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Université Sidi Mohamed Ben Abdellah

Faculté des Sciences Dhar El Mahraz Année universitaire 2023-2024


Département de Mathématiques

Série de TD1 : MIP(MATH, INF,PHY) S1.

Exercice 1:

Montrer les assertions suivantes :


1) ∀(𝑥, 𝑦) ∈ R2 |𝑥| + |𝑦| ≤ |𝑥 + 𝑦| + |𝑥 − 𝑦|.
(︀ )︀

𝑥2 + 𝑦 2
2) ∀(𝑥, 𝑦) ∈ R2 |𝑥𝑦| ≤
(︀ )︀
.
2
1
3) (∀(𝑛, 𝑥) ∈ N* × R) |𝑥| ≤ ⇐⇒ 𝑥 = 0.
𝑛
1
4) (∀(𝑛, 𝑥, 𝑦) ∈ N* × R × R) 𝑥 < 𝑦 + ⇐⇒ 𝑥 ≤ 𝑦.
𝑛
⋂︁ 1 1 ⋃︁ 1 1
5) ]1 − , 3 + [= [1, 3] et ]1 − , 3 + [=]0, 4[.
𝑛∈N*
𝑛 𝑛 𝑛∈N*
𝑛 𝑛
Solution :
1) Soit (𝑥, 𝑦) ∈ R2 , alors
𝑥+𝑦 𝑥−𝑦 𝑥+𝑦 𝑦−𝑥
|𝑥| + |𝑦| = | + |+| + |
2 2 2 2
𝑥+𝑦 𝑥−𝑦 𝑥+𝑦 𝑦−𝑥
⩽ | |+| |+| |+| |
2 2 2 2
𝑥+𝑦 𝑥−𝑦 𝑥−𝑦
⩽ 2| |+| |+| |
2 2 2
𝑥−𝑦
⩽ |𝑥 + 𝑦| + 2| |
2
⩽ |𝑥 + 𝑦| + |𝑥 − 𝑦|.
D’où le résultat.
2) Soit (𝑥, 𝑦) ∈ R2 , alors
𝑥2 + 𝑦 2 𝑥2 + 𝑦 2 − 2|𝑥𝑦|
− |𝑥𝑦| =
2 2
𝑥2 + 𝑦 2 − 2|𝑥||𝑦|
=
2
|𝑥|2 + |𝑦|2 − 2|𝑥||𝑦|
=
2
(|𝑥| − |𝑦|)2
=
2
⩾0
𝑥2 + 𝑦 2 𝑥2 + 𝑦 2
D’où − |𝑥𝑦| ⩾ 0 et alors |𝑥𝑦| ⩽ .
2 2
1
3) Soit 𝑥 ∈ R. Supposons que (∀𝑛 ∈ N* ) |𝑥| < . Montrons que 𝑥 = 0. Par l’absurde,
𝑛
supposons que 𝑥 ̸= 0, alors |𝑥| > 0, d’où selon la propriété d’Archimède, il existe 𝑛 ∈ N* tel
1
que 𝑛|𝑥| > 1 ou encore (∃𝑛 ∈ N* ) |𝑥| > ce qui est en contradiction avec les hypothèses.
𝑛
1
Inversement, si 𝑥 = 0, alors |𝑥| = 0 et par suite (∀𝑛 ∈ N* ) |𝑥| < .
𝑛
1
4) Soit (𝑥, 𝑦) ∈ R2 . Supposons que (∀𝑛 ∈ N* ) 𝑥 < 𝑦 + . Montrons que 𝑥 ≤ 𝑦. Par l’absurde,
𝑛
supposons que 𝑥 > 𝑦, alors 𝑥 − 𝑦 > 0, d’où selon la propriété d’Archimède, il existe 𝑛 ∈ N*

