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Matériels et méthodes
III.1.1. Historique.
C’est le procédé le plus ancien de récupération assistée, il découle des années 1870-188O en
Pennsylvanie(USA) et n’était pas autorisé par la loi. Mais introduite en Oklahoma en 1930 et en Illinois
en 1940, l’injection d’eau a été vulgarisée au Texas en 1950. A l’origine plusieurs projets d’injection
ont été sans succès à cause de : Refus des opérateurs d’engager des dépenses conséquentes dans la
phase préparatoire. L’inondation a causé des cheminements préférentiels d’eau provoqués par
l’usure des tubages et/ou la mauvaise qualité de la cimentation était aussi une des causes de l’échec
de l’injection dans les champs pétroliers. L’insuffisance des données géologiques sur les champs
pétroliers en production. IL s’agit particulièrement de la nature des réservoirs et de leurs
caractéristiques pétrographique (hétérogénéité, Kcontinuité ou discontinuité).
III.1.2. DEFINITIONS
Après des années d’exploitation du gisement, la production va baisser ainsi que la pression du
gisement .Une partie de la production restera dans le gisement car n’ayant plus assez de pression
pour arriver jusqu’au fond du puits d’ou la nécessité d’injecter de l’eau. L’injection d’eau est donc
d’une part une méthode de maintient de pression et de l’autre de drainage de toute l’huile possible
qui se trouve au voisinage des puits de production.
Dans un gisement pétrolier, les fluides qui occupent les vides de roche ou "pores" : l'eau,
l'huile ou le gaz, sont en équilibre statique sous l'action des forces de pression, de gravité et de
capillarité.
L’expansion des gaz dissous dans l'huile, si la pression devient inférieure au point
de bulle,
l'expansion d'un aquifère sous-jacent à l'accumulation,
l'expansion d'un "gas cap",
l'imbibition (l'eau chasse l'huile).
Si l'on peut aider les fluides à s'élever dans les tubings (activation par pompage ou gas-lift),
laisser se dépléter un gisement présente des inconvénients majeurs en termes de
récupération.
Du point d’injection
Pour mettre en œuvre le procédé injection d'eau, il faut pouvoir injecter les quantités requises,
que cette eau circule et balaye l'huile, et ce, durant toute la durée de l'exploitation du champ,
et au moindre coût.
En terme de compatibilité mécanique, la qualité d'eau requise différera fortement d'un régime
à l'autre.
Il convient de se poser la question, sans à priori, car parfois, les difficultés de traitement pour
l'obtention des spécifications relatives au régime matriciel sont telles que les coûts
d'exploitation dépassent rapidement les investissements de pompage et des puits haute
pression. Il est à noter que l'injection d'eau fraîche dans une formation peut conduire à des
fracturations par chocs thermiques qui favorisent l'injectivité.
Ce dernier point est à l'étude ainsi que la possibilité d'injecter dans certaines formations sans
traitement, une eau de mer à faible teneur en MES ("injection sauvage").
Dans le cas de réservoirs à fort pendage, il sera intéressant d’injecter l’eau dans l’aquifère prés
de l’interface huile/eau de manière à bénéficier des forces de pesanteur pour un déplacement
de type piston.
Figure 11 : Injection groupée (source : Récupération assistée, IFP training 2006)
Rappelons le but d'une injection d'eau pour le maintien de pression et le balayage de l'huile en
place :
Injecter en certains points du réservoir des quantités définies d'une eau ayant une qualité
compatible avec la formation, au meilleur coût et durant toute la durée de l'exploitation du
champ.
Pour atteindre cet objectif général, il est nécessaire de remplir un certain nombre d'objectifs
fonctionnels.
Objectifs spécifiques de traitements pour une qualité d'eau requise par la formation :
Si les deux premiers groupes de traitements sont obligatoires pour un régime d'injection
donné, les objectifs de protection ne sont nécessaires qu'en fonction de la corrodabilité des
matériaux utilisés pour les équipements.
