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PHARMACOLOGIE

TROISIÈME ANNÉE

Professeur: Dr. Abdoulaye SACKO

Elève:……………………………………

Ecole d’Infirmières “Vicenta Maria” - Ségou -

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INDEX

Chapitre 1.- L’initiative de Bamako


Chapitre 2.- La politique nationale pharmaceutique
Chapitre 3.- Les médicaments
I. Généralités
II. La prescription
III. La dispensation
Chapitre 4.- La gestion des médicaments
Chapitre 5.- Les substances vénéneuses
Chapitre 6.- Les antibiotiques
Chapitre 7.- Les vitamines
Chapitre 8.- Les sérums et vaccins
Chapitre 9.- Les solutions pour perfusion
Chapitre 10.- Les médicaments du sang
1. Les anticoagulants
2. Les modificateurs de la fibrinolyse
3. Les hémostatiques
4. Le sang
5. Les succédanés du sang
6. Les antianémiques
Chapitre 11.- Les hormones
Chapitre 12.- Les antidiabétiques
Chapitre 13.- Les anti-inflammatoires
Chapitre 14.- Les anti-allergiques. Les anti anaphylactiques
Chapitre 15.- Les médicaments du système nerveux
1. Anxiolytiques
2. Neuroleptiques
Chapitre 16.- Les médicaments de l’appareil cardio vasculaire et rénal
1. Antihypertenseurs
2. Digitaliques
3. Antiangoureux
4. Antiarythmiques
Chapitre 17.- Toxicomanie ou pharmacodépendance
Chapitre 18.- Conduite à tenir devant une personne intoxiquée
Chapitre 19.- La médecine traditionnelle
Chapitre 20.- Liste des médicaments. Niveau CSCOM

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Chapitre 1 .- L’INITIATIVE DE BAMAKO

I.- INTRODUCTION
Les contraintes économiques liées à l’ajustement structurel des années 80 ont fait que les pays
de l’Afrique subsahariennes ont formulé de nouvelles stratégies pour faire face aux problèmes
de santé.
Ainsi les ministres africains de la santé ont adopté en 1987 lors de la réunion du comité
régional de l’ OMS AFRIQUE à Bamako une stratégie d’appui à la mise en œuvre des soins
de santé primaire intitulé ·vers la santé maternelle et infantile pour tous »

II.- DEFINITION
l’IB est une stratégie de mise en œuvre de la politique des soins de santé
primaires vers la santé maternelle et infantile pour tous.

III.- LES COMPOSANTS DE L’INITIATIVE DE BAMAKO


L’IB a huit composants qui sont :
1. L’éducation concernant les problèmes de santé qui comporte aussi les méthodes de
prévention et de lutte qui leur sont applicables
2. La promotion des bonnes conditions alimentaires et nutritionnelles
3. Des mesures d’assainissement et un approvisionnement suffisant en eau saine
4. Protection maternelle et infantile
5. La vaccination contre les grandes pathologies infectieuses
6. La prévention et la réduction des grandes endémies locales
7. Le traitement des maladies et lésions courantes
8. La fourniture de médicaments essentiels en D.C.I.

IV.- LES PRINCIPES DE L’INITIATIVE DE BAMAKO


L’I.B. est basée sur les principes suivants :
1. Assurer l’accessibilité géographique en service de santé de base en vue d’amener les
soins de santé le plus près des populations
2. Développer cette extension avec la participation des bénéficiaires à la création et à la
gestion des services de santé de base.
3. Adopter une politique pharmaceutique nationale basée sur les médicaments
essentiels en DCI de façon à les rendre plus accessibles financièrement.
4. Instituer un système de recouvrement des coûts des prestations et des médicaments
pour améliorer le fonctionnement des services de santé (viabilité des services et du
système de santé)

V.-.- BUT DE L’I.B.


Le but de l’I.B. est d’assurer l’accès universel aux soins de santé primaire, soins destinés
notamment aux mères et aux enfants.

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Chapitre 2.- LA POLITIQUE NATIONALE PHARMACEUTIQUE

I.- INTRODUCTION
Au Mali jusqu’en 1980 l’accès aux services de santé était gratuit dans presque toutes les
structures périphériques. Cependant la qualité et l’accessibilité des soins étaient faibles. Les
reformes au début des années 1980 ont amené des espérances novatrices et l’adoption d’une
nouvelle politique de santé pour faire face aux problèmes du financement.
Ces reformes ont abouti en 1988 à l’élaboration d’une politique de santé basé sur les SSP avec
comme principe de base l’IB. Cette réflexion a abouti en 1990 à l’adoption de la politique
sectorielle de santé et de population dont l’instrument pour le Gouvernement a été le PSPHR
(Projet Santé Population et Hydraulique Rurale) puis en 1997 plan décennal de
Développement Sanitaire et social (PDDSS) en 1998 au Programme de Développement
Sanitaire et Social (PRODESS).
Parmi les stratégies de la mise en œuvre de la politique de santé figure en bon plan
l’approvisionnement en médicaments essentiels . C’est pour cela que la politique Nationale
Pharmaceutique a été élaborée comme partie intégrante de la politique de la santé.
 PRODESS: Programme de Développement Sanitaire et Social
 PDDSS: Plan Décennal de Développement Sanitaire et Social
 SDAME C’est un ensemble de principes pour la mise en œuvre de la PPN.

II.- LA POLITIQUE NATIONALE PHARMACEUTIQUE


C’est une stratégie de la politique de santé visant à rendre accessible aux populations
géographiquement, physiquement et financièrement des médicaments essentiels de
qualité

A.- LES OBJECTIFS DE LA POLITIQUE NATIONALE PHARMACEUTIQUE


1. Rendre disponible les médicaments essentiels génériques au niveau des structures de
distribution
2. Développer la complémentarité entre les différents secteurs de la santé publique, prive et
communautaire.
3. Améliorer les pratiques de prescription et de dispensation
4. Garantir la disponibilité des médicaments et autres produits pharmaceutiques.
5. Développer la pharmacopée traditionnelle
6. Assurer la disponibilité et la qualité des soins
7. Assurer la qualité des médicaments et autres produits
8. Renforcer la coordination de la mise en œuvre de la PPN
9. Améliorer le cadre d’application de la législation et de la réglementation pharmaceutique.

B- LES STRATEGIES DE LA PPN


1. Elaboration d’une législation et d’une réglementation adaptée
2. Développer l’approvisionnement en médicaments essentiels génériques
3. Mise en place du système de recouvrement des coûts des médicaments essentiels génériques
dans les établissements publiques et communautaires.
4. Formation des prescripteurs et des dispensateurs
5. Orientation de la production vers les M.E.G et les M.T.A
6. Identification et introduction d’une liste d’analyse pour l’amélioration des soins
7. Valoriser la pharmacopée traditionnelle
8. Ouverture du capital de l’U.M.P.P.

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3.- SDAME
A.- Définition
C’est un ensemble de principes pour la mise en œuvre de la PPN. Il décrit les
mesures permettant la mise en œuvre du schéma directeur d’approvisionnement des
médicaments essentiels de la politique sectorielle de santé et de population .

B .- Les principes du SDAME


1. Le recouvrement des coûts et la participation de la population à la gestion.
2. La maîtrise des besoins par niveau
3. La détermination et la mise en place des fonds de roulement
4. Renforcement du réseau de distribution
5. L’approvisionnement national par appel d’offre
6. Le renforcement de la gestion
7. L’organisation du système de contrôle et d’inspection
8. La diffusion des médicaments essentiels génériques dans les structures privées.
9. La formation et l’information du personnel
10. Le suivi effectif des activités

C.- Les acteurs de la mise en œuvre du SDAME et leurs fonctions ou rôles


 La fonction d’approvisionnement assurée par la PPM et les autres fournisseurs
agréés au niveau national

 La fonction de supervision est assurée au niveau national par la DPM


(DNS) .C’est l’organe centralisateur.

 La fonction de contrôle est assurée par la DPM

 Les stratégies du SDAME :


1. Approvisionnement des régions basé sur le système logistique
2. Approvisionnement en médicaments essentiels en DCI par appel d’offre
sur la base d’un plan annuel d’approvisionnement
3. Pérennisation du système par la mise en place de dotation initiale du
centre en ME générique en DCI
4. Implication du secteur privé dans l’approvisionnement
5. Renforcement de la gestion par la définition des missions de chaque
acteur

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Chapitre 3.- LES MEDICAMENTS

I.- GÉNÉRALITÉS

A.- DÉFINITION
Le médicament est toute substance ou composition présentée comme possédant des
propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies humaines ou animales ainsi que
tout produit pouvant être administré à l’homme ou à l’animal en vue d’établir un
diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions organiques.

Un médicament se compose de principe actif et de l’excipient, de récipient et de


conditionnement
a.- Le principe actif :
c’est la substance du médicament de laquelle dépend son effet thérapeutique en
grande partie. Par exemple ampicilline principe actif de totapen®

b.- L’excipient ou adjuvant


C’est une substance neutre dans laquelle on incorpore un médicament (principe actif)
pour permettre son acheminement (absorption).

Rappelons que chaque médicament a 3 noms :


 Le nom chimique qui est celui de son principe actif
 Le nom générique qui est une version abrégée du nom chimique fondé sur le principe
actif utilisé
 Le nom commercial ou nom de marque donné par le fabricant.

B.- CLASSIFICATION DES MÉDICAMENTS

On distingue les médicaments selon le mode de préparation

 Les spécialités pharmaceutiques

 Les médicaments magistraux

 Les médicaments officinaux

Chaque principe actif porte en lui seul trois noms : le nom chimique ou scientifique, le nom
de spécialité pharmaceutique ou commerciale et la DCI (dénomination commune
internationale)

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C.- LES MÉDICAMENTS ESSENTIELS
L ‘OMS a défini une liste de médicaments indispensables au traitement des maladies les
plus répandues. C’est la liste des médicaments essentiels qui est chaque fois révisée et
constitue une liste modèle pour chaque pays pour l’élaboration de sa propre liste en tenant
compte de ses priorités de santé publique, de ses conditions épidémiologiques, du pouvoir
d’achat de sa population et de l’évolution des connaissances pharmacologiques de sa
population.
Les médicaments essentiels sont pour ainsi dire les médicaments les plus efficaces contre les
pathologies les plus courantes et le plus souvent désignés en dénomination commune
internationale selon des règles édictées par l’OMS.

La sélection des médicaments essentiels se fait selon les critères comme :


 Epidémiologie locale
 L’efficacité du produit
 Innocuité (sans danger)
 Le coût
 La disponibilité du produit et la maniabilité du produit

La sélection des médicaments essentiels possède des avantages suivants


 Une meilleure connaissance des produits par les prescripteurs
 La limitation des ressources économiques
 La facilitation de la gestion

D.- MEDICAMENTS GÉNÉRIQUES


Tout laboratoire ayant mis au point un médicament possède l’exclusivité de l’exploitation de
sa découverte ce qui est matérialisé par un brevet ou une licence. A l’échéance de ce brevet ce
médicament tombe dans le domaine public. Il peut être alors produit soit sous sa DCI soit
sous un autre nom de marque.
C’est ainsi qu’on parle de spécialité générique et de médicament générique en DCI. Un
médicament générique est un médicament dont le brevet est tombé dans le domaine
publique

Avantages des médicaments essentiels génériques en D.C.I.


L’OMS préconise pour tous les médicaments l’emploi du nom générique qui présente
plusieurs avantages:
 Le nom générique est en général simple (exemple ampicilline) et rappelle le
principe actif. Il est donc facile à retenir et garantit une plus grande sécurité de
prescription et d’utilisation
 Il est disponible sur le marché international à un prix abordable
 Il est soumis aux même contraintes de fabrication, de qualité et de
commercialisation que tous les médicaments.

Présentation et conditionnement des médicaments essentiels en D.C.I.


 Un médicament essentiel peut être présenté sous
* un nom de marque autre que celui qui a été breveté,
* une dénomination commune internationale (DCI)
* un nom de fantaisie
 Le conditionnement peut se faire soit en blister, soit en vrac.

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II.- LA PRESCRIPTION DES MÉDICAMENTS
(quelques règles générales )

A.- DEMARCHES NECESSAIRES À UN BON TRAITEMENT


Traitement : ensemble des moyens (conseils hygiéniques, médicaments etc) utilisés
pour soulager ou guérir un malade

Pour prescrire le traitement le mieux adapté à la situation, le prescripteur doit faire les
démarches suivantes:

1. - ETABLIR UN DIAGNOSTIC EXACT


Pas de prescription sans interrogatoire et examens cliniques préalables. Ils
permettront de connaître les antécédents du patient, les symptômes et les signes de la
maladie et la prise éventuelle de médicaments. Cette démarche est indispensable
même en cas de simple renouvellement d’ordonnance.
Etablir un diagnostic ; c’est identifier grâce au tableau clinique la maladie qu’on
constate chez le malade.
Le tableau clinique est l’ensemble des symptômes et des signes cliniques d’une
maladie et leur évolution dans le temps.

2. - DÉCIDER SI UN TRAITEMENT MÉDICAMENTEUX EST NÉCESSAIRE


Toute prescription ne comporte pas forcement de médicament. La guérison de certains
états pathologiques dépend simplement quelque fois de la correction de facteurs en
rapport avec l’hygiène de vie.

3. - CHOISIR LE MEILLEUR MÉDICAMENT DISPONIBLE


Les médicaments essentiels proposés dans la liste nationale sont mieux indiqués car
il existe des données sûres et suffisantes en matière d’efficacité et d’innocuité les
concernant.

4. - CHOISIR LA VOIE D’ADMINISTRATION LA MIEUX ADAPTÉE


La prescription d’une forme injectable apparaît plus efficace et plus prestigieuse à
certains prescripteurs. Par ailleurs, elle semble répondre davantage à l’attente du
public que la prescription d’un simple comprimé. Or, il est essentiel de rappeler que
les traitements par voie orale sont préférables dans la majorité des cas. Ils
suffisent le plus souvent à traiter la maladie, ont un coût moins élevé, et n’exposent
pas d’autre part au risque de complications classiques et malheureusement trop
fréquentes des injections mal pratiquées: paralysie du membre inférieur par atteinte du
nerf sciatique, infections (SIDA), tétanos, hépatite, formation d’abcès)

5. - PRESCRIRE EN DÉNOMINATION COMMUNE INTERNATIONALE


(DCI)
La prescription des médicaments sous leur nom générique préconisée par l’OMS
présente plusieurs avantages.
 Le nom générique est en général simple et rappelle le principe actif. Il est donc
facile à retenir et garantit une plus grande sécurité de prescription et
d’administration.

 De plus la majorité des médicaments essentiels génériques sont disponibles sur le


marché international à un prix bien inférieur à celui des spécialités.
6. - PRESCRIRE LES MÉDICAMENTS EN QUANTITÉ SUFFISANTE
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Pour que le traitement soit efficace, un médicament doit être prescrit en
quantité correspondant à la dose nécessaire et pour une durée suffisante.

 Les traitements incomplets ne permettent pas d’économiser de l’argent. Ils


exposent en outre au risque de rechute ou d’échec thérapeutique et risquent dans
le cas d’une prescription d’antibiotiques d’induire des problèmes de résistance.

 Aussi un médicament prescrit à une dose trop élevée entraîne un surdosage, une
augmentation des effets secondaires, voire le risque de complications mortelles.

Il est donc important d’adapter la posologie à chaque cas, en tenant compte de l’âge
du patient, du terrain, de son poids, notamment chez l’enfant, mais aussi du critère
particulier de certaines maladies.

7. - ASSURER LE SUIVI DU TRAITEMENT


Dans certains cas, il est nécessaire de surveiller chez le patient l’efficacité du
traitement, son absence de nocivité et son observance.

NB.- Traitement : ensemble des moyens (conseils hygiéniques, médicaments etc)


utilisés pour soulager un malade ou guérir une maladie

B.- CARACTERISTIQUES DE LA PRESCRIPTION

Une prescription doit être :


 Simple
o par la limitation du nombre de médicaments (prescription simultanée)
o par la limitation du nombre de prises par fois
o par la compatibilité de la répartition de la prise avec le rythme de la vie du patient
o par le coût, car le patient risque de ne se procurer qu’une partie d’un traitement
trop cher

 Lisible et compréhensible pour le patient et pour la personne en charge de


dispenser
o par la rédaction de l’ordonnance sur une vraie feuille de papier plutôt que sur un
fragment de papier.
o par le commentaire de l’ordonnance au patient
o par l’information du patient sur l’importance des médicaments prescrits, du
respect de la posologie et de la durée du traitement

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L’ORDONNANCE MÉDICALE

L’ordonnance doit comporter les mentions suivantes: :

1. LA DATE

2. LE NOM ET LA QUALITÉ DU PRESCRIPTEUR

3. LE NOM, LE PRÉNOM, L’ÂGE ET L’ÉTAT PARTICULIER DU


PATIENT (grossesse, allaitement, allergies connues ...)

4. LE NOM DU MÉDICAMENT SANS ABRÉVIATION même sous sa


dénomination commune internationale (DCI)

5. LA POSOLOGIE RÉDIGÉE DE FAÇON PRÉCISE EN INDIQUANT:


 la présentation (comprimé, ampoule, pommade....)
 le dosage du médicament (en mg le plus souvent)
 le nombre de prises par jour
 la voie d’administration
 la durée du traitement
 La dose totale prescrite (si nécessaire)

Ex.- Prendre 3 cps/j est moins précis que prendre une gélule à 500 mg 3 fois/j
ou prendre 1 gélule à 500 mg matin, midi et soir

6. LES MENTIONS SPÉCIALES obligatoires en cas de prescription de substances


vénéneuses.

7. LES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES: Exemple à prendre pendant


ou à distance des repas (chrono pharmacologique)

8. ELLE DOIT TOUJOURS ÊTRE DATÉE ET SIGNÉE

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III.- LA DISPENSATION DES MÉDICAMENTS

I.- DÉFINITION
La dispensation est l’acte thérapeutique du pharmacien qui nécessite de sa part des
connaissances pharmacologiques.
La pratique de dispensation doit se passer dans les conditions d’observation et de respect des règles qui
permettront au patient de recevoir ses médicaments sous la forme pharmaceutique et le dosage prescrit
accompagné d’instructions claires sur un emballage qui permettent au médicament de conserver son
activité.

II.- LES RÈGLES DE DISPENSATION : la dispensation exige :


1. La connaissance des médicaments
Le dispensateur doit connaître les produits, les effets, les contre-indications, le mode d’emploi,
conditions de conservation.

2. La connaissance du patient.
Les informations que recherche le dispensateur sur le patient diffèrent selon que ce dernier
possède ou non une ordonnance
a.- Si le patient a une ordonnance
il faut d’abord s’assurer de l’authenticité de l’ordonnance et enfin on vérifie la posologie
b.- Si le patient se présente sans ordonnance
Le dispensateur doit interpréter la demande en interrogant le patient sur le type de trouble
dont il se plaint et décider s’il est nécessaire de le diriger vers une structure médicale ou si
un médicament peut lui être dispensé sans ordonnance. Si c’est le cas seul un médicament
ne contenant pas de substances vénéneuses peut être délivré

3. Une recherche rapide du médicament dans le stock


Pour cela les médicaments doivent être rangés et facilement identifiables .

4. La lecture attentive des informations des étiquettes


La forme galénique, le dosage et la date de péremption doivent être vérifiés avant la
dispensation.

5. L’échange ou le remplacement
doit porter seulement sur des équivalents thérapeutiques qui sont des produits qui, pour le
même patient à la même posologie produisent des effets identiques. En pratique si le
médicament est prescrit sous un nom de spécialité on peut le remplacer par un produit vendu
sous sa DCI

6. La délivrance exacte du nombre d’unités demandées


Une quantité insuffisante de médicament expose le patient au risque de rechute de la maladie,
et trop de médicaments peut engendrer des effets toxiques.

