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REPUBLIQUE DU BENIN

******
Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines
(FLASH)

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI
******
DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE
ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE (DGAT)
*********
Mémoire de licence
*********

Option : Aménagement du Territoire

PRODUCTION MARAICHERE ET MUTATIONS SOCIO-


SPATIALES DANS L’ARRONDISSEMENT D’AGAME
(COMMUNE DE LOKOSSA)

Présenté par :

GNAHOUI Charles & DAKIN D. Mathias

Sous la Direction de :

Dr. VISSOH A. Sylvain


Maître Assistant
(DGAT/FLASH/UAC)

Soutenu le…. /…. /2016

1
SOMMAIRE

Sommaire……………………………………………………………… 2
Dédicace ………………………………………………………………... 3
Remerciements……………………..…………………………………... 4
Sigles et acronymes…………………………..………………………… 5
Résumé/Abstract………………………………………………………… 6
Introduction…………….……………………………………………… 7
CHAPITRE I : Cadre conceptuel et démarche méthodologique............. 10
CHAPITRE II : Présentation du cadre d’étude et caractéristique de
l’agriculture urbaine à Lokossa................................................................. 20
CHAPITRE III : Mutations socio-spatiales et défis pour assurer la
durabilité de l’agriculture urbaine……………………………………….. 32
Conclusion……………………………………………………………… 41
Bibliographie…………………………………………………………… 42
Annexe………………………………………………………………… 44
Liste des figures, tableaux et photos…………………………………... 45
Table des matières……………………………………………………... 49

DEDICACE

2
A mon père Victor GNAHOUI, pour ses multiples sacrifices, ce mémoire en
est le premier fruit. Merci pour m’avoir appris le sens de la vie et recevez toute
ma gratitude.

A ma très chère maman, Jeannette Kai HOUNKPEVI toi qui m’as donnée tout
ce qu’il faut pour évoluer, ce travail est le témoignage de mon amour et mon
affection que j’ai pour toi.

GNAHOUI Charles

A mon père Célestin DAKIN merci pour m’avoir appris le sens de la vie.

A ma très chère maman, Chantal TOHO retrouvez ici le fruit de votre sacrifice
quotidien et soyez réconfortée à travers ce travail.

DAKIN D. Mathias

Remerciements
3
La finalisation de cette étude n’a été possible que grâce à l’assistance technique,
matérielle et morale de certaines personnes. Il nous plait de leur adresser nos
sincères remerciements. Il s’agit de :

-Docteur Sylvain A. VISSOH, qui, malgré ses multiples occupations, n’a


ménagé aucun effort pour mener à terme l’encadrement de cette étude ; son
esprit scientifique pointilleux nous a été d’un intérêt capital. Qu’il reçoive nos
profondes gratitudes ;

-Dr Brice TENTE, chef Département de Géographie et Aménagement du


Territoire pour tous les efforts qu’il a fournis pour l’évolution de la DGAT ;

-Mr HOUNDJOVI Séraphin, pour ses encouragements et son appui ; c’est ici
plus que jamais le moment de lui témoigner nos reconnaissances ;

-Messieurs le Maire de la commune de Lokossa et ses collaborateurs, et le


chef d’Arrondissement d’Agamè ; merci pour nous avoir facilité la tâche dans la
collecte des données sur le terrain ;

-Mr MABOULOU A. François et GNAHOUI Augustin qui n’ont cessé de nous


encourager pendant les périodes difficiles de ce travail ;

-Toute la famille GNAHOUI et DAKIN pour leur accompagnement.

Sigles et acronymes

4
ABE : Agence Béninoise pour l’Environnement

ASECNA : Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique


et à Madagascar
CeCPA : Centre Communal pour la Promotion Agricole
CENATE : Centre National de Télédétection et de cartographie
L environnementale

CeRPA : Centre Régional pour la Promotion Agricole


DGAT : Département de Géographie et Aménagement du Territoire
FSA : Faculté des Sciences Agronomiques

INSAE : Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique

LABEE : Laboratoire de Biogéographie et d’Expertise Environnementale

MAEP : Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche

MEPN : Ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature

ONASA : Office National d’Appui à la Sécurité Alimentaire

ONG : Organisation Non Gouvernementale

PDC : Plan de Développement Communal

RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitation

5
Résumé
La présente recherche est menée dans l’Arrondissement d’Agamè pour analyser les mutations
socio-spatiales liées à la production maraîchère dans cet arrondissement.
Les données utilisées sont relatives aux pratiques agricoles et aux mutations socio-spatiales.
Outre les recherches documentaires, la méthode de collecte des données est axée sur les
enquêtes de terrain auprès de 155 ménages agricoles au moyen de questionnaires et de guide
d’entretien. Les outils de statistiques descriptives ont permis de traiter les données et
informations.
Il ressort de cette étude que l’Arrondissement d’Agamè connaît une croissance
démographique et une augmentation des espaces cultivés. Dans l’arrondissement, les plans
d’eau et les plantations sont en nette régression au profit des activités agricoles. De 1995 à
2010 les plans d’eau et les plantations ont régressé respectivement de 2137,14 ha et 802,58 ha
au profit des mosaïques de culture sous palmier (1020,58 ha) et mosaïque de culture et jachère
(1839,68 ha). Le développement de ces activités agricoles a engendré des changements tels
que la destruction du couvert végétal, la cherté du coût du foncier et les situations de conflits.
Mots clés : Lokossa, Agamè., agriculture urbaine, mutation socio-spatiale,
ABSTRACT
This research is conducted mainly in district of Agamè this analying the socio-spatial changes
related to urban agriculture in this district.
The data are related to agricultural practices and socio-spatial mutation. Beyond the
documentary research, the data collection method focuses on field surveys of 155 farm
households through questionnaires and an interview guide. Descriptive statistics tools allowed
to process data and information.
It appears from this study that the borough of Agamè experiencing population growth and an
increase in cultivated areas. In the district, the lakes and plantations are in sharp decline for
the benefit of agriculture. From 1995 to 2010 lakes and plantations were down 2137, 14 ha
and 802, 58 ha respectively at the expense of under palm cultivation mosaics (1020, 58 ha)
and mosaic of culture and fallow (1839, 68 ha) .The development these agricultural activities
have caused changes such as the destruction of vegetation, the high price of land and the
situation of conflict.
Keywords: Lokossa, Agamè, urban agriculture, socio spatial mutation.

6
INTRODUCTION

L’homme vit de l’environnement, lieu où il tire les ressources nécessaires à la


satisfaction de ses multiples besoins. En effet, l’Afrique dispose d’une forte
potentialité en ressources naturelles utilisées à des fins diverses (Adam, 2009).
La pratique de l’agriculture urbaine est de plus en plus répandue dans la plupart
des villes africaines. Pour Djaouga (2003), après l’accession des pays africains à
l’indépendance, la plupart de leurs villes ont connu de grandes transformations
notamments les capitales politiques, les centres administratifs et les villes
portuaires qui ont bénéficié de nouveaux apports liés à l’extension des structures
héritées de la période coloniale ou la création de nouveaux services. Cette
croissance se fait par l’extension de nouveaux quartiers périphériques, du fait
des migrations des populations qui se déplacent du centre-ville vers la
périphérie. Au Benin les villes ont connu une croissance démographique
extrêmement rapide après les années 50 (Vigninou, 2010). Ce phénomène
évolutif est dû à la conjoncture de la croissance de la population des villes et
leurs banlieues avec l’augmentation de la consommation d’espace par habitant
(Merlin, 1994). Il en est de même pour les terres agricoles qui sont de plus en
plus réduites par l’implantation, soit des constructions individuelles isolées soit
des lotissements publics ou privés aux citadins (Laourou, 2008). Dans le centre-
ville de Lokossa la pratique de l’agriculture urbaine est en train de perdre sa
valeur à cause de l’urbanisation. Nous remarquons une évolution progressive de
l’espace bâti au détriment de l’espace agricole, réduisant ainsi la production
agricole. Dans ce cas, les agriculteurs sont obligés de s’éloigner de Lokossa pour
avoir de terre cultivable à Agamè. L’urbanisation est le premier frein de
l’agriculture urbaine. Ainsi, à Agamè, ces agricultures participent à la
destruction du couvert végétal, les problèmes de conflits sur les terrains de
productions et le coût élevé du prix des terres cultivables. Le sujet
intitulé « production maraîchère et mutations socio-spatiales dans
l’Arrondissement d’Agamè » se propose d’étudier les mutations socio-spatiales

7
liées à la production maraîchère dans l’Arrondissement d’Agamè. Le présent
mémoire de licence est structuré en trois chapitres :

-le premier chapitre présente, cadre conceptuel et la démarche méthodologique.

