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PREMIER PARTIE : SENSIBILISATION A LA CULTURE

ENTREPRENEURIALE
Leçon 1 : INTRODUCTION A L’ENTREPRENEURIAT
• L’ENTREPRENEURIAT

• Définition
L’entrepreneuriat se définit comme étant le processus par lequel un individu ou un
groupe d’individus (plusieurs) mobilise des ressources nécessaires pour créer une
entreprise répondant aux besoins d’une communauté.
Cette entreprise comporte habituellement un certain nombre de défis, un ensemble
de risques et un aspect de d’innovation. En somme, l’entrepreneuriat décrit
l’ensemble des relations qui existent entre l’entrepreneur et l’entreprise dans un
processus de création.
• Différentes formes d’entrepreneuriat
On distingue quatre (4) formes :
• L’entrepreneuriat à but lucratif ou commercial
C’est le plus ancien. C’est la création d’entreprise ayant pour seul objectif la
réalisation de profit, c’est-à-dire la création en vue de réaliser un bénéfice.
Exemple : le commerce en général, les magasins de riz ou de téléphones portables,
les boutiques,….
• L’entrepreneuriat à but non lucratif ou social ou communautaire
Il se traduit par l’ensemble des actions menées pour assurer le bien d’une
communauté toute entière.
Exemple : les ONG, la croix rouge, UNICEF,…
• L’intrapreneuriat
Il reflète les initiatives de nature entrepreneuriale qui se produisent à l’intérieur de
grandes activités. Il est mis en œuvre par le salarié dans son lieu de travail ou son
entreprise afin de contribuer au développement de celle-ci. Il est bénéfique au
travailleur et à l’entreprise.
Exemple : un ouvrier dans une blanchisserie qui innove en emballant les vêtements
dans du plastique.
• L’essaimage
C’est le fait qu’un employé ou des employés quittent une entreprise en vue de créer
leur propre entreprise compte tenue de l’expérience professionnelle acquise.
• CHAMP D’INTERVENTION DE L’ENTREPRENEURIAT EN
TANT QUE DISCIPLINE
L’entrepreneuriat en tant que discipline s’applique à différents niveaux
(académique, économique, social, …) et à toutes sortes d’activités (agricole,
artisanale, commerciale, industrielle, …).

• EVOLUTION HISTORIQUE DE L’ENTREPRENEURIAT


Les premiers entrepreneurs sont apparus au moyen âge avec l’avènement des
artisans et du corporatisme. L’entrepreneuriat s’est diffusé au cours de la révolution
industrielle et se poursuit de nos jours.
ON appelle moyen âge l’ensemble des siècles qui s’échelonne de la fin de l’empire
romain (496) à la prise de Constantinople par les turcs en 1450. L’histoire
économique de ces siècles est marquée par l’établissement du système féodal et la
naissance de l’économie artisanale urbaine, début du régime corporatif.
• Le système féodal ou économie domaniale fermée
C’est un système économique et social fondé sur la propriété des terres (fief) et
dominé par une classe sociale appelée seigneur. Dans cette économie dite de
grands domaines, la vie s’organise sur le domaine :
• Le domaine vie en économie fermée
• La production est agricole
• Le commerce est presqu’inexistant (économie de subsistance)
• Les décisions sont prises par le seigneur du domaine
• La terre appartient au seigneur et les serfs sont dépendants du seigneur.

• L’économie artisanale urbaine


A partir du Xème siècle, l’économie artisanale urbaine succède à l’économie
domaniale fermée du fait de l’affranchissement des serfs et de la naissance des
villes.
C’est le début de l’entrepreneuriat :
• Les anciens serfs de petites propriétés agricoles dont ils peuvent vendre la
production sur le marché
• Les échanges entre les villes et les campagnes suscitent l’apparition de
personnes spécialisées à la vente de produits, d’où la naissance
d’entrepreneurs commerçants
• L’élargissement des besoins voit apparaitre une classe de travailleurs qui ne
cultivent pas, mais qui transforment les matières premières dans des ateliers
avec des moyens rudimentaires. Ce sont les artisans et c’est ainsi que naquit
l’industrie exercée par les artisans : le métier.

• La révolution industrielle
Le processus entrepreneurial connait son essor lors de la révolution industrielle.
Les entrepreneurs étaient des inventeurs de techniques nouvelles (machine à
vapeur, machine à tisser,…) qui empruntaient de l’argent aux banques pour
construire des usines afin de rentabiliser leurs inventions. C’est de cette époque
que date l’avènement de l’entrepreneur moderne tel que nous le connaissons
aujourd’hui.
• L’économie moderne
A partir des deux (2) décennies, suite à l’effondrement du mur dr Berlin et à
l’émergence de la propriété privée des moyens de production dans les ex-pays
socialistes, le nouvel entrepreneur sera le travailleur autonome, le propriétaire-
dirigent de PME, le propriétaire de multinationale. C’est l’avènement du
capitalisme entrepreneurial.
• INTERET DE L’ENSEIGNEMENT DE L’ENTREPRENEURIAT

• Apport individuel
L’enseignement de l’entrepreneuriat comme discipline de développer chez les
apprenants une culture entrepreneuriale (esprit d’entreprise). Il s’agit donc :
• D’aider les apprenants à développer les principaux traits de caractères et les
aptitudes importantes en entrepreneuriat
• D’initier les apprenants aux processus qui aboutissent à quelques
manifestations de l’entrepreneuriat.
L’impact de cet enseignement à la base, est la création d’entreprise par une
proportion importante de la population élève. Ces entreprises auront un impact
sur la vie économique et sociale de la nation.
• Apport économique
L’entrepreneuriat permet l’émergence d’une classe de créateurs d’entreprise ; ce
qui a pour conséquence d’accroitre le nombre d’entreprise avec pour corollaire
une augmentation de la richesse nationale. Cette richesse est due au fait que la
contribution des opérateurs économique en termes d’impôt aide l’Etat à
résoudre ses multiples problèmes financiers.
L’entrepreneuriat favorise la multiplication des PME qui par l’augmentation de
la production participe au développement de la nation.
• Apport social
Par la prolifération des PME, l’entrepreneuriat crée des emplois d’où la
réduction du chômage. Cette réduction entraine la réduction de la pauvreté et la
baisse des tensions sociales et les exclusions. Tout ceci favorise
l’épanouissement individuel et le bien-être social.
L’entrepreneuriat au-delà de la satisfaction et de l’épanouissement des
entrepreneurs contribue au mieux-être de la collectivité par la création de biens
et services.

LECON 2 : L’ENVIRONNEMENT DES ENTREPRISES EN COTE


D’IVOIRE
• LES PRINCIPAUX TYPES D’ENTREPRISES
Toute personne qui se lance dans les affaires ou qui a l’intention de créer une
entreprise, a une panoplie de choix de types d’entreprise qui peut répondre à ses
besoins.
Elle peut choisir soit :
• L’entreprise individuelle
• L’entreprise dite « société de personnes »
• L’entreprise dite « société de capitaux »
• L’entreprise dite « société mixte »
• L’entreprise dite « « société coopérative ou coopérative ».
• L’entreprise individuelle (unipersonnelle)
Une personne peut créer toute seule, une société commerciale. L’entreprise
individuelle désigne une activité exploitée par une personne physique seule, c’est-
à-dire sans associé.
Cette personne appelée « commerçant » exerce son activité en son nom personnel
ou en son propre nom. Il s’agit d’ « associé unique » ou de société unipersonnelle.
• Les sociétés de personnes ou d’intérêt
Ce sont des sociétés dans lesquelles tous les associés se connaissent et contractent
dès lors en considération de leurs personnes. Les associés sont indéfiniment et
solidairement responsables des dettes sociales. Il s’agit de SNC, DE SCS et les
sociétés en participation.
• La société en nom collectif (SNC)
C’est le prototype de la société de personnes. C’est la forme la plus simple et ne
présente aucune particularité concernant les règles de constitution. C’est une
entreprise dans laquelle tous les associés sont commerçants et répondent
indéfiniment et solidairement des dettes sociales. Le capital est divisé en part
sociales de mêmes valeurs nominales. Elles ne peuvent être cédées qu’avec le
consentement unanime des associés.
• La société en commandite simple
La commandite est une forme commerciale d’entreprise dans laquelle le bailleur de
fonds appelé commanditaire fait un apport au capitale de la société exploitée par un
entrepreneur appelé commandité sans prendre part a la gestion. Il reçoit un revenu
variable en fonction des bénéfices réalisés et en proportion de ses parts ou actions
dans la société.
La SCS est une société dans laquelle coexistent un ou plusieurs associés
indéfiniment et solidairement responsables des dettes sociales
dénommés « associés commandités » avec un ou plusieurs associés responsables
des dettes sociales dans la limite de leurs apports dénommés « associés
commanditaires » ou « associés en commandite » et dont le capital est divisé en
parts sociales.
• La société en participation
Elle est représentée les articles 47 et suivants le code de commerce sous la
dénomination « d’association commerciale en participation ». C’est une entreprise
sans personnalité morale, non soumise à la publicité et pouvant demeurer occulte.
En d’autres termes, les associés conviennent que la société ne sera pas
immatriculée au registre du commerce et du crédit mobilier et qu’elle n’aura pas de
personnalité morale.
C’est le cas où des personnes mettent des capitaux en commun pour réaliser un
objectif sans avoir l’intention de créer une entreprise.
NB : La société de participation qui n’a d’autres activités que la gestion de
participation généralement dominantes des autres sociétés. A ne pas confondre
avec la société en participation (holding compagny en Anglais).
• La société de capitaux ou par action
Cette catégorie regroupe les SA et les SARL.
• La société anonyme (SA)
C’est une société dans laquelle les actionnaires ne responsables des dettes sociales
qu’à concurrence de leurs apports et dont les droits des actionnaires sont
représentés par des actions. Elle peut ne comprendre qu’un seul actionnaire.
• La société à responsabilité limitée (SARL)
C’est une société dans laquelle les associés ne responsables des dettes sociales qu’à
concurrence de leurs apports et dont les droits sont représentés par des parts
sociales. Elle peut être constituée par une seule personne physique ou morale ou
entre deux ou plusieurs physiques ou morales.
• La société mixte (de capitaux et de personnes)
Voir société de capitaux et société de personnes.
• La société coopérative ou la coopérative
Il s’agit d’u petit groupe de personnes qui désirent s’associer pour établir un
business basé sur des règles démocratiques avec les bénéfices d’une responsabilité
limitée.
Dans une coopérative, les membres bénéficient non seulement d’un titre de
d’investisseur mais aussi d’un titre d’employé du business.
• LES PRINCIPALES CAUSES D’ECHEC DES MICRO-
ENTREPRISES ET PME
Un grand nombre d’entreprises échoue dans les premiers mois ou premières
années qui suivent le démarrage. L’on enregistre 30% à 75% de faillite dans les
trois (3) premières années. La faillite d’une entreprise ne se fait jamais de façon
fortuite et brutale, elle est toujours précédée d’effets annonciateurs souvent sur
une période de longue crise. C’est le résultat d’erreurs dont les courantes sont
les suivantes :
• Commerciaux (marché mal ciblé, clientèle potentiel surévaluée, politique de
communication négligée, …)
• Financiers (sous-évaluation des besoins financiers, sous-estimation des coûts
de revient, plan d’investissement mal échelonné,…)
• Techniques (mauvaise conception du produit, compétence technique non
mise à jour, erreur dans le choix du matériel, …)
• Relationnels (mésententes entre associés, problèmes familiaux,
malhonnêteté d’un partenaire,…).

