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MINI CAS 1 : Aux Saveurs Retrouvées

Contexte : créée en 2014 à Buis sur Damville, « Aux saveurs retrouvées » est une petite SARL spécialisée
dans la fabrication artisanale de macarons.
Patricia Bouché, ex-clown, est devenue pâtissière par le fruit du hasard. Après avoir longtemps vécu à
l'étranger, elle a découvert le macaron en revenant en France et s'est donné pour but de relever ce
défi : confectionner ses propres macarons.
Depuis, elle ne quitte plus ou presque son costume de pâtissière et s'est trouvé une réelle passion du
métier. Dans son labo, elle imagine sans cesse de nouveaux parfums, de nouveaux accords de goûts,
tant sucrés que salés. Elle a à son actif plus de 120 parfums différents, le tout avec des « matières
premières » sélectionnées afin de privilégier pour ses clients, le frais et le naturel aux arômes artificiels.
Ainsi la menthe de ses macarons mojito est cultivée dans son jardin. Aujourd’hui, l'Euroise d'adoption
allie les saveurs et crée des mélanges étonnants, tant sucrés que salés : Pina Colada, jambon
beurre…Visuellement aussi, Patricia laisse parler son imagination. Ses macarons sont de vrais bijoux que
l'on admire longtemps avant d'oser les croquer.
Forte de son succès, elle a créé une boutique/salon de thé à côté de son laboratoire ou on peut venir
déguster des macarons ainsi qu’une grande variété de thés et chocolats chauds. Pour l’occasion, elle a
également élargi son offre et propose divers cookies et autres pâtisseries mais également des coffrets.
Tout d’abord présente uniquement sur les marchés, elle s’est installée en 2018 dans un kiosque de la
galerie marchande de Carrefour à Evreux, avant de créer une autre boutique à Neuilly sur Seine.
Depuis peu, les clients peuvent retirer leurs commandes faites sur Cora Drive dans la boutique de Buis
sur Damville qui est devenu point relais et Madame Bouché partage aussi sa passion et son savoir-faire
avec le public en proposant des ateliers de pâtisserie. La gérante a bien d’autres projets à venir, dont le
macaron végan et d’autres points de vente.

En prenant appui sur vos connaissances, le contexte et les annexes, il vous est demandé de répondre
aux questions suivantes.

1. Présentez les principaux agents économiques en lien avec cette entreprise et précisez la
nature de leurs échanges.

2. Identifier la stratégie globale de l’entreprise « Aux saveurs retrouvées » puis préciser si


celle-ci est modifiée par le lancement des différentes offres proposées aujourd’hui.
3. L’entreprise a besoin de financement pour ses différents projets de développement.
Présenter les différentes modalités qui s’offrent à elle et proposez celle qui vous semble la
plus appropriée.

Ces dernières semaines et alors que l’activité a repris sur les marchés depuis le déconfinement, Madame
Bouché constate une baisse de son chiffre d’affaires.
Elle apprend alors qu’elle n’est plus seule à vendre des macarons sur ces petits marchés de campagne.
Sa curiosité la pousse à s’intéresser à ce nouveau concurrent. C’est alors qu’elle découvre l’entreprise «
Aux Saveurs d’Antan » laquelle dispose également d’un Food truck avec un logo similaire (visage féminin
de profil) et utilisant les mêmes couleurs. En y regardant de plus près, elle constate que les noms des
macarons sont très proches, seuls les prix sont très légèrement inférieurs.
Pour Madame Bouché, il s’agit là de concurrence déloyale et elle décide de demander réparation de son
préjudice.

4- Proposez une solution juridique au litige entre Madame BOUCHE et « Aux Saveurs d’Antan ».

Dossier documentaire

Annexe 1 : les modalités de financement


Le crédit pour financer le développement d’une TPE
Une fois la société créée et consolidée, elle peut vouloir développer son activité et solliciter un prêt
bancaire pour le lancement d’un nouveau produit, pour un projet d’aménagement ou encore pour un
besoin de trésorerie ponctuel. La TPE aura alors recours au crédit bancaire une nouvelle fois. Celui-ci
peut se matérialiser par une simple autorisation de découvert professionnel ou par un crédit
d’investissement accordé par la banque. Aujourd’hui encore, le crédit bancaire reste la principale source
de financement des entreprises, loin devant les prêts aidés et le crowdfunding.

Ceci est d’autant plus vrai pour les TPE qui n’ont pas toujours les moyens matériels ou les connaissances
marketing suffisantes pour une levée de fonds hors du système bancaire. Mais si les prêts étaient
souvent accordés en 2019 lorsque la situation de l’entreprise était saine et ses bilans comptables
satisfaisants, l’accès à l’emprunt bancaire devient de plus en plus restreint en raison de la crise
économique. Ainsi, les TPE, plus que les PME et grandes entreprises, souffrent de taux d’acceptation de
crédit en baisse depuis 2020.
https://afrfinancement.fr/quel-credit-pour-financer-une-tpe

https://www.journaldunet.com http://www.fbf.fr

Annexe 2 : documentation juridique


Article 1240
Tout fait quelconque de l'homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est
arrivé à le réparer.

L’imitation, lorsqu’elle est caractérisée, constitue un acte de concurrence déloyale. Pour agir, l’entreprise
doit démontrer l’existence d’un préjudice et agir sur le fondement de la responsabilité civile
extracontractuelle.

L’imitation
C’est un procédé qui consiste à utiliser la réputation d’un concurrent en créant une confusion avec ce
dernier, afin d’en capter la clientèle notamment par l’utilisation du nom commercial ou de l’enseigne.
C’est une utilisation déloyale des signes distinctifs du concurrent. Pour que l’imitation puisse être
qualifiée de concurrence déloyale, un risque de confusion doit être expresse, l’organisation ou les
installations d’origine doivent présenter une certaine originalité, et les entreprises doivent être dans
une situation de concurrence. A défaut de ces conditions, l’imitation n’est pas caractérisée. Le signe doit
aussi revêtir un caractère distinctif, c’est-à-dire qu’il ne doit pas être nécessaire, générique, usuel ou
descriptif. Il est préférable que le signe en cause n’assure aucun rôle d’identification à une catégorie de
produits par exemple. En outre, l’imitation ne doit exister qu’entre entreprises ou professionnels de
même spécialité. Les juges considèrent qu’il ne peut y avoir confusion entre deux concurrents exerçant
dans des domaines d’activité différents.
www.avocats.picovschi.com
MINI CAS 2 : Hatfield
Contexte :

Pierre Doucet 29 ans, diplômé d’une école supérieure d’informatique de Paris travaille dans une société
informatique spécialisée dans les logiciels de jeux vidéo. Il ne se sent pas libre et le statut de salarié ne lui
satisfait plus. Il a envie plus de créativité et décide donc de réorienter sa vie professionnelle en créant sa
propre entreprise. Volontaire et ayant le goût du risque, il peut également compter sur son ami d’enfance
Nicolas Gautier qui souhaite s’associer avec lui et apporter son savoir-faire en infographie. Ils ont leur
« petite idée » : proposer un large choix de jeux vidéo et consoles rétros afin de faire découvrir ou
redécouvrir ce qui a fait l’histoire du jeu vidéo.
Les jeux sont achetés le plus souvent en ligne, mais pas uniquement. Après mûres réflexions, ils décident
donc de lancer dans la conception et la vente de jeux vidéo en ligne et n’excluent pas d’associer leur offre
de jeux vidéo à une console. En effet, les rééditions de consoles sont de plus en plus importantes et
constituent 9 % des ventes en volume (source : lesechos.fr 2018). Ceci est donc la preuve que les parents
transmettent aux plus jeunes leur passion pour les jeux de leur jeunesse. C’est pourquoi ils veulent
également ouvrir un magasin à Evry, ville de la banlieue parisienne, et proposer des consoles et jeux vidéo
neufs ou d’occasion. Ils ont réalisé une étude de marché et savent que la concurrence est devenue faible
et que le besoin est réel. En effet, Evry-Courcouronnes est une des villes les plus jeunes de France avec
plus de 12 000 jeunes âgés de 11 à 25 ans et plus de 16 000 étudiants.

L’équipe initiale sera composée de trois autres personnes qui seront salariés :
- un directeur marketing,
- un programmeur moteur et réseau,
- un programmeur des concepteurs.

Ils se tiennent prêts à agir dans le cadre de la future entreprise, baptisée « Pro Gamers ». Ils disposent
d’un local en centre-ville de 80 m2 (magasin + bureaux). Pierre a économisé 25 000 euros et Nicolas 15
000 euros.

En prenant appui sur vos connaissances, le contexte et les annexes, il vous est demandé de répondre
aux questions suivantes.

1) Présenter les différentes étapes de création d’entreprise afin de les aider dans leurs démarches
2) Repérer et présenter les qualités d’un entrepreneur.
Pierre et Nicolas savent toutefois qu’ils ne pourront pas financer leur projet totalement et qu’ils doivent
identifier leurs ressources, et les possibilités de financement.

3) Proposer aux deux amis les différentes possibilités de financement de leur future entreprise.

Annexe 1 : Hélène Boulet-Supau, 51 ans, « La valeur la plus importante pour moi, c’est la liberté »
Changer de Cap
Pour Hélène Boulet-Supau, alors qu’elle était à la direction financière du groupe Pierre & Vacances, ce
qu’elle faisait ne correspondait pas à ce qu’elle a envie de faire. Plutôt qu’un déclic, une prise de
conscience progressive lui permet de changer de cap professionnel.
« J’étais directrice, avec un bon salaire, un bureau à deux fenêtres, une assistante, une voiture de
fonction ; une belle carte de visite. Mais ça ne me rendait plus heureuse, je n’avais plus envie d’y aller le
matin. La vie de salariée n’était pas la vie qui m’intéressait au fond. C’est bien d’en prendre conscience
mais il faut surmonter les difficultés et sauter le pas. »
Adieu « job salarié »
Hélène Boulet-Supau prend un congé parental qui lui assure un parachute afin de lancer sa propre activité.
Dotée de compétences financières d’entreprise fortes, cette mère de 3 enfants aide des amis qui montent
leur boite avant de prendre un statut d’auto-entrepreneur en cherchant le projet dans lequel elle pourrait
s’impliquer.
« Dans quel secteur d’activité ? Je n’avais pas de projet déterminé. Je voulais changer de vie et avoir mon
propre projet d’entreprise. J’ai cherché lequel pendant 2-3 ans (…) En 2007, Hélène doit donc choisir
entre un job salarié bien payé ou se lancer dans l’aventure Sarenza (vente de chaussures en ligne) avec
un vieil ami, Stéphane Treppoz. (…) De fait, j’avais trouvé ma voie ! » Sarenza devient rentable assez vite,
l’entreprise se redresse et tout se passe bien (le chiffre d'affaires bondit en effet de 5 à 200 millions
d'euros). Hélène se sent vraiment à sa place dans son rôle d’entrepreneur, plus à l’aise dans un open space
entourée de ses collaborateurs que dans un bureau fermé avec une assistante. « Quand on construit soi-
même sa boite, on est bien plus libre de ses choix, de la culture d’entreprise qu’on met en place, de la
stratégie qu’on adopte, des gens qu’on recrute. C’est une chance énorme de choisir les gens avec
lesquels on va travailler, la manière dont on va travailler. »
Quels conseils pour se lancer et changer radicalement de vie professionnelle ?
« Bien s’entourer est vraiment essentiel. Il faut aussi un peu de chance dans un monde qui change très
vite. En entreprise, deux choses importantes : le cash et le client. Tout dépend du secteur d’activité. Se
demander chaque jour ou chaque semaine ce qui est important, y mettre toute son énergie et élaguer le
reste. »
Auteure d’après :
https://www.nouvelleviepro.fr/témoiganges/625/sarenza-helene-bolet-supau-un-vrai-temperament-
dentrepreneure

Annexe 2 : Financement de projet


Les projets d’entreprise (création ou reprise) mobilisent généralement des fonds assez importants. Dans
la plupart des cas, les apports des fondateurs ne suffisent pas à combler les besoins financiers. Ils doivent
alors se tourner vers d’autres acteurs pour trouver des fonds : banques, investisseurs, particuliers
regroupés au sein de plateformes de financement participatif. La liste est longue, et chaque méthode
présente des avantages et des inconvénients. (…) De nombreux moyens existent pour financer un projet
de création ou de reprise d’entreprise. Traditionnellement, on pense au prêt bancaire mais ce n’est pas
la seule ressource financière mobilisable.
Source : http://www.lecoindesentrepreuneur.fr/
MINI CAS 3 : Bossu Lethellier
Contexte : l’entreprise « Les tissus de France » créée en 2015 et florissante développe une production et
une vente purement françaises pour reconquérir le marché textile de France largement dominé par les
produits étrangers, notamment les entreprises chinoises, pour lesquelles les coûts de main d’œuvre
demeurent encore attractifs.

