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Etude et dimensionnement d’une mini-centrale solaire photovoltaïque pour l’électrification

de la commune de Linia

CHAPITRE 1 : CADRE D’ETUDE ET OBJECTIFS RECHERCHES

INTRODUCTION
Dans ce chapitre, nous allons présenter la commune de Linia zone de notre puis
l’ONG ZONAL qui a une expérience dans la réalisation des projets de système solaire
photovoltaïque (exemple électrification de la commune de Pala par le système solaire
photovoltaïque).
Nous définissons également les objectifs de ce projet et la méthodologie de sa
réalisation.
1.1 CADRE D’ÉTUDE
1.1.1 PRESENTATION DE LA COMMUNE DE LINIA
La zone de notre étude est la commune de Linia. C’est une commune de moyen
exercice qui a été créée en 2004.
1.1.1.1 Situation géographique de la commune de Linia
Situé au 15°18’ de longitude EST, 12°03’ de latitude NORD et d’altitude 299m
(source Google Earth), la commune de Linia se trouve dans la Sous-préfecture de Linia,
département de Dourbali, Province du Chari (voir figure 1.1). Elle se sépare de la
capitale Ndjamena par une distance de 30 Km. Elle situé aux abords de la route nationale
bitumée reliant Ndjamena à Dourbali.

Figure 1.1 Cartographie du Tchad (source Goole Earth)


1.1.1.2 Population
La population de la commune de Linia est constituée des Bandas( origine Sara
Kaba), Bornou, Kanembou, Gouran, Boulala, Hadarai, Sara, la population s’est
augmentée par l’arrivée successives de migrants ( éleveurs, pécheurs…) venus des
autres contrées du sud, du nord et de l’est du pays.
Cette population compte environ 16480 habitants majoritairement jeunes (source
Mairie).

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1.1.1.3 Habitat
L’habitat dans la commune de Linia varie entre maisons en dur (murs en terre et
toits en tô le), qui représentent majoritairement l’habitat observé, et maisons ou cases en
terre et toit de chaume .Une concession familiale compte souvent plusieurs bâ timents
aux fonctions différentes : salon, chambres, cuisine, etc.
L’équipement des ménages est simple et composé d’ustensiles de cuisine
(marmites, jarres, calebasses), de tapis et de tenture, de matelas en mousse, de
vaisseliers, de postes radios et de téléphones cellulaires.
La taille moyenne des ménages est de 5.3 personnes par ménage [1] soit 3109, 43
ménages dans la commune de Linia.
1.1.1.4 Activités socio-économiques
Dans la Sous-préfecture en général et la commune de Linia en particulier, les
activités économiques reposent principalement sur l’élevage et l’agriculture. Les
populations de la zone d’étude sont des agro-pasteurs et pratiquent d’autres activités
(pêche, commerce, production de briques cuites, activités génératrices de revenus) à
une échelle réduite.

1.1.1.4.1 Agriculture
L’agriculture est caractérisée par le labour du le sol.
La population pratique une agriculture traditionnelle, recourant à des outils
rudimentaires (faux, houes, pioches, machettes) pour préparer leurs champs et les
mettre en culture. Ils utilisent des produits chimiques mais pas d’engrais naturel
(fumier). La population utilise la traction animale pour le labour ou le sarclage car
l’accès aux tracteurs limité.
L’agriculture pratiquée est majoritairement de subsistance, une partie de récoltes
est vendue sur les marchés locaux. On ne constate aucune culture de rente (coton, tabac,
etc.) dans la zone de notre étude. Les villageois ont quelques arbres fruitiers (manguiers,
citronniers, goyaviers).
Les différents types de cultures sont :
 Les cultures pluviales.

Cette culture est tributaire de la saison de pluies. Les espèces principales cultivées
sont: le sorgho rouge et blanc, le maïs, le gombo, l’oseille, l’arachide, le riz et le sésame.

Figure 1.2 Champ de sorgho et de gombo cultivé dans la zone de Linia


 Les cultures de décrue.

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Elles sont pratiquées à la fin de saison de pluies. L’espèce cultivée est un sorgho blanc
repiqué très répandu, appelée berbéré.
 Les cultures irriguées (aménagements de Barh Linia).

