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Le char Leclerc est un char de combat français de troisième

génération6. Il est fabriqué à l'arsenal de Roanne par GIAT


Industries, devenu Nexter

Malgré une mise au point longue, il devient l'unique char de


combat des forces blindées françaises, permettant d'assurer la
relève des AMX-30 B, AMX-30 B2 et AMX-30 Brenus (les
AMX-32 et AMX-40 étant développés pour l'exportation
commerciale)

Suivant plusieurs programmes de rénovation et de modernisation,


dont le programme Scorpion, il est prévu qu'il reste en service
jusqu'en 2040. Il devrait être alors remplacé par le futur SPCT
(Système Principal de Combat Terrestre, MGCS en anglais), qui
devrait être franco-allemand et de 4e génération.

Developement initial
Contrairement aux autres programmes occidentaux, on misa plus
sur une protection active que passive, dans le but de limiter la
masse finale du véhicule. La mobilité, permettant les esquives, et
le système de conduite de tir furent particulièrement soignés.

Disposition générale
Tourelle et installation de l'équipage

Poste du chef de char.


Le conducteur prend place à l’avant gauche de la caisse par une petite trappe, difficile d’accès, car
placée juste au-dessous de la mitrailleuse coaxiale. Il dispose de trois épiscopes (deux latéraux avec
dégivrage et un central, tous équipés de lave-glace). L'épiscope central est équipé d'un
intensificateur de lumière (IL) autorisant le pilotage nocturne.

Poste et console du tireur du Leclerc.


Le chef de char est sur la gauche du canon et le tireur sur la droite. Tous les deux disposent du
même palonnier de commande électrique, leur permettant de pointer et tirer avec les armes de bord.
On trouve huit boutons sur le palonnier.
Le poids de la tourelle est de 18 tonnes, elle permet une vitesse de déplacement de 40°/s en azimut
et le pointage en site de 30°/s. la mise à feu est électrique, le recul est limité à 400 mm pour être
compatible avec le chargement automatique.
Le char se manœuvre par le biais d'un volant central accompagné, à sa droite, d'un levier de vitesse
permettant la gestion de la boîte de vitesses automatique et, à sa gauche, de divers indicateurs tels
que la vitesse du char, le régime moteur, sa température ou encore le carburant restant. Le
conducteur dispose sur l’épiscope central d'un indicateur de position de la tourelle, et pour plus de
précision d’un petit miroir braqué sur la partie numérotée du puits de celle-ci, lui permettant de tenir
compte de la position du canon lors du déplacement. À la droite du conducteur se trouve un barillet
contenant dix-huit obus et des réservoirs de carburant.

Mobilité
Motorisation

Un char Leclerc en action.

Un moteur V8X-1500 Hyperbar


La motorisation du Leclerc est fournie par un moteur extrêmement novateur, le V8X-1500 Hyperbar
à quatre temps de 16,47 l à 8-cylindres en V suralimenté29.
Il intègre une petite turbomachine Turboméca TM-307 B chargée du rôle du turbo qui multiplie par
sept les performances du moteur non suralimenté pour disposer de l'air comprimé (donc du couple)
tout de suite et éventuellement le système électrique quand le moteur est arrêté (9 kW). Cette
combinaison permet de fortes accélérations pour un char puisqu'il peut accélérer de 0 à 32 km/h en
5 s, de rouler à 71 km/h vers l'avant sur route (55 km/h en tout-terrain)[réf. souhaitée] et à 38 km/h
vers l'arrière, d'autant que le moteur Diesel est presque aussi silencieux qu’une turbine.
Les problèmes subis par les premiers Leclerc sont venus de la gestion électronique de ce moteur,
entre autres de capteurs, mais ils semblent résolus dorénavant[Quand ?][réf. souhaitée].
L'échappement des gaz se fait sur l'arrière gauche du châssis, via une manche à air coudée à 90°.
Les réservoirs ont une capacité de 1 240 l et sont utilisés comme éléments de protection du char. Un
système de ravitaillement à haute pression (350 l/min) permet leur remplissage en moins de
4 minutes. Deux bidons supplémentaires de 200 l, largables en urgence, sont montés à l’arrière de la
caisse, ils ne peuvent être utilisés au combat car ils limitent le débattement de la tourelle. Le char
peut être ravitaillé sur le terrain par camion citerne tel le Scania CCP10 qui peut faire le plein de
quatre Leclerc avec moteurs tournants en moins de 7 minutes.

