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Université de Zagazig

Faculté des lettres


Département de langue et
de littérature françaises

1
Nom:………………………..
Année:……………………
Faculté:…………………….

Repondez à ces questions:

2- comment on fait l’introduction?


3-comment on fait la conclusion?
4-quels sont les genres des fiches?

2
Comment préparer un Mémoire
La préparation de la recherché
La préparation de la recherche demande un travail qu‟il faut
commencer dès le début de l‟année et qui doit porter sur trois
points :
1- La recherche du titre et du plan.
2- La documentation.
3- La rédaction.

1) TITRE ET PLAN
a) Le titre
La formulation des titres est, aussi, une grande
préoccupation des rédacteurs. Le titre désigne le sujet traité;
il évoque intelligiblement son contenu.

Règles de base :
1- Le titre doit être clair pour être compris aisément.
2- Le titre doit être représentatif du contenu réel de la
subdivision.
3- Les titre doivent - ils être bref ou longs ? Les titres
excessivement longs et confus sont inopportuns.

3
b) Le plan

Les qualités d’un plan :


Le plan est l‟un des principaux facteurs de réussite du
mémoire, en matière d‟analyse aussi bien que de
présentation; vous le travaillerez, le modifiant de fond en
comble autant de fois que nécessaire avant d‟en arriver aux
améliorations de détail.

2) LA DOCUMENTATION
La Prise Des Notes

Les fiches

Les notes recueillies au cours de la lecture constituent la


matière brute de la connaissance et leur importance est
considérable dans l‟élaboration de tout travail intellectuel
grâce à leur secours on peut ; approfondir des questions de
détail..., valoriser une idée, élucider un point de vue ou suivre
les phase d‟un débat ou d‟une controverse.

Il existe divers procédés de prise de notes; mais le


système le plus rationnel est cela des fiches, parce que leur
usage évite les parte des temps et d‟énergie.

Qu’est qu’une fiche?


4
Une fiche st un petit rectangle de papier cartonné sur
lequel inscrit, au cours de ses investigation (lectures,
réflexions) tout document offrant un certain intérêt qui
mérite d‟être retenu.

L‟exploitation des références se traduit par


l‟établissement d‟une ou de plusieurs fiches que l‟on
conservera dans un fichier sous l‟une des rubriques du plan
du mémoire.

Les avantages des fiches.


1 _ Les fiches constituent une sorte de registre très
pratique à cause de la commodité de leur usage.

2 _ Les indication bibliographiques ainsi que le numéro


de la page qui suivent le texte de chaque note, permettent au
chercheur de se référer instantanément aux sources pour
vérifier ses argument en cas de nécessité. Le ficher
bibliographique permettra d‟établir rapidement l‟appareil de
référence du mémoire.

Les différentes sortes de fiches.


Donner substance au fichier c‟est, au cours de vos
lectures, de vos réflexions; faire une fiche de “tout ce qui
mérite d‟être conservé citation textuelles (ou extraits),

5
résumés de lecture, notes de lecture, réflexions personnelles
(questions, hypothèses, suggestions, interprétations...........)
etc.

Faisons une parenthèse sur les (idées personnelles). Elles


sont nécessaires.

Il est donc nécessaire de classer les fiches en cinq


catégories distincts : fiches de documentation pure, fiches
mixtes, fiches personnelles, fiches auxiliaires (fiches de
travail), fiches bibliographiques.

A) Les fiches de documentation pure:


Elles comprennent : les fiches impersonnelles et les
fiches de comparaison.

1 _ Les fiches impersonnelles:


Ce sont les fiches qui contiennent des citations de textes,
des raccourcis ou des paraphrases sans aucune intervention
de la part de l‟étudiant.

2 _ Les fiches de comparaison:


Ce sont des fiches où sont produits deux textes différents
contenants deux ressemblances ou des contradictions. Elles
sont utiles au cours de la rédaction car elles mettent sous les
yeux du chercheur les éléments qu‟il pourra exploiter dans ses
6
analogies ou ses oppositions . Elles sont le plus souvent
utilisées dans les études comparées de littérature ou de
linguistique.

1) Modèles des fiches impersonnelles :


*Thème*
Sous-thème
(à l‟encre rouge)
* Référence : NOM de l‟auteur, titre del‟ouvrage
(souligné
),indications
bibliographiques

* Texte d‟une citation


, numéro de la page.
Commentaire

*Thème

7
* Sous-thème * Référence : NOM de
l‟auteur, titre de l‟article (à
l‟encre rouge)
(entre guillemets), nom et
numéro du périodique
(souligné), date de publication,,numéro de la
page.

Texte d‟une citation


, numéro de la page.

2) Modèle des fiches de comparaison :

*Thème
* Sous-thème
(à l‟encre rouge)

Première citation

8
Référence bibliographique

Deuxième citation
Référence bibliographique
Modèle d‟une fiche personnelles.

*Thème
* Sous-thème
(à l‟encre rouge)

* Remarques du chercheur
ou
* Idées suggérées par la lecture ou l‟examen d‟un
document.

D) Les fiches auxiliaires :

Elles sont aussi appelées fiches de travail. Leur contenu


n‟a pas de forme déterminée, il dépend des difficultés
rencontrées par le candidat. Les fiches auxiliaires permettent
de signaler les omissions, les vices de méthode et de plan, les
points insuffisamment développés qui apparaissent au cours

9
de travail. On peut les regrouper sous trois rubriques : fiches
d‟amendement, fiches de rappel „fiches de synthèse.

1) Les fiches d’amendement; Elles mentionnent les


parties et les passages à remanier, ou les erreurs à corriger.

2) Les fiches de rappel : Elles contiennent


généralement les idées qui nécessitent des éclaircissements.
Le candidat les inscrit au fil de la rédaction sur de fiches pour
ne pas les oublier. Il les reprendra et les examinera de plus
près.

3) Les fiches de synthèse : Elles sont aussi appelées


fiches de contrôle , parce que le candidat les établit après
avoir défini sa problématique pour contrôler ses démarches.
Il y inscrit d‟une manière sommaire les argument dont il
dispose et essaye de les enchaîner par un rapport de causalité.

E) Les fiches bibliographiques.

10
Elles groupent toutes les indications bibliographiques
concernant un ouvrage, un article de périodique ou un travail
inédit (thèse) se rapportant au sujet traité.
Quand le document est un ouvrage publié, la fiche porte
les mentions suivantes:
* Le NOM (en lettres capitales) et les prénoms de
l‟auteur.
* Le titre de l‟ouvrage (souligné ou en italique)
* Le lieu de l‟édition, le nom de l‟éditeur, , la date de
publication, le nombre de page.

Remarque :
* Si l‟ouvrage est composé de plus d‟un volume, on doit
mentionner le nombre de volumes, le nombre de pages de
chaque volume, ainsi que le numéro du volume consulté.
Quand le document est un article de périodique, le fiche
porte les indication suivantes :
* Le NOM et les prénoms de l‟auteur.
* Le titre de l‟article (entre deux guillemets)
* Le nom de la revue (souligne ou en italique), le numéro
et la date de sa parution, les numéro de pages ou se trouve
l‟article.

1 ” Modèle d‟une fiche biblio. (un ouvrage)


11
* NOM ( et prénom de l’auteur.
(à l‟encre rouge)
* Titre de l‟ouvrage (souligné)
* Lieu de l‟édition, le nom de l‟éditeur, date de
publication,.

2- Modèle d‟une fiche biblio. (un article).

* NOM ( et prénom de l’auteur.


(à l‟encre rouge)

* Titre de l‟article (entre deux guillemets)


* Le nom de la revue (souligné), le
numéro et la date, de p.”. ..à p.”. .

II - Du point de vue de la présentation

Pour éviter toute confusion, il faut tenir compte des


points suivants:

12
* Chaque fiche doit porter un en-tête à l‟encre rouge
indiquant son contenu et par suite sa place éventuelle dans le
corps de la recherche.

* Chaque fiche ne doit contenir qu‟une seule information


(idée ou témoignage). Cette mesure en facilite la
manipulation lors de la rédaction.

* On ne doit jamais écrire sur le verso d‟une fiche. Au cas


où l‟information dépasse la surface de la fiche, on emploiera
une seconde ou une troisième avec le même titre suivi de la
mention “bis” ou “ter” entre parenthèses.

Les différentes manières de


ficher les notes:

Pour relever sur des fiches, les renseignement contenu


sur les pages, l‟étudiant peut suivre les mêmes procédés qu‟il
mettra en ouvre lors de la rédaction : la citation intégrale, le
raccourci ou la paraphrase.

13
a) La citation intégrale : elle consiste à reproduire le
texte qu‟on à lu. Cette reproduction doit être d‟une fidélité
absolue qui va jusqu‟au respect des signes de ponctuation.

Remarques.

* Si le texte d‟une citation contient des impropriétés ou


des fautes d‟orthographe, il ne faut pas les corriger, on se
contentera de mettre entre parenthèses ( sic ) après le terme
impropre ou la faute d‟orthographe.

* Si une citation commence à la dernière partie de la page


d‟un ouvrage et se contenu dans la page suivante, on met sur
la fiche une barre verticale / après le mot qui termine la
première page et l‟on contenu la citation. En ce cas on doit
citer les numéro des deux pages :
Voici un exemple :
* L‟art dramatique
( à encre rouge)
- La division en courte scènes haletantes, la
rigoureuses alternance des intrigues, la figures accablante
d‟un / destin inéluctable contre lequel chacun s‟efforce en
vain”

14
Gérard MASSON : Musset et son double, Lecture de
Lorenzaccio, imprimé en France, Minard, 1978, pp. 133 -
134

Si la citation ne se rapporte pas entièrement au sujet que


l‟on traite, il est permis de supprimer les passages inutiles
qu‟on remplacera par des points de suspension entre deux
crochets (...), mais les coupures doivent ne pas altérer le sens
du texte de la citation.

Voici un exemple :

* L‟art dramatique
( à encre rouge)
- La division en courte scènes haletantes, la
rigoureuses alternance des intrigues, la figures accablante
d‟un / destin inéluctable contre lequel chacun s‟efforce en
vain, ("..) Voila l‟unité vivante d‟une action dramatique
vécue à l‟intérieur d‟intrigues séparées.”
15
Gérard MASSON : Musset et son double, Lecture de
Lorenzaccio, imprimé en France, Minard, 1978, pp. 132-
133

b) Le raccourci : Il est employé quand le texte retenu est


très long. C‟est une sorte de résumé de l‟idée ou de l‟opinion
que l‟on vient de lire.

Le long et patient effort de constitution du fichier va


faciliter grandement, la rédaction : chaque subdivision sera
rédigée grâce à l‟exploitation des fiches correspondantes.

3 ) LA RÉDACTION :

Le long et patient effort de constitution du fichier va


faciliter grandement la rédaction :
Chaque subdivision sera rédigée grâce à l‟exploitation des
fiches correspondantes.

Conseils pratiques :
_ Le sujet est bien compris et traité avec netteté.
- un plan net.
_ Des idées justes et personnelles.

16
_ Des exemples empruntés à la vie et à la littérature et le
lien qui les unissent avec le thème traité. (des comparaisons
avec d‟autres écrivains)
_ Style ferme et aisé.
- Utilisez un langage simple.
_ Surveillez la ponctuation.
- Construisez des phrases courtes et simples; :
_ Coupez celles qui vous paraissent longues,
_ Réduisez le nombre des conjonctions.
- Évitez les répétitions.
_ Enrichissez votre vocabulaire par la consultation
permanente d‟un bon dictionnaire.
_ présentez une copie propre et facile à lire.
_ Quand vous passez d‟un paragraphe à un autre, allez à
la ligne et utilisez alinéa .
_ Soulignez lest titres d‟ouvrages.
_ Mettez les citations entre guillemets.
_ La citation doit être exacte.

** L'étudiant obtient une bonne note avec les


appréciations précédentes et l‟application de ce système
logique et méthodique de différentes rubriques de la
recherche (le mémoire) ci-dessous :

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STRUCTURE GÉNÉRALE DU MÉMOIRE

Un mémoire est un ensemble complexe de rubriques.


Chacune d‟elles possède une fonction et une justification.

1- Pages Préliminaires
1- Couverture
2- Page De Titre
3- Dédicaces Et Épigraphes

II- Texte
1- Introduction
2- Corps Du Texte (Les Chapitres)
3- Conclusion

III - Référence et Tables


1- Bibliographie
2- Table Des Matières

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Importance des rubriques:

1_ PRÉLIMINAIRES
Ces pages, qui précèdent le texte principal sont
nécessaires, utiles.

1 _ COUVERTURE
La couverture doit être simple et sans prétention mais
très lisible et agréable à l‟oeil. Utilisez un carton robuste ou
recouvert d‟une feuille de matière plastique transparente:
Voici un schéma :
Nom De L’établissement
(université, Faculté Département...)

T I T R E (en majuscules)
Sous titre ((en minuscules)

Mémoire rédigé sous la direction de M. (qualité,


titre ) prénom, NOM du directeur de recherche

Par

19
prénom, NOM du candidat ; Mois et année de
présentation

2- Page de titre:
Le feuillet de titre comporte au minimum les mêmes
informations de la couverture.

3- Dédicaces et épigraphes :

_ La dédicace est une ou des personnes envers qui le


candidat se reconnaît une dette de reconnaissance
(professeur,”. .....), éprouve des sentiment d‟affection (père,
amis,”. ..)

Ex : à mon père, à ma mère, à mes enfants,


à ma famille, à ma femme

_ L’épigraphe est une courte citation qu‟un candidat


met en tête d‟une recherche, d‟un chapitre, pour en indiquer
l‟esprit, le thème, la valeur.

Remarques :

Il faut consacrer une page entière pour la ou les


dédicaces. Il en est de même pour l‟épigraphe (s). Si ces

20
dernières sont brèves, elles peuvent figurer sur les feuilles de
titres des parties ou des chapitres.

II_ TEXTE

1- Introduction:
L‟introduction a des missions précises:
1- Vous Y justifiez vos choix majeurs, en particulier celui
du thème de recherche:
* en en démontrant l‟importance ou l‟actualité.
* en conduisant votre lecteur à se poser les questions
mêmes que vous vous êtes posées.
2- L‟introduction évoque, et de façon si possible et
originale, les grandes lignes du plan de votre étude.
De façon générale, l‟introduction doit donc éclairer le
lecteur sur quelques questions préalable ou principales,
susciter son intérêt sur le thème traité et le préparer à la
lecture.
La “longueur” de l‟introduction doit être proportionnelle,
en gros, à celle de l‟ouvrage.

