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Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut

1 CHAPITRE 3 : ETAT DE L’ART DES RESEAUX DE DISTRIBUTION


ELECTRIQUE POUR L’ELECTRIFICATION RURALE A MOINDRE COÜT

1.1 Introduction partielle


De par le monde entier, plusieurs types de réseau électrique existent pour assurer la
distribution de l’énergie, surtout dans les milieux ruraux.
Ce chapitre se consacrera à la présentation des différents types de réseaux de distribution
exploités en Afrique en précisant les avantages et les inconvénients de ces réseaux.

1.2 Etat de l’art sur les techniques de construction des réseaux de distribution en
milieu rural
L’accès à l’énergie plus précisément à l’électricité est un facteur clé pour le développement
économique d’un pays. En effet, l’accès à l’électricité améliore les conditions socio-
économiques dans les pays en voie de développement en ayant un impact sur les indicateurs
de pauvreté, à savoir la santé, l’éducation, le revenu, l’environnement….

La figure 2.1 donne l’évolution du taux d’accès à l’électricité des continents [3].

Figure 1.1: Accès à l'électricité

De l’observation de la figure 2.1, on remarque qu’en Afrique, bien que l'accès augmente
lentement, seulement 42,8% de la population africaine avait accès à l'électricité en 2016, bien
moins que dans toute autre région en développement.
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Plus de 600 millions de personnes en Afrique vivent sans électricité, dont plus de 80 %
résident dans des zones rurales [3].
La distance énorme à parcourir et la dispersion des charges en milieu rural font que
l’extension du réseau de distribution de type européen est techniquement et économiquement
difficile à réaliser. Sur le plan technique, le réseau de distribution de type européen présente
d’énormes pertes techniques lorsqu’il parcourt une grande distance. En effet, les réseaux
ruraux ont une densité de charges très faible qu’en zone urbaine (généralement mesuré en kW
par unité de surface ou en kW par km de ligne) [4].
Plusieurs technologies sont possibles pour atteindre les zones éloignées afin de permettre
leurs électrifications tout en optimisant le coût d’investissement afin de favoriser le
raccordement des consommateurs au réseau.

1.2.1 Le système de distribution de type MALT

Figure 1.2: Structure d’un réseau de distribution type MALT

Encore appelés systèmes de distribution monophasé, ce type de système se réfère à la mise à


la terre effective du neutre. Il est caractérisé par :

- l’utilisation de 04 fils (03 phases et 01 neutre) sur l’ossature principale avec une mise
à la terre du neutre en plusieurs points sur le parcours de la ligne ;
- les branchements latéraux d’une ligne moyenne tension (MT) monophasée (phase-
neutre) ;
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- l’utilisation des transformateurs monophasés à neutre de faible capacité pour


l’alimentation d’un petit groupe de consommateurs ;
- la limitation du réseau électrique basse tension (BT).

La fonction principale de ce système est de couvrir la zone d’approvisionnement avec un


vaste réseau de distributeurs monophasés MT apportant la puissance MT pratiquement au
domicile du consommateur. Les transformateurs monophasés comme le montre la figure 2.2
sont généralement d’une capacité comprise entre 5 et 37.5 kVA. Ils sont fabriqués avec des
tôles d’acier cylindriques et donc beaucoup moins chers à fabriquer que les transformateurs à
cadre rectangulaire utilisés pour les transformateurs triphasés. Les transformateurs
monophasés sont utilisés à la fois sur les lignes triphasées et monophasées.

Figure 1.3: Transformateur monophasé de 5 kVA

En présence d’une demande en triphasé, la disposition symétrique de 03 transformateurs


monophasés sur un même poteau électrique est possible. La connexion de service est souvent
effectuée directement à partir du poteau du transformateur ; ce qui entraine l’existence d’un
grand nombre de transformateurs le long de la ligne de distribution MT. L’insertion du réseau
de distribution moyenne tension proche des consommateurs réduit considérablement le réseau
BT.
La répartition des dérivations monophasées sur les trois phases du réseau permet de réduire le
déséquilibre du courant au niveau du réseau afin de permettre une réduction des pertes et une
amélioration de la tension.

La distribution du neutre joue un rôle fondamental dans la distribution de l’énergie par


l’utilisation de ce type de système. En effet, le circuit du neutre est le circuit de retour
principal du courant de déséquilibre des transformateurs triphasés et il permet d’alimenter les
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transformateurs monophasés entre une phase et le neutre. Sa mise à la terre le long de la ligne
permet de stabiliser la tension du neutre par rapport à la terre et assurer un fonctionnement
normal des différents équipements [5].
Afin d’assurer une disponibilité du service sur le réseau de distribution de type MALT, des
équipements clés sont utilisés :
 Les sectionneurs fusibles
Les sectionneurs fusibles sont installés à la tête des dérivations triphasées ou monophasées. Ils
sont aussi utilisés pour la protection des transformateurs. Leur association avec les
parafoudres protège les transformateurs contre les surtensions atmosphériques.
L’utilisation des sectionneurs fusibles présente un avantage considérable par rapport à
d’autres dispositifs de protection et de manœuvre des dérivations et des transformateurs,
notamment sur le plan économique [5].
Il existe plusieurs gammes de fusible. Dans les pays qui ont fait une grande expérience de
réussite avec ce type de système, les gammes des fusibles utilisé sont : les fusibles de type T,
les fusibles de type H et les fusibles de type K.
Les fusibles de type T sont utilisés pour la protection des dérivations monophasées ou
triphasées. Les fusibles de type H sont utilisés pour la protection des transformateurs sur
poteau ayant une capacité inférieure à 50 kVA. Les fusibles de type H sont utilisés pour la
protection des transformateurs sur poteau dont la capacité est supérieure à 75,5 kVA [6].

 Le disjoncteur de tête
Le disjoncteur de tête est placé à la tête de chaque départ. Il assure la protection du départ en
étant associée à une chaine de mesure et des relais qui eux ont pour rôle d’assurer la
coordination entre les différents appareils de protection du poste.

 Les relais à temps inverse


C’est un équipement qui a pour rôle de déclencher lorsque le courant dans le réseau est
supérieur au seuil défini. En effet, il fonctionne dans un délai inversement proportionnel au
courant de défaut. C’est-à-dire que la temporisation diminue lorsque le courant mesuré
augmente. L'idée est qu'en cas de fort courant, il est important que la protection déclenche
rapidement pour éviter des dommages à l'équipement.

1.2.1.1 Avantages du système de distribution de type MALT


Le réseau de distribution de type MALT ou encore le réseau de distribution monophasé
présente quelques avantages parmi lesquels nous avons :
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- la réduction des surtensions de manœuvres et lors des défauts ;

- la réduction de la tension d’isolement des équipements à travers les dérivations


monophasées ;
- l’élimination automatique du tronçon de ligne en défaut ;

- la meilleure sélectivité et localisation plus facile des défauts ;

- la réduction des temps de coupures de la clientèle ;

- la manutention plus aisée des transformateurs ;

- la réduction du coût d’investissement surtout quand le système est exploité sur une
grande échelle.

1.2.1.2 Inconvénients du système de distribution de type MALT


Comme tout type de réseau de distribution électrique, le réseau de distribution monophasé
présente quelques inconvénients parmi lesquels nous avons :
- l’augmentation du niveau de perte (courant dans le conducteur neutre) surtout en cas
de défaut ;
- l’équilibrage des charges monophasées qui peut être difficile ;

- le vol très fréquent du conducteur de neutre distribué (vols des câbles de descente de
terre) ;
- la sécurité des personnes : intensité des courants de défauts toujours élevée car mise
directe à la terre, d’où l’importance de mise à la terre ;
- la nécessité d’avoir des stocks importants de matériels en remplacement comme les
fusibles qui se font rapidement en présence de défaut ;
- le besoin d’avoir un personnel très qualifié (entretien des appareillages, réglage des
protections complexe et délicat) ;
- la nécessité d’adapter les postes sources pour le neutre si nous voulons procéder au
passage du réseau classique dit européen au réseau de distribution monophasé.