1
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1
tel que 𝑛(𝑥 − 𝑦) > 1 ou encore (∃𝑛 ∈ N* ) 𝑥 > 𝑦 + ce qui est en contradiction avec les
𝑛
hypothèses.
1
Inversement, supposons que 𝑥 ≤ 𝑦 et montrons que (∀𝑛 ∈ N* ) 𝑥 < 𝑦 + . Comme 𝑥 ≤ 𝑦
𝑛
* 1 * 1
alors 𝑥 − 𝑦 ≤ 0, d’où (∀𝑛 ∈ N ) 𝑥 − 𝑦 < , car (∀𝑛 ∈ N ) > 0 donc (∀𝑛 ∈ N* )
𝑛 𝑛
1
𝑥<𝑦+ .
𝑛
5 ) Soit 𝑥 ∈ R, alors :
⋂︁ 1 1 1 1
𝑥∈ ]1 − , 3 + [ ⇔ (∀𝑛 ∈ N* ) 𝑥 ∈]1 − , 3 + [
𝑛∈N*
𝑛 𝑛 𝑛 𝑛
1 1
⇔ (∀𝑛 ∈ N* ) 1 − <𝑥<3+
𝑛 𝑛
* 1 1
⇔ (∀𝑛 ∈ N ) 1 − < 𝑥 𝑒𝑡 𝑥 < 3 +
𝑛 𝑛
* 1 1
⇔ (∀𝑛 ∈ N ) − 𝑥 < −1 + 𝑒𝑡 𝑥 < 3 +
𝑛 𝑛
⇔ −𝑥 ⩽ −1 𝑒𝑡 𝑥 ⩽ 3 (𝑠𝑒𝑙𝑜𝑛 4)
⇔ 1 ⩽ 𝑥 𝑒𝑡 𝑥 ⩽ 3
⇔ 1≤𝑥≤3
⇔ 𝑥 ∈ [1, 3].
⋃︁ 1 1 1 1
𝑥∈ ]1 − , 3 + [ ⇔ (∃𝑛 ∈ N* ) 𝑥 ∈]1 − , 3 + [
𝑛∈N*
𝑛 𝑛 𝑛 𝑛
1 1
⇔ (∃𝑛 ∈ N* ) 1 − <𝑥<3+
(︂ 𝑛 𝑛 )︂
* 1 1
=⇒ 0 < 𝑥 < 4 𝑐𝑎𝑟 (∀𝑚 ∈ N ) 0 ⩽ 1 − 𝑒𝑡 3 + ⩽4
𝑚 𝑚
⇔ 0<𝑥<4
⇔ 𝑥 ∈]0, 4[.
⋃︁ 1 1
D’où ]1 − , 3 + [⊂ ]0, 4[ .
𝑛∈N*
𝑛 𝑛
1 1
Inversement, pour tout 𝑥 ∈ R, si 0 < 𝑥 < 4, alors 1 − < 𝑥 < 3 + , d’où il existe 𝑛 ∈ N*
1 1
1 1 ⋃︁ 1 1
(𝑛 = 1) tel que 1 − < 𝑥 < 3 + , donc 𝑥 ∈ ]1 − , 3 + [.
𝑛 𝑛 𝑛∈N * 𝑛 𝑛
⋃︁ 1 1
D’où ]0, 4[ ⊂ ]1 − , 3 + [.
𝑛∈N * 𝑛 𝑛
⋂︁ 1 1 ⋃︁ 1 1
Donc ]1 − , 3 + [= [1, 3] et ]1 − , 3 + [=]0, 4[.
𝑛∈N*
𝑛 𝑛 𝑛∈N*
𝑛 𝑛

Exercice 2:

Montrer que :
√ √
√︁ √︁
1) 7 + 4 3 + 7 − 4 3 est un entier naturel.
√ √
√︁ √︁
2) 6 + 4 2 + 6 − 4 2 est un nombre rationnel.

√︁
3) 3 3 + 2 6 est un nombre irrationnel.
Solution :

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1 On√︁a
√ √ √ √ √ √
√︁ √︁ √︁
7+4 3+ 7−4 3 = 2 + ( 3) + 2 × 2 3 + 22 + ( 3)2 − 2 × 2 3
2 2
√︁ √ √︁ √
= (2 + 3) + ( 3 − 2)2
2
√ √
= 2+ 3+2− 3
= 4.
√ √
√︁ √︁
Alors 7 + 4 3 + 7 − 4 3 ∈ N.
√ √
√︁ √︁
2) Soit 𝑏 = 6 + 4 2 + 6 − 4 2, alors
√ √ 2
(︂√︁ √︁ )︂
2
𝑏 = 6+4 2+ 6−4 2
√ √ √︁ √ √
= 6 + 4 2 + 6 − 4 2 + 2 (6 + 4 2)(6 − 4 2)
√︁ √
= 12 + 2 62 − (4 2)2

= 12 + 2 4
= 16.
√ √ √ √
√︁ √︁ √︁ √︁
D’où 𝑏 = 6 + 4 2 + 6 − 4 2 = 4 𝑒𝑡 6 + 4 2 + 6 − 4 2 ∈ Q.

√︁
3
3 On pose 𝑐 = 3 + 2 6. Montrons que c est un nombre irrationnel ; par l’absurde, supposons
que 𝑐 ∈ Q, alors

𝑐 ∈ Q ⇒ 𝑐3 ∈ Q

⇒ 3
√+ 2 6 ∈ Q
⇒ 6∈Q
√ 𝑝
⇒ (∃(𝑝, 𝑞) ∈ Z × N* ) : 6 = 𝑒𝑡 𝑝 ∧ 𝑞 = 1.
𝑞
Or pour ce (𝑝, 𝑞) , on a
6𝑞 2 = 𝑝2 ⇒ 2/𝑝2
⇒ 2/𝑝
⇒ (∃𝑘 ∈ Z) : 𝑝 = 2𝑘
⇒ (∃𝑘 ∈ Z) : 6𝑞 2 = 4𝑘2
⇒ (∃𝑘 ∈ Z) : 3𝑞 2 = 2𝑘2
⇒ 2/3𝑞 2
⇒ 2/𝑞 2 𝑐𝑎𝑟(2 ∧ 3 = 1)
⇒ 2/𝑞
d’où 2 est un diviseur commun à 𝑝 et 𝑞, alors 𝑝 ∧ 𝑞 ≥ 2 ou encore 1 ≥ 2, ce qui est absurde.
Donc 𝑐 ∈ / Q.

