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GESTION DE PORTEFEUILLES

M2 FINANCE Prof. N’dri K. Léon


Abidjan jan-fév. 2023 Email: konanleonn@gmail.com

UFHB

MASTER 2 FINANCE

GESTION DE PORTEFEUILLES

N’dri K. Léon, Ph.D.


Agrégé des Sciences Economiques
Université Félix Houphouët Boigny, Abidjan
Email : konanleonn@gmail.com

Abidjan, janvier - février 2023.

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GESTION DE PORTEFEUILLES
M2 FINANCE Prof. N’dri K. Léon
Abidjan jan-fév. 2023 Email: konanleonn@gmail.com

GESTION DE PORTEFEUILLES

Enseignant: Prof. N’dri K. Léon

Address: Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan


UFR des Sciences Economiques et de Gestion
Bpv 43 Abidjan, Cote d’Ivoire
Email : konanleonn@gmail.com

1. Description du cours
La gestion de portefeuilles consiste à gérer de façon constante et systématique des avoirs
financiers dans le but d’atteindre les objectifs de placement de l’épargnant, en tenant compte
des risques qu’il est en mesure de supporter. Cela s’effectue à l’aide d’outils développés par la
théorie moderne de portefeuille. La maîtrise de ces outils permettra aux auditeurs d’élaborer
des stratégies de placements tout en choisissant les produits à détenir et en tenant compte de
leur contrainte budgétaire.

2. Objectifs du cours
Les objectifs principaux de ce cours sont de donner aux auditeurs, une connaissance théorique
et pratique du processus de la gestion moderne de portefeuille impliquant les actions, les
obligations et les produits dérivés.

Les principaux thèmes abordés sont le marché des capitaux, la théorie moderne de
portefeuille, la politique de placement et les stratégies de gestion de portefeuille.

Le préalable pour ce cours est la finance de marché. Il est par ailleurs supposé que les
auditeurs sont familiers avec l’économétrie, les statistiques et les mathématiques élémentaires.

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3. Ouvrages indiqués
• (BKM) Bodie, Kane, and Marcus, Investments, Second edition, Irwin 1993.

• (RB) Reilly, Frank K. and Keith C. Brown, Investment Analysis and Portfolio
Management, Seventh Edition, Dryden, 2003.

• (ABBE) Adams, Bloomfield, Booth, and England, Investment Mathematics and


Statistics, Graham&Trotman, 1993.

• (PPH) Poncet P., R. Portait et S. Hayat, Mathématiques financières. Evaluation des


actifs et analyse du risque, Ed. Dalloz, Coll. Précis Gestion, 2ème édition, 1996.

• (AR) Aimable Quintart et Richard Zisswiller; Théorie de la Finance, 2ième édition


PUF; 1990.

• Les statuts de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières. BRVM.

• (Hull) J. Hull, Options, Futures, and Other Derivatives, Prentice Hall, 2003.

4. Quelques articles de revues scientifiques et ouvrages


 Markowitz., H, 1952, Portfolio Selection, Journal of Finance, 7, pp. 77-91.

 Merton, R.C., 1972, An Intertemporal Capital Asset Pricing Model,”


Econometrica, 41, pp. 867-887, 1972.
 Merton, R.C., 1972, An analytical derivation of the efficient portfolio frontier,
Journal of Financial and Quantitative Analysis, 7 :1851—72.
 Sharpe, W., 1964, Capital Asset Prices: A Theory of Market Equilibrium Under
Conditions of Risk, Journal of Finance, 19, pp. 425-42.
 Ross, S., 1976, The Arbitrage Theory of Asset Pricing, Journal of Economic
Theory, 13, pp. 341-360.
 Black, F. and M. Scholes, 1973, The Pricing of Options and Corporate
Liabilities, Journal of Political Economy, 81, pp. 637-654.

 Merton, R., 1973, Theory of Rational Option Pricing, Bell Journal of Economics
and Management Science, 4, pp. 141-183.

 Cox, J., S. Ross, and M. Rubinstein, 1979, Option Pricing: A Simplified


Approach, Journal of Financial Economics, 7, pp. 229-263.

 Fama, E. F., 1970, «Efficient Capital Markets: a review of theory and empirical
work», Journal of Finance, Vol. 25, No.2, pp. 387-417.

 Mignon, V., 1998, «Marchés financiers et modélisation des rentabilités boursières »,


Economica.

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 N’dri, K.L., (2015), “Variance Ratio Tests of the Random Walk in the BRVM”,
Applied Economics and Finance, Vol. 2, No. 2, pp. 118-125.

 N’dri, K.L., “Prévisibilité des rentabilités boursières : cas de la BRVM”, African


Review of Money Finance and Banking, 2007, pp. 39-54.

