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LE Chapitre I : Rappels généraux. 1
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Chapitre 1
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Bases
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12 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
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Illustration au recto :
e. c
Avant-projet de restoroute à Orival, Belgique.
Architectes et ingénieurs Samyn and Partners avec le bureau d’études Setesco,
Bruxelles, 1999.
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Chapitre 1. Bases 13
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1. PRELIMINAIRE
e. c
démonstration et jette les bases indispensables à la compréhension des chapitres
suivants. Les fondements de la résistance des matériaux sont supposés acquis :
statique de base des structures, équilibre, élasticité linéaire, calcul des éléments
fléchis, comprimés et/ou tendus, diagrammes des efforts internes dans les
structures isostatiques simples, calcul des contraintes, flambement, etc.
eri
On aborde aussi quelques notions plus avancées telles que les éléments finis,
l'instabilité d'ensemble, la dynamique des structures ou les effets du second
ordre.
Alg
2. LA PLACE DU PRESENT OUVRAGE DANS LE CONTEXTE
GENERAL DE LA MECANIQUE DES STRUCTURES
APPLIQUEE AUX CONSTRUCTIONS
Comme le résume le schéma de la page 14, le présent ouvrage occupe une place
GC
de transition dans le contexte général de la mécanique des structures appliquée
aux constructions. En effet, le stade ultime et préliminaire à toute construction,
c'est-à-dire le dimensionnement définitif d'une structure et des éléments qui la
composent, nécessite avant tout :
matériaux : quelles sont les équations d'équilibre d'un corps, qu'est-ce que
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14 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
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e. c
- lois constitutives des matériaux;
- équations d'équilibre;
- description des efforts internes et des contraintes
qui y sont associées;
- calcul des structures isostatiques simples;
- déformations des structures simples, etc.
eri
Calcul des structures :
- calcul des efforts internes dans les structures hyperstatiques;
Alg
- structures particulières : arcs, câbles, portiques, ...;
- étude d'effets particuliers : effets thermiques, tassements d'appuis,
appuis élastiques, ...;
- méthodes de calcul avancées : éléments finis, flambement spatial,
calcul dynamique...
GC
Dimensionnement particulier des structures en :
aux normes en vigueur, aux critères de disponibilité des matériaux, aux limites
financières, à une architecture cohérente, ...
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Chapitre 1. Bases 15
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e. c
usuels ont des comportements si différents les uns des autres que leur
dimensionnement est sous-tendu par des lois particulières et très différentes :
les éléments en acier sont davantage sensibles aux instabilités et l'acier
comporte un palier plastique, le béton ne résiste pas à la traction et se fissure, le
bois est hétérogène... à un point tel que la maîtrise simultanée de chacun de ces
eri
matériaux et des eurocodes correspondants (EC2 : béton, EC3 : acier, EC4 :
structures mixtes, EC5 : bois, etc.) est rarement rencontrée dans le chef d'un seul
ingénieur pratiquant ou théoricien.
Jusqu'ici, il n'a été fait mention que du calcul des structures. Il est clair que la
Alg
réalisation d'une structure passe nécessairement par un stade essentiel de
conception. Celle-ci doit faire intervenir de nombreux facteurs : le respect du
programme et des possibilités financières du maître d'ouvrage tout en
s'inscrivant dans un contexte de développement durable et écologique, les
normes en vigueur, les nombreuses contraintes architecturales, les coûts et la
disponibilité de la main-d'oeuvre, et bien d'autres facteurs encore. Mais cette
GC
conception ne peut se faire sans une connaissance suffisante de toutes les
composantes de la mécanique des structures : comment porter son choix sur tel
ou tel matériau si on ne connaît pas les contraintes structurales qu'il implique au
niveau des assemblages, des dimensions des éléments, du comportement à long
terme ou des fondations ? Comment déterminer la hauteur à la clé d'un arc de
portée donnée pour que son poids propre soit le plus petit possible (et donc le
.
coût global de la structure) ? Comment déterminer l'impact visuel des
ww
contreventements d'une structure sans pouvoir évaluer les efforts qu'ils devront
supporter, et ceci dès le stade de la conception ? ... Dans ce contexte, on assiste
malheureusement trop souvent à un dialogue difficile entre des auteurs de
projets qui imaginent des structures aussi audacieuses que peu réalistes et des
ingénieurs chargés de les faire tenir, de les calculer et les dimensionner, de
produire leurs plans d'exécution et de les mettre en oeuvre. Dès lors, un
://w
1 Il est toutefois utile de rappeler qu'on ne peut pas toujours calculer une structure si on
ps
ne connaît pas, à l'avance, les dimensions et les matériaux qui la caractérisent. L'étape
de conception initiale s'accompagne donc toujours d'un prédimensionnement
indispensable et préliminaire à tout calcul et à tout dimensionnement définitif. Le
choix de la structure définitive nécessitera d'ailleurs bien souvent une démarche
itérative faite d'essais et de retours en arrière successifs.
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16 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
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Les structures planes les plus fréquemment rencontrées, qui peuvent être
e. c
isostatiques ou non, sont les suivantes :
Q [kN]
eri
q [kN/m] q' [kN/m]
Q [kN]
Alg
Dans ce type de structure, l'effort normal est inexistant. Lorsque la poutre
repose sur plus de deux appuis, on parlera de poutre continue.
GC
® L'ossature plane chargée dans son plan
Le chargement se trouve
dans le plan de définition
q [kN/m]
géométrique et tous les
types d'efforts peuvent co-
.
exister, excepté le moment
ww
de torsion.
Dans un treillis, l'extrémité de chaque barre est reliée aux autres par
ps
l'intermédiaire d'une rotule qui permet une rotation libre. Si les efforts sont
appliqués aux nœuds 2, les barres ne peuvent être le siège que d'un seul
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Chapitre 1. Bases 17
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type d'effort : l'effort normal. Celui-ci sera de plus constant au sein d'une
même barre. Cette particularité permet l'emploi de méthodes de résolution
simplifiées et systématiques qui seront décrites au chapitre 8.
e. c
En pratique, leurs nœuds sont rarement matérialisés par une rotule parfaite,
mais il est prouvé que si les efforts extérieurs ne s’appliquent qu’aux
nœuds et que si les axes des barres sont concourants, le modèle à rotules
approche la réalité de façon relativement précise (voir chapitre 8, §3).
eri
® L'ossature plane chargée perpendiculairement à son plan
Alg
Dans le cadre de cet ouvrage, seules les structures planes dont le chargement
s'applique dans le plan de définition géométrique de la structure seront
GC
considérées. Le moment de torsion sera donc toujours absent.
Selon les cas, on peut avoir une, deux ou trois réactions d'appui. Les appuis les
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18 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
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eri
® L'appui encastré à rouleaux (2 réactions d'appui)
Alg
Tablier de passerelle vu
du dessous : poutres
principales isostatiques
supportées par des
colonnes. (conception et
études de stabilité :
GC
bureau Greisch, Liège.
Louvain-la-Neuve,
Belgique ; photo de
l’auteur)
.
ww
://w
ps
Même passerelle : les poutres principales reposent sur la tête des colonnes
par l’intermédiaire d’un appui en néoprène permettant ainsi un
mouvement rotatif des extrémités. On peut donc faire l'hypothèse que les
poutres reposent sur des appuis à rotule. (photo de l’auteur)
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Chapitre 1. Bases 19
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e. c
eri
Alg
Même passerelle, vue détaillée sur le pied d'une colonne : l’encastrement est
presque réalisé grâce à la présence d'une large plaque d'about et de grands
GC
plats épais entre celle-ci et les écrous. (photo de l’auteur)
N
V
ps
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20 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
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e. c
® La rotule ou articulation (annule le moment fléchissant : M = 0)
eri
® La glissière tangente (annule l'effort tranchant : V = 0)
Alg
® La coulisse normale (annule l'effort normal : N = 0)
ou triple (ou totale). Notons que lorsqu'un appui est supprimé, par exemple
ww
Pour qu'une structure plane quelconque soit à l'équilibre, il faut que les trois
équations fondamentales de la statique soient respectées :
⎧
⎪∑F x, i = 0
⎪ i
Structure
⎪
∑ Fy , i = 0
ps
⎨ y plane
⎪ i
⎪
⎪
⎩
∑M i
i = 0 x
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Chapitre 1. Bases 21
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e. c
exercées sur la structure.
eri
chaque élément de cette structure doit nécessairement l'être aussi. Cette
propriété sera particulièrement utile pour deux types de structures isostatiques :
Alg
permet pas de déterminer immédiatement tous les efforts internes (voir
exemple 1, §16);
• les structures isostatiques ayant plus de trois réactions d'appuis (voir
exemple 3, §16). GC
7. LOI DE HOOKE, ELASTICITE LINEAIRE DU MATERIAU
σ,F
ww
F
://w
Section A
Allongement ∆ E,k
ε,∆
⎧ F
⎪⎪σ = A
⎨ Loi de Hooke : σ = Eε (ou F = k∆ avec k = EA / L)
⎪ε = ∆
⎪⎩
ps
L
Avec : σ : contrainte normale en [N/mm2]
ε : allongement spécifique [adimensionnel]
E : module d'élasticité ou module de Young en [N/mm2]
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22 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
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8. EFFORTS ET CONTRAINTES
e. c
On dessine habituellement le moment fléchissant M du côté de la fibre
tendue, sans lui attribuer de signe. La représentation de l'effort tranchant V et de
l'effort normal N sur une barre se fera d'un côté quelconque de celle-ci à
condition de noter le signe de l'effort. Pour un observateur qui se trouverait à
eri
l'intérieur de la poutre, les conventions adoptées ultérieurement sont
représentées sur la figure ci-dessous :
Alg
M M
N>0
Fibre tendue
V>0
L'effort normal sera donc positif si la barre est en traction et l'effort tranchant
sera positif s'il a tendance à faire tourner la barre dans le sens horlogique.
GC
8.2. Relation fondamentale entre le moment fléchissant et l'effort tranchant
dM (x )
V (x ) =
ww
dx
de V correspondra à un extremum de M :
M:
M L M
ps
+V
V = + M/L
V:
−V V = − M/L
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Chapitre 1. Bases 23
om
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Il est utile de rappeler les lois qui lient les efforts internes aux contraintes
e. c
normales et aux contraintes de cisaillement dans un élément constitué d'un
matériau élastique homogène :
eri
N Fibre moyenne N
Traction simple : σ =
A
y
Flexion simple : σ ( y ) = −
My
Alg
Fibre moyenne M
I
y
Flexion composée : σ ( y ) =
N My Fibre neutre (σ = 0)
− Fibre moyenne M
A I N
GC
Notons que le signe négatif provient de la convention σ > 0 en traction.
VS ( y ) ysup y
τ (y) =
Fibre moyenne b(y)
V
Ib( y ) yinf
(Inertie I, aire A)
ysup ysup
S = ∫ ydA = ∫ yb
y y
( y ) dy est le moment statique de la partie hachurée de la
ps
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24 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
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e. c
structures ou parties de structures constituées A B
de barres soumises uniquement à un effort
normal, comme c'est le cas pour les treillis. Q
Le principe est simple et repose sur un
équilibre successif des efforts externes et
internes appliqués sur chaque nœud.
eri
Considérons la structure isostatique ci-contre :
C
Comme les barres AB et BC sont rotulées à
chaque extrémité, le seul type d'effort présent
A NAB B
Alg
dans ces barres est l'effort normal (voir chap.
8, §2). Soit donc NAB et NBC les deux efforts Q
appliqués par les barres sur le nœud. La NBC
structure étant à l'équilibre après application NAB
de la charge Q et déformation, le nœud B l'est Q
évidemment aussi et la somme vectorielle NBC
GC
des efforts Q, NAB et NBC doit donc être C
nulle. Il suffit dès lors de dessiner le polygone
des forces en B pour calculer NAB et NBC.
Rappelons que les efforts ainsi considérés sont les efforts appliqués par les
barres sur le nœud. On en déduit donc que :
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Chapitre 1. Bases 25
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e. c
Lorsqu'un chargement est appliqué à une structure, celle-ci se déforme et
chacun de ses points se déplace par rapport à la situation initiale jusqu’à une
position d’équilibre. On s'intéresse principalement à quatre types de
déplacements :
eri
® Le déplacement rectiligne absolu d'un point dans une direction
donnée
Q
Flèche ?
Alg
® Le déplacement angulaire absolu selon un sens de rotation donné
Q
GC
Déplacement
angulaire ?
Q Q
://w
Q
ps
Variation de l'angle
entre les deux
éléments ?
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26 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
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e. c
repose sur la résolution d'un système d'équations dont les inconnues sont
précisément les déplacements aux noeuds. Cette méthode est réservée au
calcul par ordinateur et sera développée dans le chapitre 14;
• en appliquant le théorème de la force unité, comme expliqué ci-dessous.
eri
L'expression générale d'un déplacement absolu ou relatif, rectiligne ou
angulaire, découlant donc du théorème de la force unité, est la suivante 4 :
M 0m0 N 0n0 V 0v 0
δ = ∫ dl + ∫ dl + ∫ dl
Alg
EI EA GAv
Il est important de faire remarquer que le dernier terme, qui provient des
déformations d'effort tranchant, est négligeable dans la plupart des cas. De plus,
le deuxième terme, qui se rapporte aux déformations d'effort normal, est aussi
d'un ordre de grandeur inférieur au premier, sauf pour les structures dans
GC
lesquelles l'effort normal est prépondérant, comme les treillis ou les arcs (voir
exemple 2 du §16). L'expression ci-dessus peut donc souvent se simplifier pour
devenir :
M 0m0
δ = ∫ EI
dl
.
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Chapitre 1. Bases 27
om
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e. c
respectivement, le moment fléchissant, l'effort normal et l'effort tranchant
dans la structure soumise uniquement à un effort unitaire dirigé dans la
direction du déplacement cherché. On parlera de structure soumise à
effort unitaire. Le résultat du calcul sera négatif si le déplacement réel
s'effectue dans le sens inverse de celui de l'effort unitaire introduit.
eri
Dans le cas du calcul d'un déplacement angulaire absolu, m0, n0 et v0
sont, respectivement, le moment fléchissant, l'effort normal et l'effort
tranchant dans la structure soumise uniquement à un couple unitaire
dirigé selon le déplacement cherché.
Alg
Prenons l'exemple d'une poutre isostatique encastrée soumise à un effort
ponctuel vertical Q et calculons, d'une part, la flèche à l'extrémité (figures
de gauche) et, d'autre part, la rotation de cette même extrémité (figures de
droite). Seuls les moments fléchissants sont représentés :
GC
Calcul du déplacement Calcul de la rotation
vertical en A : angulaire en A :
Q Q
M0 Structure M0
A de base A
.
1 [kN]
ww
Structure
0 soumise m0
m A
A à effort
unitaire 1 [kNm]
Q Q
M0 m0
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28 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
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e. c
comme indiqué ci-contre, et calculer les 1 [kNm] 1 [kNm]
répartitions de m0, n0 et v0 (seul le
m0
diagramme de m0 est indiqué) :
Excepté dans certains cas particuliers (inertie ou section variable des barres,
eri
structures mixtes, ...), le calcul des intégrales sera relativement simple puisque,
d'une part, les diagrammes des efforts internes sont linéaires ou paraboliques et,
d'autre part, il existe des tables spécifiques, appelées tables de Mohr, qui
donnent une solution immédiate à ces intégrales.
Alg
Ces tables de Mohr sont d'une utilisation très simple puisqu'elles indiquent la
valeur de l'intégrale suivante :
1 L
L 0
M i M j dl ∫
dans laquelle :
GC
• L est la longueur de la barre considérée;
• Mi est représenté dans la première ligne de la table;
• Mj est représenté dans l'une des lignes suivantes de la table.
Il est évident que ces tables s'appliquent aussi bien au calcul des intégrales
.
relatives au moment fléchissant, à l'effort normal et à l'effort tranchant. Elles
ww
FISSURATION
Dans le cas des structures en béton armé, la présence d’armatures, d’une part, et
de zones fissurées, d’autre part, complique le calcul des déplacements et les
levées d’hyperstaticité de façon non négligeable. En effet, il faut en principe
calculer les inerties transformées de chaque section : cette étape est complexe
car la quantité d’armatures est rarement constante et les caractéristiques des
ps
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Chapitre 1. Bases 29
om
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e. c
aussi parfait soit son mode de fabrication, n'est jamais exactement droit : il
existe toujours, ne serait-ce qu'à l'état microscopique, l'une ou l'autre
imperfection. Cette imperfection peut aussi provenir d'un décentrement, même
infinitésimal, de l'effort de compression par rapport à la fibre moyenne, ou tout
simplement de l'application simultanée d'un moment fléchissant sur l'élément.
eri
De ce fait, un effort normal de compression N agit toujours avec une certaine
excentricité e0, aussi infime soit-elle, qui va créer un moment fléchissant
parasitaire M0 = Ne0. Celui-ci va être responsable d'une courbure qui va
aggraver l'excentricité de l'effort de compression appliqué, et ainsi de suite : le
flambement se produira s'il y a amplification croissante de ces déformées
Alg
successives : on parle de flambement par divergence.
N N N
GC
e0 ∆e1 ∆e2
Q ≤ Ncrit
.
Génère ∆e1 Génère ∆e2 Génère ∆e3
ww
N N N
y π 2 EI
N crit =
L2fl
x
6 Ainsi que les autres phénomènes d'instabilité comme le voilement (flambement d'une
plaque mince) ou le déversement (flambement de la zone comprimée d'une poutre
fléchie).
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30 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
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e. c
intermédiaires qui bloquent le mouvement transversal dans un sens ou dans un
autre, la longueur de flambement peut-être différente selon les deux axes
principaux. En toute rigueur, la formule d'Euler doit donc être réécrite comme
suit :
⎛ Iy I ⎞
( )
N crit = π 2 E ∗ min⎜ 2 , 2 z ⎟
eri
⎜ L fl , y L fl , z ⎟
⎝ ⎠
Ainsi, plus les appuis sont rigides, plus la longueur de flambement Lfl est petite
et plus la situation est favorable :
Alg
GC
Lf = 2L Lf ≅ 0,7L Lf = L/2
Lf = L
.
ww
://w
ps
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Chapitre 1. Bases 31
om
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e. c
π 2E
σ crit =
λ2
eri
λ Sensibilité au flambement
0 à 20 aucune
Alg
20 à 50 faible à moyenne
50 à 80 forte
80 à 200 très forte
> 200 à proscrire
λ = 10 λ = 20 λ = 50 λ = 80 λ = 200
GC
Vu la présence de l'inertie au numérateur de la formule d'Euler, il est clair que la
sensibilité au flambement se fera moins sentir si l'inertie est grande. Dans le
même ordre d'idée, à même effort de compression à reprendre, une section
creuse permettra d'économiser beaucoup de matière. Ces considérations sont
détaillées dans le chapitre 15.
.
σ crit
Formule d’Euler σ crit = π E
2
ww
λ
2
A
λ = L fl
ps
Par ailleurs, la formule d'Euler est incorrecte pour les éléments trapus, peu
élancés (λ petit), car elle autorise alors des valeurs infinies de la contrainte de
compression, ce qui est incompatible avec la propriété fondamentale de tout
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32 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
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matériau d'avoir une limite de rupture. Elle doit donc être corrigée pour les
petits élancements, comme l'indique la figure ci-dessus.
e. c
Soit σ la contrainte maximale de compression que l'on peut admettre dans un
matériau insensible au flambement (qui correspond, selon la méthode de calcul
utilisée, à la contrainte admissible ou à la limite d'élasticité entachée de son
coefficient de sécurité : on parlera de contrainte de dimensionnement).
eri
Bien que chaque matériau soit caractérisé par une ou plusieurs formules de
flambement particulières établies en fonction d'essais expérimentaux, la relation
suivante (dite de Rankine) approche relativement bien la réalité pour tous les
matériaux. Pour l'acier, elle induit cependant un surdimensionnement des
sections comme le montre la figure ci-dessous (comparaison avec les courbes a,
Alg
b ou c définies pour les aciers dans l'Eurocode 3).
σ
0.9 crit
σ
a
0.8 λ = L fl A / I
b
0.7 c
0.6
1 1
://w
0.5 (EULER)
1 + Λ2 Λ2
0.4
0.3
0.2
0.1 λ
ps
Λ=
0.0 π Eσ
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
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Chapitre 1. Bases 33
om
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e. c
Supposons une structure non chargée de géométrie donnée. Si un chargement
s'applique sur celle-ci, elle va se déformer pour atteindre un état d'équilibre
correspondant à une structure géométriquement différente de la première,
bien qu'en général les déformations soient petites et quasi invisibles à l'oeil nu.
eri
On devrait donc en toute rigueur considérer cette structure déformée pour en
écrire les équations d'équilibre et en calculer les efforts internes. Or, ceci est
impossible car pour calculer la déformée de la structure il faut connaître les
efforts internes, qu'il faut avoir calculés au moins une première fois sur base
d'un équilibre de la structure non déformée. Ce calcul initial, dont on se
Alg
contente dans la plupart des cas, s'appelle calcul au premier ordre.
QLcosθ θ
ww
Q
QLcosθ
Qsinθ
Qcosθ
Qcosθ
ps
Qsinθ θ
QLcosθ Q QL3cosθ/3EI
+ (Qsinθ)( QL3cosθ/3EI)
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34 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
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e. c
où ces flèches successives divergent, on retrouve le phénomène de flambement.
__________
eri
[N].
Alg
• effort normal à l'appui = Qsinθ = 424,26 [N];
• contrainte max. aux fibres extrêmes = Mh/2I+N/A = 203,65 + 0,85 = 204,50
[MPa] (il s'agit de la contrainte négative de compression).
Calcul au deuxième ordre :
• le moment à l'appui est à multiplier par le facteur (1+QL²sinθ/3EI) = 1,026.
GC
Ceci correspond à une contrainte totale valant 209,76 [MPa], soit un écart de
5,26 [MPa] par rapport à la première valeur.
Notons d'emblée que l'effet P-∆ ne doit pas être confondu avec l'effet P-δ. Le
premier est en effet associé au comportement d'une structure alors que le second
correspond au comportement individuel d'un élément.
Dans une ossature, les défauts de verticalité inévitables ont pour conséquence
que les charges gravitaires s'appliquent sur les colonnes avec une certaine
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Chapitre 1. Bases 35
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e. c
à-vis de l'effet P-∆ par un logiciel de calcul.
eri
présentant un défaut de rectitude e0, aussi infime soit-il, induit des moments de
second ordre qui ne sont pas proportionnels à la charge mais qui multiplient le
moment maximum de premier ordre Ne0 par un facteur d'amplification égal à :
1/(1 − N/Ncrit)
Alg
Dans cette expression, Ncrit est la charge critique d'Euler de l'élément.
Au niveau de la structure :
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36 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
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e. c
pour des structures très simples, est devenue, depuis les progrès fantastiques de
l'informatique, l'outil universel de calcul des structures. Il existe de nombreux
types d'éléments finis, allant de la barre de treillis 2D à l'élément volumique en
passant par l'élément surfacique. On se reportera au chapitre 14 pour
l'application de cette méthode aux poutres, aux treillis et aux ossatures.
eri
Le principe général de la méthode des éléments finis appliquée à un problème
statique est le suivant :
Alg
éléments finis;
• établir, pour chacun de ces éléments, une relation entre les déplacements et
les efforts qui règnent à ses extrémités, relation qui se traduit par une notion
de matrice de rigidité locale;
GC
• établir par les équations d'équilibre une relation de compatibilité des
déplacements (relations de "voisinage") entre tous les éléments finis en
associant leurs matrices locales respectives pour former un seul système basé
sur une matrice de rigidité globale K , un vecteur des déplacements d et un
vecteur des forces extérieures F : K d = F .
.
ww
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Chapitre 1. Bases 37
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
eri
Alg
. GC
ww
://w
droite : décomposition en éléments finis de l'un des voiles et déformée sous vent latéral.
Figure du bas, à gauche : cartographies des contraintes principales de compression.
Figure du bas, à droite : direction des contraintes principales. (Tour Rogier/Dexia
Tower, architectes Samyn and Partners et Jaspers, Eyers & Partners, bureau d'études
Setesco; source : Pierre Latteur, simulation sur le logiciel ROBOT Millennium, 2004)
htt
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38 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
globalité d'une structure peut devenir instable. Ainsi, un treillis peut flamber
dans son ensemble dans son plan ou hors de celui-ci, de même que le tablier
comprimé d'un pont haubané, un portique étagé, un arc ou une coque. Qu'il
s'agisse d'un flambement 2D qui ne se produit que dans un plan particulier, d'un
flambement 3D (spatial, par exemple par flexion/torsion d'une poutre) ou même
eri
du voilement d'une coque, on parlera de flambement d'ensemble.
Alg
indispensable. Pour un cas de charge donné, le logiciel fournira 10 :
• le coefficient critique, qui est la valeur par laquelle il faut multiplier le cas de
charge considéré pour que l'instabilité se produise (ce coefficient doit donc
être supérieur à l'unité);
• la forme de la structure déformée associée au mode d'instabilité lié à ce
GC
coefficient critique.
Une telle approche repose sur la résolution d'un problème aux valeurs propres λ
(à ne pas confondre avec l'élancement λ = Lf A I ) s'exprimant comme suit :
(K − λG )d = 0
.
ww
10 En principe, la démarche devra être menée pour toutes les combinaisons de cas de
charges auxquelles la structure peut être soumise.
11 Pour de plus amples informations sur la matrice de rigidité, consulter le chapitre 14.
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Chapitre 1. Bases 39
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
eri
Alg
GC
Structure de la toiture de la gare de Leuven (Belgique)
Illustration du dessus : modélisation d'une partie de la structure
métallique (arcs de 52 m et 39 m de portée). Illustration du
.
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40 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
qui lui est relative. Dans la pratique, en effet, une analyse dynamique est si
complexe qu'elle passe automatiquement par l'emploi d'un ou plusieurs logiciels
de calcul. Il semble donc plus judicieux dans un ouvrage comme celui-ci de
e. c
développer des notions qui permettront au lecteur d'utiliser ces logiciels de
manière efficace et en connaissance de cause plutôt que de se lancer dans de
longs développements qui, en fin de compte, ne lui seront pas d'une grande
utilité (sauf dans le cas où il devrait lui-même implémenter le code du
programme).
eri
Les méthodes de calcul évoluées, associées à des logiciels de plus en plus
puissants et conviviaux, permettent de pousser très loin l'analyse d'une structure.
Du même coup, les architectes soumettent aux bureaux d'études des
propositions de plus en plus complexes, parfois à la limite de la faisabilité,
Alg
allant souvent dans le sens de structures de plus en plus élancées et d'apparence
légère. Or, ces structures dites légères sont, paradoxalement, plus lourdes et plus
"consommatrices" de matière.
En effet :
GC
• réduire la section apparente des éléments comprimés, à même effort et
même longueur, les rend plus sensibles au flambement. Il faut donc
augmenter leur inertie et donc leur épaisseur 12;
• réduire la section apparente des éléments fléchis, à même charge et même
longueur, les rend plus déformables et plus sensibles à la flexion. On est
également dans ce cas amené à augmenter l'inertie des profils et donc leur
.
épaisseur :
ww
://w
12 Ou, dans le cas de colonnes en béton, y noyer un profilé métallique. Ceci génère des
colonnes minces mais bourrées d'acier, et donc plus onéreuses, difficiles à réaliser ou
à recycler et impliquant des assemblages complexes. Des colonnes de diamètre
ps
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Chapitre 1. Bases 41
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
En plus de cette consommation supplémentaire de matériaux, la légèreté
visuelle des structures génère des problèmes de comportement dynamique qui
sont parfois difficiles à prévoir : les problèmes d'oscillations dues aux piétons
sur de très récentes passerelles construites sur la Seine à Paris et sur la Tamise à
Londres lors de leurs inaugurations respectives, bien qu'étudiées par des
bureaux d'études expérimentés et compétents, en sont la preuve.
eri
Une structure peut être soumise à différents types d’actions dynamiques,
souvent délicates à évaluer avec précision :
Alg
• les rafales de vent : leur spectre d'excitation est aléatoire et peut dépendre
très fortement de la configuration topologique du lieu. Les fréquences qui y
sont associées sont rarement supérieures à 2 Hz;
• les tourbillons de Von Karman (1911) : un vent constant qui rencontre un
profil génère, au droit de ce profil, des turbulences ou des tourbillons qui se
détachent de celui-ci avec une certaine fréquence et qui sollicitent la
GC
structure de manière dynamique. Ainsi, les tabliers de certains ponts
suspendus ou haubanés sont profilés, à la manière d'une aile d'avion, afin de
minimiser l'importance des ces tourbillons 13. Les fréquences de ces
tourbillons dépendent de la vitesse du vent, de sa direction par rapport à la
structure et de la géométrie de celle-ci;
• les piétons : sur une passerelle, l'action dynamique des piétons peut être
.
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42 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
eri
MODE 3 : 0,97 Hz (mode de
vibration latéral du tablier)
Alg
Vue du dessus :
. GC
ww
Passerelle métallique haubanée de 140 mètres de portée. Deux des modes propres de
vibration (Projet – architectes et ingénieurs Samyn and Partners avec le bureau
d'études Setesco; source : Pierre Latteur, simulation sur le logiciel ROBOT Millennium,
2002).
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Chapitre 1. Bases 43
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
monde ne pourront pas forcément dominer. Il faut parfois se résigner à accepter
des interventions sur la structure construite : placer par exemple des dispositifs à
base de masses pendulaires ou d’amortisseurs14.
eri
15.1. Le calcul des modes propres de vibration
Alg
naturelle) peut se comprendre si on observe le mouvement d'une balançoire que
l'on fait osciller en poussant régulièrement le siège. Si on la pousse trop vite ou
trop lentement, celle-ci bougera à peine ou de manière désordonnée. Par contre,
il y a une fréquence d'excitation bien particulière pour laquelle cette balançoire
va prendre des oscillations de plus en plus grandes : c'est sa fréquence propre.
On peut aussi imaginer de pousser la balançoire dans le sens transversal : pour
GC
ce type de mouvement, la balançoire possède aussi une fréquence propre,
différente de la première et associée à un autre type de mouvement.
La plupart des logiciels sont capables de fournir les modes propres de vibration
de structures très complexes. Les figures de la page précédente illustrent ces
propos pour une passerelle métallique haubanée de 140 mètres de portée.
14 Ce fut le cas de la passerelle Solferino sur la Seine (des masses pendulaires ont été
placées sous le tablier, au centre de la passerelle) et du Millenium Bridge à Londres
(des amortisseurs ont été rajoutés sous le tablier).
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44 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Vue du dessus
eri
Vue de face
Alg
Mode 1 : 5,5 Hz
GC
Vue de profil
Structure en coque mince métallique de 8 mètres de
.
diamètre. Les deux premiers modes propres de
vibration se situent très loin des fréquences
ww
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Chapitre 1. Bases 45
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
• dans le cas où la ou les fréquences d'excitation de la structure sont éloignées
de ses modes propres, on peut en conclure que toute investigation
complémentaire concernant le comportement dynamique de la structure est
superflue;
• dans le cas contraire, la connaissance des modes propres de la structure
eri
permet en principe de calculer le coefficient dynamique Cd. Ce coefficient,
supérieur à l'unité, représente la valeur par laquelle les actions statiques
doivent être multipliées pour tenir compte implicitement de leur effet
dynamique. Les méthodes permettant de calculer ce coefficient dynamique
sont toutefois très approximatives, souvent très complexes et ne s'appliquent
Alg
avec précision que pour des structures de géométrie simple.
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46 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
eri
Réaction d'appui temporelle au noeud 2 (kN) Réaction d'appui temporelle au noeud 2 (kN)
Alg
500 500
400 400
4 Hz
300 1,5 Hz 300
Réaction (kN)
Réaction (kN)
200 200
100 100
0 0
-100 -100
-200 -200
-300 -300
-400 -400
-500 -500
0 1 2 3 4 5 6 0 1 2 3 4 5 6
Temps (s)
GC Temps (s)
bas, à droite : réponse d'une poutre centrale, en termes de réaction d'appui, à une
ww
est 1,5 fois plus élevée que si on considérait la charge de vent statique. Pour une
charge de 4 Hz, très proche de la première fréquence propre de la structure,
l'amplification s'élève à une valeur de 9.
D'un point de vue numérique, la résolution d'un problème transitoire temporel
repose sur le système différentiel suivant :
ps
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Chapitre 1. Bases 47
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
&& sont les vecteurs vitesse et accélération.
d
eri
sur les pressions qui peuvent se produire ou encore sur les vecteurs vitesse.
C'est un complément qui peut être utile non seulement à l'analyse dynamique
d'une structure mais aussi à son analyse statique.
Alg
Dexia Tower - Lignes
de courant le long de la
façade frontale, au
niveau de l'auvent, pour
un vent Beaufort 3 de
direction NE.
. GC
Dexia Tower - Champ
ww
(Simulations effectuées
par la firme NUMECA
International,
Bruxelles, 2004)
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48 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Exemple 1
Une grue pourvue d'un contrepoids de P [kN] est prévue pour supporter une
charge de Q [kN] à son extrémité.
eri
B
L A D E
P [kN] C Q [kN]
Alg
H L 2L 2L
GC F
P [kN] Q [kN]
L 2L 2L
://w
RH
RV
M
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/
Chapitre 1. Bases 49
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
® Calcul des efforts dans la barre FC
eri
de la partie isolée, on obtient :
Alg
M
V
RH = 0
RV = Q+P
M = 4QL−PL
.
Si on effectue une coupure fictive entre les points D et E et que l'on fait
l'équilibre du "morceau" de droite, on trouve :
x
://w
N E
M
V Q [kN]
M(x) = Qx [kNm]
V(x) = Cste = + Q [kN]
N(x) = 0 [kN]
ps
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50 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
ces barres possèdent des rotules à leurs extrémités respectives et aucun
effort n'est appliqué sur les barres elles-mêmes. On peut donc pratiquer un
simple équilibre du noeud A via le polygone des forces qui lui est associé.
Soit NAB et NAC respectivement les efforts normaux dans les barres AB et
AC.
eri
B
NAB NAB
P
Alg
A
NAC C
NAC
P
On obtient :
NAB = P/sin45° = + 2 P (traction)
GC
NAC = − P (compression)
NBD B
.
L θ D
ww
E
N
V C Q [kN]
2L 2L
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Chapitre 1. Bases 51
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Les barres AB et BD, qui ne sont le siège que d'un effort normal, exercent
e. c
chacune en B un effort qui peut se décomposer en deux composantes
respectivement parallèle et perpendiculaire à la barre BC.
eri
fait l'équilibre des efforts par rapport à cette coupure sur le morceau de
structure isolé, le calcul des efforts internes est immédiat :
B
Alg
45° θ
(2Q/sinθ)cosθ
P
x P/sin45° 2Q/sinθ = 2Q/tgθ = 4Q
P 2Q θ
GC
P/sin45° V 2Q/sinθ
N M
⎧V ( x) = 4Q − P
⎪
.
⇒ ⎨M ( x) = (4Q − P ) x
ww
⎪ N ( x) = − (2Q + P )
⎩
2QL +(4Q−P) −Q
P Q P Q
+Q
ps
(4Q −P)L M V
htt
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52 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
+P/sin45° +2Q/sin26,6°
(*)
e. c
−P Q
−4Q
P
− (Q+P) N
eri
(*) : − (2Q−P)
Alg
. GC
ww
://w
ps
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Chapitre 1. Bases 53
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Exemple 2
e. c
Un maillon rectangulaire ouvert en acier est soumis à deux forces égales
et opposées.
Ouverture
Q Q
eri
L
3L
Alg
En application du théorème de la force unité (§9), on propose de calculer
l'écartement latéral des lèvres de l'ouverture et de comparer les contributions
respectives de M, V et N à ce terme.
GC
® Diagrammes des efforts internes dans la structure de base
Q Q
0
M M = QL/2
.
ww
Q Q
V0
V = −Q V = +Q
://w
Q Q
N0
ps
N = +Q
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54 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
1 [kN] 1 [kN]
m0 m=L
eri
1 [kN] 1 [kN]
v0 v = −1 v = +1
Alg
1 [kN] 1 [kN]
n = −1
n0
GC
(compr.)
n = +1
(traction)
M1 = QL/2 M1 = QL/2
://w
M2 = L M2 = L
2x M3 = L/2 +
L/2 3L
0
M m
0
⎧⎪ ⎡⎛ L ⎞ ⎛ 1 QL ⎛
1 L ⎞ ⎞⎤ ⎛ QL ⎞ ⎫⎪
∫ ⎜ 2 L + ⎟ ⎟⎟ ⎥ + (3L ) ⎜
ps
dl = ⎨ 2 ⎢⎜ ⎟ ⎜⎜ L⎟ ⎬
struct .
EI ⎪⎩ ⎣⎝ 2 ⎠ ⎝ 6 2 ⎝
EI 2 ⎠ ⎠⎦ ⎝ 2 ⎠ ⎪⎭
41QL ³
=
24 EI
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Chapitre 1. Bases 55
om
_____________________________________________________________________________________________________________
0 0
V v 2(1 + ν) ⎧ L ⎫ 2(1 + ν)QL
e. c
⎨ (− Q )(− 1) + (+ Q )(+ 1) ⎬ =
L
∫
struct.
GAv
dl ≈
EA ⎩ 2 2 ⎭ EA
(on approche la section réduite par la section totale Av ≈ A)
eri
0 0
1
{ 3L( (+Q) ∗ (+1) ) } = 3QL
N n
∫
struct .
EA
dl =
EA EA
Alg
® Comparaison des trois termes
∫ EI dl
Mm
Dans la majorité des cas, on se limitera donc au calcul du terme qui est
nettement supérieur aux deux autres. Le terme relatif aux efforts normaux ne
sera pris en compte que dans le cas de structures soumises principalement aux
efforts normaux comme les treillis, les arcs funiculaires ou les câbles.
ps
htt
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56 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Exemple 3
e. c
On propose de calculer les réactions d'appui de la structure suivante
en considérant leur sens arbitraire noté ci-dessous et d'en déduire les
diagrammes d'efforts internes :
L L
q [kN/m]
eri
L
C
L
Alg
A B
RHA RHB
RVA GC RVB
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Chapitre 1. Bases 57
om
_____________________________________________________________________________________________________________
⎧ RVA = 3qL / 4
⎪
⎪ R HA = − 3qL / 4
La résolution des 4 équations fournit le résultat suivant : ⎨
e. c
⎪ RVB = − 3qL / 4
⎪⎩ R HB = − qL / 4
eri
plus lourde à cause de la présence d'un terme dû à la charge extérieure.
A partir des réactions, il est aisé de dessiner les diagrammes des efforts
internes :
Alg
3qL2/4 qL2/4
qL2/2 −qL
C C +3qL/4
GC
3qL2/4 −qL/4
M V
−3qL/4
3qL/4 qL/4 3qL/4 qL/4
3qL/4 3qL/4 3qL/4 3qL/4
.
ww
C −3qL/4
+3qL/4
://w
N
−3qL/4
3qL/4 qL/4
3qL/4 3qL/4
ps
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58 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
1 L
TABLE 1 Intégrales de Mohr
L ∫ 0
M 1 M 2 dl
e. c
M1 M1 1 2
M 12 M1
3
L L
eri
M2 M 1M 2 M2 M 1M 2
2
1 1
M2 M 1M 2 M2 M 1M 2
2 3
Alg
1 1
M2 M 1M 2 M2 M 1M 2
2 6
M2
1 M2
1
M 1M 2 M 1M 2
2 4
1 x 1 ⎛ x⎞
GC
M2 M 1M 2 M2 M 1M 2 ⎜ 2 − ⎟
2 6 ⎝ L⎠
1 1
M2 M3 M 1 (M 2 + M 3 ) M2 M3 M 1 (2 M 2 + M 3 )
2 6
1 1
M 1 (M 2 − M 3 )
M2 M2
M (2M 2 − M 3 )
M3 2 M3 6 1
.
ww
M2 M2 1
M2 0 M2 M 1M 2
6
M2 1 M2 1
M 1M 2 M 1M 2
3 4
M2
1 M2
1
M 1M 2 M 1M 2
://w
3 12
M2
2 M2
1
M 1M 2 M 1M 2
3 3
M2 2 M2 1
M 1M 2 M 1M 2
3 4
ps
M2 2 M2 5
M 1M 2 M 1M 2
3 12
htt
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Chapitre 1. Bases 59
om
_____________________________________________________________________________________________________________
1 L
TABLE 2 Intégrales de Mohr
L ∫ 0
M 1 M 2 dl
e. c
M1 M1
M2 1
(
M 12 + M 1 M 2 + M 22 ) 1
(M 12 − M 1 M 2 + M 22 )
3 M2 3
L L
1 ⎡ 2(M 1M 3 + M 2 M 4 )⎤ 1 ⎡2(M 1 M 3 − M 2 M 4 )⎤
eri
M3 M4 ⎢
6 ⎣ + M 1M 4 + M 2 M 3 ⎦
⎥ M3 M4 ⎢
6 ⎣+ M 1 M 4 − M 2 M 3 ⎦
⎥
1 ⎡ M 1 (2M 3 + M 4 ) ⎤ 1 ⎡2(M 1 M 3 − M 2 M 4 )⎤
M3 M4 ⎢ ⎥
6 ⎣ + M 2 (2M 4 + M 3 )⎦ M3 M4 ⎢
6 ⎣+ M 1 M 4 − M 2 M 3 ⎦
⎥
Alg
M3 1 ⎡ 2(M 1 M 3 − M 2 M 4 )⎤ M3 1 ⎡ 2(M 1 M 3 + M 2 M 4 ) ⎤
⎢ ⎥ ⎢ ⎥
M4 6 ⎣+ M 2 M 3 − M 1 M 4 ⎦ M4 6 ⎣− (M 1 M 4 + M 2 M 3 )⎦
M3 1 M3 1
M (M − M 2 )
M3 6 3 1 M3 M 3 (M 1 + M 2 )
6
1 1
M 3 (3M 1 + M 2 ) M3 M 3 (3M 1 − M 2 )
GC
M3
12 12
1 1
M3 M 3 (M 1 + 3M 2 ) M3 M 3 (M 1 − 3M 2 )
12 12
1 1
M3 M 3 (M 1 + M 2 ) M3 M 3 (M 1 − M 2 )
3 3
.
ww
1 1
M3 M 3 (3M 1 + 5M 2 ) M3 M 3 (3M 1 − 5M 2 )
12 12
1 1
M3 M 3 (5M 1 + 3M 2 ) M3 M 3 (5M 1 − 3M 2 )
12 12
://w
ps
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60 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
1 L
TABLE 3 Intégrales de Mohr
L ∫ 0
M 1 M 2 dl
e. c
x1 x2
M1 1 2 M1 1 2
M1 M1
3 3
L L
x1 x2 x1 x2
eri
M2
1 M2 M 1M 2 ⎛ L 2 x12 ⎞
⎜ − ⎟
M 1M 2 2 x2 ⎜⎝ 2 3L ⎟⎠
3
M2 M 1M 2 ⎛ L 2 x12 ⎞
⎜ − ⎟ M2
1
2 x2 ⎜⎝ 2 3L ⎟⎠
M 1M 2
3
Alg
M 1 ⎡ M 2 (1 + x2 L )⎤ 1
M2 M3 ⎢ ⎥
6 ⎣+ M 3 (1 + x1 L ) ⎦
M2 M3 M 1 (M 2 + M 3 )
4
M2 M 1 ⎡ M 2 (1 + x2 L )⎤ M2 1
M3 ⎢ ⎥
6 ⎣− M 3 (1 + x1 L ) ⎦ M3 4 M 1 (M 2 − M 3 )
GC
M2 M 1M 2 ( x2 − x1 ) M2
M2 M2 0
6 L
1 ⎛ 3x x2 ⎞ 7
M2 M 1M 2 ⎜⎜ 2 + 12 ⎟⎟ M2 M 1M 2
12 ⎝ L L ⎠ 48
M2 1 ⎛ 3x x2 ⎞
M2
7
M 1M 2 ⎜⎜ 1 + 22 ⎟⎟ M 1M 2
12 ⎝ L L ⎠ 48
.
ww
M2 1 ⎛ x x ⎞ M2 5
M 1M 2 ⎜⎜1 + 1 2 2 ⎟
⎟ M 1M 2
3 ⎝ L ⎠ 12
M2 1 ⎛ 3x x2 ⎞
M 1M 2 ⎜⎜ 3 + 1 − 12 ⎟⎟ M3
17
12
M 1M 2
⎝ L L ⎠
48
1 ⎛ 3x x2 ⎞ 17
://w
M2 M 1M 2 ⎜⎜ 3 + 2 − 22 ⎟⎟ M3 M 1M 2
12 ⎝ L L ⎠
48
ps
htt
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Chapitre II : Degré d’hyperstaticité 57
om
__________________________________________________________________________________________________________________
___
e. c
eri
Alg
. GC
ww
://w
Chapitre 2
ps
Détermination du degré
d'hyperstaticité
htt
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58 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Illustration au recto :
e. c
Tour d'observation à Gedinne, Belgique.
Architecture Dethier & Associés, Liège. Bureau d'étude Ney & Partners, Bruxelles,
2000.
eri
Alg
. GC
ww
://w
ps
htt
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/
Chapitre 2. Degré d’hyperstaticité 63
om
____________________________________________________________________________________________________________
On ne considère dans l'exposé ci-dessous que les ossatures planes chargées dans
e. c
leur plan.
eri
• le degré d'hyperstaticité interne Is,int;
• le degré d'hyperstaticité total Is.
Prenons l’exemple d’un cadre soumis à un cas de charge quelconque. Les trois
réactions d'appui peuvent être déduites directement des trois équations
Alg
d'équilibre, mais les trois efforts internes M, V et N au sein même du cadre
restent inconnus. On a donc un degré d'hyperstaticité externe nul mais un degré
d'hyperstaticité interne valant trois. Le degré d'hyperstaticité total est alors la
somme des deux degrés d'hyperstaticité partiels.
coupure totale
GC
Is,ext = 0
Is,int = 3 Is,ext = Is,int = Is = 0
Is = 3
.
ww
On voit qu'une coupure totale dans le cadre (qui correspond à la réunion de trois
dispositifs de libération d'effort, voir chap. 1, §5) transformera celui-ci en une
structure isostatique dans laquelle tous les efforts internes pourront être calculés
à partir des seules réactions d'appui et des charges. En conclusion :
://w
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/
64 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
dont la fibre moyenne ne présente pas de discontinuité et dont la longueur est
nettement supérieure à ses dimensions transversales. Une barre pourra avoir une
géométrie quelconque (par exemple courbe), être à inertie variable ou non.
Par ailleurs, on appelle noeud chacune des extrémités d'une barre. En outre, une
barre ne pourra de plus contenir aucun autre nœud intermédiaire.
eri
Un nœud peut être :
Alg
La structure comporte 6 noeuds et 6 barres.
3 appuis = 3 noeuds
® Un point de discontinuité dans la structure
GC
La structure comporte 5 noeuds et 4 barres.
3 discontinuités
= 3 noeuds
.
ww
AD :
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/
Chapitre 2. Détermination du degré d’hyperstaticité 65
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Bien qu'une procédure systématique soit décrite plus loin au §4, il est souvent
possible, avec un peu d'habitude, de déterminer très rapidement le degré
d'hyperstaticité d'une structure. En effet, le degré d'hyperstaticité total étant égal
au nombre de coupures simples à effectuer pour rendre la structure isostatique,
il suffira d'introduire ces coupures simples de manière judicieuse pour se
eri
ramener à une structure que l'on sait isostatique ou dont on connaît le degré
d'hyperstaticité.
Alg
Exemple 1 : poutre
GC
Dans cet exemple, la suppression de 4 appuis à rouleaux transforme la structure
en une poutre isostatique sur deux appuis. Le degré d'hyperstaticité vaut donc 4.
3 + 3∗3 = 12.
E E
ps
B D B
htt
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/
66 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
normal. Le degré d'hyperstaticité total vaut donc 2 car la suppression de BE et
ED transforme le tout en une structure isostatique.
eri
F F
B B
C C
D G
Alg
A E H A E H
Si aucune charge ne s'applique sur
l'élément DG lui-même, il ne peut être le
GC
siège que d'un effort normal. Sa
suppression diminue donc de 1 le degré F
d'hyperstaticité de la structure. B
C
Par ailleurs, si l'unique réaction en H est
connue, tous les efforts internes dans
l'élément FH peuvent être déterminés. La
.
est dès lors utile de disposer d’une méthode systématique pour le calcul de
celui-ci.
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/
Chapitre 2. Détermination du degré d’hyperstaticité 67
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
calculer. Il faut dès lors déterminer :
eri
® Détermination du nombre Ne d'équations d'équilibre disponibles
Alg
• équilibre horizontal;
• équilibre vertical;
• équilibre de rotation.
Mais, si un nœud est, par exemple, une rotule pour chacune des barres
qu'il relie 1, l'équilibre de rotation en ce nœud perd tout son sens 2 et il ne
reste que deux équations d'équilibre en ce nœud. On définit donc un
paramètre m qui représente le nombre total d'équations inexploitables dues
.
reliées par une coulisse normale, m=1 en ce nœud puisque les efforts
normaux y sont a priori nuls.
Ne = 3n − m
Nombre d'équations Nombre d'équations
disponibles inexploitables
ps
1 Dans le troisième cas du §2, la rotule ne relie qu'une seule des trois barres du nœud D
(l'horizontale) : le paramètre m y vaut alors zéro.
2 De par la nature même de la rotule, les barres qu'elle relie ne peuvent exercer aucun
htt
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/
68 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
un effort interne ou une N2
réaction d'appui) n’est présent V2
aux extrémités d'une barre, il
y a trois efforts à déterminer à V1
chaque extrémité :
eri
M1 N1
Si trois de ces six efforts sont déterminés, les trois autres peuvent être
obtenus immédiatement par application des trois équations d'équilibre de la
statique. Si b est le nombre total de barres de la structure et r le nombre de
Alg
réactions d'appui, il y a donc, a priori, (3b + r) inconnues à déterminer.
Mais, si l'extrémité d'une barre est constituée d'une rotule, d'une coulisse
normale ou d'une glissière tangente, l'effort correspondant (respectivement
M, N ou V) y est nul et il n'y a plus que deux efforts à déterminer à cette
extrémité, donc une inconnue en moins. Si e est le nombre d'efforts
GC
d'extrémités de barres annulés par l'un de ces dispositifs, on aura :
Nombre d'efforts
Ni = 3b + r − e d'extrémités de barres
annulés par des dispositifs
.
I s = Ni − N e = (3b + r − e) − (3n − m)
://w
m = 0, e = 0 m = 1, e = 2 m = 1, e = 1 m = 2, e = 2
htt
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Chapitre 2. Détermination du degré d’hyperstaticité 69
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
C
m = 1, e = 5 m = 0, e = 3 m = 0, e = 1 m = 1, e = 3
(AC et CB sont
eri
solidaires en C)
Alg
m = 1, e = 2 m = 1, e = 2 m = 0, e = 2 m = 1, e = 4
Remarques :
GC
• pour les poutres horizontales chargées verticalement, les réactions d’appui
horizontales et l’effort normal sont inexistants. La relation s'écrit alors :
I s = (2b + r − e) − (2n − m)
.
• dans les barres des treillis, seul l’effort normal est non nul. De plus, au
ww
5. HYPOSTATICITE, MECANISMES
ps
Une structure hypostatique est une structure instable 3 qui, sous l’application des
charges ou sous le simple effet de son poids propre, se transforme en un
mécanisme dont la géométrie peut être très différente de la géométrie initiale.
htt
3 Par instable on entend mobile, ce qui n'a aucun lien avec le phénomène de flambement.
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/
70 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Exemple :
e. c
Il faut toujours garder à l’esprit qu’une structure peut comporter un mécanisme
eri
alors que son degré d’hyperstaticité total est nul ou même positif.
Il suffit pour cela qu’une partie de la structure soit
hyperstatique et une autre partie hypostatique, conduisant
ainsi à un degré d’hyperstaticité total positif ou nul.
L’isostaticité globale n’est donc pas une condition
Alg
suffisante à la stabilité d’une structure.
Par exemple, la structure ci-contre possède un degré
d'hyperstaticité total égal à 2 mais est mobile sous l'effet de
charges latérales. GC
6. AVANTAGES ET INCONVENIENTS DE L’HYPERSTATICITE
ET DE L’ISOSTATICITE
contre pas le cas des structures hyperstatiques qui pourront être le siège
ww
4 Les structures hyperstatiques en béton précontraint sont un cas particulier car elles
peuvent, en cas de disparition d'un seul appui, atteindre un état de rupture.
5 Par exemple, les deux parties d'un arc en bois peuvent être transportées séparément et
assemblées sur chantier via des rotules aux appuis et à la clé, ce qui en fera un arc
htt
isostatique.
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Chapitre 2. Détermination du degré d’hyperstaticité 71
om
____________________________________________________________________________________________________________
7. EXEMPLES
e. c
Exemple 1
eri
Alg
Structure 1 Structure 2 Structure 3
GC
® Nombre de réactions d'appui (r)
⇒r=2+1=3
ww
Comme il n'existe pour les trois structures aucune barre pourvue à ses
extrémités d'un dispositif au droit duquel l'un des efforts est nul a priori, on
peut affirmer que m = e = 0.
://w
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72 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Exemple 2
e. c
On propose de calculer le degré d'hyperstaticité des structures suivantes :
B B B B
C C C C
eri
A D A D A D A D
Alg
Quel sera l'effet de l'introduction d'une rotule en C ?
Tout d'abord remarquons que le nombre de nœuds et de barres est le même pour
GC
les 4 structures : n = 4, b = 3.
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Chapitre 2. Détermination du degré d’hyperstaticité 73
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
• structure 1 : Is = (3b+r−e) − (3n−m) = (9+6−0) − (12−0) = 3
• structure 2 : Is = (3b+r−e) − (3n−m) = (9+4−2) − (12−2) = 1
• structure 3 : Is = (3b+r−e) − (3n−m) = (9+4−2) − (12−2) = 1
• structure 4 : Is = (3b+r−e) − (3n−m) = (9+3−3) − (12−3) = 0
(isostatique)
eri
Si on introduit une rotule en C, on impose un moment nul à l'extrémité des
barres BC et DC et donc e = 2 et m = 1 en C. Le degré d'hyperstaticité des
structures est donc diminué d'un facteur (e−m) = 1. Les structures 2 et 3
Alg
deviennent isostatiques tandis que la structure 4 devient hypostatique c’est-à-
dire dans un état de non équilibre.
. GC
ww
://w
ps
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74 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Exemple 3
e. c
On propose de calculer le degré d’hyperstaticité des structures suivantes :
F
B D B
C
eri
A F D G
C E
Alg
A E H
B (m=0,e=1) D (m=0,e=1)
.
ww
A (m=e=0) F (m=e=0)
C E
(m=0,e=1) (m=0,e=1)
® Structure 2
F
(m=e=0)
B (m=1,e=2)
Le degré d'hyperstaticité de la C (m=e=0)
structure vaut : D G
ps
(m=0,e=1) (m=0,e=1)
(3b+r−e) − (3n−m)
= (3∗8+5−8) − (3∗8−5) = 2
htt
A E H
(m=e=1) (m=e=1) (m=e=2)
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Chapitre 2. Détermination du degré d’hyperstaticité 75
om
____________________________________________________________________________________________________________
Exemple 4
e. c
On propose de calculer le degré d'hyperstaticité des structures suivantes :
C D E C D E
B B
eri
F F
I H I H
A G A G
Alg
E
A C
GC
B D
.
® Structure 1
ww
C (m=e=0) D E (m=e=0)
Le degré d'hyperstaticité de la
structure vaut : B (m=1,e=2)
(m=1,e=3)
(3b+r−e) − (3n−m)
= (3∗10+3−8) − (3∗9−3) = 1 I (m=e=0) (m=e=0) H
F (m=1,e=3)
://w
A G
(m=e=0) (m=e=0)
® Structure 2
C (m=e=0) D E (m=e=0)
Le degré d'hyperstaticité de la B (m=1,e=2)
ps
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76 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
® Structure 3
e. c
seulement à l'extrémité E des barres BE et DE (qui modélisent des câbles),
mais aussi à l'extrémité de la barre CE. Conceptuellement, on ne change
donc absolument rien dans la répartition des efforts si on remplace ces
deux rotules par une rotule unique reliant les trois barres en E :
E (m=1,e=3)
eri
A (m=e=2) C (m=e=0)
Alg
B D
(m=0,e=1)
(m=e=1)
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/
LE Chapitre I : Rappels généraux. 1
om
________
e. c
eri
Alg
. GC
ww
://w
Chapitre 3
ps
Levée d'hyperstaticité : la
méthode des forces
htt
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/
78 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Illustration au recto :
e. c
Passerelle sur le Rhin entre Strasbourg et Kehl.
Architecture et ingéniérie Marc Mimram, Paris, 2004.
eri
Alg
. GC
ww
://w
ps
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Chapitre 3. Levée d'hyperstaticité : la méthode des forces 79
om
_____________________________________________________________________________________________________________
1. AVERTISSEMENT
e. c
de calcul plutôt qu'à une levée d'hyperstaticité manuelle, même pour une
structure hyperstatique très simple. La méthode des forces 1, aussi appelée
méthode des coupures, indispensable à l'ingénieur qui réalisait des études de
stabilité sans ordinateur jusque dans les années 1970 ou 1980, a aujourd'hui un
intérêt plus pédagogique que pratique. Elle reste toutefois indispensable à
eri
l'acquisition d'une bonne maîtrise de la mécanique des structures et contribue
sans aucun doute à une utilisation réfléchie des logiciels de calcul et à une
interprétation sans équivoque des résultats qu'ils procurent.
Alg
2. LE PRINCIPE DE SUPERPOSITION
Les effets statiques engendrés sur une structure par une combinaison
d’actions sont égaux à la somme des effets statiques engendrés sur cette
même structure par chaque action prise séparément.
.
ww
Par effet, on entend un effort interne, une réaction d'appui, une contrainte, un
déplacement, etc.
Par action, on entend une force, une charge répartie, une action thermique, un
mouvement d'appui, etc.
Q Q
://w
q
= q
+
ps
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/
80 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
On sait que le degré d'hyperstaticité total d'une structure est égal au nombre de
e. c
coupures simples nécessaires à la rendre isostatique (voir chapitre 2). Rappelons
que, par coupure simple, on entend l'introduction d'un dispositif de libération
d'effort interne (qui annule un effort interne : moment fléchissant ou effort
tranchant ou effort normal) ou la suppression d'une réaction d'appui.
eri
Si on définit Xi comme étant l'effort interne (M, V ou N) ou la réaction d'appui
extériorisée par la coupure simple i, le principe de superposition permet de
décomposer la structure hyperstatique de degré Is = n en une superposition de
(n+1) structures isostatiques. Voici un exemple :
Alg
Dans la structure ci-dessous, hyperstatique de degré un, on effectue une coupure
simple au niveau de l'appui gauche en supprimant cet appui qui n'est le siège
que d'une seule réaction notée X1. La structure ainsi obtenue est nommée
structure isostatique de référence et sert de base à la suite du calcul. En termes
d'effets, la structure hyperstatique de base est donc équivalente à la
superposition :
GC
• de la structure isostatique de référence, soumise au chargement de base;
• de la structure isostatique de référence soumise à la force X1 encore
inconnue ou, ce qui est équivalent, de cette même structure soumise à un
effort unitaire mais multiplié par la valeur X1.
q [kN/m] q [kN/m]
.
ww
Structure Structure
hyperstatique isostatique
de base de référence
A A
://w
X1
q [kN/m]
ps
M ∑F0
δ 10 m10
δ ∑F
0
htt
1 [kN]
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/
Chapitre 3. Levée d'hyperstaticité : la méthode des forces 81
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Pour calculer X1, il suffit d'écrire l'équation de compatibilité relative à la
coupure. La signification physique de cette équation est simple : dans la
structure hyperstatique de base, la présence de l'appui à rouleaux empêche tout
déplacement vertical du point A et l'équation de compatibilité s'écrit dès lors :
eri
X 1 δ 10 + δ 0∑ F = 0
Alg
M ∑0 F m10
• δ ∑0 F = ∫ EI
dl représente le déplacement vertical du point A dans la
structure isostatique de référence soumise au chargement de base (négatif
dans notre exemple puisqu'il se produit dans le sens opposé à l'effort unitaire
introduit);
m10 m10
GC
• δ 10 = ∫EI
dl représente le déplacement vertical du point A dans la
structure isostatique de référence soumise à effort unitaire (positif dans notre
exemple puisqu'il se produit dans le même sens que l'effort unitaire
introduit);
• X 1δ 10 + δ ∑0 F représente, en vertu du principe de superposition, le
.
déplacement vertical du point A dans la structure hyperstatique de base. Ce
ww
4. NOTATIONS
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82 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Pour transformer une structure hyperstatique de degré quelconque n en une
superposition de (n+1) structures isostatiques, il faudra y effectuer n coupures
simples. Si X1, .., Xi, .., Xn sont les n efforts extériorisés par ces coupures, le
principe de superposition permet de décomposer la structure hyperstatique de
base en n structures isostatiques de référence soumises chacune à effort unitaire
eri
et une structure isostatique de référence soumise au chargement de base.
n
Symboliquement : S ∑nF = S ∑0F + ∑ X i S i0
i = 1
Alg
Si, au droit de la coupure i, on exprime que le déplacement, absolu ou relatif, est
nul, on obtient l'équation suivante :
⎧ 0 0 0
M ∑ F mi
⎪δ i , ∑ F
⎪
=
EI
dl ∫
n
⎪
δ i0,∑ F + ∑ X j δ ij0 = 0 avec ⎨
GC
0 0
⎪ 0 mi m j
∫
j =1
δ
⎪ ij = dl
⎪⎩ EI
Cette équation, dont le principe est illustré à la page suivante, est telle que :
.