Monsieur Frémont fondateur de cette SAS a pour ambition de se démarquer de la production textile
d’origine asiatique qu’il estime être de qualité très moyenne et donc de proposer des vêtements hommes
et femmes de qualité supérieure, certes plus chers mais aussi plus « hauts de gamme » selon lui puisque
conçus et fabriqués en France, par conséquent caractérisés par « la touche française ».

Pour cela il possède une unité de production ultra moderne à Nantes dotée d’un personnel impliqué et
qualifié dont les compétences en stylisme et couture sont reconnues.

Son chiffre d’affaires important mais stagnant depuis trois ans, il décide de compléter son offre en
proposant toute une gamme « sportswear » masculine et féminine qu’il vendra aussi via ses cinq magasins
situés sur le territoire français.

En prenant appui sur vos connaissances, le contexte et les annexes, il vous est demandé de répondre
aux questions suivantes :

1. Analyser le marché français du textile habillement et son évolution.

2. Identifier et justifier la stratégie globale puis la stratégie de domaine de l’entreprise « Les tissus de
France ».

Pour lancer sa gamme de vêtements « sportswear » Monsieur Frémont souhaite embaucher une jeune
responsable marketing, ex championne de France de tennis, qui sera chargée de mettre en valeur et
développer la nouvelle gamme ainsi que la nouvelle image de l’entreprise.

Aussi, dans le but de protéger ses intérêts, il prévoit d’inclure une clause de non concurrence dans le
contrat de travail de celle-ci.

3. Qualifier les parties au contrat de travail puis exposer les conditions de validité d’une clause de non
concurrence et notamment celle proposée au contrat.

Annexe 1 : Le marché français textile habillement se transforme sous l’influence des consommateurs.
De Nadège Righi – 10 décembre 2018 – le focus de l’ I.F.T.H (institut français du textile et de
l’habillement)

Selon la dernière étude de l’institut français de la mode du 6 décembre 2018 le marché français de
l’habillement termine l’année sur un recul de 2,9 %. Il aurait donc perdu en 10 ans 15 % de sa valeur, tous
circuits de distribution confondus. Le marché de l’habillement masculin comme féminin est touché. Une
spécificité française ? Pas vraiment : l’Espagne, l’Italie et l’Allemagne souffrent également.

La principale explication de ce phénomène de recul du marché : « la déconsommation » marquée. 44 %


des français déclarent avoir acheté moins de vêtements en 2018 selon l’ I.F.M. Plusieurs facteurs sont à
l’origine de ce mouvement, plus de 40 % des français trouvent que tous les magasins de vêtements se
valent… ils sont peu différenciés. La première tendance de fonds s’explique par la baisse du pouvoir
d’achat et les arbitrages sur les postes de dépenses qui en découlent (habillement, logement, chauffage,
loisirs…). La deuxième tendance s’explique par une transformation sociétale qui porte le consommateur
vers une quête de sens plutôt que sur l’accumulation de biens matériels : écologie, éthique, la seconde
main semble donc être de réels relais de croissance.

Ces transformations obligent les acteurs à trouver de nouveaux leviers comme le vêtement de sport
comme autre relai de croissance. Selon une dernière enquête le marché textile habillement de sport aurait
grossi de 1 milliard d’euros en 5 ans. Près de 65 % des français s’habillent au quotidien avec des vêtements
dits « sports » et les renouvellent régulièrement. De quoi attirer et conforter les marques généralistes
textiles qui développent maintenant au moins une gamme de vêtements de sport.
Annexe 2 : Clause de non-concurrence proposée au contrat

En cas de résiliation du présent contrat pour quelque cause que ce soit, notamment par suite de
démission ou de licenciement, la salariée s'interdit, pendant une durée d'un an à partir de· la cessation
du contrat, afin de protéger les intérêts de l’entreprise, de créer ou d'acquérir une entreprise concurrente,
de s’intéresser directement ou indirectement à une telle entreprise, de lui apporter son travail ou son
concours.
Cette clause s'appliquera sur le territoire de la France métropolitaine. En contrepartie, la salariée
percevra une indemnité égale à 25 % de son salaire brut annuel.

Annexe 3 : Extrait d'un arrêt de la Cour de cassation du 10 juillet 2002

LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE SOCIALE, a rendu l'arrêt suivant :


Sur le moyen relevé d'office, pris de la violation du principe fondamental de libre exercice d'une
activité professionnelle, ensemble l'article L. 120-2 du Code du travail :
Attendu qu'une clause de non-concurrence n'est licite que si elle est indispensable à la protection des
intérêts légitimes de l’entreprise, limitée dans le temps et dans l'espace, qu'elle tient compte des
spécificités de l'emploi du salarié et comporte l'obligation pour l'employeur de verser au salarié une
contrepartie financière, ces conditions étant cumulatives ;
Attendu que M. X.… a été engagé le 1" janvier 1993, en qualité de responsable de magasin, par la
société Brossard, aux droits de laquelle vient la société Maine Agri ; que le contrat de travail comportait
une clause de non-concurrence interdisant au salarié de s'installer à son compte « pendant 2 ans dans la
même branche d'activité et dans le secteur d'activité des Établissements Brossard » ; que M. X.… a été
licencié le 30. Août 1996 ; qu'il a créé une entreprise le 10 mai 1997 ; que, se fondant sur un constat
d'huissier établi le 18 novembre 1997, l'ancien employeur a saisi la juridiction prud'homale aux fins de
condamnation de M. X.…au paiement de l'indemnité contractuelle prévue en cas de violation de la clause
de non-concurrence ;
Attendu que pour faire droit à cette demande, la cour d'appel, statuant par motif adopté du conseil
de prud'hommes, a retenu, essentiellement, que, contrairement à ce qui était allégué par M. X.… sauf si
la convention collective le prévoit, l'existence d'une contrepartie pécuniaire n'est pas une condition de
validité de la clause de non-concurrence ;
Qu'en statuant comme elle l'a fait, en déclarant licite la clause de non-concurrence qui ne comportait
pas de contrepartie financière, la cour d'appel a violé le principe ci-dessus énoncé et le texte susvisé ; [...]
PAR CES MOTIFS : CASSE ET ANNULE [...]
MINI CAS 4 : Cap Vélo
Contexte : CapVélo est une SARL implantée en Normandie. Elle est dirigée par Alain LEMOINE qui l’a créée
en 2010. Actuellement CapVélo distribue plus de 100 marques de cycles et accessoires dans le seul but de
faire partager sa passion au plus grand nombre. L’entreprise propose des vélos pour tous les usages depuis
le vélo enfant jusqu’au vélo électrique en passant par les vélos tout terrain, les vélos de route et même
les vélos plus spécialisés comme les vélos de triathlon.

En 2020, l’entreprise décide de développer son activité et pour cela acquiert un local disponible afin de
de créer un atelier, assuré par des professionnels certifiés, pour l'entretien, la réparation et la
personnalisation de tous types de vélos. Pour simplifier la prise en charge des réparations, Cap vélo a
décidé de compléter son offre en mettant en place un service de dépannage à domicile pour lequel, il
suffit de prendre rendez-vous sur le site.

En prenant appui sur vos connaissances, le contexte et les annexes, il vous est demandé de répondre
aux questions suivantes.

1. Identifier les stratégies mises en place par CapVélo et préciser les effets attendus de celles-ci.

2. Analyser les mesures mises en place par le gouvernement dans le cadre du « Plan vélo ».

Alain LEMOINE propose des équipements sportifs personnalisés aux couleurs des clubs et associations qui
le demandent. Pour cela, il s’approvisionne auprès d’une entreprise locale la société Marion. Jusque-là
les livraisons se sont déroulées sans problème. Mais la dernière livraison prévue le 25 mai est arrivée avec
une semaine de retard et comportait une erreur dans le nom du club figurant sur les maillots. Alain
LEMOINE demande réparation.

3. Préciser, à l’aide d’un raisonnement juridique, la nature de la responsabilité du fabricant

Dossier documentaire

Annexe 1 : Vélo : ça roule pour les Français !

La bicyclette connaît un regain d'intérêt. Pour encourager le mouvement, le Gouvernement déroule un


plan en faveur de la petite reine. Enfourchez votre selle pour en savoir plus !
La tendance était là, elle se confirme désormais : les deux-roues reviennent en force sur le bitume.
Mobilité douce pour les uns, active pour les autres, les motivations sont différentes. Mais que ce soit pour
rester en forme, limiter la pollution ou faire des économies, le vélo est un moyen de transport de plus en
plus prisé des Français.

Le Gouvernement a mis en place le "Plan vélo" pour accompagner et amplifier le mouvement financé à
hauteur de 60 M€. L’objectif est de tripler la part du vélo dans les transports de 2,7 % à 9 % d’ici à 2024.

Parmi ces mesures, le "Coup de pouce vélo" vous aide à :


• Acheter un vélo électrique ;
• Réparer votre vélo ;
• Agir contre le vol de vélos ;
• Aller au travail en vélo.

Plus de pistes sécurisées


La France a actuellement 46 804 de kilomètres de pistes cyclables et voies vertes. Pour étendre son
réseau, 350 M€ sur 7 ans ont été débloqués en 2018 pour accompagner les collectivités territoriales à
développer leurs infrastructures cyclables. En 2020, 200 millions supplémentaires du plan France
Relance ont été ajoutés pour augmenter le ruban cyclable en France.

https://www.gouvernement.fr/velo-ca-roule-pour-les-francais
Annexe 4 : documentation juridique
Article 1103 Code Civil
« Les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits. »

Article 1231-1 Code Civil


« Le débiteur est condamné, s'il y a lieu, au paiement de dommages et intérêts soit à raison de
l'inexécution de l'obligation, soit à raison du retard dans l'exécution, s'il ne justifie pas que l'exécution a
été empêchée par la force majeure. »
MINI CAS 5 : Le masque Français
Contexte : le Masque Français est une Société à Responsabilité Limitée unipersonnelle, au capital de
1000€. Elle a été créée en mars 2020 par Emmanuel Nizard. Elle est située à Vélizy-Villacoublay, dans les
Yvelines.

Pour faire face à la pandémie et à la pénurie de masques en France au printemps 2020, Le Masque Français
a développé un masque chirurgical jetable de type IIR, 100% fabriqué en France. Composés de trois
couches garanties sans latex, les masques produits par Le Masque Français sont de norme CE EN14683,
le plus haut niveau de filtration (>99%). Ils proposent une grande respirabilité.

Ces masques sont disponibles à la vente pour les particuliers et les professionnels sur la boutique en ligne
getlemasquefrancais.com. L’entreprise connaît un développement très rapide. Les clients plébiscitent la
qualité des masques. Le Chiffre d’Affaires croît rapidement. La gamme de masques s’est élargie pour
proposer aux clients des masques colorés, fleuris…

En prenant appui sur vos connaissances, le contexte et les annexes, il vous est demandé de répondre
aux questions suivantes.

1. Expliquez dans quelle mesure Emmanuel Nizard présente les caractéristiques d’un
entrepreneur ?

2. Identifiez les facteurs de production de l’entreprise

La demande de masques a rapidement augmenté au cours de l’année 2020. L’entreprise exploite


désormais 10 lignes de production et a embauché en CDI une cinquantaine de personnes. Céline
Rabois est une technicienne de maintenance en CDI. Céline travaille à la maintenance des lignes de
production. Céline est fatiguée par le travail de nuit. Elle aimerait créer sa propre entreprise mais
manque de temps pour s’investir pleinement dans ce projet. Elle envisage de démissionner, mais
hésite, car elle a peur de se retrouver sans indemnités. Son employeur, M. Nizard, se demande si une
solution pourrait être trouvée afin que Céline puisse quitter l’entreprise. Il souhaiterait saisir cette
opportunité pour la remplacer par un autre salarié, plus motivé, qui a suivi une formation de
technicien de maintenance et auquel M. Nizard aimerait proposer une promotion interne.

M. Nizard rencontre Céline Rabois le lundi 1 juin 2021. Il lui propose, conformément aux échanges
qu’ils ont pu avoir 3 semaines auparavant, une convention de rupture. Cette convention de rupture
prévoit une indemnité spécifique de rupture conventionnelle de 1000 €. M. Nizard précise que cette
indemnité spécifique a été calculée sur la base de l’indemnité de licenciement qui aurait été de 800
€, compte tenu de l’ancienneté et du niveau de salaire de Céline.