7. L’emballage obligatoire des médicaments


Pour les protéger et leur permettre de garder leur intégrité, on utilisera des emballages
appropriés. L’emballage doit porter le nom du médicament, le dosage, la quantité, la
posologie, le numéro de lot et la date de péremption

8. Les substances vénéneuses doivent faire l’objet de restriction dans leur utilisation.

9. L’information du patient sur la posologie et les effets indésirables

10. L’assurance que ses informations ont été comprises


III.- L’ AUTOMÉDICATION

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1.- DÉFINITION
L’automédication est l’institution d’un traitement médicamenteux par une personne sur
sa propre initiative et sans prescription médicale.
Les produits utilisés pour l’automédication sont dangereux dans 50% des cas..

Les risques de l’automédication sont :


1. Le retard du diagnostic
2. L’utilisation inappropriée et dangereuse des médicaments
3. La survenue d’effets indésirables due au non-respect de la posologie, à la
poursuite inutile des prises de médications pour ne plus faire la même maladie,
le traitement incomplet et la sous estimation des interactions
4. La possibilité que s’installe une accoutumance pouvant engendrer une
pharmacodépendance

2.- LE DISPENSATEUR ET L’AUTOMEDICATION


Les risques majeurs de l’automédication sont la survenue des effets indésirables et la
possible pharmacodépendance qui peuvent être évités, diminués si l’utilisation est
rationnelle.
Le dispensateur doit mettre en garde la personne âgée qui a pratiquement toujours une
polymédication par rapport à ces risques graves suscités

3.- LES RÈGLES DE L’ AUTOMÉDICATION


L’automédication n’est pas une pratique à encourager, cependant on ne peut ignorer
son existence. Il est donc opportun de l’encadrer afin d’éviter ses conséquences les
plus néfastes:
1. L’automédication ne se justifie que si elle a bénéficié de l’avis favorable
d’un médecin ou d’un pharmacien

2. Le traitement instauré doit être le plus court possible et monothérapique avec


un respect strict des précautions d’emploi du médicament choisi.

3. L’automédication ne doit jamais être permise quand un traitement est


déjà en cours car seul le traitant est autorisé à changer un traitement et une
automédication doit lui être signalée.

4. Un médicament ne se prête pas et tout médicament est potentiellement


dangereux (idiosyncrasie)

5. L’automédication est déconseillée chez le nourrisson, l’enfant, la femme


enceinte et la femme qui allaite.

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Chapitre 4.- LA GESTION DES MÉDICAMENTS

A.- DÉFINITION
C’est l’évaluation qualitative et quantitative des médicaments à chaque niveau et
à chaque instant.
C’est l’ensemble des processus de passation et de réception de commandes, le suivi du
stock, l’utilisation rationnelle des médicaments, la pharmacovigilance.

B.- LES PRINCIPES DE LA GESTION


La gestion des médicaments repose sur 4 principes qui sont :
1. Le principe de maintien du capital
2. Le principe de la séparation des circuits des recettes de consultations de celles générées
par la vente des médicaments.
3. Le principe de la transparence des comptes
4. Le principe de la participation des communautés à la gestion des centres de Santé

1.- Le principe de
maintien du capital
2.- Le principe de la
séparation des Les recettes et les dépenses générées par la vente des médicaments
circuits des recettes doivent être enregistrées dans des livres de compte distincts de ceux
de consultations utilisés pour l’enregistrement des recettes et dépenses générées par le
de celles générées service des actes. Ce principe permet l’évaluation séparée des activités
par la vente des du dépôt
médicaments

Par ce principe tout ce qui entrera et sortira du dépôt devra être


3.- Le principe de la consigné immédiatement et exactement.
transparence des
Les supports dans lesquels seront consignés ces entrées et ces sorties
comptes devront être conservés pendant dix ans et être accessibles à tout
représentant du comité de gestion, à tout responsable sanitaire et à tout
membre d’équipe de supervision.

Le dépôt est cogéré par les populations à travers un conseil de


gestion, un comité de gestion, ASACO et le personnel.
4.- Le principe de la
participation des Les responsabilités administratives appartiennent à l’ASACO.
communautés à la
gestion des centres Le comité de gestion de l’ASACO est responsable de la gestion
de Santé financière et administrative mais les taches techniques comme les
commandes et la gestion des médicaments sont sous la responsabilité
du chef du centre.

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C.- LA PRATIQUE DE GESTION DES MÉDICAMENTS

I.- LES SUPPORTS DE GESTION

Ce sont les éléments qu’on utilise pendant les opérations de gestion.

1. L’ordonnance :
Elle est rédigée en 2 copies par les prescripteurs autorisés du centre. Une des copies est
conservée et classée par ordre chronologique pendant que l’autre est remise au malade.

2. La fiche de stock
Pour le DRC elle donne la situation des entrées et sorties des médicaments

3. Le livre journal de vente au DRC


Il enregistre tous les bons de livraison faits aux DV. Il permet de faire l’état des recettes
Les fiches de stock au niveau du DRC sont mises à jour à partir du livre des DV.

4. Le cahier de versement des recettes


Dans ce cahier sont enregistrées les recettes du dépôt par le caissier avant les versements .

5. Fiche de pointage journalière et fiche récapitulative hebdomadaire au DV


Ce sont des documents permettant au gérant de suivre la sortie par ordonnance des
médicaments

6. Le bon de commande
Enregistre les besoins en médicaments du dépôt.
Il est rédigé par le gérant et visé par le responsable de la formation sanitaire pour les DV

7. Le bordereau de livraison
C’est un formulaire rempli lors de la réception d’une commande servant de preuve
pour la mise en stock des médicaments commandés et permettant de comparer les
quantités commandées et les quantités livrées.

8. Le livre de caisse recette


sert pour enregistrer les recettes du dépôt, les sorties d’argent, les reliquats d’argent

9. Le livre de caisse fonctionnement


Permet de faire l’état des dépenses par rapport à un budget prévisionnel

10. Le livre de banque


Permet de suivre les opérations sur le compte bancaire où sont versées les recettes .

11. La carte d’approvisionnement


 valable pour trois ans à partir de sa date de signature par le directeur régional de la
santé

 Elle permet de rationaliser les niveaux d’approvisionnement , normaliser les


structures ayant le droit d’acheter ou de vendre les médicaments dans le cadre
de l’application du paquet minimum d’activités (PMA) et de suivre la bonne
application du SDAME. C’est la carte d’identité du dépôt pour éviter les pertes
de produits .

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II.- LES ACTIVITÉS DE GESTION D’ UN DÉPÔT
Les activités de gestion d’un dépôt sont :
1. La réception des médicaments
2. Le rangement des médicaments
3. La délivrance des médicaments
4. Le renouvellement des stocks
5. La fixation des prix des médicaments

A.- Dotation initiale


La réception de la dotation initiale permet de connaître le stock exact
de départ et vérifier sa conformité avec la liste du niveau.

B.- Commandes usuelles


Se font en présence du responsable du centre, du trésorier du comité
de gestion et du gérant du dépôt. A chaque entrée de médicaments on
1.- La réception de remplie le PV de réception , vérifie les quantités , les dates de
médicaments péremption.

C.- Les supports :


1.- les bons de commandes,
2.- bordereaux de livraison,
3.- PV de réception,
4.- fiche de stock

 Le rangement facilite la recherche rapide du produit quand on en a


besoin.

 Il est fait par le gérant pendant les réceptions et le soir avant la fermeture.
2.- Le rangement des
médicaments
 Les produits sont classés par ordre alphabétique, par forme, par date de
péremption, par dosage en prenant soin de noter sur les étagères le nom
en DCI, la forme et le dosage des produits en respectant un intervalle
entre les remplacements. Ainsi les produits sont facilement retrouvés

 La délivrance des médicaments permet au patient de recevoir tout ce


qui est inscrit sur l’ordonnance en qualité et en quantité suffisante.
3.- La délivrance des
médicaments
 L’ordonnance étant en 2 copies l’originale est remise au malade avec les
médicaments et la seconde est conservée au dépôt.

4.- Le renouvellement
des stocks
Chaque structure est responsable de son propre réapprovisionnement

5.- La fixation des


Au niveau des formations sanitaires les prix sont fixés à travers des
prix des
médicaments coefficients multiplicateurs fixés par décision ministérielle

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4.- LE RENOUVELLEMENT DES STOCKS
Chaque structure est responsable de son propre réapprovisionnement

Pour les médicaments à recouvrement et les supports de gestion, les dépôts de vente se
fournissent au dépôt répartiteur du cercle (DRC) et le DRC au niveau des magasins régionaux
de la PPM et autres fournisseurs agréés en cas de rupture de stock à la PPM au même titre que
les DV de l’hôpital.

Pour les médicaments des programmes, l’alcool, compresses, les DV des CSREf des CSC, des
CSCOM/CSAR s’approvisionnent au DRC qui à son tour s’approvisionne à la DRSP au même
titre que le DV hôpital.
L’approvisionnement permet de disposer en permanence de tous les médicaments de la liste
du centre et d’éviter les ruptures de stock suivant le niveau d’approvisionnement. La
commande est proposée par le gérant du dépôt et confirmée par le responsable du centre. Une
commande est nécessaire lorsque le stock d’un produit est passé au minimum. La commande
est rédigée sur un bon de commande en deux exemplaires.

La quantité à commander = stock maximum - Stock restant plus stock du délai


de livraison. QC=SM-SR+SDL

L’intervalle entre les commandes de médicaments dépend de la proximité du dépôt


aux sources d’approvisionnement, des coûts d’acheminement, de l’accessibilité des
sources pendant les saisons .

EXPRESSION DES BESOINS EN MÉDICAMENTS DU DÉPÔT DE VENTE (D.V.)


La quantité à commander par le D.V. est égale à 3 mois de consommation moyenne
mensuelle (C.M.M). Toutefois cette quantité est réduite si le dépôt de vente et le dépôt
répartiteur du cercle ne sont pas très éloignés.
La commande est déclenchée dès que le stock minimum est atteint.

Le stock minimum est égal à la somme des stocks correspondant à la consommation


durant le délai de livraison et de la quantité de sécurité. On l’appelle aussi valeur seuil
de commande ( V.S.C )

Stock minimum = CMM x DDL + CMM x DRL

(DIL: Délai dans le Retard de Livraison= DRL exprimé en mois


DDL= durée du délai de livraison. Exprimé en mois.

Calcul de la C.M.M. (consommation moyenne mensuelle):


Ce calcul est effectué à partir des fiches de stock, ce qui exige qu’elles soient à
jour avec toutes les informations.

La C.M.M.. s’obtient par le rapport suivant

CMM = (Stock de début + entrée ) - Stock final), x 30


Nbre de jours entre les 2 inventaires - le nombre de jours de rupture

QS = Quantité de sécurité = la quantité à partir de laquelle la commande est déclenche

QS= DRL X CMM

CDL= DDL X CMM = consommation durant le délai de livraison


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D.- BUT DE LA GESTION DES MÉDICAMENTS
 Assurer la disponibilité du médicament
 Veiller à la bonne utilisation du médicament
 Garantir l’emploi judicieux des ressources générées pour pérenniser le dépôt.
 Identifier les besoins

POUR RÉALISER CE BUT IL FAUT (stratégie)


1. Identifier et éviter les grandes causes de gaspillage des médicaments
2. Eduquer le personnel à un bon emploi des médicaments.
3. Eduquer les malades, leur expliquer l’emploi des médicaments pour une bonne
observance du traitement.

E.- LES GRANDES CAUSES DE GASPILLAGE DES MÉDICAMENTS ET


DE L’ARGENT

1. La prescription de beaucoup de médicaments différents à un même malade

2. L’emploi de spécialités coûteuses alors que des produits bons marchés (les
génériques) ou courants sont aussi efficaces.

3. La prescription de médicaments sans qu’il y ait un bon diagnostic

4. La prescription de doses plus importantes que nécessaires

5. La prescription de médicaments à des malades qui n’y croient pas et qui les jettent
ou oublient de les prendre.

6. La commande de grande quantité de médicaments, si bien que certains périment


sur une étagère.

7. Le non-respect des règles de gestion FEFO (premier expiré, premier sorti) ou


FIFO (premier arrivé, premier sorti)

8. Un mauvais fonctionnement du réfrigérateur qui enlève toute efficacité aux


produits de la chaîne de froid.

9. L’exposition des médicaments à l’humidité, à la chaleur ou à la lumière.

10. La distribution (ou sortie de stock) de trop de médicaments à la fois, si bien qu’on
les vole ou qu’on en abuse.

17
Chapitre 5.- LES SUBSTANCES VENENEUSES

I.- DÉFINITION
Tout médicament est susceptible d’engendrer des effets toxiques s’ils ne sont pas utilisés
judicieusement. Les substances vénéneuses sont celles dont l’administration peut
entraîner des effets toxiques voire dangereux.
On distingue des substances vénéneuses à usage commercial industriel et dans l’agriculture
(section I) et à usage médicinal (section II)

II.- CLASSIFICATION
La classification ancienne faisait apparaître 3 tableaux : le tableau A (substances toxiques)
tableau B (substances stupéfiantes) et le tableau C (substances dangereuses).
Cette ancienne législation à été modifie en 1988. Les médicaments inclus dans les substances
vénéneuses sont classés désormais de la façon suivante :

Les médicaments de la liste I (ancien tableau A)


 sont des substances présentant les risques les plus élevés. Ils
correspondent aux médicaments toxiques antérieurement inscrits
au tableau A.

 Les médicaments de cette liste possèdent au moins une des


1.- Les médicaments caractéristiques suivantes
de la liste I o Un effet toxique marqué
(ancien tableau A)
o des effets secondaires plus importants
o Un effet néfaste lorsqu’ils sont associés à certains
médicaments
o La nécessité d’une surveillance médicale stricte
o Ils sont dits toxiques

Les médicaments de la liste II (ancien tableau C)


correspondant aux médicaments dangereux antérieurement
inscrits au tableau C
2.- Les médicaments Cette liste regroupe les médicaments présentant une ou plusieurs
de la liste II des caractéristiques suivantes:
(ancien tableau C)  un effet toxique
 Des effets secondaires importants
 La nécessité d’une surveillance médicale particulière
 Ils sont dits dangereux

Les stupéfiants (ancien tableau B)


3- Les médicaments
Sont classés comme stupéfiants les produits toxicomanogènes
stupéfiants
(ancien tableau B)
(ancien tableau B)

Certains médicaments psychotropes


4.- Certains dont la liste est établie ont une durée de prescription réduite de 2
médicaments á 12 semaines
psychotropes

18
III.- LA PRESCRIPTION DES SUBSTANCES VÉNÉNEUSES
Médicaments de la liste I et II
 Les médicaments de la liste I et de la II sont prescrits sur une
ordonnance ordinaire (simple, pas besoin de carnet à souche),
comprenant :
o Le nom et prénom, âge, sexe du malade
o Le nom du médicament, sa posologie (en chiffre) son mode d’emploi,
Pour la liste I, et II la quantité prescrite ou la durée du traitement et éventuellement le
nombre de renouvellement.
o Si le médecin veut dépasser pour un médicament la posologie normale
il doit alors indiquer qu’il le fait sciemment en portant la mention « je
dis » telle dose.

 La prescription ne peut être supérieure à 12 mois de traitement.

Les stupéfiants
 sont soumis à une législation très stricte en raison de l’usage
inconsidéré de ces médicaments conduisant à la toxicomanie
(pharmacodépendance).
 Les ordonnances comportant les stupéfiants sont rédigées sur des
feuilles extraites d’un carnet à souches dont l’impression et la
répartition incombe aux ordres de santé ( médecins , vétérinaires,
chirurgiens dentistes et sages femmes).
Les carnets et ordonnances sont numérotés chacun contenant un
nombre bien défini de feuillets. La couleur des carnets diffère selon
les ordres (rose pour médecins externes des hôpitaux par exemple)
 L’ordonnance contenant des stupéfiants doit comporter :
1. le nom et l’adresse du prescripteur, la signature, la date de la
Les stupéfiants prescription.
2. Le nom du médicament sa posologie, mode d’emploi, la quantité
prescrite et durée du traitement.
3. Le médecin doit indiquer en toute lettre la quantité prescrite.
4. Les souches des carnets sont conservées par les pratiquants
pendant 3 ans.
 La durée de prescription des stupéfiants ne doit pas dépasser
sept (7) jours. Si l’état du malade nécessite une nouvelle
prescription dans le délai couvert par la précédente on ajoute la
mention « complément à ma prescription »
Un certain nombre de stupéfiants peuvent être prescrits pour une
durée supérieure à 7 jours et n’excédant pas 28 jours. Ce sont :
morphine (durée maximale 14 jours), Fortal comprimés, Cloaptagon,
Ritaline, Fenbutrazate, etc.…

IV- RENOUVELLEMENT DE L’ORDONNANCE

 Pour les listes I et II la durée de prescription ne doit pas dépasser 12 mois.

 Le renouvellement d’un médicament de la liste II est possible sauf si le médecin interdit


expressément ce renouvellement.

 Le renouvellement d’un médicament de la liste I n’est possible qu’aux indications écrites du


médecin précisant le nombre de renouvellement.

 Les ordonnances comportant les stupéfiants ne sont pas renouvelables.

19
V.- LA DISPENSATION

 Elles ne sont délivrées que sur ordonnance.

 Pour les médicaments de la liste I et II la quantité délivrée est au maximum de 1 mois sauf
les médicaments contraceptifs qui peuvent être délivres pour une durée de 3 mois.

 Le pharmacien n’est autorisé à effectuer la première délivrance que si l’ordonnance date


de moins de 3 mois.

 Avec stupéfiant une ordonnance après son exécution est conservée trois ans par le
pharmacien. Une copie est remise au client.

 Le dispensateur doit enregistrer le nom et l’adresse du porteur de l’ordonnance lorsque


celui ci n’est pas le malade. L’ordonnance est ensuite transcrite dans l’ordonnancier avec
le nom, l’adresse du malade et du prescripteur, la quantité prescrite, la date et la
présentation du médicament.

VI.- DETENTION DES STOCKS

 Les médicaments de la liste I sont détenus dans les armoires et locaux fermés à clefs et ne
contenant rien d’autre.

 Les médicaments de la liste II sont détenus séparément de tout autre médicament mais
peuvent être disposés de façon à ne pas être accessibles au public

 Les stupéfiants sont stockés dans un local ou une armoire fermé à clef muni d’un système
de sécurité.

 Le stockage des spécialités pharmaceutiques des listes I et II sont libres.

 Pour les stupéfiants on tient à jour un registre dit des stupéfiants. Quant aux commandes
elles s’effectuent sur carnet à 3 volets conservés 3 ans pour les stupéfiants.Pour les listes I
et II elles sont classiques.

