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I) INTRODUCTION

En dépit des innovations qui ont survenues au cours de


l’année académique 2010-2011 avec le nouveau système
de formation Licence-Master-Doctorat en sigle (L .M.D), un
stage d’imprégnation et visite en entreprise a été destiné
aux étudiants en première année de Master. C’est dans ce
cadre et avec appuis d’une lettre de recommandation du
Doyen de la faculté des sciences et techniques, nous ;
étudiants en première année de matériaux et énergie
avons été admis à la société nationale d’électricité (S.N.E)
pour exécuter le dit stage qui va servir de complément à
notre formation et dont nous présentons ici le rapport.
II) Objectifs

Ce stage d’imprégnation et de visite entreprise vise


principalement deux objectifs à savoir :
- Découvrir le monde professionnel
- Apprendre à mener à bien les démarches
professionnelles et administratives au sein d’une
société.

III) BREEVE HISTORIQUE DE LA S.N.E

1- L’ERE DU MONOPOLE
Créée par la loi n°/06 /67 du 15 juin 1967, la SNE résulte de la
nationalisation et de la fusion simultanée des deux anciennes
sociétés coloniales concessionnaires, à savoir :
 L’Union Electrique Coloniale (Unelco) ;
 La Société Equatoriale d’Energie Electrique (S .E.E.E).
Reprenant les actifs des deux sociétés, la S.N.E dispose
surtout le territoire congolais du monopole de la production
du transport et de la distribution de l’électricité.
La loi n°54/83 du 06 juillet 1983 vititue l’entreprise
pilote d’Etat et complète la loi n° 13/570 du 06 juillet 1983
fixe les statuts des Entreprises-pilotes d’Etat et des
Entreprises dites regroupées. Le décret 84/403 du 23/04/84
approuve les statuts de la S.N.E. Ce dernier confirme entre
autres dispositions le monopole de la S.N.E.
Durant toute cette période, la S.N.E a subi d’importantes
mutations, consécutivement à la mise en œuvre de plans de
redressement et de la restructuration ainsi qu’à l’exécution
des plans de développement économique et social du Congo
et notamment du premier plan quinquennal (1982-1986).

2- L’ERE DE LA LIBERALISATION
Les diverses guerres civiles, et notamment, la dernière a
provoqué d’importants dommages aux in fractures, déjà peu
développées de la S.N.E. Le lancement annoncé de la
privatisation a ralenti des programmes de réhabilitation
d’ouvrage et a entrainé une certaine XXXX du personnel
apeuré par d’éventuels plans sociaux. Tous ces paramètres
exogènes, conjugués à un management quelque peu
erratique de la S.N.E dans le passé, dans un contexte national
de crise économique et financière, ont conduit à la situation
très dégradée de la société.

3-LES INSTRUMENTS DE LA LIBERLITION DU SECTEUR DE


L’ELECTRICITE
Quatre lois promulguées en Avril 2003, définissant le
nouveau cadre du secteur de l’électricité :
 La loi n° 14/203 du 10 Avril 2003 portant code
d’électricité, est la clé de voûte du dispositif,
 La loi n° 15/2003 du 10 Avril 2003 porte création de
l’Agence Nationale d’Electricité Rurale,
 La loi n° 16/2003 du 10 Avril 2003 porte création de
l’Agence de Résolution du secteur de l’électricité,
 La loi n° 17/2003 du 10 Avril 2003 porte création du
fond de développement du secteur de l’électricité.

4- LES INITIATIVES DU GOUVERNEMENT CONGOLAIS EN


MATIERE DE PRODUCTION D’ELECTRICITE
L’Etat a décidé et lancé la construction de trois ouvrages de
production d’électricité destinés, à la fois, à combler le déficit
de puissance installée par rapport aux besoins et à attendre
l’autonomie énergétique de la République du Congo en
limitant, voire réduisant, les importations en provenance de
la République Démocratique du Congo.
La Société Congolaise de Production d’Electricité (SCPE),
filiale de la Société Nationale des Pétroles du Congo (SNPC),
d’Agip et de Chevron, a construit en auto financement et mis
en service a Pointe Noire une centrale à turbine à gaz de
25MW. Malgré des disfonctionnements et un désaccord
entre les parties sur les tarifs, la S.N.E utilise l’électricité
produite par la SCPE.
Par ailleurs, il faut signaler le début des travaux de la
construction d’une nouvelle centrale à gaz de 300 MW. Cette
centrale électrique du Congo (C.E.C) réduira
considérablement les importations d’énergie de la R.D.C.
La construction du barrage et de la centrale hydroélectrique
d’Imboulou, situé sur la rivière Lé finie, à 200 Km de
Brazzaville. D’une puissance installée de 120 MW, la centrale
fonctionne depuis 2010.
La construction par un groupe belge d’une centrale
thermique de 30 MW à Brazzaville ;
Enfin il faut signaler aussi l’extension à 30 MW du barrage
hydroélectrique du Djoué en cours d’étude.