3. Déterminez, à l’aide d’un raisonnement juridique, si la rupture conventionnelle proposée par


l’entreprise est légale.
Dossier documentaire

Annexe 1 : Un Boulonnais monte une usine de masques en deux mois (publié le 21/05/2020)

La machine a démarré le 8 mai, « jour de la Libération ». Tout un symbole aux yeux d'Emmanuel Nizard,
41 ans, dirigeant d'un cabinet de conseil en stratégie. « C'est une date clé pour nous, car il n'y a pas de
raison que la France ne soit pas indépendante sur la production de masques ».

Face à la pénurie, cet entrepreneur Boulonnais se remémore une formule que sa mère lui serine depuis
toujours : « ceux qui ont réussi durant la Ruée vers l'or, ce ne sont pas ceux qui sont partis chercher l'or,
ce sont ceux qui ont vendu des pelles ». Au lieu d'importer des masques, Emmanuel Nizard commande
plutôt la machine qui sert à les fabriquer. « Il faut que la France change de système de pensée : arrêtons
de nous battre pour acheter des masques et réindustrialisons localement ! ».

Une partie de son équipe est détachée « en mode commando » sur le projet. En deux mois, ils réussissent
à trouver un local à Meudon, des fournisseurs français pour les tissus, le renfort nasal et les élastiques. Et
une machine qui arrive de Chine le 4 mai. Pourquoi pas une machine française ? Il y a pensé mais « les
prix étaient prohibitifs » - cinq fois plus chers - « et le délai de livraison de huit mois ». Quatre jours plus
tard, la machine se met à fabriquer 50 000 masques chirurgicaux par jour. D'ici deux à trois semaines, elle
va monter en cadence pour en produire 200 000 par jour. Du « fabriqué en France », qui ne coûte pas plus
cher que les produits chinois.

Le succès est immédiat : leur premier client, le territoire Grand Paris Seine Ouest, a commandé 500 000
masques. Depuis, Le Masque Français enchaîne les contrats d'approvisionnement pour des villes et des
territoires franciliens. Certains clients commencent à appeler de plus loin.

Il aurait aimé jouer à fond la carte « production française ». Mais le meltblown, ce matériau filtrant
essentiel qui compose le tissu intermédiaire, est fabriqué en France à partir de granules de plastique…
chinois.

Une quinzaine de personnes, se relayent nuit et jour, veillent au bon fonctionnement de la machine,
vérifient les masques, préparent les cartons.

D’après, https://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/meudon-un-boulonnais-monte-une-usine-de-
masques-en-deux-mois-21-05-2020-8321127.php

Annexe 2 : Extraits du code du travail

Article L1237-11 : L'employeur et le salarié peuvent convenir en commun des conditions de la rupture du
contrat de travail qui les lie. La rupture conventionnelle (…) ne peut être imposée par l'une ou l'autre des
parties. Elle résulte d'une convention signée par les parties au contrat (...)

Article L1237-13 : La convention de rupture définit les conditions de celle-ci, notamment le montant de
l'indemnité spécifique de rupture conventionnelle qui ne peut pas être inférieur à celui de l'indemnité de
licenciement (…)
MINI CAS 6 : Biscuiterie de l’Abbaye
Contexte : « Biscuiterie de l’Abbaye » est une société par actions simplifiée. Elle a été créée en 1964 par
Michel Lautour et Michel Lebaudy. Localisée à LONLAY L'ABBAYE (61700), elle est spécialisée dans le
secteur d'activité de la fabrication de biscuits, biscottes et pâtisseries de conservation.

Charles Lebaudy est président de l’entreprise depuis 2919.

Elle compte 270 employés. Sur l'année 2019 elle réalise un chiffre d'affaires 43 millions d’euros dont 11%
réalisés à l'export dans 43 pays.

Elle dispose d’un service Recherche et Développement intégré depuis 30 ans ce qui lui permet de
développer selon un cahier des charges propre à chaque client des biscuits diététiques, biologiques, issus
du commerce équitable et des biscuits industriels.
Sa clientèle est composée de particuliers, d’associations et de professionnels.
Son site Internet est un site vitrine mais aussi un site marchand (possibilité de commander et de payer en
ligne).

Biscuiterie familiale née de l’artisanat, l’entreprise affiche cette identité dans ses valeurs et sa culture
portée par une véritable politique Développement Durable.
Quatre volontés traduisent cette politique :
- Innover sans cesse en privilégiant la qualité et la proximité des ingrédients : privilégier les
produits normands et les fournisseurs régionaux : farine de blé normande, beurre et crème
d’Isigny A.O.P., caramel, camembert…
- Développer l’égalité professionnelle, les compétences et la convivialité et réduction de la
pénibilité au travail.
- Respecter l’environnement : Au cours de ces 8 dernières années, réduction de 20% des
consommations en eau et en énergie et réduction des emballages.
- Être solidaire : La Biscuiterie de l’Abbaye apporte son soutien à plusieurs associations
humanitaires, culturelles et sportives, par des partenariats forts et durables.

Elle souhaite développer davantage ses ventes à l’étranger (11% du CA aujourd’hui) mais la crise sanitaire
l’a poussé à mettre en suspend son projet. Elle compte bien bénéficier des aides de l’État dans le cadre
du Plan de relance exceptionnel.

En prenant appui sur vos connaissances, le contexte et les annexes, il vous est demandé de répondre
aux questions suivantes.

4. Identifier les finalités de l’entreprise Biscuiterie de l’Abbaye.


5. Identifier les politiques économiques mises en œuvre par l’État dans le cadre de son Plan
de relance et leurs impacts sur l’entreprise Biscuiterie de l’Abbaye.

L’entreprise vient d’embaucher un ingénieur en agroalimentaire. Son contrat de travail contient une
clause de non-concurrence.
Article 14 :
En cas de rupture du contrat de travail, et pour protéger la clientèle de l’entreprise, M. X s’engage à ne
pas travailler pour son propre compte ou pour le compte d’une entreprise concurrente dans le secteur de
la biscuiterie. Cette clause s’appliquera sur le territoire national. En contrepartie, le salarié percevra une
indemnité égale à 25% de sa rémunération annuelle brute.

3 Evaluer, à l’aide d’un raisonnement juridique, la validité de la clause de non-concurrence.

DOSSIER DOCUMENTAIRE

Annexe 1 : Plan de relance : répondre à l'urgence économique


Face à une crise économique majeure liée au Covid-19, le gouvernement a présenté le 3 septembre 2020,
un programme d’impulsion budgétaire, baptisé France Relance. Ce plan d’un montant de 100 Md€
s’inscrit dans la continuité du plan d’urgence décidé au printemps dernier et présente la particularité
d’avoir une ambition à la fois conjoncturelle et structurelle. Cette double vocation était soulignée par
Emmanuel Macron lors de sa présentation : "la véritable ambition de France Relance n’est pas tant dans
l’importance des moyens mobilisés pour soutenir l’activité à court terme, que dans la philosophie de
transformation qui sous-tend le plan". Dans cette note, Éric Chaney, conseiller économique de l’Institut
Montaigne, s’est efforcé d’évaluer la part respective des mesures du plan de relance dédiées au court ou
au moyen-long terme, c’est-à-dire, soit au soutien conjoncturel de l’activité économique, soit à l’évolution
structurelle de l’économie française. […]
Anticipant les conséquences du second confinement et constatant qu’une grande partie des mesures
contenues dans ce plan de relance ne prendront pas effet avant plusieurs années, Éric Chaney préconise
la mise en œuvre de plusieurs mesures complémentaires. Celles-ci doivent permettre de soutenir
l’activité économique à très court terme, de réduire l’incertitude des acteurs économiques et
d’accélérer l’adaptation de notre économie au choc d’offre inédit auquel elle est confrontée.

Le volet export du plan de relance annoncé par le Premier ministre le 3 septembre dernier prévoit
plusieurs mesures visant à renforcer la force de frappe des entreprises françaises à l’international, et en
particulier des PME/ETI.
https://www.institutmontaigne.org/publications/plan-de-relance-repondre-lurgence-economique
https://www.economie.gouv.fr/covid19-soutien-entreprises/les-mesures/plan-de-soutien-aux-
entreprises-francaises-exportatrices

Annexe 2 : Extrait d’un arrêt de la Cour de cassation du 18 septembre 2002


Attendu que la société Go sport a embauché Mme X... le 1er juillet 1989 ; que le contrat de travail
comportait une clause par laquelle la salariée s'engageait à "accepter au plus tard dans les 8 jours suivant
la notification écrite un changement du lieu de travail dans un autre établissement du groupe Go sport en
métropole suivant les besoins d'une bonne organisation de l'entreprise", ainsi qu'une clause de non-
concurrence lui interdisant "d'entrer au service d'une entreprise ayant pour activité principale ou
secondaire la vente au détail de produits identiques à ceux vendus par la société Go sport, c'est-à-dire le
vêtement et matériel de sport grand public", et ce en France et pendant une durée maximum d'un an ;
que, par lettre du 22 janvier 1996, reçue le 24 janvier 1996, l'employeur a notifié à la salariée, qui exerçait
les fonctions de chef de département dans un magasin Go sport à Paris, sa mutation en qualité de
directrice dans un magasin Go sport au Mans, en lui demandant de faire retour du courrier signé pour
marquer son acceptation avant le 29 janvier 1996 ; que Mme X... a refusé par lettre du 26 janvier 1996 ;
qu'elle a été licenciée, le 9 février 1996, en raison de ce refus ; qu'elle a saisi la juridiction prud'homale
d'une demande tendant, notamment, au paiement d'une indemnité pour licenciement sans cause réelle
et sérieuse et à l'annulation de la clause de non-concurrence ;
[…] Mais attendu qu'une clause de non-concurrence n'est licite que si elle est indispensable à la protection
des intérêts légitimes de l'entreprise, limitée dans le temps et dans l'espace, tient compte des spécificités
de l'emploi du salarié et comporte l'obligation pour l'employeur de verser au salarié une contrepartie
financière, ces conditions étant cumulatives ; Et attendu que la cour d'appel, qui a relevé que la clause de
non-concurrence interdisait à la salariée d'entrer au service, en France et pendant un an, d'une entreprise
ayant pour activité principale ou secondaire la vente au détail de vêtements et matériel de sport grand
public, a exactement décidé que cette clause, qui ne permettait pas à la salariée de retrouver un emploi
conforme à son expérience professionnelle, était illicite et devait être annulée ; que le moyen n'est pas
fondé.
PAR CES MOTIFS : REJETTE le pourvoi ; (…)
MINI CAS 7 : JM Weston

Contexte : J.M Weston, est la représentante de la chaussure de luxe française. J.M Weston tire ses
origines de la fin du XIXème siècle, son fondateur, Edouard Blanchard, inaugurant en 1891 ses ateliers
de production. La manufacture possède sa propre tannerie rachetée en 1981 où est pratiqué le tannage
végétal extra-lent. J.M. Weston vends ses produits dans douze points de vente en France et une
trentaine à l’international, principalement au Japon.

En 1904, Edouard Blanchard expédie son fils, Eugène, étudier aux Etats-Unis le secret du « montage
Goodyear », un procédé d’assemblage qui assure souplesse, solidité et confort, et permet un
ressemelage complet de la chaussure sans altérer sa structure. Trois ans plus tard, de retour des
Amériques, le jeune homme décide de lancer sa propre marque J.M. Weston ...

Depuis sa création, l’entreprise est restée à Limoges, où sont employés 220 salariés. Le premier prix
pour s’offrir une paire de mocassins est d’environ 500 €. Il faut compter beaucoup plus pour certains
modèles, en cuirs spéciaux par exemple (3 000 €).

Weston appartient depuis 1974, à la famille Descours. EPI est dirigé par Christopher Descours, petit-fils
de Jean- Louis et fils de Gérard, qui ont longtemps piloté Weston.

C’est sur le site de Limoges que sont fabriquées les 100 000 paires de chaussures vendues chaque année
par Weston. 50% des paires de chaussures vendues chaque année sont des classiques et 50% des
modèles créés à chaque collection.

Sur les 220 salariés, 190 sont ouvriers. Qualifiés, leurs salaires sont pour certains supérieurs de 20% à la
moyenne nationale. Seulement dix ont atteint le statut de maître-ouvrier qui leur permet de former les
nouveaux arrivants.

