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NEUROLOGIE
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Introduction à la neuropédiatrie
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Paramètres biométriques à la naissance : poids, taille et périmètre crânien.
Décrire la période néonatale : il sera important de préciser la notion de
souffrance fœtale aiguë par les moyens suivants : préciser le score d' Apgar ?
Ils restent les mouvements les plus utilisés durant la vie fœtale. Après la
naissance, ils persistent jusqu'à l'âge de 3 à 4 mois pour laisser ensuite
progressivement place aux mouvements volontaires.
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différentes articulations participant au mouvement : flexion, extension,
abduction, adduction, rotation interne et externe.
2 - La variabilité dans l'espace : est définie par la production continuelle et
• Tiré-assis : chez un bébé allongé sur le dos, le fait de tirer sur les bras comme
pour l'asseoir entraîne un accompagnement de la tête vers l'avant. Une hypotonie
se marquera alors par une absence ou un faible contrôle de la tête lors de cette
manœuvre.
• Autres manœuvres : le tonus des membres supérieurs peut être évalué par
la << manœuvre du foulard >> ( = position du coude par rapport à la ligne
médiane) et par la << suspension verticale >>.
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Le Tonus passif des membres est évalué par les mesures suivantes :
•Angle des adducteurs: jambes tenues en extension, on les écarte doucement puis
on mesure l' angle qu'elles forment. Cet angle est de 30° à la naissance
1- Evoquer les << réflexes archaïques >> : ces réflexes sont présents jusqu'à l'âge de
4 mois pour ensuite disparaiître. Leur persistance au-delà de cet âge souvent
associée à d'autres éléments anormaux peut alors revêtir un caractère
pathologique.
Il s'agit des réflexes de Moro, succion, grasping, marche automatique, points
cardinaux et réflexe asymétrique tonique de la nuque.
2- Réflexes myotatiques : doivent être bien évoqués de façon symétrique.
• Aux membres supérieurs : bicipital, tricipital et huméro-styloradial.
• Aux membres inferieurs : rotuliens, achilléens et réflexe cutané plantaire.
3- Analyse des nerfs crâniens : vérifier l'intégrité des 12 paires crâniennes
La prudence sera de mise en cas d'examen neurologique normal à la
naissance chez un bébé présentant les facteurs de risque suivants :
• Grande prématurité,
• Souffrance fœtale aiguë (quelle qu'en soit l'étiologie),
• Lésion cérébrale identifiée en période anté ou périnatale (malformation
développementale, AVC, infection ... ).
En effet, un intervalle libre de symptômes est possible durant les 6 premiers
mois avant que ne soient observées des anomalies notamment motrices et
particulièrement une hypertonie dans les membres inférieurs.
Ceci est particulièrement observé en cas de souffrance anoxo-ischémique
chez le prématuré qui présentera alors un risque de développer une infirmité
motrice cérébrale (IMC).
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Un suivi attentif régulier sera donc obligatoire.
En cas de situation pathologique, le pronostic neurologique sera affiné en
tenant compte des autres données paracliniques : EEG, échographie cérébrale,
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Principales étapes du développement psychomoteur de l'enfant
Contrôle de la tête : 2 mois.
Préhension volontaire : 4-5 mois.
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Equilibre (yeux ouverts puis yeux fermés) et marche : normale, sur les talons, sur
les pointes et marche en tandem.
• Les fonctions supérieures : doivent aussi être évaluées : langage expressif et
réceptif, orientation temporo-spatiale, niveau intellectuel, existence d'une
régression psychomotrice.
Ceci suppose une connaissance préalable de l' anatomie du système nerveux central
et périphérique.
En effet, une anomalie lors de cet examen ne pourra être interprétée que par rapport
à une référence topographique localisatrice qu'il faudra ensuite essayer de classer
en syndrome : pyramidal, extrapyramidal, vestibulaire, cérébelleux.
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Maladies du système nerveux central et périphérique
Attitude devant une hypotonie du nouveau-né
18
Attitude devant un trouble neurologique
aigu chez l'enfant
Question : affection centrale ou périphérique ?
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Infections du système nerveux
Etiologies
1- Les virus sont la première cause de méningite chez l'enfant (70 à 80 % des cas).
~
Les virus les plus fréquents sont les entérovirus (notamment les Echovirus).
Vient ensuite le virus des oreillons. D 'autres virus sont susceptibles
d'occasionner une méningite chez l'enfant. Il s'agit des virus du groupe herpès,
(rougeole, rubéole, adénovirus, virus influenza ... ).
L'Herpès Virus est généralement responsable d'une méningo-encéphalite
fébrile avec signes neurologiques déficitaires. Son caractère redoutable justifie un
traitement précoce approprié (acyclovir).
2- Les bactéries : responsables d'environ 20 % des méningites de l'enfant.
Les germes les plus fréquemment incriminés chez le nouveau-né et l'enfant sont :
streptocoques du groupe B, Escherichia coli, Listeria monocytogenes, Haemophilus
injluenzae type b [Hib], Streptococcus pneumoniae (pneumocoque), et Neisseria
meningitidis ( meningocoque) (cf. tableau 1).
Autres étiologies :
Tuberculose : doit être évoquée devant un tableau de méningo-encéphalite
avec liquide clair, hypoglycorrachie et hyperprotéinorrachie ; d'autant plus qu'il
existe une atteinte pulmonaire associée, un cas de contage tuberculeux, une
immuno-dépression (VIH).
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Traitement: dépendra de l 'agent infectieux causal.
Explorations :
Une Ponction lombaire sera réalisée afin de confirmer le diagnostic, en dehors
• Etat de choc,
• Purpura extensif,
• Troubles de la coagulation,
• Insuffisance respiratoire,
• Infection au niveau du site de ponction,
• Traitement anticoagulant en cours.
Tableau 1
MÉNINGITES b acter1ennes
~ . . en t onc1on
: e~ t·io1og1e t• de l '"age (source CDC)
"
Age Causes
Nouveau-nés Groupe B Streptococcus, Escherichia coli, Listeria
monocytogenes
Nourrissons et enfants Streptococcus pneumoniae, Neisseria meningitidis,
Haemophilus influenzae type b
Adolescents et jeunes Neisseria meningitidis, Streptococcus pneumoniae
adultes
Adultes Streptococcus pneumoniae, Neisseria meningitidis,
Listeria monocytogenes
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Les symptômes courants chez les enfants plus âgés :
• Une fièvre élevée.
• Maux de tête sévères.
• Raideur de la nuque.
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Explorations :
Ponction lombaire,
EEG: ralentissement diffus del' activité de fond,
Anomalies épileptiques focales peuvent être associées, PLEDs,
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Céphalées
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•dysfonctionnement d ' un drain de dérivation;
•pathologie infiltrante de la base du crâne (histiocytose ...) ;
•thrombose de sinus veineux.
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Les situations particulières devant conduire à réaliser une imagerie cérébrale
(IRM) sont:
- Des céphalées chez un enfant de moins de 5 ans ;
III - Diagnostic
La nouvelle classification de l'international Headache Society (2004) a permis
d'intégrer certaines particularités pédiatriques (5).
III - 1. La migraine sans aura (retrouvée dans 70-80 % des cas) est définie par la
survenue d'au moins 5 épisodes de céphalées présentant les caractéristiques
•
suivantes :
a - Durée variant entre 1 à 72 heures.
b - Présence d'au moins 2 de.s 4 critères suivants :
1. Localisation bilatérale ou unilatérale (frontale/temporale).
2. Caractère pulsatile.
3. Intensité modérée à sévère.
4. Aggravation par les activités physiques.
c - Présence d'au moins un des critères associés suivants :
1. Nausées et/ou vomissements.
2. Photophobie et/ou phonophobie.
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d - Autres pathologies organiques exclues
Nous voyons donc que la migraine pédiatrique se différencie essentiellement
de l'adulte par une durée plus courte (1 heure au minimum) et une localisation
IV- Classification
IV-1- Migraine avec aura :
a. Aura typique avec céphalées migraineuses ;
b. Aura typique avec céphalée non migraineuse ;
c. Aura typique sans céphalée ;
d. Migraine basilaire ;
e. Migraine hémiplégique familiale ;
f. Migraine hémiplégique sporadique ;
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IV - 2 - Equivalents migraineux ou syndromes précurseurs de migraine qui
seront détaillés ci-dessous :
• Migraine abdominale ;
• Vertiges paroxystiques bénins ;
• Torticolis bénin paroxystique ;
• Syndrome des vomissements cycliques.
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IV-3-Migraine rétinienne
IV - 4 - Complications de la migraine :
• Migraine chronique ;
V- Particularités pédiatriques :
Les syndromes précurseurs de migraine ou<< équivalents>> migraineux, reconnus
par la classification ms 2004 :
De quoi s'agit-il? Manifestations << sans céphalée>> récurrentes et souvent
stéréotypées survenant généralement durant l'enfance et précédant de plusieurs
années l'apparition de céphalées migraineuses. Importantes à connaître, leurs
manifestations cliniques sont souvent déroutantes et spectaculaires.
Un traitement de fond approprié permet d'en réduire la fréquence et l'intensité.
Il existe 4 types d'équivalents migraineux
V-1. La migraine abdominale :
Les critères diagnostiques sont les suivants :
• Crises durant de 1 à 72 heures ;
• Intensité modérée ou sévère ;
• Localisation médiane ou périombilicale.
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• 2. Crises récurrentes, stéréotypées de nausées intenses et vomissements durant 1
heure à 5 jours.
• 3. Répétition des vomissements au moins 4/heure durant au moins 1 heure.
30
D'autres mesures thérapeutiques (médicamenteuses et non médicamenteuses)
sont indiquées lorsque les crises sont trop fréquentes.
En pratique : il faut viser moins d'une crise migraineuse par semaine mais
31
Une baisse des performances scolaires voire un absentéisme, signent des
répercussions invalidantes évidentes.
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Epilepsie
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Exemple : l'épilepsie à pointes rolandiques ou épilepsie bénigne à pointes
centro-temporales
Il s'agit de l'épilepsie focale la plus fréquente chez l'enfant. Elle est
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Diagnostiquer cette épilepsie permet, après explications, de rassurer l'enfant
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et ses parents puisqu'il s'agit d'une épilepsie bénigne dont le pronostic est
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largement favorable et la guérison défmitive attendue vers la fin de l'adolescence.
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Sémiologie des crises épileptiques : quelques définitions ?
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1. Les crises toniques : sont caractérisées habituellement par une hypertension << rigide >>
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des 4 membres. On note souvent une élévation des membres supérieurs.
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2. Les crises cloniques: il s'agit de secousses rythmiques des membres.
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3. Crises myocloniques : décharges musculaires brusques et brèves souvent arythmiques.
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4. Crises atoniques : peuvent toucher la tête ou l'ensemble du corps. Il s'agit d'une perte
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brutale de tonus, souvent traumatisante à l'origine de chutes.
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5. Crises tonico-cloniques : une première phase tonique sera suivie par des mouvements
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cloniques. Cette crise se termine souvent par une respiration bruyante (phase
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stertoreuse).
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secondes.
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7. Etat de mal épileptique (EME) : est défini par une crise épileptique prolongée
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clinique.
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De la Naissance à 1 an:
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De 1à3 ans:
• Spasmes du sanglot.
• Arythmies cardiaques et syncopes vasovagales.
• Hyperekplexia.
• Opsoclonus myoclonus.
• Dystonies paroxystiques (métaboliques, médicamenteuses ... ).
• Comportements d 'auto-gratification (ou accès masturbatoires).
• Syndrome de Sandifer (lié à un RGO).
• Vertige paroxystique bénin.
• Torticolis bénin paroxystique.
• Convulsions fébriles.
• Mannerisms.
• Stéréotypies (autisme, retard mental ... ).
• Parasomnies incluant:
o Rythmies du sommeil.
~
o Eveils confusionnels.
o Terreurs nocturnes.
o Somnambulisme.
• Spasmus nutans, nystagmus congénital.
• Crises oculogyres.
• Chorée-athétose.
• Head nodding : hochements stéréotypés de la tête Bobble-head doll syndrome.
• Autres : cause vasculaire (AVC), métaboliques (hypoglycémies ... ), infectieuses
(encéphalite), post-infectieuse (ADEM).
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Au- delà de 3 ans :
•Syncopes vasovagales.
• Hyperekplexia.
o Eveils confusionnels.
o Terreurs nocturnes.
o Somnambulisme.
o Syndrome des jambes sans repos.
o Syndrome des mouvements périodiques.
• Stéréotypies non épileptiques (Retard mental, autisme) Tremblement (essentiel)
•Ataxie aiguë.
•Chorée/athétose.
•Bobble-head doll syndrome.
•Hochements stéréotypés de la tête: Head nodding.
• Autres : cause vasculaire (AVC), métaboliques (hypoglycémies ... ), infectieuses
(encéphalite), post-infectieuse (ADEM).
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Exemples de syndromes épileptiques (d'étiologie génétique ou non) selon l'âge
de survenue
Période néonatale :
Epilepsie-absences de l'enfant.
Adolescence :
~
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Maladies neuromusculaires
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Quand suspecter une maladie neuromusculaire ?
Les caractéristiques générales sont :
Pour le nouveau-né ou le nourrisson
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Rétractions tendineuses et décollement des omoplates pour certaines formes.
Absence de trouble sensitif.
Examens paracliniques :
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CLASSIFICATION DES DYSTROPHIES MUSCULAIRES :
Ces maladies peuvent être aussi classifiées selon leur mode de transmission
héréditaire : récessif, dominant ou lié à l 'X. On distingue :
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III - Dystrophies musculaires à transmission récessive (= LGMD 2) :
• Dystrophie musculaire des ceintures 2A.
• Dystrophie musculaire des ceintures 2B (Dystrophie musculaire des ceintures
42
3/ Avec transmission autosomale récessive :
•Myopathie anémaline ou myopathie congénitale à bâtonnets type 2.
•Myopathie congénitale avec accumulation de filaments fins.
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Myopathie métabolique :
La faiblesse musculaire est ici liée à un déficit de production énergétique qui
perturbe le fonctionnement cellulaire.
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Caractéristiques cliniques de la maladie de Duchenne :
Affecte les garçons.
Survenue des premiers symptômes avant l'âge de 5 ans.
45
Commentaire
Dans la maladie de Becker, la dystrophine est produite mais en faible quantité
ce qui explique un phénotype moins sévère que la maladie de Duchenne où la
Manifestations Cliniques :
Les personnes atteintes d'une LGMD présentant généralement une faiblesse et
une atrophie limitées à la musculature des membres inférieurs, plus proximales que
distales qui affectent aussi les muscles des épaules et des membres supérieurs.
L'évolution et la répartition de la faiblesse et le degré d'atrophie peuvent
varier considérablement entre les individus et les sous-types génétiques.
,
Etablissement du diagnostic :
• L'évolution clinique des dystrophies musculaires des ceintures des membres est
généralement progressive, bien que certaines personnes peuvent présenter des
symptômes bénins et/ou la maladie peut se stabiliser.
• Le dosage sérique des CPK est habituellement élevé.
• La biopsie musculaire montre habituellement une dégénérescence/ régénération
des fibres musculaires(<< changements dystrophiques >>).
• Dans certains LGMD (sarcoglycanopathie, calpaïnopathie, dysferlinopathie, et
les défauts de glycosylation ou dystroglycanopathie) le diagnostic peut être établi
sur la base << des tests biochimiques >>, c'est-à-dire immunologiques sur le
fragment musculaire biopsié mettant en évidence une absence de telle ou telle
protéine spécifique.
• Dans certains cas, un test de génétique moléculaire peut être utilisé pour
identifier les mutations spécifiques qui causent des maladies.
Au Maghreb, les formes les plus fréquentes sont les Gamma-sarcoglycanopathies = LGMD
2 C (anciennement SCARMD) ainsi que les dysferlinopathies (LGMD 2 F).
46
Diagnostic différentiel: se discute avec les types suivants de myopathies :
• Les dystrophinopathies : ont déjà été abordées (cf. supra). Il s'agit de:
Dystrophie musculaire de Duchenne.
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Enfin, L' IRM cérébrale peut montrer des anomalies structurelles : signal
anormal au niveau de la substance blanche. Environ 50 % des DMC sont causées
par une carence complète en mérosine. Le diagnostic est établi par la biopsie
musculaire qui va confirmer l'absence complète de mérosine.
48
Neuropathies
Références CMT
J.M. Wilmshurst, R. Ouvrier/ Neuromuscular Disorders 21 (2011) 763- 775, Gene
table/ Neuromuscular Disorders 21 (2011) 833-861.
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Principales différences cliniques et paracliniques
entre neuropathie et myopathie
SIGNES NEUROPATHIE MYOPATHIE
Granulomatose
de Wegener
Maladie
cœliaque
50
Moyens d'exploration du système nerveux
Comme déjà évoqué, l'examen neuropédiatrique repose en grande partie sur une
base clinique : l'anamnèse détaillée combinée à l'examen physique, sont riches en
51
(Stimulation lumineuse intermittente ou SLI et hyperpnée) ou suite à une
privation de sommeil et la recherche de grapho-éléments épileptiformes fait partie
de l' interprétation de cet examen.
•Evaluation des épilepsies : l' EEG combiné aux informations cliniques permet
d'aider à identifier un syndrome épileptique. Exemples : épilepsie-absence,
syndrome de Lennox Gastaut, syndrome de Landau Klefner..
• Trouble de la conscience et de la vigilance : aspects particuliers en cas d'encéphalite.
~
52
2-21 Potentiels évoqués visuels (PEV) : permettent de tester les voies optiques, soit
par visualisation de motifs alternés types "damiers", soit par Flash lumineux.
-/ndications :
53
Infirmité motrice d'origine cérébrale
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<<Suspendu >> par les aisselles, l 'enfant va présenter un croisement net << en
ciseaux>> des membres inférieurs.
Cette hypertonie sera responsable d' une marche sautillante << sur la pointe des
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Neurogénétique
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Le caryotype permet toujours de poser le diagnostic.
Ce diagnostic peut aussi être évoqué en période anténatale devant la présence
des signes suivants :
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de triplets (CGG) n. La mutation pathogène est définie par la présence d'au moins
une répétition de triplets CGG tandis que la prémutation est associée à 55 à 200
répétitions de CGG.
• Vertiges/Etourdissements.
• Déficits moteurs ou sensitifs.
• Troubles auditifs.
• Troubles visuels.
• Changement de la personnalité.
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Pour le nourrisson, l'HTIC peut prendre les formes suivantes:
Aspect des yeux<< en coucher de soleil>>.
Hydrocéphalie.
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Cassure de la courbe staturo-pondérale.
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Particularités anatomo-cliniques :
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1 /En cas de lésion de la fosse postérieure, les signes fréquents comportent :
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Une atteinte des nerfs crâniens et notamment des nerfs oculomoteurs (en
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particulier le VI responsable d'une diplopie) ainsi que le VII responsable d'une
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paralysie faciale.
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Un syndrome cérébelleux avec troubles de la marche, de l'équilibre, tremblement
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ou dysmétrie.
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D'autres signes d'allure supratentorielle sont néanmoins possibles via un
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phénomène de déafférentation fonctionnelle (ou diaschisis).
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21 en cas de lésion supratentorielle : hémiparésie<< controlatérale>>, troubles
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phasiques ou sensitifs
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système de dérivation (ou shunt) entre les ventricules cérébraux et le péritoine (ou
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dérivation ventriculo-péritonéale).
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Prise en charge de l'épilepsie réfractaire : malgré tous les efforts via un traitement
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Particularités pédiatriques :
Les tumeurs de l'enfant présentent certaines particularités par rapport aux
tumeurs de l 'adulte : contrairement à l'adulte, les tumeurs cérébrales chez l'enfant
sont le plus souvent sous-tentorielles et les tumeurs de la fosse postérieure
constituent près des trois quarts des tumeurs cérébrales.
Elles sont représentées essentiellement par le médulloblastome, le gliome du
tronc cérébral, l'astrocytome kystique du cervelet (notamment de type pilocytique)
et l' épendymome du 4e ventricule.
Certains types histologiques sont plus fréquents chez l 'enfant : le
médulloblastome, l'astrocytome pilocytique et l' épendymome du 4e ventricule.
Les autres tumeurs, notamment les méningiomes et neurinomes, sont en revanche
plus rares chez l 'enfant que chez l 'adulte.
Le gliome infiltrant du tronc cérébral est de plus sombre pronostic chez
l'enfant que chez l'adulte.
La classification des tumeurs du système nerveux central de l'enfant (SNC) est
basée sur leur localisation et leur histologie. (Classification OMS 2000).
Les tumeurs sont classiquement classées comme infra-tentorielles (c'est-à-
dire dans la fosse postérieure), supra-tentorielles, para-sellaires, ou au niveau de la
moelle épinière.
60
Les principales tumeurs lnfra-tentorielles (fosse postérieure) sont les suivantes:
• Les Astrocytomes cérébelleux (pilocytiques, fibrillaires et rarement de haut
grade).
61
La classification des tumeurs de la moelle épinière est basée sur les
caractéristiques histopathologiques de la tumeur et ne diffère pas de celle des
tumeurs primaires du cerveau.
Ependymomes
Tumeurs des nerfs périphériques :
Schwannomes.
Neurofibrome.
Périneurome.
Quels sont les traitements envisageables ?
La prise en charge des tumeurs cérébrales est multidisciplinaire. La décision
thérapeutique finale va dépendre de la concertation entre plusieurs spécialistes :
neurochirurgiens, radiologues, neurologues, oncologues et anatomopathologistes.
Le traitement va tenir compte des données suivantes : type de tumeur, taille et
localisation, caractère ou non << agressif>> de la tumeur.
C'est à la lumière de ces informations que sera élaboré un plan de traitement
individuel.
1. La chirurgie : est utilisée régulièrement dans le traitement des tumeurs
primaires, parfois dans celui des métastases. Elle est généralement effectuée
sous anesthésie générale sauf lorsqu'elle est en condition stéréotaxique. La
chirurgie peut avoir différents objectifs :
1-1. A' but diagnostique : vise à déterminer le stade de la tumeur et son
comportement lorsque les investigations radiologiques ont démontré sa
présence. On parle alors de biopsie stéréotaxique ou de biopsie à ciel ouvert.
1-2. A' but thérapeutique ou curatif: consiste à enlever la tumeur (exérèse partielle
ou complète). L'objectif étant alors la guérison ou la stabilisation à long
terme de l'état de santé du patient.
1-3. A' but palliatif: lorsque la tumeur est à un stade avancé, ou que sa localisation
est difficile d'accès, son exérèse complète ne sera pas toujours possible. Dans
ce cas, la chirurgie a pour but de limiter les complications et autres effets
secondaires permettant ainsi de maintenir une certaine qualité de vie.
62
soit un complément à la chirurgie et/ou à l'oncologie (chimiothérapie) soit être
utilisée seule.
La chimiothérapie : est fréquemment utilisée dans le traitement des tumeurs
63
Maladies systémiques
64
Critères diagnostiques d'après l'American College of Rheumatology-1982
Quatre critères sur les onze possibles sont requis avec une sensibilité et une
spécificité de 96 % :
65
• Troubles psychiatriques:
o Psychose,
o Troubles de l'humeur,
Références
1-Benseler S.M., Silverman E.D., Neuropsychiatrie involvement in pediatric
systemic lupus erythematosus. Lupus 2007, 16 : 564- 71.
2-Hiraki L.T., Benseler S.M., Tyrrell P.N., Hebert D., Harvey E., Silverman E.D.,
Clinical and laboratory characteristics and long-term outcome of pediatric
systemic lupus erythematosus: a longitudinal study. J. Pediatr 2008, 152 : 550- 6.
2. Syndrome de Sjogren
Il s'agit d' une maladie auto-immune multisystémique caractérisée par
hypofonctionnement des glandes salivaires et lacrymales.
• •
Les manifestations neurologiques dans le syndrome de Sjogren pr1marre
peuvent affecter tant le système nerveux central que périphérique.
66
Troubles périphériques Troubles centraux
67
Vascularites du système nerveux central et périphérique
Une vascularite est une inflammation des vaisseaux sanguins, ce qui inclut les
veines, les artères ainsi que les capillaires. La cause sous-jacente spécifique de la
68
Traitements et pronostic
Le traitement de la vascularite dépend du diagnostic spécifique.
La plupart des syndromes réagissent bien aux médicaments stéroïdes, comme
Purpura Henoch-Schonlein
Médicaments
Petits vaisseaux Cryoglobulinémie
Hépatite C
Maladie de Behçet
Infection
Angéite cutanée
leucocytoclastique
69
3. Syndrome de Behçet
Décrite en 1937 par le dermatologue turc Behçet, cette maladie est observée
essentiellement dans les pays du bassin méditerranéen (notamment en Turquie)
70
Les caractéristiques cliniques dominantes du purpura de Henoch incluent:
• Purpura cutané.
• Arthrite.
Référence:
Ozkaya O., Bek K., Alaca N., et al., Cerebral vasculitis in a child with Henoch-
Schonlein purpura and familial Mediterranean fever. Clin. Rheumatol., Oct. 2007, 26
(10) :1729-3.
71
Le processus vasculitique peut engendrer un ralentissement circulatoire pouvant
affecter divers organes et systèmes de façon temporaire ou permanente.
Le syndrome de Churg-Strauss est une maladie rare qui peut affecter plusieurs
- Eruptions cutanées.
- Atteinte cardiaque.
extrenntes.
Sans traitement, le syndrome de Churg-Strauss peut avoir une évolution
fatale.
Les principales causes de mortalité sont l'asthme sévère, une insuffisance
cardio-pulmonaire ou de complications gastro-intestinales.
Le traitement consiste à réduire l'inflammation des vaisseaux sanguins en
agissant aussi au niveau du système immunitaire.
Les corticostéroïdes sont généralement utilisés en première intention.
En cas de complications sévères et/ou réfractaires aux stéroïdes, des médicaments
• A • _,,.
72
Les maladies mitochondriales ou cytopathies mitochondrodriales désignent un
groupe hétérogène de maladies secondaires à un déficit de production énergétique
au niveau de la chaîne respiratoire mitochondriale. Ce dysfonctionnement est lié à
une anomalie d'ordre génétique : mutation au niveau de l'ADN nucléaire ou
Références:
4 - Pagliarini D.J., Calvo S.E., Chang B., et al., A mitochondrial protein compendium
elucidates complex 1 disease biology [archive], Cell, 2008, 134: 112-123.
5 - Koopman W.J.H., Willems P.H., Smeitink J.A., Monogenic mitochondrial
disorders [archive], N. Engl. J. Med., 2012, 366 :1132-1141.
Aspects clinico-génétiques des maladies mitochondriales:
Les maladies mitochondriales connues se caractérisent donc à la fois par une
diversité génotypique et phénotypique. En effet, différentes présentations de la
maladie peuvent être dues à une même anomalie génétique sous-jacente.
'
A l'inverse, de nombreuses anomalies génétiques différentes peuvent produire
des manifestations cliniques similaires. C 'est le cas des lésions des noyaux gris
centraux qui sont la signature neuropathologique du syndrome de Leigh et qui
peuvent être associées à plusieurs mutations différentes au niveau de l' ADN
mitochondrial et del' ADN natif.
Dans le syndrome MELAS (encéphalomyopathie mitochondriale, l'acidose
lactique, et des épisodes stroke-like), 80 % des cas sont causés par la même
mutation de l'ADN mitochondrial (A3243G), mais plusieurs autres mutations ont
été associées avec les 20 % de cas restants.
Le début d'apparition de ces maladies est aussi variable : survenant tôt et
rapidement progressif dans certains cas ou apparaissant seulement après de
nombreux mois, des années, voire des décennies de la vie dans d'autres cas.
Malgré tout, les maladies mitochondriales sont généralement progressives et
multisystémiques, touchant le plus souvent les organes qui ont des exigences de
haute énergie tels que le cerveau et les nerfs, les muscles squelettiques et
cardiaques, le foie et les reins.
Les manifestations du système nerveux central de la maladie mitochondriale
peuvent inclure une hypotonie, des convulsions, une encéphalopathie, une ataxie,
une déficience intellectuelle, un retard global, et des malformations cérébrales.
Les nerfs sensoriels et périphériques peuvent également être affectés avec
pour conséquences potentielles la survenue d'une surdité, une cécité ou une
neuropathie.
73
Manifestations des mitochondropathies
Manifestations Manifestations
pancreas
74
Traumatismes crânio-cérébraux (TCC)
75
• TCC graves : score de Glasgow : < 8.
70 à 90 % des TCC sont << légers>> et 5 à 20 % << modérés à sévères>>. (4)
Rappel : développée pour les traumatismes crâniens à Glasgow en 1974, l'échelle
,
Echelle de Glasgow pédiatrique
Réponse verbale
Ouverture des yeux Réponse motrice
(enfants âgés de moins
de 5 ans)
3 - flexion stéréotypée
3 - au bruit 3 - cris, pleurs à la douleur
(rigidité de décortication)
5 - normale (lallation,
5 - évitement au toucher
gazouillis)
6 - spontanée
Sur le plan clinique, il est aussi possible de les classer en TCC légers (sans
perte de connaissance, ni fracture du crâne), moyens (avec une perte de
connaissance initiale excédant quelques minutes ou avec fractures du crâne) et
TCC graves (avec coma d'emblée+/- avec fracture du crâne).
76
Particularité pédiatrique : le << Shaken baby syndrome >>
Ou syndrome du bébé secoué (ou abusé) : est défmi comme un traumatisme
intentionnel (non accidentel) porté envers un nourrisson.
Il est généralement caractérisé par la triade : hémorragie sous-durale
77
I - 2 Les lésions intra-cérébrales diffuses : l' œdème cérébral est fréquent au stade
initial.
La décélération à grande vitesse (lors des accidents de la voie publique par
78
Les symptômes seront alors ceux d'une HTIC avec des degrés variables :
céphalées, nausées ou vomissements, vertiges, convulsions associés à une perte ou
fluctuation du niveau de conscience (confusion spatio-temporelle, léthargie ou
amnésie ...).
Scanner cérébral montrant un effacement cérébral dfffus IRM cérébrale : lésions axonales diffuses
et présence de nombreuses contusions hémorragiques des sillons corticaux témoignant d'un
intra-pa,renchymateuses. œdème sous.forme d'hyperintensités.
79
Parmi les autres lésions intracrâniennes, extra-cérébrales post-traumatiques, on
peut citer:
- L 'embarrure: correspond à un décalage entre les surfaces de part et d'autre d' une
80
Principaux types de lésions observés dans les TCC
et corrélations clinico-radiologiques
81
Examens complémentaires
La radiographie standard du crâne : n'a pas d' intérêt diagnostique et ne doit
plus être demandée sauf en de rares exceptions : scanner cérébral non disponible
82
Elles ont pour objectif de réduire les lésions secondaires grâce à une
surveillance multimodale : mesure de la pression intracrânienne, doppler trans-
crânien, pression tissulaire en oxygène ...
Pronostic
La sévérité du traumatisme crânien est le principal facteur prédictif des
troubles après un traumatisme crânien. Cependant, d'autres paramètres ont aussi
leur importance comme le niveau socio-économique ou le fonctionnement familial.
Plus les lésions sont focales et sont de petite taille, meilleur est le pronostic.
'
A l'inverse, le pronostic est péjoratif en cas de lésions diffuses, observées,
par exemple, après un traumatisme crânien sévère. En effet, les aires cérébrales
immatures ou en cours de maturation (myélinisation) sont plus vulnérables à une
agression cérébrale que les aires déjà matures
Contrairement aux idées reçues, le pronostic après une lésion cérébrale n'est
pas toujours meilleur chez l'enfant comme chez l'adulte. Les enfants qui ont
souffert d'un TCC ont un risque significatif de développer à long terme des troubles
cognitifs et comportementaux importants. En comparaison avec leurs pairs, les
enfants ayant subi un TCC ont des moins bons scores sur les mesures de
l'intelligence : Quotient intellectuel global plus faible, déficit des fonctions
exécutives, notamment faiblesse attentionnelle, et moins bonnes performances
scolaires.
83
Ces difficultés ne peuvent être manifestes que plusieurs années après le TCC :
c'est la notion de << handicap invisible >> souvent rattachée aux TCC et la possibilité
d' un intervalle libre de plusieurs années justifiera un suivi à moyen et à long terme.
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Plus l'enfant est jeune, plus les séquelles seront graves.
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Complications: le syndrome post-commotionnel
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Dans 40 à 80 % des cas, les survivants de TCC dits modérés vont développer
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un syndrome post-commotionnel. Il s'agit d'un ensemble de symptômes
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comprenant à des degrés divers : épilepsie, dépression, troubles comportementaux,
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déficits cognitifs, troubles du sommeil et céphalées persistantes. Ces symptômes
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peuvent persister jusqu'à 2 ans post-TCC (5).
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Il est donc indispensable de prévoir un suivi multidisciplinaire organisé
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et spécifique à long terme après un traumatisme crânien de l'enfant, associant
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notamment de la rééducation, des adaptations scolaires puis organiser le relais
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<< enfant-adulte>> au moment où ces victimes de traumatisme crânien devront
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trouver une formation professionnelle et devenir autonomes. s
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attestée par des études qui ont souligné le bénéfice de la prise en charge cognitivo-
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Intérêt de la Prévention
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ces lois doit nécessairement passer par des campagnes de sensibilisation intensives
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du grand public. Par ailleurs, nous insistons aussi sur le fait de ne jamais secouer un
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Références
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2 - Rapport de l' OMS 2013 sur la situation sur la sécurité routière dans le Monde.
b
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.f
3 - Carroll L.J., Cassidy J.D., Holm L. et al., Methodological issues and research
w
w
w
84
85
Moyens d'exploration du système nerveux central
(SNC) et périphérique (SNP)
86
- Indications : permettant d'explorer le SNC, le scanner cérébral à base de rayons X,
reste un examen de première ligne dans le contexte d'urgence, en particulier
lorsque l'on recherche une hémorragie intracrânienne intra ou extra-cérébrale. Il
permet en effet d'identifier un hématome extra-dural, un hématome sous-dural
87
o temps de relaxation longitudinal (T 1) ;
o temps de relaxation transversal (T2), mouvements browniens, flux ...
•des paramètres extrinsèques, choisis par l' utilisateur :
- Evaluation des céphalées : l'IRM est indiquée chez l'enfant céphalagique âgé de
moins de 5 ans et en cas de suspicion d'hypertension intracrânienne tumorale ou
non tumorale (pseudotumor cerebri). Des séquences angiographiques veineuses
pourront être nécessaires en cas de suspicion de thrombose veineuse cérébrale.
88
- Pathologie tumorale : l'IRM est le meilleur examen pour faire le bilan
étiologique le plus précis possible.
- En cas de pathologie vasculaire intracrânienne : rare chez l'enfant. D'origine
90
Indications des PEA :
- Indications :
• Bilan de pathologie médullaire (atteintes infectieuses, compressives, tumorales,
dégénératives, ischémiques, traumatiques, malformatives ... ).
• Bilan fonctionnel de malformations : surtout à titre préopératoire.
• Scolioses sévères chirurgicales.
• Pronostic vital et fonctionnel du patient comateux.
• Déficience auditive (origine centrale, neuropathie auditive ... ).
• Retard de développement.
• Analyse de la maturation cérébrale (myéline).
91
D - Les potentiels évoqués moteurs (PEM):
Les PEM étudient le fonctionnement de la voie motrice principale (ou
pyramidale).
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92
Intérêt diagnostique dans certaines encéphaloptahies épileptogènes (exemple :
aspect de << burst suppression >> en cas d'hyperglycinémie non cétosique).
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93
Un système informatique reconstruit ensuite les images de la répartition du
traceur au niveau d'une partie ou de la totalité du corps sous la forme d'une image
2D ou d'un objet 3D. Les images ainsi obtenues sont dites << d'émission >>. Les
cellules tumorales malignes présentant un hypermétabolisme, le tissu cancéreux
Coincidein ce
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Listn1ode Data
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94
•Lors du bilan d'extension pour la précision et la recherche de l'étendue du cancer
et d'éventuelles métastases.
•Lors du traitement: permet de juger de l'efficacité d' une thérapie utilisée.
95
CATDEVANT
UNE CONVULSION DE L'ENFANT
96
2. Crises cloniques
Ces crises sont presque toujours avec changements sur l'EEG. Tout comme la
crise focale tonique, une lésion sous-jacente doit être éliminée.
3. Crises toniques
Dans leur forme généralisée, le plus souvent ne s'accompagnent pas de
changement sur l'EEG. Mais si la crise est tonique focale alors elle est toujours
épileptique et une lésion focale doit être éliminée.
Les crises généralisées toniques s'apparentent aux épisodes de décérébration
ou décortication et l'on parle de signes de relâche du tronc. L'observation de
changements autonomiques associés vont en faveur d'une crise épileptique.
4. Crises myocloniques
Les myoclonies sont de courtes contractions musculaires. Ces crises
peuvent être généralisées, focales ou multifocales et touchent surtout les
muscles fléchisseurs.
La forme généralisée est fortement associée avec des changements sur l'EEG
et indique souvent une maladie ou un trouble métabolique.
Au contraire, les myoclonies multifocales accompagnent les crises toniques
et ne sont pas associées avec des changements sur l'EEG. Le diagnostic différentiel
inclut les tremblements et les myoclonies du sommeil.
97
Leur retentissement psychomoteur est majeur.
Crises hypotoniques
Résolution musculaire complète accompagnée quelquefois d'un plafonnement
des yeux et de quelques secousses des paupières avec inconscience.
98
Propres à l'enfant jeune (1 à 2 ans), elles n'ont pas de significations
étiologiques ou pronostiques particulières
Cas particulier
99
Chez l'enfant
Les malaises vagaux, provoqués par un stimulus douloureux ou émotif, les
crises névropathiques sont possibles à tout âge, ne résistent pas à un interrogatoire
,. .
100
Chez le nourisson
Dans des conditions anormales particulières :
a. Infection ou inflammations aiguës du système nerveux central : méningite,
101
Foca1e Primaire de la lecture
FOCALE GENERALISEE
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Ocdpitales
/ Zans - Myoclonique "Myocl.ontque
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du!Révell
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Eocêph. Prkoce Doose
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Symptomati.ques. J
1 Syndrome de
Probablement West Lennox- Gastaut
Symptomati.ques
Lésions Géoétiquen1ent
Détenninées
S N 'G nve11
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An ticonvulsivan ts
Médicaments Dose !Délai d'action Effets secondalres
102
Traitement des syndromes épileptiques
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~af~toate, O~O!UXimi~t, ~enlO~ialé~ine~
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103
}.;;- La persistance des signes déficitaires justifie les examens neuroradiologiques
et Ponction lombaire, plus que l'EEG, à la recherche des étiologies
lésionnelles, surtout dans les situations traumatiques, de suspicion d' HTIC ou
de syndrome méningé apyrétique.
104
Hydrocéphalies de l'enfant
105
Diagnostic
L'aspect clinique et le pronostic dépendent essentiellement de l'âge. Lorsque
les sutures du crâne sont perméables, la manifestation essentielle est une
a Etiologies
a - Hydrocéphalies associées à des malformations du SNC:
• Dysgraphies du SNC : Myéloméningocèle, encéphalocèle.
• Elles sont associées dans 60 % des cas à une malformation d' Arnold Chiari type
II (petite fosse postérieure, allongement du tronc cérébral et du V4, hernie
caudale du cervelet et du bulbe à travers le trou occipital).
• Syndrome de Dandy-Walker (dilatation kystique du IVème ventricule, absence
du foramen de Magendie, agénésie du vermis cérébelleux).
• Sténose malformative de l'aqueduc de Sylvius.
• Holoprosencéphalie dans sa forme semi-lobaire.
106
• anévrysme de la veine de Gallien malformation de Chiari type 1.
b - Hydrocéphalies dans le cadre de syndromes polymalformatifs :
• Aberrations chromosomiques : Trisomie 13 et 18.
2 - Hydrocéphalies néonatales
Ce sont celles qui apparaissent dès la naissance (hydrocéphalies congénitales)
ou qui se révèlent dans les premiers mois de vie.
til Diagnostic positif
• Les formes congénitales qui n'ont pas fait l'objet d'un dépistage anténatal se
révèlent dès la naissance par : une macrocéphalie à l'origine d'un accouchement
dystocique, avec signes d ' hypertension intracrânienne (bombement de la
fontanelle, disjonction des sutures, dilatation des veines du scalp). Le diagnostic
positif est confirmé par l' ETF complété pour la recherche étiologique par un
scanner et/ou l'IRM.
•Les formes d'origine périnatale: l'hydrocéphalie se constitue les l ers jours ou les
1ères semaines de vie. Le dépistage doit être précoce et systématique chez les
nouveau-nés à risque (hémorragie cérébro-méningée ou méningite néonatale),
par des examens échographiques répétés.
til Diagnostic différentiel
• L'atrophie cérébrale provoque une dilatation ventriculaire par "manque de
cerveau". Le diagnostic est facile lorsqu'il existe une microcéphalie associée ou
lorsque les signes neurologiques d'atteinte centrale sont présents.
107
• Dans l'agénésie du corps calleux sans hyperpression ventriculaire, on observe
un écartement des ventricules latéraux, une ascension du V3 et une augmentation
des cornes occipitales des VL (colpocéphalie), par agénésie des faces
108
Examens complémentaires :
• Si la fontanelle est perméable : échographie transfontanellaire. C'est chez le
nourrisson, l'examen le plus utile en première intention. Examen indolore, pouvant
|
• Tomodensitométrie (TDM) cérébrale: (1) affrrme la dilatation ventriculaire, (2)
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précise sa topographie uni, bi, tétra ventriculaire, (3) identifie une éventuelle dilatation
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des espaces sous-arachnoïdiens, (4) précise si l'hydrocéphalie est communicante ou
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non, (5) permet d'apprécier le caractère << actif>> de l'hydrocéphalie, attestée par la
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lamination des espaces péri-cérébraux faisant disparaître les sillons périphériques et les
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citernes de la base, mais aussi par une hypodensité des régions péri-ventriculaires liée à
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une suffusion de LCR à travers l'ependyme, (6) fournit une orientation étiologique
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(calcifications, tumeur, malformation kystique), (7) permet de suivre l'évolution de
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l' hydrocéphalie.