M ∑0 F mi0
• δ i0, ∑ F = ∫
ww
Notons que l'expression même des déplacements montre que δij = δji.
⎛ δ 110 δ 120 .. .. δ 10n ⎞ ⎛ X 1 ⎞ ⎛ δ 10,∑ F ⎞ ⎛ 0 ⎞
Si on écrit les n équations de ⎜ ⎟⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
compatibilité relatives aux n ⎜ δ 210 δ 220 .. .. δ 20n ⎟ ⎜ X 2 ⎟ ⎜ δ 20,∑ F ⎟ ⎜ 0 ⎟
ps
⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
coupures, on obtient un système
⎜ .. .. .. ⎟ ⎜⎜ ⎟⎟ + ⎜ ⎟=⎜ ⎟
de n équations linéaires dont les
inconnues sont les n efforts Xi :
⎜ .. .. .. ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜⎜ 0 ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎝ δ n1 δ n 2
0
.. .. δ nn0 ⎟⎠ ⎝ X n ⎠ ⎜⎝ δ n0,∑ F ⎟⎠ ⎝ 0 ⎠
htt
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Chapitre 3. Levée d'hyperstaticité : la méthode des forces 83
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Q [kN] q [kN/m]
e. c
Q [kN] q [kN/m]
=
X1 X1 Xi Xi Xn
eri
Moment Effort Réaction
tranchant d'appui
Q [kN] q [kN/m]
S ∑0 F : M ∑0 F , V∑0 F , N ∑0 F
Alg
=
δ 10,∑ F δ i0,∑ F δ n0,∑ F Structure isostatique de
référence soumise au
chargement de base
+ Xi ∗
ww
Structure isostatique de
1 [kN] 1 [kN]
référence soumise à
δ 1i0 δ ii0 δ ni0 effort(s) unitaire(s) n°i
+ ...
://w
référence soumise à
1 [kN] effort(s) unitaire(s) n°n
n
1ère équation du système : δ 10,∑ F + ∑ X j δ 10, j = 0
htt
j =1
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84 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
• des n diagrammes relatifs aux n structures isostatiques de référence soumises
à chargement unitaire, pondérés par leur coefficient Xj ;
• du diagramme de la structure isostatique de référence soumise au chargement
de base.
eri
⎧ n
⎪M n∑ F = M o∑ F + ∑ X j m 0j
⎪ j =1
⎪
⎪ n
Soit donc : ⎨V n∑ F = V o∑ F + ∑ X j v 0j
Alg
⎪ j =1
⎪
⎪ n = o + n X n0
⎪N ∑ F N ∑ F ∑ j j
⎩ j =1
GC
6. CALCUL DU DEPLACEMENT RECTILIGNE OU
ANGULAIRE DANS UNE STRUCTURE HYPERSTATIQUE :
THEOREME DE PASTERNAK
unitaire.
n n n 0
M ∑ F m1 M ∑ F m1
δ =∫ dl peut se simplifier en δ =∫ dl
EI EI
(ceci s'applique aussi aux déformations éventuelles dues à V et N)
htt
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Chapitre 3. Levée d'hyperstaticité : la méthode des forces 85
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
hyperstatique de base de degré d'hyperstaticité égal à n;
• m1n est le diagramme des moments fléchissants dans cette même structure
hyperstatique de degré n, dans laquelle l'effort unitaire est exercé dans la
même direction que le déplacement recherché;
eri
• m10 est le diagramme des moments fléchissants dans cette même structure
rendue isostatique de façon quelconque, dans laquelle l'effort unitaire est
exercé dans la même direction que le déplacement recherché 4.
Alg
Exemple 1 - calcul de la flèche verticale au centre de l'élément supérieur d'un
portique hyperstatique:
q [kN/m]
1 [kN]
A
GC
M ∑3F m10
M ∑3F m10 δA = ∫
tronç. supérieur
EI
dl
.
q [kN/m]
1 [kNm]
B B
M ∑3F m10
M ∑3F m10 δB = ∫ dl
://w
tronç. droit
EI
Les deux exemples précédents montrent que l'on peut choisir la structure
isostatique de la manière la plus judicieuse, de façon à minimiser les calculs
ps
d'intégration.
4 S'il s'agit d'un déplacement relatif, il faudra introduire deux efforts unitaires opposés,
un sur chaque lèvre de la coupure (voir chapitre 1, §9).
htt
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86 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
7. QUELQUES REMARQUES
Bien que l'on puisse en principe lever l'hyperstaticité par n'importe quel choix
e. c
de coupure, on choisira de préférence (mais pas nécessairement !) l'introduction
d'une rotule ou la libération d'un appui, ce qui conduit souvent à des structures
isostatiques plus rapides à résoudre, ou plus faciles à comprendre
"physiquement".
eri
On gardera à l’esprit qu'une barre limitée par une rotule à chacune de ses
extrémités ne peut être le siège que d'un seul type d'effort : l'effort normal 5.
Alg
M=V=0
N≠0
C
.
ww
C2 M = C2
M = C1 M = C1
://w
M = C2 C2
C1 C1
ps
5 Sauf si des efforts extérieurs s'appliquent sur la barre elle-même (voir chapitre 8 relatif
aux treillis).
htt
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Chapitre 3. Levée d'hyperstaticité : la méthode des forces 87
om
_____________________________________________________________________________________________________________
8. EXEMPLES
e. c
Exemple 1
eri
E,I E,I
L/2 L/2
Alg
Que vaut la flèche en milieu de travée ?
RA RB RC
.
ww
V∑0F = − qL / 2
q [kN/m] m10 = L / 4
v10 = − 1 / 2
= + RB∗
1 [kN] v10 = +1 / 2
M ∑0 F = qL2 / 8
://w
3 4
5qL L 5qL
δ 0
∑F
+ δ 0
11 R B =0 ⇔ − + RB = 0 ⇔ RB =
384 EI 48EI 8
htt
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/
88 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
qL 5qL 3qL
e. c
R A = RC = − 0,5 ∗ =
2 8 16
eri
élémentaires, en n'oubliant pas la pondération par RB :
Alg
qL2 / 32
+ =
2
qL / 8 0,0176qL2 0,0176qL2
0,3125L
L L L
GC
Efforts tranchants :
− qL / 2 V∑1 F :
− 5qL / 16 − 5qL / 16
+ =
+ qL / 2 + 5qL / 16 + 3qL / 16
.
ww
L/4
1 [kN]
L
M ∑1 F m10
m10
Flèche en L/4 = ∫ 0
EI
dl
3L/16
0,75 [kN] 0,25 [kN]
ps
Pour utiliser plus facilement les tables de Mohr, il est plus commode de
considérer le diagramme de M ∑1 F comme étant la superposition de ses
htt
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Chapitre 3. Levée d'hyperstaticité : la méthode des forces 89
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
∫ ∫
qL2 / 8 M 11 M 12
+
∑F ∑F
eri
L L
m10
Alg
m10
3L / 16 3L / 16
L L
M ∑11F m10 M ∑12F m10 5qL4 5qL4 qL4
δ = ∫ dl + ∫ dl = − =
GC
0
EI 0
EI 6144 EI 2048EI 3072 EI
.
ww
://w
ps
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90 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Exemple 2
e. c
On propose de reprendre l’exemple précédent en levant cette fois
l’hyperstaticité par introduction d’une rotule au centre de la poutre.
q [kN/m]
eri
E,I E,I
L/2 L/2
Alg
® Décomposition de la structure en 2 structures isostatiques
q [kN/m] m10 = 1
1 [kNm] 1 [kNm]
= + MB∗
://w
2/L 2/L
qL/4 qL/2 qL/4 4/L
M ∑0 F = qL2 / 32
⎧ 0 qL3
δ
⎪⎪ ∑ F = −
A l'aide des tables de Mohr, on trouve : ⎨ 96 EI
ps
⎪ 0 = L
⎪⎩δ 11 3EI
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Chapitre 3. Levée d'hyperstaticité : la méthode des forces 91
om
_____________________________________________________________________________________________________________
® Equation de compatibilité
3
qL L qL ²
e. c
δ 0∑ F + δ 11
0
MB = 0 ⇔− + MB =0 ⇔ MB =
96 EI 3EI 32
eri
isostatique de référence soumise au chargement de base avec ceux de la
structure soumise à effort unitaire pondérée par la valeur de MB fournit
bien les diagrammes de M et V obtenus dans l'exemple 1.
Alg
Le théorème de la force unité (voir chapitre 1, §9) associé au théorème de
Pasternak (voir §6 de ce chapitre) permet de considérer, par exemple, la
structure isostatique suivante :
GC
L/4
1 [kN] L/2 1 0
M ∑ F m1
Flèche en L / 4 = ∫
0
EI
dl
m1 = L / 8
0
qL 2 / 32
://w
∫ ∫
M 12
∑F
qL 2 / 32
+
11
M∑ F
L/2 L/2
ps
m10
L /8 m10 L /8
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92 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
L/2 L/2
M ∑11F m10 M ∑12F m10 5qL4 5qL4 qL4
e. c
δ = ∫
0
EI
dl + ∫0
EI
dl =
6144 EI
−
2048EI
=
3072 EI
eri
Alg
. GC
ww
Un exemple de structure soumise essentiellement à son poids propre. Dans ce cas, une
attention particulière doit être portée à la flèche de l'élément horizontal. On remarquera
la fixation particulière de la poutre sur les colonnes, permettant une rotation des
extrémités. Une telle liaison peut être modélisée par une rotule (voir photo détaillée au
://w
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/
Chapitre 3. Levée d'hyperstaticité : la méthode des forces 93
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Exemple 3
e. c
On désire calculer les diagrammes d'efforts internes et les réactions d'appui
de la poutre suivante (EI = Cste) :
q [kN/m]
eri
A B C D E F
L L L L L
Alg
® Décomposition de la structure et application du principe de
superposition
2L L qL3
δ ij0 = pour i = j , δ ij0 = ou 0 pour i ≠ j , δ i0,∑ F = − ∀i
3EI 6 EI 12 EI
En simplifiant les deux membres par L/3EI, le système à résoudre est alors
le suivant :
://w
⎛ 2 1/ 2 0 0 ⎞ ⎛ M B ⎞ ⎛ 1⎞
⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ 2
⎜1 / 2 2 1 / 2 0 ⎟ ⎜ M C ⎟ ⎜1⎟ qL
⎜ 0 1/ 2 2 1/ 2⎟ ⎜ M ⎟ = ⎜ 1⎟ 4
⎜ ⎟ ⎜ D⎟ ⎜ ⎟
⎜ 0 0 1 / 2 2 ⎟⎠ ⎜ M ⎟ ⎜ 1⎟
⎝ ⎝ E⎠ ⎝ ⎠
ps
4qL2 3qL2
Et la solution est : MB = ME = MC = MD =
38 38
htt
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94 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
q [kN/m]
S ∑0 F
e. c
M ∑0 F = qL2 / 8 M ∑0 F = qL2 / 8 M ∑0 F = qL2 / 8 M ∑0 F = qL2 / 8 M ∑0 F = qL2 / 8
qL/2 qL qL qL qL qL/2
m10 = 1
eri
1 [kNm] 1 [kNm]
+ MB∗ S10
Alg
1/L 2/L 1/L 0 0 0
m2 = 1
0
1 [kNm] 1 [kNm]
+ MC∗ S 20
GC
0 1/L 2/L 1/L 0 0
m30 = 1
1 [kNm] 1 [kNm]
+ MD∗ S30
.
ww
1 [kNm] 1 [kNm]
+ ME∗ S 40
://w
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Chapitre 3. Levée d'hyperstaticité : la méthode des forces 95
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
15qL/38 43qL/38 37qL/38 37qL/38 43qL/38 15qL/38
M min = 0,0332qL2
M min = 0,0778qL 2
M min = 0,0460qL2
eri
Si le nombre de travées devient très grand, le moment sur appui dans les
travées centrales tend vers qL2/12. A mi-travée il tend vers qL2/24. Quant
Alg
aux réactions d'appui dans les travées centrales, elles tendent vers qL.
Les efforts tranchants n'ont pas été représentés dans les illustrations
précédentes afin de ne pas surcharger les figures : cependant le diagramme
GC
des efforts tranchants de la structure hyperstatique peut bien entendu lui
aussi s'obtenir par la combinaison pondérée (par MB, MC, MD et ME) des
diagrammes isostatiques :
V = − 23qL / 38 V = −18qL / 38
.
ww
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/
96 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Exemple 4
e. c
On désire calculer les diagrammes d'efforts internes, les réactions d'appui
et la flèche verticale sur l'axe de symétrie du portique ci-dessous dont les
trois éléments sont identiques (L, E, I) :
q [kN/m]
eri
L L
Alg
GC
q [kN/m]
® Décomposition de la structure
qL2/8
1
1 1 [kN]
1 [kNm]
+X1 +X2∗
ps
0
M ∑°F m10 m20
htt
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Chapitre 3. Levée d'hyperstaticité : la méthode des forces 97
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
0 0
M ΣF m1 7 qL3 ⎪ EI 2 EI
⎪δ 1,ΣF =
⎪ ∫ dl =
⎪ 0 0 0
m1 m 2 L2
∫
EI 48 EI
⎨ ⎨δ 12 = δ 21 = dl = −
0
et
⎪ 0 =
0 0
M ΣF m 2 qL 4 ⎪ EI 2 EI
⎪⎩δ 2 ,ΣF ∫ dl = − ⎪ 0 0
m2 m2
0
L 3
∫
EI 16 EI
⎪δ 22 = dl =
⎩ EI 3 EI
eri
® Résolution du système d'inconnues
Alg
⎛ 3 / 2 − L / 2 ⎞ ⎛ X 1 ⎞ qL ⎛ 7 L / 3 ⎞ ⎛ 0 ⎞ ⎧ X 1 = − 5 qL2 / 72
⎜⎜ ⎟
⎟⎜⎜ ⎟
⎟ + ⎜
⎜ 2 ⎟
⎟ = ⎜ ⎟
⎜ ⎟ ⇒ ⎨
⎝ − L / 2 L / 3 ⎠ ⎝ X 2 ⎠ 16 ⎝ − L ⎠ ⎝ 0 ⎠ ⎩ X 2 = qL / 12
2
q [kN/m]
® Diagramme des moments
fléchissants
GC
qL2/18 qL2/18
La superposition des
diagrammes isostatiques
pondérés de leur
coefficient respectif mène
au diagramme suivant : 5qL2/72
.
ww
qL2/36 qL2/36
0
1 [kN]
+ qL/2 1 [kNm] −1
V∑0F +X1∗ 0 v10 +X2∗ v20
ps
htt
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/
98 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
précédents, pondérés de leur
coefficient Xi respectif : qL/2
eri
− qL/12 qL/12
Alg
® Diagramme des efforts normaux
7qL4
δ =
1152EI
provenant du
logiciel ISSD
htt
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/
Chapitre 3. Levée d'hyperstaticité : la méthode des forces 99
om
_____________________________________________________________________________________________________________
L/2 1 [kN]
e. c
m10
eri
A intégrer avec :
Alg
qL2/8
5qL2/72
GC
qL2/12
128EI 576 EI 48 EI
://w
ps
htt
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/
100 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Exemple 5
e. c
Une charge verticale Q se répartit en chaque nœud d’un cadre rigide dont les
éléments sont semblables (E, I, L identiques).
eri
Q/4 [kN] Q/4 [kN]
Alg
L
⎧nombre de noeuds : n = 4
⎪m = 0
⎪⎪
⎨nombre de barres : b = 4 ⇒ I s = (3 ∗ 4 + 3 − 0) − (3 ∗ 4 − 0) = 3
⎪nombre de réactions d ' appui : r = 3
⎪
⎩⎪e = 0
://w
isostatique :
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/
Chapitre 3. Levée d'hyperstaticité : la méthode des forces 101
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
structures isostatiques suivantes :
eri
Q/4
Q/4 Q/4 Q Q/4 Q/4
Q/2
M0 V0 −Q/2
Alg
∑F ∑F
QL/4 Q/4
Q/2
Q/4 Q/4 Q/4 Q/4
L 0
+1
GC
0
1 [kN] 1 [kN]
+ X1∗ m10 v10
1 [kN] 1 [kN]
.
0
L −1
ww
0
L/2 −1
+ X2∗ m20 v20 +1
1 [kN] 1 [kN] 1 [kN] 1 [kN]
://w
0
L/2
0
0
1 1 [kNm] 1 [kNm]
+ X3∗ m30 v30
ps
1 [kNm] 1 [kNm]
0
htt
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/
102 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
⎧ 0 0 0
5 L3 ⎧ 0 0 0
e. c
∫
m1 m 2
∫
m1 m1
⎪δ 11 = dl = ⎪δ 12 = δ 21 = dl = 0
0
⎪ EI 3EI ⎪ EI
⎪ 0 0 0 ⎪ 0 0 0
2 L3
∫ ∫
m1 m 2 m2 m2
⎨δ 21 = δ 12 = dl = 0 ⎨δ 22 = =
0
dl
⎪ EI ⎪ EI 3EI
⎪ 0 0 0 2 ⎪ 0 0 0
∫ ∫
m1 m 3 2L m 2 m3
δ
⎪ 31 = δ 0
= dl = − ⎪δ 32 = δ 23 =
0
dl = 0
eri
13
⎩ EI EI ⎩ EI
⎧ 0 0 0 2 ⎧ 0 0 0
M ΣF m1
∫ ∫
m1 m 3 2L = dl = 0
⎪δ 13 = δ 31 =
0
dl = − δ
⎪ 1,ΣF
EI EI ⎪ EI
⎪
⎪ 0 ⎪ 0 0
QL3
Alg
0 0 0
M ΣF m 2
∫ ∫
m 2 m3
⎨δ 23 = δ 32 = dl = 0 ⎨δ 2,ΣF = dl = −
0
⎪ EI ⎪ EI 6 EI
⎪ 0 0 0
4L ⎪ 0 0
M ΣF m3
0
∫ ∫
m3 m3
⎪δ 33 = dl = ⎪δ 3,ΣF = dl = 0
⎩ EI EI ⎩ EI
GC
® Résolution du système d'inconnues
⎛ 0 ⎞ ⎛ 5L / 3 0 − 2 ⎞ ⎛ X1 ⎞ ⎛ 0⎞
QL3 ⎜ ⎟ L2 ⎜ ⎟⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ −1 / 6 ⎟ + ⎜ 0 2L / 3 0 ⎟ ⎜ X 2 ⎟ = ⎜ 0⎟
EI ⎜ ⎟ EI ⎜ − 2
⎝ 0 ⎠ ⎝ 0 4 / L ⎟⎠ ⎜⎝ X 3 ⎟⎠ ⎜⎝ 0 ⎟⎠
⎧X1 = X 3 = 0
.
⇒ ⎨
ww
⎩X 2 = Q / 4
QL/8 +Q/4
Q
Q/4 Q/4 Q/4 Q/4
Q/2
QL/8
−Q/4 −Q/4
ps
3
M ∑F V3
∑F
QL/8 +Q/4
QL/8
Q/2
Q/4 Q/4 Q/4 Q/4
htt
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/
Chapitre 3. Levée d'hyperstaticité : la méthode des forces 103
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Exemple 6
e. c
On voudrait calculer les diagrammes des efforts internes de la structure
haubanée suivante dans laquelle le tablier AC est suspendu au mât CE par
un câble BE de section Ac et de module d'élasticité Ec. Le mât est retenu
par un autre câble DE de mêmes caractéristiques.
eri
d'élasticité E). Par ailleurs, il y a continuité entre l'élément AC et l'élément CE.
E
q [kN/m]
Alg
L
A B C D
L L L
GC
Remarquons que ce schéma statique est équivalent au schéma ci-dessous et
que le degré d'hyperstaticité, déjà calculé au chapitre 2, vaut 2 (chap.2,
§3/exemple 3 et §7/exemple 4) :
.
E
ww
q [kN/m] L
A B C D
://w
L L L
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104 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
qL2/2
eri
1[kN ]
1[kN ]
+ X1∗
L
Alg
2
L 1[kN ]
2 1[kN ]
+ X2∗
GC
® Calcul des déplacements et résolution du système
⎧ 0 0 0
m1 m1 L3
⎧ 0 0 0
qL4
⎪δ 11
⎪
= ∫EI
dl =
3EI
∫
M ΣF m1
.
⎪δ 1, ΣF = dl =
⎪ EI ⎪ 0 0 0
m1 m2 9 L3
∫
8 2 EI
ww
⎨ ⎨δ 12 = dl = −
⎪ 0 = M ΣF m 2 dl = − qL
0 0 4
⎪ EI 24 EI
⎪⎩δ 2 , ΣF ∫ ⎪ 0 0 0
m2 m 2 L 3
∫
EI 3 2 EI = =
⎪δ 22 dl
⎩ EI 2 EI
://w
Il est important de faire remarquer qu'il faut en toute rigueur tenir compte
des déformations des câbles : celles-ci peuvent être importantes et
influencer sensiblement la répartition des efforts dans la structure.
très faibles. D'autre part, n'étant pas sujets au flambement, ils peuvent
souvent travailler à une contrainte de service proche de la limite élastique
du matériau, ce qui permet encore de réduire leur section. D'autres raisons,
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Chapitre 3. Levée d'hyperstaticité : la méthode des forces 105
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Si Ac et Ec sont, respectivement, la section des câbles et leur module
d'élasticité, les déplacements deviennent :
0
m1 m1
0 0 0
n1 n1 L3 2L
δ 11
0
= ∫ EI
dl + ∫ Ec Ac
dl =
3EI
+
E c Ac
eri
0
m2 m2
0 0 0
n2 n2 L3 2L
δ 022 = ∫ EI
dl + ∫ E c Ac
dl =
2 EI
+
E c Ac
Alg
Dans le cadre de cet exercice, nous négligerons toutefois ces termes
supplémentaires. On peut dès lors simplifier les 2 membres du système
d'équations par L3/EI et obtenir 6 :
⎛ 1/ 3 − 9 / 24 ⎞ ⎛ X 1 ⎞ ⎛ 1 / 8 ⎞ qL ⎛ 0 ⎞ ⎧ X 1 = 1,697 qL
⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟ + ⎜⎜ ⎟⎟ = ⎜⎜ ⎟⎟ ⇒ ⎨
⎝ − 9 / 24 1 / 2 ⎠ ⎝ X 2 ⎠ ⎝ − 1 / 3⎠ 2 ⎝ 0 ⎠ ⎩ X 2 = 1,744 qL
GC
Où X1 et X2 sont donc les efforts normaux dans chacun des deux câbles.
M ∑2F
7 qL2
://w
60
qL2
30
ps
⎛ a b ⎞ ⎛ X1 ⎞ ⎛ e ⎞ ⎛ X1 ⎞ 1 ⎛ d − b⎞⎛ e ⎞
6 ⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟ = ⎜⎜ ⎟⎟ ⇒ ⎜⎜ ⎟⎟ = ⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ ⎟⎟
⎝ c d ⎠⎝ X2 ⎠ ⎝ f ⎠ ⎝ X 2 ⎠ ad − cb ⎝ − c a ⎠ ⎝ f ⎠
htt
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106 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
V∑2F
e. c
qL
+
37qL 30
−
60 25qL
−
60
23qL 35qL
+ +
eri
60 60
Remarque importante :
Alg
2L
pour cette structure, rappelons qu'omettre le terme relatif à l'allongement
Ec Ac
des câbles dans l'expression des déplacements revient à considérer qu'ils sont
infiniment rigides, ce qui est une hypothèse simplificatrice très contestable.
On vérifiera aisément que les solutions fournies dans l'analyse précédente sont
GC
approximatives, surtout lorsque les câbles sont de faible section.
.
ww
://w
ps
Passerelle en bois au Népal : bel exemple d'une structure à inertie variable qui illustre
la capacité de l'homme à construire, depuis des millénaires, selon son intuition et sans
aucune maîtrise des théories de la mécanique des structures (photo Valérie Mahaut).
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LE Chapitre I : Rappels généraux. 1
om
________
e. c
eri
Alg
. GC
ww
://w
Chapitre 4
ps
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108 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
___________________________________________________________________________________________________________
Illustration au recto :
e. c
Immeuble à structure bois à Waterloo, Belgique.
Architectes et ingénieurs Samyn and Partners avec le bureau d'études Setesco, Bruxelles,
1988-1990.
eri
Alg
. GC
ww
://w
ps
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Chapitre 4. Symétrie des structures 109
om
____________________________________________________________________________________________________________
1. INTRODUCTION
Par symétrie géométrique, on entend une symétrie totale des dimensions, des
e. c
matériaux, des aires et des inerties par rapport à un axe.
Par symétrie des charges, on entend une symétrie totale des charges appliquées
par rapport à ce même axe (ceci étant aussi valable pour les actions thermiques
et les déplacements imposés).
eri
Par antisymétrie des charges, on entend une symétrie des charges modifiée par
un changement du sens de celles-ci de part et d'autre de l'axe de symétrie
géométrique.
Alg
Tenir compte de la symétrie géométrique permet souvent de réduire le degré
d'hyperstaticité. On distingue les situations suivantes :
= +
ps
Q Q Q
2Q
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110 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
___________________________________________________________________________________________________________
e. c
Dans l'exemple qui suit, et en préliminaire aux notions ultérieures, on montre
une structure de degré hyperstatique 3 dont l'étude peut finalement se résumer
au calcul de deux demi structures de degrés hyperstatiques respectifs 2 et 1 :
eri
q [kN/m]
Alg
Is = 3
=
GC
q/2 [kN/m] q/2 [kN/m] q/2 [kN/m]
q/2 [kN/m]
.
+
ww
=
q/2 [kN/m] q/2 [kN/m]
://w
Is = 2 Is = 1
+
ps
Dans la suite de ce chapitre, on suppose l'axe de symétrie vertical car c'est le cas
le plus souvent rencontré dans la pratique. Si tel n'est pas le cas, il conviendra
d'adapter les notions développées.
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Chapitre 4. Symétrie des structures 111
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Plusieurs cas peuvent se présenter.
eri
niveau de l'axe de symétrie géométrique
pour un élément traversant cet axe. Si
l'élément est horizontal, cet effort vertical
correspond à l'effort tranchant. Il suffit donc
partie partie
de placer des appuis encastrés à rouleaux
Alg
gauche droite
(deux réactions d'appui) sur chaque élément
coupant l'axe de symétrie, et d'étudier l'une
des deux parties indépendamment de l'autre :
GC
partie partie
gauche droite
.
ww
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112 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
___________________________________________________________________________________________________________
e. c
gauche droite
eri
partie partie partie partie
gauche droite gauche droite
Alg
L L
S'il n'y avait pas de rotule sur l'axe de symétrie, il faudrait choisir un appui
encastré :
RV
partie partie partie
ps
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Chapitre 4. Symétrie des structures 113
om
____________________________________________________________________________________________________________
Remarque :
e. c
en principe tenir compte d'un déplacement vertical imposé 2 de l'appui
rajouté à la demi structure équivalente : ce déplacement imposé correspond
à la variation de longueur de la barre verticale. Cette barre n'étant soumise
qu'à un effort normal inconnu valant 2RV (chacune des deux parties exerce
un effort RV sur la barre), sa variation de longueur vaut 2RV L/EA.
eri
® L'axe de symétrie comporte plusieurs barres superposées et un appui
Alg
lesquelles M et V sont inexistants, chaque partie peut encore être étudiée
séparément. Ceci peut se faire en éliminant ces barres centrales et en
plaçant au droit des nœuds centraux un appui qui contient le ou les
dispositifs de libération d'effort présents dans la structure de base :
GC
RV2
E1,A1
ww
Remarque :
1 Ce qui n'est approprié que pour des structures dont les éléments sont essentiellement
soumis à de l'effort normal comme les treillis ou les arcs funiculaires (voir chapitre 1,
§9), ou si la barre centrale est très déformable (EA/L petit).
2 Voir chapitre 5.
htt
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/
114 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
___________________________________________________________________________________________________________
e. c
® L'axe de symétrie comporte une ou plusieurs barres mais pas d'appui
eri
partie partie
partie partie
gauche droite
gauche droite
Alg
La ou les barres situées sur l'axe de symétrie n'étant pas bloquées
verticalement par un appui, les noeuds situés sur cet axe subissent un
déplacement vertical qui dépend des rigidités respectives des différents
éléments de la structure. Il est donc plus évident de n'étudier qu'une moitié
GC
de la structure indépendamment de l'autre et il est préférable d'effectuer le
calcul complet de la structure.
Par contre, la ou les barres centrales n'étant encore soumises qu'à un effort
normal, la levée d'hyperstaticité sera grandement simplifiée car on pourra
effectuer des coupures totales dans ces barres en n'extériorisant qu'un seul
.
effort par coupure (l'effort normal).
ww
Vue en plan de la
toiture de la structure
illustrée en première
://w
page de ce chapitre :
ps
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Chapitre 4. Symétrie des structures 115
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Dans ce cas, c'est le moment fléchissant et l'effort horizontal qui sont nuls au
niveau de l'axe de symétrie géométrique pour un élément traversant cet axe.
eri
contre. Raisonnons par FH
FV
l'absurde en supposant que
les 3 efforts internes
extériorisés M, FH et FV
sont non nuls sur l'axe de
Alg
symétrie géométrique et en
les dessinant de façon à
respecter le principe
d'action réaction.
FV
Ensuite, dessinons cette FH
GC
même structure en FH M
conservant le sens des FV
d'efforts choisis ci-dessus
mais comme si la structure
était regardée par un
observateur situé de l'autre
.
côté de la feuille.
ww
Appliquons ensuite la
superposition des efforts
relatifs aux deux cas ci- 2FH 2M 2FH
dessus sur cette même
structure. Le résultat de
://w
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116 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
___________________________________________________________________________________________________________
e. c
=
eri
Alg
De nouveau, plusieurs cas peuvent se présenter :
partie partie
gauche droite
ps
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Chapitre 4. Symétrie des structures 117
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
partie partie
gauche droite
eri
dans ce cas, chaque partie peut être étudiée séparément en introduisant au
droit du nœud un appui tel que :
Alg
• le ou les efforts annulés par les dispositifs présents au nœud dans la
structure de base restent nuls.
ou sans appui
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118 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
___________________________________________________________________________________________________________
4. EXEMPLES
e. c
Exemple 1
eri
q [kN/m]
Alg
∆T = 100°
uniforme
2→1
3→2
GC
Q [kN] 3→1 Q [kN]
.
ww
q [kN/m] q [kN/m]
://w
q [kN/m]
6→4 7→4
ps
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Chapitre 4. Symétrie des structures 119
om
____________________________________________________________________________________________________________
® Structure I
q [kN/m]
e. c
2→1
eri
⎧nombre de noeuds : n = 6
⎪m = 7
⎪⎪
Alg
⎨nombre de barres : b = 5 ⇒ I s = (3 ∗ 5 + 5 − 7) − (3 ∗ 6 − 7) = 2
⎪nombre de réactions d' appui : r = 5
⎪
⎩⎪e = 7
q [kN/m]
Structure équivalente simplifiée :
. GC
⎧nombre de noeuds : n = 4
ww
⎪m = 5
⎪⎪
⎨nombre de barres : b = 3 ⇒ I s = (3 ∗ 3 + 4 − 5) − (3 ∗ 4 − 5) = 1
⎪nombre de réactions d' appui : r = 4
⎪
⎪⎩e = 5
://w
® Structure II
∆T = 100°
uniforme
3→2
ps
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120 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
___________________________________________________________________________________________________________
e. c
⎪m = 1
⎪⎪
⎨nombre de barres : b = 1 ⇒ I s = (3 ∗ 1 + 5 − 1) − (3 ∗ 2 − 1) = 2
⎪nombre de réactions d' appui : r = 5
⎪
⎩⎪e = 1
eri
® Structure III
Alg
Q [kN] 3→1 Q [kN]
⎧nombre de noeuds : n = 2
⎪m = 2 Q
⎪⎪
.
⎨nombre de barres : b = 1
⎪nombre de réactions d' appui : r = 4
ww
⎪
⎩⎪e = 2
⇒ I s = (3 ∗ 1 + 4 − 2) − (3 ∗ 2 − 2) = 1
⎧nombre de noeuds : n = 2
⎪m = 2
⎪⎪
⎨nombre de barres : b = 1 Q/2
ps
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Chapitre 4. Symétrie des structures 121
om
____________________________________________________________________________________________________________
® Structure IV
q [kN/m] q [kN/m]
e. c
eri
6→4
Alg
⎧nombre de noeuds : n = 13
⎪m = 6
⎪⎪
⎨nombre de barres : b = 15 ⇒ I s = (3 ∗ 15 + 3 − 9) − (3 ∗ 13 − 6) = 6
⎪nombre de réactions d' appui : r = 3
⎪
GC
⎩⎪e = 9
q [kN/m]
.
ww
://w
⎧nombre de noeuds : n = 9
⎪m = 8
⎪⎪
ps
⎨nombre de barres : b = 8 ⇒ I s = (3 ∗ 8 + 7 − 8) − (3 ∗ 9 − 8) = 4
⎪nombre de réactions d' appui : r = 7
⎪
⎩⎪e = 8
htt
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122 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
___________________________________________________________________________________________________________
® Structure V
e. c
q [kN/m]
eri
7→4
Alg
⎧nombre de noeuds : n = 9
⎪m = 2
⎪⎪
⎨nombre de barres : b = 12 ⇒ I s = (3 ∗ 12 + 6 − 10) − (3 ∗ 9 − 2) = 7
⎪nombre de réactions d' appui : r = 6
⎪
GC
⎪⎩e = 10
q [kN/m]
.
ww
://w
⎧nombre de noeuds : n = 5
⎪m = 1
⎪⎪
⎨nombre de barres : b = 6 ⇒ I s = (3 ∗ 6 + 5 − 5) − (3 ∗ 5 − 1) = 4
ps
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Chapitre 4. Symétrie des structures 123
om
____________________________________________________________________________________________________________
Exemple 2
e. c
En considérant que les structures ci-dessous sont chargées de façon
symétrique, on suggère de calculer leur degré d'hyperstaticité et de proposer
pour chacune d'elles une structure équivalente simplifiée, sachant que l'on
néglige les déformations de compression des barres situées sur l'axe de symétrie.
eri
Alg
. GC
ww
://w
ps
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124 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
___________________________________________________________________________________________________________
® Structure I
e. c
eri
⎧nombre de noeuds : n = 6
⎪m = 0
Alg
⎪⎪
⎨nombre de barres : b = 5 ⇒ I s = (3 ∗ 5 + 9 − 0) − (3 ∗ 6 − 0) = 6
⎪nombre de réactions d' appui : r = 9
⎪
⎩⎪e = 0
GC
Structure équivalente simplifiée :
⎧nombre de noeuds : n = 3
⎪m = 0
⎪⎪
⎨nombre de barres : b = 2
.
⎪
⎪⎩e = 0
⇒ I s = (3 ∗ 2 + 6 − 0) − (3 ∗ 3 − 0) = 3
://w
® Structure II
ps
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Chapitre 4. Symétrie des structures 125
om
____________________________________________________________________________________________________________
⎧nombre de noeuds : n = 9
⎪m = 6
⎪⎪
e. c
⎨nombre de barres : b = 9 ⇒ I s = (3 ∗ 9 + 4 − 7) − (3 ∗ 9 − 6) = 3
⎪nombre de réactions d' appui : r = 4
⎪
⎪⎩e = 7
eri
⎧nombre de noeuds : n = 5
⎪m = 4
⎪⎪
⎨nombre de barres : b = 4
Alg
⎪nombre de réactions d' appui : r = 5
⎪
⎪⎩e = 4
⇒ I s = (3 ∗ 4 + 5 − 4) − (3 ∗ 5 − 4) = 2
GC
® Structure III
⎧nombre de noeuds : n = 7
⎪m = 1
⎪⎪
⎨nombre de barres : b = 8
.
⎪
⎪⎩e = 3
⇒ I s = (3 ∗ 8 + 9 − 3) − (3 ∗ 7 − 1) = 10
://w
Structure équivalente
simplifiée :
⎧nombre de noeuds : n = 4
⎪m = 1
⎪⎪
⎨nombre de barres : b = 3
ps
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126 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
___________________________________________________________________________________________________________
e. c
eri
Alg
GC
Passerelle reliant les deux parties du centre sportif du Blocry à Louvain-la-
Neuve, Belgique. (Photo de l'auteur)
.
ww
://w
ps
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Chapitre 5. Les déplacements imposés 127
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
eri
Alg
. GC
ww
://w
ps
Chapitre 5
Les déplacements imposés
htt
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128 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
___________________________________________________________________________________________________________
Illustration au recto :
e. c
La "respiration thermique" d'un édifice de grande taille comme une cathédrale peut
générer des déplacements importants dont l'ampleur est de nature à perturber
grandement l'interprétation de mesures de déplacement effectuées dans un but de
contrôle de la stabilité.
eri
Croquis : Dominique Langendries.
Alg
. GC
ww
://w
ps
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Chapitre 5. Les déplacements imposés 129
om
____________________________________________________________________________________________________________
1. INTRODUCTION
e. c
appuis, à des interventions du milieu extérieur qui modifient leur géométrie.
C'est le cas par exemple lorsqu'un ouvrage est construit sur deux types de sols
différents qui tassent de façon inégale (tassement différentiel) ou encore lorsque
la pile d'un ouvrage est déplacée à la suite d'un affouillement provoqué par une
crue ou une érosion.
eri
Les conséquences d'un tel phénomène sont différentes selon le type de
structure : lorsqu'elle est isostatique, aucun effort interne supplémentaire ne sera
créé mais des fissures, crevasses, bris de vitres et dérangements multiples
pourront apparaître. Si elle est hyperstatique, la structure sera le siège d'efforts
Alg
internes supplémentaires qui pourront, dans certain cas, nuire à sa stabilité et
provoquer des dégâts, voire un effondrement.
GC
Poutre sur 4 appuis rendue isostatique par l'introduction de
deux rotules : le déplacement vertical de l'appui provoque
des déformations libres de la structure et aucun effort interne
n'est généré.
.
ww
Par ailleurs, dans la plupart des cas réels, un déplacement imposé se combine à
ps
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130 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
___________________________________________________________________________________________________________
e. c
consiste uniquement à évaluer sa déformée libre puisqu'aucun effort interne
supplémentaire n'y est généré. Les éléments de la structure restent donc
rectilignes et il suffit de tracer ceux-ci, d'une part, en respectant le passage par
les appuis et, d'autre part, en conservant leur longueur initiale.
eri
Dans ce cas, le déplacement se
fait de telle sorte que le lieu de
la rotule supérieure est un arc
de cercle dont le centre est
Alg
l'appui gauche :
Pour rappel, la méthode des forces consiste à effectuer des coupures simples,
doubles ou triples (totales) en y extériorisant les efforts internes ou les réactions
d'appui et en écrivant pour chaque coupure une équation qui exprime que celle-
ci doit se "refermer" :
n
δ i0,∑ F + ∑ X j δ i0, j = 0
://w
j =1
n
δ i0,∑ F + ∑ X j δ i0, j = ∆ i
j =1
htt
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Chapitre 5. Les déplacements imposés 131
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Lorsque cette association est possible, c'est la voie plus simple et la plus
élégante pour résoudre le problème.
eri
quelconque. La levée d'hyperstaticité de cette poutre peut se faire en
décomposant la structure selon le principe de superposition et en exprimant que
le déplacement vertical de l'appui droit est nul :
Alg
A
Q
GC
= δ ∑0 F
1 [kN]
+ R∗ δ 110
.
ww
Q
A
∆
ps
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/
132 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
___________________________________________________________________________________________________________
e. c
⎛ M M M M M ⎞ ⎛ X 1 ⎞ ⎛ δ 10, ∑ F ⎞ ⎛ 0 ⎞
⎜ ⎟⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ M M M M M ⎟⎜ M ⎟ ⎜ M ⎟ ⎜ M ⎟
⎜ ⎟ ⎜ 0 ⎟
⎜ 0 ...
⎜ δ i1 δ ii0 ... δ in0 ⎟⎟ ⎜ X i ⎟ + ⎜ δ i , ∑ F ⎟ = ⎜⎜ ∆ i ,imposé ⎟⎟
⎜ M M M M M ⎟⎜ M ⎟ ⎜ M ⎟ ⎜ M ⎟
eri
⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜⎜ 0 ⎟⎟ ⎜ ⎟
⎝ M M M M M ⎠ ⎝ X n ⎠ ⎝ δ n, ∑ F ⎠ ⎝ 0 ⎠
Alg
même sens que l'effort unitaire correspondant.
Remarques :
⎛ M M M M M ⎞ ⎛ X 1 ⎞ ⎛ δ 10, ∑ F ⎞ ⎛ ∆1,imposé ⎞
⎜ ⎟⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ M M M M M ⎟⎜ M ⎟ ⎜ M ⎟ ⎜ M ⎟
⎜ 0 ... ⎜ ⎟ ⎜ 0 ⎟ ⎜ ⎟
⎜ δ i1 δ ii0 ... δ in0 ⎟⎟ ⎜ X i ⎟ + ⎜ δ i , ∑ F ⎟ = ⎜ ∆ i ,imposé ⎟
.
⎜ M M M M M ⎟⎜ M ⎟ ⎜ M ⎟ ⎜ M ⎟
⎟ ⎜ ⎟ ⎜⎜ 0 ⎟⎟ ⎜ ∆ ⎟
ww
⎜
⎝ M M M M M ⎠ ⎝ X n ⎠ ⎝ δ n, ∑ F ⎠ ⎝ n, imposé ⎠
⎛ M M M M M ⎞ ⎛ X 1 ⎞ ⎛ 0 ⎞ ⎛ ∆1, imposé ⎞
⎜ ⎟⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ M M M M M ⎟ ⎜ M ⎟ ⎜M⎟ ⎜ M ⎟
⎜ ⎟
⎜ 0 ...
⎜ δ i1 δ ii0 ... δ in0 ⎟⎟ ⎜⎜ X i ⎟⎟ + ⎜⎜ 0 ⎟⎟ = ⎜ ∆ i ,imposé ⎟
⎜ M M M M M ⎟ ⎜ M ⎟ ⎜M⎟ ⎜ M ⎟
⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜∆ ⎟
⎝ M M M M M ⎠ ⎝ X n ⎠ ⎝ 0 ⎠ ⎝ n, imposé ⎠
ps
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Chapitre 5. Les déplacements imposés 133
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Par souci de simplification, considérons un seul déplacement imposé, celui-ci ne
correspondant à aucune coupure effectuée. Ces coupures doivent alors se
refermer (∆i = 0), et il faut déterminer les n déplacements δiD 0
induits en
chacune d'elles par le déplacement imposé ∆ dans la structure isostatique de
référence (avec un signe positif si δ i0, D est orienté dans le même sens que
eri
l'effort Xi correspondant). Les déplacements δ i0,D sont en fait l'équivalent des
δ i0,∑ F , générés non plus par un cas de charge (indice ΣF), mais par le
déplacement imposé (indice D).
Alg
Le système à résoudre sera le suivant :
⎛ M M M M M ⎞ ⎛ X 1 ⎞ ⎛⎜ ⎛ δ 10, D ⎞ ⎛ δ 10, ∑ F ⎞ ⎞⎟ ⎛ 0 ⎞
⎜ ⎟⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ M M M M M ⎟ ⎜ M ⎟ ⎜ ⎜ M ⎟ ⎜ M ⎟ ⎟ ⎜M⎟
⎜ ⎜ ⎟⎟
⎜ 0 ...
δ δ 0 ⎟ ⎜
ii ... δ in X i ⎟ + ⎜ ⎜⎜ δ i0, D ⎟⎟ + ⎜ δ i0, ∑ F ⎟ ⎟ = ⎜ 0 ⎟
0
GC
⎜ i1
⎟⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ M M M M M ⎟ ⎜ M ⎟ ⎜ ⎜ M ⎟ ⎜ M ⎟ ⎟ ⎜M⎟
⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜⎜ ⎟ ⎜ ⎟⎟ ⎜ ⎟
⎝ M M M M M ⎠ ⎝ X n ⎠ ⎜⎝ ⎜⎝ δ 0n , D ⎟⎠ ⎜⎝ δ 0n , ∑ F ⎟⎠ ⎟⎠ ⎝ 0 ⎠
Remarque importante :
Le premier cas (§3.2) sera généralement plus aisé à traiter que le second
puisqu'il ne nécessite pas la détermination des termes δ i0,D . En effet, leur calcul
://w
engendre souvent certaines difficultés (voir exemples au §5) car il faut imaginer
la façon exacte dont les lèvres des coupures vont se déplacer dans la structure
isostatique de référence suite au déplacement imposé ∆... et ceci n'est pas
toujours évident pour une structure un peu complexe, même si elle est
isostatique. Toutefois, le premier cas n'est pas toujours possible car la
suppression de la réaction d'appui correspondant au déplacement imposé peut
ps
Enfin, il peut arriver que les deux cas se présentent simultanément dans la
même structure.
htt
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134 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
___________________________________________________________________________________________________________
e. c
Modèle mathématique
du noeud :
eri
(presque)
Alg
équivalent à :
. GC
ww
Dans cet exemple, le nœud relie la tête de la colonne aux extrémités des
poutres par l’intermédiaire d’une fixation non rigide qui permet, entre autres,
d'éviter la naissance d'efforts internes si le pied de poteau tasse (Photo de
l'auteur).
://w
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Chapitre 5. Les déplacements imposés 135
om
____________________________________________________________________________________________________________
M1 1 x 2 M2
e. c
E, I, A, L
F1,x F2,x
F1,y d1,y F2,y
d1,rot d2,y
d1,x d2,rot
y
eri
d2,x
Alg
d'extrémités aux efforts qui y règnent :
⎛ EA EA ⎞
⎜ 0 0 − 0 0 ⎟
⎜ L L ⎟
⎜ 0 12 EI 6 EI
0 −
12 EI 6 EI ⎟ ⎛ d ⎞ ⎛ F ⎞
L2 ⎟ ⎜ d ⎟ ⎜ F ⎟
1, x 1, x
⎜ L3 L2 L3
GC
⎜ 6 EI 4 EI 6 EI 2 EI ⎟ ⎜ 1, y ⎟ ⎜ 1, y ⎟
⎜ 0 0 − 2 ⎟⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ L2 L L L ⎟ ⎜ d1, rot ⎟ = ⎜ M 1 ⎟
⎜d ⎟
⎜ − EA 0 ⎟ ⎜ 2, x ⎟ ⎜ F2, x ⎟
EA
0 0 0
⎜ L L ⎟ d ⎜ ⎟
F
⎜ 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎟ ⎜ 2, y ⎟ ⎜⎜ 2, y ⎟⎟
⎜ 0 − − 0 − 2 ⎟ ⎜ d 2, rot ⎟ ⎝ M 2 ⎠
L3 L2 L3 L ⎝ ⎠
⎜ 4 EI ⎟⎟
.
⎜⎜ 0 6 EI 2 EI 6 EI
− 2 ⎟
ww
0
⎝ L2 L L L ⎠
Cette notion de matrice de rigidité a une très grande importance car elle est à la
base de la méthode des éléments finis, développée au chapitre 14 pour les
poutres, les treillis et les ossatures 2D.
Enfin, la façon de calculer les coefficients de cette matrice de rigidité locale est
en partie expliquée dans l'exemple 3 de ce chapitre (§5).
ps
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136 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
___________________________________________________________________________________________________________
5. EXEMPLES
e. c
Exemple 1
eri
L L
Alg
On propose de calculer le diagramme des moments fléchissants généré par ce
déplacement imposé.
Dans ce cas précis d'une structure très simple de degré hyperstatique 1, pour
GC
laquelle l'appui déplacé ne peut être le siège que d'une seule réaction, il existe
un moyen intuitif et raccourci de calculer les efforts internes.
En effet, la flèche au centre d'une poutre de portée (2L) soumise à une charge Q
à mi-portée vaut QL3/(6EI) :
Q
.
ww
0,5Q L L 0,5Q
⎨1 → δ = L 6 EI
3
cette poutre d'une valeur ∆ :
⎪
⎪⎩6 EI∆ L → δ = ∆
3
Les efforts internes générés par le déplacement imposé ∆ sont donc équivalents
à ceux produits par une charge de valeur 6EI∆/L3 appliquée au centre d'une
poutre isostatique de portée 2L. Le diagramme des moments est le suivant :
ps
6EI∆/L3
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/
Chapitre 5. Les déplacements imposés 137
om
____________________________________________________________________________________________________________
Exemple 2 :
e. c
L'appui gauche de la structure suivante se voit imposer une rotation angulaire de
∆ radians dans le sens horlogique :
L L
eri
EI = Cste
45° 45°
Alg
∆
Par les deux cas développés aux §3.2 et 3.3, on désire calculer les réactions
d'appui et le diagramme des moments fléchissants générés par ce déplacement
imposé.
GC
⎧nombre de noeuds : n = 3
⎪m = 2
⎪⎪
⎨nombre de barres : b = 2 ⇒ I s = (3 ∗ 2 + 5 − 3) − (3 ∗ 3 − 2) = 1
.
⎪
⎪⎩e = 3
+ X1∗
1 [kNm]
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138 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
___________________________________________________________________________________________________________
® Equation de compatibilité
e. c
unitaire se fera aisément par équilibre de chaque barre par rapport à la
rotule centrale où M = 0 :
eri
Alg
= + X1∗
1 [kNm]
1
GC
1 1 1 1
L 2 L 2 L 2 L 2
3EI L
3EI∆
2 L2 3EI∆ 3EI∆ 3EI∆
3EI∆ 2 2
2L 2L 2 L2
L
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Chapitre 5. Les déplacements imposés 139
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
appui à rouleaux :
eri
∆ imposé
Alg
= +X1∗
1 [kN]
∆ imposé
GC
® La "coupure" effectuée n'incluant pas l'appui qui subit le déplacement
imposé, il faut donc déterminer, dans la première structure isostatique, le
déplacement horizontal δ 10,D de l'appui droit (engendré par la rotation
imposée de ∆ radians à l'appui gauche) :
.
ww
L
∆ L
π/4 - ∆
://w
2Lcos(π/4)
δ 10,D
2Lcos(π/4 - ∆)
δ 10,D = 2 L cos(π / 4 − ∆ ) − 2 L cos(π / 4) = 2 L cos(π / 4 − ∆ ) − 2 L
suivante :
⎛π ⎞ π π 2 2 2
cos ⎜ − ∆ ⎟ = cos cos ∆ + sin sin ∆ = cos ∆ + sin ∆ ≅ (1 + ∆)
⎝4 ⎠
htt
4 4 2 2 2
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140 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
___________________________________________________________________________________________________________
⎛ 2 ⎞
Et on en déduit : δ 10, D = 2 L⎜⎜ (1 + ∆ )⎟⎟ − 2L = 2 ∆L
⎝ 2 ⎠
e. c
(positif car dans le sens de l'effort unitaire).
eri
2L
1 [kN]
Alg
1
2L 1
1
3
2L
=
GC
A l'aide des tables de Mohr, on trouve : δ 11
0
3EI
3EI∆
δ 11
0
X 1 + δ 10, D = 0 ⇒ X1 = −
.
2 L²
ww
3EI∆
2 L2 3EI∆ 3EI∆ 3EI∆
3EI∆
2 L2 2 L2 2 L2
L
htt
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Chapitre 5. Les déplacements imposés 141
om
____________________________________________________________________________________________________________
Exemple 3
e. c
L'appui droit d’une poutre doublement encastrée se voit imposer une rotation
de ∆ radians dans le sens horlogique :
A B
eri
L
On désire calculer le diagramme des moments fléchissants qui en résulte par
deux méthodes de levée d'hyperstaticité différentes : en supprimant l'appui B
Alg
d'une part et en supprimant l'appui A d'autre part.
X1∗
://w
1 [kN]
X2∗ 1 [kNm]
ps
X3∗
1 [kN]
htt
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142 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
___________________________________________________________________________________________________________
⎧ ⎧
e. c
0 0
L3 0 0
∫ ∫
⎪δ 11 m1 m1 ⎪δ 13 m1 m3
0
= dl = 0
= δ 31
0
= dl = 0
⎪ EI 3EI ⎪ EI
⎪ ⎪
⎪ 0 0 0
L ⎪ 0 0 0
L²
∫ ∫
m2 m2 m1 m2
⎨δ 22 = dl = ⎨δ 12 = δ 21 = dl =
0
et
⎪ EI EI ⎪ EI 2 EI
⎪ ⎪
eri
0 0 0 0
⎪δ 0 = m3 m3 dl = 0 ⎪δ 0 = δ 0 = m2 m3 dl = 0
⎪ 33 ∫
EI ⎪ 23 32 ∫ EI
⎩ ⎩
Alg
⎧ 6 EI∆
⎪ X 1 = − L2
⎛ L3 / 3EI L2 / 2 EI 0⎞ ⎛ X1 ⎞ ⎛ 0⎞ ⎛ 0 ⎞ ⎪
⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎪ 4 EI∆
⎜ L2 / 2 EI L / EI 0⎟ ⎜ X 2 ⎟ + ⎜ 0⎟ = ⎜ +∆ ⎟ ⇒ ⎨ X 2 =
⎜⎜ ⎟ ⎜ X ⎟ ⎜ 0⎟ ⎜ 0 ⎟ ⎪ L
⎝ 0 0 0 ⎟⎠ ⎝ 3⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎪0 ∗ X 3 = 0 → X 3 = ?
GC
⎪
⎩
0 0 0 0
L L
ww
m 3 m3 n3 n3
δ 33
0
= ∫ EI
dl +
EA ∫ dl = 0 + =
EA EA
® Diagramme hyperstatique
://w
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Chapitre 5. Les déplacements imposés 143
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
⎛ L3 / 3EI L2 / 2 EI 0 ⎞ ⎛ X 1 ⎞ ⎛ 0 ⎞ ⎛ −∆ y ⎞
⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ L2 / 2 EI L / EI 0 ⎟ ⎜ X 2 ⎟ + ⎜ 0 ⎟ = ⎜ +∆ ⎟
⎜⎜ ⎟ ⎜ X ⎟ ⎜ 0⎟ ⎜ 0 ⎟
⎝ 0 0 L / EA ⎟⎠ ⎝ 3⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠
eri
Calcul par le second cas (§3.3) :
Alg
Cette fois, l'appui supprimé ne correspond pas à l'appui qui subit le déplacement
imposé et il faut tenir compte de celui-ci dans la première structure isostatique :
∆
L
X1∗
.
ww
1 [kN]
1
X2∗
1 [kNm]
://w
X3∗
1 [kN]
⎛ L3 / 3EI L2 / 2 EI 0 ⎞ ⎛ X 1 ⎞ ⎛ − L∆ ⎞ ⎛ 0 ⎞
⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
ps
⎜ L2 / 2 EI L / EI 0 ⎟ ⎜ X 2 ⎟ + ⎜ − ∆ ⎟ = ⎜0⎟
⎜⎜ ⎟ ⎜ X ⎟ ⎜ 0 ⎟ ⎜0⎟
⎝ 0 0 L / EA ⎟⎠ ⎝ 3⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠
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144 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
___________________________________________________________________________________________________________
On obtient :
6 EI∆ 2 EI∆
X1 = + X2 = − X3 = 0
e. c
L2 L
Les signes négatifs viennent du fait que les déplacements dans la structure
isostatique soumise au déplacement imposé ∆ se font dans un sens opposé
aux efforts unitaires choisis.
eri
Alg
. GC
ww
://w
ps
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Chapitre 6. Les appuis élastiques 145
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
eri
Alg
. GC
ww
://w
ps
Chapitre 6
Les appuis élastiques
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146 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Illustration au recto :
e. c
Les pontons d'embarquement portuaires sont souvent munis d'appuis élastiques à
flotteurs.
eri
Alg
. GC
ww
://w
ps
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Chapitre 6. Les appuis élastiques 147
om
_____________________________________________________________________________________________________________
1. INTRODUCTION
Dans le premier chapitre ont été décrits les différents types d’appuis, se
e. c
distinguant par un blocage total d'un ou plusieurs déplacements rectilignes ou
rotatoires. Lorsque le blocage n'est pas total mais qu'il rend possible un
déplacement, dont l'amplitude est proportionnelle à la valeur de l'effort qui
s'applique, on parle d'appui élastique.
eri
Le flotteur, pouvant servir d'appui à une Q
structure, est un exemple parfait d'appui
élastique. Son enfoncement dans le liquide
Poids du volume de
est en effet directement proportionnel à la
liquide déplacé = Q
charge qu'il supporte :
Alg
La notion d'appui élastique est aussi très utile pour modéliser une structure ou
une partie de structure reposant directement sur le sol. Dans une certaine mesure
en effet celui-ci peut avoir un comportement tel que le déplacement vertical
qu'il permet est linéairement proportionnel à la charge qu'il supporte. Le schéma
statique d'une poutre ou d'un radier déposé sur un sol dit élastique est le
GC
suivant :
.
De manière similaire, le comportement en infrastructure du noyau de
ww
Colonnes en façade
Dalles
Vent Vent
Noyau de
contreventement Modèle :
ps
Radier
Barrettes profondes ou pieux
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148 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Il se caractérise par une rigidité ktrans [kN/m] qui exprime le rapport entre
la force appliquée Q (qui est aussi la réaction d'appui) et le déplacement
rectiligne ∆ qu'elle engendre :
Q
eri
∆
Q = k trans ∆
Alg
Pour un flotteur de section constante A [m2] sur toute sa hauteur, le
principe d'Archimède permet d’affirmer que ktrans =Aρ, où ρ est le poids
volumique du liquide considéré (en [kN/m3]). Dans le cas où la section du
flotteur n'est pas constante, le facteur k dépend lui-même du déplacement ∆
et le modèle devient non linéaire.
GC
Pour un sol, la rigidité dépend bien sûr de ses caractéristiques : une valeur
de 104 [kN/m3] signifie qu'il faut appliquer une charge de 104 [kN] sur une
surface de sol de 1 [m2] pour provoquer un tassement de 1 [m].