1.2.2 Le système de distribution de type SWER (Single Wire with Earth


Return)
Aussi utilisé pour l’électrification à moindre coût, le réseau SWER est un réseau qui consiste
à faire la distribution de l’électricité avec un seul fil conducteur (phase) et la terre comme
conducteur de retour. C’est un système monophasé dans lequel le coté neutre des charges est
relié à la terre par l’intermédiaire d’une électrode. Schéma du réseau SWER
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Il existe deux types de système SWER :


 Le système qui utilise un transformateur d’isolement à la dérivation de la ligne
d’alimentation principale :

L’utilisation de transformateur d’isolement permet de sélectionner un autre niveau de tension


pour le réseau SWER qui peut être différente de celle du système principal. Le
transformateur permet de limiter les courants de défaut à la terre dans la zone du système
SWER. Ainsi, toutes les difficultés causées par le courant de terre ne se font pas sentir à
l’extérieur de la zone d’approvisionnement SWER.
Les transformateurs d’isolement sont essentiels sur les systèmes utilisant des réacteurs de
mise à la terre neutres aux sous-stations d’alimentation HT/MT, à moins que la réactance de
mise à la terre soit très faible [4].
 Le système qui quitte directement la ligne principale d’alimentation :
Pour assurer la connexion à la terre, au moins 2 ou 3 tiges métalliques sont enfouies dans le
sol. Ce type de système a pour objectif principal d'alimenter des charges relativement faibles
sur de longues distances au moindre coût. En effet, la typologie de ce type de réseau offre une
économie de coûts significative par rapport à l’utilisation du réseau de distribution classique.
Le réseau SWER réduit de plus de la moitié le nombre de conducteurs et d'isolateurs à
utiliser.

1.2.2.1 Avantage du système de distribution SWER


Parmi les principaux avantages des systèmes SWER, on peut citer :
- la construction aisée du dit réseau : elle peut être effectuée par du personnel moins
qualifié en terrain normal vu sa simplicité ;
- la réduction du coût d’entretien en raison des composants moins nombreux dans le
système ;
- les économies de coût d’investissement réalisées à partir de l’utilisation d’un seul fil
MT pour couvrir la zone d’approvisionnement ;
- la possibilité d’utiliser des travées bien plus longues car la pression du vent est bien
moindre que pour trois ou deux lignes de conducteur. On ne se trouve pas en face des
problèmes entrechoc entre les conducteurs ;
- la possibilité d’utiliser des travées plus longues qui allège également les interférences
avec la végétation ;
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- l’amélioration de la fiabilité du réseau en raison de la quantité moindre de composants


dégradés.

1.2.2.2 Inconvénients du système de distribution SWER


Malgré les multitudes avantages que présente le réseau SWER, il n’est pas sans
inconvénients. Parmi les inconvénients de ce réseau de distribution, nous avons :

- la difficulté d’équilibrer les phases du réseau ;

- la nécessité absolue de la protection contre le vol et le vandalisme ; sinon source de


danger pour les personnes ;
- l’importance de s’assurer du schéma de liaison à la terre qui doit être bien conçu,
construit et entretenu de façon appropriée afin de garantir la performance et la sécurité
des personnes et des biens ;
- la surveillance permanente de la valeur de la résistance de terre ;

- la maitrise de la technologie afin d’assurer la sécurité des personnes.

1.2.3 Le système de distribution de type SWS (Shield Wire System)


Ce type de distribution a été développé par le Professeur Francesco Iliceto de l’Université de
Rome. Encore appelé SICDGI (Schéma de Iliceto à Câble de Garde Isolé), il est caractérisé
par l’utilisation des Câbles De Gardes (CDGs) installés sur les lignes de transports Hautes
Tension (HT). Ce type de réseau permet l’alimentation des zones (les villages, petites villes,
fermes, usines, et les stations de pompage de l'eau) situées près ou à quelques kilomètres le
long de la ligne de transport. La fonction principale des CDGs étant la protection des lignes de
transport contre la foudre, ils sont mis à la terre afin de faciliter l’écoulement des surtensions
dues à la foudre vers la terre.
Pour l’électrification des zones, ces CDGs sont isolés de la terre afin de transporter une
puissance en Moyenne Tension (MT).
Les SICDGIs consistent à :
- isoler les Câbles De Garde (CDGs) des pylônes des lignes de transport HT ;

- alimenter en MT les CDGs à partir du poste de transformation HT/MT situé à l’une


des extrémités de la ligne de transport HT ;
- utiliser le retour du courant par la terre comme un conducteur MT de distribution ;

- alimenter les charges par des transformateurs moyenne-tension/ basse-tension


(MT/BT) de distribution connectés entre les CDGs et la terre [7].
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En effet, partant du nombre de CDGs sur la ligne de transport, ils existent 04 types de
SICDGIs :

 SICDGI "monophasé avec retour par la terre "

Figure 1.4 : SICDGI "monophasé avec retour par la terre "

Comme illustré sur la figure 2.4, c’est un système dans lequel on utilise un seul câble de garde
et la terre comme le retour du courant. Ainsi, lorsque le réseau de transport n’est protégé que
par un seul câble de garde, la solution envisagée est le SICDGI "monophasé avec retour par la
terre ".

 SICDGI "monophasé avec retour métallique"

Figure 1.5: SICDGI "monophasé avec retour métallique"

De la figure 2.5, on remarque la présence de deux CDGs (W1 et w2) avec une distribution
monophasée. En effet, l’alimentation des localités le long de la ligne de transport peut se faire
en monophasé tout en utilisant les deux CDGs. Un câble de garde permet de transporter la
puissance (phase) et l’autre permet le retour du courant (neutre).

 SICDGI "triphasé"
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Figure 1.6: SICDGI "triphasé"

De la figure 2.6, la ligne de transport est protégée par deux CDGs (W1 et w2) comme dans le
cas du SICDGI "monophasé avec retour métallique". Ici, la différence se trouve au niveau du
mode d’alimentation. Le SICDGI "triphasé" permet de réaliser la distribution MT triphasée
équivalente au réseau de distribution classique (conventionnel), un système MT avec trois
câbles. On remarque que dans ce type de distribution, la terre est utilisée comme troisième
conducteur de phase.

1.2.3.1 Avantages du système de distribution de type SWS (Shield Wire System)


Comme avantages, nous avons entre autres :
- l’absence de risque de vol de conducteur, étant donné que celui-ci est sur la ligne
haute tension ;
- le soutien des villages situés sur le parcours de la nouvelle ligne ;

- le nombre réduit d'appareillage spécifique ;

- l’absence de nécessité de formation particulière pour les exploitants ;

- l’utilisation de la terre comme conducteur phase est un grand atout.


En effet, la terre est un bon conducteur techniquement et économiquement pour
l'électrification rurale dans les régions ayant une faible densité de charge. Sa mise à la terre a
un coût très faible puisque les piquets et les conducteurs à installer par la main d’œuvre locale
ont un coût faible et sont aussi utilisés pour les autres applications conventionnelles. Les
pertes au niveau de la terre sont très faibles. À la différence des conducteurs isolés
conventionnels, la terre n'est pas exposée aux pertes d'isolement ou à la rupture (les courts-
circuits et les fils rompus ne peuvent pas se produire) et l'entretien est négligeable. Seulement
des mesures périodiques de la résistance des systèmes de terre, de la tension de pas et de
contact sont exigées (disons, tous les 5 ans) [7].
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1.2.3.2 Inconvénients du système de distribution de type SWS (Shield Wire System)


Ce type de distribution présente quelques inconvénients :
- l’équilibrage des charges sur le réseau peut être difficile ;

- seules les localités situées à proximité des lignes de transport sont alimentées ;

- le retour du courant comme pour le SWER constitue un risque important pour la


sécurité des personnes lorsque la technologie est mal maîtrisée.

1.3 Brenchmarking des réseaux de distribution en Afrique


En Afrique, plusieurs méthodes sont utilisées pour l’électrification surtout dans les milieux
ruraux. Ces solutions ont porté le taux d’électrification dans ces pays à un niveau haut.
Les tableaux 2.1, 2.2 et 2.3 présentent un récapitulatif des différents types de réseaux de
distribution électrique ayant pour but d’amoindrir le coût d’électrification.

 Système de distribution de type MALT


En ce qui concerne les systèmes de type MALT, plusieurs pays ont essayé de le mettre en
œuvre. Cependant, tous n’ont pas pu réussir. Dans le tableau 2.1, nous présentons quelques
exemples de pays ayant pu mettre en œuvre ces systèmes et l’ont exploité avec succès.

