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Chapitre 02:

Les Hacheurs.
1/-Introduction:
Les hacheurs sont les convertisseurs statiques qui permettent le transfert de
l’énergie électrique d’une source continue vers une autre source continue. (Ils sont
l’équivalents des transformateurs en alternatif).
Lorsque l’entrée et la sortie sont de natures dynamiques différentes, on peut les
relier directement (on parle alors de hacheur à liaison directe). Lorsqu’elles sont
de même nature dynamique, il faut faire appel à un élément de stockage
momentané (on parle dans ce cas de hacheur à accumulation). Enfin dans le cas
où l’isolation galvanique de la sortie avec l’entrée est une nécessité, on réalise des
hacheurs dits « isolés ».
Suivant le degré de réversibilité que l’on désire, la structure du montage diffère.
Enfin, suivant la puissance nominale du système, la technologie des composants ne
sera pas la même.

2/- Hacheur série (Buck) :


C’est le montage le plus simple et le plus ancien. On dit qu’il s’agit d’un hacheur à
un bras.
Il permet de relier une entrée de type « v » (qui n’a pas de discontinuité de tension)
à une sortie de type
« i » (qui n’a pas de discontinuité de courant). C’est un hacheur « Un quadrant »
qui n’a aucune réversibilité. L’énergie ne peut circuler que de l’entrée vers la sortie.
Il ne comprend qu’un seul interrupteur commandé et une diode de roue libre.
Cependant ce transfert est réglable. Le paramètre de réglage est le rapport cyclique
de la commande de l’interrupteur. Nous allons voir que ce hacheur est de type
abaisseur, la tension de sortie étant toujours inférieure à la tension d’entrée.

F,  K

iK1
vL
iL
E1
iD L
D
v
Historiquement, il s’agissait de hacheurs dits « de traction » qui permettaient
de régler la vitesse des moteurs à courant continu de trains.
L’interrupteur fonctionne périodiquement. La période de « hachage » est
notée T et f la fréquence correspondante. Il est fermé de t = 0 à t = αT et
ouvert de t = αT à T. (α est le rapport cyclique).
Lorsque l’interrupteur est fermé, l’entrée est directement reliée à la sortie.
Lorsqu’il est ouvert, entrée et sorties fonctionnent indépendamment.
L’entrée est ouverte, la sortie est en court-circuit grâce à la diode de roue
libre qui assure la continuité du courant de l’inductance.
On peut faire une analogie avec un cycliste qui pédalerait de façon saccadée.
Pendant une partie du temps, il pédale (et sa vitesse augmente), ensuite il se
laisse aller sur son élan (grâce à la roue libre du pignon arrière). Dans cette
phase sa vitesse diminue. On conçoit qu’il y ait deux régimes de
fonctionnement distincts :
- Soit l’élan est suffisant pour atteindre la fin de la période sans s’arrêter,
donc celle-ci se décompose en deux phases – pédalage, roue libre. La
vitesse croit et décroit mais elle n’est jamais nulle.
- Soit l’élan n’est pas suffisant (à cause d’une côte ou de frottements trop
importants ou par manque d’inertie) et la période se décompose en trois
phases : pédalage, roue libre, arrêt. Dans ce cas à chaque période la
vitesse initiale est nulle.
Pour le hacheur c’est identique,
soit le courant est suffisant, il est non interrompu tout au long de la période et elle
se décompose en deux phases :
0 < t < αT K fermé, D bloquée, phase active,
αT < t < TKouvert, D passante, phase de roue libre. Soit le courant n’est pas
suffisant et il s’interrompt avant la fin de la période qui se décompose en trois
phases :
0 < t < αT K fermé, D bloquée, phase active,
αT < t < βT Kouvert, D passante, phase de roue libre,
βT < t < T Kouvert, D bloquée, phase de repos.
Nous allons faire l’étude successive de ces deux régimes de fonctionnement.
On commencera par le régime DNI (débit non interrompu). L’exploitation des
résultats nous permettra de déterminer les conditions limites de ce régime, puis
nous étudierons le régime DI (débit interrompu).
1.1Débit Non Interrompu dans la bobine :
Phase active : 0 < t < T K fermé
Si K fermé, alors v = E1 > 0, donc D bloquée
Roue libre : T < t < T K ouvert si K ouvert mais iL  0, alors D
passante, donc v = 0

vL vL
v
E
v
v
t

Calculons la valeur moyenne de vD :

