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1.2 Etat de l’art sur les techniques de construction des réseaux de distribution en
milieu rural
L’accès à l’énergie plus précisément à l’électricité est un facteur clé pour le développement
économique d’un pays. En effet, l’accès à l’électricité améliore les conditions socio-
économiques dans les pays en voie de développement en ayant un impact sur les indicateurs
de pauvreté, à savoir la santé, l’éducation, le revenu, l’environnement….
La figure 2.1 donne l’évolution du taux d’accès à l’électricité des continents [3].
De l’observation de la figure 2.1, on remarque qu’en Afrique, bien que l'accès augmente
lentement, seulement 42,8% de la population africaine avait accès à l'électricité en 2016, bien
moins que dans toute autre région en développement.
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut
Plus de 600 millions de personnes en Afrique vivent sans électricité, dont plus de 80 %
résident dans des zones rurales [3].
La distance énorme à parcourir et la dispersion des charges en milieu rural font que
l’extension du réseau de distribution de type européen est techniquement et économiquement
difficile à réaliser. Sur le plan technique, le réseau de distribution de type européen présente
d’énormes pertes techniques lorsqu’il parcourt une grande distance. En effet, les réseaux
ruraux ont une densité de charges très faible qu’en zone urbaine (généralement mesuré en kW
par unité de surface ou en kW par km de ligne) [4].
Plusieurs technologies sont possibles pour atteindre les zones éloignées afin de permettre
leurs électrifications tout en optimisant le coût d’investissement afin de favoriser le
raccordement des consommateurs au réseau.
- l’utilisation de 04 fils (03 phases et 01 neutre) sur l’ossature principale avec une mise
à la terre du neutre en plusieurs points sur le parcours de la ligne ;
- les branchements latéraux d’une ligne moyenne tension (MT) monophasée (phase-
neutre) ;
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut
transformateurs monophasés entre une phase et le neutre. Sa mise à la terre le long de la ligne
permet de stabiliser la tension du neutre par rapport à la terre et assurer un fonctionnement
normal des différents équipements [5].
Afin d’assurer une disponibilité du service sur le réseau de distribution de type MALT, des
équipements clés sont utilisés :
Les sectionneurs fusibles
Les sectionneurs fusibles sont installés à la tête des dérivations triphasées ou monophasées. Ils
sont aussi utilisés pour la protection des transformateurs. Leur association avec les
parafoudres protège les transformateurs contre les surtensions atmosphériques.
L’utilisation des sectionneurs fusibles présente un avantage considérable par rapport à
d’autres dispositifs de protection et de manœuvre des dérivations et des transformateurs,
notamment sur le plan économique [5].
Il existe plusieurs gammes de fusible. Dans les pays qui ont fait une grande expérience de
réussite avec ce type de système, les gammes des fusibles utilisé sont : les fusibles de type T,
les fusibles de type H et les fusibles de type K.
Les fusibles de type T sont utilisés pour la protection des dérivations monophasées ou
triphasées. Les fusibles de type H sont utilisés pour la protection des transformateurs sur
poteau ayant une capacité inférieure à 50 kVA. Les fusibles de type H sont utilisés pour la
protection des transformateurs sur poteau dont la capacité est supérieure à 75,5 kVA [6].
Le disjoncteur de tête
Le disjoncteur de tête est placé à la tête de chaque départ. Il assure la protection du départ en
étant associée à une chaine de mesure et des relais qui eux ont pour rôle d’assurer la
coordination entre les différents appareils de protection du poste.
- la réduction du coût d’investissement surtout quand le système est exploité sur une
grande échelle.
- le vol très fréquent du conducteur de neutre distribué (vols des câbles de descente de
terre) ;
- la sécurité des personnes : intensité des courants de défauts toujours élevée car mise
directe à la terre, d’où l’importance de mise à la terre ;
- la nécessité d’avoir des stocks importants de matériels en remplacement comme les
fusibles qui se font rapidement en présence de défaut ;
- le besoin d’avoir un personnel très qualifié (entretien des appareillages, réglage des
protections complexe et délicat) ;
- la nécessité d’adapter les postes sources pour le neutre si nous voulons procéder au
passage du réseau classique dit européen au réseau de distribution monophasé.
