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Projet de Fin d’Etudes


2021/2022 Présenté pour obtenir le

Diplôme de …….

Institut des Mines de Marrakech « I.M.M. »

Département de la Géologie

Société minière Zgounder Millenium Silver Mining (ZMSM) « Groupe Aya Gold & Silver »

Contrôle de la qualité du processus de la préparation


mécanique des échantillons minerai
Massif de Siroua, Anti-Atlas Central, Maroc

Etudiants :

• Mehdi AIT NADIR

• Aya BAHDAN

Encadrement :

• Pr Assiya EL YAZIJJI : (IMM Marrakech), Encadrant interne

• Pr Soumia MORO : (IMM Marrakech), Encadrant interne

• Mr Abdelhakim ELBHAT : (ZMSM), Encadrant externe

• Mr Hassan BOUZID : (ZMSM), Encadrant externe

Evalué le ../../2022 devant le Jury composé de :


Contrôle de la qualité du processus de la préparation mécanique des échantillons minerai (Massif de Siroua, Anti-Atlas
Central, Maroc)

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Dédicace

Ce travail est dédié :

À nos chères mères À nos chers pères À


tous nos proches de nos familles : Sœurs et
frères À tous mes chers amis et mes
collègues de l’institut des mines À tous
nous encadrons dans la société minière de
ZGOUNDER.

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Central, Maroc)

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REMERCIEMENT

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RESUME

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ABSTRACT

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TABLES DES MATIERES

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LISTE DES TABLEAUX

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LISTE DES FIGURES

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INTRODUCTION GENERALE

Les gisements d’argent sont présents partout dans le monde mais, c’est sur le continent
américain qu’il y a le plus de mines. Les principaux pays producteurs sont : le Mexique, le
Pérou, la Chine, l’Australie, le Chili, la Pologne, la Russie, la Bolivie, les Etats-Unis et
l’Argentine. Ces dix pays ont produit 84% des extractions mondiales et le continent américain
a produit, à lui seul, la moitié de l’argent extrait dans le monde depuis sa première
exploitation (Statistiques 2017, cf webographie). On le trouve sous forme de filons ou de
pépites, associé ou non d’autres métaux.

L’argent est extrait de mines dont il est le principal élément, ou de mines d’autres
métaux dont il est alors un produit dérivé. Sur la production globale, seulement 40 %
proviennent des mines d’argent, 30 % viennent des mines de plomb et/ou de zinc, 20 % des
mines de cuivre, 7 % des mines d’or et enfin 3 % des mines d’aluminium (cf webographie).

Au Maroc, l’argent (métal) présente en termes de valeur, le deuxième produit minéral


le plus précieux après les phosphates. L'argent se trouve à la fois comme métal principal dans
certains gisements et comme sous-produit dans d’autres gisements de cobalt, cuivre, plomb et
de zinc. Les gisements d’argent de l’Anti Atlas sont les plus importants au Maroc notamment
les gisements de l’Anti Atlas oriental : Imiter (Ag-Hg), Igoudrane (Ag-Hg), et finalement le
gisement de Boumadine (polymétallique à métaux de base, or et argent) qui est actuellement
en préparation pour l’exploitation. D’autre part, les gisements de l’Anti Atlas central sont
principalement le gisement de Zgounder (Ag-Hg), et le gisement de Cobalt (Ni-Au-Ag) de
Bou Azzer où l’argent se présente comme sousproduit. On reconnait également le gîte d’Assif
El Mal à métaux de base et argent minoritaire dans le Haut atlas, et les gîtes des Jbilet qui sont
principalement Roc Blanc et El Koudia el Hamra actuellement { l’arrêt et où l’argent a
constitué le principal métal exploité.

La présente étude concerne le gisement argentifère de Zgounder qui est situé à environ
200 km à l’est de Taroudant, sur le flanc occidental du massif du Siroua (Anti-Atlas).
Actuellement, ce gisement est exploité en vertu d'une convention de partenariat conclue en
janvier 2012 entre la société canadienne Maya Gold & Silver (85%) et l'ONHYM (15%) avec
une déclaration de réserves de 582 000 t à une teneur moyenne de 361 g/t d'argent. La mine
contenait également environ 500 000 t de résidus supplémentaires à une teneur moyenne de
125 g/t d’argent. Une durée de vie de 10 ans a été estimée, avec possibilité d'extension, selon
les découvertes possibles (gisement ouvert pouvant donner 1,5 à 2 millions de tonnes
supplémentaires) (rapport Maya, 2014).

I.1.Problématique abordée

Actuellement, les teneurs obtenues par échantillonnage sur tat, les analyses de sondages
carottés, complétés par l’analyse des cuttings de foration, permettent de déterminer les
réserves de minerai de la mine, et la teneur de minerai en exploitation. Les réserves

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renseignent une masse de minerai, une teneur moyenne, et donc une masse métal potentielle à
exploiter. Lors de l’exploitation, les problèmes de pertes, de dilution et de salissage du
minerai sont pris en compte, pour ramener la teneur prévue à une teneur plus juste du minerai
exploité. Ces paramètres de salissage sont bien maitrisés, par un suivi précis de la puissance
des galeries (relevés topographiques, voire une modélisation en trois dimensions des galeries).
Cependant, le bilan métallurgique global n’est pas parfait ; un écart négatif de 30% est
constaté entre la masse métal prévue dans les réserves de minerai exploitées, et la masse métal
en sortie de fonderie. Cet écart moyen s’observe depuis quelques années. Pour expliquer cet
écart, des paramètres principaux peuvent être pris en compte à titre d’hypothèses :

- influence de la géologie et de la texture des minéralisations, par une mauvaise


compréhension du gisement

- influence de l’échantillonnage, par une méthode mal adaptée - influence du laboratoire, par
une méthode d’analyse mal adaptée

- influence de la manutention du minerai, par pertes de matériaux depuis le fond jusqu’à


l’usine

- influence du traitement du minerai, par un rendement plus faible et donc une perte métal

Dans cette étude, l’échantillonnage vise à être contrôlé, en lien avec la géologie. De prime
abord, la géologie et la méthode d’échantillonnage apparaissent comme les paramètres les
plus influents sur la détermination de la teneur d’un minerai. Ce postulat est appuyé par un
suivi rigoureux de l’usine et de la remontée du minerai, qui ne présentent pas d’écarts majeurs
possibles. De plus, un contrôle de la méthode d’échantillonnage du minerai sur tas avait été
effectué, et avait conduit à privilégier la méthode de l’écaillage des fronts.

L’étude se base sur des principes généraux issus de la théorie de l’échantillonnage de P. Gy,
et notamment la notion de l’échantillonnage dans son ensemble. Ainsi, l’échantillonnage ne
correspond pas à la simple action de prélever du minerai en galerie ; l’échantillonnage se
poursuit au laboratoire avec la préparation de l’échantillon avant analyse. La méthodologie de
prise de l’échantillon aléatoire sur tat influe sur le résultat d’analyse ; et la méthode d’analyse
porte une influence sur le résultat indépendamment de la méthode de prise de minerai en
galerie.

Cette notion d’échantillonnage dans sa dimension globale est appliquée ici. Ainsi, cette étude
porte sur le contrôle général de l’échantillonnage du minerai, en lien avec la géologie.
Toutefois, cette étude ne se cantonne pas à l’échantillonnage aléatoire sur tat ; un suivi de
l’échantillon de minerai est effectué, afin d’observer et contrôler l’échantillonnage dans sa
chaîne globale.