VII.- LA COMPTABILITÉ
Le pharmacien doit enregistrer tout mouvement d’entrée et/ou de sortie sur un
registre spécial coté et paraphé par le maire de la commune et le commissaire de
police avec mention de la date, le nom du fournisseur, la désignation du produit et la
quantité.
Ce registre doit être tenu sans blanc ni rature et conservé pendant 10 ans.
Chaque année le pharmacien doit faire un inventaire des stupéfiants dans son officine.
Toutes ces dispositions sont applicables aussi en milieu hospitalier.
Il n’y a pas de comptabilité pour les substances de la liste I et II :

20
VIII.- ETIQUETAGE

I.- ETIQUETAGE DES SPÉCIALITÉS

A.- Liste I
L’emballage comporte un rectangle blanc encadré d’un filet rouge dans lequel lors
de la dispensation le pharmacien inscrit ses noms et adresse, le numéro à
l’ordonnancier et le mode emploi du médicament. Le conditionnement doit porter
aussi la mention « uniquement sur ordonnance
»

B.- Liste II
L’emballage extérieur de ces médicaments doit comporter un espace rectangulaire
encadré d’un filet vert où sont portés les noms et l’adresse du pharmacien, le numéro
de l’ordonnance et le mode d’emploi du médicament « respecter les doses prescrites »

C.- Les stupéfiants


Doivent porter sur les emballages extérieurs la mention « ce médicament ne peut être
prescrit pour une durée supérieure à 4 semaines ou 7 jours ou 14 jours » en plus du
rectangle blanc encadré d’un filet rouge

II.- ETIQUETAGE DES PREPARATIONS


Pour toute substance vénéneuse destinée aux voies orale, nasale, perlinguale, rectale,
injectable, vaginale, l’étiquette est blanche avec nom et adresse du pharmacien, numéro
d’ordonnancier, posologie et mode d’emploie et la mention « respecter les dosses prescrites »
en noir fond rouge.
Si le médicament est destiné à une autre voie d’administration l’étiquetage est en rouge avec
nom et adresse du pharmacien, le numéro d’ordonnancier, posologie , mode d’emploi et la
mention « ne pas avaler » et en fond rouge en noir la contre étiquette « respecter les doses
prescrites »

LES POINTS ESSENTIELS DE LA RÉGLEMENTATION DES SUBSTANCES


VÉNÉNEUSES
Inscription Stupéfiants Liste I Liste II
Emballage Cadre rouge Cadre rouge Cadre vert
Stockage Armoires et locaux fermés à clef Locaux sans accès aux
personnes étrangères
Ordonnance Elle doit comporter lisiblement le nom, l’adresse, et la qualité du
prescripteur, sa signature, la date de la prescription, la dénomination, la
posologie et le mode d’emploi du médicament, la quantité ou la durée du
traitement, éventuellement le nombre de renouvellements, ainsi que le nom,
prénom, sexe et âge du malade.
Type de papier Carnet à souches
numéroté et délivré Simple ordonnance
par l’Ordre
Durée de la Limité à 7 jours et Prescription limitée à 12 mois sauf pour les
Prescription pas de hypnotiques, les anxiolytiques, les anorexigènes,
chevauchement des les morphiniques où elle est inférieure à 12 mois.
ordonnances
Posologie En toutes lettres En chiffres ou en lettres
Renouvellement Délivrance limitée à Possible seulement sur Possible sauf indication
7 jours indication écrite du contraire du prescripteur
prescripteur
Adresse du patient Obligatoire Facultative

21
Chapitre 6.- LES ANTIBIOTIQUES
I.- DÉFINITION
On appelle antibiotique toute substance élaborée par un microorganisme capable de tuer
ou d’inhiber la multiplication d’autres microorganismes.
Cette définition peut être étendue aux produits obtenus par synthèse ou hémisynthèse et doués
d’une de ces propriétés.
On obtient les antibiotiques par :
 fermentation biologique (pénicilline)
 voie de synthèse (chloramphénicol)
 hemi-synthèse (ampicilline)

II.- MODE D’ ACTION DES ANTIBIOTIQUES


Les antibiotiques agissent à un niveau précis des structures bactériennes.
Les sites d’action généralement visés sont :
 la paroi ( par inhibition de synthèse ) c’est le cas des pénicillines
 la membrane cytoplasmique EX : poly myxines
 le chromosome EX : quinolones
 le ribosome EX : aminosides et macrolides

Dans certains cas l’association de deux (2 ) antibiotiques ayant des sites d’action distincts sur
la bactérie permet d’obtenir une meilleure efficacité thérapeutique.

Il y a deux modes d’action des antibiotiques :


1. Action bactéricide : par des mécanismes d’action très complexes, les
antibiotiques peuvent détruire les germes
2. Action bactériostatique : les antibiotiques peuvent inhiber le développement,
la reproduction ou la croissance des germes.

Des antibiotiques possèdent une action bactéricide :


 en détruisant la membrane cytoplasmique des bactéries, comme les beta-lactamines,
les glucopeptides
 en empêchant la synthèse des acides nucléiques (quinolone, les rifamycines, les
imidazoles)
 en perturbant la synthèse des protéines (aminosides, macrolides, cyclines, phenicoles )
Des antibiotiques possèdent une action bactériostatique :
 en perturbant la perméabilité de la membrane comme les polymyxines.

III.- PROPRIÉTÉS PHARMACOCINÉTIQUES DES ANTIBIOTIQUES


 Seule la forme de l’antibiotique non liée aux protéines plasmatiques ou tissulaires est
active. Il en résulte très souvent une différence entre la concentration sanguine et la
concentration tissulaire.
 Par ailleurs, certains antibiotiques ne sont pas résorbés par voie orale et ne peuvent être
administrés que par voie parentérale (aminoside ). La diffusion dans l’organisme est
hétérogène, les barrières intestinale, placentaire et hématoméningée agissant de diverses
manières.
 Certains antibiotiques ne sont pas modifiés dans l’organisme et sont éliminés inchangés sous forme
active ( aminosides, pénicillines).
D’autres par contre subissent des transformations au niveau hépatique pour être inactivés
partiellement ou totalement ( chloramphénicol, érythromycine )
 L’élimination des antibiotiques se fait par deux (2 ) voies principales : urinaire et biliaire.
Cependant, il existe certains antibiotiques qui s’éliminent par le lait et dont l’utilisation
doit être évitée pendant les périodes d’allaitement (sulfamides, tétracyclines, quinolones,
chloramphénicol, nitro-imidazolés )

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 Antibiotiques de bonne diffusion pulmonaire : Les pénicillines, les tétracyclines
 Antibiotiques capables de passer la barrière hemato-encephalique : le
chloramphénicol, pénicilline, ampicillines.
 Antibiotiques à forte concentration urinaire. acide nalidixique, sulfamides,
tétracyclines, ampicillines

IV.- L’ACTIVITÉ DES ANTIBIOTIQUES

L’activité des antibiotiques est caractérisée par :1.- La sensibilité du germe 2.- La résistance

1. La sensibilité des germes aux antibiotiques : LE SPECTRE D’ACTION


 L’antibiogramme permet de savoir sur quels germes un antibiotique est efficace.
L’antibiogramme permet d’administrer au malade l’antibiotique le plus efficace.

 Le spectre d’action est la liste des bactéries sur lesquelles l’antibiotique est actif.
Le spectre peut être large, moyen ou étroit selon le nombre de germes sensibles à
cet antibiotique.
o Les antibiotiques à spectre large:sulfamides, aminosides, aminopenicillines,
nitrofuranes, cyclines (Plus le nombre d’espèces sensibles est grand, plus le
spectre est large)
o Les antibiotiques à spectre moyen : beta-lactamines, macrolides, quinolones
o Les antibiotiques à spectre étroit : phénicoles, quinoleïnes.

2. La résistance des germes aux antibiotiques


la résistance est la capacité d’un microorganisme à survivre, et même parfois à se
reproduire en présence d’un médicament
On distingue deux sortes de résistance
- Résistance naturelle ou résistance d’espèce: quand le germe n’appartient pas au spectre
de l’antibiotique. La résistance naturelle est celle que développe un agent infectieux
contre un médicament donné sans jamais avoir été en contact avec celui-ci.
- Résistance acquise : est la résistance développée par un agent infectieux contre un
médicament auquel il était auparavant sensible.

La résistance acquise peut se développer à la suite d’un emploi abusif d’antibiotiques


Les résistances acquises sont dues à l’apparition de germes mutants dus au traitement
antibiotique lui-même ou apparaissent si la population bactérienne est très importante.
Le caractère résistant peut être transféré d’une bactérie à une autre.
Nous pouvons connaître la résistance ou sensibilité des germes aux antibiotiques à travers
l’antibiogramme.

LA RESISTANCE AUX ANTIBIOTIQUES DES GERMES


Souches résistantes Antibiotiques
 Staphylocoque  Beta-lactamines
 Streptocoque  Tétracyclines
 Gonocoque  Sulfamides
 Pneumocoque  Pénicillines
 Haemophilis influenzae  Pénicillines de groupe A
 Escherichia coli  Pénicillines de groupe A
 Les anaérobies  Pénicillines G et A

23
V.- LES ASSOCIATIONS D’ANTIBIOTIQUES
Dans certains cas l’association de deux antibiotiques permet d’obtenir une meilleure efficacité
thérapeutique.

Il est parfois utile d’associer des antibiotiques pour obtenir les objectifs suivants:
1. Elargir le spectre d’activité
Antibiotique à sensibilité croisée ou complémentaire. Exemple beta-lactamine +
fluoroquinolones dans le traitement des pneumopathies.

2. Obtenir une synergie bactéricide :


Certains antibiotiques sont antagonistes quand ils sont associés mais il existe des
associations synergiques donnant des effets beaucoup plus importants : exemple :
beta-lactamine + aminoacides

3. Diminuer le risque de sélection des mutants résistants comme dans le cas de la


tuberculose. En effet la probabilité de mutation simultanée vis à vis de deux antibiotiques est
plus faible que vis à vis d’un seul.

VI.- INTÉRÊT THÉRAPEUTIQUE:CRITÈRES DE CHOIX D’UN ANTIBIOTIQUE


LES REGLES DE L’ANTIBIOTHÉRAPIE

Les antibiotiques jouent un rôle très important pour le traitement des infections. Il faut savoir
les prescrire et les administrer. Les principes ou règles d’une bonne antibiothérapie sont

1. Faire le prélèvement et l’identification des germes responsables de l’infection

2. Faire l’antibiogramme

3. Choisir l’antibiotique le plus efficace et le moins toxique (Les médicaments en DCI


sont disponibles sur le marché international à un prix bien inférieur à celui des spécialités)

4. Donner une posologie suffisante : pour que le traitement soit efficace, l’antibiotique doit
être prescrit en quantité et pour une durée suffisante

5. Choisir la voie d’administration la mieux adaptée : il dépend de la présentation du


médicament (forme orale ou injectable) et des possibilités d’administration chez le malade.

6. Connaître les effets secondaires, contre-indications et précautions d’emploi des


antibiotiques

7. La détermination de la tolérance

8. La combinaison des antibiotiques pour le renforcement de leur action

9. Le non-remplacement d’un antibiotique par un autre à sensibilité croisée

10. Faire un contrôle après le traitement

24
VII.- LA FAMILLE DES ANTIBIOTIQUES
Les antibiotiques sont classés selon leur structure, leur mécanisme d’action et leur spectre
d’activité.
Une famille d’antibiotique est constituée par des molécules ayant la même structure de base
et un même mécanisme d’action. Exemple la famille des beta-lactamines.
Au sein d’une famille d’antibiotique le spectre varie donnant naissance à des groupes
d’antibiotiques. Ex :le groupe des pénicillines
On distingue :

1.- FAMILLE DES BÊTALACTAMINES:PÉNICILLINES ET CÉPHALOSPORINES

A.- PÉNICILLINES
Depuis la découverte de la pénicilline par Fleming en 1928, de nombreuses autres
pénicillines ont été mise au point. Les pénicillines bloquent la synthèse de la paroi
bactérienne. Elles sont bactéricides. On peut distinguer en fonction de leur spectre
antibactérien:
A.- PÉNICILLINE G OU BENZYLPÉNICILLINE
 Elle a un spectre étroit
 Elle est active sur le streptocoque, le pneumocoque, le gonocoque, le
méningocoque, certains bacilles à Gram positif (listeria) et les clostridium
 Des nombreuses bactéries sécrètent une pénicillinase (bêtalactamase)
qui détruit les pénicillines :
 Les indications majeures sont les septicémies, pneumonies,
méningites, ostéomyélites, la syphilis
 Les inconvénients majeurs de la pénicilline G sont :
o Les accidents allergiques:
o La nécessité d’utiliser la voie parentérale car elle est
inactive per os en raison de sa destruction par la pénicillinase
(enzyme produite par les bactéries du colon)
o Son élimination rapide.
1.- PÉNICILLINE G B.- LES PÉNICILLINES RETARD
ET DÉRIVÉS Elles ont pour but de prolonger l’effet de l’antibiotique afin
d’éviter les injections répétées. Elles sont utilisées en
intramusculaire.
o PÉNICILLINE PROCAÏNE: bipénicilline ®) :
est une association de pénicilline G et de procaïne qui retarde
la résorption de la pénicilline. Elle est contre-indiqué chez le
nourrisson car la procaïne peut entraîner des convulsions.
o PÉNICILLINE BENZATHINE: extencilline ®) :
est une pénicilline G associée à la benzathine. Elle a une
durée d’action de 3 semaines après une seule injection.
On l’utilise dans le traitement de l’urétrite gonoccique , la
syphilis, le RAA
C.- LES PÉNICILLINES ACTIVES PAR VOIE ORALE
LA PÉNICILLINE V (oracilline ®, open ®) )
n’est pas détruite par les sucs digestifs et peut donc être utilisée
par voie buccale
2.- PENICILLINES Ce sont des pénicillines semi-synthétiques, qui ne sont pas détruites
GROUPE M par la pénicillinase (enzyme produite par les staphylocoques) et
(pénicillines non sont donc utiles comme anti-staphylococciques.
détruites par la o L’OXACILLINE: bristopen ®)
pénicillinase) o LA CLOXACILLINE : orbénine ®)
3.- PENICILLINES Ce sont des pénicillines semi-synthétiques à spectre élargi.
GROUPE A o L’AMOXICILLINE : Clamoxyl ®) :

25
(pénicillines à spectre elle a l’avantage d’être utilisable per os.
large) o L’AMPICILLINE (Totapen ®)
B.- LES CÉPHALOSPORINES
Les céphalosporines ont une action bactéricide rapide et puissante. On les administre par voie
intramusculaire dans les staphylococcies, les streptococcies, les pneumococcies, les
infections à bacille Gram négatif, aux doses de 1 à 4 g/24h.
Elles sont habituellement classées en génération correspondant à leur propriété antibactérienne
et pharmacocinétique.
 première génération: cocci + (céfalotine : Kéflin ®)
 deuxième génération: ( Céfamandole: Kéfandol ®)
 troisième génération: ( Céfotaxine: Claforan ®)

2- AMINOSIDES: (Streptomycine et antibiotiques voisins)


Les aminosides sont bactéricides pour les germes sensibles.
Caractéristiques: - un spectre large
- une résorption très mauvaise par le tube digestif
- une ototoxicité pour le nerf auditif
1.- LA STREPTOMYCINE
La streptomycine est caractérisée par son activité sur le bacille tuberculeux. C’est avec
l’isoniazide, un des médicaments antituberculeux les plus anciens.

2.- GENTAMICINE (Gentalline ®)


C’est un antibiotique très actif, utilisé en particulier lors d’infections aux
staphylocoques, entérocobactéries et bacilles pyocyaniques.
Elle est utile dans le traitement des infections graves acquises à l’hôpital chez le sujet
immunodéprimé.
3.- LA TOBRAMYCINE
4.- LA NÉOMYCINE:
la néomycine n’est pas utilisée par voie parentérale car elle est toxique
par cette voie (lésions rénales assez graves et accidents auditifs)

3.- LES CYCLINES


Sont bactériostatiques
- Elles ont le spectre d’activité le plus large actuellement connu, surtout l’oxytétracycline:
terramycine ®)
- OXYTÉTRACICLYNE: terramycine®
- TÉTRACYCLINE: tétracycline®
Les incidents:
 Les accidents liés au déséquilibre bactérien . On observe des modifications de la flore
intestinale avec pullulation anormale de la flore insensible.
 Des accidents allergiques
 Des troubles digestifs
 Des troubles hépatiques
 Une coloration jaune des dents

4.- LES MACROLIDES


- L’ERYTHROMYCINE: Erythrocine ®)
C’est un antibiotique qui a un spectre d’activité voisin de celui de la pénicilline.
La voie orale est la seule utilisée: l’absorption intestinale est très rapide; le passage
dans la circulation sanguine s’observe 2 heures après l’absorption. On l’administre
per os à la dose de 1 à 2 g par 24 heures chez l’adulte.
Les incidents sont rares.
- LA SPIRAMYCINE Rovamycine ®
La voie orale est la seule utilisée. La posologie moyenne est de 2 à 3 cp par 24 heures
chez l’adulte, répartis en 4 prises espacées. Les incidents sont très rares.
26
- ROXITHROMYCINE (Rulid ®)
- CLARITHROMYCINE (Naxy ® , Zeclar ®)
5.- LE PHÉNICOLES: CHLORAMPHÉNICOL
 Mode d’action: bactériostatique
 Spectre: très large. Ils sont particulièrement actif sur les salmonelles (typhoïde)
(n’utiliser que dans les cas indispensables du fait de leur toxicité hématologique
potentielle)
La voie orale est la plus usuelle à la posologie de 2 à 3 grammes par jour pour l’adulte.
La voie parentérale : on utilise surtout la voie intramusculaire sous forme d’une suspension
huileuse (Solmucol ®)

6.- LES IMIDAZOLES


 MÉTRONIDAZOLE (flagyl ®)
Ils sont très actifs sur les anaérobies et sont donc utilisés en stomatologie, en chirurgie
digestive et en chirurgie de catastrophe.

7.- LES SULFAMIDES


- COTRIMOXAZOLE
- Mode d’action: bactériostatique
- Spectre très large. Le Cotrimoxazole est très efficace sur les infections urinaires, en
particulier sur les prostatites et sur le pneumocystis carinii (atteinte pulmonaire au
cours du SIDA)

8.- LES QUINOLONES


- Ciprofloxacine, acide nalidixique (Négram ®)
Elles agissent sur les infections urinaires. Elles ont un spectre très large et ont une
remarquable efficacité sur certains germes particulièrement résistants.

9.- ANTITUBERCULEUX
 Rifampicine,
 Ethambutol,
 Isoniazide
 Streptomycine
 Pyrazinamide

10.- LES ANTILEPREUX


 Disulone (Dapsone)
 Clofazimine
 Rifampicine

11.- LES ANTIBIOTIQUES ANTIFONGIQUES


Les mycoses sont des affections dues à des champignons
- LA NYSTATINE : mycostatine ®)
Elle a une action remarquable sur les infections généralisées ou localisées à Candida
albicans (muguet). Le traitement doit être prolongé assez longtemps si l’on veut
éviter les récidives.
On l’utilise per os aux doses de 1 à 3 millions d’unités par jour. Son utilisation
s’impose souvent pendant le traitement par les tétracyclines pour lutter contre la
prolifération de l’agent du muguet (candida albicans). La durée du traitement est de 3
semaines.

- LA GRISÉOFULVINE : grisefuline ®) , fulcine ®)

27
VIII.- LES EFFETS SECONDAIRES DES ANTIBIOTIQUES

1. Les allergies
 Surtout les beta-lactamines, les sulfamides , les aminosides.
Ce sont les pénicillines qui, sous toutes leurs formes, sont les plus allergisantes.
 Les réactions peuvent aller de la simple urticaire jusqu’aux réactions allergiques
générales (choc anaphylactique)

2. Les accidents sensoriels : surdité


La surdité et les vertiges par atteinte cochléaire sont dus aux aminosides (Gentamicine )

3. Les accidents optalmologiques


L’ethambutol reste l’une des principales sources pouvant entraîner une névrite optique avec
altération de la vision des couleurs puis une baisse de l’acuité visuelle.

4. La toxicité hépatique
Elle est due au traitement au long court par les macrolides (érythromycine)
rifampicines, cyclines, isoniazides.

5. La toxicité rénale
avec les aminosides, les polymyxines, des glycopeptides et la cefaloridine sulfamide

6. La toxicité hématologique
 Cytopénie: due à la prescription de chloramphénicol
 Crise hémolytique consécutive à la prescription de sulfamides chez les patients présentant
un déficit en G6PD

7. La coloration jaune des dents (dyschromie dentaire)


La coloration jaune définitive des dents en cas d’administration de tétracycline ou
doxyclycline chez l’enfant de mois de 8 ans.

8. Les accidents de photosensibilisation


La photosensibilisation est une réaction excessive de la peau à une faible exposition aux
rayons du soleil. La grande majorité de ces accidents sont dus aux traitements par les
tétracyclines et les doxycyclines.

9. Les déséquilibres de la flore intestinale


Tous les antibiotiques peuvent provoquer des troubles digestifs par déséquilibre de la flore
intestinale.

10. L’infection à candida albicans


Toute antibiothérapie peut déclencher une candidose bucco pharyngée (muguet), une
candidose vaginale (leucorrhée, prurit), une candidose digestive avec diarrhée, une candidose
oesophagienne ou pulmonaire notamment chez les immunodéprimés.

11. Chez la femme enceinte: les sulfamides, les cyclines, le chloramphénicol, les
aminosides et les antifongiques par voie générale sont contre indiqués.

 Chez les insuffisants rénaux et / ou hépatiques, la posologie est fonction du degré de


l’insuffisance et de la vie d’élimination .

