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300-301-RE, gr. 03
Travail présenté à
Le 15 mai 2023
2
I. INTRODUCTION........................................................................................................3
II. ORIGINE DU FÉMINISME........................................................................................5
III. FÉMINISME DE LA TROISÈME VAGUE...............................................................8
IV. AVENIR DU FÉMINISME......................................................................................19
V. PISTES DE SOLUTIONS POUR ATTEINDRE L’ÉGALITÉ................................24
VI. CONCLUSION.........................................................................................................25
VII. BIBLIOGRAPHIE...................................................................................................27
3
I. INTRODUCTION
Le féminisme n’est pas quelque chose qui est très récent, mais alors que les femmes
d’avant revendiquaient le droit de vote et un détachement du patriarcat, on pourrait se
demander pourquoi ce mouvement est encore présent de nos jours, alors que ces
demandes ont presque toutes été accordées. 1 Le féminisme d’aujourd’hui n’est pas le
même qu’avant et les enjeux et revendications ont changé en même temps que notre
société. Notre question sera donc, comment l’individualisme postmoderne a influencé le
féminisme de la troisième et quatrième vague?
Le sujet du féminisme est encore d’actualité, comme on peut le constater dans cet article
de Le Devoir, publié en l’honneur de la journée internationale de la femme, qui explique
que certaines batailles féministes ne sont pas encore tout à fait gagnées, malgré les
mentalités qui ont évolué.2 Par exemple, la continuité des batailles pour une égalité
salariale envers les métiers dits traditionnellement féminins versus ceux masculins,
malgré le même niveau d’étude. C’est la même chose pour les hommes qui ont des
mentalités plus modernes, mais qui croient quand même que les femmes devraient
accomplir plus de tâches ménagères. Il y a aussi les revendications pour l’accès à
l’avortement qui font couler beaucoup d’encre ces derniers temps. Avec les
manifestations, nous assistons à une vague de féminisme pour le droit des femmes sur
leur corps. Malgré le fait que ce droit a déjà été octroyé dans certains endroits du monde,
son accès n’est pas permanent.3 Comme le mentionne cet article de La Presse, le
féminisme est toujours d'actualité, car le mouvement est en perpétuel changement et
surtout récemment avec l'intersectionnalité, qui ne fait pas l'unanimité. C'est dû aux
divergences d’idées que de nouveaux groupes féministes sont créés pour être plus
1
Veronica STRONG-BOAG, « Début des mouvements de femmes au Canada : 1867-1960 »,
L’Encyclopédie Canadienne, https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/early-womens-movements-
in-canada, (Page consultée le 1ier février 2023).
2
Raphaëlle CORBEIL, « Pourquoi le féminisme a encore toute sa place dans la société », Le Devoir, (9
mars 2019), https://www.ledevoir.com/societe/549282/pourquoi-le-feminisme-a-encore-toute-sa-place-
dans-la-societe ,(Page consultée le 1ier février 2023).
3
« Des milliers de femmes manifestent dans plusieurs villes américaines », La Presse, 8 octobre 2022,
https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2022-10-08/droit-a-l-avortement/des-milliers-de-femmes-
manifestent-dans-plusieurs-villes-americaines.php , (Page consultée le 1ier février 2023).
4
inclusifs, comme les femmes du FFQ (Fédération des femmes du Québec) qui ont fondé
le PDF (Pour les droits des femmes).4
Dans ce travail nous allons aborder le féminisme d’un point de vue historique et
sociologique. Pour commencer la façon dont ce mouvement social est apparu en Occident
avec la première et deuxième vague. Ensuite, nous allons nous concentrer sur la troisième
vague du féminisme, qui a émergé en même temps que la société postmoderne et qui
recèle de nombreux concepts qui sont d’actualité. L’avenir du féminisme sera la
prochaine section du travail, avec la théorie de la quatrième vague du féminisme et
quelles tendances semble prendre ce mouvement social. Pour terminer, nous allons
proposer quelques solutions qui pourraient être appliquées dans le but d’atteindre
l’égalité entre les sexes.
4
Yolande COHEN, « Pour un féminisme inclusif », La Presse (8 février 2020),
https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2020-02-08/pour-un-feminisme-inclusif ,(Page consultée le 6
février 2023).
5
Claire DESCHÊNES, dir. Recherches féministes, http://www.recherchesfeministes.ulaval.ca/ , (Page
consultée le 1ier février 2023).
6
« Femmes libres, hommes libres. Sexe, genre, féminisme », dans Marie-Hélène BOUCHER, dir., Presses
de l’Université Laval, https://www.pulaval.com/livres/femmes-libres-hommes-libres-sexe-genre-
feminisme, (Page consultée le 1ier février 2023).
7
Sara MAYENFISCH, Le féminisme occidental de la seconde moitié du 20ème siècle, Travail de
Bachelor(Sociologie), Suisse, Université de Fribourg, 2017, pages 16-17,
https://www.academia.edu/34680280/Le_f%C3%A9minisme_occidental_de_la_seconde_moiti
%C3%A9_du_20%C3%A8me_si%C3%A8cle_ses_apports_pour_la_r
%C3%A9flexion_sociologique_et_son_h%C3%A9ritage_social , (Page consultée le 30 janvier 2023).