Tableau 1.1: récapitulatif des pays ayant réussir le système de distribution (MALT)

Pays Année Taux de réussite


Le taux d’électrification rurale a augmenté de 10 %, en
États-Unis 1930 1935, à 96,5 % 25 ans après (1960) et à 98 % vers 1964.

Le système a permis l’ajout de 1.000.000 de


Philippines 1970 consommateurs en 10 ans.

Le système a permis de couvrir plus de


Bangladesh 1980 90 % du territoire et de connecter plus de 4.000.000
millions de consommateurs
Le taux d’électrification rurale a augmenté de seulement 6
Tunisie 1970 %, au milieu des années 1970, à 88 % à la fin de l’année
2000, et un accès presque total (100 %) à l’heure actuelle
L’électricité était présente dans 35 % des foyers en 1990 et
Afrique du Sud 1990
dans 84 % des foyers en 2011

 Système de distribution de type SWER


L’exploitation de ce type de système a été une grande réussite dans les pays que nous
présenterons à dans le tableau suivant.
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Tableau 1.2: récapitulatif des pays ayant réussir le système de distribution SWER

Pays Année
Nouvelle-Zélande 1930
Australie 1930
Brésil 1995
Tunisie 1970
Afrique du Sud 1990

 Système de distribution de SWS


Plus expérimenté en Afrique de l’ouest, ce type de distribution a été une grande réussite dans
certains pays.

Tableau 1.3: Récapitulatif des pays ayant réussi le système de distribution SWS

Pays Année Taux de réussite


Environ 1000 km de lignes 161 kV– 50 Hz ont été
Ghana 1980
équipées en SWS
Des SWS en triphasé 34.5 kV sont sur une ligne en
Brésil 1995
230 kV–60 Hz.
Des SWS en monophasé sont en activité depuis 1996 sur
190 km de lignes en 115 kV– 50 Hz.
Laos 1996
Des SWS en triphasé de 34,5 kV sont en activité depuis
2002–2003 sur 335 km de lignes115 kV.
Un SWS triphasé de 34.5 kV est en activité depuis 2010
Sierra Leone 2010 sur la première ligne de 161 kV–50 Hz construite dans le
pays.
Des SWS en triphasé de 34.5 kV sont en activité sur 265
Togo km de lignes en 161 kV–50 Hz.

Des SWS en triphasé de 34.5 kV sont en activité sur 330


Burkina Faso
km de lignes 225 kV–50 Hz.

Dans la suite de ce travail, le réseau de distribution monophasé encore appelé réseau de


distribution de type MALT sera étudié sur le réseau HTA de Gogounou-Béroubouay.

1.4 Conclusion partielle


De ce chapitre, nous avons 03 différents types de technologie (MALT, SWER et SWS) pour
l’électrification rurale comme certaines localités du département du Borgou et de l’Alibori.
Des pays comme les Etats–Unis, les Philippines, la Tunisie, le Ghana, le Togo, le Burkina
Faso, etc... qui ont adopté ces technologies afin de couvrir une grande partie en matière
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d’électrification et cela à moindre coût. Il serait alors intéressant de penser à la mise en œuvre
d'une de ces technologies, au Bénin, afin de soulager nos populations vivant dans les zones
rurales. Ceci permettra aussi d'augmenter le taux d'accès à l'électricité.
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2 CHAPITRE 4 : PASSAGE DU RESEAU HTA GOGOUNOU-BEROUBOUAY EN


RESEAU DE DISTRIBUTION DE TYPE MALT POUR ALIMENTATION DE 15
LOCALITES EN MONOPHASEE

2.1 Introduction partielle


Ce chapitre est consacré à la présentation des différentes techniques possible pour l’adaptation
d’un réseau de distribution conventionnel dit européens en un réseau de distribution
monophasé dit réseau nord-américain ou le réseau de distribution de type MALT. Après à la
présentation des analyses d’écoulement de puissance du départ HTA Gogounou-Béroubouay
avec une configuration MALT en présence de 15 localités raccordée en monophasée. Cette
analyse sera précédée d’une estimation de la charge des localités et d’un dimensionnement
des équipements nécessaire du réseau électrique.

2.2 Les techniques d’adaptation du réseau électrique conventionnel en réseau de


distribution de type MALT.
Le réseau conventionnel passé au MALT consiste à une adaptation de ce réseau à une
configuration de distribution de type MALT. Le passage d’un réseau européen en MALT
dépend plus du mode de mise à la terre du réseau existant à savoir le réseau à neutre isolé, le
réseau à neutre impédant et le réseau à neutre effectivement mis à la terre au niveau du poste
source.

Dans un réseau existant où le neutre n’est pas distribué, il existe 02 possibilités de passer aux
réseaux de distribution de type MALT. Nous avons :

1) l’installation du câble neutre sur toute la longueur du feeder c’est-à-dire sur le


parcours du réseau en partant du poste source. Cette technique nécessite un type de
couplage du transformateur dans le poste source : couplage étoile/ Etoile
2) la création d’un point neutre puis installation du câble neutre sur les nouvelles
lignes à partir de ce point. Elle se fait en fonction du mode de mis à la terre au
niveau du poste source du réseau.

Lorsque le réseau est à neutre impédant, un transformateur avec un couplage triangle au


primaire et étoile avec mise à la terre au secondaire, ou avec un couplage triangle/triangle
et une bobine de point neutre est utilisé pour créer le neutre à installer sur le réseau [5].
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut

Figure 2.7: Transformateur d’isolement avec un couplage triangle au primaire et étoile avec
mise à la terre au secondaire - Transformateur avec un couplage triangle/triangle et une
bobine de point neutre

Dans le cas d’un réseau où le neutre est mis à la terre, une bobine de point neutre sans le
transformateur d’isolement à l’endroit à partir duquel on doit tirer le neutre est utilisée
pour la construction des nouvelles lignes en technologie MALT [5].

Figure 2.8: Bobine de point neutre


La solution qui consiste à installer un transformateur Δ/Yn ou Δ/Δ plus une BPN est plus
recommandée si l’exploitant ne désire pas reconfigurer les protections en amont de l’endroit
de création du point neutre [5]. La technique de construire le réseau MALT à partir du réseau
triphasé, à partir d’un transformateur d’isolement a été mis en œuvre dans plusieurs pays,
comme l’Australie et le Sénégal.

2.3 Choix de la technique pour la transformation du réseau HTA Gogounou-


Béroubouay en un réseau de distribution de type MALT
Le choix de la technique a été fait suite à une prise de contact et échanges avec la Société
Tunisienne de l’Electricité et du Gaz (STEG) sur le Système de Distribution Monophasé
MALT. Cette prise de contact a été effectuée avec les acteurs de la SBEE. De cette prise a été
retenue l’installation du conducteur neutre sur le long du feeder pour l’alimentation des
localités en réseau de distribution de type MALT. La transformation du réseau existant en
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configuration MALT par l’ajout du neutre le long du réseau est le mieux recommandé par les
acteurs de la STEG.

En effet, la condition primordiale pour ce type de technique est observée sur le réseau de la
SBEE. Au poste source de Kandifo, le couplage du transformateur est d’Etoile/ Etoile ce qui
favorise la distribution du neutre depuis le poste source.

Dans le cadre de ce travail, l’ajout du neutre sur le réseau depuis le poste source de
distribution est maintenu pour raccorder les 15 localités sous la technologie MALT
(distribution monophasé).

2.4 Présentation des localités à électrifier en monophasé


L’électrification d’une localité surtout rurale passe par sa proximité avec un réseau de réseau
de distribution et des profils de consommation moyens des différents types d’utilisateurs
finaux afin d’optimiser le coût de réalisation. Au nombre de 15, les localités ont à leurs
proximités le départ Gogounou-Béroubouay. L’identification de ces localités, par rapport au
réseau existant est effectuée grâce au logiciel Google_Earth. Ils ont un statut de non électrifié
dans la base de données des localités non électrifié élaboré.

