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EN PEDIATRIE
Tome Il
1
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Editions de l'office des publications universitaires du même auteur:
• L a brocho-pneurnopathie - O.P.U. 1983
• Pneumopathies alvéolo-interstitielles chez l'enfant - O.P.U. 1986
• Pneun1opathies d'hinalation chez l'enfant - O.P.U. 1986
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Mana! El-Rakaawi-Hammoumraoui, Maître-assistante, Service de Rhumatologie,
hôpital de Douéra, Alger.
Nadéra Fafa, Maître-assistante, Service d'Endocrinologie, hôpital Bologhine, Alger.
Farid Haddoum, Professeur chef de service de Néphrologie, CHU Hussein-Dey,
Alger.
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Tayeb Sekhara, Neuropédiatre, hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola et
Centre Hospitalier Inter-Regional Edith Cavell (C.H.I.R.E.C), Bruxelles, Belgique
Anissa Trabzi , Professeur d'Oncologie, CPMC, Alger.
Nadia Yahi Ait-Mesbah, Professeur chef de service d ' ORL, hôpital de Kouba,
Alger.
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Préface
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CHAPITRE 1
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NUTRITIONNELS
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10
Malnutrition Protéino-Calorique
11
conditions socioéconomiques (pauvreté, démographie) ou chez les personnes
sou1nises à certains régimes, voire modes alimentaires (végétarien).
Définition
La malnutrition protéino-énergétique (MPE) est liée à une carence en protéines
12
2 - Klvashiorkor
- Défmition : il se défmit par un déficit pondéral et statural associé à des œdèmes
de carence : déficit pondéral de 20 à 40 % avec œdè1nes. La présence des œdèmes
masque en partie le déficit pondéral. Le retard statural est peu important au début
• Age: 10 à 24 mois.
• Œdèmes, signe caractéristique du kwashiorkor, parfois di scret : œdème péri -
orbitaire à rechercher systé1natique1nent au niveau des jambes, chevilles, dos
du pied et de la 1nain : œdèmes blancs, indolores (signe du godet). Ces
œdè1nes 1nasquent Je déficit pondéral réel : amyotrophie iinportante 1nasquée
par l' œdème.
• Troubles du co1nportement : anorexie : symptôme majeur (qui signe l'entrée dans
la malnutrition sévère), enfant apathique, craintif, triste, irritable paifois indifférent.
• Signes digestifs : hépato1négalie (vaiiable d' un enfant à un autre) : foie lisse,
régulier, souvent mou (subictère : signe tai·dif témoigne dans les formes sévères
d'une défaillance hépatocellulaire).
• Distension abdominale impo1tante: (due à l' hypokaliémie, est d'o1igine gazeuse
en relation avec la prolifération bactérienne de l' intestin grêle).
• Diarrhée très fréquente : causes infectieuses, causes nutritionnelles : intolérance
alimentaire secondaire à l'atrophie villositaire, vomissements postprandiaux.
• Lésions dennatologiques : les lésions cutanées sont l' apanage du kwashiorkor et
varient d' un cas à l' autre (sont réversibles après guérison). Hypopigmentation :
diffuse en plaques (peut coexister avec des zones d' hyperpigmentation), zones
d'hyperpigmentation : siège paifois d'une desquamation, sécheresse de la peau,
1nince, ridée, craquelée, crevassée, siège d ' ulcères paifois de lésions purpuriques ;
fissures au niveau des lèvres, derrière les oreilles, plis de flexion, orifices naturels,
phanères : cheveux fins, raides, cassants, décolorés (couleur rouge en Afiique
noire), cils très longs incurvés, perte de sourcils, ongles striés et cassants, fin duvet
au niveau du corps.
- Biologie:
• Hypoprotidé1nie importante : signe constant et précoce, moins de 50 g/l avec
hypoalbuminémie marquée moins de 20 g/l.
• Anémie cai·entielle paifois importante : microcytaire hypochrome (cai·ence en
fer, et aussi en acide folique, vitamine B 12).
• Lipides totaux, cholestérol, triglycérides : diminués.
• Modification hydro-électrolytiques :
13
o hypokaliémie: constante, parfois très impo1tante,
o hyponatrémie (de dilution car capital sodé total augmenté),
o hypochlorémie,
• Glycémie abaissée,
3 - KJvashiorkor marastique :
- Définition : cette for1ne clù1ique de malnutrition sévère associe les caracté1istiques
cliniques du marasme et du kwashiorkor, déficit pondéral> 40 o/o avec des œdè1nes
stade ID de W aterlow : retard de croissance sévère à la fois pondéral < 70 % ) et
statural < 85 %.
- Signes cliniques : associent en dehors de la présence d 'œdè1nes, une perte des
tissus musculaires et du panicule adipeux, des lésions cutanées (signes communs
au kwashiorkor et au marasme).
Classification : N.C.H.S.
Plusieurs classifications ont été utilisées à ce jour, notanunent celles de
Gomez et Wellcome ; lesquelles semblent être insuffisantes en tant qu'indicateur
(pour Gomez, le poids est comparé à celui d'un enfant du même âge, 1néthode
simple d'emploi, mais présentant un inconvénient majeur car elle ne tient pas
compte de la présence d'œdè1nes, et ne per1net pas de différencier une pe1te de
poids rapide d'une MPC prolongée ; la classification de Wellcome présente un
inconvénient identique (elle ne tient pas compte des œdèmes).
Actuellement on utilise les valeurs de référence du N.C.H.S (National Center
of Health Statistic) qu'on considère comme répondant le mieux aux c1itères
d'élaboration des valeurs de référence.
1) le rapport poids par rapport à l'âge est un indicateur d'insuffisance pondérale, il
traduit une malnutrition aiguë et chronique.
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2) le rapport taille par rapport à l'âge est un indicateur de retard de croissance, il
traduit une malnutrition chronique.
3) le rapport poids par rapport à la taille est un indicateur de 1naigreur ou
d'é1naciation, il traduit une malnutrition aiguë.
15
Interprétation des données
Selon les valeurs anthropo1nétriques de référence du NCHS.
1) un enfant est dit normal quand les valeurs de chacun de ces rapports sont
comp1ises entre (-1) écart-type et (+2) écart-type par rapport à la médiane, appelée
b) - Classification de Gomez :
16
c) - Oassi'/ication de Waterlow :
Déficit en%
Stade Poids/taille Taille/âge
Poids du _Qatient x l OO sur le Taille du natient x 100 sur la
17
Facteurs étiologiques de la malnutrition
L'étiologie de la malnutrition protéino-énergétique est, dans la plupa1t des cas,
secondaire à une carence d'apport, globale au cours du 1naras1ne, ou plus élective
portant sur les protéines au cours du kwashiorkor et se dé1nasquant au décours du
Conjonctivite Yita1nine A
18
Tableau étiologique
Hépatomégalie Protéines
Membres Œdème Protéines, thiamine
19
Tableau : Carences Spécifiques en vitamines et en minéraux
Vitami11es/Minéraux Manifestations clilliques
Vitamine A Yeux Cécité nocturne, Xérosis (sécheresse de la
Peau conjonctive bulbaire)
20
l) Expliquer à la maman les erreurs diététiques et les besoins nutritionnels avec un
calendrier de diversification.
2) Organiser des séances de démonstration diététique.
3) Donner une supplémentation en fer, en vit D.
- Bases de la réalimentation :
Les besoins énergétiques : la réhabilitation nutritionnelle ne peut se faire que
si les apports sont environ 120 à 200 kcal/j, on commence à 60 kcal/j le 1er jour,
puis on aug1nente progressive1nent pour atteindre 100 kcal/j au 7è= jour pour enfin
atteindre 200 kcal/j à j 15 et les mainterur pendant 15 jours (soit une durée totale de
1 1nois), puis on abaisse la ration journalière à 120 à 140 kcal/j, les besoins en
glucides sont de 10 à 20 g/k g/j.
Les besoins en protéines: varient de 1.5 g/kg/j la première semaine à 4 g/kg/j
le 15ème jour, on peut atteindre 6 g/kg/j en cas de kwashlorkor, les protéines se
donnent sous fonne de lait ou hydrolysats de protéines. Les protéines arumales ont
une plus grande valeur biologique que des protéines végétales.
Les besoins hydroélecti·olytiques et en oligo-éléments : les besoins en eau
varient selon l'état d'hydratation, on commence par 60 à 80 cc/kg/j et on augmente
progressivement. Cette ration sera apportée par le lait ; une supplémentation en
potassium est ti·ès importante, elle doit être de l'ordre de 6 à 10 meq/kg/j, en
sodium 1 à 2 meq/kg/j, en magn ésium 2 à 3 meq/kg/j, en calcium 1 g/jour, en fer
1 à 2 1ng/kg/j en l'absence d'anéinie, en cas d'anéinie 5 à 10 mg/kg/j, en cuivr e 80
microgramme/kg/j, en zinc 1 mg/kg/j pendant 7 jours sous forme de sulfate d e
Zinc, puis relais per os à raison de 1.4 meq/kg/j., en acide folique 5 à 10 ing/j, en
vit D l 000 u/j ou 200 000 unités tous les 6 mois, Vit K 3 l mg /kg/j pendant 3
21
jours, vit Bl2 une ampoule de 1000 U. en IM / mois, vit A 5 000 unités sous forme
de polyvitamines.
Conduite du traite1nent
Marasme débutant :
Prévention :
Surveillance régulière des courbes de croissance au niveau des PMI : permet
un dépistage des for1n es légères et 1nodérées.
Encourager l'allaitement maternel (Allaite1nent 1naternel exclusif pendant au
moins 6 1nois) et contrôle des régimes en PMI (diversification) : éducation
nutJitionnelle des mères.
Lutte contre les maladies diruThéiques : prévention, sels de réhydratation.
Lutte contre les 1naladies infectieuses (vaccinations) et le rachitisme (vit D).
Amélioration des conditions socioéconomiques.
22
Pronostic
Dans les formes graves, le pronostic immédiat est grave. Le pronostic est lié à
l'âge, à la durée d'évolution avant le traite1nent, à l'i1nportance du déficit pondéral,
à la présence de facteurs favorisants : dia1Thée, infection, parasitose ...
23
Rachitisme commun ou carentiel
Rappel physiologique
Les besoins en vit D :
- Chez l'adulte les besoins 1noyens sont de l'ordre de 100 Ul/j en cas
d'ensoleille1nent régulier et de 500 Ul/j quand ce denuer fait défaut.
Chez le nou1risson et l'enfant, les besoins en Algérie sont de l'ordre de 1200 UI/j
et 2000 UJJj chez l'enfant à peau très piginentée.
En France, l'évaluation approximative des besoins est de 1000 Ul/j, tandis
qu'aux USA, les besoins sont esti1nés à 400 UJJj , du fait de la latitude très
méridionale et de la supplémentation systé1natique en vit D du lait et des laitages
destinés à l'ensemble de la population.
- Chez le nouveau-né, les besoins dépendent avant tout des réserves maternelles en
vit D en fin de gi·ossesse. Il s'approp1ie 80 % du capital maternel en vit D.
24
Sources de la vit D
La vit D3 ou cholécalciférol est d'origine ani1nale ; appelée également vit D
naturelle car elle est obtenue, par photosynthèse cutanée, sous l'effet de l'irradiation
cutanée par le rayonnement ultra violet.
25
normale est pauvre en vit D et que les conditions d'exposition solaire déjà
décrites, ne suffisent pas à couvrir les besoins.
Rappel physiopathologique
L'insuffisance en vit D perturbe l'homéostasie phosphocalcique, en diminuant
l'absorption du calcium et du phosphore. Ce déficit est à l'origine d'une baisse du
pool phosphocalcique qui favorise l'apparition d'une dé1ninéralisation osseuse.
L'hypocalcémie est responsable de convulsions, de tétanie, d'hypotonie avec
retard des acquisitions motrices, d'insuffisance ventilatoire qui est source de
complications respiratoires et d'accidents cardiaques. L'hypocalcémie est le principal
facteur déclenchant de la synthèse de la PTH (parathor1none), qui augmente la
production de l,25(0H) 2D et tend à normaliser la calcémie, en début d'évolution.
En l'absence de traitement, la PTH fmit par aggraver la déminéralisation osseuse et
l'hypophosphorémie.
Diagnostic positif
L 'interrogatoire : rechercher la notion d'un défaut de prise de la vit D et les
facteurs de risque prédisposant au rachitisme.
- Crâne:
• Le craniotabès au-delà de l'âge de 3 mois : il est caractérisé par un ramollissement
des zones patiétales et occipitales, qui sont élastiques à la pression donnant « la
sensation d'une balle de celluloïde »
•Retard de fenneture des fontanelles (fontanelle antérieure béante j usqu'à l'âge
de 15 1nois).
26
• Déformation du crâne : plagiocéphalie, front bo1nbé, aplatisse1nent pariétal et
occipital.
• Altérations dentaires : retard d'apparition des dents, hypoplasie de l'émail
dentaire avec une coloration j aune, caries dentaires précoces.
Signes musculoligamentaires
Une hyperlaxité liga1nentaire et hypotonie musculaire :
- Retard des acquisitions 1notrices.
- Distension abdominale avec une hernie ombilicale.
- Attitude cyphotique à la station assise.
- Trachéomalacie.
- Baisse de J'efficacité ventilatoire, responsable de pneumopathies graves, répétées
et d'atélectasies.
Autres signes :
- Pâleur cutanéo-1nuqueuse.
- Splénomégalie.
27
Signes radiologiques
Sur le plan radiologique, une simple radiographie du poignet et un cliché
thoracique suffisent à évoquer le diagnostic. Les images radiologiques 1nontrent
une transparence osseuse avec :
28
Classification de Frazer
Stade 1 : Hypocalcé1nie
Nor1no phosphorérnie
Autres signes
- Une élévation des phosphatases alcalines plasmatiques quasi constante (Nl 40-
140 UI/ L ).
- Une acidose tubulaire hyperchlorérnique.
- Citratérnie et citraturie abaissées.
- Hypera1nino-acidurie.
- Augmentation de l' AMPc urinaire.
Diagnostic différentiel
- Hypoparathyroïdie chronique.
- Hypoparathyroidie transitoire idiopathique.
- Hypo1nagnésérnie idiopathique.
- Insuffisance rénale précoce.
- Rachitisme vitrunino-résistant :
29
Selon le schéma national, on préconise une prise unique de 05 mg de vit D3
(200 000 UI) par voie orale directement dans la bouche ou par voie intramusculaire
en cas de perturbations digestives gênant son absorption.
Traitement propliylactique
30
Hypocalcémie chez l 'enfant
31
Chez le grand enfant :
Les signes sont essentiellement neuromusculaires et sensitifs type: fasciculations,
tre1nblement involontaire, paresthésie, crainpes, des crises de tétanie, les convulsions
sont exceptionnelles chez le grand enfant
Diagnostic différentiel
Ne pas oublier d'éliminer les fausses hypocalcé1nies secondaires :
' une hypo-protidé1nie ou hypo-albu1niné1nie : sachant que :
• A
la calcemie corriée mgll = Calcèmie totale nigll + (40-albumine gll)
• Ou par acidose qui diminue la liaison de Calcium à l'albumine :
Les étiologies
Les étiologies chez le nouveau-né:
L 'hypocalcémie est fréquente en période néonatale en particulier chez le petit
poids de naissance ; pré1naturé et retai·d de croissance intra-utérin, asphyxie
néonatale, nouveau-né de mère diabétique.
Elle est souvent latente, et dépistée systématiquement à la naissance par le
dosage sanguin, parfois symptomatique.
Les étiologies chez le nourrisson - enfant :
Hypocalcémie par hypothyroïdie :
• L'agénésie ou l'hypoplasie congénitale des glandes parathyroïdes, provoque
une hypoparathyroidie.
• L'hypothyroïdie peut être égale1nent conséquence d'une maladie de surcharge,
ou d'une atteinte auto-irrunune.
• l ' hypomagnésémie sévère : est une autJ·e cause qui peut abaisser la sécrétion de
la PTH sans qu'il y ait une atteinte de la glande elle-même.
Hypocalcémie hypocalciurie faniiliale : c'est une affection autoso1nique do1ninante.
La concentration de PTH est nor1nale mais inappropriée à l'hypocalcémie.
32
Hypocalcémies extra-parathyroiaiennes : dans ce cas la sécrétion de PTH est élevée
et appropriée à l'hypocalcémie : l'hypocalcémie survient à cause d 'une résistance
aux actions périphé1iques de la PTH, ou parce ce que la capacité de la PTH à
maintenir une calcémie normale est dépassée.
33
• Si hypomagnésémie : donner du sulfate de magnésium S04Mg; 12 mmol /24h
Intraveineux : (2 à 4 ampoules).
• En présence de signes cliniques bruyants :
o Gluconate de Ca 4,4 nunol Intraveineux lent, puis relais immédjat par un
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fonction de l'évolution.
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• Hypocalcé1nie due à l'hy/Jomagnésémie : si hypo1nagnésémje : S04 Mg 12 à
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24 mmol (2 à amp) /24 h en IV.
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Le traitement d'entretien
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Après la phase aiguë et en fonction du diagnostic étiologique, il faudra
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envisager dans les hypocalcémjes chroniques de continuer la supplémentation orale
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de calciu1n 1nais en association avec un 1nétabolite de la Vit D pour aug1nenter
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l'absorption intestinale du calcium.
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L 'apJJOrt calcique : la dose quotidienne est comprise entre l et 2 g de calcium
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élément, répartis dans la j ournée et ingèrés à distance des repas.
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• Des doses plus élevées de 50 000 à 100 000 UI/j sont nécessaires chez les
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Conclusion
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L' hypocalcémje est un trouble métabolique qui se voit chez l'enfant, elle est
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souvent modérée et latente. Elle doit être évoquée 1nême devant des signes non
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spécifiques car elle peut mettre en jeu Je pronostic vital. Une fois confirmée,
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GASTRO-ENTEROLOGIE
CHAPITRE 2
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36
Vomissements
37
o Occlusion duodénale,
o Occlusion du grêle ou du colon, i1nperforation anale, sténose du pylore.
En dehors d'une malfor1nation chirurgicale, les vo1nissements bilieux peuvent
être le té1noin d'une infection néonatale en particulier l'entérocolite ulcéro-
38
- Causes digestives :
• Ulcère gastro-duodénal.
• Hépatites aiguës (viTales, bactériennes).
• Pancréatite aiguë.
39
• Grand e1ifant
1) Causes chirurgicales :
o Occlusion intestinale et invagination intestinale aigüe : vo1nissements avec
arrêt des matières et des gaz avec ballon ment abdominal. L'abdomen sans
40
Antiémétiques:
Bibliog raphie
- 01ientation diagnostique devant des vomissements du noun·isson et de l'enfant :
Pr J . Sarles (Hôpital d'Enfants de la Timone - Marseille) : 13/12/2005.
- Corpus Médical - Faculté de Médecine de Grenoble ; C@1npus National de
Pédiatrie et chirurgie pédiatrique.
- Les vomissements : Pr Jacques Fournet, Av1il 2003, Corpus Médical - Faculté
de Médecine de Grenoble.
41
CAT devant une hémorragie digestive
42
Réanimation
Dès lors, en dehors des régurgitations sanglantes 1rum1nes et isolées,
l 'hospitalisation s'impose en milieu pédiatrique spécialisé (Service de chirurgie
infanti le), pour mener parallèlement la compensation des pertes sanglantes et
l 'enquête étiologique. Chaque fois que l'hématémèse est 1nassive, les mesures de
43
Diagnostic d'une hématémèse
Définition
44
Dans le but de confirmer le diagnostic, d 'apprécier la gravité : clinique (paleur
et état hémodyna1nique) et biologique (taux d 'hémoglobine) pour juger de la
nécessite de transfuser ou non.
Diagnostic étiologique
Principales étiologies
1. Cause générale :
L' hématémèse peut être exceptionnelle1nent le témoin d 'une atteinte de
l'hémostase. Un bilan biologique pennet de reconnaître une atteinte de l'hémostase
primaire ou une atteinte de la coagulation.
45
2. Cause locale :
• Oesophagogastrite néonatale « OGNN »:
L'OGNN associe de faço n diverse, des atteintes œsophagiennes, gastriques et
parfois duodénales, le contraste entre les degrés cliniques et endoscopiques et le
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Œsophagite peptique
• Le syndrome de Mallory-Weiss:
Il est rare chez l'enfant. Précédée de vomissement, l'hématémèse est en
général peu sévère. L 'œsophagoscopie 1net en évidence une fissure linéaire unique
allongée selon l'axe de l'œsophage, le plus souvent postérieure. Le saignement est
dQ à la rupture de veinules et d'artérioles dans la profondeur de la muqueuse.
L' hémorragie, même abondante, est spontanément résolutive.
Le traitement médical est souvent suffisant dans la plupart des cas.
47
L'échographie- Doppler permet le plus souvent de poser le diagnostic sur
l'absence du tronc porte, l'existence de dérivations haptopètes et l'épaississement
du petit épiploon. Il est confrrmé par l'artériographie qui montre les dérivations
porto systémiques et évalue la taille des vaisseaux afin de préjuger la faisabilité
d'une éventuelle tentation porto systémique.
48
Traitement
Les antiprotons constituent le traitement de choix de ces gastrites ainsi que
l'arrêt de tout anti-inflrurunatoire. Desanti-prostaglandines pourraient constituer un
traitement préventif dont l'efficacité en cas de prise d' AINS a été prouvée chez
Les ulcères aigus surviennent dans un contexte particulier. Ils sont secondaires soit
à un stress : brOIC'tres étendues, acte chirurgical, ou infection sévère, soit à la suite
d'une prise médicamenteuse : AINS, corticoïdes.
Traitement : le traitement de la gastrite ou de l'ulcère fait appel à l'association
d'une antibiothérapie avec des inhibiteurs de la pompe à protons dans le but
d'éradiquer l'hélicobacter.
Erüm, on signalera que près d'un tiers des hé1no1Tagies digestives restent
inexpliquées, c'est dire donc la nécessité de surveiller ces enfants et de pratiquer
un bilan, notamment endoscopique, le plus rapidement possible après le
saignement.
49
Rectorragie et méléna
50
Il faut reconnaître un méléna qui est l'émission de sang noiratre par l'anus et
qui traduit l'existence de lésions hémorragiques situées au dessus de l'angle de
Treiz.
On est tenu d'éliminer les fausses rectorragies co1rune c'est le cas avec
Cause locale
La plupart des recto1Tagies en période néonatale sont bénignes et ont une
évolution favorable. Les étiologies sont dominées par l'entérocolite ulcéro-
nécrosante,
51
Entérocolite ulcéro-nécrosante :
Elle se voit chez un nouveau-né de faible poids de naissance et se manifeste
par la triade : di stension abdominale, rectorragies et vomissement bilieux associés à
une atteinte sévère de l'état général et une pneu1natose intestinale ou hépato-portale
52
2- Rectorragies du nourrisson
Les ulcérations thermométriques dont l'évolution est spontané1nent favorable
à l'arrêt des manœuvres traumatisantes, peuvent être évitées par la prise
systématique de la température axillaire chez les tous petits nou1Tissons.
53
Tba • •• Causes 1es o 1us f reauen
, . d u nourrisson
t es d e rec t orra21e
•
Causes Diaenostic
Fissure anale Examen proctologique
Invagination intestinale aiguë Échographie abdo1ninale
Diverticule de Meckel Laoarotomie exolorat1ice
54
Causes les plus fréquentes des rectorragies du jeune enfant
Causes Dia!!nostic
- Fissure anale Examen oroctolo!!iaue
- Invagination intestinale aiguë Échographie abdominale
55
Douleurs abdominales chez l'enfant
56
,
Etiologies des douleurs abdominales
Chez le nourrisson
La douleur est souvent d'installation aiguë. L'origine d'une douleur abdo1ninale
peut être médicale ou chirurgicale.
58
• Les pneu1nopathies : la défense abdominale peut être authentique, Les signes
cliniques tels que la toux, la fièvre et les rales crépitants à l'auscultation
orientent vers le poumon.
• Les adénites et adénolymphites : sont caracté1isées par une dissociation entre
|
m
o
c
t.
o
p
•Le purpura rhumatoïde: le diagnostic devient difficile, s' il n'y a pas d'éruption
s
g
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caractéristique localisée aux membres inférieurs associée à des arthralgies ...
s
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• L'hépatite virale : à la phase pré-ictérique.
d
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- Douleurs récurrentes et chroniques
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Rarement isolées, mais elles peuvent être le premier symptôme qui s'installe
w
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|
et qui persiste 1notivant plusieurs consultation avant que le tableau clinique ne se
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s
complète.
s
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p
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Le siège de la douleur oriente vers l'organe atteint, on distingue les douleurs
s
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d'origine digestive et les douleurs d'origine extradigestive.
e
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On ne peut pas citer toute les causes, 1nais voici les maladies les plus e
rd
o
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chroniques :
w
|
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Œsophagite
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Gastrite et ulcère
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M
s
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Purpura rhumatoïde
o
s
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Hépatopathie, pancréatite
p
u
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/g
Lithiase biliaire
m
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Tuberculose intestinale
k
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Lymphome, neuroblasto1ne
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Lithiase rénale
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|
Parasitoses
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M
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Constipation
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Maladie périodique
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Tu1neurs
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a
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Cause 1nétabolique
w
w
|
Diabète
Hypoglycémie
Kyste de l'ovaire
59
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,
Epilepsie abdominale
Drépanocytose
Intoxication au plomb.
Bibliographie
i
Douleurs aiguës récentes Douleurs récun·entes
~ i i i
Paroxystiques Allergie aux Appendicite Œsophagite Colique
Mal rotation protéines du lait aiguë du NRS
de vache
Invagination
Intestinale aiguë i i
• Gastro-entérite RGO Origine
Psychogène
60
Reflux gastro-œsophagien
61
Les éléments anatomiques
Les piliers du diaphragme qui constituent une fronde autour de l'o1ifice hiatal
en enserrant le bas œsophage,
L'angle de HIS for1né par l'implantation oblique de l' œsophage dans
62
Manifestations cliniques
En fonction de l'âge, la distinction entre le reflux physiologique et pathologique
est difficile, elle nécessite une analyse clinique sachant qu'une étiologie récente telle
que l'intolérance aux protéines du lait de vache est souvent responsable d 'un RGO.
Manifestations respiratoires :
L'association RG0-1nanifestation s respiratoires est fréquente surtout chez
l'enfant de plus de 02 ans. Cependant le RGO peut aussi bien être un facteur
étiologique qu'un facteur aggravant ou déclenchant.
Les manifestations respiratoires sont représentées par :
- une toux chronique nocturne inexpliquée du grand enfant.
- une bronchite récidjvante en particulier du lobe moyen et inférieur droits.
- un asthme : la responsabilité du RGO est difficile à affirmer et doit être analysée
avec prudence. Le RGO est souvent la conséquence d 'un asthtne sévère ou
constituer un facteur déclenchant.
Pathologie ORL
Le RGO a été incriminé dans la survenue de stridor laryngé, de rhinopharyngites,
de laryngite et d'otites récidivantes. Certains auteurs incriminent le RGO dans plus
de la moitié des affections ORL récidivantes de l'enfant.
63
Le reflux gastro-œsophagien peut se manifester par des signes neurologiques
tels que malaises graves (apnées, bradycardies) ou de malaise postprandial
(survenant 2 heures après les repas) ou en pleine jou1née lors des changements de
position de l'enfant avec parfois cyanose ou paleur intense, il pou1Tait s'agir de
fausses routes avec inondation pharyngo-t:rachéale avec des manifestations à type
Eczéma
L'association d'un RGO chez le nounisson et le jeune enfant à un syndro1ne
dermatique ou eczéma atopique peut être découverte suite à un interrogatoire
minutieux. Celui-ci pourrait permettre de constater qu'un certain nombre de jeunes
enfants avaient souffert ou souffraient de troubles que l'on pourrait rattacher à
l'existence d'un reflux gastro-œsophagien méconnu. Le diagnostic est confirmé par
une pHmétiie des 24 heures ou par un traite1nent d'épreuve.
Reflux gastro-œsophagien et allergie alimentaire
Chez les nourrissons de 1noins d'un an, plus de la moitié des cas de RGO sont
liés à l'existence d'une IPLV. Dans une forte propo1tion de cas, le RGO n'est pas
seule1nent associé à une IPL V, 1nais est aussi provoqué par ce type de
sensibilisation. La fréquence de cette association incite à rechercher une IPL V chez
tous les nou1Tissons agés de 1noins d'un an, atteints d'un RGO.
L'allergie alimentaire peut également être responsable d'une œsophagite
allergique à éosinophiles. Chez l'enfant, les signes cliniques d'une œsophagite
allergique (dysphagie, douleurs épigastriques, nausées, vo1nissements) sont
difficiles à distinguer de l'œsophagite du RGO. Des manifestations extradigestives
comme l'asthme, l'eczéma et la rhinite chronique sont fréquemment associées chez
l'enfant. La biopsie montre de no1nbreux éosinophiles et la pHmétrie ne révèle
aucun reflux acide.
64
Diagnostic du reflux
La pHmétrie permet d'évaluer l'évolution du reflux sous traitement médical
ou le résultat du traitement chirurgical. Examen de référence pour le diagnostic du
RGO, la pH1nétrie est la seule exploration qui permet de quantifier le reflux, de le
65
C'est un examen bien toléré en particulier chez le nourri sson lorsqu'il est
effectué par un endoscopiste bien entraîné avec un matériel adapté.
TOGD : actuellement les radio-pédiatres estiment que le TOGD est le plus mauvais
moyen d'exploration pour dépister Je RGO et qu'il ne semble pas justifié à l'étape
66
Traitement du reflux gastro-œsophagien
Le but du traite1nent vise à prévenir la remontée du liquide gastrique dans
l'œsophage et les vois aériennes, inhiber la section gast1ique acide pour protéger la
muqueuse œsophagienne et éviter ainsi d'éventuelles co1nplications.
67
En cas d'œsophagite peptique sévère, en plus du traitement anti reflux on ajoute:
- L' antibiothérapie à l'âge de 12 1nois : A1noxciline pendant 10 jours, moins de 40
kg: 25mg/kg matin et soir, plus de 40 kg: l g matin et soir.
- Anti H 2 (antagoniste des récepteurs H 2) .
68
L'évolution est appréciée par les transits œsophagiens, il arrive souvent
d'obtenir de bons résultats et d'éviter un œsophagoplastie colique (chirurgie lourde
et aléatoire).
Conclusion
Bibliographie
Frank Zerbib et Daniel Sifrim, L a 1nesure de l'impédance œsophagienne dans le
reflux gastro-œsophagien chez l'enfant, Gastroentérologie Clinique et Biologique,
Vol 27, N° 5, mai 2003, pp. 451-454.
Molk.hou P., Reflux gastro-œsophagien chez l'enfant, EMC-Pédiatrie 2 (2005)
196-209.
Lagausie (de) P., Le RGO, Cucchiara and al paediatr drugs 2000, 2: 263-72.
69
Diarrhées aiguës chez l'enfant
70
Conséquences physiopathologiques
Il se produit une interruption du cycle entérosystémique par dérèglement des
processus d'absorption ou de sécrétion des électrolytes essentiellement du sodiu1n.
La conséquence de ces troubles est une perte anormale d'eau et d'électrolytes
_ _ Lamina
propria
Endocrine
colla
,
Etiologies
Les principales causes sont évidemment infectieuses
71
Tableau 1 : Les principaux germes pathogènes fréquents décelés chez les enfants
soutl'rant de diarrhée et examinés dans les centres des pays en développement
72
- les signes d'accompagnement pouvant potentialiser la déshydratation : fièvre,
refus alimentaire ou vo1nissements.
- le poids antérieur.
- le régi me antérieur.
b) E xa men clinique
- le poids de l'enfant est l'élément essentiel comparé au dernier poids connu, il
permet de différencier :
- la déshydratation 1nineure : inférieure à 5 %.
- modérée : 5-10 o/o .
- grave supérieure à 10 %.
Les signes de déshydratation :
Extracellulaire :
- pli cutané paresseux ou persistant,
- signes oculaires : cernes ; enfonce1nent des globes,
- dépression de la fontanelle,
- signes hé1nodynamiques ; hypotension, pouls filant, marbrures, allongement du
temps de recoloration ; oligo-anurie.
- Intracellulaire :
. soif,
. sécheresse des muqueuses,
. Fiévre,
. trouble de la conscience,
. signes d'acidose métabolique (Polypnée s ine 1nateriae).
c) Les exa mens complémenta ires, sont le plus souvent nécessaires pour juger du
retenti sse1nent de la diarrhée aiguë :
- ionogramme sanguin et urinaire en cas de déshydratation intracellulaire ;
- hématocrite et protidemie (déshydratation extracellulaire) ;
- gaz du sang ou pH et RA veineuse en cas d'acidose métabolique;
- examen virologique des selles ;
- recherche du rotavirus par 1néthode Elisa ou agglutinattion, elle a plus un intérêt
épidémiologique que thérapeutique ;
73
- coproculture avec recherche spécifique de yersinia et camphylobater a un intérêt
épidé1niologique mais parfois thérapeutique lorsque la diarrhée aiguë se prolonge
et s'accompagne de signes systémiques (fièvre, frisson, signes extra digestifs).
- parasitologie des selles essentiellement pour rechercher une lambliase
Prise en charge
L a gravité potentielle de la dia1Thée aiguë du nourrisson, qui reste un
problème de santé publique en Algérie, doit être constamment soulignée auprès des
professionnels de la santé avec en premier lieu le risque de déshydratation.
L 'objectif du traite1nent curatif est d'assurer rapide1nent la déplétion hydro-
électrolytique tout en maintenant un état nutritionnel con·ect.
1/La réhydratation par voie orale :
La composition de ces solutés est dérivée de la solution type OMS qui apporte
simultanément sodium, glucose et bicarbonate. Cette solution est adaptée aux pays
tropicaux où les pertes fécales en sodium et potassiu1n sont très s upé1ieures à celles
74
constatées dans les pays tempérés obligent à diminuer la quantité de sodium afin
d'éviter la déshydratation hypernatrémique.
Le nieilleur soluté =soluté de !'OMS
1 sachet pour llitre d'eau: 20 g de glucose, 2.5 g de bicarbonate, 3.5 g de sel et 1.5
3/Réalimentation :
Quel que soit l'âge du nou1Tisson, il n'y a pas lieu d'arrêter l'allaite1nent
maternel. Dans les autres cas, après quelques heures de réhydratation exclusive,
l'alimentation doit être reprise afin d'éviter une dénutrition qui pourrait prolonger
la diarrhée (surtout avant 03 mois).
Après trois 1nois, le lait habituel peut être à nouveau utilisé, lorsque
l'alimentation est diversifiée on limitera les apports de fibres, c1udités, agrumes,
graisse cuite, en p1ivilégiant les apports à base de 1iz.
Pour un nour1isson de moins de trois mois alimenté par le lait artificiel, on
conseille un substitut de lait à base d'hydrolysat de protéines de lait de vache,
pendant 3 à 4 semaines afin de 1nini1niser le risque d'apparition d'une allergie au
lait de vache.
75
les boissons trop sucrées comme le coca-cola sont inappropriées à la
réhydratation d'un enfant diarrhéique. D'autres, par leur teneur en sodium trop
faible ne peuvent assurer la co1npensation des pertes, d'autres par leur
hyperosmola1ité trop forte peuvent aggraver la diatThée par appel osmotique.
Conduite pratique
Selon le progra1rune national de lutte contre les 1naladies diatThéiques :
Le traitement de la diarrhée sans signes de déshydratation, plan de traitenient A :
- donner du SRO après chaque selle liquide toutes les l à 2 min.
50-100 cc/SRO âge <2ans 100-200cc /SRO âge >2 ans.
Soit un quart à une detni-tasse à la cuillère chez l'enfant de moins de 02 ans,
une demi-tasse chez l'enfant de plus de 02 ans.
- Si allaitement maternel, le continuer. Si l'allaitement est artificiel: il ne faut pas
diluer le lait ; ne pas l'an·êter; le donner à concentration no1male.
- la réalimentation doit être précoce : donner plus de repas pour prévenir la
malnutrition et accélèrer la guérison ; donner céréales, purées, légu mes, huile
d'olive, yaourt, jus de fruits riche en potassium: fractionner les repas par petites
parties, au moins 6 repas/jours.
- Faire boire plus de liquides (l'eau de riz; soupes de légumes; yaourt ou eau pure);
- Donner une Supplémentation en Zinc : le zinc est un cofacteur de la fonction
immunitaire et aide à la cicatrisation de la muqueuse intestinale. Selon l'OMS
Donner:
Yi co1npritné de l 01ng/j si âge < 06 mois durée 10 jours.
lcopmrimé l01ng/j si âge> 06 mois, durée 10 jours.
76
- Revoir l'enfant àj3-j7-j30.
- faire examiner l'enfant si son état s'aggrave appliquer le plan B.
Le traitement de la diarrhée avec signes de déshydratation, plan de traitement B:
Réhydratation par voie orale pendant 04 heures, la quantité sera donnée sous
Traitement médicamenteux
Les indications sont limitées :
actuellement, il ne faut pas traiter systématiquement toute diarrhée glairo-
sanglante par des antibiotiques.
- en cas de shigellose, donner : sulfainéthaxol-trirnéthop1ine, si coproculture
positive ou en cas d 'épidémie de shigell ose.
- en cas de sa11nonella, ne pas donner les ATB sauf chez le nouveau-né avec signes
de septicémie.
Prévention de la diarrhée
- La prévention de la diarrhée du nourrisson repose sur des mesures simples visant à
contrôler les facteu rs environnementaux (degré de containination microbiologique
de l'eau potable et des aliments afin de rompre le cycle féco-oral):
- Amélioration de l'hygiène individuelle par lavage fréquent des mains, aussi bien
de la 1nère que del' enfant, stérilisation des biberons, rinçage des aliments.
- Amélioration de l' hygiène collective
- Utilisation d'eau potable.
77
,
- Elimination hygiénique des selles.
- Et à domicile par une réhydratation orale et des apports hypercalo1iques.
- L'allaitement 1naternel doit être encouragé (donner exclusivement le sein durant
les 04 pre1niers 1nois de vie et continuer l'allaitement jusqu'à 02 ans si possible).
*
78
Diarrhées chroniques chez l'enfant
2- L'examen clinique
L'évaluation clinique du retentissement de la diarrhée chronique doit être
systématique et permet d'emblée de s'orienter vers une étiologie fonctionnelle ou
.
organique:
- établi sse1nent des courbes de poids, taille et PC avec rapport P!f et P!f2 ;
- évaluation du développement pubertaire chez Je grand enfant et l'adolescent;
- développement psycho1noteur ;
- évaluation de la 1nasse 1naigre (musculaire) ;
Rapport pérùnètre branchial /PC chez le nou1Tisson.
Recherche d'amyotrophje.
- évaluation de la masse grasse ;
Panicule adipeux.
Pli cutai1é tricipital.
79
- rechercher les signes carentiels chroniques :
Infections à répétition.
Troubles des phanères, a1nyotrophie.
Ané1nie (paleur- tachycardie, souffle anorganique).
80
3 - Examens complémentaires
Un certain nombre d'examens co1nplémentaires sont utiles:
- FNS avec dosage du fer sérique ;
4- Autres examens
- Test de la sueur: (dosage du chlore sudoral) : si la concentration en chlore dans
la sueur est supérieure à 80 1neq/l lors de 3 tests : on évoque la 1nucoviscidose.
- Test au D-xylose: c'est le dosage de la xylosémie une heure après absorption de
5 g de xylose (sup. à 20 mg/ml).
- lmmunoélectrophorèse des protides avec dosage pondéral des ilrununoglobulines
à la recherche d'un déficit en IgA.
- Parasitologie des selles à la recherche d'une giardiase ou amibiase.
- ECB des urines.
- Biopsie jéjunale pour rechercher une atrophie villositaire.
5- Bilan radiologique
~
81
Diagnostic étiologique
Les éléments d'orientation étiologique sont :
• L'âge.
• L'enquête diététique:
82
Le traitement consiste en une bonne prise en charge diététique en évitant les
aliments provocateurs Uus d'orange, du lait et fromage frais, glucides, lipides)
assurer l'équilibre entre les différents nutriments.
Rassurer la mère et l'enfant, dédramatiser la situation.
83
1- Lésions non spécifiques
* Atrophie villositaire totale ou subtotale
a) Maladie cœliaque
Définition : c'est une entéropathie caractérisée par une intolérance permanente au
|
m
o
Physiopathologie : le produit nocif du gluten est plus exactement la gliadine alpha
c
t.
o
p
s
et Bêta contenue dans 4 céréales: seigle, avoine, blé et orge.
g
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s
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Le mécanisme exact de l'agression de la muqueuse intestinale par le gluten reste
c
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d
e
inconnu (hnmunologique ?), certains facteurs de la gliadine jouent un rôle
m
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d'antigène déclenchant des phénomènes immunologiques avec lésions histologiques.
o
s
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Il existe une s usceptibilité génétique : présence de cas fruniliaux avec
w
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w
concordance à 70 % des j umeaux monozygotes, prédominance des groupes A 1, BS,
|
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DR3 , DR7.
s
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Clinique : le tableau clinique s'observe chez un nourrisson agé entre 8 1nois et 2
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ans, le début est décalé quelques semaines à l mois après introduction du gluten, il
c
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se caractérise par les signes classiques :
s
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- un retard staturo-pondéral,
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o
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b
- une anerme,
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Paraclini.que :
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stéatorrhée modérée ;
w
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|
84
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Le diagnostic formel repose toujours sur la biopsie du grêle montrant :
- une atrophie totale des villosités avec effondrement du rappo1t villosités/cryptes
- une infiltration lymphoplas1nocytaire sans spécificité.
Critères de diagnostic :
85
Malnutritio11 protéino-énergétique
Carence martiale sévère
Acrodermatite entéropathique : c'est une affection héréditaire autosornique récessive
en rapport avec des troubles congénitaux de l' absorption du zinc, appa1ition des
86
Hypersensibilité Complexes immuns Hypersensibilité
Réaction
inunédiate retardée
imn1unologique
Classification Type 1 Type III Type IV
de Gell et
Clinique
Différents 1n écanis1nes d'hypersensibilité (type I, III, IV de Gell et Coombs)
expliquent la grande variabilité des délais de survenue et des types de symptômes
rencontrés dans l' IPL V.
• Dans le type I : Hypersensibilité Îlnmédiate.
- Allergie cutanée (urticaire, érythème péribuccal).
87
• Dans le type IV : tableau de dia1Thée chronique avec retentissement pondéral
rapide dü à une atrophie villositaire plus ou 1noins sévère apparue dans les
semaines suivant l'introduction des PLV (protéines du lait de vache). C'est ce
mécanisme qui est évoqué dans les IPL V secondaires aux gastro-enté1ites
infectieuses (y compris virales) d'évolution défavorable.
88
Dans les cas douteux, lorsqu'on suspecte une intolérance transitoire aux
protéines du lait de vache (secondaire à une diarrhée aiguë), il faut prescrire un lait
hypo allergénique pendant 2 à 3 mois puis tenter la réintroduction du lait bovin.
b) Syndrome post-entérique
89
La BJ : montre une atrophie villositaire partielle, le diagnostic repose sur la
mise en évidence d'une protéine anormale dans le sérum, le liquide jéjunal et les
.
urmes.
c- Le syndrome de mal digestion
90
- Déficit isolés :
* Déficit en lipase : contraste entre st:éat:o1Thée 1nassive et respect de l'état
nu tri ti onnel.
* Déficit en entérokinase : débute le pre1nier jour de vie ou au sevrage se traduit
d- Syndrome de fermentation
Résulte de l'action d'une flore colique normale sur les hydrates de carbone
normalement présents dans le côlon en cas de 1nalabsorption au niveau du grêle.
Se manifeste clinique1nent par des selles liquides, mousses, brouillantes à
l'émission, d'odeur aigrelette, irritant le siège.
Clinitest des selles > 7 ,5 g/l, pas de créato1Thée, pas de stéatorrhée, l'excrétion
dans les selles de l'acide lactique et des acides volatiles est élevé, le test
respiratoire à l'hydrogène et positif.
Causes:
• Intolérance congénitale des sucres.
• Déficit acquis en dissacharidase en rapport avec une altération de la muqueuse
intestinale (maladie cœliaque, gastro-entérite infectieuse, la lambliase).
e - Maladies inflammatoires
Touchant: plutôt les adultes, elles peuvent toutefois (dans 20 % des cas)
débuter en âge pédiatrique.
La 1naladie de Crohn :
D 'étiologie indéterminée, elle peut toucher tous les segments du tube digestif
expliquant la diversité des signes cliniques d 'appel.
Le retard de diagnostic est malheureuse1nent fréquent: du fait du caractère
insidieux de la symptomatologie.
L'atteinte la plus habituelle est l'iléite terminale, touchant: les dernières anses
grêles avec tableau de douleurs abdo1ninales, de diarrhée chronique, de
retentissement sur la croissance st:aturo-pondérale et le développement pubertaire.
Il existe aussi de fréquentes localisations anales (fissures, fistules) ou coliques
plus rarement gastro-duodénales.
Le diagnostic repose sur l'endoscopie avec biopsie (granulome) et la radiologie.
Le traitement: a deux buts:
- Anti-inflammatoires et/ou itnmunosuppresseurs: Pentasa (mésala1nine), Corticoïdes,
voire i mm tu-el.
- Maintien de l'état nut:1itionnel : nutrition entérale voire parentérale.