5
8
Martine CHAPONNIÈRE et Sylvia LEMPEN RICCI, Tu vois le genre? Débats féministes
contemporains, Genève, fondation Émilie Gourd et Éditions D’en Bas, 2012, page 69
9
Martine CHAPONNIÈRE et Sylvia LEMPEN RICCI, op. cit., page 41
10
Lisane ARSENAULT-BOUCHER, «Regard sociologique sur l’évolution du féminisme », Aspects
Sociologiques, (Janvier 2014), pages 215-216,
https://www.aspects-sociologiques.soc.ulaval.ca/sites/aspects
sociologiques.soc.ulaval.ca/files/uploads/pdf/Volume_21/9_arsenaultboucher2014_0.pdf ,(Page consultée
le 2 février 2023)
11
Nous sommes féministes! Une histoire visuelle du mouvement pour les droits des femmes, Montréal,
Hurtubise, 2021, page 12-13
6
sexes. Elles ont aussi dénoncé la société qui fait en sorte que lorsqu'une femme a des
enfants, elle peut de sentir plus oppressée et elle ressent une énorme pression pour être
une bonne mère, chose que ne ressentent pas les hommes. 12 La femme avait donc un rôle
beaucoup plus accessoire et prédéfini en tant que femme au foyer soumise.
12
Bell HOOKS, Feminism is for everybody: Passionate Politics, New York, Routledge Taylor & Francis
Group, 2015, pages 78-79-81
13
Bibia PAVARD, « Faire naître et mourir les vagues : comment s’écrit l’histoire des
féminismes », Itinéraires, no 2, (10 mars 2018), page 6, https://journals.openedition.org/itineraires/3787,
(Page consultée le 2 février 2023).
14
Nous sommes féministes! Une histoire visuelle du mouvement pour les droits des femmes, Montréal,
Hurtubise, 2021, pages 51-52
15
M. CHAPONNIÈRE et S. LEMPEN RICCI op. cit., page 63
16
Claire BLANDIN, « Le web: de nouvelles pratiques militantes dans l'histoire du féminisme? », Réseaux,
volume 1, no 201, (2017), page 3, https://www.cairn.info/revue-reseaux-2017-1-page-9.htm (Page
consultée le 2 février 2023).
7
sexes produite par le système et les mentalités sociales. Elle voudrait supprimer les
inégalités en détruisant les systèmes basés sur les différences sexuelles, tandis que le
féminisme différentiel, qui existe encore aujourd’hui, lui est opposé. Contrairement aux
matérialistes, cette théorie ne se base pas sur le fait qu'il faudrait ignorer les
catégorisations hommes/femmes, mais que pour arriver à l'égalité, il faudrait que les gens
réalisent que les deux genres sont complémentaires. Ils sont différents, mais faits pour se
compléter.17
17
M. CHAPONNIÈRE et S. LEMPEN RICCI, op.cit., pages 39-55-56
18
Bell HOOKS, op.cit., pages 38-39
19
B. HOOKS, op. cit., page 40
8
La troisième vague est marquée en particulier par l'aube d'Internet, la nouvelle méthode
de communication. Avec cet essor, les femmes prennent d’assaut les nouveaux canaux de
communication, qui remplacent les anciens médias de masse, comme la radio ou la télé.
Les femmes souhaitent défaire l’idée stéréotypée féminine qui est vue dans les médias de
masse traditionnels, pour être mieux et plus représentées. 21 Les femmes se sentent aussi
exploitées dans la culture, étant vues comme une image obsédante au lieu d’un humain,
ce qui est contre le féminisme selon madame Arsenault-Boucher. Ces images ont un
impact sur la socialisation des jeunes qui sont amenés à être imprégnés et socialisés à
cette vision des choses.22 Et encore, ces changements et revendications ne sont possibles
qu’en Occident alors qu’en Orient, le statut de la femme n’est pas le même. 23
Les femmes réclament la présence de plus de figures féminines au niveau politique. Ceci
leur permettrait d’avoir plus de pouvoir et de se sortir de l’image de la femme soumise de
la société traditionnelle. Les luttes féministes ont changé la face des connaissances avec
des femmes qui sont plus scolarisées, cette éducation leur permet ainsi d’avoir accès à
des emplois plus prestigieux.24 Des luttes comme la fin de l'apartheid ont aussi abordé la
cause des femmes, en militant pour l'égalité des genres et la justice sociale. À la suite de
la chute de l’URSS et la fin de la guerre froide, on discrédite la théorie marxiste pour
pencher vers des idéologies différentes, selon chaque endroit et qui entrent en conflit, par
exemple, l’attentat du 11 septembre entre communisme et capitalisme. Cette différence
20
Bibia PAVARD, op. cit., page 16
21
Claire BLANDIN. op. cit., page 13
22
Lisane ARSENAULT-BOUCHER, op. cit, pages 220-221
23
Ibid page 223
24
Ibid. pages 281-219
9
25
Nous sommes féministes! Une histoire visuelle du mouvement pour les droits des femmes, Montréal,
Hurtubise, 2021, pages 88-89
26
Sara MAYENFISCH, op. cit., page 52
27
Kathy DAVIS, « L’intersectionnalité, un mot à la mode. Ce qui fait le succès d’une théorie féministe »,
Intersectionnalité et colonialité, no 20, (2015), page 4 https://journals.openedition.org/cedref/827 , (Page
consultée le 5 février 2023).