5. Approche pédagogique
Les séances se dérouleront par prise de notes. Il y aura 20 heures cours magistral y compris
les travaux dirigés. La présence effective ainsi que la participation des étudiants sont
nécessaires à la compréhension du matériel exposé. Aussi, pour bien assimiler le cours, il est
impératif que les étudiants le mettent en pratique en participant impérativement aux travaux
dirigés.

6. Evaluation
Les modalités d’évaluation seront déterminées par les responsables pédagogiques.

7. Vue globale du cours


Volume
SEANCES TITRES LECTURES
horaire
• RB, chap. 4
• Les Statuts de la
Séance 1 Le marché des capitaux 3H
BRVM
• N’dri (2007 ; 2015)
Théorie moderne du portefeuille : BKM, chap. 5, 6, 7, 8,
Séance 2 4H
Aperçu 9, 10, 12
BKM, chap. 26, 27,
Séance 3 La politique de placement 4H
28
La gestion active et passive de
Séance 4 BKM, chap. 23 4H
portefeuille

Séance 5 Assurance de portefeuille BKM, chap. 19 3H

Evaluation des performances de


Séance 6 BKM, chap. 24 2H
portefeuilles

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8. Vue détaillée du cours

Séance 1 : Le marché des capitaux


1.1. Rôle du marché des capitaux
1.2. Le marché monétaire
1.3. Le marché financier
1.4. Organisation du marché financier régional de l’UEMOA : Aperçu
1.5. Efficience des marchés
1.6. Application : séance 1 de TD

Séance 2 : Théorie moderne du portefeuille : Aperçu


2.1. Notion d’aversion pour le risque : intuition
2.2. Prime de risque
2.3. Diversification de portefeuille
2.4. Sélection moyenne-variance
2.5. Portefeuilles efficaces et frontière efficiente
2.6. CAPM et extensions
2.7. Application : séance 2 de TD

Séance 3 : La politique de placement


3.1. Les objectifs des investisseurs
3.2. Les contraintes
3.3. L’allocation de ressources
3.4. Application : séance 3 de TD

Séance 4 : La gestion active et passive de portefeuille


4.1. La gestion passive
4.2. La gestion active
4.3. Application: séance 4 de TD; la sélection de titres : le modèle de Treynor et Black

Séance 5 : Assurance de portefeuille


5.1. Notions
5.2. Définition
5.3. Option Based Portfolio Insurance – OBPI
5.4. Application : séance 5 de TD

Séance 6 : Evaluation de performance de portefeuille


6.1. Mesure de Sharpe
6.2. Mesure de Treynor
6.3. Alpha de Jensen

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Séance 1 : Le marché des capitaux


1.1. Rôle du marché des capitaux
1.2. Le marché monétaire
1.3. Le marché financier
1.4. Organisation du marché financier régional de l’UEMOA : Aperçu
1.5. Efficience des marchés
1.6. Application : séance 1 de TD

1.1. Rôle du marché des capitaux


Le rôle du marché des capitaux financiers est de mettre en rapport des agents en quête de
capitaux (l’état, les entreprises) et des agents disposant d’une épargne (les ménages, les
investisseurs institutionnels tels que les compagnies d’assurance, les caisses de retraites, les
gérants de fonds). Un agent en besoin de financement émets des titres financiers. En
contrepartie de l’argent qu’il reçoit par l’acquéreur du titre, il doit assurer à ce dernier des
bénéfices futurs (flux monétaires, droits, ...) dans des conditions précisées. Le marché des
capitaux est composé du marché monétaire et du marché financier.

1.2. Le marché monétaire


Le marché monétaire est le marché des capitaux à court terme. Il est composé du marché
interbancaire réservé aux établissements de crédits, et du marché des titres de créances
négociables (TCN) ouverts à tous les agents économiques.
Les instruments du marché monétaire sont des instruments d’emprunt à court terme pouvant
être émis par le gouvernement, les banques, les investisseurs institutionnels ou les entreprises.
Ils ont une maturité pouvant aller de 10 jours à 7 ans. Exemple : Bons du trésor.

1.3. Le marché financier


Le marché financier est le marché des capitaux à LT. Il est composé du marché primaire c'est-
à-dire marché sur lequel les titres sont émis pour la première fois, et du marché secondaire ou
marché sur lequel sont échangés les titres antérieurement émis sur le marché primaire.
Les produits du marché des capitaux sont des titres dont la maturité est supérieure à une
année, voire non définie. On distingue d’une part les titres à revenus fixes, les obligations, qui
donnent droit à une série de flux monétaire bien déterminés, et d’autre part les actions qui
constituent une part du capital de l’émetteur et par suite donnent droit à la participation à ses
bénéfices.