91
Le recours à la chirurgie est fréquent pour les formes compliquées nota1n1nent
(sténose, fistules, abcès, etc.)
La rectocolite hémorragique :
Touche exclusivement le côlon et le rectum et donne un tableau de diarrhée
92
/
Etiologie :
- L'intolérance au lactose : est exceptionnelle1nent congénitale, il s'agit le plus
souvent d'un déficit en lactose secondaire aux diarrhées aiguës, le plus souvent
ce déficit n'a pas de traduction clinique,
93
Maladie Cœliaque
Récemment des études ont montré que les gènes de classe II du systè1ne HLA
spécialement le D.Q. sont impliqués dans la susceptibilité de développer la maladie
cœliaque.
94
antigliadine et des auto-AC anti-réticuline, anti-endomysium et AC anti-
transgluta1ninase.
Les gènes de classe Il du systè1ne HLA ne sont pas seuls en cause, d 'autres
facteurs étiologiques interviennent dans la constitution de la maladie. Les gènes de
classe m détermineraient l'hétérogénéité clinique de la maladie.
95
Les céréales non toxiques sont représentées par le riz (pauvre en protéines et
en glucides par rapport au blé), le 1naïs, le mil et le millet.
An atomie pathologie
La 1nise en évidence de lésions histologiques sévères de la muqueuse est
96
o sur Je plan biologique : la perturbation de ! 'immunité humorale avec
augmentation des IgA, diminution de la fraction C3 et CH50 du co1nplément
avec présence d ' Ac anti-gliadine et AC anti-réticuline.
o histologiquement : infiltration lympho-plas1nocytaire du chorion.
97
Pathologies associées à la maladie cœliaque
Certaines pathologies sont plus fréque1nment retrouvées dans les populations
à risque (parents de patients porteurs de maladie cœliaque et particulière1nent les
apparentés du l er degré)
Explorations paracliniques
1- Büan hé1natologique
- FNS: l'anémie est fréquente de type microcytaire liée à une hyposidérémie, elle
est exceptionnelle1nent macrocytaire conséquence de la carence en folate.
- Taux de prothrombine : l'hypoprothrombinémie est liée à un abaissement des
taux plasmatiques des facteurs de coagulation vitamine K dépendants.
2- Bilan, biochimique
- Protidé1nie et albu1niné1nie : la fréquence de l'hypoprotidémie se1nble assez
stable, elle est liée essentiellement à l'hypoalbuminémie.
- Taux de lipides et cholestérol abaissés : témoignant de la fuite des lipides dans les
selles. L 'hypocholestérolé1nie est retrouvée dans 52,85 % des cas et l' hypolipé1nie
dans 20,47 % des cas.
- Bilan phosphocalcique : l'hypocalcé1nie a été signalée dans prés d'un quai·t des
cas et l'hypophosphorémie dans 32% des cas, le taux des phosphatases alcalines
étant normal ou élevé.
98
3 - Bilan Radiologique
- L'étude de la maturation osseuse montre dans tous les cas un retard de l'âge
osseux qui correspond, grossière1nent à celui de l' âgestatural.
- Il existe une ostéopénie : évaluée par l'indice corticodiaphysaire qui est retrouvée
7 - Bilan Immunologique
L' intolérance au gluten entraîne une activation du systè1ne ùrununitaire avec
synthèse d ' anticorps de classe IgA et IgG dirigés contre la gliadine (AAG) et des
auto-anticorps de spécificité très variée : anti-corps anti-réticuline (AAR), anticorps
anti-endomysiu1n (AAE) et anti-transgluta1ninase (AAT). Cette réaction
ùrununitaire a pour conséquence une atrophie du grêle proximal .
Les IgA-AAG et IgA-AAE con stituent de bons 1narqueurs pour apprécier la
compli ance au régime sans gluten.
La recherche combinée des AAG, AAT et AAE montre des taux élevés à la
phase initiale lesquels se négativent sous régime d 'exclusion. Cette évolution
constitue un argu1nent en faveur du diagnostic de la maladie cœliaque.
A' cela, il faut aj outer l'absence d ' irradiation, la durée de l'examen plus courte,
le risque d'échec 1ninime, le contrôle d'éventuelles co1nplications.
99
présence des parents et la préparation psychologique calment l'enfant. L'examen
requiert un jeûne d'au moins 6 heures et une crase sanguine normale chez le
patient.
Incidents : le risque infectieux est minime, si les règles d'asepsie sont
100
Ces critères classiques de diagnostic de la maladie cœliaque exigent 3 à 4 ans
de suivi pour poser le diagnostic définitif et l'épreuve de 3 biopsies est considérée
comme contraignante pour la plupart des auteurs.
En 1990, une nouvelle procédure de diagnostic de maladie cœliaque a été adoptée:
BJ : A VT ou A VST
+
, . sans g1uten
Reg1me +
Rémission nette Jes signes cliniques
Rep1ise pondérall
+
Négativation des anticorps
101
Traitement
Le seul traite1nent de la 1naladie cœliaque consiste en un régime excluant le
gluten, l'orge et le seigle.
Le régime de la 1naladie cœliaque reste astreignant pour l'enfant et ses
102
La constipation chez l 'enfant
l. Maladie d'Hirschprung
C'est le premier diagnostic à évoquer devant une constipation.
C'est une affection congénitale fréquente. Elle est liée à l'absence de cellules
ganglionnaires au niveau des plexus mésentériques de l'intestin ter1ninal, dans la
majorité des cas, elle touche le recto-sig1noïde, 1nais elle peut être plus étendue,
voire généralisée réalisant des farines sévères.
Le tableau clinique réalisé est celui d'un syndrome occlusif bas, lequel débute
dès les premiers jours de vie par un simple retard à l'évacuation du méconium. Puis
s'installe plus tardive1nent une constipation très sévère accompagnée d'un
ballonnement abdo1ninal et d'épisodes d'enté1ites infectieuses, entraînant un retru·d
s taturo-pond éral.
103
Le lavement baryté pennet d 'observer une disparité de calibre colique. La
zone ganglionnaire de calibre nor1nal est classiquement sur1nontée par un côlon
distendu.
Le cliagnostic repose sur la manométrie rectale qui montre l'absence de
104
• L'anite infectieuse, qui est une infection des tissus mous périanaux, se traduit par
une cocarde congestive autour de l'anus. Le germe en cause est le plus souvent le
streptocoque P-hémolytique.
• Le prolapsus rectal se définit comme une invagination du rectu1n à travers l'anus,
secondaire à une constipation opiniâtre.
Conclusion
La constipation est fréquente chez l'enfant et doit être prise au sé1ieux.
C'est une situation qui nécessite une prise en charge diagnostique et
thérapeutique iigoureuse.
Elle peut parfois aboutir à l'encoprésie, et altérer la vie de l'enfant avec des
conséquences psychologiques et sociales pouvant être désastreuses.
Bibliographie
Kalach N., Campeotto F. , Arhan P. et al., Constipation fonctionnelle de l'enfant :
stratégie des explorations et 01ientations, Elsevier Masson, 2008.
Lachaux A., Roy P., La constipation : du sy1nptôme au diagnostic, Lyon, 2007.
105
Amibiase
106
B - Réservoir : est stricte1nent humain.
C - Cycle : dans l'intestin humain, le cycle peut être double :
* Cycle sa1Jrophyte : sous l'action des sucs digestifs, les kystes à 4 noyaux perdent
leur coque et se transforment en ainide métakystique dont les noyaux se divisent.
107
• Ténesme: spasme douloureux du sphincter anal.
• Absence de fièvre.
Si le syndrome dysentérique persiste : le tableau se complète avec asthénie,
amaigrisse1nent, yeux excavés, teint grisâtre ("teint patate").
108
Il faut faiTe 3 examens successifs à 3 ou 4 jours d'intervalle car l'émission du
parasite est discontinue.
*Abcès amibien :
- La radiologie et l'échographie vont 1nontrer une image d'abcès à contenu
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taux significatif d'anticorps spécifiques et permettront de porter le diagnostic
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formel d'amibiase viscérale.
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• lmmunofluorescence indirecte (IFI) : seuil de spécificité 1/50, les anticorps
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apparaissent 3 à 4 jours après le début de la maladie, atteignent un taux de 1/800,
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restent en plateau 3 semaines, puis diminuent lentement et ne se négativent
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qu'après un an.
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• Hémagglutination indirecte (HAI) : seuil de spécificité de 1/128.
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• lmmunoélectrophorèse (IEP) : arc de précipitation spécifique de l'amibiase.
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Traitement : il est avant tout 1nédical
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*Traitement médical :
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- Métronidazole (Aagyl) : comprimé 250 mg, 500 mg, suspension buvable 125 mg.
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JOUrs.
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Prophylaxie
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* Prophylaxie générale :
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- Aménage1nent
, des lattines.
- Education sanitaire.
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Maladies inflammatoires chroniques de l'intestin
chez l'enfant (MICI)
110
- Les douleurs abdominales représentent le 1node de début de la maladie de Crohn
swtout en cas d'atteinte du grêle, ce sont de douleurs de type coliques, qui
parfois peuvent donner un tableau de sub-occlusion ou simuler une appendicite.
Dans la RCH, les douleurs abdo1ninales sont rares au début de la 1naladie surtout si
111
La cholangite sclérosante primitive, qui peut précéder la maladie de l'intestin
ou apparaître quelques années après, est une maladie dont l'évolution est
indépendante de la maladie digestive, elle se fait vers la ciIThose biliaire.
5 - Examens complémentaires :
112
- Transit du grêle : Participe au diagnostic en montrant des lésions au niveau de
l'intestin grêle et apprécie leur étendue.
Les unages ne sont, cependant, pas spécifiques et peuvent se voir dans d'autres
maladies de l'intestin (tuberculose, sarcoïdose). Il s'agit essentiellement d'images
Dans la RCH les lésions sont continues, d'un seul tenant. Elles débutent au
ni veau du rectum et s'étendent en amont, réalisant une atteinte rectale isolée ou
113
recto-sigmoïdienne ou recto-sigmoïde-colique, avec une limite entre zone saine et
la zone pathologique qui est nette.
114
RCH Maladie de Crohn
Gramulome épithéloïde Absent 20 à 50 o/o
Cellules !!éantes Rares 10 à 20 %
Site de l'infla1nmation Muqueuse et s/ Transmurale
Les con1plications les plus fréquentes sont les occlusions, les abcès intra-
abdominaux, les perforations, les hémon·agies massives.
Parfois la poussée de colite aiguë est grave avec une éventuelle colectasie aiguë
définie par une dilatation itnportante de la lu1nière colique au-dessus de 06 cm, se
manifestant par une douleur abdominale atroce et un syndro1ne infectieux qui risque
d' entraû1er une perforation, des fistules, des fissures anales, une sténose colique.
' long terme, le risque de cancer mtestmal est plus élevé que dans la
A
population générale (le cancer du côlon n'est jamais décrit chez l'enfant, car il se
développe le plus souvent après un temps d'évolution de 5 à 10 ans).
La, RCH : évolue par des poussées émaillées de rémissions (chez 80 % des
malades) dont la durée est plus ou 1noms importante. A ' long terme, le risque de
• le mégacôlon toxique.
• les hémon·agies digestives souvent associées à une pe1foration.
115
• l'érythème noueux.
• les complications articulaires (chez 25 o/o des cas).
• les autres complications : oculaires (inflammation de l'iris et l'uvée); hépatiques
: hépatite chronique, lithiase biliaire ; lithiase urinaire.
Bibliographie
Colombe! J. F., Les 1naladies inflammatoires chroniques de l'intestin : un mal du
siècle, Service d'hépato-gastro-entérologie et Inser1n EPI 01 -14, hôpital de Lille,
Revue du praticien, 2005.
Foun1et J., Maladies inflarrunatoires chroniques de l'intestin, Corpus Médical-
Faculté de Médecine de Grenoble, Avril 2003.
Kirsner JB. Inflammatory Bowel Disease. WB Saunders, Philadelphia, 2000, pp
326-341, 578-597.
A.S.B.L . Association-Crohn-RCUH , 3, rue du Commerce, 4219 MEEFFE
Wasseiges), tél : 081 8562 42 (Madame Nicole Moens, Présidente),
Site Internet: www.mici.be
Association française François Aupetit (Comité de soutien à la recherche sur la
maladie de Crohn), Hôpital Rothshild, 33, Bd de Picpus, F-75571 , Paris Cedex 12.
Site Internet: http ://www.afa.asso.fr/
116
Colopathies non spécifiques chez l'enfant
Les colopathies non spécifiques sont des affections qui se manifestent par des
troubles digestifs, permanents ou récurrents, co1nportant une composante colique
Aspects cliniques
Les colopathies non spécifiques se manifestant à tous les âges avec un pic de
fréquence entre 6 mois et 3 ans. TI existe une prédo1ninance masculine, ! ' incidence
étant de 60% pour le sexe 1nasculin.
Le début de la sy1npto1natologie peut se faire sur un mode aigu suite à un
épisode infectieux ou de p1ise d 'antibiotiques, puis les symptômes vont s'installer
donnant à l'affection son aspect chronique. Les sy1nptômes sont, cependant
variables en fonction de l'âge.
Une diarrhée chronique est le symptôme le plus souvent retrouvé, évocatrice
d'une colopathie par son évolution le plus souvent irrégulière avec des épisodes
d'aggravation b1utale suite à une infection intercurrente, à un facteur diététique ou
à une antibiothérapie.
Le no1nbre de selles varie de 2 à 3 selles/j , les selles sont molles liquides,
souvent glaireuses contenant parfois des résidus alimentaires, féti des et plus ou
moins décolorées .
Ce syndrome diarrhéique chronique n'entraîne généralement pas de
retentissement nutritionnel net. On peut voir au contraire une surcharge pondérale.
117
Une soif anormale est fréquemment associée sans signes de déshydratation.
L'examen somatique est souvent normal, rarement un météorisme abdo1ninal est
noté.
Dans certains cas, l'épisode est déclenché par des facteurs alimentaires Gus de
118
Examen anatomopathologie selon 1' importance des lésions on peut noter :
• une 1nuqueuse normale ou subno1male.
• une inflammation modérée : architecture conservée, glandes peu 1nodifiées ;
œdème interstitiel, infiltrat lymphoplasmocytaire avec des polynucléaires.
119
hospitalisation, ou une ambiance familiale perturbée ou instable, des parents
anxieux ou eux-mê1nes colopathes.
120
• des accès paroxystiques d'irritabilité avec cris et agitation difficiles à calmer,
parfois avec ballonnement abdominal ; ces signes s'atténuent après émission de
gaz 1nais sans disparaître complètement, ensuite ils reprennent et se voient après
les repas et 1nême à distance de ceux-ci.
• durant plus de 3 heures par jour.
121
Le Traitenient : corrunence par dédramati ser la situation et expliquer aux
parents que ce n'est pas une maladie grave, la symptomatologie présentée par leur
enfant va régresser à l'aide de moyens simples. Il convient ensuite d'améliorer le
régime alimentaire en supp1imant certains aliinents ralentisseurs du transit (pâtes,
chocolat, sandwich) et consommer plus de liquides et de fibres (légumes, fruits). TI
Conclusion
La pathologie colique du nourrisson est presque toujours fonctionnelle. Elle
fait intervenir de façon variable des facteurs génétiques, environnementaux et
psychologiques.
Le caractère parfois ala1mant des manifestations cliniques contraste
habituellement avec la conservation de l'état général et la normalité de la courbe
pondérale.
122
Il est essentiel d 'essayer de convaincre les parents de la certitude d 'une
évolution favorable.
L'exploration n'a d'intérêt qu'en cas de suspicion d ' une pathologie organique,
autrement il faut éviter ces examens inutiles qui 1najorent l'anxiété du climat fa1nilial,
Références
Bouillié C., Côlopathie non spécifique, EMC, 2009.
Bradette M., Le syndrome du côlon irritable, le clinicien, octobre 2003.
Schaub N., Lehmann F. S., Côlon initable, Forum Méd. Sui sse, 2001.
123
Hypertension Portale (HTP)
124
découverte à la palpation, à l'occasion d'une consultation pour ballonne1nent
abdominal.
Hé1norragies digestives : l' hé1natémèse vient souvent révéler une hypertension
portale méconnue et poser des problèmes diagnostiques d'urgence. Elle peut être
125
Echo-Doppler pulsé couleur: plus performant, il précise l'état de vascularisation
porte et de la circulation collatérale.
Lors d'une hypertension portale, le flux avant l'apparition d'une inversion
peut devenir instable, hepatopède lors de l'inspiration et hépatofuge lors de
- Cavernome post-cathétérisme :
126
de façon rétrograde, le doppler confirme l'absence de flux portal et le
développe1nent d'une circulation de suppléance porto-cave, en réseau serpigineux.
L' Artériographie : est un exa1nen indiqué en préopératoire, elle per1net aussi
l'opacification des caverno1nes et des shunts portocaves trans-hépatiques.
127
- Diagnostic de cirrhose: la cirrhose est suspectée cliniquement devant le caractère
fer1ne du foie, un bord inférieur tranchant, à l'échographie, les signes en faveur
de cin·hose sont l'atrophie du segment IV et/ou des secteurs latéraux droits,
l'hypertrophie du foie gauche et du seginent I; l'échostructure hépatique est
hétérogène avec des contours bosselés, présence de signes d' HTP, et biologiques
128
Dans ces trois situations, c'est l'aspect histologique de la biopsie hépatique
qui orientera vers un bloc sus hépatique, l'histologie 1nontre des lésions communes
de stase sanguine Centro-lobulaire.
129
2 - Traitement de l'ascite :
L'ascite est un symptôme de décompensation del' HTP, en général, elle est
bien tolérée sauf si l'ascite est de grande abondance, le traitement est basé sur les
mesures diététiques et 1nédica1nenteuses qui aident à son assèche1nent.
130
Bibliographie
131
Cholestases chez l'enfant
132
• L'intervention chirurgicale doit être réalisée avant l'âge de 50 jours. Lorsque le
doute persiste, une laparotomie explorallice est alors justifiée, elle permet de
faire une exploration des voies biliaires extra-hépatiques et de s'assurer de leur
libe1té, cas d' atrésie des voies biliaires : les voies biliaires extra-hépatiques se
résu1nent à un simple« chevelu » sans aucune lumière canalaire.
133
2 - H épatites infectieuses bactériennes : elles réalisent un tableau d'infection
bact1ienne néonatale.
Les ger1nes les plus fréque1runent retrouvés sont : listé1ia, streptocoque,
colibacille et staphylocoque.
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Le tableau clinique associe une altération de l'état général, un ictère précoce
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avec hépatosplénomégalie.
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Biologiquement : une hyperleucocytose est souvent associée à une anémie et
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thro1nbopénie, des signes d'insuffisance hépatocellulaire graves sont observés.
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L'évolution est redoutable en absence de traitement, seule une antibiothérapie
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est capable de gué1ir la septicé1nie et les lésions hépatiques.
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La syphilis congénitale précoce, très rare actuellement peut se révéler par un
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ictère et une hépatosplénomégalie.
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Le diagnostic repose sur la découverte d'autres signes de syphilis congénitale :
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coryza, lésions cutanées spécifiques et ostéochondrite.
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devant:
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• choriorétinite pigmentaire,
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• calcifications intracrâniennes,
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• modification du LCR.
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faire le diagnostic.
134
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4 - Hépatites virales : il s'agit surtout de fœtopathies qui associent plusieurs
localisations avec hépatospléno1négalie, une cholestase biologique, un retard de
croissance, co1rune cela est réalisé dans :
Rubéole: l'hépatite rubéolique se voit surtout dans la rubéole congénitale
135
Le symptô1ne le pl us gênant à gérer est le prurit qui nécessite le recours aux
médicaments co1rune le Questran ou la Rifadine.
2 - Le syndrome d ' Alagille est une hypoplasie ductulaire associée à un syndro1ne
poly-malfonnatif réalisant une dys1norphie faciale, une sténose de l'artère
136
toujours y penser lorsqu'on discute d 'une cholestase prolongée et conduire
l'interrogatoire à la recherche d' une prise habituelle ou fortuite, d'un des
médicaments connus pour cette action, ex. phénobarbital, céfotaxi1ne,
antimycosiques.
137
- Hépatite auto-ùnmune: elle se voit chez le grand enfant, plus fréque1nment chez
la fille.
Clinique1nent: des poussées d'ictère avec cholestase biologique 1nodérée, avec
rémission. Souvent le diagnostic est posé à la phase de cirrhose. Une hépatomégalie
Bibliographie
Davit-Spraul A., Gonzales E., Baussan C. et al., Progressive familial intrahepatic
cholestasis, INSERM, Paris, 2009.
Gonzales E., Jacquemin E., Cholestase néonatale, EMC, 2006.
Mention K ., Dobbelaere D., Gottrand F., Approches diagnostiques et prise en
charge des cholestases de l'enfant, Centre de référence des maladies héréditaires du
métabolisme, hôpital Jeanne-de-Flandre, CHRU de Lille, 2007
138
Tab. 1 - Démarche diagnostique chez un nouveau-né présentant un ictère
cholestatique
Décoloration des selles complète et permanente : atrésie des voies biliaires
probable diagnostic différentiel syndrome d' Alagille, déficit en alphalantitrypsine,
Si résultats négatifs :
Biopsie hépatique à l'aiguille
Signes d'obstacle?
Oui
Opacification des Non
voies biliaires ne pas interrompre
l'enquête
Laparotomie
139
Tab. II - Démarche diagnostique schén1atique devant une cholestase de l'enfant
débutant en dehors de la période néonatale :
No1m ale
. ?.
+
Augmentée
P runl
Non Oui
Ano1males Normales
Cbolangite Cbolestase familiale
scklérosante Fibrogène
(Défaut d'expression
deMDR 3)
Cholangite
Auto-imn1une
140
Prolapsus rectal chez l'enfant
Facteurs anatomiques
Chez lenfant, le prolapsus est favorisé par des facteurs anatomiques. Les
deux p1incipaux étant l'absence de concavité sacrée et la faible angulation du canal
anal.
Rectu1n pelvien : c'est un conduit cylind1ique qui, chez l'adulte, est légère1nent
contourné en fo1me de S dans la concavité sacrée. Chez le jeune enfant, la
verticalité du sacrum explique que cette incurvation n'existe pas.
Canal anal : il est limité, en haut, par le muscle pubo-rectal qui dessine le cap
rectal for1nant un angle ouvert en arrière. Cette angulation est un facteur essentiel
de la continence stercorale: elle est presque absente chez le jeune enfant.
Il existe deux fo1mes anato1niques de prolapsus rectal : prolapsus muqueux
simple et prolapsus rectal total .
Les prolapsus muqueux sont constitués d'un boudin cylind1ique, de faible
longueur, avec des plis radiés all ant de l'orifice du prolapsus à la marge anale. C'est
la for1ne la plus fréquente chez l'enfant entre 1 et 5 ans
Il est vraise1nblable que, dans certains cas, la pérennisation et la répétition du
prolapsus muqueux peuvent, à te1me, entraîner le prolapsus de la totalité de la paroi
rectale : prolapsus co1nplet.
,
Etiologies
Les causes du prolapsus rectal ne sont pas nombreuses, et patfois aucune
étiologie n'est retrouvée en dehors des facteurs anatomiques qui favorisent sa
survenue comme l'i1nmaturité des 1nuscles et la fragilité de cette région pelvienne,
mais parfois des situations pathologiques viennent déclencher son apparition dont
les plus fréquentes sont :
Constipation : C'est la cause la plus fréquente de prolapsus rectal de l'enfant : la
station prolongée sur le pot qui s'accompagne d'efforts de poussées abdotninales
entraîne le prolapsus de la muqueuse rectale.
141
Dia"hée : c'est la cause la plus fréquerrunent retrouvée dans les pays en voie de
développement, les diarrhées sont le plus souvent dues à des infestations parasitaires :
Giardia intestinale, amibiase...
Mucoviscidose : le prolapsus rectal est une manifestation classique au cours de la
142
Chez l'enfant moi11s de 05 ans
Une fois le diagnostic de prolapsus rectal confirmé, l'examen clinique devra
rechercher des facteurs favorisants et l'étiologie en cause.
Dans la grande 1najorité des cas, la cause est évidente : une constipation avec
143
Dans la grande majorité des cas des prolapsus rectaux, ces règles de vie
hygiéno-diététiques sont suffisantes pour assurer l'absence de récidive du prolapsus
et suffisent à rassurer l'entourage familial et en ayant expliqué que l'histoire
naturelle du prolapsus se fait vers la guérison autour de l'âge de 4 à 5 ans en
moyenne.
Bibliographie
El Ghonei1ni A., Aigrain Y., Prolapsus rectal de l'enfant, Pédiatrie / Maladies
infectieuses, 1992.
Frollo C., de Kerlivio, Willot S. et al, Prolapsus rectal chez un enfant, Pa1is, 2007 .
144
Endoscopie Digestive
146
- coagulopathies ou thrombopénies sévères qui sont corrigées avant la pratique de
biopsies endoscopiques, dilatation œsophagienne et ligature ou sclérose des
varices œsophagiennes.
- en cas de djabète insulinodépendant, le risque majeur est l'hypoglycé1nie pour un
diabète stable et pour un examen fait en tout début de matinée, diminuer la
147
Hémorragies digestives
Conduite pratique: la supériorité del' œso-gastro-duodénoscopie sur l' opacification
barytée pour préciser l'étiologie et le siège d 'une hé1non·agie digestive haute est bien
établie. L' œso-gastro-duodénoscopie identifie dans plus de 80 % des cas la
148
- Caillot adhérent sans saignement : Ilb.
- Cratère ulcéreux avec dépôt d'hématine: Ile.
- Ulcère à fond clair: m.
- Lésions aiguës de La 1nuqueuse gastro-duodénale :
Ingestion de caustiques
L'ingestion accidentelle de caustiques est fréquente chez l'enfant, elle justifie
dans les 12 - 24 heures qui suivent l 'accident (ingestion d 'eau de Javel européenne)
une œsogastroscopie.
L 'absence ou la présence de lésion de la cavité buccale ou du phai·ynx ne
préjuge pas de l' intégrité ou non de l'œsophage, la moitié des enfants porteurs des
lésions buccales ou pharyngées n'ont pas de lésions œsophagiennes, près de 15 %
de ceux dont l' œso-pharynx est indemne ont des lésions œsophagiennes.
La fibroscopie, en sachant qu 'un examen trop précoce sous estitne la gravité
des lésions, précise la gravité et l'étendue des lésions œsophagiennes et non la
totalité de la circonférence œsophagienne.
Stade I : muqueuse congestive et œdematiée.
Stade II : ulcérations recouvertes de fausses membranes.
Stade Ila : érosion, ulcérations superficielles, fau sses 1nembranes localisées ou
linéait·es.
149
Stade Ilb : lésions plus profondes et circonférentielles, le risque de survenue
ultérieure d'une sténose est de 71,4 % en cas de stade IIb.
Stade li : ulcération nécrotique et hé1norragiques avec sphacèles.
Seule la fibroscopie identifie les lésions gastriques. Elle est suivie de la 1nise
Douleurs abdominales
Les douleurs abdominales subaiguës (évoluant depuis l à 2 jours et moins de
3 1nois) lorsqu'elles sont de siège épigastrique réveillent l'enfant la nuit et/ou
s'associent à des troubles dyspeptiques, une perte de poids, une anorexie, une
ané1nie, une fatigabilité marquée, un absentéisme scolaire prolongé ... justifient une
fibroscopie digestive haute, en l'absence de trouble dyspeptique une échographie
non invasive, précède la gastroscopie.
Douleurs abdominales chroniques récurrentes (évoluant depuis plus de 03
mois avec au moins 3 à 4 épisodes douloureux par mois) surviennent chez environ
10 à 15 o/o des enfants d'âge scolaire. Elles sont un des motifs de consultation les
plus courants. En pratique une gastro duodénoscopie n'est pas justifiée devant des
douleurs abdominales paroxystiques récidivantes, de siège périombilical, brèves
(durée 1noins de l heure), diurnes, isolées.
Diarrhée-malabsorption
La duodénoscopie avec biopsies multiples permet le diagnostic des lésions de la
muqueuse intestinale responsables de malabsorption et d'entéropathies exsudatives.
Le prélèvement doit se faire au niveau du génus infé1ieur avec au moins quatre
biopsies ce qui per1net d'obtenir des coupes de laboratoire pour examen
immunohistochimique. Devant l'aspect lactescent de la muqueuse duodénale, bien
orienté de la muqueuse duodénale, le diagnostic de trouble de la synthèse ou
de l'excrétion des chylomicrons (abêtalipoprotéinémie, hypobêtalipoprotéinémie)
est évoqué. Des signes évocateurs de lésions d'atrophie villositaire sont rapportés
chez l'adulte.
Autres indications
Dans l'atrésie de l'œsophage, l'oesophoscopie pennet dans les suites de
traitement chirurgical une surveillance et un dépistage des lésions peptiques.
150
Complications de l'œso-gastroscopie diagnostique
1 - Bactériémie :
L' antibiothérapie prophylactique n'est nécessaire que dans les éventualités
suivantes : endocardite, cardiomyopathie hypertrophique, prolapsus de la valve
Coloscopie
Technique de la coloscopie
Préparation du côlon :
Lorsqu'une recto-sigrnoïdoscopie est seule envisagée, il est possible de se
contenter de lavements évacuateurs de phosphate mono et disodique (2 lave1nents
sont nécessaires, le dernier étant réali sé 4 heures avant la rectoscopie).
Pour une iléoscopie, la préparation est plus contraignante pour l'enfant, le seul
procédé efficace est le recours aux solutions d'irrigation lavage à base de
polyéthylène glycol (PEG 400 ou 3500). Chez certains enfants, force est d 'infuser
la solution par sonde naso-gastrique, une p1ise en charge en milieu hospitalier.
Condition de la coloscopie :
Si la recto-sigmoïdoscopie ne justifie pas de sédation, la coloscopie doit être
toujours réalisée chez l'enfant sous sédation anesthésique.
15 1
L'antibiothérapie prophylactique
Ampicilline 50 1ng/kg IV ou IM et gentamycine 2 mg/kg IV ou IM 30 min
avant l'acte puis Amoxicilline 50 mg/kg per os 6h après ou mê1ne antibiotique IM,
IV 8 heures après.
Progression du coloscope
Les difficultés tiennent au fait que le côlon insufflé par l'air, étiré par le
coloscope, tend à former des boucles, lors de la progression sigmoïde-côlon iliaque
le malade étant en décubitus latéral gauche, le coloscope peut seul former une
boucle. La 1nise du malade en décubitus latéral facilite souvent la progression dans
le transverse puis le côlon droit. Seule la visualisation de l'orifice appendiculaire et
de la valve de Bauhin permet d 'affirmer que la totalité du côlon a été explorée . La
coloscopie totale est réalisable dans 73 à 96 % des cas chez l'enfant. Au retrait, il
convient d'éviter de parcourir trop vite les segments à explorer en particulier aux
angles, la projection de la lu1nière du coloscope sur la paroi abdo1ninale translucide
de l'enfant. L'aspect endoluminal du côlon permet de repérer le siège des lésions.
Dans un côlon propre la progression du coloscope jusqu'au bas-fond caecal
n'excède pas 15 minutes pour un opérateur expérimenté.
Complications de la coloscopie diagnostique
Le iisque bactérien lors de la coloscopie va1ie de 0 à 10 %. Il requiert les
mêmes règles prophylactiques que lors d' une endoscopie digestive haute (EDH),
l'épidémie de syndrome d'immunodéficience acquise (SIDA) qui n'épargne pas la
population iiûantile rend la désinfection impérative du fibroscope .
La perforation est la conséquence d'un traumatisme direct de la muqueuse par
le coloscope ou plus rarement par une pince à biopsie. Plus rarement, une
insufflation excessive sur côlon pathologique, cause de pe1foration caecale, voire
iléale. La rectoscopie est contre-indiquée chez le nouveau-né suspect d 'entérocolite
ulcéro-nécrosante a fortio1i une coloscopie.
Le diagnostic de perforation est i1mnédiat lors de l'acte endoscopique,
confirmé par le cliché d'abdomen sans préparation.
La gravité de ces accidents de pe1foration justifie les précautions suivantes :
- préparation parfaite du côlon liin itant le risque de péritonite stercorale,
- réalisation en 1nilieu médicochirurgical pédiatrique,
- insufflation minimale d'air,
- contrôle manuel de l' étire1nent du sigmoïde,
- intervention irrunédiate en cas de perforation.
152
Indications de l 'iléocoloscopie
Les symptômes qui font discuter l'indication d'une coloscopie diagnostiquée
chez l'enfant sont : le 1néléna, les recton·agies, les signes évocateurs d'une iléite
et/ou colite qui sont la diarrhée glaireuse et/ou sanglante associée ou non à des
153
Autres : colites post-antibiothérapie:
- colites pseudomembraneuses à clostridium difficile (for1ne la plus grave de
diarrhée post-antibiothérapie),
- colite aiguë hémorragique à klebsiella oxcytoca (elle survient 3 à 7 jours après la
154
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PNEUMOLOGIE
CHAPITRE 3
155
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156
Démarche diagnostique devant
une toux chronique chez l'enfant
157
Fig. 1. -Arc réflexe de la toux
Récepteurs :
-RARs+++ (muqueuse
respiratoire, carène,
Bulbe Cortex
Toux:
l. Inspiration
2. Fern1eture de Efférences :
glorte+expiration -N. réCUITents
forcée sur glotte fermée -N. phréniques
3. Ouve1ture brutale de glotte
Démarche diagnostique
Interrogatoire est un temps essentiel, il précisera :
- Les caractères de la toux :
• son ancienneté: toux récente ou chronique (plus de 3 se1naines) ;
• son mode de début : brutal ou progressif ;
• son horaire et les circonstances de survenue :
o nocturne: équivalent d'asthine, évocatrice de reflux gastro-œsophagien voire de
cause cardiaque. L a toux nocturne correspond habituellement à une cause
.
orgaruque.
o diurne : faire préciser un éventuel facteur déclenchant, géographique,
saisonnier (allergie), le contact avec un animal, les variations de température,
etc.
o 1natinale: suspecter des bronchectasies.
o lors des repas : fausse route, fistule oeso-trachéale, reflux gastro-œsophagien,
trouble de la déglutition.
o à l'effort, ex. : un asthine d'exercice ; cause cardiaque (œdème pulmonaire
subaigu).
158
- Sa productivité et son aspect : on distinguera les toux sèches des toux
productives, les toux aboyantes ou quinteuses plutôt d'origine laryngo-trachéale
(coqueluche). L'expectoration est purulente ou non, rosée et spu1neuse (elle
01iente vers un œdème pulmonaire cardiogénique), elle peut être hémoptoïque;
|
respiratoires.
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t.
o
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• Les antécédents personnels :
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o notion <l 'asphyxie néonatale, d'inhalation 1néconiale,
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c
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o infection respiratoire à type de coqueluche, rougeole ou infection ORL
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récidivantes,
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o
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o notion d'inhalation de corps étranger,
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w
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o RGO, cardiopathie, surtout : état des vaccinations et des contrôles tuberculiniques,
|
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o antécédents de chirurgie sur la sphère ORL, digestive ...
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s
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• Les antécédents familiaux : notion d ' atopie familiale, de comptage tuberculeux,
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il est utile de faire préciser le tabagisme familial.
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Examen clinique : il per1nettra de rechercher un facteur déclenchant, une
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- Exaniens de base :
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• Hémogramme,
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• Rx du thorax (F+P), Rx des sinus face pour les enfants âgés de moins de 4 ans
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• IDR à la tuberculine.
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Etiologies
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159
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1- Causes ORL
,
• Ecoulement nasal et jetage posté1ieur.
• Sinusite chronique.
• Polypose nasale ou sinusienne, laryngomalacie, trachéomalacie ...
2 - Causes p1ieumologiques
• Tuberculose puhnonaire surtout dans notre pays où il ya rec1udescence de cette
der11ière.
• Asthme : la toux peut être le seul symptôme révélateur. Un test thérapeutique
en fera vite la preuve.
• Tabagisme passif.
• Pathologies tumorales, le plus souvent malignes.
• Bronchectasie, mucoviscidose, kyste bronchogénique.
• Pathologies pleurales (pleurésie, pneu1nothorax).
• Corps étranger méconnu.
• Toux post-virales : il s'agit de toux résiduelles après un épisode infectieux initial
qui peuvent durer plusieurs semaines et qui résistent souvent aux thérapeutiques
habituelles. Elles font souvent l'objet de presc1iptions inappropriées
d'antibiotiques successifs.
3 - Causes digestives
- Fausse route d'une pathologie pseudo-bulbaire ou fistule œso-trachéale.
- Reflux gastro-œSOJJhagien : responsable de 20 o/o des toux isolées. Cette toux,
grasse ou sèche est majorée par le décubitus (toux nocturne) et une position
penchée en avant.
Elle s'associe à des régurgitations fréquentes, pa1fois des douleurs, lors de
l'alimentation, rétrosternales. Un traite1nent anti-reflux d'épreuve doit être débuté
sans aucun examen complémentaire de confrr1nation.
C'est seulement devant la persistance des signes cliniques malgré un
traite1nent bien conduit que l'on poun·a demander une endoscopie, un transit
œsogastrique ou une pHmétrie en milieu spéciali sé.
4 - Causes cardio-vasculaires
- Médicamenteuses : surtout si l'enfant est sous inhibiteurs de l'enzyme de
conversion (Lopril*), responsables de toux sèche d'irritation, sans support
organique et qui cède à l'arrêt du traite1nent.
160
- Poumon cardiaque ou œdème cardiogénique subaigu ou chronique de l'insuffisance
ventiiculaire gauche, caractérisé par des râles crépitants ou sous-crépitants aux bases
pulmonaires, un bruit de galop gauche au repos ou apparaissant à l'effort. La
radiographie pulmonaire peut être évocatrice avec une redisttibution vasculaire vers
les sommets, l'apparition de lignes de Kerley. A ' l'endoscopie les "bronches
Pathologies génétiques et
Pathologies acquises ou secondaires
malformations congénitales
- Asthme. - Infections virales (VRS, Influenzae,
- Mucoviscidose. parainfluenzae, Adénovirus, Rhinovirus,. .).
- Ciliopathies . - Infections bactériennes (coqueluche,
- Déficits immunitaires. mycoplasme, chlamydiae, pneumocoque ... ).
- Malformations œsotrachéales. - Séquelles d'infection respiratoire
- Arc vasculaire encerclant. (bronchectasies, bronchiolite oblitérante) .
- Cardiopathies congénitales. - Tuberculose.
- Malfor1nations pulmonaires. - RGO.
- Malfor1nations et dystrophies spondylo- - Infections ORL chroniques ou récidivantes.
costales. - Tabagis1ne passif.
- Malformations ORL et maxillo-faciales. - Séquelles de prématurité (dysplasie broncho-
pulmonaire).
- Effet indésirable de médicaments (IEC,
~-bloquants chez l'asthmatique).
- Insuffisance cardiaque.
- Corps étranger méconnu.
- Psvcho!!ène.
Tableau 1: les principales causes de toux de l'enfant
161
Algorithme décisionnel face à une toux chronique chez l'enfant
Toux chronique
Bilan radiologique
Tuberculose Bilan infectieux standard
Asthme Bilan tuberculeux et/ou TDM
RGO Bilan allergique et/ou TOGD
Corps étranger Bilan immunitaire et/ou pHmétrie
Sinusite et/ou fibroscopie
Infection virale
Orientation
étiolocioue
162
CAT devant une dyspnée aiguë chez l'enfant
C'est une gêne à la respiration perçue par l'enfant ou constatée par le médecin,
se traduisant par une augmentation de la fréquence ou de l'amplitude des
163
On parle de polypnée :
Chez le nouveau-né et le noun·isson < 2 ans si : FR> 40 cycles/min.
Chez l'enfant> 2 ans: FR> 24 cycles/1nin.
Apprécier la gravité: rechercher donc les signes de gravité :
2 - Examen clinique :
Doit se faire rapidement et doit être co1nplet, centré sur l'appareil respiratoire,
il permettra d'apprécier :
- La coloration de l'enfant, distension thoracique, signes de lutte : tirage sus-sternal,
intercostal, sous-costal.
- Toux rauque, éteinte, st1idor, cornage et sibilants.
- L'auscultation et percussion pulmonaire
3 - Paraclinique :
- radiographie pulmonaire.
- gazo1nétrie artérielle ou capillaire, (hypoxie, hypercapnie: indice de gravité).
- équilibre acide base.
Puis les examens complémentaires seront orientés en fonction del' étiologie:
EFR, bronchoscopie ...
164
Démarche diagnostique
Démarche diagnostique
!
Laryngée trachéale Bronchique 1 - pneumopathie 1 - acidose
- - ou
Bradypnée Bradypnée Bronchiolaire 2 - épanchen1ent gazeux 2 - anémie
Inspiratoire aux deux - liquidien 3 - état de choc
avec temps Bradypnée 3 - paralysie respiratoire
Cornage ou 4 - anon1alie thoracique
Polypnée 5 - stase vasculaire par
Insuffisance cardiaque
Principales étiologies
1-Dyspnée laryngée :
• Malformation (angiome, vasculaire), tumeur avant 6 1nois œdè1ne aigu de la glotte :
accident anaphylactique (traitement =adrénaline),
• Laryngite st1iduleuse: spasme laryngé avec toux, voix rauque, accès bref
(quelques 1ninutes),
• Laryngite sous-glottique,
• Laryngite supra-glottique= épiglottite.
165
- Précaution à prendre devant toute laryngite :
• exainen clinique prudent (pas d'examen à l'abaisse-langue),
• pas de sédatif,
• ne pas modifier la position spontanément adoptée par l'enfant,
166
3 - Dyspnée par syndrome obstructif expiratoire (SOE) :
C'est une dyspnée surtout expiratoire avec expiration b1uyante et sifflante
audible à distance et s'accompagnant d'une toux sèche ou productive, c'est ce qui
est réalisé dans la crise d'asthme de l'enfant (étiologie : pneumallergène, te1Tain
167
CAT à tenir devant une hémoptysie
L'hémoptysie est le rejet par la bouche lors d'un effo1t de toux de sang
provenant des voies aé1iennes sous-glottiques.
Diagnostic positif
Le diagnostic positif repose essentielle1nent sur la clinique, il est facile
lorsqu'on assiste à l'épi sode, mais il est souvent discuté sur le seul interrogatoire ou
en cas de saignement grave, conduisant d'e1nblée à l'intubation avec assistance
ventilatoire. L' hémoptysie passe habituelle1nent par trois stades:
Stade prodroniique :
o Sensation de plénitude thoracique et de chaleur rétrosternale.
o Chatouillement laryngé, Goût métallique dans la bouche.
o Angoisse.
Stade de rejet: le sang est émis lors d'un effort de toux , il est rouge vif, spumeux et
aéré, 1nêlé souvent à des crachats.
Stade de post-rejet : la «queue de l'hémoptysie » marque la fm de l'épisode,
traduite par l'émission de sang noirâtre.
Diagnostic Différentiel
Le diagnostic est prufois difficile lorsqu'on n'a pas assisté à l'accident. On
discutera:
Saignem ent d 'origine buccale:
- Hémosialhémése : fréquente, sang d'o1igine gingivale et salive sont mélangés. Le
contexte est souvent névropathique.
- Saignement dentaire ou gingivorragie.
168
Saignement
,
d 'origi1ie ORL:
- EJJistaxis déglutis.
- Pharyngé et laryngé.
Saigne1nent digestif: l'hé1natémèse se produit au cours d' un effort de vomissement,
169
Un examen clinique complet: en insistant sur les appareils cardiaque et respiratoire.
Il faut noter que l'abondance de l'hémoptysie n'a aucune valeur d'o1ientation
étiologique ; un crachat strié de sang peut traduire une affection grave au 1nê1ne
titre qu'une hé1noptysie ünportante.
170
Le mécanisme physiopathologique majeur est en rapport avec une hyper-
vascularisation systémique. Plus rarement, elle est responsable en phase aiguë,
d'une érosion d'une paroi vasculaire par une caverne.
Il peut s'agir d'une tuberculose initiale ou d'une tuberculose ulcéronodulaire:
171
5 - Autres :
•Malformation broncho-puhnonaire : kyste bronchogénique, anév1ismes artériels
ou artério-veineux pulmonaires, isolés ou par maladie de Rendu Osler.
• Séquestrations pulmonai res.
172
Si l'hémoptysie n'est pas grave :
• Repos au lit.
• Calmer l'enfant.
• Surveill ance++ +.
173
Bronchiolite du nourrisson
174
Signes cliniques
Les premiers sy1nptômes de l'infection par le vi1us syncitial respiratoire sont
ORL:
• Rhinite ou rhinopharyngite avec toux plutôt sèche,
175
- La relation bronchiolite aiguë-asth1ne est ! 'élément pronostique le plus important
à considérer : environ 1/3 des enfants sont atteints par cette pathologie. A' pa1tir
du troisième épisode obstructif, on peut parler de crise d'asthme ou "asthme du
nourrisson" surtout s' il existe un terrain d 'atopie.
Bio-microbiologie :
• Hé1nogramme: nor1nal le plus souvent.
• Identification de l'agent causal : par aspiration pharyngée et examen en
i mmunofl uorescence.
Le diagnostic est facile en période d'épidémie, si besoin la présence de VRS
peut être confir1née par i1rununofluorescence ou par exa1nen ELISA des sécrétions
naso-pharyngées.
176
Aux urgences, l'examen le plus important est la mesure de la Sa02 (saturation
en oxygène de l'hé1noglobine) à l'oxymètre de pouls : selon les équipes, les valeurs
seuils qui nécessitent une hospitalisation sont situées entre 92 et 95 %.