Transmission et direction
La boîte de mécanisme ESM 50030 a été conçue par la Société d’Équipements Systèmes et
Mécaniques (SESM), pesant 1 800 kg, elle assure la traction, la direction et le freinage du char
Leclerc. Elle comprend une boîte de vitesse automatique intégrant un convertisseur de couple. Cinq
vitesses sont disponibles en marche-avant (dont une première lente) et deux en marche-arrière.
La direction est assurée par un groupe hydrostatique de direction (GHD) conçu par Poclain
Hydraulic. Ce GHD d'une cylindrée de seulement 286 cm3 est capable de faire pivoter le char sur
lui-même en manipulant le volant du bout des doigts.
Le freinage est assuré par un ralentisseur hydrocinétique qui absorbe l'énergie de ralentissement
entre 71 et 35 km/h, la décélération pouvant atteindre 7 m/s2 sur sol sec. Deux freins à disque
carbone-carbone complètent l'action du ralentisseur, si nécessaire, ils sont assez puissants pour
freiner le char à eux seuls.

Train de roulement

Un Leclerc en manœuvre.
Comme sur l'AMX-30, il s'agit d'un train de roulement de type Vickers, il est composé par côté de
cinq rouleaux porteurs et de six galets de roulement en alliage léger avec des bandes en élastomère.
Chaque galet a un diamètre de 700 mm. Le train de roulement comprend également deux barbotins
et deux poulies de tension. Initialement, le Leclerc utilisait des chenilles V2 en alliage d'aluminium,
qui permettaient un gain de masse de l'ordre de 800 kg sur des chenilles en acier. Depuis la onzième
tranche (T11) de production, les chenilles V2 sont remplacées par les V5, en acier. Plus lourdes,
elles sont reconnaissables à leurs semelles carrées. Par rapport aux chenilles à axes secs de l'AMX-
30, les chenilles à connecteurs V2 et V5 possèdent une durée de vie deux à trois fois supérieure.
Afin de réduire les vibrations, le bruit et les dommages sur le réseau routier civil, elles possèdent
des semelles démontables en élastomère. Les chenilles du Leclerc sont au standard OTAN et font
donc 635 mm de largeur.
Le Leclerc est équipé de douze ESO (éléments de suspension hydropneumatique) conçus par la
SAMM. Chaque galet de roulement est relié à un élément de suspension bi-cylindre rempli d'azote
et d'huile. Les ESO sont montés à l'extérieur du châssis, pesant 180 kg chacun, ils contribuent à sa
protection. Le débattement vertical de la suspension est de 300 mm en compression et de 109 mm
en détente.

Protection
Signature thermique
Une des particularités du procédé Hyperbar propre au moteur V8X1500 est qu'il ne fume pas à
l'accélération31, ce qui permet de réduire la signature infrarouge du char. La température de
l'échappement de la turbine TM-307 B n'excède jamais 370 °C, quel que soit le régime du moteur
Diesel du char.

Balistique (blindage)
C'est l'établissement d'armement AMX-APX qui a mené toutes les études de configuration et
d'intégration des nouveaux concepts de protection balistique32. En 1992, Stéphane Ferrard,
journaliste de défense et historien de l'armement terrestre, écrivait dans son livre Le Système
Leclerc31 : « Dans un secteur frontal de 30° à droite et à gauche, la structure du char serait capable
de résister à l'impact de munitions flèches appartenant aux plus gros calibres actuellement
disponibles sur le marché. »
La tourelle et le châssis du char Leclerc sont constitués d'une armature en plaques d'acier
mécanosoudées sur laquelle sont montés un ensemble de caissons amovibles contenant du blindage
composite. La tourelle est protégée par un ensemble de douze caissons rapportés (six par côté),
recouverts d'un revêtement anti-dérapant en fibre de verre. La tourelle est également ceinturée par
un ensemble de coffres composites qui ont un triple rôle : transporter le lot de bord, réduire la
signature radar et former un blindage espacé devant les blocs de blindage composite principaux.
Des réservoirs structuraux auto-obturants sont placés à l'avant-droite du châssis, devant le barillet
contenant 18 obus de 120 mm et au-dessus de ce dernier, sous la plaque servant de support au
blindage composite du glacis. La protection frontale des flancs du châssis est assurée par trois pré-
blindages latéraux composés chacun d'un panneau en composite recouvert d'une carapace en acier.
Les Leclerc tropicalisés disposent de 6 caissons. Tous sont montés sur charnières afin de pouvoir
être basculés sur la caisse, réduisant la largeur du char pour la rendre compatible avec le gabarit
SNCF.
La nuque de la tourelle qui abrite le système de chargement automatique est protégée par six
caissons (trois de chaque côté) à l'épreuve des obus perforants de 30 mm et des projectiles antichars
d'infanterie comme le RPG-732. Certains ensembles comme les capots et des tapes des viseurs sont
en composite verre-alumine sont fournis par Melco, filiale de la SNPE31.

