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Le Leopard 2 est un char de combat allemand développé initialement pour remplacer les M48

Patton utilisés par la Bundeswehr et évoluer aux côtés du Leopard 1 déjà en service. Le Leopard 2
surpassait ce dernier dans le domaine de la mobilité, de la protection et de la puissance de feu. Sa
bonne réputation est reconnue au niveau international2.

Historique
Genèse du projet
MBT / KPz-70
En 1969, les trois séries d'essais des prototypes du futur char de combat MBT-70 américano-
allemand démontrèrent que ce prototype, hautement sophistiqué, était devenu trop lourd. L'étape
suivante du processus de développement allait donc devoir porter sur la refonte du char afin de
réduire son poids. Néanmoins, aucun des deux pays ne parvint à un accord et le programme MBT-
70 fut définitivement stoppé le 20 janvier 1970 après avoir coûté huit cents trente millions de
deutschemark.
Les États-Unis et l'Allemagne de l'Ouest décidèrent donc, chacun, de développer de leur propre
côté, leurs chars de combat respectifs.

Le Keiler et l'Eber
De 1965 à 1967, Porsche s'était vu accorder un contrat visant à concevoir des améliorations à
apporter au Leopard 1, tout juste entré en service. Ce programme baptisé Leopard Doré (en
allemand, Vergoldeter Leopard) avait pour but de rendre les futures versions du Leopard 1 aussi
compétitives que le MBT-70.
En 1967, lorsque les premières tensions entre les États-Unis et l'Allemagne de l'Ouest apparurent, le
Ministère fédéral de la Défense décida de poursuivre le programme Leopard Doré parallèlement au
développement conjoint du MBT-70. Krauss-Maffei fut choisi comme maître d'œuvre, Porsche était
chargé de concevoir le châssis tandis que Wegmann s'occupait de la tourelle. Deux prototypes du
Keiler (sanglier) furent fabriqués en 1969 et 1970 sous l'appellation ET 01 et ET 02.
Le Keiler possédait une tourelle aux formes anguleuses avec un masque en pointe de flèche.
Utilisant la méthode d'assemblage par mécanosoudure, la tourelle était recouverte d'un blindage
espacé constitué d'une carapace en acier haute dureté. L'armement consistait en un canon à âme
lisse de 105 mm tirant des obus-flèches.
Son glacis présentait une inclinaison importante et la motorisation était assurée par un moteur V10
Diesel MB 872 couplé à une boîte de vitesses automatique ZF 4 HP 400. Le moteur MB 872 était
une version raccourcie à dix cylindres du moteur V12 Diesel MB-873 du KPz-70.
En fin 1969, l'Office fédéral allemand des techniques de l'armement et de l'approvisionnement lança
une étude dans le but de ré-utiliser les composants développés durant le programme MBT-70 sur
une version modifiée du Keiler appelée Eber (verrat). L'Eber reprenait notamment le canon XM150
de 152 mm du MBT-70 ainsi que le canon-mitrailleur de 20 mm monté sur un tourelleau téléopéré.
Première génération de prototypes

Le Leopard 2 K représentait la première génération de


prototypes.
Au début de 1970, Helmut Schmidt et le Ministère fédéral de la Défense recommandèrent de
poursuivre le développement du Léopard Doré mais en adoptant, cette fois-ci, le moteur V12 Diesel
du KPz-70. Dix prototypes armés d'un canon lisse Rheinmetall de 105 mm suivis de sept autres
armés d'un canon lisse de 120 mm furent commandés, Krauss Maffei fut encore une fois, choisi
comme maître d'œuvre. Seize châssis (portant l'appellation de PT 1 à PT 17) et dix-sept tourelles
furent construits entre 1972 et 1974. Une version armée du canon XM150 de 152 mm du MBT-70
baptisée Leopard 2 FK (FlugKörper ; missile) fut envisagée mais le projet fut annulé en 1971.
Appelés Leopard 2 K (Kanone ; canon), ces prototypes reprenaient une partie des équipements de
motorisation hydraulique de la tourelle du MBT-70 ainsi que ses galets de roulement, ses chenilles,
son moteur et sa boîte de vitesses. Mais contrairement à ce dernier, le Leopard 2 K retournait à une
configuration classique d'équipage à quatre hommes avec pilote en châssis. Reprenant l'architecture
du Keiler, le Leopard 2 K devait respecter l'indice de classement OTAN MLC 50 (masse inférieure
à 45 tonnes). En dehors de l'armement, ces prototypes se différenciaient aussi par leurs châssis :
(modèle de chenilles, configuration du groupe motopropulseur, nombre de galets et suspensions,
etc.).
Les essais de ces matériels se déroulèrent en Allemagne de l'Ouest de 1972 à 1974 à Münster et à
Meppen. De février à mars 1975, quatre Leopard 2 K effectuèrent des tests climatiques en
conditions hivernales à Shilo, au Canada et en conditions désertiques à Yuma, aux États-Unis du
mois d'avril à mai.

Tourelle Spitzmaus
Il s'est avéré que les prototypes Leopard 2 K étaient entre 1,5 et 5,5 tonnes plus lourds que la limite
des 45 tonnes imposée. Wegmann développa donc une nouvelle tourelle, ayant le même blindage
mais plus légère, surnommée Spitzmaus (musaraigne) en raison de sa forme pointue. La tourelle
Spitzmaus réduisit le volume disponible sous blindage, empêchant de monter le viseur télémétrique
EMES-12, du fait de sa base de 2 m. Leitz et AEG-Telefunken trouvèrent une solution en
développant un télémètre à corrélation électronique EMES-13 ayant une base d'à peine 35 cm
permettant son installation à l'avant-droite de la tourelle.
Deuxième génération de prototypes
Tourelle T 14 mod.

L'avant de la tourelle T 14 mod. était protégé par du blindage


composite et possédait, entre autres, un viseur télémétrique à corrélation électronique EMES-13.
Parallèlement, les premières analyses de la guerre du Kippour démontraient clairement que les chars
de combat devaient être à l'avenir mieux blindés afin de contrer les missiles antichar. Le cahier des
charges fut modifié afin de faire passer l'indice de classement OTAN de MLC 50 à MLC 60
(54 tonnes).

La tourelle no 14 fut modifiée pour accueillir un blindage composite capable de résister, à 1 500 m,
aux obus-flèches de calibres de 115 et 120 mm ainsi qu'aux obus explosifs à charge creuse de
120 mm. La création de cette tourelle a représenté une percée dans le développement du Leopard 2
et constituait un premier pas vers le Leopard 2 AV3.
En 1973, un processus de négociation s'ouvre entre les États-Unis et l'Allemagne de l'Ouest dans le
but de standardiser certains des composants de leurs futurs chars de combat respectifs. Ces
négociations aboutirent à un mémorandum d'entente qui fut signé le 1er décembre 1974 et un
amendement en juillet 1976. Un châssis du Leopard 2K, le PT 07, fut vendu et livré aux États-Unis
en février 1973 afin d'être évalué par l'US Army au terrain d'essai d'Aberdeen. Une partie du
mémorandum d'entente consistait en une série de tests comparatifs entre le prototype PT 07 du
Leopard 2K et les deux prototypes du XM1.