28
B. PAVARD, op. cit., page 16
10
4 conférences de l’ONU ont eu lieu sur la condition des femmes au courant du 20e siècle,
une à Mexico, la deuxième à Copenhague, l’autre à Nairobi et la dernière à Beijing. Les
trois premières réunions n’avaient eu comme but que de mettre en lumière les
discriminations dont étaient victimes les femmes et quelques solutions pour y remédier.
Cependant, les deux premières réunions furent peu concluantes dû, entre autres, à la
faible volonté politique et le manque de reconnaissance de la condition féminine par les
hommes. La troisième conférence fut surtout pour repenser des mesures ou solutions et
les rapports sociaux entre les hommes et les femmes, alors que le mouvement féministe
prenait une ampleur plus internationale.32
29
Claude TAPIA, « Modernité, postmodernité, hypermodernité », Connexions, Volume 1, no 97,
(2012), page 5, https://www.cairn.info/revue-connexions-2012-1-page- 15.htm, (Page consultée le 2
février 2023).
30
Michel MAFFESOLI, « Tribalisme postmoderne», Société, Volume 2, no 112, (2011), pages 26 ,
https://www.cairn.info/revue-societes-2011-2-page-7.htm, (Page consultée le 3 février 2023).
31
M.CHAPONNIÈRE et S. LEMPEN RICCI, op. cit., page 62
32
« Les quatre conférences mondiales sur les femmes 1975-1995: Perspective historique», Nations Unies:
Les femmes de l'an 2000, https://www.un.org/french/womenwatch/followup/beijing5/session/fond.html,
(Page consultée le 19 mars 2023 ).
11
C’est en 1995 avec la quatrième conférence de l’ONU sur la condition des femmes qu’il
y a eu un tournant dans le féminisme et que la conférence eut un réel un impact sur la
troisième vague du féminisme. Une entente a été signée par les 189 pays présents pour
atteindre une égalité et une autonomie chez les femmes sans précédent, dans de
nombreux domaines comme l’éducation ou les droits.33 Cette conférence fut importante et
révolutionnaire concernant la cause des femmes, en s’attaquant moins à la base des
rapports sociaux entre les sexes, mais plus à la base de l’organisation sociale, pour que
les femmes puissent avoir la place qui leur revient. Par exemple, en donnant plus de
pouvoirs aux femmes pour que les décisions qui sont prises puissent être adaptées à leurs
besoins (phénomène d’empowerment que l’on verra un peu plus loin). Ainsi, on
comprenait que les inégalités étaient encore perpétuées par la société, dans la
socialisation et les institutions sociales. Il a été décidé que l’égalité entre les hommes et
les femmes était un sujet qui nous concerne tous. Cette conférence attira une attention
internationale sans précédent et fut un pilier de la cause des femmes pour le prochain
siècle, en voyant une réelle prise de conscience de la part des hauts dirigeants.34
Madame Kian dit que la postcolonialité est une ère ayant une vision historique de notre
monde qui ne découle pas du fait que l’Europe est venue coloniser des terres, témoignant
ainsi d’une supériorité de l’Occident. Il y aurait dans notre société, une opposition binaire
entre homme/femme, blanc/noir, Occident/Orient qui démontrerait que le premier est
supérieur au deuxième, dû au colonialisme. Les femmes du post-colonialisme veulent
33
« Conférences mondiales sur les femmes », dans Sima BAHOUS, dir., ONU Femmes,
https://www.unwomen.org/fr/how-we-work/intergovernmental-support/world-conferences-on-women
(Page consultée le 5 février 2023).
34
« Les quatre conférences mondiales sur les femmes 1975-1995: Perspective historique», Nations Unies:
Les femmes de l'an 2000, https://www.un.org/french/womenwatch/followup/beijing5/session/fond.html,
(Page consultée le 19 mars 2023 )
35
M.CHAPONNIÈRE et S. LEMPEN RICCI, op. cit., page 148
12
éliminer les façons de penser colonialistes ou impérialistes, pour inclure dans les
mentalités autre chose que l’image de la femme blanche occidentale. L’idéologie
coloniale s’est construite sur le sentiment de pouvoir et supériorité des hommes blancs.
Dans cette optique, les femmes seraient censées être sauvées. Des femmes, par exemple,
arabes sont accusées par les femmes occidentales de ne rien faire pour se sortir du
patriarcat et d’être soumises dans leur propre vie. Cependant, le post-colonialisme
démontre que ces femmes ont des stratagèmes qui leur permettent de se soustraire à la
domination des hommes.36 Les occidentales prennent seulement en compte un élément de
leur vie, la religion dans ce cas-ci, en oubliant le contexte social, comme le colonialisme
ou l’impérialisme, pour expliquer et analyser la façon dont les femmes arabes agissent.