Leclerc SXXI

Le bloc de blindage composite en dessous du viseur du tireur est


rallongé sur le Leclerc SXXI. On remarque la mitrailleuse de 12,7 mm à gauche du canon.
Pour mettre le Leclerc à l'abri des nouvelles menaces, une étude visant à doter les chars de la série
XXI (SXXI) d'un nouveau blindage est entreprise à la fin des années 199033.
Ces nouvelles menaces consistaient, premièrement, par l'apparition de roquettes et missiles
antichars utilisant des charges creuses de gros calibre, montées en tandem, ayant des capacités de
pénétration franchissant les 1 000 mm d'acier à blindage. Deuxièmement, les progrès réalisés dans
la métallurgie du tungstène et de l'uranium appauvri permettaient de concevoir des obus-flèches
encore plus véloces et à l'allongement (rapport entre la longueur du barreau et son diamètre)
toujours plus important pour atteindre le ratio 1:30. Ces munitions-flèches sont créditées d'un
pouvoir de pénétration supérieur à 700 mm d'acier à blindage33.
Les chars proposés à l'export ainsi que ceux des deux dernières tranches de production (T 10 et T
11), les Leclerc XXI, voient leurs blocs passifs de blindages latéraux remplacés par des modules
réactifs plus légers33. Le gain de masse est reporté sur l'arc avant, ce qui permet, et grâce entre
autres choses à l'utilisation de titane, de porter la protection au niveau souhaité. L'autre conséquence
positive est de déplacer le centre de gravité de la tourelle vers l'avant, en coïncidence quasi parfaite
avec l'axe de gisement, ce qui aide les asservissements de pointage dynamique33.
Les modules réactifs nécessitent une protection supplémentaire pour garantir leur fonctionnement.
Afin de les protéger contre des obus perforants de 20 mm tirés depuis une position élevée, des
plaques en céramique sont montées sur la partie supérieure des caissons.

Kits de surblindage
Les caissons de surblindage proposés avec le kit AZUR (Action en Zone URbaine) offrent un
niveau de protection élevé contre les roquettes d'infanterie de type RPG-7 tout en utilisant des
matériaux composites de très faible densité, permettant un démontage aisé et rapide sur le terrain.
Ces caissons légers passifs sont dérivés de ceux mis au point quelques années auparavant dans le
cadre du projet de blindé australien Waler 433. Ils ont été montés sur les Leclerc tropicalisés
émiratis déployés au Yémen.
En 2017, des Leclerc tropicalisés recouverts du blindage réactif explosif CLARA (Composite
Lightweight Adaptable Reactive Armour) de Dynamit Nobel Defense ont été aperçus au Yémen34.
Contre-mesures passives
Quatorze tubes-lanceurs GALIX d'un calibre de 80 mm sont montés à l'arrière de la tourelle du char
Leclerc, l'Armée de terre emploie quatre types de munitions différentes :
• Galix 3 : trois pots fumigènes, formant un écran de fumée durant 50 secondes ;
• Galix 4 : deux grenades à fragmentation (sert à neutraliser l'infanterie ennemie arrivée trop
près ou sur le char) ;
• Galix 6 : un leurre infrarouge, efficace durant 10 secondes ;
• Galix 13 : trois pots fumigènes, efficaces également dans le domaine infrarouge, formant un
écran durant 30 secondes.