• LES PRINCIPAUX OBSTACLES AU DEMARRAGE


Les contraintes peuvent être de plusieurs ordres dont les principales sont les
s’expriment tel qu’il suit :
• Les contraintes administratives
L’administration un acteur important dans la création formelle d’une société. On
estime que si des personnes se lancent dans l’activité d’auto emploi de façon
informelle, c’est par ce que l’administration ne leur allège pas la tâche.
• Les procédures : nous entendons par procédures toute interaction entre le
fondateur de la société et les parties extérieures (organismes publics,
avocats, commissaires aux comptes, notaires). Ces procédures sont parfois
très complexes.
• Le délai : les délais, mesurés en jours calendaires sont parfois longs.
• Le coût : le coût, exprimé en pourcentage du revenu par habitant du pays, est
souvent élève.
• Versement obligatoire d’un montant minimum du capital : l’obligation de
verser un capital minimum correspond à la somme que l’entrepreneur doit
déposer dans une banque avant d’entamer la procédure d’enregistrement de
l’entreprise constitue un autre problème majeur.
• Les contraintes financières
Les conditions des institutions financières ainsi que le montant important du capital
minimum pour commencer légalement une activité sont des contraintes fortes.
• Les contraintes fiscales
Les contraintes sont aussi d’ordre fiscal. La fiscalité peut être incitative ou
dissuasive dans la promotion de l’emploi indépendant.
• LA POLITIQUE D’EMPLOI EN COTE D’IVOIRE
La plupart des pays Africains axent aujourd’hui leur développement sur le secteur
privé. En effet, ces pays ont besoin d’accroitre leur richesse nationale, de
développer les PME qui constituent un maillon essentiel de tout tissu économique.
Au regard de ces perspectives ou défis, l’émergence d’une classe d’entrepreneurs
plus forte est indéniable. Le moment est donc venu de faire la promotion de
l’entrepreneuriat dans nos pays.
En Côte d’Ivoire, le nombre de sans-emploi augmente de façon vertigineuse (plus
de 4 millions de jeunes). Dès lors, l’absence d’emploi donc le chômage mérite une
attention particulière des pouvoirs publics car sources de tensions sociales. Il faut
également noter qu’aujourd’hui le chômage touche la frange la plus valide de la
population : la jeunesse. C’est donc à juste titre que l’emploi demeure au centre des
préoccupations du gouvernement. L’Etat reste conscient que l’activité productrice
qu’est l’emploi est liée à de nombreux facteurs : l’environnement économique, le
niveau des salaires, le contenu de la formation, l’esprit d’initiative, la créativité et
le goût du risque de la population. L’emploi évolue constamment et nécessite une
capacité d’adaptation.
Ce sont ces raisons qui conduisent l’Etat à inscrire dans les programmes
d’éducation l’entrepreneuriat en direction de la jeunesse. Et ce dans le cadre de la
valorisation des ressources humaines, volet formation. L’objectif est de lutter
contre le chômage par la création d’emploi et la promotion de l’auto-emploi.
L’entrepreneuriat permettra de résorber le problème de chômage des jeunes du fait
de la rareté du travail salarié. C’est dans cette optique que les autorités actuelles
ont promis un montant de 80 milliards de lignes de crédit à taux réduit adaptées
aux financements des projets portés par les jeunes.
Pour comprendre davantage l’enjeu de l’entrepreneuriat, Jeune Afrique
Economique n° 219-06/96 écrivait : « … encore faut-il expliquer aux millions
d’élèves Africains que le monde a changé. Qu’il leur faudra mettre à
contribution leur énergie pour entreprendre et créer leur futur travail. »

LECON 3 : L’ENTREPRENEUR
• QU’EST-CE QU’UN ENTREPRENEUR ?
Terme utilisé pour la première fois semble- t-il par R. Cantillon(1735). Il désigne
une personne ou une groupe de personnes qui assure les risques de créer et de gérer
une entreprise en mettant en œuvre divers facteurs de production en vue de
produire et de vendre sur un marché des biens et des services.
C’est celui qui initie un projet de développement. C’est celui qui est ambitieux ;
bref le promoteur, le manager, l’homme d’affaires.
C’est une personne capable d’observer son environnement, de tirer de de cette
observation des idées de développement pour son entreprise, de réunir des
ressources et de mettre en œuvre des actions pour tirer parti des opportunités
commerciales que lui offre son environnement.
L’entrepreneur doit cultiver les valeurs entrepreneuriales :
• S (Solidarité) : être solidaire à toute action dans des situations difficiles
comme favorables
• A (Autonomie) : ne dépendre de personne, compter sur soit même
• C (Créativité) : être imaginatif et réfléchir plus vite que les autres, voir une
valeur ajouté sur tout ce qui existe ou n’existe pas, être en constante
innovation
• R (Responsabilité) : assurer votre responsabilité de chef d’entreprise en
pensant à tous ceux qui des revenus directs ou indirect grâce à votre activité
• E (Ethique) : respecter les règles de fonctionnement de votre activité,
respecter ses engagements.

• LE PROFIL DE L’ENTREPRENEUR

L’entrepreneur d’entreprise n’est certes pas un homme entièrement à part.


Cependant, il lui faut des qualités personnelles, des compétences et des aptitudes
au-dessus de la moyenne. On trouve :
• La vision : c’est un aspect crucial de l’entrepreneuriat. Les véritables
entrepreneurs ont cette capacité à se forger une vision de leur affaire ; vision
qu’ils vont tenter de concrétiser. L’un des pôles de cette vision, réfère à la
connaissance que l’entrepreneur a de ses forces et de ses faiblesses.
• L’engagement, la persévérance et la détermination : la création d’une
entreprise est un véritable parcours du combattant. Comment passer ces
épreuves et résoudre ces problèmes sans une forte détermination ?
• La capacité à conduire à conduire l’organisation et l’équipe vers le futur
souhaité : l’entrepreneur doit présenter des qualités de leadership. Le leader
est celui sachant justement guider les autres qu’il aura acquis à sa cause vers
l’atteinte des objectifs. Cette qualité est essentielle pour l’entrepreneur ; la
conduite de l’organisation doit être orientée vers la croissance.
• Le sens de l’initiative, la responsabilité et l’intégrité : prendre l’initiative
de créer une entreprise responsabilise personnellement l’entrepreneur. Sa
responsabilité est engagée vis à vis de toutes les parties prenantes qu’il aura
convaincues, au premier chef desquels sa famille, puis les salariés, les
actionnaires, les prêteurs de capitaux,…
• La promptitude à décider et la capacité d’improvisation : l’incertitude
place le créateur face à des situations nécessitant une prise de décision
rapide.
• Une bonne santé, une forte capacité de travail et la résistance au stress :
le phénomène entrepreneurial est consommateur d’énergie.
• La créativité : cette capacité est essentielle dans le processus
entrepreneurial, c’est-à-dire dès l’idée d’exploiter une opportunité ou de
créer une entreprise (certains créateurs expriment leur désir de créer avant
même d’avoir l’idée). La créativité se révèle et s’apprend et est à la base de
tout processus d’innovation.
• La capacité à convaincre et à communiquer : l’exercice de conviction est
permanent. Il faut convaincre les possesseurs de ressources d’adhérer au
projet d’entreprendre en apportant leur concours. Il faut aussi convaincre les
salariés de travailler, les financeurs de prêter, les fournisseurs de livrer, les
clients d’acheter, … L’échange de valeur place l’entrepreneur en perpétuelle
position de négociateur, et ses qualités en termes de communication
s’avèrent importantes.

• EVALUATION DU POTENTIEL ENTREPRENEURIAL DES


ETUDIANTS

Créer une entreprise est un gros investissement financier, mais aussi physique,
moral, psychologique et intellectuel. Vous risquez non seulement votre argent, mais
aussi votre santé. C’est pourquoi avant d’entreprendre, nous vous conseillons de
vous entourer d’un minimum de garanties. Et le test d’auto-évaluation que nous
vous proposons en est une. Ce test comporte 10 questions. Pour chacune des
questions vous cocher la réponse A, B ou C qui répond exactement à vos
aspirations. Ne vous référer à personne au risque de biaiser les réponses. Il n’y a
pas de bonne ou de mauvaise réponse.

Q1 : Etes-vous capable de «démarrer » seul ?


