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GC 402- CONSTRUCTION METALLIQUE - ENSP-DK

COURS DE CONSTRUCTION METALLIQUE

Table des matières


Chapitre 3 : BASES DE CALCUL .................................................................................................................... 21

3.1. Exigences..................................................................................................................................... 21

3.2. Principes de calcul aux états limites ........................................................................................... 21

3.2.1. Etats limites ultimes (ELU) .................................................................................................. 21

3.2.2. Etats limites de service (ELS)............................................................................................... 23

3.2.3. Situation et durée d’utilisation de projet ........................................................................... 24

3.2.4. Calcul aux Etats Limites....................................................................................................... 24

3.3. Les actions................................................................................................................................... 26

3.3.1. Combinaisons d’actions ...................................................................................................... 27

3.3.2. Critères d’aptitudes concernant les déplacements (ELS) ................................................... 36

3.3.3. Critères d’aptitude concernant les vibrations (effet dynamique) ...................................... 40

3.3.4. Propriétés des matériaux.................................................................................................... 41

3.4. Classification des sections transversales .................................................................................... 41

3.5. Résistance de calcul .................................................................................................................... 49

3.6. Exemple de calcul ....................................................................................................................... 50

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Chapitre 3 : BASES DE CALCUL


La norme Européenne (Eurocodes) définit les principes et exigences en matière de sécurité, d’aptitude
au service et de durabilité des structures, décrit des bases pour le dimensionnement et la vérification de
celles-ci, et fournit des lignes directrices concernant les aspects de la fiabilité structurale qui s’y
rattachent.

3.1. Exigences
Les exigences de bases pour le calcul des structures en acier se fondent sur les prescriptions
générales de l’EN 1990 (EC0). Selon celles-ci, une structure doit être conçue afin de satisfaire
certaines conditions de résistance et de comportement vis à vis des actions qui lui seront appliquées
au cours de sa durée de vie. Elle doit être dimensionnée et réalisée avec des niveaux de fiabilité
appropriés et de façon économique de manière :
• A résister aux différentes actions avec une probabilité acceptable ;
• A résister aux actions, à l’incendie, aux évènements accidentels (conditions de résistance) ;
• A répondre à certaines aptitudes au service avec un niveau de fiabilité requis (conditions
d’utilisation ou de service).
Ces prescriptions se formalisent sous formes de critères à vérifier par le calcul. On peut remarquer que
pour tout projet, il est nécessaire de spécifier la durée d’utilisation et d’assurer la durabilité et la fiabilité
de la structure ou de ses composants.
La durée de vie d’un ouvrage dépend de sa nature, de son environnement. Elle varie de 10 ans pour une
structure provisoire à 100 ans pour des monuments voire des ouvrage d’art. un bâtiment a une durée de
vie indicative de 50 ans.

3.2. Principes de calcul aux états limites


Les Eurocodes utilisent les principes de calcul aux états limites qui permettent de prendre en compte
les exigences de fiabilité en adoptant des mesures appropriées sur les valeurs représentatives des
actions et le choix des coefficients partiels.
Les états limites s o nt des états au-delà desquels la structure ne satisfait plus aux exigences de
performance pour lesquelles elle a été conçue. Les exigences des performances, de sécurité et d’aptitude
sont définies par ces critères. Conformément aux exigences de base, il convient de distinguer deux types
d’états limites :
• Etats limites ultimes ;
• Etats limites de service.

3.2.1. Etats limites ultimes (ELU)


Ils sont associés à un effondrement ou à d’autres formes de défaillances structurale qui peuvent mettre
en danger la sécurité des biens et des personnes (occupations). Les états limites ultimes concernent
directement la sécurité des personnes et des structures et font l’objet de vérification portant sur :
• une défaillance provoquée par la fatigue,
• une rupture ou perte de stabilité ;
• une perte d’équilibre ;
• une défaillance due à une déformation excessive.

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L’EN 1990 (EC 0) distingue quatre types d’ELU à vérifier :
a) EQU : état ultime qui se traduit par la perte d’équilibre statique de l’ensemble de la
structure ou d’une partie quelconque de celle-ci, considéré comme un corps rigide, lorsque :

o des variations mineures de la valeur ou de la distribution spatiale d’actions d’une source


unique sont significatives ;
o les résistances des matériaux de construction ou du sol ne sont généralement pas dominantes.
Cet état limite ultime se manifeste sous la forme de glissement, renversement ou soulèvement
de toute (ou d’une partie) de la structure.

b) STR : état ultime qui correspond à une défaillance interne ou déformation excessive de la
structure ou d’éléments structuraux, y compris semelles, pieux, murs de soutènement, lorsque la
résistance des matériaux de la construction domine.

c) GEO : état u l t i m e qu i résulte d’une défaillance excessive du sol, lorsque les caractéristiques
mécaniques du sol ou de la roche sont significatives pour la résistance. Cela concerne la résistance
ultime du sol de fondation qui s’avère insuffisante et qui se traduit par l’apparition de glissement de
terrain, de rupture de talus ou d’une rupture du sol.

d) FAT : cet état limite est lié à la défaillance de la structure ou d’éléments structuraux due à
la fatigue. Cet ELU est traité dans la partie 1-9 (Fatigue) de l’EC 3.