Armement et équipement
Armement principal

Le miroir de volée de l'arcuremètre est monté au-dessus de la


bouche du canon.
Le Leclerc est armé d'un canon à âme lisse d'un calibre de 120 mm d'une longueur de 52 calibres
(6,24 m). Connu sous les appellations CN120-26 ou plus simplement F1, il a été conçu et fabriqué
par l'EFAB de Bourges. Il est chambré pour tirer toutes les munitions de 120×570mm au standard
OTAN. Le tube du canon est recouvert d'un manchon anti-arcure, il est dépourvu d'évacuateur de
fumée et un miroir de volée est monté à l'extrémité du tube, au-dessus de la bouche. La masse totale
du canon est de 2,74 t.
Le système de chargement automatique (CHA) a été conçu par Creusot-Loire Industrie, il permet
d'une manière courante le rechargement du canon lors des tirs en mouvement, lui assurant une
cadence de tir lui permettant de traiter six cibles à la minute. La séquence de tir nominale est
inférieure à 8 secondes, et le temps de redoublement (charger deux munitions du même type l'une
après l'autre) inférieur à 6 secondes. Le fonctionnement de ce système dans son ensemble est géré
par un microprocesseur TM Motorola de la série 6800031. Le système de chargement automatique
est positionné dans la nuque de tourelle. Il occupe un volume d'1,68 m3 (1,40 × 2,40 × 0,50 m) pour
une masse à vide de 500 kg.
En cas d'agression, l'explosion éventuelle des munitions est dirigée vers le haut grâce à deux
panneaux détachables libérés par l'explosion. Cela évite que l'énergie engendrée se concentre dans
la tourelle et cela minimise fortement les effets collatéraux sur le personnel. Le système est un
convoyeur à chaîne à vingt-deux alvéoles pouvant recevoir tous les types de munitions au standard
OTAN. Il positionne la munition choisie dans l'axe de l'arme et son refouloir télescopique la pousse
vers la chambre de la bouche à feu par l'intermédiaire d'une gouttière en fibre de verre.
Entre chaque tir, la bouche à feu revient automatiquement sous un angle de site négatif de 1,8° pour
que l'opération de rechargement puisse s'effectuer dans de bonnes conditions. Une fois la culasse
verrouillée, la bouche à feu reprend l'angle d'élévation indiqué par la conduite de tir. En cas de
dégradation du système, le convoyeur peut être mis en action à l'aide d'une génératrice électrique à
déclenchement manuel (manivelle). L'approvisionnement du convoyeur s'effectue à travers une
fenêtre située à l'arrière de la tourelle. Un clavier de commande permet de faire tourner le chargeur
automatique pour présenter une nouvelle cellule vide. Deux lecteurs de code-barres identifient la
munition introduite afin de gérer sa position à tout instant. Si la munition ne comporte pas de code-
barres, son type est introduit par le clavier de commande. Un barillet d'une contenance de dix-huit
obus permet de recompléter, sous blindage, les alvéoles du convoyeur. Il est situé à l'avant droit du
châssis.
Les chars Leclerc en service dans l'Armée de terre française emploient plusieurs types de munitions
de 120 mm :
• OFL 120 F1 : un obus-flèche en alliage de tungstène de conception franco-allemande ayant
une vitesse initiale de 1 790 m/s. Renommé 120 OFLE F1A.
• 120 OFLE F1B : obus-flèche dérivé du 120 OFLE F1A.
• 120 OFLE F1B+ : obus-flèche dérivé du 120 OFLE F1B.
• OFL 120 F2 : un obus-flèche en alliage d'uranium appauvri, 60 000 exemplaires ont été
fabriqués à partir de 1996. Le barreau en uranium appauvri a été fabriqué à l'usine SICN
Annecy et le reste de la munition a été conçu et assemblé à l’usine Giat Industries de
Salbris35. Sa vitesse initiale est de 1 740 m/s.
• 120 OFLE F2 : un obus-flèche en alliage d'uranium appauvri développé durant les années
2000, 3000 exemplaires furent commandés et 500 devaient être livrés à partir de 201336.
• OFLEX : un obus-flèche d'exercice en acier, sa vitesse initiale est de 1 750 m/s, son
empennage conique percé d'évents limite sa portée.
• OECC 120 F1A : un obus explosif à charge creuse polyvalent, sa vitesse initiale de
1 100 m/s pour une portée pratique de 2 500 m.
• BSCC 120 F1 : munition d'entraînement, inerte mais ayant la même balistique que l'OECC
120 F1.
• 120 EXPL F1 : un obus explosif, la masse du projectile est de 16,8 kg, il contient 3 kg
d'explosif37 pour une vitesse initiale de 1 050 m/s et une portée pratique de 4 000 m. 3000
exemplaires ont été livré entre 2011 et 2012.
• 120 OEFC F1 : un obus de défense rapprochée de 11,5 kg projetant à 1 410 m/s un nuage de
1 100 billes en tungstène, sa portée pratique est de 500 m. Cette munition est basée sur la
munition américaine M1028 Canister du même calibre, développée par General Dynamics
Ordnance and Tactical Systems.
Armement secondaire

On peut apercevoir le canon de la mitrailleuse coaxiale faisant


saillie à travers le bouclier protégeant le masque du canon, le boîtier au-dessus abrite l'arcuremètre
dynamique SAGEM Hardy 20.
Une mitrailleuse lourde M2HB de 12,7 mm vient compléter l'armement principal, elle est montée
de manière coaxiale, à gauche du canon de 120 mm. Cette mitrailleuse est approvisionnée par une
bande de 140 cartouches dont le remplacement est peu aisé38, un total de 800 cartouches sont
embarquées à bord du char.

