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Developement initial
Contrairement aux autres programmes occidentaux, on misa plus
sur une protection active que passive, dans le but de limiter la
masse finale du véhicule. La mobilité, permettant les esquives, et
le système de conduite de tir furent particulièrement soignés.
Disposition générale
Tourelle et installation de l'équipage
Mobilité
Motorisation
Transmission et direction
La boîte de mécanisme ESM 50030 a été conçue par la Société d’Équipements Systèmes et
Mécaniques (SESM), pesant 1 800 kg, elle assure la traction, la direction et le freinage du char
Leclerc. Elle comprend une boîte de vitesse automatique intégrant un convertisseur de couple. Cinq
vitesses sont disponibles en marche-avant (dont une première lente) et deux en marche-arrière.
La direction est assurée par un groupe hydrostatique de direction (GHD) conçu par Poclain
Hydraulic. Ce GHD d'une cylindrée de seulement 286 cm3 est capable de faire pivoter le char sur
lui-même en manipulant le volant du bout des doigts.
Le freinage est assuré par un ralentisseur hydrocinétique qui absorbe l'énergie de ralentissement
entre 71 et 35 km/h, la décélération pouvant atteindre 7 m/s2 sur sol sec. Deux freins à disque
carbone-carbone complètent l'action du ralentisseur, si nécessaire, ils sont assez puissants pour
freiner le char à eux seuls.
Train de roulement
Un Leclerc en manœuvre.
Comme sur l'AMX-30, il s'agit d'un train de roulement de type Vickers, il est composé par côté de
cinq rouleaux porteurs et de six galets de roulement en alliage léger avec des bandes en élastomère.
Chaque galet a un diamètre de 700 mm. Le train de roulement comprend également deux barbotins
et deux poulies de tension. Initialement, le Leclerc utilisait des chenilles V2 en alliage d'aluminium,
qui permettaient un gain de masse de l'ordre de 800 kg sur des chenilles en acier. Depuis la onzième
tranche (T11) de production, les chenilles V2 sont remplacées par les V5, en acier. Plus lourdes,
elles sont reconnaissables à leurs semelles carrées. Par rapport aux chenilles à axes secs de l'AMX-
30, les chenilles à connecteurs V2 et V5 possèdent une durée de vie deux à trois fois supérieure.
Afin de réduire les vibrations, le bruit et les dommages sur le réseau routier civil, elles possèdent
des semelles démontables en élastomère. Les chenilles du Leclerc sont au standard OTAN et font
donc 635 mm de largeur.
Le Leclerc est équipé de douze ESO (éléments de suspension hydropneumatique) conçus par la
SAMM. Chaque galet de roulement est relié à un élément de suspension bi-cylindre rempli d'azote
et d'huile. Les ESO sont montés à l'extérieur du châssis, pesant 180 kg chacun, ils contribuent à sa
protection. Le débattement vertical de la suspension est de 300 mm en compression et de 109 mm
en détente.
Protection
Signature thermique
Une des particularités du procédé Hyperbar propre au moteur V8X1500 est qu'il ne fume pas à
l'accélération31, ce qui permet de réduire la signature infrarouge du char. La température de
l'échappement de la turbine TM-307 B n'excède jamais 370 °C, quel que soit le régime du moteur
Diesel du char.
Balistique (blindage)
C'est l'établissement d'armement AMX-APX qui a mené toutes les études de configuration et
d'intégration des nouveaux concepts de protection balistique32. En 1992, Stéphane Ferrard,
journaliste de défense et historien de l'armement terrestre, écrivait dans son livre Le Système
Leclerc31 : « Dans un secteur frontal de 30° à droite et à gauche, la structure du char serait capable
de résister à l'impact de munitions flèches appartenant aux plus gros calibres actuellement
disponibles sur le marché. »
La tourelle et le châssis du char Leclerc sont constitués d'une armature en plaques d'acier
mécanosoudées sur laquelle sont montés un ensemble de caissons amovibles contenant du blindage
composite. La tourelle est protégée par un ensemble de douze caissons rapportés (six par côté),
recouverts d'un revêtement anti-dérapant en fibre de verre. La tourelle est également ceinturée par
un ensemble de coffres composites qui ont un triple rôle : transporter le lot de bord, réduire la
signature radar et former un blindage espacé devant les blocs de blindage composite principaux.