C’est essentiellement un ELU de type STR qui est développé dans l’EC 3 et ses différentes
parties. Pour mieux préciser la définition précédente, une structure atteint un ELU de type STR
lorsque :
• au droit d’une section, est atteinte soit la limite d’élasticité, soit une condition ou un critère
de plasticité, la capacité de résistance de la section se trouvant dépassée (EC 3 partie 1-1) ;
• il y a formation d’un mécanisme de ruine par l’apparition successive de rotules
plastiques, transformant la structure en un mécanisme de ruine instable, ce qui rapproche
d’un ELU de EQU (EC 3 partie 1-1) ;
• il y a déformation excessive ou rupture d’un assemblage (EC 3 partie 1-8) ;
• il y a une déformation trop importante, c'est-à-dire que la condition de déformabilité de la
structure est inacceptable : la structure est trop souple (EC 3 partie 1-1)
• il apparaît une instabilité de forme, soit de l’ensemble de la structure, soit d’un
élément de celle-ci (flambement de masse ou flambement individuel, déversement,
voilement) (EC 3 partie 1-1)
• il se produit une rupture brutale (fragile ou ductile) due à des conditions particulièrement
défavorables, des changements de température, de résilience de l’acier (EC 3 partie 1-10)

Ainsi, au niveau de l’EN 1993-1-1, les vérifications à l’ELU portent sur :

- La résistance des sections transversales : traction, compression, flexion,


cisaillement, torsion, sollicitations combinées…
- La résistance des barres aux instabilités : flambement, déversement
Lorsque l’on considère un état limite d’équilibre statique (ELU de type EQU), il faut vérifier que :

E d .dst ≤ E d .st (7)

où E d .dst est la valeur de calcul de l’effet des actions déstabilisantes


E d .st est la valeur de calcul de l’effet des actions stabilisantes.

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Si l’on considère un état limite de rupture ou de déformation excessive d’une section (ELU de STR ou
de type GEO), on vérifie :
E d ≤ Rd

• Ed est la valeur de calcul de l’effet des actions, tel qu’une force interne, un moment ou un
vecteur représentant plusieurs forces internes ou moments ;

• Rd est la valeur de calcul de la résistance correspondante.

On doit noter que cette dernière expression (8) ne couvre pas tous les formats de vérification
concernant le flambement, c'est-à-dire la défaillance qui se produit lorsque les effets du second ordre
ne peuvent pas être limités par la réponse structurale ou par une réponse structurale acceptable’

Les valeurs de calcul des résistances Rd sont déterminées suivant les procédures présentées dans le
chapitre 6 de l’EC 3-1-1 (résistance des sections, résistance des éléments) et dans l’EC 3-1-8
(assemblages). Les valeurs des coefficients partiels pour les matériaux à prendre en compte sont
γM0=γM1=1,0 et γM2=1,25. Les valeurs de calcul des effets Ed sont déterminées à partir de
combinaisons d’actions résultant des différentes situations de projet, sur la base d’une analyse de
structure appropriée.

3.2.2. Etats limites de service (ELS)


Les états limites de service correspondent aux états au-delà desquels les exigences d’aptitude au service
des structures ne sont plus respectées et font l’objet de vérification portant sur :

• Le confort des personnes,


• L’aspect de la construction ;
• Le fonctionnement de la structure (condition de déformation en utilisation normale).
Parmi les grandeurs concernées par les ELS, on peut trouver :

- les déformations (flèches de poutre, de plancher) qui peuvent engendrer des


disfonctionnement voire des dégâts à des éléments secondaires (cloisons, vitrage,
ouvrants, revêtement de sols…). Des déformations excessives peuvent également nuire à
l’aspect ;
- les v i b r a t i o n s, qui p e u v e n t compromettre le confort d e s personnes ou le
fonctionnement d’équipements ;
- les problèmes de fissuration et défauts d’étanchéité qui touchent à l’aspect et au
fonctionnement de l’ouvrage.

Dans le cas des bâtiments, ces critères peuvent porter sur la rigidité des planchers, des
différences de niveaux des planchers, le déplacement horizontal d’étage ou de bâtiment et la rigidité
des toits. Les critères de rigidité s’expriment comme limites pour les flèches verticales et les vibrations.
Les critères de déformation transversale se retrouvent en termes de limites pour les déplacements
horizontaux.

L’EN 1990 prend en compte les conséquences d’un dépassement du critère correspondant à un
ELS en distinguant :
- Les Etats Limites de Service réversibles pour lesquels il ne subsiste aucune conséquence des
actions ayant entraîné un dépassement des exigences de service lorsque ces actions auront disparu.

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- Les Etats Limites de Service irréversibles pour lesquels certaines conséquences demeureront.

La vérification E.L.S par le calcul consiste à démontrer que le critère de dimensionnement suivant
est satisfait :
Ed ≤ Cd
Ed : valeur de calcul de l’effet des actions (déformations, fréquences, ;) pour l’état
limite considéré ;
Cd : valeur limite du critère E.L.S (flèche admissible,) définie par la norme ou le cahier
de charge.

3.2.3. Situation et durée d’utilisation de projet


Au-delà de la distinction faite entre les états limites, chaque état doit être associé à une
situation de projet, qui permet de caractériser les circonstances dans lesquelles la structure doit
remplir sa fonction. L’EN 1990 distingue les situations suivantes :

- Durables : situations représentant les conditions d’utilisation normales ;


- Transitoires : conditions temporaires (exécution, réparation) ;
- Accidentelles : conditions exceptionnelles (incendie, choc, défaillance localisée) ;
- Sismiques : situations rencontrées lors d’un un tremblement de terre.

Ces situations de projet doivent être suffisamment sévères et variées pour représenter
toutes les conditions possibles auxquelles la structure devra faire face. Elles conditionnent par la
suite le choix des valeurs de calcul des actions.

La durée d’utilisation doit normalement être spécifiée. L’EN 1990 propose


différentes catégories indicatives de durée d’utilisation (Tableau 3). La catégorie 4 (50 ans)
correspond aux cas les plus courants.