Exercice 3:

Soit 𝐴 et 𝐵 deux parties non-vides et bornées de R. On note


−𝐴 = {−𝑎 : 𝑎 ∈ 𝐴}, 𝐴 + 𝐵 = {𝑎 + 𝑏 : 𝑎 ∈ 𝐴 𝑒𝑡 𝑏 ∈ 𝐵} et 𝐴𝐵 = {𝑎𝑏 : 𝑎 ∈ 𝐴 𝑒𝑡 𝑏 ∈ 𝐵}.
1) Montrer que sup(−𝐴) = − inf (𝐴).
2) Montrer que sup(𝐴 + 𝐵) = sup(𝐴) + sup(𝐵).
3) A-t-on toujours sup(𝐴𝐵) = sup(𝐴) × sup(𝐵).
Solution : Les parties 𝐴 et 𝐵 de R étant non vides et bornées, elles admettent alors des bornes
supérieures et inférieures dans R, et les parties −𝐴 et 𝐴 + 𝐵 de R sont non vides selon leurs
définitions.

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1) Soit 𝑎 ∈ 𝐴. Alors sup(𝐴) ≥ 𝑎 ≥ inf (𝐴) ce qui donne − sup(𝐴) ≤ −𝑎 ≤ − inf (𝐴).
Donc −𝐴 est une partie non vide et bornée et − inf (𝐴) est un majorant de −𝐴 et comme
sup(−𝐴) est le plus petit des majorants de −𝐴 alors

sup(−𝐴) ≤ − inf (𝐴)

Par ailleurs, pour tout 𝑎 ∈ 𝐴, on a −𝑎 ⩽ sup(−𝐴) ce qui implique que 𝑎 ⩾ − sup(−𝐴).


Donc − sup(−𝐴) est un minorant de 𝐴 et comme 𝑖𝑛𝑓 (𝐴) est le plus grand des minorants
alors inf (𝐴) ≥ − sup(−𝐴) ce qui donne

−𝑖𝑛𝑓 (𝐴) ≤ 𝑠𝑢𝑝(−𝐴)

D’où sup(−𝐴) = − inf (𝐴).


2) Soit (𝑎, 𝑏) ∈ 𝐴 × 𝐵, alors 𝑎 + 𝑏 ≤ sup(𝐴) + sup(𝐵), d’où sup(𝐴) + sup(𝐵) est un
majorant de 𝐴 + 𝐵 laquelle admet une borne supérieure. Comme sup(𝐴 + 𝐵) est le plus petit
des majorants de 𝐴 + 𝐵,

sup(𝐴 + 𝐵) ≤ sup(𝐴) + sup(𝐵).

Soit (𝑎, 𝑏) ∈ 𝐴 × 𝐵, alors 𝑎 + 𝑏 ≤ sup(𝐴 + 𝐵) donc 𝑎 ≤ 𝑠𝑢𝑝(𝐴 + 𝐵) − 𝑏 ce qui implique


que sup(𝐴 + 𝐵) − 𝑏 est un majorant de 𝐴 donc

𝑠𝑢𝑝(𝐴) ≤ 𝑠𝑢𝑝(𝐴 + 𝐵) − 𝑏.

Mais alors 𝑏 ≤ 𝑠𝑢𝑝(𝐴 + 𝐵) − 𝑠𝑢𝑝(𝐴) et donc sup(𝐴 + 𝐵) − sup(𝐴) est un majorant de


𝐵 donc
𝑠𝑢𝑝(𝐵) ≤ 𝑠𝑢𝑝(𝐴 + 𝐵) − 𝑠𝑢𝑝(𝐴).
Alors 𝑠𝑢𝑝(𝐴) + 𝑠𝑢𝑝(𝐵) ≤ 𝑠𝑢𝑝(𝐴 + 𝐵). Donc sup(𝐴 + 𝐵) = sup(𝐴) + sup(𝐵).
3) On pose 𝐴 = {−1, −2} et 𝐵 = {−2, −3} alors 𝐴𝐵 = {2, 3, 4, 6}
sup(𝐴) = −1, sup(𝐵) = −2 et sup(𝐴𝐵) = 6 donc sup(𝐴𝐵) ̸= sup(𝐴) × sup(𝐵).
Le résultat est cependant vrai si 𝐴 ⊂ R+ et 𝐵 ⊂ R+ .