Des réservoirs structuraux auto-obturants sont placés à l'avant-droite du châssis, devant le barillet
contenant 18 obus de 120 mm et au-dessus de ce dernier, sous la plaque servant de support au
blindage composite du glacis. La protection frontale des flancs du châssis est assurée par trois pré-
blindages latéraux composés chacun d'un panneau en composite recouvert d'une carapace en acier.
Les Leclerc tropicalisés disposent de 6 caissons. Tous sont montés sur charnières afin de pouvoir
être basculés sur la caisse, réduisant la largeur du char pour la rendre compatible avec le gabarit
SNCF.
La nuque de la tourelle qui abrite le système de chargement automatique est protégée par six
caissons (trois de chaque côté) à l'épreuve des obus perforants de 30 mm et des projectiles antichars
d'infanterie comme le RPG-732. Certains ensembles comme les capots et des tapes des viseurs sont
en composite verre-alumine sont fournis par Melco, filiale de la SNPE31.
Leclerc SXXI
Kits de surblindage
Les caissons de surblindage proposés avec le kit AZUR (Action en Zone URbaine) offrent un
niveau de protection élevé contre les roquettes d'infanterie de type RPG-7 tout en utilisant des
matériaux composites de très faible densité, permettant un démontage aisé et rapide sur le terrain.
Ces caissons légers passifs sont dérivés de ceux mis au point quelques années auparavant dans le
cadre du projet de blindé australien Waler 433. Ils ont été montés sur les Leclerc tropicalisés
émiratis déployés au Yémen.
En 2017, des Leclerc tropicalisés recouverts du blindage réactif explosif CLARA (Composite
Lightweight Adaptable Reactive Armour) de Dynamit Nobel Defense ont été aperçus au Yémen34.
Contre-mesures passives
Quatorze tubes-lanceurs GALIX d'un calibre de 80 mm sont montés à l'arrière de la tourelle du char
Leclerc, l'Armée de terre emploie quatre types de munitions différentes :
• Galix 3 : trois pots fumigènes, formant un écran de fumée durant 50 secondes ;
• Galix 4 : deux grenades à fragmentation (sert à neutraliser l'infanterie ennemie arrivée trop
près ou sur le char) ;
• Galix 6 : un leurre infrarouge, efficace durant 10 secondes ;
• Galix 13 : trois pots fumigènes, efficaces également dans le domaine infrarouge, formant un
écran durant 30 secondes.
Armement et équipement
Armement principal
HL 80
Il est utilisé sur les Leclerc tropicalisés, il se différencie du HL 70 par l'utilisation d'une caméra
thermique Alis à la place d'un intensificateur de lumière.
HL 120
Les Leclerc SXXI possèdent le viseur HL 120 qui intègre un télémètre laser et une caméra
thermique Iris qui remplace l'intensificateur de lumière.
Viseur du tireur
HL 60
Le viseur de masque gyrostabilisé a été conçu par SAGEM, il a la particularité d'être
mécaniquement lié au canon de 120 mm. La précision de la stabilisation de la ligne de visée est de
l'ordre de 50 µ rad31. Le HL 60 comprend une tête avec une ligne de visée, un ensemble
d'acquisition et un boîtier électronique. Il intègre un télémètre laser.
La tête de visée est dotée de deux fenêtres en forme de pupille, l'une pour la voie jour et l'autre pour
la voie nuit (thermique). La voie jour directe possède deux grossissements :
• × 3,3 (champ de vision de 17,5°) ;
• × 10 (champ de vision de 5,5°). Sur le Leclerc tropicalisé émirien, ce grossissement est
remplacé par un × 14.
Ainsi qu'une voie jour vidéo avec un seul grossissement :
• × 10 (champ de vision de 3°x2°).
Une voie infrarouge thermique avec deux grossissements :
• × 3 (champ de vision de 9°x6°) ;
• × 10 (champ de vision de 3°x2°).
La caméra thermique Athos, réalisée par la SAT, permet de détecter une cible à 5 000 m, la
reconnaître à 2 500 m et de l'identifier à 2 000 m. L'image enregistrée par la caméra thermique
Athos est affichée en temps réel sur un micromoniteur de télévision TVM 565 réalisé par Sextant
Avionique.
HL 130