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Les obligations : une obligation est un titre d’endettement. L’émetteur de l’obligation


s’engage à rembourser à terme son porteur et à lui verser des intérêts à des dates spécifiées.
Les obligations peuvent être émises par l’état, les collectivités locales, les établissements
publics, les intermédiaires financiers et les sociétés.
Les actions : Une action est un titre de participation dans le capital social de son émetteur
(société de capitaux). Dans sa forme traditionnelle elle donne droit à la gestion de la société
(une action = une voix dans les votes en assemblée générale), et aux bénéfices (sous forme de
dividendes).
Les produits dérivés sont des produits dont la valeur dérive d’un ou de plusieurs titres
financiers. Exemples : les options d’achat, les options de vente, les contrats à terme.

1.4. Organisation du marché financier régional de l’UEMOA: Aperçu

• Le CREPMF

L’article 14 de l’annexe à la convention du 3 Juillet 1996 a créé le Conseil Régional de


l’Epargne Public et de Marchés Financiers (CREPMF), ci-après le Conseil Régional (CR). Le
conseil régional est l’organe suprême du marché régional de l’UEMOA.
Les missions du CR sont de :

− Réglementer et d’autoriser les procédures d’appel publique à l’épargne.


L’appel public à l’épargne est une procédure d’émission auprès du public de
titres par une société dans le but de se procurer des financements en fonds
propres ou par endettements. Dans l’UEMOA, tout appel public à l’épargne
doit être autorisé par le CREPMF.
− Formuler si nécessaire un veto sur l’émission et sur le placement par appel
public à l’épargne de nouveaux produits financiers.
− Habiter et contrôler l’ensemble des structures privées du marché c’est-à-dire
(BRVM et DC/ BR) et des intervenants commerciaux.
− Délivrer des cartes professionnelles aux agents des structures (BRVM, DC/BR
et intervenants commerciaux) pour leur permettre d’exercer les métiers de la
bourse.

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• Les acteurs du marché financier régional

Les acteurs du marché financier régional sont :


− Les structures de marché : la BRVM et le Dépositaire Central/ Banque de Règlement (DC/
BR).
− Les intervenants commerciaux : les sociétés de gestion et d’intermédiation (SGI), les
sociétés de gestion de patrimoine (SGP), les sociétés de gestion d’OPCVM entre autres.

✓ La BRVM

La BRVM (Bourse Régionale de Valeurs Mobilières) est un exemple de marché secondaire,


c’est à dire, marché sur lequel sont échangés les titres antérieurement émis sur le marché
primaire. La bourse est un indicateur de la santé de l’économie parce qu’elle mesure de
manière permanente la valeur de marché des actifs négociés en bourse. La bourse constitue un
baromètre de confiance de l’épargne, dans l’avenir des entreprises et globalement dans celui
de l’économie toute entière d’un pays.
A l’origine de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) était la Bourse des
Valeurs d’Abidjan (BVA). La BVA était la seule bourse des pays francophone Ouest
Africain. La BVA a été créée en 1974, a commencé ses activés en 1976. Elle a été
transformée en Décembre 1996 en Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM). La
BRVM commence ses opérations le 16 Septembre 1998 pour servir de marché financier
régional aux Etats membres de l’UEMOA qui comprend le Bénin, le Burkina Faso, la Côte
d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.

• Les titres cotés en bourse : actions et obligations


• Les compartiments de la BRVM :
✓ Le compartiment réservé aux titres de capital est divisé en deux : Le premier
compartiment et le second compartiment. Les conditions d’admission au
premier compartiment sont plus contraignantes que celles d’admission au
second compartiment
✓ Le compartiment obligataire réservé aux titres de créances.
✓ Le compartiment à venir (à installer) sera dédié aux PME. Son but principal est
d’accompagner les PME dans leur développement.

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• Les ordres de bourse

Un ordre de bourse est un document écrit par lequel une opération demande à un
intermédiaire habilité de lui acheter ou de lui vendre des titres ou un marché centralisé, à
certaines conditions.
Deux types d’ordres sont en usage à la BRVM : ce sont l’ordre au mieux et l’ordre à cours
limité.

− Ordre au mieux
C’est un ordre qui ne comporte aucune précision du niveau de cours souhaité l’opérateur
en bourse. L’agent ne fixe ni prix maximal pour l’achat ni prix minimal pour la vente. Il a la
latitude d’opérer à n’importe quel cours pourvu que les ordres dont il a la charge soient
exécutés.
Exemple :

✓ Ordre d’achat : acheter au mieux 200 actions SIR signifie acheter quelque soit le prix.

✓ Ordre de vente : vendre au mieux 50 actions SOGB signifie vendre quelque soit le
prix.

− Ordre « à cours limité »

Il fixe un cours plafond en cas d’achat et un cours planché en cas de vente. L’acheteur fixe le
prix maximum et le vend le prix minimum. Pour l’acheteur le cours limite est le prix au
dessus duquel il n’est plus acquéreur. Quant au vendeur, le cours limite est le prix auquel il
cesse d’offrir ses titres.

Exemple :
✓ Ordre d’achat : acheter 15 actions DEA à 1200 F signifie acheter si le prix est inférieur
ou égal à 1200.