La loi des mailles donne par ailleurs :


v = vL + E2
Si nous calculons à nouveau la moyenne de vD, en considérant que la moyenne
d’une somme est la somme des moyennes et que la moyenne d’une constante
est égale à cette constante alors :
(v)moy = (vL + E2)moy = (vL)moy + (E2)moy
Vmoy = (vL)moy + E2 = 0 + E2
La valeur moyenne de la tension aux bornes d’une bobine étant toujours nulle en
régime périodique1, en identifiant les résultats nous avons :
E2 =  E1
Comme  est réglable entre 0 et 1, la tension de sortie devient réglable entre 0 et
E1.
Le montage est abaisseur de tension.
Déterminons l’allure de vL afin de calculer le courant dans la bobine.
Dans la phase active vL = E1 – E2 = (1 - ) E1 C’est une constante positive. Le
courant croît linéairement avec une pente :

En notant I0 la valeur de iL à t = 0 le courant sera régit par :


Si on retrouve à chaque période la même valeur de courant, c’est que «la somme
des tensions» pour accroître le courant compense exactement celle qui l’on fait
décroître. Ce qui fait zéro en moyenne.

A la fin de cette phase il atteint la valeur I

Dans la phase de roue libre vL = - E2 = -  E1 C’est une constante


négative. Le courant décroît
Linéairement avec une pente :

A la fin de cette phase il reprend la valeur I0


(1-)E vL
I
iL

I0 I0 t

T 2T

-E

Le courant dans la bobine fluctue entre I0 et I ,


L’ondulation de courant vaut donc :

Elle est nulle lorsque  vaut 0 ou 1 et elle est maximale lorsque =0,5 ainsi
Les chronogrammes des divers courants dans le montage s’obtiennent
simplement (la loi des nœuds
en entrée donnant iL = i1 + iD

I iL

I0

T

i1 I

I0

T

iD I

I0

T
Plus le courant d’utilisation IL est important plus I et I0 augmentent, par contre l’écart
I, entre ces deux valeurs reste constant. On peut calculer facilement I0 et Iα en notant
que :
Pour terminer ce paragraphe, il faut chercher la limite de validité de ces équations.
Nous sommes dans le cas de débit non interrompu dans la bobine, c’est à dire que la
valeur minimale I0 doit être positive
Si I et I0 augmentent lorsque le courant d’utilisation augmente, ils diminuent lorsque
ce dernier diminue. Le cas limite est obtenu lorsque I0 = 0 ( et I = I)

I
iL
I
I0
Ilim

T

Dans ce cas, ILmoy vaut donc ½ I soit donc :

La plus grande valeur est obtenue lorsque  = 0,5 et vaut :

Nous pouvons tracer l’évolution de E2 en fonction de ILmoy (courbes


paramétrées par )
1.2/-Débit Interrompu dans la bobine :
Phase active : 0 < t <  T K fermé
si K fermé, alors v = E1 > 0, donc D bloquée
Roue libre :  T < t <  T K ouvert
Si K ouvert mais iL  0, alors D passante,
Donc v = 0
Repos:  T < t < T K ouvert
si K ouvert et iL = 0 = cte, alors D bloquée, et puisque iL = cte alors vL = 0 et v = E2

v
E1

E2

t
T T 2T

vL
(E-VS)

I’
iL t

T T T 2T

-VS

Comme dans le cas précédent calculons les valeurs moyennes :

En ordonnant l’équation (1) on obtient :


On peut remarquer que E2 >  E1
Avec l’équation (2) et l’expression de , en ordonnant nous obtenons :

Contrairement au cas précédent, E2 dépend de ILmoy.


Nous pouvons même observer que pour
ILmoy = 0 la tension de sortie vaut E1 quelle que soit la valeur de .
A circuit ouvert, la sortie n’est plus commandée2. On peut compléter les courbes E2
= f(ILmoy), ébauchées au paragraphe précédent.