• « Je fais les choses de moi-même. Je n’attends pas qu’on me dise ce
qu’il faut faire ».
• « Si quelqu’un m’aide à démarrer, alors je peux m’en sortir tout
seul ».
• « Je ne bouge pas tant que je ne suis pas contraint à le faire ».
Q2 : Comment réagissez-vous par rapport aux autres ?
• « J’aime les gens. Je peux m’entendre avec à peu près tout le
monde ».
• « J’ai beaucoup d’amis, je n’ai besoin de personne d’autre ».
• « La plupart des gens m‘agacent ».
Q3- Etes-vous capable de consommer ?
• « Lorsque je commence quelque chose, il m’est plus facile d’avoir la
plupart des gens avec moi ».
• « Je peux donner des ordres si quelqu’un me dit ce que je dois faire ».
• « Je laisse le soin à quelqu’un d’autre de commencer, ensuite je l’aide
si ça me plait ».
Q4 : Pouvez-vous assumez des responsabilités ?
• « J’aime prendre les choses en main et assurer le suivi ».
• « Je peux prendre mes responsabilités si je dois le faire, sinon je
laisserai volontiers quelqu’un d’autre assumer les responsabilités ».
• « Il se trouve toujours quelqu’un qui se croit plus malin que les autres
et qui s’empresse de montrer sa supériorité, alors laissons-le faire ».
Q5 : Etes-vous bon organisateur ?
• « J’aime avoir un plan devant moi pour commencer quelque chose. En
générale je suis celui qui prépare le travail quand le groupe veut faire
quelque chose ».
• « Je m’en sors assez bien jusqu’à ce que les choses s’embrouille ;
alors je m’écrase ».
• « Souvent vous préparer tout et puis quelque chose se produit qui
vient tout chambouler ; alors je préfère prendre les choses comme
elles arrivent ».
Q6 : Etes-vous bon travailleur ?
• « Je peux travailler aussi longtemps que cela est nécessaire. Je peux
travailler très dur volontiers quand je veux quelque chose ».
• « Je peux travailler dur pendant un moment, mais quand j’en ai assez
j’arrête ».
• « Je ne crois pas que travailler dur vous amène à quoi que ce soit ».
Q7 : Pouvez-vous prendre des décisions ?
• « Je peux me décider rapidement s’il le faut ; et très souvent mes
décisions s’avèrent bonnes ».
• « Je prends tout mon temps pour me décider. Quand je prends des
décisions très vite, j’ai toujours l’impression après coup que j’aurais
pu décider autrement ».
• « Je n’aime pas être celui qui doit décider. Si c’était le cas, je le ferai
sans doute très mal ».
Q8 : Peut-on croire ce que vous dite ?
• « Mais naturellement ! Je ne jamais des choses que je ne pense pas ».
• « Je fais des efforts pour toujours dire la vérité, mais quelque fois je
dis ce qui me parait plus facile à accepter ».
• « Pourquoi me donner du mal à dire la vérité, puisque l’interlocuteur
ne connait pas la différence ».
Q9 : Etes-vous accrocheur ?
• « Si j’ai à l’idée de faire quelque chose, rien ne peut m’en empêcher ».
• « En générale je termine tout ce que je commence ; à moins que ça ne
marche pas comme je l’aurais souhaité ».
• « Si ça ne marche pas tout de suite, j’arrête. Pourquoi se crever la
cervelle pour rien ? ».
Q10 : Avez-vous une bonne santé ?
• « Je ne suis jamais à court d’énergie ! ».
• « J’ai suffisamment d’énergie pour la plupart des choses que je veux
faire ».
• « J’ai l’impression que je me fatigue plus vite que semble le faire mes
amis ».

• LES MOTIVATIONS A LA CREATION D’ENTREPRISE


Développer une idée d’entreprise suppose que vous avez l’intention de créer
votre propre entreprise dans un avenir proche. Avant de vous livrer à l’exercice
d’évaluation personnelle, vous pourrez vous poser la question suivante :
« pourquoi aimerai-je créer une entreprise ? »
Les gens créent des entreprises pour 4 raisons essentiellement :
• Les motivations professionnelles,
• Les motivations financières,
• Les motivations économiques,
• Les motivations personnelles ou émotionnelles.

• Les motivations professionnelles


Elles sont de 4 ordres :
• Des individus qui poire une raison ou une autre ont perdu leur emploi et se
sentent dans l’impossibilité d’en trouver un autre, peuvent se lancer dans les
affaires pour trouver une solution à leurs difficultés.
• Des travailleurs peuvent avoir des carrières professionnelles qui ne
présentent pas de perspectives intéressantes ; Soit elles sont dans une
impasse ou au garage. Dans une telle situation, ces derniers sont tentés de
s’installer à leur compte. C’est aussi le cas de ceux qui sont mécontents
professionnellement ou démotivés pour diverses raisons : mésententes et
conflits fréquents avec le chef hiérarchique, frustrations, injustices,
favoritisme, …
• Certaines personnes pendant leur expérience professionnelle, ont acquis une
expertise qui les rend performants. Ces derniers se sentent capables de
mettre ces acquis à leur profit à travers leur propre entreprise. Ils se
convertissent donc en entrepreneur.
• Des individus qui exercent un travail ¨robotique¨ ou routinier désirent faire
quelque chose d’autre, ce qu’ils aiment. Cela peut les amener à créer une
entreprise pour avoir cette occasion.
• Les motivations financières
La majeure partie des créateurs potentiels existe dans le but de se faire de l’argent
tandis que d’autres disposent de moyens financiers mais pas d’idée. Dans le
premier cas de figure, les créateurs veulent tout simplement devenir riches, bâtir
une fortune qu’ils estiment ne jamais pouvoir faire en étant salariés. Dans le
deuxième cas de figure, d’autre le deviennent tout simplement parce qu’ils
disposent à un moment donné de leur vie d’une somme relativement importante
qui leur donne envie de s’installer à leur compte. Cet argent peut provenir de
l’épargne personnelle sur plusieurs années, des tontines, d’un héritage important ou
d’une source quelconque.
• Les motivations économiques
Le cycle de vie d’un pays est confronté à des hauts (expansion) et à des bas (crise
économique). Ainsi rencontre-t-on des créateurs aussi bien en période d’expansion
et en période de crise.
• En période d’expansion économique
Un pays dans cette période offre un environnement favorable à la réussite des
activités économiques. Beaucoup de personnes n’hésitent pas à formaliser leurs
idées en projet. C’est en cette période que l’on assiste à la floraison des PME/PMI.

• En période de crise économique


Plusieurs entreprises en cette période tombent en faillite et poussent leurs employés
au chômage. Ces compressions de personnel s’accompagnent généralement de
versement de droits et primes de licenciement. Ces personnes brutalement au
chômage et munies des droits perçues, et dans l’impossibilité et l’incertitude de
trouver un autre emploi, n’hésitent pas à se lancer dans les affaires.
• Les motivations personnelles ou émotionnelles
• Le désir d’indépendance
Etre son propre chef et pas recevoir d’ordre de qui que ce soit est le rêve de
beaucoup de créateurs potentiels. Il existe des gens qui désirent ardemment être
maître de leur destin. Ceux-là supportent mal la subordination et acceptent
difficilement de recevoir des ordres sans toujours avoir la possibilité de donner leur
point de vue.
• Le désir de paraître
En Afrique, il n’est pas rare de voir des gens créer leur entreprise pour se donner de
l’importance, pour épater l’entourage, pour frimer en camouflant une situation
personnelle momentanément difficile. Ils oublient qu’à vouloir trop paraître, l’on
finit par disparaître !
• L’idée de génie, l’opportunité
On peut créer une affaire parce qu’on a une idée de génie. La découverte d’une
excellente opportunité jusque-là ignorée par les peut effectivement être un prétexte
pour se lancer dans les affaires. C’est le créneau qui pousse à tenter l’aventure.
• Les raisons d’ordre sentimental

• L’ESPRIT D’ENTREPRISE
• DEFINITION
C’est l’aptitude ou la capacité d’une personne à déceler ou à anticiper une
opportunité d’affaire dans une situation donnée.

• LES CARACTERISTIQUES DE L’ESPRIT D’ENTREPRISE


L’esprit d’entreprise en affaire possède suivantes :
• Il se manifeste dans une économie de marché ;
• Il est promu au sein d’entreprise privées ;
• Il tire parti du changement et créer de la richesse ;
• Il produit des biens et services demandées par le marché ;
• Il ouvre des domaines nouveaux et est confronté à la concurrence ; il accepte
l’incertitude ;
• Il recherche des opportunités et fait aboutir les projets ;
• Il profite à la communauté en créant des emplois.