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•La Résonnance magnétique est supérieure à la TDM pour l'exploration d' une
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hydrocéphalie.
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•L'artériographie n'est justifiée que dans les rares cas de suspicion d'une
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malformation artério-veineuse
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Autres causes de macrocrânies : toute grosse tête n'est pas une hydrocéphalie. Il
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Epanchements sous-duraux : urgence du diagnostic et du traitement.
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109
110
Les tumeurs comprimant ou envahissant les cavités ventriculaires et les voies
d'écoulement (papillomes des plexus choroïdes, médulloblastome du V4,
épendymomes du V4, tératomes sus-tentoriels).
111
Cil Traitement neurochirurgical
On utilise plusieurs techniques découlant toutes du même principe : faire
communiquer les cavités ventriculaires avec une autre cavité où va se résorber le
112
grand prématuré, un délai est souvent nécessaire avant de mettre en place une
valve. On pourra alors discuter les ponctions ventriculaires répétées ou mieux,
une dérivation ventriculaire externe.
113
Le diagnostic repose sur le palper de la valve, les clichés de contrôle du
système de dérivation et le scanner.
- Les obstructions se produisent soit au niveau du cathéter ventriculaire, qui peut
114
scanner ou l'échographie. Des signes chroniques ou intermittents de compression
de la fosse postérieure peuvent nécessiter la mise en place d'un drainage du 4e
ventricule.
115
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116
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HEMATOLOGIE
CHAPITRE 2
117
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118
Adénopathies superficielles
119
- D 'autres localisations : axillaire, inguinale, sus-claviculaire, pré-auriculaire,
occipitale et rétro-auriculaire.
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Examens complémentaires
- Parfois inutiles.
- Orientés par l'interrogatoire, l'examen clinique et la biologie : NFS, CRP, VS,
121
Causes parasitaires :
Toxoplasmose : soit adénopathie cervicale unique soit poly-adénopathies
cervicales post et sous-angulo-maxillaires.
Adénopathies iatrogènes :
Localisées : BCG ite ganglionnaire.
Généralisées : TRT par hydontoine ; carbamazépine ...
Autres adénopathies : Kawasaki (vascularite généralisée associant des anévrysmes
coronariens et adénopathies cervicales), Castel Man, Rosai Dofman.
Diagnostic différentiel :
Se pose devant une masse cervicale isolée.
1- masse médiane: Kyste de tractus thyréoglosse.
Kyste dermoide.
Masse thyroïdienne.
2- masse latérale : Lymphangiome kystique.
Glande salivaire.
Kyste d' une fente branchiale.
Chez le nourrisson de moins de 3 mois l' hématome du sterno-cléido-
mastoïdien.
122
Conclusion
Dans la majorité des cas les adénopathies sont d'origine infectieuse 80 %.
Toute adénopathie de l'enfant ne nécessite pas forcément d'être biopsiée. Les
123
CAT devant une anémie
Tableau (1)
Hb/HT : valeurs normales.
Age Hb (g/l) HT(%) VGM
Nné 168 (137-201) 0.55 (0.45-0.65) 90-120
2 semaines 165 (130-200) 0.50 (0.42-0.66) 90-100
3 mois 120 (95-145) 0.36 (0.31-0.41) 75-85
6 mois-6 ans 120 (105-140) 0.37 (0.33-0.40) 72-88
7-12 ans 130(110-160) 0.38 (0.34-0.40) 80-90
Diagnostic positif
Il est évoqué sur la clinique, affrrmé par le dosage de l'hémoglobine et orienté
par le mode d'installation brutal ou progressif.
Examen clinique : indispensable, il précise la gravité et oriente l'étiologie.
- La pâleur est un signe constant apprécié au niveau des conjonctives, pulpe des
doigts.
- Rechercher les signes d'intolérance tels que :
• Détresse respiratoire: polypnée.
• Collapsus cardio-vasculaire.
• Signes d'insuffisance cardiaque.
- Ou des signes d'hémolyse: subictère conjonctival ; splénomégalie ; urines foncées.
- Autres signes liés à la cause : syndrome hémorragique cutanéomuqueux ; syndrome
tumoral : adénopathies, splénomégalie, hépatomégalie.
Examen biologique :
- Les prélèvements doivent se faire à la veine, car le taux d' hémoglobine est plus
élevé en prélèvement capillaire.
124
L'hémogramme ; le frottis sanguin et le taux de réticulocytes suffisent à
confirmer le diagnostic d' anémie, de préciser son type et d'orienter vers sa cause.
Diagnostic différentiel
Références
Item 297 : Orientation diagnostique devant une anémie, 2010 © Université
Médicale Virtuelle Francophone.
Item 297: Démarche diagnostique devant une anémie, 2011, cahier des ECN
<< ELSEVIER MASSON >>.
125
Approche diagnostique
~ De production des GR
'f
1 •
•n1acro +
Normo macro
•
-
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Anémie pure
Infection aiguë Pancytopénie
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....
•• 1 r
lnt.Iinsèque Exti·insèq ue
Origine immune
Anomalies inembranaires
Micro-angiopathique
Anomalies enzymatiques Agents physiques-chinUques-toxiques ;
érythrocytaires n1édican1enteux ; Ïllfectieux.
Anomalies de l'hémoglobine H ypersplénisme
126
Anémies f erriprives
Physiopathologie
Le f œtus prélève chez sa mère ses besoins en fer durant le dernier trimestre de
'
la grossesse. A la naissance, le nouveau-né dispose d ' un stock de 70 mg/kg de
poids ; 50 % sous forme de fer dans l' hémoglobine des hématies et 50 % sous
forme de ferritine tissulaire. Jusqu'à 6 mois, l'alimentation du nourrisson est
principalement lactée, cette période est caractérisée par une croissance très rapide,
le poids, et donc la masse sanguine augmentent de 250 %. Les besoins en fer sont
élevés. L'apport lacté traditionnel, allaitement maternel ou lait de vache en poudre,
sont pauvres en fer (moins de 1 mg/l). Pendant cette période, le stock en fer subit
une stagnation relative, le nourrisson puisant dans ses réserves pour assurer cette
expansion hématopoïétique ; le stock en fer est de 50 mg/kg à 6 mois.
Les arrêtés de 1976 et de 1978 ont réglementé la supplémentation systématique
' '
en fer des laits de 1er et 2eme âge. A partir de 6-8 mois, l 'alimentation devient
indépendante du lait et se rapproche de celle des adultes. Elle apporte en moyenne
7 mg de fer/1000 kcal : cette quantité est suffisante pour couvrir les besoins de la
croissance jusqu'à la puberté. La biodisponibilité du fer alimentaire est variable
selon la nature des aliments. Elle est meilleure pour le fer des protéines animales,
pour le fer des protéines végétales.
127
2 - apport insuffisant : cause la plus fréquente ; régime lacté exclusif et prolongé ;
malnutrition ; difficultés d'alimentation ; encéphalopathie.
3 - malabsorption intestinale du fer : maladie cœliaque.
128
Koïlonychie
3 - examens biologiques : le diagnostic de la carence martiale est suspecté sur :
- L'hémogramme : Anémie microcytaire : VGM < 70 fl. avant 2 ans ; < 73 fl entre
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Frottis sanguin : anémie ferriprive
Traitement
1 - Il est d'abord préventif:
- Lait supplémenté en fer.
Diversification alimentaire précoce dès le 6ème mois comportant notamment
viande et légumes.
- Supplémentations en fer des enfants à risque : 2-3 mg/kg chez le nourrisson dès
le 3ème mois de vie, s'il est nourri avec un lait enrichi en fer et/ou s'il est né
prématuré, jumeau ; ou d'une mère sévèrement carencée.
129
2 - Le traitement étiologique : est indispensable.
3 - Le traitement curatif:
1- voie orale : l'association à la vit C n'a pas montré de bénéfice.
130
Autres anémies nutritionnelles
- Biologie
- Anémie macrocytaire normochrome associée ou non à une leucopénie et/ou
thrombopénie.
- Taux de réticulocytes, abaissé.
- Médullogramme : moelle riche bleue mégaloblastique.
- Dosage de l'acide folique bas.
131
2 - Carence en vit B 12
- Besoins:
- nourrisson (0 à 12 mois): 0.5µg /j.
4 - Carences protéiques
L'anémie représente un des éléments d'un tableau de polycarence : malnutrition
sévère, rachitisme carentiel. C 'est une anémie avec myélémie et insuffisance
médullaire.
5 - Carence en cuivre
Clinique : s'observe chez les anciens prématurés, elle réalise un retard psychomoteur,
une diminution du poids, une ostéoporose associée à des anomalies
métaphysaires.
132
Biologie : anémie hypochrome hyposidérimique avec neutropénie, hypocuprémie
et une diminution du céruloplasmine.
Traitement : sulfate de cuivre et du fer en per os.
Clinique:
La carence est observée dans le scorbut, elle réalise des hémorragies sous-
périostées douloureuses.
La carence en vit C peut s'associer à une carence en fer ou une carence en
folates.
Traitement : vit C per os : 50-1 OO mg/kg/j.
• Carence en vit D
Besoins:
- Nourrisson: (0-lan) :10 à 20 µg /j.
- enfants (1 à 3 ans) :1Oµg /j.
- enfants (3 à 15 ans) : 10 à 15µ.g.
Clinique : tableau identique à la carence protéique mais le rachitisme carentiel est
sévère (défaut de calcification du squelette) surtout de 6 à 18 mois.
Références
Mieux vivre avec notre enfant de la naissance à deux ans, Institut national de santé
publique du Québec, 2003-2004.
Anemia, vitamin B12 and folate deficiency/FRENCH/Translated 04/08 Of HMSO,
2008.
133
Anémies hémolytiques
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Les anémies hémolytiques sont classées en fonction de leur nature
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corpusculaire (hémolyse liée à une anomalie du globule rouge lui-même) et extra-
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corpusculaire (hémolyse liée à un agent extérieur au globule rouge).
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Physiopathologie
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•Les Anémies hémolytiques sont la conséquence d'une durée de vie écourtée des
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hématies.
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• Hémolyse -+ augmentation de la production d'érythropoïétine et de l 'activité
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érytropoïétique de la moelle.
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• Selon le lieu de l' hémolyse, on distingue :
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1 - L'hémolyse extravasculaire
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- au niveau de la moelle et de la rate, c'est l' hémolyse chronique, elle ne met pas en
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jeu le pronostic vital, et se voit habituellement au cours des anémies hémolytiques
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congénitales mais des poussées d' hémolyse aiguës peuvent se voir au cours des
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hémolyses chroniques.
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2 - L'hémolyse intra-vasculaire
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- C'est l'hémolyse aiguë, souvent grave, elle met enjeu le pronostic vital.
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de méthémalbumine.
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Stercobilinogène
Diagnostic positif
Les anémies hémolytiques se manifestent quelle que soit leur étiologie par:
• un syndrome anémique,
• un syndrome hémolytique clinique :
o Hémolyse intra-tissulaire subaiguë ou chronique : ictère, splénomégalie,
fébricule possible ;
o Hémolyse intra-vasculaire : tableau aigu, grave, fièvre à 39 °C, frissons, céphalées,
vomissements, douleurs abdominales et lombaires, urines porto ou anurie.
Défaillance hémodynamique possible nécessitant un passage en réanimation.
L'ictère apparaît secondairement.
• Un syndrome hémolytique biologique : anémie régénérative, normocytaire,
(macrocytaire en cas d'hyper-régénération), myélémie possible (par entraînement
médullaire), LDH élevée, acide urique élevé, bilirubine élevée à prédominance
libre, haptoglobine sérique effondrée, fer sérique élevé.
Diagnostic différentiel
~
135
•Anomalie de l'hémoglobine (anomalie de structure ou de synthèse) : ce sont les
plus répandues dans le monde;
- Thalassémies (Bêta-Alpha).
- Eliptocytose, stomatocytose.
•Anémie par atteinte de la source d'énergie (déficit enzymatique):
- déficit en G6PD.
- déficit en pyruvate kinase (PK).
A-1-a I Bêtathalassémie
Mutation homozygote: maladie de Cooley
Absence totale de chaîne Bêta de globine entraînant une érythropoïèse
inefficace. Accumulation de chaînes alpha hyperproduites dans les globules rouges
entraînant une hémolyse.
136
Production d ' une hémoglobine fœtale (HbF) ayant une forte affinité pour
l'oxygène entraînant une hypoxie tissulaire, notamment rénale, ce qui augmente la
synthèse d' EPO. Celle-ci stimule l'érythropoïèse et provoque une hyperplasie
médullaire.
137
Conseil génétique.
A - 1 - b /Bêtathalassémie hétérozygote : Bêtathalassémie mineure
C'est la plus fréquente des thalassémies.
138
mutée se polymérise, le globule rouge devient rigide et prend une forme de faucille
(drépan ocyte).
La falciformation réduit, d'une part, la déformabilité des globules rouges,
Diagnostic
Clinique:
La découverte de la maladie se fait à tout âge. Le plus souvent avant l'âge de
10 ans, entre 6 mois et 18 mois. Circonstances de découverte:
- Devant un tableau d' hémolyse chronique: pâleur, ictère, splénomégalie.
- Lors d' un accident inaugural aigu : crise vaso-occlusive à type de dactylite
(syndrome mains-pieds) qui peut se voir entre 6 et 30 mois, caractérisé par un
gonflement du dos de la main et/ou du pied avec douleur exquise sans érythème
s'accompagnant de fièvre et d' hyperleucocytose, d'apparition brutale et durant
une à deux semaines. On peut également observer une crise douloureuse
abdominale avec ballonnement abdominal d'allure pseudo-occlusive, mais la
persistance des bruits intestinaux permet de différencier ces crises d'une urgence
abdominale chirurgicale.
• Crise de séquestration splénique aiguë.
• Une complication infectieuse grave.
• Devant une cassure de la courbe de croissance.
• Llors d'une enquête familiale ou plus rarement après dépistage systématique en
cas de parents hétérozygotes connus.
Examen clinique:
Montre en l 'absence de complications :
• Un état général conservé, un retard pondéral plus marqué que le retard statural, la
dysmorphie cranio-faciale est inconstante.
• La triade hémolytique est présente : pâleur plus ou moins importante, un ictère
souvent au premier plan et une splénomégalie modérée qui disparaît en règle
générale après l'âge de 10 ans dans la forme SS. L' hépatomégalie est inconstante
et modérée.
139
• L'examen cardio-vasculaire révèle un souffle systolique anorganique et une
cardiomégalie sur le tététhorax.
Examens complémentaires:
140
A-2-b/ Hémoglobinose C
Mutation sur la chaîne Bêta : la lysine remplace l'acide glutamique en
position 6.
A-2-d Hémoglobinose D
Mutation sur la chaîne Bêta : la valine remplace l'acide glutamique. Elle
donne une légère anémie microcytaire.
A-2-d/ Hémoglobinose E
Mutation sur la chaîne Bêta : la lysine remplace l'acide glutamique en
position 26.
L'homozygote présente une discrète anémie microcytaire hypochrome.
141
B/Anémie hémolytique congénitale par anomalie de la membrane du globule
rouge
B-1 /Sphérocytose héréditaire (maladie de Minkowski-Chauffard)
Examens complémentaires:
- Hémogramme: Anémie normocytaire régénérative, signes biologiques d'hémolyse
d'intensité variable (hyperbilirubinémie libre isolée possible) ; CCMH élevée.
- Le frottis sanguin : objective des sphérocytes.
- Test d' orientation :
• Auto-hémolyse excessive in vitro partiellement corrigée par le glucose ;
• Diminution de la résistance osmotique en milieu hypotonique ;
• Diminution de la durée de vie des globules rouges marqués (séquestration
splénique).
Diagnostic de certitude :
~
Traitement
La splénectomie avec antibioprophylaxie (pénicilline V) en continu et
vaccination prophylactique : vaccination antipneumococcique et anti-Haemophilus,
est le seul traitement efficace : elle corrige les anomalies cliniques et biologiques et
fait disparaître les complications, mais à retarder après l'âge de 4 ans.
142
La supplémentation en folates est indiquée comme dans toute anémie hémolytique
chronique.
Conseil génétique.
Frottis sanguin
Bêta-thalassémie
143
Anémie falciforme.
Diagnostic
Clinique:
- Hémolyse aiguë isolée ou épisode d'hémolyse aigu sur hémolyse chronique
(dans ce cas il existe une splénomégalie).
- Il existe toujours un facteur déclenchant à rechercher (+++) : consommation de
fèves ; infection virale (hépatite), bactérienne ; médicaments (antipaludéens,
quinolones, vitamine K, sulfamides).
144
Biologie:
-Anémie hémolytique.
- Frottis sanguin : corps de Heinz.
145
- Association à une aplasie médullaire à rechercher,
- Clinique : hémolyse intravasculaire paroxystique nocturne (hémoglobinurie),
déclenchée par les infections, les transfusions, stress chirurgical,
146
21Anémie hémolytique infectieuse et parasitaire : elle se voit dans les premiers
mois de la vie: au cours des infections néonatales graves; chez l'enfant: surtout
au cours du paludisme.
Références
Anémies hémolytiques, congénitales, Frédéric Galactéros, unité des maladies
génétiques du globule rouge.
Anémies hémolytiques, diagnostic étiologique, C. Pondarré, Journée DES Clermont
Ferrand, mars 2008.
Surcharge en fer chez les enfants atteints de thalassémie et de drépanocytose :
Marianne de Montalembert. Necker-enfants malades, 2010.
Anémies hémolytiques auto-immunes, protocole national de diagnostic et de soins,
2009. Haute autorité de santé.
147
Hémophilie
148
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Diagnostic positif
•Le diagnostic d'hémophilie est soupçonné sur:
- Sexe masculin du malade.
- Caractères des hémorragies.
- Antécédents familiaux.
- Négativité de l 'examen clinique en dehors des signes dus aux hémorragies.
• Circonstances de découverte : le plus souvent, il s'agit de manifestations
hémorragiques :
- Rares en période néonatale (risque d' hémorragie cérébrale).
- Parfois avant 1 an, le diagnostic est évoqué lors d' une circoncision très hémorragique,
un volumineux céphalhématome, des hématomes récidivants au point d'injection, de
vaccinations, une plaie hémorragique.
- Elles apparaissent surtout au moment de la marche où les hématomes et les
hémarthroses deviennent de plus en plus fréquents.
- Lors d' un bilan préopératoire : perturbation du bilan d' hémostase.
•Manifestations cliniques:
La symptomatologie est identique dans les deux formes, elle dépend de la
sévérité du déficit.
A - Hémophilies sévères
- Les manifestations hémorragiques typiques : (image 2)
149
Les hémarthroses ou hémorragies intra-articulaires :
- Les genoux, les coudes et les chevilles sont les plus touchés.
- Caractéristiques de l'hémophilie sévère : fréquentes, spontanées et récidivantes à
- Epistaxis, gingivorragies.
B-Hémophilies modérées
Les signes cliniques seront atténués voire inexistants, les accidents
hemorragiques sont tout aussi graves, mais ils ne surviendront qu'en cas de
traumatisme ou d'acte chirurgical.
C-Hémophilies mineures
Les hémorragies sont uniquement provoquées.
Image (2)
Articulations cibles.
150
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Hémarthrose du coude.
151
•Manifestations Biologiques :
- Bilan d'orientation :
- Une hémostase primaire, explorée par le temps de saignement (TS) normal (avec
Traitement
a) Buts:
- Prévention et traitement des hémorragies.
- Prévention des séquelles.
152
- Permettre une vie proche de la normale et prolonger la survie.
Traitement Curatif (à la demande) au moment d'un accident hémorragique ou
pour une intervention chirurgicale pour ramener le taux du facteur > 50- 100 %.
b) Mesures préventives :
~
- Etablir une carte d'hémophilie : nom, prénom, photo, âge, type d'hémophilie,
taux du facteur (préciser le degré de sévérité), groupage sanguin, recherche
d'anticorps circulants (ACC), préciser que l'injection IM soit contre-indiquée,
ainsi que la prise d'aspirine, anticoagulant, et AINS.
- Carnet de suivi : date, type de saignement et produits transfusés.
- Règles de conduite :
* Toutes les vaccinations sont possibles en sous-cutané, le vaccin contre l'hépatite
Best recommandé très précocement.
* Interdire les intramusculaires.
* Interdire les sutures sans substitution.
* Interdire l'aspirine, AINS et anticoagulants.
* Interdire plâtre circulaire.
* Bien comprimer après une ponction veineuse.
* Pas de prise de température rectale.
* Bonne hygiène dentaire.
* Pratique d ' un sport non violent.
* Apprentissage de l'auto-perfusion à domicile.
~
153
- Intra-nasale: OCTIM spray : !pulvérisation de 150µg/narine/24 h.
- Effet secondaire : rétention hydrique ; nécessité d'une restriction hydrique durant
le traitement.
Hémophilie B
• Facteur IX plasmatique : Immunine : FL : 200 UI ; 600 UI ; 1200 UI.
• Effets secondaires : réaction allergique, troubles digestifs.
• Facteur IX recombinant : effets secondaires : réaction allergique
- Risque d'anticorps circulant rare.
- La perfusion d' 1 UI/kg; augmenter le taux circulant de facteur IX de 1 %.
- Dans le concentré la Y2 vie= 12 heures.
- Dose à injecter= poids x augmentation souhaitée x 0,8.
La posologie va être en fonction du but recherché.
Taux du Facteur minimum recommandé
Type d' Hémorragie Hémophilie A Hémophilie B
Facteur VIII Facteur IX
Hémorragie mineure 15 -30 % 20-40 %
Hémorragie grave 30-50% 30-60 %
Hémorragie mettant en
jeu le pronostic vital. 50-100 % 80-100 %
Fracture
Chirurgie lourde 100 % 100 %
154
* La complication du traitement substitutif est la formation des ACC : 15 - 30 %
des hémophiles A ; 3 - 5 % des hémophiles B.
* Il faut donc régulièrement rechercher un inhibiteur chez les hémophiles
Dépistage
En dehors des cas de mutation, les enfants naissent le plus souvent d' un
homme normal et d'une femme conductrice, dans 34 des cas des ATCD familiaux
sont retrouvés.
~
155
RÉFERENCES
- Sultan Y., Hémophilie A. et B., Encyclopédie Orphanet, janvier 2002.
- Hémophilie (339a), Dr Gilles PERNOD, 2005.
156
Leucopénies
Rappel physiologique
Les valeurs hématologiques normales selon l'âge:
GB 10911 Neutrophiles Lymphocytes
Jl 15 - 25 8 - 12 5 -8
J7 10 - 14 6 - 10 3-6
J21 10 - 14 3-5 5- 8
3 mois 8-12 3-5 4- 6
6mois 8 - 12 3.2 - 5.7 3.8 - 5.3
1 an 8 - 12 3.5 - 6 3.5 - 5
6 ans 7 - 11 3.5 - 6 3.5 - 4.5
10 ans 6 - 11 4-6 2.5 - 4.5
157
Diagnostic positif
A - circonstances de découverte :
- Découverte fortuite (hémogramme systématique).
158
1-3- neutropénies acquises : toxiques, médicamenteuses ; infectieuses (virale,
bactérienne et parasitaire) ; hémopathies acquises ; carences vitaminiques
(B 12 et folates, carence martiale) ; immunologiques (auto-immune ou allo-
immunes-néonatales) ; idiopathique.
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immunitaire combiné sévère; ataxie ...
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• Déficits humoraux: maladie de Bruton (agammaglobulinémie de Bruton).
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• Déficits de phagocytes : maladie de Chediak-Higashi (caractérisée par un
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albinisme oculocutané partiel), maladie de Griscelli.
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• Autres déficits : lymphohistiocytose familiale.
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• Hémopathies constitutionnelles :
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• Maladie de Fanconi.
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• Dyskératose congénitale.
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• Maladie de Blackfan-Diamond.
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• Maladie de Schwachman.
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•Maladies métaboliques.
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• Neutropénie cyclique.
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• Neutropénie intermittente.
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• une infection.
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Urgence thérapeutique :
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*premières mesures:
|
159
Références
- EMC Hématologie, 2004.
- Collection carnets des ECN, Oncohématologie, Elsevier Masson, 2011.
160
Purpuras
Caractères généraux
Clinique : le purpura peut être :
Pétéchial fait de lésions de petite taille, punctiformes ou lenticulaires.
Ecchymotique avec de larges placards à contours irréguliers.
Lorsqu'il est linéaire (plis de flexion) on parle de vibices.
Le purpura peut être nodulaire ou nécrotique.
Il est important de rechercher des signes associés ; rash maculo-papuleux,
urticaire, bulles, nodules ou livedo.
L 'examen clinique doit rechercher une localisation muqueuse (examen de la
bouche à la recherche de bulles hémorragiques), un syndrome hémorragique grave
(hémorragie rétinienne au fond d' œil, hémorragie intracrânienne).
L 'existence d' une fièvre, d' une altération de l'état général, d ' arthralgie ou de
douleurs abdominales permettent d'orienter le diagnostic étiologique.
Biologie : l'hémogramme complet, << taux des plaquettes et autres lignées >> avec
un frottis sanguin, oriente le diagnostic
Bilan de la coagulation << TP, TCK, temps de prothrombine, fibrinogène >> est
souvent inutile.
Les autres examens complémentaires seront demandés en fonction de
l'orientation diagnostique: myélogramme, bilan immunologique, étude isotopique,
sérologie virale, fonction plaquettaire, bilan inflammatoire et bilans radiologiques.
Diagnostic étiologique, la démarche diagnostique repose sur :
Interrogatoire qui précisera:
Début des troubles, date et mode de début,
Antécédents récents d'une maladie infectieuse, syndrome grippal ou notion
d' une fièvre dans les semaines précédentes.
Maladies en cours, prises médicamenteuses, vaccination récente
Notion d'hémorragie muqueuse et viscérale.
Antécédents familiaux et personnels d' une pathologie plaquettaire.
Notion de transfusion récente.
161
Examen clinique, précise la :
Topographie du purpura, caractère diffus ou localisé, régions déclives.
Caractère pétéchial, ecchymotique, nodulaire.
Autres signes associés : syndrome infectieux, syndrome anémique, syndrome tumoral,
163
- Maladie de May-Hagglin : plaquette géante et les PNN contenant des corps de
Dohle.
- Dystrophie thrombocytaire de J. Bernard Soulier : déficit de la GPib avec
• causes acquises :
- Insuffisance médullaire :
• Aplasie médullaire, fibrose médullaire, envahissement par des cellules anormales
<< leucémies, métastases (neuroblastome) >>,carence en facteurs antipernicieux.
• Amégacaryocytose acquise.
• Intoxication médicamenteuse, virus (VIH, Rubéole, Rougeole, CMV)
- Thrombopénies périphériques:
• Purpura thrombopénique immunologique :
- purpura thrombopénique immuno-allergique d'origine médicamenteuse : dû à la
présence d'anticorps reconnaissant les plaquettes en présence du médicament.
- purpura thrombopénique dû à un allo-anticorps: néonatal et post-transfusionnel
- thrombopénie auto-immune due à un auto-anticorps secondaire à une maladie
générale (LED, infection virale VIH et autres virus, maladie d'HDK). Primitive
ou idiopathique : diagnostic d'exclusion
• Purpura thrombopénique auto-immun idiopathique : représente le désordre
hématologique le plus fréquent, touche le jeune enfant << surtout entre 2 et 6 ans >>
jusqu'à l'adolescence, sans prédominance de sexe, mode de début brutal, précédé
dans 60 % des cas par une infection virale << syndrome grippal >> ou une
vaccination, 1 à 3 semaines avant le début, associé à des signes de gravité type
bulles endo-buccales dans les formes sévères avec un taux de plaquettes moins de
20 000 elt/mm3 . Durée d'évolution : 2 - 6 semaines après corticothérapie.
Le caractère idiopathique du purpura TAI est retenu devant les critères
diagnostiques suivants<< diagnostic d'élimination >>:
o thrombopénie isolée sans autres anomalies de l'hémogramme,
o absence de SPM,
o Myélogramme riche en MGK,
o absence d'étiologie décelable ; prise médicamenteuse, maladie connue pour être
responsable de thrombopénie,
o présence d'anticorps antiplaquettaires dans le sérum et/ou à la surface des
plaquettes dans 90 % des cas.
• Purpura thrombopénique non immunologique :
- hypersplénisme : anomalie de répartition par séquestration des plaquettes en cas
de SPM.
- CIVD: consommation excessive de plaquettes et autres facteurs de la coagulation.
- perte excessive en cas d ' hémorragie de grande abondance compensée par des
transfusions massives par du sang conservé, ou après échanges plasmatiques.
164
/
165
| www.facebook.com/LeTresorDesMedecins | www.facebook.com/groups/LeTresorDesMedecins | www.letresordesmedecins.wordpress.com | www.letresordesmedecins.blogspot.com |
1
166
d'un pli de flexion.
| www.facebook.com/LeTresorDesMedecins | www.facebook.com/groups/LeTresorDesMedecins | www.letresordesmedecins.wordpress.com | www.letresordesmedecins.blogspot.com |
Bulles endo-buccales.
Purpura rhumatoïde.
•
167
..
Traitement
Buts:
- obtenir la guérison,
Moyens:
Règles préventives :
- Contre-indication à l 'aspirine et aux AINS.
- Contre-indication à la prise de température intra-rectale et aux injections
intramusculaires.
- Limiter les activités physiques et sportives.
- Repos au lit.
Vaccination :
- PTI aigu: C-1 temporaire des vaccinations.
- Reprise des vaccinations 1 an après guérison.
Hospitalisation en cas de :
- Purpura fulminant,
- Syndrome hémorragique grave (évalué par les scores hémorragiques) ou plaquettes<
50 000 elt/mm3 .
Armes thérapeutiques :
- Transfusion de plaquettes, transfusion de culots globulaires.
- Corticoïdes, ATB, Immunoglobulines, antimitotiques, splénectomie, traitement
martial.
Indication thérapeutique, variable selon l'étiologie :
- transfusion de plaquettes : CPS << 1'unité/5- 7 kg pdt/8 - 12 h, CUP 1 CUP/semaine >>
Indiquée en cas de thrombopénie sévère (moins de 10 000) avec un syndrome
hémorragique mettant en jeu le pronostic vital, et en cas de thrombopénie sévère
des hémopathies malignes.
- transfusion de CG : iso-groupe, iso-rhésus, phénotype compatible ; indiquée en
cas <l'anémie sévère associée à un taux d ' Hb moins de 8 g/dl.
- traitement martial si anémie ferriprive associée.
- purpura fulminant : urgence thérapeutique, nécessite l' hospitalisation en réanimation
si AEG, avec ATB en IV type céfotaxime << 50 mg/kg >> ou amoxicilline << 25 - 50
mg/kg >>.
168
- purpura rhumatoïde : repos au lit. Si forme sévère l' usage des corticoïdes << 1-2
mg/kg IV>>.
- purpura immuno-allergique : éviction des toxiques.
PTA idiopathique :
Si score hémorragique faible << 0-2 >> et taux de plaquettes : plus de 10 000
elt /mm3, abstention thérapeutique et surveillance.
Si score hémorragique élevé << plus de 2 >> et/ou taux de plaquettes moins de
10 000 elt/mm3, débuter le traitement :
• Soit corticoïdes : 4 mg/kg/j pendant 4 jours (max 180 mg/j), ou 2mg/kg/j pendant
7 jours puis arrêt sur 2 semaines.
• Soit Immunoglobulines IV : 0,8g/kg à 1 prise ou plus rarement en 2 prises en
fonction de la sévérité du syndrome hémorragique et de l 'évolution.
- formes graves avec hémorragie sévère et/ou prolongée, le traitement doit associer
une perfusion d' immunoglobulines, une corticothérapie IV et une transfusion de
plaquettes.
- en cas d'intervention chirurgicale ou de gestes invasifs : choix entre corticothérapie
et perfusion IV d' immunoglobulines polyvalentes.
PT/ persistant << 3-12 mois d'évolution >> ou clinique << plus de 12 mois
d'évolution >> avec taux de plaquettes moins de 30 000 et dès lors qu' il existe des
saignements ou un risque hémorragique et une inefficacité de l' utilisation
séquentielle des corticoïdes ou des immunoglobulines IV, un traitement de seconde
ligne peut être mis en place sans aucune efficacité prouvée.
La splénectomie n'est indiquée qu'après une évolution de plus de 12 mois, si
thrombopénie profonde et surtout après l'âge de 6 ans et au mieux à partir de 10
ans.
La vaccination antipneumococcique devra être réalisée au moins 14 jours
avant la splénectomie ou le plus rapidement possible en postopératoire avec rappel
après 5 ans.
Antibioprophylaxie : par pénicilline orale est systématique chez l 'enfant de
moins de 4 ans.
Le passage à la chronicité est plus fréquent chez l 'enfant plus âgé (10-16
ans).
169
Les PTI de l 'enfant sont souvent d'évolution aiguë avec une guérison
spontanée. Les immunoglobulines IV sont préconisées comme traitement de 1ère
ligne à cause du risque de la corticothérapie. La splénectomie n 'est en général pas
recommandée.
170
Purpura rhumatoïde
(Maladie de Schonlein-Henoch)
Données épidémiologiques
- Fréquence: c 'est la plus commune des vascularites de l 'enfant (14 à 22 cas pour
100 000 enfants de moins 15 ans en Europe), il n'affecte que rarement l'adulte
(0,1 à 0,8 cas pour 100 000 habitants).
"'
- Age : la maladie survient essentiellement entre 2 et 15 ans, en moyenne entre 5 - 7
ans. Elle est exceptionnelle avant l'âge de 2 ans et à l'âge adulte.
- Sexe : il existe une discrète prédominance masculine (sexe ratio 1, 2 à 1, 5).
- Saison : fréquence accrue en automne et en hiver.
- Ethnie : la race blanche est plus fréquemment concernée que la race noire,
notamment vis-à-vis du risque de néphropathie.
,
Etiopathogénie :
Le purpura rhumatoïde de Schonlein-Henoch est une maladie systémique dont
la lésion initiale est une vascularite leucocytoclastique des petits vaisseaux
(artérioles, capillaires, veinules) avec infiltration périvasculaire polymorphe,
œdèmes des cellules endothéliales et foyers de nécrose fibrinoide de la paroi
vasculaire.
En immunofluorescence, il existe des dépôts granuleux d'IgA, parfois associés
à des dépôts de C3, IgG, IgM, fibrine et properdine, dans la paroi des capillaires du
derme, des glomérules, des synoviales, de l'intestin et dans le mésangium.
Dans 25 à 90 % des cas, on retrouve un facteur déclenchant : le plus souvent
une infection bactérienne (Streptocoque, Mycoplasma pneumoniae, Clostridium
difficile, Staphylocoque) ou viral (parvovirus B19, virus d' Epstein-Barr, adénovirus,
virus ourlien, HIV), plus rarement infection parasitaire, toxique (piqûre d'insecte,
171
cocaïne) ou prise médicamenteuse (vaccination, antibiotique, anti-inflammatoire
non stéroïdien, inhibiteurs de l'enzyme de conversion).
Toutefois, la relation de cause à effet est souvent difficile à établir et l'origine
Signes généraux
Une fièvre, généralement modérée, est présente une fois sur deux au début et
lors des poussées. La fatigue est inconstante.
Atteinte cutanée : il s'agit d'un purpura vasculaire, ne s'effaçant pas à la
vitropression. C'est le signe constant, mais il n'est révélateur que dans la moitié
des cas. Il est symétrique et prédomine aux zones déclives : chevilles pour la
station debout, fesses et coudes pour la position couchée. Il est classiquement
aggravé et les poussées déclenchées par l' orthostatisme. Il existe parfois des
localisations atypiques : scrotum, verge, pavillon des oreilles. En revanche, il
épargne la paume des mains, la plante des pieds, le visage, et il n'y a pas
d'hémorragies des muqueuses buccales. Les lésions initiales sont punctiformes,
puis se rejoignent et donnent naissance à un purpura polymorphe d'aspect
pétéchial et infiltré, fait de papules légèrement saillantes, perceptibles au toucher,
comportant souvent en leur centre une zone plus sombre. Il est volontiers précédé
et accompagné d'éléments urticariens plus ou moins prurigineux, et d 'œdèmes
souvent douloureux et parfois ecchymotiques au niveau des extrémités (dos des
mains et des pieds) des lombes, des tissus périorbitaires, du front, du cuir chevelu,
des organes génitaux externes. Le syndrome cutané se constitue en 3 àl 0 jours. Il
existe des éléments d'âge différent qui régressent en 1 à 3 semaines, mais qui
évoluent parfois par poussées pendant plusieurs mois. En régressant, les lésions
deviennent brunes, puis pâlissent progressivement.
172
Atteinte articulaire : à type de polyarthralgies peu exubérantes, transitoires et
habituellement non migratrices, touchant surtout les grosses articulations (genoux
et chevilles, plus rarement coudes et poignets), de manière assez symétrique. Elles
durent moins que le purpura lui-même et disparaissent en quelques jours sans
173
Les indications d' hospitalisation sont les suivantes :
- Symptomatologie digestive suspecte ;
~
Autres complications :
uretères et vessie : urétérite sténosante pouvant entraîner des coliques
néphrétiques, une hématurie macroscopique extra-glomérulaire, voire une
174
insuffisance rénale obstructive si l 'atteinte est bilatérale. Cystite hémorragique et
hématomes sont exceptionnels.
- Testicules (9 % des garçons) : orchite, hématome et œdème scrotal, posant parfois
Traitement
Il n'existe pas de traitement spécifique du purpura rhumatoïde. Il est purement
symptomatique : repos au lit à la phase initiale de la maladie, antalgiques
(paracétamol 60 mg/kg/j). Pour les douleurs abdominales quelques précautions
simples à respecter (alimentation semi-liquide fraîche et fractionnée, spasmolytiques,
paracétamol), les formes digestives avec douleurs sévères et durables ; nécessitent
une corticothérapie à raison de 1 à 2 mg/kg de courte durée, suivie d' une dégression
progressive, permet généralement une amélioration spectaculaire de la
symptomatologie digestive.
Complications digestives et leurs traitements spécifiques :
0
Hémorragie sévère: transfusion sanguine+/- chirurgie+/- corticoïdes.
0
Invagination intestinale aiguë : désinvagination par lavement +/- chirurgie.
° Colite ulcéreuse : nutrition entérale ou parentérale + corticoïdes.
0
Nécrose, perforation, volvulus, péritonite : chirurgie.
0
Obstruction intestinale : aspiration digestive+/- chirurgie.
0
Pancréatite aiguë : aspiration digestive + corticoïdes.
175
Au stade d'insuffisance rénale chronique, il n'y a pas de traitement
spécifique. Le traitement repose sur les inhibiteurs de l'enzyme de conversion ou
les antagonistes de !'angiotensine Il. La transplantation rénale est proposée aux
patients en insuffisance rénale terminale.
Conclusion
Le purpura rhumatoïde est de bon pronostic dans l'immense majorité des cas,
même si la présentation clinique est parfois préoccupante.
Les lésions cutanées peuvent évoluer par poussées influencées par
l'orthostatisme. Le syndrome articulaire guérit rapidement et sans séquelles. Au-
delà des douleurs abdominales dont l'interprétation est parfois délicate, les
complications digestives sont rares mais justifient parfois la chirurgie ;
l'échographie abdominale doit donc être réalisée au moindre doute. L'atteinte
rénale reflète toute la gravité de la maladie vu le risque d'insuffisance rénale
chronique et même si cette éventualité est rare, elle justifie la réalisation d'une
biopsie rénale pour préciser le pronostic et argumenter la thérapeutique. La
surveillance du sédiment urinaire de tout purpura rhumatoïde est donc
recommandée pendant 12 à 18 mois.
176
Aplasies médullaires
L 'aplasie médullaire également appelée anémie aplastique, est définie par
b) - Examens paracliniques:
- L 'hémogramme: il montre souvent une pancytopénie.
177
Anémie normocytaire normochrome arégénerative (Taux de réticulocytes
3
< 20 OOO/mm ).
Plus ou moins leuconeutropénie souvent< 2000/mm3 .
Echographie cardiaque.
Radiologie des mains et avant-bras.
Radiologie du thorax.
IRM cérébrale si contexte clinique orientant vers une étiologie constitutionnelle
(microcéphalie par exemple).
- Examen à visée thérapeutique : groupage HLA du patient et de la fratrie en urgence.
Le diagnostic del' Aplasie Médullaire est retenu en cas de pancytopénie avec
une richesse cellulaire< 30 % à la biopsie ostéo-médullaire, les critères de sévérité
sont les critères de Camitta et Coll. : l 'aplasie médullaire est considérée comme
sévère en présence de 2 des 3 critères suivants :
- PNN < 500 elt/mm3 ;
3
- Plaquettes< 20 000 elt/mm ;
- Hb < 80 g/L avec réticulocytes < 20 000 elt/mm3 .
178
On parle d' Aplasie Médullaire très sévère sur les mêmes critères avec
3
neutropénie < 2 OO elt/mm .
1- Anémie de Fanconi:
L' AF a été décrite en 1927 par Fanconi, pédiatre suisse, rapportant chez 03
frères l'association d'une anémie et d'anomalies morphologiques avec évolution
/ .
vers une pancytopeme.
Au moins 15 gènes sont impliqués et les 1ères corrélations entre gènes en cause,
type de mutation et origine ethnique on été rapportées. Le gène le plus souvent en
cause est le gène FANCA impliqué chez 2/3 des patients. Les gènes essentiels
portés par des autosomes, et dont la mutation est responsable d'anomalies dans la
réparation de l' ADN d'une instabilité chromosomique, expliquant l'atteinte
hématologique et le risque néoplasique accru.
C'est la plus fréquente des AM constitutionnelles, elle est en cas de
consanguinité, de transmission autosomique récessive, sa fréquence est augmentée.
Maladie caractérisée par l'association d'une insuffisance médullaire et d'un
syndrome malformatif.
Examen clinique: l 'expression clinique del' AF est hétérogène.