VS
=1
E
 = 0,75

 = 0,5
DNI

 = 0,25
DI

=0
IS

ILSM= ET

2.1.1/Considérations pratiques :
Courant moyen dans la charge
Le modèle précédent ne permet pas de calculer le courant dans la charge, il faut
qu’il soit donné.
On peut toujours ajouter au montage une résistance de
« Saignée » qui empêche le courant d’être nul.
Ceci vient du fait que la résistance interne de E2 a été négligée (que qui permet de
décrire l’évolution du courant par des droites et non des exponentielles). En
admettant que cette résistance soit faible et que l’ondulation de courant ∆IL
également, nous pourrions remplacer E2 par :
i1

F,  K

iK vL
iL r

E1
iD L
D E’2
v

E’2 = E2 + r ILmoy ce qui permet de calculer la valeur moyenne du courant par :

Réalisation de l’interrupteur
Lorsqu’il n’est pas nécessaire que la borne négative de la sortie soit reliée à la
masse, il est préférable que l’interrupteur lui, le soit, ainsi le schéma sera :

D v E’2

E1
K

F, 
Pour des applications basse tension et courants pas trop élevés (30 V, 5 A)
l’interrupteur pourra être un MOS FET, pour des tensions et courants un peu plus
élevés (300 V, 20 A) on peut avoir recours à des IGBT. Pour des puissances encore
plus élevées
(1 500 V, 1 000 A) ce sont des thyristors ou des GTO qui seront employés. Les
fréquences employées sont de l’ordre de 20 à 50 kHz pour les MOS ou les IGBT,
seulement 300 à 400 Hz pour les applications de très forte puissance. Le choix de
20 kHZ comme limite minimale permet de s’affranchir des nuisances sonores ;
notre oreille étant insensible aux ultrasons. (ce sont les bobines qui par les effet
électromagnétiques, vibrent et produisent des bruits gênants).
2.1.2/-Découplage de la source d’entrée :
Le courant i1 est fortement haché, cela peut être un inconvénient. Dans ce
cas on place en amont du hacheur (au plus près de l’interrupteur) un
condensateur qui servira de « tampon ». Comme il doit avoir une forte
capacité (et parfois une forte tension) on a recours à une technologie
électrochimique. Cependant, sur les régimes transitoires, ce type de
condensateur ne réagit pas très vite, aussi place-t-on en parallèle un
condensateur rapide (LCC) de plus faible capacité.

E1 C1 C’1 i1 I

I0 i’1
T

3/- Hacheur 2 quadrants réversible en courant :


Le hacheur précédent ne permettait pas de faire
« Remonter » de l’énergie depuis la sortie vers l’entrée. Ceci à cause de
la non réversibilité des interrupteurs utilisés. En remplaçant K et D par
des cellules de commutation réversibles, le hacheur permet d’avoir un
courant de sortie positif ou négatif.

K1 D1
F, 

iK1 iD1 vL
E1 iL

iK2 L
iD2
v
K2
D2
L’interrupteur K2 est commandé de façon complémentaire à K1 (K2 = K1 ). Si K1 et K2
étaient commandés en même temps, ils mettraient la source E1 en court-circuit ce qui
serait dangereux. Dans la pratique, comme un composant est en général plus rapide
à la fermeture qu’à l’ouverture, on maintien un léger temps mort de quelques micro
secondes entre l’arrêt de l’un et la mise en marche de l’autre.

v
Imoy > 0
iL

I0 t

T 2T

-E

Imoy < 0

Le chronogramme de la tension v est strictement le même que pour un hacheur série


en conduction continue. Par contre le chronogramme du courant n’est plus limité à
VS
E =1

 = 0,75

 = 0,5
DNI

 = 0,25

=0
IS

la partie positive. L’allure générale est la même mais il peut être positif ou négatif,
tant en valeurs instantanées qu’en valeurs moyennes.