En gardant à l'esprit que, d'une part, le sol n'est pas un matériau vraiment
élastique et que, d'autre part, sa composition est rarement homogène, on
.
module de réaction :
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Chapitre 6. Les appuis élastiques 149
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
L’exemple ci-dessous montre une ossature à noeuds rigides. Si le
chargement est symétrique et que l'on néglige la déformation verticale des
colonnes centrales, chaque poutre "voit" cette succession de colonnes
comme une ligne d'encastrement parfait.
eri
Par contre, les colonnes de façade étant davantage chargées d'un côté, elles
sont en flexion composée 1, et il se crée une rotation θ au niveau de
l'assemblage avec la poutre. Tout se passe donc comme si cette dernière se
terminait par un appui élastique rotationnel dont la rigidité dépend des
Alg
inerties respectives de la poutre et de la colonne de façade :
GC
Ainsi, si la colonne a un gabarit très supérieur à celui de la poutre, on peut
.
considérer que cette dernière est encastrée à son extrémité droite (krot ≅ ∞).
ww
k rot≅ ∞ k rot≅ 0
moment fléchissant.
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150 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
des rigidités qui dépendent des caractéristiques de tous les autres éléments de la
structure et des conditions d'appuis. C'est sur cette base qu'il est possible de
déterminer la longueur de flambement d'un tel élément qui peut varier de zéro à
l'infini 2.
eri
A B
Alg
kr,A kr,B
kh,A kh,B
A B
GC
kv,A kv,B
Déformée Moments
://w
2 Pour de plus amples informations sur le sujet, consulter : Pierre Latteur, Charge
critique et longueur de flambement des éléments à inertie variable et aux conditions
d'extrémités élastiques, revue scientifique des Instituts supérieurs industriels
htt
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Chapitre 6. Les appuis élastiques 151
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Par contre, l'application de cette même charge sur l'élément horizontal isolé du
reste de la structure et dont les rigidités d'extrémité sont connues ne donne
naissance qu'à un effort normal sans créer de moment fléchissant :
e. c
kr,A kr,B
kh,A kh,B
M=0
Q A B
kv,A kv,B
eri
4. DEGRE D'HYPERSTATICITE DES STRUCTURES
Alg
POURVUES D'APPUIS ELASTIQUES
Les efforts internes et les réactions d'appui d'une structure isostatique ne sont
ww
pas influencés par un déplacement d'appui (chap. 5, §2). Ils ne le sont à fortiori
pas non plus lorsque ce déplacement se fait par l'intermédiaire d'un appui
élastique.
Cette propriété n'est évidemment valable que si ces déplacements restent
limités, car, dans le cas contraire, il faut passer à un calcul au second ordre (voir
chapitre 1, §12). Dans la mesure où ces déplacements sont suffisamment petits
://w
que pour que l'on puisse se contenter d'un calcul au premier ordre, le calcul des
efforts internes d'une structure isostatique pourvue d'appuis élastiques est
immédiat. En effet, il suffit de la calculer après avoir remplacé chaque appui
élastique par un appui fixe :
ps
Il est important de garder à l'esprit que cette démarche n'est pas applicable pour
une structure hyperstatique.
htt
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152 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
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5.1. Exemple 1
e. c
IPE 100 et soumise à une charge uniformément distribuée de 1 [kN/m]. Dans le
premier cas (schémas supérieurs), l'appui droit est un appui à rouleaux. Dans le
second cas (schémas inférieurs), l'appui droit est un appui élastique de rigidité
égale à 100 [kN/m]. Bien que les déformées soient différentes (elles sont
amplifiées), les diagrammes des M sont identiques :
eri
Alg
Déformées ISSD M
GC
Le calcul des déplacements est par contre moins immédiat. En effet, la
déformée d'une structure comportant un ou plusieurs appuis élastiques résulte
de la superposition :
q = 1 [kN/m]
de portée :
=
10 [mm]
20 [mm]
Poutre infiniment rigide
htt
k = 100 [kN/m]
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Chapitre 6. Les appuis élastiques 153
om
_____________________________________________________________________________________________________________
5.2. Exemple 2
10 [kN/m]
e. c
Comme autre exemple, considérons le portique
isostatique ci-contre, composé d'éléments
tubulaires carrés (150 [mm]∗5 [mm]), de 3 [m] de
longueur en acier (E = 210.000 [MPa]), soumis à
une charge répartie de 10 [kN/m] sur la partie
eri
supérieure. L'appui droit est un appui élastique
dont la rigidité est de 1000 [kN/m].
k = 1000
[kN/m] 10 [kN/m]
Alg
Les réactions d'appui verticales valant 15
[kN], le déplacement de l'appui droit vaut :
15/1000 = 0,015 [m] = 15 [mm]
GC
La figure ci-contre illustre la déformée
globale, à une échelle amplifiée, de la 15 [mm]
structure considérée comme infiniment rigide.
10 [kN/m]
.
ww
10 [kN/m]
31,6 [mm]
ps
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154 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
hyperstatique dont certains appuis sont élastiques. La première méthode, dite de
la barre équivalente (ou substitution), consiste à remplacer les appuis élastiques
par une barre équivalente (de même rigidité) et d’effectuer ensuite les calculs de
la manière habituelle. Il s’agit là d’une méthode simple et systématique mais qui
alourdit la procédure de résolution. Les deux autres méthodes, plus élégantes,
eri
reposent sur l’adaptation du système d’inconnues. Dans tous les cas on applique
la méthode des forces décrite au chapitre 3.
Alg
On sait qu'un appui élastique translationnel ne peut reprendre qu'un effort
normal. Par ailleurs, la variation de longueur d'une barre de longueur L, de
section A, de module d'élasticité E et soumise à un effort N vaut ∆=N/(EA/L) 3.
Cette barre peut donc être équivalente à un appui élastique translationnel dont la
rigidité vaut k=EA/L, à condition d'y empêcher la transmission d'un moment
fléchissant et d'un effort tranchant. Ceci peut se faire en introduisant à
GC
l'extrémité de cette barre une rotule et une glissière tangente (chap. 1, §5) :
ktrans E, A, L
Équivalent à : Avec EA/L = ktrans
.
Pour le calcul des déplacements relatifs à une telle barre de substitution, les
ww
intégrales se simplifient :
Mm Nn NnL Nn
∫ EI
dl + ∫ EA dl = 0 + EA
devient
k trans
Par ailleurs, on sait qu'un appui élastique rotationnel ne peut reprendre qu'un
://w
krot E, I, L
Équivalent à :
Avec EI/L = krot
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Chapitre 6. Les appuis élastiques 155
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Pour le calcul des déplacements relatifs à une telle barre de substitution, les
intégrales se simplifient également :
e. c
Mm Nn MmL Mm
∫ EI
dl + ∫ EA dl = EI
+ 0 devient
k rot
Après substitution des appuis élastiques par leur barre équivalente, la structure
se résoudra selon la méthode habituelle.
eri
6.2. Deuxième méthode : adaptation du système d'inconnues
Cette méthode très élégante adopte une démarche identique à celle utilisée pour
la résolution d'une structure soumise à un déplacement d'appui imposé (Chapitre
Alg
5, 3.1 et 3.2), à la seule différence près que le déplacement imposé dépend cette
fois de l'effort Xi régnant dans l'appui élastique : il vaut Xi/k. La condition
nécessaire à l’application de cette méthode est d’effectuer les coupures au droit
des appuis élastiques :
GC
S ∑2 F Q
k1 k2
S ∑0F Q
.
=
ww
S10
+X1∗
://w
1 [kN]
S 20
+X2∗
ps
1 [kN]
Les efforts unitaires étant appliqués dans le même sens que la réaction d'appui
correspondante, X1 et X2 seront positifs, donc les termes X1/k et X2/k le seront
aussi. Comme ces déplacements se font en réalité dans le sens opposé aux
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156 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
conduit à la même conclusion. Les termes Xi/k du membre de droite seront
donc toujours précédés d'un signe négatif, quel que soit le sens des efforts
unitaires introduits.
⎛ δ 11
0 0
δ 12 ⎞⎛ X 1 ⎞ ⎛ δ 10,∑ F ⎞ ⎛ − X 1 k1 ⎞
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ δ 0 δ 0 ⎟⎜⎜ X ⎟⎟ + ⎜ δ 0 ⎟ = ⎜⎜ − X k ⎟⎟
eri
⎝ 21 22 ⎠⎝ 2 ⎠ ⎝ 2,∑ F ⎠ ⎝ 2 2⎠
Remarque importante :
Alg
Dans l'exemple qui vient d'être traité, le nombre d'appuis élastiques est égal au
degré d'hyperstaticité. Si le nombre d’appuis élastiques est inférieur au degré
d'hyperstaticité, cette méthode est évidemment encore applicable : le système
d’équations ci-dessus comportera alors un ou plusieurs éléments nuls dans le
terme situé à droite de l'égalité.
GC
Cette méthode n’est toutefois pas utilisable si le nombre d'appuis élastiques
est plus grand que le degré d'hyperstaticité (ou alors elle n'est utilisable
qu'en partie : voir §7, exemple 2). Si tel est le cas, il faut choisir la méthode
suivante ou la méthode de substitution.
.
6.3. Troisième méthode : prise en compte des appuis élastiques dans les
ww
structures isostatiques
Cette méthode est une variante de la précédente et est à comparer avec le second
cas décrit dans le chapitre 5 relatif aux déplacements imposés (§3.3). Elle devra
s’appliquer dans le cas où le nombre d'appuis élastiques est plus grand que le
degré d'hyperstaticité de la structure (à moins d'utiliser la méthode de
://w
0 0
Notons que les déplacements entachés d'un indice D ( δ11, D , δ1, D , etc...)
correspondent aux déplacements d'ensemble de la structure considérée comme
infiniment rigide (voir §5) alors que les autres ( δ110 , δ10,∑ F , etc...) résultent d'une
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Chapitre 6. Les appuis élastiques 157
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
S ∑nF Q
k1 k2 k3
eri
S ∑0F ,D Q
=
δ 10, D δ 20, D k3
Alg
S10,D 1 [kN]
+X1∗
δ 110, D δ 210 , D k3
GC
S 20,D 1 [kN]
+X2∗
δ 120, D δ 220 , D
k3
.
⎡⎛ δ 11
0 0
δ 12 ⎞ ⎛ δ 11
0 0
δ 12 ⎤
,D ⎞ ⎛ X 1 ⎞
⎡⎛ δ 10,∑ F ⎞ ⎛ δ 10, D ⎞ ⎤ ⎛ − X 1 k1 ⎞
⎢⎜⎜ 0 ⎟+ ⎜ 0 , D ⎟⎥ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
δ δ 0 ⎟ ⎜
δ δ 0 ⎟ ⎜ X ⎟ ⎢⎜ δ 0 ⎟+
+ ⎜ δ 0 ⎟⎥ = ⎜ − X k ⎟
⎣⎢⎝ 21 22 ⎠ ⎝ 21 , D 22 , D ⎠ ⎦⎥ ⎝ 2 ⎠ ⎢
⎣⎝ 2,∑ F ⎠ ⎝ 2 , D ⎠ ⎥⎦ ⎝ 2 2⎠
://w
Notons que les termes δi0, D sont, comme d'habitude, considérés positifs s'ils
vont dans le même sens que les efforts unitaires.
ps
4 Choix des efforts unitaires dans le sens opposé aux réactions d'appui ⇒ X1 et X2 sont
négatifs ⇒ X1 /k1 et X2 /k2 sont aussi négatifs. Or, les déplacements se font vers le bas,
c’est-à-dire dans le sens des efforts unitaires. Donc les termes du membre de droite
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158 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
7. EXEMPLES
e. c
Exemple 1
Une poutre est supportée à son extrémité droite par un appui élastique de
rigidité k [kN/m] :
eri
L Q [kN]
k [kN/m]
Alg
Sachant que la charge Q s'applique à l'extrémité de la poutre, on propose de
calculer l’effort dans l'appui élastique en levant l'hyperstaticité de trois manières
différentes :
® Décomposition de la structure
L Q
1
S∑F
ps
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Chapitre 6. Les appuis élastiques 159
om
_____________________________________________________________________________________________________________
M ∑0F N ∑0F
e. c
QL
Q Q
0
=
0
eri
0
m10 n10
+ R∗ 0
Alg
1 [kN] 1 [kN]
1 [kN] 1 [kN]
0 −1
L GC
® Calcul des déplacements
⎧ 0 0 0
m1 m1
0 0
n n L3 1
⎪δ 11 =
⎪ ∫ EI
dl + 1 1 =
k 3EI
+
k
⎨ 0 0 0 0
⎪ 0 M ∑ F m1 N ∑ F n1 QL3
δ = ∫ + = − +0
.
⎪⎩ 1, ∑ F dl
EI k 3EI
ww
0
δ 11 R + δ 10, ∑ F = 0
://w
⎛ L3 1⎞ ⎛ QL3 ⎞
⇒ ⎜ ⎟ ⎜− ⎟
⎜ 3EI + k ⎟ R + ⎜ 3EI ⎟= 0
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
Q
⇒ R=
3EI
+ 1
kL3
ps
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160 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
® Décomposition de la structure
eri
disparaît des structures k
isostatiques pour se
retrouver ultérieurement M ∑0F
dans l’équation de QL Q [kN]
compatibilité des
Alg
déplacements. =
m10
+ R∗
1 [kN]
GC
L
⎧ 0 0 0
m1 m1 L3
⎪δ 11 = ∫ dl =
.
⎪ EI 3EI
⎨
ww
0 0
⎪ 0 M ∑ F m1 QL3
δ
⎪⎩ 1,∑ F = ∫ EI
dl = −
3EI
⎛ L3 ⎞ ⎛ QL3 ⎞
R + δ 10,∑ F = − R k ⇒ ⎜⎜ ⎟ R +⎜− ⎟
⎜ 3EI ⎟ = − R k
0
δ 11 ⎟
⎝ 3EI ⎠ ⎝ ⎠
ps
Q
⇒ R=
⎛ 3 EI ⎞
⎜ 3 + 1⎟
⎝ kL ⎠
htt
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Chapitre 6. Les appuis élastiques 161
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
® Décomposition de la structure
eri
Comme la "coupure" n’est pas effectuée au niveau de l’appui élastique,
celui-ci se retrouve tel quel dans les 2 structures isostatiques. Il faut donc
évaluer les termes δ110 , D et δ10,D qui correspondent à la rotation, au niveau de
l'appui à rotule, de la poutre considérée comme infiniment rigide.
Alg
Q [kN]
S ∑1 F
k
GC
M ∑0F
Q [kN]
= ∆ = Q/k
.
δ 1, D
0
k
ww
1 [kNm] m10
+M∗ ∆ = (1/L)/k
δ 0
://w
1 11, D k
réaction = 1/L
réaction = 1/L
⎧ 0 0 0
m1 m1 L
⎪⎪δ 11 ∫
=
EI
dl =
3EI
⎨
⎪δ 0 = (1 kL) = 1 (car θ ≅ tgθ pour θ petit )
⎪⎩ 11, D
htt
L kL2
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162 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
⎧ 0 0
M ∑ F m1
0
et
⎪⎪δ 1,∑ F = ∫ EI
dl = 0
⎨
e. c
⎪ 0 = (Q k ) = Q (car θ ≅ tgθ pour θ petit )
⎪⎩δ 1, D L kL
eri
Cette fois, l’inconnue de l’équation de compatibilité n’est plus l’effort dans
l'appui élastique mais le moment à l’encastrement :
0 0
( δ 11 + δ 11, D ) M + (δ 1, ∑ F + δ 1, D ) = 0
0 0
Alg
⎛ L 1 ⎞ ⎛ Q⎞
⇒ ⎜ + 2
⎟ M + ⎜0 + ⎟= 0
⎝ 3EI kL ⎠ ⎝ kL ⎠
Q / kL
⇒ M= −
⎛ L 1 ⎞
⎜ + ⎟
GC
⎝ 3EI kL2 ⎠
R = Q + M (1 / L)
.
Q
ww
⇒ R=
3EI
+1
kL3
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Chapitre 6. Les appuis élastiques 163
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Exemple 2
e. c
La structure portante d'un ponton est constituée de poutres parallèles supportées
chacune par deux flotteurs de 4 [m²] de section et un appui fixe en rive :
eri
q = 3 [kN/m]
flotteur de flotteur de
section A section A
IPE160
A = 4 [m2]
Alg
On désire calculer le diagramme des moments fléchissants, les réactions
d'appui et l'enfoncement des flotteurs par la méthode de la barre équivalente
d'une part (§6.1), et par la troisième méthode d'autre part (§6.3).
q [kN/m]
://w
S ∑1 F
k k
L L L
ps
® Décomposition de la structure
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164 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
S ∑1 F S ∑1 F
q [kN/m] q [kN/m]
e. c
k k k k
M ∑0F N ∑0F
eri
13,5 [kNm]
=
− 20,25 [kN]
Alg
6,75 [kN] 6,75 [kNm] 6,75 [kN]
(3qL/4) (3qL/4)
x 20,25 [kN] 20,25 [kN]
(9qL/4) (9qL/4)
m10 n10
+ X1 ∗ 1 [kN] 1 [kN]
GC
1 [kN] 1 [kN]
L/2 = 1,5 + 1 [kN] − 0,5 [kN]
[kNm]
0,5 [kN] 0,5 [kN]
1 [kN] 0,5 [kN] 1 [kN] 0,5 [kN]
.
® Calcul des déplacements et de l'inconnue hyperstatique X1
ww
Le calcul de δ110
ne pose pas de problème. Celui du terme δ10,∑ F est, par
contre, plus laborieux car les tables ne permettent de le calculer que si on
décompose le diagramme de M0ΣF en deux diagrammes, respectivement
linéaire et parabolique. On peut toutefois, exceptionnellement, faire
l'exercice de procéder à une intégration analytique en fonction des
://w
⎧ m10 ( )
2
(0,5)2 + (1)2 = L3 + 1 + 1 = L3 + 5
⎪δ 11 =
⎪
0
∫EI
dl +
k k 6 EI 4k k 6 EI 4k
⎪ 0
M ∑ F m10
(9qL 4)(0,5) = 1 L ⎛⎜ 3qLx − q x2 ⎞⎟⎛ x ⎞ dx
⎪ 0
∫ ∫
ps
⎨δ 1,∑ F = dl + ⎜ ⎟
⎪ EI k EI 0 ⎜⎝ 4 2 ⎟⎠⎝ 2 ⎠
⎪ 1 2 L ⎛ 3qLx q x 2 ⎞⎛ x⎞ 9qL qL4 9qL
⎪
⎪⎩
+
EI L ⎝ 4
⎜⎜∫ − ⎟⎟⎜ L − ⎟ dx +
2 ⎠⎝ 2⎠ 8k
= +
12 EI 8k
htt
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Chapitre 6. Les appuis élastiques 165
om
_____________________________________________________________________________________________________________
⎛ L3 5 ⎞ ⎛ qL4 9qL ⎞
⇒ ⎜⎜ + ⎟X1 + ⎜ + ⎟= 0
⎟ ⎜ 8k ⎟⎠
⎝ 6 EI 4k ⎠ ⎝ 12 EI
e. c
qL4 9qL
+
11,093 + 253,125
⇒ X 1 = − 12 EI 8k = − = − 7837 [N]
L 3
5 2,465.10 −3 + 31,250.10 −3
+
6 EI 4k
On voit que les déformations de flexion de la poutre, relatives aux termes
eri
en 1/EI, sont bien inférieures aux déformations d'ensemble dues à
l'enfoncement des flotteurs (termes en 1/k).
® Diagrammes hyperstatiques
Alg
Il faut additionner les deux diagrammes suivants :
13,5 [kNm]
M ∑0F 4,5 m
GC 2,25 m
20,25 [kN]
11,757 [kNm]
.
+ X 1m10
ww
3,919 [kN]
7,837 [kN] 3,919 [kN]
://w
13,50 [kNm]
5,00 [kNm]
1,888 [m]
1
= M ∑F 0,556 m (4,541 [kNm])
ps
2,832 [kN]
7,837 [kN] 16,332 [kN]
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166 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Les efforts dans les flotteurs gauche et droit valent, respectivement, 7,837
e. c
[kN] et 16,332 [kN]. Leur enfoncement vaut donc :
eri
196 [mm]
408 [mm]
Alg
flotteur de
flotteur de
section A
section A
considérer tel quel dans les structures isostatiques. Il est toutefois possible
de reprendre les diagrammes obtenus ci-dessus.
9qL/4 [kN] et 0,5 [kN]) correspondant à ce flotteur dans les deux structures
isostatiques, on trouve :
1 9qL
,D = et δ 10, D =
0
δ 11
htt
4k 8k
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Chapitre 6. Les appuis élastiques 167
om
_____________________________________________________________________________________________________________
S ∑1 F
q [kN/m]
e. c
k k
eri
M ∑0F
=
k
Alg
3qL/4
δ 10,D
9qL/4
m10 1 [kN]
+ X1 ∗
GC
δ 110,D 0,5 [kN]
0,5 [kN]
.
® Calcul de X1
ww
qL4 9qL
+
⇔ X 1 = − 12 EI 8k
L3 5
+
6 EI 4k
ps
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168 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
eri
Alg
Installation pour cogénérateur construite en partie au-dessus d'un
tunnel existant. Ce tunnel a été modélisé comme une poutre sur sol
élastique (2001 – bureau d'études Setesco /source Pierre Latteur).
. GC
ww
://w
ps
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Chapitre 7. Les actions thermiques 169
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
eri
Alg
. GC
ww
://w
ps
Chapitre 7
Les actions thermiques
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170 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
Illustration au recto :
e. c
Croquis d'étude pour une maison à structure bois à Mormont, Belgique.
Architecte Henri Chaumont, 1990-2003.
(Photos ci-dessous)
eri
Alg
. GC
ww
://w
ps
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Chapitre 7. Les actions thermiques 171
om
____________________________________________________________________________________________________________
1. INTRODUCTION
e. c
certaine température uniforme T0. Cependant, après sa mise en œuvre, des
variations de température ambiante peuvent créer des déformations et/ou des
efforts internes dont il faut maîtriser les effets.
Chaque matériau est caractérisé par un coefficient de dilatation thermique (α, en
[m/m/°C]) qui exprime la variation de longueur d'un élément d'un mètre de
eri
longueur soumis à une variation de température d'un degré Celsius. Les
coefficients de dilatation des différents matériaux sont les suivants :
- invar : 1,7...2.10-6 [m/m/°C]
- bois sec : ...4.10-6... 5.10-6... [m/m/°C]
5.10-6
Alg
- brique : [m/m/°C]
- verre : 8.10-6 [m/m/°C]
- fonte : 10.10-6 [m/m/°C]
- acier : 12.10-6 [m/m/°C]
- béton : 12.10-6 [m/m/°C]
- cuivre : 17.10-6 [m/m/°C]
- aluminium : 24.10-6 [m/m/°C]
- zinc : 26.10-6 [m/m/°C]
GC
- caoutchouc : 80.10-6 [m/m/°C]
créera des contraintes de traction valant α∆TE = 100 [MPa], ce qui est
important en comparaison avec la limite d'élasticité des différents aciers. Pour
cette raison, de nombreuses constructions sont munies de joints ou d'appuis qui
autorisent les déformations dites thermiques.
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172 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Les fibres extrêmes d'un élément peuvent être portées chacune à des
températures différentes de la température uniforme initiale T0 :
eri
T0 T0 Ts Ti
Alg
Dans tous les cas, une action thermique quelconque peut être décomposée en
deux actions distinctes :
• une variation thermique uniforme et identique pour les deux fibres extrêmes
GC
de l'élément, notée ∆Tunif;
• une variation thermique différentielle s'exprimant par des variations de
température égales mais de signes opposés sur chaque fibre extrême de
l'élément. L'écart de température entre les deux fibres est noté ∆Tdiff.
T0 T0 T0
.
ww
= +
Tinf Tsup ∆Tunif ∆Tdiff
://w
A partir des températures Tinf et Tsup connues, les variations ∆Tunif et ∆Tdiff se
calculent comme suit. Notons que T0, Tinf et Tsup sont positives si elles sont
supérieures à zéro degrés Celsius.
⎧ Tsup + Tinf
⎪∆Tunif = − T0
ps
⎨ 2
⎪∆Tdiff = Tsup − Tinf
⎩
L'analyse de ces deux effets distincts est décrite aux §2.1 et 2.2.
htt
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Chapitre 7. Les actions thermiques 173
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
subissent la même variation de température et se dilatent ou se contractent donc
de la même manière :
T0
eri
Longueur de la barre pour T°<T0
Alg
∆Tunif Longueur de la barre pour T°>T0
Remarquons qu'un effort normal N exercé sur cet élément de section A peut
produire le même effet (voir chapitre 1, §7, loi de Hooke) :
σ
.
N
ε= =
ww
E EA
∫ (α ∆T )n dl = α ∆T ∫ n dl
://w
Nn
∫ EA dl devient : unif unif
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174 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
L'élément va se courber. En effet, si l'une des fibres se contracte, l'autre se dilate
en proportions égales, et inversement.
T0
Fibre supérieure Longueur de la barre pour T=T0
eri
h : distance y
entre fibres
extrêmes
Fibre inférieure
Alg
∆Tdiff
On notera ∆Tdiff l'écart de température entre les fibres extrêmes. Comme α est le
coefficient de dilatation thermique du matériau, la variation relative de longueur
de chaque fibre extrême vaut :
∆T
ε =α diff
GC
2
Or, un même effet de courbure peut être obtenu dans un élément dont les
sections sont soumises à un moment fléchissant M. La variation relative de
longueur des fibres extrêmes vaut alors, en valeur absolue :
.
σ ⎛⎜⎜⎝ y = h2 ⎞⎟⎟⎠
ww
⎛ h⎞ 1 Mh2 Mh
ε ⎜⎜ y = ⎟⎟
⎝ 2⎠
= = =
E E I 2 EI
Mm ⎛ α ∆Tdiff ⎞ α ∆Tdiff
∫ EI
dl devient : ∫ ⎜
⎜
⎝ h
⎟ m dl =
⎟
⎠ h ∫ m dl
Cette expression permet aussi :
ps
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Chapitre 7. Les actions thermiques 175
om
____________________________________________________________________________________________________________
Le comportement d'un élément soumis à une action thermique pourra être très
e. c
différent, selon que les appuis se trouvent au niveau de la fibre moyenne, de la
fibre supérieure ou de la fibre inférieure. Pour davantage d'informations sur ce
sujet, se reporter à l'exemple 1 du §5.
eri
intégrales de Mohr. En effet, il suffit pour cela de considérer la valeur unité
comme étant un diagramme rectangulaire à intégrer avec celui de n ou de m :
∫ m dl = ∫ 1∗ m dl
Alg
GC
l’avenue Oleffe, près du lac de
Louvain-la-Neuve en
Belgique. Les déplacements
dus aux sollicitations
thermiques sont d’autant plus
importants que les dimensions
d’une structure sont grandes.
.
longitudinal du tablier
(surlignage en traits pointillés).
Mathématiquement, un tel
appui peut se modéliser par un
appui à rouleaux, pour autant
que les déplacements ne
dépassent pas une certaine
ps
l'auteur)
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176 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Comme on le sait, une action thermique sur une structure isostatique ne pourra
créer aucun effort interne. Par contre, des déformations pourront naître et leur
détermination se fera comme suit :
eri
Dans ce cas, l'allure de la
déformée et des (1 + α∆Tunif)L1
déplacements peut souvent
se déterminer par
construction géométrique
Alg
L1
puisque les éléments
déformés restent rectilignes. L2
Dans l'exemple ci-contre, il suffit de calculer la
variation de longueur de chacune des barres et de (1 + α∆Tunif)L2
chercher l'intersection entre les deux arcs de cercle
qu'elles produisent après déformation, pour trouver la
GC
position du noeud articulé après variation de
température.
Notons que, sur la figure ci-dessus, les déformations ont été amplifiées car les
déplacements thermiques d'une structure restent en général très petits par
rapport à ses dimensions. Si les déplacements d'ordres infiniment petits sont
.
1 (δ horiz )
L1
1 [kN]
δ horiz = α ∆Tunif ∫n dl = α ∆Tunif L1
0
n0 L2 0
ps
L1
htt
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Chapitre 7. Les actions thermiques 177
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Dans ce cas, les déplacements peuvent évidemment encore se déterminer à
partir du théorème de la force unité adapté à partir des considérations du §2. On
reprend ici le même exemple qu'au §3.1, mais cette fois l'intérieur et l'extérieur
de la structure sont soumis chacun à un écart de température valant ∆Tdiff/2 :
∆Tdiff/2
eri
(diminution de T°)
L1
Alg
L2
∆Tdiff/2
(augmentation de T°)
GC
Exemple pour le calcul du déplacement horizontal de la rotule :
m=0
L1
α ∆Tdiff 1 [kN]
Mm 0
∫ dl = ∫m dl = 0
0
.
EI h m0 L2 m = 0
ww
L1 1 [kN]
α ∆Tdiff m = L1/4
Mm 0
∫ dl = ∫
0
m dl L2 m = 0
EI h m0
ps
α ∆Tdiff ⎛ L ⎞ α ∆Tdiff L1
2
= ⎜ L1 ∗ 1 ∗ 1 ∗ 1 ⎟ =
h ⎜ 2 4 ⎟⎠ 8h
⎝
htt
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178 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
hyperstatique se fera selon la démarche suivante, basée de nouveau sur le
principe de superposition et la méthode des forces décrite au chapitre 3 :
eri
n décomposer la structure de degré hyperstatique n en :
Alg
o calculer ∆Tunif et le représenter dans S0 (en notant son signe !) :
⎧ 0 α∆Tdiff
⎪δ i ,T =
⎪ h ∫
m10 dl + α∆Tunif n10 dl ∫
r calculer les valeurs des déplacements : ⎨
⎪ 0 mi0 m 0j ni0 n 0j
δ
⎪⎩ ij =
EI
dl +∫ EA
dl ∫
[δ ]{X } + {δ k0,T } = {0}
://w
0
s résoudre le système et calculer les inconnues Xk : ij k
i =1 i =1 i =1
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Chapitre 7. Les actions thermiques 179
om
____________________________________________________________________________________________________________
5. EXEMPLES
e. c
Exemple 1
eri
T
T Cste E,A,I,h
A B
L
Alg
On désire calculer la valeur des réactions d'appui ainsi que la rotation angulaire
de la poutre aux appuis.
= +
Tinf Tsup = T0 + τ ∆Tunif = τ/2 ∆Tdiff = τ
://w
S0 S0
α∆Tdiff
ps
ατ ατ
= α ∆Tunif = +
h h 2
1 [kN] 1 [kN]
+X1∗ +X1∗
htt
m10 = 0 n10 = + 1
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180 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
0 0 0 0
⎪ 0 = m1 m1 dl + n1 n1 dl = 0 + L = L
⎩⎪
δ 11 ∫EI EA ∫ EA EA
ατEA
et donc : δ 11
0
X 1 + δ 10,T = 0 ⇒ X 1 = −
2
eri
il n'y a donc qu'une seule réaction horizontale à chaque appui et ces deux
forces sont égales en norme et de sens opposés :
Alg
ατEA ατEA
2 2
Remarques importantes :
.
ww
Vu sous cet aspect, le calcul des réactions d’appui est immédiat. En effet, la
://w
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/
Chapitre 7. Les actions thermiques 181
om
____________________________________________________________________________________________________________
Cet effort normal se traduit par des réactions d’appui horizontales de sens
e. c
opposés mais de valeur identique et on retrouve la valeur des réactions
d’appui obtenue précédemment.
eri
fibre ne subit pas de variation de longueur. On pourrait toutefois croire le
contraire puisqu'il existe une courbure, qui, en principe, est contradictoire
avec une longueur constante de la fibre inférieure, comme le montre la figure
ci-dessous :
Alg
En réalité, un tel raisonnement oublie l'hypothèse de petits déplacements qui
implique que la variation de longueur générée par la courbure de cette fibre
GC
inférieure est un infiniment petit incapable de créer une réaction d'appui
signifiante. Pour s'en convaincre, considérons le mécanisme suivant dont le
point milieu est soulevé d'une valeur ∆1. Il en résulte que l'appui droit se
déplace vers la gauche d'une valeur ∆2 d'un ordre de grandeur inférieur à ∆1 :
.
L
∆2
∆1
ww
⎧2 L cosθ = 2 L − ∆ 2
⎪ ∆21
⎨ ∆1 ⇒ ∆2 ≈ ≈0
://w
⎪⎩sin θ = L L
(On élève les 2 équations au carré et on les
combine, sachant que cos2θ + sin2θ = 1)
vue détaillée à la page 183, on constate que les extrémités de la poutre reposent
sur la colonne par l’intermédiaire d’une liaison située au niveau de la fibre
inférieure.
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182 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
déformation (cette constatation se retrouve dans l'intégrale de bas de page
0
dont le terme de droite est nul puisque n rot = 0 ) mais génère un effort
normal de compression. Quant à la composante différentielle ∆Tdiff, elle ne
crée aucun effort interne mais génère une courbure.
eri
La structure étant symétrique, la rotation sera la même (au signe près) à
chaque appui. Afin de tirer profit du théorème de Pasternak (voir chapitre
3,§6), considérons l'appui droit et rendons la structure isostatique en
remplaçant celui-ci par un appui à rouleaux :
Alg
1 [kNm]
0
mrot
1
L
(0
nrot = 0 ) 1
L
GC
L'intégration doit évidemment concerner le diagramme précédent avec
celui de la structure hyperstatique de base, ou bien avec la superposition
de ses deux structures isostatiques équivalentes, c’est-à-dire la structure
soumise aux variations de température (S0) et celle soumise aux efforts
internes engendrés par ces variations de température (X1 ∗ structure
.
⎛ α∆Tdiff X m0 ⎞ ⎛ X n0 ⎞
∫
∆ = m0rot ⎜⎜
⎝ h EI ⎠ ⎝
∫
+ 1 1 ⎟⎟ dl + n0rot ⎜⎜α∆Tunif + 1 1 ⎟⎟ dl
EA ⎠
=0 =0
://w
⎧ m0rot : triangulaire
⎪⎪ ατ ατL
avec : ⎨ X 1 m1 = 0
0
⇒ ∆= ∫m 0
rot dl = [rad]
⎪ 0 h 2h
⎪⎩ n rot = 0
ps
htt
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Chapitre 7. Les actions thermiques 183
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Fibre moyenne uniforme (effet ∆Tunif uniquement)
sauf si les conditions
d’exploitation sont telles que
chacune des fibres extrêmes est
portée à des températures très
différentes, ce qui est rarement le
eri
cas, sauf pour des ouvrages tels
que les barrages, les ouvrages de
soutènement, ou les tabliers de
pont sous le soleil. (Photo de
l'auteur)
Alg
. GC
ww
://w
maximales aux appuis (Architectes et ingénieurs Samyn and Partners avec le bureau
d'études Setesco; source : Pierre Latteur; simulation sur le logiciel ROBOT Millennium,
2002).
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184 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
Exemple 2
e. c
On désire calculer les efforts internes de la structure suivante soumise à
un échauffement uniforme de température de τ degrés :
eri
L ⎧⎪∆Tunif = τ [°C ]
⎨
⎪⎩∆Tdiff = 0
Alg
L
Les 3 éléments ont les mêmes caractéristiques A, I, E.
GC
® Hyperstaticité de la structure
+ατ 1
−1 1 [kN]
1 [kNm]
+ατ + X1 ∗ + X2 ∗
1
ps
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Chapitre 7. Les actions thermiques 185
om
____________________________________________________________________________________________________________
⎧ 0 0 0 0 0 3
m1 m1 dl + n1 n1 dl = L + L ≈ L
3
e. c
⎪δ 11
⎪
= ∫ EI ∫
EA 3EI 2 EA 3EI
⎪ 0 0 0 0 0
m 2 m 2 dl + n 2 n 2 dl = 3L + 0 = 3L
⎨δ 22 =
⎪
∫ EI ∫EA 2 EI 2 EI
⎪ 0 0 0 0 0 2
m1 m 2 dl + n1 n 2 dl = − L + 0 = − L
2
⎪δ 12 = ∫ ∫
eri
⎩ EI EA 2 EI 2 EI
⎧ 0 α ∆Tdiff ατL ατL
⎪δ 1,T =
⎪ h ∫ 0
∫
m1 dl + α ∆ T unif n1 dl = 0 −
0
2
=−
2
⎨
⎪ 0 = α ∆ T
Alg
∫ ∫
m2 dl + α ∆ T unif n2 dl = 0 + 0 = 0
diff
⎪⎩δ 2,T
0 0
h
On remarquera que les intégrales relatives aux efforts normaux dans les
structures soumises à effort unitaire peuvent (comme souvent) être
négligées. Le système à résoudre est le suivant :
GC
⎛ L2 L⎞ ⎧ 3ατEI
⎜ − ⎟ X ⎛ ατEI ⎞ ⎪⎪ X 1 = L2
⎜ 3 2 ⎟ ⎛⎜ 1 ⎞⎟ + ⎜− ⎟ ⎛ 0⎞
Ou encore : ⎜ 2 ⎟ = ⎜⎜ ⎟⎟ ⇒ ⎨
⎜ L 3 ⎟ ⎜⎝ X 2 ⎟⎠ ⎜ ⎪ X = ατEI
0 ⎟⎠ ⎝ ⎠
0
⎜− ⎟ ⎝
⎩⎪
2
⎝ 2 2⎠ L
.
ww
® Diagrammes hyperstatiques
M ∑3 F
+ =
ps
ατEI/L
3ατEI/L
2ατEI/L
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186 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
− 3ατEI/L2 −3ατEI/L2
e. c
N ∑3 F
0 + 0 = 0
eri
Quant aux efforts tranchants, ils peuvent s'obtenir par dérivation du
diagramme des moments fléchissants :
Alg
0
Millennium :
://w
ps
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LE Chapitre I : Rappels généraux. 1
om
________
e. c
eri
Alg
. GC
ww
://w
Chapitre 8
ps
Les treillis
htt
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188 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Illustration au recto :
e. c
Projet de passerelle mixte bois/acier sur l'Ourthe à La Roche en Ardennes, Belgique.
Maître d'oeuvre Francy Simon, La Roche en Ardenne, Belgique, 2004.
eri
Alg
. GC
ww
://w
ps
htt
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Chapitre 8. Les treillis 189
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
type de chargement :
• les fibres moyennes des barres concourent en un même point, matérialisé par
un nœud;
• chaque noeud est une rotule parfaite : on parle de noeud articulé ou rotulé,
eri
par opposition au noeud rigide;
• les efforts sont appliqués aux nœuds et jamais sur les barres elles-mêmes
(dans la mesure où le poids propre des barres est négligé).
Alg
certaines considérations pratiques.
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190 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
eri
Un tel treillis peut être isostatique ou hyperstatique : dans le cas ci-dessus il
est hyperstatique de degré 1.
Alg
complexe car il ne peut être analysé ni par la méthode de Cremona ni par la
méthode des sections (décrites toutes deux au §5). Seule une méthode
matricielle lui est applicable.
GC
2. EFFORTS ET DEFORMATIONS DANS LES TREILLIS
.
ww
B NB
B L
NA A VB
L
A
VA
⎧V A = V B
ps
⎪ ⎧V A = V B = 0
Equations d'équilibre de la barre : ⎨ N A = N B ⇒ ⎨
⎪V L = 0 ⎩N A = N B
⎩ B
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Chapitre 8. Les treillis 191
om
_____________________________________________________________________________________________________________
L'effet des barres voisines sur la barre AB peut être modélisé par 4 composantes
NA, NB (selon l'axe de la barre) et VA, VB (perpendiculaires à la barre). Si on écrit
les équations d'équilibre de cette barre, il apparaît que l'effort tranchant est nul
e. c
(VA=VB=0) et que l'effort normal dans la barre est constant. La résultante des
efforts exercés par les autres barres sur chacune des extrémités A et B est donc
alignée avec la barre et aucun moment fléchissant ne peut y régner :
eri
B
Alg
Dans une structure quelconque soumise à tous les types d'efforts, on sait que les
∫
déformations de flexion ( Mm EI dl ) sont nettement plus importantes que
∫
celles de traction/compression ( Nn EA dl ) et d'effort tranchant ( Vv GA v dl ) ∫
GC
(voir chapitre 1 : §9 et exemple 2 du §16). Les treillis étant essentiellement
soumis à des efforts normaux, la propriété précédente doit cependant être
nuancée : l'expression du déplacement d'un point d'un treillis résultant du
théorème de la force unité (chap.1, §9) ne comporte au contraire plus que le
terme provenant de l'effort normal. L'intégrale est en outre remplacée par une
somme puisque cet effort normal est invariable au sein d'une même barre :
.
Nbre de barres
∑
Mm Nn Vv N i ni
ww
δ = ∫ EI
dl + ∫ EA
dl + ∫ GAv
dl devient δ =
i =1 E i Ai
Li
Il est légitime de penser que les articulations des treillis doivent poser certains
problèmes de conception et de construction. C'est en effet pour cette raison que
la plupart d'entre eux sont construits avec des noeuds rigides, par exemple
soudés ou boulonnés.
Si les nœuds sont rigides, des contraintes de flexion apparaissent, du fait même
ps
que les barres ne peuvent pas tourner librement autour de leurs extrémités
respectives et qu'elles doivent donc fléchir pour suivre le déplacement des
noeuds. Le treillis se comporte alors comme un cadre rigide (treillis à noeuds
rigides). La figure ci-dessous illustre cet effet : elle compare les déformées (à
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192 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
une échelle amplifiée) d'un même treillis, dans deux situations où les noeuds
sont articulés d'une part (au-dessus) et rigides d'autre part (en dessous) :
e. c
eri
Noeuds
articulés
Alg
Noeuds
rigides
GC
Ces contraintes parasitaires de flexion sont souvent limitées à quelques pour-
cent de la "contrainte admissible" du matériau utilisé et sont influencées par
différents facteurs comme la charge totale, la limite d'élasticité, la portée du
treillis et le type des sections 1.
il se peut que l'une des barres au moins d'un treillis à nœuds rigides soit le siège
ww
Notons cependant dès à présent que la présence ou non de rotules aux noeuds
ne modifie quasiment pas la valeur des efforts normaux et des déplacements des
noeuds.
://w
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Chapitre 8. Les treillis 193
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
eri
Alg
GC
La première figure représente la déformée (avec affichage des efforts normaux)
calculée par le logiciel ISSD lorsque tous les noeuds sont articulés.
La deuxième figure représente la déformée (avec affichage des efforts normaux)
.
de ce même treillis lorsque tous les noeuds sont rigides. On voit que la valeur
des efforts normaux est quasiment inchangée.
ww
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194 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
cependant possible de la simplifier pour l'adapter à ceux-ci. Soit b le nombre
total de barres, r le nombre de réactions d'appui et n le nombre total de nœuds.
eri
sont les b efforts normaux relatifs à chaque barre ainsi que les r réactions
d'appui. Le degré d'hyperstaticité vaut donc :
I s ,treillis = (b + r ) − (2n)
Alg
5. RESOLUTION DES TREILLIS ISOSTATIQUES
N1
ps
N2
N3
3 efforts inconnus,
3 équations disponibles
Réaction connue
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Chapitre 8. Les treillis 195
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
inconnus. En d'autres termes, la section ne peut pas couper plus de trois
barres. Il suffit alors d'écrire les équations d'équilibre de l'une des deux
parties pour déterminer les efforts inconnus. Si la partie de structure dont
on effectue l'équilibre contient des appuis, il faudra au préalable avoir
calculé les réactions correspondantes.
eri
On peut ensuite répéter cette démarche autant de fois que nécessaire en
effectuant d'autres sections.
Alg
Il s'agit ici de tracer le polygone des forces pour chaque nœud, l'un après
l'autre. Cette méthode n'est pas applicable en un nœud si plus de deux
efforts y sont inconnus. Pour plus d'informations sur la méthode de
Cremona, on se reportera à l'exemple 1 de ce chapitre (§9) ainsi qu'au
chapitre 1 (§8.4).
GC
® La méthode générale exprimant l'équilibre de tous les noeuds
Cette méthode n'est pas vraiment intéressante lors d'un calcul manuel car
elle nécessite la résolution d'un système dont le nombre d'équations devient
vite important (2 équations par noeud). De plus, lors d'un calcul par
ordinateur, on lui préférera la méthode des déplacements (voir chapitre 14),
.
nettement plus systématique et applicable également aux treillis
ww
y
://w
x
barre 3 : effort N3 (N3x,N3y)
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196 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Si αbarre est l'angle que fait une barre concourante au nœud i avec
l'horizontale, les deux conditions précédentes s'expriment sous la forme
suivante :
e. c
Noeudbarre
Barre : effort Nbarre (xbarre,ybarre)
Noeud i αbarre
y (xi,yi)
eri
x
⎧ ∑
⎪ barres
N barre cos α barre = 0
⎪ concourantes
⎪ au noeud i
⎨
Alg
⎪ ∑ N barre sin α barre = 0
⎪ barres
⎪⎩ concourant
au noeud i
es
Noeud i αbarre
y (xi,yi)
x
⎧ xbarre − xi
⎪ Q x ,i + ∑ N barre =0
://w
Lbarre
⎪ barres
⎪
concourantes
au noeud i
⎨
y Barre − y i
⎪Q +
⎪ y ,i ∑ N barre
Lbarre
=0
⎪
barres
concourantes
⎩ au noeud i
ps
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Chapitre 8. Les treillis 197
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
⎧ xbarre − xi
⎪ R x ,i + Q x ,i + ∑ N barre
Lbarre
=0
⎪ barres
⎪
concourantes
au noeud i
⎨
y barre − y i
⎪R + Q +
⎪ y ,i ∑ N barre =0
eri
y ,i
Lbarre
⎪
barres
concourantes
⎩ au noeud i
Alg
6. BARRES A EFFORT NUL
Avant toute résolution d'un treillis, il est utile de vérifier si certaines barres
correspondent à un effort nul :
• si deux barres concourent en un noeud non chargé, l'effort normal est nul dans
GC
ces barres :
N=0
N=0
.
l'absurde en supposant qu'elle est le siège d'un effort normal. Si c'est le cas,
cet effort possède une composante perpendiculaire à la barre de gauche
(selon la ligne en pointillés). Or, comme le noeud n'est pas chargé, cette
composante n'est équilibrée par aucune force. L'effort correspondant est
donc forcément nul.
://w
• l'effort relatif à une barre joignant, en un noeud non chargé, deux autres
barres alignées, est le siège d'un effort nul. De plus Na=Nb :
Nb
Cette propriété s'explique de la même façon que
dans le cas précédent.
ps
Na
N=0
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198 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
méthode des forces décrite au chapitre 3. Les coupures s'effectueront sur
certaines barres par extériorisation de l'effort normal qui y règne, pris comme
inconnue hyperstatique (on coupera un nombre de barres égal au degré
d'hyperstaticité). Par ailleurs, le calcul des déplacements δ ij , δ i ,∑ F selon le
théorème de la force unité (chap. 1, §9) sera simplifié comme indiqué au §2
eri
(voir aussi exemples 1 et 2 du §9).
Notons que les treillis hyperstatiques peuvent aussi être résolus par la méthode
des déplacements décrite au chapitre 14.
Alg
. GC
ww
://w
des éléments secondaires qui supportent le tablier d'une part (la photo a été prise
avant la pose de celui-ci) et qui limitent les risques d'instabilité d'ensemble d'autre
part. (Photo de l'auteur)
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Chapitre 8. Les treillis 199
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
plusieurs types d'instabilité :
eri
que la barre appartienne à une membrure, un montant ou une diagonale : on
peut aller jusqu'à un facteur 0,9 ou même 0,8 - consulter les normes en
vigueur pour plus d'information à ce sujet).
Alg
comprimée :
Q
Qcrit
Q
GC
Qcrit
Ce type d'instabilité peut se traiter par certains logiciels via une approche
numérique (voir chapitre 1, §14). Cette approche fournira d'une part la forme
de flambement global associée à la charge extérieure appliquée et d'autre
part le coefficient critique qui exprime la valeur par laquelle il faut multiplier
cette charge pour que ce mode d'instabilité se produise (ce coefficient est
.
donc égal à Qcrit/Q, et doit en principe être supérieur à 1).
ww
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200 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Notons que, dans de nombreux cas, le flambement global peut être empêché par
des dispositifs de construction. C'est le cas lorsque la présence d'une toiture ou
d'un tablier stabilise le treillis, ou que des éléments secondaires relient les
e. c
noeuds de treillis voisins (voir photo en page 198).
eri
et d'une hauteur de 1 [m], comportent 6 mailles et sont soumis en chaque noeud
de la membrure inférieure à des efforts de 10 [kN]. Les sections sont toutes
carrées creuses (côté 50 [mm], épaisseur 5 [mm]) :
Alg
GC
Coefficient critique = 2,26
Lf =5 [m]
.
Vue en plan
ww
://w
entre deux points d'inflection successifs de la membrure supérieure vaut 5 [m], soit 2,5
fois la longueur des barres. Bien que le coefficient critique soit supérieur à 1, il faut
donc en principe aussi vérifier les barres supérieures sur base d'une longueur de
flambement latérale de 5 [m]. Les autres modes de flambement sont en toute rigueur
aussi à examiner avec soin. (Simulation sur le logiciel ROBOT Millennium).
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Chapitre 8. Les treillis 201
om
_____________________________________________________________________________________________________________
9. EXEMPLES
e. c
Exemple 1
eri
(méthode de Cremona, méthode des sections, méthode générale).
• de calculer l'expression de la flèche verticale au point d'application de Q;
L L Q [kN]
Alg
L
Module E et section A
identiques pour toutes les
barres
GC
® Calcul des réactions d'appui
(RVA=0) Q [kN]
.
A 1 C 5
ww
E
RHA
2
4 6
RVB
3
RHB B D
://w
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202 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
nœud E :
e. c
Q
5
Q 6
2Q
eri
⎧⎪ N 5 = Q (traction)
⎨
⎪⎩ N 6 = − 2 Q (compression)
Alg
nœud D (N6 connu) : GC 2Q
6 4 Q
3
Q
⎧ N 3 = − Q (compression)
⎨
.
⎩ N 4 = Q (traction)
ww
2Q
2 4 Q
1
2Q
ps
⎧⎪ N 1 = 2Q (traction)
⎨
⎪⎩ N 2 = − 2 Q (compression)
htt
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Chapitre 8. Les treillis 203
om
_____________________________________________________________________________________________________________
® Calcul des efforts dans les barres par la méthode des sections
Q [kN]
e. c
A 1 C 5
E
RHA
2
4 6
RVB
3 Section 2
eri
RHB B D
Section 1
Section 1 : Q [kN]
1 C 5
N1 E
Alg
2
4 6
N2 3
N3
D
Section 1
GC
• équilibre des efforts verticaux : N2 cos45° + Q = 0
• équilibre des efforts horizontaux : N1 + N2 cos45° + N3 = 0
• équilibre des couples autour du point C : N3L + QL = 0
⎧ N1 = 2Q (traction)
.
⎪
⎨ N 2 = − 2 Q (compression)
ww
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204 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Il faut considérer chaque nœud et écrire les équations d'équilibre qui lui
e. c
sont relatives :
⎧ − xi
∑
x
⎪ R x ,i + Q x ,i + N barre barre
Lbarre
=0
⎪ barres
⎪
concourantes
au noeud i
⎨
− yi
eri
∑
⎪R + Q + y
N barre barre =0
⎪ y ,i y ,i
Lbarre
⎪
barres
concourantes
⎩ au noeud i
Alg
RyA Q [kN]
A 1 C 5
E
RxA 2
y
4 6
RyB
3
RxB B x D
GC
Nœud A :
⎧ ⎛ L−0⎞
⎪ R xA + 0 + N 1 ⎜ ⎟=0
R xA + N 1 = 0
⎪ ⎝ L ⎠
⎨ ⇒
⎪ R + 0 + N ⎛⎜ L − L ⎞⎟ = 0 R yA = 0
⎪⎩ yA
://w
1
⎝ L ⎠
Nœud B :
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Chapitre 8. Les treillis 205
om
_____________________________________________________________________________________________________________
⎧ ⎛ L−0 ⎞
⎪ R xB + 0 + N 2 ⎜⎜ ⎟ + N 3 ⎛⎜ L − 0 ⎞⎟ = 0 R xB +
N2
+ N3 = 0
⎪ ⎟ ⎝ L ⎠
⎝ 2 L⎠ 2
⇒
e. c
⎨
⎛ L−0 ⎞
⎟ + N 3 ⎛⎜ 0 − 0 ⎞⎟ = 0
⎪ N2
⎜ R yB + =0
⎪ R yB + 0 + N 2 ⎜ ⎟
⎩ ⎝ 2 L⎠ ⎝ L ⎠ 2
Nœud C :
eri
• coordonnées du nœud C : (L,L)
• barres concourantes en C : Barre 1 : nœud opposé (0,L), longueur L
Barre 2 : nœud opposé (0,0), longueur 2 L
Barre 4 : nœud opposé (L,0), longueur L
Alg
Barre 5 : nœud opposé (2L,L), longueur L
• effort extérieur appliqué : aucun
• pas d'appui
⎧ ⎛ 0− L ⎞ ⎛ 0−L ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
⎪0 + 0 + N 1 ⎜ ⎟ + N 2 ⎜⎜ ⎟ + N 4 ⎜ L − L ⎟ + N 5 ⎜ 2L − L ⎟ = 0
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
GC
⎪ ⎝ L ⎠ ⎟
⎝ 2 L⎠ ⎝ L ⎠ ⎝ L ⎠
⎨
⎛ L−L⎞ ⎛ 0−L ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
⎪ ⎜ ⎟ + N4 ⎜ 0 − L ⎟ + N5 ⎜ L − L ⎟ = 0
⎪0 + 0 + N 1 ⎜ L ⎟ + N 2 ⎜ ⎟ ⎜ L ⎟ ⎜ L ⎟
⎩ ⎝ ⎠ ⎝ 2 L⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠
N
− N1 − 2 + N 5 = 0
.
2
⇒
ww
N
− 2 − N4 = 0
2
Nœud D :
L L ⎝ 2L ⎠ 2
⎨ ⇒
⎪ ⎛ 0−0⎞ ⎛ L−0⎞ ⎛ L−0 ⎞ N
0 + 0 + N ⎜ ⎟ + N ⎜ ⎟ + N ⎜ ⎟=0 N4 + 6 = 0
⎪ 3 4 6 ⎜ 2 L⎟ 2
⎩ ⎝ L ⎠ ⎝ L ⎠ ⎝ ⎠
htt
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206 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Nœud E :
e. c
• barres concourantes en E : Barre 5 : nœud opposé (L,L), longueur L
Barre 6 : nœud opposé (L,0), longueur 2L
• effort extérieur appliqué : (Qx,Qy) = (0, −Q)
• pas d'appui
eri
⎧ ⎛ L − 2L ⎞ ⎛ L − 2L ⎞
⎪0 + 0 + N 5 ⎜ ⎟ + N 6 ⎜⎜ ⎟=0
⎟ − N5 −
N6
=0
⎪ ⎝ L ⎠ ⎝ 2L ⎠ 2
⎨ ⇒
⎪ ⎛ L−L⎞ ⎛ 0− L ⎞ N6
0 − Q + N ⎜ ⎟ + N ⎜ ⎟=0 Q+ =0
⎪
Alg
5
⎝ L ⎠
6 ⎜ 2 L⎟ 2
⎩ ⎝ ⎠
2 2 2
⎛1 0 0 0 0 0 1 0 0 0⎞ ⎛ N1 ⎞ ⎛ 0 ⎞ ⎛0⎞
⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ 0 1 0 0⎟ ⎜ 2 ⎟ ⎜0⎟
N ⎜0⎟
://w
0 0 0 0 0 0
⎜ 0 1/ 2 1 0 0 0 0 0 1 0⎟ ⎜ N ⎟ ⎜0⎟ ⎜0⎟
⎜ ⎟ ⎜ 3 ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ 0 1/ 2 0 0 0 0 0 0 0 1⎟ ⎜ N4 ⎟ ⎜ 0 ⎟ ⎜0⎟
⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ − 1 − 1/ 2 0 0 1 0 0 0 0 0⎟ N
⎜ 5 ⎟ + ⎜ ⎟ = ⎜0⎟
0
⎜ 0 − 1/ 2 0 −1 0 0 0 0 0 0⎟ ⎜ N6 ⎟ ⎜ 0 ⎟ ⎜0⎟
⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ 0 0 −1 0 0 1/ 2 0 0 0 0⎟ ⎜ RxA ⎟ ⎜ 0 ⎟ ⎜0⎟
⎜ 0 0 0 1 0 1/ 2 0 0 0 0⎟ ⎜R ⎟ ⎜ 0⎟ ⎜0⎟
ps
⎜ ⎟ ⎜ yA ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ 0 0 0 0 − 1 −1 / 2 0 0 0 0⎟ ⎜ xB ⎟ ⎜ 0 ⎟
R ⎜0⎟
⎜ 0 ⎜R ⎟ ⎜ ⎟
⎝ 0 0 0 0 1/ 2 0 0 0 0 ⎟⎠ ⎝ yB ⎠ ⎝ Q ⎠
⎜Q⎟
⎝ ⎠
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Chapitre 8. Les treillis 207
om
_____________________________________________________________________________________________________________
⎧ N 1 = 2Q
⎪
⎪ N2 = − 2 Q ⎧ R xA = − 2Q
⎪
e. c
⎪ N3 = − Q R yA = 0
⎪ ⎪
⎨ et ⎨
⎪ N4 = Q ⎪ R xB = 2Q
⎪ N5 = Q ⎪ R yB = Q
⎪ ⎩
⎪⎩ N6 = − 2 Q
eri
® Calcul de la flèche en E
Alg
considérant la structure soumise à un effort de 1 [kN] à la place de l'effort
Q et on a :
⎛N ⎞
Nbre de barres Nbre de barres
N i ⎜⎜ i ⎟⎟
⎝ Q ⎠L
∑ ∑
N i ni
δE = Li = i
E i Ai E i Ai
GC
i =1 i =1
On obtient :
1 ⎛⎜ 2Q ∗ 2 L + 2Q ∗ 2 ∗ 2 L + Q ∗ 1 ∗ L ⎞
⎟ = 12,657 QL
δE =
EA ⎜⎝ + Q ∗ 1 ∗ L + Q ∗ 1 ∗ L + 2Q ∗ 2 ∗ 2 L ⎟
⎠ EA
.
ww
Les figures ci-dessous montrent les résultats obtenus à l'aide du logiciel ISSD
pour les données suivantes : L = 2 [m], Q = 20 [kN], sections tubulaires
identiques (diamètre 50 [mm], épaisseur 5 [mm] : aire 706,86 [mm2]), E =
210.000 [MPa] :
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208 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Horiz = 0,808 mm, Vert = 3,411 mm,
Ang = 0,000000 rad
eri
Alg
Déformée et valeur des efforts normaux avec noeuds articulés :
. GC
ww
://w
ps
htt
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Chapitre 8. Les treillis 209
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Exemple 2
e. c
Pour le treillis hyperstatique suivant, on propose :
eri
L L L
Q [kN]
A 1 C 6 E 11
G
Alg
5 10 12
L
4 2 8 7 Module E et section A
identiques pour toutes les
B 3 D 9 F barres
GC
® Détermination du degré d'hyperstaticité
® Levée d'hyperstaticité
ww
Q [kN]
ps
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210 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Q [kN]
A 1 C 6 E 11
S 0
∑F G
δ 10, ∑ F 5 δ 2,∑ F
0
e. c
10 12
4 2 8 7
B 3 D 9 F
A 1 C 6 E 11
S0 G
eri
1
1 kN
5 δ 12
0
0 1 kN
δ 11 10 12
+ N2∗
4 2 8 7
B 3 D 9 F
Alg
A 1 C 6 E 11
S0 2
1 kN
G
δ 21
0
5 δ
1 kN
10 12
+ N7∗
0
22
4 2 8 7
3 9
GC
B D F
1 L 3Q −1/√2 0
2 √2L 0 1 0
://w
3 L -2Q −1/√2 0
4 √2L −√2Q 1 0
5 L Q −1/√2 −1/√2
6 L 2Q 0 −1/√2
7 √2L 0 0 1
8 √2L −√2Q 0 1
ps
9 L −Q 0 −1/√2
10 L Q 0 −1/√2
11 L Q 0 0
12 √2L −√2Q 0 0
htt
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Chapitre 8. Les treillis 211
om
_____________________________________________________________________________________________________________
⎛ N 0 F , i n10, i ⎞ ( )
⎛ n0 ⎞
( ) EAL
( )
12 2
e. c
12
= ∑ ⎜ L ⎟ = 21+
QL
= ∑ ⎜ ∑ Li ⎟ = − 2 + 2 δ 22 2, i
δ 0 0
2
1, ∑ F
⎜ ⎟ ⎜ EA i ⎟
i = 1⎝
EA ⎠ EA i = 1⎝ ⎠
⎛ N 0 F , i n20, i ⎞ ⎛ n10, i n20, i ⎞ 1 L
( )
12
δ 120 = ∑ ⎜ Li ⎟ =
12 QL
δ 0
= ∑ ⎜ ∑ Li ⎟ = − 2 + 2 + 1 2 ⎜ ⎟ 2 EA
2, ∑ F
⎜ EA ⎟ EA i = 1⎝
EA ⎠
i = 1⎝ ⎠
( )
⎛ n10, i 2 ⎞ δ 21
0
= δ 120
eri
δ 11 =
0
12
∑ ⎜
⎜ EA ⎟
(
Li ⎟ = 3 / 2 + 2 2 )
L
EA
i = 1⎝ ⎠
Alg
⎛ δ 110 δ 120 ⎞ ⎛ N 2 ⎞ ⎛ δ 10,∑ F ⎞ ⎛ 0 ⎞ N 2 = 0,6985 Q
⎜ ⎟⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ δ 0 δ 0 ⎟ ⎜ N ⎟ + ⎜ δ 0 ⎟ = ⎜⎜ 0 ⎟⎟ ⇒ N 7 = 0,7812 Q
⎝ 21 22 ⎠ ⎝ 7 ⎠ ⎝ 2, ∑ F ⎠ ⎝ ⎠
barre
N ∑0 F n10 n20 N ∑0 F + N 2 n10 + N 7 n20
1 3Q −1/√2 0 2,5061Q
2 0 1 0 0,6985Q
3 −2Q −1/√2 0 −2,4939Q
://w
4 −√2Q 1 0 −0,7157Q
5 Q −1/√2 −1/√2 −0,0465Q
6 2Q 0 −1/√2 1,4476Q
7 0 0 1 0,7812Q
8 −√2Q 0 1 −0,6330Q
9 −Q 0 −1/√2 −1,5524Q
ps
10 Q 0 −1/√2 0,4476Q
11 Q 0 0 Q
12 −√2Q 0 0 −1,4142Q
htt
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/
212 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
force unité (chap.1, §9) en considérant n'importe quelle structure
isostatique soumise à effort unitaire. Ainsi, le choix ci-dessous est
particulièrement intéressant car il ne nécessite le calcul que de 4 efforts
puisque N5 est nul à priori (voir §6) et que N3=N9 :
1
eri
5
4 7
3 9 F
Alg
1 [kN]
1 L 2,5061Q 2 5,0122QL
2 √2L 0,6985Q 0 0
3 L −2,4939Q −1 2,4939QL
4 √2L −0,7157Q −1,4142 1,4314QL
−0,0464Q
://w
5 L 0 0
6 L 1,4476Q 0 0
7 √2L 0,7812Q 1,4142 1,5624QL
8 √2L −0,6330Q 0 0
9 L −1,5524Q −1 1,5524QL
10 L 0,4476Q 0 0
11 L Q 0 0
ps
12 √2L −1,4142Q 0 0
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Chapitre 8. Les treillis 213
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
épaisseur 5 [mm] : aire 706,86 [mm2]), E = 210.000 [MPa].
eri
Alg
. GC
ww
://w
ps
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214 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
eri
Alg
. GC
ww
://w
ps
htt
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/
LE Chapitre I : Rappels généraux. 1
om
________
e. c
eri
Alg
. GC
ww
://w
Chapitre 9
ps
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216 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
Illustration au recto :
e. c
Charpentes en bois lamellé-collé.