I.2.Objectifs

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I.3.Démarche suivie

I.4.Organisation du mémoire

CHAPITRE I : PRESENTATION DU SITE D’ETUDE

I. Généralité :

Cette première partie est consacrée à une présentation de l’organisme d’accueil; la


Compagnie de Maya Gold & Silver , également à une étude bibliographique sur la zone
d’étude résumant l'état des connaissances géologiques régionales de l’Anti-Atlas, puis
locales sur la boutonnière de siroua notamment les traits stratigraphiques, structuraux et
métallogénies les caractérisant. Elle est complétée par un aperçu général sur le district
minier de zgounder comprenant un inventaire des minéralisations et une synthèse des
travaux antérieurs réalisés là-dessus.

1.1 Les travaux dans la mine de Zgounder :

• Les anciens travaux :

Le gisement d'argent de Zgounder a été exploité pour la première fois entre le 10ème et le
12ème siècle par les Almohades. Ces anciens travaux ont concerné principalement des zones
oxydées peu profondes contenant de l'argent natif dans des filons EW, NS, NW et NE. Les
traces d'excavations sont le résultat de ces anciennes opérations d'exploitation et peuvent
dépasser 60 mètres de profondeur (rapport Reminex, 2009).

• Les travaux récents :

 La période SNAM-BRPM (1955 - 1979) : Les travaux d'exploration et l'activité minière


ont été réalisés par :
 La Société Nationale des Autoroutes du Maroc (SNAM) (1950-1955),
 Le Bureau de Recherches et de Participations Minières (BRPM) (1956-
1965 et 1969- 1972) et
 La Société Anonyme Chérifienne d’Études Minières du Maroc (SACEM)
avec le BRPM (1971-1972).

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Des ressources minérales d'environ 435 000 tonnes à 385 g/t Ag ont ainsi été définies (rapport
Reminex, 2009).

 La période de SOMIL (1982 - 1990) : La Société Minière de Sidi Lahcen (SOMIL) a


exploité le gisement d’argent Zgounder de 1982 à 1990. Plusieurs galeries ont été
développées. Le niveau d'accès le plus élevé a été creusé à 2175 m à l'extrémité Est de la
mine et le niveau le plus bas a été creusé à 1925 m dans le secteur Ouest. Entre 1982 et
1990, SOMIL a extrait un total de 500 000 t à 330 g/t Ag (rapport Reminex, 2009). La
mine de Zgounder a été fermée depuis 1990 à cause de la chute des cours de l'argent.
 La période de BRPM (1989 - 1999) : En 1989, le BRPM a poursuivi l'exploration
souterraine avec 10 forages pour délimiter l'extension de la minéralisation d'argent dans
le secteur ouest, puis il a lancé une campagne d'exploration en 1997 consistant à
cartographier et échantillonner les structures minéralisées suivant un programme de
forage (Sept trous de surface ont été forés le long de la direction de zones minéralisées
avec un total de 1761 m de carottes).
 La période de CMT (2002 - 2004) : La Compagnie Minière de Touissit (CMT) a réalisé
des travaux de surface et souterrains (sondages et galeries avec un total 6228 m) pour
délimiter les zones minéralisées dans le secteur nord de la mine Zgounder et pour
vérifier les estimations des ressources définies précédemment par le BRPM. La CMT a
également continué la recherche de nouvelles zones minéralisées dans les secteurs
centraux et Est de la mine.
 La période de Maya Gold & Silver : En 2012, la société Maya Gold & Silver et l'Office
National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM) ont négocié un accord pour que
Maya puisse acquérir 85% de la mine d'argent de Zgounder. Maya Gold & Silver a
obtenu la licence (n° 2306) et les droits de surface ainsi que l'accès à la propriété pour
tout type d'exploration et d'exploitation. L'accord sur le gisement d'argent de Zgounder a
été signé le 06 janvier 2012. 2.

1.2 Présentation de la société aya Gold and Silver :


Aya Gold & Silver est une société minière Canadienne qui se concentre sur le développement
et l'exploration de gisements d'or et d'argent dans le Monde.

II. Cadre géologique régional

2.1 Les domaines structuraux au Maroc :

L’examen de la carte structurale du NW de l’Afrique permet de situer le Maroc où


apparaissent 4 grandes régions qui sont en fait aussi des domaines structuraux.

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 Le Rif : C’est une chaîne de montagne récente, formée au Tertiaire. Elle fait partie des
chaînes alpines qui résultent de la collision Afrique-Eurasie et plus précisément à la
chaîne rifo-tellienne d’Afrique du Nord. Cette chaîne est constituée d’unités
allochtones charriées sur la marge de la plaque Afrique.
 Les Atlas : Moyen Atlas et Haut Atlas. Font partie de la chaîne atlasique, formée au
Tertiaire. C’est une chaîne intracontinentale, située dans le continent africain. Elle
s’étend du Maroc à la Tunisie et constitue l’avant-pays déformé de la chaîne rifo-
tellienne. Les sédiments méso-cénozoïques, autochtones, sont faillés et plissés.
 La Meseta : régions de plaines, plateaux, collines. Terrains méso-cénozoïques
tabulaires constituent la couverture d’un socle paléozoïque plissé, métamorphisé,
granitisé pendant la formation de la chaîne hercynienne. Ce socle hercynien apparaît
dans des « boutonnières ». On distingue Meseta occidentale et la Meseta orientale
séparées par le Moyen Atlas.
 l’anti atlas et le Sahara:est le domaine saharien dont la limite correspond à la Faille
Sud Atlasique. On distingue l’Anti Atlas, région montagneuse au sud du Haut Atlas
résultant d’un vaste plissement anticlinal récent et, au-delà, le Sahara proprement dit,
région de vastes plaines et plateaux désertiques. Ce domaine est caractérisé par un
socle précambrien (Archéen et Protérozoïque) déformé par les orogenèses éburnéenne
et panafricaine et recouvert par une couverture paléozoïque faiblement déformée
pendant l’orogenèse hercynienne. La couverture méso- cénozoïque, peu épaisse, est
tabulaire (hamadas).(FIG.1)

Figure 1 : Les quatre domaines structuraux du Maroc

2.2 L’Anti Atlas

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a. Cadre géographique
L’Anti-Atlas s’étend depuis l’embouchure de l’oued Draa jusqu’au Tafilalet sur environ
600Km. C’est une vaste structure anticlinale orientée WSW-ENE. Le Précambrien affleure
dans des boutonnières sous la couverture discordante du Paléozoïque. D’ouest en est on
distingue les boutonnières de Bas-Draa, Ifni, Kerdous, Igherm, Zenaga, Siroua, Bou- Azzer,
Saghro et Ougnat (planche …). Il n’y a pas d’Archéen dans l’Anti-Atlas, les terrains
précambriens les plus anciens sont du Paléo protérozoïque. Il est subdivisé en trois parties
(fig.2) :

- Anti-Atlas Occidental : Océan atlantique – J. Siroua.

- Anti-Atlas Central : Région de Ouarzazate – Bouazzer.

- Anti-Atlas Oriental : Massifs de Saghro et l’Ougnat.

