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‫ال ـ ـ ـ ـ ـجـ ـ ـ ـم ـ ـ ـ ــه ـ ـ ـ ـوري ـ ـ ـ ــة الـ ـ ـجـ ـ ـزائـ ـ ــري ـ ـ ــة ال ـ ـ ـديـ ـ ـمـ ـ ـ ـقـ ـ ـراطـ ـ ـي ـ ـ ـ ــة

الـ ـ ـشـ ـ ـع ـ ـ ــبـ ـ ـي ـ ـ ــة‬


People’s Democratic Republic of Algeria
‫وزارة الـ ـ ـتـ ـ ـعـ ـ ـلـ ـ ـيـ ـ ـ ــم الـ ـ ـع ـ ـ ــالـ ـ ــي والـ ـ ـبـ ـ ـح ـ ـ ــث الـ ـ ـعـ ـ ـلـ ـ ـم ـ ـ ــي‬
Ministry of Higher Education and Scientific Research
BADJI Mokhtar-Annaba University ‫ عنــابـة‬-‫ج ــامـ ـع ـة بــاجــي مختــار‬
Faculty of Medicine ‫كـليـة الـطـب‬
Pharmacy Departement ‫ق ـ ـ ـس ـ ـ ـ ـ ــم الصيدل ـ ـ ــة‬

Mémoire de fin d’études


En vue de l’obtention du diplôme de Docteur en Pharmacie.
Thème

Etude de deux oléacées (phyllirea


angustifolia et phyllirea latifolia):
aspect chimique et pharmacologique .

Réalisé par :
 HAMAIDIA Billel Houssem  EL HADJ Amine
Encadré par : Pr. HADEF Youcef
Président du jury :
 Dr. HOUAMRIA Hamza
Examinateurs :
 Dr. GOUASSMI Zhor
 Dr.SAIDI Ouided

Année universitaire 2022-2023


‫الجـمـهـوريـــــة الجــزائــريــــة الديـمـقـراطـيـــة الشـعـبـيــة‬
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
‫وزارة الـتـعـلـيـــم العـالــي والبـحـث العـلـــمي‬
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Université Badji Mokhtar Annaba ‫ عــنــــابــة‬-‫جـــامعـة بـــاجــي مخـتـــار‬


Faculté de Médecine ‫كـلـــيــــة الـطـــب‬
Département de Pharmacie ‫قـسـم الصيـدلــة‬

Liste des enseignants du Département de Pharmacie Année universitaire


 Enseignants Hospitalo-universitaires professeurs.

Nom Prénom Spécialité


OUELAA HANIFA Hémobiologie
DEKHIL MAZOUZ Microbiologie
CHAFFAI NACERA Pharmacie galénique
HADEF YOUCEF Chimie Analytique
MANSOURI ROUKAYA Parasitologie
BROUK HACENE Hémobiologie
DJAFER RACHID Toxicologie
MERICHE GADIRI SABIHA Immunologie
BOUGHENDJIOUA AMOURA NADIA Pharmacognosie
NEDJAI SABRINA Microbiologie
NEGHRA ABDELHAK Chimie Thérapeutique
LAREDJ HACENE Botanique Médicale
DERRADJI LEILA Pharmacognosie
BOUZAABATA AMEL Pharmacognosie
AMIRI SABRINA Microbiologie
MERAH ABDELALI Chimie Minérale
DJAHMI NASSIMA Microbiologie
 Maitres de Conférences Classe A.

Nom Prénom Spécialité


MERICHE HACENE Immunologie
OUNAISSIA KARIMA Botanique Médicale
RETIMA ABDELHAK Hémobiologie
DJEBBAR MOHAMED Pharmacie Galénique
MECHERI RYM Botanique Médicale
SOUDANI WAFA Chimie Thérapeutique
BELLEILI MEHDI Chimie Analytique

 Maitres de Conférences Classe B.

Nom Prénom Spécialité


AIT KAKI SAMIRA Chimie Thérapeutique
BOULKADID MED EL HADI Hémobiologie
LAYACHI FAYCEL Chimie Thérapeutique
GOURI ADEL Biochimie
 MAITRES ASSISTANTS

Nom Prénom Spécialité


ABDESSEMED ABDELHAKIM
BOUTEFNOUCHET FERIEL
Pharmacie Galénique
BELLIR NABILA
HALIMI SAMIRA
BENCEDIRA SARA HADJER
HALIMA SALEM ABDELAZIZ
SEMOUD ANISSA Hydro-Bromatologie
BRAHIMI AICHA
ZAAFOUR ABDELALI
MEGUEDDEM MERIAM
MESSAOUDENE AICHA BAYA
Toxicologie
ALLAOUA AMINA
KERKOUB FAZIA
CHAABNA MANEL
AISSA LINA
CHERAIT AHLEM Pharmacologie
MAKHLOUF AKRAM
GHARBI MOUFIDA
DOUAOUI ABDELKADER
BOULEDROUA SAMIA
HOUAMRIA HAMZA Chimie Minérale
MEKAHLIA LEILA
SAADNI FARIDA
KRALLAF ANISSA Parasitologie
TOUTA SARA
ADJAILIA IMENE
SAIDI OUIDED Pharmacognosie
SAHRAOUI WAFA
BENKAZA FERIEL
GOUASMI ZOHOUR
Chimie Analytique
HARZELLAH LEILA
LABOUIZ AMINA
FENGHOUR ASMA
BOUKACHABIA RAZIKA Botanique Médicale
AMIRECHE AMIRA
BABAY IMANE Hémobiologie
KESSIRA AMEL
OTMANE ADNENE
ADJABI AMEL
Microbiologie
BENALI AMINA
BOUARICHA AMEL
BENTORKI AHMED AYMEN
DJEDDI MANEL
Biochimie
LASKRI RIMA
CHINE SARAH
OUADI IBTISSEM
ALLIOUCH - KERBOUA AMINA Immunologie
MENDJEL OUISSEM

 ENSEIGNANTS UNIVERSITAIRE
 PROFESSEURS :

Nom Prénom Spécialité


DJAHOUDI ABDELGHANI Microbiologie
BENNADJA SALIMA Biologie Végétale
 Maitres de Conférences Classe A.

Nom Prénom Spécialité


REZAGUI MESSAOUDA Toxicologie
 Maitres de Conférences Classe B.
SOUICI MOHAMED LOTFI Chimie Générale
MESSERER LEILA Parasitologie
TALBI AMER Pharmacologie
BOUDRAA AMINA Biologie Cellulaire
ABDESSEMED LYNDA Biochimie Métabolique
BELHOUCHET NAWEL Biologie Cellulaire
 Maitres Assistants Chargés de Cours.

Nom Prénom Spécialité


BENDJEDDOU FOUZIA Génétique
HAMAMDA MERIEM Biomathématique

Le Département de Pharmacie
Serment de Galien
Je jure, en présence des Maîtres de la Faculté, des Conseillers de l’Ordre des
Pharmaciens et de mes Condisciples.

D'honorer ceux qui m’ont instruit dans les préceptes de mon art et de leur témoigner ma
reconnaissance en restant fidèle à leur enseignement.

D'exercer, dans l’intérêt de la santé publique, ma profession avec conscience et de


respecter non seulement la législation en vigueur, mais aussi les règles de l’honneur, de la
probité et du désintéressement.

De ne jamais oublier ma responsabilité et mes devoirs envers le malade et sa dignité


humaine, de respecter le secret professionnel.

En aucun cas, je ne consentirai à utiliser mes connaissances et mon état pour corrompre
les mœurs et favoriser des actes criminels.

Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que je sois
couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y manque.
Remerciement
Nous voudrions avant toute chose, remercier le bon Dieu de nous avoir éclairé le chemin
et donner la patience et le courage pour réaliser ce travail.

Nous tenons également à exprimer nos sincères et profonds remerciements au


Professeur HADEF Youcef qui nous a fait l’honneur de nous encadrer et de diriger ce travail
avec une grande rigueur scientifique, pour son aide, son support, ses efforts, ses suggestions et
sa disponibilité.

Sa considération et ses encouragements nous ont donné d’avantage de volonté et de


confiance pour avancer avec sûreté.

Ce travail n'aurait pas pu avoir lieu sans l'apport majeur du Professeur AMORA Kamel
qui nous a permis d'amorcer ce projet avec toute la latitude désirée. Nous lui exprimons toute
notre gratitude pour nous avoir ouvert les portes du laboratoire de recherche de microbiologie,
pour son aide, son dévouement auprès des étudiants, nous tenons également à remercier
DR.HOUAMRIA HAMZA pour avoir accepté de présidé notre jury.

Nos remerciements s’adressent également au Professeur HADEF Youcef et à tous les


professionnels qui nous ont aidés tout au long de notre travail ainsi qu’à toute l’équipe du
laboratoire de chimie analytique pour leur aide et leur sympathie.

Nous sommes très honoré à remercier de la présence notre jury de thèse :

Dr. GOUASSMI Zhor

Dr. SAIDI Ouided

Veuillez recevoir ici le témoignage de nos vifs remerciements et notre profond respect.
Dédicaces
Nous tenons à dédier cet ouvrage à toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont
contribué à sa rédaction.

A nos parents, qui nous ont soutenus et encouragés durant tant d’années d’études.

A notre famille, merci à vous d’avoir cru en nous jusqu’à atteindre cette belle réussite.

A nos amis qui ont su nous accompagner durant ce parcours de longue haleine, merci
pour toutes ces belles années d’amitié de qualité et de partage. Aussi, nous vous sommes
reconnaissantes pour tout votre soutien et vos valeureux conseils.

A nos enseignants, Merci de nous avoir transmis le savoir nécessaire pour avoir la
légitimité d’exercer un métier passionnant et humain avec fierté. Veuillez recevoir ici la marque
de nos sincères gratitudes et de notre profond respect .
Liste des tableaux

Liste des tableaux

Tableau Page
60
Tab 1 : Conditions de récolte
Tab 2 : Résultat de l’activité anti bactérienne de phillyrea latifolia 73
Tab 3 : Résultat de l’activité anti bactérienne de Phillyrea angustifolia 74
75
Tab 4 : Résultats de la recherche qualitative des composés phénoliques
75
Tab 5 : Rendements moyens des macérations méthanoliques
76
Tab 6 : Teneurs en composés phénoliques totaux
78
Tab 7 : Activité antiradicalaire au DPPH
Liste des figures

Listes des figures

Figure Page
Partie Théorique
Figure 1 : le genre phillyrea 24

Figure 2 : phillyrea angustifolia 25


Figure 3 : arbuste phillyrea angustifolia 29
Figure 4 : la graine de Phillyrea latifolia 32
Figure 5 : phillyrea latifolia 34
Figure 6 : Fleur de phillyrea latifolia 34
Figure 7 : la molécule de phénol 35
Figure 8 : structure des classes des phénols 37
Figure 9 : structure chimique des Flavonoïdes 38
Figure 10 : Les tanins 39
Figure 11 : Domaine spectral du rayonnement électromagnétique 42
Figure 12 : Transitions électroniques des atomes et des molécules 44
Figure 13 : Quantification d’énergie d’une molécule. 45
Figure 14 : transition n →σ 48
Figure 15 : Comparatif des transitions les plus souvent rencontrées dans les 48
composés organiques simples
Figure 16 : représentation énergétique d’une interaction 49
donneur/accepteur l’état excité est supposé être essentiellement sous
forme ionique
Figure 17 : spectrophotométrie 51
Figure 18 : spectre d’absorption 53
Figure 19 : spectre de la benzophénone dans le cyclohexane et dans 56
l’éthanol
Figure 20 : effet du pH sur une solution de phénolphtaléine 57
Partie Pratique
Figure1 : Evolution de l’absorbance en fonction de la concentration en 76
acide gallique
Figure 2 : Evolution du pourcentage de piégeage du DPPH en fonction de 77
la concentration de l’acide ascorbique
Figure 3 : Evolution du pourcentage de piégeage du DPPH en fonction de 77
la concentration de l’extrait de Ph. angustifolia
Figure 4 : Evolution du pourcentage de piégeage du DPPH en fonction de 78
la concentration de l’extrait de Ph. latifoliaAcide
Liste des photos

Liste des photos

Photo Page
Photo 1 : L’Activité antibactérienne 67
Photo 2 : Cliché de manipulations des traitement par l’extraits 69
Photo 3 : Cliché des diamétres d’inhibition 72
Table des matières

Table des matières


Titre Page
Liste des tableaux
Liste des Figures
Liste des photos
Table des matières
Introduction 13
Partie Théorique
Chapitre 01 18
I. Description botanique 19
1. La famille des oléacées 19
2. Le genre phillyrea . L 24
3. Le filaire à feuilles étroites (Phillyrea angustifolia .L) 25
4. Le filaire à feuilles larges (Phillyrea latifolia L.) 29
II. Composés phénoliques 35
1. Définition 35
2. Structure et classification chimique 36
2.1. Les flavonoïde 38
2.2. Tanin 38
3. Extraction des composés phénoliques 39
3.1. Extraction par macération dans le méthanol aqueux (extraction 39
solide/liquide)
3.2. Extraction avec de l’eau chaude (extraction solide/liquide) 40
3.3. Extraction par la méthode préconisée en médecine traditionnelle 40
(décoction)
4- analyse chimique 40
5- Propriétés pharmacologiques et emplois 40
III. Extraction liquide-solide 41
1. Principe 41
2. Différentes méthodes 41
IV. Analyse chimique : la spectroscopie UV-Visible 42
IV.1. le domaine spectral 42
IV.2. Modifications des spectres 53
Table des matières

V. Effets dus aux solvants : solvatochromie 55


V.1. Effet hypsochrome (blue shift) 56
V.2. Effet bathochrome (red shift) 56
V.3. Effet du pH 57
VI. règles de woodward-fieser (analyse qualitative) 57
Partie pratique
Partie expérimentale 59

1. Objectifs 60
2. Matériel et Méthode 60
2.1. Récolte du matériel végétal 60
2.2. Recherche qualitative 62
2.3. Les flavonoïdes 63
2.4. Les tanins hydrolysables 64
2.5. Activité antiradicalaire au DPPH 65
2.6. Activité antibactérienne 66
2.7. Bactéries à Gram négatif 67
2.8. Bactéries à Gram positif 69
3. Aromatogramme 70
3.1. Définition 71
3.2. Principe 71
Résultats et Discussion 73
Conclusion 80
Références bibliographique 83
Résumé 87
Introduction
Introduction

Introduction

Les plantes médicinales sont utilisées depuis l'antiquité, pour soulager et guérir les maladies
humaines. En fait, leurs propriétés thérapeutiques sont dues à la présence de centaines, voire
des milliers de composés naturels bioactifs appelés : les métabolites secondaires. Ces derniers
sont par la suite accumulés dans difféentes parties et parfois dans des cellules spécialisées de la
plante, malgré le progrès de la pharmacologie, l’usage thérapeutique des plantes médicinales
est très présent dans certains pays du monde et surtout les pays en voie de développement, en
l’absence d’un système médical moderne (Tabuti, Lye et al. 2003). Pour se soigner contre
plusieurs maladies, la majorité des populations à travers le monde ont recours à des plantes
médicinales, par manque d’accès aux médicaments prescrits par la médecine moderne mais
aussi parce que ces plantes ont souvent une réelle efficacité et elles constituent des remèdes
naturels bien acceptés par l’organisme humain. D’ailleurs, les plantes médicinales classées
patrimoine universelle sont considérées comme une richesse pour les pays en voie de
développement.