Tableau 3 : Catégories indicative de durée d’utilisation de


projet

Durée indicative
Catégorie de
d’utilisation
durée
Annexe Exemples
d’utilisation de EN 1990
projet Nationale

1 10 10 Structures provisoires
Éléments structuraux remplaçables (poutres de
2 10 à 25 25
roulement, appareils d’appui…)
3 15 à 30 25 Structures agricoles et similaires
Structures de bâtiments et autres structures
4 50 50
courantes
Structures monumentales de bâtiments, ponts, et
5 100 100
autres ouvrages de génie civil

3.2.4. Calcul aux Etats Limites


Le calcul proprement dit se base sur l’utilisation de modèles structuraux et de modèles de

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charges selon la méthode des coefficients partiels. Il doit être vérifié qu’aucun critère associé
aux états limites n’est dépassé, ceci pour toutes les situations de projets et pour tous les cas de
charges appropriés.
Un calcul aux états limite consistera donc à vérifier une expression générale du type :
E d ≤ Cd (1)

où :

- Ed représente la valeur de calcul de l’effet des actions sous l’état limite


considéré.

- Cd est la valeur de calcul du critère d’état limite considéré (effet stabilisateur,


résistance, aptitude au service…)

Dans la méthode des coefficients partiels, les actions individuelles sont prises en compte au
sein de combinaisons d’actions, qui s’expriment à partir des valeurs caractéristiques (Gk,i, Qk,i) ou
représentatives pondérées par des coefficients partiels ( γ g ,γ q …) sur les actions, comme par exemple

∑γ g, j G k , j + γ Q ,1ψ 0,1Qk ,1 + ∑ γ Q,iψ 0,i Qk ,i (2)


j≥1 i>1
Ces combinaisons, employées dans le modèle de calcul, permettent de déterminer l’effet Ed
relatif à l’état limite considéré. La prise en compte d’actions de nature et de probabilité
d’occurrence différentes conduit à faire la distinction au sein de ces combinaisons entre les valeurs
dites de combinaison, fréquente et quasi-permanente en les pondérant avec des coefficients
d’accompagnements, respectivement ψ 0, ψ1 et ψ 2. L’EN 1990 (EC0) donne les valeurs
recommandées de ces coefficients ψ pour les bâtiments (Tableau 4).

La valeur de calcul du critère Cd d’état limite se détermine de même en fonction des valeurs
caractéristiques ou représentatives sur les propriétés des matériaux, pondérées de coefficients
partiels γ M.

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Tableau 4 : Valeurs recommandées des coefficients ψ pour les bâtiments (EN 1990)

Action Ψ0 Ψ1 Ψ2

Charge d’exploitation des bâtiments, catégorie (voir EN 1991-1.1)


Catégorie A : habitation, zones résidentielles 0,7 0,5 0,3
Catégorie B : bureaux 0,7 0,5 0,3
Catégorie C : lieux de réunion 0,7 0,7 0,6

Catégorie D : commerces 0,7 0,7 0,6

Catégorie E : stockage 1,0 0,9 0,8

Catégorie F : zone de trafic, véhicules de moins de 30 kN 0,7 0,7 0,6

Catégorie G : zone de trafic, véhicules compris entre 30 et 160 kN 0,7 0,5 0,3

Catégorie H : toits 0 0 0
Charges dues à la neige sur les bâtiments en France (voir EN 1991-1.3)
Pour les lieux situés à une altitude H > 1000 m.a.n.m. 07 0,5 0,2
Pour les lieux situés à une altitude H ≤ 1000 m.a.n.m. 0,5 0,2 0
Charges dues au vent pour les bâtiments (voir EN 1991-1.4) 0,6 0,2 0
Température (hors incendie) dans les bâtiments (voir EN 1991-1.5) 0,6 0,5 0
Les valeurs de coefficients ψ peuvent être donnés dans l’Annexe Nationale
Pour les charges dues à la neige, et pour les pays autres que le France, se référer à l’EN 1991-1.3 et
aux conditions locales appropriées

3.3. Les actions


Elles correspondent bien aux charges appliquées à la structure que des déformations imposées par les
effets thermiques ou des déplacements d’appui. On distingue :

•Les actions permanentes G : poids propre de la structure, poids des équipements ;


•Les actions variables d’exploitation ou d’environnement Q : charges d’exploitation, climatiques
(neige, vent, effets thermiques) ;
• Les actions accidentelles A : Explosions, chocs divers, séismes, feu, etc.
La valeur de calcul d’une action est obtenue en faisant le produit d’une valeur représentative de l’action
par un coefficient partiel de sécurité

Sd=yFsk
Où :
Sd est la valeur de calcul de l’action ;
yF est la valeur caractérisitque
sk coefficient partiel de securité pour laction considérée

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3.3.1. Combinaisons d’actions
Elle résulte de l’application simultanée

• Actions permanentes ;
• Action variable dite de base ;
• Des actions variables dites d’accompagnement.
Les actions sont combinées entre elles et leurs valeurs sont affectées de divers coefficients qui sont :
• Les coef partiels de sécurité γ, attachés aux actions tant permanentes que variables ;
• Les coefficients de combinaisons ψ, attachés aux actions d’actions variables qui ne sont pas de
coef de sécurité, mais uniquement des facteurs liés à la probabilité d’occurrence de la
combinaison de plusieurs actions variables dont les valeurs peuvent être max simultanément.
Ces combinaisons comprennent des combinaisons d’ELU et des combinaisons d’ELS

3.3.1.1. Combinaisons aux ELU


Chaque cas de chargement est illustré par une combinaison des valeurs caractéristiques des actions
considérées se produisant simultanément, chaque action étant affectée d’un facteur partiel de
sécurité γF.

