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LA REDACTION ET LA PRESENTATION

A/ La rédaction du travail.
Pour bien rédiger son texte, il faut choisir le style qui convient, se conformer
aux normes de présentation générale et respecter la structure préconisée en la
matière.

B/ – 1. – Le style

. Un travail d’étude et de recherche portant sur la science et/ou la technique utilise,


cela va de soi, le vocabulaire du domaine d’étude (scientifique et technique)
. Seulement, il se sert du style dit scientifique, neutre, dépouillé, sans aucune
ambiguïté. Et ce style est celui du texte argumentatif car il s’agit d’avoir un projet de
lecture, d’affirmer une thèse et de s’inscrire dans un processus de validation 1[2]. Par
conséquent, on emploie les principaux modes de raisonnement (syllogisme,
induction, déduction …) en faisant abstraction de toute subjectivité. La simplicité et
la clarté, il faut le rappeler sont les qualités du bon style et ne signifient pas que l’on
doit adopter un registre de langue soutenue et la rigueur (soucis de cohérence de la
forme et de la pensée). De surcroit, le texte doit etre bien présenté

C/ – 2. – Les règles de présentation générale.

Les normes de présentation concernent le texte en tant que réalité


typographique, les notes, les citations, les références et les abréviations.

. – 2. 1. – Le texte :

Voici les prescriptions2[4] dont l’observance garantit une bonne présentation :


▪ « Justifier » le texte à droite et à gauche.
▪ Utiliser la taille 12 pour les caractères.
▪ Ménager un espace ni trop grand ni trop petit entre les lignes (interligne
simple pouvant être agrandi à 1,5.
▪ Ne jamais couper le dernier mot d’un paragraphe ou d’une page.
▪ Laisser des marges : 2,5 cm environ à gauche et à droite, 1,5 cm minimum
en haut et 2 cm minimum en bas.

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▪ Intégrer environ 25 lignes par pages.
▪ Numéroter les pages (en haut et à droite de préférence).
▪ Compter les pages de titres mais ne pas les folioter (numéroter).
▪ Limiter l’ensemble à n pages environ3[5].
▪ Faire en sorte que tout signe de ponctuation soit précédé et suivi d’un
espace, sauf la virgule et le point qui sont suivis d’un seul espace.
▪ Placer des accents ou des signes diacritiques sur les majuscules (qui en
porteraient si elles étaient des minuscules) pour améliorer la lisibilité, au moins dans
les titres ou sous-titres. Cela est permis par les nouvelles conventions
typographiques4[6].
▪ Ecrire en caractères gras les titres et les sous-titres.

– 2. 2. – Les notes.
Il s’agit des notes en bas de page ou, en termes plus savants, des notes
infrapaginales. Dans un travail de recherche, on précise les références par un appel
de note (en chiffres arabes) « qui suit immédiatement l’expression à préciser ou à
éclairer »5[7]. Ce chiffre est impérativement repris au bas de la page. Par ailleurs, on
repart de 1 au bas, à chaque page, pour la numérotation des notes. En outre, celles-
ci « sont présentées en interligne simple, en caractères plus petits que ceux du corps
de l’étude »6[8].

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– 2. 3. – Les citations.
Les citations courtes (quelques mots) sont intégrées à la phrase et peuvent
être en italiques7[9]. Quant aux citations longues (celles qui dépassent 4 lignes), elles
se présentent dans un paragraphe spécifique, décalé par rapport au corps de l’étude,
sans guillemets et en italiques8[10]. Par ailleurs, des guillemets peuvent figurer à
l’intérieur d’autres guillemets. Ainsi, quand on veut insérer une citation dans une
autre citation, on place des guillemets français (« ….. ») au début et à la fin de la
première citation, puis on fait précéder et suivre la deuxième de guillemets anglais (‘’
….. ‘’)9
On signalera toute suppression dans la citation par trois points entre crochets
[…]. D’autre part, un mot ou un membre de phrase ajouté à une citation à titre de
commentaire ou « pour respecter la cohérence syntaxique doit être entre crochets,
jamais entre parenthèses ». Enfin, on signalera toute anomalie dans une citation par
la mention [sic] placée juste après10[12].
Quand il s’agit de citations en vers atteignant plus de 15 lignes, celles-ci
seront numérotées (par exemple de 5 en 5). Si « les vers dépassent la ligne,
l’excédent doit être en retrait et justifié par rapport à la marge de droite »11[13].
Tout soulignement personnel d’une citation doit être indiqué par la mention
[c’est moi qui souligne].

