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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

MANUEL DE FRANÇAIS

Classe de sixième

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

INTRODUCTION :
Ce manuel de français est destiné aux élèves de la classe de sixième. Il est conforme aux nouveaux
programmes de français définis par la commission nationale dans l’édition du document de 2009.
En ce qui concerne l’étude des textes littéraires, il y est privilégié l’approche par genre (conte, poésie,
roman, théâtre, proverbe, maxime, devinette), ainsi que le stipulent les compétences, les objectifs et les
contenus définis dans le programme. L’accent y est également mis sur l’étude des textes non littéraires,
notamment les textes documentaires et les écrits fonctionnels : l’article de dictionnaire, l’article
d’encyclopédie, l’article de journal, la consigne et la notice, en plus d’un texte sur l’utilité de certaines
ressources informatiques (notamment pour l’enseignement à distance).
Dans sa composition, ce manuel est divisé en séquences selon les genres et les types d’écrits abordés,
séquences qui, elles-mêmes, sont subdivisées en séances en fonction des compétences qu’on veut installer
chez l’élève et des objectifs généraux et spécifiques définis dans ce cadre.
Chaque texte a été choisi en fonction de la ou des compétences que l’élève doit acquérir, des contenus
ciblés et des objectifs spécifiques à atteindre pour installer ces compétences. Ces éléments ont, au
préalable, été définis à l’entame du texte concerné et le schéma de travail ci-après a été suivi :
- séquence
- séance
- compétence(s) à acquérir par l’élève
- contenu(s)
- objectif(s) spécifique(s)
- durée
- support
- questions d’analyse choisies en fonction des compétences, contenus et objectifs définis.
Par ailleurs, les textes étudiés, au-delà de leur exploitation thématique, formelle et stylistique, ont
également permis l’étude de la langue (grammaire, vocabulaire, orthographe, conjugaison) et de
l’expression écrite (l’expression orale a également été abordée).
Chaque élément de la langue abordé l’a été à partir d’un corpus tiré du texte étudié et accompagné de
questions d’analyse et de repérage également choisies en fonction de compétences à installer chez l’élève
et d’objectifs à atteindre dans ce cadre. Pour le reste, le schéma suivant a été choisi :
- traces écrites
- exercice(s) pour entrainer l’élève et vérifier ses acquis
- exercice(s) pour consolider les acquis et compétences de l’élève
- évaluation dans certains cas
Le même processus a été suivi pour l’étude des points d’expression écrite et d’expression orale. Pour cette
dernière, l’accent a été mis sur la didactique des différents moyens de s’exprimer oralement en classe à
travers la récitation, la narration, le compte rendu, la description orale et l’exposé suivi de débats, avec des
cours théoriques suivis d’exercices pratiques d’entrainement et d’évaluations dans certains cas. Mais il
reste entendu qu’il y a un nécessaire travail préalable (lecture, explications) à faire par l’enseignant qui, en
outre, doit travailler de manière explicite sur la restitution orale des textes, la mise en voix, le rythme du
texte, etc. Il prend ainsi en compte les éventuels problèmes d’apprentissage qui se poseront au niveau des
élèves.
Les activités qui sont proposées dans le manuel s’inspirent du modèle d’évaluation en vigueur dans le
nouveau format des épreuves du BFEM car, avec le nouveau format des épreuves de cet examen qui,
rappelons-le, évalue le parcours du cycle moyen (sixième – cinquième – quatrième – troisième), les sujets
proposés doivent maintenant couvrir au moins 80% du programme et tous les niveaux d’enseignement
sont dorénavant concernés (rien de plus logique). C’est donc dès les classes de base qu’il faut initier les
élèves à ce nouveau modèle d’évaluation dont certaines spécificités sont définies dans cette synthèse du
guide d’usage du nouveau format du BFEM de l’Inspection Générale de l’Education et de la Formation.

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Ce modèle d’évaluation est adapté à la taxonomie de Bloom, composée de trois niveaux ou paliers de
complexité variables, hiérarchisés, progressifs et complémentaires : restitution de connaissance (sans ou
avec reformulation), application, traitement de situations complexes
Le premier niveau (type I), dit restitution, évalue la maîtrise de connaissances, de savoirs, des informations
factuelles ou notionnelles.
Le deuxième niveau (Type II) vise l’application au cours de laquelle l’élève est invité à mettre en œuvre
des savoir-faire scolaires. C’est un niveau qui vise à évaluer le degré de maîtrise des outils, des méthodes,
des procédures ou des règles, en rapport avec des contextes précis.
Enfin, les questions se rapportant troisième niveau (Type III) donnent lieu à des opérations d’intégration,
de transferts de contenus et de production libre.
En résumé, les exercices proposés devront porter sur la vérification du degré d’acquisition par les élèves
des capacités de type I (restitution de connaissances par reformulation), de type II (application de règles,
de méthodes assortie d’une analyse de situation) et de type III (production). Ce modèle de taxonomie
présente ainsi un triple avantage :
- d’abord, en prenant en charge l’évaluation des contenus dans le type I, il permet de redonner aux savoirs
leur juste place dans l’évaluation ;
- ensuite, en envisageant une étape intermédiaire entre la maîtrise des connaissances et leur mobilisation
dans une situation nouvelle, il permet une véritable opération de transformation de savoirs ;
- enfin, il accrédite l’idée qu’une évaluation de compétence peut bel et bien s’articuler autour de
l’évaluation de savoirs et de savoir- faire qui sont les ressources constitutives de la compétence.
Pour les questions à mettre en œuvre afin d’atteindre ces objectifs, plusieurs types sont envisagés mais ils
se rangent en deux grandes catégories : les questions fermées et les questions ouvertes.
Les questions fermées sont celles qui, par exemple, requièrent les réponses « vrai » ou « faux » (deux
réponses sont proposées dont l’une est fausse), ou encore les questions à choix multiples (QCM) où une
seule réponse est juste sur l’ensemble des propositions.
Les questions ouvertes sont celles à réponse élaborée ou développée en ce sens qu’elles permettent de
rédiger ou d’exprimer oralement la réponse avec ses propres mots, son style et son écriture. Parmi ces
questions ouvertes, on peut retenir
- celle à réponse élaborée de type rédaction simple, une question à laquelle l’élève répond en rédigeant un
court texte ; en général, elle comprend un énoncé ou une tâche (ce que doit faire l’élève) et une consigne
de réalisation ;
- celle à réponse élaborée de type rédaction complexe, une question qui demande à l’élève de rédiger un
texte bien structuré ; elle peut comprendre les éléments suivants: une mise en situation, la question, des
consignes de réalisation et des critères de performance.
Ce présent cahier d’activités s’inspire donc largement de ce modèle et c’est la raison pour laquelle
l’ouvrage est scindé en quatre grandes rubriques qui correspondent à celles contenues dans le nouveau
modèle adopté :
1. Une rubrique intitulée « Ai-je compris la leçon ? »
2. Une rubrique intitulée « Repérage – indentification »
3. Une rubrique intitulée « Manipulation – intégration »
4. Une rubrique intitulée « Réinvestissement – production »
Le tableau qui suit permet de schématiser approximativement la conformité entre les deux approches :

Démarche du cahier d’activités Démarche de la taxonomie Bloom


Ai-je compris la leçon ? Type I (restitution de connaissances par
Repérage – indentification reformulation)
Manipulation – intégration Type II (application de règles, de méthodes assortie
d’une analyse de situation)
Réinvestissement – production Type III (production)
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Les types de questions choisis ont été adaptés à l’esprit de chacune de ces rubriques, conformément à
ceux définis dans le modèle qui a servi d’inspiration. Conséquence : on y retrouve des questions d’un genre
un peu nouveau qu’on retrouvera surtout dans la rubrique « Ai-je compris la leçon ? »
Enfin, il convient de préciser que ces exercices sont accompagnés d’activités ludiques, des devinettes, des
charades, des questions fermées (qui appellent les réponses « vrai » ou « faux ») et des mots mêlés par
lesquels les élèvent apprennent plaisamment les outils linguistiques ; en effet, en dehors de leur caractère
distractif, ces activités portent sur des questions de vocabulaire, d’orthographe, de grammaire et de
conjugaison.
Nous espérons que ce manuel contribuera à aider les professeurs et leurs élèves dans l’enseignement-
apprentissage du français en classe de sixième.

SEQUENCE I : L’ARTICLE DE DICTIONNAIRE


Séance 1 :
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Analyse des éléments d’information du mot d’entrée dans un article de


dictionnaire

Compétence :
A l’issue de cette séquence, je dois être en mesure de mobiliser les connaissances requises pour lire et comprendre
un article de dictionnaire.
Contenus : Définition, caractéristiques et contenu d’un article de dictionnaire.
Objectif spécifique :
A l’issue de cette séance, l’élève doit être en mesure d’analyser et de comprendre les informations qui
accompagnent le mot d’entrée d’un article de dictionnaire.
Durée : 1h
Support : Le mot « difficile » du dictionnaire Le Grand Robert

difficile [difisil]adj.
ÉTYM. 1330; lat. difficilis, de dis-, et facilis.→ Facile.

1. Qui n'est pas facile; qui ne se fait qu'avec effort, avec peine.  Ardu, délicat, dur, laborieux, malaisé,
pénible, terrible, et, par exagér. impossible, infaisable ; (fam.) coton, duraille, vache ; → C'est le diable,
la mer à boire.| Affaire, entreprise, opération, travail difficile.| Manœuvre longue et difficile. — Difficile
à… (et inf.).| Cela est difficile à faire, à exécuter, à réussir.|
[…]
2. Qui demande un effort intellectuel, des capacités (pour être compris, résolu).| Passage, texte
difficile. Compliqué, confus, embrouillé, ésotérique, impénétrable, inextricable, mystérieux,
obscur.| Le russe est plus difficile que l'espagnol, pour un Français.| Auteur difficile, dont les écrits sont
difficiles à comprendre. | Morceau de musique difficile, difficile à exécuter. | Rôle difficile, difficile à
jouer. | Problème difficile. fam. Coton, trapu.
3. Qui présente un danger, une incommodité (accès, passage). | Lieu d'abord, d'accès difficile.| Chemin,
route, voie difficile. Escarpé, impraticable, inabordable, inaccessible, raide; casse-cou, dangereux,
périlleux.| Prendre à la corde un tournant difficile.
[…]
4. Qui donne du tourment.  Douloureux, pénible, triste.| Position, situation difficile. Délicat,
embarrassant.| Circonstances, temps difficiles : temps de calamités, de troubles. | Ce fut une époque,
une période difficile pour tous.| Il y eut un moment difficile dans sa vie.→ Un mauvais
moment.| Mener une vie difficile. Âpre, rude.| Avoir des débuts difficiles.
5. Qui connaît des difficultés d'ordre social. | Un quartier, une banlieue difficile. Sensible.
6. (Personnes).Qui n'est pas aisé, agréable à fréquenter. | Personne difficile. Acariâtre, contrariant,
difficultueux, exigeant, intraitable, irascible, querelleur, rude; → Mauvais coucheur; colère.| Enfant
difficile (à élever). — Humeur, caractère difficile. Coriace (fig.), dur, mauvais, ombrageux. — Difficile
à vivre.
7. (Personnes).Qui n'est pas facilement satisfait; de goûts exigeants.  Exigeant; délicat, raffiné.| Il ne

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faut pas être trop difficile.| Critique difficile. Sévère. — Goût difficile. — (Avec un compl.).| Être
difficile, plus ou moins difficile sur qqch.

Questions pour analyser les éléments d’information du mot d’entrée dans un article de
dictionnaire :
1. Quel est le mot d’entrée de cet article de dictionnaire ?
2. Sur la même ligne que ce mot, quelle information mise entre crochets est donnée ? Pourquoi [difisil] est-il écrit
ainsi ? A côté du mot mis entre crochets, on a écrit « adj » suivi d’un point : qu’est-ce cela signifie ? Quelle autre
information donne-t-on ainsi sur le mot d’entrée ?
3. En dessous du mot d’entrée, il est d’abord écrit « ÉTYM » suivi d’un point : qu’est-ce que cela signifie ? Quelles
informations cette mention et la date qui la suit donnent-elles à propos du mot d’entrée ?
3. Un autre signe en trois lettres, suivi d’un point (« lat. ») est également observé : dis quelle est sa signification.
4. Il est suivi d’un mot, « difficilis » : est-ce du français ? De quelle langue est-il ?
5. Ce mot est suivi de la mention « de dis (suivi d’un tiret) et facilis » : quelles sont les informations qui sont ainsi
données à propos du mot « difficilis » ?
6. « Facilis » est suivi d’une flèche et du mot « facile » : qu’est-ce que cela signifie ? D’après ce que tu sais du sens
de l’adjectif « difficile » et de la réponse que tu as trouvée pour la question précédente, quelle doit être la nature
de « dis » et quelle doit être sa signification ?

SEQUENCE I : L’ARTICLE DE DICTIONNAIRE


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Séance 2 :
Analyse des éléments d’information du mot d’entrée dans un article de
dictionnaire

Compétence :
A l’issue de cette séquence, je dois être en mesure de mobiliser les connaissances requises pour lire et comprendre
un article de dictionnaire.
Contenus : Définition, caractéristiques et contenu d’un article de dictionnaire.
Objectif spécifique :
A l’issue de cette séance, l’élève doit être en mesure d’analyser et de comprendre les informations qui
accompagnent le mot d’entrée d’un article de dictionnaire.
Durée : 1h
Support : Le mot « difficile » du dictionnaire Le Grand Robert

difficile [difisil]adj.
ÉTYM. 1330; lat. difficilis, de dis-, et facilis.→ Facile.

1. Qui n'est pas facile; qui ne se fait qu'avec effort, avec peine.  Ardu, délicat, dur, laborieux, malaisé,
pénible, terrible, et, par exagér. impossible, infaisable ; (fam.) coton, duraille, vache ; → C'est le diable,
la mer à boire.| Affaire, entreprise, opération, travail difficile.| Manœuvre longue et difficile. — Difficile
à… (et inf.).| Cela est difficile à faire, à exécuter, à réussir.|
[…]
2. Qui demande un effort intellectuel, des capacités (pour être compris, résolu).| Passage, texte
difficile. Compliqué, confus, embrouillé, ésotérique, impénétrable, inextricable, mystérieux,
obscur.| Le russe est plus difficile que l'espagnol, pour un Français.| Auteur difficile, dont les écrits sont
difficiles à comprendre. | Morceau de musique difficile, difficile à exécuter. | Rôle difficile, difficile à
jouer. | Problème difficile. fam. Coton, trapu.
3. Qui présente un danger, une incommodité (accès, passage). | Lieu d'abord, d'accès difficile.| Chemin,
route, voie difficile. Escarpé, impraticable, inabordable, inaccessible, raide; casse-cou, dangereux,
périlleux.| Prendre à la corde un tournant difficile.
[…]
4. Qui donne du tourment.  Douloureux, pénible, triste.| Position, situation difficile. Délicat,
embarrassant.| Circonstances, temps difficiles : temps de calamités, de troubles. | Ce fut une époque,
une période difficile pour tous.| Il y eut un moment difficile dans sa vie.→ Un mauvais
moment.| Mener une vie difficile. Âpre, rude.| Avoir des débuts difficiles.
5. Qui connaît des difficultés d'ordre social. | Un quartier, une banlieue difficile. Sensible.
6. (Personnes).Qui n'est pas aisé, agréable à fréquenter. | Personne difficile. Acariâtre, contrariant,
difficultueux, exigeant, intraitable, irascible, querelleur, rude; → Mauvais coucheur; colère.| Enfant
difficile (à élever). — Humeur, caractère difficile. Coriace (fig.), dur, mauvais, ombrageux. — Difficile

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à vivre.
7. (Personnes).Qui n'est pas facilement satisfait; de goûts exigeants.  Exigeant; délicat, raffiné.| Il ne
faut pas être trop difficile.| Critique difficile. Sévère. — Goût difficile. — (Avec un compl.).| Être
difficile, plus ou moins difficile sur qqch.

Questions pour analyser les éléments d’information du mot d’entrée dans un article de
dictionnaire :
1. Quel est le mot d’entrée de cet article de dictionnaire ?
2. Sur la même ligne que ce mot, quelle information mise entre crochets est donnée ? Pourquoi [difisil] est-il écrit
ainsi ? A côté du mot mis entre crochets, on a écrit « adj » suivi d’un point : qu’est-ce cela signifie ? Quelle autre
information donne-t-on ainsi sur le mot d’entrée ?
3. En dessous du mot d’entrée, il est d’abord écrit « ÉTYM » suivi d’un point : qu’est-ce que cela signifie ? Quelles
informations cette mention et la date qui la suit donnent-elles à propos du mot d’entrée ?
3. Un autre signe en trois lettres, suivi d’un point (« lat. ») est également observé : dis quelle est sa signification.
4. Il est suivi d’un mot, « difficilis » : est-ce du français ? De quelle langue est-il ?
5. Ce mot est suivi de la mention « de dis (suivi d’un tiret) et facilis » : quelles sont les informations qui sont ainsi
données à propos du mot « difficilis » ?
6. « Facilis » est suivi d’une flèche et du mot « facile » : qu’est-ce que cela signifie ? D’après ce que tu sais du sens
de l’adjectif « difficile » et de la réponse que tu as trouvée pour la question précédente, quelle doit être la nature
de « dis » et quelle doit être sa signification ?

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SEQUENCE II :
PROVERBE – MAXIME – DEVINETTE
Le proverbe
Séance 1 :
La forme et le style du proverbe
Compétence :
A l’issue de cette séquence, je dois être en mesure lire et comprendre un proverbe.
Contenus :
Définition, caractéristiques et contenu du proverbe
Objectif spécifique :
A l’issue de cette séance, l’élève doit être en mesure d’identifier et de comprendre la composition et le style d’un
proverbe.
Durée : 1h
Support : Dix proverbes africains et universels.

1. « Tel père, tel fils »


2. « Bouche de miel, cœur de fiel »
3. « Paix et tranquillité, voilà le bonheur. »
4. « Le mensonge donne des fleurs mais pas de fruits »
5. « Quand le chat n’est pas là, la souris danse »
6. « On tarde à grandir, on ne tarde pas à mourir »
7. « Ce que le vieux voit assis, le jeune ne le voit pas debout. ».
8. « C’est son dévouement qui vaut à la femme d’enfanter un héros. »
9. « Qui vole un œuf volera un bœuf. »
10. « La grande barbe et le long chapelet ne font pas le marabout. »

Questions pour analyser la forme et le style des proverbes :


1. Lis les proverbes 1, 2 et 3 puis réponds aux questions suivantes :
a. De combien d’expressions ces proverbes sont-ils composés ? Y a-t-il des verbes dans ces expressions ? En
grammaire, comment appelle-t-on les phrases ou les expressions sans verbes et qui ont un sens ?
b. Dans ces trois proverbes, quel signe de ponctuation sépare ces phrases ou ces expressions ? En grammaire,
comment appelle-t-on cette façon de construire qui consiste à mettre deux mots, deux expressions, deux
propositions l’un à côté de l’autre et séparés par une virgule, un point-virgule, deux points ?
c. A partir des réponses que tu as apportées aux questions qui précèdent, dis, en résumé, comment le proverbe se
construit ici.
2. Les autres proverbes :
a. Combien de verbes y a-t-il au maximum dans les autres proverbes ?
b. Les phrases qui composent ces proverbes sont-elles longues ? Contiennent-elles beaucoup de mots ?
3. La forme et le style des proverbes :
A partir des réponses que tu as apportées à toutes ces questions depuis le début, dis pourquoi on dit alors que le
proverbe est simple et rapide dans son style.
4. L’énonciation dans les verbes :
a. Qui parle dans ces proverbes ? A quelle personne sont-ils écrits ? A qui les proverbes s’adressent-ils donc ?
b. Les proverbes racontent-ils ou décrivent-ils quelque chose ou quelqu’un ? Comportent-ils des mots qui
indiquent où et quand ils sont dits ? A partir des réponses apportées à ces questions, explique pourquoi on dit
que le proverbe est un art de la généralité.
5. Les temps des verbes
A quels temps les verbes sont-ils généralement conjugués dans ces proverbes ? Pourquoi utilise-t-on ces temps
dans un proverbe ?

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SEQUENCE II : PROVERBE – MAXIME – DEVINETTE


Le proverbe
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Séance 2 :
La compréhension du proverbe

Compétence :
A l’issue de cette séquence, je dois être en mesure de lire et comprendre un proverbe.
Contenus :
Définition, caractéristiques et contenu du proverbe.
Objectif spécifique :
A l’issue de cette séance, l’élève doit être en mesure de lire et de comprendre le sens d’un proverbe.
Durée : 1h
Support : Dix proverbes africains et universels.

1. « Tel père, tel fils »


2. « Bouche de miel, cœur de fiel »
3. « Paix et tranquillité, voilà le bonheur. »
4. « Le mensonge donne des fleurs mais pas de fruits »
5. « Quand le chat n’est pas là, la souris danse »
6. « On tarde à grandir, on ne tarde pas à mourir »
7. « Ce que le vieux voit assis, le jeune ne le voit pas debout. ».
8. « C’est son dévouement qui vaut à la femme d’enfanter un héros. »
9. « Qui vole un œuf volera un bœuf. »
10. « La grande barbe et le long chapelet ne font pas le marabout. »

Questions pour analyser le contenu des proverbes :


1. Les proverbes qui contiennent à la fois une affirmation et une négation :
a. Certains proverbes sont composés d’une proposition ou d’une expression à la forme affirmative et d’une autre à
la forme négative : relève-les.
b. Pour chacun de ces proverbes, relève les mots qui s’opposent entre les deux propositions ou entre les deux
expressions.
c. Relis le proverbe 4 puis réponds aux questions suivantes :
- à quoi sert une fleur ? A quoi sert un fruit ?
- qui du fruit ou de la fleur est plus utile que l’autre pour l’homme ? Pourquoi ?
- ainsi si la fleur n’apporte pas grand-chose à l’homme alors que le fruit le nourrit, que veut dire alors ce proverbe
à propos du mensonge ?
d. Relis le proverbe 5 puis réponds aux questions suivantes :
- d’habitude, quelle est la réaction du chat quand il voit une souris ?
- que comprends-tu alors de ce proverbe si on l’applique aux relations humaines ?
e. Relis le proverbe 6 puis réponds aux questions suivantes :
- pourquoi dit-on qu’on tarde à grandir ?
- pourquoi dit-on qu’on ne tarde pas à mourir ?
- pourquoi la première proposition est-elle à la forme affirmative et la deuxième à la forme négative ?
- d’après toi, quel enseignement faut-il tirer de ce proverbe ?
2. Relis le proverbe 7 puis réponds aux questions suivantes :
a. Du point de vue de leur expérience et de leur vécu, quelle différence y a-t-il entre un vieux et un jeune ?
b. Les expressions « Ce que le vieux voit assis » et « le jeune ne le voit pas debout » doivent-elles être comprises au
sens propre ou au sens figuré ? Qu’est-ce qui justifie ta réponse ?
c. Si on tient compte de leur expérience et de leur connaissance de la vie, que veut-on dire par « un vieux voit
assis ce qu’un jeune ne peut pas voir debout » ?
3. Les proverbes où ce qui est dit dans la deuxième partie est une conséquence de ce qui est dit dans la
première :
a. Il y a deux proverbes dans lesquels ce qui est dit dans la première partie a pour conséquence ce qui est dit dans
la deuxième partie : quels sont ces deux proverbes ?
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b. Relis le proverbe 8 et réponds aux questions suivantes :


- à l’aide du dictionnaire, cherche le sens du mot « dévouement » et dis ce que tu comprends de l’expression
« dévouement de la femme » ?
- il s’agit de son dévouement envers qui ?
- dans l’expression « enfanter un héros », quel sens donnes-tu au mot « héros » ?
- à partir des réponses que tu as apportées aux questions qui précèdent, que veut-on dire dans ce proverbe ?
4. Relis le proverbe 9 et réponds aux questions suivantes :
a. Du point de vue de leurs tailles, quelle différence y a-t-il entre un œuf et un bœuf ?
b. Pourquoi le proverbe ne dit pas qui vole un bœuf volera un œuf ?
c. Pourquoi l’œuf et plus tard le bœuf ?
d. En d’autres termes, que veut-on dire dans ce proverbe ?
5. Relis le dernier proverbe et réponds aux questions suivantes :
a. Quel rapport établit-on souvent entre un marabout, une grande barbe et un long chapelet ?
b. Est-on marabout parce que tout simplement on a une grande barbe et on porte un chapelet ?
c. Contre quel comportement de l’homme à bannir ce proverbe veut-il mettre en garde ?

SEQUENCE II :
PROVERBE – MAXIME – DEVINETTE
La maxime

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Séance 1 :
La forme et le style de la maxime

Compétence :
A l’issue de cette séquence, je dois être en mesure de lire et comprendre une maxime.
Contenus :
Définition, caractéristiques et contenu de la maxime.
Objectif spécifique :
A l’issue de cette séance, je dois être en mesure d’identifier et de comprendre la composition et le style d’une
maxime.
Durée : 1h
Supports : Un extrait de Maximes et réflexions diverses (1665-1678) de François de la Rochefoucauld et un extrait
de Maximes africaines : Sagesse populaire et insolite du Burkina Faso (2011) de Tiraogo Maxime Ily.

Extrait de Maximes et réflexions diverses

La Rochefoucauld (1613-1680) est un écrivain français du 17 ème siècle. Il fait partie des auteurs qui observent et
réfléchissent sur les mœurs (modes de vie, habitudes sociales ou individuelles) et la nature humaine. C’est en
1665 qu’il a écrit son œuvre majeure, Maximes et réflexions diverses.

1. « L’esprit nous sert quelquefois à faire hardiment des sottises. »


2. « La constance des sages n’est que l’art de renfermer leur agitation dans le cœur. »
3. « Nos vertus ne sont, le plus souvent, que des vices déguisés. »
4. « La flatterie est une fausse monnaie qui n’a de cours que par notre vanité. »
5. « L’amour de la justice n’est en la plupart des hommes que la crainte de souffrir l’injustice. »
6. « Nous sommes si accoutumés à nous déguiser aux autres qu’enfin nous nous déguisons à nous-mêmes.
»
7. « Les hommes ne vivraient pas longtemps en société s’ils n’étaient les dupes les uns des autres. »

Extrait de Maximes africaines : Sagesse populaire et insolite du Burkina Faso

Tiraogo Maxime Ily est un écrivain burkinabé qui s’est intéressé à la tradition orale de son pays. C’est dans ce cadre qu’il
a publié ce recueil de maximes intitulé Maximes africaines : Sagesse populaire et insolite du Burkina Faso, où il
propose une lecture double pour chaque maxime : son sens le plus courant et la leçon de morale qui en découle.

1. Qui n’aime pas le ciel ne peut regarder ailleurs : ne te plains pas d’une chose que tu ne peux pas
changer, adapte-toi à la nécessité.
2. Peu importe la direction du vent, le soleil va toujours là où il doit aller : certaines choses dans la vie
n’ont aucune relation entre elles, aussi est-il vain de chercher à en établir.
3. La parole est à l’image de la paille sur nos toits ; une fois retirée, on ne peut pas la replacer : toute
parole prononcée est indélébile.
4. Le bruit de la mer n’empêche pas les poissons de dormir : ce qui fait partie de notre existence ne peut
entraver nos activités.
5. Goutte à goutte, l’eau creuse la pierre : dans toute activité, la persévérance est source de succès.

Questions pour analyser la forme et le style des maximes :


A/ Composition, forme et style des maximes :
I/ Extrait de Maximes et réflexions diverses :
1. Lis les trois premières maximes puis réponds aux questions suivantes :
a. Combien de verbes conjugués y a-t-il dans les phrases de ces maximes ?
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b. Donc combien de propositions ces maximes comportent-elles ?


2. Lis les maximes 4, 5, 6 et 7 puis réponds aux questions suivantes :
a. Combien de verbes conjugués y a-t-il dans les phrases qui forment ces maximes ?
b. Donc combien de propositions ces maximes comportent-elles ?
b. Les phrases qui composent ces maximes sont-elles longues ? Contiennent-elles beaucoup de mots ?
II/ Extrait de Maximes africaines : Sagesse populaire et insolite du Burkina Faso
1. Toutes les maximes sont ici construites de la même manière : comment ?
2. Quel signe de ponctuation sépare à chaque fois les deux parties qui composent chacune de ces maximes ?
3. Comment appelle-t-on cette forme de construction qui consiste à placer côte à côte deux expressions ou deux
propositions en les séparant par deux points ?
4. Sur combien de lignes au maximum ces maximes sont-elles construites ?
III/ La forme et le style des maximes dans les deux extraits :
A partir des réponses que tu as apportées à toutes ces questions, dis pourquoi on dit alors que la maxime est une
forme brève, simple et rapide dans son style.

B/ L’énonciation dans les maximes :


I/ Extrait de Maximes et réflexions diverses :
1. Relève les sujets des verbes dans les maximes 1, 2, 3, 4, 5 et donne leur nature.
2. A quelle catégorie de noms ces sujets appartiennent-ils ? Réponds à la question en donnant la bonne réponse et
justifie ton choix :
- noms concrets
- noms abstraits
3. Relève les sujets des verbes des maximes 6 et 7 puis dis qui ils désignent.
II/ Extrait de Maximes africaines : Sagesse populaire et insolite du Burkina Faso :
1. Pour chacune de ces maximes, relève les sujets des verbes et dis s’ils renvoient à quelque chose de général ou à
quelqu’un de particulier.
2. La deuxième personne du singulier est employée à la première maxime : désigne-t-elle ici une personne
particulière ?
III/ La maxime, un art de la généralité :
A partir des réponses apportées à ces questions, explique pourquoi on dit que la maxime est un art de la
généralité.

C/ Les temps des verbes dans les maximes :


1. A quel temps les verbes sont-ils conjugués dans ces maximes ?
2. Pourquoi utilise-t-on ce temps dans une maxime ?

SEQUENCE II :
PROVERBE – MAXIME – DEVINETTE
La maxime
Séance 2 :
La compréhension de la maxime

Compétence :
A l’issue de cette séquence, je dois être en mesure de lire et comprendre une maxime.
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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Contenus :
Définition, caractéristiques et contenu de la maxime.
Objectif spécifique :
A l’issue de cette séance, je dois être en mesure de lire, d’interpréter et de comprendre une maxime.
Durée : 2h
Support : Un extrait de Maximes et réflexions diverses de François de la Rochefoucauld et un extrait de Maximes
africaines : Sagesse populaire et insolite du Burkina Faso de Tiraogo Maxime Ily,

Extrait de Maximes et réflexions diverses

1. « L’esprit nous sert quelquefois à faire hardiment des sottises. »


2. « La constance des sages n’est que l’art de renfermer leur agitation dans le cœur. »
3. « Nos vertus ne sont, le plus souvent, que des vices déguisés. »
4. « La flatterie est une fausse monnaie qui n’a de cours que par notre vanité. »
5. « L’amour de la justice n’est en la plupart des hommes que la crainte de souffrir l’injustice. »
6. « Nous sommes si accoutumés à nous déguiser aux autres qu’enfin nous nous déguisons à nous-mêmes.
»
7. « Les hommes ne vivraient pas longtemps en société s’ils n’étaient les dupes les uns des autres. »

Extrait de Maximes africaines : Sagesse populaire et insolite du Burkina Faso

1. Qui n’aime pas le ciel ne peut regarder ailleurs : ne te plains pas d’une chose que tu ne peux pas
changer, adapte-toi à la nécessité.
2. Peu importe la direction du vent, le soleil va toujours là où il doit aller : certaines choses dans la vie
n’ont aucune
relation entre elles, aussi est-il vain de chercher à en établir.
3. La parole est à l’image de la paille sur nos toits ; une fois retirée, on ne peut pas la replacer : toute
parole prononcée est indélébile.
4. Le bruit de la mer n’empêche pas les poissons de dormir : ce qui fait partie de notre existence ne peut
entraver nos activités.
5. Goutte à goutte, l’eau creuse la pierre : dans toute activité, la persévérance est source de succès.

Questions pour analyser le contenu des maximes :

I/ Extrait de Maximes et réflexions diverses :


1. Les maximes 2, 3, 4 et 5 se présentent sous la forme « A n’est que B » : explique cela sans te contenter de
répéter ce qui est déjà écrit.
2. Pour chacune de ces quatre maximes, dis quel mot représente A et quel mot représente B.
3. A l’aide du dictionnaire, cherche le sens de chacun de ces mots.
4. Selon leurs sens, montre que dans chaque proverbe le mot qui se trouve dans le côté A s’oppose à celui qui se
trouve dans le côté B.
5. Les mots « constance », « vertus », « flatterie », « amour » et « justice » font-ils penser à ce qui est bien ou à ce
qui est mauvais chez l’homme ? Qu’est-ce qui justifie ta réponse ?
6. Les mots « sottises », « agitation », « vices », « vanité » et « injustice » font-ils penser à ce qui est bien ou à ce
qui est mauvais chez l’homme ? Qu’est-ce qui justifie ta réponse ?
7. En quoi peut-on alors dire que ces maximes se présentent sous la forme d’un paradoxe (si nécessaire, cherche
le sens de ce mot à l’aide du dictionnaire) ?

II/ Extrait de Maximes africaines : Sagesse populaire et insolite du Burkina Faso :


1. Lis la maxime 1 et réponds aux questions suivantes :
a. Est-ce qu’il est possible, si on n’aime pas le ciel, de tourner le regard ailleurs pour ne point le voir ? En d’autres

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

termes, est-ce qu’il est possible d’éviter de voir le ciel ?


b. A l’aide du dictionnaire, cherche le sens du mot « nécessité ». Pourquoi alors dit-on ici qu’il faut s’y adapter ?
c. A partir des réponses apportées à ces questions, dis ce que tu comprends de « Ne te plains pas d’une chose que
tu ne peux pas changer »
d. Quel lien établis-tu entre « Ne te plains pas d’une chose que tu ne peux pas changer » et « Qui n’aime pas le ciel
ne peut regarder ailleurs » ?
2. Lis la maxime 2 et réponds aux questions suivantes :
a. Est-ce que c’est le vent qui fait déplacer le soleil ?
b. Donc quelle influence la direction du vent a-t-elle sur celle du soleil ? Alors qu’est-ce que la direction du vent a à
voir avec celle du soleil ?
c. Peut-on faire de sorte que le soleil ne suive plus sa trajectoire mais celle du vent ?
d. A partir des réponses que tu as apportées à ces questions, que comprends-tu de « Certaines choses dans la vie
n’ont aucune relation entre elles, aussi est-il vain de chercher à en établir » ?
3. Lis la maxime 3 et réponds aux questions suivantes :
a. A l’aide du dictionnaire, cherche le sens de l’adjectif « indélébile » ; ensuite dis ce que tu comprends de la
phrase « Toute parole prononcée est indélébile ».
b. Selon toi, comment la phrase « La parole est à l’image de la paille sur nos toits, une fois retirée, on ne peut pas
la replacer » signifie-t-elle alors la même chose que « Toute parole prononcée est indélébile » ?
4. Lis la maxime 4 et réponds aux questions suivantes :
a. Pourquoi le bruit de la mer ne peut pas empêcher les poissons de dormir ?
b. Pourquoi dit-on alors que ce qui fait partie de notre vie ne peut empêcher nos activités de se dérouler ?
5. Lis la maxime 5 et réponds aux questions suivantes :
a. Cherche le sens du mot « persévérance » dans le dictionnaire et explique ce qu’on veut dire par « Dans toute
activité, la persévérance est source de succès ».
a. Quel lien y a-t-il entre cette phrase et la première, « Goutte à goutte, l’eau creuse la pierre » ?

SEQUENCE II :
PROVERBE – MAXIME – DEVINETTE
La devinette
Séance 1 :
La forme et le style de la devinette

Compétence :
A l’issue de cette séquence, je dois être en mesure de lire et comprendre une devinette.

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Contenus :
Définition, caractéristiques et contenu de la devinette.
Objectif spécifique :
A l’issue de cette séance, je dois être en mesure d’identifier et de comprendre la composition et le style d’une
devinette.
Durée : 2h
Support : Dix devinettes africaines et universelles.

1.
- Mon premier est la première lettre de l’alphabet.
- Mon second et un pronom relatif qui complète cette phrase : « …… qu’on dise, il fait ses exercices »
- Mon troisième se mange presque régulièrement à midi au Sénégal.
- Mon quatrième est la dernière syllabe de « muséum ».
- Mon tout est un récipient transparent et rempli d’eau, destiné à recevoir des poissons ou des plantes
aquatiques.
2.
- Mon premier est la membrane qui recouvre le corps de l’homme et des animaux.
- Mon deuxième est un meuble sur lequel on se couche pour dormir ou se reposer.
- Mon troisième est la dernière syllabe du mot « associé ».
- Mon tout est un homme dont la mission est de faire respecter la loi.
3.
- Mon premier est l’action du verbe « jeter ».
- Mon deuxième est l’article contracté qui remplace « à le ».
- Mon troisième est un adjectif signifiant « qui a beaucoup de graisse ».
- Mon quatrième est la troisième personne du singulier du présent de l’indicatif du verbe « se fier » sans
« se ».
- Mon tout est une discipline qu’on enseigne et qui a pour objet la description de la surface de la terre et
l’étude de ses habitants.
4.
- Mon premier est la conjonction de coordination qui ne figure pas dans cette liste : or, mais, et, donc, car,
ni.
- Mon deuxième est un mammifère rongeur qui vit le plus souvent dans les égouts.
- Mon troisième est un vêtement qui recouvre la main.
- Mon tout est une tempête violente.
5.
Je n’ai pas de pieds, je n’ai pas de pattes ; pourtant je marche, je file et ne m’arrête jamais. Qui suis-je ?
6.
Je suis un toit mais personne ne peut m’atteindre ni me toucher. Qui suis-je ?
7.
Les enfants ne m’aiment pas beaucoup et pourtant ils viennent tous les jours chez moi et y jouent même.
Qui suis-je ?
8.
On dit que l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. Je me lève toujours très tôt et pourtant je finis
toujours au fond d’une marmite. Qui suis-je ?
9.
J’existe et pourtant je n’ai ni père ni mère et personne ne m’a créé. Qui suis-je ?
10.
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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Je suis un homme, je suis une femme et pourtant je ne suis ni un homme ni une femme. Qui suis-je ?

Questions pour analyser la forme et le style des devinettes :


I. Les devinettes 1, 2, 3, et 4 :
Lis ces devinettes et réponds aux questions suivantes :
1. De quoi chacune de ces devinettes est-elle constituée ?
2. A quoi servent ces phrases précédées d’un tiret ?
3. Toutes ces phrases commencent par le même mot : lequel ? Quelle est la nature de ce mot ?
4. Ce mot est à chaque fois suivi d’un adjectif numéral ordinal : à quoi servent ces adjectifs numéraux ordinaux ?
5. Mais dans chacune des devinettes, il y a une de ces phrases précédées d’un tiret qui ne débute pas par un
adjectif numéral ordinal : où est-elle placée à chaque fois ? Quelle est l’expression qui prend la place de l’adjectif
numéral ordinal ? Que comprends-tu par « mon tout » ? Quelle information est donnée à partir de ce « mon
tout » ?
II. Les devinettes 5, 6, 7, 8, 9 et 10 :
Lis ces devinettes puis réponds aux questions suivantes :
1. Leur forme et leur composition :
a. Dans leur forme et leur composition, quelle différence remarques-tu entre ces devinettes et celles qui
précèdent ?
b. Comment celles-ci sont–elles composées ?
c. Par quelle phrase se ferment-elles ?
d. A quoi sert la question « Qui suis-je » ?
2. La valeur du temps des verbes :
a. A quel temps les verbes y sont-ils conjugués dans ces devinettes ?
b. Quelle est la valeur de ce temps dans une devinette ?
3. L’énonciation :
a. A quelle personne ces devinettes sont-elles exprimées ?
b. Qui ce pronom personnel remplace-t-il ?
c. Pourquoi l’utilise-t-on alors dans ces devinettes ?

SEQUENCE II :
PROVERBE – MAXIME – DEVINETTE
La devinette
Séance 2 :
La compréhension de la devinette

Compétence :
A l’issue de cette séquence, je dois être en mesure de lire et comprendre une devinette.
Contenus :
Définition, caractéristiques et contenu d’une devinette.
Objectif spécifique :
A l’issue de cette séance, je dois être en mesure de lire, décoder et comprendre les indices qui permettent de
découvrir le mot à trouver ou la réponse à la question soulevée dans une devinette.

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Durée : 2h
Support : Dix devinettes africaines et universelles.

1.
- Mon premier est la première lettre de l’alphabet.
- Mon second est un pronom relatif qui complète cette phrase : « …… qu’on dise, il fait ses exercices »
- Mon troisième se mange presque régulièrement à midi au Sénégal.
- Mon quatrième est la dernière syllabe de « muséum ».
- Mon tout est un récipient transparent et rempli d’eau, destiné à recevoir des poissons ou des plantes
aquatiques.
2.
- Mon premier est la membrane qui recouvre le corps de l’homme et des animaux.
- Mon deuxième est un meuble sur lequel on se couche pour dormir ou se reposer.
- Mon troisième est la dernière syllabe du mot « associé ».
- Mon tout est un homme dont la mission est de faire respecter la loi.
3.
- Mon premier est l’action du verbe « jeter ».
- Mon deuxième est l’article contracté qui remplace « à le ».
- Mon troisième est un adjectif signifiant « qui a beaucoup de graisse ».
- Mon quatrième est la troisième personne du singulier du présent de l’indicatif du verbe « se fier » sans
« se » ?
- Mon tout est une discipline qu’on enseigne et qui a pour objet la description de la surface de la terre et
l’étude de ses habitants.
4.
- Mon premier est la conjonction de coordination qui ne figure pas dans cette liste : or, mais, et, donc, car,
ni.
- Mon deuxième un mammifère rongeur qui vit le plus souvent dans les égouts.
- Mon troisième est un vêtement qui recouvre la main.
- Mon tout est une tempête violente.
5.
Je n’ai pas de pieds, je n’ai pas de pattes ; pourtant je marche, je file et ne m’arrête jamais. Qui suis-je ?
6.
Je suis un toit mais personne ne peut m’atteindre ni me toucher. Qui suis-je ?
7.
Les enfants ne m’aiment pas beaucoup et pourtant ils viennent tous les jours chez moi et y jouent même.
Qui suis-je ?
8.
On dit que l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. Je me lève toujours très tôt et pourtant je finis
toujours au fond d’une marmite. Qui suis-je ?
9.
J’existe et pourtant je n’ai ni père ni mère et personne ne m’a créé. Qui suis-je ?
10.
Je suis un homme, je suis une femme et pourtant je ne suis ni un homme ni une femme. Qui suis-je ?

Questions pour analyser le contenu des devinettes :

A/ les devinettes 1, 2, 3 et 4 :
1. Lis ces devinettes et réponds aux questions suivantes :
A la fin de chacune de ces devinettes, que faut-il trouver ? Choisis la bonne réponse :
- un mot
- une formule
- une question
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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

- une phrase
2. Relis la devinette 1 puis réponds aux questions suivantes :
a. Quelle est la première lettre de l’alphabet ?
b. Par quel pronom relatif remplaces-tu les pointillés dans cette phrase : « …… qu’on dise, il fait ses exercices » ?
c. Qu’est-ce qui se mange presque régulièrement à midi au Sénégal ?
d. Quel est la dernière syllabe du mot « muséum » ?
e. A partir de la prononciation des éléments que tu viens de trouver, quel mot peux-tu former et qui signifie un
récipient transparent et rempli d’eau, destiné à recevoir des poissons ou des plantes aquatiques ?
2. Relis la devinette 2 puis réponds aux questions suivantes :
a. Quelle est la membrane qui recouvre le corps de l’homme et des animaux ?
b. Quel est le meuble sur lequel on se couche pour dormir ou se reposer ?
c. Quelle est la dernière syllabe du mot « associé ».
d. A partir de la prononciation des éléments que tu viens de trouver, quel mot peux-tu former et qui désigne un
homme dont la mission est de faire respecter la loi ?
3. Relis la devinette 3 puis réponds aux questions suivantes :
a. Quel mot désigne l’action du verbe « jeter » ?
b. Quel est l’article contracté qui remplace « à le » ?
c. Quel adjectif signifie « qui a beaucoup de graisse » ?
d. Quel est la troisième personne du singulier du présent de l’indicatif du verbe « se fier » sans « se » ?
e. A partir de la prononciation des éléments que tu viens de trouver, quel mot peux-tu former et qui désigne une
discipline qu’on enseigne dans les classes et qui a pour objet la description de la surface de la terre, ainsi que
l’étude de ses habitants ?
4. Relis la devinette 4 puis réponds aux questions suivantes :
a. Quelle est la conjonction de coordination qui ne figure pas dans cette liste : or, mais, et, donc, car, ni. ?
b. Quel mammifère rongeur qui vit le plus souvent dans les égouts connais-tu ?
c. Quel est le nom du vêtement qui recouvre la main ?
d. A partir de la prononciation des éléments que tu viens de trouver, quel mot peux-tu former et qui désigne une
tempête violente ?

B/ les devinettes 5, 6, 7, 8, 9 et 10 :
1. Lis ces devinettes et réponds aux questions suivantes :
a. Par quelle question toutes ces devinettes se terminent-elles ?
b. Qu’est-ce qu’il faut trouver à la fin de chacune d’elles ?
2. Relis la devinette 5 puis réponds aux questions suivantes :
a. Un être vivant, homme ou animal, peut-il marcher ou filer sans pieds ou sans pattes ?
b. Donc est-ce d’un être vivant dont on parle dans cette devinette ?
c. Qui marche ou file alors sans avoir besoin de pieds ou de pattes pour y arriver ?
3. Relis la devinette 6 puis réponds aux questions suivantes :
a. Ne peut-on pas atteindre ou toucher le toit d’une maison ou d’un autre lieu fabriqué par l’homme ?
b. De quel toit s’agit-il ici alors, qu’on voit et qu’on ne peut ni atteindre ni toucher ?
4. Relis la devinette 7 puis réponds aux questions suivantes :
a. Peux-tu ne pas aimer une personne et te rendre tous les jours chez lui ?
b. Te rends-tu alors de ton propre gré chez cette personne ?
c. Comme tu le sais déjà, les propos des devinettes sont toujours pris au sens figuré : à quel endroit les enfants se
rendent-ils tous les jours, qu’ils n’aiment pas et y jouent pourtant ?
5. Relis la devinette 8 puis réponds aux questions suivantes :
a. Que comprends-tu de l’expression « l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt » ?
b. Un être humain est-il sensé finir au fond d’une marmite ?
c. Quand on parle de finir au fond d’une marmite, à quel type d’être vivant pense-t-on ?
d. Quel animal se lève toujours très tôt mais finit toujours au fond d’une marmite ?
6. Relis la devinette 9 puis réponds aux questions suivantes :
a. Un être vivant peut-il ne pas avoir ni père ni mère ? Peut-il ne pas être créé ?
b. Si on tient compte de la réponse que tu as apportée à la question précédente, qui alors peut exister alors qu’il
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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

n’a ni père ni mère et n’a point été créé ?


7. Relis la devinette 10 puis réponds aux questions suivantes :
a. Est-il possible d’être un homme et une femme en même temps ?
b. Est-ce le verbe « être » qui est utilisé ici ? Quel autre verbe connais-tu et qui s’écrit « suis » à la première
personne du singulier du présent de l’indicatif ?
c. Dans la phrase « je ne suis ni un homme ni une femme », est-il possible que « suis » soit le verbe « être » ?
Qu’est-ce qui justifie ta réponse ?
d. Qu’est-ce qui suit un homme et suit une femme et qui n’est ni un homme ni une femme ?

C/ Les fonctions de la devinette :


Selon toi, quelle est l’importance de la devinette ? Qu’est-ce qu’elle permet de développer chez toi ? De quelle
manière le fait-elle ?

SEQUENCE III :
LE CONTE
Séance 1 :
Le surnaturel et les procédés stylistiques

Compétence que je dois acquérir :


A l’issue de cette séquence, je dois être en mesure de relever et de comprendre les indices qui permettent de définir le
conte, d’une part, comme un récit d’évènements fictifs qui décrit un monde irréel où domine le surnaturel, d’autre part
comme un récit qui obéit aux règles qui définissent un texte narratif.
Contenu :
Le surnaturel – le style et les caractéristiques du conte en tant que genre narratif
Objectif spécifique :
A l’issue de cette séance, l’élève doit être en mesure de déterminer et de comprendre les marques du surnaturel ainsi
que les procédés stylistiques dont use l’auteur pour le mettre en relief.
Durée : 1h
Support : Extrait de Le pagne noir, Bernard Dadie, 1955
----------------------------------------------------------------------
AUTEUR ET CONTEXTE :

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Bernard Dadié est un écrivain ivoirien. Il a écrit des romans, des pièces de théâtre, des poèmes mais aussi un recueil
de contes Le pagne noir (1955), d’où est tiré ce texte au même titre et dans lequel il relate les souffrances et les
aventures d’une jeune fille, Aiwa, maltraitée par sa marâtre, une femme que son père a épousée après la mort de sa
mère au moment de sa naissance. Ne cessant de maltraiter la jeune fille et cherchant toujours à faire plus mal, elle
lui remet un pagne noir qu’elle doit laver jusqu’à ce qu’il devienne aussi blanc qu’un kaolin. Dans sa quête, la jeune
fille fera différentes rencontres et vivra des aventures caractérisées par le surnaturel et le fantastique.

Le pagne noir

Il était une fois, une jeune fille qui avait perdu sa mère. Elle l’avait perdue le jour même où elle venait au
monde.
Depuis une semaine, l’accouchement durait. Plusieurs matrones avaient accouru. L’accouchement durait.
Le premier cri de la fille coïncida avec le dernier soupir (1) de la mère.
Le mari, à sa femme, fit des funérailles grandioses. Puis le temps passa et l’homme se remaria. De ce jour
commença le calvaire de la petite Aiwa. Pas de privations et d’affronts qu’elle ne subisse ; pas de travaux
pénibles qu’elle ne fasse ! Elle souriait tout le temps. Et son sourire irritait (2) la marâtre qui l’accablait
(3) de quolibets (4). Elle était belle, la petite Aiwa, plus belle que toutes les jeunes filles du village. Et cela
encore irritait la marâtre qui enviait cette beauté resplendissante, captivante.
Plus elle multipliait les affronts (5), les humiliations, les corvées, les privations, plus Aiwa souriait,
embellissait, chantait — et elle chantait à ravir, cette orpheline. Et elle était battue à cause de sa bonne
humeur, à cause de sa gentillesse. Elle était battue parce que courageuse, la première à se lever, la dernière
à se coucher. Elle se levait avant les coqs et se couchait lorsque les chiens eux-mêmes s’étaient endormis.
La marâtre ne savait vraiment plus que faire pour vaincre cette jeune fille. Elle cherchait ce qu’il fallait
faire, le matin, lorsqu’elle se levait, à midi, lorsqu’elle mangeait, le soir, lorsqu’elle somnolait. Elle
cherchait le moyen de ne plus faire sourire la jeune fille, de ne plus l’entendre chanter, de freiner la
splendeur de cette beauté. Elle chercha ce moyen avec tant de patience, tant d’ardeur, qu’un matin, sortant
de sa case, elle dit à l’orpheline :
- Tiens ! va me laver ce pagne noir où tu voudras. Me le laver de telle sorte qu’il devienne aussi blanc que
le kaolin (6).
Aiwa prit le pagne noir qui était à ses pieds et sourit. Le sourire, pour elle, remplaçait les murmures, les
plaintes, les larmes, les sanglots.
Et ce sourire magnifique, qui charmait tout à l’entour, au cœur de la marâtre mit du feu. Le sourire, sur la
marâtre, sema des braises (7). A bras raccourcis, elle tomba sur l’orpheline qui souriait toujours.
Enfin, Aiwa prit le linge noir et partit. Après avoir marché pendant une lune, elle arriva au bord d’un
ruisseau. Elle y plongea le pagne. Le pagne ne fut point mouillé. Or l’eau coulait bien, avec dans son lit,
des petits poissons, des nénuphars. Sur ses berges, les crapauds enflaient leurs voix comme pour effrayer
l’orpheline qui souriait. Aiwa replongea le linge noir dans l’eau et l’eau refusa de le mouiller. Alors elle
reprit sa route en chantant.
Ma mère, si tu me voyais sur cette route,
Aiwa-o ! Aiwa !
Sur la route qui mène au fleuve
Aiwa-o ! Aiwa !
Le pagne noir doit devenir blanc
Et le ruisseau refuse de le mouiller
Aiwa-o ! Aiwa !
L’eau glisse comme le jour
L’eau comme le bonheur
O ma mère, si tu me voyais sur la route,
Aiwa-o ! Aiwa !
Elle repartit. Elle marcha pendant six autres lunes.
Devant elle, un gros fromager (8) couché en travers la route et dans un creux du tronc, de l’eau toute jaune
et bien limpide, de l’eau qui dormait sous la brise, et tout autour de cette eau de gigantesques fourmis aux
22
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

pinces énormes montaient la garde. Et ces fourmis se parlaient. Elles allaient, elles venaient, se croisaient,
se passaient la consigne. Sur la maitresse branche qui pointait un doigt vers le ciel, un doigt blanchi, mort,
était posé un vautour phénoménal (9) dont les ailes, sur des lieues et des lieues, voilaient le soleil. Ses
yeux jetaient des puissantes racines aériennes, trainaient à terre.
Et il avait un de ces becs !
Dans cette eau jaune et limpide, l’orpheline plongea son linge noir que l’eau refusa de mouiller. […]
Et toujours souriante, elle poursuivit son chemin.
Elle marcha pendant des lunes et des lunes, tant de lunes qu’on ne s’en souvient plus. Elle allait le jour et
la nuit, sans jamais se reposer, se nourrissant de fruits cueillis au bord du chemin, buvant la rosée déposée
sur les feuilles.
Elle atteignit un village de chimpanzés, auxquels elle conta son aventure. Les chimpanzés, après s’être
tous et longtemps frappé la poitrine des deux mains en signe d’indignation, l’autorisèrent à laver le pagne
noir dans la source qui passait dans le village. Mais l’eau de la source, elle aussi, refusa de mouiller le
pagne noir.
Et l’orpheline reprit sa route. Elle était maintenant dans un lieu vraiment étrange. La voie devant elle
s’ouvrait pour se refermer derrière elle. Les arbres, les oiseaux, les insectes, la terre, les feuilles mortes,
les feuilles sèches, les lianes, les fruits, tout parlait. Et dans ce lieu, nulle trace de créature humaine. Elle
était bousculée, hélée (10), la petite Aiwa ! qui marchait, marchait et voyait qu’elle n’avait pas bougé
depuis qu’elle marchait. Et puis, tout d’un coup, comme poussée par une force prodigieuse (11), elle
franchissait des étapes et des étapes qui la faisaient s’enfoncer davantage dans la forêt où régnait un
silence angoissant. Devant elle, une clairière (12) et au pied d’un bananier, une eau qui sourd (13). Elle
s’agenouille, sourit. L’eau frissonne. Et elle était si claire, cette eau, que là-dedans se miraient le ciel, les
nuages, les arbres. Aiwa prit cette eau, la jeta sur le pagne noir. Le pagne noir se mouilla. Agenouillée sur
le bord de la source, elle mit deux lunes à laver le pagne noir qui restait noir. Elle regardait ses mains
pleines d’ampoules et se remettait à l’ouvrage.
Ma mère, viens me voir !
Aiwa-o ! Aiwa !
Me voir au bord de la source,
Aiwa-o ! Aiwa !
Le pagne noir sera blanc comme le kaolin
Aiwa-o ! Aiwa !
Viens voir ma main, viens voir ta fille !
Aiwa-o ! Aiwa !
A peine avait-elle fini de chanter que voilà sa mère qui lui tend un pagne blanc, plus blanc que le kaolin.
Elle lui prend le linge noir et sans rien dire, fond dans l’air.
Lorsque la marâtre vit le pagne blanc, elle ouvrit des yeux stupéfaits. Elle trembla, non de colère cette
fois, mais de peur car elle venait de reconnaitre l’un des pagnes blancs qui avait servi à enterrer la
première femme de son mari. Mais Aiwa, elle, souriait. Elle souriait toujours.
Elle sourit encore du sourire qu’on retrouve sur les lèvres des jeunes filles.

Notes :
1. Soupir : souffle provenant d’un malade ou d’un mourant
2. Irritait : énervait
3. Accablait : écrasait, abattait
4. Quolibets : propos moqueurs ou injurieux
5. Affront : acte ou parole destiné à humilier quelqu'un, à lui témoigner son mépris
6. Kaolin : argile de couleur blanche
7. Braises : feu de bois, brûlant sans flamme
8. Fromager : grand arbre tropical
9. Phénoménal : extraordinaire
10. Hélée : appelée de loin
11. Prodigieuse : qui a un caractère extraordinaire
23
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

12. Clairière : endroit dégarni d'arbres (dans un bois, une forêt).


13. Sourd : du verbe « sourdre » qui signifie « jaillir »

Questions pour analyser les manifestations du surnaturel dans le texte et les procédés d’écriture par
lesquels l’auteur le met en relief.

I/ Le surnaturel :
- Par quelle expression le conte débute-t-il ? C’est une expression qui ouvre souvent les contes : à quoi sert-elle
dans ce contexte ?
- Lis le passage qui va de « Il était une fois » à « dernier soupir de la mère » puis dis ce qui te montre qu’il y a déjà
quelque chose d’extraordinaire chez l’enfant qui va naitre sans te contenter de répéter ce qui est écrit.
- Lis le passage qui va de « Après avoir marché pendant une lune » à « l’eau refusa de le mouiller » puis réponds à
la question suivante : qu’est-ce qui, dans ce passage, relève également du surnaturel ?
- Lis deux autres passages du conte dans lesquels quelque chose de surnaturel survient.
- On dit du conte qu’il met en scène un monde dans lequel on retrouve des êtres surnaturels : qu’est-ce qui, dans
la suite de propositions « Et ces fourmis se parlaient. Elles allaient, elles venaient, se croisaient, se passaient la
consigne », justifie cette affirmation ?
- Dans le passage qui va de « Un vautour phénoménal » à « il avait un de ces becs ! », dis, sans te contenter de
répéter ce qui est écrit, ce qui fait de l’animal évoqué un être fantastique. Comment le reste du passage justifie-t-il
l’emploi de l’adjectif « phénoménal » ?
II/ Les procédés stylistiques :
- A quel type appartient la phrase « Et il avait un de ces becs ! » ? A quoi ce type de phrase sert-il ? Comment
renforce-t-il l’idée exprimée par l’adjectif « phénoménal » ?
- Relis la phrase « Et ces fourmis se parlaient. Elles allaient, elles venaient, se croisaient, se passaient la consigne »
puis dis à quoi les fourmis sont assimilées avec les verbes ou expressions qui y sont employés.
- Lis un autre passage du texte dans lequel l’auteur parle d’éléments non humains qui se comportent comme s’ils
étaient des personnes.
- Lis le passage qui va de « un vautour phénoménal » à « trainaient à terre » puis réponds à ces questions : la taille
et les autres caractéristiques que l’auteur donne à ce vautour sont-elles réelles ? Qu’est-ce qui justifie ta réponse ?
- Avant le vautour, à quel autre être vivant l’auteur donne-t-il une taille extraordinaire ?
- Les vautours et les fourmis existent avec, respectivement, des pinces et des ailes, mais c’est la taille que l’auteur
donne à ces dernières qui frappent le lecteur : quel verbe utilise-t-on pour désigner cette façon de parler qui
consiste à dire beaucoup plus qu’il ne faut pour évoquer quelque chose ou pour décrire un être comme le fait
l’auteur ici ?

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ACTIVITÉS LUDIQUES AUTOUR DU CONTE

ACTIVITES AUTOUR DU VOCABULAIRE:


Mots mêlés :
Mots mêlés 1 :
les mots se lisent de gauche à droite et de haut en bas.
Mots à trouver de gauche à droite :
1. Adjectif qualifiant quelqu’un ou quelque chose d’une très grande taille
2. Mot désignant une fille qui a perdu l’un de ses parents ou les deux.
3. Mot désignant une cérémonie d’enterrement.
4. Pluriel de « travail ».
5. Mot de la même famille que « belle ».
6. Mot désignant l’action d’accoucher.
7. Verbe conjugué à la troisième personne du singulier de l’imparfait de l’indicatif et ayant pour synonyme
le verbe « fatiguer ».
Mots à trouver de haut en bas :
1. Adjectif qualifiant quelque chose qui frappe, qui impressionne par sa grandeur.
2. Verbe conjugué à la troisième personne du singulier de l’imparfait de l’indicatif et signifiant « mettre en
colère ».
3. Expression par laquelle débutent souvent les contes.
4. Adjectif signifiant « qui cause de la peine ».
5. Mot signifiant une épreuve difficile.
6. Méchante belle-mère.

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Mots mêlés 2 :
Les mots se lisent de droite à gauche et de bas en haut.
A Z E R T Y S E Z N A P M I H C S
U I O P Q S D G H J K L N B V C I
E S S E L L I T N E G X A Z E R M
T U I O P Q S D R U O T U A V U R
N U I O P Q S D G H J K L N B V U
A N B V C S T E B I L O U Q O A O
S A Z E R T Y T Q S D G H R Q Z F
S K L N B V C N T G N V B A P E S
I B S N O I T A I L I M U H O R T
D U I O P Q S V L O L P O P O E I
N P A R Z E R I P O O C S U V I A
E E L E H O A T C S A R T N E R F
L I K G B V C P R T K B V E N I E
P B L R S D G A D G H J K N N A P
S Z E E V R O C P Q S D G H J L U
E L V B U I O P Q S D G H J K C T
R U I O P L A N E M O N E H P Z S

Mots à trouver de bas en haut :


1. Adjectif qui participe au portrait physique d’Aiwa et qui est synonyme de « brillante ».
2. Bords du ruisseau où Aiwa trouva des crapauds.
3. Adjectif verbal utilisé dans le portrait physique d’Aiwa et signifiant « qui attire ».
4. Le pagne noir doit être lavé jusqu’à devenir plus blanc que l’objet dont le nom doit être trouvé ici.
5. Plantes qui se trouvent au lit du ruisseau.
6. Partie de la forêt où il n’y a pas de bois et où Aiwa trouva un bananier.
7. Adjectif exprimant une grande surprise et qualifiant les yeux de la marâtre quand Aiwa lui a tendu le
pagne blanc.

Mots à trouver de droite à gauche :


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1. Nom des animaux qui autorisèrent Aiwa à laver le pagne noir dans la source qui passait dans leur village.
2. Mot de la même famille que « gentil » et faisant le portrait moral d’Aiwa.
3. L’oiseau phénoménal qu’Aiwa trouva sur la branche d’un fromager.
4. Mot désignant une plaisanterie méchante de la marâtre sur Aiwa et complément d’objet indirect de
« accablait ».
5. Mot de la même famille que le verbe « humilier » et désignant une des méchancetés de la marâtre sur
Aiwa.
6. Participe passé synonyme de « appelée » et attribut de « elle » quand Aiwa était dans un lieu vraiment
étrange.
7. Mot désignant un travail difficile que l’on fait souvent sous la contrainte et faisant partie de
l’énumération des méchancetés de la marâtre envers Aiwa au début du 4ème paragraphe.
8. Adjectif synonyme de « extraordinaire » et qualifiant le vautour sur la branche du fromager.

Devinettes :
Devinette 1 :
- Mon premier est la troisième personne du singulier du passé simple de l’indicatif de l’auxiliaire « être ».
- Mon deuxième est le participe passé du verbe « naître ».
- Mon troisième est la barre d’acier sur laquelle roule un train.
- Mon tout est un mot qui désigne la cérémonie que le père d’Aiwa a organisée après la mort de sa
première femme.

Devinette 2 :
- Mon premier est la dernière syllabe de l’adjectif « amical ».
- Mon deuxième est la première couleur du drapeau du Sénégal.
- Mon tout est un mot qui désigne l’ensemble des épreuves pénibles que la marâtre a fait subir à Aiwa à
partir de « De ce jour ».

ACTIVITES AUTOUR DES PERSONNAGES:


Vrai ou faux ?
1. Dans le schéma actantiel, Aiwa est le sujet. Vrai ou faux ?
2. La marâtre est une adjuvante. Vrai ou faux ?
3. Elle envoie Aiwa voir sa mère. Vrai ou faux ?
4. Tous les personnages sont humains. Vrai ou faux ?
5. Les fourmis sont des personnages. Vrai ou faux ?
6. Les chimpanzés sont des adjuvants. Vrai ou faux ?

Devinettes :
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1. Je suis une autre épouse de mon mari et je suis souvent méchante envers ses enfants dont je ne suis pas
la mère. Qui suis-je ?

2. Soit j’ai perdu mon père, soit c’est ma mère qui me laisse au monde, soit ce sont les deux qui dorment
éternellement. Qui suis-je ?

3. Je suis un animal mais je n’existe pas. Qui suis-je ?

4. Nous sommes des insectes mais nous vivons en société et nous comportons comme des humains. Qui
sommes-nous ?

5. Je suis un fantôme et je détiens l’élément de résolution. Qui suis-je ?

ACTIVITE AUTOUR D’UNE FORMULE CONSACREE:


Devinette :
- Mon premier est un pronom personnel sujet de la troisième personne.
- Mon deuxième est la troisième personne du singulier de l’imparfait de l’indicatif d’un auxiliaire.
- Mon troisième est un article indéfini.
- Mon quatrième est un mot qu’on utilise souvent quand on récite une table de multiplication.
- Mon est une formule d’ouverture couramment utilisée dans les contes.

ACTIVITE AUTOUR DES OBJETS SYMBOLIQUES:


Devinettes :
Devinette 1 :
- Mon premier est la prononciation de la consonne « k »
- Mon deuxième est l’article contracté qui remplace « à le ».
- Mon troisième est la dernière syllabe de l’adjectif « vilain ».
- Mon tout désigne l’objet dont le pagne noir lavé doit avoir la blancheur.

Devinette 2 :
- Mon premier est un article défini.
- Mon deuxième est un morceau de tissu ou d’étoffe généralement utilisé par les femmes pour
s’envelopper le corps de la ceinture aux genoux ou à la plante des pieds.
- Mon troisième désigne là où il n’a pas de lumière.
- Mon tout est l’expression qui désigne l’objet que le destinateur remet au sujet.

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Vrai ou faux ?
1. Le kaolin est un pagne. Vrai ou faux ?
2. Le kaolin est l’élément de résolution. Vrai ou faux ?
3. L’histoire d’Aiwa se termine comme elle avait commencé. Vrai ou faux ?

GRAMMAIRE
L’ALPHABET PHONETIQUE
Compétence que je dois acquérir : savoir identifier, reconnaitre et distinguer les sons des mots et les lettres qui
permettent de les écrire
Objectif : amener l’élève à reconnaitre les lettres de l’alphabet phonétique et les sons qu’elles traduisent
Durée : 1h

RETIENS :
En français, les mots s’écrivent et se prononcent. Les sons des mots sont transcrits à l’aide d’un alphabet différent
de l’alphabet normal qu’on utilise pour les écrire. Cet alphabet est appelé « alphabet phonétique » (l’adjectif
« phonétique » vient du mot « phonème » par lequel est désigné une lettre de l’alphabet phonétique). Le mot
« phonétique » lui-même vient d’un mot grec qui signifie « son ». Par ailleurs, en phonétique, les phonèmes sont
écrits entre crochets carrés.
Il existe un alphabet phonétique international (API) dont le tableau qui suit est un sous-ensemble ; il présente les
37 phonèmes du français accompagnés d'exemples de mots écrits.

Les voyelles :
12 voyelles orales 4 voyelles nasales
a patte, papa ɑ̃ rang, avant
a pâte, tas ɛ̃ rein, brin, pain
ə fenêtre ɔ̃ bon, ton
ø jeu, feu œ̃ brun, un
œ fleur
e été, nez
ɛ mer, j’aimais
o sot, seau, sceau,
ɔ porte, port, or,
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i fille, ami
u coup, août
y nu, j’ai eu

Les consonnes :
17 consonnes 3 semi-consonnes (ou semi-voyelles)
b bal, robe j Yeux; ail
s souris, pièce w Fouet [fwɛ], voir [vwar]
k carpe, kiwi, qui ɥ fuite [fɥit], lui [lɥi]
d date
f face, phare
g gare, bague
ʒ journal, gorge
l la, alors
m maman
n non
ɲ gnôle, agneau
p petit
R rare
t tordu
v voir, wagon
z zèbre, oser
ʃ chat, short

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

ACTIVITES AUTOUR DE LA TRANSCRIPTION PHONETIQUE


Ai-je compris la leçon ?
Réponds aux questions suivantes :

1. L'alphabet phonétique est différent de l'alphabet que tu connais: vrai ou faux?


2. A quoi cet alphabet sert-il?
3. Avec quoi ses lettres sont-ils écrits?

Identification – repérage :
Pour chacun des mots suivants, écris et sépare les sons qu’il contient en t’inspirant des exemples qui
suivent :
- parent : [p] – [a] – [R] – [ɑ̃]
- malheureux : [m] – [a] – [l] – [ø] – [R] – [ø]
- préférer : [p] – [R] – [e] – [f] – [e] – [R] – [e]

Vent – violent – peindre – prononcer – fuir – engager – calcul – fatigue – jouant – manipuler – gros – grosse
– bourreau – paraitre – accès – ouest – phase – fumeur

Manipulation – intégration :
Activité I :
A partir des exemples donnés, fais la transcription phonétique des mots qui te sont proposés.

EXEMPLES : MOTS A TRANSCRIRE PHONETIQUEMENT


a. élève : [e l ɛ v] a. enlèverais
b. prendrai : [p R ɑ̃ d R e] b. espèrerai
c. fournirais : [f u R n i R ɛ] c. fréquemment

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d. pourrirai : [p u R i R e] d. solennellement
e. funèbre : [f y n ɛ b R] e. fêter

Activité Ii :
A partir des exemples donnés, fais la transcription phonétique des mots qui te sont proposés.

EXEMPLES MOTS A TRANSCRIRE PHONETIQUEMENT


a. pure : [p y R] a. brûle
b. pourrez : [p u R ɛ] b. voulez
c. butiner [b y t i n e] c. lutter
d. moulage : [m u l a ʒ] d. courage
e. pousse : [p u s] e. rousse
f. pou : [p u] f. chou
g. vu : [v y] g. nu
h. turpitude : [t y R p i t y d] h. habitude

Activité III :
A partir des exemples donnés, fais la transcription phonétique des mots ou groupes de mots qui te sont proposés.

EXEMPLES MOTS A TRANSCRIRE PHONETIQUEMENT


a. une fleur : [y n f l œ R] a. un lutteur
b. feu : [f ø] b. veuve
c. chauffeur : [ʃ o f œ R] c. paresseuse
d. heureuse : [ø R ø z] d. jeune
e. dangereux : [d ɑ̃ ʒ ə R ø] e. creux

Activité IV :
A partir des exemples donnés, fais la transcription phonétique des mots ou groupes de mots qui te sont proposés.

EXEMPLES MOTS A TRANSCRIRE PHONETIQUEMENT


a. porterai : [p ɔ R t ə R e] a. école
b. coche : [k ɔ ʃ] b. votre
c. côte : [y n k o t] c. veau
d. vote : [y n k ɔ t] d. côté
e. hausse : [o s] e. proposition

Activité V :
A partir des exemples donnés, fais la transcription phonétique des mots ou groupes de mots qui te sont proposés.

EXEMPLES MOTS A TRANSCRIRE PHONETIQUEMENT


a. baser : [b a z e] a. vase
b. patte : [p a t] b. las
c. chatte : [ʃ a t] b. canne
d. pâte : [p a t] c. âne
e. mât : [m a] j. papa

Activité VI :
A partir des exemples donnés, fais la transcription phonétique des mots ou groupes de mots qui te sont proposés.

EXEMPLES MOTS A TRANSCRIRE PHONETIQUEMENT


a. liant : [l j ɑ̃] a. brillant
b. rions : [R j ɔ̃] b. venions
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c. fuite : [f ɥ i t] c. luire
d. louant : [l w ɑ̃] d. jouant
e. frein : [f R ɛ̃] e. plein

Réinvestissement – production :
Activité I : :
A partir des phonèmes qui te sont proposés ; crée phonétiquement des mots (attention : le même
phonème peut être utilisé deux fois dans le mot) ; ensuite, réécris ces mots selon leur orthographe
normale. Tu peux t’inspirer des exemples suivants :
- [ɑ̃] et [f] : [ɑ̃ f ɑ̃] (enfant)
- [R], [y], [n] et [ə] : [R ə v ə n y] (revenu)
- [o] et [b]
- [R], [ɛ̃] et [t]
- [a], [b], [ɔ̃] et [t]
- [i], [k], [ɑ̃], [t] et [e]
- [ʒ], [m], [ɑ̃] et [ɔ̃]
- [a], [g], [ʒ] et [b]
- [R], [f], [i] et [ɥ]
- [p], [t], [a], [R], [b] et [l]

Activité II :
- Trouve le pluriel de deux noms en « al » et en « ail » et écris-les phonétiquement.
- Trouve deux mots qui contiennent le son [ɔ̃] et écris-les phonétiquement.
- Trouve deux mots qui contiennent le son [ɛ̃] et écris-les phonétiquement.
- Trouve deux mots qui contiennent le son [ʒ] et écris-les phonétiquement.
- Trouve deux mots qui contiennent le son [u] et écris-les phonétiquement.
- Trouve deux mots qui contiennent le son [y] et écris-les phonétiquement.

Activité III :
- Ecris phonétiquement la troisième personne du pluriel de l’imparfait du verbe « trouver ».
- Ecris phonétiquement la première personne du pluriel du passé simple du verbe « être ».
- Ecris phonétiquement le participe passé du verbe « vouloir ».
- Ecris phonétiquement la première personne du pluriel du futur simple du verbe « faire ».
- Ecris phonétiquement la première personne du singulier et la deuxième du pluriel du présent de l’indicatif du verbe
« appeler ».

Activité IV :
- Ecris phonétiquement trois expressions composées de deux mots reliés par une liaison (par exemple : « un enfant »
= [œ̃ n ɑ̃ f ɑ̃])
- Ecris phonétiquement trois expressions composées de deux mot reliés par une élision, c’est-à-dire par une
apostrophe (par exemple : « l’attaque » = [latak] ; « quelqu’un » = [kelkœ̃ ])

Activité IV :
- Trouve deux mots homonymes et écris-les phonétiquement.
- Trouve
*le nom d’un mois dont l’écriture est différente de la prononciation et écris-le phonétiquement ;
*le nom d’une cérémonie coutumière pour célébrer la naissance d’un enfant et dont l’écriture est différente de la
prononciation et écris-le phonétiquement ;
*l’adjectif qui désigne celui qui ne sait pas attendre et dont l’écriture est différente de la prononciation et écris-le
phonétiquement.

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VOCABULAIRE
LA FORMATION DES MOTS
La dérivation et la composition

Compétence que je dois acquérir : savoir former les mots par la dérivation ou par la composition
Objectif : amener l’élève à comprendre comment un mot est formé à partir d’un autre mot ou par l’association
d’autres mots
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :


1. Lis chacun des extraits suivants.
a - Depuis une semaine, l’accouchement durait. Plusieurs matrones avaient accouru. L’accouchement durait
b - Et elle était battue à cause de sa bonne humeur, à cause de sa gentillesse.
c - Elle se levait avant les coqs et se couchait lorsque les chiens eux-mêmes s’étaient endormis. La marâtre ne
savait vraiment plus que faire pour vaincre cette jeune fille.
d - Aiwa replongea le linge noir dans l’eau et l’eau refusa de le mouiller. Alors elle reprit sa route en chantant.
e - La belle-mère de Aïwa ne savait vraiment plus que faire pour vaincre cette jeune fille.

