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Constructions métalliques
Pour suivre cet enseignement, il est nécessaire d’avoir suivi les enseignements de la matière CM1 du S5
et d’avoir des notions sur la théorie de la stabilité élastique.
OBJECTIFS
À l’issue de l’enseignement de cette matière, les connaissances acquises en charpente métallique
(semestre 5) doivent permettre à l’étudiant de compléter ses connaissances générales sur les phénomènes
d'instabilités élastiques des profils minces : aspects théorique et règlementaire.
CONTENU
Chapitre 1 : Phénomènes d’instabilités élastiques
Présentation de l’instabilité ; différents types d’instabilité ; règlementations. (2 Semaines)
Chapitre 2
Calcul des pièces sollicitées en
compression simple
Présenté par : Dr. MADJOUR Abdelhalim
CALCUL DES PIÈCES
SOLLICITÉES EN COMPRESSION
SIMPLE
PARTIE 1
L’analyse globale d’une structure soumise à une combinaison d’actions se traduit par un effet Ed
(effort normal, moment de flexion, déformée, etc.). L’exigence de performance ou de non-ruine
est respectée lorsque : Ed R d
avec Rd résistance de calcul pour le mode de ruine considéré. Dans cette partie, on ne considère
que la ruine par résistance des sections.
Rk
Dans le cas des ELU : Rd =
M
Les profilés de construction peuvent être considérés comme étant constitués d’un ensemble de
parois distinctes. Les parois peuvent être internes (par ex. les âmes de poutres ouvertes ou les
semelles de caissons) et d'autres sont en console (par ex. les semelles des profils ouverts et les
ailes des cornières) (fig. 2.2). Lorsqu'elles sont sollicitées en compression ces parois peuvent se
voiler localement. Le voilement local au sein de la section transversale peut limiter la capacité de
résistance aux sollicitations du profil en l'empêchant d'atteindre sa limite d’élasticité. La ruine
prématurée provoquée par les effets du voilement local (voir fig 2.3) peut être évitée en limitant
le rapport largeur/épaisseur - ou élancement - des parois individuelles au sein de la section
transversale. Ceci constitue la base de l'approche par classification des sections transversales.
Figure 2.2 Parois internes et parois en saillie
Figure 2.3 Voilement local
L'EC3 définit quatre classes de sections transversales. La classe à laquelle appartient une section
transversale particulière dépend de l'élancement de chaque paroi et de la distribution des
contraintes de compression.
- Les sections transversales de Classe 1 sont celles qui peuvent former une rotule
plastique, et possèdent une grande capacité de rotation laquelle est exigée pour l'analyse
plastique et ce, en donnant lieu à des redistributions favorables de moments fléchissant dans
la structure (phénomène d’adaptation plastique).
Tableau 2.1 Classifications des sections transversales en fonction du moment
résistant et de la capacité de rotation
- Les sections transversales de Classe 2 sont celles qui, bien qu'elles soient capables de
former une rotule plastique, ont une capacité de rotation limitée et ne conviennent donc
pas pour les structures calculées par analyse plastique. En effet, ces sections ne
peuvent permettre des redistributions favorables à cause de l’apparition du voilement
local « immédiatement » après la formation de cette rotule.
- Les sections transversales de Classe 3 sont celles où la contrainte calculée dans la
fibre comprimée extrême peut atteindre la limite d’élasticité mais où le voilement local
empêche le développement du moment résistant plastique. En effet, le voilement local
apparaît « immédiatement » après la plastification des fibres extrêmes.
Les sections transversales de Classe 4 sont celles où le voilement local limite le moment
résistant (ou la résistance à la compression pour les éléments sous charges normales). Ce
voilement apparaît bien avant la plastification des fibres extrêmes.
FLAMBEMENT SIMPLE
INTRODUCTION
La question de la stabilité des différents formes équilibre d’une barre comprimée peut être
étudiée au moyen de la mécanique rationnelle.
2 EI 2 EI
Ncr = = 2
( k l0 )
2
lK
où k est un coefficient qui dépend des liaisons de la barre (figure 2.6) et lK = kl0 est la
longueur de flambage égale à la longueur de flambage bi-articulée qui aurait la même
charge critique que la charge considérée.
N cr 2 E I 2 E 2 2 E
c r = = 2 = 2 i = 2
A lK A lK
Avec
I
i= : rayon de giration de la section pour le plan de flambement considéré ;
A
lK
= : élancement de l’élément.
i
En traçant la courbe cr en fonction de sur un graphique (figure 2.7), et en faisant apparaître
la ligne horizontale représentant la plasticité parfaite, = fy (fy désigne la limite élastique du
matériau dans les EUROCODES), il est intéressant de remarquer les zones idéalisées
représentant la ruine par flambement, la ruine par plastification et la zone de sécurité.
Le point d’intersection P des deux courbes représente la valeur théorique maximale de
l’élancement d’un poteau comprimé jusqu’à la limite d’élasticité. Cet élancement limite, où cr
est égal à la limite d’élasticité de l’acier, est donné par l’expression :
E
1 =
fy
Fig. 2.7. Courbe de flambement d’Euler et modes de ruine
La figure 2.8 peut être redessinée sous une forme adimensionnelle en divisant la contrainte
critique d’Euler par la limite d’élasticité (= cr /fy) et l’élancement par l’élancement limite
= / 1 Ceci est utile car le même tracé peut alors être appliqué à des éléments
comprimés possédant différents élancements et différentes résistances de matériau. étant
l’élancement réduit.
(
= 0.5 1 + − 0.2 + )
2
Le tableau suivant permet de choisir la courbe de flambement appropriée :
Choix de la courbe de flambement correspondant à une section
Dimensionnement selon l’EC3
Pour dimensionner un élément simplement comprimé on doit vérifier le critère suivant :
N sd N Rd
Cas 1 : ≤ 0.2 et section transversale de classe 1 ou 2 ou 3
Il n’y a ni risque de flambement, ni risque de voilement local. Toute la capacité de résistance
élastique de la section peut être utilisée. La résistance de calcul de la section est donnée par le
seuil de plastification :
Af y
N Rd = N pl =
M0
Cas 2 : ≤ 0.2 et section transversale de classe 4
Il n’y a pas de risque de flambement simple mais risque de voilement local. Il en résulte que :
Aeff f y
N Rd = N pl =
M1
Cas 3 : > 0.2 et section transversale de classe 1 ou 2 ou 3
Il n’y a pas de risque de voilement local mais risque de flambement simple. La résistance de
calcul de la section est alors donnée par la relation :
Af y
N Rd =
M1
Aeff f y
N Rd =
M1
Application 1
On se propose de vérifier un poteau bi-articule soumis à un effort normal N de compression,
selon les prescriptions de l’EC3 :
Application 2 :
Soit la diagonale D de la poutre à treillis en N soumis aux charges de calcul suivant la figure ci-
dessous. La longueur de la diagonale entre points d’épure est :