Les plantes médicinales utilisées dans la médecine populaire ne sont pas des recettes magiques
dotées d’une action unique, leur efficacité est due à la présence des produits chimiques appelés
les métabolites secondaires, qui ont une influence sur les différents systèmes du corps.
L’industrie pharmaceutique elle-même s’appuie encore largement sur la diversité des
métabolites secondaires végétaux pour trouver de nouvelles molécules aux propriétés
biologiques intéressantes (Tabuti, Lye et al. 2003). Plusieurs plantes sahariennes fréquemment
utilisées dans les pharmacopées traditionnelles, se sont vues reconnaître des effets
thérapeutiques au cours des siècles. Certaines d’entre elles ont fait l’objet d’études
photochimiques et biologiques ayant abouti à l’isolement et à l’identification de principe actif

Selon l’OMS, une plante médicinale fait référence à toute plante qui contient une ou plusieurs
substances pouvant être utilisées à des fins thérapeutiques ou qui sont des précurseurs dans la
synthèse de drogues utiles (Abayomi, 2010). Ces plantes médicinales peuvent également avoir
des usages alimentaires, condimentaires ou hygiéniques (Debuigne, 1974).

Une plante médicinale est une plante utilisée pour ses propriétés thérapeutiques. Cela signifie
qu’une de ses parties (feuille, bulbe, racine, graines, fruits, fleurs) peut être employée dans le
but de guérir. Leur utilisation remonte à des milliers d’années, où l’homme utilisait les plantes
pour se soigner. A l’époque, le choix des plantes se faisait instinctivement, ce qui a permis de
déceler petit à petit celles qui pouvaient être utilisées, et celles qui s’avéraient toxiques.

14
Introduction

Aujourd’hui, elles sont la base de la phytothérapie et de l’homéopathie. Il existerait plusieurs


centaines de milliers d’espèces différentes, que l’on peut cueillir ou récolter. En effet, les
plantes médicinales étant issues de la nature, il est possible d’en croiser tous les jours. De plus,
on distingue les plantes herboristes qui sont utilisées telles quelles, de manière « traditionnelle »,
et les plantes qui constituent une matière première pour l’industrie pharmaceutique. Enfin, il
faut savoir que la matière principale de la pharmacopée est restée végétale

L’utilisation des plantes médicinales pour le traitement des maladies en Algérie tradition de
mille ans. Les premiers écrits sur les plantes médicinales ont été faits au ΙΧème siècle par Ishâ-
Ben-Amran et Abdallah-Ben-Lounès, et qui décrit l’usage de beaucoup de plantes médicinales,
mais la plus grande production de livres a été réalisée au dix-septième et au dixhuitième siècle.
Même pendant le colonialisme Français de 1830 à 1962, les botanistes ont réussi à cataloguer
un grand nombre d’espèces comme médicinales et un livre sur les plantes médicinales et
aromatiques d’Algérie a été publié en 1942 par Fourment et Roques où ils ont mentionné décrit
et étudié 200 espèces. La plupart d’entre elles étaient du Nord de l’Algérie et seulement six
espèces ont été localisées au Sahara (Benhouhou, 2005).

Certaines plantes sont des indicateurs biologiques. En effet, selon leur lieu de pousse, elles
acquièrent une morphologie particulière et une composition chimique spécifique, ce qui
explique la diversité de leur réservoir. Ainsi, chaque plante est composée de milliers de
substances actives, présentes en quantité variable. Ces principes actifs isolés ne sont pas d’une
grande efficacité, mais lorsqu’ils sont prélevés avec d’autres substances de la plante, ils révèlent
leur aspect pharmacologique. On parle alors de synergie, car contrairement aux médicaments
allopathiques qui ne sont composés que d’un seul principe actif, les phytomédicaments utilisent
l’ensemble des constituants de la plante. Ces végétaux auraient des effets curatifs et préventifs
chez leurs utilisateurs

De nos jours le mariage entre la chimie, la biochimie, la biologie, la médecine, la


pharmacie et la botanique est une union que personne ne peut contester. Les plantes identifiées
et classifiées par les botanistes sont devenues la matière première de prédilection pour de
nouvelles prospections pharmaceutiques.

Phillyrea angustifolia L. est un arbrisseau de la famille des Oléacées, d’une hauteur pouvant
atteindre 1,5 à 3 m, à rameaux grêles et élancés, gris ou jaunâtre, à feuillage 4-8 x 0,5-1,5 cm,
persistant et étroit, linéaires-lancéolées ou lancéolées-aiguës (Rameau et al., 2008), opposées,

15
Introduction

coriaces, ayant 4-6 paires de nervures (Bayer, Buttler, Finkenzeller, & Grau, 2009).
Inflorescences très courtes. Calice campanulé court, à lobes arrondis. Corolle blanc verdâtre.
Style court ; stigmate arrondi, bilobé. Drupe 5-6 x 4-5 mm, subglobuleuse, apiculée. Fleurit de
février à avril…

Phillyrea angustifolia L est une plante médicinale, ces feuilles peuvent être utilisées pour la
lutte contre le stress oxydatif, et en tant que insecticides et antibactériens (Munné-Bosch &
Peñuelas, 2003). La plante est diurétique, ainsi elle a été employée contre les fièvres
intermittentes. Les fleurs sont utilisées pour faire des cataplasmes préconisés contre les maux
de tête. Les feuilles ont été utilisées comme emménagogue et en gargarisme (Vassiliadis, 1999).
Par ailleurs, les feuilles et le fruit de cette plante étaient préconisés comme fébrifuge contre les
fièvres intermittentes. Ainsi elles étaient utilisées pour leurs propriétés astringentes et
antiseptiques (Judd, Campbell, Kellogg, Stevens, & Donoghue, 1999)

Dans ce contexte, nous avons porté toute notre attention à une étude minutieuse de tout le
processus, depuis la connaissance de plantes, en passant par les méthodes d’extraction, qu’elles
soient traditionnelles ou modernes, pour terminer par l’utilisation potentielle que l’on peut en
faire en pharmacologie,

De ce fait, le but de ce travail est l’étude de l’aspect chimique et pharmacologique de la


Phillyrea angustifolia et Phillyrea latifolia

16
Partie
Théorique
Chapitre 01 :
Description
botanique
Chapitre 1 : Description botanique

I. Description botanique

1. la famille des oléacées :

La famille des Oleaceae représente une famille de plantes à fleurs qui comprend 26 genres
répartis en 700 espèces différentes de l'ordre des Lamiales.

Ce sont des arbres, des arbustes et quelques lianes qui sont très représentés en Australie, dans
le sud-ouest de l'Asie, en Afrique, en Chine et en Amérique du Nord.

Parmi les Oleaceae, on connaît particulièrement le jasmin, le frêne, l'olivier, ainsi que des
plantes ornementales telles que le forsythia ou le lilas.

Les branches et rameaux sont lenticellés.

Les feuilles des Oleaceae sont simples, sans stipule et opposées.

Les fleurs sont bisexuelles, souvent très nombreuses et hautement odorifères.

Les fruits sont des drupes, des capsules ou des baies.

Les graines sont dispersées par le vent ou par des animaux. Dans le cas où les fruits sont des
baies, elles sont alors dispersées par des oiseaux..

L'inflorescence des fleurs de la famille est une cyme bipare, souvent modifiée dans son
apparence en grappe ou en panicule.

Les fleurs sont tétramères, c'est-à-dire de type quatre, avec : 4 sépales, soudées entre elles, 4
pétales, mais cela peut varier de 2 à 6, 2 étamines, il peut y en avoir jusqu'à 4, ces dernières
possèdent des filets courts fixées aux pétales et sont à déhiscence longitudinale, 2 carpelles,
soudés en un ovaire supère à 2 loges, chacune avec 2, mais aussi 1 à 4 ou n, ovules anatropes
en placentation axile, 1 seul style avec 2 stigmates.

Formule florale: (4-5) S + (4-5) P + 2 E + (2) C.

Distribution

19
Chapitre 1 : Description botanique

Les Oleaceae sont réparties à peu près partout à la surface du globe, avec une préférence pour
les régions tropicales et subtropicales, mais on peut distinguer un certain nombre de genres
ayant une distribution très réduite et d’autres qui, au contraire, sont largement répandus. Les
genres ayant une distribution restreinte comprennent Abeliophyllum (Corée), Amarolea (est de
l’Amérique du nord), Haenianthus (Antilles), Hesperelaea (nord-ouest du Mexique,
Guadeloupe), Noronhia (Madagascar, Maurice, Comores), Notelea (est de
l’australasie), Picconia (Canaries, Açores, Madères) et Tessarandra (Brésil). Les genres ayant
une large distribution sont Fraxinus (Eurasie, Amérique du nord), Jasminum (Eurasie, Afrique,
Oceanie, Amérique tropicale) et Ligustrum (de l’Europe au nord de l’Iran, Asie, Indo-Malaisie,
Nouvelles-Hébrides).
L'Asie continentale renferme la majorité des genres et des espèces, et il faut noter que la Chine
est le centre de diversité de quatre genres : Forsythia, Syringa, Osmanthus et Ligustrum.

Appareil végétatif
Les Oleaceae sont une famille d'arbres et d'arbustes caducs ou persistants, plus rarement de
lianes (Myxopyrum) ou de plantes grimpantes. Les branches et rameaux sont lenticellés. Les
feuilles, dépourvues de stipules, sont le plus souvent opposées, plus rarement alternes ou
pseudo-verticillées, simples, trifoliolées ou pennatifides. Le limbe a une nervation pennée ou
palmée.

Anatomie
Les structures anatomiques se caractérisent par un periderme sous-épidermique, des fibres
pericycliques en faisceaux isolés ou en anneau continu, du liber secondaire avec fibres, cellules
scléreuses ou sclérites (Olea). On, peut aussi trouver de petits prismes ou en aiguilles d’oxalate
de calcium. Fréquemment, les feuilles présentent des cellules sclérifiées spéciales dans le
mésophylle et portent des poils en écusson, à pédicelle unicellulaire, formant un revêtement
grisâtre chez l'olivier. Beaucoup d'Oleaceae ont des poils nectarifères, visités par les fourmis
ou les guêpes, situés à la face inférieure des feuilles et logés comme chez Osmanthus
ilicifolius dans des fossettes de l'épiderme (C. R. Metcalfe, 1938).

Reproduction
Les inflorescences sont des racémes, des cymes, des panicules, des ombelles ou des fascicules,
axillaires ou terminales.

20
Chapitre 1 : Description botanique

Les fleurs sont actinomorphes, bisexuées ou plus rarement unisexuées (polygamie, monécie,
dioecie ou polygamodioecie). À l'exception de quelques espèces à fleurs nues comme
chez Fraxinus, elles comportent presque toujours un calice de 4-16 sépales, plus ou moins
soudés, le plus souvent petit et campanulé, et une corolle formée de 4-16 pétales soudés,
rarement libres, à préfloraison valvaire ou imbriquée. Lorsqu’il y a tétramérie, les 4 sépales sont
en position orthogonale, et les 4 pétales en position diagonale.
Les 2-4 étamines, généralement latérales, sont rarement au nombre de 1, 3 ou 6. Elles possèdent
un filet court inséré à la base de l’ovaire (Fraxinus) ou sur le tube de la corolle et une grosse
anthère qui, le plus souvent, s’ouvre par des fentes latérales et présente un connectif prolongé.
Chez les Noronhia de Madagascar, il existe une coronule, sorte de disque extérieur aux étamines
et inséré à la base de la corolle.
Le gynécée est formé de 2 carpelles généralement médians. L'ovaire, supère ou semi-infère,
syncarpe, comporte 2 loges renfermant chacune 1-2 ou plus de 4 ovules, anatropes ou
campylotropes, dressés ou pendants, insérés sur la cloison médiane de l’ovaire. Les ovules
ténuinucellés ne comportent qu’un seul tégument qui persiste autour du sac embryonnaire. Le
style est terminal, simple, souvent court, et couronné d’un stigmate généralement bilobé.
Le type floral est souvent 4-4-2-2, quelquefois 4-5-2-2 (Jasminum), rarement différent en tout
cas de ces deux types. En fait, la fleur tétramère des Oleaceae fait preuve de surevolution. En
effet, chez quelques genres primitifs (Jasminum notamment), il existe encore 3 verticilles
perianthaires, soit 1 calice et 2 cycles de pétales plus ou moins complets, ce qui explique les
corolles pentamères, hexamères, heptamères parfois rencontrées. L'addition de ces verticilles
décale la position des étamines et des carpelles, les premières, ailleurs latérales, deviennent
antero-postérieurs ; les seconds, ailleurs antero-postérieurs, deviennent latéraux. La torsion de
la corolle qui caractérise la préfloraison tordue n’est pas présente chez toutes les espèces,
certaines possédant une préfloraison valvaire, très proche de la précédente. La pollinisation
s’effectue par les insectes, parfois par les oiseaux (certaines espèces de Jasminum) ; elle est
anémophile chez le frêne commun (Fraxinus excelsior). Elle est obligatoirement croisée chez
les espèces hétérostyles de certains Jasminum et Forsythia.
Le fruit est une capsule loculicide (Syringa), une noix ailée (Fraxinus), une baie (Ligustrum)
ou une drupe (Olea). La variabilité du fruit des Oleaceae est un caractère propre à la famille. Les
graines, parfois ailées, possèdent ou non un albumen généralement très oléagineux, cellulaire
dès le début, et un embryon droit. Leur dissémination se fait par le vent ou par les animaux,
notamment par les oiseaux. Beaucoup d’espèces renferment des hétérosides. Le mannitol existe
chez toutes les espèces où il a été recherché.