21
2 - Corps du texte

Le “corps” est le texte principal, le “développement”, la


prétention des informations , des analyses, des arguments.
des thèses......
_ Les Chapitres:
L‟ensemble sera divisé en un certain nombre de
chapitres. Le nombre de chapitres dans le corps du Sujet peut
varier. La recherche pourra compter deux ou trois chapitres

_ Les paragraphes:
Chaque chapitre comporte un certain nombre se
paragraphes. Le passage d‟un paragraphe à un autre sera
marqué en allant à la ligne et en commençant par un alinéa

Les paragraphes:
on appelle paragraphe une subdivision du chapitre : cette
subdivision constitue une unité cohérent, le développement
d‟une idée. Il ne faut donc changer de paragraphe que
lorsqu‟on passe à une autre idée ou à un autre aspect
important de la même idée.

Note (bas de page) :

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1) Ceci est une note de bas de page; votre attention a été
attirée dans le texte par un appel de note (le chiffre 1 entre
parenthèses (1) et vous vous êtes reporté au (1) du bas de la
page qui contient ici une information (note de contenu).

Remarques :
1) Appel de note et note correspondant doivent se trouver
sur la même page.
2) La numérotation des appels de note se fait, de
préférence, par page.

Ex :
Référence à une citation de l‟ouvrage “”. ...... “ (1)
1- prénom (s) Nom de l‟auteur (s) : Musset.
2- Titre (sous titre) souligné : On ne badine pas
avec l‟amour
3- Lieu d‟édition : Nom de l‟éditeur, date de publication,
numéro de la page:
- pas de nombre de pages de l‟ouvrage.
- pas de référence à la collection.

Remarque :
pour la première fois.
on note la référence complète de l‟ouvrage.

23
pour la deuxième fois.
_ On note le nom de l‟auteur et op. cit. (ouvrage déjà
cité) et numéro de page (si l‟auteur n‟a pas qu‟un seul
ouvrage.)
_ On note le nom de l‟auteur et le titre en abrégé op. cit.
, numéro de page (si l‟auteur a plusieurs ouvrage.)
_ on note ibid. ( même ouvrage, page différente) pour ne
pas répéter une citation déjà notée dans la même page
_ on note idem ( même ouvrage, même page) pour ne
pas répéter une citation déjà notée dans la même page
_ On note (sic) au milieu de la citation s‟il y a une faute
due à l‟édition ou à l‟auteur.

3- Conclusion:
La conclusion est l‟aboutissent, le dénouement, la
révélation incontestable qui s‟appuie sur les analyses du
développement.

Les concluions devront être nuancées, reflétant vos


doutes ou les questions que vous vous posez encore, qui
peuvent annoncer une ouverture sur une étude future.

Il faut éviter:
1 _ L‟absence de conclusion

24
2 _ La conclusion artificielle (qui n‟apparaît pas comme
une conséquence nécessaire du développement)
3_ La conclusion qui reprend le développement:
4 _ La conclusion “catastrophe” : qu‟on rédige au dernier
moment et sans réflexion.
5 _ La conclusion partielle.

III _ RÉFÉRENCE ET TABLES

Il comprend l‟ensemble des éléments du mémoire


auxquels le lecteur peut ou doit se référer

1- Bibliographie:

25
* Les documents cités dans le corps du texte sont
énumérés dans une liste dite “Bibliographie” dans l‟ordre
alphabétique.

* cette liste doit commencer sur une nouvelle page et


figurer immédiatement après le texte principal.
La bibliographie peut être présentée : dans l‟ordre
alphabétique des noms d‟auteurs ou Selon un classement
analytique réalisé au choix:
* Ouvrages de (L‟auteur)
* Ouvrages consacrés entièrement à (l‟auteur)
* Ouvrages contenant des articles sur (l‟auteur)
* Ouvrages généraux.
* Thèses
* Revues et périodiques
* Encyclopédies et dictionnaires

_ Notice bibliographique

1) NOM (prénoms) de l‟auteur (s) : inversés par rapport


à la note bibliographique.
2) Titre (Sous - titre ) : soulignées,
3) Numéro d‟édition suivi entre crochets par (des
commentaires sur l‟édition)
4) Lieu de l‟édition : nom de l‟éditeur, date d‟édition
26
5) nombre de page de l‟ouvrage (250p.) ou de l‟article de
revue (pp. 51 : 63)
6) Nom de la collection, numéro.

Remarque emportante
Les deux points séparent entre le nom de l‟auteur et le
titre. La virgule sépare entre tout les éléments de la
référence.

2 _ Table des matières


Voici un schéma :
page
Introduction ”. ............. ...........3
Première partie”. ..........(Titre). ....8

Chapitre premier”. ......(Titre)... ...9


1- Section I..........(Titre) . 20
2 - Section II”. ...(titre).... ..31

27
Deuxième chapitre ”. .....(Titre) ..32
1- Section I.(Titre)........”. ... ....33
2- Section II”. .... (titre)) ”. .... , ...44

Deuxième partie”. ......(Titre). ....55


Chapitre premier”. . (titre). ....56
1- Section I.... (Titre)... ....57
2 - Section II”. .. ..(titre)... ....68
Deuxième chapitre.... ..(Titre)... .. ..79
1- Section I...... (Titre)............ ....80
2- Section II”. .. ..(titre)...”. ..... ...90

Conclusion ...................... .100


Bibliographie ............................. .102
Table des matières ............... .109

A) L’ÉCRIT

THÈMES DE RECHERCHE

28
Les romans polyphoniques

Les romans épistolaires ou les romans qui font se


croiser des journaux intimes (Dracula de Bram Stoker)
sont particuliers en cela qu'il n'y a pas un narrateur mais
plusieurs voix, celles des personnages. Le narrateur est
celui qui construit le roman en assigant une place
spécifique à chaque élément de la correspondance.

Dans les romans contemporains, les écrivains (du


Nouveau Roman surtout) remettent en cause le statut du
narrateur en faisant intervenir plusieurs voix. Ainsi le récit
est assuré par différents personnages. Dans Enfance de
Natlie Sarraute, deux vois se répondent et racontent
l'enfance de l'auteur. On peut parler dans ce cas de la voix
consciente et de l'inconscient qui dialoguent entre eux.

LA NOTION DE PERSONNAGE DANS LE ROMAN


Il ya 3 choses à considérer chez un personnage de roman :
son portrait, sa fonction et sa "signification".

29
Le portrait du personnage romanesque

Le personnage est caractérisé par une sorte de "carte


d'identité" qui précise : son nom, son prénom, sa situation
sociale et familiale, ses origines, son âge.

Le personnage de fiction est un être de papier qui n'existe


que par la seule volonté d'un auteur.

L'auteur fait un portrait à la fois physique et moral du


personnage. La description permet au lecteur d'imaginer
l'être de fiction comme s'il était une personne réelle.
Les actions et les paroles du personnage contribuent à la
psychologie de ce dernier. Il s'agit du portrait moral.
De ces deux portraits nait la cohérence du personnage.

La fonction du personnage romanesque

30
La foncion est le rôle que joue le personnage dans l'histoire.
Le schéma actantiel (des acteurs, c'est-à-dire de ceux qui
agissent) se construit ainsi :

-la quête est le fil conducteur de la fiction, elle est menée


par le sujet. Le parcours est semé d'épreuves et le héros
peut triompher ou non.

-le destinateur (ce qui enclenche l'action) est ce qui motive


le personnage dans sa quête. Cela peut être une personne,
un idéal ou un objet.

-le destinataire représente celui qui bénéficie de la quête, il


est sa finalité.

-les opposants sont les personnages qui font obstacle à la


quête du héros.

-les adjuvants sont ceux qui au contraire l'aident.


Parfois un personnage peut passer de l'un à l'autre camp.

La signification du personnage romanesque

31
Le personnage a un double statut : il existe pour lui-même
et même temps il renvoie à une certaine idée de l'homme
et à la vision spécifique d'une époque.

Au XIXème siècle, le personnage est un "type", c'est-à-dire


le représentant d'un groupe social ou d'un caractère. Dans
le roman réaliste, chez Balzac, ou naturaliste, chez Zola, les
personnages représentent une classe sociale : Rastignac est
l'image du noble désargenté qui veut sa revanche sociale,
Grandet le bourgois avare, Gervaise l'ouvrière vicitme de la
boisson. Goriot, lui, représente la figure du père par
excellence, Vautrin le corrupteur, etc.

Souvent le personnage correspond à des stéréotypes : le


libertin, la jeune victime innocente, l'amoureux tourmenté,
etc. Et sont associées des valeurs morales comme le
Bien, le Mal, l'Honneur, la Vengeance, etc.
Enfin le personnage peut prendre une
dimension mythique, symbolique.

32
Le personnage permet donc une réflexion sur la nature
humaine et le monde qui l'entoure.

Littérature

I _ Pourquoi le XVIIIe siècle est considéré le


siècle des Lumières?

Le XVIII siècle est dit le Siècle des Lumières. Cela


représente un grand mouvement intellectuel,
philosophique et idéal. Il s'agit de tout savoir par la raison.
Ceux qu'on appelle "philosophes" s'intéressent aux
questions d'ordre politique, social, moral ou religieux dont
dépend l'homme sur la terre. Ils opèrent une révolution,
cherchent à améliorer le sort de l'humanité.

Situation politique :

Dans la dernière période du règne de Louis XIV, il


avait la volonté d'unifier la politique et la religion, cette
attitude conduit au fanatisme. L'année 1685 est une date
importante. C'est l'année de l'édit de Nantes, selon lequel
les protestants ont tous les droits de conscience et de culte
ainsi, il leur assure tous les droits civiques. Cet édit était la
cause de toute persécution pour les protestants, ce qui leur
oblique de quitter la France.
33
A la mort de Louis XIV, la société française affronte
une période pleine d'instabilité politique et de révolte.

A la fin du XVIII siècle, la Révolution de 1789 marque


l'apogée des pensées: l'affirmation des Droits de l'homme et
du citoyen, la liberté des cultes; les deux étaient à l'origine
du siècle des Lumières.

les grandes idées du XVIIIe siècle.

Le XVIII siècle a été inférieur au XVII siècle au point


de vue littéraire. C'est le siècle des grands thèmes.

1 _ l'idée moderne de science:


C'est au XVIII que l'idée de science existe. On ne
s'intéresse plus aux recherches métaphysiques. Le mot
science, c'est la connaissance rationnelle des phénomènes
sensibles (physique, chimie, histoire naturelle

2 _ L'idée des progrès

34
L'humanité est comparée à un seul homme qui va
toujours en étendant ses connaissances. Le progrès moral
et social est lié au progrès matériel.

3 _ L'idée de liberté civile et politique, d'égalité


devant la loi

Les principes de cette liberté sont inspirés du régime


anglais. La liberté et la justice sont pour tous.

4 _ l'idée de tolérance et de liberté de


conscience.

Cette idée a de plus en plus une forte existence dans la


société grâce à Montesquieu et aux écrits de Voltaire.

5 _ L'idée de démocratie.

Chez tous les philosophes, on a l'habitude de


considérer les hommes comme des citoyens, non comme
des Français, mais comme des êtres en soi, ayant des
devoirs et des droits égaux. On trouvait des éléments de la
Déclaration des Droits de l'homme chez Montesquieu et
chez Voltaire.

L'évolution des moeurs

35
Le goût du plaisir et le goût du luxe caractérisent les
moeurs de la société française sous la Régence et dans la
première moitié du règne de Louis XV.
Le goût du plaisir:
Par réaction contre le règne de Louis XIV, la Régence
marque les débuts d'une ère de frivolité et de plaisir. Les
philosophes de l'école anglaise contribuent à répandre une
morale facile qui incite à la foi de vivre. les hommes au
pouvoir donnent eux-mêmes l'exemple de moeurs
dissolues.
La passion du théâtre se développe dans les milieux de
plus en plus étendus. La comédie fait considérer la vie
comme une pièce de théâtre où chacun tient un rôle. La
transformation des moeurs exerce une action sur les arts et
la littérature:
Les Lettres Persanes de Montesquieu, Le Mondain de
Voltaire reflètent le coût de l'époque.
Le goût du luxe :
Le goût du plaisir est intimement lié au goût du luxe.
La réalisation des fortunes permet à beaucoup de gens de
mener une vie aisée.
Montesquieu va jusqu'à poser en principe que le luxe
est une nécessité dans une monarchie.

36
Application du goût du plaisir chez Voltaire:
Voltaire a été un bel esprit mondain. Il est exalté par
ses succès comme ses plaisirs. La religion gène les plaisirs,
par contre la nature nous donne les sens elle semble nous
avoir invités à les satisfaire. Le poème du Mondain chante
les plaisirs de la nature. La philosophie de Voltaire n'est
que l'art de jouir.

Les salons :

Les salons sont le lieu de la conversation mondaine,


aussi de l'échange d'idées, ou de la lecture des oeuvres
récemment publiés. On y réussit en y parlant sentiment et
morale.

Ces salons achèvent de donner à l'esprit du XVIIIe


siècle une des ces formes: le goût de ce qui est aimable, vif,
ingénieux.

Pourtant, même dans ces premiers salons, l'esprit


philosophique se prépare On met de l'élégance et de l'esprit
dans la raison. En même temps, les gens de lettres y
prennent conscience de leur force. Les principaux salons
sont dominés par des femmes brillantes du monde. La
Duchesse du Naine: un salon où l'on s'amuse. Le salon de la

37
marquise de Lambert, où fréquentent Montesquieu,
Mariaux. Le salon de Mme du Duffon et celui de Mme
Tencein chez qui commencent à se réunir les philosophes.

Les cafés :

L'actualité philosophique et littéraire est discutée dans


les cafés, dont certains sont célèbres : La Régence, Le
Palais-Royal

38
VOLTAIRE

I _ Voltaire conteur: ( Candide )


Les contes représentent dans la vie de Voltaire un
genre original et personnel. Il y exprime ses idées. Dans la
plupart de ses contes, le héros est un jeune homme pur et
optimiste, il découvre la vie après de longues aventure et
voyages sans l'avoir choisi : Zadig, Candide

Candide :
A l'âge de soixante-quatre ans, Voltaire nous présente
son chef d'oeuvre : Candide. Tout le conte tourne autour
une question fondamentale : Est-il possible de trouver le
bonheur dans un monde où le mal est partout : naufrage,
tremblement de terre, mort...?