Outre la protection des installations, la lutte anticorrosion participe à la qualité de l'eau, donc à
son injectivité.
Les choix du régime d'injection, de la source d'eau, de matériaux incorrodables ont une
importance fondamentale, quant à la complexité des traitements mis en œuvre et donc au
coût de l'exploitation et de la maintenance des installations.
Les exigences nouvelles d'automatisation des installations, pour des conduites à distance, de
fiabilité des équipements et de réduction des poids et encombrements pour l'offshore
profond, vont toutes dans le sens d'une simplification des traitements. Le choix d'une source
d'eau de bonne qualité et non corrosive et le choix des matériaux n'impliquant pas de
traitements préventifs lourds, permettent la suppression de certains équipements et
simplifient l'exploitation.
Les procédés spécifiques, susceptibles d'assurer ces objectifs et utilisés dans cette application,
font l'objet du tableau ci-après où un regroupement des fonctions a été effectué.
Ces fonctions, associées aux fonctions classiques de relevage, pompage, distribution et
injection, nécessitent l'emploi de techniques dont la mise en ouvre fait l'objet de règles de
l'art.
En ce qui concerne les eaux de réinjection, donc les eaux de production utilisées pour le
maintien de pression, une fonction essentielle est le déshuilage. Les concentrations en H.C.
admissibles, sont en général de 10 à 40 ppm en régime matriciel, ce qui est du même ordre de
grandeur que les contraintes législatives. La difficulté provient essentiellement de la présence
simultanée d'H.C. et de MES, créant de hauts pouvoirs colmatants.
NB : Les équipements composant la chaîne de traitement d’eau doivent assurer les fonctions
suivantes :
Hydrocyclones
Elimination de l’oxygène Tour à vide
dissous pour la protection
anticorrosion des équipements Tour de stripping au gaz
Désoxygénation catalytique
Un bon choix du placement des puits injecteurs et les équipements qui vont avec
Pour réaliser une injection d’eau dans un réservoir donné, une série d’études doit être
effectuée, un projet d’injection sera élaboré. Certaines questions doivent être posées
concernant la source d’eau à injecter, le traitement de cette eau, l’équipement de puits
d’injection, la quantité d’eau à injecter, les produits à utiliser, le nombre de puits d’injection, le
mode d’injection….
III.5.1. Relevage
Les risers revêtus de fibre de verre ou époxy, boulonnés avec inox noyé
3 Idem
– Bactéricide : le chlore est connu comme un bactéricide très puissant à des
concentrations faibles (quelques ppm)
III.5.3. Filtration
Une suspension peut être caractérisée par deux facteurs intrinsèques (qui ne dépendent que de
l’eau considérée) :
Une concentration en matières non dissoutes et solides représentées par une mesure
normalisée, les MES (Matières En Suspension).
La répartition granulométrique des matières en suspension qui peut être exprimée en fraction
pondérale ou en nombre de particules par unité de volume et par classes de diamètres
équivalents.
Un filtre est un séparateur liquides - solides, qui permet d’éliminer une fraction des particules
solides, par rétention sur ou au sein d’un corps poreux, appelé média filtrant, lors du passage
d’une suspension, à travers ce média.
Le pouvoir colmatant n’est pas un paramètre intrinsèque à la suspension. C’est une valeur
relative au milieu poreux traversé. Une eau boueuse peut avoir un pouvoir colmatant nul vis à
vis d’une grille, alors qu’une eau claire peut avoir le pouvoir colmatant élevé vis-à-vis d’une
membrane microporeuse.
Les installations d’injection d’eau traitent de gros débit, en général plusieurs milliers de
m3/jour, et le plus souvent doivent avoir une marche continue.
Il est à noter que ne sont utilisés que les filtres fermés et sous pression.
Les adjuvants utilisés en injection d’eau sont les terres de diatomées et les filtres sont souvent
dits à terre de diatomées ou à diatomite.