Les combinaisons d’action font intervenir :

* les valeurs des actions

Gk,j valeur caractéristique de l’action permanente j


Gkj,sup valeur caractéristique supérieure de l’action permanente j
Gkj,inf valeur caractéristique inférieure de l’action permanente j
Qk,1 valeur caractéristique de l’action variable 1 dominante
Qk,i valeur caractéristique de l’action variable i d’accompagnement
Ad Valeur de calcul d’une action accidentelle

* les coefficients partiels de sécurité

γG,j Coefficient partiel pour l’action permanente j


γQ,i Coefficient partiel pour une action variable i
* les coefficients d’accompagnement ψ0, ψ1, et ψ2 qui ont été précisés dans le tableau 2.
La fo rm e des combinaisons et les coefficients partiels à prendre en compte sont dépendant de la
situations de projet envisagée. Elle comprend les actions permanentes G, une action variable de base
Q1 avec sa valeur nominale et éventuellement d’autres actions variables d’accompagnement Q avec
leurs valeurs de combinaison ψ.Q

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3.3.1..1. Combinaisons d’actions pour les situations de projet durables ou
transitoires
Ce sont les combinaisons dites fondamentales qui correspondent aux ELU de types
EQU, STR et GEO.
Il convient de baser la combinaison des actions à considérer sur :
• la valeur de calcul de l’action variable dominante et
• les valeurs de combinaison de calcul des actions variables d’accompagnement.
a) pour la vérification de l’équilibre statique (ELU de type EQU), on utilisera la
combinaison :

∑γ g, j G k , j + γ Q ,1Qk ,1 + ∑ γ Q,iψ 0,i Qk ,i (9)


j ≥1 i >1

Les valeurs de calcul des actions et de coefficients γ à introduire dans les calculs sont
données dans le tableau 6.

b) pour les états limites de type STR et GEO, on utilisera la plus défavorable des deux
expressions suivantes :

∑γ g, j G k , j + γ Q ,1ψ 0,1Qk ,1 + ∑ γ Q,iψ 0,i Qk ,i (10)


j ≥1 i >1

∑ξ γ j g, j G k , j + γ Q,1Qk ,1 + ∑ γ Q,iψ 0,i Qk ,i (11)


j ≥1 i >1

où ξj est un coefficient de réduction pour les actions permanentes défavorables Gj.

Le dimensionnement des éléments structuraux (ELU. de type STR) non soumis à des actions
géotechniques sera effectué en utilisant les valeurs de calcul des actions indiquées dans le
Tableau 6.
Pour la vérification du dimensionnement des éléments structuraux (semelles, pieux, murs
de soutènement) qui correspondent à des ELU. de type STR et de la résistance du terrain (ELU de type
GEO), on procèdera à une des approches suivantes complétées, pour les actions géotechniques et
les résistances, par l’EN 1997 (Eurocode 7 : Calcul Géotechnique), l’utilisation de chaque
approche étant précisée par l’Annexe Nationale :
Approche 1 : application, dans des calculs séparés, des valeurs de calcul
provenant du Tableau 6 et du Tableau 7 aux actions géotechniques, aussi bien qu’aux autres
actions appliquées à la structure en provenance de celle-ci.

Dans les cas courants, le dimensionnement des fondations est régi par les valeurs de calcul
issues du Tableau 7 et la résistance de la structure par les valeurs de calcul des actions
données au Tableau 6.
Pour des cas plus complexes, l’EN 1997 apporte des compléments d’informations.
Approche 2 : application des valeurs de calcul provenant du Tableau 6 aux
actions géotechniques ainsi qu’aux autres actions appliquées à la structure en provenance de
celle-ci.
Approche 3 : application des valeurs de calcul provenant du Tableau 7 aux
actions géotechniques et, simultanément, application des coefficients partiels du Tableau 6
aux autres actions appliquées à la structure ou en provenance de celle-ci.

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Tableau 5 : Valeurs de calcul d’actions (EQU) – (EN 1990 – A1.2(A))

Actions permanentes Actions variables


d’accompagnement
Situations Action
de projet Défavorables Favorables variable Principale (le Autres
durables et dominante cas échéant)
transitoires

Equation (9) γ Gj ,sup Gkj ,sup γ Gj ,inf Gkj , inf γ Q ,1Qk ,1 γ Q ,iψ 0,i Qk ,i

Les actions variables sont celles considérées au Tableau 1.

NOTE 1 : Les valeurs des coefficients γ peuvent être données dans l’Annexe Nationale. L’ensemble de
valeurs recommandées dans l’Annexe Nationale de l’EN 1990 pour γ est :

γ Gj sup = 1,10

γ Gj inf = 0,90

γ Q ,1 = 1,50 si défavorable (0 si favorable)

γ Q,i = 1,50 si défavorable (0 si favorable)

NOTE 2 : Dans le cas où la vérification de l’équilibre statique inclut également la résistance d’éléments
structuraux, il est possible d’adopter une vérification combinée, si cela est autorisé par l’Annexe Nationale,
fondée sur ce tableau 6, en remplacement de deux vérifications séparées fondées sur les tableaux 6 et 7, avec
l’ensemble de valeurs recommandé suivant. Ces valeurs sont celles recommandées dans l’Annexe
Nationale de l’EN 1990.

γ Gj sup = 1,35

γ Gj inf = 1,15

γ Q ,1 = 1,50 si défavorable (0 si favorable)

γ Q,i = 1,50 si défavorable (0 si favorable)

A condition que l’application de γ Gj inf = 1,00 , à la fois à la partie favorable et à la partie défavorable des
actions permanentes, n’entraîne pas un effet plus défavorable.

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Tableau 6 : Valeurs de calcul d’actions (STR / GEO) – (EN 1990 – A1.2(B))

Situations Actions permanentes Action Actions variables


de projet variable d’accompagnement
durables et dominante
transitoires Défavorables Favorables Principale (le Autres
cas échéant)

Equation (9) γ Gj ,sup G kj ,sup γ Gj ,inf Gkj ,inf γ Q ,1Qk ,1 γ Q ,iψ 0,i Qk ,i

Equation γ Gj ,sup G kj ,sup γ Gj ,inf Gkj ,inf γ Q ,1ψ 0,1Qk ,1 γ Q ,iψ 0,i Qk ,i
(10)

Equation ξ γ Gj ,sup G kj,sup γ Gj ,inf Gkj ,inf γ Q ,1Qk ,1 γ Q ,iψ 0,i Qk ,i


(11)

Les actions variables sont celles considérées au Tableau 1.