Afin de répondre, Voltaire suit l'évolution d'un jeune


homme qu'il nomme Candide. Son expérience se résume
dans trois étapes: formation intellectuelle, éducation de
sentiment et intégration dans la société. Chaque étape est
valorisée par un personnage : Pangloss, la sage représente
la philosophie, Cunégonde: l'amour; le baron: la pouvoir.
39
Résumé:
Candide vivait heureux dans le château du baron en
Vestiphalie: il avait un esprit adroit et simple. Il a reçu une
formation en philosophie de Pangloss, disciple de Leibniz
prêche la doctrine optimiste: "tout est bien dans le meilleur
du monde possible". Candide est tombé amoureux de la
fille du baron Cunégonde et à la suite il a été chassé par le
baron.

De lors, il menait une vie pleine de malheur. Il a


découvert les illusions de la philosophie de Pangloss. Il a
assisté à une horrible bataille, à un massacre au château du
baron, à un tremblement de terre à Lisbonne. Il a été
condamné au supplice et sauvé par Cunégonde. Il s'est
enfuit.... Enfin il a retrouvé Pangloss et Cunégonde qui est
devenue vieille et laide. Il l'épousa et menèrent une vie
heureuse grâce au travail.

Philosophie de Candide (sa morale)


La fin du conte nous offre un remède pratique du
pessimisme et nous emporte lois du mal. "Il faut cultiver
notre jardin", au lieu de nous livrer à des aventures
malheureuses, il faut que chacun travaille. C'est par

40
l'intermédiaire de l'action, du progrès et de la civilisation
que toute idée du mal pourrait s'effacer.

Pessimisme ou optimisme
Voltaire était partagé entre deux tendances
contradictoires: l'optimisme et le pessimisme. Il s'est posé
la question: "comment concilier l'existence du mal avec la
bonté du Créateur?".

Il s'opposait à l'optimisme de Leibniz : "Tout est bien


pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles"

Voltaire a affirmé dans Candide que le mal est partout


et prend de différentes formes: métaphysique, naufrage,
tremblement de terre, mal qui vient des hommes eux-
mêmes. Pourtant dans la conclusion, il nous invite au
travail, à l'optimisme qui sont les sources de tout progrès
matériel et moral: "Il faut cultiver notre jardin", travailler
pour le bien-être de tout le monde.

L'intérêt et la valeur du conte

41
Candide et Zadig ont rendu Voltaire célèbre. Le conte
voltairien a des rapports avec toutes les formes de contes
philosophiques. Dans ses contes ce sont les questions
embarrassantes pour Voltaire lui même. Ce qui explique la
difficulté que le lecteur rencontre alors s'il veut dégager une
leçon de son récit. L'optimisme de Leibniz est remis en
question. Il est difficile de dire si Voltaire conclut dans un
pessimisme noir ou dans un climat encourageant.

Richesse des contes (d'où vient la richesse?)


La richesse des contes est dans leur ambiguïté, nés de
l'expérience vécue et de la pratique d'une ironie à plusieurs
reprises. Elle est aussi dans la variété des tons, des décors
et des tours. Plusieurs contes se rattachent à une tradition
orientale. D'autres empruntent leur personnage de la
réalité contemporaine. Le conte apparaît comme un genre
parodique, dans lequel voltaire a pénétré quelques touches
classiques.

42
LES IDÉES DE VOLTAIRE

Les idées philosophiques :

La grande question posée par Voltaire est celle du mal


sans cause, métaphysique où dont les hommes sont
responsables. Pour qu'il ait une harmonie dans le monde, le
bien et le mal doivent y exister. Il rejette l'optimisme
violemment. La vision du monde qu'il propose dans
Candide est douloureuse sans être désespérée. Voltaire
croit à un progrès possible par l'action. Il affirme certaine
valeur: la tolérance, la justice, la raison qui peut vaincre le
mal.

Les idées politiques

Voltaire considère que tous les hommes sont libres et


égaux. Une démocratie pourrait être applicable aux petits
États. Un roi doit être despote, et choisit ses ministres

43
parmi l'élite, et leur demande de rendre leurs sujets
heureux, grâce à une sage politique.

Voltaire se mettait contre les guerres car elles sont la


grande ennemie de la civilisation. Il revendique la liberté
des homes par l'abolition de l'esclavage et l'admission de
l'égalité des droits.

Les idées religieuses

Voltaire se déclarait contre les "religions artificielles",


qui imposent des dogmes et des rites, sources du fanatisme.
Il arrive à la croyance en Dieu par la raison. Selon lui toutes
les religions sont bonnes. A travers la pensée libre de
l'homme, la religion naturelle et à travers la raison Voltaire
croit en Dieu.

La morale forme la base de toute société, elle lie les


hommes. Il a deux principes: la conscience et la raison.
Voltaire était contre le fanatisme, qui est la cause des
guerres et des injustices. Il nous invite à la tolérance
surtout parmi les hommes de différentes religions.

L'ART DE VOLTAIRE (SON STYLE)

44
Voltaire est écrivain et artiste autant que philosophe.
Son goût est classique. Il se réfère à Boileau et prend
Racine comme modèle: il commence sa carrière littéraire
par la tragédie. Selon lui, la tragédie et l'épopée sont des
genres nobles.

Aujourd'hui ses contes et ses récits sont des chefs-


d'oeuvre. Leur ton à un pouvoir remarquable de conviction.
La force de son style tient à la simplicité de la syntaxe, d'un
vocabulaire concret et imagé et à la concision de
l'ensemble, où rien n'est inutile.

45
JEAN-JACQUES ROUSSEAU

L'oeuvre Philosophique

Dans les deux Discours, et La lettre à d'Alembert sur


les spectacles, Rosseau développe les différents aspects du
thème suivant: la vertu et le bonheur de l'homme attachés à
l'état de nature et la corruption vient de la civilisation.

[ Cette idée se crédit par celle du progrès qui revient


sans cesse dans les écrits de grands philosophes, surtout
chez Voltaire ]

_ Le discours sur l'origine et les fondements de


l'inégalité parmi les hommes: Rousseau fait le portrait de
l'homme à l'état de nature, avant l'organisation des
sociétés. Sans avoir parler des vertus, il n'a pas de vices, il
est heureux.

Selon Rosseau, l'inégalité parmi les hommes est la


conséquence des progrès de la civilisation. L'organisation
des lois et des gouvernements est à la base de cette inégalité
parmi les hommes.
46
- La lettre à d'Alembert sur les spectacles:

Rosseau démontre que le théâtre doit se proposer de


plaire, il est incapable de corriger les spectateurs. La
tragédie (Rosseau critique celle de Racine) développe le
goût de l'amour, la comédie nous fait rire non des vices,
mais des vertus. Les moeurs des acteurs sont dangereuses.

- Le Contrat social :

Rosseau dit que pour vivre dans la société, les hommes


ont dû consentir à obéir à des règles, établir un contrat.

Les livres I et II parlent de la nature de ce contrat. Les


diverses formes de gouvernement qui peuvent être établies
sur un contrat, leur nature. Précautions à prendre pour le
sauvegarder, et qui vint jusqu'à punir de mort celui qui
attaque la religion de l'État

L'oeuvre Romanesque :

_ La Nouvelle-Héloïse

Julie d'Étranges, fille d'un gentilhomme du pays de


Vaud, s'éprend de son précepteur Saint-Preux, qui est
roturier. Les jeunes gens s'aiment longtemps secrètement
avec vertu. Le père s'oppose au mariage. Saint-Preux doit
47
partir. Julie est obligée d'épouser M. de Wolmar, qui est
beaucoup plus âgé qu'elle. Il est un honnête homme que
Julie respecte. Elle mène avec lui une vie laborieuse,
bienfaisante. M. de Wolmar choisit Saint-Preux comme
précepteur de ses enfants. Julie et Saint-Preux souffriraient
cruellement de leur ancienne passion si Julie ne mourrait
pour être jetée à l'eau afin de sauver un de ses enfants.

Le roman pédagogique

Rousseau qui n'a pas eu une vie régulière s'est formé


lui-même. Il exerce plusieurs fois des fonctions de
précepteur. Ses idées sur la pédagogie sont fixées dans un
grand livre, à la fois récit et traité théorique: Émile ou de
l'éducation.

_ Livre I, Première enfance: La mère doit nourrir


elle-même son enfant, veiller à ce qu'il ne prenne pas de
mauvaise habitudes.

_ Livre II : L'éducation est encore toute négative. Ce


qu'il apprend, il apprend par l'expérience : les défauts de la
colère. La formation du corps doit tenir une grande place.

48
_ Livre III : On développe les leçons des choses qui
apprennent à Émile de l'astronomie pratique, de la
physique. On enseigne à l'enfant un métier.

_ Livre IV : A seize ans, on enseigne à Émile, la


morale et la religion

_ Livre V : Émile épousera Sophie, formée pour la


vie de famille et la direction du ménage. A cause des
doctrines religieuses de l'Émile, Rousseau quitte la France
et le livre a été brûlé.

L'influence et le style de Rousseau

L'influence de Rousseau a été profonde. Quand il parle


de passion, il s'agit de la vertu. Julie et Saint-Preux
sacrifient leur passion d'amour à la passion de leurs
devoirs. La "voix du coeur" signifie chez lui la morale ou la
religion.

Pour le style, il a inventé la prose poétique et un genre


nouveau: l'autobiographie. Ses idées font de lui un
précepteur du romantisme du début du XIXe siècle.

ROUSSEAU ET VOLTAIRE

49
Voltaire et Rousseau sont différents :
Voltaire regarde le passé,
Rousseau prépare et annonce l'avenir.

1 _ En Morale : Voltaire partage les préjugés de son


temps: amoureux de la civilisation, et de la société, partisan
de la science et du progrès par la raison, ennemi de la
religion et aux prêtres.
Rousseau est l'adversaire de la vie factice et des
conversations mondaines que la Révolution fera
disparaître, l'apôtre des raisons du coeur et du sentiment
religieux, qui renaîtront au début du XIX siècle avec le
romantisme.

II _ En Politique: Voltaire combat les abus, mais il


en jouit, il est tout l'opposé d'un démocrate, partisan du
despotisme éclairé.
Rousseau est pou les temps nouveaux et proclame les
idées d la Révolution.
III _ En littérature : Voltaire est classique dans ses
idées.... Sa Henriade ... Il n'innove jamais que de façon
timide.
Rousseau c'est déjà tout le romantisme:

50
a _ Par son amour de la nature: comme feront après
lui Chateaubriand et Lamartine.
b _ Par son individualisme: tout entier dans ses
oeuvres: Confessions, Les Discours, L'Émile et La Nouvelle-
Héloïse.
c _ Par son style : pittoresque. Ses qualités sont la
flamme, la couleur, l'éloquence. La prose de Voltaire est
claire, vive et spirituelle.
Voltaire et Rousseau avaient conscience de cette
opposition, qui venait d'une diversité de tendances et
d'idées.

Condition de la littérature

Le XVIIIe siècle continue le XVIIe siècle: les principes


et les genres sont les mêmes, on imite leurs initiateurs
Racine, Molière, ... Mais l'inspiration est différente : la
littérature cesse d'être un art pur, elle devient une arme.
1- Elle devient un élément et un instrument de
propagande pour les doctrines politiques, sociales ou
religieuses.
2- L'art demeure toujours une base. L'écrivain cherche
à diffuser ses idées, à réformer la société, etc...

51
3- Les écrivains devient les rois de l'opinion publique.
Leur situation et leur prestige s'accroissent. Les grands ne
les considèrent plus comme domestiques ou amuseurs.

1) Introduction
L‟introduction doit pouvoir répondre à la question
POURQUOI ?
L‟introduction est essentielle car elle représente le premier
contact avec le lecteur.
Elle doit donc l‟accrocher et susciter son intérêt.
L‟introduction comporte une seule partie (pas de sous-
chapitre) et se structure en
entonnoir : elle doit guider progressivement le lecteur vers
le fond du sujet (il faut
débuter en des termes assez généraux pour petit à petit
cerner le sujet de façon de
plus en plus détaillée). Elle comprend en général les points
suivants :
- un préambule qui amène le sujet et le replace dans son
contexte général
(s‟appuyer sur quelques documents de référence et
indiquer les principaux

52
résultats et modèles explicatifs déjà énoncés dans ce
domaine, faire le point sur
l‟avancement des recherches dans le domaine)
- la définition des termes ambigus
- - la problématique de l‟étude qui doit aboutir à la
question centrale de la
recherche
- l‟originalité, l‟intérêt de la recherche (expliquer le point
précis auquel il vous
semble que l‟ensemble des études effectuées avant vous n‟a
pas répondu)
- les objectifs poursuivis par la recherche
- l‟hypothèse centrale
2) Méthode
Cette partie doit pouvoir répondre à la question
COMMENT ?
Avec quels moyens vous comptez vérifier votre hypothèse ?
Il faut expliquer en détail
comment vous avez mené votre étude. Il faut respecter
l‟ordre chronologique de
l‟expérience. Il est dès lors conseillé de rédiger cette section
juste après
l‟expérimentation.

53
Cette partie comprend en général les 4 points suivants
(certains thèmes de mémoire
n'auront pas les 4 points à traiter):
a) Les sujets (ou objets de mesure)
Qui sont-ils ?
Y avait-il une raison particulière pour se centrer sur cette
population ?
Combien sont-ils ?
Comment ont-ils été sélectionnés ?
Certains se sont-ils désistés ou ont-ils été écartés ?
Pourquoi ?
Ont-ils été payés ? LA REDACTION D‟UN MEMOIRE Mai
2004
-Guide pratique pour l‟étudiant-
8
Ces renseignements sont tout à fait indispensables pour
évaluer jusqu‟à quel point les
résultats peuvent être généralisés. En plus de ces réponses,
il faut ajouter quelques
renseignements anthropométriques : âge, taille, poids,
sexe,…
b) Le matériel

54
Liste des outils de mesure utilisés, leurs caractéristiques
techniques en détail ainsi que
leur validation.
c) Le protocole (expérimental)
On décrit le déroulement de l‟expérience étape par étape.
Une bonne technique
consiste à considérer le lecteur comme un sujet, à lui faire
découvrir pas à pas ce à
quoi les sujets ont été exposés, ce qu‟ils ont ressenti.
Décrire le déroulement (avec
dates et lieux) le plus précisément possible.
d) L‟analyse des données
Décrire le matériel pour traiter les résultats : traitement
mathématique,
(développement des formules, calculs pour arriver au
résultats présentés,…)
e) Le traitement statistique
3) Résultats
Cette partie doit pouvoir répondre à la question QUOI ?
On y présente un résumé des données collectées et les
résultats statistiques qu‟elles
ont permis d‟obtenir. On décrit les résultats, on ne les
discute pas encore !!