Leopard 2AV et production en grande série


Afin de répondre aux caractéristiques de performances établies par le XM1 (niveau de protection
balistique, compartimentation des munitions avec utilisation de panneaux anti-explosion), Krauss-
Maffei fut chargée de mener une étude visant à modifier le prototype du Leopard 2, en réalisant le
moins de changements possibles et en respectant les contraintes liées aux coûts.
Afin de satisfaire aux exigences américaines du mémorandum d'entente, Porsche, Krauss-Maffei et
Wegmann conçurent le Leopard 2AV (Austere Version ; version austère) ou (American Version ;
version américaine). La tourelle avait été conçue sur l'expérience acquise avec la tourelle T 14 mod.
mais intégrait un viseur américain conçu par Hughes Aircraft, moins sophistiqué et un canon L7A3
de 105 mm au lieu du 120 mm. Le châssis intégrait dans sa pointe avant un réservoir de carburant
intercalé entre du blindage composite. Les déports de caisse étaient désormais à bords droits. Deux
châssis appelés PT19 et P20 ainsi que trois tourelles (T19, T20 et T21) du Leopard 2AV ont été
fabriqués en 1976 et acheminés aux États-Unis par C-5A Galaxy au mois d'août de la même année.
Les essais opérationnels eurent lieu au terrain d'essais d'Aberdeen et se terminèrent en décembre. La
tourelle T21, armée du canon lisse Rh-120 L44 de 120 mm demeura aux États-Unis jusqu'au début
de l'année 1977 pour des essais balistiques supplémentaires. Le même mois, les États-Unis
annoncèrent que le Leopard 2AV et le XM-1 n'allaient pas être évalués dans des essais comparatifs,
conformément à l'accord passé avec la République fédérale d'Allemagne. À la place, une étude de
certains composants et sous-systèmes employés sur les deux chars allait être menée par l'Army
Material Systems Analysis Agency (AMSAA) dans un but de standardisation commune. Le résultat
de cette analyse, publié en mai démontra que les deux chars avaient des performances égales dans le
domaine de la puissance de feu, mobilité mais que le XM-1 se démarquait du Leopard 2AV dans le
domaine de la protection.
En janvier 1977, trois Leopard 2 de pré-série furent commandés par le ministère fédéral de la
Défense. L'objectif était alors de sélectionner les différents composants testés sur les prototypes du
Leopard 2AV dans un but de standardisation afin de pouvoir produire le Leopard 2 en grande série.
Le viseur télémétrique à corrélation électronique EMES-13 conçu par Leitz et AEG-Telefunken et
testé sur la tourelle T20 fut abandonné en faveur du viseur EMES-15, dérivé du viseur américain
Hughes et produit sous licence par Atlas Elektronik. Le canon Rh-120 L44 de 120 mm, monté sur la
tourelle T21 remplaça les L7A3 de 105 mm. Le système d'affût téléopéré pour la mitrailleuse MG3
de 7,62 mm montée sur le tourelleau Wegmann de la tourelle T19 fut abandonné. Le premier châssis
de pré-série fut remis à la Bundeswehr le 11 octobre 1978, le blindage à l'avant de la caisse ne
renfermait plus de réservoir de carburant et le tiers avant du train de roulement était désormais
protégé par des pré-blindages latéraux. Les trois chars de pré-série furent livrés en février 1979 et
les derniers essais eurent lieu durant l'été4.
Les essais terminés, la version AV est retenue et sert de base pour la version finale produite en
grande série par les entreprises Krauss-Maffei et Mak. Un total de 2 950 chars sont construits en
huit lots entre octobre 1979 et mars 1992.
Détail des lots de chars Leopard 2
Exemplaires produits Exemplaires produits Total du
Lot Période Modèle
par Krauss Maffei par Krupp MaK lot
octobre 1979 à mars
1 2A0 209 171 380
1982
mars 1982 à
2 2A1 248 202 450
novembre 1983
novembre 1983 à
3 2A1 165 135 300
novembre 1984
décembre 1984 à
4 2A3 165 135 300
décembre 1985
décembre 1985 à
5 2A4 190 180 370
mars 1987
janvier 1988 à mai
6 2A4 83 67 150
1989
mai 1989 à avril
7 2A4 55 45 100
1990
janvier 1991 à mars
8 2A4 40 35 75
1992
Le prix unitaire d'un char Leopard 2 a été évalué à 5,3 millions de dollars en mars 20065.
Kampfwertsteigerungen - KWS6
Du KWS I au KWS III
La mise au standard Leopard 2A5 a été la première véritable amélioration de la capacité de combat
réalisée sur le Leopard 2. Elle a été suivie d'une deuxième étape, la mise à niveau vers le standard
Leopard 2A6 et au standard 2A6M, depuis d'autres variantes ont vu le jour. En 2009 les 350
Leopard 2A5/ A6/ A6M étaient à l'origine des Leopard 2A4 qui ont été convertis aux nouvelles
normes. En 2009, 20 Leopard 2A6M ont été prêtés aux Forces armées royales canadiennes pour des
opérations en Afghanistan.
À l'origine, la conversion de 699 véhicules KWS était prévue. En raison des changements politiques
intervenus en Europe au début des années 1990, la mise en œuvre de ces plans n'a pas été possible.
La Bundeswehr conservera 350 Leopard 2 A5/A6 et tous les Leopard 2A4 seront progressivement
retirés.
En 1984 déjà, cinq ans seulement après la livraison officielle du premier Leopard 2, une
amélioration de la capacité de combat du char était envisagée. Il y avait plusieurs raisons à cela.
Tout d'abord, de nouvelles informations sur le développement futur des chars de combat soviétiques
avaient été obtenues. En outre, les troupes qui utilisaient le Leopard 2 avaient désormais acquis une
expérience suffisante du véhicule. De plus, des innovations techniques avaient été réalisées ou
étaient sur le point de l'être. Il était logique de penser à des améliorations de la capacité de combat
aussitôt, car l'établissement d'un programme allait tout d'abord prendre du temps et ensuite, le
développement du "Leopard 3", ainsi que toutes les autres approches bilatérales visant à développer
un nouveau char de combat, avaient été abandonnées. Au sein du BWB, Paul-Werner Krapke peut
être considéré comme l'un des pères du Leopard 2 a dès 1987 rédigé des réflexions assez détaillées
sur une éventuelle amélioration de la capacité de combat du Leopard 2 d'un point de vue technique.
Le châssis du char de combat était considéré comme solide, performant et offrant un potentiel de
croissance, ce qui était également prouvé par l'intérêt des clients étrangers à l'utiliser avec
différentes tourelles (Vickers Mk.7 britannique, offre française d'utiliser le châssis, etc.) La tourelle
pouvait être améliorée de plusieurs façons. Parmi les améliorations envisagées, l'installation d'un
viseur thermique et d'un télémètre laser sur le viseur PERI du commandant, le remplacement des
lasers Nd YAG, l'installation d'un dispositif de détection d'hélicoptères, le montage d'un système de
détection laser, le remplacement de l'entraînement hydraulique de la tourelle par un nouveau
système électrique, l'installation d'un répartiteur de cibles et d'un système de commandement et de
contrôle du champ de bataille, ainsi que l'amélioration de la protection par blindage en ajoutant un
système de blindage réactif passif ou explosif (ERA). Certaines des améliorations susmentionnées
existaient déjà, développées par des fabricants d'équipements de défense de leur propre initiative, et
auraient pu être intégrées à tout véhicule d'essai si nécessaire. Aujourd'hui, certaines de ces
améliorations ont été mises en œuvre.
La réunification des deux Allemagnes a eu un impact

La fin de la guerre froide souleva à nouveau la question de la nécessité de chars de combat en


général, et en Allemagne, du Leopard 2 en particulier. Les sentiments des politiques et de la société
allaient de l'euphorie de la paix, alors que d'autres appelaient à la prudence, car le processus de
démocratisation de l'Union soviétique pouvait encore s'inverser. À cette époque, la mission
principale de la Bundeswehr reste la défense du territoire allemand. Malgré cela, un "dividende de
la paix" est réclamé et des réductions de forces sont mises en œuvre dans toutes les branches de la
Bundeswehr. Plusieurs projets de développement et d'acquisition sont supprimés. Parmi eux, le
projet du VCI Marder 2. À l'époque déjà, on pensait que le remplacement du Marder 1 était
imminent. Le projet Panzerkampfwägen 2000 MET, qui avait été lancé pour remplacer le Leopard 1
et les derniers M48, a également été abandonné. En conséquence, le principal objectif est désormais
d'améliorer la capacité de combat du Leopard 2. Les améliorations de la capacité de combat
(Kampfwertsteigerüng - KWS) ont été divisées en trois niveaux, I, II et III. Ces niveaux ne reflètent
pas l'ordre dans lequel ils ont été réalisés. Plusieurs véhicules d'essai ont été construits, dont un
Komponentenversuchstrager (KVT) qui est devenu plus tard l'Instrumentenversuchsträger (IVT), un
type spécial de prototype utilisé pour tester de nouveaux composants techniques. Trois
Truppenversuchsmuster (TVM - prototypes) et un SchieBversuchträger (SVT) pour les essais de tir
en conditions réelles ont été construits.
• KWS I : Un canon L/55 à la place du L/44, ainsi que de nouvelles munitions KE plus
performantes (prévues pour 1997-2001)
• KWS II : Amélioration de la capacité de survie et du commandement et contrôle.
• KWS III : Canon principal de 140 mm, nouvelle tourelle, système de chargement
automatique, système intégré de commandement et de contrôle (Integriertes Ftihrungs-und
Informationssystem - IFIS). La partie canon principal a été arrêtée à l'automne 1995 en
raison de l'échec du NGP (Neue Gepanzerte Plattform / Nouvelle plate-forme blindée).
Contexte direct du KWS I-III