• L’ENTREPRENEUR ET LA PRISE DE RISQUE


• LE RISQUE
C’est un phénomène aléatoire (qui révèle du hasard) correspondant à une situation
où le futur n’est prévisible qu’avec des probabilités ou en d’autres termes, c’est un
événement susceptible de perturber les performances de notre activité ou la
réalisation de nos projets.
Le risque doit être calculé, mesuré. Il faut surtout avoir le gout du risque si l’on
veut réussir en affaire.
• L’ENTREPRENEUR ET LA PRISE DE RIQUE
L’un des principaux freins à la décision d’entreprendre est sans aucun doute le
manque de prise de risque. Ce qui caractérise l’entrepreneur, c’est qu’il est prêt à
prendre des risques calculés lorsque les circonstances sont favorables ; mais il le
fera seulement après avoir fourni tous les efforts pour maitriser le risque et évaluer
les avantages éventuels.
NB : la notion de prise de risque est au centre de l’entrepreneuriat ; il est donc
impassable d’entreprendre sans risque. Lorsque le risque est mesuré, nous n’en
étudions pas l’échec, mais plutôt les gains.
• CULTURES AFRICAINES ET CULTURE ENTREPRENEURIALE
(CAS PRATIQUE)
En invoquant un des freins à l’esprit d’entreprise en Afrique, Alioune Sall parle de
la prédominance des systèmes lignagères comme mode de production ayant
comme conséquences «un caractère commun : la minimisation du risque y est
préférée à la maximisation du profit ou de la productivité. La recherche de la
minimisation du risque inspire les décisions de migrer, elle conduit surtout à
investir dans les liens sociaux, à les diversifier et à les privilégier par rapport à
l’accumulation du capital… Ainsi l’investissement dans le lien social amène-t-il à
donner aux solidarités intra et intergénérationnelles un rôle clés dans la société ».
La conséquence de ce choix est que ces deux systèmes de production minimisent
autant que faire l’investissement physique et économique.
LECON 4 : DE L’IDEE AU PROJET D’ENTREPRISE
I-DEFINITION DE L’IDEE D’ENTREPRISE
Une bonne entreprise est créée à partir d’une bonne idée d’entreprise. Une idée
d’entreprise est une description brève et précise de l’entreprise que l’on a
l’intention de créer. Avant de créer cette entreprise vous avez besoin d’avoir une
idée claire du type d’entreprise que vous avez l’intention de gérer.
L’idée d’entreprise est donc l’idée qui sous-tend la création d’une entreprise. C’est
un produit ou un service destiné à satisfaire un besoin exprimé ou latent, à
complètera la satisfaction d’u besoin existant et insuffisamment satisfait.
II-LES SOURCES D’IDEES D’ENTREPRISE
L’existence de millions d’entrepreneurs dans le monde démontre qu’il existe de
nombreuses sources potentielles d’idées permettant de créer des entreprises.
Certaines des plus utiles sont soulignées ci-dessous :
1-Compétences et expériences professionnelles
Plus de la moitié des idées à l’origine d’affaires prospères sont issues de
l’expérience acquise en milieu professionnel.
Exemple : Le mécanicien habitué à travailler dans un grand garage qui crée son
propre garage ou son entreprise de vente de véhicules d’occasion. L’expérience des
entrepreneurs joue un rôle crucial dans leur décision de se lancer dans les affaires
ainsi que dans le choix du type d’entreprise à créer. Vos compétences et votre
expérience sont des atouts, non seulement dans la conception des idées, mais aussi
dans leur exploitation.
2-Les médias : journaux, télévision, radio, internet, etc.
Les médias sont une source essentielle d’informations d’idée, voire même
d’opportunités commerciales. Les journaux, les magazines, la télévision, la radio
et, à présent, l’internet constituent des exemples de cette réalité. Il est
indispensable, par exemple, d’étudier attentivement les informations commerciales
(« petites annonces » et autres) des journaux ou magazine, pour y trouver des
entreprises à racheter. Les articles de la presse écrite, internet et les documentaires
télévisés peuvent rendre compte des changements du comportement ou des besoins
de client.
3-Foires et expositions
Une autre manière de trouver des idées en vue de la création d’une entreprise
consiste à se rendre dans les expositions et foires commerciales. En visitant ces
manifestations régulièrement, non seulement, on découvre de nouveaux produits et
services, mais encore, on rencontre des représentants de commerce, des fabricants,
des grossistes, des distributeurs. Ils constituent d’importantes sources d’idées
commerciales et d’informations.
4-Enquête
Toute nouvelle idée commercialement valable doit avoir pour finalité le client. Les
besoins et désirs du client, qui sous-tendent l’existence d’un produit ou d’un
service, pouvant être déterminés grâce à une enquête. Cette dernière peut être
réalisée de manière informelle ou formelle par des entretiens avec des individus
ciblés. Le plus souvent en utilisant un questionnaire au cours d’entretien ou par
observation.
5-Les critiques, plaintes, mécontentement, etc.
Les plaintes et frustrations des clients sont à l’origine de l’apparition de nombreux
produits et services. Chaque fois que un client se plaignent d’un produit ou d’un
service et que l’on entend un commentaire comme : « si seulement il existait un
produit ou service qui …, il y a un moyen de trouver une idée commercialement
valable. Elle peut déboucher sur la création d’une entreprise concurrençant celle
dont les gens se plaignent, ou sur la mise au point d’un nouveau produit ou service
qui pourrait être mis sur le marché et vendu notamment à l’entreprise critiquée.
6-Loisirs favoris, occupations préférées
Le loisir est une activité ou une occupation à laquelle on se livre avec plaisir
pendant son temps libre. De nombreuses personnes ont créés des affaires à partir de
leurs loisirs. Si vous aimez, par exemple, faire la cuisine, écouter de la musique,
chanter, parler de votre région, faire du sport ou danser, vous pouvez probablement
monter une affaire dans le tourisme, l’hôtellerie, les arts….
7-Créativité, « Brainstorming »
La technique Brainstorming (on dit aussi « remue-méninges », ce qui est très
imagé…) permet de résoudre de manière créative les problèmes existants ou de
trouver des idées. L’objectif est de collecter le plus grand nombre possible
d’idée.

III-ANALYSE DE L’IDEE D’ENTREPRISE


Une entreprise qui marche satisfait à la fois les besoins des clients et comble vos
propres attentes. En d’autres termes, votre entreprise vend aux gens ce dont ils ont
besoin ou ce qu’ils veulent, au prix qu’ils peuvent payer ou au prix qu’ils sont prêts
à payer. Mais cette entreprise doit également vous procurer une satisfaction
personnelle.
Par conséquent, vous aurez besoin d’identifier et d’élaborer des idées d’entreprise
qui profitent assez à vos clients et à vous-même. Pour cela, il est important de bien
les décrire et de les examiner une à une. Une bonne entreprise a comme point de
départ des idées d’entreprises claires :
• La première question à laquelle vous devez répondre est : quels besoins des
clients l’entreprise dit-elle satisfaire ?
Votre idée d’entreprise doit toujours tenir compte des clients et de leurs besoins. Il
est important d’identifier les besoins de vos clients potentiels au moment où vous
élaborez votre idée d’entreprise. Soyez à leur écoute !
• La deuxième question à laquelle vous devez répondre est : qu’est-ce que
l’entreprise a l’intention de vendre ?
Votre idée d’entreprise doit se baser sur les produits que vous connaissez bien ou
les services que vous êtes à même d’offrir. Ceux-ci doivent être des produits ou
services que les clients sont prêtes à acheter.
• La troisième question est la suivante : Qui seront les clients de cette
entreprise ?
Les clients que vous attirez apportent l’argent. Demandez-vous si vous avez
l’intention de vendre à un type spécifique de client ou à tout le monde dans votre
zone. Pour que votre entreprise réalise des profits, il doit y avoir assez de gens
capables et prêts à acheter vos biens ou services.
• La quatrième question à laquelle vous devez répondre est : comment
l’entreprise vendra-t-elle ses produits et/ou service ?
Si vous avez prévu d’ouvrir une boutique c’est clair, mais un fabricant ou un
prestataire de service peut vendre de plusieurs manières. Un fabricant, par
exemple, peut vendre, soit directement aux clients, soit aux détaillants.
IV-LE PROJET D’ENTREPRISE
1-Définition
Le projet d’entreprise est l’ensemble des documents référents qui reflètent les
objectifs et convictions de l’entreprise, de ses dirigeants et de ses salariés.
2-Caractéristiques
Les thèmes abordés dans un projet d’entreprise sont vastes et nombreux. On
choisira en fonction de leur impact sur la vie de l’entreprise parmi les thèmes
suivants :
-Le positionnement de l’entreprise dans son marché, ses clients(les clients
commerciaux, les salariés, les actionnaires, la société), ses concurrents, son offre
commerciale ;
-Les valeurs de l’entreprise, la gestion des ressources humaines, la
communication ;
-Les systèmes informatiques, les processus clé de l’entreprise ;
-Les ambitions ou contraintes financières ;
-La vision de l’actionnaire, les relations managériales, les relations avec les
fournisseurs.
THEME 1 : ETUDE COMPARATIVE : DEVENIR SON PROPRE PATRON
ET ETRE SALARIE

DEUXIEME PARTIE : LES FORMALITES DE CONSTITUTION D’UNE


ENTREPRISE INDIVIDUELLE ET D’UNE SOCIETE
LECON 1 : LES CRITERES DE CHOIX DE LA FORME D’ENTREPRISE

• LA COMPARAISON DES CRITERES JURIDIQUES


Il faut adapter à son projet de création d’entreprise, un cadre juridique qui lui
permettra de voir le jour en toute légalité. Quelle que soit l’activité qui sera
exercée, industrielle, commerciale, artisanale, ou libérale, le choix d’une forme
juridique se fera entre :
• Une entreprise individuelle,
• Une société.
1.1-En choisissant l’entreprise individuelle
L’entreprise et l’entrepreneur ne forment qu’une seule et même personne. Il en
résulte :
• Une grande liberté d’action : l’entrepreneur est le seul maître à bord et n’a
de comptes à ne rendre à personne. La notion d’ « abus de bien social »
n’existe pas dans l’entreprise individuelle.
• En contrepartie, les patrimoines professionnels et personnels sont
juridiquement confondus :L’entrepreneur est responsable des dettes de
l’entreprise sur l’ensemble de ses biens y compris ceux qu’il a acquis avec
son conjoint, s’il est marié sous le régime de la communauté de biens.
• L’entreprise porte officiellement le patronyme de son dirigeant, auquel il
est possible d’adjoindre un nom commercial,
• Les bénéfices de l’entreprise seront portés dans la déclaration des
revenus de l’entrepreneur, dans la catégorie correspondant à son activité :
Bénéfices industriels et commerciaux (BNC).
• Les formalités de création de l’entreprise sont réduites au minimum : Il
suffit de demander son immatriculation, en tant que personne physique, au
registre de commerce et au crédit mobilier situé au greffe du tribunal de
première instance d’Abidjan ou du lieu où l’on désire effectuer le commerce.

1.2-En choisissant la société


Créer une société revient à donner naissance à une nouvelle personne,
juridiquement distincte du ou des associés fondateurs.
Par conséquent :
• La société dispose de son propre patrimoine
En cas de difficultés de la société, en l’absence de fautes de gestions graves qui
pourraient être reprochées aux dirigeants, les biens personnels de ces derniers – et
naturellement des associés- seront à l’abri de l’action des créanciers de l’entreprise,
à l’exception de la société en nom collectif dans laquelle chaque associé est
solidairement et indéfiniment responsable avec la société.
• L’utilisation des biens de la société à des fins personnelles peut entraîner des
poursuites au titre de l’ « abus de biens sociaux ».
• S’agissant d’une « nouvelle personne », la société a un nom (dénomination
sociale), un domicile (siège social) et dispose d’un minimum d’apports
constituant son patrimoine initial pour faire face à ses premiers
investissements et premières dépenses (capital social).
• Le dirigeant désigné pour représenter la société vis-à-vis des tiers n’agit pas
pour son propre compte, mais au nom et pour le compte d’une personne
morale distincte. Il doit donc respecter un certain formalisme lorsqu’il est
amené à prendre des décisions importantes. De même, il doit
périodiquement rendre des comptes aux associés sur sa gestion.
• Au niveau fiscal, la société peut être imposée personnellement au titre de
l’impôt sur les sociétés (IS) soit de plein droit, soit sur option.