55
ATTENTION, les tableaux et figures ne parlent pas d‟eux-
mêmes, ils doivent être
supportés par une légende simple et agréable à lire.
Cette partie du mémoire étant la plus rébarbative, vous
veillerez à ne pas l‟encombrer
de trop de résultats. Les résultats mineurs, non pertinents
par rapport aux hypothèses
seront placés dans les annexes.
Avant de présenter les résultats, il est intéressant
d‟expliquer en quelques mots dans
quel ordre vous allez les donner. De manière générale, on
commence toujours par
présenter les résultats les plus importants. On les explique
et ensuite, on présente
les tableaux et figures qui s‟y rapportent. De cette façon, les
lecteurs qui ne sont pas
familiarisés avec les statistiques peuvent éviter les chiffres
tout en comprenant les
résultats.
Quelques recommandations :
- Ne pas commencer directement à parler de chiffres,
introduire d‟abord le(s)
résultat(s). LA REDACTION D‟UN MEMOIRE Mai 2004

56
-Guide pratique pour l‟étudiant-
9
- Toujours fournir le seuil de signification de vos résultats
(pour prouver la
validité des résultats).
- Les tableaux ne doivent pas être utilisés à l‟excès.
- Les tableaux doivent pouvoir être lus sans difficulté, ils
doivent donc être
introduits par un titre clair et précis. Au sein du texte, vous
pouvez prendre
le lecteur par la main et le guider à travers vos tableaux et
figures (« comme il
est possible de constater dans la première colonne du
tableau A, les … »).
- Chaque section dans la présentation des résultats doit être
ponctuée d‟un
résumé de ce qui a déjà été dit. Le lecteur n‟a pas à revenir
systématiquement
en arrière pour poursuivre sa lecture sans difficulté.
4) Discussion
Cette section est destinée à discuter les implications des
résultats que vous venez

57
d‟exposer. En QUOI les résultats répondent-ils à la
question initiale ? Sont-ils en
accord avec l‟hypothèse ? Jusqu‟ici, vous étiez limité aux
faits. Il est temps de placer
vos résultats dans une perspective plus large.
La discussion doit constituer un miroir de l‟introduction.
Qu‟est-ce qu‟on a appris
depuis ? L‟hypothèse a-t-elle été infirmée ou confirmée ?
C‟est également le moment de comparer vos résultats avec
les données obtenues par
d‟autres chercheurs (dans la littérature) avant vous,
expliquer les différences (s‟il y en
a).
S‟il y a des résultats surprenants, vous pouvez vous pencher
sur les éléments
méthodologiques susceptibles de les expliquer. Comment
pourriez-vous améliorer
votre protocole ? Mentionner les limites de l‟étude, de la
méthode.
Si vos résultats donnent lieu à de nouvelles interrogations,
essayez de suggérer des
pistes de recherches susceptibles d‟y apporter réponses.
Proposition d'une structure de la Discussion:

58
- Rappel du (des) résultat(s) principal(aux) de l'étude (un
paragraphe qui répond
à votre question)
- Comparaison des résultats avec la littérature
- Discussion des résultats
- Limites méthodologiques
- Conclusion
5) Conclusion
La conclusion est aussi importante que l‟introduction. Elle
donne la dernière
impression au lecteur du mémoire, l'image finale qui
influencera "fortement" le jury
dans son évaluation. En aucun cas, elle ne devra laisser le
lecteur sur une
impression d‟inachevé ! LA REDACTION D‟UN MEMOIRE
Mai 2004
-Guide pratique pour l‟étudiant-
10
En règle générale, la conclusion comprend les éléments
suivants :
- un rappel de la problématique ou de la question centrale
- les principaux résultats de l‟étude
- les apports théoriques de l‟étude

59
- les limites de la recherche au niveau théorique, empirique
et méthodologique
- les voies futures de recherche (ouvrir le débat sur une
question plus large)
Attention, la conclusion doit être très synthétique.
6) Bibliographie
Tout d‟abord, lorsqu‟il y a des références dans le texte, elles
s‟inscrivent entre
parenthèses :
- Si un seul auteur :
(Nom de l‟auteur, année de publication)
Exemple :
(Martinez, 1993)
- Si deux auteurs :
(Nom du 1
er
auteur et Nom du 2
ème
auteur, année de publication)
Exemple :
(Belli et Borrani, 1999)
- Si plus de deux auteurs :
(Nom du 1

60
er
auteur et al., année de publication)
Exemple :
(Schmidt et al., 2003)
Ensuite, après la conclusion, toute une section
(bibliographie) reprend tous les livres
et articles qui ont été cités dans le corps du texte (liste des
références complètes des
travaux mentionnés dans le mémoire). Vous veillerez à
chaque fois d‟utiliser le même
format. LA REDACTION D‟UN MEMOIRE
-Guide pratique pour l‟étudiant-
Les références peuvent être regroupées en trois parties
distinctes :
- les ouvrages
- les articles
- les sites internet
Les références sont alors présentées par ordre alphabétique
en fonction du nom de
famille du premier auteur (et, pour un auteur, par ordre
chronologique des dates de
parution).

61
La qualité d‟une bibliographie s‟apprécie non tant à sa
quantité qu‟à sa diversité, sa
présentation et à son utilité. Elle s‟adresse autant au
spécialiste qu‟au non-initié. Elle
permettra de compléter la connaissance de l‟un, ou au
contraire, d‟initier l‟autre.
N‟oubliez pas que pour construire votre mémoire vous avez
utilisé les
bibliographies des autres et pu apprécier celles qui étaient
bien faites.
a) pour un article, indiquer :
Nom, initiale du prénom de l‟auteur ou des auteurs (année
de publication).
Titre. Revue, n°, première page-dernière page de l‟article.
Exemples :
Le Her, M. (1992). Imagerie mentale et apprentissage en
golf. STAPS, 29,
7-17.
Magill, R.A. et Hall, K.G. (1990). A review of the contextual
interference
effect in motor skil acquisition. Human Movement Science,
9, 241-289.
b) pour un livre, indiquer :

62
Nom de(s) l‟auteur(s), Initiale du prénom (année de
publication). Titre.
Editeur, lieu de publication.
Exemple :
Defrance, J. (1987). L‟excellence corporelle. AFRAPS, Paris.
c) pour une contribution dans un ouvrage, indiquer :
Nom de(s) auteur(s), Initiale du prénom (année de
publication). Titre de
l‟article. In titre de l‟ouvrage (coordonné par ou edited by
Initiale du
prénom Nom), pp première page-dernière page. Editeur,
Lieu d‟édition. LA REDACTION D‟UN MEMOIRE Mai
2004
-Guide pratique pour l‟étudiant-
12
Exemple :
Schmidt, R.A. (1991). Frequence augmented feedback can
degrade
learning: Evidence and interpretations. In Tutorials in
motor neurosciences
(edited by J. Requin and G.E. Stelmach), pp 59-85. Kluwer,
The
Netherlands.

63
d) pour un texte non publié, thèse, mémoire, rapport de
recherche, indiquer :
Nom de l‟auteur, Initiale du prénom (année). Titre. Nature
du document.
Institution, Lieu. (indiquer la nature du document dans la
langue
d‟origine).
Exemple :
Martinez C. (1993). Microgenèse de la compétence
enseignante. Thèse de
doctorat non publiée, Université Montpelllier I,
Montpellier.
e) pour une référence prise sur un site internet (attention,
source nonvérifiée)
Adresse complète du site et « de quoi il s‟agit »
Exemple :
7) Annexes
Les annexes doivent être précédées d‟un plan des annexes.
Elles font l‟objet d‟une
pagination à part et doivent être numérotées en chiffres
romains en majuscule (I, II,
III, IV,…).

64
On y place les copies du matériel utilisé dans l‟expérience,
trop volumineux pour être
inclus dans le corps du texte : questionnaire, images,
résultats périphériques ou trop
détaillés. Mais il ne doit y avoir que les informations
pertinentes, ciblées et
nécessaires à la compréhension du travail.
Il est très important d‟inclure tous vos résultats. Cela
permet à votre directeur, par
exemple, de déterminer si vous avez utilisé les analyses
statistiques qui s‟imposaient.
Attention cependant, les annexes ne vous dispensent en
rien d‟être complet dans le
corps du texte. En aucun cas, votre lecteur ne se sentira
obligé de se reporter aux
annexes pour comprendre votre raisonnement.
8) Résumé et mots clés (français et anglais)
Il s‟agit d‟un très bref résumé (entre 150 et 250 mots) de
l‟article permettant au
lecteur de décider si son contenu l‟intéresse. Il est assez
difficile à écrire car il doit
être très condensé, il est donc conseillé de l‟écrire en tout
dernier lieu quand vous

65
avez une idée claire de ce que contient votre travail. Le
résumé est placé en général
dans le quatrième de couverture (sur la page de reliure au
dos du mémoire).
A la suite du résumé, faire une liste des différents mots-clés
de l‟étude.
Le résumé et mots clés se font en français et anglais.
III. Présentation du mémoire (modalité de rédaction)
1) Dactylographie
Les normes de dactylographie suivantes doivent être
respectées :
- marge de droite : 5cm (d'après le règlement SSP)
- marge de gauche : 2,5 cm
- haut et bas de page : 2,5 cm
- police de caractère : Times New Roman ou caractère de
même taille
- taille des caractères pour le corps du texte : 12 points
- taille de caractère pour les notes en bas de page : 10 points
- interligne : 1,5 cm
- impression : recto verso
- pas de ligne seule (isolée du reste du paragraphe) en
début ou en fin de page.
- Format du texte : Justifier (et non Aligné à gauche)

66
2) Présentation
- Les différentes parties du mémoire doivent respecter
l‟ordre suivant :
-Page de couverture
-Dédicaces, s‟il y a lieu !
-Remerciements, s‟il y a lieu !
-Table des matières
-Listes des tableaux et des figures (avec indication des
pages)
-Abréviations, termes à définir LA REDACTION D‟UN
MEMOIRE Mai 2004
-Guide pratique pour l‟étudiant-
14
-Introduction
-Développement (méthode, résultats, discussion)
-Conclusion
-Bibliographie (ouvrages, articles, site internet (sources
non-vérifiées))
-Table des matières des annexes
-Annexes
-Résumé et mots clés (à placer sur la page de reliure au dos
du
mémoire)

67
- Sur la première page du mémoire doivent figurer :
-le titre du mémoire
-le nom de l‟étudiantE
-le nom du directeur/rice
-l'intitulé de la licence visée
-la session de l‟examen (mois, année)
Page de titre (spécimen)
UNIVERSITE DE LAUSANNE
FACULTE DES SCIENCES
SOCIALES ET POLITIQUES SESSION DE …….
(mois et année)
TITRE DU MEMOIRE
Mémoire en Sciences du sport
Présenté par ………………………………………………………………
Directeur/rice …………………………………………………………….
- La pagination :
La pagination commence à partir de la première page de
l‟introduction. Les
pages de garde, de titre, les dédicaces, les remerciements, la
table des matières,
la liste des schémas et des tableaux doivent faire l‟objet
d‟une pagination à

68
part en chiffres romains en minuscules (i, ii, iii ,iv, etc.). Les
annexes peuvent LA REDACTION D‟UN MEMOIRE Mai
2004
-Guide pratique pour l‟étudiant-
15
également faire l‟objet d‟une pagination à part en chiffres
romains en
majuscules (I, II, III, IV, etc.).
Il y a donc 3 paginations : -les pages qui précèdent
l‟introduction
-de l‟introduction jusqu‟à la bibliographie
-les annexes
- Les chapitres doivent toujours commencer dans une
nouvelle page.
- Pas de ligne seule (isolée du reste du paragraphe) en
début ou fin de page.
- Les schémas et les tableaux doivent être numérotés et
avoir un titre.
Lorsqu‟ils sont empruntés à la littérature, la source doit
être indiquée juste
après. Une liste des tableaux et des figures doit être dressée
si ceux-ci sont
suffisamment nombreux.

69
- Présentation d‟une page de mémoire :
Mettre en mode « Justifier » (texte aligné à gauche et à
droite)
En-tête : titre du chapitre (taille des caractères = 10)
Pied de page : numéro de page (taille des caractères = 10)
3) Dépôt
Veuillez-vous référer au document officiel de la
IV. La soutenance
1) A quoi sert la soutenance ?
La soutenance consiste à se présenter, présenter son travail
et répondre aux questions
des membres du jury.
Pour le candidat : - Mettre en valeur son travail de
recherche
- Mettre en valeur les connaissances acquises pendant ses 4
ans d‟études
Pour le jury : - Evaluer le travail du candidat ainsi que ses
compétences
- Mieux comprendre certains points présentés dans le
mémoire
-Evaluer l‟aptitude du candidat à exposer clairement ses
idées
et à répondre aux questions posées

70
LA REDACTION D‟UN MEMOIRE
-Guide pratique pour l‟étudiant-
Les compétences évaluées : -rigueur
-souci de qualité
-dynamisme
-initiative
-originalité
-planification
-qualités de communication
-connaissances du sujet
2) Présenter son travail
La présentation orale dure entre 15 et 20 minutes!
La première chose à faire est d‟exposer le plan de la
présentation orale. Pour cela il
est conseillé de le faire sur un transparent indépendant (ou
écrit sur le tableau) de
manière à ce qu‟il puisse être projeté pendant toute la
durée de la soutenance (sert de
point de repère pour le jury).
Ensuite, de la même façon qu‟à l‟écrit, on retrouve une
brève introduction avec
l‟exposé du sujet et l‟intérêt du sujet (petite revue de la
littérature si nécessaire), la

71
méthodologie, les principaux résultats, la discussion et une
conclusion.
Pour supporter votre présentation, il est vivement conseillé
d‟utiliser des transparents.
Le nombre de transparents ne doit pas dépasser les 7-8. En
effet, en moyenne, il est
nécessaire de passer 2 à 3 minutes par transparent pour
que l‟audience puisse le lire et
en comprendre le contenu. Ces transparents doivent être
dactylographiés, clairs,
lisibles, sans surcharge de texte. En aucun cas, le
transparent ne doit être une
photocopie des pages du mémoire, pas même de la table
des matières.
Une autre possibilité qui vous est recommandée est
l‟utilisation d‟un logiciel tel que
PowerPoint. Des projecteurs (« beamer ») se trouvent dans
les salles ou peuvent être mis à disposition (se renseigner
auparavant pour la réservation).
Quelques petits conseils :
a) Il faut bien préparer la soutenance. Elle est tout aussi
importante dans
l‟évaluation du candidat que le rapport lui-même.