28
IX.- LES CONTRE-INDICATIONS DES ANTIBIOTIQUES SELON LE TERRAIN

Il existe des contre indications formelles des antibiotiques en fonction du terrain (du malade),
ainsi :

Terrain Antibiotiques contre-indiqués

 Les sulfamides (cotrimoxazole)


 Les cyclines (tétracyclines)
1.- Chez  Le chloramphénicol
la femme enceinte  Les aminosides (streptomycine, gentamicine, néomycine)
 les antifongiques par voie générale

 Les sulfamides
 Les cyclines
2.- Chez  Le chloramphénicol
l’insuffisance hépatique  Les macrolides (érythromycine, spiromycine)
 Les rifampicines

 Les sulfamides
 Les aminosides (kanamicine)
3.- Chez  Les polymyxine
l’insuffisance rénale  La cefaloridine
 La colestine

 Les chloramphénicols
 Les aminosides
4.- Chez l’asthénique  la vancomycine
 les polipeptides

5.- en cas de maladies  L’isoniazide


psychiques (épilepsie)  La cycloserine

X.- L’ ANTIBIOTHÉRAPIE ET L’ÉCOLOGIE BACTERIENNE

Les antibiotiques peuvent rompre les équilibres de l’écosystème bactérien dans


l’organisme humain et dans l’environnement ce qui peut aboutir à la destruction de la
flore bactérienne commensale digestive (antibiotique à absorption digestive faible), ou
cutanéo-muqueuses favorisant les candidoses et la sélection de souches résistantes (dans un
hôpital).

Pour réduire ces risques il est indispensable de respecter les règles de bon usage des
antibiotiques.
 en évitant les utilisations inutiles
 en prescrivant un seul antibiotique si possible et réserver les associations
d’antibiotiques et les antibiotiques à spectre large aux seuls cas où cela est vraiment
nécessaire
 en utilisant des posologies suffisantes mais sans prolonger inutilement le traitement
 en n’utilisant pas seuls les antibiotiques vis à vis desquels il y a beaucoup de
résistance.

29
Chapitre 7.- LES VITAMINES

DEFINITION

Les vitamines sont des substances chimiques indispensables, dépourvues de valeurs


caloriques, présentes dans les aliments, actives en très petites quantités et nécessaires
au bon fonctionnement de l’organisme.

CLASSIFICATION

Selon leur solubilité, les vitamines se classent en deux groupes qui sont :

1 - Les vitamines liposolubles.


o Vitamine A

o Vitamine D

o Vitamine E

o Vitamine K

2 – Les vitamines hydrosolubles


o Vitamines du groupe B

o Vitamine C

30
I.- LES VITAMINES HYDROSOLUBLES
A.- LES VITAMINES DU GROUPE B
VITAMINE B1
A.- Carence: avitaminose B1 ou béri-béri: il se manifeste par:
 Polynévrite et paralysie flasque, amyotrophie, troubles sensitifs et
diminution des réflexes tendineux.
 Tachycardie avec bruits assourdissants dus à une myocardiopathie
 Oedème des membres inférieurs à début pretibial
B.- Indications thérapeutiques : elle est utilisée dans le traitement
 des avitaminoses B1 Bévitine ® ou Benerva ® 1cp x 3 à 4 /j
 des polynévrites (éthyliques ou non)
1.- VITAMINE B1  des névralgies
(thiamine)  des douleurs osseuses ou articulaires
 des dénutritions.
 Aliments fournisseurs : elle existe en petite quantité dans de nombreux
fruits et légumes dont la cuisson dans de l’eau entraîne une certaine
déperdition de cette vitamine.
Elle est aussi présente dans les céréales, à forte concentration dans la
levure de bière.
 Elle intervient dans certaines réactions enzymatiques et constitue un
facteur déterminant de la transmission de l’influx nerveux.
 Sa carence est souvent liée à l’alcoolisme chronique.
VITAMINE B2
A.- Carence :
Les principaux signes de carence sont: des troubles cutanéo-muqueux
(chéilite, glossite et une dermite faciale) des troubles oculaires
(conjonctivite, kératite)
B.- Les indications thérapeutiques:
2.- VITAMINE B2  Ariboflavinose . Béflavine ® 3cp/j
(Riboflavine)  Chéilite, et dermatite séborrhéique du visage surtout chez la
femme enceinte.
 Kératites, conjonctivites
 Crampes musculaires, trouble de la croissance.
 Aliments fournisseurs: on la retrouve dans la levure de bière et très
largement répandue dans les germes de céréales, les oeufs, les muscles et
foie des animaux, les poissons, les produits laitiers et le soja.
VITAMINE B3 (ou PP) PP: pellagre préventive = maladie comportant
des troubles cutanés, digestifs et nerveux graves
A.- Carence : pellagre. L’avitaminose PP (pellagre) se manifeste par :
 des signes cutanés intéressant les zones découvertes, éruptions en
placards photosensibles douloureuses et prurigineuses qui ensuite,
desquamant, laissent une peau de vieillard.
 Signes digestifs: gingivites, glossites, nausées, diarrhée aqueuse et
 des manifestations nerveuses : polynévrites
B.- Indications thérapeutiques :
3.–VITAMINE B3  traitement de la pellagre,
(ou PP  prophylaxie et traitement de carences vitaminiques nutritionnelles,
ou nicotinamide) le plus souvent en association avec les autres vitamines du groupe
B. En spécialité : nicobion ® 1 ou 2 cp /jour
 Contre les affections dermatologiques, digestives (colites,
spasme) et contre les aphtes des stomatites (nicobien)
 En dehors de toute carence, elle est utilisée pour son pouvoir
vasodilatateur dans l’insuffisance circulatoire périphérique.
 Aliments fournisseurs On la retrouve dans la levure de bière, les
céréales, les viandes et poissons. Les besoins en vitamine B3 sont accrus
pendant la grossesse, l’adolescence et l’allaitement.

31
VITAMINE B6 (Pyridoxine)
A.- Carence: Les principaux signes de carence sont: dermatite, anémie
microcytaire et hypochrome, convulsions, polynévrite, trouble digestif.
B.- Les indications thérapeutiques: Bécilan 1 à 3 cp/j
 Affections neurologiques de type polynévrite
 Anémies
 Systématiquement en cas de traitement antituberculeux par
l’isoniazide.
 La maladie de Parkinson
4.- VITAMINE B6  L’épilepsie,
(Pyridoxine)  Les vomissements gravidiques
La vitamine B6 annule les effets de la levo-dopa (antiparkinsonien)

 Aliments fournisseurs On la trouve en grande quantité dans la levure


de bière et les germes de céréales. Dans l’alimentation on la retrouve dans
le foie, la viande, le jaune d’œuf, le laitage, les légumes verts et les fruits.

NB.- Les carences en vitamines B6 sont rarement isolées, mais le plus souvent
associés à celles en vitamine du groupe B.

VITAMINE B12
A.- Carence:: Cliniquement l’avitaminose B 12 se traduit par une anémie
megaloblastique de Biermer
B.- Les indications thérapeutiques
 Anémie de Biermer, vitamine B12 1000 micro grammes/j
 Sciatiques et névralgies cervico-brachiales
 Neuropathie douloureuse
5.-VITAMINE B12
(cyanocobalamine)
 Aliments fournisseurs Elle est présente dans les viandes et les laitages

NB.- La vitamine B12 , apportée par l’alimentation est appelée encore « facteur
extrinsèque», elle nécessite, pour être absorbée par l’intestin, la présence d’un
autre facteur secrété par l’estomac appelé « facteur intrinsèque de Castle ».
C’est ce facteur qui est absent dans l’anémie de Biermer.

VITAMINE B9
A.- Carence: L’avitaminose B9, entraîne une anémie mégaloblastique mais
contrairement à celle de Biermer sans troubles neurologique. Glossite
et diarrhée sont fréquentes.
6.- VITAMINE B9 B.- Les indications thérapeutiques
(acide folique)  Anémies mégaloblastiques ( spéciafoldine ou fefol 1cp/j pendant 1 mois)
 Asthénie
 Anémies de la grossesse.
Aliments fournisseurs Elle est présente sous forme de sels dans le foie, les
viandes, les légumes verts et les oeufs.

VITAMINE C
1. Besoins: 50 mg/j chez l’enfant ; 80 mg/j chez l’adulte
2. - Indications thérapeutiques
 Le scorbut. vitamine C 1 à 3 g /j
B.- VITAMINE C  Les parodontopathies, la pyorrhée alveolodentaire
(acide ascorbique)  Les asthénies, les anémies de la femme enceinte
 Les troubles de la croissance.
3. - Aliments fournisseurs : les sources de vitamine C sont les fruits et les
végétaux et aussi le lait.

32
II.- LES VITAMINES LIPOSOLUBLES
VITAMINE A
Aliments fournisseurs :on la retrouve dans le foie de poisson, les oeufs, les
produits laitiers ; à l’état naturel sous forme de provitamine A(carotène) dans
les légumes et fruits comme la carotte
Capsule dosée à 200.000 UI
1. - Indications:
 Traitement curatif de la xérophtalmie: diminution de la vision la nuit,
tâches de Bitot, sécheresse et ulcération de la cornée.
 Traitement préventif des troubles liés à la carence en rétinol
(sécheresse et kératinisation de la peau, retard de croissance) en
1.- VITAMINE A particulier chez les enfants atteints de rougeole ou de malnutrition et
( Rétinol) chez les femmes carencées dans les 2 mois suivant l’accouchement.
2. - Posologie
a. Traitement curatif: 200.000 UI, soit 1 capsule à 200.000 UI aux
premier et deuxième jours de traitement, administrer une nouvelle dose 1
à 4 semaines plus tard
b.- Traitement préventif
 Chez l’enfant de plus de 1 an et dans les 2 mois suivant l’accouchement
chez la femme allaitante: 200.000UI en dose unique à répéter
éventuellement tous les 6 mois.
 Chez l’enfant de 6 mois à 12 mois: 100.000 UI soit 1/2 capsule à 200.000
UI à répéter éventuellement tous les 6 mois
Spécialité : AVIBON comp et pommade
VITAMINE D
1. Propriétés:
 La vitamine D favorise l’absorption intestinale du calcium, la fixation
du calcium sur le tissu ostéoïde.
 Elle existe à l’état naturel dans l’huile de poisson, le foie, les oeufs, les
germes de blé et les graisses sous forme de provitamine D qui sera
2.- VITAMINE D transformée dans l’organisme avec l’influence des rayons u.v en
(cholécalciférol ) vitamine D
2. Indications: traitement et prophylaxie de l’avitaminose D
 Rachitisme: prophylaxie et traitement
 Décalcification de la femme enceinte
 Carence vitaminique de l’adulte et du sujet âgé, ostéomalacie
3. Médicaments: Stérogyl ® solution buvable et injectable.
VITAMINE E Ephynal® , tocomine®
1. Propriétés
 La vitamine E agit comme antioxydant, protégeant les acides gras poly
insaturés de la membrane cellulaire.
 Elle est beaucoup présente dans les légumes et les aliments fibreux, les
3.- VITAMINE E
céréales, les huiles, les oeufs, le foie.
(Tocophérol)  Elle est nécessaire à la maturation des cellules sexuelles.
2. - Indications: Traitement et prévention des carences en vitamine E.
Classiquement elle est prescrite chez l’adulte à la dose de 100-500mg/j
dans le traitement de l’impuissance sexuelle, des stérilités
masculine et féminine et devant les menaces d’avortement.
VITAMINE K : Vitamine anti-hémorragique
Aliments fournisseurs
 Elle est présente dans les légumes verts(épinards, choux, tomates....) et
le foie de porc.
 La forme officinale est obtenue par synthèse ( vitamine K1.
4.- VITAMINE K  Les besoins quotidiens sont faibles et largement couverts par une
bonne alimentation.
Indications : Elle est prescrite dans les indications préventives et
curatives des hémorragies en chirurgie, et systématiquement chez le
nouveau- né à des doses bien précises.
33
Chapitre 8.-. LES SÉRUMS ET LES VACCINS

– DEFINITIONS
 IMMUNITE : c’est la capacité que possède un sujet donné de ne pas présenter de
réaction pathologique lorsqu’il se trouve exposé à l’action d’une cause pathogène
spécifique, telle que bactérie, virus ou toxine(poison)
 IMMUNISATION : c’est l’acte par l’intermédiaire duquel on confère une
immunité à un sujet donné
 ANTICORPS : c’est une substance produite par certaines cellules de l’organisme
lorsqu’un corps étranger y est introduit
 ANTIGENE : c’est un corps(élément) capable de provoquer la formation
d’anticorps par l’organisme dans lequel il est introduit
 VACCINATION : c’est l’immunisation active c’est à dire que l’organisme
fabrique ses propres anticorps à partir d’antigène qu’on lui apporte
 SEROTHERAPIE (SERUM) : c’est l’immunisation passive par l’introduction
d’anticorps provenant d’un autre organisme

1.- SERUMS THERAPEUTIQUES :


 Définition : ce sont des sérums immunisants obtenus par immunisation d’un animal par
des injections répétées d’un antigène (toxine)
 Indication : ils sont indiqués chez les sujets non ou mal vaccinés pour neutraliser les
toxines microbiennes (tétaniques, botuliques…) ainsi que pour la fixation du virus de la
rage dans le système nerveux
 Effets indésirables : les accidents sont de deux types
o précoces : choc anaphylactique
o tardifs : urticaire, maladies sériques
 Principaux sérums : ce sont
o les sérums anti-botuliques,
o le sérum antitétanique,
o le sérum antirabique,
o le sérum antivenimeux

2.- IMMUNOGLOBULINES OU GAMMAGLOBULINES


 Définition : les immunoglobulines (Ig) sont des protéines sériques qui possèdent une
activité d’anticorps ( IgA, Ig M, IgG…..)
 Indication :
o Traitement préventif et curatif de certaines infections virales ( rubéole) ou
bactérienne (coqueluche) résistantes aux antibiotiques
o Prévention du tétanos et de l’hépatite B

3.- VACCINS
 Définition : Un vaccin est une préparation obtenue à partir d’agent pathogène (virus,
bactérie ou toxine) destinée à provoquer l’immunisation active de l’organisme
 Principaux vaccins
a) Vaccins à germes inactivés ou tués : v. antirabique, v. anticoquelucheux
b) Vaccins à germes vivants atténués : v.antipoliomyélitique, v. antituberculeux
(BCG) ; v.antirougeoleux, v. anti amaril (fièvre jaune)
c) Vaccins à toxine microbienne modifiée (anatoxine) : v. antitétanique

34
Chapitre 9.- LES SOLUTIONS POUR PERFUSION
Elles comprennent
 Les solutions lipidiques: utilisées en réalimentation
 Les solutions glucidiques: glucose
 Les solutions de chlorure de sodium
 Les acidifiants
 Les succédanés du plasma (HEAMACEL, PLASMACAIR)
 Les alcalinisants: solutions de bicarbonate de sodium

LES SOLUTIONS GLUCIDIQUES : Elles se repartissent en:


o solutions isotoniques: glucosé à 5% et
o en solutions hypertoniques : glucosé à 10%, 15%, 20%, 30%,
50%.

Isotonique : qui a la même pression osmotique qu’un autre liquide


pris, comme terme de comparaison, le sang en règle générale. La
solution de glucose à 5% et le plasma sont isotoniques
Hypertonique : solution plus concentrée

1.- Propriétés
Solutés stériles contenant de l’eau et du glucose (glucide
rapidement metabolisable et fournissant 4 calories par gramme,
diffusent dans le milieu intra-cellulaire contrairement aux solutés de
cristalloïdes

2.- Indications:
A.- SOLUTÉS ISOTONIQUES SÉRUM GLUCOSÉ À 5%
1.- LES SOLUTIONS  Déshydratation sans perte électrolytique ou à prédominance
GLUCIDIQUES intracellulaire
 Déshydratation aiguë du nourrisson notamment lors des
diarrhées (glucose isotonique + 3g/l de chlorure de sodium +
1,5g/l de chlorure de potassium ) en raison de 120 à 150 ml/24 h
 Véhicule des médicaments administrés en perfusion intra-
veineuse
 Apport énergétique à visée nutritionnelle sous forme glucidique

B.- SOLUTÉS HYPERTONIQUES :


SÉRUM GLUCOSÉ à 10%, 15%, 20%, 30%, 50%
 Hypoglycémies sévères (ampoules)
 Comas inexpliqués
 Crise vertigineuse

3.- Contre-indications :
 Surcharge hydrique -
 Administration IM ou s/c
 Hyper-glycémie

2.- LES SOLUTIONS LES SOLUTIONS SALÉS : On distingue:


SALÉS  LES SOLUTÉS SALÉS ISOTONIQUES qui comprennent
 Les solutions de chlorure de sodium isotonique à 0,9% en
ampoules injectables et en flacons pour perfusion
 Le ringer lactate en flacon

 LES SOLUTÉS SALÉS HYPERTONIQUES: chlorure de


sodium hypertonique à 10% et 20% en ampoules injectables.
35
1. – Propriétés:
Solutés stériles de cristalloïdes contenant de l’eau et du sodium
(principal cation du liquide extra cellulaire. Il est le principal sel
impliqué dans le maintien de la pression osmotique et des tissus.
Dans le Ringer lactate l’eau et le chlorure de sodium sont associés à
un alcalinisant (lactate) et avec une faible quantité de potassium et de
calcium.
2.- Indications de solutés salés isotoniques
 Réanimation hydroelectrolitique: apport hydrochlorure sodique
 Déshydratation extracellulaire
 Véhicule des médicaments administrés en perfusion IV
 Hypovolemie
3.- Contre-indications
 Rétention hydrosodée: insuffisance cardiaque, syndrome
néphrotique
 Syndrome oedemato-ascitique des cirrhoses
 Inflation hydrosodique

4.- Effets indésirables:


En cas de perfusion trop rapide et/ou trop abondante: hyper-
hydratation à prédominance extracellulare et risque d’œdème aigu du
poumon.
LES SUCCEDANEES DU PLASMA : le dextran
1.- Propriétés :
 Succédané du plasma, polysaccharide macromoléculaire dont le poids
moléculaire avoisine celui de l’albumine humaine plasmatique
 Action antiagregant plaquetaire et antitrhrombotique.
3.- LES 2.- Indications
 Restauration de la volémie au cours des chocs hémorragiques et
SUCCÉDANÉES
traumatiques
DU PLASMA :  Choc au cours des brûlures graves
le dextran  Choc toxi-infectieux
3.- Contre-indications :
 Hypersensibilité au dextran
 Insuffisance cardiaque congestive
 Thrombocytopénie
 Atteinte rénale avec anurie ou oligurie sévère
LES ALCALINISANTS : Ils comprennent :
 les solutions isotoniques de bicarbonate de sodium et
 les solutions hypertoniques de bicarbonate de sodium
1.- Propriétés:
- Alcalinisant
- Apport d’ion sodium et bicarbonates
- Contribue à l’équilibre acido-basique du plasma
2.- Indications:
 Solutions isotoniques de bicarbonate de sodium à 1,4%
4. LES
 Correction des acidoses métaboliques
ALCALINISANTS  solutions hypertoniques de bicarbonate de sodium à 4,2% et
8,4%
 Acidoses métaboliques
 Hyperkaliémie menaçante
 Arrêt cardio-circulatoire

3.- Contre-indications :
 Acidose respiratoire
 Alcalose

36
Chapitre 10.- LES MÉDICAMENTS DU SANG

Rappel physiologique : Hémostase : ensemble des mécanismes physiologiques qui assurent la


prévention et l’arrêt des saignements.
L’hémostase regroupe : l’hémostase primaire, l’hémostase secondaire (coagulation) et la
fibrinolyse
1.- Temps vasculaire: il y a une vasoconstriction réflexe
2.- Temps plaquettaire :
Hémostase
les plaquettes se fixent aux structures sous-épithéliales.
Primaire L’agrégation est d’abord réversible puis elle devient
irréversible en présence de la thrombine
 La coagulation permet au sang fluide de se transformer en un
Hémostase Hémostase corps solide
Secondaire  Cette transformation est assurée par 13 facteurs de la coagulation
Coagulation  Le foie fabrique 4 facteurs de la coagulation
 Le foie a besoin de vitamine K pour synthétiser ces facteurs
 La fibrinolyse est la limitation physiologique de la coagulation
Fibrinolyse La fibrinolyse évite que le sang coagule en excès
 Il doit avoir un équilibre entre coagulation et fibrinolyse