-le deuxième chapitre aborde, la présentation du cadre d’étude et la


caractérisation de l’agriculture urbaine à Lokossa.

-le troisième chapitre présente les mutations socio- spatiales et les défis pour
assurer la durabilité de l’agriculture urbaine.

8
CHAPITRE I: CADRE CONCEPTUEL ET DEMARCHE
METHODOLOGIQUE

Le présent chapitre aborde dans un premier temps la problématique du sujet, les


hypothèses et les objectifs de recherche, il clarifie ensuite les concepts clés
utilisés et expose enfin la démarche méthodologique utilisée au cours du travail.

1.1 Problématique

L’un des faits majeurs de l’époque contemporaine est la croissance rapide des
villes, une croissance à la fois démographique et spatiale (Vissoh, 2012).
L’accroissement rapide des populations urbaines dans les villes africaines
surtout celles de l’Afrique subsaharienne devient de plus en plus important. Les
problèmes de logement, de circulation, d’accès la terre et d’alimentation sont
monnaie courante (Madokpon, 2014). Ainsi l’une des contraintes majeures
demeure l’accès à la terre en milieu urbain (Templé et Moustier, 2004). En effet,
depuis les années 1970, les espaces périurbains d’Afrique de l’ouest connaissent
une transformation foncière sans précédent. L’espace entre le rurale et l’urbain
devient un milieu privilégié de spéculation agricole et immobilière (Keita,
2013). L’agriculture de subsistance tend à disparaitre au profit des jardins et
immeubles. Les pays en développement se trouvent ainsi confrontés au
problème de subsistance surtout ceux liés à la faim. Par ailleurs, les besoins
alimentaires, sanitaires et énergétiques des populations, notamment citadines,
que l’agriculture béninoise devra satisfaire sont devenus croissants (Okou,
1992). Ainsi l’agriculture urbaine demeure cependant complexe en raison de sa
multifonctionnalité et les contraintes spécifiques que pose son développement.
En repose donc aux corolaires de l’accroissement urbain, il se développe à
l’intérieur des villes et leurs proches périphéries une production agricole
autoconsommée et commercialisée dit urbaine (Schilter, 1991 cité par Totin,
2011). Or l’urbanisation accrue des terres en ville prédispose ces terres à la

9
construction des logements et la pratique d’activité agricole ainsi que la
croissance des villes prend aussi la forme d’une expansion spatiale qui résulte du
jeu combiné de la croissance démographique et de l’augmentation de la
consommation d’espace par individu (Vissoh, 2012). Les populations en quête
des terres cultivables migrent vers les périphériques où elles estiment trouver
d’espaces susceptibles de favoriser la pratique agricole.

Le phénomène de mutation campagne-ville telle qu’il est observé dans les autres
villes du Bénin se constate é galement à Lokossa ou l’extension de la ville se fait
au détriment des terres des localités environnantes comme Houin, Agamè,
Ouèdèmè etc. Ainsi, à Agamè il est constaté des changements qui se traduisent
par une croissance démographique, l’installation de nouveaux bâtiments, la
cherté du foncier, la spéculation foncière ou des situations de conflit qui
découlent de l’extension du centre-ville de Lokossa vers ses périphéries.

Ces constats appellent un certain nombre de questions :

-Quelles sont les caractéristiques de l’agriculture urbaine à Lokossa ?

-Quelles sont les mutations socio-spatiales constatées à Agamè ?

-Quelles solutions apportées pour assurer la durabilité de l’agriculture urbaine


en général ?

Pour répondre à ces questions, trois hypothèses de travail sont émises.

1.1.1-Hypothèses de travail

Les hypothèses qui fondent la présente étude sont :

-L’agriculture urbaine est pratiquée par la majorité des habitants de Lokossa.

-Des changements sont constatés dans l’Arrondissement d’Agamè suite à la


pratique de l’agriculture urbaine.

10
-Le développement de l’agriculture urbaine est source de conflits entre les
citadins et les propriétaires terriens d’Agamè.

Pour vérifier ces hypothèses ; des objectifs de recherche sont fixés.

1.1.2-Objectifs de recherche

L’objectif global de ce travail est d’étudier les mutations socio-spatiales liées à


l’agriculture urbaine dans l’Arrondissement d’Agamè.

Spécifiquement, il s’agit de :

-Caractériser l’agriculture urbaine à Lokossa.

-Présenter les mutations socio-spatiales constatées à Agamè.

-Proposer des solutions pour assurer la durabilité de l’agriculture urbaine.

1.2-Clarification des concepts

Certains concepts méritent d’être clarifiés pour préciser le sens de leur


utilisation dans la présente étude.

Agriculture : Selon le dictionnaire de géographie, c’est le travail de la terre


pour produire des plantes et des animaux.

Agriculture urbaine : Elle se réfère à des petites surfaces (par exemple, terrains
vides, jardins, vergers, récipients divers) utilisées en ville pour cultiver quelques
plantes et pour élever des animaux de basse-cour ou d’autres filières moins
contraignantes en vue de la consommation du ménage ou des ventes de
proximité. Donadieu et Fleury(1997), l’emploient pour désigner les systèmes
agricoles des périphéries urbaines orientés vers les nouveaux besoins urbains.
Pour le compte de cette étude l’agriculture urbaine désigne l’ensemble des
techniques entrant dans la production tant des végétaux qu’animaux en milieu
urbain afin de mettre à la disposition des consommateurs urbains des produits
frais (fruits, légume et viande).

11
Maraichage : le thème a connu une évolution dans le temps et est devenu une
branche l'horticulture orienté vers la culture intensive et professionnelle des
légumes. L'horticulture comprend donc la culture des légumes, des petits fruits,
des fleures, des arbres et arbustes d'ornement (Petit Larousse, 2003). Le
maraichage est la culture intensive de légumes.

Mutation : selon le dictionnaire Hachette (2009) désigne changement


d’affection, modification profonde apparaissant brusquement et se transmettant
aux générations suivantes. Dans le cadre du présent travail, il est compris
comme étant : une reconversion d’une chose à d’autres usages.

Mutation socio-spatiale : Changements d’affection ou modifications qui se


rapportent à l’homme et à certains animaux dans leur relation avec l’espace.
Dans le cadre de ce travail, il s’agit des changements observés au niveau de la
société et de l’espace.

12
1.3-Démarche méthodologique

L’atteinte des objectifs fixés à la présente étude passe par la mise en œuvre
d’une approche méthodologique qui repose sur la mobilisation du matériel et
l’adoption des méthodes et techniques appropriées.

La démarche méthodologique est axée sur trois points essentiels à savoir :

 la collecte des données ;


 le traitement des données ;
 l’analyse et l’interprétation des résultats.
1.3.1- Données et informations utilisées et leur source

- les données pluviométriques extraites de la base de données de l’ASECNA,


portant stations de Lokossa de 2014-2015 ;

- les données démographiques, issues des résultats du RGPH de 2002 et 2013 de


l’INSAE ;

- les données sur le foncier et l’habitat, les conflits domaniaux, les modes
d’occupations du sol ;

- Les statistiques relatives à l’agriculture urbaine.

1.3.2- Collecte des données

Les méthodes mises en œuvre pour collecter les données ont pris en compte la
recherche documentaire et l’enquête en milieu réel.