✓ Ordre de vente : vendre 13 actions PALMCI à 6000 F signifie vendre si le prix est
supérieur ou égal à 6000.

• Les types de comptes proposés par les SGI


Les SGI sont des établissements financiers à partir desquels on effectue les investissements.
Les SGI proposent en générale trois types de comptes à leur clientèle : le compte géré, le
compte libre et le compte conseillé.

− Le compte géré: lorsqu’un client ouvre un compte géré, il donne mandat à la SGI de
gérer au mieux son investissement afin de leur faire fructifier. Un rendement minimal peut
être garanti au client lors de l’ouverture de ce type compte. L’on peut par exemple garantir
un rendement de 3% sur l’année.

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− Le compte libre: un client ouvrant un compte libre n’utilise sa SGI que comme relais afin
d’opérer sur le marché. Le client gère donc en toute indépendance son compte. La SGI ne
fait qu’exécuter les ordres d’achat ou de ventes passés par le client.

− Le compte conseillé : dans ce type de compte, la SGI conseille et assiste le client dans la
gestion de son investissement. Néanmoins, le client est le seul à décider en dernier
recours, des différents placements à effectuer sur son investissement.

Exemples de SGI : BICIBOURSE, BIAO-FINANCE&ASSOCIES, HUDSON&Cie.

✓ Le DC/ BR

Le Dépositaire Centrale (Banque de règlement (DC/BR) est une entité privée dont le capital
s’élève à 1.481.552.500 FCFA.

Le DC/BR est chargé de la conversation et la circulation des valeurs mobilières pour le


compte des émetteurs et des intermédiaires financiers agréés pour le CR. Il fait office de
banque de règlement et peut détenir des encaisses des négociateurs (comptes espèces). Il
assure les émissions suivantes :

− La centralisation de la conversation des comptes courants des valeurs mobilières pour


le compte de ses adhérents ;
− Le règlement et la livraison des opérations de bourse, en organisant pour chaque SGI,
la compensation, valeur entre les titres achetés et vendus.
− Le règlement des soldes résultant des compensations relatives aux opérations de
marché et le paiement des produits (intérêts, dividendes, etc.) attachés à la détention
des valeurs mobilières ;
− La mise en action du Fonds de Garantie en cas de défaillance d’un adhérent.

Les investissements ou la gestion des titres se font au travers des intervenants


commerciaux.

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✓ Les intervenants commerciaux


− Les Société de Gestion et d’intermédiation : Elles exercent à titre principal les
activités de négociation de valeurs mobilières en bourse et de conservation de
titres pour le compte de la clientèle. A titre accessoire, elles font de la gestion
sous mandats ainsi que du Conseil Financier.

− Les sociétés de gestion du patrimoine : Ce sont (des personnes morales) des


sociétés qui par le biais de placements et négociations en bourse effectués par
les SGI, interviennent discrétionnairement dans la gestion des titres qui leur
sont confiés (sur la base d’un mandant de gestion établi avec leurs clients).
Elles ne doivent pas détenir les titres ou les fonds de leurs clients.

− Les sociétés de gestion d’OPCVM (Organisme de Placement Collectif en


Valeurs Mobilière) : L’OPCVM collecte l’épargne des agents économiques en
mettant des actions. L’épargne collectée est utilisée pour constituer un
portefeuille de valeurs mobilières. Deux catégories d’OPCVM sont agrées par
le CR : les FCP et les SICAV.

Exemples : la SOGESPAR en Côte d’Ivoire et OPTI Asset Management au Togo.

 Les SICAV (Les sociétés d’investissement à capital variable) : sont des


sociétés anonymes qui gèrent un portefeuille de valeurs mobilières. Les
actions des SICAV sont souscrites et rachetés à la demande des
actionnaires, ce qui fait varier le capital.

 Les FCP (Les fonds commun de placement) : c’est une copropriété de


valeurs mobilières gérées pour le compte des souscripteurs.

1.5. Efficience des marchés


La notion d’efficience du marché financier, mise en évidence par FAMA dans les années 60,
joue un rôle fondamental dans la théorie financière moderne. Dire que le marché est efficient
c’est dire que le prix courant d’un titre incorpore toute l’information disponible, c’est à dire
que ‘la prévision optimale du rendement d’un actif basée sur l’ensemble d’information

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disponible est égale au rendement d’équilibre du titre’. Ainsi, dans un marché efficient les
prix constituent des ‘signaux fiables’ sur lesquels on peu bâtir les décisions d’investissement.

• Définitions
Un marché est dit efficient par rapport à un certain ensemble d’information F, si toute
l’information de F disponible à la date t, notée Ft, est parfaitement reflétée dans son prix Pt.