Les femmes occidentales analyseraient la réalité des autres selon leur point de vue et leur
culture, donc selon la façon dont elles ont été socialisé 37: « Les féministes postcoloniales
rejettent l’universalité de la trajectoire et de l’expérience des femmes occidentales. Les
féministes euro/occidentalocentriques oublient souvent les particularités de leur propre
point de vue de Blanches de classes moyennes et universalisent leurs expériences en
prétendant représenter et parler pour toutes les femmes. »38 Mais le contraire existe aussi,
où les femmes d’Orient croient que celles de l’Occident ne respectent pas les conventions
et normes traditionnelles.39
Ces revendications ne sont pas nouvelles et peuvent facilement nous rappeler la situation
des femmes blanches, considérées impérialistes, vis-à-vis des femmes de couleur et non
occidentales dans l’ouvrage de Bell Hooks : « Yet even when large numbers of feminist
activists adopted a perspective which included race, gender, class, and nationality, the
white "power feminists" continued to project an image of feminism that linked and links
women's equality with imperialism. » 40
36
Azadeh KIAN, « Féminisme postcolonial: contributions théoriques et politiques », Cités, Volume 4, no
72, (2017), pages 2-3, https://www.cairn.info/revue-cites-2017-4-page-69.htm, (Page consultée le 31
janvier 2023).
37
Ibid., page 2
38
Idem.
39
Ibid., page 12
40
B. HOOKS, op. cit., page 46
13
41
M.CHAPONNIÈRE et S. LEMPEN RICCI, op. cit., pages 147-148
42
Anne-Emmanuèle CALVÈS, « L’empowerment des femmes dans les politiques de développement :
Histoire d'une institutionnalisation controversée», Regards croisés sur l'économie, Volume 2, no 15,
(2014), page 5, https://www.cairn.info/revue-regards-croises-sur-l-economie-2014-2-page-306.htm , (Page
consultée le 1ier février 2023).
14
Le concept d’empowerment est aujourd’hui critiqué, car il aurait des allures plus
dépolitisées et individuelles, toujours selon madame Calvès, dû aux nouvelles valeurs
prisées mentionnées plus haut. Il ferait plus référence à la capacité et la réalisation
individuelle. Il y aurait donc maximisation du pouvoir individuel. On reproche aussi aux
institutions de trop instrumentaliser le terme « empowerment », en le voyant plus comme
un objectif à atteindre, par exemple avec des mesures comme les quotas, qu’un droit que
les femmes devraient acquérir. La nature intersectionnelle du concept est également
ignorée, donc les mesures sont mises en place pour seulement un type de femme, soit les
femmes blanches. Alors, même si ce concept n’a pas été un succès sur tous les plans et
est plutôt laissé de côté aujourd’hui, il a quand même permis de mettre en lumière la
condition et les revendications de certaines femmes.44
Même si ce n’est pas un concept officiel, il a gagné en popularité ces dernières années.
L’intersectionnalité est une théorie contemporaine qui se base sur la différence entre les
femmes et l’exclusion de certaines. Elle se base sur la théorie de l’empowerment et
s’intéresse aux femmes de couleur et pauvres qui ont été marginalisé par les femmes
43
Idem.
44
Anne-Emmanuèle CALVÈS, op. cit., pages 7-10-11
45
M.CHAPONNIÈRE et S. LEMPEN RICCI, op. cit., pages 151 à 153
15
occidentales.46 À l’origine, elle se basait sur l’ethnie, le genre et la classe, trois facteurs
qui pouvaient marginaliser quelqu’un. Cette perspective permettait de voir comment
chacun de ces facteurs influaient l’un sur l’autre. Elle efface en quelque sorte les
anciennes théories féministes de femmes blanches occidentales, tout en donnant à
n’importe quelle femme une base féministe selon madame Davis. 47 Ça démontre que le
croisement entre plusieurs appartenances minoritaires donne de nouvelles catégories de
gens, donc de nouvelles inégalités : « Ce terme […]propose l’idée que les questions
d’inégalités sociales ne peuvent pas être réduites à une inégalité en particulier, mais que
ces différentes oppressions doivent être prises dans leur ensemble […]; le fait de subir
plusieurs oppressions différentes simultanément n’équivaut pas à une simple
accumulation de celles-ci, mais résulte en une nouvelle forme de discrimination sociale
[…]»48 On souhaite inclure dans ce mouvement toutes les personnes de minorités
visibles, de genres, identités sexuelles ou ethnies différentes. C’est en quelque sorte le
résultat d’un croisement entre le sexisme et le racisme dit madame Lapointe. 49
L’intersectionnalité est donc le résultat de l’hyperindividualisme de la société et des
identités fractionnées en reconnaissant les différences de chacun.50
3.7 Théories féministes contemporaines
De nombreuses théories féministes existent de nos jours, cependant madame Descarries
dit que certaines sous-estiment les enjeux politiques et sociaux des rapports de pouvoir
entre les sexes ou de la hiérarchie, au profit de l’individualité et du genre, par exemple,
sur les catégorisations sexuelles ou identitaires. On en oublierait donc la lutte de base des
femmes, qui n’est pas l’identification à une identité ou l’appartenance à une catégorie de
la troisième vague, mais le fait d’avoir plus de droits et d’être reconnue au niveau social
comme le faisaient les femmes de la première et deuxième vague. Elles misent sur la
capacité personnelle. Le féminisme ne serait pas non plus parvenu à inclure pleinement
les femmes provenant de minorités. Il faudrait une actualisation des idées pour y inclure
46
Kathy DAVIS, op. cit., page 12
47
Ibid., pages 2-3
48
S. MAYENFISCH, op. cit., page 39
49
Tanya LAPOINTE, 50/50: Réflexions et solutions pour atteindre l'égalité, Montréal, Les Éditions
Cardinal, 2018, page 104
50
S. MAYENFISCH, op. cit., page 46
16
plus de diversité, même si c’est probablement plus facile à dire qu’à faire, étant donné
que chaque femme est très différente les unes des autres.51
Le féminisme postmoderne remet en question les identités. Il déconstruit la catégorie
« femme » au profit des différences sexuelles et culturelles, pour l’utilisation du sexe
comme référence seulement. Elle se base plus sur l’hétérosexisme que le patriarcat, ce
qui pourrait s’éloigne un peu des luttes féministes selon mesdames Chaponnière et
Lempen Ricci. Vers 1980, cette théorie voit le jour influencée par la société postmoderne
et les théories déjà existantes du féminisme. Le passage de la modernité à la
postmodernité s'est déroulé grâce une nouvelle façon de voir le monde. Comme le
féminisme différentiel, on croit que l'inégalité homme-femme provient des mentalités.