1.3.2.1- Recherche documentaire

La recherche documentaire a été réalisée à travers les différents centres de


documentation des institutions spécialisées et sur internet. Elle consiste à
identifier à recenser et à parcourir les ouvrages en rapport avec la thématique
développée et a permis de faire le point des connaissances et de mieux cerner le
contour du sujet.

13
Le tableau I présente les différents centres de documentation parcourus ainsi
que la nature des documents et des informations recueillies.

Tableau I : Centre de recherche documentaire visites et informations collectées

Centres de Nature du document Types d’informations


documentation recueillies
Visités
Bibliothèque centrale de Livres, Thèses, Informations générales
l’Université d’Abomey- Mémoires, Rapports, et à caractère
Calavi Articles méthodologique
Centre de Livres, Thèses, Informations générales
documentation de la Mémoires, Rapports, et à caractère
FLASH Articles méthodologique
Bibliothèque de Rapports et tableaux de Statistiques
l’INSAE bord démographiques
Centre de Livres, Thèses, Informations générales
documentation de la Mémoires, Rapports, et à caractère
FSA Articles méthodologique
ASECNA Fichiers de relevé des Statistique climatique de
données climatiques la zone d’étude
Centre de Livres, Thèses, Informations générales
documentation du Rapports, Articles, et à caractère
MAEP périodiques méthodologique et
normes
environnementales
CARDER MONO- Rapports mensuels et Information d’ordre
COUFFO annuels d’activités général sur l’agriculture
CARDER Lokossa Rapports mensuels et Information d’ordre
annuels d’activités général sur l’agriculture
Mairie de Lokossa PDC, Rapport Données sur les aspects
d’activités physiques et
socioéconomiques
Source : travaux de recherche, Janvier, 2016

Cette revue documentaire a aidé à mieux appréhender les articulations ainsi


que les contours du sujet choisi. Les différentes informations collectées lors de
cette recherche documentaire ont été complétées par les informations obtenues
lors des investigations en milieu réel.

14
1.3.2.2-Enquête de terrain

Elle s’est effectuée en deux temps :

- la pré-enquête couvrant la période du 15 au 18 décembre 2015 au cours de


laquelle le contenu des questionnaires d’enquête ont été corrigés. Cette période
a servi de base à la détermination de l’échantillon des personnes à enquêter.

- l’enquête proprement dite qui s’est déroulée du 02 au 16 janvier 2016. Au


cours de cette période, les questionnaires ont été administrés dans
l’agglomération de Lokossa et en grande partie dans l’agglomération d’Agamè.
Cela a permis de mieux cerner la production agricole en milieu urbain et les
mutations socio-spatiales au niveau d’Agamè pour le compte de cette étude.

Echantillonnage

Les enquêtes ont été menées dans les villages de l’Arrondissement d’ Agamè
(Adrogbo, Azizonsa, Agamè, Aligoudo et Agnigbavèdji). Ces villages sont
choisis dans le cadre de l’administration du questionnaire et de réalisation des
interviews. Ils comptent au total 1548 ménages agricoles (INSAE, 2002). La
technique du choix raisonné est utilisée pour l’indentification des ménages
agricoles enquêtés .

Les critères de choix des personnes enquêtées sont les suivants :

-avoir une ancienneté d’au moins deux (2) ans dans les villages ;

-être le chef de ménage agricole ou son représentant.

La taille de l’échantillon est déterminée par la formule T = M x F avec :

T = la taille de l’échantillon ;

M = l’effectif total des ménages agricoles ;

F = le taux de sondage fixé à 10 %.

15
T = 1548 x 10/100 = 154,8 ~155 ménages agricoles

La taille de l’échantillon est de cent cinquante-cinq (155) ménages agricoles


répartis dans l’Arrondissement soit 10 % de l’ensemble des ménages agricoles.
Le tableau II présente l’échantillon des ménages agricoles enquêtés.

Tableau II : Effectif d’agriculteurs enquêtés par village ou quartier de ville.


villages choisis Effectif total des Nombre de ménages
ménages agricoles agricoles enquêtés
Adrogbo 417 42
Azizonsa 199 20
Agamè 15 2
Aligoudo 583 58
Agnigbavèdji 334 33

Total 5 1548 155


Source : INSAE (RGPH3, 2002) et enquête de terrain, 2016

Par ailleurs, un guide d’entretien a été utilisé pour s’entretenir avec quatre (4)
agent techniques du CARDER/MC, deux (02) agents de la mairie de Lokossa
(services aux populations et du personnel) et le chef d’Arrondissement
d’Agamè.

1.4-Outils et matériels de collecte des données

Plusieurs outils et matériels ont servi à la collecte des différentes données. Ces
outils et matériels sont :

- questionnaires, qui ont permis de recueillir des informations auprès des


producteurs agricoles ;

- guide d’entretien, qui a servi à recueillir des informations auprès des personnes
ressources (autorités locales, chefs traditionnels etc.) ;

-grille d’observation pour appréhender les changements spatiaux dans


l’Arrondissement d’Agamè ;

-appareil photo numérique pour la prise des vues sur le terrain

16
1.5 Technique de collecte des données
La technique de collecte des données adoptée lors des investigations en milieu
réel comprend les entretiens individuels avec les producteurs puis avec les
agents techniques de CARDER nous a aidé à mieux appréhender la production
agricole en milieu urbain. L’observation directe a permis d’appréhender le mode
de culture, les changements spatiaux. Par ailleurs, les focus-group (photo 1) ont
permis de confronter et de compléter les informations recueillies.

Photo 1 : Focus group dans le quartier Gloguincomey

Prise de vue : Yovo, janvier 2016

Les différentes données collectées ont été traitées et analysées grâce aux
méthodes essentiellement statistiques.

1.6 Traitement des données et analyse des résultats

Les fiches d’enquête renseignées ont été soumises à un dépouillement manuel et


codifié puis traitées par l’ordinateur. Ces données codifiées ont été regroupées
par centre d’intérêt et soumis au traitement statistique, des figures et des
tableaux d’analyse nécessaire en référence au thème.

17
1.6.1 Dépouillement

Les fiches d’enquête ont été traitées manuellement et codées avant d’être traités à
l’ordinateur. Le traitement des données est fait avec du logiciel Excel. Par
ailleurs, le logiciel MapInfo a permis de réaliser les cartes d’occupation des sols.

1.6.2 Analyse des données planimétriques

Les travaux cartographiques ont porté sur l’élaboration des différentes cartes
d’occupation du sol de 1995 et de 2010. Elles ont servi de base pour l’étude
diachronique des différentes unités d’occupation du sol. L’analyse de l’évolution
des différentes unités d’occupation du sol entre 1995 et 2010 a été établie à
l’aide du protocole ∆ = S2010 - S1995 où S est la superficie d’occupation par
une unité en 1995 puis la superficie d’occupation du sol de la même unité en
2010 et ∆ la variation de cette superficie entre 1995 et 2010. Si :

∆ = 0 alors, il y a stabilité ;

∆ > 0 alors, il y a évolution progressive ;

∆ < 0 alors, il y a évolution régressive

F=S x 100/ST avec :

F=fréquence

S=superficie

ST=superficie totale

L’analyse conjointe des cartes d’occupation du sol de 1995 et de 2010 permet de


faire ressortir les changements d’état du milieu entre un temps t1=1995 et
t2=2010. Cette technique a permis de suivre la dynamique de l’occupation du
sol et d’évaluer les impacts de l’évolution de la population sur les superficies
cultivables et des activités agricoles dans le secteur d’étude.

18
1.6.3 Difficultés et limites du travail

Les difficultés majeures rencontrées au cours de ce travail sont de trois ordres :

-L’indisponibilité des données statistiques au niveau des acteurs agricoles


(CeRPA, CeCPA) ;

-La méfiance de certains responsables des services administratifs qui avaient


peur aborder ¨la très sensible¨ question foncier ;

-L’assimilation du présent travail par certains citoyens à une étude qui précède
la mise en œuvre d’un projet dans leur localité. Les réponses étaient donc parfois
très calculées lorsque les personnes enquêtées n’arrivaient pas à saisir du
premier coup l’objectif de l’étude. A Agnigbavèdji, par exemple, à la question
de savoir leurs noms et prénoms, il répondit à peu près ceci : « vous venez
prendre nos nom et les informations pour aller prendre de l’argent. Avant de
répondre vous aller nous donnée combien ? ».Il en était là lorsqu’apparut un de
nos anciens professeurs de collège qui l’informa de nouveau que l’étude entrait
dans le cadre d’un mémoire de maîtrise et le convia à nous donner des réponses
correctes franches. Alors il poursuivit en donnant son nom suivi des réponses au
question.

