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AMX-10, c’est un nom qu’on entend souvent, surtout récemment avec la guerre en Ukraine.

On a
l’habitude de s’imaginer dans nos têtes des images de l’AMX-10RC, pourtant on oublie très
souvent son cousin, l’AMX-10P, et on va en parler aujourd’hui. Vous allez voir ces deux véhicules
n’ont pas grand chose en commun à part le pays d’origine et le nom mais pourtant les 2 sont
renommés c’est parti…

L’histoire de ce véhicule commence avec le fameux AMX-13, pour être plus exact avec l’AMX
VCI. Ce véhicule qui est rentré en service en 1957 montre rapidement ses limites, ainsi il a été
ordonné de développer un remplaçant de nouvelle génération. Les analyses se sont finit en 1964 et
un programme est lancé. A la fin de l’année 1965 les demandes et constraintes de l’armée ont été
formulés :

- une masse qui ne dépasse pas les 15 tonnes


- un équipage constitué de 3 soldats et 10 fantassins.
- une rampe pour rentrée dans le véhicule
- un canon de 20mm et une mitrailleuse coaxiale de 7,62mm
- un angle d’élevation du canon qui devait permettre de tirer sur des cibles aériennes
- un lanceur de missile possiblement installable sur la tourelle
- u, moteur qui devait avoir une puissance de 250 chevaux
- 2 radios qui ne devait pas travailler sur les mèmes fréquences
- une installation anti-NRBC
- et le véhicule devait être amphibie.

On peut constater que l’armée de Terre voulait avoir un véritable véhicule de combat d’infanterie
pour les unités mécanisés. L’AMX VCI, bien que portant dans son nom VCI était plus un
transporteur de troupe qu’autre chose, donc l’AMX-10P devait devenir le tout premier VCI des
forces armées françaises.

En 1966 les demandes et contraintes sont acceptés par les constructeurs. Mais quelque mois plus
tard il est demandé de diminuer le nombre de fantassins emportés de 10 soldats à 6. Aujourd’hui 6
fantassins par VCI est un standard mais à l’époque c’était très peu. En 1967, il est finalement choisit
de diminuer le nombre de fantassins de 10 à 8. La même année, le programme est annoncé au
public. Il est rapidement décidé de se baser sur l’expérience acquise grâce au véhicule ERAC armé
d’un canon de 105mm.

Les deux premiers prototypes sont construits en automne 1968 et son présenté aux spécialistes de
l’armée peu de temps après. Comme prévu les véhicules sont équipé d’un moteur de 250 chevaux,
mais contrairement aux plans, pendant les démonstrations des problèmes avec le bloc moteur et le
transmission sont notés. On peut d’ailleurs différencier les prototypes des véhicules de série grâce
aux aux phares qui sont montés plus bas sur les prototypes que sur les versions de série.

En 1968 vient l’idée de créer différentes versions, une version de l’AMX-10P de commandement et
une autre pour l’évacuation technique. En 1969, les tests des prototypes continuent et se
termineront en 1970.
En même temps les ingénieurs travaillent sur la création de la tourelle. Deux tourelles doivent être
créer : la T-20 et la TH-20. Après des tests sur les deux prototypes, il est décidé de créer deux
prototypes du châssis de l’AMX-10P qui doivent être plus long et plus haut ce qui a permis d’avoir
une meilleur stabilité.
Au début de l’année 1971, le troisième prototype commence les tests et à la fin de cette année c’est
le 4ème prototype qui rentre en test. Ce dernier se caractérise des autres avec un nouveau moteur de
280 chevaux. Toujours en 1971, les tests du missile intégrer à la tourelle commence. La
dénomination de ce dernier était PARS-3, missile guidé par le tireur.
En 1972 c’est au tour du prototype de l’AMX 10 de commandement d’être prêt, les tests sont
finaliser en 1973.

Il faut d’ailleurs revenir sur la tourelle, bien qu’elles n’avaient pas de problèmes conséquent, leur
armement principale présentait des problèmes assez important. L’AMX-10P devait en effet utiliser
au début le M621 . Parmi les divers problèmes, le principal était sans aucun doute la précision, tout
simplement mauvaise. Ainsi un canon propre au véhicule est développé. La aussi des demandes sont
formulés :

- un canon de 20mm
- une énergie cinétique de 66kj
- les obus anti-blindé devait avoir 90g
- les mêmes obus devait avoir une vitesse sortante de 1300 mètre par seconde
- une capacité de pénétration avec ses obus à 1km de distance sous un angle de 60 degrés qui devait
être de 20mm d’acier d’une résistance de 120kG/mm²

Un tel canon fut créé sous la dénomination F2.