• LA COMPARAISON DES CRITERES ECONOMIQUES


Les deux tiers des entreprises qui se créent chaque année sont des entreprises
individuelles. Le succès de cette formule tient au fait que c’est la structure la plus
simple et la plus économique à créer et qu’elle offre une totale indépendance au
créateur. De plus, les entreprises individuelles bénéficient de dispositions
particulières : déclarations fiscales simplifiées, et obligations comptables limitées à
la tenue d’un simple cahier pour enregistrer les recettes au jour le jour. C’est ce
qu’on appelle l’entreprise individuelle simplifiées ou micro entreprise. Pourtant,
c’est aussi la structure la plus dangereuse pour un entrepreneur : elle n’offre
aucune protection de son patrimoine personnel et ce dernier risque alors de tout
perdre dans l’affaire. De plus, cette structure n’est pas adaptée aux activités vouée
à un développement rapide car elle ne permet pas la participation d’autres
partenaires : le patrimoine de l’entreprise est limité à celui de l’entrepreneur, ce qui
peut constituer une véritable entrave à sa croissance. Enfin, il faut savoir que ce
statut a peu de poids auprès des clients et des fournisseurs, et encore moins auprès
des banquiers.
En théorie, ce statut ne concerne que trois activités : les commerçants, les artisans
et les professions libérales. C’est pourquoi l’entrepreneur individuel sera
obligatoirement classé dans l’une de ces catégories par l’organisme qui va
enregistrer sa demande d’immatriculation. Si l’entreprise exerce plusieurs activités
appartenant à des catégories différentes, elle sera classée en fonction de l’activité
déclarée comme principale.
• ENTREPRISE INDIVIDUELLE OU SOCIETE ?
Pour résumer, voici quelques indices pour identifier la structure la plus appropriée
à votre situation.
Anticipez-vous une activité très réduite ou un chiffre d’affaires important ? Si vous
anticipez une activité très réduite, les coûts de création et de fonctionnement d’une
société ne sont peut-être pas justifiés et la simplicité de l’entreprise individuelle
peut dans ce cas constituer un choix approprié. Aurez-vous besoin d’associer
d’autres personnes au développement de votre activité.
Si vous souhaitez, immédiatement ou dans un avenir proche, vous associer avec
d’autres personnes pour développer votre activité, vous devez opter pour la
création d’une société. L’entreprise individuelle n’est en effet pas une structure
adaptée pour s’associer avec d’autres personnes ; elle doit être réservée à
l’hypothèse d’un entrepreneur individuel qui souhaite exercer seul son activité (ce
qui ne l’empêche toutefois pas d’employer des salariés). A l’inverse, avec une
société, vous pouvez facilement (si vous le désirez) partager une partie du capital
de la société avec d’autres personnes.
• Est-ce que votre activité est susceptible de générer des pertes ?
Si votre entreprise peut générer des pertes, créer une société vous permettra de
mieux protéger votre patrimoine personnel et celui de votre conjoint (dans une
société, le patrimoine de la société et le patrimoine des associés sont distincts et les
créanciers de l’entreprise n’ont de recours que contre le patrimoine de l’entreprise
et le patrimoine de l’entrepreneur estconfondu et les créanciers de l’entreprise ont
également un recours contre le patrimoine personnel de l’entrepreneur).
• Est-ce que votre activité est susceptible de générer un bénéfice très
important ?
Si vous anticipez la réalisation d’importants bénéfices, vous serez taxé de manière
plus importante avec une entreprise individuelle qu’avec une société soumise à
l’impôt sur les sociétés.
LECON 2: LES ETAPES POUR LA CREATION D’UNE ENTREPRISE
INDIVIDUELLE
1-LES ETAPES OBLIGATOIRES
1ère Etape
Il faut se présenter au greffe du tribunal de commerce pour l’immatriculation au
RCCM. Vous remplissez une demande d’immatriculation accompagnée d’une
somme de 25 000f. On vous délivre un document portant un numéro du registre du
commerce ; juridiquement votre entreprise est ainsi constituée et elle peut
fonctionner.
2èmeEtape
Après le démarrage effective des activités, il faut accomplir la formalité de
déclaration fiscale d’existence afin d’avoir la confirmation du régime fiscal qui
sera assigné à l’entreprise.
3ème Etape
Il faut se déclarer à la CNPS et déclarer ses employés si tel est le cas.

Lorsque ces trois étapes sont franchies, l’entreprise est ainsi constituée de façon
formelle.
2-LES FORMALITES FACULTATIVES
Ces formalités comportent l’inscription aux organismes suivants :
• L’inspection du travail ;
• L’agence d’étude et de promotion de l’emploi (AGEPE)i ;
• L’agence nationale pour la formation professionnelle (AGEFOP).
3-DOCUMENTS ACCOMPAGNANT LA CREATION D’UNE
ENTREPRISE INDIVIDUELLE

LECON 3 : LES ETAPES POUR LA CREATION D’UNE SOCIETE (S.A,


S.A.R.L)

1-LES ETAPES OBLIGATOIRES


• Rédaction et signature des statuts par tous les associés ou par leurs
mandataires ;
• Ouverture d’un compte dans une banque ;
• Versement des apports en numéraire dans la caisse sociale ou chez le
notaire ;
• Enregistrement des statuts de l’entreprise à la DGI ;
• Dépôt de 2 exemplaires enregistrés des statuts au greffe du tribunal du
commerce pour attribution d’un numéro ;
• Publication de la constitution de la société au journal officiel et dans un
quotidien
• Faire légaliser 3 exemplaire du journal dans lequel l’avis de création est
paru ;
• Immatriculation de la société au RCCM ;
• Déclaration fiscale d’existence pour avoir un numéro de compte
contribuable sous lequel l’entreprise s’acquittera des impôts auxquels elle
sera soumise ;
• Déclaration sociale à la CNPS.

La société est définitivement constituée et jouit de la personnalité morale le jour


où les statuts sont signés par les associés ou leurs mandataires.
Pour la SA, l’acte notarié est obligatoire. Vous devez donc vous adresser à un
notaire qui accomplira pour vous toutes les formalités.
AG constitutive désignant les administrateurs et une réunion du conseil
d’administration sont exigées.
2-LES FORMALITES FACULTATIVES
• L’inspection du travail ;
• L’AGEPE ;
• AGEFOP.
3-DOCUMENTS ACCOMPAGNANT LA CREATION D’UNE SOCIETE

DECLARATION NOTARIEE DE SOUSCRIPTION ET DE VERSEMENT


(DNSV)
Formalités Pièces à fournir au CEPICI Entreprise SARL SA
De constitution Individuel
le
Capital non exigé 1 000 10 000
minimum 000 000
STATUS ET *récépissé de dépôt de fonds
DNSV délivré par la banque
Autorité *liste des souscripteurs avec leurs 800000
compétente : noms et prénoms, domicile pour Non exigé 400 000
notaire les personnes physique
*Dénomination sociale, forme
juridique et siège pour les
personnes morales
*Le montant versé par chacun.
Les bulletins de souscription en
double exemplaires
ENREGISTRE *6 exemplaires originaux des Non exigé 500f/ 500f/
MENT DES statuts signés et paraphés à page page
STATUTS ET déposer au CEPICI
DE LA DNSV *Pour la SA, outre les statuts, 6
Administration exemplaires du PV de l’assemblée
destinataire : constitutive et du PV du conseil
Direction de d’administration (s’il y a lieu) à
l’enregistrement déposer au CEPICI
et du timbre, *L’enregistrement de la DNSV est
cité effectué par le notaire qui en
administrativeème délivre ensuite 2 exemplaires
tour E 3
étage, porte 47 ;
tél :
20225229/2021
1965
Acquisition de *2 exemplaires des statuts
timbres fiscaux préalablement enregistrés et, le 18 000f 60 000f
Statuts de 20 cas échéant, 2 PV du conseil 5 000f 5 000f
pages d’administration
DNSV 4 pages
ou/ et PV de 4
pages
Droit fixe
d’enregistremen
t
DEPOT DES
STATUTS au
greffe du
Tribunal du
siège de la
société
IMMATRICUL *5 formulaires d’inscription au 25 000f 50 000f 50 000f
ATION AU registre, disponibles au guichet
RCCM au unique, à la chambre du
greffe du commerce et d’industrie de Côte
tribunal du siège d’Ivoire
de la société *Une demande (voir article 27
acte uniforme relatif au DCGL)
*2 copies certifiées conformes des
statuts (SARL, SA)
*2 exemplaires de la déclaration
de régularité et conformité ou de
la DNSV (SARL, SA)
*2 exemplaires de la listes
certifiées conformes des gérants
administratifs ou associés tenus
indéfiniment responsables, ayant
le pouvoir d’engager la société
(SARL, SA)
*2 extraits du casier judiciaire des
personnes visées ci-dessus. Si le
requérant est étranger, il doit
également fournir un extrait de
son casier judiciaire émanant des
autorités de son pays de naissance
et à défaut tout autre document en
tenant lieu
*Le cas échéant, une autorisation
préalable d’exercer le commerce
*Un extrait d’acte de naissance ou
tout autre document justifiant son
identité
*Un extrait d’acte de mariage le
cas échéant
*Un certificat de résidence
*Une copie du titre de propriété
ou de bail du principal
établissement. A défaut, voir à la
mairie ou commune d’exploitation
pour production de toute preuve
dans ladite commune. En cas
d’acquisition d’un fond ou de
location-gérance, une copie de
l’acte d’acquisition ou l’acte de
location-gérance