72
b) Il est vivement recommandé de rédiger à l‟avance le plan
d‟intervention, en
insistant sur la manière de commencer le discours et la
manière de le conclure.
c) Attention au débit de parole (inutile de parler trop vite,
on ne comprend rien et cela peut vite être monotone, de
plus les membres du jury prennent en
général des notes et/ou essaient de retrouver dans le texte
ce que vous êtes entrain de dire), au langage utilisé, et
éviter les expressions familières, ainsi
que les apocopes (ex. : compta. pour comptabilité, anat.
pour anatomie,…).
LA REDACTION D‟UN MEMOIRE
-Guide pratique pour l‟étudiant-
d) Il est évidemment possible d‟avoir des fiches et de les
consulter en cas d‟oubli
ou d‟hésitation. Mais en aucun cas, la présentation ne doit
être basée sur la
lecture de ces fiches. Le contact visuel avec le jury doit être
maintenu !
e) En cas de stress extrême, demandez un temps de
réflexion, respirez et ne reprenez la parole qu‟une fois
détendu !

73
f) ATTENTION de respecter le TIMING !!! La présentation
dure entre 15 et 20 minutes maximum.
g) Entraînez-vous devant un jury « fictif » de camarades,
etc. C‟est une très bonne préparation et peut amener
certaines questions que vous ne vous étiez pas posées.
h) Si vous avez découvert entre la remise du mémoire et sa
soutenance des fautes grossières, annoncez-les avec
modestie au tout début de votre exposé, cela
évite au membre du jury qui s‟en est aperçu de vous le faire
remarquer au
moment des questions/remarques.
i) Essayer de prévoir à l‟avance une liste de questions qui
peuvent pertinemment
vous être posées par le jury.
3) Répondre aux questions
Les membres du jury vont vous poser des questions pour
vous amener à expliquer vos
choix, à justifier telle ou telle des explications que vous
fournissez, à revenir sur le
texte lui-même (page x, vous avez écrit que…). Attention,
tout ce que vous avez écrit
dans votre mémoire doit pouvoir être expliqué et justifié. Si
vous avez jugé bon de

74
citer un article, un auteur, c‟est que l‟on peut supposer que
vous y avez trouvé un
intérêt. Il ne faut dès lors pas essayer de s‟échapper en
disant que c‟est la pensée d‟un
autre.
Il est important de savoir écouter le jury, afin de bien
comprendre les questions
posées, et de prendre le temps de la réflexion. En cas
d‟incompréhension, l‟étudiant
peut reformuler la question pour être sûr de bien répondre.
Attention, certains étudiants peuvent être tentés de
répondre à côté de la question
lorsque celle-ci les embarrasse. Mais les membres du jury
ne sont pas dupes, même
s‟ils ne disent rien. Il faut rester honnête. Il ne faut pas faire
semblant de connaître une
information, une théorie,… Mieux vaut dire simplement
que l‟on ne sait pas. Ditesvous que le jury n‟est pas là pour
vous déstabiliser, mais pour estimer si vous avez le
niveau de connaissance suffisant pour l‟acceptation de
votre mémoire. Rappelez-vous
qu‟on ne peut pas tout connaître !

"La conscience" selon Rousseau


75
La principale difficulté de la théorie rousseauistede la
conscience réside dans les rapports qu'elle entretient avec
la raison. Au sein de la tradition scolastique, la conscience
occupait déjà une place considérable dans la vie morale.
Mais elle consistait tout entière en un raisonnement, et
Jean-Jacques Rousseau récuse explicitement cette
interprétation : la conscience est un sentiment.

Toutefois, cet amour spontané du bien ne se


développe qu'à l'occasion d'une opération intellectuelle. La
raison, moralement neutre, doit présenter à la conscience
les objets sur lesquels il revient à celle-ci de se prononcer-
on ne peut donc parler de moralité authentique que si une
connaissance rationnelle éclaire les premiers mouvements
de la conscience. Sur ce point, l'auteur de la Profession de
foi du vicaire savoyards'inspire surtout de Malebranche,
dont il simplifie néanmoins le propos. Quoi qu'il en soit,
Rousseau affirme que, toute sa vie, il mit un terme aux
longues délibérations en consultant sa conscience : "Dans
toutes les questions de morale difficiles (...), je me suis
toujours bien trouvé de les résoudre par le dictamen de la
conscience plutôt que par les lumières de la raison "
(Rêveries du promeneur solitaire).

76
Mais s'il est précisément question d'un dictamen,
c'est que l'homme de l'homme doit vaincre ses propres
résistances afin d'écouter en lui le " verbe intérieur " qui
tranche infailliblement en matière morale.

"Le contrat" selon Rousseau


Le contrat est la notion centrale des théories du droit
naturelmoderne, auxquelles Hobbesa donné une forme
canonique. La souveraineté n'est légitime que si elle tire
son origine des volontés individuelles de ceux qui lui sont
soumis. Il faut donc remonter à un contrat originaire où
chacun a renoncé à ses droits pour les transmettre au
Souverain ou pour laisser celui-ci exercer la plénitude des
siens.
Cette renonciation n'est pas gratuite : chacun y
consent afin de protéger sa vie (Hobbes) ou ses biens
(Locke). Il n'est pas nécessaire que ce pacte ait
véritablement eu lieu : son énoncé indique seulement le
fondement logique de la société civile. Rousseauintroduit
dans la seconde partie du Discours sur l'origine de
l'inégalitéun mauvais contrat, où le riche abuse ses voisins
en leur proposant comme leur salut l'union politique qui va
consacrer sa puissance et achever de ruiner leur liberté.

77
Dans le Contrat social, au contraire, il décrit le
contrat qui fonde une société vraiment libre ; dans un tel
pacte, chacun contracte avec le souverain qui n'est autre
que le peuple constitué par le pacte lui-même ; ainsi chaque
associé s'aliène totalement à la communauté : la condition
est donc égale pour tous et ne peut engendrer de nouvelle
oppression.

Comme il ne reste aucun droit en dehors de


l'association, aucun particulier ne peut se réserver une
parcelle de pouvoir qui rétablirait l'état de nature ; enfin,
"chacun se donnant à tous ne se donne à personne".
Chaque citoyen est donc à la fois soumis au souverain et
membre de ce même souverain, la liberté naturelle a été
remplacée par la liberté civile.

"La démocratie" selon Rousseau

Ce terme désigne, dans le vocabulaire politique de


Jean-Jacques Rousseau, une forme de gouvernement ou
d'administration dans laquelle "tout le peuple ou la plus
grande partie du peuple" se charge lui-même de l'exécution
des lois qu'il a promulguées en tant que législateur. Il ne
faut donc pas confondre démocratie et république, forme

78
de gouvernement (pouvoir exécutif) et souveraineté
(pouvoir législatif).

Or "il n'est pas bon que celui qui fait les lois les
exécute : "le souverain et le gouvernement doivent être
séparés et la démocratie, où ils ne font qu'un, ne pourrait
convenir qu'à "un peuple de dieux" (Contrat social).

Mais l'intérêt et l'importance de la pensée politique


de Rousseau pour la démocratie n'est pas tant dans ses
réflexions sur celle-ci comme forme de gouvernement que
dans sa théorie de la souveraineté: seule la volonté générale
du peuple est souveraine, c'est-à-dire détient en droit la
puissance législative et "la souveraineté ne peut être
représentée, par la même raison qu'elle ne peut être
aliénée; elle consiste essentiellement dans la volonté
générale et la volonté ne se représente point: elle est la
même ou elle est autre; il n'y a point de milieu" (Contrat
social). Toute délégation, qui interpose un corps
intermédiaire entre le peuple et le peuple, est illégitime et
dangereuse, car la volonté d'un groupe se substitue alors à
l'impersonnelle volonté générale: "A l'instant qu'un peuple
se donne des représentants, il n'est plus libre, il n'est plus" .

79
Rousseau prend pleinement en compte le principe
moderne de l'élection au niveau du gouvernement, mais
maintient, avec la doctrine de la souveraineté populaire, la
conception classique de la démocratie, selon laquelle ce
régime est incompatible avec la représentation: "le meilleur
des gouvernements est l'aristocratique; la pire des
souverainetés est l'aristocratique" (Lettres écrites de la
montagne).

C'est sa théorie de la souveraineté qui fait de Jean-


Jacques Rousseau un théoricien de la démocratie, au sens
le plus strict du terme, contre "l'Etat représentatif
moderne".

80
"Le droit naturel" selon Rousseau
Le droit naturel est défini, à l'époque de Jean-Jacques
Rousseau, comme la science des " devoirs les plus généraux
de l'Homme ", en tant qu'ils " découlent manifestement (...)
des lumières de la Raison toute seule " (Pufendorf), c'est-à-
dire indépendamment des lois civiles et de celles de la
religion.
Rousseau reprend ce concept à son compte, mais en
modifie radicalement le contenu. Selon le Second Discours
sur l'origine de l'inégalité parmi les hommes, la raison et
l'idée même de devoir sont absentes du pur état de nature,
domaine par excellence d'application du droit naturel
depuis Hobbes. Les relations entre les hommes, pour
autant qu'il en existe, y obéissent donc nécessairement à
d'autres principes, "antérieurs à la raison". Ces principes
sont des sentiments, les plus primitifs qui soient, à savoir:
l'amour de soi et la pitité.

Le premier pousse chaque individu à se conserver et le


second le retient, dans la recherche des moyens de sa
conservation, de faire inutilement du mal à autrui. Ainsi est
donc assurée, comme chez les théoriciens du droit naturel
moderne, mais par des moyens tout autres, car infra-
rationnels, la conservation à la fois de l'individu et de
81
l'espèce. On voit que ce que Rousseau appelle "droit naturel
proprement dit" n'a rien, en définitive, de juridique. Ce
qu'il décrit sous ce nom, ce sont les deux principes
fondamentaux de son anthropologie lesquels déterminent
de fait, en dehors donc de toute perspective normative, la
conduite des hommes à l'état de nature.
Une fois cet état aboli, le droit naturel se transforme
et se dédouble. D'une part, sur le plan moral, sauf à n'être
qu'une "chimère", il reste fondé sur l'amour de soi et la
pitié, donc sur "de véritables affections de l'âme", certes,
maintenant, "éclairée par la raison". Il est donc équivalent à
la conscience.

Sur le plan politique en revanche, il se déduit de la "


loi fondamentale et universelle du plus grand bien de tous "
ou de l'utilité générale, " seule véritable loi fondamentale
qui découle immédiatement du pacte social " et "vrai
principe du juste et de l'injuste" en politique: donc d'un
principe, qui, s'il est dérivé de l'amour de soi, est cette fois
purement rationnel.

"L'éducation" selon Rousseau

Quelles que soient les justifications de plus ou moins


bonne foi par lesquelles Jean-Jacques Rousseau a expliqué
82
l'abandon de ses cinq enfants. "En livrant mes enfants à
l'éducation publique faute de pouvoir les élever moi-même
(...), je crus faire un acte de citoyen et de père, et je me
regardai comme un membre de la république de Platon (...)
Les regrets de mon cœur m'ont appris que je m'étais
trompé" .

Il n'en reste pas moins qu'il s'est penché sur


l'éducation avec intérêt, persuadé que dans cette étape
décisive du devenir humain, tant les auteurs que les usages
d'alors s'y prennent à l'envers, en dépit de la nature et de
son développement progressif. Il a suscité des vocations
pédagogiques et sa pensée est aujourd'hui sans cesse
interrogée.

Admirateur de la République de Platon, des


législations antiques (Sparte) où l'éducation publique
façonnait de vrais citoyens, Rousseau prend acte pourtant
dans l'Emiledes données sociales modernes :
l'individualisme bourgeois interdit la prise en charge
politique de l'éducation, sauf dans des nations naissantes
comme la Pologne ou la Corse. Aussi s'agit-il de trouver le
compromis qui fera de l'enfant un homme capable de vivre
pour lui-même, d'être heureux le plus possible, mais aussi

83
de vivre en société en connaissant ses devoirs : "un sauvage
fait pour habiter les villes" .

L'éducation négative parie que la nature se


développant d'elle-même en est capable et cette éducation
ne refuse que ce qui dénature. L'enfant acquiert ses facultés
dans l'ordre naturel ("selon la marche naturelle au cœur
humain ") : sensation, mémoire, raison, moralité, car il
puise dans ses besoins qui naissent les uns après les autres
(besoin de l'agréable, puis de l'utile, puis du convenable,
enfin du bien) le désir de les accroître. Il est aidé seulement
à découvrir, jamais enseigné de l'extérieur, ou assommé de
théories étrangères.

"L'état de nature" selon Rousseau


Dans toutes les théories du droit naturel moderne,
l'état de nature décrit la situation où se trouve chaque
individu avant d'entrer, par le pacte, dans la société civile.
Seule cette considération permet de dire ce que sont
vraiment les hommes et, par là, à quelle condition ils
peuvent légitimement constituer une société.

Chaque doctrine dispose donc dans cet état à la fois


tout ce qu'elle veut retrouver ensuite dans la société, et les
raisons nécessaires de constituer celle-ci - la guerre de tous
84
contre tous (Hobbes) ou, déjà, une certaine sociabilité
(Locke). Dans le second Discours, Jean-Jacques Rousseau
reproche à ses prédécesseurs ce qu'eux-même reprochaient
à l'aristotélisme : avoir décrit la société réelle en la prenant
pour l'état de nature. Il constitue donc, quant à lui, un
premier état de nature autrement radical, dans lequel les
hommes n'ont aucune relation les uns avec les autres - pas
même l'hostilité. " Sujet à peu de passions et se suffisant à
lui-même ", l'individu n'y est mû que par l'amour de soi et
la pitié ; sans l'accident qui a détruit cet état, la société
civile ne se serait jamais constituée.

C'est seulement un second état de nature, " l'état de


société commençante ", qui comportera les traits d'hostilité
et de sociabilité qui peuvent engendrer les mécanismes
historiques menant aux sociétés réelles. Dans le Contrat
social, l'état de nature n'est pas décrit pour lui-même : il est
mentionné par différence, comme ce qui ne peut plus
subsister dans la mesure où les obstacles à la conservation
des hommes l'emportent sur les forces des individus.

"L'homme" selon Rousseau

85
Ce terme a un sens précis dans la philosophie de
Jean-Jacques Rousseau, où il est défini par un double
système d'oppositions.