2. Réponds à ces questions.


- Dans le premier extrait (l’extrait « a »), le mot « accouchement » est formé à partir d’un autre mot : lequel ?
Quels sont les éléments qu’on lui a ajoutés pour former « accouchement » ?
- Dans le deuxième extrait (l’extrait « b »), le mot « gentillesse » est formé à partir d’un autre mot : lequel ? Quel
est l’élément qu’on a ajouté à ce mot pour former « gentillesse » ?
- Dans le troisième extrait (l’extrait « c »), le participe « endormis » est formé à partir d’un verbe : lequel ? Quel
est l’élément qu’on lui a ajouté pour former « endormis » ?
- Dans le quatrième extrait (l’extrait « d »), cite deux verbes qui sont formés de la même façon que « endormis »
et donne l’infinitif des verbes à partir desquels ils sont formés.
- Dans le cinquième extrait (l’extrait « d »), comment est formé le mot « belle-mère » ? Trouve dans un autre mot
qui formé de la même manière.

RETIENS :
Les mots sont le plus souvent de forme simple.
Exemples :
- couche, gentil, dormir, mère, etc.
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A partir de ces formes simples, on peut créer d’autres mots.


Exemples :
- couche ---> accouchement
- gentil ---> gentillesse
- dormir ---> endormir
- mère ---> belle-mère
Ces nouveaux mots sont formés soit par dérivation soit par composition.
I – La dérivation :
La dérivation consiste à former un mot nouveau à partir de la forme simple d’un mot appelée radical par addition
d’un préfixe ou d’un suffixe, ou bien des deux à la fois. Le mot ainsi créé est appelé dérivé (du verbe « dériver » qui
signifie « tirer son origine de »). Par exemple, à partir de l’adjectif « gentil », on a créé le nom « gentillesse » par
dérivation en lui ajoutant le suffixe « esse » ; à partir du nom « couche », on a créé un autre nom par dérivation,
« accouchement », en lui ajoutant le préfixe « ac » et le suffixe « ment ».

II - La composition :
C’est la formation d’un mot à partir de deux ou trois autres mots réunis ou séparés par un ou des traits d’union.
Exemples :
- belle-mère - chemin de fer - après-midi, etc. sont des mots composés.

Parfois, les deux mots qui forment le mot composé peuvent être soudés.
Exemple :
Aïwa marcha longtemps dans la forêt. (« Longtemps est un composé de deux mots soudés : « long » et « temps »)

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ACTIVITES SUR LA FORMATION DES MOTS :


LA DERIVATION ET LA COMPOSITION

Ai-je compris la leçon ?


1. Quand est-ce qu’on dit d’un mot qu’il est formé par dérivation ?
2. Cite un exemple de mot formé par dérivation.
3. Quand est-ce qu’on dit d’un mot qu’il est formé par composition ?
4. Cite un exemple de mot formé par composition.
5. Donne un exemple de mot qui n’est formé ni par dérivation ni par composition.

Identification – repérage :
Activité I :
Relève le préfixe de chaque mot de la liste A d’une part, d’autre part, le suffixe de chaque mot de la liste
B.
Liste A : déplier, transmettre, repartir, pronom, prédire, détartrer, refaire, enfermer
Liste B : inflammable, blanchir, fierté, violoniste, douceur, diversifier

Activité II :
Pour chacun des mots suivants, souligne le radical.
1. Agrandir 2. Artiste 3. Soumettre 4. International 5. Assoiffer 6. Fillette 7. Volcanique 8. Chanter.

Activité III :
Décompose chacun des mots suivants en préfixe + radical + suffixe et expliques-en le sens.
1. Indéfendable 2. Immobilité 3. Moyennement 4. Fillette 5. Manifestation 6. Désagréablement 7. Méthodique 8.
Remaniement 9. Nageur 10. Tentation

Manipulation – intégration :

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Activité I :
Choisis un préfixe pour exprimer le contraire des mots soulignés.
Exemple :
- Qu’on ne peut pas vaincre = « invincible »

1. Qu’on ne peut pas changer. 2. Qui n’est pas agréable 3. Qui n’est pas normal 4. Un lieu qui n’est pas salubre
(propre) 5. 6. Qu’on ne peut pas supporter 7. Qu’on ne peut pas battre 8. Qu’on ne peut pas voir.

Activité II :
Complète le tableau suivant
Adjectifs Verbes Noms
Abattement
compléter
Doux
grandissement
calmer

Activité III :
Par suffixation ou préfixation, trouve, à partir du mot en gras, le verbe, le nom ou l’adjectif qui
correspond à chacune des définitions suivantes.
1. Celui qui participe à une manifestation 2. Qui peut être réparé 3. Retirer ses habits 4. Personne qui tisse 5. Rendre
plus froid 6. Action de communiquer 7. Action de travailler 8. Qui peut être reçu 9. Rendre chaud 10. Action de
fabriquer

Activité IV :
Trouve le suffixe qui permettra de former le nom correspondant à chacun des adjectifs suivants
Exemple :
- aimable → amabilité
1. Défaillant 2. Etroit 3. Difficile 4. Mécontent 5. Généreux 6. Maladroit 7. Triste 8. Méchant 9. Célèbre 10. Riche

Activité V :
A partir de chacun des mots suivants, forme un autre mot en lui ajoutant un préfixe.
1. Porter 2. Faire 3. Possible 4. Espoir 5. Lever 6. Histoire 7. Poser 8. Honneur

Activité VI :
Associe à chacun des noms suivants un autre mot qui lui est relié par un trait d’union ou par une
préposition pour former un mot composé.
1. Centre 2. Banc 3. Taille 4. Machine 5. Laissez 6. Point 7. Arrière

Activité VII :
Trouve le préfixe qui te permettra de former le nom, l’adjectif ou le verbe correspondant à chacun des
mots suivants (tu peux en trouver deux ou plus).
1. Dire 2. Faire 3. Grandir 4. Porter 5. Ecrire 6. Mentir 7. Mettre 8. Coller 9. Puni 10. Venir

Activité VIII :
A partir des mots suivants formez un adjectif, un nom commun et un verbe.
1. Marchand 2. Honneur 3. Homme 4. Femme 5. Etude 6. Apprenant 7. Education 8. Communication

Réinvestissement – production :

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Donne le sens de chacun des mots qui suivent en t’appuyant sur le sens du préfixe. Ensuite, tu formes
une phrase avec chacun des mots auquel tu auras enlevé le préfixe.
Exemple :
- Anormal : qui n’est pas normal
- Phrase : Il est normal que ceux qui travaillent bien soient récompensés.
1. Exporter 2. Irresponsable 3. Illégal 4. Illettré 5. Prévoir 6. Déshabiller 7. Importer 8. Rappeler 9. Emporter

CONJUGAISON
LE GROUPE DES VERBES

Compétence que je dois acquérir : savoir utiliser correctement les formes verbales en fonction des groupes auxquels
appartiennent les verbes
Objectif : amener l’élève à pouvoir identifier l’infinitif et le groupe du verbe
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :

1. Lis le passage suivant.


Il était une fois, une jeune fille qui avait perdu sa mère. Elle l’avait perdue le jour même où elle venait au monde.
Depuis une semaine, l’accouchement durait. Plusieurs matrones avaient accouru. L’accouchement durait.
Le premier cri de la fille coïncida avec le dernier soupir de la mère.
Le mari, à sa femme, fit des funérailles grandioses. Puis le temps passa et l’homme se remaria. De ce jour
commença le calvaire de la petite Aiwa. Pas de privations et d’affronts qu’elle ne subisse ; pas de travaux pénibles
qu’elle ne fasse ! Elle souriait tout le temps. Et son sourire irritait la marâtre qui l’accablait de quolibets. Elle était
belle, la petite Aiwa, plus belle que toutes les jeunes filles du village. Et cela encore irritait la marâtre qui enviait
cette beauté resplendissante, captivante.

2. Réponds aux questions suivantes.


a – Relève tous les verbes de ce passage et donne l’infinitif de chacun d’eux.
b – Classe, d’une part, les verbes qui se terminent par -ER et, d’autre part, ceux qui ont l’infinitif en –IR. Enfin relève
à part les verbes dont l’infinitif se termine autrement que par –ER ou –IR.
c – Parmi les verbes dont l’infinitif est en –IR, quels sont ceux qui se conjuguent en –ISSONS à la première personne
du pluriel du présent de l’indicatif ou qui ont le participe présent en –ISSANT ? Quels sont ceux qui ne se
conjuguent pas ainsi à la première personne du pluriel du présent de l’indicatif ou qui n’ont pas le participe présent
en –ISSANT ?

RETIENS :
En français, les verbes sont classés en groupes. Ces groupes sont un bon moyen de les catégoriser pour retenir plus
facilement leurs terminaisons dans la conjugaison. Il y a trois groupes de verbes.

I – Les verbes du premier groupe :


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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Ce sont les verbes dont l'infinitif se termine en -er sauf le verbe Aller.
Le 1er groupe est le plus régulier de tous les groupes parce que l’unique radical des verbes ne subit pas de
modification au cours de la conjugaison.
Exemples :
Les verbes « observer », « remercier », « parler »… sont du premier groupe.

II – Les verbes du deuxième groupe :


Ces verbes ont l'infinitif en -ir et le participe présent en -issant. Il s'agit aussi d'un groupe régulier puisque les verbes
qui le composent se conjuguent en utilisant toujours de la même manière leur double terminaison : l'une pour les
personnes du singulier (-is, -is, -it) et l'autre pour les personnes du pluriel (-issons, -issez, -issent).
Exemples :
- bondir, vomir, fleurir sont des verbes du deuxième groupe.

III – Les verbes du troisième groupe :


Appartiennent à ce groupe tous les autres verbes. On peut le subdiviser en différents sous-groupes.

1. Les verbes terminés en –ir dont le participe présent n’est pas en -issant :
Exemples :
- Mourir – partir – venir, etc.

2. Les verbes terminés en –oir ou -oire :


Exemples :
- Recevoir – pouvoir – vouloir, croire, etc.

3. Les verbes terminés en –dre :


Exemples :
- Rendre – perdre – résoudre - peindre, etc.

4. Les verbes en –tre :


Exemples :
- Paraitre - croitre – permettre, etc.

5. Le verbe « aller » :
Malgré sa terminaison, c’est un verbe du troisième groupe.

39
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

ACTIVITES SUR LE GROUPE DES VERBES


Ai-je compris la leçon ?
1. Quels sont les trois groupes de verbes que tu connais ?
2. Par rapport aux verbes du premier et du deuxième groupes, quelle remarque peux-tu faire sur l’infinitif des verbes
du troisième groupe ?
3. Cite quatre verbes du troisième groupe dont les infinitifs sont différents.

Repérage – identification
Activité I :
Retrouve les infinitifs des verbes conjugués dans ces phrases et classe-les selon les groupes auxquels ils
appartiennent.
1. Je me couche tous les soirs à 9h30. 2. Elles se réunissent toutes les semaines. 3. Pour Noël, je me suis offert un
petit voyage à Saint Louis. 4. Ils paraissaient contents. 5. Nous atteignons le sommet de la montagne. 6. Vous vous
sentez bien là ? 7. Parviendront-ils à gagner le match ? 8. Les femmes rôtissent les poulets. 9. Au jardin de mon père,
les lilas ont fleuri. 10. Envisagez-vous de voyager au Sénégal ?

Activité II :
Retrouve les infinitifs des verbes conjugués dans ces phrases et classe-les selon les groupes auxquels ils
appartiennent.
1. Attends-moi une minute, je me change et j'arrive. 2. Le soir, Mody s'endort vers 8 heures et demie. 3. Les vedettes
de la chanson prennent des photos avec leurs fans. 4. Les avions n’atterrissent plus sur cet aéroport. 5. Il a vomi
toute la journée. 6. Ce lutteur a été vaincu par plus fort que lui. 7. Ne vous plaignez pas ; vous êtes bien servis. 8.
Vous irez là je vous dirai. 9. Finirez le travail demain. 10. Ne commettez aucune erreur.

Réinvestissement - production :

40
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Ecris un petit texte de cinq lignes au maximum ; tu y parleras d’une faute que tu as commise à la maison et
pour laquelle ton père te donne des conseils. Ton texte comportera des verbes des trois groupes dont tu
donneras, par la suite, les infinitifs.

ORTHOGRAPHE
LES ACCORDS EN GENRE ET EN NOMBRE DU NOM
Compétence que je dois acquérir : savoir écrire et accorder correctement les mots en fonction de leurs accords en
genre et en nombre
Objectif : amener l’élève à pouvoir accorder correctement les mots en genre et en nombre
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :

1. Lis les passages suivants.


a - Pas de travaux pénibles qu’elle ne fasse ! Plus elle multipliait les affronts, les humiliations, les corvées, les
privations, plus Aiwa souriait, embellissait, chantait — et elle chantait à ravir, cette orpheline.

b - Sur la maitresse branche qui pointait un doigt vers le ciel, un doigt blanchi, mort, était posé un vautour
phénoménal dont les ailes, sur des lieues et des lieues, voilaient le soleil.

c - Et l’orpheline reprit sa route. Elle était maintenant dans un lieu vraiment étrange. La voie devant elle s’ouvrait
pour se refermer derrière elle. Les arbres, les oiseaux, les insectes, la terre, les feuilles mortes, les feuilles sèches,
les lianes, les fruits, tout parlait. Et dans ce lieu, nulle trace de créature humaine.

2. Réponds aux questions suivantes.


- Au premier passage, pourquoi le mot « travaux » se termine-t-il par –aux et les mots « affronts »,
« humiliations », « corvées et « privations » et par -s ?
- Dans le deuxième passage, quels sont la nature et le genre du mot « maitresse » ? Emploie-le comme nom dans
une phrase de ton choix. Ensuite récris cette phrase au masculin.
- Au troisième passage, quel est le genre du mot « orpheline » ? Quel est le masculin de ce mot ? Qu’est-ce qui,
dans l’écriture, différencie donc le féminin du masculin pour ce mot ?
Toujours dans ce paragraphe, par quelles lettres les mots qui sont au pluriel se terminent-ils ?

RETIENS :
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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Dans le groupe nominal, le nom s’accorde en genre et en nombre.

I – Les accords en genre du nom :


1 - Règles générales :
- Pour former le féminin d'un nom, on ajoute un -e au masculin.
Exemple :
*un orphelin ---> une orpheline

- Un masculin qui se termine par -e reste invariable au féminin. C'est le déterminant qui indique le genre.
Exemple :
*un camarade → une camarade

2 – Les cas particuliers :


- Certains noms au masculin qui se terminent par « e » forment leur féminin en –esse.
Exemple :
*un maître ---> une maîtresse

- Certains noms au masculin qui se terminent par -eur ont un féminin en –euse.
Exemple :
*un vendeur ---> une vendeuse

- Certains noms au masculin qui se terminent par -teur ont un féminin en -trice ou en –teuse.
Exemple :
*un traducteur ---> une traductrice ; un chanteur ---> une chanteuse ; un acheteur ---> une acheteuse

- Certains noms au masculin terminés par une consonne la doublent au féminin.


Exemple :
*un gardien ---> une gardienne ; un lion ---> une lionne ; un criminel ---> une criminelle ; un cadet ---> une cadette

- Certains noms au masculin qui se terminent par –er ou -ier ont un féminin en –ère ou -ière.
Exemples :
*un boucher ---> une bouchère ; un écolier ---> une écolière
- Certains noms au masculin qui se terminent par -x ont un féminin en –se.
Exemple :
*un époux ---> une épouse

- Certains noms au masculin qui se terminent par -f ont un féminin en –ve.


Exemples :
*un veuf ---> une veuve ; un sportif ---> une sportive

II – Les accords en nombre du nom :


- En règle générale, pour former le pluriel d’un mot, on ajoute un -s au pluriel.
Exemples :
-*un affront ---> des affronts ; une humiliation ---> des humiliations

- Les noms qui sont terminés par - eau, -au et -eu au singulier prennent un -x au pluriel.
Exemples :
*un manteau ---> des manteaux ; un étau ---> des étaux ; le feu ---> les feux

Il existe quelques exceptions car quelques mots en -au et -eu au singulier ont un pluriel en -s.
Exemples :
*le landau ---> les landaus ; un pneu ---> des pneus

- Les noms qui se terminent par -s, -x et -z au singulier restent invariables au pluriel.
Exemples :
*le bois ---> les bois ; la voix ---> les voix ; le nez ---> les nez.
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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

- Les mots en -al au singulier ont le pluriel en -aux sauf les mots bal, cal, carnaval, cérémonial, chacal, choral,
festival, récital, régal.
Exemples :
*le journal ---> les journaux ; un festival ---> des festivals

- Les mots bail, corail, émail, soupirail, travail, vitrail ont le pluriel en -aux. Tous les autres mots en -ail ont un pluriel
régulier en -s.
Exemples :
*un travail ---> des travaux ; un détail ---> des détails

- Les mots bijou, caillou, chou, genou, hibou, joujou et pou prennent un -x au pluriel. Tous les autres mots en -ou ont
un pluriel régulier en -s.
Exemples :
*un bijou → des bijoux ; un fou ---> des fous

- Certains mots ont un pluriel irrégulier.


Exemples :
*monsieur ---> messieurs ; madame ---> mesdames ; ciel ---> cieux ; aïeul ---> des aïeux ; un œil ---> yeux

ACTIVITES SUR LES ACCORDS EN GENRE ET EN NOMBRE DU


NOM
Ai-je compris la leçon ?
1. En général, quelle est la nature du mot avec lequel le nom s’accorde en genre et en nombre ?
2. Comment le nom s’accorde-t-il en genre et en nombre avec ce mot ?

Identification – repérage – manipulation :


Activité I :
Lis ce texte puis réponds aux questions qui suivent.
Et l’orpheline reprit sa route. Elle était maintenant dans un lieu vraiment étrange. La voie devant elle s’ouvrait pour
se refermer derrière elle. Les arbres, les oiseaux, les insectes, la terre, les feuilles mortes, les feuilles sèches, les
lianes, les fruits, tout parlait. Et dans ce lieu, nulle trace de créature humaine. Elle était bousculée, hélée, la petite
Aiwa ! qui marchait, marchait et voyait qu’elle n’avait pas bougé depuis qu’elle marchait. Et puis, tout d’un coup,
comme poussée par une force prodigieuse, elle franchissait des étapes et des étapes qui la faisaient s’enfoncer
davantage dans la forêt où régnait un silence angoissant.

Questions :
- A quel genre est le mot « orpheline » ? Qu’est-ce qui, dans l’orthographe du mot, justifie ta réponse ? Quel mot,
dans la phrase qui suit, justifie également ta réponse et quelle est la nature de ce mot ? Comment ce mot s’écrit-il
donc au genre contraire ?
- Relève trois autres mots qui sont du même genre que « orpheline » et dis ce qui t’indique leur genre.
- Quel est le nombre des mots dans la phrase « Les arbres, les oiseaux, les insectes, la terre, les feuilles mortes, les
feuilles sèches, les lianes, les fruits, tout parlait » ? Avec quoi ces mots s’accordent-ils pour être à ce nombre ?
Réécris la phrase en mettant tous ces mots au nombre inverse et en veillant à l’article à employer pour le genre du
nom ; ensuite, classe d’une part les noms masculins, de l’autre les noms féminins.
Manipulation – intégration :

Activité I :
Emploie les expressions suivantes dans des phrases où tu les mettras au pluriel.
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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

1. Ma dent 2.- Leur prix 3 – Notre maison 4 - Un travail 5 – Ta question 6 – Ce fleuve 7 – Ce pays 8 – Son gâteau 9 –
Le ruisseau 10 – L’exercice 11 - Un animal 12 - Votre nez

Activité II :
Emploie les expressions suivantes dans des phrases où tu les mettras au singulier.
1 - Quelques maisons 2 – Ces souris 3 – Leurs fruits 4 – Des gaz 5 – Ces puits 6 – Mes pneus 7 – Nos chevaux 8 – Des
feux 9 – Des souris 10 – Les carreaux

Activité III :
Ecris les noms suivants au féminin.
1. Le marchand - un ami - un avocat
2. Un danseur - un chanteur
3. Le champion - le gardien - un paysan
4. Un veuf - un sportif
5. Le secrétaire - un camarade
6. Un berger - un conseiller
7. Le conducteur – un réparateur
8. le prince - le prêtre

Activité IV :
Ecris les noms suivants au masculin.
1. Une aviatrice 2. Une sorcière 3. Une pharmacienne 4. Une boulangère 5. Une louve 6. Une princesse 7. Une
spectatrice 8. Une Ivoirienne 9. Une épouse 10. Une chèvre 11. Une employée 12. Une commerçante 13. Une
institutrice 14. Une poule

Réinvestissement - production :
Activité I :
Ecris un petit texte de cinq lignes au maximum et dans lequel tu parles de ce que tu fais à la maison à ton retour de
l’école. Dans ton texte, tu n’emploies que le singulier. Ensuite, tu réécris le même texte en remplaçant le singulier
par le pluriel.

Activité II :
Ecris un autre petit texte de cinq lignes au maximum et dans lequel tu parles de ce que tu fais avec tes ami(e)s de
quartier si vous n’êtes pas à l’école. Dans ton texte, tu n’emploies que des noms au féminin. Ensuite, tu réécris le
même texte en remplaçant le féminin par le masculin.

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

EXPRESSION ECRITE
LES CLASSES DE MOTS

Compétence que je dois acquérir : savoir distinguer et utiliser les différentes classes grammaticales des mots.
Objectif : amener l’élève à reconnaitre et distinguer les différentes classes grammaticales des mots, et à savoir
quelles sont les classes de mots variables et les classes de mots invariables.
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :


1/ Lis ce passage.
L’eau glisse comme le jour
L’eau comme le bonheur
Ô ma mère, si tu me voyais sur la route,
Aiwa-o ! Aiwa !
A peine avait-elle fini de chanter que voilà sa mère qui lui tend un pagne qui était blanc, plus blanc que le kaolin.
Elle lui prend le linge noir et, sans rien dire, fond dans l’air.
Lorsque la marâtre vit le pagne blanc, elle ouvrit des yeux stupéfaits. Elle trembla, non de colère cette fois, mais
de peur car elle venait de reconnaitre l’un des pagnes blancs qui avait servi à enterrer la première femme de son
mari. Mais Aiwa, elle, souriait. Elle souriait toujours. Elle sourit encore du sourire qu’on retrouve sur les lèvres des
jeunes filles.

2/ Réponds aux questions suivantes.


- Classe les mots écrits en gras et soulignés selon leurs natures grammaticales (les noms à part, les conjonctions à
part, les adverbes de même, etc.). En combien de classes grammaticales les mots sont-ils donc divisés et quelles
sont ces classes grammaticales ?
- Quelles sont celles qui contiennent les mots variables (c’est à dire qui peuvent changer de genre et de nombre) ?
Quelles sont les classes grammaticales qui contiennent les mots invariables ?

RETIENS :
En français, chaque mot appartient à une classe grammaticale et les différentes classes grammaticales se divisent en
deux groupes : celui des classes de mots variables et celui des classes de mots invariables.

1. Les classes de mots variables :


a - Les noms :

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Le nom désigne une réalité concrète (être, chose…) ou abstraite (idée, sentiment, état…) ; il s’accorde en genre et en
nombre.
Exemples :
- Sa mère qui lui tend un pagne qui était blanc, plus blanc que le kaolin. (« mère » est un nom commun de personne,
« pagne » et « kaolin » sont des noms communs de choses)
- Mais Aiwa, elle, souriait. (« Aïwa » est un nom propre de personne)

b - Les déterminants :
Le déterminant précède le nom dont il marque le genre, le nombre, la quantité, la possession… ; il varie en genre et
en nombre.
Exemples :
- Sa mère qui lui tend un pagne qui était blanc, plus blanc que le kaolin. (« Sa », « un » et « le » sont des
déterminants qui précisent le genre et le nombre des mots « mère », « pagne » et « kaolin ».

c - Les adjectifs :
L’adjectif caractérise le nom dont il indique un état, une qualité, un défaut, une taille, une couleur… ; il varie en
genre et en nombre.
Exemples :
- Lorsque la marâtre vit le pagne blanc, elle ouvrit des yeux stupéfaits. (« blanc » et « stupéfaits » sont des adjectifs
qui indiquent respectivement le couleur de « pagne » et l’état des « yeux ».

d - Les pronoms :
Le pronom désigne une personne ou remplace un élément de la phrase déjà nommé.
Exemples :
- Mais Aiwa, elle, souriait. Elle souriait toujours. Elle sourit encore du sourire. (« Elle » est un pronom qui remplace le
nom « Aïwa »)

e - Les verbes :
Le verbe, noyau de la phrase, exprime un état ou une action ; il varie en genre et en nombre selon la personne à
laquelle il est conjugué.
Exemples :
- Elle lui prend le linge noir et, sans rien dire, fond dans l’air. (« prend » et « fond » sont des verbes qui expriment
l’action du sujet « Elle »)

2. Les classes de mots invariables :


a - Les adverbes :
L’adverbe précise le sens d'un verbe ou indique le lieu, le temps, la manière… d’une action exprimée dans la phrase.
Exemple :
- Elle sourit encore du sourire qu’on retrouve sur les lèvres des jeunes filles. (« encore » est un adverbe qui exprime le
temps de l’action du verbe « sourire »)

b - Les prépositions :
La préposition permet de relier un nom (ou groupe nominal), un verbe, un adjectif, à un nom, un pronom, un
adverbe ou un verbe.
Exemples :
- L’un des pagnes blancs qui avait servi à enterrer la première femme de son mari. (« à » et « de » sont des
prépositions qui permettent de relier des mots)

c - Les conjonctions :
il y a deux catégories de conjonction :
- Les conjonctions de coordination :
La conjonction de coordination permet de relier deux mots de même classe grammaticale (noms, adjectifs…) ou deux
propositions.
Exemples :

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

- Elle trembla, non de colère cette fois, mais de peur car elle venait de reconnaitre l’un des pagnes blancs. (« mais » et
« car » sont des conjonctions de coordination)

Les conjonctions coordination sont mais, ou, et, donc, or, ni, car.
- Les conjonctions de subordination :
La conjonction de subordination est un mot qui permet de relier deux propositions : une proposition principale et
une proposition subordonnée. Il y a de nombreuses conjonctions de subordination et leur utilisation dépend de la
circonstance de l’action de la proposition principale exprimée par la proposition subordonnée.
Exemples :
- Lorsque la marâtre vit le pagne blanc, elle ouvrit des yeux stupéfaits. (« Lorsque » est une conjonction de
subordination qui introduit une proposition subordonnée qui exprime le temps de l’action de la deuxième
proposition)
- La marâtre ouvrit des yeux stupéfaits parce qu’elle vit le pagne noir. (« parce que » est une conjonction de
subordination qui introduit une proposition subordonnée qui exprime la cause de l’action de la proposition
principale)

d - Les interjections :
L’interjection permet d'exprimer un sentiment ou une émotion ; elle est souvent suivie d'un point d'exclamation ou
d'un point d'interrogation.
Exemple :
- Ô ma mère, si tu me voyais sur la route. (« Ô » est une interjection qui exprime un sentiment du personnage)

ACTIVITES SUR LES CLASSES ET LE SENS DES MOTS DANS LA


PHRASE
Ai-je compris la leçon ?
1. En combien de classes grammaticales les mots sont-ils répartis ?
2. Les adverbes font partie des classes de mots variables : vrai ou faux ?
3. Quelles sont les classes de mots variables et les classes de mots invariables ?
4. Les mots ont-ils toujours le même sens dans les phrases ?

Repérage - identification
Activité I :
Dis à quelle classe grammaticale appartient chacun des mots soulignés dans les phrases suivantes.
11. Je la trouve belle, la princesse. 11. Il se dirigea vers la montagne. 12. Cette idée paraît excellente. 13. La lune
parait au bon moment. 14. Nous vous enverrons un courrier. 15. Il me conseille le noir. 16. Un roi et une reine
vivaient paisiblement. 17. Il a bien travaillé ; donc il mérite la récompense. 18. Quand viendra-t-il nous voir ? 19.
Lorsqu’il fait nuit, les animaux se taisent. 20. Elle se leva pour voir qui c'était. 21. Sans son secours, il aurait des
problèmes. 22. Hé ! Je te vois. 23. Le petit tailleur que voici est l’un des meilleurs.

Activité II :
Après avoir précisé la classe grammaticale de chacun des mots soulignés dans les phrases suivantes,
range d’un côté ceux qui sont variables et de l’autre ceux qui sont invariables.
1. Ces populations souffrent de la pauvreté. 2. Soudain il se mit à pleuvoir. 3. Les travaux coûtent cher. 4. Cette
voiture est celle de mon père. 5. Quelques jours après, il est venu me voir. 6. Mille et une idées lui traversaient
l’esprit. 7. L’infirmier est arrivé tardivement. 8. Des larmes coulèrent le long de ses joues. 9. C’est un
fort beau cheval, 10. Hein ! Comment cela est-il possible ?

Manipulation – intégration
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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Activité I :
Dans les phrases suivantes, remplace les pointillés par un article défini, un article indéfini ou un article
partitif.
1. ………….client a téléphoné pour toi ; il n’a pas donné son nom et n’a pas dit ce qu’il voulait. 2. ………….policiers sont
venus au bureau ce matin. 3. …………..exercices de français, nous en avons fait. 4. Nous avons fait……………belles
excursions. 5. …………..livres dont je te parlais sont sur…………table. 6. Je pense…………devoir que le professeur
donnera aux élèves. 7. Je revenais…………….cinéma quand je l’ai rencontré près…………stade. 8. ……………homme qui
est venu était grand. 9. Il se dirige rapidement vers …………….établissement. 10. Nous avons
vendu……………………….livres seulement, pas tous.

Activité II :
Dis la différence qu’il y a entre les phrases suivantes et ce qui fait cette différence.
Exemple :
Il voit des enfants. / Il voit les enfants.
- Différence entre les deux phrases : la première phrase parle d’enfants quelconques, alors que dans la deuxième,
on parle d’enfants bien connus, bien identifiés.
- Ce qui fait la différence entre les deux phrases : c’est le type d’article employé dans les deux phrases (l’article
indéfini « des » dans la première et l’article défini employé dans la deuxième)
1. Il mange du fromage. / Il mange le fromage. 2. Nous nettoyons la maison. / Nous nettoyons une maison. 3. Le
jeune frère de Moussa est venu à la maison. / Un jeune frère de Moussa est venu à la maison. 4. Quelques élèves
étaient présents. / Les élèves étaient présents. 5. Leur maison est très grande. / Notre maison est très grande. 6. Vos
mamans sont gentilles. / Leurs mamans sont gentilles. 7. Certains parents ont hésité. / Les parents ont hésité.

Activité III :
Dans les phrases suivantes, remplace les pointillés par un adjectif possessif, un adjectif démonstratif, un
adjectif numéral ou un adjectif indéfini.
1. Les enfants ont fait….......devoirs avant d'aller jouer. 2. Ne touchez pas à…………..plante ! 3. Nous ne possédons
que………… classes en tout. 4. Attention,…………………. passager doit être muni de son passeport. 5. Est-ce que c'est
votre armoire Fatou ? - Oui, c'est…………armoire. 6. Admirez avec moi……………joli tableau ! 7. Les deux…………..jours
après la rentrée seront chargés. 8. Demain,…………………….élève doit être accompagné de son parent. 9. Nous avons
tous des stylos rouges. - Ce sont……..stylos. 10. À qui sont……………….objets sur le sol ?

Activité IV :
Dans les phrases suivantes, remplace les pointillés par un pronom possessif, un pronom relatif, un
pronom indéfini, un pronom démonstratif ou un pronom personnel.
1. J'ai versé l'argent………………. tu m'avais remis à la banque. 2. J’ai rangé mes bagages dans l’armoire ; où est-ce que
tu as mis les……………. (à la place des pointillés, écris un pronom qui remplace « tes bagages ») 3. Tu m’as fait une
belle blague mais je ne trouve pas………….amusant. 4. Tu es allée à l’école aujourd'hui ? - Oui, j’…..suis allé. 5. De tous
les styles de musique,…………. que je préfère sont le rap et le « mbalakh ». 6. Tous les élèves ont-ils réussi l'examen ?
- Non, malheureusement,……………. ont échoué. 7. Il a dit à ma mère que je travaille bien ; il…………a également dit
que…….serai récompensé. 8. Oh ! Regarde ces jolies robes. As-tu bien observé……………… ? Comme elle est originale.
9. Peux-tu me passer ta gomme ? J'ai perdu la………….. (à la place des pointillés, écris un pronom qui remplace « ma
gomme »). 10. Maman va au marché ; tu as besoin de…………………………………….. ?

Activité V :
Dans les phrases suivantes, remplace les pointillés par une préposition, une conjonction, une interjection
ou un adverbe.
1. Mon père voyage s’est…………………passé 2. ………………… le soleil se couche, l'horizon est souvent rouge. 3. Moussa,
as-tu pensé…………. ton abonnement ? 4. Moussa………….Fatou ira en vacances cette année. 5. Elle
était………………… habillée ce jour-là. 6…………C’est toi que j’appelle ! 7. Cette femme ne faillit jamais……………. ses
engagements. 8. Il est malade………………….il est venu en classe ce matin. 9. …………………… partiras-tu en vacances ?
10. Mon père a enfin convaincu son ami …………… lui vendre la voiture.
Réinvestissement - production :
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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

En une phrase, dis à quoi tu passes ton temps si tu viens en classe et que tu trouves ton professeur absent ce jour ;
ensuite donne la classe grammaticale de chacun des mots employés dans ta phrase.

EXPRESSION ORALE
L’EXPOSE SUIVI DE DEBATS
Compétence que je dois acquérir : savoir faire des recherches, être en mesure de présenter oralement un sujet et
organiser un débat en classe
Objectif : amener l’élève à comprendre ce qu’il faut pour faire correctement un exposé en classe
Durée : 1h

RETIENS :
I/ Définition et but de l’exposé :
L’exposé est un travail de recherches sur un sujet que tu dois présenter en classe. C’est un travail écrit mais qu’il
ne s’agira pas seulement de lire à tes camarades car il faudra également que tu mettes l’accent sur la
communication orale. C’est donc un aller-retour entre l’écrit et l’oral.
Le but de l’exposé est qu’il te permette d'apprendre à faire des recherches sur un sujet, à enrichir tes
connaissances sur le contenu d’un cours effectué en classe. L’exposé est également un moyen pour toi de savoir
faire la synthèse de tes recherches sur un sujet donné, de les organiser et de les présenter de façon cohérente à
tes camarades.

II/ Les étapes à respecter pour bien préparer ton exposé :


Voici les principales étapes à respecter pour bien faire un exposé :
1 - Collecter les informations concernant le sujet :
Après avoir choisi ton sujet ou une fois que ton professeur te l’aura indiqué, la première chose à faire est de
commencer tes recherches et à te documenter. Il ne faudra alors pas se contenter d'une seule source
d'information ; il faut rechercher dans les livres, à la bibliothèque, consulter les sites Internet parlant du sujet, en
évitant surtout de faire de copier-coller à partir d'une page web.
Au moment de faire l'exposé, il faudra informer tes camarades sur tes sources d’informations.
2- Sélectionner les informations des différentes sources en les surlignant :
Sélectionner, veut dire choisir les informations qui semblent utiles car en rapport avec le sujet de l’exposé.
A cette étape, il faut surtout relever le vocabulaire non compris et rechercher des explications dans le
dictionnaire ou auprès du professeur car il faut être sûr d'avoir compris ce que l'on va présenter aux camarades de
classe.
3 - Elaborer le plan de l'exposé :
Le plan est très important car il permet d'organiser et d'ordonner par la suite les informations sélectionnées. Il
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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

structure les différentes parties qui seront abordées. Sans le plan, on risque de présenter dans la confusion les
idées à l'oral.
Le plan comporte souvent les points suivants :
- une introduction : en quelques lignes, elle présente le sujet et les parties du plan de l'exposé (deux, trois ou
quatre parties).
Exemple :
(Après un « Bonjour » en direction de la classe) :
L’exposé que nous allons faire porte sur……………………………………………………….. (et on revient sur le sujet de
l’exposé). Il est constitué de trois parties : d’abord nous vous parlerons de…………………………………………………. (et on
donne le titre de la première partie), ensuite nous évoquerons…………………………………………………. (et on donne le
titre de la deuxième partie) et enfin nous mettrons l’accent sur……………………………………. (et on donne le titre de la
troisième partie). Nous terminerons par une conclusion qui fera le bilan de tout aura dit dans ces différents points.
Ce plan, de même que le sujet de l’exposé, est à écrire au tableau comme c’est indiqué ci-dessous :

- Introduction
I/ Titre du premier point que tu vas aborder
II/ Titre du deuxième point que tu vas aborder
II/ Titre du troisième point que tu vas aborder
- Conclusion
- un développement de ces différents points soulevés dans le plan et repris un à un ;
- une conclusion qui fait le résumé ou la synthèse de ce qui a été dit dans les différents points que tu viens de
développer.

III/ Quelques conseils au moment de l’exposé :


1. Il faut que tu connaisses bien ton thème et tu dois comprendre tout ce que tu vas dire. Si on te pose des
questions sur ce que tu as dit ou écrit, tu dois pouvoir y répondre.
2. Ecris au tableau la signification des mots dont tes camarades ne comprennent pas le sens.
3. Expose calmement et ne va pas trop vite.
4. Suis bien le plan que tu as établi ; les informations ne doivent pas être données dans le désordre.
5. Tu évites de trop lire et de trop avoir les yeux sur ce que tu as écrit ; tu évites autant que c’est possible de lire ce
que tu as écrit pour répondre à une question.
6. Sois en mesure d’expliquer chaque mot, chaque expression, chaque phrase venant de toi.
7. Si l'exposé est fait en groupe, il faut se partager les rôles à l'avance, selon le plan pour que chacun puisse y
participer.

Pour t’exercer :
Fais des recherches sur les avantages et les inconvénients du téléphone portable chez un jeune de ton âge.
Ensuite tu dis s’il faut oui ou non le lui interdire. Tu peux adopter le plan suivant pour l’exercice que tu
présenteras à tes camarades, en trouvant de vrais sous-titres pour remplacer « avantage un », « inconvénient
deux », etc. :

Introduction
I/ Les avantages du téléphone portable chez un jeune :
1. Avantage un
2. Avantage deux
3. Avantage trois
II/ Les inconvénients du téléphone portable chez un jeune :
1. Inconvénient un
2. Inconvénient deux
3. Inconvénient trois
III/ Faut-il interdire le téléphone portable au jeune :
50
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

1. Oui/non un
2. Oui/non deux
3. Oui/non trois
Conclusion

Exposé à préparer sur les enfants de la rue et les enfants maltraités :


L’exposé doit porter sur les enfants de la rue et les enfants qui sont maltraités en disant qui ils sont, quelles sont
les situations difficiles qu’ils vivent et quelles solutions on peut apporter pour régler ce problème.

GRAMMAIRE
LE SCHEMA DE LA COMMUNICATION
Compétence que je dois acquérir : savoir communiquer après avoir compris les éléments nécessaires à une bonne
communication
Objectif : amener l’élève à reconnaitre les éléments qu’il faut pour une bonne communication
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :


1. Lis le passage suivant.
Un jour qu'elle était à cette fontaine, il vint à elle une pauvre femme qui la pria de lui donner à boire.
- Oui, ma bonne mère, dit cette belle fille ; et rinçant aussitôt sa cruche, elle puisa de l'eau au plus bel endroit de la
fontaine, et la lui présenta, soutenant toujours la cruche afin qu'elle bût plus aisément. La bonne femme, ayant bu,
lui dit :
- Vous êtes si belle, si bonne, et si honnête, que je ne puis m'empêcher de vous faire un don... Je vous donne pour
don, poursuivit la fée, qu'à chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche ou une fleur, ou une pierre
précieuse.

2. Réponds aux questions suivantes :


- Quels sont les deux personnages qui parlent dans ce dialogue ?
- Qui des deux est l’émetteur (c’est dire celui qui transmet) un message et qui en est le récepteur (c’est-à-dire celui
qui le reçoit) ?
- Quel est le sujet des paroles de l’émetteur ?
- Quelle information a-t-il transmis à son interlocuteur (c’est-à-dire le récepteur) ?
- Par quel moyen (conversation en face à face, signe, téléphone, lettre, etc.) l’émetteur transmet-il le message au
récepteur ?

RETIENS :
I/ Les éléments nécessaires à la communication :

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Quand deux ou plusieurs personnes se parlent, échangent des informations, on dit qu’ils communiquent. Cette
communication se fait au moyen des éléments suivants :
- un référent : c’est le sujet de la communication, par exemple le besoin de boire de la pauvre femme dans le texte
qui précède.
- un message : c'est l'idée ou l'information transmise, par exemple la pauvre femme qui demande à boire à la jeune
fille.
- un émetteur : c’est celui qui a l'idée ou l'information qu'il souhaite communiquer. Il est la source du message et
peut être une personne ou un groupe de personnes. Dans notre texte, il s’agit de la pauvre femme.
- un récepteur : c’est celui qui reçoit le message ; il peut être une personne ou un groupe de personnes. Dans notre
exemple, il s’agit de la jeune fille.
- un canal : c'est la voie de circulation du message, le moyen utilisé pour le transmettre. Ce canal peut être direct
(par exemple la conversation en face à face) ou indirect (par exemple la lettre, le téléphone, l’ordinateur, la
télévision, la radio, etc.). Dans notre texte, la communication est directe entre les deux personnages car elle se fait
par la conversation en face à face.
- un code : c’est la manière par laquelle la communication est faite : langage, signes, gestes, son…

II - Le schéma de la communication :
On peut représenter ces éléments nécessaires à la communication à l'aide du schéma suivant, appelé « schéma de la
communication ».

LE REFERENT

De quoi est-il question ?


L’EMETTEUR → LE MESSAGE → LE RECEPTEUR

De qui ? │ A qui ?

LE CANAL

Par quel moyen ?


LE CODE

Langage? Signe ? Geste ? Son ?

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

ACTIVITES AUTOUR DU SCHEMA DE LA COMMUNICATION


Ai-je compris la leçon ?
1. Cite les différents éléments du schéma de la communication.
2. Le destinataire est celui qui écrit le message: vrai ou faux?
3. Qu'est-ce qu'un émetteur?
4. Cite un canal ou un moyen de diffusion d'un message.

Identification – repérage :
Activité I :
Dans les messages suivants, dis quel est le message qui est délivré, qui en est l’émetteur (tu peux le
deviner aussi) et quelle est son intention (par exemple, est-ce qu’il veut informer, poser une question,
féliciter quelqu’un, etc. ?), qui en est le(s) récepteur(s). Tu peux t’inspirer de l’exemple suivant :
Le professeur a dit au père de Moussa : « Il est distrait en classe. »
Message Emetteur Récepteur(s) Intention
Moussa est distrait en Le professeur Le père de Moussa Informer
classe.

1. J’ai appris la bonne nouvelle. Félicitations ! Tu vas aller en 6e maintenant.


2. Allez, approchez ! Les belles chaussures, dix mille francs la paire. Profitez-en !
3. Vous souffrez de paludisme, madame.
4. Quand ferons-nous le devoir, monsieur ?
5. Je viens déposer une plainte contre quelqu’un.
6. L’opération de votre mari est terminée : tout va très bien. Il se repose maintenant.

Activité II :

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Dans les messages suivants, identifie l’émetteur, le(s) récepteur(s), le moment de l’émission pour ceux
dont c’est précisé (date, heure, …) et l’intention de l’émetteur.
1. En Afrique du Sud, la réception du siège du parti au pouvoir a été incendiée, mardi 3 septembre 2013, à 18H00,
dans le centre de Johannesburg. L'incendie n'a pas fait de blessés. Une enquête policière est en cours. (Par RFI,
mercredi 04 septembre 2013 à 17h : 52)

2. Aïssatou,
J’ai reçu ton mot. En guise de réponse, j'ouvre ce cahier, point d'appui dans mon désarroi : notre longue pratique
m'a enseigné que la confidence noie la douleur.
Ramatoulaye

3. Coca cola : le secret d’un bon repas ! Que ce soit dans un fast-food ou dans un restaurant étoilé, une bouteille de
coca cola trouve toujours une place de choix à notre table.

4. Les élèves de la sixième A sont informées qu’ils composeront la semaine prochaine.

Manipulation - intégration
Activité I :
A partir des éléments qui te sont donnés dans chacune des situations qui suivent, écris un message :
Situation 1 :
- émetteur : un vendeur de voiture
- récepteur : des clients
- moment : inconnu
- intention : convaincre
- thème : nouvelle marque de véhicule

Situation 2 :
- émetteur : papa
- récepteur : mes deux sœurs
- moment : hier soir
- intention : interdiction
- thème : sortir sans sa permission
Situation 3 :
- émetteur : le professeur de français
- récepteur : les élèves
- jeudi passé : inconnu
- intention : informer
- thème : devoir

Réinvestissement – production:
A partir de chacune des situations suivantes, écris un message de deux lignes au maximum ; ensuite,
pour chaque message, dis qui est l’émetteur, le récepteur, le message délivré et l’intention de
l’émetteur.
Situation 1 :
Tu as suivi une émission et on y parlait des conséquences de la pandémie du coronavirus.

Situation 2 :
Tu as regardé le journal télévisé et il y a une partie qui est consacrée aux accidents de la route.

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Situation 3 :
Des gens se sont présentés chez toi pour te sensibiliser sur les mesures barrières pour lutter contre la pandémie.

Situation 4 :
Un policier a arrêté un véhicule qui a violé le code de la route et il parle au chauffeur.

Situation 5 :
Tu es allé chez le principal car tu veux quelque chose de lui.

SEQUENCE III :
LE CONTE
Séance 2 :
Le schéma narratif et les enseignements d’un conte

Compétence :
A l’issue de cette séquence, je dois être en mesure de relever et de comprendre les indices qui permettent de définir le
conte, d’une part, comme un récit d’évènements fictifs qui décrit un monde irréel où domine le surnaturel, d’autre part
comme un récit qui obéit aux règles qui définissent un texte narratif.
Contenus :
Le surnaturel – le style et les caractéristiques du conte en tant que genre narratif
Objectif spécifique :
A l’issue de cette séance, l’élève doit être en mesure de comprendre, relever et réutiliser les composants du schéma
narratif d’un conte, en même qu’il doit comprendre son enseignement.
Durée : 1h
Support : « Les fées », Charles Perrault, Histoires ou contes du temps passé, 1697
----------------------------------------------------------------------
AUTEUR ET CONTEXTE :
Charles Perrault est un célèbre conteur français. C’est en 1697 qu’est paru son recueil de huit contes de fées, Les
Contes de ma mère l'Oye, sous le titre Histoires ou contes du temps passé. Il contient des récits qui présentent un
monde où le réel se mêle au merveilleux, avec des fées et d'autres personnages de conte : un ogre, une vieille fée,
une princesse, un prince, une fée marraine, un loup…). Le conte « Les Fées », extrait de ce recueil, reprend l’histoire
de deux sœurs de caractère et de destinée différents ; la sœur ainée est aimée et bien traitée par leur mère qui, en
revanche, déteste et maltraite la cadette.

Les Fées
Il était une fois une veuve qui avait deux filles ; l'aînée lui ressemblait si fort et d'humeur et de visage que

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

qui la voyait voyait la mère. Elles étaient toutes deux si désagréables et si orgueilleuses qu'on ne pouvait
vivre avec elles. La cadette, qui était le vrai portrait de son père pour la douceur et pour l'honnêteté, était,
avec cela, une des plus belles filles qu'on eût su voir. Comme on aime naturellement son semblable, cette
mère était folle de sa fille aînée, et en même temps, avait une aversion (1) effroyable pour la cadette. Elle
la faisait manger à la cuisine et travailler sans cesse. Il fallait, entre autres choses, que cette pauvre enfant
allât deux fois le jour puiser de l'eau à une grande demi-lieue (2) du logis (3), et qu'elle en rapportât plein
une grande cruche. Un jour qu'elle était à cette fontaine, il vint à elle une pauvre femme qui la pria de lui
donner à boire. « Oui, ma bonne mère », dit cette belle fille ; et rinçant aussitôt sa cruche, elle puisa de
l'eau au plus bel endroit de la fontaine, et la lui présenta, soutenant toujours la cruche afin qu'elle bût plus
aisément. La bonne femme, ayant bu, lui dit :
- Vous êtes si belle, si bonne, et si honnête, que je ne puis m'empêcher de vous faire un don (car c'était une
fée qui avait pris la forme d'une pauvre femme de village, pour voir jusqu'où irait l'honnêteté de cette
jeune fille). Je vous donne pour don, poursuivit la fée, qu'à chaque parole que vous direz, il vous sortira de
la bouche ou une fleur ou une pierre précieuse.
Lorsque cette belle fille arriva au logis, sa mère la gronda de revenir si tard de la fontaine.
- Je vous demande pardon, ma mère, dit cette pauvre fille, d'avoir tardé si longtemps.
Et en disant ces mots, il lui sortit de la bouche deux roses, deux perles et deux gros diamants.
- Que vois-je ! dit sa mère tout étonnée. Je crois qu'il lui sort de la bouche des perles et des diamants ; d'où
vient cela, ma fille ? (Ce fut-là la première fois qu'elle l'appela sa fille)
La pauvre enfant lui raconta naïvement tout ce qui lui était arrivé, non sans jeter une infinité de diamants.
- Vraiment, dit la mère, il faut que j'y envoie ma fille. Tenez, Fanchon, voyez ce qui sort de la bouche de
votre sœur quand elle parle ; ne seriez-vous pas bien aise (4) d'avoir le même don ? Vous n'avez qu'à aller
puiser de l'eau à la fontaine, et quand une pauvre femme vous demandera à boire, lui en donner bien
honnêtement.
- Il me ferait beau voir, répondit la brutale. Aller à la fontaine !
- Je veux que vous y alliez, reprit la mère, et tout à l'heure (5).
Elle y alla, mais toujours en grondant. Elle prit le plus beau flacon (6) d'argent qui fût dans le logis. Elle
ne fut pas plus tôt arrivée à la fontaine qu'elle vit sortir du bois une dame magnifiquement vêtue qui vint
lui demander à boire : c'était la même fée qui avait apparu à sa sœur mais qui avait pris l'air et les habits
d'une princesse, pour voir jusqu'où irait la malhonnêteté de cette fille.
- Est-ce que je suis ici venue, lui dit cette brutale orgueilleuse, pour vous donner à boire ? Justement j'ai
apporté un flacon d'argent tout exprès pour donner à boire à madame ! J'en suis d'avis, buvez à même si
vous voulez.
- Vous n'êtes guère honnête, reprit la fée, sans se mettre en colère. Eh bien ! puisque vous êtes si peu
obligeante, je vous donne pour don qu'à chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche ou un
serpent ou un crapaud. […]
D'abord que sa mère l'aperçut, elle lui cria :
- Hé bien, ma fille ?
- Hé bien, ma mère ! lui répondit la brutale, en jetant deux vipères et deux crapauds.
- Ô Ciel ! s'écria la mère, que vois-je là ? C'est sa sœur qui en est cause, elle me le payera.
Et aussitôt elle courut pour la battre. La pauvre enfant s'enfuit, et alla se sauver dans la forêt prochaine.
Le fils du roi qui revenait de la chasse la rencontra et la voyant si belle, lui demanda ce qu'elle faisait là
toute seule et ce qu'elle avait à pleurer.
- Hélas ! Monsieur c'est ma mère qui m'a chassée du logis.
Le fils du roi, qui vit sortir de sa bouche cinq ou six perles, et autant de diamants, la pria de lui dire d'où
cela lui venait. Elle lui conta toute son aventure. Le fils du roi en devint amoureux, et considérant qu'un tel
don valait mieux que tout ce qu'on pouvait donner en mariage à un autre, l'emmena au palais du roi son
père où il l'épousa. Pour sa sœur elle se fit tant haïr que sa propre mère la chassa de chez elle ; et la
malheureuse, après avoir bien couru sans trouver personne qui voulût la recevoir, alla mourir au coin d'un
bois.
Notes :
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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

1. Avait une aversion : détestait


2. Demi-lieue : environ deux kilomètres
3. Logis : endroit où on habite
4. Etre bien aise de quelque chose : s’en réjouir
5. Tout à l'heure : tout de suite
6. Flacon : petit récipient de verre
.
Questions pour analyser les différentes étapes de l’histoire et les enseignements
du conte.
I/ Le schéma narratif du conte :
1. Lis le passage qui va de « Il était une fois » à « une grande cruche » et réponds à la question suivante :
- sans répéter ce qui est écrit, dis quelles sont les informations que ce début du conte te donne sur les
personnages et les liens qui les unissent.
2. Lis le passage qui va de « Un jour qu'elle était » à « donner à boire » puis réponds aux questions suivantes :
a. Quelle action est à l’origine des évènements extraordinaires que la fille va vivre ?
b. Quelle est l’expression qui introduit ce changement dans la vie de la jeune fille ?
3. Lis le passage qui va de « Oui, ma bonne mère, dit cette belle fille » à « Elle lui conta toute son aventure » puis
résume les principaux évènements que la pauvre fille et sa sœur vont vivre.
4. Lis le passage qui va de « Le fils du roi » à « alla mourir au coin d'un bois » puis, sans te contenter de répéter
ce qui est écrit, dis ce qui va changer la vie de la pauvre enfant et comment elle et sa sœur vont finir.

II/ L’enseignement du conte :


Selon toi, quel enseignement l’auteur a voulu donner à partir de l’histoire racontée dans ce conte ?

ACTIVITÉS LUDIQUES AUTOUR DU CONTE

ACTIVITES AUTOUR DU VOCABULAIRE:


Mots mêlés :
Mots mêlés 1 :
Les mots se lisent de gauche à droite et de haut en bas.
Mots à trouver: A O T N E M E U Q I F I N G A M P

- Désagréables R I N H Y F V E U O E E L I N E I
- Orgueilleuses
- Cadette D R O C S L I J N O H C N A F K E
- Aversion
C P X D Q E L T H N S V J F J X R
- Effroyable
- Honnêteté A C A D E U A E A I L L R O Y G R
- Belle
- Magnifiquement D T C L O R I S L B K O H R F D E
- Logis
- Palais E A Z E N T A Y U L Y E C N I R P
- Veuve
T I E E T I I C R A P A U D S D R
- Fontaine
- Fée
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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

- Pierre précieuse T T F G H J S K B E R L E E B N E
- Fleur
- Perles E P Q T D F U L H J I L V I C V C
- Diamants
A I H O N N E T E T E R A L A U I
- Fanchon
- Crapaud N R N Z A E E A U N E Z I L R T E
- Serpent
- Prince D U A O P Q P S D F G H R E K L U

I B M A C M O R C H E M E U T C S

O V A A A R I T E H U I L S N E E

S E I I Z O S V N S T N A M A I D

E A D E S A G R E A B L E S I T G

ACTIVITES AUTOUR DU SCHEMA NARRATIF:


Vrai ou faux ?
1. La situation des personnages à la situation initiale est la même que celle à la situation finale. Vrai ou faux
?
2. Dans les péripéties, le personnage principal va vivre beaucoup d'événements. Vrai ou faux ?
3. Dans la situation finale, les deux sœurs vont connaître des destins semblables. Vrai ou faux ?
4. L'élément de résolution est un objet que le personnage principal a trouvé. Vrai ou faux ?
6. La situation initiale présente une famille qui vit dans la paix et le bonheur. Vrai ou faux ?

Devinettes :
1. Je suis la dernière étape du schéma narratif du conte. Qui suis-je ?

2. Sans moi, le héros le héros ne peut pas régler son problème. Qui suis-je ?

3. Je suis la partie du conte qui débute le récit. Qui suis-je ?

4. Je suis la partie la plus grande du conte et où il se passe beaucoup de choses. Qui suis-je ?

5. Je suis à l’origine de cette grande partie du conte. Qui suis-je ?

58
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

GRAMMAIRE
LES CODES ET LES FORMES DE LA COMMUNICATION
Compétence que je dois acquérir : savoir distinguer les différentes formes de la communication et utiliser les
différents signes et les règles de combinaison de ces signes qui permettent de constituer et de comprendre des
messages.
Objectif : amener l’élève à distinguer et déchiffrer les différents codes ou signes qu’on utilise pour communiquer et à
identifier les différentes formes de communication.
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :

I/ Lis ces passages puis réponds aux questions qui suivent :


a – « Lorsque cette belle fille arriva au logis, sa mère la gronda de revenir si tard de la fontaine.
- Je vous demande pardon, ma mère, dit cette pauvre fille, d'avoir tardé si longtemps ; et en disant ces mots, il lui
sortit de la bouche deux Roses, deux perles, et deux gros diamants. - Que vois-je ? dit sa mère tout étonnée ; je
crois qu'il lui sort de la bouche des perles et des diamants ; d'où vient cela, ma fille ? »

b - Tout à coup, les roulements sinistres d’un tam-tam nous parvinrent. Bien que ne sachant pas traduire le
message du tam-tam de mes congénères espagnols, je compris à l’expression bouleversée des visages que ce tam-
tam annonçait quelque malheur. (Ferdinand Oyono, Une vie de boy)

c – Aïssatou,
J’ai reçu ton mot. En guise de réponse, j’ouvre ce cahier, point d’appui dans mon désarroi : notre longue pratique
m’a enseigné que la confidence noie la douleur. (Mariama Ba, Une si longue lettre)

d – « Chers élèves, la semaine prochaine, nous ferons un devoir de grammaire sur les codes et les formes de la

59
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

communication. »

Questions :
1. Identifie les différents types de communication utilisés dans chacun de ces passages (oral, écrit, par son) et
justifie à chaque fois ta réponse.
2. Laquelle ou lesquelles de ces communications se fait d’une personne à une autre ? Qu’est-ce qui justifie ta
réponse ?
3. Laquelle ou lesquelles de ces communications se fait d’une personne à un groupe de personnes ? Qu’est-ce qui
justifie ta réponse ?

II/ Observe bien ce panneau puis réponds aux questions qui suivent :

1. Que sais-tu de ce panneau ?


2. Où et pourquoi l’utilise-t-on ?
3. Que représente le dessin qui s’y trouve ?
4. Par quel moyen communique-t-on à ceux à qui il est adressé ?

III/ Observe bien cette image puis réponds aux questions qui suivent :

60
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

1. De quoi s’agit-il dans cette image ?


2. A qui le message qu’elle contient est-il destiné ?
3. Comment appelle-t-on ce type de message ?
4. Par quel moyen est-il généralement transmis ?

RETIENS :
La communication est un échange ou une transmission d'informations entre personnes. Elle se fait selon un code et
selon une forme bien déterminés.
I/ Le code de la communication :
Le code de communication est un ensemble de signes et de règles de combinaison de ces signes qui permet de
constituer et de comprendre des messages. L’émetteur y puise pour constituer son message : c’est l’opération
d’encodage (ce mot vient du verbe « encoder » qui est le fait de transmettre un message sous forme codée). Le
destinataire identifiera ce système de signes : c’est l’opération de décodage (le mot vient du verbe « décoder » qui
est le fait d’analyser et de comprendre un message selon un code). On peut donc communiquer en utilisant
différents codes.
1. Le code pictographique :
C’est la représentation graphique par l’image, la photo, le dessin…, exprimant des mots ou des idées. L’image
contenue dans le panneau de signalisation routière en est un exemple.
2. Le code gestuel adapté :
C’est le langage par signes de membres du corps (la tête, les mains, les yeux, etc.), le langage mimique (c’est un
adjectif qui vient du verbe « mimer » qui signifie « exprimer une attitude, un sentiment, une action par les gestes,
sans utiliser la parole »).
3. Le code de communication par l'écrit :
Il reste le moyen privilégié lorsque celui qui communique maîtrise la lecture et l’écriture. La lettre écrite à Aïssatou
en est un exemple.
4. Le code de communication par l'oral :
C’est celui qui se fait, se transmet par la parole. Tel est le cas du professeur qui s’adresse à ses élèves pour leur
annoncer un devoir.
5. Le code de communication sonore :
61
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

C’est celui qui utilise des sons pour transmettre des messages, à l’image des sons du tam-tam qui annoncent un
malheur dans le passage extrait d’Une vie de boy de Ferdinand Oyono.

II/ Les formes de la communication :


En général on distingue trois formes de communication.
1 - La communication interpersonnelle :
L’adjectif « interpersonnel » signifie « qui a lieu entre deux ou plusieurs personnes ». La communication
interpersonnelle est donc une forme de communication fondée sur l'échange de personne(s) à personne(s) dans une
relation de face à face. C’est notamment le cas du professeur qui s’adresse à ses élèves.
2 - La communication de groupe :
Dans la communication de groupe, un émetteur s’adresse à un ensemble de récepteurs, comme c’est le cas toujours
avec le professeur qui s’adresse à sa classe.
3. La communication de masse :
C’est celle qui utilise les « mass media » (presse, internet, télévision, affiches, flyers, etc.) comme instruments de
communication. Il s’agit de l’ensemble des communications qui permettent à un émetteur ou un ensemble
d’émetteurs de s’adresser au plus grand nombre possible de récepteurs. L’affiche de publicité de Coca-Cola en
constitue un exemple.

ACTIVITES SUR LE CODE ET LES FORMES DE LA


COMMUNICATION
Ai-je compris la leçon ?
1. Le code de communication est le moyen utilisé pour le diffuser: vrai ou faux?
2. Parmi les éléments qui suivent, lequel est un code de communication?
- la radio
62
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

- internet
- un geste de la main
3. Qu'est-ce qu'une forme de communication?
4. Donne un exemple de forme de communication.

Identification – repérage :
Activité I :
Voici différents codes de communication ; classe-les selon qu’ils renvoient à un code de communication
pictographique, gestuel, écrit, oral, sonore et justifie à chaque fois ta réponse.
1. Un clin d’œil
2. Un panneau de signalisation
3. Une lettre
4. Un griot racontant l’histoire d’un roi
5. Un clairon de l’armée sonnant le réveil matinal
6. Une approbation de la tête
7. Un feu rouge de la circulation
8. Un livre d’histoire
9. Le professeur de français dictant un cours à ses élèves
10. La sirène de la ville de Saint-Louis qui retentit pour annoncer l’heure de rupture de jeûne
11. L’index pointé vers une porte
12. Un carton jaune donné à un joueur de football
13. Un avis aux élèves au tableau d’affichage
14. Le président de la république s’adressant à la Nation à la télé
15. Le coup de klaxon d’une voiture

Activité II :
Voici différentes formes de communication ; classe-les selon qu’elles renvoient à une communication
interpersonnelle, de groupe ou de masse et justifie à chaque fois ta réponse.
1. J’ai pas mal de problèmes, je ne sais pas comment nourrir ma famille car je n’ai plus de travail. Je ne sais plus quoi
faire….
- Comment ça se fait que tu n’as plus de travail ?
- C’est à cause des pertes d’emplois liées à la pandémie du coronavirus.

2. Ecrivez : « Dans une langue les mots s’écrivent et se prononcent. La prononciation que l'on a d'un mot est la façon
de l'articuler. Elle est écrite au moyen de lettres comme celles de l’alphabet phonétique international qui sont
utilisées pour la transcription phonétique des sons du langage parlé. »

3. Rien ne vaut une bonne bouteille de Coca-Cola fraiche dans la journée. Achetez la boisson préférée, achetez Coca-
cola.

4. Le ministre de l’intérieur communique : les cartes d’électeurs sont disponibles au niveau de toutes les
commissions chargées de les distribuer.

5. Voici les conseils que je vous donne pour votre sécurité durant la sortie.

6. Je n’ai pas pu m’empêcher de t’écrire cette lettre pour te donner de mes nouvelles.

Manipulation – intégration :
Relie la communication au code auquel il appartient.

63
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Communication Code
Je termine ma lettre en te demandant de me saluer toute la famille. Sonore
Il lui fait un geste de la tête. Pictographique
Vous m’entendez ? Il faut respecter les mesures barrières. Ecrit
Les autorités ont installé un panneau pour avertir les gens. Gestuel
Ce son annonce le début du journal télévisé. Oral

Réinvestissement – production
Activité I :
L’Organisation Mondiale de la Santé a décidé de mener une campagne de sensibilisation sur la nécessité de se
vacciner pour vaincre la pandémie du coronavirus. Ecris le message qu’elle adresse à la population mondiale en trois
lignes au maximum ; ensuite, dis quelle forme de communication elle a employée et justifie ta réponse.

Activité II :
Tu as été choisi pour informer tes camarades du démarrage des activités du gouvernement scolaire. Ecris le message
que tu leur adresses en deux lignes ; ensuite dis quelle forme de communication tu as employée et justifie ta
réponse.

Activité III :
Un ou une de tes ami(e)s veut abandonner l’école pour aller travailler ; tu n’es pas d’accord avec lui ou elle. Ecris le
message que tu leur adresses en deux lignes ; ensuite, dis quelle forme de communication tu as employée et justifie
ta réponse.

VOCABULAIRE
LA FORMATION DES MOTS
La formation des verbes et des adverbes
Compétence que je dois acquérir : savoir former correctement les verbes et les adverbes.
Objectif : amener l’élève à savoir comment les verbes et les adverbes se forment
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :


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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

I/ Lis ce passage.
Lorsque cette belle fille arriva au logis, sa mère la gronda de revenir si tard de la fontaine.
- Je vous demande pardon, ma mère, dit cette pauvre fille, d'avoir tardé si longtemps ; et en disant ces mots, il lui
sortit de la bouche deux roses, deux perles, et deux gros diamants.
- Que vois-je ? dit sa mère tout étonnée ; je crois qu'il lui sort de la bouche des perles et des diamants ; d'où vient
cela, ma fille ? (Ce fut-là la première fois qu'elle l'appela sa fille.)
La pauvre enfant lui raconta naïvement tout ce qui lui était arrivé, non sans jeter une infinité de diamants.
- Vraiment, dit la mère, il faut que j'y envoie ma fille ; tenez, Fanchon, voyez ce qui sort de la bouche de votre
sœur quand elle parle ; ne seriez-vous pas bien aise d'avoir le même don ? Vous n'avez qu'à aller puiser de l'eau à
la fontaine, et quand une pauvre femme vous demandera à boire, lui en donner bien honnêtement.

II/ Réponds aux questions suivantes.


1. Donne la nature de chacun des mots soulignés et mis en gras.
2. A partir de quel autre verbe le verbe « revenir » est-il formé ? Relève dans le reste du passage un autre verbe
qui est formé de la même manière et dis de quel verbe il vient.
3. A partir de quel nom le verbe « appela » est-il formé ? Dans le passage qui va de « Vraiment, dit la mère » à
« lui en donner bien honnêtement », cite un autre verbe qui est formé à partir d’un nom et en disant de quel nom
il s’agit.
4. Comment l’adverbe « Longtemps » est-il formé ?
5. L’adverbe « naïvement » est formé à partir d’un adjectif auquel on a ajouté un suffixe : justifie cela. Deux autres
adverbes sont formés de la même manière dans le passage qui va de « Vraiment, dit la mère » à « lui en donner
bien honnêtement » : lesquels et à partir de quels adjectifs sont-ils formés ?

RETIENS :
Les verbes et les adverbes peuvent être formés de différentes manières.
I – La formation des verbes :
Les verbes peuvent se former selon plusieurs possibilités.
- On peut les former à partir des noms.
Exemple :
Le verbe « puiser » est formé à partir du nom « puits ».

- Les verbes peuvent aussi se former par dérivation lorsqu’on ajoute un préfixe au début d’un autre verbe ou
lorsqu’on ajoute un préfixe et un suffixe à un mot.
Exemples :
- Le verbe « revenir » est formé à partir du verbe « venir » auquel on a ajouté le préfixe « re ».
- A partir du mot « loin », on peut former le verbe « éloigner » en lui ajoutant le préfixe « é » et le suffixe « gner ».

- Il est également possible de former les verbes par composition, c'est-à-dire en associant un mot et un autre verbe.
Exemple :
Le verbe « entrevoir » est formé de « entre » et de « voir ».

II – La formation des adverbes :


Les adverbes sont également formés de différentes manières.
- Ils sont souvent de forme simple, c’est-à-dire constitués d'un seul mot.
Exemple :
L’adverbe « bien » est formé d’un seul mot.

- Les adverbes peuvent également être formés par composition, c'est-à-dire à partir de deux mots qui peuvent être
collés ou séparés.
Exemples :
- L’adverbe « longtemps » est formé de deux mots qui sont collés : « long » et « temps ».
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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

- L’adverbe « après-demain » est formé de deux autres adverbes reliés par un trait d’union : « après » et « demain ».

- L’adverbe peut aussi être formé par dérivation, c'est-à-dire par l’ajout d’un suffixe (le plus souvent le suffixe
« ment ») à un adjectif.
Exemples :
Les adverbes « naïvement » et « honnêtement » sont formés des adjectifs « naïve » et « honnête ».

ACTIVITES SUR LA FORMATION DES VERBES ET DES ADVERBES


Ai-je compris la leçon ?
1. Comment les adverbes en « ment » sont-ils formés ?
2. Un verbe peut-il être formé à partir d’un nom ?
3. Un verbe peut être formé à partir d’un autre verbe : vrai ou faux ?
4. Cite un adverbe formé par dérivation.
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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

5. Un adverbe peut être composé de deux mots : vrai ou faux ?

Identification – repérage :
Activité I :
Dans chacune des phrases suivantes, relève le verbe et dis s’il est formé à partir d’un nom, par dérivation
à partir d’un autre verbe ou par composition (en associant un mot et un autre verbe) et justifie à chaque
fois ta réponse.
1. Les enfants sont revenus de l’école. 2. Le gradien entrouvre la porte pour la sécurité. 3. Les élèves chantent
l’hymne national. 4. Les journalistes télévisent la manifestation. 5. Les voleur ont tout emporté. 6. Les autorités
refont les routes.

Activité II :
Relève les adverbes ou locutions adverbiales contenus dans les phrases suivantes et dis s’ils sont de
forme simple, de forme dérivée ou de forme composée, en justifiant à chaque fois ta réponse.
1. Les manifestants ont calmement arpenté les rues de la ville. 2. Ils sont arrivés trop tard. 3. Jadis, les hommes
vivaient de chasse et de cueillette. 4. Hier, je me suis rendu à l’Etat civil pour chercher un extrait de naissance. 5.
Autrefois, l’homme ne connaissait pas la télévision.

Manipulation – intégration :
Activité I :
Forme des verbes dérivés de ces mots en leur ajoutant un préfixe, un suffixe ou les deux à la fois
(reporte-toi aux indications qui te sont données entre parenthèses).
Eemple :
- grand (préfixe et suffixe) → agrandir
1. Ferme (préfixe et suffixe) 2. Dur (préfixe et suffixe) 3. Herbe (préfixe et suffixe) 4. Veille (préfixe et suffixe) 5. Lent
(préfixe et suffixe) 6. Venir (préfixe) 7. Vendre (préfixe) 8. Courage (préfixe et suffixe) 9. Tourner (préfixe) 10.
Connaitre (préfixe) 11. Vol (préfixe et suffixe) 12. Récit (suffixe) 13. Pluie (suffixe) 14. Final (suffixe) 15. Ordre (suffixe)

Activité II :
A partir des mots suivants, forme des adverbes ou des locutions adverbiales en t’appuyant sur les
indications qui te sont données entre parenthèses.
Exemple :
- Coup (par composition de mots) → « tout à coup »
1. Fois (par composition de mots) 2. Différent (par dérivation) 3. Tôt (par composition de mots) 4. Suite (par
composition de mots) 5. Gentil (par dérivation) 6. Malheureux (par dérivation)

Intégration - Production :
Activité I :
Trouve l'adverbe qui correspond à chacune des définitions suivantes puis emploie-le dans une phrase.
Exemple :
- Parler de manière vague → parler vaguement
- Mon camarade de table a vaguement répondu à la question du professeur.
1. Marcher de façon lente 2. Vivre de façon simple 3. Danser de façon gracieuse 4. Choisir de manière intelligente 5.
Aimer de façon passionné 6. Agir de manière nerveuse 7. Prendre soin d'un enfant de manière patiente 8. Répondre
de façon sèche 9. Collaborer de façon négative 10. Etre laid de façon horrible 11. Porter secours à quelqu'un de
façon brave 12. Se comporter de façon jalouse 13. Se déplacer de façon lourde 14. Observer de manière silencieuse
15. Parler de façon grossière

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Activité II :
A partir des noms suivants, forme des verbes et emploie-les dans des phrases.
1. Arrêt 2. Marchand 3. Habit 4. Loin. Célébration 5. Fumée 6. Balai 7. Attente 8. Vue

Activité III :
- Trouve deux verbes composés par dérivation et emploie-les dans des phrases.
- Trouve deux adverbes composés par dérivation et emploie-les dans des phrases.
- Trouve deux adverbes composés par composition et emploie-les dans des phrases.

CONJUGAISON
LE PRESENT DU SUBJONCTIF
Compétence que je dois acquérir : savoir conjuguer correctement les verbes au subjonctif présent
Objectif : amener l’élève à pouvoir conjuguer les verbes au subjonctif présent
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

1. Lis ces passages.


- Vraiment, dit la mère, il faut que j'y envoie ma fille ; tenez, Fanchon, voyez ce qui sort de la bouche de votre
sœur quand elle parle ; ne seriez-vous pas bien aise d'avoir le même don ? Vous n'avez qu'à aller puiser de l'eau à
la fontaine, et quand une pauvre femme vous demandera à boire, lui en donner bien honnêtement.

- Il me ferait beau voir, répondit la brutale. Aller à la fontaine !


- Je veux que vous y alliez, reprit la mère, et tout à l'heure.

- De ce jour commença le calvaire de la petite Aiwa. Pas de privations et d’affronts qu’elle ne subisse ; pas de
travaux pénibles qu’elle ne fasse !

1. Réponds aux questions suivantes :


- Quel est l’infinitif et le groupe des trois verbes soulignés et mis en gras ?
- Quel mode et quel temps reconnais-tu à travers la conjugaison de ces verbes ?
- Conjugue chacun de ces trois verbes à toutes les personnes de ce temps et de ce mode.
- Trouve dans ces trois passages un autre verbe qui appartient au même groupe que le verbe « envoie » et
conjugue-le au même mode et au même temps.
- Trouve dans ces trois passages un autre verbe qui appartient au même groupe que le verbe « alliez » et
conjugue-le au même mode et au même temps.
- Dis, à partir de la conjugaison de ces verbes, comment les verbes du premier, du deuxième et du troisième groupe
sont conjugués à ce mode et à ce temps.

RETIENS :
Les verbes soulignés dans ces passages sont conjugués au présent du subjonctif. C’est un temps où tous les verbes
prennent les mêmes terminaisons : -e, -es, -e, -ions, -iez, -ent à l’exception des verbes « avoir » et « être ».

