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En 2007, le Duquesne dit D603, frégate lance-engins de classe Suffren de la marine nationale est

mit en réserve. Cette frégate été un élément clé dans la protection d’un groupe aéronaval, pensé à
l’époque pour épaulé les portes-avions Foch et Clemenceau dans le domaine de la défense anti-
aérienne et sous-marine. Cependant à la veille des années 2000, la France fait une refonte de sa
marine autours de bâtiment plus moderne en un très faible espace temps.
Ainsi, les portes-avions sont décommissionnés et les frégates de classe Suffren devraient les suivre
avant 2010. En 2001, le porte avion Charles de Gaules et commissionné, les frégates Suffren sont
alors en fin de vie, un programme pour construire des bâtiments de défense anti-aérienne est alors
mit en œuvre depuis le début des années 1990 quand la flotte française est repensé, naît de ce
programme la classe Horizon, navire indispensable pour épauler le Charles de Gaules dans toutes
ses missions.

== CINEMATIQUE ==

Au début des années 1990, après l’échec du programme NFR90 ou Nato Frigate Replacement 90, la
France ainsi qu’un autre pays européen, le Royaume-Uni décident de lancer un projet commun qui
vise à aboutir à la création d’un bâtiment de défense anti-aérienne. En 1995, l’Italie rejoint les 2
pays européens. En France le projet vise à remplacer les classe Suffren qui sont les bâtiments de
lutte anti-aérienne de la marine française, au Royaume Uni il doit permettre le remplacement des
destroyers Type 42, destroyers tristement célèbre car 2 des 16 produit, le Sheffield et le Coventry
ont été détruit durant la guerre des Malouines. Côté Italie, le projet doit permettre un remplacement
de la Classe Audace, les classe Horizon devront épauler 2 navires de la Classe Luigi Durand de la
Penne.

Dès le début de la phase de réflexions, un problème probant apparut. Les exigences des 3 pays sont
différentes. La France attendait de se programme une frégate ou un destroyer d’escorte anti-aérien
d’autodéfense courte portée pour protéger le futur porte-avion en projet, de même pour l’Italie qui
voulait un bâtiment avec des capacités anti-aérienne faible portée pour protéger son porte-avions
Cavour vu qu’il est amené essentiellement à opérer en Méditerrané, zone couverte par la chasse
italienne. Le Royaume-Uni ne voyait pas le programme d’un même point de vu, la Royal Navy
attendait un bâtiment de défense anti-aérienne avec une portée conséquente capable de se projeter et
de couvrir une force naval en opération en zone hostile.

En 1995, le programme accumula du retard avant même le commencement du développement, et


lorsqu’un consortium international fût créer rassemblant différents maître d’œuvres des 3 pays, le
changement des besoins et l’évolution constante des technologies fit que la réflexion dura encore
plus longtemps ce qui décala une potentielle entrée en service des premiers bâtiments en 2006. Puis
laissant très peu de répit, l’année 1997 arriva mettant sur la table le désaccord sur le choix du
système de lancement vertical, le royaume Uni voulait le Mk41 Américain pour pouvoir en plus
d’avoir une capacité mer-air une capacité de tirer des missiles d’attaques terrestres Tomahawk alors
que français et italiens préféraient le PAAMS Aster, programme qui ferait marcher l’industrie de
l’armement des 3 pays.

En Février 1999, le programme est quasi mort, alors que le Royaume-Uni était encore présent, le
sénateur Louis Souvet interpelle le Ministère des armées dans une question écrite demandant
pourquoi le projet n’est toujours pas approuvé par les pays partenaires et remettait aussi en question
si le PAAMS ou Principal Anti Air Missile System était vraiment adapté à la doctrine de la marine
nationale.
Les question trouveront réponse en Avril 1999, où le Ministère des armées répondit que le
programme était en phase de définition et qu’un contrat était en préparation couvrant la phase de
développement et de production des frégates du programme Horizon pour les 3 pays du projet. Déjà
en Avril 1999, la Grande-Bretagne faisait savoir qu’elle était prête à continuer le programme seule
sur une base nationale si les propositions conjointes des industriels ne la satisfaisaient pas. Le fait
que le Ministère de la défense anglais pose des conditions trop centrés sur le besoin national eu
comme conséquence la suspension du programme pour amener à un compromis qui ne fût jamais
trouvé, et, le 26 Avril 1999, le Royaume-Uni annonce quitter le programme pour développer le Type
45.