En 1971, quand le lanceur du missile est testé, il est décidé d’abandonner cette capacité pour des
raisons inconnues,on peut imaginer potentiellement des problèmes de guidage.

La première commande pour l’AMX 10P date de 1970 où 70 véhicules standard ont été commandé
et 14 en version de commandement. Leur production commence en 1972 à Roan. Jusqu’à la fin de
1988, c’est 1740 véhicules de la famille AMX-10P qui seront construit. Certaines sources évoque le
nombre de 1850 unités et encore d’autre de 1900 véhicules.

La construction de ce véhicule est assez classique.


Le pilote se trouve à l’avant gauche du véhicule. A ses côté, on retrouve le moteur diesel Hispano-
Suiza HS 155 d’une puissance de 280 chevaux. A l’arrière on peut remarquer le compartiment
fantassins qui possèdent une rampe avec 2 portes de secours alors qu’au début une seul était prévu.
Au centre du véhicule on relève la tourelle Toucan II.

L’armement F2 aussi connu sous la dénomination M693 avait une masse de 73kg et elle pouvait
atteindre une cadence de tire de 740 coups par minute, cependant il est évoqué que certains
équipages ont réussit à faire partir 900 coups. Grace à sa construction le canons pouvaient recevoir
des obus de deux bandes différente donc il était possible de changer le type d’obus rapidement. Une
bande contenait 65 obus alors que l autre en possédait 260. La force de recule qui était de 4,5kN
était gérer par 2 cylindres amortisseurs. C’est un élément crucial dans un tel véhicule où le manque
d’amortisseur peut être compensé par la masse du véhicule. Les douilles des obus sortait
directement à l’extérieur du véhicule. Mais quels obus exactement ce canon pouvait tirer? Ses obus
avait des dimensions 20x139 mm, il était donc possible de tirer les mêmes que depuis le HS820 et
le canon allemand Rh202. Parmi les obus utilisés on retrouve évidemment :

- des obus HE d’une masse de 120kg et d’une vitesse initiale de 1050 m/s
- des obus HEI avec les mêmes paramètres que l’obus précédent
- des obus HEI-T
- des obus SPHEI qui est un obus anti-blindé explosif qui lui aussi partage les mêmes paramètres
- des obus APDS d’une masse de 95kg et d’une vitesse initiale de 1300 m/s
- et des obus AP-T d’une masse de 112kg et d’une vitesse initiale de 1100 m/s.
Deux lanceurs de missile MILAN peuvent être installé sur le châssis, à gauche et à droite de la
tourelle, ce qui permet d’éliminer un char adverse depuis une distance de 2000m.
Le système de viser a été développé par SOPELEM. Le tireur a un viseur panoramique OB-40 avec
un canal jour-nuit. Il était possible d’identifié une cible à 2,1 km de distance alors qu’avec le canal
nuit on été plus sur 1,5km. Il faut rappeler qu’il s’agit ici d’une noctovision passive, c est pour cela
que l’on retrouve à coter du canon le relecteur PH-9A. Les périscope M223 permettaient quant à lui
au commandant et au tireur d’avoir une vue en 360 degré autour de leur véhicule. Le commandant
avait à sa disposition un simple viseur M371 avec un zoom x1 ou x6.
Il faut encore préciser dans le contexte que c’est un véhicule amphibie, il pouvait tirer en se
mouvant sur l’eau meme quand il allait à sa vitesse maximal de 7km/h.

Comme on a évoqué avant, un grand nombre d’AMX-10 ont été produit, on va maintenant les
lister :

La première version spécialisé est l’AMX-10PC, pour poste de commandement. La composition de


l’équipage était différente, à la place des fantassins on retrouve deux opérateurs de radio et deux
officiers. Le véhicule avait à disposition 2 ou 3 radios TRVP-213, une radio TRVM-134 et une
radio TRVP-13.

