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Interprétation photographique

La photo que nous avons choisi pour illustrer Corniche Kennedy a été prise par la
photographe et artiste visuel marseillaise Yohanne Lamoulère en 2018.
La photographe naît à Nîmes en 1980 et diplômée de l’École nationale supérieure de
la photographie d’Arles en 2004. Après une adolescence passée aux Comores, elle
vit et travaille à Marseille.
Membre du collectif Tendance Floue, ses thèmes de prédilection sont la périphérie
des villes et l’insularité dans ce qu’elle a de protéiforme.
Elle publie Faux Bourgs aux éditions Le Bec en l’air en 2018, compilation de son
travail sur la ville de Marseille. Elle fait également partie du collectif Zirlib avec le
metteur en scène Mohamed El Khatib et prépare actuellement son premier film, L’œil
Noir.
Elle s’intéresse et photographie Marseille durant l’année 2018. La photographie
étudiée fait partie de la collection de cette année 2018. Cette collection marseillaise
représente la diversité de la ville, les actions des jeunes, et certains paysages que
l’on peut apercevoir dans cette ville.
Au premier plan, nous pouvons voir 3 garçons sur une plateforme. Celui de gauche
est un adolescent franchement corpulent qui porte un maillot de bain à carrés blancs
sur fond bleu.
Ses cheveux sont bruns, plutôt courts.
Au milieu des garçons, on aperçoit un jeune homme frêle aux cheveux bruns, le
regard tourné vers l’horizon, guettant l’infinité de la mer s’étalant devant lui.
Tout à droite, un jeune homme, lui debout, à l’inverse de ceux que l’on peut
s’imaginer être ses amis. Il a les mains posées sur la barre qui les sépare de la
mer. Ce dernier semble regarder en dessous de lui, au niveau de la mer, guettant
sûrement un évènement qui se passe en dessous de lui.
Ces 3 garçons possèdent des caractéristiques communes avec les jeunes qui
traînent, s’amusent au niveau de la Plate. En effet, ils sont entre amis, posés sur une
plateforme proche de la mer, ayant le temps pour regarder l’horizon, sans s’inquiéter
de la vie qui s’écoule.
Ce sont des garçons avec des formes physiques différentes. Néanmoins,
l’adolescent du milieu a un corps comme Maylis de Kerangal décrit ceux des jeunes
de la Corniche Kennedy : un corps incisif, qui semble couper. Autour de lui, à
gauche, un jeune à forte corpulence, qui semble touché par la malbouffe due à la
pauvreté. A droite, un corps situé entre les deux, ni maigre ni gros. La photographie
est assez sombre. Les couleurs sont assez sobres : bleu mer, gris couleur béton, de
la rouille et des corps clairs.
Il semble y avoir quelque chose d’intéressant à regarder en face de la photographie,
car les deux adolescents les plus à gauche regardent dans la même direction.
Cette photographie est représentative de Marseille. En effet, il y a une diversité des
corps et des éléments du décor (béton, mer, humains) qui correspond à ce mélange
explosif qu’est Marseille. En zoomant très fortement, il semble qu’il y a quelques
déchets dans l’eau. Ces déchets marchent en miroir avec la rouille sur la plateforme.
Les deux mondes différents sont abimés. Sur cette photographie, on peut donc voir
les thème de la mer, de l’adolescence, de l’attente, et de l’abimé qui reviennent,
comme dans le livre. Il y a aussi un travail réalisé par la photographe sur les divers
plans. On voit le béton, les adolescents, puis l’horizon. Le béton et les adolescents
vont de pair. Ils appartiennent à ce qui est terrestre. Tout est tourné vers un horizon
qu’on ne voit pas, mais que l’on peut s’imaginer.
De plus, cette photographie a des points communs avec la première de couverture
du livre Corniche Kennedy aux Editions Folio. En effet, on retrouve aussi, sur cette
page, 3 adolescents tournés vers la mer. Dans les deux cas, le temps semble doux
et les jeunes sont en maillot de bain.
Pour conclure, cette photographie nous fait penser à Corniche Kennedy pour les
thèmes abordés que sont l’adolescence, l’amitié, la mer et sa séparation avec la
terre.

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