1 – Les verbes du premier groupe :


Ils se conjuguent au présent du subjonctif en ajoutant au radical les terminaisons -e, -es, -e, -ions, -iez, -ent.
Exemple : le verbe « envoyer »
Que j’envoie - Que tu envoies - Qu’il envoie - Que nous envoyions - Que vous envoyiez - Qu’ils envoient

2 – Les verbes du deuxième groupe :


Ils se conjuguent au présent du subjonctif en ajoutant au radical les terminaisons -isse, -isses, -isse, -issions, -issiez, -
issent.
Exemple : le verbe « subir »
Que je subisse - Que tu subisses - Qu’il subisse - Que nous subissions - Que vous subissiez - Qu’ils subissent

3 – Les verbes du troisième groupe :


Les verbes du troisième groupe se conjuguent au présent du subjonctif également avec les terminaisons -e, -es, -e, -
ions, -iez, -ent sauf pour les verbes « avoir » et « être ». Mais c’est au niveau du radical des verbes qu’on note des
changements. Il y a également certains verbes dont le cas est irrégulier.
a – Les radicaux fixes :
- Le radical du subjonctif présent vient généralement de la troisième personne du pluriel de l'indicatif présent ; le
radical est donc le même.
Exemple : le verbe « suivre »
- présent de l’indicatif : je suis, tu suis, il suit, nous suivons, vous suivez, ils suivent.
- présent du subjonctif : que je suive, que tu suives, qu’il suive, que nous suivions, que vous suiviez, qu’ils suivent.

b – Les radicaux variables :


- Certains verbes gardent le même radical qu’à l’infinitif sauf pour les deux premières personnes du pluriel.
Exemple : le verbe « traire »
Que je traie - Que tu traies - Qu’il traie - Que nous trayions - Que vous trayiez - Qu’ils traient

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

- Certains verbes changent de radical entre l’infinitif, les trois premières personnes du singulier et la troisième
personne du pluriel, et les deux premières personnes du pluriel.
Exemples : les verbes « aller » et « vouloir »
*Que j’aille - Que tu ailles - Qu’il aille - Que nous allions - Que vous alliez - Qu’ils aillent
*Que je veuille - Que tu veuilles - Qu’il veuille - Que nous voulions - Que vous vouliez - Qu’ils veuillent

- Une troisième catégorie de verbes change de radical entre l’infinitif et la conjugaison au présent du subjonctif où
toutes les personnes gardent le même radical.
Exemple : les verbes « faire » et « pouvoir »
*Que je fasse - Que tu fasses - Qu’il fasse - Que nous fassions - Que vous fassiez - Qu’ils fassent
*Que je puisse - Que tu puisses - Qu’il puisse - Que nous puissions - Que vous puissiez - Qu’ils puissent

c – Quelques cas irréguliers :


- Des verbes comme « asseoir » peuvent avoir deux formes différentes :
Que j’assoie / Que j’asseye - Que tu assoies / Que tu asseyes - Qu’il assoie / Qu’il asseye - Que nous assoyons / Que
nous asseyions - Que vous assoyez / Que vous asseyiez - Qu’ils assoient / Qu’ils asseyent

- Le présent du subjonctif des verbes « Etre » et « Avoir » :


*Etre : Que je sois – que tu sois – qu’il soit- que nous soyons – que vous soyez – qu’ils soient
*Avoir : Que j’aie – que tu aies – qu’il ait – que nous ayons – que vous ayez – qu’ils aient

ACTIVITES SUR LE PRESENT DU SUBJONCTIF


Ai-je compris la leçon ?
1. Le présent du subjonctif se conjugue toujours avec un mot : lequel ?
2. Au présent du subjonctif, les verbes du premier et du deuxième groupes gardent le même radical : vrai ou faux ?
3. Au présent du subjonctif, la plupart des verbes du troisième groupe changent de radical : vrai ou faux ?

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Manipulation - intégration :
Conjugue les verbes suivants au présent du subjonctif, aux deux premières personnes.
Avoir – se promener – apprendre – parcourir – vouloir – se munir – parfaire – paraitre

Investissement - production :
Dans les phrases qui suivent, conjugue les verbes mis entre parenthèses au subjonctif présent.
1. Son père souhaite qu’il (devenir) médecin. Il veut que tu (aller) voir le directeur. 3. Que les Lions (gagner), c’est
tout mon souhait. 4. Qu’il (éteindre) les lampes ! 5. Il faut que les gens (applaudir) à la fin du spectacle. 6. Que tu le
(vouloir) ou non, tu feras ce devoir. 7. Il est nécessaire qu’il (obtenir) ce diplôme pour faire le concours. 8. Qu’il
(avoir) ou nonnun laisser-passer, il n’entrera pas. 9. Que nous (avoir) gagné me rendrait plus heureux. 10. Les gens
prient pour que la lune (apparaitre) ce soir.

ACTIVITES SUR LE PRESENT DU SUBJONCTIF


Ai-je compris la leçon ?
1. Le présent du subjonctif se conjugue toujours avec un mot : lequel ?
2. Au présent du subjonctif, les verbes du premier et du deuxième groupes gardent le même radical : vrai ou faux ?
3. Au présent du subjonctif, la plupart des verbes du troisième groupe changent de radical : vrai ou faux ?

Manipulation - intégration :
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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Conjugue les verbes suivants au présent du subjonctif, aux deux premières personnes.
Avoir – se promener – apprendre – parcourir – vouloir – se munir – parfaire – paraitre

Investissement - production :
Dans les phrases qui suivent, conjugue les verbes mis entre parenthèses au subjonctif présent.
1. Son père souhaite qu’il (devenir) médecin. Il veut que tu (aller) voir le directeur. 3. Que les Lions (gagner), c’est
tout mon souhait. 4. Qu’il (éteindre) les lampes ! 5. Il faut que les gens (applaudir) à la fin du spectacle. 6. Que tu le
(vouloir) ou non, tu feras ce devoir. 7. Il est nécessaire qu’il (obtenir) ce diplôme pour faire le concours. 8. Qu’il
(avoir) ou nonnun laisser-passer, il n’entrera pas. 9. Que nous (avoir) gagné me rendrait plus heureux. 10. Les gens
prient pour que la lune (apparaitre) ce soir.

ORTHOGRAPHE
L’ACCENTUATION
Compétence que je dois acquérir : savoir accentuer et prononcer correctement le mot selon que l’accent fasse
partie de son orthographe normale ou qu’il découle de règle de la conjugaison.
Objectif : amener l’élève à déterminer et comprendre les règles d’accentuation des mots.
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :

1. Lis ce passage.

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Il fallait, entre autres choses, que cette pauvre enfant allât deux fois le jour puiser de l'eau à une grande demi-
lieue du logis, et qu'elle en rapportât plein une grande cruche. Un jour qu'elle était à cette fontaine, il vint à elle
une pauvre femme qui la pria de lui donner à boire.
- Oui, ma bonne mère, dit cette belle fille ; et rinçant aussitôt sa cruche, elle puisa de l'eau au plus bel endroit de la
fontaine, et la lui présenta, soutenant toujours la cruche afin qu'elle bût plus aisément.
- Vous êtes si belle, si bonne, et si honnête, lui dit-elle, que je ne puis m'empêcher de vous faire un don (car c'était
une fée qui avait pris la forme d'une pauvre femme de village, pour voir jusqu'où irait l'honnêteté de cette jeune
fille). Je vous donne pour don, poursuivit la fée, qu'à chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche ou
une fleur, ou une pierre précieuse.
[…]
- Que vois-je ! dit sa mère tout étonnée. Je crois qu'il lui sort de la bouche des perles et des diamants ; d'où vient
cela, ma fille ? (Ce fut-là la première fois qu'elle l'appela sa fille)
La pauvre enfant lui raconta naïvement tout ce qui lui était arrivé, non sans jeter une infinité de diamants.

2. Réponds aux questions qui suivent.


- Relève les mots qui ont un accent sur un « e » et pour chaque mot, dis de quel accent il s’agit.
- As-tu trouvé un mot qui se termine par un « e » portant un accent circonflexe ? A quels endroits des mots le
« e » qui a un accent circonflexe est-il le plus placé ?
- As-tu trouvé un mot qui commence ou qui se termine avec un « e » portant un accent grave ?
- Contrairement au « e » qui a un accent circonflexe ou un accent grave qui ne se place pas à certains endroits des
mots, quelle remarque fais-tu à propos de la place du « e » qui porte un accent aigu dans le mot ?
- Quelle est la nature des mots qui sont terminés par un « e » portant un accent aigu ?
- Relève les mots où il y a des accents sur les autres voyelles (a, i, o, u).
- Quels sont les mots dont l’accent circonflexe fait partie de l’orthographe normale ? Pour les autres, pourquoi
l’accent circonflexe est-il placé sur le « a » ou le « u » ?
- Dans la conjugaison des verbes au passé simple, quelles sont les voyelles qui peuvent prendre un accent
circonflexe et à quelles personnes ?

RETIENS :
Les accents permettent d’écrire et de lire correctement les mots. Certains permettent de différencier les
homophones (c’est-à-dire les mots qui ont une même prononciation mais une signification différente). On distingue
l’accent aigu, l’accent grave et l’accent circonflexe.

I – L’accent aigu :
En règle générale, l'accent aigu se place sur la voyelle « e » :
Exemples :
- qu'elle était - lui présenta - afin qu'elle bût plus aisément

- On trouve un « e » avec accent aigu lorsque cette voyelle est la première lettre d'un mot.
Exemples :
- Car c'était une fée - tout étonnée
Mais on écrit « ère »

- On trouve un « e » avec accent aigu lorsque cette voyelle est la dernière lettre d'un mot (y compris si le mot se
termine par un pluriel avec « s » ou un « e » muet).
Exemples :
- Car c'était une fée - non sans jeter une infinité de diamants

- On trouve le « e » avec accent aigu en fin de mot sur les participes passés des verbes en -er à l'infinitif et sur le
participe passé du verbe être (été).
Exemples :
- Tout étonnée - tout ce qui lui était arrivé

73
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

II – L’accent grave :
Cet accent ne peut se placer que sur les voyelles « e », « a » et « u ».
Exemples :
- Oui, ma bonne mère - Il vint à elle une pauvre femme - D’où vient cela, ma fille ?

- L’accent grave est placé sur le –e en fin de mot lorsque ce mot est terminé par un –s.
Exemple :
Il vint à elle une pauvre femme qui, après l’avoir saluée, la pria de lui donner à boire.

III – L’accent circonflexe :


- Il se place sur les voyelles « a », « e », « i », « o » et « u ».
Exemples :
- et rinçant aussitôt sa cruche - je ne puis m'empêcher de vous faire un don - jusqu'où irait l'honnêteté de cette jeune
fille

- De façon plus générale, on le rencontre sur les voyelles de beaucoup de mots.


Exemples :
- jeûne, aumône, boîte, chaîne, grâce, traîner, traître, trêve, fenêtre, hôpital, goût, tête...

- L’accent circonflexe se place en particulier sur le « o » des pronoms possessifs, sur le « u » de certains adjectifs ou
sur le participe passé de certains verbes au masculin singulier.
Exemples :
- le nôtre, le vôtre (pronoms possessifs) - mûr, sûr (adjectifs) - dû, mû (participes passés des verbes « devoir » et
« mouvoir »

- Dans la conjugaison, on trouve un accent circonflexe aux deux premières personnes du pluriel de l'indicatif du
passé simple et à la 3e personne du singulier du subjonctif imparfait des verbes.
Exemples :
- Il fallait, entre autres choses, que cette pauvre enfant allât deux fois le jour puiser…
- qu'elle en rapportât plein une grande cruche
- nous chantâmes, vous chantâtes.
Remarque :
Dans certains mots dérivés, l'accent circonflexe disparaît. Ainsi il peut y avoir des variations d’accents sur le radical
de mots appartenant à la même famille.
Exemples :
- arôme (mais aromatique) - diplôme (mais diplomatique) - extrême (mais extrémité) - grâce (mais gracieux, gracier)
- pôle (mais polaire) - râteau (mais ratisser).

ACTIVITES SUR L’ACCENTUATION


Ai-je compris la leçon ?
1. Pourquoi les mots sont-ils accentués ?
2. Quels sont les différents types d’accent que tu connais ?
3. Sur quelle voyelle l’accent aigu est-il placé ?
4. Sur quelles voyelles peut-on placer l’accent circonflexe ?
5. Sur quelles voyelles peut-on placer l’accent grave ?
6. La conjugaison peut pousser certains verbes à prendre un accent : vrai ou faux ?

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Repérage – identification
Lis ce texte puis réponds aux questions qui suivent.
La télé a diffusé des images de la pluie qui s’est abattue sur la ville. Le spectacle est impressionnant, pour ne pas dire
apocalyptique. Digues rompus, quartiers inondés, maisons noyées, rues submergées… Même les cimetières n’ont
pas été épargnés et de nombreuses tombes sont sous l’eau. Certains journaux vont même jusqu’à avancer qu’à la
prochaine pluie, c’est toute la cité qui sera engloutie par les eaux ! Cela n’est guère réjouissant pour une population
déjà sans joie…
[…]
C’est sans doute à ce moment-là que, profitant du profond recueillement dans lequel il était plongé, l’un de ces
maudits qui écument les mosquées a dû s’emparer de ses chaussures avant de se fondre dans les ténèbres.

Louis Camara, Il pleut sur Saint-Louis


Questions :
- Quels sont les accents qui figurent dans ce texte ?
- Est-ce que l’accent circonflexe de « même » fait partie de l’orthographe normale du mot ?
- Quel est l’infinitif du participe passé « dû » ? Cet infinitif a-t-il un accent circonflexe ?
- Quel est l’infinitif de « plongé » ? Cet infinitif a-t-il un accent aigu ? Pourquoi « plongé » porte-t-il alors cet accent
dans le texte ?

Manipulation – intégration
Activité I :
Accentue correctement les mots qui doivent l’être dans les phrases suivantes.
1. Je fabriquai des fleches et, cache dans les broussailles, je les tirais ferocement contre la porte des cabinets
constitues par une sorte de guerite au bout de l'allee. Avec mon frère, nous comprimes bientôt que la guerre étant
le seul jeu intéressant, nous ne pouvions pas appartenir à la même tribu. (Marcel Pagnol) 2. Il est alle a Dakar. 3. Les
enfants sont en train de jouer la-bas sur la terrasse. 4. Regarde sur l’étagere.

Activité II :
Accent grave ou circonflexe ?
1. Une fleche 2. Une meche 3. il est pret pour partir 4. il est pres de la porte. 5. Meme les enfants sont venus. 6. Il
mele tout.

Activité III :
Ecris correctement les verbes au passé simple.
1. Vous (vouloir) partir tôt. 2. Nous (aller) directement en classe. 3. Toi et les autres, vous (manger) ensemble ce
jour-là, tu t’en souviens ? 4. Mon frère et moi (revenir) fatigués. 5. Nous (croire) un instant à un accident.

Réinvestissement - production :
Ecris un petit texte de cinq lignes au maximum et dans lequel tu parles des conséquences de la pandémie du
coronavirus. Ton texte doit contenir des mots qui ont des accents aigus (avec des mots qui en comportent dans leur
orthographe normale et avec des participes passés), des mots qui des accents circonflexes (avec des mots qui en
comportent dans leur orthographe normale et avec des verbes conjugués aux deux premières personnes du passé
simple, par exemple) et des mots qui ont des accents graves.

75
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

EXPRESSION ECRITE
LE TEXTE NARRATIF
Le schéma narratif, l’espace et le temps
Compétence que je dois acquérir : savoir relever et réutiliser le schéma narratif, l’espace et le temps d’un récit.
Objectif : amener l’élève à pouvoir déterminer la chronologie du déroulement des évènements, l’espace et le temps
de l’histoire dans un texte narratif.
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :

I/ Tu relis le conte « Les fées ».

76
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

1. Le schéma narratif :
Tu rappelles son schéma narratif en revenant sur
- la situation initiale
- l’élément transformateur ou déclencheur
- les péripéties
- l’élément de résolution
- la situation finale
2. L’espace et le temps :
- Cite les trois espaces (ou lieux) principaux où l’histoire de la pauvre fille s’est déroulée.
- Pour le temps de l’histoire, le conte débute par « Il était une fois » : cette expression te précise-t-elle le moment
où l’histoire s’est passée ? Peux-tu rappeler pourquoi cette formule est souvent employée au début d’un texte
narratif comme le conte ?
- Quelle différence y a-t-il entre le début de ce conte et le texte narratif qui commence ainsi : « L’année 1866 fut
marquée par un événement bizarre, un phénomène inexpliqué et inexplicable que personne n’a sans doute oublié.
Sans parler des rumeurs qui agitaient les populations des ports et surexcitaient l’esprit public à l’intérieur des
continents, les gens de mer furent particulièrement émus. » (Jules Verne, Vingt mille lieues sous les mers) ? Si tu
tiens compte de ce qui est écrit dans ce début de récit, quel est l’espace de l’histoire qui y sera racontée ? Cite deux
expressions qui justifient ta réponse.

II/ Lis le passage qui suit puis réponds aux deux questions qui suivent.
Il en sera de même, hélas, pour les huitième et quarantième jours qui verront se rattraper ceux qui « ont su »
tardivement. Légères toilettes qui laissent apparaître la sveltesse de la taille, la proéminence de la croupe, le
soutien-gorge neuf ou acheté à la marchande de friperies, cure-dents calés à la bouche, châles blancs ou fleuris,
parfums lourds d’encens et de « gongo », voix criardes, rires aigus. (Mariama BA, Une si longue lettre)
Questions :
- La narratrice de ce récit rapporte-t-elle une histoire qui s’est déjà passée ? Qu’est-ce qui, dans le texte, justifie ta
réponse ? Lequel entre le temps où on raconte l’histoire et celui où elle se déroule se passe alors le premier ?

RETIENS :
Un texte narratif est un récit dans lequel l’auteur raconte une histoire vraie ou imaginaire. Le récit présente une
certaine organisation appelée schéma narratif. L’histoire se déroule dans un espace et à un temps déterminé ou
indéterminé.
I – Le schéma narratif :
Le schéma narratif est la description ou la représentation simplifiée du déroulement ou de la succession des
évènements dans un récit ; il est généralement composé de cinq étapes :
1. La situation initiale :
Elle marque le début de l’histoire et, en général, elle répond aux questions suivantes : qui (les personnages), quoi (de
quoi il s’agit), où (le lieu), quand (le moment).
2. L’élément déclencheur :
Il présente le problème, l’événement qui brise le calme du début, l’action qui fait démarrer l’histoire ; il est introduit
par des expressions temporelles comme « Tout-à-coup », « Puis », « Un Jour », « Une nuit »…
3. Les péripéties :
Ce sont les actions que va vivre le personnage principal pour rétablir le calme, pour trouver une solution au
problème posé par l’élément déclencheur. L’enchainement de ces actions est marqué par des expressions
temporelles comme « Quelques jours plus tard », « Le lendemain », « Puis », …
4. L’élément de résolution :
C’est une action, un objet, une personne… qui rétablit la situation, qui permet de régler le problème. Cette partie du
récit peut être introduite par des mots comme « Finalement », « Enfin », « Heureusement »…
5. La situation finale :
Elle dit comment l’histoire s’est terminée.

II – Temps et espace de l’histoire :

77
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

L’histoire rapportée dans un récit se passe à un moment et dans un espace ; ce temps et cet espace peuvent être
déterminés ou non.
1. Les lieux ou l’espace :
Dans un texte narratif, l’histoire racontée peut se dérouler dans un espace ouvert et des lieux diversifiés (elle peut se
passer dans des localités différentes, des lieux éloignés les uns des autres de milliers de kilomètres, etc.) ou bien
dans un espace restreint et un lieu unique (l’histoire peut, par exemple, se dérouler dans une maison, dans un
village, etc…).
2. Le temps de l’histoire et le temps de la narration :
Dans un texte narratif, il faut distinguer le temps durant lequel l’histoire se déroule (c’est le temps de l’histoire) et le
temps durant lequel l’histoire est racontée (c’est le temps de la narration).
a - Le temps de l’histoire :
Le moment durant lequel l’histoire se déroule est précisé.
Exemple :
L’année 1866 fut marquée par un événement bizarre, un phénomène inexpliqué et inexplicable que personne n’a sans
doute oublié.
Mais dans certains récits comme les contes, le temps est souvent indéterminé (ces textes commencent
généralement par des formules comme « il était une fois », « jadis », « il y a de cela longtemps », etc. qui ne donnent
aucune précision sur le temps de l’histoire racontée, comme c’est le cas dans le conte « Les fées »).
b - Le temps de la narration :
Dans un texte narratif, le narrateur peut rapporter des évènements après leur déroulement (on dit alors que la
narration est postérieure à l’histoire, c’est-à-dire qu’elle se passe après que celle-ci s’est déroulée) ; c’est le cas dans
les contes où les histoires racontées remontent à longtemps.
L’histoire peut être racontée au moment où elle se déroule : on dit alors de la narration qu’elle est simultanée à
l’histoire, c’est-à-dire qu’elle se passe en même temps que celle-ci.
Exemple : dans le passage qui suit, la narratrice vit une cérémonie dont elle rapporte les évènements au fur et à
mesure qu’ils déroulent
Chez les femmes, que de bruits : rires sonores, paroles hautes, tapes des mains, stridentes exclamations. Des amies,
qui ne s’étaient pas vues depuis longtemps, s’étreignent bruyamment. Les unes parlent du dernier tissu paru sur le
marché. D’autres indiquent la provenance de leurs pagnes tissés. On se transmet les derniers potins. Et l’on s’esclaffe
et l’on roule les yeux et l’on admire le boubou de sa voisine, sa façon originale de noircir ses mains et ses pieds au
henné, en y traçant des figures géométriques. (Mariama BA, Une si longue lettre)

Plus rarement, le narrateur peut rapporter une histoire qui ne s’est pas encore déroulée, qui se passera donc dans le
futur : on dit alors que la narration est antérieure à l’histoire (c’est qu’elle se déroule avant cette dernière).
Exemple : dans le passage qui suit, la narratrice rapporte des évènements qui se passeront aux huitième et
quarantième jours de la cérémonie à laquelle elle assiste
Il en sera de même, hélas, pour les huitième et quarantième jours qui verront se rattraper ceux qui « ont su »
tardivement. Légères toilettes qui laissent apparaître la sveltesse de la taille, la proéminence de la croupe, le soutien-
gorge neuf ou acheté à la marchande de friperies, cure-dents calés à la bouche, châles blancs ou fleuris, parfums
lourds d’encens et de « gongo », voix criardes, rires aigus.
Mariama BA, Une si longue lettre

ACTIVITES SUR LE TEXTE NARRATIF


Ai-je compris la leçon ?
1. Quelles sont les cinq étapes traditionnelles d’un schéma narratif
2. Pourquoi l’élément perturbateur est-il ainsi appelé ?
3. Quelles sont les quatre questions auxquelles la situation initiale apporte, en général, des réponses ?
4. Qu’est-ce qui est rapporté dans la partie appelée péripéties ou dynamique d’actions ?
6. De quoi est-il question dans la situation finale ?
7. L’espace et le temps de l’histoire sont toujours précisés dans un récit : vrai ou faux ?
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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Repérage - identification
Activité I :
Remplace les pointillés par l’expression qui convient.
1. ...................................................…. : c’est le début de l’histoire. En général, elle présente une situation stable. Les
verbes y sont conjugués………………………………………
2. ……………………………………………… : c’est un évènement qui vient bouleverser l’histoire. Cette partie est introduite par
des mots ou des expressions comme……………………………….. Le verbe y est
conjugué……………………………………………………..
3. …………………………………………………………. : c’est une série d’évènements qui arrive au héros (ou aux héros s’ils sont
plusieurs). Les verbes y sont conjugués…………………………………………………….. ou au………………………………………………….
4. ………………….…………………………….. : c’est un évènement ou une chose qui permet de régler le problème.
5. ………………………………………………….. : c’est la fin de l’histoire. La situation redevient calme. Elle peut être la même
que la situation initiale ou être à l’inverse.

Activité II :
Lis le texte qui suit puis relève les différentes étapes du schéma narratif : situation initiale – élément
perturbateur – péripéties - élément de résolution - situation finale.
Monsieur Ndiaye avait un important rendez-vous à son bureau et il se hâtait pour ne pas être en retard. Mais en
cours de route, il rencontra un paysan dont la voiture était embourbée. Alors il s’arrêta et l'aida. La boue était
épaisse, la fondrière profonde. Il fallut batailler pendant une heure. Et quand ce fut fini, Monsieur Ndiaye courut au
rendez-vous. Mais les intéressés n'étaient plus là.

Manipulation - intégration
Activité I :
Dis, pour chaque extrait, s’il s’agit d’une situation initiale, d’un élément perturbateur, d’une péripétie
(action), d’une résolution ou d’une situation finale et justifie ta réponse.
Exemple :
« Jadis, au fond d'une sombre et dense forêt vivait un pauvre bûcheron qui avait bien du mal à nourrir ses sept
petits-enfants. »
- Réponse : c’est une situation initiale.
- Justification : la formule d’entrée « jadis », la présentation des personnages et du lieu...

1. « Jamais plus on ne revit le génie et le village retrouva définitivement la paix. »

2. « Alors, il s'en fut à la rencontre de la troisième fée aux cheveux d'or qui résidait dans une lointaine contrée. »

3. « Il arriva qu'un jour d'orage, le roi entra au moulin et demanda aux meuniers si ce grand garçon était leur fils. »

4. « Il était une fois une veuve qui avait deux filles ; l'aînée lui ressemblait si fort et d'humeur et de visage que qui la
voyait voyait sa mère. »

5. « C'était une de ces jolies et charmantes filles, nées, comme par une erreur du destin, dans une famille
d'employés. Elle n'avait pas de dot, pas d'espérances, aucun moyen d'être connue, comprise, aimée, épousée par un
homme riche et distingué. »

Activité II :
a – Lis le texte suivant :
L’enfant et le serpent
J'étais enfant et je jouais près de la case de mon père. Quel âge avais-je en ce temps-là ? Je ne me rappelle pas
exactement. Je devais être très jeune encore : cinq ans, six ans peut-être. Ma mère était dans l'atelier, près de mon

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

père, et leurs voix me parvenaient, rassurantes, tranquilles, mêlées à celles des clients de la forge et au bruit de
l'enclume.
Brusquement j'avais interrompu de jouer, l'attention, toute mon attention, captée par un serpent qui rampait autour
de la case, qui vraiment paraissait se promener autour de la case; et je m'étais bientôt approché. J'avais ramassé un
roseau qui traînait dans la cour — il en traînait toujours, qui se détachaient de la palissade de roseaux tressés qui
enclot notre concession — et, à présent, j'enfonçais ce roseau dans la gueule de la bête. Le serpent ne se dérobait
pas : il prenait goût au jeu ; il avalait lentement le roseau, il l'avalait comme une proie, avec la même volupté, me
semblait-il, les yeux brillants de bonheur, et sa tête, petit à petit, se rapprochait de ma main. Il vint un moment où le
roseau se trouva à peu près englouti, et où la gueule du serpent se trouva terriblement proche de mes doigts.
Je riais, je n'avais pas peur du tout, et je crois bien que le serpent n'eût plus beaucoup tardé à m'enfouir ses crochets
dans les doigts si, à l'instant, Damany, l'un des apprentis, ne fût sorti de l'atelier. L'apprenti fit signe à mon père, et
presque aussitôt je me sentis soulevé de terre : j'étais dans les bras d'un ami de mon père !
Autour de moi, on menait grand bruit; ma mère surtout criait fort et elle me donna quelques claques. Je me mis à
pleurer, plus ému par le tumulte qui s'était si inopinément élevé que par les claques que j'avais reçues. Un peu plus
tard, quand je me fus un peu calmé et qu'autour de moi les cris eurent cessé, j'entendis ma mère m'avertir
sévèrement de ne plus jamais recommencer un tel jeu ; je le lui promis, bien que le danger de mon jeu ne m'apparût
pas clairement.

b – Réponds aux questions suivantes :


a. Où se passe l’histoire racontée ?
b. Quand cette histoire se déroule-t-elle ?
c. De quoi s’agit-il dans l’histoire ?
d. Relève le schéma narratif du récit.

Réinvestissement - production
Activité I :
1. Lis cet extrait de Sous l’orage de Seydou Badian.
Le père Benfa était fier de son mouton. Les vieux du quartier l'admiraient ; il était bien nourri et propre. Il
accompagnait souvent son maître dans la rue et ne le quittait pas d’un pouce. Le père Benfa le caressait jalousement
et devenait furieux lorsque les enfants s’amusaient à faire tinter la clochette que le mouton portait au cou.
A plusieurs reprises, des marchands avaient offert de fortes sommes au père Benfa, mais il ne voulait à aucun prix se
séparer de son mouton, […] si choyé par le maître qu’aucune de ses femmes n’osait se plaindre quand l’animal leur
mangeait de la farine de mil ou des brisures de manioc.

2. Ce que tu dois faire :


Un beau matin, le père Benfa se réveille et ne trouve plus son mouton. Imagine une suite dans laquelle, après avoir
parlé de l’état dans lequel se trouve le père Benfa, tu développeras l’une des situations suivantes :
a - 1ère situation : elle doit être composée de quatre paragraphes.
- 1er paragraphe : le mouton s’est égaré et est tombé dans un piège dont tu préciseras la nature. Vous diras aussi
comment il est tombé dans ce piège.
- 2e paragraphe : des gens qui passaient par là le trouvent et lui portent secours. Tu diras qui sont ces gens, ce qu’ils
faisaient là, comment ils sortiront le mouton du piège et le ramèneront chez le père Benfa.
- 3e paragraphe : imagine l’état dans lequel ces gens ont trouvé le père Benfa, comment ce dernier a réagi quand il a
revu son mouton et ce qu’il a bien pu dire à ces gens.
- 3e paragraphe : Enfin, dis comment, depuis ce jour, le père Benfa se comporte avec son mouton.
b - 2e situation : elle doit être composée de quatre paragraphes.
- 1er paragraphe : le mouton s’est égaré et est tombé dans un piège dont tu préciseras la nature. Tu diras aussi
comment il est tombé dans ce piège.
- 2e paragraphe : c’est en ce moment que surgit un fauve. Rapporte cet épisode.
- 3e paragraphe : l’animal du père Benfa s’en sort et rentre grièvement blessé chez son maître.
- 4e paragraphe : imagine le désarroi de ce dernier en revoyant son mouton dans cet état et la décision finale qu’il va
prendre en sachant qu’on ne peut plus rien faire pour l’animal.

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Activité II :
Tu écris un texte narratif dans lequel tu racontes une histoire parlant de quelque chose qui vous est arrivé, toi et un
groupe d’amis, alors que vous étiez en train de vous promener. Ton récit respectera les cinq étapes du schéma
narratif et le lieu et le temps de l’histoire y seront précisés.

EXPRESSION ORALE
LA NARRATION ORALE
Compétence que je dois acquérir : savoir faire le récit oral d’une histoire
Objectif : amener l’élève à comprendre et maitriser les éléments nécessaires à une bonne narration orale
Durée : 1h

RETIENS :
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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

La narration consiste à raconter une histoire lue, regardée, vécue ou imaginaire. Elle se fait aussi bien à
l’écrit qu’à l’oral. Elle doit être cohérente, bien organisée et bien rapportée.
Dans la narration orale, tu peux suivre le même procédé qu’à l’écrit en racontant une histoire qui tourne
autour des cinq étapes du schéma narratif ou qui rapporte le déroulement de ce que tu as vu et/ou
entendu s’il s’agit d’une histoire à laquelle tu as assisté.
Pour faire une bonne narration orale, il faudra que tu sois très décontracté devant tes camarades, que tu
sois cohérent dans les faits que tu rapportes, que tu sois fidèle au contenu du texte lu, du film ou du
documentaire regardé à la télévision ou ailleurs, de l’expérience ou de l’aventure que tu as vécue. Il faudra
également employer des phrases et des expressions correctes ; pour cela, voici quelques expressions qui pourront
t’aider :
1. Pour l’introduction :
« J’aimerais vous parler de… », « Je vais vous parler de… », etc.
2. Pour le développement :
« J’ai assisté à cette histoire… » (on peut ensuite indiquer le lieu, le temps, les personnages concernés, etc.), « J’ai
eu à vivre cette aventure… » (là aussi on peut indiquer le lieu, le temps, les personnages concernés, etc.), « J’ai lu
ce livre, j’ai regardé ce film ou ce documentaire en compagnie de (ou seul)…. tel jour, à tel lieu, dans telles
circonstances... », « Il s’agit de… », « C’est l’histoire de… », etc.
3. Pour la conclusion :
« On peut retenir de cette histoire », « Pour terminer, on peut dire… » ; etc.

Exercice pour vérifier tes acquis.


Tu as lu un livre ou une histoire intéressante que tes camarades n’ont pas lue.
Fais-leur un compte rendu oral de lecture en donnant d’abord le titre du livre et le nom de l’auteur. Ensuite tu
feras un bref résumé de ce que tu as lu avant de terminer par dire ce qui t’a marqué dans cette lecture.

ORTHOGRAPHE
LES SIGNES AUXILIAIRES
Compétence que je dois acquérir : savoir écrire correctement certains mots en tenant compte de signes particuliers
qui font partie de leur orthographe
Objectif : amener l’élève à identifier le tréma, la cédille, le trait d’union et l’apostrophe en vue d’écrire
correctement.
Durée : 1h
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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Observe, repère et analyse :

Lis ce passage puis réponds aux questions qui suivent.


Il fallait, entre autres choses, que cette pauvre enfant allât deux fois le jour puiser de l'eau à une grande demi-
lieue du logis, et qu'elle en rapportât plein une grande cruche. Un jour qu'elle était à cette fontaine, il vint à elle
une pauvre femme qui la pria de lui donner à boire - Oui, ma bonne mère, dit cette belle fille ; et rinçant aussitôt
sa cruche, elle puisa de l'eau au plus bel endroit de la fontaine, et la lui présenta, soutenant toujours la cruche afin
qu'elle bût plus aisément.
- Vous êtes si belle, si bonne, et si honnête, lui dit-elle, que je ne puis m'empêcher de vous faire un don (car c'était
une fée qui avait pris la forme d'une pauvre femme de village, pour voir jusqu'où irait l'honnêteté de cette jeune
fille). Je vous donne pour don, poursuivit la fée, qu'à chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche ou
une fleur, ou une pierre précieuse.
[…]
- Que vois-je ! dit sa mère tout étonnée. Je crois qu'il lui sort de la bouche des perles et des diamants ; d'où vient
cela, ma fille ? (Ce fut-là la première fois qu'elle l'appela sa fille)
La pauvre enfant lui raconta naïvement tout ce qui lui était arrivé, non sans jeter une infinité de diamants.

Questions :
- Quelle remarque peux-tu faire à propos de l’orthographe des mots ou expressions qui sont soulignés et mis en
gras ?
- Relève les mots où il y a un signe placé sur ou sous une lettre. Reconnais-tu ces signes ? Comment les appelle-t-on
et à quoi servent-ils ?
- Relève les expressions où il y a deux mots reliés par un signe. Reconnais-tu ces signes ? Comment les appelle-t-on
et à quoi servent-ils ?

RETIENS :
Il existe des signes qui interviennent dans l’orthographe de certains mots et qu’on appelle « signes auxiliaires » : il
s’agit de l’apostrophe, du tréma, du trait d’union et de la cédille. Ils jouent un rôle important dans l’orthographe et
dans la liaison entre les mots.

1 – L’apostrophe :
L'apostrophe marque l’élision entre deux mots, c’est-à-dire la disparition d'une voyelle (« a », « e » ou « i ») à la fin
d'un mot lorsque le mot suivant commence par une autre voyelle ou un « h » muet.
Exemple :
- Que cette pauvre enfant allât deux fois le jour puiser de l'eau (et non la eau).

La voyelle finale d’un mot est remplacée par une apostrophe dans les cas suivants :
– à la fin de « lorsque », « puisque », « quoique », « parce que », « jusque » suivi d'une autre voyelle.
Exemple :
- Jusqu'où irait l'honnêteté de cette jeune fille.

– à la fin de « si » devant un autre « i ».


Exemple :
- S'il avait su que ça lui coûterait aussi cher, il aurait renoncé à acheter ce nouveau téléphone.

2 – Le tréma :
- Généralement, le tréma se place sur les lettres « ï », « ë » et « ü » pour signaler que la voyelle précédente doit être
prononcée à part entière.
Exemple :
- La pauvre enfant lui raconta naïvement tout ce qui lui était arrivé

3 – Le trait d’union :
Le trait d'union permet :
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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

– d'associer deux mots dans un nom composé. Il réunit donc deux mots pour n'en faire qu'un en faisant l'union entre
eux.
Exemple :
- Je suis revenu des vacances avant-hier.

– de relier un verbe à l'impératif avec le pronom complément placé derrière lui.


Exemple :
- Fais-le.

– de réunir le sujet inversé d'un verbe si c'est un pronom.


Exemples :
- Vous êtes si belle, si bonne, et si honnête, lui dit-elle
- Que vois-je ! dit sa mère tout étonnée

4 – La cédille :
C’est un signe qui se place sous la lettre « c » afin qu’elle puisse être prononcée comme « s ».
Exemple :
- Et rinçant aussitôt sa cruche, elle puisa de l'eau au plus bel endroit de la fontaine.

ACTIVITES SUR LES SIGNES AUXILIAIRES


Ai-je compris la leçon ?
1. A quoi sert la cédille ?
2. A sert le trait d’union ?
3. A quoi sert l’apostrophe ?

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

4. A quoi sert le tréma ?

Repérage - identification
Dans les phrases suivantes, relève des mots qui portent des signes auxiliaires (tréma, cédille, apostrophe
ou trait d’union).
1. Avant-hier, nous avons été reçus par le maire de la ville.
2. La région de Dakar s’appelait la presqu’île du Cap-Vert.
3. Il ne faut pas se haïr les uns les autres en se lançant des pierres.
4. L’aventure ambigüe de Cheikh Hamidou Kane est l’un des meilleurs romans.

Manipulation - intégration
Ecris correctement les mots qui ne le sont pas dans les phrases suivantes.
1. Au bout de quelques jours, ils apercurent la capitale du pays d’Ellel Bildikry. C’est une ville plus vaste que Saint
Louis. Depuis près d’un an, on ny avait pas bu d’eau fraîche.
2. - J’y vais ! a t elle répondu, en devancant les autres !
3. Un grand caiman se tenait dans le fleuve et empêchait les habitants d y puiser de l’eau.
4. Le premier cri de la fille coincida avec le dernier soupir de la mère.
5. La réponse qu’il a donnée est ambigue.
6. En francais, est ce qu’il existe des mots qui s’écrivent de la même facon et ne se prononcant pas de la même
manière ?
7. La pauvre enfant lui raconta naivement tout ce qui lui était arrivé
8. En s’avancant pas à pas et en se balancant de gauche à droite, le caméléon finit par se faire prendre.

Réinvestissement – production
Ecris un petit texte de cinq lignes au maximum, texte dans lequel tu parles d’une fête que toi et tes camarades de
classe avez organisé en fin d’année ; tu utiliseras dans ton texte des mots qui ont les signes auxiliaires que tu viens
d’étudier.

SEQUENCE III :
LE CONTE
Séance 3 :
Les personnages et leurs rôles

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Compétence :
A l’issue de cette séquence, je dois être en mesure de relever et de comprendre les indices qui permettent de définir
le conte, d’une part, comme un récit d’évènements fictifs qui décrit un monde irréel où domine le surnaturel, d’autre
part comme un récit qui obéit aux règles qui définissent un texte narratif.
Contenus :
Le surnaturel – le style et les caractéristiques du conte en tant que genre narratif
Objectif spécifique :
A l’issue de cette séance, l’élève doit savoir identifier les personnages ainsi que leurs différents rôles dans l’histoire
afin de déterminer et de comprendre le schéma actantiel dans un conte.
Durée : 1h
Support : « Les fées », Charles Perrault, Histoires ou contes du temps passé, 1697

Les Fées

Il était une fois une veuve qui avait deux filles ; l'aînée lui ressemblait si fort et d'humeur et de visage que
qui la voyait voyait la mère. Elles étaient toutes deux si désagréables et si orgueilleuses qu'on ne pouvait
vivre avec elles. La cadette, qui était le vrai portrait de son père pour la douceur et pour l'honnêteté, était,
avec cela, une des plus belles filles qu'on eût su voir. Comme on aime naturellement son semblable, cette
mère était folle de sa fille aînée, et en même temps, avait une aversion effroyable pour la cadette. Elle la
faisait manger à la cuisine et travailler sans cesse.
Il fallait, entre autres choses, que cette pauvre enfant allât deux fois le jour puiser de l'eau à une grande
demi-lieue du logis, et qu'elle en rapportât plein une grande cruche. Un jour qu'elle était à cette fontaine, il
vint à elle une pauvre femme qui la pria de lui donner à boire. « Oui, ma bonne mère », dit cette belle
fille ; et rinçant aussitôt sa cruche, elle puisa de l'eau au plus bel endroit de la fontaine, et la lui présenta,
soutenant toujours la cruche afin qu'elle bût plus aisément. La bonne femme, ayant bu, lui dit :
- Vous êtes si belle, si bonne, et si honnête, que je ne puis m'empêcher de vous faire un don (car c'était une
fée qui avait pris la forme d'une pauvre femme de village, pour voir jusqu'où irait l'honnêteté de cette
jeune fille). Je vous donne pour don, poursuivit la fée, qu'à chaque parole que vous direz, il vous sortira de
la bouche ou une fleur ou une pierre précieuse.
Lorsque cette belle fille arriva au logis, sa mère la gronda de revenir si tard de la fontaine.
- Je vous demande pardon, ma mère, dit cette pauvre fille, d'avoir tardé si longtemps.
Et en disant ces mots, il lui sortit de la bouche deux roses, deux perles et deux gros diamants.
- Que vois-je ! dit sa mère tout étonnée. Je crois qu'il lui sort de la bouche des perles et des diamants ; d'où
vient cela, ma fille ? (Ce fut-là la première fois qu'elle l'appela sa fille)
La pauvre enfant lui raconta naïvement tout ce qui lui était arrivé, non sans jeter une infinité de diamants.
- Vraiment, dit la mère, il faut que j'y envoie ma fille. Tenez, Fanchon, voyez ce qui sort de la bouche de
votre sœur quand elle parle ; ne seriez-vous pas bien ais d'avoir le même don ? Vous n'avez qu'à aller
puiser de l'eau à la fontaine, et quand une pauvre femme vous demandera à boire, lui en donner bien
honnêtement.
- Il me ferait beau voir, répondit la brutale. Aller à la fontaine !
- Je veux que vous y alliez, reprit la mère, et tout à l'heure.
Elle y alla, mais toujours en grondant. Elle prit le plus beau flacon d'argent qui fût dans le logis. Elle ne
fut pas plus tôt arrivée à la fontaine qu'elle vit sortir du bois une dame magnifiquement vêtue qui vint lui
demander à boire : c'était la même fée qui avait apparu à sa sœur mais qui avait pris l'air et les habits d'une
princesse, pour voir jusqu'où irait la malhonnêteté de cette fille.
- Est-ce que je suis ici venue, lui dit cette brutale orgueilleuse, pour vous donner à boire ? Justement j'ai
apporté un flacon d'argent tout exprès pour donner à boire à madame ! J'en suis d'avis, buvez à même si
vous voulez.
- Vous n'êtes guère honnête, reprit la fée, sans se mettre en colère. Eh bien ! puisque vous êtes si peu
obligeante, je vous donne pour don qu'à chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche ou un
serpent ou un crapaud.
D'abord que sa mère l'aperçut, elle lui cria :
86
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

- Hé bien, ma fille ?
- Hé bien, ma mère ! lui répondit la brutale, en jetant deux vipères et deux crapauds.
- Ô Ciel ! s'écria la mère, que vois-je là ? C'est sa sœur qui en est cause, elle me le payera.
Et aussitôt elle courut pour la battre. La pauvre enfant s'enfuit, et alla se sauver dans la forêt prochaine.
Le fils du roi qui revenait de la chasse la rencontra et la voyant si belle, lui demanda ce qu'elle faisait là
toute seule et ce qu'elle avait à pleurer.
- Hélas ! Monsieur c'est ma mère qui m'a chassée du logis.
Le fils du roi, qui vit sortir de sa bouche cinq ou six perles, et autant de diamants, la pria de lui dire d'où
cela lui venait. Elle lui conta toute son aventure. Le fils du roi en devint amoureux, et considérant qu'un tel
don valait mieux que tout ce qu'on pouvait donner en mariage à un autre, l'emmena au palais du roi son
père où il l'épousa. Pour sa sœur elle se fit tant haïr que sa propre mère la chassa de chez elle ; et la
malheureuse, après avoir bien couru sans trouver personne qui voulût la recevoir, alla mourir au coin d'un
bois.

Questions pour relever les différents personnages du récit et pour déterminer leurs rôles.
1. Lis le passage qui va de « Il était une fois » à « travailler sans cesse » et réponds aux questions suivantes :
a. De qui est composée la famille dont on parle ?
b. La mère traite-t-elle ses deux filles de la même manière ? Qu’est-ce qui justifie ta réponse ?
2. Lis le passage qui va de « Il fallait, entre autres choses » à « la pria de lui donner à boire » et réponds aux
questions suivantes :
a. Que doit aller chercher la jeune fille tous les deux jours ?
b. Qui la jeune fille va-t-elle rencontrer à la fontaine ? Ce personnage va-t-il l’aider ou, au contraire, s’opposer à
elle ? Explique sans te contenter de répéter ce qui est écrit.
3. Lis le passage qui va de « Le fils du roi qui revenait de la chasse » à « l'emmena au palais du roi son père où il
l'épousa » et réponds aux questions suivantes :
- qui la sœur cadette va-t-elle rencontrer dans la forêt quand elle a été chassée de la maison par sa mère ? Ce
personnage va-t-il l’aider ou, au contraire, s’opposer à elle ? Explique sans te contenter de répéter ce qui est écrit.
4. Maintenant réponds aux questions de synthèse suivantes :
- Qui est le personnage principal de l’histoire ?
- Qu’est-ce qu’elle doit aller chercher tous les deux jours ?
- Qui l’envoie chercher de l’eau ?
- Pour qui doit-elle chercher cette eau ?
- Quels personnages lui sont favorables ?
- Quels personnages lui sont défavorables ?

EXPRESSION ECRITE
LE TEXTE NARRATIF :
Le schéma actanciel
Compétence que je dois acquérir : pouvoir déterminer le rôle des personnages dans un texte narratif
Objectif : amener l’élève à identifier les personnages d’un récit et à déterminer le rôle de chacun d’eux
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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Durée : 1h

Observation – analyse :

A partir des questions de synthèse posées pour l’étude du texte précédent, tu as pu déterminer les différents
personnages de ce récit ainsi que les rôles qu’ils ont joués.
Pour rappel :
- Qui est le personnage principal de l’histoire ?
- Qui l’a envoyé chercher de l’eau ?
- Pour qui doit-elle cherche chercher cette eau ?
- Quels sont les personnages qu’elle va rencontrer et qui lui seront favorables ?
- Quel(s) personnage(s) s’oppose(nt) à elle ?
- Quels personnages vont l’aider ?

RETIENS :
Le texte narratif raconte une histoire dans laquelle il y a des personnages qui jouent des rôles bien déterminés, des
rôles qu’on peut comprendre à travers un tableau appelé « schéma narratif » et dont voici les composants (en
fonction donc des rôles que jouent les différents personnages dans l’histoire rapportée) :
1. Le sujet ou héros :
C'est le personnage qui doit accomplir une mission. Il s'agit généralement du personnage principal. Dans le conte
« Les fées », c’est la jeune fille qui est le personnage principal de l’histoire.
2. L’objet :
C'est ce que le sujet cherche à obtenir, l'objet de sa quête ; en général, il s’agit de quelque chose qui permet de
régler un problème. Dans « Les Fées », la jeune doit aller chercher de l’eau mais ce n’est pas pour régler un
problème.
3. Le destinateur :
C'est ou celui (ou celle) ce qui pousse le sujet à agir. Il peut être un personnage, une chose, un sentiment, une idée,
etc. Dans le conte « Les fées », c’est la mère qui envoie la jeune fille à la borne fontaine ; c’est elle qui envoie
également la sœur ainée au même endroit.
4. Le destinataire :
C’est celui qui doit bénéficier de ce que le sujet était allé chercher ; il peut s’agir d’une personne, d’un groupe de
personne, d’un village, d’une communauté, du héros lui-même, etc. Dans « Les fées », c’est la mère elle-même qui
est la destinataire.
5. Les opposants :
Ce sont tous les personnages ou les éléments qui ne seront pas favorables au sujet dans sa mission.
6. Les adjuvants :
Ce sont tous les personnages ou les éléments qui aident le sujet, comme la pauvre femme ou encore le fils du roi
dans « Les fées ».

Vérifie tes acquis :


Relis le texte « L’enfant et le serpent » puis relève les personnages de l’histoire qui y est rapportée en précisant
le rôle de chacun d’eux.

Fais l’exercice suivant pour consolider tes acquis.


Relis le conte « Le pagne noir » puis réponds aux questions suivantes :
1 - Qui est le personnage principal de l’histoire ?
2 - Qu’est-ce qu’il doit faire ?
3 - Qui la pousse dans cette quête ?
4 - Pour qui doit-elle chercher le pagne blanc ?
5 - Quels sont les êtres, objets, éléments de la nature, circonstances, etc. qu’elle va rencontrer et qui lui seront
favorables ?
88
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

6 - Quels sont les êtres, objets, éléments de la nature, circonstances, etc. qu’elle va rencontrer et qui lui seront
défavorables ?

ACTIVITÉS LUDIQUES AUTOUR DU CONTE “LES FEES” ET DU


SCHEMA ACTANCIEL

ACTIVITES AUTOUR DU VOCABULAIRE DU SCHEMA ACTANCIEL:


89
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Devinettes :
1. Mon role est d’aider le héros à accomplir sa mission. Qui suis-je?
2. Je suis un obstacle pour le héros. Qui suis-je?
3. Je suis le héros ou personnage principal. Quel autre nom me donne-t-on?
4. C’est moi qui envoie le héros à la quête. Qui suis-je?
5. C’est pour moi que la quête est faite. Qui suis-je?

Vrai ou faux :
Dans les péripéties :
- la fée est, en même temps, adjuvant et opposante. Vrai ou faux ?
- la fée est uniquement adjuvant. Vrai ou faux ?
- la fée est uniquement opposante. Vrai ou faux ?

ACTIVITES AUTOUR DU ROLE PRECIS DES PERSONNAGES:


Devinettes :
1. Dans le texte, le nom qu'on m'a donné est synonyme du mot « benjamine » et je suis le sujet. Qui suis-
je?
2. Dans le texte, j'ai été à la fois adjuvant et opposante. Qui suis-je ?
3. Dans le texte, je suis à la fois destinatrice et destinataire. Qui suis-je ?
4. On peut me considérer comme un élément de résolution. Qui suis-je ?
5. Je suis à l'origine des péripéties que la sœur cadette va vivre. Qui suis-je ?

ASSOCIE LES ÉLÉMENTS QUI DOIVENT L'ETRE DANS CE TABLEAU:


NOM DANS LE SCHEMA NARRATIF ROLE DANS LE CONTE
Adjuvant Je dois ramener de l'eau au logis
Opposant C'est à moi que l'eau est destinée
Sujet J'ai fait fait le bonheur extraordinaire du sujet
Destinateur J'ai envoyé chercher de l'eau pour la maison
Destinataire Je ne suis pas favorable à la quête de la sœur ainée

GRAMMAIRE
LES TYPES ET FORMES DE PHRASE :
Compétence que je dois acquérir : savoir déterminer et utiliser les différents types et formes de phrase
Objectif : amener l’élève à pouvoir identifier les types et formes de phrase
Durée : 1h

90
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Observe, repère et analyse :

1. Lis le passage suivant.


Lorsque cette belle fille arriva au logis, sa mère la gronda de revenir si tard de la fontaine.
- Je vous demande pardon, ma mère, dit cette pauvre fille, d'avoir tardé si longtemps.
Et en disant ces mots, il lui sortit de la bouche deux roses, deux perles, et deux gros diamants.
- Que vois-je ! dit sa mère tout étonnée. Je crois qu'il lui sort de la bouche des perles et des diamants ; d'où vient
cela, ma fille ? (Ce fut-là la première fois qu'elle l'appela sa fille)
La pauvre enfant lui raconta naïvement tout ce qui lui était arrivé, non sans jeter une infinité de diamants.
- Vraiment, dit la mère, il faut que j'y envoie ma fille ! Tenez, Fanchon, voyez ce qui sort de la bouche de votre
sœur quand elle parle ; ne seriez-vous pas bien aise d'avoir le même don ? Vous n'avez qu'à aller puiser de l'eau à
la fontaine, et quand une pauvre femme vous demandera à boire, lui en donner bien honnêtement.

2. Réponds aux questions qui suivent.


a – Relève trois différents signes de ponctuation qui marquent la fin des phrases (Attention : la fin des phrases !).
b – Dans les paroles que prononce la mère, certaines phrases sont ponctuées par des points d’exclamation,
d’autres par des points d’interrogation : pourquoi ?
c – Pourquoi la phrase « Lorsque cette belle fille arriva au logis, sa mère la gronda de revenir si tard de la
fontaine » ne se termine-t-elle pas par un point d’interrogation ou un point d’exclamation ? Pourquoi se termine-t-
elle par un point ?
d – A quel mode et quel temps le verbe « voir » est-il conjugué dans la phrase « Fanchon, voyez ce qui sort de la
bouche de votre sœur » ? Pourquoi la mère utilise-t-elle ici ce mode en s’adressant à sa fille ?
e – Quelle différence y a-t-il entre les deux phrases suivantes : « Lorsque cette belle fille arriva au logis, sa mère la
gronda de revenir si tard de la fontaine » et « Lorsque cette belle fille arriva au logis, sa mère ne la gronda pas de
revenir si tard de la fontaine » ? Dans leur construction, quels sont les deux mots que la deuxième phrase a de plus
que la première ? A quoi ces deux mots servent-ils dans une phrase ?

RETIENS :
Les phrases permettent de donner des informations, de poser des questions, de donner des ordres, etc. C’est la
raison pour laquelle elles sont classées en type et il y a quatre types de phrase qui peuvent être de forme affirmative
ou de forme négative.

I/ Les types de phrases :


Les quatre types de phrases sont les suivants :
1 - La phrase déclarative :
La phrase déclarative est celle qui donne une information ; elle se termine par un point.
Exemple :
Lorsque cette belle fille arriva au logis, sa mère la gronda de revenir si tard de la fontaine.

2 - La phrase interrogative :
C’est celle qui demande une information, qui permet de poser une question ; elle se termine par un point
d’interrogation.
Exemples :
- D'où vient cela, ma fille ?
- Ne seriez-vous pas bien aise d'avoir le même don ?

3 - La phrase exclamative :
Les phrases se terminant par un point d'exclamation sont dites exclamatives ; elles permettent d’exprimer un
sentiment en s'exclamant.
Exemples :
- Que vois-je !
- Vraiment, dit la mère, il faut que j'y envoie ma fille !

4 - La phrase impérative :
91
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Elle permet de donner un ordre, un conseil, de prier, etc. Dans ce type de phrase, le verbe peut être conjugué à
l’impératif ou au subjonctif. La phrase impérative peut également être une phrase sans verbe.
Exemples :
- Allez puiser de l'eau à la fontaine. (verbe conjugué à la deuxième personne du pluriel de l’impératif)
- Qu'elle aille puiser de l’eau à la fontaine. (verbe conjugué à la troisième personne du subjonctif présent)
- Tout le monde à la fontaine. (phrase sans verbe)

II/ Les formes de phrases : la forme affirmative et la forme négative


La phrase à la forme affirmative ne comporte pas de négation alors que la phrase à la forme négative en comporte
une.
Exemples :
- « Sa mère la gronda de revenir si tard de la fontaine » est une phrase à la forme affirmative.
- « Sa mère ne la gronda pas de revenir si tard de la fontaine » est une phrase à la forme négative.
La négation est généralement marquée par deux éléments : ne… pas, ne… plus, ne… jamais, ne… rien, ne… que.

ACTIVITES SUR LES TYPES ET LES FORMES DE PHRASES


Ai-je compris la leçon ?
1. A quoi sert une phrase déclarative?
2. Une phrase interrogative sert à poser une question: vrai ou faux?
3. Quel type de phrase permet de manifester une surprise ou un étonnement?

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

3. A quoi sert la phrase injonctive?


4. Qu'est-ce qu'une phrase affirmative et qu'est-ce qu'une phrase négative?
5. Dans quel cas emploie-t-on une phrase négative?

Identification - repérage
Activité I :
Dis si les phrases suivantes sont de type déclaratif, interrogatif, exclamatif ou injonctif.
1. Qu'avez-vous fait avec vos jouets ? 2. La nuit n'est pas très étoilée. 3. La chance me sourit au jeu en ce moment. 4.
Faites cet exercice pour demain. 5. Mange ta soupe sinon tu auras une fessée. 6. Bravo! tu as gagné ! 7. Avez-vous
un grand choix de produits ? 8. Apportez-moi le bulletin.

Activité II :
Dis à quel type et à quelle forme appartient chacune des phrases suivantes.
1. Paul n'est pas coupable. 2. Viendras-tu demain ? 3. Ne me parle pas sur ce ton ! 4. Combien as-tu vendu d'œufs ?
5. Le cahier, on ne me l’a pas pris à la salle. 6. Tu m'as attendu ? 7. N’aimez-vous pas le chocolat ? 8. Depuis quand
êtes-vous en vacances ?

Activité III :
Lis le texte suivant puis relève
- une phrase déclarative
- une phrase impérative
- une phrase exclamative
- une phrase interrogative
- une phrase affirmative
- une phrase négative
Dis, à chaque chaque fois, ce qui, dans la phrase, t’indique qu’il s’agit de tel type ou de telle forme de
phrase.
Il pleut !... J'aime cet instant où le temps semble avoir lié ses ailes et se reposer. Le silence est presque parfait. Rien
que le froufrou frais des feuillages sous les doigts folâtres du vent ! Ah ! L’écho des gouttes d'eau en moi !... C'est
toujours ainsi ! Je ne sais quel est cet étrange plaisir qui se love en moi, chaque fois que la pluie tombe ! Comme une
fillette, je ne me retiens plus de joie, je veux sautiller et applaudir, je veux crier mais ma gorge se noue. Alors les
larmes coulent, roulent silencieuses, sur mes joues, sans que je m'en aperçoive... C'est toujours ainsi. Je couve, il est
certain, un grand poème d'alizé pour ce monde aride qui saigne de toutes ses plaies !... Benjamin, cet instant n’est-il
pas de paix ?
Marouba Fall, Aliin Sitooye Jaata ou la Dame de Kabrus

Manipulation – intégration
Activité I :
Réécris les phrases suivantes à la forme négative.
1. Moussa a encore faim. 2. Vont-ils à la plage ? 3. Prenez vos gants ! 4. Je regarde toujours cette émission. 5. Mon
père entend des bruits dans la rue. 6. J'ai vu quelque chose de bizarre.

Activité II :
Réécris les phrases suivantes à la forme affirmative.
1. Il n'y a plus de fraises dans le jardin. 2. Il ne m'a rien dit. 3. On n'entend plus le vent dans les arbres. 4. On ne le
voit jamais la nuit. 5. Manon n'aime ni les glaces, ni le chocolat. 6. Personne ne l'a vu.

Activité III :
Réécris les phrases suivantes à la forme négative et au type impératif.

93
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Exemple :
- Il faut que tu fasses cet exercice. → Ne fais pas cet exercice.
1. Vous devez attendre ici. 2. Nous posons nos sacs devant la porte. 3. Tu viens sans tes jeux. 4. Je te demande d'être
là avant midi. 5. Tu dois manger rapidement. 6. Nous allons au cinéma ce soir.

Activité IV :
Réécris les phrases suivantes à la forme interrogative.
Exemple :
Mamadou demande à ses parents un téléphone portable pour son anniversaire → Mamadou demande-t-il un
téléphone portable à ses parents pour son anniversaire ?
1. Il aime bien faire des farces à ses camarades. 2. Le chat des voisins dort sur la terrasse chauffée par le soleil. 3.
Mon professeur d’anglais est quelqu’un de très gentil. 4. Où est donc mon pull à raies vertes et blanches ? 5. Les
enfants, éparpillés sur la plage, cherchent inlassablement des coquillages. 6. Modou parcourt les petites routes de
son village sur son vélo. 7. Fatou et sa sœur ont changé la décoration de leur chambre avec l’aide de leur mère. 8.
Nous étions très occupés par la récolte du mil.

Réinvestissement – production:
Activité I :
Trouve trois questions à laquelle on ne peut répondre que par la négation ; ensuite, écris chaque
question suivie de sa réponse.
Exemple :
- Est-ce que le Sénégal est un pays dirigé par un premier ministre ?
- Non, bien sûr, il n’est pas dirigé par un premier ministre.

Activité II :
Trouve trois phrases dans lesquelles tu dis ce que tu aimes et trois autres phrases dans lesquelles tu dis ce que tu
n’aimes pas. Ensuite, tu dis quelle est la forme du premier groupe de phrases et quelle est la forme du deuxième
groupe de phrases.

Activité III :
Trouve une phrase dans la quelle tu veux savoir la date des composition, une autre dans laquelle tu veux avoir une
information sur l’histoire de l’Afrique et une troisième où tu demandes le temps qu’il fait. Ensuite, tu dis à quel type
appartiennent ces phrases.

Activité IV :
Tu t’es rendu dans un lieu et tu as vu des choses extraordinaires. Rapporte ce que tu as vu en cinq lignes au
maximum et en utilisant au moins trois phrases exclamatives.

Activité V :
Tu veux sensibiliser sur les dangers de la pandémie du coronavirus et tu lui dis ce qu’il faut faire pour l’éviter. Utilise
quatre phrases impératives, deux à la forme affirmative et les deux autres à la forme négative, pour lui dire ce qu’il
faut faire et ce qu’il ne faut pas faire.

VOCABULAIRE
LA FORMATION DES MOTS :
La formation des adjectifs
Compétence que je dois acquérir : savoir former les adjectifs à partir d’autres mots
Objectif : amener l’élève à pouvoir former des adjectifs soit par la dérivation soit par la composition
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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Durée : 1h
Observe, repère et analyse :

1. Lis les deux passages suivants.


a – Le mari, à sa femme, fit des funérailles grandioses. Puis le temps passa et l’homme se remaria. […] Elle était
belle, la petite Aiwa, plus belle que toutes les jeunes filles du village. Et cela encore irritait la marâtre qui enviait
cette beauté resplendissante, captivante.

b - Il était une fois une veuve qui avait deux filles ; l'aînée lui ressemblait si fort et d'humeur et de visage que qui la
voyait voyait la mère. Elles étaient toutes deux si désagréables et si orgueilleuses qu'on ne pouvait vivre avec
elles. […] Cette mère était folle de sa fille aînée, et en même temps, avait une aversion effroyable pour la cadette.
Elle la faisait manger à la cuisine et travailler sans cesse.

2. Réponds aux questions qui suivent.


a – Quelle est la nature des mots qui sont soulignés et mis en gras dans ces deux passages ?
b – A partir de quel mot « grandiose » est-il formé ? Quelle est la nature de ce mot et qu’est-ce qu’on lui a ajouté
pour former « grandiose » ?
c – A partir de quel mot « resplendissante » est-il formé ? Quelle est la nature de ce mot et qu’est-ce qu’on lui a
ajouté pour avoir « resplendissante » ?
d – A partir de quel verbe « captivante » est-il formé ? Qu’est-ce qu’on a ajouté à ce verbe pour avoir
« captivante » ?
e – L’adjectif « désagréables » est-il formé de la même manière que « grandiose », « resplendissante » ou
« captivante » ? Qu’est-ce qui justifie ta réponse.
f – A partir de quel mot « orgueilleuse » est-il formé ? Quelle est la nature de ce mot et qu’est-ce qu’on lui a ajouté
pour avoir « orgueilleuse » ?
g – Comment l’adjectif « effroyable » est-il formé ?

RETIENS :
Les adjectifs sont formés à partir de mots de différentes natures : des noms, des verbes ou des participes passés ou
présents.

I - Les adjectifs formés à partir de noms :


Certains adjectifs peuvent être formés à partir de noms en leur ajoutant un suffixe ou un préfixe et un suffixe.
Exemples :
- orgueil → orgueilleuse
- paresse → paresseux
- frayeur → effroyable

Dans certains cas, le radical du mot change en passant du nom à l’adjectif.


Exemples :
- une tenue d’été → une tenue estivale
- un repos du dimanche → un repos dominical

II - Les adjectifs formés à partir de verbes :


Certains adjectifs peuvent être formés à partir de verbes qui, le plus souvent, sont au participe passé ou au
participe présent. Les adjectifs qui sont formés à partir de participes présents sont appelés « adjectifs verbaux ».
Exemples :
- Les pommes sont pourries. (participe passé du verbe « pourrir »)
- La lecture d’un long roman est fatigante. (participe présent du verbe « fatiguer »)
- C’est un garçon négligent. (participe présent du verbe « négliger »)

Les adjectifs peuvent également être formés à partir du radical de l’infinitif ou du participe passé des verbes auquel
on ajoute un préfixe, un suffixe ou les deux.

95
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Exemples :
- Ce peuple est resté insoumis. (préfixe « in » + participe passé du verbe « soumettre »)
- Le SIDA est une maladie transmissible. (participe passé du verbe « transmettre » + suffixe « ible »)
- Ce boxeur est imbattable. (préfixe « im » + radical du verbe « battre » + suffixe « able »)

III. Les adjectifs formés à partir d’autres adjectifs :


Certains adjectifs sont formés à partir d’autres adjectifs soit par dérivation soit par composition.
Ils sont formés par dérivation quand on leur ajoute un préfixe.
Exemple :
- Elles étaient toutes deux si désagréables (l’adjectif « désagréables » est formé à partir de l’adjectif « agréable »
auquel on a ajouté le préfixe « dés ».

Les adjectifs composés sont formés de deux adjectifs variables ou d’un adjectif invariable à valeur adverbiale suivi
d’un adjectif variable.
Exemples :
- Cette femme est sourde-muette.
- Il y a des chatons nouveau-nés dans le jardin. (= nouvellement nés)

Vérifie tes acquis :


EXERCICE 1 :
A partir des indications suivantes, forme des adjectifs issus des mots en gras.
1. Une âme de charité 2. Des circonstances de malheur 3. Des évènements de douleur 4. Un comportement qu’on
ne peut pas pardonner 5. Une journée essentiellement consacrée à l’étude 6. Une rencontre de bonheur 7. Une
composition de fleurs 8. Des voies qui communiquent

EXERCICE 2 :
Forme des adjectifs dérivés à partir de ces mots en leur ajoutant un préfixe, un suffixe ou les deux à la fois ; puis
forme une phrase avec chacun des adjectifs dérivés que tu as trouvés.
Exemple :
- battre (préfixe et suffixe) → imbattable
- Cet athlète est imbattable dans les courses de vitesse.

1. jeu (suffixe) 2. flamme (préfixe et suffixe) 3. calculer (préfixe et suffixe) 4. piquer (suffixe) 5. provoquer (suffixe)
6. nature (suffixe) 7. désir (préfixe et suffixe) 8. satisfait (préfixe) 9. joie (suffixe) 10. diviser (suffixe)

ACTIVITES SUR LA FORMATION DES ADJECTIFS

Ai-je compris la leçon ?


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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

1. Un adjectif peut être formé par dérivation : vrai ou faux ?


2. Cite un adjectif formé à partir d’un verbe.
3. L’adjectif peut-il être formé à partir d’un autre adjectif ?

Manipulation – intégration
Activité I :
A partir des indications suivantes, forme des adjectifs issus des mots en gras.
Exemple :
- Une attitude qui provoque → une attitude provocante

Une famille de paysans 2. Une âme de charité 3. Des circonstances de malheur 4. Des évènements de douleur 5. Un
comportement qu’on ne peut pas pardonner 6. Une journée essentiellement consacrée à l’étude 7. Une rencontre
de bonheur 8. Une composition de fleurs 9. Des voies qui communiquent

Activité II :
Forme des adjectifs, des noms ou des verbes dérivés de ces mots en leur ajoutant un préfixe, un suffixe
ou les deux à la fois (reporte-toi aux indications qui te sont données entre parenthèses). Ensuite,
emploie chacun des mots créés dans une phrase.
Exemples :
- souci (préfixe et suffixe) → insoucieux
- les gens qui ne respectent pas les mesures barrières sont insoucieux des dangers du coronavirus.

1. Jeu (verbe, suffixe) 2. Flamme (adjectif, préfixe et suffixe) 3. Attraper (verbe, préfixe) 4. Vol (verbe, préfixe et
suffixe) 5. Calculer (adjectif, préfixe et suffixe) 6. Courage (nom, préfixe et suffixe) 7. Règle (nom, suffixe) 8.
Provoquer (nom, suffixe) 9. Nature (adjectif, suffixe) 10. Respecter (adjectif, suffixe) 11. Elire (nom, suffixe) 12. Désir
(adjectif, préfixe et suffixe) 13. Satisfait (adjectif, préfixe) 14. Joie (adjectif, suffixe)

CONJUGAISON
LE MODE INDICATIF ET SES TEMPS
Les temps simples
Compétence que je dois acquérir : savoir conjuguer les verbes aux temps simples de l’indicatif
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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Objectif : amener l’élève à reconnaitre les temps simples de l’indicatif et à conjuguer les verbes à ces temps.
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :

Lis ce passage puis réponds aux questions qui suivent.


Elle franchissait des étapes et des étapes qui la faisaient s’enfoncer davantage dans la forêt où régnait un silence
angoissant. Devant elle, une clairière (12) et au pied d’un bananier, une eau qui sourd. Elle s’agenouille, sourit.
L’eau frissonne. Et elle était si claire, cette eau, que là-dedans se miraient le ciel, les nuages, les arbres. Aiwa prit
cette eau, la jeta sur le pagne noir. Le pagne noir se mouilla. Agenouillée sur le bord de la source, elle mit deux
lunes à laver le pagne noir qui restait noir. Elle regardait ses mains pleines d’ampoules et se remettait à l’ouvrage.
Questions :
- Classe les verbes de ce texte selon les temps auxquels ils sont conjugués et en précisant chaque temps. Ensuite dis
à quel mode ces verbes sont conjugués.
- Y a-t-il un verbe qui est conjugué avec l’auxiliaire « être » ou l’auxiliaire « avoir » ?
- Comment appelle-t-on ces temps où le verbe n’est pas conjugué avec un auxiliaire ? Combien le mode indicatif en
compte-t-il et quels sont ces temps ? Lequel de ces temps n’est donc pas utilisé dans ce texte ?
- Relève un verbe du premier, du deuxième et du troisième groupe et conjugue-le à chacun de ces temps simples de
l’indicatif. Ensuite dis comment les verbes sont conjugués à chacun de ces temps.

RETIENS :
Le mode indicatif admet quatre temps simples, c’est-à-dire des temps où les verbes ne sont pas conjugués avec un
auxiliaire ; ce sont le présent, l’imparfait, le passé simple et le futur simple.
1 – Le présent :
a – Les verbes du premier groupe :
Ils se conjuguent avec les terminaisons e, es, e, ons, ez, ent.
Exemple : le verbe « frissonner »
Je frissonne – Tu frissonnes – Il frissonne – Nous frissonnons – Vous frissonnez – Ils frissonnent

b – Les verbes du deuxième groupe :


Ils se conjuguent avec les terminaisons is, is, it, issons, issez, issent.
Exemple : le verbe « franchir »
Je franchis – Tu franchis – Il franchit – Nous franchissons – Vous franchissez – Ils franchissent

c – Les verbes du troisième groupe :


Ils se conjuguent avec les terminaisons suivantes selon le verbe :
- première personne du singulier : s - x - e
- deuxième personne du singulier : s - x - es
- troisième personne du singulier : d - t - e
- première personne du pluriel : ons
- deuxième personne du pluriel : ez
- troisième personne du pluriel : ent
Exemples : les verbes « venir », « vouloir » et « cueillir »
- Je viens – Tu viens – Il vient – Nous venons – Vous venez – Ils viennent
- Je veux – Tu veux – Il veut – Nous voulons – Vous voulez – Ils veulent
- Je cueille – Tu cueilles – Il cueille – Nous cueillons – Vous cueillez – Ils cueillent
Exception : le verbe « faire »
- Je fais – Tu fais – Il fait – Nous faisons – Vous faites – Ils font

2 – L’imparfait :
a – Les verbes du premier groupe :
Ils se conjuguent avec les terminaisons ais, ais, ait, ions, iez, aient.
Exemple : le verbe « frissonner »
Je frissonnais – Tu frissonnais – Il frissonnait – Nous frissonnions – Vous frissonniez – Ils frissonnaient

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

b – Les verbes du deuxième groupe :


Ils se conjuguent avec les terminaisons isssais, isssais, issait, issions, issiez, issent.
Exemple : le verbe « franchir »
Je franchissais – Tu franchissais – Il franchissait – Nous franchissions – Vous franchissiez – Ils franchissaient

c – Les verbes du troisième groupe :


Ils se conjuguent avec les terminaisons ais, ais, ait, ions, iez, aient.
Exemple : le verbe « vouloir »
- Je voulais – Tu voulais – Il voulait – Nous voulions – Vous vouliez – Ils voulaient

3 – Le passé simple :
a – Les verbes du premier groupe :
Ils se conjuguent avec les terminaisons ai, as, a, âmes, âtes, èrent.
Exemple : le verbe « frissonner »
Je frissonnai – Tu frissonnas – Il frissonna – Nous frissonnâmes – Vous frissonnâtes – Ils frissonnèrent

b – Les verbes du deuxième groupe :


Ils se conjuguent avec les terminaisons is, is, it, îmes, îtes, irent.
Exemple : le verbe « franchir »
Je franchis – Tu franchis – Il franchit – Nous franchîmes – Vous franchîtes – Ils franchirent

c – Les verbes du troisième groupe :


Ils se conjuguent avec les terminaisons suivantes selon le verbe :
- première personne du singulier : is – us - ins
- deuxième personne du singulier : is - us - ins
- troisième personne du singulier : it – ut - int
- première personne du pluriel : îmes ; - ûmes - înmes
- deuxième personne du pluriel : îtes ; - ûtes - întes
- troisième personne du pluriel : irent ; - urent - inrent
Exemples : les verbes « venir », « vouloir » et « cueillir »
- Je vins – Tu vins – Il vint – Nous vînmes – Vous vîntes – Ils vinrent
- Je voulus – Tu voulus – Il voulut – Nous voulûmes – Vous voulûtes – Ils voulurent
- Je cueillis – Tu cueillis – Il cueillit – Nous cueillîmes – Vous cueillîtes – Ils cueillirent

4 – Le futur simple :
a – Les verbes du premier groupe :
Ils se conjuguent avec les terminaisons erai, eras, era, erons, erez, eront.
Exemple : le verbe « frissonner »
Je frissonnerai – Tu frissonneras – Il frissonnera – Nous frissonnerons – Vous frissonnerez – Ils frissonneront

b – Les verbes du deuxième groupe :


Ils se conjuguent avec les terminaisons irai, iras, ira, irons, irez, iront.
Exemple : le verbe « franchir »
Je franchirai – Tu franchiras – Il franchira – Nous franchirons – Vous franchirez – Ils franchiront

c – Les verbes du troisième groupe :


Ils se conjuguent avec les terminaisons rai, ras, ra, rons, rez, ront.
Exemple : le verbe « vouloir »
- Je voudrai – Tu voudras – Il voudra – Nous voudrons – Vous voudrez – Ils voudront

ACTIVITES SUR LES TEMPS SIMPLES DE L’INDICATIF


Ai-je compris la leçon ?
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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

1. Qu’est-ce qu’un temps simple ?


2. Le mode indicatif a quatre temps simples : vrai ou faux ?
3. Quels sont les temps simples de l’indicatif ?

Repérage – Identification
Activité I :
Identifie les temps de l’indicatif qui sont conjugués dans les phrases suivantes.
1. Après que j’ai fini mon travail, je peux partir maintenant. 2. Mon frère prenait garde car il avait bien retenu la
leçon. 3. Lorsque nous eûmes entendu le bruit, nous nous précipitâmes aussitôt sur les lieux. 4. Je voyagerai sur
Dakar une fois que ma voiture sera réparée.

Activité II :
Lis ce texte puis réponds aux questions qui suivent.
L’avion a atterri sous une pluie battante. Asta répond à peine aux souhaits de l’hôtesse de l’air et emprunte le
couloir. Malgré ses bras lourdement chargés et ses pieds qui lui faisaient terriblement mal, elle pressait le pas,
entraînée par la vague de voyageurs. Elle était fatiguée et elle a sommeil.
Bien que coutumière des vols de nuit, elle n’a jamais pu dormir à son aise dans l’avion.
Il lui faut le confort d’un lit bien douillet. Elle sait qu’Anne l’attend à la sortie des passagers. Elle sait aussi que ses
filles – Maram et Sira – la rejoindront en début de soirée chez Anne, après qu’elle aura pris un bain chaud et profité
d’un sommeil réparateur.
Aminata Sow Fall, Douceurs du bercail, 1998
Question :
- Relève les verbes qui sont conjugués aux temps simples de l’indicatif et dis le temps auquel chacun d’eux est
conjugué.

Manipulation - intégration
Activité I :
Conjugue les verbes suivants aux quatre temps simples de l’indicatif, aux premières personnes (singulier
et pluriel).
Avoir – se promener – apprendre – parcourir – vouloir – se munir – parfaire – paraitre

Activité II :
Dans les phrases qui suivent, conjugue les verbes à l’imparfait de l’indicatif.
1. Nous allons à la mosquée. 2. Le soleil tourne autour de la terre. 3. Nous venons du stade. 4. Le train part à l’heure
habituelle. 5. Il se promène régulièrement au bord de la mer. 6. L’eau boue à 90 degrès. 7. Nous entrons dans la
saison hivernale. 8. Je regarde les voitures passer dans la rue.