La valeur de la tension de sortie s’obtient de la même façon que pour le


hacheur série.
E2 =  E1.
De même, l’ondulation du courant IL est donnée par :
4/- Hacheur 2 quadrants réversible en tension :
D
f,  K1

iD2
K1
E1 E2
r

L
iD4 iK3

D4 K

Les interrupteurs sont commandés simultanément :


De t= 0 à t = αT ils sont fermés, le reste de la période, ils sont ouverts.
Comme dans le cas du hacheur série, il faut envisager deux cas :
Soit le débit est suffisant pour assurer un courant iL qui ne s’annule pas avant la fin
de la période. On parle de Débit non interrompu dans la bobine (DNI).
Soit le débit n’est pas suffisant et le courant s’interrompt avant la fin de la période.
Dans ce cas, celle-ci, se décompose en 3 phases et non en 2.

4.1/Débit Non Interrompu dans la bobine :

Phase directe : 0 < t <  T K1 et K3 fermés


Alors v = E1 > 0, et D2, D3 bloquées
Phase inverse :  T < t < T K1 et K3 ouverts mais i  0, alors D2 et
D4 passantes,
Donc v = -E1

vL E2 vL E2

v v

v
E1

t
0 T T 2T

-E1
Calculons la valeur moyenne de v :
La loi des mailles donne par ailleurs :
v = vL + E’2
Si nous calculons à nouveau la moyenne de v, en considérant que la moyenne d’une
somme est la somme des moyennes et que la moyenne d’une constante est égale à
cette constante alors :
(v)moy = (vL + E2)moy = (vL)moy + (E2)moy
Vmoy = (vL)moy + E2 = 0 + E2.
La valeur moyenne de la tension aux bornes d’une bobine étant toujours nulle en
régime périodique, en identifiant les résultats nous avons : E2 = (2-1) E1
Comme  est réglable entre 0 et 1, la tension de sortie devient réglable entre +E1 et
-E1.
Le montage est abaisseur de tension (en valeur absolue).
Déterminons l’allure de vL afin de calculer le courant dans la bobine.
Dans la phase directe, vL = E1 – E’2 = 2.(1 - ) E1 C’est une constante
positive. Le courant croît linéairement avec une pente
En notant I0 la valeur de iL à t = 0 le courant sera régit par : iL = I0 +2(1- α) E1 /L *t
A la fin de cette phase il atteint la valeur I : Iα = I0 + 2(1- α) E1 /L * αT
Dans la phase inverse vL = -E1 – E’2 = - 2  E1
C’est une constante négative. Le courant décroît linéairement avec une pente :
-2αE/L.
A la fin de cette phase il reprend la valeur I0

I
iL

I0 I0 t

T

-2E

Le courant dans la bobine fluctue entre I0 et I , l’ondulation de courant vaut


donc :
Elle est nulle lorsque  vaut 0 ou 1 et elle est maximale lorsque  =0,5 ainsi :

Les chronogrammes des divers courants dans le montage s’obtiennent


simplement (la loi des nœuds en entrée donnant iL = i1 + iD
Plus le courant d’utilisation IL est important plus I et I0 augmentent, par contre
l’écart I, entre ces deux valeurs reste constant.
On peut calculer facilement I0 et Iα en notant que ILmoy = ½ (I0 + Iα) donc
I0 = ILmoy – ½ ∆IL et Iα = ILmoy + ½ ∆IL
Pour terminer ce paragraphe, il faut chercher la limite de validité de ces équations.
Nous sommes dans le cas de débit non interrompu dans la bobine, c’est à dire que
la valeur minimale I0 doit être positive.
Si I et I0 augmentent lorsque le courant d’utilisation augmente, ils
diminuent lorsque ce dernier diminue.
Le cas limite est obtenu lorsque I0 = 0 (et I = I).

I
iL
I
I0
Ilim

T

Dans ce cas, ILmoy ,vaut donc ½ I soit donc :

la plus grande valeur est obtenue lorsque  = 0,5 et , vaut :


Nous pouvons tracer l’évolution de E’2 en fonction de ILmoy (courbes
paramétrées par ).