– 2. 4. – Les références.
Elles accompagnent toute citation, toute mention d’un ouvrage ou d’un
document en précisant le titre, l’édition consultée, la page et, si possible, la partie, le
chapitre et le paragraphe12[14]. Dans les notes infrapaginales, les références relatives

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aux ouvrages sont données dans l’ordre suivant : prénom, nom de l’auteur, titre, lieu
d’édition, nom de la maison d’édition, collection, série ou tome éventuellement, date
d’édition et, le cas échéant, entre crochets, la date de la première édition (édition
princeps, dans le jargon des chercheurs), la page ou les pages utilisées.
Normalement, le titre de l’ouvrage est en italiques, le prénom de l’auteur en
minuscules et le nom en petites capitales.
Dans une liste (bibliographie, notes), l’article qui fait partie du titre est en
italiques et prend une majuscule.
Exemples 1.

ouvrages, bases de données, etc. Voici comment elles doivent être fournies :

1. – Articles de périodiques :
NOM de l’auteur, Prénom. Titre de l’article (entre guillemets). Titre du
périodique [en ligne]. Numéro du périodique, mois, année [référence du …] page.
Disponible sur : (site).

2. – Articles tirés d’une base de données :


NOM de l’auteur, Prénom. Titre de l’article (entre guillemets). Nom de la base
de données [en ligne] jour, mois, année, volume, numéro [référence du …] page.
Disponible sur (base de données).
3. – Article original.
NOM de l’auteur, Prénom. Titre de l’article (entre guillemets), in Titre du site
(en italiques) [en ligne]. Année [référence du …]. Disponible sur …

4. – Ouvrages, bases de données, thèses :


NOM de l’auteur, Prénom, Titre de l’ouvrage ou de la thèse (en italiques) [type
de support]. Lieu de publication, éditeur, date de publication [date de mise à jour].
Format de publication. Disponibilité et accès.
– 2. 5. – Les documents multimédia.
Apparu vers les années 1980, consécutivement au développement des CD-
ROM, le mot multimédia désignait alors les applications qui, grâce à la mémoire du
CD et aux capacités de l’ordinateur, « pouvaient générer, utiliser ou piloter différents
médias simultanément : musique, son, image, vidéo et interface homme-machine
interactive (IHM) »13[16]. De nos jours, on parle de multimédia dès lors que l’application
sert à travailler au moins sur un média spécifique. Et, même si, par un glissement
sémantique fort compréhensible, on appelle multimédia certains appareils
électriques, électroniques ou informatiques qui permettent la visualisation ou la
diffusion d’un document multimédia14[17]. En recherche informatique, le mot
correspond à l’étude des médias non textuels : images, vidéo et sons.
C’est donc cette dernière acception que nous retiendrons pour nommer les
cartes, les tableaux, les graphiques, les photographies, etc. qui figurent dans le
mémoire ou la thèse. Ces documents sont créés à partir d’un logiciel spécifique ou
numérisés par les services de l’institution universitaire. Mais, pour les reproduire, on
utilisera les formats normalisés et ouverts comme :
JPEG, PNG ou VML pour les graphiques.
MP-3 pour les documents sonores.
MPEG pour les vidéos15[18].

Ces techniques, comme les abréviations, permettent de gagner du temps.

. – 2. 6. – Les abréviations.
L’abréviation est ainsi définie : « réduction graphique d’un mot ou d’une suite
de mots ; mot ou suite de mots qui en résulte. »16[19]. Les abréviations sont donc