Critères d 'hospitalisation :
177
Diagnostic différentiel
• Asthme du nourrisson ; difficile, évoqué devant :
o A.T.C.D. familiaux d 'asthme, eczéma.
o Épisodes identiques répétés.
• Dysp1iée laryngée :
o Obst1uction haute, tirage sus-sternal.
o Absence de signes liés à la distension ou à l'obst1uction bronchiolaire à
l'examen.
• Bronchiolite bactérienne : succède habituellenient à l'infection virale (surtout
SPP).
• Coqueluche.
• Corps étra1iger.
• Mucoviscidose.
•Insuffisance cardiaque.
• Dilatation de bronches.
• Déficit en al antitrypsine.
Diagnostic étiologique
Le VRS est en cause dans 70 et 80 % des cas. Mais d'autres virus peuvent être
impliqués : les adénovi1us, les viru s influenzae, les virus parainfluenzae (5 à 20%
des cas), les rhinovirus,
Plus rarement echovirus et entérovirus.
Traitement
Essentiellement symptomatique en fonction de la gravité évaluée par le score
de Pearson et Bierman.
Mesures générales :
- Hydratation : les apports hydriques reco1TI1nandés sont de 1OO à 110 1nl/kg/j pour
le nour1isson de 1noins de 6 mois et de 80 rnl/kg/j au-delà.
- Désobstruction nasopharyngée avant l'aliinentation, fractionnement des repas
voire épaississement des biberons sont recom1nandés.
- La position idéale est le proclive dorsal à 30 °.
178
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-'' O .
179
Kinésithérapie respiratoire
Fig. 3
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~·
l-
180
Broncho-pneumopathies bactériennes chez l'enfant
181
La déficience des moyens de défense peut être constitutionnelle (ex :
syndrome de Di George, syndrome des cils iffilnobiles, anciennement syndrome de
Kartagener, certaines granulomatoses familiales ... ) ou surtout acquise (certaines
infections virales jouent un rôle inducteur de la surinfection bactérienne, ex : la
rougeole où l'évolution peut être redoutable).
Diagnostic positif
Tableau cli1iique de broncho-pneumopathie aiguë :
1 - signes cliniques : le début est le plus souvent b1utal, prufois progressif :
syndrome infectieux : vru·iable dans son intensité, fièvre élevée 39-40° avec
frissons, altération de l'état général plus ou moins tachycardie, hypotension et
trouble de la conscience.
182
2 - signes respiratoires :
• signes de lutte : polypnée, battement des ailes du nez, entonnoir thoracique,
tirage sus-sternal et intercostal,
• asynchronisme thoraco-abdorninal ou respiration in·égulière et pauses respiratoires
Formes étiologiques
A - Staphy/,ococcie pleuro-pulnionaire : SPP
La localisation du staphylocoque doré au niveau du poumon et la plèvre
réalise une infection redoutable dont l'issue fatale reste fréquente.
- Cette gravité particulière tient aux caractères mê1nes du germe :
• Pouvoir nécrosant : rendant compte des graves lésions du parenchyme pulmonaire
et des complications mécaniques.
• Pouvoir toxique : lié à la sécrétion de plusieurs endotoxines, responsables de
l'atteinte sévère del' état général et des for1nes fulminantes.
• Pouvoir d' ada/Jtation aux antibiotiques : rendant compte des résistances progressives
du staphylocoque à tout nouvel antibiotique.
183
,
- Epidémiologie :
• âge : atteint le nourrisson moins de 6 1nois à 2 ans dans 80 o/o des cas.
• te1Tain : nour1isson vivant en collectivité et te1Tain fragilisé : malnutiition,
diabète, déficit immunitaire, rachitisme, rougeole ...
|
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• la ti·ansmission del 'infection peut être faite par les adultes sains contaminés.
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- Etiologie : l'agent pathogène est le staphylocoque doré : cocci grain positif en
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grappe de raisin, son caractère pathogène est affirmé pru· sa culture sur milieu de
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Chapman, la présence d'une coagulase, la fermentation de mannitol (mannitol+)
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et la présence d'une DNAse: Chap1nan +, coagulase +,mannitol +et DNAse +.
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- Physiopathologie : les lésions pulmonaires résultent d'infarctus par embolies
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|
septiques, la lésion élémentaire est un furoncle pulmonaire (abcès miliaire) avec
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2 voies d'extension: vers les bronches à l'origine d'abcès pulmonaires ou vers le
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parenchyme responsable de pneumopathies bulleuses. Les pneu1nopathies
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bulleuses peuvent se collaber, se distendre ou se ro1npre à la plèvre réalisant des
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pneu1nothorax. L'extension à la plèvre peut se faire égale1nent par voie
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hématogène réalisant le plus souvent un épanchement purulent. e
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Clinique : le début est brutal à la suite d'une infection des voies aériennes
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Signes généraux :
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Signes respiratoires :
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M
• Polypnée, tirage sus-ste1nal, batte1nent des ailes du nez avec une toux sèche par
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Signes radiologiques : l'aspect radiologique peut être normal au début, des
anomalies apparaissent précocement mais su1tout se modifient rapidement d'heure
en heure « labilité des images», on peut avoir donc:
• opacités hilifuges, opacités macro nodulaires ou inicronodulaires,
• opacités segmentaires ou lobaires,
Fig. 1 Fig. 2
Fig. 1- Pneumothorax sur staphylococcie pleuro-pulmonaire
Fig. 2- Exa1nen TDM thoracique avec injection : lésion abcédée de la base gauche
contenant un niveau hydroaérique siégeant au centre d'une opacité
alvéolaire, associée à une prise de contraste de la plèvre en regard et à un
épanchement pleural cloisonné en avant.
- Biologie:
• FNS : hyperleucocytose avec polynucléose neutrophile, dans les formes graves,
on peut avoir une leuconeutropénie et ané1nie ; mais la formule peut être normale
chez le nourrisson.
• Le diagnostic se fait par la recherche du ge1me dans le sang par hémoculture,
liquide pleural (examen direct, CIE), secrétions bronchiques et prélève1nent de la
porte d'entrée.
- Diagnostic différentiel :
• Pneumopathie d'inhalation de JJétrole : peut donner des images bulleuses inais
on retrouve une haleine particulière et la notion de p1ise accidentelle de pétrole.
185
• PneumOJJathies à streptocoque, pneuniocoque, klebsiella : elles peuvent
s'accompagner toutes d'une pleurésie purulente, c'est la bacté1iologie ou la
recherche d'antigènes solubles qui permettra de redresser le diagnostic.
• Corps étranger bronchique méconnu : tableau moins grave générale1nent, la
bronchoscopie est la clé du diagnostic et du traite1nent.
186
Eléments de mauvais pronostic :
• Le jeune âge,
• La leuconeutropénie,
• La bilatéralité des lésions,
187
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Fig.1.- Pneumopathie bilatérale Fig .2.- Pneumopathie lobaire bilatérale sur
Scanner Thoracique
- Biologie:
• FNS: hyperleucocytose avec PN franche> 80 o/o,
• Vitesse de sédimentation élevée,
• La mise en évidence du ger1ne à l'hémoculture ou à la ponction pleurale est rare
par contre les antigènes solubles sont plus fréquemment élevés.
,
- Evolution :
• Sans traitement, la complication la plus fréquente est la constitution d'une
pleurésie purulente associée parfois à une : 1néningite et pé1icardite purulente,
otite. Il faut noter aussi, la gravité particulière des infections à pneumocoque chez
les enfants ayant subi une splénecto1nie ou ont un déficit iffilnunitaire, une
drépanocytose ...
• Sous traitement : le traite1nent antibiotique s' acco1npagne d'une disparition
rapide de la fièvre et des signes généraux en 24-48h, il n'a par contre aucune
influence sur l'évolution radiologique.
- Traitement: il se fera à titre externe et l'hospitalisation n'est indiquée que si :
• Altération del' état général,
• Formes compliquées d'emblée,
• Doute de diagnostic.
Le traitement curatif est à base de : A1noxicilline 100 mglkgl24h en 3 prises
pendant 10 jours.
Une prévention des infections à pneumocoque chez les enfants p résentant une
asplénie s' unpose : vaccin antipneu1nococique.
- Pronostic : excellent sous traitement.
188
C - pneumopathie à haemophilus influenzae
L'haemophilus influenzae est un petit bacille extracellulaire gram négatif, le
type B est le plus fréquent. (Responsable des for1nes systémiques). Il réalise lors
d'un premier contact une infection rhino-pharyngée. Celle-ci précède les infections
189
Clinjque:
Le début est progressif, précédé d'atteinte des voies aériennes supérieures,
fièvre 38.5-40° toux avec parfois signes de lutte.
L'examen 1nontre des râles crépitants ou sous-crépitants en foyer.
190
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Opacité de con1ble111ent alvéolaire
Systérnatisée, segrnentaire ou lobaire
Fig.1.-
F- Autres gernies :
- Coqueluclie : rare depuis la vaccination, c'est une maladie infectieuse due à
Bordetella per tussis (bacille de Bordet et Gengou), bacille Gram négatif
cultivable en milieu aérobie.
La contamination se fait par voie aérienne interhumaine (projection de
gouttelettes de salive au cours de la toux), essentiellement dans la phase catarrhale
de la 1naladie où les signes cliniques ne sont pas encore caractéristiques.*
L'incubation dure 7 à 10 jours.
Les symptômes d e la ma la die
Au stade catarrhal, on observe des signes non spécifiques d'infection des voies
aé1iennes supé1ieures : rhinite, éternuement, toux, fièvre. Cette phase dure 1 à 2
semaines. La toux, rebelle, devient progressivement spasmodique, é1nétisante
(donnant des nausées), à maximu1n nocturne.
Le stade pa roxystique est caractérisé par des quintes de toux spontanées ou
favorisées par l'exa1nen de gorge, une tentative d'alimentation.
Typiquement, la quinte se définit comme la succession de secousses de toux
expiratoires (5 à 20, de plus en plus rapprochées), aboutissant à une apnée de
quelques secondes en expiration forcée (cyanose), suivie d'une inspiration longue -
la "reprise" - et bruyante (c'est le "chant du coq") prélude à une nouvelle succession
de secousses expiratoires ... Le cycle se répète 5 à 15 fois et se termine par une
expectoration muqueuse entraînant des vomissements. On note 15 à 30 quintes par
24 heures. Au cours de la quinte, le visage de l'enfant est cyanosé, bouffi, avec
dilatation des veines de la face et du cou. Succède une phase de pâleur avec
purpura pétéchial.
Entre les quintes, l'examen clinique est normal. Il n'y a pas de fièvre. Ce stade
paroxystique dure 2 à 4 semaines.
19 1
Examens et analyses complémentaires
Numération for1nule sanguine : à la phase paroxystique : hyperleucocytose qui peut
atteindre 30 000 globules blancs/mm3 avec forte ly1nphocytose à 60-90 % (petits
lymphocytes B et T matures)
192
,
- Etiologie :
• Abcès prùnitif : peut être isolé ou 1nultiple, les germes les plus souvent
responsables sont : les klebsielles et staphylocoques, pneumocoque, streptocoque,
Haemophilus influenzae
• Abcès secondaire : c'est une infection qui survient sur terrain particulier :
193
Traitement
Une double antibiothérapie est adaptée au ger1ne causal, le drainage de l'abcès
peut s'avérer nécessaire. En pratique on utilise d'e1nblée des antistaphylococciques
avec un arninoside et du métronidazole (Flagy!*).
Conclusion
Les broncho-pneu1nopathies bactériennes et virales constituent les principales
infections respiratoires basses de l'enfant responsables en Algérie de la pre1nière
cause de morbidité et de 1nortalité chez l'enfant. Dans les BPPB, le diagnostic
positif est clinique et radiologique. La confir1nation bactériologique est rare, ce qui
contribue à la difficulté des études épidémiologiques de référence. Le traite1nent
antibiotique initial ne peut ainsi être que probabiliste. Le vaccin conjugué
heptavalent devrait à court terme, diminuer l'incidence des pneu1nopathies à
pneumocoques de l'enfant de moins de 3 ans.
Références bibliographiques
Broncho-pneu1nopathie chronique obstructive et infection, Thomas Taramarcaz,
Jean-Claude Métrailler, Rev. Med. Suisse, 2008, 4 : 2156 - 2159
Fowler V.G., AJlen K.B., MoreiTa E.D. et al,. « Effect of an investigational vaccine for
preventing staphylococcus aureus infections after cardiothoracic surgery »[archive]
JAA1A, 2013,309: 1368-13
194
Démarche diagnostique devant une pleurésie
La pleurésie est la présence de liquide dans la cavité pleurale, quelle que soit
Diagnostic positif
Il repose essentiellement sur l'interrogatoire, l'examen clinique, l'imagerie
thoracique, il est confirmé par la ponction pleurale.
Interrogatoire : il est important de préciser et de rechercher les signes généraux et
fonctionnels :
- Le niode de début : brutal ou progressif, s'accompagnant de fièvre, de frissons,
d'une altération de l'état général.
- Douleurs thoraciques : à type de point de côté thoracique, son intensité, elles
sont le plus souvent basithoraciques exagérées par la toux et/ou l'inspiration ; des
douleurs abdominales assez fréquentes chez l'enfant risquent d'égarer le
diagnostic.
- Une gêne respiratoire : dyspnée et toux peuvent varier avec les positions.
Lorsque le volu1ne de l'épanchement aug1nente, la dyspnée se majore avec tirage
et cyanose. Pa1fois, c'est un véritable état de choc inaugural.
- Des signes associés tels que vomissements, éruptions, (etc.) doivent être
systématiquement recherchés.
195
Examen clinique
- Signes /Jhysiques :
• L'inspection : diminution de l'a1npliation thoracique du côté atteint.
• La palpation : on peut observer une diminution ou une abolition des vibrations
196
Il peut être aussi très abondant, atteignant la clavicule, ou même occuper
l'ensemble de l'hémithorax (fig. 2).
Lorsque l'épanche1nent est très abondant, il peut refouler initialement le coeur
et le médiastin du côté opposé, entraîner un élargissement des espaces intercostaux,
, ,
Fig. 2.- Epanchen1ent pleural gauche purulent abondant Fig.3.- Epanche1nent niulticloisonné
abondant avec atélectasie à l'échographie
,
- EchogratJhie : lorsque l'épanche1nent est peu abondant ou cloisonné ou que la
première ponction a été blanche, une échographie pleurale est indispensable pour
guider la ponction. C'est un examen de réalisation facile, fiable, non traumatisant
pour l'enfant, qui n'expose pas aux radiations. Les critères échographiques d'une
poche liquidienne sont les suivants : une structure contient du liquide lorsqu'elle
est libre d'échos, qu'elle comporte un 1nur postérieur net et un renforce1nent
postérieur (Fig. 3). Mais ces trois critères ne sont pas absolus : des lésions solides
peuvent être anéchogènes (adénopathies par exemple) : ainsi, l'échographie est un
examen précieux pour guider le clinicien, notamment dans les pleurésies
enkystées ; elle per1net également d'aider à la 1nise en place et le contrôle d'un
drain et surtout préciser le caractère libre ou enkysté de l'épanche1nent.
- Tomodensitométrie : la TDM avec injection de produit de contraste permet
d'apprécier exactement le volume de l'épanchement, mais non sa nature, de
préciser l'état du parenchyme sous-jacent, de mettre en évidence éventuelle1nent
des adénopathies médiastinales. Elle est impérative en cas d'évolution traînante.
Ponction pleurale :
Lorsque le diagnostic d'épanchement pleural est suspecté, une ponction
pleurale est indispensable pour confrr1ner le diagnostic, elle possède un triple
intérêt: diagnostic positif, diagnostic étiologique et geste thérapeutique salvateur.
197
- Technique : cette ponction sera faite après prémédication (Hypnovel® chez les
enfants de moins de 30 kg ou Rohypnol® chez ceux pesant plus de 30 kg, associé
à de l'atropine) ; l heure avant la ponction, de la pommade E1nla® sera appliquée
à l'endroit de la ponction ; l'anes thésie locale sera faite plan par plan avec de la
Xylocaine® à l %, la ponction sera faite en pleine matité, en rasant le bord
NB: si malgré de nombreuses recherches l'étiologie n'est pas trouvée, une biopsie
pleurale sous vidéothoracoscopie est nécessaire.
- Autres examens :
a - Exa1nens biologiques :
• La numération formule sanguine (NFS) : (une leucocytose supé1ieure à 15000/rrun3
avec polynucléose 01iente vers une étiologie infectieuse, en particulier
bactérienne).
• Une protéine C réactive (CRP) : peut être positive dans les pleurésies purulentes
198
• Une vitesse de sédimentation (VS) : elle est élevée, dépassant 100 à la pre1nière
heure dans les pleurésies infectieuses, dans les maladies inflamtnatoires et dans
les processus néoplasiques.
b - Une intradermo-réaction à 10 unités de tuberculine sera également pratiquée.
199
o Kyste hydatique : sain ou rompu dans la plèvre. Contexte épidémiologique et
sérologie hydatique.
,
Etiologies des pleurésies
1 - Pleurésies purulentes : plus de la moitié des épanchements pleuraux observés
200
Dans les staphylococcies pleuro pulmonaires du nourrisson, le syndro1ne
infectieux est pa1ticulièrement sévère et la constatation d'un météo1isme abdominal
est très évocatrice ; le danger est la survenue d'un pyopneumothorax.
- Le diagnostic est confirmé par la ponction qui ramène le plus souvent un liquide
201
pleural [une rareté chez l'enfant], d'où l'intérêt d'une TOM), les dystrophies
lymphatiques, la pancréatite aiguë (épanchement gauche), l'infarctus pulmonaire.
- Pleurésies à éosinophiles : elles sont définies par la présence d'un taux
d'éosinophiles supérieur à 10% à la première ponction, en l'absence de sang ou
202
Orientation diagnostique
Chyleux Clair
Purulent
/
'
/~ 1 1
Bactério. ED+
Lymphocytaire Protides < 30 g/l Protides> 30 g/l et/ou LDH >
70% 1000 u
Protides> 30 g/I
Exsudat PH< 7;2.
Lipides 5-25 g/I
Triglycérides+
'- , 1
- ATB+
Transsudat ( Lyrnphocytose
) P. ne utrophiles drainage
l l
Ins. Cardiaque
Ins. Rénale
•
Infection
'
Postopératoire Tuberculose
Virose . .. Purulente au début
Cardiopathie
Foyer
congénitale
Anorualie l}'lnphe parapneu mon rque
203
Pneumothorax chez l'enfant
Définition
Le pneumothorax est défini comme une in·uption d'air dans la cavité pleurale.
C'est un épanche1nent d'air occupant une partie ou la totalité de l'espace pleural.
Pathogénie
La cavité pleurale est un espace fer1né vi1tuel, constitué par un feuillet pariétal
et viscéral qui recouvre le poumon et s'invagine dans les scissures. L'au· peut
pénétrer dans l'espace pleural par une brèche, d'o1igine traumatique, de la paroi
thoracique et de la plèvre pariétale, ou par rupture de la plèvre viscérale. Cette
dernière éventualité reconnaît trois mécanismes principaux : une rupture de blebs
(ou bulles) alvéolaires, une destruction parenchymateuse, une dislocation alvéolaire
secondaire à une obstruction bronchique.
Le méca1iisme le plus vraise1nblahle des épanchements gazeux est la rupture
alvéolaire qui est secondaire à l'hyperpression gazeuse localisée ou diffuse, l'air
dans certaines alvéoles ou bronchioles aura tendance à s'échapper vers une zone de
moindre pression.
Conséquences : le pneumothorax entraîne une rétraction pulmonaire (grâce aux
fibres élastiques) ; ce qui va engendrer:
- une co1npression trachéale et cardiaque
augmentation de la pression intrathoracique qui entraîne une gêne au retour
veineux et une di1ninution du débit cardiaque.
- hypoxie, acidose et hypercapnie
Clinique
Elle dépend de l'âge et de l'étiologie, La description de la présentation
clinique du PNO de l'adolescent résu1ne l'essentiel de la sympto1natologie.
204
a - signes fonctionnels : triade classique « douleur, dyspnée et toux »
- Douleur : est constante, le sujet, jusque-là bien portant, ressent une douleur
thoracique brutale intense et angoissante qu'il assimile à un coup de poignard.
- DySJJnée : il s'y associe une gêne respiratoire qui limite l'inspiration pouvant aller
208
Une durée de 4 jours est en 1noyenne suffi sante pour assurer l'accolement de
la plèvre à la paroi thoracique sans récidive après cla1npage du drain.
Prévention des récidives et pneumothorax persistants
- Les indications de la chirurgie thoracique : sont bien codifiées en pneumologie
|
solution chirurgicale dans ces circonstances chez l'enfant :
m
o
c
t.
o
p
s
1- une pathologie pulmonaire préexistante qui nécessite, par elle-1nême, le recours
g
lo
.b
à une thoracotomie ;
s
in
c
e
d
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m
2 - la deuxième rechute du pneumothorax et en cas de co1nplication ;
s
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o
s
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3 - les cas bilatéraux d'emblée ;
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e
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w
w
w
4 - l'impossibilité d'assurer l'ablation du drain au bout de 8 jours.
|
m
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s
La technique de pleurodèse permet de créer une sy1nphyse pleurale par
s
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p
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application de produits chimiques, ou en utilisant le laser ND-Yag. La résection de
o
.w
s
bulles (ou blebs) apicales complète la pleurodèse. Le choix entre chirurgie
in
c
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thoracique classique et thoracoscopie dépend essentielle1nent de l'opérateur 1nais
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également de l'indication. En cas de pneumothorax spontané p1i1nitif, l'avantage e
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algies postopératoires. Il faut savoir que le risque de récun·ence étant plus élevé
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Conclusion
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en charge doit se fai re dans le cadre de l'urgence, elle est actuelle1nent bien
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curatrice en cas de pneu1nothorax persistant 1nal toléré, ou à titre préventif lors des
a
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w
Références bibliographiques
e
d
e
M
s
e
rD
2 - Alifano M. , Roth T., Broet S.C., Schussler O., Magdeleinat P., Regnard J. F.,
k
o
o
b
209
210
Les principaux facteurs de risque retrouvés et qui sont associés au wheezing
sont : la prématurité, l'exposition au tabagisme durant la grossesse et en période
postnatale.
Les siffleurs non atopiques Geunes enfants et enfants d'âge préscolaire): l'asth1ne
211
- Les taux d' « Eosinophil Cationic Protein » (ECP) et de leucotriènes dans le
sang, les sécrétions nasales, le liquide de lavge broncho-alvéolaire, les
expectorations provoquées.
- Gaz expirés : oxyde nitrique (NO) : son taux est corrélé avec l'hyperréactivité
bronchique.
212
L'exacerbation : est définie par la persistance des symptômes respiratoires au-delà
de 24 heures, quel que soit le mode de début progressif ou brutal.
L'asthme aigu grave : il s'agit d'une crise qui résiste au traitement bronchodilatateur
initial bien conduit. Le pre1nier signe d'alar1ne est donc l'absence de réponse aux
213
changement de climat, des agents chimiques irritants et des 1nédicaments (aspirine
et bêtabloquants). Il est certain que l'asthme a une origine génétique.
Examens complémentaires
Examens radiologiques :
(A) (B)
Fig. 1 Radiographie simple du thorax de face (A) et de profil (B) chez un enfant
asth1natique de 7 ans. Distension thoracique avec aplatissement des coupoles
diaphraimatiques et augmentation de l'espace clair pré-sternal sur le cliché de
profil. Epaississement des parois bronchiques (tête de flèche).
Enquête allergologique :
- Interrogatoire : la co1nposante héréditaire de l'atopie est clairement établie ; 80 à
90 o/o des e nfants asthmatiques sont atopiques et ont au moins un test cutané
allergique positif.
- Tests cutanés : ils ont un intérêt capital et participent à la prise en charge de
l'asthme en orientant les mesures de contrôle de l'environnement. Leurs résultats
complètent l'inte1Togatoire et l'examen clinique.
214
Les prick-tests constituent la méthode de référence. La technique est si1nple,
rapide, peu douloureuse. Ils sont effectués chez un enfant en état stable après arrêt
des antihistaminiques Hl d 'au 1noins 15 jours.
La positivité d'un test cutané doit être interprétée par rapport à un témoin
Chez le grand enfant, les allergènes les plus souvent en cause sont les
acariens, suivis par les phanères d'animaux (principale1nent le chat), les pollens de
graminées, puis les blattes et les moisissures.
- Tests biologiques : arguments en faveur du ten·ain atopique:
• Hyperéosinophilie sanguine: 400/mm3.
• Élévation des immunoglobulines (lg) E sériques) : la limite supé1ieure des
valeurs normales peut être estimée arbitraire1nent à 20 U/ml par année d'âge,
jusqu'à l'âge de 12 ans.
Les lgE spécifiques ou RAST : peuvent être dosées par méthode radio-
immunologique ou immunoenzymatique. Les résultats sont donnés en PRU/ml ou
en UI/ml convertibles en classes de 0 à VI. Un résultat supérieur à 0,35 UI ou PRU
est considéré co1rune significatif.
- Tests multiallergéniques (TMA) : la plupart des TMA donnent une réponse
globale pour les pneumallergènes (Phadiatop®, Alatop®, ... ), ces tests
n'apportent pas en général d'élément supplémentaire comparés aux prick-tests et
sont plus coûteux.
Mesure de la fonction respiratoire :
Deux 1néthodes sont utilisables pour mesurer l'obstruction bronchique :
Les débitmètres de pointe mesurent le débit expiratoire de pointe (DEP), le
débit le plus rapide auquel l'air circule dans les voies aériennes pendant une
215
expiration forcée et les spiromètres mesurent le VEMS (volu1ne expiratoire
maximum par seconde) ainsi que la capacité vitale (CV).
1- Les débitmètres de pointe ou peak flowmeter il existe plusieurs sortes de
débitmètres de pointe, la technique employée pour
La valeur des mesures du DEP dépend de l'effort fourni par le patient et d'une
technique correcte.
• La mesure du DEP est un co1nplément très utile en consultation ou au domicile
pour la mesure de l'obstruction bronchique. Des variations circadiennes
supérieures à 20 % du DEP témoignent d'un asthme instable.
• L'augmentation du DEP d'au moins 20% après l'inhalation de bronchodilatateur a
une excellente valeur diagnostique.
2 - Explorations fonctionnelles respiratoires (EFR) : elles sont indispensables à la
prise en charge de l'asthme. Le choix des tests à réaliser dépend de l'âge de l'enfant :
- Chez l'enfant à partir de l'âge de 6-7 ans et capable d'effectuer des manœuvres
forcées, la spiro1nétrie et les courbes débit-volu1ne sont possibles et permettent
d'obtenir la mesure du volume expiratoire maximum-seconde (VEMS), de la
capacité vitale (CV), du rapport VEMS/CYF, des débits 1naximaux à différents
points de la CV (DEM25, DEM75) ainsi que le débit expiratoire médian
(DEM25 -75).
- Chez l'enfant /Jlus jeune, entre 3 et 6 ans, les manœuvres forcées sont
actuellement réalisables ou reproductibles. On a recours à la mesure des
résistances des voies aériennes par pléthysmographie, des résistances du systè1ne
respiratoire totales par inten·uptions intermittentes du débit du courant aérien ou
par la technique des oscillations forcées.
Les EFR sont contre-indiquées en cas de crise 1nais sont incontournables en
période intercritique.
Le seuil de réversibilité est une ainélioration d'au moins 12 % du VEMS, et de
plus de 40 % des résistances.
Le seuil de réactivité con·espond à la dose de métacholine (histamine ;
carbachol) qui entraîne une diminution d'au moins 20 % du VEMS.
Chez un enfant non traité, des EFR normales en période intercritique
per1nettent de ne proposer qu'un traitement au coup par coup. Inverse1nent, une
obstiuction intercritique, même en l'absence de perception clinique, invite à la 1nise
en route d'un traitement de fond en se référant au consensus GINA. La
216
normalisation des volumes et débits grâce au traite1nent perniet de JJrévoir une
excellente qualité de vie.
Cette surveillance doit concerner tous les enfants asthinatiques, annuelle1nent
en cas d'asthme bien contrôlé, et de façon tti- ou quadri1nestrielle lors de
l'adaptation d'un traite1nent de fond.
• •
Fig. 3.- Radiographie du thorax de face lors d'une crise d'asthn1e sévère.
Pneumomédiastin avec em/Jhysème médiastinal, cervical et de la paroi thoracique.
218
L'hospitalisation de l'enfant est cependant indispensable en raison du risque de
pneumothorax. Le pneumothorax, qu'il soit la conséquence d'un pneumomédiastin
ou d'une rupture de bulle pleurale, est une éventualité rare.
Toux syncopale : elle se définit par une syncope survenant après un paroxysme de
219
- Dans les formes modérément sévères, les nébulisations peuvent être remplacées
par les aérosols doseurs administrés avec une chambre d'inhalation (1 dose pour 2 à
4 kg de poids, maxi1num 10 bouffées).
L'instauration ou la poursuite de la corticothérapie orale qui est plus facilement
220
Surveilla1ice de la réponse au traitement : l'évaluation des symptômes peut se
faire par débit de pointe à domicile.
' l'hôpital, évaluer égale1nent la saturation en oxygène ; envisager la mesure
A
des gaz du sang artériel pour les patients chez lesquels on suspecte une
221
En se référant aux recommandations GINA : Annexe 4 (tableau l - 2 - 3).
La prise en charge de l'enfant asthmatique ne doit pas se limiter à la seule
prescription médicamenteuse, mais doit être globale et inclure tout autant
l'apprentissage des schémas thérapeutiques que celui d'une hygiène de vie adaptée.
* Pour les enfants âgés de 1noins de 2 ans, utiliser un aérosol doseur pressu1i sé
équipé d ' une chambre d'inhalation et d'un masque facial, ou un nébuliseur.
* Pour les patients qui utilisent une chambre d'inhalation, celle-ci doit être adaptée
à l'aérosol.
Autres thérapeutiques : Immunothérapie
Elle a fait les preuves de son efficacité, surtout chez les sujets jeunes,
L ' indication d'une désensibilisation spécifique doit répondre à un certain nombre
de c1itères précis :
- la responsabilité d'un allergène doit être prouvée, par l'interrogatoire, les tests
cutanés et si nécessaire par les tests de provocation spécifiques ;
222
- les inconvénients de la désensibilisation doivent être négligeables par rapport aux
conséquences immédiates de la pathologie asthmatique ;
- la désensibilisation ne peut être envisagée qu'après un contrôle au moins partiel
de l'asthme;
223
- données spirométriques :
Plusieurs études plaident en faveur de la réalisation d ' EFR et de la prise en
charge précoce des enfants astlunatiques car la persistance des symptômes à l'âge
adulte est co1Télée à la fréquence des sy1nptômes et au degré d'obstruction
224
Annexe 1
Selon la classification GINA :
Classification de la sévérité des crises d'asthme
Paramètres Légère Modérée Sévère Arrêt
225
* Guide des fréquences respiratoires associées à une détresse r espiratoire
A
chez les enfants éveillés
Age Fréquence nonnale
< 2 1nois < 60/min
2 à 12 mois < 50/nùn
l à 5 years < 40/n1in
,
REPONSE AU TRAITEMENT INITIAL
~
Bonne réponse Réponse incomplète Eu cas de 11011 réponse
- Symptômes disparaissent Symptô1nes persistent ou Sy1nptômes s'aggravant
- Efficacité du traite1nent se Réapparaissent après la malgré la prise de
niaintient pendant 4 H prise de 132 mimétiques 132 min1étiques
- DEP > 80% de la valeur (Sans signes de grdvité) DEP < 60o/o N1
théorique DEP= 60 à 80% Nl
•
Poursuite 132 mi méliques
pendant 7 jours : Crise modérée . severe
crise , '
- 2 bouffées 3 fois/24 H
Ou 1. Poursuite 132 mimétiques (voie Poursuite des 132 mimétiques
Voie orale : en 3 prises inhalée ou sirop) AdminiStTer un corticoïde en
2. Corticoïde : 1 prise unique co1nprimé ou en gouttes
1 à 2 n1g/kg en comprimé et consultation en urgence
ou gouttes (maxünun160 1ng)
227
Annexe 1
, ,
TRAITEMENT DE LA CRISE MODEREE
(Mi se en observation en Hôpital de J our)
. ..
Bonne Réponse Aggravation
Clinique
- DEP > 80o/o Normal
- Traitement consolidation :
Bêta- 2 mimétiques : 7 Réponse incomplète
•
jOUrs
1- 2 Nébulisations de pz n1imétiqucs
Voie inhalée ou per os à 30 min d' intervalle
+ .... Ou par chambre inhalation
Corticoïde : 1 à 2 mglkg 2 à 4 bouffées toutes les 30 min
..,.. Si impossibilité de la voie inhalée :
Voie S/cutaoée: 7 à 10 µg/kg
Terbutalinc ou salbutamol
2- Corticoïde : 1 à 2 mg/kg per os
En une seule prise
--
de2à4H: ,
Traitement de consolidation : EVALUATION 1 heure après
p2 mimétiques par voie
Inhalée ou per os (7 jours)
+
Corticoïde : 1 à 2 mg/kg
per os pendant 3 à 5 jours,
En une seule prise matinale
'"
AGGRAVATION
-- .
•
.
-,
CRISE SEVERE
( *) 20 k g =3 bouffées,
21 à 29 kg = 4 bouffées,
30 kg = 5 bouffées.
228
Annexe 1
TRAITEMENT DE LA CRISE SÉVÈRE HOSPITALISATION
1- Nébulisations p2 mimétiques :
• Salbutamol à 0,5% : 0,03 mVkg toutes les 20 min (3 au total)
• ou Terbutaline à 2 mVSn1g =0,04 à 0,08 mJ/kg
(Si non disponible: p2 min1étique en sous-cutané :
/ •
Réponse incomplète : *
/ \
Pas de répo1L5C ou
1• Nébulisation p2 minlétiques : Aggravation : *
(3 toutes les 20 min) CRISE
, DRAMATIQUE
• + Etat alarn1ant, confusion
Poursuivre 2- Corticoïdes : en intraveineux somnolence DEP < 30'7o NI
traiten1eot +
3- Anticholinergique :
~2 toutes les 4 H Bron1ure
d 'ipratopium en aérosol
2 ml = 0,25 mg :
'
Sortie après 24 H : 0,25 mg/dose en 5 à 15 min
Et/ ou Aminophylline : 6mg/kg
p2 inhalé ou pcr os
Pendant 7 jours A vcc
Corticoïdes per os
Pendant 5 jours (arrêt
Sans déirressioo)
i
,
Evaluation 4 - 6 heures
.
..........
/ Pas de réponi;e :
••
AUTRES MESURES : *
Oxygénothérapie 3 Vmin
Hydratation : 2,2 V nt2 DEP, Sa02
•
Non Réponse ou Agi,>rav-ation:
Admission unité de soins intensifs
(Ventilation a ssistée)
229
Annexe4
TRAITEMENT RECOMMANDÉ
, , , SELON
230
Annexe2
23 1
Annexes
Les recommandations révisées de "GINA" (Global Initiative for Asthma)
Tableau 1. Critères de contrôle de l'asthme selon GINA 2006
232
Tableau 2
.'
233
Tableau 3
Doses équivalentes des corticostéroïdes inhalés selon GINA 2006
|
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Di~r o ~ionat e de
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bécl ométha son e
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Adulte s >500-1000
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Enfants >200-400
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200-500 1000-2000
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>400
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100-200
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Budésonid e
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Adulte s 200-400 >400-8 00
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>800-1600
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Enfants 100-200 >200-400
d
>400
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Fluticasone
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>200-500
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234
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Tuberculose de l'enfant
,
Epidémiologie
Dans le monde, la tuberculose de l'enfant reste la cause la plus fréquente de décès
soit 1/3 de la population infectée par le BK, chaque année 8 Millions de nouveaux
cas sont e1u·egistrés dont 3 millions de décès.
En Algérie, grâce au programme de lutte antituberculeuse établi en 1965 :
l'incidence de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive est passée de 53
cas en 1962 à 25 cas en 1999.
Pour le risque annuel d'infection de 2 % (1970) à 0.4 % (1998).
Physiopathologie
La tuberculose est une 1naladie infectieuse contagieuse à prédominance
respiratoire. L'agent infectieux est: le Mycobacte1ium tuberculosis dont l' ho1nme
est le seul réservoir et vecteur (parasite strict de l'espèce humaine).
1 - Le germe : essentiellement le Mycobacterium humani s caractérisé par:
- bactérie à croissance lente ce qui explique 1' évolution clinique.
- aérobie strict.
- sensible à la lumière, UV, chaleur, eau de javel.
- résistant à : acide, base, froid d'où l'appellation bacille alcoolo acido-résistant
(BAAR).
mis en évidence par la coloration de Ziel-Nelsen · 1nilieu de culture de
'
Lowensteil1 Jensen.
235
2 - Pénétration du bacille dans l'organisme:
Presque toujours, la contamination se fait par voie aérienne : c'est un adulte
cracheur de bacilles qui est à l'origine du contact infectant, le plus souvent un
membre de la f a1nille.
236
NB : c'est le support génétique qui fait que la croissance des mycobactéries dans
les macrophages est plus ou moins contrôlée selon le ten·ain expliquant les
différences individuelles.
4 - conséquences anatomiques : lésion histologique pathognomonique : tubercule
237
A - Primo-infection latente : tuberculose-infection
Elle se caractérise par :
- l'existence d'une notion de co1nptage frunilial,
B - Primo-infection patente
1- signe cliniques :
- Asymptomatique : découverte dans le cadre du dépistage systématique.
- Sym/Jtomatologie discrète : toux chronique, fébricule vespéral avec des signes
d'imprégnations : anorexie, asthénie, amaigrissement, sueurs nocturnes.
- Manifestations extra-respiratoires :
,
• Erythème noueux : ce sont des nouures localisées au niveau des membres
inférieurs (face antérieure du tibia).
• Kératoconjonctivite phlycténulaire : conjonctivite traînante souvent unilatérale.
- Syniptoniatologie bruyante : tableau de typhobacillose de Landouzy sunulant une
fièvre typhoïde : elle est ainsi appelée parce que la courbe thermique qui
l'accompagne ressemble à celle de la fièvre typhoïde. il s'agit d'une fièvre oscillante
aux alentours de 39 °C, parfois 40 °C avec un état général bien conservé. L'examen
révèle une splénomégalie généralement 1nodérée. Les hé1nocultures sont négatives
et la formule sanguine monti·e une leucocytose avec polynucléose modérée. La
réalisation d'une IDR permet de faire le diagnostic car elle est souvent très positive.
Le traitement antituberculeux ne raccourcit pas la durée de l'épisode fébrile qui
dure en général 2 semaines.
- Fornie historique : forme généralisée dite de d ' Empis, réali sant le tableau d'une
septicémie souvent rapidement 1nortelle.
2 - exa1nens complé1nentaires :
1-Intradermo-réaction à la tuberculine : qui per1net l'exploration de l'allergie
tuberculinique.
Le seul test quru1titatif de référence internationale, donc constitue un bon
c1itère de diagnostic.
On utilise des tuberculines purifiées : Deux types
• tuberculine RT23 (tuberculine de référence selon l' OMS) 02 UI = O.l1nl.
238
• tuberculine de Mé1ieux /Pasteur sous forme lyophilisée 10 UI = O.lml.
- Technique de l'intrade1mo-réaction (IDR) : après dissolution du lyophilisat dans
le solvant qui J'accompagne, on prélève un dixième de millilitre (ml) dans une
seringue à tuberculine graduée en centièmes de millilitre; l'aiguille intradermique
NB: il faut savoir qu'une IDR négative n'élimine pas le diagnostic (15 % des cas),
la répétion de l' IDR n'est possible qu'un mois après.
2 - exanien radiologique : radiographie pulmonaire (f+P) peut montrer des lésions
évocatrices : i1nages de PI patentes :
- adénopathies médiastinales.
- complexe primaire (nodule primaire, lymphangite, adénopathie médiastinale
satellite) : image classique en raquette de tennis.
- co1npliqué de trouble de la ventilation.
3 - examen bactériologique :
- Recherche de BK par examen 1nicroscopique direct et culture ; toujours indiquée
en présence d'image radiologique suspecte, examen direct après centrifugation
du produit pathologique et coloration de Ziehl-Neelsen : cette 1néthode est peu
sensible puisque l'examen n'est positif que si l'échantillon contient 104 bacilles
par millilitre de produit pathologique, ce qui est une éventualité assez rare chez
l'enfant (moins de 20 % des cas).
- Le BK est retrouvé souvent en culture, la recherche se fera sur liquide gastrique
prélevé par tubage gastrique le 1natin au réveil , avant la levée du lit.
(3 prélève1nents) cela nécessite une courte hospitalisation del' enfant.
La culture se fera sur milieu de Lowestein Jensen avec lecture à J21 , J42, J72,
si notion de co1nptage : se renseigner sur l' antibiogramme du contaminateur.
239
4 - AmJJlification de !'ADN par réaction de pol)11nérisation en chaîne (PCR) : c'est
une méthode rapide (résultat en 48 heures), mais d'un coût 20 fois supérieur à
celui des techniques classiques ; elle n'est pas exe1npte de faux positifs et de faux
négatifs (risques élevés de contamination par de l'ADN exogène et existence
d'inhibiteurs d'amplification). Elle permet d'identifier l'infection dans près de 80
C - Tuberculose pulmonaire
Tuberculose pul1nonaire non excavée ou excavée :
a - signes cliniques :
• Signes généraux : Fébricule vespéral, sueurs nocturnes et signes d'imprégnation
tuberculinique : asthénie, anorexie, amaigtissement.
• Signes respiratoires : toux chronique sèche ou grasse pa1fois hémoptysie.
b - signes radiologiques :
- Tuberculose pulmonaire non excavée : infiltrats de nodules, opacités en nappe
avec adénopathies 1nédiastinales, ltnage de pneumonie caséeuse.
- Tuberculose pulmonaire cavitaire : caverne unique ou multiple.
240
Miliaire aiguë hématogène :
For1ne précoce de la tuberculose post-primaire (dans les 6 1nois qui suivent
l'infection) survenant swtout chez l'enfant < 3 ans.
Clinique, il existe deux fonnes :
241
- Diagnostic différentiel : il faut éli1niner une hémopathie maligne, LMNH d'où
l'intérêt de rechercher toujours les cellules malignes dans le liquide pleural.
2 - Méningite tuberculeuse :
Il faut savoir que tout retard diagnostique est pourvoyeur de séquelles
242
3 - Péritonite tuberculeuse : la contamination se fait par contiguïté (fistule d'une
adénite mésentérique), il existe 2 for1nes :
a - fornie avec ascite : la plus fréquente, le début est le plus souvent progressif
marqué par des signes digestifs à type de constipation, distension abdominale
243
- Co1nplication : risque de paraplégie dans les formes sévères.
2 - Tuberculose ostéoarticulaire des membres : le plus souvent c'est une atteinte
mono-articulaire en général.
- Formes cliniques :
245
Principales indications
2 SRHZ/ 4RH ou 2 ERHZ/ 4 RH: 7/7 2 RHZ/ 4 RH: 1n
Tuberculose pulmonaire Adénopathie médiastinale simple ou
avec trouble de la ventilation
Posologie
Posologie / kg présentation
R 10-12 mg Cp Rifinah 150 (R : 150, HlOO)
Rifinah 300 (R: 300, H150)
Sirop : 1 cc = 20 mg
H 5-6mg Cp : 50 mg - 150 mg
z 25 mi! Cn: 500 mi!
s 20 mi! max 1 i! Arno. à 1 i!
E 15 mi! Cn: 400 mi!
246
4 - Traitement d'appoint:
- La corticothérapie a pour but de di1ninuer : la réaction inflammatoire, les
séquelles neurologiques, l'œdème cérébral; principales indications:
- adénopathies médiastinales avec trouble de la ventilation ,
Posologie:
Prédnisone cp à 5 mg pendant 4-6 semaines (3 semaines à dose pleine puis
dégression progressive) à raison de: 1.5 mg/kg/jour chez le nourrisson
l 1ng/kg/jour chez l'enfant
- Kinésithérapie: indiquée en cas de pleurésie tuberculeuse et primo-infection avec
trouble de la ventilation.
- Alimentation correcte et reprise des activités habituelles dès a1nendement des
sy1nptômes.
5 - Effets secondaires et surveillance de la tolérance des antituberculeux :
généralement bien tolérés :
- Effets 1nineurs : nausées, vomissements, douleurs abdo1ninales, arthralgie, rash
cutané ; sont fréquents mais transitoires, s'observent les 2 premières semaines du
début de traitement et ne nécessitent pas l'an·êt du traite1nent.
- E.ffets majeurs :
a - Réaction d'hypersensibilité cutanée et généralisée : c'est une réaction précoce
qui survient les 15 pre1niers jours, clinique1nent on observe une réaction cutanée
transitoire à type d 'érythème prurigineux ou maculo-papuleux avec des signes
généraux : fièvre, prurit, frisson, œdè1ne des paupières, conjonctivite, céphalée,
arthralgie voire même un choc anaphylactique.
NB : après régression des symptômes, on réintroduit progressivement !'isoniazide
puis la 1ifampicine, puis la streptomycine ou l 'éthambutol à faible dose
comme suit:
Le premier jour 25 mg/j d'isoniazide, 50 1ng/j de rifampicine, 100 mg/j de
pyrazinamide, éthambutol, streptomycine puis on augmente les doses par pallier
c'est-à-dire on double les doses jusqu'à arriver à la dose totale tous les deux
.