En prenant appui sur vos connaissances, le contexte et les annexes, il vous est demandé de répondre
aux questions suivantes.

1. Analysez le macro environnement de J.M Weston à l’aide de la méthode PESTEL et des annexes
1 à 3.

2. Appréciez, à l’aide d’une réponse argumentée en droit, la légalité de la clause de l’article 11


extrait des conditions générales de vente en ligne de la société Weston à l’aide des annexes 4 et
5.

3. Justifiez en quoi J. M Weston peut être considérée comme une entreprise innovante à l’aide de
l’annexe 6.
Dossier documentaire

Annexe 1 : La chaussure à l’assaut du haut de gamme Albert Tercero pour M Le magazine du


Monde (07 avril 2018) Extrait

C’est le nouveau terrain de jeu du secteur du luxe. Après le sac à main, dont les marques se sont
emparées depuis des années, espérant faire du leur l’incontournable de la saison, place aux chaussures.
Avec des prix oscillant de 300 euros à plus de 1 500 euros la paire, ce marché se porte plutôt bien

Annexe 2 : Le marché du luxe affiche une insolente santé Le Monde.fr (26 novembre 2019) par
Juliette Garnier

Rien ne semble gripper les ventes de produits de luxe dans le monde. Evalué à 260 milliards de dollars
de chiffre d’affaires, soit 30 milliards d’euros, le marché mondial a progressé de 6 % en 2018, d’après les
estimations du cabinet Bain & Co.

Annexe 3 : le marché français de la chaussure Source : Fédération Française de la Chaussure


La chaussure française a plusieurs images : l'artisanat haut de gamme, le luxe et l'industrie. Un des
points forts du secteur français de la chaussure est sa grande diversité. Les entreprises travaillent sur
quasiment toutes les gammes de produits en maitrisant des techniques pointues de fabrication et en
utilisant de nombreuses matières
Quelle que soit leur spécialité, l'innovation, la création et le savoir-faire sont au cœur de chaque
entreprise. La chaussure française jouit d'une reconnaissance exceptionnelle au niveau national et
international.
Depuis janvier 2016, la fabrication française de la chaussure est reconnue comme métier d'art Annexe 4
: Extraits des conditions générales de vente du site de vente en ligne Weston.com

Annexe 4 : Article 11 des CGV : […] JM Weston ne pourra être tenu responsable qu'en cas d'erreur
prouvée qui lui serait imputable exclusivement.
JM Weston ne pourra être tenu responsable de la non-exécution totale ou partielle de ses obligations si
cette non-exécution est due à un événement imprévisible ou à la survenance d'un événement […] tel
que, mais sans s'y limiter, une inondation, un incendie, tempête, manque de matières premières, grève
des transports, grève totale ou partielle […]. Ces événements entraînent la suspension et / ou
l'extinction des obligations de JM Weston envers le client sans aucune compensation pour le client.

Annexe 5 : La protection du consommateur Source : Code de la consommation

L'article R212-1 6° du Code de la consommation interdit les clauses ayant pour objet de supprimer ou de
réduire le droit à indemnisation du préjudice subi par le non-professionnel ou le consommateur en cas
de manquement par le professionnel à l'une de ses obligations.
« Dans les contrats conclus entre des professionnels et des non-professionnels ou des consommateurs,
sont présumées abusives, les clauses ayant pour objet ou pour effet de [...] : supprimer ou réduire le
droit à réparation du préjudice subi par le consommateur en cas de manquement par le professionnel à
l'une quelconque de ses obligations »
Selon l'article L 132 alinéa 1er du code de la consommation, « dans les contrats conclus entre
professionnels et non professionnels ou consommateurs, sont abusives les clauses qui ont pour objet ou
pour effet de créer, au détriment du non professionnel ou du consommateur, un déséquilibre significatif
entre les droits et obligations des parties au contrat ».

Annexe 6 : Dans le berceau limougeaud du soulier d’exception PUBLIÉ LE 26/01/2017


https://www.usinenouvelle.com/
[…] Au bout d’une petite route perdue dans la campagne limousine, à la sortie du village de Saint-
Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne, débute l’aventure des chaussures J.M. Weston. D’anciennes maisons
en pierre, construites le long d’un étroit canal, abritent depuis 1870 la maison Bastin, filiale de J.M.
Weston et dernière tannerie en France à utiliser des extraits végétaux pour le travail du cuir.

Une dizaine de salariés y produisent le cuir utilisé pour les semelles, selon un processus inchangé depuis
plus d’un siècle. À l’extrémité du site, un hangar abrite le stock de peaux brutes, salées pour assurer leur
conservation. Rincées et essorées, elles entament huit mois de repos dans des cuves enterrées à
l’extérieur des bâtiments. Sur 2 mètres de profondeur, près de 600 peaux sont entreposées, séparées
par des écorces de chêne. À leur sortie d’hibernation, rincées et séchées, elles sont nourries avec de
l’huile de poisson pour les assouplir. Vient enfin l’étape du compactage, pour assurer une résistance à
l’abrasion et aux intempéries.

La manufacture J.M. Weston assure le montage des chaussures dans des bâtiments récents. Près de 180
personnes y perpétuent le fameux « cousu Goodyear ». […] La modernité de certains équipements
côtoie la tradition ancestrale de gestes manuels.

Deux à trois ans de formation sont nécessaires pour qu’un salarié soit opérationnel. […] Plusieurs
étapes de collage et de piqûre se succèdent, jusqu’à l’assemblage final de la semelle extérieure. […] Le
bord des semelles est ensuite poncé délicatement à la main, avant que les chaussures passent à l’atelier
de bichonnage. Une dizaine de salariés vérifie une à une les chaussures. Une fois toilettés, les souliers
J.M. Weston pourront rejoindre les quelque 45 magasins de la marque dans le monde. […]

Une paire de Weston représente deux mois de travail.


MINI CAS 8 : Okima 1
Contexte : Florence OKIMA, étudiante en école de commerce spécialisée en agro-alimentaire, a appris les
techniques et méthodes commerciales et ainsi, créé sa start-up avec pour statut « entreprise
individuelle » en 2018. Elle fabrique et propose une sélection de biscuits, gâteaux et viennoiseries Végan,
Bio et sans gluten.
Ces produits 100% naturels sont de filière française et répondent à la demande des clients de plus en plus
soucieux de leur santé.
En 2020, lors de la crise sanitaire, elle a créé son site Internet (www.okima.com) afin de commercialiser
ses produits, cela a eu un fort succès et a fait doubler son chiffre d’affaires.
Cet épanouissement la pousse à analyser son environnement pour garder la satisfaction de ses clients. Ce
diagnostic a révélé un vif engouement pour le 100% naturel et l’opportunité de proposer une nouvelle
activité, des produits cosmétiques Végan.
Elle a donc proposé à sa sœur, Mélanie, ingénieure en production cosmétologique, de s’associer à ce
nouveau projet.
Ce projet engage des investissements, à savoir l’acquisition d’une nouvelle ligne de production et le
recrutement d’un ouvrier salarié pour seconder Mélanie.
Les deux sœurs doivent trouver les ressources nécessaires pour se développer et se posent des questions
sur l’évolution de la structure actuelle de l’entreprise.

A partir de vos connaissances en CEJM, répondez aux questions suivantes :


1. Montrer que dans cette entreprise coexiste à la fois une démarche entrepreneuriale et
managériale ;
2. Déterminer les statuts adaptés à leur situation ;
3. Proposer des solutions de financement au projet de l’entreprise ;
4. Analyser la stratégie globale de l’entreprise OKIMA.
MINI CAS 9 : OKIMA 2
Contexte : deux sœurs Florence OKIMA, étudiante en école de commerce spécialisée en agro-alimentaire,
et Mélanie, ingénieure en production cosmétologique se sont associées pour créer une SARL. Elle compte
aujourd’hui 6 salariés.
L’entreprise fabrique et propose une sélection de biscuits, gâteaux et viennoiseries Végan, Bio et sans
gluten. Et depuis 2021, elle s’est diversifiée et propose des produits cosmétiques Végan, 100% naturels
de filière française afin de répondent à la demande des clients de plus en plus soucieux de leur santé.
Implantée en Normandie à Fleury-sur-Orne (département 14), l’entreprise est constituée d’un atelier de
production, d’un bureau ainsi que d’un magasin, le seul point de vente.
Cet accroissement a permis de développer de manière exponentielle le chiffre d’affaires et les
commandes affluent, les locaux deviennent trop petits et le point de vente de la ville va disparaitre au
profit d’un site Internet.
Pour répondre à cette problématique, les sœurs décident d’utiliser leurs fonds propres comme apport
monétaire afin d’obtenir un emprunt. Florence est en négociation avec une agence immobilière pour
l’achat d’un entrepôt situé près de la RN 814 à une dizaine de kms des locaux actuels.
Celui-ci permettra de stocker les produits et optimiser la chaine de production. De plus, soucieux du bien-
être de leurs salariés, les sœurs ont décidé d’aménager le nouvel entrepôt avec des matériaux écologiques
et dans des conditions ergonomiques. Elles ont également décidé de proposer une prime pour compenser
les frais de transports supplémentaires.
Enfin, elles souhaitent développer un nouveau circuit de distribution en créant un site Internet marchand
(www.okima.com). Le point de vente ne répond plus aux valeurs de l’entreprise et la transition numérique
parait évidente, les clients pourront ainsi commander, consulter et suivre leurs achats plus facilement.
Ce projet de site Internet a nécessité d’étudier l’environnement économique de l’entreprise notamment
au niveau des matières premières.
Et à cet effet, les deux sœurs souhaitent rencontrer leur fournisseur de beurre bio afin de revoir les
conditions contractuelles signées en 2018, le prix du beurre a diminué. Elles veulent donc faire valoir leur
clause d’indexation1.
1
Dans un contrat, une clause d'indexation prévoit la variation automatique d'une valeur de ce contrat,
souvent le prix, en fonction de la variation d'un élément externe au contrat

A partir de vos connaissances en CEJM, répondez aux questions suivantes


Quelles sont les conséquences économiques, juridiques et managériales du cas OKIMA ?

1. Identifier les finalités de l’entreprise OKIMA ;


2. Montrer que l’entreprise s’inscrit dans la dynamique de la désintermédiation et la ré-
intermédiation ;
3. Préciser comment le contrat conclu entre les deux sœurs et leur fournisseur est valablement
formé ;
4. Pourquoi les deux sœurs veulent modifier les prix du contrat ?
5. Repérer et qualifier les externalités générées par l’entreprise.
MINI CAS 10 : ESF
Contexte : créée en 1943, l'École du ski français (ESF) prend son essor avec la création, en 1945, du
Syndicat national des moniteurs du ski français ISNMSF), dont la fonction est de veiller aux intérêts et à
l'évolution de la profession. Ses missions sont de promouvoir et développer la pratique du ski ;
développer l'entraide et la solidarité ; organiser la profession ; conseiller, former et recycler les
moniteurs des ESF ; les représenter et de les défendre auprès des différents organismes sociaux et
juridiques et auprès des pouvoirs publics français et européens. Le tourisme est une filière qui a été
fortement touchée par les apports du numérique. En effet, aujourd'hui, près de huit touristes sur dix
préparent leurs vacances sur internet, et un sur trois y achète son séjour. Face à cette évolution, les
professionnels du tourisme ont dû s'adapter et présenter leur offre sur internet, soit à travers leur
propre site, soit en se référençant par le biais d'un intermédiaire. Le secteur des sports d'hiver a pris ce
virage avec succès. Ainsi, afin de faciliter l'organisation d'un séjour à la montagne, le SNMSF et I'ESF
proposent deux plateformes :

- une plateforme www.esf.net permettant de réserver cours de ski ou de surf dans les écoles ESF de
France. Elle met en relation les clients et les moniteurs de ski (travailleurs indépendants) ;
- et une nouvelle plateforme mon-sejour-en-montagne.com qui permet de réserver l'intégralité des
services sur un même site. Ce site permet, comme son nom l'indique, aux internautes passionnés de
montagne de réserver simplement sur une même plateforme leur hébergement, les remontées
mécaniques et les cours. Le nom « mon-sejour-en-montagne.com » a été déposé en tant que marque,
mais le directeur du SNMSF est inquiet. II semblerait qu'une organisation de dimension internationale,
spécialisée dans la location d'hébergement, souhaite déposer le nom « mon-sejour-en montagne.net »
en tant que marque.

En prenant appui sur vos connaissances, le contexte et les annexes, il vous est demandé de répondre
aux questions suivantes.