Les diatomées sont des algues brunes unicellulaires dont la membrane cellulosique a la
propriété de fixer la silice de l’eau et forme une « frustule » de silice hydratée. Ces frustules ont
des tailles de 4 à 50 microns, et présentant des formes extrêmement diverses.
Ces appareils sont constitués d’un empilement de plateaux circulaires creux et horizontaux. Le
tout est enfermé dans un cylindre vertical « le corps ».
La face supérieure de chaque plateau est munie d’une toile support de précouche.
L’eau brute est admise dans le corps du filtre et l’eau filtrée est évacuée par l’axe central creux
qui traverse tous les plateaux.
L’avantage de ce type de filtre à plateaux horizontaux est une bonne tenue de la précouche,
l’effet de la pesanteur ayant tendance à maintenir la précouche.
La régénération est effectuée le plus souvent par contre courant d’eau et mise en rotation
rapide des plateaux, le filtre vide.
Le corps du filtre est un bidon dans lequel est aménagé un « plafond » auquel sont suspendues
les bougies. Ces bougies sont constituées d’un matériau poreux ou sont équipées sur leur
surface externe de toile supports.
Les bougies généralement cylindriques sont équipées d’une évacuation centrale de l’eau filtrée
qui débouche dans la partie supérieure du bidon.
Ces filtres présentent l’avantage d’une grande surface de filtration pour un faible
encombrement extérieur.
Mais, lors de la dépose des précouches, on observe que la répartition est moins uniforme que
dans le cas des filtres à cadres.
De plus, ces filtres sont excessivement sensibles aux vibrations de par la conception même des
bougies suspendues. C’est ce qui les rend impropres à un usage sur plateforme.
Les terres de diatomées sont des éléments extrêmement abrasifs et des agents colmatants.
Le risque principal d’utilisation des précouches est la rupture accidentelle des précouches et
l’envoi d’un bouchon de terres de diatomées dans l’eau filtrée.
Par ailleurs, il subsiste une légère fuite de terres de diatomées dans l’eau traitée.
Il est donc nécessaire d’avoir en aval des filtres à précouches un filtre de sécurité. Ce filtre de
sécurité ne doit en aucune manière être un filtre finisseur. Son seuil de filtration sera donc
choisi supérieur à celui des précouches
Principe de fonctionnement :
Ce sont des filtres de surface, dont les médias filtrants sont généralement des toiles métalliques
ou textiles supportées par un cylindre perforé.
L’ensemble support-média est appelé cartouche ou bougie. Un système mécanique permet de
placer à l’amont de chaque bougie à l’atmosphère, induisant une circulation du fluide inverse
de la filtration.
Cette circulation inverse a pour but de faire « tomber » le cake des matières en suspension
retenu sur le média et de l’éliminer.
Principe de fonctionnement :
Les cartouches sont des cylindres creux dont les parois constituent le média filtrant.
Le fluide à filtrer passe radicalement de l’extérieur à l’intérieur du cylindre ou le filtrat est
collecté.
Les filtres sont de simples bidons généralement cylindriques dans lequel on dispose d’une à
plusieurs centaines de cartouches et munis des équipements internes nécessaires à la
séparation d’un espace en relation avec l’intérieur des cartouches constituant l’avant du filtre.
Il n’y a aucun dispositif de régénération.
Le cycle de filtration est arrêté lorsque la perte de charge atteint des valeurs telles que la
résistance mécanique de la cartouche pourrait ne plus être suffisante et que le débit d’eau
traitée est trop faible.
Ce sont des séparateurs liquide-solide utilisés dans le cas d’une eau chargée de particules
minérales. Ils sont constitués d’une partie cylindrique et une partie tronconique. La rotation
permet grâce à la force centrifuge de rassembler les particules le long de la paroi.
II.5.6. Désoxygénation
Son but est d’abaisser les teneurs en oxygène dissout pour diminuer la corrosivité de l’eau
• Principe physique
• Principe chimique
Désaération physique :
Le procédé le plus communément utilisé est le stripping en colonne à plateaux soit par gaz, soit
sous vide, soit mixte suivant les possibilités locales.
