Tags “antisémites” sur une devanture à Levallois-Perret : le coupable était... Juif !
Dieudonné : “ Je suis le seul artiste interdit sur le territoire français sur ordre du CRIF”
De Médine à Civitas le chantage à l’antisémitisme tourne à l’hystérie et à la folie !
N°3577
RIVAROL
“Quand les peuples cessent d’estimer, ils cessent d’obéir »
HEBDOMADAIRE DE L’OPPOSITION NATIONALE ET EUROPÉENNE
Dissolution de Civitas, interdiction de Dieudonné,
cabale contre Médine : la tyrannie est en marche
C
OMME SOUVENT les pouvoirs pu-
blics profitent des vacances estivales
pour mettre en œuvre des mesures
répressives en toute tranquillité. On se
souvient que l’été 2021 avait été marqué
par une répression impitoyable contre les
manifestants défilant contre la tyrannie sa-
nitaire et singulièrement contre Cassandre
Fristot et quelques autres accusés d’anti-
sémitisme, le crime qui ne pardonne pas,
simplement pour avoir porté une pancarte
dénonçant les agissements liberticides de
personnalités politiques dont certaines
étaient juives ou supposées telles. La jeune
femme avait été condamnée à six mois de
prison avec sursis, radiée de l’Education
nationale, condamnée à plus de 10 000
euros d’amende et de dommages et inté-
rêts et traînée dans la boue des semaines
durant. L’été 2023 est davantage encore
marqué par une répression qui confine
à la folie. En l’espace de quatre semaines
seulement, le gouvernement a fait interdire
tous les spectacles de Dieudonné partout en
France. Le ministre de l’Intérieur, le très ambi-
tieux Gérald Darmanin, qui brûle de concou-
rir à la présidentielle de 2027, au grand dam
d’Edouard Philippe, a en effet publié le 9 août
une circulaire, à l’instar de ce qu’avait fait son
prédécesseur Manuel Valls le 6 janvier 2014,
enjoignant à tous les préfets de France d’inter-
dire systématiquement tous les spectacles de
Dieudonné. Ce qu’ils ont fait naturellement.
Le préfet de police de Paris, le calamiteux
Laurent Nunez, après avoir déjà interdit dans la
capitale la représentation du précédent spec-
tacle de l’humoriste, Foutu pour foutu, a pris
un nouvel arrêté pour interdire son nouveau
spectacle : Dieudonné sous bracelet (voir l’inter-
view de l’artiste en page 3 de ce numéro). En
arguant notamment du fait que dans ce spec-
tacle était mis en scène un personnage de
confession juive, ce qui est faux. Mais la police
de la pensée ne s’embarrasse pas de faits, de
preuves, de démonstrations. Elle frappe, elle
interdit, elle dissout, elle tyrannise, elle ment
avec cynisme pour parvenir à ses fins. Nun-
ez a également écrit à Dieudonné le 1er août
pour le prévenir que la pièce qu’il doit jouer
le 14 septembre au Zénith de Paris, La Cage
aux fous, allait être interdite car, tenez-vous
bien, elle contiendrait des « atteintes à la digni-
té humaine » ! En revanche, quand le festival
d’Avignon donne à voir un spectacle où sont
embrochés des enfants blancs et où se dé-
verse un racisme anti-blancs primaire, radical,
viscéral et insupportable (voir les chroniques
de Spieler et d’Hannibal sur le sujet), il ne s’agit
pas là d’atteintes à la dignité humaine. Officiel-
lement tous les citoyens sont égaux mais ma-
N°3577 DU 30 AOÛT 2023
rivarol.com
L 14240 - 3577 - F: 5,90 €
30/8/2023
son “antisémitisme”. On n’en sort pas ! Il
est vrai qu’il est plus facile pour le ministre
de l’Intérieur d’interdire des mouvements
qualifiés d’extrême droite ou d’ultra-droite
que des mouvements activistes et gau-
chistes. Darmanin avait dissous en Conseil
des ministres le mouvement écologiste et
activiste d’extrême gauche, les Soulève-
ments de la Terre. Le Conseil d’Etat a sus-
pendu le 11 août ce décret de dissolution,
alors même que les violences sur les biens
et les personnes commises par des mili-
tants de ce mouvement, notamment lors
d’un rassemblement au printemps contre
les “méga-bassines” à Sainte-Soline (Deux-
Sèvres) où avaient eu lieu de très durs af-
frontements avec les forces de l’ordre, sont
incontestables et parfaitement documen-
tées. Contrairement à Civitas qui n’a jamais
commis la moindre violence, le moindre
(Dessin de Chard) pillage. Contrairement aussi à l’Œuvre
française, aux Jeunesses nationalistes, au
nifestement il y en a qui sont plus égaux que temps : pas plus que la Palestine occupée Bastion social, à Génération identitaire et à
d’autres ! n’appartient aujourd’hui aux Palestiniens, tant de mouvements nationaux et nationa-
chassés de leur terre, humiliés, maltraités, dé- listes qui ont été dissous pour des raisons pu-
L ’ENTRETIEN que Dieudonné nous a accor- possédés, désarmés, diabolisés, délégitimés,
dé fin juillet et que nous avons publié dans la France n’appartient aux Français. Elle appar-
notre numéro d’été, avec sa lettre aux nationa- tient au CRIF. Voilà ce qu’il faut comprendre
rement idéologiques et politiques alors qu’ils
n’avaient jamais commis la moindre violence
physique, qu’ils ne s’en étaient jamais pris
listes et patriotes français, a suscité, quant à lui, quand Hervé Gerbi écrit : Dieudonné n’a rien au mobilier urbain, non plus qu’aux forces
des cris d’orfraie des associations habituelles, à faire sur NOTRE territoire. Cela a le mérite de l’ordre. Comme quoi il vaut mieux dans
l’UEJF et la LICRA, qui ont annoncé aussitôt de la clarté. Le CRIF avait d’ailleurs déjà dit, notre pays occupé être un militant activiste et
des poursuites judiciaires pour antisémitisme visant explicitement RIVAROL, qu’une publica- violent d’extrême gauche qu’un Français ca-
et homophobie et qui ont redoublé de haine à tion « antisémite, négationniste, raciste, homo- tholique et nationaliste.
l’égard de l’humoriste et de RIVAROL. Pourtant, phobe » n’avait pas « droit de cité » en France. Pour justifier la procédure de dissolution de
si on se donne la peine de lire attentivement et Autrement dit, si on décrypte ce vocabulaire Civitas, qui pourrait durer quelques mois, le
sans parti pris cette interview très intéressante, de guerre civile, d’intimidation et de terreur — ministère de l’Intérieur a évoqué les atteintes
on ne voit pas ce qui peut susciter une telle car nous vivons une période ressemblant de répétées de ce mouvement aux « valeurs de
hystérie. Mais il est vrai qu’il en faut bien peu plus en plus au temps de la loi des suspects la République ». Il s’agit là d’une déclaration
à ces associations de la haine pour s’indigner, et de la Terreur révolutionnaire, avec une ap- d’une extrême gravité et lourde de menaces.
tempêter, déchirer leur tunique, comme le plication toujours plus étendue et plus inten- Car manifestement il suffit désormais d’édic-
grand prêtre hurlant face au Christ : « il a blas- sive de la répression envers tous les ennemis ter qu’un contradicteur, qu’un contestataire,
phémé ». Et de fait, dès lors que l’on ne plie pas idéologiques —, tout Français défendant sa qu’un concurrent, qu’un adversaire menace
l’échine, qu’on ne passe pas sous les fourches foi, sa terre, son peuple, son sang, sa famille, par ses discours, ses idées, ses pensées ou ar-
caudines du JUDAPO (le judaïsme politique- ses aïeux, ses racines, son héritage, la doctrine rière-pensées « les valeurs de la République »,
ment organisé), on n’a pas le droit à la parole ni et la civilisation chrétienne n’a plus droit de lesquelles ont été bien changeantes au cours
à l’existence. A-t-on encore seulement le droit cité en France. Il doit se taire, être emprisonné des âges (que l’on pense par exemple à la
de respirer ? Hervé Gerbi, le président isérois ou disparaître. Laisser la place à d’autres. Aux question de l’avortement, de l’homosexuali-
du Conseil représentatif des institutions juives transsexuels, aux invertis, aux allogènes, aux té voire du divorce) pour qu’on le condamne,
de France, exigeant l’interdiction du spectacle associations dites antiracistes et mémorielles. qu’on l’ostracise et qu’on dissolve le mouve-
de Dieudonné à Grenoble (car ces gens-là, Dans la France d’après, le Français de souche ment qu’il dirige ou dont il est membre. On
avec l’impudence et l’arrogance qui les carac- n’a plus sa place. Le Français nationaliste et ca- nage en plein arbitraire et en plein délire. Et en
térisent, ne formulent pas des souhaits mais tholique convaincus encore moins. effet aujourd’hui être accusé d’homophobie,
réclament, exigent, ordonnent que des têtes et même désormais de LGTBphobie (ce qui va
soient coupées, et gare à ceux qui ne rampent
pas devant eux !) et ayant écrit à cette inten- N ON CONTENT DE S’EN PRENDRE à Dieu-
donné, le ministre de l’Intérieur, qui semble
tion au maire de Grenoble et à la préfecture de là donner tous les gages pour faire carrière et
encore plus loin, car cela condamne, disqua-
lifie la moindre réserve envers les revendica-
tions les plus exorbitantes du lobby LGBT), de
l’Isère — qui ont évidemment obtempéré — a accéder à la magistrature suprême, a décidé le transphobie, de lesbophobie et de biphobie
ainsi déclaré : « Il (Dieudonné) est porteur en lui- 7 août d’engager la dissolution de l’association (si, si, ça existe : ce serait la haine ou la crainte
même, au-delà de ses spectacles, d’une idéologie catholique traditionaliste Civitas, fondée en de la bissexualité !), c’est aller contre les va-
de haine, Il faut aujourd’hui avoir le courage de 1999, devenue un parti politique en 2016 et leurs de la République. Etre opposé au Grand
prendre les dispositions qui s’imposent et de dire : présidée depuis 2012 par le Belge Alain Esca- remplacement en cours, vouloir que la France
Dieudonné n’a rien à faire sur notre territoire. » da. Le prétexte : une séquence d’une cinquan-
Autrement dit, quelle que soit la teneur de taine de secondes dans laquelle l’essayiste
reste ou redevienne ce qu’elle a été, c’est être
raciste et xénophobe. C’est aller contre les va-
ses spectacles, et même s’il n’y a rien à lui re- Pierre Hillard évoque brièvement, en réponse
procher aujourd’hui en tant qu’artiste, qu’im- à une question orale après sa conférence, les
leurs de la République. Etre favorable à la liber-
té de recherche, d’expression et de publication
porte, Dieudonné est porteur en lui-même conséquences, selon lui, de l’accession à la ci- en histoire, c’est être négationniste et antisé-
d’une idéologie de haine. Difficile d’aller plus toyenneté de tous les Juifs de France en 1791
loin dans l’ostracisme. Dieudonné, ajoute-t-il, quant à la question de l’immigration dans
« n’a rien à faire sur notre territoire ». Les choses notre pays. Là encore, le mouvement Civitas
suite de l’éditorial
sont claires. On l’avait compris depuis long- doit être dissous, selon Darmanin, à cause de en page 2
2 N°3577 — 30 AOÛT 2023 — RIVAROL
Levallois : la hantise sémite
« Tous les animaux sont égaux, certains
sont plus égaux que d’autres (1)» disait
en son temps George Orwell. Les lecteurs
de RIVAROL savent très bien que l’engoue-
ment pour une victime est plus lié à son pro-
fil qu’à la nature des faits. Des tags sur une
synagogue feront plus de bruit que l’incen-
die d’une église (2). Un doute sur la version
officielle de l’histoire de la Seconde Guerre
Mondiale vous vaut la prison alors que nier
les crimes de Staline ne menace pas votre
place à université. Et les blattes de « Ba-
lance ton antisémite » (3) peuvent appeler au
meurtre en toute impunité sur X (ex-Tweeter)
quand une formulation de Pierre Hillard va
amener à la dissolution de Civitas. Ce sont
les règles, on fait avec. Plutôt que d’évoquer
le calvaire de Mégane, l’assassinat d’Enzo,
les médias de grand chemin se sont lancés
dans les jérémiades les plus convenues à la
suite de ce qui a bien failli être « l’affaire de
Levallois ». Qui est en fait d’ailleurs l’af-
faire de Levallois, mais pas dans le sens sou-
haité…
BARBOUILLAGE DE DEVANTURE
Scandale à Levallois. Non, il ne s’agissait
pas d’un énième rebondissement des affaires
Balkany, mais d’un crime de lèse-peuple
élu… Le 19 août, il fut constaté que des graf-
fitis avaient orné la sandwicherie casher de
Monsieur Shnitz de la rue Jules Guesde, à
savoir 6 fois le mot “voleur” et 5 fois le mot
“juif”. Il est vrai qu’à 23,40 euros le menu
1. Et certains ne sont pas égaux du tout, comme
l’a prouvé l’affaire de cet employé saisonnier à
Lorient victime d’une campagne de délation dans
la presse, Ouest France en tête, car sympathisant
zemmourien.
2. L’incendie criminel déclenché dans l’église
Saint-Sulpice de Paris le 17 mars 2019 n’a guère
suscité d’indignation…
3. Qui croient que les protections dont ils
disposent et leur anonymat leur vaut impunité.
Leurs coreligionnaires ukrainiens du NKVD
ont crû ça en 1937. En l’espace de 5 ans, ils ont
constaté que rien n’est éternel… Comme disait
Annie Girardot dans Elle cause plus… elle 4. Goldnadel signifie « aiguille d’or » en manipulé par Khomeiny » à « manipulé par le
flingue : « Je ne m’énerve pas, j’explique… » allemand.
SUITE DE L’ÉDITORIAL
mite. C’est aller contre les valeurs de la Répu-
blique. Défendre la morale naturelle et la fa-
mille traditionnelle, l’identité catholique de la
France, c’est être pétainiste et donc antisémite.
C’est aller contre les valeurs de la République.
Le temps n’est pas loin peut-être où, comme
sous la Révolution dite française, l’on viendra
chercher dans les couvents et monastères les
religieux et religieuses pour les embastiller
car ils seront convaincus non plus de supers-
tition mais d’homophobie et de LGBTphobie,
tout simplement parce qu’ils entendent rester
fidèles (à moins que certains n’apostasient
d’ici là dans une optique moderniste et ber-
goglienne) au catéchisme, au Nouveau Tes-
tament, aux écrits si nets de saint Paul notam-
ment sur l’homosexualité. La République a en
effet tous les outils juridiques et administratifs
pour lancer à tout moment cette persécution.
Voilà où nous en sommes. Pauvres de nous !
S I, COMME nous l’écrivions, il vaut mieux être
de gauche ou d’extrême gauche que de
droite ou d’extrême droite pour échapper à la
diabolisation et à la répression, cela a toutefois
ses limites quand l’accusation d’antisémitisme
est brandie. Ainsi qu’en témoigne l’affaire Mé-
dine. Ce rappeur proche de la France insou-
mise et qui avait soutenu la candidature pré-
sidentielle de Mélenchon en 2022, bien qu’il
dispose encore de certains soutiens chez les
Verts (qui se divisent toutefois sur la question),
à la France insoumise et au Parti communiste
(l’Humanité du 24 août l’a complaisamment
interviewé) et qu’il a été invité aux universités
d’été d’Europe Ecologie les Verts (le 24 août),
de la France insoumise (le 26 août) et qu’il
sera en principe à la Fête de l’Humanité le 16
septembre, est l’objet de violentes attaques
depuis qu’en réponse à « l’Afro-yiddish » Ra-
chel Khan, qui l’avait aimablement traité de
“déchet”, il avait posté un tweet avec un jeu
de mots sur son nom patronymique en par-
lant de “ResKAHNpée”. Comment ? Le rappeur
avait osé utiliser le mot rescapé alors que
Rachel Kahn a en partie des origines juives.
D.R.
hamburger, le qualificatif peut être accolé
par des clients mécontents préférant le pas
cher au casher. On frôle le crime contre l’hu-
manité, et avec la virtuosité d’un Yehudi Me-
nuhin, les médias jouèrent les longs sanglots
des violons d’avant l’automne qui blessent
nos cœurs de la propagande monotone. Dans
Le Point, Etienne Gernelle laissa pour une
fois les accusations faciles contre l’extrême
droite, pour attaquer l’extrême gauche, no-
tamment le rappeur Médine, avis partagé par
tout ce que le Lobby compte d’agent traitants
de la droite nationale, Maître Gilles-William
Goldnadel en tête. Mais le petit tailleur qui
abat 7 gauchistes d’un coup (4) n’arrivera
jamais à susciter autant de détestation que
l’emphysème absolu, la plus méprisable des
gouapes, celui qui vous fait regretter que les
skins n’existent que dans les films, Raphaël
Arnault, qui déclarait le 20 août : « Comme
dans les années 30, un restaurant casher re-
couvert de tags racistes hier à Levallois…
Cela fait des mois que l’extrême droite mène
des campagnes de tractages antisémites et
suprémacistes blancs dans plusieurs com-
munes de France. Il y a quelques jours Le
Figaro a sorti un article pour ériger Maurice
Barrès (figure de l’antisémitisme français)
en héros nationaliste et influenceur privilé-
gié de la droite. Comment oublier Gérald
Darmanin qui cite Bainville (grand ami de
Maurras et figure de l’Action Française).
5. Ces pratiques sont tellement notoires qu’un
Des milices d’extrême droite dans nos rues,
groupe de oï changea les paroles de sa chanson
jusqu’au plus haut sommet de l’Etat et des
dénonçant la vague d’attentat de 1986 à Paris,
passant de « financé par l’extrême gauche/
Mossad ».
Voilà qui suffit à disqualifier pour l’éternité
le coupable. Car s’il n’y a plus officiellement
de loi sanctionnant le blasphème en France
(quoique la loi Fabius-Rocard-Gayssot s’assi-
mile à une loi contre le blasphème, mais d’un
nouveau genre), de fait tout ce qui a trait de
près ou de loin à la question juive est sacré. On
ne peut aborder ce sujet, et tout ce qui lui est
connexe (entité sioniste, Palestine, Seconde
Guerre mondiale, la question du Nouvel Israël
dans la théologie catholique, etc.) qu’avec une
extrême prudence et une totale déférence.
Pour ne pas dire une obséquiosité et une sou-
mission absolues. Médine a eu beau répéter
qu’il n’était pas antisémite, que l’antisémitisme
était un poison qu’il combattait, que son tweet
était une erreur et une maladresse dont il
n’avait pas mesuré la portée, qu’importe. Rien
n’y fait.
Face à la secte vociférante du « Ni pardon
ni oubli », la condamnation est sans appel et
sans retour. On a beau ramper, pleurnicher,
s’excuser, se lamenter, rien n’y fait. Malgré ses
explications et ses excuses, Médine est dépro-
grammé d’un festival où il devait se rendre en
Belgique. Plusieurs maires écolo-gauchistes
ont déserté l’université des Verts à cause de
sa présence. L’inénarrable Sandrine Rousseau
l’a vertement tancé. Edouard Philippe, maire
du Havre, qui devait participer à un débat
de l’université d’été des Verts se tenant dans
sa ville a annulé sa présence pour ne pas se
compromettre avec une personnalité accusée
d’antisémitisme alors qu’il brigue l’Elysée. Les
sites communautaires s’en donnent à cœur
joie contre Médine accusé d’avoir fait, il y a
plus de dix ans, et à plusieurs reprises, la que-
nelle dieudonnesque, d’avoir chanté contre la
sacro-sainte laïcité et de ne pas éprouver de
sympathie particulière pour l’entité sioniste.
Dans le domaine de « la lutte contre l’antisé-
mitisme », on n’en fait jamais assez. Et on crie
au loup, même et surtout quand il n’est pas
là. Comme en témoigne l’affaire de Levallois
(voir l’article ci-dessus d’Henri de Fersan) où
celui qui avait dessiné des graffitis antisémites
sphères médiatiques : dégageons les antisé-
mites et autres racistes. » Je ne sais pas ce
qu’il fait de ses mercredis soir, mais on doit
souvent l’inviter à dîner. Un détracteur iro-
nisait : « On va rigoler quand on saura que
c’est Karim. » Ce à quoi j’ajoutais… « ou un
false-flag juif… ».
L’enquête suivit son cours avec célérité, et
quelques heures plus tard, madame le maire,
Agnès Pottier-Dumas, annonçait triomphale-
ment : « Dans l’après-midi, la police munici-
pale a identifié cette personne dans les rues
de Levallois, l’a interpellée et l’a conduite à
l’officier de police judiciaire ». Mais comme
on dit au jeu des 7 familles : « mauvaise
pioche ! ». L’homme en question, âgé de 72
ans, fut remis en liberté à l’issue de sa garde à
vue. Le coupable fut arrêté : il s’agissait d’un
prothésiste-dentaire de 74 ans, lui-même de
confession juive, et ayant eu un litige finan-
cier avec le commerçant.
DE NOMBREUX PRÉCÉDENTS
Outre les false-flag venus directement de la
maison-mère pour inciter la diaspora juive
à rentrer à la maison (5) (vague d’attentats en
Irak en 1950-51, attentats de Buenos-Aires
de 1992-1994 et, dit-on, Copernic…), de très
nombreuses soi-disant agressions antisémites
se sont avérées en fait être des montages. Bref
tour d’horizon des plus connues.
1. Le contre-feu de la « rumeur d’Orléans »
en 1969 qui accusait sans preuves suffisantes
des commerçant juifs de kidnapper des jeunes
femmes dans les magasins de vêtements
qu’ils possédaient pour ensuite les livrer à
des réseaux de prostitution. Ultérieurement,
plusieurs magasins virent leur devanture mar-
quée de slogans antisémites, jusqu’à ce que le
coupable — un membre éminant de la Com-
munauté — fût interpellé.
2. La fausse agression antisémite dite du
« RER D », le 10 juillet 2004, où une my-
sur la devanture d’une sandwicherie casher
à Levallois-Perret est un septuagénaire juif
voulant se venger des impayés de loyer d’un
établissement lui appartenant et loué par la
victime, juive elle aussi. Il s’agit donc d’un litige
commercial entre deux juifs. L’un vole l’autre.
L’autre pour se venger écrit sur sa devanture :
« Juif voleur ». Qu’on ne nous parle pas là de cli-
chés antisémites éculés ! La réalité dépasse la
fiction. Avec eux décidément, on n’est jamais
déçu !
M AIS croyez-vous que la LICRA, le CRIF et
tutti quanti qui ont hurlé à l’antisémi-
tisme voulant culpabiliser et tétaniser le pays
tout entier et faire pression sur les pouvoirs
publics pour qu’ils prennent des mesures
encore plus liberticides vont se montrer à
l’avenir plus prudents, plus circonspects, plus
humbles ? Pensez-vous ! C’est bien mal les
connaître. Et pourtant les fausses agressions
antisémites sont légion. Henri de Fersan en
relate quelques-unes. On pourrait en ajouter
beaucoup d’autres. En 2015, un enseignant
juif marseillais, Sylvain Tsion Saadoun, kippa
sur la tête et barbe fournie, fait croire qu’il a été
agressé au couteau par trois hommes se re-
vendiquant de l’Etat islamique. En fait des pro-
blèmes conjugaux seraient à l’origine du pur
mensonge de l’enseignant. En 2003, quelques
mois après l’affaire de l’auto-mutilation du
rabbin Farhi qui prétendait avoir été agressé
par des islamistes alors que le couteau de cui-
sine venait directement de la synagogue, Alex
Moïse, alors porte-parole du Likoud en France,
ce qui est, comme on le sait, un gage de mo-
ralité et de respectabilité, et qui a été e pointe
dans la campagne médiatique anti-Dieudon-
né, menaçant de faire sauter les théâtres où
l’humoriste devait se produire, affirme rece-
voir sur son téléphone portable des appels
anonymes avec menaces de mort et insultes
antisémites. Les policiers qui ne s’en laissent
pas conter — ils sont habitués aux affabula-
teurs ! — s’aperçoivent très vite que c’est A.
Moïse lui-même qui s’envoyait ces messages
haineux. En décembre 2003, l’école Marsaka
Thora de Gagny en région parisienne prend
feu. Les media s’enflamment, le Premier mi-
thomane, Marie-Léonie Leblanc, avait fait
croire à une agression antisémite violente
contre elle et son bébé, ce qui avait suscité
une vague d’indignation médiatique aussi in-
verse que celle ayant entouré le viol collectif
et les tortures infligés à Evry en juin 2004 à
Laure, jeune blanche de 17 ans accusée d’être
« une mangeuse de porc ».
3. Le 22 août 2004, incendie du Centre com-
munautaire juif de la rue Popincourt. Encore
une fois, pleurnicheries générales jusqu’à
l’arrestation du coupable, Raphaël Benmoha,
lui-même juif et en litige avec le centre pour
une histoire de logement.
4. Le 3 janvier 2003, le rabbin Gabriel Farhi
est retrouvé blessé à coup de poignard, son
“agresseur” revendiquant l’incendie de sa sy-
nagogue en mai 2002 provoquée en réalité par
un court-circuit. Là encore, affaire montée de
A à Z. Il s’agit d’une (légère) auto-mutilation.
On pourrait multiplier les exemples à l’in-
fini. Dans ce genre d’affaires la part de ma-
nipulation est généralement trop élevée pour
que l’on y porte un quelconque crédit. Il en
est de même pour les « menaces de mort ».
Ce que Jean-Marie Le Pen sait, ce que RIVA-
ROL sait, ce que Minute et le Choc du Mois
savaient, ce que Laissez-les vivre sait, c’est
que le criminel politique ne prévient pas. Il
frappe.
Henri de FERSAN.
nistre de l’époque, Jean-Pierre Raffarin, sans
attendre le résultat de l’enquête, connaît le
mobile du crime : l’antisémitisme bien sûr. Et
sur-le-champ le chef du gouvernement crée
un Comité ministériel de lutte contre l’anti-
sémitisme., un de plus ! Quelques semaines
passent et le Figaro, puis L’Express, dans de
brefs entrefilets, laissent clairement entendre
qu’il s’agit d’une escroquerie à l’assurance. Les
responsables loubavitch de l’établissement
sont en effet perclus de dettes : l’incendie est
providentiel.
N’ayons toutefois aucune illusion : malgré
toutes ces fausses agressions qui sont légion,
les associations communautaires et les politi-
ciens qui mangent dans leur main n’ont pas fini
de crier au loup antisémite à tort et à travers. Et
d’attenter plus que jamais à nos libertés dont il
ne reste plus, à vrai dire, que de modestes lam-
beaux. C’est ainsi par exemple que des asso-
ciations comme la LICRA et des comptes Twit-
ter anonymes (courage fuyons…), après avoir
obtenu la perte de notre immatriculation au-
près de la CPPAP, exigent ouvertement désor-
mais des pouvoirs publics l’interdiction pure
et simple de RIVAROL, un journal d’opinion pa-
raissant sans discontinuité depuis près de trois
quarts de siècle, et disponible tant en kiosque
(là où nous sommes encore “autorisés”) que
sur abonnement. C’est pourquoi nous exhor-
tons dès maintenant tous nos lecteurs au nu-
méro soit à s’abonner sans tarder, fût-ce pour
une courte durée ou à prix réduit, soit à tout le
moins à nous communiquer très rapidement
leur adresse postale (et électronique s’ils en
ont une) pour pouvoir les informer de la situa-
tion et rester en contact avec eux si jamais le
pire advenait. Ce qui est hélas possible à tout
moment vu l’hystérie ambiante. Ecrivez-nous
ou envoyez très vite un courrier électronique
à jeromebourbon@yahoo.fr. Merci d’avance.
Mais quoi qu’il advienne et quelle qu’en soit
la forme, soyez-en sûrs, le combat continue !
On ne lâche rien ! Haut les cœurs !
RIVAROL,
<jeromebourbon@yahoo.fr>.
N°3577 — 30 AOÛT 2023 — RIVAROL
DIEUDONNÉ : “Je suis le seul artiste à être
interdit sur le territoire français sur ordre du CRIF”
RIVAROL : La lettre aux nationalistes et
patriotes français publiée dans notre numéro
d’été, ainsi que votre interview qui la complé-
tait (RIV. du 26 juillet 2023), ont suscité des
réactions hystériques de la part d’un certain
nombre d’associations et de personnalités.
La LICRA et l’UEJF ont ainsi porté plainte
contre vous dans les quelques jours qui ont
suivi la publication de notre dernier numéro,
dénonçant des propos antisémites et homo-
phobes. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
DIEUDONNÉ : Tout d’abord, je tiens à re-
mercier chaleureusement RIVAROL et son di-
recteur, car ce journal est le dernier où je puisse
encore m’exprimer en toute liberté. Les autres
journaux, très souvent subventionnés, parlent de
moi en boucle, sans jamais me donner la parole,
sans jamais m’accorder le moindre droit de ré-
ponse. Cela devait être dit.
Pour revenir aux réactions hystériques des as-
sociations de la haine que sont la LICRA, l’UEJF
et le CRIF, elles ne m’étonnent guère. Comme
je vous le disais précédemment, ces associations
de malfaiteurs cultivent l’art du mensonge et de
la manipulation à en perdre la raison. Aveuglée
par ses obsessions haineuses et une volon-
té de destruction de ceux qui échappent à son
contrôle, cette meute puante d’arrogance et de
suffisance a mordu à l’hameçon de ma demande
de pardon. Un pardon qu’elle refuse mais éga-
lement un pardon qui la ronge car ce pardon a
mis en lumière sa nature profonde. Une nature
faite de haine, de vengeance et de guerre. Ces
associations de la haine dans l’euphorie de ce
qu’elles pensaient être ma mise à mort sont sor-
ties du bois en hurlant : « Ni pardon, ni oubli ».
Se révélant ainsi aux yeux de ceux qui en dou-
taient encore comme les apôtres « de la haine
éternelle » avec la mission de souffler jusqu’à la
fin des temps sur les braises de la discorde. Leur
mépris du pardon sera sans nul doute à l’origine
de leur perte. Le procès qu’elles semblent vou-
loir convoquer sera leur procès, et ce seront les
Juifs du pardon, les véritables Juifs, qui vien-
dront s’opposer à ces imposteurs du judaïsme,
ces traîtres qui prétendent combattre l’antisémi-
tisme mais qui en réalité l’alimentent et en pro-
fitent grassement.
L’arnaque à l’antisémitisme a assez duré et
c’est aux Juifs du pardon d’y mettre fin. Le
procès qui s’annonce sera l’épilogue de cette
ignoble chantage. Que représentent ces associa-
tions ? CRIF, LICRA, UEJF ? Que bon nombre
de compatriotes juifs condamnent, en appelant
même à leur dissolution. Ces associations sont
les pires ennemis des juifs de France qu’elles
prétendent défendre. Elles utilisent ces juifs du
quotidien comme un bouclier prêt à être sacrifié
au moment qui leur sera le plus opportun. Ai-
dons ces « Juifs du pardon » à éviter le prochain