La conclusion à laquelle nous sommes parvenus est que le résultat de cette étude
est essentiellement lié à l’argent, varié, que les gens accordaient à nos propos.

Nous avons néanmoins bénéficié de l’assistance de certains amis qui nous ont
aidés à briser la chaine de rétention de l’information à certains endroits dans la
localité.

19
CHAPITRE II : PRESENTATION DU CADRE D’ETUDE ET
CARACTERISTIQUE DE L’AGRICULTURE URBAINE A LOKOSSA

Ce chapitre présente le cadre d’étude, et caractérise l’agriculture urbaine à


Lokossa.

2.1-Cadre physique

2.1.1-Situation géographiques

L’Arrondissement d’Agamè est l’un des cinq arrondissements de la Commune


de Lokossa. Cet arrondissement est limité au nord par la commune de Dogbo, au
sud par la ville de Lokossa, à l’ouest par l’Arrondissement de Ouèdèmè et à
l’est par l’Arrondissement de Koudo.Il est situé entre 6°40’7’’ et 6°45’19’’ de
latitude Nord et entre 1°41’46’’ et 1°49’26’’ de longitude Est. Distant de 7 km
de la ville de Lokossa, l’arrondissement d’Agamè est traversé par la route inter-
Etats Lokossa-Dogbo qui connaît actuellement un état de dégradation assez
prononcé. La figure 1 présente la situation géographique de l’arrondissement
d’Agamè.

20
21
Figure 1 : Situation géographie de l’arrondissement d’Agamè

2.1.2-Climat et relief

L’arrondissement d’Agamè, comme l’ensemble des Départements du Mono


et du Couffo, se situe entre la plaine côtière et la transversale de Lonkli-Kétou.
C’est une région de plateaux argileux et de terre de barre dont l’altitude
maximale dépasse rarement 200 m (Mairie de Lokossa), avec des dépressions
plus ou moins prononcées, ce qui donne à l’ensemble du relief un aspect
bosselé. Le climat est de type subéquatorial encore appelé climat béninien. C’est
un climat chaud marqué par une humidité relativement élevée, une
pluviométrie variant entre 900 et 1100 mm par an (Mairie de Lokossa). On y
distingue quatre saisons étalées de façon alternée sur toute l’année :

- Une grande saison sèche de novembre à mars ;

- Une grande saison pluvieuse de mars à juillet ;

- Une petite saison sèche entre juillet et août ;

- Une petite saison pluvieuse d’août à novembre.

Cette alternance des saisons constitue un atout non négligeable à l’agriculture et


garantit aux agriculteurs la possibilité de faire au moins deux récoltes par an
(CeCPA Lokossa, 2015). On note de plus en plus des perturbations climatiques
qui se traduisent par une irrégularité et un retard dans l’installation des pluies de
la grande saison pluvieuse et une réduction de la petite saison sèche. La figure 2
présente les variabilités annuelles de la pluviométrie.

22
200
180
160
140
Hauteurs des pluies (mm) 120
100
80
60
Hauteur(mm)
40
20
0
r r rs il ai in et t e e e e
nvie vrie Ma Avr M Ju uill Aoû mbr tobr mbr mbr
Ja F é J e c e e
pt O ov Dec
Se N

Mois

Figure 2 : Variation annuelle des pluies à Lokossa (2014-2015)


Source : ASECNA, station de Lokossa 2015.
La figure 2 montre la variation des précipitations du secteur d’étude durant
l’année 2014-2015. En effet, la hauteur maximale est de 184,53 mm(CeRPA) et
est enregistrée dans le mois de juin tandis que la hauteur minimale est de 0 mm
et est enregistrée dans les mois de décembre et janvier. Cette variation des pluies
influence non seulement les rendements agricoles mais également la structure du
couvert végétal.

2.1.3-Sols et végétation

On rencontre deux types de sols dans l’arrondissement d’Agamè:

- Les sols ferralitiques et les sols hydromorphes. Ces deux types de sols ont
une texture et une structure qui ne favorisent pas nécessairement une
infiltration rapide des eaux de pluie ; il en découle que dans certaines
conditions particulières (début de saisons pluvieuses, mauvaise gestion des
eaux usées, pente forte), le ruissellement et le ravinement en soient les
conséquences. Autrefois, l’Arrondissement d’Agamè était une localité de
savanes arbustives et arborées. Actuellement, la végétation naturelle est

23
totalement remplacée par des palmeraies. Cependant, il existe encore
quelques espèces d’iroko (Chlorophora excelsa), de baobab (Adansonia
digitata), de fromagers (Ceiba pentadra) et de sambas(Triplochyton
scleroxylon) qui sont anarchiquement exploitées. Notons aussi que dans la
zone, on rencontre des plantations de teck (Tectona grandis), de palmier à
huile (Elaeis guineensis) et neem (Azadirachta indica). Il reste aussi une forêt
sacrée d’environ 0,5 ha (monographie de Lokossa) dans la zone d’Adrogbo.

2.1.4-Données humaines

La population de l’Arrondissement d’Agamè est assez dynamique. En 2002,


l’effectif de la population était de 11465 habitants et est passé à 17734 habitants
(INSAE, 2013). Cette augmentation de la population s’explique par les
mouvements migratoires à savoir l’arrivée massive des jeunes des autres
arrondissements. Ces immigrants participent au développement de
l’Arrondissement à travers les activités qu’ils mènent. La population est
majoritairement constituée de Kotafon (70% de population) et d’Adja (26% de
population). On rencontre aussi quelques groupes socio-culturels minoritaires
tels les Sahoue, les Fon, Mina, Yoruba.

2.2-Caractérisation de l’agriculture urbaine à Lokossa.

L’agriculture urbaine se caractérise par un certain nombre de traits essentiels qui


fondent sa spécificité. Ces traits sont notamment les outils de production, la
typologie des systèmes de production.

2.2.1-Outils de production

Il s’agit des outils et techniques divers qui entrent en ligne de compte pour
l’exécution des travaux agricoles. La production agricole et de surcroit la
production maraîchère exige des outils appropriés. L’agriculture urbaine est
possible grâce à la disponibilité d’un minimum de terre mais aussi des outils.
Les outils utilisés sont constitués de la houe, coupe-coupe pour les travaux de

24
défrichage et de sarclage. Les crocs et râteaux sont utilisés pour aplanir la
surface des planches. L’arrosoir est l’outil par excellence dont se servent les
maraîchers pour l’arrosage des planches. Le pousse-pousse et parfois le brouette
sert au transport de fumure ou de terreaux. Le souci de produire toute l’année
conduit à la mise en place de système de forage, équipé de moto pompe ou
parfois des systèmes réalisés sous forme de pompe Naguézé. Le souci est de
favoriser l’irrigation des cultures surtout en saison sèche.

Planche 1 : Système d’arrosage des planches à Gloguincomey

Prise de vue : Gnahoui, Février 2016

Plusieurs systèmes de production sont rencontrés dans le secteur d’étude

2.2.2-Typologie des systèmes de production agricole

La production agricole en milieu urbain à Lokossa est suffisamment diversifiée.


Elle concerne entre autres la culture des céréales, fruits, légumes, fleurs. A ces
cultures s’ajoute la filière d’élevage en milieu urbain et périurbain malgré la
multiplicité des questions relatives à la pression foncière et celle liée à la
disponibilité de l’eau. Selon les résultats des enquêtes de terrain, la typologie des
systèmes de production agricole en milieu urbain se présente comme suit :

- système de production pluviale urbaine ;

- système de production maraîchère urbaine ;


25
- système de production horticole urbaine.