Activité III :
Dans les phrases qui suivent, conjugue les verbes au présent de l’indicatif.
1. Les prisonniers (balayer) les rues, (dresser) des arcs de palmes à tous les carrefours. 2. Les feuilles des arbres
(fleurir) en ccette période de l’année. 3. Nous (aller) à la pêche tous les week ends. 4. Je (comprendre) ce que tu
(vouloir) dire. 5. Il (paraitre) heureux. 6. Ses yeux (apercevoir) l'oiseau juste au moment où il (s'envoler) de son
perchoir pour aller se poser sur le côté gauche de la route.

Activité IV :
Dans les phrases qui suivent, conjugue les verbes au passé simple de l’indicatif.
1. Ses yeux (apercevoir) l'oiseau juste au moment où il (s'envoler) de son perchoir pour aller se poser sur le côté
gauche de la route. 2. La lumière (s’éteindre) aussitôt, noyant Meka dans les ténèbres de la Création. 3. Le grand
Sara (accourir), (présenter) son arme et (asséner) un coup de crosse sur les suspects. 4. Tout à coup, la terre (se
mettre) à trembler.

100
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Activité VII :
Conjugue les verbes au futur simple de l’indicatif.
1. Vous (savoir) que je suis le meilleur. 2. Vous (apporter) vos cahiers de grammaire demain. 3. Je (finir) le livre la
semaine prochaine. 4. Je vous (prendre) quelques minutes. 5. Nous (fleurir) le jardin. 6. Les (revenir) des vacances.

Réinvestissement - production
Activité I :
Dans un petit texte de cinq à dix lignes au maximum, raconte à tes camarades quelque chose de drôle ou de bizarre
qui t’est arrivé quand tu étais plus petit. Ensuite, tu dis quels sont les temps simples de l’indicatif que tu as utilisés
dans ton texte.

Activité II :
En une phrase, réponds à chacune des questions qui suivent en utilisant le temps simple de l’indicatif qui
convient.
1 - Que fais-tu en ce moment en classe ?
2 – D’où viens-tu ?
3 - Que faisais-tu à l’école hier ?
4 – Que feras-tu durant ton séjour au village ?
5 - Qu’as-tu vu à cet instant-là ? (Utilise le passé simple dans ta réponse)

ORTHOGRAPHE
ACCORD DU VERBE AVEC SON SUJET :
Nom, pronom, singulier ou collectif, sujet multiple

101
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Compétence que je dois acquérir : savoir accorder correctement les verbes avec leurs sujets
Objectif : amener l’élève à pouvoir accorder le verbe avec un sujet qui est un nom, un pronom (singulier ou collectif)
et avec un sujet multiple
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :

Lis ce passage puis réponds aux questions qui suivent


Et ces fourmis se parlaient. Elles allaient, elles venaient, se croisaient, se passaient la consigne. Sur la
maitresse branche qui pointait un doigt vers le ciel, un doigt blanchi, mort, était posé un vautour phénoménal
dont les ailes, sur des lieues et des lieues, voilaient le soleil. Ses yeux jetaient des puissantes racines aériennes,
trainaient à terre.
La voie devant elle s’ouvrait pour se refermer derrière elle. Les arbres, les oiseaux, les insectes, la terre, les
feuilles mortes, les feuilles sèches, les lianes, les fruits, tout parlait. Et dans ce lieu, nulle trace de créature
humaine. Elle était bousculée, hélée, la petite Aiwa ! qui marchait, marchait et voyait qu’elle n’avait pas bougé
depuis qu’elle marchait.

Questions :
- Au premier paragraphe, relève les verbes et leurs sujets et dis pourquoi ils se terminent par « aient ». Donne la
nature des sujets des verbes.
- Au deuxième paragraphe, relève les verbes et leurs sujets et dis pourquoi ils se terminent par « ait ». Dans la
phrase « Les arbres, les oiseaux, les insectes, la terre, les feuilles mortes, les feuilles sèches, les lianes, les fruits,
tout parlait », qui fait l’action de « parlait » ? Pourquoi ce verbe ne s’est-il pas accordé avec ceux qui en font
l’action ? Donne la nature des sujets des verbes.

RETIENS :
Dans la phrase, le verbe s’accorde avec son sujet ; celui-ci peut être un nom, un pronom (singulier ou collectif) ou un
sujet multiple.

1. L'accord du verbe avec un nom comme sujet :


Le verbe s'accorde en genre et en nombre avec un nom comme sujet.
Exemples :
- Et ces fourmis se parlaient.
sujet verbe
- La voie devant elle s’ouvrait pour se refermer derrière elle.
sujet verbe

2. L'accord du verbe avec un pronom comme sujet :


Le verbe s'accorde en genre et en nombre avec un pronom comme sujet.
Exemples :
- Elle était bousculée, hélée, la petite Aiwa.
S V
- Aucun des éléments de la nature n’a aidé Aïwa sur son chemin.
S V

3. L’accord du verbe avec plusieurs sujets :


En règle générale, le verbe qui a plusieurs sujets coordonnés par une conjonction (et, ni) ou juxtaposés à l’aide d’une
virgule s'accorde au pluriel, même si chacun des sujets est au singulier.
Exemples :
- Aïwa continua sa route. Ni le vautour phénoménal ni l’eau de source ne lui vinrent en aide.
sujet sujet verbe
- L’eau de source, la fourmi, le vautour ne l’aidèrent pas.
102
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

sujet sujet sujet verbe

Lorsqu’un pronom résume l'ensemble des sujets, le verbe s’accorde avec ce pronom.
Exemple :
- Les arbres, les oiseaux, les insectes, la terre, les feuilles mortes, les lianes, les fruits, tout parlait.
sujet verbe

ACTIVITES SUR L’ACCORD DU VERBE AVEC SON SUJET


Ai-je compris la leçon ?
103
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Le verbe s'accorde en genre et en nombre avec un nom comme sujet : vrai ou faux ?
Le verbe s'accorde en genre et en nombre avec un pronom comme sujet : vrai ou faux ?
Le verbe qui a plusieurs sujets coordonnés ou juxtaposés s'accorde-t-il au pluriel même si chacun des sujets est au
singulier ?
Lorsqu’un pronom résume l'ensemble des sujets, le verbe s’accorde-t-il avec le pronom ou les sujets ?

Repérage – Identification
Dis pourquoi chacun des verbes contenus dans les passages suivants est accordé ainsi qu’il l’est.
- Tout le quartier s’était donné rendez-vous au stade.
- Moi et mon oncle revenions du champ quand nous le rencontrâmes. Il ne nous a même salués. Aucun des objets
qu’il avait avec lui ne lui appartenait. Il poursuivit tranquillement sa route. Ni notre présence ni ceux des autres
paysans qu’il croisait ne semblaient le gêner. La pelle, le râteau, la brouette qu’il poussait ne semblait guère
constituer un fardeau pour lui. Les femmes, les enfants, les curieux…, tout semblait indiquer qu’ils n’avaient pas
confiance en lui.

Manipulation - intégration
Activité I :
Ecris correctement les verbes mis entre parenthèses au présent de l’indicatif.
1. Toi et moi (n’avoir) pas les mêmes goûts. 2. Toi et lui (étudier) la géographie à l’université. 3. Ton chien et toi
(être) inséparables. 4. Aminata, sa mère et moi (prendre) le même train. 5. Lui et elles (apprendre) leurs leçons
ensemble. 6. Mon frère et moi (nettoyer) la façade de la maison. 7. Mon frère et ma sœur (partir) en même temps à
l’école.

Activité II :
Ecris correctement les verbes soulignés en tenant compte de l’indication qui t’est donnée entre parenthèses.
1. Les filles que j’ai vues hier faire (imparfait de l’indicatif) une marche. 2. Le seau, la marmite et la bassine être
(présent de l’indicatif) en fonte. 3. Tous mes coéquipiers et moi décider (passé composé) de nous donner à fond. 4.
C’est toi qui tenir (présent de l’indicatif) coûte que coûte à aller à Dakar. 5. C’est vous qui vouloir (imparfait de
l’indicatif) vous inscrire à ce concours. 6. Ce être (présent de l’indicatif) un des élèves qui avoir (passé composé)
récompensés ce jour-là. 7. Un des membres de notre club devoir (passé simple) aller en France.

Réinvestissement - production
Activité I :
Réécris le passage suivant en mettant au singulier les groupes nominaux écrits en gras et soulignés et en veillant à
toutes les autres modifications nécessaires dans le passage.
Nos parents qui ont eu le malheur d’avoir été à l’école du Toubab ne suivent plus les coutumes et traditions de nos
pères : ils ne s’habillent plus comme eux, ils ne mangent plus comme eux, ils ne parlent plus correctement leur
langue et ne se soignent plus comme eux. Ils croient que la médecine des Rouges Oreilles est plus efficace que la
nôtre.

Activité II :
Mets les verbes qui sont dans les parenthèses aux temps indiqués.
L’Amérique ! J’allais découvrir l’Amérique ! Trois jours à New York ! Puis ensuite, direction le Far-west ! Les
Montagnes Rocheuses, le Grand Canyon du Colorado, la Vallée de la Mort, Las Vegas (« faire » à l’imparfait de
l’indicatif) partie de mes projets de visite. Et, pour finir, quelques jours à nager dans l’océan Pacifique qui me
(« permettre » au futur simple) de me remettre physiquement !
Les longues soirées dans les casinos de Las Vegas, les surfs sur les vagues immenses du Pacifique, les chevauchées
interminables, cheveux au vent, sur les plateaux arides de l’Arizona, tout cela (« paraitre » à l’imparfait de l’indicatif)
réel dans ma tête.

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

EXPRESSION ECRITE
FORMES ET ROLES DES SIGNES DE PONCTUATION
Compétence que je dois acquérir: savoir ponctuer correctement les phrases selon leur construction et selon leurs
sens.
Objectif : amener l’élève à pouvoir distinguer les différents signes de ponctuation ainsi que leurs rôles dans les
phrases.
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :

1. Lis les passages suivants.


Premier passage :
Plus elle multipliait les affronts, les humiliations, les corvées, les privations, plus Aiwa souriait, embellissait,
chantait. Et elle était battue à cause de sa bonne humeur, à cause de sa gentillesse. Elle était battue parce que
courageuse, la première à se lever, la dernière à se coucher.

Deuxième passage
Il fallait, entre autres choses, que cette pauvre enfant allât deux fois le jour puiser de l'eau à une grande demi-
lieue du logis, et qu'elle en rapportât plein une grande cruche. Un jour qu'elle était à cette fontaine, il vint à elle
une pauvre femme qui la pria de lui donner à boire : « Oui, ma bonne mère », dit cette belle fille.
Et en disant ces mots, il lui sortit de la bouche les choses suivantes : deux roses, deux perles et deux gros
diamants.
- Que vois-je ! dit sa mère tout étonnée. Je crois qu'il lui sort de la bouche des perles et des diamants. D'où vient
cela, ma fille ? (Ce fut-là la première fois qu'elle l'appela sa fille)

Troisième passage
La marâtre d’Aïwa eut peur ; elle venait de reconnaitre le pagne blanc qui avait servi à enterrer sa mère.

2. Réponds aux questions qui suivent.


a – Quels sont les deux signes de ponctuation qui sont le plus utilisés dans le premier passage ? Pourquoi les
virgules reviennent-elles plusieurs fois dans les phrases « Plus elle multipliait les affronts, les humiliations, les
corvées, les privations, plus Aiwa souriait, embellissait, chantait » et « Elle était battue parce que courageuse, la
première à se lever, la dernière à se coucher » ? A quoi les points servent-ils dans ce passage ?
b – Quels signes de ponctuation sont utilisés dans le deuxième passage et qui ne figuraient pas dans le premier ?
Pour chacun des nouveaux signes de ponctuation que tu as relevés de ce passage, dis à quoi il sert.
c – Dans la phrase « Il fallait, entre autres choses, que cette pauvre enfant allât deux fois le jour puiser de l'eau »,
les virgules sont également utilisées : jouent-elles le même rôle que celles employées dans la phrase « Plus elle
multipliait les affronts, les humiliations, les corvées, les privations, plus Aiwa souriait, embellissait, chantait » ? A
quoi servent-elles dans cette phrase ?
d – Combien de propositions y a-t-il dans la phrase « La marâtre d’Aïwa eut peur ; elle venait de reconnaitre le
pagne blanc qui avait servi à enterrer sa mère » ? Quel signe de ponctuation sépare ces propositions et que
représente l’idée développée dans la deuxième par rapport à celle exprimée dans la première ?

RETIENS :
A l’écrit, les signes de ponctuation permettent de construire correctement les phrases en même temps qu’ils leur
donnent un sens. Les signes de ponctuation les plus utilisés sont la virgule, le point, le point-virgule, le point
d’interrogation, le point d’exclamation.

I – La virgule :
Représentée par le signe [,], la virgule est employée :
- dans une énumération, pour séparer des mots, des groupes de mots de même nature ou des propositions
juxtaposées.
105
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Exemple :
Plus elle multipliait les affronts, les humiliations, les corvées, les privations, plus Aiwa souriait, embellissait, chantait.

- pour séparer des mots, des groupes de mots ou des propositions reliés par les conjonctions de coordination « et »,
« ou », « ni » lorsque celles-ci sont répétées plus de deux fois.
Exemple :
Aïwa ne craint ni les chimpanzés, ni les fourmis gigantesques, ni le vautour phénoménal.

- pour isoler ou encadrer des mots, groupes de mots ou propositions mis en apposition et qui donnent des
informations complémentaires…
Exemples :
*Il fallait, entre autres choses, que cette pauvre enfant allât deux fois le jour puiser de l'eau.
*Un jour qu'elle était à cette fontaine, il vint à elle une pauvre femme qui la pria de lui donner à boire.

- on peut l’employer pour mettre en relief un élément placé en tête ou en fin de phrase...
Exemple :
Le pagne blanc, Aïwa le porta à sa marâtre.

- pour encadrer ou isoler les propositions incises (c’est-à-dire insérées dans des phrases où elles ont un sens à
part)...
Exemple :
Je vous donne pour don, poursuivit la fée, qu'à chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche ou une fleur,
ou une pierre précieuse.

II – Le point :
Marqué par le signe [.], le point indique la fin d'une phrase.
Exemple :
Un jour qu'elle était à cette fontaine, il vint à elle une pauvre femme qui la pria de lui donner à boire.

III – Le point-virgule :
Représenté par le signe [;], le point-virgule est utilisé dans les cas suivants :
- pour séparer des propositions indépendantes mais qui ont entre elles une relation logique.
Exemple :
- La marâtre d’Aïwa eut peur ; elle venait de reconnaitre le pagne blanc qui a servi à enterrer sa mère.
La relation logique qu’il y a entre ces deux propositions est que la cause de la peur de la marâtre est expliquée dans
la seconde proposition.

- le point-virgule est également utilisé lorsque la deuxième proposition débute par un adverbe.
Exemple :
- Sa voiture est tombée en panne au milieu de la campagne ; heureusement un fermier passait par là.

IV – Les deux points :


Représentés par le signe [ :], ils peuvent annoncer :
- une énumération.
Exemple :
Et en disant ces mots, il lui sortit de la bouche les choses suivantes : deux roses, deux perles et deux gros diamants.

- une citation ou des paroles rapportées.


Exemple :
Il vint à elle une pauvre femme qui la pria de lui donner à boire : « Oui, ma bonne mère », dit cette belle fille.

V – Le point d’interrogation :
Le point d'interrogation se place à la fin d'une phrase interrogative (interrogation directe). A l’oral, l'intonation est
montante.

106
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Exemple :
D'où vient cela, ma fille ?

VI – Le point d’exclamation :
Le point d'exclamation se place à la fin d'une phrase exclamative exprimant la surprise, l'’étonnement, l'admiration…
Exemple :
Que vois-je ! dit sa mère tout étonnée.

VII – Les guillemets :


- Les guillemets permettent d'encadrer les paroles ou écrits de quelqu'un.
Exemple :
Il vint à elle une pauvre femme qui la pria de lui donner à boire : « Oui, ma bonne mère », dit cette belle fille.

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

ACTIVITES SUR LES SIGNES ET LES VALEURS DE LA


PONCTUATION
Ai-je compris la leçon ?
1. Pourquoi ponctue-t-on les phrases ?
2. Quels sont les différents signes de ponctuation que tu connais ?
3. A quoi sert un point d’interrogation ?
4. Une virgule peut-elle terminer une phrase ?
5. Quels sont les signes de ponctuation qui peuvent terminer une phrase ?
6. En général, que marque le point ?
7. A quoi les guillemets servent-ils ?

Repérage – identification
Lis ce texte puis réponds aux questions qui suivent.
Il pleut !... J'aime cet instant où le temps semble avoir lié ses ailes et se reposer. Le silence est presque parfait. Rien
que le froufrou frais des feuillages sous les doigts folâtres du vent ! Ah ! L’écho des gouttes d'eau en moi !... C'est
toujours ainsi ! Je ne sais quel est cet étrange plaisir qui se love en moi, chaque fois que la pluie tombe ! Comme une
fillette, je ne me retiens plus de joie, je veux sautiller et applaudir, je veux crier mais ma gorge se noue. Alors les
larmes coulent, roulent silencieuses, sur mes joues, sans que je m'en aperçoive... C'est toujours ainsi. Je couve, il est
certain, un grand poème d'alizé pour ce monde aride qui saigne de toutes ses plaies !... Benjamin, cet instant est de
paix, n’est-ce pas ? Qu'il dure et s'enracine dans toutes les âmes et s'étende à toute la terre.

Marouba Fall, Aliin Sitooye Jaata ou la Dame de Kabrus


Questions :
- Quels sont les différents signes de ponctuation que tu as remarqués dans ce texte ?
- Pourquoi il y a beaucoup de points d’exclamation ?
- Il y a également des points de suspension : à quoi servent-ils ici ?
- Pourquoi la phrase « Benjamin, cet instant est de paix, n’est-ce pas ? » est-elle terminée par un point
d’interrogation ?
- Pourquoi certaines phrases sont-elles terminées par un point ?

Manipulation – intégration
Activité I :
Relie chaque phrase à la ponctuation qui lui convient.
Phrases Signes de ponctuation
A quoi les signes de ponctuation servent-ils Point d’exclamation
Sortez, vite Guillemets
Je me demande si les élèves ont compris la leçon Point
Je me demande si Point d’interrogation
Le professeur a dit : Demain, nous ferons un devoir. Points de suspension

Activité II :
Ponctue correctement les phrases suivantes.
1. Les touristes surpris par la pluie se réfugient dans les cases 2. Moi conduire cette voiture 3. Mon père lui
dit pourquoi tu as eu cette mauvaise note 4. Dans cette pièce vous trouverez tout ce dont vous besoin pelle
rateau balai, seau 5. Avez-vous votre billet demande l'hôtesse au passager le voici votre place est située
après le rideau à votre gauche voulez-vous un journal.
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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Activité III :
Voici un texte sans ponctuation. Réécris-le et ponctue-le correctement en lui ajoutant des points et des
virgules.
Les plus grandes bibliothèques du monde se trouvent à Washington Londres Moscou et Paris en France la plupart
des comités d'entreprises disposent d'une bibliothèque mais il y a encore bien des pays où on constate une véritable
pénurie de livres on souhaite que chaque enfant adolescent et adulte de chaque pays puisse enfin lire quand il en a
envie.

Activité IV :
Réécris le texte suivant et ponctue-le correctement (attention aux majuscules après les points).
J’ai fait une chose qui ne nous plait pas et qui n’est pas dans nos coutumes j’ai demandé aux femmes de venir
aujourd’hui à cette rencontre nous autres Diallobé nous détestons cela à juste titre car nous pensons que la femme
doit rester au foyer mais de plus en plus nous aurons à faire des choses que nous détestons et qui ne sont pas dans
nos coutumes c’est pour vous exhorter à faire une de ces choses que j’ai demandé de vous rencontrer aujourd’hui
[…]
Quelqu’un veut-il parler
Nul ne répondit
Alors la paix soit sur vous gens des Diallobé conclut la Grande Royale.
Cheikh Amidou Kane, L’aventure ambiguë

Réinvestissement - production
Tu as vécu un évènement heureux qui t’a vraiment surpris. Rapporte-le dans un texte composé de cinq lignes au
maximum où tu parles également de tes sentiments ce jour-là. Ton texte devra comporter au moins un point
d’exclamation, un point d’interrogation, des points de suspension, des virgules et, naturellement, des points.

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

SEQUENCE III :
LE CONTE
Séance 4 :
Production orale ou écrite d’un conte

Objectif : Je dois produire oralement ou par écrit un conte à partir de ce que j’ai appris dans les séances
précédentes,
Durée : 2h

Consigne :
Ecris ou dis oralement un conte en respectant les points suivants :
1. Tu commences ton conte par une formule d’ouverture qui le situe dans un passé indéfini (par exemple par « Il
était une fois » ou par une formule équivalente du genre « Jadis », « Il fut un temps », etc.
2. Tu dis où se déroule l’histoire de ton conte.
3. En même temps que tu évoques les personnages principaux de ton histoire, tu fais un petit portrait physique
et/ou moral de chacun d’eux et tu fais de sorte que ces portraits reflètent un peu leurs caractères. Ensuite tu
parles des relations qu’il y a entre eux en précisant s’ils vivent en paix ou s’il y a des différends entre eux.
4. Dans ces trois premières parties de ton conte, utilise des temps du passé (l’imparfait en particulier) dans la
conjugaison des verbes.
5. Dis quel est l’évènement ou le personnage qui perturbe ou vient changer cette situation de départ. Utilise une
expression temporelle qui indique ce changement (comme « Un jour », « Un soir », « Un matin », etc.) et mets le
verbe de la phrase qui suit au passé simple. Ensuite tu dis ce qu’on a demandé au sujet (le héros principal) d’aller
faire.
6. Raconte les différentes actions ou péripéties qui vont suivre :
- en disant où le sujet va se rendre ;
- en parlant des personnages ou faits surnaturels qu’il va rencontrer et en montrant comment certains lui seront
favorables, alors que d’autres tentent de l’empêcher d’accomplir sa mission ;
- en évoquant les obstacles qu’il rencontre sur son chemin et en disant comment il arrive à les vaincre, etc.
7. Tu dis comment le héros obtiendra finalement ce qu’il était allé chercher.
8. Dis comment l’histoire va se terminer.
8. En une phrase, dégage la leçon de morale qu’on peut tirer de ton conte.

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

SEQUENCE III :
LE CONTE
Séance 5 :
Evaluation des acquis et des compétences
Objectif :
Evaluer les acquis et les compétences de l’élève à propos du contenu et des caractéristiques du conte.
Durée : 2h

Evaluation de tes acquis et compétences :


Lis ce texte puis réponds aux questions qui suivent.
Le garçon qui criait au loup
Il était une fois un jeune berger qui gardait tous les moutons des habitants de son village. Certains jours, la vie sur
la colline était agréable et le temps passait vite. Mais parfois, le jeune homme s’ennuyait. Un jour qu’il s’ennuyait
particulièrement, il grimpa sur la colline qui dominait le village et il hurla : « Au loup ! Un loup dévore le
troupeau ! »
A ces mots, les villageois bondirent hors de leurs maisons et grimpèrent sur la colline pour chasser le loup. Mais ils
ne trouvèrent que le jeune garçon qui riait comme un fou de son bon tour. Ils rentrèrent chez eux très en colère,
tandis que le berger retournait à ses moutons en riant toujours.
Environ une semaine plus tard, le jeune homme qui s’ennuyait de nouveau grimpa sur la colline et se remit à
crier : « Au loup ! Un loup dévore le troupeau ! »
Une nouvelle fois, les villageois se précipitèrent pour le secourir. Mais point de loup, et rien que le berger qui se
moquait d’eux. Furieux de s’être fait avoir une deuxième fois, ils redescendirent au village.
Le berger prit ainsi l’habitude de leur jouer régulièrement son tour… Et chaque fois, les villageois bondissaient sur
la colline pour trouver un berger qui riait comme un fou !
Enfin, un soir d’hiver, alors que le berger rassemblait son troupeau pour le ramener à la bergerie, un vrai loup
approcha des moutons…
Le berger eut grand peur. Ce loup semblait énorme, et lui n’avait que son bâton pour se défendre… Il se précipita
sur la colline et hurla : « Au loup ! Un loup dévore le troupeau ! »
Mais pas un villageois ne bougea… « Encore une vieille farce ! dirent-ils tous. S’il y a un vrai loup, eh bien ! Qu’il
mange ce menteur de berger ! »
Et c’est exactement ce que fit le loup !
D’après Esope
Questions
1 - Relève et délimite le schéma narratif de ce conte.
2 - Dis quelle est la leçon de morale qu’on peut en retenir.
3 - Relève trois passages ponctuées différemment et dis à chaque fois quel est le rôle de la ponctuation dans les
phrases que tu as relevées.
4 – Pourquoi les verbes sont-ils conjugués à l’imparfait dans le passage qui va de « Il était une fois » à « le jeune
homme s’ennuyait » ? Pourquoi le passé simple est-il employé dans le passage qui va de « il grimpa sur la colline »
à « Ils rentrèrent chez eux très en colère » ?

111
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

SEQUENCE IV :
LE ROMAN
Séance 1 :
Le statut du narrateur, la forme et le temps de la narration

Compétence :
A l’issue de cette séquence, je dois acquérir les connaissances requises pour lire et comprendre certaines
caractéristiques de la narration et de la focalisation dans un texte romanesque.
Contenus :
La position du narrateur - le point de vue (ou focalisation) – le temps et la forme de la narration.
Objectif spécifique :
A l’issue de cette séance, l’élève doit savoir
- déterminer le statut et la place du narrateur dans le récit
- déterminer la forme de la narration
- faire la différence entre temps de l’histoire et temps de la narration
Durée : 1h
Support : Extrait d’Une si longue lettre, Mariama Ba (1980)

------------------------------------------------------------------

AUTEUR ET CONTEXTE :
Mariama Ba est une romancière sénégalaise née en 1929 et morte en 1981. Elle a écrit un roman célèbre intitulé
Une si longue lettre et publié en 1980. C’est un roman qui raconte l’histoire d’une femme, Ramatoulaye, qui, à la
mort de son mari, se jette sur un cahier et y écrit cette « longue lettre » adressée à son amie Aïssatou installée aux
Etats-Unis. Dans cette correspondance, elle revient notamment sur les moments de leur longue amitié avant de lui
annoncer la mort de son mari.

Aïssatou,
J’ai reçu ton mot. En guise de réponse, j'ouvre ce cahier, point d'appui dans mon désarroi : notre longue
pratique m'a enseigné que la confidence noie la douleur.
Ton existence dans ma vie n’est point hasard. Nos grands-mères, dont les concessions étaient séparées
par une tapade, échangeaient journellement des messages. Nos mères se disputaient la garde de nos oncles
et tantes. Nous, nous avons usé pagnes et sandales sur le même chemin caillouteux de l’école coranique.
Nous avons enfoui, dans les mêmes trous, nos dents de lait, en implorant Fée-Souris de nous les restituer
plus belles.
Si les rêves meurent en traversant les ans et les réalités, je garde intacts mes souvenirs, sel de ma
mémoire.
Je t'invoque. Le passé renaît avec son cortège d'émotions. Je ferme les yeux. Flux et reflux (1) de
sensations : chaleur et éblouissement, les feux de bois ; délice dans notre bouche gourmande, la mangue
verte pimentée, mordue à tour de rôle. Je ferme les yeux. Flux et reflux d’images ; visage ocre de ta mère
constellé (2) de gouttelettes de sueur, à la sortie des cuisines : procession (3) jacassante (4) des fillettes
trempées, revenant des fontaines.
Le même parcours nous a conduites de l’adolescence à la maturité où le passé féconde le présent.
Amie, amie, amie ! Je t’appelle trois fois. Hier, tu as divorcé. Aujourd’hui, je suis veuve.
Modou est mort. Comment te raconter ? On ne prend pas de rendez-vous avec le destin. Le destin
empoigne qui il veut, quand il veut. Dans le sens de nos désirs, il vous apporte la plénitude (5). Mais le
plus souvent, il déséquilibre et heurte. Alors, on subit. J’ai subi le coup de téléphone qui bouleverse ma

112
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

vie.
Notes :
1. Flux et reflux : défilé, va et vient
2. constellé : couvert
3. procession : file
4. Jacassante : bruyante
5. plénitude : bonheur

Eléments de lecture méthodique pour déterminer le statut du narrateur dans le récit, la forme et le
temps de la narration.

1. A quelle personne le texte est-il écrit ? Qui s’exprime ainsi à cette personne et pourquoi ?
2. Quels sont les pronoms qui désignent celui ou celle à qui elle s’adresse ? A quelle personne sont ces pronoms ?
Relève les adjectifs possessifs qui sont de la même personne.
3. La personne qui parle est-elle en train de rapporter une histoire qui la concerne ou qui concerne un autre ?
Quel autre pronom personnel et quel autre adjectif possessif utilise-t-elle dans ses propos et qui justifient ta
réponse ?
4. Lis le passage qui va de « Nos grands-mères, dont les concessions » à « restituer plus belles » et réponds à ces
questions : à quels temps les verbes sont-ils conjugués ? Ces temps rapportent-ils une histoire qui s’est déroulé au
passé ou des évènements qui se passent au présent ?
5. Lis le passage qui va de « Si les rêves meurent » à « « son cortège d’émotions » et relève trois mots qui
montrent que le personnage qui parle est en train d’évoquer des choses qui se sont passées il y a longtemps.
6. Lis le passage qui va de « Le même parcours nous a conduites » à « Aujourd’hui, je suis veuve » et relève deux
expressions qui montrent que le personnage quitte les évènements du passé pour évoquer ceux du présent.

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

GRAMMAIRE
LE GROUPE NOMINAL ET LE GROUPE VERBAL
Compétence que je dois acquérir : savoir répartir la phrase simple en groupe nominal et groupe verbal et distinguer
les éléments nécessaires au sens de la phrase.
Objectif : amener l’élève à être en mesure de distinguer les composants du groupe nominal et ceux du groupe verbal
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :

Lis ce passage puis réponds aux questions qui suivent.


Ton existence dans ma vie n’est point hasard pour moi. Nos grands-mères échangeaient journellement des
messages. Nos mères se disputaient la garde de nos oncles et tantes.
Le destin vous apporte la plénitude. Mais le plus souvent, il déséquilibre et heurte. Alors, on subit. J’ai subi le coup
de téléphone.

Questions :
- Combien de phrases y a-t-il dans ce passage et combien de verbes conjugués y a-t-il dans chaque phrase ?
- Pour chacune de ces phrases, relève, d’une part, le sujet et les mots qui l’accompagnent (s’il y en a), de l’autre, le
verbe et les mots qui le complètent (s’il y en a également).
- Ensuite, pour chacun de ces groupes, dis quels sont les éléments qui ne sont pas nécessaires au sens de la phrase
(c’est-à-dire qu’on peut enlever tout en gardant le sens de la phrase).

RETIENS :
La phrase simple contient seulement un groupe nominal (GN) et un groupe verbal (GV).
Exemples :
- Ton existence dans ma vie / n’est point hasard pour moi.
GN GV
- Le destin / vous apporte la plénitude.
GN GN

Le groupe nominal et le groupe verbal peuvent contenir des mots ou groupes de mots qui les enrichissent ; on peut
donc les enlever et garder intact le sens de la phrase. Par exemple dans la phrase « Ton existence dans ma vie n’est
point hasard pour moi », on peut enlever du groupe nominal l’expression « dans ma vie » et du groupe verbal « pour
moi » et la phrase gardera toujours un sens :
Ton existence / n’est point hasard.
GN GV

Le groupe nominal peut être constitué du nom ou d’un pronom seul.


Exemple :
J’ai subi le coup de téléphone.

Le groupe verbal peut être constitué du verbe seul.


Exemple :
Il déséquilibre et heurte.

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

ACTIVITES SUR LE GROUPE NOMINAL ET LE GROUPE VERBAL


Ai-je compris la leçon ?
1. Le verbe est l'élément central du groupe nominal: vrai ou faux?
2. Donne un exemple de groupe nominal et un exemple de groupe verbal.
3. Un groupe verbal peut être constitué du verbe seul: vrai ou faux?
4. Une phrase peut-elle contenir un groupe nominal qui contient mot?

Identification – repérage
Activité I :
Dans chacune des phrases suivantes, souligne le groupe nominal et encadre le groupe verbal.
1. Les élèves de l’école sont en vacances. 2. Les plus grands voient le spectacle. 3. Seront récompensés les meilleurs.
4. Qui veut réussir doit travailler. 5. Tous ceux qui étaient à la soirée dorment. 6. Avant la fin de la journée, les
maçons avaient fini le travail. 7. Tous les élèves méritants ont été récompensés. 8. Je voudrais plus de mangue.

Activité II :
Pour chacune des phrases du texte suivant, relève, d’une part, le groupe nominal, d’autre part le groupe
verbal.
Aiwa prit le linge noir. Après avoir marché pendant une lune, elle arriva au bord d’un ruisseau. Elle y plongea le
pagne. Le pagne ne fut point mouillé. Or l’eau coulait bien. Sur ses berges, les crapauds enflaient leurs voix. Aiwa
replongea le linge noir dans l’eau et l’eau refusa de le mouiller. Alors elle reprit sa route.
Bernard Dadie, Le pagne noir

Manipulation – intégration
Activité I :
Compléte les groupes nominaux qui suivent par des groupes verbaux de ton choix.
Exemple :
- Le bus de Saint-Louis………………………………………………….
- Le bus de Saint-Louis part à huit heures.
1. Les élèves………………………………………………….. 2. Mon chien………………………………………. 3. Cette émission de
télévision……………………………………………………………………. 4. Sadio Mané……………………..……… 5. Le téléphone
portable……………………………………………….….. 6. Les élèves de ma classe……………………………………………………………….…. 7.
La maison des voisins………………………………………… 8. Le coronavirus………………………………………………….

Activité II :
Trouve un groupe nominal correspondant à chacun des groupes verbaux suivants.
Exemple :
- ……………………………………étaient tous présents lors de la cérémonie.
- Les élèves et les parents étaient tous présents lors de la cérémonie.
1. ………………………………..…….. est tombée en panne. 2. …..…………..… arriverons demain. 3. …………………………….…… ne
travaillent pas les jours fériés. 4. …..……………….…ont oublié d’éteindre la lampe. 5. …..…………………………..…ont
applaudi à la fin de la pièce. 6. …………………………….……. se sont réunis hier.

Activité III :

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Réécris les phrases suivantes en les complétant par un groupe nominal (attention aux accords).
1. .......................................vend des croissants et des pains au chocolat. 2. .................................. cherchent des objets
réupérables dans cette décharge. 3. ........................................... mangent du riz au poisson tous les jours.
4. ..................................ont remporté la coupe du maire. 5. ..............................jouent aux billes près du jardin public.

Réinvestissement – production:
Activité I :
Observe bien ta classe et dis ce que tu vois ou ce qui s’y trouve à travers cinq phrases au moins, dont chacune sera
composée d’un groupe nominal que tu souligneras et d’un groupe verbal que tu encadreras.

Activité II :
Tu es choisi pour écrire un texte composé de cinq conseils que tu donnes à tes camarades pour leur réussite dans la
vie. Ecris ces cinq conseils sous forme de phrases que tu numérotes de 1 à 5. Ensuite range les groupe nominaux de
tes phrases d’un côté et les groupes verbaux de l’autre.

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

CONJUGAISON
LE MODE INDICATIF ET SES TEMPS :
Les temps composés
Compétence que je dois acquérir : savoir conjuguer les verbes aux temps composés de l’indicatif
Objectif : amener l’élève à reconnaitre les temps composés de l’indicatif et à conjuguer correctement les verbes à
ces temps.
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :

1. Lis les passages suivants.


a - Nous, nous avons usé pagnes et sandales sur le même chemin caillouteux de l’école coranique. Nous avons
enfoui, dans les mêmes trous, nos dents de lait, en implorant Fée-Souris de nous les restituer plus belles.
(Mariama Ba, Une si longue lettre)

b - Il était une fois, une jeune fille qui avait perdu sa mère. Elle l’avait perdue le jour même où elle venait au
monde. (Bernard Dadie, Le pagne noir)

c - Elle sait aussi que ses filles – Maram et Sira – la rejoindront en début de soirée chez Anne, après qu’elle aura
pris un bain chaud et profité d’un sommeil réparateur. (Aminata Sow Fall, Douceurs du bercail)

d - Un peu plus tard, quand je me fus un peu calmé et qu'autour de moi les cris eurent cessé, j'entendis ma mère
m'avertir sévèrement de ne plus jamais recommencer un tel jeu. (Camara Laye, L’enfant noir)

2. Réponds aux questions qui suivent.


- Quel est l’infinitif de chacun des verbes soulignés et mis en gras dans ces passages ?
- Ces verbes sont-ils conjugués seuls ? Qu’est-ce qui les accompagne dans leur conjugaison ?
- Comment appelle-t-on les temps dans lesquels les verbes sont conjugués avec l’auxiliaire « être » ou l’auxiliaire
« avoir » ? A quels temps simples de l’indicatif les auxiliaires sont-ils conjugués dans ces phrases ?
- Quels temps de l’indicatif reconnais-tu à travers ces temps auxquels sont conjugués les auxiliaires « être » et
« avoir » associés aux participes passés qui les accompagnent ?

RETIENS :
Quand un verbe est conjugué avec l’auxiliaire « être » ou « avoir », on dit qu’il est conjugué à un temps composé. Le
mode indicatif a quatre temps composés identifiables par le temps simple auquel l’auxiliaire est conjugué ; ainsi on
distingue le passé composé, le passé antérieur, le plus-que-parfait et le futur antérieur.

1 - Le passé composé :
Le passé composé se conjugue avec l’auxiliaire au présent de l’indicatif plus le participe passé du verbe.
Exemples :
- Nous avons usé pagnes et sandales.
- Nous avons enfoui.

« User » à tous les temps Descendre


J’ai usé Je suis descendu(e)
Tu as usé Tu es descendu(e)
Il/elle a usé Il/elle est descendu(e)
Nous avons usé Nous sommes descendus(es)
Vous avez usé Vous êtes descendus(es)
Ils/elles ont usé Ils/elles sont descendus(es)
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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

2 - Le passé antérieur :
Le passé antérieur se conjugue avec l’auxiliaire au passé simple de l’indicatif plus le participe passé du verbe.
Exemple :
- quand je me fus un peu calmé et qu'autour de moi les cris eurent cessé

« Cesser » à tous les temps « Se calmer » à tous les temps


J’eus cessé Je me fus calmé(e)
Tu eus cessé Tu te fus calmé(e)
Il/elle eut cessé Il/elle se fut calmé(e)
Nous eûmes cessé Nous nous fûmes calmé(es)
Vous eûtes cessé Vous vous fûtes calmé(es)
Ils/elles eurent cessé Ils/elles se furent calmé(es)

3 - Le plus-que-parfait :
Le plus-que-parfait se conjugue avec l’auxiliaire à l’imparfait de l’indicatif plus le participe passé du verbe.
Exemple :
- Il était une fois, une jeune fille qui avait perdu sa mère. Elle l’avait perdue le jour

« Perdre » à tous les temps Descendre


J’avais perdu J’étais descendu(e)
Tu avais perdu Tu étais descendu(e)
Il/elle avait perdu Il/elle était descendu(e)
Nous avions perdu Nous étions descendus(es)
Vous aviez perdu Vous étiez descendus(es)
Ils/elles avaient perdu Ils/elles étaient descendus(es)

4 - Le futur antérieur :
Le futur antérieur se conjugue avec l’auxiliaire au futur simple de l’indicatif plus le participe passé du verbe.
Exemple :
- Après qu’elle aura pris un bain chaud et profité d’un sommeil réparateur

« Prendre » à tous les temps Descendre


J’aurai pris Je serai descendu(e)
Tu auras pris Tu seras descendu(e)
Il/elle aura pris Il/elle sera descendu(e)
Nous aurons pris Nous serons descendus(es)
Vous aurez pris Vous serez descendus(es)
Ils/elles auront pris Ils/elles seront descendus(es)

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

ACTIVITES SUR LES TEMPS COMPOSES DE L’INDICATIF


Ai-je compris la leçon ?
1. Le mode indicatif a quatre temps composés : vrai ou faux ?
2. Quelle différence y-a-t-il entre un temps simple un temps composé ?
3. Comment les temps composés de l’indicatif sont-ils conjugués ?

Repérage – Identification
Activité I :
Dis à quels temps composé de l’indicatif sont conjugués les verbes dans les phrases suivantes.
1. Après que j’ai fini mon travail, je peux partir maintenant. 2. Mon frère avait pris garde car il avait bien retenu la
leçon. 3. Lorsque nous eûmes entendu le bruit, nous nous précipitâmes aussitôt sur les lieux. 4. Je voyagerai sur
Dakar une fois que ma voiture sera réparée.

Activité II :
Lis ce texte puis réponds aux questions qui suivent.
L’avion a atterri sous une pluie battante. Asta répond à peine aux souhaits de l’hôtesse de l’air et emprunte le
couloir. Malgré ses bras lourdement chargés et ses pieds qui lui faisaient terriblement mal, elle pressait le pas,
entraînée par la vague de voyageurs. Elle était fatiguée et elle a sommeil.
Bien que coutumière des vols de nuit, elle n’a jamais pu dormir à son aise dans l’avion.
Il lui faut le confort d’un lit bien douillet. Elle sait qu’Anne l’attend à la sortie des passagers. Elle sait aussi que ses
filles – Maram et Sira – la rejoindront en début de soirée chez Anne, après qu’elle aura pris un bain chaud et profité
d’un sommeil réparateur.
Aminata Sow Fall, Douceurs du bercail, 1998
Questions :
- Quels sont les temps de l’indicatif qui sont employés dans ce texte ?
- Quels sont les temps simples ? Quels sont les temps composés ?

Manipulation - intégration
Activité I :
Conjugue les verbes suivants aux quatre temps comps de l’indicatif, aux premières personnes (singulier
et pluriel).
Avoir – Se promener – Apprendre – Parcourir – Vouloir – Se munir – Parfaire – Paraitre

Activité II :
Dans les phrases qui suivent, conjugue les verbes au plus-que-parfait de l’indicatif.
1. Nous allons à la mosquée. 2. Le soleil tourne autour de la terre. 3. Nous venons du stade. 4. Le train part à l’heure
habituelle. 5. Il se promène régulièrement au bord de la mer. 6. L’eau boue à 90 degrès. 7. Nous entrons dans la
saison hivernale. 8. Je regarde les voitures passer dans la rue.

Activité III :
Dans les phrases qui suivent, conjugue les verbes au passé composé de l’indicatif.
1. Les prisonniers (balayer) les rues, (dresser) des arcs de palmes à tous les carrefours. 2. Les feuilles des arbres
(fleurir) en ccette période de l’année. 3. Nous (aller) à la pêche tous les week ends. 4. Je (comprendre) ce que tu
(vouloir) dire. 5. Il (paraitre) heureux. 6. Ses yeux (apercevoir) l'oiseau juste au moment où il (s'envoler) de son
perchoir pour aller se poser sur le côté gauche de la route.

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Activité VI :
Dans les phrases qui suivent, conjugue les verbes au passé antérieur de l’indicatif.
1. Ses yeux (apercevoir) l'oiseau juste au moment où il (s'envoler) de son perchoir pour aller se poser sur le côté
gauche de la route. 2. La lumière (s’éteindre) aussitôt, noyant Meka dans les ténèbres de la Création. 3. Le grand
Sara (accourir), (présenter) son arme et (asséner) un coup de crosse sur les suspects. 4. Tout à coup, la terre (se
mettre) à trembler.

Activité VII :
Conjugue les verbes au futur antérieur.
1. Vous (savoir) que je suis le meilleur. 2. Vous (apporter) vos cahiers de grammaire demain. 3. Je (finir) le livre la
semaine prochaine. 4. Je vous (prendre) quelques minutes. 5. Nous (fleurir) le jardin. 6. Les (revenir) des vacances.

Réinvestissement - production
Activité I :
Dans un petit texte de cinq à dix lignes au maximum, raconte à tes camarades quelque chose de drôle ou de bizarre
qui t’est arrivé quand tu étais plus petit. Ensuite, tu dis quels sont les temps composés de l’indicatif que tu as utilisés
dans ton texte.

Activité II :
En une phrase, réponds à chacune des questions qui suivent en utilisant des temps composés de
l’indicatif qui conviennent.
1 – Qu’est-ce que le professeur a dit aux élèves pour qu’ils soient si motivés ?
2 - Qu’est-ce que vous aviez fait avec vos amis durant les vacances ?
3 - Avais-tu la lune avant-hier ?
4 - Qu’as-tu vu à cet instant-là ?

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

EXPRESSION ORALE
LE COMPTE RENDU ORAL
Compétence que je dois acquérir : savoir faire le compte rendu oral d’une activité
Objectif : amener l’élève à comprendre et maitriser les éléments nécessaires à une bonne communication orale
Durée : 1h

RETIENS :
Le compte rendu est un écrit ou un discours oral dans lequel tu dois rapporter à la classe une activité que tu as
faite, à laquelle tu as assisté ou de quelque chose que tu as regardé. Tu peux faire le compte rendu de lecture d’un
livre ou d’un texte, le compte rendu d’un spectacle auquel tu as assisté, le compte rendu d’un film ou d’un
documentaire que tu as regardé, etc.
Dans ton compte rendu oral, tu dois rapporter fidèlement et avec précision ce dont il s’agit en se limitant aux
informations utiles. Par exemple, s’il s’agit d’un compte rendu de lecture, tu donnes le titre du texte ou de
l’ouvrage, le nom de l’auteur, la date de publication, les idées principales, les personnages principaux, etc. Pour un
évènement ou un spectacle, tu peux donner la date, le lieu, les participants, dire de quoi il s’agit, etc.
Ta présentation comportera une introduction, un développement et une conclusion.
Pour l’introduction, tu annonces oralement le sujet de ton compte rendu ainsi que le plan que tu vas suivre. Par
exemple, si tu dois faire le compte rendu oral de lecture du conte « Les fées », tu peux t’exprimer ainsi devant tes
camarades :
Bonjour, chers camarades. Je vais vous présenter le conte « Les fées ». Premièrement, je vous parlerai de l’auteur ;
deuxièmement, je ferai le résumé de l’histoire de l’histoire et je parlerai du schéma narratif en particulier (la
situation initiale, l’élément perturbateur, les actions, l’élément de résolution et la situation finale) ; en fin
troisièmement je parlerai des personnages et du schéma actantiel.
Dans ton développement, tu détailleras un à un ces différents points en te limitant juste à l’essentiel et en veillant
à bien t’exprimer oralement (phrases bien construites, expression correcte…) avant de terminer par une petite
conclusion dans laquelle tu peux par exemple dire ce qu’il faut retenir de cette histoire ou ce qui t’a le plus
marqué dans le plus marqué dans cette lecture.

EXERCE-TOI :
EXERCICE 1 :
Tu as assisté à une cérémonie récompensant des gens méritants dans ton quartier.
Rapporte oralement la manifestation.

EXERCICE 2 :
Tu as lu un livre ou un texte, ou tu as regardé un fils ou un documentaire que tes camarades n’ont pas
regardé.
Choisis une de ces activités et fais-en le compte rendu oral à tes camarades.

121
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

EXPRESSION ECRITE
LA LETTRE PERSONNELLE
Compétence que je dois acquérir : savoir écrire correctement une lettre personnelle en respectant la forme et en
adaptant le contenu.
Objectif : amener l’élève à déterminer la nature d’une lettre personnelle ainsi que les différentes parties qui la
composent
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :

1. Lis la lettre suivante.

Ziguinchor, le 2 novembre 2019

Mon cher Moussa,

Cela fait maintenant deux mois que je suis arrivé à Ziguinchor où je dois maintenant vivre et aller à l’école. En
effet, et comme tu le sais déjà, mon père y est affecté comme payeur et il a amené toute la famille avec lui.
C’est une région magnifique, avec un très beau paysage et une nature verdoyante, particulièrement en cette fin
de saison des pluies. A propos d’hivernage, il pleut presque tous les jours ici et abondamment, contrairement à
Saint-Louis où les pluies sont rares et peu abondantes. Nous avons timidement repris le chemin de l’école où je
me familiarise petit à petit avec mes nouveaux camarades de classe.
Je te souhaite une bonne rentrée de classe et transmets mes salutations à toute ta famille et à tous les copains.
A bientôt
Mody

2. Réponds aux questions qui suivent.


1 – Quelles informations sont données en haut, à droite de la lettre ?
2 - Qui est l’émetteur de la lettre (c’est-à-dire celui qui l’écrit) ? A quel niveau de la lettre son nom est-il écrit ?
3 - Qui est son destinataire (c’est-à-dire celui à qui elle est adressée) ? A quel niveau de la lettre son nom est-il
écrit ? De quelle formule son nom est-il accompagné et à quoi cette formule sert-elle ?
4 – A quoi la grande partie de la lettre qui va de « Cela fait maintenant » à « mes nouveaux camarades de classe »
est-elle consacrée ?
5 – A quoi est consacrée la phrase « Je te souhaite …. à tous les copains » est-elle consacrée ?

RETIENS :
La lettre personnelle est celle que l’on écrit à des proches, à des parents, à des amis, etc. Sa forme obéit à certaines
règles.
I - La forme de la lettre personnelle :
La lettre doit contenir les éléments suivants :
- en haut, à droite, le lieu et la date d'écriture,
- plus en bas, vers le milieu, la formule qui permet d’interpeller le destinataire de la lettre ;
- un peu plus en bas, le corps de la lettre qui doit être composé de paragraphes. Pour chaque paragraphe, on
retourne à la ligne.
- une formule finale ou de congé : c'est aussi une formule de courtoisie, pour dire au revoir au destinataire,
- enfin on rappelle son nom ou son prénom une à deux lignes après.

II - Le contenu de la lettre :
1 - La formule d’interpellation du destinataire :
On peut écrire simplement le nom ou le surnom de la personne.
Exemple : « Moussa »
122
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

On peut ajouter un terme affectif ou complice quand on est très proche.


Exemple : « Mon cher Moussa »

2 - Le corps de la lettre :
Son contenu dépend de l’information ou des informations qu’on veut donner à celui à qui on adresse la lettre. Il faut
surtout y respecter la construction en paragraphes et adapter son ton et son langage au destinataire, selon le degré
de parenté, d'amitié ou de familiarité qu'on a avec lui ; dans ce cadre, on utilise souvent un registre de langage
courant.

3 - La formule de congé :
Elle doit être adaptée au destinataire de la lettre.
Exemples :
- À bientôt Papa.
- A la prochaine cher ami
- Bisous, Je t'embrasse maman, etc.

4 – Les pronoms personnels utilisés :


En général, celui qui écrit la lettre s’exprime à la première personne du singulier par l’usage du pronom « je », alors
que celui ou celle à qui il s’adresse est désigné par la deuxième personne du singulier (« tu »), parfois par la
deuxième personne du pluriel (le « vous » de politesse).

123
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

ACTIVITES SUR LA LETTRE PERSONNELLE


Ai-je compris la leçon ?
1. Qu’est-ce qu’une lettre personnelle ?
2. Une lettre personnelle est signée à la fin : vrai ou faux ?
3. Où doit-on placer le lieu et la date de la lettre personnelle ?
4. Avant le corps de la lettre, qu’est-ce qu’on doit écrire ?
5. Les salutations doivent-elles figurer au début ou à la fin de la lettre ?
6. Sur quoi la lettre personnelle se ferme-t-elle ?

Repérage – identification - manipulation


Activité I :
Lis cette lettre tirée du roman Poil de Carotte de Jules Renard puis dis quels sont les éléments qui doivent
figurer dans une lettre personnelle et qu’on ne retrouve pas dans celle-ci. Ensuite récris la lettre en y
mettant ces éléments.
Mon cher papa,
Je t’annonce avec plaisir qu’il vient de me pousser une dent bien que je n’aie pas l’âge, je crois que c’est une dent de
sagesse précoce. J’ose espérer qu’elle ne sera point la seule et que je te satisferai toujours par ma bonne conduite,
mon application.

Ton fils affectionné.

Activité II :
Réécris cette lettre extraite du roman Une si longue lettre de Mariama Ba en y mettant les éléments qui
manquent. Ensuite, dis quel type de relation il peut bien exister entre les deux personnages en justifiant
ta réponse à partir d’éléments tirés du texte.
Aïssatou,
J’ai reçu ton mot. En guise de réponse, j'ouvre ce cahier, point d'appui dans mon désarroi : notre longue pratique
m'a enseigné que la confidence noie la douleur.
Ton existence dans ma vie n’est point hasard. Nos grands-mères, dont les concessions étaient séparées par une
tapade, échangeaient journellement des messages. Nos mères se disputaient la garde de nos oncles et tantes. Nous,
nous avons usé pagnes et sandales sur le même chemin caillouteux de l’école coranique. Nous avons enfoui, dans les
mêmes trous, nos dents de lait, en implorant Fée-Souris de nous les restituer plus belles.

Réinvestissement - production
Activité I :
C'est l’hivernage. Tu es en vacances dans une zone où il pleut beaucoup, pluie accompagnée de vents violents, de
grondements du tonnerre, d’éclairs fabuleux, etc. Tu viens de vivre ces moments extraordinaires. Tu les racontes à
ton ami Mohamed et tu lui demandes de venir passer quelques jours avec toi. Ecris la lettre que tu lui adresses.

Activité II :
Ecris une lettre à ton correspondant qui se trouve dans un pays étranger. Tu lui décris et lui présentes en quelques
lignes tes activités, vos goûts, etc. Tu lui présentes aussi en quelques mots ta famille, ta religion, ton ethnie, ta
culture, etc.

124
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

SEQUENCE IV :
LE ROMAN
Séance 2 :
La focalisation et la description dans la narration

Compétence :
A l’issue de cette séquence, je dois acquérir les connaissances requises pour lire et comprendre certaines
caractéristiques de la narration et de la focalisation dans un texte romanesque.
Contenus :
La position du narrateur - le point de vue (ou focalisation) – le temps et la forme de la narration.
Objectif spécifique :
A l’issue de cette séance, l’élève doit, après avoir lu une description dans un extrait de roman, savoir déterminer et
comprendre
- les composants du texte descriptif et l’intention de celui qui décrit
- la focalisation ou le point de vue qui consiste ici identifier celui qui décrit
Durée : 1h
Support : « La maison des Maerle », Nini, mulâtresse du Sénégal, Abdoulaye Sadji, 1953
---------------------------------------------------------------

AUTEUR ET CONTEXTE :
Abdoulaye Sadji (1910-1961) est un écrivain sénégalais. Il a publié des romans comme Maimouna (1953) ou Nini,
mulâtresse du Sénégal (1954).
Dans ce roman, Nini, une mulâtresse qui travaille dans un bureau, préfère les hommes blancs dont elle se sent
proche par son teint métissé et ses yeux bleus, et elle déteste les Noirs et les Mulâtres. Elle a, un jour, invité chez elle
Martineau, l’homme blanc dont elle est amoureuse. L’itinéraire que parcourt l’invité pour aller chez la jeune fille est
une occasion pour le romancier de faire une petite description des lieux, d’abord les environs de la maison de Nini,
ensuite, sous l’œil du personnage, l’intérieur dès que Martineau a franchi la porte du salon.

La maison des Maerle

La maison de Nini est située au bord du Petit-Bras du fleuve à Saint-Louis du Sénégal. Elle fait partie
d’un groupement de masures (1) toutes vieilles, toutes lézardées (2), qui se tiennent, s’appuient les unes
aux autres dans un suprême élan de solidarité. Rien ne l’embellit depuis plus de cinquante ans. Elle a pris
le ton gris de toutes ces maisons de Saint-Louis qui s’effritent (3), se désagrègent (4) dans une hautaine
vieillesse. Vue dans la nuit, elle semble morte. La lumière, camouflée (5) par un système de stores (6) en
nattes du pays, n’a même pas la force de filtrer à travers les persiennes constamment fermées. Malgré sa
jeunesse et sa bonne volonté, Nini n’a pas réussi à mettre de la vie dans ce repaire plein de souvenirs. On
y trouve, sous une épaisse couche de poussière, des fauteuils modèle 1800, de petites tables garnies de
velours, des chaises mutilées (7), des armoires en ruine.
Martineau fait errer son regard sur le décor du salon. Il y a une profusion de choses brillantes et
multicolores, disposées avec goût mais de tons criards (8). Des meubles, qu’on ne fabrique plus depuis le
siècle dernier, sont tenus dans une propreté méticuleuse (9) : un buffet (10), une table à ailettes (11)
chargée de menus objets brillants et que domine un portrait de Nini ; dans un coin, un piano de la famille,
vieux, dit la grand-mère Hélène, de cinquante ans.
Un divan rouge écarlate (12), « large et profond comme un tombeau », occupe une partie du salon située
entre deux portes qui donnent accès aux chambres à coucher. Sur le parquet ciré gisent des peaux de
panthères ouvragées, des coussins rembourrés, rouges et noirs, et quatre poufs de couleurs différentes.
125
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Entre les fauteuils se trouvent de petites tables à apéritif de modèle récent ornées de napperons minuscules
à dessins arabes. De grands tableaux, représentant des natures mortes et diverses scènes de la vie
bourgeoise, sont accrochés aux murs dans des cadres dorés.
Çà et là, aux meilleures places, se distinguent quelques photos de famille, agrandies, exposées comme les
témoins éloquents d’une gloire ancienne.
Notes :
1. Masures : vieilles maisons
2. Lézardées : abimées par de fissures
3. S’effritent : tombent en ruines
4. Se désagrègent : se décomposent
5. Camouflée : cachée
6. Stores : rideaux destinés à abriter une fenêtre et qui s’enroule ou se relie vers le haut
7. Mutilées : qui ont perdu des membres
8. Tons criards : couleurs vives
9. Méticuleuse : très soignée
10. Buffet : meuble servant à ranger la vaisselle, le linge de table desserte
11. Ailettes : petites ailes
12. Ecarlate : couleur d’un rouge éclatant

Questions pour déterminer le regard à partir duquel est perçu ce qui est décrit dans un extrait de roman
ainsi que les caractéristiques et la fonction de la description.

1 - Le premier paragraphe débute par la phrase « La maison de Nini est située » : à quel type de texte le reste du
paragraphe peut-il faire penser alors ? Comment le titre du texte et ce qui est écrit dans le reste du paragraphe
justifient-ils ta réponse ?
2 - Dans le passage qui va de « La maison de Nini est située » à « une hautaine vieillesse », relève les expressions
qui te montrent que le narrateur présente la maison de Nini d’abord dans un ensemble.
3 - Quels sont les adjectifs, verbes et expressions que le narrateur utilise pour décrire les maisons qui se trouvent
aux alentours de celle de Nini ? Relève deux phrases par lesquelles il fait part de l’état dans lequel se trouve la
maison de Nini.
4 - A partir de ces adjectifs, expressions, verbes et groupes nominaux, dis si le narrateur se contente simplement
de décrire ou s’il porte également un jugement ce qu’il décrit ; ensuite, dis si le vocabulaire qu’il emploie en
décrivant la maison de Nini et celles qui l’entourent est positif ou négatif. Enfin, dis sur quoi il met alors l’accent en
décrivant ainsi ces maisons.
5 - A partir de la phrase « Martineau fait errer son regard sur le décor du salon », quel endroit de la maison de Nini
sera décrit ? Relève quelques mots ou expressions qui appartiennent au vocabulaire du lieu décrit.
6 - Qu’est-ce qui, à partir de cette phrase, te montre que la description n’est plus faite directement par l’auteur ?
A partir de qui ou de quoi la description est-elle alors faite.
7 - Relève des compléments de noms, des propositions subordonnées et autres expressions qui apportent des
informations sur certains éléments décrits ; ensuite, dis ce que veut montrer l’auteur à partir de cette description.

126
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

ACTIVITÉS LUDIQUES AUTOUR DU TEXTE

ACTIVITES AUTOUR DU VOCABULAIRE:


Mots mêlés 1 : les mots se lisent de droite à gauche et de gauche à droite.
Mots à trouver :

- S’effritent
- Se désagrègent
- Couche de
- Poussière
- Rouge écarlate
- Chambre à coucher
- Coussin rembourré
- Couleur
- Différente
- Petites
- Tables
- Modèle
- Récent
- Napperon minuscule
- Dessins arabes
- Grands
- Tableaux
- Natures
- Mortes
- Cadres
- Dorés

Devinettes :
- Je suis le seul animal cité dans le texte.
- Je suis un participe passé employé dans la première phrase.
- Nous sommes deux adjectifs qui, dans la première phrase, qualifient l'état des maisons évoquées.
- Je suis un verbe dérivé de l'adjectif « belle ».
- Je suis un adjectif qui qualifie ce qui est de couleur noir clair.
- Je suis un mot dérivé de l'adjectif « vieux ».
- Je suis un adjectif qualifiant l'expression « couche de poussière ».
- Nous sommes de modèle 1800.
- Je suis un adjectif verbal au féminin-pluriel qui qualifie ce qui brille ;
- Le mot « Panthères » est mon complément du nom.
127
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

- Je suis un adjectif au pluriel qui signifie « de couleurs multiples ».


- Je suis un participe passé au féminin-pluriel synonyme de « arrangées ».
- Je suis un mot au pluriel qui désigne les objets qui décorent un salon, une chambre, etc.
- Je suis un Je suis un adjectif qui signifie « très soignée ».
- Je suis un meuble servant à ranger la vaisselle, le linge de table, des provisions.
- Je suis un meuble sur pied(s) comportant une surface plane.
- Je suis épithète de « peaux de panthères »
- Je suis un mot synonyme de « canapé ».
- Je suis un adjectif dérivé du nom « largeur ».
- Je suis un adjectif de la même famille que l'adverbe « profondément ».
- Je suis un nom commun dans cette expression : « Large et profond comme un tombeau ».
- Je suis un mot au pluriel qui désigne une ouverture pour passer.
- Je suis un mot qui complément circonstanciel dans cette phrase : « Sur le parquet ciré gisent des peaux de
panthères ».
- Nous sommes deux adjectifs de couleur au pluriel reliés par la conjonction de coordination « et ».
- Je suis un gros coussin de salon.
- Je suis un participe passé au pluriel dont le verbe signifie retenir quelque avec un objet pointu (le plus souvent à un
mur).

Mots mêlés 2 :
Les mots se lisent de gauche à droite, de droite à gauche et de haut en bas.
Mots à trouver :
- Située
- Vieilles
- Lézardées P A N T H E R E A Z E R T Y U I O
- Embellit
P Q S D M F G O U V R A G E E S H
- Gris
- Vieillesse S I T U E E P A R Q U E T C V B N
- Epaisse J K L M X M U L T I C O L O R E S
- Fauteuils D A Z B E B R B U F F E T T L Y U
- Brillantes
I I O R P E Q S L D F T T A B L E
- Multicolores
- Disposées V I E I L L E S L E Z A R D E E S
- Meubles A G H L J L K L M X X U A E P C V
- Méticuleuse : N V V L N I X C V B E N A O A U I
- Buffet
Z E F A U T E U I L S R U T I Y E
- Table
- Divan I O P N Q S E H C O R C C A S S I
- Large D F G T H M E T I C U L E U S E L
- Profond J K L E Q S D F H J K L Q S E D L
- Tombeau
- Portes F D I S P O S E E S G H J K L X E
- Parquet C V B N R O U G E S E T N O I R S
- Peaux A P R O F O N D Z R T Y U G R I S
- Panthère T O M B E A U P O R T E S U I O E
- Ouvragées
- Rouges et noirs
- Pouf

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

- Accrochés

GRAMMAIRE
LE NOM : CLASSIFICATION, GENRE ET NOMBRE
Compétence que je dois acquérir : savoir classer les noms selon leurs natures grammaticales et les écrire
correctement selon leur genre et leur nombre
Objectif : amener l’élève à déterminer les classes de noms ainsi que leur genre et leur nombre
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :

1. Lis le passage suivant.


La lumière, camouflée par un système de stores en nattes du pays, n’a même pas la force de filtrer à travers les
persiennes constamment fermées. Malgré sa jeunesse et sa bonne volonté, Nini n’a pas réussi à mettre de la vie
dans ce repaire plein de souvenirs. On y trouve, sous une épaisse couche de poussière, des fauteuils modèle 1800,
de petites tables garnies de velours, des chaises mutilées, des armoires en ruine. […]
Sur le parquet ciré gisent des peaux de panthères ouvragées, des coussins rembourrés, rouges et noirs, et quatre
poufs de couleurs différentes.

2. Réponds aux questions qui suivent.


- Relève un nom qui désigne un seul être.
- Relève deux noms qui désignent des objets d’une même espèce.
- Relève un nom qui désigne un être vivant, qu’il soit humain ou non.
- Relève deux noms qui désignent un objet inanimé
- Relève deux noms qui désignent un être ou un objet qu’on peut toucher.
- Relève deux noms qui désignent quelque chose qu’on ne peut pas toucher.
- Relève deux noms qui désignent des objets qu’on peut compter un par un.
- Relève un nom qui désigne quelque chose qu’on ne peut pas compter.
- Relève deux noms qui sont au masculin et deux autres noms qui sont au féminin. Ensuite dis ce qui t’a permis de
savoir que le mot est masculin ou féminin.
- Relève deux noms qui sont au singulier puis dis quels sont les mots qui t’indiquent la marque du singulier.
- Relève deux noms qui sont au pluriel puis dis quels sont les mots qui t’indiquent la marque du pluriel.

RETIENS :
I/ Classification des noms :
Les noms sont souvent classés en catégories. Ainsi on distingue :
1 – Le nom commun et le nom propre :
a – Le nom commun :
Il désigne tous les êtres ou objets d’une même espèce. En général, le nom commun est accompagné d’un
déterminant.
Exemples :
*Les nattes du pays - Les persiennes de la maison

Le nom commun peut parfois ne pas être accompagné par un déterminant.


Exemple :
- Elèves, parents d’élèves, professeurs étaient tous présents à la cérémonie.

b – Le nom propre :
Le nom propre désigne un seul être, lieu ou objet, ou bien une seule catégorie d’êtres ou d’objets. Il n’a pas de
déterminant (sauf dans des cas particuliers) et commence par une lettre majuscule.
Exemples :
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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Nini - Monsieur Ndiaye – les Seck – Dakar…

Les noms de peuples, les noms géographiques et ceux de certains monuments ont des déterminants.
Exemples :
- le Sénégal - la Tour Eiffel - les Ivoiriens…

2 - Le nom animé et le nom non animé :


a – Le nom animé :
C’est celui qui désigne un être vivant, qu’il soit humain ou non.
Exemples :
- Les élèves (animé humain),
- Des peaux de panthères (animé non humain).

b - Les noms non animés :


Ce sont ceux qui désignent un objet, une chose inanimé(e).
Exemples :
Des fauteuils – de petites tables

3 - Les noms concrets et les noms abstraits :


a – Les noms concrets :
Ce sont ceux qui désignent quelque chose qu’on peut toucher.
Exemple :
- des chaises mutilées, des armoires en ruine.

b - Les noms abstraits :


Ce sont ceux qui désignent une réalité qu’on ne peut pas toucher : une action, une qualité, une idée, un
phénomène…
Exemple :
Malgré sa jeunesse et sa bonne volonté

4 - Les noms dénombrables et les noms non dénombrables :


a - Les noms dénombrables :
Ce sont ceux qui désignent des êtres ou des objets qu’on peut compter un par un.
Exemple : Exemple :
- des coussins rembourrés, rouges et noirs, et quatre poufs. (« poufs » est une nom dénombrable)

b - Les noms non dénombrables :


Ce sont ceux qui désignent une matière ou une réalité abstraite, qu’on ne peut compter par unité.
Exemple :
On y trouve, sous une épaisse couche de poussière. (« poussière » est une nom non dénombrable)

II – Genre et nombre des noms :


1 - Le genre des noms :
Les noms se répartissent en deux genres : le masculin et le féminin.
Le masculin se reconnaît souvent par l’emploi de déterminants comme le, un, ce, cet, quel… Les déterminants Mon,
ton et son indiquent aussi le masculin, mais ils peuvent déterminer des noms féminins commençant par une voyelle.
Le féminin est souvent reconnu par l’emploi de déterminants comme la, une, ma, ta, sa, cette, quelle…
Exemple :
- La lumière, camouflée par un système de stores en nattes du pays, n’a même pas la force de filtrer à travers les
persiennes constamment fermées. (« lumière » et « force » sont des noms féminins)
- Nini n’a pas réussi à mettre de la vie dans ce repaire plein de souvenirs. (« repaire » est un noms masculin)

Certains noms ont les deux genres, masculin et féminin. Ce sont les noms animés désignant des êtres (humains et
animaux), en particulier les noms de métiers.
Exemples :
130
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

- un handballeur ---> une handballeuse / un praticien ---> une praticienne / un loup ---> une louve / un tigre ---> une
tigresse

2 - Le nombre des noms :


Les noms peuvent être au singulier ou au pluriel. Le singulier désigne un seul être ou une seule chose, alors que le
pluriel désigne plusieurs êtres ou plusieurs choses.
Exemples :
- Un fauteuil (singulier) – des fauteuils (pluriel) / Une panthère (singulier) – des panthères (pluriel)

Certains noms ne s’emploient qu’au pluriel.


Exemples :
- des archives (des documents anciens), des bestiaux (ensemble des animaux domestiques élevés en troupeaux et
entretenus dans une exploitation agricole), des décombres (débris, restes d'un bâtiment écroulé), les ténèbres
(l’obscurité), les funérailles (une cérémonie d’enterrement), les annales (recueil d’exercices donnés à un examen ou
un concours et souvent corrigés)

131
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

ACTIVITES SUR LA CLASSIFICATION, LE GENRE ET LE NOMBRE


DU NOM
Ai-je compris la leçon ?
1. Les noms appartiennent à neuf classes différentes: vrai ou faux?
2. Quelles sont les classes de mots variables? Pourquoi dit-on qu'ils sont variables?
3. Quelles sont les classes de mots invariables? Pourquoi dit-on qu'ils sont invariables?
4. En général, qu'est--ce qui t'indique le genre ou le nombre d'un nom dans une phrase?
5. Cite deux lettres de l'alphabet qui donnent une indication sur le pluriel d'un nom.
6. Cite une lettre de l'alphabet et un suffixe qui donnent une indication sur le féminin d'un nom.

Identification – repérage
Activité 1 :
Pour chacune des phrases suivantes, classe les noms en noms propres et en noms communs
1 - Lat Dior Diop est le héros national du Sénégal. 2 – Le député a offert du matériel au dispensaire. 3 – La vallée est
protégée par les autorités. 4 – Les plages de Saint-Louis sont parmi les plus fréquentées. 5 – Le Sénégal est baigné
par l’océan Atlantique. 6 – La locomotive roule à vive allure 7 – Le Fouta Djallon est la montagne qui sépare le
Sénégal de la Guinée. 8 – La mosquée est plaine durant le ramadan. 9 - Le Nil est un flauve.

Activité 2 :
Lis le texte qui suit et relève
- des noms communs de personnes
- des noms communs de choses
- des noms propres de personnes
Demba et Koumba furent reçus dans la demeure de Madiakhaté-Kala comme le sont, dans toutes les demeures, les
voyageurs venus de très loin. Koumba dîna en compagnie des femmes et Demba partagea le repas des hommes.
Lorsque, tard dans la nuit, il fallut aller se coucher, Koumba refusa d’accompagner Demba dans la case qui leur avait
été préparée : « Mon mari m’a répudiée », expliqua Koumba et elle raconta le retour des champs de Demba en
colère, les cris qu’elle avait subis et les coups qu’elle avait reçus.
Birago Diop, Les contes d’Amadou Koumba

Activité 3 :
Lis le texte qui suit et relève
- un nom propre de lieu
- un nom abstrait et un nom concret
- un nom animé et un nom non animé
- un nom dénombrable et un nom non dénombrable
Lamine enfile sa chemise toute puante de sueur et se dirige vers la petite cuisine où il sait d’avance qu’il va trouver
les trois morceaux de sucre et la dose de café pour son petit déjeuner. Il se souvient tristement qu’il lui a fallu en
effet, la veille, sillonner tout Saint-Louis avant de tomber sur un individu de sa connaissance qui accepte de lui offrir
un jeton de cinquante francs avec lequel il a pu se payer ce bout de café et ces quelques morceaux de sucre.

Louis Camara, Il pleut sur Saint-Louis


Activité 4 :
Dans les phrases suivantes, indique le genre et le nombre des mots ou groupes de mots soulignés.
Exemple :
Ce sont des mots de même nature.
fém.sing.
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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

1. Elles ont apprécié la justesse de vos commentaires.


2. Il n’y a pas de doute possible dans cette affaire.
3. Les paysans vivent dans l’attente des premières pluies.
4. Ces insectes constituent des espèces rares.
5. Il aime beaucoup l’ambiance unique de ce décor.
6. Les iles du Saloum sont très visitées.
7. J’ai apporté des exemplaires de vos affiches.
8. La police est à la recherche de preuves.
9. Notre équipe a l’avantage d’avoir de l’expérience.
10. Coumba est reconnue pour son sens des affaires.

Manipulation - intégration
Activité 1 :
Remplace les pointillés par un déterminant qui t’indique le genre du mot qu’il précède, en tenant
compte de l’indication qui t’est donnée entre parenthèses. Ensuite, tu dis ce qui, dans la phrase,
t’indique que le mot est masculin ou féminin.
1. ………… (article indéfini) oasis est tout près ; on l’avait apreçue sur la carte. 2. …………(article défini) locomotive ne
roulait pas vite ; elle a été remplacée 3. Ma mère a acheté…………(article indéfini) cuiller aussi grande qu’une louche
4. Mon jeune frère a perdu…………(article défini) taille-crayon qu’il avait acheté hier 5. Un élève a cassé………(adjectif
démonstratif) table-banc qu’on acheté hier 6. ……….(article indéfini) lampadaire public a été placé dans chaque coin
de rue. 7.…………(adjectif démonstratif) avenue porte le nom d’un homme ; elle a été baptisée hier 9. ……….(article
indéfini) écharde a été vendue à un bon prix. 10…… (adjectif démonstratif) rivière coule près d’ici ; il faut qu’on la
trouve.

Activité 2 :
Remplace les pointillés par un nom en tenant compte de l’indication qui t’est donnée entre parenthèses.
C'est pendant les………………..(nom commun) que je me suis rendu au village de mon
oncle…………………………………………….(nom propre de personne). Il s’agit du village de……………………..(nom propre de
lieu) qui se trouve à quelques kilomètres de…………………………….(nom commun de lieu) Il est traversé par le
fleuve…………………. qui le sépare de…………………….(nom commun de lieu). Il faut vraiment avoir du………………………..
(nom abstrait) pour y aller car la……………………(nom commun de lieu) qui y mène est en très mauvais état. Mon oncle
est un…………………………(nom commun de personne) qui déteste le………………………………(nom abstrait) et aime
beaucoup le………………..………...(nom abstrait)

Activité 3 :
Remplace les pointillés par un nom en tenant compte de l’indication qui t’est donnée entre parenthèses.
A……………..(nom propre de lieu), les gens respectent bien le ramadan. C’est un……………(nom commun) béni qui dure
vingt-neuf ou trente……………... Pendant cette………………….(nom commun), tous les………………………….(nom commun
de personne) s’abstiennent de manger et de boire du……………….(nom commun) au……………….(nom commun). Ils se
consacrent également à la……………….(nom commun) et à lire le……………………...(nom commun). Au moment de
rompre le…………….(nom commun), ils prennent souvent des…………………………….(nom dénombrable) ou
du………………...…………………………….(nom non dénombrable). Le soir, les……………………(nom commun de personne) se
rendent dans les mosquées pour prier ensemble.