179
- Tableau classique associe une petite taille, une dysmorphie faciale, des anomalies
cutanées et des pouces, et une pancytopénie d'apparition secondaire s'aggravant
avec l 'âge.
180
Caryotype médullaire : peut révéler la présence d ' anomalies clonales, leur
présence est de mauvais pronostic et fait craindre une évolution leucémique, en
particulier quand il s'agit d' une monosomie 7.
181
fréquentes complications pulmonaires favorisées par la fibrose pulmonaire liée à la
maladie.
Un traitement préventif à base d'acitrétine (dérivé de synthèse de la Vitamine
Etiopathogénie :
- Est une maladie rare associant une érythroblastopénie. (incapacité de la MO à
produire des GR).
- Un retard de croissance fréquent et des malformations congénitales variées,
découverts au cours de la première enfance (avant 02 ans), touche les 2 sexes.
- La transmission est dominante dans les formes familiales, mais dans 80 % des
cas, il s'agit de formes sporadiques.
182
- L' << ABD >> est une maladie du ribosome, elle se caractérise par un défaut de
maturation de l' ARN : 1er gène identifié S19 (situé sur le chromosome 19),
d'autres gènes ont été identifiés : S 24, Sl 7, Ll 1, L 35a, L5, d'autres sont en
cours d'identification, tous codent pour des protéines ribosomiques.
183
L 'évolution est dominée par le risque d' hémorragie et de complications de
l'aplasie. La durée médiane de survie est de 1 à 6 ans.
Dans 1/3 des cas, il y a des anomalies associées à une dysmorphie faciale, les
|
m
o
B/Cytopénies secondaires
c
t.
o
p
~
s
Erythroblastopénie aiguë au cours d'hémolyses chroniques.
g
lo
.b
Causes virales : oreillons, MNI.
s
in
c
e
Causes bactérienes : Staphylococcies - streptococcies - méningococcies.
d
e
m
s
Causes toxiques: médicaments.
e
rd
o
s
e
Traitement
tr
e
.l
w
Traitements symptomatiques:
w
w
|
m
Prise en charge basée sur la gravité de l'affection selon les critères de Camitta.
o
.c
s
s
re
Support Transfusionnel : en produits sanguins labiles déleucocytés irradiés, et
p
rd
o
CMV négatifs si possible.
.w
s
in
c
En dehors d'un syndrome hémorragique, l'objectif est de maintenir un chiffre
e
d
e
3
m
de plaquettes à 10 000 elt/mm et un taux d' Hb à 70 g/l.
s
e
rd
traitement antibiotique à large spectre est débuté en urgence en cas de neutropénie fébrile.
.l
w
w
w
Pas de preuve de l ' intérêt des facteurs de croissance (EPO, G-CSF) au long
|
s
in
c
Traitements étiologiques
rD
o
s
Critères de réponse :
s
in
c
Réponse complète : plaquettes > 150 000 elt/mm3 , et Hb > 120 g/l et PNN >
o
s
re
3
T
incomplète dans 1/3 des cas, et qu'il existe une dépendance à la CSA dans 1/3 des cas.
o
b
e
c
a
184
185
• Qualification déplasmatisée :
- Concentré érythrocytaire ou plaquettaire dont la concentration en protéines extra-
cellulaires est < 1,5 g/l. La déplasmatisation entraîne une élimination quasi
186
sévères se traduisant ou non par un syndrome hémorragique, ainsi qu'au cours des
thrombopathies.
Précaution : tout malade susceptible de recevoir fréquemment des plaquettes
187
Incidents et accidents : surcharge volémique, transmission de maladies virales
(VHb, VHC, VIH ... ).
2) Dérivés plasmatiques
b) Albumine :
C'est la protéine plasmatique la plus abondante, son taux plasmatique est de
70 g/l.
L'albumine à usage thérapeutique est extraite du plasma par précipitation à
l 'alcool.
188
Présentation: forme concentrée 200 g/l en flacon de 500, 250 et 100 ml
forme diluée : 40 g/l en flacon de 500, 250, 100 ml.
Ce produit est conservé pendant trois ans à une t 0 < 25 °C.
189
A) Prévention des accidents immunologiques
Le principe de la sécurité immunologique des transfusions est d'éviter la
rencontre d'un antigène avec son anticorps spécifique.
190
B - Prévention de la transmission des maladies infectieuses :
Elle relève exclusivement des établissements de transfusion sanguine. Les
infections bactériennes parasitaires sont rares, le paludisme post-transfusionnel
191
Un risque de surcharge circulatoire fait discuter soit la perfusion lente de 2 à 4
ml/h de culot globulaire sous tonicardiaques et diurétiques soit une exsanguino-
transfusion particulière en sang déplasmatisé (ex. : anémie aiguë chez
un anurique, hypertendu, cardiaque)
Le sang utilisé pour l' EST est reconstitué à partir d' un concentré érythrocytaire
prélevé depuis moins de 72h et d' une unité de plasma frais congelé, le sang est
compatible avec celui de l'enfant et de sa mère.
192
Le calcul du volume de sang nécessaire à l'échange repose sur le volume
sanguin de l'enfant estimé sur la base de son poids corporel (80 ml/kg pour un
nouveau-né à terme et 90 ml/kg pour le prématuré)
193
Les règles de transfusion sont indiquées dans le Tableau.
Conclusion
Les caractères spécifiques du sang et de ses dérivés à usage thérapeutique,
leur utilisation la plus rationnelle possible est une harmonisation entre, production
et leur consommation.
Pour y parvenir le nombre de transfusions doit être strictement adapté aux
besoins du malade, la production et la consommation des dérivés sanguins doit être
orientée vers les produits les plus sûrs, les mieux adaptés et les plus économiques à
qualité thérapeutique égale.
194
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ONCOLOGIE
CHAPITRE 3
195
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196
Cancers de l'enfant : particularités
197
• La chimiothérapie
Il faut insister chez l 'enfant sur le rôle majeur de la chimiothérapie,
particulièrement efficace sur les tumeurs embryonnaires, et dont les avancées ont
198
• Les conséquences à long terme
Une préoccupation majeure des équipes spécialisées en cancérologie pédiatrique
a été très rapidement l'évaluation des conséquences à long terme des traitements,
199
Leucémies aiguës
200
- facteurs constitutionnels : les cas familiaux de leucémie sont extrêmement rares.
Seuls, 10 cas familiaux ont été rapportés dans la littérature et concernent
essentiellement les syndromes de Li Fraumeini. Cependant, plusieurs affections
constitutionnelles prédisposent au risque de leucémie aiguë.
202
Une paralysie des nerfs crâniens, en particulier une paralysie faciale
périphérique, est possible.
Une localisation au niveau des enveloppes de la moelle épinière (épidurale)
peut entraîner une compression médullaire et se traduire par des signes de faiblesse
203
Pour réaliser le myélogramme, une ponction sternale (PS) est nécessaire. Il
s'agit d'une ponction réalisée dans l'os du sternum à l'aide d'une aiguille spéciale
après une petite anesthésie locale. Cet examen peut se faire en ambulatoire.
En cas de leucémie, l'examen révèle la présence de nombreux blastes malins. Le
204
* L 'étude immunologique des blastes : il est important de préciser la nature du
clone proliférant. En fonction des protéines présentes à la surface des cellules, les
biologistes vont pouvoir identifier précisément la forme de la maladie.
* L'étude cytogénétique : des anomalies cytogénétiques sont présentes dans plus
205
** Un bilan général pour estimer la tolérance à la chimiothérapie, en particulier un
bilan cardiaque, échographie et étude de la fraction d'éjection systolique en cas
d'utilisation d'anthracyclines, (médicaments associés à une cardiotoxicité).
206
Classifications, anomalies chromosomiques et facteurs pronostiques
Les leucémies aiguës lymphocytaires
Classification FAB :
207
Leucémie aiguë / lymphome lymphoblastique B avec t (v ; 1 lq 23) ; MLL
,. ,.
rearrange.
Leucémie aiguë/ lymphome lymphoblastique B avec t (12 ; 21) (p13 ; q 22) ; TEL-
AMLl (ETV6-RUNX1).
208
b/De la lignée lymphocytaire T:
Les réarrangements du gène TAL-1
Les remaniements du gène TAL-1, localisé en 1 p 32, sont retrouvés dans 20 à
30 % des LAL-T de l'enfant, dont ils constituent une des anomalies les plus
|
m
Des analyses menées par FISH ont permis d'identifier cette nouvelle
o
c
t.
o
translocation. Elle est retrouvée dans 25 % des LAL de la lignée T de l 'enfant.
p
s
g
lo
Cette anomalie est de pronostic défavorable.
.b
s
in
c
e
d
- Les autres translocations
e
m
s
'
e
Elles sont très nombreuses et beaucoup restent à découvrir. A titre
rd
o
s
e
d 'exemple, on peut citer les translocations t (11 ; 14) (p13 ; q 11), t (8 ; 14) (q 24 ;
tr
e
.l
w
ql 1) et t (10 ;14)(q24;ql1).
w
w
|
m
4-Les éléments pronostiques
o
.c
s
s
Avant traitement :
re
p
rd
Les marqueurs cytogénétiques
o
.w
s
De bon pronostic :
in
c
e
d
Absence d'anomalies.
e
m
s
e
Les hyperdiploïdies à plus de 50 chromosomes.
rd
o
s
e
De pronostic réservé :
w
|
s
in
La translocation t (9 ; 22).
e
M
s
e
rD
L'âge
o
s
re
T
LDH
in
c
e
d
e
M
Le type cytologique
s
e
rD
pronostic.
e
/L
m
209
210
b. Mutations génétiques
Favorables : NPMl muté isolé sans FLT3, CEBP alpha
Défavorables: FLT3, KIT.
211
Le pronostic des LAM avec t 8 ; 21) est dans l'ensemble bon, à la fois en
termes de rémissions avec un taux proche de 85 %, qu'en termes de survie, proche
de 60 %, en particulier avec l'utilisation de fortes doses d'aracytine.
La translocation t (15 ; 17) (q 25 ; q 21)
212
- Certaines translocations sont de bon pronostic et une bonne réponse aux
chimiothérapies de consolidation, sauf s'il s' agit de LAM secondaires:
La translocation t ( 15 ; 17) caractéristique de la LAM 3 ;
La translocation t (8; 21) retrouvée dans environ 25 % des LAM 2;
- Les autres anomalies sont plutôt de moins bon pronostic et sont plutôt redevables
d'une greffe allogénique de moelle osseuse. Il s'agit, en particulier :
Des trisomies du chromosome 8 ;
Des anomalies des chromosomes 5 et/ou 7 ou du chromosome 11 [(bande (1 lq23)];
De l'inversion du chromosome 13 : inv (3).
Des remaniements chromosomiques complexes qui sont associés aux
transformations aiguës de certains syndromes myélodysplasiques, et aux
LAM secondaires.
Les formes dont les cellules ont des caryotypes normaux sont considérées comme
ayant un pronostic intermédiaire. La réponse aux traitements est alors variable.
- Rarement il s'agit de formes biphénotypiques, c'est-à-dire ayant le phénotype
myéloblastique et lymphoblastique. Ce sont des formes très immatures, dont les
cellules tumorales, les blastes, portent à la fois des marqueurs de différenciation
myéloïdes et lymphoïdes précoces. Le pronostic de ces formes très rares est
,. ,.
reserve.
Traitements
Symptomatique des conséquences de l'insuffisance médullaire
Qu'elles soient la conséquence de la masse tumorale ou secondairement de
l'aplasie post-chimiothérapie, les cytopénies (neutropénie, anémie et thrombocytopénie)
exposent les patients à des risques infectieux et hémorragiques majeurs. Ces risques
seront pris en charge par des traitements spécifiques:
• transfusion de culots globulaires, si Hb < 8g/dl.
• transfusion de concentré plaquettaire, si plaquettes < 20 000 elt/mm3 et /ou
syndrome hémorragique.
• prévenir et traiter les infections (isolement en chambre stérile, asepsie rigoureuse,
bain de bouche, décontamination digestive, alimentation propre, ATB si fièvre).
• prévention du syndrome de lyse par l'hyperhydratation et Allopurinol.
214
Traitement des rechutes
- Guérison : elle est affirmée, 5 ans après obtention de la réponse complète. Les
résultats des traitements, à l'heure actuelle sont de : 70 à 80 % des enfants lors
d' une LAL, moins de 60 % lors d ' une LAM.
215
Effets secondaires :
Les effets secondaires temporaires, les plus fréquents sont:
• La baisse du nombre de cellules sanguines.
• La fatigue.
216
Des contrôles des sérologies virales (HIV et virus de l'hépatite) seront
réalisés, si transfusion. Enfin, d'autres examens, anormaux au moment du
diagnostic ou du suivi, pourront être répétés comme une endoscopie digestive, une
scintigraphie ou des radiographies, etc.
Références
- Leukemia, acute lymphoblastic, childhood : Treatment - Health Professional
Information [NCI PDQ] - General Information en anglais
- Cahier des ECN, © 2011, Elsevier Masson SAS : hématologie 2.
Université Médicale Virtuelle Francophone, Item 162 : Leucémies aiguës,
2009 - 2010
217
Conduite à tenir devant une tumeur abdominale
ÉTAPE RADIO-BIOLOGIQUE
,
Elimi11e en règle les autres
,
ECHOGRAPHIE+++ masses abdominales :
hydronéphrose, kystes du
ASP, Rx thorax mésentère...
(calcificatio11s,
n1étastases) Siège
Consistance
Structures annexes
Rétropéritonéale
Intrapéritonéale
Pelvienne
Lymphome
Rénale Extra-rénale Ponction de masse,
Néphroblastome Neuroblastome ponction ganglionnaire,
Dosage cathécolamines
. . ascite, liquide pleural
u11na1res
Scintigraphie MIBG
Cathécolanùnes urinaires
ex fœtoprotéine
neuroblaston1e
Hépatoblastome à tératome
fœtoprotéine rhabdon1yosarcome
Si marqueurs négatifs
Biopsie
218
Le néphroblastome
219
masse solide hétérogène
éclatant le rein, signe de
220
Diagnostic différentiel
L'échographie permet d'éliminer les masses liquidiennes : malformations
kystiques, hydronéphrose.
Traitement
Principes:
• La néphrectomie reste le temps essentiel du traitement.
• Elle est toujours précédée d'une chimiothérapie de réduction tumorale, facilitant
grandement l' exérèse, avec un risque de rupture tumorale minime.
• Cette chimiothérapie est débutée par des arguments cliniques et radiologiques, et
sans preuve histologique.
221
Méthodes:
- Chirurgie :
• Urétéro-néphrectomie totale élargie avec exérèse de tous les ganglions régionaux
suspects et examen soigneux du rein controlatéral, du foie et de la VCI.
222
Le neuroblastome
223
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Syndrome de Pepper.
Examens complémentaires
- Bilan de diagnostic :
Imagerie:
• Radiographie sans préparation : non indispensable, montre un syndrome de
masse et habituellement de fines calcifications.
• Cliché thoracique: montrant une image en fuseau.
~
224
Biologie : dosage des métabolites urinaires des catécholamines HV A (acide
homovanylique), VMA (acide vanylmandélique), et Dopamine. Le
dosage, est réalisé par un recueil d'urines sur 24 heures.
Anatomopathologie : la biopsie est devenue indispensable pour confirmer le
..
.,.
Normal
Diagnostic différentiel
• Pour les tumeurs abdominales : avec les autres tumeurs rétropéritonéales, en
particulier : le néphroblastome, l'hépatoblastome, le tératome ...
• Pour toutes les localisations : les autres tumeurs neurogènes, notamment situées
dans le médiastin postérieur à l'étage thoracique (neurofibrome).
Traitement
•La Chirurgie : est l'élément clé du traitement, elle doit être la plus complète
possible sans mettre en jeu les organes de voisinage. L ' exérèse complète est
parfois impossible et doit être précédée d'une chimiothérapie de réduction.
225
• Chimiothérapie : le neuroblastome est une tumeur très chimio-sensible. Les
principales drogues efficaces sont : la vincristine, le cyclophosphamide,
l'adriamycine, l' étoposide et les sels de platine. Les modalités sont la
chimiothérapie conventionnelle associant les différentes drogues antimitotiques
226
Maladie de Hodgkin
227
Toute adénopathie isolée, non expliquée, doit être prélevée.
2 - Adénopathies médiastinales isolées (10-15 % des cas)
Souvent de découverte radiologique systématique, parfois, le cliché thoracique
228
• Le prélèvement chirurgical (biopsie) est obligatoire pour le diagnostic.
~
Diagnostic différentiel :
229
ADP réactionnelle non maligne, le cas de la mononucléose infectieuse (MNI):
prolifération lymphocytaire (CD45+, CD20+, CD15-).
Lymphome anaplasique à grandes cellules (LAGC) : prolifération maligne
issue de cellules Tou de cellules non B non T : CD30+, avec surexpression de la
231
• La lymphographie hi-pédieuse et la laparotomie exploratrice ne sont plus
d'actualité.
• Scintigraphie osseuse si signes d'appel.
Bilan d'évolutivité :
Atteinte sous-diaphragmatique :
5% des stades Il
._...·f
233
l.réponse complète: disparition de tout symptôme de maladie (clinique et ou
PET-scanner) ;
2. réponse partielle : régression de plus de 50 % des masses initialement
présentes et absence d'apparition de nouvelles localisations ;
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Armes thérapeutiques
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Radiothérapie :
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• le lymphome de Hodgkin est très radio sensible.
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• l'objectif actuel est : - la restriction des indications ;
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- la restriction des champs d' irradiation aux
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territoires atteints ;
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- la diminution des doses de radiothérapie.
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• Les champs de radiothérapie dits << de référence >> en montelet sus-diaphragmatique
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et en Y inversé sous-diaphragmatique, est abandonné.
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• De même, la radiothérapie diffuse exclusive dans les formes localisées. rd
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Chimiothérapie :
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• Elle est indiquée dans les rechutes ou maladies réfractaires (réponse partielle ou
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échec).
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Traitements symptomatiques
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- anticoagulation efficace.
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- traitement ant1emet1que.
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Indications thérapeutiques :
234
Complications
Aux effets classiques immédiats de la chimiothérapie et de la radiothérapie
s'ajoutent des complications tardives :
- Cytopénie : risque infectieux, hémorragique et anémique.
- Digestives : nausée, vomissement ; à prévenir systématiquement par la prescription
d' antiémétiques
- Infections : il persiste une lymphopénie durant plusieurs années (en particulier
après irradiation des aires ganglionnaires) associée à une baisse des fonctions des
lymphocytes restant.
235
L'irradiation splénique (ou une éventuelle splénectomie) est un grand facteur
de risque infectieux (pneumocoque en particulier imposant une vaccination
systématique dans ces cas).
- Insuffisance thyroïdienne : d'installation progressive, elle est extrêmement
236
Les rechutes : sont dépistées par la surveillance clinique et paraclinique dont
le rythme est établi en fonction du stade initial de la maladie et des résultats
obtenus.
Parmi les rechutes, on distingue :
237
Le dosage de la TSH pour vérifier le bon fonctionnement de la thyroïde, si
l'enfant a été irradié au niveau du cou.
De la 3 èn e à la 4 èn e année :
1 1
239
Lymphomes malins non Hodgkiniens
de l'enfant (LMNH)
240
Ces distinctions ont été rendues possibles grâce à l' immunophénotypage qui a
permis d'une part, de différencier les lignées lymphoïdes et leurs stades de
maturation et d'autre part, de classer les différents antigènes présents dans des
<< clusters >> de différenciation (CD). Il est préférable de faire l'immunophénotypage
,
Epidémiologie
Fréquence:
Les LMNH représentent la 3ème tumeur pédiatrique après les leucémies aiguës
et les tumeurs cérébrales ; les LNH représentent environ 10 % des cancers
pédiatriques.
Cependant, il existe des variations géographiques. Ainsi, en Afrique
équatoriale, les lymphomes représentent 50 % des cancers de l 'enfant et sont
représentés essentiellement par des lymphomes de Burkitt.
A
A ge de survenue :
Il existe un pic de fréquence entre 7 et 9 ans ; la survenue avant l'âge de 2 ans
est très rare. La fréquence des lymphomes à grandes cellules augmente nettement à
partir de 15 ans.
Sexe:
La prédominance masculine est nette avec un sex- ratio de 3/1.
241
Facteurs favorisants :
Les LMNH surviennent habituellement chez des enfants sans terrain
pathologique particulier. Cependant, leur risque de survenue est augmenté chez les
enfants ayant un déficit immunitaire congénital ou acquis, tel que l'ataxie-
Examen clinique:
l 'abdomen est augmenté de volume ; la palpation révèle une tumeur
abdominale volumineuse, souvent faite de plusieurs masses, dures, irrégulières, elle
est parfois très volumineuse, à développement antérieur, associée parfois à une
ascite.
Examens radiologiques :
- Abdomen sans préparation : masse refoulant les clartés digestives.
~
242
2 - Lymphomes thoraciques (environ 25 - 30 % des cas)
Ils sont habituellement au point de départ thymique puis envahissent les
structures de voisinage.
Au début : toux, sensation d ' oppression, douleurs thoraciques puis une
243
- Le lymphome cutané et/ou sous-cutané siège plus volontiers au niveau de la tête, en
particulier du cuir chevelu. Il s'agit en général d'un lymphome lymphoblastique pré-B.
- L 'atteinte lymphomateuse rénale primitive peut être trompeuse et faire croire à
un néphroblastome ; le diagnostic est rectifié à l' intervention.
244
Plus rarement par la biopsie d' un ganglion de voisinage ou de la tumeur elle-
même par voie transpariétale à l'aiguille fine.
Les cellules tumorales sont assez nombreuses pour permettre 3 types
d'examen : cytologique, un immunophénotypage sur cellules en suspension et une
245
Bilan général et métabolique
. ,. .
Biologique : NFS, LDH, Ionogramme, ur1cerme, bilan rénal, hépatique,
phosphocalcique.
Traitement:
Buts:
- Obtenir la rémission complète, obtenir la guérison.
- Prévenir la dissémination méningée.
Armes:
- Traitement de fond :
• Chirurgie : n'a plus d'indication dans le traitement des lymphomes. Sa place est
limitée:
Biopsie-exérèse d' une tumeur très limitée qui bénéficiera d' un traitement peu
intensif.
Exérèse d'une masse résiduelle lors d'un bilan de rémission pour faire la part
d' une nécrose tumorale ou d' un résidu tumoral.
Traitement d' une complication chirurgicale abdominale.
•Radiothérapie : elle n'a plus de place dans le traitement des lymphomes ; il reste
de très rares indications dans les lymphomes lymphoblastiques et à grandes cellules
•
•
246
- Cytosine Arabinoside (Aracytine).
- Méthotrexate à doses intermédiares ou élevées.
Les autres drogues efficaces : Adriamycine, Vincristine, VP16, L-Asparaginase,
glucocorticoïdes.
247
Taux de guérison de l 'ordre de 70 %.
.' ,,,,. .,,,,.
Les rechutes surviennent dans les 2 prermeres annees et necess1tent une
intensification thérapeutique.
248
Chimiothérapie anticancéreuse
Lignes de traitements :
La chimiothérapie de première ligne (intention) : la chimiothérapie est
de première ligne lorsqu'elle est administrée immédiatement chez des malades
n'ayant pas encore reçu de chimiothérapie. Tous les médicaments utilisés en
première ligne ont fait la preuve de leur efficacité en montrant qu'ils augmentent le
nombre de malades en vie et retardent la progression de la maladie.
La chimiothérapie de deuxième ligne (intention) : la chimiothérapie est dite
de seconde ligne lorsqu'elle est administrée à la suite d'une chimiothérapie de
première ligne dont les résultats ont été jugés insuffisants. C'est aussi ce type de
249
chimiothérapie qui est utilisé chez les patients présentant une récidive de leur
cancer.
La chimiothérapie de troisième ligne ou de rattrapage : dans certains cas, la
chimiothérapie est dite de troisième ligne ou de sauvetage lorsqu'elle est
250
Quatre grandes.familles ...
Les antimétabolites Les modificateurs de l 'AND
Les nitrosourées
BCNU, CCNU, fotémustine,
streptozotocine
Les organoplatines
Cisplatine, carboplatine, oxaliplatine
251
1-Les antimétabolites
- Mode d'action : ces médicaments bloquent le développement des cellules en
interférant avec la synthèse de l'ADN. Dès qu'ils ont pénétré dans la cellule, ils
bloquent son développement et sa multiplication. Tous les médicaments de cette
2-Les alkylants
Un alkylant est un composé organique capable d'introduire sur une molécule
donnée, un groupement hydrocarboné (alkyl-, noté R-CH2). Il existe maintenant 7
grandes familles d'agents alkylants dits classiques.
- Mode d'action : ces médicaments détruisent les cellules en attaquant directement
l'ADN. Ils ont comme caractéristique commune de former des radicaux alkyles,
d'où leur nom d'agents alkylants. Ces radicaux forment des liaisons covalentes
avec certains atomes de l' ADN ou de l' ARN. Ces substances créent un lien
chimique covalent fort, entre elles-mêmes et un ou plusieurs groupements (azote-
7 de la guanine - N7G, surtout ; oxygène-6 de la guanine 06G) d'un acide
nucléique.
Lors de la division cellulaire, le dédoublement des deux brins d' ADN devient
difficile et la transcription est arrêtée au niveau de l'agent alkylant, aboutissant à
l ' arrêt de la division cellulaire. Il existe plusieurs sous-groupes de médicaments.
- Les indications principales de cette classe : ces produits sont très utiles pour le
traitement des hémopathies malignes : leucémies chroniques, maladie de Hodgkin,
lymphomes. Ils sont, aussi, actifs dans le traitement de certaines tumeurs solides,
comme certains cancers du poumon, du sein, de la prostate et de l'ovaire.
252
Principales toxicités : une immunosuppression, une toxicité pour la vessie
(néphrotoxicité) ; neurotoxicité ; ototoxicité ; nausées ; vomissements et
possibilité d'être à l'origine de leucémies secondaires (effet leucémogène).
3 - Les modificateurs de l'ADN:
4 - Poisons du fuseau :
- Mode d'action : ce sont de vrais antimitotiques au sens strict du terme. Ils
interviennent en empêchant la formation du fuseau chromatique qui permet la
séparation des chromosomes au cours de la mitose. Ainsi, les cellules restent
bloquées au stade de la mitose et ne peuvent pas se diviser.
- Les indications principales de cette classe : les alcaloïdes de la pervenche sont
généralement utilisés dans le traitement des hémopathies malignes, leucémie
lymphoblastique aiguë, maladie de Hodgkin, lymphomes non-hodgkiniens et
dans les tumeurs de l'enfant, neuroblastome et tumeur de Wilms (cancer du
rein). Ils sont aussi utilisés pour le traitement du cancer du poumon, du sein et du
testicule.
- Principales toxicités : ils sont vésicants ce qui implique une surveillance de la
perfusion pour éviter une éventuelle extravasation. Ils ont en commun une
toxicité neurologique liée à leur action antitubuline (neuropathie des extrémités et
digestive) et une toxicité hématologique (neutropénie).
253
Effets Secondaires :
Les cibles de la chimiothérapie sont les cellules tumorales en division.
Cependant, comme la spécificité du traitement n'est pas parfaite, ces médicaments
ne détruisent pas seulement les cellules cancéreuses, mais ils affectent aussi les
254
1 - La myélotoxicité
La toxicité pour la moelle osseuse est désignée par le terme de
myélotoxicité. Elle se traduit par une altération de la formule sanguine (NFS). La
toxicité hématologique des médicaments anticancéreux est très commune. C'est
L~n~~ :
C 'est la diminution du nombre des globules rouges et/ou du taux d'hémoglobine.
Cette diminution se traduit par de la pâleur, de la fatigue et un essoufflement
(dyspnée).
Les leucopénies :
Ce sont une diminution du nombre absolu de globules blancs. On distingue,
selon la lignée touchée, les différentes atteintes suivantes :
•Les lymphopénies sont une diminution des lymphocytes
• Les neutropénies sont une diminution des polynucléaires neutrophiles. Plusieurs
niveaux de gravité : selon les données de la NFS, on distingue plusieurs niveaux
de gravité qui impliquent des mesures spécifiques.
o La neutropénie simple : Le taux de globules blancs (leucocytes) est inférieur à
2 000/mm 3 et le taux des polynucléaires neutrophiles est inférieur à 1 500/mm 3
o L'agranulocytose : le taux de globules blancs (leucocytes) est inférieur à 1
3 3
000/mm et le taux de polynucléaires neutrophiles est en dessous de 500/mm
La thrombocytopénie :
C 'est la diminution du nombre de plaquettes du sang. Cette diminution
entraîne un risque accru de saignements, surtout si le taux chute au-dessous de
20000/mm3 ·
2 - Perte des cheveux : les cellules des follicules se multiplient toutes les 12 à 24
heures ce qui se traduit par une vitesse de pousse des cheveux de 0,4 mm par
jour. Le renouvellement naturel permet de compenser la perte d'environ 1OO
cheveux par jour.
Certains médicaments de chimiothérapie, mais pas tous, peuvent entraîner une
chute des cheveux et des poils car ils affectent la croissance des cellules des
follicules pileux. Ceci se traduit par un éclaircissement de la chevelure et, dans
certains cas, une chute totale des cheveux.
255
3 - Fatigue et asthénie :
La fatigue ou l'asthénie : c'est une sensation subjective d'épuisement
physique, émotionnel ou cognitif en relation avec la maladie et ses traitements qui
n'est pas proportionnelle à une activité physique récente, qui ne cède pas au repos
5 - Troubles du transit :
La diarrhée : c'est l'émission quotidienne trop fréquente de selles trop
abondantes, liquides ou pâteuses. En pratique, on parle de diarrhée lorsqu'il y a
plus de trois selles molles ou liquides par jour, causant ou non des douleurs dans
l'abdomen (coliques) et/ou le rectum (ténesme et/ou épreinte).
256
Les patients atteints d' un cancer digestif, estomac, côlon, rectum se plaignent
souvent de diarrhées. De plus, des diarrhées peuvent être dues à des infections
digestives bactériennes ou virales, l'anxiété et des boissons contenant des
suppléments nutritionnels qui sont composés de grandes quantités de vitamines, de
257
6 - Mucite et aphtes :
La mucite : c'est une inflammation des muqueuses liée au traitement de
chimiothérapie et de radiothérapie. Elle est le plus souvent localisée au niveau de la
bouche. On parle alors de stomatite. Cette inflammation peut, parfois, affecter
7 - Dermatologiques :
La peau sèche et les fissures ... : ce sont des complication très fréquentes et en
termes scientifiques on parle de xérodermie. Ce problème se rencontre plus
volontiers avec les thérapies ciblées, comme le bévacizumab, le cétuximab,
l'erlotinib, le panitumumab ou le sorafénib.
258
Les syndromes main-pied :
- Avec la chimiothérapie classique : ce syndrome est appelé érythème acral ou
érythrodysesthésie palma-plantaire. C'est une réaction inflammatoire qui se
caractérise par une fragilisation des microvaisseaux et se développe aux mains et
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gonflement, d'une sécheresse de la peau et de petites bulles (cloques).
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Il débute, le plus souvent, 2 à 3 mois après le début du traitement.
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Il est médicalement, dose et durée d'exposition, dépendant et se rencontre avec les
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classes de médicaments suivants :
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• Le 5-FU, l ' UFf™ et le Xéloda'rM, surtout
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• Les anthracyclines, adriamycine, épirubicine contenues dans les protocoles de
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type FEC.
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•Les taxanes, Taxol™ et Taxotère'rM.
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• La cytarabine.
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- Avec les thérapies ciblées : il s'observe avec le sunitinib (Sutent'rM) dans 15 à 20 %
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des cas et surtout avec le sorafénib (Nexavar™), dans 30 à 60 % des cas.
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Il apparaît dès le début du traitement dans les deux à trois premières semaines. Il
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corné plus large qu'épais. La peau est alors rugueuse et dure au toucher. Les
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lésions sont assez bien limitées à type de cornes sur les zones de pression et de
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idarubicine et liposomales.
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dactinomycine, mitomycine.
- Les anticancéreux dits irritants provoquent des réactions inflammatoires locales
sans évolution nécrotique :
259
260
Très fréquemment des troubles du rythme bénins transitoires peuvent être
observés. Plus rarement, des symptômes pouvant rappeler une angine de poitrine
sont décrits. Ces troubles sont réversibles à l'arrêt du traitement.
- Très rarement : l'Endoxan™ ou l'Holoxan™ peuvent, assez rarement être
9 - Neurologiques :
Les neuropathies périphériques : la neurotoxicité des traitements cytotoxiques
et cytostatiques est fréquente. Elle est le facteur limitant le plus fréquent de ce type
de traitement après la toxicité hématologique. Les atteintes des nerfs périphériques
représentent la majorité des atteintes neurologiques liées à la toxicité des
chimiothérapies. Elles font suite soit à une atteinte toxique directe de l'axone soit à
une démyélinisation, c'est-à-dire en affectant les gaines qui entourent les nerfs.
Toutes les fibres nerveuses sont susceptibles d'être atteintes, sensitives, motrices
mais également végétatives.
Les médicaments en cause sont principalement:
• Les poisons du fuseau ;
• Les alcaloïdes de la pervenche : vincristine, surtout, vinblastine, vindésine,
vinorelbine ;
• Les taxanes : le paclitaxel (Taxol™), surtout et à un moindre degré le docetaxel
(Taxotère™) ;
• Les épothilones ;
• Les sels de platine, cisplatine et surtout l' oxaliplatine (Eloxatine™) ;
• La suramine.
Les symptômes, sont variables et peuvent prendre la forme de:
• Fourmillements ou d'impression de paralysie (paresthésie), souvent déclenchés
par le froid, affectant les mains, les pieds et parfois le visage.
• Douleurs inhabituelles, indépendantes d' un stimulus douloureux, spontanées ou
provoquées (frottement, pression ... ). Elles ressemblent à des brûlures, à des
décharges électriques ou à des élancements.
• Une sensation d'engourdissement ou de diminution de la sensibilité, comme, par
exemple, la perception de la température d' un bain.
• Une instabilité à la marche accompagnée, ou non, d'une impression vertigineuse.
• Tremblements.
261
• Crampes ou une faiblesse musculaire.
Les alcaloïdes de la pervenche peuvent provoquer également une paralysie
de l'intestin (iléus paralytique) par une activité antitubuline, protéine responsable
de la fabrication de microfibrilles qui entrent dans la composition de la gaine de
262
- Obstructive : calculs, précipitation dans le rein des médicaments, excès d'acide
urique, comme dans le syndrome de lyse tumorale parfois rencontré à l'occasion
du traitement des leucémies ou des lymphomes,
Cisplatine, méthotrexate,
Toxicité tubulaire directe
immunoglobulines IV, ifosfamide
Obstruction intra-tubulaire par précipitation
Méthotrexate du médicament ou de ses métabolites- non
dialysables
Mitomycine, 5-fluoro-uracil, gemcitabine
Syndrome hémolytique et urémique
(GemzarTM)
Vincristine
Anomalie du bilan de l 'eau, hyponatrémie
263
11 - Respiratoires :
Certains médicaments provoquent une hypersensibilité des poumons. Il en va
de même, par des mécanismes différents, en cas d'irradiation du thorax.
Les symptômes observés sont : essoufflement ; toux, expectoration. Ces
est le plus souvent inefficace. Etant donné que les produits employés ont une action
différente les uns des autres, le regroupement permet d'obtenir une action
supérieure à celle de chacun des produits utilisé seul. Malheureusement, il existe ce
que l'on appelle une toxicité cumulative, c'est la raison pour laquelle on ne prescrit
pas à un patient plusieurs médicaments ayant un effet toxique important sur le
même organe. Certains produits sont contre-indiqués en fonction de l'âge du
patient, de sa maladie et de ses antécédents. Il est également possible d'associer à
ces substances un traitement par radiothérapie (utilisation des rayons X) ou une
intervention chirurgicale qui permet d'amplifier les effets des produits contre les
cellules cancéreuses. Il est parfois nécessaire de changer un produit par un autre
tout particulièrement quand apparaît une résistance.
Facteurs de résistance à la chimiothérapie : la résistance peut être de deux
types naturelle, ou acquise.
- Résistance Naturelle : une tumeur peut ne pas répondre d'emblée à la chimiothérapie
pour différentes raisons:
- Au niveau cellulaire : la cellule n 'est peu ou pas sensible aux effets toxiques de
la drogue, la sélectivité de la drogue est insuffisante par rapport aux tissus sains :
captation insuffisante, excrétion excessive, voies métaboliques parallèles,
inactivation ou défaut d'activation intracellulaire de la drogue.
- Au niveau tumoral : cinétique trop lente, fraction de croissance (GF) trop basse,
raisons pharmacologiques (mauvaise vascularisation tumorale, mauvais accès de
la drogue au site tumoral).
- Résistance Acquise: la tumeur est initialement sensible à la chimiothérapie, mais
peut devenir progressivement résistante et échappe en cours de traitement ou
entre en rémission et lors de la rechute sera insensible à la chimiothérapie.
Mécanismes d'induction de résistance: ils dépendent de plusieurs facteurs:
• Hétérogénéité tumorale et sélection par la chimiothérapie de clones naturellement
~ .
res1stants.
• Instabilité génétique des tumeurs : les mutations spontanées, les translocations de
gènes, spontanées ou induites par la chimiothérapie sont fréquentes.
• Amplification de gènes : correspond à une augmentation de l'expression d'un
gène par le biais de la multiplication du génome ; ceci peut induire l'apparition de
chromosomes supplémentaires<< les minutes double chromosomes>>.
En pratique : la résistance aux alkylants se fait par :
265
La résistance aux antimétabolites se fait par :
• Augmentation de l'activité de l'enzyme cible.
• Le développement de voies accessoires permettant de court-circuiter l'enzyme
inhibée par l'antimétabolite.
266
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DERMATOLOGIE
CHAPITRE4
267
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268
Génodermatoses
1 - Troubles de la kératinisation
1 - Ichtyoses
Les ichtyoses résultent d'un défaut génétique de la desquamation. C'est une
anomalie héréditaire de la kératinisation liée au défaut de plusieurs protéines :
kératines, enzymes kératinocytaires ... et qui réalise une accumulation de squames
épidermiques. Sur le plan clinique plusieurs maladies différentes sont dues à ce
trouble. Elles peuvent apparaître dès la naissance (congénitales) ou se constituer
progressivement dans les premières semaines voire dans les premiers mois de la
•
vie.
L ' ichtyose peut être isolée, on parle d 'ichtyose non syndromique ou associée
à des anomalies viscérales, il s'agit alors d'ichtyose syndromique.
269
Une troisième forme est l'ichtyose liée à l'X (XRI), elle est moins fréquente
que la précédente 1/6 000 naissances et ne touche que les garçons. Elle est liée à un
déficit en stéroïde sulfatase (Xp22.3). Elle s'associe souvent à une cryptorchidie et
à des opacités cornéennes caractéristiques touchant la membrane de Descemet ou
270
b - Ichtyoses syndromiques :
Certaines ichtyoses s'accompagnent de syndromes complexes : Syndrome de
Sjogren et Larsson, Syndrome de Dorfman-Chanarin, Maladie de Refsum ...
271
- L'examen histologique doit faire rechercher une acanthokératolyse (ou
épidermolyse).
- Forme clinique : le syndrome de Solomon, intéresse 30 % des enfants ayant un
nrevus épidermique, il associe un nrevus linéaire épidermique et des anomalies
II -Troubles de la pigmentation
1 -Albinisme oculocutané (AOC)
- AOC de type 3, proche du type 2, est lié à une mutation du gène de la Tyrosine-
related Protein (TRP). L 'atteinte oculaire y est rare et peu grave.
272
2 - Incontinentia Pigmenti
La transmission est dominante liée à l ' X, résultant d' une anomalie du gène
NEMO, modulateur essentiel du facteur de transcription NF-KB. Cliniquement, la
peau est atteinte, l'œil et le système nerveux central.
273
3 - Hypomélanose de Ito
C'est un syndrome neurocutané caractérisé par une hypopigmentation sur les
lignes de Blaschko, une alopécie, des anomalies dentaires, une atteinte du système
nerveux central (épilepsie, retard mental et moteur) et musculosquelettique
274
• Plus : Schwannome vestibulaire unilatéral survenant avant 30 ans, ou 2, au moins,
des anomalies suivantes : méningiome, gliome, schwannome, opacités lenticulaires
postérieures, cataracte corticale juvénile.
Les signes cutanés (taches de café au lait, neurofibromes) sont beaucoup plus
275
- Cypho-scoliotique (EDS VI) : articulations lâches, Hypotonie musculaire
néonatale
Scoliose néonatale, amincissement de la cornée, kératocône, fragilité de la
sclérotique, rupture du globe oculaire, décollement de rétine.
V- Xeroderma pigmentosum
C'est une maladie récessive autosomique. Sept gènes sont impliqués,
constituant autant de groupes de complémentation, (XPA à XPG), affectant tout le
système de réparation par excision réparation des nucléotides endommagés par les
276
rayons UV (système NER, Nucleotide Excision Repair). Une forme variant,
affectant la réparation post-réplicative del' ADN, moins grave, a été décrite.
277
• EBS généralisée, Koebner.
• EBS herpétiforme, Dowling-Meara.
• EBS avec pigmentation mouchetée.
Formes localisées :
• Inversée.
• Acrale.
• Début tardif.
c - EBD:
Formes généralisées :
• Hallopeau-Siemens.
• Non Hallopeau-Siemens.
• EBD dominantes.
• EB transitoire du nouveau-né.
Formes localisées :
• Inversée.
• Acrale.
• Prétibiale.
• Centripète.
Clinique
La maladie est caractérisée par une fragilité cutanée extrême, laquelle se
manifeste dès la naissance par des bulles et érosions diffuses, souvent
hémorragiques, touchant tout le corps, évoluant vers des cicatrices dystrophiques et
des grains de milium, mais sans trouble pigmentaire ni lésions granulomateuses.