Lorsque ce genre d’unité est bien réglé, il permet de réduire la teneur en oxygène jusqu’à des
valeurs de l’ordre de 5 ppb et de manière normale à 100 ppb. Des valeurs de 0.5 ppm indiquent
un mauvais fonctionnement de stripping.
Ce système implique l’injection systématique d’anti-oxygène, injection qu’il sera utile de
commander automatiquement par l’intermédiaire d’un analyseur d’oxygène. Il est en outre,
utile de signaler l’effet bénéfique sur la désaération qu’offre le procédé d’injection de gaz dans
la ligne d’eau. Cette technique peut être envisagée dans certains cas.
Le système de désaération par stripping au gaz peut entraîner des précipitations de CO3Ca si le
gaz de stripping ne contient pas de CO2 (nécessité alors d’acidifier légèrement l’eau de mer à
l’entrée de la tour de stripping ou d’injecter un anti dépôt.
L’excès de CO2 peut, au contraire, conférer à l’eau strippée un caractère corrosif que l’on
inhibera par injection d’inhibiteur de corrosion ou (mieux) de bactéricide à pouvoir inhibiteur
de corrosion (ammonium quaternaire ou amine par exemple).
Figure17 : Tour de désoxygénation par stripping de gaz
Désaération Chimique
La désaération chimique se fait par réaction chimique de réducteurs sur l’oxygène. Parmi les
nombreux produits réducteurs les plus commodes à utiliser sont les sulfites de sodium et
bisulfites d’ammonium catalysés.
Ce produit augmente le pH ce qui peut être bénéfique pour la stabilisation des carbonates. Leur
action est également très spécifique suivant la qualité de l’eau à traiter, certaines substances
contenues dans l’eau peuvent bloquer totalement les mécanismes de réduction. Des essais de
sélection sont impératifs dans les conditions d’utilisation, en particulier, la détermination de la
vitesse de réaction permettra de définir (et de limiter) le volume des capacités nécessaires.
Une méthode indirecte de désaération chimique déjà mentionnée est le relevage d’eau de mer
dans un puits alimenté à travers des couches réductrices. Elle n’est presque jamais totale et
nécessite un complément par sulfite.
Dans tous les cas, l’absence d’oxygène favorise la prolifération des bactéries anaérobies donc
des sulfatoréductrices.
§ Moyens :
– Produits colmatants
– Dosage difficile
Son but est la stérilisation de l’eau pour éviter le colmatage de la formation, la corrosion et le
‘souring’ du gisement
§ Moyens :
– Chloration
– Injection de bactéricides
II.5.9. Pompage HP
Signalons que pour l’injection d’eau les pompes centrifuges sont préférées aux pompes
alternatives et que se généralise l’emploi des turbopompes à vitesse variable.
Remarquons que l’on a traité l’eau qui à la qualité requise au niveau des pompes HP, et qu’il
convient de prendre toutes les précautions pour préserver cette qualité dans le réseau.
En particulier, on doit éviter de polluer l’eau par les produits de corrosion qui sont très
colmatant.
L’utilisation des conduites en matériaux compacts ou de sea-lines type COFLEXIP est
recommandée.
Lors de la réalisation d’une installation d’injection d’eau, il faut faire un suivi quotidien des
unités de traitement et de l’eau injectée. Il est donc question :
4 Idem
III.6.2. Moyens de contrôle
Le dispositif d’injection doit être l’objet d’un programme de contrôle cohérent. On aura aussi le
contrôle de :
La chloration :
Contrôle bactérien :
Contrôle de désoxygénation :
- Injection de sulfate
Contrôle corrosion :
- Changer le matériau
- Changer l’environnement
- Protéger le matériau
Contrôle de filtration :
- Utilisation de compteur de particules
Vérifier la chloration
Vérifier le nourrissage (pour les précouches)
NB : Le contrôle du balayage peut aussi être effectué, pour ce fait, on utilise des traceurs
chimiques (formaldéhydes, thiocyanates, dichromates, iodures, …) ajoutés dans l’eau injectée,
à une faible quantité et distinct selon les puits. Lorsque dans la production d’un puits
producteur, il sera alors possible de savoir de quel puits d’injection elle provient, par marquage
dans l’eau produite.