JO Urs.
-- Si une réaction est observée au cours de l'augmentation de la dose, on revient à
la dose précédente qu'on gardera pendant 2-3 jours.
247
,
-- Si la réaction d'hypersensibilité est due aux : pyrazinamide, Ethambutol ou
streptomycine ; le traitement sera poursuivi sans ces médicaments.
-- Mais si c'est la Rifampicine ou !'isoniazide qui sont des 1nédicrunents
absolument indispensables, une désensibilisation progressive sous couvert de
248
-- le risque de rechute est faible < l %, la rechute est diagnostiquée par mauvaise
évolution clinique et radiologique le plus souvent due à la non observance du
traitement.
- En cas de rechute clinique, radiologique et/ou bactériologique :
249
La mucoviscidose
1. Génétique
Autosolnique récessive, elle est liée à des mutations du gène CFfR (Cystic
Fibrosis Transniembrane conductance Regulator) situé sur le bras long du
chro1nosome 7. La protéine codée par le gène est exprimée au niveau des
membranes des cellules épithéliales, en particulier des canaux excréteurs des
glandes sudorales, de l'épithélium de surface et des glandes sous-muqueuses du
tractus respiratoire, du tube digestif, du pancréas, des voies biliaires et, chez les
sujets de sexe masculin, les canaux déférents. Ses fonctions sont 1nultiples, la
mieux évaluée est celle de canal chlorure.
CF I'R joue un rôle capital dans l'équilibre hydro-électrolytique et rhéologique
des sécrétions exocrines. Dans la mucoviscidose, l'altération de fonctionnement du
CFTR entraîne une réduction de la perméabilité de certaiI1s épithéliums à l'ion chlore
(augmentation de la réabsorption par la cellule d'eau et de sodium) conduisant à la
déshydratation du mucus. La conséquence de cette anomalie du mucus visqueux est
polyviscérale, caractérisée par une gêne au drainage, que ce soit au niveau des
bronchioles terminales, des canaux pancréatiques, des voies biliaires interlobulaires,
des déférents .... mais l'atteinte prédomine au niveau pulmonaire.
Plus de 2000 mutations différentes ont maintenant été enregistrées au
Consortium international. Dans une étude que nous avons entamée chez 28
patients non apparentés d'origine algérienne, la mutation F508del, la plus fréquente
dans le monde, ne représente que 22,9 o/o des allèles mutés ; cinq autres mutations
250
, .
ont une fréquence inhabituellement élevée par rapport à d'autres sertes
(71 1+1G>T, L227 R, 1898+3A>G, 3272-26 A>G et Q290X).
Manifestations digestives
Elles sont la conséquence de l'insuffisance pancréatique exocrine qui est
présente dans 90 % des cas.
251
L'iléus méconial est la manifestation la plus précoce de la mucoviscidose
survenant chez 10 à 15 % des nouveau-nés atteints. Il réalise une occlusion
intestinale basse avec ballonnement abdominal, vomissements et absence
d' é1nission de selle 1néconiale au-delà de 48 heures. Les formes mineures, retard de
l'émi ssion du méconium (après 24 heures) ou lenteur de l'évacuation (au-delà de 5
252
aux alentours de 10 ans. Elle peut rester longtemps latente (hépatospléno1négalie
isolée). Sa principale co1nplication est l'hypertension portale.
Autres manifestations
254
de l'expectoration et la gravité de l' infection. De fortes posologies d'une durée de
deux semaines au minimu1n sont en règle nécessaires.
Dès l'apparition de P. aeruginosa dans les prélève1nents de crachats, un
traitement antibiotique précoce et agressif ainsi qu'une surveillance rigoureuse sont
V. Perspectives thérapeutiques
VI. Conclusion
256
Bibliographie
257
Dilatations de bronches chez l'enfant
Q B ronche n orma le
Q1. son v a J.s.seau
B1·or·'tci'1.eCT"ae.1e
cyli ndri que
" bagu e c l'"la1on"'
Br-ut t<..;t)~C l 8S te
monil iforme
Bro.nch ecras•e
kystiqu e
Classification de Reid
2 - selon le siège :
• Bronchectasies préter1ninales : le parenchyme reste ventilé avec une collatérale
porteuse indemne.
• Bronchectasies terminales : il existe une oblitération définitive.
258
• forme diffuse : touchant les deux pou1nons à des degrés variables en fonction de
la progression de la maladie.
Aspects microscopiques :
Tous les constituants de la paroi peuvent être atteints :
|
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muqueuses.
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- des infiltrats de cellules inflammatoires envahissent la sous-muqueuse et la
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muqueuse (lymphocytes, CD8, polynucléaires ... ).
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- les éléments de soutien sont détruits (cartilage bronchique, fibres élastiques, fibres
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musculaires .. .) .
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- l'armature bronchique est re1nplacée progressivement par de la fibrose.
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- constitution d'une hypervascularisation systémique, responsable des hémoptysies.
|
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Etiopathogénie :
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1- déf enses physiologiques : chez le sujet sain et lors de l'inhalation de ger1nes
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saprophytes de l'oropharynx, l'épithéliu1n assure leur éliinination principale1nent
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par 2 mécanismes:
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bactérienne.
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La pathogénie des lésions bronchiques dans le DDB se résume ci-dessous :(fig. 1.)
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|
259
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Persistance, prolifération
facteurs virulence
i
Infection bronchique
1
Radicaux
libres
Lésions tissulaires
1
Fig. 1.- Pathogénie des lésions bronchiques dans les D.D.B.
(Cercle vicieux de Cole)
Clinique
1 - ciconstances de découverte, elles sont nombreuses :
- le JJlus souvent il s'agit de bronchites récidivantes, ou de pneu1nopathies
récurrentes, volontiers évocatrices si elles surviennent dans le mê1ne territoire.
- toux chronique ou.fièvre inexpliquée,
- une hé1noptysie au stade de co1n1Jlication ou de poussée aiguë,
- JJarjois découverte fortuite lors de la pratique d'une radiographie du thorax pour
une raison quelconque.
2 - signes fonctionnels : en général les premiers sy1nptômes apparaissent à l'âge
préscolaire :
- Toux :
Expectoration: son existence chez l'enfant évoque le diagnostic de DDB , elle se
dépose volontiers en 3 couches :
• Supérieure : spumeuse.
•Moyenne : muqueuse.
• Inférieure : purulente avec débris.
Elle permet de suivre, de quantifier l'importance de la suppuration et son
évolution sous traitement. L'expectoration reconnaît une rec1udescence hivernale.
- Hén1optysie: de petite abondance, retrouvée dans 14 o/o des cas, apparaît après un
long temps d'évolution (complication) ou lors d'une poussée aiguë en rapport
avec la néo-vascularisation des parois bronchiques.
- Dys/Jnée: avec wheezing dans 20 % des cas au moment des poussées.
260
3 - signes physiques :
L'état général est très souvent conservé, contrastant avec un teint particulier:
pâle et blafard.
L'aspect du thorax peut attirer l'attention : thorax distendu, paifois asymétrique
261
2 - tomodensitometrie (haute résolutio11 HR) : la TDM HR est devenue le « gold
standard » pour le diagnostic des bronchectasies, elle a supplanté la bronchographie
par sa précision morphologique. Cet examen est plus sensible que la radiographie
standard, le diagnostic de DDB est posé quand :
• le diamètre interne de la bronche est égal ou supérieur à 1.5 fois la section
262
5 - endoscopie bronchique :
• Intérêt dans l'évaluation des bronchectasies.
• Apprécier l'état de la muqueuse bronchique: soit nor1nal ou souvent inflammatoire
épaissie, rouge œdé1natiée.
263
Principales étiologies : on di stingue deux formes : les formes congénitales et les
formes acquises.
DDB acquises :
1 - DDB post-infectieuses :
264
digestifs et cassure de la courbe pondérale, confirmé par le dosage du chlore
sudoral : un taux supérieur à 50 mEq/l vérifié 2 fois.
3 - DDB par déficit inimunitaire, par ordre de fréquence :
• Aga1nmaglobuliné1nie liée à l'X.
Traitement
Si l' antibiothérapie est un moyen essentiel pour contrôler l'infection et
l'infla1runation, il n'existe pas à l'heure actuelle des moyens thérapeutiques
spécifiques pour la dilatation définitive et la destruction de la paroi.
1 - ['antibiothérapie :
- le choix de l'antibiotique se fait en fonction de la sensibilité du germe et de sa
pénétration dans les secrétions bronchiques.
- les gernies les plus souvent rencontrés : hae1nophilus influenzae, streptocoque
pneu1noniae, staphylocoque rarement Pseudomonas aeruginosa.
- la stratégie antibiotique prOJJOsée actuellement est la suivante :
• Une antibiothérapie orale à la demande dans les DDB stabilisées asymptomatiques
(en cas d'exacerbation).
• Une antibiothérapie alternée de 6 à 12 mois sur 12 dans les fo1mes symptomatiques
et déficit immunitaire.
• Une antibiothérapie par voie intraveineuse réservée aux fo1mes sévères et aux
infections à pseudomonas aeruginosa (céphalosporine + aminoside).
2 - autres médications :
- Bronchodilatateurs à action rapide : indiqués pru·fois en cas d'accentuation du
wheezing et dyskinésie ciliaire.
- Mucolytiques: pas d'indication, de 1nê1ne que les antitussifs.
- Corticoïcles inhalés : sont utilisés unique1nent dans les 1naladies ciliaires sans
bénéfice évident, ils ne font pas partie de l'arsenal thérapeutique des DDB du fait
du 1isque de sélection de résistance microbienne.
265
- Nébulisation au sérum salé: en cas d 'expectorations visqueuses et trouble de la
ventilation.
- Nébulisation d'antibiotiques: efficacité non établie .
- Vasoconstricteur: en cas d'hémoptysie importante.
266
Traiteme11t préventif
,
• Education del' enfant et de sa famille.
• Traitement de tout foyer infectieux ORL.
,
• Eviction du tabagisme passif.
Références bibliographiques
Barker A.F., Bronchiectasis, N. Engl. J. Med., 2002, 346: 1383-93.
De Blic J., Pneu1nologie pédiatrique, Doin, Paris, 2002.
Dutau G., Labbé A., Pneumologie de l'enfant, Arnette, Paris, 2003.
Ciliary defects and genetics of primary ciliary dyskinesia. Escudier E. Duquesnoy P.,
Papon J .F., Amselem S., Paediatr. Respir. Rev., 2009, Jun. 10 (2) : 51 -4. Epub
2009, Apr. 18.
267
Explorations fonctionnelles respiratoires
chez l'enfant asthmatique
268
L'interprétation des résultats sous-entend la réali sation de normes chez des
enfants sains. La mesure des volumes pulmonaires permet d'évaluer une éventuelle
distension. Plusieurs techniques permettent de mesurer une obstruction bronchique.
La réalisation d' une courbe débit-volume facilement obtenue chez l'enfant de plus
de sept ans peut être aidée par des logiciels incitatifs chez le jeune enfant.
269
(Fig.1-)
Résistances
Plusieurs techniques existent, demandant peu de coopération et donc plus
faci lement réalisables : mesures des résistances par oscillations forcées, des
résistances par interruption de débit, des résistances pléthysmographiques. Quelle
que soit la technique utilisée, il est important de vérifier l'absence d'hypertrophie
amygdalienne, de rejeter les mesures si l'enfant déglutit, tousse, vocalise pendant la
mesure ou s'il existe des fuites au niveau de l'e1nbout buccal (fig. 2).
270
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1 - La mesure des résistances par oscillations forcées (Rrs) : consiste à
appliquer de faibles va1iations de pression sinusoïdales au système respiratoire
à l'aide d' un générateur externe et à étudier la relation entre les variations de
pression appliquées et les variations de débit respiratoire qui en résultent.
En pratique courante, les oscillations forcées sont appliquées à la bouche par
un haut-parleur, et la relation pression-débit est également mesurée à la bouche.
Les mesures sont itnpérativement effectuées en 1naintenant les joues et le plancher
buccal à l'aide des inains. Cette technique peut être appliquée facile1nent à l'enfant
et mê1ne au nourrisson. Le coefficient de variation varie de 9 à 15 o/o (fig. 3).
Chez l'enfant, la Rrs est dépendante de la fréquence utilisée et est d'autant
plus élevée que la fréquence est basse. Il n'y a actuellement aucu n consensus fixant
la fréquence opti1nale pour le calcul de la Rrs .
Fig. 3
27 1
2 - La technique d e l' interruption de d ébit : consiste à occlure durant une brève
période le débit inspiratoire ou expiratoire (80 et 100 msec) en considérant que
la pression 1nesurée à la bouche durant cette occlusion reflète la pression
alvéolaire. La valeur de pression (P) ainsi obtenue est rapportée à la valeur de
débit mesurée juste avant l'occlusion, permettant d'obtenir une valeur de
~ 0
= -,3
j:j2
-,6
Ppre - .9
- 1,2
4 ~ 6 7 8 9 10 11 1:2 1
'J'10 -1 ..5
' (RintE + Rint) /
2
T
3 - La technique des résistances pléthysmographiques : a l'avantage d 'être
utilisée et validée depuis longtemps chez l'adulte et le grand enfant. L'enfant
respire à travers un pneumotachographe recueillant le débit dans un espace
fermé de volu1ne fixe muni d'un capteur de pression. Il est possible de mesurer
directement les résistances spécifiques : sRaw (Raw x VGT). Cette mesure
directe des sRaw évite une 1nesure du volume gazeux thoracique qui est
difficilement réalisable chez les plus jeunes enfants.
Dans la cabine, porte fe1mée, l'enfant respire en respiration calme à travers un
embout buccal (utilisation d'un pince-nez) relié à un pneumotachographe, il se
maintient les joues. La mesure des sRaw de l'enfant se fait, soit en respiration
rapide et à petit débit ; ce qui a l'avantage de 1naintenir la glotte ouverte et de
diminuer les variations the1miques ; soit en respiration no1male (ce qui augmente la
valeur des résistances).
La mesure de sRaw est réalisable chez 80 o/o des enfants de 2 à 5 ans. Le coefficient
de variation est de 9 %.
272
Interprét ation
Obstruction basale
Une forme concave de la courbe débit-volume évoque une obstruction
bronchique. La théorique du rapport VEMS/CVL chez l'enfant est normalement
supérieure à 80 % voire 90 %. Un rapport VEMS/CVL < 80 % de la théorique ou<
273
Indications des EFR chez l'enfant asthmatique
1- Confirmer le diagnostic d'asthme
Chez les enfants capables de réaliser des volumes et débits forcés
reproductibles, une mesure de la CV lente et de la courbe débit-volu1ne est
Conclusion
Les EFR sont indispensables pour le diagnostic, le suivi et l'appréciation du
contrôle de l'asthme de l'enfru1t. Elles restent difficiles dans deux cas : chez le
nourrisson, cru· il nécessite une exploration pru·ticulière avec un matériel adapté et
le plus souvent une sédation (qui relève donc des laboratoires très spécialisés), et
chez l'enfant entre 2 et 3 ans.
274
Références bibliographiques
1- Rabe K.F., Vermeire P.A., Soriano J.B., Maier W.C., Clinicat 1nanagement of
asthma in 1999 : the Asthma Insights and Reality in Europe (AIRE) study. Eur
Respir. J., 2000, 16: 802-7.
275
Exploration endoscopique et endoscopie interventionnelle
de l'arbre respiratoire chez l'enfant
277
- Pic fébrile dans les heures qui suivent un lavage bronchopulmonaire (15 à 40 %
des cas), lié à la libération de cytokines pyrogènes.
- Bronchospasme, en particulier chez l'asthmatique. Ce bronchospas1ne peut être
prévenu par l'ad1ninistration préventive des nébulisations de bêta-2 mimétiques.
278
les sténoses acquises cicatricielles sont plus asymétriques avec une muqueuse
atrophique.
• Obstacles extrinsèques : la paroi de la trachée ou de la bronche est alors refoulée
et comp1imée. Il peut s'agir d'une 1nalfo1mation (kyste bronchogénique par
exemple), d'une ou plusieurs adénopathies, d'une tumeur ou d'une empreinte
2 - Prélèvements de sécrétions :
L'aspiration directe ou facilitée par l'instillation de sérum physiologique
permet l'analyse microbiologique des sécrétions. L'écueil majeur de l'interprétation
réside dans la contamination quasi obligatoire par la flore oropharyngée lors du
passage de l'endoscope.
L'analyse bactériologique quantitative du liquide de LBA pe1met de ne prendre
en compte que les bactéries dont la concentration est supérieure à 105 CFU/m]
(colony for1ning unit) et un faible pourcentage de cellules épithéliales.
La présence de plus de 5 % de cellules contenant des germes serait également
corrélée à une infection.
3 - l.Avage bronclio-alvéolaire :
Le LBA permet l'étude des constituants cellulaires (microbiologiques ou non)
et non cellulaires du poumon profond.
La technique du LBA consiste, une fois l'exploration ter1ninée, à bloquer le
fibroscope au niveau d'un orifice lobaire ou segmentaire selon l'âge, puis injecter et
réaspirer doucement plusieurs fractions de sérum physiologique préalable1nent
chauffé à 37 °C.
- En cas de pathologie diffuse, le LBA est effectué au niveau du lobe moyen chez
l'enfant, au niveau de la /Jyraniide basale chez le nourrisson.
Le groupe d'étude de la Société européenne de pneumologie sur le LBA de
l'enfant propose trois échantillons de 1 1nl/kg.
Le premier recueil est considéré comme broncho-bronchiolaire, il est utilisé
pour la recherche de virus en immunofluorescence ou en cas d'études particulières
du compa1timent bronchique, les recueils su ivants comme broncho-alvéolaires. Le
279
liquide recueilli est utilisé pour une analyse avant tout cytologique et
microbiologique, paifois biochimique ou immunologique.
- Sur le JJlan cytologique sont réalisés :
• un compte cellulaire (en nombre de cellules par ml) et une formule cytologique
28 1
- Un faisceau laser Y AG, argon ou potassium titanylphosphate (KTP) peut être
utilisé dans le traitement des sténoses trachéales non chirurgicales, résection de
granulomes, ablation de fil de suture.
- La mise en place de la prothèse est d'une très grande aide à l'intubation dans des
situations difficiles, en particulier les malformations cervicofaciales ou les
282
La fibroscopie bronchique et le LBA occupent une place de choix dans la
prise en charge des complications respiratoires. Le LBA devrait alors être réalisé
avant la mise en route du traitement antibiotique, sinon chez les enfants qui ne
s'a1néliorent pas sous traitement antibiotique large.
7 - Transplantation cardiopulmonaire : l'endoscopie occupe égale1nent une place
Références bibliographiques
Khiati M., Acquisitions récentes en pneumologie pédiatJique (Alger, OPU, 1987).
283
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CARDIOLOGIE
CHAPITRE4
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286
Conduite à tenir devant un enfant porteur d'un souffle
287
Pulmonaire
Aortique
Apex
Endapex
Auscultation
Temps capital de l'examen cardio-vasculaire. Celle-ci doit être méthodique.
On apprécie d 'abord les bruits du cœur, on co1runence par:
B 1 qui peut être nor1nal ou aug1nenté d'intensité.
Puis B 2 qui con·espond à la fermetu re des valvules sigmoïdes (aortique et
pulmonaire).
B 2 peut être dédoublé de manière fixe (CIA).
B 2 peut être dédoublé de manière variable chez un individu normal.
B2 peut être unique : sténose pullnonaire sen·ée, transposition des gros vaisseaux.
B 2 peut être claqué en cas d'hype1tension artérielle pulmonaire.
On recherche aussi des bruits surajoutés :
B 3 est physiologique chez l'enfant.
Click est en rapport avec une sténose valvulaire de l'artère aorte ou pullnonaire.
En présence d'un souffle, on précise certains de ses caractères : sa tonalité, son
siège d'intensité 1naxirnu1n, ses in·adiations, son intensité.
Les souffles sont gradés selon la classification de Levine (Samuel).
Grade 1 : souffle discret nécessitant une attention et des conditions particulières
(callne) pour être perçu.
Grade 2 : souffle discret, f acile1nent détecté.
Grade 3 : souffle assez 1narqué, perçu dès qu'on pose le stéthoscope.
Grade 4 : souffle intense et frémissant.
Grade 5 : souffle très intense.
Grade 6 : souffle perçu à distance de la paroi du thorax.
288
Leur temps dans la révolution cardiaque :
- Occupant la systole,
- Occupant la diastole,
- Continu, couvrant la systole et la diastole.
Rectangulaire
1l11 IM. fT. ClV
91 82 81
Aeet•ngu111•ro
1l 11
B1
,. 82
1l 11
81
IM t••••yatollque
(prol•p•u• valvul•lre ml"tral)
Lo••ng•que
,111 <.S >il 1l1·
RA. RP
Souffles diastoliques
91 8 2 81
Dôc:rola..eant IA. IP
1!11 1!1·
81 92 91
Roulement
1l11
Il ••
Souffles continus
RM . R'T
a• e2 81
Souffies diastoliques
La présence d 'un souffle diastolique est toujours pathologique à quelques
exceptions près.
Selon le mo1nent de survenue dans la diastole, on distingue :
Soutlle proto-diastolique (en rapport avec l'insuffisance des siginoïdes : aortique ou
pulinonaire).
Roulement méso-diastolique (associé au shunt gauche-droite important, ou a' une
insuffisance auriculo-ventriculaire importante, c'est le roulement de flux).
Roulement présystolique (en rapport avec une sténose mitrale ou tricuspide).
289
Souffies continus
Ils couvrent les te1nps de la révolution cardiaque avec renforcement au niveau
de B2 . en rapport le plus souvent avec une persistance du canal artériel.
Après cet examen cardio-vasculaire bien conduit, on arrive généralement à
A:tillaire H<llo
011 uce11d111te 111 (~uvn B?l !M
..5- Xipbolde
BGS
Xiphofde
ou
otu:néso-tiilè
IT
·- Meso & rayoasde bolo
C1V
cardiaque roue (couvre BZ)
2-EICD RA
Obsiaclt à
Solli-tll.v irulad l.osU!IÎ'lll' Mèso
l'éj«tioo RP
tp.~be
Doux. loioiaia..
BOS, eudapex IA
Proto-lllfso, aspiratif
g Ripgilalioo
...
·- BordGdu accroebé à B2
IP
i0 ObslruetÎOD Apt'1
stflD\11'.a
A:tillaire
Rmfore-
Grave
Ou COjusqu'à (rou.le.mco1)
(loul"""'1lt) t - - - - - - + - - - - - - - ; télédiaioliqo.e BI• t--------1------i
Xipbold~ Pen, loea&t! RI
., Rmforccmemt
.=c.:: Onm1t1icatioa
artério-
Variable
2-.EIOO
télê-
syJtofiquc et Canal artériel
0 -.--ei.ow.se pour le CA proto-
u dia.sll>lique
Souffles innocents
Les souffles innocents, encore appelés anorganiques, bénins, fonctionnels, ou
no1maux, sont des souffles qui ne sont associés à aucune anomalie anato1nique du
cœur.
Les souffles innocents sont fréquents ; selon certains auteurs, ils affectent
jusqu'à 50 % des enfants.
Ces souffles résultent de la turbulence du sang au niveau de 1'01igine des gros
.
vaisseaux.
Les caractères des souilles innocents ou anorganiques
Le plus souvent, ils sont de siège endapexien, mésocardiaque, ou au niveau du
foyer pulinonaire.
• Leur intensité est va1iable, en général faible, ne dépassant pas 3/6.
• Leur timbre est musical ou vibratoire.
• Ils sont protosystoliques, caractère important permettant de les différencier des
souffles organiques qui sont halo-systoliques.
• Leur variabilité avec la respiration et les change1nents de position, en particulier
leur disparition fréquente en position debout.
290
Les souffles innocents peuvent être aussi continus, en rapport avec des
turbulences au niveau du tronc brachio-céphalique ; leur caractères est leur
disparition à la compression jugulaire, ou lors de la rotation forcée de la tête.
Le rôle du 1nédecin est surtout de rassurer les parents inquiets et d' auto1iser
Bibliographie
Rosenthal A., How distinguish between Innocent and Pathologie Murmurs in
Childhood, Péd. Clinique of North America, Vol.36, n °6, Deceniber 1984.
Newburger, Rosenthal, Williams., Non Invasive test in the clinicat Evaluation of
Heart Murmurs in Childhood, N. Eng. J. Med,. 308: 61-64, 1983.
Fontaine, Pédiatrie et Génétique.
292
Cardiopathies congénitales
(
I
1
.Sv
'"'-
e
c
/
....
293
Formation de la boucle cardiaque
À partir de la 3e semaine (e1nbryon de 2 1n1n), la taille de l'enibryon et de la cavité
péricardique co1nrnence à s'accroître ; cependant, la portion bulbo-ventriculaire du tube
prùnitif va croître plus rapide1nent réalisant la boucle cardiaque.
A' la suite de la 1nigration céphalique et 1nédiane du mésoder1ne péricardique de la
... rë
........
r--Slp• .. ~
Fig. 2.
294
lllrium primitif
veine cardlnal.o
vcotralc
\\
~
Fig.3.-
Le conus
L'o1ifice proximal du conus subit un mouvement de translation vers la gauche
et de rotation horaire sur l'axe longitudinal, et vient se placer en avant de la partie
droite de l'orifice auriculo-ventriculaire. L 'orifice distal subit un 1nouvement de
rotation anti-horaire. Ainsi, les ébauches aortiques antérieures et pulmonaires
postérieures se trouveront alors inversées.
Le cloisonnement du conus se fait par ses deux extré1nités, en même temps
que la torsion du conus. Les deux ébauches ne vont se rejoindre que lorsque la
torsion du conus est achevée et l'orifice proximal antérieur communiquera avec le
tronc de l'aitère puhnonaire, et l'orifice proxi1nal postérieur avec l'aorte.
295
La partie du con us sous-aortique se résorbe totalement, et l'orifice aortique
sera en contact avec l'orifice auriculo-ventriculaire, alors que l'orifice pulinonaire
reste à distance le conus sous-pulinonaire devenant infundibulum pulinonaire.
Vue latérale gauche Vue antérieure
•
'
•
'•
•
•••
• AP
'
••'
• •• Ao
Ao • AP
•
••• '• ••
•
••
•
!•,
Conus
' . .,.._- \
Sa croissance vers \ le haut- Tonion A.P. - Ao ~
! le bas - Fermeture C.I. V. ,.,..--- VD .· VG
296
La fermeture du foramen interventriculaire résulte de la fusion de trois ébauches :
• En bas, le septum interventriculaire.
• En haut et en avant, un prolongement inférieur de la partie proxi1nale du septum
musculaire.
• En haut et en arrière, un prolongement du septum intermédium qui achève la
297
Rappel physiologique
Les shunts. Dans un cœur nor1nal, le sang veineux arrive dans l'oreillette
droite par les veines caves, gagne le ventricule droit, lequel s'évacue dans l'artère
pulmonaire pour être oxygéné.
298
Les conséquences d'hyperpression d'amont et de bas débit d'aval seraient
fonction du degré de sténose.
Sténoses pulmonaires
Les sténoses pulmonaires sont des 1nalformations réalisant un obstacle sur la
299
Orifice pulmonaire Tronc de l'artère pulmonaire
\ Dilatationpost-sténotique
~ Orifice pulmonaire
\ Infundibulum pulmonaire
300
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Dilation d'une sténose pulinonaire serrée.
301
,,-_--;:_:::::::---- Branche gauche A. P.
\_
Branche droite A.P. ~"--=-
Tronc de l'artère pulcoonaire
Sténoses sous-valvulaires
Il existe des sténoses réalisées par un diaphragme fibreux sous-valvulaire ou
infundibulaire pur où la sténose est 1nédio-vent1iculaire, également appelée
ventricule droit à double chambre.
302
-
D- T ronc de l'artè re pulmonaire
303
Coarctation
isthm ique d e l'aorte. + - - - Aorte ascendante
Orifice mi Irai
Coarctation
Aorte ascendaote---1--
Orifice aortique - - - + -
304
Examens complémentaires
Signes ECG. Souvent normal, l' ECG peut montrer un bloc de branche droit
incomplet, parfois une HVG modérée.
Signes radiologiques. Téléthorax face : plusieurs i1nages évocatrices : aspect
305
' ~j'~ '
· (·. ,/ •'--'/ ,Vlc...L>M. . .
1/ civ;en:
1 ...,. \
f/,&Qr!" TlOnl: 11wh1vrw' •
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PERSISTANCE
DU TRONC ARTERIEL X
http ://www.db-gersite.com/EMBRYO/embdes/embdes4.htm
Signes cliniques
Ces signes sont différents si les manifestations se font chez l'enfant ou chez le
nou1Tisson, où la inauvaise tolérance est due à l'importance du shunt et à
l'élévation des pressions pultnonaires.
Chez le grand enfant sans élévation de pression, les signes fonctionnels sont
rares. L'auscultation retrouvera un souffle continu systolo-diastolique sous-
claviculaire gauche caractéristique. Ce souffle peut s'acco1npagner d'un thtill dans
cette région. Il y a une hyperpulsatilité artérielle. L'ECG peut être normal. Dans le
canal arté1iel à gros débit, il y a une hypertension artérielle pulmonaire ;
l'hypotrophie est fréquente, les pneumopathies sont à répétition. Il y a une
déformation thoracique. L 'examen retrouvera Je souffle continu habituel intense,
rude, et l'exagération du débit de la mitrale se signalera par un roulement de débit.
Il y a un thrill sous-claviculaire. Les pouls radiaux et fémoraux sont bondissants.
'
L'ECG retrouve une surcharge diastolique du VG. A la radiographie, une
hypervascularisation pulmonaire est notée. L'OG, Je VG et l'aorte sont dilatés et, à
1'amplificateur de brillance, Je signe de la sonnette ventriculo-aortique est mis en
évidence.
L'écho-TM retrouve des signes indirects avec dilatation de l'OG et
augmentation du rapport OG/Ao. par le bidimensionnel, il est possible de retrouver
le canal artériel. Le cathétéris1ne cardiaque retrouve le trajet classique, le niveau de
pression et affirme Je caractère isolé de la malformation. Chez Je nourrisson, c'est
l'aspect d'un shunt gauche-droite avec retentisse1nent puhnonaire qui est noté.
Le diagnostic est aisé avec le souffle continu et quand il est à composante
systolique, il peut être peu différenciable de la CIV ou des autres shunts gauche-
droit. En faveur du canal artériel, souffle et thtill haut situé, hyperpulsatilité
artérielle périphérique et association à d'autres anomalies. Le cathétérisme
cardiaque sera thérapeutique.
306
A. pulmonaire
Artère pulmonaire
droite~
,
Photo: Echocardiographie bidùnensionnelle d'un énorrne canal artériel.
Trajet de sonde du canal artériel persistant.
Angiographie dans le canal artériel.
Traitement
La chirurgie n'est plus de 1nise aujourd'hui, la Cardiologie interventionnelle
arrive à prendre e n charge tous les cas de canal artériel.
3 - Communication interauriculaire
La CIA est due à l'existence d 'un défaut septal à l'étage auriculaire. Il faut
différencier les CIA de type ostiu1n secundum, où le défect est situé loin des valves
auriculo-ventriculaires, et les CIA ostium primum dont l' origine est une anomalie des
bourgeons endocardjques et où les ano1nalies de la 1nitrale ou de la tiicuspide sont
souvent associées. La CIA type ostium secundum est plus fréquente.
307
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A. p ULs:n0 nairc
-
TRAJET OE SONDE OU OINAL ART.ltRIEL PER SISTA ./lt.T
(j""')
ArLen:: pulmonaire
droite~~ -~, - Art~ pulmonaire gauche
A .o _r te d es«ndunrc
308
Signes cliniques
La CIA est souvent méconnue dans la première enfance et de découverte
systématique à l'âge scolaire.
Signes physiques
|
les farines à gros débit. L'auscultation permettra de retrouver un souffle systolique
m
o
c
t.
au foyer pulmonaire avec un dédoublement large et fixe du deuxième bruit. Le
o
p
s
g
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souffle est dû à une sténose pulmonaire relative par augmentation du débit
.b
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pulmonaire, et ce souffle est coté de 1 à 3/6e. Dans les formes à gros débit, on peut
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m
retrouver un roulement tiicuspidien de débit ou l'occasionner après effort.
s
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Phonomécano-cardiogramme
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|
Le souffle est de type éjectionnel, le dédouble1nent de B2 est supé1ieur à 40 msec.
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o
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s
Il n'est pas modifié par les manœuvres respiratoires, la composante pulinonaire est
s
re
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souvent augmentée.
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Signes radiologiques
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m
s
e
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Le cœur droit est dilaté, la pointe est relevée, l'arc moyen est saillant et
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s
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tr
e
pulsatile.
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w
|
hypervascularisation pulmonaire.
d
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M
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SignesECG
re
T
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s
p
L' ECG est rare1nent no1mal. L'axe QRS est dévié à droite, on retrouve
u
ro
/g
ventriculaire gauche.
c
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|
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Signes échocardiographiques
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309
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C'1A
\_ ,~~--A uricule gnucb c
--
Type o..<aJum
-.,.._; .
,
Photo : Echocardiographie bidilnensionnelle sous-costale
Cathétérisme cardiaque
Il n' a plus de place dans le diagnostic. Les techniques échocardiographiques
sont largement suffisantes. Le cathété1is1ne a plutôt un rôle thérapeutique, il
remplace désormais la chirurgie.
Traitement
La CardjoJogie interventionnelle est proposée dans toutes les formes de CIA
où il n'existe pas de contre-i ndication à cette technique. L' indication chirurgicale
est posée dès que le rapport des débits QP/QS est égal ou supérieur à 2,
l'intervention se fera vers l'âge de 5 ans et avant si la maladie est mal tolérée.
4 - Communication interventriculaire
Les communications intervent1iculaires (CIV) sont des déhiscences du septum
interventriculaire 1nettant en communication les deux vent1icules ainsi que les deux
circulations, systémique et pulmonaire. Les CIV peuvent être isolées ou être
comprises dans un complexe malfor1natif, ou être associées à d'autres anomalies.
Elles représentent 20 % de toutes les cardiopathies congé1ùtales. En fonction du
siège de la CIV au ruveau du septum interventiiculaire, sera déc1ite la for1ne
anato1nique. Ce siège peut être haut situé au niveau de la pars1nembranacea ou
infundibulaire sous l'orifice aortique (1). Il peut être en pleine chambre de chasse
au-dessus de l'éperon de Wolff et être péri-1nembraneux (2) ou contre l'anneau
tricuspidien derrière la valve septale (3) ou en pleine portion musculaire du septum
interventriculaire (4 ).
310
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La cla~ification physiopathologique comporte 4 groupes :
• CIV ou maladie de Roger ou PAP/P.S < 0,3.
• CIV Ila où PAP/P.S. est entre 0,31 et 0,66,
Clinique
Signes fonctionnels
Les signes cliniques sont fonction de la forme physiopathologique de la CIV. Il
y a absence de pe1turbations fonctionnelles dans la maladie de Roger où le diagnostic
se fera par l'examen systé1natique. Par contre, dans les CIV avec hypertension
artérielle pulmonaire, la cardiopathie présente toujours des troubles fonctionnels.
Ce sont surtout la tachypnée, la dyspnée avec tirage, toux apparaissant à
l'effort ou aux repas jusqu'à l'œdème pul1nonaire et insuffisance cardiaque. Les
poussées de surinfection broncho-pulmonaires s' intriquent souvent à ces troubles.
Signes physiques
Il y a peu de pe1turbation physique dans la 1naladie de Roger. Dès qu 'il y a
hypertension artérielle pulinonaire, on peut retrouver une hypotrophie, pâleur,
déformation thoracique à type de bo1nbement à la partie supérieure du thorax.
L' hépato1négalie sera retrouvée panni les signes d 'insuffisance cardiaque. A'
l'auscultation, le souffle systolique est le plus important : il est halo-systolique en
plateau 3 à 5/6e, souvent frémi ssant avec un maximum en latéro-sternal gauche au
4e espace intercostal, il irradie largement sur tout le précordium en rayon de roue,
la diastole est libre. Dans la maladie de Roger, le 2e bruit est normal. En cas
311
d'hyperdébit, le 2e bruit est claqué au foyer pulmonaire ; il peut même exister un
roulement proto-diastolique d'hyperdébit.
Signes radiologiques
C'est dans les formes avec hyperdébit que la cardio1négalie est constante,
312
5 - Syndrome d'Eisenmenger:
On donne ce nom aux communications interventriculaires de type ill
caractérisées par une hypertension artérielle puhnonaire majeure de type «
obstructif », en raison d'une maladie vasculaire obst:tuctive pulmonaire : les
313
,
Evolution
L'évolution est très so1nbre. Après une pé1iode de tolérance convenable de
durée variable, la cyanose devient intense et s'acco1npagne de polyglobulie, la
fatigabilité à l'effort s'accroît, l'hippocratisme digital et les signes d'insuffisance
314
Anatomie pathologique
La sténose pulnionaire est de siège et de sévérité variables déterminant le
diagnostic. La sténose infundibulaire est l'élément le plus constant dans la 1naladie.
La sténose de l'orifice pulmonaire peut se voir dans les 2/3 des cas. Les sténoses à
315
,
Electrocardiogramme
Déviation axiale droite à+ 120°.
Hypertrophie ventriculaire droite.
Radiologie
Complications
Différentes co1nplications sont à craindre :
Les thromboses cérébrales pouvant laisser des séquelles 1notrices et psychiques
importantes.
Les abcès du cerveau.
La tuberculose pulmonaire.
L'endocardite d'Osler.
316
Traitement
Le traitement médical est institué en attente de la chi1urgie palliative ou
correctrice :
,
Eviter la déshydratation.
317
Rhumatisme articulaire aigu
,
Epidémiologie
Alors qu'elle est de plus en plu s rare dans les pays développés, cette 1naladie
constitue un véritable fléau, handicapant fortement la jeunesse du Tiers-M onde.
Cette affection est favori sée par les mauvaises conditions socio-économiques
(pro1niscuité, entasse1nent, 1nalnutrition, manque d 'hygiène).
La pre1nière crise du rhu1natisme articulaire aigu se produit dans 90% des
cas entre 5 et 15 ans et surtout entre 6 et 8 ans, rarement avant 5 ans et après 25
ans.
,
Etiologie
Le rhu1natisme articulaire aigu est une manifestation tardive d ' une infection
rhino-pharyngée à streptocoque ~ hémolytique du groupe A (le ri sque de
rhumatis1ne a1ticulaire aigu est évalué à 3 o/o après épidé1nie à streptocoque non
traitée et à 0,3 % en cas d 'infection sporadique).
Parmi les hypothèses p athogéniques, l' origine auto-immune est la plus
couramment retenue.
L'atteinte cardiaque s'expliquerait par la similitude antigénique entre les
glycoprotéines de la paroi des streptocoques et celle des valvules cardiaques.
Néanmoins, dans la survenue du rhumatisme articulaire aigu, il existe une
fo1te susceptibilité individuelle : « ne fait pas un RAA qui veut ».
318
«Critères de Jones modifiés »
Maj eurs (A) : cardite, polya1thrite, chorée, érythème, nodules sous-cutanés.
Mineurs (B) : fièvre, arthralgie, antécédents de rhumatisme ruticulaire aigu, accélération
de la VS, allongement du PR.
319
Atteinte articulaire
Elle se présente sous divers aspects l'aspect classique est celui de
polyarthrite aiguë fébrile, apparaissant 2 à 3 se1naines après une angine
streptococcique.
Nodules sous-cutanés
Les nodosités sous-cutanées ou nodules de Meynet sont encore plus rares,
tai·difs.
La corticothérapie empêche leur apparition. Ils coïncident souvent avec une
cai·djte sévère.
Ce sont des nodules ronds, fermes, indolores, non adhérents à la peau ; ils
mesurent 0,5 à 2 cm ; se localisent sur les surfaces osseuses ou tendons.
320
Critères mineurs
Fièvre
Il existe un syndrome infectieux avec température à 39 °C ; le malade
présente en outre une asthénie souvent importante avec sueurs profuses, une pâleur
321
Preuves de l'infection streptococcique récente
- Présence de SBHA dans le pharynx
Rarement mis en évidence; sa présence n'est pas un argument décisif à cause
du nombre impo11ant de porteurs sains.
,
Diagnostic différentiel
Il est fonction du tableau clinique, le plus souvent l'étiologie des
manifestations inflammatoires articulaires :
Polyarthrite bactérienne.
Ostéomyélite aiguë.
Purpura rhumatoïde.
Lupus érythémateux aigu disséminé.
Devant une atteinte cardiaque, on éli1nine :
Souffles anorganiques.
Endocardite bactérienne.
Péricardite.
Traitement
Il co1nprend trois volets : antibiothérapie antistreptococcique ; médicaments
anti-inflammatoires et repos.
Traitement antibiotique
La pénicilline est un antibiotique de choix contre le SBHA. Il est indispensable
de faire disparaître le foyer initial ; sa persistance expose à la prolongation du conflit
immunologique. On utilise la péni. G dosée à 1 ou 2M/j pendant IQj. En cas
d'allergie, on utilise l'érythromycine à la dose de 50 mg!kg/j. On peut égale1nent
322
utiliser en 2 points distants : 600 000 U de péni. G et 600 000 U de Benzathine
pénicilline.
Anti-inflammatoires
On utilise la prédnisone qui est l'anti-inflairunatoire de choix ; on surveille
323
Prévention primaire : chez l'ancien malade comme chez le sujet sain, le
traitement correct de toutes les infections à streptocoque par la pénicilline évitera la
dissémination de ce ge1me.
Prophylaxie de l'Osler : antibiothérapie encadrant toute intervention sto1natologique,
324
Insuffisance Cardiaque
L'insuffisance cardiaque est l'une des urgences les plus fréquentes en pratique
pédiatrique courante, nécessitant un diagnostic et un traitement rapide.
325
• dans les tachycardies au-delà d'une certaine fréquence (environ 200/rnin), le
débit cardiaque n' auginente pas, car le raccourcisse1nent de la diastole interfère
avec le rempli ssage ventriculaire.
Exemple : tachycardie supra-ventriculaire du nourrisson.
Diagnostic positif
Eléments anamnestiques : efforts ventilatoires excessifs ; difficultés alimentaires ;
prise de poids 1nédiocre ; sudation exagérée ; in·itabilité ; anxiété ; infections
respiratoires fréquentes ; cyanose.
Eléments cliniques :
Les signes et symptômes de l'insuffisance cardiaque peuvent être classés en
trois catégories.
Signes de d~faillance myocardique, bruit de galop, troubles des pouls
périphériques.
Signes de congestion JJulmonaire : tachypnée constante intense avec signes de
lutte, dyspnée d'effort, toux, râles pulmonaires disséminés, wheezing.
Signes de congestion veineuse : hépatomégalie douloureuse, reflux hépato-
jugulaire, œdèmes périphériques.
Radiologie
La cardiomégalie est presque constante, elle est exprimée par le rapport
cardiothoracique:
• Supérieur à 0,55 de 0 à 2 ans.
• Supérieur à 0,50 après 2 ans.
326
Deux erreurs sont à éviter: hype1trophie thymique et cliché en expiration.
,
Electrocardiogramme (ECG)
Il est utile pour le diagnostic en cas de trouble du rythme et renseigne sur
l'existence d'une hypertrophie ventriculaire ou awiculaire. Il renseigne en outre sur
327
Insuffisance cardiaque s'installant entre 1 semaine et 6 semaines
Anomalies structurales : syndrome de coarctation de l'ao1te ; shunt gauche-
droite au niveau ventriculaire ; shunt gauche-droite au niveau ao1tique (persistance
du canal artériel, troncs, fistule aortopulmonaire) ; shunt au niveau auriculaire.
Conduite du traitement
Dès son admission, l'enfant est mis au repos : atinosphère oxygénée ; parfois,
recours aux sédatifs.
Dresser une fiche de surveillance, où seront notés les éléments suivants :
fréquence cardiaque, fréquence respiratoire, température, flèche hépatique ;
auscultation cardiaque et pulmonaire ; coloration ; diurèse ; ECG ; ionogra1nme
sanguin et gaz du sang.
Traitement spécifique
Traitement déplétif:
• Régime sans sel (R.S.S.)
• Diurétiques.
328
Ils continuent à occuper une place prépondérante dans le traitement de
l'insuffisance cardiaque, dans la mesure où les manifestations congestives liées à
l'excès de précharge sont prépondérantes.
• Furosémide: 2 mg/kg/jjusqu'à 6 mg/kg/j, amp.: 2 ml= 20 ml, cp = 40 mg.
329
Vasodilatateurs
Les vasodilatateurs agissent favorablement sur les co1nposants qui règlent
l'éjection cardiaque :
Réduction de la précharge du V. G.
330
Endocardite
33 1
Fornies responsables
Germes les plus souvent en cause : streptocoque viridans ; staphylocoque ;
Grain négatifs ; levures.
Porte d'entrée
332
Perturbations inimunologiques : < Hypergammaglobulinémie.
|
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'
A côté des étiologies classiques, rhumatismales, infectieuses et tuberculeuses,
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t.
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les pé1icardjtes post-péricardecto1nies et urémiques deviennent de plus en plus
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fréquentes.