Arrondisseme Type_Village Pop_INSAE_ Pop_INSAE Pop_RGPH_2 IND_Accès Eau Longitude Latitude


Nom Departement Commune StatElec_Juin19
nt _INSAE 92 _2002 013 Potable 2013 (I) (I)

BADOU ALIBORI GOGOUNOU BAGOU Rural 1987 2713 3994 43,76% Non Electrifiée 2,7342 10,8907
BAGOU PEULH ALIBORI GOGOUNOU BAGOU Rural 1160 1865 2746 44,19% Non Electrifiée 2,7373 10,8347
BANIGOURE ALIBORI GOGOUNOU BAGOU Rural 1318 1552 2285 58,83% Non Electrifiée 2,7567 10,86
DIADIA ALIBORI GOGOUNOU BAGOU Rural 733 788 1160 18,85% Non Electrifiée 2,6049 10,8046
KALI ALIBORI GOGOUNOU BAGOU Rural 1103 2472 3639 29,44% Non Electrifiée 2,6699 10,8095
OUERE PEULH ALIBORI GOGOUNOU GOGOUNOU Urbain 687 1274 1876 36,19% Non Electrifiée 2,829 10,7961
BORODAROU ALIBORI GOGOUNOU GOUNAROU Rural 1182 1508 2220 23,53% Non Electrifiée 2,8734 10,981
ILOUGOU ALIBORI GOGOUNOU OUARA Rural 813 1350 1987 15,29% Non Electrifiée 2,5518 10,6409
OUARA-PEULH ALIBORI GOGOUNOU OUARA Rural 1929 1583 2330 12,43% Non Electrifiée 2,6406 10,7031
SOUKAROU ALIBORI GOGOUNOU OUARA Rural 1114 3228 4752 58,53% Non Electrifiée 2,6892 10,6871
GAMAGOU ALIBORI GOGOUNOU SORI Rural 816 1761 2592 49,16% Non Electrifiée 2,7513 10,6217
KANTAKPARA ALIBORI GOGOUNOU SORI Rural 1093 1825 2687 49,02% Non Electrifiée 2,7402 10,7176
OUESSENE BARIBA ALIBORI GOGOUNOU SORI Rural 961 1792 2638 37,78% Non Electrifiée 2,8261 10,6852
PIGOUROU ALIBORI GOGOUNOU SORI Rural 415 2402 3536 54,68% Non Electrifiée 2,8191 10,6678
TCHOUKOUNGA ALIBORI GOGOUNOU SORI Rural 3173 4497 6620 26,47% Non Electrifiée 2,7224 10,6199
SORI PEULH ALIBORI GOGOUNOU SORI Rural 2375 3969 5843 14,87% Non Electrifiée 2,7899 10,7349

Figure 2.9: Base de données SBEE, Source INSAE RGPH4-2013,


Caractérisées par une dispersion des localités avec une faible densité de population donc une
faible densité de charges, leur alimentation nécessitera une construction d’un réseau HTA sur
distance de 66,83 km.

2.5 Etude diagnostique du réseau HTA Gogounou-Béroubouay après raccordement


des charges monophasées
Le raccordement de toute localité sur un réseau de distribution est précédé d’une étude
électrique et d’une étude mécanique
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut

2.5.1 Estimation de la demande en énergie en milieu rural


Dans le cadre de la planification d’énergie en milieux, une étude a été effectuée à la SBEE en
2018 nous permettant d’émettre des hypothèses afin d’estimer la demande pour le
dimensionnement des infrastructures afin d’atteindre l’objectif.

Hypothèse 1 : Classe des localités

La classe des localités à électrifier est la classe 1, c’est-à-dire la classe « pauvre » ou celle qui
aura la demande la plus faible.

Hypothèse 2 : Répartition des équipements et le profil des charges.

Tableau 2.4: Demande domestique

Equipements Puissance unitaire Puissance Totale


Nombres
domestiques (W) (kW)
Eclairage 3 5 0,015
TV 0,5 80 0,04
Radio 1 16 0,016
Ventilateur 0 60 0
Réfrigérateur 0 100 0
Décodeur 0 18 0
Recharge télephone 1 5 0,005
Puissance Totale 0,076

Tableau 2.5: Service et Infrastructure


Tranches de population [0;800] [800;1500] [1500;3000] [3000;5000] [5000;8000[ ≥8000

Moulin 0 2 4 7 10 12
Buvette 2 4 8 10 15 20
Boutique diverse 2 5 10 14 20 25
Lieux de culte 1 2 3 5 8 10
Artisanat 1 3 7 10 15 20
Collège 1er et 2nd cycle 0 0,1 0,1 0,1 0,2 0,3
Ecole primaire 0,8 1,1 1,6 2,3 3,6 4
Centre de santé complet 0,1 0,1 0,1 0,2 0,5 0,6
Maternité 0 0 0 0 0,1 0,1
Dispensaire 0 0 0 0,1 0,2 0,3
Lieux de culte 0 0 1 2 3 3
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut

Tranches de population
Infrastructures et services
Puissance unitaire [0;800] [800;1500] [1500;3000] [3000;5000] [5000;8000[ ≥8000

Moulin 2000 0 4000 8000 14000 20000 24000


Buvette 150 300 600 1200 1500 2250 3000
Boutique diverse 20 40 100 200 280 400 500
Lieux de culte 20 20 40 60 100 160 200
Artisanat 50 50 150 350 500 750 1000
Collège 1er et 2nd cycle 10 0 1 1 1 2 3
Ecole primaire 1050 840 1155 1680 2415 3780 4200
Centre de santé complet 2800 280 280 280 560 1400 1680
Maternité 2100 0 0 0 0 210 210
Dispensaire 1345 0 0 0 134,5 269 403,5
Lieux de culte 350 0 0 350 700 1050 1050
Puissance Totale ( Kw) 9,895 1,53 6,326 12,121 20,1905 30,271 36,2465

Tableau 2.6 : Service public


Services publics Puissance unitaire 1000 2000 3000 4000 5000 et plus

Pompage de l’eau potable 1500 1 2 3 4 5


Puissance Totale (kW) 1,5 3 4,5 6 7,5

Source : Plan Directeur d’Electrification Hors Réseau – PDEHR


Hypothèse 3 : Puissance maximale du transformateur monophasé
La puissance maximale à utiliser pour l’électrification des localités est de 25 kVA avec un
facteur de puissance égale 0,85.

Hypothèse 4 : Conducteur neutre


Le conducteur neutre sera de nature Almélec et de section 54.6 mm².

2.5.2 Dimensionnement du réseau électrique HTA de type MALT


Le dimensionnement de tout réseau de distribution passe par la connaissance des éléments
constitutifs et leurs critères de choix.

2.5.3 Les éléments constitutifs d’une ligne de distribution de type MALT


Une ligne aérienne HTA est un ensemble de conducteurs nus assurant le transport d'une
puissance électrique. Elles constituent l’une des principales formes d'infrastructures
énergétiques.
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut

Figure 2.10: les composantes d'une ligne aérienne HTA


2.5.3.1 Les isolateurs
Un isolateur est un composant destiner à fixer, maintenir les conducteurs électriques nus.
C’est un isolant qui assure l’isolation électrique entre les conducteurs et les supports
électriques (pylônes, poteaux).

2.5.3.2 Les parafoudres

Figure 2.11: Parafoudre


Le parafoudre est un dispositif de protection contre les surtensions électriques importantes
générées essentiellement par la foudre qui transitent par les conducteurs de lignes aériennes.

La partie supérieure du parafoudre est reliée à un des fils de la ligne à protéger et la partie
inférieure est connectée au sol par une mise à la terre de faible résistance, généralement de
moins d’un ohm. Ils sont placés sur les réseaux HTA aériens, devant chaque transformateur
HTA/BT et à chaque descente aéro-souterraine [13].

2.5.3.3 Les supports :


2.5.3.4 Les fusibles
Le fusible est un organe de sécurité qui a pour rôle d’ouvrir, par fusion, le circuit dans lequel
il est inséré et d’interrompre le courant en cas de défaut lorsque celui-ci dépasse pendant un
temps déterminé une valeur donnée. Dans le réseau de distribution de type MALT, 02 types
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut

de fusible sont utilisés. Le fusible de type K qui convient pour la protection des
transformateurs et le fusible de type T pour la protection des dérivations monophasées.

2.5.3.5 Les conducteurs


Le conducteur est

2.5.3.6 Les transformateurs de puissance HTA/BT


2.5.4 Dimensionnement et choix des transformateurs monophasé
Le choix des transformateurs de puissance dans le réseau de distribution part du bilan de
puissance afin de connaitre la puissance nécessaire pour l’approvisionnement de la zone de
recouvrement du transformateur de puissance.