Au niveau des membres, la cicatrisation dystrophique aboutit à la formation de
contractures en flexion et à des syndactylies complètes (<< mains en moufles >>). Il
existe une alopécie. La muqueuse buccale est sévèrement touchée, la cicatrisation
des érosions conduisant à une microstomie et une ankyloglossie. Il existe
fréquemment une atteinte œsophagienne haute, caractérisée par des sténoses
étagées de l'œsophage cervical, ainsi qu' une atteinte anale. L 'atteinte de la
278
muqueuse oculaire se complique d'ectropion, de pannus conjonctivaux, de kératites
et d'ulcérations cornéennes. Les érosions cutanées chroniques se compliquent de
surinfections et, à long terme, des carcinomes épidermoïdes cutanés peuvent
apparaître.
Traitement
Les génodermatoses sévères constituent un handicap médical et social majeur
pour le patient et sa famille : fardeau considérable pour le patient et sa famille,
handicap, espérance de vie limitée, exclusion ...
'
A l ' heure actuelle, seuls des traitements symptomatiques sont disponibles,
mais ils sont importants car ils visent à améliorer la qualité de vie du malade. La
prise en charge médicale doit être multidisciplinaire : pédiatrie, gynécologie,
279
dermatologie, oto-rhino-laryngologie, urologie, ophtalmologie, oncologie, chirurgie
plastique et maxillo-faciale, radiologie, radiothérapie, odontologie, nutrition, etc.
L'efficacité de cette prise en charge repose sur un diagnostic précoce mais
malheureusement les quelques médicaments efficaces et les dispositifs médicaux
Références
Hadj-Rabia S., Froidevaux D., Bodak N., et al., Clinical study of 40 cases of
incontinentia pigmenti. Arch. Dermatol. 2003, 139: 1163-1170.
~
280
La dermatite atopique
Diagnostic positif
Le diagnostic de la DA est clinique. Il s'agit d' une dermatose vésiculeuse. Les
vésicules sont exceptionnellement visibles, elles se rompent laissant place à une
surface suintante ou croûteuse. Secondairement, le grattage chronique va engendrer
un épaississement de l'épiderme c'est la lichénification. L'aspect clinique de la
DA varie selon l'âge.
- Chez le nourrisson
La DA apparaît habituellement dans la première année de vie, en général vers
trois mois. Les lésions débutent en zone céphalique. Le prurit est constant, il est
plus marqué dans les formes sévères. Il se manifeste par des mouvements
équivalents tels le frottement des joues contre les draps, qui est source de cris,
d'insomnie et d'agitation constituant un élément déterminant de l'altération de la
qualité de vie.
L'aspect des lésions varie selon l'examen. En période aiguë ou subaiguë, sur
un fond de sécheresse cutanée permanent, les lésions aiguës sont vésiculo-
281
suintantes, œdémateuses à bords sémiettées et croûteuses. Ces lésions siègent de
façon symétrique sur les zones convexes du visage avec respect de la région
média-faciale et des membres. L'atteinte du tronc et des plis est notée dans les
formes étendues. Le cuir chevelu peut être le siège de squames jaunâtres et grasses
282
- Chez l'enfant après 2 ans
L'eczéma peut apparaître d'emblée à cet âge ou peut faire suite à l'eczéma
du nourrisson. Les lésions sont localisées aux plis (coudes, creux poplités, cou et
fissures rétro-auriculaires) et au niveau de certaines zones << bastions >> (mains et
Complications
- Surinfections cutanées bactériennes et virales
Le staphylocoque doré colonise habituellement la peau de l'atopique. Cette
constatation soulève de nombreuses questions physiopathologiques : la diminution
de production de peptides antibactériens, capacités d'adhésion du staphylocoque
par les cornéocytes ... (5). L ' impétiginisation se manifeste par des lésions érosives
et crouteuses justifiant un traitement spécifique.
283
L'herpès (HSV 1) est responsable de poussées aiguës de vésiculopustules
associées à une fièvre nécessitant la mise en marche d'un traitement antiviral
(Aciclovir) en urgence afin d'éviter la dissémination des lésions réalisant la
pustulose varioliforme de Kaposi-Juliusberg dont l'évolution peut être fatale.
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lésions plus étendues.
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- Retard de croissance
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cours de la DA pourrait s'expliquer par le prurit chronique qui retentit sur la qualité
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phases de sommeil profond (2). Le rôle des dermocorticoïdes n'est pas établi.
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285
- Dysfonctions immunes
Concernant l'immunité innée, une diminution des capacités de sécrétion de
peptides antimicrobiens a été mise en évidence dans la DA ainsi que des anomalies
de réponse des cytokines à la stimulation de certains récepteurs clés de l'immunité
286
3- Suspicion d'eczéma de contact dont les signes d'appel sont: lésions d'eczéma en
zones inhabituelles, aggravation ou non réponse au traitement. Les explorations
sont les tests épicutanés ou patch tests.
Traitement
1- Traitement local
- Les dermocorticoïdes : utilisés depuis une cinquantaine d'années, ont une triple
action anti-inflammatoire, immunosuppressive et antimitotique. Ils constituent
le traitement topique de référence. Ils sont classés en 4 groupes selon leur activité
anti-inflammatoire. Le choix du dermocorticoïde est fonction de l'âge, de la
sévérité de la DA, du site et del' étendue à traiter.
- les dermocorticoïdes d'activité très forte (classe IV) sont contre-indiqués chez le
nourrisson et le jeune enfant, sur le visage, les plis et le siège ;
- les dermocorticoïdes d 'activité forte (classe III) sont réservés en cures courtes
des formes très inflammatoires ou très lichénifiées des extrémités;
- les dermocorticoïdes d'activité modérée (classe III) sont utilisés sur le visage,
les paupières, les plis et les zones génitales du nourrisson ;
- les dermocorticoïdes d'activité faible (classe I) ont peu de place en thérapeutique.
Les crèmes sont utilisées sur les plis et les zones suintantes, les pommades sur
les lésions sèches et lichénifiées. Une seule application par jour est suffisante
jusqu'à l'amélioration franche (une semaine environ) puis le dermocorticoïde est
arrêté progressivement et l'utilisation des émollients est maintenue jusqu'à la
prochaine récidive nécessitant alors la reprise des dermocorticoïdes selon le même
schéma.
Les préparations magistrales visant à diluer les corticoïdes ne doivent pas être
utilisées. Les préparations commerciales associant un antiseptique, un antibiotique
ou un antimycosique ne sont pas utiles et exposent aux risques d'irritation et
d'eczéma de contact.
L 'efficacité des dermocorticoïdes est spectaculaire dans les formes légères
à modérées avec disparition du prurit en quelques jours et amélioration des
lésions en une semaine. Dans les formes plus sévères, un traitement d'entretien
par une ou deux applications de dermocorticoïdes par semaine est préconisé.
Un suivi systématique est nécessaire par des consultations régulières afin de
s'assurer de l 'évolution, d 'évaluer l'adhésion au traitement, de mesurer la
quantité de dermocorticoïdes utilisée et de réadapter le traitement au besoin.
Les effets indésirables locaux sont en pratique rarement rapportés : atrophie
cutanée, vergeture, hypertrichose, surinfection bactérienne ou herpétique. Les
effets systémiques potentiels sont liés au freinage de l'axe hypothalamo-
hypohpyso-surrénalien, ils sont exceptionnels pouvant se traduire par un retard de
croissance, parfois lié à la sévérité intrinsèque de la maladie.
287
- Inhibiteurs de la calcineurine topiques (IC)
Les IC constituent une nouvelle classe des immunomodulateurs topiques. Le
tacrolimus (Protopc®) et le pimecrolimus (Elidel®) sont des dérivés des
macrolides. Leur principal mode d'action est d'inhiber l'activation des
- Les émollients
Ils sont utilisés dans le but de restaurer la fonction de la barrière cutanée et
de lutter contre la xérose (sécheresse) de la peau. Ils doivent être utilisés
quotidiennement. Habituellement bien tolérés, des sensations de brulûres, prurit ou
rougeurs peuvent être parfois signalées. Dans ces cas, il faut changer d'émollient et
évoquer une sensibilisation à ses composants.
- Les antiseptiques
Ils doivent être actifs sur le staphylocoque aureus et leur tolérance est bonne.
Ils peuvent être employés lors des bains tièdes ou en applications locales en ayant
recours à des solutions aqueuses ou moussantes. Il ne faut pas utiliser des solutions
trop détergentes (dilution des antiseptiques) et pour éviter les sélections des
germes, il faut penser à alterner les antiseptiques.
- Les antibiotiques
Locaux comme l'acide fucidique, sont utilisés en cas de surinfection localisée
superficielle ou dans le traitement des gîtes microbiens. Pour éviter la survenue de
résistance ou d'une sensibilisation de contact, il ne faut pas en abuser.
2- Traitements généraux
- Corticoïdes oraux: il n'y a pas de place pour la corticothérapie générale dans le
traitement de la DA.
- Les antihistaminiques : donnés seuls, ils sont insuffisants pour traiter la poussée
de DA. Ils peuvent être indiqués, à titre d'appoint, pendant quelques jours pour
lutter contre le prurit.
- Les antibiotiques : !'antibiothérapie générale ne doit pas être systématique. Elle
doit être utilisée en cas d'impétiginisation sévère, d 'impétigo bulleux, de
folliculite, de pustules superficielles profuses.
- Les antiviraux : la gravité de l'infection virale chez l'atopique nécessite des
mesures préventives telles que l'absence de contact direct avec une poussée
d'herpès labial. En cas d'infection herpétique, la corticothérapie locale doit être
288
arrêtée. Une primo-infection herpétique est traitée par l'aciclovir per os, le
Kaposi-Juliusberg par l' aciclovir à forte dose en intraveineuse pendant au moins
07 jours associé à une antibiothétapie.
Conclusion
La dermatite atopique est une maladie inflammatoire chronique qui débute
souvent tôt dans l'enfance. Plusieurs facteurs interviennent dans la pathogénie de la
maladie en particulier les facteurs génétiques, immunologiques et environnementaux.
Pour une bonne prise en charge la connaissance des critères diagnostiques, des
modes évolutifs et des complications potentielles est nécessaire.
Enfin, il faut savoir manipuler les différents traitements disponibles en
fonction de la sévérité de la maladie.
Références
1-J.M. Bonnetblanc : Allergies cutanéo-muqueuses chez l'enfant et l'adulte :
dermatite (ou eczéma) atopique, Ann. Dermatol. Vénéréol., (2008), 135S, F80-
F87.
289
4- M.C. Koeppel, Dermatite atopique, EMC (Editions Scientifiques et Médicales
Elsevier SAS, Paris), Dermatologie, 98-150-A-10, 2001,36 p.
5- Ong PY, Ohtake T., Brandt C., Srickland 1., Bogunieewicz M., et al.
Endogenous antimicrobial pepides and skin infections in atopic dermatitis, N.
290
,,
Eruptions du siège chez le nourrisson
291
Atteinte primitive des plis
- la macération : elle est secondaire à la chaleur et à la rétention sudorale qui
favorisent également la prolifération bactérienne et fongique. Elle est aggravée
par l' utilisation de cosmétiques gras ou irritants (serviettes humides, lait de
292
Maladie générale Aspect des lésions
Gale Pustules du siège
Syphilis congénitale Érythématopapules et bulles du siège
Herpès Vésiculobulles groupées nécrotiques,
293
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,
Dermite irritative du siège. (photo EMC cosmétologie) Erythème fessier du nourrisson.
Références
(1) Ward D. B. et coll., Arch. Pédiatr. Adolesc. Méd., 2000, 154, 943.
(2) Alberta L., Pediatrics, 2005,, 116, 450.
(3) A.M.Calza, J.F. Stalder, Erythème fessier du nourrisson, Dermatologie et
maladies sexuellement transmissibles, 5ème édition, 2009, Masson, J.H. Saurat :
p. 920-923.
294
Infections cutanées
- L'impétigo
L ' impétigo est l' infection la plus fréquente de l'enfant, c 'est une infection
banale de l'épiderme due au streptocoque Bêta-hémolytique du groupe A et/ou à un
staphylocoque doré. L ' impétigo est une infection auto- et hétéro-inoculable. Il est
contagieux avec de petites épidémies familiales ou en collectivités justifiant
l 'éviction scolaire.
Diagnostic
Le diagnostic est essentiellement clinique et l'aspect n 'est pas prédictible du
ou des germes en cause.
295
- formes habituelles de l'enfant: la lésion élémentaire est une vésiculo-bulle sous
cornée à contenu rapidement trouble, flasque évoluant rapidement vers une
érosion recouverte de croûtes jaunâtres mélicériques (couleur de miel) à
extension centrifuge avec parfois une aréole inflammatoire périphérique. Ces
296
Les complications infectieuses sont rares, hormis chez le nouveau-né et le
nourrisson. Elles peuvent être locorégionales : abcès, lymphangite, cellulite,
ostéoarthrite, ostéomyélite ou générales : pneumonie, septicémie. Le risque potentiel
de glomérulonéphrite post-streptococcique est exceptionnel mais pourrait justifier
Traitement
Les objectifs du traitement sont d'obtenir la guérison dans un bref délai, d'éviter la
dissémination de l'infection, les complications, les récidives et la contamination de
l 'entourage.
- Mesures générales
• Prescrire une éviction scolaire de quelques jours ;
• Examiner l'entourage surtout en collectivité ;
• Traitement éventuel de la fratrie ;
•Prélèvement et traitement des gîtes pour l 'enfant et toute la famille en cas de
récidive ;
• Mesures d' hygiène : port de sous-vêtements propres, ongles coupés courts ;
•Traitement étiologique d ' une dermatose sous-jacente.
- Traitement local
Il est systématique et souvent suffisant dans les formes peu étendues :
•Lavage biquotidien à l 'eau et au savon;
•Antiseptiques et/ou antibiotiques locaux (pommade de préférence pour ramollir
les croûtes) deux à trois fois par jour pendant huit à dix jours
- Traitement général
Il est nécessaire en cas de lésions étendues, de signes généraux majeurs,
d' un terrain immunodéprimé ou si les soins locaux sont incertains, on
utilisera:
• Pénicilline M (oxacilline, cloxacilline) : 30 à 50 mg/kg/j ;
• Amoxicilline + acide clavulinique ou céphalosporine de première génération ;
• Synergistine (pristinamycine 30 à 50 mg/kg/j) ou acide fucidique (30 à 50
mg/kg/j).
297
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/
- Le furoncle:
Le furoncle est une infection profonde du follicule pilo-sébacé par le
/
Diagnostic
Le furoncle est une inflammation centrée par un follicule pilo-sébacé qui
débute par une induration chaude et douloureuse puis il évolue en quelques jours
vers la suppuration et la nécrose, le bourbillon jaune s'élimine par la suite laissant
un cratère rouge. Unique ou multiple, le furoncle prédomine au niveau des zones
de frottement : les épaules, le dos, les cuisses ou les fesses. Il faut éviter toute
manipulation ou irritation en raison du risque de dissémination.
L'anthrax est une agglomération de furoncles qui réalisent un placard
inflammatoire hyperalgique parsemé de pustules. Il peut s'accompagner de fièvre
et d'adénopathies régionales.
La furonculose est la répétition d'épisodes de furoncles avec passage à la
chronicité sur des périodes de plusieurs mois. Elle doit faire rechercher un ou plusieurs
foyers staphylococciques narinaires surtout mais également rétro-auriculaires,
interfessiers ou sur les cicatrices d' anciens furoncles.
Le diagnostic est avant tout clinique et la mise en évidence du staphylocoque doré
trouve son intérêt au niveau des gîtes pour les traiter en cas de furonculose.
298
Le diagnostic différentiel peut être posé avec les folliculites superficielles qui
se présentent sous forme de papulo-pustules centrées par un poil ; l'hidrosadénite
qui est une affection des glandes sudorales axillaires ou génito-pubiennes et parfois
avec l'acné qui se distingue par son polymorphisme lésionnel (papulo-pustules,
Traitement
Devant un furoncle isolé un traitement local suffit à base d'antiseptiques avec
pansement sans incision.
Des furoncles multiples, un anthrax ou une localisation à risque (centro-
faciale) nécessitent un traitement antibiotique per os, une hygiène rigoureuse et un
traitement local prolongé des gîtes par antiseptiques ou antibiotiques. Un arrêt de
travail est prescrit chez les patients qui risquent une contamination alimentaire. Il
ne faut pas oublier de prélever et traiter les gîtes chez la famille et l'entourage.
,
- Erysipèle
Définition et étiologie
L'érysipèle est la plus fréquente des infections bactériennes profondes. Il s'agit
d'une dermohypodermite bactérienne non nécrosante d'origine streptococcique.
C'est une maladie toxico-infectieuse caractérisée par une charge bactérienne faible
et une réaction inflammatoire probablement d'hypersensibilité aux antigènes
streptococciques. Elle touche essentiellement la jambe (> 85%) réalisant le
classique tableau de grosse jambe aiguë fébrile. Elle peut siéger au niveau du
visage, plus rarement au bras ou à d'autres localisations.
Diagnostic
Le diagnostic est essentiellement clinique. Il s'agit d ' un placard inflammatoire
aigu auquel s'associe une polynucléose neutrophile.
Le début est brutal avec une fièvre élevée (39° à 40 °C) avec frissons qui
précèdent souvent l'apparition du placard cutané inflammatoire. Celui-ci est
érythémateux, œdémateux, douloureux à la palpation et bien circonscrit. Un
bourrelet périphérique peut être noté, plus marqué lorsqu' il siège au visage. Au
niveau du membre inférieur, il donne l'aspect de << grosse jambe rouge aiguë
fébrile >>. Dans certains cas, des décollements bulleux sont notés, à la surface du
placard, qui sont la conséquence mécanique de l' œdème dermique. La présence
d'adénopathies inflammatoires régionales est fréquente.
299
Une porte d 'entrée est décelable dans 50 à 70 % des cas. Il peut s'agir
principalement, d'intertrigo inter-orteil, d'une plaie traumatique ou d'ulcère de
jambe. L'état général peut être altéré, notamment en raison de la fièvre.
Les germes responsables sont des streptocoques bêta-hémolytiques le plus
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,
Erysipèle du visage (bourrelet périphérique net). Porte d'entrée: intertrigo inter-orteil.
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- Infection à Herpès Simplex : il existe deux types d'Herpès Simplex Viruès :
HSVl et HSV2. Il s'agit de deux virus à ADN appartenant au groupe des Herpès
viridae. Les infections à HSV comportent une primo-infection cutanéo-muqueuse
par contage direct où le virus, par voie axonale, va vers le ganglion sensitif du
territoire infecté et intègre son génome au noyau du neurone sensitif. Cette phase
est suivie d'une phase de latence entrecoupée de récurrences cliniques dues à une
réplication du virus qui retourne à son territoire initial par voie axonale
descendante, et il se multiplie dans la peau ou la muqueuse. La primo-infection à
HSVl, asymptomatique dans 90 % des cas, est généralement buccale et survient
dans l'enfance. L'infection HSV2 est plus souvent génitale et concernerait 20 %
des adultes jeunes.
La gingivo-stomatite herpétique de primo-infection est bien connue, bénigne
le plus souvent mais cliniquement plus sévère dans ses manifestations cutanéo-
muqueuses et générales que l'herpès récurrent. Elle touche principalement l'enfant
entre 6 mois et 5 ans. Après une incubation de 6 jours en moyenne (2 à 12 jours), la
forme classique survient dans un tableau bruyant avec fièvre à 39-40 °C,
accompagnant une gingivo-stomatite de la partie antérieure de la cavité buccale
avec une muqueuse rouge, hémorragique et parsemée de multiples érosions
aphtoïdes, les lèvres sont érosives et croûteuses. Une pharyngite est parfois notée et
l'examen clinique retrouve des adénopathies bilatérales, sous-angulo-maxillaires,
sous-mentonnières, sensibles. Une déshydratation peut venir compliquer le tableau
secondaire à la dysphagie, la fièvre, les vomissements et le refus d'alimentation.
L'évolution est souvent favorable et se fait vers la guérison en 10 à 15 jours. Cette
durée peut être raccourcie par l' aciclovir.
Les récurrences de l' herpès facial (oro-labial) surviennent suite à un facteur
déclenchant. Le siège de prédilection est le bord externe d'une lèvre ou dans la
bouche, la région narinaire, le menton ou sur les joues. Des signes fonctionnels à
type de douleurs, de prurit ou de cuisson précèdent la survenue d'une tache rouge
plus ou moins œdémateuse surmontée de vésicules groupées en bouquets. Ces
vésicules à contenu initialement clair puis trouble, peuvent confluer et former une
phlyctène à contour polycyclique, caractéristique. Leur rupture laisse place à une
ulcération qui se couvre de croûtes noirâtres. Les lésions disparaissent en 8 à 10
jours laissant une macule érythémateuse persistante, plus rarement une cicatrice
indélébile. Plusieurs poussées successives peuvent se reproduire avant que la
guérison ne survienne. Les signes généraux sont rares. Différentes formes sont
décrites : abortives, profuses, herpès géant, des formes subintrantes, ulcération
orale unique, une gingivo-stomatite diffuse.
302
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Bouquet d'herpès fessier. Gingivo-stomatite her11étique Stomatite herpétique (photos :
aiguë (EMC Dermato., 98-290- Ann. Dermatol. Vénéréol).
A-10) 2003, 130 :3S27-3S35.
303
cérébroméningée, reste élevée (50 % ) et les séquelles neurologiques fréquentes
malgré le traitement antiviral intraveineux.
La PCR appliquée aux prélèvements biologiques (dans le sang, le LCR)
constitue un apport considérable au diagnostic des infections herpétiques
304
- Varicelle et zona : le virus varicelle zona (VZV) est un virus à ADN du groupe
des Herpès viridae et son histoire naturelle de l'infection est comparable à celle
de l' herpès : une primo-infection suivie par une intégration du génome viral aux
noyaux des neurones sensitifs et une possibilité de récurrence par voie axonale
305
Le traitement de la varicelle est symptomatique. Il faut éviter de donner les
anti-inflammatoires non stéroïdiens qui pourraient favoriser le développement de
faciites nécrosantes, en particulier chez l'enfant. En cas de prurit, les antihistaminiques
Hl sédatifs doivent être prescrits. Pour éviter la surinfection, la chlorhexidine aqueuse
306
Le zona constitue la récurrence du VZV le plus souvent isolée, il peut
survenir à tout âge mais touche surtout les sujets de plus de 65 ans. Le zona
réactive l' immunité VZV expliquant la rareté des récurrences multiples sauf chez
l'immunodéprimé. La contagiosité est nettement moins importante. Le sujet atteint
308
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Pediculus humanus capitis (EMC Lentes capillaires Dermato.
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Dermato. 98-395-A-20). (EMC Dermato. 98-395-A-20).
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Le traitement idéal efficace doit être à la fois pédiculicide et lenticide mais les
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produits disponibles actuellement ne sont pas 100 % lenticides. Il est souhaitable
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d'utiliser des produits en lotion raie par raie, les crèmes existent, les shampoings
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également mais semblent moins efficaces (temps application et dilution
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insuffisants), les aérosols sont formellement contre-indiqués en particulier chez les
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patients asthmatiques (risque de bronchospasme mortel).
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Un lavage régulier avec un produit anti-poux pendant l'année scolaire est
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inutile et délétère car il participe au développement de la résistance du pou aux
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insecticides (9).
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(malathion). La conduite d'utilisation pour les pyréthrines varie selon les spécialités
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le lendemain et/ou une semaine plus tard. Le malathion doit être appliqué une seule
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fois pendant 8 à 12 heures, sur des cheveux secs ; après le temps d'application
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recommander un shampoing doux. Les cheveux sont passés ensuite au peigne fin.
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Chez le nourrisson les pyréthrines ne doivent pas être laissées en place pendant
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Il faut, par ailleurs, rechercher la présence de poux et de lentes chez toutes les
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personnes vivant dans le foyer du sujet parasité et seuls les sujets parasités doivent
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brosses, des peignes, des chapeaux, des écharpes, des peluches et de la literie (un
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309
310
La gale hyperkératosique généralisée (appelée aussi gale norvégienne >>)
<<
survient chez les patients immunodéprimés (corticothérapie locale ou générale,
infection Vlli, HTLV -1 ... ). Elle se manifeste par une érythrodermie prurigineuse
et croûteuse avec onyxis et hyperkératose palma-plantaire. L'atteinte du visage et
311
plus de 15 kg, encadrée d' un jeûne de deux heures avant et après la prise) lui
confère un avantage sur les traitements locaux (9). Une deuxième cure n'est pas
recommandée dans le traitement d ' une gale commune, sauf en cas d'échec, et pas
avant le 15ème jour du traitement. Des études ultérieures permettraient peut-être de
312
- Avec intervalle libre après traitement : > 12 heures .
./ Réinfestation précoce : sujets contacts non traités, portage du cuir chevelu non
traités, nodule persistant.
Gale du nourrisson :
Lésions plantaires vésiculeuses.
(photos EMC Dermato., 98-395-A-20 (2007).
314
- La pustulose néonatale : elle se présente sous forme de papulopustules non
folliculaires au niveau du visage et du cou. Malassezia sympodialis serait
impliqué (11).
Infections cutanéo-muqueuses à Candida: les candidoses sont des infections
315
- Les candidoses ano-rectales se manifestent par un prurit anal et l 'examen
retrouve une anite érythémateuse, érosive et suintante péri-anale qui peut
s'étendre vers un intertrigo inter-fessier
Le diagnostic différentiel se posera selon la localisation. Au niveau buccal :
317
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Stomatite érythémateuse à Candida.
Infections à dermatophytes
Les dermatophytes (dph) sont des Trichophyton (Trubrum, T mentagrophites .. .),
des Epidermophyton (E floccosum .. .) et des Microsporum (M canis .. . ). Ces
micromycètes sont exogènes. Ils sont transmis lors du contact avec un autre
individu homme (dph anthropophile) ou animal (dph zoophile) ou au contact de la
terre (dph géophile ou tellurique) ou encore par voie indirecte au contact d'un
objet ou d' un support contaminé par le champignon. Les dph pénètrent par une
effraction cutanée ne serait-ce qu'une macération ou frottement. Ils produisent des
lésions cutanées et phanériennes (cheveux et ongles). Les muqueuses sont
exceptionnellement atteintes.
Atteinte de la peau glabre en dehors des plis << Tinea corporis >>
Elles se traduisent par des lésions arrondies à extension centrifuge. La bordure
est inflammatoire, squameuse avec de minimes vésicules ou pustules. Au centre,
l 'érythème est moins marqué et pâlit progressivement (d'où l'appellation << herpès
circiné >> remplacé par dermatophytie circinée). La lésion souvent unique siège
généralement, au niveau du contact avec l'animal parasité (avant-bras, visage)
mais il peut siéger n' importe où. Le diagnostic différentiel se pose avec une
eczématide, un psoriasis, un eczéma nummulaire, un pityriasis rosé.
L'intertrigo à dermatophytes:
- L'atteinte des plis inter- et sous-orteils est la plus fréquente. Elle précède
généralement l 'atteinte des ongles. Le dernier espace inter-orteil est généralement
le premier colonisé. Un prurit variable peut accompagner les lésions, il peut être
féroce comme il peut être absent, retardant leur découverte. Ces lésions se
présentent sous forme d 'érythème, de desquamation, de fissures, de vésicules ou
de bulles. L'extension au 3ème espace est fréquente et vers la plante adjacente ou à
distance par des lésions à type d'érythème, de desquamation ou d'hyperkératose
dans les formes chroniques, de vésicules et de bulles dans les formes aiguës. La
macération et l'hyperhidrose favorisent l'installation de la dermatophytie. Les
bains chauds, le port de chaussures synthétiques ou de chaussures de sécurité
sont des facteurs favorisants. L'intertrigo inter-orteils dermatophytique est un
facteur de risque démontré de l'érysipèle.
318
L' intertrigo des grands plis fait souvent suite à une atteinte des pieds et pose un
diagnostic différentiel avec l' érythrasma auquel la dermatophytie peut être
associée (l'érythrasma est dû à des bacilles gram positif) et avec une candidose.
- Les dermatophyties peuvent se compliquer de pyodermites et d' eczématisation.
Onychomycose sous-unguéale
distolatérale à Trichophyton rubrum.
(EMC Dermato., 98-380-A-10).
319
Les teignes du cuir chevelu
Habituellement les teignes observées chez l'enfant guérissent à la puberté.
- Les teignes tondantes : elles sont constituées de plaques squameuses
Teignes atypiques :
Il existe des aspects de teignes moins typiques rendant le diagnostic peut-être
plus difficile, il peut s'agir d' un état pseudo-pelliculaire diffus, de formes
modifiées par l'application de topiques ou de teignes survenant sur terrain
d'immunodépression (infection par Vlli) où l'aspect pourrait simuler un psoriasis
ou une dermite séborrhéique.
320
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Teigne i11flammatoire. (EMC Dermato., 98-380-A-10). Teigne tondante. (EMC Dermato., 98-380-A-10).
Traitement
- Moyens thérapeutiques :
Les antifongiques locaux actifs sur les dermatophytes sont nombreux : les
imidazolés sont les plus utilisés (Kétoderm®, Pévaryl® ... ), la cyclopiroxolamine
(Mycoster®) et la terbinafme (Lamisil®). La forme galénique doit être adaptée à
l'aspect clinique : pour les lésions macérées et suintantes (gel, lotion, solution,
émulsion), pour les lésions sèches (crème, pommade). La fréquence varie entre
une à deux applications selon la spécialité.
'
Les antifongiques généraux : ils sont au nombre de trois. A noter qu'aucun
antifongique per os n'est autorisé chez la femme enceinte .
321
- Les indications
./ Dermatophytoses de la peau glabre et des plis :
Le traitement peut être local ou général. Le choix de l' antifongique tiendra
./ Dermatophytoses unguéales :
Le traitement ne se fera qu'après identification mycologique du dermatophyte
responsable. Il doit être prolongé, la guérison ne s'observe qu'après la repousse de
l'ongle (4 à 6 mois pour les ongles des mains, 6 à 9 mois pour ceux des pieds). Un
traitement local par des solutions filmogènes, est associé .
./ Teignes:
La prise en charge des teignes nécessite un traitement local et systémique,
d'au moins six semaines jusqu'à la guérison complète clinique et mycologique.
Toute la famille doit être examinée s'il s'agit d'un agent anthropophile et si l'agent
est zoophile, l'animal doit être traité (si possible). La législation impose une
éviction jusqu'à la négativation mycologique.
Localement, les imidazolés ou la cyclopiroxolamine peuvent être utilisés
dans une forme galénique adaptée au cuir chevelu (solution, crème). Il faut
désinfecter : bonnets, capuches et brosses et couper les cheveux infectés du
pourtour des plaques.
Le traitement systémique chez l'enfant se limite à la griséofulvine.
322
Références
1- Auteurs et membres du collège des enseignants en dermatologie de France. Les
~
10- Bayrou O., Head and neck atopic dermatitis and Malassezis furfur specific
IgE antibodies. Dermatology, 2005, 211: 107-13.
323
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324
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STOMATOLOGIE
CHAPITRE 5
325
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326
Introduction à la stomatologie
Tableau 1
Dentition temporaire = 20 dents
/
"
Age Eruption Total
5 - 9 mois 4 incisives médianes -- 4
7 - 11 mois 4 + 4 incisives latérales -- 8
10 -18 mois 8 + 4 premières molaires = 12
16 -14 mois 12 + 4 canines = 16
20 - 30 mois 16 + 4 deuxièmes molaires = 20
327
Dentition définitive = 32 dents
Calcification
Début à: Terminé à:
Tableau II
Dents définitives - Éruption
Max. sup. Nombre de dents Max. inf.
7 - 8 ans 5 3 6 - 7 ans
8 - 9 ans 6 4 7 - 8 ans
10 - 12 ans 10 9 9 - 11 ans
8 - 9 ans 8 7 8 - 9 ans
10 - 12 ans 11 12 11 - 13 ans
6 - 7 ans 2 1 6 - 7 ans
12 - 13 ans 14 13 12 - 13 ans
17 - 25 ans 16 16 17 - 25 ans
Anamnèse:
L'enfant vient pour une douleur localisée à la cavité buccale ou au niveau de
la face.
Il faut préciser le début exact de ces douleurs, déterminer exactement si la
douleur est d'origine dentaire, muqueuse, osseuse ou glandulaire. Le degré de
sévérité de l'affection : infectieuse ou traumatique ou tumorale. Noter les éléments
présents, mais aussi les éléments absents anormalement (agénésie).
328
Dans cet examen précis, il faut donner toute son importance aux antécédents
familiaux et héréditaires.
Les parents qui accompagnent l'enfant peuvent nous rappeler l'existence
d' une affection dans la famille de l 'enfant : un arbre généalogique ; l 'existence
329
Rappel du développement embryologique
de la cavité buccale
330
bourgao~ bourgeon,
fronta•
331
Cette enveloppe ou gouttière, en s'épaississant par endroits vers le sixième
mois se cloisonnera, façonnée par les dents en alvéoles.
Cet élément de soutien des dents, né avec elles, disparaîtra avec elles
également.
Embryologie de la dent :
Les dents ont la même structure générale.
Les tissus formant la dent proviennent d' une différenciation de deux cellules
(améloblastes ou cellules de l'émail, odontoblastes ou cellules de l'ivoire).
Une sécrétion et une précipitation de l'émail et de l' ivoire autour de ces
cellules pour former la dent en constituent l'organe le plus dur de l'organisme.
La muqueuse buccale participe à l'organogenèse. Les dents sur le rebord de
chaque maxillaire vont se former aux dépens d'un épithélium embryonnaire qui va
s'enfoncer dans le derme pour constituer une lame dentaire.
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Il faut rappeler que la muqueuse buccale est elle-même formée d' un épiderme
d'origine épithéliale, recouvrant un derme d'origine mésenchymateuse.
332
La lame dentaire pénètre dans une gouttière osseuse. Le bord profond de cette
lame ou épidermes' épaissit. Le derme pousse alors des papilles dans l'épiderme de
la lame dentaire.
Les cellules de ces papilles se différencient en adontoblastes et sécrètent de
333
- Une inclusion, due à une dysharmonie <lento-maxillaire, justiciable d ' une
thérapeutique d'orthopédie <lento-faciale.
Nous citerons en exemple les relations normales qui existent entre les
incisives antagonistes.
d
e
m
s
e
rd
<lento-dentaire.
w
w
|
s
in
Dans le sens sagittal, les deux arcades en occlusion dessinent une courbe à
c
e
d
e
labiale d'autre part : c'est la courbe Spee. Elle passe par le bord libre des incisives,
T
e
/L
s
la pointe des canines et la pointe des cuspides vestibulaires des prémolaires et des
p
u
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molaires supérieures.
/g
m
o
.c
k
inférieures, avec une protrusion de 2,5 mm et une angulation de l 'axe de l ' incisive
s
e
rD
o
Le plan d'occlusion antérieur est défini par le bord des incisives supérieures,
b
e
c
a
.f
334
335
Histologie de la muqueuse buccale et de la dent
Voi l(! d u
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336
Cet ensemble est intégré aux structures musculaires et osseuses assurant
plusieurs fonctions :
'
- les lèvres, riches en muscles striés, avec leur versa A la jonction, se situe une
zone transitionnelle rouge, le vermillon ou zone de Klein, qui assure en outre une
337
en immunoglobulines (lgA, IgG et IgM) et de facteurs bactériostaiques
(1ysozyme lactoferrine).
338
HIST0G1'ENESE DE LA DENT
1
A B o.e. Epit.exi. . .. ·
dêd'OE ·
D E
Histologie de la dent
,
Email:
C 'est le tissu le plus dur de l' organisme rencontré au niveau des couronnes
dentaires.
Il est composé presque exclusivement de matière anorganique (ex. : 89,82 % de
phosphate de chaux)
Il contient, selon Dallemagne et P. Cartier, 70 à 80 % de phosphate tricalcique, 10
à 20 % d'hydroxypatite et 10 % de carbonate de calcium, enfm une protéine peu
abondante.
Examiné au microscope et selon les travaux de Malleson et Eransquin, l'émail
présente des prismes, des gaines qui les entourent et une substance interprismatique.
Recouvrant toute la surface de l 'émail, une mince pellicule amorphe, dont
l'épaisseur est égale à un micron translucide, rencontrée aussi bien sur les dents
340
temporaires que sur les dents permanentes. C 'est la cuticule de l'émail ou
membrane de N asmyth.
-.
.r-t--t···
. 4..
1~~
Le cément:
Le cément est localisé exclusivement à la racine, d'origine conjonctivale, c'est
un tissu dur.
Le ligament alvéolo-dentaire qui le recouvre permet son attache à l'alvéole.
Il est séparé de la dentine par la zone granuleuse de Tomes.
La pulpe dentaire :
La pulpe dentaire est renfermée dans la chambre dentaire au niveau de la
couronne, et dans le canal pulpaire au niveau de la racine. Elle est constituée d' une
substance fondamentale renfermant des fibrilles collagènes (fibres de Van Karff),
des vaisseaux, veinules et artérioles, ainsi que des nerfs.
Le ligament alvéolo-dentaire :
Entre les parois de la racine dentaire et de l'alvéole existe une membrane
péridentaire, intra-alvéolaire, qui représente le périoste alvéolo-dentaire ou
ligament alvéolo-dentaire. Entre l'apex de la dent et le fond de l'alvéole existe un
espace de Black. Cet espace est comblé par un tissu conjonctif lâche où passent de
nombreux vaisseaux.
Références:
http://www.uvp5.univ-paris5.fr/campus
dermatologie/Path%20Bucal/histoanatomie/histoanatframes.asp
SDI, Graziella Secci, hygiéniste dentaire, g_secci@bluewin.ch
Items 343, 84, 87: Pathologie non tumorale de la muqueus buccale, Collège hospitalo-
universitaire français de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie, Université Médicale
Virtuelle Francophone, 2010-2011.
341
Accidents de la dentition
et maladies de la denture
Ainsi, les dents sont trop petites ou trop grandes pour les maxillaires, ou bien
l'évolution des dents et des os ne se font pas au même rythme.
342
On peut alors relever des anomalies dans le sens sagittal ou transversal.
Ainsi, le prognathisme correspond à un décalage des bases osseuses
' .
provoquant un engrenement mverse. ~
Maladie de la denture
Troubles dystrophiques :
Les dents peuvent présenter des anomalies de volume, de forme et de
structure.
Des maladies générales, malnutrition ou intoxication (fluor ou darmous),
peuvent influencer la minéralisation du germe dentaire.
343
Ces anomalies peuvent toucher la structure de l'émail et provoquer une
hypoplasie de l'émail ou un trouble dystrophique - dyschromies primitives des
dents - rencontré dans l'absorption des tétracyclines.
Ces médicaments sont à proscrire chez la femme pendant la gestation et chez
La carie dentaire
La carie est la principale maladie de la denture.
C'est une maladie chronique très répandue, qui touche la plupart des pays et
pratiquement toute la population mondiale. Elle constitue un fléau, au coût très
élevé tant au point de vue sanitaire qu'économique.
Certains pays, mais très peu et nous citerons à titre d'exemple la Suède, ont pu
'
éradiquer cette maladie. A cet effet, ils ont mis en pratique depuis déjà cinquante
(50) ans une politique de santé très cohérente.
La population la plus atteinte par la carie dentaire étant la population jeune,
priorité fut donnée à cette population. Un programme de prévention étudié devait
en premier lieu prendre en charge ces enfants.
L'effort devait commencer au moment de la gestion et de la période
préscolaire. La période scolaire devait regrouper toutes les actions, puisque l'école
permettait de concentrer les soins, de les suivre, de les analyser et de contrôler les
résultats.
• Education, hygiène et éveil de l'enfant pour une prise de conscience des maladies
<lento-alvéolaires et des conséquences sur la santé en général.
• Prescription de fluor.
Ces efforts n'étaient pas vains puisque les résultats positifs venaient
couronner cette politique de santé bien conduite.
344
Des recherches ont permis d' importants progrès dans les matériaux utilisés
pour le traitement de la carie et pour les instruments et les équipements. Nous
citerons à titre d'exemple : utilisation du laser CO pour le traitement de la dentine.
On peut se poser la question sur l'action du laser C02, sur la dentine des dents
345
Tumeurs kystiques des maxillaires
Les kystes sont des pseudo-tumeurs. Ce sont des tumeurs bénignes d'évolution
Kystes odontogènes :
Embryologie - Pathogénie :
'
A la croissance de la dent et lorsque la dent sera enfin en place sur l ' arcade, il
persiste des débris épithéliaux du collet et dans la région péri-radiculaire.
Ces débris épithéliaux ont pour origine les cordons épithéliaux qui rattachent
le follicule à la lame épithéliale.
'
A l 'état pathologique, ces débris épithéliaux peuvent se différencier en cavités
kystiques sans que nous puissions en préciser les raisons. La sécrétion kystique
peut alors se déverser dans l'espace normalement virtuel qui existe entre le sac
conjonctif et la couronne. La membrane épithéliale s'organise, et le kyste
péricoronaire est formé.
Kystes péri-odontaux:
Le granulome est classiquement la première phase histologique nécessaire
dans la formation du kyste péri-odontal.
Ce dernier serait dû à une prolifération épithéliale centrale avec vacuolisation
associée à une transsudation séreuse ou hématique ou à une infiltration
cholestérinique.
346
Clinique
Nous retrouvons une symptomatologie commune qui permet d'affirmer la
nature kystique de la lésion.
Formes cliniques
- Kystes folliculaires ou fubernaculaires.
- Kyste primordial rare: il apparaît sur la gencive, parfois au-dessus d'une dent qui
est sur le point de faire son éruption. Il peut s'agir d' une dent temporaire ou
d'une dent définitive, principalement la dent de sagesse inférieure.
- Kyste péricoronaire ou dentifère : l'absence d'une dent (canine) chez le sujet
jeune, peut y faire penser. Il s'ensuit un mouvement de rotation et de version sur
les dents voisines. La radio peut montrer alors un kyste péricoronaire (le kyste
englobe la couronne de la dent incluse, alors que la racine est en dehors du
kyste).
Néoformations et autres tumeurs en rapport avec l'organe dentaire
Tumeurs bénignes
Améloblastomes.