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Physiopathologie
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' l'état normal, la pression intracardiaque est inférieure à zéro ; quand il
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existe une aug1nentation b1utale de la quantité de liquide péricardique, une
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tainponnade cardiaque aiguë survient. L'augmentation de pression gêne le retour
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veineux, d'où élévation des pressions des veines pulmonaires et caves. Cette
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augmentation de pression gêne l'expansion ventriculrure diastolique, avec
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diminution du débit cardiaque. L'organisme réagit pour 1naintenir le débit
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cardiaque no1mal pai· une tachycai·die et une vasoconstriction périphérique, mais
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lorsque les pressions deviennent supé1ieures à 10 mmHg, le débit cardiaque e
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s'effondre.
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Signes cliniques
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Le tableau clinique varie avec l'étiologie, nous n'insisterons que sur les signes
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elle est augmentée par l'inspiration profonde, calmée par la position penchée en
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avant ; elle est accompagnée de fièvre et de dyspnée dans la majorité des cas.
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Examens complémentaires
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des gros vaisseaux ; par ailleurs, les angles cardia-phréniques sont émoussés,
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ECG : les anomalies les plus cai·acté1istiques sont les troubles de la repola1isation.
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,
Echocardiographie : c'est le 1noyen le plus fidèle et le plus sensible pour mettre
en évidence l'épanchement péricardique; elle montre un espace libre d'écho entre
les deux feuillets du péricarde. Il existe une relation approximative entre
l'iinportance des décollements posté1ieurs et anté1ieurs et la quantité de
l'épanchement.
335
Téléthorax:
Cœur de volume normal ou peu augmenté
Parfois, des calcifications cardiaques sont retrouvées.
Les poumons sont clairs.
336
Hypertension artérielle systémique
337
,
Evaluation diagnostique de l'HTA
Anamnèse
Des antécédents personnels peuvent donner des renseignements précieux ,
ce1tains sy1nptômes peuvent orienter vers une étiologie précise :
338
,
Etiologie de l' HTA
Hypertension artérielle secondaire
Rénale: G.N.A., purpura rhumatoïde, syndrome hé1nolytique et urémique.
Toxique : drogues.
339
Endocrinienne :
• Sténose de l'artère rénale: le diagnostic est évoqué à l'auscultation abdominale
qui met en évidence un souffle dans la région para-ombilicale ; il est confirmé
par le dosage de la rénine.
340
Diurétiques :
Sont le complément nécessaire des mesures précédentes, on peut utiliser
généralement :
• Furosé1nide à la dose de 1 à 2 mg/kg/j en cas d'insuffisance rénale aiguë, il est
341
Abstention du tabac.
Hypertension artérielle confirmée
En plus des règles hygiéno-diététiques +diurétiques thiazidiques.
En cas d'échec de ces mesures, on peut adjoindre un hypotenseur, généralement un
342
Tableau n° 1
Causes rénales
Tableau n° 2
Principales causes d ' HTA durables chez l'enfant
(D'après P. Royer, Congrès des pédiatres de langue française, 1975)
Causes rénales
Tumeurs du rein
Affections parenchymateuses bilatérales acquises
(néphropathies glomérulaires principalement)
Hypoplasie segmentaire et polykystoses
Traumatisme et hématome périrénal
Causes vasculaires
Coarctation de l'aorte
Sténose de l'artère rénale
Causes endocriniennes
Phéochromocyto1ne
Ganglioneurome à dopamine
Anomalies héréditaires de l'hormonosynthèse corticosurrénale
H yperaldostéronisme primaire
Syndrome de Cushing
343
DCI Posologie Spécialités R emarques
Crise hypertensive
Nifédipine po ou 0.25-0.5 mg/kg/dose Nifédipine cp 5 et Antagoniste
sublingual (max 10 mg/dose) 10 n1g calcique
Aprical* sol. 20
344
P-bloquants Posologie Spécialités Re1narques
Propranolol po 0.5-4 mg/kg/jour lndéral cpr 10, 40Pl- et p2-
en 3 à 4 doses (2, 3) et80 mg bloquants
Propranolol Préparation de
Helvepharm gélules ou d'une
345
Explorations en Cardiologie
, Pédiatrique
(ECG, Radiologie, Echocardiographie)
1 - ÉLECTROCARDIOGRAMME
-~-'<N'dlaic---~---r-m_m_v_m_rflll:"f...._~~-'-""'--..-------------..
-i--.
f.."('(; (j/?.,..jf'J' 1>..41•1~·1~
Time-- --
' '
' -
~
'
- '
1
,~ ~ e
I'
- ~
-
0 04 second
0 20S@OOOd
346
3 dérivations bipolaires des membres 0 1 - 0 2 - 0 3 .
3 dérivations unipolaires des membres a VR - aVL - aYF.
6 dérivations précordiales V 1 - Y2 - V3 - Y4 - Y5 - Y6 .
- 0 1 - 0 2 - 0 3 sont des dé1ivations bipolaires reliant respectivement :
Bras droit et bras gauche pour 0 1
bras drgit/
..-::' 1
}jambe ~auc e
3 dérivations standards
(3 vecteurs)
347
-1 20•
aVR aVL
-150° -30°
....... ... "' ...
, , "'
... ,.
, "'
...
,,'
• 150"
+120° +600
Ill +90° Il
oVF
Dérivations unipolaires
'
A l'aide d'électrodes, on enregistre sur un plan horizontal les différences de potentiel le
plus près du cœur.
Le point d'enregistrement des dérivations précordiales doit être connu avec précision:
aVR 3 intersection de la droite médio-claviculaire avec ligne passant par le 4 è EICG.
V 1 : 4ème espace intercostal droit.
V2 : 4ème espace intercostal gauche, symétrique de V 1•
V4 : intersection de la droite médio-claviculaire avec la droite passant par EICG.
V5 : intersection de la ligne axillaire antérieure avec ligne horizontale passant par V
V6 : intersection de la ligne axillaire majeure avec même ligne horizontale par V6 (fig. 5).
N.B. : chez l'enfant, V3 est remplacé par V4 R.
J.
'v
~.
• •
\ R
" I
'
348
Description analytique de l'ECG de surface
L'analyse d ' un tracé électrocardiographique doit être faite de 1nanière
méthodique en analysant successivement:
• Le rythme sinusal ou pathologique,
Fréquence cardiaque
Elle se 1nesure en comptant le no1nbre de grands ca1Teaux qui séparent deux
ondes, sachant que Je déroule1nent du papier se fait à la vitesse de 25 mm/seconde,
c'est-à-dire 5 grands carreaux. Lorsque l'espace R- R est égal à 5 grands carreaux,
la fréquence cardiaque est de 60/ininute (fig. 6).
La fréquence cardiaque est à 300/rninute quand l'espace R-R est cinq fois
plus court (fig. 7).
Donc, pour calculer la fréquence, on divise 300 pai· le nombre de caiTeaux.
Une autre manière simple de calculer la fréquence à partir de cette fréquence-clef
300/minute selon la situation du complexe QRS suivant : (fig. 8).
Rythme sinusal : chaque complexe QRS est précédé d'une onde P.
Rythme régulier : les espaces R- R sont équidistants.
Activité auriculaire: la dépolarisation de l' oreillette correspond à l'onde P, celle-ci
est dépolaii sée à partir du nœud sinusal.
La pre1nière pai·tie de l'onde P co1Tespond à l'activation de la plus grande
partie de l'oreillette droite, la partie terminale de l'onde P correspond à l'oreillette
gauche et au reste de l'oreillette droite.
La durée de l'onde P augmente avec l'âge, de 50 1nm/seconde à la naissance,
à 80 rrun/seconde à 16 ans.
L'amplitude de P maximum est retrouvée au niveau de la dérivation D2 . En
précordiales, elle est plus ample en V 1 ou V 2, où elle peut être positive ou
diphasique.
On parle d' hypertrophie auriculaire gauche quand la durée de P dépasse 0,10
seconde, et d'hypertrophie auriculaire droite quand l'amplitude de P dépasse 2 mm.
349
Temps de conduction a uriculo-ventriculaire
L'intervalle PR ou PQ traduit le temps de conduction auriculo-ventriculaire ;
il est 1nesuré en 0 2 ou dans la dérivation où il est le plus long.
DUREE PR ÂGE
350
OndeT
Elle traduit, elle aussi, la repolarisation ventriculaire. Elle est générale1nent
positive, ses branches ascendantes et descendantes sont asymétriques.
Son axe se situe entre 30 et 70 °C.
35 1
Hypertrophie ventriculaire gauche
R en V 5 - V 6 supérieure à la normale pour 1' âge.
Sen V 1 - V 2 supé1ieure à la normale pour l'âge.
Indice de Sokolow :
352
2 - RADIOGRAPHIE THORACIQUE
353
On peut trouver un aspect de double contour en cas de dilatation de l'oreillette
gauche.
L'arc supérieur droit correspond à la veine cave supé1ieure.
Vascula1isation pulmonaire. L'étude de la vascularisation est un temps
354
Fig. J
C.T.lt : 1 ~ b :S 0,50
ASG - aorte
1 '
"'
AJG • muse ventriculaiJ
Oreilletie droite • AID
355
3 - ÉCHOCARDIOGRAPHIE
L'échocardiographie est une technique récente, fiable, utilisant les ultrasons
pour l'examen des différentes structures cardiaques.
Cet examen non invasif a bouleversé l'approche diagnostique et thérapeutique des
356
T
Fig. 1. - Schéma .
•
échocvdiograpb ique
I •
représentant les
différentes images
obtenues au cours da
« balayage >t du cœur
avec le faisceau
ultrasonore de la
pointe (position 1)
ve r s la base
(position 4) (d' après VD
Feigenbaum).
En haut, schéma du
cœur ; en bas.
éc hocardiogramm e.
Mêmes abréviations
que sur la figure
précédente. dd et ds :
diamètres diastolique
et systolique ; PPVG :
paroi postérieure d u
ventricule gauche.
357
4 - EXAMEN ÉCHOCARDIOGRAPHIQUE
Le patient est examiné en position de décubitus dorsal ou décubitus latéral
gauche pour mieux dégager le cœur avec une sonde placée au niveau du 3e ou 4e
espace intercostal gauche afin d'éviter les poumons.
Le cœur est exploré selon quatre incidences :
CHAPITRE 5
o
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NEPHROLOGIE
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360
Conduite à tenir devant une hématurie
L'hématurie se définit par la présence de sang dans les urines. Elle est
362
Si l'hématurie est microscopique et la protéinurie de 2+ ou plus, une
protéinurie peut être orthostastique, elle doit être éliminée. Une protéinwie >2+ est
en général glomérulaire. La présence de cylindres de globules rouges au sédi1nent
oriente vers une glo1nérulonéphrite post-infectieuse. L' hypercalciurie doit être
recherchée car elle représente une cause non négligeable de ] 'hématurie en
Signes associés
Existence de facteu r déclenchant, par exemple traumatisme, infection. Crise
de colique.
Troubles mictionnels.
Anomalies connues de la crase sanguine.
Antécédents fa1niliaux : hématurie, néphropathie f arniliale ou lithiase, surdité.
Examens complémentaires : Il est bien entendu que tous ces examens ne seront
demandés qu'en fonction d'une orientation diagnostique.
Biologiques
Urines:
• Co1npte d'Addis.
• Microstix + E.C.B. des urines.
• Protéinurie des 24 h.
• Urée - créatinine.
363
Sang:
• FNS - V.S.
• ASLO.
• lonogra1nme.
• Urée - Tx. de protides - Cholestérol.
Radiologiques :
• A.S.P.
• U.I.V.
• Cystographie - rétrograde.
• UPR (urétéropyélographie rétrograde). Artériographie rénale.
• Cystoscopie.
364
Endémie bilharzienne.
Traitement : il est bien entendu que le traitement de l'hématurie est avant tout
« étiologique ». Les hé1nostatiques sont for1nelle1nent proscrits.
365
Diagnostic différentiel entre hématu1ie glomérulaire et non glomérulaire
366
Conduite à tenir devant une protéinurie
Diagnostique positif
Circonstances de découverte :
- Examen médical systé1natique.
- Infection rénale récente.
- Sy1nptômes évocateurs d'une néphropathie: œdème, HTA ...
- Sy1nptômes évocateurs d'une maladie systé1nique : articulaire, signes cutanés.
367
Le dosage peut être réalisé par plusieurs techniques :
• Méthode opaciméttique (néphélémét1ique) : les protéines sont précipitées par
1' acide sulfosalicylique ou 1'acide trichloracétique ; le trouble obtenu est
comparé à une courbe étalon.
Enquête étiologique
- L 'interrogatoire doit préciser les antécédents personnels, les antécédents de
néphropathle fruniliale, 1naladie lithlasique, surdité (syndro1ne d' Alport), notion
de troubles visuels.
- Examen clillique complet à la recherche : de fébricule, retard staturo-pondéral,
œdème, pâleur cutanéo-muqueuse, HT A, hématutie macroscopique, signes cutanés
(pu1pura), manifestation ruticulrure, gros rein (contact lombaire), anomalies des
OGE, anomalies des oreilles, atteinte auditive ou visuelle.
- Examens co1nplémentaires:
1 - Examen sanguin : hémogrrurune, bilan rénal (urée, créatinine), ionogramme
sanguin, acide u1ique, protidé1nie, électrophorèse des protéines, lipidogramme,
bilru1 hépatique, glycérme, calcé1nie, phosphorénùe, ASLO, CRP, phosphatases
alcalines, facteur C3 du co1nplément, CH50.
2 - Dans les urines : ECBU, créatinurie, clearance à la créatinémie, ionogram1ne
urinaire, glycosurie, calciurie, protéinurie des 24 h, électrophorèse de la
protéinurie, ùrununoélectrophorèse des protides.
3 - Examen radiologique : ASP, échographie rénale, UIV, cystographie rétrograde,
angiographie.
368
2 - PBR: ponction biopsique du rein, indiquée dans certains cas en particulier,
protéinurie persistante au-delà de 6 mois à un an.
3 - Autres : audiogramme, examen oculaire ; FO, acuité visuelle.
Résultats de l'enquête
369
2 - Chronique permanente ou intermittente :
* Intermittente : représentée par la protéinurie 01thostatique qui s'observe chez
l'adolescent longiligne et disparaît avant l'âge de 25 ans.
.
* Per1nanente : de découverte fortuite chez un enfant bien portant, impose une
370
Infection urinaire
L'infection u1inaire est défmie par la présence dans les urines de bacté1ies à un
Elle est plus fréquente chez le garçon avant l'âge de 06 mois ; après cet âge
sa prévalence est plus élevée chez la fille notamment dans la petite enfance
(cystites).
371
- La voie ascendante est le mode principal d'infection à partir de la flore fécale et
péri-urétrale ; la voie hématogène peut se rencontrer chez le nouveau-né
(fréquence de septicémies lors de l'infection néonatale).
Diagnostic de l'infection urinaire
2- Diagnostic bactériologique
• Il constitue le diagnostic de certitude (critères de Kass), il ne permet pas seul le
diagnostic de cystite ou de PNA ou de bactériurie asymptomatique.
• Les conditions de prélèvement et de conservation du prélèvement urinaire
doivent être rigoureuses ; ce prélèvement doit co1nporter une analyse cyto-
bactériologique (ECBU), et réalisé avant toute prise antibiotique.
- Chez ! 'enfant (miction volontaire) les urines sont prélevées au milieu du jet
. .
unnaire.
La conservation du prélèvement urinaù·e ne doit pas durer plus de 02 heures à
•
l'air libre et au maximum 24h à 4 C.
Elle pe1met au bout de 72 heures de reconnaître le ger1ne, et réaliser ainsi que
de faire l' antibiogra1rune.
372
Une méthode de diagnostic très rapide existe ; elle utilise des bandelettes
réactives aux nitrites et aux estérases (respectivement pour la bactériurie et la
leucocyturie).
La lecture est immédiate par simple virage colorimétrique ; cette méthode ne
Recherche étiologique
Toute PNA justifie un bilan étiologique comportant:
,
a - Echographie abdominale :
C'est l'exa1nen de première intention même en cas de cystite; elle détecte les
phéno1nènes obstructifs (dilatation), les lithiases, l'épaississement de la paroi
vésicale, les abcès parenchy1nateux.
Elle est réalisée dès l'hospitalisation; une échographie no1male n'élimine pas
un reflux vésico-urétéral.
c - Urographie intraveineuse :
Elle est beaucoup moins utilisée ; elle reste nécessaire pour le diagnostic d'un
syndro1ne de la jonction pylo-urétrale ou d'un méga uretère obstructif.
373
d - La scintigraphie au DMSA :
Elle permet de détecter les foyers parenchy1nateux infectieux, hypo-
vascularisés lors de l'épisode aigu et à distance (après 04 à 06 1nois), de faire le
diagnostic de cicatrices parenchymateuses séculaires (intérêt pour le suivi et
t) - La Cystomanométiie :
Elle est utile pour le diagnostic des dysfonctionne1nents vésico-sphinctériens
(dysurie ou incontinence avec vessie de lutte à l'échographie).
Les quinolones sont réservées aux adolescents ayant terminé leur croissance
(toxicité sur le cartilage de croissance)
- Ou utilise toujours deux ATB (Bactéricidie plus rapide et lllnitation de l' é1nergence
de résistance)
374
- Les ATB de première intention sont représentés par les céphalosporines de 3 ème
génération (céfotaxime, céftriaxone) associées à un aminoside (gentamycine).
- La voie parentérale est la règle chez le nouveau-né et le nourrisson ou s'il existe
une uropathie malfo1mative ou un mauvais état hémodynamique (septicé1nie).
375
• UCM avec UIV (et épreuve au Lasilix) si dilatation de tout l'uretère avec
hydronéphrose.
• UIV uniquement si hydronéphrose isolée.
Traitement préventif
l - Son but est le 1naintien d 'u1ines sté1iles pendant longtemps afin de permettre
dans la plupart des cas la guérison de certaines uropathies 1nalfo1matives (type
reflux vésico-urétéral) et la prévention des cicatrices parenchymateuses (source
d'hypertension artérielle et de réduction néphronique) dan s les autres farines
d'uropathies malfor1natives.
2 - Ses 1nodalités (durée, correction chirurgicale) dépendent de plusieurs facteurs:
* L'âge de l'enfant.
* Maîtrise ou non des rechutes de PNA.
* Apparition ou non de cicatrices parenchymateuses à la scintigraphie.
* L'existence et le type des malfor1nations.
376
d - Dans le cas du reflux vésico-urétéral (cas le plus fréquent)
La disparition est plus probable si les uretères ne sont pas dilatés (grades 1 à
III) à condition de maintenir les urines stériles.
Pas de traitement antibiotique en cas de reflux grade (1).
Dans le reflux (RVU grade ID) chez le garçon, cesser le traitement ATB vers
l'âge de 5 ans s'il n'y a pas de récidive d'infection, s'il n 'y a pas de dysfonction
vésico-sphinctérienne et si la scintigraphie au DMSA est normale. S'il s'agit d'une
fille, envisager un traitement endoscopique du reflux vésico-urétéral (téflon).
377
Glomérulonéphrite aiguë
38 1
- Prolifération endocapillaiTe avec dépôts de complexes antigène-anticorps
(Humps) sur le versant épithélial de la paroi des capillaires glomérulaires visibles
en immunofluorescence.
Physiopathologie
Diagnostic positif
* Signes cliniques :
Les symptômes surviennent après un intervalle libre de une à trois semaines
après un épisode infectieux.
Le début est le plus souvent progressif marqué par :
• Une bouffissure du visage prédominant aux paupières et à la région périorbitaire.
• Œdème malléolaire.
• Oligurie, urines foncées « bouillon sale ».
• Fébricule, asthénie, anorexie.
• Douleurs abdo1ninales ou lombarres.
Il est rare1nent brutal, révélé par une complication qui peut mettre en jeu le
pronostic vital.
(Insuffisance cardiaque, œdème aigu du poumon)
La phase d 'état caractérisée par la triade:
Œdènies : sont localisés initialement aux paupières et au niveau des zones
déclives (malléoles, lombes) , s'étendant par la suite aux me1nbres inférieurs, à
la face et aux organes génitaux externes. Ils sont blancs, mous, indolores et
gardant le godet.
Ces œdèmes peuvent être iTnportants, atteignant les séreuses (ascite, pleurésie,
péricardite) ou le cerveau entraînant un œdème cérébral .
- Signes urinaires :
• Baisse de la diurèse : souvent oligurie, pouvant aller jusqu'à l'anurie. (On parle
d'oligurie chez l'enfant lorsque la diurèse est inférieure à 10 ml/heure).
• Urines troubles, foncées ou franchement hématuriques .
- Hypertension artérielle : est présente dans la majorité des cas, en règle 1nodérée,
parfois menaçante. Elle doit être prise avec un brassard adapté qui doit couv1ir
les 2/3 du bras en hauteur et 1,5 sa crrconférence, et le résultat doit être rapporté
sur les courbes d' André (TA en fonction de la taille de l'enfant).
382
* Signes biologiques
Signes urinaires :
2
• Diurèse< 800 ml/1n .
• Co1npte d' Addis: nombre d'hématies supérieur à 100.000/min
383
*Cependant la ponction biopsie rénale (PBR) n'est pas indiquée dans les for1nes
typiques et d 'évolution favorable. Elle doit être réservée aux cas suivants:
• Anurie de plus de 5 jours.
• Insuffisance rénale évoluant plus d' lmois.
• Persistance d ' une hypertension, tension artérielle plus de 15 jours.
Diagnostic différentiel
Devant un syndrome néplu·étique, on discute:
* Maladie de Berger :
- L' hématurie est macroscopique, concomitante à l' infection et récidivante.
- Le C 3 est norrnal.
- Les lgA sériques sont augmentées.
- La biopsie rénale montre des dépôts mésangiaux d' IgA.
* Purpura rhumatoïde : ne se discute que dans les rares cas où la maladie débute
par l'atteinte rénale.
* Syndrome d'Alport : est une rnaladie héréditaire, l'hématurie est associée à une
atteinte auditive (surdité de perception) touchant les oncles maternels.
* Poussée aiguë ou début d' une GN chronique : surtout la GN membrano-proliférative,
Dans ce cas on retrouve généralernent une anamnèse chargée, une pâleur, un
retard staturo-pondéral , la fraction C3 qui reste abaissée au-delà de 8 semaines, et
c'est surtout l'évolution qui tranchera.
Traitement
Objectifs :
- Lutter contre la surcharge hydrosodée.
- Traiter l'infection streptococcique.
385
- Prévenir et traiter les complications.
Conduite pratique
*Traitenient sym/Jtomatique : c'est l'essentiel du traitement
• Mesures hygiéno-diététiques :
386
Prévention repose sur:
- Traite1nent de toute angine : Benzathine pénicilline ou pénicilline V pendant 10
.
JOUrs.
- Traite1nent des infections ORL et cutanées (impétigo) : pénicilline associée aux
|
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Pronostic
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Le pronostic d 'une GNA est générale1nent bon.
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Dans la majorité des cas, la guérison est complète.
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Le pronostic vital est mis en j eu dans la phase aiguë.
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Le risque de récidive à la faveur d'une nouvelle infection est minime.
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387
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Syndrome néphrotique chez l'enfant (SN)
388
* L'index de sélectivité est le rapport des clairances de l'Ig G (PM = 150 000 Da) et
de l'albumine (PM= 70 000 Da) ou la transfenine (PM= 80 000 Da) ; en cas du
SN à lésions minimes l'index est faible ; des valeurs supérieures à 0.15 traduisent
des lésions glomérulaires sévères.
389
Ces perturbations expliquent les complications les plus fréquentes :
* Collapsus par hypovolémie relative et IRA
* Infections sévères
* Accidents thro1nbo-emboliques
390
Les lésions glo1nérulaires minimes isolées sont caractérisées par une réponse
favorable à la corticothérapie (dans plus de 90 o/o des cas et un bon pronostic à long
terme, à l'inverse les patients dont la PBR objective des lésions d'HSF ou des
lésions de prolifération mésangiale diffuse sont fréquemment résistants à la
corticothérapie néanmoins des PBR itératives montrent que certains patients ont
39 1
* Dans le protocole SNP, la non-réponse aux corticoïdes après 1 1nois de
2
traitement, suivie de 3 perfusions de méthyl-prédnisone à raison de lg/l.731n
définit la cortico-résistance.
* Les rechutes sont la complication classique du SNI, elles se définissent par la
2
réapparition d'une protéinurie 1nassive > 40 1ng/m /h ou 50 mg/kg/j avec ou
392
glomérulai res minimes, 48 % en cas HSF, 66 % en cas de prolifération mésangiale
diffuse).
Le traitement repose sur la pe1fusion de méthyl -prédnisone, une CDP à dose
élevée, associée à un agent alkylant (type ciclospo1ine).
393
Syndromes néphrotiques congénitaux (SNC) et infantiles (SNI)
1. SN congénitaux : maladie présente à la naissance ou dans les 3 premiers 1nois
* SNC type fmlandais
- Autosomique récessif dû à une mutation du gène de la protéine (néphrine).
394
5. Complications thrombo-emboliques:
- L 'incidence des complications thrombo-emboliques est proche de 3 o/o, elle
peut être à type d'embolie pulmonai re, thrombose des veines rénales ou
cérébrales.
- Le risque thrombo-embolique est élevé s' il existe une hypoalbumi némie < 20
395
Schéma thérapeutique du SNI cortico-sensible
60 mg/m2/j (45)
i • i
Absence de Rechute> 3 mois Rechute sous CDP ou
Rechute après arrêt du trt <3 mois (après arrêt)
30 O/o 10 O/o 60 O/o
i
Recommencer CKC continue et
Passage à CDP 1 semaine
Après rémission
~
CDP (12 - 18 mois)
+ / - Lévamisole
l
Continuer le trt
l
Cure d'immunosuppresseurs
12 -18 mois
(CDP)
396
Schéma thérapeutique du SNI cortico-résistant
PBR
i
ciclosporine + prédnisone
~
• +
i
Absence de
Rechute
Rechute
le plus souvent i
arrêt de ciclosporine + prédnisone
Cortico-sensible
•.----------.,.
trt symptomatique cyclophosphantide
Échec fréquent
IRC
397
Syndrome hémolytique et urémique
B - Signes biologiques :
- Numération fonnule sanguine : anémie hémolytique normocytaire normochrome
régénérative, avec des réticulocytes à plus de 150 OOO/mm3, Hyperleucocytose
pendant la phase diarrhéique, Thrombopénie à 1noins de 100.000/mm3.
- Frottis sanguin : présence de schizocytes.
- LDH élevée, haptoglobine effondrée, une bilirubine libre élevée, avec un test de
Coo1nbs négatif.
- Bilan rénal : u rée et créati1ùne sanguines élevées.
- Hyperkaliémie, acidose métabolique.
- Hématurie constante, souvent macroscopique, protéinurie.
- Mise en évidence de l'agent infectieux:
o E. Coli : Coproculture sur milieu de Mac Conkey.
Recherche de gènes de vérotoxine par polymerase chain reaction (PCR)
o Pneumocoque: recherche de l'antigène T (Thomsen Friedenreich).
Certaines équipes proposent aussi dans le bilan d'entrée la recherche
systématique d 'ano1nalies de facteurs du complément, chez les patients présentant
une atteinte sévère rénale ou neurologique, afin d'éliminer le diagnostic de SHU
399
atypique lié à des anomalies de régulation du complément, dont la présentation
peut 1ni1ner celle du SHU post-infectieux et dont le pronostic est très différent,
notamment en termes de rechutes.
C - Signes histologiques : la ponction-biopsie rénale des cas de SHU avec
400
en association à un déficit de la protéase du facteur Willebrand secondaire à des
mutations du gène ADAMTS 13.
La plupart des cas se présentent dès la naissance avec une ané1nie
hémolytique et une thro1nbopénie. L'atteinte rénale apparaît plus tard avec une
401
/
Equilibre hydro-électrolytique :
La surveillance du bilan entrées-sorties et du poids est impérative chez ces
patients afm d'éviter d'une part, la survenue d'une surcharge par excès d'apport
chez un patient oligurique et, d'autre part, l'aggravation de l'insuffisance rénale
Hypertension artérielle :
Diurétiques : furosé1nide 1 mg/kg toutes les 4 à 6 h.
Les inhibiteurs calciques et les antihypertenseurs centraux seront
préférentiellement utilisés à la phase initiale, si besoin par voie intraveineuse à la
seringue électrique, du fait de leur faible néphrotoxicité.
Dans un second temps, l'introduction d'inhibiteurs de l'enzyme de conversion
à doses progressives est proposée afm de diminuer l'ischémie rénale et la
composante 1nécruuque de l'hé1nolyse.
Anémie:
Transfusion de culot globulaire isogrope isorhésus, phénotypé, déleucocyté,
déplaq uetté :
si Hb < 7 g/dl ou en cas de 1nauvaise tolérance hémodyna1nique, sous
surveillance hémodyna1nique rapprochée (risque OAP).
Si l'enfant est dialysé : transfusion lors de la dialyse si bonne tolérance
clinique.
Thrombopénie : ne pas transfuser en plaquettes car cela favorise les microthrombi,
sauf en cas de saignement actif ou en cas de procédure invasive avec risque
hémon·agique.
402
Ajustement des médicaments à la fonction rénale : surtout les antalgiques
(Paracéta1nol) et les sédatifs.
,
Epuration extrarénale (EER) : Hé1nodialyse ou dialyse péritonéale
Indications :
Corticothérapie :
En cas d'atteinte rénale ou neurologique sévère, la 1nise en place d'une
corticothérapie de 0,5 a'l mg/kg peut se discuter. L'action recherchée est surtout
immunosuppressive dans l'hypothèse initiale d'un mécanisme immunitaire (SHU
atypique) plus qu'en cas de syndrome infectieux.
Surveillance
- Clinique :
• Diurèse horaire (poche urinaire, pesée des couches, pas de sonde urinaire
systématique),
• Poids 2 fois par jour,
• Bilan entrée-sortie par 4 heures (ne pas oublier les pertes insensibles),
• Scope, Pouls, T A, FR , Sa02, conscience/heure,
• T 0 , selles, vomissements, douleurs/3 heures,
• Glycérnie/6h ,
• Convulsion, conscience, 1nouvements anormaux.
- Biologie:
• lonogra1nme sanguin, fonctio n rénale, pH capillaire/6 heures selon les anomalies
• NFS, schizocytes/ 24h initialement
403
C-Traitement spécifique :
Perfusion de plasma et échanges plasmatiques :
L'utilisation de perfusion de plas1na (apport de régulateur de coagulation
manquant) ou son association à des échanges plas1natiques (élimination de facteurs
404
Tubulopathies héréditaires
Les anomalies héréditaires des fonctions tubulaires sont rares ; elles sont
simples touchant une seule fonction ou complexes (touchant plusieurs fonctions).
405
Anomalies simples des transferts tubulaires :
1-Anonialies des transporteurs des aminoacides
Noms Acides aminés Tissus Mode de syn1ptomatologie
,
concernes transmission
407
c - Diagnostic :
Les hématuries récidivantes, les infections urinaires, les coliques néphrétiques
en sont les principaux signes ; elles peuvent êtres asymptomatiques.
La radiographie et l'échographie peuvent retrouver une lithiase urinaire ou
408
- Rappel physiologique :
Le rein a sur le plan acido-basique une double fonction ; d'une part la
réabsorption des bicarbonates filtrées : 80 - 90% dans le tubule proximal, 10 - 20o/o
dans le tubule distal ; d'autre part l'équilibration du bilan des protons (H+) assurée
409
* L'acidité titrable et l'a1runoniurie sont faibles ainsi que la sécrétion de
protons.
* Hypercalciu1ie supé1ieure à 8 1ng/kg/j avec calcémie no1male, hypocitraturie
(responsable de la néphrocalcinose).
* Hypokalié1nie avec hyperkaliurie (30 % des cas).
410
rachitisme et l'ostéopétrose guérissent, la néphrocalcinose ne régresse pas
avec apparition possible de surdité .
./ Le traitement fait appel en plus de l'administration de bicarbonate, à la prise
e n charge de la 1naladie causale, de la con·ection de l'hyperkalié1nie par des
résines, d'un éventuel déficit minéralo-corticoïde et l'administration d'un
Pseudo-endocrinopathies rénales
1-Diabète insi/Jide néphrogénique (Dl )
• Introduction :
Le diabète insipide est une affection héréditaire transmise selon le mode
récessif lié au sexe secondai re à une insensibilité du tube collecteur à l'hormone
antidiurétique.
• Diagnostic clinique et biologique:
Fièvre inexpliquée dans les premiers jours de vie avec irritabilité, constipation,
et arrêt de la croissance staturo-pondérale traduisant un état de déshydratation
chronique.
Accidents graves de déshydratation dans 2/3 des cas associés à une hypernatrémie
et une polyurie paradoxale, une osmolalité plasmatique supérieure à 295 mosmol/kg et
d'une os1nolalité urinaire basse (< 300 mos1nol/kg) et d'une densité urinaire
inférieure à 1005.
' l'épreuve de restriction hydrique, l'osmolalité urinaire ne dépasse pas 250
A
mosmol/kg.
Taux d'ADH élevé (lorsque l'osmolalité plas1natique dépasse 290 mos1nol/kg)
L'ad1ninistration de Minirin (DDA VP) par voie orale à la dose de 15 8/kg ne
modifie pas l'osmolalité des urines. Il est nécessaire d'éliminer dans ces cas une autre
pathologie (uropathie malformati ve, cystinose, ATD, hypercalciurie, syndrome de
Bartter, néphrocalcinose).
,
• Evolution :
L'évolution est do1ninée par les risques de déshydTatations aiguës sévères.
Un retard 1nental peut être secondaire à une hémorragie cérébrale et aux
lésions cérébrales.
, .
La polyurie qui peut être supérieure à 10 l/j peut entraû1er une mega-vess1e
avec méga-uretère.
• Mécanisme de la résistance à l'ADH et traitement :
o Mécanisme :
L 'ADH agit sur des récepteurs dits Y 1 etV 2 •
411
Les récepteurs V 1 présents sur les plaquettes, les vaisseaux, le foie sont
normaux ; les récepteurs V 2 présents sur le tube collecteur ne répondent pas à
l'ADH avec absence d'augmentation d'AMP cyclique.
o Traitement
|
m
os1notiques et l'utilisation d'antidiurétiques, per1net de réduire la diurèse ainsi que
o
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t.
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l'ad1ninistration d'Indocid.
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Le régime pauvre en résidus osmotiques: doit être institué chez le nouveau-né
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et nourrisson et consiste en limitation stricte d'apport de Na+ (0.5 - 1 1runol/kg/j)
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avec limitation modérée de l'apport en protéines (2 - 3 g/kg/j) et en phosphore
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(400mg/j) et en K+ (2 - 3mmol/kg/j).
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- Le lait de femme est l'aliment de choix ainsi que les laits humanisés après le
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s
s
sevrage.
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- Hydrochlorothiazide : à raison de 1 - 2 mg/kg/j ; agit en inhibant la réabsorption
s
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tubulaire distale du Na+ entraînant une balance sodée négative dont résulte une
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s
augmentation de la réabsorption tubulaire proxi1nale de Na+ liée à la diminution e
rd
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pertes extrarénales.
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2 - Cystinurie :
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c
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Arginine, Lysine et Cystine (ce dernier étant le moins soluble des Aa)
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M
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- Physipathologie - Génétique :
o
s
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elle entraîne la formation de calculs (car dans les conditions habituelles d'apport
o
o
b
e
413
• Réalisation pratique :
* Luniter les apports protidiques (surtout alunents riches en méthionine type
mo1ue, viande de cheval, gruyère...).
* Luniter les apports sodiques à 2 mmol/kg/j.
2
* Cure de djurèse continue par des boissons abondantes (2 - 31/1n /j) réparties
Ces effets secondaires ont conduit à utiliser d'autre dérivés sulfhydriles (captop1il
et o: 1nercaptopropionylglycine : o:MPG) ; l'efficacité de l'o:MPG (Acadione) est
compatible à celle de la D-Pé1ùcillarnine à dose de 0.6 à 1.8 g/l .73 m2/j (les effets
secondaires sont les mêmes mais moins fréquents).
b - Traite1nent chirurgical : il est indiqué en cas de pyélonéphrite à répétition
associée à une lithiase persistante malgré un traitement médical ou de lithjase
volu1nineuse avec rétention ; la lithothripsie extracorporelle tend à re1nplacer la
chirurgie conventionnelle (néphrol ithotonùe percutanée) (à réserver aux calculs
de petite taille< lc1n).
414
Dans le premier type, il existe en plus d'une hypocalcémie qui doit être
corrigée, une déminéralisation osseuse importante (liée à l'hyperPTH) qu'il faudra
freiner.
Le traite1nent repose sur la correction de l'hypocalcémie (calcithérapie
415
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416
Classification des méga-uretères
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Classification du RVU.
417
Classification du RVU
..... .. ,..........
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418
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419
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420
Uropathies malformatives (U.M.)
421
glomérulaire double du diamètre normal pour l'âge, glo1nérules cinq fois moins
no1nbreux pour l'âge), évolution inéluctable vers l'insuffisance rénale.
- Hypoplasie rénale segmentaire: (rein d'AskUp1nark) : uni ou bilatérale,
s'accompagne d'une hypertension artérielle sévère, de pyurie (90 % des cas).
423
o Pour tous les autre cas c'est l'indication de la plastie pyélo-urétérale (opération
de Kuss et Endersson-Hyens).
Méga-uretère
- Définition : il s'agit d 'une dilatation congénitale de l'uretère en ainont d'un
424
IV. Reflux vésico-urétéral (RVU) :
Le RVU est le passage à contre-courant de l'urine vésicale vers les voies
urinaires supérieures, c'est la plus fréquente des uropathies de l'enfant ; son risque
majeur est de provoquer une atteinte du rein sus-jacent (néphropathie de reflux) ; il
426
• Traitement du Reflux Vésico-Urétéral (RVU)
- Traitenient de RVU primitif: le RVU est susceptible de disparaître spontanément
par allonge1nent de l'uretère sous-muqueux avec l'âge (4-5 c1n chez le nouveau-né
et 13-15 cm à 12 ans), la disparition d'un RVU est plus probable si les uretères sont
./ RVU de grade III : s'il s'agit d'un garçon, cesser la prophylaxie vers l'âge
de 5 ans s'il n'y a pas de récidive d' infection depui s 1-2 ans, s' il n 'y a pas
de dysfonction mictionnelle ni de constipation surtout si le DMSA est
normal.
427
V. Les valves de l' urètre postérieur (VUP)
Elle constitue l'uropathie obstructive la plus fréquente du nouveau-né.
1. Anatomie pathologie :
4. Traitement du VUP :
- Se fait par résection endoscopique des valves.
- La dysurie disparaît i1nmédiate1nent après traite1nent opératoire.
- Il peut persister une vessie hyperactive trabéculée (qui nécessite une p1ise en
charge adéquate).
- Les gros urètres sans reflux guérissent spontanément le plus souvent.
Le RVU disparaît dans 50 % des cas en quelques mois (dans les autres cas une
réimplantation est envisagée si la vessie est de bonne qualité).
428
Insuffisance rénale aiguë de l'enfant
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t .. ~·......t.<'
/
,..,,.. ,..w.
-
Introduction-Généralités
L'insuffisance rénale aiguë (IRA) de l'enfant est une situation de plus en plus
rencontrée de nos jours avec une incidence en augmentation croissante. Elle est
cependant moins fréquente que chez l'adulte sauf durant la période néonatale. Deux
causes prédominent en Pédiatrie : les syndromes hémolytiques et w·émiques dits
typiques post-dian·hée, apanage du nounisson, du jeune enfant, et les IRA secondaires
à une hypoperfusion rénale observées à tous les âges. Chez les nouveau- nés (NN),
l' IRA est principalement associée aux situations de souffrances fœtales aiguës.
Grâce aux progrès réalisés ces dernières années dans les techniques
d'épurations extrarénales : dialyse pé1itonéale(DP), hémodialyse et hémofiltration
continue, y comp1is chez des NN de très petits poids, une nette a1nélioration du
pronostic a été constatée. La DP reste la technique de choix chez les nounissons et
les jeunes enfants malgré la place de plus en plus grande prise par les techniques
d'hémofiltration, en particulier dans le traitement des défaillances multiviscérales.
Actuellement, la mo1talité observée dans l'IRA est liée aux atteintes
extrarénales. Le risque de lésions rénales irréversibles avec insuffisance rénale
chronique séquellaire est variable selon les étiologies et la durée de l'IRA. La
prévention de l'IRA dans certaines situations à iisque garde un rôle indiscutable.
429
Le pronostic vital peut être mis en jeu par les troubles hydro-électrolytiques
(hyperkaliémie) et/ou l'œdè1ne aiguë du poumon lié à la surcharge hydrosodée qui en
résulte.
L' IRA peut être anu1ique, oligo-anurique ou à diurèse conservée.
430
- Exanien clinique : évaluation précise du :
• Poids, taille, te1npérature, état d'hydratation extracellulaire.
• État hé1nodynamique (TA, FC, FR), quantification de la diurèse (+/- sondage
vésical).
- Exaniens biologiques :
- Imagerie:
• Échographie Abdominale précisera taille des reins, échogénécité, état des
cavités pyélo-calicielles.
• Radiographie thoracique.
Cette première analyse per1net d'emblée le diagnostic ou oriente les
investigations complémentaires. (Bilan ürununologique, Biopsie rénale (PBR) .. .).
43 1
/
_ .. IRA fonctionnelle
Hémorragie, 3•m" secteur, IC, sepsts
--. IRA organique
TVR, TAR, SHU, CIVD
Glomérulopathie
!VTA
!VTIA iatrogène ou dysimmunitaire
IRA obstructive
i'dalfonnations /obstacles
432
Critères biologiques urinaires différenciant Étiologies des IRA fonctionnelles
IRA fonctionnelles des IRA organiques.
---
--•
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...
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433
lfROf>ATHlP. MAl.l'ORMATIVF.
\'~lvQt tJc l' un:.lhrc 1•u!oléri1.:11r
Uréttrooek, intra ··~<ica!c obscructive
llydtontphrose bilattrale Étiologies des IRA obstructives de l'enfant.
Mé.e,atuetèJe bilatéral
lln'(.1itllÔc n:În 1nû111.c { S.t j1>ncl.Î1n1)
434
A/Souffrances périnatales avec anoxie et IRA secondaires à une hypopetfusion rénale.
C'est la première cause d'IRA néonatale. L'hypoperfusion rénale se rencontre au
cours du : Sepsis, hémorragie de la délivrance, ju1neau transfuseur, déshydratation,
cardiopathies congénitales avec défaillance cardiaque, ventilation mécanique. Au stade
ultitne ; c'est la nécrose co1ticale, forme sévère ; apanage de la période néonatale.
435
de 32 SA, il peut exister un oligoamnios, une hypoplasie pulmonaire et un trouble de
la néphrogénèse touchant principalement les tubules proximaux. Ce tableau est
atttibué à l'inhibition du système rénine angiotensine et en partie à l'ischétnie
résultant de l'hypotension maternelle et de la djminution du flux sanguin placentaire.
Plus récemment, des anomalies similaires ont été décrites après exposition du fœtus
D/CardiOJJathies congénitales : elles sont respon sables d'une IRA soit par le biais
d'une insuffisance cardiaque avec diminution du débit sanguin rénal, soit en
raison de la nécessité d 'une chirurgie précoce avec circulation extt·acorporelle.
E/Obstruction des voies urinaires : enfin, l'IRA peut être secondaire à une obstruction
dont la levée s' itnpose en urgence. Le plus souvent, l'obstruction est liée à une
w·opathie 1nalformative dépistée en anténatal devant la dilatation des voies urinait-es
en amont. La p1incipale cause est l'existence de valves de l'urètt-e posté1ieur chez le
garçon.Des obstacles à l'intérieur des voies Utinaires peuvent être aussi en cause :
lithiases, caillots, pelotons mycéliens (jungusballs). Des compressions extrinsèques
des voies urinait·es peuvent êtt-e dues à une compression par une tumeur
(neuroblastome, néphroblastome, rhabdomyosarcome).
Les SHU typiques sont le plus souvent secondaires à une diarrhée à Escherichia
coli (EC) producteurs de Shiga toxit1e 0157 : H7. La 1naladie est précédée par une
phase prodromique avec un tableau de gastro-entérite et des selles souvent glairo-
sanglantes. Puis le début est brutal caractéristique par l'association d'une anénlie
hémolytique avec présence de schizocytes, d 'une thrombopérue et d'une IRA,
anu1ique dans 50 o/o des cas. Le pronostic rénal est bon avec récupération habituelle
de la fonction rénale.
2.2.2 TRA du Nourrisson et jeunes enfants
Les SHU atypiques ( 10 % des SHU de l'enfant) se distinguent par l'absence
de diarrhée, le début souvent progressif, la fréquence des rechutes et par le 1nauvais
pronostic rénal habituel. Ils peuvent survellir à tout âge, y compris chez les NN. Ils
sont fréquemment fanliliaux, génétiquement transnlis liés à des anomalies des
facteurs régulant la voie alterne du complément (déficit en facteurs H, 1 ou MCP).
La reconnaissance de ces SHU atypiques est importante car ils peuvent bénéficier
de plasmathérapies: pe1fusion de plasma ou d'échanges plas1natiques. Ils ont la
particularité de récidiver sur le greffon après tt·ansplantation rénale et constituent
une contre-inilication à la greffe du donneur vivant.