1.- LES ANTICOAGULANTS


Sont utilisés dans la prévention des thromboses et des embolies.
En effet, la coagulation est le troisième temps de l’hémostase après le temps
Indications vasculaire et le temps plaquettaire. C’est la formation d’un gel insoluble appelé
fibrine. Le traitement anticoagulant vise à prévenir les thromboses.
Accidents : Le risque majeur est l’hémorragie
Les anticoagulants sont contre-indiqués pendant
 l’hémorragie
Contre-
 l’insuffisance rénale,
indications
 les ulcères
 le traitement avec les AINS
 contre-indiqués pendant la grossesse et l’allaitement
Groupes Groupes d’anticoagulants:on distingue deux groupes d’anticoagulants :
d’anticoagulants : 1. L’héparine (calciparine ®)
Classification  Mécanisme d’action : l’héparine empêche la transformation de la
prothrombine en thrombine. On les appelle les antithrombotiques.
 Propriétés :
 L’action de l’héparine est plus rapide mais de courte
durée. Il agit t immédiatement
 La voie d’administration est parentérale
 On ne doit pas les utiliser pendant une longue période
 L’antidote des anticoagulants est la prolamine
2. Les antivitamines K (Pindione ®, Sintrom ®, Previscan ®)
 Mécanisme d’action : inhibent la synthèse hépatique de la
vitamine K qui est nécessaire à la synthèse de facteurs qui
interviennent dans la coagulation (prothrombine). . Les
antivitamines K empêchent la formation de la prothrombine, on les
appelle les antiprothrombines
 Propriétés :
 Elles ont une action tardive (qui dure longtemps)
 Elles s’administrent par voie buccale
3. A ces deux groupes d’anticoagulants, on peut associer
les anti-agrégants plaquettaires (l’aspirine).
Ce sont des médicaments qui empêchent non seulement l’agrégation des
plaquettes sur les parois des vaisseaux mais aussi l’adhésion des plaquettes
37
les unes aux autres.
2.- LES MODIFICATEURS DE LA FIBRINOLYSE
 Aujourd’hui on dispose de médicaments susceptibles de dissoudre un caillot récemment formé, à
la différence des anticoagulants qui peuvent seulement limiter l’extension. Ce sont des
fibrinolytiques ou thrombolytiques.
 Il existe aussi des médicaments qui ont l’effet contraire, c’est-à-dire qu’ils freinent le processus
de fibrinolyse (arrêtent la fibrinolyse). On les appelle antifibrinolytiques.
LES FIBRINOLYTIQUES
Définition.-
Ce sont des médicaments qui accélèrent la fibrinolyse (lyse de
la fibrine). Les fibrinolytiques sont susceptibles de dissoudre un
caillot récemment formé (les anticoagulants limitent seulement
l’extension d’un caillot)
.Médicaments : Uroskinase, streptokinase, aspirine
Les indications sont :
 Les thromboses coronariennes
1.- Les fibrinolytiques
 Les embolies pulmonaires
 Les thromboses veineuses
Les contre indications sont
 Les sujets de plus de 75 ans
 Les antécédents cérébro-vasculaires
 Les traumatismes
 Les ulcères
 Les insuffisants hépatiques et rénaux
 Les infections.
LES ANTIFIBRINOLYTIQUES
Définition: médicaments qui freinent le processus de fibrinolyse

Les antifibrinolytiques s’opposent aux hémorragies graves


provoquées par l’activation du système fibrinolytique (destruction
progressive du caillot au fur et à mesure de sa formation)
2.- Les antifibrinolytiques
On les utilise
 en chirurgie cardiaque, pulmonaire, rénale
 En obstétrique dans les décollements prématures du placenta
 Lors d’insuffisances hépatiques sévères
 Lors de traitements fibrinolytiques excessifs
Médicaments : acide amino caproïque (Hemocaprol ®)

3.- LES HÉMOSTATIQUES


Ce sont des médicaments qui favorisent la coagulation
Les hémostatiques arrêtent l’écoulement sanguin. On les utilise dans le traitement des
hémorragies
Produits 1. Les vitamines K : la vitamine K est un facteur indispensable à la synthèse hépatique
de plusieurs facteurs de la coagulation. Indications :
 Traitement et prophylaxie des hémorragies par carence en vitamine K
 Carence d’apport : antibiothérapie à large spectre prolongée (destruiction de
la flore intestinale réalisant la synthèse de la vitamine K)
 Prophylaxie de la maladie hémorragique du nouveau-né
2. Dycinone ® : en comprimés et solution injectable 250 mg
Indications :
 en médecine : les saignements par fragilité capillaire, les ménorragies sans
causes organique
 En chirurgie générale : diminution des pertes sanguines au cours des
interventions chirurgicales
3. H.E.C. ® crème: c’est une préparation de thromboplastine qu’on administre
localement
38
4. Le Bleu de Toluidine : utilisé surtout en gynécologie dans les hémorragies utérines
4.- LE SANG
En thérapeutique, on peut utiliser :
a.- Le sang total conservé,
b.- le plasma desséché,
c.- Le plasma congelé
c.- Les fractions du plasma tel que l’Albumine, les globulines et le fibrinogène.
Le sang conservé:
 Est prélevé sur des donneurs sains âgés de 18 à 60 ans non porteurs
de germes pathogènes transmissibles tels que sida, syphilis,
paludisme, hépatites virales, au maximum cinq fois chez l’homme et
trois fois chez la femme par an
 Le volume de prélèvement est de 300 à 400 ml, le sang est recueilli sur le
citrate de sodium et agiter pendant toute la durée du prélèvement
a.- Le sang  Le sang est conservé au réfrigérateur à la température de 18ºC au
conservé maximum 10 jours.
 Le sang est utilisé :
o dans les hémorragies,
o les hémopathies (la drépanocytose),
o Le choc,
o Les anémies hémolytiques du nouveau-né

Le plasma desséché
 Il est obtenu par la déshydratation de la fraction du liquide recueilli par
sédimentation ou par centrifugation de sang rendu incoagulable pour assurer une
bonne neutralisation des isohemoglutinines, on fait un mélange de plasma de
donneurs différents qu’on repartit ensuite aseptiquement dans les flacons. Ils
sont séchés par lyophilisation. Des contrôles de stérilité sont effectués à tous les
stades de la fabrication du plasma.
b.- Le plasma
desséché  Le plasma doit être conservé sous vide ou sous azote à une tempérture
inférieure à 25ºC.
 Le plasma sert à rétablir la masse sanguine et le taux de protéines.
 Les indications sont :
o le choc traumatique,
o les brûlures et
o les infections.
Le plasma congelé:
c.- Le plasma  Il provient d’un seul donneur.
congelé  Il est mis à la congélation dans les six heures qui suivent le prélèvement,
puis conservé à une température inférieure à moins 3ºC
d.- Les fractions Les fractions du plasma :
du plasma 1.- L’albumine
 Est extrait du sérum, du plasma ou du sang placentaire humaine, stabilisé
par addition du sel (le comylate de sodium), chauffé pendant dix heures
pour l’inactivation du virus de l’hépatite B, puis soumis aux essais de
stérilité, apysogenite
 L’albumine peut se conserver pendant dix ans
 L’albumine est utilisée dans les hypoprotéinemies des syndromes
néphrotiques, des oedèmes cérébraux par voie IV tout en surveillant la
TA
2.- Les immunoglobulines :
 Ce sont des supports des anticorps. On les administre seulement par voie
IV
 Les préparations d’immunoglobulines sont conservées à plus de 4ºC
pendant 3 ans
 Elles sont utilisées pour la prévention des cas de rougeole (6 jours après
39
contact), la rubéole, la poliomyélite, la coqueluche, les oreillons, la
varicelle, la scarlatine, l’hépatite et dans le traitement des allergies.
5.- SUCCEDANES DU SANG
Dextran
 C’est un remplaçant du plasma, un anti-agrégant plaquettaire
 Il est indiqué pour la restauration de la volémie.
 Les contre-indications :
o l’insuffisance cardiaque,
a.- Dextran o l’insuffisance rénale,
o les thrombocytopénies,
o la grossesse
 Les effets secondaires : sont les allergies. Le dextran est incompatible
avec les anticoagulants (Vit C, Vit K)

Polygeline
 C’est un colloïde contenant des polypeptides avec des propriétés
chiotiques (la fluidité du sang)
 Les indications : l’hypovolémie
 Les contre indications :
b.- Polygeline o intolérance à la gélatine,
o la grossesse,
o la calemie
 Les effets secondaires : les perturbations de la lecture des groupes
sanguins, la tachycardie, la fièvre et les allergies.

6.- LES ANTIANÉMIQUES


La vitamine B12
 C’est une vitamine hydrosoluble, jouant le rôle de coenzymes dans
les tissus hématopoïétiques
a.- La vitamine B 12  Les indications sont l’anemie par carence en vitamine B12, appelée
(hydroxo cobalamine) anémie de Biermer
 Les contre-indications : hypersensibilité
 Les effets secondaires_ apnée, hypokaliémie

Le fer :
 C’est un micro-élément nécessaire à la formation de
l’hémoglobine.
 Le fer est indiqué dans les anémies par carence en fer, causées le
plus souvent par les malnutritions, les parasitoses, les saignements
chroniques.
 Le fer est contre-indiqué pendant la drépanocytose,
b.- Le fer
l’hémochromatose du sang et cas de surcharge martiale
 Effets secondaires : sont la coloration noire des selles, la
constipation, les troubles digestifs
 La prise du fer doit être espacée de deux heures de la prise des
cyclines et des antiacides
 La consommation importante de thé inhibe l’absorption de fer

c.- L’acide folique L’acide folique :


 C’est la vitamine B9
 Elle entre dans la formation des acides nucléiques et des purines et
facilite la fixation du fer
 La vitamine B9 participe à la maturation des érythrocytes.
 La concentration d’acide folique est diminuée par les sulfamides,
la triméthoprime, les contraceptifs oraux et les anticonvulsants
40
(diazépam)

Chapitre 11 .- LES HORMONES


DEFINITION
Une hormone est une substance synthétisée par une glande endocrine, véhiculée par le sang et
agissant sélectivement sur un tissu ou un organe.
Chimiquement il existe des hormones peptidiques et des hormones stéroïdes.

CLASSIFICATION DES HORMONES


On peut classer les hormones selon la nature et selon l’origine
1. Par la nature : on distingue les hormones peptidiques ou protéiques et les hormones stéroïdes
a. Hormones peptidiques ou protéiques : contiennent un enchaînement d’acides
aminés. Ex. ACTH, TSH, LH, FSH, ocytocine, thyroxine
b. Hormones stéroïdes : contiennent le noyau phénantrène. Exemples : corticoïdes,
aldostérone, testostérone, progestérone
2. Par l’origine : on distingue les hormones du pancréas, de la glande tyroïde, des glandes
surrénales etc.

Glandes Hormones
Facteurs Activateurs: TRH ; GRH ; Gn-RH, GH-RH; PRL-RH
Hypothalamus
Facteurs Inhibiteurs : GH-IH, PRL-IH
 Hormone de croissance (agit sur la croissance de tous les tissus
mais surtout sur celle du tissu osseux)
 Stimulines
Lobe  TSH (agit sur la thyroïde)
Antérieur  ACTH (agit sur les glandes corticosurrenales)
Hypophyses  Gonado stimulines : FSH; LH
 Prolactine
 Ocytocine (contraction du muscle utérine)
Lobe
 H. Antidiurétique (ADH) (agit sur le rein : facilite la réabsorption
postérieur d’eau)
 Les thyroxines (T3, T4). Rôles :
- Accélération du métabolisme
- Action hyperglycémiante
Thyroïdes - Facilitation des activités physiques et intellectuelles
- Résorption osseuse
 La calcitonine : hypo-calcémiante
Parathyroïdes La parathormone_ hypercalcemiante
 L’insuline (hypoglycemie)
Pancréas  Le glucagon (hyperglycemie)
 La somatostatine (ralentit l’évacuation gastrique)
Glandes sexuelles  Les estrogènes
Féminines  La progestérone
Glandes sexuelles
Masculines
La testostérone
a. Glucocorticoïdes : Cortisol (voire chapitre 13)
la régulation est sous la dépendance de l’axe hypothalamo-
hypophysaire (feed-back)
Glandes Corticale a. Mineralocorticoïdes: Aldostérone:
Surrénales - réabsorption de sodium au niveau du rein
- Contrôle par le système renine-angiotensine-aldostérone
b. Androgènes: Testostérone
Médullaire Adrénaline et Noradrénaline
41
PROLACTINE
 Hormone secrétée par le lobe antérieur de l’hypophyse
 La prolactine stimule la sécrétion lactée des glandes mammaires
 La bromocriptine (parlodel ®) )inhibe la sécrétion de la prolactine. Elle est utilisée pour
l’arrêt de la lactation dans le post-partum, dans les galactorrhées et dans la maladie de
Parkinson

LES ANDROGÈNES: Les androgènes sont les hormones sexuelles mâles


 Le principal représentant est la testostérone
 Rôles ou fonctions : - Développement des caractères sexuels mâles
- Action anabolisante sur le métabolisme protéique
 Indications : - Insuffisance sexuelle mâle
- Troubles de la ménopause
- L’asthénie sexuelle
- Les cancers de seins
- Les syndromes de dénutrition

LES ANABOLISANTS: Les anabolisants sont des produits qui favorisent l’anabolisme. Sont utilisés
dans les cas de dénutrition.

LES HORMONES SEXUELLES FEMININES


1. Les oestrogènes : sont des hormones sexuelles féminines qui ont les
propriétés suivantes :
o Développement des caractères sexuels féminins
o Favorise le développement de la muqueuse utérine
 Indications :
o Chez l’homme : pendant le cancer de la prostate et l’orchite
1.- Les
oestrogènes o Chez la femme
- dans les retards de puberté
- Troubles de la ménopause
- Menaces d’avortement
- Troubles du cycle menstruel
- Cancer de seins
- Comme contraceptif en association avec les progestatifs
2. La progestérone : Elles ont les propriétés suivantes :
o Prépare l’endomètre à la nidation
o Réduit la motilité utérine
o Effet d’inhibition de l’ovulation
2.- La o Action hyperthermisante
progestérone o Elle est indispensable au maintien de la grossesse
 Indications : - Troubles de la ménopause
- Stérilité
- Troubles des règles : aménorrhées, dysménorrhée, métrorragies
- Comme contraceptif

CONTRACEPTIFS: il y a des méthodes naturelles, mécaniques, chirurgicales et chimiques :


Contraceptifs chimiques :
1. Contraceptifs progestatifs (contiennent uniquement des progestatifs)
a. Contraceptifs injectables progestatifs (DMPA : tous les 3 mois)
b. Pilules progestatives (prendre chaque jour)
c. Implants Norplant (protection pendant 5 ans)
2. Contraceptifs oraux combinés
a. Contraceptifs oraux combinés (COC) (prendre tous les jours)
b. Contraceptifs injectables combinés (CIC) (injection mensuelle)
Mécanisme d’action :
 Bloquent l’ovulation
 Modifient la glaire cervicale
42
 Modifient l’endomètre pour empêcher la nidation

43
Chapitre – 12 LES ANTIDIABETIQUES
A.- RAPPEL
Le diabète se définit par l’existence d’une hyperglycémie chronique, le taux normal chez
l’adulte se situant entre 0.80g/l et 1.10g/l à jeun.
Les critères biologiques de diagnostic sont :
- glycémie à jeun > 1.26g/l à 2 reprises
- glycémie 2H après ingestion per os de 75g de glucose > 2g/l
Physiopathologiquement, le diabète se caractérise par des troubles du métabolisme des
glucides, des graisses et des protéines. Ceci se traduit par un déséquilibre entre la production
insuffisante ou nulle d’insuline et les besoins tissulaires.
Il existe deux (2 ) types de diabète :
 le diabète de type I ou diabète insulinodépendant
 le diabète de type II ou diabète non insulino-dépendant (sujet obèse après 40 ans)

B. PRINCIPAUX PRODUITS

1.- INSULINE
C’est la seule hormone hypoglycémiante connue.
Elle est sécrétée par les cellules bêta des îlots de LANGERHANS du pancréas.
Ces dix dernières années, elle a bénéficié d’importants progrès afin d’en améliorer l’efficacité
et la sécurité d’utilisation.
L’insulinothérapie est absolument nécessaire dans le diabète de type I puisque la
production d’insuline endogène est définitivement arrêtée.

Types d’insuline_ il existe deux types d’insuline


 Les insulines animales : provenant du porc, du bœuf. Elles sont hautement purifiées
 Les insulines humaines : qui regroupent toutes les insulines dont la structure est
identique à celle sécrétée chez l’homme. Elles présentent un avantage immunologique
par rapport aux insulines animales.

Il existe plusieurs formes :


 Insulines rapides
ACTRAPID
UMULINE RAPIDE
 Insulines intermédiaires monophasiques
INSULATARD
UMULINE NPH
MONOTARD
 Insulines intermédiaires biphasiques.
INSUMAN 25
INSUMAN 50
MIXTARD 10
MIXTARD 20
 Insulines ultra lentes
ULTRATARD
UMULINE ZINC
 Insuline à 100UI/ml pour pompe
VELOSULINE HM 100
INSUMAN INFUSAT

INDICATIONS DE L’INSULINE
44
o diabète de type I
o diabète en période de grossesse
o diabète avec complication dégénérative, retinopathie diabétique
évolutive.
o diabète de type II en période d’agression ( intervention chirurgicale) ou
de déséquilibre
o acidose diabétique, coma acidocetosique

CONTRE INDICATIONS DE L’INSULINE


antécédents d’allergie aux constituants des insulines (metacresol,
parahydroxybenzoate de sodium, protamine)

LES ACCIDENTS DE L’INSULINOTHERAPIE


1. L’hypoglycemie (le plus fréquent)
Le patient et sa famille doivent connaître les symptômes et le traitement de
l’hypoglycémie
2. L’atrophie des tissus sous-cutanés
Nodules et atrophie des tissus sous-cutanés au niveau du site d’injection ce qui
fait qu’il faut toujours changer de lieu d’injection
3. L’insulinorésistance: quand l’insuline n’a plus d’action sur la glycemie
4. Accidents allergiques : dus à l’impureté de l’insuline
5. Syndrome de Somogyi
L’effet Somogyi est une hyperglycémie consécutive à une hypoglycémie
survenue quelques heures plutôt. Généralement il s’agit d’hypoglycémies
nocturnes asymptomatiques suivies d’une hyperglycémie matinale. Il suffit de
diminuer les doses d’insuline du soir ou d’augmenter la collation du coucher
pour faire disparaître l’hypoglycémie nocturne et l’hyperglycémie
réactionnelle.

2.- LES ANTIDIABETIQUES ORAUX


On les appelle aussi hypoglycémiants oraux et on distingue trois (3 ) grandes familles :
 sulfamides à longue durée d’action
 DAONIL
 HEMI-DAONIL
 DIAMICRON
A.- Sulfamides  AMAREL
hypoglycémiants  sulfamides à très longue durée d’action
 GLUCIDORAL
 OZIDIA
 sulfamides à action moyenne
 MINIDIAB
B.- Biguanides  GLUCOPHAGE
 STAGID
C.- Inhibiteurs des  GLUCOR
Alpha – glucosidases  DIASTABOL

INDICATIONS DES ANTIDIABETIQUES ORAUX


o diabète de type II lorsque le régime prescrit n’est pas suffisant pour
rétablir à lui seul l’équilibre glycémique
CONTRE INDICATIONS DES ANTIDIABETIQUES ORAUX

45
- BIGUANIDES
 diabète insulino-dépendant
 circonstances augmentant les risques d’acidose lactique
- INHIBITEURS DES ALPHA-GLUCOSIDASES
 enfants de moins de 15 ans (acarbose ) et de moins de 18ans (miglitol )
 grossesse et allaitement
 certaines pathologies digestives (ulcération colique, maladie
inflammatoire du colon )
 insuffisance rénale sévère (miglitol )
 hypersensibilité à l’acarbose ou au miglitol

CONSEILS
 Le patient diabétique doit toujours avoir en sa possession une carte de diabétique
et le numéro de contact de son médecin
 Le diabétique doit toujours consigner dans un carnet, jour après jour, les doses
d’insuline administrées, les mesures de glycosurie et de glycémie, les malaises
hypoglycémiques et tous les évènements de santé
 Contrôler la creatinemie avant tout traitement aux antidiabétiques oraux
 Arrêter le médicament deux jours avant une intervention chirurgicale et tout
examen radiographique avec un produit de contraste iodé
 Vigilance recommandée par rapport aux interactions médicamenteuses avec les
adsorbants intestinaux (charbon ) et enzymes digestives, les AINS, le miconazol et
le danazol, alcool

46
Chapitre 13.- LES ANTI-INFLAMMATOIRES

Les anti-inflammatoires sont des médicaments très différents du point de vue structurale, mais
tous capables de diminuer la réaction inflammatoire.
L’inflammation est la réponse de l’organisme à des agressions.