Tout d'abord, l'homme civil s'oppose à l'homme de


l'état de nature et, seul, mérite pleinement le nom
d'homme. Ainsi devrions-nous "bénir sans cesse l'instant
heureux du Contrat social (...) qui, d'un animal stupide et
borné, fit un être intelligent et un homme" (Contrat social).

Mais il a aussi un sens plus spécifiquement


rousseauiste, en tant qu'il désigne l'une des deux "voies" (T.
Todorov) dans lesquelles peut s'engager l'homme civil.
Celui-ci peut en effet devenir soit un citoyen - ou, du moins,
a-t-il pu en être un dans l'antiquité, dans des Républiques
comme Sparte ou Rome- soit - et c'est en fait le seul idéal
effectivement réalisable par l'homme moderne - il peut
s'efforcer, comme Emile, de devenir "véritablement
homme". "Homme", pris en ce sens, est alors équivalent à
"homme en tant qu'homme", "homme naturel" ou "homme
selon la nature". L'homme est défini par sa conscience, qui
est son guide, comme le citoyen l'est par la loi de la cité.

A ce titre, il ne s'oppose pas moins à l'homme de l'état


de nature qui "ne connaît que lui" (Lettre à Christophe de
86
Beaumont) qu'au citoyen. Ce que vise l'homme, c'est non,
comme ce dernier, une commuauté restreinte au-delà de
laquelle il ne verrait plus rien, mais la "grande société",
celle de ses "semblables"(Emile). Contrairement à la
morale civique, celle de l'homme a donc vocation
universelle et l'humanité est l'horizon de toute son
éducation, l' "éducation naturelle". Le but de celle-ci est de
développer les affections qui peuvent l'"identifier à son
espèce" et, notamment, la pitié qu'il faut, en partant de ses
proches, "généraliser et étendre sur tout le genre humain",
pour la faire coïncider avec le "bien commun des hommes".

On comprend que Rousseau ait considéré la voie de


l'homme et celle du citoyen comme exclusives l'une de
l'autre et qu'il ait même été le premier à "découvrir le
conflit proprement moderne de l'homme et du citoyen" (V.
Goldschmidt): c'est la conséquence de la radicalité avec
laquelle il a pensé chacune de ces deux figures qui, l'une
comme l'autre, tentent de résoudre la contradiction qui
affecte la condition de l'homme moderne.

"L'imagination" selon Rousseau


L'imagination, au même titre que les autres facultés
supérieures, ne s'exerce pas dans l'homme de l'état de

87
nature : elle ne s'active que lorsque la perfectibilité arrache
l'individu aux déterminations élémentaires de l'amour de
soi .

Le statut de l'imagination ne se conçoit clairement


que lorsque l'on considère l'apparition de la sensibilité
active, qui nous permet de reconnaître notre semblable
dans l'autre homme :

"Il y a une sensibilité physique et organique, qui, purement


passive, paraît n'avoir pour fin que la conservation de notre
corps et celle de notre espèce par les directions du plaisir et
de la douleur. Il y a une autre sensibilité que j'appelle active
et morale qui n'est autre chose que la faculté d'attacher nos
affections à des êtres qui nous sont étrangers "

(Rousseau juge de Jean-Jacques).

Cette sensibilité morale, qui ne s'éveille dans le cœur


du jeune homme qu'à l'adolescence (au livre IV de l'Emile),
repose largement sur l'imagination : nos affections
s'étendent sur autrui pour autant que nous l'imaginons
capable de les éprouver. Mais cette projection explique
également la dimension catastrophique de l'imagination :
nous pouvons imaginer que les biens dont jouissent les
88
autres individus pourraient nous profiter, et nous
souhaitons nous les approprier.

L'imagination est donc le ressort de la moralité


comme de l'amour-propre, par lequel nous nous épuisons
dans des comparaisons inutiles.

"La liberté" selon Rousseau

La liberté métaphysique distingue l'homme de


l'animal, car l'homme a le pouvoir de résister à
"l'impression" de la nature à laquelle l'animal ne fait
qu'obéir. C'est un fait intérieur, un sentiment irrécusable.

Mais Jean-Jacques Rousseau rénove surtout la


conception de la liberté politique. L'indépendance sans
règle, où chacun fait ce qui lui plaît, et qui déplaît
forcément aux autres n'est qu'une liberté naturelle ou
négative. On ne peut être libre sans justice, sinon cette
indépendance se détruit elle-même. On n'est libre que par
une règle positive qui limite et empêche que chacun fasse
ce qui lui plaît, mais qui n'est pas imposée de l'extérieur.
C'est donc celle que le peuple souverain et législateur se
donne à lui-même : la loi. On n'évite durablement
l'oppression entre les hommes que si la loi émane de la
89
volonté générale, de la souveraineté qui prononce ce que
tous veulent en même temps pour chacun.

Donc on est libre quand on se donne à soi-même sa


loi, littéralement, dans "l'autonomie". Kanta reconnu sa
dette envers Rousseau dans sa définition de la liberté
morale. Pourtant la liberté morale chez Rousseau n'est pas
aussi pure que chez Kant de tout rapport avec les penchants
: elle se définit comme possibilité de vaincre ses affections
certes, mais en les ordonnant, en les proportionnant à nos
moyens de les satisfaire. On n'est pas libre hors des
passions, on l'est si on a des passions qu'on peut satisfaire.

Selon que l'on considère la liberté que l'homme aliène


à la société ou ce qu'il récupère grâce au contrat social, on
considèrera Rousseau comme un penseur de la liberté
politique ou on l'accusera de totalitarisme. La liberté est
pourtant définie par cet échange avantageux de la liberté
naturelle contre la liberté politique, loin de tels excès
interprétatifs.

"La solitude" selon Rousseau


Les dernières oeuvres autobiographiques Rousseau
juge de Jean-Jacques et surtout les Rêveries du promeneur
solitairesemblent se complaire dans la description d'un
90
homme "seul sur la terre, n'ayant plus de frère, de
prochain, d'ami, de société que lui-même" .

Sur cette figure s'est notamment appuyée


l'interprétation qui fait de Jean-Jacques Rousseaule
précurseur du romantisme. Le solitaire des Rêveries
anticiperait ainsi l'artiste "maudit", que son génie repousse
hors de la société ou du moins dans ses marges: "On a dit
cent fois que le Romantisme depuis Rousseau était
l'insurrection, chez l'écrivain, du sens individuel contre la
société" (A. Thibaudet). Cette lecture qui, du point de vue
de l'histoire littéraire, a sans doute une certaine pertinence,
repose cependant sur un contresens lorsqu'elle prétend
s'autoriser de la pensée de l'auteur (V. Goldschmidt).

La solitude comme position existentielle, c'est-à-dire


la suppression de l'un des termes du conflit, théorisé dans
les oeuvres philosophiques, entre l'individu et la société, ne
peut constituer, aux yeux de Rousseau, une solution au
problème de leurs rapports. Les plaisirs que la solitude
peut procurer (herborisation, rêverie), apparaissent, y
compris dans sa dernière oeuvre, comme n'étant en
définitive qu'un pis-aller, au mieux un dédommagement,
en l'absence de ceux de la société, dont le Promeneur avoue

91
sa nostalgie. La solitude extrême qui fut celle de Rousseau à
la fin de sa vie est justifiée, à titre personnel, par des
circonstances exceptionnelles, mais lui-même ne lui
accorde aucune valeur d'exemplarité, loin d'en faire un
idéal ou de glorifier en elle le triomphe de l'individu.

Les Rêveries ne peuvent donc être mises sur le même


plan que l'Emile et le Contrat social: le Solitaire ne
constitue pas une troisième voie, que l'on pourrait
comparer à celles de l'Homme et du Citoyen et la dualité de
ces figures reste bien le dernier mot de Rousseau
concernant les rapports de l'individu et de la société.

"La vertu" selon Rousseau

La vertu apparaît d'abord chez Rousseaudans la


figure du héros qui sacrifie son intérêt au service du bien
commun (Discours sur la vertu du héros). Elle est combat,
effort. "Il n'y a point de vertu sans force, et le chemin du
vice est la lâcheté". La vertu est encore la "force de faire son
devoir dans les occasions difficiles". C'est "un état de
guerre", un renoncement dont l'impulsion est rare.

Bref, la vertu est difficile et Rousseau avoue ne l'avoir


jamais pratiquée. Il établit en effet une distinction entre la
92
vertu et la bonté. La bonté consiste à faire le bien
naturellement, en suivant nos penchants. Mais " combattre
ses plus chers désirs et déchirer son cœur pour faire son
devoir " a toujours été au-dessus des forces de Jean-
Jacques. Aussi la vertu est-elle le devoir de ceux que les
penchants ne mènent pas spontanément vers le bien.
Rousseau prend la mesure de sa faiblesse et préfère se
retirer des occasions de mettre en contradiction ses devoirs
et ses penchants ; en se retirant de la vie sociale à la fin de
sa vie, il évite ainsi d'avoir à être vertueux.

Or il reste nécessaire, en société, que chacun fasse


son devoir. Mais la vertu des héros suppose une volonté
exceptionnelle. Existât-elle, elle resterait instable et
inacessible au grand nombre. Aussi, oubliant les exemples
idéalisés de l'antiquité qui ont enflammé son coeur,
Rousseau cherche comment utiliser les penchants pour
soutenir la vertu au lieu de les combattre. Il faut donner
très tôt aux passions les mêmes objets que ceux auxquels
nous porte la vertu : la justice, l'intérêt général. Ainsi
Emileest-il tourné dès l'adolescence vers ses semblables et
amené à porter sur eux ses affections. L'éducateur utilise
ainsi la force passionnelle de l'enfant pour le rendre bon,

93
charitable, juste. La vertu devient alors possible et acquiert
une assise solide.

L'éducation réalise donc ce qui est décrit dans le


second Discours. Dans ce texte, en effet, toutes les vertus
sociales : "générosité, clémence, humanité" sont dites
dériver de la pitié, c'est-à-dire d'un penchant qu'on a
appliqué "aux faibles, aux coupables, ou à l'espèce humaine
en général". L'application de ce penchant aux bons objets
pour le transformer en vertu dépend de la sagesse du
législateur et de l'éducateur.

Les objectifs de cette épreuve sont pluriels :

Dans un premier temps, il s'agit de développer des


compétences de lecture et d'analyse.
En effet, dans un commentaire, l'élève est amené à restituer
les enjeux du texte, et de clarifier son sens global et
particulier. Chaque texte littéraire est unique. Certes, il
s'inscrit dans un courant, une époque, un genre, et il
dépend étroitement des productions antérieures (d'où
l'importance de connaître l'histoire littéraire). Mais il est
aussi écrit en fonction de la personnalité de l'auteur, de ses
goûts, de ses préoccupations esthétiques, voire sociales ou

94
politiques, etc. Le travail de l'élève consiste donc à éclairer
tous ces aspects dans le but de montrer à son correcteur ses
savoirs littéraires, mais aussi et surtout ses capacités à les
exploiter pour produire une réflexion pertinente.

Il est important de garder en mémoire que nous sommes «


au service du texte ». Il ne s'agit pas de plaquer notre
propre vision ou interprétation, mais de rendre compte de
la richesse d'un texte, de lever le voile sur ses mystères. En
cela le travail d'analyse s'apparente à une sorte d'enquête
policière : il faut retrouver le sens et les indices qui nous y
conduisent. La démarche est rationnelle et ne saurait se
contenter d'une approche impressionniste qui consisterait
à faire du lecteur le centre du texte. Cette méthode est
utilisée dans les pays anglo-saxons, et n'est pas du tout
inintéressante, mais elle occulte l'auteur et la forme
littéraire choisie.
Le travail demandé est hérité des études universitaires qui
mêlent uneanalyse structuraliste (étude par le biais de la
forme utilisée par l'auteur) à lathéorie de la réceptivité (qui
tient compte de l'inscription du lecteur dans le texte
littéraire) et même à l'approche biographique (décriée,
mais cependant parfois utile, depuis le critique Sainte-

95
Beuve au XIXème) et consiste à pratiquer l'étude de texte à
travers ces trois champs d'analyse.

Dans un second temps, l'élève doit faire preuve de rigueur


car il doit exposer ses idées grâce à un plan qui
progressivement dévoile la pertinence de plus en plus
élevée de la lecture effectuée. Le plan inquiète beaucoup les
lycéens car il semble unique, figé, en trois parties. Il est vrai
que le devoir doit être organisé autour d'axes de lecture
efficaces, et composé de sous- parties équilibrées. Mais,
même si le chiffre 3 semble le plus satisfaisant pour la
raison, il n'est pas canonique, certains textes se contentant
d'une analyse pertinente en deux parties. Le tout est de
bien démarrer son étude, en se posant les bonnes questions
afin de ne pas laisser de zones d'ombre, et l'organisation de
son plan découle de cette approche rigoureuse.

Enfin, cette épreuve n'est pas réservée aux élèves réputés


doués en français. Trop souvent on se sent battu d'avance
parce que les textes ne nous parlent pas, on ne sait pas quoi
en dire. Le but de l'EAF n'est pas de former des
professionnels de la littérature. Elle consiste à vérifier que
chaque élève est capable de suivre une méthode précise, de

96
formuler correctement ses idées, et d'utiliser des
connaissances communes à tous les lycéens. Ainsi le
commentaire est un exercice qui est parfaitement
abordable, tant qu'on respecte ses règles !

Le questionnement autour du texte

- Vous devez définir qui est l'auteur, à quel siècle et à quel


courant littéraire il appartient, afin de le situer dans le
temps et par rapport aux autres écrivains.

- L'époque à laquelle a été écrite une œuvre est très


importante car elle précise les courants de pensée qui ont
pu inspirer l'auteur, les événements historiques qui ont pu
l'influencer, les conditions économiques et sociales dans
lesquelles il a évolué. Cela vous permet d'avoir des repères
utiles pour commencer votre réflexion et vous permet de
comprendre qu'un auteur est lié à son époque.

L'étude progressive du texte

-Vous devez identifier le type de discours (narratif,


explicatif, descriptif, argumentatif) mais aussi

97
son genre (théâtre, roman, poésie, entre autre). L'analyse
de votre texte varie en fonction de ces 2 critères, on
n'étudie pas un texte poétique comme un texte théâtral!

-Puis vous précisez les particularités du genre repéré: est-ce


une scène de rencontre amoureuse, une scène d'exposition,
une scène d'aveu, un texte purement descriptif, un poème
amoureux, etc. ?