Auditoires Socrate de l'Université catholique de Louvain, Louvain-la-Neuve, Belgique.
Bureau d'architecture E. Verhaegen, Bruxelles. Bureau d'études Greisch, Liège.
Mise en service en 1996.
eri
Alg
. GC
ww
://w
ps
htt
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/
Chapitre 9. Les éléments à faible courbure 217
om
____________________________________________________________________________________________________________
1. LA FAIBLE COURBURE
On considère dans ce chapitre les éléments dont la fibre moyenne est une
e. c
courbe située dans un plan. En un point de cette fibre, soit R le rayon de
courbure et h la dimension de la section dans le plan. Par faible courbure, on
entend un rapport h/R inférieur ou égal à 1/10 :
dl=Rdθ
eri
dθ
h
Faible courbure : h/R ≤ 1/10
R
Alg
θ
• la méthode des forces (voir chapitre 3) peut être employée sans aucune
modification car les déplacements se calculent de la même manière que pour
les éléments droits :
Mm ⎛⎜ Nn Vv ⎞⎟
δ =∫ dl +
⎜ ∫
dl + dl ∫
EI EA GAv ⎟
⎝ ⎠
://w
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218 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
N My
σ ( y) = −
A I
e. c
• la fibre moyenne reste confondue avec la fibre neutre lors d'une flexion
simple, comme c'est le cas pour les éléments droits.
eri
Les formules de Navier-Bresse sont uniquement applicables aux éléments à
faible courbure. Elles expriment les déplacements relatifs (horizontal, vertical,
angulaire) de deux sections A et B d'un élément courbe faisant partie intégrante
Alg
d'une structure quelconque :
B M>0
dl
A y ϕ>0
v>0
GC
x
u>0
⎧
( ) ( y B − y ) dl
BM
⎪u B − u A = − ϕ A y B − y A −
A EI ∫
⎪
.
⎪
⎨v B − v A = ϕ A (x B − x A ) + A (x B − x ) dl
BM
∫
ww
⎪ EI
⎪ BM
⎪ϕ B − ϕ A = A EI dl
⎩ ∫
Dans ces équations, M représente le moment fléchissant en chaque point (x,y)
du tronçon AB. Remarquons que ces équations devraient en toute rigueur
://w
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Chapitre 9. Les éléments à faible courbure 219
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Navier-Bresse constituent un système qui peut être résolu si le nombre total
d'inconnues (déplacements uA,uB,vA,vB,ϕA,ϕB + efforts inconnus) n'est pas
supérieur à trois. On verra que cette méthode détournée pour résoudre une
structure hyperstatique n'est pas particulièrement plus rapide que la méthode
des forces. Elle sera néanmoins fort utile pour le calcul des arcs non
eri
funiculaires bi encastrés (voir chapitre 12).
Alg
Le flambement des éléments courbes n'est pas un sujet vraiment nouveau, mais
la littérature et les recherches antérieures se contentent souvent de décrire
quelques cas simplifiés, comme par exemple ceux qui caractérisent les arcs
funiculaires paraboliques (voir chapitre 11) ou les arcs circulaires soumis à des
charges de type hydrostatique, donc également funiculaires (voir §4, exemple 4
de ce chapitre).
GC
Lorsqu'on s'intéresse au flambement d'éléments courbes de géométrie
quelconque soumis à tous les types d'efforts, il est surprenant de constater que
peu d'auteurs se sont penchés sur le sujet jusqu'à ce jour, à un point tel que des
codes de calcul comme l'eurocode 3 n'en font mention que depuis très peu de
temps et de manière relativement laconique. A en juger par le grand nombre de
.
quoi surprendre.
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220 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
A titre d'exemple, on montre ci-dessous les efforts internes et les
caractéristiques du premier mode de flambement plan d'une structure composée
d'un profilé métallique de type IPE120 soumis à une charge répartie sur sa
partie horizontale supérieure. Les diagrammes d'efforts internes sont issus du
logiciel ISSD, dans lequel la partie courbe a été décomposée en 20 tronçons
eri
rectilignes.
q = 5 [kN/m]
Alg
R = 3 [m] Profilé métallique IPE120 :
Iy = 317,8 [cm4], h = 12 [cm]
θ
. GC
ww
N + déformée
M
Mmax = 7,9 [kNm] approchée
Nmax = 7,7 [kN]
://w
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Chapitre 9. Les éléments à faible courbure 221
om
____________________________________________________________________________________________________________
4. EXEMPLES
Dans tous les exemples traités ci-dessous, les courbes sont circulaires et les
e. c
éléments sont à facteur EI constant.
Exemple 1
eri
On propose de calculer les diagrammes d'efforts internes dans la structure
suivante ainsi que la flèche verticale à l'extrémité du porte-à-faux :
q [kN/m]
Alg
R
GC
θ
.
® Expression des efforts internes
ww
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/
222 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Les diagrammes correspondants sont les suivants :
eri
+qR/2
M(θ) V(θ) N(θ)
Alg
qR2/2 − qR
π /2
M (θ )m(θ )
(Rdθ ) =
π /2
(− 0,5qR 2
)
cos 2 θ (− R cos θ )
(Rdθ )
δ = ∫
0
EI ∫ 0
EI
://w
4 π /2 4
qR qR
= ∫ cos θ dθ =
3
2 EI 0
3EI
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Chapitre 9. Les éléments à faible courbure 223
om
____________________________________________________________________________________________________________
Exemple 2
e. c
Un anneau de rayon R est soumis à l'action de 2 forces Q opposées :
R
θ
eri
Q [kN] Q [kN]
On propose :
Alg
• de calculer, par la méthode des forces, les diagrammes de M, N et V
ainsi que le raccourcissement du diamètre vertical;
• de vérifier les résultats obtenus en utilisant les formules de Navier-Bresse.
GC
La double symétrie de la structure permet B
de n'étudier que la structure équivalente
simplifiée suivante, ce qui diminue le R
degré d'hyperstaticité de 3 à 1 (voir le θ
chapitre 4 relatif à la symétrie des Q/2 [kN]
structures) :
.
A
ww
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224 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
N M
Q
M (θ ) = R sin θ
2 V
Q R
N (θ ) = sin θ θ θ
2 Q/2 [kN]
eri
Q A
V (θ ) = cosθ
2
0
Alg
® Efforts internes dans la structure isostatique soumise à effort unitaire
R
1 [kNm] θ
A
.
ww
⎧ 0 π / 2 m2 πR
=
⎪⎪δ 11 0 ∫ EI
( Rdθ ) =
2 EI
⎨ 2
⎪ 0 = π / 2 Mm ( Rdθ ) = QR π /2 QR 2
δ
⎪⎩ 1,∑ F ∫ ∫ sin θ dθ =
ps
0 EI 2 EI 0 2 EI
⇒ M A = − δ 10,∑ F δ 11
0
= − QR π
htt
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Chapitre 9. Les éléments à faible courbure 225
om
____________________________________________________________________________________________________________
⎧ QR ⎛ sin θ 1 ⎞
e. c
⎪M (θ ) = 2 sin θ + M A ∗ 1 = QR⎜ 2 − π ⎟
⎪ ⎝ ⎠
⎪ Q Q
⎨ N (θ ) = sin θ + M A ∗ 0 = sin θ Diagramme des
⎪ 2 2
moments
⎪ Q Q
⎪V (θ ) = 2 cos θ + M A ∗ 0 = 2 cos θ fléchissants
eri
⎩
Alg
En application du théorème de la force unité (voir chapitre 1, §9), le
théorème de Pasternak (voir chapitre 3, §6) permet de considérer n'importe
quelle structure isostatique et d'y appliquer l'effort unitaire à l'endroit et
dans le sens du déplacement recherché :
B m
GC
R 1 [kN] R
θ θ
A A
.
1 1
ww
Racc.vert. π /2 QR ⎛ sin θ 1 ⎞ QR 3 ⎛ 1 1 ⎞
2
= ∫ 0
⎜
EI ⎝ 2
− ⎟ R(1 − cosθ ) ( Rdθ ) =
π⎠
⎜ − ⎟
EI ⎝ π 4 ⎠
://w
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226 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
Par ailleurs, le moment fléchissant M(θ) en une section quelconque définie par
e. c
un angle θ peut s'exprimer en fonction de la réaction d'appui inconnue MB :
Q/2
B
MB
eri
M(θ) R
θ
Q
M (θ ) = − R(1 − sin θ ) + M B
Alg
2
⎧ π /2 M
− = − ∫ ( R − R sin θ ) ( Rdθ )
GC
⎪ A u
0 EI
⎪
⎪ π /2 M Q
⎨v B = 0
⎪
∫ EI
( R cos θ ) ( Rdθ ) avec M =−
2
R(1 − sin θ ) + M B
⎪ π /2 M
∫
⎪0 = 0 EI ( Rdθ )
⎩
.
ww
On obtient ainsi un système de trois équations où les trois inconnues sont uA, vB.
et MB La résolution de la troisième équation fournit :
⎛1 1⎞
M B = QR⎜ − ⎟
⎝2 π ⎠
://w
On constate que ces résultats sont identiques à ceux obtenus par la méthode des
forces.
htt
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Chapitre 9. Les éléments à faible courbure 227
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
eri
Alg
. GC
ww
://w
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228 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
Exemple 3
e. c
Sur une structure semi-circulaire à rotule centrale est coulé un voile
en béton d'une hauteur suffisamment grande par rapport au rayon R
pour pouvoir assimiler son action à une charge uniformément répartie :
q [kN/m]
eri
Alg
R
GCθ
q [kN/m]
.
ww
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Chapitre 9. Les éléments à faible courbure 229
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
q [kN/m]
⎛ R cos θ ⎞
Avec M (θ ) = − (qR cos θ ) ⎜ ⎟
⎝ 2 ⎠ M(θ)
eri
q
= − ( R cos θ )2 R
2
θ
Alg
® Calcul du moment fléchissant dans la structure isostatique de référence
soumise à effort unitaire 1 [kN]
GC
m(θ ) = R(1 − sin θ ) m(θ)
R
θ
.
ww
⎧ 0 π / 2 ( R − R sin θ )
2 3
∫
= θ = R
⎪δ 11 0 ( Rd ) 0 ,3562
⎪ EI EI
⎨
://w
⎪ 0 = π /2− q qR 4
δ ∫ θ − θ θ = −
2
⎪⎩ 1, ∑ F ( R cos ) R (1 sin ) ( Rd ) 0, 2260
0 2 EI EI
⇒ X 1 = − δ 1, ∑ F δ 11 = 0,6346qR
0 0
q ⎛1 ⎞
M (θ ) = − ( R cos θ )2 + X 1 R (1 − sin θ ) = − qR ² ⎜ cos ² θ + 0,6346 (sin θ − 1) ⎟
2 ⎝2 ⎠
htt
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230 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
eri
Alg
Résolution par les formules de Navier-Bresse
GC
q [kN/m]
B
.
ww
R
y
θ
A x
://w
Les seuls mouvements autorisés par l'appui simple à rouleaux sont vB et ϕB. Par
conséquent, on a :
⎧ϕ A = 0 ⎧x A = y A = 0
⎪ ⎪
⎪u A = 0 ⎪xB = y B = R
⎨ et ⎨
⎪v A = 0 ⎪ x = R(1 − cosθ )
ps
⎪⎩u B = 0 ⎪ y = R sinθ
⎩
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Chapitre 9. Les éléments à faible courbure 231
om
____________________________________________________________________________________________________________
q [kN/m]
RB
e. c
q ( R cosθ )2 M(θ)
M (θ ) = R B R (1 − sin θ ) − R
2
eri
θ
Alg
terme par sa valeur :
⎧ π /2 M
∫
⎪0 = − 0 EI ( R − R sin θ ) ( Rdθ )
⎪
⎪ π /2 M q ( R cos θ )2
⎨v B = 0
⎪
∫ EI
( R cos θ ) ( Rdθ ) avec M = R B R (1 − sin θ ) −
2
GC
⎪ π /2 M
∫
⎪ϕ B = 0 EI ( Rdθ )
⎩
On obtient alors un système de trois équations dans lequel les trois inconnues
sont RB, ϕB et vB. La première équation donne "directement" RB par
.
intégration...mais la résolution devient fastidieuse ...
ww
://w
ps
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232 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
Exemple 4
e. c
Une coupe horizontale dans un barrage en voûte à une certaine profondeur h
se présente selon la géométrie suivante :
q [kN/m2] hydrostatique
eri
Alg
R Profondeur h [m]
α GC α
q [kN/m]
R
ps
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Chapitre 9. Les éléments à faible courbure 233
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
q [kN/m]
θ R
eri
α
Alg
Afin de déterminer l'expression des efforts internes en une section définie
par l'angle θ, on peut tirer profit du théorème suivant, en rapport avec les
lois de l'hydraulique :
B
La résultante de la pression V(θ) A
hydrostatique sur une ligne de géométrie M(θ) Q
GC
quelconque joignant deux points A et B
est égale à la résultante de la pression N(θ)
R
agissant sur une ligne droite tirée entre
ces deux mêmes points. α θ
⎛π /2 − α − θ ⎞
.
⎝ 2 ⎠
⎛π 2 − α − θ ⎞
Q = 2qR sin ⎜ ⎟
://w
⎝ 2 ⎠
⎧ AB ⎛π / 2 − θ − α ⎞
ps
⎪ M (θ ) = − Q = − 2qR 2 sin 2 ⎜ ⎟
⎪ 2 ⎝ 2 ⎠
⎨
⎪ N (θ ) = − Q sin ⎛⎜ π / 2 − θ − α ⎞⎟ = − 2qR sin 2 ⎛⎜ π / 2 − θ − α ⎞⎟ = M (θ )
⎪ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠
⎩ 2 2 R
htt
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234 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
® Calcul des efforts internes dans la structure isostatique soumise à
couple unitaire
1 [kNm]
v(θ) A
m(θ)
eri
m(θ ) = − 1
n(θ)
n(θ ) = 0 R
α θ
Alg
® Calcul des efforts internes dans la structure isostatique soumise à
effort unitaire 1 [kN]
v(θ) A θ +α
GC
m(θ ) = − R (1 − sin (θ + α )) m(θ)
n(θ ) = 1 ∗sin (θ + α )
n(θ)
R
α θ
.
ww
⎧ 0 π / 2−α (1) 2
⎪δ 11= 0∫ (Rdθ )
⎪ EI
://w
⎪ 0 π / 2 −α (R − Rsin (α + θ ) )
2
⎪δ 22 = ∫ (Rdθ )
⎪ 0 EI
⎪ 0 π / 2 −α (R − Rsin (α + θ ) )
⎨δ 12 = 0 ∫ (Rdθ )
⎪ EI
⎪ 0 π / 2 −α 2 qR ² ⎛ π (θ + α ) ⎞
⎪δ 1, ∑ F = 0 ∫ sin 2 ⎜ − ⎟ (Rdθ )
ps
⎪ EI ⎝ 4 2 ⎠
⎪ 0 π / 2 −α 2qR ² ⎛ π (θ + α ) ⎞
⎪δ 2,∑ F = ∫ sin 2 ⎜ − ⎟(R − Rsin (α + θ ) ) (Rdθ )
⎩ 0 EI ⎝4 2 ⎠
htt
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Chapitre 9. Les éléments à faible courbure 235
om
____________________________________________________________________________________________________________
⎛ π (θ + α ) ⎞
1 − sin(θ +α ) = 2 sin 2 ⎜ − ⎟
e. c
⎝4 2 ⎠
⎧ 0 π / 2 −α (1) 2
⎪δ 11= 0∫ (Rdθ )
eri
⎪ EI
⎪⎪ π / 2 −α (1− sin (α + θ ) )
2
⎨qRδ 22= δ 2, ∑ F = qR 0 ∫ dθ
0 0 4
⎪ EI
⎪ π / 2 −α (1− sin (α + θ ) )
⎪qRδ 12= δ 1, ∑ F = qR 0 ∫ dθ
0 0 3
Alg
⎪⎩ EI
⎧⎪δ 11
0
X 1 + δ 12
0
( X 2 + qR ) = 0
ww
⎨ 0
⎪⎩δ 12 X 1 + δ 22 ( X 2 + qR ) = 0
0
X1 = 0 X 2 = −qR
⎛ π (θ + α ) ⎞
M (θ ) = − 2qR ² sin 2 ⎜ − ⎟ + 0 − X 2 R(1 − sin(θ + α ) )
⎝4 2 ⎠
ps
⎛ ⎛π (θ + α ) ⎞ ⎞
= − qR ² ⎜⎜ 2 sin 2 ⎜ − ⎟ − (1 − sin(θ + α ) )⎟⎟ = 0 ∀θ
⎝ ⎝4 2 ⎠ ⎠
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236 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
Cette dernière relation montre que le moment fléchissant est nul en toute
section (de même que l'effort tranchant qui est la dérivée de M) et ceci
quelle que soit la valeur de l'angle α. On en déduit donc qu'un arc de cercle
e. c
d'angle quelconque est le funiculaire de la charge hydrostatique (pour la
définition du terme funiculaire, consulter le chapitre 11, §1).
Remarquons toutefois que la prise en compte des termes en 1/EA dans le
calcul des déplacements servant à la levée d'hyperstaticité, c'est-à-dire des
déformations de compression de la structure, fournit une expression petite
eri
mais non nulle des moments. En effet, l'arc comprimé a tendance à
diminuer son rayon (ce qu'il ne peut pas faire aux appuis), ce qui induit une
valeur de M d'autant plus grande que l'on se rapproche des encastrements.
Ceci est illustré à la figure ci-dessous (en haut : déformée; en bas :
Alg
moments fléchissants; simulation sur le logiciel ROBOT Millennium) :
. GC
ww
⎛π
N (θ ) = − 2qR sin 2 ⎜ −
(θ + α ) ⎞ + X sin (θ + α )
⎟ 2
://w
⎝4 2 ⎠
⎡ ⎛π
= qR ⎢ − 2 sin 2 ⎜ −
(θ + α ) ⎞ − sin (θ + α )⎤
⎟ ⎥
⎣ ⎝4 2 ⎠ ⎦
2⎛π
or, on sait que 2 sin ⎜ −
(θ + α ) ⎞ = 1 − sin (θ + α )
⎟
⎝4 2 ⎠
ps
N (θ ) = − qR
htt
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LE Chapitre I : Rappels généraux. 1
om
________
e. c
eri
Alg
. GC
ww
://w
Chapitre 10
ps
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/
238 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Illustration au recto :
e. c
Accastillage pour câbles.
eri
Alg
. GC
ww
://w
ps
htt
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Chapitre 10. Les éléments à forte courbure 239
om
_____________________________________________________________________________________________________________
1. INTRODUCTION
e. c
rayon de courbure R est inférieur à dix fois la dimension correspondante h de la
section : R<10h.
eri
longueur dl (voir figure ci-dessous), la longueur des fibres varie fortement d'une
extrémité à l'autre de la section, les formules de flexion développées pour les
éléments droits ne sont plus applicables. Il faut donc en établir d'autres, et on
utilise ici celles de la théorie de Winkler (1858), développée ci-dessous.
Alg
2. LES DIFFERENCES ENTRE FAIBLE COURBURE ET FORTE
COURBURE
Outre le fait que les formules de Bresse (voir chapitre 9, §2) ne sont pas
applicables telles quelles aux éléments à forte courbure, il y a deux différences
GC
essentielles par rapport aux éléments droits :
La répartition des contraintes dans la section n'est plus linéaire. Elle est
hyperbolique et augmente rapidement du côté des fibres les plus proches
.
du centre de courbure. De plus, la fibre neutre s'écarte de la fibre moyenne
ww
Fibre neutre
dl (N) CG
Fibre moyenne M e
y
://w
Traction (+)
R R r v
h
Centre de courbure
N M y 1
σ ( y) = +
A Ae (r − y )
avec : r= A ∫ v dA
A
et e = R −r
htt
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240 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
courbure (exceptionnellement, ce n'est pas la convention adoptée au
chapitre 1); A est l'aire de la section et dA est un élément d'aire
infinitésimal; r est le rayon de courbure de la fibre neutre en cas de flexion
simple (N = 0 !) 1.
eri
La valeur de r et e ainsi que la position du centre de gravité de quelques
sections classiques sont données au §3.
Alg
Le terme en 1/EI habituel est modifié :
Mm Mm
∫ EI
Rdθ remplacé par ∫ EAe dθ
Par ailleurs, comme à un tronçon de longueur dl de la fibre moyenne
GC
correspond des tronçons de fibres extrêmes de longueurs très différentes,
deux nouveaux termes, appelés termes de couplage, apparaissent :
Mn Nm
∫ EA dθ et ∫ EA dθ
.
⎡ Mm Mn ⎤ ⎡ Nn Nm ⎤ Vv
δ = ⎢∫ dθ − ∫
dθ ⎥ + ⎢ ( Rdθ ) − ∫ ∫ dθ ⎥ + ∫ GA ( Rdθ )
⎢⎣ EAe EA ⎥ ⎢ EA
⎦ ⎣
EA ⎥
⎦ v
Quelques remarques :
://w
1 Fibre neutre : ε =σ =0, à ne pas confondre avec la fibre moyenne qui correspond au
centre de gravité.
2 Le dernier terme relatif à l'effort tranchant n'est pas toujours négligeable (voir
l'exemple du §4, qui montre l'influence des différents termes).
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Chapitre 10. Les éléments à forte courbure 241
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
CG
⎛R ⎞ h
r = h ln⎜⎜ s ⎟⎟ e
A = bh
⎝ Ri ⎠ y dCG
h I = bh 3 12
eri
d CG = b
2 Rs R r Ri
Alg
CG
R + R2 − d 2 4 d π d2
r= e A=
2 y dCG 4
π d4
GC
d
d CG = d I=
2 Rs R r Ri 64
bs
.
A
ww
r=
bi Rs − bs Ri ⎛ Rs ⎞
⎟⎟ − (bi − bs )
h
A= (bi + bs )
ln⎜⎜ CG h 2
h ⎝ Ri ⎠ e
dCG
I=
(
h3 bi2 + bs2 + 4bi bs )
h bi + 2bs
( )
y
d CG = 36 bi + bs
3 bi + bs bi
Rs R r Ri
://w
Atot
Atot = ∑ Ai ⇒ r =
⎛ 1 ⎞
∑ ⎜⎜ ∫ dA ⎟
⎟
v
⎝ Ai ⎠
htt
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242 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
4. EXEMPLE
e. c
Le crochet ci-dessous a une section trapézoïdale :
bs = 45 [mm]
A
200 [mm]
eri
h = 130 mm
Alg
130 [mm]
B A B 60 [mm]
bi = 110 [mm]
E = 210000 [MPa] θ
GC
µ = 0,3
Q = 100 [kN]
On propose de calculer l'expression des efforts internes dans la partie courbe
de l'élément et d'en déduire dans quelle section se produisent les plus grandes
contraintes.
Quelle est la valeur des contraintes dans la section AB ?
.
Quelle est la flèche verticale au point d'application de Q ?
ww
h bi + 2 b s
d CG = = 55,91 [mm] CG h = 130 [mm]
3 bi + b s
55,91 [mm]
B
60 [mm] bi = 110 [mm]
ps
Centre de courbure
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Chapitre 10. Les éléments à forte courbure 243
om
_____________________________________________________________________________________________________________
® Efforts internes
e. c
selon la convention choisie au §2 3. L'équilibre des moments se faisant
par rapport à ce centre de gravité, on trouve :
⎧M (θ ) = QR sin θ M V
⎪ R
⎨ N (θ ) = Qsin θ N
eri
⎪V (θ ) = Q cos θ CG
⎩
θ
Q = 100 [kN]
Alg
M et N sont donc maximaux pour θ = π/2 et valent respectivement QR et Q
en cette section. C'est donc dans la section AB que les contraintes normales
sont les plus grandes.
® Calcul de r et e
GC
A
r= =104,54 [mm]
bi R s − bs Ri ⎛ R s ⎞
ln⎜⎜ ⎟⎟ − (bi − bs )
h ⎝ Ri ⎠
bi + bs
Avec A = h = 10075 [mm 2 ] et donc e = R−r = 11,37 mm
.
2
ww
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244 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Fibre extérieure A :
⎧ Q QR (−85,46)
⎪σ ( y = − (h − d CG + e)) = σ (−85,46) = A + Ae r − (−85,46)
e. c
⎪
⎨
⎪ 10
5
10 5 ∗ 115,91 85,46
= − = − 35,58 [N/mm 2 ]
⎪⎩ 10075 10075 ∗ 11,37 104,54 + 85,46
Fibre intérieure B :
⎧ Q QR ( 44,54)
⎪σ ( y = d CG − e) = σ (44,54) = A + Ae r − (44,54)
eri
⎪
⎨
⎪ 10
5
10 5 ∗ 115,91 44,54
= + = 85,04 [N/mm 2 ]
⎪⎩ 10075 10075 ∗ 11,37 104,54 − 44,54
Alg
® Le calcul de la flèche verticale au point d'application de la force Q résulte
de l'allongement QL/EA ( = 945.10−5 [mm]) de la partie rectiligne verticale
mais aussi de la déformation de la partie courbe, calculée à partir du
théorème de la force unité (voir chapitre 1, §9) :
GC
⎡ Mm Mn ⎤ ⎡ Nn Nm ⎤ Vv
δ = ⎢∫ dθ − dθ ⎥ + ⎢ ∫
( Rdθ ) − ∫ ∫ dθ ⎥ +∫ ( Rdθ )
⎢⎣ EAe EA ⎥ ⎢ EA
⎦ ⎣
EA ⎥ GAv
⎦
⎧M (θ ) = QR sin θ ⎧m(θ ) = 1 ∗ R sin θ
⎪ ⎪
avec ⎨ N (θ ) = Qsin θ et ⎨n(θ ) = 1 ∗ sin θ
⎪V (θ ) = Q cos θ ⎪v(θ ) = 1 ∗ cos θ
.
⎩ ⎩
ww
⎧ Mm π Q ( R sin θ )² π QR ²
⎪
⎪ ∫ EAe dθ = ∫ 0 EAe
dθ =
2 EAe
= 0,08773 [mm]
⎪
QR sin ²θ π QR
://w
⎪ Mn π
⎪ ∫ EA dθ = ∫ 0 EA
dθ =
2 EA
= 0,00861 [mm]
⎪
⎪⎪ Nn π Q sin ²θ π QR
⎨
⎪
∫ EA ( Rdθ ) = ∫ 0 EA
Rdθ =
2 EA
= 0,00861 [mm]
⎪
⎪ Nm π QR sin ²θ π QR
∫ EA dθ = ∫ dθ = = 0,00861 [mm]
ps
⎪ 0 EA 2 EA
⎪
⎪ Vv π Q cos ²θ π QR π QR
⎪
⎪⎩
∫ GA v
( Rdθ ) = ∫ 0 GAv
Rdθ =
2GAv
≈
2GA
= 0,02237 [mm]
htt
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Chapitre 10. Les éléments à forte courbure 245
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
0,00945 +(0,08773−0,00861) + (0,00861−0,00861) + 0,02237 = 0,111
eri
On peut se demander quelle aurait été l'erreur commise si l'hypothèse
"faible courbure" avait été adoptée. Connaissant l'inertie d'une section
trapézoidale considérée par rapport à son centre de gravité, on a :
(
h 3 bi2 + bs2 + 4bi bs ) = 13,36.10
Alg
I = 6
[mm 4 ]
(
36 bi + bs )
Mm π Q ( R sin θ )² π QR 3
∫ EI
Rdθ = ∫ 0 EI
Rdθ =
2 EI
= 0,08719 [mm]
GC
Nn π Q (sin θ )² π QR
∫ EA Rdθ = ∫ 0 EA
Rdθ =
2 EA
= 0,00861 [ mm]
0,08719+0,00861+0,02237 = 0,118
://w
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246 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
-80 -60 -40 -20 σ [Mpa]
0 20 40 60 80 100
0
- 54,36 - 35,58 58,43 85,04 Fibre extérieure
comprimée
eri
74,09 [mm]
Alg
Poutres droites CG
e = 11,37 [mm]
55,91 [mm]
y
Winkler
GC
Fibre intérieure
tendue
Comparaison entre les contraintes calculées par la théorie de Winkler d'une part, et la
théorie des poutres droites, d'autre part (application à l'exemple traité). Dans ce cas, les
.
valeurs relatives de M et N sont telles que les contraintes calculées à partir de la théorie
ww
de Winkler sont par hasard nulles sur la fibre moyenne. Ce n'est jamais le cas en flexion
simple ni pour d'autres combinaisons de M et N.
://w
ps
htt
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LE Chapitre I : Rappels généraux. 1
om
________
e. c
eri
Alg
. GC
ww
://w
Chapitre 11
ps
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248 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
Illustration au recto :
e. c
Passerelle sur la N4, réseau Ravel à Gembloux (Belgique).
Maître d'oeuvre : Ministère de l'équipement et des transports (M.E.T.).
Conception et étude : ingénieur des ponts et chaussées du M.E.T. F. Taquet (sur une
proposition de M. Wouters, directeur des Ponts et Charpentes), 2004.
eri
Alg
. GC
ww
://w
ps
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Chapitre 11. Les arcs funiculaires 249
om
____________________________________________________________________________________________________________
On sait que le treillis est une structure particulière dont les éléments ne sont
e. c
soumis qu'à des efforts normaux, pour autant que les charges s'appliquent aux
noeuds. Ceci reste vrai même si ces charges changent de répartition et c'est l'un
des grands avantages du treillis.
eri
normaux (de traction uniquement) dont la géométrie s'adapte cette fois
automatiquement au type de chargement qui lui est appliqué.
L'arc, enfin, est une structure à laquelle il est aussi possible, pour un
chargement particulier, de donner une géométrie telle qu'il travaille uniquement
Alg
en compression, à l'exclusion de tout moment fléchissant et effort tranchant 1.
On parlera alors d'arc funiculaire. Cette propriété lui confère un double
avantage : d'une part, il se déforme peu et, d'autre part, l'absence de contraintes
de traction est un atout si le matériau constitutif est du béton ou de la
maçonnerie. C'est cette propriété fondamentale qui a permis la construction des
voûtes, des arcs romains et des arcs gothiques.
GC
Malheureusement, contrairement au treillis et au câble, l'arc ne peut être le
funiculaire que d'un seul type de chargement. Si ce chargement change de
répartition, des moments fléchissants vont naître et l'arc perd alors son intérêt.
Sur le plan structural, l'arc n'est ainsi réellement efficace que lorsque les charges
.
variables qui s'y appliquent sont faibles par rapport à son poids propre et aux
ww
Depuis des siècles, les arcs sont construits sous différentes formes : arcs
ps
romains, gothiques, arabes... Ces formes ne sont pas innocentes puisqu'elles ont
un objectif commun : faire de l'arc une structure funiculaire soumise
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250 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Le problème de l'arc peut se résoudre en considérant la situation duale du câble
de même portée et soumis aux mêmes sollicitations. En effet, les câbles ayant
une rigidité flexionnelle très faible, ils prennent naturellement des géométries
qui satisfont les équations d'équilibre tout en annulant en chaque section le
moment fléchissant. Ainsi, un arc soumis à une répartition uniforme de charge
eri
devra, pour être funiculaire, avoir la même forme que le câble de même portée
soumis à ce même type de charge :
q [kN/m]
Alg
H ARC
L
GC
H CÂBLE
q [kN/m]
.
ww
Par ailleurs, la géométrie funiculaire d'un arc soumis à des charges ponctuelles
grandes par rapport à son poids propre est le polygone funiculaire, qui est la
forme naturelle d'un câble soumis aux mêmes charges ponctuelles :
Q [kN] Q [kN]
://w
H ARC
L
ps
H CÂBLE
Q [kN] Q [kN]
htt
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Chapitre 11. Les arcs funiculaires 251
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
point où s'applique une charge
ponctuelle. C'est le cas des arcs q [kN/m] q [kN/m]
gothiques qui sont normalement conçus
pour reprendre une charge
uniformément distribuée (poids propre
eri
ou maçonnerie) superposée à une
charge ponctuelle centrée, provenant
par exemple d'une charpente.
Alg
3. L'ARC PARABOLIQUE FUNICULAIRE
q [kN/m]
://w
Is = 2
hauteur à la clé H.
Is = 3
H
htt
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252 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
Il est aisé de démontrer que l'arc parabolique est le funiculaire d'une charge
e. c
uniformément répartie.
q [kN/m]
eri
RH qL/2 qL/2 RH
L
En effet :
Alg
• la symétrie implique que les deux réactions verticales valent qL/2;
• si on postule que l'arc est funiculaire, le moment fléchissant est nul en tout
point de l'arc et donc aussi à la clé. On peut donc calculer la poussée
horizontale RH en faisant l'équilibre des moments relatifs au demi arc de
gauche par rapport à la clé de l'arc :
GC
q [kN/m]
qL L qL L
M=0 ∗ − RH ∗ H − ∗ =0
H 2 2 2 4
qL2
⇒ RH =
.
RH qL/2 8H
ww
L/2
• enfin, l'équation parabolique s'obtient en imposant que le moment fléchissant
soit nul en tout point (x,y) de l'arc :
q [kN/m]
://w
qL qL2 x
M ( x, y ) = x− y − qx = 0
y 2 8H 2
M(x,y) = 0
qL2/8H x
x (L − x )
4H
qL/2 ⇒ y=
L2
ps
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Chapitre 11. Les arcs funiculaires 253
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
moment fléchissant et l'effort tranchant sont nuls partout, la projection
horizontale de l'effort normal en toute section de l'arc est constante et égale à la
réaction horizontale qL2/8H.
N
α
eri
y Ncosα = qL2/8H
qL2/8H x
qL/2
Alg
L'effort de compression dans l'arc est donc d'autant plus grand que l'on se
rapproche des appuis puisque l'inclinaison α augmente vers ceux-ci.
4H 2 dy 8 Hx
sachant que y = 2
x et = 2 x dl
L dx L dy
y α
dx
dx dx 1 1
cos α = = = =
://w
on a :
dl dx 2 + dy 2 ⎛ dy ⎞
2
⎛ 8 Hx ⎞
2
1+⎜ ⎟ 1+⎜ 2 ⎟
⎝ dx ⎠ ⎝ L ⎠
Et l'effort normal en une abscisse x prise par rapport à la clé vaut donc :
ps
2
qL2 1 qL2 ⎛ 8Hx ⎞
⇒ N (x ) = = 1+ ⎜ 2 ⎟
8H cos α 8H ⎝ L ⎠
htt
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254 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
dessous et vaut (l étant la coordonnée courante le long de cette fibre moyenne) :
L/2 L/2 2
⎛ dy ⎞ dy 8 Hx
Larc = dl = ∫l −L/2
∫ dx 2 + dy 2 = ∫
−L/2
1+ ⎜ ⎟ dx
⎝ dx ⎠
avec
dx
= 2
L
eri
L⎛ ⎞⎞
2
L ⎛ 4H ⎛ 4H ⎞
⇒ Larc = ⎜⎜ β + ln ⎜ + β ⎟ ⎟⎟ avec β = 1+ ⎜ ⎟
2⎝ 4H ⎝ L ⎠⎠ ⎝ L ⎠
Alg
5
⎛ 2 ⎤⎞
L ⎡⎢ 4 H
2
Larc 1 ⎜ ⎛ 4H ⎞ ⎛ 4H ⎞ ⎥ ⎟
4,5 = ⎜ 1+ ⎜ ⎟ + ln + 1+ ⎜ ⎟ ⎟
L 2⎜ ⎝ L ⎠ 4H ⎢ L ⎝ L ⎠ ⎥⎟
⎝ ⎣ ⎦⎠
4
3,5
GC
3
H
2,5 L
2
1,5
.
1
ww
0,5
L /H
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
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Chapitre 11. Les arcs funiculaires 255
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
deux appuis situés à
y
δ max
des niveaux H D
différents est la B
A x RH
suivante : L RVB
RH
RVA βL/2
eri
y=
4H
( βL )2
x ( βL − x ) avec β =
2H
D
1− ( 1 − D/H )
Alg
Par ailleurs, la distance verticale maximale entre l’arc et sa corde se trouve
toujours à mi-travée et permet de calculer la réaction d’appui horizontale :
GC R H = qL2 8δ max
x(2 L − x )
D
y = avec D=H
L2
Entre cette forme limite et la droite joignant les appuis, il existe une infinité
d'équations de paraboles qui correspondent à des arcs de plus en plus "tendus" :
://w
clé fictive
y corde D H
x
L
ps
⎛ D − aL2 ⎞
y = ax 2 + ⎜⎜ ⎟x
⎟ avec −D/L2 ≤ a négatif ! ≤ 0
⎝ L ⎠
Pour a = 0, on trouve l'équation y = Dx/L de la corde joignant les appuis.
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256 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
constante et égale à la réaction d'appui qL2/8H :
q [kN/m]
(Pas d'effort tranchant ni
N
α de moment)
eri
y Ncosα = qL2/8H
qL2/8H x
qL/2
Alg
L'effort normal croît donc de la clé vers les appuis et vaut qL2/(8Hcosα).
Supposons un arc de section rectangulaire (A = largeur b ∗ hauteur h). On
suppose la largeur b constante et la hauteur h variable de telle façon que le
matériau ne soit pas gaspillé et travaille à la même contrainte σ partout (par
exemple sa limite d'élasticité entachée de son coefficient de sécurité). Soit
encore A0 cette section à la clé et h0 la hauteur qui lui correspond. On a :
GC
N qL2 1 qL2
A= = et A0 = (car cosα = 1 à la clé)
σ 8 Hσ cos α 8 Hσ
A0 h0
Ou encore : A= et h=
.
cosα cosα
ww
A
α
fibre
A0 moyenne
permet d'économiser 35% de matière dans le meilleur des cas, c'est-à-dire quand
la sensibilité au flambement est nulle et que l'élancement L/H est petit. On se
reportera au chapitre 15 (partie 2, §2.3) pour davantage d'informations à ce
sujet, ainsi qu'au §9 du présent chapitre.
htt
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Chapitre 11. Les arcs funiculaires 257
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Gain de matière
L /H obtenu par l'arc à
"pattes d'éléphant"
L/H = 1
eri
1 33,9%
2 29,5%
3 23,3%
Alg
4 17,9% L/H = 2
5 13,7%
10 4,7%
Ci-contre : arcs à "pattes
d'éléphant" de même portée et L/H = 5
soumis à une même charge
GC
uniformément distribuée mais
d'élancements L/H différents,
travaillant tous les trois à la même contrainte dans toutes les sections. Le volume
minimal de matière est obtenu pour L/H = 2,309 (voir §9 et chapitre 15).
https://www.GCAlgerie.com/
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258 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
L'ordre de grandeur de la flèche verticale à la clé est toutefois peu différent dans
les quatre configurations et la valeur qui correspond à l'arc tri articulé majore les
autres, sauf celle de l'arc bi encastré à rotule centrale qui est légèrement plus
e. c
grande (max. 20%).
eri
q [kN/m]
H N
Alg
qL2/8H qL2/8H
qL/2 qL/2
1 [kN]
GC
H n
L
.
ww
y Ncosα = qL2/8H
://w
qL2/8H x
qL/2
m
n
α α
y
v
ps
L/4H
α x
1/2 n = (1/2)sinα + (L/4H)cosα
htt
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Chapitre 11. Les arcs funiculaires 259
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Nn 1 ⎛ qL2 ⎞⎛ sin α L ⎞
δ = ∫
l
EA
dl = ⎜
⎜ ∫ ⎟⎜
⎟
EA l ⎝ 8H cos α ⎠⎝ 2
+
4H
cos α ⎟ dl
⎠
2
qL L qL ⎛ L ⎞
=
16 EA H l ∫
tgα dl + ⎜ ⎟
32 EA ⎝ H ⎠ ∫ dl
l
eri
L'intégrale de droite représente la longueur de l'arc et a déjà été développée
précédemment au §3.4 :
⎛ 2 ⎤⎞
L ⎡⎢ 4 H
2
L⎜ ⎛ 4H ⎞ ⎛ 4H ⎞ ⎥ ⎟
∫
Alg
dl = ⎜ 1+ ⎜ ⎟ + ln + 1+ ⎜ ⎟ ⎟
2⎜ ⎝ L ⎠ 4H ⎢ L ⎝ L ⎠ ⎥⎟
⎝ ⎣ ⎦⎠
⎧
GC
4H 2
⎪ y = L2 x dl
⎪ α dy
⎪ dy = 8H x
⎪ dx L2
dx
⎪
⎨ dy 8H
⎪tgα = = 2 x
⎪
.
dx L
⎪
ww
2 2
⎪dl = dx 2 + dy 2 = 1 + ⎛ dy ⎞ ⎛ 8H ⎞
⎜ ⎟ dx = 1 + ⎜ 2 x ⎟ dx
⎪⎩ ⎝ dx ⎠ ⎝L ⎠
x=L / 2 2
16 H ⎛ 8H ⎞
On obtient : ∫ l
tgα dl =
L L ∫
x =0
x 1 + ⎜ 2 x ⎟ dx
⎝L ⎠
://w
1 ⎡⎛ 2 L2 ⎞ ⎤
L/2 2 3/ 2
⎛ x⎞
Et sachant que ∫
x 1 + ⎜ ⎟ dx =
⎝a⎠
⎢⎜ a +
3a ⎢⎜⎝
⎟ − a3 ⎥
4 ⎟⎠ ⎥
0 ⎣ ⎦
2⎡ 3 / 2 3⎤
16 L ⎛ H ⎞ ⎢⎛⎜ ⎛ L ⎞ ⎞⎟
2
⎛ L ⎞ ⎥
on trouve : ∫
tgα dl = ⎜ ⎟
3 ⎝ L ⎠ ⎢⎜⎝
1 + ⎜ ⎟
⎝ 4 H ⎠ ⎟⎠
− ⎜ ⎟
⎝ 4H ⎠ ⎥
l
⎣ ⎦
ps
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/
260 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
⎡ ⎛⎛ 3/ 2
3⎞ ⎤
⎛ L ⎞ ⎞⎟
2
⎢1 H ⎜⎜ ⎛ L ⎞ ⎟ ⎥
⎜ ⎜1 + ⎜ ⎟ −⎜ ⎟ ⎟
⎢3 L ⎜⎝ ⎝ 4 H ⎠ ⎟⎠ ⎝ 4H ⎠ ⎟ ⎥
qL2 ⎢ ⎝ ⎠ ⎥
e. c
δ=
EA ⎢ 2⎛ 2 ⎤⎞
⎥
⎢ L ⎡⎢ 4 H ⎛ 4 H ⎞ ⎥ ⎟⎥
2
⎛ L ⎞ ⎜ ⎛ 4H ⎞
⎢+ ⎜ ⎟ ⎜ 1+ ⎜ ⎟ + ln + 1+ ⎜ ⎟ ⎟⎥
⎢ ⎝ 8H ⎠ ⎜ ⎝ L ⎠ 4H ⎢ L ⎝ L ⎠ ⎥ ⎟⎥
⎣ ⎝ ⎣ ⎦ ⎠⎦
eri
disparaître la section A au profit de la contrainte maximale σ qui règne aux
appuis.
Alg
2
1 qL2 ⎛ 4H ⎞
compression maximal calculée au §3.3 et vaut : σ = 1+⎜ ⎟ .
A 8H ⎝ L ⎠
On peut donc éliminer le terme en A/qL de l’expression ci-dessus de la flèche
pour obtenir, finalement :
⎡ ⎛⎛ 2 3/ 2
⎞ 3⎞ ⎤
GC
⎢ 1 H ⎜ ⎜ ⎛ L ⎞ ⎟ ⎛ L ⎞ ⎟ ⎥
1+⎜ ⎟ −⎜ ⎟
8
H ⎢ 3 L ⎜⎜ ⎜⎝ ⎝ 4 H ⎠ ⎟⎠ ⎝ 4 H ⎠ ⎟⎟ ⎥
σL L ⎢ ⎝ ⎠ ⎥
δ=
⎢ 2 ⎤ ⎞⎥
E ⎛ 4 H ⎞ ⎢ ⎛ L ⎞ 2 ⎛⎜ ⎡ 4H
2 2
1+ ⎜ ⎟ +⎜ ⎛ 4 H ⎞ L ⎛ 4 H ⎞ ⎟⎥
⎟ 1+ ⎜ ⎟ + ln ⎢ + 1+ ⎜ ⎟ ⎥ ⎟⎥
⎝ L ⎠ ⎢ ⎝ 8H ⎠ ⎜⎜ ⎝ L ⎠ 4 H ⎢⎣ L ⎝ L ⎠ ⎥⎦ ⎟⎥
⎢⎣ ⎝ ⎠⎦
.
ww
4.5
3.5
://w
2.5
H
2
L
1.5
ps
1
0,703
0.5
L /H
0
1,77
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
htt
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Chapitre 11. Les arcs funiculaires 261
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
On a montré au §3.2 que la géométrie parabolique est le funiculaire d'une
charge uniformément répartie. Il est important de préciser que cette
démonstration ne postule nullement que l'arc soit isostatique et reste valable
quelle que soit son hyperstaticité.
eri
L'application d'un chargement sur l'arc aura toutefois pour conséquence de le
comprimer et d'y créer des déformations, faibles mais bien réelles.
Alg
autour de ses appuis et de la Arc bi articulé (Is = 1)
rotule centrale sans autre
conséquence. Par contre, s'il
est hyperstatique, il ne pourra Arc bi encastré à rotule
tourner librement et des centrale (Is = 2)
moments parasitaires, très
GC
petits, vont naître, comme
l'illustre la figure ci-contre Arc bi encastré (Is = 3)
issue du logiciel ISSD :
• les réactions d'appui et l'effort normal en une section donnée sont les mêmes
pour tous ces arcs et les moments sont inexistants dans tous les cas.
M=V=0.
htt
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262 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Comme démontré précédemment au §3.2, l'arc parabolique est le funiculaire
d'une charge uniformément répartie. En pratique, cette charge n'est pas toujours
distribuée de manière uniforme, comme le montre la figure ci-après où le poids
de la maçonnerie est plus important sur les côtés qu'au centre de l'arc :
eri
Alg
De même, le poids propre d'un arc, ou d'une couverture qui lui serait
directement appliquée, ne correspond pas à une charge uniformément
distribuée, comme le montre la figure ci-dessous. Ce poids propre, pris par unité
GC
de longueur horizontale, est en effet plus important aux appuis qu'à la clé. Cette
différence tend toutefois à disparaître si l'arc est élancé (on parle aussi d'arc
surbaissé) :
Arc très Arc peu
élancé élancé
(L/H grand) : (L/H petit) :
dx
.
dx
dx
ww
dl2 dl2
dl1
dx
://w
dl1
Longueurs semblables : Longueurs différentes :
dl1 ≈ dl2 = dx dl1 >> dl2 = dx
Le funiculaire d'une telle charge n'est plus une parabole mais une chaînette, dont
l'équation s'exprime avec les fonctions hyperboliques.
ps
En référence avec l'analogie entre l'arc et le câble dont il a été question au §2, la
chaînette est la forme naturelle que prend un câble suspendu entre deux appuis,
sous l'effet de son poids propre. Elle est d'autant plus semblable à la parabole
que le câble est tendu, comme le montre la figure de la page suivante. Pour cette
htt
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Chapitre 11. Les arcs funiculaires 263
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
particuliers (oeuvres d'art, abris pour dirigeables, ...).
eri
Alg
L/H = 0,5
GC
______
Parabole
________
Chaînette
.
ww
L/H = 1
H
://w
L/H = 2
L/H = 3
L/H = 4
ps
L
Comparaison entre la parabole et la chaînette
pour différents élancements L/H.
htt
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264 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
eri
Alg
GC
Un bel exemple de pont en arc à rotule centrale et appuis à rotule. (Schröken,
Autriche, photo de l'auteur, 1992).
.
ww
://w
ps
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Chapitre 11. Les arcs funiculaires 265
om
____________________________________________________________________________________________________________
Les deux structures ci-dessous ne méritent pas vraiment le nom d'arcs. En effet,
e. c
elles ne génèrent aucune poussée horizontale aux appuis et ont un
comportement de poutre, essentiellement soumise à des moments fléchissants
(et efforts tranchants) :
eri
Alg
GC
7. GENERALITES SUR LA STATIQUE DES ARCS
Les deux réactions d'appui verticales peuvent être différentes si les charges sont
dissymétriques ou les appuis à des niveaux différents. L'équation d'équilibre
horizontal servant à prouver que les deux réactions horizontales sont égales,
trois équations au moins sont encore nécessaires (si l'arc est bi encastré et non
://w
funiculaire, il en faut six). Si l'arc est funiculaire2, on peut encore profiter du fait
que le moment fléchissant est nul en tout point pour établir une nouvelle
équation d'équilibre des moments, par exemple par rapport à la clé.
Si un arc n'est soumis qu'à des forces verticales, les deux réactions horizontales
sont forcément de sens opposés mais sont égales. De ce fait, l'équilibre des
efforts horizontaux sur tout tronçon de l'arc montre que la composante
2 Ou qu'il ne l'est pas mais qu'il est pourvu d'une rotule, le plus souvent située à la clé.
htt
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266 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Q2
Q1
Q3
eri
Q1 N
B
RH
NH
RH
RVB
RVA
Alg
NH = Cste = RH
RH
RVA
GC
7.3. Tronçon soumis à l'effort de compression maximal
maximum.
NH = Cste = RH
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Chapitre 11. Les arcs funiculaires 267
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
funiculaire relative à un cas de charge donné. Elle postule que la forme de l'arc
funiculaire est la même que celle du diagramme des moments d'une poutre de
même portée soumise aux mêmes charges, et elle s'énonce comme suit :
eri
distribuées) pour lequel il est funiculaire :
Alg
• soit Mx le moment fléchissant, au même point, d'une poutre isostatique de
même portée que l'arc et supportant les mêmes charges (ponctuelles et/ou
réparties).
Mx
On a alors : Hx =
GC
RH
Q1 Q2
Q3
Hx
.
RH
ww
V1
RH
L V2
://w
Q1 Q2 Q3
V'1 Mx V'2
ps
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268 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
Les arcs étant des éléments essentiellement comprimés, ils peuvent flamber, non
e. c
seulement dans leur plan, mais aussi latéralement (on parlera alors de
déversement). Les figures ci-dessous, issues du logiciel ISSD, illustrent les
modes de flambement plan pour des arcs paraboliques soumis à des charges
uniformément distribuées et ayant des degrés d'hyperstaticité différents :
eri
0 articulations 1 articulation
Alg
2 articulations 3 articulations
GC
Timoshenko 3 a étudié les arcs paraboliques soumis à une charge uniformément
répartie, de section constante ou variable (à "pattes d'éléphant"). Ces études
concernent essentiellement le flambement plan, ce qui veut dire qu'il est sous-
entendu que le déversement de l'arc est empêché par un procédé approprié de
construction.
.
La charge totale distribuée critique Fcrit d'un arc parabolique de section
ww
EI
Fcrit = γ
L2
://w
Tout comme la formule d'Euler relative aux éléments droits, la formule ci-
ps
dessus n'est pas correcte pour les arcs trapus, peu sensibles au flambement. Elle
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Chapitre 11. Les arcs funiculaires 269
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
γ
Fcrit =
γ cor L2
+
σAappui EI
2
⎛ 4H ⎞
eri
⎟ = fonction (L / H )
L
avec : γ cor =γ 1+⎜
8H ⎝ L ⎠
Dans l'expression ci-dessus, Aappui est, par définition, la section aux appuis alors
que I désigne encore l'inertie à la clé. Par ailleurs, σ est la limite d'élasticité du
Alg
matériau, entachée de son coefficient de sécurité (contrainte de
dimensionnement).
. GC
ww
://w
4 Latteur P., Optimisation et prédimensionnement des treillis, arcs, poutres et câbles sur
base d'indicateurs morphologiques, application aux structures soumises en partie ou
en totalité au flambement, thèse de doctorat, Vrije Universiteit Brussel, 2000.
htt
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270 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
200
γ
190
e. c
180
170 Arcs de section
160 Arcs deconstante
section constante
150
140
130
120
110
eri
0
100
90 1
80
70
60
50
Alg
2
40
30 3
20
10 L/H
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0/cosα
160
ΩA==ΩA0/cosε
ww
150
140
130
120
110 0
100
90
80 1
://w
70
60
50
2
40
30 3
20
10 L/H
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
ps
Valeurs du paramètre γ en fonction de L/H pour les arcs de section variable (de
type "pattes d'éléphant") à 0, 1, 2 et 3 articulations.
htt
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Chapitre 11. Les arcs funiculaires 271
om
____________________________________________________________________________________________________________
Remarque importante :
Les propos qui précèdent ainsi que l'expression de la charge critique et les
e. c
valeurs de γ qui sont données concernent uniquement les arcs paraboliques
soumis à une charge uniformément distribuée.
eri
disponibles ou sont trop complexes. L'analyse se fera donc de la même manière
que pour les pièces courbes (voir le chapitre 9, §3 ainsi que le chapitre 1, §14),
c'est-à-dire par l'intermédiaire d'un logiciel qui fournira non seulement la forme
des modes de flambement de la structure, mais aussi la valeur du coefficient
critique qui leur est associé.
Alg
La figure ci-dessous, issue du logiciel Robot Millennium, montre le premier
mode de flambement de la structure funiculaire traitée dans l'exemple 2 du §10,
en prenant les valeurs suivantes : section carrée creuse en acier de côté 10 [cm]
et épaisseur 1 [cm], L=10 [m], H=2 [m], charges ponctuelles de 450 [kN], E =
210.000 [MPa]. Le coefficient critique valant 0,48, la structure est instable sous
GC
les charges considérées qui doivent être limitées à 216 [kN] pour éviter tout
risque d'instabilité :
.
ww
Ccrit = 0,48
://w
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272 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
processus de conception d'un arc, d'être conscient du fait que son poids propre
(et donc le volume de matière nécessaire à le construire) est proportionnel à la
longueur de sa fibre moyenne (notée larc) d'une part, et à l'effort de compression
qu'il supporte, d'autre part. Or :
eri
très plat) a une longueur larc qui tend vers la portée
L et correspond à un effort interne de compression
N qui tend vers l'infini. A étant sa section, Son L/H→0
volume vaut alors :
Alg
V = A∗larc ≈ A∗L = (N/σ)∗L avec N→∞
H variable
• un arc dont l'élancement L/H tend vers zéro (arc
très haut) a une longueur larc qui tend vers l'infini et
correspond à un effort interne de compression N
GC
qui tend vers qL/2. Son volume vaut alors : L
5 Pour de plus amples informations sur le sujet, le lecteur pourra se reporter au chapitre
15 (partie 2) et à :
• Latteur P., Optimisation et prédimensionnement des treillis, arcs, poutres et câbles
sur base d'indicateurs morphologiques, application aux structures soumises en
ps
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Chapitre 11. Les arcs funiculaires 273
om
____________________________________________________________________________________________________________
10. EXEMPLES
e. c
Exemple 1
eri
structure ait une hauteur maximale H pour une portée L :
2q [kN/m]
q [kN/m] q [kN/m]
Alg
H C D
A B
RH RH
L/4 L/2 L/4
RVA L RVB
GC
® Calcul des réactions d'appui
grâce à la symétrie) :
⎧ 1⎡ ⎛ L⎞ L ⎤ 3qL
⎪ RVA = RVB = ⎢2⎜ q ⎟ + 2q ⎥ =
⎪ 2⎣ ⎝ 4⎠ 2⎦ 4
⎨
⎪ R L = R H + ⎛ q L ⎞⎛ 3L ⎞ + ⎛ 2q L ⎞⎛ L ⎞ ⇒ R = 7 qL
2
⎪ VA 2 ⎜ ⎟⎜ ⎟ ⎜ ⎟⎜ ⎟
://w
H H
⎩ ⎝ 4 ⎠⎝ 8 ⎠ ⎝ 4 ⎠⎝ 8 ⎠ 32 H
q [kN/m]
® Calcul de la géométrie de l'arc sur
le tronçon AC
y
M(x,y) = 0
ps
A x
7qL2/32H
3qL/4
htt
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/
274 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
7 qL2 qx 2
M ( x, y ) =
3qL
e. c
x− y−
4 32 H 2
32H ⎛ 3Lx x 2 ⎞
eri
M =0 ⇒ y= ⎜ ⎟
⎜ 4 − 2 ⎟
7 L² ⎝ ⎠
Alg
® Calcul de la géométrie de l'arc sur le tronçon CD
2q [kN/m]
q [kN/m]
GC
y M(x,y) = 0
C
A x
7qL2/32H
.
