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Séance 06 :

Objectifs :

➢Comprendre un texte à caractère hypothétique


➢S’exprimer avec certitude, incertitude
➢S’exprimer avec réserve

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Une météorite en Sibérie
Le 30 juin 1908, la région de la Tunguska près du lac Baîkal en Sibérie fut ébranlée par
une terrible explosion, résultat d’une collision entre notre planète et un mystérieux
«objet» venu de l’espace. Tout fut anéanti dans un rayon de 50 km autour du point
d’impact. Malgré les recherches, aucun cratère d’impact, aucun débris de météorite ne
furent retrouvés. Ce manque de preuves tangibles donna lieu à diverses hypothèses sur
la nature de l’« objet » qui avait ainsi percuté notre planète. Aujourd’hui de nouvelles
données confirment l’hypothèse de la chute d’une énorme « météorite » (Science, 220,
1158, 1983). Des échantillons de sols prélevés dans la région de l’explosion ont révélé la
présence de sphères métalliques microscopiques particulièrement abondantes sur le
lieu même de l’impact. Leur analyse chimique effectuée par Ramachandran Ganapathy
de la J.T. Baker Chemical Company dans le New Jersey a révélé de fortes teneurs en
iridium, nickel et cobalt, éléments caractéristiques des matériaux d’origine extra-
terrestre. Toutes ces sphères proviennent d’un même corps céleste de composition
chimique très caractéristique. Lors de l’explosion, cet objet s’est littéralement vaporisé
dans l’atmosphère. En retombant sur le sol, les débris, entraînés dans la stratosphère,
ont été redistribués sur l’ensemble de notre globe. C’est ce que confirme l’analyse d’une
carotte de glace de l’Antarctique prélevée au pôle Sud, qui présente des anomalies en
iridium, les premiers pouvant être datées de 1909, soit un an après l’explosion. On peut
estimer la masse de cette météorite à plus de 7 millions de tonnes, ce qui correspond à
un objet de plus de 160 m de diamètre. Il a fallu une conjonction de circonstances
favorables pour qu’une telle météorite se volatilise entièrement lors de l’explosion,
mais l’hypothèse reste plausible. 2
Cependant tant qu’on ne connaîtra pas mieux la composition chimique des
comètes, il n’existe aucun argument pour éliminer l’hypothèse de la chute d’une
comète. Même si aujourd’hui les hypothèses les plus incroyables ont pu être écartées, l’
« objet » de la Tunguska n’a pas entièrement livré son secret.
La Recherche n° 147, Septembre 1983

météorite( n.f) : fragment de corps céleste qui


traverse l’atmosphère et tombe sur la terre.
.

comète (n.f): astre composé d’un noyau brillant et


d’une chevelure et queue , en général, très
légère et assez rare.

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Note:
- ébranlée (adj): agitée, secouée

- collision( n.f ) : choc de deux corps qui se rencontrent. Accident, heurt, impact.

- débris: Au singulier et au pluriel. Morceau ou ensemble de morceaux qui


restent d’une chose brisée, détruite par une action physique ou chimique.

- la stratosphère: couche de l’atmosphère où volent les avions et où se trouve


également la couche d’ozone.

- l’Antarctique: se dit du pôle sud et des régions qui l’environnent propre à ce


continent.

-volatilise: vaporiser.

- plausible (adj): admissible

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• En plus des étoiles, des planètes etc. on peut distinguer des corps célestes de taille
relativement petite comme les météorites et les comètes.
1- Quand l’un de ces corps célestes, qui se déplacent sans cesse, percute la Terre (ce
qui arrive souvent), que se produit-il?
2- L’atmosphère ( qui fait partie de la Terre) joue-t-elle un rôle dans le cas d’un
impact? Lequel?
3- Pourquoi les petites météorites qui percutent la Terre ne laissent-elles pas de
traces?
❖ A mesure que le sens du texte se développe, l’auteur suit une démarche précise
dans chaque paragraphe, pour comprendre cette cohérence dans la construction
du sens, essayons d’analyser chaque paragraphe à part:

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• 1er paragraphe:
Idée principale Passage correspondant
a- Le journaliste énonce les faits « le 30 juin…l’espace »

b- Il évoque des explications. « Tout fut…retrouvés »


c- Il expose l’hypothèse
actuellement admise.
d-Il apporte des éléments de
preuve.
e-Il reprend et développe
l’hypothèse adoptée.
f-Il résume la conclusion à tirer.
g- Il donne une preuve
supplémentaire.

h- Il précise les données qui


appuient cette preuve
supplémentaire.
i- Il évoque une objection possible
et y répond. 6
• 2ème paragraphe:
Idée principale Passage correspondant

-Le journaliste fait une réserve, «Cependant, tant qu’on ne


et évoque une seconde connaîtra pas…d’une comète »
hypothèse possible
-Il tire une conclusion « Même si
générale. aujourd’hui……….son secret »

Dans ce texte, deux hypothèses sont émises par l’auteur pour


expliquer l’explosion de Tunguska:
-La première : la chute d’une énorme météorite.
-La deuxième: la chute d’une comète.
• Cette explication n’est pas présentée comme absolument certaine puisque la
première hypothèse se heurte au fait de ne pas connaître la composition
chimique de la comète. → C’est l’incertitude.
• Si le journaliste en avait été certain, il aurait écrit : sûrement, il s’agit de la
chute d’une météorite.
• S’il n’y croyait pas beaucoup, il aurait écrit: probablement, il s’agit de la chute
d’une météorite.
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• Pour mieux comprendre les degrés de la certitude, nous proposons quelques
substantifs, adverbes, verbes et expressions…( à titre indicatif)
Incertitude /Doute Probabilité Certitude

Peut-être, Probablement, il est Certainement, Sûrement, à


hypothétiquement , Il est probable que, il est possible coup sûr, assurément,
incertain, ce n’est pas sûr, que, il me semble que, il me indubitablement, sans
Il me semble peu probable paraît que, c’est presque aucun doute, sans nul
que, je reste très sceptique certain, il ya de fortes doute, sans le moindre
quand à + nom, Il est chances pour que ........ doute, de toute évidence,
impossible que, je ne suis être sûr, être convaincu, il
pas certain/sûr que… est indubitable que, il est
évident que, il est
→le mode conditionnel → le subjonctif, le futur incontestable que,
exprime l’incertitude antérieur et le conditionnel ( expressions à l’oral):
promis juré, mettre sa
main à couper, mettre sa
main au feu…
→L'indicatif est le temps
de la certitude......

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❖ Il existe des expressions pour exprimer une réserve:
Pourtant, (toutefois, néanmoins,mais, et autres expressions d’opposition),
tant que l’on ne connaîtra pas…
Il n’empêche que, tant qu’on ne connaîtra pas…
Il n’en est pas moins vrai que, tant que l’on ne connaîtra pas…
Il n’en reste ( ou demeure) pas moins que…
Il faut bien admettre (avouer, reconnaître) que… ( cette expression montre
qu’on ne fait la réserve qu’à regret, parcequ’on ne peut pas faire
autrement).
Quand même, tout de même (assez souvent en tête de phrases) dans les
énoncés familiers.

N.B:
Ces expressions introduisant une réserve expriment en général un désaccord si
elles sont employées par un interlocuteur.
Si elles sont employées par le locuteur, elles servent à nuancer le sens.

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• Activités:
1/ Vous êtes responsable d’un grand projet, on vous demande si ce projet va
vraiment être réalisé. Quelles réponses peux- tu donner pour exprimer la
certitude, l’incertitude ou le doute.

2/ A partir des informations contenues dans le texte, vous rédigez un court article
dans lequel vous expliquerez que la disparition des dinosaures est probablement
due à la chute des météorites.

3/ Vous discutez avec un ami à propos d’un match ou d’une compétition , votre
équipe ne s’est pas beaucoup entraînée. Rédigez ce dialogue en montrant le
désaccord sous forme des expressions de réserve.

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