En effet, partant du nombre de CDGs sur la ligne de transport, ils existent 04 types de
SICDGIs :
Comme illustré sur la figure 2.4, c’est un système dans lequel on utilise un seul câble de garde
et la terre comme le retour du courant. Ainsi, lorsque le réseau de transport n’est protégé que
par un seul câble de garde, la solution envisagée est le SICDGI "monophasé avec retour par la
terre ".
De la figure 2.5, on remarque la présence de deux CDGs (W1 et w2) avec une distribution
monophasée. En effet, l’alimentation des localités le long de la ligne de transport peut se faire
en monophasé tout en utilisant les deux CDGs. Un câble de garde permet de transporter la
puissance (phase) et l’autre permet le retour du courant (neutre).
SICDGI "triphasé"
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut
De la figure 2.6, la ligne de transport est protégée par deux CDGs (W1 et w2) comme dans le
cas du SICDGI "monophasé avec retour métallique". Ici, la différence se trouve au niveau du
mode d’alimentation. Le SICDGI "triphasé" permet de réaliser la distribution MT triphasée
équivalente au réseau de distribution classique (conventionnel), un système MT avec trois
câbles. On remarque que dans ce type de distribution, la terre est utilisée comme troisième
conducteur de phase.
- seules les localités situées à proximité des lignes de transport sont alimentées ;
Tableau 1.1: récapitulatif des pays ayant réussir le système de distribution (MALT)
Tableau 1.2: récapitulatif des pays ayant réussir le système de distribution SWER
Pays Année
Nouvelle-Zélande 1930
Australie 1930
Brésil 1995
Tunisie 1970
Afrique du Sud 1990
Tableau 1.3: Récapitulatif des pays ayant réussi le système de distribution SWS
d’électrification et cela à moindre coût. Il serait alors intéressant de penser à la mise en œuvre
d'une de ces technologies, au Bénin, afin de soulager nos populations vivant dans les zones
rurales. Ceci permettra aussi d'augmenter le taux d'accès à l'électricité.
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut
Dans un réseau existant où le neutre n’est pas distribué, il existe 02 possibilités de passer aux
réseaux de distribution de type MALT. Nous avons :
Figure 2.7: Transformateur d’isolement avec un couplage triangle au primaire et étoile avec
mise à la terre au secondaire - Transformateur avec un couplage triangle/triangle et une
bobine de point neutre
Dans le cas d’un réseau où le neutre est mis à la terre, une bobine de point neutre sans le
transformateur d’isolement à l’endroit à partir duquel on doit tirer le neutre est utilisée
pour la construction des nouvelles lignes en technologie MALT [5].
configuration MALT par l’ajout du neutre le long du réseau est le mieux recommandé par les
acteurs de la STEG.
En effet, la condition primordiale pour ce type de technique est observée sur le réseau de la
SBEE. Au poste source de Kandifo, le couplage du transformateur est d’Etoile/ Etoile ce qui
favorise la distribution du neutre depuis le poste source.
Dans le cadre de ce travail, l’ajout du neutre sur le réseau depuis le poste source de
distribution est maintenu pour raccorder les 15 localités sous la technologie MALT
(distribution monophasé).