Pour préciser la notion d’information, Roberts (1967) distingue :


– efficience faible : F est constituée par l’historique des prix passés. Si le marché est
faiblement efficient alors toute l’analyse technique (qui consiste en l’analyse de prix ou de
fonctions de prix passés) est inutile à l’investisseur.
– efficience semi-forte : F est constituée par toute l’information connue publiquement par
tous les acteurs du marché (information publique). Si l’efficience semiforte est vérifiée par le
marché, alors toute l’analyse fondamentale (analyse basée sur l’information publique) est
inutile à l’investisseur.
– efficience forte : F est constituée par toute l’information connue par au moins un acteur
(information publique et privée). Si le marché vérifie l’efficience forte alors il n’existe aucune
possibilité de gain qui reste inexploitée.

Implication de l’efficience des marchés :


- les prix reflètent les espérances des revenus futurs auxquels ils donnent droit,
- tous les évènements anticipés sont déjà inclus dans les prix, par suite seuls les évènements
imprévisibles peuvent les influencer.

1.6. Application : séance 1 de TD

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Séance 2 : Théorie moderne du portefeuille : Aperçu


2.1. Notion d’aversion pour le risque : intuition
2.2. Prime de risque
2.3. Diversification de portefeuille
2.4. Sélection moyenne-variance
2.5. Portefeuilles efficaces et frontière efficiente
2.6. CAPM et extensions
2.7. Application : séance 2 de TD

2.1. Notion d’aversion pour le risque : intuition

• Caractéristique de celui qui ne souhaite pas courir un risque et qui sera prêt à le transférer
à un tiers moyennant une rémunération, ou qui refusera tout actif ou toute action lui
faisant courir un risque qu'il perçoit comme excessif compte tenu de sa capacité à le
supporter.

• Illustration au cours

2.2. Prime de risque (risk premium)


• Profit marginal ou compensation supplémentaire demandée pour un investissement risqué

• La prime de risque d'un marché financier mesure l'écart de rentabilité attendue entre le
marché dans sa totalité et l'actif sans risque (l'obligation d'Etat)

2.3. Diversification de portefeuille

Variance totale= variance systématique + variance spécifique

Variance systématique est le risque non diversifiable


Variance spécifique est le risque diversifiable
Quand le nombre de titres augmente infiniment, le risque total tend vers le risque
systématique car le risque spécifique s’annule.

(Illustration pendant le cours)

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2.4. Sélection moyenne-variance

− Choisir le projet qui offre un rendement espéré le plus élevé et un risque minimum.

(illustration pendant le cours)

2.5. Portefeuilles efficaces et frontière efficiente

Portefeuilles efficaces et frontière efficace

− Portefeuilles efficaces: un portefeuille efficace est celui qui pour deux projets de
mêmes rendements espérés offre le risque minimum ou pour deux projets de mêmes
risques offre le rendement le plus élevés.

− Frontière efficace: l’ensemble des portefeuilles efficaces s’appelle frontière efficace


ou efficiente de Markowitz.

(illustration pendant le cours)

E(R)

Frontière efficiente de Markowitz

GMVP

 (%)

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2.6. CAPM et extensions

❖ Le CAPM ou MEDAF

▪ Hypothèses
− Tous les individus ont des anticipations homogènes

− Tous les individus peuvent prêter et emprunter au taux sans risque

− Les marchés sont sans frictions

▪ Forme algébrique
Tous les individus détiennent le portefeuille de marché et en tant que tel 𝛽 est la
mesure appropriée de risque. Donc la rentabilité espérée devrait être positivement
reliée à son bêta.

𝐸(𝑅𝑖 ) = 𝑅𝑓 + 𝛽𝑖 [𝐸(𝑅𝑚 ) − 𝑅𝑓 ] CAPM ou MEDAF

𝐸(𝑅𝑖 ) = rendement espéré de l’actif i

𝑅𝑓 = taux de l’actif sans risque

𝐸(𝑅𝑚 ) = rendement espéré du marché

𝛽𝑖 =beta ou sensibilité de l’actif i au marché

▪ Représentation graphique

(illustration pendant le cours)

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▪ Le CAPM est aussi valable pour les portefeuilles

❖ Arbitrage Pricing Theory (APT) ou Modèle d’évaluation par arbitrage (MEA)

A l’équilibre, un portefeuille de valeur initiale nulle et dénué de risque, dit alors


portefeuille d’arbitrage doit avoir une valeur finale nulle sous peine d’arbitrage quelque
soit les distributions de rentabilité des titres et préférences des investisseurs.

Cette considération conduit au MEA:

𝐸(𝑅𝑖 ) = 𝑅𝑓 + 𝛽𝑖1 𝜆1 + 𝛽𝑖2 𝜆2 + ⋯ + 𝛽𝑖𝑘 𝜆𝑘

L’APT décrit une relation d’absence d’arbitrage.