21
Chapitre 1 : Description botanique

Classification et phylogénie
Les Oleaceae forment parfois, dans certaines classifications, un ordre spécifique, celui des
Ligustrales ou Oleales. Les Oleaceae constituent, pour la plupart des systématiciens, un groupe
bien caractérisé, dont on trouve des restes fossiles dans les couches du Crétacé supérieur ; elles
sont, par leurs espèces dialypétales et par leurs faisceaux collatéraux sans phloème intraxylaire,
apparentées aux Celastrales, notamment aux Salvadoraceae que certains auteurs ont inclues
dans l'ancien ordre des Ligustrales.
Elles présentent aussi beaucoup de caractères communs avec les Rubiales et les Gentianales,
où elles sont aujourd’hui rangées. R. Tournay et A. Lawalrée ont proposé de leur adjoindre les
Buddleiaceae (voir Loganiaceae) et les Menyanthaceae. Toutefois les Buddleiaceae ont souvent
des stipules et les Menyanthaceae ont un ovaire uniloculaire à placentation pariétale et des fleurs
pentamères.
J. Hutchinson, quant à lui, rapproche les Oleaceae des Loganiaceae pour former l'ordre des
Loganiales.
En tout cas, les Oleaceae, avec leurs deux étamines, des pétales encore parfois libres, et des
feuilles composées pennées, l'absence de liber perimedullaire, posent le problème de leur
origine. Toutefois, la présence de terpènes pentacycliques du type b-amyrine, présents
également chez les Loganiaceae, rapproche incontestablement ces deux familles.
En 1957, L. A. S. Johnson a proposé de distinguer dans les Oleaceae deux sous-familles et sept
tribus.
Chez les Oleoideae, la fleur est généralement tétramère, avec 4-6 pétales parfois absents, chaque
loge de l’ovaire renferme 2 ovules pendants, rarement plus, et le nombre chromosomique de
base est 23, rarement 22 ou 24. Cette sous-famille est probablement monophylétique et née par
allotétraploïdisation. Il y a 2 tribus.
Les Fraxineae ont des fruits secs et indéhiscents, souvent des samares. Les feuilles sont
caduques, imparipennées, rarement trifoliolées ou unifoliolées. Le genre unique est Fraxinus,
de la zone tempérée de l’hémisphère Nord.
Les Oleaea ont des fruits charnus (drupe ou baie) ou secs (capsules biloculaires). Les feuilles
sont persistantes ou caduques, simples, rarement lobées ou pennatiséquées.

Les genres principaux


sont Syringa, Ligustrum, Olea, Tetrapilus, Linociera, Haenianthus, Tessarandra,Noronhia, No
telaea, Gymnalaea, Amarolea, Osmanthus, Siphonosmanthus, Phillyrea, Piconia, Hesperelaea.
22
Chapitre 1 : Description botanique

Chez les Jasminoideae, chaque loge de l’ovaire renferme soit un ovule, soit quatre ovules ou
davantage, soit deux ovules ascendants, et le nombre chromosomique de base est 11, 13 ou
14. On y dénombre 5 tribus. Les Jasmineae sont des arbustes bas aux feuilles simples ou
pennatiséquées, des arbustes érigés, des arbustes grimpants ou des lianes aux feuilles trifoliolées
ou unifoliolées. La corolle est grande, avec un tube bien développé, avec 4-12 lobes. Le fruit
est une capsule ou une baie. Les genres principaux sont Menodora et Jasminum.
Les Fontanesieae sont des arbustes aux feuilles caduques et simples. La corolle a des pétales
libres ou soudés à la base par paire. Le fruit est indéhiscent, comprimé, avec une aile circulaire.
Cette tribu ne comprend qu’un seul genre, Fontanesia.
Les Forsythieae sont des arbustes aux feuilles caduques simples, trilobées ou trifoliolées. La
corolle gamopétale a 4 lobes. Le fruit est une capsule coriace ou est comprimé et indéhiscent
avec une aile circulaire. Les genres principaux sont Abeliophyllum et Forsythia.
Les Schrebereae sont des arbustes ou des arbres aux feuilles persistantes imparipennées ou
simples. La corolle gamopétale a 4 lobes. Le fruit est une capsule ligneuse. Les genres
sont: Comoranthus, Schrebera, Nodeanthus.
Les Myxopyreae sont des plantes grimpantes aux feuilles simples. La corolle est soudée, avec
un tube court et 4 lobes. Le fruit est charnu. Il n’y a qu’un seul genre, Myxopyrum.

Intérets
Au genre Olea appartient l’olivier, O. europaea, inconnu à l’état sauvage et dont la culture aurait
commencé en Syrie, Palestine et Crète : des plantes retournées à l’état sauvage ont donné
naissance à divers taxons, notamment à l’oléastre, O. europaea var. oleaster. Lié à la culture
méditerranéenne, l’olivier présente seul un intérêt économique : ses fruits, consommés confits
dans la saumure, produisent une huile non siccative contenant 72% d’oléine ; son bois très dur,
à grain très fin, comme celui du frêne, sert à la fabrication de menus objets. Jasminum
nudiflorum de Chine, Jasminum officinale d'Iran et Jasminum humile sont des plantes
ornementales. Les fleurs de Jasminum odoratissimum, de Madère et des Canaries, et de J.
grandiflorum, de l'Himalaya, sont utilisées en parfumerie. Forsythia suspensa et F. viridissima,
originaires de Chine, sont très souvent cultivé pour sa floraison printanière. On extrait la manne,
exsudation sucrée, par incision du tronc du frêne, Fraxinus ornus. Le frêne blanc F. americana,
est aussi important économiquement. Le genre Syringa présente de nombreux cultivars à fleurs
doubles conservant leurs deux étamines. Les Arabes l’introduisirent le lilas, S. vulgaris, en
Espagne vers 900, mais ce n’est que depuis le milieu du XVIe siècle qu’il fut cultivé dans les
23
Chapitre 1 : Description botanique

parcs d’Europe centrale et occidentale. On cultive en haies les troènes, Ligustrum, surtout L.
ovalifolium du Japon et L. lucidum de Chine et du Japon. Osmanthus et Siphonosmanthus ont
également des espèces ornementales, et les fleurs et les feuilles d'Osmanthus fragrans servent à
parfumer le thé en Chine.

2. Le genre phillyrea . L :

Figure 1 : le genre phillyrea

• Famille : Oléacées
• Type : arbuste persistant
• Origine : bassin méditerranéen, Asie du Sud-Ouest
• Couleur : fleurs crème à blanc verdâtre
• Semis : non
• Bouture : oui
• Plantation : printemps ou automne
• Floraison : mai-juin
• Hauteur : jusqu’à 3 m

Generalite

Le genre phillyrea appartient aux oléacéas , de l’ordre des oléales, et à sous-famille , souvent
considérée comme famille distincte ; des oloidés ce genre est très voisin du genre oléa , au point
que des botanistes tels qu’endicher et braun en ont fait une simple section du genre olea .

24
Chapitre 1 : Description botanique

Phillyrea (ou filaria) est un genre d'arbustes de la famille des Oleaceae. Ce genre regroupe deux
espèces de filaires, qui sont des arbustes méditerranéens anémophiles, généralement
de garrigue, assez proches de l'olivier.

Étymologie :

Le nom du genre serait issu de l'ancien nom grec de cet arbre méditerranéen, lequel est
apparenté au mot φιλύρα / philýra, le tilleul. Or Philyra étant une déesse Océanides que les
dieux changèrent en tilleul, il est possible que ce soit l'origine du rapprochement des deux noms
d'arbres.

Habitats et répartition :

Les deux espèces poussent naturellement dans la Région méditerranéenne. Elles sont
présentes en France autour du bassin méditerranéen et dans le Sud-ouest en mélange avec
le chêne vert.

Liste des espèces :

Seules deux espèces sont reconnues :

Phillyrea angustifolia - Filaire à feuilles étroites, synonyme : Phillyrea media - Filaire


intermédiaire

Phillyrea latifolia - Filaire à feuilles larges

3. Le filaire à feuilles étroites (Phillyrea angustifolia .L) :

Figure 2 : phillyrea angustifolia

25
Chapitre 1 : Description botanique

Phillyrea angustifolia (ou Filaire à feuilles étroites1) est un arbuste de la famille des Oleaceae.
Il est aussi appelé "Daradèu" en provençal2 traduit en Français par "Taradeau". Il appartient au
genre Phillyrea, qui regroupe trois espèces, les autres étant Phillyrea latifolia (Filaire à large
feuille) et Phillyrea media (Filaire intermédiaire).

C'est un arbuste méditerranéen anémophile, assez proches de l'olivier et dont l'habitat naturel
est de type garrigue.

On a récemment démontré chez cette espèce un « nouveau » système de reproduction

Phillyrea angustifolia se présente comme un petit arbre, plus large que haut, au tronc unique et
assez court. Dans son milieu naturel, il ne mesure pas plus de 4 mètres de haut, et peut être
limité par une taille légère chaque année. Son port n'est pas sans rappeler celui de l'olivier .

Phillyrea angustifolia L.

- Arbrisseau de 1-2 mètres, à rameaux grêles et élancés


- feuilles étroites (4-8 mm de large), linéaires-lancéolées ou lancéolées-aiguës, entières, munies
d'une étroite bordure transparente, atténuées aux 2 bouts, très brièvement pétiolées,
à nervure dorsale seule saillante

- fleurs en grappes axillaires subglobuleuses, un peu lâches


- drupe petite (3-5 mm de diam.), glauque-pruineuse, globuleuse mais un peu atténuée au
sommet et apiculée, à noyau presque ovale.

Écologie Bois et côteaux pierreux de la région méditerranéenne : Roussillon, Languedoc,


Provence ; remonte dans la Drôme, l'Ardèche, la Lozère ; Charente-Inférieure ; Corse.

Répartition Espagne et Portugal, Baléares, Sardaigne, Italie ; Afrique septentrionale.

Floraison mars-mai Fructification septembre-octobre

Nomenclature

Taxons supérieurs

Ordre : Lamiales

Famille : Oleaceae

Genre : Phillyrea

Nom retenu

26
Chapitre 1 : Description botanique

Phillyrea angustifolia L.

Basionyme : Phillyrea angustifolia L.

Synonymes

Olea angustifolia (L.) Salisb.

Phillyrea brachiata Stokes

Phillyrea minor Zumagl.

et 6 autres synonymes

Habitats et répartition :

Cette espèce est présente en France autour du bassin méditerranéen et dans le Sud-ouest en
mélange avec le chêne vert. Au Maroc c'est la deuxième espèce dominante dans l'entrée des
régions du Moyen Atlas (Jbel Hellouk[Quoi ?]) après Quercus ilex (Chêne vert).

Mode particulier de reproduction :

Cette espèce comprend un taux élevé de mâles en mélange avec des hermaphrodites (dont
les fleurs, fertiles, portent des organes mâles et femelles). Or il existe deux groupes,
morphologiquement a priori tout à fait identiques et les individus de chaque groupe sont stériles
entre eux, tout en étant fertiles avec les individus de l'autre groupe. Autrement dit le pollen des
hermaphrodites ne peut féconder qu'un individu sur deux alors que le pollen des mâles des deux
groupes peut féconder n'importe quel hermaphrodite des deux groupes, ce qui permet que les
mâles ne soient pas désavantagés et qu'ils n'aient pas disparu par sélection naturelle.

Ceci explique que les mâles soient restés si nombreux par rapport aux hermaphrodites (jusqu'à
50 % des peuplements) ; chez les végétaux, pour se maintenir dans une population contenant
aussi des hermaphrodites, les mâles doivent avoir un avantage en fertilité au moins double de
celui des hermaphrodites, et plus élevé encore si comme chez Phillyrea angustifolia les
hermaphrodites s'autofécondent facilement. Les espèces androdioïques semblent très rares chez
les angiospermes.

Cela montre aussi que l'évolution a pu permettre le passage de l'hermaphrodisme à


la dioécie (androdioécie ; coexistence de mâles et d'hermaphrodites dans une même population ;
c'est un système de reproduction très rare, contrairement à la gynodioécie).

27
Chapitre 1 : Description botanique

Classification
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Sous-classe Asteridae
Ordre Scrophulariales
Famille Oleaceae
Genre Phillyrea

Espèce Phillyrea angustifolia L., 1753


Classification phylogénétique
Classification phylogénétique
Clade Angiospermes
Clade Dicotylédones vraies
Clade Astéridées
Clade Lamiidées
Ordre Lamiales
Famille Oleaceae
Genre Phillyrea
Espèce Phillyrea angustifolia

28
Chapitre 1 : Description botanique

Figure 3 : arbuste phillyrea angustifolia

4. Le filaire à feuilles larges (Phillyrea latifolia L.) :

Phillyrea latifolia (ou Filaire à large feuille1) est un arbuste méditerranéen anémophile de la
famille des Oleaceae.

Il appartient au genre Phillyrea qui regroupe trois espèces, les autres étant Phillyrea
angustifolia et Phillyrea media.

29
Chapitre 1 : Description botanique

C'est une espèce assez proche de l'olivier européen.

Nom commun Phillaire à larges feuilles, Filaire à larges feuilles, Alavert, ce n'est
pas lui l'Arbre aux voeux, en arabe 'Sekhab, Ahched, Ametal, Rbib
uzemmour', en anglais 'Jasmin box, Broad leaf jasmine box, Mock
privet', en espagnol 'Labiérnago negro, Agracejo'.