Exercice 4:

Déterminer la borne supérieure (resp. la borne inférieure) éventuelle de 𝐴 en précisant s’il s’agit d’un
maximum (resp. minimum) dans chacun des cas suivants :
{︂ }︂
𝑚 *
1) 𝐴 = : 𝑚 ∈ Z 𝑒𝑡 𝑛 ∈ N .
| 𝑚 | +𝑛
(−1)𝑝
{︂ }︂
2 *2
2) 𝐴 = + : (𝑝, 𝑞) ∈ N .
𝑝 𝑞
[︂ ]︂
1
3) 𝐴 = − , 𝑒 ∩ Q (𝑜𝑛 𝑎𝑑𝑚𝑒𝑡 𝑞𝑢𝑒 𝑒 ∈ / Q) .
3
{︁ √ }︁
4) 𝐴 = 𝑥 ∈ R : 𝑥2 < 2 .
{︁ 1
}︁
5) 𝐴 = 2𝑟 + 2 𝑟 : 𝑟 ∈ Q*+ .
6) 𝐴 = {1 + 𝑛𝑥 − (1 + 𝑥)𝑛 : 𝑥 ∈ ]0, +∞[ 𝑒𝑡 𝑛 ∈ N* } .
Solution :

4
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Département {︂de Mathématiques }︂
𝑚 *
1) 𝐴 = : 𝑚 ∈ Z 𝑒𝑡 𝑛 ∈ N . On a 𝐴 est une partie non vide de R car 0 ∈ 𝐴 de
| 𝑚 | +𝑛
plus pour tout (𝑛, 𝑚) ∈ Z × N* on a : −|𝑚| − 𝑛 < 𝑚 < |𝑚| + 𝑛 car − | 𝑚 |⩽ 𝑚 ⩽| 𝑚 |
𝑚
et 𝑛 ⩾ 1 d’où −1 < < 1 donc 𝐴 minorée par −1 et majorée par 1.
𝑛 + |𝑚|
Montrons que sup(𝐴) = 1. Soit 𝜀, alors pour tout 𝑚 ∈ N, on a :
𝑚 𝑚
1−𝜀< ⇐⇒ 1 − <𝜀
𝑚+1 𝑚+1
1
⇐⇒ <𝜀
𝑚+1
1
⇐⇒ < 𝑚 + 1
𝜀
1
⇐⇒ − 1 < 𝑚,
𝜀
1
et selon le corollaire 3.1 du chapitre 1, il existe 𝑚𝜀 ∈ N tel que − 1 < 𝑚𝜀 ; donc selon les
𝜀
𝑚𝜀
équivalences précédentes, ∃𝑥 ∈ 𝐴 (𝑥 = ) tel que 1 − 𝜀 < 𝑥, ce qui achève la preuve.
𝑚𝜀 + 1
Montrons que 𝑖𝑛𝑓 (𝐴) = −1 (par la méthode précédente ou par l’absurde).
2) Pour l’ensemble 𝐴2 :
2
𝐴2 = { : 𝑞 ∈ N* } est un ensemble non vide majoré par 2 et minoré par 0 de plus 2 ∈ 𝐴2
𝑞
donc sup(𝐴2 ) = 𝑚𝑎𝑥(𝐴2 ) = 2. D’autre part d’après la propriété d’Archimède pour tout
2
𝜀 > 0 ∃𝑞0 ∈ N* : 𝜀𝑞0 > 2 c’est-à-dire 𝜀 > et par suite 0 est 𝑖𝑛𝑓 (𝐴2 ) selon la propriété
𝑞0
caractéristique de la borne inférieure.
(−1)𝑝 1
Pour l’ensemble 𝐴1 : 𝐴1 = { : 𝑝 ∈ N* } = 𝐶 ∪ 𝐷 avec 𝐶 = { ; 𝑖 ∈ N* }
𝑝 2𝑖
−1 1
et 𝐷 = { ; 𝑗 ∈ N}. De même comme dans le cas de 𝐴2 on obtient sup(𝐶) = ,
2𝑗 + 1 2
inf (𝐶) = 0, sup(𝐷) = 0 et inf (𝐷) = −1. Par suit sup(𝐴1 ) = 𝑚𝑎𝑥(sup(𝐶), sup(𝐷) =
1
et inf (𝐴1 ) = 𝑚𝑖𝑛(inf (𝐶), inf (𝐷) = −1.
2
1 5
Finalement sup(𝐴) = sup(𝐴1 + 𝐴2 ) = sup(𝐴1 ) + sup(𝐴2 ) = 2 + =
2 2
inf (𝐴) = inf (𝐴1 + 𝐴2 ) = inf (𝐴1 ) + inf (𝐴2 ) = 0 − 1 = −1.
Remarque : Voir une méthode directe dans la correction de l’exercice 2 de la série
1 (202-2023) .
1 −1
3) 𝐴 = [− , 𝑒] ∩ Q : ∈ 𝐴, d’où 𝐴 est une partie non vide de R.
3 3
−1 −1
Par ailleurs, pour tout 𝑥 ∈ R, on a : 𝑥 ∈ 𝐴 ⇔ 𝑥 ∈ [ , 𝑒]∩Q, alors ≤ 𝑥 ≤ 𝑒 donc 𝐴 est
3 3
−1 −1
majorée par 𝑒 et minorée par lequel est un élément de 𝐴, donc inf (𝐴) = 𝑚𝑖𝑛(𝐴) = .
3 3
Montrons que sup(𝐴) = 𝑒. On a déjà 𝑒 est un majorant de 𝐴. D’autre part, pour tout 𝜀 > 0,
si 𝑎 = 𝑚𝑎𝑥(𝑒 − 𝜀, 0), il existe 𝑟 ∈ Q tel que 𝑎 < 𝑟 < 𝑒 car Q est dense dans R. D’où, il
existe 𝑟 ∈ 𝐴 tel que 𝑒 − 𝜀 < 𝑟 < 𝑒 ; donc 𝑠𝑢𝑝(𝐴) = 𝑒.
{︁ √ }︁ {︁ 1 1
}︁
4) 𝐴 = 𝑥 ∈ R : 𝑥2 < 2 = 𝑥 ∈ R : −2 4 < 𝑥 < 2 4 . 0 ∈ 𝐴, d’où 𝐴 est une partie non
1 1
vide de R. Par ailleurs 𝐴 est une partie majorée par 2 4 et minorée par −2 4 .
1 1
Montrons que sup(𝐴) = 2 4 . On a déjà 2 4 est un majorant de 𝐴. D’autre part, pour tout
1 1 1 1
𝜀 > 0, si 2 4 − 𝜀 < 0, alors 0 ∈ 𝐴 et 2 4 − 𝜀 < 0 < 2 4 . Si 2 4 − 𝜀 > 0, il existe 𝑛 ∈ N*