IV) DEROULEMENT DU STAGE


Le stage s’est déroulé du 03 décembre 2013 au 03 Janvier
2014 à la direction de la production et du transport en sigle
(D.P.T).
La D.P.T étant l’organe principal de la S.N.E, s’occupe
évidement de la production de l’électricité et de son
transport des centrales aux postes de distribution aux
consommateurs.
Notons qu’au sein de cette direction, on trouve :
 Le département de production ;
 Le département du transport et mouvement d’énergie.
-Son organigramme

DPT

Attaché de
Secrétariat Direction

Département de
Département de transport et de
production mouvement
d'énergie

a) L’organisation de la Direction de la « Production et


transport » concilie la « gestion administrative et
technique » assurée depuis le siège social et la « gestion
financière » assurée dans les Directions
Départementales comme celles de Brazzaville/Pool,
Bouenza/Lekoumou et Kouilou.

b) Par ailleurs, elle jette les bases de la mise en place des


éléments d’appréciation quantitative et qualitative des
imputs et des outputs des activités de la production
« Production et Transport ».
A/ DEPARTEMENT DE PRODUCTION

Ce département a pour but effectif de l’énergie et que les


différentes centrales de production sont les centrales
hydroélectriques et les centrales thermiques (à gasoils et à
gaz).
Une centrale hydroélectrique est constituée essentiellement
de deux parties :
 Une digue (barrage) construit par rapport au relief qui
ne présente aucun risque.
 Une usine constituée des groupes de production
d’électricité et un poste de transformation et
d’évacuation de l’énergie produite
Un groupe est constitué des pièces suivantes :
. Le starter et le rotor pour la production de l’électricité,
. Le réfrigérant,
. Le jeu de bras (sortie d’alternateur).
Ainsi la D.P.T gère trois centrales hydroélectriques :
 La centrale hydroélectrique de Moukoukoulou, situé
dans la Bouenza, dont la capacité maximale (puissance
installée) est de 74 MW.
 La centrale hydroélectrique d’Imboulou, d’une
puissance d’environ 120 MW.
 La centrale hydroélectrique du Djoué à l’extrémité sud
de Brazzaville dont la puissance installée est de 15 MW.

Organigramme du département de la production

Chef de département de la
production

Service de Service Service de Service de


Service de maintenanc documentation et
d’exploitation production de
production e centrale de statistiques.
et de Brazzaville-
Bouenza Etude de
normalisation Pool (centrale
(centrale de développement
du Djoué)
moukoukoulou) de la production
(centrales
hydroélectriques
et thermiques)

Service de
production
(centrale
d’Imboulou)

Au passage dans le département, j’ai été orienté vers deux


services à savoir :
- Service de production Brazzaville-Pool.
- Service de documentation et de statistique
 SERVICE DE PRODUCTION BRAZZAVILLE-POOL :
CENTRALE HYDROELECTRIQUE DU DJOUE
La centrale hydroélectrique du Djoué est à haut chute. La
distance entre l’usine et la digue est d’environ 800 mètres.
1- Le barrage (digue)
Ce barrage est du type poids (béton), long de 105 m et
haut de 10m,il est muni d’un système de vases
communiquant et deux vases de secteurs de 6m de long et
2,40m de hauteur pour régler la retenu et faire la vidange de
fond. Le bassin d’eau est équipé d’un limographe qui donne
le niveau d’eau par rapport à la mer et d’un glisseur pour
enlever la saleté. Au-delà du bassin se trouve la vanne de la
tête et la galerie en forme de culotte de raccordement.
2- L’usine
Elle est équipée de groupes turbo-rotors d’une puissance
de 7,5 MW chacun avant d’atteindre la turbine, l’eau passe
au niveau des cheminées d’équilibres.
En suite cette eau sous pression fait tourner élises du rotor
d’où la naissance d’un courant alternatif stable. Puis un
courant continu est injecté par un xxxxx de magnétisme.
Enfin, la tension produite est acheminée vers le poste
élévateur.