Le projet d’aménagement de Barh Linia permettra de développer une zone


pouvant devenir, après le lac Tchad, la seconde source d’approvisionnement de la
capitale en produits maraichers et fruitiers, en créant de nouvelles activités génératrices
de revenus et d’emplois, et en sécurisant l’accès au foncier[2]. Cet aménagement a
permis d’accroitre la culture maraîchère aux abords du fleuve. Les espèces cultivées sur
ses parcelles sont composées de légumes-feuilles (oseille, gombo, haricot vert, carotte,
laitue, chou, etc.) et de légumes (tomate, aubergine locale, poivron, piment,
concombre).D’autres cultures comme la pastèque, le melon, la fève, la betterave, l’oignon
et l’ail, plus rentables sont produites dans le Barh Linia.

Figure 1.3 Irrigation d’un champ de riz au bord du Barh Linia


Le moyen de l’exploitation est très contraignant et fondée sur l’utilisation de la
force humaine ou par des sources d’énergie électrique, en l’occurrence des
groupes électrogènes, des forages équipés de pompe solaire ou des motopompes (voir
figure 1.3).

1.1.1.4.2 L’élevage
L’élevage est pratiqué dans la commune de Linia et dans toutes les localités de la
province de Chari-Baguirmi. Le bétail est constitué de bovins et de caprins (voir figure
1.4). Les habitants possèdent aussi de la volaille.
Les éleveurs nomades arabes originaires de la province de Batha et les éleveurs
peuls possèdent de larges troupeaux de bovins et de chameaux. Ces éleveurs nomades
font des migrations annuelles et s’installent pendant certaines périodes de l’année
(Décembre-Juillet) dans la Sous-préfecture de Linia.
Les produits de l’élevage (viande, lait) sont consommés ou vendus lors du marché
hebdomadaire.

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Figure 1.4 Eleveurs bovins et caprins

1.1.1.4.3 La pêche
L’aménagement de Barh Linia sur le Chari permet de réintroduire la pêche dans la
zone [2].
Cette pêche se pratique d’une manière saisonnière (Juillet-Avril). Cependant à
cause de la rareté de pluie cette année, la pêche traine à commence.
Les pêcheurs sont soit issus des villages de la zone d’étude, soit des pêcheurs
venus de Ndjamena ou des villages voisines. Toute personne peut acceder à ce fleuve.
Les pêcheurs utilisent des filets, des arcs, des lances et des nasses.
Les poissons sont ensuite autoconsommés ou vendus frais, fumés et séchées par
les femmes.

1.1.1.4.4 Commerce et marché.


Les activités commerciales sont concentrées aux abords de la route nationale
reliant Ndjamena à Dourbali, qui comptent des commerces fixes, les stations de
carburant, des boutiques et quelques restaurants. Un marché hebdomadaire se tient
dans la ville tous les dimanches (voir photos ci-dessous). On trouve des produits
agricoles les bétails sur ce marché. Les villageois fréquentent également les marchés de
N’Djamena.
Si la commune se trouve sur la voie nationale butiné, d’autres raisons telles que le
manque de structure d’encadrement et développement, la prédominance du commerce
informel, le faible flux financier, l’absence totale d’électricité sont des contraintes pour le
développement de la commune.

Figure 1.5 Images de quelques activités commerciales de Linia


1.1.1.5 Activité industrielle
Malgré sa proximité avec la capitale, la commune de Linia ne dispose aucun projet
industriel gouvernemental.

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Il y a une mini-huilerie installé par un opérateur économique. Cependant elle


fonctionne difficilement faute d’énergie et des moyens techniques.
La mobilisation industrielle de la zone sera possible grâ ce à l’implantation d’une
centrale électrique.
1.1.1.6 Les activités génératrices de revenus
Les activités génératrices sont concentrées aux abords de la route nationale. Ces
activités sont entre autre la soudure, la couture, les cabines téléphoniques, les salons de
coiffure, les moulins etc.
Le manque d’énergie électrique freine énormément les activités génératrices de
revenus.