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1 1
tel que 𝑛 > , selon le corollaire 3.1 du chapitre 1, alors pour ce 𝑛, on a 𝜀 > ou encore
𝜀 𝑛
1 1 1 1 1 1 1
− > −𝜀 et alors 2 4 > 2 4 − > 2 4 − 𝜀 > 0, et alors le nombre réel 𝑎 = 2 4 − est un
𝑛 1
𝑛 1 𝑛
élément de 𝐴 vérifiant 2 4 > 𝑎 > 2 4 − 𝜀.
1
Donc selon la propriété caractéristique de la borne supérieure 2 4 = 𝑠𝑢𝑝(𝐴).
1
Par la même méthode (ou par l’absurde), on montre que inf (𝐴) = −2 4 .
5) Pour cette question et la question suivante, on va utiliser le fameux résultat suivant, du à
Bernoulli :
(∀𝑛 ∈ N) (∀ ∈ R) 𝑥 > −1 =⇒ (1 + 𝑥)𝑛 ⩾ 1 + 𝑛𝑥.
Ce résultat se démontre facilement par récurrence (par exemple) (faites le).


√︁
1
*+
∈ Q , selon la question 2 de l’exercice 1, pour 𝑥 = 2𝑟 et 𝑦 = 2 𝑟 , on
Pour chaque 𝑟 √︁
(︂ )︂
𝑟 1
𝑟+ 𝑟1 1
a 2 +2 ⩾ 2 2
𝑟 et par suite (∀𝑥 ∈ 𝐴) 𝑥 ⩾ 4 𝑟 > 0 =⇒ 𝑟 + ⩾ 2 alors 4 est un
𝑟
1
minorant de 𝐴; et comme 4 ∈ 𝐴 (4 = 21 + 2 1 ), alors 𝑖𝑛𝑓 (𝐴) = 4.
Montrer que 𝐴 est non majorée, pour déduire que 𝐴 n’admet pas de borne supérieure dans Q
1
( 𝑠𝑢𝑝(𝐴) = +∞). (∀𝑛 ∈ N* ) 2𝑛 + 2 𝑛 > 2𝑛 > 𝑛 ((1 + 1)𝑛 ⩾ 1 + 𝑛 > 𝑛) .
6) Utiliser l’inégalité de Bernoulli pour montrer que 𝑠𝑢𝑝 (𝐴) = 0 et que 𝐴 n’admet pas de borne
inférieure dans R (𝑖𝑛𝑓 (𝐴) = −∞) .