 SERVICE DOCUMENTATION ET STATISTIQUES


Ce service a pour but et mission de :
 Rédiger les rapports de production et de transport,
 Rédiger les rapports d’activités de la direction générale
adjointe de production et de transport,
 Dresser les tableaux sous la base des résultats
statistiques.
Ce qui constitue une base des données pour la
documentation est :
- Suivre et contrôler les études des travaux au sein du
département transport et mouvement d’énergie,
- Faire les prévisions de charge à court terme,
- Planifier le développement du réseau de transport,
- Participer au relevé contradictoire des indexes entre la
R.D.C et la S.N.E,
- Evaluer les performances des ressources de production
et du transport,
- Quantifier les postes au niveau des réseaux de
transport,
- Evaluer les taux d’indisponibilité des centrales,
- Contrôler les facturations,
Les difficultés rencontrées dans le service sont du
genre : Retard de la remise des rapports par les autres
services, manque de documentation (bibliothèque).
Le département de production rencontre les difficultés
telles que :
o Le xxxxx d’étillage : baisse de la quantité d’eaux dans le
cours d’eaux sur les quels sont construit les barrages à
certaines périodes de l’année ; cela diminue
considérablement le débit et par conséquent la
croissance d’énergie.
o La défaillance de machines : sous les centrales
hydroélectriques ; ils annoncent souvent que les turbo-
rotors tombent en panne.

B/ DEPARTEMENT DE TRANSPORT ET MOUVEMENT


D’ENERGIE
L’électricité produite est aussitôt livrée. Elle circule
instantanément depuis le xxxxx de production jusqu’à
l’endroit où elle est consommée, empruntant un réseau de
lignes aériennes et souterraines que l’on peut comparer au
réseau routier, avec ses autoroutes (lignes très haute
tension), ses voies nationales (lignes haute tension), ses voies
secondaires (lignes moyenne et basse tension et ses
échangeurs : postes).
Son organigramme

Département Transport et
Mouvement d’Energie

Service Service Service


Service
Service conduite Maintenance
Protection et Documentation,
télécommunications Postes et
Automatismes Statistiques,
Etude de Lignes
Développement

Services Service Service Service


Exploitation Exploitation Exploitation Exploitation
HT-THT HT-THT Production HT-THT
Brazzaville- Bouenza- et Transport Plateaux-
Pool Niari Kouilou Cuvette

Division Division Division Division


Protection Automatismes Maintenance Maintenance
Postes Lignes

Lors du passage dans le département, j’ai été orientée vers 5


services à savoir :
1. Service conduite et mouvement d’énergie (Dispatching)
2. Service maintenance postes et lignes
3. Service télécommunication
4. Service protection et automatisme
5. Service HT-THT Brazzaville-Pool

1) Service conduite et mouvement d’énergie


Ce service a pour centre d’opération, le Centre National
du Dispatching (C.N.D). Situé à Djiri, le C.N.D surgit comme
un tour de contrôle de la D.P.T. Son rôle est de faire la
collecte de données, les analyser, faire la connexion des
réseaux d’électricité et par conséquent faire appel aux
solutions. Ainsi pour toute production, les plans de
connexion partent du C.N.D.

Schéma de télécommunications électriques

Poste de transformation HT-THT Centrale hydroélectrique d’Imboulou

Liaison par fibre optique Liaison par fibre optique

Le Centre National de Dispatching

*Télésignalisation

*Téléprotection

*Télémesure

*Télécontrôle
Le C.N.D possède en son sein un système informatique
très avancé permettant de surveiller à distance tous les
équipements électriques des réseaux à travers son tableau
de connexion. Par conséquent il est possible d’agir à distance
en cas de disfonctionnement sur n’importe quel
équipement.
2) Service maintenance des postes et lignes
Ce service est scindé en deux divisions :
a- La division maintenance des postes
Elle coordonne tous les postes et y apporte un remède
en cas d’une panne au niveau d’un équipement.
b- La division maintenance des lignes
Celle-ci gère les lignes HT-THT de 110 et 220 KV.
Sachant que dans chaque localité il y a des chefs de division,
la division maintenance des lignes coordonne toutes lignes
et veille à ce qu’elle ne présente aucun danger pour les
habitants.

3) Service Télécommunication
Compte tenu de l’immense répartition du réseau
électrique, la communication s’avère très importante. Ainsi,
ce service assure les échanges d’informations à distance
entre les différents postes et permet de veiller à l’état des
équipements et les paramètres du réseau. D’où la nécessité
de la Télémesure, la Téléprotection et de la Télésignalisation.
Il faut noter que la communication est fondée sur trois (3)
principes à savoir : L’émission, la transmission et la réception
des informations.
Chaque réseau doit donc être le facteur des trois (3)
éléments comme l’indique le schéma simplifié suivant :

Emetteur Canal de transmission Récepteur

La transmission peut se faire sur :


- Les lignes symétriques,
- Les lignes coaxiales,
- Les guides ondes
- Les fibres optiques,