Malgré tous les avantages et la technologie d'avant-garde qui ont été mis en service avec le Leopard
2 en 1979, il était clair que la supériorité acquise par ce dernier serait perdue à un moment donné.
Cependant, le concept de base offrait un grand potentiel d'améliorations de la capacité de combat de
l'ensemble du système. Une nouvelle menace de plus en plus dangereuse fut reconnue, causée par
les puissants systèmes d'armes de l'ennemi identifié, le Pacte de Varsovie. Les nouvelles générations
de chars T-72 et T-80, dotées d'une protection accrue et d'une meilleure capacité de combat, allaient
à l'avenir rendre le Leopard 2 inférieur à ces véhicules. Même sans tenir compte de ces facteurs, il
était clair que la capacité à commander des chars de combat sur le champ de bataille devait être
améliorée, et que cette amélioration devait être atteinte à tous les niveaux de commandement. Le
plus important étant l'amélioration des systèmes du commandement du char.
Il était clair que la mobilité tactique totale des chars ne pouvait être exercée en raison d'un manque
de commandement et de contrôle. La manière dont les informations étaient transmises et les ordres
donnés correspondait encore à celle utilisée aux premiers jours de l'introduction de la
communication radio. Les progrès et les développements réalisés dans le domaine de la
communication numérique au cours des quinze dernières années ont offert de nouvelles capacités.
Dès 1984, une amélioration de la capacité de combat (KWS) a été prise en considération. Avec la
fin du projet Panzerkampfwagen 2000, cette amélioration a été poussée plus loin. Étant donné que,
même avec une augmentation significative du poids, la mobilité du véhicule resterait supérieure, les
efforts ont été concentrés dans les quatre domaines suivants : commandement, contrôle, protection
et puissance de feu. En 1988, le projet de développement est finalement approuvé et structuré en
trois nouveaux niveaux. Les trois nations utilisatrices de Leopard 2 à l'époque - l'Allemagne, les
Pays-Bas et la Suisse - ont toutes été impliquées dans le programme de développement. Dans le cas
de l'Allemagne, il était prévu de modifier 699 Leopard 2, tout cela dans le cadre du programme
KWS.
• KWS I : Firepower (munitions KE avec des performances améliorées et un canon plus long)
• KWS II : Protection, commandement et contrôle, ainsi que conduite du tir
• KWS III : Amélioration à long terme de la puissance de feu (canon de char de 140 mm),
commandement ainsi que contrôle

KWS III - 140mm


Dans les années 1970 et 1980, la protection des véhicules blindés à l'aide des technologies
composites et ERA a atteint un niveau qu'il était pratiquement impossible d'atteindre 10 à 20 ans
plus tôt. À la fin des années 1980, l'Union soviétique a déployé des efforts considérables pour
équiper sa flotte de MBT (T-64/T-72/T-80) de l'ERA. Cela a obligé les planificateurs occidentaux à
chercher des mesures appropriées pour contrer la menace. On pensait que l'avantage technique
acquis par l'introduction d'un canon de char de 120 mm à âme lisse, ainsi que le potentiel de
croissance du canon, seraient perdus plus tôt qu'on ne le pensait.
Aux États-Unis, la recherche de contre-mesures appropriées a conduit à l'introduction de munitions
KE dotées d'une coiffe de l'obus en uranium appauvri, une solution qui n'était pas acceptable pour la
Bundeswehr. En guise de solution provisoire, des munitions plus puissantes de 120 mm ont été
développées (sous le nom de KWS I). À l'époque, on estimait que, comme solution à long terme,
seul un canon de plus gros calibre (utilisant également un propulseur à poudre) ou un canon à rail
(le projectile est propulsé par un courant électrique) permettrait d'obtenir les résultats escomptés.
Le développement d'un canon à rail devait prendre au moins 15 ans de plus.
L'idée n'a pas été développée plus avant, car le Leopard 2 aurait déjà atteint la fin de sa durée de vie
prévue au moment où le canon serait prêt. Une autre question était de savoir si un tel canon était
techniquement réalisable.
La conséquence aurait pu être le développement d'un tout nouveau char de combat utilisant d'autres
nouvelles technologies telles que la propulsion électrique.
La mise en œuvre de canons d'un calibre supérieur, tel que 135 mm ou 140 mm, s'accompagnerait
de nouvelles munitions plus lourdes qui, en raison de leur poids et de leur taille accrus, ne
pourraient plus être manipulées par le chargeur. Par conséquent, l'installation d'un canon d'un
calibre supérieur aurait nécessité le montage d'un système de chargement automatique. Cela aurait à
son tour nécessité la réorganisation de presque tous les composants et systèmes du char de combat.
Le résultat aurait pu être une conception entièrement nouvelle de la tourelle.
Le calendrier de développement de l'amélioration de la capacité de combat du KWS III a donc été
établi. Le KWS III comprenait un canon de 140 mm, une nouvelle tourelle, un système de
chargement automatique et un système de commandement et de contrôle du champ de bataille
(Integriertes Ftihrungs-und Informationssystem - IFIS). Entre-temps, il est devenu évident que la
compatibilité des composants entre les différents types de véhicules de combat en service au sein de
la Bundeswehr continuait à se dégrader. Cela s'explique d'une part par le fait que certains véhicules
nécessitent des composants techniques et des pièces de rechange différents et d'autre part par les
normes techniques spécifiques de certains véhicules en raison de leur âge en service et de leurs
performances techniques propres.
En outre, la protection blindée était désormais beaucoup plus appréciée. Tout cela a conduit à des
études pour une toute nouvelle famille de véhicules blindés appelée Neue gepanzerte Plattform
(NGP - nouvelle plate-forme blindée) qui inclurait également l'équivalent d'un nouveau char de
combat. Le développement d'un canon de char de 140 mm et son intégration dans le Leopard 2 dans
le cadre d'une amélioration de la capacité de combat ayant été jugés trop longs, l'idée a été
abandonnée à l'automne 1995. Suite à l'attribution du contrat, Rheinmetall a toutefois poursuivi le
développement du canon de 140 mm et l'a intégré dans une tourelle de Leopard 2 (tourelle T19). Le
canon a été équipé d'un système de chargement automatique spécialement conçu. Cela a prouvé que
le Leopard 2 pouvait être équipé d'un canon de plus gros calibre et d'un système de chargement
automatique. Il n'y a pas eu d'autres études ni de développement jusqu'à la production en série7.

KWS III - Commandement et contrôle


Lorsque le programme KWS III a pris fin, le sujet du commandement et du contrôle est resté. Cette
partie du programme était assez peu connue et visait à développer un système appelé «Integriertes
Ftihrungs- und Information System» (IFIS), qui comprenait, entre autres, la possibilité de montrer
des situations tactiques sur le terrain. Ce système a été monté sur le KVT, qui est ainsi devenu le
prototype IVT (Instrumentenversuchstrager). Un premier pas dans la direction du système de
commandement et de contrôle a été fait avec la décision d'intégrer un système de navigation de
véhicule hybride sous la configuration Mannheimer ou le Leopard 2A57.