Réinvestissement – production
Activité 1 :
Raconte une petite histoire que tu as vécue Durant les vacances en indiquant le lieu où elle s’est déroulée, les
personnes avec qui tu étais (en plus de leurs noms, tu précises les liens qui vous unissent), les endroits où les
espaces où les actions ont eu lieu, etc. A la fin de ton histoire, tu indiques les noms propres et communs de
personnes et de lieux que tu as utilisés, mais aussi les autres noms (abstraits, concrets…) qui figurent dans ton récit,
en précisant à chaque fois leurs natures exactes.
133
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Activité 2 :
Tu as regardé le défilé du 4 avril à la télévision. Rapporte le spectacle qui s’est déroulé à travers les images que tu as
vues en utilisant un ou des noms propres et communs de lieux et de personnes, des noms abstraits et des noms
concrets, des noms dénombrables et des noms non dénombrables, des noms animés et des noms non animés.
Ensuite, tu les relèves et tu les classes en précisant leurs natures exactes.

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

ORTHOGRAPHE
ACCORDS DE L’ADJECTIF DE COULEUR
Compétence que je dois acquérir : savoir accorder correctement en genre et en nombre les adjectifs de couleur
Objectif : amener l’élève à connaitre les règles d’accord des adjectifs de couleur
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :

Lis ces deux passages puis réponds aux questions qui suivent.
a - Un divan rouge écarlate, large et profond comme un tombeau, occupe une partie du salon située entre deux
portes qui donnent accès aux chambres à coucher. […] Sur le parquet ciré gisent des peaux de panthères
ouvragées, des coussins rembourrés, rouges et noirs, et quatre poufs de couleurs différentes.

b - Petits commerces lucratifs et magasins de tissus et de vêtements aux couleurs les plus diversifiées se côtoient :
tissus jaunes, orange, rouges, pantalons marron, chemises bleu clair, foulards roses... Presque tous les
commerçants, en particulier les tenants de magasins et autres tablettes d’effets vestimentaires, ont
particulièrement insisté sur les effets de couleur pour attirer les clients.

Questions :
- Ces deux passages contiennent des adjectifs qui donnent des informations sur la couleur de certains objets :
relève ces adjectifs.
- Dans leur genre et leur nombre, quelle remarque fais-tu par rapport au genre et au nombre des noms auxquels ils
sont associés (par exemple dans le passage « tissus jaunes, orange, rouges, pantalons marrons, chemises bleu
clair, foulards roses... ») ?

RETIENS :
I – Règle générale :
Les adjectifs de couleur s'accordent en genre et en nombre avec le nom.
Exemples :
- Un divan rouge écarlate - Des coussins rembourrés, rouges et noirs

II - Le nom employé comme adjectif de couleur :


Le nom employé comme adjectif de couleur reste invariable.
Exemple :
- Tissus jaunes, orange, rouges, pantalons marron.
Dans cet exemple, les adjectifs de couleur « orange » et « marron » ne s’accordent pas car ce sont des noms
employés comme adjectifs de couleur.

Exceptions :
Les noms suivants employés comme adjectifs de couleur s’accordent au pluriel : rose, fauve, mauve, pourpre,
écarlate…
Exemple :
- Des foulards roses
Les noms employés comme adjectifs de couleur et qui ne s'accordent pas sont : marron – orange – citron – cerise –
indigo – ocre – kaki – olive – or – marine – émeraude…

III - L'adjectif de couleur composé :


L'adjectif de couleur composé est invariable.
Exemple :
- Des chemises bleu clair
135
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

ACTIVITES SUR LES ACCORDS DE L’ADJECTIF DE COULEUR


Ai-je compris la leçon ?
1. Avec quel mot de la phrase l’adjectif s’accorde-t-il en genre et en nombre ?
2. Si tous les autres adjectifs s’accordent avec les noms auxquels ils se rapportent, quel est le cas particulier de
l’adjectif de couleur en ce qui concerne cet accord?
3. Donne deux exemples d’adjectifs de couleur qui ne s’accordent pas.
4. Les adjectifs de couleur composés s’accordent en genre et en nombre: vrai ou faux ?

Repérage – identification
Relève les adjectifs de couleur contenus dans les phrases suivantes. Ensuite, classe, d’une part, ceux qui
sont accordés, d’autre part, ceux qui ne le sont pas ; enfin, à chaque fois, tu dis pourquoi l’adjectif est
accordé ou n’est pas accordé.
1. Les concombres sont vert pâle. 2. Le perroquet a quelques plumes mauves. 3. Mon père, lui, a plutôt les cheveux
(bruns). 4. Il pleut; le ciel est couvert de nuages gris. 5. Avec ce produit, mes chemises sont plus blanches encore. 6.
Sur la table du salon, nous avons posé un vase contenant des fleurs violettes. 7. Ce commerçant vend des robes
écarlates. 8. Leurs visages étaient tout rouges ; on peut dire qu’ils étaient rouge vif, comme des tomates. 9.
N’achète de citrons que s’ils sont bien jaune; s’ils sont verts, n’en prends pas. 1O. Mon père porte souvent des
chaussures noires ou marron. 11. Avant de passer au rouge, les feux de circulation sont orange pendant une
seconde. 12. Les poupées sont habillées de vêtements roses. 13. Je porte souvent des pantalons bleu foncé.

Manipulation - intégration
Activité I :
Dans les phrases suivantes, écris correctement les adjectifs de couleur mis entre parenthèses (attention :
certains sont déjà correctement écrits).
1. Il contemple les nuages (bleu clair) qui se détachent dans le ciel. 2. Les fleurs sont (bleu foncé). 3. Les plumes du
paon sont (bleu) comme la mer. 4. L'été je porte souvent des sandales (turquoise). 5. Ces pulls sont (jaune citron). 6.
Ces vestes (kaki) ressemblent à des vestes militaires. 7. Donne-moi les assiettes (vert pâle). 8. Ses cheveux sont si
(blond) qu'ils semblent (jaunes). 9. Cet oiseau a des plumes (bleu ciel). 10. La petite fille me fixe un moment de ses
yeux (bleu pâle).

Activité II :
Dans le texte suivant, soulignez les adjectifs de couleur et corrige leur orthographe s’ils sont mal écrits.
J’ai toujours rêvé d’avoir une belle voiture rouge. Elle aurait des sièges noir, des tapis orange et des accoudoirs bleus
marines. J’aimerais qu’elle soit puissante (même s’il est important que le conducteur et les passagers soient en
sécurité); alors je veux de belles ceintures de sécurité jaunes citrons. À l’extérieur, j’aimerais qu’elle possède des
jantes vert émeraude, des clignotants oranges et des roues vertes pomme. Qu’en pensez-vous ? Je pense que vous
l’aurez remarqué, j’adore les couleurs !

Réinvestissement - production :
Tu visites un marché et tu vois des articles de toutes couleurs : tissus, chaussures, robes, pantalons, chemises, etc.
Rapporte ce que tu vois dans un petit texte de cinq lignes au maximum où tu utilises des adjectifs de couleur au
pluriel.

136
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

EXPRESSION ECRITE
LA DESCRIPTION
Compétence que je dois acquérir : savoir décrire un lieu, un évènement en usant des différents procédés de
caractérisation et de localisation utilisés dans ce type de texte.
Objectif : amener l’élève à identifier et relever les procédés d’écriture mis en œuvre dans une description
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :

1. Lis l’extrait suivant.


Martineau fait errer son regard sur le décor du salon. Il y a une profusion de choses brillantes et multicolores,
disposées avec goût mais de tons criards.
Un divan rouge écarlate, « large et profond comme un tombeau », occupe une partie du salon située entre deux
portes qui donnent accès aux chambres à coucher. Sur le parquet ciré gisent des peaux de panthères ouvragées,
des coussins rembourrés, rouges et noirs, et quatre poufs de couleurs différentes. Entre les fauteuils se trouvent
de petites tables à apéritif de modèle récent ornées de napperons minuscules à dessins arabes. De grands
tableaux, représentant des natures mortes et diverses scènes de la vie bourgeoise, sont accrochés aux murs dans
des cadres dorés.

2. Réponds aux questions qui suivent.


- Qu’est-ce qui est décrit dans ce texte ? Le vocabulaire qui fait état des objets évoqués appartient-il au domaine
décrit ? Qu’est-ce qui justifie ta réponse ?
- Quel organe de sens est particulièrement utilisé dans cette description ?
- Comment la description, sous le regard de Martineau, progresse-t-elle ? Réponds à la question en relevant les
mots ou expressions par lesquels le narrateur passe d’un objet à un autre, d’un lieu à un autre dans la description.
- Dans la description, plusieurs adjectifs sont employés : relèves-en quelques-uns et précise leur fonction ; ensuite,
dis à quoi ces adjectifs servent dans la description
- Relève d’autres moyens d’écrire qui ont permis au narrateur de donner plus d’informations sur ce qu’il décrit,
notamment deux groupes nominaux compléments de noms, une proposition subordonnées relative et deux autres
expressions qui apportent des détails.
- En général quand tu décris un lieu, tu utilises plusieurs fois « il y a » : est-ce le cas dans ce texte ? Combien de
fois le narrateur a-t-il employé cette « il y a » ? Relève les verbes qu’il emploie et qui remplacent « il y a » et dis,
pour chaque verbe, l’indication ou l’information qu’il donne sur ce qui est décrit.
- Pourquoi le narrateur décrit-il ainsi en détails le salon au lecteur ?

RETIENS :
1 – Définition :
La description est une activité écrite ou orale dont la fonction est de présenter un lieu, un paysage, un objet,
etc. de manière à ce que celui ou ceux à qui elle est destinée puisse se le représenter ou se l’imaginer le plus
précisément possible, comme s’il voyait lui-même ce qui est décrit.

2. Comment réussir une description :


Pour réussir une description, il faut
a - bien avoir en tête ce que tu décris ;
b - préciser le lieu à partir duquel tu fais ta description ;
c - nommer successivement et très précisément chaque endroit du lieu décrit ;
d - décrire ce que tu vois, par exemple :
*l’intérieur ou la cour d’une maison ;
*les éléments qui composent un salon, une chambre… ;

137
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

*la disposition des salles de ton école ;


*le relief, la végétation, les couleurs, le ciel d’un paysage ;
*les habitations, les présences humaine et animale dans un lieu, etc. ;
e – parler de ce que tu entends : les bruits naturels et ceux venant des hommes ;
f – parler de ce que tu sens : les odeurs ;
g – évoquer ce à quoi tu as touché (et, peut-être, ce que tu as ressenti en y touchant) ;
h – évoquer ce à quoi tu as goûté ;
i - exprimer tes sentiments ou tes impressions devant le lieu décrit ;
j - organiser l’espace que tu décris selon un certain ordre (de gauche à droite, de devant en arrière, du général
au particulier ou au détail, etc.) et donner plus de précisions sur les endroits décrits en utilisant des adverbes ou
des expressions de lieu : au bord de, dessous, un peu plus loin, en face de nous, dans un coin …

3. Le langage de la description :
a – le vocabulaire que tu peux utiliser :
Pour donner plus d’informations, tu peux utiliser des expansions du nom (c’est-à-dire des mots ou groupes de mots
qui donnent des informations supplémentaires sur le nom) : des adjectifs qualificatifs en fonction d’épithètes, des
noms ou des groupes nominaux en fonction de compléments du nom, des propositions subordonnées relatives.
Exemple :
Sur le parquet ciré gisent des peaux de panthères ouvragées, des coussins rembourrés, rouges et noirs, et quatre
poufs de couleurs différentes. Entre les fauteuils se trouvent de petites tables à apéritif de modèle récent ornées de
napperons minuscules à dessins arabes.

Dans cet exemple, on retrouve des adjectifs épithètes (ouvragées, rembourrés, rouges et noirs, petites, ornées,
minuscules, arabes, etc.), des compléments de noms (couleurs différentes, apéritif, dessins arabes).

b - Eviter la répétition de l’expression « il y a » :


Il faut varier les verbes que tu utilises dans ta description afin d’éviter la répétition de l’expression « il y a ». Tu
peux utiliser des verbes comme « observer », « se situer », « poser », « remarquer », « être », « disposer », « se
cacher », « accrocher », etc.
Exemple :
Un divan rouge écarlate, « large et profond comme un tombeau », occupe une partie du salon située entre deux
portes qui donnent accès aux chambres à coucher. Sur le parquet ciré gisent des peaux de panthères ouvragées, des
coussins rembourrés, rouges et noirs, et quatre poufs de couleurs différentes. Entre les fauteuils se trouvent de
petites tables à apéritif de modèle récent ornées de napperons minuscules à dessins arabes. De grands tableaux,
représentant des natures mortes et diverses scènes de la vie bourgeoise, sont accrochés aux murs dans des cadres
dorés.

Dans cet exemple, les verbes « occupe », « gisent », « se trouvent » et « accrochée » permettent d’éviter la
répétition de l’expression « il y a » et apportent plus de précision sur la description.

c - Le temps des verbes et l’énonciation :


Pour faire une description, on utilise souvent le présent, le passé composé ou l’imparfait de l’indicatif. Pour
l’énonciation (c’est la personne utilisée), la description se fait à la troisième personne du singulier.

138
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

ACTIVITES SUR LA DESCRIPTION


Ai-je compris la leçon ?
1. Quand on fait une description, on peut utiliser différents organes de sens : vrai ou faux ?
2. Mais quel organe de sens est le plus utilisé dans une description ?
3. Dans une description, on peut utiliser des adjectifs qulificatifs et des compléments de noms : vrai ou faux ?
4. Quels sont les temps de l’indicatif qui sont les plus utilisés dans une description ?
5. Quel type d’advebe est utilisé pour décrire des espaces ou des endroits précis ?

Repérage - identification
Activité I :
a – Lis le passage suivant :
Et, lentement, de ses yeux voilés de larmes, elle faisait le tour de la misérable chambre garnie, meublée d'une
commode de noyer dont un tiroir manquait, de trois chaises de paille et d'une petite table graisseuse, sur laquelle
traînait un pot à eau ébréché. On avait ajouté, pour les enfants, un lit de fer qui barrait la commode et emplissait les
deux tiers de la pièce. La malle de Gervaise et de Lantier, grande ouverte dans un coin, montrait ses flancs vides, un
vieux chapeau d'homme tout au fond, enfoui sous des chemises et des chaussettes sales; tandis que, le long des
murs, sur le dossier des meubles, pendaient un châle troué, un pantalon mangé par la boue, les dernières nippes
dont les marchands d'habits ne voulaient pas.
Emile Zola, L’assommoir
b – Réponds aux questions suivantes :
1 - Qu’est-ce qui est décrit dans ce passage ?
2 - Les objets et les choses que l’auteur évoque sont-ils en rapport avec le lieu décrit ? Qu’est-ce qui justifie ta
réponse ?
3 - Relève des adjectifs qualificatifs et dis ce qu’ils mettent en relief à propos du lieu décrit
4 - Relève des compléments de noms et dis à quoi ils servent.
5 - Relève des propositions subordonnées relatives et dis à quoi elles servent.

Activité II :
Lis ce passage puis réponds aux questions qui suivent.
Dans la paisible campagne de fin d’hivernage, tout mûrissait ; des enfants nus barbotaient dans les mares, des
troupeaux paissaient l’herbe grasse, d’autres enfants adressaient aux voyageurs des signes d’au revoir, leur
demandaient de transmettre leur salut fraternel aux citadins. Baobabs verts et kadds blancs se poursuivaient en
pirouettant ; près du train, les poteaux téléphoniques filaient, reliés par des lignes concaves identiques ; des
corbeaux s’envolèrent à grands coups d’ailes en poussant des cris rauques. Debout, sur une jambe, le bâton sur les
épaules, des bergers indifférents regardaient passer le train.
Mame Younousse Dieng, L’ombre en feu
Questions :
1 - Qu’est-ce qui est décrit dans ce passage ?
2 - A partir de quel endroit cette description est-elle faite ?
3 – Relève un passage qui montre que la description est faite au fur et à mesure que le train avance.
4 - Sans répéter ce qui est écrit, donne quelques détails sur le contenu des éléments décrits en relevant des verbes,
des adjectifs et d’autres expressions (dont tu préciseras, à chaque fois, la fonction) par lesquels l’auteur les met en
relief.

Manipulation - intégration
139
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Activité I :
a - Lis la description suivante.
Martineau fait errer son regard sur le décor du salon. Il y a une profusion de choses brillantes et multicolores,
disposées avec goût mais de tons criards. Des meubles, qu’on ne fabrique plus depuis le siècle dernier, sont tenus
dans une propreté méticuleuse : un buffet, une desserte sur laquelle se tient une statuette de bronze, vague déesse
de la beauté ; une table à ailettes chargée de menus objets brillants et que domine un portrait de Nini ; dans un
coin, un piano de la famille, vieux, dit la grand-mère Hélène, de cinquante ans.
Un divan rouge écarlate, « large et profond comme un tombeau », occupe une partie du salon située entre deux
portes qui donnent accès aux chambres à coucher. Il est surplombé par une sorte de dais orné de grosses pommes
dorées où s’attache une tenture de velours à plis nombreux et parallèles, de même couleur que le divan. Sur le
parquet ciré gisent des peaux de panthères ouvragées, des coussins rembourrés, rouges et noirs, et quatre poufs de
couleurs différentes. Entre les fauteuils se trouvent de petites tables à apéritif de modèle récent ornées de
napperons minuscules à dessins arabes. Tout cela brille sous la lumière électrique qui tombe d’un lustre. De grands
tableaux, représentant des natures mortes et diverses scènes de la vie bourgeoise, sont accrochés aux murs dans des
cadres dorés.
Çà et là, aux meilleures places, se distinguent les photos de famille, agrandies, exposées comme les témoins
éloquents d’une gloire ancienne.

Abdoulaye Sadji, Nini, mulâtresse du Sénégal

b – Relève les éléments descriptifs suivants :


- des mots ou expressions qui indiquent les différents espaces décrits ;
- des noms complétés par des adjectifs qualificatifs
- des noms complétés par des compléments du nom
- des noms complétés par des propositions subordonnées relatives
- des participes passés

Activité II :
Dans chacun des textes suivants, cite un indice un verbe, une expression ou un mot qui montre qu’il
s’agit d’une description. Ensuite, dis sur quoi l’accent est mis dans chacune des descriptions.
Texte 1 :
Et, lentement, de ses yeux voilés de larmes, elle faisait le tour de la misérable chambre garnie, meublée d'une
commode de noyer dont un tiroir manquait, de trois chaises de paille et d'une petite table graisseuse, sur laquelle
traînait un pot à eau ébréché. On avait ajouté, pour les enfants, un lit de fer qui barrait la commode et emplissait les
deux tiers de la pièce. La malle de Gervaise et de Lantier, grande ouverte dans un coin, montrait ses flancs vides, un
vieux chapeau d'homme tout au fond, enfoui sous des chemises et des chaussettes sales; tandis que, le long des
murs, sur le dossier des meubles, pendaient un châle troué, un pantalon mangé par la boue, les dernières nippes
dont les marchands d'habits ne voulaient pas.
Emile Zola, L’assommoir
Texte 2 :
Cette salle, entièrement boisée, fut jadis peinte en une couleur indistincte aujourd’hui […] Vous y verriez un
baromètre à capucin qui sort quand il pleut , des gravures exécrables qui ôtent l’appétit, toutes encadrées en bois
noir verni a filets dorés ; un cartel en écaille incrustée de cuivre ; un poêle vert, des quinquets d’Argand où la
poussière se combine avec l’huile, une longue table couverte en toile cirée en grasse pour qu’un facétieux externe y
écrive son nom en se servant de son doigt comme de style, des chaises estropiées, de petites paillassons piteux en
sparterie qui se déroule toujours sans perdre jamais, puis des chaufferettes misérables à trous cassés, à charnières
défaites, dont le bois se carbonise.
Honoré de Balzac, Le Père Goriot
Texte 3 :
Martineau fait errer son regard sur le décor du salon. Il y a une profusion de choses brillantes et multicolores,
disposées avec goût mais de tons criards. Des meubles, qu’on ne fabrique plus depuis le siècle dernier, sont tenus
dans une propreté méticuleuse : un buffet, une desserte sur laquelle se tient une statuette de bronze, vague déesse

140
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

de la beauté ; une table à ailettes chargée de menus objets brillants et que domine un portrait de Nini ; dans un
coin, un piano de la famille, vieux, dit la grand-mère Hélène, de cinquante ans.
Abdoulaye Sadji, Nini, mulâtresse du Sénégal
Activité III :
La description suivante contient beaucoup de « il y a ». Récris-la en les remplaçant par des expressions
qui vont te permettre d’éviter cette répétition.
En entrant dans le salon, il y a à gauche une bibliothèque où il y a beaucoup d’ouvrage. A droite il y a une table où il y
a une télévision. Plus en avant il y des fauteuils en cuir et enfin sur les murs il y a des tableaux d’art et des photos de
famille.

Réinvestissement - production
Fais la description d’un lieu en usant de verbes, d’adjectifs de participes, de mots, etc. qui font percevoir vos
sentiments ou votre opinion sur ce que tu décris. Enrichis ta description de comparaisons en utilisant les verbes
paraître, sembler, ressembler à, avoir l’air, être pareil à (ou tel), etc.

141
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

EXPRESSION ORALE
LA DESCRIPTION ORALE
Compétence que je dois acquérir : savoir décrire oralement un lieu, un évènement, une personne, etc.
Objectif : amener l’élève à pouvoir s’exprimer oralement à travers la description et le portrait
Durée : 1h

RETIENS :
Pour décrire oralement un lieu, une personne, un objet, etc., on suit les mêmes principes qu’à l’écrit et pour cela,
reporte-toi au cours sur la description et le portrait en expression écrite.

Fais les exercices suivants pour t’entrainer et vérifier tes acquis.


EXERCICE 1 :
Fais oralement le portrait d’une personne qui t’a marqué en insistant particulièrement sur ses aspects
physiques et/ou moraux qui t’ont impressionné.

EXERCICE 2 :
Décris oralement un lieu en usant de verbes, d’adjectifs de participes, de mots, etc. qui font percevoir tes
sentiments ou ton opinion sur ce que tu décris.

Evaluation de tes acquis et compétences.


Traite un des sujets suivants.

Sujet 1 :
Fais oralement le portrait physique d’un personnage de ton choix en utilisant le vocabulaire et le modèle d’un des
exercices précédents. Enrichis ton portrait de comparaisons en utilisant les verbes paraître, sembler, ressembler à,
avoir l’air, être pareil à (ou tel), etc.

Sujet 2 :
Fais oralement la description d’un lieu en usant de verbes, d’adjectifs de participes, de mots, etc. qui font
percevoir tes sentiments ou ton opinion sur ce que tu décris. Enrichis ta description de comparaisons en utilisant
les verbes paraître, sembler, ressembler à, avoir l’air, être pareil à (ou tel), etc.

142
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

SEQUENCE III :
L’ARTICLE DE PRESSE
Séance unique :
La forme et la composition d’un article de presse

Compétence :
A l’issue de cette séquence, je dois savoir lire et comprendre les caractéristiques et le contenu d’un article de
presse.
Contenus :
Définition, caractéristiques et contenu d’un article de presse.
Objectif spécifique :
A l’issue de cette séance, l’élève doit être en mesure de déterminer et de comprendre la forme et les composants
d’un article de presse.
Durée : 1h
Support : Un article du journal LeQuotidien

Préparations de la Tabaski au marché des Hlm


C’est la traite des voleurs !
Au marché Hlm, des hommes et femmes mal intentionnés passent des journées entières à sillonner les
ruelles du marché pour accomplir un dessein inavouable. Les clients et autres commerçants expriment
leurs inquiétudes face à la recrudescence des vols, à l’approche de la Tabaski.
Par Cheikh Bamba DIAGNE | Lequotidien | Vendredi 11 octobre, 2013

Chaude ambiance.
L’ambiance hurleuse et le concert des klaxons de voiture polluent l’atmosphère déjà sonore qui perturbe
le repos dominical des riverains. Entre les ruelles, qui bordent l’avenue Cheikh Ahmadou Bamba des
Hlm, la musique accentue la cacophonie. Le marché Hlm offre l’image de l’ambiance festive qui préside à
celle de la Tabaski. Le lieu grouille de monde. Avec les va-et-vient incessants, sous un soleil de plomb, on
y trouve du tout. Petits commerces lucratifs et magasins de tissus et de vêtements se côtoient. Il est 12h
30. On est le dimanche 9 octobre, à une semaine de la Tabaski. La fête approche et l’offre se fait
pressante au marché Hlm, accablant de chaleur. Presque tous les commerçants, en particulier les
tenants de magasins et autres tablettes d’effets vestimentaires, sont particulièrement sur le qui-vive. Les
scènes de marchandages se multiplient un peu partout. Les femmes sont plus nombreuses.
L’approche de la fête de Tabaski en fait un lieu où défilent en même temps des centaines de jeunes
dames.

« Chaque jour, plusieurs personnes sont dépouillées de leurs biens ».


Mais le marché Hlm est réputé être un nid d’insécurité. Il n’est pas rare d’entendre des personnes
victimes de vol se plaindre. Des hommes et des femmes, bien expérimentés, squattent, à longueur de
journée, le marché et sont à l’affût pour un dessein inavouable. Malgré la proximité du poste de police
des Hlm, ils ne sont pas intimidés.
Les larcins se multiplient. Tous les jours, usagers et commerçants du marché Hlm assistent à des scènes
de vols. Au marché Hlm, il y a vraiment une recrudescence des vols constatée par rapport au reste de
l’année. « Chaque jour, plusieurs personnes sont dépouillées de leurs biens. Autour de nous, on signale

143
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

de temps à autre des cas de vols. Moi-même, j’en ai été victime », témoigne Ndèye Awa Diop,
commerçante de tissus. A l’en croire, les vendeurs rivaliseraient d’ingéniosité avec les voleurs pour ne
pas se faire surprendre. La commerçante a la nette impression que son commerce fait l’objet de
repérages. « On est obligé d’être sur nos gardes toute la journée, parce que les voleurs repèrent quand
on est occupé. C’est pourquoi, il faut toujours être attentif », indique-t-elle.

« Deux sachets en main : un pour les courses, l’autre pour voler ».


Toujours selon notre interlocuteur, des commerçants auraient été ruinés et d’autres craindraient de
subir le même sort. Ce qui fait que des grossistes sont obligés, dans certains magasins, de s’organiser
pour assurer leur propre sécurité. C’est le cas à la boutique Serigne Babacar Sy où le dispositif de
sécurité est renforcé. En plus de la vidéosurveillance, des hommes en uniforme sont debout devant ce
grand magasin de tissus. « Comme vous l’avez constaté, on met un vigile devant la porte et on
sensibilise le personnel », préconise Oumar Thiam, comptable à la boutique Sope Serigne Babacar Sy. «
Durant cette période, il y a plus de monde. Donc on est vigilant », a encore indiqué le comptable Thiam.
Pour le commun des commerçants, on est obligé d’être sur les gardes toute la journée. Le vendeur de
bijoux Khadim Mboup révèle la méthode employée par les voleurs pour s’accaparer des objets visés.
Une vraie ingéniosité !
« Dans ce marché, ce ne sont pas uniquement les hommes qui volent. Les pires, ce sont les femmes. Des
femmes sillonnent le marché avec deux sachets : un pour les courses, l’autre pour voler. Il faut que les
gens le sachent. Vous-même feriez mieux de prendre garde à vos poches » explique le vendeur de
bijoux.
Le commerçant attire l’attention des services de sécurité sur la nécessité d’un renforcement du contrôle
surtout durant la semaine à venir. « La police doit prendre des dispositions idoines pour garantir la
sécurité des biens et des personnes à l’approche de ces fêtes », suggère le bijoutier.

Questions pour déterminer la forme et la composition d’un article de presse.

I/ Les informations générales :


1. Entre les expressions « Préparations de la Tabaski au marché des Hlm » et « C’est la traite des voleurs », quel
est le véritable titre de l’article ? Qu’est-ce qui justifie ta réponse ?
2. Que représente alors ce qui n’est pas le titre entre ces deux expressions ? Quelle fonction remplit-elle ?
3. Lis le petit passage qui vient après le titre (le passage mis en gras) et réponds aux questions suivantes :
a. à quoi peut bien servir ce passage ?
b. quelles sont les informations qu’on y trouve ?
4. Ce petit passage est suivi d’une ligne dans laquelle on donne d’autres informations sur l’article, juste avant le
titre du premier paragraphe : quelles sont ces informations ?
II/ La structure et la cohérence de l’article :
1. Combien de parties y a-t-il dans le corps de l’article ? De quoi le contenu de chaque partie est-il précédé ?
2. Pourquoi les titres des deux derniers paragraphes sont-ils mis entre guillemets ?

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

ACTIVITÉS LUDIQUES AUTOUR DE L’ARTICLE

ACTIVITES AUTOUR DU VOCABULAIRE:


Devinettes - charades :
Devinette 1 :
Mon premier est un adjectif possessif de la deuxième personne au féminin-singulier.
Mon deuxième est le féminin de l'adjectif « bas ».
Mon troisième est un pronom relatif.
Mon tout est une fête musulmane.

Devinette 2 :
Mon premier est un nom dérivé du mot « habitat ».
Mon deuxième est la troisième personne du singulier du verbe « avoir » au présent de l'indicatif.
Mon troisième est un mot qui désigne le prix de la location d'une maison.
Mon quatrième est le participe passé du verbe « modérer ».
Mon tout est la signification du sigle Hlm.

Devinette 3 :
Mon premier est un mot wolof qui signifie « aimer » en français.
Mon deuxième est un mot wolof qui signifie « marabout » en français.
Mon troisième est le nom d'un grand marabout de chez nous .
Mon tout est le nom d'une boutique du marché Hlm.

Devinette 4 :
Mon premier est une préposition
Mon deuxième est la deuxième personne du singulier du verbe « vouloir » au présent de l'indicatif.
Mon troisième est un participe passé de la même famille que le mot « nudité ».
Mon tout est une large voie urbaine qui porte le nom du fondateur du mouridisme.

Devinette 5 :
Mon premier est la deuxième syllabe du mot « aujourd'hui ».
Mon deuxième est la dernière syllabe de la troisième personne du singulier du verbe « donner » au passé simple.
Mon troisième est la première personne du verbe « lisser » au présent de l’indicatif.
Mon quatrième est un pronom personnel complément de la deuxième personne du singulier.

Devinette 6 :
Mon premier est la deuxième personne du singulier du verbe « aller » au présent de l'impératif.
Mon deuxième est une conjonction de coordination.
Mon troisième est la deuxième personne du singulier du verbe « venir » au présent de l'impératif.
Mon tout est un nom composé invariable.

Devinette 7 :
Mon premier est une denrée couramment consommée au Sénégal.

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Mon deuxième est la troisième syllabe du mot « arrivage ».


On se couche sur mon troisième.
Mon quatrième est la dernière syllabe de la troisième personne du singulier du verbe « lire » au présent du
subjonctif.
Mon cinquième est la dernière syllabe de la deuxième personne du pluriel du verbe « lire » au futur simple de
l'indicatif.

Devinette 8 :
Je suis une expression employée dans la troisième phrase du premier paragraphe pour évoquer
l'atmosphère qui règne au marché Hlm. Qui suis-je ?

Mots mêlés :
Mots à trouver :
E G A T R O P E R A S E M M O H S E D Z
- Témoigne - Larcins E T N E I A R D N I A R C S N I C R A L
- Craindraient - Sachent R T S R U O J U O T A N I E S S E D Y U
- Interlocuteur - Tabaski O P S E N I O D I B N I D E R D N E V I
- Inquiétudes - Usagers Q S T N A C R E M M O C S R E G A S U F
- Inavoué - Vendredi S D E N G I O M E T E Z S U S S I T H G
- Dessein - Idoines E C N A L L I E V R U S O E D I V R J K
- Commerçants E U O V A N I Y S E D U T E I U Q N I T
- Toujours - Reportages R U E T U C O L R E T N I T N E H C A S
- Des hommes - Sécurité L S N O I T A R A P E R P U X U E I M I
- Guillemets - Bijoux X C S R U E L O V V A E R B O T C O P O
- Qui vive - Sillonnent D S Q I I K S A B A T N E N N O L L I S
- Khadim Mboup F F G S E R I A T N E M I T S E V H J K
- LeQuotiddien – S F I T A R C U L C X E L O R T N O C M
Marché T N E M E U Q I N U R E R A P A C C A S
- Uniquement - ? S E G A R E P E R S T N A S S E C N I
Dominical L A C I N I M O D N E I D I T O U Q E L
- Lucratifs - Incessants N E H C R A M B P U O B M M I D A H K V
- S’accaparer - X C V R E V I V I U Q N A Z X U O J I B
Repérages E E T I R U C E S T E M E L L I U G T Y
- Vestimentaires
- Vidéosurveillance
- Octobre – Voleurs

146
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

EXPRESSION ECRITE
LE PORTRAIT
Compétence que je dois acquérir : savoir faire le portrait de quelqu’un en usant des différents procédés de
caractérisation et de localisation utilisés dans ce type de texte.
Objectif : amener l’élève à identifier et relever les procédés d’écriture mis en œuvre dans un portrait
Durée : 1h

Observe, repère, analyse :


Lis ces extraits et réponds aux questions qui les suivent respectivement.
Extrait 1 :
Le teint noir, mère Soukeïna était une femme de stature moyenne. Sous l’ample grand-boubou de lagos qu’elle
revêtait invariablement, on devinait aisément son corps menu, quelque peu éprouvé par les ans et les servitudes
d’une existence jalonnée de perpétuelles luttes pour la survie. Avide de palabres, elle avait une bouche aux lèvres
proéminentes qui, en s’entrouvrant, dévoilent une denture rougeâtre. Elle était friande de cola. De temps en
temps, les doigts de sa main gauche repoussaient l’éternel fichu vert piqué d’étoiles blanches dont sa tête était
couverte, et grattaient laborieusement sa tignasse de cheveux grisonnants.
Marouba Fall, La collégienne
Questions :
- Quel personnage est évoqué dans cet extrait ? Quelles informations l’auteur donne-t-il sur lui ?
- Relève des passages qui font une description physique du personnage.
- Relève des adjectifs, des compléments (mots ou groupes de mots), des participes et d’autres expressions que
l’auteur utilise dans sa description et dis pourquoi il s’en sert.

Extrait 2 : (passage modifié à certains endroits)


L’homme ne riait jamais. [….] Les moments étaient nombreux par contre où, poussé dans une grande colère par la
paresse ou les fautes d’un disciple, il se laissait aller à des violences d’une brutalité extraordinaire.
Le maitre était un homme redoutable à beaucoup d’égards. Deux occupations remplissaient sa vie : les travaux de
l’esprit et les travaux des champs. Il consacrait aux travaux des champs le strict minimum de son temps et ne
demandait pas à la terre plus qu’il ne faut pour sa nourriture, extrêmement simple, et celle de sa famille, sans les
disciples. Le reste de son temps, il le consacrait à l’étude, à la méditation, à la prière et à la formation des jeunes
gens confiés à ses soins.
Cheikh Hamidou, L’aventure ambiguë
Questions :
- Quel personnage est évoqué dans cet extrait ? Sans répéter ce qui est écrit, dis ce que l’auteur t’apprend à
propos de cet homme. Comment l’appelle-t-il au début du deuxième paragraphe ? Dis ce qui, dans la suite du
portrait qu’il fait de lui, justifie cette appellation.
- Sans répéter ce qui est écrit, dis quelles informations l’auteur donne sur son caractère et justifie ta réponse en
citant quelques passages.
- Egalement sans répéter ce qui est écrit, dis ce que t’apprend l’auteur sur ses occupations.
Questions pour les deux extraits :
- Lequel des deux personnages est évoqué par ses traits intérieurs, c’est à dire intellectuels ou moraux ? Lequel est
147
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

décrit sous ses apparences extérieures, c’est-à-dire sous ses traits physiques ? Qu’est-ce qui justifie tes réponses ?

RETIENS :
Quand on fait la description d’une personne on parle alors de portrait. On peut faire son portrait physique (son
apparence physique, ses traits extérieurs…) et/ou son portrait moral (en parlant de ses traits de caractère, de sa
personnalité…). On peut aussi faire son portrait en action.

I/ Le portrait physique :
1. Les caractéristiques du portrait physique :
Pour faire la portrait physique d’une personne, tu peux évoquer son apparence (sa taille, son teint, sa corpulence…),
certaines caractéristiques de ses organes (teint des cheveux, particularité des yeux, du nez, de la bouche, de la tête,
etc.), son habillement, sa démarche, son regard, ses gestes ou d’autres détails physiques qui attirent l’attention sur
lui (peut-être qu’il a une longue barbe, peut-être qu’il handicapé physiquement des yeux, des jambes, etc.).
C’est ce type de portrait qui est fait de mère Soukeïna dans le premier extrait étudié.

2. Le vocabulaire du portrait physique :


Pour faire le portrait physique d’une personne, on peut utiliser :
- des compléments de noms :
Exemple :
« Mère Soukeïna était une femme de stature moyenne », « elle avait une bouche aux lèvres proéminentes »

- des adverbes :
Exemple :
« Sous l’ample grand-boubou de lagos qu’elle revêtait invariablement », « on devinait aisément son corps menu »,
« grattaient laborieusement »

- des adjectifs :
Exemple :
« Le teint noir, mère Soukeïna était une femme de stature moyenne, elle avait une bouche aux lèvres proéminentes
qui, en s’entrouvrant, dévoilent une denture rougeâtre », « sa tignasse de cheveux grisonnants », « les doigts de sa
main gauche repoussaient l’éternel fichu vert ».

- des compléments d’adjectifs :


Exemples :
« Avide de palabres », « Elle était friande de cola », « piqué d’étoiles blanches »

- des propositions subordonnées :


Exemple :
« Dont sa tête était couverte »

II/ Le portrait moral :


1. Les caractéristiques du portrait moral :
Pour faire le portrait moral de quelqu’un, tu parles de traits de caractère (il est bien, gentil, méchant, renfermé,
ouvert, etc.), de ses attitudes (positives ou négatives), de certaines de ses actions, de ses gestes qui peuvent fournir
des renseignements sur son rôle dans la société. Tu peux ainsi parler de ses qualités, de ses défauts, en y ajoutant
ses goûts, ses habitudes, ses capacités intellectuelles, ses occupations (son travail), etc.
C’est ce type de portrait qui est également fait de « l’homme » (ou du « maitre ») dans le deuxième extrait.
2. Le vocabulaire du portrait moral :
Pour faire le portrait physique d’une personne, on peut utiliser :
- un surnom pour mettre en relief un caractère ou une qualité professionnelle :
Exemple : « Le maitre » (parce qu’il enseigne le coran)

- des propositions subordonnées :


Exemples :

148
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

« Les moments étaient nombreux par contre où, poussé dans une grande colère par la paresse ou les fautes d’un
disciple, il se laissait aller à des violences d’une brutalité extraordinaire ».

- des adjectifs :
Exemples :
« Le maitre était un homme redoutable », « grande colère », « d’une brutalité extraordinaire »

- des champs lexicaux :


Exemple :
Dans le portrait du « maitre », les mots ou expressions « grande colère », « violences » et « brutalité extraordinaire »
renvoient à un caractère du personnage : il était violent.

ACTIVITES SUR LE PORTRAIT


Ai-je compris la leçon ?
1. Il existe deux type de portrait : lesquels ?
2. Quand est-ce qu’on parle de portrait physique ?
3. Quand on fait le portrait moral de quelqu’un, sur quoi l’accent est-il mis ?
4. Pourquoi utilise-t-on parfois des adjectifs ou des comparaisons dans un portrait ?

Repérage - identification
Activité I :
Lis les textes qui suivent puis classe, d’un côté, ceux qui font état d’un portrait physique, de l’autre ceux
qui renvoient à un portrait moral.
Texte 1 :
Le premier de ces trois hommes était pâle, jeune, grave, avec les lèvres minces et le regard froid. Il avait dans la joue
un tic nerveux qui devait le gêner pour sourire. Il était poudré, ganté, brossé, boutonné ; son habit bleu clair ne
faisait pas un pli. Il avait une culotte de nankin, des bas blancs, une haute cravate, un jabot plissé, des souliers à
boucles d'argent.
Victor Hugo, Quatrevingt-treize
Texte 2 :
Parce que Lat Dior était brave, intelligent et patriote, on s’acharnait à le détruire, à contrecarrer son accession au
trône.
Mamadou Seyni Mbengue, Le procès de Lat Dior
Texte 3 :
Le petit était un homme jaune qui, assis, semblait difforme ; il avait la tête renversée en arrière, les yeux injectés de
sang, des plaques livides sur le visage, un mouchoir noué sur ses cheveux gras et plats, pas de front, une bouche
énorme et terrible. Il avait un pantalon à pied, des pantoufles, un gilet qui semblait avoir été de satin blanc.
Victor Hugo, Quatrevingt treize

Texte 4 :
ARCHINARD : (…) Or voilà que vous êtes venu. Vous ne pouvez pas vous imaginer tout l’espoir que mon pays place en
vous. Toutes les lettres, tous les rapports que j’ai reçus de Paris vous désignent comme la grande chance du pays
mandingue. Vous êtes dynamique. Vous êtes lettré. Vous connaissez la France pour y avoir vécu… Pour nous, prince,
vous symbolisez l’avenir. Il ne tient qu’à vous de changer le destin de votre peuple.
Bernard Zadi Zaourou , Les Sofas
Texte 5 :
Le jour du baptême, une atmosphère effervescente régnait à la rue 6. On y vit les perruques les plus diverses, allant
du blond au brun méditerranéen, en passant par le roux. L'or brillait à gogo sur les doigts, au poignet, sur tout le long
du bras, aux oreilles, au cou. Les lamés les plus riches, les velours les plus rares et les broderies les plus fines étaient
sortis du fond des armoires.
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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Aminata Sow Fall, Le revenant

Manipulation - intégration
Activité I :
Complète le texte suivant par l’une des expressions qui te sont proposées entre parenthèses.
On la nommait la Grande Royale. Elle avait …………………………. (les yeux noirs, soixante ans, une grande taille) et on lui
en eût donné quarante à peine. On ne voyait …………….. (de la Grande Royale, d’elle, de cette fille) que le visage. Le
(chapeau de paille, grand boubou bleu, robe longue) qu’elle portait traînait jusqu’à terre et ne laissait rien apparaître
que le bout pointu de …………………………(ses babouches jaune d’or, ses longs cheveux, ses larges épaules) lorsqu’elle
marchait. ……………………(La voilette de gaze, sa bague, ses babouches) entourait le cou, couvrait …………………..(la tête,
les hanches, ses dents), repassait sous le menton et pendait derrière, (sur le ventre, sur son visage, sur l’épaule
gauche). La Grande Royale, qui pouvait bien avoir …………………….(un mètre quatre-vingts, un foulard, des yeux),
n’avait rien perdu de sa prestance malgré son âge.
Cheikh Amidou Kane, L’aventure ambiguë
Activité II :
Complète le texte suivant par des éléments descriptifs de ton choix.
La case de mon oncle se situe…………………………………………..……………………….à quelques pas…………………………………….
Elle est entourée de………………………………………………..qui sont……………………………………….. Le toit de la case est fait
de……………………………..que mon oncle a lui même……………… Enfin à l’intérieur se trouve un………………………………..,
des………………………………. et des…………………………….disposés de façon…………………………

Activité III :
a - Lis le texte suivant :
Sa face maigre et allongée, semblait creusée par le coup de pouce d’un sculpteur puissant ; le front montueux, les
arcades sourcilières proéminentes, le nez en bec d’aigle, le menton fait d’un large méplat, les joues accusant les
pommettes et coupées de plans fuyants, donnaient à la tête un relief d’une vigueur singulière. Avec l’âge, cette tête
devait prendre un caractère osseux trop prononcé, une maigreur de chevalier errant.
Émile Zola, La Fortune des Rougon
b – Réponds aux questions suivantes :
- Cherche dans un dictionnaire le sens des mots que tu ne connais pas.
- Relève les verbes et les adjectifs qui livrent des informations sur le portrait du personnage.
- Quelle partie du corps est décrite ? Cite les mots ou expressions qui justifient ta réponse.

Réinvestissement - production
Activité 1 :
Fais le portait physique d’une personne que tu as bien observée en insistant et en donnant des détails sur ses traits
extérieurs les plus frappants ; dans ton portrait, utilise des adjectifs, des propositions subordonnées, des
comparaisons, des compléments de noms, des adverbes, etc. pour mieux le caractériser.

Activité 2 :
Fais le portait moral d’une personne en insistant et en donnant des détails sur ses traits de caractère sur le plan
intellectuel, moral… Tu parles également de ses activités en montrant comment elles ont un lien avec son caractère.
Tu utilises des adjectifs, des propositions subordonnées, des comparaisons, des compléments de noms, des
adverbes, etc. dans ton portrait.

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

GRAMMAIRE
L’APPOSITION
Compétence que je dois acquérir : savoir identifier et utiliser le mot ou le groupe de mots mis en apposition
Objectif : amener l’élève à pouvoir définir l’apposition et à le distinguer du complément de nom
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :

Lis ce passage puis réponds aux questions qui suivent.


Mais le marché Hlm est réputé être un nid d’insécurité. Il n’est pas rare d’entendre des personnes victimes de vol
se plaindre. Des hommes et des femmes, bien expérimentés, squattent, à longueur de journée, le marché et sont
à l’affût pour un dessein inavouable. Malgré la proximité du poste de police des Hlm, ils ne sont pas intimidés.
« Comme vous l’avez constaté, on met un vigile devant la porte et on sensibilise le personnel », préconise Oumar
Thiam, comptable à la boutique Sope Serigne Babacar Sy. « Durant cette période, il y a plus de monde. Donc on
est vigilant », a encore indiqué le comptable Thiam.

Questions :
- A qui renvoie l’expression « bien expérimentés » soulignée dans le passage ? Par quel signe de ponctuation en
est-elle séparée ?
- Qui est désigné par le groupe nominal « comptable à la boutique Sope Serigne Babacar Sy » ? Par quel signe de
ponctuation ce groupe nominal est-il également séparé du nom auquel il renvoie ?
- A la fin du passage, qui le nom « Thiam » désigne-t-il ? En est-il séparé par une ponctuation ?

RETIENS :
On dit qu’il y a apposition lorsqu’un mot ou un groupe de mots désigne la même réalité que le nom ou le groupe
nominal auquel elle se rapporte et dont il est généralement détaché par une virgule.
Exemples :
- Des hommes et des femmes, bien expérimentés, squattent, à longueur de journée, le marché.
- Préconise Oumar Thiam, comptable à la boutique Sope Serigne Babacar Sy.
Dans ces deux exemples, les expressions « bien expérimentés » et « comptable à la boutique Sope Serigne Babacar
Sy » sont apposés respectivement à « Des hommes et des femmes » et à « Oumar Thiam » dont ils sont séparés par
des virgules.

- L’apposition peut être accolée directement au nom ou au groupe nominal qu’elle détermine.
Exemple :
« Durant cette période, il y a plus de monde. Donc on est vigilant », a encore indiqué le comptable Thiam
Dans cet exemple, le nom Thiam est en apposition par rapport au groupe nominal « le comptable » auquel il est
accolé.

- Enfin l’apposition peut être introduite par la préposition « de ».


Exemple :
- La ville de Saint Louis se trouve au nord du pays.
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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Remarque :
Il ne faut pas confondre l’apposition introduite par « de » avec le complément du nom.
Exemple :
- La ville de Saint Louis (la ville = Saint Louis » ; il y a donc apposition)
- Les plages de Saint Louis (Les plages sont à Saint Louis = complément du nom).

ACTIVITES SUR L’APPOSITION


Ai-je compris la leçon ?
1. L'apposition complété le nom: vrai ou faux?
2. Il y a une apposition dans cette phrase: "Le fleuve Sénégal traverse la ville de Saint-Louis". Vrai ou faux?
3. Donne deux natures de l'apposition.

Identification - repérage
Acitivité I :
Relève les appositions contenues dans les phrases suivantes (attention : certaines phrases n’en
comportent pas).
1. Mamadou, l’ainé de la famille, habite à Bakel. 2. Les travaux du pont de Médina Ndiatbé ont été achevés. 3.
Vous devez remplir, vous-mêmes, la dernière page. 4. Emerveillés par le spectacle, les élèves applaudirent
bruyamment. 5. Le maire de la ville était présent lors de la cérémonie. 6. L’île de Gorée se trouve au large de Dakar.
7. Le pont Faidherbe se trouve à Saint-Louis. 8. Le président Léopold Sedar Senghor était également un poète. 9. M.
Ndiaye, principal du collège, a reçu les parents. 10. Les rues de Dakar ne sont pas assez larges.

Acitivité II :
Dis si les mots ou expressions en gras et soulignés sont des compléments du nom ou des appositions et
justifie à chaque fois ta réponse.
1. Mon père, ce héros au sourire si doux.... (Victor Hugo) 2. Le bureau du directeur se trouve au dernier étage. 3. Le
jardin de ma maison est entouré d'une haie vive. 4. Le joueur de football Sadio Mané gagne bien sa vie. 5. Je ne
mange pas du riz au poisson. 6. La fidélité de son engagement ne fait aucun doute. 7. Monsieur le Premier ministre
présidera la cérémonie. 8. Lat Dior Diop est mort à la bataille de Dékheulé. 9. il fait partie de cette promotion des
élèves gendarmes. 10. Les revenus des ménages souffrent de la crise liée à la pandémie.

Manipulation - intégration
Activité I :
Complète chacune des phrases suivantes par une apposition.
Exemple :
- Son frère, …………………………, a plaidé notre cause.
- Son frère, avocat au tribunal, a plaidé notre cause.
1. Les voleurs,………………………………., ont pris la fuite. 2. Fatou,……………………….., s'est beaucoup occupée de ses
petites sœurs. 3. ………………………………, ces élèves sont récompensés par les autorités. 4. Les habitants de la localité,
……………………………, ont manifesté leur mécontentement. 5. ………………………………, il aimait déjà le football. 6. Le bus,
……………………………, est arrivé à Dagana à dix-huit heures.

Activité II :
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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Pour chacune des expressions qui suivent, construis une phrase dans laquelle elle sera mise en
apposition (attention aux accords).
1. La plus belle 2. Responsable de classe 3. Bien entretenus 4. Libres de tout mouvement 5. Très en retard 6. Notre
professeur de français

Réinvestissement - production
Activité I :
Tu dois parler de cinq membres de ta famille à ta classe. Pour chacun d’eux, dis, à travers une phrase, ce qui le
caractérise physiquement ou moralement en utilisant une apposition qui montre sa particularité par rapport aux
autres.

Activité I :
Tu expliques à un de tes amis ou à une de tes amies comment l’équipe de sensibilisation sur le respect des mesures
barrières dont tu faisais partie a pu convaincre tes camarades élèves, les professeurs et l’administration de l’école à
les respecter.
Rapporte ce que tu lui as dit en parlant également des problèmes que vous avez rencontrés dans votre travail. Utilise
au moins trois appositions dans ton texte (cinq lignes au maximum) et souligne-les.

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

VOCABULAIRE
LA FAMILLE DE MOTS
Compétence que je dois acquérir : savoir déterminer les radicaux des mots et leurs variations orthographiques
Objectif : amener l’élève à pouvoir identifier les mots qui appartiennent à une même famille
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :

Lis le passage puis réponds aux questions qui suivent.


Entre les ruelles, qui bordent l’avenue Cheikh Ahmadou Bamba des Hlm, la musique accentue la cacophonie qui
perturbe le repos dominical des riverains. Le marché Hlm offre l’image de l’ambiance festive qui préside à celle de
la Tabaski. Le lieu grouille de monde. Avec les va-et-vient incessants, sous un soleil de plomb, on y trouve du tout.
Petits commerces lucratifs et magasins de tissus et de vêtements se côtoient. Il est 12h 30. On est le dimanche 9
octobre, à une semaine de la Tabaski. La fête approche et l’offre se fait pressante au marché Hlm, accablant de
chaleur. Presque tous les commerçants, en particulier les tenants de magasins et autres tablettes d’effets
vestimentaires, sont particulièrement sur le qui-vive. Les scènes de marchandages se multiplient un peu partout.
Questions :
- Relève et classe les mots qui, dans ce passage, sont formés sur un même radical. As-tu remarqué des mots
construits autour d’un même radical qui n’a pas la même forme entre les deux mots que tu as relevés ?
- Sur le plan grammatical, comment appelle-t-on ces mots qui sont formés sur un même radical ?

RETIENS :
Une famille de mots est l'ensemble des mots formés sur un même radical.
Exemples :
- les mots « marché » et « marchandages » sont formés sur le même radical ; donc ils sont de la même famille.
- les mots « commerces » et « commerçants » sont formés sur le même radical ; donc ils sont de la même famille.

Mais le radical ne se présente pas toujours sous la même forme d'un mot à l'autre d'une même famille.
Exemples :
L’adjectif « dominical » et le nom « dimanche » sont de la même famille mais le radical s’écrit « dom » pour le
premier et « dim » pour le second. L’adjectif « festive » et le nom « fête » sont de la même famille mais le radical
s’écrit « fest » pour le premier et « fêt » pour le second.

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

ACTIVITES SUR LES FAMILLES DE MOTS


Ai-je compris la leçon ?
1. Les mots d’une même famille n’ont pas le même radical : vrai ou faux ?
2. Les mots d’une même famille peuvent être de natures différentes : vrai ou faux ?
3. Les mots « jour » et « joue » sont de la même famille : vrai ou faux ?

Identification - repérage
Activité I :
Reconstitue les deux familles de mots dans la liste suivante.
Bois – bondir - boisé - bond - rebond – reboiser - déboiser - rebondir - bosquet - rebondissement – reboisement

Activité II :
Compose une famille de chacun des mots suivants.
1. Marchand 2. Honorer 3. Entrainer 4. Jouer 5. Fin 6. Habit 7. Narrer 8. Compagne 9. Aimer 10. Responsable

Activité III :
Cette liste est constituée de trois familles de mots : relève-les.
Soin - chausser - fabrique - soigner - chaussette - fabriquer - soigneur - chauffage - fabricant - chaussure - fabrication
- soigné – déchausser -

Manipulation – intégration :
Activité I :
Dans chacune des listes suivantes, identifie le radical commun à l’ensemble des mots.
1. Voler, vol, survoler, volatiliser, envol, volière.
2. Feuillage, feuilleter, portefeuille, feuillu, effeuiller.
3. Emporter, supporter, portage, déporter, rapporteur.

Activité II :
Dans chacune des listes suivantes, relève le mot qui ne fait pas partie de la même famille que les autres.
1. Agriculture, agréable, agricole, agroalimentaire.
2. Marin, maritime, marin, mariner, marrant.
3. Soleil, solaire, ensoleillement, solitude.
4. Vert, verdâtre, vertical, reverdir.
5. aire, air, aérien, aéroport, aération.

Activité III :
Pour chacun de ces mots, trouve trois autres mots de la même famille.
1. Art. 2. Terre. 3. Mal. 4. Charge.

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Réinvestissement – production
Activité I :
Trouve trois mots et pour chacun d’eux, trouve trois mots de la même famille dont tu emploieras chacun
dans une phrase.

Activité II :
Ecris un texte de cinq lignes au maximum et dans lequel tu parles de l’hivernage et de ses conséquences.
Ton texte comportera deux familles de mots au moins.

CONJUGAISON
LE CONDITIONNEL PRESENT
Compétence que je dois acquérir : savoir conjuguer correctement les verbes au conditionnel présent
Objectif : amener l’élève à pouvoir conjuguer les verbes au présent du conditionnel
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :


Lis ce passage puis réponds aux questions qui suivent.
A l’en croire, les vendeurs rivaliseraient d’ingéniosité avec les voleurs pour ne pas se faire surprendre. La
commerçante a la nette impression que son commerce ferait l’objet de repérages. « On est obligé d’être sur nos
gardes toute la journée, parce que les voleurs repèrent quand on est occupé. C’est pourquoi, il faut toujours être
attentif », indique-t-elle.
« Deux sachets en main : un pour les courses, l’autre pour voler ».
Toujours selon notre interlocuteur, des commerçants sont ruinés et d’autres craindraient de subir le même sort.
Des femmes sillonnent le marché avec deux sachets : un pour les courses, l’autre pour voler. Il faut que les gens le
sachent. Vous-même feriez mieux de prendre garde à vos poches » explique le vendeur de bijoux.
Questions :
- Quel est l’infinitif de chacun des verbes qui sont soulignés et mis en gras ?
- A quel temps simple de l’indicatif le radical de leur conjugaison te fait-il penser ?
- A quel autre temps simple de l’indicatif leurs terminaisons (ait, iez, aient) te font-elles penser ?
- Quel mode et quel temps reconnais-tu à travers cette forme de conjugaison qui associe le radical du verbe au
futur et les terminaisons de l’imparfait de l’indicatif ?
- Conjugue deux des verbes soulignés du texte à toutes les personnes de ce temps et de ce mode.

RETIENS :
Les verbes soulignés et mis en gras de ce passage sont conjugués au conditionnel présent ; c’est un temps qui se
conjugue avec le radical du verbe au futur simple de l’indicatif auquel on ajoute les terminaisons de l’imparfait de
l’indicatif : ais, ais, ait, ions, iez, aient.

Exemples :
Rivaliser Faire Craindre
Je rivaliserais Je ferais Je craindrais
Tu rivaliserais Tu ferais Tu craindrais
Il rivaliserait Il ferait Il craindrait
Nous rivaliserions Nous ferions Nous craindrions
Vous rivaliseriez Vous feriez Vous craindriez
Ils rivaliseraient Ils feraient Ils craindraient

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

ACTIVITES SUR LE PRESENT DU CONDITIONNEL


Ai-je compris la leçon ?
1. Au présent du conditionnel, le verbe garde le même radical qu’au futur simple : vrai ou faux ?
2. Les terminaisons du présent du conditionnel sont les mêmes que celles d’un autre temps simple de l’indicatif :
lequel ?

Manipulation - intégration
Activité I :
Conjugue les verbes suivants au conditionnel présent, aux deux premières personnes.
Avoir – se promener – apprendre – parcourir – vouloir – se munir – parfaire – paraitre – coudre

Investissement - production
Activité II :
Dans les phrases qui suivent, conjugue les verbes mis entre parenthèses au conditionnel présent.
1. L’entraineur expliquait le système de jeu que les joueurs (adopter). 2. Si tu avais bien bien réfléchi, tu (trouver)
facilement la réponse. 3. Nous vous (être) reconnaissant de nous prêter votre salle. 4. Je (finir) bien ce travail mais je
ne peux pas. 5. Nous (rouler) volontiers sur cette route mais c’est interdit. 6. Ils (vouloir) rendre visite à leur tante. 7.
4ils en avaie,t la possibilité, les élèves (fleurir) la cour de l’école. 8. Ces livres (être) les meilleurs en français. 9. Nous
nous (contenter) bien de cette récompense. 10. Les populations (dépendre) moins de l’Etat si elles étaient bien
assistées.

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

SEQUENCE IV :
LA NOUVELLE LITTERAIRE
Séance unique :
Les caractéristiques d’une nouvelle littéraire

Compétence :
A l’issue de cette séquence, je dois être en mesure de lire et comprendre les caractéristiques d’une nouvelle
littéraire.
Contenus :
Définition, caractéristiques et contenu d’une nouvelle.
Objectif spécifique :
A l’issue de cette séance, l’élève doit être en mesure de comprendre comment la nouvelle littéraire est un récit
condensé autour d’un évènement dont les personnages, le temps et l’espace sont réduits.
Durée : 1h
Support : « Il pleut sur Saint-Louis Louis », Louis Camara, Il pleut sur Saint-Louis, 2007

-------------------------------------------------------
AUTEUR ET CONTEXTE :
Louis Camara est un écrivain sénégalais originaire de Saint Louis. C’est un écrivain passionné par les contes et les
mythes de tous les pays, ceux du Nigéria en particulier. Il est l’auteur d’œuvres comme Le Choix de l'Ori (1997),
Histoire d'Iyewa, ou les pièges de l'amour (1998), Kankan le maléfique (2001), Le Tambour d'Orunmila (2003) ou
encore Il pleut sur Saint-Louis, un recueil de onze nouvelles publié en 2007. L’auteur y pose un regard sur la société
sénégalaise à travers des événements ou des faits du quotidien. C’est notamment le cas dans cette nouvelle
intitulée « Il pleut sur Saint-Louis » où le personnage est confronté aux grandes difficultés d’un chômeur qui doit
nourrir sa famille.

Il pleut sur Saint-Louis


I
Driiiing !... Le réveil vient de sonner… le vieux réveil poussif, asthmatique comme une guimbarde
d’avant-guerre. Il est déjà six heures du matin. Le jour perce timidement à travers les volets de la fenêtre
à demie fermée. […]
Bon… allez, debout camarade !... Il faut aller demander à Mbagnick de quoi nourrir la famille.
Lamine enfile sa chemise toute puante de sueur et se dirige vers la petite cuisine où il sait d’avance qu’il
va trouver les trois morceaux de sucre et la dose de café pour son petit déjeuner. Il se souvient
tristement qu’il lui a fallu, en effet, la veille, sillonner la ville, avant de tomber sur une âme charitable (et
surtout moins fauchée) de sa connaissance qui accepte de lui offrir un jeton de cinquante francs avec
lequel il a pu se payer ce bout de café et ces quelques morceaux de sucre et s’acheter l’indispensable
cigarette du matin. […]
II
Lamine est assis dans le salon cousu de son beau-frère Mbagnick, chef du service régional de
l’hydraulique.
158
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

[…]
Il boit son verre de thé servi par l’un des très zélés (1) doungourous et il pense à Maty et à ses enfants
qui doivent l’attendre. Il a promis de revenir avec de quoi faire bouillir la marmite. Il est déjà vingt
heures et trente. La nuit est tombée depuis belle lurette (2). Lamine voudrait être seul avec le maitre des
lieux. Tous ces gens parasites qui peuplent le salon de son beau-frère l’empêchent de formuler la
requête qui l’a mené jusqu’ici.
Il va donc devoir attendre avant de s’humilier une fois de plus. Il sait déjà que Mbagnick va pleurnicher,
se plaindre des difficultés de la conjoncture (3), de la crise économique qui frappe, sans discernement,
ouvriers et hauts fonctionnaires. Il sait qu’il va brandir des factures d’eau et d’électricité si faramineuses
(4) que l’on pourrait se demander, sans crainte d’être ridicule, s’il ne fait pas tourner une usine à
domicile. Lamine sait tout ça mais Lamine n’a malheureusement pas le choix. Mbagnick est la seule
personne auprès de qui il peut espérer obtenir encore quelques sous pour finir son mois. La réflexion de
son beau-frère tout à l’heure lui a donné un peu d’espoir. Ah la générosité ! que c’est beau !
Lamine espère que celui-ci s’en souvienne encore lorsqu’il lui tendra la main.
Lamine a le cœur serré et les jambes lourdes. Il ne sent même pas la petite pluie sournoise qui
s’approche à lui tandis qu’il emprunte la passerelle du pont Faidherbe dont les vieilles planches jouent
du tam-tam à chacun de ses pas.
Harpagon (5) n’est pas mort ! Ce Mbagnick ne lui a refilé que… trois cents francs... trois cents balles ! Ce
type a vraiment la main coupée au ras du poignet, se dit rageusement Lamine. Il pleure devant un
ministre qui donne des parapluies mais n’a même pas pitié de sa propre sœur. Il regarde le fleuve, il a
presque envie de jeter ces trois cents balles dans cette eau toute noire. Il a presque envie…
Avec trois cents francs, il y a quand même de quoi acheter deux sachets de couscous et du lait caillé.
Maty, Doudou, Assane, et Habib, leurs trois garçons, pourront avoir chacun un bol rempli. Quant à Yaye
Khady, la dernière-née, un bébé d’à peine six mois, elle se satisfera bien du lait maternel. N’est-ce pas là,
le meilleur de tous les aliments.
En passant près de la mosquée du quartier de Léona, Lamine entend la voix du muezzin qui appelle à la
prière du soir. Il pense à Maty qui doit s’inquiéter mais cette voix est pour lui comme le chant des sirènes
et il ne peut résister au besoin d’aller se recueillir et de consacrer quelques minutes de son temps au
créateur de l’univers même si le sien lui parait bien sombre en ce moment. Les alentours de la mosquée
ont gardé des conséquences de cette inondation qui ont traumatisé son beau-frère et ses amis. Lamine
est obligé de patauger jusqu’aux mollets dans une eau à moitié croupie avant de pouvoir pénétrer dans
la maison de Dieu. Mais la prière en commun l’emplit d’une paix intérieure et d’une sérénité toute
céleste…Elle lui fait même pardonner le mal et la cupidité. Cette paix, il le sait, il la ramènera chez lui. Il
l’étendra sur sa famille et si elle ne remplit pas leur estomac, elle leur remplira le cœur.
- Mais Lamine… Qu’est-ce que c’est ça ?...Que s’est-il passé ?...demande Maty toute ahurie (6) de voir
son mari s’avancer vers elle, la mine défaite (7) et les pieds nus.
Elle porte au dos la petite Yaye Khady qui somnole douillettement.
- On m’a volé mes chaussures à la mosquée… répond Lamine d’une voix lugubre.
Ses yeux sont restés baissés vers le sol tandis qu’il revivait ce moment. Quand il lève le regard il voit sa
femme qui l’observe silencieusement.
- Mais ça ne fait rien… Ce n’est pas grave… Dieu est grand… et mes chaussures étaient usées rajoute
Lamine, en guise de consolation. Tiens… j’ai les pieds nus mais dans mes mains, j’ai de quoi diner. Et il
tient à sa femme les deux sachets de couscous et le lait caillé.
- … nous avons de quoi diner ce soir…
Un éclair déchire la nuit ; presque aussitôt un coup de tonnerre sec, brutal, violent vient heurter ses
tympans et la pluie, qui s’était arrêtée, se remet à crépiter de plus belle. Lamine remarque alors que
toute la maison est plongée dans l’obscurité.
- Pourquoi n’as-tu pas allumé la lampe du salon Maty ?...s’étonne Lamine.
- Eh bien… euh, bégaie la jeune femme qui, après un court instant d’hésitation, rajoute :
159
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

…on nous a coupé le courant pendant que tu étais en ville.


- Comment cela ?...s’écrie Lamine. J’ai pourtant demandé qu’on m’accorde un délai de quinze jours et la
compagnie avait promis de ne pas couper le jus d’ici là …
- L’agent qui est venu couper a dit qu’il n’y pouvait rien et que c’étaient des mesures prises par le
nouveau chef régional de la compagnie… précise alors Maty qui fait des efforts surhumains pour ne pas
éclater en sanglots.
Assommé, impuissant, Lamine n’ajoute plus rien. Il regarde sa femme et leurs enfants qui se pressent
autour d’elle comme des petits poussins effarouchés (8). Alors, deux grosses larmes chaudes, coulent sur
ses joues creusées par la souffrance…
Notes :
1. Zélés : qui servent avec excès. 2. Depuis belle lurette : depuis longtemps 3. Conjoncture : situation (souvent difficile) liée à
des circonstances. 4. Faramineuses : excessives. 5. Harpagon : personnage de la pièce de théâtre L’avare de l’écrivain français
Molière ; il est le symbole même de l’avarice. 6. Ahurie : stupéfaite, très étonnée. 7. Mine défaite : abattu. 8. Effarouchés :
sous le coup de la peur.

Questions pour tester ta capacité à déterminer les caractéristiques d’une nouvelle littéraire.

1. Les personnages :
a. L’histoire de qui est racontée dans cette nouvelle ?
b. Y a-t-il des personnages secondaires ? Si oui, ont-ils un lien direct avec l’histoire que vit Lamine ? Qu’est-ce qui
justifie ta réponse ?
2. L’histoire
a. Quelle partie de la vie de Lamine est racontée dans cette histoire ? Choisis la bonne réponse et justifie ton
choix :
- c’est toute l’histoire de la vie de Lamine qui est racontée
- ce sont des moments ou des parties de cette vie qui sont racontés ;
- c’est un épisode ou un moment de la vie du personnage qui est rapporté.
b. A partir des réponses apportées aux questions précédentes, explique pourquoi on dit que la nouvelle parle d’un
personnage dont un moment ou un épisode de la vie est raconté.
3. Le temps de l’histoire
a. A quel moment de la journée l’histoire racontée débute-t-elle ? Cite un mot, une expression ou une phrase du
paragraphe qui justifie ta réponse.
b. L’histoire racontée dure-t-elle des heures, une journée, des jours ? Qu’est-ce qui, vers la fin du texte, justifie ta
réponse ?
c. A partir des réponses apportées aux questions précédentes, explique pourquoi on dit alors que la nouvelle
présente un récit concentré dans le temps.
4. L’espace de la nouvelle
a. Où l’histoire commence-t-elle ?
b. Chez qui Lamine s’est-il rendu ?
c. Sur le chemin du retour, où s’est-il arrêté ?
d. Où l’histoire se termine-t-elle ?
e. A partir des réponses apportées aux questions précédentes, explique pourquoi on dit que la nouvelle présente
un récit concentré dans l’espace.
5. Un récit condensé :
a. As-tu remarqué beaucoup de détails dans le récit qui en retardent le rythme (par exemple, de nombreuses
descriptions, de longs portraits physiques et moraux des personnages, etc.) ?
b. Pourquoi dit-on alors que dans une nouvelle l’auteur parle de l’essentiel ?

160
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

ACTIVITÉS LUDIQUES AUTOUR DE LA NOUVELLE

L’INTRUS:
Nous sommes deux intrus dans ces caractéristiques d’une nouvelle. Chasse-nous!
- Un récit

- Des détails

- Temps bref

- Espace réduit

- Plusieurs personnages

- Peu de personnages

- Un épisode de vie

CHOISIS LA BONNE REPONSE :


1. La nouvelle raconte:

- une longue histoire;

- les grands moments de la vie de quelqu’un;

- un moment marquant de la vie d’un personnage.

2. La nouvelle contient:

- beaucoup de détails;

- des portraits détaillés des personnages;

- peu de détails sur les personnages.

3. L’histoire de la nouvelle se passe:

- dans un espace diversifié;

- dans un espace réduit;

161
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

- Dans plusieurs lieux à la fois.

4. La nouvelle contient:

- plusieurs personnages;

- peu de personnages;

- beaucoup de personnages secondaires.

5. La nouvelle est:

- un texte descriptif;

- un texte narratif;

- un texte argumentatif.

DEVINETTES :
1. Je suis la ville où l’histoire s’est déroulée.
2. C'est moi qui appelle à la prière.
3. Je suis un adjectif au pluriel qui qualifie ceux qui servent avec excès.
4. Je désigne une situation souvent difficile liée à des circonstances.
5. Je suis un synonyme de l'adjectif « excessive ».
6. Je suis un personnage d'une pièce de théâtre de l’écrivain français Molière et cité dans le texte
7. Je suis synonyme de l'expression « très étonnée ».
8. Je suis un adjectif au pluriel qui qualifie des êtres qui sont sous le coup de la peur.
9. Mot wolof que l'auteur a utilisé pour désigner ceux qui fréquentent le beau-frère du personnage principal par
intérêt.
10. Je suis un problème qui survient dans une localité après de fortes pluies et qui cause des dégâts.
11. Chef du service régional de l’...........,..................
12. Je suis la mère des enfants du personnage principal.
13. On m’a coupé chez le personnage principal.
14. Je suis le beau-frère du personnage principal.
15. Je suis une personne qui n'a pas de travail.
16. Je suis le personnage principal.
17. Je suis la fille du personnage principal.
18. Le principal pont de Saint-Louis porte mon nom.
19. Je suis le lieu où on a volé les chaussures du personnage principal.
20. Je suis Lamine et Mbagnick est mon……………………..

MOTS MELES
Les mots que tu as à trouver sont ceux que tu as relevés dans les devinettes précédentes.
A Z E R T Y D A H K E Y A Y S
D O U N G O U R O U S Y U A N
Q S D N O I T A D N O N I O P
F A R A M I N E U S E N F G H
J K N O G A P R A H T L M W B
E M B A G N I C K L A M I N E
B X C H S V B N O A A Z E R A
R T Y U E U I U I T Y U I O U
E R W R L X I C Y V B N A Z F
H U E I L S M O S Q U E E R R

162
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

D E S E E H C U O R A F F E E
I M U E Z Z I N T Y U E U I R
A O A Z E T I C I R T C E L E
F H Y D A U L I Q U E R D F G
A C E R U T C N O J N O C H J

GRAMMAIRE
LE COMPLEMENT DE NOM
Compétence que je dois acquérir : savoir reconnaitre et utiliser les mots ou groupes de mots qui complètent ou
précisent le sens d’un nom
Objectif : amener l’élève à savoir déterminer le complément de nom dans le groupe nominal
Durée : 1h
Observe, repère et analyse :
I/ Lis les deux passages qui suivent.
a - Lamine est assis dans le salon cousu de son beau-frère Mbagnick D…, chef du service régional de l’hydraulique.
Il regarde d’un œil norme défiler toutes ces images inquiétantes, il regarde surtout le petit public qui compose les
relations de son beau-frère : chefs de service accompagnés d’épouses attifées comme des grues couronnées,
doungourous du maitre des lieux et autres espèces de lécheurs de bottes du même acabit.

b - On y trouve, sous une épaisse couche de poussière, des fauteuils modèle 1800, de petites tables garnies de
velours, des chaises mutilées, des armoires en ruine.
Des meubles, qu’on ne fabrique plus depuis le siècle dernier, sont tenus dans une propreté méticuleuse : un
buffet, une desserte sur laquelle se tient une statuette de bronze, vague déesse de la beauté ; une table à ailettes
chargée de menus objets brillants.
II/ Réponds à ces questions :
- Par rapport aux noms qui les précèdent, quel rôle jouent les mots ou groupes de mots qui sont soulignés ? Sont-
ils directement liés aux noms qu’ils suivent ? Quels sont les mots qui les en séparent ?
- Comment appelle-t-on ces mots ou groupes de mots qui accompagnent certains noms dont ils complètent ou
précisent le sens ?

RETIENS :
Le complément du nom vient compléter le nom en apportant une précision (par exemple en quoi est-il, à quoi sert-il,
à qui est-il...). Il se place généralement tout de suite après le nom.
Exemples :
- Lamine est assis dans le salon cousu de son beau-frère Mbagnick D. (« son beau frère » est complément du nom
« salon »)
- On y trouve, sous une épaisse couche de poussière, des fauteuils modèle 1800, de petites tables garnies de velours,
des chaises mutilées, des armoires en ruine. (« poussière » est complément du nom « couche » ; « ruine » est
complément du nom « armoires »)
- Une table à ailettes chargée de menus objets brillants. (« ailettes » est complément du nom « table »)

Le complément du nom est donc construit avec des prépositions ; en, de, à, sans… Pour le reconnaître, il suffit
généralement de trouver le nom (« salon » dans la première phrase, « couche » et « armoires » dans la deuxième
163
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

et « table » dans la troisième) et de poser l’une des questions suivantes à partir du nom : de quoi, de qui, à quoi, en
quoi.
Le complément du nom est remplaçable par un pronom.
Exemple :
La phrase « Lamine est assis dans le salon cousu de son beau-frère Mbagnick D » peut être transformée en « Lamine
est assis dans le salon cousu de celui-ci ».

ACTIVITES SUR LE COMPLEMENT DU NOM


Ai-je compris la leçon ?
1. Le complément du nom donne une information supplémentaire sur celui-ci: vrai ou faux?
2. Donne deux natures du complément du nom.
3. Un verbe à l'infinitif peut être complément du nom: vrai ou faux?

Identification – repérage :
Relève les compléments de noms contnus dans les phrases suivantes.
1. Mon oncle habite une case en paille avec une toiture en dur. 2. Ma grand-mère a préparé une bouillie de mil
accompagnée de lait de vache. 3. Le chant du coq me réveille tous les matins. 4. Ce cartable en cuir est beaucoup
plus solide que le mien. 5. Mon père, portant son chapeau de paille, se prépare aux travaux des champs. 6. L’Afrique
du sud est le pays de Nelson Mandela.