Figure 1.6 Image d’un atelier de soudure


1.1.1.7 Structure publique
1.1.1.7.1 Education
La commune de Linia dispose d’une école primaire publique construite avec des
matériaux durables composé de six salles et d’un bâ timent de deux salles construit en
terre battue avec toit en tô le servant de bureau. Il y a aussi dans le locale de l’école
primaire un bâ timent de deux salles construit avec des matériaux durable servant de
bureau de l’inspection pédagogique de l’enseignement primaire. L’inspection de
l’enseignement secondaire fonctionne dans le même bâ timent faute de local.
Le lycée-collège de Linia ne disposant pas de Local, fonctionne dans l’après-midi
dans le local de l’école primaire.
Il y a également une école primaire privé avec un cycle complet dans la commune
de Linia. Toute fois les conditions d’accueil des élèves et enseignants ne sont pas bonne.
La commune dispose de huit(8) Madrassa (école coranique) qui accueillent les
enfants talibé.
1.1.1.7.2 Santé
Dans la commune de Linia, les services de santé sont composés d’un centre de
santé publique, d’un centre de santé communautaire et d’une clinique privé.
Le centre de santé publique est dirigé par une infirmière diplô mé d’Etat. Il dispose
d’une salle de consultation, d’une salle d’observation, d’une salle d’accouchement, d’une
salle de consultation prénatale, d’une pharmacie, d’un labo et d’un logement. Il prend en
charge les urgences, les consultations généralistes et les accouchements (figure 1.7)
Le centre de santé communautaire est dirigé par un Infirmier Diplô mé d’Etat et
fonctionne dans un bâ timent construit en matériau durable composé d’une salle de
consultation générale, d’une salle d’accouchement, d’une salle servant de pharmacie et
du bureau du chef de centre et d’un couloir qui sert de salle d’attente des malades.

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Figure 1.7 Bâtiment du centre de santé de Linia


1.1.1.7.3 Eau, hygiène et assainissement
La ville de Linia fait partie des zone les plus favorisées en eau potable.
L’approvisionnement en eau se fait à partir des bornes fontaines des systèmes
d’adductions d’eaux installés par l’AFD et des organisations islamiques. La population
s’approvisionne également avec des pompes manuelles (pompe à motricité humaine ou
PMH) installée par les organisations non gouvernementales et les particuliers. La
localisation de ces pompes est visible partout (figure 1.8).
L’eau prélevée peut être utilisée à des fins de consommation ou bien pour la
vaisselle ou le lavage du linge. L’eau prélevée est de bonne qualité et ne pas nécessite
pas de traitement particulier (ajout de chlore ou filtrage). Les ménages stockent l’eau
dans de grandes jarres ou dans bidons dans leur cuisine.

Figure 1.8 Système d’approvisionnement en eau


En matière d’assainissement, les habitants dans la zone de Linia utilisent à des
toilettes traditionnelles en banco que l’on trouve dans chaque concession familiale. Par
manque de toilettes, certains habitants se rendent en pleine nature. Il n’y a pas de
système de gestion des eaux usées, ce qui est un facteur de prolifération de maladies
hydriques à caractère contagieux (dysenterie, choléra, etc.).
Il n’y a pas non plus de système de gestion des déchets ménagers et les déchets
sont jetés dans la nature, contribuant à dégrader le cadre de vie de la population.
1.1.1.7.4 Energie, transport et télécommunication
La commune de Linia ne dispose d’aucun raccordement à l’énergie électrique.
Quelques habitants disposent de panneaux solaires et des groupes électrogènes pour
leur alimentation et leurs activités génératrices de revenus. A défaut, les ménages
utilisent le bois, le charbon, les branches et les noix de palmier dô me et la bouse de
vache comme combustible servant à la cuisson des aliments.
En termes de réseaux de télécommunications, les villageois ont accès à la
téléphonie mobile avec deux réseaux nationaux disponibles :Mov africa et Airtel .