Exercice 5:

⎛(︁ √ )︁ ⎞ ⎛ (︁ √ )︁ ⎞
𝐸 𝑛 2 𝐸 𝑛 2
1) Montrer que (∀𝑛 ∈ N* ) 𝐸 ⎝ ⎠ = 1 𝑒𝑡 𝐸 ⎝ √ ⎠ = 𝑛 − 1.
𝑛 2
(︁√ √ )︁ (︁√ )︁
2) Comparer, pour chaque 𝑛 de N, 𝐸 𝑛 + 𝑛 + 1 et 𝐸 4𝑛 + 2 .
{︂ }︂
𝑚
3) Soit 𝑝 ∈ N tel que 𝑝 ⩾ 2. Montrer que l’ensemble P = : 𝑚 ∈ Z 𝑒𝑡 𝑛 ∈ N est dense
𝑝𝑛
dans R.
Solution :
1) Soit 𝑛 ∈ N, alors
{︃ √ √ √
𝑛 ⩽ 𝐸(𝑛 2) ⩽ 𝑛 2 𝑐𝑎𝑟 𝑛 < 𝑛 2,
√ √ √ √ √
𝑛 2 − 1 < 𝐸(𝑛 2) < 𝑛 2) 𝑐𝑎𝑟 𝑛 2 ∈/ N 𝑒𝑡 𝐸(𝑛 2) ∈ N.

et alors √


𝐸(𝑛 2)
1⩽ 2<2 𝑠𝑖 𝑛 ̸= 0,




𝑛 √
⎪ 1 𝐸(𝑛 2)
⎩𝑛 − 1 < 𝑛 − √ <
⎪ √ <𝑛.
2 2
Donc ⎧ √
* 𝐸(𝑛 2)
(∀𝑛 ∈ N ) 𝐸( )=1 ,



√𝑛
⎪ 𝐸(𝑛 2)
⎩ (∀𝑛 ∈ N) 𝐸( √
⎪ )=𝑛−1 .
2

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2) Soit 𝑛 ∈ N, alors
√ 2 √ √ √ √
4𝑛 + 2 − ( 𝑛 + 𝑛 + 1)2 = 4𝑛 + 2 − 𝑛 − 𝑛 − 1 − 2 𝑛 𝑛+1
√ √
= √ + 1 − 2 √𝑛 𝑛 + 1
2𝑛
= ( 𝑛 + 1 − 𝑛)2
⩾0
√ √ √ √ √ √
D’où 4𝑛 + 2 ⩾ 𝑛 + 𝑛 + 1, et alors 𝐸( 4𝑛 + 2) ⩾ 𝐸( 𝑛 + 𝑛 + 1).
3) Soient 𝑎 et 𝑏 deux nombres réels tels que 𝑎 < 𝑏, alors 𝑏 − 𝑎 > 0 et selon la propriété
1
d’Archimède, il existe 𝑛 ∈ N* tel que 𝑛 > . Et pour ce 𝑛 on a :
𝑏−𝑎
1
𝑝𝑛 > 𝑛 (𝑝𝑛 = (1 + 𝑝 − 1)𝑛 ⩾ 1 + 𝑛 (𝑝 − 1) ⩾ 1 + 𝑛) et alors, 𝑝𝑛 > ou encore
𝑏−𝑎
1 1
𝑏 − 𝑎 > 𝑛 c-à-d : 𝑎 + 𝑛 < 𝑏. Par ailleurs,
𝑝 𝑝
𝐸 (𝑝𝑛 𝑎) 𝐸 (𝑝𝑛 𝑎) 1
𝐸 (𝑝 𝑎) ⩽ 𝑝 𝑎 < 𝐸 (𝑝𝑛 𝑎) + 1, d’où
𝑛 𝑛
⩽ 𝑎 < + .
𝑝𝑛 𝑝𝑛 𝑝𝑛
𝐸 (𝑝𝑛 𝑥) 1 1 𝐸 (𝑝𝑛 𝑎) + 1
Alors 𝑎 < + ⩽ 𝑎 + < 𝑏, ou encore 𝑎 < < 𝑏, d’où il existe
𝑝𝑛 𝑝𝑛 𝑝𝑛 𝑝𝑛
𝑚
𝑛 ∈ N, 𝑚 ∈ Z (𝑚 = 𝐸 (𝑝𝑛 𝑎) + 1) tels que 𝑎 < 𝑛 < 𝑏. Donc il existe 𝑥 ∈ P tel que
𝑝
𝑎 < 𝑥 < 𝑏.
Donc P est dense dans R.

Exercice 6:

Soit 𝐼 un intervalle ouvert non vide de R.


On suppose qu’il existe deux sous-ensemble ouverts non vides 𝐴 et 𝐵 de R tels que
𝐼 = 𝐴 ∪ 𝐵 𝑒𝑡 𝐴 ∩ 𝐵 = ∅ et on considère 𝑎 ∈ 𝐴 𝑒𝑡 𝑏 ∈ 𝐵 et l’ensemble

𝐸 = {𝑡 ∈ [0, 1] : 𝑎 + 𝑡 (𝑏 − 𝑎) ∈ 𝐴} .