BADOU ALIBORI GOGOUNOU BAGOU Rural 1987 2713 3994 43,76% Non Electrifiée 2,7342 10,8907
BAGOU PEULH ALIBORI GOGOUNOU BAGOU Rural 1160 1865 2746 44,19% Non Electrifiée 2,7373 10,8347
BANIGOURE ALIBORI GOGOUNOU BAGOU Rural 1318 1552 2285 58,83% Non Electrifiée 2,7567 10,86
DIADIA ALIBORI GOGOUNOU BAGOU Rural 733 788 1160 18,85% Non Electrifiée 2,6049 10,8046
KALI ALIBORI GOGOUNOU BAGOU Rural 1103 2472 3639 29,44% Non Electrifiée 2,6699 10,8095
OUERE PEULH ALIBORI GOGOUNOU GOGOUNOU Urbain 687 1274 1876 36,19% Non Electrifiée 2,829 10,7961
BORODAROU ALIBORI GOGOUNOU GOUNAROU Rural 1182 1508 2220 23,53% Non Electrifiée 2,8734 10,981
ILOUGOU ALIBORI GOGOUNOU OUARA Rural 813 1350 1987 15,29% Non Electrifiée 2,5518 10,6409
OUARA-PEULH ALIBORI GOGOUNOU OUARA Rural 1929 1583 2330 12,43% Non Electrifiée 2,6406 10,7031
SOUKAROU ALIBORI GOGOUNOU OUARA Rural 1114 3228 4752 58,53% Non Electrifiée 2,6892 10,6871
GAMAGOU ALIBORI GOGOUNOU SORI Rural 816 1761 2592 49,16% Non Electrifiée 2,7513 10,6217
KANTAKPARA ALIBORI GOGOUNOU SORI Rural 1093 1825 2687 49,02% Non Electrifiée 2,7402 10,7176
OUESSENE BARIBA ALIBORI GOGOUNOU SORI Rural 961 1792 2638 37,78% Non Electrifiée 2,8261 10,6852
PIGOUROU ALIBORI GOGOUNOU SORI Rural 415 2402 3536 54,68% Non Electrifiée 2,8191 10,6678
TCHOUKOUNGA ALIBORI GOGOUNOU SORI Rural 3173 4497 6620 26,47% Non Electrifiée 2,7224 10,6199
SORI PEULH ALIBORI GOGOUNOU SORI Rural 2375 3969 5843 14,87% Non Electrifiée 2,7899 10,7349
La classe des localités à électrifier est la classe 1, c’est-à-dire la classe « pauvre » ou celle qui
aura la demande la plus faible.
Moulin 0 2 4 7 10 12
Buvette 2 4 8 10 15 20
Boutique diverse 2 5 10 14 20 25
Lieux de culte 1 2 3 5 8 10
Artisanat 1 3 7 10 15 20
Collège 1er et 2nd cycle 0 0,1 0,1 0,1 0,2 0,3
Ecole primaire 0,8 1,1 1,6 2,3 3,6 4
Centre de santé complet 0,1 0,1 0,1 0,2 0,5 0,6
Maternité 0 0 0 0 0,1 0,1
Dispensaire 0 0 0 0,1 0,2 0,3
Lieux de culte 0 0 1 2 3 3
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut
Tranches de population
Infrastructures et services
Puissance unitaire [0;800] [800;1500] [1500;3000] [3000;5000] [5000;8000[ ≥8000
La partie supérieure du parafoudre est reliée à un des fils de la ligne à protéger et la partie
inférieure est connectée au sol par une mise à la terre de faible résistance, généralement de
moins d’un ohm. Ils sont placés sur les réseaux HTA aériens, devant chaque transformateur
HTA/BT et à chaque descente aéro-souterraine [13].
de fusible sont utilisés. Le fusible de type K qui convient pour la protection des
transformateurs et le fusible de type T pour la protection des dérivations monophasées.
- Estimation de la population
Du dernier recensement, les informations disponibles sur la taille de la population sont
approuvées par l’INSAE en 2013. Depuis ce jour à aujourd’hui, aucun récemment n’est
disponible pour le compte de l’année 2020.
Ainsi pour estimer la taille de la population pour l’année 2020, nous allons d’abord
déterminer le taux d’accroissement annuel de la population. Pour déterminer le taux de
croissance annuelt x , nous utiliserons la taille de la population recensée pour le compte de
2003 et le compte de 2013.
t x=
√
(2013−2003) Taille de la population (2013)
Taille de la population (2003)
−1 (4.1)
La taille de la population estimée dans le compte de 2020 est donnée par la relation (4.2).
(2020−2013)
Population (2020)=Taille de la population(2013) × ( 1+t x ) (4.2)
Cette formule sera appliquée à chacune des 15 localités afin d’estimer leurs populations pour
l’années 2020.
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut
Pi=P D + P SI + P SP (4.3)
Avec :
Pi : Puissance installée ;
P D : Puissance domestiques ;
Pour notre étude, le coefficient de simultanéité est égal 0,38 ; une valeur utilisée par le
département de la planification de la SBEE.
La puissance utile pour chaque localité est présentée à l’annexe.
Des résultats obtenus, il est retenu un transformateur 19.1/0.22 kV monophasé de 25 kVA.
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut
A la SBBE, la chute de tension admissible pour le réseau de distribution HTA est de 5%.
Ainsi le conducteur à choisir doit respecter cette contrainte.