Afin de faire le bilan, nous avons procédé comme suit :

- Estimation de la population
Du dernier recensement, les informations disponibles sur la taille de la population sont
approuvées par l’INSAE en 2013. Depuis ce jour à aujourd’hui, aucun récemment n’est
disponible pour le compte de l’année 2020.

Ainsi pour estimer la taille de la population pour l’année 2020, nous allons d’abord
déterminer le taux d’accroissement annuel de la population. Pour déterminer le taux de
croissance annuelt x , nous utiliserons la taille de la population recensée pour le compte de
2003 et le compte de 2013.

t x=

(2013−2003) Taille de la population (2013)
Taille de la population (2003)
−1 (4.1)

La taille de la population estimée dans le compte de 2020 est donnée par la relation (4.2).

(2020−2013)
Population (2020)=Taille de la population(2013) × ( 1+t x ) (4.2)

Cette formule sera appliquée à chacune des 15 localités afin d’estimer leurs populations pour
l’années 2020.
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut

- Estimation de la puissance installée Pi


Le calcul de la puissance installée revient à évaluer le besoin énergétique de chacune des 15
localités. Elle est déterminée par la formule :

Pi=P D + P SI + P SP (4.3)

Avec :
Pi : Puissance installée ;

P D : Puissance domestiques ;

PSI : Puissance totale des services des infrastructures ;

PSP : Puissance des services publics ;

La puissance installée calculée est présentée à l’annexe 2.

- Estimation de la puissance utile Pu


La puissance installée obtenue, serra multipliée par un coefficient de simultanéité K s tiré du
tableau ci-après. Ce coefficient est utilisé dans l’hypothèse qu’il est peu probable que les
abonnés ne sont pas en même temps à la puissance maximale demandée.

Tableau 2.7: Coefficient de simultanéité Ks

Pour notre étude, le coefficient de simultanéité est égal 0,38 ; une valeur utilisée par le
département de la planification de la SBEE.
La puissance utile pour chaque localité est présentée à l’annexe.
Des résultats obtenus, il est retenu un transformateur 19.1/0.22 kV monophasé de 25 kVA.
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut

2.5.4.1 Calcul et choix de la section du conducteur


Le choix du conducteur est basé sur la détermination de la section minimale ayant un courant
admissible suffisant pour permettre le transit de la puissance totale. La puissance monophasée
totale à faire transiter par le conducteur est St = 375 kVA (15 transformateurs monophasés de
25 kVA raccordés à la ligne projetée).

A la SBBE, la chute de tension admissible pour le réseau de distribution HTA est de 5%.
Ainsi le conducteur à choisir doit respecter cette contrainte.

∆U (4.5)
=5 %
U
U : La tension du réseau. Dans notre étude elle égale 33 kV.

Compte tenu de la typologie de notre réseau, nous avons déterminé la section minimale S3 ∅
nécessaire pour le transit de puissance en triphasé (03 phases+ 01 neutre) et la section S1 ∅
pour les dérivations monophasées (01 phase +01 neutre).

 Ligne triphasées (03 phases+ 01 neutre)


La section minimale est donnée par l’équation (4.6) [15] :

Ro
S3 ∅ = mm ² (4.6)
R
Avec :
Ro : la résistance linéique spécifique. Elle s’exprime en Ω . km/100 mm ² et est en fonction de la
nature du conducteur. Pour l’almélec elle égale à 0,33.

R : la résistance linéique du conducteur. Elle est exprimée en enΩ/ km.

La résistance linéique sera déterminée par la contrainte fixée sur la limite de la chute de
tension acceptable [15].
2
0 , 05 ×U (4.7)
R= − X tan φ
Pt . L
Pt =¿la puissance active totale à transiter en MW;

L : la longueur de la ligne à construire km ;


cos φ: le facteur de puissance.
X : la réactance linéique du conducteur. Elle est exprimée en enΩ/ km.
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut

Tableau 2.8: Données de ligne triphasée + neutre

Puissance apparente totale à transité St 400 kVA


Tension nominale du réseau U 33 kV
Longueurs de la ligne triphasée + neutre L 55,8 km
Facteur de puissance cos φ 0,85
Résistance linéique spécifique Ro 0,33
Réactance linéique du conducteur X 0,35 Ω/ km

Après calcul, une section 54,6 mm² suffirait largement pour faire transiter cette puissance.
Vue la section habituelle utilisée sur le réseau de Gogounou et Béroubouay, nous prenons une
section de 75,5 mm² pour les phases de la dorsale principale.

 Ligne monophasée (01 phase+ 01 neutre)


En suivant la même procédure que celle du haut, la section minimale pour une dérivation
monophasée donne :

Ro (4.8)
S1 ∅ = mm ²
R
La résistance linéique dans ce cas est trouvée par la formule :
2
0 , 05 ×U 1 ∅
R= − X tan φ (4.9)
P 1 ∅ . LD
P1 ∅ =S t ∅ . cos φ : la puissance active à transité sur la ligne monophasé ;
1

St ∅ : la puissance du transformateur monophasé ;


1

L D : la longueur de la dérivée ;

U 1 ∅ : la tension simple du réseau.

Tableau 2.9: Données

Puissance apparente à transité St ∅ 1


25 kVA
Tension simple du réseau U 1 ∅ 19,05 kV.
Longueurs de la dérivée L D 12,1 km
Facteur de puissance cos φ 0,85
Résistance linéique spécifique Ro 0,33

Après calcul, une section 34,4 mm² suffirait largement pour faire transiter cette puissance.

Nous maintenons une section de 54,6 mm² pour la phase de la ligne dérivée.
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut

2.5.4.2 Choix des portées


Notée ’a’, la portée est la distance horizontale entre deux supports consécutifs. Elle est
exprimée enm . Dans le nord du Bénin, les lignes principales sont en rase campagne et les
dérivations sont en agglomération. La portée adoptée à la SBEE est entre 90 et 100 m en rase
campagne et entre 40 et 50 m en agglomération. Le type d’armement le plus utilisé est
l’armement drapeau. Ainsi, pour notre travail, nous avons adopté une portée de 100 m pour la
dorsale principale et une portée de 50 m pour les dérivations monophasées et l’utilisation de
l’armement drapeau.

Un canton est une succession de portées tant que les armements sont en alignement. Les
fonctions Arrêt-Simple, Arrêt-Double et Semi-Arrêt représentent les limites des cantons. Le
canton permet d’éviter une rupture en cascade de toute la ligne en cas d’incident. Selon la
norme NFC 11-201, un canton ne doit pas dépasser 15 portées [14]. Nous avons considéré un
canton de dix portées en moyenne ; soit 20% de poteaux d’arrêt et 80% de poteaux
d’alignement.

2.5.4.3 Calcul des flèches et des écartements des conducteurs


2.5.4.3.1 Calcul des flèches
La flèche est la distance verticale maximale entre la droite joignant les deux attaches et les
conducteurs en milieu de portée. Elle dépend de la tension de réglage de la ligne. La flèche
varie ensuite en fonction de la température et sous l'influence des surcharges (la température à
considérer est celle du métal et non celle ambiante) [15].

Elle est donnée par la formule (4.10) :


2
a
f= (m) (4.10)
8P
Avec
f : La flèche à 40°C sans vent (m) ;
a : Le porté (m) ;
P : Le rayon de courbure du cercle tangent au sommet de la parabole (m). Elle est fixée par la
norme NFC 11-201.
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut

Figure 2.12: structure d'une ligne électrique


Selon la norme NFC 11-201, la flèche la plus importante à considérer est prise en considérant
une température de 40°C en HTA. Cette température est considérée la plus défavorable. De ce
fait, dans la pratique, la température considérée pour le choix du paramètre P est 40°C sans
vent (voir Error: Reference source not found).

Le tableau 4.8 présente la flèche pour les différentes portées.


Tableau 2.10: Flèche calculée pour les différents portés

Catégorie Câbles Paramètre P Flèches calculées


Portées (m)
(mm²) (m) (m)
Lignes principales 75,5 1200 100 1,042
Dérivations 54,6 1000 50 0,31
2.5.4.3.2 Calcul des écartements entre conducteurs
2.5.4.3.2.1 Ecartement entre conducteurs phase/phase
L’écartement d’un support fixe la disposition des conducteurs en tête de celui-ci et est la
distance géométrique entre les conducteurs [16].