436
A/Syndromes hémolytiques et de moins 03 ans :
Urémiques (SHU) : ils représentent la principale cause d'JRA à cette pé1iode de
la vie. Il s'agit le plus souvent (90 % des cas) de SHU typiques ou post-diarrhée,
rarement de SHU atypiques sans diarrhée prodromique, exceptionnellement de SHU
|
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o
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o
L'incidence des déficits en protéase du facteur de Von Willbrand retrouvés
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s
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fréque1runent dru1s les PTT (purpura thro1nbotique thrombocytémique de l'adulte)
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est très faible chez l'enfant.
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B/Les IRA par hypopeifusions rénales : sont la deuxième cause, avec p1incipalement
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les hypovolémies secondaiTes aux déshydratations par gastro-entérite aiguë et les
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hypotensions secondaires aux chocs septiques.
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2.2.3. IRA du grand enfant de plus de 4 ans :
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Les causes d'JRA sont beaucoup plus diversifiées chez les grands enfants. Si
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les nécroses tubulaires aiguës (NTA) ischémiques restent une cause prédominante,
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c'est chez le grand enfant que surviennent des causes rares auparavant : les
s
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A/IRA 1nédica1nenteuses :
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Bien que beaucoup 1noins fréquentes que chez l'adulte, elles doivent toujours
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médica1nents peuvent être responsables d'une 1RA associée à des lésions tubulaires.
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s
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La toxicité peut être liée à une toxicité tubulaire directe, à une obstruction tubulaire, à
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relative fréquence de cette cause ; une vingtaine de cas ont été rapportés dont
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certains non réversibles avec une insuffisance rénale terminale définitive. Ceci doit
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rénale. Toutefois, des enquêtes faites à grru1de échelle indiquent que le risque reste
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o
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faible.
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o
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a
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Les NTIA sont souvent responsables d'JRA à diurèse conservée, parfois avec
une polyu1ie secondaire à un trouble de concentration des urines. L'étude du
sédiment urinaire montre une leucocyturie et une protéinu1ie minime inférieure à
lg/L. Le diagnostic de certitude repose sur la PBR qui n'est pas systé1natique mais
437
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qui est indiquée en cas de doute diagnostique et pour guider la thérapeutique. En
dehors des médica1nents, elles peuvent être d 'origine infectieuse. De nombreux
agents infectieux peuvent être responsables : Virus (virus Epstein-Barr (EBV),
cytomégalovirus (CMV), BK virus, Hantaan virus ... ), Spirochètes (syphilis,
leptospirose) ou des mycoplasmes. Il peut également s'agir de maladies systémiques.
Prolifération endocapillaire
438
Les GN rapidement progressives sont évoquées devant une augmentation
rapide de la créatinine plasmatique en quelques jow·s voire quelques semaines, et
installation d'un syndrome glomérulaire (protéinu1ie voire syndrome néphrotique,
plus ou 1noins associé à une hématurie et une hypertension artérielle). Le diagnostic
est confirmé par la PBR qui montre une prolifération extracapillaire avec des
1/Traitement symptomatique :
Le traitement des complications est une urgence dans la gestion d'une IRA.
1. 3. Correction de l 'hyperkaliémie :
Le traitement de l'hyperkaliémie repose sur l'arrêt de tout apport potassique,
la surveillance rapprochée de l'ECG et sur des traite1nents médicamenteux.
439
HYPERICAUEMIE
Kayeulate• 2 CM (PO/l;ivement}
MESURE.S COMMUNES !I Arrit des apports K+
SI ANOMALIES ECG
Glucon1te Ca'• 109' 1 1mp/2min
OU Mgd2 10% 1 amp/2mln (tl dî&i't•ique•I
440
2/Traiteme11t étiologique
2.1. Les reins sont-il bien perfusés ?
En cas d ' hypope1fusion rénale, le choix du soluté de re1nplissage vasculaire
tient co1npte de la toxicité rénale des hydroxyéthylainidon (HEA) de poids
2.4. Existe-il d ' autres organes défaillants ou atteints fai sant suspecter une
maladie systémique :
Il peut s'agir d 'une atteinte hématologique (thro1nbopénie et anénùe hémolytique
du SHU), d'un syndro1ne hépato-rénal, d'un œdè1ne ou d'une hémon·agie pulmonaire
(syndrome de Good Pasture, vascularite à ANCA)
441
cr•t~res de dlalyse en urgence dans l'IRA
Hyperkallémle > 6,5 mmol/I ou retentl~sement ECG
Surcharge hydrosodée avec oligurie
Acidose sévère PH < 7
Anomalies d e la nat rémie(> 150 ou< 120 mrnol/I)
Médicament toxique dlalysable
0 : . 5k; lkf
T-'-~~~I~~~~~~~~~~---
-~- --
-~
Choix de l'EER en fonction
CVVHF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ....,
HDI
4.1.1 : Principes de la DP :
Le principe de la DP repose sur un échange entre une solution de co1nposition
déterminée (dialysat) introduite dans la cavité péritonéale par un cathéter et le sang
des capillaires du pé1itoine par un phéno1nène de diffusion à travers une inembrane
biologique semi-perméable: le péritoine souvent dénommé «Le T roi sième Rein».
L'ultrafiltration (soustraction d 'eau plas1natique) se fait grâce à un gradient
os1notique généré par le dialysat composé de glucose.
Osn1osis
..... • • •
e
443
4.1 .2: Réalisation Pratique de la DP :
La pratique de la DP nécessite l'introduction d'un cathéter dans la cavité
péritonéale.
Ces cathéters dits de « Tenckhoff » se divisent en 3 parties : exten1e (connectée
Partie Externe
Parûe i11tra-
périto11éale droite
du caJhéter
Partie i11tra-
périto11éale e11 col de
cygne d11 cathéter
444
4.1.3 : Avantages/lnco11vénients de la dialyse péritonéale.
Avantages de la DP Inconvénients de la DP
445
blood blood dialysate
• • • •
•
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-? J 7:•
: 0
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Dltfutlon (D)
transmembranalra
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Convection (C)
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• • • • • c •••••••••••
1 ••••
1 ......
sang
Gradient de
tr1ntmembranalre Pf9ttlon
- 1
Principes physico-chirniques de l'hétnodialyse : DIFFUSION & CONVECTION
446
Poids (kg) /âge taille KT site d 'insertion
NN 6 ou 6,5 F fémoral
Cet abord vasculaire doit permettre d 'assurer un débit sanguin suffisant dans
le circuitextracorporel: 5 à 10 ml/Kg/min jusqu'à 15 kg puis 100 à 250 ml/min.
- Le volu1ne total du circuitextracorporel ne doit pas excéder 8 à 10 ml/g pour être
toléré sur le plan hémodynamique; le p lus petit circuit extracorporel disponible a
un volu1ne de 50 ml et donc la technique n'est pas adaptée aux enfants de 1noins
de 7 kg.
- La surface de la membrane de l' hémodialyseur doit être environ celle de l'enfant.
447
4.2.3. Complications de l'hémodialyse intermittente, ce sont principalement:
• Instabilité hémodynamique : se traduisant par des épisodes d ' hypotension
artérielle. Au maximum des convulsions avec œdème cérébral observés lors de
variations osmotiques rapides.
448
blOod blood tilt rate
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posltlva
··.·.-..:......... ...........
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·.:.~
~ D
nega1ive
hydrostatlo
pre!!i:st 1 r.;'! •
moloc.utilro
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4.;• ~ J.
CIC DCIJ " . .rrofc
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semiponneeble
m•mb.tan•
~E&Ji
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(du p;.1 lle nf)
Sort e tJ-Onn
• •
FAIBLE PREs.5 - PRESS EU:VEE
~AJ3L.E CONC CONC ENIRAIJON ELEVEE
449
de 5 à 10 ml/kg/min ; les débits d'UF de 10 à 20 ml/kg/h. Les liquides de
substitution ont une composition proche de l'eau plasmatique.
Une anticoagulation du circuit par HNF ou HBPM est indispensable.
...... ·~·
Avantages de Inconvénients de
CVVH/CWHDF CVVH/CVVHDF
Méthode de référence Technicité.
pour les urgences vitales.
5/Traitement préventif
Plusieurs situations à risque identifié peuvent être prévenues : toxicité des
produits de contraste, évacuation d'ascite 1nassive, chimiothérapie, syndrome de
lyse tumorale.
5 .1. Prévention de la toxicité des JJroduits de contraste : elle est réalisée par une
expansion volémique (cristalloïdes isotoniques) avant l'i njection chez les
malades à risque et pour ce1tains, pe1fusion de bicarbonate de sodium à 1,4 %.
450
Il est également reco1n1nandé de maintenir un apport sodé minimal tout en
favorisant une restriction hydrosodée. Dans le syndrome hépato-rénal toutes les
causes d' IRA ont été éliminées, la fonction rénale ne s'améliore pas après
remplissage. L ' EER ou la dialyse à l'albumine (MARS ou Molecular Adsorbents
and recirculating System) sont parfois nécessaires en attente de transplantation
451
Counahan Loirat Niaudet Offner Moghal Bunchman
1977 1981 1985 1986 1998 2001
n=72 n=213 n=125 n=76 n=227 n=226
Conclusion
La survenue d'une insuffisance rénale aiguë (JR A) chez Je nourrisson et
l'enfant est une situation urgente qui impose une prise en charge précoce et
adaptée.
'
A l'heure actuelle, grâce au développement des techniques de réani1nation et
des épurations extrarénales y co1npris chez les nouveau -nés et les prématurés, le
pronostic de !' IRA a été transformé et la mortalité directement liée à J' JR A est
devenue presque nulle.
Les progrès réalisés dans la prise en charge des nouveau-nés, la correction
rapide des situations d' hypoperfusion rénale, la meilleure utilisation de certains
médicaments néphrotoxiques, pe1mettent d'éviter de nombreuses lRA. Le pronostic
à long te1m e des IRA de l'enfant est fonction de leur étiologie.
Si, dans la majorité des cas, on observe une récupération fonction nelle
complète, Je risque de cicatrices rénales définitives, avec une insuffisance rénale
chronique séquellaire d' e1nblée ou secondaire fait toute la gravité de l' IRA.
452
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453
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RHUMATOLOGIE
CHAPITRE 6
454
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455
Arthrite juvénile idiopathique (AJI)
Classification
L'arthrite juvénile idiopathique a changé de nom. Des modifications aux
c1itères de classification ont été proposées en 1997 lors de la réunion de
l'International League of Association of Rheumatologists (ILAR) à Durban (1)
révisés à Edmonton en 2001, un consensus a été obtenu pour une déno1nination
commune, et depuis le ter1ne Arthrite juvénile idiopathique (AJI) a remplacé celui
d' Arth1ite chronique juvé1ùle (ACJ) utilisé antérieurement par l'European League
Against Rheumatism (EULAR) et celui d'arthrite Rhumatoïde Juvénile (ARJ)
utilisé par 1'American Collège of Rheumatology (ACR).
Quant aux nouveaux critères, ils scindent 1' AJI en six groupes homogènes et
un septiè1ne groupe est mentionné pour les arthiites indifférenciées répondant soit à
plusieurs critères soit à aucun.
Cette dernière classification est basée sur une liste de c1itères d'exclusion et
une définition précise pour chaque catégo1ie. (Tableau 2).
Tableau 1.
Principaux diagnostics différentiels des arthrites juvéniles idiopathiques
Lors de la première année de vie
Nette prédominance fé1rurune avant 12 mois
Les for1nes systénùques n'exjstent pas avant l'âge de 3 1nois.
De 1 à 6 -7 ans
Arthrites infectieuses : bactériennes et virales.
Affections malignes : leucénùes, neuroblastome.
Devant une fièvre prolongée : syndrome d'hyperimmunoglobulinémie D,
syndro1ne de Marshall, PAPA (fièvre, aphtose, pharyngite, adénopathies), syndrome
de Sweet CINCA syndro1ne : syndro1ne chronique inflammatoire, neurologique,
cutané, articulaire (NOMID : neonatal onset multisysteniic inflammatory disease).
Maladie de Caffey : hyperostose corticale infantile.
456
Atteinte articulaire dans le cadre d'un déficit immunitaire (maladie de
Bruton).
Syndrome de Kawasaki.
Artluite granulomateuse ou sarcoïdose à début précoce (syndrome de Blau
pour les formes familiales).
Tableau 2.
Classification d 'Edmonton d es a rthrites juvéniles idiop athiques.
E xclusions
a. Psoriasis ou antécédent de psoriasis chez un parent de premier degré.
b. Arthrite chez un garçon HLA B27 débutant après l'âge de 6 ans.
c. Spondylartluite ankylosante, arthrite et enthésite, sacro-iliite avec entéropathie
inflammatoire, ou uvéite antérieure aiguë, ou antécédent de l'une de ces affections
chez un pru·ent de premier degré.
d. Présence de facteur rhumatoïde immunoglobuline M à deux reprises à 3 mois
d'intervalle.
e. Présence d ' une ruthrite systémique chez le patient.
Arthrite systémique :
Définition : arthrite touchant une ou plusieurs aiticulations, précédée ou accompagnée
d'une fièvre quotidienne de durée d'au moins 2 semaines et d'un ou plusieurs des
symptô1nes suivants éruption fugace, adénopathies, hépatosplénomégalie,
épanchements séreux.
E xclusions : a, b, c, d.
Oligoarthrite :
Définition : artluite affectant une à quatre articulations durai1t les 6 premiers mois
de la 1naladie. Deux sous-groupes sont identifiés :
• oligoartluite persistante
• oligoruthrite extensive à cinq articulations et plus après 6 mois.
457
Exclusions : a, b, c, d, e .
Polyarthrite à facteur Rhumatoïde négatif :
Définition : arthrite touchant cinq articulations ou plus dès le début.
Absence de facteurs rhumatoïdes.
458
Génétique
De 1nultiples études ont mis en évidence des liaisons entre certains
polymorphismes du systè1ne 1najew· d'histocompatibilité. D'autres études ont objectivé
une liaison entre HLA-DR3 et l'oligoarthrite, et égale1nent avec HLA-DR8.
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459
Signes cutanés : sont présents dans 90 % des cas et doivent être recherchés avec
soin, car ils sont d'une grande aide au diagnostic.
L'é1uption est fugace, pa1fois réduite à deux ou trois macules, générale1nent
au mo1nent des pics fébriles, et dans certains cas, l'éruption peut aussi prendre un
Autres signes:
• Les adénopathies sont modestes au début. Elles deviennent plus impo1tantes au
cours de l'évolution.
• Hépatosplénomégalie modérée.
• L'atteinte cardiaque est la plus fréquente, à type de pé1icardite sympto1natique
(douleur, orthopnée) ou découverte à l'échographie systématique. La 1nyocardite
est beaucoup plus rare.
• Des inanifestations viscérales peuvent être présentes, avec atteinte pulmonaire,
abdo1ninale, et beaucoup plus exceptionnellement rénale et neurologique.
Signes articulaires : les signes articulaires sont inconstants au début, ce qui rend
parfois le diagnostic difficile. Il s'agit d'authentiques arthrites qui se traduisent le
plus souvent par une atteinte sy1nétrique des grosses articulations (genoux,
poignets, chevilles ... ) (fig. 3).
460
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Fig. 3 .- Arthrite métatarsophalangienne.
Une atteinte articulaire diffuse d'emblée, une atteinte de l'articulation
temporomandibulaire, une coxite, et une atteinte du rachis cervical semblent être
des facteurs de mauvais pronostic à long terme.
b - Signes biologiques : il n'existe pas d'élément biologique spécifique de la fonne
systémique.
Le syndro1ne inflammatoire est maj eur, avec une vitesse de sédimentation
voisine de 1OO mm en 1 heure, et un taux de protéine C réactive souvent
supérieur à 100 mg/l, !'hyperleucocytose est souvent très marquée, pouvant
atteindre 20 à 30 000/1run3, associée à une anémie infla1runatoire, une
thrombocytémie à 600 OOO/mm3, voire plus, et une hypergammaglobulinémie.
Le taux sérique de ferritine est très élevé, avec di1ninution de la ferritine
glycosylée (1nais non spécifique). Par ailleurs il n'y a pas d'auto-anticorps, ni
d'association HLA.
c - Signes radiologiques : l'atteinte radiologique sur les clichés radiologiques
évolue typiquement par les différents stades définis par Steinbrocker : critères
radiologiques de Steinbrocker :
I : Ostéoporose,
II : plus pincement articulaire,
III : plus érosions,
IV : plus fusion articul aire.
Les radiographies initiales des articulations atteintes par le processus
inflammatoire sont en règle normales. Au fil de l'évolution, peuvent apparaître une
ostéoporose localisée, un trouble de croissance localisé avec hypertrophie de
l'épiphyse et aspect irrégulier du cartilage de conjugaison, voire une atteinte de
l'interligne ostéoarticulaire, pincée avec des géodes sous-chondrales.
L'attei nte de la hanche peut entraîner une coxite sévère (fig. 4).
461
Au rachis cervical, on observe plus souvent une atteinte postérieure (fig. 5)
qu ' une luxation C l -C2.
|
m
o
lors d'une anhrite systénlique des
c
t.
o
p
interlignes coxofétnoraLLY. protrusion
s
g
lo
acétabulaire prédo1nina111 à droite et
.b
s
in
re111anien1enc de type ostéonécrose des
c
e
d
e
deux têtes fénwrales. (EMC).
m
s
e
rd
o
s
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tr
e
.l
w
w
w
|
m
o
.c
s
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in
c
e
d
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m
s
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o
s
e
tr
e
.l
,
rD
o
• Une poussée unique pendant plusieurs mois sans séquelle ni récidive (30 % des
m
o
.c
k
• L'évolution persistante d'une polyarthrite sans signe systémique (25 % des cas).
• L'évolution persistante des signes systémiques et articulaires (25 % des cas).
e - Complications : des complications peuvent émailler l'évolution :
462
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• Syndrome d'activation macrophagique (SAM)
Les examens biologiques objectivent une chute brutale des leucocytes et des
plaquettes, de la vitesse de sédimentation (VS), des facteurs de la coagulation VII
et X, du fibrinogène, et une aug1nentation des transaminases et des triglycérides.
463
a - Signes cliniques :
• Atteinte articulaire :
La douleur est inconstante, le motif de consultation étant souvent
l'auginentation de volume de l'articulation, la boite1ie . L'appa1ition d' un flessum,
464
L'iridocyclite est d 'autant plus fréquente qu'il existe des facteurs
antinucléaires (90 % des for1nes avec iridocyclite ont des facteurs antinucléaires,
contre 50 % pour l'ensemble de ces oligoarthrites) et réce1nment une association
avec HLA DRB 1*13 a été mise en évidence [9].
b - Signes biologiques :
La recherche d 'un syndrome inflammatoire par l' hémogra1nme et la YS est
systématique, mai s il est inconstant (50 % des cas).
Le test biologique déterminant est la recherche de facteurs antinucléaires :
présents dans 70 o/o des cas, ils permettent d'affirmer le diagnostic, mais leur
absence ne saurait conduire à l'éliminer. En revanche, la recherche du facteur
rhumatoïde est toujours négative.
Le liquide articulaire est de type infla1runatoire, plus de 1 000 éléments/mm3 à
prédominance lymphocytaire ou polynucléaire, stérile à la culture.
c - Signes radiologiques:
Les radiographies sont systé1natiquement pratiquées aux articulations atteintes
et à l'articulation controlatérale.
Au début, il n'existe qu'une tuméfaction des parties molles san s atteinte ostéo-
articulaire ; si l'atteinte évolue déjà depuis plusieurs mois, une déminérali sation
locorégionale, voiTe un trouble de croissance localisé avec hype1trophie de
l'épiphyse de I'a1ticulation siège du processus inflammatoire, peuvent être présents
(fig. 8) et peuvent conduire à une asymétrie de longueur.
465
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Fig. 8. - Oligoarthrite du genou droit évoluant depuis 1 an:
hypertrophie épiphysaire.fémorale ù~férieure droite
comparativement au côté gauche, prédominant sur le condyle
interne (EMC).
Des lésions destructrices articulaires (pince1nent de l'interligne et érosions
osseuses) peuvent survenir, essentiellement dans les formes sévères et/ou à
évolution extensive (fig. 9).
466
,
d - Evolution - pro1iostic :
L'évolution se fait le plus souvent par poussées de durée et fréquence
variables. Des rémissions sont possibles : 36 % des cas à 8 ans, 50 % des cas à 26
ans.
3 - Formes polyarticulaires :
Elles sont définies par la présence d'une polyarthrite avec au moins cinq
articulations atteintes ou plus au cours des six premiers mois d'évolution. Ces
formes se subdivisent en deux : la forme polyarticulaire avec facteur rhu1natoïde et
la forme sans facteur rhumatoïde.
467
• Signes radiographiques : au début, on note une hypertrophie des tissus mous,
une déminéralisation Locorégionale. Secondairement surviennent des lésions
destructrices touchant les poignets ( carpite), les petites articulations des doigts
(fig.11,12).
468
Spondylarthropathis ou enthésite en rapport avec une arthrite (ERA)
469
• Les 1nanifestations extra-articulaires :
Sont peu fréquentes : la fièvre est le plus souvent absente ; une altération de
l'état général avec asthénie et amaigiissement peut s'observer dans les formes à
début aigu avec syndro1ne inflarrunatoire important.
b-Signes biologiques :
Le syndrome inflammatoire est vruiable et inconstant.
L'étude du liquide articulaire, pratiquée en général lors d'un geste
d'infiltration, 1nontre un liquide inflarrunatoire à prédominance lymphocytaire ou
polynucléaire, stérile à la culture.
La recherche de l'antigène HLA-B27 est un examen important mais non
déterminant ; sa présence est un argument supplé1nentaire pour le diagnostic, 1nais
son absence ne pennet pas de l'exclure.
c - Signes radiographiques :
La radiographie du bassin est pratiquée systématique1nent, à la recherche
d'une atteinte sacro-iliaque qui, le plus souvent, n'apparaît que plusieurs années
après le début de la maladie.
L'étude en IRM permet de détecter plus précocement l'existence d'une sacro-
iliite inflammatoire mais n'est demandée qu'en cas de doute diagnostique. Les
radiogi·aphies des articulations atteintes sont demandées systématiquement.
Au début, on note une déminéralisation non spécifique, une hypertrophie des
tissus mous.
Secondaire1nent peuvent apparaître des lésions érosives dans ce1taines
a1ticulations : interphalangiennes des orteils, hanches ; zones d'inse1tion
tendineuse, nota1runent le talon (érosion à la partie postéro-inférieure du calcanéum
précédant l'appruition d'une épine calcanéenne) (fig. 14).
Fig.14. - Calcanéite
postérosupérieure avec aspect
condensé et érodé (EMC).
470
A' la hanche, les lésions radiologiques peuvent aller d'une simple
déminéralisation aux lésions érosives de la tête fémorale ou du cotyle.
Un ostéophyte peut apparaître, de siège circonférentiel, expliquant
l' enraidisse1nent de la hanche.
471
Le plus souvent, il s'agit d'une oligoarthrite asymétrique des membres
inférieurs, ou d'un doigt ou orteil en saucisse très évocateur.
Deux élé1nents sont à souligner : l 'atteinte est en règle asy1nétrique et
l'atteinte des interphalangiennes distales (IPD).
b - Signes biologiques :
Le syndrome inflammatoire est aspécifique et inconstant.
La recherche de facteur rhumatoïde est négative.
Des anticorps antinucléaires sont présents dans 20 à 60 % des cas (le plus
souvent dans les formes à déb ut précoce chez la fille avec possible uvéite) et
l 'antigène HLA B27 est retrouvé dans 11 à 28 % des cas (essen tielle1nent dans les
formes plus tardives chez le garçon).
c - Signes radiographiques :
Comine dans les autres AJI, les clichés initiaux sont normaux ou ne montrent
qu ' une hypertrophie des tissus mous. Ultérieurement, la sacro-iliite est rare,
l 'ostéolyse distale des phalanges est plus rare que chez l 'adulte, une arthlite érosive
avec périostite peut s'observer aux doigts.
,
d - Evolution - Pronostic :
L 'évolution articulaire se fait par poussées, elle est indépendante de
l ' évolution cutanée. Deux localisations sont pa1ticulières : la dactylite et
l ' in terphalangienne distale.
L 'évolution se fait vers une atteinte polyarticulaire dans 60 % des cas, mais le
pronostic global est bon : à 10 ans, 40 o/o des enfants sont asy1nptomatiques.
Il faut souligner que la présence d'anticorps antinucléaires chez la petite fille
semble défini r un groupe de plus mauvais pronostic avec risque accru d ' uvéite et
handicap fonctionnel plus impo1tant.
Traitement
La prise en charge d' un enfant atteint d' AJI doit être pluridisciplinaire,
associant les différents spécialistes : pédjatre, rhumatologue, orthopédiste,
ophtalinologiste, médecin rééducateur, psychologue, diététicien .. .
Traitements classiques
- Moyens :
a. Antalgiques :
La douleur est prise en charge par des antalgiques de palier 1 ou II, le plus
souvent ; les antalgiques de palier ru sont d ' utilisation exceptionnelle et limitée
dans le temps.
472
b. Anti-inflammatoires non stéroïdiens :
- Aspirine (acide acétylsalicylique) : est de moins en 1noins utilisé, mais reste
prescrit surtout chez le tout-petit et dans la for1ne systémique à la dose de 75 à
100 mg/kg/j réparties en six prises toutes les 4 heures, sans dépasser 3 g/j et en
Tableau 3.
Traitements anti-inflarrunatoires non stéroïdiens ayant une autorisation de
mise sur le marché (AMM) pédiatrique.
Nb de prises
Produit Posologie • AMM/FDA
par Jour
FDA : Food and Drug Administration f AMM: autorisation de mise sur le 1narché
en France.
473
c. Corticoïdes :
• Corticoïdes par voie générale : la corticothérapie générale est utilisée d'emblée :
Dans la forme systémique en cas de localisation viscérale ou séreuse sévère, en
particulier péricardique et en cas de syndrome d'activation macrophagique, ou
474
intramusculaiTe) ne s'envisage qu'en cas d'inefficacité relative, avant de conclure à
l'échec, ou d'intolérance digestive (nausées, vomissements). Ces intolérances
digestives comportent fréque1nment chez l'enfant une int1ication psychosomatique.
L'administration conjointe d'acide folique ou f olinique n'est pas systématique,
475
risque d'évolution chronique avec séquelles fonctionnelles en l'absence de
traitement efficace.
- L'anakinra (Kineret) : antagoniste du récepteur de l'JL- 1 a été la pre1nière
molécule étudiée dans la for1ne systémique. Une a1nélioration rapide et
476
Chirurgie
Le recours à des interventions chirurgicales conservatrices (ostéotomie ... ) ou
reconstructrices (en dehors des poussées et en fin de croissance) doit être discuté au
cas par cas.
477
- Thalidomide (3 1ng/kg/jour en une ou deux prises) : à discuter dans les formes avec
activité systémique persistante réfractaire aux biothérapies (ou en l'absence de
biothérapie).
- Forme avec corticodépendance prolongée (> lan) : discuter hormone de croissance
478
Lupus érythémateux systémique pédiatrique
Critères de classification
Le diagnostic repose sur la conjonction d 'éléments cliniques, biologiques et
sérologiques. Les critères de classification de la maladie lupique actuelle1nent
retenus ont été établis et con·igés en 1982 par l' American College of Rheumatology
(ACR) puis révisés en 1997 (tableau 1). Onze critères ont été défini s et
l 'association d'au moins quatre critères est nécessaire pour inclure un patient dans
une série de malades lupiques. Ces critères de l' ACR sont donc des c1itères de
classification, qui permettent d'étudier des groupes homogènes, et non des critères
de diagnostic. Ils n'ont été validés chez l'enfant que dans une seule étude qui
trouve une sensibilité et une spécificité de 96 o/o et l OO% respectivement.
,
Epidémiologie
Le LES à début pédiatrique est considéré comme une 1naladie rare, le
diagnostic est porté avant l'âge de 16 ans dans 15 à 20 % des cas [l] et dans la
majorité des cas avant l'âge de 10 ans. Le sex-ratio fille/garçon semble moins élevé
que chez l'adulte et varie considérablement d'une étude à l 'autre, de 1/5 à 1/18. La
fréquence de la maladie varie selon les ethnies, avec une fréquence plus grande
chez les sujets noirs et asiatiques que chez les sujets blancs caucasiens.
Le LES est une maladie génétique co1nplexe, dans laquelle plusieurs gènes et
facteurs environnementaux sont impliqués. Des études de jumeaux dont l'un avait
un LES ont montré un risque 10 fois plus élevé pour le second jumeau de
développer la maladie lorsqu' il s'agit de jumeaux homozygotes que pour des
jumeaux dizygotes.
Physiopathologie
Sa compréhension est encore incomplète. De manière très sché1natique, le LES
résulte d'une « immunisation » contre les composants des corps apoptotiques
cellulaires : nucléosome, sous-unité élémentaire de la chro1natine constituée d' ADN,
histones, ce1taines ribonucléoprotéines et phospholipides. Cette immunisation est
responsable de la production d'anticorps dirigés contre ces constituants : anti-ADN,
anti-hi stones, anti-nucléosomes, anti-1ibonucléoprotéine et anti-phospholipides.
Plusieurs facteurs viendraient amplifier et étendre cette réponse auto-immune
479
anormale co1n1ne l'hyperactivité lymphocytaire T et B, un déséquilibre de production
des cytokines et des chémokines et une pe1turbation de certaines sous-populations
lymphocytaires régulatrices. Certains de ces autoanticorps seraient capables
d'interagir avec les constituants tissulaires et provoqueraient in fine une atteinte
viscérale : par exemple, certains anticorps anti-ADN double brin interagissent avec
Clinique
Les signes cutanés et articulaires sont les plus fréquents à la phase initiale de
la maladie. L'atteinte rénale est plus fréquente chez l'enfant que chez l'adulte, et
souvent d'emblée sévère. Le carnet de santé est consulté systématique1nent.
L 'examen physique comporte les inê1nes éléments que celui de l'adulte, avec
systématiquement la mesure du poids, de la taille et l'évaluation du stade
pubertaire.
480
1 - Signes généraux : une hype1thermie ou état subfébrile, une asthénie ou une
perte de poids sont présents à la période initiale chez 40-74 % des enfants. La fièvre
est très fréquente au cours des poussées de la maladie, avec plusieurs pics quotidiens.
Chez un patient traité, une fièvre doit faire rechercher une co1nplication infectieuse.
48 1
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Fig.3.- Lupus discoïde. Fig. 4. -Lupus discoïde cicatriciel.
,
,
Fig.6. - Eruption lipique digitale péri-
Fig.5. - Erosion de la langue unguéale.
radiographjes sont souvent normales mais l' IRM montre alors des lésions de
nécrose osseuse, ostéopathie fragilisante (ostéoporose) pa1fois fracturaire,
secondaire à une corticothérapie et à d 'autres facteurs (carence en vitamine D,
apport insuffisant en calciu1n, réduction de l'activité physique).
482
4 - Atteinte pleuro-pulmonaire : elle est très fréquente. Les manifestations
respiratoires peuvent toucher tous les compartiments du système respiratoire
(plèvre, parenchyme pulmonaire, voies aériennes, circulation pulmonaire et
muscles respiratoires), 1nais les atteintes pleurales dominent. Les pleurésies
s'observent chez 40 p. 100 des enfants et sont souvent asymptomatiques. Le
6 - Atteintes neuropsychiatriques :
- Manifestations neurologiques :
Sont observée dans 10 à 20 p.100 des cas [15-17]. Les céphalées sont fréquentes.
Parmi les atteintes centrales les plus sévères, on distingue schématiquement (tableau
2) : Crises comitiales (15 o/o) de tous types, dépourvues de signification péjorative
quand elles sont isolées (associées à la présence des anticorps anti-phospholipides).
Elles peuvent précéder les autres manifestations systémiques de plusieurs années,
posant alors le problè1ne d' un lupus induit par les anti-comitiaux ; manifestations
focales do1ninées par les accidents vasculaires cérébraux constitués ou transitoires,
essentiellement ischémiques et fortement associés à la présence d 'anticorps anti-
phospholipides. En l'absence de traitement, ils comportent un risque majew· de
récidive à court ou moyen ter1ne ; manilestations diffuses : troubles mnésiques et
cognitifs fréquents mais généralement mineurs, troubles de conscience d'importance
variable.
- Manifestations psychiatriques :
L'expression psychiatrique la plus typique du neurolupus se manifeste
précoce1nent dans l'histoire de la 1naladje, elle est parfois révélatrice du lupus, et
483
peut associer syndrome hallucinatoire, syndrome délirant et syndrome confusionnel
chez un sujet jeune ayant éventuelle1nent d 'autres signes de poussée lu pique. Des
syndro1nes catatoniques, des pseudo-troubles de la personnalité et des troubles
obsessionnels compulsifs ont été égale1nent déc1its. L es manifestations directe1nent
liées au LES doivent être di stinguées des complications psychiatriques de la
484
aux lésions glomérulaires. L'étude des biopsies rénales permet de définir plusieurs
aspects histopathologiques de la néphropathie lupique (Tableau 3) et ainsi d'établir
des con·élations anatomo-cliniques, de préciser l'évolution naturelle de la maladie
et surtout la réponse aux traite1nents en fonction de la catégo1ie histologique.
Atteinte de stade III correspond aux glomérulonéphrites segmentaires et focales où
485
Tableau 3
Classification des glomérulonéphrites lupiques (International Society of
Nephrology/Renal Pathology Society des lésions de néphropathie lupique 2003)
486
Tableau 4
Lésions histologiques glomérulaires a ctives ou chroniques
Actives: Chroniques
% Lésions (si > 50 % = A) % Lésions (si > 50 % = C)
|
m
. Sclérose glomérulaire (segmentaire,
o
c
t.
leucocytes avec réduction lu1ninale
o
globale),
p
s
g
lo
substantielle,
.b
s
·Adhérences fibreuses,
in
. Caryorrhexis,
c
e
d
e
m
. Nécrose fibrinoïde, · Croissants fibreux
s
e
rd
o
s
. Rupture de la 1nembrane basale
e
tr
e
.l
w
glomérulaire,
w
w
|
. Croissants, cellulaires or
m
o
.c
s
s
fibrocellulai res,
re
p
rd
. Dépôts sous-endothéliaux (wire-
o
.w
s
in
c
Ioops),
e
d
e
m
s
· A!!ré!!ats intra-luminaux. rd
o
e
s
e
tr
d' une réticulocytose, d'un test de Coombs direct positif, d ' une augmentation du
T
e
/L
s
taux de bilirubine libre et d'une baisse du taux d ' haptoglobine. Des cytopénies
p
u
ro
/g
pouvant toucher toutes les lignées, le plus souvent liées à la présence d'auto-
m
o
.c
d' Evans associe une anémie hé1nolytique et une thrombopénie. Le lupus peut
w
w
|
s
des degrés divers une thro1nbopénie, une hémolyse mécanique avec schizocytes,
rD
o
s
re
spécifique de la 1naladie. Les atteintes digestives peuvent se traduire par une ascite
b
e
c
a
.f
pancréatite aiguë pouvant survenir au cours d ' une poussée lupique inaugurale,
|
487
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azathioprine, léflunomide .. .), cholestase, atteinte vasculai re (foie cardiaque,
péliose hyperplasie nodulaire régénérative, artérite ... ).
10 - Atteinte oculaire : elle intéresse essentielle1nent la rétine. L'examen du fond
d'œil peut montrer un aspect rétinite dysorique latente et aspécifique, des
488
cliniques particulières. La variation de leurs taux est un indicateur de l'activité de
la maladie, leur augmentation précède souvent la réapparition ou l'aggravation des
manifestations cliniques.
NB : 1. Devant un tableau clinique évocateur de LES , la présence d'un titre
489
Cas particuliers :
1 - Lupus induit :
De nombreux médicaments sont susceptibles d'induiTe un syndrome lupique, en
particulier ceux qui subissent une acétylation au niveau du foie tels la Procaïnarnide ou
l'Hydralazine. D'autres 1nolécules sont capables d'induire le LES à savoir
2 - Lupus néonatal :
Les nouveau-nés de mères atteintes de LED peuvent avoir des stiginates de la
maladie dans 25 à 80 % des cas alors que la mère est asympto1natique. La p1incipale
complication est un bloc auriculo-ventriculaire complet et irréversible, secondaire au
passage n·ansplacentaire d'anticorps maternels anti-SSa (Ro) et anti-SSb (La) qui
interfèrent directement avec le développement du système de conduction. La pose d'un
pacemaker est nécessaire dans 40 à 70 %, décès dans 15 à 35 o/o, BAV complet
congénital dans 1 à 2 % des mères porteuses d' AC anti-SSA/SSB, voire 10 à 50 % s'il
existe un 1er enfant atteint. Des lésions cutai1ées sont retrouvées dans 50 % des cas, à
type de macules érythémateuses, de papules ou de plaques situées sur la face ou le cou.
Ces lésions sont présentes à la naissance ou appai·aissent durant les ti·ois premiers 1nois
et régressent totalement après le sixième mois. L'atteinte hématologique est plus rare à
type de neutropénie essentielle1nent. D'autres 1naiùfestations peuvent appai·aître :
anémie, thro1nbocytopénie, hépatomégalie avec cytolyse.
Lupus néonatal
490
héréditaires en complément. Il s'agit des déficits affectant Cl q (90 %), Clr (55 %),
Cls (55 %) ou C4 [44]. Un déficit en C2 n'est associé à la survenue d'un LES que
dans 10 p.100 des cas tout au plus.
Maladies associées :
Le diagnosûc d 'un SAPL est défini par l'association d'au moins un critère
clinique et un critère biologique parmi les critères suivant (Tableau 5).
,
Evolution et pronostic
La gravité des atteintes viscérales justifie leur recherche systématique par un
interrogatoire dirigé, un examen clinique et des exrunens co1nplé1nentaires, y co1npris
en l'absence de symptômes évocateurs. En effet, leur prise en chru·ge précoce est un
facteur déterminant pour la survie des patients. Cette affection évolue par poussées.
Schématique1nent, on distingue les formes cutanéo-articulaires bégnines et les
formes viscérales sévères (rein et SNC), mais il existe des passages d'une forme à
l'autre.
,
Echelles de mesure de l 'activité de la maladie et des séquelles:
L'index d'activité SLEDAI (syste1nic lupus erythematosus disease act1v1ty
index) et l'index de chronicité lésionnelle SLICC (systemic lupus inte1national
collaborato1ing clinics), prenant en compte les principales localisations de la maladie,
sont très utilisés chez l'adulte. Un index de chronicité SLICC adapté aux spécificités
pédiatriques a été proposé. Les traitements actuels ont per1nis une diminution
considérable de la mortalité : la survie à cinq ru1s est proche de 1OO p. l OO et celle à
dix ans de 90 p.100.
Les co1nplications iiûectieuses sont une cause importantes de décès au cours du
LES. Les épisodes infectieux peuvent s'accompagner de signes cliniques évoquant
une poussée de la maladie. Pru·mi les complications virales, Je zona est très fréquent
et le traitement par aciclovir qui doit être débuté précocement permettra de le
prévenir. Les complications vasculaires touchent les artères coronaires, cérébrales et
des membres. Elles sont favo1isées pru· la présence des complexes inrrnuns ciI·culants,
les anticorps anti-phospholipides, les anticoagulants circulants, les co1ticoïdes,
l 'hype1tension et un éventuel syndro1ne néphrotique. Les facteurs de risque de
49 1
survenue de séquelles, sont la présence d'un neurolupus au diagnostic, la durée
d'évolution d'un LES actif, le nombre de bolus d'Endoxan® reçu et la présence
d' anticorps anti-phospholipides.
Tableau 5
492
Traitement
1. Objectifs :
En l'absence de traite1nent curatif, la prise en charge a plusieurs objectifs :
assurer le confort quotidien, préserver les fonctions vitales dans les poussées graves ;
o Par voie IV discontinue de 0,5 à 0,8 g/m2 à adapter selon le nadir leucocytaire, la
fonction rénale et l'âge, toutes les 4 semaines pendant 6 mois (Niaudet P. Treatment
of lupus nephtitis in children. Pediatr. Nepht·ol., 2000, 14: 158-166).;
o Par voie IV 500 ing toutes les 2 semaines pendant 6 cures (schéma type Euro-Lupus)
(Niveau de preuve= 4; reconunandation = B) Houssiau FA, Vasconcelos C, D'Cruz
D., Sebastiani GD, de Ramon Garrido E., Danieli M.G., et al., Early response to
irrununosuppressive therapy predicts good renal outcome in lupus nephritis : lessons
fro1n long-ter1n followup of patients in the Euro-Lupus Nephritis T1ial. Arthritis
Rheum., 2004, 50 : 3934 40.
o Peros : 2 à 3 mg/kg/j (AMM) pendant 6 mois. Ce mode est de moins en moins
utilisé en raison d'effets indésirables i1npo1tants (risque de cancer) liés à l'exposition
à une dose cu1nulée élevée.
o Effets secondaires : toxicité gonadique, risque d'aménorrhée, cystite hémorragique,
infections, alopécie, vo1nissements, tumew·s malignes.
Cyclophosphainide a été également proposé selon les mêmes modalités
d'administration pour traiter certaines atteintes neurologiques non thrombotiques,
hématologiques ou pul1nonaires, mais sans aucune étude contrôlée.
• Méthyl-prédnisolone en bolus ( lg/1,73 m2 ) par voie veineuse pendant au moins
90 minutes après vérification de la kalié1nie et de l ' ECG, souvent pendant 3 jours
consécutifs, puis relayés par une corticothérapie orale quotidienne à la dose de 30
2
à 60 1ng/1n avec, ensuite, une diminution progressive.
495
3- Mesures générales et préventives :
Vaccinations : les vaccins inactivés ou composés d'un antigène sont autorisés.
Le vaccin contre la grippe est recorrunandé de façon annuelle avant l'hiver ; le
vaccin contre le pneu1nocoque est reco1runandé avec un rappel tous les 5 ans 1nais
496
Proposition de traitement des blocs auriculo-ventriculaires liés à la
présence d'un anticorps anti-SSA chez la mère :
SITUATION TRAITEMENT
BAV 2e ou 3e degré Bétaméthasone ou dexa1néthasone 4 mg/j
Conclusion
Le LES est une maladie systémique d'étiologie inconnue. Le LES à début
pédiat1ique est plus sévère qu'un LED débutant à un âge adulte. Les traitements
actuels ont considérablement amélioré le pronostic de cette affection. Néanmoins
des co1nplications graves, en partie iatrogènes, peuvent survenir au cours de
l'évolution. Ceci justifie une prise en charge par une équipe médicale spécialisée et
multidisciplinaire de mê1ne que des contrôles réguliers per1nettant de dépister
précocement une atteinte rénale et une rechute de la maladie qui peut survenir
après de no1nbreuses années d'apparente guérison.
Références
Bader-Meunier B., Quartier P., Deschênes G., Cochat P., Haddad E., Kone-Paut I., et
al., Childhood-onset systemic lupus erythe1natosus, Arch. Pédiatr., 2003,10 :147-57.
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systemic Lupus erythematosus : old and new concepts. Best Pract. Res. Clin.
Rheu1natol., 2009, 23 : 469-80.
Grossman J.M., Lupus arthiitis, Best Pract. Res. Clin. Rheurnatol., 2009, 23 : 495-506.
Francès C., Barète S., Piette J.C., Der1natologic manifestations in lupus erythematosus,
Rev. Med. Interne, 2008, 29 :701-9.
Rhiannon J.J., Systemic lupus erythematosus involving the nervous system :
presentation, pathogenesis, and management, Clin. Rev. AJlergy Immunol., 2008,
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Descloux E. et al., Paediatric systemic lupus erythematosus : prognostic impact
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Bader-Meunier B., Maladies auto-immunes. Maladies systémiques et articulaires
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Alarcon G.S., McGwin G. , Bertoli A.M. et al., Effect of hydroxychloroquine on the
survival of patients with systemic lupus erythematosus : data from LUMINA, a
498
Dysplasie fibreuse des os (DF)
La dysplasie fibreuse (DF) est une maladie qui con·espond à une prolifération
hamartomateuse de tissu fibreux au sein de la médullaire osseuse, avec une
Définition
La dysplasie fibreuse des os est une affection osseuse bénigne congénitale
mais non héréditaire, où l'os nor1nal est remplacé par un tissu pseudofibreux
renfermant une ostéogenèse immature.
,
Epidémiologie
La dysplasie fibreuse des os est une maladie rare (prévalence inférieure à 1
sur 2000). Cependant, sa prévalence exacte est difficile à préciser du fait de la
fréquence des localisations asy1nptomatiques.
La dysplasie fibreuse des os touche également les deux sexes.
L 'âge au diagnostic est le plus souvent co1npris entre 5 et 30 ans.
Tous les os peuvent être touchés
Les lésions osseuses sont absentes à la naissance. Elles apparaissent
généralement dans! 'enfance et peuvent progresser avec la croissance squelettique. Il
est exceptionnel que de nouvelles lésions apparaissent après la fin de la 1naturation
osseuse, l'évolution à l'âge adulte de lésions préexistantes se fait vers la stabilisation.
Tous les os peuvent être touchés.
L'attei nte peut être monostotique ou polyostotique.
- Dans la dysplasie fibreuse des os mo1iostotique (70 à 80 % des cas), les atteintes
les plus fréquentes sont les côtes (45 o/o de tous les sites, cause la plus fréquente
de lésions costales bénignes), le col fé1noral et l'extrémité céphalique (maxillaire,
voûte du crâne et mandibule). Des atteintes pelviennes, vertébrales et des autres
os longs (humérus, tibia ... ) sont aussi décrites. Aux os longs, ! 'atteinte est
typiquement métaphysodiaphysaire.