∆U (4.5)
=5 %
U
U : La tension du réseau. Dans notre étude elle égale 33 kV.
Compte tenu de la typologie de notre réseau, nous avons déterminé la section minimale S3 ∅
nécessaire pour le transit de puissance en triphasé (03 phases+ 01 neutre) et la section S1 ∅
pour les dérivations monophasées (01 phase +01 neutre).
Ro
S3 ∅ = mm ² (4.6)
R
Avec :
Ro : la résistance linéique spécifique. Elle s’exprime en Ω . km/100 mm ² et est en fonction de la
nature du conducteur. Pour l’almélec elle égale à 0,33.
La résistance linéique sera déterminée par la contrainte fixée sur la limite de la chute de
tension acceptable [15].
2
0 , 05 ×U (4.7)
R= − X tan φ
Pt . L
Pt =¿la puissance active totale à transiter en MW;
Après calcul, une section 54,6 mm² suffirait largement pour faire transiter cette puissance.
Vue la section habituelle utilisée sur le réseau de Gogounou et Béroubouay, nous prenons une
section de 75,5 mm² pour les phases de la dorsale principale.
Ro (4.8)
S1 ∅ = mm ²
R
La résistance linéique dans ce cas est trouvée par la formule :
2
0 , 05 ×U 1 ∅
R= − X tan φ (4.9)
P 1 ∅ . LD
P1 ∅ =S t ∅ . cos φ : la puissance active à transité sur la ligne monophasé ;
1
L D : la longueur de la dérivée ;
Après calcul, une section 34,4 mm² suffirait largement pour faire transiter cette puissance.
Nous maintenons une section de 54,6 mm² pour la phase de la ligne dérivée.
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut
Un canton est une succession de portées tant que les armements sont en alignement. Les
fonctions Arrêt-Simple, Arrêt-Double et Semi-Arrêt représentent les limites des cantons. Le
canton permet d’éviter une rupture en cascade de toute la ligne en cas d’incident. Selon la
norme NFC 11-201, un canton ne doit pas dépasser 15 portées [14]. Nous avons considéré un
canton de dix portées en moyenne ; soit 20% de poteaux d’arrêt et 80% de poteaux
d’alignement.
e=K C ( 150U + K √ f + L)
Z
(4.11)
N° poteau U KC KZ L e
1 et 10 (angle) 33 1 0,9 0 1,14
2 à 9 (alignement) 33 1 0,9 1,05 1,51
N° poteau U KC KZ L e
1 et 10 (angle) 19,05 1 0,9 0 0,63
2 à 9 (alignement) 19,05 1 0,9 1,05 1,18
U (4.12)
e= (m)
150
N° poteau U e
1 et 10 (angle) 33 0,22
2 à 9 (alignement) 33 0,22
N° poteau U e
1 et 10 (angle) 19,05 0,13
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut
- la tension assignée du fusible U rf (en kV) doit être supérieure ou égale à la tension du
réseau. Elle doit respecter les limites de tension de service données par le constructeur
du fusible (un fusible de tension assignée trop élevée donnera en cas de fusion des
surtensions excessives sur le réseau).
U rf >U r
(4.13)
U r : Tension du réseau.
- le pouvoir de coupure en court-circuit du fusible I 1 (en kA) doit être supérieur ou égal
au courant de court-circuit I krdu réseau.
I 1 ≥ I kr (4.14)
Ik≥ I3 (4.15)
If ≥ Ie (4.16)
- les conditions d’exploitation doivent être prises en compte. Ces conditions prennent en
compte les surcharges brèves et les surcharge permanente du transformateur
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut
I rf ≥ 1 , 4 I rt (4.17)
- le niveau de protection,
Dans notre étude, nous optons pour le parafoudre YH5W-24 L dont les caractéristiques sont
présentées en annexe.
Un support d’alignement est un support qui doit résister à l’effort du vent sur les
conducteurs des deux demi-portées adjacentes.
L’effort du vent est donné par la formule (4.19). Elle est trouvée en se plaçant dans les
conditions de l’hypothèse A :
Avec : (4.19)
n : Nombre de conducteurs ;
D : Diamètre du conducteur en m ;
a 1 , a 2 : Portées adjacentes en m.
Dans notre étude, nous prendrons en compte l’ajout du neutre sur le réseau. Le tableau
4.15 récapitule l’effort des poteaux à considérer pour les supports d’alignement.