L’écartement est donné par la relation (4.11) :

e=K C ( 150U + K √ f + L)
Z
(4.11)

e : Écartement minimal entre conducteurs en milieu de la portée (m) ;


f : Flèches à 40°C sans vent (m) ;
L : Longueur libre de la chaine (m). Elle est nulle si l’on utilise un armement rigide. L=1.05 m
pour les poteaux d’alignement (armement drapeau) ;
U : La tension de service de l’ouvrage ;
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut

K C : Un coefficient prenant en compte la disposition du conducteur. En suspendu K C =1 pour


l’armement drapeau ;
K Z : Un coefficient prenant en compte de la zone (vent normal ou fort, givre). K Z =1 Dans les
zones à vent normal et K Z =0.9 dans les zones à vent normal.
Dans le nord du Bénin, la vitesse du vent tourne autour de 11 km/h (source Wearther.com).
On prendra alors K Z =0.9.

Tableau 2.11: Ligne principale (03 phase + 01 neutre)

N° poteau U KC KZ L e
1 et 10 (angle) 33 1 0,9 0 1,14
2 à 9 (alignement) 33 1 0,9 1,05 1,51

Tableau 2.12: Dérivation monophasé (01 phase+ 01 neutre)

N° poteau U KC KZ L e
1 et 10 (angle) 19,05 1 0,9 0 0,63
2 à 9 (alignement) 19,05 1 0,9 1,05 1,18

2.5.4.3.2.2 Ecartement entre conducteurs phase/neutre


La distance entre phase neutre est donnée par la formule :

U (4.12)
e= (m)
150

Tableau 2.13: Ligne principale (03 phase + 01 neutre)

N° poteau U e
1 et 10 (angle) 33 0,22
2 à 9 (alignement) 33 0,22

Tableau 2.14: Dérivation monophasé (01 phase+ 01 neutre)

N° poteau U e
1 et 10 (angle) 19,05 0,13
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut

2 à 9 (alignement) 19,05 0,13

2.5.4.4 Choix des fusibles


Le choix du fusible se fait en respectant les conditions ci-après :

- la tension assignée du fusible U rf (en kV) doit être supérieure ou égale à la tension du
réseau. Elle doit respecter les limites de tension de service données par le constructeur
du fusible (un fusible de tension assignée trop élevée donnera en cas de fusion des
surtensions excessives sur le réseau).

U rf >U r
(4.13)
U r : Tension du réseau.

- le pouvoir de coupure en court-circuit du fusible I 1 (en kA) doit être supérieur ou égal
au courant de court-circuit I krdu réseau.

I 1 ≥ I kr (4.14)

I kr : Courant de court-circuit du réseau.


- le courant de défaut au secondaire du transformateur à interrompre I k , doit être
supérieur ou égal à I 3 (la valeur minimale du courant qui provoque la fusion et la
coupure du fusible).

Ik≥ I3 (4.15)

- le courant de fusion I f du fusible doit être supérieur au courant d’enclenchement du


transformateur I e.

If ≥ Ie (4.16)

I e =X . I rt : Le courant d’enclenchement. X est déterminée sur le tableau montrant les


caractéristiques des transformateurs.

I rt : Courant nominal du réseau.

- les conditions d’exploitation doivent être prises en compte. Ces conditions prennent en
compte les surcharges brèves et les surcharge permanente du transformateur
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut

Pour tenir compte des surcharges de brève durée du transformateur on a :

I rf ≥ 1 , 4 I rt (4.17)

I rf : Courant nominal du fusible qu’il peut supporter en permanence sans échauffement


anormal.
En tenant compte de toutes ces conditions, nous optons pour les données du tableau
Tableau 2.15: Point des fusibles à expulsion choisi

Fusible à expulsion Calibre fusibles


Transformateurs 3 K, 24 kV
Dérivations 3T, 24 kV.

2.5.4.5 Choix du parafoudre


Le choix d’un parafoudre passe par 03 critères :
- la tension maximale permanente, ou “Maximum Continuous Operating Voltage » -MCOV-
doit être supérieure à la tension maximale d’exploitation du réseau, avec une marge de
sécurité de 5 %.

- la tension nominale, ou « rated voltage » fixée à 1,25 x MCOV.

- le niveau de protection,

Dans notre étude, nous optons pour le parafoudre YH5W-24 L dont les caractéristiques sont
présentées en annexe.

2.5.4.6 Choix des supports


2.5.4.7 Calcul des hauteurs des supports
Les poteaux utilisés par la SBEE sont des poteaux bétons de classe A et C et les lignes HTA
de la SBEE suivent le long de la voirie. Sur un terrain ordinaire et sur la voie accessible aux
véhicules, la hauteur des câbles nus d'une ligne HTA de 33 kV et 20 kV du sol est de six
mètres (Voir annexe 2). La hauteur des poteaux pour les dérivations monophasées sera prise
suivant une ligne de 20 kV.

La hauteur des poteaux est donnée par la formule (4.18) :


H=H i+ D+ A +f
(4.18)
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut

H : Hauteur totale du support ;


H
H i= + 0 ,5 : Hauteur d’implantation du poteau ;
10
D : Garde au sol (m) ;
A : Décalage dû à l'armement. (0 pour les ancrages et 1,05 m pour le drapeau) ;
f : La flèche à 40 °C sans vent (m) ;
La hauteur des poteaux est regroupée dans le tableau 4.14 :

Tableau 2.16: Hauteur des poteaux

f(m) f(m) H (m)


Catégories N° poteau f (m) A (m) D (m) H (m)
phase/neutre phase/phase normalisée

lignes 1 et 10 0,22 1,14 1,36 1,05 6 9,90 12


principales 2à9 0,22 1,51 1,73 1,05 6 10,31 12
1 et 10 0,13 0,63 0,76 1,05 6 9,23 12
Dérivations
2à9 0,13 1,18 1,31 1,05 6 9,84 12

Ainsi nous utiliserons les poteaux de 12 m.


2.5.4.8 Calcul des efforts des supports
Le calcul des efforts des supports se fait dans le cas le plus défavorable. Dans l’arrêté
technique, ce calcul se fait en se plaçant dans les hypothèses suivantes :
- Hypothèse A : Elle tient compte de l’influence prédominante du vent à la température
ambiante moyenne de la région.
 Température : 25°C ;
 Pression du vent sur les conducteurs : 580 Pa (36 m/s).
- Hypothèse B : Elle tient compte de l'influence prédominante du froid à la température
minimale de la région
o Température : 10°C ;
o Pression du vent sur les conducteurs : 180 Pa (20 m/s.
Le calcul des efforts des supports tient compte de l’effort dû au vent et l’effort dû à la traction
sur les conducteurs.

2.5.4.8.1 Effort des supports d’alignement


 Effort dû au vent sur les conducteurs
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut

Un support d’alignement est un support qui doit résister à l’effort du vent sur les
conducteurs des deux demi-portées adjacentes.

Figure 2.13: Effort dû au vent sur les conducteurs

L’effort du vent est donné par la formule (4.19). Elle est trouvée en se plaçant dans les
conditions de l’hypothèse A :

F V =48 n . D .( a1+ a 2)/2

Avec : (4.19)

58 ou 18 : poussée du vent en daN /m² d sur les conducteurs suivant l’hypothèse


considérée A ou B ;

n : Nombre de conducteurs ;
D : Diamètre du conducteur en m ;
a 1 , a 2 : Portées adjacentes en m.

 Effort dû à la traction sur les conducteurs


Pour les supports d’alignement, l’effort qui est considéré est l’effort du vent uniquement
sur les conducteurs car on aT 1=T 2 .

Dans notre étude, nous prendrons en compte l’ajout du neutre sur le réseau. Le tableau
4.15 récapitule l’effort des poteaux à considérer pour les supports d’alignement.

Tableau 2.17: Effort théorique des supports d'alignement

Catégorie Section n D (m) (a 1+ a 2) FV Effort


(mm²) 2 total
Ligne 03 phase 75,5 3 0,01125 100 195,75
250,56
54,6 1 0,00945 100 54,81
Ligne monophasée 75,5 1 0,01125 50 32.625
60,03
54,6 1 0,00945 50 27,405
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut

Nous pouvons choisir les supports d’alignement, de 12m 800 daN pour les lignes triphasées
et 12m 300 daN pour les dérivations monophasées.

