Année universitaire 2020/2021

Filière SMC, S4
Module : Thermodynamique Chimique
Département de Chimie
Solution TD Série N°2 Pr ABDALLAOUI A.

Exercice 1 : Cycle de Joule

1) Le cycle sur un diagramme de Clapeyron.

2) 1 2 est une transformation adiabatique donc :

 
P1V1  P2V2
 
1  1 
d’où P1  nRT1   P2  nRT2  et P1 T1  P2 T2
 P1   P2 

1 1
T2  P1  
T2  P1  
   
T1  P2 
D’où
T1  P3 
donc puisque P2 = P3

3  4 est une transformation adiabatique par la même démonstration on obtient :

1 1 
T4  P3   T P  
  et 4   3 
T3  P4
puisque P4 = P1
 T3  P1 

C
CV 
5
R   P
3) 2 et
CP  CV  R et CV
1 11, 4
P    105  1, 4
T2  T1  1   300 5  On trouve T2  475 ,1K
 P3   5.10 
1 11, 4
P    5.105  1, 4
T4  T3  3   500 5  On trouve T4  315 ,7 K
 P1   10 
4) Calculer pour une mole de gaz les quantités de chaleur Q12 ; Q23 ; Q34 et Q41 échangées.

 Q12. 1  2 transformation adiabatique réversible : donc Q12  0

Q23  CP T3  T2    8,31500  475,1  724,22 J

7
 Q23. 2  3 transformation isobare 2
Q23  724 ,22 J

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 Q34  0
 Q34 3  4 transformation adiabatique réversible : donc

 Q41. 4 1 transformation isobare,

Q41  C P T1  T4    8,31300  315,7   456,63J

7
2 Q41  456 ,63 J

a. Calculer le travail W échangé par une mole au cours de chaque transformation.

 W12. W12  U12  CV T2  T1 
T T 
W23   P2 V3  V2    P2 nR 3  2    RT3  T2 
W23   RT3  T2 
 W23.  P3 P2  et puisque n = 1 et P3=P2

 W34. W34  U 34  CV T4  T3 

T T 
W41   P1 V1  V4    P1nR 1  4    RT1  T4 
 W41  P1 P4  W41   RT1  T4  puisque n = 1 et P = P
4 1

b. En déduire le travail W échangé par une mole au cours du cycle,

W  W12  W23  W34  W41 donc W  CV T2  T1  T4  T3   RT3  T2  T1  T4  or

C P  CV  R D’où W  C P T2  T1  T4  T3  W  267,58J

c. Le rendement de ce cycle.

d. Le rendement de Carnot est évidemment (relativement peu) supérieur, puisque

les températures évoluent peu suivant les transformations isobares où il y a échanges de chaleur.

Exercice 2 : Cycle de Carnot

 A (PA = RT2/VA, VA, TA = T2)

 B (PB= RT2/VB, VB, TB = T2)

 C (PC = RT1/VC, VC, TC = T1)

 D (PD = RT1/VD, VD, TD = T1)

1 ) Les paramètres des états A, B, C et D sont :

 C et B sont sur la même adiabatique donc : TCVC-1 = TBVB-1 ; T1VC-1 = T2VB-1

o VC-1 = (T2/T1)VB-1 ; VC = VB (T2/T1)1/-1

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 o D et A sont sur la même adiabatique donc : TDVD-1 = TAVA-1 ; T1VD-1 = T2VA-1

o VD-1 = (T2/T1)VA-1 ; VD = VA (T2/T1)1/-1

o Par combinaison des expressions ci-dessus, on obtient VC/VD = VB/VA

 AB et CD sont des isothermes (PV = Cte) donc : PAVA = PBVB

 Comme : PCVC = PDVD , on a enfin : VC/VD = VB/VA = PD/PC = PA/PB

 2) Calcul du travail et de la chaleur

 Calcul du travail WAB échangé avec l'extérieur et de la chaleur QAB échangée avec les sources :
B
o Au cours du trajet AB il y a une détente isotherme donc : W AB   
A
PdV

o D'après l'équation des gaz parfaits PV = nRT ; d'où P = nRT/V

B dV
o On a alors WAB  nRT2  A V
= -nRT2ln(VB/VA) = nRT2ln(VA/VB)

o De plus UAB = nCv(TB-TA) = 0 ; donc TA = TB = T2

o QAB = -WAB = nRT2ln(VB/VA)

Rq : AB détente isotherme VB > VA donc QAB > 0 chaleur reçue.

