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« Oui, le bonheur et la grâce


m’accompagneront »
Nom omis par la rédaction
Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 25 septembre 2023

Vous êtes-vous déjà interrogé sur le dernier verset du psaume 23 ? Je l’ai fait. Je me suis
demandé pourquoi il était formulé ainsi : « Oui, le bonheur et la grâce m’accompagneront tous
les jours de ma vie [...] » Pourquoi le bonheur et la grâce ne font-ils que nous accompagner ? Ne
vaudrait-il pas mieux qu’ils nous précèdent, qu’ils ouvrent la route ? Ce qui m’est venu à l’esprit,
c’est la manière dont cela pourrait être compris au regard de notre histoire personnelle.

Du point de vue des sens physiques, notre passé peut souvent sembler troublé. Mais lorsque
nous nous appuyons plutôt sur le sens spirituel, nous constatons que notre véritable histoire est
uniquement spirituelle et bonne. Là où le bonheur et la grâce de Dieu nous accompagnent, il n’y
a pas de triste passé derrière nous. Et nous appuyer sur le sens spirituel a un effet régénérateur
et bénéfique, nous conduisant à trouver la guérison dans notre vie actuelle. Ensuite, nous
réalisons que seuls la bonté, l’amour, la générosité, la joie et l’harmonie de Dieu nous ont
vraiment accompagnés.

En relatant sa propre histoire, qui a comporté parfois des chagrins d’amour, Mary Baker Eddy, la
découvreuse de la Science Chrétienne, conclut : « Il est bon de savoir, cher lecteur, que notre
histoire matérielle et mortelle n’est que le récit de rêves, et non de l’existence réelle de l’homme,
et le rêve n’a pas de place dans la Science de l’être. » (Rétrospection et Introspection, p. 21) Elle
ajoute : « L’histoire humaine a besoin d’être révisée, et le souvenir matériel effacé. » (p. 22)

Comprendre que l’histoire matérielle est le récit d’un rêve – et non la réalité de l’être qui se
trouve en Dieu – est une manière de commencer à réviser et à effacer notre propre histoire
matérielle par la prière. Le soulagement de se réveiller spirituellement et de réaliser que cela ne
s’est jamais produit est suffisant pour que cela disparaisse de la pensée et de l’expérience. Ce
type d’éveil est la lumière du Christ, la Vérité, naissant dans la conscience humaine. Elle nous
libère des répercussions et des discordes qui se sont accumulées dans notre expérience
actuelle, et elle apporte la guérison.

C'est l’explication que donne Mary Baker Eddy à propos de notre histoire : « La vraie théorie de
l’univers, y compris l’homme, n'est pas dans l’histoire matérielle, mais dans le développement
spirituel. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 547) Il est inspirant de découvrir que
notre véritable histoire est spirituelle, remplie de la bonté de Dieu, quelles que soient nos
expériences passées. Entendre les inspirations de Dieu qui révèlent ce fait peut exiger de la
diligence et de l’engagement, mais le Christ, la Vérité, est avec nous et il nous éveille à l’unité de
l’homme avec Dieu. Le Christ nous fortifie et nous élève jusqu’à ce que la victoire soit remportée
et que nous soyons libres.
Il y a des années, j’ai eu une brève relation avec un homme marié alors que j’étais en vacances
dans un autre pays. Comment ai-je pu prendre le risque de blesser les autres de cette manière ?
Quand j’ai réalisé l’injustice que j’avais commise, j’ai été dévastée. Comment pourrais-je vivre
avec cela ? Après tout, j’étais membre de L’Eglise Mère (La Première Eglise du Christ, Scientiste,
à Boston), j’avais déjà suivi le Cours Primaire de Science Chrétienne et j’étais membre d’une
église filiale. Cela n’avait pas été un acte empreint d’intégrité ou de pureté, qui aurait consisté à
suivre le chemin de Jésus. Le plus déchirant était le sentiment de culpabilité qui résultait de
l’impression d’avoir d’une manière ou d’une autre abandonné Dieu.

Finalement, j’ai appelé mon professeur de Science Chrétienne et je lui ai ouvert mon cœur. La
première chose qu’il m’a dite, c’est que Dieu m’aimait toujours. Il a ensuite cité Ecrits divers
1883-1896, de Mary Baker Eddy : « Ceux qui sont bons ne peuvent pas perdre leur Dieu, leur
secours au temps de la détresse. S’ils se méprennent sur le commandement divin, ils répareront
leur erreur, annuleront leur ordre, reviendront sur leurs pas et remettront Ses ordres en vigueur,
plus assurés d’avancer rapidement en toute sécurité. » (p. 10). Cela m’a fait comprendre que
j’avais l’opportunité de prendre un nouveau départ. Mon professeur m’a également expliqué que
mon expérience ne concernait pas la hauteur de laquelle j’étais tombée, mais la rapidité avec
laquelle je m’étais relevée.