Les raisons officiels de se retrait du projet Horizon sont simples, le coût de développement ainsi que
le coût unitaire été trop élevés, le RU voulait un navire avec des capacités plus poussés et pour finir
le ils voulaient le lead du projet et ne supportaient pas de voir DCN, actuellement Naval Group être
le maître d’œuvre projet. Et ce n’est pas la première fois que le Royaume-Uni fait faux pas à une
coopération entre différents pays, cela été déjà arrivé en 1989 quand le pays s’est retiré du
programme NFR90, retrait qui fût partiellement la cause de l’abandon du programme en plus des
divergences de points de vues des industriels. Pour mettre les choses au clair, le programme Type 45
sortira des bâtiments qui coûteront près de 100 Millions plus cher par unité que la classe Horizon.

Revenons à notre projet, qui du coup, à partir de 1999 ne rassemble plus que la France et l’Italie.
Dans les mois qui suivent la reprise du projet, un consortium franco-italien est créé, d’un côté
l’expertise de Finmeccanica et de Fincatieri est sélectionnée et côté français Thales et Naval group
sont missionnés, le consortium prend le nom de Horizon SAS.

En 2000, un peu moins d’un an après le départ du Royaume-Uni, l’Italie et la France signent un
contrat pour la production conjointe de 4 navires, 2 pour la marine française et 2 pour la marine
italienne. Les frégates française seront construite à Lorient et les frégates italiennes à Gênes. Le 10
Mars 2005, la quille du Forbin, premier navire de classe Horizon produite est posée. Peu de temps
après en octobre de la même année, le premier navire de la marine italienne l’Andrea Doria est aussi
lancé. La lancement du Forbin à du retard sur le calendrier se qui décalera la date d’entrée en
service du Chevalier Paul. La mise à flot du Forbin arrive en mars 2005 avec 4 mois de retard sur le
calendrier qui prévoyez une mise à l’eau fin 2004. Les essais en mer sont donc aussi décalé et
l’ensemble du programme prend 4 mois de retard. Le Chevalier Paul aura lui 8 mois de retard sur sa
date de livraison initiale à la marine nationale qui était de Mars 2008. La mise en service des 2
navires pour la marine nationale aura lieu respectivement en Octobre 2010 pour le Forbin et en juin
2011 pour le Chevalier Paul.

On vient de finir la partie histoire et développement, que je trouve extrêmement intéressante et qui
montre bien les tensions et les divergences de points de vues qui interviennent dans un
développement conjoint d’un équipement militaire. Passons maintenant aux caractéristique des
bâtiments français de la classe Horizon.

Commençons par parler des caractéristiques non militaire.

La classe Horizon qui se compose de 4 navires, dont 2, le Forbin et le Chevalier Paul pour la marine
française qui sont des navires jumeaux font 152,9m de longueur, 20,3m de largeur et un maitre-bau
de 20,3m. Un navire à un déplacement d’eau de 6 635 tonnes ou 7 050 tonnes pleine charge, une
vitesse de 30 nœuds et accueille un équipage compris entre 170 et 195 personnes selon les sources.

Le navire est déployable dans une zone assez vaste. Son rayon d’action étant de 7000 miles soit 12
964km à une vitesse de 18 nœuds avec un emport de 600 tonnes de gazoles de plus, le navire
possède une autonomie d’environ 45 jours.