TROISIEME PARTIE : LES PRINCIPALES ETAPES DE L’ELABORATION


D’UN PROOJET D’ENTREPRISE

LECON 1 : ETUDE DE MARCHE ET STRATEGIES COMMERCIALES


I- L’ETUDE DE MARCHE
1.1-Définition :
C’est l’ensemble de techniques de recueil de l’information sur le marché.
1.2-Objectifs :
Les études de marché ont pour objectif d’analyser les marchés des produits et des
services de toute nature. Elles renseignent sur la structure des marchés, le
comportement des consommateurs, les activités des concurrents, la distribution des
produits.
II- LES ETAPES D’UNE ETUDE DE MARCHE
• LES ACTEURS DE L’ETUDE DE MARCHE
• Le commanditaire
C’est celui qui ordonne qu’on fasse une étude de marché, c’est-à-dire la personne
physique ou morale qui souhaite ou finance la réalisation de l’étude (le chef
d’entreprise, le responsable marketing ou l’entreprise elle-même) .
• Le chargé d’étude
C’est la personne physique ou morale qui a la charge de réaliser l’étude de marché.
Il choisit parmi un grand nombre de technique celle qui résoud au mieux le
problème posé.
• Le décideur
C’est le destinataire des résultats. Il attend de l’étude de marché’ des informations
claires pour faciliter la prise de décision. Il peut s’agir du commanditaire lui-
même.
• LES ETAPES DE L’ETUDE
La conception et la réalisation de l’étude de marché comporte 5 étapes principales :
• L’identification du problème
Il s’agit de préciser le contexte dans lequel se trouve le problème, de préciser ls
objectifs marketing o les questions stratégiques que l’on se pose.
• L’élaboration du projet d’étude
C’est un document dans lequel le chargé d’étude indique au commanditaire la
démarche et les conditions nécessaires à l’étude de marché.
Le projet d’étude sert de plan de travail, c’est une sorte de feuille de route qui doit
être impérativement suivi à la lettre. Il contient les informations suivantes :
- l’objectif de l’étude
- la liste des informations à collecter et leurs sources
- les techniques d’étude et de collecte des informations (étude de documents,
quantitative, qualitative)
- les évaluations des coûts et délais.
• La collecte des informations
Durant cette étape, il sera question de recueillir les informations nécessaires auprès
des sources sélectionnées dans le projet d’étude. Cette collecte d’information sera
effectuée selon les techniques choisies et avec les instruments de collecte retenus.
• L’analyse des informations
Les informations recueillies auprès des sources seront triées et classées. Cette vise
à dégager la signification des résultats obtenus.
Les résultats de ces traitements sont alors synthétisés dans un rapport final.

• La présentation des résultats


Cette dernière étape est la rédaction du rapport présentant les résultats de l’étude.
Les réponses trouvées devront être présentées au commanditaire conformément
aux dispositions du cahier de charge.

NB : QUELQUES RECOMMANDATIONS
• Le contenu d’une étude de marché n’est valable qu’à un moment donné ;
• Une étude de marché déjà réalisée ne correspondra jamais exactement à un
autre problème marketing ;
• La non prise en compte d’une étape de l’étude peut réduire à néant le
meilleur des projets ;
• Le chargé d’étude doit être impartial et objectif.

III- STRATEGIES DE VENTE ET DE DISTRIBUTION


1 -Notion de distribution
C’est l’acheminement du produit jusqu’au consommateur final.
2-Le Circuit de distribution
a-Définition
C’est le chemin suivi par le produit depuis la production jusqu’au consommateur
final. C’est également l’ensemble des canaux utilisé pour distribuer le produit.
N.B : Le canal de distribution est l’ensemble des intermédiaires qui acheminent le
produit du producteur au consommateur final.
b-Les différents types de canaux de distribution
Type de canal de distribution Nombre d’intermédiaires
Direct Aucun (VPC, ventes directes)
Court 1 seul (une centrale d’achat)
Long 2 ou plus (grossiste + détaillant)

3-Les stratégies commerciales


Concrètement grâce aux informations recueillies lors de l’étude du marché,
l’entrepreneur doit pouvoir :
• Adapter sa stratégie, c’est-à-dire adapter sa gamme de produits, sa
communication, sa politique de prix et le choix de l’implantation de son
entreprise par rapport aux résultats de son étude de marché ;
• Estimer le chiffre d’affaire de sa future entreprise ;
• Prendre la décision de créer ou non.

• Choix des actions commerciales


Une fois que l’offre de la demande est construite, l’entrepreneur doit organiser sa
force de proposition, prévoir la relation avec ses futurs clients et décider les actions
à mener pour favoriser ces relations.
• Les actions publicitaires
Ce sont elles qui vise à attirer le consommateur vers le produit. L’entreprise pourra
en fonction de son budget et de son rayon d’action décider du type de support
publicitaire le plus efficace : prospectus, PLV (publicité sur le lieu de vente), carte
de visite, panneaux publicitaire, annonce à la radio ou à la télévision, …
• Les actions promotionnelles
Ce sont celles qui visent à pousser le produit vers le consommateur. Elles
permettent d’inciter ponctuellement à l’achat en accordant un avantage
exceptionnel (journée porte ouverte, solde, carte de fidélité).
• Les actions de prospection ou de relance
Elles visent à établir un contact direct avec le consommateur. Ce sont le port à
porte, la prospection téléphonique, les coupons réponses, …
NB : Ces moyens ont naturellement un coût qu’il convient d’évaluer à ce stade de
manière à les prendre en considération dans vos comptes prévisionnels.
4-Lorganisation de la vente
a-Le processus de vente : Ensemble d’étapes comprenant :
- L’acte de vente : contrat de transfert de propriété
- Le suivi des ventes : gestion des relations après la vente (Fidélisation, garantie,
maintenance).
b-La classification des ventes : Plusieurs méthodes :
Selon les modalités juridiques, on note :
• Les ventes au comptant : la livraison et le paiement sont simultanés
• Les ventes à crédit : le paiement est différé
• Les ventes à terme : le paiement et la livraison se font à une date ultérieure.
Selon le mode de livraison, on distingue :
• La vente en disponible : les marchandises sont à la disposition de l’acheteur
• Les ventes à livrer : la livraison ne s’effectuera qu’après acquisition de la
marchandise par le vendeur
Selon le transport des risques, on distingue :
• Les ventes en port payé : frais et risque de transport à la charge du vendeur
• Les ventes en port dû : frais et risques de transport à la charge de l’acheteur
• Les ventes CAF (Coût Assurance Fret) : vente où la responsabilité du
vendeur est engagée jusqu’à l’embarquement des marchandises, assurance et
fret à la charge de l’acheteur ;
• Les ventes FOB (Fret On Board ou Franco à Bord) : Vente libre jusqu’au
port d’arrivée, tous les frais sont inclus dans le prix de la marchandise et à la
charge de l’acheteur.
• Les techniques de vente : elles sont variées, on note :
La vente en gros, la vente au détail, la vente aux enchères, la vente à marge réduite,
la vente en libre-service, le téléshopping et le E-commerce (E-Business : c’est le
commerce électronique), la vente traditionnelle en magasin, la vente par
correspondance (VPC), la vente par distributeur automatique, le Franchisage, la
vente sur les marchés, la vente à domicile.
• La force de vente (Réseau de vente ou équipe de vente)
Définition : C’est l’ensemble du personnel commercial chargé des contacts
individuels avec les acheteurs actuels ou potentiels pour favoriser la distribution
des produits de l’entreprise.
Missions : Prospecter de nouveaux clients, vendre, informer les clients, assurer un
ensemble de service (service après-vente, parrainage de manifestation), remonter
des informations sur le marché de l’entreprise.
Gestion : implique un ensemble de tâches, recruter, former, motiver et stimuler
(commissions, primes, intéressement aux bénéfices) pour contrôler l’efficacité de
la force de vente.
Composition : on distingue
• Les équipes internes (accueil, courrier, téléphone),
• Les équipes externes : personnel lié par contrats de mandat
(commissionnaires, courtiers, agents commerciaux, VRP : Voyageurs,
Représentants, Placiers), par contrat de travail (VRP statutaires, attachés
commerciaux)
• Les équipes de vente à l’exportation.

LECON 2 : ETUDE TECHNIQUE ET ORGANISATIONNELLE


I -PLAN D’AMENAGEMENT DU SITE D’IMPLANTATION
Description des infrastructures (entrepôts, bureaux, salles,…), nature du local
(accessibilité, parking, sécurité, voisinage, extension futures,…), coûts des loyers
et conditions de bail, modifications à apporter au local, matériels de production et
équipements (description, caractéristiques, performances,…), conditions
d’acquisition et d’exploitation (achats neufs ou occasion, crédit-bail, installation,
services de maintenance,…), aménagements, agencements, installations, planning
de réalisation des investissements.
Pour ce qui est des avantages et inconvénients, considérez des éléments tels que la
circulation, les facilités d’accès et de stationnement, proximité des transports en
commun, image du voisinage, disponibilité de l’énergie, coût des assurances, la
nécessité de la proximité de certains services.

II -DETERMINATION DES MOYENS (HUMAINS, MATERIELS ET


TECHNIQUES)
1-Moyens humains
Composition du personnel, postes, tâches, compétences, expériences, nombre de
personnes, salaire ;
Recrutement, programme de formation, encadrement et animation ;
Organigramme de l’entreprise
2-Moyens matériels et techniques
Description des procédés et du processus de fabrication ou de production ; capacité
de production ; matières premières et fournitures et leur disponibilité, stocks de
départ à prévoir, prestataires intermédiaires ;……
Licences, logiciels, marques, autorisations,…

III -ORGANISATION
1-Les Fonctions dans l’entreprise
a-Définition
Ensemble de tâches confiées à un ou plusieurs travailleurs qui concourent de façon
permanente à un même objectif.
• Les différentes fonctions
Henri Fayol a été le premier à proposer une classification de l’entreprise en six
fonctions technique, commerciale, comptable, financière, de sécurité,
administrative.
Les fonctions courantes dans les entreprises sont : la fonction administrative (de
Direction), financière, commerciale, de production (technique),
d’approvisionnement et logistique, de recherche & développement (R-D) et la
fonction sociale (GRH).
2-La structure de l’entreprise
Définition : Ensemble des dispositifs permettant la division du travail et la
coordination entre les tâches.
Rôle de la structure : La structure définit la répartition de tâches, des pouvoirs et
des pouvoirs et des responsabilités ainsi que la circulation de l’information au sein
de l’organisation. La structure décompose une entreprise en parties et sous-parties.
Elle permet de mieux comprendre les tâches, de faciliter le travail de chaque acteur
et de préciser le type de relations entre chaque service.
Exemple : la structure fonctionnelle
Elle met l’accent sur la spécialisation des tâches. La répartition des tâches s’appuie
sur les fonctions de l’entreprise.