2.2.2.1-Système de production pluviale urbaine

Dans la ville de Lokossa la production végétale se pratique sur les parcelles non
bâties, en enclos, sur les terres des hôpitaux, etc. Les espaces réservés à cette
activité sont souvent très modestes et les superficies varient entre 625m² et
1250m². Les principaux acteurs sont les propriétaires terriens, les héritiers mais
également les locataires qui louent et profitent de ces terres en attendant que les
constructions ne commencent. Les produits cultivés sont destinés à la
consommation familiale et parfois les surplus sont vendus. Les produits cultivés
sont le maïs, le manioc, les légumes à feuilles. A la périphérie urbaine de
Lokossa notamment à Agamè, les espaces agricoles sont relativement grands et
abritent des champs. Ici, la production agricole est plus importante. Il s’agit de la
production des céréales, des tubercules et racines, les légumineuses qui
connaissent le développement à Agamè. Chaque espèce est généralement
cultivée sur une parcelle séparée. La photo suivante illustre la production
végétale à Agnigbavèdji.

Photo 2 : culture du manioc à Agnigbavèdji


Prise de vue : Gnahoui, Janvier 2016
2.2.2.2-Système de production maraîchère urbaine
Les systèmes urbains de production maraîchère sont caractérisés par des
domaines relativement petits. Malgré la petitesse des superficies, les cultures
sont très diversifiées, mais la laitue, la tomate et le piment sont les plus cultivés.
La production maraîchère se pratique un peu partout dans la ville de Lokossa et

26
constitue sans doute l’activité qui revêt le plus d’importance dans l’agriculture
urbaine. Les principales cultures sont les tomates, les choux, les légumes à
feuilles. Les cultures sont très diversifiées et essentiellement destinées à la vente
sur les marchés locaux. Les recettes provenant de la vente représentent le plus
souvent les revenus de la famille, raison pour laquelle les agriculteurs visent à
produire toute l’année. Ces cultures dépendent pour la plupart de l’arrosage
permanent des planches. En effet, les planches, pour ce qui concerne les produits
comme l’amarante, le choux, la carotte, la laitue, etc., mesurent généralement
1,5m sur 3m et comptent environs 40 à 50 pieds. Le maraîchage à côté des bas-
fonds est presque absent compte tenu de la quasi-absence des cours d’eau dans
le secteur d’étude. Les puits creusés par la plupart des jardiniers servent à
l’arrosage des planches pendant la saison sèche. La production maraîchère est
basée sur les produits comme : le chou, la carotte, laitue, concombre, la tomate,
le piment, le gombo, légumes feuilles, etc. qui sont cultivés dans des quartiers et
villages de Lokossa etc. Les produits du système de production maraîchère sont
présentés par la figure 4 dans leur proportion respective.

15%
22%

6% Tomate
Carotte
Légume feuilles
13% Piment
19%
Gombo
Choux

25%
²²

Figure 3 : Cultures maraîchères à Adrogbo


Source : Travaux de terrain, janvier 2016
L’analyse de la figure 3 montre que la production maraîchère est dominée par la
culture des légumes feuilles (25 %) suivie de carotte, tomate et choux qui
occupent respectivement 20 % ; 19 % ; et 15 % de la quantité totale de la

27
production maraîchère. Le piment et le gombo sont aussi cultivés et représentent
13 % et 6 % de la production.

La photo suivante illustre la production maraîchère à Aligoudo.

Photo 3: culture de laitue à Aligoudo


Prise de vue : Gnahoui, Janvier 2016
2.2.2.3-Système de production horticole

Cette activité est moins pratiquée et occupe environ les 4 % des personnes
enquêtées. Elle se caractérise par la culture des fleurs sur des terres au bord des
routes et des espaces vides. Cette production est faible compte tenu de
l’investissement qu’elle nécessite. En général, les producteurs gèrent toutes les
activités, de la production à la vente. L’arboriculture est aussi pratiquée à
Lokossa. L’activité est très marginale et se pratique au bord des routes. Les
espèces présentées sont essentiellement les tecks (Tectona grandis), les
eucalyptus (Eucaluptus camaldulens), les orangers (Citrus orantifolia), les
manguiers (Manguifera indica).

28
Photo 4 : Horticulture
Prise de vue : Gnahoui, Janvier 2016
2.2.2.4- Disponibilité des produits et accessibilité des prix

Les légumes occupent une place importante dans la satisfaction des besoins
alimentaires urbains. Selon les enquêtes de terrain les légumes feuilles, la laitue,
la carotte et crincrin sont les produits les plus consommés, avec respectivement :
34 % ; 25,6 % ; 22,5 % et 17,9 % de la quantité totale de légumes. La production
céréalière est surtout destinée à l’autoconsommation tandis que la
production maraîchère est partagée entre la vente et la consommation. Des
enquêtes menées auprès des producteurs, il ressort que 25 ,7 % des ménages
enquêtés pratiquent une agriculture d’auto consommation.

Quant à l’accessibilité des prix, il est constaté que, l’accès n’est pas garanti pour
toutes les couches sociales ; les populations pauvres et vulnérables ne disposent
pas de revenus suffisants pour s’approvisionner régulièrement en fruits et
légumes. La consommation des denrées alimentaires se fait en fonction de leur
disponibilité. En période de pluie, les vivres sont moins chers et sont
disponibles. Ils sont donc approvisionnés chez les producteurs, dans le marché
etc. Le tableau III présente la variation du prix de certains produits.

29
Tableau III : Variation des prix de certains produits

Cultures Dimension des Nombre de pieds Prix bas Prix fort Prix
planches par planche (saison des (saison moyen
pluies) sèche)
Laitue 6m x1.25m = 64 à 70 pieds 3000 6000 4500
7,5m²
Carotte 6m x1.25m = 190 à 200 pieds 10000 15000 12500
7,5m²
Chou 6m x1.25m = 64 à 70 pieds 10000 20000 15000
7,5m²
Source : Enquête de terrain, janvier 2014.

2.2.2.5- Contribution à l’amélioration des revenus monétaire

La production maraîchère apporte des revenus intéressants aux producteurs,


ce qui leur permet d’élever leur niveau de vie. Selon les résultats des enquêtes
de terrain, 72,6 % des personnes enquêtées reconnaissent qu’elle contribue
efficacement à améliorer leurs revenus. Cela peut se constater à travers
l’acquisition de certains biens personnels (bicyclettes, engins à moteur,
vêtements, téléphones portables, etc.), des biens bref l’entretien de la famille
en général et l’amélioration des conditions de vie en particulier.

2.2.2.6- Commercialisation

La commercialisation des produits cultivés prend en comptes non seulement la


distribution ou la vente des produits cultivés mais aussi les acteurs impliqués
dans ce réseau de distribution. Les produits cultivés peuvent être consommés à
l’intérieur de la ville comme à l’extérieur de la ville. Selon le cas on parle de la
commercialisation interne ou de la commercialisation externe. Au niveau du
producteur la vente des produits se fait souvent dans les champs ou dans la zone
de production. Il s’agit de la toute première forme des commercialisations de ces
produits. 76,3 % des personnes enquêtés pratiquent la vente surtout dans le cas
des produits maraîchers. Les grossistes, les semi grossistes et même les
détaillants sont les plus impliqués. Les grossistes revendent ces produits à
d’autres revendeurs (détaillants) qui bouclent les circuits en revendant ces

30
produits aux consommateurs. Les restaurateurs et hôteliers sont les plus grands
clients des maraîchers. Ils se déplacent directement vers les jardins pour
s’approvisionner soit parce qu’ils désirent acheter une grande quantité, soit plus
de variété, soit parce que les prix sont meilleurs dans le jardin qu’au marché.

Selon les rapports de campagne (CeRPA 2014), la production annuelle des


légumes à feuilles, tomate et piment s’élève respectivement à 555, 1389,117
tonnes. Mais il est remarqué que cette production n’arrive pas toujours à couvrir
les besoins de la population compte tenu du faite que pendant certaine période
de l’année(saison sèche) les besoins en matière de légume feuille se font
cruellement sentir.