Niveau propulsion on retrouve 2 turbines à gaz Avio LM2500 de chez General Electric qui offre une
puissance unitaire de 34 000 chevaux. On relève aussi la disposition de 2 diesels SEMT Pielstick.
Le navire est aussi équipé d’un propulseur d’étrave, pour ceux qui ne savent pas c’est un propulseur
transversal situé à l’avant du navire et qui permet de manœuvrer en zone portuaire en toute
autonomie sans solliciter un remorqueur. Pour finir on retrouve 2 hélices à 5 pales situés à l’arrière
du navire.

Niveau armement on retrouve 2 tubes lances torpilles de 344mm pour torpilles MU90, un tube de
chaque côté du navire qui offre des capacités de défense anti-sous marines. La Classe Horizon
possède aussi 8 missiles anti-navires Exocet MM40 Block 3, on retrouve aussi 1 système PAAMS
avec à sa disposition 16 missiles Aster 15 et 32 missiles Aster 30.
C’est ces missiles qui offrent le rôle de bâtiments de lutte anti-aérienne aux frégates Horizon
française, un Aster 15 à une portée comprise entre 2 et 30km contre des avions et 15km contre des
missiles pour une vitesse de Mach 3. Un Aster 30 à quant à lui une portée comprise entre 3 et
120km contre des avions et 30km contre des missiles de croisière ou anti-navires. Pour une vitesse
moyenne de Mach 4,5.

Ensuite on retrouve 2 canons Otobreda de 76mm Super Rapid situés à l’avant du navire, canons qui
ont une portée pratique de 8000m et une cadence de tir de 120 coups par minutes avec une capacité
de 80 coups. Ils sont là pour assurer la défense du navire mais possède aussi des capacités CIWS,
c’est à dire qu’ils peuvent engager et engager à courte portée des missiles, avions ou drones.

La classe Horizon possède aussi 3 canons de 20mm Narwhal, qui est une artillerie naval télé-opérée
assurant la défense rapproché du bâtiment. Et pour finir on retrouve aussi 5 mitrailleuses de
12,7mm. Un lanceur de missile sol-air courte portée Mistral devait aussi être installé mais il n’a
jamais été installé vu que la capacité de défense du navire face aux menaces aériennes est
théoriquement déjà assurée.

Bien sûr, le navire possède un héliport ce qui permet l’emport d’un hélicoptère NH90 version
marine, version qui a eu de nombreux problèmes surtout à cause de la corrosion et de sa
disponibilité je vous met le lien de la vidéo en épinglé et en description pour les intéressés.

Bien sûr, pour lancer de l’Aster, il faut avoir les capacités radars qui permettent de détecter la ou les
cibles à intercepter. C’est là qu’intervient les capacités de détections du bâtiment, sa conduite de tir,
ses capacités de guerre électronique et bien sûr ses systèmes de communications.

Le radar qui assure la capacité de détection du navire est le radar de veille air tridimensionnel de
chez Thales le S1850M LRR qui possède aussi un IFF, radar secondaire de contrôle aérien.
Le S1850M est un radar longue portée avec un réseau d’antennes numérique qui se base sur le
SMART-L qui est un radar de recherche naval créé par Thales Nederland en 2002. Le S1850M
pourrait suivre jusqu’à 1000 pistes radar à une distance de 400km et il serait même capable de
détecter des cibles dites furtives. Sa capacité de lutte contre les missiles balistiques n’est pas exclue,
il serait en effet capable de suivre des objets dans l’atmosphère extérieure bien qu’à courte distance.
Toujours dans sa capacité de détection on retrouve un sonar de coque l’ABF TUS 4110 CL avec
aussi une antenne linéaire remorquée avec détecteur de torpilles Alto.