KWS II
KWS II - La tourelle cunéiforme
Avec la construction du prototype Komponentenversuchstragers (KVT) en 1989, les modifications
KWS II ont été mises en œuvre sur un véhicule pour la première fois. Comme prévu, l'amélioration
de la protection du blindage demandée à entraîner un changement d'apparence du MBT. La plupart
des améliorations apportées plus tard à la capacité de combat étaient déjà prévues dans ce véhicule.
Le KVT a été examiné de près par les autorités responsables de la Bundesamt für Wehrtechnik und
Beschaffung (BWB) et de l'école des forces blindées (Panzertruppenschule). Le véhicule qui a servi
de base à la KVT était l'un des cinquième lots de production portant le numéro d'immatriculation
«Y-582 391». Par conséquent, l'utilisation d'un Leopard 2A4 pour la conversion a prouvé qu'il était
possible d'améliorer la capacité de combat des anciens véhicules. Un maximum de 62,5 tonnes a été
fixée comme limite de poids. Les principaux efforts ont été déployés dans le domaine de la
protection des blindés. Les ensembles de blindage additionnel ont été conçus avec la technologie D
(semblable au blindage composite espacé de quatrième génération) et, selon leur emplacement sur
le véhicule, ils étaient soit intégrés (tourelle avant/châssis) ou montés sur le toit (tourelle de toit).
Pour la première fois, des modules de blindage supplémentaire ont été montés devant le blindage
d'origine de la tourelle avant et du châssis, ce qui a changé considérablement l'apparence du
véhicule. Parmi les autres améliorations apportées à la capacité de survie, mentionnons la mise en
place d'un nouveau système de contrôle des armes à feu électriques (EWNA) qui a remplacé le
système hydraulique originale, l'installation d'une doublure anti-éclats dans le compartiment de
l'équipage et la modification d'une nouvelle trappe du conducteur. Bien que les raisons d'améliorer
le niveau de protection de l'équipage soient assez faciles à comprendre, d'autres modifications ne
sont pas aussi clairement liées au sujet de la protection. En installant l'EWNA, les tuyaux
hydrauliques haute pression pouvaient être retirés du compartiment de combat. Une garniture anti-
éclatement réduit les effets secondaires à l'intérieur du véhicule en cas de collision, car elle réduit
l'effet d'éclatement. L'écoutille du conducteur d'origine qui devait être soulevée et basculée pour
s'ouvrir s'est révélée être un point faible du point de vue de la protection balistique. La nouvelle
trappe coulissante a réduit cette faiblesse de loin. La même application s'appliquait au HZF/EMES
15, et le déplacer vers le haut fermait un vide à côté de l'armement principal. Les couvre-moyeux en
alliage métallique léger ont été identifiés comme d'autres points faibles et ont été remplacés par des
couvre-moyeux blindés. De plus, on s'attendait à ce que l'intégration d'un système d'imagerie
thermique (WBG) dans le PERI augmente la facilité de commande du MBT, surtout la nuit.
D'autres modifications mineures visant à améliorer la capacité de combat (p. ex., ventilation
repensée) ou à normaliser (p. ex. : barres de torsion, repositionnement du PERI, périscopes du
commandant) ont également été apportées. La hauteur au sommet du PERI du véhicule a été relevée
de 24cm à 3,03m. La longueur de la coque a été allongée de 21 cm à 7,88 m. L'augmentation du
poids du véhicule a entraîné un rapport puissance/poids de 17,7 kW/t (les chiffres de la série
Leopard 2 étaient de 20,3 kW/t). Les quelques sept tonnes de poids supplémentaires ont été
réparties de manière inégale entre la tourelle (cinq tonnes : +30 % du poids initial) et le châssis
(deux tonnes: +6 % du poids initial). L'augmentation du poids de la tourelle est une autre raison
pour laquelle un nouveau système de contrôle des armes électriques (EWNA) a été monté. Au total,
le moteur et le train de roulements ont dû faire face à une augmentation de poids de 12 %8.

Truppenversuchsmuster 1 (TVM max et min)


Sur la base de l'expérience acquise avec le KVT, deux véhicules supplémentaires du huitième lot de
production ont été modifiés. Ils s'appelaient Truppenversuchmuster (TVM), et les deux se
distinguaient principalement par l'utilisation de composants de fabricants différents. De l'extérieur,
ils semblaient assez semblables, bien que dans certains domaines, des solutions différentes aient été
mises en œuvre pour obtenir les résultats escomptés. Le véhicule appelé TVM min (minimal - 'Y-
907 793') était équipé d'un système de contrôle hydraulique amélioré, tandis que le TVM max
(maximal - 'Y-907 792') était équipé d'un système de contrôle électrique (EWNA). En outre, le
PERI et le EMES ont été reliés l'un à l'autre sur le TVM max, tandis que sur le TVM min, une
solution avec un écran de télévision et un objectif grossissant a été mise en œuvre. De plus, le TVM
min ne comportait pas les modifications suivantes : les couvercles de moyeu en acier, les
modifications au laser et à l'indicateur de cible9.

Configuration de Mannheimer
En 1991-1992, les deux véhicules ont été examinés en détail. Au printemps de 1992, la décision
finale concernant les composantes de l'amélioration de la capacité de combat a été prise lors d'une
conférence des trois États utilisateurs du Leopard 2 à Mannheim, en Allemagne. C'est également la
raison pour laquelle l'amélioration des capacités de combat est parfois appelée la « configuration
Mannheimer ».
Les configurations suivantes ont été choisies : montage d'un système d'imagerie thermique (WBG)
sur le PERI du commandant de char, EWNA, modules de blindage supplémentaires pour la tourelle
(y compris le relevage du EMES), montage d'une doublure anti-éclats dans la tourelle, couvercles
de protection pour les moyeux des roues, modification du système de contrôle incendie et du PERI
(première réflexion du laser, valeur par défaut de portée de 1 000 m, commutateur de canal vidéo et
position d'index), modification de la trappe du conducteur et montage d'un système de navigation
hybride pour le véhicule. La dernière n'était pas encore certaine. Le plan de mise en œuvre de KWS
I d'ici 2000 a été reconduit. La caméra de recul pour le conducteur a été ajoutée sur une base à court
terme.
Les images recueillies par la caméra montée à l'arrière sont affichées sur un écran monté dans
l'habitacle du conducteur. Le TVM min et le TVM max n'étaient pas équipés d'une caméra de recul.
Les plans visant à installer un système de position d'index pour le PERI et une doublure de la coque
ont été abandonnés. Le plus important est le fait qu'il a également été décidé de ne pas installer de
blindage supplémentaire sur l'avant de la coque et le toit de la tourelle. Il est clair que certaines
décisions ont été prises en raison des fonds limités disponibles, et avec l'évolution de la situation
politique et de sécurité en Europe, davantage de modifications ne pouvaient être justifiées. Il a
également été décidé de soumettre les composants choisis à une autre série d'essais et, pour ce faire,
de convertir un autre véhicule de la série en un prototype9.

Truppenversuchsmuster 2 (TVM 2)
Après avoir été converti, selon les directives données ci-dessus, le Leopard 2A4 ('Y-567 056') est
devenu le prototype TVM 2. Le véhicule présentait déjà toutes les modifications majeures qui ont
été ultérieurement mises en production en série. Le véhicule se distinguait facilement de ses
prédécesseurs du TVM par le fait qu'il ne comportait pas de blindage supplémentaire sur le toit et
sur l'avant du châssis. Il est difficile de distinguer le TVM 2 des véhicules de série plus récents, car
il y a peu de différences visibles. Entre août-novembre 1993 et juillet-septembre 1994, le véhicule a
été modifié encore et encore de façon mineure. Cela a été fait lors des examens de suivi afin de
finaliser la norme de production en série (Konstruktionsstand - K-Stand). Toutefois, dès novembre
1993, la conversion d'un premier lot de 225 Leopard 2A4 en Leopard 2A5 a été autorisée. Le
premier Leopard 2A5 a été officiellement remis le 30 novembre 19959.