2.3-Contraintes liées à l’agriculture urbaine à Agamè

Elles concernent essentiellement les problèmes liés au manque d’accès à la terre


à Lokossa centre. Les résultats issus des enquêtes de terrain on montrer que 95
% des personnes enquêtées répondent que leur superficie cultivable à diminuer
et qu’il pense aller s’installer dans les milieux reculer. A cela s’ajoute
l’appauvrissement des sols ; les problèmes liés à la baisse de la pluviométrie et
de la disponibilité des ressources en eau ; l’état rudimentaire des outils de
production ; le caractère rudimentaire des travaux ; l’accès difficile aux
intrants et les attaques des parasites.

31
CHAPITRE III : MUTATIONS SOCIO-SPATIALES ET LES DEFIS
PROPOSES POUR ASSURER LA DURABILITE DE L’AGRICULTURE
URBAINE

Ce chapitre présente les changements observés dans l’Arrondissement d’Agamè


et les approches de solutions

3.1-Mutations socio-spatiales

3.1.1-Modes d’accès à la terre

L’agriculture est possible grâce à la disponibilité d’un lopin de terre. Dans


l’espace d’Agamè, l’acquisition des terres se fait par achat, héritage, location,
don etc.

3.1.1.1-Acquisition des terres par achat

Il s’agit du mode d’acquisition des terres le plus dominant dans l’espace


d’Agamè. Ce mode d’acquisition est celui de 36,80 % des personnes enquêtées.
Il offre plus de sécurité à l’exploitant car les problèmes de sécurité foncière sont
assez moindres.

3.1.1.2-Acquisition des terres par héritage

Ce mode d’acquisition est aussi important, 26,50 % des personnes enquêtées


appartiennent à cette catégorie. C’est le mode traditionnel d’acquisition des
terres patrimoniales qui se manifeste par la transmission de père au fils. Ce
mode exclut la femme de la succession des terres de son père pour des raisons
coutumières. Mais cette question est en cours d’être résolue actuellement.

3.1.1.3-Autres modes d’acquisition des terres

Hormis l’acquisition par achat et héritage, d’autres modes comme la location, le


métayage, etc. sont adoptés dans l’Arrondissement d’Agamè. La figure 4
suivante illustre les différentes modes d’acquisition des terres dans le secteur
d’étude.
32
5.90%
Location
14.70% Achat
Mètayage
Héritage
26.50%
Don

36.80%

16.20%

Figure 4: Modes d’acquisition des terres à Agamè


Source : travaux de terrain, janvier 2016.
Il s’agit de location, de métayage et de don. Ils représentent respectivement
14,70 % ; 16,20 % et 5, 90 % des modes d’acquisition des terres dans le secteur
d’étude. Moins sécurisants, ces modes d’acquisition ne garantissent pas une
exploitation pour une longue durée. La production agricole, comme tout système
de production exige un certain nombre d’outils. Ainsi ces agriculteurs une fois
arrivée à Agamè font face à un nouveau mode de vie.

3.1.2-Nouveau mode de vie

Les agriculteurs venants de Lokossa, une fois dans l’arrondissement d’Agamè


cherchent à construire ou à louer de nouveaux bâtiments. L’agriculture dans
cette zone est rentable grâce à la disponibilité du sol et de sa fertilité. Ainsi, la

33
vie est moins chère que celui de Lokossa. Les femmes et les hommes ont des
groupes socio-économiques d’entraide dans le but d’améliorer leurs conditions
de vie. Mais malgré tous ces atouts, ils rencontrent encore des difficultés.

Il s’agit :

-Difficulté d’accès à l’eau potable dans les quartiers ou village (Aligoudo,


Azizonsa, Agnigbavèdji, Agamè etc.)

- La non mécanisation de l’agriculture ;

-Le manque d’intrants agricoles spécifiques aux cultures maraîchères ;

-Difficulté pour la vente des produits agricoles.

3.1.3-Destruction du couvert végétal

La croissance de l’Arrondissement d’Agamè a engendré la destruction des


formations végétales. Cette destruction menace gravement la flore et la faune.
Ce qui conduit à la réduction de la biodiversité. Les terres agricoles augmentent
du fait de l’empiètement progressif de la biodiversité sur les terres. La figure 6
présente l’état d’occupation du sol dans l’Arrondissement d’Agamè
respectivement en 1995 et 2010.

34
Figure 5: Occupation du sol dans l’arrondissement d’Agamè de 1995 à 2010

35
La figure 5 montre l’occupation du sol en 1995 et en 2010.Le mosaïque de
culture et jachère a connu une évolution progressive passant de 1,33 % en 1995
à 43,58 % en 2010, de même que le mosaïque de culture sous palmier et
l’agglomération passent respectivement de 6,59 % et 1,12 % en 1995 à 30 % et
1,27 % en 2010 au détriment des plantations et plan d’eau qui ont connu une
évolution régressive entre 1995 et 2010.

3.1.4-Spéculation foncière

La pression urbaine, la concentration humaine et les difficultés d’accès à la terre


pour la pratique de l’agriculture urbaine dans la ville de Lokossa (centre)
poussent certaines personnes à aller s’installer dans l’Arrondissement d’Agamè.
Les villages comme Agnigbavèdji, Adrogbo, Azizonsa etc. sont les plus
convoités car elles offrent une atmosphère et les parcelles y sont moins chères.
Ainsi dans le centre d’Agamè et le quartier Aligoudo la terre coûte chère car la
coopérative (Houin-Agamè) avait conservé près de 100 ha pour l’implantation
des palmiers à huile. L’engouement observé dans l’achat des parcelles, la
multiplication de nouvelle construction et la pratique de l’agriculture ont conduit
à une demande plus forte des terres. Face à cette demande naît le phénomène de
spéculation foncière.

Tableau IV: Evolution des prix des parcelles dans l’Arrondissement d’Agamè
de 1990 à 2016

Quartiers Agamè centre Aligoudo Agnivèdji, Adrogbo,


Années Azizonsa
1990-1995 90000 F à 120000 F 90000 F à 120000 F 30000 F à 50000 F
1995-2000 120000 F à 150000 F 120000 F à 150000 F 50000 F à 80000 F
2000-2005 150000 F à 250000 F 150000 F à 250000 F 80000 F à 120000 F
2005-2010 250000 F à 800000 F 250000 F à 700000 F 120000 F à 300000 F
2010-2016 800000 F à 1200000 F 700000 F à 1000000 F 300000 F à 400000 F
Source : Enquête de terrain, janvier 2016

L’examen du tableau IV montre que dans toutes les localités d’Agamè, le prix
de parcelle s’est accru de 1990 à 2016.Les parcelles proches du noyau central

36
d’Agamè et celles situées au bord de la Route Nationale n°2 coûtent chère. En
1990 les parcelles d’une superficie d’environ 500 m² coûtaient en moyenne
90.000 F CFA à Agamè centre, à Aligoudo. A partir de 2005, ce prix a évolué
jusqu’à attendre environ 1.200.000 F CFA à Agamè centre et 1.000.000 F CFA
à Aligoudo en 2016. L’évolution rapide du prix de parcelle s’explique sûrement
par l’installation des migrants à Agamè ainsi que la conservation des terres par
la coopérative pour l’implantation des palmiers à huiles (Elaeis guineensis) qui a
fait que les terres ont pris de la valeur à Agamè.

3.1.5-Les conflits liés à la terre

Les conflits fonciers les plus fréquents à Agamè peuvent être catégorisés en
conflits de limites, les conflits entre agriculteurs et éleveurs fulbés sédentaires
ou transhumants.

3.1.5.1-Les conflits de limites

Ce sont des conflits de voisinage qui naissent lorsque les repères servant de
limites à deux domaines contigus disparaissent. L’un des propriétaires estime
que lors du défrichement, l’autre a débordé sur son domaine. Les causes ici
résultent du fait que les limites des terres agricoles sont mal définies. En
attendant le règlement de ces conflits, les domaines litigieux sont frappés
d’interdiction de toutes formes d’exploitation réduisant ainsi les superficies
cultivables. C’est l’exemple de Dogbo et Aligoudo (Agamè).