2.5.4.8.2 Effort des supports d’angle


 Effort dû au vent sur les conducteurs

Elle est donnée par la relation 4.20 :

F 1=FV × cos2 ( α2 ) Où F =n × ϑ × D ×( a +2 a )
V
1 2 (4.20)

Avec :
n : Nombre de conducteur ; la ligne triphasée compte 04 conducteurs et la ligne monophasée
02 conducteurs ;

ϑ : Pression du vent sur les conducteurs pour l’hypothèse défavorable ; l’effort du vent v sur le
conducteur Almélec 75.5 mm² est égal à 0,54daN /m et celui de 54.6 mm² est égal à 0,454
daN /m;

D : Diamètre du conducteur en m ; 0,00945 m pour un conducteur de 54.6 mm ² et 0,01125 m


pour un conducteur de 75.5 mm² ;

a 1 , a2 : portées enm ; la dorsale principale a une portée de 100 m et la dérivation a une portée
de 50 m ;

α : Angle de piquetage (24,44 degrés).

 Effort dû à la traction sur les conducteurs


Elle est donnée par la relation 4.21 :

F 2=2× T × sin2 ( α2 ) o ù T =n ×t × Sf
(4.21)

Avec :

n : Nombre de conducteur ;

S : Section du conducteur en mm² ; 75,5 mm² pour les phases et 54.6 mm² pour le neutre ;

t f :Tension unitaire du conducteur en daN/mm².

 Effort résultant
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut

L’effort résultant est donné par la relation 4.22 :

F=F 1+ F 2 (4.22)

En utilisant les formules, les supports d’angle choisis sont : 12 m 1250 daN pour la ligne
triphasée et 12 m 650 daN pour les dérivations monophasées

2.5.4.8.3 Effort des supports d’arrêt

Figure 2.14: Effort des supports d’arrêt


 Effort dû au vent sur les conducteurs
Elle est donnée par la relation 4.23 :

F 1=n ×ϑ × D × ( α2 ) (4.23)

Avec :
ϑ : Pression du vent sur les conducteurs pour l’hypothèse défavorable ;
n : Nombre de conducteur ;
D : Diamètre du conducteur en m ;
α : Angle de piquetage (24,44 degrés) [17].
 Effort dû à la traction sur les conducteurs
Elle est donnée par la relation suivante :
F 2=n ×t f × S (4.24)
Avec :

n : Nombre de conducteur ;

S : Section du conducteur en mm ;

t f :Tension unitaire du conducteur endaN /mm ².

 Effort résultant
L’effort résultant est donné par la relation :

F=F 1+ F 2 (4.25)
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut

En utilisant les formules, les supports d’arrêt choisis sont : 12 m 1250 daN pour la ligne
triphasée et 12 m 650 daN pour les dérivations monophasées.

 Récapitulatif des éléments du réseau d’études pour le raccordement des localités


en monophasé

Le raccordement des localités de Gogounou sur le réseau de de distribution sera fait avec des
conducteurs Almélec de section 75.5 mm² pour les phases et 54.6 mm² pour le neutre. Chaque
dérivation monophasée sera protégée par un fusible à expulsion 3T avec un niveau
d’isolement de 24 kV. Les transformateurs utilisés sur le réseau sont d’une puissance
maximale de 25 kVA seront protégés par un fusible à expulsion 3K avec un niveau
d’isolement de 24 kV et un parafoudre YH5W-24 L.

2.6 Modélisation du réseau HTA Gogounou-Béroubouay dans CYME en présence des


15 localités raccordé en technologie MALT
La modélisation des charges monophasées part de la spécification de la phase concernée dans
la boite de dialogue de la Error: Reference source not found. Celle de la ligne triphasé (03
phase + 01 neutre) et du monophasée (01 phase + 01 neutre) est fait dans la boite de dialogue
de la Error: Reference source not found
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut

Figure 2.15: Schéma unifilaire du réseau HTA Gogounou-Béroubouay dans CYME en


présence des 15 localités Monophasé raccordé en configuration MALT
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut

2.7 Résultats et analyse de simulation

Figure 2.16: Profil de tension du réseau HTA après raccordement des charges monophasées

De la figure nous observons que le profil de tension après ajout des charges monophasées se
trouve toujours dans la plage définie par le réseau de la SBEE (NFC 160). De cette allure
nous pouvons conclure que le réseau actuel pourra supporter l’apport du neutre sans pour
autant dégradé les performances technique du réseau.

Tableau 2.18: Répartition de puissance - Rapport sommaire du réseau HTA Gogounou-


Béroubouay en configuration MALT

Résumé total kW kvar kVA FP(%)


Production totale 1478,89955 82,40275 1481,19347 99,85
Charges totales 1444,97988 825,56385 1664,18825 86,83
Pertes dans les lignes 12,65885 17,62563 21,70044 58,33

Pertes de charge du transformateur 3,14089 31,37753 31,53434 9,96

Pertes à vide du transformateur 18,11993 0 18,11993 100

Pertes totales 33,91967 49,00316 59,59743 56,91

L’ajout du neutre sur le réseau existant modifiera le comportement du réseau surtout en cas de
présence de défaut. Dans la suite de notre travail sera étudié le comportement du réseau
transformé en présence des défauts habituels qui surviennent sur les réseaux de distribution.
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut

2.8 Conclusion partielle


Dans ce chapitre consacré plus à la connaissances différentes technique d’adaptation d’un
réseau conventionnel existant en un réseau de distribution de distribution de type MALT, il
ressort que l’ajout du neutre depuis le poste s’avère le mieux adapter vu les caractéristiques du
poste source de KANDIFO. Du dimensionnement, ressort ‘utilisation des transformateurs
monophasés de 25 kVA pour l’alimentation des agglomérats. La puissance sera transitée par
sur une ligne de 75,5 mm². Le neutre à utiliser sur le réseau est d’une section de 54,6 mm².
L’étude diagnostique du réseau après l’ajout des charges monophasé montre que nous
sommes toujours dans les plages admissibles et que techniquement la méthode est bancale. IL
sera important d’analyser le comportement du réseau transformé en cas de défaut.

Le chapitre suivant nous présentera les courants de courants de court-circuit issus de l’analyse
des défauts sur le réseau. Ceci nous permettra de définir une plage de seuil de réglage
nécessaire pour permettre un bon fonctionnement du réseau malgré le changement de la
configuration.
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut

5 CHAPITRE 5 : ETUDE COMPORTEMENTAL DU RESEAU TRANSFORME EN


PRESENCE DES DEFAUTS DE COURTS-CIRCUITS

5.1 Introduction
Ce chapitre sera consacré à l’analyse du comportement du réseau construit en présence des
défauts de court-circuit. Dans un premier temps sera présenté le problème d’analyse de défaut,
les différents types de court-circuit. Cette présentation sera suivie de la présentation d’une
synthèse des résultats obtenue après l’analyse de défaut.

5.2 Problème d’analyse défauts dans les réseaux de distribution


Le réseau de distribution dans son rôle de transit de puissance subit plusieurs défauts affectant
ainsi son comportement pendant une durée donnée. Nous avons entre autres :

- Les courts- circuits

- Les surtensions

- Les surcharges ....

Ces défauts rendent non seulement l’énergie non disponible lorsque qu’ils sont mal gérés mais
aussi sont à la base de l’enregistrement de nombreux dégâts sur les matériels depuis le réseau
électrique jusqu’aux équipements des consommateurs finaux.

Ainsi dans le but d’assurer une bonne protection des biens et des personnes, une bonne
sélectivité du réseau en présence du défaut, les gestionnaires du réseau électrique sont donc
amenés à maitriser le comportement du réseau en cas défaut afin de savoir dans quelle mesure
protéger le réseau (dimensionnement des équipements de protection).

De ce fait, plusieurs logiciels sont mis à la disposition du gestionnaire de réseau afin d’évaluer
et d’étudier le comportement du réseau en cas de survenance de défauts.

Dans le cadre de ce travail, l’étude comportementale du réseau de Gogounou-Béroubouay


transformé en MALT sera effectuée avec le logiciel CYME.
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut

5.3 Modélisation des défauts sur le réseau Gogounou-Béroubouay passé au MALT


La configuration nouvelle du réseau nous impose l’analyse du comportement du réseau en cas
de survenance de défaut. Cette analyse permettra ensuite la prise des mesures de protections
nécessaires pour assurer la continuité de l’énergie dans le réseau et la protection des biens et
personnes malgré le changement de la configuration du réseau.