Une autre version de l’AMX-10P est la version avec le radar RATAC, uniquement utilisé par
l’Arabie Saoudite. Ici l’équipage était composé d’un pilote, d’un commandant, d’un opérateur radio,
d’un opérateur radar et de son assistant. Ce véhicule fait partie d’une catégorie d’arme que l’on
oublie très souvent et pourtant c’est un sujet passionnant. En bref, à la place d’utiliser le radar pour
détecter des aéronefs, on l’utilise pour la détection de l’infanterie adverse et des véhicules ennemis.
Bien que c’était sa fonction première, il pouvait aussi servir comme véhicule de renseignement
d’artillerie, pour détecter des cibles par exemple.

Une autre version est l’AMX-10 SAO. C’est une version qui servait à récolter les positions
ennemies pour ensuite les utiliser pour l’artillerie allié. C’est pour cela que cette version a une autre
tourelle équipé d’un télémètre laser doté d’une porté de 8km. Selon certaine source, les premiers
exemplaires étaient équipé d’un télémétre laser dune porté de seulement 2km. Le véhicule pouvait
communiquer et utiliser le système de conduite de tire d artillerie ATILA.

L’AMX-10 VOA avait exactement le même rôle que l amx 10 SAO mais il était bien plus moderne,
ce premier date des années 70 alors que ce dernier est rentré en service dans les années 80. On peut
le reconnaître de son prédécesseur grâce à la tourelle qui est différente. Il possédait une navigation
inertielle NSM 20. La aussi un télémètre laser d une porté de 8km était présent mais l’équipage
possédait aussi un télémètre de secours connu sous la nomination TM-17 d’une porté de 2km.
Une autre version de l’AMX-10 tout aussi importante pour l’artillerie est l’AMX-10 SAT. Il se base
sur l’AMX-10 PC mais l’équipage était constitue d’un pilote, d un commandant, d’un topographe et
d’un éclaireur. Comme vous pouvez l’imaginer, il s’agissait d’une version pour topographier le
terrain dans le sens large.

Pour finir avec le thème de l’artillerie on peut encore parler de l’AMX- 10 VFA, VLA et SAF. Qui
était des versions de commandement d’artillerie a différent niveau tous équipé du BMS ATILA.

On a finis avec les versions d’AMX-10 pour le soutient d’artillerie, à présent on peut s’attaquer aux
deux versions officiant des mortiers.

La première est le Tractor Mortar, une version qui servait à transportait un mortier tout simplement,
plus précisément le modèle MO-120-RT-61 de 120mm. Le véhicule était équipé de la tourelle
Toucan I armé d’un M621 ou d’un M693.
L’autre version, un peu plus original, est le TMC-81. Il s’agit d’un AMX-10 avec une tourelle TBT
armé du mortier MCB 81 de 81mm de calibre. Il pouvait attaqué des cibles à une distance de 8km.
Malheureusement, c’est rester une maquette. Il n’est jamais rentré en service et les plans pour
développé un ordinateur balistique MCB 81, car de base il ne possédait aucun ordinateur, ont été
abandonné.

Pour soutenir tout ces mortiers, l’AMX-10 RAV fut inventer, en gros un véhicule de transport de
munition.
L’AMX ECH, quant à lui est une version de dépannage., destiner à réparer les AMX-10 et les
AMX-30. Sa grue permettait de soulever 7t. Donc largement suffisant pour soulever le bloc moteur
de l’AMX-10P par exemple.

Il existe une variante de l’AMX-10P ou à la place d’une tourelle on retrouve une cabine en verre,
évidemment cette version était réservé à l’entraînement des pilotes.
On peut évoqué l’AMX-10 TTB qui est qu’une version d’évacuation médicale.

Une autre version fortemment sympa et l’AMX-10 HOT ou AMX Lancelot. La dénomination
exacte est et restera inconnue, car on peut suivre la logique du VAB HOT mais aussi celle du
Lancelot du fait que c’est la tourelle qui équipe cet version de l’AXM 10. L’opérateur disposait d’un
viseur M509 alors que le commandant avait à sa disposition un viseur M427. Il était aussi possible
d’installer sur la tourelle le viseur thermique CASTOR. A l’arrière du châssis on pouvait stocker 14
missiles HOT. Certaines sources évoquent la possibilité de tirer aussi les missiles HOT-2 mais ce
n’est pas confirmé mais au moins cela aurait été envisagé.

Il existe aussi deux autres versions de VCI.


La première est un AMX-10P équipé de la tourellle SAMM Ttb armé d un canon de Bofors de
40mm.
La deuxième est l’AMX-10P 25, soit un AMX-10P équipé de la tourelle Dragar armé du M811 de
25mm. Il ne pouvait tirer que des obus de 25x173mm. Le canon marche électriquement et possédait
deux bandes, une de 175 obus et l’autre 45. Un moteur de 350 chevaux était prévu pour ce véhicule.
On parle évidemment ici, d une proposition de modernisation de 1984 qui n’a rien donné.