Cependant, cette théorie rejette toute forme de différences et hiérarchies entre les deux
sexes. Le problème étant qu'il est impossible de prôner l'égalité s'il n'y a plus de
catégorie. Il y aurait bien deux sexes différents dans la société, tant que cette idée ne
provient pas de la société patriarcale. C'est donc un point emprunté à la théorie
matérialiste. Cette théorie est un peu contradictoire.52
Le féminisme postcolonial est issu en partie de l’intersectionnalité et est influencé par le
féminisme postmoderne. Ce courant emprunte au premier le croisement des identités et
du vécu qui façonnent un individu, soit une femme. Ainsi, chaque personne est
discriminée et oppressée à sa façon. Il affirme que les colonisations n’ont pas eu les
mêmes effets sur chaque personne selon s’ils faisaient partie d’un pays
colonisateur/colonisé, quand et pendant combien de temps. Comme le féminisme
postmoderne, il croit que la catégorie « femme » ne veut pas dire grand-chose, comme
chaque femme est différente et qu’elles ont des besoins qui varient. Ces deux variables
ensemble donnent une vision individualiste de l’humain comme le veut la société
postmoderne. Mais il se distingue des autres courants, croyant en une alliance entre
plusieurs groupes sociaux opprimés pour combattre toutes ces inégalités simultanément.
Ces ainsi de cibler les luttes communes qui sont le produit de hiérarchie sociale et de
s’allier pour trouver des solutions.53
51
Francine DESCARRIES, «Féministes, gare à la dépolitisation», Relations, no 762, (Janvier-Février
2013), page 19, https://www.erudit.org/fr/revues/rel/2013-n762-rel0405/68263ac/ , (Page consultée
le 31 janvier 2023).
52
M.CHAPONNIÈRE et S. LEMPEN RICC, op. cit., page 69
53
Idem.
17
Selon la conception du féminisme individualiste, les batailles féministes ont été gagné et
l’autonomie des femmes passe maintenant par la liberté de choix et d’action. Les
inégalités ne sont pas la faute collective, mais individuelle. Les femmes devraient plus se
réaliser personnellement, plutôt que de se battre contre la division sexuelle pour prendre
leur place en s’affirmant. Ce courant suit la théorie d’une logique néo-libérale utilitariste,
qui consiste en se réaliser le plus possible pour ensuite agir en faisant le plus de bien
collectivement possible, malgré la discrimination faite aux femmes. 54
Le féminisme solidaire dit se battre pour la pauvreté, le racisme et l’homophobie ou tout
autre facteur qui peut valoir l’exclusion et qui est associé à des rapports de pouvoir. Il
souhaite lutter pour des transformations sociales, en faisant des femmes un acteur
politique. Ce serait une continuité de l’égalité et des rapports sociaux entre sexes selon
madame Descarries. C’est une vision plus complexe des femmes avec leur bagage
culturel et social. Il y a donc inclusion de toutes les femmes selon leur diversité, mais tout
en les catégorisant sous la bannière de « femme » à cause de leur sexe. Elle prend aussi
en compte les hiérarchie et division sociales. C’est un féminisme plus basé sur les
rapports sociaux que l’identité.55
Le black féminisme ou féminisme noir, mentionné plus tôt, revendique le fait que dans le
féminisme, seules les femmes blanches sont écoutées et dans le racisme ce sont
seulement les hommes. Elles n’ont alors leur place nulle part et se sentent opprimées. Le
but est donc de valoriser sa culture ainsi que de l’accepter. Mais cette théorie est moins
populaire de nos jours, car certaines ont craignent que cette vision des choses catégorise
trop les gens et les poussent à se replier dans leur communauté au lieu de s’ouvrir aux
autres.56
Le féminisme queer quant à lui, dit se battre non pas au nom de toutes les femmes
comme avant, mais en remettant en question la notion de femme tout court en brisant
l'homogénéité des humains et les catégories sociales, qui se sont formées à cause de nos
mentalités. Cette théorie tente de démontrer que l'identité est multiple, mais qu’elle est
changeante à travers le temps c’est pourquoi elle ne peut être catégorisée. 57
54
Francine DESCARRIES, op. cit., page 17
55
Ibid., page 20
56
M.CHAPONNIÈRE et S. LEMPEN RICCI, op. cit., pages 148-149
57
Ibid., page 167
18
Le féminisme essentialiste est le courant le plus contesté. Il dit que les femmes et les
hommes agissent selon leur essence, d’où leurs caractéristiques personnelles. Ainsi notre
façon d’agir serait purement biologique et n’a pas été influencée par la société et ses