Manipulation – intégration :
Activité I :
En les emplyant dans des phrases, imagine pour les noms suivants des compléments du nom en utilisant
les prépositions en, de, sans, par, pour, à.
1. un bateau 2. une porte 3. une valise 4. Un tee-shirt 5. une place 6. une maison 7. un mariage

Activité II :
Emploie les compléments du nom suivants dans des phrases complètes.
1. A la sauce d’arachide 2. De farine 3. De mon oncle 4. En laine 5. Sans sel 6. A outils

Activité III :
Réécris chacune des phrases suivantes en remplaçant l’adjectif ou les adjectifs qu’elle contient par un
complément du nom.
Exemple :
Les richesses marines sont pour l’humanité entière. → Les richesses de la mer sont pour l’humanité entière.
1. Mon ami kaoloackois arrive demain à la gare routière Dakaroise. 2. Mon grand-père, cet homme valeureux, a
marqué mon existence. 3. Moussa regarde les oiseaux marins qui suivent la chaloupe. 4. Les ressources forestières
doivent être bien protégées. 5. Des villages tambacoundois ont un éclairage public grâce à l'énergie solaire. 6. Lors
de la construction, un câble métallique a cédé.

164
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Activité IV :
Réécris chacune des phrases suivantes en la complétant par un complément du nom précédé de la
préposition qui convient.
Exemple :
- Ma mère a acheté un joli bol……………………………
- Ma mère a acheté un joli bol en aluminium.
1. Le professeur nous a demandé d’amener nos livres…………………..….. 2. Nous avons remporté ce
concours....................................... 3. Pour mon anniversaire, ma tante m'a offert une montre…………………………….......
4. Les élèves portaient tous des tenues................................lors du défilé. 5. Cet oiseau à la particularité de construire
son nid à la cime……………………..... 6. La vitrine......................................est protégée par un rideau ..............................
7. Ces chapeaux.....................................sont magnifiques mais je préfère ceux…………………….......! 8. À grands
coups ................................, il fend les bûches puis les range les unes sur les autres

Activité V :
Complète les phrases suivantes avec des compléments du nom dont la nature t’est précisée entre
parenthèses.
1. Je tiens beaucoup à mon sac…………..… (préposition + nom commun) 2. N’est-ce pas la voiture ……………..… ?
(préposition + nom propre) 3. Ils ont toujours eu cette envie ………………… (préposition + verbe à l’infinitif) 4. Ce
livre……………..……….( préposition + nom propre) est très intéressant.. 5. La joie…………. (préposition + nom) faisait
plaisir à voir. 6. Les maisons……………… (préposition + adverbe) étaient plus solides que celles de nos jours.

Activité VI :
Réécris les phrases suivantes et ajoute des compléments du nom aux noms en gras.
1. Un escalier menait aux chambres. 2. Les participants sont tous animés du désir. 3. J’ai bien peur que ce voyage ne
soit pas prudent. 4. Son départ a été repoussé.

Réinvestissement - production
Activité I :
a - Lis ce texte dans lequel l’auteur utilise beaucoup de compléments de noms pour décrire le paysage
qu’un personnage qui voyage par train est en train de regarder.
Passepartout, réveillé, regardait, et ne pouvait croire qu'il traversait le pays des indous dans un train du Great
Peninsular Railway. La locomotive, dirigée par le bras d'un mécanicien anglais [...], lançait sa fumée sur les
plantations de cotonniers, de caféiers, de muscadiers, de girofliers, de poivriers rouges. d'immenses étendues de
terrain se dessinaient à perte de vue, des jungles où ne manquaient ni les serpents ni les tigres qu'épouvantaient les
hennissements du train, et enfin, les forêts, fendues par le tracé de la voie [...]
À travers les vitres du wagon, par un temps assez clair, apparaissait le paysage varié du Béhar, des montagnes
couvertes de verdure, des champs d'orge, de maïs… Quelques éléphants, des zébus à grande bosse, venaient se
baigner dans les eaux du fleuve sacré, et aussi, malgré la saison avancée et la température déjà froide, des bandes
d'indous des deux sexes, qui accomplissaient pieusement leurs saintes ablutions.

Jules Verne, Le Tour du monde en quatre-vingts jours (1873)

b – Sur le modèle du texte que tu viens de lire, toi aussi décris un paysage que tu es en train d’observer
en voyageant, en utilisant des compléments de noms pour donner plus d’informations sur ce que tu
décris.

Activité II :
Tu es allé(e) au marché et tu t’es promené(e) entre les cantines ; tu as vu beaucoup d’articles et de marchandises de
toutes sortes.
Rapporte ceux qui t’ont le plus impressionné en utilisant des compléments de noms qui montrent leurs
particularités.

165
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

ORTHOGRAPHE
ACCORDS DU PARTICIPE PASSE AVEC « ETRE » ET « AVOIR »
Compétence que je dois acquérir : savoir accorder correctement le participe passé employé avec l’auxiliaire
« avoir » ou l’auxiliaire « être »
Objectif : amener l’élève à savoir les contextes dans lesquels le participe passé employé avec l’auxiliaire « avoir » ou
l’auxiliaire « être » s’accorde en genre et en nombre
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :

I/ Lis ce passage.
Lamine est assis dans le salon cousu de son beau-frère Mbagnick D…, chef du service régional de l’hydraulique. La
chemise qu’il a portée depuis hier sent la sueur. Il pense à Maty et à ses enfants qui doivent l’attendre avec la
promesse qu’il leur a faite de revenir avec de quoi faire bouillir la marmite. Il est déjà vingt heures et trente. La
nuit est tombée depuis belle lurette. Lamine voudrait être seul avec le maitre des lieux. Tous ces arrivistes
parasites qui peuplent le salon de son beau-frère l’empêchent de formuler la requête qui l’a mené jusqu’ici ; il les
avait déjà rencontrés plusieurs fois en ces lieux.
[…]
- Pourquoi n’as-tu pas allumé la lampe du salon Maty ?...s’étonne Lamine.
- Eh bien… euh, bégaie la jeune femme qui, après un court instant d’hésitation, rajoute :
…on nous a coupé le courant pendant que tu étais en ville.
- Comment cela ?...s’écrie Lamine véhément. J’ai pourtant demandé qu’on m’accorde un délai de quinze jours et
la compagnie avait promis de ne pas couper le jus d’ici là …

II/ Réponds aux questions qui suivent :


- Relève, d’une part, les participes passés qui sont employés avec l’auxiliaire « être » et, d’autre part, ceux qui sont
employés avec l’auxiliaire « avoir ».
- Les participes passés employés avec « être » sont-ils tous accordés ? Ceux employés avec « avoir » sont-ils tous
accordés ? Qu’est-ce qui justifie ta réponse ?
- Dans les phrases où ils sont employés, relève les mots avec lesquels s’accordent les participes passés avec
« avoir » et donne la fonction de ces mots. Où sont-ils placés par rapport à ces participes passés ? Pour le participe
passé employé avec « avoir » et qui ne s’est pas accordé, y a-t-il un nom de cette fonction placé avant et avec
lequel il doit s’accorder ?
- En résumé, que peux-tu alors dire à propos de l’accord du participe passé avec l’auxiliaire « être » et de l’accord
du participe passé avec l’auxiliaire « avoir » ?

166
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

RETIENS :
I – Le participe passé employés avec l’auxiliaire Etre :
Le participe passé employé avec l'auxiliaire « être » s'accorde en genre et en nombre avec le sujet du verbe.
Exemples :
- Lamine est assis dans le salon cousu de son beau-frère.
- La nuit est tombée depuis belle lurette.

II – Le participe passé employés avec l’auxiliaire Avoir :


Le participe passé employé avec l'auxiliaire « avoir » s'accorde en genre et en nombre avec le complément d'objet
direct (COD) si celui-ci est placé avant.
Exemples :
- Maty et les enfants doivent l’attendre avec la promesse qu’il leur a faite de revenir...
COD
- Il les avait déjà rencontrés plusieurs fois en ces lieux.
COD
Si le complément d'objet direct est placé après ou s'il n'existe pas, le participe passé conjugué avec « avoir » reste
invariable.
Exemples :
- Pourquoi n’as-tu pas allumé la lampe du salon Maty ?...s’étonne Lamine.
COD
- …On nous a coupé le courant pendant que tu étais en ville.
COD

167
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

ACTIVITES SUR LES ACCORDS DU PARTICIPE PASSE AVEC AVOIR


ET ETRE
Ai-je compris la leçon ?
1. Le participe passé employé avec l’auxiliaire « être » s’accorde en genre et en nombre : vrai ou faux ?
2. A quelle condition le participe passé employé avec l’auxiliaire « avoir » s’accorde-t-il en genre et en nombre ?
S’accorde-t-il alors avec un sujet ?

Repérage – identification
Activité I :
Relève les participes passés contenus dans les phrases suivantes et justifie à chaque fois leurs accords.
1. Ils ont remporté la coupe. 2. Les habitants du quartier ont aperçu la lune. 3. J’ai eu une idée qu’ils ont tous
acceptée 4. As-tu pensé aux outils que je t’avais demandés ? 5. J’ai aimé l’histoire que tu m’as racontée 7. Moussa
recolle les pages qu’il avait arrachées 8. Les brochettes qu’elle a préparées sont bonnes. 9. Moussa et Fatou ont
conduit le troupeau au pâturage. 10. Les étoiles avaient scintillé dans le ciel. 11. La leçon que nous avons apprise
était longue. 12. J’ai appris mes leçons et je les ai récitées

Activité II :
Relève les participes passés contenus dans les phrases suivantes et justifie à chaque fois leurs accords.
1. Elle est venue en courant dès qu’il l’a appelée. 2. Elles sont descendues très tôt. 3. Il se promenait avec sa petite
sœur, mais il l’a perdue. 4. Elle s’est coupée en épluchant les légumes. 5. Les travaux que j’ai commencés à Noël ne
sont pas encore terminés. 6. Ma sœur, Je l’ai félicitée pour sa réussite. 7. A qui ces bijoux ont-ils été vendus. 8. Les
fusées qu’ils ont lancées ont provoqué des incidents. 9. Ils étaient quatre, je l’ai bien entendu. 10. Les petits sont
maintenant couchés.

Manipulation – intégration
Activité I :
Ecris correctement les participes passés des verbes mis entre parenthèses.
1. Ils ont (emporter) les livres avec eux. 2. Je les ai (laisser) là où tu les as (trouver), ces fleurs. 3. Tu as (manger) les
mangues que j’avais (garder) dans le frigo. 4. Tu l’as souvent (réciter), cette leçon ; tu l’as (apprendre) par cœur. 5.
Voici les caisses qu’on a (commander) ; on les a (poser) là afin de les compter. 6. Voici les pompiers qu’on a
(appeler) 7. Les tuiles que les ouvriers ont (poser) ont été (acheter) par la mairie.

168
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Activité II :
Accorde correctement les participes passés dans les phrases suivantes.
1. Cette leçon, on l’a bien compri…. 2. Cette récitation était longue mais on l’a appr…… en un temps record 3. Les
règles de grammaire ne pouvaient qu’être appr…… par cœur. 4. Les poèmes qu’on a donn…… sont de Victor Hugo. 5.
Les bêtes sont arrivées, on les a vu……. 6. Voici les voitures que la police a immobilis…. 7. La voiture que j’ai
conduit….. appartient à mon père. 8. Elles ont achet…..des robes pour la soirée. 9. Les robes qu’elles se sont
pay…….coûtent cher. 10. La chemise qu’il a port……lui a été offert……par son ami.

Réinvestissement - Production
Ecris un petit texte de cinq lignes au maximum et dans lequel tu utilises des participes passés employés avec les
auxiliaires « être » et « avoir » pour parler d’un livre ou d’une histoire que tu as lu et qui t’a beaucoup marqué.

EXPRESSION ECRITE
LES REGISTRES DE LANGUE
Compétence que je dois acquérir : savoir utiliser un registre de langue approprié en fonction de celui à qui je
m’adresse
Objectif : amener l’élève à distinguer et à définir les trois niveaux de langue qui existent
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :

I/ Lis les passages suivants.


- Premier passage :
Il regarde les potes de son beau-frère : des mecs flanqués de meufs attifées comme des grues couronnées,
doungourous du big boss et autres espèces de lécheurs de bottes du même acabit.
- Deuxième passage :
Il regarde surtout le petit public qui compose les amis de son beau-frère : chefs de service accompagnés d’épouses
pas bien habillées, servant le maitre des lieux comme de véritables esclaves à son service.
- Troisième passage :
Il considère avec attention la compagnie de monsieur le chef du service de l’hydraulique, frère de son épouse. Par
leurs tenues vestimentaires, les dames de ces messieurs ont soulevé son indignation, au même titre que le
comportement excessif de certains membres de cette auguste assemblée.

II/ Réponds aux questions suivantes.


Pour le premier passage :
- Ce que l’auteur dit à propos du « petit public » que Lamine a trouvé chez son beau-frère est-il positif ou négatif ?
Qu’est-ce qui, dans les mots qu’il emploie, justifie ta réponse ?
- Quel adjectif utilise-t-on souvent pour qualifier ce type de langage presque injurieux ? Les gens l’utilisent-ils
couramment entre eux ? Pourquoi ?
Entre le premier passage et les deux qui suivent :
Entre le type de langage employé dans le premier passage et ceux employés dans les deux qui suivent, lequel
comprends-tu le mieux ? Pourquoi ?
Le troisième passage :
- Quelle remarque peux-tu faire à propos du vocabulaire employé dans le dernier passage ? - A ton avis, à quelle
classe de la société appartiennent les gens qui peuvent bien utiliser ce type de langage ?

RETIENS :

169
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Les registres ou niveaux de langue sont des manières différentes de s’exprimer, généralement en fonction de celui à
qui on s’adresse et selon le milieu auquel l’on appartient. On distingue ainsi le registre familier, le registre courant et
le registre soutenu.
I - Le langage soutenu :
C’est le langage par lequel on manifeste un grand respect à l’endroit de celui à qui on s’adresse, par exemple quand
on s’adresse à une haute personnalité ; son vocabulaire est marqué par des mots ou des expressions qu’on n’utilise
pas couramment. C’est le langage des diplomates, des personnes haut placées (des présidents de républiques, des
ministres…).
Exemple :
Il considère avec attention la compagnie de monsieur le chef du service de l’hydraulique, frère de son épouse. Par
leurs tenues vestimentaires, les dames de ces messieurs ont soulevé son indignation, au même titre que le
comportement excessif de certains membres de cette auguste assemblée.
Les expressions qui sont soulignées dans cet exemple appartiennent à ce type de langage soutenu.

II - Le langage courant :
C'est le plus utilisé ; c'est le langage de tous les jours, celui qu’on utilise en famille, entre amis, entre le professeur et
ses élèves, etc.
Exemple :
Il regarde surtout le petit public qui compose les relations de son beau-frère : chefs de service accompagnés
d’épouses pas bien habillées, servant maitre des lieux comme de véritables esclaves à son service.

II - Le langage familier :
C’est un langage peu choisi, parfois un peu plus vulgaire, que des amis, des gens d’un milieu social défavorisé
peuvent employer.
Exemple :
Il regarde surtout le petit public qui compose les relations de son beau-frère : chefs de service accompagnés
d’épouses attifées comme des grues couronnées, « doungourous » du maitre des lieux et autres espèces de lécheurs
de bottes du même acabit.
Les mots ou expressions soulignés dans cet exemple appartiennent à ce type de langage familier qu’on n’emploie
pas souvent parce que souvent vulgaire.

170
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

ACTIVITES SUR LES REGISTRES DE LANGUE


Ai-je compris la leçon ?
1. Pourquoi le langage courant est-il ainsi appelé ? Qui utilise ce type de langage ?
2. Avec quel type de langage un Président de république s’exprime-t-il ?
3. Pourquoi l’utilisation du langage familier n’est pas conseillée ?

Repérage - identification
Lis cette lettre tirée du roman Poil de Carotte de Jules Renard puis dis quel est le registre de langue employé et
pourquoi ce registre de langue est ici employé.

Mon cher papa,


Je t’annonce avec plaisir qu’il vient de me pousser une dent bien que je n’aie pas l’âge, je crois que c’est une dent de
sagesse précoce. J’ose espérer qu’elle ne sera point la seule et que je te satisferai toujours par ma bonne conduite,
mon application.
Ton fils affectionné.

Manipulation – production
Activité II :
Complète ce tableau en trouvant, pour chaque mot, ses équivalents dans les autres registres de langue
parmi les listes qui sont proposées en gras (pour connaitre le sens de certains mots familiers, aide-toi des
sens qui figurent sous la colonne des mots du registre du registre courant ou du registre soutenu).
Registre familier Registre courant Registre soutenu
Se paumer (se perdre, se rappeler, se voir) S’égarer
(Gueuler, discuter, dialoguer) parler converser
Se foutre (Se moquer, se contenter, se plaisanter
jouer)
pondre écrire (rédiger, afficher, communiquer)
(Super, acceptable, bon) Très bien exceptionnel
(Meuf, dame, gonzesse) fille demoiselle
décamper Fuir (Se sauver, s’en aller, quitter)

171
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Activité II :
Réécris cet extrait de lettre et remplace les expressions qui appartiennent au registre familier par leurs
équivalents du registre courant (aide-toi du dictionnaire si nécessaire).
J'en ai marre de tes salades…Si tu crois que tu me fais rigoler, tu te mets le doigt dans l'œil ! c'est ça qu't'appelles être
un pote ? Tu t'fiches de moi. T'es complètement à côté de tes pompes ou quoi ?

GRAMMAIRE
L’ADVERBE
Compétence que je dois acquérir : savoir utiliser l’adverbe en fonction de son sens et en fonction de l’information
qu’on veut apporter au mot ou au groupe auquel il se rapporte
Objectif : amener l’élève à identifier l’adverbe et à en connaitre la fonction dans une phrase
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :

I/ Lis les passages suivants.


a - Il est déjà six heures du matin. Le jour perce timidement à travers les volets de la fenêtre à demie fermée. Dans
moins d’une demi-heure, il va se transformer en lances de feu.

b - Il se souvient tristement qu’il lui a fallu sillonner la ville, avant de tomber sur une âme charitable (et surtout
moins fauchée) de sa connaissance qui accepte de lui offrir un jeton de cinquante francs. Pourtant Lamine n’ose
pas trop se plaindre.

c - Lamine a la tête ailleurs. Il a promis de revenir avec de quoi faire bouillir la marmite. Il est déjà vingt heures et
trente.

d - Une voix venue du ciel lui a alors conseillé d’aller s’installer dans le coin le plus sombre et c’est ce qu’il a fait et
là, il a pu retrouver la sérénité en égrenant les perles de son chapelet.

II/ Réponds à ces questions.


a - Dans les passages qui précèdent, relève
- un mot invariable qui, dans la phrase où il se trouve, indique le temps
- un mot invariable qui, dans la phrase où il se trouve, exprime la manière
- un mot invariable qui, dans la phrase où il se trouve, exprime une idée d’intensité
- un mot invariable qui, dans la phrase où il se trouve, indique un lieu
b – A quoi ces mots servent-ils ainsi dans la phrase ?
c – A quelle classe de mots invariables que tu as déjà étudiée appartiennent-ils ?

RETIENS :
L'adverbe est un mot invariable qui apporte une information supplémentaire au mot ou au groupe auquel il se
rapporte. Selon les fonctions qu’ils remplissent, les adverbes sont répartis en différentes catégories.

1. Les adverbes de manière :


172
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Ce sont les adverbes bien, mieux, vite, mal, debout, ainsi, ensemble, etc. et certains adverbes en « ment »
Exemple :
Le jour perce timidement à travers les volets de la fenêtre à demie fermée.

2. Les adverbes de quantité ou d'intensité :


Ce sont les adverbes assez, autant, aussi, beaucoup, moins, peu, très, fort, si, tant, combien, davantage, environ,
plus, tellement, trop, etc.
Exemple :
Il lui a fallu sillonner la ville, avant de tomber sur une âme charitable (et surtout moins fauchée) de sa connaissance

3. Les adverbes de temps :


Ce sont les adverbes hier, aujourd'hui, alors, déjà, après, quand, jamais, toujours, enfin, soudain, depuis, demain,
dorénavant, longtemps, maintenant, toujours, etc.
Exemple :
Il est déjà vingt heures et trente.

4. Les adverbes de lieu :


Ce sont les adverbes ailleurs, ici, là, autour, dedans, derrière, dessus, où, dessous, partout, etc.
Exemple :
Lamine a la tête ailleurs.

5. Les adverbes d'affirmation :


Ce sont les adverbes oui, si, soit, volontiers, assurément, aussi, certainement, vraiment, etc.
Exemple :
J’assisterais volontiers à la fête.

6. Les adverbes de négation :


Ce sont les adverbes non, ne…aucun, guère, jamais, rien..., etc.
Exemple :
Non, il ne viendra pas à la fête.

7. Les adverbes de doute :


Ce sont les adverbes peut-être, probablement, sans doute, apparemment, vraisemblablement, etc.
Exemple :
Il est peut-être absent ce matin.

173
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

ACTIVITES SUR L’ADVERBE


Ai-je compris la leçon ?
1. A quoi l’adverbe sert-il dans une phrase ?
2. Pour chacun des advebes suivants, donne un exemple : adverbes de temps, de lieu, de manière, de quantité,
d’opinion.
3. L’adverbe s’accorde-t-il en genre et en nombre ?

Identification - repérage
Activité I :
Classe les adverbes suivants en adverbes de temps, de lieu, de manière, de quantité, d’opinion.
Par moment ; bien sûr ; énormément ; peut-être ; tout de suite ; bientôt ; brillamment ; dessus ; trop ; calmement ;
devant ; sûrement ; loin ; aujourd’hui ; là-bas ; mal ; facilement ; moins ; certainement ; assez ; partout.

Activité I :
Relève les adverbes contenus dans les phrases suivantes et précise leurs fonctions.
1. Je fais mon exercice très lentement. 2. J’ai autant de chances que toi. 3. Les élèves rentrent bruyamment dans la
classe. 4. Il est toujours présent quand on a besoin de lui. 5. Désormais, nous mangerons du riz au poisson
régulièrement. 6. Ailleurs, les villageois ont déjà labouré les champs. 7. Nous nous sommes placés devant pour mieux
voir. 8. Il fait chaud dehors.

Manipulation – intégration
Activité I :
Complète les phrases avec des adverbes différents dont tu préciseras ensuite la fonction.
1. Je suis………….content de mes résultats. 2. La voiture freina…………………………………..et s’arrêta…………………………... 3.
Moussa voudrait ……………………………….. se promener seul. 4. Tes cheveux te cachent………………………..……….le visage.
5. Nous possédons une………………………….…jolie voiture. 7. Il se fit………………….….gronder par son père pour ses
mauvais résultats scolaires. 8. Ce candidat a……….…..bien répondu à la question ; il aura une bonne note. 9. Tu
ferais…………..de te dépêcher ; il est presque l’heure. 10. Il fait bon vivre………, alors que là-bas, c’est vraiment l’enfer.

Activité II :
Complète les phrases suivantes avec des adverbes de manière issues des expressions soulignées ;
l’adverbe sera placé avant ou après le verbe selon le sens de la phrase.

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

1. Je l’attends avec patience depuis une heure. 2. Encore un automobiliste qui conduit de façon imprudente. 4.
Monsieur Ndiaye est toujours vêtu de façon très élégante. 5. Aurez-vous de façon suffisante de temps pour faire ce
travail ? 6. Ce travail a été accompli avec précipitation. 7. Avec conscience, les élèves accomplissent leur devoir
citoyen. 8. Il avait plu en abondance sur toute la région.

Réinvestissement – production:
Tu te promènes dans la nature et tu vois des choses qui t’ont vraiment émerveillé ; tu entends aussi des bruits qui te
semblent bizarres.
Rapporte ce que tu vois et ce que tu entends, en même temps que tu dis les endroits où cela se passe. Utilise des
adverbes de temps, de lieu et de manière dans ton texte qui comportera cinq lignes au maximum.

SEQUENCE V :
LA POESIE
Séance 1 :
Le langage particulier du texte poétique et les figures de style
Compétence :
A l’issue de cette séquence, je dois être en mesure de mobiliser les connaissances intégrées requises pour lire et
comprendre le langage poétique ainsi que certaines règles techniques qui définissent l’écriture et la disposition d’un
poème régulier.
Contenus :
Le langage particulier de la poésie – les figures de style – la versification.
Objectif spécifique :
A l’issue de cette séance, l’élève doit être en mesure de lire et de comprendre le langage particulier du texte
poétique ainsi que les figures de style qui le supportent.
Durée : 1h
Support : « Celui qui a tout perdu », David Diop, Coups de pilon, 1956

--------------------------------------------------------------

AUTEUR ET CONTEXTE :
David Diop est un poète sénégalais né en 1927 et mort en 1960 ; il a publié un seul recueil de poèmes, Coups de
pilon, en 1956, d’où est tiré ce texte intitulé « Celui qui a tout perdu ». C’est un poème dans lequel l’auteur évoque,
d’une part, le bonheur que son peuple vivait avant l’arrivée des colonisateurs, d’autre part, le malheur qui a suivi la
venue de ces derniers.

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Celui qui a tout perdu


I
Le soleil brillait dans ma case
Et mes femmes étaient belles et souples
Comme les palmiers sous la brise des soirs.
Mes enfants glissaient sur le grand fleuve
Aux profondeurs de mort
Et mes pirogues luttaient avec les crocodiles
La lune, maternelle, accompagnait nos danses
Le rythme frénétique et lourd du tam-tam,
Tam-tam de la joie, tam-tam de l'insouciance
Au milieu des feux de liberté.
II
Puis un jour, le Silence...
Les rayons du soleil semblèrent s'éteindre
Dans ma case vide de sens.
Mes femmes écrasèrent leurs bouches rougies
Sur les lèvres minces et dures des conquérants aux yeux d'acier
Et mes enfants quittèrent leur nudité paisible
Pour l'uniforme de fer et de sang
Vous n’êtes plus, vous aussi
Tam-tam de mes nuits, tam-tam de mes pères.
Les fers de l'esclavage ont déchiré mon cœur !

I/ La compréhension du poème :
1. Dis ce que tu comprends de ce poème après l’avoir lu ; ensuite, tu dis ce qui a été difficile à comprendre pour
toi.
2. Relève
- des mots dont tu comprends le sens mais qui ne correspond pas à la signification que l’auteur lui donne dans ce
poème ;
- des expressions ou des associations de mots qui te surprennent ou que tu ne comprends pas.
3. Relève le champ lexical du bonheur, c’est-à-dire tous les mots ou toutes les expressions qui renvoient à la joie.
4. Relève le champ lexical du malheur et de la souffrance dans la deuxième partie du poème, c’est-à-dire
l’ensemble des mots ou expressions qui font état de quelque chose qui fait souffrir ou qui fait le malheur de
quelqu’un.
5. Entre ces deux parties du poème, quelle est l’expression qui te montre qu’il y a ce changement ?
II/ Les façons d’exprimer les idées par le poète :
1. Dans les vers « Et mes femmes étaient belles et souples / Comme les palmiers sous la brise des soirs », à quoi le
mot « comme » sert-il ? A l’aide de ce mot, quel lien le poète établit-il entre ses femmes et les palmiers ?
2. Dans les vers « Et mes pirogues luttaient avec les crocodiles » et « La lune, maternelle, accompagnait nos
danses », de quoi le poète parle-t-il ?
- Dans le premier vers, quel verbe utilise-t-il pour évoquer les « pirogues » et les « crocodiles » ? Ce verbe doit-il
s’appliquer à des objets, à des animaux ou à des êtres humains ? A quoi assimile-t-il alors les « pirogues » et les
« crocodiles » en utilisant ce verbe ?
- Dans le deuxième vers, quel adjectif et quel verbe utilise-t-il pour évoquer la lune ? A quoi l’assimile ainsi à
travers l’usage de cet adjectif et de ce verbe ?
- Rappelle le nom qu’on donne à cette façon de s’exprimer des auteurs que tu as déjà vue et qui consiste à donner
à des objets, des choses, des animaux des caractères qui appartiennent à un être humain.
3. Dans le vers « Les rayons du soleil semblèrent s'éteindre », quelle expression et quel verbe s’opposent par leurs
sens ? Que veut montrer ainsi le poète par cette opposition de sens ?
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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

4. Dans le vers « Sur les lèvres minces et dures des conquérants aux yeux d'acier », deux mots s’opposent
également par leurs sens : quels sont ces deux mots ? Quel est le mot qui les lie ? Pour toi, ce qui est mince peut-il
être dur en même temps ? Ces deux adjectifs sont-ils antonymes ou synonymes ?
- Toujours dans ce même vers, quelle expression le poète utilise-t-il pour qualifier les « conquérants » dont il
parle ? Des êtres humains peuvent-ils avoir des yeux d’acier ? L’acier est-il une matière molle ou dure ? A quel
adjectif de la première partie du vers fait-il penser ?
- Que veut alors mettre en relief le poète quand il compare les yeux des conquérants à cette matière ? Use-t-il
d’un mot comparatif (par exemple « comme », « pareil à », etc.) pour cela ?
5. Le poète parle d’ « uniforme » qui est « de fer et de sang » : une tenue militaire peut-elle être faite de ces
matières ? Sur quoi le poète veut-il mettre l’accent en s’exprimant ainsi ?
6. Quand il dit : « Les fers de l'esclavage ont déchiré mon cœur », est-ce que son cœur est vraiment déchiré par les
fers de l’esclavage dont il parle ? Qu’est-ce qu’il veut montrer par-là ?

ACTIVITÉS LUDIQUES AUTOUR DU CONTE


DEVINETTES:
1. Je suis le seul nom du poème composé d'un préfixe, d'un radical et d'un suffixe.
2. Je suis complément du nom « milieu ».
3. Je suis le deuxième nom de ce vers : « Puis un jour, le Silence ».
4. Au vers 12, je suis un nom et lui est mon complément. Qui sommes-nous ?
5. Tantôt je suis verbe d'état tantôt je suis verbe d'action et je suis conjugué à la troisième personne du pluriel du
passé simple.
6. Je suis à la forme pronominale et je suis le contraire de « allumer ».
7. Je suis un habitat traditionnel en Afrique.
8. Je suis le moyen de locomotion privilégié des pêcheurs traditionnel.
9. Je suis le seul animal cité dans le poème.
10. C'est souvent sous ma lumière que les gens chantent et dansent la nuit en Afrique traditionnelle.
11. Au vers 7, je fais partie de la classe grammaticale des verbes.
12. Je suis un mot qui renvoie au domaine de la musique.
13. Au vers 8, je suis le mot « rythme ».
14. Je suis le seul arbre cité dans le poème.
15. Nous sommes deux noms communs de personne et nous formons la famille du poète. Femmes Enfants
16. Je suis un long cours d'eau.
17. Je suis l'épithète du nom qui désigne ce cours d'eau.
18. Je suis le titre de l'ouvrage de l'auteur.

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

19. Je peux être un nom comme je peux être un adjectif et l'auteur du poème m'a employé pour désigner ceux qui
ont causé le malheur chez lui.
20. Je rappelle une période pénible de l'histoire de l'Afrique.
21. Je suis un verbe, lui est un adjectif ; nous avons, tous les deux, fait de sorte qu'une chose et un élément de la
nature soient pris comme des êtres humains : qui sommes-nous ?

MOTS MELES:
Les mots se lisent dans tous les sens.
Mots à trouver : R E Z A N O L I P E D S P P U O C
T I N S O U S C I A N C E Y U O I
Insouciance - Feux E U Q I T E N E R F Q S D D N F L
Silence - Rayons
G F S E M B L E R E N T H Q J I J
Soleil - Semblèrent
X A L S E T E I N D R E U C E V B
S'éteindre - Case
N C A E G A V A L C S E Z L E R T
Pirogue - Crocodile
Lune - Accompagnait T C U I U Q S D F G R H O J K L M
Rythme - Frénétique C O S X C V V B N A A S Z E E E F
Palmier - Femme R M N M A T E R N E L L E T R M E
Enfants - Fleuve O P O G F D S T Q P U O I U Y H M
Grand - Coups de pilon C A Y H C A S E J K T L M X C T M
Conquérants - Esclavage O G A U Y T N R E Z T A N B V Y E
Luttaient - Maternelle D N R R A F E U X P A L M I E R S
I A I A A O O P Q S I U D F G H J
L I X N N N C S I L E N C E V B N
E T Q P O D D I U Y N E T R E Z A
S S E U G O R I P D T F G H J K L

DEVINETTES – CHARADE:
1. Nous formons un groupe de mots qui expriment le bonheur : qui sommes-nous ?

2. Nous formons un groupe de mots et d'expressions et nous exprimons tous le malheur : qui sommes-nous ?

3. Je suis une expression formée de l'épithète du mot « case », du complément de cette épithète et d'une
préposition.

4. Moi et le pluriel du mot « œil » formons une expression qui désigne quelque chose qui ne peut pas être.

5. Deux mots dérivés, respectivement, de l'adjectif « nu » et du nom « paix » forment cette expression.

CHARADE

- Mon premier est un adverbe de temps

- Mon deuxième est un article indéfini

- Mon troisième est l'opposé de « nuit »

Mon tout est une expression employée dans le poème et qui marque un changement dans un récit.

178
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

GRAMMAIRE
LES DETERMINANTS
Compétence que je dois acquérir : savoir reconnaitre et utiliser les déterminants
Objectif : amener l’élève à pouvoir identifier et à catégoriser les différents types de déterminant
Durée : 1h
Observe, repère et analyse :

Lis ces deux passages puis réponds aux questions qui suivent.
a - Le soleil brillait dans ma case
Et mes femmes étaient belles et souples
Comme les palmiers sous la brise des soirs.
Mes enfants glissaient sur le grand fleuve
Aux profondeurs de mort
Et mes pirogues luttaient avec les crocodiles
La lune, maternelle, accompagnait nos danses
Le rythme frénétique et lourd du tam-tam.

b - Un divan rouge écarlate, « large et profond comme un tombeau », occupe une partie du salon située entre
deux portes qui donnent accès aux chambres à coucher. Il est surplombé par une sorte de dais orné de grosses
pommes dorées où s’attache une tenture de velours à plis nombreux et parallèles, de même couleur que le divan.
Çà et là, aux meilleures places, se distinguent quelques photos de famille, agrandies, exposées comme les témoins
éloquents d’une gloire ancienne.

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Questions
- Pour les noms soulignés, dis lesquels sont masculins et lesquels sont féminins en précisant à chaque fois le mot
qui précède le nom et qui te permet de déterminer son genre.
- Pour les noms écrits en gras, dis lesquels sont au singulier et lesquels sont au pluriel en précisant, à chaque fois,
le mot qui précède le nom et qui te permet de déterminer son nombre.
- Comment appelle-t-on ces mots qui précèdent les noms et qui permettent de déterminer leur genre et leur
nombre ?

RETIENS :
Dans une phrase, les noms sont généralement précédés de mots qui donnent des informations sur leurs genres et
leurs nombres en plus d’apporter d’autres précisions : ces mots sont appelés déterminants.
Les déterminants sont :

I - Les articles :
Parmi les déterminants, les plus courants sont les articles. Il existe principalement trois sortes d'articles :
1 - L’article défini :
Les articles définis sont le, la et les ; ils servent à introduire un nom ou un groupe nominal identifié désignant :

- une chose ou un être facilement identifiable.


Exemple :
Le soleil brillait dans ma case.

- une catégorie générale d’êtres, de choses, de notions abstraites...


Exemples :
Et mes pirogues luttaient avec les crocodiles
Le rythme frénétique et lourd du tam-tam.
Dans ces deux exemples, les articles définis « les » (1ère phrase) et « le » (2e phrase) déterminent des noms qui
appartiennent à une catégorie générale.

Dans certains cas, les articles le et les se contractent avec les prépositions à et de pour former au, aux, du, des.
Exemple :
Çà et là, aux (= à les) meilleures places, se distinguent quelques photos de famille.

2 - L’article indéfini :
- Les articles indéfinis sont un, une et des. Ils s’emploient pour renvoyer à une personne ou à une chose qui n’est pas
identifiée.
Exemple :
Un divan rouge écarlate, « large et profond comme un tombeau », occupe une partie du salon.
L’emploi des articles indéfinis « un » et « une » montre qu’il s’agit de n’importe quel divan ou n’importe quelle
partie du salon.

- L’article indéfini peut aussi renvoyer à une idée, à quelque chose que celui qui parle ne précise pas.
Exemples :
- Je veux un fruit. - J’ai une idée. - J’ai un objet dans la main gauche.
Dans le 1er exemple, celui qui parle veut un fruit mais il ne précise pas lequel. Dans le 2 e, celui qui parle ne précise
pas non plus son idée, pas plus que celui qui parle dans le 3e exemple ne précise l’objet qu’il a dans sa main gauche.

3 - L’article partitif :
Les articles partitifs sont du, de la et des. Ils introduisent un nom ou un groupe nominal qui désigne une partie ou
une quantité de quelque chose qu’on ne peut pas compter ; ils introduisent également des noms abstraits, c'est-à-
dire des noms qui désignent des choses qu’on ne peut ni voir ni toucher.
Exemple :
- Il boit du lait.
- Vous avez du courage pour agir ainsi.

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Dans le 1er exemple, le mot « lait » est précédé de l’article partitif « du » car il est indénombrable. Dans le 2 nd, le mot
« courage » est abstrait.
Remarque :
- Il ne faut pas confondre « des », article indéfini, et « des », article défini contracté.
- Il ne faut pas confondre « du », article défini contracté, et « du », article partitif, qui peut être remplacé par « un
peu de ».
Exemple :
- Je consomme du fromage tous les jours. (Je consomme un peu de fromage = article partitif.)
- Je suis parti du camp il y a une heure. (Je suis parti de le camp = article défini contracté.)

II - Les adjectifs démonstratifs :


Les adjectifs démonstratifs sont ce, cet, cette et ces. On les emploie pour montrer l'être ou la chose désignée par le
nom qu’ils déterminent.
Exemple :
- Cette maison nous appartient.
Dans cet exemple, la maison dont on parle est bien précise et elle est désignée par l’adjectif démonstratif « cette ».

III - Les adjectifs possessifs :


Les adjectifs possessifs indiquent qu’un être ou une chose appartiennent à un être ou à une chose, ou sont en
rapport avec cet être ou cette chose. Leur fonction est donc de se rapporter à l’être ou à l’objet « possédé », avec
lequel ils s’accordent. Les adjectifs possessifs sont :
1. Pour un seul possesseur et un seul objet :
- mon au masculin et à la première personne;
- ton au masculin et à la deuxième personne;
- son au masculin et à la troisième personne.
- ma au féminin et à la première personne;
- ta au féminin et à la deuxième personne;
- sa au féminin et à la troisième personne.
2. Pour un seul possesseur et plusieurs objets :
- mes au masculin ou au féminin et à la première personne;
- tes au masculin ou au féminin et à la deuxième personne;
- ses au masculin ou au féminin et à la troisième personne.
3. Pour plusieurs possesseurs et un seul objet :
- notre au masculin ou au féminin et à la première personne;
- votre au masculin ou au féminin et à la deuxième personne;
- leur au masculin ou au féminin et à la troisième personne.
4. Pour plusieurs possesseurs et plusieurs objets :
- nos au masculin ou au féminin et à la première personne;
- vos au masculin ou au féminin et à la deuxième personne;
- leurs au masculin ou au féminin et à la troisième personne.
Exemples :
Le soleil brillait dans ma case. (ma case = la case qui m’appartient)
La lune, maternelle, accompagnait nos danses. (nos danses = les danses qui nous appartiennent)
Remarque :
Devant un mot féminin commençant par une voyelle ou un « h » muet, on emploie « mon », « ton », « son » au lieu
de « ma », « ta », « sa ».
Exemple :
- J’ai rangé les bagages dans mon armoire. (on dit « une armoire » mais pas « ma armoire »)

IV - Les adjectifs indéfinis :


Quand on veut indiquer une certaine quantité, un certain nombre qu’on ne connait pas, on utilise un adjectif
indéfini. Les adjectifs indéfinis sont : tout, plusieurs, quelques, certains, chaque, aucun, etc.
Exemple :
181
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Çà et là, aux meilleures places, se distinguent quelques photos de famille

V - Les adjectifs interrogatifs et les adjectifs exclamatifs :


Les adjectifs interrogatifs indiquent que l'être ou la chose qu'ils déterminent fait l'objet d'une question. Les adjectifs
interrogatifs sont :
- Quel pour le masculin-singulier;
- Quels pour le masculin-pluriel;
- Quelle pour le féminin-singulier;
- Quelles pour le féminin-pluriel.
Exemples :
- Quel jour sommes-nous ?
- Quels livres voulez-vous ?

Ces mêmes adjectifs sont exclamatifs lorsqu'ils expriment l'admiration, l'étonnement, l’indignation etc., avec un
point d’exclamation comme ponctuation.
Exemples :
- Quelle belle maison !
- Quel évènement !

VI - Les adjectifs numéraux cardinaux :


Les mots servant à désigner un nombre et qui sont suivis d'un nom sont des adjectifs numéraux. Ces mots sont
invariables sauf vingt, cent, millier, million, milliard.
Exemples :
- Vingt-quatre enfants ont été vaccinés.
- Cent élèves seront récompensés.

- Millier, million et milliard :


Dès qu'ils sont multipliés, ils s'accordent en nombre.
Exemple :
- Dans le monde, deux milliards d'enfants vont à l’école.

- Vingt et cent :
Ils prennent la marque du pluriel à deux conditions :
* ils doivent être multipliés par un nombre ;
* ils doivent terminer le déterminant.
Exemples :
- quatre cents dollars
- trois cent dix feuilles
- quatre-vingts livres
- quatre-vingt-cinq pommes

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BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

ACTIVITES SUR LES DETERMINANTS


Ai-je compris la leçon ?
1. Quelle différence y a-t-il entre un article défini et un article indéfini?
2. Parmi ces déterminants, lequel n'est pas un article?
- un
- des
- leur
3. A quoi l'adjectif possessif sert-il?
4. L'adjectif démonstratif sert à montrer ou à désigner quelqu'un ou quelque chose: vrai ou faux?
5. Donne un exemple d'adjectif indéfini.
6. A propos du nom qu'il détermine, qu'indique l'adjectif numéral cardinal?

Identification - repérage
Activité I :
Dans les phrases suivantes, relève les déterminants et donne la nature de chacun d’eux.
1. Le tigre est un animal dangereux. 2. Ma tante possède quelques jolis tableaux. 3. Ses vêtements sont rangés dans
ce sac. 4. Cinq flèches ont atteint la cible. 5. J’ai acheté du pain quelques heures plus tôt.

183
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Activité II :
Relève les déterminants contenus dans le texte suivant et en disant, pour chacun, si c’est un article
défini, un article indéfini, un article contracté, un adjectif possessif, un adjectif numéral cardinal, un
adjectif démonstratif, un adjectif indéfini, en justifiant à chaque fois ta réponse.
Le fils du roi, qui vit sortir de sa bouche cinq ou six perles, et plusieurs diamants, la pria de lui dire d'où cela
lui venait. Elle lui conta toute son aventure. Le fils du roi en devint amoureux, et considérant qu'un tel don
valait mieux que tout ce qu'on pouvait donner en mariage à un autre, l'emmena au palais du roi son père
où il l'épousa. Pour sa sœur, elle se fit tant haïr que sa propre mère la chassa de chez elle ; et cette
malheureuse, après avoir bien couru sans trouver personne qui voulût la recevoir, alla mourir au coin d'un
bois.

Charles Perrault, Les fées

Manipulation – intégration
Activité I :
Réécris les phrases suivantes en les complétant par les déterminants qui conviennent.
1. .........minutes plus tard, elle se cache sous ....... vieille couverture. 2. Quand j'aurai ............ans je m'achèterai .........
magnifique moto. 3. ...........moulin à mil est ......... machine. 4. ............touristes s'ennuient au bord de ........ piscine.
5. ………….place publique n'est pas très grande, mais à côté de………….mosquée, il y a ........ espace qui peut
abriter……..cérémonie.

Activité II :
Compléte les phrases suivantes avec un article indéfini ou défini.
1. J'ai pris rendez-vous avec ……. coiffeuse. 2. J'ai …….habitude d'aller chez ma tante chaque semaine. 3. Je dois aller
…….. club de sport. 4. J'ai ……… belles roses dans mon jardin. 5. La forêt cache la chaumière …….. bûcherons. 6. Nous
avons loué ………… belle villa. 7. J’ai emmené les enfants à ………. piscine. 8. Ils ont posé des questions ……. joueurs. 9.
Hier, j'ai acheté des œufs ……… marché. 10. Ce sont des bonbons à ……….menthe.

Activité III :
A partir de chacun des mots suivants, construis une phrase en plaçant un déterminant de ton choix
devant chaque mot mais en tenant compte de la nature qui t’est donnée entre parenthèses.
Exemple :
- Elève (adjectif démonstratif)
- Cet élève est le meilleur de l’école.
1. 1. Hiboux (article défini). 2. Hôpital (adjectif démonstratif). 3. Ecole (adjectif possessif) 4. Hélicoptère (article
indéfini). 5. Humour (adjecif indéfini). 6. Hurlements(article défini). 7. Hoquet (article défini). 8. Amie
(adjectif possessif). 9. Arbres (adjectif numéral). 10. Fée (article indéfini). 11. Histoire (adjectif possessif). 12.
Animaux (adjectif numéral). 13. Epoque (adjectif possessif). 14. Objet (adjectif démonstratif).

Réinvestissement – production
Activité 1:
Ton professeur de français te demande de présenter ta famille et ses origines à ta classe. Il te demande alors d’écrire
un texte de cinq lignes au maximum et dans lequel tu dois employer les déterminants suivants : des adjectifs
possessifs, des articles définis et des articles indéfinis (cela ne t’empêche pas, pour autant, d’employer les autres
déterminants).
Ecris le texte et souligne ces déterminants. Ensuite, pour chacun d’eux, tu préciseras la nature.

Activité 2:
Ta classe s’est rendue en sortie pédagogique dans la nature avec ton professeur de SVT. Rapporte ce que tu as
observé dans un texte composé de cinq lignes au maximum ; ton texte contiendras les déterminants suivants : des

184
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

adjectifs indéfinis, des adjectifs numéraux cardinaux et des adjectifs démonstratifs (cela ne t’empêche pas, pour
autant, d’employer les autres déterminants). Ensuite, pour chacun des déterminants cités tu préciseras la nature.

VOCABULAIRE
LE SENS PROPRE ET LE SENS FIGURE D’UN MOT
Compétence que je dois acquérir : savoir utiliser les mots selon leur sens premier ou leur sens secondaire
Objectif : amener l’élève à pouvoir définir un mot selon le sens qu’il a dans la phrase
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :

Lis ce passage puis réponds aux questions qui suivent.


Mes enfants glissaient sur le grand fleuve
Aux profondeurs de mort
Et mes pirogues luttaient avec les crocodiles
La lune, maternelle, accompagnait nos danses

Questions :
- Que signifie le verbe « glisser » ? Le sens que tu lui connais correspond-il à celui que le poète lui donne dans ce
vers ? Quel sens le poète lui donne-t-il ici ?
- Que signifie l’adjectif « maternelle » ? Si tu t’en tiens à cette définition, la lune peut-elle alors être

185
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

« maternelle » ? Que veut alors dire le poète à propos de la lune et à travers l’usage de cet adjectif ?

RETIENS :
En fonction de leurs significations, les mots ont des sens propres et des sens figurés.

I – Le sens propre du mot :


On dit d'un mot qu'il est utilisé au sens propre lorsqu'il est employé dans son sens premier, c'est-à-dire dans son
sens le plus simple et le plus courant.
Exemple :
- Les enfants glissent sur la glace laissée par la neige.
Dans cet exemple, le verbe « glisser » est employé dans son sens propre de « se déplacer par un mouvement continu
sur une surface lisse ».

II – Le sens figuré du mot :


Un mot peut aussi avoir un sens figuré, c'est-à-dire un sens secondaire, une autre signification qui le détourne de
sons sens premier. Le sens figuré dépend du contexte dans lequel le mot est employé ; en d’autres termes, son sens
dépend de ce que veut signifier celui qui l’emploie.
Exemple :
Mes enfants glissaient sur le grand fleuve.
Dans cet exemple, le verbe « glisser » peut prendre le sens de « jouer », « nager », etc.

ACTIVITES SUR LE SENS PROPRE ET LE SENS FIGURE


Ai-je compris la leçon ?
1. Quand est-ce qu’on dit d’un mot qu’il est au sens propre ?
2. Le mot qui est au sens figuré a-t-il le même sens qu’on lui connait ?
3. Quand on parle de l’équipe nationale du Sénégal de football, on dit les Lions : est-ce un sens propre ou un sens
figué ?

Identification - repérage
Activité I :
Dis si les expressions suivantes sont employées au sens propre ou au sens figuré et justifie à chaque fois
ta réponse.
1. Un temps froid 2. Une tête brûlée 3. Un esprit vide 4. Une tarte brûlée 5. Une soupe toute chaude 6. Un trou
profond 7. Une nouvelle toute chaude 8. Un sentiment profond 9. Un caractère froid 10. Une bouteille vide

Activité II :
Coche la case quand la phrase est au sens figuré.
186
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

☐ Je donne ma langue au chat.


☐ Dès la sixième, nous apprenons la langue anglaise.
☐ Le lion dévore une gazelle.
☐ Je peux dévorer un livre en une journée.

Activité III :
Coche la case quand la phrase est au sens propre.
☐ Mes jambes sont musclées.
☐ Le voleur a pris ses jambes à son cou.
☐ Elle a une poussière dans l’œil.
☐ Tu te mets le doigt dans l’œil.

Manipulation - production
Activité I :
Utilise chacun des mots suivants dans deux phrases au sens propre et au sens figuré.
Exemple : le mot « école »
- Notre école a été visitée par l’inspecteur. (sens propre)
- La rue est une école qui apprend beaucoup de choses. (sens figuré)

1. laver 2. Conduire 3. Tirer 4. Étoile 5. Cultivé 6. Culture 7. Manger 8. Grand

Activité II :
Pour la signification de chacune des expressions qui te sont données, trois réponses te sont proposées :
coche la bonne.
Expression 1 : « Il y a une vraie inondation dans la maison »
☐ Il y a beaucoup d’ordures dans la maison.
☐ La maison risque de tomber.
☐ L’eau a envahi la maison.

Expression 2 : « Les enfants de la rue vivent l’enfer »


☐ Les enfants de la rue vivent d’aumône.
☐ Les enfants de la rue vivent dans des conditions très difficiles.
☐ Les enfants de la rue vivent à l’aise.

Expression 3 : « Cet élève est un génie »


☐ Cet élève est excellent.
☐ Cet est un travailleur.
☐ Cet élève est le meilleur.

Activité III :
Complète les phrases suivantes par des mots ou des expressions qui ont un sens figuré.
Exemple :
- J’ai une très bonne moyenne ; je suis……………………
- J’ai une très bonne moyenne ; je suis au paradis.
1. Il y a eu beaucoup d’eau dans notre quartier. Les rues se sont transformées en…………
2. Les élèves n’ont pas balayé la classe depuis un mois; elle est devenue………………….
3. Cet home est courageux; il n’a peur de rien ni de personne. C’est un vrai…………….

Activité IV :
Chacune des phrases suivantes est employée au sens figuré ; réécris-les au sens propre selon l’idée qui
est exprimée dans la phrase.
Exemple :
187
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

C’est l’enfer dans la chambre. → Il fait très chaud dans la chambre.

1. J’ai une faim de loup.


2. Attends que je t’attrape, ça va être ta fête.
3. La tabaski est la fête des moutons.

ORTHOGRAPHE
ACCORDS EN GENRE ET EN NOMBRE DE L’ADJECTIF
Compétence que je dois acquérir : savoir accorder correctement les adjectifs
Objectif : amener l’élève à connaitre les différentes règles d’accord de l’adjectif
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :

Lis ce passage puis réponds aux questions qui suivent.


Et mes femmes étaient belles et souples
La lune, maternelle, accompagnait nos danses
Mes femmes écrasèrent leurs bouches rougies
Sur les lèvres minces et dures des conquérants aux yeux d'acier

Questions :
- Relève les adjectifs contenus dans ces vers puis, pour chacun d’eux, dis quel est le genre et le nombre.
- Réécris le vers « Et mes femmes étaient belles et souples » en remplaçant « femmes » par « hommes ».
- Qu’est-ce qui t’indique la marque du genre et celle du nombre pour l’adjectif « rougies » dans le vers « Mes
femmes écrasèrent leurs bouches rougies » ? Qu’est-ce qui t’indique la marque du genre et celle du nombre pour
l’adjectif « dures » dans le vers « Sur les lèvres minces et dures des conquérants aux yeux d'acier » ? Pourquoi ces
adjectifs sont-ils ainsi orthographiés ?
188
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

RETIENS :
L’adjectif s’accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte.

I – L’accord en genre :
- Si le nom est masculin, l'adjectif devra être au masculin.
Exemple :
Les hommes étaient beaux et bien habillés.

- Si le nom est féminin, l'adjectif est mis au féminin. La plupart du temps, on ajoute un -e à l’adjectif que l’on met au
féminin.
Exemples :
Mes femmes écrasèrent leurs bouches rougies
Sur les lèvres minces et dures des conquérants aux yeux d'acier.

- Les adjectifs qui se terminent déjà par une consonne la doublent souvent au féminin.
Exemples :
- un bon élève ---> une bonne élève
- un ancien livre ---> une maison ancienne

- Enfin certains adjectifs changent de forme entre le masculin et le féminin.


Exemple :
- L’homme portait un vieux pantalon et une vieille chemise.

II – L’accord en nombre :
- Généralement, on ajoute un -s pour mettre l’adjectif au pluriel.
Exemples :
- Mes femmes écrasèrent leurs bouches rougies
- Sur les lèvres minces et dures des conquérants aux yeux d'acier.

- Les adjectifs en –eu, -au, -eau prennent un -x au pluriel, sauf bleu.


Exemple :
Elle porte de beaux habits bleus.

- Les adjectifs en –al font –aux au pluriel sauf banal, bancal, fatal, natal, naval.
Exemple :
- Un travail général – des travaux généraux
- Un pays natal – des villages natals

- Quand un adjectif qualifie un nom masculin et un nom féminin, il s’accorde au masculin-pluriel.


Exemple :
- La maison et le jardin sont anciens.

189
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

ACTIVITES SUR LES ACCORDS EN GENRE ET EN NOMBRE DE


L’ADJECTIF
Ai-je compris la leçon ?
1. Avec quel mot de la phrase l’adjectif s’accorde-t-il en genre et en nombre?
2. Comment cet accord se fait-il entre les deux mots?

Repérage – identification
Relève les adjectifs contenus dans les passages suivants ; ensuite, précise leur genre et leur nombre.
Enfin, pour chaque adjectif, justifie son accord en genre et en nombre.
Passage 1 :
Il était une fois une veuve qui avait deux filles ; l'aînée lui ressemblait si fort et d'humeur et de visage que qui la
voyait voyait la mère. Elles étaient toutes deux si désagréables et si orgueilleuses qu'on ne pouvait vivre avec elles.
[…]
Il fallait, entre autres choses, que cette pauvre enfant allât deux fois le jour puiser de l'eau à une grande distance de
la maison, et qu'elle en rapportât plein une grande cruche.
Charles Perrault, Les fées
Passage 2 :
Et ces fourmis se parlaient. Elles allaient, elles venaient, se croisaient, se passaient la consigne. Sur la maitresse
branche qui pointait un doigt vers le ciel, un doigt blanchi, mort, était posé un vautour phénoménal dont les ailes,
sur des lieues et des lieues, voilaient le soleil. Ses yeux jetaient des puissantes racines aériennes, trainaient à terre.
190
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

La voie devant elle s’ouvrait pour se refermer derrière elle. Les arbres, les oiseaux, les insectes, la terre, les feuilles
mortes, les feuilles sèches, les lianes, les fruits, tout parlait. Et dans ce lieu, nulle trace de créature humaine.

Bernard Dadie, Le pagne noir

Manipulation – intégration
Activité I :
Accorde correctement les mots ou expressions qui sont mis entre parenthèses (attention, certains
d’entre eux sont déjà correctement écrits).
1. Aminata a les cheveux coupés (court), elle a besoin d'une ondulation. 2. Une jeune fille à la belle
chevelure (brun) s’est présentée au bureau. 3. Avec l’âge, mon grand-père a d’épais sourcils (blanc). 4. (Aveuglant),
les éclairs traversent le ciel, (annonçant) l'orage. 5. Les insectes (prévoyant) profitent de la belle saison pour faire des
provisions. 6. Mes voisins ont déménagé à cause de ces fumées (suffocant) et (piquant). 7. Les séances de piscine
(fatiguant) les enfants, ils dorment au cours suivant. 8. Les cours d’éducation physique et sportive sont
tellement (épuisant) que les élèves dorment pendant le cours de math.

Activité II :
Accorde correctement les adjectifs mis en gras dans les expressions suivantes.
1. Une biche craintif 2. Des saluts amical 3. La dernier page 4. De bon résolutions 5. De joyeux fêtes 6. Des combats
naval 7. Des batailles naval 8. Une personne sérieux 9. Des gestes brutal 10. Une beau journée. 11. Une voix doux
12. Des tables ancien 13. Une moquette épais 14. Des yeux bleu 15. Une école public 16. Des boissons frais 17. Une
gros faute. 18. Des animaux furieux 19. Un beau oiseau. 20.

Activité III :
Accorde les adjectifs qualificatifs dans les phrases suivantes.
1. Une colline et une rive (boisé) 2. Une poésie et une chanson (original) 3. Une mélodie et un texte (original) 4. Une
veste et un pantalon (noir) 5. Une salade et un concombre (frais) 6. Une explication et un raisonnement (précis) 7.
Une forêt et un lieu (obscur) 8. Une chevelure (épais) 9. Un autobus et un train (complet) 10. Une voiture et une
salle (complet)

Réinvestissement - production
Ecris un petit texte de cinq lignes au maximum, texte dans lequel tu décris l’ambiance qu’il y a à l’école au premier
jour de l’ouverture des classes, tout en décrivant l’habillement de tes camarades. Tu emploieras des adjectifs que tu
accorderas avec les mots auxquels ils se rapportent.

191
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

EXPRESSION ECRITE
SENS ET EFFETS DES MOTS DANS LA PHRASE
Compétence que je dois acquérir : savoir utiliser un mot en fonction du sens et de l’effet qu’on veut lui donner dans
une phrase
Objectif : amener l’élève à pouvoir déterminer le sens et l’effet qu’un mot peut avoir dans une phrase en fonction de
l’idée qu’on veut exprimer
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :


Lis ces vers puis réponds aux questions qui suivent.
Le soleil brillait dans ma case
Et mes pirogues luttaient avec les crocodiles
La lune, maternelle, accompagnait nos danses
Le rythme frénétique et lourd du tam-tam,
Tam-tam de la joie, tam-tam de l'insouciance
Au milieu des feux de liberté.
II
Puis un jour, le Silence...
Les rayons du soleil semblèrent s'éteindre
Mes femmes écrasèrent leurs bouches rougies
Sur les lèvres minces et dures des conquérants aux yeux d'acier

192
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

[…]
Pour l'uniforme de fer et de sang
Les fers de l'esclavage ont déchiré mon cœur !

Questions :
- Le sens que le poète donne au verbe « luttaient » dans le vers « Et mes pirogues luttaient avec les
crocodiles » a déjà été défini, de même que le but (ou l’effet) qu’il cherche en l’utilisant : emploie-le dans
une autre phrase où il aura le sens que tu lui connais.
- Le sens que le poète donne à l’adjectif « maternelle » dans le vers « La lune, maternelle, accompagnait
nos danses » a également été défini, de même que le but (ou l’effet) qu’il cherche en l’utilisant : emploie
cet adjectif dans une autre phrase où il aura un sens différent.
- Dans ce contexte de bonheur évoqué par le poète, quel sens donnes-tu au mot « feux » dans le vers
« Au milieu des feux de liberté » ? Emploie-le dans une phrase où il aura un autre « sens » et un autre
effet.
- Quand le poète utilise un verbe comme « s’éteindre » et « écrasèrent », des adjectifs comme
« rougies » et « dures », des mots comme « acier », « uniforme », « fer » et « sang », sur quoi veut-il
alors mettre l’accent ?

RETIENS :
Le sens que l’on donne à un mot dépend souvent du contexte où il est employé, de l’idée qu’on veut exprimer ou de
l’effet qu’on veut produire.
Exemples :
- Les rayons du soleil semblèrent s'éteindre
- Mes femmes écrasèrent leurs bouches rougies
Sur les lèvres minces et dures des conquérants aux yeux d'acier
- Pour l'uniforme de fer et de sang
- Les fers de l'esclavage ont déchiré mon cœur !

Pour mieux toucher le lecteur et le sensibiliser sur la violence des colonisateurs, le poète utilise des verbes comme
« écrasèrent », les adjectifs « rougies » (qui fait penser au « sang ») et « dures », les mots « conquérants », « acier »,
« fer », « sang » qui, tous, font penser à ce qui est violent.
C’est également pour insister sur sa grande souffrance qu’il parle de « fers de l’esclavage » qui ont « déchiré » son
« cœur »
C’est pourquoi, en fonction du sens qu’on veut lui donner selon ce qu’on veut dire, le mot peut être employé dans
son sens propre (ou sens premier) ou dans son sens figuré (ou sens secondaire).
Exemples :
- L’acier est un métal utilisé dans la fabrication de certaines machines. (ici le mot « acier » est employé dans son sens
propre de ce métal plus dur et plus résistant que le fer)
- Les conquérants ont des yeux d’acier. (ici le mot « acier » est employé dans un sens figuré où il exprime l’aspect
violent et inhumain des conquérants)

Fais les exercices suivants pour vérifier et consolider tes acquis.


EXERCICE 1 :
Dans les phrases suivantes, les mots soulignés ne sont pas employés dans leurs sens propres ; dis ce qu’on veut
montrer dans les phrases où ils sont utilisés.
1. Son échec m’a vraiment brisé le cœur.
2. Ce lutteur est un vrai ouragan.
3. Notre équipe a été écrasée sur le score de 5 buts à 0.
4. Ce joueur est un vrai génie.
5. C’est sûr, mon père va me tuer.

193
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

EXERCICE 2 :
Pour chacune des phrases suivantes, dis quelle est l’idée qu’on veut y exprimer et quel est le mot ou
l’expression qui lui donne un certain effet en justifiant ton choix.
1. C’est ma mort que tu veux !
2. J’ai la tête qui explose.
3. Le monde entier est au courant de ton voyage.
4. J’ai tellement faim que je peux manger un bœuf entier.
5. Je te souhaite de vivre éternellement.

EXERCICE 3 :
Emploie chacun des mots suivants dans une phrase où il aura un sens différent de celui que tu lui connais.
Regarder – Paradis – Guerre – Dévorer - Enfer

EXERCICE 4 :
Tu as assisté à un spectacle qui t’a beaucoup marqué. Raconte, en quelques lignes et en utilisant des verbes,
des mots, des expressions dont tu connais les sens propres mais que tu emploies ici dans des sens figurés pour
qu’il y ait plus d’effet dans tes propos.

SEQUENCE V :
LA POESIE
Séance 2 :
Quelques éléments de versification : le décompte des syllabes, le mètre, la
strophe, la forme poétique
Compétence :
A l’issue de cette séquence, je dois être en mesure de mobiliser les connaissances intégrées requises pour lire et
comprendre le langage poétique ainsi que certaines règles techniques qui définissent l’écriture et la disposition d’un
poème régulier.
Contenus :
Le langage particulier de la poésie – les figures de style – la versification.
Objectif spécifique :
A l’issue de cette séance, l’élève doit pouvoir décompter le nombre de syllabes dans un vers, reconnaitre et
déterminer le type de vers utilisé dans un poème, la disposition des vers en strophes et la forme poétique à laquelle
cette disposition donne naissance.
Durée : 1h
Support : « Saint-Louis », Birago Diop, Leurres et lueurs, 1960

------------------------------------------------------------

194
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

AUTEUR ET CONTEXTE :
Birago Diop est mieux connu comme conteur que comme poète, pour avoir publié Les Contes d’Amadou
Koumba (1947), Les Nouveaux Contes d’Amadou Koumba (1958) et Contes et Lavanes (1963), dans lesquels il fait le
compte du patrimoine culturel africain en y révélant ses coutumes, sa morale et son organisation sociale. Egalement
poète, Birago Diop a publié les recueils Leurres et lueurs (1960) et Contes et Lavanes (1963). Le poème « Saint-
Louis » est extrait du recueil Leurres et lueurs ; le poète y chante et magnifie cette ville du nord du Sénégal.

Saint-Louis

Près de l'Océan qui t'empêche de vivre


La vague du désert roule à l'horizon;
Calme tu dors et le soleil qui t'enivre
Te berce à l'éclat de ses brûlants rayons.

De ton lourd sommeil nul chant ne te délivre


Ville qu'endormit l'autre incantation ;
Et mon âme saoule des rêves des livres
Voudrait entrevoir tes sourdes visions.

Elle voudrait ouïr ta voix qui s'est tue


Et le murmure de tes nuits révolues
Où s'agitaient tes pensées vers l'avenir.

Le flot rugit, la vague lèche la plage,


La mer s'avance que tu laisses venir
Calme dormeuse en songeant à un autre âge

Questions pour tester ta capacité à identifier et définir un vers, à décompter le nombre de syllabes dans
un vers et à observer la disposition des vers dans un poème.
1. Les lignes du poème :
La disposition des mots sur chaque ligne de ce poème va-t-elle jusqu’à la fin de cette dernière (c’est-à-dire la ligne)
? Comment appelle-t-on ces lignes d’un poème ?
2. Le décompte des syllabes et le type de vers (ou mètre) :
- Lis les quatre premiers vers du poème et compte attentivement le nombre de syllabes dans chacun de ces vers.
Ne compte pas les syllabes avec un « e » muet (c’est-à-dire un « e » qui ne se prononce pas) à la fin des mots et
qui sont suivies d’un mot commençant par une voyelle ; ne compte pas également les syllabes avec un « e » muet
et situées en fin de vers.
3. Les groupes de vers :
- Dans la disposition des vers, on remarque qu’ils sont groupés : combien de groupes de vers le poème comporte-
t-il ?
- Combien de vers y a-t-il dans les deux premiers groupes ? Combien de vers les deux derniers groupes
comportent-ils ?

RETIENS :
Dans un poème, les lignes se définissent et sont limitées en fonction du nombre de syllabes qu’elles comportent ; ces
lignes sont appelées « vers » et dans la poésie traditionnelle, ce vers ne dépasse pas douze syllabes.
En comptant le nombre de syllabes dans un vers, on ne prend pas en compte les syllabes avec un « e » muet et
suivies d’un mot commençant par une voyelle ; de même, on ne compte pas les syllabes avec un « e » muet placées
en fin de vers.
Exemple :

195
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Près de l'Océan qui t'empêche de vivre


La vague du désert roule à l'horizon;
Calme tu dors et le soleil qui t'enivre
Te berce à l'éclat de ses brûlants rayons.
Au premier vers de cet exemple, le verbe « vivre » devrait compter deux syllabes (« vi » et « vre »), alors qu’au
troisième vers, le verbe « enivre » devrait en compter trois (« e », « ni » et « vre » ; mais dans les deux cas, la syllabe
« vre » n’est pas comptée car elle contient un « e » muet et est placée en fin de vers.
Aux vers deux et quatre de l’exemple, les verbes « roule » et « berce » devraient chacun compter deux syllabes
(« rou » et « le ») pour le premier, « ber » et « ce » pour le second ; mais chacun des deux verbes est terminée par
un « e » muet suivi une voyelle (« à » pour les deux cas) ; donc cette syllabe n’est pas comptée.
Les mêmes règles s’appliquent pour les autres vers où on retrouve des cas pareils.
Par ailleurs, on remarque que les vers sont groupés : ces groupes sont appelés strophes. Ainsi ce poème comporte
quatre groupes de vers, donc quatre strophes. La strophe qui compte quatre vers est appelée quatrain ; celle qui
contient trois vers est un tercet.
Un poème ainsi composé de deux quatrains et de deux tercets est appelé sonnet.

GRAMMAIRE
PLACE, FORMES ET FONCTIONS DE L’ADJECTIF QUALIFICATIF
Compétence que je dois acquérir : savoir utiliser l’adjectif qualificatif selon sa place et sa fonction dans la phrase et
selon la forme qu’il peut avoir
Objectif : amener l’élève à pouvoir déterminer la place, la fonction et la forme de l’adjectif qualificatif
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :

Lis les passages suivants puis réponds aux questions.

a - Calme tu dors et le soleil qui t'enivre


Te berce à l'éclat de ses brûlants rayons.

De ton lourd sommeil nul chant ne te délivre


Ville qu'endormit l'autre incantation ;
Et mon âme saoule des rêves des livres
Voudrait entrevoir tes sourdes visions.

Elle voudrait ouïr ta voix qui s'est tue


Et le murmure de tes nuits révolues
196
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Où s'agitaient tes pensées vers l'avenir.

Le flot rugit, la vague lèche la plage,


La mer s'avance que tu laisses venir
Calme dormeuse en songeant à un autre âge.

b - Elles étaient toutes deux si désagréables et si orgueilleuses qu'on ne pouvait vivre avec elles.

Questions :
- Relève les adjectifs contenus dans ces passages, ainsi que les mots qu’ils qualifient.
- L’adjectif qualificatif se place-t-il avant ou après ce mot qu’il qualifie ?
- Y a-t-il des adjectifs qualificatifs qui sont détachés ou séparés des mots qu’ils qualifient ? Si oui, lesquels ?
- Relève deux adjectifs qualificatifs qui ne sont pas formés à partir d’un autre mot.
- Relève deux adjectifs qualificatifs qui sont formés à partir d’autres mots et en précisant les radicaux de ces mots.

RETIENS :
L'adjectif qualificatif caractérise la forme, la couleur, la qualité... du nom qu’il qualifie. Il s’accorde en genre et en
nombre avec ce nom. Il se détermine aussi par sa forme, sa fonction, sa place dans la phrase.

I – Les formes de l'adjectif qualificatif :


L’adjectif qualificatif peut avoir plusieurs formes qui dépendent de son origine et de ses accords en genre et en
nombre.
L’adjectif peut avoir diverses formes.
a - Les formes simples :
Les adjectifs à forme simple se réduisent à un radical, comme l’adjectif « calme » dans l’exemple qui suit :
Calme tu dors et le soleil qui t'enivre
Te berce à l'éclat de ses brûlants rayons.

b - Les formes dérivées :


On dit d’un adjectif qu’il a une forme dérivée quand il est formé du radical d’un mot plus un préfixe ou un suffixe, ou
un préfixe et un suffixe en même temps.
Exemples :
Elles étaient toutes deux si désagréables et si orgueilleuses qu'on ne pouvait vivre avec elles.
Dans cet exemple, l’adjectif « désagréables » est formé du préfixe « dés », du radical « agré » et du suffixe « able »,
alors que l’adjectif « orgueilleuses » est formé du radical « orgueill » et du suffixe « euses ».

II – Les fonctions de l’adjectif qualificatif :


L’adjectif qualificatif peut être attribut ou épithète.
1 – L’adjectif qualificatif attribut :
L'adjectif est attribut quand il est relié au nom par un verbe d’état (c’est un verbe qui exprime un état, une manière
d'être du sujet).
Exemples :
- La mer est calme.
- Les enfants paraissent heureux.
Dans la première phrase, « calme » est un adjectif qualificatif attribut relié au sujet « La mer » par le verbe d’état
« est ». Dans la deuxième, « heureux » est également un adjectif qualificatif attribut relié au sujet « Les enfants » par
le verbe d’état « paraissent ».
Les principaux verbes d'état sont être, devenir, paraître, sembler, demeurer, rester, avoir l'air...

2 – L’adjectif qualificatif épithète :


L'adjectif qualificatif peut ne pas être séparé du nom par un verbe d’état : il est alors appelé adjectif épithète.
Exemple :
- On entendait le bruit de la mer déchaînée.

197
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

L’adjectif épithète peut être séparé du nom qu’il qualifie par une virgule : il est alors dit apposé.
Exemple :
- Déchaînée, la mer battait les rochers.
- La mer, déchaînée, battait les rochers.

III – La place de l'adjectif qualificatif :


1. La place de l’adjectif attribut :
L’adjectif qualificatif attribut suit souvent le verbe d’état.
Exemple :
- Les élèves sont bavards.

L’adjectif qualificatif attribut peut parfois se placer avant le verbe d’état.


Exemple :
- Noire est la forêt.

2. La place de l’adjectif qualificatif épithète :


L’adjectif qualificatif épithète peut se placer avant ou après le nom qu’il qualifie.
Exemples :
- C’est une jolie chemise. (l’adjectif « jolie », épithète de « chemise », est placé avant ce nom)
- C’est une maison hantée. (l’adjectif est « hantée » placé après le nom « maison »)
- Surpris, le voleur s’enfuit par la fenêtre. (l’adjectif « surpris », apposé à « voleur », est placé avant ce nom qu’il
qualifie)
- Le voleur, surpris, s’enfuit par la fenêtre. (ici il est placé après le nom « voleur »)

Certains adjectifs qualificatifs épithètes peuvent se trouver avant ou après le nom et changent alors le sens de la
phrase.
Exemples :
- Le joueur de basket Michael Jordan est un homme grand.
- Nelson Mandela est un grand homme.
Dans la première phrase, on a placé l’adjectif « grand » après « homme » pour mettre l’accent sur la taille de celui
dont on parle. Dans la deuxième, on a placé l’adjectif « grand » devant « homme » pour mettre l’accent sur la
personnalité de celui dont on parle.

ACTIVITES SUR L’ADJECTIF QUALIFICATIF


Ai-je compris la leçon ?
1. A quoi l'adjectif qualificatif sert-il?
2. L'adjectif qualificatif s'accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte: vrai ou faux?
3. L'adjectif qualificatif peut être déplacé dans la phrase: vrai ou faux?

Identification - repérage
Activité I :
Souligne les adjectifs qualficatifs contenus dans les phrases suivantes et indique leurs fonctions.
1. C’était un film horrible et nous étions terrifiés. 2. La princesse déposa un doux baiser sur son front. 3. J’aime les
histoires fantastiques. 4. La mer est douce et paisible. 5. Ses cheveux sont longs, blonds et bouclés. 6. Ce courageux
héros est sympathique. 7. Ce joli conte nous passionne. 8. Nous découvrons la nouvelle coiffure d’Aminata. 9. Le gros
chat dort sur son coussin moelleux. 10. L’équipe a connu un match formidable.

Activité II :
Dans les phrases suivantes, relève les adjectifs qualificatifs et classe-les selon leurs fonctions.

198
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

1. L’équipe, soudée et volontaire, a réalisé un match parfait. 2. Le match semblait difficile, mais ce fut une belle
réussite pour le nouvel entraineur. 3. Le verre est transparent car il laisse passer la lumière. 4. Le premier but fut un
coup de chance. 5. Je préfère ces pâtisseries grasses et très sucrées. 6. Cette apparition est surprenante. 7. Les
personnages, jeunes et vieux, étaient très enthousiastes.

Activité III :
Relève les adjectifs qualificatifs contenus dans le texte qui suit et dis lesquels sont de forme simple et
lesquels sont de forme composée en justifiant à chaque fois ta réponse. Enfin, indique la place de
chaque adjectif dans la phrase.
Il était une fois une veuve qui avait deux filles ; l'aînée lui ressemblait si fort et d'humeur et de visage que qui la
voyait voyait la mère. Elles étaient toutes deux si désagréables et si orgueilleuses qu'on ne pouvait vivre avec elles.
La cadette, qui était le vrai portrait de son père pour la douceur et pour l'honnêteté, était, avec cela, une des plus
belles filles qu'on eût su voir. Comme on aime naturellement son semblable, cette mère était folle de sa fille aînée,
et en même temps, avait une haine effroyable pour la cadette. Elle la faisait manger à la cuisine et travailler sans
cesse. Il fallait, entre autres choses, que cette pauvre enfant allât deux fois le jour puiser de l'eau à une grande
distance de la maison, et qu'elle en rapportât plein une grande cruche. Un jour qu'elle était à cette fontaine, il vint à
elle une pauvre femme qui la pria de lui donner à boire. « Oui, ma bonne mère », dit cette belle fille ; et rinçant
aussitôt sa cruche, elle puisa de l'eau au plus bel endroit de la fontaine.
Charles Perrault, Les fées

Manipulation – intégration
Activité I :
Construis une phrase avec chacun des groupes de mots suivants que tu complèteras avec un adjectif
épithète posé avant ou après.
1. Un jardin. 2. Les vacances. 3. Des élèves. 4. Mes chaussures. 5. Sa chemise. 6. Leur voiture. 7. Une fête. 8. Un
immeuble. 9. Un livre. 10. Des tenues.