Comme anti-inflammatoires, nous avons :


1.- Les anti-inflammatoires non stéroïdiens
2.- Les anti-inflammatoires stéroïdiens

1.- LES ANTI-INFLAMMATOIRES NON STÉROÏDIENS


C’est un groupe hétérogène de médicaments qui agissent sur les conséquences de la réaction
inflammatoire mais sans posséder la structure stéroïde.

Caractéristiques :
 Ce sont des acides faibles
 Ils agissent en inhibant la synthèse des prostaglandines
 Ils possèdent des propriétés anti-inflammatoires mais aussi antalgiques et
antipyrétiques

Les principales indications :.


 traitement symptomatique des Rhumatismes inflammatoires
 traitement symptomatique de certaines arthroses douloureuses et invalidantes
 les lombalgies
 les affections post traumatiques de l’appareil locomoteur
 les manifestations inflammatoires dans le domaine ORL, stomatologique
 les dysménorrhées essentielles

Les contre-indications
 L’ulcère gastro-duodénal
 Les syndromes hémorragiques
 L’allergie, les grossesses non contrôlées

Les principaux médicaments :


 Diclofenac (voltarène R)
 L’indométacine (indocid R)
 Ibuprofène (BrufenR)
 Piroxicam (Feldène R) etc.........

47
2.- LES ANTI-INFLAMMATOIRES STÉROÏDIENS : LES CORTICOIDES

DÉFINITION.-
Ce sont des hormones sécrétées par les glandes corticosurrenales ( à partir du
cholestérol ) et utilisées en thérapeutique essentiellement comme anti-
inflammatoire ,immunosuppresseur et antiallergique

Les glucocorticoïdes peuvent être.


o Produits naturels : cortisone, hydrocortisone
o Produits synthétiques : Dexamethasone (soludecadron ®) Prednisolone cp
( solupred®)

PROPRIÉTÉS.:
Les corticoïdes agissent sur des nombreux métabolismes.
Ils ont les propriétés suivantes :
1. Action anti-inflammatoire et antiallergique : les corticoïdes sont les anti-
inflammatoires les plus puissants
2. Effet immunosuppresseur : ils diminuent la réponse immunitaire à forte dose.
3. Action hyperglycémiante : par augmentation de la synthèse hépatique des
triglycérides
4. Déminéralisation osseuse : par inhibition de l’absorption intestinale du calcium
ce qui explique la décalcification osseuse et les fractures observées lors du
traitement au long cours par les corticoïdes
5. Action gastro toxique : les corticoïdes provoquent une hypersécrétion d’acide
chlorhydrique avec des risques d’ulcères
6. Les corticoïdes ont une action euphorique sur le système nerveux central
7. Rétention hydrosodée : il y a élimination rénale de potassium et rétention du
sodium et de l’eau d’où le risque d’œdème
8. Ils augmentent le catabolisme des protéines ce qui entraîne une augmentation
de l’urée sanguine.

INDICATIONS DES CORTICOIDES:


1. Elles sont limitées aux cas d’urgence médicale imposant une corticothérapie
2. Allergies graves: oedème de Quincke, urticaire géant, choc anaphylactique
3. État de mal asthmatique et asthme grave non amélioré par le salbutamol et
l’aminophylline
4. Laryngite aiguë avec détresse respiratoire
5. Oedème cérébral
6. Maladies auto-immunes

CONTRE-INDICATIONS
1. Les antécédents connus d’ulcère digestifs
2. Une hypertension artérielle importante
3. Une psychopathie aiguë
4. Infections non contrôlées par un traitement spécifique
5. Hépatite virale aiguë
6. Diabète non contrôlé
7. Cirrhose éthylique avec ascite

EFFETS SECONDAIRES DE LA CORTICOTHÉRAPIE (incidents et accidents)


48
Ils sont fonction de la durée du traitement et des doses utilisées
 Effets métaboliques: rétention hydrosodée,
o hypokaliémie,
o diabète,
o ostéoporose
 Effets digestifs: ulcère gastro-duodénal
 Effets psychiques: insomnie, agitation, euphorie,
 Risques infectieux: sensibilité accrue à tous les agents infectieux

PRINCIPES D’UTILISATION DES CORTICOIDES


Pour diminuer les effets secondaires des corticoïdes il faut faire

1. Une prise unique le matin vers 8 heures, car elle seule permet de limiter
l’action frénatrice des corticoïdes sur l’axe hypothalamo-hypophyso-
surrénalien. .
En cas de forte posologie, les doses peuvent être fractionnées en deux prises
avec la principale posologie à 8 heures du matin et l’autre dans l’après midi

2. Régime alimentaire : - Régime peu sodé ou même désodé


- Limitation des sucres d’absorption rapide
- Régime riche en lait et en potassium

3. Activité physique régulière

4. Prendre du calcium (pour prévenir l’ostéoporoses) et de l’hydroxyde


d’aluminium (pour prévenir l’ulcère)

49
Chapitre 14.- LES ANTI-ALLERGIQUES /
LES ANTI ANAPHYLACTIQUES

I.- DÉFINITION
L’allergie se définit comme la réaction à l’introduction dans un organisme déjà sensibilisé par
un contact antérieur de substances antigéniques ou allergènes. Cette réaction est déclenchée
dès qu’il y a contact de l’allergène avec les immunoglobulines E (IgE ) fixées sur les
mastocytes ; contact qui libère les médiateurs chimiques (histamines, sérotonine, bradykinine
et prostaglandines ) responsables de l’allergie.

II.- LES MÉDICAMENTS UTILISÉS


1. Les anti-histaminiques,
2. L’épinephrine ou adrénaline
3. Les corticoïdes

1.- LES ANTIHISTAMINIQUES


DÉFINITION.-
Un antihistaminique est une substance qui atténue ou supprime les effets de
l’histamine, notamment l’œdème et les contractures des muscles lisses.

NB.- L’histamine est une substance libérée dans certaines réactions allergiques comme
l’urticaire, l’asthme, les éruptions cutanées prurigineuses, le choc anaphylactique.
Action de l’histamine
 Elle intervient dans les phénomènes d’allergie
 Elle contracte les fibres lisses
 Elle provoque une stase sanguine au niveau des capillaires
 Elle excite la sécrétion gastrique
 L’action de l’histamine est attribuée à l’activation de deux types de récepteurs :
les récepteurs H1 et les récepteurs H2

Antihistaminiques : produits :
1. Antihistaminiques H1
 Antihistaminiques sédatifs :
o Prométhazine sp (phenergan ® )
o Chlorphéniramine (cp, inje) (Polaramine ®),
 Antihistaminiques non sédatifs : Zyrtec ® ; Primalan ® ; Clarityne ®
2. Antihistaminiques H2 : cimétidine (tagamet ®)

PROPRIÉTÉS DES ANTIHISTAMINIQUES. -


Ce sont des antagonistes spécifiques de l’histamine au niveau des récepteurs H1 et H2
o Les antihistaminiques H1 vont bloquer les effets vasculaires et bronchiques de
l’histamine
o Les antihistaminiques H2 vont bloquer l’action de l’histamine sur la sécrétion
chlorhydrique gastrique
o La plu part des antihistaminiques ont une action sédative, hypnotique et
anesthésique locale. Ils peuvent en outre induire une certaine somnolence à
cause de leur effet sédatif sur le SNC
INDICATIONS.-
Anti-histaminiques H1
 Ils sont utilisés contre la plupart des maladies allergiques: rhume de
foins, urticaire, rhinite vasomotrice, eczéma allergique, maladie sérique,
réactions médicamenteuses, conjonctivite allergique, allergie gastro-
intestinale, piqûres d’insectes, prurit anal et vulvaire, asthme et toux
bronchiques spasmodique etc.
 Les vertiges, les vomissements, le mal de transports
 Le traitement des insomnies
 Le traitement adjuvant de la maladie de Parkinson
Anti-histaminiques H2: traitement de l’ulcère gastro-duodénal

EFFETS SECONDAIRES : les plus récurrents sont


o la somnolence.
o On a décrit également
 Troubles digestifs
 Troubles cardio-vasculaires : tachycardie, hypotension
 Troubles visuels
 Réactions de sensibilisation locale

CONTRE-INDICATIONS
o Le glaucome
o L’hypertrophie de la prostate
o La grossesse

2.- EPINÉPHRINE (ADRÉNALINE)


DÉFINITION.-
L’adrénaline est une hormone hyperglycémiante sécrétée par la
médullosurrénale. C’est un stimulant cardio-vasculaire

PROPRIÉTÉS
a.- A faibles doses: stimulateur cardiaque par tachycardie
b..- A fortes doses:
 vasoconstricteur
 Hypertenseur
 Relâchement des muscles gastro-intestinaux, de l’utérus (derniers mois
de grossesse) et des muscles bronchiques)
INDICATIONS
 Médicaments d’urgence des détresses cardio-circulatoires avec état de choc
qu’il soit hémorragique, traumatique, infectieux ou après chirurgie cardiaque
 Choc anaphylactique
 Réactions allergiques sévères

CONTRE-INDICATIONS
 Maladies cardiaques: angine de poitrine,
 HTA , hyperthyroïdies, diabète
 Malade sous IMAO (Inhibiteur de la Mono Amine Oxydase)

EFFETS SECONDAIRES
L’effet secondaire majeur est l’apparition de troubles du rythme : arythmies
ventriculaires. Elle peut aggraver un angor.

3.- CORTICOIDES (voir anti-inflammatoires)


III.- LE CHOC ANAPHYLACTIQUE

DÉFINITION.-
Le choc anaphylactique est l’exemple même de l’accident allergique par
hypersensibilité immédiate de type I.

CAUSES .-
Il peut être provoqué par l’injection de nombreux antigènes, les principales
substances responsables étant la pénicilline, les sérums thérapeutiques (sérum
antitétanique par exemple), les piqûres d’insectes (guêpe, abeille...) etc

CLINIQUEMENT.-
Il se traduit de façon aiguë et violente par un effondrement de la tension artérielle,
une fièvre élevée, des palpitations , syncope etc

LE TRAITEMENT D’URGENCE:
 Dilution d’une ampoule de 1 ml d’adrénaline à 0,25 mg dans 1,5 ml de sérum
physiologique puis administration intraveineuse en bolus (rapide et répété) de la
solution diluée, soit 0,1 mg d’adrénaline (épinephrine)
Les bolus seront jusqu’au rétablissement de l’état hémodynamique. Une
surveillance étroite sera instaurée.

 Ou bien administration par voie s/c de 1 ml de la solution (non diluée) soit 0,25
mg d’adrénaline. L’amélioration apparaît généralement dans les 3 à 5 minutes
après l’injection s.c. Une seconde injection de 1 ml de la solution (non diluée)
peut être faite 10-15 minutes plus tard si nécessaire.

 Autres médicaments associés:


* Hemisuccinate d’hydrocortisone (corticoïde): 200 mg voie IV
* Une ampoule en IM d’un antihistaminique injectable.

NB.- Le meilleur traitement d’urgence du choc anaphylactique reste l’adrénaline


du fait de l’étendu et de la rapidité de son action.

52
Chapitre 15.- LES MEDICAMENTS DE L’APPAREIL CARDIO -
VASCULAIRE ET RENAL

I.- LES ANTI-HYPERTENSEUR


A.- DÉFINITION

Les anti-hypertenseurs également appelés hypotenseurs sont des médicaments utilisés dans le
traitement de l’hypertension artérielle (font baisser la tension artérielle)

B.- CLASSIFICATION

Il existe plusieurs groupes d’anti-hypertenseurs parmi lesquels on peut citer:

1.- Les diurétiques


- L’eau et les sucres
- L’hydrochlorothiazide (Esidrex ®)
- Le furosemide (Lasilix ®)
- Le spironolactone (aldactone ®)

2.- Les beta-bloquants


- Le propranolol (Avlocardyl ®)
- Atenolol (Tenormine ®)

3.- Les sympatholytiques


- Methyldopa (aldomet ®)
- Clonidine (catapressan ®)

4.- Les inhibiteurs calciques


- Nifédipine (Adalat ®)

5.- Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion


- Captopril (Lopril ®)
- Énalapril (Rénitec ®)

6.- La réserpine

53
1.- LES DIURETIQUES
Les diurétiques sont des médicaments capables d’augmenter la diurèse en
Définition provoquant une élimination rénale accrue de sodium
Produits :
1. L’eau et les sucres (diuretiques osmotiques)
 L’eau : l’eau est le premier et le plus simple des diurétiques.
Une importante absorption d’eau augmente le volume urinaire. Elle
augmente la filtration glomerulaire
 Les sucres : le glucose en soluté hypertonique, le manitol, le lactose, ont
un effet diurétique.

2. Les diurétiques sulfamides:les thiazides:l’hydrochlorothiazide (Esidrex ®)


 Ces diurétiques sont de salidiurétiques, c’est-à-dire des diurétiques qui
éliminent de l’organisme des sels et de l’eau.
 Les salidiurétiques augmentent l’élimination urinaire du chlorure de sodium
et de potassium
 L’inconvénient majeur des salidiurétiques est la baisse du potassium
sanguin (hypokaliémie) due à l’élimination importante de cet ion
 L’hypokaliémie se manifeste par des paralysies hypotoniques des membres
 Pour éviter ces accidents il est nécessaire de prendre per os 2 à 3 gr de
chlorure de potassium
Principaux
produits 3. Le furosémide (lasilix®) Le furosémide est un salidiurétique d’action rapide
dont les caractéristiques sont les suivantes :
 La quantité de sodium excrétée est importante
 La diurèse induite est très importante
 Il reste efficace en cas d’insuffisance rénale avancée

4. Le spironolactone (aldactone ®) Il est un diurétique qui s’oppose à l’action de


l’aldostérone (hormone minéralocorticoïde sécrétée par la corticosurrénale)
Le spironolactone entraîne une diurèse riche en sodium et pauvre en potassium. Ils sont
épargneurs potassiques. Les complications observées lors de l’utilisation des
spironolactones sont essentiellement
 L’hyperkaliémie et l’acidose métabolique qui sont surtout à craindre en
cas d’insuffisance rénale
 On a également observé des gynécomasties avec impuissance sexuelle chez
l’homme et des troubles des règles chez la femme

5. Les xantines : la caféine, la théophylline et la théobromine, ce sont des


psychotiques d’action diurétique faible
6. Les tonicardiaques ont un effet diurétique indirect.
Indications :
 L’indication majeure des diurétiques est le traitement des oedèmes
Indications (œdèmes cardiaques, trophiques, orthostatiques, néphrotique)
 La phase initiale du traitement de l’hypertension
 En cas d’intoxication aiguë, on emploie les diurétiques osmotiques
Contre-indications :
Contre-
Insuffisance rénale
indication
Dans le cas d’insuffisance rénale, on peut utiliser le furosémide
Mécanisme d’action
Mécanisme  augmentation modérée de l’élimination rénale de sodium (natriurèse)
d’action  baisse modérée du débit cardiaque
 vasodilatation artériolaire
Utiliser la dose minimale efficace pour éviter les effets indésirables pouvant devenir
Conseils significatifs en cas d’augmentation de posologie. La précaution doit être la règle
d’utilisation en cas de goutte, diabète, cardiopathie ischémique .
54
2- BETA BLOQUANTS
ce sont des médicaments utilisés dans le traitement de l’HTA capables de
Définition s’opposer à certains effets des catécholamines (adrénaline, noradrénaline,
dopamine) de l’organisme.
Produits :
 Propranolol (Avlocardyl ®)
Produits  Acebutol (sectral ®)
 Atenolol (Tenormine ®)
Mécanisme d’action : Ils agissent par :
 effets sur le SN sympathique
Mécanisme
 diminution de la sécrétion de rénine
d’action  diminution du débit cardiaque
 vasodilatation et effet anxiolytique
Indications:
 Ils sont efficaces dans toutes les formes d’hypertension essentielle
Indications  Traitement de l’insuffisance coronarienne (angine de poitrine)
 Traitement des troubles du rythme

Contre-indications
 Asthme
 insuffisance cardiaque
Contre
 artériopathie des membres inférieurs
indications  Les antécédents d’ulcère gastro-duodénal
 Diabète mal équilibré
 Grossesse
Effets secondaires :
Effets  Troubles de conduction
secondaires  Asthénie
 Tendance dépressive
Surveillance :
Surveillance  ECG
 Rythme cardiaque (bradycardie fréquente)

3. LES SYMPATHOLYTIQUES

Définition Ce sont des médicaments qui bloquent l’action du SN sympathique

Produits
Produits  Méthyldopa (Aldomet ®)
 Clonidine (Catapressan)
Mécanisme d’action :
Mécanisme
Ils agissent en baissant le tonus sympathique périphérique avec diminution
D’action de la tension artérielle.
Indications :
Indications HTA lorsque les autres médicaments anti hypertenseurs sont contre-
indiqués ou inefficaces
Contre-indications :
Contre
 Dépression
indications  Porphyrie
L’arrêt du traitement doit se faire progressivement par ce qu’ils induisent un risque
Conseils d’hypotension après la première dose.

55
4.- LES INHIBITEURS CALCIQUES
ce sont des médicaments capables de s’opposer à l’entrée du calcium dans les
Définition cellules
Produits Nifédipine (Adalate ®)
Mécanisme en bloquant l’entrée du calcium dans les cellules musculaires lisses arteriolaires, ils
d’action entraînent une vasodilatation
Indications :
 Traitement de l’HTA
Indications  HTA associée à une insuffisance coronaire
 Dans l’angor d’effort
Contre-indications :
Contre
 premiers mois de grossesse
indications
 insuffisance cardiaque
Conseils :
Conseils  ECG avant traitement
 Eviter association avec beta-bloquants

5.- LES INHIBITEURS DE L’ENZYME DE CONVERSION


ce sont des médicaments capables de bloquer l’action de l’enzyme qui transforme
Définition l’angiotensine I (protéine présente dans le sang) inactive, en une forme active
l’angiotensine II
Produits :
 Enalapril (Ranitec ®)
Produits  Captopril (Lopril ®)
 Ramipril (Triatec ®)
Mécanisme
Ils agissent par inhibition de l’angiotensine II circulante et tissulaire.
d’action
Indications
Indications  Traitement de l’HTA
 HTA associée à une insuffisance cardiaque
Contre-indications :
Contre
 Grossesse
indications  Sténose de l’artère rénale
Ils sont généralement administrés à faible dose parce qu’ils peuvent engendrer des
Conseils effets indésirables tels que : asthénie, bouffée vasomotrice, toux sèche

6- AUTRES ANTI HYPERTENSEURS


 La réserpine
Alcaloïde du rauwolfia. Elle exerce une activité hypotensive modérée et sédative
Les risques sont la dépression et les hémorragies digestives.

 Alpha bloquants
MINIPRESS (prazosine )
MEDIATENSYL (urapidil )

 Vasodilatateurs à action directe


NEPRESSOL (dihydralazine )
TRASIPRESSOL (dihydralazine +bêtabloquant )

Ils sont rarement prescrits en première intention.


 ECAZIDE ® = Hydrochlorothiazide (diurétique) + Captopril (I.E.C.)