3qL/4
ww
7 qL2 ( x − L / 4) 2
M ( x, y ) =
3qL qL
x− y− ( x − L / 8) − 2q
4 32 H 4 2
://w
32H ⎛ L2 ⎞
M =0 ⇒ y= ⎜ Lx − x 2 − ⎟
7 L2 ⎜⎝ 32 ⎟⎠
ps
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Chapitre 11. Les arcs funiculaires 275
om
____________________________________________________________________________________________________________
4
Equation valable pour x < L /4 Géométrie finale
e. c
3
Jonction en L /4 Jonction en 3L /4
2
L = 10 [m], h = 3 [m]
eri
1
Alg
En effet, si on calcule la valeur des dérivées des deux fonctions
correspondant respectivement aux tronçons AC et CD en x = L/4, on trouve
une même valeur 16H/7L, ce qui prouve que les deux courbes y sont
tangentes.
GC
Remarquons que l'on aurait pu trouver le même résultat en utilisant le
théorème d'analogie avec la poutre (voir §7.5).
.
ww
://w
ps
Vue détaillée de la rotule centrale d'un arc isostatique en bois lamellé collé.
(Photo de l'auteur)
htt
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276 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
Exemple 2
e. c
On recherche la forme funiculaire associée au cas de charge suivant, de telle
sorte que la structure ait une hauteur maximale H pour une portée L :
Q [kN] Q [kN]
eri
C H D
A B
RH RH
L/4 L/2 L/4
RVB
Alg
RVA L
⎧ RVA = RVB = Q
⎪
⎨
.
L L QL
⎪⎩ RVA 2 = R H H + Q 4 ⇒ RH =
ww
4H
y
M(x,y) = 0
://w
A x
QL/4H
Q
4H
4H
M devant être nul quels que soient x et y, on trouve : M = 0 ⇒ y = x
L
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Chapitre 11. Les arcs funiculaires 277
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
® Calcul de la géométrie de l'arc sur le tronçon CD
Q [kN]
y
M(x,y) = 0
eri
A x
QL/4H
Alg
Q
⎛ L⎞
Sur le tronçon CD, on a : M ( x, y ) = − Q⎜ x − ⎟ + Qx −
QL
y
⎝ 4⎠ 4H
Q [kN] Q [kN]
H C D
://w
A B
L/4 L/4
L
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278 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
Exemple 3
e. c
On recherche la forme funiculaire associée à un cas de charge constitué
de 3 forces ponctuelles valant respectivement 3Q, Q et Q, de telle sorte
que la structure ait une hauteur maximale H et une portée L.
eri
C H D E
A B
Alg
RH RH
L/4 L/4 L/4 L/4
RVA L RVB
GC
La dissymétrie des charges ne permet pas de savoir si la forme funiculaire va
comporter son point haut en C, en D ou en E. Il est important de le savoir
puisqu'il faut établir une équation des moments par rapport à la clé de l'arc afin
de déterminer les réactions d'appui.
On peut ici tirer profit du théorème d'analogie avec la poutre (§7.5) qui
permet de dire que l'abscisse de moment maximal dans la poutre de même
portée et soumise aux mêmes charges correspond à l'abscisse de la clé de
l'arc funiculaire. Le diagramme des moments dans la poutre est le suivant :
3Q Q Q
://w
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Chapitre 11. Les arcs funiculaires 279
om
____________________________________________________________________________________________________________
3Q Q
Q
L/4 L/4
L/4
e. c
C D E
H 2H/3
A B
RH RH
L
eri
RVA RVB
Alg
3L L L
Equilibre des moments en B : RVA L = 3Q + Q + Q = 3QL
4 2 4
On a alors : RVA = 3Q et RVB = 2Q
Pour obtenir la valeur de RH, il est possible de faire l'équilibre des moments
GC
en C en considérant la partie AC de la structure :
L 3QL
RVA = RH H ⇒ RH =
4 4H
L/4 1
cos α = =
://w
2 2 2
⎛L⎞ ⎛H⎞ ⎛ 4H ⎞
⎜ ⎟ +⎜ ⎟ 1+ ⎜ ⎟
⎝4⎠ ⎝ 3⎠ ⎝ 3L ⎠
2 2
RH 3QL ⎛ 4H ⎞ ⎛ 3L ⎞
= 1+⎜ ⎟ =Q 1+⎜ ⎟
cos α 4H ⎝ 3L ⎠ ⎝ 4H ⎠
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280 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
Exemple 4
e. c
On recherche la forme funiculaire associée à un cas de charge constitué d'une
charge uniformément distribuée q [kN/m] sur la moitié gauche de la
structure et d'une charge ponctuelle Q = qL/2 s'appliquant en D, de telle sorte
que la structure ait une hauteur maximale H pour une portée L :
eri
H C D
A B
Alg
RH RH
L/4 L/4
RVA L RVB
GC
Comme pour l'exemple précédent, la dissymétrie des charges ne permet pas de
savoir quelle est l'abscisse du point haut de l'arc. Le théorème d'analogie avec le
diagramme des moments de la poutre (§7.5) permet toutefois de vérifier
rapidement que la clé se situe sur le tronçon CD, d'une part, et que ce dernier est
horizontal, d'autre part. On propose cependant de passer par une détermination
analytique de l'équation de chaque tronçon.
.
ww
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Chapitre 11. Les arcs funiculaires 281
om
____________________________________________________________________________________________________________
4H
e. c
y= x avec y(x=L/4) = H
L
eri
le moment est nul et s'écrit : Q = qL/2
y
qL2 x
M ( x, y ) =
qL
x− y−
qL
(x − L / 4) = 0
Alg
2 8H 2
qL2/8H
Et on en déduit que le tronçon BD doit être horizontal, qL/2
ce qui confirme le calcul de la géométrie du tronçon
BD : y=H
GC
® Géométrie complète
C D
A B
://w
Pratiquement, cette structure pourrait être idéale dans les deux cas suivants.
-1 P
htt
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282 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
Sur la partie droite, les suspentes convergent toutes vers le point haut et y
exercent un effort dont la résultante est verticale et égale à qL/2. Dans ce
cas la partie droite du tablier reçoit des efforts de compression qui
e. c
proviennent des composantes horizontales des efforts de traction dans les
suspentes.
On peut aussi envisager le cas dual d'un tablier qui repose sur la structure
par l'intermédiaire de colonnettes rigides. Dans ce cas la partie droite du
tablier est soumise à des efforts de traction qui proviennent de la
eri
composante horizontale des colonnettes obliques comprimées :
-1 P
Alg
. GC
ww
Q
://w
courbe près, l'arc composé de deux tronçons rectilignes est un funiculaire parfait : une
partie de la charge du tablier est en effet ramenée à la clé via des suspentes. (Maître
d'oeuvre : M.E.T., 2004; conception et étude : Ingénieur des ponts et chaussées du
M.E.T. : F. Taquet (sur une proposition de M. Wouters, directeur des Ponts et
Charpentes); photo de l'auteur).
htt
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/
Chapitre 11. Les arcs funiculaires 283
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
eri
Alg
Structure de la toiture de la gare de Leuven, Belgique. Arcs métalliques de
GC
52 mètres de portée : les croisillons servent à écarter tout risque de
flambement latéral. (Architectes et ingénieurs Samyn and Partners avec le
bureau d'études Setesco; photo : Guy Clantin, 2002).
.
ww
://w
ps
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284 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
Exemple 5
e. c
Pour les deux structures isostatiques suivantes soumises à une charge
uniformément répartie, on veut démontrer qu'il est impossible de trouver
une géométrie funiculaire :
eri
H y
x
L
Alg
H y
GC
x
L
Pour l'arc simplement encastré de géométrie parabolique, on propose de calculer
la flèche à l'extrémité pour une charge uniformément répartie valant q [kN/m].
.
ww
⎧ 4H 2
x ⎪⎪ y = L2 x
H y ⎨
⎪ dy = 8 H x
⎩⎪ dx L2
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Chapitre 11. Les arcs funiculaires 285
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
dépend que de la coordonnée x et vaut :
2
1 ⎛L ⎞
M ( x) = q⎜ − x ⎟
2 ⎝2 ⎠
L
La structure soumise à effort unitaire sera la suivante, avec m( x) = − x:
eri
2
x
H 1 [kN]
y
Alg
L
3
Mm q ⎛L ⎞
Ainsi, la flèche à l'extrémité vaut :
GC δ = ∫ l
EI
dl = ∫
⎜ − x ⎟ dl
2 EI l ⎝ 2 ⎠
dy
() 2
8Hx
( ) 2
.
dl = dx ² + dy ² = dx 1 + = dx 1 + 2 dl
ww
dx L dy
L/2 3 2
α
q ⎛L ⎞ ⎛ 8 Hx ⎞
⇒ δ =
2 EI ∫ ⎜ − x⎟
−L / 2 ⎝
2 ⎠
1 + ⎜ 2 ⎟ dx
⎝ L ⎠
dx
( )
5000
∫ (5000 − x )
−14
δ = 2,777.10 1 + 1,6.10 − 4 x dx = 79 mm
3 2
− 5000
ps
Remarquons que, toutes autres choses restant égales, si l'arc est remplacé
par une poutre droite, la flèche à mi-portée vaut : qL4/8EI = 69,4 [mm].
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286 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
Exemple 6
e. c
Une passerelle piétonne est composée d'un tablier supporté par deux arcs
parallèles à 3 rotules (non dessinées) par l'intermédiaire de suspentes.
Des butons latéraux combinés à des croisillons (non dessinés) relient les arcs
et empêchent tout risque de flambement transversal.
eri
H = 6 [m]
Alg
L = 20 [m]
D = 5 [m]
La charge surfacique maximale à reprendre en service, incluant le poids propre
du tablier, est de 6 [kN/m2]. En supposant que cette charge provenant du tablier
GC
est uniformément redistribuée sur les arcs par les suspentes, on désire :
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Chapitre 11. Les arcs funiculaires 287
om
____________________________________________________________________________________________________________
15 [kN/m]
e. c
6 [m]
eri
125 [kN] 125 [kN]
150 [kN] 150 [kN]
20 [m]
Alg
® Calcul des dimensions de la section sans tenir compte du flambement
La charge totale maximale Fcrit supportable par un arc est donnée par la loi
ww
γ
2
⎛ 4H ⎞
⎟ = fonction (L / H )
L
Fcrit = avec γ cor = γ 1+ ⎜
γ cor L2 8H ⎝ L ⎠
+
σAa EI
://w
γ 48
Fcrit = ⇔ 15 ∗ 20.000 =
γ cor L 2
31 20.000 2
+ +
σAa EI 10 Aa 10.000 I
htt
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288 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
200
γ
190
180
170
e. c
160 Arcs de section constante
150
140
130
120
110 0
100
90 1
eri
80
70
60
50
2
40
3
γ = 48
30
20
Alg
10 L/H
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
48
ww
® Flèche à la clé
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LE Chapitre I : Rappels généraux. 1
om
________
e. c
eri
Alg
. GC
ww
://w
Chapitre 12
ps
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290 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
Illustration au recto :
e. c
M&G Ricerche, Venafro, Isermia, Molize I, Italie.
Architectes et ingénieurs Samyn and Partners, Bruxelles. Bureau d'études IPL studio,
Italie, 1989-1991.
eri
Alg
. GC
ww
://w
ps
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Chapitre 12. Les arcs non funiculaires 291
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Dans le chapitre 11, il a été prouvé que les efforts internes et les contraintes qui
règnent dans un arc funiculaire sont indépendants de son degré
d'hyperstaticité 1. La résolution d'un arc hyperstatique funiculaire s'en trouve
donc très simplifiée car il suffit de le rendre isostatique de façon quelconque
pour calculer les efforts de compression qui y règnent et les réactions d'appui.
eri
Cette propriété remarquable est valable tant que l'on ne tient pas compte des
déformations de compression de l'arc funiculaire, qui sont souvent négligeables.
Alg
superposent aux efforts normaux et les déformations de flexion
prennent de grandes valeurs par rapport aux déformations de
compression (∫ Nn EA dl ). Il faut alors impérativement effectuer une levée
l'hyperstaticité de l'arc pour calculer les efforts internes qui y règnent.
GC
Les figures ci-dessous comparent les déformées et moments fléchissants
respectifs d'un arc non funiculaire (il est chargé sur la moitié droite) isostatique
à 3 articulations (figures du dessus) à celle de ce même arc, mais hyperstatique
bi encastré (figures du dessous) 2 :
.
Déformées : Moments fléchissants :
ww
://w
Ces figures confirment que l'hyperstaticité d'un arc non funiculaire conditionne
grandement la répartition et la valeur des efforts internes et des déformations.
ps
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292 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
Par ailleurs, il est important d'être conscient du fait qu'une charge réduite, mais
placée de telle sorte que l'arc ne soit plus funiculaire, peut engendrer des
contraintes et des déformations bien plus importantes. Afin d'illustrer ces
e. c
propos, reprenons l'exemple 6 du chapitre 11 (§10) avec une section
rectangulaire constante en bois de 16 [cm] ∗ 32 [cm]. La contrainte maximale
(de compression puisque l'arc est funiculaire) vaut 3,8 [MPa] aux appuis et la
flèche verticale à la clé est égale à 6,8 [mm] :
15 [kN/m]
eri
6 [m]
Alg
M = 0, Nmax = 195 [kN],
σ = 3,8 [MPa]
125 [kN] 125 [kN]
150 [kN] 150 [kN]
20 [m]
GC
Considérons le même arc sur lequel la même charge distribuée ne s'applique
plus que sur la moitié droite (voir exemple 1 de ce chapitre pour la résolution
détaillée) :
Diagramme de M 15 [kN/m]
.
ww
6 [m]
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Chapitre 12. Les arcs non funiculaires 293
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Comparaison des
déformées, à la même
échelle, d'un arc
parabolique soumis à
une charge distribuée
sur toute sa portée (en
eri
bas, déformée presque
invisible) avec le
même arc sur lequel
la charge ne
s'applique plus que
Alg
sur la moitié droite
(en haut).
. GC
ww
://w
ps
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294 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
La notion de centre de masse élastique (CME) est particulièrement utile pour la
résolution des arcs hyperstatiques, en particulier les arcs bi encastrés. En effet,
le centre de masse élastique est un point fictif de la structure tel que, si l'on y
place un repère (X,Y), certaines intégrales deviennent nulles et simplifient par
conséquent les résolutions. Il s'agit des intégrales suivantes dans lesquelles dl
eri
représente un tronçon infinitésimal de structure :
Y
dl
∫ X =0
Alg
EI
l
Structure quelconque CME X
dl
∫
l
Y
EI
=0
y b
dl
∫l
XY
EI
=0
GC x
a
La position du CME par rapport à un repère initial (x,y) quelconque est définie
par les relations suivantes :
x y
∫ EI dl ∫ EI dl
.
position en x : a= l
position en y : b= l
ww
dl dl
∫
l
EI ∫ EI
l
Dans le cas d'une structure symétrique comme un arc parabolique, le CME est
toujours situé sur l'axe de symétrie (a=L/2) :
Y
X
H y CME
ps
x
L
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Chapitre 12. Les arcs non funiculaires 295
om
____________________________________________________________________________________________________________
Pour un arc parabolique (chap. 11, §3), la valeur de b s'obtient comme suit :
⎧ dl
⎪ y = 4 H x (L − x )
e. c
α dy
⎪ L2
y
⎪ dx
⎪ dy 4 H
⎨ = 2 (L − 2 x ) x
⎪ dx L
⎪ 2 2
⎪dl = dx 2 + dy 2 = 1 + ⎛⎜ dy ⎞⎟ dx = 1 + ⎛⎜ 4 H (L − 2 x )⎞⎟ dx
eri
⎪⎩ ⎝ dx ⎠ ⎝ L
2
⎠
⎧
⎪ ydl = 1 4 H x(L − x )dl
⎪∫l EI EI L2 ∫l
Alg
ydl
∫ EI
⎪
⎪ x= L 2
avec ⎪⎨ 1 4H ⎛ 4H ⎞
x(L − x ) 1 + ⎜ 2 (L − 2 x )⎟ dx
EI L2 x ∫= 0
b= l
=
dl ⎝ L ⎠
∫ EI
⎪
⎪
l x= L 2
⎪ dl 1 ⎛ 4H ⎞
⎪∫ ( )
EI x ∫= 0
= 1 + ⎜ 2
L − 2 x ⎟ dx
⎝ L ⎠
GC
⎪⎩ l EI
0,680
0,670 Asymptote b /H = 2/3
0,660
0,650
0,640
0,630
0,620
0,610 Position du CME pour un arc parabolique
0,600
://w
CME
0,590
H
0,580 b
0,570
0,560 L
0,550
0,540
0,530
0,520
0,510 L /H
ps
0,500
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Les valeurs exactes de b/H sont aussi données au tableau de la page suivante.
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296 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
0,1 0,5012 5,1 0,6443 10,1 0,6601
0,2 0,5040 5,2 0,6450 10,2 0,6602
0,3 0,5077 5,3 0,6457 10,3 0,6603
0,4 0,5121 5,4 0,6464 10,4 0,6604
0,5 0,5171 5,5 0,6470 10,5 0,6606
0,6 0,5223 5,6 0,6476 10,6 0,6607
eri
0,7 0,5277 5,7 0,6481 10,7 0,6608
0,8 0,5332 5,8 0,6487 10,8 0,6609
0,9 0,5388 5,9 0,6492 10,9 0,6610
1 0,5442 6 0,6497 11 0,6611
1,1 0,5496 6,1 0,6502 11,1 0,6612
1,2 0,5549 6,2 0,6506 11,2 0,6613
Alg
1,3 0,5599 6,3 0,6511 11,3 0,6613
1,4 0,5648 6,4 0,6515 11,4 0,6614
1,5 0,5695 6,5 0,6519 11,5 0,6615
1,6 0,5740 6,6 0,6523 11,6 0,6616
1,7 0,5783 6,7 0,6527 11,7 0,6617
1,8 0,5824 6,8 0,6530 11,8 0,6618
1,9 0,5863 6,9 0,6534 11,9 0,6619
2 0,5900 7 0,6537 12 0,6619
GC
2,1 0,5935 7,1 0,6540 12,1 0,6620
2,2 0,5969 7,2 0,6544 12,2 0,6621
2,3 0,6000 7,3 0,6547 12,3 0,6621
2,4 0,6030 7,4 0,6550 12,4 0,6622
2,5 0,6058 7,5 0,6552 12,5 0,6623
2,6 0,6085 7,6 0,6555 12,6 0,6624
2,7 0,6110 7,7 0,6558 12,7 0,6624
.
2,8 0,6134 7,8 0,6560 12,8 0,6625
2,9 0,6157 7,9 0,6563 12,9 0,6625
ww
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Chapitre 12. Les arcs non funiculaires 297
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
forces (voir chapitre 3) et considérer la superposition de deux arcs isostatiques
dont l'appui gauche est un appui à rouleaux :
Chargement quelconque
eri
y H
A B
x
L
X1
Alg
RVA
Chargement quelconque
= y M0
GC
x
RVA
1 [kN] x
Les réactions d'appui X1 et RVA étant connues, il est alors aisé de calculer les
efforts internes en toute section de l'arc. Notons que les relations établies ne
sont pas uniquement valables pour les arcs paraboliques.
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298 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
l'utilisation de la notion de centre de masse élastique (CME, voir §2) va s'avérer
fort utile. L'arc étant hyperstatique de degré 3, on peut appliquer la méthode des
forces (voir chapitre 3) et le décomposer en 4 arcs isostatiques simplement
encastrés en B.
eri
Soit (x,y) un repère lié à l'appui gauche et (X,Y) un autre repère lié au CME.
Chargement quelconque
Alg
Y
H y X
CME b
A x B
L
X1
X3
X2 Y=y−b X = x − L/2
GC
Chargement quelconque
Y
= y M 0 (x ) X
CME
x M 0 (X )
.
ww
Y
+ X1∗ y m10
m10
X
( y) = − 1∗ y = − y
1 [kN] x m10 (Y ) = − b − Y
Y
+ X2∗
://w
y m20 X
m20(x ) = 1 ∗ x = x
x m2 ( X ) = X + L 2
0
1 [kN]
Y
+ X3∗ X
ps
y m30
x m30 = −1
1 [kNm]
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Chapitre 12. Les arcs non funiculaires 299
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
La figure précédente montre que le moment en tout point de l’arc hyperstatique
peut s'écrire en fonction des coordonnées X et Y du CME :
M ( X , Y ) = M 0 ( X ) + X 1 m10 (Y ) + X 2 m 20 ( X ) + X 3 m30
= M 0 ( X ) − X 1 (b + Y ) + X 2 ( X + L / 2 ) − X 3
eri
Si, dans les équations de Bresse, on exprime que uA = uB = vA = vB = ϕA = ϕB = 0
et que l'on y remplace le moment fléchissant par son expression M(X,Y) donnée
ci-dessus, on trouve un système de 3 équations duquel on peut déduire
Alg
directement les valeurs de X1, X2 et X3 :
B B B
M 0Y M 0X M0
∫ EI
dl ∫ EI
dl ∫ EI
dl
L
X1 = A
X2 = − A
X3 = A
+ X 2 − bX 1
B B B
2
GC
Y² X² dl
∫ EI dl
A
∫ EI dl
A
∫ EI
A
Il va de soi que les relations des pages précédentes peuvent dans certains cas
poser quelques problèmes lors de leur résolution. Il faut toutefois nuancer ces
propos puisque beaucoup de machines à calculer actuelles sont capables de
résoudre n'importe quelle intégrale définie (sans parler des ordinateurs).
://w
dl dx
≅
EI EI 0
ps
Cette hypothèse est d'autant plus valable que l'arc est élancé (car alors dx ≈ dl)
et que son inertie est peu variable.
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300 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
circulaire, comportant des tronçons rectilignes, ...) soumis à des charges
quelconques ne peut se faire que par une approche numérique. L'analyse se fera
de la même manière que pour les pièces courbes et les arcs funiculaires (voir
chapitre 1 (§14), chapitre 9 (§3) et chapitre 11 (§8, remarque)).
eri
La figure ci-dessous, obtenue à l'aide du logiciel ROBOT Millennium, montre le
premier mode de flambement plan de l'arc parabolique isostatique en bois traité
précédemment au §1 (dimensions de la section : 16 [cm] ∗ 32 [cm], E = 10.000
[MPa], portée 20 [m], élancement L/H =3,33, charge répartie de 15 [kN/m] sur
la moitié droite) :
Alg
GC
1er mode de flambement :
.
Ccrit = 3,4
ww
central et sur les appuis où on a placé une charge de 7,5 [kN]). Dans ce cas, le
coefficient critique vaut 3,4, ce qui veut dire que la charge doit valoir 3,4∗15 =
51 [kN/m] pour provoquer le flambement élastique d'Euler.
ps
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Chapitre 12. Les arcs non funiculaires 301
om
____________________________________________________________________________________________________________
7. EXEMPLES
e. c
compression, ce qui est contraire à la convention choisie au chapitre 1 pour le
reste de cet ouvrage.
Exemple 1
eri
On reprend ici l'exemple 6 du chapitre consacré aux arcs funiculaires mais
en considérant cette fois que la charge distribuée ne s'applique que sur la
moitié droite de la structure :
q = 15 [kN/m]
Alg
H = 6 [m]
A B
GC
RH RH
RVA RVB
L = 20 [m]
On désire calculer les réactions d'appui et les efforts internes.
.
ww
L'arc est isostatique. L'équation d'équilibre horizontal sert à montrer que les
deux réactions d'appui horizontales sont égales. Par ailleurs, on peut écrire
://w
⎧ ⎧
⎪ RVA + RVB = qL / 2 ⎪ R = qL / 8 = 37,5 kN
⎪ ⎪⎪ VA
⎪
ps
qL L
⎨ RVA L = ∗ ⇒ ⎨ RVB = 3qL / 8 = 112,5 kN
⎪ 2 4 ⎪ 2
⎪ L ⎪ R = qL = 62,5 kN
⎪⎩ RVA 2 = R H H ⎪⎩ H
16 H
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302 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
gauche est (voir chapitre 11, §3.2) :
4H
y = x (L − x ) = 0,06 x (20 − x ) [m]
L2
M
N
α
eri
α
y dl
V dy
62,5 [kN] α
α x dx
37,5 [kN]
Alg
⎧
⎪ y = 0,06 x(20 − x )
dy
[m] et = 1,2 − 0,12 x
dx
⎪
⎪ ⎛ dy ⎞
2
⎪⎪dl = dx 2 + dy 2 = 1 + ⎜ ⎟ dx = 1 + (1,2 − 0,12 x )2 dx
⎨ ⎝ dx ⎠
GC
⎪
= 1 1 + (1,2 − 0,12 x )
dx
⎪ ⇒ cos α =
2
⎪ dl
⎪
⎪⎩ sin α = 1 − cos α = (1,2 − 0,12 x ) 1 + (1,2 − 0,12 x )
2 2
.
Expression du moment fléchissant (x en [m]) :
ww
Avec : N(x=0) = 68,820 [kN], N(x = 5 [m]) = 72,887 [kN] et N(x = 10 [m])
= 62,5 [kN].
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Chapitre 12. Les arcs non funiculaires 303
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
d'appui selon son axe : V = 37,5 cos α − 62,5 sin α
eri
Avec : V(x=0) = −24,007 [kN], V(x = 5 [m]) = 0 [kN] et V(x = 10 [m]) =
37,5 [kN].
Alg
L'équation parabolique de l'arc par rapport à un repère situé sur l'appui
droit n'a pas changé : y = 0,06 x (20 − x ) [m]
15 [kN/m]
N
M α
GC
α
y
V 62,5 [kN]
x α
112,5 [kN]
.
15 x 2
M ( x ) = 112,5 x − 62,5 y − = − 3,75 x 2 + 37,5 x [kNm]
2
L'effort normal s'équilibre avec la somme des projections selon son axe des
réactions d'appui et de la résultante de la charge distribuée agissant sur la
longueur x (égale à (15x) [kN]) :
ps
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304 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
(
N (x ) = 197,5 − 31,5 x + 1,8 x 2 ) 1 + (1,2 − 0,12 x )
2
[kN]
e. c
Avec : N(x=0) = 126,436 [kN], N(x = 5 [m]) = 72,887 [kN] et N(x = 10
[m]) = 62,5 [kN].
L'effort tranchant s'équilibre avec la somme des projections selon son axe
eri
des réactions d'appui et de la résultante de la charge distribuée agissant sur
la longueur x (égale à (15x) [kN]) :
Alg
En remplaçant sinα et cosα par leur expression en fonction de x, on obtient :
V (x ) = (− 37,5 + 7,5 x ) 1 + (1,2 − 0,12 x )
2
[kN]
150
100
N [kN]
50
V [kN]
://w
-50
-100
M [kNm]
ps
-150
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
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Chapitre 12. Les arcs non funiculaires 305
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
eri
M
Alg
GC
V
.
ww
://w
N
ps
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/
306 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
Exemple 2
e. c
On propose de calculer les réactions d'appui X1, X2 et X3 et les efforts
internes relatifs à un arc parabolique bi encastré soumis à une charge
ponctuelle à la clé.
Q = 10 [kN]
eri
H = 2 [m]
y
x
X1
X3 L = 10 [m]
X2
Alg
® Calcul des réactions d'appui
⎧− QX pour 0 ≤ X ≤ L / 2
M0 = ⎨
⎩0 pour X < 0
://w
⎧
⎪Equation de l' arc : Y = 0,713 − 4 H X 2 = 0,713 − 0,08 X 2
⎪ L2
⎪ dl
⎪ dY dY
= − 0,16 X α
ps
⎨
⎪ dX dX
⎪ 2
⎪dl = dX 2 + dY 2 = 1 + ⎛⎜ dY ⎞⎟ dX = 1 + (0,16 X )2 dX
⎪⎩ ⎝ dX ⎠
htt
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Chapitre 12. Les arcs non funiculaires 307
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
5 5
∫M ∫ (− QX )Ydl = − Q ∫ XYdl
0
Ydl =
l 0 0
5
eri
0
5
Alg
5
l 0
On obtient :
∫M
0
Ydl
4,694Q
X1 = l
= = 1,1545Q = 11,545 [kN]
.
∫Y 4,066
2
dl
ww
l
X 2 = 0,5Q = 5 [kN]
∫M
0
dl
L − 14,326Q
X3 = l
+ X 2 − bX 1 = + 5 ∗ (5) − 1,287 ∗ 11,545
∫ dl 2 10,982
://w
= − 2,905 [kNm]
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308 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
M
N
α α
y
e. c
V
11,545 [kN]
α x
5 [kN] N = 5sinα + 11,545cosα
2,905 [kNm] V = 5cosα − 11,545sinα
eri
Moments fléchissants :
Alg
4H
Et comme y = x(L − x ) = 0,08 x(10 − x ) , on obtient finalement :
L2
⎧ 4H
⎪ y = L2 x(L − x )
://w
⎪
⎪ dy = 4 H − 8 H x
⎪ dx L L2
⎪
⎨ dx dx 1 1
⎪cos α = dl = = =
⎪ dx + dy 2
2
⎛ dy ⎞
2
⎛ 4H 8H ⎞
2
ps
⎪ 1+⎜ ⎟ 1+⎜ − 2 x⎟
⎪ ⎝ dx ⎠ ⎝ L L ⎠
⎪sin α = 1 − cos 2 α
⎩
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Chapitre 12. Les arcs non funiculaires 309
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
des équations précédentes (repère sur l'appui gauche).
® Déformée
eri
Alg
. GC
ww
://w
ps
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310 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
Exemple 3
e. c
L'architecture romaine est caractérisée par des arcs de géométrie circulaire,
appelés arcs de plein cintre 3, constitués de blocs de pierre taillés.
L'analyse précise de ces arcs est complexe. En effet, il faut, d'une part
tenir compte de l'interaction entre les blocs (frottement, glissements, rotations)
et du comportement non linéaire et non élastique des matériaux, et,
d'autre part, considérer ces arcs comme des éléments à forte courbure.
eri
q [kN/m]
Alg
h
GC R
y θ
x
X1
X2
X3 L = 2R
.
En supposant que les appuis sont encastrés (ce qui est discutable), que la
ww
théorie des éléments à faible courbure est applicable, que le matériau est
élastique linéaire et isotrope, que le chargement est uniforme et que la
section est rectangulaire d'aire invariable, on propose :
3 Le Pont du Gard en France, construit en l'an 20 avant notre ère, en est un exemple
célèbre.
htt
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Chapitre 12. Les arcs non funiculaires 311
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Cercle
eri
Parabole
R
θ
Alg
On sait que la parabole est le funiculaire d'une charge verticale uniformément
distribuée sur toute la portée (chapitre 11, §3.2) tandis que l'arc circulaire est le
funiculaire d'une charge hydrostatique (chapitre 9, §4, exemple 4).
GC
Dans le cas de la parabole, seul l'effort normal subsiste lorsque la charge est
uniformément distribuée. Si on exprime cet effort par rapport à un repère situé à
la clé, on a (voir chapitre 11, §3.3) :
.
2
x
qL2 ⎛ 8 Hx ⎞
ww
N (x ) = 1+⎜ 2 ⎟ y
8H ⎝ L ⎠
2
⎛ 2x ⎞
Puisque dans ce cas L = 2R et H = R, on obtient : N (x ) =
qR
1+⎜ ⎟
2 ⎝ R⎠
://w
1 + 4 cos 2 θ
N (θ ) = qR
2
Cette expression fournit des valeurs très semblables à celles de l'arc circulaire
ps
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312 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
A l'aide des équations développées aux §2 et §4, calculons les efforts internes
relatifs à l'arc circulaire :
e. c
® Position du centre de masse élastique
Y
CME X
eri
R
b
y A θ B
Alg
x
X1
X2
X3
Avec l'inertie constante (section rectangulaire), et si on exprime y et dl en
fonction de l'angle θ, le calcul est immédiat :
GC
π
dl
⎧ y = R sin θ
∫y
EI
∫ ydl ∫ (R sin θ )(Rdθ ) R
π
2R
π ∫
⎨ → b = l = l = 0
= sin θ dθ =
⎩dl = R dθ ∫
dl ∫ dl πR 0
π
l
l EI
.
2 X 2 = 2qR ⇒ X 2 = qR
://w
A A
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/
Chapitre 12. Les arcs non funiculaires 313
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
⎧ qR 2 (1 − cos θ )
2
⎪M ° = −
⎪⎪ 2 M0
⎨ X = − R cos θ Y
eri
⎪Y = R sin θ − b R CME X
⎪
⎩⎪ = R (sin θ − 2 / π ) b = 2R/π
y θ
Alg
x
π
M 0 Y dl
B
1
∫ ∫ qR (1 − cosθ ) (sin θ −2 / π ) Rdθ
3 2
−
EI 2
GC
X1 = A
= 0
π
B 2
∫ R (sin θ −2 / π )
Y dl
∫
2
2
Rdθ
A
EI 0
qR (− 0,333333)
=− = 0,560qR
2 (0,297557)
.
ww
A
EI
= − 0,1065qR 2
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314 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
la charge qR(1 - cosθ). V(θ)
α
R
α
eri
θ
X1 = 0,5600qR
α
X2 = qR
X3 = 0,1065qR2
Alg
Avec sinα = sin(90°− θ) = cosθ et cosα = cos(90°−θ) = sinθ , on obtient :
⎧ qR 2
⎪ M (θ ) = − 0,5600 qR sin θ + qR ( R − R cosθ ) + 0,1065qR 2
− (1−cos θ )2
⎪ 2
⎪ (
= qR − 0,5600 sin θ + 0,6065 − 0,5cos θ )
2
GC 2
⎪
⎨ N (θ ) = 0,5600qR cos α + qR sin α − q(R − R cos θ ) sin α
⎪
⎪ (
= qR 0,5600 sin θ + cos 2 θ )
⎪V (θ ) = − 0,5600qR sin α + qR cos α − q(R − R cos θ ) cos α
⎪
⎩ = qR (− 0,5600 cos θ + sin θ cos θ )
.
ww
1,3
1,2
1,1 N (θ ) qR = 0,56 sin θ + cos 2 θ
1
0,9
0,8
0,7
0,6
://w
-0,4
-0,5 V (θ ) qR = − 0,56 cos θ + sin θ cos θ
-0,6 θ
-0,7
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160 170 180
htt
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Chapitre 12. Les arcs non funiculaires 315
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Chaque section de l'arc subit une flexion composée caractérisée par un moment
fléchissant M(θ) et un effort normal N(θ) appliqué au niveau de la fibre
moyenne (sans oublier l'effort tranchant qui est lui aussi non nul). Cette flexion
composée peut être modélisée par un effort normal équivalent agissant avec une
excentricité e(θ) = M(θ)/N(θ) par rapport à la fibre moyenne :
eri
N(θ)
N(θ) e(θ) = M(θ)/N(θ)
⇔
Alg
M(θ)
Sur la figure ci-dessous ont été représentés l'arc circulaire, la fibre moyenne et
GC
le lieu des excentricités e(θ) en chaque section pour un rapport R/h égal à 3.
R /h = 3
.
ww
R + e( θ )
R (fibre moyenne)
N( θ )
://w
θ
h
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316 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
____________________________________________________________________________________________________________
0,12
e (θ )/R
e(θ ) − 0,56 sin θ + 0,6065 − 0,5cos 2 θ
0,10 =
0,56 sin θ + cos 2 θ
e. c
R
0,08
0,06
0,04
eri
0,02
0,00 θ
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160 170 180
-0,02
Alg
-0,04
-0,06
⇒ R/h ≥ 1,565
R/h = 1,565
ps
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LE Chapitre I : Rappels généraux. 1
om
________
e. c
eri
Alg
. GC
ww
://w
Chapitre 13
ps
Les câbles
htt
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318 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Illustration au recto :
e. c
Mât haubané servant de soutien au tilleul classé de Doyon en Belgique, plusieurs fois
centenaire.
Conception, ingénieur conseil : Pierre Latteur, 2004-2005.
eri
Alg
. GC
ww
://w
ps
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Chapitre 13. Les câbles 319
om
_____________________________________________________________________________________________________________
1. INTRODUCTION
Les câbles sont utilisés notamment pour les ponts suspendus ou haubanés, les
e. c
pylônes haubanés, les couvertures suspendues ou les contreventements.
eri
contenir des centaines de fils et atteindre des limites de rupture de plusieurs
centaines de tonnes. Leur module d'élasticité intrinsèque Ec est plus petit que
celui du matériau acier à cause de l'enroulement des fils en hélice : une valeur
de 170.000 [MPa] n'est pas rare.
Alg
Les câbles sont constitués d'un ensemble de torons alignés (on parle de câbles à
torons parallèles) ou enroulés autour d'une âme centrale métallique ou textile
(on parle alors de cordages). Les cordages possèdent un module d'élasticité
intrinsèque encore plus faible, qui peut être inférieur à 140.000 [MPa].
GC
Fil métallique central
Toron
Fil métallique périphérique
.
Âme métallique ou textile
Toron Cordage
ww
://w
Ensembles de torons
Câble à torons parallèles enroulés : cordages
Le calcul exact d'une structure composée de câbles est souvent laborieux pour
ps
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/
320 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
ne peut plus se baser sur la géométrie de la structure non chargée pour écrire les
équations d'équilibre comme il a l'habitude de le faire pour les structures
classiques (dans la mesure où l'on peut négliger les effets du second ordre, voir
e. c
chapitre 1, §12).
eri
2.1. La parabole et la chaînette
L'arc funiculaire et le câble sont des structures analogues. En effet, pour une
même géométrie et un même chargement, les efforts qui y règnent ne diffèrent
que par leur signe : l'arc est en compression tandis que le câble est en traction.
Alg
Par ailleurs, dans le chapitre relatif aux arcs funiculaires, la géométrie
parabolique a été clairement distinguée de la chaînette (chap. 11, §5) :
-
qhoriz [kN/m] variable
htt
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/
Chapitre 13. Les câbles 321
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
2.2. Les équations d'équilibre externe et le calcul des réactions d'appui
Nous ne considérons ici que les câbles soumis à des charges verticales. Dans ce
cas les deux réactions horizontales sont forcément égales mais de sens opposés.
eri
Par ailleurs, les deux réactions d'appui verticales peuvent être différentes si les
charges sont dissymétriques ou les appuis à des niveaux différents. L'équation
d'équilibre horizontal servant à prouver que les deux réactions horizontales sont
égales, trois équations sont encore nécessaires. En plus de l'équation d'équilibre
vertical et de celle d'équilibre des moments par rapport à l'un des appuis, on
Alg
peut encore profiter du fait que le moment fléchissant est nul en tout point du
câble pour établir une seconde équation d'équilibre des moments, par exemple
par rapport au point le plus bas du câble. Toutes les réactions d'appui peuvent
alors être calculées.
RVA
A
RH NH = Cste = RH
RVB
RVA NH
Q1
://w
A
RH N B RH
Q3
Q1
Q2
ps
htt
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322 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
eri
Alg
. GC
ww
://w
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Chapitre 13. Les câbles 323
om
_____________________________________________________________________________________________________________
La réaction d'appui horizontale d'un câble dont les appuis sont au même niveau,
e. c
de portée L, de flèche H et soumis à une charge répartie q, est égale à celle de
l'arc (chap. 11, §3.2), soit qL2/(8H). De ce fait, si le câble est de plus en plus
tendu, la flèche H du câble diminue et le dénominateur de l'expression
précédente tend vers zéro. Il est donc impossible de rendre un câble
complètement droit puisqu'il faudrait pour cela lui appliquer une traction infinie.
eri
2.5. Module d'élasticité selon la corde d'un câble très tendu
Par corde, on entend la droite joignant les appuis. Comme expliqué au §1,
l'enroulement en hélice est responsable du fait que le module d'élasticité
Alg
intrinsèque Ec d'un câble est plus petit que le module d'élasticité E du matériau.
Dans certains cas, un autre phénomène doit aussi être pris en compte dans
l'évaluation du module d'élasticité.
En effet, lorsque des câbles sont utilisés comme des barres de treillis destinées
uniquement à reprendre des efforts normaux, ils sont fortement tendus entre
GC
deux points. C'est le cas des câbles de ponts haubanés, de ceux des pylônes
haubanés ou de certains contreventements. Dans de telles situations, ces câbles,
horizontaux ou obliques, sont si tendus que l'œil pourrait faire croire qu'ils sont
parfaitement droits. En réalité, leur poids propre leur donne une déformée
inévitable : ils se comportent alors comme des éléments droits, mais dont le
module d'élasticité est inférieur au module d'élasticité intrinsèque Ec du câble.
.
ww
Il est dès lors utile de définir un module d'élasticité pris selon la corde du câble
(c'est-à-dire selon la droite joignant ses appuis), noté Ecorde, et qui est alors
fonction à la fois du module d'élasticité intrinsèque Ec du câble et de la
contrainte qui y règne.
∆N
Soit L0 la longueur d'un câble tendu entre corde
deux appuis. En supposant dans un premier ∆L
://w
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324 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Comme le module d'élasticité intrinsèque Ec du câble n'est pas infini (il vaut,
e. c
par exemple, 170.000 [MPa]), le module selon sa corde vaut finalement :
E c E app
E corde = < Ec < E
E c + E app
eri
2.6. Tronçon soumis à l'effort de traction maximal
Alg
au plus grand effort de traction. C'est donc à l'un des deux appuis N
(et pas nécessairement au plus élevé) que cet effort sera maximum.
Ce théorème, également utile pour la recherche des formes funiculaires des arcs
GC
(voir chapitre 11, §7.5), est d'une importance capitale pour la résolution de
certains problèmes liés aux câbles. Il postule que la forme du câble est la même
que celle du diagramme des moments d'une poutre de même portée soumise aux
mêmes charges. Il s'énonce comme suit :
et/ou distribuées) :
ww
VC2
L
VC1 RH
D
://w
Hx
RH x
y Qn
Q1 Qi
xi
Q1 Qi Qn
ps
VP1 VP2
Mx
htt
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Chapitre 13. Les câbles 325
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
• soit Mx le moment fléchissant, au même point, d'une poutre isostatique de
même portée que le câble et supportant les mêmes charges.
Alors on a : H x = M x RH
eri
Cette propriété se démontre aisément comme suit :
Alg
⎧ n
⎪ Poutre : V P1 L = ∑
Qi ( L − x i )
⎪ i =1 D
⎨ ⇒ V P1 − VC1 = R H [1]
⎪Câble : V L + R D =
n L
⎪ C1 H ∑
Qi (L − xi )
⎩ i = 1
GC
2. Le moment en tout point (x,y) du câble est nul. En y faisant l'équilibre de
rotation du tronçon situé à gauche de ce point, on obtient :
i
VC 1 x − R H y − ∑ Q (x − x ) = 0
j =1
i i [2]
.
ww
M x = (V P1 − VC1 )x + R H y
⎛ D ⎞
ps
RH ⎜ y + x⎟ = M x ou encore : RH H x = M x (CQFD)
⎝ L ⎠
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326 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
La réponse est : oui, s'il est précontraint, c'est-à-dire s'il est déjà le siège d'un
e. c
effort de traction.
Effort horizontal Q
En effet, supposons un mât
stabilisé par des barres obliques Compression : Traction :
0,5Q/sinα α 0,5Q/sinα
rigides. Lorsqu'on applique un
effort horizontal Q en tête, la
eri
barre de droite est tendue et celle
de gauche comprimée, comme 0
l'illustre la figure ci-contre.
Alg
Supposons maintenant que les deux barres obliques soient des câbles. Celui de
gauche ne peut reprendre l'effort de compression car il se détend complètement.
Le mât subit alors un effort de compression Q/tgα et le câble de droite un effort
de traction plus grand, égal à Q/sinα. Cette situation est évidemment à proscrire
car en plus, un câble ne peut jamais être détendu pour des raisons de fatigue des
GC
assemblages.
Effort de compression
dans le mât : 2Pcosα
htt
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Chapitre 13. Les câbles 327
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
résolution, du type de chargement ou de la position des appuis, diverses
situations peuvent se présenter à l'ingénieur praticien ou l'architecte. Nous en
retiendrons trois :
® L'approche de conception
eri
C'est celle de l'architecte qui impose les dimensions globales de la structure
et qui demande à l'ingénieur de lui calculer la faisabilité de son projet.
Dans ce contexte, les données sont les dimensions L et H du câble chargé
ainsi que la valeur et la position des charges. Les indéterminées sont alors
Alg
la géométrie exacte du câble chargé, les efforts internes (et réactions
d'appui) et la longueur du câble avant (L0) et après chargement.
q
H
GC
L1
H
.
ww
Q1
L1 L2 L3
H
d1? d2 ?
://w
Q1 Q2 Q3
longueur du câble.
htt
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328 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
® L'approche d'expertise
e. c
possibilité de relever in situ la géométrie déformée de la structure et
d'évaluer la valeur et la position des charges. D'un point de vue calcul, ce
cas est plus facile à appréhender que le précédent puisqu'il s'en distingue
par le fait que la déformée exacte, et donc aussi la longueur du câble, sont
cette fois connues 1. De ce point de vue, c'est donc un cas particulier de
eri
l'approche de conception.
L1 L2 L3
H
d2
Alg
d1
Q1 Q2 Q3
L
Données : dimensions (L, H), valeurs q ou Qi et position horizontale Li des
charges, longueur du câble, géométrie exacte (d1, d2).
Indéterminées : efforts internes, réactions d'appui, longueur initiale L0 du câble
GC
® L'approche pragmatique
H? S1
S3
://w
S2 d2 ?
d1 ?
Q1 Q2 Q3
L
Données : portée (L), valeurs Qi des charges et longueur Si des tronçons,
longueur initiale du câble L0.
Indéterminées : géométrie exacte (d1, d2) et flèche maximale H, longueur
ps
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Chapitre 13. Les câbles 329
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
rendre les méthodes de calcul lourdes et fastidieuses. Cependant, certaines
hypothèses, que l'on peut combiner ou non, entraînent une simplification non
négligeable des problèmes.
eri
® La parfaite flexibilité du câble
Alg
® L'élancement géométrique L/H
Quand un câble est très tendu, on dit qu'il est élancé 2 ou que son
élancement L/H est grand. Pour L/H = 10, la longueur du câble ne vaut que
1,026 fois sa portée L et on peut raisonnablement commencer, pour L/H
GC
supérieur à 10, à parler de grand élancement.
H
.
L
ww
L/H = 10 L/H = 20
L/H = 30 L/H = 40
://w
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330 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
® L'inextensibilité du câble
e. c
dimensionnement au flambement lui confère une section qui travaille
souvent bien loin de la limite d'élasticité du matériau et qui en fait une
structure très peu déformable lorsqu'il est le funiculaire des charges. Par
ailleurs, le type d'acier utilisé pour les câbles est souvent un matériau à très
haute limite d'élasticité (1000 [MPa]…1500 [MPa]…). Il en résulte qu'ils
eri
peuvent avoir une section très faible par rapport aux efforts qu'ils
supportent et que leur longueur, après mise en charge, peut être
sensiblement plus grande que la longueur à la pose. L'hypothèse
d'inextensibilité est donc à faire avec prudence et ne peut être considérée
que lors d'un avant-projet.
Alg
On montrera au §5.2 que l'hypothèse d'inextensibilité est en faveur de la
sécurité à la rupture, mais qu'elle peut par contre sous-estimer
grandement l'augmentation verticale de la flèche H du câble, et ceci
d'autant plus que celui-ci est élancé.
GC
® L'importance relative des charges ponctuelles et des charges réparties
Toutefois, il peut arriver que, pour diverses raisons (limitation des effets de
la fatigue, décalage des modes propres, déformabilité, etc…), un câble
travaille à une contrainte bien inférieure à sa limite d'élasticité. Dans ce cas
il se peut que le poids propre du câble ne soit pas négligeable et il est alors
opportun d'en tenir compte.
ps
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/
Chapitre 13. Les câbles 331
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Câble soumis à une
charge répartie
eri
Inextensible (*),
élancement quelconque
Inextensible (*) Extensible
Alg
Elancé Elancement Elancement
quelconque quelconque
GC
CAS 1 (§5) : parabole (*) CAS 2 (§6) CAS 3 (§7)
(*) : l'extensibilité
peut toutefois être
prise en compte de Câble soumis à des charges
manière indirecte ponctuelles combinées ou non à
une charge répartie
.
ww
α
(*)
Q CAS 4 (§8) CAS 5 (§9)
ps
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/
332 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
• un câble inextensible d'élancement L/H quelconque soumis à une charge
distribuée de type 1, grande par rapport au poids propre du câble;
• un câble inextensible d'élancement L/H grand (câble fort tendu) soumis à une
charge distribuée de type 2, comme son poids propre par exemple.
eri
Remarque 1 : il est possible de prendre indirectement en compte
l'extensibilité du câble comme expliqué au §5.2.
Alg
niveaux différents (voir §11, exemples 1, 2 et 3).
RV = qL/2 RV = qL/2
L
RH x RH
GC
y
H
q [kN/m]
.
gauche du câble, par rapport à son point bas. On obtient exactement les mêmes
valeurs que pour l'arc funiculaire (chapitre 11, §3) :
qL L L qL qL2
RH H + ∗ = RV avec RV = ⇒ RH = [1]
2 4 2 2 8H
://w
Notons que, pour un câble oblique dont la distance verticale avec sa corde à mi-
portée est notée δmax, la réaction horizontale est encore la même que pour l’arc
oblique, soit qL2/8δmax (voir chapitre 11, §3.5).
On démontre aussi, de la même manière que pour l'arc, que la géométrie est une
parabole. En effet, le moment en tout point de coordonnées (x,y) est nul et, en
considérant la partie de câble située à gauche de ce point, on a :
ps
qL qL2 x 4H
M ( x, y ) = x− y − ( qx ) = 0 ⇒ y= x ( L − x) [2]
2 8H 2 L2
L'effort maximal se produit aux appuis et vaut :
htt
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Chapitre 13. Les câbles 333
om
_____________________________________________________________________________________________________________
qL2 ⎛ 4H ⎞
2 dl
N max = R H2 + RV2 = 1+⎜ ⎟ [3] α dy
8H ⎝ L ⎠
e. c
dx
Enfin, la longueur totale du câble vaut (voir figure correspondante et
démonstration au chapitre 11 relatif aux arcs funiculaires, §3.4) :
2
L L ⎛ dy ⎞ L ⎛L⎞
∫
L0 = dl = ∫ dx + dy = ∫ 1+ ⎜ ⎟ dx = f ⎜ ⎟
2 2
eri
l
0 0 ⎝ dx ⎠ 2 ⎝H⎠
[4]
⎛ 2 ⎤⎞
L ⎡⎢ 4 H
2
⎛L⎞ ⎜ ⎛ 4H ⎞ ⎛ 4H ⎞ ⎥ ⎟
avec f ⎜ ⎟ = ⎜ 1+ ⎜ ⎟ + ln + 1+ ⎜ ⎟ ⎟
⎝H⎠ ⎜ ⎝ L ⎠ 4H ⎢ L ⎝ L ⎠ ⎥⎟
⎝ ⎣ ⎦⎠
Alg
Les équations précédentes sont adaptables lorsque les appuis ne sont pas au
même niveau : voir exemples 1 à 3 au §11.
La charge de poids propre qpp n'est pas connue puisque le poids propre dépend
de la section A du câble, qui elle-même dépend de l'effort maximal Nmax calculé
à partir de la charge totale.
htt
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334 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
N max σ
A= ρA = q pp ⇒ N max = q pp
e. c
et
σ ρ
(q pp )
+ q ext L2 ⎛ 4H ⎞
2
N max = 1+ ⎜ ⎟
eri
8H ⎝ L ⎠
Alg
q pp (q pp + q ext L2
⎛ 4H ⎞ ) 2
σ = 1+⎜ ⎟
ρ 8H ⎝ L ⎠
q pp 1
Elle peut encore s'écrire : = [5]
q ext ⎛ σ ⎞ 8 H 1
⎜⎜ ⎟⎟ −1
GC
⎝ ρL ⎠ L ⎛ 4H ⎞
2
1+ ⎜ ⎟
⎝ L ⎠
6
q pp
[%]
q ext L = 500 [m]
5
2 L = 200 [m]
1 L = 100 [m]
ps
L = 50 [m]
0 L = 10 [m]
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
L /H
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Chapitre 13. Les câbles 335
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Cette figure montre que, même pour un câble en acier de 500 mètres de portée
déjà relativement élancé (L/H = 10) et travaillant à une contrainte de 1000
[MPa], le poids propre ne représente que 5,5% de la charge extérieure.
e. c
5.2. Peut-on négliger l'extensibilité du câble ?
eri
de la loi de Hooke (chapitre 1, §7).
Alg
résolution numérique, de calculer la flèche αH (α>1) du câble après
déformation, en fonction de son élancement géométrique L/H :
⎧ L0 ⎛L⎞
⎪[ 4] : = f⎜ ⎟
⎪ L ⎝H⎠ ⎛L⎞ ⎛ L ⎞
⎨ ⇒ 1,006 f ⎜ ⎟ = f ⎜ ⎟ implicite en α
GC
⎪[ 4] : 1,006 L0 ⎛ L ⎞ ⎝ H ⎠ ⎝ αH ⎠
= f⎜ ⎟ (α > 1)
⎪⎩ L ⎝ αH ⎠
1,18
ww
α
1,16
Facteur multiplicatif α de la flèche H
1,14 d'un câble travaillant à la contrainte de
1,12
500, 1000 ou 1500 [MPa] suite à son
allongement : 1500 [MPa]
://w
1,10
H → αH
1,08
1000 [MPa]
1,06
1,04
500 [MPa]
1,02
ps
1,00
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
L /H
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336 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Le graphique ci-dessus est éloquent : il montre que plus le câble est élancé (L/H
grand), plus son augmentation relative de flèche H va être importante lors de la
mise en charge. Par exemple, pour un élancement prévu de L/H=5, H
e. c
augmentera de 5% pour un acier travaillant à 1500 [MPa].
eri
diminuer non seulement les réactions horizontales mais aussi l'effort maximal
dans le câble, comme le montrent [1] et [3]. Ceci veut donc dire que même si
l'hypothèse d'inextensibilité peut sous-estimer largement les déplacements,
elle est en faveur de la sécurité.
Alg
. GC
ww
://w
ps
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Chapitre 13. Les câbles 337
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
câble inextensible d'élancement L/H quelconque soumis à son poids propre
combiné éventuellement à une autre charge distribuée de type 2. Si L/H est
grand, on se retrouve dans le cas 1 (§5).
RV = qL/2 RV = qL/2
L
eri
RH x RH
y
l H
Alg
q
GC
L'approche de calcul consiste ici à isoler un morceau infinitésimal de câble et à
établir des équations d'équilibre en fonction de sa géométrie. Cette démarche
conduit aux équations ci-dessous, dans lesquelles l est la coordonnée courante le
long du câble, RH la réaction d'appui horizontale, N(x) l'effort dans le câble, L0
la longueur totale du câble et q la charge par mètre le long du câble, c'est-à-dire
le poids d'un mètre de câble et de couverture, le cas échéant.
.
2RH ⎛ qL ⎞
ww
⎧ R ⎛ ⎛ qL ⎞ ⎛ q ⎛ L ⎞⎞⎞
⎪ y ( x) = H ⎜⎜ coshyp ⎜⎜ ⎟⎟ − coshyp ⎜⎜ ⎜ − x ⎟ ⎟⎟ ⎟⎟ [2]
⎪ q ⎝ ⎝ 2 RH ⎠ ⎝ RH ⎝ 2 ⎠ ⎠ ⎠
⎪
⎪ R H ⎛ qL0 ⎛ q ⎛ L ⎞⎞⎞
⎨ l ( x )= ⎜ − sinhyp ⎜⎜ ⎜ − x ⎟ ⎟⎟ ⎟⎟ [3]
q ⎜ 2R R ⎝ 2 ⎠⎠⎠
⎪ ⎝ H ⎝ H
⎪
⎪ N ( x) = R coshyp ⎛⎜ q ⎛⎜ L − x ⎞⎟ ⎞⎟
ps
⎜R ⎟ [4]
⎪ H
⎝ H ⎝ 2 ⎠⎠
⎩
e x − e− x e x + e− x
Pour rappel, sinhyp ( x ) = et coshyp ( x ) =
2 2
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338 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
L, H et q sont connus.
e. c
L'équation implicite [2] fournit la valeur de RH (en posant y(x = L/2) = H).
L'équation [1] donne alors directement L0.
L'équation [2] donne la géométrie et la [4] l'effort dans le câble (maximal en
x=0).
eri
Mode de résolution pour l'approche pragmatique :
Alg
L'équation implicite [1] fournit la valeur de RH.
L'équation [2] donne la géométrie et la [4] l'effort dans le câble (maximal en
x = 0).
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Chapitre 13. Les câbles 339
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
câble extensible d'élancement L/H quelconque soumis à son poids propre
combiné éventuellement à une autre charge distribuée de type 2.
Remarque : si le câble est élancé et que l'on peut considérer que son
allongement est négligeable, on se retrouve dans le cas 1 (§5).
eri
RVA
L
RH A
x
Alg
y l RVB
D
q RH H
B
GC
La longueur du câble après mise en place n'étant plus la même que la longueur
initiale L0, le calcul se complique. Comme pour le cas 2, les équations
s'obtiennent en écrivant l'équilibre d'un tronçon de câble de longueur
.
infinitésimale, qui subit cette fois un certain allongement proportionnel à l'effort
ww
qui y règne.
Cette démarche conduit aux équations ci-dessous, dans lesquelles l est la
coordonnée courante le long du câble avant déformation, RH la réaction d'appui
horizontale, RVA la réaction verticale à l'appui gauche, N(l) l'effort dans le câble,
L0 et A0 respectivement la longueur totale du câble et sa section avant mise en
place et q la charge par mètre courant le long du câble.
://w
⎧ RH L 0 R ⎛ ⎛R ⎞ ⎛ R − qL0 ⎞ ⎞
⎪ L= + H ⎜ arcsinhyp ⎜⎜ VA ⎟⎟ −arcsinhyp ⎜⎜ VA ⎟⎟ ⎟ [1]
EA0 ⎜
q ⎝ ⎟
⎪⎪ ⎝ RH ⎠ ⎝ RH ⎠⎠
( ) ( )
ps
⎨ ⎛ 2⎞
L0 ⎛ R − qL0 ⎞ + R H ⎜ 1 + RVA − 1 + RVA − qL0
2
⎪ ⎟ [2]
⎪ D = ⎜ ⎟
q ⎜⎜ ⎟⎟
VA
EA0 ⎝ 2 ⎠ RH RH
⎩⎪ ⎝ ⎠
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340 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
RVA = et L0 = sinhyp ⎜⎜ − ⎟⎟
2 q ⎝ 2 R H 2 EA0 ⎠
eri
2 2
l ⎛ RVA
y (l ) = ⎜ RVA − ⎟ + H ⎢ 1 + − 1 + VA ⎥ [3]
EA0 ⎝ 2 ⎠ q ⎢ RH RH ⎥
⎣ ⎦
R l R ⎛ ⎛R ⎞ ⎛ R − ql ⎞ ⎞
x(l )= H + H ⎜ arcsinhyp ⎜⎜ VA ⎟⎟ − arcsinhyp ⎜⎜ VA ⎟⎟ ⎟ [4]
Alg
EA0 q ⎜⎝ ⎝ RH ⎠ ⎝ RH ⎠ ⎠
⎟
N (l ) = R H ² + (RVA −ql )
2
[5]
Les équations [3] et [4] donnent la géométrie et la [5] l'effort dans le câble
(maximal en l=0).
ps
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/
Chapitre 13. Les câbles 341
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Comme le montre le récapitulatif en page 331, cette situation correspond à un
câble inextensible d'élancement L/H quelconque soumis à des charges
ponctuelles grandes par rapport au poids propre du câble, qu'on suppose
négligeable. Les propos de cette page sont également valables si les charges
ponctuelles sont combinées à une charge de type 1.
eri
Remarque : l'extensibilité peut être prise en compte de manière indirecte,
comme illustré dans l'exemple 5 du §11.
Le théorème d'analogie avec la poutre (§2.7) prend ici toute son importance.
Alg
Mode de résolution dans un cas de conception ou d'expertise :
sont connus : L, H, D, les charges Q1, … , Qn ainsi que leur position horizontale
L1, … , Ln.
