareils. Tout le poème
est construit sur cette différence de vue/regard.
Le regard de l’animal aussi difficile à concevoir que c’est un regard qui ne sépare pas. C’est un regard
d’accueil et magnifique. Notre regard est un appareil de capture, de découpe et de saisie
d’objectivation.
Le poète et l’oiseau sont dans une relation d’intimité et de fusionnalité. Et progressivement, en prenant
conscience de l'histoire et en prenant conscience du fait que l'animal en est extrait. On va vers la
séparation, là c'est un peu l'inverse, c'est à dire on part de la plus grande séparation. La séparation des
regards pour aller hein, vers quelque chose qui est plus de l'ordre, d'une identité.

L’animal porte aussi avec soin affectif de sentiments.


Par de la fusion pour aller vers la séparation, le poème part de séparation pour indiquer une fusion
possible qui est celle de la perte. Ça veut pas dire les amis que y a qu'un seul couple possible pour
penser le rapport nature humanité qu'une nature que fusion de séparation. Mais ça veut dire que vous,
hein, votre travail de écrit C'est le lecteur. C'est quand vous examinez un texte du point de vue de ce
qui se dit dans la nature, hein. C'est ce genre de chose que vous devez remporter.

Quelle est la place de la beauté naturelle aujourd’hui?


-La beauté d’appel (pas une question d’esthétique)
-la formation des formes
Comment comprendre la nature se fait belle? Comment penser la beauté naturelle s’il y a pas de
spectateurs pour la voir?

DIE ACHTE ELEGIE


Rudolf Kaßner zugeeignet
MIT allen Augen sieht die Kreatur
das Offene. Nur unsre Augen sind
wie umgekehrt und ganz um sie gestellt
als Fallen, rings um ihren freien Ausgang.
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Was draußen ist, wir wissens aus des Tiers

Antlitz allein; denn schon das frühe Kind


wenden wir um und zwingens, daß es rückwärts
Gestaltung sehe, nicht das Offne, das
im Tiergesicht so tief ist. Frei von Tod.
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Ihn sehen wir allein; das freie Tier

hat seinen Untergang stets hinter sich


und vor sich Gott, und wenn es geht, so gehts
in Ewigkeit, so wie die Brunnen gehen.
Wir haben nie, nicht einen einzigen Tag,
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den reinen Raum vor uns, in den die Blumen

unendlich aufgehn. Immer ist es Welt


und niemals Nirgends ohne Nicht:
das Reine, Unüberwachte, das man atmet und
unendlich w e i ß und nicht begehrt. Als Kind
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verliert sich eins im stilln an dies und wird

gerüttelt. Oder jener stirbt und i s t s .


Denn nah am Tod sieht man den Tod nicht mehr
und starrt hinaus, vielleicht mit großem Tierblick.
Liebende, wäre nicht der andre, der
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die Sicht verstellt, sind nah daran und staunen…

Wie aus Versehn ist ihnen aufgetan


hinter dem andern… Aber über ihn

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kommt keiner fort, und wieder wird ihm Welt.
Der Schöpfung immer zugewendet, sehn
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wir nur auf ihr die Spiegelung des Frei’n,

von uns verdunkelt. Oder daß ein Tier,


ein stummes, aufschaut, ruhig durch uns durch.
Dieses heißt Schicksal: gegenüber sein
und nichts als das und immer gegenüber.

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Wäre Bewußtheit unsrer Art in dem

sicheren Tier, das uns entgegenzieht


in anderer Richtung –, riß es uns herum
mit seinem Wandel. Doch sein Sein ist ihm
unendlich, ungefaßt und ohne Blick
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auf seinen Zustand, rein, so wie sein Ausblick.

Und wo wir Zukunft sehn, dort sieht es alles


und sich in allem und geheilt für immer.
Und doch ist in dem wachsam warmen Tier
Gewicht und Sorge einer großen Schwermut.
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Denn ihm auch haftet immer an, was uns

oft überwältigt, – die Erinnerung,


als sei schon einmal das, wonach man drängt,
näher gewesen, treuer und sein Anschluß
unendlich zärtlich. Hier ist alles Abstand,
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und dort wars Atem. Nach der ersten Heimat

ist ihm die zweite zwitterig und windig.


O Seligkeit der k l e i n e n Kreatur,
die immer b l e i b t im Schooße, der sie austrug;
o Glück der Mücke, die noch i n n e n hüpft,
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selbst wenn sie Hochzeit hat: denn Schooß ist alles.

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Und sieh die halbe Sicherheit des Vogels,
der beinah beides weiß aus seinem Ursprung,
als wär er eine Seele der Etrusker,
aus einem Toten, den ein Raum empfing,
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doch mit der ruhenden Figur als Deckel.

Und wie bestürzt ist eins, das fliegen muß


und stammt aus einem Schooß. Wie vor sich selbst
erschreckt, durchzuckts die Luft, wie wenn ein Sprung
durch eine Tasse geht. So reißt die Spur
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der Fledermaus durchs Porzellan des Abends.

Und wir: Zuschauer, immer, überall,


dem allen zugewandt und nie hinaus!
Uns überfüllts. Wir ordnens. Es zerfällt.
Wir ordnens wieder und zerfallen selbst.
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Wer hat uns also umgedreht, daß wir,

was wir auch tun, in jener Haltung sind


von einem, welcher fortgeht? Wie er auf
dem letzten Hügel, der ihm ganz sein Tal
noch einmal zeigt, sich wendet, anhält, weilt –,
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so leben wir und nehmen immer Abschied.
Pour le beau naturel
I- Position philosophique du problème

1. Kant, “La beauté libre”


2. Hegel, ouverture de l’Esthétique
3. Adorno, Théorie esthétique

II- La nature et la formation des formes

1. Paul Valéry, L’homme et la coquille


2. Ovide, Apollon et Daphné

III- La destination du beau

1. A. Portman, La forme animale


2. A. Lingis, L’ivresse des profondeurs

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