Nom latin Phillyrea latifolia L.*, synonymes Phillyrea


ilicifolia Willd.*, Phillyrea racemosa Link, Phillyrea obliqua (Aiton)
Willd., Phillyrea pedunculata Chaub., Phillyrea
obtusata Link, Phillyrea major Zumaglini , Phillyrea
stricta Bertol., Olea latifolia (L.) Salisb. et 39 autres selon The Plant
list.
famille Oleaceae.
catégorie arbuste, petit arbre pouvant être centenaire.
port dressé à ramure raide et tronc bien distinct.
feuillage persistant, brillant, vert sur les deux faces, coriace. Feuille opposée,
large, (10 - 12 mm) ovale à pétiole court velu, avec 6 - 15 paires de
nervures marquées, marge finement dentelée.
floraison au printemps de mars à mai/juin, petites fleurs hermaphrodites
parfumées, visitées par les abeilles, réunies en
petites fascicules axillaires, sur les pousses d'année précédente.
Corolle à tube très court.
couleur fleurs d'un blanc verdâtre.
fruits baies charnues globuleuses d'un bleu noir (aubergine) mat pourvue
d'un noyau, elles sont consommées courant août par les oiseaux
frugivores comme le merle noire* qui assurent la dissémination des
graines entre 40 et 200 m.
croissance assez lente.
hauteur 6 à 8 m, Ø 2 m à 5m.
plantation à l'automne pour lui permettre d'installer son sytème racinaire avant
l'été.
multiplication semis ou bouturage en été

30
Chapitre 1 : Description botanique

sol tous, plutôt sec.


emplacement plein soleil, mi-ombre, ombre, supporte le vent, les embruns, la
pollution atmosphérique et une fois installé parfaitement adapté à la
sécheresse.
zone 8 - 10, tolère aisément -15° C. Une fois installé tolère de longues
périodes de sécheresse.
origine sud de l'Europe, de l'Afrique du Nord ( Maroc septentrional et à l'est
de l'Algérie dans les Aurès et le massif de Belezma) et au sud-ouest
de l'Asie.
entretien aucun, supporte bien la taille.
NB son nom Phillyrea vient du grec "phyllon" qui désigne une feuille et
son nom spécifique latifolia vient du latin 'latus' qui signifie large et
'folium' qui désigne la feuille.
Typique de la flore de l' est du bassin méditerranéen se retrouve le
long de la côte atlantique, les vallées du Lot, du Rhône et de la
Dordogne, il est parfois confondu avec le Nerprun alaterne Rhamnus
alaternus.
Le jardin botanique de Montpellier de 4.7 ha, a été classé en 1992
aux Monuments historiques est un jardin botanique universitaire
dépendant de la faculté de Médecine "fondé le 8 décembre 1593 par
lettres patentes du roi Henri IV", le plus ancien jardin botanique de
France sous l'autorité du médecin Pierre Richer de Belleval*, en
charge de constituer les premières collections végétales de plantes
médicinales, les travaux s'achèventen 1603 , le Phillaire se trouve sur
la 'montagne de Richer' qui a été planté en 1620*, où depuis des
siècles les étudiants glissaient dans les fentes de son écorce des mots
doux et surtout des voeux froissés en boule.
Le jardin botanique est détruit en 1622 par l'armée Royale de Louis
XIII durant le siège de la ville de Montpellier contre la rébellion
protestante, mais Pierre Richer de Belleval oeuvre durant deux
années pour le remettre en état.
Ce genre ne comprend que 4 espèces d'arbustes ou petits arbres
persistants endémiques au pourtour méditerranéen et Moyen-Orient.

31
Chapitre 1 : Description botanique

The Plant List n'en accepte plus que deux, ceux décrit ici.
Cet alavert est l'idéal pour être introduit dans les jardins secs en sujet
isolé ou des sujets groupés, dans les massifs arbustifs, dans les haies
basses en tenant compte de la lenteur de croissance pour les espèces
voisines.

Parmi les hybrides - Phillyrea latifolia var. media le Phillaire intermédiaire, Filaire
et cultivars, citons intermédiaire, L'arbre aux voeux, la boîte aux lettres des amoureux,
Wishing tree, c'est lui l'arbre remarquable de Montpellier âgé de 400
ans planté en 1620 avec 1332 autres plantes par Pierre Richer de
Belleval vers allée Cusson, qui en 2015 avoisine les 15 m de haut et
de 2,70 m de circonférence avec un tronc tout crevassé au feuillage
nettement ovale.
- Phillyrea latifolia 'Spinosa' petit arbre au feuillage ovale un peu
plus denté, parfaitement adapté au calcaire, zone de rusticité 7 - 10.
Propriétés et Autrefois le feuillage et les baies étaient utilisées pour leurs
utilisations propriétés antiseptique, astringente, anti-inflammatoire et diurétique,
aussi sous forme de cataplasme sur les plaies.
Des études pharmaceutiques sont en cours sur le feuillage.
Autre espèce Phyllyrea angustifolia L, Filaria à feuilles étroites, Filaire à feuilles
reconnue étroites, consulter sa fiche.

Figure 4 : la graine de Phillyrea latifolia

32
Chapitre 1 : Description botanique

Description

- Arbrisseau ou petit arbre atteignant 6-8 mètres, à rameaux robustes et raides


- feuilles inférieures larges, ovales ou elliptiques-oblongues, légèrement en cœur à la base,
courtement pétiolées, dentées-épineuses, les supérieures plus étroites et finement dentées,
à nervure dorsale saillante

- fleurs en grappes courtes et peu fournies Les fleurs jaunâtres sont discrètes mais parfumées.
Former de petites baies noires en automne.

- drupe de la grosseur d'un pois, noire, globuleuse, obtuse, ombiliquée, non apiculée,
à noyau globuleux.

Répartition Espagne et Portugal, Baléares, Sardaigne, Sicile,


Italie, Istrie et Dalmatie ; Afrique septentrionale.

Floraison avril-mai Fructification septembre

Taxons supérieurs

Ordre : Lamiales

Famille : Oleaceae

Genre : Phillyrea

Nom retenu

Phillyrea latifolia L.

Basionyme : Phillyrea latifolia L.

Synonymes

Olea latifolia (L.) Salisb.

Phillyrea angustifolia subsp. latifolia (L.) Maire

Phillyrea cordifolia Sennen

33
Chapitre 1 : Description botanique

Figure 5 : phillyrea latifolia

Figure 6 : Fleur de phillyrea latifolia

34
Chapitre 1 : Description botanique

II. Composés phénoliques :

Figure 7 : la molécule de phénol

1. Définition :

Les polyphénols constituent une famille de molécules organiques largement présente dans
le règne végétal. Ils sont caractérisés, comme l’indique le nom, par la présence d'au moins
deux groupes phénoliques associés en structures plus ou moins complexes, généralement de
haut poids moléculaire. Ces composés sont les produits du métabolisme secondaire des plantes.

Les polyphénols prennent une importance croissante, notamment grâce à leurs effets bénéfiques
sur la santé. En effet, leur rôle d’antioxydants naturels suscite de plus en plus d'intérêt pour la
prévention et le traitement du cancer, des maladies
inflammatoires, cardiovasculaires et neurodégénératives. Ils sont également utilisés comme
additifs pour les industries agroalimentaire, pharmaceutique et cosmétique.

Le terme « polyphénol » a été introduit en 1980, en remplacement de l'ancien terme de


« tanin végétal ». L'expression « composés phénoliques » est aussi employée avec la même
valeur.

« Ils ont tous en commun la présence d'un ou plusieurs cycles benzéniques portant une ou
plusieurs fonctions hydroxyles. » La désignation « polyphénols » est consacrée par l'usage et,
alors qu'elle ne devrait concerner que les molécules portant plusieurs fonctions hydroxyle
phénolique, elle est habituellement utilisée pour l'ensemble de ces composés.

Le terme « biophénol » fut inventé par Romeo et Uccella en 1996 pour désigner les phénols
bioactifs dans les olives en remplacement du terme « polyphénol » plus commun mais plus
vague d'un point de vue chimique. Utilisé au départ uniquement dans la chimie des olives, le
terme a gagné en popularité et est actuellement utilisé par les chercheurs faisant référence aux
phénols végétaux en général.

35
Chapitre 1 : Description botanique

Il s'ajoute à cette définition le fait qu’ils possèdent un pouvoir antioxydant élevé

Les composes phénoliques sont des métabolismes secondaires de la plante qui sont des
déterminants importants de la qualité sensorielle et nutritionnelle des fruits, légumes et autres
plants (Azir,2017). Les polyphénols forment le groupe des composés organiques
phytochimiques le plus important dans le royaume des végétaux avec plus de 8000 structures
phénoliques présentes dans tous les organes de la plante ( Seliamia et al., 2019 ). Les
polyphénols sont des produits résultant de la condensation de molécules d’acétylcoenzyme A
et l'acide amine de phénylalanine. Cette biosynthèse permet la formation d’une grande diversité
de molécules qui sont spécifiques pour chaque d’une espèce végétale, d’un organe et d’un tissu
particulier ( Laouini, 2014 ).

les composés phénoliques sont essentiellement localisés dans les vacuoles sous forme soluble.
Ils peuvent également s’accumuler dans les parois végétales: c’est le cas de la lignine
(hétéropolymère d’alcools coniférylique, p-coumarylique et sinapylique) ou de certains
flavonoïdes ( Robards et al., 1999 ).*

2. Structure et classification chimique


Les polyphénols naturels regroupent donc un vaste ensemble de substances chimiques
comprenant au moins un noyau aromatique, portant un ou plusieurs groupes hydroxyle, en plus
d’autres constituants. Il y a quatre principales familles de composés phénoliques : les acides
phénoliques (catéchol, acide gallique, acide protocatéchique), les flavones, l'acide
chlorogénique et les quinones. Ils peuvent aller de molécules simples, comme les acides

phénoliques, à des composés hautement polymérisés, de plus de trente mille daltons, comme
les tanins (acide tannique).

Les polyphénols sont communément subdivisés en phénols simples, acides phénoliques


et coumarines, en naphtoquinones, en stilbénoïdes (deux cycles en C6 liés par deux atomes de
carbone),

en flavonoïdes, isoflavonoïdes et anthocyanes, et en formes


polymérisées : lignanes, lignines, tanins condensés. Ces squelettes carbonés de base sont issus
du métabolisme secondaire des plantes, élaborés par la voie du shikimate

Ils peuvent aller de molécules simples, comme les acides phénoliques, à des composés
hautement polymérisés, comme les tanins et les lignines. Les composés phénoliques peuvent

36
Chapitre 1 : Description botanique

être classés selon la complexité, le degré et les liaisons possibles du squelette de base avec
d'autres molécules.

Les polyphénols sont des molécules très diversifiées, constituées d’un ou plusieurs cycles
benzéniques portant une ou plusieurs fonctions hydroxyles. Ils peuvent être regroupés en de
nombreuses classes suivant la complexité du squelette de base (noyau C6), le degré de
modification de ce squelette (oxydation, hydroxylation….) et enfin suivant les molécules
auxquelles ils sont associés (glucides, lipides, protéines, autres métabolites). Les formes les
plus simples sont représentées par deux principaux groupes dont dérivent de nombreux
composés: les acides hydroxycinnamiques et les flavonoïdes. Les formes complexes quant à
elles, sont pour la plupart issues de la condensation de certaines formes simples et renferment,
entre autre, les tannins et les lignines.

Figure 8 : structure des classes des phénols

On peut distinguer les différentes classes des polyphénols en se basant d’une part, sur le nombre
d’atomes constitutifs et d’autre part, sur la structure de squelette de base. Deux principales
classes sont largement répandues: Les flavonoïdes, Les tanins ( Laouini, 2014).

37
Chapitre 1 : Description botanique

2.1. Les flavonoïde

Actuellement, il existe environ 6000 flavonoïdes qui contribuent aux pigments colorés des
fruits, des herbes, des légumes et des plantes médicinales. Ils appartiennent à une classe de
composés phénoliques de bas poids moléculaire largement répandus dans le règne végétal (
Panche et al., 2016).

Les flavonoïdes sont composes a faible poids moléculaire, sont des composés possédant un
squelette de base à quinze atomes de carbone, constitués de deux noyaux aromatiques et d'un
hétérocycle central de type pyranne, formant une structure C6-C3-C6 Ce sont les composés les
plus abondants parmi tous les composés phénoliques les flavonoïde montrent une grand
diversité et une complexité qui dépende de la nature et de la position des hydroxylation,
méthylation et glycosylation du squelette carbone de base en C15 .

Flavonoïde peut alore être subdivise selon des modification de ceci de base squelette dans des:
flavones, flovonols flavanons isoflavons, flavan-3-ols, etanthoyanines, les différentes classe de
flavonoïdes sont repcente dans la figure 6 ( Azri , 2017 ).

Figure 9 : structure chimique des Flavonoïdes

2.2. Tanin

Les tanins sont composés de molécules relativement élevées qui constituent le troisième groupe
important de composes phénoliques ( Azri, 2017 ). Il sont très répandus dans le règne végétal,
mais ils sont particulièrement abondants dans certaines familles comme les conifères, les
fagacées, les rosacées. Ils peuvent exister dans divers organes: l'écorce, les feuilles, les fruits,

38
Chapitre 1 : Description botanique

les racines et les graines avec de multiples molécule ( protéine réversible ou irréversible ( Azri,
2017 )

Selon leur nature chimique ces composés sont divisés en deux classes: les tan hydrolysables et
les tanins condensés

Figure 10 : Les tanins

Propriétés thérapeutiques

Les polyphénols semblent jouer un rôle important à la fois dans la protection contre le cancer
et les maladies cardiovasculaires. L'action protectrice contre le cancer s'expliquerait par un
mécanisme assez semblable à celui des prébiotiques par leur capacité à sélectionner un type
particulier de microbiote, en particulier pour les cancers du système digestif (estomac,
côlon, etc.).