pogrom insidieusement encouragé par le CRIF
et la LICRA.
Quant à l’accusation d’homophobie, je la
trouve particulièrement malhonnête et j’invite
ceux qui pourraient y croire à relire notre en-
tretien (RIV. numéro 3576 du 26 juillet 2023).
A aucun moment je n’y incite à la haine envers
quiconque et certainement pas envers les ho-
mosexuels qui sont nos frères, nos sœurs, nos
fils, nos filles, qui ont toujours existé depuis la
nuit des temps. Ce que je me permets de criti-
quer, c’est la propagande en faveur du mouve-
ment LGBT dans l’espace public que je perçois
comme outrancière et vulgaire. J’expliquais
qu’au Cameroun cette propagande est interdite
car elle est contraire à notre culture et que per-
sonnellement je comprends ce rejet et que je
trouve insultant de la part des Occidentaux d’es-
sayer de nous imposer leur propagande et leur
Gay Pride.
R. : Les réactions outrées ne se sont pas
arrêtées là. Des arrêtés ont été pris par le
préfet de police de Paris pour interdire dans
la capitale votre spectacle Dieudonné sous
bracelet lors des sept dates où il devait être
joué dans votre Dieudobus. Par ailleurs, le
ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin
a publié le 9 août 2023 une circulaire enjoi-
gnant aux préfets, tant à Paris qu’en pro-
vince, d’interdire systématiquement tous vos
spectacles, ainsi que l’avait fait il y a près de
dix ans Manuel Valls, alors ministre de l’In-
térieur, dans une circulaire datée du 6 janvier
2014. Enfin, les préfectures de province et
les maires de Montpellier, de Lyon, de Tou-
louse, d’Auxerre, de Besançon, de Grenoble,
de Voiron (liste non exhaustive) ont interdit
dans leur ville votre spectacle. Vous avez ha-
bilement réussi à contourner l’interdiction
en jouant dans des propriétés privées dans
le Tarn-et-Garonne, dans le Rhône, dans
l’Hérault, en Haute-Savoie et dans l’Yonne
en prévenant au dernier moment par SMS
les spectateurs du lieu de la représentation,
mais comment interprétez-vous cette persé-
cution systématique contre vous qui tourne à
la chasse à l’homme ?
DIEUDONNÉ : Vous avez raison, il s’agit
d’une chasse à l’homme qui ne dit pas son nom,
car elle n’est pas légale sur le plan du droit. Il
s’agit d’une chasse à l’homme très politique.
Darmanin s’en est fait son cheval de bataille
pour le lancement de sa campagne pour l’élec-
tion présidentielle de 2027. Tout comme Ma-
nuel Valls, en son temps, il a répondu à l’appel
du CRIF et a engagé tous les leviers administra-
tifs à sa disposition pour me faire interdire. Il est
allé encore plus loin que le petit Valls, puisque
cette fois-ci, c’est l’ensemble des préfectures,
de manière systématique, qui ont émis un arrêté
d’interdiction, en doublon
avec les arrêtés municipaux.
C’est une grande première,
puisque je suis le seul ar-
tiste officiellement interdit
sur le territoire français,
prétendument français, à la
demande d’une association
communautaire qui s’ap-
pelle le CRIF et qui ne re-
présente qu’elle-même. Et
surtout qui ne représente
absolument pas les Juifs de
France. Bien au contraire.
J’ai sollicité auprès de
mon ministre de tutelle,
Mme Rima Abdul Malak, un rendez-vous afin
de négocier une sortie de crise qui permettrait
au gouvernement de se repositionner en média-
teur. C’est quand même le rôle de l’État. Je n’ai
pas, moi, pour vocation à me battre contre l’État
français. Même si, en tant que bouffon, mon
rôle est de me moquer un peu de lui. Quoi qu’il
en soit, si l’Etat ne veut plus de moi sur le ter-
ritoire français, je peux partir quelques années
pour voir si la France se porterait mieux sans
moi. Mais je ne veux pas fuir la France. Quand
le CRIF annonce que je n’ai plus rien à faire
sur le territoire français, cela a le mérite d’être
clair. J’aimerais que l’État, l’État français, me
confirme cette volonté, et je partirai jusqu’à ce
que les choses changent.
R. : Le préfet de police de Paris vous a écrit
début août pour dire qu’il envisageait d’in-
terdire votre spectacle La cage aux fous que
vous devez donner avec Francis Lalanne au
Zénith de Paris le 14 septembre prochain car
il y aurait, selon lui, dans le texte des atteintes
à la dignité humaine (sic). Dans un souci de
conciliation, vous avez proposé d’amender le
texte. Où en êtes-vous actuellement ? Nous
sommes de nouveau sous le régime de l’au-
torisation préalable tel qu’il sévissait pour la
presse pendant l’épuration. Ne vivons-nous
pas une situation complètement folle qui cor-
robore le sujet de votre spectacle ?
DIEUDONNÉ : Vous avez raison, et le pire,
c’est de voir les représentants de l’État se dé-
battre dans leurs mensonges. Ces représentants
de l’Etat n’arrivent pas à assumer leurs volontés.
En réalité que veut le préfet de police de Paris ?
La vérité, c’est que sa volonté est inavouable.
C’est celle de me voir interdit en France. Pas
seulement mes spectacles, mais ma personne,
notamment sur la scène du Zénith de Paris.
Mais il n’a pas d’outils juridiques pour parve-
nir à cette fin. Alors, il s’improvise juge, ou plus
exactement, spécialiste dans l’analyse de texte
comique. C’est effectivement grotesque, mais
pour obtenir une promotion dans ce genre de
marécage, il faut être ouvert à toutes les com-
promissions. C’est une humiliation publique en
échange d’une promotion. A la cour de Macron,
c’est malheureusement monnaie courante.
R. : Quel regard portez-vous sur les ac-
tuels événements au Niger et comment ex-
pliquez-vous que la France y soit désormais
détestée ? Après le Mali, c’est un nouveau dé-
sastre et une nouvelle humiliation pour notre
pays. La France n’est-elle pas malheureuse-
ment en train de perdre ses derniers appuis
et son influence, hier si grande, en Afrique au
profit d’autres puissances comme la Chine,
la Russie, les Etats-Unis ou l’entité sioniste ?
DIEUDONNÉ : Merci, merci de me poser
cette question. Au moment où paraît cet article,
je suis chez moi au Cameroun. Je suis le produit
biologique de la France-Afrique et donc parti-
culièrement concerné par ce qui se passe en ce
moment sur ce continent. Aujourd’hui, la rue du
Niger brûle des drapeaux français. Hier, c’était
la rue du Mali, avant-hier du Burkina. Demain,
dans quelle rue brûleront ces drapeaux ? Où
s’arrêtera l’hémorragie ? Je ne peux pas ré-
pondre à cette délicate question et je me dis, à
mon niveau : quel gâchis ! Car, dans la réalité,
le peuple du Niger et le peuple de France sont
si proches. Ils parlent la même langue, peuvent
facilement se comprendre. Alors oui, les élites
blanches de France méprisent le peuple noir
d’Afrique. C’est vrai. Mais ces élites ne repré-
sentent pas les Blancs dans leur ensemble. Tout
comme le CRIF ne représente pas les Juifs. Les
gens qui manifestent aujourd’hui dans les rues
de Niamey sont des Gilets jaunes du Niger. Tout
comme les Français, ils disent : « Non… Stop
au pillage de nos ressources par une clique
corrompue ». La haine de la France vient essen-
tiellement de la destruction en 2011 de la Libye
par l’équipe de Sarkozy et de Bernard-Henri
Lévy. Ce souvenir est très
présent en Afrique, et cette
haine semble irréversible.
J’étais présent personnelle-
ment à Tripoli, aux côtés du
Colonel Kadhafi, sous les
bombes de l’OTAN dans
son bunker. Déjà à ses cô-
tés, je criais : « Chacun chez
soi et Dieu pour tous ». La
Françafrique ne mourra
pas, car nous sommes très
nombreux, nous les “Fran-
D.R. çafricains”. Je répète que
je suis favorable au fait de
travailler ensemble à une
remigration volontaire et à renforcer la présence
française par des “Françafricains” sur place. Ce
n’est plus à des militaires blancs de Charente ou
de Bretagne de représenter la France en Afrique.
C’est aux hommes et aux femmes noirs qui par-
tagent les deux cultures. Macron est parfaite-
ment inaudible en Afrique. Il incite, malgré lui,
à la haine envers les Français. Il est urgent de
créer un ministère de la Françafrique, représenté
par des “Françafricains”, qui constituerait une
passerelle entre les deux continents et faciliterait
une remigration volontaire qui se fait attendre et
qui est indispensable.
R. : Vous qui êtes humoriste, que pen-
sez-vous de l’affaire Pierre Palmade, du per-
sonnage, de son œuvre, du traitement média-
tique et judiciaire du dramatique accident
qu’il a provoqué par son addiction aux dro-
gues ? On l’a vu récemment dans une boîte
de nuit gay à Bordeaux, des lieux où circulent
des substances illicites et dangereuses, mal-
gré les vies qu’il a brisées. N’y a-t-il pas deux
poids deux mesures entre la façon dont vous
êtes traité, vous qui n’avez tué ni blessé per-
sonne, qui n’avez provoqué aucun accident
et la façon dont le LGBT Palmade est traité ?
DIEUDONNÉ : J’ai dû croiser Pierre Pal-
made une ou deux fois au début de ma carrière.
Nous sommes de la même génération, avons
quasiment le même âge. Nous n’avons cepen-
dant jamais fait partie du même milieu. Difficile
donc pour moi de parler d’une personne que je
ne connais pas vraiment. Je dirais simplement
que je pense qu’il aimait profondément ce qu’il
faisait : faire rire les Français. Mais je crois aus-
si, malheureusement, que ce milieu l’a com-
plètement détruit, comme il a détruit la plupart
des artistes que j’ai pu rencontrer. Des gens sû-
rement trop sensibles. Pierre Palmade a été tiré
vers ses instincts les plus bas. Il est tombé dans
l’alcool, la drogue, le milieu homosexuel le plus
dégueulasse. Il a explosé en vol, en devenant un
criminel complètement dégénéré. C’est triste,
car je suis persuadé que ce n’est pas un méchant
garçon au départ. Mais, comme je vous le disais,
ce milieu est impitoyable. Beaucoup meurent
d’ailleurs avant cinquante ans, et la plupart fi-
nissent en véritable loque humaine. C’est une
réalité qu’il est bon de rappeler aux jeunes qui
rêvent de lumière et de strass.
R. : Le mouvement catholique traditiona-
liste Civitas est en voie d’être dissous à la
demande du ministre de l’Intérieur Gérald
Darmanin pour antisémitisme. Par ailleurs,
le rappeur Médine est violemment mis en
cause pour avoir fait le geste de la quenelle il
y a une dizaine d’années et pour avoir fait un
jeu de mots jugé antisémite dans un tweet sur
Rachel Kahn qui l’avait traité de “déchet”.
De fortes pressions sont exercées sur les di-
rections d’EELV (qui se divise sur la ques-
tion) et de la France insoumise qui l’ont in-
vité à leur université d’été. Que pensez-vous
de tout cela ? La question de l’antisémitisme
3
a fait la une de l’actualité tout le mois d’août
alors même qu’il y a tant de problèmes im-
portants et urgents à traiter dans notre pays.
Comment expliquez-vous cette hystérie sur
ce sujet, une hystérie ahurissante pour un
simple tweet (pour Médine) ou pour des
propos sortis de leur contexte d’un essayiste
comme Pierre Hillard lors d’une brève ré-
ponse orale à une question lors d’une confé-
rence à une université d’été ? Qu’est-ce que
cela dit de notre société ?
DIEUDONNÉ : Je vous annonce que le
mouvement Civitas, Pierre Hillard ou encore
Médine sont tous nominés au Bal des quenelles
de 2024. Pour ensemble dire stop au chantage
à l’antisémitisme. La plupart de ces gens sont
des personnes de bonne volonté, confrontées au
cynisme et à l’arrogance de ces élites qui ne par-
donnent pas, de ces élites du diable dont nous
parlions tout à l’heure. Le peuple du pardon doit
se rassembler et avancer uni pour se libérer des
griffes de ceux qui nous divisent, de ceux qui
ne pardonnent pas. Nous sommes plus nom-
breux, avançons dans la lumière du pardon et
laissons-les s’enfoncer et disparaître dans les té-
nèbres de la haine, les ténèbres du « Ni pardon,
ni oubli ».
R. : Cet automne le gouvernement entend
dépénaliser l’euthanasie active et le suicide
assisté. Et il est également question d’ici
quelques mois de constitutionnaliser « le
droit à l’avortement », lequel est autorisé en
France jusqu’à 14 semaines de grossesse, ce
qui oblige à fracasser le crâne du bébé. Que
pensez-vous de ces “réformes” sociétales ?
DIEUDONNÉ : « La Cage aux Fous ». C’est
le titre du spectacle que nous allons jouer, avec
mon ami Francis Lalanne. Comme vous le dites,
« nous y sommes », la France est devenue une
grande Cage aux Fous où le marqueur du pro-
grès se résume à la mutilation sexuelle, à l’as-
sassinat d’embryons et de fœtus ou encore au
suicide assisté. En tant qu’artiste, j’aime à pen-
ser que le sens de la beauté est encore dans le
cœur de l’homme, et que ce goût pour la laideur
n’est qu’un passage. Seule la beauté est éternelle
et le pardon en est l’une des plus belles expres-
sions : en nous pardonnant, Jésus nous ouvre les
portes de l’éternelle beauté. De l’amour éternel.
R. : Vous étiez très ami avec le pianiste Sté-
phane Blet, disparu en 2022, et avec le Profes-
seur Robert Faurisson, mort en 2018 et dont
le nouveau site robert-faurisson.com a mi-
nutieusement archivé les écrits. Pouvez-vous
nous parler quelque peu de ces deux person-
nalités et que retenez-vous d’elles, de leur vie,
de leur tempérament et de leur œuvre ?
DIEUDONNÉ : Avec joie. L’un et l’autre
étaient des amis très proches, comme la vie vous
en offre trop peu. Stéphane était un immense ar-
tiste, un virtuose passionné. Nous avons fait un
album ensemble, “Istanbul”. Quel souvenir !
Quelle joie ! J’ai beaucoup pensé à lui ces der-
niers temps, il me manque. Son enthousiasme,
sa fraternité me manquent. Nous étions comme
deux frères, liés par la musique et le rire. Nous
avions des projets ensemble, et puis voilà, il est
parti. Mais quand j’écoute sa musique, je le sens
à mes côtés. Nous nous retrouverons un jour
prochain.
Un autre que je retrouverai avec plaisir, c’est
Robert. Mon pote Robert, mon ami. C’est l’un
des hommes les plus drôles que j’ai pu ren-
contrer. Il n’a pas hésité une seconde à jouer
à mes côtés, à faire le con. Qu’est-ce qu’on a
ri ensemble ! Il incarnait à merveille l’humour
british, cet humour subtil et délicat. Oui, Robert
Faurisson était un être exquis d’un raffinement
ultime. C’était également un besogneux infati-
gable, un amoureux des mots mais surtout un
homme qui aimait avant tout sa femme et sa fa-
mille. Il est le premier à avoir reçu une quenelle
d’or au Zénith de Paris à l’époque où le trophée
n’existait pas encore. Nous en avions improvisé
un pour lui. Robert fut pour moi le plus adorable
des infréquentables de ce pays. Sa résilience
m’inspire, comme elle a inspiré toute une géné-
ration. À la fin de sa vie, nous parlions souvent
au téléphone, de religion notamment. Il s’ouvrait
de plus en plus à moi sur l’idée de Dieu, tout en
continuant à critiquer le concept. Lui aussi me
manque. Nos discussions me manquent. Lui et
Stéphane étaient deux êtres exceptionnels que
j’ai eu la chance de côtoyer. Dieu les bénisse. Je
crois qu’il aurait particulièrement apprécié ma
quenelle du pardon, celle qui révèle la véritable
haine.
Propos recueillis par
Jérôme BOURBON.
4 N°3577 — 30 AOÛT 2023 — RIVAROL
Chronique de la France asservie et… résistante
L
A “Judensau” ou « truie juive » date
du XIIIe siècle et est visible sur l’église
de la ville de Wittenberg. L’ensemble
statuaire représente une caricature d’un rab-
bin soulevant la queue d’une truie et de deux
enfants juifs tétant ses mamelles. Pas bon,
pas bon du tout par les temps qui courent.
Du coup, Felix Klein, commissaire du gou-
vernement allemand chargé de la vie juive et
de la lutte contre l’antisémitisme (ces Alle-
mands sont décidément impayables !), a dé-
claré que sa présence rendait la ville peu ac-
cueillante pour les Juifs. Or, la ville de l’est
de l’Allemagne est envisagée comme lieu
d’implantation d’une nouvelle organisation
de jeunesse germano-israélienne. Encore
une ! Cette organisation superviserait l’in-
tensification de l’échange entre jeunes des
deux pays. Il a déclaré, la bouche en forme
d’étoile de David : « Une ville dans laquelle
l’hostilité envers les Juifs est si ouvertement
affichée avec le Judensau sur l’église ne
peut pas être un lieu d’accueil pour les Is-
raéliens juifs. Pour que Wittenberg devienne
la base de l’échange de jeunes germano-is-
raéliens, il faut que la jalousie antisémite
soit supprimée. » La sculpture en pierre de
Wittenberg est l’une des deux douzaines de
sculptures similaires datant du Moyen Âge
qui figurent toujours sur les églises d’Alle-
magne et d’autres pays d’Europe et qui font
partie, qu’ils le veuillent ou non, de notre
patrimoine européen. La statue représentant
la Synagogue, sur le portail sud de la cathé-
drale de Strasbourg, sera-t-elle, elle aussi,
expulsée ? La représentation allégorique de
la Synagogue, sculptée vers 1230, se trouve
à droite de celle de l’Eglise, couronnée, qui
considère cette femme aux yeux bandés en
symbole de son refus de reconnaître le Christ
comme le Messie. La statue représentant la
Synagogue détourne la tête, et tient d’une
main une lance brisée, en symbole de sa “dé-
faite” face à l’Eglise, et de l’autre les Tables
de la loi qui semblent lui glisser des doigts.
Elle fut vandalisée en 2007, ce qui suscita
un commentaire tout à fait extravagant de
l’“archevêque” de Strasbourg, “Mgr” Doré,
qui fit semblant de croire à une profanation
visant la communauté israélite, ajoutant
qu’il voyait dans cette statue le « Symbole de
l’amitié profonde qui lie juifs et chrétiens ».
Il fallait oser !
UN “HAMBURGER ANNE FRANK”
ET DES “FRITES ADOLF”
Le restaurant Honky Donky de Rafaela,
dans la province de Santa Fe, en Argentine,
a lancé des plats portant des noms célèbres:
ceux d’Anne Frank, et d’Adolf Hitler. On
apprend que le « Anne Frank burger » est
en vente au prix de 3 500 pesos argentins.
Il se compose d’un beefsteak de viande hâ-
chée, de tomates, de cornichons, de laitue et
de mayonnaise, et les « frites Adolf » sont
accompagnées de cheddar, de bacon et d’oi-
gnons verts. Le Führer ne dispose cependant
pas du monopole de la frite : parmi les autres
types de frites proposés, on trouve les “Be-
nito”, “Gengis” et “Mao”. Curieusement, la
communauté juive de Rafaela, peu connue
pour son sens de l’humour, n’a pas apprécié
cette innocente plaisanterie et a exprimé sa
répulsion et son indignation d’autant qu’au-
cun de ces produits n’est casher. Menacé
d’être découpé en rondelles, le restaurateur
a fini par s’excuser et à annoncer que le
nouveau hamburger porterait le nom d’An-
ne Boleyn, l’une des épouses d’Henri VIII.
Mère Thérésa, Gandhi et le Dalaï Lama figu-
reront aussi au menu. Mais pas Eva Braun…
DISSOLUTION DE CIVITAS !
Gérald Darmanin annonce engager la dis-
solution de Civitas après des propos jugés
antisémites. Non, ce n’est pas une plaisan-
terie de mauvais goût. Le sémillant ministre
de l’Intérieur a officiellement annoncé avoir
demandé à ses services d’instruire la dis-
solution de Civitas dans un message posté
sur Twitter, le lundi 7 août. En cause, des
propos prononcés le 30 juillet à Pontmain
(Mayenne), lors de l’université d’été du
mouvement. L’essayiste et géopolitologue
Pierre Hillard (que RIVAROL avait inter-
viewé dans notre numéro 3574 du 12 juillet
2023 à propos de son dernier ouvrage sur la
Russie) avait alors déclaré, en réponse à une
question du public après sa conférence, qu’il
« faudrait peut-être retrouver la situation
d’avant 1789 » à propos du statut des juifs
en France, c’est-à-dire à une époque où ils
ne pouvaient pas avoir, pour la plupart, la na-
tionalité française, ajoutant : « Evidemment,
si on veut rétablir les lois de catholicité, et
qu’on fait du catholicisme traditionnel la re-
ligion d’Etat, peut-être faudrait-il retrouver
la situation d’avant 1789. »
Avant de préciser que « la naturalisation
des Juifs en 1791 [avait ouvert] la porte à
l’immigration », ajoutant au sujet d’ Éric
Zemmour : « Lorsqu’Éric Zemmour critique
avec justesse l’invasion migratoire, il oublie
de dire que ce sont ses coreligionnaires qui
ont ouvert les portes de l’immigration. ».
Darmanin a qualifié ces propos d’ “ignomi-
nieux », suivi par le ban et l’arrière ban de
la classe politique, dont des élus de LFI et
de Renaissance, l’Union des étudiants juifs
de France et la Licra, et saisi le procureur de
la République. Mélenchon, qui s’y connaît
en accusation d’antisémitisme, a posté le
premier un message, déclarant que « l’an-
tisémitisme doit être puni sans faiblesse »
et appelant ouvertement à la dissolution de
Civitas. Le cabinet du ministre, contacté
par Le Monde, a précisé que ces propos de
Pierre Hillard n’étaient pas les seuls mo-
tifs de la demande de dissolution : « Nous
disposons contre cette organisation de tout
un tas d’éléments, d’actions ou de propos,
contraires aux valeurs de la République »,
affirme l’entourage du ministre. Et pas seu-
lement ces derniers propos. »
Mais que dit le RN ? Edwige Diaz, députée
Rassemblement National (RN) de Gironde,
qui fut tête de liste du parti de Marine Le Pen
aux élections régionales en Nouvelle Aqui-
taine, s’est dite favorable à la dissolution
du « groupuscule catholique intégriste »
Civitas. On est loin décidément du temps
où il y avait, à chaque BBR, le dimanche
matin, une messe traditionnelle, latine et
grégorienne ! Elle a déclaré, interrogée sur
France Info le mardi 8 août: « S’il s’avère
que ce groupuscule a tenu des propos qui
n’ont pas leur place dans la République, il
faudra le dissoudre ». Quant au président du
Rassemblement national, Jordan Bardella, il
s’est empressé de réclamer, avec un courage
inouï, la « dissolution des groupuscules d’ul-
tra-droite et d’ultra-gauche », assurant que
les partisans des mouvements d’ultra-droite
sont « des ennemis » de sa « famille poli-
tique ». Décidément, le RN de Marine Le
Pen ne nous décevra jamais…
LA CROIX-ROUGE DEMANDE
AUX DONNEURS DE SANG MAS-
CULINS S’ILS SONT ENCEINTES
En Grande-Bretagne, un médecin généra-
liste de 41 ans donnait régulièrement son
sang avant la pandémie de COVID-19, et
avait pris rendez-vous pour donner du sang
pour la première fois depuis le début de la
pandémie. Stupeur : une infirmière lui a de-
mandé, conformément au document stan-
dard remis à tous les donneurs, s’il était
“enceinte”. Il avait refusé de répondre à la
question : « Êtes-vous enceinte ou l’avez-
vous été au cours des six derniers mois ? »,
disant que la question était “stupide”. Consé-
quence : il n’a pas pu donner son sang. On
retrouve le même degré de folie furieuse aux
Etats-Unis où les donneurs de sang sont in-
vités à répondre aux questions suivantes :
« Êtes-vous enceinte en ce moment ? » ;
« Avez-vous déjà été enceinte ? » Une clause
indique que les hommes “enceintes” ne sont
pas autorisés à donner du sang. Quelle folie ! HARRY POTTER
UN HOMME TIRE SUR SON
“PETIT AMI” “ENCEINTE”
ET LE (LA) TUE
Un homme de Floride a tué son « petit ami »
transsexuel “enceinte” puis s’est suicidé. Ri-
ley John Grover, 26 ans, a tiré à plusieurs
reprises sur son « petit ami », Camdyn Rider,
21 ans. Rider est une « femme en transition
vers un homme » et il (elle ?) était enceint
(ou enceinte ?) de huit mois lorsqu’il (elle ?)
a été abattu, selon la chaîne locale de Tampa
Bay, WTSP. Séquence émotion : la mère de
Grover a indiqué que si le couple « s’aimait
beaucoup », selon Law & Crime, il se « dis-
putait aussi pour les tâches ménagères » et
entretenait une « relation volatile ».
DIEUDONNÉ : SON SPECTACLE
INTERDIT PAR LE PRÉFET
DE POLICE POUR “ATTEINTES
À LA DIGNITÉ HUMAINE” ?
Son voyage à Auschwitz et sa demande
de pardon au peuple juif n’auraient-ils
donc servi à rien ? Le préfet de police me-
nace d’interdire le spectacle de Dieudonné
et Francis Lalanne « La cage aux fous »
programmé le 14 septembre au Zénith de
Paris pour « des atteintes à la dignité » et
« un risque de trouble à l’ordre public »
(voir l’interview de Dieudonné en page 3).
Laurent Nuñez évoque « des atteintes à la
dignité humaine » dans le contenu du spec-
tacle, ajoutant que la tenue de ce spectacle
pouvait conduire à des « risques sérieux de
troubles graves à l’ordre public avec des
personnes hostiles à (la) représentation et
à des affrontements entre partisans et oppo-
sants ». Dieudonné avait pourtant adressé
en juin au préfet le texte de son spectacle
en guise de bonne volonté. Laurent Nuñez
informe l’humoriste qu’il a la possibili-
té « jusqu’au 31 août 18h » (ces gens-là
sont précis dans leur œuvre de répression)
de présenter « ses observations » avant la
décision préfectorale définitive. Dieudonné
enchaîne les interdictions de ses spectacles.
Récemment, son spectacle, annoncé à Lyon,
a été interdit par un arrêté de la ville et par
la préfecture. Il s’est tenu cependant à Dé-
cines. « Prévoir chaises », précisait le SMS
envoyé vers 18h15 par Dieudonné et son
équipe aux personnes devant assister à son
spectacle qui avait lieu dans un champ. Idem
à Toulouse où Dieudonné est aussi persona
non grata. Le maire Jean-Luc Moudenc a
signé un arrêté interdisant à ce « chantre
de l’antisémitisme » de se produire sur le
territoire de la commune avec son nouveau
spectacle, argumentant : « Face aux provo-
cations des factions antisémites, le camp
républicain se doit de rester ferme […] au
vu de faisceaux d’indices laissant augurer
à la fois de troubles à l’ordre public et de
nouvelles atteintes à la dignité de la per-
sonne ». Dans la foulée, Pierre-André Du-
rand, le préfet de Haute-Garonne, indiquait
qu’il « soutient pleinement la décision » du
maire de Toulouse. Ses services prendront
« les dispositions nécessaires pour la bonne
exécution de cet arrêté ». Décidément, la
répression est de plus en plus féroce, folle
et impitoyable.
DES MEXICAINS,
EUX AUSSI FOUS À LIER
Il n’y a pas qu’aux Etats-Unis ou en Europe
que la folie “woke” fait des ravages. Rodrigo
Ivan Cortés, un député mexicain pro-famille
doit payer une amende, suivre un programme
de rééducation, s’excuser chaque jour pen-
dant 30 jours (sic !) pour avoir employé le
mauvais pronom. Il a été condamné pour
« violence sexiste » car il avait dit qu’un col-
lègue membre du Congrès était un « homme
qui se décrit comme une femme ». Du coup,
la plus haute juridiction mexicaine en ma-
tière électorale lui a imposé une amende de
19 244,00 MXN (environ 1 200 euros), en
plus de lui ordonner de publier la décision de
justice et des excuses rédigées par le tribunal
sur Twitter et Facebook tous les jours pen-
dant 30 jours. Cortés doit également suivre
un cours sur la « violence politique fondée
sur le genre » et s’inscrire au Registre na-
tional des personnes sanctionnées dans des
affaires politiques contre les femmes.
ET LA FOLIE WOKISTE
Nous avons déjà évoqué en ces colonnes
les persécutions subies par Harry Potter,
ou plus exactement par son auteur, J.K.
Rowling, qui pourtant a des sympathies de
gauche. Dernières avanies : le musée de la
Culture pop de Seattle, qui consacre une
exposition à Harry Potter, a décidé d’en
bannir l’auteur, J. K. Rowling, supprimant
dorénavant toute mention de son nom dans
ses murs. Désormais, lady Rowling sera
désignée par la périphrase « Vous-Savez-
Qui »… Histoire de l’assimiler au méchant
de ses romans, l’affreux Voldemort. Son
péché originel est d’avoir laissé entendre
que les « personnes qui ont leurs règles »
sont des femmes, ce qui est un crime abo-
minable de transphobie. Il lui est depuis
interdit d’apparaître dans tout événement
consacré à la saga Harry Potter. Elle est
même exclue des fêtes du 20e anniversaire
de l’apparition de son héros. Même Daniel
Radcliffe, le Harry Potter du cinéma, s’est
cru obligé de tweeter : « Les femmes trans-
genre sont des femmes ». L’accusation de
transphobie paraissant insuffisante à ces
déments, Chris More en a listé d’autres.
Rowling est accusée notamment de « sou-
tien à des créateurs antisémites » et d’avoir
imaginé un monde de sorciers incroyable-
ment blanc où n’existe aucune représen-
tation LGBTQIA+. Ce n’est certes pas le
premier auteur que ces tarés mettent en
accusation. Déjà, dans les années 1990, à
l’université UCLA en Californie, une ar-
mée de harpies hystériques réclamait que
fût interdite l’étude de Moby Dick, le roman
d’Herman Melville paru en 1851. La rai-
son ? Les équipages de baleiniers n’étaient
constitués que d’hommes…
150 ÉTUDIANTS DE L’UNIVERSI-
TÉ BORDEAUX MONTAIGNE
ONT CHANGÉ DE PRÉNOM
A l’université Bordeaux Montaigne, sur
les 17 000 étudiants scolarisés, 153 élèves
transgenres ont demandé à modifier leur pré-
nom à la fac bordelaise, raconte Sud Ouest.
L’université girondine a mis en place un dis-
positif permettant la transformation de leur
prénom par les services administratifs, afin
d’éviter aux élèves transgenres d’atroces
souffrances. « L’université Bordeaux Mon-
taigne est attentive aux situations vécues par
les personnes transgenres qui, compte tenu
du décalage existant entre leur apparence
physique et leur état civil, sont contraintes
de révéler leur vie privée et en particulier
leur identité de genre à des tiers, s’exposant
ainsi à de possibles attitudes ou pratiques
discriminatoires », indique l’institution sur
son site internet. Une telle démarche est aus-
si possible dans les facs de Rennes-2, Paris
N°3577 — 30 AOÛT 2023 — RIVAROL 5