NOTE 1 : Le choix entre (9), (10) et (11) peut être précisé dans l’Annexe Nationale. Dans le cas de (10) et
(11), l’Annexe Nationale peut en outre modifier (10) pour n’y inclure que les actions permanentes. L’Annexe
Nationale de l’EN 1990 précise le choix de l’équation (9) (en encadré).

NOTE 2 : Les valeurs des coefficients γ et ξ peuvent être données dans l’Annexe Nationale. Les valeurs
suivantes des coefficients γ et ξ sont recommandées dans l’Annexe Nationale de l’EN 1990 pour l’usage de
(9), (10) et (11) :

γ Gj sup = 1,35

γ Gj inf = 1,00

γ Q ,1 = 1,50 si défavorable (0 si favorable)

γ Q,i = 1,50 si défavorable (0 si favorable)

ξ = 0,85 (de sorte que ξγ G ,sup = 0,85 x 1,35 = 1,15)

Voir aussi les EN 1991 à EN 1999 pour les valeurs de γ à utiliser pour les déformations imposées.

NOTE 3 : Les valeurs caractéristiques de toutes les actions permanentes dune même origine sont multipliées
par γG,sup si l’effet total résultant de ces actions est défavorable et γG,inf si cet effet est favorable. Par exemple,
toutes les actions provenant du poids propre de la structure peuvent être considérées comme émanant d’une
même origine ; cela s’applique également si différents matériaux sont concernés.

NOTE 4 : Pour des vérifications particulières, des valeurs de γG et de γQ peuvent être subdivisées en γg, γq et
γSd coefficient d’incertitude et de modélisation. Une valeur de γSd prise dans l’intervalle 1,05 à 1,15 peut être
utilisée dans la plupart des cas et être modifiée dans l’Annexe Nationale.

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Tableau 7 : Valeurs de calcul d’actions (STR - GEO) – (EN 1990 – A1.2(C))

Situations Actions permanentes Action Actions variables


de projet variable d’accompagnement
durables et dominante
transitoires Défavorables Favorables Principale (le Autres
cas échéant)

Equation (9) γ Gj ,sup Gkj ,sup γ Gj ,inf Gkj ,inf γ Q ,1Qk ,1 γ Q ,iψ 0,i Qk ,i

Les actions variables sont celles considérées au Tableau 1.

NOTE : Les valeurs des coefficients γ peuvent être données dans l’Annexe Nationale. L’ensemble des valeurs
recommandées par l’Annexe Nationale de l’EN 1990 pour γ est :

γ Gj sup = 1,00

γ Gj inf = 1,00

γ Q,i = 1,30 si défavorable (0 si favorable)

γ Q,i = 1,30 si défavorable (0 si favorable)

Remarques et compléments :

* L’EC 0 précise également la nécessité d’effectuer quelques vérifications complémentaires,


conformément à l’EN 1997, portant sur :
- la stabilité générale des structures de bâtiment (par exemple, la stabilité d’une pente
supportant un bâtiment) ;
- l’absence de défaillance d’origine hydraulique et par sous-pression (par exemple, dans le fond
d’une fouille pour une structure de bâtiment).
* Lorsque la relation entre actions et effets n’est pas linéaire, il convient d’appliquer
directement les relations (9) à (11) en tenant compte de l’augmentation relative des effets des
actions comparée à l’augmentation des grandeurs des actions. L’EC 0 propose des règles simplifiées
dans le cas où une action unique est prédominante : il convient d’appliquer le coefficient partiel
γF à la valeur représentative de l’action.

3.3.1..2. Combinaisons d’actions pour des situations de projet accidentelles

La combinaison d’actions qui sert de base aux différents calculs de dimensionnement


et de vérifications lorsque l’on intègre une action accidentelle a pour expression :

∑G
j≥1
k, j + Ad + (ψ 1,1ouψ 2 ,1 )Qk ,1 + ∑ψ 2 ,i Qk ,i
i>1
(12)

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Le choix entre les coefficients d’accompagnement ψ1,1 ou ψ2,1 s’effectue en fonction de la


situation de projet accidentelle correspondante (choc, incendie, ou survie après un événement ou
une situation accidentelle). Des indications plus précises sont données dans les EN 1992 à 1999.
Les valeurs de calcul des actions à prendre en compte dans ces situations de projet dont
précisées dans le Tableau 7.
Pour les situations de projet accidentelles, il convient également que les combinaisons
d’actions :
• soit, incluent une action accidentelle explicite (incendie ou choc) ;
• soit, se rapportent à une situation faisant suite à un événement accidentel (Ad = 0).
Pour les effets de l’incendie, outre l’effet de la température sur les propriétés des matériaux, il
convient que Ad représente la valeur de calcul de l’action thermique indirecte due à l’incendie.

3.3.1..3. Combinaisons d’actions pour des situations de projet sismiques

La combinaison d’actions à considérer a pour expression :

∑G k, j + AE d + ∑ψ 2,i Qk , i (13)
j ≥1 i ≥1

AEd étant la valeur de calcul de l’action sismique

Le Tableau 7 donne les valeurs de calcul des actions à introduire dans les calculs et
vérifications.

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Tableau 9 : Valeurs de calcul d’actions à utiliser dans les combinaisons d’actions


accidentelles et sismiques – (EN 1990 – A1.3)

Situations Actions permanentes Action Actions variables


de projet sismique ou d’accompagnement
accidentelle
Défavorables Favorables dominante Principale (le Autres
cas échéant)
11 21 k1 2,i k ,i
Accidentelle Gkj ,sup Gkj ,inf Ad (ψ ouψ )Q ψ Q
Equation
(12)

Sismique Gkj ,sup Gkj ,inf γ I AEk ouAEd ψ 2,i Qk ,i


Equation
(13)

Les actions variables sont celles considérées au Tableau 1.

Dans le cas de situations de projet accidentelles, l’action variable principale peut être prise avec sa valeur
fréquente ou, comme dans les combinaisons d’actions sismiques, avec sa valeur quasi-permanente. Le choix
sera dans l’Annexe Nationale, en fonction de l’action accidentelle considérée. Voir aussi l’EN 1991-1-2.