Après notre conversation, j’ai su que je devais me repentir. Mais comment ? Guérir impliquait
plus que simplement avouer une faute morale. Alors, physiquement et mentalement, je me suis
agenouillée pour prier et, en larmes, j’ai avoué à Dieu que je dépendais totalement de Lui pour
me montrer le chemin. Bientôt, j’ai trouvé ceci dans Science et Santé : « Dieu “est le même hier,
aujourd’hui et éternellement” ; et Celui qui est immuablement juste fait toujours ce qui est juste
sans qu’il soit nécessaire de Lui rappeler Son ministère. » (p. 2-3) Cela revêtait une profonde
signification pour moi. J’ai vu que, parce que Dieu est bon et juste, Son reflet, l’homme – la
véritable identité spirituelle de chacun – l’est aussi. Cela signifiait pour moi que nous tous – pas
seulement moi, mais aussi cet homme avec qui j’avais entretenu une relation, ainsi que sa
femme – sommes le reflet de Dieu, que Dieu nous aime et prend soin de nous.

Cette vérité, que nous sommes le reflet de Dieu, est la base spirituelle de toute pensée et de
toute action moralement justes. C’est ce que Christ Jésus a démontré dans sa vie. J’ai réalisé
qu’un engagement plus élevé et plus profond à suivre les enseignements de Christ Jésus et de
la Science Chrétienne m’arrimerait à des relations éthiques et pures et m’empêcherait de dériver
à nouveau vers un comportement immoral. Je me suis engagée à suivre le Christ avec plus de
dévotion dans tout ce que je faisais, confiante dans la certitude que je trouverais ma réponse.

Le psaume 23 m’est également venu à l’esprit, et j’ai lentement réalisé que ce psaume pouvait
également parler de rédemption. Alors que je le lisais de cette façon, la vérité est apparue dans
ma pensée, et j’ai senti que le Christ, la Vérité, effaçait mes remords et ma culpabilité. Cette
révélation venait de Dieu et avait le pouvoir de guérison infini de me libérer de la crainte de
devoir continuer à lutter contre un passé matériel. J’ai pu mieux discerner cette réalité
spirituelle : que seules la bonté et la miséricorde de Dieu m’avaient vraiment accompagnée, et
que finalement j’étais libre.

Huit mois après la fin de cette relation, je me suis fiancée à un homme merveilleux et nous nous
sommes mariés peu de temps après. C’était il y a 36 ans, et j’ai été fidèle à mes vœux de
mariage. Plus important encore, je me suis efforcée de rester fidèle à notre Père-Mère Dieu. J’ai
été libérée quand j’ai réalisé que le passé matériel ne faisait pas partie de ma véritable histoire
spirituelle. Je n’avais jamais vraiment vacillé à cause d'une faute morale. J’ai compris que le
rêve mortel n’était qu’un rêve et qu’il avait été effacé par l’Amour divin.

En fait, tout le psaume 23 parle de la douce conduite, de la protection, de l’abondance et du


réconfort de Dieu. Il semble donc naturel que la fin de ce psaume bien-aimé nous assure un
avenir sûr : nous ne contemplerons que le bonheur et la grâce, que ce soit derrière ou devant
nous. Ils constituent la seule véritable histoire de l’homme, et ils sont une promesse de
sollicitude et de prospérité. Nous pouvons être sûrs de bénéficier des soins affectueux de notre
Père-Mère. Réclamer cela pour nous-mêmes, c’est commencer à en ressentir les bienfaits ici et
maintenant.

C’est pourquoi, que nous souffrions d’un chagrin, d’anxiété, de stress post-traumatique ou de
regrets relatifs à des occasions manquées ou à des erreurs passées, nous pouvons savoir que,
lorsque la bonté et la miséricorde de Dieu nous accompagnent, il n’existe pas de passé
discordant sur lequel revenir. Dieu travaille avec nous. Et nous pouvons nous réjouir avec le
psalmiste qui nous assure que : « Le bonheur et la grâce m’accompagneront tous les jours de
ma vie, et j’habiterai dans la maison de l’Eternel jusqu’à la fin de mes jours. »

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