Histoire opérationnelle
Le Leopard 2 a été utilisé sur trois théâtres d’opérations sous les couleurs de quatre pays10.

Kosovo
La KFOR au Kosovo11
• La Heer déploie en 1999 des troupes dans le cadre de la force de maintien de la paix KFOR.
Des échanges de tirs ont lieu entre des soldats allemands appuyés par des Leopard 2A5 et les
occupants d’une voiture.

Afghanistan
L'Afghanistan (FIAS - Force internationale d'assistance et de sécurité)12
• Forces armées canadiennes
L'armée canadienne a implanté dans le cadre de l'OTAN une mission en Afghanistan, appuyée
par des troupes et des équipements militaires. Après l'utilisation d'une quinzaine de Leopard 1
C2 par le Lord Strathcona's Horse (Royal Canadians) - première unité occidentale à déployer
des chars de combat dans ce pays - à partir d'octobre 2006-13, 20 Leopard 2A6M loués à
l'armée allemande ont été pris en compte durant l’été 2007. Au cours d'un engagement le 2
novembre 2007, un Leopard 2 canadien a été frappé par un engin explosif improvisé,
préservant son équipage de dommages mortels14.

• Forces armées danoises


Les troupes danoises ont été déployées en Afghanistan dans le cadre de l'OTAN, avec l'appui
de véhicules blindés, dont quatre Leopard 2A5DK du régiment des Dragons du Jutland en
octobre 200715. Ces blindés ont aussi apporté leur assistance à d'autres forces, en particulier
aux soldats britanniques. Le 25 juillet 2008, un Leopard danois est touché par un engin
explosif improvisé. Le conducteur du char décède de ses blessures malgré une intervention
médicale16.

Syrie
Opération Bouclier de l'Euphrate.
• Forces armées turques À la fin de 2016, l'armée turque est intervenue dans le nord de la
Syrie. Elle y a déployé une cinquantaine de Leopard 2A4TR de la 2e brigade blindée de la
Première armée à partir de décembre 2016. Mi-janvier 2017, elle avait perdu une dizaine de
Leopard 2A4 contre Daech dans la région d'Al-Bab17 qui utilise des missiles antichars
russes pour des tirs contre le flanc de ces blindés lorsqu'ils sont généralement en position
statique18.

Guerre russo-ukrainienne
Il fait partie des matériels demandés par l'Ukraine pour repousser l'invasion russe19 et sont fournis
par la Pologne, la Finlande, la Suède. Neuf pays ont promis de livrer 150 chars Léopard 220 à
l'Ukraine.
Les 7 et 8 juin 2023, les forces armées russes publient plusieurs vidéos de drones du front de
Zaporijia montrant une offensive ukrainienne avec la première utilisation de chars Leopard 2A4 et
2A6. Au moins un char Léopard 2A4 ainsi que 2A6 sont détruits, plusieurs autres sont au moins
endommagés21.

Caractéristiques techniques
Armement
Principal

Munitions allemandes de 120×570mm au standard OTAN, à gauche et au milieu

l'obus explosif à charge creuse DM12, à droite l'obus-flèche DM13. La soute avec
les munitions prêtes à l'emploi est située juste derrière le poste du chargeur.
Le Leopard 2 est armé d'un canon lisse Rh-120 L44, ce canon possède un débattement de -9° à
+20°, le pointage du canon est assuré par un système hydraulique WNA-H22 comprenant entre
autres un moteur hydraulique situé dans un compartiment à l'arrière droit de la tourelle, derrière le
chef de char.
Sur le Leopard 2A5, le système de pointage hydraulique du canon (risque d'incendie) est remplacé
par un système entièrement électrique appelé EWNA fonctionnant à l'aide de moteurs électriques.
Le Leopard 2A6 est armé d'une version allongée du canon Rh-120 appelée Rh-120 L55, 1,3 m plus
long, il permet d'accroitre la vélocité des munitions de 120 mm et donc leur portée pratique.
Les munitions en tourelle sont rangées dans une soute située dans la partie arrière gauche de la
tourelle, cette soute contenant quinze obus de 120 mm possède une porte blindée coulissante et un
panneau anti-explosion détachable, qui se libère en cas d'explosion des munitions.
Les vingt-sept autres munitions de 120 mm sont rangées dans un unique râtelier placé à gauche du
pilote.
Pour réduire la vulnérabilité du râtelier face aux mines et EEI, le Leopard 2A6M n'embarque que
vingt-deux munitions en caisse, la dernière rangée du râtelier ayant été supprimée.

Secondaire
Une mitrailleuse coaxiale MG 3A1 est montée à gauche de l'armement principal, elle est alimentée
par une bande de 1 000 cartouches. 3 750 cartouches sont embarquées en réserve. Une mitrailleuse
additionnelle du même calibre peut être montée devant la trappe du chargeur.
Seize lance-pots fumigènes Wegmann de 76 mm sont montés sur les flancs arrières de la tourelle.

Moyens d'observations et conduite de tir

L'image affichée en grand champ par la caméra thermique du viseur du tireur


EMES-15, les chiffres en rouge indiquent une distance mesurée supérieure ou égale à 9 990 m.
Le tireur dispose d' :
• un viseur stabilisé jour/nuit Atlas Elektronik EMES-15. Monté à l'avant droit de la tourelle,
il possède une tête de visée comprenant deux fenêtres, l'une pour la voie jour et l'autre pour
la voie nuit (thermique). La voie jour possède un unique grossissement ×12 (plus un ×3 sur
les Strv 122 suédois). Il intègre un télémètre laser CE628 et une caméra thermique WBG-X
de première génération, tous deux conçus par Zeiss Eltro Optronic. La caméra thermique
possède deux grossissements: ×4 et ×12. Cette dernière est remplacée sur le Leopard 2A7V
par une nouvelle de troisième génération appelée Attica GL22 ;
• un viseur monoculaire de secours FERO-Z18 placé dans la partie droite du masque du canon
de 120 mm, possède un unique grossissement × 8. L'avant de la tourelle du Leopard 2A5
ayant été refait, ce dernier possède un viseur FERO-Z18A2 dont l'objectif se trouve sur la
partie supérieure du masque du canon. Le Leopard 2A6 possède le modèle FERO-Z18A6
possédant un réticule dont la symbologie a été indexée23.
Le chef de char dispose :

Vue depuis le viseur panoramique PERI-R17A1.


• d'un viseur panoramique stabilisé PERI-R17A1 monté sur le toit de la tourelle, devant le
tourelleau du chef de char. Il possède deux voies pour l'observation de jour (grossissements
×2 et ×8). Ce viseur permet l'observation et le tir en marche. Le Leopard 2A5 possède une
version améliorée intégrant une caméra thermique Ophelios-P23 de deuxième génération
(grossissements ×3, ×12 et ×24). Le PERI-R17A2 est, cette fois, monté en position centrale
derrière le tourelleau du chef de char.

Mobilité
Train de roulement
Il comporte sept galets de roulement en acier et quatre rouleaux porteurs sur lesquels reposent des
chenilles Diehl 570F à connecteurs à demi-corps disposant de semelles en caoutchouc amovibles.
Ces chenilles sont entrainées par un barbotin à onze dents.
Le premier, le deuxième, le troisième, le cinquième et le septième galet disposent chacun d'une
butée d'arrêt comprenant un amortisseur. Les galets de roulement font 81 cm de diamètre et sont
dotés de bandages en caoutchouc. Depuis la fin des années 1990, plusieurs pays ont choisi d'utiliser
les nouvelles chenilles Diehl 570FT qui atténuent mieux les vibrations.