La mitrailleuse AA NF1 montée sur la trappe de l'opérateur


tourelle.
Une mitrailleuse de toit AA NF1 de 7,62 mm peut être montée sur la tourelle via un affût Heckler &
Koch, elle est actionnée manuellement par le chef de char ou le tireur à partir d'une embase
permettant la mise en œuvre par l'un ou par l'autre. Il est prévu d'installer un tourelleau téléopéré
T2B de la FN Herstal lors de sa modernisation au standard XLR dans les années 202039.
Sur le Leclerc tropicalisé, la mitrailleuse est montée sur un affût ATO (armement télé-opéré) asservi
au viseur du chef de char, ce qui permet son utilisation sous blindage.
Viseur du chef de char
HL 70

Le viseur panoramique HL 70.


Produit initialement par la SFIM, le viseur HL 70 est un viseur panoramique gyrostabilisé
comprenant une lunette de visée, un ensemble intermédiaire et un boîtier électronique. Pour
l'observation de jour, deux grossissements sont disponibles :
• × 2,5 (grand champ de vision de 20°) ;
• × 10 (petit champ de vision de 5°).
Le viseur intègre également une voie de nuit fonctionnant grâce à un système d'intensification de
lumière de deuxième génération permettant de reconnaître une cible à 4 600 m environ et de
l'identifier à 2 600 m. La voie de nuit offre un grossissement :
• × 2,5 (champ de vision de 13°).
La précision de la stabilisation est de l'ordre de 0,2 mrad lorsque le char se déplace en terrain
difficile31. À côté de l'oculaire du VCH (Viseur CHef) HL 70 se trouve un moniteur TV d'une
diagonale de 15 cm qui recopie l'image observée par le viseur du tireur (voie jour vidéo et l'image
infrarouge filmée par la caméra thermique).
Le chef de char dispose de la fonction de ralliement automatique (Hunter-Killer), permettant à ce
dernier de désigner rapidement une cible au tireur en lui transférant les coordonnées exactes pour
que le viseur du tireur s'aligne sur l'objectif pendant que le chef de char continue son observation du
terrain.

HL 80
Il est utilisé sur les Leclerc tropicalisés, il se différencie du HL 70 par l'utilisation d'une caméra
thermique Alis à la place d'un intensificateur de lumière.

HL 120
Les Leclerc SXXI possèdent le viseur HL 120 qui intègre un télémètre laser et une caméra
thermique Iris qui remplace l'intensificateur de lumière.
Viseur du tireur

Les pupilles du viseur font respectivement 70 et 150 mm de


diamètre.

HL 60
Le viseur de masque gyrostabilisé a été conçu par SAGEM, il a la particularité d'être
mécaniquement lié au canon de 120 mm. La précision de la stabilisation de la ligne de visée est de
l'ordre de 50 µ rad31. Le HL 60 comprend une tête avec une ligne de visée, un ensemble
d'acquisition et un boîtier électronique. Il intègre un télémètre laser.
La tête de visée est dotée de deux fenêtres en forme de pupille, l'une pour la voie jour et l'autre pour
la voie nuit (thermique). La voie jour directe possède deux grossissements :
• × 3,3 (champ de vision de 17,5°) ;
• × 10 (champ de vision de 5,5°). Sur le Leclerc tropicalisé émirien, ce grossissement est
remplacé par un × 14.
Ainsi qu'une voie jour vidéo avec un seul grossissement :
• × 10 (champ de vision de 3°x2°).
Une voie infrarouge thermique avec deux grossissements :
• × 3 (champ de vision de 9°x6°) ;
• × 10 (champ de vision de 3°x2°).
La caméra thermique Athos, réalisée par la SAT, permet de détecter une cible à 5 000 m, la
reconnaître à 2 500 m et de l'identifier à 2 000 m. L'image enregistrée par la caméra thermique
Athos est affichée en temps réel sur un micromoniteur de télévision TVM 565 réalisé par Sextant
Avionique.

HL 130

Le viseur HL 130 du Leclerc SXXI.


Le HL 130 remplace le HL 60 sur les Leclerc S2 à partir de la tranche T9, la caméra thermique
Athos est remplacée par la caméra thermique Iris qui possède une meilleure résolution
(576 × 746 pixels).

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