3. Extraction des composés phénoliques

Les composés phénoliques et flavonoïdes ont été extraits à partir des feuilles de cette plante
par trois méthodes différentes : Extraction par macération dans le méthanol aqueux, extraction
avec de l’eau chaude et extraction par la méthode préconisée en médecine traditionnelle
(décoction).

3.1. Extraction par macération dans le méthanol aqueux (extraction solide/liquide)

La macération (extraction solide-liquide) est une opération qui consiste à laisser séjourner la
matière végétale (broyat) dans le méthanol aqueux pour extraire les principes actifs (composés

39
Chapitre 1 : Description botanique

phénoliques et flavonoïdes). Cette méthode d’extraction a été effectuée selon le protocole décrit
par Hamia et al. (2014), avec quelques modifications.

3.2. Extraction avec de l’eau chaude (extraction solide/liquide)

Cette méthode d’extraction a été effectuée selon le protocole décrit par Nshimiyimana et He,
2010 en y apportant quelques modifications

3.3. Extraction par la méthode préconisée en médecine traditionnelle (décoction)

Cette méthode d’extraction a été effectuée selon le protocole décrit par KONKON et al., 2006
en y apportant quelques modifications

4- analyse chimique:

La solubilité :

Les phénols libres sont solubles dans les solvants organiques polaires (alcool, cétone, éther),
les solutions d’hydroxyde de Na et de carbonate de Na.

Les hétérosides sont solubles dans l’eau.

Les phénols sont des composés instables :

Oxydation surtout en milieu alcalin

Isomérisation sous l’action des UV L’extraction :

Ils sont extrais par l’alcool ou les solutions hydro-alcooliques à pH légèrement acide

La caractérisation :

Elle se fait par les réactifs généraux des phénols (FeCl3, vanilline sulfurique…)

Par technique chromatographique (CCM- CPG- HPLC)

5- Propriétés pharmacologiques et emplois :

Les composés phénoliques simples présentent un intérêt thérapeutique très limité,

ex : Propriétés antiseptiques urinaires (arbutoside)

Propriétés anti-inflammatoires (acide salicylique)


40
Chapitre 1 : Description botanique

Propriétés antibactériennes et antifongiques

En général, les drogues sont employées soit en nature ou sous forme galénique simple (poudre,
extrait, teinture)

III. Extraction liquide-solide

L'extraction solide-liquide (ESL) est un procédé d'extraction d'un soluté liquide ou solide à
partir d'un solide en utilisant un liquide comme solvant d'extraction. Ce procédé fait partie avec
l’extraction liquide-liquide des procédés d’extraction par un liquide.

Extraction solide-liquide :

1. Principe : L’extraction solide-liquide consiste à faire passer une substance d’un solide vers
un solvant dans lequel elle est soluble et dont elle sera facilement isolable. Le processus
nécessite un long contact du solvant avec le solide préalablement broyé avant extraction.

2. Différentes méthodes :

a. Extraction discontinue Elle met en jeu la macération, qui consiste à laisser tremper le solide
dans un solvant à température ambiante, à chaud ou à ébullition pour en extraire les constituants
solides. Après filtration, on peut répéter l’opération sur le résidu avec une nouvelle portion de
solvant. Cette méthode est rapide mais pas toujours très efficace.

b. Extraction continue L’extraction continue est une méthode beaucoup plus longue que
l’extraction discontinue, mais plus efficace. ▫ Percolation : elle consiste à faire passer lentement
un solvant à travers une couche de substance finement pulvérisée, habituellement contenue dans
une cartouche de papier poreux et épais ou une pochette de papier filtre.

Pour que la durée de contact entre le solvant et l’échantillon soit assez longue, on utilise
l’extracteur de Soxlhet. ▫ Entraînement à la vapeur et hydrodistillation : ce sont deux techniques
basées sur la distillation d’un mélange hétérogène eau-composé organique. Elles sont mises en
œuvre pour l’isolement des extractions des plantes ou d’un composé organique situé dans un
milieu hétérogène.

41
Chapitre 1 : Description botanique

IV. Analyse chimique : la spectroscopie UV-Visible

IV.1. le domaine spectral :

Il est divisé en trois plages de longueurs d’onde appelées proche UV (185-400 nm), visible
(400-800 nm) et très proche infrarouge (700-1100 nm). La plupart des spectromètres vont de
185 à 900 nm. La limite inferieur des appareils dépend à la fois de la nature des matériaux
optiques utilisés et de la présence ou non sur le trajet optique de l’air ambiant, sachant que le
dioxygène et la vapeur d’eau absorbent de manière intense en dessous de 190 nm. Quelques
instruments, à condition d’opérer sous vide, peuvent atteindre 150 nm avec des échantillons
pris à l’état gazeux. C’est le domaine de l’ultraviolet du vide.

Figure 11 : Domaine spectral du rayonnement électromagnétique

Energie très - Destruction des molécules


UV lointain : 10-200 nm importante - Opacité des solvants
- Absorption deO2, du CO2 et des
vapeurs d’eau
Proche UV: 200-400 nm Energie importante Transitions électroniques

Visible: 400-800 nm Energie faible Transition des électrons des


complexes des métaux de transition

Les transitions électroniques :

On remarque que le domaine UV-Vis n’occupe qu’une faible partie du domaine d’existence des
rayonnements. Dans le domaine de 185-800 nm correspond à des fréquences allant de 1,6.1015

42
Chapitre 1 : Description botanique

Hz à 3,8.1014 Hz, et des énergies de l’ordre de quelques électrons-volts (1eV correspond à une
longueur d’onde de 1230 nm environ, donc l’UV-Vis de 200 à 800 nm correspond à des énergies
de 6,5 à 1,5 eV environ). Ces énergies correspondent aux énergies de transition électronique
des molécules : à température ambiante, la plupart des molécules sont dans leur état
électronique fondamental, plusieurs états de rotation peuvent être occupés conformément à la
répartition de Boltzmann. Ces molécules vont donc pouvoir absorber des photons UV-Vis et
changer leurs états énergétiques électroniques, de vibration et de rotation ce qui explique la
complexité des spectres d’absorption, même pour les molécules simples à l’état gazeux.

Ainsi pour une molécule isolée qui absorbe un photon de l’UV-Vis, l’énergie correspondante
est captée par un ou plusieurs de ces électrons superficiels. Il y’a alors modification de son
énergie électronique (Eélec.), l’une des trois composantes avec l’énergie de rotation (Erot) et
l’énergie de vibration (Evib) de l’énergie mécanique totale de la molécule, on obtient dans tous
les cas un vaste ensemble de transitions possibles. Comme les polarités des liaisons sont
perturbées ces spectres ont reçu le nom générique imagé de spectres de transfert de charge.

43
Chapitre 1 : Description botanique

Figure 12 : Transitions électroniques des atomes et des molécules

Les niveaux électroniques : les écarts d’énergie entre ces niveaux sont de l’ordre de
quelques électrons volts, conduisant à des absorptions dans le domaine UV-Vis, comme pour
les atomes.

Les niveaux de vibration : les écarts d’énergie de quelques dixièmes d’eV correspondent
à des absorptions dans le domaine de l’infrarouge moyen, soit de 2,5 à 40 μm (ou 4000 à 50
cm-1 avec σ cm-1 = 104 /λ μm).

Les niveaux de rotation : les écarts d’énergie sont de l’ordre de quelques millièmes d’eV,
correspondant à l’infrarouge lointain.

44
Chapitre 1 : Description botanique

Figure 13 : Quantification d’énergie d’une molécule.

Ce schéma correspond à une représentation sous forme d’un diagramme énergétique de


l’absorption d’un photon. Transfert d’un électron d’une orbitale occupée (HO)(HOMO :
HighestOccupiedMolecular) Orbital à une orbitale vacante (BV)(LUMO =
LowestUnoccupiedMolecular) Orbital avec apparition d’un état singulet évoluant un état triplet,
plus stable. Processus de retour à l’état fondamental de l’état excité. Les transitions étant
pratiquement instantanées, la distance entre les atomes n’a pas eu le temps de changer (principe
de franck-condon).

Quand les molécules sont soumises à un rayonnement du domaine UV-Vis les transitions
(absorptions) se produisent pour tous les niveaux d’énergie supérieurs permis par les règles de
sélection, aussi bien électroniques, vibrationnels et rotationnels.

45
Chapitre 1 : Description botanique

Règles de sélection :

L’interaction onde-matière étant un phénomène quantique, il s’accompagne de règles de


sélection qui déterminent si une transition est autorisée ou interdite, l’interaction onde-molécule
ne peut se faire que si :

La fréquence de la lumière correspond à l’écart d’énergie (ΔE) entre les niveaux consternés.

Le mouvement provoque, à la même fréquence la variation du moment dipolaire μ du système.

Si μ est le moment dipolaire électrique, alors les transitions sont de type dipolaire électrique.
Les phénomènes observés dans l’UV, le visible et l’IR relèvent essentiellement de ce
mécanisme. Si μ est le moment dipolaire magnétique on a affaire, dans ce cas à des transitions
dipolaires magnétiques de telles transitions sont responsables des phénomènes de résonnance
magnétique nucléaire et résonnance paramagnétique électroniques.

Conservation de la symétrie des orbitales.

Lors d’une transition électronique le nombre quantique de Spin doit être conservé c’est-à-dire
: soit une transition singulet-singulet ou triplet-triplet.

Etat singulet et triplet :

Conformément au principe de Pauli, le moment cinétique de spin (nombre quantique de spin)


noté S associé à l’état fondamental est généralement nul et, en conséquence, la multiplicité du
niveau qui s’écrit M = 2S + 1 vaut 1. L’état est dit singulet et se note S.

À l’état excité, on est amené, par contre, à considérer le cas où la transition d’un électron vers
un niveau d’énergie supérieure peut s’accompagner d’un changement de son moment cinétique
de spin. Le moment résultant vaut alors S = 1 et la multiplicité s’écrit M = 3. L’état est dit triplet
et se note T.

Les transitions permises des composés organiques :

L’absorption dans le domaine UV-visible met en jeu les électrons de valence (pas les électrons
de cœur) des orbitales moléculaires OM liantes σ ou π, ainsi que les électrons des orbitales non
liantes (notées n). Lorsque la substance reçoit le quantum d’énergie ΔE, ces électrons peuvent
en théorie migrer vers les orbitales OM* anti-liantes σ* et π*.

46
Chapitre 1 : Description botanique

En fait, pour des raisons de conservation de symétrie et de multiplicité de spin, toutes ces
transitions ne sont pas permises par la mécanique quantique ; par ailleurs, la transition σ → σ*
correspond à des rayonnements de grande énergie (ΔE élevé) n’est en pratique pas observé
(lointain ultraviolet).

On considère généralement les trois transitions pouvant être détectées par les spectroscopes
fonctionnant dans le proche ultraviolet et le visible (par ordre de ΔE croissant) :

n → π* < π → π* < n → σ*

Les composés de la chimie organique forment l’essentiel des études faites en UV/visible.

Chaque fois qu’il en est possible, on indique pourtoute bande d’absorption sa nature en relation
avec les orbitales moléculaires (OM) concernéeset le coefficient d’absorption molaire ´
(L·mol−1·cm−1) calculé au maximum de labande d’absorption.

- Transition σ→σ∗ :

Elle apparaît dans le lointain UV car le saut d’un électron d’une OM liante σdans une
OMantilianteσ∗demande beaucoup d’énergie. C’est pourquoi les hydrocarbures saturés qui
neprésentent que des liaisons de ce type, sont transparents dans le proche UV.

Exemple : hexane (à l’état gazeux) : λmax = 135 nm (´ = 10 000).

Le cyclohexane et l’heptane sont utilisés comme solvants dans le proche UV. À 200
nml’absorbance A d’une épaisseur de 1 cm d’heptane est égale à 1. Malheureusement, le
pouvoirde solvatation de ces solvants est insuffisant pour dissoudre de nombreux
composéspolaires.

De même, la transparence de l’eau dans le proche UV (A = 0,01 pour _ = 1 cm,à l = 190 nm)
est due au fait qu’il ne peut y avoir que des transitions σ→σ∗et n →σ∗.

- Transition n →σ∗ :

Le saut d’un électron d’un doublet ndes atomes O, N, S, Cl. dans une OM σ∗conduit àune
transition d’intensité moyenne qui se situe vers 180 nm pour les alcools, vers 190 nmpour les
éthers ou les dérivés halogénés et vers 220 nm pour les amines (fig.).

Exemples : méthanol : λmax 183 nm (ε= 50) ; éther : λmax = 190 nm (ε= 2 000)éthylamine :
λmax = 210 nm (ε= 800) ; chloro-1-butane : λmax = 179 nm.
47
Chapitre 1 : Description botanique

Figure 14 : transition n →σ

La transition correspond à une augmentation du « poids » de la forme mésomère polaire.

L’absorption de l’aniline correspondant à cette transition disparaît si on ajoute unéquivalent


d’un acide protonique type HX, par suite de la formation d’un sel d’ammoniumqui mobilise le
doublet libre de l’atome d’azote, nécessaire à cette transition (voirla formule entre crochets).

- Transition n →π∗ :

Cette transition peu intense résulte du passage d’un électron d’une OM non liante de typenà
une OM antilianteπ∗. On la rencontre pour les molécules comportant un hétéroatomeporteur de
doublets électroniques libres et appartenant à un système insaturé. La plus connueest celle qui
correspond à la bande carbonyle, facilement observable, située entre 270 et295 nm. Le
coefficient d’absorption molaire est faible.

Exemple : éthanal : λ= 293 nm (ε= 12, dans l’éthanol comme solvant).

- Transition π→π∗ :

Les composés qui possèdent une double liaison éthylénique isolée conduisent à une fortebande
d’absorption vers 170 nm, dont la position dépend de la présence de
substituantshétéroatomiques.Exemple : éthylène : λmax = 165 nm (ε= 16 000).