1.Montrez en quoi la plateforme mon-sejour-en-montagne.com est source d'opportunités pour les


parties prenantes du syndicat national des moniteurs du ski français (SNMSF).

2.Déterminez, en prenant appui sur un raisonnement juridique, si l’ESF peut déposer le nom « mon-
sejour-en-montagne » comme une marque.

Dossier documentaire

Annexe Intitulé Page(s) n°


1 Ski : l’ESF veut mieux vendre la destination montagne 2

2 Extraits du code de la propriété intellectuelle 2

Annexe 1 : Ski : l’ESF veut mieux vendre la destination montage

Le Syndicat national des moniteurs du ski français (SNMSF), connu à travers l'École du ski français (ESF), a
lancé sa place de marché : mon-sejour-en-montagne.com. qui propose une offre élargie de services et
permet de construire un forfait complet. Le SNMSF vendait déjà des cours de ski sur le site de I'ESF, et des
forfaits pour les remontées mécaniques. Les nouvelles prestations proposées concernent la location de
matériel et d'hébergement, dans 70 stations. Le nombre d'opérateurs partenaires devrait augmenter
progressivement. La place de marché est un outil mis à disposition des professionnels de la montagne.
Des frais techniques inhérents à chaque transaction ont de l'ordre de 2,5 à 3 % du montant de la
transaction. La plateforme propose des tarifs fixés avec chaque commerçant. Le directeur du SNMSF
souligne la nécessité pour les professionnels de la montagne de se prémunir de la concurrence des géants
du Net : « Si nous ne faisons rien, on va finir par payer nos fichiers clients. Un acteur comme Booking veut
s'installer dans la filière. Or, il a une force de frappe considérable. » La plateforme propose aussi une offre
pour l'été. Les offices de tourisme et le Club Med sont demandeurs. L'exploitant de villages de vacances
recherche du personnel qualifié pour accompagner sa clientèle en randonnée ou en balade à vélo. La
plateforme intègre aussi la problématique du transport pour assurer le déplacement du domicile à la
station avec des partenaires comme la SNCF, la RATP et les bus. Pour les vacanciers, la réservation sur la
plateforme permet d’éviter de faire la queue pour acheter des cours de ski ou des forfaits.
D'après www.lesechos.fr.

Annexe 2 : Extraits du Code de la propriété intellectuelle

Article 711-1
La marque de produits ou de services est un signe servant à distinguer les produits ou services d'une
personne physique ou morale de ceux d'autres personnes physiques ou morales. Ce signe doit pouvoir
être représenté dans le registre national des marques de manière à permettre à toute personne de
déterminer précisément et clairement l'objet de la protection conférée à son titulaire.

Article 711-3
I - Ne peut être valablement enregistrée et, si elle est enregistrée, est susceptible d'être déclarée nulle
une marque portant atteinte à des droits antérieurs ayant effet en France, notamment :
1° Une marque antérieure :
a) lorsqu'elle est identique à la marque antérieure et que les produits ou les services qu'elle désigne sont
identiques à ceux pour lesquels la marque antérieure est protégée ;
b) lorsqu'elle est identique ou similaire à la marque antérieure et que les produits ou les services qu'elle
désigne sont identiques ou similaires à ceux pour lesquels la marque antérieure est protégée, s'il existe,
dans l'esprit du public, un risque de confusion incluant le risque d'association avec la marque antérieure
;
2° Une marque antérieure enregistrée ou une demande de marque sous réserve de son enregistrement
ultérieur, jouissant d'une renommée en France ou, dans le cas d'une marque de l'Union européenne,
d'une renommée dans l'Union, lorsque la marque postérieure est identique ou similaire à la marque
antérieure, que les produits ou les services qu'elle désigne soient ou non identiques ou similaires à ceux
pour lesquels la marque antérieure est enregistrée ou demandée et lorsque l'usage de cette marque
postérieure sans juste motif tirerait indûment profit du caractère distinctif ou de la renommée de la
marque antérieure, ou qu'il leur porterait préjudice;
3° Une dénomination ou une raison sociale, s'il existe un risque de confusion dans l'esprit du public ;
4° Un nom commercial, une enseigne ou un nom de domaine, dont la portée n'est pas seulement locale,
s'il existe un risque de confusion dans l'esprit du public ; (…).

II - Une marque antérieure au sens du 1° du I s'entend :


1° D'une marque française enregistrée, d'une marque de l'Union européenne ou d'une marque ayant fait
l'objet d'un enregistrement international ayant effet en France ;
2° D'une demande d'enregistrement d'une marque mentionnée au 1°, sous réserve de son enregistrement
ultérieur ;
3° D'une marque notoirement connue au sens de l'article 6 bis de la Convention de Paris pour la protection
de la propriété industrielle.
L'antériorité d'une marque enregistrée s'apprécie au regard de la date de la demande d'enregistrement,
compte tenu, le cas échéant, du droit de priorité invoqué ou de l'ancienneté valablement revendiquée
par une marque de l'Union européenne au sens de l'article L. 717-6 (…).

www.legitrance.gouv.fr
MINI CAS 11 : Galfais
Contexte : la SAS Galfais a été créée en 1928 par Pierre Galfais, et son arrière-petit-fils, Benjamin, dirige
actuellement cette PME familiale. Celle-ci propose des vêtements industriels ignifugés1 qui ne
concernent que certaines professions à risque comme les soudeurs. Son savoir-faire est reconnu par les
entreprises qui achètent ce type de produit très spécifique.
Basée depuis toujours près du Mans, elle a prévu la construction d'ici 2 ans d'une usine à Lyon afin d'attirer
les professionnels situés dans le sud de la France.
Ce projet sera financé pour 70 % par les réserves de l'entreprise, et le reste par un emprunt bancaire.
Face à ce développement, la SAS a prévu l'embauche de jeunes afin de les former et leur transmettre le
savoir-faire et les compétences de cette société presque centenaire. En outre, cet objectif va lui permettre
de bénéficier des aides de l'État.

En prenant appui sur vos connaissances, le contexte et les annexes, il vous est demandé de répondre
aux questions suivantes.

1. Présenter les types de politiques de l'emploi indiqués dans l'annexe 1. Préciser leurs
objectifs ?

2. Identifier la stratégie globale de la SAS Galfais et sa stratégie concurrentielle. Quelle


modalité de développement a-t-elle choisie ?

La SAS Galfais a acheté à l'entreprise Brentag située à Strasbourg, un détergent (Acideacco) utilisé pour
nettoyer les machines fabricant les vêtements.
Brentag importe ce produit de Russie et indique dessus sa raison sociale avec son adresse mais aussi la
mention suivante : "fournisseur exclusif d'Acideacco dans l'Union Européenne".
L'un des salariés de Galfais s'aperçoit que dans la composition du détergent apparaît un élément interdit
dans l'Union Européenne. Benjamin voudrait poursuivre Brentag pour avoir importé ce type de produits.

3. Indiquer à Monsieur Galfais, à l’aide d’un raisonnement juridique, s'il peut poursuivre en
justice l'entreprise Brentag.

Dossier documentaire

Annexe 1 : Plan de relance : plus de 15 milliards pour l'emploi et la formation des jeunes et des salariés

Parmi ces 15 milliards d’euros, quelque 6,7 milliards d’euros sont consacrés au plan jeunes, dont les
mesures, annoncées en juillet dernier, sont déjà traduites en décrets : aide de 5.000 à 8.000 euros pour
l’embauche d’apprentis et d’alternants, de 4.000 euros pour le recrutement de jeunes de moins de 26 ans
et des personnes handicapées (1,2 milliards) […].

Pour ce qui est des actifs, le plan de relance consacre 6,6 milliards d’euros à l’activité partielle de longue
durée qui, mise en œuvre depuis le 1er juillet 2020, se poursuivra en 2021. Ainsi budgétée, elle permet le
placement d’un million de salariés par mois pendant un an au chômage partiel, dans les secteurs
durablement touchés par la crise […].
Source : banque des territoires – 4/9/2020

Annexe 2 : documentation juridique

Article 1245-5 du Code Civil :


Est producteur, lorsqu'il agit à titre professionnel, le fabricant d'un produit fini, le producteur d'une
matière première, le fabricant d'une partie composante.

1
Ignifugé : qui n'est pas susceptible de prendre feu.
Est assimilée à un producteur pour l'application du présent chapitre toute personne agissant à titre
professionnel :
1° Qui se présente comme producteur en apposant sur le produit son nom, sa marque ou un autre signe
distinctif ;
2° Qui importe un produit dans la Communauté européenne en vue d'une vente, d'une location, avec ou
sans promesse de vente, ou de toute autre forme de distribution.

Dalloz – étudiant : explications sur un arrêt de la Cour de Cassation - (Ch. mixte, 7 juill. 2017, n° 15-
25.651) - Extraits
La Cour de cassation vient de condamner la célèbre société américaine Monsanto, fabricant de produits
agro-industriels et de pesticides, dont le fameux glyphosate. Celle-ci ayant donné lieu à la décision
rapportée fut cette fois engagée en France, par un agriculteur charentais qui avait, alors qu’il procédait le
27 avril 2004 à l’ouverture d’une cuve de nettoyage, accidentellement inhalé les vapeurs d’un herbicide
commercialisé sous le nom de « Lasso » par la société Monsanto, jusqu’à son retrait du marché en 2007.
Par un arrêt d’appel rendu sur renvoi après cassation, Monsanto fut déclarée responsable de l’intoxication
de cet agriculteur.
Monsanto reprochait à la cour d’appel de l’avoir assimilée à un producteur au seul motif qu’elle était
présentée comme tel sur l’étiquette du produit litigieux, ce qui ne suffirait pas à justifier une telle
assimilation au véritable producteur du produit.
En vertu de l’article 1386-6, alinéa 2, 1°, devenu 1245-5, alinéa 2, 1 du Code civil, la Cour approuve à
nouveau l’analyse des juges du fond, ayant relevé que l’étiquette mettait en avant le fait que le produit
litigieux nommé « Lasso », écrit en gros caractères blancs sur noir, était « un herbicide Monsanto », suivi
de « siège social Monsanto agriculture France SAS » avec l’adresse de la société dans la ville où elle
exerçait et le numéro d’inscription au registre du commerce et des sociétés de cette ville, alors que les
mentions « Monsanto Europe SA » et « marque déposée de Monsanto Company USA » figuraient en
petits caractères, de telle sorte que la juridiction d’appel avait, conformément à cette disposition, fait
ressortir que la société Monsanto agriculture France se présentait comme le producteur sur l’étiquette
du produit, et pu en déduire qu’elle devait à ce titre être assimilée à son producteur.
MINI CAS 12 : Groupe Grand Comptoir
Contexte : le groupe Grand Comptoir basé à Hérouville saint-Clair, près de Caen, est spécialisé dans la
distribution de quincaillerie et plomberie pour les professionnels du bâtiment. Il vient d’intégrer une
nouvelle activité à son catalogue avec l’acquisition de Protecthoms, l’un des leaders français de
l’Équipement de protection individuelle (EPI) basé en Mayenne. Le Normand se renforce ainsi sur ce
segment de l’équipement du salarié (casques, lunettes, vêtements, chaussures...).

« C’était une offre annexe encore trop peu exploitée auprès de nos clients professionnels » se réjouit
Philippe Casenave-Péré, président de Grand Comptoir dont le chiffre d’affaires en 2020 s’élève à 320
millions d’euros pour 1 250 salariés.
Le groupe poursuit son développement et va encore s’agrandir et investir 25 millions d’euros dans la
construction de deux bâtiments de logistique et de stockage, le premier de 3 000 m2, le second de 18 000
m2, à horizon 2022, aux portes de Caen, où elle possède déjà une plateforme de 24 000 m2 comprenant
50 000 références. L’entreprise qui vend ses pièces à 60 000 clients via Bricozor, son site de vente à
distance aux particuliers, renforce ainsi sa présence en Normandie.

En prenant appui sur vos connaissances, le contexte et l’annexe, il vous est demandé de répondre aux
questions suivantes.

1. Identifiez les deux décisions prises par le groupe Grand comptoir et montrez en quoi ce
sont des décisions stratégiques.
2. Qualifiez les modalités de croissance de chacune de ces décisions.

Pour faire face au développement de son site web et de la plateforme logistique, Philippe Casenave-Péré
envisage de recruter de nouveaux collaborateurs salariés pour assurer des postes en responsabilité. Ne
voulant pas se tromper et faire ainsi son choix, il souhaiterait dans un premier temps un recrutement en
contrat de travail à durée déterminée (CDD)

3 Indiquez à Philippe Casenave-Péré, à l’aide d’un raisonnement juridique, s’il est possible
d’envisager ces recrutements sur la base du CDD.