La première étape consiste à déterminer les 3 réactions d'appui inconnues. Les
GC
deux premières équations correspondent à l'équilibre vertical et à l'équilibre des
couples par rapport au point A. Si les appuis ne sont pas au même niveau,
l'équilibre des couples par rapport à l'autre appui B fournit la troisième équation.
S'ils sont aux même niveau, la troisième équation s'obtient en faisant l'équilibre
des couples par rapport au point le plus bas du câble, dont la position s'obtient
facilement grâce au théorème d'analogie avec la poutre (voir exemple 5, §11).
.
ww
RH
RVA B
D
A H
RH Hi
ps
Qn
Q1 Qi
L1 Li Ln Ln+1
htt
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/
342 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
sont connus : L, L0, D, les charges Q1, … , Qn ainsi que la longueur de chaque
e. c
tronçon S1, … , Sn+1.
RVB
L
RH
RVA B
eri
D Sn+1
A H
RH Hi
S1 Sn
Si θn Qn
Alg
Q1 Qi
Cette fois le théorème d'analogie avec la poutre n'est plus utile. En effet, la
position horizontale des charges est inconnue puisque celles-ci ont été placées
sur le câble avant mise en place.
GC
Si n est le nombre de charges appliquées au câble, les inconnues du problème
sont les trois réactions d'appui, les (n+1) efforts relatifs à chacun des tronçons
rectilignes et les (n+1) angles θi correspondants (voir figure ci-dessus). La
longueur de ces tronçons étant connue, il y a donc un total de (2n+5) inconnues
à déterminer.
.
Les équations nécessaires peuvent se décomposer en deux groupes :
ww
• la première équation est une condition géométrique tandis que les deux
suivantes découlent de l'équilibre global de la structure :
∑S i cos θ i = L
RVA + RVB = ∑Q
://w
i
n
⎛ ⎛ ⎞⎞
∑ ⎜⎜⎝ Q ⎜⎝
i
RVB L = R H D + i ∑ Si cos θ i ⎟ ⎟
⎟ (couples par rapport à A)
i =1
j =1 ⎠⎠
effet, il suffit d'effectuer une coupure fictive dans chacun des (n+1) tronçons
rectilignes et d'y écrire les équations d'équilibre vertical et horizontal de la
partie de câble située à gauche de la coupure :
htt
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/
Chapitre 13. Les câbles 343
om
_____________________________________________________________________________________________________________
⎧ N i cos θ i = R H
⎪ i −1
⎨
⎪ N i sin θ i = RVA − ∑Q
e. c
j
⎩ j =1
eri
Alg
. GC
ww
://w
ps
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344 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
On se rapportera si nécessaire au récapitulatif de la page 331.
eri
équations non linéaires obtenues dans le cas où une seule charge est appliquée
au câble.
RVA
L
Alg
RH A x
y l D RVB
RH H
l1 B
GC
Q1
⎧
⎪
⎪
y (l ) =
l ⎛ ql ⎞ R ⎡
⎜ RVA − ⎟ + H ⎢ 1 +
EA0 ⎝ 2 ⎠ q ⎢
RVA
RH
( ) 2
− 1+ (
RVA − ql
RH
) 2⎤
⎥ (0 ≤ l ≤ l1 )
⎥
.
⎪ ⎣ ⎦
⎪
( ) ( )
ww
ql ⎞ R ⎡ RVA − Q1 − ql
2 2
⎪ l ⎛ RVA
⎪ y (l ) = ⎜ RVA − ⎟ + H ⎢ 1 + − 1+
EA0 ⎝ 2 ⎠ q ⎢ RH RH
⎪ ⎣
( ) ( )
⎪ 2⎤
⎪ Q1q L 0 ⎛ l1 − l ⎞ R − Q1 − ql1
2
RVA − ql1
⎪ + ⎜ ⎟ + 1 + VA − 1+ ⎥ (l1 ≤ l ≤ L 0)
⎪ RH EA0 ⎜⎝ L 0 ⎟⎠ RH RH ⎥
⎦
⎪
⎪
⎪
://w
⎨ RH l RH ⎡ ⎛ RVA ⎞ ⎛ R − ql ⎞⎤
⎪
x(l ) = + ⎢arcsinhyp ⎜⎜ ⎟ − arcsinhyp ⎜ VA
⎟ ⎜ R
⎟⎥ (0 ≤ l ≤ l1 )
⎟
EA0 q ⎢⎣ R
⎝ H ⎠ ⎝ H ⎠⎦⎥
⎪
⎪ RH l RH ⎡ ⎛ RVA ⎞ ⎛ R − Q1 − ql ⎞
⎪ x(l ) = + ⎢arcsinhyp ⎜⎜ ⎟ − arcsinhyp ⎜ VA
⎟ ⎜
⎟
⎟
⎪ EA0 q ⎢⎣ R
⎝ H ⎠ ⎝ RH ⎠
⎪
⎪ ⎛ R − Q1 − ql1 ⎞ ⎛ R − ql1 ⎞⎤
⎪ + arcsinhyp ⎜⎜ VA ⎟ − arcsinhyp⎜ VA
⎟ ⎜ R
⎟⎥
⎟ (l1 ≤ l ≤ L 0)
⎪ ⎝ RH ⎠ ⎝ H ⎠⎥⎦
⎪
ps
⎪
⎪ N (l ) = RH2 + (RVA − ql ) (0 ≤ l ≤ l1 )
2
⎪
⎪
N (l ) = + (RVA −Q1 − ql ) (l1 ≤ l ≤ L 0)
2
⎩ RH2
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Chapitre 13. Les câbles 345
om
_____________________________________________________________________________________________________________
avec :
⎧ ⎡ ⎛ RVA ⎞ ⎛ R − Q1 − qL0 ⎞ ⎤
⎪ ⎢arcsinhyp ⎜⎜ ⎟⎟ − arcsinhyp ⎜⎜ VA ⎟⎟ ⎥
⎪ RH L0 RH ⎢ ⎝ RH ⎠ RH
e. c
⎝ ⎠ ⎥
⎪ L = EA + q ⎢ ⎥
⎪ 0
⎢+ arcsinhyp ⎛⎜ RVA − Q1 − q l1 ⎞⎟ −arcsinhyp ⎛⎜ RVA − ql1 ⎞⎟⎥
⎪ ⎢⎣ ⎜ RH ⎟ ⎜ R ⎟⎥
⎪ ⎝ ⎠ ⎝ H ⎠⎦
( ) ( )
⎨ ⎡ ⎤
⎪ R − Q1 − qL0
2 2
R
⎪ ⎢ 1 + VA − 1 + VA ⎥
⎪ D = l ⎛⎜ R − qL0 ⎞⎟ + RH ⎢⎢ ⎥
RH RH
eri
( ) ( )
⎪ VA ⎥
EA0 ⎝ 2 ⎠ q ⎢ Q qL ⎛l − L ⎞ RVA − Q1 − ql1
2
R − ql1
2
⎥
⎪ ⎢ + 1 0 ⎜⎜ 1 0 ⎟
+ 1 + − 1 + VA ⎥
⎪ ⎟ R RH
⎩ ⎣⎢ RH EA0 ⎝ L0 ⎠ H ⎦⎥
Alg
. GC
ww
://w
ps
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346 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
En dehors de son application comme
suspente verticale, le câble droit, c'est-à-
dire confondu avec la corde joignant ses
appuis, possède une application ∆
importante dans l'accrochage des façades
eri
vitrées ou encore dans la réalisation de
structures précontraintes ou sous-tendues. α
Q F +P F +P
On s'intéresse ici au cas du câble de L
poids propre négligeable, tendu selon sa α
Alg
corde avec un effort de précontrainte
noté P et soumis ensuite à un effort Q
ponctuel latéral Q s'appliquant à mi-
longueur. En particulier, on désire voir
de quelle manière la précontrainte P
peut réduire la déformation ∆ du câble
GC
produite par l'effort latéral Q.
F étant l'effort normal supplémentaire créé dans le câble par l'effort latéral Q, il
s’allonge d’une valeur :
FL
∆c =
.
[1]
Ec A
ww
∆ [1]
∆ 1
sin α = = 2 [2]
(L + ∆ c ) 2 L⎛ F ⎞
⎜⎜1 + ⎟
E c A ⎟⎠
://w
∆
4(F + P )
1
= Q [3]
L⎛ F ⎞
⎜⎜1 + ⎟
⎝ E c A ⎟⎠
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Chapitre 13. Les câbles 347
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
L2 1
∆2 + = (L + ∆ c )
4 2
eri
2
∆c ⎛∆⎞
= 2⎜ ⎟ [4]
L ⎝L⎠
2
F ⎛∆⎞
En éliminant ∆c à partir des relations [1] et [4] on trouve : = 2⎜ ⎟
Alg
[5]
Ec A ⎝L⎠
Finalement, en insérant cette dernière équation dans [3], le terme en F/EcA est
éliminé et, sachant que 2(∆ L ) est négligeable devant 1, il vient :
2
3
⎛∆⎞ P ⎛∆⎞ Q
GC
8⎜ ⎟ + 4 ⎜ ⎟=
⎝L⎠ Ec A ⎝ L ⎠ Ec A
Cette équation permet de tracer la figure ci-dessous qui donne en ordonnée les
valeurs de ∆/L en fonction des valeurs de Q/EcA lues en abscisse. Chaque
courbe peut être paramétrée en fonction de la valeur P/EcA de la précontrainte.
.
ww
0,040
0,035
://w
0,030
0,025
0,020
0,015
limite E c / σ = 170.000/1000 = 170
ps
0,010
0,005
0,000
0 0,0005 0,001 0,0015 Q /(E0,002
c A)
htt
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348 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Sur cette même figure, la droite en pointillés, tracée pour un acier caractérisé
par une contrainte de service de 1000 [MPa] et un module d'élasticité Ec égal à
170.000 [MPa], détermine une limite. A droite de celle-ci, tous les points des
courbes correspondent à des situations pour lesquelles la contrainte dans le
câble dépasse la valeur admissible de 1000 [MPa], produite, soit par une
eri
précontrainte P trop grande, soit par un effort latéral Q trop élevé. On explique
ci-dessous, en remarque, comment obtenir l'équation de cette droite.
Pour un tel type d'acier, La zone utilisable est donc comprise entre la courbe en
gras relative à P=0 et la droite en pointillés.
Alg
En particulier, cette figure illustre que :
(F + P) A ≤ σ
⎛ ⎛ ∆ ⎞ ⎞⎟
://w
2
∆
Or, les équations [3] et [5] fournissent : 4(F + P ) = Q 1 + 2⎜ ⎟
⎜
L ⎜ ⎝ L ⎠ ⎟⎠
⎝
En éliminant (F + P) des deux équations précédentes et sachant que 2(∆ L ) est
2
∆ Q
ps
≥ (0,25 E σ )
L Ec A
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Chapitre 13. Les câbles 349
om
_____________________________________________________________________________________________________________
11. EXEMPLES
e. c
Exemple 1 : (CAS 1, conception)
On veut concevoir une passerelle qui doit relier deux berges distantes de 100
mètres et montrant une différence de niveau de 10 mètres. Cette passerelle est
composée de deux câbles parallèles auxquels est suspendu un tablier, à l'image
eri
des photos des pages 343 et 345. Pour chaque câble, la charge maximale, que
l'on supposera uniformément distribuée par unité de longueur horizontale, vaut 1
[kN/m].
Alg
RVA L = 100 [m]
RVB
A
RH x D = 10 [m] B
y RH H = 20 [m]
GC
Par câble : 1 [kN/m]
A x D = 10 [m] RVB
RH B
y RH
://w
Dans la situation 2, le câble ne peut descendre pas plus bas que l'appui de droite.
Dans les deux cas, il est proposé de calculer l'effort maximal dans le câble, les
ps
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/
350 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
funiculaires (appuis à des niveaux différents).
® Calcul de la géométrie
eri
L'équation d'une parabole passant par deux appuis comportant une
différence de niveau D et un point situé plus bas que les deux appuis a été
établie au chapitre 11, §3.5 (voir figure ci-dessous) :
Alg
y=
4H
( βL ) 2
x ( βL − x ) avec β=
2H
D
(
1 − 1 − D/H )
Et le point bas est situé à une abscisse βL/2.
GC
⎧ β = 1,1716
⎪
On obtient : ⎨ y = 0,005828 x(117,16 − x ) [m]
⎪Point bas en x = 58,578 [m]
⎩
30
.
ww
20
Câble à tangente horizontale en B :
H
y= x (2 L − x ) Câble très tendu (a = - 0,0001) :
10 L2
⎛ D − aL2 ⎞
y = ax2 + ⎜ ⎟x
A x ⎜ L ⎟
0 ⎝ ⎠
://w
B
-10
y
-20 y = 20 [m]
x = 58,578 [m]
ps
-30
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
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Chapitre 13. Les câbles 351
om
_____________________________________________________________________________________________________________
2
L 100 ⎛ dy ⎞
L0 = ∫ 0
dx 2 + dy 2 = ∫ 0
1+ ⎜ ⎟ dx
⎝ dx ⎠
e. c
1+ (0,6828 − 0,0117 x ) dx = 105,83 [m]
100
= ∫
2
0
® Réactions d'appui
eri
Equilibre vertical : RVA + RVB = qL
qL2
Equilibre des moments par rapport à A : = R H D + RVB L
2
Equilibre du tronçon situé à gauche du point (x = 58,578, y = 20) par
Alg
rapport à ce même point :
Comme la réaction verticale est la plus grande en A, c'est donc à cet appui
que l'effort dans le câble est le plus grand. Il vaut :
N max = R H2 + RVA
2
= 103,877 [kN]
.
ww
L'effort normal moyen dans le câble peut être approximé par la moyenne
entre l'effort à l'appui A, l'effort à l'appui B et l'effort RH au point bas, soit :
(103,877+95,261+85,784)/3 = 94,974 [kN].
://w
106,398 [m].
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352 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
® Calcul de la géométrie
Le cas limite d'un câble dont la tangente est horizontale à l'appui bas
correspond à l'équation suivante (voir chapitre 11, §3.5) :
D
x(2 L − x )
eri
y= avec D=H
L2
Entre cette courbe et la droite joignant les appuis, il existe une infinité
d'équations de paraboles qui correspondent à des câbles de plus en plus
Alg
tendus. L'équation de ces paraboles est la suivante :
⎛ D − aL2 ⎞
y = ax 2 + ⎜⎜ ⎟x
⎟ avec −D/L2 ≤ a ≤ 0
⎝ L ⎠
GC
Pour a = 0, on retrouve l'équation y = Dx/L de la droite joignant les appuis.
2
⎛ dy ⎞
1+ (0,2 − 0,002 x ) dx = 100,663 [m]
100 100
L0 = ∫ 1+ ⎜ ⎟ dx = ∫
2
0 ⎝ dx ⎠ 0
® Réactions d'appui
://w
qL2
gauche du câble par rapport à ce point : + 7,5 R H = 50 RVA
8
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/
Chapitre 13. Les câbles 353
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
® Effort maximal dans le câble
Comme la réaction verticale est la plus grande en A, c'est donc à cet appui
que l'effort dans le câble est le plus grand. Il vaut :
eri
N max = R H2 + RVA
2
= 509,902 [kN]
Alg
L'effort normal moyen dans le câble peut être évalué par la moyenne entre
l'effort du côté de l'appui A et l'effort du côté de l'appui B, soit :
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354 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Un mât de 12 mètres de hauteur est stabilisé par trois câbles inclinés à 45
degrés, disposés à 120 degrés les uns des autres et supposés inextensibles :
eri
Poids propre des câbles :
0,0167 [kN/m]
120°
Alg
120°
Course du tendeur :
10 [cm]
45°
GC
δmax
.
ww
12 [m]
Chaque câble est muni d'un tendeur mécanique qui permet de le mettre en
tension après son accrochage aux extrémités. La longueur totale d'un câble,
tendeur complètement tendu y compris, vaut 12 2 [m].
://w
On désire calculer :
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/
Chapitre 13. Les câbles 355
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
égale à la valeur de 12 2 [m] additionnée de la course maximale de 10
[cm] du tendeur, soit 17,07 [m].
eri
0,0167 ∗12 2 12 = 0,0236 [kN/m]
RVA
A x
Alg
RH
y
δmax
H = D = 12 [m]
GC
q = 0,0236 [kN/m]
B
RH
.
RVB
L = 12 [m]
ww
(
y = ax 2 + D − aL2 x L ) avec −D/L2 ≤ a ≤ 0
2
12 ⎛ dy ⎞
17,07 = ∫ dl = ∫ dx + dy = ∫ 1 + ⎜ ⎟ dx
2 2
l l 0 ⎝ dx ⎠
htt
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356 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
1 + (2ax + 1 − 12 a ) dx
12
17,07 = ∫
2
Ou encore :
0
e. c
La solution est : a = −0,031 [m] et l'équation du câble est donc :
y = − 0,031x 2 + 1,372 x
14
eri
x
120
102
y
Alg
84
66
Corde
48
10
2
GC
y = − 0,031 x 2 + 1,372 x
12
0
0 2 4 6 8 10 12 14
(
δ max = − 0,031 ∗ 6 2 + 1,372 ∗ 6 − 6 = 1,116 [m] )
://w
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Chapitre 13. Les câbles 357
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
On en déduit RH = 0,381 [kN], RVA = 0,522 [kN] et RVB = 0,239 [kN].
eri
14
x
120
Alg
102
y
84
66
Corde
48
GC
10
2
y = − 0,00328 x 2 + 1,03936 x
12
0
0 2 4 6 8 10 12 14
Afin de déterminer les 4 inconnues RH, RVA, RVB et δmax du problème, il faut
encore écrire trois équations :
://w
qL2
+ 6 RVB = (6 − δ max )R H → 0,4248 + 6 RVB = (6 − δ max )R H
8
htt
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358 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
On obtient :
RH = 3,606 [kN], RVA = 3,747 [kN], RVB = 3,464 [kN] et δmax = 0,118 [m]
eri
paramètre a ainsi que l'équation du câble :
( )
⎧⎪δ max = a ∗ 6 2 + (1 − 12a ) ∗ 6 − 6 = 0,118 → a = − 0,00328 [m]
⎨
⎪⎩ y = − 0,00328 x 2 + 1,03936 x [m]
Alg
La longueur totale du câble vaut alors :
2
⎛ dy ⎞
1 + (− 0,00656 x + 1,03936 ) dx = 16,972 [m]
12 12
∫ 1 + ⎜ ⎟ dx = ∫
2
GC
0 ⎝ dx ⎠ 0
centenaire. Conception,
ingénieur conseil : Pierre Latteur,
2004-2005.
htt
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Chapitre 13. Les câbles 359
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Un câble d'une longueur initiale L0 de 25,78 [m] est mis en place entre deux
appuis situés à des niveaux différents et possède un poids propre de 0,1 [kN/m].
On recherche la géométrie du câble et les réactions d'appui (et à priori on ne sait
pas si le câble comporte un point plus bas que l'appui B).
.
RVA L = 25 [m]
eri
RVB
A x
RH D = 3 [m] B RH
y H=?
Alg
® Recherche du point bas du câble et de sa géométrie
D
y= x(2 L − x ) = 0,0048 x(50 − x ) et la longueur du câble est égale à :
L2
2
L 25 ⎛ dy ⎞
L0 = ∫ dx + dy = ∫ 1+ ⎜ ⎟ dx
2 2
.
0 0 ⎝ dx ⎠
ww
Or, le câble à mettre en place a une longueur de 25,78 mètres. Il aura donc
un point bas relatif à une valeur H à déterminer, situé plus bas que l'appui
://w
B. Les équations sont alors les suivantes (voir chap. 11, §3.5) :
4H H
y= x(βL − x ) = 0,0064 x (25 β − x )
( βL ) 2
β2
avec β =
2H
D
( )
1 − 1 − D / H = 0,667 H 1 − 1 − 3 / H ( )
ps
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360 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
La parabole correspondante est illustrée à la figure ci-dessous :
eri
5
1
x
Alg
y = 0,01547x (32,7565 − x )
-1
y
-3
y = 4,15 [m]
-5
x = 16,38 [m]
GC
-7
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24
® Réactions d'appui
0,1 ∗ 16,38 2
://w
Comme la réaction verticale est la plus grande en A, c'est donc à cet appui
que l'effort dans le câble est le plus grand. Il vaut :
N max = R H2 + RVA
2
= 3,632 [kN]
htt
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Chapitre 13. Les câbles 361
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Un câble d'une longueur initiale L0 de 20 mètres doit être installé entre deux
appuis situés au même niveau et distants de 10 mètres. Sachant qu'il ne subit pas
d'autres charges que son propre poids, on désire comparer les résultats en prenant
comme hypothèse que la géométrie est parabolique, d'une part, et en chaînette,
d'autre part.
eri
RV = qL/2 L = 10 [m] RV = qL/2
A x B
RH RH
y L0 = 20 [m]
Alg
H
du §5 :
⎛ 2 ⎤⎞
10 ⎡⎢ 4 H
2
10 ⎜ ⎛ 4H ⎞ ⎛ 4H ⎞ ⎥ ⎟
20 = ⎜ 1+ ⎜ ⎟ + ln + 1+ ⎜ ⎟ ⎟ ⇒ H = 8,173 [m]
2⎜ ⎝ 10 ⎠ 4 H ⎢ 10 ⎝ 10 ⎠ ⎥ ⎟
⎝ ⎣ ⎦⎠
Et l'équation parabolique du câble est donc (repère en A) :
://w
4H
y= x(L − x ) = 0,3269 x(10 − x )
L2
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362 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
mètre pris le long du câble. Le calcul de la géométrie doit passer par celui de la
réaction d'appui horizontale via l'équation suivante :
2RH ⎛ qL ⎞ ⎛ 10 ⎞
L0 = sinhyp ⎜⎜ ⎟⎟ ⇒ 20 = R H sinhyp ⎜⎜ ⎟⎟ soit RH = 4,592 [N]
q ⎝ 2RH ⎠ ⎝ RH ⎠
eri
Ceci permet de déterminer l'équation du câble :
⎛ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞⎞
⎜ coshyp ⎜ qL ⎟ − coshyp ⎜ q ⎛⎜ L − x ⎞⎟ ⎟ ⎟
Alg
RH
y ( x) = ⎜ ⎜ 2R ⎟ ⎜ R ⎝ 2 ⎠⎟⎟
q ⎝ ⎝ H⎠ ⎝ H ⎠⎠
= 2,296(4,467 − coshyp (0,436 (5 − x )))
La figure ci-dessous compare les deux géométries et montre que la chaînette est
plus "ample" et plus abrupte aux appuis :
.
0
ww
-1
-2
-3
-4
://w
Chaînette
-5
Parabole
-6
-7
ps
-8
-9
-10
htt
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
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Chapitre 13. Les câbles 363
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Un câble que l'on supposera dans un premier temps inextensible est chargé
par des efforts verticaux répartis tous les 10 mètres.
RVA RVB
10 [m] 10 [m] 10 [m] 10 [m]
A B
eri
RH RH
5 [m]
? ?
10 [kN]
Alg
20 [kN] 20 [kN]
La flèche H est imposée et vaut 5 mètres. On désire calculer les réactions
d'appui ainsi que la géométrie exacte du câble. On propose aussi d'évaluer la
validité de l'hypothèse d'inextensibilité.
GC
® Calcul des réactions d'appui et de l'effort maximal dans le câble
Ces deux équations permettent de calculer RVA = 22,5 [kN] et RVB = 27,5
ww
[kN].
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364 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
20 RVA = 5 RH + 10 ∗ 10 et on obtient RH = 70,0 [kN]
eri
N max = RH2 + RVB
2
= 75,208 [kN]
Alg
La réaction d'appui horizontale étant connue, la position du câble au point
d'application des forces se calcule grâce au théorème d'analogie avec la
poutre :
Les allongements respectifs des différents tronçons sont les suivants (on
prend Ec = 170.000 [MPa]) :
ps
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Chapitre 13. Les câbles 365
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Cet allongement est responsable d'une augmentation de flèche de l'ordre de
50 [cm], soit 10% de la flèche de 5 mètres imposée au départ.
eri
dépasse pas 5 mètres après chargement, il faudra donc mettre en place un
câble dont la longueur à la pose vaut :
Alg
Exemple 6 : (CAS 4, approche pragmatique)
Un câble que l'on supposera inextensible est chargé par deux efforts Q1 et Q2
GC
grands par rapport au poids propre du câble. Les charges Q1 et Q2 ont été fixées
au câble avant mise en place et les distances S1, S2 et S3 sont donc connues.
20 [m] RVB
RVA
RH
.
A x 2 [m] B
RH
ww
S1 = 7 [m] S3 = 8 [m]
y
S2 = 15 [m] Q2 = 2 [kN]
Q1 = 1,5 [kN]
On propose de calculer les réactions d'appui RVA, RVB, RH ainsi que la géométrie
://w
du câble.
Si θ1, θ2, θ3 sont les angles respectifs de chaque tronçon de câble avec
l'horizontale, on a :
htt
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/
366 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
⎩ 1 1 2 2 3 3
Les inconnues du problème étant au nombre de neuf (RVA, RVB, RH, θ1, θ2,
θ3, N1, N2, N3), il faut établir les six équations supplémentaires résultant de
l'équilibre des différents tronçons de câble.
eri
® Equilibre partiel de la structure
Alg
Les projections horizontales et verticales de l'effort N1 étant
respectivement égales aux réactions d'appui horizontales RH et
verticales RVA on trouve :
⎧ N 1 cosθ 1 = R H
⎨ RVA
⎩ N 1 sin θ 1 = RVA A x
GC
RH
y θ1
N1
• Equilibre du deuxième tronçon
.
RVA
x
ww
⎧ N 2 cosθ 2 = R H A
⎨ RH N2
⎩ N 2 sin θ 2 + RVA = Q1 y
S1
θ2
Q1 = 2 [kN]
RH
⎧ N 3 cosθ 3 = R H θ3
ps
⎨
⎩ N 3 sin θ 3 = RVB
N3
htt
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Chapitre 13. Les câbles 367
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
sont RH, RVA, RVB, N1, N2, N3, θ1, θ2 et θ3 :
eri
⎪
⎪ N 1 cos θ 1 = R H
⎪
⎨ N 1 sin θ 1 = RVA
⎪ N cos θ = R
⎪ 2 2 H
Alg
⎪ N 2 sin θ 2 + RVA = 1,5
⎪
⎪ N 3 cos θ 3 = R H
⎪⎩ N 3 sin θ 3 = RVB
Un tel système n'est évidemment pas facile à résoudre manuellement et on
imaginera sans mal la complexité des systèmes d'équations relatifs à des
GC
structures à câbles soumises à un grand nombre de charges extérieures. On
obtient :
20 [m ]
://w
2 [m]
S1 = 7 [m] S3 = 8 [m]
S2 = 15 [m]
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368 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
eri
Alg
. GC
ww
://w
ps
htt
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LE Chapitre I : Rappels généraux. 1
om
________
e. c
eri
Alg
. GC
ww
://w
Chapitre 14
Calcul numérique
ps
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/
370 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Illustration au recto :
e. c
Avant-projet de passerelle à Copiapo, Chili.
Architectes et ingénieurs Samyn and Partners, Bruxelles, 2002.
eri
Alg
. GC
ww
://w
ps
htt
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Chapitre 14. Calcul numérique des ossatures par la méthode des déplacements 371
om
_____________________________________________________________________________________________________________
1. AVANT-PROPOS
e. c
aujourd'hui universellement utilisée par les logiciels de calcul des structures,
concerne, comme la méthode des forces, le calcul des ossatures. Elle est à la
base de la méthode des éléments finis qui permet de résoudre des problèmes
plus complexes, liés par exemple aux milieux continus surfaciques ou
volumiques. Un élément d'ossature est un élément fini réduit à sa plus simple
eri
expression, en particulier lorsqu'il s'agit d'une barre de treillis.
La méthode des déplacements est une méthode de calcul très efficace, dont le
principe et la difficulté sont indépendants du degré d'hyperstaticité. Sa
complexité dépend du type de structure que l'on désire analyser. Dans le cadre
Alg
de ce chapitre, on décrit complètement la méthode appliquée aux poutres
continues et aux treillis plans et on résume son application aux ossatures 2D.
2. PRINCIPE DE LA METHODE
GC
Cette méthode est basée sur la résolution d'un système d'équations qui traduit
l'équilibre de chaque noeud via les déplacements qu'il subit (3 au maximum
pour les structures planes). L'ensemble de ces équations s'écrit sous la forme
d'un système dont la matrice, appelée matrice de rigidité globale, résulte d'un
assemblage de matrices de rigidité locales propres à chaque élément. En
d'autres mots, la méthode se résume :
.
ww
• à rechercher les efforts intérieurs et extérieurs qui agissent sur chaque noeud;
• à écrire les équations d'équilibre de ces efforts en chaque noeud;
• à remplacer les expressions des efforts internes par les déplacements aux
noeuds. Ces derniers deviennent alors les inconnues du système.
Pour illustrer ces propos, il est utile de revenir à la théorie exposée au chapitre 5
://w
1 2
E,A,L NL EA
∆= ou N = ∆
EA L
∆
htt
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/
372 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
des réactions verticales égales à 6EI∆/L2 (et donc des efforts tranchants de
même valeur aux extrémités de l'élément). Le terme EI/L (en [kNm/rad]) est
un autre type de rigidité, associé cette fois à une rotation :
1 2
E,I,L
eri
∆
L 4 EI∆ L
2 EI∆ 6 EI∆ 6 EI∆ 4 EI∆
Alg
L L2 L2 L
2 EI∆ L
On peut généraliser ces raisonnements afin d'exprimer la relation entre les 3
déplacements de chaque extrémité (déplacement vertical, déplacement
horizontal, rotation) et les réactions qui y règnent. Soit donc :
GC
• un repère local (x,y) lié à l'élément : 1 2
x
y
• une convention de signes s'appliquant à la fois aux déplacements (d1,x, d1,y,
d1,rot) et (d2,x, d2,y, d2,rot) des noeuds extrêmes de l'élément et aux réactions
.
d'appui (F1,x, F1,y, M1) et (F2,x, F2,y, M2) qui leur sont associées. Cette
ww
Convention du
chapitre 1 : >0 >0
://w
Convention de la méthode
des déplacements :
>0 >0
M1 1 x 2 M2
E, I, A, L
>0
F2,x
ps
F1,x
F1,y d1,y F2,y
Convention d1,rot d2,y
d1,x d2,rot
y d2,x
htt
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Chapitre 14. Calcul numérique des ossatures par la méthode des déplacements 373
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
⎛ EA EA ⎞
⎜ 0 0 − 0 0⎟
⎜ L L ⎟
⎜ 0 12 EI 6 EI
0 −
12 EI 6 EI ⎟ ⎛ d ⎞ ⎛ F ⎞
L2 ⎟ ⎜ d ⎟ ⎜ F ⎟
1, x 1, x
⎜ L3 L2 L3
⎜ 2 EI ⎟ ⎜ 1, y ⎟ ⎜ 1, y ⎟
eri
6 EI 4 EI 6 EI
⎜ 0 0 − 2 ⎟⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ L2 L L L ⎟ ⎜ d1, rot ⎟ = ⎜ M 1 ⎟
⎜d ⎟
⎜ − EA 0 ⎟ ⎜ 2, x ⎟ ⎜ F2, x ⎟
EA
0 0 0
⎜ L L ⎟ d ⎜ ⎟
F
⎜ 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎟ ⎜ 2, y ⎟ ⎜⎜ 2, y ⎟⎟
− 2 ⎟ ⎜ d 2, rot ⎟ ⎝ M 2 ⎠
Alg
⎜ 0 − − 0
L3 L2 L3 L ⎝ ⎠
⎜ 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI ⎟⎟
⎜⎜ 0 0 − 2 ⎟
⎝ L2 L L L ⎠
Montrons maintenant comment cette matrice peut servir à écrire l'équilibre d'un
noeud et prenons comme exemple un noeud d'indice j joignant deux éléments
horizontaux et soumis à des efforts extérieurs Qext,x, Qext,y et Cext :
.
Noeud j
ww
Qext,y
Cext
élément gauche (g) élément droit (d)
Noeud i Qext,x Noeud k
://w
Qext,y Md Md
Cext
Fg,x Fg,x Fd,x Fd,x
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374 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
noeud sont considérés avec la même convention établie >0
en page 372 pour les déplacements et les réactions
d'appui associés aux extrémités des éléments : Convention
• les efforts sont dessinés aux extrémités des éléments (en bleu) de façon à
eri
respecter cette même convention. On en déduit ensuite le sens des efforts
intérieurs agissant de part et d'autre du noeud par application du
principe d'action-réaction (dessinés en noir).
Alg
respectées et peuvent dès lors s'écrire, en accord avec la convention de signes
choisie :
⎧ Fg , x + Fd , x = Qext , x
⎪
⎨ Fg , y + Fd , y = Qext , y
⎪
GC
⎩M g + M d = C ext
Dans ce système d'équations, on peut remplacer les 6 efforts Fd,x, Fd,y, Md et Fg,x,
Fg,y, Mg par leur expression en fonction des déplacements aux noeuds i, j et k,
telle qu'exprimée par la matrice de rigidité locale donnée à la page précédente.
Chaque équation d'équilibre des forces se transforme alors en une équation du
.
type suivant, dans laquelle kij est un élément (ou une somme d'éléments) de
ww
∑k d
j
ij j = Qext ,i
://w
Kd = Q
ps
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Chapitre 14. Calcul numérique des ossatures par la méthode des déplacements 375
om
_____________________________________________________________________________________________________________
efforts internes par l'intermédiaire des matrices de rigidité locales qui expriment
la relation entre les déplacements aux noeuds et les efforts internes.
e. c
On récapitule ci-dessous les étapes de cette méthode :
eri
règnent aux extrémités de cet élément.
2. Dans le cas où les éléments ne sont pas tous alignés (ce qui n'est le cas que
pour une poutre continue), transformation de chaque matrice locale en une
Alg
matrice liée à un seul repère identique et commun pour tous les éléments
(voir §4 : le treillis plan).
Dans le cas d'une ossature 2D, rappelons que la taille du système d'équation est
égale au nombre de déplacements inconnus, soit 3 par noeud, ce qui rend la
résolution manuelle difficile, voire impossible dès que la structure possède plus
de deux ou trois noeuds.
ps
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376 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Dans une telle structure, les déplacements horizontaux et les efforts horizontaux
eri
sont absents. Le nombre de déplacements inconnus par noeud est alors égal à
deux, ce qui représente 4 inconnues par élément :
M1 1 x 2 M2
>0 E, I, L
Alg
F1,y d1,y F2,y
Convention d1,rot d2,y
y
d2,rot
GC
La relation qui lie alors les déplacements (d1,y, d1,rot) et (d2,y, d2,rot) aux efforts
d'extrémité (F1,y, M1) et (F2,y, M2) se simplifie car la matrice de rigidité locale de
l'élément devient une matrice 4∗4 :
⎛ 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎞
⎜ 3
− ⎟
⎜ L L2 L3 L2 ⎟ ⎛ d ⎞ ⎛ F ⎞
.
⎜ 6 EI 4 EI 6 EI 2 EI ⎟ ⎜ 1, y ⎟ ⎜ 1, y ⎟
− 2
ww
⎜ L2 L L L ⎟ ⎜ d1, rot ⎟ = ⎜ M 1 ⎟
⎜ 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎟ ⎜ d ⎟ ⎜ ⎟
⎜− 3 − 2 − 2 ⎟ ⎜ 2, y ⎟ ⎜ F2, y ⎟
⎜ L L L3 L ⎟ ⎜d ⎟ ⎜M ⎟
⎜⎜ 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI ⎟ ⎝ 2, rot ⎠ ⎝ 2 ⎠
− 2 ⎟
⎝ L2 L L L ⎠
://w
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Chapitre 14. Calcul numérique des ossatures par la méthode des déplacements 377
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
soumis à une force verticale Qext et un couple Cext. On garde la même
convention de signes qui a été définie précédemment au §2. Cette convention
s'applique aussi aux réactions d'appui V1, V3 et C3 qui peuvent être assimilées à
des charges extérieures agissant sur les noeuds.
eri
Élément 1 : E, I, L Qext Élément 2 : E, I, L
V3
>0 C3
Cext
Alg
Convention Noeud 1 Noeud 2 Noeud 3
V1
Les deux éléments sont caractérisés par les systèmes respectifs suivants :
GC
Elément 1 (noeuds 1 et 2) :
⎛ 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎞
⎜ 3
− ⎟
⎜ L L2 L3 L2 ⎟
⎜ 6 EI 4 EI 6 EI
− 2
2 EI ⎟ ⎛ d1, y ⎞ ⎛ F1él, y.1 ⎞
⎜ L2 ⎟⎜ ⎟ ⎜ él .1 ⎟
.
L L L ⎜ d ⎟ ⎜ M1 ⎟
⎜ ⎟ 1, rot
=
⎟ ⎜ d 2, y ⎟ ⎜ F él .1 ⎟
ww
⎜
⎜ − 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ 2, y ⎟
− − 2 ⎜ d 2,rot ⎟ ⎜ M él .1 ⎟
⎜ L3 L2 L3 L ⎟⎝ ⎠ ⎝ 2 ⎠
⎜ 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI ⎟
⎜ − 2 ⎟
⎝ L2 L L L ⎠
://w
Elément 2 (noeuds 2 et 3) :
⎛ 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎞
⎜ 3
− ⎟
⎜ L L2 L3 L2 ⎟
⎜ 6 EI 4 EI 6 EI
− 2
2 EI ⎟ ⎛ d 2, y ⎞ ⎛ F2él, y.2 ⎞
⎜ L2 L L L ⎟ ⎜d ⎟ ⎜ él .2 ⎟
⎜ ⎟ ⎜ 2,rot ⎟ = ⎜ M 2 ⎟
⎜ ⎟ ⎜ d ⎟ ⎜ F él .2 ⎟
ps
⎜ − 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎟ ⎜ 3, y ⎟ ⎜ 3, y ⎟
− − 2 ⎜ d 3,rot ⎟ ⎜ M él .2 ⎟
⎜ L3 L2 L3 L ⎟⎝ ⎠ ⎝ 3 ⎠
⎜ 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI ⎟
⎜ − 2 ⎟
⎝ L2 L L L ⎠
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378 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Pour simplifier et en gardant à l'esprit que Aij et Bij sont des matrices 2∗2, on
peut réécrire les relations précédentes comme suit :
e. c
⎛ d1, y ⎞ ⎛ F1él, y.1 ⎞ ⎛ d 2, y ⎞ ⎛ F2él, y.2 ⎞
⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎛ A11 A12 ⎞ ⎜ d1,rot ⎟ ⎜ M 1él .1 ⎟ ⎛ B11 B12 ⎞ ⎜ d 2,rot ⎟ ⎜ M 2él .2 ⎟
⎜⎜ ⎟ = ⎜⎜ ⎟ =
⎝ A 21 A 22 ⎟⎠ ⎜ d 2, y ⎟ ⎜⎜ F2él, y.1 ⎟⎟ ⎝ B 21 B 22 ⎟⎠ ⎜ d 3, y ⎟ ⎜⎜ F3él, y.2 ⎟⎟
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜d ⎟ ⎜ él .1 ⎟ ⎜d ⎟ ⎜ él .2 ⎟
⎝ 2,rot ⎠ ⎝ M 2 ⎠ ⎝ 3,rot ⎠ ⎝ M 3 ⎠
eri
Il y a, a priori, deux déplacements par noeud à déterminer, soit un total de 6
inconnues : d1,y, d1,rot, d2,y, d2,rot, d3,y, d3,rot. Ces 6 inconnues peuvent être
calculées en écrivant l'équation d'équilibre vertical et l'équation d'équilibre des
Alg
moments en chaque noeud. On obtient ainsi deux fois plus d'équations qu'il y a
de noeuds, soit six dans ce cas précis. Notons que les réactions d'appui V1, V3 et
C3 sont aussi des inconnues, mais elles vont disparaître du système comme
expliqué plus loin :
⎧⎪ F1él, y.1 = V1
Equilibre du noeud 1 : ⎨ él .1
⎪⎩M 1 = 0
GC
⎧⎪ F2él, y.1 + F2él, y.2 = Qext
Equilibre du noeud 2 : ⎨ él .1
⎪⎩M 2 + M 2él .2 = C ext
⎧⎪ F3él, y.2 = V3
Equilibre du noeud 3 : ⎨ él .2
⎪⎩M 3 = C 3
.
ww
⎜ 0 0 ⎟ ⎜ d 3, y ⎟ ⎜ V 3 ⎟
F3él, y.2 = V3 ⎫⎪ ⎜ B 21 B 22 ⎟ ⎜⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎬ ⎝ 0 0 ⎠ ⎝ d 3,rot ⎟⎠ ⎜⎝ C 3 ⎟⎠
M 3él .2 = C 3 ⎪⎭ Noeud 3
htt
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Chapitre 14. Calcul numérique des ossatures par la méthode des déplacements 379
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Soit, explicitement :
⎛ 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎞
⎜ − ⎟
e. c
3
0 0
⎜ L L2 L3 L2 ⎟
⎜ ⎟
⎜ 6 EI 4 EI
−
6 EI 2 EI
0 0 ⎟
⎜ L2 L L2 L ⎟ ⎛ d1, y ⎞ ⎛ V1 ⎞
⎜ ⎟⎜ ⎟ ⎜ ⎟
6 EI ⎟ ⎜ 1, rot ⎟ ⎜ 0 ⎟
⎜ 12 EI d
6 EI 12 EI 12 EI 6 EI 6 EI 12 EI
⎜− 3 − + 3 − + 2 − ⎟⎜ ⎟ ⎜ ⎟
eri
⎜ L L2 L3 L L2 L L3 L2 ⎟ ⎜ d 2, y ⎟ = ⎜ Qext ⎟
⎜ 6 EI 2 EI 6 EI 6 EI 4 EI 4 EI 6 EI 2 EI ⎟ ⎜ d 2, rot ⎟ ⎜ Cext ⎟
− 2 + 2 + − 2
⎜ L2 L L L L L L L ⎟ ⎜ d 3, y ⎟ ⎜ V3 ⎟
⎜ ⎟⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎟ ⎜⎝ d 3, rot ⎟⎠ ⎜⎝ C3 ⎟⎠
⎜ 0 0 − − − 2 ⎟
Alg
⎜ L3 L2 L3 L ⎟
⎜ 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI ⎟⎟
⎜⎜ 0 0 − ⎟
⎝ L2 L L2 L ⎠
D'où, en le simplifiant :
GC
⎛ 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎞
⎜ 3
− 0 0 ⎟
⎜ L L2 L3 L2 ⎟
⎜ ⎟
⎜ 6 EI 4 EI
−
6 EI 2 EI
0 0 ⎟
⎜ L2 L L2 L ⎟ ⎛ d1, y ⎞ ⎛ V1 ⎞
⎜ ⎟⎜ ⎟ ⎜ ⎟
6 EI ⎟ ⎜ 1, rot ⎟ ⎜ 0 ⎟
d
.
⎜ 12 EI 6 EI 24 EI 12 EI
⎜− 3 − 0 − ⎟⎜ ⎟ ⎜ ⎟
ww
⎜ L L2 L3 L3 L2 ⎟ ⎜ d 2, y ⎟ = ⎜ Qext ⎟
⎜ 6 EI 2 EI 8 EI 6 EI 2 EI ⎟ ⎜ d 2, rot ⎟ ⎜ Cext ⎟
0 − 2
⎜ L2 L L L L ⎟ ⎜ d3, y ⎟ ⎜ V3 ⎟
⎜ ⎟⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎟ ⎜⎝ d3, rot ⎟⎠ ⎜⎝ C3 ⎟⎠
⎜ 0 0 − − − 2 ⎟
⎜ L3 L2 L3 L ⎟
⎜ 4 EI ⎟⎟
://w
⎜⎜ 0 6 EI 2 EI 6 EI
0 − ⎟
⎝ L2 L L2 L ⎠
effet, la présence de ces appuis implique que d1,y, d3,y et d3,rot sont nuls et il faut
donc imposer d1,y = 0 , d3,y = 0 et d3,rot = 0 dans le système matriciel. Ceci
revient à le "forcer" en introduisant des zéros sur la ligne et la colonne qui
correspondent aux déplacements nuls, sauf sur le terme diagonal auquel on
donnera la valeur 1 (ou toute autre valeur non nulle) :
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380 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
⎛ ⎞
⎜ ⎟
d1,y = 0 ⎜ 1 0 0 0 0 0⎟
⎜ ⎟
e. c
⎜ ⎟ ⎛ d 1, y ⎞ ⎛ 0 ⎞
⎜ 4 EI 6 EI 2 EI
0 − 0 0 ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ L L2 L ⎟ ⎜ d 1, rot ⎟ ⎜ 0 ⎟
⎜ 6 EI 24 EI ⎟ ⎜ d ⎟ ⎜Q ⎟
⎜ 0 − 2 0 0 0 ⎟ ⎜ 2, y ⎟ = ⎜ ext ⎟
⎜ L L3 ⎟ ⎜ d 2, rot ⎟ ⎜ C ext ⎟
⎜ 2 EI 8EI
0 0 0 0 ⎟ ⎜d ⎟ ⎜ ⎟
eri
⎜ L L ⎟ ⎜ 3, y ⎟ ⎜ 0 ⎟
⎜ ⎟ ⎜d ⎟ ⎜ ⎟
⎜ ⎟ ⎝ 3, rot ⎠ ⎝ 0 ⎠
d3,y = 0 ⎜ 0 0 0 0 1 0 ⎟
⎜ ⎟
⎜ 1 ⎟⎠
d3,rot = 0 ⎝ 0 0 0 0 0
Alg
d1,y = 0 d3,y = 0 d3,rot = 0
⎛1 0 0 0 0 0⎞ ⎛ d 1, y ⎞ ⎛ 0 ⎞
⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ 0 218.749.860 − 164.062,395 109.374.930 ⎜ d 1, rot ⎟ ⎜ 0 ⎟
://w
0 0⎟
⎜ 0 − 164.062,395 328,12479 0 0 0⎟ ⎜ d ⎟ ⎜ 2000 ⎟
⎜ ⎟ ⎜ 2, y ⎟ = ⎜ ⎟
⎜ 0 109.374.930 0 437.499.720 0 0⎟ ⎜ d 2, rot ⎟ ⎜ 10 6 ⎟
⎜0 ⎜d ⎟ ⎜ ⎟
⎜ 0 0 0 1 0 ⎟⎟ ⎜ 3, y ⎟ ⎜ 0 ⎟
⎜0 0 1 ⎟⎠ ⎜d ⎟ ⎜ ⎟
⎝ 0 0 0 ⎝ 3, rot ⎠ ⎝ 0 ⎠
ps
d1,y = 0, d1,rot = 0,006857 [rad], d2,y = 9,524 [mm], d2,rot = 0,000571 [rad], d3,y = 0,
d3,rot = 0,
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Chapitre 14. Calcul numérique des ossatures par la méthode des déplacements 381
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
⎟ ⎜ ⎟
⎜ M 1 ⎟ ⎜ 0,164.106 218,75.106 − 0,164.10 6 109,38.106 ⎟ ⎜ 0,006857 ⎟ ⎜ 0 ⎟
⎜ él .1 ⎟ = ⎜ =
⎜ F2, y ⎟ ⎜ −164,06 − 0,164.106 164,06 − 0,164.106 ⎟⎟ ⎜ 9,524 ⎟ ⎜ + 343,75 [N ] ⎟
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ M él .1 ⎟ ⎜ 0,164.106 − 0,164.10 6 218,75.106 ⎟⎠ ⎜⎝ 0,000571 ⎟⎠ ⎜⎝ − 0,6875.10 [Nmm ]⎟⎠
6
⎝ 2 ⎠ ⎝ 109,38.106
0,6875 [kNm]
eri
1 2
>0
0,344 [kN] 0,344 [kN]
Alg
Calcul des efforts internes d'extrémité dans l'élément n°2 (noeuds 2 et 3) :
V = − 1,656 [kN]
://w
M = 1,6250 [kNm]
V = + 0,344 [kN]
Noeud 2
Noeud 3
ps
Noeud 1
M = 0,6875 [kNm]
M = 1,6875 [kNm]
htt
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382 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
s'appliquant aux noeuds, qui doivent intervenir dans l'équilibre de ceux-ci. Le
principe est identique à celui expliqué au §2 à condition de bien respecter la
convention de signes qui avait été choisie :
>0
eri
Pour rappel, cette convention s'applique indistinctement :
Alg
Qext
• aux déplacements des noeuds et aux efforts
extérieurs qui y sont appliqués : >0
Cext
• aux réactions d'appui : >0
GC
• aux efforts internes agissant sur les extrémités des éléments, tels des
réactions d'appui :
>0 >0
E, I, L
.
ww
Si cette convention de signes est respectée, l'équilibre d'un noeud se traduit par
les mêmes équations que précédemment, dans lesquelles le membre de droite
comporte maintenant un nouveau terme provenant des charges distribuées
://w
⎧⎪ Fg , y + Fd , y = Qext + (...q...)ext
⎨
⎪⎩M g + M d = C ext + (...q...)ext
ps
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Chapitre 14. Calcul numérique des ossatures par la méthode des déplacements 383
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Reprenons le cas traité au §3.1.1 avec cette fois une charge distribuée de 1
e. c
[kN/m] qui s'applique en plus sur la moitié droite de la poutre. (Portée totale
4000 [mm], L = 2000 [mm], E = 210.000 [MPa], I = 520833 [mm4], Qext = 2000
[N], Cext = 106 [Nmm], q = 1 [N/mm]) :
eri
q
Cext
Alg
Noeud 1 Noeud 2 Noeud 3
qL/2 qL/2
Noeud 2 Noeud 3
Convention qL2/12 qL2/12
.
ww
qL/2 qL/2 ⎛ qL 2 ⎞
⎜ 2
⎟
⎜ qL 12 ⎟
://w
qL2/12 qL2/12 ⎜ qL 2 ⎟
⎜ ⎟
Noeud 2 Noeud 3 ⎜ − qL2 12 ⎟
⎝ ⎠
Assimilés à des efforts extérieurs agissant sur les noeuds (ceux-ci étant
considérés avec la même convention que celle prise pour les éléments), ils sont
donc tous positifs, sauf le moment agissant sur le noeud 3. Le système à
ps
résoudre, dont la matrice de rigidité n'a pas changé par rapport à l'exemple
précédemment traité au §3.1.1, comprend maintenant un nouveau terme, placé à
droite de l'égalité au même titre que celui qui correspond aux charges
extérieures appliquées sur les noeuds :
htt
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384 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
⎛1 0 0 0 0 0 ⎞ ⎛ d1, y ⎞ ⎛ 0 ⎞ ⎛⎜ 0 ⎞
⎟
⎜ ⎟⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ 0 218.749.860 −164.062,395 109.374.930 0 0 ⎟ ⎜ d1, rot ⎟ ⎜ 0 ⎟ ⎜ 0 ⎟
⎜ ⎟
⎜ 0 −164.062,395 328,12479 0 0 0 ⎟ ⎜ d 2, y ⎟ ⎜ 2000 ⎟ ⎜ qL / 2
⎟
⎟⎜ ⎟=⎜
e. c
⎜ ⎟+ Noeud 2
⎜ 0 109.374.930 0 437.499.720 0 0 ⎟ ⎜ d 2, rot ⎟ ⎜ 10 ⎟ 6 ⎜ qL 2
/ 12 ⎟
⎜0 ⎟ ⎜d ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ appui ⎟
⎜ 0 0 0 1 0 ⎟ ⎜ 3, y ⎟ ⎜ 0 ⎟ ⎜ qL / 2 a 0 ⎟
⎜0 0 1 ⎟⎠ ⎜⎝ d 3, rot ⎟⎠ ⎜⎝ 0 ⎟⎠ ⎜ − qL2 / 12 a 0 ⎟
appui Noeud 3
⎝ 0 0 0
⎝ ⎠
eri
devient :
⎛1 0 0 0 0 0 ⎞ ⎛ d1, y ⎞ ⎛ 0 ⎞
⎜ ⎟⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ 0 218.749.860 −164.062,395 109.374.930 0 0 ⎟ ⎜ d1, rot ⎟ ⎜ 0 ⎟
⎜ 0 − 164.062,395 328,12479 0 0 0 ⎟ ⎜ d 2, y ⎟ ⎜ 3000 ⎟
⎜ ⎟⎜ ⎟=⎜ ⎟
⎜ 0 109.374.930 0 437.499.720 0 0 ⎟ ⎜ d 2, rot ⎟ ⎜1.333.333 ⎟
Alg
⎜0 ⎜ ⎟
⎜ 0 0 0 1 0 ⎟⎟ ⎜ d 3, y ⎟ ⎜⎜ 0 ⎟
⎟
⎜0 0 1 ⎟⎠ ⎜⎝ d 3, rot ⎟⎠ ⎜⎝ ⎟
⎝ 0 0 0 0 ⎠
⎛ d1, y ⎞ ⎛ ⎞
GC 0
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ 1, rot ⎟ ⎜
d 0,010667 [rad ]⎟
⎜ d ⎟ ⎜ 14,476 [mm] ⎟
⎜ 2, y ⎟ = ⎜ ⎟
⎜ d 2, rot ⎟ ⎜ 0,000381 [rad]⎟
⎜d ⎟ ⎜ ⎟
⎜ 3, y ⎟ ⎜ 0 ⎟
⎜d ⎟ ⎜ [ ] ⎟
⎝ ⎠ ⎝ 0 rad ⎠
.
3, rot
ww
1,1250 [kNm]
ps
1 2
>0
0,563 [kN] 0,563 [kN]
htt
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Chapitre 14. Calcul numérique des ossatures par la méthode des déplacements 385
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
⎜ él .2 ⎟ ⎜ ⎟⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ M 2 ⎟ ⎜ 0,164.106 − 0,164.106 109,38.106 ⎟ ⎜ 0,000381⎟ ⎜ qL 12 ⎟
2
218,75.106
⎜ F él .2 ⎟ = ⎜ −
⎜ 3, y ⎟ ⎜ −164,06 − 0,164.106 164,06 − 0,164.106 ⎟⎟ ⎜ 0 ⎟ ⎜ qL 2 ⎟
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ M él .2 ⎟ ⎜ 0,164.106
⎝ 3 ⎠ ⎝ 109,38.106 − 0,164.106 218,75.106 ⎟⎠ ⎜⎝ 0 ⎟ ⎜ − qL2 12 ⎟
⎠ ⎝ ⎠
eri
convention de signes adoptée et du sens réel des efforts, tels que dessinés en
page 382. On obtient :
Alg
6 6 6
V = − 3,437 [kN]
M = 2,7500 [kNm]
V = − 1,437 [kN]
://w
V = + 0,563 [kN]
Noeud 2
Noeud 1 Noeud 3
M = 1,1250 [kNm]
ps
M = 2,1250 [kNm]
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386 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
verticalement se récapitule comme suit :
eri
total de 2n inconnues, n étant le nombre de noeuds.
Élément 1 Élément 2 Élément 3 Élément 4 Élément 5 Élément 6 Élément 7
>0
Alg
Noeud 1 Noeud 2 Noeud 3 Noeud 4 Noeud 5 Noeud 6 Noeud 7 Noeud 8
⎜Q ⎟ Ligne 2j−1
Noeud j : ⎜ j⎟
⎜C j ⎟ Ligne 2j
⎜ ... ⎟
⎝ ⎠
3. Composer le vecteur des charges réparties q
://w
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/
Chapitre 14. Calcul numérique des ossatures par la méthode des déplacements 387
om
_____________________________________________________________________________________________________________
qL/2 qL/2
e. c
Noeud i Noeud j
Noeud i qL2/12 qL2/12 Noeud j
Efforts s'appliquant ⎛ qL / 2 ⎞
sur le noeud i ⎜⎜ qL2 / 12 ⎟⎟
⎜ qL / 2 ⎟
⎜ ⎟ Efforts s'appliquant
eri
⎜ − qL2 / 12 ⎟ sur le noeud j
⎝ ⎠
5qL/8 3qL/8
Alg
Noeud i Noeud j
Noeud i qL2/8 Noeud j
3qL/8 5qL/8
.
Noeud i Noeud j
ww
qL/2 qL/2
Noeud i Noeud j
Noeud i Noeud j
ps
Efforts s'appliquant ⎛ qL / 2 ⎞
sur le noeud i ⎜ ⎟
⎜ 0 ⎟
⎜ qL / 2 ⎟
⎜ ⎟ Efforts s'appliquant
⎜ 0 ⎟
htt
⎝ ⎠ sur le noeud j
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/
388 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
des charges réparties et caractérisés par les vecteurs locaux suivants :
eri
Elément gauche : Elément droit :
⎛ qL / 2 ⎞ ⎛ 3qL / 8 ⎞
Noeud i : ⎜ ⎟ Noeud j : ⎜ ⎟
⎜ 0 ⎟ ⎜ 0 ⎟
Alg
⎜ qL / 2 ⎟ ⎜ 5qL / 8 ⎟
Noeud j : ⎜ ⎟ Noeud k : ⎜ ⎟
⎜ 0 ⎟ ⎜ − qL2 / 8 ⎟
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
⎛ ⎞
GC ...
⎜ ⎟
⎜ ⎟
⎜ ... ⎟
⎜ ⎟
⎜ qL / 2 ⎟ Ligne 2i − 1
Noeud i : ⎜ ⎟
Dimension : 2n 0 Ligne 2i
⎜ ⎟
⎜ qL / 2 + 3qL / 8 ⎟ Ligne 2j − 1
Noeud j : ⎜ ⎟
.
⎜ 0+0 ⎟
Ligne 2j
Ligne 2k − 1
ww
⎜ 5qL / 8 ⎟
Noeud k : ⎜ ⎟
⎜ − qL / 8 ⎟ Ligne 2k
2
⎜ ⎟
⎝ ... ⎠
F=Q+q
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/
Chapitre 14. Calcul numérique des ossatures par la méthode des déplacements 389
om
_____________________________________________________________________________________________________________
En considérant que les noeuds sont classés par ordre croissant de gauche à
droite, voici un exemple relatif à un élément sans rotules à ses extrémités,
de longueur L et ayant les noeuds extrêmes i et i+1 :
e. c
⎛ 12 EI 6 EI 12 EI 6 EI ⎞
⎜ 3
− ⎟
Matrice de rigidité ⎜ L L2 L3 L2 ⎟
⎜ 6 EI 4 EI 6 EI 2 EI ⎟
locale de l'élément ⎜ −
2 L L2 L ⎟
ayant les noeuds ⎜ L ⎟
⎜ − 12 EI 6 EI
− 2
12 EI 6 EI ⎟
− 2
extrêmes i et i+1 : ⎜ L3 L3 L ⎟ Noeud i Noeud i+1
eri
L
⎜ 6 EI 2 EI 6 EI 4 EI ⎟
⎜ − ⎟
⎝ L2 L L2 L ⎠
⎛ ⎞
Alg
⎜ ⎟
⎜ Colonne Colonne Colonne Colonne ⎟
⎜ 2i−1 2i 2i+1 2i+2 ⎟
⎜ ⎟
⎜ Noeud i Noeud i + 1 ⎟
⎜ ⎟
⎜ ⎟
⎜ (.....) + 12 EI
3
(.....) + 6 EI2 (.....) − 12 EI
3
(.....) + 6 EI2 Ligne 2i−1 ⎟
⎜ L L L L ⎟
Noeud i
GC
⎜ ⎟
⎜ ⎟
⎜ (.....) + 6 EI2 (.....) + 4 EI
(.....) − 6 EI2 (.....) + 2 EI Ligne 2i ⎟
⎜ L L L L ⎟
⎜ ⎟
⎜ ⎟
⎜ (.....) − 12 EI (.....) − 6 EI2 (.....) + 12 EI (.....) − 6 EI2 Ligne 2i+1 ⎟
⎜ L 3
L 3
L L ⎟
⎜ Noeud i+1 ⎟
⎜ ⎟
.