- Dans la dysplasie fibreus e des os polyostotique, on observe souvent une distiibution
unilatérale ou à prédominance unilatérale des sites osseux atteints.
Les farines polyostotiques sont pour deux tiers d'entre elles diagnostiquées
avant l'âge de 10 ans.
499
,
Etiologie et physiopathologie
Il s'agit d'une mutation activatrice du gène GNAS, codant la sous-u nité a de
la protéine G dans les cellules somatiques, la maladie n'est pas transmissible.
La mutation du gène GNAS codant la protéine Gsa responsable de la 1naladie
Clinique
La dysplasie fibreuse des os est souvent asymptomatique, il s'agit dans ce cas
d'une découve1te fortuite sur un cliché demandé pour une autre raison.
Les lésions osseuses, uniques ou multiples, peuvent être responsables de douleurs
et être fragilisantes, à l'origine de co1nplications fracturaires. Ces lésions sont parfois
hypertrophiantes à l'origine de compression de structures neurologiques de voisinage.
Lorsqu'elle est sympto1natiq ue, la dysplasie fibreuse des os est à l' 01igine de :
• douleurs osseuses,
• défo1mations osseuses,
• asymétrie de croissance,
• complications fracturaires ou neurologiques.
500
- des douleurs des 1nembres qui peuvent être aiguës, devant alors faire craindre
une fissure, prémonitoire d'une fracture.
Les déformations , elles sont multiples:
- déforniation de la cage thoracique en cas de lésions costales multiples,
501
La phosphatémie peut être normale, et la mesure de la clairance du phosphore
ou du taux de réabsorption tubulaire (taux maximal de réabsorption rappo1té à la
filtration glomérulaire [T1nPi/GFR] plutôt que TRP classique) est préférable.
La constatation d'une fuite tubulaire phosphatée nécessite une prise en charge
Ra diologie
Radiograpliie standard:
La radiographie siinple per1net souvent d'évoquer le diagnostic, les lésions
sont variées 1nais certains aspects sont caractéristiques de la dysplasie fibreuse :
plage ostéolytique an·ondie ou ovalaire s'étendant du centre des médullaires vers
les corticales, amincissement des corticales adj acentes et souvent un liseré
d' ostéocondensation autour de la lésion. La lésion est souvent hétérogène,
principale1nent radio-transparente, 1nais avec, à certains endroits, une condensation
osseuse. TI n'y a pas de réaction périostée, ni d 'atteinte des parties molles.
Diagnostic positif
La maladie est évoquée sur l'aspect clinique, et confi1mé le plus souvent par
1'aspect radiologique.
502
Lorsque le diagnostic est difficile, une biopsie osseuse sera pratiquée pour
confirmer le diagnostic de OF, en pa1ticulier pour certaines lésions évoquant un
chondrome.
Il n'y a pas de critères diagnostiques validés pour la dysplasie fibreuse des os.
Traitement
Le traitement de la OF est symptomatique (traitements antalgiques) et
orthopédique pour prévenir les complications, notamment des fractures.
Le traitement 1nédical par bisphosphonates est antalgique.
Quelques publications récentes ont suggéré l'intérêt d'un bisphosphonate de
seconde génération, le pamidronate, qui djminuerait les douleurs de façon i1nportante
et serait associé à une re1ninéralisation progressive des zones ostéolytiques des
. .,
patients traites.
Une fuite tubulaire de phosphate peut être présente et nécessite alors un
traitement avec un supplément en phosphate et du calcitriol.
Les bisphosphonates ont été utilisés à partir des années 1990.
Par analogie avec la maladie de Paget, le pamidronate en intraveineux,
perfusé tous les 6 moi s pendant 2 à 3 ans, avec un espacement des cures par la
suite, en fonction de la gravité et de la réponse au traite1nent.
Une réduction significative de l'intensité des douleurs ; en moyenne, de 2 tiers ;
6 mois après la première pe1fusion, avec un effet additif des perfusions.
Des rechutes douloureuses sont possibles nécessitant de nouvelles cures de
pamidronate.
503
La réponse au traitement par pamidronate est rapide.
Une a1nélioration de l'aspect radiographique peut être observée chez environ
la 1noitié des patients traités, sous la forme d 'un co1nblement partiel ou complet de
zones ostéolytiques et/ou d'un épaississe1nent cortical.
Pronostic
Les douleurs osseuses sont un élément 1najeur du pronostic fonctionnel. Leur
évolution a été transformée par l'utilisation du pamidronate. Les défonnations et
l'hypertrophie osseuse peuvent être à l'origine de compression de structures
neurologiques, pouvant menacer le pronostic fonctionnel, notamment neurosensoriel
en cas d 'atteinte de la base du crâne.
Références
Dahlin D.C., Unni K.K., Bone tumors. General aspects and data on 8,542 cases. Fifth
Edition - Charles C. Thomas Plubisher- Springfield, Illinois, 1996.
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Resnick D., Niwayhaina G., Diagnosis of bone and joint disorders. 3rd Edition. W.B.
Saunders Company Publisher - Philadelphia - London - Toronto - Montreal - Sidney -
Tokyo, 1995.
504
Ostéogenèse imparfaite (01)
505
• le thorax est très petit,
• les côtes courtes et larges,
• les os long sont très déformés et très courts, les os du crâne sont mous,
• les enfants ont des sclérotiques bleu foncé.
1 Lt!gèr• rail• ..... 09 ... P"U drinuêe 1 •tlttdiql@ .....J Q)doj\ «op IJ'4mJlulé 4anl CllUA '
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507
2 - Autres manifestations :
A - Atteinte neurologique : l'impression basilaire n'est pas fréquente dans l'OI mais
peut être grave, son incidence est inconnue. Les symptô1nes de l'impression
basilaire sont : des céphalées, une dysphagie, une hyperréflexie, une ataxie, un
Traitement
Le traitement de cette maladie est médical, chirurgical et fait appel à la
rééducation.
Traiteme11t médical :
- Bisphosphonates : le bisphosphonate utilisé est habituellement le pamidronate.
Le pamidronate est administré à la dose annuelle de 9 mg/kg, le résultat en est
une diminution de la douleur chronique qui disparaît après 2 à 3 cures et une
diminution du taux de fracture des os longs.
- Les indications chez l'enfant sont les suivantes : la survenue d'au moins deux
fractures annuelles des os longs et/ou apparition de tasse1nents vertébraux.
- Les effets secondaires Ïlnmédiats du JJamidronate sont :
o hypocalcémie : très rapidement corrigée par une supplémentation quotidienne de
calcium et de vitamine D.
o un syndro1ne pseudo-grippal avec fièvre survenant à la première cure qui est
résolutif sous paracétamol.
508
Traiteme11t chirurgical
Les fractures et les déformations des os longs sont traitées par enclouage
cen tro médullaire.
L'immobilisation postopératoire, réalisée par des platres ou des attelles
509
Ostéoporose de l'enfant
Définition
L' ostéoporose est définie chez l'adulte comme une masse osseuse basse et
une détérioration de la 1nicroarchitecture associée à un risque élevé de fracture de
fragilité (survenant après un traumati sme minime) elle est précédée par
l' ostéopénie : état de fragilité caractérisé par une 1nasse osseuse faible.
Chez l'enfant il est inapprop1ié de parler de détérioration car la fragilité osseuse
de l'ostéoporose de l'enfant est plus le résultat d'un défaut de développement de la
microarchitecture durant la croissance.
D 'autre part la faible masse osseuse seule n 'est pas considérée comme un
facteur prédictif du iisque fractu raire
Le diagnostic d'ostéoporose chez l'enfant est basé sur la présence de faible
masse osseuse et l'antécédent de fracture de fragilité.
L'ostéoporose ne doit pas être confondue avec le rachitis1ne qui est un défaut
de minéralisation du tissu osseux
Le rachitisme et l'ostéoporose ont en commun la fai ble masse osseuse mais de
mécanisme complètement différent.
Le rachitis1ne est un défaut de 1ninéralisation de la matrice osseuse due à
différentes causes le plus souvent en rappo1t avec un défaut de la vitatnine D.
L'ostéoporose est due soit à un défaut de fo1mation ou une auginentation de la
résorption de la masse osseuse.
Le diagnostic de l'ostéoporose :
Chez l'adulte les critères diagnostiques de l'ostéopénie et de l'ostéoporose sont
basés sur la DMO exp1imée en T-score.
Il n 'existe pas de critère qui définisse l'ostéoporose chez l'enfant et il n'existe
pas de consensus permettant de poser le diagnostic de l'ostéoporose en se basant
seulement sur la DMO.
Le T-score est le résultat de la comparaison de la DMO d'un sujet à la
moyenne de DMO d 'adulte jeune en bonne santé, elle n'est utilisée que chez
l' adulte qui a atteint le pic de masse osseuse.
Le Z- score expriJne la DMO de sujets contrôles de même âge et sexe que le
patient.
510
L'évaluation de l'ostéoporose de l'enfant n'est pas aussi précise que chez
l'adulte.
La valeur de Z-score inférieure à -2 DS est considérée généralement co1rune
seuil à condition que l'enfant présente une ou plusieurs f ractures de fragilité.
511
c - syndrome d'ostéoporose pseudogliome,
d - syndrome d'Ehlers Danlos,
e - syndrome de Marfan,
f - Homocystinurie,
g - ostéoporose juvénile idiopathique.
|
m
o
maladies dans lesquels le gène défectueux affecte l'os et les autres tissus
c
t.
o
p
s
g
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La 1naladie la plus largement étudiée est l'ostéogenèse i1nparfaite à cause de
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c
sa fréquence et de nouvelles options thérapeutiques pour les enfants présentant des
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fo1mes sévères ; elle est étudiée dans un autre chapitre.
s
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o
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A.1 - Syndro1ne de Bruck:
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Est une maladie rare autosomique récessive, elle partage des sy1nptômes avec
|
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l'ostéogenèse imparfaite tels la fragilité osseuse, la déformation des membres et la
.c
s
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colonne, la faible 1nasse osseuse, les os wormiens, la coloration pa1fois bleutée des
p
rd
o
.w
sclérotiques 1nais il se distingue de 1'01 par des raideurs congénitales des
s
in
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articulations et par l'absence de l'altération typique de collagène type 1 retrouvée
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dans l'OI. rd
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,
s
e
tr
,
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autosomique récessive caractérisée pru· une cécité congénitale qui débute tôt dans
o
b
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l'enfance et par une ostéoporose juvénile sévère et des fractures spontanées, les
.f
w
w
w
Sur Je plan génétique : la maladie et due à des mutations du gène LRP5 (receptor
e
/L
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512
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Sur le plan génétique le SHD est associé à une délétion du gène du TNX
(encoding tenascin-X) le déficit en tenascin -X peut entraîner un tissu conjonctif
anormal, responsable d'une fragilité de la peau, liga1nents, sang, vaisseaux et
organes internes.
513
Cette mutation entraîne une production défectueuse d'une protéine, la
fibrilline 1 protéine essentielle du tissu conjonctif, ceci conduit à un tissu
conjonctif de mauvaise qualité moins dense que la no1male.
Clinique
514
Atteinte squelettique : nombreuses sont les manifestations squelettiques décrites
dans l' homocystinwie co1nportant :
• Défor1nation du thorax et du sternum,
• Scoliose et cyphose sont fréquentes,
515
Tableau 3
Les principales étiologies de l'ostéoporose secondaire chez l'enfant.
Médica1nenteuses - Glucocorticoïde
- Anticonvulsivant (phénobarbital,
carbamazéepine,
- Anticoagulant (héparine,wa1farine)
- Méthotrexate
- Cyclosporine
- Antagoniste de GnRH
- Dose élevée de Thyroxine
- Chimiothérapie
- Radiothérapie
516
Nous ne détaillerons que la post-cortisonique.
L'ostéoporose post-cortisonique :
L'ostéoporose post-cortisonique est la cause la plus fréquente des ostéoporoses
secondaires chez l'enfant. Les corticoïdes sont large1nent utilisés dans le traitement de
M aladie hépatique
Diabète type 1 ou 2
Dysthyroïdie TSH
Malabsorption, maladie cœliaque Calciurie des 24-h
Anti-endomysil, anti-transglutaminase
517
Annexe l: Bilan biologique de première ligne explorant les principales
étiologies de l'ostéoporose secondaire
Bilan
Anomalie du TSH T4 libre
Hyperglycémie Cotisai urinaire des 24 h
518
Figure 1 : Arbre décisionnel clinique pour déterntlner la cause de la fragilité osseuse
•
Test positif
•
Test négatif
•
Bilan biologique de 2ème ligne . •
MTO anormaux
•
MTO normaux
.
Adresser au Exploration Maladie
spécialiste radiologique constitutionnelle
et/ou biopsie
' .
Ostéoporose Arrête.r les
idiopatbique
ou génétique investigations
positive négative
519
Fiche synoptique d'une connectivite chez l'enfant
ATTENTE ARTICULAffiE
Polyarthralgies et/ou arthrites chroniques
, ••
Erythème facial Morphée et Érythème
Nouures en ailes de papillon sclérodactylie péri-orbitaire
(nécroses)
. MULTIVISCÉRALE
- Poumons - Reins - Signes généraux
- Cœur et vaisseaux
- Sang - Cancer
-Poumon
- Signes généraux
LED .. SD DM
- ( +)
1
DIAGNOSTIC
(+ )
1
-.
AntiRNP -
.
CONNECTIVITE MIXTE
520
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521
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ENDOCRINOLOGIE
CHAPITRE 7
522
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523
Puberté normale
524
variable entre 10 et 15 ans. Les premiers cycles sont souvent irréguliers et
anovulatoires, ils deviennent ovulatoires la deuxième année de la ménarchie. Chez
certaines jeunes filles, les règles peuvent apparaître en début de puberté.
Deve
' l oppemen t mamina1re selon T anner:
L a 011os1te
. , oub.lenne c hez la ftlle selon T anner :
Pl Absence de oilosité.
P2 Quelques ooils droits sur les grandes lèvres.
P3 Poil s plus denses, épais et bouclés .
P4 Pilosité triangulaire f ounùe.
P5 La oilosité s'étend à la partie interne des cuisses.
Age 1noyen des stades de développe1nent pubertaire no1mal chez la fille cotés selon
les stades de T anner pour le développement de la glande mammaire (S) et de la
011 os1"te, oub.lenne (P) ..
A
525
Ô f11 a1188 Pilosité Pilostte P~osité Pilosité Dèveloppemenl
gânitaux bcial e di pubie!Wle pubienne •
axilaire mammaire
extem• cle l'homme mi cfe Ill
r1'10mme r11onvn11 remme
...... :;a>·
0
y
++++
••
..••.
526
consécutive à la 1nultiplication des cellules de Sertoli et la croissance des tubes
séminifères sous l'influence de la FSH .
La pilosité pubienne apparaît de 0 à 12 mois après le début du développement
testiculaire, elle évolue en 2 à 3 ans.
527
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J
.. ~
Croissance pubertaire
A - Chez la fille
L'accélération de la vitesse de croissance est associée ou précède de quelques
mois les premiers signes pube11aires, il se produit tout d'abord un accroisse1nent
rapide du segment inférieur au stade 2 de la puberté, donnant un morphotype
macroskéle, puis secondairement une croissance du segment supé1ieur.
La croissance pubertaire totale moyenne est de 20 à 25 c1n, soit 12 o/o de la
taille adulte. La croissance moyenne est de 6 à 8 cm la première année, 6 cm la
deuxiè1ne année.
La taille adulte est atteinte en 1noyenne 4 ans après le début de la puberté. Le
pic de croissance plus précoce et moins ample explique une différence de taille
adulte de 13 c1n par rapport aux garçons.
L'accroissement statural est plus long si la puberté est avancée et plus court si
la puberté est retardée, aboutissant à la même taille finale, cette dernière est atteinte
autour de 16 ans.
B - Chez le garçon
La croissance pubertaire est retardée chez le garçon d'environ un an par
rappo11 aux pre1niers signes pube11aires, il se situe vers 13 ans en 1noyenne.
La vitesse de croissance s'accélère à la puberté: le gain statural annuel passe
de 5 c1n avant la puberté à 10 cm vers l'âge de 14 ans en moyenne. Le pic de
croissance correspond à un stade avancé de développe1nent pubertaire chez le
garçon (P3-P4 ).
528
La croissance pube1taire totale moyenne est de 25 à 28 cm, le gain statural
pube1taire est d'autant plus élevé que la pube1té débute tôt, mais l'âge de dé1narrage
de la puberté ne modifie pas de façon importante la taille fmale à condition que la
puberté démruTe dans les lùnites physiologiques. La taille finale est atteinte autour de
18 ans.
2- Chez le garçon
Le début pubertaire est inieux con·élé à l'âge osseux qu'à l'âge chronologique.
La détermination de l'âge osseux pennet d'apprécier la maturation globale de
l' orgrutis1ne et le pronostic de taille finale.
Le début de la puberté se situe à un âge osseux de 13 ans ( 12 à 14 ans) chez le
garçon, con·espondant à l'apparition du sésamoïde du pouce.
La croissance osseuse s'accélère au cours de la puberté aussi bien en longueur
qu'en épaisseur, de même que la densité 1ninérale : « pic d'accrétion osseuse »,la
minéralisation osseuse est maxi male 6 à 12 moi s après le pic de croissance. Plusieurs
facteurs influencent cette accrétion osseuse tels que : la vitamine D, l'appo1t
calcique, les stéroïdes sexuels, la GH ...
L'auginentation de l'IMC à la pube1té chez le garçon reflète surtout
l'auginentation de la masse musculaire, la masse grasse aug1nente durant la période
pré-pubertaire, et au début de la puberté. La notion de poids critique dans le
déclenchement et la progi·ession de la puberté semble moins prépondérante chez le
gru·çon.
529
Modifications du comportement :
Les principales modifications psychologiques chez l'adolescent sont : la
capacité d'introspection, l'émergence de la pensée abstraite, l'établissement d'un
système de valeurs, l' autono1nie, le développement de l'identité personnelle et
sexuelle.
2 - Chez le garçon
En pratique, le taux de testostérone a peu d ' intérêt diagnostique, cependant
une valeur supérieure à 0,3 µg/1 témoigne d ' une amorce pube1taire.
L'activation de l'axe gonadotrope se traduit pai· un taux de base de LH supérieur
à 0,3 Ul/l, et une réponse ainple et préférentielle de la LH (pic de LH supérieur à 5Ul/l
supé1ieur au pic de FSH) lors du test de stimulation par la LHRH.
La testostérone et l'inhibine B auginentent progressivement en fonction du stade
pubertaire, l' ho1mone ai1timullérienne auginente puis dirninue progi·essivement.
Par ailleurs les taux d'IGF-1, et le pic de GH lors du test à l'arginine/insuline
augmentent en fonction des stades pube1taires.
530
Le déclenchement pubertaire résulte de l'activation successive de l'hypothalainus,
de !'antéhypophyse, des gonades et des tissus cibles périphériques. Par ailleurs le
phénomène responsable de l'initiation de la puberté demeure mal élucidé.
Les gonades :
Les testicules : la FSH et la L H se fixent sur des récepteurs respectifs. La LH
en se fixant sur des récepteurs à LH au niveau des cellules de Leydig produit la
testostérone, cette denùère est réduite en dihydrotétosterone (DHT) par la 5a-
réductase dans les tissus cibles, elle est à l'origine des 1nodjfications physiques de
la puberté (allongement de la verge, développement de la pilosité). La cellule de
Sertoli produit l'inhlbine B et l'hormone antimullérienne (HAM), la production
d'inhlbine Best stimulée par la FSH et l'inhlbine B exerce un feed-back négatif sur
la sécrétion de FSH, les rôles physiologiques exacts de l'inhibine sont 1nal connus.
L' AMH dont la fonction essentielle durant la vie fœtale est d'entraîner la
régression des structures mullériennes exerce un effet négatif sur la stéroïdogenèse
leydigienne. L'augmentation de la FSH induit un développe1nent des tubes
séminifères et l'augmentation de la LH entraîne une stunulation des cellules de
Leydjg et une augmentation de testostérone intra-testiculaire, ce qui entraîne une
augmentation du volume testiculaire.
531
Variantes physiologiques de la puberté
A - Dévelop/Jement /Jré1naturé des seins chez la fille ou préniature «thé/arche» :
Il s'agit d 'un développement prématuré isolé des seins chez une fille entre 2 et 7
ans, sans développement de la pilosité pubienne, sans accélération de la vitesse de
532
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Hypogonadismes masculins et féminins
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l'utérus et du tiers supérieur du vagin.
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41 développement du sexe phénotypique : étape de différenciation des organes
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génitaux externes et du sinus urogénital, elle dépend de l'action de la
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testostérone et de la dihydrotestostérone via les récepteurs des androgènes.
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B /physiologie testiculaire
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Le testicule a une double fonction, endocrine : il est responsable de la synthèse
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de la testostérone, et exocrine, il est responsable de la spe1matogenèse.
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Ces deux fonctions sont assurées par des compartiments distincts : cellules de
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Leydig pour la synthèse de la testostérone et les tubes séminifères pour la
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spermatogenèse.
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11 Rôle de la testostérone :
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et faciale.
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spermatogenese
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21 la spermatogenèse :
C'est un processus comprenant sché1natique1nent 3 phases :
• renouvellement des cellules souches (spermatogonies A),
• prolifération et la différenciation des cellules germinales (spe1matogonies A),
538
En 1965 : Donovan et Vander We1fften Bosch la définissent comme la phase de
développement corporel au cours de laquelle les gonades sécrètent des quantités
suffisantes d' hormones pour provoquer une accélération de la croissance des organes
génitaux et l' appruition des caractères sexuels secondaires.
Enfin, pour Pierson : la puberté est le passage de l'état d'enfant à celui
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3. Différents stades de développement puberlaire normal :
a) Chez le garçon : le premier signe de puberté est l'augmentation du volume
testiculaire, la pilosité pubienne apparaît en moyenne 6 mois après le développement
testiculaire vers l'âge de 12 ans.
1 2 3
540
b) Chez la fille:
Les pre1nières manifestations pubertaires sont le développement des glandes
mammaires à partir de 10 ,5 ans
Développement des seins :
1 3 4
541
A
542
1 - Hypogonadismes masculins hypogonadotropes
A. Congénitaux :
1. Syndrome de Demorsier-Kallman : cause la plus fréquente des déficits
gonadotropes congénitaux masculins: lcas/10 000.
543
B. Acquis:
1) C raniopha ryngiome: il représente 7 o/o des tumeurs intracrâniennes de l'enfant.
Le pic de fréquence est de 6- l 4ans. Il associe classiquement une cassure
staturale, un diabète insipide, un syndro1ne tumoral crânien, une hypertension
Diagnostic : le diagnostic est posé à l' IRM hypophysaire : qui objective les
différentes composantes de la tu1neur (kystique, chan1ue et calcique).
Traitement : est chirurgical associé à une radiothérapie.
2) Autres tumeurs : d 'autres tu1neurs plus rares peuvent entraîner un hypogonadis1ne
tels : le germinome, le gliome du chiasma et les adénomes hypophysaires.
3) M aladies inftltratives : certains processus infiltratifs tels l' histiocytose
langherhansienne, la sarcoïdose peuvent entraîner des déficits hypophysaires
multiples avec une atteinte gonadotrope précoce.
4) Cau ses F onctionnelles : certaines maladies générales peuvent entraîner un
hypogonadisme par sécrétion de neuromédiateurs inhibiteurs du GNRH telles les
maladies générales sévères, malnutrition, insuffi sance rénale chronique. Le
traitement de la cause entraînera la réactivation du gonadostat.
II - Hy pogonadism e m asculin h yp er gonadotrope :
A. Sy1idro1ne de Klinefelter 47 XXY: c'est l 'une des maladies chromosomiques
les plus fr équentes : 2 pour mille nouveau-nés masculins.
Circonstances de décou verte :
. Avant la puberté : le diagnostic est difficile et rarement posé, l'hypogonadisme
peut se manifester par un retard scolaire ou un micropéni s.
' la puberté: ce sont les manifes tations classiques de 1' hypogonadi sme :
.A
- Clinique:
* Morphologie générale: grande taille> 175 c1n, avec un aspect eunucoïde (diamètre
biachromial Inférieur au diamètre bi trochanté1ien) et une macroskélie (segment
supérieur inférieur au segment inférieur).
* Les organes gé1ùtaux externes sont infantiles : testicules petits ùûérieurs à 5 ml,
fermes, durs, et les caractères sexuels secondaires impubères : poils rares clairsemés.
* Barbe et moustache absentes, les cheveux sont fins de disposition féminine. La
Gynéco1nastie est fréquente.
* La voix est aiguë. La musculature et la répartition des graisses sont de type fé1nù1in
(obésité gynoïde).
544
- Diagnostic :
* La recherche du corpuscule de Barr : est évocateur du diagnostic, c'est un test
de dépistage rapide.
* Caryotype : c'est le seul exa1nen indispensable au diagnostic du syndrome de
Hypogonadisme féminin
Relativement rare chez la fille, l'hypogonadisme féminin se défmit par
l'absence de développement des sein s après l 'âge de 13 ans. Parfois, le retard
pubertaire est inco1nplet (arrêt du développe1n ent pubertaire), le diagnostic est alors
posé plus tardivement devant une aménon·hée primaire qui nécessite les mêmes
investigations si elle persiste après l'âge de 15 ans.
a) Diagnostic : le diagnostic de l' hypogonadis1ne peut passer inaperçu à la naissance
' 1' adolescence il se manifes te pru· un retard de développe1nent des
chez la fille. A
caractères sexuels secondaires. Parfois à l'âge adulte quelques signes frustes
doivent évoquer le diagnostic tel que des troubles de la fertilité, une
spanioménorrhée...
b) Biologie : dans l' hypogonadis1ne féminin, le taux d'œstradiol est bas, le taux de
FSH LH 01iente le diagnostic :
• FSH LH élevées: hypogonadis1nes fé1ninins hypergonadotropes.
• FSH LH basses ou normales: hypogonadismes féminins hypogonadotropes.
A - Hypogonadisnie féminin hypogo11adotrophique :
1 - Congénitaux
Syndronie de Kallman: beaucoup plus rare que chez les garçons 1/150 000.
Il est associé à une anosmie. L a pathogénie et le diagnostic sont les mê1nes que
chez le garçon.
545
2- Causes rares
.,
• Anomalie du développe1nent hypothala1no-hypophysaire assoc1ee à d'autres
déficits antéhypophysaires.
• Hypogonadisme associé à d'autres endocrinopathies.
546
- Malformations rénales : reins en fer à cheval, hypoplasie rénale, rein unique.
- T roubles auditifs, hypoacousie de perception.
Après la puberté :
- Anomalies sexuelles : il existe une runéno1Thée p1imaire, on note égale1nent un
548
Physiologie et exploration de la thyroïde
1 - Rappels
A - Embryologie :
B - Anatomie :
La thyroïde est située à la partie antéro-inférieure du cou, on distingue deux lobes
latéraux (droit et gauche), dont chacun compo1te un pôle supérieur et un pôle inférieur,
à proximité de ces pôles, et en situation posté1ieure, se trouvent les glandes
parathyroïdes (4). Les lobes latéraux sont réunis par un isth1ne au bord supériew·
duquel se rattache fréquemment un résidu du canal thyréoglosse embryonnaire, la
pyramide de Lalouette.
La thyroïde est incluse dans une capsule conjonctive, elle est plaquée contre la
trachée et ascensionne avec le laiynx lors de la déglutition.
La thyroïde pèse 20 à 30 gr ; sa couleur est brun rougeâtre, sa consistance est
molle.
La vasculaiisation de la glande thyroïde est assurée de chaque côté pai· deux
artères thyroïdiennes, supérieure et inférieure. Les vaisseaux lymphatiques aboutissent
aux ganglions laryngés, trachéaux et cervicaux profonds. (Le drainage lymphatique se
fait pai· les chaînes spinales, cervicales transverses, jugulo-cai·otidiennes,
récwTentielles, médiastinales supérieures).
Les ne1fs récurrents sont habituellement au contact de la face postérietu-e de
chaque lobe, mais il existe des variations anatomiques de leur trajet.
549
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C-Histologie :
Le parenchyme thyroïdien est constitué de lobules, résultant de la coalescence des
follicules thyroïdiens, ces derniers, de forme sphérique, une 1ne1nbrane basale tapisse
l'exté1ieur des follicules, chaque follicule est formé d'une couche de cellules
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Il-Physiologie de la thyroïde :
Les deux principales hormones thyroïdiennes sont :
- la thyroxine ou T4 : 3, 5, 3 ', 5' tétraïodothyronine ;
- La 3, 5, 3' triiodothyronine, ou T3.
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II - B - Biosynthèse hormonale :
La synthèse et la sécrétion des hormones thyroïdiennes (HT) comportent
plusieurs étapes :
1- La captation de l'iodure;
2- L' oxydation de l'iodure et iodation des radicaux tyrosyl de laTG ;
3- La synthèse des HT dans la TG ;
4- La protéolyse de la TG et sécrétion des HT.
1- La captation de l'iodure :
La captation de l'iodure sanguin (1-) par la cellule thyroïdienne nécessite un
transporteur spécifique : le symporteur (Na+/1-) NIS, qui est situé sur la membrane
plasmique basa-latérale. Ce transporteur effectue un transport couplé de sodium
(Na+, attiré par l'électronégativité intracellulaire) et d'iode (1-, contre le gradient
électrique). Le systè1ne consorrune de l'énergie par l'ATPase Na+, K+ dépendante,
qui fait sortir le sodiu1n vers l'espace extracellulaire. Le cotransporteur Na+/1- est
bloqué par inhibition compétitive par le perchlorate et le thiocyanate.
Le transport de l' iodure est un phénomène saturable et réversible. La clairance
thyroïdienne de l'iodure est adaptative, c'est-à-di re qu'elle permet une entrée d' iode
stable malgré les fluctuations, ali1nentaires ou autres, del' apport iodé.
555
La captation de! 'iodure sérique est sous la dépendance de plusieurs facteurs :
la TSH, un processus d'autorégulation dépendant de la concentration intra-
thyroïdienne en iodure, l'apport énergétique del' ATP; l' ATPase membranaire, et
un système particulier permettant la sortie de l'iodure de la cellule thyroïdienne.
556
non organifié (l'iodure) intrathyroïdien, il correspond à 1noins de 1 o/o du total, en
effet dans les minutes qui suivent son captage par les thyréocytes, l'iodure subit
l'action de la TPO il est organifié.
4 - Protéolyse de la TG et sécrétion des hormones thyroïdiennes :
557
II - C - Transport plasmatique des HT :
Les HT circulent principalement sous forme liée à des protéines de transpo11.
Trois protéines de liaison sont individualisées à l'électrophorèse (TBG et TBPA
sont spécifiques, l'albu1nine n'est pas spécifique) :
560
Chez le fœtus et le nourrisson : elles sont indispensables à la différenciation
au développement, et à la maturation du SNC, à la croissance et à l'ossification du
squelette, à la maturation pulmonaire.
Chez l'adulte les HT règlent la vitesse des réactions enzymatiques il en
561
gang! ionnaires et le retentissement trachéal. L' échodoppler permet 1'appréciation
de la vascularisation thyroïdienne.
2 - La radiogra1Jhie de la trachée de face et de JJrofil ; per1net de détecter une
compression trachéale par une tumeur thyroïdienne ou un goitre en visualisant une
562
Hypothyroïdie du nouveau-né et de l'enfant
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- Une atteinte pri1nitive de la glande thyroïde : hypothyroïdie périphé1ique (TSH
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élevée).
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- Une atteinte hypothalamo-hypophysaire : hypothyroïdie centrale ou secondaire
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(TSH normale ou basse).
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Hypothyroïdie congénitale
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L' hypothyroïdie congénitale est l'anomalie congénitale endocrinienne la plus
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fréquente, et la principale cause évitable de retard mental (les ho1mones
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thyroïdiennes étant indispensables à la maturation cérébrale postnatale.
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Elle est déso1mais dépistée à la naissance, grâce au dépistage de masse,
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systématique dans les pays développés grace au dosage de TSH sur un échantillon
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de sang prélevé au talon au 3ème jour de vie.
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Présentation clinique
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• hypotonie, hypoactivité,
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• constipation,
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l'enfant en h yperextension.
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- la consanguinité
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Les défauts de septation du cœur, généralement rnineLU"S, sont les rnalfonnations
extra-thyroïdiennes associées le plus souvent à la dysgénésie thyroïdienne et
habituelle1nent ne sont pas détectés lors du premier examen physique.
564
,
Etiologies de l' hypothyroïdie congénitale
L'hypothyroïdie congénitale peut être per1nanente ou transitoire.
Les causes d'hypothyroïdie congénitale sont les suivantes :
1- Hypothyroïdie acquise
L'hypothyroïdie est une des maladies chroniques de l'enfance qui provoque un
retard de la croissance et du développe1nent. ltnmédiatement après la naissance et
jusqu'à la fusion épiphysaire, la croissance longitudinale des os est extrêmement
sensible à la carence en hormones thyroïdiennes. Le retentissement de l'hypothyroïdie
sur le cerveau est moins dramatique à pattir de l'âge de 3 ans que durant la pé1iode
périnatale.
Présentation clinique
La sy1nptomatologie clinique de l'hypothyroïdie acquise chez l'enfant et
l'adolescent dépend de sa sévé1ité et de sa durée.
Forme à début aigu :
- fatigue,
- constipation,
- peau sèche et frilosité,
- sans retentisse1nent sur la croissance ni sur l'âge osseux.
Forme chronique :
- un infléchisse1nent de la taille contraste avec un gain de poids adéquat ou même
excessif.
Le visage peut se1nbler gonflé à cause d 'un myxœdème sous-cutané.
Un retard pubertaire est constaté chez l'adolescent.
Le goitre est présent dans deux tiers des cas de thyroïdite de Hashimoto et s'atrophie
habituelle1nent avec les années.
566
Signes radiologiques
- L'âge osseux est souvent en retard par rapport à l'âge qui correspond à la taille
(l'âge pour lequel la taille de l'enfant correspond au 50e percentile).
- Les épiphyses sont ponctuées avec un affaissement de la tête fémorale.
Primaire :
•thyroïdite de Hashimoto,
• irradiation de la thyroïde (radiothérapie, iode radioactif),
• thyroïdectomie,
•médicamenteuse (IFa, lithium, amiodarone),
•par consommation (hémangiomes),
• carence d ' iode.
Centrale:
•procès tumoraux ou infiJtratifs de l' aire hypotha1amo-bypopbysaire,
• panbypopituitarisme progressif associé à des défauts du développement
(syndrome d 'interruption de la tige hypophysaire) ou à des mutations de
facteurs de transcription hypophysaires.
Traitement
Le traitement est substitutif à vie, il doit être quotidien et régulier.
La levothyroxine est le traitement de choix sous forme de gouttes, ou sous forme
de comprùnés dès que l'enfant peut les prendre.
Traitement de l'hypothyroïdie congénitale:
Le traite1nent doit être mis en place précocement, les gouttes ne sont pas
disponibles en Algérie ( l goutte= 5 µg de L-thyroxi ne), les comprimés peuvent être
écrasés et dilués dans une cuillère,
La L-thyroxine ne doit p as être donnée dans un biberon que l'enfant pourrait
ne pas finir.
Conduite du traiternent :
Le traitement doit être mis en route dans les deux premières semaines de vie,
les doses initiales sont élevées (8-12 µg/kg/j ; 30 µg chez un enfant à terme de
poids nonnal).
Un traite1nent initié plus tardivement, après 20 jours de vie, avec des doses
inférieurs est associé à un retard de l'âge osseux qui persiste jusqu'à l'âge de 3 ans,
et à une perte de QI de 6 à 22 points pour les enfants avec hypothyroïdie sévère,
qui ont une T4 basse et un retard de l'âge osseux au mo1nent du di agnostic.
567
Surveilla1ice :
Clinique : croissance staturale et pondérale, avec un traitement correct la taille
et le poids sont similaires à ceux des enfants normaux, mais le pé1i1nètre crânien
des enfants avec hypothyroïdie congénitale se situe une déviation standard au-
568
Hyperthyroïdie du nouveau-né et de l'enfant
Définition
Hyperthyroïdie congénitale
L' hyperthyroïdie fœtale et néonatale est rare, elle est surtout transitoire, dans
le contexte d'une maladie de Basedow maternelle où 1 % des enfants peuvent être
atteints. Il existe aussi des for1nes permanentes qui sont généralement liées à des
anomalies moléculaires du récepteur de TSH .
Prévalence est de l sur 50 000 nouveau-nés.
Présentation clinique :
Le diagnostic d 'hype1thyroïdie fœtale peut être suspecté devant :
- Une tachycardie,
- Une cardiomégalie,
- Un retard de croissance intra-utérin,
- Une avance de la maturation osseuse,
- Une aug1nentation du volume de la thyroïde.
Chez le nouveau-né le diagnostic est évoqué devant :
- Une irritabilité,
- Une instabilité 1notrice,
- Une insomnie,
- Une tachycardie,
- Une hypertension artérielle,
- Une insuffisance cardiaque,
- Un ainaigrissement,
Une accélération de la vitesse de croissance et une avance de la maturation
osseuse,
- Un ictère ou une hépatospléno1négalie,
- La naissance prématurée est fréquente.
Le goitre est présent dans 50 o/o des cas, rarement avec compression des voies
aériennes, et son volume est évalué par échographie.
Hyperthyroïdie acquise
L' hyperthyroïdie est une 1naladie rare et sévère chez l'enfant. La cause la
plus fréquente cle thyrotoxicose acquise est la maladie cle Baseclow.
569
La. maladie de Basedolv
La maladie de Basedow est une maladie auto-ilrunune liée à des anticorps
cu·culants dirigés contre le récepteur de la TSH. Ceux-ci peuvent être détectés chez
plus de 90 % des patients.
570
,
- Etiologies peu fréquentes de l'hyperthyroïdie acquise
1 - Thyroïdite de Hashimoto
Très rarement, la pre1nière phase de la thyroïdite de Hashimoto peut donner lieu à
une thyrotoxicose (hashitoxicose). Le diagnostic est établi sur la base de la présence
4 - Cancer
Les cas pédiatriques d'hyperthyroïdie secondaire à un carcinome thyroïdien
sont extrê1nement rares. La thyrotoxicose est liée à une production d 'hormones
thyroïdiennes par des métastases sécrétantes.
571
scintigraphie montre une absence totale de fixation , cette forme est appelée
hype1thyroïdie type II ou forme lésionnelle.
Bilan paraclinique
Bilan hormonal
Le diagnostic d'hyperthyroïdie est confirmé par Je dosage des hormones
thyroïdiennes :
- La concentration sérique de TSH est indétectable (< 0,3 1nU/l), sauf dans
certaines étiologies rares (la résistance aux hormones thyroïdiennes ou un
adénome hypophysaire sécrétant de la TSH).
- Les concentrations sériques de thyroxine libre (T41) et de triiodothyronine libre
(T31) sont élevées. Toutefois, certains patients peuvent présenter une augmentation
de la concentration sé1ique de la T3l avec T41 normale.
572
Bilan biologique
Retentisse1nent de la thyrotoxicose
Perturbations non spécifiques et non constantes, 1nais pouvant révéler la maladie :
- leuconeutropénie avec ly1nphocytose relative,
- élévation des enzymes hépatiques,
573
- En cas de thyroïdite, une scintigraphie blanche ou hétérogène.
- L'échographie cervicale:
L' échographie cervicale permet de préciser les mensurations des lobes
thyroïdiens, de rechercher les nodules et leurs caractères, elle permet aussi de
574
- Posologies habituelles
Doses d'attaque: 0,5 à 0,8 mg/kg/j divisé en deux doses pour le Néomercazole*.
5 à 10 mg/kg/j divisé en trois doses pour le PTU (10 fois moins
actif).
Traitement chirurgical
L a thyroïdectomie totale est actuellement recommandée pour réduire le risque
d'hyperthyroïdie récidivante, après préparation 1nédicale par les AT S permettent
d'obtenir l'euthyroïdie.
Une semaine avant l' opération, de l'iode stable sous fo1me de solution de
Lugol est ajouté pour rendre la thyroïde plus ferme et 1noins vasculaiisée et faciliter
la chirw·gie.
575
Le traitement substitutif par L-thyroxine doit être débuté dans les jours qui
suivent le geste chi1urgical.
Lorsque le traitement chiiurgical est pratiqué par un chirurgien pédiauique
expérimenté, la survenue des complications liées a une lésion des glandes
576
T3 en plus de bloquer la sécrétion thyroïdienne. Il doit être administré per os à
une dose de 5 à 10 1ng/ kg/j en trois doses.
2 - La maladie de Basedow
En Pédiatrie, le traitement par les ATS est reco1nmandé co1nme le traite1nent
577
Hyperplasie congénitale des surrénales
Définition
L'hyperplasie congénitale des surrénales (HCS) est une affection de nature
héréditaire trans1nise selon le mode autosomal récessif due à un déficit
enzymatique de production de cortisol et d'aldostérone.
,
Epidémiologie
Le déficit en 2-hydroxylase représente 90 o/o des causes d'HCS, il est
également appelé syndrome de Debré-Fibiger ou syndrome de Wilkins.
Le déficit en 11~ hydroxylase est beaucoup plus rare, environ 10 % des cas,
les autres déficits sont exceptionnels, exemple : déficit en 20-hydrolase, 22-
hydrolase ou 20/22-desmolase (syndrome de Prader et Gurtner), déficit en 3-Beta-
OHdésydrogenase ou syndrome de Bongiovanni .. .
Le gène respon sable de l'affection se manifeste à l'état homozygote, il se
transmet selon un mode autoso1nal récessif (les parents étant hétérozygotes).
L'affection se révèle à la naissance ou au cours de la lère enfance, il est rare
que le diagnostic n'en soit porté qu'à l'âge adulte.
Récemment, un lien génétique a été mis en évidence, 2 gènes ont été localisés
sur 6p CYP21 et CYP21P responsables de la déficience en 21-0H-ase. Dans 75%
des cas il s'agit de mutation du gène CYP21.
Physiopathologie
Les déficits enzymatiques étant situés sur la chaîne de biosynthèse du cortisol,
la diminution en sécrétion de cette hor1none va entraîner une aug1nentation
réactionnelle de la sécrétion hypophysaire d' ACTH. Outre son action trophique sur
les su1Ténales, laquelle va entraîner une hyperplasie anatomique de ces glandes,
I 'ACTH va provoquer une accumulation des stéroïdes en amont du bloc ainsi
qu'une hyperandrogénie dans les déficits en 21 et 11 ~ hydroxylase, car la voie des
androgènes n'est pas affectée par ces déficits enzymatiques, avec virilisation d'un
fœtus de sexe génétiquement féminin.
Le déficit en C17-C20 desmolase, 17 a hydroxylase et 3~oldésydrogenase
s'acco1npagnent d 'une hypoandrogénie avec défaut de la différenciation masculine des
sujets de sexe génétique masculin réalisant un pseudohermaphrodisme masculin
(PHM), associé dans le cas du déficit en 17a hydroxylase, à un hyperminéralocortisis1ne.
578
mmWiD (PHM), associ~ dans If ~s du dflicil m l 7a bydroxyl&Sf, ' 1111
hyptmWittalotonisi~mt.
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579
Expression clinique et biologique des déficits enzymatiques :
L' hypersécrétion d'androgènes par les surrénales va entraîner un syndro1ne de
virilisation dont l'expression cli1ùque est variable selon le sexe et l'âge.
I- Déficit en 21a Hydroxylase :
Fig 1 F ig 2
Fig. 1-2. - Pseudoher1naphrodis1ne féminin 46, XX: utérus, vagin, ovaires nor1naux
Classification de PRADER :
Type I : Hypertrophie clito1idienne.
Type II : Orifices uréthral et vaginal distincts, mais s'ouvrant au fond d ' un
vestibule commun.
Type III : Clitoro-pénis.
Orifice unique au fond duquel s'abouchent les orifices urétral et
vaginal.
Grandes lèvres pseudo-scrotales.
Type IV : Pénis de taille normale.
Orifice unique pour l' urètre et le vagin à la base du pénis.
Grandes lèvres pseudo-scrotales.
Type V : Pé1ùs de taille nor1nale.
L 'orifice uréthral réalise un h ypospadias.
Pas de vagin.
Scrotum sans gonades.
580
Après la naissance: le tableau est celui d'une pseudo-puberté hétérosexuelle:
- Pilosité pubienne et axillaire.
- Acné, sébon·hée.
- Hypertrophie clitoridienne.
1 1 y
Classification de PRADER
B-Garçon
L'hyperandrogénie réalise une pseudopuberté précoce iso-sexuelle avec
développement des OGE, augmentation du volume de la verge, pilosité pubienne et
axillaire, acné, sébo1Thée avec avance staturo-pondérale incluant l'âge osseux.
581
Manifestations Biologiques :
- Hyperkaliémie, hyponatrémie, acidose, hypoglycémie (DD sténose du pylore).
- 17-0H-Progestérone plas1natique élevée+ prégnanetriol u1inaire élevé.
- Androsténédione / et DHEAS plasmatiques /
582
• L'hydrocortisone à la dose de : 15-20 mg/rn2 de surface corporelle/jour en 3
p1ises orales.
La voie injectable sera préconisée en cas de vomissement incoercible
(intolérance gastrique) ou d'insuffisance surrénalienne aiguë : HHC 45mg/1n2/jour.
583
Diabète sucré chez l'enfant
584
L'hérédité du diabète n'est pas monogénique, mais polygénique. Une
vingtaine de régions du génome ont été associées à une susceptibilité à la 1naladie.