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distinctes des sigles formés à partir des lettres initiales. On sait que certains sigles,
prononcés comme des mots ordinaires, donnent naissance à des acronymes.
Exemples : 1. – M. = abréviation de monsieur.
2. – RSVP (sigle) = Répondez, s’il vous plaît.
3. – C.A.P.E.S. prononcé comme un mot ordinaire [kapes] =
acronyme17[20].
Dans un travail d’étude et de recherche, les abréviations, à l’exception des
ouvrages ou revues les plus souvent cités, ne figurent pas dans la partie rédigée. Par
exemple, pour les notes de bas de page, voici une liste d’abréviations qui ne prétend
pas à l’exhaustivité :
Art. cit. = article cité.
cf. (confer) demande au lecteur de faire une comparaison. Ne pas confondre
avec « voir ».
ch. = chapitre.
dir. = directeur. Quand un ouvrage collectif a été réalisé sous la direction d’un
auteur, on cite seulement cet auteur et on ajoute juste après son nom (dir.).
Exemple : Makhily Gassama (dir.), L’Afrique répond à Sarkozy, Paris, Editions
Philippe Rey, 2008, p. …
et al. = et alii (formule latine). Quand un ouvrage a plusieurs auteurs, on cite le
premier d’entre eux et on ajoute et al. (et d’autres).
Ex. = exemple, par exemple.
Ibid. = Ibidem (au même endroit, là même). A employer seulement dans le cas
où deux références du même ouvrage se suivent sans que les numéros des pages
soient identiques.
Id. = Idem (le même). Cette expression permet d’éviter la répétition quand une
référence est exactement la même que celle qui précède.
Op. cit. (latin : opus citatum) renvoie à un ouvrage déjà cité. Ainsi le scripteur
évite la répétition des titres.
p. = page.
t. = tome.
Nota Bene : passim (latin : ça et là) = en de nombreux autres passages d’un
ouvrage. Il ne s’agit pas d’une abréviation mais on le trouve souvent dans les notes
infrapaginales. Exemple : p.12 et passim. De même, supra (plus haut, ci-dessus)
17
renvoie aux passages qui précédent ce qu’on est en train de lire et s’oppose à infra
(plus bas, ci-dessous).
[SL] = sans lieu (la ville d’édition n’est pas connue).
[SN] = sans nom d’éditeur.
[1960 ?] = l’ouvrage n’est pas daté.
Après l’étude des normes ayant trait à la présentation générale qui, partant du
texte, englobent aussi les notes, les citations, les références et les abréviations, il
importe de préciser l’ordre dans lequel les divisions et les subdivisions du travail
seront rigoureusement agencées.

D/ – 3. – La structure du travail.
Celui qui entreprend de feuilleter le document avant de le lire doit y trouver
différents éléments ainsi agencés :

– 3. 1. – La page de titre.

Elle contient les informations suivantes : le nom de l’institution universitaire, le


nom de la faculté qui va délivrer le diplôme, celui du département concerné, le(s)
prénom(s) et le nom de l’auteur, le titre, une indication « générique » (dossier
pédagogique, mémoire de maîtrise, PFE, DEA, MASTER, thèse…), la discipline dans
laquelle le travail est soutenu, le nom du directeur de recherches, l’année.

– 3. 2. – Les pages liminaires.


Elles contiennent généralement :
▪ La dédicace : on dédie le travail effectué à ses parents, à ses amis, à ses
condisciples, à son conjoint, etc.
▪ Les remerciements : on exprime sa gratitude aux enseignants de
l’établissement, au directeur de recherche, à la personne qui s’est occupée de la
saisie du texte…
▪ L’épigraphe.
Après avoir défini l’épigraphe comme une « citation placée en exergue,
généralement en tête d’œuvre ou de partie d’œuvre », Gérard Genette lui assigne
trois fonctions principales : la justification du titre, le dévoilement indirect de sa
signification, la recherche de la caution d’un auteur réputé 18[21]. Par conséquent, on
évitera les épigraphes qui, arbitrairement choisies, apparaissent comme des cheveux
dans la soupe. D’ailleurs, dédicaces, remerciements et épigraphes ne constituent
pas des rubriques impératives.

– 3. 3. – Le corps du travail de recherche.


Parce que la rédaction obéit aux principes généraux de la dissertation, le
travail est normalement divisé en ensembles hiérarchisés : parties, sous-parties,
chapitres et paragraphes. A la fin de chaque partie, comportant une introduction, on
ménagera une conclusion (partielle) suivie d’une transition. Comme, en règle
générale, on s’évertue à valider une hypothèse de départ, on rédigera des
paragraphes argumentatifs symbolisés par des alinéas et respectant le schéma
suivant : phrase introductive – Idée à développer – Argument – Exemple précis –
Citation (éventuellement) – Phrase conclusive19[22].
Soit le sujet suivant : L’adaptation d’un roman à l’écran.
Voici, à titre indicatif, la structure canonique d’un paragraphe argumentatif :
L’homme moderne vit, astreint à des horaires précis :
Phrase introductive rendez-vous, heures de travail, pause, etc.

Idée Son temps est donc précieux.

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C’est pourquoi, au lieu de lire des ouvrages volumineux, il
Argument préfère souvent les adaptations télévisées ou
cinématographiques des grandes productions
romanesques.

Ainsi, Renoir a réalisé une Madame Bovary qui dure


environ une heure et demie, donnant ainsi à des millions
de spectateurs la possibilité de connaître cet ouvrage
fondamental du XIXe siècle alors qu’il faudrait plusieurs
Exemple jours pour lire le chef-d’œuvre de Flaubert. Or, cette
lecture, bien qu’enrichissante, peut porter préjudice à
l’activité sociale et économique.