mentalités. Selon madame Lapointe, il est dit que cette façon de penser est la cause du
sexisme, car elle emprisonne les hommes et femmes dans des catégories stéréotypées. 58
Pour le féminisme égalitarisme, ses adhérents soutiennent que si les femmes sont sous-
estimées ce n'est pas à cause de la biologie, mais à cause des constructions sociales. Les
gens sont socialisés pour agir d'une certaine manière, ce qui fait en sorte qu’il y a des
inégalités. Selon eux, nous naissons tous égaux et c'est la socialisation et les idéologies de
la population qui donne des pratiques et mentalités stéréotypées.59
Un courant postféministe est aussi apparu ces dernières années. Il faudrait remettre en
question non pas les idéologies du féminisme, mais le féminisme en tant que tel. On croit
que les luttes féministes sont dépassées. Ce serait dû à quatre facteurs, la montée de
l’antiféminisme, la chute du soutien de la part de la jeune génération, la volonté de ne
plus s’identifier à ce terme et le fait que les féministes de la deuxième vague n’ont pas
atteint tous leurs objectifs comme une pleine égalité. Ces femmes souhaitent abandonner
les idées du féminisme. L’individualisme exerce une influence sur cette position, on
préfère se faire une identité indépendante du mouvement plutôt qu’être associé à son
étiquette péjorative.60
La théorie d’une quatrième vague existe environ depuis 2010. De nombreuses idéologies
se côtoient sur la toile, sans liens apparents entre elles. Internet permet la libération
d’informations sur notre vision du monde. Les idéologies féministes sont nombreuses
comme nous l’avons vu avec les différentes théories. 61 Cette vague est surtout le résultat
d’Internet et des technologies ancrées dans notre société, qui n’étaient pas aussi
accessibles lors de la troisième vague. 62 En Occident il y a une démocratisation de l’accès
à Internet qui permet à des mouvements comme le féminisme ou l’empowerment, de
prendre de l’ampleur en partageant ses idées plus facilement. 63 L’Internet va influencer
les revendications et les idées défendues: « L’influence croissante d’internet sur la vie
sociale et politique entraîne un certain nombre de changements quant à la forme des
revendications et au contenu des idées défendues par des mouvements comme le
féminisme »64.
Les recherches sur Internet nous donnent les résultats les plus populaires et on cherche
rarement plus loin. Les militants sont donc toujours exposés aux mêmes idées qui les
61
C.BLANDIN, op. cit., pages 6
62
T. LAPOINTE, op. cit., page 103
63
Nous sommes féministes! Une histoire visuelle du mouvement pour les droits des femmes, Montréal,
Hurtubise, 2021, page 124
64
David BERTRAND, « L'essor du féminisme en ligne », Réseaux, volume 2-3, no 208-209, (2018), page
8, https://www.cairn.info/revue-reseaux-2018-2-page-232.htm (Page consultée le 2 février 2023).
65
C. BLANDIN, op. cit., pages 6 à 8
20
intéressent, ce qui cause une explosion des idéologies sur la toile. L’algorithme de
certains sites va faire ressortir des moments où le sexisme est évident, ce qui va pousser
le mouvement encore plus, en haussant le sentiment d’insécurité. Certains arguments sont
donc plus favorisés que d’autres. À cause de cette exposition, les gens se mettent à
dénoncer de plus en plus ce qu’ils considèrent misogyne, raciste ou autre. Des
dénonciations nombreuses font donc en sorte de réduire la fréquence de certains
comportements ce qui aide les féministes. Il y a une nouvelle vague grâce à la hausse
d’intérêt pour le féminisme, provenant de sa présence sur Internet et des militantes qui se
sont adaptées à une nouvelle réalité. Ce regain se voit sur Google ou des termes de
recherche comme « féminisme » ou « sexisme » sont de plus en plus populaires.66
Dans les faits, les hommes sont encore dominants dans la plupart des institutions
politiques, scientifiques ou autre. Le pouvoir est encore masculin et dans les médias il y a
un grand nombre de représentations masculines. Les hommes masculinistes refusent
l’égalité des sexes et glorifient les hiérarchisations entre sexes : « […] les discours de
crise de la masculinité agissent comme une stratégie rhétorique pour discréditer des
66
Ibid., pages 8- 25.
67
Francis DUPUIS-DÉRI, « Le discours de la « crise de la masculinité » comme refus de l’égalité entre les
sexes : histoire d’une rhétorique antiféministe», Recherches féministes, Volume 25, no 1, (2012), page 3,
https://www.erudit.org/fr/revues/rf/2012-v25-n1-rf0153/1011118ar/, (Page consultée le 5 février 2023).