 Calcul du travail WBC échangé avec l'extérieur et de la chaleur QBC échangée avec les sources :

o Au cours du trajet BC il y a une détente adiabatique donc : QBC = 0

o WBC = UBC = nCv(TC-TB) = nCv(T1-T2)

 Calcul du travail WCD échangé avec l'extérieur et de la chaleur QCD échangée avec les sources :

D dV
o Au cours du trajet CD il y a une compression isotherme donc : WCD  nRT1 C V
o WCD = -nRT1ln(VD/VC) = nRT1ln(VC/VD) QCD = -WCD = -nRT1ln(VD/VC)
 Calcul du travail WDA échangé avec l'extérieur et de la chaleur QDA échangée avec les sources :

o Au cours du trajet DA il y a une compression adiabatique donc : QDA =0

o WDA = UDA = nCv(TA-TB) = nCv(T2-T1)

3) Egalité de Clausius:

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  QAB/QCD = nRT2ln(VB/VA)/(nRT1ln(VD/VC)) = -T2/T1

 Or Q2 = QAB et Q1 = QCD ; on obtient alors : Q2/Q1 = -T2/T1

 L'égalité de Clausius Q2  Q1  0 est ainsi retrouvée.

T2 T1

4) Calcul du rendement h de la machine de Carnot :

 = -WT/Q2

o Or WT = WAB+ WBC+ WCD+ WDA

WT = nRT2ln(VA/VB) + nCv(T1-T2) + nRT1ln(VC/VD) + nCv(T2-T1)

o Or VC/VD=VB/VA alors WT = -nRT2ln(VB/VA) + nRT1ln(VB/VA)

o WT = nR(T1-T2) ln(VB/VA)

o = -WT/Q2 = nR(T2-T1)ln(VB/VA)/(nRT2ln(VB/VA)) = (T2-T1)/T2

T2  T1 T
o Donc    1 1
T2 T2

Exercice 3 : Cycle de Beau de Rochas

Partie A
A.1)

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 Diagramme de Clapeyron (P,V) Diagramme entropique (T, S).

La surface du cycle dans le diagramme

(P,V) correspond au travail du cycle.

A.2)
a) Sur les deux isentropiques 1 2 et 3 4, aucune chaleur n'est échangée par définition
(adiabatiques). Le mélange reçoit de la chaleur (Qr  0) au cours de l'explosion (portion 2),
et fourni de la chaleur (Q f  0) lors de la détente isochore (portion 4).

Sur un cycle, du travail est fourni Wtotal  0 (le cycle est parcouru dans le sens horaire; c'est un

cycle moteur) et il résulte d'un travail W12  0 fourni au gaz au cours de sa compression entre 1
et 2, et d'un travail W34  0 que génère le gaz entre 3 et 4.

Le bilan thermique sur un cycle est le suivant :

Ucycle  WCycle  QCycle  0

WCycle  W12  W23  W34  W41 QCycle  Q12  Q23  Q34  Q41
et

W23  W41  0 Q12  Q34  0 Qr  Q23 Q f  Q41

et avec et

U cycle  W12  Qr  W34  Q f  0

soit WCycle  W12  W34  Qr  Qf

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 Au cours des transformations isochores, les quantités de chaleur échangées sont égales à la variation
d'énergie interne du gaz, dont l'expression est simple, soient :

Qr  mC V (T3  T2 ) et Qf  mCV (T1  T4 )

Rq : CV et donné en J.kg-1.K-1 est une constante massique donc on utilise m et non pas n
Le rendement énergétique du cycle de Beau De Rochas du moteur à combustion est donné comme :

W (Qr  Q f ) Qf
  1
Qr Qr Qr

(T4  T1 )
  1
(T3  T2 )
Le rendement théorique du moteur à combustion, avec un gaz parfait, est inférieur au rendement
T1
r 1
théorique du cycle de Carnot qui serait dans ce cas
T3 , les valeurs extrêmes des
températures.
b) En supposant que le fluide moteur est un gaz idéal, les conditions d’évolution des volumes de V1 à V2
et réciproquement obéissent aux conditions des transformations adiabatiques : TV  1  C te