3.1.5.2-La vente illicite

Les propriétaires terriens ou les non propriétaires procèdent à la mise en vente


de parcelles qui appartiennent soit à l’Etat, soit à des groupes sociaux ou à
d’autres membres de la communauté. La vente simultanée de la même parcelle à
plusieurs acquéreurs différents est une pratique récurrente à Agamè.

37
3.1.5.3-Les Conflits entre agriculteurs et éleveurs Fulbés transhumants.

La transhumance est un phénomène transfrontalier. Elle est également un mode


de vie où les Fulbé se déplacent avec toute leur famille et leurs troupeaux de
bœufs. Ces troupeaux sont conduits vers les points d’eau et les pâturages. Dans
leur déplacement, les bœufs détruisent des champs de cultures et des plantations,
ce qui crée des conflits parfois sanglants entre agriculteurs et Fulbé
transhumant. En raison de l’ampleur sans cesse grandissante de ces conflits, les
Etats concernés ont pris des lois pour réglementer le phénomène. On peut citer
notamment au Bénin la loi n°87-013 du 21 septembre 1987, portant
réglementation de la vaine pâture, de la garde des animaux domestiques et de la
transhumance. Dans le sens de l’apaisement des parties, des efforts sont faits
pour délimiter les couloirs de passage des transhumants. Des associations de

Transhumants sont même crées, des retenues d’eau sont construites etc. Malgré
tous ces efforts, ces conflits demeurent et conduisent à des affrontements et à
des morts d’hommes ; ils constituent des problèmes qui peuvent dangereusement
affecter les relations internationales si l’attention nécessaire ne leur est pas
accordée.

3.2-Les approches de solution

Les suggestions suivantes sont formulées pour développer et rendre l’agriculture


urbaine et périurbaine durable :

A l’endroit des autorités locales :

- Une plus grande considération de l'agriculture urbaine dans l’économie et la


planification urbaine, la revalorisation de l'agriculture urbaine dans les stratégies
de développement de la ville est, aujourd'hui une impérieuse nécessité. Cette
activité ne doit pas seulement être «tolérée» mais bien considérée dans les plans
d'urbanisation et les politiques agricoles. Les profits que l'on peut tirer' de son

38
développement justifient cette option alors que des mesures techniques et socio-
économiques efficaces permettraient de contrôler les nuisances qu'elle génère.

- Le foncier

L'accès à la terre demeure un problème crucial à résoudre en zone urbaine.


L’implication de différents acteurs est indispensable pour définir d'un commun
accord, les termes du remembrement des terres qui puissent donner une place à
l’agriculture urbaine. Ce dialogue pourrait aider à moraliser un secteur dont les
règles de fonctionnement favorisent les grands exploitants par rapport aux petits
producteurs en privilégiant aussi l'urbanisation sur le maintien d'espaces
agricoles.

- L'accès au crédit

Les producteurs appellent à l'application de mesures visant une plus grande


facilitation de l'accès au crédit. Les institutions financières doivent réadapter
leur offre de crédits aux possibilités technico-économiques des producteurs. La
solvabilité des petits producteurs est à prendre en compte. Par ailleurs,
l’organisation des producteurs devrait pouvoir offrir les garanties requises pour
faciliter l’accès des agriculteurs aux crédits.

A l’endroit des ménages producteurs :

- L'eau

L'adaptation de la tarification maraîchère au cycle des productions horticoles


permettrait, en partie, aux producteurs de faire face aux contraintes liées au
caractère élevé du coût de l’eau.

- Créer des cycles de formation de base pour étudier l’organisation de la


production et garantir la qualité des produits.

- Améliorer la disponibilité des facteurs de production

39
Les semences, engrais et pesticides ne sont pas facilement accessibles. La
qualité des produits en général n'est pas maîtrisée et les coûts sont élevés. Les
difficultés d'accès aux intrants sont les premiers éléments qui limitent les
performances agricoles.

- Moderniser les itinéraires techniques

Les pratiques agricoles sont à moderniser. L'encadrement technique est à


renforcer.

40
Conclusion

L’étude des mutations socio-spatiales liées à l’agriculture urbaine dans


l’arrondissement d’Agamè (Commune de Lokossa) a permis de remarquer que
cet arrondissement a connu des mutations dans son cadre physique et humain.
Ces changements sont opérés au niveau de la destruction du couvert végétal
pour l’agrandissement des terres cultivables, la spéculation foncière qui fait que
le prix des parcelles a pris de valeur. De même la forte croissance
démographique oblige certaines personnes à acheter des terres pour revendre
plus tard à un prix plus élevé. Ce qui explique la cherté des parcelles. A cela
s’ajoute les différents conflits liés à la terre auxquels sont confrontés les
agriculteurs.

L’analyse diachronique a permis de comprendre des unités d’occupation du sol


surtout l’évolution de la production agricole et son impact sur les plantations. Le
développement de l’agriculture urbaine pose beaucoup de problème notamment
le manque d’accès à la terre qui est à l’origine du déplacement de la population,
l’appauvrissement des sols, la baisse de la pluviométrie et de la disponibilité des
ressources en eau, l’état rudimentaire des outils de production etc. De ses
résultats issus des différents travaux, on retient pour le compte de cette étude
que les hypothèses émises au début sont toutes vérifiées. A partir du moment où
ces résultat confirment ces différentes hypothèses.

Pour garantir une agriculture urbaine durable, les autorités à différents niveaux
doivent s'impliquer davantage dans ce secteur par la mise en place d'une
nouvelle politique agricole en redéfinissant des mesures préventives, des
stratégies d'adaptation développées jusque-là par la population. Conscient que
cette agriculture de proximité est menacée par le fait de la diminution
progressive des terres cultivables, la clé de sortie serait la prise de nouvelles
orientations vers la sécurisation foncière et l’intensification de la production.

41
BIBLIOGRAPHIE

Bénin (2011) : Livre blanc de politique foncière et domaniale, Cotonou, 152p.

Bodehou, M.G. (2014) : Mutation socio-spatiales et perspectives de


développement dans l’Arrondissement de Dangbo, Mémoire de maîtrise de
Géographie, FLASH/UAC, 77p.

Djaouga, M. (2003) : Dynamique urbaine et son impact sur l’évolution des


espaces agropastoraux : Cas de la ville de Nikki, Mémoire de maîtrise de
Géographie, FLASH/UNB, 118p.

Fleury A. et Donadieu P. (1997) : de l'agriculture périurbaine à l'agriculture


urbaine, Courier de l'environnement de l'Inra, revue n°31, pp.45/61/107.

INSAE (2004) : Cahier des villages et quartiers de ville Département du Mono,


21p.

Keita, A.F. (2013) : La mutation des terres agricoles autour de Ziguinchor.


Mémoire de master 2 de Géographie, Université Cheikh Anta Diop de Dakar,
96p.

Laourou, P.F.M. (2008) : La ville de Zogbodomey : facteurs d’urbanisation et


perspectives d’Aménagement, Mémoire de maîtrise de Géographie,
FLASH/UAC, 110p.

Madokpon, H. (2014) : Agriculture urbaine et ses effets socio-économiques


dans la commune de Bohicon, Mémoire de maîtrise de Géographie,
FLASH/UAC ,66p.

Mairie de Lokossa(2006) : Monographie communale de Lokossa, 54p.

Mairie de Lokossa(2011) : plan de développement communal. Lokossa, 85p.

Merlin, P. (1994) : Géographie de l’aménagement.PUF, Paris, 334p.

Schilter (1991) : L’agriculture urbaine à Lomé. Paris, édition Kartala, 327p.


42
Vissoh, A.S. (2012) : Accès et occupation du sol dans les villes de Dassa-
Zoumè et de Savalou, une contribution à l’étude du foncier dans les secondaires
du Bénin, Thèse de doctorat de Géographie, FLASH/UAC, 313p.