De l’analyse comportementale du réseau, nous serons intéressés par les courants de court-
circuit en cas de défaut. En effet, le choix d’un dispositif de protection (disjoncteur, fusible...)
est subordonné à la connaissance des courants de court-circuit à tout point où l’on veut placer
le dispositif du réseau.

Dans ce cadre trois (03) valeurs du courant de court-circuit doivent être connues :

 La valeur maximale du courant de court-circuit, pour la détermination du pouvoir de


coupure des dispositifs de protection,
 La valeur minimale du courant de court-circuit, pour le réglage des protections des
protections à maximum de courant.
 La valeur efficace du courant de court-circuit maximal, pour définir la tenue thermique
que doivent supporter les matériels
5.3.1 Les différents types de court-circuit
Sur un réseau triphasé, les types de court-circuit sont :
 défaut triphasé : Ils représentent 5% des cas. En présence de ce court-circuit les 3
phases sont réunies ensemble.
 défaut biphasé : 15% des cas, les 2 phases sont raccordées ensemble. On distingue les
défauts biphasé-terre et biphasé isolé ;
 défaut monophasé : 80% des cas, une phase est reliée au neutre ou à la terre.
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut

Figure 5.17: Les différents types de court-circuit sur un système triphasé


5.3.1 Calcul des courants de court-circuit
Le calcul de courant de court-circuit consiste à déterminer et à sommer les impédances
équivalentes directes, inverses et homopolaires à chaque point de défaut où l’on veut
appliquer le défaut sur le réseau.

Dans la pratique, selon le type de défaut, les formules à retenir pour le calcul dans courants
sont présenté dans le tableau suivant :
Tableau 5.19: Formules pour le calcul des courants de court-circuit

Triphasé Biphasé Monophasé

c ×U n c × Un c ×U n
I cc 3= I cc 1= I cc 0=
√3 ×|Z d| |Z d + Z i| |Z d +Z i + Z o+ 3 Z n|

Z d=impédance directe

Zi =impédance inverse

Z o=impédance homopolaire

Z n=impédance de mise à la terre

Dans le cadre de notre travail, l’analyse des défauts sont effectuée sur le logiciel CYME. Les
nœuds d’analyse ne sont rien d’autre que les nœuds de dérivation monophasé et le point de
raccordement des transformateurs monophasés. Voir annexe.
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut

5.4 Synthèse des résultats des courants de court-circuit

5.4.1 Synthèse des résultats des courants de court-circuit


De l’analyse des défauts sur le réseau, nous obtenons les courants de court-circuit aux nœuds
de dérivation nécessitant de la protection. Vu la typologie de notre réseau, les défauts
monophasées sont simulés sur les nœuds des transformateurs monophasés.

 Défaut de court-circuit triphasé

Le défaut de court-circuit triphasé a été simulé sur la phase (a), (b) et (c), sur le nœud 46
représentant le jeu de barre du départ depuis le poste source et les autres nœuds de dérivation.
La figure présente la valeur des tensions suite à ce défaut.

Figure 5.18: Tension de phase aux nœuds de dérivations en présence de court-circuit


triphasé
De l’histogramme obtenu, en remarque qu’en présence de défaut de court-circuit triphasé,
nous avons une chute de l’ordre de 24 % en tête de ligne. Cette chute s’accentue lorsque l’on
s’éloigne de la source. Cette chute de tension sur phase est estimée à 80,31 %.

L’histogramme de la figure 5.3, présente les courants de court-circuit au niveau de chaque


nœud. Le courant de court-circuit maximal est de 3,5 kA et minimal est de 0 ,27 kA.
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut

Figure 5.19: Courant de court-circuit triphasé aux nœuds de dérivations


 Défaut de court-circuit biphasé isolé

Le défaut de court-circuit biphasé simulé, a été simulé sur la phase (a) et (b).

De la simulation on remarque que la phase saine du réseau garde sa tension normale. Les
phases en défaut présentent une chute de tension estimée à 49,71 %

Figure 5.20: Tension de phase aux nœuds de dérivations en présence de court-circuit


biphasé isolée

Les courants de court-circuit au niveau de chaque nœud en présence du défaut biphasé isolé
sont présentés à la figure 5.5. Le courant de court-circuit maximal est de 3,01 kA et se
présente toujours au nœud de tête. Le courant de court-circuit biphasé est de 0,26 kA.
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut

Figure 5.21: Courant de court-circuit biphasé isolé aux nœuds de dérivations


 Défaut de court-circuit biphasé terre

Toujours simuler sur les phases a et b, les tensions aux nœuds se présentent comme suit.

De la figure, on remarque une surtension sur la phase saine. Cette surtension est d’une valeur
de 18,58 %. Sur les phases en défaut on observe une chute de tension allant jusqu’à 79% par
rapport à tension phase neutre nominale du réseau.

Figure 5.22: Tension de phase aux nœuds de dérivations en présence de court-circuit


biphasé terre

Le courant de court-circuit dans ce cas de défaut est représenté à la figure ci-contre


Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut

Figure 5.23: Courant de court-circuit biphasé terre aux nœuds de dérivations


 Défaut de court-circuit monophasé

Sur la phase (a) est simulé le défaut monophasé pour les lignes de dérivation et sur les phases
concernées pour les transformateurs monophasés. La tension nodale des dérivations et la
tension au nœud des transformateurs monophasés sont représentées respectivement par les
figures suivantes.

Figure 5.24: Tension de phase aux nœuds de dérivations en présence de court-circuit


monophasé
De la figure 5.8, on remarque que le défaut simulé sur la phase (a), a entrainée des surtensions
sur les phases saines. Nous observons une surtension de l’ordre de 21%.

Sur les nœuds de transformateur monophasé, on observe une chute de tension de l’ordre de
88,45 %.
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut

Figure 5.25: Tension de phase aux nœuds de transformateur monophasé en présence de court-
circuit monophasé

Le courant de court-circuit monophasé au niveau des nœuds de transformateur et au niveau


des nœuds nœud de dérivations sont présenté sur les figures 5.10 et 5.11. Le courant présenté
sur le graphe est en kA. Le courant de court-circuit monophasé le plus faible est de 0,19 kV.

Figure 5.26: Courant de court-circuit monophasé aux nœuds de transformateur monophasé


Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut

Figure 5.27: Courant de court-circuit monophasé aux nœuds de dérivation


Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut

5.4.2 Analyse des résultats de défauts

 Pour le nœud 46

Le nœud 46, représente le nœud principal du départ Gogounou-Béroubouay. Les courants de


court-circuit obtenu sur lors des simulations des défauts sont :

Court-circuit triphasé : I CC 3 = 3,5 kA

Cout circuit biphasé : I CC 2 = 3,01 kA

Court-circuit monophasé: I CC 1 = 3,2 kA

De ces résultats de simulation, on constate que pour une meilleure protection à maximum de
courant, il faut régler l’organe de protection (disjoncteur) pour qu’il ait un seuil inférieur à :
0 , 8 × I CC 3 [22]. Soit une valeur inférieure à 2,8 kA.

 Pour les nœuds de dérivations monophasées et transformateurs monophasé

Les courants de court-circuit monophasé sur les dérivations monophasées sont les mêmes au
point de raccordement des transformateurs monophasé. Des résultats de simulation, le courant
de court-circuit le plus faible est I CC 1=¿ 0,19 kA. Ainsi pour un réglage de protection, le
dispositif de protection à mettre (fusible) aura un seuil de réglage inférieur à 0,19 kA.

5.5 Conclusion partielle

De ce chapitre consacré à l’étude comportement de la configuration du réseau HTA de


Gogounou-Béroubouay obtenu, il ressort qu’en présence de défaut monophasé nous en
registrons plus de surtension sur le réseau électrique. L’analyse faites sur les différents
courant de court-circuit nous a permis de définir un seuil pour le réglage des protections.

Tout projet d’électrification est bancal si la technologie utilisé » apporte un gain financier.
C’est dans cet optique sera la suite de notre travail. Dans la suite sera effectué une analyse
économique en se basant sur la comparaison économique des deux technologies (réseau
MALT et réseau Conventionnel) pour le raccordement des 15 localités.

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