Cité ou de Côte d’Azur. Bonne nouvelle : les gressiste” s’est plainte de ne pas pouvoir soi- avocat puis producteur de cinéma, d’origine d’une affirmation parfaitement saugrenue,
enseignants peuvent également y prétendre ! gner son enfant chez le vétérinaire. Celle-ci juive tunisienne, et pour mère, Marie de Cou- dont Alger est au demeurant coutumier. Le
déclare : « Si mon fils dit qu’il est un chat, riss, de confession chrétienne orthodoxe. At- métal ayant servi à la construction du monu-
COMMENT FONCTIONNE alors c’est un chat. Mon fils s’identifie à un tal est pacsé au député européen Stéphane ment provient en fait des Hauts fourneaux de
L’ISLAMISATION D’UN PAYS ? chat, mais je ne peux pas l’emmener chez le Séjourné, conseiller politique d’Emmanuel Pompey (Lorraine). Mais qui a eu l’idée de
vétérinaire. En fait, j’ai essayé, mais il a dit Macron jusqu’en 2021 : un point commun no- cette tour métallique gigantesque ? Ce n’est
Le livre du docteur Peter Hammond, Escla- que parce que mon fils avait une structure table avec le le député RN Sébastien Chenu, pas, contrairement à ce que l’on pense, Gus-
vage, terrorisme et islam: racines historiques de corps humain, il ne savait pas comment lui aussi homosexuel, pacsé avec Emmanuel tave Eiffel. Le créateur initial est le Suisse
et menace contemporaine, nous livre une ana- l’examiner et le diagnostiquer. » Soyons ce- Taché, ancien attaché parlementaire, élu dépu- Maurice Koechlin, chef du bureau d’études
lyse passionnante sur le fonctionnement de pendant prudents. Cette histoire est tellement té du RN en juin 2022 dans la 16e circonscrip- Eiffel, brillant polytechnicien issu du Poly-
l’islamisation de nos sociétés. Il note que tant délirante que l’on peut soupçonner une fausse tion des Bouches-du-Rhône. Après l’annonce technicum de Zürich, qui avait élaboré en
que la population musulmane ne dépasse pas info. Mais « si non è vero, bene è trovato » (si de la désignation de Gabriel Nissim Attal à premier le projet, assisté de l’ingénieur fran-
2 % dans un pays donné, elle est considérée ce n’est pas vrai, c’est bien trouvé » !) la tête du ministère de l’Education nationale, çais Emile Nouguier. Le projet n’enthou-
comme une minorité pacifique et non comme Philippe de Villiers avait réagi par un tweet siasma guère Eiffel. Ce n’est que par la suite
une menace pour les autres citoyens. De 2 à SANDRINE ROUSSEAU qui a le mérite de la clarté : « La nomination qu’il se décidera à acheter le brevet d’inven-
5 %, les musulmans commenceraient à exer- RÉVÈLE LES MOTIFS de Gabriel Attal pour remplacer Pap Ndiaye tion à Koechlin. Ce qui lui permet, contrai-
cer un prosélytisme envers les autres minori- est la catastrophe de l’été : c’est le passage rement aux engagements réciproques, de
tés ethniques et les mécontents, recrutant sou- DES INCENDIES, CET ÉTÉ du woke au LGBT ». Que n’avait-il écrit là ! s’attribuer en fin de parcours la paternité du
vent parmi les détenus et les bandes urbaines. La meute médiatique y a vu un signe d’ho- projet. Notons que c’est le même Koechlin
Au-delà de 5 %, note Hammond, ils exerce- On sait que de violents incendies ont rava- mophobie. Et, interrogé sur le sujet, le dépu- qui dessine dans son atelier toute l’ossature
raient une influence démesurée par rapport à gé l’Algérie, l’Espagne, la Grèce, la Chine, té RN Sébastien Chenu (ancien cofondateur métallique de la statue de la liberté comman-
leur poids démographique, et ils commence- l’Arizona, entre autres pays et régions, cet de GayLib, le lobby LGBT de l’UMP), très dée par la ville de New York, conçue, elle,
raient à faire beaucoup parler d’eux. Ils vont été. La faute au réchauffement climatique, proche de Marine Le Pen, a trouvé le message par Auguste Bartholdi. Oui, le véritable in-
ainsi exiger l’introduction de nourriture halal prétendent, à tort ou à raison, la plupart des de Philippe de Villiers “consternant” et “dé- venteur de la Tour Eiffel est Koechlin. Le-
dans les écoles et les entreprises. De 5 à 10 %, observateurs. Sandrine Rousseau se devait placé”. L’inénarable Éric Ciotti qualifie son quel a résumé la situation par ces propos :
ils vont faire pression sur la grande distribution évidemment d’éclairer notre lanterne. Pour tweet sur Gabriel Attal d’« incompréhensible « La réalisation concrète, c’est Eiffel, mais
pour qu’elle fasse figurer des produits halal l’élue écologiste, le phénomène trouve no- et injustifiable ». Éric Coquerel le dit « rance, l’idée et les calculs, c’est moi ! »
dans ses rayons — assortie de menaces en cas tamment son origine dans nos pratiques ali- homophobe et complotiste ». Comme Ma-
de refus d’obtempérer. Vers 10 %, on assiste mentaires. « La consommation de viande est rine Tondelier et Sandrine Rousseau, Olivier LE DROIT DE SQUATTER
à une recrudescence d’actes de délinquance. une des causes de ce qui se passe en effet par- Faure lui intime l’ordre de le “supprimer”, ar-
Tout comportement non musulman offen- tout », a estimé la députée sur “X” (ex-Twit- guant que « l’homophobie est un délit ». Karl L’affaire est hallucinante et met des proprié-
serait l’Islam et provoquerait soulèvements ter), avant d’envoyer un message aux adeptes Olive le juge « sale et gratuit ». Le député LFI
taires squattés dans une rage folle. Un squat-
et menaces, comme à Amsterdam, en repré- du barbecue : « Se prendre en photo, tout sou- Hadrien Clouet parle de « chouannerie dégé- teur peut attaquer le propriétaire si le bien est
sailles contre les caricatures de Mahomet et rire, avec un morceau de viande, aujourd’hui, nérée », Laurence Rossignol de « facho ven- mal entretenu. Les propriétaires sont obligés
les films sur l’Islam. Les tensions deviennent c’est cracher à la figure de celles et ceux qui déen ». Jordan Bardella, prudent, a fait, quant
d’entretenir leur bien même s’il est squat-
alors quotidiennes dans les quartiers musul- fuient, brûlent, meurent de chaleur ». Les à lui, le servive minimum, rappelant que nul té, a tranché le Conseil constitutionnel. Son
mans. Passé le seuil de 20 %, relève l’auteur, adeptes du barbecue doivent-ils se préparer ne doit « s’en prendre à la vie privée ». Maispropriétaire ne peut pas être exonéré de cette
les nations peuvent s’attendre à des émeutes à entrer en clandestinité afin de pouvoir jouir à aucun moment, Philippe de Villiers ne dé- responsabilité, a tranché le Conseil constitu-
sous le moindre prétexte, la formation de mi- de leur vice ? Tout est possible avec des fous nonce la vie privée d’Attal. Il se contente detionnel qui a censuré cette mesure de la loi
lices djihadistes, des assassinats sporadiques furieux pareils… dénoncer son militantisme LGBT. “anti-squat”, promulguée par Emmanuel
et des incendies d’églises chrétiennes et de Dernière information scandaleuse qui Macron, et qui constitue cependant une avan-
synagogues, comme en Ethiopie, où les mu- “EMBROCHONS confirme à quel point le RN de Marine Le cée par rapport à la situation ubuesque que
sulmans représentent 32,8 % de la population. LES BÉBÉS BLANCS !” Pen se comporte de façon minable et ne peut vivent nombre de propriétaires. Le Conseil
A 40 %, toujours selon l’auteur, les nations en aucun cas représenter le camp national et constitutionnel s’est rangé derrière l’article
subissent des massacres à grande échelle, des Au festival d’Avignon, une pièce afro-fémi- identitaire : la France Insoumise veut per- 1244 du Code civil qui prévoit que « le pro-
attaques terroristes chroniques, et une guéril- niste intitulée « Carte noire nommée désir » mettre d’« améliorer la prise en charge des priétaire d’un bâtiment est responsable du
la permanente. C’est le cas du Tchad, entre (voir la chronique d’Hannibal) montre des personnes transgenres en prison ». Lors de la dommage causé par sa ruine, lorsqu’elle est
autres pays. A partir de 60 %, ils persécutent femmes noires embrocher des bébés blancs. arrivée par une suite du défaut d’entretien ou
discussion sur la loi d’orientation du ministère
les infidèles de toutes les autres religions (y Une femme se déplace sur scène avec une de la Justice à l’Assemblée nationale, les dé-par le vice de sa construction. » Le Conseil
compris des musulmans non pratiquants). La longue brochette de poupées, de la taille d’un putés ont débattu de l’amendement n° 1°56, constitutionnel estime qu’exonérer le proprié-
Charia est imposée ainsi que la Jizya ou impôt bébé — des bébés blancs bien entendu. Dans présenté par le député LFI Ugo Bernalicis. taire de cette responsabilité est « une atteinte
sur les infidèles. Au-delà de 80 %, il faut s’at- le public, les femmes noires ont droit à des ca- L’objectif est notamment de permettre aux disproportionnée au droit des victimes d’ob-
tendre quotidiennement à des menaces et à un napés aux premiers rangs, les gradins incon- prisonniers trans de faire leur détention danstenir réparation du préjudice résultant du
jihad violent, à des opérations de nettoyage fortables étant réservés aux blanches. L’im- des prisons pour femmes. Les députés Hori- défaut d’entretien d’un bâtiment en ruine ».
ethnique organisées par l’Etat. Les infidèles mondice, mis en scène par Rébecca Chaillon, zons, MoDem et Renaissance ont voté contre En d’autres termes, un squatteur qui serait
sont expulsés. Et à 100 % ? Commence une est subventionné notamment par la région cet amendement, provoquant son rejet, mais blessé par une tuile tombée du toit du bati-
ère de paix, « Dar-es-Salaam », la Maison Hauts de France, dirigée par Xavier Bertrand. les députés RN se sont abstenus, provoquant ment pourra continuer à demander réparation
Islamique de la Paix. On est censé être en Dans le spectacle Carte noire nommée désir, la rage de plusieurs députés du groupe. L’un au propriétaire, comme c’est aujourd’hui le
paix puisque tout le monde est musulman, les huit “artistes” noires alternent les acrobaties d’eux a commenté : « A force de faire plus cas. Autre aberration qui protège les squat-
madrasas sont les seules écoles et le Coran la et la danse — dont l’incontournable twerk, gauchiste que les gauchistes, on finira par leteurs, le propriétaire ne peut pas accéder à son
seule parole divine. Oui mais, cette paix est évidemment — pour faire « voler en éclats payer ». logement, au risque d’être poursuivi pour…
illusoire car dans ces Etats à 100 % musul- l’imaginaire colonial et son cortège de cli- violation de domicile. La loi anti-squats per-
mans, les plus extrémistes vont continuer à chés » afin de « faire sororité ». On se sou- LA TOUR EIFFEL ET L’ALGÉRIE mettra cependant d’expulser plus rapidement
intimider et à massacrer les moins radicaux. vient, dans le même registre de la chanson les squatteurs. Notons une fois de plus à quel
“PLB” (pendez les Blancs) de l’ “artiste” Nick Quel culot ! Pour les Algériens, la Tour point le Conseil constitutionnel que préside
UN HOMME A DÉPENSÉ Conrad qui déclamait : « Je rentre dans des Eiffel, érigée en 1887 à l’occasion de l’ex- l’infâme Fabius œuvre contre les intérêts du
16 000 DOLLARS crèches, je tue des bébés blancs/Attrapez-les position universelle de Paris de 1889 devrait peuple. A quand sa suppression ?
vite et pendez leurs parents ». Il avait été son existence au fer extrait dans leur pays
POUR DEVENIR UN CHIEN ! condamné à une amende symbolique avant par les colonisateurs. Il s’agit évidemment Robert SPIELER.
d’en remettre une couche avec des paroles
Un Japonais a dépensé des milliers de dollars tout aussi poétiques : « J’ai baisé la France,
pour devenir un colley et a partagé une vidéo brûlé la France/Doux pays de mon enfance. »
de sa première promenade en public. Le chien Paroles qui lui avaient, cette fois, valu un
(c’est-à-dire lui-même) se nomme “Toco”. classement sans suite. DONS, LEGS ET COTISATIONS AUX AMIS DE RIVAROL
Dans une vidéo filmée l’année dernière lors
d’une interview accordée à la chaîne de té- DES GLAÇONS PAYANTS POUR NOUS AIDER DANS LA TEMPÊTE !
lévision allemande RTL, on voit l’homme- DANS UN BISTROT ? En plus des abonnements par chèque (ou par carte bancaire ou par virement bancaire sur
chien jouer avec des gens et d’autres chiens notre site rivarol.com) ou/et des achats du journal en kiosque (là où vous pouvez encore le
qui semblent déroutés et même effrayés. Toco L’indignation de Ségolène Royal fut grande, trouver, n’hésitez pas à nous demander régulièrement la liste des points de vente de RIVA-
cache soigneusement, on le comprend, sa per- à telle enseigne qu’elle la relaya sur Twitter ROL qui est actualisée chaque fin de semaine), vous pouvez nous aider en faisant des dons,
sonnalité canine à ses amis et à ses collègues. où l’on pouvait voir un ticket de caisse sur le- quel qu’en soit le montant (les petits ruisseaux font les grandes rivières), ou en faisant un
Les gens sont si méchants, n’est-ce pas. Après quel étaient facturés pas moins de 16 glaçons legs exclusivement à l’Association des Amis de RIVAROL. On peut faire un don par PayPal
tout, on a fait pire. Il paraît qu’il y a même des en plus des quatre Perrier commandés par les en cliquant sur l’onglet POUR FAIRE UN DON en page accueil de notre site rivarol.com ou
hommes qui se transforment en femmes… clients d’un présumé café parisien, en pleine par chèque, carte bancaire ou virement bancaire sur le compte des Amis de RIVAROL dont
Dans le registre de la dinguerie, on trouve canicule. Les morceaux de glace étaient fac- voici les coordonnées :
même mieux sur youtube. On découvre une turés 0,80 centime pièce, soit 12,80 euros les IBAN : FR91 2004 1000 0108 6027 7P02 005
séquence hallucinante où une mère “pro- 16. Sans parler du Perrier encaissé à 15 euros BIC : PSSTFRPPPAR
l’unité. Tout comme l’ancien mi-
nistre, de nombreux internautes Ou on peut aussi faire un don (mais pas un legs) sur le compte des Editions des Tuileries :
se sont indignés face à une telle
addition. Sauf qu’il s’agissait IBAN : FR76 1020 7001 2971 2100 3251 037
d’un photomontage sur lequel les BIC : CCBPFRPPMTG.
montants ont été falsifiés ! L’“in- Pour nous aider, manifester
formation” est issue du compte votre soutien et votre fidélité,
AIertesinfos, qui compte 306 900 vous pouvez enfin cotiser à l’As-
followers et qui est une copie pa- sociation des Amis de RIVAROL
rodique d’Alerte Info. (19 avenue d’Italie, 75013 Paris),
devenir adhérent de l’associa-
CHENU DÉFEND ATTAL ! tion. Voici le montant annuel des
cotisations en 2023-2024 :
Gabriel Nissim Attal est donc
devenu le nouveau ministre de l Cotisation simple : 20 euros
l’Education nationale, succédant l Cotisation donateur : 40 euros
à Pap Ndiaye: un communauta-
riste LGBT remplace un com- l Cotisation bienfaiteur : à partir
munautariste noir. Né le 16 mars de 100 euros
1989 à Clamart, Gabriel Nissim l Cotisation grand bienfaiteur :
Attal avait pour père Yves Attal, 1000 euros et plus.
6 N°3577 — 30 AOÛT 2023 — RIVAROL