Figure 15

48
Chapitre 1 : Description botanique

Un composé transparent dans un domaine spectral, lorsqu’il est pris à l’état isolé, peutdevenir
absorbant s’il est mis en présence d’une espèce avec laquelle il interagit par un mécanismedu
type donneur-accepteur (D-A). Ce phénomène est lié au passage d’un électronappartenant à une
orbitale liante du donneur (qui devient un cation radicalaire) vers uneorbitale vacante de
l’accepteur (devenu un anion radicalaire) de niveau énergétique proche (figure ci-dessous). La
position de la bande d’absorption sur le spectre est fonction du potentiel d’ionisationdu donneur
et de l’affinité électronique de l’accepteur ; la valeur de ´ est en généraltrès grande.

Figure 16 : représentation énergétique d’une interaction donneur/accepteur l’état


excité est supposé être essentiellement sous forme ionique

- Transition d →d :

De nombreux sels inorganiques, comportant des électrons engagésdans des orbitales


moléculaires d, conduisent à des transitions de faible absorptivité situéesdans le domaine
visible, responsables de colorations. Ainsi les solutions des sels métalliquesde titane
(Ti(H2O)6]+++ ou de cuivre [Cu(H2O)6]++ sont bleues, le permanganate de potassiumdonne
des solutions violettes, etc..

Remarque :

Une réflexion de bon sens : les espèces qui absorbent dans la région visible sont colorées, et
inversement…

Note 1 : toutes les molécules possèdent des orbitales σ et σ*, mais seules celles qui possèdent
des orbitales π possèdent des orbitales π*.

Note 2 : la transition σ → σ* des composés organiques demandent beaucoup d’énergie car les
liaisons σ sont très stables (excellent recouvrement). On obtient alors des bandes intenses dans
l’ultraviolet lointain (vers 130 nm).

49
Chapitre 1 : Description botanique

Exemple 1 : considérons les données tabulées suivantes :

On observe bien des bandes intenses pour les transitions π → π*.

La transition n → σ* est d’intensité moyenne et à la limite du proche ultraviolet.

Les transitions n → π* sont de faible intensité.

Exemple 2 : on observe sur le spectre suivant deux maxima correspondant aux transitions π →
π* (intense) et n→ π* (faible) :

Principe :

Soit une solution (S) contenant une substance colorée dissoute dans un solvant incolore.

Une mesure en spectrophotométrie est basée sur la comparaison du flux énergétique de deux
rayons lumineux (figure ci-dessous) : un rayon monochromatique traversant une cuve de
référence, appelée communément le blanc, contenant uniquement le même solvant que (S), et
donc a priori transparente vis-à-vis du rayon lumineux ;le même rayon traversant une cuve

identique contenant la solution (S).

50
Chapitre 1 : Description botanique

Figure 17 : spectrophotométrie

Echantillons :

- Chromophore :

L’absorption d’un rayonnement UV-visible par une substance est souvent le fait d’électrons
appartenant à des petits groupes d’atomes appelés chromophore.

Un chromophore est un groupement d’atomes comportant des liaisons multiples formant une
alternance régulière : liaison multiple – liaison simple. On parle alors de liaisons conjuguées.
Ces chromophores créent un nuage électronique délocalisé qui peut facilement entrer en
résonance avec le rayonnement visible et l’absorber en partie : ils sont ainsi responsables de
l’aspect coloré de la substance (d’où leur nom signifiant en grec ancien : « porteur de couleur»).
Ils donnent lieu à un maximum de la courbe d’absorption caractérisé par le couple (λMax,
εMax). La longueur d’onde λMax dépend de la nature des orbitales mises en jeu.

Exemples : dérivés éthyléniques, carbonylés, nitrosés, nitrés, azoïque, stilbénique (C6H5-


CH=CH-C6H5)…

En images :

Le β-carotène présente de nombreuses liaisons conjuguées responsables de sa coloration rouge-


orangé (λMax = 452 nm, εMax = 15,2.105) :

51
Chapitre 1 : Description botanique

Les groupes fonctionnels des composés organiques (cétones, amines, dérivés nitrés, etc.)
responsables de l’absorption en UV/VIS sont appelés groupements chromophores (tab).

Une espèce formée d’un squelette carboné transparent dans le proche UV et porteur d’un ou de
plusieurs chromophores constitue un chromogène.

- Auxochrome :

Une substance colorée possède parfois des groupes auxochromes : ce sont des groupements
ionisables liés aux chromophores qui permettent, d’une part de fixer les colorants sur les
substrats, et d’autre part d’amplifier la couleur, c'est à dire d’élargir les bandes d'absorption.
Ces groupes auxochromes augmentent la délocalisation électronique, modifiant ainsi les
énergies d'absorption donc les coefficients d'extinction molaires ε et les longueurs d’onde
d'absorption λ.

Exemple : le chromophore azobenzène est incolore, il donne le jaune d’aniline lorsqu’il reçoit
l’auxochrome NH2 :

52
Chapitre 1 : Description botanique

La plupart des auxochromes sont des groupements pouvant former des sels. Ce sont des acides
ou des bases susceptibles de se fixer seuls sur le support (colorant réactif) et de résister à la
lumière, à l'eau ou au savon.

Exemples :

Auxochromes acides :

Auxochromes basiques :

Les éléments halogènes jouent aussi un rôle auxochrome en intensifiant la couleur.

IV.2. Modifications des spectres :

Si le coefficient ε augmente, on parle d’effet hyperchrome, si ε diminue, on parle d’effet


hypochrome.

Si λ augmente, l’énergie de transition diminue : on parle d’effet bathochrome. Si λ diminue,


l’énergie de transition augmente : on parle d’effet hypsochrome.

Figure 18 : spectre d’absorption

53
Chapitre 1 : Description botanique

hypso-, du grec ancien ὕψος (upsos) «hauteur» et -chrome, du grec ancien χρῶμα (khrôma)
«couleur», qualifie tout effet qui provoque un déplacement du spectre électronique d’absorption
ou d’émission d’une entité moléculaire vers des fréquences plus élevées.

Batho : préfixe signifiant «profond, profondeur» ou exprimant l'idée d'une baisse de niveau,
d'intensité. Bathochrome qualifie tout effet qui provoque un déplacement du spectre
électronique d’absorption ou d’émission d’une entité moléculaire vers des fréquences plus
faibles.

- - Exemple des polyènes

Considérons les spectres d’absorptions des polyènes (Cf. schéma ci-dessous) :

Il apparaît clairement que la conjugaison augmente à la fois les coefficients d'extinction


molaires ε (effet hyperchrome) et les longueurs d’onde d'absorption λ (effet bathochrome). Ces
effets sont influencés par le solvant et l’état physique du constituant.

L’explication de l’effet bathochrome tient dans la diminution du niveau énergétique des


orbitales π* et l’augmentation de celui des orbitales π : l’écart ΔE entre HOMO et LUMO se
réduit avec la conjugaison. Il en résulte une augmentation de la longueur d’onde λ du
rayonnement. C’est ce qu’illustre le schéma suivant :

54
Chapitre 1 : Description botanique

* Remarque : les hydrocarbures commencent à absorber dans le visible (bref à se colorer !) à


partir de 7 doubles liaisons conjuguées.

- - Exemple des indicateurs colorés

Les indicateurs colorés sont souvent des couples acides/bases dont les deux formes présentent
une conjugaison différente en fonction du pH.

* Exemple : le vert malachite est un carbocation de couleur verte pour lequel la conjugaison est
étendue à toute la structure. En milieu basique le centre cationique devient un carbone
tétravalent : la molécule devient incolore par interruption de la conjugaison.

V. Effets dus aux solvants : solvatochromie

Chaque solvant a une polarité qui lui est propre. Comme on sait que toute transition électronique
modifie la répartition de la charge dans le composé en solution, il est évident que la position et
l’intensité des bandes d’absorption vont varier quelque peu avec la nature du solvant employé.
Les interactions solvant/soluté sont suffisamment nettes pour reconnaître à quel type de
transition électronique on est en présence. On distingue deux effets opposés.

55
Chapitre 1 : Description botanique

V.1. Effet hypsochrome (blue shift)

Si le chromophore responsable de la transition observée est plus polaire dans son état
fondamentalque dans son état excité, un solvant polaire stabilisera surtout la forme avant
absorption du photon par solvatation. Il faudra donc plus d’énergie pour provoquer la transition
électronique concernée, d’où un déplacement du maximum d’absorption vers les courtes
longueurs d’onde comparativement à ce qui se passerait dans un solvant non polaire. C’est
l’effet hypsochrome. Il en est ainsi pour la transition n → p∗ du carbonyle des cétones en
solution. La forme C+–O− (caractérisée par son moment dipolaire m) sera d’autant plus
stabilisée que le solvant sera plus polaire. L’état excité étant atteint rapidement, la cage de
solvant, qui entoure le carbonyle, n’a pas le temps de se réorienter pour stabiliser la situation
après absorption du photon. Ce même effet s’observe pour la transition n → σ∗. Il est
accompagné d’une variation du coefficient ε.

Figure 19

V.2. Effet bathochrome (red shift)

Pour les composés peu polaires l’effet de solvant est faible. Cependant si le moment dipolaire
du chromophore augmente au cours de la transition, l’état final sera plus solvaté. Un solvant
polaire va ainsi stabiliser la forme excitée, ce qui favorise la transition : on observe un
déplacement vers les grandes longueurs d’onde, comparativement au spectre obtenu dans un
solvant non polaire. C’est l’effet bathochrome. Il en est ainsi de la transition p → p∗des
hydrocarbures éthyléniques dont la double liaison de départ est peu polaire.

56
Chapitre 1 : Description botanique

V.3. Effet du pH

Le pH du milieu dans lequel est dissous l’analyte peut avoir un effet important sur le spectre.
Parmi les composés qui manifestent cet effet de manière spectaculaire, on trouve les indicateurs
colorés dont le changement de couleur est mis à profit au cours de dosages acidimétriques (fig.
9.8). C’est ainsi qu’on peut repérer les points d’équivalence.

Figure 20 : effet du pH sur une solution de phénolphtaléine

Ce composé est incolore pour des pH inférieurs à 8 et rose vif pour des pH supérieurs à 9,5. Le
graphe présenté ici en perspective montre bien que pour des pH acides il n’y a pas d’absorption
dans la partie visible du spectre. En revanche, c’est l’absorption vers500 nm qui apparaît quand
le pH devient alcalin, qui est responsable de la couleur bien connue de ce composé. On notera
pour cet exemple, la modification des liaisons chimiques selon le pH.

VI. RÈGLES DE WOODWARD-FIESER (analyse qualitative)

L’analyse structurale à partir des spectres électroniques est assez problématique, dans la mesure
où leur relative simplicité a pour corollaire un faible apport d’informations. Il y a une
soixantaine d’années cependant, avant l’arrivée des techniques plus puissantes d’identification
que nous connaissons maintenant, la spectrométrie UV/Visible a été utilisée dans ce but.

57
Chapitre 1 : Description botanique

L’étude des spectres d’un grand nombre de molécules a permis d’établir des corrélations entre
structures et positions des maxima d’absorption. Les plus connues sont les règles empiriques,
dues à Woodward, à Fieser et à Scott, qui concernent les composés carbonylésinsaturés, les
diènes ou les stéroïdes. À partir de tableaux rassemblant, sous forme d’incréments, divers
facteurs et particularités de structure, on peut prévoir la position de la banded’absorption p →
p∗ de ces systèmes conjugués particuliers (tab. 9.2). La concordance est bonne entre les valeurs
calculées et les positions expérimentales comme en témoignent les quatre exemples de la figure
29

58
Partie Pratique
Partie Pratique

Partie expérimentale

1. Objectifs

Objectif principal

• Recherche de nouveaux composés bioactifs par l’étude des composés phénoliques de deux
espèces : Phillyrea angustifolia L. et Phillyrea latifolia L.

Objectifs secondaires

• Contribution à une meilleure connaissance des métabolites secondaires bioactifs élaborés


par les espèces du genre Phillyrea L.

• Contribution à une meilleure connaissance des mécanismes d’action des composés


phénoliques dans les pathologies liées à l’oxydation et les maladies infectieuses.

2. Matériel et Méthode

2.1. Récolte du matériel végétal

Dans la méthode suivante: les feuilles sont récoltées à partir de plantes médicinales, elles sont
ensuite séchées à l'abri de la lumière dans un lieu sec et aéré, stockées dans des sacs en papier,
puis broyées dans un moulin électrique à usage alimentaire tableau 1.

Ph. angustifolia Ph. latifolia


Stadede développement Végétation Végétation
Mois Février Février
Lieu Bekkouch Lakhdar (Skikda) Bekkouch Lakhdar (Skikda)

Tab 1 : Conditions de récolte

Extraction

Matériel

Verrerie et équipement de laboratoire

- Balance analytique

- Ballons

60
Partie Pratique

- Béchers

- Entonnoirs

- Eprouvettes

- Erlenmeyers

- Papier filtre

- Micropipettes

- Spatules

Solvants et produits chimiques

- Diméthylsulfoxyde (DMSO)

- Méthanol

Méthode

L'extraction est réalisée par une macération de la matière végétale sèche pulvérisée dans le
méthanol absolu pendant 24 h. Le mélange est ensuite filtré dans un ballon et le filtrat évaporé
sous pression réduite à l'évaporateur rotatif à 45°C. Le résidu obtenu (ou extrait) est pesé puis
récupéré dans le méthanol (extrait utilisé pour mesurer les taux de composés phénoliques et
pour tester l'activité antioxydante) et dans le DMSO (extrait utilisé pour tester l'activité
antibactérienne).

 La masse de l’extrait m est calculée comme suit :

m = M 1 - M0

M0 : masse du ballon vide

M1 : masse du ballon après évaporation

61
Partie Pratique

 Le rendement de la macération ρ est calculé comme suit :

𝐦 𝐌𝟏 − 𝐌𝟎
ρ = x 100 = x 100
𝐌 𝐌

ρ : rendement de la macération

M : masse de la matière végétale sèche mise à macérer

2.2. Recherche qualitative

Recherche qualitative des composés phénoliques

Matériel

Verrerie et équipement de laboratoire

• Bain-Marie

• Balance analytique

• Béchers

• Eprouvettes

• Erlenmeyers

• Papier-filtre

• Pipettes

• Pissette

• Plaque chauffante

• Portoirs

• Spatules

• Tubes à essai

Solvants et produits chimiques

62
Partie Pratique

• Acide chlorhydrique (HCl)

• Alcool isoamylique,

• Chlorure ferrique (FeCl3)

• Eau distillée

• Éthanol

• Iodate de potassium (KIO3)

• Magnésium en copeaux

• Méthanol

• Vanilline

Méthode

La méthode de préparation d'une infusion consiste à ajouter de l'eau distillée bouillante à une
quantité précise de matière végétale sèche pulvérisée, à laisser infuser pendant une certaine
durée, puis à filtrer le mélange pour retirer les particules solides. Les tests de recherche
qualitative sont ensuite effectués sur le filtrat obtenu pour détecter la présence de composés
phénoliques, flavonoïdes, tanins hydrolysables et tanins condensés.