La perméabilité
La mobilité des fluides
La mouillabilité du réservoir
La pression capillaire et la tension interfaciale
La saturation de l’huile résiduelle
L’hétérogénéité du réservoir
En dehors de ceux précités nous pouvons également ajouter : les fractures ou les failles, la
stratification, la viscosité des fluides, la dimension et la forme des pores …
III.7.1. La perméabilité
L’efficacité de l’injection d’eau est souvent diminuée sensiblement par les variations de la
perméabilité verticale. En outre ces variations peuvent contrecarrer tout effort de prédiction
de quantités d’huiles mobiles et l’estimation du coût de leur récupération.
Quand une carotte est prélevée, les couches du réservoir de différentes perméabilités peuvent
être reconnues dans les puits adjacents grâce à la corrélation des diagraphies des puits.
• Dans la zone de 100 md, l’eau injectée devra atteindre le puits de production
après une année.
• Dans la zone de 50 md, l’eau injectée devra atteindre le puits de production après
deux ans.
• Dans la zone de 10 md , l’eau injectée devra atteindre le puits de production après
dix ans.
• Dans la zone de 1 md, l’eau injectée devra atteindre le puits de production après
une durée déterminée. L’huile dans cette zone ne sera jamais récupérée.
D’habitude on injecte de l’eau uniformément dans toutes les couches à la même pression.
Ainsi, on contrôle aisément l’épuisement de différents horizons du réservoir qui dans le cas
échéant, sont facilement isolés et bouchés. 5
La mobilité décrit l’aisance (la facilité) du débit ou l’écoulement d’un fluide. Le rapport des
mobilités (M) est le rapport de la mobilité moyenne du liquide déplaçant à la mobilité
moyenne du fluide déplacé. Ce rapport des mobilités est un indicateur de l’efficacité d’un
processus de récupération de fluide.
Si M>1 : le fluide déplaçant (l’eau) est plus mobile que le fluide déplacé (l’huile), le fluide
déplaçant tendra à traverser très rapidement la couche imprégnée (défavorable)
L’intérêt pour la mouillabilité tient à son influence marquée sur la distribution des fluides
immiscibles dans le milieu poreux et à l’impact de cette distribution sur les processus
déplacement des fluides immiscibles. En effet, le fluide mouillant a tendance à se concentrer
dans les pores les plus fins et près des surfaces solides.
La mouillabilité a aussi un effet sur la saturation résiduelle en eau qui est plus forte lorsque
l’eau est le fluide mouillant par rapport à l’huile. La mouillabilité est considérée comme le
facteur le plus important pour le déplacement de l’huile par l’eau (récupération du pétrole par
injection d’eau). Le cheminement de l’eau dans les pores ainsi que les mécanismes de piégeage
de l’huile sont différents selon que le fluide mouillant est l’eau ou l’huile.
De façon générale, la récupération de l’huile déplacée par l’eau est plus efficace lorsque l’eau
est le fluide mouillant. Par ailleurs, il n’est pas facile de déterminer la mouillabilité des
réservoirs. L’analyse des carottes est même indécise à cet effet.
La saturation en fluide d’une formation est la fraction du volume effectif des pores occupés par
le fluide considéré.
La saturation en huile résiduelle (Sor) est la saturation en huile emprisonnée dans la formation
après l’injection d’eau, elle est exprimée en fraction du volume des pores. L’huile résiduelle est
celle qui est restée dans la zone balayée par l’injection d’eau ou du déplacement naturel par
l’eau au rapport d’écoulement eau-huile correspondant à la limite économique. La saturation
en huile résiduelle peut être réduite par l’invasion du filtrat de boue pendant le carottage
La saturation en huile résiduelle nous parle du point de la fin du réservoir. Elle est donnée par
la formule suivante :
N.B : La mesure de la masse anglaise (livre=lb) est : 1 livre= 0,453592 kg et 1kg=2,2 livres
La pression capillaire dans un milieu poreux est définie comme la différence de pression entre
les deux phases fluides immiscibles à leurs interfaces lorsqu’elles sont distribuées sous un
équilibre statique dans le milieu.