- Vous analysez la situation d'énonciation ; le ou les thèmes


principaux en vous appuyant sur une étude rapide du texte,
et vous écrivez en une phrase vos impressions de lecture,
qui peuvent être appuyées par le repérage des registres
littéraires utilisés. Souvent elles forment un réseau
d'intuitions que votre analyse confirmera ( ou pas dans
certains cas et il faudra modifier votre lecture ).

- Vous dégagez la structure du texte, sa progression : Il


s'agit de délimiter votre texte pour ne pas partir dans
n'importe quel sens.

Souvent la problématique provient de cette observation.


Il faut remarquer les différences par rapport à un modèle,

98
une scène stéréotypée ( la rencontre amoureuse avec la
jeune fille, le jeune homme, la timidité qui s'ensuit, etc ).
Vous devez étudier ce qui fait votre texte unique.
De cette étape doivent surgir la problématique et quelques
idées de lecture.
L'analyse du texte dans le détail selon 4 types d'étude et
selon les types de textes

- l'étude lexicale : les champs lexicaux ; les modalisateurs,


les niveaux de langue, les connotations, etc.

-l'étude rhétorique : les figures de style, les registres

- l'étude grammaticale : la ponctuation, les types de


phrases, la valeur des temps

-l'étude poétique : la versification, rythme, sonorités

L'élaboration du plan

- Vous avez repéré des idées récurrentes, des remarques qui


convergent ou se complètent autour d'une même idée. De
votre classement doivent surgir 2 ou 3 idées directrices,

99
dont chacune met en valeur un aspect caractéristique, un
enjeu du texte.

-De là vous rangez vos remarques autour de ces idées


directrices à l'intérieur de « sous parties » qui permettent
d'approfondir vos axes de lecture.

Les principaux outils d'analyse d'un texte

Sachez que tout ce que vous avez appris au collège sert à


étudier les textes au lycée !

-Les temps du récit :


-Passé simple, la plupart du temps crée du suspense, donne
du rythme au texte, accélère l'action, crée une tension.
Présent de narration : est interchangeable avec le passé
simple, il donne l'impression d'assister en « direct » à
l'action.
Imparfait : temps de la description, ralentit le rythme du
texte.

-Les temps de l'énonciation ou du discours :


Présent : actualise le discours, dans un texte au passé, il

100
crée une émotion car le narrateur intervient dans son récit.
Futur : témoigne l'assurance du locuteur, la certitude,
appelé aussi futur prophétique, il peut dramatiser un
discours.
Passé composé : évoque un passé très proche, qui perdure
dans le présent du locuteur, vive émotion souvent.

-Valeurs de modes utilisés: indicatif, subjonctif, impératif,


conditionnel

-Les adjectifs et pronoms personnels, possessifs,


démonstratifs : ils montre l'appartenance à un groupe, ou
l'exclusion (« nous » et « eux »), la forte affectivité ,
dépréciation etc.

-Les marques du jugement : les modalisateurs (« peut-être


», « assez joli »), qui marque l'adhésion ou la distance prise
par rapport à un discours

-Le vocabulaire : péjoratif, mélioratif, les champs lexicaux,


les connotations, les dénotations, l'étymologie, la polysémie
(poly : plusieurs, sèmes : sens)

101
-Les niveaux de langue : familier, soutenu, courant.

-Les figures de style : il y a en une vingtaine à connaître, les


métaphores, comparaisons, personnifications, hyperboles,
euphémismes, litotes, anaphores, métonymies,
synecdoques, périphrases, antithèses, oxymores, les
chiasmes, l'ironie, l'antiphrase, la gradation (ou crescendo),
l'accumulation, le polyptote.

-La syntaxe : la place des mots, les mises en reliefs, les


parallélismes de construction, le rythme de la phrase
binaire, ternaire ; les phrases simples ou complexes, les
phrases nominales

-La ponctuation : souvent expressive, questions


rhétoriques, exclamatives, les interjections lyriques, les
points de suspension, qui créent une attente, du suspense,
ou montrent une interruption, etc.

-Selon les types de textes : vous adoptez les outils d'analyse


d'un texte romanesque (le récit, le dialogue), d'un texte
théâtral, d'un texte poétique.
Bien sûr, tous les textes se permettent de jouer avec les

102
règles de leur voisin : un récit en vers au théâtre, un poème
en prose, une fable qui conjugue poésie, argumentation,
dialogue et récit !

Elles donnent des directions et des conseils pour cette


épreuve.

Voici quelques pistes :

"L'enjeu fondamental est bien le jugement critique (...)


L'élève est donc invité à analyser et comprendre et un texte
puis à le caractériser, à proposer un jugement sur ce texte
en fonction des caractéristiques essentielles qu'il en a
dégagées, et à justifier ce jugement par une argumentation
fondée sur les analyses qu'il a menées : formation du
jugement critique et analyse respectueuse du texte en sont
les deux enjeux essentiels."

"Le commentaire est un exercice d'analyse et


d'argumentation : il énonce des caractéristiques du texte et

103
les prouve, par des références précises et des citations; il
suppose donc qu'avant de commencer à écrire, l'élève ait
fait une lecture analytique approfondie du texte et que le
commentaire prenne appui sur les conclusions auxquelles
celle-ci l'a conduit."

Extraits de l'accompagnement des programmes de


premières.
PRÉSENTATION DU COMMENTAIRE LITTÉRAIRE

Que votre devoir fasse deux ou trois parties la présentation


reste la même.

Pour un souci de clarté, vous devez toujours annoncer l'idée


directrice de vos axes avant de débuter votre analyse, et la
distinguer en faisant un alinéa. Ensuite vous passez à la
ligne, faites un alinéa et commencer la rédaction de votre
première sous partie. Les deux autres doivent être
présentées de la même façon, sans sauter de ligne.

Attention : vous ne devez jamais annoncer vos sous parties


car vous gâchez le « suspense » de votre devoir !

104
La présentation de chaque grande partie ressemblera au
schéma ci-dessous (ce qui apparaît en italiques ne doit pas
figurer sur votre copie) :

(Introduction de votre idée directrice = I ou II ou III


au brouillon)
Alinéa.......................................................................................
...............................

(Idée principale du A et justifications reposant sur


des exemples analysés)
Alinéa.......................................................................................
................................

(Idée principale du B et justifications reposant sur


des exemples analysés)
Alinéa.......................................................................................
.................................

(Idée principale du C et justifications reposant sur


des exemples analysés)
Alinéa.......................................................................................
.................................

105
(Transition, inutile pour la dernière partie)
.Alinéa......................................................................................
.................................

Chaque sous-partie doit faire entre 15 et 20 lignes, avec des


exemples précis et des développements pertinents qui
éclairent l'analyse de ces exemples.
MÉTHODE DE L'INTRODUCTION DU COMMENTAIRE
L'introduction est fondamentale et trop souvent négligée.
Elle sert à présenter les grandes lignes de votre devoir, c'est
une "mise en bouche " pour votre correcteur. Une
introduction réussie est une introduction qui donne envie
de vous lire, en montrant la pertinence de votre lecture
mais aussi votre capacité à situer un texte, son auteur dans
une époque donnée.

Une introduction se compose de 4 parties :

Dans un premier temps, vous présentez le texte, l'auteur et,


donnez des informations sur l'époque à laquelle le texte a
été écrit. Il s'agit de contextualiser l'extrait que vous devez

106
étudier. Si vous ne connaissez pas l'auteur ni l'époque, ou le
courant littéraire qui vous est proposé, vous aurez toujours
soin de rappeler les éléments essentiels, s'ils sont donnés,
qui accompagnent le texte, généralement écrits en
italiques.
Dans un second temps, vous indiquez les spécificités du
texte : son thème, le genre auquel il appartient, la situation
et les personnages mis en présence. Ces informations
éclairent déjà votre lecture personnelle car ils montrent que
vous ne considérerez pas que tous les textes sont identiques
et de fait que leurs études peuvent être interchangeables.
Arrive la problématique que vous allez étudier, la direction
générale que va prendre votre lecture
Enfin vous annoncez votre plan, deux ou trois parties, sans
évoquer vos sous parties.

Charles Baudelaire

Exemple rédigé « Une charogne » de Charles Baudelaire :

Le poème « Une charogne » a été écrit par Charles


Baudelaire en 1857. Il fait partie de la section Spleen et
Idéal du recueil Les Fleurs du Mal, censuré par décision de

107
justice pour « atteinte aux bonnes mœurs ». Charles
Baudelaire est célèbre pour son approche résolument
moderne de la poésie, sa conception du poète maudit,
rejeté par la société, victime de l'incompréhension de ceux
qui l'entourent, soumis à ses tensions intérieures, allant du
spleen, état dépressif chronique, à l'Idéal, aspiration vers
un ailleurs transcendantal.
« Une charogne » présente une situation atypique : un
couple en promenade, Baudelaire et une femme,
représentant peut-être sa maîtresse Jeanne Duval, la Vénus
noire, qui « au détour d'un sentier » rencontre un cadavre
d'animal en décomposition. Poème étrange curieux s'il en
est qui semble s'inscrire dans la tradition des poèmes
d'amour « classiques ».
Dans un premier temps nous analyserons le contexte de
la promenade propice à une déclaration d'amour, puis nous
verrons le réalisme atroce de la description de la charogne,
enfin nous chercherons à comprendre les leçons que le
poète veut dispenser à son lecteur.

MÉTHODE DE LA CONCLUSION
La conclusion est elle aussi trop souvent bâclée et expédiée
en trois lignes. Or, elle a pour but de clore votre étude, de

108
montrer que vous considérez votre devoir comme un tout,
qui a répondu à un but précis : répondre à la
problématique.

Un conclusion doit être rédigée en 2 parties :

Dans un premier temps un bilan qui rappelle vos axes de


lecture et les éléments principaux que vous avez étudiés
Enfin, l' ouverture qui consiste à ouvrir des perspectives,
non à donner votre avis personnel sur le texte, et encore
moins à poser une question, qui est le plus souvent sans
intérêt. Ainsi il est préférable d'établir des parallèles avec
d'autres auteurs, d'autres textes qui traitent soit du même
sujet, mais qu'ils l'abordent peut-être différemment, soit
qui participent de la même entreprise littéraire, d'un
même mouvement, etc. Il s'agit ici de montrer vos
connaissances et de surtout de justifier vos
rapprochements. N'hésitez pas à utiliser les textes du
corpus qui vous est proposé car il est évident qu'ils
entretiennent entre eux des rapports étroits sur lesquels
vous êtes interrogé.
Cette démarche est la même que pour l'oral, puisque lors de
votre entretien, on peut vous demander de réfléchir à la

109
séquence d'où est extrait le texte que vous avez à analyser
en 10 minutes, c'est-à-dire de justifier par exemple, la
présence de tel ou tel texte dans la séquence.

ANALYSE D'UN TEXTE ROMANESQUE


Les notions principales

Le roman répond à des composantes très précises qu'il faut


envisager avant d'aborder son étude.

Ainsi il ya 4 notions à maîtriser :

-Le déroulement de la temporalité dans le roman:


Comment l'action est-elle racontée?

-Le point de vue : Qui voit l'action? Comment se situe le


narrateur par rapport à l'action? Y-at-il des inteventiions
du narrateur dans son récit?

-Le personnage romanesque : Comment est-il mis en


scène? Quelle est sa fonction?

-Le dialogue : Comment sont insérées les paroles et les


pensées su personnage? Y-a-t-il interférence avec le
110
narrateur?

S'ajoutent à cela les registres littéraires et la description


d'un lieu, d'une atmosphère, d'un personnage.
Pour ces deux derniers aspects il faut utiliser les outils
d'analyse que vous trouverez dans les pages precedents
Ces Êtres de l'Ombre
www.fnac.com/CesÊtresDeLOmbre
Le roman qui brise tous les tabous. Entrez dans le
monde de Protection!
Il y a différentes étapes à connaître.

Les temps du récit

Il faut distinguer les temps du discours : présent, futur,


passé composé. Le narrateur choisit d'inscrire son récit
dans le présent d'énonciation. Albert Camus commence
l'Etranger ainsi : "Aujourd'hui, maman est morte.", ce qui
produit un effet de complicité immédiate entre le lecteur et
le personnage.

Les temps du récit sont : passé simple, passé antérieur ,


conditionnel présent. Ils situent l'histoire dans un passé

111
éloigné, et donnent l'effet d'un retour en arrière, on va
rappeler ce qui s'est passé. Ce sont les temps les plus
utilisés dans le roman. Le passé simple met en valeur les
actions principales, et souligne leur aspect accompli. La
phrase "Ce fut une apparition" de Flaubert
dans L'Education sentimentale insiste sur le caractère
spectaculaire, subit que la vue de Mme Arnoux provoque
sur Frédéric.

L'imparfait et le plus-que-parfait appartiennent aux deux


systèmes. Ils concernent "l'aspect" de l'action, c'est-à-dire
son déroulement dans sa durée. L'imparfait est le temps de
la description, des actions secondaires, dites d'arrière plan.

Les temps du roman

Il ne faut pas confondre le temps de la narration, le temps


de la fiction et le temps de l'écriture.

112
Le temps de la narration est la place et le temps accordés
aux événements dans le roman. César Birotteau de Balzac
rapporte sur près de la moitié de l'oeuvre les préparatifs de
la grande soirée que César veut organiser pour célébrer sa
fortune grandissante, et qui le conduira à sa perte. A
contrario plusieurs années peuvent être résumées en deux
phrases.

Le temps de la fiction s'évalue en jour, mois, année. C'est le


temps global sur lequel se déroule l'histoire.

Le temps de l'écriture se rapporte au moment où l'écrivain


rédigé son oeuvre. Dans le récit autobiographique, il n'est
pas rare que l'auteur se permette de faire coïncider le temps
de l'écriture avec le temps de la narration. Ainsi Jean-
Jacques Rousseau dans ses Confessions se remémore un
jour terrible où il a été surpris par son maître, une broche à
la main pour voler les pommes de la remise, et achève
l'aventure en écrivant : "La plume (d'écrivain) me tombe
des mains."

113
De fait l'écrivain peut, grâce à ces 3 temps, jouer sur la
durée de son récit. Ainsi il est nécessaire de repérer dans un
récit les procédés d'accélération et les procédés de
ralentissement:

-Le sommaire : il permet de résumer en quelques lignes


une période plus ou moins longue.
"Il voyagea. Il connut la mélancolie des paquebots, les
froids réveils sous la tente, l'étourdissement des paysages et
des ruines, l'amertume des sympathies interrompues. Il
revint." (Flaubert, l'Education sentimentale)

-L'ellipse narrative : elle passe sous silence un ou plusieurs


événements de l'histoire, sans réelle importance. "Quelques
jours après...", on ne raconte pas ce qui s'est passé pendant
ces quelques jours car cela ne fait pas avancer l'action.