4) Service protection et automatisme


Ce service est composé de deux divisions :
a- Division protection
Avant qu’il y ait protection, il faut qu’il y ait d’abord un
défaut.
Cependant la protection n’empêche pas le défaut. Le but de
cette division est de veiller sur les équipements de protection
c’est-à-dire surveillé d’une manière permanente l’état des
éléments du réseau et provoquer leur mise hors tension en
cas d’un déclenchement. Les équipements de protection sont
soit numériques, électroniques et analogiques. Un relais de
protection est lié à un capteur (convertisseur de courant et
de tension). Un équipement de protection a pour but :
 Participer à la protection des habitants contre les
électrocutions.
 Eviter la détérioration du matériel (exemple en cas d’un
court-circuit, un relais assure l’ordre à l’organe de
coupure).
 Préserver la stabilité et la continuité de service du
réseau.
La succession des différents éléments dans un équipement
de protection fait de lui toute une chaine de protection.

b- Division automatisme
L’automatisme comme l’indique le mot, c’est le fait de
supplanter l’action de l’homme par les machines. En effet la
division automatisme travaille grâce à un système de
contrôle qui commande le SCADA dont la particularité est de
donner les valeurs en temps réel de tous les équipements
électriques du réseau et de reconstituer tous les incidents
subis par le réseau.
5) Service HT-THT Secteur Brazzaville-Pool
Ce service englobe :
 Poste de Tsielampo,
 Poste de Djiri,
 Poste de Mbouono
Les postes TH-THT sont presque structurés de la même
façon. Ils sont caractérisés de deux parties :

A- Le parc ou poste extérieur


Les différents équipements du parc sont :
- Les éclateurs permettant d’évacuer les surtensions :
Evacuation en terre ;
- Les parafoudres pour protéger le poste contre les
foudres ;
- Les circuits-bouchons, équipements télécom ;
- Les transformateurs de courant permettant de lire le
courant qui arrive au poste ;
- Un sectionneur tête de ligne pour la connexion ou
l’isolation du poste ;
- Les disjoncteurs à trois pôles ;
- Les jeux de barres conducteurs pour emmagasiner
l’énergie ;
- Les transformateurs de tension pour modifier la tension
reçue ;
- Un transformateur auxiliaire pour alimenter le bâtiment
de commande ;
- Les réacteurs, charges supplémentaires branchées au
réseau (en cas de surtension).

B- Le bâtiment de commande

Chaque ligne est surveillée par des équipements


électroniques regroupés dans un bâtiment. Ce bâtiment est
constitué :
- D’une salle de relayage contenant des équipements
pour recueillir les informations transmises au poste et
envoyées en suite dans la salle de commande ;
- D’une salle de commande équipée d’un tableau de
commande pour afficher toute information qui arrive au
poste ;
- Des capteurs qui lisent les énergies reçues et
transmises ;
- D’une salle des batteries pour le courant continu qui sert
de relais d’alimentation de la salle de commande en cas
de coupure d’électricité ;
- D’un bureau du chef de poste ;
- Des installations sanitaires.
 REPRESENTATION DU POSTE TH/THT DE MBOUONO

Le poste de Mbouono est le siège de l’interconnexion


des réseaux ; entre la S.N.E (Congo) et la S.N.E.L (R.D.C). En
service depuis 1983, ce poste fonctionne sous une tension de
225 KV sur deux points d’arrivés (deux points de départ).
o La ligne Ligwala (R.D.C) vers Mbouono permet les
échanges des énergies ;
o La ligne Tsièlapo vers Mbouono sert de transport
commun de l’énergie venant de la RDC et celle venant
de la centrale d’Imboulou.
Il faut notifier qu’au niveau de Mbouono il y a deux
transformateurs 225 KV / 30 KV dont l’un sert à alimenter le
poste de Djoué et l’autre pour alimenter les zones proches de
Mbouono.
Aussi a-t-il le rôle distributeur ?

 REPRESENTATION SCHEMATIQUE DU POSTE DE


MBOUONO
CONCLUSION
De nos jours, les avancements technologiques donnent
à une place de choix à l’électricité. En effet le besoin
d’électricité se fait sentir dans plusieurs domaines comme, la
santé, l’enseignement pour ne citer que ceux-là. Toutefois,
s’il est vrai que la consommation augmente chaque année, il
est d’autant plus vrai que, la SNE bien structurée qu’elle
augmente aussi sa production, en envisageant par la
construction du barrage de Sounda dont la puissance
s’élèvera à près de 120 MW, la réhabilitation de la centrale
hydroélectrique de Djoué. A l’issu de ce stage, j’ai découvert
la vie professionnelle, bénéficié des nouvelles connaissances,
et surtout confronter les connaissances scientifiques
antérieurs.

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