Vigninou, T. (2010) : La périurbanisation de Porto-Novo : dynamique et


impacts environnementaux. Thèse de Doctorat unique, UAC/EDP, 371p.

Zodehougan, E. (2003) : L’agriculture urbaine et pauvreté à Djegbe dans la


Commune d’Abomey, Mémoire de maîtrise de Géographie, FLASH /UAC, 68p.

43
ANNEXES

44
Annexes

Liste des figures


Figure 1 : situation géographique de l’arrondissement d’Agamè…………. 20
Figure 2 : Variation annuelle des pluies à Lokossa (2014-2015)………… .. 22
Figure 3 : Cultures maraîchères à Adrogbo………………………………. 27
Figure 4 : Différents modes d’acquisition des terres cultivables…………… 33
Figure 5 : Occupation du sol dans l’arrondissement d’Agamè de 1995-
2010………………………………………………………………………..... 35
Liste des tableaux
Tableau I: Répertoire des principaux centres de recherche
documentaire………………………………………………………………... 14
Tableau II : Effectif d’agriculteurs à enquêter par village…………….... 16
Tableau III : Variation des prix de certains produits…………………......... 29
Tableau IV : Evolution des prix des parcelles dans l’arrondissement
d’Agamè…………………………………………………………………….. 36
Liste des photos
Photo 1 Focus group………………………………………………….. 17
Photo 2 Cultures de manioc à Agnigbavèdji…………………………. 25
Photo 3 Culture de laitue à Aligoudo……………………………….. 27
Photo 4 Horticulture…………………………………………………. 25
Planche 1 Système d’arrosage des planches à Gloguincomey………… 29

45
QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX AGRICULTEURS

Le présent questionnaire vise à recueillir des informations nous permettant la


rédaction de notre mémoire de fin de cycle (Licence en Géographie) à la
FLASH/UAC et porte sur le sujet: "Agriculture urbaine et mutation socio-
spatiale dans l'arrondissement d'Agamè: Commune de Lokossa. Nous vous
remercions d'avance pour l'aide que vous nous apportez en répondant aux
questions ci-dessous posées.

Identification de l'enquêté

1. Nom :…………………………………………………………………………

2. Prénom (s):……………………………………………………………………

3. Sexe :…………………………………………………………………………

4. Age :………………………………………………………………………….

I Caractérisation de l'agriculture urbaine à Lokossa

5. Avez-vous un espace que vous cultivez à Lokossa (centre)?

Oui Non

6. Si Oui à la question précédente: que cultivez-vous?

Légume Maïs Manioc Haricot Autres à précisée

7. Quelle est la superficie moyenne que vous cultivez?

8. Cette superficie a-telle connue des modifications (diminution ou


augmentation) ces cinq dernières années?

Oui Non

9. Si Oui a-telle: Augmenter Diminuer

10. Si vous avez choisir diminuer que pensez-vous faire?

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11. Associer autres activités à celle de la production agricole?

Oui Non

12. Si Oui laquelle?.................................................................................................

II-Analyse des modes d'accès à la terre dans l'arrondissement d'Agamè

13. Quel est le mode d'acquisition à la terre dans l'arrondissement d'Agamè?


Achat Location Métayage Héritage Don

14. Quelle est votre activité principale ici? Agriculture Elevage Pêche

15. Où pratiquez-vous l'agriculture avant de venir à Agamè?

……………………………………………………………………………………

16. Quel sont les raisons qui vous pousse à venir vous installer dans
l'arrondissement d'Agamè?

Existence de terre cultivable Recherche de terre cultivable Cherté du


cout de vie en ville(Lokossa)

III-Présentation des changements observés et les solutions pour une


agriculture durable

17. Quel changement constatez-vous depuis que vous êtes arrivé à Agamè?

Augmentation du prix de vente des terres Problème de spéculation foncière


Déplacement des populations environnantes vers Agamè Autres à préciser

18. Que pensez-vous de l'avenir de l'agriculture dans l'arrondissement d'Agamè?

…………………………………………………………………………………….

19. Qu'est-ce que vous attendez des autorités pour le développement de


l'agriculture dans l'arrondissement d'Agamè?

..…………………………………………………………………………………

47
Table des matières

Sommaire…………………………………………………………………... 2
Dédicace……………………………………………………………………. 3
Remerciements……………………………………………………………... 4
Sigles et acronymes………………………………………………………... 5
Résumé……………………………………………………………………... 6
Abstract…………………………………………………………………….. 7
INTRODUCTION…………………………………………………………. 8
CHAPITRE I:PROBLEMATIQUE, CLARIFICATION DES
CONCEPPTS ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE............................. 9
1.1 Problématique………………………………………………………….. 10
1.1.1 Hypothèses de travail………………………………………………… 10
1.1.2 Objectifs de recherche……………………………………………….. 11
1.2 Clarification conceptuelle……………………………………………… 11
1.3 Démarche méthodologique…………………………………………… 13
1.3.1 Données et informations utilisés et leurs sources…………………… 13
1.3.2 Collecte des données………………………………………………… 13
1.3.2.1 Recherche documentaire…………………………………………… 13
1.3.2.2 Enquête de terrain………………………………………………….. 15
1.4 Outils et matériels de collecte des données…………………………… 16
1.5 Technique de collecte des données…………………………………….. 17
1.6 Traitement des données et analyse des résultats……………………….. 17
1.6.1 Dépouillement………………………………………………………... 18
1.6.2 Analyse des données planimétriques………………………………… 18
1.6.3 Difficultés et limites du travail………………………………………. 19
CHAPITRE II : PRESENTATION DU CADRE D’ETUDE ET
CARACTERISATION DE L’AGRICULTURE URBAINE A
LOKOSSA ………………………………………………………………… 21
2.1 Cadre physique………………………………………………………… 21
2.1.1 Situation géographique……………………………………………… 21
2.1.2 Climat et relief……………………………………………………… 22

48
2.1.3 Sols et végétation…………………………………………………… 23
2.1.4 Données humaines…………………………………………………… 24
2.2 Caractérisation de l’agriculture urbaine à Lokossa……………………. 24
2.2.1 Outils de production………………………………………………… 24
2.2.2 Typologie des systèmes de production agricole dans la ville de
Lokossa…………………………………………………………………….. 25
2.2.2.1 Système de production pluviale urbaine…………………………… 26
2.2.2.2 Système de production maraîchère urbain…………………………. 27
2.2.2.3 Système de production horticole urbain…………………………… 29
2.2.2.4 Disponibilité et accessibilité des prix……………………………… 29
2.2.2.5 Contribution à l’amélioration des revenus………………………… 30
2.2.2.6 Commercialisation………………………………………………… 31
CHAPITRE III : MUTATIONS SOCIO-SPATIALES ET LES
SOLUTIONSS PROPOSES POUR ASSURER LA DURABILITE DE
L’AGRICULTURE URBAINE…………………………………………… 32
3.1 Mutations socio-spatiales………………………………………………. 32
3.1.1 Modes d’accès à la terre……………………………………………… 32
3.1.1.1 Acquisition des terres par achat……………………………………. 32
3.1.1.2 Acquisition des terres par héritage…………………………………. 32
3.1.1.3 Autres modes d’acquisition des terres……………………………... 32
3.1.2 Nouveau mode de vie………………………………………………... 33
3.1.3 Destruction du couvert végétal………………………………………. 34
3.1.4 Spéculation foncière…………………………………………………. 36
3.1.5 Les conflits liés à la terre…………………………………………….. 37
3.1.5.1 Les conflits de limites……………………………………………… 37
3.1.5.2 La vente illicite…………………………………………………….. 37
3.1.5.3 Les conflits entre agriculteurs et éleveurs fulbés transhumants…… 38
3.2 Les approches de solution……………………………………………… 38
Conclusion…………………………………………………………………. 41
Bibliographie………………………………………………………………. 42
Table des figures, tableaux et photo……………………………………….. 45
Table des matières…………………………………………………………. 49
49
50
51

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