Un gouvernement Netanyahu toujours en place

mais contesté par la gauche dans la rue
L E GOUVERNEMENT Netanyahu, en
fonction depuis le 29 décembre 2022, sur
la base d’une large coalition des “droites”
sionistes, du centre “droit” aux plus extrémistes,
a fait face dès sa formation à une violente
contestation de l’opposition de gauche sioniste
dans la rue. Depuis bientôt 9 mois, des cortèges
rassemblant régulièrement des centaines de
milliers de personnes — ce qui est considrable
pour un petit pays de 9 millions d’habitants —,
protestent en particulier contre la réforme de la
Cour Suprême sioniste, en premier lieu à Tel-
Aviv, capitale économique de l’Entité et bas-
tion politique progressiste. Faut-il pour autant
déduire de ces manifestations massives que le
gouvernement Netanyahu serait détesté sans re-
mède dans le pays, et le personnage condamné
à une cote de popularité comprise entre celles
d’Emmanuel Macron et de Rishi Sunak ? Non,
c’est beaucoup plus compliqué.
UNE VIRULENTE
OPPOSITION DE GAUCHE
Cette gauche sioniste est largement dominante
à Tel-Aviv, c’est hors de doute. Tel-Aviv est sur-
tout un microcosme particulier, à 90 % sioniste,
et massivement sioniste laïc, depuis maintenant
un siècle. C’est une mini-entité sioniste pure-
ment urbaine, qui voit au quotidien peu de Pa-
lestiniens et de Sionistes religieux ; les quelques
rares Palestiniens de Tel-Aviv, qui y résident
malgré tout — ils avaient été expulsés en masse
en 1948 —, forment même un cas unique
d’Arabes semi-assimilés à l’Entité, utilisant
vraiment l’hébreu en concurrence avec l’arabe
au quotidien, voire de façon plus spontanée.
Tel-Aviv est aussi un pôle du tourisme balnéaire
international, avec des mœurs réputées fort to-
lérantes selon les normes particulières de notre
époque. La gauche sioniste règne en maîtresse à
Tel-Aviv, se prend pour un modèle à suivre pour
le reste de l’Entité. Mais, précisément, du fait de
té, soit une courte majorité de gauche, soit, le
moins probable en l’état, de droite. Les élec-
teurs de droite sont relativement déçus du fait
des inévitables déceptions causées par le déca-
lage entre les promesses électorales mirifiques
de l’automne 2022 et les réalisations effectives
modestes, mais ils sont très remontés contre la
gauche.
La gauche a pour programme commun un ser-
vice militaire effectif pour tous, y compris les
religieux, un mariage civil — aujourd’hui, les
Juifs athées sur plusieurs générations doivent
toujours se marier devant un rabbin d’Etat —,
parfois le “mariage” homosexuel et le mariage
mixte — de façon explicite, ou comme consé-
quence logique du mariage civil —. Ce dernier
est le plus violemment combattu, car il causerait,
selon les rabbins et la droite, ni plus ni moins
que la mort du Judaïsme, avec des comparai-
sons historiques audacieuses que l’on se gardera
surtout de reproduire dans RIVAROL — nos
censeurs y verraient malice —. Enfin, la paix
serait faite avec les Palestiniens, mais ce vœu
n’est pas accompagné de propositions concrètes
crédibles, acceptables par les Palestiniens.
L’extrême gauche sioniste délire volontiers sur
un Etat binational sionisto-palestinien ; ce scé-
nario est un sommet d’irréalisme, n’est souhaité
par aucun des deux peuples, et se trouve curieu-
sement fort diffusé en Europe, notamment dans
des tribunes dans Le Monde ou Libération par
exemple, du fait du faux résumé de l’Entité que
serait Tel-Aviv, et de la présence dans le micro-
some médiatique sioniste de penseurs extrava-
gants de l’extrême gauche locale, qui ne repré-
sentent vraiment qu’eux-mêmes.
UNE “DROITE” À PEU PRES UNIE
DERRIÈRE NETANYAHU
Actuellement, la Cour Suprême sioniste joue
un grand rôle dans la vie politique de l’Entité ;
elle n’hésite pas à censurer des mesures gou-
gouvernement. Ainsi, les mesures les plus vio-
lentes et brutales contre les Palestiniens, ceux
de l’Entité comme de Cisjordanie occupée, sont
en effet partiellement bloquées ou réduites par
la Cour Suprême. Il ne faut néanmoins pas la
prendre pour une championne des droits des Pa-
lestiniens pour autant, tant s’en faut. Elle a régu-
lièrement donné le feu vert à des destructions de
logements palestiniens.
Après avoir été un temps suspendu au prin-
temps 2023, officiellement à la suite de la de-
mande explicite du président de l’Entité Sio-
niste Isaac Herzog — au rôle protocolaire et
arbitral —, cette réforme a été relancée par Ne-
tanyahu, à peine modifiée, en juin : il s’agirait de
réduire la Cour Suprême à une forme de cour de
cassation, et rien de plus, et de prévoir une dési-
gnation des juges sur des critères nouveaux, ga-
rantissant concrètement la nomination de juges
ultra-sionistes. Si ces juges sont vus comme des
héros de la démocratie sioniste par la gauche,
ils sont vus à droite comme des représentants
typiques d’une oligarchie de laïcs ashkénazes
progressistes, illégitimes sur le plan de la démo-
cratie sioniste authentique, et donc à remplacer,
par des juges ultra-sionistes. Il y a sur ce sujet de
la Cour Suprême une opposition frontale bloc
contre bloc, et cette réforme est autant rejetée
par la gauche qu’elle est soutenue par la droite.
Cette contestation de la gauche, persistante,
a multiplié les initiatives, comme quelques
blocages d’autoroutes ou de voies ferrées. Ces
actions pénalisent toutefois au quotidien les
travailleurs sionistes les plus pauvres, souvent
les plus à droite, vivant dans les lointaines ban-
lieues de Tel-Aviv, et l’action de propagande
hors du cercle des convaincus est contre-pro-
ductive. En outre, ce qui a largement scandalisé
une partie de la gauche elle-même, les appels
à la mutinerie ou la désertion dans l’armée des
D.R.
Occupation d’une gare par des
manifestants de gauche dans l’entité
militants les plus en pointe ont beaucoup cho-
qué. Ces propos paraissent confirmer le discours
de la droite voyant dans la gauche un ramassis
de traîtres, de saboteurs, « d’amis des Arabes »
(sic !) L’armée est la seule institution sioniste
respectée en principe par à peu près tous. Tous
ces comportements, en plus de la question de
la Cour Suprême en elle-même, ont réussi à
souder en retour toutes les “droites” derrière
Netanyahu. Son profil d’habile politique, sinon
de manipulateur cynique, ses nombreuses af-
faires — étalées en feuilletons interminables —,
sont peu populaires hors du seul Likoud, son
parti, qui pèse seulement la moitié des “droites”.
Les partis religieux, séfarades comme ashké-
nazes, l’“extrême droite”, à dominante natio-
nale-religieuse, ne l’aiment vraiment pas au
fond, mais détestent absolument la gauche ; et
Netanyahu reste le seul capable de réaliser une
large union. Netanyahu rencontre des difficul-
tés permanentes pour empêcher l’éclatement
de sa majorité : l’“extrême droite” veut armer
des milices — des organisations d’autodéfense
formées de civils armés —, sous son propre
contrôle, la droite religieuse exige une loi dis-
pensant ses jeunes hommes de l’obligation de
service militaire, pour reprendre les thèmes les
plus controversés parmi tant d’autres…
Netanyahu repousse les difficultés immédiates
au sein de sa majorité en promettant beaucoup
à ses partenaires, cédant presque toujours sur le
principe à ses “amis”, mais regrettant des délais

Trump face à la persécution judiciaire

cet état d’esprit, elle suscite souvent un fort re-
jet parmi les Sionistes eux-mêmes, que ce soit à
Jérusalem, dans le Néguev, en Galilée, ou a for-
tiori dans les colonies de Cisjordanie. Quant aux
Palestiniens, ils n’éprouvent pas de sympathie
pour cette gauche hors-sol, qui s’affirme prête
à les tolérer mais qui ne les connaît pas, et leur
propose un modèle assimilateur — pour ceux à
papiers sionistes, 2 millions —, peu réaliste en
soi, et dont ils ne veulent pas.
En cas d’élections législatives anticipées, scé-
nario désormais annuel ou presque, la gauche
sioniste l’emporterait-elle ? D’après les son-
dages, ce n’est pas certain. Il y aurait soit une
Knesset ingouvernable, sans aucune majori-
vernementales ou des lois au nom de grands
principes constitutionnels humanistes. Pour la
droite, des juges gauchistes surinterprètent des
lois constitutionnelles de 1948 courtes et floues,
à leur guise, et empêchent la droite d’appliquer
des mesures-clefs de son programme politique,
programme choisi en toute connaissance de
cause par les électeurs. Les campagnes électo-
rales sionistes sont animées, avec de vrais choix
de société très différents proposés aux électeurs
sionistes, de l’extrême gauche à l’“extrême
droite” ; le seuil électoral de 3,25 % permet une
bonne représentativité des forces politiques,
même s’il a causé un éclatement de la scène po-
litique et parlementaire difficile à gérer pour tout
Donald Trump, l’ancien président, de 2017 à même, Trump avait insisté sur l’existence d’un
2021 des Etats-Unis, et grand favori de la pri- certain nombre de fraudes plausibles en sa dé-
maire républicaine qui vient de s’ouvrir pour faveur dans nombre d’Etats, dont la Géorgie ; il
la présidentielle de novembre 2024, subit une est faux d’affirmer qu’il aurait tenté de truquer
véritable persécution judiciaire, menée par des des chiffres défavorables.
procureurs et des juges politiquement hostiles. Il Néanmoins, sa bruyante mauvaise humeur,
est poursuivi dans plusieurs dizaines d’affaires, ses déclarations peu mesurées — mais dénuées
et de nombreux Etats, pour une de conséquences pratiques —
foule de motifs, certains liés à de l’époque, alimentent au-
ses affaires financières ou fis- jourd’hui la persécution
cales, d’autres explicitement judiciaire de ses ennemis poli-
politiques, enfin des affaires tiques. S’il y a eu effectivement
de mœurs. Ces dernières sont des fraudes, beaucoup plus
les moins fondées, avec des nombreuses en faveur des dé-

La mort en plein ciel de Prigojine

Evgueni Prigojine (1961-2023), le chef de la
milice Wagner, petite armée privée, en prin-
cipe au service de l’Etat russe depuis 2017, est
mort dans l’explosion de son avion en plein
ciel le mercredi 23 août, lors d’un vol entre
Moscou et Saint-Pétersbourg, près de Tver.
Tout l’état-major rapproché de Wagner, une di-
zaine de personnes, dont son second Outkine,
l’accompagnait. Cette organisation est donc
complètement décapitée ; cela ne plaide pas
vraiment en faveur de l’accident aérien, évé-
nement heureusement absolument rarissime de
nos jours.
Officiellement pourtant en Russie, il s’agit
d’un pur accident ; le président Poutine a pré-
senté ses condoléances aux proches, dans un
bref hommage télévisé nuancé, reconnaissant
en Prigojine un grand serviteur de la Russie,
mais lui reprochant des “erreurs”. Une erreur
majeure et évidente a été la mutinerie de Wa-
gner le 24 juin, éphémère tentative de coup
d’Etat contre Poutine.
Les autorités russes ont assuré qu’une en-
quête sérieuse et impartiale serait menée. La
chaîne Telegram de Wagner a présenté le pre-
mier jour un scénario technique crédible, avant
de l’effacer à la suite d’une pression politique
évidente : l’avion de Prigojine aurait été abat-
tu par des missiles de la défense antiaérienne
russe. Cette dernière est en effet active cet été
2023 du fait de raids réguliers de drones ukrai-
niens sur Moscou ; mais une erreur malencon-
treuse est pour le moins peu crédible.
Qui serait le commanditaire de cette exécu-
tion en vol ? Beaucoup ont spéculé ou sur une
vengeance autonome de l’armée de l’air russe,
réponse aux morts causées par Wagner, une
quinzaine, lors de la folle journée du 24 juin.
D’autres ont évoqué une exécution de la CIA,
pour faire taire définitivement sa complicité
dans le putsch du 24 juin, ou une vengeance des
services secrets ukrainiens, au nom des crimes
de guerre attribués à Wagner en Ukraine. Ze-
lensky a pris la peine de démentir en personne
cette rumeur, ce qui l’a bien sûr relancée ; néan-
moins, il aurait été plutôt du genre à s’en vanter,
s’il avait été à l’origine de cette mort. Aussi un
ordre direct de Poutine visant à éliminer Prigo-
jine et son état-major considérés comme des
“traîtres” à la Russie reste à ce jour l’hypothèse
de loin la plus probable.
En effet, Poutine ne pardonne pas les trahisons,
il l’a affirmé publiquement à de nombreuses
reprises. Chose étonnante, il avait peut-être
réussi à endormir la méfiance d’un Prigojine
inconscient ou suicidaire — que faisait-il donc
au cœur de la Russie ? —. Pour des motifs évi-
dents de décence, et pour favoriser l’intégration
des dizaines de milliers d’hommes de Wagner
dans l’armée russe, a donc été choisie la version
officielle de l’accident malheureux, ce qui ne
trompe personne.
Enfin, que deviendra Wagner sans son chef
et son état-major ? Le scénario d’une nouvelle
mutinerie est improbable. La plupart des merce-
naires, de gré ou de force — à la suite d’une très
forte pression du moins —, rejoindront effecti-
vement l’armée russe. Ceux présents en Afrique
pourraient faire de même ou être recrutés par
des « entreprises de sécurité » russes concur-
rentes, à moins que Poutine, instruit par l’expé-
rience, se méfie trop de la formule et y mette fin.
La présence russe en Afrique noire, dont la Cen-
trafrique et le Mali, ne devrait donc pas cesser.
S. de S.
femmes, parfaitement majeures mocrates, elles auraient été dif-
au moment des faits allégués, ficiles à prouver. Et il n’est pas
portant plainte subitement des certain, que même en consi-
décennies plus tard, pour har- dérant 3 à 4 millions de voix
cèlement sexuel ou viol. Plus très douteuses pour Biden, les
sérieusement, les comptes pri- retirer aurait forcément changé
vés de Donald Trump, et de ses le résultat du scrutin, avec offi-
dizaines d’entreprises, ont-ils ciellement 81 millions de voix
tous été absolument conformes pour Biden et 74 millions pour
à un droit fiscal particulièrement Trump. Même en considérant
complexe, et variable selon les choses comme il convient
les Etats constituant les Etats- Trump transforme sa avec le système électoral états-
Unis ? Des erreurs de détail sont photographie judiciaire unien archaïque et complexe,
quasiment certaines, et montées en image de propagande Etat par Etat, et nous ne refe-
médiatiquement comme des rons pas tous les comptes hy-
scandales retentissants. Sur les pothétiques ici, une victoire de
sujets politiques, Trump est poursuivi pour une Trump n’était pas certaine malgré tout.
supposée tentative de coup d’Etat lors de l’in- Le plus probable est que toutes ces affaires ju-
vasion du Capitole par ses partisans le 6 janvier diciaires contre Trump traînent sur des années et
2021, ou pour des pressions exercées sur des co- des années, avec des procès souvent longs aux
mités électoraux locaux afin d’inverser le résultat Etats-Unis, et le jeu des appels et des cassations.
des élections ; il est poursuivi en Géorgie à ce Il n’est pas exclu que la persécution judiciaire
titre, et c’est la procédure la plus médiatisée en s’emballe et que Donald Trump finisse empri-
cours, avec un court passage obligatoire dans une sonné physiquement, à titre “préventif”, comme
prison le jeudi 24 août, pour une prise de photo- un mafieux dont on craindrait la fuite à l’étranger
graphies judiciaires. durant le procès. Il est l’objet d’une telle haine
Trump avait manifesté de novembre 2020 à de la part des démocrates que tout semble pos-
début janvier 2021 une grande confiance en sa sible. Il ne sortira pas de ses ennuis judiciaires
victoire électorale à l’élection présidentielle du durant la primaire républicaine de 2023-2024,
3 novembre 2020, en dépit de résultats officiels où il domine de très loin dans les sondages tous
attestant au bout de quelques jours après le scru- ses concurrents. Pour l’instant, cette persécution
tin de la victoire de son adversaire démocrate est à son avantage, les électeurs républicains fai-
Biden, avec 51 % des voix contre 47 % et 306 sant bloc face à leurs ennemis politiques. Pen-
grands électeurs contre 232. Trump avait été dant l’année à venir, cette fidélité à Trump peut
rapidement abandonné par son vice-président se poursuivre. S’il était malgré tout abandonné,
Mike Pence et par son parti républicain, du cela favoriserait un candidat républicain radical,
moins ses dirigeants, ses députés et sénateurs ; dans une atmosphère détestable de pré-guerre
son appel à la foule n’avait été que velléitaire, civile, atmosphère suscitée et entretenue par les
et Trump n’avait pas participé personnellement démocrates.
à la tentative d’invasion du Capitole. L’accusa-
tion de tentative de coup d’Etat ne tient pas. De S. de S.
N°3577 — 30 AOÛT 2023 — RIVAROL 7