Figure 2 : carte géologique de l’Anti-Atlas (Michard et al)

b. Lithostratigraphie
Le domaine de l’Anti Atlas (AA) comprend un socle Précambrien et une couverture
paléozoïque peu plissée par l’orogénèse hercynienne. Ces caractéristiques sont celles d’une
plateforme africaine dont l’Anti Atlas représente le bord NW. On définit deux domaines de ce
socle de part et d’autre l’accident majeur de l’AA, orienté WNW-ESE :

- Domaine du Précambrien ancien au SW de l’accident majeur, constitué par des gneiss,


micaschiste et migmatite : 1850-2050MA
- Domaine Précambrien récent au NE : Zone mobile de l’AA, bordée au N par l’accident
Sud Atlasique. Ce domaine mobile est interprété comme un segment polyphasé,
caractérisé par des dépôts de plateforme et par un complexe ophiolitique. (Fig.3)

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b.1Socle Paléoprotérozoïque

Les terrains Paléoprotérozoïque affleurent uniquement dans l’Anti-Atlas occidental et central


(Fig.3). Ils sont particulièrement bien représentés dans de nombreuses boutonnières (Ba-Draa,
Ifni, Kerdous, Tagragra d’Akka, Tagragra de Tata, Ighrem et Zenaga) appartenant à la
bordure Nord du craton Ouest africain (Charlot, 1982), ils apparaissent sous forme d’un
ensemble de roches métamorphiques (schistes, gneiss, amphibolites, migmatites) et
plutoniques formant un socle cristallin sur lequel repose en discordance les séries
panafricaines d’âge Néoprotérozoïque. Ces terrains sont affectés par l’orogenèse éburnéenne
(1750 à 1900 Ma). La compression est globalement NE-SW et s’est déroulée dans un climat
métamorphique régional épi à mésozonal.

b.2 Socle Néoprotérozoïque

Il est subdivisé en deux grands ensembles lithologiques. La première séquence est constituée
de l'ophiolite de Bou-Azzer daté à 788±8Ma (Rb-Sr, Clauer,1974,1976). Cette séquence est
interprétée comme un fragment de la croûte océanique qui jalonne l’Accident Majeur de
l'Anti-Atlas. Une séquence volcano-sédimentaire, dite de Bleida ou PII, formée de quartzites,
de calcaires à stromatolithes, de shales noirs, de méta-grauwackes et de turbidites distales
complète cette première séquence (Fig.4). L’ensemble est plissé et schistosé par les phases de
déformation panafricaine appelées "B1" et "B2" (Leblanc, 1975) et recoupé par des intrusions
syn-orogéniques et tardi-orogéniques (Leblanc, 1975 ; Saquaque et al,1989b). La seconde
séquence est appelée série de Tidiline ou du Siroua-Saghro dans l'Anti-Atlas centro-oriental,
série d'Anezi dans l'Anti-Atlas occidental, et plus généralement PII-PIII.

Ces séries présentent des faciès différents le long de la chaîne et reposent en discordance sur
le PII. La séquence PII-PIII est affectée uniquement par la seconde phase de déformation
panafricaine ou "B2". Le deuxième ensemble peut être surmonté par des séries de shales, de
grauwackes et de quartzites. Vers l'Est, les volcanites (basales) et le conglomérat tendent à
disparaître (Lecolle et al,1991).

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Figure 3 : log stratigraphique proposé résumant la corrélation entre les formations


protérozoïques de l’Anti-Atlas occidental, central et oriental (Gasquet et al, 2005).

b.3Couverture volcano-sédimentaire du Néoprotérozoïque


supérieur

La couverture, attribuée au Néoprotérozoïque supérieur, est aussi appelée PIII, série de


Ouarzazate dans l'Anti-Atlas centro-oriental et série de Tanalt dans l'Anti-Atlas occidental. La
série repose en discordance sur les séries sédimentaires du Néoprotérozoïque moyen (PIIPIII).
La succession lithostratigraphique et l’épaisseur de la série varie d’une localité à l’autre, ce
qui pose des problèmes de corrélation latérale. L'épaisseur de la série est maximale dans
l'Anti-Atlas central (2000m), 300m dans la Tagragra d'Akka (Anti-Atlas occidental) et elle est
estimée à 700m au niveau de la mine d'Imiter (Anti-Atlas oriental), (Levresse,2001). Ces
terrains PIII débutent par des niveaux de conglomérats discontinus, surmontés par un
ensemble volcanique composé de tufs et d’ignimbrites recoupé de dykes et de coulées de
laves acides et basiques. Une datation des ignimbrites a donné un âge de 567 ± 7 Ma (U/PB
sur zircons), (Walsh et al ; 2002).

b.4Série infracambrienne (ou formation d'Adoudounien)

La base de cette série enregistre une transgression en direction du Sud-Est. Elle repose en
légère discordance angulaire sur la formation volcano-sédimentaire du Néoprotérozoïque

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terminal. L’invasion marine se fait sur une paléogéographie contrastée constituée de plates 11
formes subsidentes et d'îles (le Saghro reste émergé) (Fig.4). Cette série marque le passage
Précambrien-Cambrien, elle est connue sous le nom de l’Oued Adoudou, ou Adoudounienne
et elle est attribuée à l’Infracambrien. Actuellement, on la rattache au Néoprotérozoïque
terminal.

A la base d'études de microfossiles et de datations isotopiques de δ13C, la limite Préca


mbrien-Cambrien est placée par Tucker, (1986), Latham et Riding., (1990) puis Gasquet et
al., (2001) sous le contact entre la dolomie inférieure et la formation de Taliwine datée du
Tommotien (Fig.4). L'existence d'une continuité sédimentologique entre le Protérozoïque et le
Paléozoïque a été proposée, ne faisant intervenir que des discordances locales de ravinements
(Benziane et al., 1983 ; Gasquet et al., 2001).

Figure 4 : corrélation stratigraphique et géochronologique (U/Pb sur zircon) de la limite


Précambrien/Cambrien dans l'Anti-Atlas, (Levresse, 2001).

c. Les minéralisations dans l’Anti-Atlas


L’Anti-Atlas est caractérisé par sa richesse en gisements métallifères et forme une vaste
province métallogénique polymétallique. Il renferme un grand nombre de gisements
métallifères à Ag, Au, Ni, Co, Cu, Pb, et Zn dont l’étude de la distribution dans l’espace et
dans le temps demeure la base nécessaire à l’élaboration de modèles conceptuels
indispensables aux programmes d’exploration. Les gisements d’Imiter (Ag-Hg), Zgounder
(Ag-Hg), le gîte de Bou Maadine (métaux de base, Au, Ag) et le gisement de Bou Azzer (Co,
Ni, Au, Ag) en particulier ont fait l’objet de plusieurs études qui avaient pour but d’établir un

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modèle génétique satisfaisant qui va répondre aux exigences de la recherche de réserves


exploitables.