Motorisation

Le groupe motopropulseur comprend le moteur, la boîte de


mécanismes, les filtres à air et la poutre de refroidissement.
Le Leopard 2 est mû par un moteur Diesel MTU MB 873 Ka-501 à refroidissement liquide, il
possède douze cylindres et est doté d'une suralimentation par turbocompresseur. Sa une puissance
nominale est de 1 500 chevaux (1 104 kW) à un régime de 2 600 tr/min pour un couple maximal de
4 700 N m à 1 600 tr/min. Le MB 873 Ka-501 est dérivé du Daimler-Benz MB 873 Ka-500 qui fut
utilisé sur les prototypes du Leopard 2 dans les années 1970 et sur le KPz-70 à la fin des années
1960. Il reçut l'appellation Ka-501 après que sa cylindrée de 39,8 l eut été augmentée à 47,6 l dans
le but d'augmenter le couple moteur ainsi que sa fiabilité. Par rapport au Ka-500, le Ka-501 n'est
plus polycarburant mais peut encore fonctionner avec un mélange comprenant au moins 60 % de
Diesel. Il affiche une consommation spécifique de carburant de 250 g/kWh. Son poids à sec, sans la
poutre de refroidissement, est de 2 250 kg. Le poids total du groupe motopropulseur est de
6 120 kg, la dépose de ce dernier peut être effectuée en 35 minutes.

Transmission
La boîte de mécanismes Renk HSWL 354/3 intègre principalement une boîte de vitesses
automatique, une direction hydrostatique et un ralentisseur hydrodynamique. Son poids est de
2 250 kg (2 100 kg à sec).

Blindage

Un des éléments du blindage rapporté du Leopard 2A5, celui-ci


est monté juste à gauche du masque du canon.
En 1970, dans le cadre du projet MBT-70, un futur char de combat germano-britannique, les
Britanniques présentèrent, pour la première fois, leur blindage composite Burlington à une
délégation allemande. La coopération qui s'ensuivit a permis aux ingénieurs ouest-allemands
d'acquérir des données et des informations concernant la conception et le fonctionnement du
blindage Burlington.
Cependant, durant le développement du Leopard 2, une version spécifique dénommée « B-
Technologie » mettant plus l'emphase sur la mise en échec des obus-flèches fut développée par
l'Allemagne.
La protection balistique du secteur frontal (angle de 30° en partant de chaque côté du canon) des
premiers Leopard 2 était capable de stopper des obus-flèches de 115 mm à une distance
1 000 mètres, de 125 mm à une distance de 1 500 mètres et de résister au missile antichar MILAN
124.

En 1988, les Leopard 2A4 (à partir du 97e char de la deuxième tranche du 6e lot de production)
reçoivent un blindage composite de deuxième génération appelé « C-Technologie ». Intégrant des
céramiques, il augmente la masse du char de 1 350 kg et est capable de stopper des obus-flèche
DM23 de 120 mm ainsi que des missiles antichar HOT-1 tirés dans un secteur frontal de 30° à
droite et à gauche.
Le nouveau modèle de pré-blindages latéraux monté à partir du
Leopard 2A5 pivote vers l'intérieur afin de limiter la largeur du char lors de son transport sur wagon
ferroviaire.

Les Leopard 2A4 du 8e lot de production voient leurs pré-blindages latéraux remplacés par de
nouveaux. Ces derniers font partie du kit de blindage rapporté D-Technologie que l'on retrouvera
comme éléments de surblindage sur les Leopard 2A5.
Afin d'améliorer sa résistance face aux obus-flèches et aux missiles antichar à charge creuse en
tandem, la version A5 est dotée d'un blindage rapporté en forme de pointe de flèche monté sur
charnières.
Deux éléments de 500 kg chacun sont montés de part et d'autre du canon tandis que deux plus petits
protègent les coins avant de la tourelle.
Les éléments du blindage rapporté sont constitués d'une succession de fines plaques d'acier séparées
par des couches d'élastomère. Ce type de blindage a un fonctionnement similaire à celui des plaques
accélérées par choc et permet à l'avant de la tourelle de stopper des obus-flèches DM43 de 120 mm
tirés à une distance inférieure ou égale à 2 000 m.
Le Strv 122 suédois, le Leopardo 2E espagnol et le Leopard 2A6 HEL grec intègrent tous les
éléments du blindage D-Technologie. Ainsi, leur glacis est recouvert d'une plaque de blindage
composite supplémentaire tandis que le toit de la tourelle se voit protégé par un blindage composite
dans le but de contrer les attaques verticales type bombelettes.
Les versions revalorisées du Leopard 2 telles que les Leopard 2A4 "Evolution", "Revolution", PSO,
Leopard 2A7+ disposent de surblindages composites AMAP développés par la firme allemande
IBD Deisenroth Engineering.

Versions du Leopard 2
Plus de 3 200 chars ont été construits jusqu'en 2007, toutes versions et licences à l'étranger incluses.

Leopard 2A0 à Leopard 2A3


• Leopard 2A1 : La version 2A1 a introduit un certain nombre de modifications, la plus
importante étant l'installation de la caméra thermique WBG-X dans le viseur EMES-15,
cette dernière possède deux grossissements de x 4 ou x 12. La conduite de tir reçoit un sous
mode affiché sous l'acronyme RW dans le réticule, il s'affiche lorsque l'opérateur utilise la
voie thermique. Un appareil de contrôle informatisé appelé (Rechnergestütztes Prüfgerät)
RPP 1-8 est intégré dans la conduite de tir, il affiche l'état de cette dernière, produit un
rapport d'erreurs et peut générer un script de test donné. La sonde météorologique présente
sur le modèle original fut démontée et le trou de fixation recouvert par une petite plaque
métallique circulaire. La position des filtres à carburant a été revue ; au lieu d'être sur le
plancher de la caisse, ils sont désormais situés en hauteur contre une des parois intérieures
de la caisse. Les râteliers à munitions furent modifiés tandis que de nouveaux interrupteurs
remplacèrent les anciens dans le compartiment de combat. Le carter d'épiscopes du chef de
char a été remplacé par un modèle plus anguleux, son viseur panoramique PERI R-17 a été
rehaussé de 5 cm à la suite de l'installation d'un collier de fixation plus épais. Le capotage
blindé protégeant le système de filtration NBC a été agrandi, les câbles de remorquage ont
été remplacés par des modèles plus longs. En plus des postes de radio, le Leopard 2A1 a été
équipé avec un système de communication filaire, il comprenait un récepteur appelé
Ortsbesprechgerät (ObsprGer) ainsi qu'un terminal mobile appelé Fernbesprechgerät
(FBsprGer). Le récepteur est relié aux postes de radio et dispose de connecteurs pouvant être
reliés au système d'interphone ou à une ligne bifilaire de campagne. Un autre connecteur
appelé connecteur blindé-à-blindé est monté à l'arrière de la tourelle, juste derrière l'antenne
radio ; il est compatible avec une ligne de campagne ; une bobine de câble téléphonique
longue de 850 m était transportée dans le coffre du lot de bord fixé à la nuque de la tourelle.
Ce système permettait à un membre d'équipage posté à l'extérieur de rester en contact avec
ses coéquipiers restés à l'intérieur du char. Il était possible de brancher au terminal mobile
(FBsprGer) un casque d'écoute ou un combiné téléphonique. La portée maximale entre le
récepteur et le poste mobile était de 3 km.
• Leopard 2NL : Leopard 2A1 néerlandais, il possède des mitrailleuses MAG de fabrication
belge et des lance-pots fumigènes différents. 445 exemplaires produits de 1982 à 1986. La
plupart des chars 2A4NL ont été convertis en 2A6NL.
• Leopard 2A2 : Leopard 2A0 dont le viseur du tireur EMES-15 a reçu la caméra thermique
WBG-X.
• Leopard 2A3 : remplacement du poste radio, raccourcissement des antennes, nouveau
camouflage. 300 exemplaires produits de 1984 à 1985.

Leopard 2A4

Un Leopard 2A4 de la Bundesheer autrichienne.