Tumeurs odontogènes épithéliales calcifiées.
Fibromes améloblastiques.
Tumeur odontogène de type adénomatoide (adéno-améloblastome).
Kyste adontogène calcifié.
Dentinome.
Fibro-odon tome améloblastique.
Odonto-améloblastome
Odontome complexe.
347
Odontome composé.
Fibrome (fibrome odontogène).
Myxome (myxofibrome).
Cémentomes: cémentoblastome bénin; fibrome cémentifiant; dysplasie péri-apicale
Tumeurs malignes :
Carcinomes odontogènes : améloblastome malin ; carcinome intra-osseux
primicarcinomes formés dans un kyste odontogène.
Sarcomes odontogènes : fibro-sarcome améloblastique ; odonto-sarcome
améloblastique.
Néoformations et autres tumeurs en relation avec le tissu osseux:
Néoplasie ostéogène: fibrome ossifiant.
Lésions osseuses non-néoplasiques : dysplasie fibreuse ; chérubisme ;
granulome central à cellules géantes (granulome réparateur à cellules géantes) ;
kyste anévrismal; kyste osseux essentiel (traumatique, hémorragique).
348
Notions d'antibiothérapie en stomatologie
Plutôt que de redéfmir encore une fois les règles de prescriptions, nous avons
349
Gibbons et collaborateurs ont retrouvé au niveau de la plaque dentaire les
éléments suivants : cocci et bacilles gram positifs, anaérobies : 81 %, veillonella,
bactéroides, fusobactéries, neisseria et vibrions 19 % .
Rousset-Lanvergeat signalent Entamoeba gingivalis et Teichmonas tenax dans
350
Age Bactéries aérobies ou Anaérobies stricts
aéro-anaérobies
facultatives
0-6 mois Streptococcus mutans Veillonella spp.
351
En résumé
Les germes peuvent déterminer une biologie qui va concerner la muqueuse
buccale, la gencive, l' os alvéolaire et maxillaire, les glandes salivaires, le tissu
cellulaire et la peau. Le germe le plus souvent rencontré est le streptocoque ;
353
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Bacille à Gram+
Actinomyces s s s S+ s s S+ s R NR NR NR
Eubactérium s s s s s s S+ s SI NR NR NR
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Prooionibacterium s s s SIR SIR s S+ s R s s s
Bacille à Gram-
A. R s s SIR S+ s S+ R R SIR s s
Actino1nycetecomita
ns
Campylobacter s s s s s ?. S+ R R NR NR NR
rectus
Capnocytophaga spp. SI SI s SIR s s s R R R R s
R R
Eikenella corrodens S+ S+ s R R ?. SIR R R R R s
Fusobacterium spp. S+ S+ s R S+ s S+ R s SIR s s
Porphyromonas s s s s s s S+ R s s s s
gingivalis
P revotella intermedia SI SI s S+ S+ s S+ R S+ NI NR SI
R R R R
Selenomonas spp. SI SI s SIR s ?. S+ R s NR NR NR
R R
Tannerella forsythia s s s s s s s R s NR NR s
Cocci à Gram+
Enterococcus spp. NR s s S+ R S+ SIR. S+ R R R R
Parvimonas micros s s s s s SI S+ s s NR NR s
R
Stapbylococcus spp. R R s SIR SIR S+ SIR S+ R s s s
Streptococcus spp. s s s SIR SIR s SIR s R s s s
Cocci à Gram-
Spirochètes s s s S+ s NR S+ s s NR NR s
Veillonella spp. s s s S+ s R S+ R S+ SIR SI SI
R R
354
Tableau : Cardiopathies à haut risque
- Prothèse valvulaire (mécanique ou bioprothèse) ou matériel étranger pour une
chirurgie valvulaire conservatrice (anneau prothétique ... ).
- Antécédent d'endocardite infectieuse.
355
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356
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OTO-RHINO-LARYNGOLOGIE
CHAPITRE 6
357
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358
Les Rhino-pharyngites de l'enfant
C 'est une inflammation modérée des voies aériennes supérieures d' origine
|
m
Epidémiologie des rhino-pharyngites
o
c
t.
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L'incidence des rhino-pharyngites varie selon la saison. Les infections
p
s
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respiratoires deviennent plus fréquentes à partir de l'automne, restent fréquentes
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tout au long de l'hiver et diminuent à nouveau durant le printemps. Durant les
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premières années de vie, les garçons semblent faire plus d'infections respiratoires
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que les filles, tandis que ce rapport semble inversé chez les sujets plus âgés. Des
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facteurs génétiques pourraient affecter la susceptibilité individuelle aux infections
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respiratoires, mais les mécanismes impliqués restent à déterminer.
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Etiopathogénie
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Agents infectieux responsables :
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- Les virus : plus de 200 virus sont susceptibles d'induire une rhino-pharyngite.
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Les rhinovirus sont les plus fréquemment en cause : ils sont responsables de 30 à
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50 % de toutes les maladies respiratoires. Durant l'automne, jusqu'à 80 % des
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infections respiratoires hautes peuvent être dues aux rhinovirus. Le résultat d ' une
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étude longitudinale a montré qu'à l 'âge de 6 mois, plus de 20 % des enfants ont
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rhinovirus ont été identifiés avec des prévalences variant selon les régions et au
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cours du temps.
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pharyngites. Les virus para influenza, le virus respiratoire syncytial (VRS), les
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entéro - et les adénovirus sont responsables d ' un faible pourcentage des rhino-
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pharyngites.
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b
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Ainsi, les pourcentages d'enfants bien portants dont le rhino-pharynx est colonisé
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360
Physiopathologie des infections virales respiratoires hautes
La contagiosité est grande pour l'ensemble des virus respiratoires, en
particulier pour les rhinovirus, le VRS et le virus de la grippe. La contamination se
fait soit par contact manuel avec des sécrétions contaminées, soit par voie aérienne
361
Formes cliniques
Rhino-pharyngites à répétition : arbitrairement, les rhino-pharyngites sont
considérées comme récidivantes lorsque surviennent au moins six épisodes par an.
Elles sont habituellement la manifestation d'un processus physiologique de
362
Les sinusites aiguës bactériennes surviendraient dans 0,5 à 2 % des rhino-
pharyngites. [53] Deux entités cliniques doivent être distinguées :
o L ' ethmoïdite aiguë, affection rare et grave, concerne essentiellement le
nourrisson. Son évolution est rapide. Ses deux signes majeurs sont une fièvre
363
• Obstruction des voies aériennes supérieures :
Chez le nouveau-né et chez le nourrisson qui ne peuvent pas respirer par la
bouche en dehors des pleurs, la rhinite peut entraîner une dyspnée sévère à type de
bradypnée inspiratoire. L'existence d'un tirage sous-mandibulaire et d'une
Chez l 'enfant plus grand, l ' hypertrophie des végétations adénoïdes peut
entraîner une obstruction nasale chronique bilatérale se manifestant par une
respiration buccale exclusive, une voix nasonnée (rhinolalie fermée), des
ronflements, voire un syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAOS).
Avant l 'âge de 5 ans, les symptômes nocturnes du SAOS dominent le tableau
clinique : difficultés respiratoires, ronflements sonores, apnées, sudation durant le
sommeil. Après 5 ans, les parents sont plus souvent inquiétés par des symptômes
diurnes : somnolence excessive, troubles du caractère, difficulté d'apprentissage,
céphalées matinales. L 'énurésie nocturne peut être un signe d'appel.
Certaines pathologies pourraient être liées à l' obstruction chronique des voies
aériennes par des végétations adénoïdes hypertrophiques : troubles du développement
staturo-pondéral, troubles du développement oro-facial (faciès << adénoïdien >>),
troubles de la mastication et du langage, anomalies dentaires.
Traitement
Le but du traitement est triple :
• Guérir l'épisode en cours ;
~
364
La prévention repose sur la recherche et l 'éradication de facteurs favorisants.
L'adénoïdectomie n'a pas sa place dans la prévention des rhino-pharyngites, et
n'est indiquée que dans le cadre de complications infectieuses ou obstructives
respiratoires.
365
De plus, les produits de première génération, les plus utilisés dans les rhino-
pharyngites, tels que la phénylpropylamine (Polaramine) ne présentent pas de
contre-indications liées à l'âge, alors que les anti-Hl plus récents sont contre-
indiqués avant l'âge de 2 ans pour la cétirizine (Zyrtec), la loratadine (Clarityne)
Références
Hayden F.G., Coats T., Kim K., Hassman H.A., Blatter M.M., Zhang B. et al., Oral
pleconaril treatment of picornavirusassociated viral respiratory illness in adults :
efficacy and tolerability in phase II clinical trials. Antivir. Ther., 2002, 7: 53-65.
Dutau G., Guide pratique des infections respiratoires récidivantes chez l'enfant.
~
367
Les Rhinosinusites de l'enfant
Rappels
A. Anatomique (figure 1):
Les sinus sont des cavités aériennes disposées symétriquement autour de
l'orbite et des fosses nasales, avec lesquelles elles communiquent, grâce aux ostia.
On distingue deux groupes :
- Groupe sinusien antérieur, qui comprend le sinus maxillaire, le frontal et la partie
antérieure de !'ethmoïde, ces sinus se drainent au niveau du méat moyen.
- Groupe sinusien postérieur, qui comprend la partie postérieure de l' ethmoïde, et
le sinus sphénoïdal.
B. Embryologique (figure 2) :
Les sinus de la face apparaissent chez le fœtus, à partir du 4e mois de la vie
'
IU. A la naissance, seul le sinus ethmoïdal est formé, il subit juste la
pneumatisation (aération des cavités sinusiennes). Le sinus maxillaire existe sous
forme d'une petite cavité rudimentaire, il apparaît radiologiquement vers l'âge de 6
ans, le sinus frontal apparaît vers un an et termine son développement à l'âge de 12
ans. Quand au sphénoïde, il commence son développement à l'âge de 5 - 6 ans, et il
ne se termine qu'à l'âge de 18 ans. Ce rappel embryologique permet de comprendre
la fréquence des sinusites ethmoïdales chez le jeune enfant.
368
sinus ethmoidal post
Ethmoid
J=rnnt~I \
Maxillary
1 5i:~
Hornrœ P~.lais
.....--Dern1 molafre
369
C. Histologique et physiologique (figure 3) :
La muqueuse sinusienne est de type respiratoire, elle fait une continuité
anatomique et fonctionnelle avec celle des fosses nasales, elle est formée de :
~
.- - -.
.... •
,
Etiopathogénie :
A - Voies de propagation de l'infection on distingue:
• La voie rhinologique : c'est le mécanisme d'atteinte des sinus le plus fréquent, à
partir des fosses nasales. (rhinite)
• La voie dentaire: moins fréquente, responsable des sinusites maxillaires unilatérales.
• La voie systémique ; rare.
B - Bactériologie : les germes les plus fréquemment rencontrés, sont l'Heamophilus
influenzae, pneumocoque, streptocoque, moraxella catarrhalis. Ce sont les
germes retrouvés au niveau de la sphère ORL. Dans les formes chroniques,
370
l'atteinte est en générale polymicrobienne, avec possibilité d'une greffe
anaérobique, lorsqu'il s'agit d ' une porte d'entrée dentaire.
C - Facteurs favorisants :
Œdème
Transsudat
Obstiuction de l' ostium
Exsudat
-
371
,
Etude clinique
TDD: << l'ethmoüiite aiguë chez un enfant de moins de 6 ans>>: cette forme mérite
d'être détaillée, car elle représente d'une part la complication classique de
larhino-pharyngite chez le jeune enfant âgé de moins de 6 ans, et d'autre part
372
Les complications des ethmoïdites aiguës sont devenues rares depuis
l'avènement des antibiotiques. Cependant, un traitement tardif ou mal adapté, peut
aboutir aux complications suivantes : Syndrome du canal (cécité unilatérale -
aréflexie - anesthésie de cornée et décoloration papillaire au FO).
373
Formes cliniques
A - Formes selon la localisation :
a.l - La sinusite maxillaire: Il s'agit d ' une forme qui affecte le grand enfant. Dans
374
a.2 - Sinusite frontale : elle se manifeste par une douleur frontale unilatérale,
photophobie et larmoiement, une douleur à la pression de la paroi antérieure
du sinus, une rhinorrhée purulente, la Rx montre une opacité du frontal, en
cas de doute, le scanner confirmera le diagnostic.
375
L'évolution est favorable sous traitement adéquat, la guérison est de règle en
quelques jours. Mal traitées ou tardivement traitées, certaines complications
peuvent survenir.
• Extension aux sinus avoisinants.
Traitement
A - Buts:
• Lutter contre l'agent infectieux.
•Lutter contre l 'œdème et l ' inflammation.
• Lutter contre la douleur.
• Assurer un drainage des cavités sinusiennes atteintes.
• Traiter le terrain afin d'éviter les récidives.
B- Moyens:
b. 1 - Traitement Médical:
• Voie générale : les Antibiotiques : il s'agit d ' une antibiothérapie probabiliste
visant les germes de la sphère ORL (~-lactamines, aminosides).
o Amoxicilline ou association amoxicilline+Ac. clavulanique: 50 mg/kg/j.
~
376
- Ethmoïdite de l'enfant : nécessite :
•Une hospitalisation aux urgences médico-chirurgicales.
•Triple antibiothérapie, associant : Céphalosporines + aminosides (gentamycine)
+ dérivés imidazolés.
Conclusion :
De nombreux tableaux cliniques de sinusites sont possibles chez l 'enfant.
L' ethmoïdite est la forme la plus fréquente chez le jeune enfant, elle est redoutable
par les complications qu'elle peut engendrer et mérite qu'elle soit prise en charge
précocement et de façon adéquate. Les autres formes sont fréquentes chez le grand
enfant et se rapprochent des formes de l'adulte. Le traitement est essentiellement
médical dans les formes aiguës et non compliquées ; la chirurgie revêt une
importance primordiale dans les formes extériorisées de l'ethmoïdite. Enfin, il ne
faut pas omettre le traitement des facteurs favorisants.
Bibliographie
~
Dehesdin D., Darmaillac L., Ethmoïdites aiguës chez l'enfant. Encycl. Ed, ; Chir.
(Editions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS, Paris, tous droits réservés), Oto-
rhino-laryngologie, 20-440-A-10, Pédiatrie, 4-061-A-25, 2000, 7 p.
Harris G.J., Subperiosteal abscess of the orbit. Arch. Ophthalmol., 1983, 101: 751-757.
Healy G.B., Classics from the Laryngoscope : Chandler et al : <<The pathogenesis
of orbital complications in acute sinusitis >>. Laryngoscope,1997, 107, 441-446.
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clinical presentations, predisposing fac tors and possible me ans of prevention.
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l'enfant, J. Fr. ORL., 1989, 38 : 278-286.
Kaplan D.M., Briscoe D., Gatot A., Niv. A., The use of standardized orbital ultra
sound in the diagnosis of sinus induced infection of the orbit in children : a
preliminary report, Int. J. Pediatr. Otorhinolaryngol., 1995, 48: 155-162.
Legent F., Perlemuter L., Vanderbrouk C., Cahier d'anatomie ORL, Paris, Masson,
1986.
Lusk R.P., Mc. Alister B., El Fouley A., Anatomie variation in pediatric chronic
sinusitis. ACT study. Otolaryngol., Clin. North Am., 1996, 29: 75-91.
Maniglia A.J, Kronberg F.G., Culbertson W., Visual loss associated with orbital
and sinus diseases, Laryngoscope, 1984, 94: 1050-1059.
377
,,
Epistaxis
Conduite pratique
Dans nombre de cas, la symptomatologie est beaucoup plus spectaculaire que
dramatique. Pour cette raison, il faut avant tout mettre le patient dans une chambre
calme et fraîche, en position demi-assise, tête penchée en avant pour lui éviter
d'avaler le sang à l 'origine de nausée, et essayer de le rassurer et le calmer.
La prise en charge de l'enfant doit être menée conjointement à l 'enquête
étiologique.
378
Examens complémentaires : ils sont réalisés en fonction de l'abondance de
l'hémorragie et en urgence : groupage, numération formule sanguine, étude de
l'hémostase (TP, INR, TCK).
D'autres examens plus spécialisés seront demandés en fonction de l'orientation
A - Causes locales:
Traumatismes:
- Traumatismes iatrogènes : au cours d'une intubation nasale, d'une fibroscopie
nasale agressive, d'une réduction d'une fracture des os propres du nez ou de toute
chirurgie rhino-sinusienne, notamment la turbinectomie inférieure, la méatotomie
moyenne, l'évidement ethmoïdal et la septoplastie.
- Traumatismes maxillo-faciaux : ils intéressent essentiellement l'étage moyen de
la face (fracture des os propres du nez, du septum nasal, du malaire, disjonction
crânio-faciale).
- Corps étranger des cavités nasales: piles corrosives, punaises ...
Tumeurs
- Tumeurs bénignes : les plus hémorragiques sont au nombre de deux :
• Le fibrome naso-pharyngien est un angiofibrome très vascularisé se développant
chez l'adolescent (12-20 ans) en règle de sexe masculin. La biopsie est
formellement contre-indiquée en raison du risque hémorragique majeur.
• Le polype saignant de la cloison est un angiofibrome de la cloison implanté sur
la région de la tache vasculaire, touchant le plus souvent la petite fille.
- Tumeurs malignes : carcinome épidermoïde, adénocarcinome, mélanome qui
peuvent se révéler par une épistaxis.
379
Infections et inflammations
Tous les états infectieux et inflammatoires des cavités nasales et sinusiennes,
aigus ou chroniques, peuvent être responsables d 'épistaxis par le biais de
l'hyperhémie diffuse de la muqueuse qu'ils entraînent.
•Pathologies vasculaires
- Maladie de Rendu-Osler-Weber ou angiomatose hémorragique familiale est au
premier rang. C'est une maladie héréditaire autosomique dominante, responsable
d'épistaxis répétées, de gravité croissante, parfois dramatiques.
- Maladie de Willebrand : c'est une affection héréditaire autosomique dominante.
- Capillarités des maladies immuno-allergiques (typhoïde, scarlatine, ... ), purpura
rhumatoïde, diabète.
•Anomalies plaquettaires
Purpuras thrombopéniques et purpuras thrombopathiques (thromboasthénie
de Glanzmann).
380
patient. Cette dernière conditionne la décision de la prise en charge sur place, du
transfert en centre spécialisé et de l' hospitalisation. Il a pour but :
- De tarir l'hémorragie (traitement primaire).
- D'éviter sa reproduction (traitement secondaire).
381
- ou ligature interventionnelle (embolisation des artères du territoire carotidien
externe uniquement).
Ces gestes sont associés à d'autres mesures selon les cas particuliers :
382
Les dyspnées laryngées de l'enfant
Rappel anatomophysiologique
La sémiologie de la dyspnée laryngée de l'enfant et sa gravité s'expliquent par
des caractéristiques anatomiques et physiologiques du larynx particulières à cet
A
age.
383
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• Epiglotte
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Physiopathologie
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La réactivité de la muqueuse laryngée du nourrisson est telle qu'elle répond à
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toute stimulation locale par un spasme (fonction sphinctérienne de protection des
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voies aériennes inférieures).
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Au cours de l'inspiration normale, il existe une diminution du calibre des
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voies aériennes extra-thoraciques (larynx et premiers anneaux trachéaux) et une
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dilatation des voies intra-thoraciques.
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C'est l'inverse qui se produit à l'expiration. En cas d'obstacle laryngé, s
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L'accentuation de la dépression
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L' endo-thoracique est assurée par la mise en jeu des muscles respiratoires
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doit alors durer plus longtemps et la dyspnée inspiratoire devient une bradypnée
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s'accompagner d ' une expiration normale. Il peut aussi être compensé par une
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bradypnée peut être remplacée par une tachypnée chez le nouveau-né ou le petit
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selon sa durée.
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Diagnostic
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Diagnostic positif
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384
385
d'une courte période, faussement rassurante, au cours de laquelle la bradypnée
est remplacée par une polypnée et les signes de lutte disparaissent.
L'existence d' un ou plusieurs de ces signes de gravité nécessite une
hospitalisation en urgence. Les gestes de réanimation doivent débuter au plus tôt :
Examen clinique
L 'examen clinique sera succinct et ne sera réalisé qu'en l 'absence de signes
de gravité. Deux principes fondamentaux sont à rappeler :
• l' interdiction formelle d' imposer le décubitus à un enfant ayant adopté
spontanément la position assise (risque d'arrêt respiratoire);
• la présence d'une équipe entraînée à l'endoscopie pédiatrique des voies
aérodigestives supérieures (V ADS) (anesthésiste et ORL) lors de la prise en
charge des dyspnées laryngées sévères.
C'est la laryngotrachéoscopie qui permet d'affirmer le diagnostic. En dehors
d' un premier épisode de laryngite cliniquement évident, elle sera toujours proposée
chez le nouveau-né et le nourrisson de moins de 6 mois afin d'éliminer une
malformation sténosante ou une tumeur obstructive.
La nasofibroscopie en urgence peut se discuter : elle est réservée aux formes
les mieux tolérées.
Les autres examens complémentaires seront orientés selon l'étiologie et
toujours réalisés après le traitement d' urgence et la libération des voies aériennes
,. .
super1eures.
Diagnostic différentiel
Parmi les autres causes de dyspnée de l 'enfant, l'examen peut éliminer assez
facilement :
- les dyspnées obstructives supralaryngées : elles apparaissent chez le nouveau-né
'
en cas d'obstacle nasal ou rhinopharyngé. A cet âge, la respiration est
uniquement nasale au repos (en dehors des pleurs) de telle sorte quel' obstruction
nasale entraîne un tirage typiquement haut situé : sous-mandibulaire ou latéro-
cervical. Une nette amélioration, voire une disparition de la dyspnée s'observe
dès que l 'enfant ouvre la bouche : pendant les pleurs ou par la mise en place
d' une canule buccale (Guedel, Mayo). Lorsqu' il existe un obstacle oro-pharyngé
ou hypo-pharyngé, le tirage est également haut situé et s'associe à une dysphagie
et une stase salivaire :
- les dyspnées trachéales : elles sont présentes aux deux temps de la respiration.
La voix est normale;
- les dyspnées d'origine bronchique : elles sont à prédominance expiratoire et
s'associent à un wheezing ;
386
- les dyspnées d'origine cardiaque, pulmonaire ou métabolique sont des polypnées.
,
Etiologies des dyspnées laryngées
Les étiologies diffèrent selon l 'âge de l'enfant:
387
Le traitement doit être entrepris au plus tôt, il repose sur la corticothérapie
orale (Bêtaméthasone) avec une dose initiale volontiers supérieure à 0,3 mg/kg
renouvelée sur quelques jours. Une nouvelle prise est donnée après 30 minutes si la
dyspnée persiste. L'absence d'amélioration rapide signe la gravité de la dyspnée.
rmmunocompetent.
L' épiglottite aiguë est en fait une septicémie à Haemophilus injluenzae de
type B dont le point de départ est la région sus-glottique. Ce terme d' épiglottite
paraît assez restrictif car il s'agit en fait d'une véritable cellulite supra-glottique
intéressant aussi la base de la langue et les replis aryépiglottiques. Elle survient
préférentiellement entre 3 et 6 ans ou plus rarement chez le nourrisson.
• Œdème de l'épiglotte
388
Tout examen clinique, en dehors de l'inspection, est proscrit de même que les
tentatives de décubitus. Ces manœuvres peuvent en effet provoquer une apnée
mortelle.
L 'enfant doit être hospitalisé, en extrême urgence, l ' urgence absolue est de
389
c - Les laryngites caustiques et les brûlures laryngées. Il s'agit d'accidents rares
chez l 'enfant. Ils sont dus à l' inhalation de gaz toxique, à l ' ingestion d'acides ou
de bases caustiques, à la brûlure du larynx par ingestion de liquide bouillant.
Dans ce cas, un biberon de lait réchauffé dans le four à micro-ondes est souvent
Synéchie interaryténoïdienne
compliquant une brûlure caustique
6 - Œdème laryngé allergique : chez l'enfant, l' œdème laryngé allergique survient en
général en dehors d'une allergie connue. Il s'agit d'une allergie respiratoire (latex le
plus souvent), alimentaire, médicamenteuse ou à un venin (hyménoptères
principalement). La dyspnée laryngée est en règle associée à un rash cutané. Devant
un tel tableau d' anaphylaxie, un retentissement cardio-vasculaire (hypotension,
choc) est à redouter. Le traitement par les antihistaminiques et les corticoïdes
s'impose, le recours à l'injection d'adrénaline en sous-cutané est parfois nécessaire.
C - Dyskinésies laryngées
Il s'agit d'une dysfonction périodique qui correspond à un mouvement
paradoxal des cordes vocales qui vont se fermer lors de l ' inspiration. Chez le
nourrisson, le stridor survient uniquement au cours des pleurs, lors de la reprise
inspiratoire. L 'évolution est toujours rapidement résolutive. Parfois des formes
plus graves se rencontrent lorsque coexiste un RGO sévère. La dyspnée est
majeure, très impressionnante pour l 'entourage. L 'élément clé du diagnostic est
la totale réversibilité de la dyspnée lorsque l'attention du sujet est détournée de
celle-ci. Le traitement est essentiellement comportemental et doit éviter les
interventions médicales intempestives.
390
D - Traumatismes laryngés
1- Traumatismes externes : ils sont majoritairement dus aux accidents de la voie
publique. Les enfants qui voyagent dans des sièges automobiles inadaptés peuvent
être véritablement strangulés par la ceinture de sécurité. La sévérité des lésions
Granulome
Sténose 1111o
post-intnbation
sous-glottique
E - Tumeurs laryngées
1- Papillomatose laryngée : c'est une affectation rare. Elle est néanmoins la tumeur
du larynx la plus fréquente chez l'enfant. Le signe d'appel est la dysphonie
persistante qui survient entre 2 et 4 ans. La dyspnée laryngée est tardive. Elle
témoigne d'une forme évoluée obstruant la filière laryngée. L'endoscopie
retrouve une prolifération d'élément grisâtres ou rosés, exophytiques, développés
aux dépens de la muqueuse laryngée.
Papillomatos
391
2 - Tumeurs malignes du larynx : les tumeurs malignes du larynx sont exceptionnelles
chez l'enfant. Les rhabdomyosarcomes sont les plus fréquents et peuvent se
développer à tous les étages du larynx.
~
A. Malformations congénitales
1- Laryngomalacie : il s'agit de l 'anomalie laryngée congénitale la plus fréquente.
Elle est responsable de 60 % des stridors du nouveau-né, du nourrisson et du
jeune enfant. Le symptôme majeur est le stridor. Parfois, il résume à lui seul la
symptomatologie. Il apparaît au cours des 15 premiers jours de vie et peut se
majorer lors des pleurs, des cris ou du décubitus dorsal. Le plus souvent, il va
disparaître progressivement vers l'âge de 1 an. La laryngomalacie devient sévère
en cas de dyspnée laryngée pendant la tétée (effort), voire au repos. Une
laryngomalacie simple mérite une surveillance pédiatrique régulière pour
s'assurer de la bonne évolution staturo-pondérale et de l'absence de dyspnée.
2 - Sténoses laryngées congénitales : l' atrésie laryngée par défaut de recanalisation
du larynx primitif pendant la vie embryonnaire est une malformation
extrêmement rare. Elle est souvent létale à la naissance. Seule une trachéotomie
d'extrême urgence, réalisée en salle de naissance, peut permettre la survie.
Les diaphragmes ou les palmures laryngées sont les formes mineures de ces
atrésies. La palmure est limitée au plan glottique, très rarement étendue à l'étage
sus-glottique. Elle peut être fine, telle une membrane tendue au tiers antérieur des
cordes vocales ou au contraire épaisse et fibreuse.
3 - Diastème laryngé postérieur: il s'agit d'une malformation laryngée congénitale
rare qui correspond à une fente postérieure laryngée ou laryngotrachéale. Cette
malformation est secondaire à un défaut de fusion de la lame dorsale du cartilage
cricoïde ou du septum trachéo-oesophagien.
Les formes mineures se résument à une fente interaryténoïdienne. Celle-ci
donne des troubles de déglutition mineurs et peut longtemps passer inaperçue.
Lorsque le diastème s'étend au cricoïde ou plus bas à la trachée, un stridor et un cri
faible accompagnent les fausses routes dès la naissance. Les complications
broncho-pulmonaires font la gravité de cette malformation.
B. Tumeurs laryngées
1 - Hémangiome sous-glottique: c'est la première cause de dyspnée laryngée chez le
nourrisson de moins de 6 mois, et la deuxième cause de stridor. Il représente 5 %
de l'ensemble des anomalies laryngées congénitales, avec une prédominance chez
la fille. L' hémangiome sous-glottique se manifeste, après un intervalle libre de
quelques semaines, par des accès dyspnéiques répondants aux corticoïdes.
392
L'évolution récidivante, par poussées, associée à un tirage, un cornage et parfois
une toux rauque évoquent le plus souvent des accès de laryngite aiguë sous-glottique.
Cependant la sévérité de la dyspnée, la rareté des laryngites virales avant 6 mois et la
fréquence d' une seconde localisation cutanée doivent évoquer cet angiome
C - Paralysies laryngées
Les paralysies laryngées sont des étiologies fréquentes de dyspnée laryngée
'
chez le nouveau-né. Elles sont congénitales ou acquises. A la naissance, le
mécanisme le plus fréquent est un étirement du nerf laryngé inférieur lors d'un
accouchement difficile. Diverses affections neurologiques centrales peuvent donner
des paralysies bilatérales : anoxie périnatale, hydrocéphalie, myéloméningocèles
associées ou non à des malformations d' Arnold-Chiari. Une compression
médiastinale donne également une atteinte bilatérale : cardiopathie avec
hypertrophie auriculaire gauche notamment. Les paralysies laryngées acquises sont
d'origine traumatique, iatrogène le plus souvent (chirurgie cervicothoracique).
Conclusion
Les dyspnées laryngées sont des urgences pédiatriques fréquentes. Il faut savoir
les reconnaître et apprécier leur gravité afm d'adapter la prise en charge. Dans la
plupart des cas, le diagnostic étiologique repose sur l'interrogatoire et l'examen
pédiatrique. Dans les formes bien tolérées, la nasofibroscopie réalisée en consultation
est une aide précieuse au diagnostic. Les formes sévères doivent être prises en charge
dans un hôpital disposant d'une équipe entraînée à la laryngologie pédiatrique.
393
Références
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airway obstruction in patients with hereditary angioedema due to Cl esterase
inhibitor deficiency. Arch. Intern. Med., 2003, 163: 1229-1235.
394
Les otites moyennes aiguës suppurées
Physiopathologie
La pathogenèse del' OMA est multifactorielle.
• Dysfonctionnement de la trompe auditive.
• Immaturité du système immunitaire fréquente chez le jeune enfant, elle semble
avoir un rôle important.
395
Dans les conditions physiologiques normales, l'oreille moyenne (OM) est
une cavité stérile. Au cours de l' OMA, la cavité de l ' OM est colonisée par les
germes présents dans le rhino-pharynx
Le processus infectieux ne se développe que s'il y a infection du rhinopharynx,
396
- Le conduit auditif externe plus oblique en bas et en avant avec des parois souples
et collabées, le plus souvent encombrées de débris épidermiques ou de cérumen.
Diagnostic
Les deux critères indispensables au diagnostic de l'OMA sont l'épanchement
dans l'oreille moyenne et l'inflammation.
L'inflammation seule ne permet pas de poser le diagnostic. La congestion du
tympan peut être le début de l' OMA mais peut également se voir dans différentes
pathologies (poussée dentaire, pharyngée, un enfant qui pleure).
Il faut absolument le 2e critère qui est fondamental : l'épanchement purulent,
qui permet de différencier l' OMA congestive virale, de l'otite séromuqueuse et
d'éviter la prescription abusive d' ATB.
397
L'OMA évolue en 4 stades
•Stade otite congestive : l' OMA se manifeste par un tympan rose avec dilatation
des vaisseaux du manche du marteau.
• Stade d'otite collectée : le tympan est épaissi, de coloration rouge vive et les reliefs
ossiculaires disparaissent. Bombement de la membrane tympanique qui peut être
global ou localisé au quadrant postérieur ou postéro-inferieur traduisant une collection
purulente. La douleur est intense, lancinante avec des poussées de paroxysme.
L'otalgie +++ associée à une fièvre supérieure à 38, 5 °C des cas correspond
dans 50 % à une infection à S. pneumoniae, en particulier avant 2 ans.
Forme selon le terrain, le diabétique : le tableau clinique est très pauvre, sans
signes subjectifs ou généraux. Le diagnostic est souvent tardif parfois au stade de
complication.
Formes selon l'étiologie, OMA nécrosante : survient au cours des maladies
infectieuses de l'enfance (scarlatine, ou rougeole extrême, rare), caractérisée par
des douleurs et un processus destructif qui entraîne une large perforation de la
membrane tympanique et la possibilité de passage à la chronicité.
L'otite grippale : se caractérise par un aspect brutal et la rapidité de son évolution
avec parfois des complications, d'emblée sérieuses. Le tympan est bombé avec des
phlyctènes hémorragiques.
L'otite barotraumatique, secondaire à un voyage en avion, s'accompagne d'un
dysfonctionnement tubaire qui bloque la trompe auditive responsable d'un catarrhe
tubaire lequel peut se surinfecter.
,
Evolution et complications :
Grâce à l ' antibiothérapie l ' OMA est devenue une affection bénigne. Ses
complications telles que : la mastoïdite, la paralysie faciale, la labyrinthite,
thrombophlébite du sinus latéral, l 'abcès du cerveau ou la méningite sont devenues
rares malgré un traitement bien adapté, un épanchement stérile responsable d'une
otite séreuse persiste chez plus de la moitié des enfants à 15 jours, chez 30 % des
enfants à lmois et chez 10 % des enfants à 3 mois.
399
Thrombophlébite du sinus latéral
droit cliez une enfant de 9 ans
Cette otite séreuse persistante peut être à l'origine d' une surdité de
transmission parfois invalidante à l'âge d'apprentissage du langage, mais est
surtout un facteur prédisposant à la survenue d 'OMA à répétition.
,
Epanchement
, .
retrotympanzque.
Traitement
L'incertitude ou la difficulté de diagnostic dans l'OMA a été incriminée
comme étant un facteur ayant favorisé la prescription abusive d ' ATB dans une
affection qui a une histoire naturelle favorable.
Ce constat a amené à redéfinir les schémas thérapeutiques classiques. Quelles
sont les recommandations?
• Le traitement antalgique antipyrétique est recommandé.
o Paracétamol: 10 à 15 mg/kg/j.
o Paracétamol codéiné (limite d'âge autorisé).
• L' utilité des AINS et des corticoïdes, leur efficacité n'est pas démontrée.
• Les gouttes auriculaires contenant des ATB n'ont aucune indication dans
l' OMA.
L'antibiothérapie est elle nécessaire ? Elle est recommandée d'emblée:
• Enfant < à 2 ans.
•Enfant+ de 2 ans immunodéprimé.
• Infection par le pneumocoque.
400
L'antibiothérapie n'est pas recommandée:
• Enfant de plus de 2 ans sans manifestations bruyantes.
• OMA congestive.
Conclusion
L ' OMA est une affection très fréquente, la recherche de facteurs favorisants
est un élément important de la prise en charge de ces affections Des traitements
efficaces existent mais leur prescription répond à des règles très précises.
401
Références
AFSSAPS. (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé).
Antibiothérapie par voie générale en pratique courante dans les infections
respiratoires hautes. Octobre 2005.
402
Otites chroniques
Pathogénie
La pathogénie de l'OMC reste mal connue. Elle implique un dérèglement de
nombreux facteurs : embryologiques, anatomiques, histologiques, immunologiques
et autres régulants de la physiologie de l'OM avec pour point commun une
agression inflammatoire et/ou infectieuse initiale de l'enfance.
Classification des otites moyennes chroniques
On distingue trois groupes parmi lesquels, on détaillera les plus fréquents.
~ ••
Poche de rétraction
OMC à tympan ouvert:
OMC à tympan fermé: (PDR)
OMC simple
Otite sécrétoire chronique
Otite séquellaire
(OSM) ••
OMC
cholestéatomateuse
403
Prévalence et épidémiologie
- Prévalence :
L ' OSM est une affection de l'enfant, l'immense majorité des patients est âgée
- Facteurs congénitaux :
• le sexe : il est classique de considérer que le garçon est plus exposé.
•l'allergie: le rôle de l 'allergie est discuté, car il est actuellement difficile d'établir
une corrélation entre OSM et d'autres manifestations de l'allergie.
•malformations congénitales: les enfants présentant un syndrome de Down (trisomie
21), une maladie de Crouzon, un syndrome d' Apret, une mucopolysaccharidose, sont
les plus exposés à développer une otite séromuqueuse.
• le reflux gastro-œsophagien (RGO) a été incriminé comme agent causal.
• mauvaise respiration nasale (végétations, déviation de la cloison nasale).
Ces facteurs favorisent la chronicité, soit en induisant un trouble tubaire
(allergie, végétations), soit en induisant un trouble de l'immunité locale.
Pathogénie
- Inflammation de la muqueuse de l'oreille moyenne: l' inflammation est aujourd'hui
considérée comme le facteur causal essentiel sinon unique de l' OSM. Le facteur
déclenchant en serait une infection virale et bactérienne des voies respiratoires
supérieures initiant un processus inflammatoire chronique.
404
- Dysfonctionnement tubaire : la trompe auditive semble être responsable de
certains cas d' OSM. La preuve expérimentale n'a pas été concluante.
Cependant, toutes les causes intrinsèques ou extrinsèques d'obstruction
tubaire peuvent être à l'origine d'une OSM.
Etude Clinique
- La forme classique de l'enfant:
• Signes d'appel:
o L' hypoacousie: l'OSM est la plus fréquente cause de surdité chez l'enfant. Son
expression est très variable d'un jour à l'autre, voire d'un moment à l'autre.
Selon les enfants, elle peut se traduire par des troubles du comportement, une
inattention, un retard du langage, voire un retard scolaire. Cette hypoacousie est
également variable dans son intensité ainsi, en période de rhino-pharyngites,
l'OSM va s'aggraver (augmentation de la quantité de liquide rétro tympanique)
et la surdité sera plus gênante.
o L'otalgie : sans fièvre est un mode de révélation de l'OSM, il peut s'agir
d 'otalgies fugaces, souvent intenses, et doit faire suspecter une surinfection de
l'épanchement.
o Les Otites moyennes aiguës à répétition : c'est le troisième signe clinique
'
oA l'occasion d'épisode de rhino-pharyngite, le liquide présent dans l'oreille
moyenne s'infecte provoquant ainsi une otite moyenne aiguë récidivante.
o Les sensations d'oreille pleine et l' otophonie : ce sont des signes rares
rapportés chez le grand enfant (7 ans et plus).
o Les vertiges : rares, correspondent à une hyperpression dans l'oreille, voire un
passage de produits infectieux ou séreux au travers des fenêtres cochléaires
et/ou vestibulaires.
• Examen Clinique : basé sur un faisceau d'arguments :
o Interrogatoire : surtout des parents à la recherche des signes suscités. Il doit
impérativement rechercher la date de début des troubles et leur mode
d'évolution.
o Otoscopie: l'otoscopie avec examen sous microscope et/ou avec otoendoscope
joue un rôle majeur dans le diagnostic de l'OSM. Elle permet d'étudier,
405
• La couleur du tympan : perte de la semi transparence du tympan ; conservation
ou non des reliefs du marteau au travers du tympan ; présence de vaisseaux
radés signant l'inflammation (figure n°1) ; beaucoup plus rarement, une couleur
bleutée très évocatrice d 'OSM.
406
• Examens paracliniques :
o Audiogramme : il droit être adapté à l'âge de l'enfant. Le réflexe d' orientation
conditionnée (ROC) pour les enfants de 10 mois à 3 ans. Le peep show vers 2 à
3 ans.
Diagnostic :
• Diagnostic positif : le diagnostic d 'OSM est basé dans la grande majorité des
cas sur l'interrogatoire et l'otoscopie. L 'audiométrie: montre l'importance de la
surdité alors que l'impédancemétrie ou la tympanotométrie n'est qu'une aide au
diagnostic et n'est nécessaire que dans certains cas.
• Diagnostic differential:
o Tympan subnormal : on éliminera principalement une tympanosclérose, ou
une otospongiose et parfois une aplasie mineure peut prêter à confusion.
o Tympan bleu idiopathique : il faut éliminer un hémotympan par la notion de
traumatisme.
o Tumeur du glomus jugulaire par l' unilatéralité des troubles et l'existence
d'acouphènes pulsatiles, l'angiographie lève le doute dans tous les cas.
407
~
Otite Otite
PDR évolutive séq uellaire
Otite
cholestéatoma teuse
,
Evolution d'une otite séromuqueuse
Traitement
-Buts :
~
408
- Traitement Chirurgical :
•Les aérateurs transtympaniques (ATT), aussi appelés<< yoyo>> ou << diabolo>>,
sont de petits tubes de silicone ou de téflon placés, sous anesthésie générale, dans
l'épaisseur de la membrane tympanique à sa partie antérosupérieure.
|
m
o
c
t.
Aérateur transtympanique inséré au
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niveau de la partie anéro-inférieure
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de la membrane tympanique.
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• L'adénoïdectomie est l'ablation, au moyen d' une curette, des végétations
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adénoïdes situées sur les parois supérieure et postérieure du cavum, ainsi
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qu'autour de l'orifice des trompes d'Eustache ; elle agit par la levée de
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l'obstruction mécanique rhinopharyngée et par l'éradication du réservoir
s
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bactérien responsable de l'inflammation chronique auto-entretenue, il est
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conseillé de la réaliser après l 'âge de 12 à 14 mois.
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- Indications thérapeutiques :
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Elles doivent tenir compte de la gêne de l 'enfant, son âge, l ' importance de
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corticoïde),
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langage,
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• Des épisodes de surinfection répétés (plus de 5 à 6 épisodes d' OMA par hiver),
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Conclusion
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L'otite séromuqueuse reste une affection vedette par les controverses qu'elle
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c
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constitue qu' un traitement palliatif, certes efficace, mais qui peut entraîner des
complications.