On cite généralement deux provinces métallogénique à l’Anti-Atlas liées l’âge de l’encaissant :

 Minéralisation encaissées dans le socle Eburnéen :

Le socle éburnéen forme le socle des boutonnières Anti-Atlasiques au sud de la suture


Panafricaine. Des gisements aurifères de type or orogénique semblaient liés à l’évolution
Éburnéenne, d’âge Paléoprotérozoïque. Le plus important est celui qui a été exploité à Iourirn
(boutonnière de Tagragra d'Akka). Toutefois, l’âge de la minéralisation est discutable : des
datations de muscovites 301 ± 7 Ma, permettant de souligner l'importance de l'orogenèse
Varisque (Gasquet et al., 2004). D'autres occurrences se trouvent dans les boutonnières de
Kerdous, Zenaga, Ighrem et Tata (Fig.5). On note également l’existence des minéralisations à
beryl, micas et feldspaths encaissées essentiellement dans des filons de pegmatite
Paléoprotérozoïques (boutonnière de Zenaga).(Gasquet et al., 2005)

 Minéralisations encaissées dans le socle Panafricain :

Des minéralisations probablement liées au cycle Panafricain de l’Anti-Atlas ou plus récentes


selon les datations récemment obtenues pour certaines, se présentent comme suit (Gasquet et
al., 2005) :

 Minéralisations à Co-Cr Au-Cu (Bou Azzer par exemple), des minéralisations à cuivre
et or de Bleïda (Boutonnière Bou Azzer El Graara), (Fig.5) des minéralisations à PGE
(éléments du groupe du platine) dans le même secteur,
 Minéralisations à métaux précieux comme les minéralisations aurifères de Tafrent et
argentifère de Zgounder dans le massif de Siroua, et son extension dans l’Anti-Atlas
oriental : le Saghro et l’Ougnat, il s'agit des minéralisations à Au Cu de Tiouit, Ag-Hg
à Imiter, et des minéralisations aurifères de Qalaat Mgouna, des minéralisations
filoniennes polymétalliques comme Bou Maadine, Tizi Moudou, ….

 Minéralisations de cuivre liées au Bassin Adoudounien :

Avec une typologie qui rappelle les kupferschiefers, ces minéralisations (post-panafricaines)
sont situées à la base de la transgression infracambrienne sur le socle protérozoïque de l'Anti-
Atlas. Le contrôle paléogéographique de ces minéralisations cuprifères se manifeste par leur
localisation à proximité et autour des paléoreliefs précambriens et leur situation dans un
niveau stratigraphique régional.(Gasquet et al., 2005)

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Siroua, Anti-Atlas Central, Maroc)

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Figure 5 : Les principales mines de l’Anti-Atlas, (Gasquet et al., 2005)

2.3Le massif de Siroua :

Le massif de Siroua constitue le trait d’union entre le Haut Atlas et l’Anti-Atlas, c’est l’un des
massifs précambriens les plus élevés du Sud marocain, d’une altitude moyenne proche de
2000m et avec un sommet qui culmine à 3304m (volcan de l’Adrar n’Siroua). Il est de forme
plus ou moins elliptique à subcirculaire d’environ 70 km de grand rayon. Il est situé à
l’extrémité orientale du domaine panafricain de l’Anti-Atlas. Il est limité au Nord et au Sud
12 par deux grandes géosutures successivement l’accident Sud Atlasique et l’accident majeur
de l’Anti- Atlas (Fig.6) (Oukassou, 2013).

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Figure 6 : Carte géologique simplifiée de la boutonnière de Siroua (modifiée, d’après la


carte géologique du Maroc 1/1000000, 1985, in. Oukassou, 2013).

Il se situe dans la zone centrale de l'Anti-Atlas et appartient au domaine Néoprotérozoïque


panafricain. Il est formé d'un socle panafricain et d'une couverture volcanique du
Néoprotérozoïque supérieur à terminal, ainsi que d’une couverture beaucoup plus récente,
crétacée et néogène. Ce massif est coupé au Sud par l'accident majeur de l'Anti-Atlas
(AMAA) (Choubert, 1947). Le substratum précambrien affleure dans deux massifs distincts,
celui de N'kob au SE et celui de Khzama au NE (Fig.7).

Le massif de N'kob est formé d'un socle d'âge Paléoprotérozoïque (PI) et Néoprotérozoïque
(PII) et d'une couverture volcanique récente (PII-III ou PII3 et PIII). Il est traversé par un
réseau de failles (associées à l’AMAA). Choubert (1963, 1967) a fourni une cartographie des
séries complexes de ce secteur en définissant la Série d'Imglay d'âge (PI-II). Leblanc (1972) y
décrit ensuite des roches vertes concordantes (gabbros, diabases, tufs) et une série
quartzopélitique et carbonatée. Le massif de Khzama est considéré comme appartenant à la
paléosuture panafricaine de l'Anti Atlas, au même titre que les ophiolites de Bou Azzer
(Leblanc,1972 ; Admou,2000 ; Thomas et al.,2002 ; Thomas et al., 2004).

Il est situé sur le flanc NE du Siroua, est allongé en E-W sur environ 20 km de longueur et 10
à 15 km de large. Il est limité à l'ouest et au sud par les 13 formations phonolitiques mio-
pliocènes du Siroua, et passe à l'est au plateau granitique de Tamazirt. L’essentiel du massif
est formé d’un socle d'âge Néoprotérozoïque moyen (PII inf.), d'une série du
Néoprotérozoïque supérieur (PII3) au sud (groupe de Bou Salda), et de roches volcaniques

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calcoalcalines (basaltes, andésites, ignimbrites) et volcanodétritiques du Néoprotérozoïque


terminal (PIII) au Nord et à l'Est.

Figure 7 : Schéma structural de la suture panafricaine de l’Anti-Atlas central (Leblanc,


1972), modifié.

III. Le gisement de Zgounder

3.1 Situation géographique :


Localisation : Le gisement argentifère de Zgounder se situe à environ 200 km à l’est de Taroudant, sur
le flanc occidental du massif du Siroua (Figure 8). GPS : N 30°45’44’’, W 07°44’35’’ ; alt. 2000 m. Les
travaux miniers anciens et récents s’échelonnent entre 1500 m et 2200 m.

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Figure 8 : Localisation de la mine sur la carte routière (Carte Michelin 742)

3.2 Composition lithologique de Zgounder

Dans Le Secteur de Zgounder, Le massif de Siroua est composé d’une série volcanique et volcano-
sédimentaire attribuée au Néoprotérozoïque appélée « série de Zgounder » et qui repose sur un
socle andésitique affleurant au nord du secteur (Demange, 1977). Cette série est délimité à l’ouest
par la granodiorite d’Askaoun mise en place à environ 575±8 Ma (Thomas et al. 2002). Elle
estcouverte à l’est par des formations volcanosédimentaires sub-horizontales du Néoprotérozoïque
récent et par des phonolites et tufites du Néogène (Demange, 1977) (Fig. 9).

La série volcano-sédimentaire de Zgounder où se situe le gisement argentifère de Zgounder est


orientée est-ouest et redressée en un monoclinal, également orienté estouest avec un pendage vers
le sud. Elle occupe une aire d’environ 3Km sur 2,8Km (Fig. 9). Elle a été divisée en trois formations
(Demange, 1997) : les deux premières présentent une composante clastique intercalée avec des
volcanites (les formations Bleu et Brune), et la dernière présente un complexe volcanique
ignimbritique acide (la formation Noire), (Fig. 9à 10):

 La formation Bleue, située à la base, puissante de 300 à 400m, composée de grès, de grauwackes et
de pélites, interstratifiés par des tufs, et du quartz-kératophyre. La formation se termine par une
unité rhyolitique orange (Demange, 1977).

 La formation Brune, intermédiaire, puissante de 300 à 400m et est constituée de schistes micacés
et gréseux intercalés par des brèches et des pélites contenant des clastes volcaniques verts. Cette
formation est coiffée par un sill de dolérite de 45 m d'épaisseur. La formation brune est affectée par
un métamorphisme épizonal témoigné par la faible schistosité (difficile à distinguer de la
stratification) (Demange , 1977).

 La formation Noire, au sommet, est de 900m de puissance, composée d'un complexe volcanique
felsique (ignimbrites, brèches rhyolitiques, roches pyroclastiques) formant le toit de la minéralisation
argentifère située dans la partie supérieure de la formation Brune (Demange, 1977). Au sud, la partie

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supérieure de la formation Noire est composée de grès, de grauwackes et de quelques intercalations


minces de conglomérat.