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Critères de résistance
Les critères de résistance à vérifier aux ELU sont définis dans l’EN 1993-1-1 partie 6. Ces vérifications portent sur :

- La résistance des sections transversales sous sollicitations de traction, compression, flexion,


cisaillement, torsion, et toute autre combinaison…
- La résistance des barres aux instabilités telles que le flambement le déversement.
La résistance des sections et des barres étant traitée par ailleurs, on se rapportera donc aux chapitres concernés.

3.3.1.2. Combinaison aux ELS


Pour la détermination de l’effet Ed, les calculs sont effectués sur la base de combinaisons d’actions
dans lesquelles tous les coefficients partiels affectés aux actions ont pour valeur γF = 1. Il faut noter
que les coefficients partiels des matériaux prennent aussi aux ELS la valeur γM = 1.
Les combinaisons d’actions envisagées résultent d’un dialogue, entre l’ingénieur concepteur et le
maître d’ouvrage, qui aboutit à la définition des situations de projet, situations susceptibles d’être
rencontrées durant toutes les étapes de l’existence de l’ouvrage (phases de construction,
d’exploitation, de maintenance, d’extensions futures,….).
L’EC 0 propose de prendre en compte les différentes situations au travers de trois types de
combinaisons :

a) la combinaison caractéristique

∑G k, j + Qk ,1 + ∑ψ 0,i Qk ,i (4)
j ≥1 i >1

où : Gk,j représente la valeur caractéristique de l’action permanente j

Qk,1 , représente la valeur caractéristique de l’action variable 1 dominante

Qk,i , représente la valeur caractéristique de l’action variable i d’accompagnement

Ψ0,i , coefficient d’accompagnement définissant la valeur de combinaison de


l’action variable i ; Les valeurs de ce coefficient sont données dans le Tableau 4.

La combinaison caractéristique correspond en fait à une situation de projet rare qui a la probabilité
d’occurrence la plus faible. Elle représente un ELS irréversible, avec les valeurs d’actions variables
pouvant se produire en service les plus élevées.

b) la combinaison fréquente

∑G k, j + ψ 1,1Qk ,1 + ∑ψ 2,i Qk ,i (5)


j ≥1 i >1

La combinaison fréquente correspond à une situation de projet courante, intervenant


fréquemment ; elle est normalement utilisée pour des ELS réversibles.

c) la combinaison quasi-permanente

∑G k, j + ∑ψ 2,i Qk ,i (6)
j ≥1 i ≥1

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La combinaison quasi-permanente est normalement utilisée pour des effets à long terme et pour
l’aspect de la structure.
• Coefficients partiels de sécurité γ
Le coefficient partiel de sécurité tient compte de :
- De la possibilité d’écarts de sécurité défavorables au niveau de l’action ;
- De la possibilité d’une modélisation imprécise de l’action ;
- Des incertitudes relatives à l’évaluation des effets de l’action.

Actions permanentes Actions variables


Effet défavorable γG=1 ,35 γQ=1 ,50
Effet favorable γG=1 ,00 γQ= 0

• Coefficients de combinaison ψ
Pour les charges variables, trois autres valeurs représentatives sont définies comme suit :
- ψO.Q : valeur de combinaison, elle est utilisée dans les combinaisons d’ELU pour les
situations durables et dans les combinaisons rares d’ELS. Elle tient compte de la
probabilité réduite d’une occurrence simultanée des valeurs les plus défavorables de
plusieurs actions variables indépendantes ;
- ψ1.Q : valeur fréquente correspondante approximativement à une valeur qui est
dépassée pendant 5% du temps : elle est utilisée dans les combinaisons d’ELU pour les
situations accidentelles et les combinaisons fréquentes d’ELS ;
- ψ2.Q : valeur quasi permanente correspondant approximativement à une valeur qui est
dépassée pendant 50% du temps : elle est utilisée dans les combinaisons d’ELU pour les
situations accidentelles et les combinaisons quasi permanentes d’ELS ;
-

Figure 16 : Définitions des différentes valeurs représentatives d'une action variable

Remarque : dans le cas des bâtiments en générale on peut utiliser les combinaisons de charges
simplifiées suivantes :

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• ELU

• ELS

3.3.2. Critères d’aptitudes concernant les déplacements (ELS)


La détermination des effets Ed se fait par un calcul théorique de structure. En général, on se satisfait
d’une analyse élastique pour vérifier les flèches. Toutefois, si l’on souhaite une détermination plus
rigoureuse, le calcul théorique peut tenir compte des effets du second ordre, du comportement des
assemblages semi-rigides et des déformations plastiques éventuelles sachant que, en règle générale,
toute plastification (formation de rotules plastiques) sera exclue à l’ELS. On obtient des valeurs de Ed
comme les amplitudes des déformations verticales et horizontales des nœuds de la structure ou la
déformée propre des éléments. Ces valeurs seront ensuite confrontées aux limites fixées par les normes
en vigueur (EN 1990) ou par l’utilisateur de l’ouvrage (cahier des charges).

3.3.2.1. Flèches verticales


La Figure 17 représente schématiquement les différentes flèches verticales dans le cas d’une
poutre simplement chargée :

wc w1
w2
w tot
w max
w3

Figure 17 : Définition des flèches verticales

• w1 : partie initiale de la flèche sous les charges permanentes de la combinaison


d’actions correspondante selon les expressions (3) à (5)

• w2 : partie à long terme de la flèche sous les charges

• w3 : partie additionnelle de la flèche due aux actions variables de la


combinaison d’actions correspondante selon les expressions (3) à (5)

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• wc : contreflèche dans l’élément structural non chargé

Ces flèches permettent de déterminer :

La flèche totale wtot = w1 + w2 + w3

La flèche résiduelle totale wmax = w1 + w3 - wc (incluant la contre flèche wc)

Les valeurs limites recommandées des flèches verticales pour les poutres de bâtiment sont
spécifiées par l’Annexe Nationale et données dans le Tableau 8, avec L la portée de la poutre. Pour les
poutres en porte-à-faux, la longueur L à considérer est égale à deux fois la longueur du porte-à-faux.
Ces valeurs limites recommandées sont à comparer aux valeurs calculées à partir des combinaisons
caractéristiques des actions déduites de l’expression (2).