409
410
Les mastoïdites aiguës
Rappel anatomique
'
A la naissance, il n'y a qu'une seule cellule mastoïdienne, l'antre, qui
communique avec la caisse du tympan par un canal étroit : l'aditus ad antrum. La
mastoïde continue à se pneumatiser après la naissance. L'antre s'élargit et des
cellules mastoïdiennes communiquant les unes avec les autres apparaissent tout
autour. Ces cavités sont recouvertes d' une muqueuse de type respiratoire. La
mastoïde définitive apparaît à cinq ans.
,
Etiopathogénie
,
1 - Epidémiologie : la fréquence des mastoïdites a considérablement chuté depuis
la large utilisation des antibiotiques. Dans les pays en voie de développement elle
complique environ 0,4 % des OMA.
- Les mastoïdites aiguës surviennent le plus souvent chez les jeunes enfants, en fait
elles peuvent survenir à tout âge, mais le pic de fréquence se situe aux environs
d'un an. Des cas ont été décrits dès l'âge de deux mois.
- Sexe : toutes les séries rapportent une prédominance masculine.
- Saison : recrudescence en automne et en hiver.
2- Facteurs favorisants : il est difficile d'isoler les facteurs favorisant l'apparition
des mastoïdites aiguës, des facteurs favorisants des OMA ont été mis en
évidence:
• Carence martiale, RGO, terrain atopique.
• Otite moyenne suppurée insuffisamment traitée.
• Rapport anatomique étroit entre l'antre et les cellules mastoïdiennes, mauvaise
aération de la trompe d' Eustache.
• absence d'immunité locale en absence d'antécédent de contact bactérien
• les mastoïdites survenant au cours des maladies éruptives (scarlatine, rougeole ... )
sont graves par leur évolution suraiguë et nécrosante.
411
3 - Bactériologie : les prélèvements permettent de retrouver un germe dans 50 à
80% des cas. Les germes retrouvés sont analogues à ceux retrouvés dans les
prélèvements de l'OMA. Les germes prédominants sont : l'Haemophilus
influenzae, le Streptococcus pneumoniae, d 'autres germes peuvent être observés:
Anatomopathologie
- Au stade de début, on retrouve une inflammation du mucopérioste de l 'oreille
moyenne, lésion réversible sous traitement médical. Les structures osseuses sont
encore intactes.
'
-A un stade plus évolué, l'inflammation se propage au périoste par les veinules ;
c'est la périostite.
- Une hypersécrétion s'ensuit, l'antre étant sous pression par blocage du défilé
antro-attical, les cloisons intercellulaires cèdent par déminéralisation del' os. La
cavité mastoïdienne se comble d'un tissu de granulations et d'un exsudat purulent.
Ce processus s'étend de proche en proche, la corticale externe cède avec fistulisation,
le pus diffuse alors vers la région rétro-auriculaire (mastoïdite extériorisée).
Clinique
TDD : mastoïdite aiguë extériorisée dans la région rétro-auriculaire. C'est la forme
la plus fréquente, à ce stade les lésions sont irréversibles.
1 - Symptomatologie : dans la semaine qui suit une OMA, ou de façon inaugurale
apparaît:
• Un décollement du pavillon en bas et en avant ;
• Les autres signes peuvent manquer : douleurs rétro-auriculaires, température à
38 °C et altération del' état général.
• Il n'y a ni céphalées, ni signes méningés, ni altération de la conscience.
2 - Signes cliniques :
• Le sillon rétro-auriculaire est effacé, la peau enflammée, rosée et chaude.
• La palpation de la mastoïde est douloureuse et parfois fluctuante en cas d'abcès.
412
• L' otoscopie retrouve après aspiration de l'otorrhée, un tympan bombé dans sa
région postéro-supérieure et une chute de la paroi postérieure du conduit auditif
externe ; par contre l'aspect en << pis de vache>> du tympan n'est retrouvé que
dans 10 % des cas, c'est une déformation du tympan formant une voussure au
Collection purulente
/ .
retrotympanzque.
3 - Examens complémentaires :
- Radiographie de Schuller n'a de valeur que si elle est positive car les signes
radiologiques sont tardifs par rapport à la clinique. On peut constater un voile
mastoïdien voire des lacunes dues à l' ostéolyse,
- La TDM quant à elle est plus significative, elle montre le tissu de granulation et la
lyse osseuse.
- L'antibiogramme est réalisé d'une manière systématique sur le pus prélevé dans
le conduit auditif externe ou un abcès.
- La biologie retrouve une hyperleucocytose et souvent une anémie martiale.
- L'audiogramme retrouve une surdité qui passe au second plan.
Formes cliniques
1 - Formes topographiques :
- Extériorisation temporo-zygomatique : la propagation de l' infection entraîne une
véritable cellulite faciale.
413
Empâtement
temporo-zygomatique.
3 - Formes évolutives :
- Mastoïdite subaiguë ou latente : il s'agit d'OMA rebelle au traitement bien
conduit, les signes généraux sont inconstants et non spécifiques : stagnation de la
courbe pondérale, persistance, discrète fébricule, existence de troubles digestifs
cholériformes.
- Ma stoïdite masquée : les formes où le tympan reste normal, formes trompeuses
où le diagnostic n'est fait que devant l'apparition de complications, en particulier
• A •
m tracramennes.
4 - Formes selon le germe : le corynébactérium tuberculosis peut être à l' origine
d'une mastoïdite, le diagnostic est en général anatomopathologique sur du tissu
prélevé en per-opératoire, car les secrétions sont pauci-bacillaires.
Diagnostic différentiel :
1 - Otite externe : le décollement du pavillon et l'érythème mastoïdien peuvent
exister dans l' otite externe, et prêter à confusion mais la douleur très
caractéristique à la traction du pavillon et à la pression du tragus ainsi que
l ' œdème du conduit auditif externe, ne laissent pas de doute.
2 - Adénite rétro-auriculaire : en cas d'adénite ou d' adénophlégmon, le pavillon
peut être décollé mais il y a accentuation du sillon rétro-auriculaire (signe de
Jacques) et non un effacement comme dans les mastoïdites aiguës.
,
Evolution et complications
Sans traitement, la diffusion de l'infection peut entraîner des complications
redoutables on citera :
414
• La paralysie faciale.
• La labyrinthite.
• Les complications méningo-cérébrales.
3 - Indications :
- Pour les formes vues à un stade précoce, il faut :
• Assécher l ' oreille et éviter le contact avec l'eau pendant la période aiguë,
• Paracentèse avec prélèvements bactériologiques et mise en culture,
• Antibiothérapie en IV à spectre large puis adaptée à !'antibiogramme.
• Soins locaux, aspiration, nettoyage du conduit, gouttes antibiotiques locales non
ototoxiques.
• Gouttes nasales pour décongestionner la muqueuse du rhino-pharynx et l ' ostium
tubaire.
Pour les autres formes, indication d'une mastoïdectomie si:
• Mastoïde extériorisée,
• Absence d 'amélioration sous traitement bien conduit au 3ème jour.
• Complications endocrâniennes (abcès, empyème, méningite, thrombophlébite .. .),
le geste otologique est effectué en même temps que le geste neurochirurgical ou
de manière différée pour éviter un engagement temporal.
415
• Collection sous-périostée,
• Récidive de l'écoulement auriculaire après un traitement bien conduit au bout de
3 semaines.
Conclusion
Les mastoïdites sont des affections rares. La présentation clinique classique
est celle d' un décollement du pavillon de l' oreille. Le pronostic est excellent sous
traitement médical, éventuellement complété par une mastoïdectomie en cas
d'échec de celui-ci ou de complication à type d'abcès.
Références
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necrophorum meningitis in children, Pediatr. Infect. Dis., J.,1995, 14: 627-628.
Gaffney R.J., O'Dwyer T.P., Maguire A.J .,Bezold' s abscess., J. Laryngol. Otol,
1991, 105: 765-766.
Garcia R.D. Baker A.S., Cunningham M.J., Weber A.L., Lateral sinus thrombosis
associated with otitis media and mastoiditis in children, Pediatr. Infect. Dis. J.,
1995, 14: 617-623.
Maharaj D. Jadwat A., Fernandes C.M. Williams B., Bacteriology in acute mastoiditis,
Arch. Otolaryngol. HeadNeckSurg., 1987, 113: 514-515.
Marcinak J.F. Maloney K.L., Branhamella catarrhalis and Streptococcus pneumoniae
type 9 causing recurrent coalescent mastoiditis, Pediatr. Infect. Dis. J., 1987, 6 :
1068-1070.
416
Les complications des otomastoïdites
Mécanisme
La plupart des complications des otites moyennes sont d'origine infectieuse.
Elles ne sont pas forcément dues à un traitement inadapté de l'épisode infectieux
initial, mais plutôt à une bactériémie, une agressivité particulière du (ou des) germe
(s) en cause ou à des prédispositions anatomiques.
La mastoïdite est la 1ère complication de l'otite, mais sans extension aux
organes de voisinage, l' infection atteint toutes les cavités aériennes de l'oreille
moyenne et constitue un abcès collecté dans une cavité dont les parois sont
osseuses.
Plusieurs mécanismes expliquent la voie de propagation de l' infection :
~ L'abcès mastoïdien sous pression éclate les différentes corticales osseuses,
ainsi l'infection se propagera aux différentes structures au voisinage de l 'os
temporal.
"- Ailleurs les germes libèrent des toxines qui traversent les pertuis et
envahissent des structures sensibles telle l'oreille in terne.
~ L'infection peut également se propager par voie sanguine, les bactéries
voyagent en tant que micro-emboles.
417
Complications des otomastoïdites
Complications intratemporales
3.1- La paralysie faciale
418
- Elle complique aussi bien une OMA, une mastoïdite, qu'une labyrinthite
3.3.2 - L'empyème extradural:
Il est en général de petite taille, asymptomatique
Conclusion
Les complications des otites moyennes aiguës suppurées sont heureusement rares
par rapport à la fréquence de cette pathologie chez l'enfant. Le traitement antibiotique
systématique de toute otite aiguë suppurée, le prélèvement bactériologique
(Paracentèse systématique en cas de complications) de pus en cas de résistance au
traitement avant de changer d'antibiotique pour éviter de sélectionner des germes de
plus en plus résistants aux divers traitements.
Références
Bradley D.T., Hashisaki G.T., Mason J.C., Otogenic sigmoid sinus thrombosis :
what is the role of anticoagulation ? Laryngoscope, 2002, 112 : 1726-9.
Agrawal D., Suri A., Mahapatra A.K., Primary excision of pediatric posterior fossa
abscesses, towards zero mortality ? a series of nine cases and review, Pediatr.
Neurosurg., 2003, 38 :63-7.
Migirov L., Computed tomographie versus surgical findings in complicated acute
otomastoiditis, Ann. Otol. Rhinol. Laryngol., 2003, 12 : 675-7.
Redaelli de Zinis L.O., Gamba P., Balzanelli C., Acute otitis media and facial
nerve paralysis in adults, Neurotol., 2003, 24: 113-7.
Chen D., Lalwani A.K., House J.W., Choo D., Aspergillus mastoiditis in acquired
immunodeficiency syndrome, Am. J. Otol., 1999, 20: 561-7. 12].
Kohan D., Giacchi R.J., Otologie surgery in patients with HIV-1 and AIDS,
Otolaryngol, Head Neck Surg., 1999, 121 : 355-60.
419
Morinière S., Lanotte P., Celebi Z., Ployet M.J, Robier A., Lescanne A., Mastoïdite
aiguë de l'enfant, Presse Méd., 2003, 32: 1445-9.
Hoppe J.E., Kaster S., Bootz F., Niethammer D, Acute mastoiditis. Relevant once
again. Infection, 1994, 22 : 176-82.
420
Surdités de l'enfant
Les troubles auditifs chez le très jeune enfant sont variés dans leur intensité,
Rappel anatomique
L'oreille est formée de nombreuses cavités creusées dans le rocher, qui fait
lui-même partie de l' os temporal.
Orcn o mo~nn
011 tllo oz~Arno 01-1>lllo lnlo0mo
421
d' une fine couche cutanée dépourvue de formations annexes (follicules pileux,
glandes cérumineuses). Le fond du CAE est fermé par le tympan.
Oreille moyenne : c'est un ensemble de cavités (caisse du tympan et cellules
mastoïdiennes) aérées par la trompe d ' Eustache (qui débouche dans le
Twa11pe {1b:ro-
~1lf''tlk .1!f!ev:ie
OrifiOè tcr~ire
'du oawm
K]"PO<tympo.num
M'vS<:Jtyrupanum P'.or:i. teMa -
Oreille interne : l'oreille interne ou labyrinthe peut être divisée en deux entités
anatomophysiologiques : la cochlée (labyrinthe antérieur) et le vestibule (labyrinthe
postérieur).
422
mécanique arrivant aux CCI. Le labyrinthe membraneux donne naissance aux voies
nerveuses acoustiques et vestibulaires qui vont se réunir pour former la Ville paire
A •
craruenne.
or CORT 1
. ,,..
_, .-·
V
..(~---------------
Appareil de perception : il est représenté par la cochlée, le nerf auditif (VIII) et les
voies auditives centrales. L'appareil de perception joue plusieurs rôles :
transformation de l'énergie mécanique sonore en énergie électrique (phénomène de
transduction), codage des signaux électriques permettant de reconnaître les
caractères de fréquence et d'intensité du son, transmission des informations aux
structures centrales.
Il existe pour la fréquence des sons une tonotopie cochléaire : chaque CCI est
sensible à une fréquence donnée. Cette tonotopie se retrouve à tous les niveaux des
voies auditives.
425
La surdité a toujours des conséquences sur la qualité du langage oral.
Les difficultés sont d'autant plus importantes que la surdité est profonde et
précoce. Le retentissement sur le langage sera tout à fait différent selon l'âge
d' installation de la surdité. On appelle :
Rlll!lil .u: lwvila. ii !la 'l'Ui:I. S. rWKme . . . Ln llNÏI llil·dla ij! •wllldlMJli&I 'Il Ol ~ 1111111 lllM&nulltw_Gllt"t.....,• S'111PiÏi•pwi:fmm11
à .......... , - - .
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llt "saa. .. eu!"
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S:Ju l!t ae catne
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IU perlepes Plidiie tllS Ul riqde
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&li de6 yeux IJ'I abjel: ~
~ Se ll!ltUM laâle<rem 11.1 Sai!il 111 otjeC ~·on u tlnd. lloan:M !oel:I Gm1lf! .et"""'*"1e
peul le-llidl<:ol w:lon1ai1 !!!J.lllil.
- li.li ht d:1§
426
Le Bureau International d'Audio-Phonologie (BIAP) a établi les critères de
classification suivants :
• De 0 à 20 décibels de perte, l'audition est dite normale à subnormale ;
• De 20 à 40 décibels de perte, il s'agit d'une surdité légère.
10
20
30
40
50
60
'(IJ'
.i=
"'c 70
--c
Qj
80
90
100
110
120
'fort 130
décibels
427
Démarche diagnostique face à un enfant suspect de surdité :
Signes d'appel : le diagnostic d'une surdité de l'enfant est toujours une urgence,
car le développement ultérieur du langage est en jeu. Le délai entre les premiers
doutes de la part de l'entourage et la réhabilitation est encore maintenant trop long
429
Comme expliqué plus haut, les facteurs de risque sont absents dans 50 % des
surdités de perception, et les réactions de l'enfant à certains bruits sont faussement
rassurantes.
Par conséquent, dès qu' un problème auditif est suspecté, il faut réaliser un
430
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Bongo.
Pipeau.
Cymbale.
Tambourin.
431
Caisse claire.
Maracas.
Grelots.
Wood-block.
Tableau 2 : Réactions comportementales attendues et intensités auxquelles
elles sont obtenues normalement.
.4.ge
cochJéopalpébral)
Sursaut
À partir de 6 mois Orientatlon-inv,es:tigation < 70-SO»dB
du regard et/ou de la tête
Audiométrie
L'audiométrie tonale est le seul examen qui explore tout le champ fréquentiel,
des graves aux aigus, et toute la gamme des intensités, ce que ne font ni les
otoémissions ni les potentiels évoqués. La technique d'audiométrie sera adaptée au
développement et aux capacités d'attention de l'enfant. Lors de l'audiométrie, on
observe également le comportement, le développement, et la communication de
l'enfant.
La réalisation de l'audiométrie tonale, si possible sur les six fréquences
d'octave entre 250 et 8 000 Hz, en conduction aérienne et osseuse, permet de
déterminer le degré de surdité et de différencier surdités de transmission et de
perception. La réalisation systématique d' un audiogramme après le traitement
chirurgical de l'otite séreuse est ainsi prudente pour éliminer une surdité de
perception sous-jacente.
Audiométrie entre 0 et 6 mois : il s'agit à cet âge d'observer et de décrypter les
réactions réflexes (Réflexe de Moro, réflexe cochléopalpébral : clignement,
écarquillement des yeux, arrêt du regard, accélération ou arrêt de la succion,
accélération des mouvements de la respiration, pleurs, sursaut).
Le nouveau-né ou le jeune nourrisson est confortablement installé dans les
bras de sa maman ou allongé sur un petit matelas ; il ne doit être ni affamé ni
profondément endormi mais éveillé ; un jouet sonore calibré (dont on connaît
l'intensité et la fréquence dues au son produit ; tableau 1) comme cité
432
précédemment permet de situer, en champ libre, le niveau de réaction approximatif
dans la zone des aigus ou des graves.
Ces premières informations précieuses servent de repères pour organiser la
recherche des seuils avec casque et au vibrateur quelques semaines plus tard au fur
Le son est produit par un audiomètre classique, permettant d'obtenir des sons
purs calibrés en intensité et en fréquence. Pour familiariser l 'enfant avec le test, on
commence en champ libre, le son étant émis par un haut-parleur. Dans un
deuxième temps, on utilise le vibrateur, posé sur le crâne, pour tester la conduction
osseuse. Dans un troisième temps, éventuellement lors d'une consultation
ultérieure, on propose le casque pour tester la conduction aérienne oreilles
,. ,.
separees.
- Chez le petit enfant (à partir de 12-18 mois) : l'enfant est assis sur les genoux
d' un parent, face à une tierce personne qui lui montre des jouets simples et
colorés.
Au cours d'une première phase, le testeur conditionne l'enfant, lors d'un son
fort, à tourner la tête vers une image qui apparaît sur un écran (télévision ou
'
ordinateur) placé dans une autre direction. A l'arrêt de la stimulation sonore, l 'écran
s'éteint, et l'enfant se retourne vers les jouets. On réitère la stimulation double,
sonore et visuelle, trois ou quatre fois, jusqu'à ce que l 'enfant tourne la tête vers
l'écran, dès le début du son, avant même l'apparition de l'image. Il est alors <<
conditionné>>.
La mesure des seuils auditifs peut alors débuter. L'examinateur présente le
son à intensité décroissante, et l'enfant va se retourner vers l'écran à chaque fois
qu' il entend le son, jusqu'à ce que l ' intensité minimale soit située 10 à 20 dB au-
dessus du seuil de perception. Afin de ne pas dépasser la durée d'attention du jeune
enfant, parfois très brève, on teste en priorité trois fréquences lors du premier
examen : 250, 1 000 et 4 000 Hz.
433
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La stimulation ludique et le conditionnement peuvent être de plusieurs sortes.
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- L'enfant ayant un développement supérieur à 24 et à 30 mois : l 'enfant peut
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participer plus activement ; lorsque le son apparaît, l'examinateur incite l'enfant
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à appuyer sur un bouton qui fait apparaître ou modifie l ' image sur l'écran ; une rd
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fois conditionné, l'enfant appuie seul à chaque son qu'il entend, le testeur
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diminue alors l' intensité du son jusqu'au seuil, puis teste d' autres fréquences.
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On peut remplacer le bouton qui anime l ' image sur l 'écran, par un jeu répétitif
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simple comme l'empilage d'anneaux colorés autour d'une tige, le remplissage d'un
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patient lève le doigt lorsqu'il entend) n'est fiable qu'à partir d'un âge mental de 5
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ans. Chez les enfants plus jeunes, l 'audiométrie non conditionnée risque d' ignorer
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une surdité si on insiste trop pour faire dire à l'enfant qu'il entend, ou au contraire
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de suspecter à tort une surdité chez un enfant peu coopérant qui ne réagit qu'à forte
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intens1te.
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Audiométrie vocale : l 'audiométrie vocale est indispensable pour vérifier les seuils
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obtenus avec des sons purs, et pour estimer la gêne de l 'enfant dans la vie
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quotidienne.
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des mots correspond normalement au seuil moyen sur les fréquences 1 000 et 2 000
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Hz à l 'audiométrie tonale.
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- Chez les enfants de moins de 6 ans : on utilise des listes de mots adaptées, en
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demandant à l 'enfant de désigner, sur des planches d' images, le mot entendu, et
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non de le répéter.
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·.· OO 20 dB
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436
Une manière de procéder progressive est souhaitable, mieux vaut ne pas
employer le terme de << surdité>> tant que le diagnostic n'est pas confrrmé.
Enfin, il est important que le médecin donne une information claire aux
parents sur les différents types de surdités et les modes de réhabilitation.
437
Examen cardiologique : avec un électrocardiogramme (à la recherche d' un
intervalle Q-T long, associé à la surdité dans le cadre d'un syndrome de Jervell-
Lange-Nielsen).
Traitement et réhabilitation :
A - Surdités de transmission : les surdités de transmission sont pour la plupart
curables de manière médicale ou chirurgicale. En particulier, l' otite séromuqueuse,
quand elle persiste plus de 3 mois et se complique de perte auditive, de troubles de
parole ou de langage ou de difficultés scolaires, justifie la mise en place d 'aérateurs
transtympaniques (ATT).
438
L 'appareillage peut être fait dès les premiers mois de vie. Chez le petit
nourrisson, les appareils seront portés lors des périodes d'éveil (changes, repas), et
retirés lors du sommeil (pour éviter le Larsen lié au déplacement des embouts).
Même s'il ne semble pas exister de restes auditifs (surdité profonde du 3e
Conclusion
Comme la précocité du diagnostic et de l'appareillage influencent
considérablement le développement ultérieur de l'enfant, il est vivement
souhaitable qu'un dépistage auditif soit réalisé systématiquement, en maternité, par
des moyens objectifs (otoémissions ou potentiels évoqués automatisés).
Références
- Dr Lyonel Rossant, Dr. Jacqueline Rossant-Lumbroso., << L'enfant sourd ou
malentendant >>. Bonfils P., François M., Avan P., Trotoux J., Narcy Ph., Dépistage
des surdités de l'enfant par les otoémissions acoustiques. Données actuelles. (1992),
Ann. Pediatr., 39 : 501-504. Moeller M.P. (2000) Early intervention and language
development in children who are deaf and hard of hearing. pediatrics, 106 : 1-9.
- Lina-Granade G., Truy Eric, Conduite à tenir devant une surdité de l 'enfant, EMC
(Elsevier Masson SAS, Paris), Pédiatrie, 4-061-E-20, 2006.
- Surdités de l'enfant : un diagnostic précoce est impératif, G. Lina-Granade, E.
Truy, M. Porot, L. Collet, E. Disant, Arch. Pédiatr., 2000, 7: 991-1000.
439
- Mondain M., Blanchet C., Venail F., Vieu A., Classification et traitement des
surdités del' enfant. EMC (Elsevier SAS, Paris), Oto-rhino-laryngologie, 20-190-
C-20, 2005.
- Denoyelle F., Marlin S., Surdités de perception d'origine génétique. EMC
440
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OPHTALMOLOGIE
CHAPITRE 7
441
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442
Ophtalmologie pédiatrique
A- Examen clinique
Il vise à dépister des anomalies patentes, tantôt méconnues et tantôt sous-
estimées par les parents (exemple: petit strabisme convergent).
'
A l'aide d'une lampe de poche, sur un enfant calme, en présence de la maman
et après la prise d' un biberon, l' ophtalmologue vérifie l'aspect des globes oculaires :
la symétrie, la taille, la lueur pupillaire, l'ouverture palpébrale, la transparence
cornéenne et l'iris.
En cas d' anomalie à l 'examen clinique, un examen ophtalmologique complet
est nécessaire et doit être demandé sans délai.
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B - Rappel sur le développement de la vision de l'enfant
4. A' 3 mois, l'enfant est attiré par une forme structurée se détachant d'un fond
uniforme (principe de regard préférentiel). Le réflexe de convergence et le réflexe
de fixation sur un objet fixe apparaissent.
6. A' partir de l'âge de 2 ans ou 2 ans et demi, l'appréciation de l'acuité visuelle est
possible grâce à des méthodes d'examens adaptés à cet âge (tests images par la
méthode d'appariement, en vision de près et de loin).
444
C - Signes de malvoyance ou d'anomalie de la fonction visuelle
1. Le comportement :
L 'enfant est anormalement calme. On constate une absence de sourire, une
D- Principales pathologies :
a. Les amétropies unilatérales non corrigées, peuvent entraîner une amblyopie
irréversible au-delà de 5 ans;
b. Les strabismes peuvent aussi entraîner des amblyopies irréversibles ;
c. Les cataractes congénittdes sont évoquées devant une leucocorie. Elles peuvent être
opérées dès les premiers jours de vie ;
d. Le glaucome congénital est évoqué devant une buphtalmie (gros globe), une
mégalocornée (grosse cornée), une cornée trouble par un œdème cornéen et un
larmoiement. Il est souvent bilatéral. Il doit être opéré en urgence avant de
provoquer des dégâts irréversibles sur la cornée et surtout le nerf optique ;
e. Les malformations, qui peuvent être : une anophtalmie, une microphtalmie, un
colobome irien, un colobome choroïdo-rétinien, une aniridie ;
f. Les pathologies dégénératives héréditaires, avec par exemple : l' hérédo-
dégénérescence rétinienne ou l'atrophie optique congénitale (atrophie optique de
Leber);
g. En ce qui concerne la rétinopathie des prématurés, on réalise un fond d' œil sous
anesthésie générale à partir de la 4 èire semaine après la naissance. On adapte le
traitement en fonction (laser, cryoapplication, chirurgie).
h. La traumatologie oculaire est un chapitre abordé à part, afin de montrer la
diversité des lésions traumatiques de l 'enfant et décrire succinctement la
conduite à tenir dans chaque situation.
445
1 - Amblyopie
.z .
Il .... "r.
b
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B. Epidémiologie :
• la fréquence de cette affection (2 - 2,5 %) justifie un examen ophtalmologique
systématique de dépistage avant la scolarisation.
• facteurs héréditaires : incidence augmentée chez les enfants de parents amblyopes.
• détectable dès le plus jeune âge, plus fréquente chez l'enfant, par définition, un
œil ne peut pas devenir amblyope passé l'âge de 4 - 5 ans, mais l'amblyopie
adulte existe également.
• peut être associée à des pathologies susceptibles d'entraver l'apprentissage de la
fonction visuelle.
L'amblyopie nécessite une détection précoce : tout enfant ayant des
antécédents familiaux (amblyopie, strabisme, anomalies de réfraction ... ) ou
personnels (exo-ou ésophorie, signes de déficience visuelle ou troubles du
développement, défaut de transparence cornéenne ...) doit bénéficier d'une
surveillance ophtalmologique permettant d'éviter l'installation d'une amblyopie
définitive.
446
~
C. Etiologie :
1. Amblyopie strabique : due à la neutralisation systématique des afférences
visuelles d'un œil hétérophorique (non utilisable pour la fusion des images).
447
2 - Les troubles de la réfraction
LA VISION: la myopie
..... ••..
zu • • ·~
L'œ1 est trop long Limage d'un ob1etélo1gnè se faine ?n a·ra1tde la ratne
œdl
448
B. Les principales amétropies sont :
a. La myopie : c'est un œil qui est trop convergent ou trop long par rapport à sa
convergence : l'image de l'objet observé se forme en avant de la rétine : il est
donc vu flou. La correction se fait par des verres concaves (négatifs).
--
3 - Cataracte congénitale
449
A. Définition :
La cataracte congénitale est l'opacification du cristallin au cours de la vie
intra-utérine, présente dès la naissance et qui entraîne un trouble de la vue. La
cataracte congénitale, responsable d'une baisse d'acuité visuelle plus ou moins
B. Prévalence de la maladie :
La prévalence de la cataracte congénitale est de 4 à 15/10 000 naissances. Il
existe par ailleurs une prévalence équivalente de la cataracte unilatérale par rapport
à la cataracte bilatérale.
C. Etiologie :
Malgré une enquête familiale clinique et paraclinique poussée, la cause des
cataractes congénitales n'est retrouvée que dans la moitié des cas. Les causes les
plus fréquentes sont l' hérédité, les affections virales atteignant la mère pendant la
grossesse, certaines affections métaboliques associant d'autres manifestations à la
cataracte. D'autre part, la cataracte congénitale fait partie d' un grand nombre de
syndromes neurologiques, cutanés, rénaux, etc.
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c. La cataracte zonulaire qui esr genera1emenr aep1sree p1us rara a 1 âge préscolaire
ou scolaire relèvera d'une intervention chirurgicale lorsqu'elle retentira sur la
scolarité de l 'enfant.
E. Sémiologie :
Les manifestations peuvent varier selon l'âge del' enfant.
a. La présence d'un point ou d'un reflet blanc dans la pupille (leucocorie) attire
l'attention des parents ou du pédiatre.
b. La cataracte peut être à l'origine d' une amblyopie par déprivation (affaiblissement
~
F. Evolution de la maladie :
La cataracte infantile partielle peut évoluer plus au moins rapidement vers une
opacification totale du cristallin. La cataracte blanche totale, outre son retentissement
sur l'acquisition de la vision, peut exposer à de graves complications.
G. Le diagnostic :
Au stade précoce, le diagnostic est établi par l'ophtalmologiste après un examen
biomicroscopique facilité par l ' instillation des gouttes qui dilatent la pupille.
L'examen spécialisé permet à l 'ophtalmologiste de poser l' indication pour la
chirurgie de la cataracte. Au stade tardif, le diagnostic est plus facile, l'entourage ou
le patient lui-même remarque une pupille blanche dans l'œil cataracté et peut avoir
des difficultés scolaires.
H. Le traitement :
Aucune médication ne permet le traitement efficace de la cataracte congénitale.
Le traitement est donc uniquement chirurgical sous anesthésie générale.
L'ophtalmologiste procédera à différentes mesures pour calculer la puissance du
cristallin artificiel le mieux adapté à l' œil de l'enfant. En effet, lorsque l'état
oculaire le permet, la mise en place d ' un implant (cristallin artificiel) va suppléer à
l'absence du cristallin. Ce traitement associé si besoin est à une rééducation de
451
l 'amblyopie, permettra d' améliorer la capacité visuelle de l 'enfant. Il requiert une
surveillance spécialisée au cas par cas, pendant plusieurs années.
J. Dépistage :
Actuellement, l'écho graphie an té natale permet de retrouver certaines formes
de cataracte congénitale dans les familles à risque.
4 - Glaucome congénital
A. Définition :
Le glaucome est une maladie de l'œil, caractérisée par une augmentation de la
pression à l'intérieur del' œil. Cette augmentation de pression est le plus souvent due à
un obstacle à l'évacuation du liquide intraoculaire. Petit à petit, l'excès de pression à
l' intérieur de l' œil abîme les fibres nerveuses de la rétine et du nerf optique, entraînant
une lente détérioration du champ visuel pouvant aller jusqu'à la perte de la vue.
452
B. Prévalence de la maladie :
Le glaucome congénital est une affection grave frappant 8 à 15 % des jeunes
aveugles selon les centres, il est bilatéral dans 80 % des cas.
~
C. Etiologie :
D. Sémiologie :
La photophobie (gêne à la lumière) avec larmoiement clair constitue le
premier signe d'appel.
Il est très vite suivi d'une augmentation du diamètre cornéen par distension
limbique sous l 'effet de l ' hypertonie oculaire donnant l 'aspect d'œil buphtalme
(œil de boeuf).
E. Evolution de la maladie :
Le glaucome a des conséquences visuelles sévères et parfois dramatiques
pouvant rapidement conduire à la cécité par opacification de la cornée ou par
altération du nerf optique
C'est une urgence chirurgicale. Le patient doit être opéré le plus vite possible.
453
F. Diagnostic :
La plupart du temps, le diagnostic est évident dès l'inspection chez un
nouveau-né aux gros yeux, larmoyant et photophobe. Il faut alors mesurer le tonus
oculaire et réaliser un fond d'œil afm d'analyser la papille. Cet examen chez
G. Traitement:
Le glaucome congénital est une urgence chirurgicale. Le traitement médical
est toujours un traitement d'appoint, complémentaire du geste chirurgical : soit en
préopératoire, dans le but d 'obtenir une hypotonie maximale au moment du geste
opératoire, soit en postopératoire, si le traitement chirurgical se révèle insuffisant.
H. Suivi de la maladie:
Le suivi est fait par un médecin ophtalmologiste qui effectuera un suivi
postopératoire par des examens sous anesthésie générale. Ultérieurement, le
concours de l' orthoptiste sera indiqué pour déterminer le retentissement sur la
• •
VlSIOn.
5 - Strabisme
Le strabisme est un défaut de parallélisme entre les deux axes du regard. Cette
déviation peut être légère ou importante, intermittente ou permanente et affecter un
seul ou les deux yeux.
Le strabisme le plus fréquent est le convergent (par opposition au divergent).
454
- Un vice de réfraction, hypermétropie, est la cause la plus fréquente pour les
strabismes convergents. La compensation de l'hypermétropie par l'accommodation
favorise le strabisme (réflexe accommodation/convergence) .
B . Conséquences :
Les deux yeux ne fixant pas au même endroit, le cerveau, pour ne pas voir
deux images distinctes, l' œil concerné ne fonctionnant pas, le risque sera de
développer une amblyopie, c'est-à-dire, l'incapacité qu'a l'œil d'obtenir une vision
claire même avec des lunettes.
C. Traitement:
- Correction optique: quand il s'agit d'hypermétropie, la première étape consiste à
corriger la vision de loin de façon à relâcher l'accommodation et donc la
convergence.
- La pénalisation : le principe est de solliciter l ' œil le plus faible. Pour cela,
l'opticien posera:
~ Un Ryser : filtre quel' on << colle >> sur le verre de lunette du côté du meilleur œil.
~Une occlusion totale en mettant un pansement sur le meilleur œil.
B. Diagnostic positif:
Il repose sur l'examen du fond d'œil, sous anesthésie générale, après dilatation
•
maximum.
Le rétinoblastome endophytique apparaît comme une tumeur blanche
richement vascularisée se développant vers la cavité vitréenne avec de nombreux
flocons blanchâtres flottant dans le vitré.
Les formes exophytiques se présentent sous forme d'un décollement de rétine
derrière lequel on aperçoit les masses saillantes parfois calcifiées en partie blanches
avec dilatation angiomateuse des vaisseaux.
456
L'échographie est utile, montrant l'extension des lésions avec des masses très
échogènes.
Le scanner confrrme le diagnostic en montrant des calcifications. Il précise
l'envahissement du nerf optique ainsi qu'une éventuelle extension cérébrale.
C. Diagnostic différentiel:
Le rétinoblastome peut être responsable d' une réaction inflammatoire, soit au
niveau de l'œil lui-même, soit au niveau de l'orbite, pouvant orienter à tort vers
une uvéite ou une pseudo-tumeur inflammatoire.
D. Prise en charge thérapeutique :
Elle a beaucoup évolué au cours des dix dernières années. Elle nécessite la
collaboration d'une équipe multidisciplinaire, habituée au traitement de rétinoblastome.
L'énucléation est indispensable en cas de tumeur massive notamment dans les
formes unilatérales.
La radiothérapie : les complications de la radiothérapie sont essentiellement :
la cataracte et la sécheresse oculaire, l'atrophie du massif facial, les insuffisances
hypophysaires et surtout les sarcomes secondaires dans le champ d'irradiation. En
raison de l'existence de ces complications, la tendance actuelle est, chaque fois que
cela est possible, d'éviter l'irradiation externe.
La chimiothérapie première par carbo Platine, VPl 6 et Vincristine, permet de
diminuer le volume des tumeurs dans le but de les rendre accessibles à des
traitements conservateurs autres que l'irradiation externe.
457
7- La rétinopathie des prématurés
La rétine est particulièrement sensible aux modifications du métabolisme
tissulaire. C 'est la raison pour laquelle les enfants prématurés peuvent développer
une rétinopathie, représentée ici par une prolifération d'éléments à la périphérie de
B.Diagnostic :
Les premiers symptômes ophtalmoscopiques apparaissent entre la quatrième
et la dixième semaine après la naissance.
Le fond d' œil doit donc être systématique chez tous les prématurés dès l'âge
de 4 à 6 semaines.
458
~
D. Evolution :
C'est une affection redoutable, d'évolution insidieuse vers l'aggravation.
En l'absence de dépistage, et de traitement précoce, elle peut aboutir à la
cécité par décollement de la rétine, très grave, souvent inopérable.
|
- Examen du fond d' œil dès l'âge de 4 à 6 semaines de tous les prématurés d'âge
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gestationnel inférieur à 34 semaines ou de poids de naissance de moins de 1500 g.
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- Contrôle strict del' oxygénothérapie.
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8 - Les conjonctivites infectieuses du nouveau-né et de l'enfant
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A. Les conjonctivites infectieuses du nouveau-né :
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3 facteurs favorisent les conjonctivites du nouveau-né:
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- Une infection non traitée du tractus génital de la mère.
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- Les traumatismes obstétricaux lors de l'accouchement.
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- La rupture précoce des membranes ou un travail prolongé exposant le bébé aux
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germes de la mère.
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a. Les infections gonococciques : représentent les formes les plus graves des
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conjonctivites néonatales.
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Ces infections touchent 0,4 nouveau-né pour 1000 naissances avec un début
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Le tableau est celui d ' un œdème palpébral important associé à des sécrétions
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460
B. Les conjonctivites infectieuses de l'enfant :
a. Les conjonctivites bactériennes : le tableau clinique le plus souvent rencontré
est celui d'une conjonctivite aiguë mucopurulente avec un œil rouge, un œdème
des paupières, des yeux collés, la sensation de grains de sable.
b. Les conjonctivites virales : elles sont dominées par !'adénovirus et l' herpès mais
toute maladie virale de l'enfant peut se compliquer de kérato-conjonctivite. Le
risque est la complication cornéenne à l'origine de séquelles voire d'amblyopie.
Le traitement est surtout préventif par respect des règles d' hygiène, lavage des
'
mains, linge personnel. A la phase aiguë, il est important d'assurer une instillation
pluriquotidienne de sérum physiologique et d'antiseptiques locaux.
461
9 -Toxoplasmose oculaire congénitale
A. Gé1iéralités : la toxoplasmose constitue l'étiologie la plus fréquente des uvéites
postérieures dans le monde. L'agent pathogène, Toxoplasma gondii, est un
B. Epidémiologie : le risque pour une femme non immunisée de contracter l' infection
pendant la grossesse est estimé globalement de 0, 5 à 1, 5 % . Le risque de
contamination est plus élevé au cours du dernier trilnestre de la grossesse, proche de
70 %, alors qu' il n'est que de 5 % au premier trimestre. Le risque de fœtopathie est
inversement proportionnel au risque de transmission transplacentaire.
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pour PCR et Inoculation à la souris.
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l · Diagnostic néonatal : clinique, inoculation du placenta
ài la :SOllris, Profil immunologique comparé mère•enfant
Jus11U'à radoieseonc. (western-blot, EUFA), séroiogie (l9M-lgA).
462
10 - Traumatismes oculaires
A. Introduction:
La majorité des traumatismes oculaires perforants se produisent à la maison,
C. Mécanismes :
Les jouets (ou objets détournés) projetés (par la victime elle-même ou un
autre enfant) viennent généralement en tête des agents vulnérants, suivis des objets
domestiques. Dans notre pays, on note la fréquence particulière des traumatismes
par jet de pierre ou par pointe de bâton. Ce sont dans la plupart des cas, des
contusions à globe fermé. Elles sont suivies par les plaies du globe avec ou sans
corps étranger, les brûlures viennent ensuite et sont plus rares chez l'enfant
D. Examen clinique:
Dans tous les cas, l'examen ophtalmologique n'est conduit qu'après
élimination des lésions générales associées qui pourraient mettre en jeu le pronostic
vital. Chez l'enfant souvent agité et peu coopératif, le recours à l'examen sous
anesthésie générale peut parfois s'avérer nécessaire.
463
Plaies:
Dans ce cas encore, le problème est de savoir suspecter une plaie du globe
sous-jacente. La plaie de conjonctive nécessite selon son étendue un simple
traitement antibio-corticoïde local en pommade ou une suture sous anesthésie
2/Cornée:
~
Erosions:
Elles sont très fréquentes, résultant des mécanismes les plus variés. La
symptomatologie est celle d'une kératite (douleur vive, larmoiement, photophobie).
Plaies:
Les plaies de cornée sont suspectées devant un traumatisme violent par un
objet contondant. Il existe généralement une déformation pupillaire. Plusieurs
situations peuvent être schématiquement distinguées :
- plaie franche épargnant l'axe visuel, isolée, dont le traitement est simple avec un
bon pronostic ;
- plaie franche intéressant l'axe visuel posant le problème de l'amblyopie si
l'enfant a moins de 7 ans ;
- plaie contuse avec des difficultés chirurgicales initiales et également le problème
de l'amblyopie.
Dans tous les cas, les lésions associées doivent être prises en compte. Le
traitement associe la suture en urgence de la plaie sous anesthésie générale et la
prescription d'une antibiothérapie parentérale associant deux molécules différentes.
Les lésions associées (cristallin, rétine) sont traitées secondairement.
464
3/Chambre antérieure :
Un hyphéma est généralement la conséquence d'un traumatisme violent par
un objet non contondant (par exemple une balle). Le sang peut venir de l'iris ou du
corps ciliaire. Les deux particularités chez l'enfant sont le risque d' hypertonie
465
5/Cristallin :
Cataracte traumatique :
L'opacification du cristallin peut être le résultat d'une contusion du globe ou
d' une plaie intéressant la (les) capsule (s). Le délai est variable selon le mécanisme.