Figure 9: Carte du Secteur de Zgounder (Demange, 1997).

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Figure 10 : Coupe géologique N-S montrant les différentes formations du secteur de


Zgounder (Asladay, 1997).

3.3 La tectonique de Zgounder

La série de Zgounder est affectée par des mouvements tectoniques importants antérieurs au
Néoprotérozoïque suivis par la mise en place des intrusions basiques qui sont reprises par la
tectonique cassantes tardivement :

 Tectonique ductile :

La série de Zgounder a été redressée en un ensemble sub-vertical (80° N à 70°S) de direction E-W
(Demange, 1977). La partie Nord de la région montre des pendages plus faibles (50° à 60° vers le sud)
ainsi que la partie sud (30° à 40° vers le sud). D’après Demange (1977), le secteur de Zgounder
correspondrait à un anticlinal E-W et la zone du gisement correspond au flanc sud de cette structure.
Dans le détail, cette structure se complique par des plis d’amplitude métrique a décamétrique
(Demange, 1977) :

 à l’échelle décamétrique on note la présence de plis droits de direction N-S d’axe


vertical là où la série est verticale et des plis déversés vers l’ouest de même
direction avec un axe de direction très variable généralement vers l’ouest. Ceci

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pourrait s’interpréter comme le résultat de basculement de la série de sorte que


l’axe de ces plis plonge vers l’ouest d’environ 30° (Demange, 1997).
 à l’échelle métrique, en surface et au fond de la mine, on note des plis souvent en
genou de plan axial N-S et E-W.
 Tectonique cassante :

La série de Zgounder et la majorité des venues basiques sont affectées par une tectonique
cassante traduite par des failles méridiennes sub-verticales accompagnées de fortes zones
broyées et jalonnées par des roches éruptives diverses. Plusieurs failles de faible rejet et des
diaclases de directions différentes affectent les formations, y compris les sills doléritiques,
dont les principales directions sont (Demange, 1977):

 N150°E à pendage 60° vers le sud et sa direction conjuguée, surtout marquée


par des diaclases N60°E avec un pendage de 60° vers le nord.
 N40°E à pendage 70° vers l’est, (et N10°E à pendage 60° vers l’est),
 N150°E à pendage 70° vers l’Ouest.

3.4 La minéralisation de Zgounder

a. Morphologie du gisement
La minéralisation argentifère de Zgounder est encaissée dans le faciès schisto-gréseux au
sommet de la formation Brune. Les concentrations argentifères économiques sont présentes
principalement dans des colonnes verticales (Fig.11)., des amas complexes, des zones de
cisaillement, des veinules et à l'intersection des fractures E-W et N-S, préférentiellement dans
la zone de contact entre les schistes gréseux et la dolérite (Petruk, 1975; Popov et al. 1989).

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Figure 11: Coupe E-W du gisement de Zgounder (Document BRPM).

La minéralisation se présente généralement sous trois formes (rapport Maya 2014) :

 Lits millimétrique pyritisés dans des pélites noires géo chimiquement anomaliques en Ag (5
à 20 ppm).

 De l’argent natif dans des veines et des veinules associées à des sulfures.

 Dissémination d’Argent natif dans les schistes en association avec des sulfures tels que la
pyrite, la galène et la sphalérite (Asladay et al, 1982).

Généralement ses forment se présentent dans deux types de corps qui ont une direction
générale de E-W qui sont les suivant (Fig.12) :

Le Corps Sud : Il se développe sur une extension de 750m et montre deux lentilles reconnues par des
niveaux équidistants de 25m. On note la lentille centrale située à l’amont du niveau 2000,
entièrement exploitée et montrant une disposition en colonne atteignent 45m de long, et la lentille
Est qui est découpée au-dessus du niveau 2000, elle est caractérisée par des colonnes minéralisées
de 15 à 20m d’extension, entrecoupées de zones stériles de 20m d’extension moyenne.

Le Corps Nord : Cette structure, située à 100m au nord du corps Sud (corps principal), est reconnue
par travaux miniers et sondages carottés dans la zone centrale et uniquement par sondages jour

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Figure 12 : Coupe N-S du gisement de Zgounder (Document BRPM)

b. Paragenèse métallique
Plusieurs stades de dépôts de minéralisations ont été identifiés comme suit (Essarraj et al., 1998 ;
Essarraj 1999) :

Le stade précoce : Caractérisé par une paragenèse métallique à Fe-As, et on note le dépôt de
pyrite (noté pyrite I) corrodée et bréchifiée qui se présent soit en disséminations dans les
schistes soit en lits centimétriques avec du quartz, des oxyde de titane, et de l'arsénopyrite
(noté arsénopyrite I). Cette arsénopyrite est moins abondant que la pyrite et se présente
sous forme de cristaux de petite taille (Essarraj, 1999).
Stade minéralisateur à As, Co (stade I): Caractérisé par le dépôt de quartz filonien précoce
(noté QI) associe à une deuxième génération de pyrite et d’arsénopyrite (pyrite II et
arsénopyrite II), et par le dépôt d’une première génération de sphalérite (notée sphalérite I)
en petit quantités (Essarraj, 1999).
Stade minéralisateur II (Cu, Zn) : Caractérisé par le dépôt d’un deuxième quartz (noté quartz
II) associé à des chlorites, et une deuxième génération de sphalérite (sphalérite II) qui se
présente en grandes plages xénomorphes de taille millimétrique voire centimétrique, et la
chalcopyrite.

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Stade minéralisateur III : Caractérisé par une paragenèse argentifère constituée


principalement d’argent natif et d’amalgame Ag-Hg ainsi que des sulfures et sulfosels
d’argent, en disséminations et dans des fractures et microfissures recoupant toutes les
structures (Essarraj et al. 1998 ; Essarraj, 1999).

CHAPITRE N° 2 : GENERATION SUR L’ECHANTILLONNAGE

I. Réalisation de sondages
Un sondage est un trou ou un forage qui permet de déterminer l’évolution verticale de la
minéralisation en de très grande profondeur. Les sondages sont exécutés pendant la phase
ponctuelle ou systématique au cours de laquelle ils permettent d’identifier le corps minéralisé
c'est-à-dire d’identifier le nom de la roche encaissante. En fonction de l’aspect de la forme des
échantillons recueillis en surface, on distingue le sondage percutant et le sondage carotté.
Sondages destructifs
Le sondage destructif est un sondage de reconnaissance des sols ayant pour but d’établir un relevé
de la géologie du terrain à partir des échantillons prélevés ainsi que de noter les profondeurs des
arrivées d’eau. Parmi les types de ce sondage on a :

RC « Forage par Circulation Inverse »


Le forage par circulation inverse (RC Reverse Circulation) est une technique de forage utilisée pour
l'exploration minière, utilisant un marteau fond de trou, un tricône. La roche concassée est recueillie
sous forme d'échantillons appelés cuttings remontant à l'intérieur des tiges contrairement au forage
traditionnel qui fait passer l'air à l'intérieur des tiges et les cuttings à l'extérieur. Ici l'air passe en
descendant dans l'espace annulaire situé entre la tige intérieure et le tube extérieur. Cette méthode
permet de récupérer intégralement les échantillons en continu, et de s’installer rapidement, de plus
Il n'y a pas de contact entre les parois et les cuttings pris au fond et le taux de pénétration est rapide.