Dans ses commentaires, l’Annexe Nationale développe un paragraphe dans lequel sont précisées des
démarches à respecter pour les toitures sujettes à des accumulations d’eau de pluie.

- Pour les toitures de pente faible (inférieure à 5%), et, également, pour les planchers de
parkings ou d’autres structures ouvertes sur le côté, il faudra vérifier que les dispositions
constructives permettent d’assurer une évacuation correcte de l’eau de pluie, excluant toute
possibilité de formations de flaques. Cette vérification, qui correspond à une situation de projet
bien analysée, doit tenir compte des éventuelles précisions de construction, des tassements
des fondations, des flèches des éléments de couverture, des flèches des éléments structuraux
ainsi que des effets de la contreflèche (qui peut réduire l’éventualité de formation des flaques,
à condition que les orifices d’évacuation soient placés convenablement.

- Dans le cas de couvertures avec revêtement d’étanchéité et avec des éléments supports de
noues sans ou avec faible pente (< 3%), il y a lieu d’effectuer des calculs supplémentaires pour
vérifier qu’il n’y a pas risque d’effondrement sous le poids des eaux :
- soit, accumulées en flaques éventuellement formées en raison des flèches des
éléments structuraux ou des éléments de couverture.
- soit retenues par la neige.
Il est également suggéré de se reporter au DTU 43.3 (cf.1.2.1)

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Tableau 8 : Valeurs limites recommandées pour les flèches verticales

Limites

Conditions wmax w3
a)
Toitures en général L/200 L/250
Toitures supportant fréquemment du personnel autre que L/200 L/300
pour l’entretien
Planchers en général b) L/200 L/300
Planchers et toitures supportant une finition en plâtre ou en L/250 L/350
autres finitions fragiles ou des cloisons rigides
Planchers supportant des poteaux (à moins que la flèche ait L/400 L/500
été incluse dans l’analyse globale pour l’état limite ultime) c)
Lorsque wmax peut nuire à l’aspect du bâtiment L/250 -
a) On entend par toiture en général, les toitures non accessibles aux usagers. Ces toitures supportent,
uniquement, le passage des personnes chargées de l’entretien.
b) Les conditions d’utilisation de certaines machines peuvent nécessiter des flèches admissibles plus faibles
que celles fixées par les règles générales ; ces limites sont alors à préciser par accord entre le client et le
concepteur.
c) Cette limitation n’est à considérer que si la flèche de ces planchers a une influence sur le comportement
de la structure supportée par ces poteaux. Dans le cas contraire, on se rapportera aux limitations des deux cas
précédents.

3.3.2.2. Flèches horizontales


L’Annexe Nationale définie (voir figure 2) et spécifie les limites pour les déplacements horizontaux.
u
ui

Hi

Hi

u : déplacement horizontal sur la hauteur H du bâtiment

ui : déplacement horizontal sur la hauteur Hi d’un étage

Figure 18 : définition des déplacements horizontaux

Les limites recommandées de flèches horizontales dues aux charges variables sous combinaison
caractéristique sont rappelées dans le Tableau 9.

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Tableau 9 : Valeurs limites recommandées pour les flèches horizontales

Type de construction Limites


Portiques à un niveau sans pont roulant
déplacement en tête de poteaux Hi / 150
déplacement différentiel en tête entre deux portiques consécutifs Li / 150
Eléments supports de bardage métallique (hors encadrement de baies)
lisses Li / 150
montants (flèche propre) Hi / 150
Autres bâtiments à niveau unique
déplacement en tête de poteaux Hi / 250
déplacement différentiel en tête entre deux portiques consécutifs Li / 200
Bâtiments à plusieurs niveaux
entre chaque étage Hi / 250
pour la structure dans son ensemble : si H ≤ 30 m H / 300
si H > 30 m Selon les DPM
où : Hi est la hauteur du poteau ou de l’étage ; H
est la hauteur totale de la structure ;
Li est la distance entre deux portiques consécutifs ou la longueur de la lisse.
On peut noter les indications complémentaires suivantes :

• Les portiques sans pont roulant sont des portiques de bâtiments, à un niveau, sans
exigence particulièrement restrictive en matière de déformation, qui peuvent être
simples ou à travées multiples.
• Les autres bâtiments à niveau unique sont des bâtiments ayant des exigences
particulières en matière de déformations (fragilité des parois, aspect, confort,
utilisation, etc.). Ils peuvent être simples ou à travées multiples. Dans
le cas de parois fragiles, la valeur limite de flèche horizontale peut être supérieure
lorsque des dispositions constructives des liaisons des parois à l’ossature le
permettent.

Pour les ossatures supports de chemin de roulement, il convient de limiter les flèches
horizontales, calculées à partir des combinaisons caractéristiques des actions, aux valeurs suivantes :

*déplacement horizontal uy d’une ossature (ou d’un poteau), dans le plan de l’ossature
porteuse, au niveau de l’appui du pont roulant, provoqué par la combinaison d’efforts latéraux de pont
roulant et de l’action ou non du vent caractéristique :

u y ≤ hc / 200 en présence de vent

u y ≤ hc / 400 en l’absence de vent

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où hc représente la hauteur du niveau de l’appui du pont roulant (sommet du rail un de la semelle


en contact avec les galets du pont roulant).

*déplacement horizontal différentiel ∆uy entre les déplacements horizontaux d’ossatures (ou
de poteaux) adjacentes qui supportent les poutres d’un chemin de roulement de pont roulant situé
à l’intérieur d’un bâtiment :

u y ≤ L / 200

où L représente la distance entre les deux ossatures adjacentes dans le sens longitudinal du
bâtiment.