LECON 3 : ETUDE COMPTABLE ET FINANCIERE


I-ETUDE COMPTABLE
1.1-Evaluation des charges
Les charges : Elles représentent l’ensemble des achats et des frais, engagés par
l’entreprise pour produire des biens et services destinés à la vente.
Les charges d’exploitation comprennent :
Achat de marchandises Total des achats hors taxes par les fournisseurs
Variation des stocks de Voir partie suivante
marchandises
Autres charges externes Loyers, assurances, frais de publicité,
honoraires, …
Impôts et taxes Taxes professionnelles, timbres fiscaux, … Sauf
impôts sur les bénéfices
Charges du personnel Salaires et cotisations sociales payés ; mutuelle,

Dotation aux (reconnaissance comptable en termes
amortissements et aux monétaires de la dépréciation du matériel de
provisions production)
Charges financières Intérêts versés aux banques et aux prêteurs
Charges exceptionnelles Pénalités, amendes, dons, …
1.2-Evaluation des produits
Les produits : en comptabilité, les produits constituent la source d’enrichissement
d’une entreprise, c’est-à-dire les ventes de biens et de prestations qui permettent
d’encaisser des recettes.
Le produit est l’inverse d’une charge.
Les produits d’exploitation regroupent :
Vente de Total des ventes hors taxes facturés aux clients
marchandises
Prestation de Total des prestations de services hors taxes facturés aux
services clients
Produits financiers Intérêts perçus en raison des prêts à l’extérieur de
l’entreprise, dividendes reçues
Produits Gains sur les ventes de biens et de l’entreprise par
exceptionnels exemple

1.3-Compte de résultat prévisionnel


Le compte de résultat prévisionnel, retrace pour une période minimum de trois ans,
l’ensemble des dépenses (charges) et recettes (produits) qui pourront être générés
par le projet.
Ce tableau résume les perspectives de résultat sur trois à cinq ans. La prévision de
chiffre d’affaires en est l’élément déterminant.
PRODUITS

CHARGES
Charges diverses
Amortissement Chiffres d’affaires
Charges financières

1.4-Bilan prévisionnel
Un bilan est un document comptable qui est une synthèse du livre d’inventaire à un
moment donné. Il fournit une « photographie » des avoirs et des dettes de
l’entreprise à un moment bien précis et permet ainsi de connaître la valeur
patrimoniale l’entreprise. Il est composé de deux parties : l’actif et le passif.

1.4.1-L’actif
En terme comptable, l’actif représente tous les biens (matériels et immatériels)
possédés par l’entreprise. L’actif est divisé en deux parties :
*LES ACTIFS IMMOBILISES : ce sont les biens détenus d’une manière durable
par l’entreprise.
- Immobilisations incorporelles : ce sont les biens immatériels comme des brévets
ou la valeur du fonds de commerce ;
- Immobilisations corporels : ce sont des biens matériels utilisés de manière
durable (terrain, constructions, matériels de transport, mobiliers, …)
- Immobilisations financières : ce sont les actions détenues, les prêts consentis à
d’autres sociétés.
*LES ACTIFS CIRCULANTS : ce sont les biens qui sont issus de l’exploitation,
c’est-à-dire de l’activité de l’entreprise
- Les stocks : matières premières, marchandises
- Les créances : certains clients doivent à l’entreprise. Il arrive souvent que
l’entreprise paye d’avance certains impôts ou taxes.
- Les disponibilités : appelées aussi trésorerie. C’est l’argent détenus dans les
comptes banques, caisse, CCP.
1.4.2-Le passif
Le passif représente les fonds ou capitaux de l’entreprise ainsi que les dettes. Le
passif est divisé en deux parties :
*LES CAPITAUX PROPRES :
- Le capital social : c’est l’apport d’argent qui est effectué à la création de
l’entreprise. Il est possible d’augmenter ce capital
- Les réserves : elle est constituée d’une partie des bénéfices des années
précédentes qui ont été gardés. Cette réserve est souvent utilisée pour financer les
investissements futurs de l’entreprise
- Le résultat de l’exercice : il faut enregistrer le bénéfice (positif) ou la perte
(négatif) dans le compte de résultat.
* LES DETTES :
- Les emprunts : l’entreprise a emprunté de l’argent (généralement pour financer
ses investissements). Les sommes restant dues sont enregistrées dans cette partie
du bilan. En comptabilité, les emprunts sont considérées comme une ressource à
long terme car l’argent emprunté est à l’entreprise, il est rendu par petites parties et
à long termes (plusieurs années).
- Les dettes fournisseurs : ce sont des achats auprès des fournisseurs qui n’ont pas
encore été réglés. Ce sont des dettes qui doivent être payées à court terme
(quelques semaines).
- Les dettes envers l’Etat : ce sont les impôts ou charges qui sont dues à l’Etat
mais pas encore payées. Ce sont des dettes qui doivent être payées à court terme
(quelques semaines).
- Les autres dettes : toutes les autres dettes, celles envers les salariés par exemple.
Ce sont des dettes qui doivent être payées à court terme (quelques semaines).
1.4.3-Le bilan prévisionnel
II- ETUDE FINANCIERE
2.1-Evaluation des besoins
Deux types d’investissements sont nécessaires à la nouvelle entreprise : les
investissements en immobilisations et le besoin en fonds de roulement de
démarrage.
• Investissements en immobilisations
Les charges immobilisées : Cee sont les premières à retenir. Les frais pour
constituer l’entreprise (honoraires de conseil, frais d’immatriculation, frais de
première publicité de lancement, frais de formation avant le démarrage….) font
partie des dépenses engagées au bénéfice de l’entreprise pour une période
longue.
• Les autres investissements en immobilisations : La constitution, au sens
large, de l’outil de production, de l’équipement de l’entreprise, représente les
autres investissements. On y trouve les
-Acquisitions de brevet, licence, droit au bail, partie de droit
d’entrée dans une franchise, fonds de commerce,… (Plus tard, au bilan, ils
prendront le nom d’immobilisations incorporelles),
-Achats de terrain, matériels, machines, mobilier, véhicules,
ordinateurs, construction, agencements, installations, etc. (Au bilan il s’agit
d’immobilisations corporelles),
-Versements de dépôts et cautionnements : comme par exemple les
3 mois de loyer à verser en garantie lors de la conclusion d’un bail (ce sont
les immobilisations financières, qui peuvent comprendre également les
prises de participations dans d’autres sociétés).
Les investissements sont à retenir pour leur prix hors.

• Le besoin en fonds de roulement (BFR) : Le BFR représente le montant


moyen nécessaire pour faire tourner l’entreprise en attendant d’encaisser le
produit des ventes.
Evidemment, au fur et à mesure que l’on vend des produits, il faut
reconstituer le stock.
Seule solution ce besoin : des capitaux permanents.

NB : Les banques refusent le plus souvent de prêter pour couvrir le BFR, il


faut recourir à des capitaux propres.

BFR = Stocks + Créances Clients – Dette fournisseurs

Si votre activité relève de la prestation de services (en particulier intellectuels), il


est possible que vous n’ayez pas besoin de stocks. Dans ce cas il n’y aura pas de
composante « stocks moyens » dans votre BFR.
2.2-Le budget d’investissement
Il vous appartient désormais de chiffrer les ressources financières qui vous
permettront de couvrir ces investissements. Elles se regroupent en deux
catégories :
• Celles que vous apporterez (vos « apports personnels »),
• Les ressources que vous devrez trouver en complément (prime, subvention,
emprunt à moyen ou long terme).
En bonne orthodoxie de gestion, les besoins financiers durables doivent être
couverts par des ressources de même nature. Les totaux des deux colonnes doivent
donc être égaux. Par conséquent, si la somme des apports (éventuellement majorés
de primes ou subventions), reste inférieure au total des besoins durables, il vous
faudra combler cette différence par un financement externe.

2.3-Plan de financement initial


Ce compte permet au dirigeant d’avoir une vue globale de l’activité de la période
future étudiée lors de l’élaboration des différents budgets. Ce tableau intéresse tout
particulièrement le banquier car il permet de définir avec précision le montant des
ressources nécessaires à l’entreprise pour financer son programme
d’investissements ainsi que son cycle d’exploitation. Plus l’entreprise disposera de
ressources financières stables en réserve, plus elle sera en mesure de faire face aux
aléas : montée en puissance du chiffre d’affaires, impayé etc.
2.4-Calcul des ratios
2.4.1-Le seuil de rentabilité
Le seuil de rentabilité correspond au niveau de chiffre d’affaires au-dessus duquel
l’entreprise sera bénéficiaire. Pour l’évaluer, on distingue généralement les frais
fixes, c’est-à-dire ceux qui ne dépendent pas du niveau d’activité (comme le loyer),
des frais variables (frais de livraison, par exemple). Cette distinction vous
permettra aussi d’estimer la marge sur coût variable et le taux de marge.
La capacité d’autofinancement (CAF) est l’ensemble des ressources internes de
l’entreprise dégagées par son activité permettant d’assurer son financement. Elle
représente donc un excédent de ressources internes et correspond à la différence
entre les produits encaissables et les charges décaissables, c’est-à-dire à un flux
potentiel de trésorerie.