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Les moyens de transport privilégiés dans la zone d’étude sont les motos privées,
les motos taxis, les minibus, les véhicules pickup.
La route nationale reliant Ndjamena à Dourbali dont le revêtement goudronné en
bon état permet de connecter rapidement la ville de Linia avec la capitale, facilitant les
échanges commerciaux.
1.1.1.7.5 Loisir
Les habitants de la commune ont peu de loisirs en dehors des cérémonies de mariage et
d’autres évènements familiaux. La ville possède un terrain de foot et deux cinéclubs.
1.1.2PRESENTATION DE L’ONG ZONAL
L’association ZONAL fut créée en février 2010 avec pour mission principale de
favoriser le développement local. Elle comptait au départ 4 membres tous des hommes.
Faute de temps matériel, les membres fondateurs n’avaient pas pu structurer
l’organisation.
C’est en septembre 2016 que l’association ZONAL obtint l’autorisation de
fonctionner en préfecture de Baga-Sola, département de Kaya dans la province du Lac-
Tchad.
ZONAL devient ONG Nationale, par arrêté N°0137/MEPD/SE/SPONGAH /2019 du
28 octobre 2019 sous le N°00061/19.
1.1.2.1 Les activités de l’ONG ZONAL
1.1.2.1 Domaines d’intervention
Les domaines d’intervention de ZONAL sont orientés vers deux axes à savoir :
Axe1. Développement humain et actions humanitaires
Axe2. Adaptation aux changements climatiques et protection de l’environnement.
1.1.2.2 Types de domaines d’activités:
Protection sociale, Eau & assainissement, Sécurité alimentaire, Innovation durable,
Energie renouvelable, Protection de l’Environnement, Gestion des ressources naturelles,
mobilisation des acteurs sur les ODD (figure 1.9).

Figure 1.9 Remise de kit solaire et matériel de bureau aux associations et groupements
de Pala
1.1.2.2 Les partenaires de l’ONG ZONAL.

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Dans le cadre de ces activités, l’ONG ZONAL a engagée des partenariats avec les
communes de Pala, Gagal, Baga-Sola, Kélo, Bongor, Moundou et Bol.
ZONAL a signé des conventions et partenariats avec les associations et
organisations suivantes : Union Européenne, USAID, OCHA, ONG Afrique-Bien-Etre du
Bénin, CS4ME et AVD Monde
1.2 OBJECTIFS ET MÉTHODOLOGIE
1.2.1 Objectifs
1.1.2.3 Objectif général
L’objectif général
L’objectif général de ce travail est d’étudier et dimensionner une mini-centrale solaire
photovoltaïque pour l’électrification de la commune de Linia. Il s’agira de donner un accès
aux services énergétiques et de lutter contre la dégradation de l’environnement.
Objectifs spécifiques :
Ce projet permet :
 D’améliorer les conditions de vie de la population en matière énergétique,
 De lutter contre l’insécurité, le vol et la défécation à l’air libre favorisé par l’obscurité,
 De renforcer les activités commerciales pendant la nuit,
De limiter l’utilisation des combustibles ligneux et du diesel L’objectif de ce travail est
d’étudier et dimensionner une mini-centrale solaire photovoltaïque pour l’électrification de la
commune de Linia. Il s’agira de donner un accès aux services énergétiques et de lutter contre
la dégradation de l’environnement.
1.2.2 Méthodologie
Nous commençons par le recensement global de différentes structures à alimenter
par la centrale puis le bilan énergétique global de ces structures, avant de définir les
charges électriques à prendre en compte par l étude. Nous ferons en suite le
dimensionnement de la mini-centrale et l’étude socio-économique.
Pour atteindre ces objectifs, nous avons adopté la démarche méthodique suivant :
 Faire une description des structures à alimenter par la centrale,
 Collecté des données : Elle consiste à relever les caractéristiques des charges et
les données du site,
 Faire les bilans de puissance et énergie.
Conclusion :
Ce chapitre nous a permis de faire une présentation générale de la commune de
Linia cadre de notre à savoir situation géographique, population, habitat, les structures
publiques, activités socio-économiques. Nous avons présenté aussi l’ONG ZONAl, ses
activités et ses partenaires.
En fin nous avons définis les objectifs et la méthode pour la réalisation de ce projet.

Il faut remarquer que le non accès à l’énergie électrique freine le développement


de la commune. L’énergie destinée à la consommation et aux activités génératrices de

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revenus est produite à partir des combustibles ligneux et du diesel entrainant des
conséquences néfaste sur l’environnement.
Dans la politique de préserver ou protéger l’environnement et alimenter les sites
isolés, nous proposons l’alimentation de la commune de Linia par une mini-centrale
solaire photovoltaïque. Le chapitre suivant présente les généralités sur l’énergie solaire
photovoltaïque, qui est une énergie fiable et sans pollution.

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