⎜ ⎟
⎜ (.....) + 6 EI2 (.....) + 2 EI
(.....) − 6 EI2 (.....) + 4 EI Ligne 2i+2 ⎟
ww
⎜ L L L L ⎟
⎜ ⎟
⎜ ⎟
⎜ ⎟
⎜ ⎟
⎜ (.....) sont les termes non nuls déjà présents dans la matrice et ⎟
⎜ provenant des éléments déjà traités. ⎟
⎜ ⎟
⎜ ⎟
://w
⎜ ⎟
⎜ ⎟
⎜ Matrice de rigidité globale K : ⎟
⎜ ⎟
⎜ Dimensions 2n∗2n ⎟
⎜ ⎟
⎝ ⎠
ps
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390 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
dy
drot,gauche drot,droite
e. c
Pour résoudre ce problème, on utilise une matrice de rigidité locale
modifiée, qui fait disparaître les inconnues de rotation à la rotule. On donne
ci-dessous les 3 cas possibles, en complément du cas précédemment traité
eri
qui correspond à un élément dépourvu de rotules à ses extrémités.
Alg
⎜ 3EI 3EI 3EI
− 2 0⎟
Cas 1, le noeud droit est une rotule : ⎜ L2 L L ⎟
⎜ 3EI 3EI 3EI ⎟
⎜− 3 − 2 0⎟
⎜ L L L3 ⎟
⎝ 0 0 0 0⎠
GC
⎛ 3EI 3EI 3EI ⎞
⎜ 3 0 − ⎟
⎜ L L3 L2 ⎟
⎜ 0 0 0 0 ⎟
Cas 2, le noeud gauche est une rotule : ⎜ − 3EI 3EI 3EI ⎟
0 − 2
⎜ L3 L3 L ⎟
⎜ 3EI 3EI 3EI ⎟
⎜ 2 0 − 2 ⎟
.
⎝ L L L ⎠
ww
⎛0 0 0 0⎞
⎜ ⎟
⎜0 0 0 0⎟
Cas 3, les deux noeuds sont des rotules : ⎜0 0 0 0⎟
⎜ ⎟
⎜0 0 ⎟⎠
⎝ 0 0
://w
extrême de la poutre fait alors partie des inconnues (comme l'a montré
l'exemple numérique traité aux §3.1.1 et §3.2.1 : élément de gauche entre
les noeuds 1 et 2). L'utilisation des matrices ci-dessus est aussi possible,
mais la rotation d'extrémité disparaît alors des inconnues.
htt
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/
Chapitre 14. Calcul numérique des ossatures par la méthode des déplacements 391
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
rotule implique :
• de remplacer l'élément diagonal (2i−1,2i−1) de la matrice K par 1;
• de remplacer tous les autres termes de la colonne (2i−1) et de la ligne
(2i−1) de cette matrice par 0;
• de remplacer le terme (2i−1) du vecteur F par 0.
eri
Chaque noeud d'indice i comportant un appui encastré implique :
• de remplacer les éléments diagonaux (2i−1,2i−1) et (2i,2i) de la matrice
K par 1;
Alg
• de remplacer tous les autres termes des colonnes (2i−1) et (2i) et des
lignes (2i−1) et (2i) de cette matrice par 0;
• de remplacer les termes (2i−1) et (2i) du vecteur F par 0.
⎛ Fi , y ⎞ ⎛ 12 EI L3 6 EI L2 − 12 EI L3 6 EI L2 ⎞ ⎛ d i , y ⎞ ⎛ qL / 2 ⎞
⎜ ⎟ ⎜ ⎟⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ M i ⎟ ⎜ 6 EI L2 4 EI L − 6 EI L2 2 EI L ⎟ ⎜ d i , rot ⎟ ⎜ qL / 12 ⎟
2
⎜ ⎟=⎜ ⎜ ⎟−
⎜ F ⎟ ⎜ − 12 EI L
3
− 6 EI L2 12 EI L3 − 6 EI L2 ⎟⎟ ⎜ d j , y ⎟ ⎜ qL / 2 ⎟
j , y
⎜ ⎟
⎜ M ⎟ ⎜ 6 EI L2 − 6 EI L2 4 EI L ⎟⎠ ⎜⎝ d j ,rot ⎟⎠ ⎜⎝ − qL / 12 ⎟⎠
2
⎝ j⎠ ⎝ 2 EI L
ps
q [kN/m]
i j
>0 Mi Fi,y Fj,y Mj
x
htt
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392 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Les efforts d'extrémité étant connus, il est facile de calculer la valeur des
efforts internes en une abscisse quelconque x du noeud i :
e. c
⎧⎪M ( x ) = M i − Fi , y x − qx 2 / 2
⎨
⎪⎩V ( x ) = − Fi , y − qx
eri
Le calcul de la réaction d'appui verticale en un noeud d'indice i s'obtient
par addition des efforts Fi aux extrémités des éléments qui joignent l'appui
(en tenant compte de leurs signes).
Alg
De même, le calcul de la réaction d'appui de moment en un noeud d'indice i
s'obtient par addition des moments Mi aux extrémités des éléments qui
joignent l'appui.
. GC
ww
://w
ps
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/
Chapitre 14. Calcul numérique des ossatures par la méthode des déplacements 393
om
_____________________________________________________________________________________________________________
4. LE TREILLIS PLAN
Tout comme pour la poutre chargée verticalement, les noeuds d'un treillis plan
e. c
ne peuvent présenter que deux déplacements, mais qui correspondent cette fois
au déplacement vertical et horizontal : la rotation angulaire est inexistante
puisque les noeuds d'un treillis sont, par hypothèse, des rotules.
eri
• les efforts extérieurs s'appliquent uniquement aux noeuds et on ne doit pas se
soucier du vecteur des charges réparties;
• l'effort normal est le seul effort interne à calculer et la matrice de rigidité
Alg
d'un élément de treillis devient très simple;
• il n'y a qu'un seul type d'élément (barre doublement rotulée), donc un seul
type de matrice de rigidité locale;
• par contre, les éléments peuvent être inclinés et il faut effectuer une
transformation matricielle (rotation) de la matrice de rigidité de chaque
élément afin d'exprimer tous les paramètres dans un même et unique repère
GC
global commun. Pour un élément, on parlera de matrice de rigidité locale
exprimée dans le repère local (x,y) qui lui est associé et de matrice de
rigidité locale transformée (par rotation) exprimée dans un seul et unique
repère global (X,Y) identique pour tous les éléments du treillis.
Notons que, dans une barre de treillis, les efforts tranchants sont absents et les
composantes F1,y et F2,y transversales dans le repère local (x,y) sont donc
://w
toujours nulles. En vertu de la loi de Hooke, les relations qui expriment le lien
entre les déplacements et les efforts d'extrémités sont les suivantes :
⎧ EA
⎪ F1, x = − F2, x = (d 1, x − d 2, x )
⎨ L
⎪ F1, y = − F2, y = 0 ⎛ EA EA ⎞
⎩ ⎜ 0 − 0 ⎟ ⎛ d1, x ⎞ ⎛ F1, x ⎞
⎟⎜ ⎟ ⎜ ⎟
ps
⎜ L L
Les relations précédentes peuvent ⎜ 0 0 0 0 ⎟ ⎜ d1, y ⎟ = ⎜ F1, y ⎟
⎜ − EA ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
0 ⎟ ⎜ d 2, x ⎟ ⎜ F2, x ⎟
s'écrire de manière matricielle en EA
0
mettant en évidence la matrice de ⎜ L L ⎟ ⎜d ⎟ ⎜F ⎟
rigidité locale de l'élément :
⎜ 0
⎝ 0 0 0 ⎟⎠ ⎝ 2, y ⎠ ⎝ 2, y ⎠
htt
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394 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
eri
1 x 2
E, A, L
>0
F1,x F2,x
Alg
F1,y d1,y F2,y
Convention d2,y
d1,x
y d2,x
4.2. Matrice de rigidité d'un élément de treillis exprimée dans le repère
GC
global (X,Y)
1
d1,y y
α>0
E,A,L
d1,x
d1,Y
d1,X
://w
2
X x
d2,y
Repère global d2,Y
(X,Y)
Y
d2,x d2,X
ps
Nous omettons ici le détail des produits matriciels qui mènent à la relation
finale suivante dans laquelle apparaît la matrice de rigidité locale transformée,
liée au repère global (elle est symétrique) :
htt
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/
Chapitre 14. Calcul numérique des ossatures par la méthode des déplacements 395
om
_____________________________________________________________________________________________________________
⎛ c 2 cs − c 2 − cs ⎞ ⎛ d1, X ⎞ ⎛ F1, X ⎞ X 2 − X1
⎜ ⎟⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎧
EA ⎜ s 2 − cs − s 2 ⎟ ⎜ d1,Y ⎟ ⎜ F1,Y ⎟ ⎪⎪c = cos α = L
=⎜ avec ⎨
e. c
L ⎜ c 2 ⎟ ⎜ d ⎟
cs ⎟ ⎜ 2, X ⎟ ⎜ 2, X ⎟F ⎟
⎪s = sin α = 2 Y1
Y −
⎜ ⎪⎩
⎜ sym
⎝ s 2 ⎟⎠ ⎜⎝ d 2,Y ⎟⎠ ⎜⎝ F2,Y ⎟⎠ L
eri
La méthode des déplacements appliquée aux treillis 2D se résume comme suit :
Alg
2 4 4 8 6 12 8 16 10
>0
1 3 5 7 9 11 13 15 17
3 5 7 9
1 2 6 10 14
Convention
GC
L'ordre dans lequel cette numérotation est effectuée n'a que peu
d'importance.
⎛ ... ⎞
⎜ ⎟
://w
⎜ ⎟
⎜ ⎟
⎜ ⎟
⎜ Qi , X ⎟ Ligne 2i−1
Noeud i : ⎜Q ⎟
Dimension : 2n ⎜ i ,Y ⎟ Ligne 2i
⎜ ... ⎟
⎜ ⎟
⎜ ⎟
ps
⎜ Q j, X ⎟
Noeud j : ⎜ ⎟ Ligne 2j−1
⎜ Q j ,Y ⎟ Ligne 2j
⎜ ... ⎟
⎝ ⎠
htt
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396 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Cette étape s'effectue par sommation successive d'éléments provenant des
matrices de rigidité locales transformées aux éléments déjà assemblés de la
matrice globale. Le principe est exactement le même que pour la poutre
continue sauf que, cette fois, les numéros des noeuds i et j d'une barre ne
sont pas nécessairement successifs (ce qui veut dire que l'indice j n'est pas
eri
nécessairement égal à i+1).
Alg
⎛ c2 cs − c2 − cs ⎞ ⎛ d i, X ⎞ ⎛ Fi , X ⎞
Matrice de rigidité de ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
EA ⎜ cs s 2
− cs − s2 ⎟ ⎜ d i ,Y ⎟ ⎜ Fi ,Y ⎟ ⎧c = cosα
l'élément ayant les
L ⎜ − c2 ⎟ ⎜d ⎟ = ⎜ F ⎟ avec ⎨s = sinα
noeuds extrêmes i et j : ⎜ − cs c2 cs ⎟ ⎜ j,X ⎟ ⎜ j,X ⎟ ⎩
⎜ − cs − s2 s 2 ⎟⎠ ⎜d ⎟ ⎜F ⎟
GC
⎝ cs ⎝ j ,Y ⎠ ⎝ j ,Y ⎠
⎛ ⎞
⎜ Colonne Colonne Colonne Colonne ⎟
⎜ 2i−1 2i 2j−1 2j ⎟
⎜ ⎟
.
⎜ Noeud i Noeud j ⎟
ww
⎜ ⎟
⎜ ⎟
⎜ Noeud i (...) + c 2 EA / L (...) + cs EA / L ... ... .(...) − c 2 EA / L (...) − cs EA / L Ligne 2i−1 ⎟
⎜ (...) + cs EA / L (...) + s 2 EA / L ... ... (...) − cs EA / L (...) − s 2 EA / L Ligne 2i ⎟
⎜ ⎟
⎜ ... ... ... ... ... ... ... ⎟
⎜ ... ... ... ... ... ... ... ⎟
⎜ ⎟
⎜ ... ... ... ... ... ... ... ⎟
://w
⎜ ⎟
⎜
⎜
Matrice de rigidité globale K : ⎟
⎟
⎝ ⎠
Dimensions 2n∗2n
htt
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Chapitre 14. Calcul numérique des ossatures par la méthode des déplacements 397
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
implique :
• de remplacer l'élément diagonal (2i,2i) de la matrice K par 1;
• de remplacer tous les autres termes de la colonne 2i et de la ligne 2i de
cette matrice par 0;
• de remplacer le terme 2i du vecteur Q par 0.
eri
Chaque noeud d'indice i comportant un appui à rouleau de type
implique :
• de remplacer l'élément diagonal (2i−1,2i−1) de la matrice K par 1;
Alg
• de remplacer tous les autres termes de la colonne 2i−1 et de la ligne
2i−1 de cette matrice par 0;
• de remplacer le terme 2i−1 du vecteur Q par 0.
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398 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Ldéf = ((X j ) )
+ d j , X − (X i + d i , X )
2
(( ) )
+ Y j + d j ,Y − (Yi + d i ,Y )
2
eri
(L − L)
N =
déf
EA (N positif en traction)
L
Alg
Soit un appui d'indice k sur lequel convergent b barres. Les réactions
d'appui y valent :
⎧ b
Une autre méthode simple pour calculer les réactions d'appui est la
.
suivante :
ww
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/
Chapitre 14. Calcul numérique des ossatures par la méthode des déplacements 399
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
toutes les barres correspondent à un même facteur EA de 150.106 [N] et que les
barres obliques sont inclinées à 45° :
eri
2 [m]
30 [kN]
Alg
1. Numérotation des noeuds et des barres
50 [kN]
1 1 3 2
X >0
5
GC
Repère global : 5 4 6
Y 3 Conventions
30 [kN]
2 4
Le noeud 5 est soumis à une charge verticale vers le bas (donc positive) et
le noeud 4 à une charge horizontale vers la gauche (donc négative) :
⎛ 0 ⎞
Noeud 1 : ⎜ ⎟
⎜ 0 ⎟
⎜ 0 ⎟
Noeud 2 : ⎜ ⎟
⎜ 0 ⎟
://w
⎜ ⎟
Noeud 3 : ⎜ 0 ⎟
⎜ 0 ⎟
⎜ ⎟
⎜ − 30000 ⎟
Noeud 4 : ⎜ 0 ⎟
⎜ ⎟
⎜ 0 ⎟
Noeud 5 : ⎜ ⎟
ps
⎝ 50000 ⎠
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400 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
⎛ c 2 cs − c2 − cs ⎞ ⎛1 0 −1 0 ⎞
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
EA ⎜ s2 − cs − s2 ⎟ ⎜0 0 0 0⎟
L ⎜ ⎟ = 75000 ⎜ − 1 0 1 0⎟
⎜ c2 cs ⎟
⎜ ⎟
eri
⎜ sym s 2 ⎟⎠ ⎜0 0 0 0 ⎟⎠
⎝ ⎝
Alg
Nœud 1 Nœud 2 Nœud 3 Nœud 4 Nœud 5
1 0 0 0 -1 0 0 0 0 0
Nœud 1 :
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Nœud 2 :
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
-1 0 0 0 1 0 0 0 0 0
Nœud 3 :
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Nœud 4 :
GC
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Nœud 5 :
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
⎛ c 2 cs −c2 − cs ⎞ ⎛1 0 −1 0 ⎞
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
EA ⎜ s2 − cs − s2 ⎟ ⎜0 0 0 0⎟
L ⎜ ⎟ = 75000 ⎜ −1 0 1 0⎟
⎜ c2 cs ⎟
⎜ ⎟
⎜ sym s 2 ⎟⎠ ⎜0 0 0 0 ⎟⎠
⎝ ⎝
://w
-1 0 0 0 1+1=2 0+0=0 0 0 0 - 1 = -1 0 + 0 = 0
Nœud 3 :
0 0 0 0 0+0=0 0+0=0 0 0 0+0=0 0+0=0
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Nœud 4 :
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0-1=-1 0+0=0 0 0 0+1=1 0+0=0
Nœud 5 :
0 0 0 0 0+0=0 0+0=0 0 0 0+0=0 0+0=0
htt
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Chapitre 14. Calcul numérique des ossatures par la méthode des déplacements 401
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
⎛ c 2 cs − c2 − cs ⎞ ⎛1 0 −1 0 ⎞
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
EA ⎜ s2 − cs −s ⎟2
⎜0 0 0 0⎟
= 75000
L ⎜ c2 cs ⎟⎟ ⎜ −1 0 1 0⎟
⎜ ⎜ ⎟
⎜ sym s 2 ⎟⎠ ⎜0 0 0 0 ⎟⎠
eri
⎝ ⎝
Alg
Nœud 1 Nœud 2 Nœud 3 Nœud 4 Nœud 5
1 0 0 0 -1 0 0 0 0 0
Nœud 1 :
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0+1=1 0+0=0 0 0 0-1=-1 0+0=0 0 0
Nœud 2 :
0 0 0+0=0 0+0=0 0 0 0+0=0 0+0=0 0 0
-1 0 0 0 2 0 0 0 -1 0
Nœud 3 :
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 0-1=-1 0+0=0 0 0 0+1=1 0+0=0 0 0
Nœud 4 :
GC
0 0 0+0=0 0+0=0 0 0 0+0=0 0+0=0 0 0
0 0 0 0 -1 0 0 0 1 0
Nœud 5 :
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
⎛ c 2 cs − c2 − cs ⎞ ⎛0 0 0 0⎞
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
EA ⎜ s2 − cs −s ⎟2
⎜0 1 0 − 1⎟
L ⎜ ⎟ = 75000 ⎜ 0 0 0 0⎟
⎜ c2 cs ⎟
⎜ ⎟
⎜ sym s 2 ⎟⎠ ⎜ 0 −1 0 1 ⎟⎠
⎝ ⎝
://w
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402 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
⎛ c 2 cs − c 2 − cs ⎞ ⎛ 0,5 − 0,5 − 0,5 0,5 ⎞
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
EA ⎜ s 2
− cs − s ⎟ 150.10 ⎜ − 0,5 0,5
2 6
0,5 − 0,5 ⎟
=
L ⎜ c2 cs ⎟⎟ 2000 2 ⎜ − 0,5 0,5 0,5 − 0,5 ⎟
⎜ ⎜ ⎟
eri
⎜ sym 2 ⎟ ⎜ 0,5 − 0,5 − 0,5 0,5 ⎟
⎝ s ⎠ ⎝ ⎠
⎛ 0,5 2 − 0,5 2 − 0,5 2 0,5 2 ⎞
⎜ ⎟
⎜ − 0,5 2 0,5 2 0,5 2 − 0,5 2 ⎟
= 75000 ⎜ ⎟
Alg
⎜ − 0,5 2 0,5 2 0,5 2 − 0,5 2 ⎟
⎜ 0,5 2 − 0,5 2 − 0,5 2 0,5 2 ⎟
⎝ ⎠
⎛ 0,353553 − 0,353553 − 0,353553 0,353553 ⎞
⎜ ⎟
⎜ − 0,353553 0,353553 0,353553 − 0,353553 ⎟
= 75000 ⎜
− 0,353553 0,353553 0,353553 − 0,353553 ⎟
GC
⎜ ⎟
⎜ 0,353553 − 0,353553 − 0,353553 0,353553 ⎟
⎝ ⎠
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 1 + 0,3535 = 1,3535 0 - 0,3535 = - 0,3535 0 - 0,3535 = - 0,3535 0 + 0,3535 = 0,3535 -1 0 0 0
Nœud 2 :
0 0 0 - 0,3535 = - 0,3535 0 + 0,3535 = 0,3535 0 + 0,3535 = 0,3535 0 - 0,3535 = - 0,3535 0 0 0 0
-1 0 0 - 0,3535 = - 0,3535 0 + 0,3535 = 0,3535 2 + 0,3535 = 2,3535 0 - 0,3535 = - 0,3535 0 0 -1 0
Nœud 3 :
0 0 0 + 0,3535 = + 0,3535 0 - 0,3535 = - 0,3535 0 - 0,3535 = - 0,3535 1 + 0,3535 = 1,3535 0 -1 0 0
0 0 -1 0 0 0 1 0 0 0
Nœud 4 :
0 0 0 0 0 -1 0 1 0 0
0 0 0 0 -1 0 0 0 1 0
Nœud 5 :
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
://w
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/
Chapitre 14. Calcul numérique des ossatures par la méthode des déplacements 403
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
− 0,353553 0,353553
⎜ ⎟
⎜ 0,353553 − 0,353553 − 0,353553 0,353553 ⎟
⎝ ⎠
Son insertion dans la matrice de rigidité globale s'effectue comme suit :
Nœud 1 Nœud 2 Nœud 3 Nœud 4 Nœud 5
eri
1 0 0 0 -1 0 0 0 0 0
Nœud 1 :
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 1,353553 -0,353553 -0,353553 0,353553 -1 0 0 0
Nœud 2 :
0 0 -0,353553 0,353553 0,353553 -0,353553 0 0 0 0
-1 0 -0,353553 0,353553 2,353553 -0,353553 0 0 -1 0
Nœud 3 :
0 0 0,353553 -0,353553 -0,353553 1,353553 0 -1 0 0
1 + 0,3535 0 - 0,3535 = 0 - 0,3535 = 0 + 0,3535
Alg
0 0 -1 0 0 0
= 1,3535 - 0,3535 - 0,3535 = 0,3535
Nœud 4 :
0 - 0,3535 = 1 + 0,3535 0 + 0,3535 0 - 0,3535 =
0 0 0 0 0 -1
- 0,3535 = 1,3535 = 0,3535 - 0,3535
0 - 0,3535 = 0 + 0,3535 1 + 0,3535 0 - 0,3535 =
0 0 0 0 -1 0
- 0,3535 = 0,3535 = 1,3535 - 0,3535
Nœud 5 :
0 + 0,3535 0 - 0,3535 = 0 - 0,3535 = 0 + 0,3535
0 0 0 0 0 0
= 0,3535 - 0,3535 - 0,3535 = 0,3535
GC
A ce stade, toutes les barres ont apporté leur contribution à la matrice
globale de rigidité qui est maintenant complète.
4. Prise en compte de la présence des appuis
Nœud 1 :
0 1 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 1 0 0 0 0 0 0 0
Nœud 2 :
0 0 0 1 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 2,353553 -0,353553 0 0 0 0
Nœud 3 :
0 0 0 0 -0,353553 1,353553 0 -1 0 0
0 0 0 0 0 0 1,353553 -0,353553 0 0,353553
Nœud 4 :
0 0 0 0 0 -1 -0,353553 1,353553 0 -0,353553
0 0 0 0 0 0 0 0 1 0
Nœud 5 :
0 0 0 0 0 0 0,353553 -0,353553 0 0,353553
ps
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404 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
d1,X = 0 d1,Y = 0
d2, X = 0 d2, Y = 0
d3, X = 0,333 [mm] d3, Y = 2,219 [mm]
d4, X = − 1,067 [mm] d4, Y = 2,886 [mm]
d5, X = 0 d5, Y = 5,838 [mm]
eri
6. Calcul de l'effort normal dans les éléments (on se limite ici à la barre 6)
Alg
Ldéf = ((X 5 + d 5, X ) − ( X 4 + d 4, X )) + ((Y5 + d 5,Y ) − (Y4 + d 4,Y ))
2 2
= 2827,094 [mm]
GC
Sa variation de longueur vaut alors :
∆L6 1,333
N6 = ∗ EA = ∗ 150.10 6 = 70.711 [ N]
L6 2000 2
://w
compression :
htt
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Chapitre 14. Calcul numérique des ossatures par la méthode des déplacements 405
om
_____________________________________________________________________________________________________________
5. L'OSSATURE PLANE
e. c
La résolution d'une ossature plane par la méthode des déplacements combine les
eri
difficultés rencontrées pour la poutre continue et le treillis plan. En effet :
• les efforts extérieurs peuvent s'appliquer à la fois sur les noeuds et sur les
éléments. Il faut donc se soucier du vecteur des charges réparties que l'on
Alg
devait considérer pour la poutre continue;
• chaque type d’élément est caractérisé par une matrice de rigidité locale qui
est différente selon la présence ou non d’articulations aux extrémités;
• les éléments peuvent être inclinés et il faut effectuer la transformation
matricielle de rotation sur la matrice de rigidité locale de chacun de ceux-ci,
afin de considérer les déplacements et les efforts dans un même et unique
GC
repère (X,Y). Ceci s'applique donc aussi au vecteur des charges réparties qui
doit également s'exprimer dans le repère global;
• il y a 3 déplacements (et donc 3 inconnues) par nœud. Les matrices de
rigidité locales ont une dimension 3∗3 et la matrice de rigidité globale a une
dimension 3n∗3n.
.
5.1. Récapitulation
ww
2
X
Repère >0
1 3
Y global
Convention
ps
1 4
L'ordre dans lequel cette numérotation est effectuée n'a que peu
importance.
htt
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406 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
horizontale Fi,X et/ou verticale Fi,Y et/ou à un couple extérieur Ci, le vecteur
devra comporter la valeur Fi,X à la ligne 3i−2, la valeur Fi,Y à la ligne 3i−1
et la valeur Ci à la ligne 3i. Conformément à la convention de signes
adoptée, on prendra Fi,X >0 vers la droite, Fi,Y >0 vers le bas et Ci>0 si son
sens est horlogique.
eri
⎛ ... ⎞
⎜ ⎟
⎜ ⎟
⎜Q ⎟ Ligne 3i−2
⎜ i, X ⎟
Noeud i : ⎜ Qi ,Y ⎟ Ligne 3i−1
⎜ C ⎟
Alg
Dimension : 3n ⎜ i ⎟ Ligne 3i
⎜ ... ⎟
⎜ ⎟
⎜ Q j, X ⎟ Ligne 3j−2
Noeud j : ⎜ Q j ,Y ⎟ Ligne 3j−1
⎜ ⎟
⎜ Cj ⎟ Ligne 3j
⎜ ... ⎟
⎝ ⎠
GC
3. Composer le vecteur des charges réparties q
tous les éléments étaient horizontaux. Dans le cas d'une ossature pour
laquelle les éléments peuvent être obliques ou verticaux, il faut exprimer
ces vecteurs dans le repère global (X,Y), ce qui revient à les multiplier par
la transposée d'une matrice de rotation.
Prenons par exemple le cas d'un élément incliné d'un angle α avec
l'horizontale, sans rotule à ses extrémités et soumis à une charge
://w
uniformément répartie :
Noeud i α
x ⎛ 0 ⎞
Repère ⎜ ⎟
y local E,I,A,L Noeud i : ⎜ qL / 2 ⎟
Noeud j ⎜ qL2 / 12 ⎟
ps
⎜ ⎟
X ⎜ 0 ⎟
Noeud j : ⎜ qL / 2 ⎟
Repère ⎜ ⎟
global ⎜ − qL2 / 12 ⎟
⎝ ⎠
htt
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Chapitre 14. Calcul numérique des ossatures par la méthode des déplacements 407
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
⎛ cosα − sin α 0 0 0 0⎞⎛ 0 ⎞ ⎛ − (qL / 2)sin α ⎞
⎜ ⎟⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ sin α cosα 0 0 0 0 ⎟ ⎜ qL / 2 ⎟ ⎜ (qL / 2)cosα ⎟
⎜ 0 0 1 0 0 0 ⎟ ⎜ qL2 / 12 ⎟ ⎜ qL2 / 12 ⎟
⎜ ⎟⎜ ⎟=⎜ ⎟
⎜ 0 0 0 cosα − sin α 0⎟⎜ 0 ⎟ ⎜ − (qL / 2)sin α ⎟
⎜ 0 0 0 sin α cosα 0 ⎟⎟ ⎜⎜ qL / 2 ⎟⎟ ⎜⎜ (qL / 2)cosα ⎟⎟
⎜
eri
⎜ 0 1 ⎟⎠ ⎜⎝ − qL2 / 12 ⎟⎠ ⎜⎝ − qL2 / 12 ⎟⎠
⎝ 0 0 0 0
Les vecteurs relatifs aux autres cas classiques sont repris ci-dessous :
Alg
⎛ − (5qL 8)sin α ⎞
⎜ ⎟
Noeud i : ⎜ (5qL 8)cosα ⎟
Noeud i α ⎜ qL2 8 ⎟
⎜ ⎟
⎜ − (3qL 8)sin α ⎟
Noeud j Noeud j : ⎜ (3qL 8)cosα ⎟
⎜ ⎟
⎜ ⎟
GC
⎝ 0 ⎠
⎛ − (3qL 8)sin α ⎞
⎜ ⎟
Noeud i : ⎜ (3qL 8)cosα ⎟
Noeud i α ⎜ 0 ⎟
⎜ ⎟
⎜ − (5qL 8)sin α ⎟
⎜ (5qL 8)cosα ⎟
.
Noeud j Noeud j :
⎜ ⎟
ww
⎜ − qL2 8 ⎟⎠
⎝
⎛ − (qL 2 )sin α ⎞
⎜ ⎟
Noeud i : ⎜ (qL 2 )cosα ⎟
Noeud i α ⎜ 0 ⎟
⎜ ⎟
⎜ − (qL 2 )sin α ⎟
://w
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408 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Cette étape s'effectue par composition et sommations successives des
termes provenant des matrices de rigidité transformées (par rotation) avec
ceux, déjà traités, de la matrice globale. Le principe est exactement le
même que pour le treillis (voir §4.3(3)), sauf que cette fois il y a 3
déplacements par noeud, au lieu de deux.
eri
La matrice de rigidité transformée d'un élément dépourvu de rotules à ses
extrémités, exprimée dans le repère global unique (X,Y), est la suivante (c
désigne cosα et s désigne sinα) :
⎛ EA 2 12 EI 2
Alg
EA 12 EI 6 EI EA 2 12 EI 2 EA 12 EI 6 EI ⎞
⎜ c + 3 s cs − 3 cs − 2 s − c − 3 s − cs + 3 cs − 2 s ⎟
⎜ L L L L L L L L L L ⎟
⎜ EA 2 12 EI 2 6 EI
s + 3 c c −
EA 12 EI
cs + 3 cs −
EA 2 12 EI 2 6 EI ⎟
s − 3 c c
⎜ L L L2 L L L L L2 ⎟
⎜ 4 EI 6 EI 6 EI 2 EI ⎟
⎜ s − 2 c ⎟
⎜ L L2 L L ⎟
⎜ EA 2 12 EI 2 EA 12 EI 6 EI ⎟
c + 3 s cs − 3 cs s
⎜ L2 ⎟
GC
L L L L
⎜ EA 2 12 EI 2 6 EI ⎟
⎜ symétrique s + 3 c − 2 c⎟
⎜ L L L ⎟
⎜⎜ 4 EI ⎟
⎟
⎝ L ⎠
Si le noeud j est pourvu d'une rotule, cette matrice devient :
⎜ EA 2 3EI 2 3EI
s + 3 c c −
EA 3EI
cs + 3 cs −
EA 2 3EI 2
s − 3 c 0⎟
⎜ L L L2 L L L L ⎟
⎜ 3EI 3EI 3EI ⎟
⎜ s − 2 c 0⎟
⎜ L L2 L ⎟
⎜ EA 2 3EI 2 EA 3EI
c + 3 s cs − 3 cs 0⎟
⎜ L L L L ⎟
⎜ EA 2 3EI 2 ⎟
://w
⎜ symétrique s + 3 c 0⎟
⎜ L L
⎝ 0 ⎟⎠
Si les deux extrémités de l'élément sont des rotules, on a :
⎛ c2 cs0 − c 2 − cs 0 ⎞
⎜ ⎟
⎜ s20 − cs − s 2 0 ⎟
⎜ 0 0 ⎟⎟
ps
EA ⎜ 0 0
L ⎜ c2 cs 0 ⎟
⎜ ⎟
⎜ sym s2 0 ⎟
⎜ 0 0 ⎟⎠
⎝
htt
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Chapitre 14. Calcul numérique des ossatures par la méthode des déplacements 409
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
implique :
eri
• de remplacer le terme 3i−1 du vecteur F par 0.
Ce principe s'applique aux autres types d'appuis. Pour une appui encastré
par exemple, on effectuera les opérations précédentes pour les termes
Alg
d'indices 3i, 3i−1 et 3i−2.
Kd = F
GC
La résolution de ce système fournit le déplacement horizontal di,X et
vertical di,Y à chaque noeud d'indice i (dans le repère global unique), ainsi
que la rotation di,rot qui y règne.
8. Calculer les efforts internes (Fi,X, Fi,Y, Fj,X, Fj,Y, Mi, Mj) et (Fi,x, Fi,y, Fj,x, Fj,y)
.
dans chaque élément :
ww
Étape 1 : calcul des efforts d'extrémités Fi,X, Fi,Y, Fj,X, Fj,Y, Mi, Mj exprimés
dans le repère global (X,Y) à partir de la matrice de rigidité transformée
propre à l'élément. Par exemple, pour un élément dépourvu de rotules :
://w
⎛ EA 2 12 EI 2 EA 12 EI 6 EI EA 2 12 EI 2 EA 12 EI 6 EI ⎞
⎜ c + s cs − 3 cs − s − c − 3 s − cs + cs − s⎟
⎜ L L3 L L L2 L L L L3 L2 ⎟
⎛ Fi , X ⎞ ⎜ EA 2 12 EI 2
s + c
6 EI
c −
EA
cs +
12 EI
cs −
EA 2 12 EI 2
s − 3 c
6 EI ⎟ ⎛ d ⎞
c ⎜ i, X ⎟
⎜ ⎟ ⎜ L L3 L 2
L L3 L L L2 ⎟
⎜ Fi , Y ⎟ ⎜ 4 EI 6 EI 6 EI 2 EI ⎟ ⎜ i ,Y ⎟
d
⎜M ⎟ ⎜ s − 2 c ⎟ ⎜ d i , rot ⎟
⎜ i ⎟=⎜ L L2 L L ⎟⎜ ⎟
⎜ Fj, X ⎟ ⎜ EA 2 12 EI 2 EA 12 EI 6 EI ⎟ ⎜ d j , X ⎟
⎜F ⎟ ⎜ c + s cs − 3 cs s
⎟⎜ d ⎟
ps
L L3 L L L2
⎜ j ,Y ⎟ ⎜ EA 2 12 EI 2 6 EI ⎟ ⎜⎜
j ,Y ⎟
⎜M ⎟ ⎜ symétrique s + c − 2 c ⎟ ⎝ d j , rot ⎟⎠
⎝ j⎠ L3
⎜ L L ⎟
⎜⎜ 4 EI ⎟
⎟
⎝ L ⎠
htt
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410 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Étape 2 : calcul des efforts d'extrémités Fi,x, Fi,y, Fj,x, Fj,y, Mi, Mj exprimés
dans le repère local (x,y) lié à l'élément, à partir de la matrice de rotation :
e. c
⎛ Fi , x ⎞ ⎛ cos α sin α 0 0 0 ⎞ ⎛ Fi , X
0 ⎞
⎜ ⎟ ⎜ ⎟⎜ ⎟
⎜ Fi , y ⎟ ⎜ − sin α cos α 0 0 0 0 ⎟ ⎜ Fi ,Y ⎟
⎜M ⎟ ⎜ 0 0 1 0 0 0 ⎟ ⎜⎜ M i ⎟
⎜ i ⎟=⎜ ⎟ ⎟
⎜ F j,x ⎟ ⎜ 0 0 0 cos α sin α 0 ⎟ ⎜ F j , X ⎟
⎜ ⎟ ⎜ ⎟⎜ ⎟
eri
⎜ F j, y ⎟ ⎜ 0 0 0 − sin α cos α 0 ⎟ ⎜ F j ,Y ⎟
⎜Mj ⎟ ⎜ 0 1 ⎟⎠ ⎜⎝ M j ⎟
⎝ ⎠ ⎝ 0 0 0 0 ⎠
Alg
Les réactions d'appui verticales et horizontales s'obtiennent respectivement
par sommation des composantes verticales et horizontales des efforts
d'extrémités FX et FY de tous les éléments joignant l'appui, en tenant
compte de leurs signes.
GC
Quand aux moments d'encastrement, ils sont égaux à la somme des
moments d'extrémité de chaque barre qui joint le noeud, en tenant compte
des signes.
.
ww
://w
ps
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Chapitre II : Degré d’hyperstaticité 31
om
__________________________________________________________________________________________________________________
___
e. c
eri
Alg
. GC
ww
://w
Chapitre 15
ps
Eléments
d'optimisation structurale
htt
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32 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Illustration au recto :
e. c
Avant-projet de passerelle à Copiapo, Chili.
Architectes et ingénieurs Samyn and Partners, Bruxelles, 2000.
eri
Alg
. GC
ww
://w
ps
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Chapitre 2. Degré d’hyperstaticié 413
om
____________________________________________________________________________________________________________
INTRODUCTION
Si les méthodes de calcul d'une structure sont puissantes, bien définies et peu
e. c
nombreuses, les méthodes de choix, de conception et d'optimisation, par contre,
sont floues, subjectives et multiples : il est étonnant de constater que, d'un pays
à un autre, d'une région à une autre, d'une culture à une autre, un même projet
sera abordé par des techniques de construction très différentes, souvent dictées
par des habitudes bien ancrées et rarement remises en question. Prenons
eri
l'exemple, illustré aux pages 417 à 420, d'une passerelle à construire dans un
environnement bien défini. Dans un tel contexte, dix ingénieurs et/ou architectes
auront probablement chacun une conception bien différente de la structure
idéale : isostatique, hyperstatique, en béton armé, en acier, à inertie variable ou
non, haubanée, suspendue, en treillis (avec une infinité de variantes sur le type
Alg
de treillis), en arc (avec des géométries plus ou moins élancées), etc.
En dehors des habitudes, d'autres critères influenceront le choix du type de
structure : des critères sociaux, économiques, politiques, de disponibilité des
matériaux, de coût de la main-d'œuvre, d'accessibilité, de montage, de transport,
d'environnement, et bien d'autres encore.
GC
De tous ces critères de choix, le plus quantifiable est le critère de consommation
de matériaux, pouvant influencer le coût de la structure. Pourquoi en effet
construire un arc en béton d'élancement L/H=6 alors qu'un arc d'élancement
L/H=3 implique dans certains cas, toutes autres choses restant inchangées, une
importante réduction de cubage de béton ? C'est dans cette voie que nous
tenterons, dans ce chapitre, d'introduire des notions d'optimisation structurale en
.
généralisable.
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414 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
structure, conduisent à des développements souvent trop complexes ou
difficilement exploitables.
A titre illustratif, supposons une portée L à franchir par une structure, comme
illustré à la figure ci-dessous :
eri
L, H, E1...Em, ρ1... ρm, A1...Am, I1...Im, l1...lm, FH, FV, n, µ, ...
Alg
L
Pour une telle structure, les paramètres à prendre en considération peuvent être
GC
nombreux : portée, hauteur, caractéristiques des différents matériaux,
caractéristiques des sections, cas de charges à considérer, longueurs de
flambement, etc. Une façon de diminuer la complexité de l'optimisation est de
grouper ces paramètres dans des nombres sans dimensions, moins nombreux.
C'est le principe de la méthode des indicateurs morphologiques.
.
1 Pour de plus amples informations sur le sujet, le lecteur intéressé pourra consulter
l'historique au §1 de la partie 2 de ce chapitre et en particulier à :
• Latteur P., Optimisation et prédimensionnement des treillis, arcs, poutres et câbles
ps
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Chapitre 15. Eléments d'optimisation structurale 415
om
____________________________________________________________________________________________________________
2,0
e. c
1,9 q = I e
1,8 A2 1 − (1 − 2m )
4
1
1,7 q=
4π
= 0,080 h q=
64πm 2 (1 − m )
2
1,6
1,5
1,4 e
1 − (1 − 2m )
4
1,3 q = 1 12 = 0,083 h q=
192 m 2 (1 − m )
eri
2
1,2
1,1
1,0 Profils usuels e
1 ⎛1 ⎞
− ⎜ − 2m ⎟ (1 − 2m )
3
0,9
h t ⎝t ⎠
0,8 t =ˆ
b
h q= 2
⎛ 1 ⎞
0,7 48m 2 ⎜1 + − 2m ⎟
⎝ t ⎠
Alg
0,6
0,5 h = 2b b
0,4
h = b/2
0,3
0,2
0,1
0,0
0,00 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50 m = 0,60
e h
GC
2
Valeurs du facteur de forme q = I/A
1,1
Ah 2
1,0 Ζ=
16 I
.
0,9
Profils usuels
ww
0,8
Ζ = 0,75
0,7
0,6 e
4 m (1 − m )
Ζ =1 h Ζ=
1 − (1 − 2m )
4
0,5 h = 2b
e
0,4 3 m (1 − m )
://w
h = b/2 Ζ = 0,75 h Ζ=
1 − (1 − 2m )
4
0,3
e
⎛ 1 ⎞
⎜1 + − 2 m ⎟
0,2 h 3 ⎝ t ⎠
t =ˆ
b
h m
2 ⎛1 ⎛1 ⎞ 3⎞
⎜⎜ t − ⎜ t − 2m ⎟ (1 − 2m ) ⎟⎟
0,1 ⎝ ⎝ ⎠ ⎠
b
0,0
0,00 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50 m = 0,60
e h
ps
2
Valeurs du facteur de forme Z = Ah /16I
htt
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/
416 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
• soit de la forme de la structure : c'est le cas de l'élancement géométrique L/H
qui est le rapport entre les deux dimensions principales de la structure.
F
eri
H
Alg
h
(avec m = e h et t = h b )
ww
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/
Chapitre 15. Eléments d'optimisation structurale 417
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
consommée;
- l'indicateur de poids propre Φ = ρL σ qui est le témoin de l'importance
du poids propre d'une structure relativement aux charges extérieures qui
lui sont appliquées.
eri
dépend implicitement d'un ou plusieurs indicateurs primaires et donc
indirectement de la forme des sections ou de la structure. Il est l'image d'un
phénomène ou d'une grandeur physique.
Alg
Par exemple, l'indicateur de volume W s'exprime par la relation :
σV
W = = fonction des indicateurs primaires
FL
+
://w
Solution 1 :
ps
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418 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
eri
+
Alg
Solution 2 :
passerelle constituée de deux
treillis Pratt parallèles, le
tablier se trouvant au niveau
GC
des membrures inférieures.
.
ww
5+
://w
Solution 3 :
ps
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/
Chapitre 15. Eléments d'optimisation structurale 419
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
eri
5+
Alg
Solution 4 :
passerelle constituée de deux
arcs parallèles très élancés, le
tablier y étant accroché par
GC
l'intermédiaire de suspentes.
.
ww
5+
://w
Solution 5 :
ps
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/
420 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
eri
5+
Alg
Solution 6 :
passerelle constituée de deux
arcs parallèles très élancés, le
tablier y reposant par
GC
l'intermédiaire de colonnettes.
.
ww
://w
ps
Solution 7 :
passerelle constituée de deux
câbles parallèles suspendant
le tablier.
htt
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Chapitre 15. Eléments d'optimisation structurale 421
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
eri
Alg
PARTIE 1
GC
OPTIMISATION
DES ELEMENTS COMPRIMES
ET DES ELEMENTS FLECHIS
.
ww
://w
ps
htt
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422 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
π 2 EI
La loi d'Euler a été commentée au chapitre 1, §11 : Fcrit =
(µl )2
Si σ est la contrainte de dimensionnement propre au matériau 2, prendre en
eri
compte l'effet du flambement revient à réduire cette valeur σ à une contrainte
plus petite, notée σcrit, égale à Fcrit/A, et directement déduite de la relation ci-
dessus :
σ crit 1 ⎧⎪ Λ = λ π E σ ( )
(élancement réduit)
Alg
= 2 avec ⎨
σ Λ ⎪⎩ λ = µl A I (élancement)
On sait que la formule précédente est inexacte pour les éléments peu élancés car
elle autorise dans ces cas le matériau à travailler à une contrainte supérieure à σ,
ce qui est impossible. La formule d'Euler corrigée ci-dessous, dite formule de
GC
Rankine, comble cette lacune :
σ crit 1
= [1]
σ 1 + Λ2
⎧q = I A 2 ⎧A = I q
⎪ ⎪ µl F
⎨ π 2 EI ⇒ ⎨ (µl ) F
2 ⇒ A=
⎪ F = ⎪I = π qE
ps
⎩ (µl )2 ⎩ π 2E
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Chapitre 15. Eléments d'optimisation structurale 423
om
____________________________________________________________________________________________________________
σ Aσ
e. c
F = Aσ crit = A =
1+ Λ 2
σ (µl )2
1+
π 2 EqA
Fσ (µl )
2
Ce qui peut encore se réécrire : σA 2 − FA − =0
π 2 qE
eri
⎛ 2 ⎞
Avec comme solution : A =
F ⎜1 + 1 + 4(µσl ) ⎟ [2]
2σ ⎜ π 2 qEF ⎟⎠
⎝
Alg
Afin d'exploiter cette dernière équation, il est à présent utile de définir un
nombre sans dimension, appelé indicateur de flambement 3 et noté Ψ :
Ψ = µσl qEF
GC
F ⎛ ⎞
L'expression [2] peut alors se réécrire : A = ⎜1 + 1 + 4 Ψ 2 ⎟ [3]
2σ ⎜ π 2 ⎟
⎝ ⎠
A = lim ⎢ ⎜1 + 1 + 4 Ψ 2 ⎟ ⎥ = F
⎜ ⎟
ww
Ψ →0 2σ π ⎠⎦⎥ σ
2
⎣⎢ ⎝
A = lim ⎢ ⎜1 + 1 + 4 Ψ 2 ⎟⎥ = µl F
Ψ →∞ 2σ ⎜ ⎟
⎢⎣ ⎝ π2 ⎠⎥⎦ π qE
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424 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
F et l étant fixés, on s'intéresse à l'influence des paramètres suivants sur la
section A nécessaire :
eri
• les conditions d'extrémités (µ);
• l'élancement géométrique l/h, c'est-à-dire le rapport entre la longueur et sa
plus petite dimension transversale.
Alg
Si A0 est, par définition, la section de la barre dimensionnée sans tenir compte
du flambement, il vient :
⎧ ⎛ 2 ⎞
⎪ A= F ⎜1 + 1 + 4(µσl ) ⎟ [ 2]
⎪ 2σ ⎜ π 2 qEF ⎟⎠ 1⎛ 4(µσl ) ⎞⎟
2
A
⎨ ⎝ ⇒ = ⎜1 + 1 + 2
2⎜ π qEF ⎟⎠
GC
⎪ A0
F ⎝
⎪ A0 =
⎩ σ
1 ⎛⎜ 4 µ 2 (l ) 1 ⎛ σ ⎞ σ ⎞
2
= 1+ 1+ ⎜ ⎟ ⎟
2⎜ π2 q⎝E⎠F ⎟
⎝ ⎠
.
Sachant que q = I A 2 et Ζ = Ah 2 16 I ,
ww
4 µ 2 (l ) ⎛ 16 ΖA ⎞ ⎛ σ ⎞ 1
2
A
2 −1= 1+ ⎜ ⎟⎜ ⎟
A0 π 2 ⎝ h 2 ⎠ ⎝ E ⎠ A0
://w
⎛ σ ⎞⎛ A ⎞
2
A 4µ 2 ⎛ l ⎞
Ou encore : 2 −1= 1 + 2 ⎜ ⎟ 16Ζ ⎜ ⎟⎜⎜ ⎟⎟
A0 π ⎝h⎠ ⎝ E ⎠⎝ A0 ⎠
Cette équation implicite en A/A0 peut être résolue très facilement en élevant les
deux membres de l'égalité au carré. On obtient :
ps
⎛ l ⎞ ⎛σ ⎞
2
A 16
= 1 + 2 µ2 ⎜ ⎟ ⎜ ⎟Ζ [4]
A0 π ⎝h⎠ ⎝E⎠
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Chapitre 15. Eléments d'optimisation structurale 425
om
____________________________________________________________________________________________________________
La relation [4] peut alors se réécrire en fonction du rapport entre ces volumes :
⎛ l ⎞ ⎛σ ⎞
2
V 16
e. c
= 1 + 2 µ 2 ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ Ζ ⇒ V = V 0 + ∆V [5]
V0 π ⎝h⎠ ⎝ E⎠
Les équations [4] et [5] montrent que l'influence du flambement sur le surplus
de volume de matière de la barre comprimée se traduit par l'intermédiaire de
quatre paramètres adimensionnels :
eri
• le facteur µ qui est déterminé par les conditions d'extrémité de l'élément. On
voit que le ∆V relatif à une barre simplement encastrée (µ=2) est 16 fois plus
important que celui qui correspond à une barre encastrée à ses extrémités
Alg
(µ=0.5).
GC
µ = 0,5 µ = 0,7 µ =1 µ =1 µ =2
.
µ 2 = 0,25 µ 2 = 0,5 µ 2 =1 µ2 = 1 µ2 = 4
ww
L/h = 20
L/h = 15
L/h = 10
ps
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426 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
• le type de matériau. Les rapports σ/E moyens de différents matériaux sont
les suivants, classés dans l'ordre décroissant :
eri
Acier doux : (σ= 140 [MPa], E = 210000 [MPa])
Aluminium : σ/E = 5,7.10-4 (σ= 40 [MPa], E = 70000 [MPa])
Béton : σ/E = 3,33.10-4 (σ= 10 [MPa], E = 30000 [MPa])
Alg
[5] de la page précédente, que l'influence du flambement sur le volume total
de matière est la plus faible pour le béton et la plus forte pour l'acier HLE 3.
On ne tire donc profit d'un matériau à haute limite d'élasticité que si
l'importance du flambement est limitée.
0,4 ≤ Ζ ≤ 1
.
Z compris entre 0,38 et 0,6 5. Nous en concluons que le choix d'une section
performante peut diminuer la valeur de ∆V d'une valeur maximale de 62%
par rapport à la solution qui correspond au choix du plus mauvais profil, à
savoir le profil plein.
qui n'est pas utile si le flambement peut se produire selon l'autre axe d'inertie.
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Chapitre 15. Eléments d'optimisation structurale 427
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
de même longueur l, devant reprendre
un même effort de compression F,
dont les conditions d'extrémités sont
définies par le même facteur µ et dont h1 h2
l
les sections sont d'un même type. Seul m m
eri
le matériau utilisé est différent. "1" et
"2" sont leurs indices respectifs.
A1, E1, h1, σ1 A2, E2, h2, σ2
Notons que deux sections sont dites de même type lorsque :
Alg
• elles ont une même morphologie (toutes deux circulaires, toutes deux
rectangulaires, etc…);
• elles ont un même rapport épaisseur/dimension transversale (rapport m=e/h).
GC
h e h e
⎧m = e / h ⎧m = e / h
⎨ ⎨
⎩ A = πm(1 − m )h ⎩ A = 4m(1 − m )h
2 2
.
ww
A2 A1 = h2 h1 [6]
F A2 h F /σ 2 σ1
A= ⇒ = 2 = =
σ A1 h1 F /σ1 σ2
• par contre, si les barres sont suffisamment élancées pour admettre que la loi
ps
µl F A2 h E1
A= ⇒ = 2 =
π qE A1 h1 E2
htt
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428 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
équations.
L'exercice montre qu'on ne tire vraiment profit des matériaux à haute limite
d'élasticité que lorsque le flambement peut être évité.
eri
m = e/h = 0,5
Alg
h2 A2 σ1
= =
h1 A1 σ2
m = e/h = 0,1
GC
ACIER HLE ACIER DOUX ALUMINIUM BETON BOIS
σ =300 [MPa] σ =140 [MPa] σ =40 [MPa] σ =10 [MPa] σ =10 [MPa]
h=1 h = 1,46 h = 2,74 h = 5,48 h = 5,48
A=1 A = 2,14 A = 7,50 A = 30,00 A = 30,00
.
ww
m = e/h = 0,5
://w
h2 A2 E1
= =
h1 A1 E2
m = e/h = 0,1
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Chapitre 15. Eléments d'optimisation structurale 429
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
le fait qu'elle soit creuse ou pas n'a aucune influence sur l'aire nécessaire, qui
vaut toujours A=F/σ. De ce fait, toutes autres choses restant égales, le rapport
entre le diamètre h2 d'une section circulaire creuse et le diamètre h1 d'une
section circulaire pleine de même aire vaut, sachant que m=e/h (et m=0,5 pour
la section pleine) :
h2 h1 = (4m 2 (1 − m 2 ))
eri
−1 / 2
Alg
d'extrémités sont définies par un facteur µ.
Soit :
• l'indice 1 relatif à cette barre de section pleine (m1=e1/h1=0,5);
• l'indice 2 relatif à cette barre de section creuse, caractérisée par un rapport
GC
m2 = e2/h2 inférieur à 0,5.
Si l'influence du flambement est importante, la loi d'Euler est applicable et, pour
une même barre que l'on "creuse", c'est l'inertie qui doit rester constante :
même longueur l
même charge F
.
π EI
2 même matériau ( E , σ )
F = ⇒ I = C ste
(µl )
ww
h1 e2
h2
⎧
⎪m1 = 0,5 ⎧
://w
⎪ ⎪m 2 = e 2 / h2
⎪ πh12 ⎪
⎨ A1 = ⎨ A2 = π m 2 (1 − m 2 ) h2
2
(1) (3)
⎪ 4 ⎪
⎪
⎪ I1 =
πh14
(2)
⎪I 2 =
⎩
π
64
[ 4
]
1 − (1 − 2m 2 ) h24 (4)
⎩ 64
[ ]
ps
h2 −1 / 4
= 1 − (1 − 2m 2 )
4
En égalant les expressions (2) et (4), on obtient : ,
h1
2
A2 ⎛h ⎞
et, à partir des expressions (1) et (3) : = 4m 2 (1 − m 2 ) ⎜⎜ 2 ⎟⎟ .
htt
A1 ⎝ h1 ⎠
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430 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
lorsque la section devient plus creuse.
Le fait de passer à une section creuse procure un gain en matière qui augmente
bien plus vite que n'augmentent les dimensions de la section. Il faut toutefois
être attentif au fait que plus la paroi s'amincit, plus le risque de voilement local
de la paroi du tube est important et plus la capacité de la section à former une
eri
rotule plastique à l'état limite ultime est faible.
Pas de sensibilité au Forte sensibilité au
flambement : aire A flambement : l’aire A
identique pour tous les diminue pour la section
profilés creuse
Alg
A=1
h=1 m = 0,5 h=1 A=1
A=1
GC
A=1
h = 1,25 m = 0,2 h = 1,04 A = 0,69
A=1
h = 1,67 m = 0,1 h = 1,14 A = 0,47
.
ww
A=1
h = 2,29 m = 0,05 h = 1,31 A = 0,33
://w
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Chapitre 15. Eléments d'optimisation structurale 431
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
de section transversale et de l'élancement géométrique L/h des poutres droites
soumises à flexion simple sur le volume de matière qu'elles nécessitent.
eri
Soit une poutre droite isostatique :
• de portée L;
• de section symétrique par rapport au plan vertical et de hauteur h;
• d'aire A et d'inertie I;
Alg
• de volume V=AL;
• soumise à son poids propre ρV se superposant à une charge extérieure
répartie de valeur totale F;
• atteignant la contrainte maximale autorisée σ à mi-travée.
F
GC
A,I e
h m=e h
h
b
L
.
La contrainte maximale de flexion à mi-travée vaut :
ww
⎛F ρV ⎞ L2
⎜ + ⎟ h
Mh ⎝ L L ⎠ 8 (F + ρV ) L h
σ= = =
2I 2I 16 I
://w
L L FL ⎛ ρV ⎞ L
σ = (F + ρV ) Ζ = (F + ρV ) Ζ = ⎜1 + ⎟Ζ [7]
Ah (V L )h V ⎝ F ⎠ h
ps
ρL σV σV ρL ρV
Φ= W = WΦ = =
htt
et tels que
σ FL FL σ F
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432 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
L
L'expression [7] peut alors se réécrire comme suit : W = (1 + WΦ ) Z
h
e. c
La mise en évidence de W dans cette équation fait apparaître un nouvel
indicateur, nommé indicateur de volume. Ainsi, pour une poutre soumise à la
fois à une charge extérieure F et à son poids propre ρV , l'indicateur de volume
s'écrira :
1
W =
eri
1 ⎛h⎞
⎜ ⎟−Φ
Ζ ⎝ L⎠
Pour Φ→0, c'est-à-dire lorsque l'on néglige le poids propre de cette poutre, on
Alg
obtient :
W = Ζ (L h )
Cette notion d'indicateur de volume est intéressante car elle permet, dans une
situation où la charge F, la portée L et le matériau (via σ) sont fixés, de mettre
en évidence les facteurs sans dimension qui influencent le volume de matière V
GC
devant être mis en œuvre, en l'occurrence :
grande, plus l'influence du poids propre sur le volume total (ou sur le poids
ww
total, ce qui revient au même) est importante. Il est baptisé indicateur de poids
propre.
Ce dernier montre que l'importance du poids propre d'une poutre par rapport
aux charges extérieures qu'elle doit supporter est d'autant plus grand que :
://w
Les rapports σ/ρ moyens des matériaux usuels sont les suivants :
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Chapitre 15. Eléments d'optimisation structurale 433
om
____________________________________________________________________________________________________________
Ce rapport σ/ρ indique que les aciers à haute limite élastique sont ceux qui
permettent de construire les structures les plus légères. Les structures en béton
sont par contre toujours très lourdes.
e. c
Par ailleurs, lorsque la portée L croît, le poids propre devient très important par
rapport aux charges extérieures, et une poutre devenant de plus en plus lourde
ne peut plus reprendre que des charges extérieures restreintes. A la limite, le
volume devient infini, ce qui se produit pour :
eri
⎡1 ⎛ h ⎞ ⎤
⎢ ⎜ ⎟ − Φ⎥ → 0
⎣Ζ ⎝ L ⎠ ⎦
Alg
Le développement de la condition précédente fournit la valeur de la portée
limite d'une poutre sur base de la résistance. Une poutre isostatique sur deux
appuis ne pourra en effet jamais dépasser la portée suivante :
⎧ ⎡1 ⎛ h ⎞ ⎤
⎪
⎪ ⎢ ⎜ ⎟ − Φ⎥ = 0 σ 1
⎣Ζ ⎝ L ⎠ ⎦
GC
⎨ ⇒ Llim = h
⎪ ρL ρ Z
⎪⎩ Φ=
σ
Cette dernière relation confirme que les aciers à haute limite élastique sont ceux
qui permettent de construire les structures ayant les plus grandes portées.
.
ww
F, L, Z identiques
://w
h1 h2
L L
Matériau 1 : A1, h1, σ1 Matériau 2 : A2, h2, σ2
soumis à une même charge totale F et dont les sections de même type sont
caractérisées par un même facteur m=e/h (et par conséquent un même facteur de
forme Z=Ah2/16I). Les deux poutres sont constituées d'un matériau différent.
Soit "1" et "2" leurs indices respectifs.
htt
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434 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Mh ⎛ Mh4 ⎞ 1
La contrainte maximale à mi-travée vaut σ = = ⎜⎜ ⎟
⎟ h3
2I ⎝ 2I ⎠
e. c
Par ailleurs, en supposant pour simplifier que la section est carrée, son inertie
vaut I =
h4
12
( )
1 − (1 − 2m ) . Comme m est identique dans les deux cas, le
4
eri
σ 1 1 h13 h σ ⎛ A2 ⎞
On obtient : = ⇒ 2 =3 1 ⎜= selon [6], p.427 ⎟
σ 2 1 h23
h1 σ2 ⎜ A1 ⎟
⎝ ⎠
Alg
m = e/h = 0,5
h2 A2 σ1
= = 3
h1 A1 σ2
GC
m = e/h = 0,1
Ceci étant dit, et sachant que la flèche à mi-travée vaut 5FL3 384 EI , le rapport
ps
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Chapitre 15. Eléments d'optimisation structurale 435
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
caractéristiques (E, σ), devant reprendre une charge totale F.
Soit :
• l'indice 1 relatif à cette poutre de section pleine (m1=e1/h1=0,5);
• l'indice 2 relatif à cette poutre de section creuse, caractérisée par un rapport
eri
m2 = e2/h2 inférieur à 0,5.