Ectopies, luxations :
Lorsque les fibres zonulaires sont partiellement rompues, le cristallin est
déplacé dans un plan frontal. Comme pour la cataracte, l'indication chirurgicale
dépend du retentissement visuel.
La luxation se fait plus souvent dans le vitré que dans la chambre antérieure.
2/Hémorragies rétiniennes :
Des hémorragies peuvent survenir en association à un hématome sous-dural
chez l'enfant secoué, après accouchement par voie basse ou après traumatisme
oculaire direct. Elles peuvent intéresser toutes les couches de la rétine. Il n'y a pas
de traitement spécifique et le pronostic dépend de la localisation.
466
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Hémorragies rétiniennes chez un enfant secoué.
3/Décollement de rétine :
Les traumatismes, à globe fermé ou ouvert, sont la première cause de
décollement de rétine chez l'enfant. Ils correspondent généralement à une dialyse à
l'ora, le traitement est chirurgical.
4/Ruptures choroïdiennes :
Elles sont souvent associées à d'autres lésions (hémorragies, décollement) et
peuvent se localiser à la macula. Il existe un risque de néovascularisation.
467
1/Plaies du bord libre :
Les mécanismes sont très variés, avec une particulière gravité des plaies par
morsures animales. Dans tous les cas, la suture sous anesthésie générale intéresse
les plans tarso-conjonctival, orbiculaire et cutané, en veillant particulièrement à
d- Brûlures :
1/Brûlures chimiques :
Les brûlures oculaires et palpébrales concernent des enfants dans 7 % des cas.
Comme pour les adultes, les brûlures par acides (chlorhydrique, sulfurique,
acétique) provoquent des lésions superficielles de coagulation protéique, moins
sévères que les brûlures par bases. Ces dernières (ammoniaque, eau de Javel et
surtout soude caustique ou olivette) ont un pouvoir pénétrant élevé en dissolvant
les lipides qui constituent les membranes cellulaires. La gravité dépend de la
concentration et de la quantité de produit reçue.
Dans les cas les plus sévères, des nécroses sclérales, des lésions étendues
palpébro-conjonctivales peuvent être observées.
Le traitement repose sur le lavage immédiat et abondant, si possible au sérum
physiologique, des paupières, globes et cul-de-sacs conjonctivaux, en enlevant
d'éventuels corps étrangers.
468
Des instillations d'antibiotiques, de cycloplégiques et d' antalgiques
complètent le traitement initial. La chirurgie des séquelles, difficile, peut faire
appel aux membranes amniotiques et aux greffes de cellules limbiques.
F - Conclusion :
La pathologie oculaire de l'enfant est très variée et possède ses propres
spécificités, l'œil de l'enfant subit une croissance anatomique et une maturation
fonctionnelle de la naissance jusqu'à l'âge scolaire, tout processus pathologique
quel qu'en soit la nature représente une entrave à ce développement, sa prise en
charge est une course contre le temps car l'amblyopie, une fois installée sera de
plus en plus difficile à traiter à mesure que l'enfant grandit.
469
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470
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ORTHOPEDIE PEDIATRIQUE
CHAPITRE 8
~
471
~
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472
Repères cliniques devant un abdomen aigu
473
1- Le premier exemple : L'appendicite aiguë de l'enfant
Urgence abdominale la plus fréquente, l'appendicite aiguë est de diagnostic
difficile chez l'enfant, et ce, d'autant plus que celui-ci est plus jeune.
474
Les embûches diagnostiques sont nombreuses chez l'enfant, et l 'attitude de
choix est de proposer le malade au chirurgien au moindre doute.
La prescription d'antispasmodiques, de calmants ou de glace est proscrite tant
que ce doute existe.
Conduite à tenir:
Un dogme:
Toute aµµendicite reconnue doit être opérée sans retard.
Une rééquilibration hydro-électrolytique, préalablement à l'intervention, est
souhaitable dans les formes occlusives ou en cas de péritonite diffuse.
L 'appendicectomie est toujours possible. Dans les cas de plastron, la
surveillance en milieu chirurgical est licite, l'intervention est préférable.
475
La recherche d' un diverticule de Meckel est obligatoire, surtout lorsque l'on
découvre un appendice apparemment sain.
En cas de péritonite diffuse, la toilette péritonéale doit être complétée par un
drainage adéquat et une antibiothérapie générale guidée par les résultats des
Clinique
Le syndrome d 'appel est typique : c'est la survenue brutale d' une crise
douloureuse chez un nourrisson en parfaite santé. Celui-ci pousse des cris perçants,
en même temps que s'installe une pâleur du visage. Après un moment, l'enfant se
calme, mais les douleurs vont réapparaître et évoluer par paroxysmes suivis
d'accalmies plus ou moins complètes.
L'enfant refuse le biberon et vomit tout ce qu'on lui donne.
L 'examen de l'abdomen recherche le boudin d ' invagination : tuméfaction
oblongue, cylindrique, dure, mobile, à des examens successifs. Ce boudin est
retrouvé dans environ cinquante pour cent des cas, en général dans le flanc droit.
Le toucher rectal perçoit son extrémité. Le doigtier reviendra souillé de sang.
'
A un stade tardif, on peut assister à une véritable rectrorragie.
476
La radiographie sans préparation de l'abdomen montrera des signes
d'occlusion du grêle avec des niveaux hydro-aériques siégeant sur l'iléon ; le flanc
droit contrastera par son absence de clartés gazeuses.
Le diagnostic différentiel se pose avec essentiellement l 'adénolymphite, qui,
Le traitement chirurgical:
Il visera à confirmer le diagnostic (lorsqu'il existe un doute avec un autre type
d'occlusion) et à réduite l'invagination (lavement opaque contre-indiqué ou ne
permettant pas une réduction complète).
Certains chirurgiens préfèrent vérifier par une courte laparotomie la qualité de
la désinvagination après lavement baryté couronné du succès.
Dans le cas vus avec retard, l'état des lésions intestinales peut justifier une
,. .
resect1on.
Le pronostic reste favorable pour l 'ensemble des cas vus tôt.
La récidive reste possible lorsque la désinvagination a été obtenue par le
lavement opaque (12 % ).
477
3 - Troisième exemple : la contusion abdominale
La traumatologie, prise au sens large du terme, constitue en Algérie une part
importante de l'activité d' un service de chirurgie pédiatrique.
L'état de choc:
Pâleur cutanéo-muqueuse (conjonctives, visage exsangue, visage en sueur),
extrémités décolorées et froides.
La soif intense: tout enfant traumatisé qui réclame avec insistance à boire doit
faire suspecter une hémorragie interne (+++).
L'examen retrouvera un pouls filant ou imprenable, une chute de la tension
artérielle, des veines collabées.
Cet état de choc s'installe après un intervalle libre. Dans un troisième temps
apparaissent des troubles de la conscience sous forme d'agitation, puis de torpeur.
Le syndrome local:
Les ecchymoses permettent de repérer le point d' impact du choc, de même
que les douleurs spontanées (flanc droit, hypochondre droit, hypochondre gauche,
région péri-ombilicale).
Parfois, il s'agit de douleurs à distance:
~
478
- Signes de détresse respiratoire (traumatisme broncho-pulmonaire, rupture
diaphragmatique).
- Signes urinaires : hématurie surtout.
L'imagerie :
- La radiographie sans préparation de l'abdomen, prise sur le malade debout ou
couché sur le dos avec rayonnement horizontal, montre :
• Le pneumopéritoine sous-diaphragmatique de la perforation du tractus digestif.
• Une grisaille diffuse de tout l'abdomen avec des anses remplies d'air : hémorragie
intrapéritonéale.
• Niveaux hydro-aériques du grêle et du côlon avec un signe du vitrail - bords de
ces images hydro-aériques biens par traits opaques) prouvant la présence d' un
liquide entre les anses (iléus de la perforation du tractus digestif).
- L 'urographie /. V. peut être demandée en cas de soupçon de rupture rénale.
- L 'échographie, réalisée en urgence, permettra de diagnostiquer une lésion
hépatique, splénique ou rénale.
Ces examens complémentaires sont surtout intéressants chez l 'enfant
polytraumatisé dans le coma. Il faut en principe rechercher des lésions viscérales
associées. La ponction-lavage du péritoine doit être, dans ce cas, systématique.
La ponction-lavage du péritoine : dès qu' il existe un doute sur la présence d' un
syndrome d ' hémorragie interne, il faut faire une ponction-lavage de la cavité
péritonéale, en respectant les conditions d' aseptie.
- La conduite à tenir :
Brève anamnèse notant le type, l ' horaire de l'accident, l'état antérieur de
l'enfant.
Examen clinique rapide.
Position : l'enfant est placé couché sur le dos, sans oreiller, membres
inférieurs surélevés, dans un lieu calme.
Prise d'un ou de deux abords veineux périphériques par cathéters courts et
faire passer des grosses molécules.
Prélèvement sanguin (groupage, hématocrite, hémoglobine ... ).
479
Assurer une bonne ventilation (sonde nasale d' oxygène). Mise en place d ' une
sonde vésicale pour mesurer la diurèse horaire du pouls, de la tension artérielle, de
l ' hématocrite.
480
'
A quel âge faut-il opérer?
481
Les séquences thérapeutiques seront les suivantes :
- A' la naissance : conseils d'élevage aux parents (utilisation d'une tétine de Veau ou
alimentation à la cuillère pour éviter les fuites nasales).
482
enfant calme, doit rester dans le scrotum et ne remonter que sou s l'effet d ' une
contraction du crémaster.
Clinique
L'examen clinique
• Doit se faire sur un enfant calme, détendu et mis en confiance.
• Le testicule est recherché en position couchée, les cuisses légèrement écartées.
La palpation commence au niveau de l'orifice profond du canal inguinal, puis
descend progressivement vers le scrotum. On notera la taille du testicule et sa
position exacte.
Parfois, le diagnostic ne sera confirmé qu'après plusieurs examens successifs
Ceci afin d'éviter les erreurs par excès et de traiter un testicule mobile.
• On recherchera un hypospadias ou une hernie inguinale.
• Les uropathies ne seront recherchées par l'UIV que lorsqu'il existe un signe
d'appel (infection urinaire).
Traitement
Traitement hormonal: LH-RH par spray nasal. Gonadotrophines chorioniques ou
choriogonadotropine humaine (hCG).
Traitement chirurgical
Abaissement atraumatique du testicule suivi de sa fixation dans le scrotum
(orchidopexie).
En cas de brièveté du pédicule vasculaire, l'abaissement chirurgical peut se
faire en deux temps.
A' quel âge fa ut-il traiter une anomalie de migration testiculaire ?
- De la naissance à deux ans : abstention.
- De deux ans à trois ans : intervention chirurgicale quand il y a association avec
une hernie inguinale; LH-RH dans les autres formes.
483
- De trois ans à six ans:
• Intervention seulement si association à une hernie ou si la cryptorchidie apparaît
à la suite du traitement d'une hernie inguinale.
• Tenter le traitement par les hCG (dont les résultats sont constatés).
|
canaux spermatiques, diminution du nombre et hypoplasie des spermatogonies.
m
o
c
t.
o Arguments contre :
o
p
s
g
• Chirurgie difficile et délicate à cet âge.
lo
.b
s
• Ces lésions sont observées avant l'âge de trois ans, et même sur le testicule
in
c
e
d
controlatéral, en position normale.
e
m
s
e
• Absence d'une étude longitudinale prouvant la suprématie de l'abaissement
rd
o
s
e
chirurgical pratiqué à cet âge.
tr
e
.l
w
- A' partir de six ans, l'opération est obligatoire car : risque élevé de stérilité ;
w
w
|
risque plus élevé de dégénérescence maligne (contesté) ; risque de torsion
m
o
.c
s
testiculaire ; le testicule y est plus exposé aux traumatismes ; préjudice
s
re
p
psychologique.
rd
o
.w
s
in
En cas de monarchie ou d'anarchie (2 % de toutes les cryptorchidies), prévoir
c
e
d
e
la mise en place de prothèse.
m
s
e
rd
o
1 - La hernie inguinale
c
e
d
e
M
Fréquence
s
e
rD
o
s
Cette affectation congénitale est très fréquente chez l'enfant : au cours d' une
re
T
e
/L
période de deux années, 428 enfants porteurs d'une ou de deux hernies inguinales
s
.
p
u
Il s'agit de garçons dans 83 % des cas. La hernie siège à droite dans 52 % des
k
o
o
b
Clinique
e
rD
o
s
Il s' agit d' une hernie inguinale indirecte - l'orifice étant situé latéralement par
re
T
e
/L
vaginal. Elle apparaît sous forme d ' une saillie de la région inguinale qui peut
k
o
o
b
atteindre, le scrotum dont le volume peut tripler ou quadrupler pendant les pleurs.
e
c
a
.f
Le contenu est constitué par l ' intestin (caecum, appendice, grêle, sigmoïde),
w
w
w
l 'épiploon ou les ovaires. La réduction de ce contenu est souvent possible par une
|
484
485
Le diagnostic différentiel se posera avec :
- Une adénopathie inguinale fixée aux plans profonds.
- Un kyste du canal de Nuck, équivalent du kyste du cordon du garçon.
3 - Autres hernies
1 - Hernie ombilicale
De constatation fréquente chez le nouveau-né et le nourrisson, la hernie
ombilicale se manifeste par une saillie de la peau de l'ombilic, plus ou moins
volumineuse, sous l'effet des pleurs de l'enfant. Le collet admet facilement la
pulpe de l'index. La fermeture spontanée de cet orifice peut se faire avec le
développement de la musculature abdominale.
Il faut savoir faire patienter les parents jusque vers 5 - 6 ans ; au-delà de cet
âge, si la hernie n'est pas refermée, il faut opérer l'enfant.
'
A noter que les bandages souvent conseillés n'influencent aucunement
l'évolution de la hernie. L' incarcération d' une anse est exceptionnelle, même en
l'absence de toute contention.
Hernie crurale
(rare)
Hernie inguinale
1
486
2 - Hernies crurales
Elles sont très rares chez l'enfant, et se manifestent par une saillie réductible,
située au-dessous de l 'arcade crurale.
Le traitement est chirurgical et consiste en la résection du sac herniaire suivie
Hernie inguinoscrotale
IV-Problèmes courants
La sphère urogénitale du garçon est fréquemment le siège de problèmes de
gravité variable :
- Les troubles de la migration testiculaire touchent 1 à 2 % des enfants.
- L'hypospadias se voit chez 1 garçon sur 500 environ.
- La conduite à tenir, les programmes thérapeutiques, les moments opportuns pour
chaque intervention, ne sont pas bien précis.
Chez la fille, la coalescence des petites lèvres est fréquemment rencontrée. Il faut
simplement les décoller en exerçant une traction latérale sur chaque grande lèvre.
1-L'hypospadias
Il s'agit d' une ectopie du méat urinaire qui se trouve, non pas à la pointe du
gland, mais plus proximalement sur la ligne médiane depuis le périnée jusqu'au
sillon balano-préputial.
Sa fréquence varie de 1 à 5 pour 1 000 naissances (donc 1 pour 100 à 500
garçons). Heureusement que 80 % des hypospadias sont antérieurs, siégeant sur la
partie distale de la verge.
487
0
_ ~ - - - - - - --- - - H. balanique
0 - - - - - H. scrotaJ
Clinique
Dès la naissance, l'examen de la sphère génitale du bébé met en évidence la
malformation. Selon le siège du méat, on parlera de:
- Hypospadias balano-préputial: méat sur le sillon du même nom.
- Hypospadias pénien : le méat siège sur le corps du pénis, il est :
• Antérieur : tiers distal du pénis.
• Moyen : tiers moyen.
• Postérieur : tiers proximal du pénis.
488
L ' hypospadias associe, en fait, d'autres anomalies au siège ectopique. Ce sont:
- la sténose du méat : celui-ci est très fm, à peine visible, donnant un jet fin et
puissant ; non traité, il donnera une vessie de lutte ; se voit dans les variétés
,. .
anter1eures.
Traitement
Il varie selon la forme et la gravité de l' anomalie. Il visera à rétablir une
formation et une fonction aussi normales que possible, ceci afin d'éviter les
complications sexuelles et psychologiques de la malformation.
- Dans les hypospadias balaniques, voire balano-préputiaux: le traitement peut se
limiter à compléter la circoncision et à traiter une sténose du méat.
- Dans les hypospadias péniens antérieurs et moyens : une uréthroplastie est
nécessaire après traitement d' une sténose ou d' une coudure lorsqu'elles existent;
les techniques employées sont innombrables, elles font appel à des lambeaux
locaux: technique de Mathieu, technique de Denis-Browne ...
- Dans les hypospadias péniens postérieurs : la coudure est constante, le traitement
comprendra au moins deux temps :
• Traitement de la coudure par excision de la corde et, éventuellement, plicature
dorsale de l 'albuginée des corps caverneux.
489
• Reconstruction de l ' urètre : lambeaux locaux (Denis-Browne) ; lambeaux
pédiculés (Duckett).
-Dans les hypospadias scrotaux et périnéaux : traitement de la coudure ;
reconstruction de l ' urètre en plusieurs temps.
Résultats
Dans les formes antérieures, les résultats fonctionnels et esthétiques sont en
général acceptables. Des fistules résiduelles peuvent exister.
Dans les formes postérieures, les problèmes sont plus fréquents, obligeant à
des interventions itératives et imposant une surveillance au long cours.
2 - Phimosis - circoncision
Le phimosis est un rétrécissement distal du prépuce, associé dans certains cas
à des adhérences du gland.
La conséquence du phimosis est la survenue d' inflammations préputiales. Ces
inflammations peuvent se voir en l'absence de phimosis.
Chez le nouveau-né et le nourrisson, il suffit d'appliquer un traitement local
(nettoyage au dakin) pour amener la guérison.
La circoncision de nécessité doit être évitée avant l'âge de douze mois, car le
frottement des langes mouillés sur le méat non protégé par le prépuce, peut
occasionner une sténose du méat.
3 - Hydrocèle vaginale
Il s'agit d'une persistance distale du processus péritonéo-vaginal.
On distingue plusieurs formes :
Le kyste du cordon : persistance du processus entre le péritoine et la vaginale.
L'hydrocèle vaginale : présence de liquide entre le feuillet viscéral et le feuillet
pariétal de la vaginale.
Le diagnostic différentiel se pose avec une hernie inguino-scrotale.
La transillumination confrrme le contenu liquidien.
490
La palpation du cordon à la sortie de l'orifice superficiel du canal inguinal
montre un cordon fin avec absence d'hernie.
Le traitement chirurgical consistera en la résection subtotale de la vaginale.
491
Ostéomyélite aiguë
492
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493
Après ce délai, apparition de foyers de lyse, raréfaction de la trame et réaction
,. . ,.
per1ostee.
- Plus tard, apparition du décollement périosté, des géodes, des séquestres.
Ne pas méconnaître:
- Une poussée du rhumatisme articulaire aigu.
- Un sarcome d' Ewing (+++),qui prend parfois le masque d ' une ostéomyélite.
494
- Incision périostée.
- Ouverture du canal médullaire par trépanation (celle-ci est illicite en cas d'abcès
périosté) et évacuation du pus sous pression.
495
Scolioses
496
Comment reconnaître une scoliose ?
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497
L'enfant est torse nu, déchaussé et debout.
- Les épaules sont asymétriques.
- Les épineuses sont marquées de C 7 à L 5 : la déviation en S apparaît, et le fil à
plomb montre un décalage entre axe occipital et pli inter-fessier.
CJ
D 4-- -~
Fig. 3 0
Comment mesurer une scoliose
D 4 : vertèbre limite supérieure
D vertèbre sommet
1
498
L 'examen doit être complété par:
- La recherche d' une inégalité des membres inférieurs.
- La recherche d' une raideur de hanche.
499
Comment mesurer une scoliose?
10
g
(te!lit R,isser posi1if)
cm 5 1 ,' R:
1
I
4 I
I
\ \
2 ' .,,.,
.,, ,,,,. p \
,, ,,,,. idéb!il; d ~ hi rpu'bëirté)
1 , ' .. '
- Croissaiflce du tronc
500
• Scolioses lombaires (Ll à L4) : 25 % des scolioses ; génératrices de douleurs.
- Selon l'âge :
• Scolioses infantiles : apparaissent avant l'âge de trois ans ; très graves en raison
de la longue période d' évolutivité.
501
Le traitement d' une scoliose est long et astreignant, nécessitant la coopération
de l'enfant et de la famille.
Les indications seront posées après étude de l'âge osseux : l' angulation, le
type de scoliose et son siège, les conditions sociales et scolaires de l'enfant.
502
Diagnostic d'une hanche douloureuse chez l'enfant
L'examen clinique
Il faut veiller à rassurer l'enfant et à obtenir sa coopération. Il recherche un
déséquilibre du bassin qui peut être la conséquence d' un flessum de hanche ou
'
d'une attitude vicieuse. A la marche, y a-t-il une boiterie ou une esquive du pas à
cause de la douleur? Parfois, l'impotence est totale, la douleur interdisant toute
mobilisation. L'étude des amplitudes articulaires, en comparaison avec le côté
opposé, peut retrouver un déficit des mouvements qui traduit l'altération de la
hanche. Une amyotrophie crurale peut être le seul élément objectif affrrmant
l'atteinte organique. L'examen clinique recherche une anomalie sur le membre
inférieur homolatéral, sur le rachis et les articulations sacra-iliaques. Il faut
rechercher une symptomatologie abdominale, oto-rhino-laryngologique et des
signes urinaires. Enfin, il ne faut pas oublier de prendre la température et de
vérifier l'état des vaccinations.
Au terme de cet examen clinique, tantôt le diagnostic est aisé permettant
d' affirmer l'atteinte de la hanche, tantôt le diagnostic est difficile. On met alors en
route des examens complémentaires.
Les explorations radiographiques simples sont faites en premier. Il faut
savoir que l'imagerie peut être source de pièges et qu' une radiographie normale
n'élimine pas certains diagnostics. Un bassin de face et les deux hanches de profil
suffisent généralement. L'arthrographie, examen simple et anodin, est capable de
mettre en évidence des épanchements peu abondants, mais il ne peut en préciser ni
la nature ni l'étiologie. La tomodensitométrie, par l'étude de la structure osseuse,
apprécie les rapports coxo-fémoraux, la morphologie de l'extrémité supérieure du
fémur et l'aspect de la trame osseuse. L'imagerie par résonance magnétique (IRM)
503
permet une appréciation du cartilage articulaire et une étude des parties molles
péri-articulaires. Dans le cas où les explorations radiographiques sont normales,
une scintigraphie peut montrer, en cas d' ostéochondrite, une hypofixation
traduisant des signes de nécrose, bien avant tout signe radiologique.
504
2 - Ostéochondrite de la hanche : décrite par Legs, Perthes, puis Calvé, elle demeure
d'étiologie encore inconnue. Elle est interprétée comme un accident ischémique de
croissance de l'épiphyse fémorale supérieure, caractérisée par une nécrose du
noyau d'ossification de la tête fémorale. Elle touche beaucoup plus le garçon que
505
/
/
Fig.3.-
Epiphysiolyse fémorale supérieure :
glissement de la tête fémorale.
506
Quelle que soit la forme, le traitement est urgent, il est exclusivement
chirurgical. Il consiste à réaliser une épiphysiodèse cervico-céphalique qui consiste
à provoquer la soudure prématurée du cartilage de croissance du col du fémur pour
le mettre à l'abri, définitivement, de tout glissement ultérieur.
Fig.4.-
Synovite de hanche : échographie montrant
un épanchement articulaire sans hypertrophie synoviale.
Les examens biologiques sont normaux ou montrent tout au plus une réaction
inflammatoire minime sans aucune spécificité. Le liquide de ponction est normal et
stérile. Heureusement, la mise au repos pendant 8 à 10 jours entraîne la sédation
des douleurs et la mobilité redevient normale.
5- Coxite laminaire : elle correspond à une nécrose du cartilage articulaire de
l' acétabulum et de la tête fémorale, entraînant secondairement un pincement de
l'espace articulaire et une raideur. Elle peut compliquer une épiphysiolyse à la
suite de manœuvres brutales de réduction. La douleur est souvent modérée et
bien calmée par le repos. Le tableau est dominé par l' enraidissement de la
hanche qui s'installe insidieusement et devient presque complet, parfois en
attitude vicieuse. Il n'y a pas de fièvre et les examens biologiques sont normaux.
La radiographie montre un pincement de l' interligne articulaire (fig. 5). Il n'y a
pas de nécrose du noyau céphalique.
507
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Fig.5.-
/RM: Pincement irrégulier de l'interligne
coxo-fémoral gauche. Aspect irrégulier de la tête fémorale.
508
7 - Coxites infectieuses :
- L'arthrite septique de hanche : survient à n'importe quel âge, en général vers 3 à
4 ans, dans un tableau fébrile et bruyant d'infection générale. L'importance
fonctionnelle est progressive avec une diminution des mouvements. Les
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rapidement efficace.
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- La coxite tuberculeuse (ou coxalgie) : doit être évoquée devant des douleurs
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d'installation progressive avec une limitation modérée des mouvements chez un
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enfant exposé à un contage tuberculeux. Les radiographies peuvent montrer un
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épanchement articulaire puis un pincement irrégulier de l'interligne articulaire.
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La ponction permet la culture du liquide dont l'aspect louche et purulent est
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évocateur. La biopsie synoviale affirme le diagnostic. D'autres coxites sont rares,
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brucellienne en particulier. Elle évolue dans un contexte fébrile avec
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splénomégalie, polyadénopathies. Le sérodiagnostic de Wright confirme le
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diagnostic.
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8 -Autres causes des douleurs de hanche:
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D'autres causes, plus rares, peuvent être à l'origine de douleurs de la hanche
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chez l'enfant.
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hanche, une limitation des mouvements et une boiterie. Elle est rare, elle est
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reconnue à l' IRM qui montre un aspect hyperplasique de la synoviale avec des
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dépôts d' hémosidérine. Le diagnostic est affirmé par l' histologie et le traitement
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rapide d'une raideur et d'une boiterie. Le diagnostic n'est pas aisé et entre dans le
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- Les localisations tumorales sont rares. Elles entraînent des douleurs plus ou
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deuxième moitié de la nuit, calmée par l'aspirine, est fortement évocatrice d' un
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ostéome ostéoïde (fig. 6). Son exérèse permet une guérison complète.
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509
Conclusion
Devant une douleur de la hanche chez l'enfant, il faut d'abord éliminer les
affections de voisinage et affirmer l'atteinte coxo-fémorale. C 'est parfois facile
avec un simple bilan radiographique (ostéochondrite, épiphysiolyse, fracture). Un
bilan biologique minimal peut aider à identifier les affections inflammatoires ou
infectieuses. En cas d'épanchement, la ponction articulaire permet l'étude du
liquide et l'isolement du germe. Dans les cas difficiles, la mise au repos de l'enfant
permet de suivre l'évolution et de compléter les explorations (scintigraphie, biopsie
synoviale). Aucune douleur de hanche chez un enfant ne doit rester sans diagnostic.
510
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PSYCHOLOGIE
DE L'ENFANT
CHAPITRE 9
511
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512
La relation soignant-soigné
Le médecin et l'enfant malade
honnête, sans mensonge ni artifice. Etre authentique, c'est tenter, car ce n'est pas
toujours facile d'être soi-même. Dans les relations interpersonnelles, on se
surprend souvent à se cacher derrière des stéréotypes, des préjugés, des règlements,
des habitudes professionnelles ou institutionnelles.
Entrer en relation d'aide, c'est s'exposer soi-même comme outil de soins, il
s'agit de jouer sur l'unité de sa personne, la parole suit la pensée et précède le geste
manifestant un accord sincère. Ainsi chacun mesurera ses propres capacités à être
authentique et surtout, évaluer les conditions favorables ou défavorables qu'offre
l'environnement professionnel.
Grâce à cette compréhension on peut apporter une aide précieuse au malade
soucieux de maintenir sa santé, son estime de soi et son intégrité. Elle aide ainsi le
patient et sa famille à faire face à la crise que représente sa maladie. Le but est de
mettre l'accent sur tout ce qui peut aider le médecin à se faire une image, une
représentation du malade avec lequel il est rentré en relation.
En quoi la médecine actuelle est-elle devenue inhumaine?
Une médecine humaine est une médecine qui se préoccupe du malade avant
de se préoccuper de la maladie. Or, aujourd'hui, on traite les patients davantage
comme des symptômes que comme des personnes, ils ne sont pas écoutés, cela va
jusqu'à de véritables maltraitances.
<< La qualité des relations patient-médecin est essentielle à la guérison >>.
Cette dimension affective du soin, c'est ce que les étudiants doivent apprendre.
513
Pourquoi les médecins sont-ils si peu psychologues?
La science a beau avancer à pas de géant, les patients restent toujours aussi
angoissés face à la maladie. Formés pour soigner les corps, les médecins sont le
plus souvent incapables de rassurer les esprits. Au fond, la rudesse de certains
514
Aspect majeur de la psychologie médicale
- La psychologie médicale s'intéresse aux aspects de la médecine (prévention,
pathogénie, traitement ... ) où interviennent les facteurs émotionnels.
Dimension d'idéalisation
Pour le médecin Pour le patient
Le patient idéal est celui qui lui Le médecin idéal est celui qui pourra être à
permettra au mieux d'accomplir son la hauteur de ses multiples espérances :
travail << sa vocation >> objectif moyen pour les atteindre, qualité
d 'écoute, disponibilité ...
Bibliographie
~ ~
Larger Victor, Ethique d' une relation, Ed. L' Harmattan, 2011.
Alexandre Manoukian avec la collaboration d'Anne Massebeuf, 3ème édition,
~
Ed. Lamarre.
Médecin et patient (l'exercice de la démocratie sanitaire), Grégoire Motel.
515
,,
Troubles du contrôle sphinctérien : Enurésie et encoprésie
516
- L'énurésie n 'est pas en soi, une maladie mais un symptôme d'appel à des
difficultés souvent d'ordre personnel ou relationnel ce qui ne doit pas conduire à
réduire son traitement à une prescription médicamenteuse.
Causes neurologiques : non pas par simple immaturité, mais par troubles
neurologiques souvent médullaires, entraînant des mictions réflexes (percussion ;
ou par rengorgement) (goutte à goutte, globe vésical)
Pour résumer, la prise en charge de l'énurésie et de l'encoprésie se veut
pratique, une psychothérapie de soutien et de suggestion viendra compléter
l'examen médical qui supposera l'implication de l'enfant et de son entourage,
l 'enfant étant rarement demandeur d' une prise en charge, il ne parle pas de son
problème et ce désintéressement révolte l'entourage qui juge l'enfant et souvent
l ' humilie. Les techniques rééducatives que nous proposons seront de l' ordre
hygiéno-diététique à comportementale.
Concernant l'énurésie :
~
- Eviter de faire porter des couches à l'enfant ; cela le confortera et le fera régresser par
rapport à son âge.
- Quelques restrictions alimentaires et hydriques s'imposent (comme les salaisons,
les chips, les boissons gazeuses, soda et jus, etc.).
- On proposera à l'enfant de diminuer l'absorption d'eau à partir de 19h00 sans lui
interdire de boire.
- L'enfant doit aller aux toilettes avant d'aller au lit et se réveiller une seconde fois
pendant la phase du sommeil lent léger avant la phase du sommeil profond, passé
cette phase, l'enfant sera profondément endormi et vous aurez beaucoup de mal à le
réveiller.
- Le << carnet de l'énurésie >> : dans lequel l'enfant notera chaque jour, à l' aide de
symboles simples (soleil et pluie) pour les tout-petits (4 à 7 ans) et positif ou négatif
pour les plus âgés selon le rythme des essais, des urines, ainsi que l'état des sous-
vêtements, ce qui permettra à l'enfant d'acquérir une autonomie vis-à-vis de son
entourage et permettra une appréciation objective del' évolution de la propreté.
- En parler à l'enseignant(e) pour qu' il (elle) puisse permettre à l'enfant de se rendre
aux toilettes quand il en ressent le besoin.
L'approche comportementale : l'attitude commune de l'équipe thérapeutique et
de l'entourage est la dédramatisation et l'encouragement pour permettre à l'enfant
de mieux vivre et guérir son problème et le responsabiliser. Ces méthodes déjà
appliquées depuis des années dans le service de pédiatrie à l'hôpital Hassen Badi
517
par l'équipe médico-psychologique restent très efficaces, après un suivi très sérieux
de deux à trois mois, les résultats sont très satisfaisants.
Pour l'encoprésie: les principes hygiéno-diététiques en association à un traitement
médical permettent de mieux gérer ce trouble, inciter l'enfant à manger des légumes
Bibliographie
Dumas Jean E., Psychopathologie de l'enfant et de l'adolescent, Département De
Boeck Université, Paris, Bruxelles.
~
518
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PEDOPSYCHIATRIE
CHAPITRE 10
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520
Autisme ou troubles envahissants
du développement (T.E.D.)
521
Les définitions récentes restent celles du DSMIV de la classification
américaine en 1996 et celle de l'OMS représentée par la CIM 10 en 1994.
Ces défmitions mettent l'accent sur les altérations des interactions sociales qui
portent sur les comportements, le contact oculaire, la mimique faciale, les postures
522
5 - Les troubles des conduites alimentaires sont précoces constituées de difficultés
d'alimentation qui se manifestent par une incapacité persistante du nourrisson ou
de l'enfant à manger de façon appropriée avec ou sans prise ou perte de poids.
Le refus alimentaire total ou partiel ou l'anorexie sélective des aliments, un
523
Enfin, l'enfant autiste est précocement fasciné par les mouvements et les
lumières ou les sons et les bruits particuliers.
Par exemple : le papa d'une fille autiste nous faisait remarquer que sa fille
âgée de 8 ans aime les livres, donc elle aime lire, alors qu'elle ne dispose même pas
524
Formes cliniques
En 1944, Hans Asperger, pédiatre à Vienne a décrit indépendamment semble-
t-il, des travaux de Kanner, un syndrome clinique très proche de l'autisme infantile
dont la situation nosographique est longtemps restée incertaine.
Diagnostic différentiel
1 - Les troubles du langage : beaucoup d'erreurs de diagnostic sont faites par les
orthophonistes en considérant l'absence totale du langage comme un retard de
parole ou de langage ou des troubles de l 'articulation. Précisons ces notions
capitales:
525
l'articulation est moins difficile, omission des syllabes finales, etc. (Persistances
du << parler bébé >>). Dans ce cas le contact avec l'enfant demeure bon, il n'y a
pas de repli sur soi. Ces troubles s'associent souvent à des signes d'immaturité
affective notamment des habitudes orales du premier âge. Une rééducation
2 - Retard simple du langage : est caractérisé par une atteinte des composantes
syntaxiques et linguistiques du langage, généralement associée à des troubles
phonétiques, en dehors de tout retard mental global, de trouble auditif ou de
trouble grave de la personnalité. L'ensemble des étapes du développement du
langage est retardé. Les premiers mots n 'apparaissent pas avant 2 ans et surtout
les premières phrases n 'apparaissent qu'après 3 ans. Conduite à tenir : une
rééducation orthophonique est généralement indiquée à partir de 4-Sans si les
troubles persistent. Elle peut être complétée par une rééducation psychomotrice
si un retard moteur, des difficultés praxiques ou des troubles de l 'organisation
spatio-temporelles sont associés.
2 - Les troubles de l'arliculation : il s'agit d' une altération systématique d' un ou de
quelques phonèmes. Ce trouble porte préférentiellement sur certaines consonnes
dites constrictives (f., v., ch., j.), il en résulte le plus souvent un stigmatisme
interdental (zézaiement ou zazotement) ou latéral (chuintement). Ce trouble est
bénin, s'il est isolé n'entravant pas la suite du développement du langage.
3 - Troubles du langage et atteinte cérébrale : les troubles du langage sont fréquents
chez des enfants atteints d' infirmité motrice congénitale (l.M.C) (troubles
neurologiques avec ou sans retard mental généralement d'origine périnatale).
4 - le mutisme :
Définition : suspension ou disparition de la parole chez un enfant qui l'avait
. ,. .
acquise anter1eurement.
- Il est transitoire de quelques jours à quelques semaines parfois prolongé par une
période où l'enfant ne parle que par chuchotement.
Certains orthophonistes rassurent faussement les parents avec ou sans essais
d' une rééducation orthophonique en disant que le langage va apparaître
progressivement quand l'enfant va grandir entre 3 et 6 ans. Cette fausse assurance
526
donnée aux parents retarde le diagnostic précoce de l'autisme et aggrave la
complication du déficit mental qui, dans ce cas, est presque irréversible.
L 'absence totale du langage (mutité doit faire systématiquement évoquer une
surdité).
Dans notre expérience thérapeutique, plus d' une dizaine d'enfants autistes ont
été dépareillés ou bien l'ablation de l'implant cochléaire a été demandée.
La difficulté majeure réside dans les cas cliniques associant surdité primaire et
autisme.
L'existence d' un réseau que nous avons construit progressivement entre les
professionnels de la santé de l'enfant, en particulier les pédiatres et leur participation
aux congrès de pédopsychiatrie, a permis de décloisonner les spécialités et assurer
leur formation continue.
527
- L'absence de conversation est caractéristique chez l'enfant autiste, ce qui leur
donne une expression silencieuse (l'enfant du silence).
- L'utilisation du << Il >> à la place du << Je >> où l'enfant parle à la troisième personne,
autant de signes majeurs qui doivent attirer l'attention des parents et des
528
Le retard mental
La dépression du nourrisson ou la dépression anaclitique en référence aux
travaux de R. Spitz est observée chez les nourrissons séparés de leur mère. Après
un temps d'agitation, de pleurs, l'enfant sombre dans un état d'apathie, refuse les
Recherches et hypothèses :
De nombreuses recherches ont été menées avec pour objectif de mettre en
évidence une étiologie organique ou neurobiologique de l'autisme infantile.
Psychopathologie
Théories psycho-dynamiques : l'approche psycho-dynamique de l'autisme
considère ces symptômes comme l'expression d'une souffrance psychique et un
mécanisme de défense contre cette souffrance. Elle ne signifie pas qu'on lui
attribue une étiologie psychogène. Les modèles psycho-dynamiques nous
renseignent sur le sens des symptômes et non sur leur étiologie.
529
Le point de génétique suppose qu'un état pathologique résulte de la fixation
ou la régression à un stade du développement.
M. Malher suppose que le bébé traverse une phase d'autisme normal que la
pathologie autistique est l'expression d' une fixation ou d' une régression à cette
Approche éducative :
Cette approche privilégie la dimension éducative. Aux U.S.A, Eric Schopler
a développé le programme TEACCH qui s'appuie sur l'imitation en priorité. C'est
une approche individualisée mettant l'accent sur l'adaptation sociale par la
structuration du temps et de l'environnement de l'enfant.
C'est ce programme psycho-éducatif que nous avons adopté pour la prise en
charge des enfants autistes dans le service de pédopsychiatrie depuis 1997 à ce
•
JOUr.
530
Traitements de l'autisme
L'autisme est une affection psychiatrique qui débute précocement chez
l'enfant avant l'âge de trois ans, elle a une origine polyfactorielle (biologique,
sociale et psychologique) par conséquent son traitement serait multidisciplinaire
Les psychothérapies :
La psychothérapie de soutien est la première thérapie à utiliser pour aborder la
prise en charge de l'enfant autiste et de ses parents .Ces derniers sont angoissés et
déprimés face à un vide sanitaire pour trouver des thérapeutes qualifiés qui
pourraient les aider. Les errements du diagnostic sont fréquents car la pathologie de
l'autisme est méconnue.
Orienter, Ecouter, Verbaliser, Rassurer, Persuader ; voilà les actions que
pourraient entreprendre un pédiatre, pour accompagner les parents d'enfants
autistes.
531
Le rôle du médecin pédiatre est primordial pour l'examen somatique, éliminer
ou diagnostiquer les affections susceptibles d'accompagner (Co-morbidité de
l'autisme par exemple l'épilepsie, les maladies génétiques métaboliques : la
phénylcétonurie), éliminer les déficits instrumentaux : la cécité et la surdité.
532
De plus en plus, apparaît la nécessité d' un travail en réseau permettant
d'associer des compétences complémentaires de différentes structures en
particulier les pédiatres qui sont en première ligne du dispositif de soin tout en
assurant la continuité de la prise en charge.
certames competences.
L'application des techniques de conditionnement à des patients mineurs et
n'ayant pas la possibilité d 'exprimer leur consentement soulève cependant un
problème éthique. La stimulation intensive d'un enfant autiste âgé de trois ans
durant une période de 8 heures par jour, soulève un autre problème des capacités de
l'enfant à résister à un déferlement de stimulations intenses.
Enfin, trouver des thérapeutes (psychologues ou orthophonistes) qui sont
capables de porter un tel programme en Algérie relève du fantasme.
C'est pour toutes ces raisons objectives que nous ne pouvons l'adopter en
tant que projet thérapeutique simple, et efficace qui peut acquérir l'adhésion des
parents d'enfants autistes.
Le programme d'inspiration psychanalytique pour les enfants autistes;
En Europe et aux U.S.A : une cure de psychanalyse s' inspirant des travaux de
Mélanie Klein et de Frances Tustin (14 ; 15) continue à faire des adeptes. La
psychothérapie analytique nécessite la formation spécialisée de thérapeutes, elle
n'a montré aucun avantage psycho-éducatif crédible qui permet d'améliorer
l'autonomie sociale des enfants autistes.
Cependant la lecture d'inspiration analytique pour comprendre l'inconscient
de l'enfant autiste et des ses parents sont obligatoires. (Temple Grandin (7), Bruno
Bettelheim (1), Dominique Sauvage (18), Utah Frith (13) ).
Conclusion
L 'autisme n'est pas un syndrome, ni un état mais une maladie psychiatrique
infantile grave dont la complication majeure est l'affaiblissement intellectuel dans
toutes ses composantes, qui survient durant les premiers mois de la vie du
nourrisson et dont le symptôme majeur demeure l'isolement.