Les composés phénoliques

La méthode décrite consiste à tester la présence de composés phénoliques dans un filtrat obtenu
à partir d'une infusion de matière végétale sèche pulvérisée. Pour ce faire, on ajoute 1 mL d'une
solution de FeCl3 à 2% à 5 mL de filtrat. Si la formation d'un précipité brun verdâtre ou bleu
noirâtre est observée, cela indique la présence de composés phénoliques dans le filtrat. Il s'agit
d'un test de recherche qualitative pour la détection de composés phénoliques dans les
échantillons végétaux.

2.3. Les flavonoïdes

La méthode décrite ci-dessus est utilisée pour identifier la présence de composés phénoliques
et de flavonoïdes dans une infusion de matière végétale sèche pulvérisée. Le filtrat obtenu après
infusion est utilisé pour les tests de recherche qualitative. Pour identifier la présence de
composés phénoliques, une solution de FeCl3 à 2% est ajoutée au filtrat, et la formation d'un

63
Partie Pratique

précipité brun verdâtre ou bleu noirâtre indique la présence de composés phénoliques. Pour
identifier la présence de flavonoïdes, du filtrat est ajouté à l'éthanol chlorhydrique, puis à
l'alcool isoamylique et quelques copeaux de magnésium. La formation d'une coloration orange,
rouge-cerise ou rouge-violacé indique la présence de flavonoïdes.

La teneur en flavonoïdes totaux est évaluée par la méthode colorimétrique au trichlorure


d’aluminium (Chang et al., 2002). Les flavonoïdes forment avec l'ion aluminium un complexe
stable de couleur jaune dont l’intensité, proportionnelle à la concentration, est mesurable au
spectrophotomètre à 415 nm. Un volume de 1 mL de l'extrait est additionné de 0,5 mL de
trichlorure d'aluminium et de 0,5 mL d'acétate de sodium. Le mélange est incubé 30 min à
température ambiante. L’absorbance est mesurée contre un blanc préparé semblablement en
remplaçant l’extrait par le méthanol. La quercétine est utilisé comme standard à des
concentrations allant de ? à ? µg/mL. La teneur en flavonoïdes totaux est exprimée en
milligramme équivalent quercétine par gramme de matière sèche (mg EQ/g MS).

2.4. Les tanins hydrolysables

Les tests de recherche qualitative mentionnés permettent de détecter la présence de composés


phénoliques, de flavonoïdes et de tanins hydrolysables dans un filtrat obtenu à partir d'une
infusion de matière végétale sèche pulvérisée. En résumé, l'ajout d'une solution de FeCl3 à 2%
permet de détecter les composés phénoliques, l'ajout d'éthanol chlorhydrique, d'alcool
isoamylique et de copeaux de magnésium permet de détecter les flavonoïdes, et l'ajout d'une
solution de KIO3 à 2,5%, préchauffée au bain-Marie, permet de détecter les tanins
hydrolysables.

Méthode

La teneur en tanins hydrolysables est évaluée par la méthode colorimétrique à l’iodate de


potassium (Rhazi et al., 2015). Les tanins hydrolysables forment avec l’iodate de potassium un
complexe de couleur rose dont l’intensité, proportionnelle à la concentration en tanins, est
mesurable au spectrophotomètre à 510 nm. Des tubes à essai sont remplis de 2,5 mL de KIO3
et incubés au bain-Marie à 30 °C pendant 7 min. Un volume de 0,5 mL de l’extrait est ajouté et
les tubes sont, à nouveau, incubés bain-Marie à 30 °C pendant 2 min. L’absorbance est mesurée
contre un blanc préparé semblablement en remplaçant l’extrait par le méthanol. L’acide
tannique est utilisé comme standard à des concentrations allant de ? à ? µg/mL. La teneur en

64
Partie Pratique

tanins hydrolysables est exprimée en milligramme équivalent acidde tannique par gramme de
matière sèche (mg EQ/g MS).

Les tanins condensés

Ces tests sont utilisés pour déterminer la présence de différents composés phytochimiques dans
l'extrait végétal. La formation d'une coloration spécifique indique la présence d'un certain
composé, tels que les composés phénoliques, les flavonoïdes, les tanins hydrolysables et les
tanins condensés. Ces tests peuvent être utilisés pour identifier les composés présents dans les
feuilles de Phillyrea Anguslatifolia et de Phillyrea Latifolia, ce qui peut aider à comprendre
leur activité antibactérienne et les utiliser à des fins thérapeutiques.

2.5. Activité antiradicalaire au DPPH

Matériel

Verrerie et équipement de laboratoire

- Balance analytique

- Béchers

- Spatules

- Fioles jaugées

- Tubes à essai

- Portoirs

- Agitateur et barreau magnétiques

- Micropipettes

- Spectrophotomètre

Solvants et produits chimiques

- Acide ascorbique

- 2,2-diphényl 1-picrylhydrazyle (DPPH)

- MeOH

65
Partie Pratique

Méthode

La méthode au diphényle-picryl-hydrazyl (DPPH) est basée sur la réduction de l'espèce


radicalaire DPPH• (violet foncé) en présence d’un donneur d'hydrogène (AH), en sa forme non-
radicalaire, le DPPH-H (jaune pâle). Des dilutions méthanoliques de l’extrait sont préparées (1
mL de chaque dilution). Un volume de 2 mL d'une solution méthanolique de DPPH (0,04 g/L)
est ajouté. Les mélanges sont laissés 60 min à l'ombre. L'absorbance est lue à 517 nm à l'aide
d'un spectrophotomètre UV-Visible (type) contre le méthanol comme blanc. Les pourcentages
de piégeage du DPPH sont calculés comme suit :

A0 − Aeq
% Piégeage DPPH = x 100
A0

Où A0 est l'absorbance de la solution méthanolique de DPPH et Aeq est l'absorbance de la


solution de DPPH additionnée de l'antioxydant à l’équilibre.

La courbe exprimant le pourcentage de piégeage du DPPH en fonction de la concentration de


l'antioxydant (µg/mL) permet de déduire la concentration efficace médiane (CE50). Ce
paramètre est défini comme la concentration en antioxydant nécessaire pour faire décroitre la
concentration initiale du DPPH de 50%. L’acide ascorbique est utilisé comme standard.

2.6. Activité antibactérienne

Les études d'aromatogramme permettent d'évaluer les propriétés antibactériennes des extraits
d'huiles essentielles. Cette méthode consiste à déposer des disques de papier buvard imprégnés
d'extraits sur des colonies microbiennes et de mesurer le diamètre de la zone d'inhibition qui se
forme autour des disques. Cette zone d'inhibition indique l'activité antibactérienne des extraits
utilisés. Dans cette étude particulière, l'objectif est d'évaluer les propriétés antibactériennes des
extraits des espèces Phillyrea angustifolia et Phillyrea latifolia.

66
Partie Pratique

Photo 1 : L’Activité antibactérienne

Rappel biologique

L'utilisation de ces extractions en tant qu'alternative naturelle aux antibiotiques


conventionnels est donc un sujet de recherche en constante évolution, qui pourrait
contribuer à lutter contre la résistance bactérienne croissante. Les résultats obtenus par
l'analyse des extractions de Phillyrea Anguslatifolia et Phillyrea Latifolia, via l'utilisation
de la méthode de et ainsi les utiliser en complément ou en alternative aux antibiotiques
conventionnels dans les traitements des infections bactériennes. Cette méthode pourrait
également permettre de sélectionner les extraits les plus actifs pour une utilisation ultérieure
dans la formulation de produits cosmétiques ou pharmaceutiques. Il est important de noter
que cette méthode ne permet pas de déterminer la dose efficace, ni les mécanismes d'action
des extraits, cela nécessite des études supplémentaires

2.7. Bactéries à Gram négatif

Bactéries fermentaires (Entérobactéries)

• Escherichia coli

67
Partie Pratique

Escherichia coli est une bactérie à gram négatif qui est présente dans l'intestin de l'homme
et des animaux. Elle est fréquemment isolée dans les laboratoires de bactériologie et est
considérée comme un témoin de contamination fécale. Elle est responsable d'infections
intestinales et extra-intestinales, notamment les infections urinaires, les infections
néonatales et les septicémies. Elle est également impliquée dans les infections des voies
biliaires, les péritonites, les salpingites et les infections postopératoires.

Bactéries non fermentaires

• Pseudomonas aeruginosa

Pseudomonas aeruginosa est un bacille fin à Gram-négative, asporogène, mobile et peut


causer des infections nosocomiales, comme des pneumonies, des infections urinaires, des
infections de la peau et des tissus mous, ainsi que des infections de dispositifs médicaux
tels que les cathéters et les prothèses articulaires. Il est également connu pour sa résistance
aux antibiotiques, en particulier aux médicaments de la classe des carbapénèmes. Il est
souvent considéré comme un germe multirésistant. Les infections causées par P. aeruginosa
sont particulièrement difficiles à traiter en raison de sa capacité à former des biofilms, qui
protègent les bactéries des agents antimicrobiens..

68
Partie Pratique

Photo 2 : Cliché de manipulations des traitement par l’extraits

2.8. Bactéries à Gram positif :

Cocci à Gram positif :

• Staphylococcus aureus

Staphylococcus aureus est une bactérie qui est fréquemment impliquée dans diverses
maladies humaines, telles que les infections de la peau et des tissus mous, les infections des
voies respiratoires, les infections des os et des articulations, les infections des prothèses et
les infections des voies urinaires. Il est également connu pour causer des maladies plus
graves telles que la septicémie et la méningite. Il est souvent résistant aux antibiotiques, en
particulier aux méthicilline, ce qui en fait un organisme difficile à traiter.

69
Partie Pratique

Les souches de bactéries mentionnées sont utilisées pour les tests d'activité antibactérienne
afin de déterminer l'efficacité des médicaments antibactériens. Les souches de la collection
ATCC sont des souches de référence standard utilisées dans les laboratoires pour les tests
de sensibilité aux antibiotiques. Les souches résistantes qui ont été isolées du milieu
clinique, typées et répertoriées à la souchothèque du professeur A. Djahoudi, sont utilisées
pour tester l'efficacité des médicaments contre les souches bactériennes résistantes aux
antibiotiques qui sont fréquentes dans les milieux cliniques. Pour effectuer ces tests, des
équipements tels que réfrigérateur, étuve, boîtes de pétri, écouvillons stériles, pipettes
Pasteur, tubes stériles, seringues, bec Bunsen, agitateur vortex, gélose nutritive et gélose
Mueller Hinton sont utilisés.

 Réfrigérateur HAIER.
 Etuve.
 Boites de pétries.
 Ecouvillons stériles.
 Pipettes Pasteur.
 Tubes stériles.
 Seringues.
 Bec bunsen.
 Agitateur VORTEX.
 Gélose Nutritive.
 Gélose Mueller Hinton.

3. Aromatogramme

L'aromatogramme est une méthode de mesure in vitro du pouvoir antibactérien des extraits
de plantes. Il repose sur la diffusion par disque sur gélose, c'est-à-dire que des disques
stériles imbibés d'extraits sont déposés sur un tapis bactérien, et la zone où les bactéries
n'ont pas pu se développer est mesurée. Le diamètre d'inhibition, qui traduit l'activité
antibactérienne de l'extrait, est ainsi déterminé. Cette méthode est similaire à celle utilisée
pour mesurer l'activité bactéricide des antibiotiques, c'est-à-dire l'antibiogramme, et peut
être utilisée pour évaluer l'efficacité des extraits de plantes contre différentes souches
bactériennes.

70
Partie Pratique

3.1. Définition

Il s’agit une technique utilisée pour mesurer l'activité antibactérienne des huiles essentielles
(HE) in vitro. Il est similaire à un antibiogramme, où les germes pathogènes sont cultivés
sur un milieu nutritif et exposés à différentes extractions d'HE. Les zones d'inhibition autour
des disques imprégnés d'HE sont ensuite mesurées pour évaluer leur pouvoir antibactérien.
Cette technique est utilisée pour identifier les HE les plus efficaces contre les germes
pathogènes et peut être utilisée pour sélectionner les HE à utiliser pour traiter les infections
bactériennes.

3.2. Principe

L'aromatogramme est une méthode de mesure in vitro de l'activité antibactérienne des extraits
végétaux. Il consiste à placer des disques imprégnés d'extraits à tester sur des colonies
microbiennes et à mesurer le diamètre de la zone d'inhibition autour des disques après
incubation. La technique est similaire à celle utilisée pour mesurer l'activité bactéricide des
antibiotiques. Les résultats sont lus en mesurant les diamètres des zones d'inhibition en
millimètres.