E’2
=1

DNI
 = 0,75

DI  = 0,5

Ilim max= ET

 = 0,25

=0
4.2/Débit Interrompu dans la bobine
Phase directe : 0 < t < T K fermé
si K1,K3 fermés, v = E1 > 0, donc D2, D4 bloquées
Phase inverse T < t < T K1,K3 ouverts mais iL  0, alors D2, D4
passantes, donc v = -E1
Repos: T < t < T K1,K3 ouverts D2, D4 bloquées iL = 0 = cte , alors D bloquée
et puisque iL = cte alors vL = 0 et v = E2

v
E1

E2

t
T T 2T

-E1
vL
(E-VS)

I’
iL t

T T T 2T

-VS

Comme dans le cas précédent calculons les valeurs moyennes :

On peut compléter les courbes E2 = f(ILmoy), ébauchées au paragraphe précédent.

E’2
=1
E1

DNI

 = 0,75

 = 0,5 ILmoy
ILSM= ET

DI
 = 0,25

=0
-E1
5/-Hacheur 4 quadrants:
On prend le même schéma que le hacheur précédent mais en rend les interrupteurs
réversibles en courant Les chronogrammes ne changent pas, mais il n’y a plus de zone
de débit interrompu.

f, 
D1 D2 K
K1
iK1 iD1 iD2
E2 iK2
E1 r

L
iK2 iD4 iD3 iK3

K4 D4 D3 K

v
E1
E2 = (2-1) E
t
0 T T 2T

2(1-)E vL
I
iL

I0 I0 t

T 2T

-2E

i1 I

I0

T
-I0

-I
6°/-Hacheur parallèle (Boost):

Le montage possède encore deux régimes de fonctionnement suivant que le courant


s’interrompt ou non dans la bobine.
La période doit donc être décomposée en deux (ou trois) phases successives :
Phase d’accumulation, 0 < t < T l’interrupteur est fermé, la tension v est nulle et la
diode D bloquée. C’est C qui assure le courant d’utilisation. La bobine est soumise à
vL = E
Phase active, T < t < T (ou T) l’interrupteur est ouvert, le courant dans la bobine
n’est pas nul, la diode D est donc passante.
De ce fait, v = VS et vL = E - VS
Si l’énergie stockée dans la bobine lors de la première phase n’est pas suffisante
pour maintenir le courant jusqu’à la fin de la période, il y a une troisième phase
dite phase de repos.
L’interrupteur est ouvert, la diode bloquée. Tous les courants sont nuls à l’exception
de iS qui vaut -iC (c’est C qui assure à nouveau le courant.

vL
E I
iL

I0 I0 t

T 2T
(E -VS)
Pour obtenir la valeur de VS il suffit d’exprimer que (vL)moy doit être nulle, ainsi :
T*E = - (T -T)*(E – VS)

Ce qui donne en ordonnant :

La tension de sortie est supérieure à la tension d’entrée (elle tend même vers
l’infini lorsque  tend vers 1).

iL I

I0

T

iK I

I0

T

iD
I
iS

I0
T

Comme précédemment on peut tracer l’évolution de VS = f(IS),

Pour le DI la tension de sortie tend vers l’infini quelle que soit la valeur de
lorsque IS tend vers zéro. Une étude détaillée montre que VS se met sous la forme :
L’étude de la limite DI / DNI, fait apparaître une valeur ILSM identique à la
précédente.

7/- Hacheur à accumulation inductive (Buck &Boost) :


Nous retrouvons encore les mêmes éléments. A noter cependant l’inversion de la
polarité de VS. Outre le fait de générer une tension négative à partir d’une tension
positive, ce montage préfigure le montage Flyback qui en est la version « isolée ».
Comme précédemment, il y aura deux régimes de fonctionnement suivant que le
courant s’interrompt ou non dans la bobine.