NB. : Une grande partie de la théorie financière et des méthodes évaluation des actifs
financiers sont basées sur l’hypothèse de l’absence d’opportunités d’arbitrage. L’idée qui
sous-tend cette hypothèse est que si, à un moment donné, les prix de certains actifs sont
tels qu’une opportunité d’arbitrage existe, un grand nombre d’agents réaliseraient
instantanément des transactions en vue de l’exploiter, de sorte que les prix des actifs
concernés convergeraient très rapidement vers des valeurs telles que l’opportunité
d’arbitrage soit résorbée.
En réalité, des opportunités d’arbitrage peuvent exister, mais elles sont très faibles et
d’une durée de vie très courte, ainsi l’hypothèse d’absence d’opportunités d’arbitrage
(AOA) est considérée raisonnable.

2.7. Application : séance 2 de TD

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Séance 3 : La politique de placement


3.1. Les objectifs des investisseurs
3.2. Les contraintes
3.3. L’allocation de ressources
3.4. Application : séance 3 de TD

3.1. Les objectifs des investisseurs


Etablir une hiérarchie claire du processus d’investissement est important :
− La première étape est de déterminer les objectifs des investisseurs
− La deuxième étape consiste à identifier toutes les contraintes
− Finalement, les objectifs et les contraintes doivent être traduits en politique
d’investissement.
Ces étapes sont nécessaires à la fois pour l’investisseur individuel que pour l’investisseur
institutionnel.
Les objectifs sont centrés sur l’arbitrage (Trade off) entre rentabilité espérée que désire
l’investisseur et sa tolérance pour le risque ou qu’il est à même de supporter.

• Les investisseurs individuels : ce sont simplement les ménages. Les facteurs


principaux qui affectent la rentabilité et la tolérance de risque pour un investisseur
individuel sont les phases du cycle de la vie et ses préférences individuelles.

• Fonds Commun de Placement (mutual funds) : ce sont des firmes qui gèrent l’argent
mis ensemble par les investisseurs. Elles investissement cet argent dans le respect des
règles spécifiés dans leur prospectus et donnent des parts aux investisseurs au prorata
de la portion du revenu généré par ce fonds.

• Les banques : elles se caractérisent par le fait que la plus part de leurs investissements
sont des prêts aux entreprises et aux consommateurs, et leurs créances sont des
déposants. En tant qu’investisseurs, l’objectif des banques est d’essayer d’égaler le
risque des actifs au risque du passif, tout en faisant un profit résultant de l’écart entre
le taux de prêt et le taux d’emprunt.

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3.2. Les contraintes


Les investisseurs individuels et institutionnels restreignent leur choix d’investissement dans
certains titres. Ces restrictions résultent de leurs conditions ou circonstances spécifiques.
Identifier ces restrictions ou contraintes affectera leur choix de la politique d’investissement
ou de placement. Cinq types de contraintes communes sont en règle générale identifiés:

1) La liquidité : l’investisseur doit trouver un preneur à n’importe quel moment


2) L’horizon d’investissement : délai pour récupérer ou pour constituer le capital
3) La réglementation : les procédures juridiques et techniques
4) Les considérations fiscales (taxes, impôts)
5) Les besoins uniques

3.3. L’allocation de ressources


La considération de leurs objectifs et de leurs contraintes conduit les investisseurs à un
ensemble de politique de placement :
− Allocation de ressources
− Diversification
− Risques et taxes
− Génération de revenus
De loin, la part la plus déterminante de la politique de placement est l’allocation de ressources
(Asset allocation) ; c'est-à-dire décider de la proportion du portefeuille à investir dans chaque
catégorie d’actifs.
On peut considérer le processus d’allocation de ressources comme étant constituer des étapes
suivantes:
1) Spécifier les classes d’actifs à inclure dans le portefeuille. Les classes majeures
généralement considérées sont:
a) Les instruments du marché monétaire (généralement appelés cash)
b) Les titres à revenus fixes (généralement appelés obligations)
c) Les actions
d) Les biens fonciers
e) Les métaux précieux
f) Les autres

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Les investisseurs institutionnels vont rarement investir dans plus des 4 premières catégories
alors que les investisseurs individuels vont fréquemment inclure les métaux précieux dans
leur portefeuille.

2) Spécifier les espérances du marché des capitaux


Cette étape consiste à utiliser à la fois les données historiques et l’analyse économique pour
déterminer sur une échéance d’investissement donné, la rentabilité future du titre à inclure
dans le portefeuille.

3) Déterminer les frontières efficientes


Cette étape consiste à trouver les portefeuilles qui réalisent une rentabilité espérée maximale
pour un niveau donné de risque.
4) Trouver la combinaison optimale de titres
Cette étape consiste à déterminer les portefeuilles efficaces ou efficients qui rencontrent au
mieux les objectifs de rentabilité et de risque, tout en satisfaisant les contraintes auxquelles
l’on fait face.