Marteaux T28
Dans cette méthode d’échantillonnage il s’agit de récupérer les la poussières qui vient des trous forer
par la machine T28 qui travaille avec l’air comprimé et l’eau grâce à ces deux éléments on peut
récupérer notre cutting, avec une pression de l’air comprimé et l’eau qui mener à avoir une poussière
qui s’appelle cutting cette poussière peut être mélanger avec des petites écailles, l’ors de forage on
mets une couverture quel que soit une partie d’un sac de plastique, un seau etc, au-dessous pour
récupérer le cutting, la machine T28 peut forer une grande profondeur en changeons les tige de
temps à autre pour continuer le forage, à la fin de chaque tige on prend le cutting récupérer avant de
changer la tige ce qui nous permet de savoir la qualité de minéralisation à chaque profondeur.

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Marteaux yak

Les échantillons « cuttings » sont récupérés par circulation d’eau dans le trou de forage (Figure 56).
La longueur de chaque échantillon « cuttings » est de 1,2 m correspondant à la longueur de chaque
tige de forage pour le taillant du marteau YAK est d’environ 45 mm de diamètre. D’ailleurs c’est à
cause du diamètre du taillant que les échantillons « cuttings » récupérés avec le Marteau YAK sont
plus lourds et dépassent 2 kg chacun après séchage.

Les « cuttings » de chaque tige sont récupérés à l’aide de seaux ou bassines L’utilisation d’un
floculant a permis d’éliminer l’excédant d’eau avant de mettre les « cuttings » dans des sacs en
plastique. Une fois prélevés, les « cuttings » sont mises dans des sacs de plastiques regroupés par
trous de forage. Les sacs sont bien scellés et ils sont identifiés par le numéro de forage et
d’échantillon juste après leur récupération. Ces sacs sont par la suite envoyés à la cartothèque pour
le reste de la procédure de préparation. Après l’enregistrement des échantillons sur le registre de la
cartothèque par numéro de forage, chaque échantillon est vidé séparément dans une benne
(Figure ????). Un numéro est attribué à chacun des échantillons pour faciliter l’identification après
séchage (Figure ????). Les échantillons sont placés dans une étuve à faible température entre 12 et
16 heures jusqu’au séchage total (Figure ????). Après séchage, les échantillons sont séparés à l’aide
du séparateur Jones (Figure ????). La moitié de chaque échantillon est mise dans un sac en plastique
bien scellé avec un numéro de laboratoire . À partir de la deuxième moitié de chaque échantillon,
deux petits échantillons sont pris. Un échantillon de 5 à 10 g pour l’analyse chimique Le reste de
chaque échantillon est mis dans un sac en plastique bien (comme témoin). Ces échantillons témoins
sont regroupés par numéro de forage puis placés dans un endroit bien protégé dans la carothèque
(Figure ???)

Sondage carotté
Les sondages carottés sont indispensables pour la recherche de minerai dans la mine de Zgounder, ils
permettent de récolter des informations sur la lithologie traversée, la forme ; la taille ; l’extension et
la profondeur de la minéralisation.

En règle générale pour effectuer un sondage carotté, on réalise un trou par la poussée et la rotation
d’un train de tige (Fig.8).

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Figure 1 : la nomenclature et la dimension des carottes fournies par divers types de diamètre

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II. L’échantillonnage au fond


L’échantillonnage réalisé dans le gisement de Zgounder est effectué dans les niveaux 1950m,1975m,1995m,
2000m, 2030m 2050m,2075m,2100 m,2125m et 2150 m (altitude par rapport au niveau de la mer), suivant des
profils horizontaux. Ceci dans le but de suivre l’évolution de la minéralisation dans le sens horizontal dans un
même niveau, et dans le sens vertical en comparant les différents niveaux du gisement. Lors du sondage de
percussion le géologue prend des échantillons sou forme de cutting pour les envoyer au analyses pour savoir la
teneur moyenne de la zone . si sa teneur est bonne le géologue donne les ordres au mineur pour effectuer le
forage a fin d’abattre cette zone. Mais il est nécessaire que le géologue prend des échantillons à nouveau mais
cette fois par écaille juste après le tir pour vérifier la teneur de la zone abattue si les analyses nous donnent des
bons résultat ce tonnage sera délier pour le préparer soit à l’usine de cyanuration qui capte les tonnages de
teneur supérieur à 400 soit au usine de flottation 31 qui capte les tonnages de teneur supérieur à 240 si non le
tonnage sera considérer comme stériles qui sera utilisé pour le remblayage des zone où il y avait des pontes .

1. Echantillonnage par écaillage


Il s’agit de prélever des échantillons tout le long d’une surface, il faut prendre des échantillons de diverse place de
la zone pour estimer la teneur de l’ensemble.

L'échantillonnage par écaille est généralement destiné à une première évaluation préliminaire à une étude plus
détaillée.

L’échantillonnage est utilisé avant la production dans l’étape d’exploration afin de savoir s’il y a une bonne teneur
dans la zone a exploré ou non, et on l’utilise aussi après l’exploration juste après le tir pour vérifier la teneur
moyenne, dans cette méthode on utilise le marteau pour avoir des écailles qui sont les échantillons

2. Echantillonnage par cuttings


Dans cette méthode d’échantillonnage il s’agit de récupérer les la poussières qui vient des trous forer par la
machine T28 qui travaille avec l’air comprimé et l’eau grâce à ces deux éléments on peut récupérer notre cutting,
avec une pression de l’air comprimé et l’eau qui mener à avoir une poussière qui s’appelle cutting cette poussière
peut être mélanger avec des petites écailles, l’ors de forage on mets une couverture quel que soit une partie d’un
sac de plastique, un seau etc, au-dessous pour récupérer le cutting, la machine T28 peut forer une grande
profondeur en changeons les tige de temps à autre pour continuer le forage, à la fin de chaque tige on prend le
cutting récupérer avant de changer la tige ce qui nous permet de savoir la qualité de minéralisation à chaque
profondeur.

3. L’échantillonnage par rénure


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4. L’échantillonnage sur tat


Toute matière, toute population est hétérogène (l'homogénéité &est qu'un cas particulier de l'hétérogénéité ;
elle est son degré zéro). Lorsqu'on veut connaître la teneur d'un lot, il faut prélever un échantillon représentatif.
C'est l'hétérogénéité de ce lot qui fait que l'échantillonnage est un problème ; et ce n'est pas seulement un
problème de manutention.

Soit un lot hétérogène dont on veut connaître la composition ou bien sa teneur en un élément donné (exemple :
un minerai dont on veut déterminer la richesse en étain). Obtenir de tels renseignements est nécessaire pour des
mot& très divers : transaction commerciale, traitement industriel, mise en valeur agronomique recherche
scientifique etc. Il influx donc faire un échantillonnage du lot qu'on veut analyser. L'échantillonnage est un
préalable incontournable de l'analyse : (Échantillonnage + analyse) est une séquence indissociable pour qui veut
estimer une ou plusieurs teneurs d'un lot. L'échantillonnage comme l'analyse sont des opérations non exactes
généL'erreur globale d'estimation EG qui entache un résultat est la somme des ratrices d'erreurs. Erreurs ET
d'échantillonnage et EA d'analyses : EG=ET+EA

Dans l'industriel il est possible de travailler dans des conditions qui permettent de rendre négligeables les erreurs
sélectives de découpe et de prélèvement.

Restent les erreurs de préparation dont les principales sont :

 La contamination par des matières étrangères,


 La perte d'Cléments appartenant à l'échantillon,
 L’altération de la composition chimique de l'échantillon,
 L’altération de la composition physique de l'échantillon,
 Les erreurs accidentelles résultant d'une faute de l'opérateur,
 Les écarts résultant d'une volonté délibérée de biaiser l'échantillon.