1) Montrer que 𝐸 admet une borne supérieure, que l’on appellera 𝑆. (On ne demande pas de
trouver 𝑆).
2) Montrer, en utilisant le fait que 𝐴 est ouvert, que 𝑎 + 𝑆 (𝑏 − 𝑎) ∈
/ 𝐴.
3) En déduire, en utilisant le fait que 𝐼 est un intervalle, que 𝑎 + 𝑆 (𝑏 − 𝑎) ∈ 𝐵.
4) Montrer, en utilisant le fait que 𝐵 est ouvert, que ceci contredit le fait que 𝑆 soit la borne
supérieure de 𝐸. Puis conclure.
Solution :
1) Comme 𝑎 = 𝑎 + 0 × (𝑏 − 𝑎) et 𝑎 ∈ 𝐴, alors 0 ∈ 𝐸 et 𝐸 ̸= ∅.
Par ailleurs, 𝐸 est une partie de R majoré par 1 (par définition de 𝐸).
Ainsi 𝐸 est une partie non vide et majorée de R, elle admet donc une borne supérieure 𝑆 avec
𝑆 ∈ [0, 1] .
2) Posons 𝛼 = 𝑎 + 𝑆 (𝑏 − 𝑎) , montrons que 𝛼 ∈ / 𝐴; par l’absurde, supposons que 𝛼 ∈ 𝐴, alors,
𝑆 < 1 car sinon 𝑏 ∈ 𝐴 ce qui est absurde. Donc 𝑆 < 1.
∙ Si 𝑎 < 𝑏, alors 𝑏 − 𝑎 > 0 et 𝑎 ⩽ 𝛼 < 𝑏 et selon la définition 3.3]︁ et l’exercice [︁ 3.6 du
′ ′
chapitre 1, il existe 𝑟 > 0 et 𝑟 > 0 tels que ]𝛼 − 𝑟, 𝛼 + 𝑟[ ⊂ 𝐴, et 𝛼, 𝛼 + 𝑟 ⊂ ]𝑎, 𝑏[
′′
(︁ ′
)︁ ]︁ ′′
[︁
car 𝐴 et ]𝑎, 𝑏[ sont des ouverts ; d’où pour 𝑟 = 𝑚𝑖𝑛 𝑟, 𝑟 , on a 𝛼, 𝛼 + 𝑟 ⊂ 𝐴, et
′′ ′′
]︁ ′′
[︁ 𝑟 𝑟
𝛼, 𝛼 + 𝑟 ⊂ ]𝑎, 𝑏[ et alors 𝛼 + ∈ 𝐴 et 𝛼 + ∈ ]𝛼, 𝑏[ (⊂ ]𝑎, 𝑏[) , d’où, selon la
2 2

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remarque 3.6 du chapitre 1 :
′′
𝑟
et il existe 𝑡 ∈ [0, 1] tel que 𝛼 + = 𝑎 + 𝑡 (𝑏 − 𝑎) et 0 ⩽ 𝑡 ⩽ 𝑆; or pour ce 𝑡, on a :
′′
2 ′′
𝑟 𝑟
= (𝑡 − 𝑆) (𝑏 − 𝑎) ou encore 𝑡 − 𝑆 = , d’où 𝑡 − 𝑆 > 0 c’est-à-dire que 𝑡 > 𝑆
2 2 (𝑏 − 𝑎)
ce qui est absurde.

∙ Si 𝑏 < 𝑎, alors 𝑎 − 𝑏 > 0 et 𝑏 < 𝛼 ⩽ 𝑎 et selon la définition 3.3]︁ et l’exercice [︁ 3.6 du


′ ′
chapitre 1, il existe 𝑟 > 0 et 𝑟 > 0 tels que ]𝛼 − 𝑟, 𝛼 + 𝑟[ ⊂ 𝐴, et 𝛼 − 𝑟 , 𝛼 ⊂ ]𝑏, 𝑎[
′′
(︁ ′
)︁ ]︁ ′′
[︁
car 𝐴 et ]𝑏, 𝑎[ sont des ouverts ; d’où pour 𝑟 = 𝑚𝑖𝑛 𝑟, 𝑟 , on a 𝛼 − 𝑟 , 𝛼 ⊂ 𝐴, et
′′ ′′
]︁ ′′
[︁ 𝑟 𝑟
𝛼 − 𝑟 , 𝛼 ⊂ ]𝑏, 𝑎[ et alors 𝛼 − ∈ 𝐴 et 𝛼 − ∈ ]𝑏, 𝛼[ (⊂ ]𝑏, 𝑎[) , d’où, selon la
2 2 ′′
𝑟
remarque 3.6 du chapitre 1, il existe 𝑡 ∈ [0, 1] tel que 𝛼 − = 𝑎 + 𝑡 (𝑏 − 𝑎) et 0 ⩽ 𝑡 ⩽ 𝑆;
′′
2 ′′
𝑟 𝑟
or pour ce 𝑡, on a : = (𝑡 − 𝑆) (𝑎 − 𝑏) ou encore 𝑡 − 𝑆 = , d’où 𝑡 − 𝑆 > 0
2 2 (𝑎 − 𝑏)
c’est-à-dire que 𝑡 > 𝑆 ce qui est absurde.
Donc 𝑎 + 𝑆 (𝑏 − 𝑎) ∈ / 𝐴.
′ ′
[︁ ′ ′ ]︁
3) Soient 𝑎 = 𝑚𝑖𝑛 (𝑎, 𝑏) et 𝑏 = 𝑚𝑎𝑥 (𝑎, 𝑏) , alors 𝛼 ∈ 𝑎 , 𝑏 (selon la remarque 3.6
du chapitre 1) ; est puisque 𝐼 est un intervalle de R, alors 𝛼 ∈ 𝐼 et donc 𝛼 ∈ 𝐵. Donc
𝑎 + 𝑆 (𝑏 − 𝑎) ∈ 𝐵.
3) Supposons que 𝑎 < 𝑏, alors 𝑏 − 𝑎 > 0 et puisque 𝐵 est ouvert alors il existe 𝑟 > 0 tel que