techniques s’imposant bien malgré lui. Il peut
s’entendre avec l’“extrême droite” et ses milices,
ce qui en retour surexcite évidemment la gauche,
qui hurle à la dictature fasciste montante, mais il
est très ennuyé par l’exigence de rétablissement
de la dispense de service militaire par les religieux
ultra-orthodoxes ; elle est largement impopulaire
dans l’Entité, avec la gauche vent debout contre
le rétablissement d’un tel privilège, et la droite
sioniste et l’“extrême droite” par principe plutôt
contre une telle abolition aussi, quitte à aména-
ger des unités religieuses spécifiques pour les ul-
tra-orthodoxes. Ces derniers se montrent très exi-
geants et tendent à refuser ces accommodements,
considérant l’existence de l’Entité, avant la venue
du Messie juif, comme une impiété, et son ser-
vice armé un très grave péché. Ce comportement
soude donc contre eux tout le reste de la société
sioniste ; ils acceptent en effet de facto l’Etat sio-
niste, ses allocations familiales, bénéficient de sa
sécurité, avec des risques pris par les autres, dans
l’armée comme la police.
Aussi, Netanyahu ne peut donc vraisemblable-
ment pas leur donner satisfaction, tout en lou-
voyant, et veillant à une application absolument
minimale, sinon nulle, dans les faits, de l’obliga-
tion militaire pour les jeunes hommes religieux.
Ces partis religieux, qui font de la politique de-
puis des décennies, sont peut-être habiles aus-
si à leur manière, en maintenant des exigences
maximalistes qu’ils savent impossibles à satis-
faire — ils voient forcément l’animation à la
Knesset lorsqu’ils les formulent —, pour bénéfi-
cier de l’essentiel malgré tout, une dispense, ou
une quasi-dispense de fait du service militaire.
AU-DELÀ DU THÉÂTRE
POLITIQUE, LA POURSUITE
OBSTINÉE DU PROJET SIONISTE
Il reste vrai que la coalition de droite peut certes
encore exploser à tout moment, soit à cause des
affaires de Netanyahu, ou du fait de contradic-
tions internes. Mais enfin, elle reste unie pour
l’instant, et les analystes qui lui donnaient 3
ou 6 mois d’existence au plus se sont trompés.
Ces droites, de manière nette pour “l’extrême
droite”, à peine nuancée pour le Likoud, et avec
beaucoup d’hypocrisie pour les religieux — as-
sociés à des nationalistes d’un Etat qu’ils ne re-
connaissent pas par principe métaphysique —,
veulent imposer sur le long terme une présence
sioniste exclusive, ou quasiment, entre la Mer
Méditerranée et le Jourdain, soit toute la Pales-
tine historique, à la seule exclusion de Gaza. Il
s’agirait d’expulser tous les Palestiniens, rési-
dant dans l’Entité comme en Cisjordanie (et non
Gaza), plus de 5 ou 6 millions, ce dont ils sont,
au niveau des principes ou de la détermination
politique, parfaitement capables. Comme elles
sont peu nombreuses, et se défendent guère,
par principe ou faute de moyens, les principales
victimes de cet esprit agressif de droite sioniste
radicale militante sont actuellement les derniers
chrétiens de Palestine, avec des agressions phy-
siques régulières et le vandalisme systématique
des églises et des cimetières, dans l’espoir ma-
nifeste de les faire partir. Actuellement, la Cour
Suprême empêcherait absolument des expul-
sions massives collectives, d’où leur volonté de
s’en débarrasser. Tout cela est formulé explici-
tement ou quasiment, avec parfois un décalage
de traduction entre les propos durs en hébreu et
adoucis en anglais.
Quant aux Palestiniens, ils assistent en specta-
teurs à un affrontement interne entre Sionistes.
Ils ont été trop déçus et trahis, depuis les années
1990, par la gauche sioniste, pour placer des es-
poirs en elle. Cette gauche est en outre domi-
née sur le plan électoral par son aile droite, de
centre gauche, assez peu différente finalement
du Likoud sur la question palestinienne. Les Pa-
lestiniens souffrent aussi d’un déficit de popu-
larité, voire de représentativité, de leurs élites.
Les administrations et les partis politiques pa-
lestiniens sont de plus en plus perçus comme
incapables de les défendre, et asphyxiant les
rares commerces actifs dans un contexte diffi-
cile voire impossible — en particulier à Gaza —
par de lourdes taxes. Le Hamas, de fait le prin-
cipal parti palestinien, au pouvoir seulement à
Gaza, tout comme le Hezbollah au Liban, ont
voulu prendre au mot les manifestants les plus
radicaux de la gauche sioniste : ils menacent de
quitter en masse l’Entité, de déserter son armée.
De tels évènements ouvriraient enfin des pers-
pectives aux Palestiniens…
Cependant, ce n’est pour le moins pas certain
du tout, car même en cette hypothèse maxima-
liste et peu réaliste, du départ volontaire d’un
quart ou du tiers des Sionistes, ne resteraient que
les plus excités et les plus agressifs, avec toujours
une supériorité écrasante en armes lourdes, et le
soutien inconditionnel de la première puissance
mondiale, les Etats-Unis. Ces grandes menaces
de la gauche sioniste ne devraient concerner
au plus que quelques milliers ou dizaines de
milliers de cas, parmi les plus riches, pouvant
s’installer partout ou presque — sauf dans les
pays arabes les plus hostiles — dans le monde.
En dépit de toute cette bruyante agitation super-
ficielle, le projet sioniste, la conquête totale de
la Palestine historique, se poursuit imperturba-
blement. Au mépris des droits élémentaires et
fondamentaux de tout un peuple, le peuple pa-
lestinien, privé de sa terre, de sa mémoire, de
ses cimetières, bien souvent de ses maisons, de
ses vergers, de son eau, de ses paysages, de ses
cadestres, par des sionistes agressifs et haineux.
Sans que cela n’émeuve les habituelles associa-
tions de défense des droits de l’homme.
Scipion de SALM.

Le coup d’Etat au Niger est devenu indiqué pour l’instant refuser toute intervention
militaire au Niger, qui paraîtrait ordonnée par
les puissances occidentales, ce qui n’est pas

une crise géopolitique régionale

Le Niger a connu un énième coup d’Etat mi-
litaire le 26 juillet 2023. Force est de constater
qu’il a réussi. Le président Mohamed Bazoum
et le gouvernement ont été emprisonnés et rem-
placés. La junte militaire, se nommant « CNSP,
Conseil National pour la Sauvegarde de la Pa-
trie », présidée par le général Abdourahamne
Tiani, a été reconnue par ses homologues du
Mali (depuis le 18 août 2020) et du Burkina
Faso (depuis le 30 septembre 2022).
Le président Macron, très vexé, après avoir
vanté durant deux ans un prétendu « modèle dé-
mocratique du Niger », opposé à la dictature mi-
litaire au Mali, a sommé immédiatement les mi-
litaires nigériens de rentrer dans leurs casernes
et de rendre tous ses pouvoirs constitutionnels
au président Bazoum. Que l’ancienne puissance
coloniale dicte au Niger quel gouvernement elle
estime convenable est de la dernière maladresse.
Il faut bien le constater, sans sympathie particu-
lière pour les putschistes nigériens, qui ont bien
sûr saisi l’occasion d’entonner l’antienne anti-
colonialiste. La réaction régionale a été confuse.
L’organisation des pays d’Afrique de l’Ouest
Cédéao (Communauté économique des Etats
d’Afrique de l’Ouest) a lancé un ultimatum pour
le dimanche 6 août, sous peine d’intervention
militaire, et une armée de coalition panafricaine
aurait été beaucoup plus présentable sur le plan
international qu’une intervention militaire fran-
çaise directe, ce que même Macron a compris.
Cependant, les gouvernements militaires du
Mali et du Burkina Faso ont menacé d’interve-
nir à leur tour en faveur de Niamey ; il s’agit
d’une vantardise manifeste, car leurs moyens
réels sont bien faibles, mais l’effet médiatique a
été très réussi, avec la menace agitée d’une vraie
guerre régionale.
L’armée du Nigeria, la plus puissante
d’Afrique noire, aurait pu régler rapidement le
problème, et envahir — ou “libérer” — le Niger
voisin, au nom de la communauté d’Afrique de
l’Ouest. Néanmoins, dans un souci de respect
des procédures démocratiques, dont il est tant
question, le président du Nigeria, Bola Tinubu,
a saisi son parlement sur cette intervention mi-
litaire envisagée au Niger, et il a rencontré une
opposition inattendue. L’armée du Nigeria, lui
a-t-il été répondu, doit servir en premier lieu à
rétablir le contrôle étatique sur tout le territoire
du Nigeria, ce qui n’est pas le cas partout, en
particulier dans le Nord-Est toujours ravagé par
le mouvement djihadiste Boko Haram — éclaté
en de multiples branches, mais à la dangerosi-
té toujours réelle —, et ne pas s’égarer dans des
aventures à l’étranger. Le parlement du Nigeria
a bien raison sur ce point, et on se demande ce
que la France fait toujours dans cette galère,
alors que l’autorité de l’Etat français n’est
pas respectée partout sur son propre territoire,
d’abord en métropole, puis en outre-mer.
L’Union Africaine, du fait de la menace, très
exagérée sinon fictive, de guerre régionale,
a été saisie du problème. Or, à la surprise de
beaucoup, au nom de son panafricanisme ori-
ginel, l’organisation siégeant à Addis-Abeba a
complètement faux. Biden, dont l’armée est pré-
sente aussi sur place au Niger, a été prudent sur
la question. Macron entend faire la guerre aux
militaires nigériens, aux djihadistes dans tout le
Sahel, et, par procuration de l’armée nationale, à
la Russie en Ukraine. Il l’a rappelé plusieurs fois,
face aux doutes y compris dans son propre parti
sur une politique extérieure aussi aventureuse,
et avec les difficultés intérieures bien connues
en France. Il y a un an, il avait célébré le Niger
comme une démocratie exemplaire, et le grand
pays d’accueil de l’armée française dans la lutte
contre le terrorisme djihadiste au Sahel, et ce au
lendemain des départs forcés du Mali et du Bur-
kina Faso. La démocratie du Niger était du reste
un exercice largement fictif, et son renversement
n’a nullement causé d’émotion populaire. Il
n’est pas certain que la dictature militaire gou-
vernerait mieux le Niger. Mais enfin, c’est l’af-
faire de la population locale. La France n’a plus
rien à y faire depuis 1960 ! Il serait temps de s’en
rendre compte, et que notre armée se concentre
sur ses missions essentielles, loin d’un continent
africain de plus en plus hostile.
S. de S.