F, L, E,σ identiques
Alg
h1 h2
L L
Facteur m1=0,5 : section pleine Facteur m2<0,5 : section creuse
GC
Mh h 2σ
La contrainte maximale à mi-travée vaut σ = , ce qui implique que =
2I I M
En supposant pour simplifier que la section est carrée, son inertie vaut
( )
I = h 4 1 − (1 − 2m ) 12 et par conséquent le rapport h/I=2σ/M doit être
.
4
ww
identique dans les deux cas puisque le matériau et le moment sont invariables.
⎧ ⎧
⎪m1 = 0,5 ⎪m2 = e2 / h2
⎪⎪ e2 ⎪
h1
⎨ A1 = h1 ⎨ A2 = 4m2 (1 − m2 ) h2
2 2
h2
⎪ ⎪
( )
://w
h1 h
En imposant l'égalité = 2 à partir des relations (1) et (2), on obtient :
I1 I2
h2
(
= 1 − (1 − 2m )
4
)
−1 / 3
ps
h1
2
A ⎛h ⎞
Le rapport entre les sections vaut dès lors : 2 = 4m 2 (1 − m 2 ) ⎜⎜ 2 ⎟⎟
A1 ⎝ h1 ⎠
htt
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436 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
eri
m = 0,5 m = 0,2 m = 0,1 m = 0,05 m = 0,02
h=1 h = 1,05 h = 1,19 h = 1,43 h = 1,88
A=1 A = 0,71 A = 0,51 A = 0,39 A=0,28
Flèche = 1 Flèche = 0,95 Flèche = 0,84 Flèche = 0,69 Flèche = 0,53
Alg
Comparaison des aires efficaces et des flèches à mi-travée pour différentes sections
relatives à une poutre de même portée L, même charge totale F, et atteignant une
même contrainte maximale σ à mi-travée.
δ 2 I1
=
h4
= 14
1
= 1 − (1 − 2m )
4
( )1/ 3
δ1 I 2 (
h2 1 − (1 − 2m )4 )
.
ww
://w
ps
htt
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Chapitre 15. Eléments d'optimisation structurale 437
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
eri
Alg
PARTIE 2
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438 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
remontent à 1980, date à laquelle Waclaw Zalewski, professeur au
Massachussets Institute of Technology (M.I.T.), écrit un recueil destiné à ses
étudiants [ZAL80]. Dans ce document, Zalewski compare le poids propre et les
déplacements de divers types de treillis dont la morphologie est inspirée, d'une
part, de l'observation des flux de contraintes dans les poutres et les voiles et,
eri
d'autre part, des études de Michell en 1904 [MIC04]. Abordant le problème
sous cette approche particulière et sans prendre en compte l'influence des
phénomènes d'instabilité, il met déjà en évidence le lien qui existe entre le
volume et les déformations d'une structure et son élancement géométrique L/H.
Les études de Waclaw Zalewski ont été synthétisées dans une publication
Alg
présentée à un congrès de l'IASS 6 à Stuttgart en 1996 [ZAL96].
de structures et montre que leur volume peut être étudié par l'intermédiaire d'un
ww
[SAM04].
Dans son travail de thèse, il met aussi en évidence de nouveaux indicateurs, tels
l'indicateur de poids propre, l'indicateur de contraintes parasitaires,
l'indicateur de delta-volume, l'indicateur de rotation et l'indicateur d'efficience
à la flexion.
htt
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/
Chapitre 15. Eléments d'optimisation structurale 439
om
____________________________________________________________________________________________________________
Enfin, dans son ouvrage paru en 2004, L'art des structures, Aurelio Muttoni,
professeur à l'Ecole Polytechnique de Lausanne, montre lui aussi les résultats
d'études d'optimisation menées sur des câbles, des poutres et des treillis non
e. c
soumis à l'instabilité élastique et établit le lien direct entre leur volume et leur
élancement géométrique L/H [MUT04].
eri
l'architecte et l'ingénieur", Plymouth, p. 513-523.
[LAT99] Latteur P. 1999. Une méthode globale d'optmisation des treillis. Actes du 2ième
congrès universitaire de génie civil, Poitiers, p. 365-372.
[LAT00 A] Latteur P., Samyn P. et De Wilde P. 2000. Comparaison des treillis
classiques de type Warren, Pratt et Howe : optimisation et prédimensionnement sur
Alg
base d'indicateurs morphologiques. Revue française de Génie civil, Vol.4, n° 4.
[LAT00 B] Latteur P. 2000. Optimisation et prédimensionnement des treillis, arcs,
poutres et câbles sur base d'indicateurs morphologiques. Application aux structures
soumises en partie ou en totalité au flambement. Thèse de doctorat, Vrije Universiteit
Brussel.
[LAT01] Latteur P., Samyn P. et De Wilde P. 2001. Optimisation des arcs
GC
paraboliques et en chaînette – aide à la conception sur base d'indicateurs
morphologiques. Revue française de Génie civil, Vol.5, n° 1.
[MIC04] Michell A.G.M. 1904. The limit of Economy of Material in Frame Structures.
Philosophical Magazine, S.6, Vol. 8, n° 47, p. 589-597.
[MUT04] Muttoni A. 2004. L'art des structures, une introduction au fonctionnement
des structures en architecture. Presses polytechniques et universitaires romandes.
[QUI89] Quintas Ripoll V. 1989. Sobre el teorema de Maxwell y la optimization de
.
arcos de cubierta. Informes de la construction, vol. 40, n°400, p. 57-70, Madrid.
ww
[QUI92] Quintas Ripoll V. 1992. Sobre las formas de minimo volumen de las celosias
de seccion constante. Informes de la construction, vol. 43, n°418, p. 61-67, Madrid.
[SAM98 A] Samyn P., Latteur P. et Van Vooren J. 1998. Volume of Structures :
Application to Classical and Harmonic Structures. Actes du congrès international de
l'IASS à Sydney, p.537-545.
[SAM98 B] Samyn P. et Latteur P. 1998. Displacements of Structures. Actes du
congrès international de l'IASS à Sydney, p. 362-367.
://w
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/
440 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
2.1. Etude préliminaire du poids propre et de la raideur d'une structure à
deux barres
On considère une passerelle de portée fixée L dont le tablier est maintenu en son
eri
centre par deux suspentes qui ramènent chacune une partie de la charge au
sommet d'une paire de montants obliques disposés en triangles, que nous
appellerons arc. On recherche quelle est la hauteur H qui minimise la quantité
totale de matériaux utilisée pour les montants de l'arc.
Alg
Vue pour un
observateur se Buton
trouvant dans la latéral
H optimale ? passerelle :
5
GC
Tablier
L fixée
F
Le schéma statique est illustré ci-contre.
L'indice m désigne les montants de l'arc.
.
ww
Lm H variable
α
La longueur lm de chaque montant vaut :
L fixé
://w
L L/2 1
lm = avec cosα = =
2 cos α ⎛L⎞
2
⎛H⎞
2
⎜ ⎟ +H 1 + 4⎜ ⎟
2
⎝ ⎠
2 ⎝L⎠
⎜ ⎟ +H 1+ ⎜ ⎟
2
htt
⎝ ⎠
2 4⎝ H ⎠
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Chapitre 15. Eléments d'optimisation structurale 441
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Si σ est la contrainte de dimensionnement propre au matériau, la section de
N F
chaque montant est égale à : Am = m =
σ 2σ sin α
eri
Le volume total de matière d'une paire de montants vaut donc :
F F L FL 1
V = 2 Am l m = lm = =
σ sin α σ sin α 2 cos α σ 2 sin α cos α
Alg
LH 1
Et, sachant que 2 sin α cos α = = , cette expression
⎛L⎞
2
L H
⎜ ⎟ +H
2 +
⎝H⎠ 4H L
permet de mettre en évidence l'indicateur de volume W de l'arc triangulaire :
GC
par définition
σV L H
W = = 0,25 +
FL H L
Cette relation montre que, quels que soient le type de matériau (σ), la portée L
et la charge F, le volume minimum (ou le poids propre, ce qui revient au même)
.
sera obtenu pour la valeur de L/H qui minimise l'expression 0,25L/H + H/L.
ww
Cette relation est illustrée par la figure de la page 442. On voit que la courbe
possède un minimum pour L/H = 2, qui correspond à W=1.
La figure montre aussi que si, pour diverses raisons, on choisit un rapport L/H
différent de 2, cela induit une augmentation de la quantité totale de matière à
://w
prévoir dans les arcs (l'augmentation est de 25% par exemple, pour un rapport
L/H égal à 1 ou 4).
• si H est grand (partie gauche du graphique), l'effort dans les montants tend
ps
vers F/2 mais leur longueur augmente : le volume total s'accroît donc en
conséquence;
• si H est petit (partie droite du graphique), la longueur des montants tend vers
L/2 mais l'effort qu'ils supportent grandit très fort : le volume total augmente
htt
donc également.
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442 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
4
σV L H
W = = 0,25 + F
3,5 FL H L
eri
3 H variable
α
2,5
L fixé
2
Alg
1,5
1,25
1
WMin
0,5
GC L /H
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
F
ww
N i ni l i 2 N m nm l m
δ = ∑i EAi
=
E Am
L fixé
ps
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Chapitre 15. Eléments d'optimisation structurale 443
om
____________________________________________________________________________________________________________
Nm ⎛ 2σL ⎞ n m l m
=σ ⇒ δ =⎜ ⎟
Am ⎝ E ⎠ L
e. c
L 1 ⎛ σL ⎞ 1
Et comme l m = et n m = , on obtient : δ = ⎜ ⎟
2 cos α 2 sin α ⎝ E ⎠ 2 sin α cosα
eri
tête des arcs triangulaires :
par définition
Eδ L H
∆ = = 0,25 +
σL H L
Alg
Cette relation montre que, quels que soient le type de matériau (E,σ) et la portée
L, la flèche minimum δ sera obtenue pour la valeur de L/H qui minimise
l'expression 0,25L/H + H/L. Cette relation est identique à celle obtenue ci-
dessus pour l'indicateur de volume W : elle possède un minimum pour L/H = 2,
qui correspond à ∆ = 1.
GC
A la fois l'expression de l'indicateur de volume W et celle de l'indicateur de
déplacement ∆ nous montrent que la structure de volume minimum est celle
possédant la plus grande raideur. Ce cas se produit cependant peu fréquemment.
⎛ ⎞ ⎛ ⎞
⎜1 + 1 + 4 (µσl m ) ⎜1 + 1 + 4 (µσL ) sin α
2 2
Nm ⎟= F ⎟
Am =
2σ ⎜ π 2 qEN m ⎟ 4σ sin α ⎜ π 2 qEF 2 cos 2 α ⎟
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
://w
⎧ µσL
ps
⎪ Ψ= F
⎪ qEF ⎛⎜1 + 1 + Ψ 2 k ( L / H ) ⎞⎟
⎨ ⇒ Am =
⎪ k ( L / H ) = 2 sin α 4σ sin α ⎝ ⎠
⎪⎩ π 2 cos 2 α
htt
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444 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
F ⎛⎜1 + 1 + Ψ 2 k ( L / H ) ⎞⎟ l
e. c
V = 2 Am l m =
2σ sin α ⎝ ⎠ m
FL ⎛⎜1 + 1 + Ψ 2 k ( L / H ) ⎞⎟
=
2σ sin 2α ⎝ ⎠
eri
σV 1 ⎛⎜1 + 1 + Ψ 2 k ( L / H ) ⎞⎟ = Fonction ⎛⎜ L , Ψ ⎞⎟ [1]
W = =
FL 2 sin 2α ⎝ ⎠ ⎝H ⎠
Alg
On obtient alors une relation moins simple, mais dans laquelle les termes L/H et
Ψ apparaissent implicitement.
avec W = 4,86
Ψ = 30 : (L/H)opt = 3,7 avec W = 6,85
Ψ = 40 : (L/H)opt = 3,8 avec W = 9,05
Ψ = ∞ : (L/H)opt = 4,0 avec W = ∞
Ces résultats sont illustrés à la page suivante. La figure montre que les
géométries optimales correspondent toujours à des élancements L/H compris
ps
Cette courbe illustre bien toute la pénalité introduite par le flambement. Notons
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Chapitre 15. Eléments d'optimisation structurale 445
om
____________________________________________________________________________________________________________
que si l’on avait utilisé la formule d’Euler au lieu de celle de Rankine, on aurait
trouvé Wmin=0,21Ψ et (L/H)opt=4 (ces valeurs sont illustrées par les droites en
pointillés sur la figure ci-dessous).
e. c
12
σV
11 W = F
FL
eri
10
Critère : loi d'Euler corrigée (Rankine)
9 H variable
8
α
7
L fixé
Alg
6
5
W = 4,86 Critère : loi d'Euler
4 W min = 0,21Ψ (forte sensibilité au flambement)
3
2
Critère : contrainte admissible σ
GC
1
W min = 1 (pas de sensibilité au flambement)
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 µσL
Ψ= 45 qEF 50
Ψ = 20
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
0
.
Critère : contrainte admissible σ
L /H = 2 et Wmin = 1 (pas de sensibilité au flambement)
ww
L / H = 3,6
4
5
Critère : loi d'Euler
L/H L /H = 4 et W min = 0,21Ψ (forte sensibilité au flambement)
ps
Courbes d'efficience d'un arc triangulaire (l'abscisse est commune aux deux figures
mais l'ordonnée de la figure du dessous se lit de haut en bas).
htt
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446 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
F = 67,5 [kN]
e. c
Vue pour un
observateur se Buton
trouvant dans la latéral
H optimale ? passerelle :
Hopt ?
5
eri
Tablier
L = 15 [m] L = 15 [m]
Alg
Soit L fixé à 15 [m]. On construit des arcs en bois lamellé-collé (σ =10 [MPa],
E=10.000 [MPa]) ayant une section carrée. La charge provenant du tablier et
devant être supportée par chaque suspente est de 67,5 [kN].
µσ L 1 ∗ 10 ∗ 15000
L'indicateur de flambement vaut : Ψ = = = 20
.
qEF 0,0833 ∗ 10000 ∗ 67500
ww
15 [m]
ps
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Chapitre 15. Eléments d'optimisation structurale 447
om
____________________________________________________________________________________________________________
Remarques :
σV 4,86 FL
e. c
W = = 4,86 ⇒ V = = 0,49.10 9 [mm 3 ] = 0,49 [m 3 ]
FL σ
Cette valeur représente le volume de bois minimal pour les deux montants de
l’arc. La longueur de ceux-ci valant 7,5 2 + 4,2 2 = 8,59 [m], on en déduit leur
eri
section et leurs dimensions :
V
A= = 0,029 [m 2 ] ⇒ montants à section carrée de 17 cm de côté.
2 ∗ 8,59
Alg
La théorie précédente permettra d'évaluer l'impact d'un choix différent, par
exemple porté vers une hauteur H plus grande ou un autre matériau.
projet;
• une indication rapide sur les conséquences, en termes de poids propre, du
choix d'un autre matériau ou de sections d'un autre type.
li, Ni H
ps
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448 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Propriété 1 : si L et H sont les dimensions principales du treillis et si li est la
longueur d'une barre quelconque d'indice i, le quotient li/L ne
dépend que du rapport L/H :
li ⎛L⎞
= fonction ⎜ ⎟
eri
L ⎝H⎠
Alg
que du rapport L/H :
⎛L⎞
N i = k i F avec k i = fonction ⎜ ⎟
⎝H⎠
La première propriété se
GC
démontre très facilement. En
effet, si kh et kv sont tels que khL li
kvH
et kvH représentent H
respectivement les projections
horizontales et verticales de la
barre, on obtient : khL
.
ww
L
2 2
⎛k ⎞ ⎛H ⎞ ⎛k ⎞ ⎛H ⎞
2 2
l
li = (kv H ) 2
+ (k h L )
2
= k h L 1 + ⎜⎜ v ⎟⎟ ⎜ ⎟ ⇒ i = k h 1 + ⎜⎜ v ⎟⎟ ⎜ ⎟
⎝ kh ⎠ ⎝ L ⎠ L ⎝ kh ⎠ ⎝ L ⎠
://w
−1 / 2
⎛ 1 ⎛ L ⎞ ⎞⎟
2
Sachant que cos β = ⎜1 +
ps
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Chapitre 15. Eléments d'optimisation structurale 449
om
____________________________________________________________________________________________________________
−
(n − 1) F ⎛⎜ L ⎞
⎟⎟ −
2(n − 2) ⎛ L ⎞
F ⎜⎜ ⎟⎟ −
3(n − 3) ⎛ L ⎞
F ⎜⎜ ⎟⎟ 1 L
2n ⎜ − F
⎝nH ⎠ 2n ⎝nH ⎠ 2n ⎝nH ⎠ 8 H
e. c
(n − 1)F (n − 3)F (n − 5)F F
2n cos β 2 n cos β 2 n cos β
2 n cos β
F β
H
2n (n − 1) F (n − 3)F (n − 5)F (n − 7 )F F
− − − − −
2n cos β 2 n cos β 2 n cos β 2n cos β 2 n cos β
eri
4n ⎝ ⎠ 4n ⎝ ⎠ 4n ⎝ ⎠ 8n ⎝ nH ⎠
F
F F F F F
2 i =1 n i=2 n i=3 n n i = n/2 n
L
Répartition des efforts normaux dans les barres d'un treillis Warren supportant
Alg
une charge totale F répartie sur sa membrure inférieure (efforts F/n aux nœuds
et F/2n aux appuis).
FL ⎛ ⎛ li ⎞ ⎞
ww
Si les volumes Vi de toutes les barres sont sommés, on obtient le volume total de
la structure :
FL ⎛ ⎛ li ⎞ ⎞
://w
V = ∑V i
i = ⎜
σ ⎜⎝ ∑ k ⎜⎝ L ⎟⎠ ⎟⎟⎠
i
i
Or, nous savons que les termes ki et li/L ne dépendent que de L/H. Ceci veut
donc dire que le terme entre parenthèses, noté W par définition, ne dépend lui
aussi que de L/H :
ps
σV ⎛ li ⎞ ⎛L⎞
W =
FL
= ∑ k ⎜⎝ L ⎟⎠ = fonction ⎜⎝ H ⎟⎠
i
i
htt
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450 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Celui-ci est l'image du volume total de matière (ou du poids propre total) du
treillis dont toutes les barres travaillent à la contrainte de dimensionnement σ
propre au matériau. Dans ce cas, les sections des barres sont toutes différentes,
e. c
mais le principe peut être étendu à un treillis qui comporterait des catégories de
barres de sections identiques (voir §3).
eri
seul : l'élancement géométrique L/H. On voit donc ici la puissance de cette
méthode qui permet de réduire l'optimisation à un seul paramètre.
Alg
membrure inférieure, avec 4 mailles et 6 mailles respectivement. Cette figure
met en évidence que le plus léger des treillis Warren à 6 mailles aura toujours
un élancement de 4,1 (c'est-à-dire qu'il est 4 fois moins haut que large), et ceci
quels que soient le matériau, la portée, le type des sections ou la charge.
4 (n − 1) F ⎛⎜ L ⎞ 2(n − 2 ) ⎛ L ⎞ 3(n − 3) ⎛ L ⎞
σV
1 L
−
2n ⎜ n H ⎟⎟ −
2n
F ⎜⎜ ⎟⎟ − F ⎜⎜ ⎟⎟ − F
⎝ ⎠ ⎝nH ⎠ 2n ⎝nH ⎠ 8 H
W =
.
(n − 1)F (n − 3)F (n − 5)F
FL 2n cos β 2 n cos β 2 n cos β
F
2 n cos β
F β
H
ww
2 4 mailles L
1,48
://w
1,22
⎛ li ⎞
1 W = ∑ k ⎜⎝ L ⎟⎠
i
⎛ n ⎞ H ⎛⎜ 4n + 3n − 4 ⎞⎟ L
2
3,3 4,1
=⎜ ⎟ +⎜ ⎟H
⎝2⎠ L ⎝ 24n 2 ⎠
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 L 10
H
ps
Indicateur de volume W en fonction de L/H (en abscisse) pour un treillis Warren chargé
sur les noeuds de sa membrure inférieure (toutes barres optimisées et flambement
négligé). L'expression de W a été calculée à partir de la valeur analytique des efforts.
htt
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Chapitre 15. Eléments d'optimisation structurale 451
om
____________________________________________________________________________________________________________
Nous proposons dans ce qui suit d'étendre les considérations précédentes afin de
e. c
prendre en compte la sensibilité au flambement des barres comprimées.
eri
(k i F ) ⎛⎜ 4(µσl i )
2⎞
⎟
Pour une barre en compression : Ai = 1+ 1+
2σ ⎜ π qE (k i F ) ⎟
2
⎝ ⎠
Alg
L'expression précédente peut être réécrite comme suit :
(k i F ) ⎛⎜ ⎡ (l i L )2 ⎤ 4 2 ⎞⎟
Ai = 1 + 1 + ⎢ ⎥ Ψ ⎟
2σ ⎜⎜ ⎢
⎣ k i ⎦⎥ π 2 ⎟
⎝ ⎠
GC
où Ψ est l'indicateur de flambement de la structure : Ψ = µσL qEF
(li L )2
Par ailleurs, le terme ne dépend que du rapport L/H.
ki
.
⎛ l ⎞⎛ 4 (l L ) ⎞
2
FL ⎛ l ⎞ FL
V = ∑ Ai li + ∑ Ai l i = ∑ ki ⎜ i ⎟ + ∑ k i ⎜ i ⎟ ⎜1 + 1 + 2 i Ψ2 ⎟
(T ) (C ) σ (T ) ⎝ L ⎠ 2σ (C ) ⎝ L ⎠ ⎜⎝ π ki ⎟
⎠
://w
(dans cette équation, (T) et (C) désignent l'ensemble des barres soumises
respectivement à la traction et à la compression) :
⎛ l ⎞⎛ 4 (l L ) ⎞
ps
σV ⎛l ⎞ 1
2
W = = ∑ ki ⎜ i ⎟ + ∑ k i ⎜ i ⎟ ⎜1 + 1 + 2 i Ψ2 ⎟
FL (T ) ⎝L⎠ 2 (C ) ⎝ L ⎠ ⎜⎝ π ki ⎟
⎠
⎛l ⎞
= fonction ⎜ i , k i , Ψ ⎟ = fonction (L H , Ψ )
htt
⎝L ⎠
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452 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
l'indicateur de flambement Ψ.
eri
volume W, et donc le volume total de la
structure : notons Wopt cet indicateur de volume
minimal associé à la valeur L/Hopt.
Wopt Si on effectue ce même calcul pour une série de
valeurs de Ψ, il est possible de construire point
Alg
L/H par point les courbes d'efficience du treillis
(L/H)opt
composées des différents couples (Wopt, L/Hopt).
Ces courbes d'efficience correspondent à l'ensemble des treillis les plus légers
d'une famille donnée. Comme l'illustre la figure ci-dessous, ces courbes se lisent
comme suit : l'axe des abscisses est commun et correspond aux valeurs de Ψ;
GC
l'axe des ordonnées supérieur correspond aux valeurs de Wopt tandis que l'axe
des ordonnées inférieur correspond aux valeurs de L/Hopt et doit être lu de haut
en bas.
⎛ σV ⎞
Wopt = ⎜ ⎟
⎝ FL ⎠ opt
.
ww
Ψ = µσL qEF
://w
(L H )opt
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Chapitre 15. Eléments d'optimisation structurale 453
om
____________________________________________________________________________________________________________
10 n=2 n=4
σV
W = n=6
FL
e. c
9 n=8
n = 18
8 n = 2, 4, 6, 8, …, 18
7 α = 30°
α = 45°
6 α = 60°
α = 90°
eri
α = 120°
5
Alg
W = 2,826
DIST
α
2 CAT
F
2n
1 F F F
n=2, Ψ=0, W=0.867, L/H=2.309
F n n n
2
0
5
6
n=4
7
.
8 n=6
ww
9
10 n=8
11 n = 10
12 n = 12
13 α = 30°
n = 14
α = 45°
14 n = 16
α = 60°
15 n = 18
α = 90° DIST
α
://w
16 α = 120° CAT
F
17
2n
18 n = 2, 4, 6, 8, …, 18 F F F
F n n n
19
L/H 2
20
Courbes d'efficience relatives aux treillis Warren chargés sur leur membrure
inférieure et composés de 4 catégories de barres identiques (barres identiques
ps
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454 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
treillis identiques parallèles doit franchir une
portée de 20 [m] et pouvoir reprendre une
charge totale de 16 [kN/m2] que l'on supposera
uniformément distribuée, soit 48 [kN/m] pour
chacun des deux treillis (la charge totale F
eri
vaut donc 960 [kN] par treillis). Cette charge
comprend le poids propre du tablier et les
charges d’exploitation. On suppose que le
flambement latéral des membrures supérieures
comprimées ne peut pas se produire.
Alg
Les barres en compression sont constituées de tubes circulaires dont l'épaisseur
vaut un dixième du diamètre (m=e/h=0,1). Le matériau choisi est l'acier (σ =
300 [MPa], E = 210000 [Mpa]). Pour le coefficient µ déterminant la longueur
de flambement µl des barres, on prendra une valeur de 0,9.
GC
1 − (1 − 2m )
4
Le facteur de forme vaut : q = = 0,363 (voir page 415).
64πm 2 (1 − m )
2
Pour cette valeur de 20, les courbes d'efficience de la page précédente montrent
ww
Cette valeur permet le calcul immédiat du volume d'acier nécessaire par treillis :
V = FLW/σ = 0,180 [m3], soit donc un poids propre de 13,8 [kN], ce qui
correspond à des treillis de 1,4 [tonne].
ps
Il faut toutefois faire remarquer que cette solution à 2 mailles peut générer des
longueurs trop grandes pour les éléments inférieurs chargés de reporter les
charges distribuées aux nœuds (10 [m] dans le cas présent). On peut alors se
htt
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Chapitre 15. Eléments d'optimisation structurale 455
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Le plus léger des treillis à 4 mailles (L/H = 5,2 et W=3,34) :
eri
Le plus léger des treillis à 6 mailles (L/H = 6,4 et W=3,56) :
Alg
Le plus léger des treillis à 8 mailles (L/H = 7,3 et W=3,78) :
• la situation qui correspond à un arc très élancé (L/H grand, faible hauteur à
.
la clé) dont les efforts internes sont grands mais dont la longueur de la fibre
ww
Pour un arc de section constante insensible au flambement (et donc aussi pour
un câble), l'indicateur de volume est donné par l'expression suivante :
2
L ⎛ L ⎛ 4H ⎞⎞ ⎛ 4H ⎞
W = β ⎜⎜ β + ln⎜ + β ⎟ ⎟⎟ avec β = 1+ ⎜ ⎟
16 H ⎝ 4H ⎝ L ⎠⎠ ⎝ L ⎠
ps
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/
456 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
Il est aussi possible d'établir une relation semblable pour les arcs de section
variable de type "pattes d'éléphant" (voir chapitre 11, §3.6).
e. c
Les propos précédents sont illustrés à la figure ci-dessous qui donne, en
ordonnée, les valeurs de l'indicateur de volume W en fonction des valeurs de
L/H lues en abscisse.
4
σV
W =
eri
FL
H Ψ=0
3
L
Alg
Arc à pattes d'éléphant : minimum pour L /H = 2,309 : W = 0,577
2
1
GC
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 L H
10
.
ww
Cette figure :
://w
• suggère que, pour chaque type d'arc, il existe un élancement L/H optimal qui
lui confère un poids propre minimum. En l'occurrence, L/H = 2,309 et L/H =
2,926 respectivement pour les 2 types d'arcs;
• permet d'évaluer la pertinence d'un type d'arc par rapport à un autre;
• permet d'évaluer le surplus de matière inhérent au choix d'un arc dont
l'élancement L/H n'est pas optimum.
ps
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Chapitre 15. Eléments d'optimisation structurale 457
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
N
50 [m]
eri
Déterminons la hauteur optimale des arcs de la passerelle ci-dessus.
Ces arcs ont trois articulations et sont en bois (on prendra E = 10.000 [MPa] et
σ = 10 [Mpa]), la portée est de 50 [m] et la section est invariable, rectangulaire
Alg
pleine (deux fois plus haute que large, ce qui correspond à un facteur de forme
q=I/A2 =1/6). On prendra une charge de 10 [kN/m] pour chaque arc (incluant les
charges permanentes et les charges variables supposées uniformément
réparties), ce qui correspond à une charge totale de 500 [kN] par arc, que l'on
supposera répartie uniformément. Admettons enfin que les arcs ne peuvent
flamber latéralement grâce à un dispositif de butons et de croisillons qui les
GC
relient l'un à l'autre.
σL 10 ∗ 50000
Ψ = = = 17,3
qEF 0,167 ∗10000 ∗ 500000
.
ww
Les courbes d'efficience des arcs sont illustrées à la page suivante, en particulier
celles qui correspondent à l'arc à trois articulations.
Dans les conditions caractérisant cet exemple, l'arc le plus léger sera donc celui
://w
dont la portée est 4 fois plus grande que la hauteur à la clef. Cet arc possède un
indicateur W = 3,3, ce qui correspond à un volume total (optimal) de bois pour
chaque arc valant :
V = FLW σ = 8,25 [m 3 ] .
ps
Par ailleurs, la longueur déployée de chacun des arcs vaut (voir Chap. 11, §3.4)
:
⎛ 2 ⎤⎞
L ⎡⎢ 4 H
2
L⎜ ⎛ 4H ⎞ ⎛ 4H ⎞ ⎥ ⎟
Larc = ⎜ 1+ ⎜ ⎟ + ln + 1 + ⎜ ⎟ ⎟ = 57,39 [m]
2⎜ ⎝ L ⎠ 4H ⎢ L ⎝ L ⎠ ⎥⎟
htt
⎝ ⎣ ⎦⎠
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458 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
20
e. c
σV
W =
18 FL
16
14
eri
12
10
Alg
6
4 W = 3,3
2
0,778
0
Ψ = 17,303
0 10 20
GC 40 50 60 70 80 …... Ψ = σL qEF
0
1
.
2
ww
2,926
3
L / H = 4,0
://w
L/H
6
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Chapitre 15. Eléments d'optimisation structurale 459
om
____________________________________________________________________________________________________________
Comme la section est deux fois plus haute que large par hypothèse, et
connaissant le volume total et la longueur de l'arc, les dimensions de la section
se calculent immédiatement et valent 27 [cm]∗54 [cm].
e. c
Il est intéressant de constater que la prise en compte du flambement multiplie
dans ce cas le volume total de chaque arc par 3,3/0,778 = 4,2 (pour rappel, la
valeur de 0,778 est celle qui correspond à l'indicateur de volume minimal d'un
arc insensible au flambement, voir page 455).
eri
Toutefois, il est important de remarquer que l'influence du flambement peut être
fortement réduite si on améliore la valeur du facteur de forme q, ce qui peut se
faire, par exemple, en choisissant la section ajourée illustrée ci-dessous :
Alg
b
⎧⎪ I = 14b 4 3
2b ⎨ → q =1,17
⎪⎩ A = 2b 2
b
b
GC
Dans ce cas, l'indicateur de flambement vaut 6,55, ce qui ramène l'indicateur de
volume W à 1,5. L'influence du flambement ne fait alors plus "que" doubler
l'indicateur de volume (1,5/0,778 = 1,93). D'autres choix de sections
caractérisées par un meilleur facteur de forme q pourront encore diminuer
l'influence du flambement.
.
ww
3. GENERALISATION
Les propos qui précèdent ont montré qu'un problème d'optimisation structurale
caractérisé par de nombreux paramètres pouvait se simplifier fortement à
condition de grouper ces paramètres au sein de nombres adimensionnels
judicieusement choisis, appelés indicateurs morphologiques.
://w
Dans le cas d'une structure plane soumise essentiellement à des efforts normaux
de compression comme les treillis ou les arcs funiculaires, un tel problème se
résume à une optimisation sur base de 2 paramètres sans dimensions (L/H et ψ)
et s'exprime par la relation suivante :
σV
ps
W = = fonction (L / H , Ψ )
FL
Dans le cadre de cet ouvrage, il est impossible d'étendre davantage cette théorie
htt
à tous les autres cas d'optimisation, entre autres les structures spatiales ou celles
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460 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
Il semble cependant opportun de parcourir les quelques points suivants afin
d'aider le lecteur à trouver des réponses aux questions qu'il peut encore se poser
à ce sujet.
eri
Prise en compte des déformations
Il est clair que l'optimisation portant uniquement sur le volume de matériau à
mettre en oeuvre peut ne pas avoir de sens si elle n'est pas accompagnée d'une
étude des déplacements. Comme l'a montré l'exemple relatif à la structure à
Alg
deux barres développé au §2.1., il est possible de définir un indicateur de
déplacement, noté ∆, qui est l'image physique d'un déplacement de la structure
en un point donné et qui dépend des mêmes nombres que l'indicateur de
volume :
Eδ
∆= = fonction (L / H , Ψ )
σL
GC
Prise en compte du poids propre de la structure conjointement à la charge
extérieure F
Considérons un cas de charge extérieur F appliqué à la structure. Si les sections
des différents éléments ont été optimisées individuellement, la répartition du
.
poids propre résultant de cette optimisation ajoute au cas de charge initial F un
nouveau cas de charge : si on considère un matériau de poids volumique ρ
ww
[kN/m], la valeur totale de celui-ci est connue et vaut ρV. Sa répartition sur
chaque nœud de la structure doit cependant être évaluée.
La figure ci-dessous montre la répartition du poids propre par nœud dans un
treillis Warren dont toutes les barres ont été optimisées individuellement (la
surface du cercle est représentative de la partie de poids propre qui se reporte
://w
La structure ainsi "optimisée" n'est donc plus vraiment optimale puisqu'elle est
soumise à deux cas de charge différents conduisant à une charge totale égale à :
htt
Ftot = F + ρV
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/
Chapitre 15. Eléments d'optimisation structurale 461
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
selon cette approche, se déterminer que par un processus itératif.
eri
déjà mis en évidence en partie 1/§2.1 de ce chapitre dans le cadre des éléments
fléchis, constitue un nouveau paramètre à considérer dans l'expression des
indicateurs de volume ou de déplacement :
Alg
⎧ σV ⎛L ⎞
⎪W = FL = fonction⎜ H , ψ , Φ ⎟
⎪ ⎝ ⎠ µσL ρL
⎨ avec Ψ = et Φ =
⎪∆ = Eδ = fonction⎛⎜ L , ψ , Φ ⎞⎟ qEF σ
⎪⎩ σL ⎝H ⎠
GC
L'optimisation est alors plus complexe puisqu'elle fait intervenir un troisième
paramètre. Il faut toutefois relativiser l'importance de la prise en compte de
l'indicateur de poids propre qui n'est vraiment judicieuse que pour les structures
de grande portée.
Par une approche similaire à celle qui caractérise les lignes d'influence (voir
ps
chapitre 16), il est possible de calculer les courbes d'efficience d'une structure
soumise à des charges aléatoires et les indicateurs de volume ou de déplacement
qui leur sont associés. Cette détermination ne peut bien sûr s'effectuer que par
voie numérique.
htt
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/
462 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
le troisième côté du volume dans lequel s'inscrit la structure, les indicateurs de
volume ou de déplacement doivent intégrer l'élancement D/H :
⎧ σV ⎛L D ⎞
⎪W = FL = fonction⎜ H , ,ψ⎟
⎪ ⎝ H ⎠
⎨
eri
⎪∆ = Eδ ⎛L D ⎞
= fonction⎜ , ,ψ⎟
⎪⎩ σL ⎝H H ⎠
Alg
Lorsqu'une structure comporte des éléments soumis à la fois à un effort normal
et à un moment fléchissant, le problème d'optimisation se complique car le
nombre de paramètres augmente. En effet, l'optimisation d'un élément
individuel de longueur li, de hauteur de section hi et de facteur de forme Zi
soumis à flexion composée passe par la définition d'un nouvel indicateur,
GC
baptisé indicateur d'efficience à la flexion, défini par :
ϕ = Z i l i hi
A titre d'exemple, prenons le cas d'un treillis à n mailles pour lequel la charge
s'applique directement sur les éléments de la membrure inférieure. Ceux-ci sont
.
donc à la fois soumis à une traction et à un moment fléchissant :
ww
F/n [kN]
Ni Ni
h A, I
li = L/n
://w
Dans ce cas, si on considère que tous les éléments de cette membrure sont
identiques (la section commune est celle de l'élément le plus sollicité), le facteur
Z est commun et les expressions respectives des indicateurs de volume et de
déplacement de la structure deviennent :
ps
⎧ σV ⎛L ⎞
⎪W = FL = fonction⎜ H , ψ , ϕ ⎟
⎪ ⎝ ⎠
⎨
⎪∆ = Eδ = fonction⎛⎜ L , ψ , ϕ ⎞⎟
⎪⎩ σL ⎝H ⎠
htt
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Chapitre 15. Eléments d'optimisation structurale 463
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
de facteurs d'efficience à la flexion ϕ qu'il y a d'éléments différents :
⎧ σV ⎛L ⎞
⎪W = FL = fonction⎜ H , ψ , ϕ 1 , ϕ 2 , ϕ 3 , ... ⎟
⎪ ⎝ ⎠
⎨
⎪∆ = Eδ = fonction⎛⎜ L , ψ , ϕ , ϕ , ϕ , ...⎞⎟
eri
⎪⎩ σL ⎝H
1 2 3
⎠
Alg
Lorsqu'une structure est isostatique, la modification de la section des éléments
n'a aucune influence sur la répartition des efforts internes et sur leur valeur. Il
n'en va pas de même pour une structure hyperstatique, pour laquelle la
modification d'une seule section génère une redistribution complète des efforts
dans les éléments. Dans ce cas, une optimisation ne peut cette fois se faire que
par un processus itératif, qui n'est malheureusement pas toujours convergent.
GC
Autres types d'indicateurs morphologiques :
En complément des indicateurs de flambement, de poids propre et d'efficience à
la flexion, d'autres types d'indicateurs morphologiques ont été développés par
l'auteur et permettent d'étendre le champ de la théorie. Ces indicateurs sont les
.
suivants et dépendent des mêmes paramètres que l'indicateur de volume :
ww
Eθ
• L'indicateur de rotation Θ = qui est l'image de la rotation angulaire en
σ
un noeud rigide;
• L'indicateur de contraintes parasitaires Γ = γL σs F et l'indicateur de
delta-volume Κ = κL σs F qui permettent d'étudier les contraintes de
://w
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464 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
_____________________________________________________________________________________________________________
e. c
eri
Alg
. GC
ww
://w
ps
htt
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LE Chapitre I : Rappels généraux. 1
om
________
e. c
eri
Alg
. GC
ww
://w
Chapitre 16
ps
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466 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
___________________________________________________________________________________________________________
Illustration au recto :
e. c
Projet du pont de Vroenhoven, Belgique.
Maître d'oeuvre Ney & Partners, Bruxelles, 2003.
eri
Alg
. GC
ww
://w
ps
htt
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Chapitre 16. Les lignes d'influence 467
om
____________________________________________________________________________________________________________
1. INTRODUCTION
e. c
véhicules, neige, vent…), celle-ci peut s'y répartir de façon aléatoire. C’est par
exemple le cas d’une passerelle sur laquelle les piétons peuvent se placer d’une
infinité de manières différentes : chacune de celles-ci correspond à des efforts
internes, à des contraintes et à des déplacements différents.
eri
Dans l’exemple ci-dessous, il est assez intuitif de réaliser que, en A, la réaction
verticale :
• est maximale vers le haut dans le cas 1;
• est maximale vers le bas dans le cas 2;
• est intermédiaire dans le cas 3, vers le haut ou vers le bas selon la longueur
Alg
du porte-à-faux.
q [kN/m]
CAS 1 :
GC
A B
q [kN/m]
CAS 2 :
A B
.
q [kN/m]
ww
CAS 3 :
A B
Cependant, les choses ne sont pas toujours aussi simples : les lignes d'influence
://w
prennent dès lors tout leur intérêt car elles permettent de déterminer rapidement
et avec précision la répartition particulière des charges qui génère un effet
extrême en un endroit de la structure (par effet, on entend une réaction d'appui,
un déplacement, un effort interne, ...).
ps
La ligne d’influence d’un effet en un point donné d’une poutre est le diagramme
illustrant la valeur de cet effet pour chaque position x d’une force extérieure
unitaire mobile. Elle est notée Li{effet}.
htt
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468 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
___________________________________________________________________________________________________________
Pour illustrer ces propos, considérons une poutre isostatique de portée L sur
laquelle se déplace une force unitaire dont la position est déterminée par une
abscisse x. Soit aussi une section C définie par une abscisse xc.
e. c
x
1 [kN]
xc
eri
C
RA = 1 – x/L RB = x/L
L
Alg
LIGNE D’INFLUENCE DE LA
REACTION D’APPUI EN A :
Li{RA}= 1 – x/L
GC
LIGNE D’INFLUENCE DU
MOMENT EN C :
.
ww
LIGNE D’INFLUENCE DE
L’EFFORT TRANCHANT EN C : Li{VC}= 1 – x/L
ps
Li{VC}= – x/L
htt
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/
Chapitre 16. Les lignes d'influence 469
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
[kN] lorsque la charge unitaire se situe exactement en A; elle décroît vers
une valeur nulle lorsque la charge unitaire se déplace vers l’appui B.
L’équation de la ligne d’influence est donc Li{RA} = 1 – x/L;
• la ligne d’influence du moment en C : il est ici plus aisé de raisonner en
considérant séparément les tronçons de poutre situés de part et d'autre de la
eri
section C, comme indiqué ci-dessous; lorsque l'effort unitaire se situe à
gauche de C, le moment fléchissant en C vaut : Li{MC} = (1−x/L)xc −1∗(xc−x)
= (1−xc/L)x; si l'effort unitaire se situe à droite de C, le moment fléchissant
en C vaut alors : Li{MC} = x/L∗ (L−xc) −1∗(x−xc) = (1−x/L) xc;
Alg
1 [kN]
x
MC
C
VC
GC
RA = 1 – x/L xc
x
1 [kN]
MC C
VC
.
RB = x/L
ww
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470 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
___________________________________________________________________________________________________________
e. c
xc = 4 [m] 6 [m]
Section C
2/4∗2,4
eri
4/6∗2,4
2,4 5/6∗2,4
Li{MC}
15 [kN]
Alg
10 [kN]
5 [kN]
Section C
zi zn
z1 zmax
z
xc
Q1 Qi Qn
ps
x1
xi
xn
htt
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Chapitre 16. Les lignes d'influence 471
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
x = x2 x = x2
MC = ∫ x = x1
(q dx ) z = q ∫ x = x z dx = q ∗ aire hachurée [kNm]
1
xc
Section C
eri
z = 2,4
z
Li{MC}
q [kN/m]
Alg
x1
GC x2
Section C
ww
Aire A+
z
Li{MC}
q [kN/m]
://w
CAS 1 :
q [kN/m]
CAS 2 :
ps
q [kN/m]
CAS 3 :
htt
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472 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
___________________________________________________________________________________________________________
Dans cet exemple, pour lequel la ligne d'influence de MC est caractérisée par
deux zones aux signes différents, nous pouvons dire que :
e. c
• le moment maximal MC se produit lorsque la charge répartie se trouve
uniquement entre les deux appuis (CAS 1) et vaut qA+;
• le moment minimal MC se produit lorsque la charge répartie se trouve
uniquement sur le porte-à-faux (CAS 3) et vaut qA−;
• lorsque la charge répartie se trouve sur toute la poutre (CAS 2), le moment
eri
MC est intermédiaire et vaut q[(A+) − (A−)].
Alg
• de déterminer avec précision les tronçons sur lesquels les charges doivent
se trouver de façon à provoquer les valeurs extrêmes de cet effet;
• de déterminer ces valeurs numériques extrêmes.
GC
4. LE THEOREME DE MÜLLER-BRESLAU, OU COMMENT
TRACER RAPIDEMENT UNE LIGNE D'INFLUENCE
L'utilité des lignes d'influence ayant été démontrée, il est opportun de pouvoir
disposer d'un outil rapide et efficace permettant de les dessiner. Le théorème de
Müller-Breslau va dans ce sens et s'énonce comme suit :
.
ww
effet :
réaction d'appui → suppression de l'appui → déplacement vertical
moment → rotule → déplacement angulaire relatif
effort tranchant → glissière tangente → glissement vertical relatif
ps
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/
Chapitre 16. Les lignes d'influence 473
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
glissière tangente (voir chapitre 1, §5) et en y imposant un déplacement
vertical relatif δC=1 entre les deux tronçons.
x
1 [kN]
xc
eri
C
LIGNE D’INFLUENCE DE LA
REACTION D’APPUI EN A :
Alg
δA = 1
LIGNE D’INFLUENCE DU
GC
MOMENT EN C :
θC = 1
.
LIGNE D’INFLUENCE DE
ww
Déformée de la
L’EFFORT TRANCHANT EN C : poutre = ligne
d'influence de l'effet
δC = 1
://w
• de la réaction d'appui en A;
• de la réaction d'appui en F;
• du moment fléchissant en E;
ps
• du moment fléchissant en D;
• de l'effort tranchant en B;
• de l'effort tranchant en E;
• de l'effort tranchant en C.
htt
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474 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
___________________________________________________________________________________________________________
A B C D E F
e. c
δA = 1
Li{RA} :
eri
δF = 1
Li{RF} :
Alg
Li{ME} :
GC
θE = 1
θD = 1
Li{MD} :
Li{VB} :
δB = 1
.
ww
Li{VE} : δE = 1
Li{VC} :
δC = 1
://w
Les propos précédents ont montré que la ligne d'influence d'un effet statique
associée à une poutre isostatique était composée de tronçons rectilignes. Dans le
cas d'une poutre hyperstatique, le théorème de Müller-Breslau est toujours
applicable et mène à des lignes d'influence qui peuvent être non rectilignes. Les
htt
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/
Chapitre 16. Les lignes d'influence 475
om
____________________________________________________________________________________________________________
e. c
déterminer les zones sur lesquelles il faut appliquer les charges pour que les
sollicitations soient maximales.
Exemple :
eri
A B C D E
Alg
δA = 1
Li{RA} : GC
δE = 1
Li{RE} :
.
Li{MD} :
ww
θD = 1
θC = 1
Li{MC} :
://w
Li{VB} : δB = 1
δD = 1
Li{VD} :
ps
htt
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/
476 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
___________________________________________________________________________________________________________
On applique très souvent la théorie des lignes d'influence aux efforts internes ou
e. c
aux réactions d'appui alors qu'elle est également facilement exploitable pour les
déplacements. Ainsi, la ligne d'influence d'un déplacement en une section
donnée est identique à la déformée de cette poutre résultant de l'application d'un
effort unité en cette section 1.
eri
Dans la poutre isostatique ci-dessous, par exemple, la ligne d'influence du
déplacement vertical en D est la suivante :
1
A B C E
Alg
D
désire calculer la position la plus défavorable ou bien les poutres soumises à des
charges indirectes. L'emploi de logiciels à fonctionnalités toujours plus évoluées
suggère de s'en tenir, dans le cadre de cet ouvrage, aux quelques notions
précédemment développées. Le lecteur désirant davantage d'informations sur ce
sujet se reportera aux ouvrages [1] et [2] de la bibliographie reprise à la fin de
cet ouvrage.
://w
ps
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Chapitre 16. Les lignes d'influence 477
om
____________________________________________________________________________________________________________
8. EXEMPLE
e. c
Une poutre à 4 travées et 4 appuis est isostatique grâce à la présence de
rotules en B et en C :
A B C D E F
eri
L L L L
Alg
en D (D est au milieu du tronçon CE) et de la réaction d'appui en B.
A B C E L
θE = 1
On peut déduire de cette ligne d'influence que seules les charges situées sur
le tronçon EF pourront créer un moment fléchissant en E.
® Ligne d'influence de VD
ps
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478 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
___________________________________________________________________________________________________________
e. c
égale à −1 :
1/2
A B δD = 1 E F
−1/2 −1
eri
Lorsque les charges réparties se situent sur les tronçons CD et EF, l'effort
tranchant en D vaut :
Alg
q*(Aire du triangle sous CD + Aire du triangle sous EF)
= q*(0,5*L/2∗1/2 + 0,5*L∗1) = (−)5qL/8
L'effort tranchant maximal en D, égal à −5qL/8, est donc obtenu lorsque les
charges sont situées à la fois sur CD et EF :
C D E F
.
A B
ww
® Ligne d'influence de RB
A δB = 1 C E F
ps
htt
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/
1
om
_____
Bibliographie
e. c
qualité traitent des diverses matières relatives au calcul des structures en
insistant davantage sur tel ou tel aspect. Parmi ceux-ci, on peut citer :
eri
Ces 6 volumes (1 : Statique appliquée, 2 : Mécanique des structures, 3 :
Mécanique des solides, 4 : Structures en barres et poutres, 5 : Structures
tridimensionnelles à parois minces, 6 : Méthode des éléments finis)
Alg
constituent une référence unique en langue française en matière de
mécanique des structures au sens général du terme. Ils sont très clairs, très
détaillés dans les développements et les démonstrations mathématiques, très
pédagogiques.
[2] Samikian A., Analyse et calcul des structures, Gaëtan Morin Editeur,
GC
Québec, 1984.
[3] Studer M.A. et Frey F., Introduction à l'analyse des structures, Presses
polytechniques et universitaires romandes, Lausanne, 1997.
d'exercices résolus.
Sans passer par des calculs ou des démonstrations théoriques, ce livre passe
ps
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480 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
___________________________________________________________________________________________________________
livre en traitant parfois des sujets très spécifiques tels que les structures à
membranes, les coques ou les arcs.
e. c
[5] Muttoni A, L'art des structures, une introduction au fonctionnement des
structures en architecture, Presses polytechniques et universitaires romandes,
Lausanne, 2004.
Cet ouvrage, très agréable à lire, traite des aspects classiques de la statique
eri
et de la mécanique des structures, avec un minimum de développements
mathématiques. Sur une base très pédagogique, l'auteur guide le lecteur d'un
bout à l'autre de son texte en suivant une ligne de conduite originale dictée
entre autres par les principes de minimisation de la quantité de matière. Cet
ouvrage contient notamment une bibliographie très complète relative non
Alg
seulement à la mécanique des structures, mais aussi à l'approche intuitive
des structures, à l'approche graphique, à l'architecture, aux catégories de
structures, aux ingénieurs ou architectes célèbres ou encore à l'histoire des
structures.
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Table des matières 481
om
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e. c
Préface ................................................................................................................ 5
Avant-propos...................................................................................................... 7
Le logiciel ISSD.................................................................................................. 9
eri
Chapitre 1. Bases ............................................................................................. 11
1. Préambule................................................................................................ 13
2. La place du présent ouvrage dans le contexte général de la mécanique
Alg
des structures appliquée aux constructions ............................................. 13
3. Les catégories de structures planes ......................................................... 16
4. Les types d'appuis ................................................................................... 17
5. Les dispositifs de libération d'efforts internes (ou coupures).................. 19
6. La résolution des structures isostatiques ................................................. 20
7. Loi de Hooke, élasticité linéaire du matériau.......................................... 21
GC
8. Efforts et contraintes ............................................................................... 22
8.1. Les conventions de signes pour la représentation des efforts internes ........ 22
8.2. Relation fondamentale entre le moment fléchissant et l'effort tranchant ..... 22
8.3. Lien entre les efforts et les contraintes .................................................... 23
8.4. Polygone des forces et Cremona ............................................................ 24
9. Le calcul des déplacements : le théorème de la force unité .................... 25
.
10. Matériaux à comportement non linéaire et fissuration ............................ 28
ww
d'excitation ........................................................................................... 45
15.3. Le modèle de mécanique des fluides ....................................................... 47
15.4. Le modèle réduit ................................................................................... 47
16. Exemples : résolution de quelques structures isostatiques simples......... 48
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482 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
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e. c
2. Définition d'une barre (élément) et d'un nœud ........................................ 64
3. Procédure intuitive de calcul du degré d'hyperstaticité ........................... 65
4. Procédure systématique de calcul du degré d'hyperstaticité ................... 66
5. Hypostaticité et mécanismes ................................................................... 69
6. Avantages et inconvénients de l’hyperstaticité et de l’isostaticité .......... 70
7. Exemples ................................................................................................. 71
eri
Chapitre 3. Levée d'hyperstaticité : la méthode des forces ......................... 77
1. Avertissement.......................................................................................... 79
2. Le principe de superposition ................................................................... 79
Alg
3. La méthode des forces............................................................................. 80
4. Notations ................................................................................................. 81
5. Cas général d'une structure Sn de degré d'hyperstaticité Is = n................ 82
6. Calcul du déplacement rectiligne ou angulaire dans une structure
hyperstatique : théorème de Pasternak .................................................... 84
7. Quelques remarques ................................................................................ 86
GC
8. Exemples ................................................................................................. 87
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Table des matières 483
om
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e. c
2. Les types d'appuis élastiques................................................................. 148
3. Généralisation de la notion d'appui élastique ........................................ 150
4. Degré d'hyperstaticité des structures pourvues d'appuis élastiques....... 151
5. Résolution des structures isostatiques ................................................... 151
5.1. Exemple 1 .......................................................................................... 152
5.2. Exemple 2 .......................................................................................... 153
eri
6. Résolution des structures hyperstatiques............................................... 154
6.1. Première méthode : la barre équivalente (substitution) .......................... 154
6.2. Deuxième méthode : adaptation du système d'inconnues ........................ 155
6.3. Troisième méthode : prise en compte des appuis élastiques
Alg
dans les structures isostatiques ............................................................ 156
7. Exemples ............................................................................................... 158
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484 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
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e. c
2. Les formules de Navier-Bresse ............................................................. 218
3. Le flambement des éléments à faible courbure ..................................... 219
4. Exemples ............................................................................................... 221
eri
2. Les différences entre faible courbure et forte courbure......................... 239
3. Caractéristiques de quelques sections courantes ................................... 241
4. Exemple................................................................................................. 242
Alg
Chapitre 11. Les arcs funiculaires................................................................ 247
1. Quel est l'intérêt d'un arc ? .................................................................... 249
2. La forme idéale des arcs et l'analogie avec le câble .............................. 249
3. L'arc parabolique funiculaire................................................................. 251
3.1. Les types d'arcs paraboliques .............................................................. 251
3.2. Justification de la géométrie parabolique.............................................. 252
GC
3.3. Expression des efforts de compression .................................................. 253
3.4. Longueur totale d'un arc parabolique ................................................... 254
3.5. Arc avec des appuis à des niveaux différents ......................................... 254
3.6. Arc à "pattes d'éléphant" ..................................................................... 256
3.7. Flèche verticale à la clé de l'arc parabolique à trois rotules, de section
constante, soumis à une charge uniformément distribuée........................ 257
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Table des matières 485
om
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e. c
4. L'arc hyperstatique bi encastré .............................................................. 298
5. Simplification des expressions .............................................................. 299
6. Flambement des arcs non funiculaires .................................................. 300
7. Exemples ............................................................................................... 301
eri
Chapitre 13. Les câbles ................................................................................. 317
1. Introduction ........................................................................................... 319
2. Généralités sur la statique des câbles .................................................... 320
2.1. La parabole et la chaînette .................................................................. 320
Alg
2.2. Les équations d'équilibre externe et le calcul des réactions d'appui ......... 321
2.3. Constance de la composante horizontale de l'effort de traction ............... 321
2.4. Câble droit = effort infini .................................................................... 323
2.5. Module d'élasticité selon la corde d'un câble très tendu ......................... 323
2.6. Tronçon soumis à l'effort de traction maximal ....................................... 324
2.7. Théorème d'analogie avec la poutre ..................................................... 324
GC
2.8. Un câble peut-il reprendre de la compression ? ..................................... 326
3. Les situations rencontrées en pratique................................................... 327
4. Les hypothèses simplificatrices............................................................. 329
5. Cas 1 : câble parabolique ...................................................................... 332
5.1. Peut-on négliger le poids propre du câble ? .......................................... 333
5.2. Peut-on négliger l'extensibilité du câble ? ............................................. 335
.
6. Cas 2 : câble inextensible en chaînette.................................................. 337
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486 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
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e. c
le repère local (x,y) ............................................................................. 393
4.2. Matrice de rigidité d'un élément de treillis exprimée
dans le repère global (X,Y) .................................................................. 394
4.3. Récapitulatif de la méthode appliquée aux treillis 2D............................. 395
4.4. Exemple numérique ............................................................................. 399
eri
5. L'ossature plane..................................................................................... 405
5.1. Récapitulation .................................................................................... 405
Alg
Introduction .................................................................................................... 413
Partie 1 : optimisation des éléments comprimés et des éléments fléchis ...... 421
1. Optimisation des éléments comprimés.................................................. 422
1.1. Rappel : formule d'Euler et formule d'Euler corrigée (Rankine) .............. 422
GC
1.2. Notion d'indicateur de flambement ....................................................... 422
1.3. Quantification de l'importance du flambement sur la section .................. 424
1.4. Influence du type de matériau .............................................................. 427
1.5. Influence du type de section transversale .............................................. 429
2. Optimisation des éléments fléchis......................................................... 431
2.1. Quantification de l'importance de la flexion sur la section ...................... 431
.
2.2. Influence du type de matériau............................................................ 433
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Table des matières 487
om
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e. c
Chapitre 16. Les lignes d'influence .............................................................. 465
eri
4. Le théorème de Müller-Breslau, ou comment tracer rapidement une
ligne d'influence .................................................................................... 472
5. Lignes d’influence des structures hyperstatiques.................................. 474
6. Lignes d’influence d'un déplacement.................................................... 476
7. Compléments......................................................................................... 476
Alg
8. Exemple................................................................................................. 477
Bibliographie.................................................................................................. 479
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488 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
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Remerciements
e. c
Je remercie tout particulièrement le professeur François Frey de l'Ecole
Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) qui s'est investi considérablement
dans la relecture de chacun des chapitres de cette troisième édition et qui m'a
suggéré d'importantes modifications, tant sur le fond que sur la forme. Le texte
serait certainement beaucoup moins complet sans son essentielle contribution.
eri
Je salue par la même occasion toute la rigueur d'un professeur d'université
exceptionnel, tant pour ses connaissances en mécanique des structures et sa
grande pédagogie que pour l'efficacité peu commune et la sympathie qui le
caractérisent.
Alg
Je tiens aussi adresser ma gratitude à toutes les personnes qui ont collaboré de
près ou de loin à la rédaction de cet ouvrage, en particulier :
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Table des matières 489
om
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e. c
Les câbleries namuroises pour les illustrations reprises dans le chapitre 13;
eri
qui a aussi réalisé certains croquis;
Alg
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490 Calculer une structure : de la théorie à l'exemple
om
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e. c
Latteur y débute son parcours
professionnel au laboratoire du génie
civil dans le domaine du contrôle des
ouvrages d'art et de la mesure, tout
en assurant l'enseignement des
travaux pratiques de stabilité des
eri
constructions. Dans ce cadre, il
participe à l’instrumentation et au
contrôle d'ouvrages tels que la
cathédrale de Tournai et les centrales
nucléaires de Doel et de Chooz.
Alg
En 1996, il reçoit le prix de pédagogie de la Faculté des sciences appliquées de l'UCL,
ainsi qu'une récompense scientifique internationale pour le développement d'un
dispositif de mesure des déplacements des ouvrages de grande taille. Il mène ensuite de
front une occupation d'assistant à l'UCL dans le domaine du béton armé et précontraint,
son stage d'architecte au bureau Samyn and Partners et un poste de chargé de cours
GC
invité à l'Ecole centrale des arts et métiers de Bruxelles, où il enseignera durant 5 ans des
compléments de calcul des structures.
L'année suivante, il est nommé chargé de cours à temps partiel à la Faculté universitaire
des sciences agronomiques de Gembloux et y préside le jury du génie rural à partir de
2003.
d'ingénieur conseil indépendant en collaborant aux études d'exécution de projets tels que
ceux de la gare de Leuven ou de la Dexia Tower de Bruxelles.
Il est aussi le concepteur du logiciel interactif de calcul des structures ISSD, utilisé dans
plusieurs universités, écoles supérieures et bureaux d’études. Enfin, Pierre Latteur est
l'auteur d'un recueil consacré au calcul des éléments en béton armé, paru chez le même
éditeur.
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