]𝛼 − 𝑟, 𝛼 + 𝑟[ ⊂ 𝐵, alors pour tout 𝑟 ∈ R on a :
(︂ )︂
𝑟 ′ 𝑟 ′
𝑆− < 𝑟 < 𝑆 =⇒ 𝑆 − (𝑏 − 𝑎) < 𝑟 (𝑏 − 𝑎) < 𝑆 (𝑏 − 𝑎) (𝑐𝑎𝑟 𝑏 − 𝑎 > 0)
𝑏−𝑎 𝑏−𝑎
(︂ )︂
𝑟 ′
=⇒ 𝑎 + 𝑆 − (𝑏 − 𝑎) < 𝑎 + 𝑟 (𝑏 − 𝑎) < 𝑎 + 𝑆 (𝑏 − 𝑎)
𝑏−𝑎

=⇒ 𝛼 − 𝑟 < 𝑎 + 𝑟 (𝑏 − 𝑎) < 𝛼

=⇒ 𝑎 + 𝑟 (𝑏 − 𝑎) ∈
/ 𝐴 (𝑐𝑎𝑟 ]𝛼 − 𝑟, 𝛼[ ⊂ 𝐵 𝑒𝑡 𝐴 ∩ 𝐵 = ∅)

=⇒ 𝑟 ∈ / 𝐸.
(︂ )︂
𝑟
Donc il existe 𝜀 > 0 = tel que pour tout 𝑥 ∈ ]𝑆 − 𝜀, 𝑆[ , 𝑥 ∈/ 𝐸 ce qui est en
𝑏−𝑎
contradiction avec le fait que 𝑆 = 𝑠𝑢𝑝 (𝐸) .

Si 𝑎 > 𝑏, alors 𝑎 − 𝑏 > 0 et pour tout 𝑟 ∈ R on a :
(︂ )︂
𝑟 ′ 𝑟 ′
𝑆− < 𝑟 < 𝑆 =⇒ 𝑆 − (𝑏 − 𝑎) > 𝑟 (𝑏 − 𝑎) > 𝑆 (𝑏 − 𝑎) (𝑐𝑎𝑟 𝑏 − 𝑎 < 0)
𝑎−𝑏 𝑎−𝑏
(︂ )︂
𝑟 ′
=⇒ 𝑎 + 𝑆 − (𝑏 − 𝑎) > 𝑎 + 𝑟 (𝑏 − 𝑎) > 𝑎 + 𝑆 (𝑏 − 𝑎)
𝑎−𝑏

=⇒ 𝛼 + 𝑟 > 𝑎 + 𝑟 (𝑏 − 𝑎) > 𝛼

=⇒ 𝑎 + 𝑟 (𝑏 − 𝑎) ∈
/ 𝐴 (𝑐𝑎𝑟 ]𝛼, 𝛼 + 𝑟[ ⊂ 𝐵 𝑒𝑡 𝐴 ∩ 𝐵 = ∅)

=⇒ 𝑟 ∈ / 𝐸.
(︂ )︂
𝑟
Donc il existe 𝜀 > 0 = tel que pour tout 𝑥 ∈ ]𝑆 − 𝜀, 𝑆[ , 𝑥 ∈
/ 𝐸 ce qui est en
𝑎−𝑏
contradiction avec le fait que 𝑆 = 𝑠𝑢𝑝 (𝐸) .

8
Université Sidi Mohamed Ben Abdellah
Faculté des Sciences Dhar El Mahraz Année universitaire 2023-2024
Département de Mathématiques
Donc la partie 𝐸 de R n’admet pas de borne supérieure dans R.

Conclusion : il n’existe aucun intervalle ouvert non vide de R qui soit une partition de deux
ouverts de R.
En effet, sinon il existe une partie de R non vide et majorée qui n’admet pas de borne supérieure
dans R, ce qui est en contradiction avec le fait que R vérifie la propriété de la borne supérieure.

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