695 exemplaires fabriqués entre le mois de décembre 1985 et mars 1992. Le système de conduite de
tir de la version A4 possède désormais un calculateur numérique et non plus analogique. La trappe
sur le flanc gauche de la tourelle permettant le chargement des munitions de 120 mm à bord de
celle-ci est omise et scellée sur les modèles portés au standard A4.
Les Leopard 2A4 fabriqués à partir de 1988 reçoivent un blindage composite de deuxième
génération appelé « C-Technologie » faisant passer leur poids en ordre de combat à 56,5 t. Les 75
Leopard 2A4 construits entre janvier 1991 et mars 1992 reçoivent également de nouveau pré-
blindages latéraux D-Technologie.
• Char 87 : Leopard 2A4 suisse, 380 exemplaires dont 35 livrés par Krauss-Maffei et 345 de
K+W Thun fabriqués sous licence entre 1987 et 1993. Il est reconnaissable par ses
silencieux d'échappement en forme de baril montés à l'arrière du compartiment moteur et ses
lance-pots nébulogènes de 76 mm. Le char 87 est également équipé d'une radio AN/VRC 12
(SE-412) de fabrication américaine, les mitrailleuses sont des MG 87 de 7,5 mm de
conception locale.
• Char 87 WE : char 87 équipé d'un nouveau viseur panoramique PERI R17A3 L4 intégrant
une caméra thermique, d'une caméra de recul, d'une motorisation électrique de la tourelle et
de nouvelles chenilles Diehl 570FT. 124 Char 87 sont convertis entre 2009 et 201125.
L'acronyme WE fait référence au mot Werterhaltung (valorisation).
• Strv 121 : appellation suédoise des 161 exemplaires Leopard 2A4 loués par l'Allemagne
entre 1994 et 2009.
• Leopard 2A4 CAN : modèle canadien.
• Leopard 2A4M CAN : modèle canadien équipé d'un surblindage composite
• Leopard 2A4FIN : Modèle finlandais
• Leopard 2A4PL : Les Leopard 2A4PL polonais ne diffèrent des véhicules allemands que
par le fait qu'ils portent des plaques d'immatriculation polonaises, des numéros de tourelle à
quatre lettres et, dans certains cas, des insignes d'unité. Même l'armement secondaire
composé de MG3/MG3A1 a été maintenu26.
• Leopard 2PL : Modèle modernisé du Leopard 2A4PL26.
• Leopard 2PL Measures : La tourelle est renforcée à l'avant et latéralement par des éléments
de protection supplémentaires, qui proviennent de Rheinmetall Protection Systems GmbH.
Cependant, le Leopard 2PL ne dispose que de modules de tourelle et non de modules de
châssis contrairement aux autres Leopard 2 MBT (Evolution, MBT Revolution, ATD,
Leopard 2RI et le Leopard 2SG). La tourelle n'a pas été modifiée dans sa structure de base,
bien qu'un revêtement anti-éclats ait été installé à l'intérieur. Un système d'extinction
d'incendie Kidde Deugra (BUA) a été installé et le système d'extinction d'incendie existant
dans le compartiment a été converti en agent DeuGenN. Afin d'améliorer les visions
nocturnes du commandant et du tireur, l'EMES 15 et le PERI R17 ont chacun reçu un
dispositif de vision nocturne Asteria TI de la société polonaise PCO26.
• Leopard 2PLM1 : À la mi-2022, la spécification finale de la série n'avait pas encore été
déterminée en raison de retards. Des mesures supplémentaires ont été mises en place sur l'un
des prototypes : Le refroidissement des composants électroniques, la connexion de maintien
de la charge de la batterie, les positions d'index de 6 et 12 heures du PERI, ainsi qu'une
option de sélection du dernier ou du premier écho pour le télémètre laser. Il s'agit
évidemment de modifications par rapport à l'utilisation du 2A5, et certaines sources
appellent cette version le 2PLM1 :
• Protection supplémentaire sur la tourelle
• Système d'extinction des incendies dans le compartiment de combat
• Dispositifs de vision nocturne Asteria TI pour le commandant et le tireur
• Capacité HE/DM11
• Vision nocturne pour le conducteur
• Entraînement électrique de la tourelle
• Espace de rangement supplémentaire à l'arrière de la tourelle.
Selon les rapports, ce programme de véhicules à convertir en kit est également en retard sur le
calendrier sur la partie des véhicules à convertir complètement en Pologne. Il est dit que les forces
blindées polonaises souhaitent que les modifications susmentionnées soient effectuées, ce qui
entraîne finalement des retards. Pour une telle intervention, le système doit être complètement
désassemblé, les anciens ensembles réparés si nécessaire et le réassemblage planifié et réalisé de
manière professionnelle26.
• Leopard 2PLM2 : D'autres améliorations sont envisagées avant même que le 2PL/2PLM1
ne soit prêt pour la production en série. La mise en œuvre de nouveaux équipements radio et
d'un système C2 est due à un programme général polonais. La version équipée en
conséquence serait désignée Leopard 2PLM2. La confirmation était en attente à la mi-
202226.
• Leopard 2A4TU (2A4TR) : modèle turque27.
• Leopard 2A4TU-ERA : modernisation du modèle Turque : pas d'information sur le sujet.
Seules des photos sont apparues en 2019 sur les médias sociaux28.
• Leopard 2A4T1 : Au printemps 2019, des photos d'un Leopard 2A4TU ont pu être vues sur
les médias sociaux, dans lesquelles des modules de blindage réactifs/passifs étaient montés à
l'avant et sur les côtés tandis que la zone arrière était renforcée par des grilles de protection.
Au sommet de la tourelle, à l'emplacement possible d'un poste d'armement, un poids factice
était monté. Ailleurs, un poids similaire était monté, vraisemblablement pour le système de
protection active Akkor Pulat. En septembre 2020, il a été rendu public que, dans un premier
temps. 40 Leopard 2A4TU seraient équipés de l'ensemble de protection réactive/passive
Roketsan T1. Selon la SSB (Savunma Sanayii Başkanlığı en français Présidence des
industries de la défense) le premier véhicule a été remis en décembre 2020. Apparemment,
trois types de technologies de protection sont utilisés : la technologie multi-couches passive,
le blindage réactif et des grilles. Cette dernière est située dans la zone arrière au niveau des
multi-couches latérales et arrière et où la protection réactive est utilisée. Le facteur de
protection de la protection réactive a tendance à être meilleur, elle est donc plus susceptible
d'être utilisée sur les zones latérales plus faibles. La forme et les charnières rabattables pour
atteindre les points de maintenance et de ravitaillement rappellent essentiellement celles du
MBT Evolution d'IBD et de ses évolutions ultérieures29.
• Leopard 2A4NL : modèle néerlandais30.
• Leopard 2A4E : modèle espagnol31.
• Leopard 2A4DK : modèle danois9.
• Leopard 2A4NO : modèle norvégien32.
• Leopard 2A4GR (2A4HEL) : modèle grec.
• Leopard 2A4Ö : modèle autrichien (Ö pour Österreich)33.
• Leopard 2A4CHL : modèle chilien34.
• Leopard 2A4CZ : modèle tchèque.
• Leopard 2A4SVK : modèle slovaque.
• Leopard 2A4HUN : Modèle hongrois35.
• Leopard 2A4+RI : modèle indonésien.
• Leopard 2RI : modèle indonésien recouvert d'un surblindage.
• Leopard 2A4SGP : modèle singapourien36.
• Leopard 2SG : Leopard 2A4 des Forces armées de Singapour, il est notamment recouvert
d'un surblindage composite faisant passer son poids à 58,7 t, 161 exemplaires ont été livrés
entre 2007 et 2012.