Si le S1850M permet la détection et le contrôle d’un espace aérien donné, pour lancer des Aster, il
faut une conduite de tir. Ainsi, la classe Horizon possède un radar multifonction Alenia Aeronautica
EMPAR, une conduite MSTIS, 2 postes optiques de désignation d’urgence à vue QPD et pour finir
2 conduite de tir optronique Vigy 20

Niveau communication, le navire est intégré dans Syracuse III, une constellation de satellites de
télécommunications militaires française de 3e génération qui est entièrement sécurisé qui permet un
échange de données confidentiels. Le navire est aussi intégré dans Inmarsat B, qui est un service
digital maritime. Après la classe Horizon est aussi intégré dans une infrastructure de liaisons de
données tactiques, Liaison 11, 16 et 22. Ces chiffres correspondent à des standards de l’OTAN en
terme de de transmission et de réception sans fil sécurisées pour des informations tactiques et
stratégique entre unités militaires. Pour finir en terme de communication, les navires possèdent un
téléphone sous marins qui sert à communiquer avec des submersibles, il assure la communication
entre bâtiments de surface et bâtiments sous-marins par le biais d’ondes acoustiques sous-marines
d’où le nom de téléphone sous marin.

En 2020, la coentreprise Franco-italienne Navaris à commencer une étude de faisabilité relative à la


refonte à mi-vie des 4 frégates de classe Horizon italienne et française. Ce contrat à été décerner par
l’Organisation Conjointe de Coopération en matière d’Armement ou OCCAr. L’étude devait durer
12 mois soit 1 an pour se terminer en 2021. Elle devait déterminer les modifications à apporter sur
les 4 frégates pour leur permettre de rester moderne et opérationnelle. Hors en Juillet 2021, les
décisions n’ont toujours pas été prises quant à la rénovation à mi-vie.
La France pencherait pour une refonte en 2027 voir 2028 alors que l’Italie voudrait juste maintenir
ses 2 frégates en lançant une modernisation de moyenne ampleur car en parallèle, l’Italie avait lancé
un contrat d’étude pour le projet DDX qui devrait aboutir pour remplacer les 2 destroyers classe
Luigi Durand de la Penne encore en service.

Le programme Horizon à été laborieux, il montre bien les rivalités industriels comme nous l’avons
dit au début de la vidéo mais aussi les trop grandes ambitions d’un gouvernement alors dans une
politique de réduction budgétaire vis à vis des armées.
En effet, à l’origine, 4 frégates Horizon été prévu pour la marine française, mais suite à l’explosion
des coûts du programma FREMM en parallèle, le projet Horizon à été revu à 2 unités. Pour
compenser se manque de bâtiments de défense anti-aérienne, des FREMM désignés FREMM-DA
ont été commandés dont la première à été livré en 2021 à Toulon batisé FREMM DA Alsace, les 2
FREMM DA gardent les mêmes capacités que les 6 autres livrés précédemment mais avec des
capacités anti-aérienne accru. Je ne vais pas beaucoup plus détaillé ce point, je vous met en
description un article très pertinent de la Fondation IFRAP qui parle des contraintes budgétaire de la
marine française surtout autours du programme FREMM.

En conclusion, les frégates de la classe Horizon représentent des navires de guerre à la pointe,
équipés de systèmes de pointe pour assurer une défense efficace contre les menaces aériennes selon
le besoin français, la polyvalence reste présente avec des capacités de luttes maritimes et sous-
marines. Ces navires sont également très résistants et capables de naviguer dans des environnements
maritimes difficiles. Cependant, les frégates classe Horizon présentent certains points faibles,
notamment leur coût élevé de construction et de maintenance, leur capacité limitée en matière de
défense contre les attaques de navires mais point faible contrebalancé par le fait qu’une frégate
n’opérera jamais seule, comme on a pu le voir pendant l’Opération Chammal en 2016 où la frégate
chevalier Paul à épauler le porte-avions Charles de Gaules dans le cadre de la mission Arromanche
2. Malgré ces limitations, les frégates de la classe Horizon restent des navires polyvalents et
hautement performants, jouant un rôle clé malgré leur faible nombre dans la capacité de défense des
forces navales françaises et surtout au sein d’un groupe aéronaval avec le Charles de Gaules.
On a finit pour aujourd’hui, je remercie Louvement pour avoir pris un peu de temps pour nous aider
sur le script, je vous souhaite à tous une très bonne journée, n’oubliez pas de vous abonner et de
rejoindre notre serveur discord à samedi prochain.

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