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A. SAKAT
2 Historique et Introduction
3 Récursivité et induction
Outline
1 Historique et Introduction
Historique
2 Récursivité et induction
3 Calcul de Proposition
4 Théorie de la preuve
6 Théorie de la preuve
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1 Historique et Introduction
2 Récursivité et induction
3 Calcul de Proposition
4 Théorie de la preuve
6 Théorie de la preuve
Définition
On dit qu’une définition inductive de X est non ambigüe s’il n’existe
qu’une unique façon de construire chaque élément de X.
Preuve : Exercice.
Exemple : L’ensemble N peut être définie inductivement par
• un seul élément de base 0 ∈ N;
• une seule règle r1 : pour tout n ∈ N : r1 (n) = n + 1 ∈ N.
La fonction factorielle Fact de N dans N se définit inductivement par
• Fact(0) = 1;
• Fact(n + 1) = (n + 1) × Fact(n).
A. SAKAT (ENSA, Berrechid) Iformatique Théorique 8 novembre 2023 14 / 74
Calcul de Proposition
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1 Historique et Introduction
2 Récursivité et induction
3 Calcul de Proposition
Introduction
4 Théorie de la preuve
6 Théorie de la preuve
1 Introduction
2 Langage propositionnel
3 Théorie des modèles
4 Théorie de la preuve
a Introduction
b Méthodes axiomatiques
c Méthode des tables de vérité
d Méthode de Résolution
Introduction
Définition (Sous-formules)
L’ensemble des sous-formules d’une formule A est le plus petit ensemble
(au sens de l’inclusion) tel que :
A est une sous-formule de A.
Si (qB) est une sous-formule de A alors B est une sous-formule de A.
Si (B C ) (respectivement (B C ) ou (B ⇒ C ) ou (B ⇔ C ) est une
V W
Remarque
L’application de [Ap] à une formule F , notée F [Ap], est le résultat du
remplacement simultané de toutes les occurrences de p dans F par A.
F [Ap], est appelé une instance de F .
Définition ( Interprétation)
Une interprétation I (ou valuation) est une application de l’ensemble des
variables propositionnelles P1 dans l’ensemble des valeurs de vérité V , F
(ou 0,1).
Définition ( Modèle )
I est un modèle pour une formule A (ou I satisfait A) ssi I(A) = V , noté
| =I A.
I est un modèle pour un ensemble de formules S ssi I est un modèle pour
toute formule A de S.
Définition (consistance )
Soit S un ensemble de formules. S est consistant s’il existe un modèle
pour S, autrement dit, un modèle pour lequel toutes les formules de S ont
simultanément la valeur vrai. Si un tel modèle existe S est dit consistant
ou satisfaisable, sinon on dit que S est inconsistant.
Exemple
W
La formule A qA est une tautologie. Les formules A et qqA sont
équivalentes.
Théorème
(Conséquence logique et implication) Soient A et B deux formules et S un
ensemble de formules contenant A :
A| = B ssi | = (A ⇒ B).
S| = B ssi S/{A} | = (A ⇒ B).
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1 Historique et Introduction
2 Récursivité et induction
3 Calcul de Proposition
4 Théorie de la preuve
Introduction
Méthodes axiomatiques
6 Théorie de la preuve
1 Axiomatique de Kleene
2 Axiomatique de Hilbert
2 Méthode des tables de vérité
3 Méthode des tableaux sémantiques
4 Méthode de résolution
^ _ ^
A ⇒ (B ⇒ A) (p q) ⇒ ((r s) ⇒ (p q))
| {z } | {z }
Schéma d’axiome Axiome
Définition
Une règle d’inférence est une fonction qui prend un n-uplet de formules et
rend une formule.
Exemple : (Modus ponens dans le cas d’axiomatique de Hilbert)
(A ⇒ B) A
B
Définition (Prouvabilité)
Soit A une formule.
A est prouvable (noté | − A) s’il existe une preuve de A.
Définition (Déduction)
Une déduction d’une formule A à partir d’hypothèses (propositions)
B1 , ..., Bm (notée {B1 , ..., Bm }| − A) est une liste finie de formules
(A1 , ..., An ) tel que : An = A et pour i = 1, ..., n − 1, la formule Ai est :
soit un axiome,
soit égal à une des hypothèses Bj ,
soit obtenue par application de la règle de Modus Ponens à partir de
deux prémisses Aj , Ak précédant Ai dans la liste.
Remarque
Une preuve n’utilisant que la règle Modus Ponens est une déduction sans
hypothèses.
Lemme
La règle de Modus Ponens préserve la validité :
Si | = A et | = (A ⇒ B) alors | = B .