L’échec cinglant de l’offensive ukrainienne de l’été 2023

Commencée le 8 juin 2023, la grande offen-
sive de l’Ukraine, repoussée pour des raisons
de prudence et de préparation d’un ou deux
mois, et prolongée durant tout l’été, et en-
core en cours, devait percer les lignes défen-
sives russes, sur une grande profondeur. Elle a
échoué jusqu’ici. Chaque camp ment en perma-
nence et produit des communiqués triomphaux
fort peu justifiés. La situation générale du front
a toujours très peu changé depuis novembre
2022, et la reprise de Kherson par l’Ukraine.
Mais il y a eu hélas, dans les deux camps, des
dizaines de milliers de morts en plus depuis.
Ainsi, une offensive ukrainienne principale
devait couper en deux le dispositif russe en
Ukraine — dans des territoires officiellement
annexés par la Russie en septembre 2022 —,
en rejoignant la Mer d’Azov, et une offensive
secondaire reprendre Bakhmout, dans le Don-
bass. Aucun de ces ambitieux objectifs affichés
n’a été atteint. Les gains territoriaux ukrainiens
ont été faibles ou nuls. L’armée ukrainienne,
dans l’offensive principale, n’a repris au plus
que quelques villages, et avancé de quelques
kilomètres. Le dispositif défensif russe a re-
marquablement résisté, et même au-delà des
prévisions de beaucoup de généraux russes
honnêtes début juin 2023, avec une première
ligne toujours tenue pour l’essentiel, et des
deuxièmes et troisièmes intactes. Bakhmout
n’a pas été reprise non plus.
Aussi, les analystes de l’OTAN sont désor-
mais partagés. Ceux que l’on voit à la télé-
vision ukrainienne ou française en restent
à la propagande de guerre hystérique : les
avancées de quelques kilomètres de l’armée
ukrainienne seraient la preuve d’un début de
décomposition du dispositif défensif russe,
qui serait à la veille de l’effondrement. Ce
refrain optimiste est repris en boucle depuis
le 8 juin ; il ne s’est jamais vérifié jusqu’à
aujourd’hui. Cela n’exclut certes pas un jour,
en septembre ou en octobre, une percée ukrai-
nienne enfin vraiment significative ; cepen-
dant, rien n’indique, actuellement, une telle
évolution. Bien au contraire. Aux Etats-Unis,
certains analystes militaires, plutôt dans les
médias républicains, osent constater un échec
sur le terrain, et se querellent pour savoir s’il
faudrait réaliser un effort financier de livrai-
son de matériel et de formation, encore plus
massif en faveur de l’Ukraine, ou au contraire
chercher une solution politique réaliste avec
la Russie, ce qui aboutirait à un cessez-le-feu
fondé sur la conservation des positions ac-
tuelles des deux camps.
Pendant cet été, l’armée russe a mené une of-
fensive locale à proximité de Koupiansk, petite
ville ukrainienne frontalière de la Russie, oc-
cupée de mars à septembre 2022, et qui est à
nouveau menacée ; même si elle tombait, ce ne
serait qu’une rectification locale d’un front se-
condaire en faveur de la Russie. Enfin, l’armée
ukrainienne a mené des raids des commandos
sur la rive orientale du Dniepr, occupant briè-
vement de faibles bandes de terrain à l’Est de
Kherson, et un autre, jusqu’à ce jour unique, en
Crimée. Ces raids servent à entretenir un moral
en berne, et à faire délirer des propagandistes
occidentaux fort peu lucides, en particulier en
France, qui les confondent avec des mouve-
ments offensifs d’ampleur. Le principe du raid
est l’évacuation rapide, l’attaque effectuée, des
assaillants, qui ne peuvent pas tenir le terrain
dans la durée.
Il demeure la question de la pertinence de ces
actions, avec des pertes significatives de soldats rant le fait que l’armée russe, que cela plaise
d’élite pour l’Ukraine. Les pays de l’OTAN ou non, ne pourra vraisemblabement pas être
ont promis de redoubler de dons financiers chassée des territoires occupés et annexés.
et d’envois de matériels militaires ; seront-ils Cependant, il faudrait aussi une volonté
effectivement réalisés, et dans la durée ? de conciliation à Moscou, et les choses ne
Les deux camps, du fait des pertes, peinent prennent pas ce chemin. L’atmosphère dans
à renouveler leurs effectifs sur le front, mais la classe politique et les médias russes est de
l’Ukraine, plus de 3 fois moins peuplée, se- nouveau à la surenchère nationaliste, à ré-
rait plus vulnérable sur ce plan. Des centaines clamer de nouvelles grandes offensives pour
de milliers de patriotes ukrainiens ont été 2024, et le rattachement à la Russie de la moi-
volontaires — trouverait-on de tels effectifs tié de l’Ukraine, dont Kharkov et Odessa, bien
pour la France ? —, ou du moins sont partis au-delà des annexions de septembre 2022.
pour le front avec une résolution ferme indis- Aussi la poursuite de cette horrible guerre fra-
cutable en 2022. En 2023, Kiev, par la force tricide paraît-elle hélas le scénario le plus pro-
des choses, cherche à mobiliser des éléments bable pendant les mois voire les années à venir.
beaucoup moins convaincus par la nécessité
de mourir pour l’Ukraine, et les choses se S. de S.
passent plus mal, avec des
désertions, des fuites signi- D.R.
ficatives à l’étranger, et la
corruption des bureaux de
recrutement militaire. Le
président Zelensky a lancé
cet été de multiples enquêtes
sur ces derniers, et sanction-
né des centaines de respon-
sables. Une atmosphère de
doute commencerait toute-
fois à s’installer en Ukraine
et dans l’OTAN, en dépit
des rodomontades toujours
de rigueur dans les discours
officiels. Tous ces éléments
devraient inciter à la pru-
dence, à la retenue, à ac-
cepter des compromis dou-
loureux, afin que cesse cette Carte de la guerre en Ukraine,
horrible guerre, en considé- ministère des Armées, août 2023
8 N°3577 — 30 AOÛT 2023 — RIVAROL
Le crépuscule du Volk allemand
« L’Italie, la Grèce et les autres pays mé-
diterranéens affrontent un défi énorme car
le nombre de personnes arrivant à leurs
frontières augmente. Nous ne pouvons pas
laisser seuls l’Italie et les autres pays, nous
devons adopter une approche de solidarité
et de responsabilité. »
Olaf Scholz, chancelier fédéral d’Allemagne.
R
IEN ne va plus chez nos voisins
d’outre-Rhin. Et pour que les Alle-
mands soient chamboulés comme ils
le sont aujourd’hui, il faut une raison sé-
rieuse. Il n’y a pas plus important en Germa-
nie que la question industrielle puisqu’elle
constitue le centre incontestable de l’écono-
mie allemande.
Quand l’économie mondiale est grippée,
c’est donc le pays de Goethe, deuxième ex-
portateur mondial avec seulement 83 mil-
lions d’habitants (et très récemment derrière
la Chine numéro un), qui tousse et qui subit
une vilaine fièvre.
Depuis 2020, toutes les pathologies écono-
miques dont souffre le monde sont identifiées
par le Media qui pense pour nous comme
étant les causes, hier du Covid, aujourd’hui
de la guerre ukrainienne, en premier lieu du
chaos énergétique qui plombe les principales
zones productrices de la planète.
Si l’Allemagne est cependant si durement
touchée par la crise économique générale,
c’est d’abord et surtout parce que son pre-
mier partenaire commercial, le premier dé-
bouché de ses exportations, la Chine, est en
train de voir la pierre angulaire de son éco-
nomie s’affaisser sous ses pieds. Et comme
tous les problèmes économiques qui minent
les sociétés mondiales, ceux de la Chine
précèdent et la crise sanitaire (largement or-
chestrée, boursouflée, utilisée pour éviter le
crash de l’économie-monde au profit d’un
échouage par étapes), et le conflit ukrai-
no-russe (qui, en plus de servir cette opéra-
tion de camouflage de la dépression écono-
mique mondiale, doit contribuer à imposer
une nouvelle « révolution industrielle » —
forcée et donc factice — aux économies des
cinq continents). Loin de s’être estompées
ces trois dernières années, les difficultés de
l’économie chinoise sont devenues irrémé-
diables, du moins si Pékin reste strictement LE BILAN D’UNE NATALITÉ
fidèle à son modèle économique. DÉSASTREUSE
À L’OMBRE DE LA CHINE
Grosso modo, deux maladies rongent ac-
tuellement l’économie chinoise.
La première, devenue profondément struc-
turelle, est la hausse continue des salaires de
la main d’œuvre travaillant dans ce qu’on ap-
pelle encore l’atelier du monde. C’est d’ail-
leurs pour cette raison (l’élévation continue
des coûts de production chinois est chose
inéluctable, sauf explosion de son économie)
que l’oligarchie communiste en place incite
très fortement les capitaines d’industrie à in-
vestir dans la création de nouveaux produits
à haute valeur ajoutée et à délaisser, autant
que faire se peut, la fabrication d’objets de
plus en plus concurrencés par les produits
indiens du fait des faibles salaires perçus par
les ouvriers du grand voisin asiatique. (L’In-
de est d’ailleurs vouée à remplacer la Chine
en tant qu’atelier du monde. Une politique
pharaonique d’urbanisation et d’investisse-
RIVAROL
19 avenue d’Italie 75013 Paris
Tél. : 06-40-87-72-79
Correspondance seulement
(Une permanence téléphonique est assurée toute
la semaine du lundi au vendredi de 10h à 17h).
RIVAROL.COM
Rédaction : jeromebourbon@yahoo.fr
Administration : contact@rivarol.com
Hebdomadaire créé le jeudi 18 janvier 1951
FONDATEUR : René MALLIAVIN
(1896-1970)
Directeur de la publication et de la rédaction,
éditorialiste (depuis le 26 février 2010) :
Fabrice Jérôme BOURBON
E. U. R. L. « Editions des Tuileries », au capi-
tal de 51000 euros pour 99 ans, à partir du 20 mai
1949. Imprimerie : L’IMPRIMERIE 79 route de
Roissy. 93290 Tremblay-en-France. — Dépôt
légal : à parution — Gérant et associé : Fabrice
Bourbon. ISSN n°0035 56 66.
ABONNEMENTS : 2 ans : 340 euros — 1
an : 190 euros — 6 mois : 100 euros — 3 mois :
60 euros — soutien : 250 euros — propagande :
ment logistique (évaluée à près
de 840 milliards de dollars) est
actuellement menée par New
Delhi avec les encouragements
de l’hyperclasse mondiale). Ce
bouleversement technologique
éclair prodigué par Pékin pour
faire monter la gamme de sa
production s’est avéré catas-
trophique pour l’Allemagne,
notamment et surtout pour son
industrie automobile (qui lui est
fondamentale).
En effet, jusqu’en 2022, après
une phase de croissance exponentielle, Volk-
swagen (280 milliards d’euros de chiffre
d’affaires) vendait 4 voitures sur 10 (40 %
de sa production !) en Chine. Las, à la fin
de cette année, le producteur chinois BYD
(qui ne construit des automobiles que de-
puis 2003) a chipé la première place des
ventes à Volkswagen. Avec l’assurance que
ce constructeur (Volkswagen), tout comme
Mercedes et BMW, se feront fortement dis-
tancer sur le marché automobile dans les
prochaines années faute d’avoir préparé ex-
cellemment leur transition vers la voiture
électrique contrairement aux entreprises
chinoises qui ont une longueur d’avance sur
leurs concurrents allemands malgré l’im-
mense notoriété de leur marque respective.
D’ores et déjà, en Chine, une voiture sur
4 actuellement vendues est électrique et la
part des constructeurs allemands dans ce
segment est dérisoire. Hormis Tesla, marque
ostentatoire de réussite sociale, ce sont les
entreprises chinoises dans ce secteur qui
ont un avenir doré. D’autant plus que les
Chinois développent le réflexe patriotique et
donc l’achat citoyen, surtout en période de
crise économique. Et à ce propos, la Chine
n’est pas sortie de l’auberge. A cause de
l’atonie de l’économie mondiale, à cause de
la concurrence indienne, et sur un plan plus
conjoncturel, à cause de l’implosion de l’im-
mobilier chinois (qui représente un tiers de
l’économie du pays). Le problème pour l’Al-
lemagne est qu’elle est devenue en bien des
points dépendante de l’économie chinoise
aussi bien pour ses exportations que pour ses
importations.
Cependant, même en légère récession,
l’Allemagne souffre d’une pénurie de main
d’œuvre, un manque de bras de plus en plus
prégnant sur l’ensemble de son économie.
Cette spécificité germanique est la consé-
quence d’un vieillissement excessif de la
démographie allemande provoqué par un
taux de natalité régulièrement bas depuis
des décennies. Le baby-boom allemand a
eu lieu tardivement par rapport aux autres
nations européennes et n’a démarré qu’en
1952, pour s’achever au milieu des années
1960. Si bien que son industrie gourmande
en main d’œuvre a pu compter sur suffisam-
ment de bras jusqu’à la fin des années 2010,
grâce, il est vrai, à une immigration de tra-
vail ajustée régulièrement à ses besoins. Or,
avec le départ en retraite massif des boo-
mers, cette immigration contractuelle ne
suffit plus à son industrie (ni même à son
secteur tertiaire). Il lui faut impérativement,
désormais, à en croire le patronat et la ma-
300 euros — 1 an (chômeurs, étudiants, lycéens,
personnes en grande difficulté, ecclésiastiques et
religieux) : 150 euros — Abonnement à vie à RI-
VAROL : 2 000 euros.
ABONNEMENTS PAR PRÉLÈVEMENT AU-
TOMATIQUE : 16 euros par mois (il suffit de nous
envoyer un IBAN et votre adresse postale).
ABONNEMENT NUMÉRIQUE 1 an : 140 eu-
ros (220 euros l’an pour l’abonnement papier et nu-
mérique couplé. S’abonner sur le site rivarol.com
en réglant par PayPal, carte ou virement bancaire).
ETRANGER : 1 an : 210 euros ; 6 mois : 120 eu-
ros. Supplément par avion : 30 euros pour un an et
15 euros pour 6 mois.
Pour tout changement d’adresse, joindre la der-
nière bande (ou indiquer l’ancienne adresse). Ecrire
nom et adresse en CAPITALES.
Règlement par chèque établi sur une banque do-
miciliée en France, à l’ordre d’Editions des Tuile-
ries ou virement à notre compte : La Banque pos-
tale IBAN : FR33 2004 1000 0104 5321 9K02 048
(BIC : PSSTFR PPPAR). On peut aussi utiliser
notre autre compte : IBAN : FR76 1020 7001 2971
2100 3251 037 (BIC : CCBPFRPPMTG).
jorité politique (une gauche “progressiste”
capitaliste éloignée des préoccupations po-
pulaires), une immigration de peuplement,
une nouvelle population laborieuse qui
n’aura pas d’autres choix que de rester en
Allemagne et d’enfanter en Allemagne. A
cet égard, ceux qu’on appelle les migrants
(issus de Syrie et d’ailleurs) apparaissent
(et sont apparus), aux yeux des grands en-
trepreneurs allemands, comme une aubaine
(même si leur arrivée dans les Länder as-
soiffés de chair fraîche n’est pas vraiment
miraculeuse ni même un hasard).
LE VOLK VA-T-IL CREVER ?
Le meilleur moyen qu’a trouvé le gou-
vernement fédéral allemand pour fixer
une nouvelle main d’œuvre bon marché
est la naturalisation de masses entières de
migrants clandestins. Le chancelier Olaf
Scholz s’est cependant engagé à simplifier
les démarches (de naturalisation) pour les
profils les plus recherchés (mais sans ex-
clure les autres) et à introduire un système
de points comparable à celui du Canada.
Âge, diplômes et maîtrise de la langue se-
ront ainsi vaguement pris en compte.
Olaf Scholz a rappelé récemment que
l’Allemagne compte le nombre record de
45 millions d’actifs « après une hausse
vigoureuse ces dernières années ». « Les
deux tiers de cette progression sont dus aux
immigrés sans passeport allemand », a-t-il
malicieusement observé. Mais ce n’est que
le début car le nombre de postes vacants est
actuellement au plus haut, a encore souli-
gné le chancelier qui l’estime à 2 millions.
Le projet de naturalisation quasi automa-
tique de tout migrant résidant depuis 5 ans
en Allemagne va assurément être adopté
dans les prochains mois outre-Rhin. Les
allogènes ne la refuseront certainement
pas puisqu’ils auront en prime le droit de
conserver, sans conditions, leur première
nationalité (encore une nouveauté teu-
tonne).
« Celui qui vit et travaille durablement
ici doit pouvoir voter et être élu », a par
ailleurs soutenu Olaf Scholz. Des propos
qui augurent l’avènement d’une campagne
d’abrutissement “antiraciste” telle que la
France l’a connue dans les années 1980 et
1990.
Gageons que le système immunitaire du
peuple allemand sera pulvérisé sous les as-
sauts d’une propagande ethnomasochiste
hystérique couplée à un prétendu patrio-
tisme économique au nom duquel l’im-
migration de peuplement sera une bonne
chose mais qui ne servira qu’à enrichir en-
core et encore une ribambelle de financiers
anonymes et vagabonds. Autant dire que
Volkswagen va bientôt très mal porter son
nom.
LA FOLIE SOCIÉTALE
COMME ÉCRAN DE FUMÉE ?
Malheureusement pour le peuple alle-
mand, et pour nous, Français, qui sommes
leurs plus proches voisins, le gouvernement
Scholz délire à tous les niveaux et pas seu-
lement sur la question migratoire (qui est
essentielle).
Ainsi, le 23 août dernier, le pouvoir en
place a adopté un projet de loi simplifiant
le changement de genre afin de répondre,
faut-il comprendre, à l’inlassable demande
de la “communauté” LGBTQ+. « Cette
décision constitue un grand moment pour
les personnes transgenres et intersexes
en Allemagne », s’est félicitée le ministre
de la Famille (sic), Madame Lisa Paus,
sur X (anciennement Twitter). Le projet
sur « l’autodétermination du genre », qui
doit encore être soumis au Parlement (qui
lui est majoritairement favorable), viserait
à « faciliter le changement de genre et de
prénom à l’état civil pour les personnes
transgenres, intersexes et non binaires »,
ont précisé ses services, dans un commu-
niqué. Il suffira donc de remplir une décla-
ration auprès de l’état civil pour changer de
prénom et de genre (avec le consentement
des parents pour les moins de 14 ans seule-
ment). La folie administrée !
Mais cette engeance infernale n’en a pas
fini dans son entreprise de pourrissement
du Volk puisque, sous l’impulsion du gou-
vernement, le Parlement va prochainement
voter la légalisation de la possession, de la
consommation et de la culture du cannabis
dans un cadre juridique flou (fixant théo-
riquement des limites) qui promet une en-
volée de la toxicomanie en Allemagne. Ce-
pendant, ici encore, si le peuple va trinquer,
cela se fera au bénéfice d’actionnaires (ceux
notamment du numéro un mondial du sec-
teur, Synbiotic SE) et de milliardaires qui
ont préalablement investi dans la produc-
tion de cannabis, y compris de ses graines
(aux normes !) pour bénéficier pleinement
de la libéralisation de la drogue verte.
RÉVOLUTION LGBTISTE ET
LÉGALISATION DU CANNABIS
Ces deux projets sociétaux (genre libre et
cannabis légalisé) étaient initialement pré-
sentés comme les mesures phares du man-
dat d’Olaf Scholz, mais on peut se deman-
der si ces “réformes” très polémiques, très
sujettes à la discussion, aux débats inces-
sants, à la division, ne servent pas d’abord
de brouhaha afin de reléguer au second plan
sur la scène médiatique l’énorme révolution
démographique et sociologique qui vient en
Allemagne.
Et puis un autre point de comparaison doit
être fait avec la France. Nous avons parlé
du matraquage antiraciste des années 1980
et 1990 consécutif aux premiers effets so-
ciaux d’une immigration massive d’origine
extra-européenne. Il ne faut pas oublier
que, durant cette période interminable, les
petits Français subissaient dans le même
temps une sourde propagande cannabino-
phile, une promotion quotidienne assurée
par des vedettes chéries des jeunes, par la
télévision et quelques animateurs que nous
ne citerons pas, par certaines radios FM,
par des journalistes et par un nombre consi-
dérable de politiques de gauche (mais aus-
si par quelques libéraux). J’ai toujours vu
de mon côté cette culture forcée du pétard
comme le pendant de l’immigration-inva-
sion. Non seulement parce que cette culture
décadente est revendiquée au nom de la to-
lérance que l’on loue pour tout et d’abord
pour câliner l’immigré, mais également
pour qu’un pan entier de la jeunesse (en
particulier celle des classes populaires en
prise avec la nouvelle immigration) sombre
dans le je m’enfoutisme et la décadence par
la pratique de la fumette.
François-Xavier ROCHETTE.
PETITES ANNONCES
q En quête d’un lieu d’habitation — en
location —, petite superficie, dans l’inten-
tion de m’établir à Nice. Un loyer abordable
conforme à sa superficie et au confort simple.
06-67-08-53-88.
q SAS RINO BAT. Entreprise générale du
Bâtiment. Tout corps d’état. Luigi Chiovetta
1 rue Royale 92210 Saint-Cloud. Tél. : 06-26-
84-05-61 et 09-70-97-17-85. Courriel : rino-
batstcloud@gmail.com
q Recherche dans toute la France biblio-
thèque nationaliste, collaborationniste et sou-
venirs militaires, uniformes, etc., allemands,
français et autres belligérants. Téléphoner à
Thierry Monnier au 06-83-42-73-89 ou lui
écrire à la Librairie ancienne, 20 rue des Cor-
deliers, 60200 Compiègne.
q Gers. Vends 10 hectares de terre cultivable.
Ecrire au journal qui transmettra.
q Association recueille tous documents, jour-
naux et objets liés à la mouvance nationale, en
vue de conservation et d’exposition.
Déplacement possible en Ile-de-France. Pos-
sibilité de déposer auprès de la Librairie fran-
çaise (5 rue Auguste Bartholdi, 75015 Paris).
Tél : 06-99-84-12-14.
Courriel : association.sma@gmail.com
q Franciliens, si vous avez des travaux de
peinture et rénovation, une entreprise amie du
journal vous invite à faire appel à elle pour tous
travaux de peinture, enduits, papiers peints,
parquets, carrelage, plomberie et électricité.En-
voyer un SMS au 06-81-27-64-26. 10 % de re-
mise avec le code RIVAROL en fin de message.
N°3577 — 30 AOÛT 2023 — RIVAROL
Projet KO : “Le Système pervertit
les âmes. Sortons du Système !”
RIVAROL : des « chances pour la
Laurent / Projet K.O,
vous êtes bien connu
maintenant de nos
lecteurs par vos des-
sins qui illustrent de-
puis plusieurs années
chaque numéro de
RIVAROL, et par vos
différents albums et
portraits, pouvez-vous
vous présenter et
retracer votre par-
cours ? Qu’est-ce qui
vous a conduit au mi-
litantisme nationaliste
dont vous étiez éloigné
quand vous étiez plus
jeune ?
LAURENT / PRO-
JET KO : En effet,
j’étais indifférent à la
chose politique jusqu’à
trente ans environ. Ar-
chitecte de métier, je
m’étais concentré pendant mes premières an-
nées d’adulte à construire une famille et à déve-
lopper mon activité libérale, en ignorant assez
égoïstement, je dois dire, le reste du monde.
(Désin)formé à l’école républicaine dans les
années 1980 et 1990, je votais pour ce que je
pensais être « la Droite » et croyais être un bon
catholique avant de comprendre les trahisons de
Vatican II. Même si cette période d’insouciance
m’a permis de protéger mes enfants, avec le
recul, ce comportement fut immature et faible
d’une certaine manière. Mais cela me permet
aujourd’hui de mieux supporter mes contem-
porains et surtout de comprendre comment le
système a perverti les âmes. Ma vie fut donc
“normale” dans le sens où j’étais conforme
aux dogmes matérialistes qui avilissent notre
humanité : obtenir un diplôme valorisé par son
potentiel de rémunération, abandonner pendant
quinze ans le dessin (loisir non lucratif !), pour-
tant pratiqué avec passion à l’adolescence en
autodidacte, acheter à crédit, se soumettre au
gris quotidien, aux responsabilités matérielles
et n’ambitionner que les prochains achats…
c’est assez pauvre intellectuellement parlant.
Heureusement, la vie n’est pas linéaire et une
succession d’événements personnels en 2012
m’a permis de faire un pas de côté, de rencon-
trer la dissidence, de m’en nourrir avec le sen-
timent de « rattraper un retard ». J’ai cherché
pendant quelques années à me rendre utile puis
j’ai ressorti en 2015 mes crayons et pinceaux
des années 1990 pour tenter de participer à la
rubrique « Les dessins de la semaine » sur le
site Egalité et Réconciliation. En total amateur
les premiers mois, je me suis aperçu rapide-
ment que j’avais un bagage technique suffisant
pour proposer de belles illustrations, non seu-
lement au niveau des autres dessinateurs, mais
avec un esprit de synthèse qui m’était propre.
Je me suis pris au jeu et, en plus des dessins
d’actualité réguliers, j’ai commencé à lister des
dessins « à faire » pour notre cause : des por-
traits de personnalités dissidentes historiques et
actuelles, des illustrations dénonçant les travers
de notre société, le féminisme, le grand rempla-
cement, la laïcité anticatholique, la tyrannie de
la finance apatride et mondialiste… A chaque
dessin réalisé naissaient trois nouvelles idées.
Plus de 600 illustrations ont été réalisées depuis
lors et j’en suis le premier étonné.
R. : Vous avez déjà publié trois albums de
dessins, ainsi que de nombreux portraits.
Vous avez aussi illustré des couvertures de
livres. Pouvez-vous nous parler de ces trois
albums en détail et de l’ensemble de votre
œuvre artistique ?
PROJET KO : Mes dessins publiés dans les
pages de RIVAROL et sur les réseaux sociaux
entrent dans trois catégories que je classe soi-
gneusement en vue des futurs albums. Il y a les
portraits, les dessins sur la vie/la société en gé-
néral et les dessins d’actualité immédiate. C’est
ainsi que sont parus les trois premiers albums
en 2020, qui organisaient tout le travail accom-
pli jusque-là. “Portraits”, comme son nom l’in-
dique, présente des personnalités historiques,
politiques et dissidentes avec la meilleure mise
en scène possible sous forme d’hommage ou de
satire. “Miroirs” recueille les dessins sociétaux,
reflets de l’effondrement de notre civilisation
comme évoqué plus haut. “Rappels” recontex-
tualise les dessins d’actualités parus entre 2016
et 2020, période charnière dont on comprend
mieux aujourd’hui la logique des événements
que nous avons vécus : le Brexit, les attentats
France », le sursaut
d’orgueil des Gilets
Jaunes, le martyre de
Notre-Dame, les folies
du Covid-19, les confi-
nements préparant le
terrain à l’avènement du
wokisme actuel…
Ces albums forment
un témoignage de notre
époque (je complète les
dessins de nombreux
textes et poèmes). Ils
sont conçus comme des
livres de garde, sur beau
papier, et avec des cou-
vertures rigides de quali-
té. Je pense sincèrement
qu’il sera pertinent de
les relire dans trente ans.
Avec les années, je
conçois cette activité
comme une mission
culturelle, menée avec
d’autres artistes, sur le front nationaliste et
catholique. Nous sommes en guerre contre
la révolution culturelle en cours (wokisme,
LGBT...) et la médiocrité de l’Art contempo-
rain est la cause première de ma production,
par réaction. En effet, la perte de sens mène
toujours à la laideur et à la vulgarité. Que ce
soit au cinéma, en architecture ou en musique,
notre monde s’est terriblement appauvri ces
dernières décennies. Je m’applique donc, quel
que soit le sujet, même pour un simple dessin