3.4. Application : Exemple d’Allocation de ressources

1) Illustrons le processus d’allocation de ressources en considérant un exemple dans lequel


notre portefeuille est composé de cash, d’obligations, et d’actions.
2) Ayant décidé de nous limiter aux obligations, aux actions et aux cash, nous devrons
spécifier les espérances de rentabilités de ces classes d’actifs tout au long de la période
d’investissement, jusqu’à la prochaine révision de la combinaison des actifs.
3) Bien que les investisseurs professionnels révisent en règle générale leurs combinaisons de
titres chaque 3 mois quand ils reçoivent de nouvelles informations sur l’état de
l’économie, les développements du marché peuvent entraîner une révision fréquente.
4) L’ensemble des attentes (espérances) du marché des capitaux (capital market expectation)
doit être dans une forme qui permet l’évaluation de la rentabilité espérée du risque.
5) Il y a deux sources d’information pertinentes pour former les attentes du marché des
capitaux : les données historiques sur la rentabilité du marché et les prévisions
économiques

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6) Le professionnel de l’investissement doit faire preuve d’un jugement considérable quant à


la décision de compter sur telle ou telle source.

3.4. Application : séance 3 de TD

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Séance 4 : La gestion active et passive de portefeuille


4.1. La gestion passive
4.2. La gestion active
4.3. Application: séance 4 de TD; la sélection de titres : le modèle de Treynor et Black

4.1. La gestion passive


La gestion passive de portefeuille est une stratégie consistant à détenir un portefeuille de titres
génériques sans essayer de battre les autres investisseurs à travers une meilleure prévision du
marché ou à travers une habileté supérieure de trouver des titres qui ne sont pas correctement
évaluées (mispriced securities).

Exemple de stratégies passives


• Les fonds d’indice (mutual funds) : un fonds d’indice est un fonds construit pour
imiter les performances d’un benchmark public
• Les fonds personnalisés (customized funds) : on peut aussi construire une stratégie
passive de portefeuille répondant par exemple aux contraintes règlementaires, fiscales,
etc.

4.2. La gestion active

• Objectif de la gestion active de portefeuille


Contrairement à la gestion passive, la gestion active cherche à ajouter de la valeur à
travers différentes stratégies : nous analyserons une stratégie de gestion active de
portefeuille appelée la sélection des titres (securities selection)

• Faits théoriques (pendant le cours)

4.3. Application: séance 4 de TD; la sélection de titres : le modèle de Treynor et Black

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Séance 5 : Assurance de portefeuille


5.1. Notions
5.2. Définition
5.3. Option Based Portfolio Insurance – OBPI
5.4. Application : séance 5 de TD

5.1. Notions
Quel produit permettrait de garantir aux portefeuilles financiers une valeur minimale même
dans des conditions adverses du marché ? En s’inspirant des travaux de Black et Merton sur
l’évaluation d’options, Leland eut l’idée d’adjoindre des options de vente à un portefeuille de
titres afin d’en garantir une valeur minimale ‘en toute circonstance’, les options pouvant être
‘synthétisées’ à partir d’actions et d’un actif sans risque par des positions dynamiques
adéquates. En 1976, Leland s’associa à Rubinstein pour mettre en place cette technique sous
le nom d’assurance de portefeuille. Par la suite, sont apparues de nouvelles méthodes de
gestion qualifiées de stratégies d’assurance de portefeuille. Elles entrent dans le cadre de la
définition suivante.

5.2. Définitions
On désigne par stratégies d’assurance de portefeuille des stratégies financières dont le but est
de :
– limiter les pertes en cas de baisse des marchés,
– tout en profitant du marché en cas de hausse.
On peut distinguer trois grandes stratégies d’assurance portefeuille : la méthode du Stop-
Loss ; les stratégies à coussin multiple (Constant Proportion Portfolio Insurance - CPPI), et
les stratégies utilisant les options (Option Based Portfolio Insurance - OBPI).

5.3. Option Based Portfolio Insurance – OBPI

• Rappels sur les options classiques


Une option, ou un actif contingent, est un actif pour lequel l’acheteur verse à la date initiale au
vendeur une somme d’argent, dite prime de l’option, et reçoit en contrepartie, à une date
future, un flux positif ou nul, appelé valeur terminale ou payoff de l’option. LA valeur
terminale de l’option dépend de l’évolution d’un actif (voire plusieurs actifs) appelé le sous-

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jacent. Cette définition générale englobe une très large gamme d’options. Nous nous
intéressons ici aux options classiques : l’option d’achat et l’option de vente.
• L’option d’achat (call) : Une option d’achat sur un actif S confère à son acheteur le
droit (et n’impose pas l’obligation) d’acheter le sous jacent S à une date future au prix
X appelé prix d’exercice ou strike. Le prix d’exercice est fixé contractuellement à la
date d’émission de l’option. On dit que l’option d’achat est européenne lorsqu’elle ne
peut être exercée qu’à la date de fin de contrat T. Cette date est appelée maturité de
l’option ou date d’exercice. L’option d’achat est dite américaine lorsque l’acheteur a la
possibilité de l’exercer à tout moment entre la date initiale et sa maturité T.