Activité II :
Complète chaque phrase avec un adjectif attribut.
1. La trousse est……………..…………. 2. La règle semble……………………………. 3. Quelques animaux
paraissent…………………………………. 4. Leur maison semble …………………….………. 5. La voiture reste…………………………..….
6. Les joueurs ont l’air………………………….………….

Activité III :
Dans les phrases suivantes, transforme l’adjectif épithète en adjectif attribut dans une autre phrase.
Exemple :
Un joli dessin décorait le mur de la classe. → Le dessin était joli. Il décorait le mur de la classe.
1. Un gros bouquet décore le centre de la table. 2. Ce nouveau modèle est prêt. Dans deux semaines, il sera mis en
vente. 3. Nous découvrons la nouvelle coiffure de Fatimata. 4. Je préfère ces pâtisseries grasses et très sucrées.

Activité IV :
Dans les phrases suivantes, transforme l’adjectif attribut en adjectif épithète dans une autre phrase.
Exemple :
Ce train est rapide. Il met une heure pour rallier le nord. → Ce train rapide met une heure pour rallier le nord.
1. Cet exercice est amusant. Les élèves le font avec plaisir. 2. Ce livre est passionnant. Je te le conseille 3. Cette
apparition est surprenante. Elle me fait peur. 4. Le rideau de brume était épais. Il bouchait l’horizon.

Réinvestissement - production
Activité I :
Tu as visité un endroit où tu as vu des choses magnifiques, extraordinaires.

199
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Rapporte ce que tu as vu en utilisant des adjectifs qualificatifs qui montrent combien tu as été impressionné. Pour
chaque adjectif qualificatif, tu précises la forme et la fonction en justifiant à chaque fois ta réponse.

Activité II :
Décris un beau lieu public, une belle maison ou un autre endroit qui t’a marqué par sa beauté en utilisant des
adjectifs qualificatifs dont tu préciseras la forme, la fonction et la place dans les phrases où ils sont employés.

VOCABULAIRE
LA PERSONNIFICATION
Compétence que je dois acquérir : savoir identifier et utiliser la personnification
Objectif : amener l’élève à pouvoir déterminer les éléments à partir desquels un élément non humain est personnifié
dans une phrase ou dans un vers.
Durée : 1h
Observe, repère et analyse :

Lis le passage suivant puis réponds aux questions.

Saint-Louis
Calme tu dors et le soleil qui t'enivre
Te berce à l'éclat de ses brûlants rayons.
De ton lourd sommeil nul chant ne te délivre
La mer s'avance que tu laisses venir
Calme dormeuse en songeant à un autre âge.

Questions :

200
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

- La deuxième personne du singulier revient plusieurs fois dans ces vers : est-ce une personne qui est ainsi désignée
par le poète ? A qui la deuxième personne du singulier renvoie-t-elle ?
- Quand le poète dit « Calme tu dors », « le soleil qui t’enivre te berce », « ton lourd sommeil » ou encore « que tu
laisses venir/Calme dormeuse en songeant », penses-tu qu’il s’adresse à un lieu ? Pourquoi ? A qui crois-tu qu’il
s’adresse en utilisant ces expressions ?

RETIENS :
Le mot « personnification » vient du verbe « personnifier » qui signifie « « évoquer, représenter une chose abstraite
ou inanimée sous les traits d'une personne ». En d’autres, c’est le fait de parler d’une chose abstraite ou inanimée
comme s’il s’agissait d’un être humain, que ce soit un lieu, un objet, une chose, une qualité, un sentiment, etc.
Exemple :
En parlant de Saint-Louis, le poète écrit les vers suivants comme s’il s’adressait à une personne :
Calme tu dors et le soleil qui t'enivre
Te berce à l'éclat de ses brûlants rayons.
De ton lourd sommeil nul chant ne te délivre
La mer s'avance que tu laisses venir
Calme dormeuse en songeant à un autre âge.

ACTIVITES SUR LA PERSONNIFICATION


Ai-je compris la leçon ?
1. Quand est-ce qu’on dit d’une chose ou d’un objet qu’il est personnifié ?
2. Donne oralement une phrase dans laquelle tu personnifies un objet ou une chose.

Identification - repérage
Activité I :
Relève les personnifications contenues dans les passages suivants et dis pour quoi ce sont des
personnifications.
Passage 1 :
Et l’orpheline reprit sa route. Elle était maintenant dans un lieu vraiment étrange. La voie devant elle s’ouvrait pour
se refermer derrière elle. Les arbres, les oiseaux, les insectes, la terre, les feuilles mortes, les feuilles sèches, les
lianes, les fruits, tout parlait. […] Devant elle, une clairière et au pied d’un bananier, une eau qui coule. Elle
s’agenouille, sourit. L’eau frissonne.
Bernard Dadie, Le pagne noir
201
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Passage 2 :
Saint-Louis
Près de l’Océan qui t’empêche de vivre
La vague du désert roule à l’horizon;
Calme tu dors et le soleil qui t’enivre
Te berce à l’éclat de ses brûlants rayons.
Birago Diop, Leurres et lueurs

Passage 3 :
Et tout autour de cette eau de gigantesques fourmis aux pinces énormes montaient la garde. Et ces fourmis se
parlaient. Elles allaient, elles venaient, se croisaient, se passaient la consigne.
Bernard Dadie, Le pagne noir
Activité II :
Lis les vers suivants puis relève les personnifications qu’ils contiennent en justifiant ton choix.
Les Morts ne sont pas sous la Terre :
Ils sont dans l’Arbre qui frémit,
Ils sont dans le Bois qui gémit,
Ils sont dans l’Eau qui coule,
Ils sont dans l’Eau qui dort,
Ils sont dans les Herbes qui pleurent,
Ils sont dans le Rocher qui geint
Birago Diop, Leurres et lueurs
Activité III :
Construis des phrases complètes dans lesquelles les éléments qui te sont donnés seront personnifiés.
Exemple : le mot « nature »
La nature avait des yeux et oreilles qui lui permettaient de tout voir et de tout entendre.
1 - La maison 2 – Les arbres 3– Le vent 4 – La voiture 5 – L’eau du fleuve 6 – Le ciel

Activité IV :
Tu es seul dans la nature et il fait nuit. Tu as l’impression d’entendre des voix qui te parlent et il te semble que les
éléments de la nature te regardent.
Rapporte tout ceci dans un petit texte de cinq lignes au maximum, dans lequel tu emploies des personnifications en
parlant de ce que tu crois entendre et de l’impression que tu as que la nature te regarde ?

ORTHOGRAPHE
ACCORDS DU PARTICIPE EMPLOYE COMME ADJECTIF
Compétence que je dois acquérir : savoir accorder correctement le participe employé comme adjectif
Objectif : amener l’élève à appliquer sur le participe les mêmes règles d’accord que celles qui s’appliquent à propos
de l’adjectif
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :


Lis ces passages puis réponds aux questions qui suivent.
a - La mer s'avance que tu laisses venir
Calme dormeuse en songeant à un autre âge
202
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Calme tu dors et le soleil qui t'enivre


Te berce à l'éclat de ses brûlants rayons

b - Comment cela ?...s’écrie Lamine véhément. J’ai pourtant demandé qu’on m’accorde un délai de quinze jours et
la compagnie avait promis de ne pas couper le jus d’ici là …
Il parle d’une voix rauque, hachée et halète comme un fauve blessé.

Questions :
- Dans les quatre vers, deux verbes sont terminés par « ant » : d’habitude quelle est la nature des verbes qui ont
cette terminaison ? S’accordent-ils en genre et en nombre avec cette nature grammaticale ?
- Pourquoi « songeant » n’est pas accordé avec « mer » et pourquoi « brûlants » s’accorde avec « rayons » ?
- Dans le deuxième passage, relève les participes passés employés ou non avec un auxiliaire. Quel participe passé
ne s’accorde pas avec le nom auquel il est lié ? Quel participe passé s’accorde avec le nom auquel il est lié et
pourquoi il y a cet accord ?

RETIENS :
Le participe employé comme adjectif s’accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte.
Exemples :
- Calme tu dors et le soleil qui t'enivre / Te berce à l'éclat de ses brûlants rayons
- Il parle d’une voix rauque, hachée et halète comme un fauve blessé.
« Brûlants » est un adjectif verbal qui s’accorde en genre et en nombre avec « rayons ». « Hachée » et « blessé » sont
des participes passés employés comme adjectifs qui s’accordent respectivement avec « voix » et « fauve.

ACTIVITES SUR LES ACCORDS DU PARTICIPE PASSE EMPLOYE


COMME ADJECTIF QUALIFICATIF
Ai-je compris la leçon ?
Le participe employé comme adjectif ne s’accorde pas toujours en genre et en nombre avec le nom auquel il se
rapporte : vari ou faux ?

Identification – repérage
Identifie les participes passés employés comme adjectifs contenus dans les phrases suivantes et justifie
leur accord.
1. Les habitants, terrorisés par les évènements, s’en remirent à Dieu.

2. Les graines en terre seront fécondées par la pluie.

3. Les pommes de terre qui sont dans les sacs semblent pourries.

203
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

4. Nous étions émerveillés par le spectacle.

5. Les filles semblaient surprises par cette annonce.

Manipulation – intégration
Ecris correctement les verbes mis entre parenthèses.
1. Les filles semblaient (presser) de porter leurs nouveaux habits. 2. C’était un film horrible et nous étions (terrifier).
3. La princesse fut (surprendre) par cette nouvelle. 3. J’aime les histoires (truquer). 4. La mer parait (agiter)
actuellement. 5. Ces mangues semblent (pourrir). 6. Elle reste (convaincre) qu’il viendra. 7. L’équipe, (souder) et
volontaire, a réalisé un match parfait. 8. (Surprendre) par cette bonne nouvelle, les autorités s’en réjouissent. 9. Les
chaises (numéroter) sont réservées. 10. Les femmes (soumettre) obéissent à leurs maris.

Réinvestissement - production
Activité I :
Complète chacune des phrases suivantes par un participe employé comme adjectif.
1. La trousse est……………………………………………. 2. La règle semble…………………………………………. 3. Quelques animaux
paraissent………………………………………………. 4. Leur maison est………………………………………………………………. 5. La voiture
reste…………………………………………………. 6. Les joueurs ont l’air…………………………………………….….

Activité II :
Emploie chacun des noms suivants dans une phrase où il est accompagné d’un participe employé comme adjectif.
1. Le mouton. 2. La lampe. 3. La robe. 4. Les chaussures. 5. La chemise. 6. Le voleur. 7. Un cauchemar. 8.
L’immeuble. 9. La maison. 10. La voiture

GRAMMAIRE
L’ATTRIBUT DU SUJET - L’ATTRIBUT DU COMPLEMENT D’OBJET
Compétence que je dois acquérir : savoir distinguer et utiliser l’attribut du sujet et l’attribut du complément d’objet
Objectif : amener l’élève à pouvoir faire la différence entre l’attribut du sujet et l’attribut du complément d’objet
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :

Lis les deux phrases qui suivent puis réponds aux questions.
- Saint-Louis parait calme et dormeuse.
- Les pêcheurs regardent la mer calme et dormeuse avant de l’aborder.

Questions :
- Relève les adjectifs qualificatifs dans la première phrase et dis quelle est la fonction du nom qu’ils qualifient.
Ensuite dis ce qui les sépare de ce nom.
- Dans la deuxième phrase, on retrouve les mêmes adjectifs qualificatifs : quel nom qualifient-ils cette fois-ci et
quelle est la fonction de ce nom ?

204
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

RETIENS :
L'attribut exprime une qualité, une manière d'être, etc. qui se rapporte au sujet ou au complément d'objet
direct (COD) par l’intermédiaire d’un verbe.

I – L’attribut du sujet :
L'attribut du sujet est un mot ou un groupe de mots qui indique et exprime la qualité, la manière d'être, l'état du
sujet auquel il est relié par un verbe d’état ou un verbe attributif.
Exemple :
Saint-Louis parait calme et dormeuse.

1 - Les formes de l’attribut du sujet :


Le plus souvent, l’attribut du sujet est un adjectif mais il peut aussi être :
- un participe :
Exemple :
- Elle reste hésitante.
- Elle semble désespérée.

- un adverbe employé comme adjectif :


Exemple :
- Votre dissertation est bien.

- un nom (avec ou sans déterminant) ou un pronom.


Exemple :
- Mon père est (un) maçon.
- Il l’est.

2 - Les verbes attributifs :


a - Les verbes essentiellement attributifs :
Les verbes essentiellement attributifs sont le verbe être et les verbes d’état comme devenir, rester, sembler, etc.
Exemple :
Saint-Louis semble calme et dormeuse.

b - Les verbes occasionnellement attributifs :


Certains verbes non attributifs peuvent l’être occasionnellement dans une phrase où ils sont suivis d’un adjectif.
Exemple :
- Ils viennent fatigués. (Ils sont fatigués)
- Nous revenons satisfaits de la rencontre. (Ils sont satisfaits)

II - L'attribut du complément d'objet :


1 – Définition :
L'attribut du complément d'objet est un mot ou un groupe de mots qui sert à exprimer la qualité, la manière d'être,
l'état d’un complément d'objet.
Exemple :
Les pêcheurs regardent la mer calme et dormeuse avant de l’aborder.
COD

2 - Les verbes introduisant l’attribut du complément d’objet :


Ils peuvent s’agir de verbes de jugement, d’appréciation tels que juger, trouver, estimer, considérer comme,
regarder comme, etc. ; de verbes indiquant un changement d’état comme laisser, rendre, faire, etc. ou de verbes
conférant un titre ou une dénomination : proclamer, nommer, élire, etc.
Exemples :
- Je juge ce travail excellent.
- Les enfants laissent la chambre sale.
- On a nommé mon père ministre.

205
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

ACTIVITES SUR L’ATTRIBUT


Ai-je compris la leçon ?
1. Qu’est-ce qu’un attribut du sujet ?
2. Qu’est-ce qu’un attribut du complément d’objet direct ?
3. L’attribut du complément d’objet est séparé de celui-ci par un verbe d’état : vrai ou faux ?
4. Comment appelle-t-on le type de verbe qui sépare l’attribut et le sujet auquel il se rapporte ? Donne un exemple
de ce type de verbe.

Identification – repérage
Activité I :
Souligne l’attribut du sujet dans chacune des phrases suivantes et justifie à chaque fois ta réponse.
1. L’atmosphère devenait étouffante dans ce train. 2. Pour ces jeunes, l’avenir semblait inquiétant. 3. Cette machine
paraît normale. 4. Ce que je dis est vrai. 5. Amin raconte une histoire extraordinaire. 6. Je trouve ces fleurs fanées. 7.
Ce gâteau est un véritable délice. 8. J’ai trouvé le match passionnant. 9. Ils reviennent satisfaits de la rencontre. 10.
L’Amazonie reste une terre d’aventure.

206
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Activité II :
Relève l’attribut du complément d’objet dans chacune des phrases suivantes et justifie à chaque fois ta
réponse en précisant le complément d’objet.
1. Les élèves ont trouvé le devoir facile. 2. Mon frère, naïf qu’il est, le croit sincère. 3. Ils ne sont pas venus à l’école
ce matin et nous les croyions punis. 4. Je trouve cette couleur très jolie. 5. Elle considère cette solution meilleure.

Manipulation – intégration
Activité I :
Complète chacune des phrases suivantes par un verbe d’état et un attribut.
1. Le Nil………………………………………………. : c’est le plus long du monde. 2. Mon lieu de vacances
préféré…………………………………………….....................3. Le champ de mon oncle………………….……………………….. : il s’étend
sur des hectares. 4. La route qui longe le bord de la mer……………………………….pendant l’hivernage 5. A la saison des
pluies, les ruisseaux……………………………………………………..………………….6. Durant l’hivernage, le
ciel……………………………………………..………………..………...7. Les enfants de l’école
maternelle…………………………………………….de recevoir leurs cadeaux. 8. Le vieux Noumouké………………………………………..
……………..le plus réputé du village.

Activité II :
Complète chacune des phrases suivantes par un attribut du sujet ou un attribut du complément d’objet
en précisant, à chaque fois, de quel type d’attribut il s’agit et en justifiant ta réponse.
1. Son père semble très…………………….par son travail. 2. Le président du tribunal a jugé l’accusé…………………….. 3. Mon
frère est……………………….de cet hôpital. 4. Les touristes ont trouvé cette montagne………………….. 5. Le vase que ma
mère a acheté semble……………... 6. Le professeur a considéré la réponse de Fatou……………………... 7. Les mangues
paraissent…………………….durant cette période. 8. Les candidats avaient cru……………………………les épreuves. 9. Les
autorités demeurent……………………….face à la pandémie. 10. Les populations ont estimé les mesures barrières……..
……………….

Réinvestissement – production :
Activité I :
Voici une liste de verbes avec lesquels tu peux construire une phrase contenant un attribut du complément
d’objet : estimer, juger, croire, penser, rendre, trouver, nommer, tenir pour, considérer comme. Choisis-en
trois et emploie-les dans des phrases avec un attribut du COD que tu souligneras.

Activité II :
Décris ton école dans un texte de cinq lignes au maximum, en employant au moins quatre attributs du
sujet dans ton texte, avec des verbes d’état différents.

207
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

SEQUENCE V :
LA POESIE
Séance 3 :
Les sonorités en fin de vers et le rythme d’un poème
Compétence :
A l’issue de cette séquence, je dois être en mesure de mobiliser les connaissances requises pour lire et comprendre
le langage poétique ainsi que certaines règles techniques qui définissent l’écriture et la disposition d’un poème
régulier.
Contenus :
Le langage particulier de la poésie – les figures de style – la versification.
Objectif spécifique :
A l’issue de cette séance, l’élève doit pouvoir déterminer, analyser et comprendre les sonorités en fin de vers ainsi
que quelques éléments qui permettent de déterminer le rythme dans un poème.
Durée : 1h
Support : « Melancholia », Victor Hugo, Les contemplations 1856

--------------------------------------------------------------

AUTEUR ET CONTEXTE :

208
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Victor Hugo (1802-1885) est un poète et un romancier français du XIXe siècle. Il est l’auteur de romans comme Les
Misérables (1862) ou de recueils de poèmes comme Les Contemplations (1856).
Hugo est aussi un poète qui s’est préoccupé tout au long de sa vie du sort des misérables et a lutté contre toute
forme d’injustice sociale comme il le fait dans ce texte intitulé « Melancholia », un poème dans lequel il dénonce le
travail dur et pénible des enfants.

Melancholia

Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?


Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?
Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?
Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules ;
5 Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement.
Accroupis sous les dents d'une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre,
Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,
10 Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer.
Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue.
Aussi quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue.
[…]
Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre,
Qui produit la richesse en créant la misère,
15 Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outil !
Progrès dont on demande : « Où va-t-il ? que veut-il ? »
Qui brise la jeunesse en fleur ! qui donne, en somme,
Une âme à la machine et la retire à l'homme !
Que ce travail, haï des mères, soit maudit.

Questions pour tester ta capacité à identifier les sonorités communes en fin de vers dans un poème et à
correctement lire ce dernier en tenant compte de la ponctuation

I. Les sonorités à la fin des vers :


- Dans la partie du poème qui va de « Où vont tous ces enfants » à « la cendre est sur leur joue », quels sont
les vers qui se terminent par les mêmes sonorités ?
- Parmi ces sonorités, quelles sont celles qui se terminent par un « e » muet ? Quelles sont les sonorités qui se
terminent autrement que par un « e » muet ?
II. Les éléments rythmiques :
1. Lis les trois premiers vers et réponds aux questions suivantes :
a. Quel type de phrase est utilisé dans ces vers ? Pourquoi le poète pose-t-il ces questions ?
b. La ponctuation est-elle fréquente à l’intérieur de ces vers ? Doit-on marquer beaucoup de pauses ou d’arrêts en
les lisant ?
2. Lis les quatre derniers vers et réponds aux questions suivantes :
a. La ponctuation est-elle fréquente dans ces vers ?
b. Relève les signes de ponctuation employés dans le premier de ces vers et dis à quoi sert chacun d’eux. En lisant
ce vers, que faut-il faire à chaque endroit où il y a une ponctuation ?
c. Dans les trois vers qui suivent, quels sont les deux signes de ponctuation qui sont régulièrement employés ?
Pourquoi il y a beaucoup de virgules et de points d’exclamation ? Ces vers peuvent-ils être lus d’un seul trait, sans
qu’on marque des arrêts ? Pourquoi ?
3. Une rupture de construction entre deux vers :
- Tous les vers du poème se terminent par un signe de ponctuation sauf un : lequel ? Pourquoi ce vers n’est pas
209
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

ponctué à sa fin ?
- Quel lien établis-tu entre le groupe nominal qui termine ce vers (« faire éternellement ») et le vers qui suit ?
- Ce vers (le vers 6) est composé de deux groupes grammaticaux : lesquels ? Quelle est la fonction de chaque
groupe grammatical par rapport à l’expression « faire éternellement » ? Ne devraient-ils pas alors être mis
ensemble ?

RETIENS :
Certains vers du poème se terminent par les mêmes sonorités : on dit alors qu’ils riment. Mais la rime a également
un genre : elle est dite féminine lorsqu’elle se termine par un « e » muet, masculine quand elle se termine
autrement que par un « e » muet.
Exemple :
Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement.
Accroupis sous les dents d'une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre

Dans cet exemple, les deux premiers vers riment parce qu’ils se terminent par la même sonorité (« ment »). Les deux
derniers vers riment également car se terminant par « ombre » ; c’est une rime qui se termine par un « e » muet et
elle est alors dite féminine, alors que la rime en « ment » est dite masculine.
Par ailleurs, on remarque que la ponctuation est parfois fréquente dans le poème, surtout aux trois premiers vers et
aux quatre derniers où les nombreux points d’exclamation et d’interrogation expriment le sentiment
d’incompréhension, d’indignation et de colère du poète face à la situation dans laquelle se trouvent ces enfants
soumis à un travail qui les détruit. Les deux points et les guillemets permettent d’introduire les paroles rapportées
directement dans les quatre derniers vers.

ACTIVITÉS LUDIQUES AUTOUR DU POEME

VRAI OU FAUX :
1. La strophe est un vers. Vrai ou faux ?

2. Toutes les syllabes se comptent. Vrai ou faux ?

3. Le quatrain est une strophe. Vrai ou faux ?

4. Le sonnet est une forme poétique. Vrai ou faux ?

5. Les rimes dépendent des sonorités en fin de vers. Vrai ou faux ?

6. La ponctuation est un élément qui entre dans la détermination du rythme d'un vers. Vrai ou faux ?

DEVINETTES :
Voici un poème.
Et je sais que de moi tu médis (5) l'an passé.
- Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?

210
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Reprit l'Agneau, je tette encor ma mère.


- Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
- Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiens :
Car vous ne m'épargnez guère,
Vous, vos bergers, et vos chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge. »
Là-dessus, au fond des forêts
Le Loup l'emporte, et puis le mange,
Sans autre forme de procès.
Iean de la Fontaine, « Le jardinier et son Seigneur », Fables
Cherche-nous dans le poème
1. Nous sommes des vers de 12 syllabes
2. Nous sommes vers des vers de 10 syllabes
3. Nous sommes vers des vers de 9 syllabes
4. Nous sommes deux rimes différentes
5. Je suis une rime féminine
6. Je suis une rime masculine
7. Je suis un mot à l'intérieur d'un vers qui contient une syllabe qui ne compte pas
8. Je suis un mot à la fin d'un vers qui contient une syllabe qui ne compte pas
9. Je suis un vers pour lequel on observe 3 pauses quand on me lit.
10. Je suis un vers pour lequel on observe 3 pauses quand on me lit.
11. Je suis un vers pour lequel on n’observe pas de pauses quand on me lit.

EXPRESSION ORALE
LA RECITATION
Compétence que je dois acquérir : savoir lire, réciter ou reproduire oralement un texte en restant fidèle à son
contenu et en tenant compte du style et du rythme du texte.
Objectif : amener l’élève à pouvoir réciter un texte en lui restant fidèle dans son contenu et dans son style.
Durée : 1h

RETIENS :
La récitation est un exercice qui consiste à mémoriser un texte littéraire (un poème le plus souvent) et à le
restituer oralement, « par cœur » dit-on souvent. Mais il ne s’agit pas de cela simplement car il faut également
savoir réciter correctement le texte en tenant de sa construction, de son style (la ponctuation en particulier) et de
son genre (est-ce un poème, une pièce de théâtre, un récit… ?).
Pour bien réciter un texte, tu observes les recommandations qui suivent :
1. Pour le début et la fin :
- Débute ta récitation en disant le titre du poème et le nom du poète :
- Ensuite récite le poème.
- A la fin du texte, tu donnes le nom de l’auteur et le titre De l’ouvrage d’où le texte récité a été extrait.
2. La précision et la fidélité :
- Ta récitation doit respecter le texte d’origine et lui être totalement fidèle.

211
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

- Assure-toi d’avoir appris le texte par cœur


3. La présence physique :
- Tiens- toi droit en récitant le texte
- Regarde tes camarades dans les yeux avec aisance
- Manifeste de la confiance en toi
4. La voix et l’articulation :
- Utilise ta voix pour faire vivre le texte ; son rythme et son volume comptent pour beaucoup
- Adopte un rythme naturel et récite plus rapidement ou plus lentement selon les besoins du texte
- Récite plus ou moins fort à différents moments selon les besoins du texte
- Tiens compte des arrêts ou pauses que tu dois observer pour chaque signe de ponctuation ou à la fin de chaque
vers si c’est un poème
Évite de :
- mal prononcer les mots
- crier ou réciter trop bas

Entraine-toi pour vérifier tes acquis à réciter oralement un texte.


Consigne :
Lis le poème « Melancholia » et essaie de le retenir « par cœur ». Ensuite entraine-toi à le restituer oralement en
tenant compte des arrêts, des pauses qu’il faut observer, en élevant ou en abaissant la voix selon les différents
signes de ponctuation.

Evaluation à venir :
Pour l’évaluation qui va venir, apprends « par cœur » le poème « SAINT-LOUIS » de Birago Diop et entraine-toi à le
réciter correctement. Tu seras évalué sur ta fidélité dans la restitution du texte mais aussi sur ta diction, c’est-à-
dire ta façon de réciter.

GRAMMAIRE
LES FORMES DU VERBE
Compétence que je dois acquérir : savoir conjuguer et orthographier correctement les verbes selon le nombre et la
personne
Objectif : amener l’élève à comprendre les différentes formes que le verbe peut avoir dans sa conjugaison
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :

Lis ce passage puis réponds aux questions qui suivent.


Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?
Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,
Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer.
[…]
5 Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre,
Qui produit la richesse en créant la misère,
Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outil !
Progrès dont on demande : « Où va-t-il ? que veut-il ? »
Qui brise la jeunesse en fleur ! qui donne, en somme,
212
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

10 Une âme à la machine et la retire à l'homme !


Que ce travail, haï des mères, soit maudit !

Questions :
- Un même verbe est employé au premier vers et au vers 8 de ce passage : quel est l’infinitif de ce verbe ? Dans sa
conjugaison, a-t-il la même forme dans ces deux vers ? Pourquoi ?
- Un même verbe est également employé au vers 4 et au vers 11 du passage : quel est l’infinitif de ce verbe ? Dans
sa conjugaison, a-t-il la même forme dans ces deux vers ? Pourquoi ?
- De quoi dépend donc la forme que peut prendre un verbe dans une phrase ?

RETIENS :
Le verbe est un mot variable, qui peut prendre, selon le sens souhaité, différentes formes. En effet, il varie en
fonction du nombre (singulier ou pluriel), de la personne, du temps, du mode auxquels il est conjugué.

1. Les différentes formes du verbe dans la conjugaison :


Dans sa conjugaison, le verbe peut prendre plusieurs formes pour exprimer les différences de personne, de nombre,
de mode et de temps.
Exemples : les verbes aller et être dans ces vers
- Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
- Progrès dont on demande : « Où va-t-il ? que veut-il ? »
- Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer.
- Que ce travail, haï des mères, soit maudit !

Dans les deux premiers vers, le verbe « aller » n’a pas la même forme du fait qu’il est conjugué à des personnes
différentes : troisième personne du pluriel pour le premier vers et troisième personne du singulier pour le second.
Dans les deux derniers vers, le verbe « être » n’a pas la même forme du fait qu’il est conjugué à des modes
différents : au présent de l’indicatif pour le premier vers et au présent du subjonctif pour le second.

2. Radical et terminaison :
- La forme verbale simple se compose généralement de deux parties bien distinctes : le radical et la terminaison.
Exemples :
- Ils travaillaient. (radical travaill + terminaison de la troisième du pluriel de l’imparfait de l’indicatif -aient)
- Nous travaillâmes (radical travaill + terminaison de la première personne du pluriel du passé simple -âmes)

3 – Cas particuliers :
- Il est parfois difficile de distinguer le radical de la terminaison des verbes totalement irréguliers comme avoir, aller,
dire, être, faire, pouvoir, savoir, valoir, vouloir.
Exemples :
- Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ? (vont = verbe aller)
- Que ce travail, haï des mères, soit maudit ! (soit = verbe être)

- Il arrive parfois que le radical d’un verbe se modifie au cours d'une conjugaison au même temps.
Exemple : le verbe vouloir
- 1ère personne du singulier du présent de l’indicatif : je veux
- 1ère personne du pluriel du présent de l’indicatif : nous voulons

- Certains radicaux, pour conserver la prononciation, peuvent subir des changements orthographiques. Ainsi le -c de
certains radicaux prend une cédille devant une terminaison qui, sans cela, modifierait sa prononciation.
Exemples :
- le verbe avancer : j'avance, nous avançons, j'avançais
- le verbe apercevoir : j'aperçois, tu aperçus, nous apercevons

- Le -g de certains radicaux est suivi d'un -e muet devant une terminaison qui, sans cela, modifierait sa
prononciation.
213
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Exemple :
- le verbe manger : je mange, nous mangeons, je mangeais, vous mangiez, en mangeant

ACTIVITES SUR LES FORMES DU VERBE


Ai-je compris la leçon ?
1. La forme d'un verbe dans une phrase dépend du temps auquel il est conjugué: vrai ou faux?
2. Donne un exemple de verbe qui ne change pas de radical dans sa conjugaison.
3. Donne un exemple de verbe qui change de radical dans sa conjugaison.
4. Les formes conjuguées des verbes du troisième groupe varient souvent selon le verbe: vrai ou faux?

Identification - repérage
Activité I :
Dans les phrases suivantes, souligne chaque verbe conjugué puis donne son infinitif.
1. Nous sommes sortis à une heure. 2. Nous étudions nos leçons. 3. Il y a deux jours, vous êtes allés au marché. 4. Un
jour, tous les gens connaîtront la vérité. 5. Vous verrez le sommet de la montagne. 6. Les animaux parurent malades.
7. Les élèves ont parcouru le chemin. 8. Pourrons-nous connaître la fin de l'histoire ? 9. Le chauffeurs fournissaient le
matériel. 10. Les joueurs comprirent les explications de l’entraineur.

214
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Activité II :
Dans les phrases suivantes, relève les verbes qui viennent du même infinitif mais dont les formes sont ici
différentes ; à chaque fois, tu dis à quoi est due la différence de formes.
1. Maman et toi, vous êtes mes seul amis. 2. Nous comprîmes vite la leçon. 3. Hier soir, nous sommes revenus à dix
heures. 4. Vivras-tu encore à Saint Louis dans dix ans ? 5. Je veux que tu sois le meilleur de ta classe. 6. Mes grands-
parents vécurent longtemps dans ce village. 7. Jeudi, vous comprendrez pourquoi on a fait cela. 8. Vous criez à tout
le monde que vous êtes le meilleur. 16. Qu’il veuille bien entrer dans le bureau 17. Tu effrayais les oiseaux. 18. Je
vais te dénoncer. 9. Nous criâmes que nous n’en voulions pas. 10. Ils allèrent vers la direction ouest.

Manipulation – intégration
Dans chacune des phrases suivantes, mets le verbe souligné à la forme qui convient en tenant compte du
sens de la phrase ou de l’indication qui t’est donnée entre parenthèses.
1. Jeudi passé, je déjeuner à la maison. 2. Je balayer la cuisine quand j’ai vu le billet de 10.000F. 3. Ce jour-là, nous
déjeuner bien. 4. Le jour de la cérémonie, les prisonniers balayer toutes les rues. 5. Nous vous remercier pour le
geste que vous avez fait pour l’école. 6. Fatou communiquait avec son frère. 7. Après la match, les joueurs remercier
(au passé simple) l’entraineur. 8. Pendant longtemps, les autorités communiquer (plus que parfait) sur la nécessité
de respecter les mesures barrières. 9. Pendant longtemps, l’homme croire que c’est le soleil qui tourner autour de la
terre. 10. Les gens croire (passé simple) à cette histoire.

Réinvestissement – production :
Pour chacun des verbes suivants, construits trois phrases dans lesquelles il est employé dans trois
formes différentes ; ensuite, tu dis à quoi est dû le changement de formes pour chaque cas.
Exemple : le verbe « tenir »
- Ce jour-là, je tins jusqu’au bout. (passé simple)
- Je tiendrai le coup, je le promets. (futur simple)
- Je tiens bien le sac. (présent de l’indicatif)
Dans ces trois phrases, le verbe « tenir » est employé dans trois formes différentes : le passé simple dans la
première car l’action qui y est rapportée s’est déroulée au passé ; dans la deuxième, il est conjugué au futur pour
exprimer une action à venir et dans la troisième, le présent de l’indicatif rapporte une action qui se déroule au
moment où l’on parle.
Venir – vouloir – avoir – finir – envoyer – aller – appeler – jeter

ORTHOGRAPHE
LES HOMOPHONES ET LES HOMONYMES
Compétence que je dois acquérir : savoir distinguer et utiliser les mots qui se prononcent de la même façon mais qui
ont un sens différent
Objectif : amener l’élève à comprendre que certains mots sont identiques dans leur prononciation mais qu’ils
diffèrent dans leur sens
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :


Lis ces passages puis réponds aux questions qui suivent.
a - Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?

b - Je vous donne pour don, poursuivit la fée, qu'à chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche ou
une fleur, ou une pierre précieuse. Que votre chemin soit béni !

215
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

c - Les méduses sont de sexe mâle ou femelle, et leurs organes reproducteurs produisent, donc, soit des
spermatozoïdes soit des ovules.

d - Ils sont nés pauvres et s’apprêtent, avec un fatalisme à toutes épreuves, à perpétuer cette tradition. Quand
Lamine les voit ainsi, il se demande sans doute si l’un d’eux a, un jour, prononcé le mot espoir.

e - Avec trois cents francs, il y a quand même de quoi acheter deux sachets de couscous et du lait caillé. Maty,
Doudou, Assane, et Habib, leurs trois garçons, pourront avoir chacun un bol rempli. Quant à Yaye Khady, la
dernière-née, un bébé d’à peine six mois, elle se satisfera bien du lait maternel. N’est-ce pas là, le meilleur de tous
les aliments.

Questions :
- Dans les deux premiers passages (a et b), relève deux mots qui se prononcent de la même manière mais
s’écrivent différemment. Quelle est la nature de l’un et de l’autre ?
- Dans les deux passages qui suivent (c et d), relève deux mots qui s’écrivent de la même façon. Quelle est la
signification de l’un et de l’autre ?
- Enfin, relève, dans le dernier passage, deux mots qui se prononcent de la même manière mais s’écrivent
différemment. Quelle est la signification de l’un et de l’autre ?
- Comment appelle-t-on ces mots qui se prononcent ou s’écrivent de la même façon mais qui se différencient par
leur sens ? Peux-tu en citer d’autres que tu connais et dont tu peux donner la nature ou le sens ?

RETIENS :
Les mots dont la prononciation ou l’écriture est identique mais qui se distinguent par leur sens sont dits homonymes
ou homophones. S’ils s’écrivent de la même façon, on dit qu’ils sont homographes.
Exemples :
- Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
- Il vous sortira de la bouche ou une fleur, ou une pierre précieuse.
Dans cet exemple, « où » et « ou » sont des homonymes ou homophone car ils se prononcent de la même façon
mais ont des sens différents.

Parmi les homophones grammaticaux les plus fréquents, il y a :


1 – « On » et « ont » :
On écrit « on » quand on peut le remplacer par « il » ou « elle ». C'est un pronom sujet neutre de la 3ème personne du
singulier. On écrit « ont » quand on peut remplacer par « avaient ». Il s'agit du verbe avoir au présent.
Exemples :
- On ((ou il, elle) va à la plage.
- Ils ont (ou avaient) fait leurs exercices.

2 – « Peu et « peux/peut » :
« Peu » est un adverbe de quantité ; soit il est employé avec un verbe soit il détermine un nom.
Exemples :
- Cet élève travaille peu.
- Il y a peu d’élèves dans la cour.

Il peut aussi déterminer un nom non quantifiable.


Exemple :
- Il y a un peu de vent ce matin.

Il est enfin employé dans les expressions à peu près, quelque peu, pour peu que, peu à peu.
Exemple :
Peu à peu le stade se remplissait.

216
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

- « Peux » est la 1ère ou la 2ème personne du singulier du verbe « pouvoir » au présent de l’indicatif ; « peut » est la
3ème personne du singulier du présent de l’indicatif du même verbe. Ils peuvent être remplacés par « pouvais » et
« pouvait ».
Exemples :
- Il peut se mettre en colère. / Il pouvait se mettre en colère

3 – « Quand », « quant » et « qu’en » :


- « Quand » est une conjonction ; on peut le remplacer par « lorsque », « au moment où » « pendant que »...
Exemple :
Quand (= lorsque) Lamine les voit ainsi, il se demande sans doute si l’un d’eux à un jour prononcé le mot espoir.

« Quand » est aussi utilisé pour exprimer une interrogation ; on peut le remplacer par « à quel moment ».
Exemple :
Quand arrivera-t-il? (= à quel moment arrivera-t-il?)

- « Quant » est une locution suivie de « à », « à la », « au » ou « aux ». On peut le remplacer par « en ce qui
concerne », « pour ce qui concerne ».
Exemple :
Quant à (= en ce qui concerne) Yaye Khady, la dernière-née, un bébé d’à peine six mois, elle se satisfera bien du lait
maternel.

- « Qu'en » est formé du pronom relatif « qu' » et du pronom « en » ; on peut le remplacer par « que ... de cela ».
Exemple :
Qu'en penses-tu? (= Que penses-tu de cela ?)

4 – « Leur » et « leur/leurs » :
- « Leur » est pronom personnel ; il est placé immédiatement devant ou derrière un verbe. C'est le pluriel de
« lui » et ne prend jamais « s » ; il signifie « à eux » ou « à elles ».
Exemples :
- On lui donne des conseils. / On leur donne des conseils.

- « Leur/Leurs » sont des adjectifs possessifs ; ils s’accordent en nombre avec le nom.
Exemples :
Les élèves ont apporté leurs cahiers. / Leur voiture est tombée en panne.

5 – « a » et « à » :
- « a » est la troisième personne du singulier de l’indicatif du verbe « avoir » ; il peut être remplacé par « avait ».
« à » est une préposition invariable.
Exemple :
Il a (ou avait) voyagé. Il est allé à Dakar.

6 – « C'est » et « s'est » :
- « C'est » est formé de « c' », qui est un pronom démonstratif, et de « est » qui est la troisième personne du
singulier du présent de l’indicatif du verbe « être ».
Exemple :
C’est Moussa qui est arrivé premier de la course.

- « S'est » est formé de « s' » qui est un pronom personnel réfléchi et de « est ».
Exemple :
Il s’est blessé en jouant.

7 – « Son » ou « sont » ? :
« Son » est un adjectif possessif (= le sien). « Sont » est la troisième personne du singulier du présent de l’indicatif du
verbe « être ».
Exemples :
217
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Son sac lui a été volé à la gare routière.


Ils sont venus ce matin.

8 – « Et » ou « est » ?
- « Et » est une conjonction de coordination ; il est invariable.
Exemple :
Il aime le chocolat et les bonbons.

- « Est » est le verbe « être » conjugué à la troisième personne du singulier du présent de l’indicatif. On peut le
remplacer par « était ».
Exemple :
Il est heureux. / Il était heureux.

ACTIVITES SUR LES HOMONYMES GRAMMATICAUX


Ai-je compris la leçon ?
1. Qu’est-ce qu’un homonyme ?
2. Qu’est-ce quI différencie l’homonyme grammatical de l’homonyme nominal ?
3. Quelle est l’importance de bien distinguer les homonymes, surtout en dictée ?

Repérage – identification
Activité I :
Relève les homonymes contenus dans les phrases suivantes
1.Tu as ma parole que je serai à la rencontre. 2. Il a pris sur lui l’engagement de tout faire. 3. Tu n’as pas besoin de le
lui rappeler. 4. On lui a pris son sac à la gare routière. 5. Moussa a fait ses bagages pour son voyage à l’étranger. 6.
Ouli a commencé ses cours à la fac. 7. As-tu eu le temps de passer à Sandaga ?

218
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Activité II :
Relève les homonymes contenus dans les phrases suivantes.
1. Il n’est pas venu et il ne s’est pas fait représenter. 2. Qu’il ait son CFEE, c’est tout ce que je souhaite. 3. J’ai
entendu parler de cette histoire et elle m’a beaucoup attristé. 4. Que j’aie réussi ne l’intéresse point. 5. Tu es la
première personne à qui je le dis : il est parti en Europe. 6. J’ai mal à la tête et je vais voir le médecin. 7. Que tu aies
parlé à ton ami a été très important.

Activité III :
Relève les homonymes contenus dans les phrases suivantes.
1. Son oncle et sa tante sont venus à la maison ce matin. 2. Ils se sont rencontrés à son insu. 3. Son bras droit est en
même temps son cousin. 4. Les joueurs sont reçus par le président et son premier ministre. 5. Les meilleurs élèves de
l’école sont récompensés aujourd’hui.

Activité IV :
Relève les homonymes contenus dans les phrases suivantes.
1. On a vendu la voiture à un prix record. 2. Ils ont eu beaucoup de succès lors de cette rencontre. 3. Ils ont été
nombreux à assister à la fête. 4. On est allé voir nos grands-parents et ils ont été très heureux de nous voir. 5. On les
a surpris et ils nous ont suppliés de ne pas les dénoncer.

Activité V :
Relève les homonymes contenus dans les phrases suivantes
1. Je me demande où est-ce qu’il a bien pu mettre la chemise. 2. Ce sont les chèvres ou les moutons qui ont dû faire
ce joli travail. 3. Où se trouve la maison dont tu parles, à droite ou à gauche ? 4. Tu penses qu’avec 1000F ou 1500F
on peut l’avoir ? 5. La place où je me trouve s’appelle « Place de l’indépendance ».

Activité VI :
Relève les homonymes contenus dans les phrases suivantes
1. Elle prépare ses bagages depuis hier ! Ce matin, elle s’est réveillée à 6h00 et elle s’est mise à faire sa toilette. A
6h30 elle attendait ses amies à la station du bus! 2. C’est lui qui t'a téléphoné ; il sait que tu pars demain et il veut
que tu passes ses salutations à ses amis à Tambacounda. 3. Tu sais que Moussa est revenu de son voyage. 4. Ces
deux individus le tabassaient et c’est un passant qui l’a secouru. 5. Ces livres sont à lui. Je ne sais pas où sont ses
cahiers, il ne sait jamais où il les met.

Activité VII :
Relève les homonymes contenus dans les phrases suivantes
1. Ils se sont longtemps fréquentés sans vraiment se connaitre. 2. Ce garçon se prend pour un héros. 3. Ce qui est
étonnant, c’est qu’il ne se fatigue jamais. 4. Il se sent responsable de ce drame. 5. Les touristes se sentent à l’aise
dans ce bus.

Activité VIII :
Relève les homonymes contenus dans les phrases suivantes.
Je leur ai téléphoné hier. On s'est donné rendez-vous au lieu habituel. Ils vont m'apporter leurs photos de vacances,
je vais leur apporter les miennes. Ils ont fait les leurs avec un appareil photo numérique.

Activité IX :
Relève les homonymes contenus dans les phrases suivantes.
1. Je t'ai offert une cravate il y a longtemps ; où l’as-tu mise ? Tu ne portes jamais. Il me semble que tu ne l’as pas
aimée. Donne-la-moi, je t'en offrirai une autre.
2. Ça et là., la campagne était pleine de fleurs. La fleur la plus jolie était celle-là, dans mon vase. Plus je la regarde,
plus je l'aime. Pierre a aimé la même fleur. Il l’a mise dans un livre. Il veut la garder pour longtemps.

Activité X :
Relève les homonymes contenus dans les phrases suivantes.

219
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

1. Je ne peux pas vivre sans toi! Ne me quitte pas 2. Peu à peu, il s'habitue à sa nouvelle vie. 3. Il est un peu anxieux
mais il peut toujours s'amuser avec peu de choses. 4. Je peux partir dans une heure.

Manipulation – intégration :
Activité I :
Compléte par « a », « as » ou « à »
1. Aujourd'hui, …. treize heures, j’irai ... la gare accueillir mon ami. 2. ..l'école, on apprend …. compter, …. lire, ….
écrire. 3. Ce soir, je vais jouer …. la console. 4. Hier, je suis allé …la maison familiale voir mes grands-parents. 5. En
français, on… appris… conjuguer les verbes du présent de l'indicatif. 6. Durant les vacances, tu …. pu aller ….la plage.
7. Tu …. la maison …. ta gauche, le jardin …. ta droite. 8. Je ne suis pas …. l’aise dans cette position.

Activité II :
Complète par « et », « es », « est », « ai », « aie », « aies », « ait » ou « aient ».
1. J’y suis allé …. je l’…. rencontré. 2. Il …. de ces jours où il fait vraiment chaud. 3. Tu …. resté là à ne rien faire
pendant que les autres travaillent. 4. Madame Fall …. notre professeur d’histoire …. de géographie, …. nous
l'apprécions beaucoup. 5. Il a fallu qu’ils…. beaucoup bu pour reprendre leurs forces 6. J’…. beaucoup de devoirs à
faire …. je dois me raser aussi. 7. Ce que tu dis …. vrai …. j’ai des choses à dire moi aussi.

Activité III :
Complète les phrases suivantes par « son » ou « sont ».
1. ……..fils et le mien ……..respectivement premier et deuxième de la classe. 2. Ce ……..les plus belles fleurs que j’ai
cueillies. 3. ……..entêtement et ……..intransigeance …….. connus de tous. 4. Lui et ses amis ……..les responsables de la
situation. 5. Les avocats ……..en réunion pour étudier son cas.

Activité IV :
Complète les phrases suivantes par « on » ou « ont ».
1. Ici……..apprend à jouer au football. 2. ……..a attendu parler des erreurs qu’ils …….. commises. 3. Tous les élèves
…….. reçu leurs fournitures. 4. …….. a commencé à les distribuer. 5. Ils …….. été primés lors du concours.

Activité V :
Complète les phrases suivantes par « ou » ou « où ».
1. ……..tu me donnes quelque chose ……..je te dénonce. 2. C’est la maison ……..j’ai grandi. 3. Mais ……..sont passés
mes bagages ?........ je les ai laissés en classe…….. je les ai égarés. 4. Le professeur nous a conseillé d’aller à Gorée
…….. au barrage de Diama. 5. Le lieu …….. il a caché le trésor est tenu secret.

Activité VI :
Complète les phrases suivantes par « ses », « ces », « sais », « sait », « c’est » ou « s’est ».
1. Ma mère …….. réveillée ce matin de très bonne heure : …….. le jour du mariage de ma cousine. 2. Vouloir ……..
pouvoir, Il le …….. bien. 3. Je veux qu'il fasse …… devoirs tout de suite ! 4. Je …….. qu'il le peut et il le …….. lui-même.
5. …….. la saison des pluies ; …….. enfants l’assisteront aux travaux des champs. 6. Il …….. que …….. cahiers ne sont
pas les siens.

Activité VII :
Complète les phrases suivantes par « se » ou « ce ».
1. ……… matin j'ai acheté un portable pour le collège. 2. Il …….. mit un blouson pour aller dans la cour. 3. ……… chien a
un collier autour du cou. 4. A qui appartient …….. violon ? 5. Moussa ……..voit ministre de l'intérieur.

Activité VIII :
Complète les phrases suivantes par « leurs » ou « leur ».
1. Mes élèves ont passé …….. examens. Ils m'ont parlé de …….. projets. Ils pensent beaucoup à …….. avenir.
2. J'espère que …….. rêves se réaliseront. En tout cas, je …….. ai donné beaucoup de conseils. 3. Hier, ils

220
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

sont partis en vacances; ils ont amené presque tout …….. mobilier: …….. assiettes, …….. casseroles, …….. feu
à gaz, …….. table, …….. chaises longues, …….. parasol, …….. tente mais ils ont oublié …….. chien.

Activité IX :
Complète les phrases suivantes par « la », « là », « l’as » ou « l’a ».
1. …….. maison que tu vois ……..-bas est à moi. C'est …….. où je suis né. Mon père …….. restaurée cette année. 2. ……..
cheminée est toute neuve. 3. …….. fenêtre ouverte au-dessus de porte centrale, c'est ……..mienne. 4. Viens, je vais
te …….. montrer tout de suite. 5. Tu…….remarqué : il est toujours en retard. 6. La clé, il……..oublié dans son sac.

Activité X :
Complète les phrases suivantes par « peu », « peux » ou « peut ».
1. Ma tante a …….. de courage mais elle fait tout ce qu'elle …….. pour surmonter ses problèmes. …….. à …….., elle va
réussir à s’en sortir. 2. Une personne …….. honnête …….. se faire punir ; pour vouloir gagner un plus, elle …….. tout
perdre. 3. Elle a très …….. d'argent, elle ne …….. pas partir en vacances. 4. Cette fille …….. mieux chanter ; elle doit
travailler avec un …….. plus d'ardeur. 5. Il est si …….. intelligent qu'il ne …….. résoudre ce problème …….. compliqué.

Réinvestissement - production :
Ecris un petit texte de cinq lignes au maximum où tu parles d’une grande pluie qui s’est abattue dans la localité où ty
habites. Ton texte contiendra au moins quatre homonymes grammaticaux différents que tu souligneras.

SEQUENCE V :
LA POESIE
Séance 4 :
La fable : caractéristiques et fonctions
Compétence :
A l’issue de cette séquence, je dois être capable de mobiliser les connaissances intégrées requises pour lire et
comprendre une fable
Contenus :
Les caractéristiques et le contenu d’une fable.
Objectif spécifique :
A l’issue de cette séance, l’élève doit être en mesure de lire et de comprendre les caractéristiques, le contenu et la
vocation de ce type de poème à travers l’histoire qui y est racontée.
221
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Durée : 1h
Support : « Le loup et l’agneau », Jean de la Fontaine, Fables, Livre premier, fable X

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AUTEUR ET CONTEXTE :
Jean de La Fontaine (1621-1695) est un écrivain français du XVIIe siècle. Il a écrit les très célèbres Fables qui forment
un ensemble de trois recueils publiés entre 1668 et 1694.
Les fables les plus célèbres de La Fontaine sont « La Cigale et la Fourmi », « Le Corbeau et le Renard », « Le Jardinier
et son Seigneur » ou encore « Le Loup et l’Agneau », une fable dans laquelle il met en relief la loi du plus fort.

Le loup et l’agneau

La raison du plus fort est toujours la meilleure :


Nous l'allons montrer tout à l'heure (1).
Un Agneau se désaltérait
Dans le courant d'une onde pure (2).
Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,
Et que la faim en ces lieux attirait.
« Qui te rend si hardi (3) de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
- Sire, répond l'Agneau, que votre Majesté
Ne se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu'elle considère
Que je me vas désaltérant (4)
Dans le courant,
Plus de vingt pas au-dessous d'Elle,
Et que par conséquent, en aucune façon,
Je ne puis troubler sa boisson.
- Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis (5) l'an passé.
- Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?
Reprit l'Agneau, je tette encor ma mère.
- Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
- Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiens :
Car vous ne m'épargnez guère,
Vous, vos bergers, et vos chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge. »
Là-dessus, au fond des forêts
Le Loup l'emporte, et puis le mange,
Sans autre forme de procès.
Notes :
1 - Tout à l’heure : tout de suite.
2 - Une onde pure : l’eau de la rivière.
3 - Hardi : audacieux, effronté.
4 - Je me vas désaltérant : je vais me désaltérer.
5 - Tu médis : tu dis du mal de moi.

Questions pour analyser la forme et le contenu du poème.

1. a. A quel temps est conjugué le verbe du premier vers ?


222
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

b. Donne la bonne réponse :


- ce temps exprime, ici, une vérité générale ;
- ce temps exprime, ici, une action qui est en train de se dérouler ;
- ce temps exprime, ici, une habitude.
2. a. A quel temps est conjugué le verbe du deuxième vers ?
b. Donne la bonne réponse :
- ce temps est utilisé, ici, dans le cadre d’une description ;
- ce temps exprime, ici, une action qui est en train de se dérouler ;
- ce temps exprime, ici, quelque chose à venir.
c. Relève une expression qui, dans ce vers, confirme la valeur que tu viens de donner à ce temps verbal.
d. Qu’est-ce qui, d’après toi, sera montré « tout à l’heure » ?
3. A quel temps les verbes sont-ils principalement conjugués dans le passage qui va de « Un Agneau se
désaltérait » à « Et que la faim en ces lieux attirait » ? Pourquoi les verbes sont-ils conjugués à ce temps dans ces
vers ? A quel type de texte ces vers te font-ils penser ?
4. Qui sont les personnages de cette histoire ? Qu’y a-t-il de particulier avec ces personnages ?
5. Quel est le schéma narratif de l’histoire ?
6. L’enseignement ou la moralité de la fable :
a - Qui des reproches du loup ou des réponses de l’agneau te semblent plus justes ? Qu’est-ce qui justifie ta
réponse ?
b - Est-ce parce qu’il a raison que le loup l’emporte sur l’agneau ? Pourquoi a-t-il gagné alors ?
c - Qu’est-ce qui, dans cette histoire entre le loup et l’agneau, justifie le premier vers : « La raison du plus fort est
toujours la meilleure » ?
7. A quoi sert alors l’histoire entre le loup et l’agneau par rapport au premier vers ?

GRAMMAIRE
VERBES TRANSITIFS – VERBES INTRANSITIFS
Compétence que je dois acquérir : savoir reconnaitre et utiliser les verbes qui admettent un complément d’objet et
ceux qui n’en admettent pas dans une phrase (ou ne le peuvent pas du tout)
Objectif : amener l’élève à pouvoir distinguer les verbes qui admettent un complément d’objet et ceux qui n’en
admettent pas ou qui peuvent en admettre selon le sens de la phrase
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :

Lis ce passage puis réponds aux questions qui suivent.


223
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Un Agneau se désaltérait
Dans le courant d'une onde pure.
Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,
Et que la faim en ces lieux attirait.
« Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage.

Questions :
- Relève des verbes qui sont suivis ou précédés d’un complément d’objet direct ou indirect (Attention : le
complément d’objet peut être un pronom).
- Relève des verbes qui ne sont pas suivis d’un complément d’objet. Lequel, parmi ces verbes, ne peut point être
suivi d’un complément d’objet ? Emploie un de ces verbes dans une phrase où il est suivi d’un complément d’objet.

RETIENS :
Dans une phrase, un verbe qui est suivi d’un complément d’objet est dit transitif.
Exemples :
Un Agneau se désaltérait.
COD
Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure.
COD
Parmi les verbes transitifs, certains admettent un complément d'objet direct : ils sont alors appelés verbes transitifs
directs. C’est le cas des verbes « désaltérait » et « cherchait » dans les deux vers qui précèdent.
D'autres verbes transitifs sont accompagnés d'un complément d'objet indirect : on les appelle verbes transitifs
indirects.
Exemple :
Le Loup parle à l’Agneau.
COI
Les verbes qui ne sont accompagnés d’un complément d’objet dans une phrase sont appelés verbes intransitifs.
Exemple :
Un Loup survient à jeun.
Le verbe « survient » est un verbe intransitif, c’est-à-dire qu’il ne peut pas être suivi d’un complément d’objet.

Certains verbes sont toujours transitifs, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent jamais accompagnés d’un complément d’objet.
C’est le cas du verbe « survenir ». D’autres peuvent être employés dans un sens transitif ou dans un sens intransitif.
Exemple :
- Ils regardent vers le haut. (Ils regardent où ? « vers le haut » = complément circonstanciel de lieu ; donc le verbe
« regarder » est intransitif dans ce contexte)
- Ils regardent la télévision. (Ils regardent quoi ? « la télévision » = complément d’objet direct ; donc le verbe
« regarder » est transitif dans ce contexte)

ACTIVITES SUR LES VERBES TRANSITIFS ET LES VERBES


INTRANSITIFS
Ai-je compris la leçon ?
1. Un verbe transitif est suivi d’un complément d’objet : vrai ou faut ?
2. Qu’est-ce qu’un verbe transitif direct ?
3. Qu’est-ce qu’un verbe transitif indirect ?
4. Donne un exemple de verbe transitif direct et un exemple de verbe transitif indirect.
5. Donne la définition du verbe intransitif et cite un exemple.
224
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Identification – repérage
Activité I :
Dans chacune des phrases suivantes, dis si le verbe est transitif ou intransitif et justifie ta réponse.
1. Les lapins ont rongé les carottes du potager. 2. Mets ton pull. 3. Moussa sentit le vent sur son visage. 4. Les
moutons ont déjà mangé. 5. Le professeur a parlé de la famille en Afrique. 6. Le jardinier a arrosé les plantes. 7.
Mamadou a perdu son stylo. 8. Aminata est revenue de Louga depuis cinq jours. 9. Cette femme n'admet pas la
contradiction. 10. Les champs labourés attendent les premières pluies.

Activité II :
Dans le texte qui suit, relève les verbes (conjugués ou non) et classe-les en verbes transitifs directs,
verbes transitifs indirects et verbes intransitifs.
Il était une fois une veuve qui avait deux filles ; l'aînée lui ressemblait si fort et d'humeur et de visage que qui la
voyait voyait la mère. Elles étaient toutes deux si désagréables et si orgueilleuses qu'on ne pouvait vivre avec elles.
La cadette, qui était le vrai portrait de son père pour la douceur et pour l'honnêteté, était, avec cela, une des plus
belles filles qu'on eût su voir. Comme on aime naturellement son semblable, cette mère était folle de sa fille aînée,
et en même temps avait une aversion effroyable pour la cadette. Elle la faisait manger à la cuisine et travailler sans
cesse.

Manipulation – intégration :
Activité I :
Pour chacun des verbes suivants, contruis une phrase où il est employé dans un sens transitif et une phrase où il
devient un verbe intransitif.
Exemple : le verbe « parler »
- Il parle des vancances. (le verbe « parler » est ici employé comme verbe transitif indirect)
- Il parle correctement. (le verbe « parler » est ici employé comme verbe intransitif)
1. Rentrer – 2. Arrêter 3. Brûler. – 4. Manger – 5. Finir – 6. Voler – 7. Enseigner 8. Regarder

Réinvestissement – production :
Activité I :
Tu te promènes avec des amis et la pluie se mit à tomber tout d’un coup.
Rapporte ce que vous avez alors fait en cinq lignes au maximum, en utilisant des verbes transitifs (directs et
indirects) et des verbes intransitifs. Ensuite, à la fin de ton texte, tu les classes selon leurs natures.

Activité II :
Tu assistes aux activités du gouvernement scolaire (nettoiement de l’école, plantation d’arbres, animation musicale,
etc.). Rapporte ces différents évènements en cinq lignes au maximum et en utilisant des verbes transitifs et des
verbes transitifs que tu relèveras et classeras par la suite.

SEQUENCE V :
LA POESIE
Séance 5 : évaluation
Objectif spécifique :
Evaluation des acquis et des compétences pour lire et comprendre un poème.
Durée : 1h30mn

Consigne :
225
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Lis ce poème et fais l’une des activités qui te sont proposées après.

Demain, dès l’aube

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,


Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,


Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,


Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Victor Hugo, Les Contemplations, 1856

Activités à faire :
1. Première activité : l’énonciation, le titre et la compréhension du poème
a. L’énonciation :
- Qui parle dans ce poème ?
- Celui à qui il s’adresse est-il précisé ? Qu’est-ce qui indique sa présence dans le poème ?
b. La compréhension :
- Un vers dit précisément où ce personnage se trouve et quelle est l’intention de l’auteur : cite ce vers avant de
dire où se trouve le personnage auquel s’adresse le poète.
- Aux vers 2 et 4, à quel type de relation font penser les expressions « Vois-tu, je sais que tu m’attends » et « Je ne
puis demeurer loin de toi plus longtemps » ?
- Dis comment l’avant-dernier vers constitue une surprise par rapport à l’idée exprimée dans ces vers 2 et 4.
- Dans les deux premiers vers de la deuxième et de la troisième strophe, le poète parle de marcher les yeux fixés
sur quelque chose, de ne rien voir, de ne rien entendre, de ne pas regarder certaines scènes de la vie
quotidienne : qu’est-ce que cela montre chez lui ?
- Pourquoi dit-il que le jour sera pour lui comme la nuit ? Quelle façon de parler retrouves-tu ici et qui consiste à
établir une ressemblance entre deux éléments à l’aide du mot « comme » ?
2. Deuxième activité : le type de vers, de strophes et de poème
a. Les vers :
- Récris le premier vers et divise-le en syllabes séparées par des barres.
- Y a-t-il des syllabes que tu n’as pas comptées ? Pourquoi ?
b. Les strophes :
- Les vers du poème sont écrits par groupes : comment appelle-t-on ces groupes de vers ?
- Combien de vers y a-t-il dans chaque groupe ? Comment appelle-t-on ces groupes de vers qui en comptent
quatre ?
b. Les sonorités en fin de vers :
- Aux quatre premiers vers, relève et classe les vers qui ont la même sonorité à la fin.
- Quel mot utilise-t-on pour désigner ce procédé par lequel deux se terminent par la même sonorité ?
- Relève des sonorités qui se terminent par un « e » muet et donne le genre de ce type de rime.
- Relève des sonorités qui se terminent autrement que par un « e » muet et donne le genre de ce type de rime.
226
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

SEQUENCE VI : LE THEATRE
La comédie
Séance unique :
La scène d’exposition d’une pièce de théâtre comique

Compétence :

227
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

A l’issue de cette séquence, je dois être en mesure de mobiliser les connaissances intégrées requises pour lire et
comprendre la scène d’exposition d’une pièce de théâtre ainsi que quelques marques du comique.
Contenus :
Les informations sur l’histoire livrées par la première scène – les marques du comique
Objectif spécifique :
A l’issue de cette séance, je dois être en mesure, d’une part, de relever et de comprendre les informations sur
l’histoire qui va se jouer et qui sont livrées par la première scène d’une pièce de théâtre, d’autre part, de relever les
marques de la comédie.
Durée : 2h
Support : Extrait de Les fourberies de Scapin, Molière, 1671

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AUTEUR ET CONTEXTE :
Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière (1622 -1673) est un dramaturge auteur de comédies, mais aussi un comédien et
chef de troupe de théâtre français. Parmi ses pièces, on peut citer Les Précieuses ridicules (1659), Tartuffe
(1664), Dom Juan (1665), Le Misanthrope (1666), L’Avare (1668), Les Fourberies de Scapin (1671), Dans cette
pièce, en l'absence de leurs parents respectifs, Octave s'est marié en secret et Léandre est tombé amoureux d'une
Egyptienne. Mais voici que leurs pères rentrent de voyage avec des projets de mariage pour leurs enfants. Octave est
dans tous ses états. Il vient d’apprendre, par son valet Sylvestre, que son père et celui de son ami Léandre, rentrent
d’un voyage avec l’intention de le marier avec une autre fille.

Extrait de l’Acte I, scène 1


OCTAVE, SYLVESTRE

OCTAVE – Ah ! fâcheuses nouvelles pour un cœur amoureux ! Dures extrémités où je me vois réduit !
(1) Tu viens, Sylvestre, d’apprendre au port que mon père revient ?
SYLVESTRE – Oui.
OCTAVE – Qu’il arrive ce matin même ?
SYLVESTRE – Ce matin même.
OCTAVE – Et qu’il revient dans la résolution (2) de me marier ?
SYLVESTRE – Oui.
OCTAVE – Avec une fille du seigneur Géronte ?
SYLVESTRE – Du seigneur Géronte.
OCTAVE – Et que cette fille est mandée (3) de Tarente ici pour cela ?
SYLVESTRE – Oui.
OCTAVE – Et tu tiens ces nouvelles de mon oncle ?
SYLVESTRE – De votre oncle.
OCTAVE – À qui mon père les a mandées par une lettre (4) ?
SYLVESTRE – Par une lettre.
OCTAVE – Et cet oncle, dis-tu, sait toutes nos affaires ?
SYLVESTRE – Toutes nos affaires.
OCTAVE – Ah ! parle, si tu veux, et ne te fais point de la sorte arracher les mots de la bouche.
SYLVESTRE – Qu’ai-je à parler davantage ? Vous n’oubliez aucune circonstance, et vous dites les
choses tout justement comme elles sont.
OCTAVE – Conseille-moi, du moins, et me dis ce que je dois faire dans ces cruelles conjonctures (5).
SYLVESTRE – Ma foi, je m’en trouve autant embarrassé que vous, et j’aurais bon besoin que l’on me
conseillât moi-même.
OCTAVE – Je suis assassiné par ce maudit retour.
SYLVESTRE – Je ne le suis pas moins.
OCTAVE – Lorsque mon père apprendra les choses, je vais voir fondre sur moi un orage soudain
d’impétueuses réprimandes (6).
228
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

SYLVESTRE – Les réprimandes ne sont rien, et plût au Ciel que j’en fusse quitte à ce prix ! Mais, j’ai
bien la mine, pour moi, de payer plus cher vos folies, et je vois se former de loin un nuage de coups de
bâton qui crèvera sur mes épaules.
OCTAVE – Ô Ciel ! par où sortir de l’embarras où je me trouve !
SYLVESTRE – C’est à quoi vous deviez songer avant que de vous y jeter.
OCTAVE – Ah ! tu me fais mourir par tes leçons hors de saison (7).
SYLVESTRE – Vous me faites bien plus mourir par vos actions étourdies.
OCTAVE – Que dois-je faire ? Quelle résolution prendre ? À quel remède recourir ?
Notes :
1 - « Dures extrémités où je me vois réduit » = je suis dans une situation terrible et difficile.
2 - « Résolution » : intention, décision, projet.
3 - « Mandée » : appelée, on lui a demandé de venir.
4 - « Mandées par une lettre » : expliquées dans une lettre.
5 - « Ces cruelles conjonctures » : cette situation difficile et compliquée.
6 - « Fondre sur moi un orage soudain d’impétueuses réprimandes » : il va me faire sans cesse des reproches
violents.
7 - « Tu me fais mourir par tes leçons hors de saison » : tu m’ennuies par tes remarques qui ne sont pas adaptées
à la situation, qui arrivent trop tard.

Questions pour analyser les premières informations que donne le texte le texte et les marques
de la comédie :
1. Les personnages :
a. Quels sont les personnages de cette scène ?
b. A quel niveau du texte leurs noms sont-ils donnés dans un premier temps ?
2. L’histoire :
a. Explique, avec tes propres mots, la nouvelle que viennent d’apprendre les personnages.
b. Quel individu (qui n’est pas présent ici) a informé les personnages de cette nouvelle ?
c. Comment cet individu a-t-il appris la nouvelle ?
3 – Un faux dialogue destiné à informer :
a. Quel type de phrase Octave utilise-t-il le plus souvent dans ses propos ? Pourquoi utilise-t-il ce type de phrase ?
b. A quoi les réponses de Sylvestre se limitent-elles principalement ? Pourquoi ce personnage répond-il toujours
par « oui » ?
c. Est-ce qu’on peut parler alors d’échange d’informations entre les deux personnages ? Qu’est-ce qui justifie ta
réponse ?
d. S’agit-il alors d’un dialogue véritable entre les deux personnages ? Pourquoi ?
4. La destination de cet échange de propos entre Octave et Sylvestre :
a. A ton avis, est-on au début de l’histoire qui se passe ou carrément dans cette histoire ? Qu’est-ce qui justifie ta
réponse ?
b. A travers ce semblant de dialogue entre Octave et Sylvestre, que sais-tu déjà de l’histoire qui va se jouer ? A
quoi cet échange de propos entre les deux personnages est-il alors destiné ?
c. En dehors d’Octave et de Sylvestre, y a-t-il un autre personnage sur la scène ?
d. Si l’un des personnages a les réponses de toutes les questions qu’il pose et que l’autre se contente toujours de
répondre par « oui », à qui alors est destiné cet échange de propos ?
5 – Le comique de mots :
a. Les huit premières répliques de Sylvestre sont constituées de « oui » et de trois mots repris des questions
d’Octave et qu’il retourne en réponse à ce dernier : quelle réaction ce semblant de dialogue doit normalement
susciter chez le spectateur qui regarde la pièce ou chez celui qui la lit ?
b. Et toi, qu’est-ce qui te fait rire dans cet échange de propos entre les deux personnages ?
c. Quel mot utilise-t-on pour désigner un texte ou une scène qui fait rire ?
d. Ce qui te fait rire dans ce texte est-il lié aux mots, aux gestes des personnages, à une situation particulière ?
Qu’est-ce qui justifie ta réponse ?

229
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

EXPRESSION ORALE
EVALUATION DE LA RECITATION

Récite le poème « SAINT-LOUIS » de Birago Diop. Tu seras évalué sur ta fidélité dans la restitution du texte mais
aussi sur ta diction, c’est-à-dire ta façon de réciter.

GRAMMAIRE
LES COMPLEMENTS D’OBJET
Compétence que je dois acquérir : savoir déterminer et utiliser les différents types de complément d’objet
Objectif : amener l’élève à être en mesure de poser les questions qu’il faut pour distinguer et relever les différents
types de complément d’objet
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :

230
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Lis ce passage puis réponds aux questions qui suivent.


OCTAVE – Et tu tiens ces nouvelles de mon oncle ?
SYLVESTRE – De votre oncle.
OCTAVE – À qui mon père les a mandées par une lettre ?
SYLVESTRE – Par une lettre.
OCTAVE – Et cet oncle, dis-tu, sait toutes nos affaires ?
SYLVESTRE – Toutes nos affaires.
OCTAVE – Ah ! parle, si tu veux, et ne te fais point de la sorte arracher les mots de la bouche.
SYLVESTRE – Qu’ai-je à parler davantage ? Vous n’oubliez aucune circonstance, et vous dites les choses tout
justement comme elles sont.
OCTAVE – Ô Ciel ! par où sortir de l’embarras où je me trouve !
SYLVESTRE – C’est à quoi vous deviez songer avant que de vous y jeter.
Questions :
- Relève les compléments qui répondent à la question « qui » ou « quoi » après certains verbes (Attention : une
question peut avoir pour réponse un pronom).
- Relève les compléments qui répondent à la question « à qui », « à quoi », « de qui », « de quoi » après les
verbes soulignés.
- Quels noms donne-t-on aux compléments qui répondent à ces types de question après un verbe ?

RETIENS :
Les compléments qui répondent aux questions « qui », « quoi », « à qui », « à quoi », « de qui », « de quoi » après le
verbe sont appelés « compléments d’objet ». Ainsi selon la façon dont le complément d’objet est relié au verbe, on
distingue le complément d'objet direct, d'objet indirect et d'objet second.

I - Le complément d'objet direct (COD) :


Il est directement relié à ce dernier, donc sans l’aide d’une préposition, et il répond aux questions qui ou quoi (qui
est-ce que ou qu'est-ce que).
Exemples :
Et tu tiens ces nouvelles de mon oncle ? (Tu tiens quoi ? « ces nouvelles » = COD)
COD
À qui mon père les a mandées par une lettre ? (mon père a mandé quoi ? « les » = COD)
COD
Et cet oncle sait toutes nos affaires ? (Cet oncle sait quoi ? « toutes nos affaires » = COD)
COD
II - Le complément d'objet indirect (COI) :
Il est relié au verbe par la préposition avec laquelle se construit ce verbe. Il répond à la question à qui, à quoi, de
qui, de quoi, etc. selon la préposition que demande la construction du verbe.
Exemple :
Par où sortir de l’embarras où je me trouve ! (sortir de quoi ? De « l’embarras » = COI)
COI
III - Le complément d'objet second (COS) :
Le complément d'objet second est un complément d'objet indirect employé en même temps qu'un complément
d’objet direct.
Exemple :
- Et tu tiens ces nouvelles de mon oncle ?
COD COS
Le COS est introduit par une préposition sauf s'il s'agit d'un pronom placé devant le verbe.
Exemple :
Tu lui donnes ces nouvelles.
COS COD
IV – La nature du complément d'objet :
Le complément d'objet peut être :
231
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

- un nom :
Exemple :
Et tu tiens ces nouvelles de mon oncle ?
COD
- un pronom :
Exemple :
Et tu tiens ces nouvelles de lui ?
COS
- un infinitif :
Exemple :
Et tu tiens à partir ?
COI
- une proposition :
Exemple :
Et tu tiens à ce que ton père soit au courant ? (Tu tiens à quoi ? A « ce que ton père soit au courant » = COI)
COI

ACTIVITES SUR LES COMPLEMENTS D’OBJET


Ai-je compris la leçon ?
1. Quels les trois types de complément d’objet qui existent ?
2. Le complément d’ojet direct répond à la question « à qui » : vrai ou faux ?
3. Donne deux natures du complément d’objet indirect.
4. A quelles questions le complément d’objet indirect répond-il ?
5. Quand est-ce qu’on parle de complément d’objet second ?

232
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Identification – repérage
Activité I :
Relève les compléments d’objet contenus dans les phrases suivantes et à chaque fois tu précises s’il
s’agit d’un complément d’objet direct, d’un complément d’objet indirect ou d’un complément d’objet
second.
1. Les camarades de Nafi se moquent d’elle. 2. Je me souviens de cette nuit d’orage. 3. Avez-vous préparé une
chambre pour votre invité ? 4. Grand-père m’a acheté une chèvre. 5. Le vent pousse le bateau vers la rive. 6. Marie a
entendu des bruits suspects. 7. Il lui rappelle le rendez-vous de l’après-midi. 8. La direction accorde une prime à ses
employés. 9. Avec un télescope, on voit les cratères de la Lune. 10. Je n’aime pas les gâteaux secs.

Activité II :
Dans les phrases suivantes, donne la nature et la fonction des mots ou expressions mis en gras.
1. La maman confie son enfant à la grand-mère. 2. Je donne un livre à mon frère. 3. Je pense à mon prochain
voyage. 4. Je parle de mes aventures. 5. J'achète du lait et du beurre à mes enfants. 6. Ce garçon me fit un beau
sourire. 7. Je leur ai donné les livres. 8. Je vois les vois de loin. 9. Le bonheur ? Elle y croit toujours. 10. Nous
l’interdisons aux enfants.

Manipulation – intégration
Activité I :
Complète les phrases suivantes en tenant compte des indications qui te sont données entre parenthèses.
1. Marie parle……………………………….. (COI) avec enthousiasme ! 2. Pierre a pris des nouvelles……………………… (COS)
hier soir. 3. Fatou n'a pas regardé……………………………… (COD) depuis 2 ans. 4. Les touristes
profitent……………………………. (COI) tous les jours. 5. Mes parents ……………………. (pronom COI, au singulier) ont écrit
depuis Dakar. 6. Ce client demande ………………………………. (COI) s'il peut réparer cette panne 7. Yacine regarde
régulièrement…………………………………. (COD). 8. Cette élève…………………………… (pronom COS, au pluriel) a montré la
voie à suivre 9. Le professeur…………(pronom COS, première personne du pluriel) donne régulièrement……………………
(COD). 10. Dans la salle de conférence, le directeur s'adresse………………………….. (COI).