d’actualité, à produire de belles illustrations
qui allient le fond et la forme. Comme je dis
souvent à mes enfants : « Faire beau, en toute
action, ça ne coûte pas plus cher ! ». Ainsi,
j’expérimente beaucoup et je mélange de nom-
breuses techniques différentes d’une œuvre
à une autre : mine de plomb, encres, pastels,
peinture acrylique, peinture à l’huile, pyrogra-
vure sur bois, vitrail… cela permet de se re-
nouveler et de garder “l’envie” de produire. Il
faut en effet garder une certaine fraîcheur dans
l’état d’esprit, une émotion que l’on souhaite
transmettre au lecteur. Cela peut être une indi-
gnation, un émerveillement, un gag (avantage :
je suis le premier à rire en le faisant !). Le résul-
tat est, je crois, très satisfaisant avec le recul, il
a été publié une grande diversité d’illustrations
tour à tour poétiques, réalistes, caricaturales,
sombres, puis lumineuses… comme la vie.
R. : Vous avez brossé le portrait de nom-
breuses personnalités. Quelle est l’œuvre
dont vous êtes au final le plus fier, celle qui
vous paraît la plus réussie ?
PROJET KO : Je suis particulièrement atta-
ché à la figure de Jehanne d’Arc, qui a donné
son nom aux éditions « Le Réveil de Jehanne »
pour mes albums. Jehanne inspire le sentiment
du devoir. J’ai ainsi réalisé un tableau particuliè-
rement ambitieux au début du mouvement des
Gilets Jaunes représentant Jehanne en armure,
entourée d’oiseaux perdus à ses pieds, mais qui,
sous son influence, retrouvent du sens à leur
cause et s’envolent vers le ciel. En 2021, j’ai
réalisé un tableau de Jehanne enfant visitée par
les anges, et je travaille désormais sur un tableau
pour mai 2024 qui présentera la fameuse scène
de la triple donation du royaume de France entre
Charles VII, Jehanne et le Christ. Il s’agira de
rappeler la vocation de la France, fille aînée de
l’Eglise, et de son roi, lieutenant du Christ-Roi.
Je profite de cette tribune pour affirmer que la
seule « première dame » de France est la Très
Sainte Vierge Marie !
R. : Vous sortez actuellement un quatrième
Album, Cycles, avec toujours autant de
talent, de maîtrise et d’acuité. Pourquoi avoir
choisi ce thème ? A-t-il un lien avec l’actuali-
té ? Quel est votre but en proposant au pu-
blic une telle œuvre artistique ? Et pourquoi
maintenant ?
PROJET KO : Depuis trois ans j’ai pris le
parti de composer deux albums en parallèle,
différents dans leur approche mais complémen-
taires. “Cycles”, qui vient de sortir ce printemps,
et “Combats”, qui devrait sortir fin 2024. “Cy-
cles” est conçu comme un poème graphique
résolument positif, qui développe notre idée de
la vie, nos valeurs concernant la nature, la fa-
mille nombreuse traditionnelle, la transmission
et l’amour, dont un aspect central de nos vies :
la rencontre d’un homme et d’une femme, la
construction patiente d’un couple pérenne en
vue de la naissance d’un enfant, vécu comme
un accomplissement.
Les thématiques développées, que nos oppo-
sants jugeront réactionnaires, sont à première
vue moins “politiques” que celles de mes pre-
miers albums, mais il se pourrait que ce soit jus-
tement l’album le plus efficace politiquement
dans le sens où il peut être partagé plus large-
ment que les précédents, afin de sensibiliser à
nos idées un public moins averti.
En fait, la rencontre avec l’abbé de la Rocque
en 2017 fut déterminante dans l’orientation de
ma production. Il m’a convaincu que les dessins
pessimistes que je réalisais jusqu’alors, dénon-
çant le chaudron infernal de notre société déca-
dente, étaient à terme dangereux pour ma santé
mentale. Il était, selon lui, salvateur pour le pu-
blic et moi-même d’équilibrer le propos par des
illustrations positives défendant nos valeurs, nos
principes, et la beauté de notre combat pour la
famille et la patrie (par définition terre de nos
pères). De cette réflexion est né un dessin em-
blématique : « Le secret de la résistance », repré-
sentant l’amour entre un homme et une femme,
tout simplement. Sur cette base, et dans la conti-
nuité de la fin de l’album “Miroirs”, traitant de
l’amour et de la maternité comme socles, j’ai
développé “Cycles”, comme poème graphique
à la fois personnel et universel, un album sur la
Vie.
Le prochain album, “Combats”, est bien avan-
cé et contiendra tout ce que je me suis refusé
d’aborder dans “Cycles”, dont je souhaitais
préserver le ton poétique et hors du temps.
“Combats” sera résolument moins accessible :
Nationalisme contre République cosmopolite,
lutte contre le LGBT-wokisme et le féminisme
mortifère, révisionnisme, dénonciation de la pé-
docriminalité de réseaux… le programme est
lourd et le public comprendra alors la nécessité
d’avoir réalisé “Cycles” auparavant, comme un
refuge !
R. : Depuis plusieurs mois la répression s’in-
tensifie considérablement. Les interdictions
de réunions, de spectacles et les dissolutions
d’associations et de mouvements pleuvent.
Quel regard portez-vous sur tout cela ? Et,
selon vous, que peut-on faire concrètement
face à cette situation dramatique ?
PROJET KO : En effet, la dernière cible en
date, Civitas, se trouve gravement dans le col-
limateur de leur République à la suite de l’uni-
versité d’été de fin juillet 2023. Pourtant, lors de
sa conférence, Pierre Hillard n’a pas remis en
question la nationalité des juifs en France. Tout
au plus a-t-il rappelé, non sans ironie, un fait his-
torique relatif à leur accession à la citoyenneté
en 1791. Le vaillant Darmanin veut maintenant
dissoudre l’association mais rien n’est fait. La
menace répressive s’est accentuée cette année
et a touché à la fois les Nationalistes, l’Action
Française, l’institut Iliade, mais aussi RIVA-
ROL qui a dû renoncer de manière préventive à
son fameux banquet. La période nous est donc
particulièrement défavorable. Il ne s’agit plus
d’imaginer un jour accéder au pouvoir pour
redresser le pays mais de survivre à l’effondre-
ment en cours, la République devenant plus vio-
lente à mesure qu’elle se délite, comme un ours
blessé. Ainsi, je ne pense plus qu’il faille nous
battre frontalement contre un pouvoir qui meurt
de tout façon de ses propres contradictions.
Pour ma part, l’incendie de Notre-Dame fut
un événement majeur, un point de non-retour
qui doit changer notre état d’esprit : laissons
les féministes, les LGBT+, les écolo-rouges
s’entretuer allègrement avec les allogènes
qu’ils ont fait venir et restons simples obser-
vateurs de leur autodestruction avec la Répu-
blique, dont les forces de l’ordre travaillent
de toute façon contre le peuple de souche. De
notre côté, œuvrons à former nos enfants (rési-
lience, culture, valeurs) afin qu’ils soient aptes
à reconstruire après l’effondrement. Car il me
semble que nous sommes allés trop loin dans
les abysses, les villes en particulier sont deve-
nues de véritables enfers. Il faut mainte-
nant que cette France-là meure pour que
la France renaisse. L’épreuve sera iné-
dite par sa dureté, mais nécessaire. Nous
sommes observés par le Monde entier, il
n’attend que notre exemple pour suivre
et survivre. Ainsi, indépendamment du
militantisme politique, développons
les réseaux d’entraide pour nous faire
travailler les uns les autres et éduquer
(préserver) nos enfants. Enfin, il est né-
cessaire de ne plus nous radicaliser dans
des guerres de chapelles stériles. Je m’at-
tache à soutenir avec la même fidélité les
libertés d’opinion et d’action de Civitas,
des Nationalistes, de RIVAROL, du PDF,
mais aussi de l’Institut Iliade, de Dieu-
donné… car au-delà de nos divergences
9
idéologiques, parfois importantes, ce n’est pas
le moment de nous tromper d’ennemis.
R. : N’êtes-vous pas parfois désespéré de-
vant l’état du monde et de notre pays ?
Qu’est-ce qui vous pousse à continuer le com-
bat, à encore y croire et à vous transcender ?
Quel regard l’artiste que vous êtes porte sur
notre monde désenchanté et infernal ?
PROJET KO : Le peuple français d’après-
guerre a été gâté dans les deux sens du terme :
les boomers ont joui des Trente Glorieuses et
leurs enfants se sont abêtis par les facilités ap-
portées par le monde moderne et le manque glo-
bal d’exigence (bientôt 110 % de bacheliers !).
Le fait est que la chaîne de transmission est rom-
pue (inculture et dénatalité). Ce gâchis civilisa-
tionnel remonte à 1793, s’est accéléré à la suite
de la saignée de la Première Guerre mondiale,
puis est entré en phase terminale après mai 1968
(libération sexuelle ; avortement).
La gangrène que nous voyons se développer
sous nos yeux est une société grégaire, bête et
violente. La prédation pour tous ! D’où l’impor-
tance vitale des Arts, de la culture en général, la
musique en particulier étant, selon moi, une des
preuves de l’existence de Dieu. Quelle utilité de
l’Art dans un monde matérialiste ? Un artiste
sauve-t-il des vies comme un pompier ? Non, il
nourrit les âmes. Or l’Art, et donc notre huma-
nité, est en danger car jugé à l’aune des spécula-
teurs. La question n’est plus : « qu’apporte cette
œuvre ? » mais « combien vaut-elle ? ». Aussi,
la religion catholique étant cantonnée au rôle de
folklore depuis Vatican II, sans aucune ambition
politique au sens noble, le Français moyen n’a
pour horizon que l’accumulation matérielle, le
confort immédiat et dix ans d’espérance de vie
supplémentaire, en bon esclave. Pourtant, la re-
ligion et l’Art servent à développer un supplé-
ment d’âme qui nous différencie des robots et
des barbares (on les connaît !). Sans cela, la vie
n’aurait aucun sens, même en vivant 150 ans.
La folie transhumaniste est d’ailleurs sympto-
matique d’une époque sans repère, où la peur de
la mort l’emporte sur toute transcendance.
En fait, nous subissons à l’échelle individuelle
le même lessivage et la même fuite en avant que
les Etats vis-à-vis de leurs créanciers mondia-
listes. La finance commande des politiques à
contre-courant de l’intérêt national… au nom
des droits de l’Homme (!). Tout comme nos vies
« métro-boulot-dodo » empêchent tout recul,
tout épanouissement personnel, le nez que nous
avons en permanence sur de faux problèmes
chronophages et énergivores (incurie d’ad-
ministrations obèses…). Petite digression : le
confinement débile de 2020 nous a paradoxale-
ment fait beaucoup de bien. Les gens ont changé
de rythme, ont profité « de force » du printemps
(très beau cette année-là), se sont recentrés sur
leur famille, ont eu le temps de se cultiver et,
pour certains, d’ouvrir les yeux sur les men-
songes de la « démocratie républicaine ».
Des raisons d’espérer existent donc, beaucoup
de nos jeunes en particulier sont formidables et
plus matures que je ne l’étais à leur âge. Déjà,
ils vivent en permanence l’antiracisme, qu’ils
ont parfaitement identifié comme un racisme
antiblanc. Ce n’était pas aussi flagrant dans les
années 1980, la France était encore viable cultu-
rellement. Nos enfants comprennent d’ores et
déjà qu’un cycle de paix s’achève sur leur dos et
j’ai très envie de les aider en transmettant ce que
je peux de connaissances et surtout d’envie (de
bien faire). Surtout, apprenons-leur, par notre
exemple, à demeurer inaccessibles au découra-
gement.
Propos recueillis par
Jérôme BOURBON.
_____
Suivez les publications quotidiennes de Laurent,
du Projet K.O, sur le canal Telegram : https://t.
me/projet_ko
Albums disponibles sur le site internet : https://
www.projetko.fr ou contacter par courriel : pro-
jet.ko@yahoo.com
Les albums sont également disponibles à la Li-
brairie Française, la librairie Vincent et la Nou-
velle Librairie (Paris).
10
Le fardeau de l’homme blanc
C
OMME disait un journaliste de la le coma et lors de sa garde à vue, le crimi-
presse amie : « Il ne faudrait jamais nel n’a pas eu la moindre once d’empathie
partir en vacances, tu rentres chez toi pour elle… Son bourreau congoïde, en bon
et tu rates le siège de l’Alcazar de Tolède ». racisé, a profité de la clémence judiciaire :
Un mois sans RIVAROL et l’actualité prend 5 fois condamné plus une enquête en cours
la forme d’un tsunami difficile à gérer. pour agression sexuelle de sa petite sœur de
4 ans, terrorisant le voisinage, frappant sa
BÉBÉS BLANCS EMBROCHÉS propre génitrice et gambadant dans la verte
nature, un viol sur mineure commis par le
Il est du racisme comme du chasseur de susdit en 2019 n’ayant débouché sur rien
galinette cendrée dans le Bouchonnois : il judiciairement. Il avait d’ailleurs participé
y a le bon et le mauvais. Au festival d’Avi- localement aux émeutes raciales marquant
gnon, une pièce ouvertement leucophobe, la mort de Nahel, en ayant mis le feu à une
Carte noire nommée désir (1) (voir la chro- poubelle remplie de feux d’artifice au pied
nique d’Hannibal) s’est jouée en toute im- d’un sapin, tout près d’un bâtiment. Bien
punité, offrant ainsi le “spectacle” de 8 fe- évidemment, aucune mention de son mar-
melles congoïdes brandissant des brochettes tyre sur les chaînes étatiques, France Inter
d’enfants blancs empalés, une “œuvre” de la en tête. La vie d’une rousse ne vaut rien tant
dame Chaillon, Rébecca de son prénom (2). que son bourreau est racisé. Les médias de
Dans un apartheid géographique, au début gauche (pléonasme) ont été plus prolixes sur
du spectacle, les femmes noires du public le baiser que le sélectionneur de l’équipe fé-
ont été invitées à prendre place sur des ca- minine de football espagnole a volé à l’une
napés alors que le reste des spectateurs de ses joueuses pour célébrer la victoire en
étaient installés sur les gradins habituels ! Coupe du Monde contre l’Angleterre (3).
« Personne ne dira rien, car non seulement
les Blancs sont méchants, mais en plus, ils VIDÉOS RÉVÉLATRICES
sont lâches. On peut s’essuyer les pieds des-
sus : ce n’est pas l’électeur moyen qui fera Nous sommes dans une guerre raciale qui
brûler la France quand on tue un Blanc » ne dit pas son nom, comme on parlait pu-
déclarait à juste titre Boulevard Voltaire, qui diquement “d’événements” et non de guerre
poursuivait : « Gavées de subventions éta- en Algérie. L’arrogance et la violence des
tiques, encensés par la presse mais boudées colonies de peuplement, leur mépris total
par les spectateurs, ces “œuvres” qui ne de l’indigène leucoderme, sont encouragés
savent que propager la haine de la France, par le régime lui-même (4). Le 17 août, la
la haine des Blancs, la haine de l’Occident, réinfosphère signalait qu’une vidéo raciste
ont encore de beaux jours devant elles. ». tournée à Zelzate en Belgique montrait un
Notons que le 24 juillet, un homme blanc a groupe d’adolescents racisés s’en prenant à
osé dire “non” en refusant de donner son sac. un jeune homme blond. Ils sont menaçants et
Ceci s’est transformé en « agression raciste le forcent à embrasser leurs pieds avant de le
des fachos » dans les torchons féministes, rouer de coups. L’agression, volontairement
Madmoizelle en tête. Notons qu’une récente filmée et publiée sur les réseaux sociaux,
étude américaine montre que ce sont en fait a été largement diffusée. La seule réaction
les élèves Blancs qui sont le plus victimes du gouvernement belge fut un « appel au
de harcèlement scolaire raciste : ils sont trois calme » et une accusation de « récupération
fois plus harcelés par les Noirs que l’inverse. politique par l’extrême droite flamande ».
A contrario, plus une école est noire, plus Même chose en France. Alors qu’il devait
les enfants noirs sont victimes de harcèle- rejoindre l’un de ses contacts Snapchat pour
ment (par d’autres noirs). On se souvient lui vendre une casquette le 19 août à Garches
de ces vidéos virales sur Tweeter montrant (Hauts-de-Seine), un garçon de 12 ans a été
une fillette blanche de 3 ans passée à tabac rejoint à l’issue de son trajet par deux jeunes.
par de jeunes congoïdes d’environ 5-6 ans, Ces derniers lui ont indiqué qu’ils allaient
une écolière blanche passée à tabac par des rejoindre ensemble l’acheteur, camarade
élèves noirs dans un bus scolaire et une ado- d’école de l’adolescent, avant de le guider
lescente blanche subissant le même sort par vers une impasse. Le duo va alors rouer de
des filles de son âge mais non de son ethnie. coups le collégien, une agression au cours
Il n’y a pas que les bébés qui se font em- de laquelle son smartphone lui est volé. Non
brocher — et pas seulement en fiction — par contents de lui avoir dérobé son téléphone,
des racisés. Le 4 août, à Cherbourg, la bar- les deux racisés lui ordonnent sous la me-
barie allochtone a encore franchi un palier nace d’un couteau de se mettre nu et à quatre
avec l’agression bestiale d’une jeune femme pattes devant eux. Ils seront mis en fuite
de 29 ans, Mégane, martyrisée par une petite par un passant. Aucune condamnation de la
gouape sénégalaise (à papiers français) de classe politique.
18 ans, Oumar Ndiaye. A la suite d’un viol
avec un manche à balai, elle a eu une per- L’AFFAIRE ENZO
foration du colon, de l’intestin grêle, du pé-
ritoine, du diaphragme mais aussi un pneu- Le meurtre du jeune Enzo Parissot à La
mothorax et des côtes fracturées. A l’heure Haye-Malherbe (Eure) le 22 juillet a été une
où j’écris ces lignes, elle est toujours dans illustration de cette différence de traitement
1. Allusion à une campagne publicitaire du siècle médiatique entre un jeune indigène assassi-
dernier pour le café. né et un colon mort de sa bêtise. Poignardé
2. Pas de jugement téméraire, elle est par deux jeunes pour « un mauvais regard »,
Martiniquaise. Enzo est mort dans les bras de sa mère après
avoir réussi à gagner la caserne des
pompiers. Sophie, la maman de ce
jeune homme sans histoire, appuie
sur le nœud du problème dans Le
Figaro : « Je suis une maman en
colère. Il n’y a pas d‘appel à la
vengeance mais je veux que la jus-
tice fasse quelque chose. Mon fils
n’était pas bagarreur mais il ne se
laissait pas faire. Il les a mis au sol
mais pour avoir le dernier mot, un
des deux jeunes a planté mon fils.
Le tueur de mon fils est actuelle-
ment en prison mais l’instruction
sera longue. Il y a de grandes
chances qu’il ressorte avant son
3. Fidèle à sa réputation d’équipe de
perdantes, la France a une fois encore
été sortie en quart de finale, cette fois
par l’Australie, alors qu’elle faisait
partie des favorites.
4. Mélenchon a déclaré toute honte
bue le 26 août que si le Niger, le Mali
et le Burkina-Faso appartenaient
respectivement aux Nigériens,
Maliens et Burkinabé, la France
appartenait à tout le monde (donc pas
aux Français…). Le plus stalinien
des trotskistes remet au goût du jour
la blague soviétique : « Ce qui est à
moi est à moi, ce qui est à toi, on le
partage ».
N°3577 — 30 AOÛT 2023 — RIVAROL
pressée pourrait confondre l’assassinat de
Philippe Mathot avec celui de Bernard De-
lannoy, 63 ans, tabassé à mort lui aussi (et
égorgé en prime) le 10 juin à Quesnoy-sur-
Deûle, toujours dans le Nord, et toujours
jugement.
D.R. Imaginer qu’il puisse ressortir sous le même mobile futile : avoir demandé
avant son jugement est pour moi insuppor- à des sauvageons, cette fois-ci au nombre de
table. C’est inconcevable qu’il puisse conti- quatre, de faire moins de bruit.
nuer à voir sa famille, ses amis, à faire la fête Tout s’enchaîne désormais pour le pire,
et à vivre alors qu’il a retiré la vie du mien. sinistre engrenage semblant ne pas voir de
Ce n’est pas logique. Quand on met deux fin. Le fait que la famille d’Enzo et d’autres
coups de couteau et qu’on cible le cœur, on parents de victimes aient évoqué leur colère
sait très bien ce qu’on fait et que la personne dans les colonnes du Journal du Dimanche
peut mourir. Pour moi, quand tu sors avec nouvelle formule, a mis la gauche en hystérie,
un couteau, tu sais que tu vas t’en servir. Tu se focalisant sur un choix maladroit de photo
es tueur, tu restes en et sur le fait que ces
prison. Je veux qu’on familles endeuillées
change la loi pour les aient été aidées par
mineurs. La France Charlotte d’Ornellas
en a marre. Pourquoi pour la rédaction de
ne parle-t-on pas de leur appel (alors que
mon fils ? Parce qu’il le rôle du gang Traoré
ne vient pas d’une dans l’instrumentali-
cité mais d’une petite sation de la mort de
commune de 1400 ha- Nahel ne l’interpelle
bitants ? Parce que pas…). La seule ré-
nous sommes restés action dans toutes
dans le respect, le ses affaires, le motto
silence et le calme ? unique de la gauche,
Pourquoi notre chef Enzo Olivier Faure — le
de l’État ne vient pas 7 de carreau de la
nous rendre hommage politique — en tête,
? On a tué mon enfant. est de hurler à « la
Je suis une personne récupération d’ex-
discrète mais je ne trême droite » sans
peux pas rester dans la moindre once
le silence. Quand de considération
des jeunes agissent pour les victimes.
comme ça à 15 ans, Mais quand on est
c’est qu’il y a un réel le chef d’un astre
problème. Il faut que mort qui organise
l’histoire de mon fils une conférence lors
serve de leçons ». Il de son université
y a d’ailleurs deux af- Mégane d’été intitulée « La
faires Enzo. En effet, France périurbaine
en juillet, aux Ulis, est-elle la France des
un jeune Enzo âgé de 16 ans a été enlevé, beaufs ? », désignant la France qui souffre,
mis dans le coffre d’une voiture puis tabassé qu’attendre d’autre ? On sait que la gauche
à mort par des hommes qui n’auraient pas ne veut garder que les deux extrémités, une
aimé que le jeune homme eût demandé leur caste d’apparatchiks bobos servis par un pro-
Snapchat à des filles qui le regardaient. létariat racisé, tout ce qui est entre les deux
Lors des fêtes de Bayonne, le 26 juillet, Pa- devant être éliminé.
trice Lanies a été tabassé à mort par des « in-
dividus de type méditerranéen » auxquels il LE TRIOMPHE DE LA VOLONTÉ
avait intimé l’ordre de cesser d’uriner de- (PAS EN FRANCE…)
vant chez lui. Il succomba des coups reçus
le 3 août. L’enquête amena à l’arrestation de Il y a quelques années, le Salvador était
Magomed Evsultanov, un Tchétchène ayant considéré comme le pays le plus dangereux
une petite notoriété dans le monde du sport du monde (6), même plusieurs années après
de combat, puisque pratiquant le MMA en la fin de la guerre civile (7). Son président
compétition (5). Sa renommée est en revanche actuel, Nayib Bukele Ortez, a fait chuter le
très établie au sein des forces de police, où taux de criminalité en 7 ans de 103 morts
il est connu comme la terreur de la ville par 100 000 habitants à 2.5 (8) par une poli-
de Tarbes avec une appétence prononcée tique répressive destinée à mettre hors d’état
pour les bagarres en boîte de nuit. Il sera de nuire les gangs en procédant à des arres-
immédiatement libéré — privilège racisé tations massives et à la construction d’un
oblige — car « aucune charge n’a pu être système pénitentiaire géant à Tecoluca où
retenue contre lui » à la plus grande joie des 40 000 détenus sont enfermés dans un com-
associations de migrants qui le défendent. plexe grand comme 4 fois le Vatican ou 5
C’était déjà à Bayonne qu’un chauffeur de fois l’île d’If. La France s’enfonce dans la
bus, Philippe Monguillot, avait été assassi- criminalité comme l’Amérique Latine, et on
né le 5 juillet 2020, ce qui, selon l’immonde ne voit pas comment elle pourrait s’en sortir
Matthieu Kassovitz, est un simple « fait di- avec la classe politique actuelle. La nature
vers », « des choses qui arrivent ». Les mé- ayant horreur du vide, on risque de voir ap-
dias avaient alors fait l’omerta sur le profil paraître des milices d’autodéfense ou de re-
des assassins, étonnamment seul Le Parisien présailles, selon l’adage : « Privé de justice ?
révéla que l’auteur des coups fatals s’ap- Justice privée ! ». A l’heure où les Etats-
pelait Mohammed, la 27e condamnation de Unis n’ont jamais été aussi proches d’une
l’un de ses complices en mai 2022 révéla par guerre civile depuis 1860, ce qui ne sera pas
ailleurs que ce dernier était gitan. Ils avaient sans répercussions dans le monde, la France
été plus rapides à livrer en pâture le nom de va-t-elle poursuivre sa tradition de la guerre
cet octogénaire qui avait tiré sur la mosquée civile séculaire (9) ? L’appétence atavique du
de la ville le 28 octobre 2019, il est vrai que Gaulois pour la désunion n’incite pas à l’op-
cela étayait leur narratif, les événements al- timisme. Et comme le disait Alambic Dieu-
lant dans leur sens étant aussi rares que les donné Corydon Talon (le papa d’Achille) :
victoires de l’équipe nationale de San Marin. « Au quatrième top, il sera exactement trop
Le Nord de la France n’échappe pas à cette tard… ».
barbarie : le 6 juillet, au Vieux-Condé (Nord),
Philippe Mathot, fleuriste à la retraite de 72 Henri de FERSAN.
ans, a été tabassé à mort par trois racailles al-
logènes de 14, 17 et 18 ans à qui il avait osé 6. En 2019, le Salvador était avec la Colombie
demander de faire moins de bruit. Comme et le Venezuela l’un des trois pays du monde où
si l’histoire n’était pas assez tragique, le la principale cause de mortalité était provoquée
24 août, son fils Mathieu — pompier profes- par la violence (la Syrie était un cas à part, la
violence étant une guerre civile).
sionnel à Saint-Amant — s’est suicidé, lais- 7. Comme le Chili dans les années 1970, le
sant deux jeunes orphelines, Claire et Can- Salvador fut dans les années 1980 le fantasme de
dice. Le moins que l’on puisse dire, c’est que gauche de « la dictature d’extrême droite » : la
cela n’a pas suscité une empathie débordante série V — qui inspira David Icke ? — commence
de la part de la classe politique, celle-ci ayant au Salvador, Renaud y fait allusion dans la
sans nul doute épuisé son stock de compas- chanson J’ai raté Téléfoot… Même la récente
sion lors de la fausse affaire des « tags an- série Fear the Walking Dead fait de l’un des
tisémites » de Levallois. Le francocide étant personnages-clés, le barbier salvadorien Daniel
devenu d’une telle banalité qu’une personne Salazar, un ancien tortionnaire de la junte.
8. Il est de 1,3 en France et pour le moment
5. Et ce au même moment où les réseaux sociaux depuis le début de l’année de 4,3 à Marseille…
ont révélé les déboires d’un jeune champion de 9. Guerre de Cent ans (14e-15e siècle), Guerres de
MMA français, Paul, qui avait battu en combat religions (16e siècle), Dragonnades (17e siècle),
deux Tchétchènes, s’attirant les foudres de cette Révolution (18e siècle), Commune (19e siècle),
communauté pour le moins susceptible. Epuration (20e siècle)…
N°3577 — 30 AOÛT 2023 — RIVAROL 11