Citation Comme le disent les Américains « le temps, c’est de


l’argent ».

Donc, le spectateur gagne beaucoup de temps, comparé


Phrase conclusive au lecteur# Cette disposition a été choisie pour des
raisons pédagogiques mais, le paragraphe, symbolisé
par un alinéa, doit former un bloc.#.

– 3. 4. – Les annexes
Le terme annexe (adjectif qualificatif ou substantif féminin) signifie « qui se
rattache, qui est lié à une chose principale »20[27]. Ainsi, des documents utilisés pour la

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recherche et la rédaction (enquêtes, interview d’un écrivain, résultats d’une
expérience) peuvent figurer à la fin du texte.

– 3. 5. – La bibliographie :
L’élaboration de la bibliographie (qui englobe aussi les ouvrages et les articles
utilisés au cours de la recherche, même s’ils ne sont pas cités directement dans le
texte de l’étude) obéit à trois principes : classement par rubriques, classement à
l’intérieur d’une rubrique, rédaction des références.

● Le classement par rubriques


1. – Œuvres du corpus (sources premières).
2. – Autres ouvrages de l’écrivain (ou des écrivains).
3. – Travaux critiques sur l’auteur, classés par types :
- Travaux universitaires (thèses, mémoires).
- Articles de périodiques.
- Ouvrages critiques généraux.
- Ouvrages de référence.

● Le classement à l’intérieur d’une rubrique.


On classe les références par date de publication et de manière chronologique
les différents ouvrages d’un même auteur constituant le corpus étudié. Ensuite
l’ordre alphabétique des noms d’auteurs, ou du titre pour les articles, les ouvrages
généraux, etc. Enfin, on réservera une place, au début ou à la fin de la liste, aux
publications anonymes classées suivant l’ordre alphabétique des titres.

● La rédaction des références.


La rédaction des références varie suivant les supports (papier ou électronique)
et la nature des documents (articles, ouvrages).
▪ Les références sur support papier.
- Pour les articles de périodiques, on désigne :
NOM, Prénom. « Titre de l’article », Titre de la revue (en italiques), numéro,
année, pages.
- Pour les ouvrages, on donne :
NOM, Prénom. Titre (en italiques), Nième Edition, Ville d’édition :
Editeur, Collection, année d’édition, nombre de volumes, nombre de pages.
- Quand il s’agit d’un ouvrage collectif, on précise :
Titre (en italiques), Edité par …. Ou X (dir)21[28], Lieu d’édition :
Editeur, Année d’édition, nombre de pages.
- La citation d’un chapitre d’un ouvrage collectif se fait ainsi :
NOM, Prénom, Titre du chapitre (entre guillemets), in Titre de l’ouvrage
collectif (en italiques), Edité par ….. ou X (dir). Lieu d’édition, Editeur, Année
d’édition, pages.
- Si l’on veut mentionner les actes d’un colloque, la référence est ainsi
libellée :
Titre du colloque (en italiques), (lieu du colloque, année du colloque).
Titre des actes. Edité par. Ville d’édition : éditeur, année d’édition, nombre de
volumes, pages.
- Pour renvoyer à une thèse ou à un mémoire, les mentions sont les
suivantes :
NOM, Prénom. Titre de la thèse (en italiques). Ville : Université, Année,
Nombre de pages.

▪ Les références sur support électronique


On se reportera à la rubrique les références, voir supra.

– 3. 6. – L’index
La liste alphabétique des mots ou des expressions (index des matières encore
appelé index des notions ou, dans les travaux les plus anciens, index rerum) et celle
des noms propres (index des noms d’auteurs ou index nominum), accompagnées
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des références permettant de retrouver les thèmes, les patronymes et les prénoms,
facilitent la consultation du document. Il semble que cet index, vivement conseillé
pour les thèses, ne soit pas obligatoire pour les mémoires.

– 3. 7. – La table des matières.


La table des matières fournit l’indication des différentes rubriques (titres, et
sous-titres, parties, sous-parties, chapitres) et précise les numéros des pages où
celles-ci commencent. Elle figure, de préférence au début du mémoire, après la
dédicace et les remerciements. Cependant, certains chercheurs mettent au seuil du
travail un sommaire qui ne mentionne que les parties et les chapitres, déplaçant ainsi
la table des matières (version détaillée) à la fin. Celle-ci peut être suivie de tables
particulières : figures, illustrations, graphiques, etc.

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