Activité II :
Dans ce groupe de verbes, certains ne se construisent qu’avec un complément d’objet direct, d’autres
uniquement avec un complément d’objet indirect ; enfin, il y a des verbes qui ne peuvent être suivis
d’aucun des deux. Classe-les et emploie chacun dans une phrase où tu souligneras le COD ou le COI (pour
celles qui en ont).
Trouver – obéir – aller – revoir – parler – rester – penser – finir - courir

Réinvestissement – production
Toi et amis vous promenez dans le quartier et vous regardez les gens aller et venir ou vaquer à leurs occupations.
Ecris un petit texte de cinq lignes au maximum pour rapporter ce qu’ils font et utilise au moins un complément
d’objet direct, un complément d’objet indirect et un complément d’objet second dans ton texte.
SEQUENCE VII : LA CONSIGNE ET LA NOTICE
La consigne
Séance unique :
Les caractéristiques et le contenu d’une consigne

Compétence :

233
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

A l’issue de cette séquence, je dois être en mesure de lire et de comprendre les composants, le style et le contenu
d’une consigne.
Contenus :
Les caractéristiques formelles et stylistiques, et le contenu d’une consigne.
Objectif spécifique :
A l’issue de cette séance, l’élève doit être en mesure de déterminer la forme, le style et le contenu d’une consigne.
Durée : 1h
Support : Consignes tirées d’exercices

Consignes tirées d’exercices :


EXERCICE 1 :
Dans l’extrait suivant, identifie les différentes étapes du récit : situation initiale – élément
perturbateur – péripéties - élément de résolution - situation finale
« Monsieur Ndiaye avait un important rendez-vous à son bureau avec les intéressés eux-mêmes, et il se
hâtait pour ne pas être en retard. Mais en cours de route, il rencontra un homme dont la voiture était
embourbée. Alors il s’arrêta et l'aida. La boue était épaisse, la fondrière profonde. Il fallut batailler
pendant une heure. Et quand se fut fini, Monsieur Ndiaye courut au rendez-vous. Mais les intéressés
n'étaient plus là. »

EXERCICE 2 :
Pour chacun des textes suivants, tu diras si c’est un portrait physique ou un portrait moral. Tu
justifieras, à chaque fois, ta réponse.
Texte 1 :
« Parce que Lat Dior était brave, intelligent et patriote, on s’acharnait à le détruire, à contrecarrer son
accession au trône. » (Mamadou Seyni Mbengue, Le procès de Lat Dior)
Texte 2 :
« Le petit était un homme jaune qui, assis, semblait difforme ; il avait la tête renversée en arrière, les
yeux injectés de sang, des plaques livides sur le visage, un mouchoir noué sur ses cheveux gras et plats,
pas de front, une bouche énorme et terrible. » (Victor Hugo, Quatrevingt treize)

EXERCICE 3 :
Réécrire cet extrait de lettre et mettre les expressions du registre familier dans le registre courant.
« J'en ai marre de tes salades…Si tu crois que tu me fais rigoler, tu te mets le doigt dans l'œil ! c'est ça
qu't'appelles être un pote ? Tu t'fiches de moi. T'es complètement à côté de tes pompes ou quoi ? J'en ai
marre de tes salades…Si tu crois que tu me fais rigoler, tu te mets le doigt dans l'œil ! c'est ça
qu't'appelles être un pote ? Tu t'fiches de moi. T'es complètement à côté de tes pompes ou quoi ? »

EXERCICE 4 :
Dis, pour chacun des extraits suivants, s’il s’agit d’une situation initiale, d’un élément perturbateur,
d’une péripétie (action), d’une résolution ou d’une situation finale et justifie ta réponse.
1. Extrait 1 : « Jamais plus on ne revit le génie et le village retrouva définitivement la paix. »
2. Extrait 2 : « Alors, il s'en fut à la rencontre de la troisième fée aux cheveux d'or qui résidait dans une
lointaine contrée. »
3. Extrait 3 : « Il arriva qu'un jour d'orage, le roi entra au moulin et demanda aux meuniers si ce grand
garçon était leur fils. »

- Questions pour analyser la forme et le contenu des consignes contenues dans les exercices qui
précèdent.

234
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

I/ Caractéristiques générales des consignes :


1. Dans chacun des exercices ci-dessus, il y a des passages soulignés et d’autres qui ne le sont pas : que
représentent les parties soulignées ? Que représentent celles qui ne le sont pas ?
2. Dans un exercice, peut-on écrire l’une de ces parties et laisser l’autre ?
3. Que représentent alors les parties soulignées par rapport à celles qui ne le sont pas ?
4. Que représentent les parties qui ne sont pas soulignées par rapport à celles qui le sont ?
II/ Compréhension des consignes :
1. Relis la partie soulignée dans le premier exercice et réponds aux questions suivantes :
a. Sans te contenter de répéter ce qui est écrit, dis ce qu’on demande de faire à ceux à qui est destiné l’exercice.
b. Combien de parties et combien de verbes y a-t-il dans ces propos ? A quel mode et à quel temps ce verbe y est-
il conjugué ? Qu’expriment ce temps et ce mode ici ?
c. Quel type de phrase est ainsi employé et quelle valeur a-t-il ici ?
2. Relis la partie soulignée dans le deuxième exercice et réponds aux questions suivantes :
a. Dans un premier temps, qu’est-ce qu’il est demandé de faire dans cette consigne ? Dans un deuxième temps,
que doivent faire ceux à qui l’exercice est destiné ?
b. Combien de parties la consigne comporte-t-elle donc ? Quels sont les verbes qui indiquent ces différentes
parties de ce qu’il faut faire ? A quel mode et à quel temps sont-ils conjugués ? Qu’expriment ce temps et ce mode
ici ?
c. Quel type de phrase est ainsi employé dans cette consigne ? Quelle valeur a-t-il ici ?
3. Relis la partie soulignée dans le troisième exercice et réponds aux questions suivantes :
a. Dans un premier temps, qu’est-ce qu’il est demandé de faire dans cette consigne ? Dans un deuxième temps,
que doivent faire ceux à qui l’exercice est destiné ?
b. Combien de parties la consigne comporte-t-elle donc ? Quels sont les verbes qui indiquent ces différentes
parties de ce qu’il faut faire et à quel mode sont-ils ? Qu’exprime ce mode ici ?

III/ Questions de synthèse :


A partir des réponses apportées aux questions précédentes, réponds à celles qui suivent :
1. Les consignes sont-elles composées d’un nombre fixe de parties ?
2. De quoi dépend le nombre de parties qu’elles contiennent ?
3. A quel(s) temps et quel(s) mode(s) les verbes y sont-ils conjugués ? Quelle valeur ces temps et modes ont-ils
dans ce contexte ?
4. Quel est le type de phrase qui y est le plus employé ? Quelle valeur ce type de phrase a-t-il dans le contexte ?

CONJUGAISON
LE MODE IMPERATIF
Compétence que je dois acquérir : savoir conjuguer correctement les verbes au mode impératif
Objectif : amener l’élève à pouvoir déterminer les formes des deux temps que compte l’impératif
Durée : 1h
Observe, repère et analyse :

235
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Lis ces deux passages puis réponds aux questions qui suivent.
a - Dis, pour chacun des extraits suivants, s’il s’agit d’une situation initiale, d’un élément perturbateur, d’une
péripétie (action), d’une résolution ou d’une situation finale et justifie ta réponse.

b - Soyez venus à l’heure indiquée pour le démarrage des activités à temps !

Questions :
- Dans le premier passage, à quelle personne sont conjugués les verbes qui sont soulignés ? Y a-t-il des sujets qui
les précèdent ?
- Dans l’expression « Soyez venus », quel verbe est conjugué ? A quel temps et quelle personne l’auxiliaire qui
l’accompagne est-il conjugué ? Y a-t-il un sujet qui précède cet auxiliaire ?
- Quel mode de conjugaison reconnais-tu ainsi où les verbes sont conjugués aux deux deuxièmes personnes du
singulier et du pluriel et à la première personne du pluriel, sans pronom sujet ?
4 - S’il n’est pas accompagné d’auxiliaire, le verbe est-il conjugué à un temps simple ou à un temps composé ?
Auquel temps de ces temps est-il conjugué s’il est accompagné d’un auxiliaire ?

RETIENS :
C’est au mode impératif que les verbes sont conjugués aux deux deuxièmes personnes du singulier et du pluriel et à
la première personne du pluriel sans pronom sujet.
L’impératif a deux temps : le présent lorsque le verbe est conjugué sans auxiliaire et le passé quand il est conjugué
avec un auxiliaire.

I - Le présent de l’impératif :
1 – Le singulier :
Au présent de l’impératif, les terminaisons des verbes au singulier sont -e ou -s.
- Les verbes du 1er groupe et certains verbes du troisième groupe se terminent par -e.
Exemple :
- Ouvre ton livre, fais l’exercice et justifie ta réponse.
Dans cet exemple, les verbes « ouvre » et « fais » sont du troisième groupe, alors que le verbe « justifie » appartient
au premier groupe.

- Les verbes du deuxième groupe et certains verbes du troisième groupe se terminent par -s.
Exemple :
- Lis le texte puis remplis les parties vides. (« Lis » est un verbe du 3ème groupe et « remplis » un verbe du 2ème groupe)

Exceptions :
- aie (verbe « avoir »)
- va (verbe « aller »).

2 – Le pluriel :
Au présent de l’impératif, les verbes se terminent au pluriel par -ons pour la 1ère personne et par –ez pour la
deuxième personne.
Exemples :
- Ouvrons nos livres, faisons l’exercice et justifions nos réponses.
- Finissons de lire le texte puis remplissons les parties vides.

Le présent de l’impératif à toutes les personnes :


Ouvrir Finir Justifier
ème
2 personne du sing. Ouvre Finis Justifie
1ère personne du plur. Ouvrons Finissons Justifions
2ème personne du plur. Ouvrez Finissez Justifiez

II - Le passé de l’impératif :

236
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Le passé de l’impératif est formé de l’impératif de l’auxiliaire « avoir » ou « être » au présent du subjonctif et du
participe passé du verbe conjugué.
Exemple :
- Soyez venus à l’heure pour le démarrage des activités à temps !
Dans cet exemple, c’est le verbe « venir » qui est conjugué à la deuxième personne du pluriel du passé de l’impératif.

Le passé de l’impératif à toutes les personnes :


Ouvrir Venir Justifier
2ème personne du sing. Aie ouvert Sois venu (e) Aie justifié
1ère personne du plur. Ayons ouvert Soyons venus (es) Ayons justifié
2ème personne du plur. Ayez ouvert Soyez venus (es) Ayons justifié

ACTIVITES SUR LE PRESENT ET LE PASSE DE L’IMPERATIF


Ai-je compris la leçon ?
1. Le mode impératif se conjugue à toutes les personnes : vrai ou faux ?
2. L’impéatif se conjugue à deux temps : lesquels ?
3. Comment l’impératif se conjugue-t-il ?

237
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Manipulation - intégration
Activité I :
Conjugue les verbes suivants au présent et au passé de l’impératif.
Avoir – apprendre – parcourir – finiir – parfaire

Investissement - production
Activité II :
Dans les phrases suivantes, mets les verbes entre parenthèses au présent de l’impératif.
1. (Eteindre, à la deuxième personne pluriel) les lampes. 2. Il y a un accident ; (prévenir, à la deuxième personne du
singulier) la police. 3. Il pleut ; (regagner, à la première personne du pluriel). 4. (Emporter, à la deuxième personne
du singulier)-en autant que tu veux. 5. (Appeler, à la deuxième personne du singulier) les parents d’élèves pour la
réunion. 6. (Instruire, à la deuxième personne du pluriel) nous, maitre. 7. La route est glissante ; (conduire, à la
deuxième personne du singulier) doucement. 8. (Hâter)-nous, il fait nuit. 9. (Frappe, à la deuxième personne du
singulier)-le, il le mérite. 10. (Briser, à la première personne du pluriel) le silence.

SEQUENCE VII :
LA CONSIGNE ET LA NOTICE
La notice
Séance unique :
Les caractéristiques et le contenu d’une notice
238
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Compétence :
A l’issue de cette séquence, je dois être en mesure de lire et de comprendre les composants, le style et le contenu
d’une notice.
Contenus :
Les caractéristiques formelles et stylistiques, et le contenu d’une notice.
Objectif spécifique :
A l’issue de cette séance, l’élève doit être en mesure de déterminer la forme, le style et le contenu d’une notice.
Durée : 2h
Support : Notice du médicament Le Roaccutan Gel (acné) de Roche

Qu'est-ce que le gel de Roaccutan et quand est-il utilisé ?


Le gel de Roaccutan vous a été prescrit par votre médecin pour le traitement de l'acné et des comédons
(points noirs); il contient de l'isotrétinoïne (1) comme principe actif et doit être appliqué sur les zones
atteintes de la peau. Elle empêche également la formation de nouveaux boutons en agissant dans les
couches plus profondes de la peau. Le gel de Roaccutan stimule le renouvellement des cellules de la peau
et prévient les cicatrices dues à l'acné.
Interactions médicamenteuses :
Le gel de Roaccutan est destiné au traitement local de l'acné, seul ou en association avec d'autres anti
acnéiques. Il appartient à votre médecin de décider de l'opportunité d'un traitement associé.
Contre-indications :
Le gel de Roaccutan ne doit pas être utilisé en cas d'allergie connue à l'un de ses composants (principe
actif ou excipients), en cas de blessures ni en cas d'eczéma aigu.
Précautions :
Le gel de Roaccutan ne doit pas entrer en contact avec les muqueuses (yeux, bouches et narines); il ne doit
pas non plus être appliqué sur la peau lésée (blessures). En cas de contact accidentel avec les zones
mentionnées, rincez avec beaucoup d'eau. Il est recommandé de ne pas utiliser simultanément d'autres
produits pour les soins de la peau. En cas de traitement combiné avec d’autres médicaments, ces derniers
doivent être utilisés non pas simultanément, mais à des moments différents, car ils pourraient atténuer
l'effet du gel de Roaccutan.
Pendant toute la durée du traitement par le gel de Roaccutan, il faut éviter d'exposer la peau traitée au
soleil. Le traitement peut être poursuivi lorsque l'exposition est réduite à un minimum grâce à une
protection appropriée (port d'un chapeau ou utilisation d'une crème solaire à haut facteur de protection).
En cas d'exposition intensive aux rayons du soleil (une journée à la mer, par exemple), le gel de
Roaccutan ne doit être utilisé ni la veille ni le jour même ni le jour suivant.
Veuillez informer votre médecin ou votre pharmacien si :
- vous souffrez d'une autre maladie,
- vous êtes allergique,
- vous prenez déjà d'autres médicaments (même en automédication),
- vous avez récemment appliqué un autre produit sur la peau à traiter.
La décision d'associer éventuellement le gel de Roaccutan à d'autres anti acnéiques doit être prise par
votre médecin.
De quoi faut-il en outre tenir compte ?
- Ne pas avaler !
- Le gel de Roaccutan doit être tenu hors de portée des enfants.
- Après utilisation du gel, bien fermer le tube et le conserver à moins de 25 °C, à l'abri de la lumière.
- Le médicament ne peut être utilisé que jusqu'à la date indiquée sur le récipient par EXP.
Pour de plus amples renseignements, consultez votre médecin ou votre pharmacien, qui disposent d'une
information scientifique détaillée.
Grossesse/Allaitement :
Le produit ne doit pas être utilisé pendant la grossesse. Si vous êtes enceinte, votre médecin ne vous
prescrira le gel de Roaccutan qu'à titre exceptionnel ou qu'en cas de force majeure. Cela s'applique
239
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

également à la période d'allaitement.


Posologie/Mode d'emploi :
Comment utiliser le gel de Roaccutan ?
Un quart d'heure environ après avoir nettoyé la peau, appliquez une fine couche de produit avec le doigt
sur la surface à traiter. Lavez-vous ensuite soigneusement les mains. L'application a lieu une fois par jour,
de préférence le soir, en raison d'une sensibilité éventuellement accrue aux effets du soleil. Le traitement
doit être poursuivi pendant environ trois mois. Ne changez pas de votre propre chef la dose prescrite.
Adressez-vous à votre médecin ou à votre pharmacien si vous pensez que l'efficacité de votre médicament
est trop faible ou, au contraire, trop forte.
Quels effets indésirables le gel de Roaccutan peut-il avoir ?
Une sensation de chaleur ou de brûlure peut survenir après l'application du gel de Roaccutan, et la peau
peut devenir rouge à l'endroit traité. Il s'agit là de réactions locales d'irritation, qui se produisent en
particulier chez les personnes à peau claire ainsi que sur des zones sensibles (le cou, par exemple). Ces
réactions disparaissent généralement après quelques jours. Si l'irritation est trop forte ou persiste trop
longtemps, informez-en votre médecin; il décidera d'allonger l'intervalle entre chaque application, voire
de suspendre le traitement.

Notes :
1. Acné : maladie de la peau caractérisée par l’apparition de boutons rouges, de points noirs et de kystes.
2. isotrétinoïne : substance de médicament utilisé dans le traitement de l’acné

Questions pour analyser la forme et le contenu de la notice :

I/ L’organisation de la notice :
1. Dans sa composition, comment cette notice est-elle organisée ?
2. Combien de rubriques ou de parties comporte-t-elle ?
II/ La composition et le contenu de chaque rubrique :
1. Relis la rubrique intitulée « Qu'est-ce que le gel de Roaccutan et quand est-il utilisé ? » et réponds aux
questions qui suivent :
a. Quel type de phrase est utilisé dans le titre de cette rubrique ?
b. Quel rapport y a-t-il entre ce type de phrase et le contenu de la rubrique ?
c. Quels sont les types et les formes de phrase utilisés dans la suite de cette rubrique ? Pourquoi ?
d. Relève les verbes contenus dans cette rubrique. Ensuite dis sur quoi ils mettent l’accent.
2. Relis la rubrique qui a pour titre « Interactions médicamenteuses » puis réponds aux questions qui suivent :
a. Quel problème est ici abordé à travers l’expression « Interactions médicamenteuses » ?
b. Relève une expression qui dans le contenu de la rubrique, justifie ce titre
c. Sans te contenter de répéter ce qui est déjà écrit, dis dans quel cas celui qui utilise le gel de Roaccutan peut
l’associer avec d’autres médicaments.
3. Relis la rubrique intitulée « Contre-indications » et réponds aux questions qui suivent :
a. Après avoir lu le contenu de cette partie, dis ce que peut bien signifier l’expression « contre-indication ».
b. A quelle forme est la phrase qui est utilisée dans le contenu de cette rubrique ?
c. Quel lien établis-tu entre le titre de la rubrique et cette forme de phrase ?
4. Relis la rubrique qui a pour titre « Précautions » puis réponds aux questions qui suivent :
a. Dis de quoi parle cette rubrique.
b. Dans les deux premiers paragraphes de cette rubrique, beaucoup de phrases contiennent des expressions ou
des propositions à la forme négative : quel lien peux-tu établir entre le mot « précaution » et ces formes
négatives ?
c. Relis le passage qui va de « Veuillez informer votre médecin » à « doit être prise par votre médecin » puis
réponds aux questions suivantes :
- sans te contenter de reprendre ce qui est écrit, dis de quoi on parle dans ce passage.
- quelle autre rubrique de la notice la dernière phrase de ce passage te rappelle-t-elle ? Pourquoi ?
5. Relis la rubrique intitulée « De quoi faut-il en outre tenir compte » et réponds aux questions qui suivent :

240
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

a. A quoi cette rubrique est-elle consacrée ?


b. A quel mode les verbes de cette rubrique sont-ils conjugués ?
c. Dans quel type de phrase ces verbes sont-ils employés ?
d. Quelle valeur faut-il donc donner à ce mode ?
6. Relis la rubrique qui a pour titre « Grossesse/Allaitement » et réponds aux questions qui suivent :
a. En t’appuyant sur le titre de cette rubrique, dis à qui elle s’adresse particulièrement.
b. A quelle forme la première phrase est-elle construite ? Pourquoi cette forme de phrase est-elle employée ici ?
c. Sans te contenter de répéter ce qui est écrit, dis dans quelles conditions la femme qui est dans cet état peut
prendre ce médicament.
7. Relis la rubrique intitulée « Posologie/Mode d'emploi » et réponds aux questions qui suivent :
a. De quoi parle-t-on dans cette rubrique.
b. A quel temps et quel mode la plupart des verbes y sont-ils conjugués ?

ACTIVITÉS LUDIQUES AUTOUR DE LA CONSIGNE ET DE LA


NOTICE

DEVINETTES :
241
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

1. Je suis un mot qui désigne le texte dans lequel on dit ou explique comment utiliser quelque chose.

2. Je suis un mot qui désigne la phrase par laquelle on donne une instruction à l'élève devant un exercice à faire.

3. Je suis un adjectif qui qualifie le type de phrase souvent employé dans la consigne.

4. Je suis un adjectif qui qualifie le type de phrase employé dans la notice pour donner une information.

5. Je suis un temps verbal qui, en dehors de l’impératif, peut également être employé dans la consigne.

6. En conjugaison, je suis le mode privilégié dans la notice.

7. Je suis un adjectif qui qualifie la forme de phrase qu’on utilise dans la notice quand on y interdit quelque chose.

8. Je suis un mot au pluriel qui indique les dispositions à prendre pour éviter des effets désagréables ou d'autres
maux.

9. C'est moi qui indique comment prendre un médicament dans une notice.

10. Je suis une expression synonyme du mot que tu as trouvé dans la devinette précédente.

11. Je suis une expression qui, dans la notice, dit les circonstances où il serait dangereux d'utiliser le médicament.

12. Je suis un mode verbal qui ne se conjugue pas et je peux être utilisé dans la consigne.

MOTS MELES :
Les mots se lisent dans tous les sens.
Mots à trouver : S D F F N S N O I T U A C E R P E
X C H F J N G F F S J K O C F C I
Futur Z A R I T Y U I U I O L K J H G M
Précautions A Z E T R T T T Y U I O P Q S D P
Contre-indications F K G I K A N V C V J L F H G H E
Mode d'emploi E E D N C N C H F F T F U T U R
Précautions N X C I V B O F G H J K L M G F A
Posologie I U D F Y N T T R E Z A Q S D F T
Négative Q N D N S D F G I N H H J K L L I
Indicatif I X C I V B N D E C L A R A T I F
Infinitif X Q G A Z E R G R T E Y U I I O P
Déclaratif P N N B V C A X Q S D F G H J K L
Impératif E O I U Y T T R E Z Z A Q S D F F
Consigne J H G F I M O D E D E M P L O I M
Notice K L P V D S Q X C V B N L K J H G
O I E I G O L O S O P U Y T R E Z
C O N T R E I N D I C A T I O N S

DEVINETTES
1. Je suis une expression qui, dans la notice, dit si, oui ou non, le médicament peut être pris en même temps que
d'autres.

2. Je suis une phrase interrogative dont la réponse est, en même temps, une définition du sujet de la notice et les
circonstances dans lesquelles il est employé Qu'est-ce que le gel de Roaccutan et quand est-il utilisé ?
242
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

3. Nous sommes les signes de ponctuation employés dans le passage qui suit.
Veuillez informer votre médecin ou votre pharmacien si :
- vous souffrez d'une autre maladie,
- vous êtes allergique,
- vous prenez déjà d'autres médicaments (même en automédication),
- vous avez récemment appliqué un autre produit sur la peau à traiter.

4. Nous sommes les types et les formes de phrase employés dans les propos qui suivent:
De quoi faut-il en outre tenir compte ?
- Ne pas avaler !
- Le gel de Roaccutan doit être tenu hors de portée des enfants.
- Après utilisation du gel, bien fermer le tube et le conserver à moins de 25 °C, à l'abri de la lumière.
- Le médicament ne peut être utilisé que jusqu'à la date indiquée sur le récipient par EXP.

SEQUENCE VIII :
LES ARTICLES DE DICTIONNAIRE ET D’ENCYCLOPEDIE
L’article d’encyclopédie
Séance 1 :

243
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

La forme et le style d’un article d’encyclopédie


Compétence :
A l’issue de cette séquence, je dois être en mesure de lire et de comprendre les composants et le style d’un article
d’encyclopédie.
Contenus :
Les caractéristiques formelles et stylistiques de l’article d’encyclopédie.
Objectif spécifique :
A l’issue de cette séance, l’élève doit être en mesure d’analyser et de comprendre la composition et le style d’un
article d’encyclopédie.
Durée : 1h
Support : Article sur la méduse

La méduse (1)
Caractéristiques physiques générales/ Description
La méduse présente une forme discoïdale (2), ce qui lui vaut d’être couramment appelée « méduse
lune ». Sa couleur peut varier du lilas (3) au pourpre (4) foncé. Il est aussi intéressant de savoir que les
méduses sont constituées à 96 % d’eau, et même leur squelette est fait d’eau. Cette drôle « de demi boule
» semble molle et sans défense aux yeux de tous, mais son corps possède des cellules urticantes (5)
capables de paralyser ses proies. Mais la méduse n’utilise son poison sur l’homme uniquement que dans
un but défensif.
Mode de vie/ Habitat
La méduse vit le long des côtes du monde entier. Elle prospère à la surface des mers et des océans,
et ne s’aventure pas dans les eaux profondes. Les adultes se déplacent généralement en bancs de plusieurs
individus. Les méduses sont très actives durant la période de reproduction : elles se déplacent alors sur de
longues distances le long des côtes et en fréquentant les rochers recouverts d’algues.
Alimentation / Habitudes alimentaires
Adulte, la méduse n’a pas besoin de chasser pour se nourrir puisqu’elle vit au milieu de ses
aliments. Elle est en fait un piège à nourriture mobile, étant donné que les planctons (6) dont elle se
nourrit sont constamment en contact avec son corps et sont paralysés sous l’effet de ses cellules urticantes.
Elle se laisse donc flotter et emporter par les courants, attendant simplement que des proies viennent se
coller à elle. La méduse étant translucide (7), on peut deviner les aliments digérés au travers de son corps.

Reproduction
Les méduses sont de sexe mâle ou femelle, et leurs organes reproducteurs produisent donc soit des
spermatozoïdes, soit des ovules. Les spermatozoïdes du mâle sont libérés dans son estomac avant d’être
éjectés dans les eaux maritimes et transportés par les courants. La femelle, qui garde ses milliers d’ovules
dans son estomac, ingurgite (8) les spermatozoïdes à sa portée. La fécondation va avoir lieu à l’intérieur
même de l’estomac de la femelle, qui éjectera (9) ensuite des larves.

Cycle de vie / Evolution


Avant de s’appeler « méduse », les larves évoluent en 4 phases. Les bébés méduses sont d’abord des
larves appelées « planulas » (10). Celles-ci s’accrochent alors à la bouche de leur mère jusqu’à pouvoir
nager toutes seules en pleine mer et vont se fixer à un rocher ou bien à une algue. Elles se transforment
ensuite en « polypes » (11). Elles grandissent encore pour devenir ce qu’on appelle des « éphyras » (13).
Ce sont ces « éphyras » qui, au fil du temps, deviennent des « méduses adultes ».

Notes :
1. Méduse : animal marin au corps mou
2. Discoïdale : qui a une forme de disque
3. Lilas : couleur mauve

244
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

4. Pourpre : rouge violacé


5. Urticante : dont la piqûre ou le contact provoque une sensation de brûlure ou de démangeaison à la surface de
la peau
6. Planctons : ensemble des animaux et des végétaux microscopiques flottant en mer.
7. Translucide : qui laisse passer la lumière sans être transparent
8. Ingurgite : avale
9. Ejectera : rejeter au-dehors
10. Planulas : larves
11. Polypes : petit animal marin
12. Ephyras : larve de petite méduse

Questions pour analyser la forme et le style de l’article :


I/ La forme de l’article :
1. Sa composition :
a. Comment l’article est-il organisé ?
b. En combien de paragraphes est-il divisé ?
c. De quoi chaque paragraphe est-il précédé ?
d. A quoi sert chaque paragraphe ?
2. La récurrence du sujet :
a. Combien de fois le mot « méduse » est-il employé dans le texte ? Pourquoi ?
b. Au 1er paragraphe, sur quoi veut-on mettre l’accent quand on l’appelle « méduse lune » ou « demi boule »
c. Au 4ème paragraphe, pourquoi y parle-t-on de « mâle » ou de « femelle » ?
d. Au 5ème paragraphe, pourquoi y parle-t-on de larve, de bébé, de planulas, de polype ou encore d’éphyras ?
3. Le type de texte :
a. Dans quel type de texte peut-on alors ranger cet article ? Qu’est-ce qui justifie ta réponse ?
b. Quel est le but d’un texte de ce genre ?
II – Le style de l’article :
1. L’énonciation :
a. Tous les paragraphes débutent par le même sujet : lequel ?
b. Donc à quelle personne le texte est-il écrit ?
c. Pourquoi ce même sujet revient au début de tous les paragraphes ?
d. Le texte a-t-il un auteur ? Pourquoi ?
e. Pourquoi un tel type de texte ne peut pas s’écrire à la 1ère personne du singulier par exemple ?
2. Les temps verbaux :
a. Dans chaque paragraphe, à quel temps et quel mode les verbes sont-ils conjugués ?
b. Pourquoi les verbes sont-ils conjugués à ce mode et à ce temps dans un texte de ce genre ?

GRAMMAIRE
VERBES D’ETAT – VERBES D’ACTION
Compétence que je dois acquérir : savoir distinguer et utiliser les verbes qui expriment l’action de leurs sujets et
ceux qui en montrent l’état
245
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Objectif : amener l’élève à pouvoir identifier verbes d’état et verbes d’action et à déterminer leurs rôles
Durée : 1h
Observe, repère et analyse :

Lis cet extrait puis réponds aux questions qui suivent.


Avant de s’appeler « méduse », les larves évoluent en quatre phases. Les bébés méduses sont d’abord des larves
appelées « planulas ». Celles-ci s’accrochent alors à la bouche de leur mère jusqu’à pouvoir nager toutes seules
en pleine mer et vont se fixer à un rocher ou bien à une algue. Elles se transforment ensuite en « polypes » avec
des tentacules. Elles grandissent encore pour devenir ce qu’on appelle des « éphyras ». Ce sont ces « éphyras »
qui, au fil du temps, deviennent des « méduses adultes ».

Questions :
- Relève quelques verbes qui font état des actions des méduses.
- Relève un ou des verbes qui expriment un état dans lequel se trouvent les méduses.

RETIENS :
On appelle verbe d'action un verbe qui exprime une action faite ou subie par le sujet. Ainsi dans l’exemple qui suit,
les verbes s’accrochent, pouvoir, nager, chanter, vont, se fixer sont des verbes d’action.
Exemples :
Celles-ci s’accrochent alors à la bouche de leur mère jusqu’à pouvoir nager toutes seules en pleine mer et vont se
fixer à un rocher ou bien à une algue.
Dans cette phrase, les verbes soulignés sont des verbes d’action.

On appelle verbe d'état un verbe qui sert à exprimer une manière d'être, un état de l’être ou de chose dont on
parle ; il met en relation un sujet et son attribut.
Exemples :
- Les bébés méduses sont d’abord des larves
- Ce sont ces « éphyras » qui, au fil du temps, deviennent des « méduses adultes ».
Dans ces deux phrases, les verbes « sont » (être) et « deviennent » (devenir) sont des verbes d’état car ils expriment
différents états des méduse.

Les principaux verbes d'état sont demeurer, devenir, être, sembler, paraître, rester, avoir l’air.

ACTIVITES SUR LES VERBES D’ETAT ET LES VERBES D’ACTION


Ai-je compris la leçon ?
246
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

1. Un verbe d’action sert à montrer l’état d’une personne, d’un animal ou d’une chose : vrai ou faux ?
2. A quoi sert un verbe d’action ?
3. Donne un exemple de verbe d’état et un exemple de verbe d’action.

Identification – repérage
Activité I :
Dans les phrases suivantes, souligne les verbes d'état et encadre les verbes d'action.
1. Il a garé sa voiture dans le garage. 2. Les populations semblent contentes. 3. Il demeure hésitant sur son choix. 4.
Mamadou cherche un autre vélo. 5. Le paysage paraît triste 6. Il est devenu rouge de rage 7. Finalement, il a acheté
une maison 8. Les chevaux s’engagent dans la dernière ligne droite.

Activité II :
Classe les verbes des phrases suivantes en verbes d’action et verbes d’état.
1. Tout semble très sombre. 2. Une lueur apparaît au fond du couloir. 3. Ce malade a l’air faible. 4. Dans cette
pénombre, il reste pétrifié. 5. Il demeure assis dans un coin, en attendant que le soleil se lève. 6. Une lueur pénètre
au fond du couloir. 7. Cette surface paraît grande. 8. Il demeure à la rue Amadou Assane Ndoye. 9. Il est parti hier.
10. Quelle est celle qui vous semble la plus agréable ?

Manipulation – intégration
Activité I :
Pour chacun des verbes suivants, contruis une phrase où il est employé comme verbe d’action et une
autre phrase où il devient un verbe d’état.
Exemple : le verbe « revenir »
- Il est revenu malade. (le verbe « revenir » est ici employé comme verbe d’état)
- Il est revenu de son voyage. (le verbe « revenir » est ici employé comme verbe d’action)

1. sembler – 2. paraître – 3. trouver – 4. arriver – 5. rentrer – 6. partir.

SEQUENCE VIII :
LES ARTICLES DE DICTIONNAIRE ET D’ENCYCLOPEDIE
L’article d’encyclopédie

247
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Séance 2 :
La compréhension d’un article d’encyclopédie

Compétence :
A l’issue de cette séquence, je dois être en mesure de lire et de comprendre le contenu d’un article d’encyclopédie.
Contenus :
Le contenu et les thèmes d’un article d’encyclopédie.
Objectif spécifique :
A l’issue de cette séance, l’élève doit être en mesure de relever les informations qu’un article d’encyclopédie livre
sur le sujet traité : la méduse.
Durée : 1h
Support : Article sur la méduse

La méduse
Caractéristiques physiques générales/ Description
La méduse présente une forme discoïdale, ce qui lui vaut d’être couramment appelée « méduse
lune ». Sa couleur peut varier du lilas au pourpre foncé. Il est aussi intéressant de savoir que les méduses
sont constituées à 96 % d’eau, et même leur squelette est fait d’eau. Cette drôle « de demi boule» a un
aspect gélatineux, elle semble molle et sans défense aux yeux de tous, mais son corps possède des cellules
urticantes capables de paralyser ses proies. Mais la méduse n’utilise son poison sur l’homme uniquement
que dans un but défensif.
Mode de vie/ Habitat
La méduse vit le long des côtes du monde entier. Elle prospère à la surface des mers et des océans,
et ne s’aventure pas dans les eaux profondes. Les adultes se déplacent généralement en bancs de plusieurs
individus. Les méduses sont très actives durant la période de reproduction : elles se déplacent alors sur de
longues distances le long des côtes et en fréquentant les rochers recouverts d’algues.
Alimentation / Habitudes alimentaires
Adulte, la méduse n’a pas besoin de chasser pour se nourrir puisqu’elle vit au milieu de ses
aliments. Elle est en fait un piège à nourriture mobile, étant donné que les planctons dont elle se nourrit
sont constamment en contact avec son corps et sont paralysés sous l’effet de ses cellules urticantes. Elle se
laisse donc flotter et emporter par les courants, attendant simplement que des proies viennent se coller à
elle. La méduse étant translucide, on peut deviner les aliments digérés au travers de son corps.

Questions pour analyser le contenu de l’article :


1. De façon générale, dis quelles sont les informations que cet article livre sur le sujet traité.
2. Relis le premier paragraphe et réponds aux questions suivantes :
a. Dis à quoi ce paragraphe est consacré sans te contenter de répéter ce qui est écrit.
b. A quel type de texte te fait penser ce qui est écrit dans le titre ?
c. Relève deux phrases qui confirment ce type de texte.
3. Relis le deuxième paragraphe et réponds aux questions suivantes :
a. Dis à quoi il est consacré sans te contenter de répéter ce qui est écrit.
b. Relève deux mots ou expressions qui parlent de la façon de vivre des méduses. Relève également deux mots ou
expressions qui font état des lieux où les méduses vivent.
4. Relis le troisième paragraphe et réponds aux questions suivantes :
a. Dis à quoi il est consacré sans te contenter de répéter ce qui est écrit.
b. b. Relève deux passages qui disent comment la méduse parvient à se nourrir.

GRAMMAIRE
LES COMPLEMENTS CIRCONSTANCIELS

248
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Compétence que je dois acquérir : savoir utiliser les compléments circonstanciels en tenant compte de leurs
fonctions
Objectif : amener l’élève à relever les compléments circonstanciels et à déterminer leurs fonctions
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :

Lis ce passage puis répond aux questions qui suivent.


La méduse vit le long des côtes du monde entier. Elle prospère à la surface des mers et des océans, et ne
s’aventure pas dans les eaux profondes. Les adultes se déplacent généralement en bancs de plusieurs individus.
Les méduses sont très actives durant la période de reproduction : elles se déplacent alors sur de longues distances
le long des côtes et en fréquentant les rochers recouverts d’algues.
Adulte, la méduse n’a pas besoin de chasser pour se nourrir puisqu’elle vit au milieu de ses aliments. Elle est en
fait un piège à nourriture mobile, étant donné que les planctons dont elle se nourrit sont constamment en contact
avec son corps et sont paralysés sous l’effet de ses cellules urticantes
Questions :
- relève un mot ou un groupe de mots qui exprime le temps d’une action
- relève un mot ou un groupe de mots qui indique le lieu d’une action
- relève un mot ou un groupe de mots qui exprime la cause d’une action
- relève un mot ou un groupe de mots qui exprime la manière d’une action

RETIENS :
Le complément circonstanciel est un mot ou un groupe de mots qui complète l'action exprimée par le verbe selon la
circonstance exprimée dans la phrase. Il peut, selon la circonstance qu'il précise, avoir plusieurs fonctions.

1. Complément circonstanciel de temps :


Il indique le temps durant lequel s’est passée l’action exprimée dans la phrase.
Exemple :
Les méduses sont très actives durant la période de reproduction.
Compl. circonst. de temps

2. Complément circonstanciel de lieu :


Il indique le lieu d’une action.
Exemple :
La méduse vit le long des côtes du monde entier.
Compl. C. de lieu

3. Complément circonstanciel de cause :


Il indique La cause d’une action.
Exemple :
La méduse n’a pas besoin de chasser pour se nourrir puisqu’elle vit au milieu de ses aliments.
Compl. circonst. de cause

4. Complément circonstanciel de manière :


Il indique la manière dont s’est déroulée une action.
Exemple :
Elles se déplacent alors en fréquentant les rochers recouverts d’algues.
Compl. circonst. de manière

5. Complément circonstanciel de comparaison :


Il indique une comparaison entre deux actions, deux personnes, deux choses….
Exemple :
Les méduses sont aussi lentes que les algues.
C.C. de comparaison
249
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

6. Complément circonstanciel de but :


Exemple :
Les méduses se déplacent ainsi dans le but de se protéger.
C. circonst. de but

7. Complément circonstanciel de conséquence :


Il indique la conséquence d’une action.
Exemple :
La méduse vit au milieu de ses aliments si bien qu’elle n’a pas besoin de chasser.
Compl. circonst. de conséquence

8. Complément circonstanciel d’opposition :


L’action qui y est exprimée s’oppose à une autre.
Exemple :
Bien qu’elles se déplacent lentement, les méduses ne sont pas en danger.
Compl. circonst. d’opposition

9. Complément circonstanciel de condition :


Il indique une action de laquelle dépend la réalisation d’une autre action.
Exemple :
Si les méduses vivent groupées, elles ne sont point en danger.
Compl. circonst. Condition

ACTIVITES SUR LES COMPLEMENTS CIRCONSTANCIELS


250
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Ai-je compris la leçon ?


1. Donne trois exemples de complément circonstanciel.
2. A quelle question le complément circonstanciel de temps répond-il ?
3. A quelle question le complément circonstanciel de lieu répond-il ?
4. A quelle question le complément circonstanciel de manière répond-il ?
5. A quelle question le complément circonstanciel de cause répond-il ?
6. Donne un mot qui introduit un complément circonstanciel de conséquence et précise sa nature.
7. Un adverbe peut être complément circonstanciel de lieu : vrai ou faux ?

Identification – repérage
Activité I :
Dans les phrases suivantes, relève les compléments circonstanciels et indique leurs fonctions (attention,
le complément circonstanciel peut être un mot, une expression ou une proposition).
1. Après une heure sans pause, nous avons eu le droit de nous détendre dans la cour. 2. Lentement, nous
explorâmes la falaise. 3. Il a réussi parce qu’il a beaucoup travaillé. 4. Il chante comme son père le faisait. 5. Les
élèves restent à l’école. 6. Il travaille dans le but de réussir. 7. Tous les invités se sont promenés dès le premier
après-midi, après la grande chaleur, dans les environs de l'école. 8. Il a bien travaillé ; par conséquent, il sera
récompensé. 9. Si tu travailles bien, tu seras récompensé toi aussi.

Manipulation – intégration
Activité I :
Complète les phrases suivantes en tenant compte des indications qui te sont données entre parenthèses.
Exemple :
- ………………………………………….., (complément circonstanciel de temps), je suis allé chez mes grands-parents.
- Durant les vacances, je suis allé chez mes grands-parents.
1……………………………….(complément circonstanciel de temps), nous irons en vacances. 2. Il a traversé la
route………………………………….(complément circonstanciel de manière). 3. Nous devons beaucoup
travailler……………………………………………………..(complément circonstanciel de cause) 4. Ils ont bien joué;
…………………………………………….(complément circonstanciel de conséquence). 5. Notre groupe est en train de bien se
préparer………………………………………………..(complément circonstanciel de but). 6. Nous nous
rencontrerons………………………………………………….(complément circonstanciel de lieu). 7. 8. Tu aurais pu être le premier
de la classe……………………….………….(complément circonstanciel de condition).

Réinvestissement – production
Tu as assisté à une cérémonie familiale (mariage, baptême…) où il y avait une grande ambiance.
Rapporte l’évènement et utilise des compléments circonstanciels de lieu, de temps, de cause, de manière et de
conséquence dans ton texte; tu les soulignes également. Après le texte, tu les relèves et tu précises la fonction de
chacun d’eux.

SEQUENCE VIII :
LES ARTICLES DE DICTIONNAIRE ET D’ENCYCLOPEDIE
251
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

L’article de dictionnaire
Séance 1 :
Les abréviations et la composition des définitions dans un article de
dictionnaire

Compétence :
A l’issue de cette séquence, je dois être en mesure de mobiliser les connaissances requises pour lire et comprendre
un article de dictionnaire.
Contenus :
Définition, caractéristiques et contenu d’un article de dictionnaire.
Objectif spécifique :
A l’issue de cette séance, je dois être en mesure d’identifier et de comprendre les abréviations et la composition des
définitions dans un article de dictionnaire.
Durée : 2h
Support : Article sur le mot « difficile » du dictionnaire Le Grand Robert

difficile [difisil]adj.
ÉTYM. 1330; lat. difficilis, de dis-, et facilis.→ Facile.

1. Qui n'est pas facile; qui ne se fait qu'avec effort, avec peine.  Ardu, délicat, dur, laborieux, malaisé,
pénible, terrible, et, par exagér. impossible, infaisable ; (fam.) coton, duraille, vache ; → C'est le diable,
la mer à boire.| Affaire, entreprise, opération, travail difficile.| Manœuvre longue et difficile. — Difficile
à… (et inf.).| Cela est difficile à faire, à exécuter, à réussir.|
[…]
2. Qui demande un effort intellectuel, des capacités (pour être compris, résolu).| Passage, texte
difficile. Compliqué, confus, embrouillé, ésotérique, impénétrable, inextricable, mystérieux,
obscur.| Le russe est plus difficile que l'espagnol, pour un Français.| Auteur difficile, dont les écrits sont
difficiles à comprendre. | Morceau de musique difficile, difficile à exécuter. | Rôle difficile, difficile à
jouer. | Problème difficile. fam. Coton, trapu.
3. Qui présente un danger, une incommodité (accès, passage). | Lieu d'abord, d'accès difficile.| Chemin,
route, voie difficile. Escarpé, impraticable, inabordable, inaccessible, raide; casse-cou, dangereux,
périlleux.| Prendre à la corde un tournant difficile.
[…]
4. Qui donne du tourment.  Douloureux, pénible, triste.| Position, situation difficile. Délicat,
embarrassant.| Circonstances, temps difficiles : temps de calamités, de troubles. | Ce fut une époque,
une période difficile pour tous.| Il y eut un moment difficile dans sa vie.→ Un mauvais
moment.| Mener une vie difficile. Âpre, rude.| Avoir des débuts difficiles.
5. Qui connaît des difficultés d'ordre social. | Un quartier, une banlieue difficile. Sensible.
6. (Personnes).Qui n'est pas aisé, agréable à fréquenter. | Personne difficile. Acariâtre, contrariant,
difficultueux, exigeant, intraitable, irascible, querelleur, rude; → Mauvais coucheur; colère.| Enfant
252
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

difficile (à élever). — Humeur, caractère difficile. Coriace (fig.), dur, mauvais, ombrageux. — Difficile
à vivre.
7. (Personnes).Qui n'est pas facilement satisfait; de goûts exigeants.  Exigeant; délicat, raffiné.| Il ne
faut pas être trop difficile.| Critique difficile. Sévère. — Goût difficile. — (Avec un compl.).| Être
difficile, plus ou moins difficile sur qqch.

Questions pour analyser les abréviations et la composition des définitions dans un article de
dictionnaire :
1. L’article est divisé en 7 parties, numérotées de 1 à 7 :
- de quoi est-il question dans chacune de ces parties ?
2. Relis la première définition puis réponds aux questions suivantes :
a. Que représente la partie soulignée ?
b. Que représentent les mots mis en gras ?
c. Que signifient les abréviations « par exagér. » et « fam. » ? Quelles informations complémentaires apportent-
elles sur la définition du mot « difficile » ?
d. Relis le passage qui va de « C'est le diable » à « Manœuvre longue et difficile » et réponds la question suivante :
- ces expressions définissent-elles l’adjectif « difficile » ou servent-elles d’exemples pour illustrer une définition
déjà donnée ?
e. Relis le passage qui va de « Difficile à… » à « à réussir » puis réponds aux questions suivantes :
- Pourquoi « Difficile à » est suivi de points de suspension ?
- Cette expression est suivie de « (et inf.) » : que signifie cette abréviation et quelle information supplémentaire
apporte-t-elle sur l’utilisation de l’expression « difficile à » ?
- De quoi est constitué le reste de ce passage ?
3. Relis les définitions 2, 3, 4, 5, 6, 7 puis réponds aux questions suivantes :
a. Que représentent les parties soulignées et les suites de mots mis en gras ?
b. Les parties soulignées sont suivies de petites expressions mises en italique : à quoi servent-elles ?
c. A l’aide du dictionnaire, cherche le sens de certains de ces adjectifs que tu rencontres pour la première fois.
d. Au début des définitions 6 et 7, il y a un mot mis entre parenthèses qu’on ne retrouve pas au début des autres
définitions : qu’est-ce que cela veut dire pour ces définitions ? Est-ce qu’on peut dire « un travail acariâtre » ?
Pourquoi ? Peut-on dire « un homme pénible » ? Pourquoi ?
e. Dans la définition 6, il est écrit « (fig.) » après le mot « coriace » : que signifie cette abréviation ? Quelle
information donne-t-elle sur le sens de cet adjectif ?
f. Dans la définition 7, on a écrit « Avec un compl. » et on l’a mis entre parenthèses : que signifie cette abréviation
et quelle précision apporte-t-elle sur le synonyme du mot qui a été donné à ce niveau ? Que signifie l’abréviation
« qqch » ?

SEQUENCE X :
LES RESSOURCES INFORMATIQUES
253
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Séance unique :
Comprendre et utiliser les ressources informatiques

Compétence :
A l’issue de cette séquence, je dois être en mesure de comprendre et d’utiliser certaines ressources informatiques.
Contenus :
Caractéristiques et signification de certaines ressources informatiques.
Objectif spécifique :
A l’issue de cette séance, je dois être en mesure de savoir comment utiliser les ressources et les moyens qui
permettent de suivre un enseignement à distance par le biais d’internet.
Durée : 2h
Support : « Le e-learning », Anne Bouthry et Christophe Jourdain, Construire son projet de formation en ligne, 2007

------------------------------------------------------
AUTEURS ET CONTEXTE :
Les ressources informatiques sont de plus en utilisées dans l’éducation, en particulier dans le domaine du e-learning
qui recouvre toutes les méthodes de formation s'appuyant sur l'outil informatique. C’est un type d’enseignement qui
repose sur des supports en ligne ou hors-ligne, qui permet un apprentissage individuel ou collectif, avec un
formateur présent, à distance, voire absent.
C’est pour mieux aider à sa vulgarisation qu’Anne Bouthry et Christophe Jourdain ont publié, en 2007, leur ouvrage
Construire son projet de formation en ligne, une sorte de guide méthodologique qui constitue une véritable boîte à
outils destinée à aider à mettre en place un projet de formation en ligne.

Le e-learning

Au tout début de l’an 2000, à la lecture de la presse, à l’écoute des médias, on a pu imaginer que le e-
learning allait désormais révolutionner le monde de la formation : les apprenants n’auraient plus besoin de
se déplacer, les formateurs seraient au chômage ou deviendraient de simples moniteurs. Chacun d’entre
nous découvrirait le privilège d’apprendre (presque gratuitement !) n’importe quoi, n’importe quand et
n’importe où... L’autonomie parfaite semblait poindre à l’orée de notre avenir.
Cette hypothétique évolution est venue du fait que les contenus de formation deviennent consultables par
Internet, dans la plus grande réactivité possible, par tuyaux interposés qui apportent directement « à
domicile » l’information nécessaire.
Aujourd’hui, chacun peut en effet se servir de son ordinateur de bureau pour faire évoluer ses
connaissances, à son propre rythme, selon ses besoins ponctuels. Ces perspectives évoluent actuellement.
Il semble que les formateurs, par exemple, vont devoir jouer de nouveaux rôles, entre autres dans le
domaine de l’ingénierie pédagogique : les ressources ne se mettent pas seules en ligne, surtout
lorsqu’elles doivent être ajustées pédagogiquement à un nouveau support électronique. Cependant, la mise
à disposition de savoirs ne signifie pas obligatoirement formation car une activité pédagogique est
indispensable. […]
Le premier étage est la concrétisation d’un dispositif simple réclamant peu de moyens techniques. Sur
l’initiative de l’enseignant assurant un cours en face à face pédagogique, ce dispositif utilise les nouvelles
technologies pour préparer et prolonger la relation d’apprentissage avec ses élèves. […] En créant une
communauté « virtuelle », les apprenants sont en mesure de poursuivre ou d’anticiper des échanges dans
une liste de diffusion, de partager des documents, d’organiser un chat, le formateur devenant alors tuteur à
distance. […] Par ailleurs, pour mettre en œuvre la communauté virtuelle, il est indispensable que
l’ensemble des apprenants et le formateur aient une adresse e-mail ainsi qu’une connexion à Internet. Pour
créer cette communauté virtuelle, on peut utiliser des outils comme « Yahoo ! groups » ou
« Mayeticvillage » .... […]

Questions pour déterminer comment utiliser les ressources et les moyens qui permettent de
254
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

suivre un enseignement à distance :


1. Lis le premier paragraphe et réponds aux questions suivantes :
a. Lis le passage qui va de « Au tout début de l’an 2000 » à « à l’orée de notre avenir » et et relève deux avantages
du e-learning.
b. A quelle langue appartient l’expression « e-learning » ?
c. De quel verbe anglais vient le mot « learning » ? Que signifie ce verbe en français ?
2. Lis le passage qui va de « Cette hypothétique évolution » à « l’information nécessaire » et réponds aux
questions suivantes :
a. Quel outil technologique très utilisé aujourd’hui est cité dans ce paragraphe ?
b. Que comprends-tu de la phrase « les contenus de formation deviennent consultables par Internet » ?
c. Le mot « tuyaux » est employé dans le paragraphe : à quoi un tuyau sert-il en général ?
d. Qu’est-ce que les tuyaux dont parlent les auteurs doivent apporter ? Où doivent-ils amener ce qu’ils
apportent ?
3. Lis le passage qui va de « Il semble que les formateurs » à « une activité pédagogique est indispensable » puis
réponds aux questions qui suivent :
Qui doit mettre en ligne les ressources (dans un des paragraphes qui précèdent, on a également parlé de
« contenus » et d’ « informations ») nécessaires à l’apprentissage par internet ? L’intervention de ces personnes
est-elle nécessaire ? Qu’est-ce qui, dans ce paragraphe, justifie ta réponse ?
4. Relis la phrase qui va de « Sur l’initiative de l’enseignant » à « relation d’apprentissage avec ses élèves »
puis réponds aux questions suivantes :
a. Avec qui un enseignant doit-il être en face à face pédagogique ? Dans quel lieu se déroule habituellement ce
face à face entre l’enseignant et son groupe d’apprenants ?
b. Cite deux verbes qui montrent qu’avec les nouvelles technologies, il est maintenant possible de faire autre chose
entre l’enseignant et ses élèves.
c. Est-ce uniquement par la classe qu’on peut maintenant apprendre ? Où peut-on dorénavant recevoir cet
enseignement ?
5. Relis le passage qui va de « En créant une communauté virtuelle » à « Yahoo ! groups » ou
« Mayeticvillage » et réponds aux questions qui suivent :
a. Relève les deux verbes qui, dans la première phrase de ce paragraphe, sont respectivement synonymes des
verbes « préparer » et « prolonger » de la phrase précédente.
b. A quelle idée renvoie le mot « communauté » ? Qui doit former cette communauté ?
c. A l’aide du dictionnaire, cherche le sens de l’expression « communauté virtuelle ».
d. Sans te contenter de redire ce qui est écrit dans le paragraphe, dis quels sont les avantages qu’offre la
communauté virtuelle aux apprenants.
e. Quels sont les éléments indispensables dont doit disposer chaque membre pour mettre en œuvre cette
communauté virtuelle ?
f. Quels mots des expressions « Yahoo ! groups » ou « Mayeticvillage » font penser à une communauté ?

255
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

ACTIVITÉS LUDIQUES AUTOUR DU TEXTE

DEVINETTES – CHARADES :
1. Je suis un nom à trouver.

Je suis une lettre de l'alphabet qui représente le mot « electronic »; lui est un mot dérivé du verbe anglais qui signifie
« apprendre » en français. Tous les deux, nous formons le mot qui constitue le thème de ce texte.

2. Je suis un adverbe à trouver.

Mon premier désigne un petit cube dont chaque face est marquée de un à six points et qui sert à jouer au Lido

Mon deuxième est la deuxième syllabe du mot « désordre »

Mon troisième est une conjonction de coordination

Mon tout est un adverbe de temps qui exprime un changement.

3. Je suis un verbe à l'infinitif à trouver.

Mon premier est la dernière syllabe du verbe « finir » à la deuxième personne du pluriel du futur simple

Mon deuxième est un adjectif possessif de la deuxième personne du pluriel

Mon troisième est le participe passé du verbe « lire »

Mon quatrième est la dernière syllabe du mot « formation »

Mon cinquième est le participe passé du verbe « naître »

Mon tout est un verbe de la première phrase qui exprime le grand changement que le e-learning va apporter.

4. Je suis un mot à trouver.

Je suis au pluriel et je suis synonyme de « élève ».

5. Je suis un nom à trouver.


Je suis l'outil technologique qui permet la connexion entre les utilisateurs du e-learning.

6. Je suis un nom à trouver.


Dans le texte, je suis au pluriel et, en général, je sers à autre chose ; mais ici, c'est par mon canal que les
informations sont apportées aux apprenants.

7. Je suis un nom à trouver.


Je suis le lieu où les informations sont amenées par le canal que tu viens de trouver.

8. Je suis un adjectif à trouver.


Je suis attribut du sujet au pluriel et je suis de la même famille que « consultation ».

9. Je suis un synonyme à trouver.


Je figure au deuxième paragraphe, je suis au pluriel et je suis synonyme du mot « savoir ».

10. Nous sommes des mots de mêmes familles à trouver.


Au troisième paragraphe, lui est un adjectif et moi un adverbe, et nous sommes des mots de la même
famille.
11. Je suis un mot à trouver.
256
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Je suis un mot terminé par « tion » et je suis de la même famille que « formateurs ».

12. Nous sommes des synonymes à trouver.


Au dernier paragraphe, nous sommes deux mots synonymes de « maître » ou « professeur ».

13. Nous sommes quatre verbes à trouver.


Nous sommes quatre verbes à l'infinitif qui, au dernier paragraphe, disent ce que les apprenants peuvent
faire en créant une communauté virtuelle.

14. Nous sommes des mots à trouver.


Nous sommes les mots qui, dans les noms composés « Yahoo ! groups » et « Mayeticvillage », font penser à une
communauté.

15. Nous sommes des verbes à trouver.


Au dernier paragraphe, nous sommes 4 verbes synonymes deux à deux.

MOTS MELES
Les mots se lisent de gauche à droite et de haut en bas.
Mots à trouver : R P E D A G O G I Q U E M E N T A
E E T P O U R S U I V R E Z E S D
E-learning - Désormais R D O E F F D S Q P O I A U Y E T
Révolutionner - Apprenants
A A R A N T I C I P E R P B S N ?
Internet - Tuyaux - Domicile
P G G P A R T A G E R V P O N A R
Consultables - Connaissances
E O A F G H E J K L X C R C B V E
Pédagogique - Enseignant
Pédagogiquement - Formation R G N C X Q S T D F F M E O G H N
Formateur - Poursuivre P I I J K L A Z N G A E N N E R N
Anticiper - Partager E Q S T Y U I V N I O P A S P N O
Anticiper - Organiser L U E F G H J I S J K L N U R O I
Préparer - Prolonger I E R Z A R N L T Y U I T L O I T
Poursuivre C D F G H R J L K L P O S T L T U
I T U Y A U X A S Q X C V A O A L
I R E E Z A N G R O U P B B N M O
M R L T Y P R E P A R E R L G R V
O E N S E I G N A N T O I E E O E
D C O N N A I S S A N C E S R F R

257
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

GRAMMAIRE

LA JUXTAPOSITION – LA COORDINATION – LA SUBORDINATION

Compétence que je dois acquérir : être en mesure de relever et de définir la juxtaposition, la coordination et la
subordination, et de les employer selon leurs valeurs.
Objectif : amener l’élève à savoir quand est-ce qu’on parle de juxtaposition, de coordination ou de subordination
entre des mots, des groupes de mots ou des propositions.
Durée : 1h

Observe, repère et analyse :

Lis ce passage et réponds aux questions qui suivent.


Au tout début de l’an 2000, à la lecture de la presse, à l’écoute des médias, on a pu imaginer que le e-learning
allait désormais révolutionner le monde de la formation : les apprenants n’auraient plus besoin de se déplacer, les
formateurs seraient au chômage ou deviendraient de simples moniteurs.
Cependant, la mise à disposition de savoirs ne signifie pas obligatoirement formation car une activité pédagogique
est indispensable.

Questions :
- Quels sont les trois groupes de mots qui se succèdent et qui ont la même fonction ? Quel signe de ponctuation les
sépare ?
- Combien de propositions y a-t-il dans la phrase qui va de « Cependant » à « est indispensable » ? Par quel mot
sont-elles reliées et quelle est la nature de ce mot ?
- La phrase « On a pu imaginer que le e-learning allait désormais révolutionner le monde de la formation »
contient deux propositions : lesquelles et quel est le mot qui les relie ? Laquelle de ces deux propositions ne peut
pas exister sans l’autre ? Pourquoi ? Que peut-on alors dire de cette proposition par rapport à celle dont elle
dépend ?

RETIENS :
Une phrase peut comporter deux ou plusieurs mots, groupes de mots ou propositions reliés par la juxtaposition, la
coordination ou la subordination.

I/ La juxtaposition :
Des mots, groupes de mots ou propositions de même nature qui, dans une phrase, sont placés les uns à côté des
autres, sans l'aide d'une conjonction ou d’un pronom relatif, sont dits juxtaposés. Ils sont alors séparés par une
ponctuation : la virgule, le point-virgule ou les deux points.
Exemple :
*Au tout début de l’an 2000, à la lecture de la presse, à l’écoute des médias, on a pu imaginer que le e-learning allait
désormais révolutionner le monde de la formation. (Dans cette phrase, les trois groupes de mots soulignés sont des
compléments circonstanciels juxtaposés et séparés par une virgule)
*Les gouvernements des divers États des deux continents se préoccupèrent de ce fait au plus haut point ; ils
décidèrent alors de s’en occuper. (Cette phrase est constituée de deux propositions juxtaposées séparées par un
point-virgule)

II/ La coordination :
On parle de coordination quand deux éléments de la phrase (sujets, verbes, attributs, compléments, propositions…)
sont reliés par une conjonction de coordination (mais, où, et, donc, or, ni, car).
Exemple :

258
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

*Cependant, la mise à disposition de savoirs ne signifie pas obligatoirement formation car une activité pédagogique
est indispensable. (Les deux propositions qui composent cette phrase sont reliées par la conjonction de coordination
« car »).

III/ La subordination :
1. Définition :
La subordination est la relation qui s'établit entre deux éléments de la phrase (propositions, groupe de mots…) dont
l’un dépend de l’autre ; en d’autres termes, l’un des éléments ne peut pas exister sans l’autre.
Exemple :
*On a pu imaginer que le e-learning allait désormais révolutionner le monde de la formation.

Les deux propositions contenues dans cette phrases sont reliées par la conjonction de subordination « que » ; la
deuxième proposition est subordonnée à la première car elle ne peut pas exister sans elle.

259
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

ACTIVITES SUR LA JUXTAPOSITION, LA COORDINATION ET LA


SUBORDINATION
Ai-je compris la leçon ?
1. Quand est-ce qu’on dit de deux propositions qu’elles sont juxtaposées ?
2. Une proposition subordonnée dépend d’une autre proposition : vrai ou faux ?
3. Comment appelle-t-on les mots qui servent à relier deux propositions coordonnées ? Cite ces mots.

Identification - repérage
Activité I :
Pour chacune des phrases suivantes, dis s'il s'agit de juxtaposition, de coordination ou de subordination.
1. L'eau est glacée: nous n'irons pas nous baigner. 2. Je vais chez mon amie et je dois lui acheter un cadeau. 3. J'ai
fait mes devoirs, donc je peux aller manger. 4. Je voulais acheter cette robe; lorsque j'ai vu le prix, j'ai changé d'avis.
5. J'ai un message, je vais le lire. 6. J'ai commencé un exercice alors que je devais en faire un autre. 7. Il pleuvait, or je
devais aller à la plage. 8. Tu m'as dis que tu l'as vu. 9. Je me demande si tu ne m'as pas oubliée. 10. Je suis à
l'ordinateur: je fais mes devoirs. 11. Tu me racontes ton histoire parce que tu l'as adorée. 12. Le dauphin plonge, il
explore le paysage marin, il ressort enfin. 13. Les lions partaient en chasse et ils revenaient toujours à la tanière. 14.
Awa, qui est malade ce matin, ne participera pas à la fête. 15. Kany fille n’est pas contente car elle ne veut pas être
mariée contre son gré.
Activité II :
Souligne les propositions subordonnées contenues dans les phrases suivantes.
1. Lorsque les élèves sont sortis de l’école, ils sont directement allés au terrain de football. – 2. J’ai retrouvé le
régisseur de prison en train d’apprendre à vivre à deux nègres. – 3. Ils sont venus en retard du fait qu’ils ont manqué
le bus. – 4. J’aurais pu réussir si j’avais bien travaillé. – 5. Il n’est pas venu à l’école car il a une grippe. – 6. Je ne plus
regarder la télévision le soir ; ma mère me l’a interdit. – 7. Moussa est maintenant à l’université parce qu’il a eu à
son bac l’an passé. – 8. Veux-tu venir à la maison demain ? Je veux te montrer quelque chose.

Manipulation - intégration
Activité I :
Relie les propositions suivantes par des conjonctions de coordination.
1. Tu appelleras Fatou au téléphone, tu prendras de ses nouvelles. – 2. Je suis bien surpris par son courage,
je ne le laisserai pas gagner. – 3. Il peut être fier : son plan a parfaitement réussi. – 4. Cette adresse est
inexacte : le courrier ne peut ête livré. – 5. Prendrons-nous le train ? Voyagerons-nous par la route ? – 6.
Moussa est venu à la fête ; il est malade. – 7. Il n’a pas d’empêchement ; il viendra à la rencontre. – 8. Tu
iras à l’aèroport : tu prendras le vol pour Abidjan.

Activité II :
A partir des propositions suivantes, construis des phrases complexes au moyen de la coordination ou de
la subordination.
1. Moussa n’est pas venu à l’école ce mation ; il est malade. – 2. Fatou va à la foire ; elle ne pourra pas venir à la fête.
– 3. Demain, dès l’aube, je partirai ; je sais que tu m’attends. – 4. Je travaille dur ; je veux réussir à mon examen. – 5.
Ces élèves ont bien travaillé ; ils sont récompensés. – 6. Moussa et Ibrahima ont triché ; ils ont été sanctionnés. – 7.
Travaillez davantage. Vous réussirez. – 8. Il est venu à la fête ; il ne devait pas y participer.

Réinvestissement – production
Réponds à chacune ces questions à travers trois phrases dont la première contiendra une juxtaposition,
la deuxième une coordination et la troisième une subordination (la réponse peut être la même).
260
BABACAR SIDIBE – CRFPE SAINT-LOUIS

Exemple :
« Pourquoi ces élèves sont-ils récompensés ? »
- Ces élèves ont bien travaillé ; ils sont récompensés. (Juxtaposition)
- Ces élèves ont bien travaillé et ils sont récompensés. (Coordination)
- Ces élèves sont récompensés parce qu’ils ont bien travaillé. (Subordination)
1. Pourquoi la pandémie du coronavirus s’est-elle développée ?
2. Pourquoi le riz au poisson est considéré comme le plat national du Sénégal ?
3. Pourquoi les jeunes prennent souvent le chemin de l’émigration ?
4. Pourquoi certains animaux sont appelés herbivores ?
5. Pourquoi les gens font du sport ?

Table des matières :

INTRODUCTION............................................................................................................................................................p.2
SEQUENCE I : LE CONTE..............................................................................................................................................p.3
Séance 1 : le surnaturel et les procédés stylistiques...................................................................................................p.3
TEXTE : « Le pagne noir », Bernard Dadie, Le pagne noir.............................................................................................p.3
GRAMMAIRE : l’alphabet phonétique..........................................................................................................................p.6
VOCABULAIRE : la formation de mots. Dérivation et composition...............................................................................p.8
CONJUGAISON : le groupe des verbes........................................................................................................................p.10
ORTHOGRAPHE : les accords en genre et en nombre du nom...................................................................................p.12
EXPRESSION ECRITE : les classes de mots...................................................................................................................p.16
EXPRESSION ORALE : l’exposé suivi de débats...........................................................................................................p.19
GRAMMAIRE : le schéma de la communication.........................................................................................................p.21
Séance 2 : le schéma narratif et les enseignements d’un conte...............................................................................p.23
TEXTE : « Les fées », Charles Perrault, Histoires ou contes du temps passé..............................................................p.23

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GRAMMAIRE : les codes et les formes de communication.........................................................................................p.25


VOCABULAIRE : la formation des verbes et des adverbes..........................................................................................p.28
CONJUGAISON : le présent du subjonctif...................................................................................................................p.30
ORTHOGRAPHE : l’accentuation.................................................................................................................................p.32
EXPRESSION ECRITE : le texte narratif : le schéma narratif, l’espace et le temps.......................................................p.35
EXPRESSION ORALE : la narration orale......................................................................................................................p.40
ORTHOGRAPHE : les signes auxiliaires (le tréma, la cédille, l’apostrophe et le trait d’union.....................................p.41

Séance 3 : les personnages d’un conte et leurs rôles................................................................................................p.43


TEXTE : « Les fées », Charles Perrault, Histoires ou contes du temps passé..............................................................p.43
EXPRESSION ECRITE : le texte narratif : le schéma actanciel......................................................................................p.45
GRAMMAIRE : les types et formes de phrase.............................................................................................................p.47
VOCABULAIRE : la formation des adjectifs.................................................................................................................p.50
CONJUGAISON : les temps simples de l’indicatif........................................................................................................p.53
ORTHOGRAPHE : l’accord du verbe avec son sujet (noms, pronom, singulier ou collectif, sujet multiple)................p.56
EXPRESSION ECRITE : formes et rôles des signes de ponctuation..............................................................................p.58
Séance 4 : production orale ou écrite d’un conte.....................................................................................................p.61
Séance 5 : le conte : évaluation des acquis et des compétences..............................................................................p.62
SEQUENCE II : LE ROMAN..........................................................................................................................................p.63
Séance 1 : le statut du narrateur, la forme et le temps de la narration...................................................................p.63
TEXTE : extrait d’Une si longue lettre, Mariama Ba....................................................................................................p.63
GRAMMAIRE : le groupe nominal et le groupe verbal................................................................................................p.65
CONJUGAISON : les temps composés de l’indicatif....................................................................................................p.67
EXPRESSION ORALE : le compte rendu oral................................................................................................................p.70
EXPRESSION ECRITE : la lettre personnelle.................................................................................................................p.71
Séance 2 : la focalisation et la description dans la narration....................................................................................p.74
TEXTE : « La maison des Maerle », Abdoulaye Sadji, Nini, mulâtresse du Sénégal....................................................p.74
GRAMMAIRE : classification, genre et nombre du nom.............................................................................................p.76
ORTHOGRAPHE : accords de l’adjectif de couleur......................................................................................................p.80
EXPRESSION ECRITE : la description...........................................................................................................................p.82
EXPRESSION ORALE : la description orale...................................................................................................................p.86
SEQUENCE II : L’ARTICLE DE PRESSE..........................................................................................................................p.87
Séance unique : la forme et la composition d’un article de presse..........................................................................p.87
TEXTE : un article du journal LeQuotidien..................................................................................................................p.87
EXPRESSION ECRITE : le portrait.................................................................................................................................p.89
GRAMMAIRE : l’apposition.........................................................................................................................................p.92
VOCABULAIRE : la famille des mots............................................................................................................................p.94
CONJUGAISON : le conditionnel présent....................................................................................................................p.95
SEQUENCE IV : LA NOUVELLE LITTERAIRE.................................................................................................................p.96
Séance unique : les caractéristiques d’une nouvelle littéraire.................................................................................p.96
TEXTE : « Il pleut sur Saint-Louis Louis », Louis Camara, Il pleut sur Saint-Louis........................................................p.96
GRAMMAIRE : le complément de nom.....................................................................................................................p.100
ORTHOGRAPHE: accords du participe passé avec « être » et « avoir »....................................................................p.102
EXPRESSION ECRITE : les registres de langue...........................................................................................................p.104
GRAMMAIRE : l’adverbe...........................................................................................................................................p.106
SEQUENCE V : LA POESIE.........................................................................................................................................p.108

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Séance 1 : le langage particulier et les figures de style...........................................................................................p.108


TEXTE : « Celui qui a tout perdu », David Diop, Coups de pilon................................................................................p.108
GRAMMAIRE : les déterminants...............................................................................................................................p.110
VOCABULAIRE : le sens propre et le sens figuré d’un mot........................................................................................p.114
ORTHOGRAPHE: accords en genre et en nombre de l’adjectif.................................................................................p.116
EXPRESSION ECRITE : sens et effets des mots dans la phrase..................................................................................p.118
Séance 2 : quelques éléments de versification ......................................................................................................p.120
TEXTE : « Saint-Louis », Birago Diop, Leurres et lueurs............................................................................................p.120
GRAMMAIRE : place, formes et fonctions de l’adjectif qualificatif...........................................................................p.122
VOCABULAIRE : la personnification..........................................................................................................................p.125
ORTHOGRAPHE: accords du participe employé comme adjectif.............................................................................p.127
GRAMMAIRE : l’attribut du sujet, l’attribut du complément d’objet........................................................................p.128
Séance 3 : les sonorités en fin de vers et le rythme d’un poème...........................................................................p.130
TEXTE : « Melancholia », Victor Hugo, Les contemplations.....................................................................................p.130
EXPRESSION ORALE : la récitation............................................................................................................................p.132
GRAMMAIRE : les formes du verbe..........................................................................................................................p.133
ORTHOGRAPHE : les homophones et les homonymes.............................................................................................p.135
Séance 4 : la fable : caractéristiques et fonctions...................................................................................................p.140
TEXTE : « Le loup et l’agneau », Jean de la Fontaine, Fables....................................................................................p.140
GRAMMAIRE : verbes transitifs – verbes intransitifs................................................................................................p.142
Séance 5 : évaluation de la poésie..........................................................................................................................p.144
SEQUENCE VI : LE THEATRE.....................................................................................................................................p.146
Séance unique : la scène d’exposition d’une pièce de théâtre comique................................................................p.146
TEXTE : extrait de Les fourberies de Scapin, Molière...............................................................................................p.146
EXPRESSION ORALE : évaluation de la récitation......................................................................................................p.148
GRAMMAIRE : les compléments d’objet..................................................................................................................p.149
SEQUENCE VII : LA CONSIGNE ET LA NOTICE...........................................................................................................p.151
La consigne (séance unique) : les caractéristiques et le contenu d’une consigne..................................................p.151
SUPPORT : Consignes tirées d’exercices...................................................................................................................p.151
CONJUGAISON : le mode impératif..........................................................................................................................p.153
La notice (séance unique) : les caractéristiques et le contenu d’une notice..........................................................p.155
SUPPORT : Notice du médicament Le Roaccutan Gel (acné) de Roche....................................................................p.155
SEQUENCE VIII : LES ARTICLES DE DICTIONNAIRE ET D’ENCYCLOPEDIE.................................................................p.158
L’article d’encyclopédie...........................................................................................................................................p.158
Séance 1 : La forme et le style de l’article d’encyclopédie......................................................................................p.158
SUPPORT : Article sur la méduse..............................................................................................................................p.158
GRAMMAIRE : verbes d’état – verbes d’action........................................................................................................p.160
Séance 2 : la compréhension d’un article d’encyclopédie......................................................................................p.162
SUPPORT : Article sur la méduse..............................................................................................................................p.162
GRAMMAIRE : les compléments circonstanciels......................................................................................................p.164
L’article de dictionnaire...........................................................................................................................................p.166
Séance 1 : les abréviations et la composition des définitions................................................................................p.166
SUPPORT : article sur le mot « difficile » du dictionnaire Le Grand Robert..............................................................p.166
Séance 2 : analyse des éléments d’information du mot d’entrée..........................................................................p.168
SUPPORT : article sur le mot « difficile » du dictionnaire Le Grand Robert..............................................................p.168
SEQUENCE IX : LE PROVERBE – LA MAXIME – LA DEVINETTE.................................................................................p.170

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Le proverbe..............................................................................................................................................................p.170
Séance 1 : la forme et le style du proverbe.............................................................................................................p.170
SUPPORT : Dix proverbes africains et universels......................................................................................................p.170
Séance 2 : la compréhension du proverbe..............................................................................................................p.171
Support : Dix proverbes africains et universels........................................................................................................p.171
La maxime................................................................................................................................................................p.173
Séance 1 : la forme et le style de la maxime...........................................................................................................p.173
Supports : Un extrait de Maximes et réflexions diverses de François de la Rochefoucauld et un extrait de Maximes
africaines : Sagesse populaire et insolite du Burkina Faso de Tiraogo Maxime Ily...................................................p.173
Séance 2 : la compréhension de la maxime............................................................................................................p.175
Supports : Un extrait de Maximes et réflexions diverses de François de la Rochefoucauld et un extrait de Maximes
africaines : Sagesse populaire et insolite du Burkina Faso de Tiraogo Maxime Ily...................................................p.175
La devinette.............................................................................................................................................................p.177
Séance 1 : la forme et le style de la devinette.........................................................................................................p.177
Support : Dix devinettes africaines et universelles...................................................................................................p.177
Séance 2 : la compréhension de la devinette..........................................................................................................p.179
Support : Dix devinettes africaines et universelles...................................................................................................p.179
SEQUENCE X : LES RESSOURCES INFORMATIQUES.................................................................................................p.182
Séance unique : comprendre et utiliser les ressources informatiques...................................................................p.182
TEXTE : « Le e-learning », Anne Bouthry et Christophe Jourdain, Construire son projet de formation en ligne......p.182

Table des matières..........................................................................................................................................p.185

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