Il s'agit d'un travail sur l'évaluation de l'activité antibactérienne de différentes extractions (huiles
essentielles) sur des souches bactériennes. Les souches utilisées sont des souches de référence
(ATCC) et des souches résistantes isolées du milieu clinique. La méthode utilisée pour évaluer
l'activité antibactérienne est la méthode de diffusion par disque sur gélose. Cette méthode
consiste à déposer un disque stérile imbibé d'extractions sur un tapis bactérien au début de sa
croissance et à mesurer la zone où les bactéries ne peuvent pas se développer. Le diamètre
d'inhibition, qui traduit l'activité antibactérienne des extractions, est ainsi déterminé. Cette
méthode est similaire à un antibiogramme, où les antibiotiques sont remplacés par des
extractions chémotypées

Concentrations minimales inhibitrices

La méthode d'incorporation en milieu solide (Russell and Furr, 1977) est utilisée pour mesurer
les concentrations minimales inhibitrices (CMI) des extraits végétaux. Cela consiste à préparer
une gamme de dilutions en dissolvant l'extrait dans le DMSO, puis à ajouter 2 mL de chaque
dilution à 18 mL de gélose Mueller-Hinton et à couler le mélange dans des boîtes de Pétri de
90 mm de diamètre. Ensuite, un volume de 2 µL de suspension bactérienne ajustée à 0,5

71
Partie Pratique

McFarland est déposé sur la surface des milieux incorporés, et les boîtes sont incubées à 37 °C
pendant 24 heures. La CMI correspond à la plus faible dilution ne présentant aucune croissance
bactérienne macroscopiqu

Photo 3 : Cliché des diamétres d’inhibition

72
Partie Pratique

Résultats et discussions

Phillyrea latifolia
Dilutions 1 2 3 4 5 6 7
Souche D/S D/S D/S D/S D S D S D S
Staphylococcus 8,62 8,72 8,79 8,92 9.22 + 9.45 + 9.77 +
aureus ATCC23
Pseudomonas non non non non non non non
aeruginosa sensible sensible sensible sensible sensible sensible sensible
ATCC53 resistant resistant resistant resistant resistant resistant resistant
Escherichia coli non non non non non non non
ATCC22 sensible sensible sensible sensible sensible sensible sensible
resistant resistant resistant resistant resistant resistant resistant
D (mm) : diamètre d’inhibition, S : signification, R : résistant

Tab 2 : Résultat de l’activité anti bactérienne de phillyrea latifolia

 Non sensible (-) ou résistante : diamètre < 8mm.


 Sensible (+) : diamètre compris entre 9 à 14 mm.
 Très sensible (++) : diamètre compris entre 15 à 19 mm.
 Extrêmement sensible (+++) :diamètre>20mm.

les résultats de l'aromatogramme montrent que l'extrait de Phillyrea latifolia est efficace
contre la souche de Staphylococcus aureus ATCC23, mais pas contre les souches
Escherichia coli ATCC22 et Pseudomonas aeruginosa ATCC53. Cela indique que
l'extrait de Phillyrea latifolia est

spécifique dans son activité antibactérienne et peut être utilisé comme un agent thérapeutique
potentiel contre certaines souches de Staphylococcus aureus, mais pas contre les souches de E.
coli et P. aeruginosa. Il est important de noter que ces résultats ne sont valables que pour les
souches testées et qu'il faut des études supplémentaires pour évaluer l'efficacité de l'extrait
contre d'autres souches de bactéries.

73
Partie Pratique

Phillyrea angustifolia

Dilutions 1 2 3 4 5 6 7
Souche D/S D/S D/S D/S D/S D/S D/S
Escherichia coli non non non non non non non
ATCC22 sensible sensible sensible sensible sensible sensible sensible
resistant resistant resistant resistant resistant resistant resistant

Pseudomonas non non non non non non non


aeruginosa sensible sensible sensible sensible sensible sensible sensible
ATCC53 resistant resistant resistant resistant resistant resistant resistant
Staphylococcus non non non non non non non
aureus ATCC23 sensible sensible sensible sensible sensible sensible sensible
resistant resistant resistant resistant resistant resistant resistant
D (mm) : diamètre d’inhibition, S : signification, R : résistant

Tab 3 : Résultat de l’activité anti bactérienne de Phillyrea angustifolia

 Non sensible (-) ou résistante : diamètre < 8mm.


 Sensible (+) : diamètre compris entre 9 à 14 mm.
 Très sensible (++) : diamètre compris entre 15 à 19 mm.
 Extremement sensible (+++) : diamètre > 20 mm.

74
Partie Pratique

Cela signifie que l'extrait de Ph. angustifolia n'a pas montré d'activité antibactérienne contre les
souches bactériennes testées, contrairement à l'extrait de Ph. latifolia qui a montré une activité
contre la souche de Staphylococcus aureus ATCC23. Il est important de noter que ces résultats
ne peuvent pas être généralisés à toutes les souches de ces espèces, mais ils peuvent être utilisés
comme base pour des études plus détaillées sur l'activité antibactérienne de ces plantes. Il est
également important de considérer d'autres facteurs tels que les conditions d'extraction et les
méthodes d'analyse utilisées lors de l'évaluation de l'activité antibactérienne

les résultats de la recherche qualitative indiquent que les feuilles des deux espèces de plantes,
Ph. angustifolia et Ph. latifolia, contiennent des composés phénoliques tels que des flavonoïdes
et des tanins hydrolysables. Cependant, il n'y a pas de preuve de la présence de tanins condensés
dans les feuilles des deux espèces. tableau 2.

Ph. angustifolia Ph. latifolia


Composés phénoliques + +
Flavonoïdes + +
Tanins hydrolysables + +
Tanins condensés - -
+ : test positif ; - : test négatif

Tab 4 : Résultats de la recherche qualitative des composés phénoliques

Le rendement moyen de la macération des deux espèces est indiqué dans le tableau 3.

Ph. angustifolia Ph. latifolia


Rendement (%) 21,56 19,12

Tab 5 : Rendements moyens des macérations méthanoliques

les résultats de la teneur en composés phénoliques totaux et en flavonoïdes totaux pour les deux
espèces sont indiqués dans le tableau 3.

Les résultats montrent que Ph. angustifolia a une teneur en composés phénoliques totaux de
43,12 mg/g et en flavonoïdes totaux de 21,56 mg/g, tandis que Ph. latifolia a une teneur en
composés phénoliques totaux de 38,65 mg/g et en flavonoïdes totaux de 19,12 mg/g.

La courbe d’étalonnage exprimant l’absorbance des solutions à 765 nm en fonction de la


concentration en acide gallique est présentée dans la figure 1.

75
Partie Pratique

1,4
y = 0,0626x - 0,0337
1,2 R² = 0,9987

Absorbance à 415 nm
1

0,8

0,6

0,4

0,2

0
0 5 10 15 20 25
Concentration de la quercétine (µg/mL)

Fig.1. Evolution de l’absorbance en fonction de la concentration en acide gallique

Les résultats de l’estimation de la teneur des feuilles des deux espèces en flavonoïdes totaux
sont résumés dans le tableau 4.

Ph. angustifoli Ph. latifolia

Teneur en flavonoïdes totaux (mg QE/g MS) 27,56 21,12

La teneur en flavonoïdes est évaluée à 27,56 mg QE/g MS pour Ph. angustifolia et 21,12 mg
QE/g MS pour Ph. latifolia.

Ph. angustifoli Ph. latifolia


Teneur en composés phénoliques totaux (mg
255,71 209,28
EAG/g MS)

Tab 6 : Teneurs en composés phénoliques totaux

La teneur en composés phénoliques est évaluée à 255,71 mg EAG/g MS pour Ph. angustifolia
et 209,28 mg EAG/g MS pour Ph. Latifolia

Les résultats montrent que l'acide ascorbique a une activité antioxydante plus élevée que les
extraits de Ph. angustifolia et Ph. latifolia. Les CE50 calculées pour l'acide ascorbique sont plus
basses que celles des extraits végétaux, ce qui signifie qu'il est nécessaire de moins de
concentration d'acide ascorbique pour atteindre un même niveau d'inhibition du radical DPPH.
Cela indique que l'acide ascorbique est plus efficace que les extraits végétaux pour neutraliser

76
Partie Pratique

les radicaux libres. Il est important de noter que ces résultats ne sont pas surprenants car l'acide
ascorbique est connu pour être un puissant antioxydant.

L’évolution du pourcentage d’inhibition du radical DPPH en fonction de la concentration de


l’acide ascorbique et de l’extrait des deux espèces est exprimée dans les figures 1, 1 et 1. Les
CE50 calculées à partir des trois droites sont mentionnées dans le tableau 1.

100
Pourcentage de piégeage du DPPH

90 y = 9,7348x - 5,3531
R² = 0,9984
80
70
60
50
40
30
20
10
0
0 2 4 6 8 10 12
Concentration de l'acide ascorbique (µg/mL)

Fig.2. Evolution du pourcentage de piégeage du DPPH en fonction de la concentration de


l’acide ascorbique

100
90 y = x - 10
Pourcentage d'inhibition du DPPH

R² = 1
80
70
60
50
40
30
20
10
0
-10 0 20 40 60 80 100 120
Concentration de l'extrait de Ph. angustifolia (µg/mL)

Fig.3. Evolution du pourcentage de piégeage du DPPH en fonction de la concentration de


l’extrait de Ph. angustifolia

77
Partie Pratique

100
90 y = x - 10
Pourcentage d'inhibition du DPPH
R² = 1
80
70
60
50
40
30
20
10
0
-10 0 20 40 60 80 100 120
Concentration de l'extrait de Ph. latifolia (µg/mL)
w

Fig.4. Evolution du pourcentage de piégeage du DPPH en fonction de la concentration de


l’extrait de Ph. latifolia

Acide ascorbique Ph. angustifolia Ph. latifolia


CE50 (µg/mL) 4,86 36,27 70,39

Tab 7 : Activité antiradicalaire au DPPH

78
Partie Pratique

Discussion

Les résultats obtenus au cours de ce travail ont d'abord permis de montrer des taux de composés
phénoliques totaux intéressants : 255,71 mg EAG/g MS pour Ph. angustifolia et 209,28 mg
EAG/g MS pour Ph. latifolia. Les deux valeurs sont plus élevées que celles publiées dans les
travaux de Chavel (2020) qui les ont évalués à 19 mg EAG/g MS dans l'extrait méthanolique
des feuilles de Ph. angustifolia et les travaux de Uysal (2020) qui les a estimé à 95.26 mg EAG/g
MS dans l'extrait méthanolique des feuilles de Ph. latifolia. Les taux de flavonoïdes et de tanins
hydrolysables respectivement estimés à 56,68 mg EQ/g MS et 27,06 mg EAT/g MS pour Ph.
angustifolia et à 45,84 mg EQ/g MS et 22,78 mg EAT/g MS pour Ph. latifolia. Dans les travaux
de Chavel (2020), les flavonoïdes ont été estimés à 14 56,68 mg EQ/g MS, une valeur beaucoup
plus faible que celle trouvée dans le présent travail. La différence entre les estimations peut être
due à plusieurs facteurs, notamment les conditions climatiques et les caractéristiques
géographiques du lieu de récolte, le stade d'évolution des plantes au moment de la récolte et les
conditions de stockage de la matière végétale. Aucune étude comportant les autres dosages n'a
été trouvée dans la littérature consultée.

Autrement dis les taux élevés de composés phénoliques totaux dans les extraits de Ph.
angustifolia et Ph. latifolia. Ces taux étaient plus élevés que ceux rapportés dans les travaux
précédents. Les taux de flavonoïdes et de tanins hydrolysables étaient également élevés, mais
il est difficile de les comparer aux travaux précédents car il n'y a pas de données disponibles
dans la littérature consultée. Les différences dans les résultats peuvent être dues à plusieurs
facteurs tels que les conditions climatiques et les caractéristiques géographiques du lieu de
récolte, le stade d'évolution des plantes au moment de la récolte et les conditions de stockage
de la matière végétale

79
Conclusion
Conclusion

Conclusion

Il existe des ressources naturelles cachées qui pourraient être les solutions de demain, et il est
important de les protéger. Nous faisons partie d'un axe de recherche important visant à valoriser
nos ressources locales, en utilisant notamment les plantes médicinales dans divers domaines.
Nous avons donc extrait les feuilles des deux oléacées Phillyrea Anguslatifolia L.et Phillyrea
Latifolia L, originaires de la région Méditerranéenne (Jardin de Bekkouch Lakhdar à Skikda).
Les rendements moyens des macérations méthanoliques sont de 21,56 % pour Ph. angustifolia
et de 19,12 % pour Ph. latifolia, et nos tests montrent que les feuilles des deux espèces
contiennent des composés phénoliques tels que des flavonoïdes et des tanins hydrolysables.
Nous nous concentrons sur l'activité antibactérienne des souches testées, notamment celles qui
sont les plus résistantes aux antibiotiques synthétiques. Il s'est avéré que l'extraction de
Phillyrea Latifolia L est plus efficace sur ces souches, montrant un diamètre d'inhibition
supérieur à 9 mm contre Staphylococcus aureus ATCC23. Ces résultats permettent d'augmenter
l'utilisation de l'extraction de feuilles de Ph Latifolia pour des fins antibactériennes dans les
industries pharmaceutiques. Pour continuer ce travail, nous pourrions déterminer les composés
chimiques des deux oléacées Ph Angustifolia et Ph Latifolia, étudier la synergie entre
l'extraction de feuilles et ces composés et les antibiotiques de synthèse pour optimiser
l'efficacité de l'antibiothérapie et pour éviter la résistance bactérienne.

81
Références
Bibliographique
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85
Résumé
Résumé

La recherche sur l'utilisation des extraits de plantes en tant qu'alternative naturelle aux
antibiotiques conventionnels est en constante évolution. Une étude a été menée pour analyser
les extractions de Phillyrea Anguslatifolia L.et Phillyrea Latifolia L pour étudier leur activité
antibactérienne contre les souches bactériennes résistantes aux antibiotiques synthétiques. Les
résultats ont montré que l'extraction de feuilles de Ph. Latifolia était plus efficace et contenait
des composés phénoliques. Pour continuer la recherche, les chercheurs pourraient déterminer
les composés chimiques des deux oléacées, étudier leur synergie avec les antibiotiques de
synthèse et optimiser leur efficacité pour éviter la résistance bactérienne.
Abstract

Research on the use of plant extracts as a natural alternative to conventional antibiotics is


constantly evolving. A study was conducted to analyze the extracts of Phillyrea Anguslatifolia
L. and Phillyrea Latifolia L. to study their antibacterial activity against antibiotic-resistant
bacterial strains. The results showed that the extraction of Ph. Latifolia leaves was more
effective and contained phenolic compounds. To continue the research, the researchers could
determine the chemical compounds of both oleaceae, study their synergy with synthetic
antibiotics, and optimize their efficacy to avoid bacterial resistance.

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