Quand nous avons commencé à prendre en charge les enfants autistes, il y a
maintenant 14 ans (1997-2011), nous avons cru qu'il s'agissait d' une affection
rare et les chiffres alors donnés dans la littérature se situaient autour de trois à cinq
enfants autistes pour dix mille naissances. Après une certaine période, c'était une
déferlante, beaucoup d'enfants diagnostiqués abusivement comme retardés
mentaux, après réévaluation clinique, étaient des enfants autistes. Cette
prévalence a progressé rapidement grâce aux nouveaux outils d' investigation et
grâce au dépistage précoce.
533
En trente ans, selon l ' OMS, la fréquence de l'autisme est passée d' un cas
pour 10 000 naissances dans les années 1970 à un cas pour 1 000 naissances dans
les années 1980 et à un nouveau cas d'autisme pour trois cents naissances durant
la décennie 2010.
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La défmition classique de Kanner de 1943 n'a pas changé 50 ans après, les
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mêmes critères sont maintenus par les classifications modernes (DMS IV et CIM
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10), maintenant on utilise l'expression << le spectre de l'autisme >> qui a été élargie à
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des formes mineures ou légères et discrètes de l 'autisme comme par exemple
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l' Asperger.
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Pour combler le vide institutionnel et sanitaire dans le domaine de la
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pédopsychiatrie beaucoup d'associations de parents d'enfants autistes désemparés
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s'occupent elles-mêmes de la prise en charge. Cette mobilisation est légitime mais
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elle doit s'effectuer autour d'une équipe médico-psychologique pour mener à
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terme un projet thérapeutique cohérent.
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La formation des mamans d'enfants autistes en tant que Co-thérapeutes est
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indispensable dans le cadre du programme de Schopler e
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Bibliographie
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2 - DSM IV classification américaine 1996, Page 60/65, Mini DSM - IV TR, Edition
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Masson.
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Boeck.
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~
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/L
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k
10 - Ould Taleb M., Bilan et perspectives de la prise en charge des enfants autistes au
sein de l'hôpital de jour d'Alger 1997-2003, Revue Neuropsychiatrie de l'enfance
et de l'adolescent (Paris), Volume 54, 2006, pp. 248-256.
534
15 - Schopler Eric, Les stratégies éducatives pour les enfants autistes, Edition
Masson.
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535
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Retard mental
On qualifie de retardés, tous les enfants dont les progrès dans un secteur plus
537
2 - Les nouvelles Définitions DSMIV :
Le retard mental est défini par deux critères:
• A : Fonctionnement intellectuel général significativement inférieur à la
Les sujets qui ont un retard mental peuvent présenter n' importe quel autre
trouble mental, la prévalence des autres troubles mentaux étant au moins trois à
quatre fois plus élevée que dans la population générale.
Notion introduite par Binet pour essayer de donner clarté et objectivité à cette
institution d' une croissance mentale qui fait spontanément parler << d'avance >> ou de
<< retard >> lorsque nous estimons l'intelligence d'un enfant.
Avec Simon, il construisit une << échelle métrique >> tests d'intelligence série de
11 niveaux de 3 ans à l'âge adulte comprenant chacune 5 questions auxquelles la
majorité des enfants de cet âge répond.
538
Dire qu' un enfant a 6 ans d 'âge mental serait donc dire que plo-cé devant ces
difficultés que résolvent d'ordinaire les enfants de 6 ans, il les a bien affrontées.
En fait comme des succès sont de règles à d'autres niveaux que celui où l'enfant à
,. .
tout reuss1.
539
La plupart des sujets de cette catégorie de retard mental présentant un déficit
moteur important ou d'autres déficiences, témoignent de la présence d'une
altération ou d' une anomalie cliniquement significative du développement du
système nerveux central.
Diagnostic Différentiel
1 - autisme,
2 - troubles spécifiques des apprentissages (dyslexie, dyscalculie, dysorthographie),
3 - troubles anxio-dépressifs de la petite enfance,
4 - carences affectives ou de soins,
5 - déficits instrumentaux : surdité et cécité,
6- aphasie,
7 - IMC : infirmité motrice cérébrale,
8 - une inhibition névrotique peut minorer les capacités du sujet, dans sa vie
quotidienne comme dans les tests psychométriques : la vigilance sur les
conditions de passation des tests et sur les incohérences de certains résultats et les
connaissances globales apportées par l'examen clinique et l'anamnèse permettent
de faire la différence.
,
Etiologie:
L'exigence d'un examen somatique soigneux surtout dans la sphère
neurologique qui doit être complété par un bilan radiologique, génétique,
métabolique et biologique, à la recherche des causes organiques qui sont retrouvées
dans moins de 30 % des cas, c'est-à-dire dans moins de 1/3 des cas.
Ces causes sont organiques ou environnementales souvent intriquées dans la
majorité des cas, les causes sont inconnues après les investigations approfondies.
Certains tableaux cliniques amènent très vite à la connaissance de l'étiologie,
c'est le cas dans la trisomie ou les malformations du tube neuronal.
Dans les infections intra-utérines, l'existence et le degré du retard mental
sont fonction du type d'atteinte et de la période où elle survient par rapport à
l 'étape du développement cérébral en cours, en particulier : rubéole, toxoplasmose,
cytomégalovirus, herpès. Ces infections bénignes chez la mère et qui peuvent
passer inaperçues ont de graves conséquences pour l'embryon et le fœtus.
540
Certains médicaments ont des effets tératogènes en particulier les
hydantoïnes où un retard mental survient dans un tiers des cas et la triméthadione
qui entraîne un retard important.
L'exposition à des radiations ionisantes (au-delà de 50 rad) entraîne un retard
541
Anomalies liées aux chromosomes X :
- Syndromes de l'Xfragile: il s'agit d 'anomalies des chromosomes X qui ont été
repérées dans les caryotypes effectués en milieu pauvre en acide folique chez les
garçons avec retard mental. Leurs mères sont porteuses de l'anomalie mais sont
2 - Gonosomique :
Il peut exister un retard mental dans les dysgénésies gonadiques. C'est le cas
des syndromes de Turner et des syndromes de Klifelter où le degré du retard mental
est modéré.
On a décrit un retard mental dans le cas de la tétrasomie et pentasomie du
chromosome X avec un tableau clinique proche de celui de la trisomie 21.
542
La difficulté de l'annonce pour le médecin est accrue lorsque dans certains
tableaux cliniques, il n'est pas possible d'avoir une idée précise sur le devenir de
l'enfant ; il faut alors des contacts suffisants avec les parents pour que
l'information puisse être régulièrement complétée.
543
En Algérie, l'absence du dépistage précoce systématique à la naissance de la
phénylcétonurie et des hypothyroïdies congénitales a fait pratiquement croître le
retard mental qui leur était consécutif.
-Traitement préventif des facteurs environnementaux :
Traitement curatif:
Il s'agit, face à un retard mental, d'apporter une aide par le maintien des
moyens habituels d'èducation, par la mise en place d'éducation spéciale et de
rééducation, par le soutien psychologique à l'enfant et au milieu familial.
- Maintien des moyens habituels d'éducation : le développement de tout enfant
passe par l'existence de stimulations adaptées à ses capacités par l'introduction
progressive d 'exigences et de règles, dans une atmosphère de soutien affectif.
L'enfant déficient à la mesure de ses capacités, doit pouvoir bénéficier de ces
attitudes dans des milieux normaux: familial, crèche, école maternelle. Le
contact avec d'autres enfants du même âge ou plus jeunes est important.
- Mise en place d'une éducation spéciale : la mise en place d'une éducation
spéciale se fait avec des objectifs d 'apprentissage et d'autonomie grâce à des
moyens adaptés aux besoins de l'enfant. Elle doit rester souple, tenir compte de
l'individualité de l'enfant et de ses motivations et être en liaison avec les milieux
naturels de l'enfant. Elle peut se faire par séances dans un milieu familial ou dans
un lieu de consultation. Elle peut être organisée dans des classes spéciales de
l'éducation nationale ou dans des institutions médico-éducatives. L'externat doit
être privilégié sauf durant des périodes brèves qui peuvent servir à diminuer la
dépendance de l'enfant par rapport à sa famille.
Rééducations
Elles visent par des moyens spécifiques à améliorer une fonction défaillante
(motricité, langage) ou à mettre en place des moyens de compensation.
Les changements obtenus sur une fonction limitée ont aussi des effets sur
l'ensemble de la personnalité.
544
- Soutien psychologique à l'enfant et à sa famille :
'
A l'enfant, dans tous les cas, il est en situation de vulnérabilité, du fait de sa
limitation dans les interactions, accrues lorsqu'il a une prise de conscience
progressive des échecs et des exclusions. Dans les retards mentaux légers et
Conclusion
Le retard mental est une insuffisance mentale définie comme une affection
mentale chronique incurable qui survient chez l'enfant avant l'âge de trois ans.
C'est le motif de consultation le plus fréquent en pédopsychiatrie après l'autisme.
Le retard mental est par ailleurs la complication majeure de l'autisme.
La prévention passe par l'application des programmes de dépistage précoce
des maladies héréditaires et métaboliques. L' hypothyroïdie, la phénylcétonurie, les
trisomies peuvent bénéficier de ces programmes de prévention primaire.
Malheureusement en Algérie l'absence du dépistage précoce obligatoire et
l'absence de structures sanitaires spécialisées et de structures de socialisation et
d'éducation spécialisées en nombre suffisant, a compliqué l'évolution et le
pronostic de ces milliers d'enfants handicapés mentaux.
545
Bibliographie :
1 - Dictionnaire de psychopathologie de l'enfant et de l'adolescent (Didier Houzel),
Déficience mentale, pages 171/173 ( PUF ).
546
Conversion hystérique
Définitions
1) Le dictionnaire psychopathologique de l'enfant et de l'adolescent de Bouzel
défmit la conversion comme la transformation d'une excitation psychique en
"
symptome .
somatique.
Ce mécanisme est particulièrement à l'œuvre dans l' hystérie de conversion où
un affect fortement investi est écarté de l'élaboration consciente et emprunte une
mauvaise voie menant à une innervation corporelle.
Ce processus contribue à la formation d' un symptôme compromis entre la
tendance à la satisfaction de la motion pulsionnelle et la défense qui lui est opposée
par le Moi et le Surmoi.
La conversion résulte de la simultanéité de liaisons associatives déjà présentes
et surtout la symbolisation qui associe un affect à des sensations somatiques de
douleur.
L'investissement pulsionnel de la représentation refoulée est transformé en
symptôme hystérique grâce à un travail de contre-investissement.
Dans l' hystérie de conversion, le refoulement est raté dans la mesure où il
donne lieu à la formation du symptôme mais il est parfaitement réussi par rapport
à la liquidation d' affect.
547
La << belle indifférence des hystériques>> selon l'expression de Charcot constitue
le symptôme principal.
2) Deuxième définition: A Porot:
548
1 - Quatre symptômes douloureux: antécédents de douleurs touchant au moins quatre
localisations (par ex. la tête, le dos, les articulations, les extrémités, la poitrine, le
rectum, la menstruation, les rapports sexuels, la miction).
2 - Deux symptômes gastro-intestinaux autres que les douleurs (nausées, ballonnement,
Clinique
La clinique de la conversion hystérique est l'expression d'un conflit
intrapsychique à travers des manifestations corporelles sans que l' on trouve de
substrat organique.
L ' hystérie prend sens dans le rapport à autrui et met en jeu le plaisir, la gêne,
l'intérêt, et la dépendance à l'autre.
549
Des manifestations de type hystérique sont normales au cours du développement :
•L'enfant a besoin d 'attirer l 'attention et de séduire
• Il a besoin d'imiter,
Diagnostic différentiel :
Il se pose avec :
- toutes les affections organiques de diagnostic difficile, à symptomatologie fluctuante
et à formes atypiques notamment dans les domaines neurologiques (sclérose en
plaques, crises partielles et complexes, accidents vasculaires localisés, etc.),
endocrinien et cardio-vasculaire.
- les états confusionnels.
- les troubles psychiatriques : hallucination, délires chez l'adolescent, TOC.
- les simulations intentionnelles ; la conversion n'est pas une simulation consciente et
contrôlée et les éventuels bénéfices secondaires ne sont pas volontairement
recherchés.
550
Conduite à tenir
Après établissement du diagnostic, la prise en charge d'une conversion doit
rester globale médico-psychologique.
551
Bibliographie :
1- Ajuriaguerra Jean de, Forme et mécanisme des manifestations hystériques
~
5 - Lebovici Serge, L ' hystérie chez l'enfant et l'adolescent, Tome II, Edition PUF,
1985, p. 123.
6 - Moron P., Le phénomène de conversion hystérique, Rapport de psychiatrie du 9
~
552
Troubles des conduites alimentaires
chez l'adolescent: Anorexie mentale
Historique
Les descriptions cliniques de l'anorexie mentale de l'adolescente sont
ébauchées dès 1669 J. Reynolds et 1694, Morton, puis en 1789, Nadeau et 1874,
Lasègue et Gull, qui donnent une définition tout à fait valable.
L'anorexie est qualifiée d'abord d'hystérique puis de mentale par Houchard
en 1883, sera d'abord interprétée comme une sorte de perversion mentale et les
bases du traitement par isolement seront très rapidement établies puis confirmées
par Charcot et Déjerine.
553
Les progrès de l'endocrinologie amèneront à confondre l' anorexie mentale
avec le syndrome antéhypophysaire, décrit par Simmonds en 1914.
Le débat sur l'hystérie est maintenant clos et tous les auteurs s'accordent à
souligner la spécificité mentale de la maladie.
Définition
L 'anorexie mentale essentielle est une conduite de restriction alimentaire
volontaire (lutte active contre la faim dont la persistance et la sévérité contrastent
avec l'absence de troubles psychiatriques majeurs (thymique, psychotique ou
névrotiques).
Clinique
La fréquence des anorexies au cours de l'adolescence et plus particulièrement
chez les jeunes filles a conduit les auteurs à en faire une véritable << maladie
habituellement désignée par anorexie mentale essentielle des jeunes filles >>. Les
troubles surviennent assez généralement chez une jeune fille de 16 à 18 ans,
souvent fille unique, habituellement d'un milieu aisé. Les restrictions alimentaires
surviennent progressivement et souvent sans cause apparente.
On retrouve les trois A : Anorexie ; Amaigrissement ; Aménorrhée.
Anorexie : la jeune fille réduit son alimentation en alléguant des raisons variées :
manque d'appétit, surtout la crainte de grossir, troubles digestifs, etc. Elle affrrme
toujours bien se porter, minimise l'amaigrissement qui apparaît pourtant.
Paradoxalement, elle conserve une activité normale et même le plus souvent
excessive. Au début, il est possible que les restrictions alimentaires alternent avec
des phases de boulimie et que la malade lutte contre son appétit, ce qui laisse
554
supposer que le manque d'appétit n 'est pas le premier symptôme à apparaître mais
à un certain stade l'appétit disparaît réellement.
Amaigrissement: un poids inferieur de 15 % du poids normal ou un BMI inférieur
ou égal à 17,5 (Body Mass Index) sont nécessaires pour le diagnostic dans les
Pronostic
Le pronostic à court terme est grevé par les risques somatiques. Bien que le
risque vital soit très rarement en jeu, il est impossible de ne pas le prendre en
considération. L 'absence du traitement ou les erreurs de traitement sont souvent en
cause dans les évolutions fatales.
La dénutrition de l'anorexie mentale est beaucoup plus supportée que la plupart
des autres dénutritions, étant donné qu'il n'y a pas de déficit protéique électif.
Le pronostic à plus long terme est relativement variable mais dans l 'ensemble
plus grave qu'il n'était classique de le dire. Il n'est franchement favorable que dans
les formes qui paraissent très liées à la crise del' adolescence.
Le début précoce peu de temps après la puberté étant en général un élément de
pronostic favorable surtout s'il s'agit d ' une fille unique.
L'association sémiologique d'ordre hystérique qui est de bon pronostic ;
obsessionnel ou dépressif.
555
Trois dimensions particulièrement significatives sont à prendre en
considération dans le pronostic et la prise en charge thérapeutique :
• Il s'agit du milieu familial.
• De la psychopathologie du vécu corporel.
556
plus ou moins spécifique apparaît le statut même de la fantasmatisation par
rapport aux expériences corporelles. En effet l'activité fantasmatique n'est pas
disjointe de !'éprouvé corporel.
Les images parentales demeurent imprécises et indifférenciées avec cependant
Diagnostic différentiel
Le symptôme anorexique peut se rencontrer dans une très grande diversité
d'affections psychiatriques mais ce qui spécifie l' anorexie mentale est l'association
d' une restriction méthodique avec un amaigrissement qui n' inquiète pas le sujet,
d'une aménorrhée et d'une hyperactivité associée à des changements dans le
caractère et des troubles de la perception du corps.
La survenue à l 'adolescence est aussi typique. Il est de règle néanmoins
d'écarter l'éventualité d'une affection organique qui peut évidemment se trouver
associée essentiellement à une tumeur hypothalamique (qui peut être dépistée par
le dosage de la prolactinémie) éventuellement une atteinte du tractus digestif.
Certaines formes posent cependant le problème de l'entrée dans la
schizophrénie mais il s'agit plutôt de refus alimentaire dû à des préoccupations
hypocondriaques, à des interprétations délirantes ou à un négativisme plus général.
D'autres cas posent le problème diagnostique des dépressions notamment de
l' inhibition dépression qui comporte les symptômes d'anorexie au sens étymologique
de perte d'appétit et qui peut être associé au syndrome de l'anorexie mentale dite
primaire ou essentielle.
557
Formes cliniques de l'anorexie mentale
1)-Anorexie mentale prépubére : survenant entre 9 et 13 ans ; elle est considérée
comme une forme sévère et a souvent un retentissement important sur la
croissance. L'aménorrhée est primaire.
Contrat de poids : l'équipe soignante établit avec la patiente deux contrats de poids
définis par :
1- Un poids de sortie d'isolement,
2- Un poids de sortie de l'hôpital.
Les pesées quotidiennes sont contrôlées par l'équipe soignante.
558
Réalimentation : elle est progressive et se fait avec les conseils d ' une diététicienne.
Les repas sont surveillés et l'équipe soignante doit être attentive à surveiller les
éventuels vomissements postprandiaux.
Psychothérapie individuelle essentielle, mais elle est rendue difficile du moins au
|
m
l'aménagement de nouvelles relations avec leur enfant. Elle peut être de type thérapie
o
c
t.
o
familiale ou groupe de parents.
p
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Cas particulier:
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- l'hospitalisation en réanimation en cas de désordre hydro-électrolytique sévère
s
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- la nutrition par nutri-pompe par voie parentale si nécessaire.
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- le traitement par antidépresseur en cas d'épisode dépressif majeur.
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o
.c
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Bibliographie
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o
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~
s
in
c
e
d
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2 - Corocos: M-M. Flament/Ph. Jeammet, Les conduites de dépendances, dimensions
m
s
~
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rd
CIM-10,pp.136-137.
|
s
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c
~
e
~
re
559
560
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BIOLOGI UES
CONSTANTES
CHAPITRE 11
561
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562
Constantes Biologiques
Sang
Constantes ferriques
Capacité de
Hb% Fer mcg % saturation HbF% Ferritine mcg/l
mce: %
6 mois 11,8 105,7 428,5 2 39 + 51
2 ans 11,5 94,9 414,1 2 3 1+12
5 ans 12,8 11,6 395,4 0,5 35
11 ans 13,4 126 340 0,5 35
M édullo gramme
Ervthro blastes Proérythro blaste Myéloblaste Promyélocyte Myéolcyte Métamyélocyte
Adulte(%) 2-10 0,3-5 0,1-8 5-22 13-32
1-8
Série blanche
Constantes Biologiques
GB/mm3 P.N. % Lvmuhocvtes
6mois 12 ± 04 38 ± 04 53 ± 08
2 ans 9 ± 04 60 34
5 ans 8 62 32
11 ans 8 ± 3,4 65 29
3 3
Plaquettes 371 ± 109 (x 10 /mm )
563
Constantes immunologiques (lgG, IgM, IgM, IgA (voir tableau 1))
IgE (PRIST) UI/ml IgA salivaire (g*l)
6 mois : 2,7 (0 - 12,3) 6 mois: 0,005
2 ans: 3 (0 - 29,5) 2 ans: 0,007
Masse sanguine
1 à 6 mois : 85 ml/kg
6 mois - 15 ans : 76,4 ± 7 ,7 ml/kg
Gazométrie sanguine
pH: 7,39 (7,35 - 7,43
pC02 : 36 mm Hg
pû2 : 85 - 1OO mm Hg
564
Métabolisme phospho-calcimagnésien
Protidogramme
6mois 2ans 5 ans 11 ans
Protides 65,4 ± 7,6 69,8 ± 6,6 69,5 ± 5,5 72,5 ± 8,5
totaux g/l
Albumine g/l 36,2 ± 6 41,1±7,8 40,3 ± 4,5 42,6 ± 6,4
% 55 - 60 55 -60 50 - 55 55 - 60
al % 4 -6 4- 5 4- 5 3-4
a2 % 13 - 14 15 - 16 15 - 16 11 - 12
~ % 12 - 13 11 - 12 11 - 12 12 - 13
y% 10 - 11 12 - 13 12 - 13 16 - 18
Oligo-éléments
.
,
E nzvmes ser1aues
6mois 2 ans 5 ans 11 ans
C.P.K. mU/ml 20 - 30 14,8 - 46,4 16,7 - 44,9 14,9 - 44,1
y G.T. mU/ml 3-35 0 - 23 0 - 23 0 - 23
L.D.H. mU/ml 110 - 244 50 - 160 580 - 160 580 - 170
S.G.O.T. mU/ml < 15 < 15 < 15 < 15
S.G.P.T. mU/ml 25 -33 7 - 23 7 - 23 1 - 30
Amylase Ul/l 149 ± 39 130 ± 20 130 ± 20 140 ± 14
Aldolase mU/ml 2,7 - 7,9 2,7 - 7,9 2,7 - 7,9 2,7 - 7,9
565
Vitamines sériques
Nourrisson Enfant
Vitamine A mcg % 20 - 50 30 - 60
Cholestérol, triglycérides
6mois 2ans 5 ans 11 ans
Cholestérol 1,77 1,81 1,6 ± 0,25 1,6 ± 0,25
g/l 0 (1,20 - 2,4) (1,30 - 2,4)
1,81 1,85 1,61 ± 0,22 1,61 ± 0,22
~ (1,20 - 2,3) (1,2 - 2,4)
Triglycérides 0,77 0,56 0,48 ± 0,18 0,48 ± 0,18
g/l 0 (0,26 - 1,31) (0, 17 - 0,96)
0,78 0,57 0,62 ± 0,24 0,62 ± 0,24
~ (0,38 - 1,48) (0,26 - 1,05)
Acides gras 202 ± 48 202 ± 48 181 ±31 160 ± 38
libres mg %
H.D.L. mg % 0,48 - 0,53 ± 0,12 0,5 ± 0,1
L.D.L. mg % - - 0,97 ± 0,23 0,96 ± 0,23
566
Glucose 60- 105 mcg/100 ml
Glucose-6-Phosphate-déshydrogénase (GR) 150 - 215 U/100 ml
Méthémoglobine 0 - 0,3 g/1 OO ml
Phénylalanine 0,7 - 3,5 mg/100 ml
Liquide céphalo-rachidien
Nourrisson < 3 mois
Protides g/l 0,15 - 0,45
Eléments /mm3 0,5
Glucose g/l 0,5 - 2,75
Urines
6mois 2 ans 5 ans 11 ans
Diurèse ml/24h 320 450 650-1000 800-1400
Ml/kg 80 45 36 34
Créatinine mmol/ Kg/j 0,07 0,138 0,169 0,146
Chlore Meq/I 2,80 14 170 -
Phosphate mmol/j - 19 22 25
Potassium mEq/j 5 21 26 26
Sodium mEq /kg/j - 22 51 130
Urée mmol/j - 130 200 330
Calcium mEq /kg/j - - 0,010 0,040
Osmolarité Müsm/l - 800 1000 500
567
Selles
Nourrisson Enfant Adolescent
Poids g/j 61 (33-112) 79 (19-157) 76 (26- 166)
Frais sec 142 (511 - 23,8) 13,1 (5,2-27,3) 13 (3,9 - 21)
568
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INDEX THE PEUTIQUE
CHAPITRE 12
569
~
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570
Indexe thérapeutique
2
Dose unique à répéter toutes les 4 - 6 heures, per os ou 0,7 g/m S.C./24 h répartie
en 4 à 6 prises, per ou os en suppo.
571
Acide para-aminosalicylique (P.A.S.), antituberculeux, ne figure pas sur le schéma
2
thérapeutique national : 200 - 300 mg/kg/24 h (max. 12 g/24h) ou 8 g/m S.C./24 h
en trois prises per os après les repas.
Adrénaline* (Epinéphrine)
0,01 ml/kg/dose (max. 0,5 ml) solution aqueuse à 1/1000 -- 1 mg/ml), dose
max./24 h = 0,04 ml/kg.
572
Aminophylline (bronchodilatateur)
Asthme: crise (en l.V.): dose initiale unique 5 mg/kg ou 150 mg/m2 S.C. à diluer
dans du S.G.I. (25 mg/ml) en l.V.L. (5 - 15 mn), entretien 24 mg/kg/24 hou 600
mg/m2 S.C./24 h en 4 prises.
Ammonium (chlorure)
2
Peros 75 mg/kg/24 hou 2 g/m S.C./24 hou 4 prises.
Infection modérée :
< 40 kg : 50 - 1OO mg/kg/24 h en 3 ou 4 prises per os. l.M. ou 1. V .L. > 40 kg : 1 -
2 g/24 h en 3 à 4 prises per os, l.M. ou 1.V .L.
Infection sévère :
< 40 kg: 200 mg/kg/24 h en 3 ou 4 prises per os. l.M. ou l.V.L. >40 kg: 8 - 14 g/
24 h en 3 à 4 prises per os, l.M. ou 1. V .L.
Infection gravissime :
<40 kg: jusqu'à 400 mg/kg/24 h
Codéthylline
Ozothilline* : < 5 ans : 1 c. à c./lOkg/j
Théralène* : enfant : < 30 mois : 1 c à c/5 kg/j
Pholcodine
Dénoral*: 1 c à c 10 kg/j
Pulmofluide* <1 an : 1 c à c/5 kg/j
Trophires* : < 30 mois : 1 c à c /année D' âge/j ;
Suppo : nourrisson 2 à 3/24 h
Suppo enfant 1 à 3/24 h
Antitussifs (anti-histaminiques)
Prométhazine (Rhinatiol - Prométhazine*) 1 c à c/10 kg/j
Alimazine (Théealène* nourrisson) 1 c à c/5 kg/j
Oxomémazine (Rectoplexil* Toplexil) 1 à 3 suppo/j ou 1 c à c/5 kg/j
B
Bactrim* voir Triméthoprime-sulfaméthroxazole
Benzathine-pénicilline (exten ticilline*)
6 - 10 ans : 600 000 UI en injection l.M. 1 fois/15 j
>10 ans: 1,2 M UI en injection IM 1 fois/21/j
Belladenal *, antispasmidique < 3 ans : Y2 cp/j
Belladone (teinture de) 0,1 ml/kg/24 h (max. 3,5 ml/j) ou 2,5 ml/m2 S.C./24 en 3 ou
4 prises per os.
574
Bêta-bloquants, hypotenseurs.
à action sympathicomimétique Pindolol (Visken*) 0,5 mg/kg/j
à action cardio sélective :
Acébutolol (Sectral *) 5 mg/kg/j pur
Bêtaméthazone, glucocortocostéroïde.
Betnesol* 0,15 mg/kg/j per os l.M.
Celestene* 0,5 mg= 40 gouttes l.M., X gouttes/kg/j per os.
c
Calcium (chlorure), sel de calcium 0,3 g/kg/24 h ou 8 g/m2 S.C./24 h, solution à 2
% en 4 prises per os (toutes les 6 heures) rarement indiquée en l.V.
Carbénicilline, antibiotique
Infection urinaire : 50 - 1OO mg/kg/24 h en 3 prises l.M. ou 1. V. ou en perfusion
continue.
Céfaclor, antibiotique
2
Infection usuelle: 20 mg/kg/24 hou 600 mg/m S.C./24 h en 3 prises per os.
Ifection sévère: jusqu'à 40 mg/kg/24 h.
Céfamandole, antibiotique.
2
50 - 100 mg/kg/24 h ou 15 - 3 g/m S.C./24 en 3 à 6 prises l.V. puis augmenter
2
jusqu'à 150 mg/kg/24 hou 4,5 g/m S.C./24 h.
Céfazoline, antibiotique.
Infection usuelle: 25 - 50 mg/kg/24 hou 1,5 g/m2 S.C./24 h en prise l.M. ou l.V.
Infection sévère : doubler la dose.
Célextène voir Bêtaméthazone.
575
Céphaloridine, antibiotique.
Infection usuelle 30- 50 mg/kg/24 h (max. 4 g/24 h) ou 0,9 à 1,5 g/m2 S.C./24 h en
3 injections l.M. ou l.V .L.
Infection sévère 100 mg/kg/24 h (max. 4 g/24 h) en 4 prises l.M. ou l.V .L.
Chloramphénicol, antibiotique
2
< 2 semaines de vie : 50 - 100 mg/kg/24 hou 1,5 g/m S.C./24 h en 4 prises (toutes
les 6 heures) per os ou en perfusion continue (max. 3 g/j).
Chloroquine (Nivaquine*)
Accès palustres (per os)
Jl - J2 : 10 mg/kg/j en une seule prise le 1er jour
J3 - J5 : 5 mg/kg/j
J3 - J5 : 5 mg/kg/j
Prophylaxie (per os)
7 jour/7:
3 ans 25mg
4 -6 ans 50mg
7 - 10 ans 75mg
11 - 16 ans lOOmg
2 jours/7:
Nouveau-né 35mg
1 - 3 ans 75mg
4 -6 ans lOOmg
7 - 10 ans 150mg
11 - 16 ans 225mg
Chlorothiazide, diurétique.
20 mg/kg/24 hou 600 mg/m2 S.C./24 h en prise per os.
Chlortétracycline, antibiotique
25 - 50 mg/kg/24 h ou 0,6 à 1,2 g/m2 S.C./24 h en 4 prises per os ou 10 - 25
mg/kg/24 h en 2 à 3 injections l.M. ou 10 à 15 mg/kg/24 h en 2 injections l.V.
Cholestyramine (Questran *)
240 mg/kg/24 hou 7 g/m2 S.C./24 h en 3 prises per os (à prendre dans l'eau sucrée
ou avec du jus de fruit)
576
Cimétidine (Tagamet*), inhibiteur de l 'acidité gastrique 20 - 40 mg/kg/24 h.
Clindamycine (Dalacine*) phosphate de clindamycine, antibiotique.
Infection usuelle : 8 - 12 mg/kg/24 h en 3 à 4 prises per os l.M. ou 1. V.
Infection sévère : 25 - 40 mg/kg/24 h
Colistine, antibiotique.
2
Infection digestive : 5 - 15 mg/kg/24 h ou 150 - 450 mg/m S.C./24 h en 3 prises
per os
Cortisone (Cortisone*)
1 - 2 mg/kg/j per os, 1.V.
D
DDAVP (Desmopression Acétate)
Après 3 mois 0,05 - 0,3 ml/24 h en une seule prise intra-nasale ou en 2 prises.
Dexaméthazone, glucocorticostéoïde.
Décadron* (per os) Soludécadron* (l.M., l.V.) 0,1 - 0,3 mg/kg/24 h (5 mg/kg/j).
577
Diazoxide
2
Traitement de l'H.T.A. : 5 mg/kg ou 150 mg/m S.C. en une seule prise l.V .D.
Répéter la dose 4 à 24 h après selon réponse.
Traitement de l'hypoglycémie
Dobutamine (Dobutrex *)
7,5 - 20 mg/kg/mn (monitoring cardiorespiratoire)
578
E
Edrophonium (Tensilon*), antimyasthémique. Test de diagnostic: 1 - 2 mg
Erythromycine, antibiotique
Infection usuelle 30 - 50 mg/kg/24 h ou 0,9 - 1,5 g/m2 S.C./24 h en 4 à 6 prises per
os.
10 - 20 mg/kg/24 hou 300 - 600 mg/m2 S.C./24 h e, 2 à 3 prises l.V.
2
Infection sévère 60 - 100 mg/kg/24 hou 1,8 - 3 g/m S.C./24 h en 4 prises per os.
Esidrex voir Hydrochlorothiazide
Ethacrynique (Acide) Edecrine*
Diurétique
Dose initiale 25 mg en une seule prise per os ; dose d'entretien, augmenter de 25
mg jusqu'à obtenir un effet, puis alterner 1 jour sur 2.
Ferreux (Fumarate)
Prophylaxie: 1 mg/kg/24 h en une seule ou plusieurs prises per os.
Traitement: 6 mg/kg/24 h en 3 prises per os.
Flagyl voir Métronidazole
G
Gamma-globulines
H ypo gammaglobulinémie
0 ,66 mg/kg/mois (1. V.)
Prophylaxie hépatite: 0,02 - 0,06 ml/kg en 1 .M.
Prophylaxie rougeole: 0,25 ml/kg en l.M.
579
Gantrisine voir Sulfafurazole
Gentamycine ( Gentalline*) , antibiotique.
2
3 - 5 mg/kg/24h ou 125 mg/m S.C./ 24h en 3 prises l.M. ou l.V.
25mcg/kg en une seule injection l.M.ou l.V., à répéter 20 mn après si pas d'effet.
Glucantime* voir Antimoniate de N-méthylglucosamine
Glycérine, diurétique.
1,5 g/kg ou 40 g/m2 S.C. en une seule prise per os dans de l'eau ou du lait, à répéter
4 à 8 heures après.
Griséoful vine, antifungique.
• Forme micronisée
2
lOmg/kg/24 hou 300 mg/m S.C./24h en 2 ou 4 prises per os.
• Forme ultramicronisée
2
5mg/kg/24h ou 150 mg/m S.C./24h en 2 à 4 prises per os.
H
Héparine, anticoagulant
Dose initiale : 50 U/kg en perfusion.
Dose d'entretien: 100 U /Kg en perfusion l.V. (4 h)
Huile de paraffine, laxatif.
580
1
Ibuprofène (Brufen*) Ains
30 - 40 mg/kg/j per os, voie rectale
581
Insulines humaines rapides
Actrapid ® 20min 2h 6-8h -Cartouche penfil 3 cc
- Flacon 10 cc
(Novo Rapid®)
NovoMix®30
Humalog Mix ® 25 15 nlin l-4h 12h Stylo rechru.·geable 3 cc
582
Ipeca (sirop à 15 % )
Agent émétisant
< 1 an : 15 ml per os dans un peu d 'eau : reprendre une autre dose si pas d 'effet au
bout de 20 mn.
K
Kanamycine, antibiotique
Infection systémique 15 mg/kg/24 h en 2 prises l.M.
Kétoconazole (Nisoral *), antifungique.
4 à 6 mg/kg/j en 1 prise/j per os.
Kétotifène (Zaditen*), antiasthmatique. 0,05 mg/kg/j en 2 prises per os.
L
Largactil * voir chlorpromazine
Lazilix * voir Furosémide
Lincomycine( Lincocine*), antibiotique.
2
>1mois30 mg/kg/24h ou 100mg/m
S.C./24h en 3 ou 4 prises per os ou 10 mg/kg/24h ou 300 mg/m2 S.C./24h en 2
prises l.M.
M
Magnésium (sulfate de), laxatif.
0,25g/kg/dose ou 8 g/m2 S.C./dose per
os : hypomagnésémie 0,2mg/kg d' une solution à 25% (0,1 ml/kg) toutes les 6
heures.
Mannitol, diur >>tique.
2
• Oligurie ou anurie : 0,2g/kg ou 6 g/m S.C. en une seule prise en I.V.L.
• Œdème ou ascite : 2g/kg ou 60g/m2 S.C. d ' une solution à 15 - 20 % par
perfusion (2-6 heures) en 30 - 60 mn si atteinte cérébrale ou oculaire
•Intoxication: 2 g/kg/d'une solution 5 - 10 %, perfusion à répéter si pas d'effet.
583
Maxilase*, voir Mucolytiques.
Mébendazole, anti-helmintique.
Après 2 ans: 200mg/24h en 2 prises (matin et soir) 3jours de suite.
|
m
2
o
10mg/kg/24h ou 300mg/m S.C./24h en 2 ou 3 prises per so, augmenter ou
c
t.
o
p
diminuer selon l'effet désiré.
s
g
lo
.b
Méthylène (bleu de), antidote.
s
in
c
Méthémoglobinémie :2mg/kg/dose ou 50mg/m2S.C. /dose en l.V.L.
e
d
e
m
s
e
Méthylprednisone (Médrol*, solumédrol*), glucocorticostéroïdes.
rd
o
s
e
tr
Traitemen Substitif :
e
.l
w
2
w
0,117mg/kg/24h ou 3,33mg/m S.C./24h en 3 prise per os ou l.M.
w
|
m
o
Méthyltestostéone, androgène.
.c
s
s
re
0,08 - 0,115 mg/kg/24h par voie sublinguale.
p
rd
o
.w
Aplasie médullaire : 1 - 2 mg/kg/24h
s
in
c
e
d
Métoclopramide(Primpéran*), anti-émétisant.
e
m
s
e
rd
MucituxvoirMucoytiques
/g
m
o
.c
Mucoytique
k
o
o
b
e
N
rD
o
s
re
T
e
584
0
Oxacilline (bristopen *), antibiotique.
2
< 40kg: 50mg/kg/24h ou 1,5 g/m S.C./24h en 4 prises per os (1 à 2 h après les
repas) ou par injection I.V.
> 40kg: 2 - 3 g/24h en 4 à 6 prises per os, I.V. ou I.M.
p
Paracétamol voir Acétaminophine
Paramomycine (sulfate de) Humatin*, antibiotique.
•Amibiase intestinale: 25 mg/kg/24h ou 0,75 g/m2S.C. /24h pendant 5 jours en
3 prises per os.
• Dysenterie: double dose pendant 7 jours.
Pénicilline G, antibiotique.
• 25 000 à 50 000 U/kg/24h ou 0,5 - lmg/m2S.C./24h en 4 à 6 prises per os,
l.M., 1. V. ou sous-cutanées.
Peros (à donner 30mn avant 30 ou 2 h après les repas).
• Infection sévère : 200 000 - 400 000 U/kg/24h en L. V
585
Pénicilline V (Ospen*), antibiotique.
25 - 100 mg/kg/24h en 3 prises per os.
Penthotal,anesthésique.
2 - 3 mg/kg/h
586
R
Réseprine (serpasil *), antihypertenseur et vasodilateur.
2
•Effet tranquillisant: 0,02 mg/kg/24h ou 0,6mg/m S.C.24h en 1 ou 2 prises per
s
Salbutamol (ventoline*), anti-asthmatique (brnchodilateur).
2 - 6 ans : 1 - 2 mg per os, 3à 4 prises/j
6 - 12 ans : 2 mg per os, 3 - 4 prises/j
Aérosol : 1 à 4 doses/j (1 dose = 0,1 àv0,2 mg)
Solupred
5 - 20 mg/kg per os
• Médrol*, Solémerdrol* (Methyl, prednisolone) 1 - 3 mg/kg/j per os, l.V., l.M.
• Dépot-Médrol* methyl-prednisolone) 1 - 2 mg/kg/j l.M. stricte.
Spasfon *, antispasmodique
> 3 ans: 1/2 à 1 cp/j
587
Streptomycine, antituberculeux. Voir chapitre tuberculose (pneumologie).
Sulfadiazine, antibiotique (sulfamide).
100 - 150 mg/kg/24h (max. 6g/24h) en 2 à 3 prises per os ou l.V.
588
Triamcinolone (kénacort*) glucocorticostéroïde
Immédiat 0.5 - 2 mg/kg/j
Retard 1/2- 1 amp/15j. IM. stricte
589
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590
'
TABLE DES MATIERES
DU TOME TROIS
CHAPITRE2
HÉMATOLOGIE (S. Amirouche)
CHAPITRE3
ONCOLOGIE (K. Bouzid)
1. Cancers de l'enfant : particularités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 197
2. L' eucémies aiguës (S. Amirouche). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200
3. Conduite à tenir devant une tumeur abdominale...... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 218
4. L.e Néphroblastome................................................... .. . . . . . . . . . . . . . . ......... 219
5. L.e N euro blastome. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 223
6. Maladie de Hodgkin (S. Amirouche)...... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 227
7. Lymphomes malins non hodgkiniens del' enfant (A. Trabzi)... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 240
8. Chimiothérapie anticancéreuse (S. Amirouche)........................ ... . . . . . . . . . . . . . . . 249
625
CHAPITRE4
DERMATOLOGIE (B. Bouadjar)
CHAPITRES
STOMATOLOGIE (S. Hafiz)
CHAPITRE6
OTO-RHINO-LARYNGOLOGIE (N. Yahi-Ait-Mesbah)
CHAPITRE7
OPHTALMOLOGIE (A. Bouarfa, A. Saidani, M.-T. Nouri)
L' Ophtalmologie pédiatrique ................................................................ . 443
1. Amblyopie ........................................................................... . 446
2. Troubles de la réfraction ............................................................ . 448
3. Catara.cte congénitale ... ............................................................ . 449
4. Glaucome congénital ... ............................................................ . 452
5. Strabisme ... .......................................................................... . 454
6. Rétinoblastome ..................................................................... .. 456
; .
7 . Retinopa thie des prematures
; ; ....................................................... . 458
8. Conjonctivites infectieuses du nouveau-né et de l'enfant ..................... . 459
9. Toxoplasmose oculaire congénitale ............................................... . 462
1O. Traumatismes oculaires .................................................................... . 463
CHAPITRES
ORTHOPÉDIQUE PÉDIATRIQUE (A. Benbouzid, C. Dib)
CHAPITRE Il
CONSTANTES BIOLOGIQUES (M. Khiati)
CHAPITRE12
INDEX THÉRAPEUTIQUE (M. Khiati)
627