*déplacement horizontal différentiel ∆uy entre les déplacements horizontaux d’ossatures (ou
de poteaux), toujours dans le plan de l’ossature porteuse, adjacentes supportant les poutres d’un
chemin de roulement de pont roulant situé à l’extérieur d’un bâtiment :
u y ≤ L / 300

u y ≤ L / 200

sous la combinaison d’efforts latéraux de pont roulant en service et de l’action du vent.


sous l’action du vent, le pont roulant étant hors service.

3.3.3. Critères d’aptitude concernant les vibrations (effet dynamique)


Les constructions doivent également être prémunies contre les effets des vibrations et les
amplifications dynamiques dues aux phénomènes de résonance. Ces effets peuvent être causés par
les machines, l’action du vent, les déplacements de personnes à l’intérieur de bâtiments.

L’étude des vibrations nécessite une analyse dynamique et les vérifications sont à effectuer pour les
combinaisons fréquentes des actions. Les limitations des fréquences propres de vibrations les plus
basses des planchers des structures sont données au tableau 4. Dans le calcul de la fréquence propre,
la masse à retenir relative aux charges d’exploitation doit correspondre à 20% des charges
d’exploitation prises en compte dans la combinaison caractéristique. Lorsqu’une part des charges
d’exploitation correspond à des éléments structuraux rigidement fixés à la structure, la masse
correspondante à retenir est de 100% de cette part et 20% pour le reste.

Remarques :

- Des fréquences plus élevées peuvent être excitées par les piétons, notamment par la
deuxième harmonique de la marche (autour de 4 Hz). Dans le cas où la structure est
considérée comme sensible du point de vue du confort des usagers, des valeurs supérieures
doivent être envisagées (dans le cahier des charges, en accord avec le client et/ou l’autorité
compétente).

- Les raideurs des planchers et des palées verticales de stabilité des bâtiments courants
conduisent à des valeurs de fréquences horizontales qui ne sont pas excitées par la marche
du piéton. Une étude particulière de la réponse est nécessaire en cas de fréquence propre

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inférieure à 1,25 Hz, notamment pour les ouvrages risquant d’être empruntés par une foule
(risque de synchronisation des piétons, particulièrement dans le cas des passerelles).

Tableau 5 : Limites des fréquences propres des planchers de structure

Fréquence propre verticale minimale

Habitations, bureaux 2,6 Hz


Gymnases, salles de danse 5 Hz

Si la fréquence naturelle est inférieure à la fréquence donnée dans le tableau 4, il convient de


procéder à une analyse plus affinée de la réponse dynamique de la structure, en tenant compte de
l’amortissement, et de limiter les accélérations maximales des planchers à des valeurs spécifiées
pour chaque projet en accord avec le client. L’annexe AX2 de l’Annexe Nationale de l’EN 1993-1-1
propose une méthode de calcul de cette réponse dynamique dans le cas des bâtiments courants.

3.3.4. Propriétés des matériaux


Les propriétés des matériaux sont représentées par leurs valeurs caractéristiques Xk ou Rk. Lors des
vérifications, c’est la valeur de calcul de la propriété du matériau qui est utilisée

Rd=Rk/γm

Pour les structures en acier :

• La vérification ELU des éléments fait souvent référence à fy/γmo

• La vérification ELU des assemblages fait souvent allusion à fu/γm2

Avec fy : limite d’élasticité de l’acier YMO=1

Avec fu : limite d’élasticité de l’acier YM2=1,25

3.4. Classification des sections transversales


La notion de classe de section permet d’appréhender le phénomène de voilement local en limitant
les rapports largeur sur épaisseur des éléments de plaque comprimée.

L’Eurocode 3 a instauré une classification des sections transversales en fonction de critères divers :

• Elancement des parois,

• Résistance de calcul,

• Capacité de rotation plastique

• Risque de voilement local etc…

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Quatre classes de sections transversales sont définies (Tableau 10 ; Figure 19 et Figure 20)

Tableau 10

Figure 19 : comportement des sections suivant la classification de l'EC 3

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Figure 20

Les tableaux 11, 12 ,13 et 14 permettent de déterminer la classe d’une section

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Tableau 11 : Rapports largeur/épaisseur maximaux pour âmes (parois internes perpendiculaires à l'axe de
flexion)

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Tableau 12 : Rapports largeur/épaisseur maximaux pour parois internes de semelles (parallèles à l'axe de
flexion)

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Tableau 13 : Rapports largeur/épaisseur maximaux pour parois de semelles en console

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Tableau 14 : Rapports largeur/épaisseur maximaux pour parois de semelles en console (cornières et sections
tubulaires)

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Classe des sections :

La classe de la section est donnée par la valeur maximale des classes de la semelle et de l’âme.
Ex : classe de la semelle 1. Classe de l’âme 3. Classe de la section est de classe 3.

Figure 21 : définition de la largeur de compression c et d (semelles et âmes des poutres laminées et soudées)

Figure 22 : Définition de alpha et gamma pour la classification des sections comprimées et fléchies : a: classe
1 et 2 et b: classe 3

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3.5. Résistance de calcul


L’analyse globale d’une structure soumise à une combinaison d’actions se traduit par un effet Sd
(effort normal, moment de flexion, déformée, etc..). l’exigence de performance ou de non ruine est
respecté lorsque

Avec :

Rk : valeur caractérisitiques de la résistance considérée,

γM coefficient partiel de sécurité applicable à la résistance caractéristiques du matériau.

Les coefficients partiels de sécurité pour vérifier la résistance des sections sont données dans le
tableau suvant :

Tableau : Coefficients partiels de sécurité du matériau

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3.6. Exemple de calcul

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Conclusion : la classe de la section IPE 400 est de classe 2 sous la compression, et de classe 1 sous la
flesion simple et flexion composée.

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