56
II.- LES ANTIANGOUREUX
La trinitrine :
 Anti-angoreux et vasodilatateur puissant à action spontanée.
 C’est le médicament de choix de la douleur angineuse.
 Existe en comprimés sublinguaux et est utilisé au moment ou
1.- La trinitrine ou en prévision des crises.
trinitroglycerine  L’action se fait sentir 1 à 2 minutes et dure 30 minutes.
 La trinitrine existe aussi en application cutanée (nitridon®).
 C’est un médicament de la liste I et est contre-indiqué
dans le glaucome.
 On l’appelle encore glycerine-trinitre
Isosorbide dinitrate :
2.- Isosorbide dinitrate C’est un dérivé retard de la trinitrine mais avec la
(Risordan®) même contre-indication (glaucome) et les mêmes effets
(antispasmodique, anti-angoureux, vasodilatateur.
Les inhibiteurs calciques
sont des antagonistes calciques. Ils inhibent l’entré du Ca++
3.- Les inhibiteurs dans les cellules myocardiques ou musculaires lisses artérielles
calciques (Adalat ®) bloquant aussi les contractures de ces muscles.
Les effets secondaires sont : céphalées, hypotension.

III.- LES ANTIARYTHMIQUES


Les troubles du rythme (tachycardie, arythmie, extrasystole, fibrillation auriculo-ventriculaire)
sont régularisés, soit par un appareil électrique (pacemaker) , soit par des médicaments qui
augmentent ou diminuent l’excitabilité cardiaque

Médicaments qui augmentent l’excitabilité cardiaque


Ils sont utilisés dans le traitement des pouls lents. Ce sont
 Lactate de Sodium :
1.- Médicaments qui est utilisé en perfusion, en solution hypertonique dont le
augmentent débit est réglé en fonction de l’électrocardiogramme qui est
l’excitabilité contrôlé en permanence.
cardiaque Les formes orales existent aussi.
 Le Chlorhydrate d’Isoprénaline :
Est administré par voie perlinguale ou en perfusion

Médicaments qui diminuent l’excitabilité cardiaque


Ils diminuent l’excitabilité du myocarde et ralentissent le rythme.
 Quinidine (cardiotonique)
C’est un alcaloïde de la quinine mais par rapport à ce dernier elle a
des propriétés antiparasitaires moins exprimées et de remarquables
propriétés antiarythmiques.
2.- Médicaments qui
On l’utilise aux doses de 1 à 3 gr par 24 h per os reparties en 4 prises
diminuent
au moins.
l’excitabilité
Son association à des barbituriques est utilisée dans le traitement des
cardiaque
extrasystoles
 L’Amiodorone (cordarone®)
Est utilisé dans les tachycardies sinusales, les fibrillations
auriculaires au dose quotidienne de 0,60 g. On l’utilise aussi dans
l’angor et les insuffisances coronariens. Elle est contre-indiquée dans
les troubles de la thyroïde.

57
IV.- LES CARDIOTONIQUES ( glucosides cardiaques)
 Les cardiotoniques ou glucosides cardiaques sont les médicaments de l’insuffisance
cardiaque.

 Propriétés. Mécanisme d’action. Ces médicaments ont une double action :


1. Sur le cœur : ils se fixent sur le cœur et ils renforcent, régularisent et ralentissent
les battements du cœur (règle de trois R).
La fixation de la digitaline est très importante ce qui peut entraîner une
accumulation du médicament et des effets toxiques.
2. Sur le rein : on observe une vasodilatation, ce qui augmente la diurèse. Les
cardiotoniques sont donc des diurétiques indirects.
 Indications :
o Traitement de l’insuffisance cardiaque
o Traitement des troubles du rythme

 Les cardiotoniques sont des hétérosides extraits de la feuille de digitale (digitaline et


digoxine) ou de graines de strophantus (ouabaïne)

 Produits :
o Les digitaliques
o L’ouabaïne

1.- Les digitaliques PROPRIÉTÉS


 La digitaline est extraite de la feuille de digitale
 Les digitaliques s’absorbent et s’éliminent lentement du fait de leur
faible solubilité. Ainsi ils possèdent une action retardée qui est de
longue durée, mais de faible intensité, et toxique.
 Les digitaliques se fixent de manière irréversible sur le myocarde
d’où leur toxicité
 On les rencontre dans des spécialités comme Digoxine ® ; Digitaline
®, Cédilanide ®
 La digitaline figure sur la liste I
 Elle existe sous forme orale et en soluté injectable

PRINCIPES DE TRAITEMENT : dosage ou posologie


La digitaline est un cardiotonique majeur qui présente cependant
l’inconvénient de se fixer d’une manière irréversible sur le
myocarde. Pour cette raison on évitera formellement les traitements
prolongés à haute dose.
Le traitement aura pour but :
1. de réaliser une digitalisation rapide le premier jour du
traitement
2. puis trouver la dose d’entretien qui permet de maintenir le
rythme entre 60 et 70.

 Posologie : la dose par voie orale ne doit pas dépasser


1 mg par prise et 1 mg par 24 heures en raison des risques
d’accumulation

 On l’administre surtout par voie buccale. En cas d’urgence on


l’administre par voie intraveineuse (digitaline, Cédilanide ®). La
voie intramusculaire est à proscrire en raison de son action irritante.

58
 CONTRE-INDICATIONS
o Bradycardie
o Tous les médicaments qui augmentent l’excitabilité myocardique
doivent être proscrits lors d’un traitement digitalique, en
particulier l’éphédrine

 SURVEILLANCE DU TRAITEMENT
Le risque majeur d’un traitement digitalique est l’accumulation
du produit sur le cœur avec des troubles toxiques. On surveillera
pour éviter cela :
o Les troubles digestifs : les premiers signes toxiques lors d’un
traitement digitalique sont des signes gastro-intestinaux (nausées,
douleurs abdominales, vomissements)
o L’électrocardiogramme : il permet de voir les troubles
myocardiques. En cas de troubles de la conduction auriculo-
ventriculaire ou d’extrasystoles ventriculaires nombreuses, le
traitement doit être arrêté
o Le pouls : en cas d’accumulation de digitalique on note une
bradycardie au-dessous de 60. Le traitement doit être arrêté

Pour éviter cette digitalisation du cœur. Il est fondamental de faire le


traitement digitalique en cures discontinues.

L’ouabaïne
 C’est un hétéroside inscrit sur la lite I que l’on trouve dans une
plante tropicale, le strophantus.
2.- L’ouabaïne  Elle agit d’une manière rapide et intense. C’est donc un médicament
d’urgence utilisé dans l’O.A.P.
 L’action forte et rapide est du à sa grande solubilité dans l’eau, et
aussi de courte durée. Elle ne s’accumule pas.

V.- MESURES EN CAS D’INTOXICATION PAR LES GLUCOSIDES


 Echange du glucoside
 Administration de préparation de K, de l’Unithiol, de l’E.D.T.A.
 Administration de B bloquant
 Administration de Vit C

59
Chapitre 16.- LES MÉDICAMENTS DU SYSTEME NERVEUX
CENTRAL

I.- LES PSYCHOTROPES

I.- DEFINITION

Les psychotropes sont des substances qui agissent sur l’activité psychique par
leurs propriétés sédatives ou stimulantes.

Les maladies psychiques sont de 3 grands groupes :


- les névroses (anxiété, obsessions, hystérie et phobies)
- les psychoses ( schizophrénie, psychose maniaco- dépressive, psychose
paranoïaque)
- l’arriération mentale (l’idiotie)

II.- CLASSIFICATION
Les psychotropes sur le plan chimique sont divisés en classes :
 Les psycholeptiques : Sont ceux qui ralentissent l’activité mentale.
On distingue 3 groupes :
1. Les anxiolytiques ou tranquillisants qui réduisent la tension
2. Les hypnotiques: abaissent la vigilance, entraîne le sommeil.
3. Les neuroleptiques : qui dépriment l’humeur.

 Les psychoanaleptiques sont ceux qui stimulent l’activité mentale.


 Les antidépresseurs (thymoanaleptiques) ceux qui ont une action
sélective sur les états dépressifs (antidépresseurs tricycliques; IMAO)

PSYCHOTROPES. CLASSIFICATION

1. Les anxiolytiques ou tranquillisants


qui réduisent la tension
2. Les hypnotiques:
Ils ralentissent l’activité mentale
abaissent la vigilance, entraîne le sommeil.
3. Les neuroleptiques

4. Les antidépresseurs Ils stimulent l’activité mentale

60
61
PSYCHOTROPES
1.- ANXIOLYTIQUES OU
2.- HYPNOTIQUES 3.- NEUROLEPTIQUES 4.- ANTIDEPRESSEURS
TRANQUILLISANTS
Médicaments actifs sur le psychisme,
Ce sont des médicaments qui
utilisés plus particulièrement dans le
Ce sont des substances qui ont en induisent le sommeil mais leur Ce sont des médicaments capables
traitement des psychoses
Définition. commun la propriété de réduire ou de emploi prolongé peut entraîner d’améliorer l’ensemble des
Les neuroleptiques ont une action sédative
Propriétés supprimer l’anxiété et les situations de des perturbations du sommeil et et inhibent l’agitation et l’agressivité. Ils
symptômes qui constituent le
stress un syndrome de sevrage à leur syndrome dépressif
réduisent les phénomènes psychotiques
arrêt
(hallucinations et délires)
 Manifestations anxieuses  Insomnie  Etats psychotiques aigus  Etat dépressif
 Désintoxication éthylique  Régulation du sommeil  Anxiété majeure  Insomnie
 Prémédications  Epilepsie  Formes graves de névroses  Terreurs nocturnes
Indications
 Insomnies  Pré anesthésie  Etat d’excitation psychomotrice  Enurésie de l’enfant
 Lumbago  Sevrage toxicomaniaque  douleur
 Contracture musculaire
 Benzodiazépines  Barbituriques :Phénobarbital Haldol® (haloperidol)  Composés tricycliques :
Tranxène® Valium ® (Gardénal®) Largactil® (clorpromazine) Anafranil® Laroxyl® Tofranil®
Exemples Lexomil ® Urbanyl ®  Antihistamines H1 Nozinan® (clorpromazine)  Vivalan®
 Lithium Phénothiazine Leponex® Piportil® Modecate®  IMAO (Inhibiteurs de la
 Equanil® (méprobamate)  Benzodiazépines Monoamine Oxydase) Humaril®
 Insuffisance respiratoire  Sclérose en plaque IMAO (humaril) association avec les
 Insuffisance respiratoire sévère autres antidépresseurs
 Grossesse  Maladie de Parkinson
Contre-  Insuffisance rénale et hépatique Alimentaires : fromages fermentés,
 Glaucome
Indications  Grossesse, viandes faisandées, abats, avocats,
Les barbituriques ne doivent pas être  Antécédent de syndrome malin
 Allaitement associés à l’alcool ni au IMA banane, chocolat, vin et bière
 Coma alcoolique ou barbiturique
Effets  Somnolence Egal anxiolytiques  Photosensibilité. Somnolence Tricycliques (anafranil, tofranil,
Secondaires  Asthénie  Constipation, Rétention urinaire Laroxyl)
 Dépendance  Sécheresse de la bouche  Sécheresse de la bouche
 Hypotension orthostatique  Constipation
 Syndrome de sevrage anxiété
 Augmentation du poids  Hypotension orthostatique
 Insomnie  Tachycardie
 Nausée, vomissements
 Irritabilité (prudence chez les  Troubles sexuels : aménorrhée,  Insomnie ou somnolence
sujets âgés) galactorhée, impuissance. Gynécomastie  Agitation
 Syndrome extra-pyramidal : mouvements  Levée des inhibition
involontaires IMAO( Humaril)
 Syndrome malin (rare) : hyperthermie,  Modification de la TA
tachycardie  Nausée, constipation
Ces effets secondaires sont corrigés par:  Vertiges, céphalées

62
Artane ®, Akineton ®

63
LES ANESTHESIQUES

I.- LES ANESTHESIQUES GENERAUX

I.- DEFINITION
Les anesthésiques généraux sont des produits administrés en vue d’obtenir un état
d’inconscience avec perte de la sensibilité tactile, thermique et douloureuse.

II.- LA PREMEDICATION ANESTHESIQUE


Avant toute intervention. On administre au malade des médicaments appellés pré-
anesthésiques pour :
- Assurer la quiétude du malade
- Obtenir une amnésie chez le patient
- Prévenir des événements aléatoires comme les secrétions salivaires, les nausées, les
vomissements, la douleur
- Réduire les effets indésirables des anesthésiques

Ces produits sont choisis en fonction de :


- Patient (enfant, adulte, femme enceinte)
- L’intervention (durée nature)
- L’anesthésique
Produits : pour la prémédication on utilise :
 Les barbituriques: Ce sont des hypnotiques qui permettent une sédation psychique
éliminant l’anxiété et l’hyperexcitation du patient.
 Des tranquillisants : diazépam, chlorpromazine, chlorpheniramine, et l’hydroxizime
qui sont des sédatifs et des myorésolutifs.
 Les parasympatholytiques : comme la scopolamine ou l’atropine pour la relaxation
des muscles blancs et prévenir les syncopes cardiaques.
 Les analgésiques. Ils permettent de supprimer la douleur et d’installer l’analgésie
pendant l’intervention. Exemple phentanyl morphine.
 Médicaments pour la prévention ou l’inhalation du contenu gastrique : les
antihistaminiques H2 : cimétidine, la ranitidine.

III.- ACCIDENTS ET INCIDENTS DE L’ ANESTHESIE GENERALE


 Surveillance du malade : lors de toute anesthésie, le malade doit être à jeûn et ne
doit rien porter qui puisse gêner la respiration ou la circulation.
Pendant l’anesthésie on surveille le pouls et la respiration du malade qui doit
être régulière et profonde.
 Les accidents dus aux anesthésiques généraux sont d’origines diverses comme :
 L’excitation en début d’anesthésie
 Des vomissements dus à l’irritation gastrique
 La toux due à l’irritation des voies respiratoires aériennes
 La syncope blanche (arrêt cardiaque). La syncope blanche survient au début de
l’anesthésie (accident immédiat). Il y a arrêt du cœur et de la circulation. On corrige
par massage cardiaque et on peut l’éviter par prémédication à l’atropine ou la
scopolamine.
 La syncope bleue ou arrêt respiratoire . Elle s’observe lorsque la quantité
d’anesthésique administrée est trop forte. La syncope respiratoire ou syncope bleue est
une syncope tardive et il faut recourir à la respiration artificielle et à l’administration
d’analeptiques respiratoires comme la caféine, le camphre, par respiration artificielle.

IV.- VOIES D’ADMINISTRATION DE L’ANESTHESIE GÉNÉRALE


On utilise : 1.- L‘anesthésie par voie intraveineuse
2.- L’anesthésie par inhalation
Cette anesthésie est très avantageuse à cause de l’endormissement rapide du
patient. Mais il faut noter que le risque de surdosage est très élèvé ce qui
entraîne des arrêts respiratoires et ralentit le réveil du malade. Encore il est
nécessaire d’avoir à sa disposition un équipement de réanimation lors de cette
anesthésie. Les produits utilisés sont :
 Les barbituriques : Le thiopental est utilisé pendant des interventions de courte
1.- L’anesthésie durée. Elle peut donner des complications comme la dépression respiratoire, le
par voie IV spasme de la glotte. Il est contre indique pendant l’accouchement, l’insuffisance
cardiaque, respiratoire.
 La kétamine est très maniable car son effet ne dure pas. On peut l’utiliser chez
l’enfant car elle n’entraîne pas de détresse respiratoire mais est contre indiquée
pendant l’hypertension
 Le GABA (gamma OH) il provoque un sommeil stable avec un réveil rapide sans
dépression respiratoire ni circulatoire. On peut l’utiliser en obstétrique.
Par cette voie on utilise les anesthésiques gazeux ou volatiles qu’on fait respirer
au malade. On utilise :
 L’halothane (fluothane). C’est un gaz incolore d’odeur agréable inflammable,
2.- L’anesthésie explosif. Il est contre indique en obstétrique chez les cardiaques et les hépatiques.
par  Le protoxyde d’azote. C’est un gaz incolore, inodore, stable, neutre, inflammable
inhalation et non explosif. Il est conditionné en tube en acier dans lequel il se trouve à l’état
liquide, surmonté d’un centre de vapeur saturante. C’est le moins toxique de tous les
anesthésiques mais aussi le plus faible. Il a l’avantage d’une induction et d’un réveil
rapide mais n’assure par la résolution musculaire.

II.- LES ANESTHESIQUES LOCAUX

I.- DEFINITION
Un anesthésique local est un médicament capable de rendre insensible de façon
réversible les terminaisons nerveuses libres afin de réaliser un geste douloureux.
Ils sont alors différents des AG qui agissent par voie générale et suppriment les sensibilités
conscientes. Les différentes techniques d’anesthésie locale sont :
- le bouton intradermique
- infiltration locale
- anesthésie topique ou de contact
- rachianesthésie
L’action des anesthésiques locaux est favorisée par l’adrénaline, la chlorpromazine et
la réserpine. Les anesthésiques locaux sont représentés par la cocaïne et certains
produits de synthèse comme la procaïne, la lidocaïne).

II.- LA COCAINE
C’est un alcaloïde de la famille de coca. C’est un stupéfiant. La cocaïne n’est utilisée que pour
l’anesthésie des muqueuses á cause de sa grande toxicité. Outre ses propriétés anesthésiques
locales, la cocaïne provoque une stimulation psychique, une mydriase, une vasoconstriction
locale et une accélération du rythme cardiaque ; donc c’est un sympathomimétique.

III.- LES ANESTHESIQUES LOCAUX DE SYNTHESE


Ils sont beaucoup moins toxiques que la cocaïne et ne possèdent pas de propriétés stupéfiantes, ce
sont :
 La procaïne moins toxique. C’est un anesthésique analgésique convulsivant,
vasodilatateur et bon en anesthésie régionale.
 La lidocaïne est plus active que la procaïne mais également toxique.
Chapitre 17.- TOXICOMANIE OU PHARMACODÉPENDANCE

I - GÉNÉRALITÉ ET DÉFINITION
L’OMS préfère le terme de pharmaco-dépendance à celui de toxicomanie.

A) PHARMACO-DÉPENDANCE
C’est un état psychique et quelquefois physique résultant de l’interaction entre un
organisme vivant et un médicament. Cette inter-action se caractérise par des
modifications du comportement et par d’autres réactions qui comprennent toujours
une pulsion à prendre les médicaments de façon continue ou périodique afin de
retrouver ces effets psychiques et physiques.

En pratique les toxicomanies sont caractérisées par :


1. La dépendance psychique: le besoin insurmontable de prendre le toxique
2. La tolérance: la tendance à augmenter les doses
3. La dépendance physique: l’apparition d’un syndrome de sevrage à l’arrêt
du toxique
4. L’existence d’effet nocif sur l’individu et la société (vol, casse, maladie)

B) DÉFINITION DES DROGUES


Les drogues sont des substances psychotropes médicamenteuses ou non dont les
propriétés essentielles sont de modifier le fonctionnement psychique c’est-à-dire la
vigilance, la qualité de sensation, le vécu affectif et émotionnel, l’idéation et l’imagination.

C) CLASSIFICATION DES DROGUES


Selon leurs effets les drogues peuvent être classées comme suit :

1.- Les psychoanaleptiques :


qui stimulent l’activité psychique (amphétamines, cocaïne)
2.- Les psycholeptiques :
qui dépriment l’activité psychique (barbituriques, benzodiazépines)
3.- Les psychodysleptiques:
qui perturbent l’activité psychique (cannabis - LSD, opiace ...etc)

II - FACTEURS ETIOLOGIQUES
On définit habituellement la toxicomanie comme la rencontre à un moment donné
d’une personne et d’un produit dans un certain contexte socio-culturel.
Les toxicomanies se rencontrent dans tous les milieux socio-culturels.
On retrouve souvent dans leur histoire :
 Instabilité du milieu familial
 difficultés scolaires
 délinquance
 inadaptation professionnelle.