Leopard 2A5

Le Leopard 2A5 est reconnaissable par la forme caractéristique


en pointe du blindage frontal de sa tourelle.
Cette version comporte des modifications importantes sur la base de chars déjà construits (porte sur
225 unités du parc allemand entre 2000 et 2003) visant à revaloriser le Leopard 2A4. Le Leopard
2A5 possède un surblindage monté sur l'avant de sa tourelle. Le nouveau viseur du chef de char
PERI-R17A2 est déplacé à l'arrière de la trappe du chef de char et est équipé d'une caméra
thermique tandis que le viseur du tireur EMES-15 est réhaussé. La trappe du pilote qui s'ouvrait en
pivotant est remplacée par un modèle coulissant. L'amélioration de la survivabilité passa en outre
par mise en place de panneaux pare-éclats dans le compartiment équipage et le remplacement de
motorisation hydraulique de la tourelle est remplacée par une motorisation électrique. Toutes ces
modifications font passer la masse du char en ordre de combat à 59,5 tonnes.
• Strv 122 : version suédoise (120 exemplaires) basée sur le Leopard 2A5 mais incorporant
un blindage composite additionnel sur le toit de la tourelle et sur le glacis ainsi qu'une
suspension renforcée reprenant les barres de torsion du PzH 2000.
• Leopard 2A5DK : modèle danois.
• Leopard 2A5PL : modèle polonais,

Leopard 2A6

Le Leopard 2A6 est identique au Leopard 2A5 à l'exception de


son canon rallongé de 130 cm.
Le Leopard 2A6 diffère du Leopard 2A5 par son nouveau canon Rh-120 L55, plus long. La
Bundeswehr convertit 405 Leopard 2 A5 au standard A6 entre 2001 et 2005. La masse en ordre de
combat est de 59,9 tonnes.
• Leopard 2A6HEL : version grecque basée sur la version A6, produite sous licence à
140 exemplaires.
• Leopard 2A6 EX : modèle proposé pour le marché de l'exportation (EX pour export) équipé
d'un moteur MT-883 monté transversalement.
• Leopard 2A6M : Leopard 2A6 dont la protection contre les mines et les EEI a été renforcée
(M pour Minenschutz) par l'installation d'une plaque de blindage ventrale, de capots blindés
au-dessus des barres de torsion, par l'installation d'un siège suspendu au plafond pour le
pilote et la suppression de la rangée inférieure du râtelier à munitions du châssis. Ces ajouts
font passer la masse en ordre de combat à 62,5 tonnes.
• Leopard 2A6NL : 185 Leopard 2 NL (néerlandais) convertis au standard A6.
• Leopardo 2E : variante espagnole du Leopard 2A6, le toit est protégé par un blindage
composite, le char possède un groupe auxiliaire de puissance, une climatisation, de
nouvelles chenilles, les viseurs intègrent des caméras thermiques américaines produites par
la société Raytheon, une radio Thales et un système d'information tactique Lince.
• Leopard 2A6M CAN : modèle canadien.
• Leopard 2A6FIN : modèle finlandais.
• Leopard 2A6PRT : modèle portugais37.
• Leopard 2A6 PSO : Peace Support Operation, présenté en 2006, ce modèle est optimisé
pour le combat urbain, pour cela, il est équipé d'une lame de bulldozer, d'un tourelleau
téléopéré et de surblindages latéraux recouvrant les flancs de la caisse et de la tourelle.

Leopard 2A7

Le prototype du Leopard 2A7+ dévoilé en 2010 au salon des


armements Eurosatory à Paris.
En 2006, KMW dévoile au salon des armements Eurosatory le Leopard 2 PSO (Peace Support
Operations), un Leopard 2A5 optimisé pour le combat en zone urbaine. Il est équipé notamment
d'une lame bulldozer, de blindages latéraux composites AMAP, d'une climatisation, de caméras de
vision périphérique et d'un tourelleau téléopéré FLW 200. Plusieurs prototypes reprenant, entre
autres, les améliorations du Leopard 2 PSO sont construits en 2008 et testés l'année suivante sous
l'appellation Leopard 2A7+. En 2010 le Leopard 2A7+ effectue des essais en environnement
désertique au Qatar.
• Leopard 2A7 : cette version améliorée du Leopard 2A6M possède un blindage composite
de nouvelle génération, une climatisation, un groupe auxiliaire de puissance, un système
d'information tactique IFIS, des points de fixation sont montés sur les déports de caisse en
vue d'un éventuel ajout de surblindages latéraux. Les premiers Leopard 2A7 entrent en
service dans la Bundeswehr le 10 décembre 2014. La masse en ordre de combat est de
63,9 tonnes.
• Leopard 2A7A1 : Leopard 2A7 équipé du système de protection active Trophy de type hard
kill.
• Leopard 2A7Q : appellation donnée aux soixante-deux Leopard 2A7 employés par les
forces terrestres qataries depuis fin 2015. Par rapport au Leopard 2A7 de la Bundeswehr, le
Leopard 2A7Q est recouvert d'un filet de camouflage multi spectral Saab Barracuda ; sa
tourelle possède un toit renforcé avec du blindage composite tandis que son châssis possède
un groupe auxiliaire de puissance différent.
• Leopard 2A7V : version améliorée du Leopard 2A7 (V pour Verbessert ; amélioré) entrée
en service dans la Bundeswehr le 15 septembre 2021. Il est armé d'une version améliorée du
canon Rh-120 L55 appelée Rh-120 L55A1 possédant une pression maximale admissible en
chambre accrue lui permettant de tirer l'obus-flèche allemand DM73 utilisant une poudre
plus énergétique. Le glacis est recouvert d'une plaque de blindage rapportée. La boîte de
vitesses a été renforcée pour compenser le poids supplémentaire. Afin de conserver une
bonne accélération, les ratios des réducteurs ont été modifiés, réduisant la vitesse maximale
sur route à 63 km/h. Le viseur du tireur EMES-15 intègre une nouvelle caméra thermique
Hensoldt ATTICA-GL (Gunner Leopard) tandis que le viseur panoramique PERI R17A3 du
chef de char se voit doté d'une nouvelle caméra thermique Hensoldt ATTICA-Z. Pour la
conduite, le pilote dispose désormais de deux caméras thermiques SPECTUS (Spectral
Technologies for Unlimited Sight), l’une sert de caméra de recul et l'autre est montée sur le
glacis. La masse en ordre de combat est de 66,5 tonnes38.

Variantes reprenant le châssis du Leopard 2


• Fahrschulpanzer : Char de formation des conducteurs, reprenant le châssis du Leopard 2A4

Engin blindé du génie


La version engin blindé du génie est produite par la société allemande FFG Flensburger
Fahrzeugbau Gesellschaft mbH. Il comprend un éventail d’outils du génie dont une pelleteuse et
une lame de bulldozer. Il sert au dégagement général des débris, au déminage, à l’excavation ainsi
qu’aux opérations de sauvetage en cas des catastrophes comme des inondations ou des incendies.
Ce véhicule polyvalent permet de transporter trois personnes, il peut atteindre des vitesses sur route
pouvant aller jusqu’à 60 km/h, il a un blindage additionnel et son poids de combat est de 69 500 kg.
Les améliorations à l’EGB Leo 2 utilisé par l'armée canadienne comprennent un meilleur blindage
pour protéger les opérateurs sous les feux du champ de bataille, un tourelleau téléopéré armé d'une
mitrailleuse et des lance-pots fumigènes de 76 mm. Il compte aussi de l’équipement de soudage et
de coupage, un système d’ouverture de brèche dans un champ de mines et des « mâchoires de vie »,
qui est un type d’outil hydraulique utilisé lors des sauvetages d’urgence afin d’extraire les victimes
prisonnières de véhicules lourdement endommagés. Le treuil principal a une traction de 40 000 kg,
tandis que le treuil secondaire a une traction de 3 500 kg.
Il est doté de divers équipements d’imagerie, dont des caméras d’imagerie thermique39.
Le char poseur de pont Iguane.
• Büffel (Bergepanzer 3 ou BPz3) : char de dépannage
• Kodiak (Pionierpanzer 3) : char du génie
• Iguane/Leguan (Panzerschnellbrücke 2) : char lanceur de pont
• Pionierpanzer (Räumpanzer) Leopard 2R : char anti-mines (voir page sur le Leopard 2A4)

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