Lemme
La substitution uniforme préserve la validité : Soient A et B des formules
et p une proposition atomique :
Théorème
(Adéquation d’une preuve )
Si A est prouvable alors A est valide :
Si | − A alors | = A.
Théorème
(Complétude )
Si A est valide alors A est prouvable :
Si | = A alors | − A.
Théorème
(Déduction et implication )
Problème : Décidabilité
Si une formule est valide alors elle est prouvable par une méthode
axiomatique (complétude), mais si elle ne l’est pas alors la méthode ne
s’arrêtera jamais.
Théorème
( Procédure décidable)
La logique propositionnelle est décidable : il existe une procédure effective
qui pour toute formule A en entrée s’arrête et retourne ‘oui’ si A est
valide, et ‘non’ sinon.
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1 Historique et Introduction
2 Récursivité et induction
3 Calcul de Proposition
4 Théorie de la preuve
6 Théorie de la preuve
1 Introduction
2 Langage des prédicats
3 Théorie des modèles
4 Théorie de la preuve
1 Introduction
2 Méthode de Résolution
3 Forme de Prénexe et Skolémisation
4 Forme clausale et clauses de Horn
5 Unification
6 Résolution par réfutation
P(x , y ) := [x + 2 = y ].
Quantificateurs Comme
∀, ∃, ...
Définition
Une signature d’un langage du premier ordre est donnée par
Σ = (C , F , R)
A = R ∪ VAR ∪ C ∪ F ∪ {q, ∧, ∨, ⇒, ⇔, (, ), ∀, ∃}
Exemple
Σ = ({0, 1)}; {E , +}; {Impair , Premier , =, <}) (1)
E est la partie entière par exemple. Quel est l’arité de chaque relation et
chaque fonction ?
Définition (Termes)
L’ensemble des termes de LP1 est le plus petit ensemble de mots
construits sur l’alphabet de la logique des prédicats tel que :
1 Toute variable est un terme ;
2 Toute constante est un terme ;
3 Si f est une fonction à n arguments (n > 0) et t1 , ..., tn sont des
termes alors f (t1 , ..., tn ) est un terme (dit fonctionnel)
Exemple :
+(x , ×(1, 4))
Exemple : < (x , +(1, 0))et = (x , E (1)) sont des formules atomiques sur
la signature Σ donnée par (1).
A. SAKAT (ENSA, Berrechid) Iformatique Théorique 8 novembre 2023 48 / 74
Logique des prédicats Langage des prédicats : LP1
Remarque
L’ensemble FOR est défini de la même manière que celui de la logique
propositionnelle, mais en considérant en plus les quantificateurs et les
variables.
tout ensemble L1 définie sur un alphabet restreint de LP1 (donc,
R1 ⊂ R et F 1 ⊂ F ) et respectant les règles concernant les fbf est
aussi un langage de prédicat avec FOR1 ⊂ FOR.
Exemple :
Définition (Sous-formule)
La même définition que dans la logique des propositions, avec en plus :
Exemple : Dans la formule sur la signature définie par (2) 7,10 et 19 sont
des occurrences de x.
Définition (Portée d’un quantificateur)
Dans une formule A=Q x B, avec Q quantificateur et x variable , B est
appelée la portée du quantificateur Q.
A. SAKAT (ENSA, Berrechid) Iformatique Théorique 8 novembre 2023 51 / 74
Logique des prédicats Langage des prédicats : LP1
Exercice
Montrer qu’une occurrence de x est libre si
Si A =qB, les occurrences libres de x dans A sont celles de B.
Si A = (B)4(C ), les occurrences libres de x sont celles de B et celles
de C (4 est un connecteur parmi ∧, ∨, ⇒ et ⇔).
Si A = ∀y (B) ou A = ∃y (B) avec x distincte de y , les occurrences
libres de x sont celles de B.
Si A = ∀x (B) ou A = ∃x (B), aucune occurrence de x dans A n’est
libre.
Si A est un atome alors toute occurrence d’une variable x dans A est
libre.
Définition
Un renommage d’une variable consiste à changer les noms de certaines de
ces occurrences et ce, en donnant le même nom pour ces occurrences liées
appartenant à la même portée d’un quantificateur et le même nom pour
ces occurrences libres.
Définition
Une formule A est dite impropre si elle n’est pas propre. On peut rendre
une formule propre par un renommage qui consiste à :
Changer les occurrences liées d’une variable libre par d’autres noms de
variables, de telle sorte que toute variable libre ne puisse pas avoir
d’occurrences liées.
Pour chaque occurrence liée d’une variable qui appartient à la portée
d’un quantificateur différent donner un nom différent.