21
Aujourd’hui, cette crise s’est formée selon l’idée que le féminisme est allé trop loin,
alors que les femmes ont maintenant des droits presque égaux aux hommes. 71 Les
hommes qui sont des victimes auraient vécu le féminisme de plein fouet, alors que les
femmes envahissent le monde. Ces hommes désemparés et en désarroi sont maintenant
muets dans leur société et dominés, nous dit monsieur Dupuis-Déri. 72 Ce type de
mouvement n’est pas seulement alimenté par les hommes comme on pourrait le croire,
mais aussi par des femmes adeptes du courant féministe postmoderniste mentionné plus
tôt.73
Le féminisme d’État est les actions que les agences politiques posent pour intégrer des
femmes dans l’État, afin qu’elle puisse produire des effets féministes. Il existe aussi une
notion d’antiféminisme d’État où l’État prend les décisions sociales et politiques qui
nuisent aux femmes. De nos jours plusieurs courants antiféministes existent dont le
féminisme postmoderne et le masculiniste. Il est possible de le voir chez les
68
Ibid., page 16
69
B. HOOKS, op. cit., page 69
70
Francis DUPUIS-DÉRI, op. cit., pages 3-13
71
M. CHAPONNIÈRE et S. LEMPEN RICCI, op. cit., page 33
72
F. DUPUIS-DÉRI, op. cit., page 18
73
S. MAYENFISCH, op. cit., page 46
22
multitude d'identités différentes qui ne sont pas toutes compatibles entre elles et qui
donnent au mouvement du féminisme un effet de dispersion, comparé à avant où les
femmes avaient un rôle et une identité prédéfinies avec peu d’espoir de mobilité sociale. 80
Par exemple, l'abolition de la catégorisation de femme pour inclure encore plus de
personnes81 : « Le « mouvement féministe » est aujourd’hui complètement éclaté. […]
Une partie des militantes continuent à se préoccuper de thèmes « classiques » tels que la
représentation féminine en politique, mais d’autres s’en fichent comme de leur première
chemise, privilégiant des thèmes nouveaux, la discrimination sexiste et d’autres
discriminations […]. »82
Avec l'accès à Internet, ce mouvement a encore plus de portée en donnant une image du
monde qui nous entoure et qui peut influencer la façon dont une personne se voit (son
identité). Encore une fois l'individualisme prime dans les nouveaux canaux de
communication. Alors qu'avant les idées se propageaient par les médias de masse
destinés au plus grand nombre de personnes possible, l'Internet est, oui un média de
masse, mais cible quand même les goûts personnels de chacun. Comme on le disait,
l'algorithme d'Internet, ainsi que les réseaux sociaux nous atteignent selon nos propres
idéologies et valeurs. Alors même Internet s'individualise et se forge pour convenir aux
intérêts de chacun. Ce qui explique bien cette explosion de théories.83
Le problème de cet individualisme poussé est qu'il n'y a plus qu’une seule cause ou
conséquence commune au féminisme, mais plusieurs qui peuvent encore une fois se
contredire. Il est difficile de s'unir sous une même bannière 84 pour renverser le patriarcat,
qui semble être dans presque tous les cas la motivation première des féministes.85
Alors que selon Bell Hooks, il faut que les femmes s'unissent au-delà de leur différence
pour renverser le patriarcat. Si chacune reste dans son coin, car elles se croient trop
uniques ou individuelles entre elles, c'est à ce moment que le mouvement perd de
80
Marc COLLET et Émilie PÉNICAUD, « En 40 ans, la mobilité sociale des femmes a progressé, celle des
hommes est restée quasi stable », Insee : Institut national de la statistique et des études économiques,
https://www.insee.fr/fr/statistiques/3733096#:~:text=40%20%25%20des%20femmes%20occupent
%20une,hommes%20compar%C3%A9s%20%C3%A0%20leur%20p%C3%A8re ,(Page consultée le 14
mai 2023).
81
M.CHAPONNIÈRE et S. LEMPEN RICCI, op. cit.,page 167
82
S. MAYENFISCH, op. cit., page 12
83
D.BERTRAND, op. cit., page 15
84
F. DESCARRIES, op. cit., page 20
85
M.CHAPONNIÈRE et S. LEMPEN RICCI op. cit., page 201
24
l'ampleur. Comme on le dirait, "l'union fait la force" et c'est ainsi que les luttes devraient
être perçues.86 Mesdames Chaponnière et Lemepen Ricci nous disent quant à elle que le «
Sisterhood is powerful » était un slogan de ralliement des femmes contre la domination
patriarcale, mais déjà aux façons de voir ce slogan différait entre chacune d'entre elles.
On reprochait déjà à certaines femmes de n'avoir qu'une idée préconçue du féminisme qui
ne correspondait pas à toutes. D'où l'apparition de la tendance postcolonialiste et
l'intersectionnalité qui n'a fait que fragmenter les identités encore plus, rendant chaque
femme unique et complexe.
En bref, il nous est possible de voir que de nos jours malgré les idées de « Sisterhood is
powerful », le mouvement social du féminisme est plus désuni que jamais.