-La scène : elle rapporte en détail les faits et gestes, le


dialogue qui a lieu entre des personnages.Le lecteur suit le
déroulement de l'action avec attention car tout est raconté.
Ainsi dans Le Père Goriot de Balzac, l'arrestation de
Vautrin s'étend sur plusieurs pages qui nous plongent dans
l'atmosphère inquiétante de la scène, dans la tête des

114
personnages, et nous assistons au dialogue ironique de
Vautrin face au commissaire.

-La pause: correspond à un commentaire qui interrompt le


cours du récit. Elle peut être le fait des interventions du
narrateur qui analyse la psychologie des personnages ou
qui commente un fait important pour l'action. La
description introduit aussi une pause et Balzac, par
exemple, n'en n'est pas avare.

L'ordre du récit

Le narrateur peut choisir de raconter son histoire


de plusieurs façons:

-ordre chronologique: ou linéaire, les faits sont rapportés


dans l'ordre de leur exécution.

-retour en arrière : ou analepse, l'écrivain rappelle des faits


antérieurs à l'histoire principale. Ces faits apportent des
explications sur l'histoire en cours, justifient les actions

115
d'un personnage. Parfois, un livre peut reposer sur un
retour en arrière, quand l'accusé est jugé et que le narrateur
veut retracer toute l'affaire.

-l'anticipation : ou la prolepse qui annonce des faits à


venir. Elle sert à relancer l'intérêt pour l'intrigue, ou à
manifester la présence omniprésente du narrateur.

LES POINTS DE VUE DANS LE ROMAN


Un narrateur choisit un point de vue, c'est-à-dire un angle
de vue, pour raconter son histoire.

Le narrateur

Le narrateur c'est celui qui raconte l'histoire (à la différence


de l'auteur qui la signe). C'est ce qu'on appelle la "voix"
dans le récit. Il joue plusieurs rôles: il choisit l'organisation
du récit (le rythme, l'ordre), le mode de communication
avec le lecteur, il peut intervenir pour affirmer ses
sentiments, ses pensées, son savoir aussi.

Il peut être présent dans l'histoire (c'est un personnage,


héros ou témoin), soit extérieur.

116
De là se distinguent 3 types de points de vue.

Les points de vue

-Le point de vue interne: le récit est rapporté à travers un


personnage, soit il est narrateur-personnage (il utilise la
1ère personne), soit il est un simple personnage (récit à la
3ème personne). Le lexique de la perception, des 5 sens, les
verbes de pensée, de sentiments montrent qu'il s'agit d'un
point de vue interne. Le lecteur a l'impression de suivre une
scène "à côté" du personnage ( sorte de caméra posée sur
l'épaule du personnage) ou à l'intérieur. Ce point de vue
favorise la complicité, l'identification du lecteur au
personnage.

-Le point de vue externe: récit à la 3ème personne, le


narrateur est un simple témoin qui rapporte les faits et les
paroles des personnages. Il porte un regard neutre sur
l'histoire qui se déroule devant lui, ne se permet aucun
commentaire.

117
-Le point de vue omniscient: récit à la 3ème personne, du
latin "omni= tout", et "scia=savoir", le narrateur sait tout
de ses personnages, leur histoire, leur passé, leurs pensées,
leurs sentiments, il peut les juger, et commenter l'action.

Les romans polyphoniques

Les romans épistolaires ou les romans qui font se


croiser des journaux intimes (Dracula de Bram Stoker) sont
particuliers en cela qu'il n'y a pas un narrateur mais
plusieurs voix, celles des personnages. Le narrateur est
celui qui construit le roman en assigant une place
spécifique à chaque élément de la correspondance.

Dans les romans contemporains, les écrivains (du Nouveau


Roman surtout) remettent en cause le statut du narrateur
en faisant intervenir plusieurs voix. Ainsi le récit est assuré
par différents personnages. Dans Enfance de Natlie
Sarraute, deux vois se répondent et racontent l'enfance de

118
l'auteur. On peut parler dans ce cas de la voix consciente et
de l'inconscient qui dialoguent entre eux.

LA NOTION DE PERSONNAGE DANS LE ROMAN


Il ya 3 choses à considérer chez un personnage de roman :
son portrait, sa fonction et sa "signification".

Le portrait du personnage romanesque

Le personnage est caractérisé par une sorte de "carte


d'identité" qui précise : son nom, son prénom, sa situation
sociale et familiale, ses origines, son âge.

Le personnage de fiction est un être de papier qui n'existe


que par la seule volonté d'un auteur.

L'auteur fait un portrait à la fois physique et moral du


personnage. La description permet au lecteur d'imaginer
l'être de fiction comme s'il était une personne réelle.
Les actions et les paroles du personnage contribuent à la
119
psychologie de ce dernier. Il s'agit du portrait moral.
De ces deux portraits nait la cohérence du personnage.

La fonction du personnage romanesque

La foncion est le rôle que joue le personnage dans l'histoire.


Le schéma actantiel (des acteurs, c'est-à-dire de ceux qui
agissent) se construit ainsi :

-la quête est le fil conducteur de la fiction, elle est menée


par le sujet. Le parcours est semé d'épreuves et le héros
peut triompher ou non.

-le destinateur (ce qui enclenche l'action) est ce qui motive


le personnage dans sa quête. Cela peut être une personne,
un idéal ou un objet.

-le destinataire représente celui qui bénéficie de la quête, il


est sa finalité.

120
-les opposants sont les personnages qui font obstacle à la
quête du héros.

-les adjuvants sont ceux qui au contraire l'aident.


Parfois un personnage peut passer de l'un à l'autre camp.

La signification du personnage romanesque


Le personnage a un double statut : il existe pour lui-même
et même temps il renvoie à une certaine idée de l'homme
et à la vision spécifique d'une époque.

Au XIXème siècle, le personnage est un "type", c'est-à-dire


le représentant d'un groupe social ou d'un caractère. Dans
le roman réaliste, chez Balzac, ou naturaliste, chez Zola, les
personnages représentent une classe sociale : Rastignac est
l'image du noble désargenté qui veut sa revanche sociale,
Grandet le bourgois avare, Gervaise l'ouvrière vicitme de la
boisson. Goriot, lui, représente la figure du père par
excellence, Vautrin le corrupteur, etc.

121
Souvent le personnage correspond à des stéréotypes : le
libertin, la jeune victime innocente, l'amoureux tourmenté,
etc. Et sont associées des valeurs morales comme le Bien, le
Mal, l'Honneur, la Vengeance, etc.
Enfin le personnage peut prendre une
dimension mythique, symbolique.

Le personnage permet donc une réflexion sur la nature


humaine et le monde qui l'entoure.

LES PAROLES RAPPORTÉES DANS LE ROMAN


Dans un récit, le narrateur peut rapporter les paroles
de deux manières : directe ou indirecte.
Il faut donc distinguer le discours direct, le discours
indirect, le discours indirect libre et le récit de paroles ou
discours narrativisé.

Attention: Le narrateur peut à sa guise mélanger dans un


passage les types de discours, il faut donc repérer les
particularités de chacun.

Le discours direct

122
Il se caractérise par la présence des signes de ponctuation
du dialogue(tirets, guillements, ponctuation expressive) et
des verbes introducteurs de paroles (dit-il, s'exclama-t-
telle...).

Les marques de l'oralité sont présentes (les interjections,


les niveaux de langue)

Les temps sont propres au dialogue (présent, passé


composé, futur), ainsi que les indicateurs temporels ou
spatiaux (demain, hier; là-bas, ici...).

Ce dialogue donne l'illusion d'une conversation réelle,


observée en direct, avec des indications sur le ton, la
manière d'expression des personnages.

Le discours indirect

Les paroles sont insérées dans le récit du narrateur. Il


permet une mise à distance par rapport aux propos.

123
Toutes les marques du discours direct s'effacent, hormis les
verbes introducteurs de paroles qui sont suivis d'une
proposition subordonnée (Il lui répondit qu'il ne le
souhaitait pas.).

Les temps sont ceux du récit (passé simple, imparfait, plus


que parfait, etc.).

Les marques spatio-temporelles changent aussi (le


lndemain, la veille, à l'arrière, etc.)

Le discours indirect libre


Il permet de rentrer dans les pensées des personnages, leur
subjectivité, sans interrompre le récit.

Il n'ya aucune marque du dialogue direct, ni de verbe


introducteur. Mais il garde le système des temps du récit,
la ponctuation expressive, lesmarques de l'oralité.

Le discours narrativisé (le récit de paroles)

C'est une forme particulière du discours indirect en ce que

124
les paroles sont synthétisées par des moyens lexicaux.

Il a les mêmes marques que le discours indirect, mais le


lecteur peut déceler la subjectivité (le jugement du
narrateur). Il est une forme "allégée" en quelque sorte qu
discours indirect.

Les fonctions du dialogue

Le dialogue permet de :

- rendre le récit plus vivant. Le lecteur découvre la façon de


parler des personnages à travers le niveau de langue, leurs
traits de caractère, leurs émotions.

- faire avancer l'action : les paroles peuvent modifier les


relations entre les personnages ou enclencher des
péripéties.

-apporter des informations : le lecteur est infomé des


événements passées ou à venir de l'histoire, des intentions
des personnages, de l'évolution des projets, des relations.

125
EXERCICES D'APPLICATION SUR LES PAROLES DANS
LE ROMAN
A partir des informations de la page "Les paroles
rapportées dans le roman", retrouvez dans chaque extrait
les différents types de paroles rapportées :

Extrait 1

Alors, en courtes phrases, l'haleine coupée, tous deux


continuèrent à se plaindre. Etienne racontait ses courses
depuis une semaine; il fallait donc crever de faim? Bientôt
les routes seraient pleines de mendiants. Oui, disait le
vieillard, ça finirait par mal tourner, car il n'était pas Dieu
permis de jeter tant de chrétiens à la rue.
Germinal, Zola

Remarques :

126
-il n'y a pas de signe de guillemets ni de tirets du dialogue,
donc, pas de dialogue direct
-il y a des verbes introducteurs "raconter", "disait"
-il y a des marques de l'oralité : une question, "oui", un
niveau de langue familier ("crever", "pas Dieu permis") qui
permettent de rentrer dans la subjectivité des personnages.
-Les paroles ne sont pas rapportées précisément :
"continuèrent à se plaindre"

Il y a donc deux types de discours : discours narrativisé et


indirect libre.

les grandes idées du XVIIIe siècle.


Le XVIII siècle a été inférieur au XVII siècle au point de vue
littéraire. C'est le siècle des grands thèmes.

1 _ l'idée moderne de science:


C'est au XVIII que l'idée de science existe. On ne s'intéresse
plus aux recherches métaphysiques. Le mot science, c'est la
connaissance rationnelle des phénomènes sensibles (physique,
chimie, histoire naturelle

2 _ L'idée des progrès


L'humanité est comparée à un seul homme qui va toujours
en étendant ses connaissances. Le progrès moral et social est lié
au progrès matériel.
127
3 _ L'idée de liberté civile et politique, d'égalité devant la
loi
Les principes de cette liberté sont inspirés du régime
anglais. La liberté et la justice sont pour tous.

4 _ l'idée de tolérance et de liberté de conscience.


Cette idée a de plus en plus une forte existence dans la
société grâce à Montesquieu et aux écrits de Voltaire.

5 _ L'idée de démocratie.
Chez tous les philosophes, on a l'habitude de considérer les
hommes comme des citoyens, non comme des Français, mais
comme des êtres en soi, ayant des devoirs et des droits égaux. On
trouvait des éléments de la Déclaration des Droits de l'homme
chez Montesquieu et chez Voltaire.

L'évolution des moeurs


Le goût du plaisir et le goût du luxe caractérisent les
moeurs de la société française sous la Régence et dans la
première moitié du règne de Louis XV.
Le goût du plaisir:
Par réaction contre le règne de Louis XIV, la Régence
marque les débuts d'une ère de frivolité et de plaisir. Les
philosophes de l'école anglaise contribuent à répandre une
morale facile qui incite à la foi de vivre. les hommes au pouvoir
donnent eux-mêmes l'exemple de moeurs dissolues.
La passion du théâtre se développe dans les milieux de plus
en plus étendus. La comédie fait considérer la vie comme une
pièce de théâtre où chacun tient un rôle. La transformation des
moeurs exerce une action sur les arts et la littérature:
Les Lettres Persanes de Montesquieu, Le Mondain de
Voltaire reflètent le coût de l'époque.
128
Le goût du luxe :
Le goût du plaisir est intimement lié au goût du luxe. La
réalisation des fortunes permet à beaucoup de gens de mener une
vie aisée.
Montesquieu va jusqu'à poser en principe que le luxe est
une nécessité dans une monarchie.
Application du goût du plaisir chez Voltaire:
Voltaire a été un bel esprit mondain. Il est exalté par ses
succès comme ses plaisirs. La religion gène les plaisirs, par
contre la nature nous donne les sens elle semble nous avoir
invités à les satisfaire. Le poème du Mondain chante les plaisirs
de la nature. La philosophie de Voltaire n'est que l'art de jouir.

Les salons :
Les salons sont le lieu de la conversation mondaine, aussi
de l'échange d'idées, ou de la lecture des oeuvres récemment
publiés. On y réussit en y parlant sentiment et morale.
Ces salons achèvent de donner à l'esprit du XVIIIe siècle
une des ces formes: le goût de ce qui est aimable, vif, ingénieux.
Pourtant, même dans ces premiers salons, l'esprit
philosophique se prépare On met de l'élégance et de l'esprit dans
la raison. En même temps, les gens de lettres y prennent
conscience de leur force. Les principaux salons sont dominés par
des femmes brillantes du monde. La Duchesse du Naine: un
salon où l'on s'amuse. Le salon de la marquise de Lambert, où
fréquentent Montesquieu, Mariaux. Le salon de Mme du Duffon
et celui de Mme Tencein chez qui commencent à se réunir les
philosophes.

Les cafés :
L'actualité philosophique et littéraire est discutée dans les
cafés, dont certains sont célèbres : La Régence, Le Palais-Royal
129
BIBLIOGRAPHIE

Le XVIIIème
siècle

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Paris A. Micle 1955
Bertier de Sauvigny: la Restauration,
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Vigier: la seconde République, Paris,
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