III. Observation de l’échantillonnage en galerie, l’écaillage des fronts


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CHAPITRE N° 3 : l’étude de cas

I. Méthodes et matériels
Dans cette méthode d’échantillonnage il s’agit de prélever des échantillons à partir d’un tat, on prend
aléatoirement des échantillons du tat des places différente dans le tat ce dernier peut être un stock, un front tir. Il
faut que les échantillons ne soient pas dans la même place pour avoir une teneur plus précise du tat, en pratique
on prélève des petites écailles du tat des différents zone de ce dernier et on les met dans un porte échantillon
c’est un sachet en plastique d’échantillon et on met la tiqueté sur le sachet. L’étiquetage est très important puis
qu’il détermine la zone sur laquelle se trouvent le tat et le niveau ainsi que la date de prélèvement d’échantillons.
Ce qui est très 34 important c’est de prélever les échantillons toute le long de la surface aléatoirement pour
estimer la teneur.

Il est important de dissocier la préparation mécanique de l’échantillon rocheux à travers la méthode de réduction
de l’échantillon jusqu’à son analyse chimique. À savoir l’attaque acide pour permettre l’analyse par voie aqueuse.
Dans cette partie, seul le cas des échantillons sur tat sera détaillé.

II. Le protocole de prises d’échantillonnages jusqu’ à


l’analyse
1. Prises d échantillonnages sur tas
L’échantillonnages aléatoire sur tas consiste à prélever des fragments de roche sur le tat de la plateforme de
déstockage, à l’aide d’un marteau et des sachets en plastique (fig.13) La méthode appliquée actuellement à la
mine de Zgounder répond à un protocole interne qui précise les modalités de réalisation de l’échantillonnage sur
tat. Cette technique d’échantillonnage garde les mêmes principes et reste unique pour l’ensemble des chantiers,
afin d’homogénéiser la méthode de manière globale, indépendamment de la texture ou du chantier .
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Figure 2 : L’échantillonnages aléatoire sur tat

-le géologue et l’échantillonneur sont présents ensemble dans la plateforme lors de déstockage des dumpers
pour effectuer les prélèvements suivant les tailles :

Ø<5 cm
Taille en cm 5<Ø<10
10<Ø<20
Ø>20

- la masse de fragments environ de 1 mg à 4 Kg sont ensachés, et identifiés par une étiquette propre à
l’échantillon dont on indique la date de prélèvement ; le niveau d’abattage ; le chantier de l’extraction ; le numéro
de dumper et finalement la taille de fragment (fig.14).

Figure14: préparation d’étiquette


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- l’envoi pour analyse se fait à la remontée ; les résultats sont rentrés sous base de données pour calculer la
teneur moyenne pondérée parle tonnage de chaque dumper.

2. Le protocole de préparation mécanique des échantillons sur tas


L’échantillon brut livré au laboratoire ne peut être analysé directement, en effet 6kg de blocs rocheux ne sont pas
analysables en cet état. La masse de cet échantillon, ainsi que sa granulométrie, doivent être réduits pour
convenir à une prise d’analyse pratique. Ces diminutions de masses et de granulométries sont réalisées en
plusieurs étapes, ce qui correspond à la réduction de l’échantillon.

Cette réduction des échantillons pratiquée suit un protocole interne à la société :

 Séchage ;
 Concassage ;
 Diviseur ;
 Broyage ;
 Quartage.

a.1 Séchage
La première des choses quand on prend l’échantillon à l’atelier de préparation mécanique c’est de faire le
séchage, il s’agit de mettre l’échantillon dans un four (fig.15) qui a pour vocation de sécher des échantillons
mouillés et réduire les teneurs en H2O.

Figure 15 : essai de Séchage

a.2 Concassage
Après séchage, les échantillons seront réduits par concassage à l’aide des concasseurs à mâchoires. Ces derniers
reposent sur un principe assez simple qui consiste à compresser la roche pour réduire sa taille.
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Il est constitué généralement d’une paroi mobile et d’un autre fixe et muni d’un blindage (simple effet). La partie
mobile est mise en mouvement grâce à un système rotatif externe relié par un arbre de transmission. Ce
concasseur associe deux mouvements : un mouvement de compression (de gauche à droite) qui permet de
concasser la roche et un léger mouvement de friction (du haut vers le bas) qui permet de faire descendre les
matières solides vers le convoyeur de réception des matériaux concassés (fig.16).

Figure 16 : Concasseurs à mâchoires.

a.3 Diviseur
Juste après le concassage vient l’étape de quartage par diviseur (fig.17), qui a pour rôle de répartir la partie
concassée
afin d’avoir
une partie
bien précise
qui va bien
estimer une
teneur bien
précise pour
avoir un
échantillonµ
prêt pour le
broyage.
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Figure 17 : Diviseur

N.B : à chaque utilisation du concasseur et le diviseur, il est primordiale de souffler dans les machines
à l’aide de l’air compressé (fig.18), pour éviter d’éventuels forme de salissage et contamination des
échantillons.
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Figure18: : soufflage dans les machines

a.4 Le broyage
Le broyage constitue une étape clé et essentielle du processus d’extraction des minerais. Durant toute la chaine
cinématique d’exploitation minière, le broyage est le processus consommant le plus d’énergie en moyenne
(fig.19).

Le broyage permet de réduire les petites écailles de concassage en poudre pour homogénéiser la taille à des
grains minimes.

Figure 19 : L’essai de broyage

N.B : à chaque utilisation du Le broyage, il est primordiale de nettoyer le broyeur à l’aide de quartz
(fig.20), pour éviter d’éventuels forme de salissage et contamination des échantillons.
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Figure 20 : l’essai de nettoyer le broyeur

a.5 Quartage
La dernière étape il s’agit de mettre un peu de la poudre obtenue dans des petits sachets d’échantillon avec le
même étiquetage des échantillons au début pour l’envoyer au laboratoire afin d’estimer la teneur de la surface
échantillonnée, et on garde un autre sachet d’échantillon de même référence pour être un témoin au cas où il y a
un problème (fig.21).

Échantillon Echantillon
témoin envoyer au
laboratoire

Figure 21 : Quartage des échantillons

3. Préparation chimique des prises d’analyse


a. Le protocole de préparation chimique
Ce protocole de préparation est également un protocole interne, et il est donné ici suite à la présentation de la
méthode lors de la visite du laboratoire.
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Suite aux différentes étapes de réduction, une prise d’analyse EA de 1g de poudre est prélevé dans l’ensemble de
la poudre E2, afin d’être analysé. Cette prise d’analyse est traitée par voie chimique avant analyse, suivant ce
protocole :

La prise d’analyse, précise à ±0,01g, est déposée dans une fiole jaugée de 50 ml.
Ajout 5mL d’acide nitrique dans la fiole, puis 10mL d’acide chlorhydrique, formant d’eau régale.
Attaque acide de la poudre, à chaud, pendant 15 min, pour solubiliser l’argent minéral de l’échantillon
sous forme de chlorures d’argent AgCl
Dilution de la solution acide par ajout d’eau, remplissage de la fiole jusqu’à obtention d’une solution
globale de 50mL.
Analyse de la teneur en argent par spectroscopie d’absorption atomique à flamme.