T2 V1 1
1 2 :  T2V2 1  T1V1 1  
T1 V2 1

3 4 :  T3V3 1  T4V4 1 et

V3  V2
et
V4  V1

T3 V1 1
T3V2
 1
 T4V1
 1
 
Dnc T4 V2 1

T3 T2 V1 1
 
On obtient que:
T4 T1 V2 1 (1)

ac (T  T2 )
Comme :
a

c
  T3 T
 2  3
b d bd T4 T1 (T4  T1 )

(T4  T1 ) T4 T1 V2 1
  1  1  1  1   1
(T3  T2 ) T3 T2 V1

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 V1
  1
Le taux de compression
V2    1  ( 1)
A.3) a) rendement théorique du cycle d’Otto V1  600 cm3 et
V1  100 cm3

600
  6 1
100  1  1  6 0, 4   0,5116
6(1, 4 1)

A.3) b) WCycle  W12  W34  Qr  Qf  mCV (T3  T2 )  mCV (T1  T4 )

WCycle  mCV (T2  T3  T1  T4 )

T1  300 K et T3  1100 K T2  ? et T4  ?
T3 T
 2    1  60, 4  2,047
Or d’après (1)
T4 T1

Donc
T2  T1    1 (2)
T3
T4 
Et
  1
1100
T2  300  61, 4 1  614 ,2 K T4   537,2 K
et 61, 4 1
P1V1 P1V1
m? n m  M.
RT1 RT1
T1  300 K ; V1  600 cm 3  600 ml  0,6l ; P1  1atm ;

R  0,082 atm.l.K 1.mol 1

1  0,6
m  29   0,7076 g  7,076 .10  4 kg
0,082  300
Wtotal  7,076.104  714  614,2 1100  300  537,2

WCycle  125,6J
(Valeur négative)

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 A.4) Rendement de cycle de Carnot :

T1 300
rcarnot  1   rcarnot  1  1100
 0,72721
T3

1 1
rcarnot    rcarnot  1   
 ( 1) 1  rcarnot 
1
 1

1
     25,7
1  0,72721
1
1, 4 1

Partie B
B.1) Calculer la pression P2 et la température T2 en fin de compression.
1  2 : Transformation adiabatique :

 T1  1
1-
P (T )  c te
 P (T1 )  P (T2 )
1-  1- 
 2 1  T 
P  P
 2
1 2

Or d’après (2) : T2  T1    1

 T1 1 P
P2  P1    1  P1   
 1 
Donc
 T1    

P2  10 5  71, 4  15,24 .10 5 Pa

T2  T1    1  288  7 0 , 4 T2  627 K

B.2) La quantité de chaleur Q23 mise en jeu au cours de la phase 2  3, est évaluée à 1 500 J. La
masse d’air admise dans un cylindre est 1,16 10-3 kg.
En déduire la température T3, puis la pression P3 en fin d’explosion.
Q23  mC V (T3  T2 )  mC V T3  mC V T2
Q23 Q23
T3   T2   T2
mCV mCV
1500
T3   627  2430 K
1,16 .10  3  714

V1 V1
2  3 : Transformation isobare : V2  V3 V2   V3 
et  
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 nRT3 m RT3
P3   . .
V3 M V1

1,16 8,31 2430

P3   7 P3  58,77.105 Pa
Donc 29 962.106

B.3) En fin de détente on a P4 = 3,9.105 Pa et T4 = 1 115 K.

En déduire la quantité de chaleur Q41 mise en jeu au cours de la phase 4-1.
Q41  mCV (T1  T4 )  1.16.103  714  (288  1115)
Q41  685 J
B.4) Montrer que la quantité de chaleur mise en jeu au cours du cycle est voisine de 810 J.
QCycle  Q12  Q23  Q34  Q41 et Q12  Q34   0

QCycle  Q23  Q41  1500  685  815J

B.5) Déterminer l’énergie mécanique Wcycle correspondante (on justifiera le résultat).
Ucycle  WCycle  QCycle  W12  Q23  W34  Q41  0
WCycle  W12  W34  Q23  Q41
WCycle  1500  685  815J

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