Nous pouvons choisir les supports d’alignement, de 12m 800 daN pour les lignes triphasées
et 12m 300 daN pour les dérivations monophasées.
F 1=FV × cos2 ( α2 ) Où F =n × ϑ × D ×( a +2 a )
V
1 2 (4.20)
Avec :
n : Nombre de conducteur ; la ligne triphasée compte 04 conducteurs et la ligne monophasée
02 conducteurs ;
ϑ : Pression du vent sur les conducteurs pour l’hypothèse défavorable ; l’effort du vent v sur le
conducteur Almélec 75.5 mm² est égal à 0,54daN /m et celui de 54.6 mm² est égal à 0,454
daN /m;
a 1 , a2 : portées enm ; la dorsale principale a une portée de 100 m et la dérivation a une portée
de 50 m ;
F 2=2× T × sin2 ( α2 ) o ù T =n ×t × Sf
(4.21)
Avec :
n : Nombre de conducteur ;
S : Section du conducteur en mm² ; 75,5 mm² pour les phases et 54.6 mm² pour le neutre ;
Effort résultant
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut
F=F 1+ F 2 (4.22)
En utilisant les formules, les supports d’angle choisis sont : 12 m 1250 daN pour la ligne
triphasée et 12 m 650 daN pour les dérivations monophasées
F 1=n ×ϑ × D × ( α2 ) (4.23)
Avec :
ϑ : Pression du vent sur les conducteurs pour l’hypothèse défavorable ;
n : Nombre de conducteur ;
D : Diamètre du conducteur en m ;
α : Angle de piquetage (24,44 degrés) [17].
Effort dû à la traction sur les conducteurs
Elle est donnée par la relation suivante :
F 2=n ×t f × S (4.24)
Avec :
n : Nombre de conducteur ;
S : Section du conducteur en mm ;
Effort résultant
L’effort résultant est donné par la relation :
F=F 1+ F 2 (4.25)
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut
En utilisant les formules, les supports d’arrêt choisis sont : 12 m 1250 daN pour la ligne
triphasée et 12 m 650 daN pour les dérivations monophasées.
Le raccordement des localités de Gogounou sur le réseau de de distribution sera fait avec des
conducteurs Almélec de section 75.5 mm² pour les phases et 54.6 mm² pour le neutre. Chaque
dérivation monophasée sera protégée par un fusible à expulsion 3T avec un niveau
d’isolement de 24 kV. Les transformateurs utilisés sur le réseau sont d’une puissance
maximale de 25 kVA seront protégés par un fusible à expulsion 3K avec un niveau
d’isolement de 24 kV et un parafoudre YH5W-24 L.
Figure 2.16: Profil de tension du réseau HTA après raccordement des charges monophasées
De la figure nous observons que le profil de tension après ajout des charges monophasées se
trouve toujours dans la plage définie par le réseau de la SBEE (NFC 160). De cette allure
nous pouvons conclure que le réseau actuel pourra supporter l’apport du neutre sans pour
autant dégradé les performances technique du réseau.
L’ajout du neutre sur le réseau existant modifiera le comportement du réseau surtout en cas de
présence de défaut. Dans la suite de notre travail sera étudié le comportement du réseau
transformé en présence des défauts habituels qui surviennent sur les réseaux de distribution.
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut
Le chapitre suivant nous présentera les courants de courants de court-circuit issus de l’analyse
des défauts sur le réseau. Ceci nous permettra de définir une plage de seuil de réglage
nécessaire pour permettre un bon fonctionnement du réseau malgré le changement de la
configuration.
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut
5.1 Introduction
Ce chapitre sera consacré à l’analyse du comportement du réseau construit en présence des
défauts de court-circuit. Dans un premier temps sera présenté le problème d’analyse de défaut,
les différents types de court-circuit. Cette présentation sera suivie de la présentation d’une
synthèse des résultats obtenue après l’analyse de défaut.
- Les surtensions
Ces défauts rendent non seulement l’énergie non disponible lorsque qu’ils sont mal gérés mais
aussi sont à la base de l’enregistrement de nombreux dégâts sur les matériels depuis le réseau
électrique jusqu’aux équipements des consommateurs finaux.