Le Covid fait son retour !

Mauvais sort et ingénierie sociale
L ’APPAREIL politico-médiatique qui a
épuisé la propagande pro-ukrainienne,
dans un contexte de succession de dé-
faites face à l’armée russe, relance le narratif
covidien. L’“inquétant” nouveau variant du
pendant très longtemps, et qui en réalité re-
présente probablement toutes sortes de mor-
talité liées à des infections virales, y compris
les conséquences d’infections virales comme
le risque de colite après traitement antibio-
Covid, le BA.2.86, pour le moment détecté tique.
aux États-Unis, au Danemark, en Israël et Pour l’instant, on a eu (à Marseille), effec-
au Royaume-Uni, pourrait être « plus conta- tivement quatre morts qui étaient associés
gieux que les précédents » (1), d’après Jean- à un coronavirus mais un seul coronavirus
Paul Stahl, un infectiologue alarmiste. chinois depuis le début de l’année et trois
Le ministre français de la Santé, Aurélien coronavirus non chinois. »
Rousseau, appelle à « reprendre le réflexe » Et concernant les mesures prises par les
de mettre le masque « en cas de symptôme ou gouvernements, notamment français, Didier
de contact avec des personnes à risque » (2). Raoult disait déjà qu’il « n’y a pas de catas-
Pour l’instant, le masque n’est pas obliga- trophe qui justifie des mesures dignes d’une
toire, mais on n’en est qu’au début de la catastrophe atomique… Il faut arrêter de ra-
remise en condition du peuple. On nous dit conter des choses qui terrifient les gens. Evi-
qu’il y a une multiplication de cas de Co- demment, si vous ne testez que les gens en
vid-19 sous l’effet du variant Eris. réanimation, et si vous dites à tous les gens
« Une nouvelle campagne de vaccination qui sont malades de rester chez eux, vous
doit être lancée à l’automne vers les per- aurez une vision de la maladie qui n’aura
sonnes les plus à risque », a rappelé Aurélien rien à voir avec la gravité (réelle) de la ma-
Rousseau. ladie… Moi je ne vois pas de signaux de la
Une retrospective des manipulations et des maladie qui soit spécifiquement redoutable ;
mensonges que l’on a subis pendant toute je ne vois pas de modification de la mortalité
la période covidienne s’impose pour nous générale dans le pays. Je continue à penser
rafraîchir la mémoire et éviter de retomber qu’il faut raison garder. Il faut faire comme
dans le piège du pseudo-rebond comme pour les maladies infectieuses en général :
d’une nouvelle pandémie orchestrée. Car du diagnostic.
tout ce que l’on a vécu durant deux ans, de Le confinement en Italie n’empêche pas une
2020 à 2022, peut se reproduire. évolution exponentielle (du nombre de ma-
lades) ; il continue à y avoir une évolution
UNE LÉTALITÉ SURGONFLÉE exponentielle en France et en Espagne. Et
PAR LA CASTE ces trois pays ont décidé de mettre au pre-
mier plan le confinement. On peut se poser la
POLITICO-MÉDIATIQUE question s’il ne faut pas réfléchir, accepter de
changer d’opinion, ce qui est une forme d’in-
Dans une interview qu’il a accordée et qui telligence sous la pression des événements, et
a été publiée le 17 mars 2020, l’infectio- repartir sur ce qu’a fait la Corée (du Sud),
logue et professeur de microbiologie, Didier c’est-à-dire multiplier les tests, traiter les
Raoult, expliquait : « En France, beaucoup gens, et n’isoler que les gens positifs. On ne
de gens prédisent qu’il va y avoir beaucoup peut pas isoler toute la population !
de morts parce qu’il y a des gens dans les Ce n’est plus de la science, c’est de la
réanimations. On verra bien, ce n’est pas science-fiction ou de la sorcellerie ! » (3)
partout en France ; il y a des zones qui sont Le mot “sorcellerie” est utilisé ici par un
très saturées, d’autres qui ne le sont pas… grand scientifique pour désigner en quelque
Mais il y a eu globalement, en France, à ce sorte une ingénierie sociale, une manipula-
jour, 148 morts. Ce n’est pas négligeable, tion de la masse.
mais c’est à mettre en perspective de ce
que nous savons. Par exemple, nous savons CONFINEMENT, MANIPULATION
qu’il y a une surmortalité saisonnière dans DES MASSES ET “SORCELLERIE”
ce pays, de ce qu’on a appelé “la grippe”
Nombre d’anthropologues et de sociolo-
1. https://www.lindependant.fr/2023/08/21/ gues ont étudié la magie en tant que phéno-
covid-linquietant-nouveau-variant-ba286- mène social dans les sociétés primitives et
p o u r r a i t - e t r e - p l u s - c o n t a g i e u x - q u e - l e s - modernes. L’une des différences essentielles
precedents-un-infectiologue-donne-
lalerte-11407288.php entre la magie et la religion, est que la pre-
2. https://www.lindependant.fr/2023/08/21/ mière contraint, force, tandis que la seconde
covid-pas-de-masque-obligatoire-mais-un- concilie. En outre, « la magie constitue à la
appel-a-le-remettre-en-cas-de-symptomes- fois toute la vie mystique et toute la vie scien-
o u - d e - c o n t a c t - a v e c - d e s - p e r s o n n e s - a - tifique du primitif », selon James George
risque-11406681.php Frazer (1854-1941) (4). Lehman explique,
quant à lui, que la magie, qui est
« la mise en pratique des supersti-
Bulletin d’abonnement à tions », c’est-à-dire « des croyances
qui ne sont ni religieuses ni scienti-
fiques », subsiste dans nos sociétés
RIVAROL sous les formes observables du spi-
ritisme et de l’occultisme. En ana-
lysant les principales expériences
NOM :
des spirites par « les procédés de
Prénom :
la psychologie expérimentale, il
Courrier électronique : est arrivé à y voir et, par suite, à
Adresse : voir dans la magie, des illusions,
Code postal : des prépossessions, des erreurs de
Ville : perceptions causées par des phéno-
mènes d’attente » (5). N’est-ce pas là
Pays :
ce que l’on a vu à l’œuvre durant
Formule d’abonnement (cochez la formule choisie) : le covidisme ? Des erreurs de per-
q Trois mois : 60 € ceptions causées par des discours
q Six mois : 100 €
hypnotiques, l’obligation de suivre
des rituels, d’appliquer des gestes
q Un an : 190 € barrières, de mettre des masques
q Deux ans : 340 € dans des rues vides, de sortir de
q Soutien 1 an : 250 € chez soi pas plus de 30 minutes par
q Propagande 1 an : 300 € jour dans un rayon d’un kilomètre,
q A vie : 2 000 € l’attente d’un vaccin magique cen-
q Un an pour personnes en grande difficulté, étudiants, chô- sé protéger du virus comme un ta-
meurs : 150 € (ou 13 € mensuels par prélèvement automatique) lisman d’un mauvais sort ou d’un
q Numérique : 140 € (220 € pour un abonnement papier et nu- démon.
mérique) Le célèbre anthropologue Marcel
q Prélèvement mensuel : 16 € par mois Mauss (1872-1950) explique que
IBAN et BIC pour les abonnements par prélèvement mensuel. l’acte médical est entouré, « presque
Paiement possible par carte bancaire ou par PayPal depuis le 3. https://www.youtube.com/
site rivarol.com ou par virement bancaire sur notre compte watch?v=K7g4WKoS_6U&t=6s
à la Banque postale : 4. Marcel Mauss, Sociologie et
IBAN : FR33 2004 1000 0104 5321 9K02 048 anthropologie, 1950, Presses
BIC : PSSTFR PPPAR Universitaires de France, 2001, p. 5.
5. Marcel Mauss, op. cit. pp. 5-6.
jusqu’à nos jours », de
prescriptions religieuses
et magiques. « Prières,
incantations, précautions
astrologiques, mais en-
core les drogues, les diètes
du médecin, les passes du
chirurgien, sont un vrai
tissu de symbolismes, de
sympathies, d’homéopa-
thies, d’antipathie, et, en
réalité, elles sont conçues
comme magiques. L’effi-
cacité des rites et celle de
l’art ne sont pas distin-
guées, mais bien pensées
en même temps. » (6)
La dimension irration-
nelle de certains comportements des peuples matique » : « C’est un processus psychique,
a été bien saisie par les sociologues et les moteur de paralysie face à un danger ex-
ingénieurs sociaux qui agissent sur le corps trême. Théoriquement, face à un danger, le
politique comme des magiciens alchimistes. corps est en état d’alerte et le cerveau met
En effet, par de simples mots, détachés de en place une stratégie pour comprendre ce
la réalité, les représentants de l’autorité po- danger, l’analyser, il libère des hormones
litique, morale ou scientifique, conduisent du stress telles que l’adrénaline et le cortisol
les masses à adopter des comportements qui pour nous permettre de prendre la fuite ou
n’ont aucun sens rationnel et qui sont parfois de nous défendre. Mais il y a des situations
suicidaires. tellement terrorisantes, tellement imprévues,
Le psychologue Gustave Le Bon a identi- inhumaines ou d’une cruauté si impensable,
fié la dimension magique de la manipulation qu’elles entraînent une surcharge de stress et
des foules. « En étudiant l’imagination des peuvent menacer la vie d’une personne, no-
foules, nous avons vu qu’elles sont impres- tamment en provoquant un arrêt cardiaque.
sionnées surtout par des images. Si l’on ne Dans ce cas-là, le cerveau bloque tous les
dispose pas toujours de ces images, il est processus psychiques, ce qui empêche la vic-
possible de les évoquer par l’emploi judi- time de penser l’événement sur le moment.
cieux des mots et formules. Maniés avec art, Elle ne va pas pouvoir identifier ce qui est
ils possèdent vraiment la puissance mysté- en train de se passer, ni mettre en place une
rieuse que leur attribuaient jadis les adeptes réaction appropriée à cette situation absolu-
de la magie. Ils provoquent dans l’âme des ment hors-norme. C’est donc la qualité trau-
multitudes les plus formidables tempêtes, et matique de l’événement qui est en cause, et
savent aussi les calmer. On élèverait une py- non la victime elle-même…
ramide plus haute que celle du vieux Khéops En fait, on le retrouve chez tous les êtres vi-
avec les seuls ossements des victimes de la vants. Pensons l’image bien connue du lapin
puissance des mots et des formules. La puis- pris dans les phares d’une voiture : il s’im-
sance des mots est liée aux images qu’ils mobilise au lieu de fuir… La sidération est à
évoquent et tout à fait indépendante de leur l’œuvre dès qu’un comportement nous prend
signification réelle. Ceux dont le sens est par surprise et ne rentre pas du tout dans nos
le plus mal défini possèdent parfois le plus schémas de pensée habituels… »
d’action. Tels, par exemple, les termes : dé- La sidération provoquée permet à l’agres-
mocratie, socialisme, égalité, liberté, etc., seur d’installer son emprise sur la victime.
dont le sens est si vague que de gros volumes « Ces processus lui permettent d’agir comme
ne suffisent pas à le préciser. Et pourtant l’agresseur l’entend puisqu’il sait que la vic-
une puissance vraiment magique s’attache à time ne pourra pas se défendre. Il va donc
leurs brèves syllabes, comme si elles conte- travailler cette stratégie. » (8)
naient la solution de tous les problèmes. Ils C’est bien cette stratégie de sidération qui a
synthétisent des aspirations inconscientes été appliquée par les dirigeants occidentaux
variées et l’espoir de leur réalisation. » (7) en général et le gouvernement français en
Jeter un sort se dit en anglais « cast a spell ». particulier. C’est bien par ce premier choc
“Spell” vient du proto-germanique “spella” traumatique, entretenu pendant deux ans,
qui signifie “discours”, et du proto-indo-eu- qu’on a fait accepter aux peuples la destruc-
ropéen “spel”, le verbe “dire”. tion économique, l’appauvrissement et l’in-
La propagande moderne dispose d’un jection de produit dangereux dans le corps.
arsenal inédit dans l’histoire pour hypnoti- Les scandales de corruption, les mensonges
ser les foules. Au discours incessant sur la avérés quant à la dangerosité du virus et la
pseudo-dangerosité du Covid, s’ajoutent des
images et des vidéos à profusion. Durant le
non-dangerosité du pseudo-vaccin ont écla-
té au grand jour. Une partie de la population
covidisme on a vu à l’œuvre une ingénie- est désormais immunisée contre ce sort.
rie sociale à une échelle sans comparaison ;
un sort magique par lequel des milliards de
personnes ont été enfermées chez elles et
Le pouvoir oligarchique occidental pourra
certes jeter de nouveau ce sort, mais il n’aura
peut-être pas le même succès, et pourrait se
conduites à se faire injecter un produit ex- retourner contre l’envoyeur.
périmental.
Pour ne pas retomber dans le piège, il faut Jean TERRIEN.
remonter au premier sort covidiste qui nous
a été jeté. 8. Entretien avec Muriel Salmona, psychiatre,
psychotraumatologue et présidente de
PREMIER CONFINEMENT, l’association Mémoire Traumatique et
PREMIER SORT Victimologie. https://www.doctissimo.fr/
psychologie/surmonter-les-epreuves/sideration-
Le premier confinement a été un choc traumatique
d’une extrême violence
qui a suspendu la vie des
individus et des sociétés.
La panique créée et entre-
tenue par la propagande
qui a aggravé verbale-
ment la dangerosité du
Covid-19, et le confine-
ment annoncé du jour au
lendemain, ont provoqué
ce que l’on appelle dans
le domaine psycholo-
gique « la sidération trau-
6. Marcel Mauss, op. cit. p.
12.
7. Gustave Le Bon, La
psychologie des foules,
1895, Presses Universitaires
de France, 1963, pp. 59-60.
 _____________
par
Hannibal
_____________
Byrnes, Goebbels,
Gramsci, Mao, Jack
Lang, tous les révolution-
naires sérieux savent que
la victoire est au bout de
la culture. Quand on en-
tend le mot culture, il ne
faut pas seulement sortir
son maître Gims, ses pha-
raons noirs, ses pyramides photovoltaïques,
ses trente-six genres non binaires, son foot fé-
minin. Il faut aussi penser aux copains et co-
quins qui se tiennent les coudes de Cannes à
Hollywood en passant par Paris, ce petit gratin
de pourriture ignoble qui règne sur notre En-
tertainment (divertissement) mondial. L’été
2023 n’aura pas été seulement l’été le plus
chaud depuis cent mille ans, il aura aussi été le
plus culturel.
Commençons par le plus proprement pa-
risien, la querelle cherchée par la chanteuse
Juliette Armanet à Michel Sardou. Apparem-
ment, ce n’est rien, même pas un crachat dans
un verre de guimauve, mais à force de n’être
rien, cela veut dire beaucoup. Rappelons les
faits. Invitée sur une station dont la RTBF est
propriétaire, Tipik, Juliette Armanet, interro-
gée par l’animateur sur la chanson qui lui fe-
rait fuir une soirée, a répondu : « Les lacs du
Connemara […] C’est le côté scout, sectaire,
la musique est immonde. C’est de droite, rien
ne va ». Beaucoup d’internautes ont prié Melle
Armanet d’aller se faire voir, et le président de
LR, Eric Ciotti, s’est indigné. Pour lui, « Mi-
chel Sardou, c’est la France », rien de moins.
L’animateur, le Belge Romain Kuntz, a jugé la
polémique déplacée à propos d’une « séquence
drôle et légère ». Et d’expliquer : « J’ai rare-
ment vu autant d’insultes sexistes […] pour
une toute petite phrase sur une chanson […]
C’est terrifiant ».
Qui est Juliette Armanet ? Née à Lille dans
une famille de petite bobourgeoisie (son père
fabrique un peu de jazz, sa mère est agent ar-
tistique et communicante), élevée dans des ins-
titutions privées de la banlieue grasse de Paris,
elle aura 40 ans en mars prochain sans avoir
jamais fait grand-chose : elle a commencé des
études de lettres modernes avant de bifurquer
vers le théâtre, échouer trois fois au concours
du Conservatoire et se rabattre sur le journa-
lisme (Arte, France Culture, TF1) sans y réus-
sir. En 2014, elle gagne le concours inRocKs
lab 2014 organisé par les Inrockuptibles, qui
fait la pluie et le beau temps dans la pop de
gauche depuis 1986, et, de fil en aiguille, dé-
croche son premier disque chez Barclay au
printemps 2017, Petite Amie. Depuis, elle ré-
colte des critiques flatteuses : “révélation”,
« nouvelle garde » « sensibilité rémanente ».
Elle été sacrée révélation de l’année aux vic-
toires de la musique en 2018. Elle est cheva-
lier des arts et lettres. Elle chante au festival de
Cannes et dans l’émission Quotidien de Yann
Barthès, bref, elle a un strapontin douillet dans
le Tout Paris. Elle a vendu deux cent mille
exemplaires de son album Brûler le feu publié
en 2021. On y trouve notamment la chanson
Boum Boum baby. En voici le début :
« J’veux pas d’chocolats
J’veux pas d’joujoux
Non, non, j’veux juste ce mec-là
Point, c’est tout
J’veux pas d’opéra
J’veux pas d’froufrous
Juste ce mec-là
Point, basta
Car il m’fait
Boum boum baby, boum boum baby
Boum boum baby, boum boum baby
Boum boum baby, boum boum baby
J’en suis fou, hein, oh ».
Le lecteur aura noté de lui-même le mascu-
lin de « j’en suis fou », alors qu’on attendait
logiquement « j’en suis folle » : mais à cette
altitude, peut-on encore parler de logique ? Le
titre qui a “tiré” l’album est Le dernier jour du
disco. J’ai tenu par conscience professionnelle
à en écouter et regarder le clip. Juliette Armanet
tapote son clavier en chantant sur fond de soleil
couchant puis danse sur son piano pendant que
le ciel se liquéfie et finit les pieds dans l’eau.
Elle chante une mélodie insignifiante avec un
filet de voix. Quant aux paroles (rémanentes !),
en voici un extrait :
« C’est la fin
Les statues d’airain
Coulent dans leur chagrin
Ne me lâche pas la main
C’est la fin
Un été culturel
Les rivières du destin
S’affolent comme du satin
Ne te lâche pas, je te tiens
Le dernier jour du disco
Je veux le passer sur ta peau
À rougir (ah-ah)
Comme un coquelicot (comme
un coquelicot) ».
Pour Juliette Armanet, il s’agit
d’un « aller-retour entre l’ombre et
la lumière », où le public peut trou-
ver « plein d’échelles et de signifi-
cations différentes », par exemple,
« à la fois la fin d’un monde
et celui d’un amour ». Écrire
cela fut un « geste de survie »
face au confinement du Covid.
Le petit Romain Kuntz a raison.
Cette polémique est ridicule de
bout en bout. Sardou n’est pas
la France, ni de droite, même s’il
est capable de capter avec talent
certaines réalités qui passent dans
l’air, ce qui est le propre d’un bon
vendeur de chansonnettes (ce n’est
pas si facile, ni méprisable). On
a abusivement monté en épingle
quelques titres, dont Je suis pour, afin de lui
composer une réputation de réactionnaire beau-
coup trop flatteuse. Son Lénine est une chanson
de gauche, qui exonère le bolchevisme de ses
crimes pour les imputer au seul Staline, dans la
plus stricte orthodoxie de l’apologétique com-
muniste. Mais le point d’achoppement n’est
pas Sardou, c’est le binôme Kuntz-Armanet.
Sous couleur de rire et de légèreté, on donne
à entendre comme une évidence que ce qui est
scout est sectaire, que ce qui est de droite est
immonde, dans la plus parfaite tranquillité de
l’entre-soi du pseudo-talent. Ici l’on mesure la
puissance de la révolution en marche et l’ap-
proche de sa victoire à l’indécence triomphale
de ses petites mains.
l dovar. L’Espagnol déjanté s’est lancé dans le
Restons en France, en Avignon, où le palais
des papes sert de décor à des mises en scènes
qui n’ont d’autre ambition que d’atteindre à la
notoriété par le scandale. C’est le cas de Rébec-
ca Chaillon et de son spectacle « Carte noire
nommée désir ». Cette fille de travailleurs mar-
tiniquais, née à Montreuil en 1985, lesbienne et
queer, se veut « autrice, metteuse en scène, co-
médienne et performeuse alimentaire et body
painting ». Elle se revendique aussi éducatrice,
et milite contre « les discriminations racistes,
sexistes et homophobes ». Elle travaille sur
« les identités féminines, le corps, le désir, la
violence ». La « matière nourriture et le ma-
quillage sont au cœur de ses performances ».
Entourée de sept autres “acteurices” dont cer-
taines sont aussi « footballeur.euse.s », elle a eu
l’ambition de montrer« le réel et l’humain ».
Elle a un estomac politique insatiable, elle
l’avoue : « J’ai adoré ce que j’ai vécu au camp
d’été décolonial organisé par la militante afro-
féministe Fania Noël et la journaliste Sihame
Assbague et réservé uniquement aux per-
sonnes subissant à titre personnel le racisme
d’État en contexte français ». L’ambition de
Carte noire nommée désir est de déconstruire
les stéréotypes racistes et sexistes et de propo-
ser un « spectacle vérité qui fait magistrale-
ment voler en éclat l’imaginaire colonial et son
cortège de clichés ». C’est pourquoi Rébecca
s’est produite sur scène portant une vingtaine
de poupons blancs empalés ou embrochés sur
un bâton. Certains y ont vu une manifestation
de racisme, et manifesté leur mécontentement.
Elle n’a pas condescendu à leur répondre.
Elle était trop occupée, avec ses « co-perfor-
meuses » à mener des « séances interactives »
en recherchant le contact, y compris physique,
avec les spectateurs. Selon le théâtre de Mon-
treuil, qui les accueillit d’abord, « les specta-
teurs sont pris à partie à certains moments de la
scénographie, mais il n’y a rien de choquant ».
Tel ne fut pas l’avis d’un sexagénaire auquel
une “performeuse” tentait d’arracher son sac,
et qui lui a donné une tape sur la main pour
l’en empêcher. Aussitôt une certaine presse a
condamné des « agressions racistes ». Et les
organisateurs du festival ont jugé « inaccep-
table de laisser sous silence ces déferlements
de haine », témoignant « de leur solidarité et
de leur soutien aux artistes » et rappelant que
le Festival d’Avignon « reste une fête, mais
aussi un combat, un combat pour la démocra-
tie ». Une spectatrice noire a vu les choses au-
trement : « Il y a d’un côté les Noires, conforta-
blement assises (et nourries gratuitement) dans
un carré VIP situé sur scène. Et, face à elles, et
de ce fait exposés au regard du reste du public,
les gradins réservés aux Blancs. Même salle,
(Dessin de Chard)
deux ambiances. Pour un spectacle dégouli-
nant de clichés, porté par huit comédiennes…
noires et nues. Deux heures quarante-cinq in-
terminables ». Concernant l’incident raciste,
elle précise : « Lors d’’une scène visant à dé-
montrer le “privilège blanc”, les comédiennes
noires s’avancent dans les gradins des Blancs
pour “voler” leurs sacs. Quand l’un refuse de
céder le sien, il se fait siffler, huer, traiter de
colon. Un vrai lynchage. Un vigile (désolé) est
même réquisitionné pour l’expulser, la met-
teuse en scène lui ayant lancé : “Tu sors, tu es
chez moi” ».
l veut “engagé”. Il a dit à Arrêt sur images : « Je
Partons pour l’étranger avec Pedro Almo-
western queer pour son deuxième court-mé-
trage en anglais, Strange Way of Life, présenté
en mai à Cannes et sorti en août à Paris. Le
truc est produit par la maison Saint-Laurent et
ces messieurs sont tirés à quatre épingles. On
en a parlé dans trois salles confidentielles et le
Huffington Post. Deux “Blockbusters” ont en
revanche survolé le box-office international,
deux productions Hollywood pur jus, Barbie
et Oppenheimer. Deux figures du rêve “amé-
ricain”. Deux manipulations politiques par la
culture. Deux sombres idioties. Je n’aurai pas
le cœur de vous imposer la lecture du scénario
de Barbie, probablement conçu par un orni-
thorynque féministe nourri au marshmallow.
Avec ses figures roses cousues de fil blanc, le
film vise le patriarcat, la masculinité toxique,
le pouvoir. Sa niaiserie militante répond très
bien à la niaiserie militante de la chose qui
l’a inspirée, la poupée Barbie. On sait qu’elle
a été inventée par l’Américaine d’ascendance
juive polonaise, Ruth Moskowicz, épouse
Handler en 1959. Jusqu’alors les petites filles
jouaient avec des poupons. Elle eut l’idée de
faire de Barbie et de son ami Kent des pou-
pons adultes genrés mais asexués, ce qui
sonna le début de la révolution arc-en-ciel.
Pour ne pas rebuter ses clients, elle n’alla
pas jusqu’au bout de l’idée qu’atteignent au-
jourd’hui les poupons LGBT, filles à pénis et
garçons à vagins. Ainsi fit-elle fortune avec
son mari, avant de devoir démissionner de la
présidence de leur entreprise, Mattel, dans les
années soixante-dix pour faux, usage de faux
et fraude fiscale.
Ruth Mosko n’a jamais caché son ambition
politico-culturelle, et ses successeurs la conti-
nuent : en 2018, Mattel a financé une chaire à
l’université de New York contre « l’autocen-
sure des filles », et sur sa chaîne Youtube,
Barbie conseille les fillettes à propos de har-
cèlement scolaire et de discrimination raciale.
Simone de Beauvoir aurait apprécié le slogan
publicitaire de Mattel, existentialiste et fémi-
niste : « Barbie, tu peux être tout ce que tu
veux ». Pour Christine Castelain Meunier, so-
ciologue au CNRS, « Barbie est un symbole
féministe ambivalent qui incarne à la fois la
beauté et l’indépendance ». Le film est donc
dans la veine du féminisme agressif que la
gauche lesbienne “américaine” a emprunté
à la gauche germanopratine. On y voit deux
genres asexués, égaux mais jamais complé-
mentaires, condamnés à se faire la guerre.
Bien sûr, la femme au foyer s’y trouve gros-
sièrement dénigrée à travers une scène où des
petites filles jouent à la dînette. Bien sûr, la
maternité est une horreur : une Barbie nom-
mée “Pregnant” a des airs bizarres, et l’on dé-
cide de mettre fin à sa production.
L’autre grosse chose hollywoodienne qui car-
tonne est Oppenheimer, l’histoire de ce physi-
cien qui fut choisi pour diriger la fabrication
de la bombe atomique pendant la Seconde
Guerre mondiale. Tourné par Christophe No-
lan (l’homme à qui l’on doit Dunkerque, c’est
dire ses scrupules en matière d’histoire !), c’est
la longue hagiographie d’un chercheur épris
d’éthique et injustement écarté par le gouver-
nement américain. Or en fait Robert Oppen-
heimer fut surtout deux choses. D’abord un
militant juif plein de haine contre les natio-
naux-socialistes, qui justifiait le moyen de la vi-
trification de l’Allemagne par la fin de l’élimi-
nation d’Hitler. Pas de chance, Dönitz capitula
et ce fut le Japon qui trinqua. C’était ensuite un
militant communiste qui renseigna les agents
russes sur la bombe atomique, comme les
Rosenberg, permettant ainsi à Staline d’avoir
la sienne en 1949. Cette solidarité transnatio-
nale fut une trahison. Ceux qui la dénoncèrent
avec McCarthy sont peints en paranoïaques
para-fascistes, et l’anticommunisme est ridi-
culisé. Oppenheimer est présenté au contraire
en artisan de paix grâce à l’équilibre de la ter-
reur : il fallait que l’URSS eût la bombe pour
que personne n’osât s’en servir. Ainsi se trouve
justifiée l’aide apportée au totalitarisme le plus
pervers et le plus puissant du vingtième siècle,
en même temps que la dialectique de la guerre
froide d’où est sortie la révolution arc-en-ciel.
l
Revenons pour finir en France par le chemin
toujours très fréquenté de l’antisémitisme. Le
rappeur havrais d’origine algérienne Médine
était jusqu’à ce mois d’août le chouchou de
toutes les gauches, au point que deux universités
d’été politiques l’avaient invité, celle d’EELV
et celle de la France insoumise, et que la fête
de l’Humanité l’attend à la mi-septembre. Il se
suis un cocktail de Tariq Ramadan, Brassens
et Plenel ». Il a ajouté, pour la revue Ballast :
« On veut la justice sociale, on veut combattre
l’extrême droite, on veut en finir avec les mé-
canismes d’oppression qui frappent à la fois
les populations LGBT, à la fois les racisés, à
la fois les féministes ». Hélas, le dix août, il
s’engage dans une polémique avec Rachel
Khan, « Afro-Yiddish tourangelle » (métisse de
Gambien et d’Ashkénaze). Elle a fait un peu
de théâtre, de cinéma et d’athlétisme, du droit,
de la politique (d’abord “nègre” du socialiste
Jean-Paul Huchon, elle est passée en 2021 à la
République en marche pour diriger un groupe
de travail sur « l’immigration, l’intégration et
la laïcité », elle se dit proche d’Alexis Kohler,
le secrétaire général de l’Élysée), elle donne
enfin dans le journalisme. Cette bobo protéi-
forme l’ayant attaqué, en le traitant de “dé-
chet”, Médine riposte, et c’est le dérapage ! Un
jeu de mot : « ResKHANpée », alors que les
grands-parents maternels de la pauvre Rachel
ont « échappé à la Shoah » ! Aussitôt c’est le
tollé, à droite comme à gauche. Il doit s’ex-
cuser, il s’exécute : « J’ai attaqué le parcours
professionnel de Rachel Khan. La formule pas
adaptée, qui a certainement dû heurter des
personnes et je m’en excuse, n’était pas dirigée
vers sa famille ni vers les victimes du drame
de la Shoah. » La polémique ne s’est pas vrai-
ment apaisée depuis. Mais Médine continue à
bénéficier encore de certains appuis à gauche
et à l’extrême gauche. Les Jeunesses commu-
nistes ont assuré Médine de leur “soutien” et
de leur “solidarité” face à ce “lynchage” face
aux « héritiers de Pétain, Maurras et Le Pen »,
rappelant « leurs combats » communs et « ses
chansons ».
C’est clair, quand on est d’extrême gauche et
compagnon de route, même musulman poli-
tique, du PC, au moins aux yeux d’une certaine
gauche, on est innocent. On ne saurait être an-
tisémite, puisque le mot antisémite est conçu
pour discréditer l’ennemi politique. Jean-Louis
Thiériot l’a bien montré. Ce député républicain
macrono-compatible a un défaut, il aime l’his-
toire, la connaît, et il a écrit quelques livres et
papiers intéressants. Or, il vient de louer Bar-
rès dans le Figarovox. Waouw, l’erreur ! Le
crime contre la pensée. Le péché irrémissible.
Barrès, l’anti-dreyfusard ! Les gauches, toutes
penaudes de l’affaire Médine, se sont redres-
sées d’un seul mouvement ! Faire l’éloge d’un
“antisémite” ! C’est « une entreprise abjecte »
pour les uns, et pour les plus indulgents, « soit
de l’euphémisme inacceptable, soit du révi-
sionnisme antirépublicain ». Le pauvre Thié-
riot n’a rien répliqué, c’était la mort civique
assurée. Il a compris. “Antisémite”, est un aver-
tissement sans phrase. La culture, la mémoire,
la morale, c’est un monopole. Le monopole de
la puissance spirituelle. Un pistolet mitrailleur
pointé sur le ventre des ennemis du bien.