La seul réelle modification que ce véhicule verra serra le kit de sur-blindage KSBP qui est la
dénomination du Kits de Surprotection Balistique Passif. Il devait protéger l’équipage sur l’avant
contre des obus de 25mm, certaines sources évoque même du 35mm, mais il s’agit probablement
d’un phantasme de certaines personne. Les flancs devait et pouvait protéger l’équipage contre du
14,5mm. Certains exemplaire en reçu la lettre «V», on ne connaît pas le rôle de cette ajout. Ces kits
ont bien était utilisés sur les AMX-10P de l’armée française notamment pendant des missions de
maintient de la paix.

On va passer à présent à la liste des versions les plus drôles entre guillemets de l’AMX-10P. Vous
l’aurez par ailleurs compris, les versions sont très nombreuses.

La première est l’AMX-10P PAC90. Il s’agit d’un véhicule née à partir d un concept de GIAT de
1978. C’est un châssis d’AMX avec la tourelle TS-90 et le canon CS90 F4 de 90mm. Le véhicule
pouvait emporter 30 obus dont 20 placés dans la tourelle. Le tireur avait à disposition le viseur
M563 et un télémètre laser TVC-107. Deux réflecteurs était présents l’un de 120 watts à coter du
canon et l’autre de 80 watts sur la tourelles. 34 de ces véhicules ont été construit pour l’Indonésie et
22 pour Singapour.
l’AMX-10P Marines n’est pas tellement une version en soit, car il s’agissait d’une proposition de 3
véhicule l’AMX-10P PAC90, AMX-10P 25 et un MAX-10P avec un tourelleau de 12,7mm. Ces 3
véhicule possédaient un moteur 6 F11 SRX-V8 de 300 chevaux, bénéficiaient d’une meilleur
protection contre les vagues, de meilleur propulseurs dans l’eau avec un diamètre de 30cm., des
chenilles plus adaptés aux multi terrains, des protection contre l’eau salé et l’utilisation d un
système pour utiliser l’eau de mer pour refroidir le moteur.

La version la plus original reste tout de même l’AMX-10P ARCA. Il s’agit d’un véhicule équipé
d’un canon lanceur de missile de 142mm. Pour regarder si le châssis était adapté il a été décidé d
installer le canon de l’AMX-10RC dessus. Les tests mais surtout le concept n ont rien donner de
concret car l’idée d un tel véhicule a été rapidement abandonné.

La dernière modernisation datée de l’armée française remonte à la période 2006-2008, la DGA avait
passé en effet un contrat de 50 Millions d’euros avec Nexter pour créer l’AMX 10P revalorisé. Il va
entre autre recevoir, de nouveaux moyens de communications, l’amélioration de la boite de vitesse
ou encore une revue du blindage et l’installation du système APS Soft-Kill GALIX. L’AMX 10P
revalorisé n’aura pas servit très longtemps, il a en effet été retiré en 2015 laissant place à un parc
complet de VBCI.

Évidemment, les différents pays utilisateurs vont apporter des modifications qui ne feront pas
abordés dans cette vidéo.

L’AMX-10P a bien servis l’armée de Terre pendant presque 4 décennie. Pendant ses années de
service il a été déployé dans la KFOR au Kosovo en 1999. En 2005, 9 blindés ont aussi été déployé
dans le cadre de l’opération Licorne dans le cadre du maintien de la paix en Côte d’Ivoire. Le
dernier déploiement en opération extérieure remonte en 2006 suite au conflit Israélo-libanais, à noté
qu’en 2010, les AMX 10P déployé du régiment de marche du Tchad opérant dans ce déploiement
ont été remplacés par des VBCI, car oui en effet, le VBCI est le remplaçant de l’AXM 10P, il a fait
l’objet d’une vidéo je vous invite à aller la voir. Son remplaçant va aussi marquer le changement de
doctrine entre celle d’un véhicule sur chenilles amphibie et celle d’un VCI sur roues.

Merci d’avoir regarder cette vidéo. Je remercie Dryadlis pour la rédaction de ce script, n’oubliez
pas de vous abonner et de liker cette vidéo, et on vous souhaite un bon week-end, à dans 2
semaines…

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