Ainsi dans le but d’assurer une bonne protection des biens et des personnes, une bonne
sélectivité du réseau en présence du défaut, les gestionnaires du réseau électrique sont donc
amenés à maitriser le comportement du réseau en cas défaut afin de savoir dans quelle mesure
protéger le réseau (dimensionnement des équipements de protection).
De ce fait, plusieurs logiciels sont mis à la disposition du gestionnaire de réseau afin d’évaluer
et d’étudier le comportement du réseau en cas de survenance de défauts.
De l’analyse comportementale du réseau, nous serons intéressés par les courants de court-
circuit en cas de défaut. En effet, le choix d’un dispositif de protection (disjoncteur, fusible...)
est subordonné à la connaissance des courants de court-circuit à tout point où l’on veut placer
le dispositif du réseau.
Dans ce cadre trois (03) valeurs du courant de court-circuit doivent être connues :
Dans la pratique, selon le type de défaut, les formules à retenir pour le calcul dans courants
sont présenté dans le tableau suivant :
Tableau 5.19: Formules pour le calcul des courants de court-circuit
c ×U n c × Un c ×U n
I cc 3= I cc 1= I cc 0=
√3 ×|Z d| |Z d + Z i| |Z d +Z i + Z o+ 3 Z n|
Z d=impédance directe
Zi =impédance inverse
Z o=impédance homopolaire
Dans le cadre de notre travail, l’analyse des défauts sont effectuée sur le logiciel CYME. Les
nœuds d’analyse ne sont rien d’autre que les nœuds de dérivation monophasé et le point de
raccordement des transformateurs monophasés. Voir annexe.
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut
Le défaut de court-circuit triphasé a été simulé sur la phase (a), (b) et (c), sur le nœud 46
représentant le jeu de barre du départ depuis le poste source et les autres nœuds de dérivation.
La figure présente la valeur des tensions suite à ce défaut.
Le défaut de court-circuit biphasé simulé, a été simulé sur la phase (a) et (b).
De la simulation on remarque que la phase saine du réseau garde sa tension normale. Les
phases en défaut présentent une chute de tension estimée à 49,71 %
Les courants de court-circuit au niveau de chaque nœud en présence du défaut biphasé isolé
sont présentés à la figure 5.5. Le courant de court-circuit maximal est de 3,01 kA et se
présente toujours au nœud de tête. Le courant de court-circuit biphasé est de 0,26 kA.
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut
Toujours simuler sur les phases a et b, les tensions aux nœuds se présentent comme suit.
De la figure, on remarque une surtension sur la phase saine. Cette surtension est d’une valeur
de 18,58 %. Sur les phases en défaut on observe une chute de tension allant jusqu’à 79% par
rapport à tension phase neutre nominale du réseau.
Sur la phase (a) est simulé le défaut monophasé pour les lignes de dérivation et sur les phases
concernées pour les transformateurs monophasés. La tension nodale des dérivations et la
tension au nœud des transformateurs monophasés sont représentées respectivement par les
figures suivantes.
Sur les nœuds de transformateur monophasé, on observe une chute de tension de l’ordre de
88,45 %.
Chapitre 3 : Etat de l’art des réseaux de distribution électrique pour l’électrification rurale à moindre côut
Figure 5.25: Tension de phase aux nœuds de transformateur monophasé en présence de court-
circuit monophasé
Pour le nœud 46
De ces résultats de simulation, on constate que pour une meilleure protection à maximum de
courant, il faut régler l’organe de protection (disjoncteur) pour qu’il ait un seuil inférieur à :
0 , 8 × I CC 3 [22]. Soit une valeur inférieure à 2,8 kA.
Les courants de court-circuit monophasé sur les dérivations monophasées sont les mêmes au
point de raccordement des transformateurs monophasé. Des résultats de simulation, le courant
de court-circuit le plus faible est I CC 1=¿ 0,19 kA. Ainsi pour un réglage de protection, le
dispositif de protection à mettre (fusible) aura un seuil de réglage inférieur à 0,19 kA.
Tout projet d’électrification est bancal si la technologie utilisé » apporte un gain financier.
C’est dans cet optique sera la suite de notre travail. Dans la suite sera effectué une analyse
économique en se basant sur la comparaison économique des deux technologies (réseau
MALT et réseau Conventionnel) pour le raccordement des 15 localités.