Dans le cas d’un échantillon riche, une dilution de la solution selon s’absorbance, suivie d’une seconde analyse,
permet d’obtenir un résultat plus fiable. Dans le cas d’un échantillon très riche, une analyse complémentaire par
gravimétrie est réalisée, pour fournir également un résultat plus fiable. Tous les minéraux argentifères connus du
gisement sont attaquables par le mélange d’eau régale ; l’argent de l’échantillon est supposé être totalement
solubilisé.

b. L’analyse chimique des échantillons


Les échantillons préparés dans l’atelier de préparation mécanique, sont envoyés au laboratoire avec une fiche de
demande d’analyse, signée par le géologue. Vont être analysés au centre d’analyse au niveau de la mine. Les
éléments demandés sont le Zn, Cu, Pb, Ag,

Le laboratoire reçoit de façon quotidienne des échantillons provenons d’usine de flottation, et de cyanuration.
Ces usines envoient des échantillons de chaque étape de traitement, pour but de faciliter la manutention du
mode opératoire de chaque usine. Concernant les échantillons roches reçus de la part du service de géologie,
sont d’une part pour objectif de contrôler la teneur des tailles exploitées (échantillonnage journalier) et d’une
autre part pour analyser les échantillons collectés par les géologues d’exploration lors des missions du terrain.

Au site de Zgounder, La préparation des échantillons avant analyse est une étape incontournable et importante
dans l’activité du laboratoire. Il commence par accueillir et peser les échantillons dans la salle de réception et
pesé, en prenant la masse convenable pour chaque échantillon (petite masse pour les échantillons à
concentration élevée). Après cette étape, on passe à la préparation chimique des échantillons dont le but de les
rendre sous une forme adaptée pour l'analyse chimique, en mettant l’échantillon dans une fiole jaugée, et en
ajoutant 5ml de l’acide nitrique et 10ml de l’acide chlorhydrique, puis on met la fiole jaugée sur une plaque
chauffante (Fig.22) pour accélérer la réaction jusqu'à le monté d’un vapeur brun et en jaugeant avec l’eau distillé.
Contrôle de la qualité du processus de la préparation mécanique des échantillons minerai (Massif de Siroua, Anti-Atlas
Central, Maroc)

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Figure 22 : La plaque chauffante

Après la préparation chimique des échantillons, le traitement se fait par absorption atomique qu’est une
méthode d'analyse très précise et particulièrement sensible utilisée pour la détermination de la concentration des
minéraux en solution, elle est utilisée pour les métaux de base (Zn, Cu, Pb, Fe,) (Fig.23)

Figure 3 : Appareil d’absorption atomique

4. Les contraintes qui affectent le protocole de préparation des échantillons


Contrôle de la qualité du processus de la préparation mécanique des échantillons minerai (Massif de Siroua, Anti-Atlas
Central, Maroc)

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Le protocole de réduction est établi en tenant compte également des contraintes matérielles du laboratoire, ainsi
que des propriétés des échantillons. La taille de 4mm en sortie de concasseur est retenue en raison de la
présence d’échantillons humides provenant des galeries ; une taille inférieure entrainerait un colmatage des
mâchoires du concasseur, et une détérioration de l’appareil.

La taille du matériau pulvérisé permet une attaque chimique et une dissolution totale des minéraux argentifères,
pour former une solution contenant tout l’argent des 1g l’échantillon de poudre ; ceci dans le but de fournir un
résultat d’analyse le plus juste possible.

La masse de prise d’analyse de 1g est fixée en raison de la présence d’échantillons riches ; une masse supérieure
engendrerait une concentration en chlorures d’argent trop importante lors de l’attaque acide, et une
précipitation des chlorures sous forme solide en fond de bécher. Cette précipitation fausse la teneur de la
solution

En fin Le temps de réalisation est également à prendre en compte, pour chaque étape, à savoir (1), la taille de
concassage à 4mm qui permet un concassage rapide ; (2), la masse de E1 à 350g qui permet un séchage total et
rapide ; (3) la masse de E2 à 120g qui permet un broyage efficace rapide, aussi la question de la durée de la
préparation et de l’analyse est importante.

5. La gestion de la poussière, notions de perte et de contamination :


Lors de la préparation mécanique, la gestion de la poussière est primordiale. La présence de poussière est une
gêne pour les opérateurs, mais elle représente également un risque de contamination des échantillons ; sans
compter que l’émanation de poussières, si elle est trop importante, correspond à une perte d’une partie de
l’échantillon. Dans la salle de concassage, la ventilation en place permet une évacuation efficace de la poussière
ambiante. Toutefois, le courant d’air généré par l’aspiration de la ventilation est violent au niveau du sol. A la
sortie du concasseur, les fines de concassage sont donc chassées par le courant d’air. Ceci correspond à une perte
d’échantillon ; la granulométrie de l’échantillon concassé n’est pas conservée. La part des fines au sein de
l’échantillon concassé est non négligeable, du fait de leur teneur en Argent non nulle, connue par analyse des
poussières, et dont la moyenne est de 330g/t [Ag], variant de 50 à 500g/t.

Cette perte d’échantillon est accentuée par un soufflage excessif du concasseur entre chaque échantillon. Le
soufflage, nécessaire pour éviter la contamination entre les échantillons, doit être réalisé après vidange des
matériaux concassés, afin de conserver l’ensemble de l’échantillon. Actuellement, le soufflage est effectué une
fois que l’échantillon est concassé, mais sans vider la gouttière, ou partiellement.

Le jet d’air comprimé appliqué chasse tous les fragments, et ce après prélèvement du sous-échantillon, ou lors du
prélèvement ; la perte d’échantillon est importante, et la représentativité de l’échantillon brut concassé est
perdue. Cette perte d’une partie de l’échantillon doit avoir une influence sur le résultat d’analyse, en fonction du
rôle et de la part des fines dans l’échantillon brut initial ; la perte de matière minéralisée, non analysée, peut
indirectement diminuer ou augmenter la teneur du résultat d’analyse.

Afin d’éviter tout problème potentiel, il serait nécessaire : (1), de stocker les échantillons en dehors des salles de
préparation mécanique ; (2), de ne pas souffler de manière excessive le concasseur après le passage d’un
échantillon, mais préférer un balayage suivi d’un soufflage modéré ; et (3), d’adapter la ventilation actuelle, pour
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cibler uniquement par aspiration la périphérie des machines. De plus, le choix de sachets pouvant se fermer, de
capsules ou tubes disposant d’un bouchon éviterait de manière efficace toute contamination.

III. Indications données par les doublets d’analyses du


contrôle qualité
1. Indications données par les doublets d’analyses du contrôle qualité
Un contrôle qualité du laboratoire est effectué en interne par le service géologie, en faisant réaliser des doublons
d’analyses au laboratoire de la mine. Les sachets de poudres E2 sont conservés, et analysés à nouveaux quelques
mois plus tard. Un échantillon dispose donc d’un duo de valeurs de la teneur en argent, l’analyse ti et le doublon
ti*. Ces duos vont permettre de déterminer la qualité des analyses du laboratoire. Pour cette partie de l’étude, les

duos d’analyses réalise sont utilisés, soit 1096 analyses et doublons associés.
a. Contrôle visuel et statistique des résultats d’analyses du laboratoire
Une première approche rapide consiste à placer dans un graphique la valeur du doublon en fonction de la valeur
de l’analyse (voir Fig. 8 page 21). La répartition des points permet de visualiser les écarts éventuels ; le cas idéal

correspond à une valeur d’analyse et de doublon identique, ce cas est matérialisé par la droite d’équation y=
x.
Dans le cas présent,

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