4 Dans le cadre de cette campagne de recrutement, identifiez les agents économiques


concernés et les conséquences économiques qui en découleront pour chacun d’eux.

Dossier documentaire

Annexe : Cas où l'employeur peut embaucher en contrat à durée déterminée (CDD)

Un contrat à durée déterminée (CDD) ne doit pas avoir pour objet de pourvoir durablement un emploi lié
à l’activité normale et permanent de l’entreprise. Un CDD ne peut être conclu que pour l’exécution d’une
tâche précise et temporaire :
- Remplacement d’un salarié absent temporairement.
- Accroissement temporaire de l’activité, qu’il soit ponctuel ou récurrent.
- Emploi saisonnier comme dans le tourisme et l’agriculture
D’après https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F34
MINI CAS 13 : Hipli
Contexte : Hipli met au point un emballage réutilisable pour l'e-commerce
Qui dit e-commerce, dit, forcément, emballage.
La jeune pousse du Havre Hipli a lancé en juillet 2020 un service d'emballage réutilisable pour l'e-
commerce. Elle a séduit 130 e-commerçants du secteur textile en France avec son emballage souple en
plastique qui se replie pour lui être retourné par La Poste.
Comment faire pour que le carton qui a servi à emballer sa commande ne se retrouve pas à la poubelle ?
Après un début de carrière à l'international et une rencontre à la Hune, l'espace de coworking du Havre,
Anne-Sophie Raoult et Léa Got ont créé Hipli au Havre à l'été 2020 pour mettre au point un service
d'emballage réutilisable 100 fois, en plastique souple pour le textile.
« L'e-commerçant propose l'emballage réutilisable Hipli en option de livraison sur son site » explique
Anne-Sophie Raoult, directrice générale.
Si le client choisit le mode Hipli, il doit renvoyer par La Poste l'emballage après réception de sa
commande. L'emballage souple en polypropylène, conçu avec l'agence de design industriel Zebra, se
replie dans une sorte de poche aux normes de la boîte aux lettres de La Poste, « un peu comme on
replie son K-Way », explique la directrice. La fermeture Eclair est sécurisée par un collier de serrage.
Hipli propose trois formats d'emballage, le plus gros pouvant recevoir trois jeans et deux pulls ou bien
une tenue de ski. Le service a séduit 130 e-commerçants en France en neuf mois dont les gros du
secteur Showroomprive.com et Cdiscount.
Hipli, qui emploie six personnes - dont les deux cofondatrices -, se rémunère en facturant son service de
colis réutilisable aux e-commerçants. Ces derniers peuvent ensuite en facturer une partie ou pas à leurs
clients. « Les marques nous rémunèrent pour l'usage des colis, soit 1,80 euro pour le petit colis, 2 euros
le colis moyen et 2,30 euros le grand format. Cela comprend l'usage, le coût de retour du colis et son
nettoyage », précise Anne-Sophie Raoult. Elle insiste sur le fait que l'entreprise « vend un service » à
partir d'une « flotte » de 100.000 colis qu'elle possède.

En prenant appui sur vos connaissances, le contexte et les annexes, il vous est demandé de répondre
aux questions suivantes.

1. Présenter le fonctionnement du marché sur lequel l’entreprise HIPLI cherche à entrer.

2. Expliquer que le service proposé répond à une externalité du e-commerce.

3. Expliquer le rôle de l’innovation dans la création de l’entreprise.

4. Expliquer, par un raisonnement juridique, comment les 2 fondatrices peuvent aussi être
employées de l’entreprise.
Dossier documentaire

Annexe 1 : Le marché du carton, un secteur qui profite de la crise sanitaire


Et oui, en ce moment le carton… cartonne !
Je vais prendre un exemple, celui de DS Smith. Vous n’en avez certainement jamais entendu parler et
pourtant, c’est le leader de la fabrication de cartons en France, avec 4000 salariés sur 30 sites de
production. En 2020, l’entreprise a vu bondir son activité de 17%, et même de 20% à Noël.
Pourquoi ? Parce que le e-commerce a très bien marché l’an dernier. On sait que les plateformes
grignotent naturellement des parts de marché d’année en année. Mais surtout, avec la fermeture des
boutiques pendant les deux confinements, les Français n’ont pas eu d’autre choix que de passer par
Internet pour consommer. Et qui dit e-commerce, dit, forcément, emballage.
Le carton peut se recycler encore et encore, jusqu’à neuf fois de suite avec la même qualité. Et en
France, on a la chance d’avoir une filière de tri plutôt efficace. Ensuite parce que les distributeurs
prennent le sujet du gaspillage à bras-le-corps. Le plus en pointe, c’est certainement CDiscount :
l’entreprise a développé des machines qui permettent de réaliser des emballages sur mesure. 85% de
ses colis sont ainsi expédiés sans vide à l’intérieur.

Mais pourra-t-on se passer demain de carton pour livrer les objets commandés sur Internet ?
On peut tout à fait l’imaginer, car même dans l’emballage, des startups rivalisent d’ingéniosité. Hipli
vient de développer un colis pliable, réutilisable jusqu’à 100 fois, qu’on peut renvoyer par la Poste.
Living Packet, installée près de Nantes, a conçu de son côté une caisse en plastique connectée, qui vient
d’ailleurs de recevoir un prix au CES de Las Vegas. Ce petit bijou technologique est protégé par 36
brevets internationaux. C’est un peu l’emballage du futur : pas de carton donc, mais aussi pas de
rembourrage ou papier bulle, ni de ruban adhésif ou d’étiquette. Cette caisse, réutilisable à l’infini, est
munie d’un écran, d’une caméra, de capteur de choc ou d’humidité, d’un verrou qui permettent à
l’expéditeur, comme au client, de surveiller le colis pendant tout son périple. Bon, il y a quand même un
bémol : son poids. Elle pèse près de 3kg.
Sébastien Lernould Le Parisien-Aujourd'hui en France

Annexe 2 : Cour de cassation, civile, Chambre sociale, 28 novembre 2018.

Attendu, selon l'arrêt attaqué, que la société Take Eat Easy utilisait une plate-forme web et une
application afin de mettre en relation des restaurateurs partenaires, des clients passant commande de
repas par le truchement de la plate-forme et des livreurs à vélo exerçant leur activité sous un statut
d'indépendant ; qu'à la suite de la diffusion d'offres de collaboration sur des sites internet spécialisés,
M. Y... a postulé auprès de cette société et effectué les démarches nécessaires en vue de son inscription
en qualité d'auto-entrepreneur ; qu'au terme d'un processus de recrutement, les parties ont conclu le
13 janvier 2016 un contrat de prestation de services ; que M. Y... a saisi la juridiction prud'homale le 27
avril 2016 d'une demande de requalification de son contrat en un contrat de travail ;
(…)
Attendu cependant que l'existence d'une relation de travail ne dépend ni de la volonté exprimée par les
parties ni de la dénomination qu'elles ont donnée à leur convention mais des conditions de fait dans
lesquelles est exercée l'activité des travailleurs ; que le lien de subordination est caractérisé par
l'exécution d'un travail sous l'autorité d'un employeur qui a le pouvoir de donner des ordres et des
directives, d'en contrôler l'exécution et de sanctionner les manquements de son subordonné ;…
MINI CAS 14 : OVH
Contexte : OVH est une entreprise française spécialisée dans les services informatiques hébergés, le
cloud computing. Son cœur de métier est d’héberger et sécuriser des données professionnelles ou
privées sur ses serveurs.

Fondée en 1999, l’entreprise affiche un chiffre d’affaires en forte croissance et une progression de plus
de 20 % ; un chiffre qui reste cependant en deçà de la croissance du marché mondial, évaluée à 50 %. OVH
s’internationalise rapidement et compte aujourd’hui quinze filiales en Europe et deux en Afrique du Nord.
OVH vise maintenant le marché des Etats-Unis, qui représente 60 % du marché mondial.
La maîtrise de la chaîne de production est au cœur de ce qui fait la force, la différence et la valeur d’OVH.
Elle permet de garantir à ses clients la meilleure solution au meilleur prix. De l’approvisionnement en
composants et pièces détachées à l’activation en datacenter, OVH a mis en place un processus industriel
complet permettant de proposer un serveur qui répond aux besoins de ses clients en moins de 120
secondes.
Depuis plus de vingt ans, OVH construit ses propres serveurs. Cette excellence industrielle se retrouve
dans ses deux usines (Canada et France). L’usine de production de Croix (Nord) offre 14 000 m² dédiés à
la production, à la logistique et à la recherche et au développement.
Ce modèle intégré permet à OVH une innovation continue en cycles courts, ainsi qu’une mise à disposition
de nouveaux produits dans des délais très réduits entre le prototype et l’industrialisation à grande échelle.

En prenant appui sur vos connaissances, le contexte et les annexes, il vous est demandé de répondre
aux questions suivantes.

Avec 2500 salariés dans le monde en 2018, OVH est toujours à la recherche de nouveaux talents pour
assurer son développement. Recruté(e) au sein du service des Ressources Humaines de l’entreprise, vous
vous intéressez tout d’abord aux spécificités du marché du travail du secteur du numérique et aux
difficultés que rencontrent les entreprises dans ce domaine.

1. Repérer les principales spécificités du marché du travail dans le domaine du numérique.

Vous étudiez ensuite la pertinence et la validité d’une clause dans le contrat de travail de certains salariés
de l’entreprise.

2. Appréciez, à l’aide d’un raisonnement juridique, la validité de cette clause.

Enfin, vous vous interrogez sur les façons d’attirer de nouvelles compétences dans l’entreprise et de
développer la motivation des salariés.

3. Listez les solutions envisageables pour l’entreprise OVH pour faire face à son besoin de
nouvelles compétences.

Dossier documentaire

Annexe 1 : Les entreprises du numérique recrutent, mais souffrent de la pénurie de compétences


Les métiers des ESN (entreprises de service du numérique) emploient 212 300 personnes en France, en
progression de 2.9 % (…) Les ESN recrutent et représentent une forte source d’emplois sur le marché de
l’informatique et des technologies. 232 000 recrutements devraient ainsi avoir lieu dans ces entreprises
au cours des dix prochaines années.
Des métiers qui se transforment : Une étude vient confirmer que les métiers de l’informatique sont en
pleine transformation. Ont ainsi été identifiés :
- 19 nouveaux métiers : consultant blockchain, BIM modeleur, tacticien de l’usine du futur… ;
- 24 métiers en développement : roboticien, développeur API, risk manager…
- 16 métiers en mutation : énergéticien, automaticien, architecte logiciel…
- 17 métiers potentiellement en déclin car touchés par les délocalisations ou l’automatisation :
administrateurs de bases de données, dessinateur/projeteur, analyste d’exploitation…
En 2018, on estime que les offres d’emploi dans le secteur du numérique se concentrent essentiellement
en Ile de France (34.5 %), en Auvergne-Rhône-Alpes (11.3 %)
Yves Gradmontagne, itsocial.fr, 12 juillet 2018

Annexe 2 : Les recrutements en technologie de l’information restent toujours difficiles


La principale raison de ces difficultés de recrutement est évidente : 69 % des sondés d’une étude publiée
par le cabinet Voirin évoquent le faible nombre de candidats dû à la relative nouveauté des métiers
concernés ou au manque d’attractivité des offres (salaires d’entrée peu attractifs). La forte compétitivité
fait pourtant monter les salaires d’entrée et certaines entreprises ne peuvent pas suivre, notamment dans
le public, où il faut travailler sur d’autres avantages comme l’éventualité d’une carrière au long cours ou
la diversité des missions.
(…)
A cette prise de conscience, s’ajoute une évolution des aptitudes requises dans ce secteur : l’esprit
d’équipe, l’esprit d’initiative et l’autonomie, la capacité d’adaptation et l’ouverture d’esprit sont ainsi des
compétences non techniques les plus privilégiées au moment du recrutement.
Face à ces complications, la formation est un instrument essentiel qui permet de faire évoluer ses
employés. Une autre possibilité se trouve également dans la formation universitaire. Les entreprises ont
un intérêt à construire des projets avec les universités et les écoles.