Ainsi la période se décomposera en deux (ou trois) phases successives :


Une phase d’accumulation, 0 < t < T
durant laquelle l’interrupteur est fermé. La tension E est appliquée à la
bobine, vL = E. La diode est bloquée (vD = -VS - E). Le condensateur assure
le courant d’utilisation.
Une phase de restitution, T < t < T ( ou T) L’interrupteur est ouvert, mais
iL n’est pas nul, ce qui force la diode à conduire. La tension de sortie est
appliquée aux bornes de la bobine en inverse vL= -VS
Une phase de repos, T < t <T
peut avoir lieu si la charge est trop faible. Dans ce cas c’est à nouveau C qui
fournit le courant de sortie
vD vK
+ - + -

vL
vL

vL
E I
iL

I0
t
T 2T
-VS

Pour obtenir la valeur de VS exprimons que (vL)moy doit être nulle, ainsi :
T*E = - (T -T)*(–VS)

Ce qui donne en ordonnant :


La tension de sortie est inférieure à la tension d’entrée lorsque  < 0,5 et elle est
supérieure dans le cas contraire3
Les chronogrammes des courants en DNI sont donnés ci-dessous.
Comme pour les autres montages on peut tracer l’évolution de VS = f(IS),
Elle tend même vers l’infini lorsque α tend vers 1.

Simulation :
Tableau 0-1 : paramètres de simulation Hacheur série

Paramètre Valeur
E 500 V
Vs 240 V
0,48
L 2,5 H
C 62,5 F
R 24
simulation d'un hacheur série Résultat de simulation :
Tableau 0-2 : paramètres de simulation Hacheur boost :

Paramètre valeur
V in 25 V
Vout 48 V
0.48
f 25 kHz
R 9.6
L 15.59 mH
C 0.2767 F
Simulation d'un hacheur boost Résultat de simulation :

Résultat de simulation Hacheur boost :

Manipulation :
Le hacheur réversible en courant et en tension est un convertisseur
statique qui permet le transfert bidirectionnel d'énergie électrique entre
une source à courant continu réversible en courant et une charge,
comme une machine à courant continu. Le hacheur peut être utilisé pour
réguler la charge et la décharge d'une batterie, ainsi que pour récupérer
l'énergie générée par une charge et la stocker dans la batterie ou la
dissiper dans une résistance. Le hacheur peut être commandé de
différentes manières, telles que la commande tout ou rien ou la
commande modulée en largeur d'impulsion (PWM), pour réguler à la
fois la tension et le courant de sortie de manière précise.
Conclusion :
Le chapitre traite des hacheurs réversibles en courant et en tension, des
différents interrupteurs et des commandes de base pour ce type de
convertisseur DC/DC. On y explique également comment calculer les
paramètres de filtrage L et C pour chaque type d'hacheur et comment
utiliser le logiciel MATLAB pour simuler les performances du système.
En résumé, ce chapitre fournit une compréhension approfondie des
hacheurs réversibles en courant et en tension ainsi que des outils
nécessaires pour concevoir et simuler ces convertisseurs DC/DC pour
des applications pratiques.
Bibliographie:
Un ouvrage qui fait référence dans le domaine :
Collection Technologies Alimentations à découpageConvertisseurs à résonance
JP FERRIEUX et F FORESTMASSON
Quelques adresses Internet concernant les alimentations à découpage :
En « butinant » parmi ces adresses, vous ne manquerez pas de trouver d’autres liens
utiles.
Si vous désirez obtenir une version électronique de cette liste, n’hésitez pas à me
joindre, je vous la transmettrai en retour :

http://e-mecatronique.bretagne.ens-cachan.fr/course/view.php?id=35
http://astroccd.com/terre/audine/cisup1.htm
http://intra3.crdp-
poitiers.cndp.fr/bde/exos/99COU004/fic_alim/part1.h
tm http://www.cie-france.com/cie1909.html
http://www.darwind.com/i
ndex.htm http://www-
leg.ensieg.inpg.fr/them_ep0
1.html
http://www.interlinx.qc.ca/
~aboivin/bca3.html
http://www.bmen.com/ref/meanwell/pd45schm.htm
http://perso.clubinternet.fr/lecab/depannage/index.html
http://ourworld.compuserve.com/homepages/jmichelet/alimpelt.htm
http://artic.ac-besancon.fr/Sciences_Physiques/presentations/convertisseur_fly-back/fly-
back.htm http://www.eudil.fr/forumsc/forumsc.htm
http://perso.cybercable.fr/tophe/tvht.html
http://www.electron.cndp.fr/documents/Ressources/Contributions/alimdec/mod_vor
p.pdf http://www.users.skynet.be/copperbenelux/electric5.htm

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