Selon Bell Hooks, une des solutions au féminisme est de changer les mentalités et les
idées préconçues. Les femmes doivent abandonner leurs propres idées sexistes et décider
de lutter contre le patriarcat au lieu de l'accepter. Le problème ne vient pas des hommes
en tant que tels, mais de la société patriarcale qui a oppressé les femmes en les socialisant
dès leur enfance à accepter la façon dont elles sont traitées.87
Le livre 50/50 de Tanya Lapointe offre certaines solutions pour atteindre l’égalité qui ont
été abordées dans d’autres œuvres, c’est pourquoi nous allons nous concentrer sur ce
livre, étant donné qu’il est le guide le plus complet en la matière.
Il est dit qu’il faut réaliser qu'il existe des mécanismes sociaux faits pour diminuer les
femmes dans les mœurs imprégnés de notre société, un peu comme le dit Bell Hooks.
Même s'ils proviennent de proches, il faut faire attention à comment on parle pour éviter
les stéréotypes qui proviennent de bien avant nous, pour changer sa façon de percevoir le
monde. Il faut aussi vaincre ses biais inconscients qui apparaissent dès l'enfance, dont le
produit fait en sorte que les femmes peuvent être plus facilement et rapidement jugées.
86
B. HOOKS, op. cit., pages 16-17
87
Ibid., pages 14- 67
25
Ces biais mettent l'accent sur les stéréotypes, il faudrait donc désapprendre certaines
choses et revoir nos méthodes d'analyse et de réflexion. 88 Il faut pouvoir s'allier avec
d'autres membres de l'entourage ou des organismes. Les hommes doivent participer au
mouvement pour qu’eux aussi défassent les constructions sociales. Ce problème doit être
vu comme un enjeu de justice sociale et d'équité pour tous, sans tomber dans le sexisme
bienveillant.89
VI. CONCLUSION
En conclusion, nous avons pu voir que la cause des femmes a énormément changé au
courant des années. En commençant par la première vague plus reliée à des droits de
bases comme le droit de vote ou le droit de travailler, vers la troisième vague axée sur la
formation et la reconnaissance des identités multiples. De nombreux concepts sont
apparus comme le post-colonialisme, l’intersectionnalité ou l’empowerment. C’est sans
oublier, la deuxième vague qui a servi de pont entre les revendications des féministes
traditionnelles et celles postmodernes avec des revendications sur la liberté des femmes,
maintenant qu’elles avaient acquis certains droits. La société et ses mentalités a aussi eu
son rôle jouer avec les sociétés qui changent allant de traditionnelle, avec les femmes à la
88
T. LAPOINTE, op. cit.,pages 45-55
89
Ibid., pages 66-108-117
90
Ibid., pages 125-150-151-156
91
Ibid., pages 170 à 172
26
VII. BIBLIOGRAPHIE
Bibliographie sélective
1. Dictionnaires et encyclopédies
92
Mayssa. FERAH, «« Féminicide», mot de l’année du Petit Robert», La Presse, 21 décembre 2019,
https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2023-04-07/pilule-abortive-aux-etats-unis/la-bataille-
se-durcit.php ,(Page consultée le 14 mai 2023).
27
2. Monographies
HOOKS, Bell. Feminism is for everybody: Passionate Politics, New York, Routledge
Taylor & Francis Group, 2015, 138 pages.
28
LAPOINTE, Tanya. 50/50: Réflexions et solutions pour atteindre l'égalité, Montréal, Les
Éditions Cardinal, 2018, 224 pages
3. Articles scientifiques
PAVARD, Bibia. « Faire naître et mourir les vagues : comment s’écrit l’histoire des
féminismes », Itinéraires, no 2, (10 mars 2018),
https://journals.openedition.org/itineraires/3787, (Page consultée le 2 février 2023).
4. Thèses et mémoires
Bibliographie complémentaire
GRAVEL, Anne-Sophie. « Camille Paglia, Femmes libres, hommes libres. Sexe, genre,
féminisme, Québec, Presses de l’Université Laval, 2019, 421 p », dans Tanja
NIEMANN, dir., Érudit, https://www.erudit.org/en/journals/rf/2020-v33-n2-
rf05978/1076626ar/, (Page consultée le 1ier février 2023).
31
« Conférences mondiales sur les femmes», dans Sima BAHOUS, dir., ONU Femmes,
https://www.unwomen.org/fr/how-we-work/intergovernmental-support/world-
conferences-on-women (Page consultée le 5 février 2023).
« Droits des femmes : des régressions partout dans le monde, alertent des associations »,
Le Journal de Montréal, 13 février 2023,
https://www.journaldemontreal.com/2023/02/13/droits-des-femmes-des-regressions-
partout-dans-le-monde-alertent-des-associations, (Page consultée le 1ier avril 2023).
32
« Les quatre conférences mondiales sur les femmes 1975-1995: Perspective historique»,
Nations Unies: Les femmes de l'an 2000,
https://www.un.org/french/womenwatch/followup/beijing5/session/fond.html, (Page
consultée le 19 mars 2023).
Nous sommes féministes! Une histoire visuelle du mouvement pour les droits des femmes,
Montréal, Hurtubise, 2021, 128 pages