QUATRIEME PARTIE : LE PLAN D’AFFAIRES ET LE FINANCEMENT DU


PROJET

LECON 1 : PRESENTATION DE LA STRUCTURE CLASSIQUE DU PLAN


D’AFFAIRES
• PRESENTATION DE LA PAGE DE COUVERTURE
En plus du titre « Plan d’affaires », votre page de couverture doit clairement
indiquer :
• Votre nom ;
• Le nom de l’entreprise ;
• Votre adresse ;
• Votre numéro de téléphone ;
• La date.
Vous pouvez aussi ajoutez les renseignements suivants (s’ils sont disponibles) :
• L’adresse du courrier électronique ;
• L’adresse de votre site ;
• Le logo de la société ;
• Une illustration des produits ou services proposés.
II- LE PROJET
1-Résumer du projet
Vous devez capter l’attention du lecteur en quelques minutes. Vous disposez de peu
de temps, une page ou deux, pour l’intéresser suffisamment à poursuivre la lecture.
La méthode est simple : exposez brièvement votre projet de manière à ne rien
oublier d’important, faites un paragraphe pour chacune des sections que contient
votre plan d’affaires :
• Le projet ;
• Le ou les promoteurs ;
• La structure juridique de l’entreprise ;
• L’environnement externe ;
• Le marketing ;
• Les opérations ;
• Les prévisions financières.
2-Objectifs de l’entreprise
En utilisant la structure du plan d’affaires, énumérez les objectifs qualitatifs et
quantitatifs que vous désirez atteindre.
Pour être pleinement valable et significatif, un objectif doit présenter les
caractéristiques suivantes :
• Faire mention de résultats précis et mesurables ;
• Préciser un délai de réalisation ;
• Avoir un caractère réaliste ;
Vous devez fixer vos propres objectifs. Toutefois, les objectifs des entrepreneurs
touchent, notamment :
• Les niveaux de chiffres d’affaires ;
• Le seuil de rentabilité ;
• Les profits anticipés ;
• Le développement de nouveaux marchés ;
• Le remboursement des emprunts.

3-Forme juridique
Quelle sera la forme juridique de votre entreprise ? Ce choix doit être judicieux,
puisqu’il aura des incidences fiscales et légales importantes. Le code civil prévoit
cinq formes juridiques :
• L’entreprise individuelle ;
• La société de personnes ;
• L’organisme à but non lucratif ;
• La société par action ;
• La coopérative.
• PRESENTATION DU (OU DES) PROMOTEUR(S)
Dans votre plan d’affaires, vous devez vous présenter et vous vendre comme un
entrepreneur à succès.
Evitez d’alourdir votre plan d’affaires en y mettant trop de détails. Vous devez
plutôt écrire un sommaire de votre CV en précisant, notamment, les éléments
suivants :
• Indiquez votre formation ;
• Présentez vos expériences de travail pertinentes au projet ;
• Mentionner toute autre expérience qui pourrait s’avérer utile pour
l’entreprise ;
• Spécifiez vos qualités et vos aptitudes développées dans vos expériences de
travail ;
• Identifiez vos faiblesse personnelles et comment vous comptez y remédiez ;
Plusieurs promoteurs choisissent de s’entourer de personnes-ressources, d’un
mentor ou d’un parrain.
• PLAN MARKETING

4.1-Définition
Le plan marketing est un découpage dans le temps de la stratégie marketing d’une
entreprise. Il est un plan recensant concrètement des actions opérationnelles
prévues pour une période donnée (une année par exemple). Il décrit donc les cibles
de clientèle visées, les moyens à mettre en œuvre, les opérations à mener, les
chiffres d’activité à atteindre et les échéances correspondantes.

4.2-Elaboration et contenu
Le plan marketing est appliqué en tenant compte à la fois de la connaissance du
marché, des buts et moyens de l’entreprise.
Son contenu peut prendre en compte par exemple les éléments suivants :
• Les cibles marketing (ce sont des couples segment marketing/ gamme de
produit)
• Un segment marketing ou segment clientèle est une catégorie identifiable de
clients visés ;
• Une gamme de produits est un ensemble de produits et services (existant et
nouveaux) proposés à une clientèle (segment) donné
• Les canaux de commercialisation (points de vente, chargés de clientèles
revendeurs), eux aussi sont organisés par segments et/ ou gammes.
• Les actions de vente ou de promotion (publicité...), définies par cibles et par
canaux ;
• Les objectifs de résultats (quantité, chiffre d’affaire, parts de marché…),
établis par cibles, canaux et actions ;
• Les budgets nécessaire et les moyens (financiers, physiques, humains), et les
méthodes à mettre en place, là encore par cibles, canaux et actions.

• PLAN DE PRODUCTION
Parfois appelé plan d’exploitation ou plan de fabrication, le plan de production
devrait présenter les principales activités de l’entreprise. Voici un aperçu des points
à traiter :
• Comment le produit sera-t-il fabriqué ou comment le service sera-t-il offert ?
• Où seront achetés les fournitures et matériaux nécessaires et comment le
produit sera-t-il conditionné, entreposé et expédié ?
• Quel genre de service après-vente devrait- on offrir (réparation, garanties et
autres) ?
• Quels sont les besoins de l’entreprise en matière de terrain, d’immeubles,
d’installations et d’équipements ? Quels sont les coûts à prévoir à ce
chapitre ? Comment compte-t- on se les procurer (location, achat) ? Quels
seront les travaux de rénovation à faire ? A combien s’élèveront les impôts
fonciers et les coûts des services publics ?
• Quels sont les employés et gestionnaires nécessaires et comment, au besoin,
entend-on trouver la main d’œuvre spécialisée ?
• Quel est l’emplacement choisi pour l’entreprise et en quoi répond-il aux
besoins de celle-ci (proximité de la clientèle et des fournisseurs, frais de
transport et emplacement des concurrents) ?
• Quelle est la capacité de production ? Quels sont les délais d’exécution ou
quels sont les services pouvant être offerts de façon réaliste compte tenue du
personnel et des installations actuels ou proposés

• PLAN FINANCIER

• DEFINITION
Un plan financier est rapport chiffré composé d’une série de tableaux qui valorisent
les hypothèses de travail reprises dans un plan d’affaire ou business plan. Il
présente des états prévisionnels des activités à réaliser et des moyens financiers
dont l’entreprise doit disposer à cette fin.
Le plan financier constitue un outil permanent de gestion utilisé pour suivre,
contrôler et guider le développement de l’entreprise.

• LES COMPOSANTES DU PLAN FINANCIER


Un plan financier se compose traditionnellement des tableaux prévisionnels
suivants :
• Le compte de résultat prévisionnel ;
• Le bilan prévisionnel ;
• Le tableau de trésorerie prévisionnel.

LECON 2 : LE PLAN DE FINANCEMENT

• LES SOURCES DE FINANCEMENT ET ORGANISMES


D’ACCOMPAGEMENT A LA CREATION

Le promoteur a besoin d’argent suffisant pour assurer le fonctionnement de


l’entreprise (salaires, frais généraux,…) et la réalisation de ses investissements
initiaux notamment la construction, les équipements de bureau, les matériels de
production,… Pour ces motifs, il doit utiliser toutes les possibilités qu’il peut
exploiter pour avoir les fonds dont il a besoin.
• LES SOURCES DE FINANCEMENT

L’épargne individuel ou apport individuel : il faut souligner que pour le promoteur,


le niveau des fonds propres joue un rôle important car cela favorise l’autonomie
financière, inspire confiance aux partenaires (finances et techniques) et limite les
problèmes de trésorerie à court terme.
L’aide des parents et amis sous forme de dons : dans ce cas, pour avoir leur
adhésion, il faut avoir un dossier crédible et convainquant.
L’emprunt à des parents et amis : dans ce cas, rédiger et contrat d’emprunt en
bonne et due forme car cela fait partie des dettes de l’entreprise.
La souscription au capital de l’entreprise : vous pouvez demander à des personnes
proches ou non de souscrire au capital de votre entreprise en leur vendant des
actions selon le prix que vous aurez fixé.
L’emprunt bancaire auprès des banques commerciales : avec votre business plan,
vous pouvez solliciter auprès de votre banque ou de toute autre banque spécialisée
un financement de votre entreprise.
Les financements de l’Etat : pour aider les promoteurs, l’Etat a prévu un dispositif
comprenant plusieurs aides soit sous forme d’appui technique (assistance et
conseil), soit sous forme financier.
• Le FDEN (Fonds Ivoirien pour le Développement de l’Entreprise Nationale)
crée le 20 janvier1999, il assure le financement des PME/PMI
• Le FNS (Fonds National de Solidarité) crée le 18 décembre 2003, il vise la
promotion de l’emploi jeune.
Les micro-finances offrent de nombreux avantages et une grande souplesse dans
les conditions de financement.
Les financements informels : les tontines.
Les subventions : elles sont des sources de financement très avantageuses pour les
promoteurs d’entreprise car elles ne sont pas soumises à des conditions financières
de remboursement comme les prêts bancaires et les prêts auprès des organismes
spécialisées. On peut obtenir les subventions auprès des collectivités locales (les
communes, les départements et les conseils régionaux), des ONG, des fondations,
des organismes internationaux, des grandes entreprises et des associations.
• LES ORGANISMES D4ACCOMPAGNEMENT A LA CREATION
L’IIE (Institut Ivoirien de l’Entreprise) : chargé d’aider les entreprises au
montage de projet d’entreprise notamment dans la réalisation du business plan.
Société d’Etat crée en 1997, il a pour mission :
• Le conseil en création d’entreprise,
• La recherche de financement,
• Le conseil en gestion,
• La formation des gestionnaires et promoteur d’entreprise.
Le CEPICI (Centre de Promotion des Investissements en Côte d’Ivoire) : c’est un
centre d’accueil et d’information des investisseurs étrangers. Il a pour mission :
• D’identifier, accueillir, informer et assister les investisseurs,
• De collecter, traiter, produire et diffuser auprès des investisseurs toute la
documentation économique tant en Côte d’Ivoire qu’à l’étranger,
• De faciliter les formalités administratives relatives à la création d’entreprise
et à la dissolution des entreprises,
• De favoriser le rapprochement des investisseurs avec des partenaires
nationaux et étrangers.

• LES PRINCIPAUX CRITERES DES FINANCIERS

L’emprunt bancaire devra être en cohérence avec la pratique des banques qui
appliquent certains principes pour la distribution des crédits d’investissement
(crédit à moyen ou long terme) comme par exemple :
• Ne pas risquer plus de fonds que le créateur lui-même ou ne financer qu’à
hauteur de 70% du prix hors taxe ce qui est recevable (besoins finançables
par la banque) ;
• Ecarter de l’assiette de financement les charges immobilisées, les
immobilisations incorporelles et très souvent le besoin de fonds de
roulement ;
• Tolérer chez l’emprunteur un endettement qui ne dépasse pas le total des
capacités d’autofinancement des trois premières années ;
• N’accepter chez l’emprunteur qu’un remboursement du capital emprunté
limité au plus à la moitié de la capacité d’autofinancement annuelle.
Ces deux derniers critères imposés par les banques ne pourront être vérifiées
qu’une fois le compte de résultat établi.

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