Annexe 3 : Une clause présente dans les contrats des premiers salariés de OVH
Article 7 : « compte tenu de la nature de ses fonctions, qui consistent en un contact régulier avec la
clientèle professionnelle, afin de fournir des solutions techniques adaptées aux besoins des entreprises
clientes, Monsieur X s’engage, en cas de rupture de son contrat de travail, à ne s’intéresser directement
ou indirectement, pour son compte ou pour le compte d’un tiers, à une entreprise concurrente ou
d’entrer au service d’une telle entreprise en qualité de salarié ou à tout autre titre. Cette interdiction
s’appliquera pendant deux ans et sur l’ensemble du secteur géographique de la région Hauts-de-France. »

Annexe 4 : Synthèse de l’arrêt de la Cour de cassation, chambre sociale, 10 juillet 2002


Une jurisprudence constante de la Cour de cassation impose un certain nombre de règles en matière de
clause de non-concurrence. En effet, il est nécessaire de trouver un équilibre entre les droits de
l’entreprise, qui souhaite préserver son activité, et ceux du salarié, pour qui exercer un travail est une
nécessité. La Cour de cassation se prononce donc pour un encadrement de cette clause en imposant que
sa validité soit « indispensable à la protection légitime de l’entreprise, limitée dans le temps et dans
l’espace, et comporte l’obligation pour l’employeur de verser au salarié une contrepartie financière, ces
conditions étant cumulatives. »
MINI CAS 15 : Piscines Desjoyaux
Contexte : certains secteurs ont traversé la crise du coronavirus mieux que d’autres. C’est le cas des
piscines dont les ventes ont connu en 2020, une hausse record de +21,5% en valeur par rapport à 2019,
déjà en croissance de 11%.
Les raisons de ce succès ? « Le réchauffement climatique et le retour des Français au cocooning. La piscine
répond aux attentes de bien-être à la maison. La perspective de passer les vacances d’été à la maison a
fait bondir l’intérêt des Français pour les piscines.", expliquait sur BFM Business, Jean-Louis Desjoyaux,
PDG de la SA Piscines Desjoyaux, leader mondial de la piscine enterrée.
Créée en 1966, par le père de l’actuel PDG, Jean-Louis Desjoyaux (secondé par son fils Nicolas, directeur
général), Piscines Desjoyaux est une entreprise familiale française implantée près de Saint-Étienne,
spécialisée dans la construction et la vente de piscines. Le groupe emploie plus de 5 000 personnes sur 5
continents.
C'est une production 100% française, avec un assemblage facile et rapide pour l'installateur, mais toujours
la qualité pour le client. La marque veille à son impact environnemental en utilisant des produits recyclés.
La véritable force de l'entreprise depuis ses débuts est sa capacité à innover et à développer son réseau
de franchisés.
Cotée en Bourse, la famille Desjoyaux possède 73 % du capital social de l’entreprise. La Bourse favorise sa
notoriété à l’international.
Desjoyaux est très dynamique à l'export qui représente presque 50 % des ventes. Implantée dans 80 pays,
elle dispose d'un réseau de franchisés (160 franchises en France et 450 à travers le monde). Le groupe a
affiché sur l’exercice 2019-2020 un record de 115 M€ (12% de progression) et un résultat net de 14 M€
(en hausse de 43%).
Cette année, boosté par ses bons résultats, le pisciniste investit dans son outil industriel. Sept à huit
millions d’euros d’investissement sont planifiés et serviront à l’acquisition de cinq presses d’injection
plastique ainsi que dans l’achat de nouveaux moules. Un agrandissement de 800m² dédiés au stockage
est également en cours. Elle dispose encore de 15 hectares de réserve foncière pour s’agrandir. « Le seul
problème que nous avons, c’est sur le recrutement et la formation des maçons », déplore le dirigeant. Pour
pallier cette problématique de main-d’œuvre, Jean-Louis Desjoyaux a décidé de se rapprocher de Pôle
Emploi pour monter un centre d’apprentissage à la maçonnerie et aux métiers de la piscine.

En prenant appui sur vos connaissances, le contexte et les annexes, il vous est demandé de répondre
aux questions suivantes.

1. Repérer les différents marchés sur lesquels intervient Piscines Desjoyaux.


2. Identifier les modalités de développement stratégique du groupe.
3. Recenser les solutions de financement liées au besoin d’investissement.

Afin de renforcer le maillage sur son territoire, depuis 1984, Piscines Desjoyaux a développé un réseau de
franchise. Il y a 5 ans, Alex, entrepreneur individuel, est devenu franchisé du groupe. Depuis, jeune papa
divorcé, il a décidé l’an dernier de fermer le magasin tous les samedis et durant la semaine de Noël afin
de profiter de ses enfants.
En février 2021, la société piscines Desjoyaux décide de rompre le contrat de franchise avec Alex pour
non-respect des clauses contractuelles.
Compte tenu des efforts financiers et personnels qu’il a consentis, Alex décide de demander au Conseil
de Prud’hommes la requalification de son contrat en contrat de travail.

4. Présenter l’argumentation juridique qu’Alex pourrait développer pour obtenir la


requalification de son contrat.

Dossier documentaire

Annexe 1 : Extrait (fictif) du contrat de franchise conclu entre Alex et la SA Piscines Desjoyaux

▪ Le franchisé s'engage à payer un droit d'entrée de 40 000 € et une redevance annuelle équivalant à
0,7 % du chiffre d'affaires [...] ;
▪ Le franchisé s'engage à respecter les horaires d'ouverture et de fermeture du point de vente (9h -
12h / 14h – 18h, du lundi au samedi) ;
▪ Le franchisé s'engage à adresser mensuellement un tableau de bord sur les charges, le chiffre
d'affaires, les stocks... ;
▪ Le franchisé s'engage à respecter les dates annuelles de fermeture imposées par Piscines Desjoyaux
;
▪ Le franchisé s'engage à respecter la charte graphique du groupe et l'aménagement du point de vente
;
▪ Le franchisé s'engage à utiliser les méthodes de travail et les matériels fournis par Piscines Desjoyaux
;

En contrepartie, le franchiseur s'engage à :

▪ Fournir une assistance technique et juridique


▪ Mettre en place deux fois par an au minimum des campagnes publicitaires d'envergure nationale ;
▪ Le non-respect de l'une ou l'autre de ces clauses entraînera la résiliation du contrat, sans indemnité
[...]

Annexe 2 : Extrait de l'arrêt de la Cour de cassation chambre sociale 18/01/2012

[ ... ] Attendu, selon l'arrêt attaqué (Rennes, 23 février 2010), que la société Fiventis, qui commercialise
des produits immobiliers d'assurance-vie et d'épargne défiscalisée, a conclu, le 13 juin 2006 avec M. X...,
pour le compte de deux sociétés en cours de constitution, un contrat intitulé "contrat de franchise" ; que
la société, reprochant à M. X... de ne pas avoir respecté la clause d'exclusivité stipulée au contrat, a résilié
celui-ci le 28 décembre 2007 ; que M. X..., [ ... ] a saisi la juridiction prud'homale pour voir reconnaître
l'existence d'un contrat de travail et obtenir la condamnation de la société à lui payer diverses sommes ;

[...] Attendu que la société Fiventis fait grief à l'arrêt de déclarer recevables les demandes de M. X... et de
dire que les termes du contrat dit « de franchise » signé le 13 juin 2006 entre M. X... et la société Fiventis
renferment des clauses de subordination qui en font un véritable contrat de travail, que la lettre de
résiliation du 28 décembre 2007 constitue une lettre de licenciement et de la condamner à verser à M.
X... diverses sommes pour non-respect de la procédure de licenciement, pour licenciement sans cause
réelle et sérieuse [ ... ].

Mais attendu que la cour d'appel a retenu que la société Fiventis avait, selon les stipulations du contrat
de franchise, imposé à M. X... des obligations détaillées et applicables de bout en bout dans les relations
avec les clients, renforcées ensuite par des instructions tout aussi détaillées, que, transformé en simple
agent d'exécution, l'intéressé ne disposait d'aucune autonomie et qu'en résiliant le contrat, la société
avait fait usage de son pouvoir de sanction ; qu'en l'état de ces constatations, elle a pu en déduire, sans
être tenue de retenir que les sociétés JPB conseils et JPB courtage avaient un caractère fictif, que M. X...
se trouvait dans un lien de subordination à l'égard de la société Fiventis, caractérisant un contrat de travail
; que le moyen n'est pas fondé ;
PAR CES MOTIFS : REJETTE
MINI CAS 16 : Zéphir
Contexte : « Zéphir » est une jeune entreprise, implantée près de Landerneau (Bretagne). Elle est
dirigée par Kevin Mingot qui l’a créée en 2018 en développant un nouveau char à voile.

Au départ, elle s’est installée dans des ateliers gérés par la communauté de communes, soucieuse d’aider
les nouvelles entreprises en leur proposant un loyer réduit les trois premières années de démarrage. Une
fois connues et reconnues, ces entreprises peuvent ensuite quitter ces ateliers relais pour s’installer
durablement. L’entreprise Zéphir possède désormais ses propres locaux

Kevin Mingot, champion du monde de char à voile 2019, allie sa passion à son métier, en fabriquant des
chars à voile. Le nouveau char à voile baptisé Saphir est destiné aux clubs nautiques pour leurs activités
« école » ou de location, mais aussi aux particuliers désirant un char à voile facile à prendre en main.
Seul en 2018, il a dû s’agrandir et passer à un atelier plus grand. Il a embauché trois personnes. Il a investi
plus de 100 000 € dans des machines modernes. Il y a deux pôles au sein de l’entreprise, les chars à voile
et la prestation de service, avec conception 3D, usinage et soudure. Les deux activités se complètent et
représentent respectivement 30 et 70% de l’activité.

Il travaille en sous-traitance pour plusieurs entreprises du pays brestois comme Naval Group ou la société
Rolland. Aujourd’hui il équipe la totalité des clubs de chars à voile de la région.

En prenant appui sur vos connaissances, le contexte et les annexes, il vous est demandé de répondre
aux questions suivantes :
1 – Montrez que dans cette entreprise coexiste à la fois la démarche entrepreneuriale
et managériale.

2 – Identifiez les principaux agents économiques qui sont ou qui ont été en relation avec
l’entreprise et leurs rôles

L’entreprise « Zéphir » se développe et est en attente pour signer un nouveau contrat


d’approvisionnement avec l’entreprise Girot (située à Boulleville dans l’Eure) dont le métier est couturier
industriel. Cette entreprise possède plusieurs domaines d’activité dont le nautisme et fournira ainsi à
l’entreprise Zéphir les voiles nécessaires à la conception des chars.
Des pourparlers ont eu lieu (réunions, appels téléphoniques, mails) afin de déterminer un accord et la
petite entreprise de Kevin Mingot attend depuis 7 mois le consentement de l’entreprise Girot. Cette
dernière se dit toujours intéressée par l’accord mais repousse sans cesse la conclusion du contrat en
prétextant l’absence du responsable juridique de l’entreprise.
En fait, l’entreprise Girot attendait également la signature d’un important contrat avec la société Pajot
numéro deux du nautisme en France et en Europe.
Le contrat signé avec cette dernière, l’entreprise Girot a informé l’entreprise Zéphir que finalement elle
ne signerait pas le contrat d’approvisionnement avec Kevin.

3 – La société Zéphir peut-elle réclamer des dommages et intérêts à la société Girot ?

Dossier documentaire

Annexe 1 : Des négociations mal engagées

La société Manoukian (vente de prêt-à-porter) est entrée en négociation avec les propriétaires de la
société Stuck pour leur racheter leurs actions. Après six mois de négociations, de nombreuses rencontres
et échanges de courriers, ces derniers rompent les négociations brutalement. Manoukian découvre alors
que des négociations parallèles ont été menées avec une autre société et que, tout en laissant croire que
les négociations continuaient normalement et que seule l’absence de l’expert-comptable de la société
retardait la signature du protocole, ils avaient cédé leurs actions à une autre société. Le comportement
fautif des propriétaires de la société Stuck a été retenu.

D’après Cour de cassation, chambre commerciale,


26 novembre 2003.

Annexe 2 : Article 1112 du Code civil Alinéa 2

L'initiative, le déroulement et la rupture des négociations précontractuelles sont libres. Ils doivent
impérativement satisfaire aux exigences de la bonne foi.

En cas de faute commise dans les négociations, le contrat n’étant pas conclu, il ne peut pas y avoir
réparation du fait du manque à gagner lié à la non conclusion du contrat. En revanche une
compensation peut être accordée pour compenser le travail effectué.
MINI CAS 17 : Abysse Corp
Contexte : fondée en 2003, Abysse Corp est devenue, au fil des années, l’un des acteurs principaux du
marché européen des produits dérivés sous licences officielles manga, cinéma, séries TV, comics et jeux
vidéo. A la fois créateur, fabricant et distributeur, Abysse Corp propose un service de qualité et une offre
diversifiée.