Les gènes du co1nplexe majeur d'histoco1npatibilité de classe 2 (HLA) sont
les principaux impliqués dans la prédisposition au diabète. La maladie est
585
Do6cit an iruiulira , Glu11119ai
Cattd 1olamin111.
Cortianl
~Îl;i CG!coQniQ
;. 1 ,~ n 11d~ ;.. 7 mimi~
Fig.1.- l
Cotonu ri;
l
Acidoo<îOGIG ~ri; IT;-driq.»: Doplction Dopl(tion
cktlhycr'1tation pol'alliq.i; g:JdQ,g:
in tmoollu bill d11sh~-dml11tio n
mlmœllu biia
Diagnostic positif
Clinique: les signes initiaux du diabète sont secondaires à l'hyperglycémie et à la
production excessive de corps cétoniques, induites par la carence en insuline.
Dans 60 à 75 o/o des cas, le diabète est diagnostiqué chez l'enfant devant
l'association de polyurie, polydipsie et ainaigiisse1nent.
La polyurie osmotique entraîne des 1nictions nocturnes fréquentes ("nycturie")
et une polydipsie. Chez tout enfant se levant plus d'une foi s par nuit pour uriner, le
diabète est le premier diagnostic à évoquer. Le délai moyen entre son appa1ition et
le diagnostic de diabète reste de plusieurs semaines.
Circonstances de découverte, trois modes de révélation :
- début progressif étant le plus fréquent : essentiellement la triade classique faite
d'un syndro1ne polyuropolydipsique avec a1naigrisse1nent ; asthénie, polyphagie
.
ou anorexie.
- tableau d'acidocétose diabétique dans 25 % des cas.
586
- découverte fortuite : à l'occasion d'un examen systématique, exainen des urines
ou autres.
Examens complémentaires :
Affirmer le diabète : une glycémie plasmatique, mesurée n'importe quand,
Formes cliniques
1- forme du nourrisson : rare, généralement c'est un tableau de déshydratation
avec acidocétose.
2 - forme de l'adolescent : difficile à équilibrer.
3 - forme évolutive : c'est une forme avec rémission ou lune de miel de quelques
jours à quelques 1nois se définissant par une aglycosurie à des doses d 'insuline
< 0.5 Ul/kg/24h.
4 - fonnes associées : le diabète de l'enfant peut rarement s' inscrire dans un
syndrome de polyendocrinopathie auto-immune de type l , de transmi ssion
587
autosomique récessive. Il comporte essentiellement une hypoparathyroïdie, une
insuffisance surrénalienne, et une candidose cutanéo-muqueuse chronique.
Enfin, le diabète a été décrit dans d'autres 1naladies, insulinodépendant ou
insulinorésistant
|
cœliaque et thyroïdite dans 3-5 o/o des cas, myasthénie et la maladie d' Addison
m
o
c
t.
dans 1 % des cas.
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g
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.b
5 - formes rares ou autres diabètes de l'enfant :
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c
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* Diabète du nouveau-né : le diabète est exceptionnel à la naissance. Il
m
est défini
s
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par une hyperglycémie persistante avant l'âge de 2 inois et doit être différencié
o
s
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tr
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de l'hyperglycémie fréquente du pré1naturé ou de l 'hypotrophe soumis à des
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w
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apports intraveineux importants de glucose, ou à un traitement hyperglycémiant
|
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(corticoïdes).
.c
s
s
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Les nouveau-nés diabétiques sont hypotrophes. La glycémie est élevée ou
o
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s
s'élève rapide1nent après la naissance, la polyu1ie et la glycosurie sont responsables
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d'une déperdition calo1ique et hydrique importante ; l'insulinothérapie doit être
m
s
e
rd
instaurée à l'aide d'une pompe à insuline.
o
s
e
tr
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tard. Près de 50 % sont définitifs. Les diabètes néonatals n'ont en général pas de
|
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marqueurs d'auto-immunité.
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peut être évoqué en l'absence d'ICA, s'il existe des antécédents personnels ou
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1 - Méliturie :
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588
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2- devant une hyperglycémie, éliminer:
- Causes exogènes: b1ûlures, certains traitements (co1ticothérapie).
- Causes endogènes affections endoc1iniennes (syndro1ne de cushing,
phéochromocytome), origine centrale (traumatisme crânien, méningoencéphalite,
589
La kaliémie : soit basse, normale ou élevée, la déplétion potassique est constante
(perte u1inaire de potassium).
La /Jrotidémie : est élevée (déshydratation extracellulaire), de 1nê1ne que l'urée et
la créatinine (ù1suf:fisance rénale fonctionnelle).
590
Physiopathologie de l'acidocétose:
Carence en insuline
Contre-régulation
Corps cétoniques
Pertes d 'électrolytes Acide acétyl-acétique
Acide 6 - HvdroxYbutyrique
Déshydratation Acidose
591
Traitement
C'est une urgence thérapeutique. Le pronostic vital peut être mis en jeu par ce
désordre 1nétabolique sévère ou consécutif à des effets néfastes d'un traite1nent
inte1npestif qui peut se co1npliquer d'hypokaliémie ou d'œdème cérébral aigu.
592
* L'apport de bicarbonates pour corriger l'acidose est un facteur favorisant, et doit
être proscrit.
* La baisse trop rapide de la natrémie a égale1nent été impliquée : l'apparition
d'une hyponatré1nie vraie (= valeur de natrémie conigé pour la glycémie) doit
2 - Hypoglycémie :
Les pre1niers signes d'hypoglycémie, con·espondant à la réaction adrénergique
(tremblements, tachycardie, anxiété, sueurs, faim, paresthésies) apparaissent lorsque
la glycémie plas1natique est inférieure à 60 1ng/dl, puis les signes de neuroglycopénie
(difficultés de concentration, fatigue, faiblesse, difficultés à parler, incoordination,
troubles du comporte1nent puis coma, convulsions) lorsqu'elle chute en dessous de
50 mg/dl.
Les hypoglycémies survenant durant le sonuneil peuvent passer inaperçues et
se traduire par des céphalées matinales ou des difficultés à se réveiller.
- selon le degré de sévérité de l'hypoglycémie on distingue : les hypoglycémies
mineures et hypoglycémies sévères.
L'hypoglycéniie niineure : est perçue par le sujet lui-même, qui absorbe des
glucides pour la coniger. Elles sont inéluctables chez un sujet diabétique bien
équilibré, et se produisent 1 à 3 fois par semaine .
L'hypoglycé1nie sévère : nécessite une intervention extérieure, soit en aidant à
l'ingestion de glucides, soit, si la conscience est profondément altérée, en
e1nployant du glucagon intramusculaire ou du sérum glucosé intraveineux.
,
Etiologie des hypoglycémies sévères :
Les hypoglycémies sévères sont d'autant plus fréquentes que l'HbAlc est
basse. Pour une HbAlc inférieure à 6 %, il se produit environ un accident
593
hypoglycémique sévère par an, Elles restent difficiles à éviter dans la vie d'un
diabétique dont l'équilibre métabolique correspond à un risque faible de
microangiopathie sévère.
La recherche d'un facteur causal est classique, 1nais rarement retrouvé (erreur
594
La néphropathie diabétique : une néphropathie glomérulaire est dépistée par
la recherche annuelle d'une microalbuminwie.
La neuropathie diabétique : on peut retrouver des ano1nalies de la conduction
nerveuse ex : paresthésie . . .
595
Répa1tition : Petit déjeuner 20 %.
Déjeuner 30 o/o.
Dîner 30 %.
Sans oublier les collations à 10 h et 16 h, chacune représentant 10 % surtout
L'insulinothérapie
Type d'insuline : depuis 1921, date de découverte de la première insuline
d'origine porcine puis en 1934, lère insuline au zinc, plus tard NPH et à ! 'heure
actuelle on utilise les analogues de synthèse. Aujourd'hui, il existe donc l'insuline
à action rapide, la NPH (inte1médiaire) et l'ultralente.
c·inetiaue
, . d'action ; voir. T.a bleau f ..
Tyne d ' insuline Début d 'action Pic Fin d'action
Rapide (10) 15-30 mn 2H 6-8 H
NPH 1 Heure 6H 12-16 H
Lente 1-2 H - 24-28 H
596
des injections est fixe (face externe de cuisse, ventre, région scapulaire) afin de
régulariser la vitesse de résorption de l'insuline.
L'i njection se fait Y2 heure avant le repas.
- Chez le très jeune enfant, la pompe à insuline sou s-cutanée per1net une résorption
597
- Le cahier du diabétique doit être re1npli correctement avec des surveillances
pluriquotidiennes des glycémies capillaires à l'aide de bandelettes réactives
(dextrostix) ou un lecteur de glycémie.
- L'adaptation des doses se fera en fonction des résultats d'analyse c'est-à-dire
598
Pronostic
En général le pronostic vital urunédiat peut être mis en jeu par un accident
aigu (acidocétose ou hypoglycé1nie) et à 1noyen et à long terme par les
complications dégénératives.
,
Perspectives thérapeutiques
- Le rêve de tout diabétique est l'insuline orale, laquelle reste du do1naine de la
recherche grâce à des co1nprirnés qui ne seront pas digérés par le suc gastrique.
- L 'insulu1e inhalée par voie nasale est mal tolérée, ce sont des capsules de 3-9 UI
- Greffe des îlots de langerhans afin de restaurer la capacité de sécrétion : elle est
indiquée en cas de : diabète urémique, de néphropathie et de diabète instable.
Malheureusement, elle se heurte à la rareté des donneurs compatibles et à
1' i1nportance des réactions de rejet.
,
- Eventuellement agir sur le dérègle1nent immunitaire en essayant de neutraliser ou
rééduquer les lymphocytes T (injection d'anticorps anti CD3 contre les
cellulesT).
599
Hypoglycémie de l'enfant
600
La figu re ! schématise les voies du métabolisme du glucose.
Lipdes
Prvteincs
gfucose
OfA
Acd-yf-CoA
Krebs
'·
•, l Cetase
Corps
Cétoniques
Fig.I
601
B - Période intermédiaire ou jeûne court entre 4 et 16 heures de jeûne, !'apport de
glucose provient essentiellement de la glycogénolyse hépatique qui remobilise les
stocks de glycogène. Le cerveau, foie et muscles restent les principaux
consommateurs de glucose, alors que les autres organes réduisent progressivement
leur consommation. Durant cette période, la régulation honnonale est
602
d'alanine et de glutamine. Le cortisol accroît la cétogenèse en sti 1nulant la
lipolyse.
4 - Les catécholaniines : stimulent la néoglucogenèse et la glycogénolyse. Elles
inhibent la dégradation protéique, stunulent la lipolyse et la cétogenèse.
Autres facteurs :
- facteurs nerveux : encore 1nal connus. Le système sympathique, par l'intermédiaire
de terminaisons nerveuses au contact des hépatocytes et des adipocytes, stimule
directement la glycogénolyse et la lipolyse ;
- facteurs hu1noraux : de no1nbreux éléments de régulation sont connus. Il s'agit
de certains produits du 1nétabolisme glucidique dont l'exemple le mieux connu
est le véritable carrefour métabolique réalisé par le fiuctose-2,6-diphosphate et
son effet régulateur propre sur l'enzyme bi fonctionnelle (activités
phosphofructokinase et fructose-2,6-diphosphate) contrôlant ainsi l'orientation
du fi ux glycolyse/néoglucogenèse.
Particularités de la régulation glycémique chez l'enfa nt :
Ceci définit la notion de tolérance au jeûne et sa dépendance par rapport à
l'âge. La tendance à l'hypoglycémie chez le petit enfant est encore 1najorée par tout
facteur augmentant la conso1nmation métabolique tel que la fièvre, les infections et
les situations de catabolisme ...
Nou veau-né : à ter1ne ou d ysmature est très vulnérable à l' hypoglycémie du fait
des faibles réserves hépatique en glucogène.
Nourrisson et p etit enfa nt : si l'adulte est capable de maintenir une glycémie
normale durant plusieurs semaines, voire plusieurs mois de jeûne complet, le petit
enfant a besoin d'un apport obligatou·e de substrats énergétiques et, lors du jeûne, la
glycé1nie va baisser après un temps relativement court, ceci s'explique par la
différence du poids du cerveau, p1incipal organe conso1nmateur, par rapport au
poids du corps et aux réserves énergétiques plus limitées chez l'enfant.
Le cerveau est donc le principal consommateur de glucose et va être la
pre1nière victime du manque de glucose. Le glucose joue un rôle fondamental pour
le fonctionne1nent et la inaturation du cerveau chez l'enfant ; le risque majeur des
603
hypoglycémies chez l'enfant est lié à cette souffrance du cerveau et au risque de
lésions cérébrales définitives qui en font toute la gravité.
Physiopathologie
L'hypoglycémie peut s'expliquer par 2 mécanismes :
Age de début: l'âge de révélation varie avec les différentes pathologies. Les
déficits enzymatiques héréditaires se révèlent le plus souvent avant 2 ans. Les
hypoglycé1nies récun·entes avec cétose débutent en règle après 1 an. Après 8 ans,
les principales causes d'hypoglycémie sont les hyperinsulinismes, les insuffisances
surrénales et les hypoglycé1nies fonctionnelles poststimulatives chez l'adolescent ;
Horaire de survenue par raJJJJOrt aux reJJas : cet élément est essentiel ; on
distingue ainsi :
- les hypoglycémies du jeûne court : 2-12 h, sont en faveur d'un déficit primitif de
la néoglucogenèse et de la glycogénolyse.
604
- les hypoglycémies du jeOne long : > 12 h, se rencontrent plus fréquemment dans
les hypoglycémies d'origine endocrinienne, hypoglycémies réccurentes avec
cétose et enfin dans les anomalies de la cétogenèse.
- les hypoglycémies postprandiales : la nature de l'alimentation est toujours
605
Chez le nourrisson et l'enfant
- pâleur, sueur, sensation de faim impérieuse.
- nausées vomissements, asthénie, tremblement.
- malaise, iITitabilité et céphalée .. .
Principales étiologies
Nouveau-né :
1 - Hyperinsulinismes transitoires : sur venant le plus souvent dans des situations
favorisantes : nouveau-né, p rématuré, RCIU, macrosome, nouveau-né de 1nère
diabétique, tout nouveau-né 1nalade : souffrance fœtale, infection.. , ils peuvent
également être observés sans facteur favorisant. Les hypoglycémies régressent
le plus souvent rapidement, mais parfois dans un délai pouvant aller jusqu'à 6
semaines de vie, d'où la nécessité d'attendre un délai suffisant avant d'affùmer
Je caractère persistant d'un hyperinsulinisme.
- Le syndrome de Wiedemann-Beckwith : associant une macrosomie, rnacroglossie,
ornphalocèle, viscérornéglie et sillon du lobe de l'oreille. (fig. 2)
· Hémihypertrophie
· Grosse Langue
· Indentation lobule de
l'oreille
· Omphalocèle
Fig II
606
2- Hyperinsulinismes prùnitifs persistants : c'est la cause la plus fréquente des
hypoglycémies persistantes du nouveau-né. Trois formes cliniques peuvent être
distinguées selon l'âge de début:
- formes néonatales : les hypoglycé1nies débutent dans les premières 72 heures de
.
vie ·
3 - Hypopituitarismes congénitaux
Nourrisson et grand enfant : on djstingue 3 grands groupes :
I - Déficit métabolique :
A - déficit en néoglucogenèse :
A - 1-déficit en glucose 6 phosphatases ou glycogénose type I:
- hypoglycémie après un jeûne court 2-14 h
- hépatomégalie
- hyperlactacidémie avec cétose 1najeure, cytolyse, acide urique élevé,
h ypert1igl ycéridé1nie.
- neutropénie (retrouvée dans la glycogénose type lb déficit en translocase)
- le diagnostic est confi rmé par biologie moléculaire (biopsie hépatique)
A - 2-déficit en fiuctose-1-6-diphosphatase :
- hypoglycémie après une période de jeune longue 8-16 h,
- âge de révélation peut être tardif.
- hépato1négalie modérée voir absente.
- acidose lactique accentuée par le jeûne.
- hyperlipidémie.
- l'hypoglycémie peut être induite par la prise de fructose, et n'est pas cor1igée par
une charge en Alanine.
607
- test au glucagon négatif en hypoglycémie et normal en normoglycémie
- le diagnostic est confirmé par dosage enzymatique sur biopsie du foie.
A - 3 - autres : - déficit en PEPCK : il est tout à fait exceptionnel et 1nal connu. Il
s'accompagne d'une insuffisance hépatocellulaire et d'anomalies neurologiques
608
- le pronostic est mauvais : dans une étude incluant l 07 patients, 50 sont décédés
dont 30 % la pre1nière semaine et 60 o/o après un an.
- les déficits du transport intra-mitochondrial des acides gras, notamment les
déficits en carnitine et en pahnityl-carnitine-transférase 1 où les hypoglycé1nies
peuvent être associées à une symptomatologie musculaire (1nyopathie lipidique)
609
mélanodermie ou l'association de l'hypoglycémie à une hyponatrémie peuvent
orienter le diagnostic.
3 - Autres:
- Hypothyroïdie : l'hypoglycé1nie est un signe d'hypothyroïdie profonde devenue
Traitement étiowgique :
Il dépend de l'âge de l'enfant et de la cause de l'hypoglycémie. Dans tous les
cas, une surveillance régulière des glycémies capillaires est nécessaire. Chez le
nouveau-né et le nou1Tisson, une supplémentation en dextrine maltose et un
fractionnement des repas sont des mesures simples et souvent efficaces.
• Des mesures diététiques (interdiction du jeûne dans un trouble de l'oxydation des
acides gras, fractionne1nent des repas.)
• Supplémentation
,
en Maïzena c1ue dans une glycogénose.
• Eviction du fructose chez l'intolérant au fructose, et limitation des protides dans
les hyperinsulinismes leucine sensibles ... ).
• Des traitements médicamenteux (ex. : glucagon, diazoxide ou so1natostatine en
cas d'hyperinsulinisme, hydroco1tisone en cas d'insuffisance surrénale, hormone
de croissance en cas de déficit GH) sont nécessaires et permettront de prévenir
toute
,
récidive des hypoglycémies.
• Eviter le jeûne prolongé dans les hypoglycémies récurrentes avec cétose.
611
Diabète insipide
Rappel physiologique
L' ADH (hor1none antidiurétique) où A VP (Arginine vasopressine) est une
hormone synthétisée dans l'hypothala1nus au niveau des noyaux supra-optiques et
para-ventriculaires et stockée au niveau de la post-hypophyse.
Le stùnulus p1incipal de la sécrétion d' ADH est l'augmentation del' osmolarité
plasmatique.
Les stimuli non osmatiques sont l'hypotension, l 'hypovolémie et le stress.
Au niveau du tube collecteur du rein I' A VP va se lier à son récepteur (AVPR2),
suite à cette liaison une cascade de signaux assure que des canaux aqueux soient
insérés dans la 1ne1nbrane cellulaire lu1ninale sous forme de molécule d ' aquaporine
(AQP2), ce qui la rend perméable à l'eau.
L'ADH joue un rôle essentiel dans la régulation du volume et l'osmolaiité
grâce à son action de réabsorption de l'eau au niveau rénal, son défaut de sécrétion
ou d 'action entraîne une polyurie hypotonique.
Clinique
• Syndrome polyuro-polydipsique entraînant chez l'enfant une énurésie, des troubles
du so1nmeil et une anorexie.
• Cette polyurie peut être majeure, dépassant parfois le poids corporel chez le
nourrisson et le jeune enfant.
• Cette polyurie peut entraîner un retai·d de croissance ainsi que des difficultés
scolaires.
• Des troubles du comportement (angoisse engendrée pai· la soif) peuvent se voir dans
les polyu1ies i1npo1tantes.
• Un syndrome tu1noral intracrânien (céphalées, vornisse1nents et signes
ophtalmologiques) sont à rechercher systématiquement afin d'éliminer une tu1neur
de la région hypothalamo-hypophysaire.
• Des épisodes sévères de déshydratation, des pleurs incessants sont déc1its chez le
nourrisson (besoins en eau non satisfaits), constipation, fièvre inexpliquée ...
612
Diagnostic positif
1) diagnostic biologique :
a. Test direct : le dosage de l' ADH par 1néthode radio i1rununologique n'est pas
accessible et peu fiable.
|
m
o
c
- Des prélèvements plasmatiques pour dosage de Na, osmolarité plasmatique sont
t.
o
p
s
pratiqués chaque heure.
g
lo
.b
s
- Le poids, la diurèse, l'osmolarité urinaire sont 1nesurés chaque 30 1ninutes.
in
c
e
d
- Si lors du test une osmolarité urinaire > 800 mosmol/kg avec une osmolarité
e
m
s
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plasmatique < 300 mosmol/kg sont constatées, le test doit être inten·ompu car le
rd
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diabète insipide est exclu.
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- Ce test doit être interrompu devant toute pe1te pondérale > 5 %, un Na+ > 150
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ffilnol/l, une os1nolarité plasmatique> 300 mosmol/kg.
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- Si après 4 heures du test l'osmolarité urinaire reste inférieure à l'osmolarité
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plasmatique bien que celle-ci augmente à> 300 mosm/kg, si l'enfant perd 2-5 o/o
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de son poids corporel initial ou s'il n'y a pas de diminution des quantités d'u1ines
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émises malgré la carence liquidienne et l'augmentation de l'osmolarité plasmatique
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• •
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(potomanie)
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Le test de restriction hyd1ique n'est pas nécessaire chez les enfants dont la Na
de base est > 145 1nEq/l avec une os1nolarité u1inaire concomitante < 200
mosmol/kg.
613
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Le test de rest1iction hydrique n'est indiqué qu'en cas de syndrome pol yuro-
polydipsique isolé, idiopathique, sans lésion expansive à l'IRM (pathologie tumorale
ou infiltrative ou granulomatose de la région hypothalamo-hypophysaire) et en
dehors d ' un contexte neurochirurgical, post-traumatique, voire malfor1natif.
1) causes tumorales :
•!• Gern1inon1e : première cause de DI chez l'enfant. C'est une tumeur de la région
sellaire ou suprasellaire s'accompagnant souvent d 'un diabète insipide (90 %
des cas), un syndrome chiasmatique et une insuffisance antéhypophysaire.
La cytologie du liquide céphalorachidien, le dosage de BHCG dans le LCR et
le sai1g sont très utiles au diagnostic. L'aspect IRM n'est pas spécifique.
614
Des microgermino1nes intrasellaires peuvent être responsables de DI
transitoire. L'IRM peut être normale au début (intérêt d'examens IRM répétés) ou
montre un élargissement de la tige pituitaire ainsi qu'une disparition de l'hypersignal
de la posthypophyse.
615
2) Causes iatrogènes : le DI se voit surtout dans la chirurgie hypothala1no-
hypophysaire par voie haute, rarement par voie transphénoïdale. Plus la
chirurgie est mutilante plus le diabète insipide est observé.
3) Causes traumatiques : le DI survient surtout chez les patients porteurs d'une
fracture de la base du crâne et de la face avec lésions des ne1fs crâniens et
616
3) Iatrogène : dérnéclocycline, sulfonylurés, arnphotéricine B , Vinblastine,
Cyclophosphamide.
2- Potomanie :
La poto1nanie survient souvent à l'occasion d'un traumatisme psychoaffectif.
Traitement
Les objectifs du traitement sont :
- La con·ection et la prévention d'un éventuel déficit hydrique.
- La baisse des pertes u1inaires.
La réhydratation est faite par le sé1um glucosé isotonique ou de l'eau pure par
sonde gastrique
La fonne les plus utilisée est le spray nasal, d'une durée d'action de 18 à 24 h,
souvent une seule p1ise suffit.
b. Diabète insiJJide néphrogénique :
- Régin1e pauvre en sel.
- Diurétiques thiazidiques (hydrochlorothiazide 1-2 mg/kg/j) : réalisent une
contraction du volume extracellulaire afin d'a1nener le moins de volu1ne u1inaire au
niveau du tube collecteur où l'ano1nalie de la réabsorption existe.
- Indornétacine (inhibiteurs des prostaglandines) 1,5-3 rng/kg/j : réduit la diurèse
acqueuse, traite1nent à donner pendant de courtes périodes.
- Double vidange vésicale: uriner fréquemment et complètement afm d'éviter toute
dilatation du tractus urinaii·e à long terme.
3) Autre : pour la Poto1nanie : envisager une prise en charge psychologique.
617
CAT devant une cryptorchidie
l ère étape : Abdominale : a lieu entre la 1Oème et la 23ème semaine de gestation, lors
de cette phase plusieurs mécanismes interviennent :
• La pression abdominale.
• La régression du LCS et la croissance du Gubernaculum, essentiellement sous le
contrôle de l'INSL3 (Insuline Like Peptide 3) ou RLF (relaxin-like factor) produit
par la cellule de Leydig stimulée pai· l'HCG mate1nelle puis la LH fœtale.
618
L'INSL3 agit via son récepteur RXFP (relaxin fainily peptide 2) aussi appelé
LGR8 (Leucine rich repeat containing G protein coupled receptor8) exprimé par le
Gubernaculu1n.
2 ème étape inguino-scrotale : a lieu entre la 26èrre se1naine et la naissance : elle est
1- Gubemaculum
2- pénis
3- canal inguinal
4- testicule
5- cavité péritonéale
6- canal déférent
619
Descente testiculaire
,
Etiologies:
a) Anomalies mécaniques :
• Canal inguinal étroit.
b) Anomalies endocriniennes :
• Hypogonadis1nes hypogonadotrophiques le plus souvent congénitaux : syndro1ne
de Kallmann, de Morsier, Laurence Moon, Bardet Biedel, Syndrome de Prader
Willi.
620
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Syndrome de Noonan
Diagnostic
a) Exanien clinique :
• S'effectue en différentes positions, debout, couché, en position du tailleur qui
per1net de relaxer au maximu1n les 1nuscles de la paroi abdominale et les
crémasters.
,
• Evaluer la position spontanée du testicule, sa consistance, son volume, sa
mobilité et les possibilités d 'abai ssement par un massage doux de la région ilio-
inguinale vers la bourse.
621
b) Bilan biologique et hormonal:
• Ionogramme pour éliminer un syndrome de perte de sel (voir diagnostic
différentiel).
• FSH - LH pour évaluer l'axe hypothalamo-hypophyso-gonadique.
c) Imagerie :
,
• Echographie abdo1ninale (rare1nent TOM ou IRM) : permet de visualiser les
testicules, de les mesurer, rechercher les dé1ivés 1nulleriens et visualiser une
malformation urinaire associée.
• L'imagerie sera co1nplétée en cas de malfor1nation génito-urinaire associée par
une génitographie, urétro-cystographie, UIV ou uro-IRM.
d) Caryotype :
il sera demandé en fonction de l'orientation clinique, devant une ainbiguïté
sexuelle, une suspicion d'un syndrome de Klinfelter, Turner ...
Diagnostic différentiel
Devant tout nouveau-né de sexe appare1runent 1nasculin présentant une
cryptorchidie bilatérale, un pseudohermaphrodisme fé1ninin par hyperplasie
congénitale des surrénales doit être évoqué en premier, un ionogramme doit
être demandé en urgence afin d'éliminer un syndrome de perte de sel (urgence
médicale).
,
Evolution
• Descente spontanée du testicule pendant la pre1nière année.
• Aucune thérapie n'est requi se avant l'âge de 18 mois (descente possible
jusqu'à cet âge), mais la descente spontanée après la pre1nière année reste
exceptionnelle.
Complications
•Torsion testiculaire.
• Troubles psychiques et esthétiques.
622
• Stérilité et hypofertilité : il se1nble que le trouble de fertilité soit d'autant plus
important que la cryptorchidie est bilatérale, que le testicule est en position
abdo1ni na le au départ et que l'âge de l 'orchidopexie ait été tardif.
• Cancer du testicule : la cryptorchidie est Je principal facteur de risque reconnu
Traitement
a) Traite1nents Médicaux:
Il n'y a pas de consensus sur la prise en charge médjcale par traite1nent
hormonal.
Les protocoles de traitement sont variables selon les équipes avec des taux de
réussite allant de 0 % à 34,5 o/o :
• Administration intramusculaire d ' HCG exogènes.
• Testostérone.
• LH-RH en intranasale.
• Associations.
623
Obésité de l'enfant
Son origine est multifactorielle liée à des facteurs génétiques et envi ronmentaux
avec au pre1nier rang de mauvaises habitudes aliinentaires et un 1node de vie
sédentaire.
Définition
L' obésité se définit par une augmentation de la masse grasse. Pour calculer
cette dernière, il est nécessaire de se rapporter à la courbe d'IMC (Indice de masse
corporelle) ou BMI (Body Mass Index) ou encore indice de Quételet.
2
IMC =poids (kg)/taille (m).
L' IMC est interprété en fonction des courbes, de référence française, établies
par M.F Rolland-Cachera en 1991, il est exprimé en percentiles.
Rebond d'adiposité : déterminé à partir des courbes d ' IMC selon l'âge, est un
paramètre qui permet d'estimer le risque de survenue de l'obésité. Au cours de la
première année de vie, l' IMC augmente, puis diminue j usqu'à l'âge de 6 ans. A' cet
âge, la courbe auginente à nouveau. Cette remontée de la courbe est appelée rebond
d'adiposité; plus il est précoce, plus le risque de devenir obèse est élevé.
624
........
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0 2 4 8 8 10 12 14 16 18 20 0 2 4 8 8 10 12 14 18 18 20
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Mécanismes physiopathologiques
La leptine est le chef d'orchestre responsable de la régulation de la satiété,
c'est une hormone synthétisée par les adipocytes et qui, entre autres fonctions
module l'appétit par son action sur les centres régulateurs de !'hypothalamus.
La leptine agirait schématiquement par 4 voies principales favo1isant les voies
anorexigènes au détriment des voies orexigénes et aboutissant aux effecteurs de la
prise ali1nentaire :
1 - La leptine stimule La POMC (pro-opioMelanoCortine) précurseur del' a. MSH (a-
Mélanocyte-stumulating Hor1none), qui elle-mê1ne active un des récepteurs
mélanocytaires, le MC4-R (mélanocortine-4Receptor). Le MC4-R aurait une
action inhibitrice sur des effecteurs de la prise alimentaire qui ne sont pas encore
caractérisés.
2 - La. leptine dùninue la synthèse et la libération du neuropeptide orexigéne NP-Y
dans ce1tains neurones du noyau arqué de l'hypothalrunus.
3 - La leptine inhiberait L'expression du génie Agrp!ART (Agouti ReLated Transcript);
ce gène code une protéine appelée Agouti qui est un antagoniste du MC4-R.
4 - D'autres neuro1Jeptides interviendraient également dans le contrôle de la prise
alimentaire : GLPl (glucagonlikepeptidel), MCH (Mélanine-Consentrating
Ho1mone), CRF (Corticotropin Leasings factor), hypocrétines et orexines,
adiponectine. Soit activatew·s, soit inhibiteurs de la prise alimentaire, ce sont des
cibles de la Ieptine.
625
5 - Un nouveau neuropeptide décrit en 1999, la ghreline joue un rôle dans ce système
régulateur. Elle a un rôle orexigène antagoniste de la leptine par l'inter1nédiaire du
NPY. (fig. I)
3 1 2 4
CHRELINE .
+ +
POMC
GLPI
+ MCH
ART/ A grp • CRF
Orexines/
Hypocrétines
NP-Y
a-MSH
Récepteurs
M C4-R Respectifs
+
+
626
b - Antécédents familiaux :
* le poids et l' IMC des parents : les enfants dont les parents sont obèses ont un
risque plus important de devenir, obèses.
* antécédents de diabète non insulinodépendant et de maladjes cardio-vasculaires
- niveau socio-économique
- environnement géographique : on précisera la distance mai son-école, activités et
loisir.
- le statut familial : il est itnportant de connaître si les parents sont divorcés, qui
élève l'enfant; qui s'occupe de lui après l'école...
- l'environnement scolaire: la scolarité est-elle normale? A-t-il redoublé? .. .
e - L'activité physique: quotidienne ou st1ucturée, activité physique en famille
f - L'alinientation : il faut évaluer l'ali1nentation sur le plan qualitatif et quantitatif
et rechercher les grosses e1Teurs à savoir : petit déjeuner absent, goûter excessif,
grignotage entre les repas et consommation régulière de boi sson sucrées et
swtout repérer les troubles du comporte1nent alimentaire (boulitrue ou tendance
compulsive).
2 - examen cli1iique :
On reporte l'âge chronologique, le poids et la taille, l'IMC du jour sur les
courbes.
627
On examine l'enfant:
L'aspect général : existe-t-il un genu valgu1n, une hyperlordose, mains et
pieds de petite taille (acromicrie) ou ano1nalie osseuse ; ces signes orientent vers
une obésité syndromique.
628
- syndrome de Cushing : les signes cliniques sont :
- une prise de poids inexpliquée.
un faciès lunaire avec répartition des graisses faciotronculaires, vergetures
pourpres.
630
Syndrome de Prader Willi (HHHO)
• H : hypotonie
• H : Retard Mental
( Hypomentia)
f11..t""R1 iUI - ..-. 1'ut old t.~ "hll J'\..Jti·\\ l!li ,-.,.i1..1.01ut1
((-=u.c Q.U1.
- les obésités associées à l'X fragile : qui ne constituent pas à proprement parler
un syndrome pa1ticulier. Néarunoins, il est indispensable devant une obésité
associée à un retard de développement psychomoteur de rechercher cette
anomalie dont la fréquence dépasse celle des autres rares obésités syndrorniques.
- le syndrome de Bardet-Biedl : qui est une pathologie à transmission récessive
rare (1/175 000) associant rétinite pigmentaire, hexadactylie, hypogénitalisme et
retard mental. Il est distinct du syndro1ne de Laurence Moon, auquel il a
longtemps été assimilé, qui ne comporte pas d'obésité mais une paraplégie
spastique. Les pre1niers signes d'atteinte visuelle surviennent vers l'âge de 5 ans.
'
A l'âge de 20 ans, 75 % des sujets ont un handicap visuel 1najeur. Les anomalies
génétiques sous-jacentes sont hétérogènes. Au moins quatre loci sont en cause
sur les chromoso1nes 11, 15 et 16. Le gène BBS 1 situé en 1 lq l 3 est responsable
de 40 o/o des cas.
631
Syndrome de Bardet-Biedl
• Rétinopathie:
' .
- --
-- -··..•..._- .. -.
• •
632
Risques et complications de l'obésité infantile :
Risque cardio-vasculaire :
- des chiffres tensionnels élevés sont souvent retrouvés chez les enfants obèses. Il
existe une relation positive entre l'importance de l'IMC et la valeur de la tension
Risque de diabète :
La survenue d'un diabète est une occurrence inconstante dans l'obésité de
l'adulte. Toutefois, la majo1ité des adultes atteints de diabète de type 2 sont obèses.
Chez l'enfant et l'adolescent, l'enchaînement obésité, insulinorésistance, diabète est
presque une constance. Le mécanisme en cause serait alors l'épuisement des
cellules ~des îlots de Langerhans, menant à l'hyperglycémie. Cependant c'est une
éventu alité rare même chez l'enfant très obèse, ce risque est d'autant plus grand
qu'il existe des antécédents familiaux.
633
Autres a1iomalies endocrinie1ines et m étaboliques :
Une avance de maturation osseuse est fréquente dans les obésités de l'enfant
et de l'adolescent, associée à une avance staturale, maximale en début de puberté et
qui s'estompe avec son achève1nent. C'est un signe de sévérité. Du point de vue
biologique sont retrouvés:
Complications orthopédiques :
La plus grave étant l'épiphysiolyse fé1norale supérieure, elle est huit fois plus
fréquente chez les enfants obèses et survient aux environs de 10 ans. Une douleur
du genou, une boiterie doivent donner lalerte.
Les autres complications ostéoarticulaires s'installent à bas bruit. Un
syndrome fémoropatellaire est fréquent dès l'adolescence dans les obésités sévères.
634
Il n'y a pas d'atteinte rachidienne caracté1istique. Les douleurs lombaires sont en
rapport avec l'insuffisance de musculation abdominale et l'attitude d'em·oule1nent des
épaules, de cyphose dorsale et d'hyperlordose lombaire commune chez les
adolescents obèses. Une maladie de Scheuermann doit être dépistée. L'enfant obèse
peut signaler aussi une raideur des chevilles qui Iitnite le déroule1nent du pas, elle est
Carences nutritionnelles
' l'excès de ttiglycérides en réserve dans le tissu adipeux peuvent êtt·e associés
A
d'authentiques carences en micronutritnents en rapport avec le déséquilibre de la
ration alùnentaire, ex. : carence en fer, vitarnù1e D, et acide folique.
635
maltraitances. La conduite générale est alors celle prévue par la loi, associée à la
prise en charge médicale et psychologique.
Traitement
Le traite1nent de l'obésité de l'enfant doit avant tout être préventif. L'aspect
curatif repose sur la 1nême stratégie d'analyse, multidisciplinaire, que la prévention,
quel que soit le degré atteint.
Stratégies thérapeutiques :
La p1ise en charge devra être multidisciplinaire, de proximité et rapprochée avec
un suivi suffisamment long s ur plusieurs années pour consolider l'amaigrissement.
Les acteurs de cette prise en charge sont : Le niédecin traitant : centralise et
synthétise toutes les infor1nations et adresse l'enfant aux autres acteurs de la prise
en charge : un médecin du sport, une diététicienne, un psychiatre ou un
psychologue, une assistante sociale si le milieu social est défavo1isé.
Traitement curatif:
Le traitement repose obligatoirement sur un retour à l'équilibre entre activité
physique et consommation d'énergie, les moyens de parvenir à ce rés ultat restent
!'objet de discussions.
a - Prescription d'un schénia alimentaire équilibré: on ne parle pas de régime mais
d'une alimentation équilibrée et fractionnée comme suit :
- petit déjeuner+ ou- collation= 25 %, déjeuner= 35 %, goûter =10 %, repas du
soir =30 % des apports quotidiens avec : *glucides : 55 % avec 5 à 10 % de
glucides siinples, lipides : 30 % et protéines : 15 % avec équilibre alimentaire de
sorte que les féculents soient présents à chaque repas permettant ainsi le maintien
des réserves de glycogène qui est un élément régulateur de l'homéostasie du
comporte1nent alimentaire.
- favo1iser la prise régulière d'un petit déjeuner satisfaisant, éviter le giignotage ...
636
b - Prescription de l'activité physique:
- transformer un enfant sédentaire en un enfant actif par la pratique d'une activité
physique régulière sur la se1naine et le week-end, suffisante et progressive selon
les capacités de l'enfant.
Prévention
1 - Prévention prùnaire :
/Information du consonunateur : pour prévenir l'obésité chez les enfants, il est
nécessaire d'infor1ner le consonunateur sur l'hygiène de vie et les alunents sans
oublier l'intérêt de l'activité physique.
/L'école et les centres de loisirs : les centres de loisu·s devraient être des lieux
où alimentation équilibrée et pratique de diverses activités physiques soient
,
regroupees.
/Le 1nédecin de protection 1naternelle et infantile (PMD joue un rôle dans
l'éducation et la prévention.
2 - Prévention secondaire :
Il faut identifier les enfants à risque de développer une obésité, pour cela les
enfants doivent être pesés et mesurés tous les ans avec courbe d'IMC tracée.
Sur cette courbe il faut repérer certains facteurs de gravité, ex : absence de
rebond d'adiposité ou rebond précoce ...
Point fort à retenir :
L'obésité est une maladie complexe et multifacto1ielle.
C'est une maladie grave avec des conséquences sévères à long terme.
Véritable problème de santé publique.
La prise en charge est difficile et nécessite un suivi pluridisciplinaire et concerté.
La prévention p1imaire et secondaire reste une nécessité et un enjeu pour tous
les intervenants auprès des enfants.
637
Bibliographie
Rolland-Cachera M.F., Cole T.H., Sempe M., Tichet J., Rossignol C., Charraud A.
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639
'
TABLES DES MATIERES
CHAPITRE l
TROUBLES NUTRITIONNELS (M. Khiati)
CHAPITRE 2,
GASTRO-ENTEROLOGIE (H. Benalioua, M. Khiati)
1. Vomisse1nents ....................................................................... . 37
2. CAT devant une hémon·agie digestive ........................................... . 42
. . d' une h,ematemese
3. D 1agnost1c , ' ..................................................... .
44
4. Recto1Tagie et 1néléna .............................................................. . 50
5. Douleurs abdominales chez l'enfant .............................................. .. 56
6. Reflux gastro-œsophagien ......................................................... . 61
7. Diarrhées aiguës chez l'enfant. .... .... . . ... .. ... . ... ... ... ...... ... .... . . ... ... .. . 70
8. Diarrhées chroniques chez l'enfant (R. Belboueb) ............................. . 79
9. Maladje c.œliaq·ue ................................................................... . 94
10. La constipation chez l'enfant .................................................... . 103
11. Amibiase (L. Kerrni ) .............................................................. . 106
12. Maladies infla1nmatoires chroniques de l'intestin chez l'enfant (MICn .. . 110
13. Colopathies non spécifiques chez l'enfant. ..................................... . 117
14. Hypertension portale (HTTP) .................................................... . 124
15. Cholestases chez l'enfant ......................................................... . 132
16. Prolapsus rectal chez l'enfant ................................................... . 141
17. Endoscopie digestive (R. Belboueb) .. ... .. . ... ... ... .. ... . ... ... .. . ... ... .. . ... . 145
657
CHAPITRE 3
PNEUMOLOGIE (M. Argaz, M. Khiati)
1. Dé1narche diagnostique devant une toux chronique chez l'enfant .. .. . ... ... . 157
CHAPITRE 4
CARDIOLOGIE (M. Ahmed-Sari, M. Rédjimi)
1. Conduite à tenir devant un enfant porteur d 'un souffle .. .. . ... ..... . ... ........ .
287
2. Cardiopathies congénitales (M. Redjirni) ........................................ .
293
3. Rhumatisme articulaire aigu .. ... .... .. ....... .. ....... .. ..... .... .... .. ... .... .. . .
318
4. Insuffisance cardiaque .............................................................. .
325
5. Endocardite .. .. . .. .... .. . ...... .. ..... . . .. ..... . . .. .... .. . ...... .. ..... . . .. ..... . . .. . .
33 1
6. Péricardites .. . ..... . .. .. . ... ..... . ... ..... . ... . ..... . .. .. . ... ..... . ... ..... . ... . ..... . .
. arten ' .eIle systern1que' . 334
7. H ypertens1on . . ...... .. . ...... .. ..... . . .. ..... . . .. .... .. . ... .
337
8. Explorations en Cardiologie Pédiatiique (ECG, Radiologie,
,
Echoc-ardiographie) ................................................................. . 346
CHAPITRE 5
~ .
1. Conduite à tenir devant une hématurie (A. Mérouani)........ .. . . . . ... . . . .. . ... 361
2. Conduite à tenir devant une protéinu1ie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ... 367
3. Infecti on uri naire..................................................................... 37 1
658
4. Glomérulonéph1ite aiguë (L. Ker1ni) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 380
5. Syndro1ne néphrotique chez l'enfant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 87
6. Syndro1ne hémolytique et urémique (L. Ker1ni) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 397
7. Tubulopathies héréditaires.. ........................................................ 404
CHAPITRE IV
RHUMATOLOGIE (H. Djoudi)
l. Arthrite idiopathique j uvénile (M. Aiche). . ... .. ... . ... .. ... . ... .. .... .... . . ... .. 455
2. Lupus érythé1nateux systémique pédjatrique (D. Acheli).............. .. . . . . . . 478
3. Dysplasie fibreuse des os (DF) (M. El-Rakaawi-Hammoumraoui)...... ...... 498
4. Ostéogenèse imparfaite (01) (M. El-Rakaawi-Hammou1m·aoui).. ...... ... ... 504
5. Ostéoporose de l'enfant (M. El-Rakaawi-Hammou1maoui).. .. . . . . . . . .. . . . . ... 509
6. Fiche synoptique d'une connecti vite chez l'enfant. . ... .. ... . ... .. .... .... . . ... . 519
CHAPITRE 6
ENDOCRINOLOGIE (D. Meskine)
1. Pube1té nor1nale (L. Kedad, D. Meskine)...... ... ......... ...... ......... ........ 523
2. Hypogonadismes masculins et féminins (A. Rahal, D. Meskine)............ .. 535
3. Physiologie et exploration de la thyroïde (L. Kedad, D. Meskine)....... ..... .... ... 548
4. Hypothyroïdie du nouveau-né et del' enfant (A. Bouzid, D. Meskine). .. ..... 562
5. Hyperthyroïdie du nouveau-né et de l'enfant (A. Bouzid, D. Meskine). . .. . . 568
6. Hyperplasie congénitale des surrénales. (M. Argaz)..... ...... ... .... . . ... ... . 577
7. Diabète sucré chez l'enfant (Dj. Boukria)..... .. . . . . .. . . . . .. . . . . . . . .. . . . . .. . ...... 583
8. Hypoglycémie (Dj. Boukiia).... .. ....... ................. ... ...... ....... .. ......... 599
9. Diabète insipide. (N. Nafa, D. Meskine) . .... ... . . .. . . ... .. . . . . . .. .. . . . . .. .... ..... 61 1
10.CAT devant une cryptorchidie (N. Nafa, D. Meskine)...... ... ...... .......... 617
11.0bésité de l'enfant (M. Argaz). . ... ... .. . ... ... .. . . . . .. . . . . .. . . . . . . . .. . . . . . . . . . . .. 623
Table des 1natières. ..................................................................... 657
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