Exemple :
A = ∀x (∃yp(x , y ) ∨ ∃zr (y , z)) → impropre
A = ∀x (∃y1 p(x , y1 ) ∨ ∃zr (y , z)) → propre
A. SAKAT (ENSA, Berrechid) Iformatique Théorique 8 novembre 2023 56 / 74
Logique des prédicats Sémantique
Remarque
Le résultat As de l’application d’une substitution s = {x1 \ t1 , ..., xn \ tn } à
une formule propre A n’est pas forcément une formule propre, à moins de
respecter la règle suivante :
Les variables apparaissant dans les termes ti ne sont pas des variables
liées de A.
On dit que s est définie pour A si elle respecte cette règle.
Lorsque une substitution ne respecte pas cette règle pour une formule A
on peut avoir recours au renommage.
Si s = {x \ t} est définie pour A, on dit aussi que t est substituable à x ou
libre pour x .
Définition (Conceptualisation)
Une conceptualisation C est un triplet (D, Fc, Rc), telle que :
D est un domaine d’interprétation ;
Fc est un ensemble de fonctions f tq si n est l’arité de f ; alors f est
de D n vers D,
Rc est un ensemble de relations r tq si n est l’arité de r, alors r est
inclue dans D n ( r un sous ensemble de D n ),
Exemple :
Définition (Interprétation)
Étant donné un langage des prédicats L1, une interprétation I de L1 est la
donnée d’une conceptualisation C = (D, Fc, Rc) et d’une application
–notée aussi I qui associe à chaque élément de l’alphabet du langage L1
(sauf les connecteurs, quantificateurs et les parenthèses) un élément des
ensembles de la conceptualisation
I : L1 → C
ϕ 7→ I(ϕ)
sous les conditions (1), (2) et (3) :
(1) Si ϕ est une constante alors I(ϕ) ∈ D ;
(2) Si ϕ est un symbole de fonction d’arité n de F alors I(ϕ) ∈ Fc et elle
est d’arité n ;
(3) Si ϕ est un un symbole de prédicat d’arité n de R alors I(ϕ) ∈ Rc et
elle est d’arité n.
Exemple :
Définition ( Modèle)
1 I est un modèle pour une formule A (ou I satisfait A) ssi pour toute
assignation de variable U, on a IU (A) = V , noté | =I A (parfois noté,
I(A) = V )
2 I est un modèle pour un ensemble de formules S ssi I est un modèle
pour toute formule A de S.
En effet, pour une formule close, les valeurs assignées à ses variables n’ont
aucune influence sur sa valeur de vérité par une interprétation du moment
qu’elles sont toutes liées.
Pour les autres, appliquer les mêmes définitions et notations que celles de
la logique propositionnelle en respectant évidemment la nouvelle définition
de conséquence logique, de satisfaisabilité et de modèle.
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1 Historique et Introduction
2 Récursivité et induction
3 Calcul de Proposition
4 Théorie de la preuve
6 Théorie de la preuve
Méthode de Résolution
Méthode de Déduction
Définition
Une formule A est en forme normale de prénexe si elle est sans
quantificateurs ou de la forme Q1 x1 ...Qn xn B , où B est une formule sans
quantificateurs et les Qi des quantificateurs.
La suite des quantificateurs est appelée préfixe, et B est appelée matrice.
2 q(A ∨ B) → (qA∧qB);
3 q(A ∧ B) → (qA∨qB);
4 q(∀xA) → ∃x qA ;
5 q(∃xA) → ∀x qA ;
6 (∀xA) ∧ (∀xB) → ∀x (A ∧ B) ;
7 (∃xA) ∨ (∃xB) → ∃x (A ∨ B) ;
Définition (Déduction)
Une déduction d’une formule A à partir d’hypothèses (propositions)
B1 , ..., Bm (notée {B1 , ..., Bm }| − A) est une liste finie de formules
(A1 , ..., An ) telle que : An = A et pour i = 1, ..., n − 1, la formule Ai est :
soit un axiome,
• A ⇒ (B ⇒ A);
• (A ⇒ (B ⇒ C )) ⇒ ((A ⇒ B) ⇒ (A ⇒ C ));
• (qA ⇒qB) ⇒ ((qA ⇒ B) ⇒ A);
• ∀xA ⇒ A[t/x ];
• ∀x (A ⇒ B) ⇒ (A ⇒ ∀xB); (avec A ne contient pas d’occurrence libre
de x )
• x =x
• x = y ⇒ (A[x /t] ⇒ A[y /t])
soit une des hypothèses Bj ,
soit obtenue par application de la règle de Modus Ponens à partir de
deux formules d’indices inférieurs Aj , Ak (j, k < i).
Remarque
Une preuve n’utilisant que la règle Modus Ponens est une déduction sans
hypothèses.