Ainsi la valeur terminale de l’option d’achat européenne sur l’actif S, de maturité T et


de prix d’exercice X est C(T, S, T, X) = max (0, ST - X) = (ST - X)+

• L’option de vente (put) : Une option de vente sur un actif S confère à son acheteur le
droit (et n’impose pas l’obligation) de vendre le sous jacent S à une date future au prix
X appelé prix d’exercice ou strike. Le prix d’exercice est fixé contractuellement à la
date d’émission de l’option. On dit que l’option de vente est européenne lorsqu’elle ne
peut être exercée qu’à la date de fin de contrat T. Cette date est appelée maturité de
l’option ou date d’exercice. L’option d’achat est dite américaine lorsque l’acheteur a la
possibilité de l’exercer à tout moment entre la date initiale et sa maturité T.

Ainsi la valeur terminale de l’option de vente européenne sur l’actif S, de maturité T et


de prix d’exercice X est P(T, S, T, X) = max (0, X-ST) = (X-ST )+

• La parité put-call
Considérons un portefeuille formé par l’achat d’une option d’achat européenne sur une
action S de maturité T. La valeur terminale de ce portefeuille est égale dans tous les états
du monde à la valeur constitué par :
– l’achat d’une action S
– le placement d’un montant 𝑋𝑒 𝑟𝑓𝑇 au taux sans risque rf (en composition continue).
Sous la condition d’absence d’opportunités d’arbitrage, les valeurs de ces deux
portefeuilles sont égales à toutes les dates, d’où la relation de parité call-put :

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𝑆 + 𝑃 = 𝐶 + 𝑋𝑒 −𝑟𝑓𝑇

5.4. Application

Joe vient d’acheter un fonds d’indice d'actions au prix actuel de $400 par action. Pour se
protéger contre les pertes, Joe a aussi acheter une option put Européenne at-the-money sur le
fonds au prix de $20, avec un prix d’exercice de $400, et un délai d’expiration de 3 mois.
Sally la conseillère financière de Joe, fait remarquer à Joe qu’il a dépensé trop d’argent pour
le put. Elle observe qu’un put de 3 mois d’expiration avec un prix d’exercice de $390 coûte
seulement $15, et suggère que Joe utilise le put le moins cher.
a) Analyser les stratégies de Joe et de Sally en dessinant le diagramme de profit des positions
actions-plus-put pour les différentes valeurs du fonds d’action dans 3 mois.
b) Quand est-ce que la stratégie de Sally est meilleure ? Quand est-elle mauvaise ou pire?
c) Quelle stratégie entraine-t-elle un plus grand risque systématique ?

5.4. Application : séance 5 de TD

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Séance 6 : Evaluation de performance de portefeuille


6.1. Mesure de Sharpe
6.2. Mesure de Treynor
6.3. Alpha de Jensen

6.1. Mesure de Sharpe

𝑅̅𝑃 − 𝑅𝑓
𝑠=
𝜎𝑃

𝑅̅𝑃 = rentabilité espéré du portefeuille


𝑅𝑓 = taux de l’actif sans risque
𝜎𝑃 = écart-type du portefeuille

S’il n’y a qu’un seul titre risqué maintenu tout au long de la période d’évaluation, alors la
mesure de Sharpe est la plus appropriée. On choisira le portefeuille qui a la plus grande
mesure de Sharpe.

6.2. Mesure de Treynor

𝑅̅𝑃 − 𝑅𝑓
𝑠=
𝛽𝑃

𝑅̅𝑃 = rentabilité espéré du portefeuille


𝑅𝑓 = taux de l’actif sans risque
𝛽𝑃 = bêta du portefeuille

Si le titre risqué est un de plusieurs portefeuilles, alors la mesure de Treynor est la plus
appropriée. Cette mesure s’applique pour les portefeuilles diversifiés. On choisira le
portefeuille qui a la plus grande mesure de Treynor.

6.2. Alpha de Jensen

𝑅𝑃 = 𝛼 + 𝛽𝑃 + 𝜀

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𝑅̅𝑃 − 𝑅𝑓 = 𝛼 + 𝛽𝑃 (𝑅̅𝑚 − 𝑅𝑓 ) ; 𝐸(𝑒) = 0


𝛼 = (𝑅̅𝑃 − 𝑅𝑓 ) − 𝛽𝑃 (𝑅̅𝑚 − 𝑅𝑓 )

𝛼 capture les imperfections du marché ou l’inefficience du marché.


Si 𝛼 ≠ 0, alors marché efficient sinon 𝛼 = 0

On choisira 𝛼 ≠ 0 car cela permettra de faire des profits.

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