Depuis plus de 18 années maintenant, l’entreprise ne cesse de se développer, et compte actuellement


plus de 300 salariés.

Basée à Grand-Couronne, près de Rouen, en Normandie, elle possède également des filiales en Espagne,
Italie, Hongrie, Pologne, Allemagne, Angleterre et aux États-Unis.
Les produits sont distribués auprès de plus de 2 500 clients, représentant près de 7 200 points de vente.
Du magasin indépendant spécialisé à la grande surface alimentaire en passant par les grandes enseignes
culturelles, la logistique d’Abysse Corp a su s’adapter à chacune des exigences de ces différents canaux
de distribution.

Chaque licence est représentée par un « ayant-droit », c’est-à-dire la personne responsable des droits de
la licence. Pour en exploiter l’image, Abysse Corp doit donc répondre fidèlement aux exigences des ayants-
droits pour proposer des produits de qualité 100% officiels. Une partie de la difficulté du travail de
création réside alors dans le fait de respecter la charte graphique de chacune des licences.

Abysse Corp, a aussi sa marque propre ABYstyle qui vient compléter un catalogue de plus de 4 000
références actives des plus grandes licences et marques de l’Entertainment : Dragon Ball, One Piece,
Naruto, Game of Thrones, Harry Potter, Star Wars, Overwatch, Assassin's Creed, Marvel, DC Comics etc.

Source : www.abyssecorp.com

En prenant appui sur vos connaissances, le contexte et les annexes, il vous est demandé de répondre
aux questions suivantes :

1. Repérer et justifier la modalité de développement stratégique mise en place par Abysse


Corp.

2. Caractériser le marché des produits dérivés de manga en France.

3. Analyser les relations juridiques entre Abysse Corp et ses ayants-droits.

Dossier documentaire

Annexe 1 : GB eye rejoint le groupe Abysse Corp

Le 1er mars 2021 GB eye rejoint le groupe Abysse Corp. Abysse Corp, le leader européen des produits
dérivés pop culture sous licences, est fier d'annoncer l'acquisition de la société britannique GB eye Ltd,
pour un montant de plusieurs millions de Livres Sterling. GB eye est un leader du marché britannique des
produits dérivés depuis 1986 avec plus de 100 licences dans son catalogue. C’est aussi le n°1 du marché
du poster en Europe. L’entreprise est très bien implantée sur le marché britannique et entretient des
relations commerciales de longue date avec les principaux détaillants. Cette fusion permet d’allier
l’envergure mondiale d’Abysse Corp avec le savoir-faire d’une production locale, l'expertise de fabrication
et la connaissance du marché de GB eye tout en renforçant l'objectif commun de créer les meilleurs
produits pour les fans. Abysse Corp connaît une croissance importante depuis sa création en 2003 grâce
à sa capacité à développer des produits uniques et à son puissant réseau.
Source : www.abyssecorp.comwww.abyssecorp.com
Annexe 2 : De plus en plus de produits dérivés de manga arrivent jusqu'en France

Grâce à la nouvelle génération française des post baby-boomers, les produits dérivés de manga sont
devenus tendance au cours de cette dernière décennie. On ne peut plus recenser les innombrables jeux
vidéo, peluches ou encore événements culturels relatifs à l’univers du Manga.
Au cours de ces 10 dernières années plus de 13 millions d’exemplaires de produits dérivés de manga se
sont écoulés annuellement sur le marché français. Plus d’un quart de ce chiffre est attribué aux bandes
dessinées, le reste se répartit entre les figurines, les peluches, les mugs ou encore les vêtements.

La majorité des acquisitions de produits dérivés de manga est concentrée sur Naruto, One Piece, ou les
indémodables Dragon Ball Z et Nicky Larson.
Le marché des produits dérivés des mangas est certes en développement en France mais a encore du
chemin à faire pour atteindre celui du Japon qui enregistre en moyenne 5 milliards d’euros pour les
bandes dessinées, plus d’un milliard d’euros pour les jeux vidéo et quelques 7 millions d’euros pour les
produits dérivés.

Les productions de mangas les plus appréciées en France sont celles destinées généralement au jeune
public. Cependant, on a vu récemment apparaitre sur le marché, des séries animées plus matures. Elles
sont réservées à un public adulte avec des narrations plus historiques et qui proposent des récits reflétant
de problèmes sociaux.
Pour surfer sur la réussite des mangas destinés aux jeunes, ces nouvelles productions sont également
accompagnées de produits dérivés. Et étonnement, les adultes amateurs de manga ne les boudent pas.
Les manifestations et les différents festivals en France, contribuent au succès des produits dérivés de
manga et attirent les individus de 6 à 40 ans. Bref, le succès de ce secteur est à mettre sur le compte de
la richesse et plus particulièrement de la diversité des thèmes.
Il existe d’autres raisons qui font que les produits dérivés de manga arrivent et s’écoulent facilement sur
le marché français. Tout d’abord, leur coût d’importation et leur prix de vente sur le marché. Il apparait
plus rentable pour les distributeurs de ce type d’articles de se procurer les produits dérivés de mangas
que de se procurer ceux dérivés de produits occidentaux.
En effet, les BD ou figurines des animés franco-belges sont 2 fois plus chers que les mangas. Par
conséquent le prix proposé aux consommateurs est plus accessible, la fréquence de production des
produits dérivés de manga supplante ceux des animés classiques. Enfin la vulgarisation de la culture
manga joue un rôle important sur le marché des articles dérivés.

Source : pixabay.com/fr/anime-figure-chiffres-d-anime-manga-1610872/
MINI CAS 18 : A l’excellence
Contexte : « A l’Excellence » est une société par actions simplifiée, implantée en région parisienne. Elle
est dirigée par Anis BENABI qui l’a créée en 2010 avec deux associés, tous trois issus de la grande
distribution.

L’entreprise distribue, via les places de marché Amazon et Cdiscount, l’ensemble des outils et
accessoires utilisés pour la préparation de plats : coutellerie, moules, verrines, plats, casseroles,
marmites, ainsi que divers ustensiles utilisés pour la cuisine comme le petit électroménager (mixeur,
couteau électrique, extracteur de jus …).

Dès l’origine, le choix des associés a été d’offrir leurs produits autant aux professionnels qu’aux
particuliers. Mais la tendance des ventes a très vite été marquée par une prédominance d’une clientèle
particulière. Ainsi, aujourd’hui, A l’Excellence compte une clientèle composée à 70% de particuliers et à
30% de professionnels de la restauration.

Le chiffre d’affaires de l’entreprise n’a cessé de progresser depuis plus de 10 ans ; pas moins de 20%
notamment entre 2018 et 2020.

Fort de ce succès, Anis BENABI a décidé de compléter son offre en proposant certains biens à la location
: appareils à raclette, appareils à fondue, plats à tajine, crêpières, tireuses à bière, etc. En payant un
abonnement semestriel ou annuel, le consommateur a droit à une première offre de location gratuite
puis à des offres de location à tarifs préférentiels pour le ou les ustensile(s) de son choix et reçoit
chaque mois, un livret de recettes.

Pour bien marquer la différence avec son offre initiale, Anis BENABI n’envisage pas d’être référencé sur
Amazon et Cdiscount mais de proposer cette nouvelle offre via un site Web.

En prenant appui sur vos connaissances, le contexte et les annexes, il vous est demandé de répondre
aux questions suivantes.

1. Identifier la stratégie globale initiale de l’entreprise A l’Excellence puis préciser si celle-ci est
modifiée par le lancement de l’offre de location.

2. Présenter le modèle économique adopté par l’entreprise A l’Excellence pour la mise en place
de sa nouvelle offre ainsi que l’intérêt que revêt un tel modèle pour l’entreprise et le consommateur.

Pour créer le site internet destiné à son offre de location des ustensiles de cuisine, Anis BENENI est
entré en pourparlers avec une entreprise de services numériques (ESN). Pendant plusieurs semaines, les
deux partenaires ont échangé en vue de l’élaboration du cahier des charges servant de base à la
conception du site Web. Anis BENENI a, à plusieurs reprises, demandé des modifications que
l’entreprise de services numériques a pris en compte, avant de rompre brutalement les négociations,
sans motif.

3. Préciser, à l’aide d’un raisonnement juridique, les conséquences de la rupture des négociations par
Anis BENABI.

L’ESN, qui a déjà engagé des sommes importantes pour travailler sur la conception du site, envisage un
recours contre Monsieur BENENI pour rupture abusive des pourparlers.

4 Présenter les arguments juridiques développés par chacune des parties lors de ce recours.

Dossier documentaire

Annexe 1 : Les tendances du marché français des ustensiles de cuisine

En France, le marché des ustensiles de cuisine continue de s’avérer porteur, il devrait même connaître
une croissance importante d’ici 2025. Les professionnels de la cuisine (cafés, restaurants, restauration
collective) sont toujours à la recherche des bons ustensiles pour s’adapter aux exigences des opérations
quotidiennes de leur métier. Le segment le plus dynamique de ce marché repose sur les particuliers qui
ont redécouvert le plaisir de cuisiner ; attirés par les nouveaux matériaux proposés (silicone,
céramique), les outils multifonctions faciles à utiliser et économes en énergie, ils ont développé une
préférence de plus en plus marquée pour la cuisine moléculaire (mélange d’art culinaire et de science.
Elle combine ainsi esthétisme, techniques chimiques et saveurs) qu’ils partagent en famille ou entre
amis.

A cela s’ajoutent des transformations dans les modes de consommation pour une consommation
responsable et le développement d’un mode de vie digital. A l’instar d’autres biens, tels que les voitures,
le matériel de bricolage ou de jardinage, de plus en plus de consommateurs français louent les
ustensiles de cuisine dont ils n’ont l’utilisation que quelques jours par an ou qu’ils veulent tester avant
de s’engager dans un acte d’achat. Parmi ces nouvelles tendances de consommation, les abonnements :
en 2019, 85% des consommateurs européens ont souscrit à au moins un abonnement, tous biens
confondus, et les français sont les plus adeptes (95%) devant les anglais (85%) et les allemands (68%)

Auteure d’après :

https://www.icrowdfr.com/2020/07/23/le-marche-des-produits-dustensiles-de-cuisine-connaitra-une-
croissance-importante-dici-2025-meyer-nordic-ware-regal-ware/

https://www.journaldunet.com/ebusiness/publicite/1486556-l-abonnement-un-modele-economique
incontournable/

Annexe 2 : documentation juridique

Article 1112

L'initiative, le déroulement et la rupture des négociations précontractuelles sont libres. Ils doivent
impérativement satisfaire aux exigences de la bonne foi.

En cas de faute commise dans les négociations, la réparation du préjudice qui en résulte ne peut avoir
pour objet de compenser ni la perte des avantages attendus du contrat non conclu, ni la perte de
chance d'obtenir ces avantages.

Article 1240

Tout fait quelconque de l'homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est
arrivé à le réparer.

Arrêt de la Cour de Cassation, Chambre commerciale, du 7 janvier 1997, 94-21.561 (Extraits)

Attendu, selon les énonciations de l'arrêt attaqué (Paris, 16 septembre 1994), qu'en décembre 1990, la
société Eurolocatique, spécialisée dans l'ingénierie en matière de crédit-bail et de location et la Banque
franco-allemande qui se proposait de créer un département de crédit-bail au sein de ses services, sont
entrées en relations en vue d'un contrat de collaboration; que durant une année, des réunions se sont
tenues, la société Eurolocatique a effectué des études et a présenté trois projets de contrat à la Banque
franco-allemande qui a finalement indiqué qu'elle ne donnait pas suite au projet; que la société
Eurolocatique a assigné la Banque franco-allemande en paiement de la facture représentant le temps
consacré à l'étude;

(…)

Mais attendu (…) qu'après avoir retenu que les pourparlers entre les deux sociétés s'étaient déroulés
pendant une longue période, et que des contacts prolongés avaient été volontairement maintenus pour
parvenir au projet final en demandant qu'il soit apporté des modifications aux trois propositions
élaborées par la société Eurolocatique, et que la Banque franco-allemande avait, sans explication, refusé
ces trois propositions et, sans motif légitime, rompu brutalement les pourparlers, la cour d'appel justifie
ainsi légalement sa décision en déduisant de ces constatations que la banque franco-allemande a eu un
comportement fautif;

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