Les propriétés capillaires des milieux poreux affectent la distribution des fluides surtout au
contact entre deux zones saturées par des fluides immiscibles de différents (surtout libre des
aquifères) contacts gaz huile et huile-eau des réservoirs pétroliers.
Par exemple, au dessus de la surface libre d’un aquifère, l’eau est affectée par la capillarité et
se retrouve à une pression inférieure à la pression atmosphérique. La frange capillaire qui est
encore saturée complètement par l’eau, correspond à une zone où la pression capillaire est
encore inférieure à la pression de déplacement nécessaire pour pénétrer les pores les plus
grands de l’aquifère. Dans la zone de transition, la saturation est en équilibre avec la pression
capillaire présente à ce niveau.
Dans la roche réservoir peuvent se trouver en présence deux ou trois fluides, dont les
proportions peuvent varier lors de l’exploitation lorsque, la pression baissant, il apparait une
phase gazeuse croissante (cas des huiles à pressions inférieures au point de bulle) ou une
phase liquide hydrocarbure (cas des gaz à condensat rétrograde), ou encore une phase liquide
aqueuse provenant d’un aquifère sous-jacent.
La présence de ces différentes phases a pour conséquence que, chaque fluide n’occupant
qu’une partie des pores, son débit ne peut plus être calculé à partir de la perméabilité de la
roche précédemment définie. Il faut alors introduire les concepts de perméabilité effective et
relative d’un fluide. Il s’ensuit que les fluides se « gênant mutuellement », leur écoulement s’en
trouve ralenti, et notamment celui de l’huile (ou du gaz si celui-ci est le fluide principal du
réservoir).
De plus, des déformations d’interface peuvent intervenir et provoquer l’arrivée précoce d’un
fluide indésirable au puits (eau ou gaz), d’où une production d’huile qui va diminuer. Ces
phénomènes ne diminueront pas toujours la récupération, mais nécessiteront souvent un
nombre de puits plus important, ceci afin d’atteindre un niveau de production donnée. Les
hétérogénéités des réservoirs vont également provoquer une diminution de la récupération,
par rapport à un milieu homogène idéal.
Imaginons par exemple un niveau constitué de deux milieux de perméabilités très différentes
(KI> KII). Les hydrocarbures seront drainés facilement dans le milieu I qui est perméable, et qui
de plus est continu, alors que ceux du milieu II vont se déplacer beaucoup plus lentement et
vont être fonction de l’imbibition liée à cette hétérogénéité. Au total, la récupération sera
limitée.
Très souvent le processus d’injection d’eau est affecté par les propriétés pétrophysiques des
réservoirs et de leurs fluides. L’efficacité de l’injection d’eau est aussi affectée par les variations
de ces propriétés dans les réservoirs. Il est donc impériaux de maîtriser ces géologiques pour
assurer le succès de l’injection d’eau.
A titre d’exemple on peut citer les variations dans un réservoir à poussée par gaz dissous.
Effectivement la fin du mécanisme de production par poussée de gaz dissous, le réservoir est
souvent saturer avec 50% d’huile, 25% de gaz et 25% d’eau immobile. Avec la mise en service
de l’injection d’eau, le gaz est davantage dissous dans l’huile. Cette dissolution amène la
saturation d’huile à 75% et celle de l’eau à 25% ;
Avec de pareille saturation, la perméabilité relative de l’huile devient de loin plus grande que
celle de l’eau. Ceci entraine le mouvement de l’huile et l’immobilité de l’eau.
: Efficacité de récupération
Figure 22 : Exemple de l’injection d’eau dans un réservoir pétrolier (Cours de géologie de Production,
IPG)