III – DIAGNOSTIC
Savoir qu’on a à faire à un patient présentant une toxicomanie est habituellement
chose facile car la toxicomanie est le plus souvent reconnue par le sujet, mais dans
certains cas le patient ne veut pas ou ne peut pas en parler (coma, ivresse toxique avec
confusion mentale).
IV.- DROGUES. CLASSIFICATION ET LEURS EFFETS
Les pshychoanaleptiques (stimulent l’activité psychique)
 Les amphétamines :
1.- Les
 utilisés pour s’opposer au sommeil, réduire l’appétit, stimuler
pshychoanaleptiques
les fonctions intellectuelles et physiques.
Ou psycho stimulants
 pour les toxicomanes c’est l’effet d’excitation, l’euphorie,
(stimulent l’activité
l’hyper-activité motrice et sexuelle, l’accélération du temps
psychique) vécu (speed) qui sont recherchés.
Ils se présentent sous forme de comprimé.
Les psycholeptiques ou sédatives (dépriment l’activité psychique)
A.- Opium et ses dérivés (morphine, héroïne, cocaïne)
Effet : Sédation de l’anxiété. Sensation de mise à distance
des contraintes de la réalité (quitter le train en marche).
Bien être physique, somnolence et rêverie
B.- Les barbituriques :
Tous sauf le gardénal entraînent une
pharmacodépendance avec tolérance (imminoctal,
2.- Les psycholeptiques binoctal eunoctal, vesperax .etc)
ou sédatives C.- Colles et solvants :
(dépriment l’activité Ces derniers sont très utilisés dans la toxicomanie
psychique) moderne, surtout par les enfants et adolescents du fait de
la facilité à se les procurer. (Ex. Ether, essence, colle,
dissolvant par inhalation). C’est l’état d’ivresse avec
exaltation de l’humeur et excitation intellectuelle qui est
recherché.
Complications :
 Engourdissement de la pensée
 Hallucinations visuelles et auditives terrifiante avec passage
à l’acte violent
 Désorientation temporo-spaciale et troubles caractériels
Les psychodysleptiques (perturbent l’activité psychique)
A.- Les Hallucinogènes :
Ce sont des produits qui provoquent des hallucinations.
Ex. LSD 25, Mescaline, psytocybine
3.- Les Il existe aussi des plantes hallucinogènes comme le
psychodysleptiques Datura (almoukaykay).
(perturbent l’activité B.- Le Cannabis ou CHANVRE indien
psychique) C’est la drogue la plus utilisée dans le monde, elle
provient d’une plante appelée Cannabis Sativa
Présentation : herbe ou marijuana (fumée) : “join”, la
résine ou “haschich” (mangée ou fumée), huile de
Cannabis

V.- EVOLUTION ET PRONOSTIC

L’évolution se fait par Crise avec surconsommation. On rencontre ainsi :


- tentative de suicide
- vol, violence, manque, demande de soins, sevrage ......etc.
Ces crises ont une fonction maturative et sont l’occasion d’instauration d’une relation
thérapeutique. Mais la survenue de complication est fréquente, et la mortalité non
négligeable
Chapitre 18.- CONDUITE À TENIR DEVANT UNE PERSONNE
INTOXIQUÉE

Le traitement d’une intoxication est variable et dépend évidemment de la nature du poison et


la voie d’absorption . La voie la plus fréquente est la voie digestive.
Le traitement aura pour but:
1. Les gestes de première urgence
2. Elimination du poison de l’organisme
3. Neutraliser le toxique : antidotes

Les gestes de première urgence


 Devant un arrêt cardiaque il faut faire un massage cardiaque
externe associé à une assistance respiratoire
 Devant une détresse respiratoire aiguë il faut faire un bouche à
1.- Les gestes bouche ou, si elle est possible, une intubation endotrachéale.
de première  Devant une chute tensionnelle il faut réchauffer l’intoxiqué et faire
urgence une perfusion de plasmion si le collapsus persiste
 Devant un état d’agitation il faut injecter une association
tranquillisante et neuroleptique (10 mg valium + 1 ampoule
intramusculaire d’halopéridol)

Elimination du poison de l’organisme :


L’élimination du poison de l’organisme dépend de la voie
d’administration
A.- L’EVACUATION DIGESTIVE:
Si celui-ci est resté dans le tractus digestif il faut éviter son passage
dans la circulation générale. L’évacuation peut se faire par:
1.- Le vomissement provoqué: Il faut faire vomir l’intoxiqué
2.- Le lavage gastrique: réalisé à l’aide d’eau tiède

Les contre-indications du vomissement provoqué et du lavage


gastrique sont :
 Ingestion de produits corrosifs (acide ou base fort)
2.- Élimination  Ingestion de pétrole ou dérivés
du poison de  Ingestion de produits moussants
l’organisme  Si le sujet est dans le coma ou présente des convulsions

B.- LES AUTRES MODALITÉS D’EVACUATION.-


Si le toxique est inhalé, on a recours à la respiration assistée, une
oxygénation par sonde nasale, au masque ou après intubation.

C.- L’ÉPURATION RÉNALE ET EXTRARÉNALE


Elle se fait par dialyse péritonéale ou par rein artificiel.

D.- CONTAMINATION CUTANÉE ET OCULAIRE


Les vêtements pollués doivent être enlevés
La peau sera soigneusement lavée et les yeux rincés à l’eau.

Neutraliser le toxique : antidotes :


 Le charbon végétal activé (antidote général):
3.- Neutraliser Administré per os absorbe des quantités importantes de nombreux
le toxique : toxiques empêchant ainsi leur absorption intestinale. Plus il est
antidotes administré tôt, meilleure sera son efficacité.

 Antidotes spécifiques: si elles existent Ex Diazépam pour la chloroquine


LISTE DES PRODUITS ET LEURS ANTIDOTES

PRODUITS ANTIDOTE
B bloquants (propranolol) Glucagon
Benzodiazépines (valium) Anexate
Chloroquine Diazepan
Cyanure Hydroxocobamine
Opiaces (morphine) Narcan
Organophosphorés Atropine
Paracétamol, Fluimucil ®
Tetracholures de carbone
Atropine Methyl sulfate
Pralidoxine
Contraction
Vitamine K Antivitamine K
Pyridoxine (Vitamine B6) Isoniazide
Chapitre 19.- LA MÉDECINE TRADITIONNELLE
I.- MÉDECINE TRADITIONNELLE AU MALI
Il existe au Mali une unité de médecine traditionnelle qui est une division de l’INRSP. (Institut
National de Recherche en Santé Publique). Cette unité dispose d’un personnel compétent pour
valoriser notre médecine traditionnelle. Le personnel est composé de pharmaciens, médecins,
infirmiers, biologistes et chimistes.
Elle collabore avec nos thérapeutes traditionnels, vérifie l’efficacité et la toxicité des
médicaments utilisés par nos thérapeutes traditionnels. En retour elle délivre un certificat à ces
guérisseurs.

II.- DOMAINE ET MOYENS UTILISÉS PAR LES THÉRAPEUTES TRADITIONNELS.


Ce sont :
1. Les incantations
2. Les plantes, les feuilles, les racines et les fruits utilisés sans transformation ou réduits en poudre
pour infusion ou décoction.
3. Les animaux: par exemple le foie
4. Les produits minéraux.
5. Les produits améliorés: médicaments traditionnels améliorés:
A.- BALEMBO SIROP ADULTE et ENFANT
 Propriétés : sédatif de la toux.
 Indications: traitement symptomatique de la toux sèche et rebelle.
 Composition : extrait de Balembo
Parahydroxy benzoate de methyl sodique
B.- DYSENTERAL SACHET:
 Propriétés: - antiamibien sur Entamoeba hystolytica et sur Giardia intestinalis
- antidiarrhéique
 Indications: dysenterie amibienne, diarrhées
C.- GASTROSÉDAL POUDRE ORALE
 Propriétés: le gastrosédal est un protecteur de la muqueuse gastrique
 Indications: gastrite, ulcère gastro-duodénal.
 Composition : poudre d’écorce de Vernonia koschyana
D.- HÉPATISANE SACHET
 Propriétés: l’hepatisane a des effets cholérétiques, cholagogues et diurétiques
 Indications: traitement symptomatique des troubles dyspeptiques : constipation,
flatulence, état saburral du réveil matinal, anorexie, somnolence post-prandiale.
 Composition : Combretum micranthum G.Don
E.- LAXACASSIA SACHET:
 Propriétés:
- laxatif
- Modifie les échanges hydro-électrolytiques intestinaux et stimule la motricité
colique
 Indications: traitement symptomatique de la constipation
F.- MALARIAL SACHET
 Propriétés: - schizonticide - fébrifuge
 Indications:- états fébriles liés au paludisme
syndrome grippal et paragrippal
 Composition : Cassia occdentais 62%
Lippia chevalieri 32%
Spilanthes oleraceae 6%
G.- PSOROSPERMINE POMMADE
 Propriétés: antiseptiques, cicatrisantes, antiprurigineuses, asséchantes
 Indications: eczémas
Chapitre 20.- LISTE DES MEDICAMENTS. NIVEAU CSCOM

1. ANESTHÉSIQUES LOCAUX
- Bupivacaïne 0,5% - Lidocaïne 2%

2. ANALGÉSIQUES ANTIPYRÉTIQUES (AINS non opoides)


- Acide acétylsalicylique (aspirine ®)
- Acetylsalicylate de lysine (aspegic ®)

3. ANTIALLERGIQUES / ANTI ANAPHYLACTIQUES


- Chlorphéniramine cp (polaramine ®)
- Prométhazine sp, inj (phenergan ®)

4. ANTIDOTES/ TRAITEMENT DES INTOXICATIONS


- Antidotes généraux : charbon active poudre
- Antidotes spécifiques: atropine inj, diazépam inj

5. ANTI-EPILEPTIQUES
Diazépam inj

6. ANTIFILARIENS
- Ivermectine cp

7. ANTHELMINTIQUES
- Mebendazole cp et susp. Buvable - Niclosamide cp

8. ANTHELMINTIQUES
- Praziquantel cp (biltricide ®)

9. ANTIBACTERIENS : ANTIBIOTIQUES
A.- PÉNICILLINES
- Amoxicilline gel, susp. Buv. , poudre inject
- Ampicilline poudre inject.
- Benzathine pénicilline 1,2 M UI, 2,4 M UI
- Benzylpenicilline 1 M UI
- Phénoxyméthyl pénicilline cp
B.- AUTRES ANTIBACTERIENS
- Cotrimoxazole cp, susp. Buv
- Doxycilline cp
- Erytrhomycine cp et susp. Buv.

10. ANTILEPREUX
Clofazimine cp, Dapsone cp, Isoniazide cp

11. ANTITUBERCULEUX
- Isoniazide + ethambutol (400 mg) - Streptomycine -Rifampicine

12. . ANTIFONGIQUES
- Griséofulvine cp - Nystatine cp, cp gyné, susp.
13. ANTI AMIBIENS ET ANTIGIARDIENS
- Métronidazole cp , susp. Buv.

14. ANTIPALUDIQUES
- Chloroquine cp, sp - Quinine, cp, inj

15. ANTI ANÉMIQUES


- Sel ferreux poudre - Sel ferreux + acide folique cp

16. MÉDICAMENTS CONTRE LE CHOC VASCULAIRE


Epinephrine inj (adrénaline)

17. MÉDICAMENTS DERMATOLOGIQUES


A.- Antifongiques topiques: acide benzoïque + acide salicylique pommade
B.- Anti-infectieux (dermatologie)
- Chlorure de methylrosalinium (violet de gentiane ®)
- Néomycine + bacitracine pde.
- Tétracycline pde 3% (auréomycine ®)
- Permanganate de potassium cp
C..- Anti inflammatoires/anti prurigineux (dermatologie) - Oxyde de zinc pde 1%
D.- Astringents - Eosine poudre
E.- Keratoplastiques /Keratolytiques - Vaseline blanche pommade
F.- Scarbicides / pediculicides - Benzoate de benzyle

18. DÉSINFECTANTS ET ANTISEPTIQUES


- Cétrimide sol. externe (Cetavlon ®)
- Cétrimide + chlorhexidine sol. externe
- Hypochlorite de calcium comp
- Iode Sol alcoolique (Alcool iode ®)
- Polyvidone iodée (Betadine ®)

19. MÉDICAMENTS DU TUBE DIGESTIF


a.- Antiacides : hydroxyde de Al et de Mg comp (Maalox ®)
b.- Antiémétiques: Métoclopramide (Primpéran ®) cp, in
c.- Anti hémorroïdaire (sans corticoïde)
d.- Antispasmodiques:
- Atropine in,
- Butyl hyoscine bromure comp, inject (Buscopan ®)
e.- Réhydratation par voie orale:
-Sels de réhydratation orale poudre.

20. CONTRACEPTIFS
A.- Hormonaux - Ethinylestradiol + levonorgestrel comp (Minidril, Pilplan D ®)
- Norgestrel comp (Stediril, Ovrette ®)
B.- Mécaniques
C.- Spermicides: Monoxynol comp (Conceptrol, Patentex ®)

21. CONTRACEPTIFS
Lipiodol
22. VACCIN
A.- Pour immunisation internationale
- AntiDiphtérique coquelucheux Tétanique inject Vaccin DTC
- Antipoliomyélitique (vivant atténué) Oral Vaccin polio oral
- Anti rougeoleux inj Rouvax
- Antitétanique inject Tetavax
- BCG inject Vaccin BCG

b.- Pour groupes spécifiques d’individus


- Antiamaril

23. MÉDICAMENTS OPHTALMIQUES ANTI-INFECTIEUX


- Nitrate d’argent collyre (Vitargenol ®) - Tétracycline pommade ( Aureomycine ®)

24. OCYTOCIQUES
- Ergométrine inj - Ergométrine cp, sp

25. ANTIASTHMATIQUES
- Aminophylline inj - Salbutamol cp, sp

26. SOLUTÉS DE RÉHYDRATATION, ELECTROLYTES ET MÉDICAMENTS DES


TROUBLES ACIDO BASIQUES
a.- Voie orale: sels de réhydratation orale poudre
b.- Voie parentéral - Sérum glucose 5%
- Sérum salé (cholurie de sodium 0,9%)
- Lactate de sodium composé

27. VITAMINES ET SELS MENEAUX


- Acide ascorbique (Vitamine C) cp à 250 mg
- Rétinol (vitamine A) capsule 200.000 UI
- Solution poly- vitaminée buv.

28. LES MÉDICAMENTS TRADITIONNELS AMÉLIORÉS


- Balembo sirop enfant, adulte - Dysenteral sache - Gastrosédal poudre orale
- Hépatisane sachet - Laxa cassia sachet - Malarial sachet
- Psorospermine pommade
EPREUVE DE PHARMACIE
Juin 2000
1. But et objectif de l’initiative de Bamako
2. Définie un médicament essentiel
3. Peut-on avoir tous les médicaments dans un dépôt de pharmacie privé ?
4. La distance réglementaire entre une officine et un dépôt pharmaceutique privé est
a.- 15 Km b.- 10 Km c.-supérieure ou égale à 15 Km
Cochez la ou les bonnes réponses

Septembre 2000
1. Définition et sélection des médicaments essentiels (3 pts)
2. Caractéristiques et définitions des médicaments (3 pts)
3. Citez les activités menées dans le cadre de la gestion des médicaments essentiels (4 pts)
4. Du premier janvier au 31 mai 2000 un dépôt de vente à consommé 5.000 comprimés de
paracétamol. Il y a eu rupture entre le 15 et le 20 avril. Calculer la quantité de paracétamols à
commander en fin mai, sachant qu’il reste en stock 500 comprimés et que le stock maximum
du dépôt est de 4 mois (4 pts)
5. Quel est la conduite générale à tenir devant une personne intoxiquée ?But et objectifs de
l’initiative de Bamako

Juin 2001
Cochez la ou les bonnes réponses
1. Le Bactrim est une spécialité qui correspond aux DCI suivantes :
a.- Doxycycline b.- Erythromycine c.- Gentamicine d.-Cotrimoxazole
2. Les médicaments de la classe des anti-infectieuses sont :
a.- Mebendazole b.-Ampicilline c.-Chloramphenicle d.-Phénobarbital
3. Les médicaments du cœur sont :
a.- Methyl dopa b.-Digoxine c.- Miconazole d.-Nystatine
4. La DCI de Lasilix est :
a.- Mannitol b.- Spinolactone c.- Cimetidine d.- Furosemide
5. Les médicaments électrolytiques sont :
a.- Sodium chlorure b.-Glucose à 5% c.-Acide ascorbique d.-Rétinol

II.- Prélèvement Hebdomadaire: fiche de stock de Benzyl pénicilline d’un dépôt de santé pour 3
semaines.
Date De ou Pour Entrée Sortie Reste en stock
10 flacons
8-11 Dépôt pharmaceutique 8.000 Flacons

10-11 Consultation externe 500

10-11 PMI 120 7390

17-11 Consultation externe 820

17-11 PMI 130 6440

24-11 Consultation externe 960

24-11 PMI 120 5355


1. Combien de temps doivent durer les 8.000 flacons de benzyl pénicilline?
2. Combien de flacons faut-il qu’il sorte chaque mois pour qu’il n y ait pas de ruptures si
on doit faire 6 mois sans commander?
3. Pendant les 3 semaines figurant sur la carte combien est-il sorti de Benzyl pénicilline?
EPREUVE DE PHARMACIE
Juin 2002
I.- QUESTIONS
1. Incidences et accidents de l’insulinothérapie (3 pts)
2. Quels sont les principes d’une bonne antibiothérapie (4 pts)
3. Pharmacodynamie des glucosides cardiaques (2 pts)
4. Définir un médicament essentiel. Quels sont les critères de choix d’un médicament sur la liste
des médicaments essentiels (M.E.) (3 pts)
5. Définir la gestion des médicam,ents. Quels sont les avantages d’une bonne gestion de
médicaments (3 pts)
II.- EXERCICE
Le point de vente de Traorébougou avait reçu dans sa dotation initiale de 1.680.000 F cfra 24
boites de 1.000 comprimés de paracétamol 500 mg lui revenant à 84.000 F cfa.
Mensuellement le local coûte 25.000 F cfa, le gérant est payé 60.000 F cfa, les frais de
commandes s’élevent à 25.000 F cfa, les supports de gestion coûtent 10.000 F cfa, les pertes
s’élèvent à 20.000 F cfa
La consommation moyenne journalière étant 266,66 comprimés de paracétamol.Calculer
- le prix de vente d’un comprimé de paracétamol dans ce DV
- La quantité de comprimés de paracétamol à commander au bout de deux mois et demi
d’exercice sachant que le délais de livraison est de un mois.
- La marge brut au niveau de ce DV si parmi le stock il n’y a pas de produits de l’usine
pharmaceutique du Mali
Septembre 2002
I.- QUESTIONS
1. Quels sont les principes d’utilisation des corticoïdes (2pts)
2. Citer trois familles d’antibiotiques utilisables sans danger chez la femme enceinte (1,5 pts)
3. Quels sont les avantages qu’offre la sélection des médicaments essentiels (2 pts)
4. Définir l’initiative de Bamako (I.B.) (1,5 pts)
5. Quels sont les principes de gestion des médicaments dans un dépôt de vente (2 pts)
6. Le gérant d’un dépôt de vente (D.V) est-il un dispensateur ? Justifier la réponse (2 pts)
7. Donner la classe thérapeutique des molécules suivantes : amoxicilline, furosémide,
Gentamycine, Diazépam (2 pts)
II.- EXERCICE
Le point de vente de Traorébougou avait reçu dans sa dotation initiale de 1.680.000 F cfra 24
boites de 1.000 comprimés de paracétamol 500 mg lui revenant à 84.000 F cfa.
Mensuellement le local coûte 25.000 F cfa, le gérant est payé 60.000 F cfa, les frais de
commandes s’élèvent à 25.000 F cfa, les supports de gestion coûtent 10.000 F cfa, les pertes
s’élèvent à 20.000 F cfa
La consommation moyenne journalière étant 266,66 comprimés de paracétamol.
Calculer
- le prix de vente d’un comprimé de paracétamol dans ce DV
- La quantité de comprimés de paracétamol à commander au bout de deux mois et demi
d’exercice sachant que le délais de livraison est de un mois.
- La marge brute au niveau de ce DV si parmi le stock il n’y a pas de produits de l’usine
pharmaceutique du Mali
Juin 2003
1. (4 pts) Citez les différents accidents possibles avec l’utilisation souvent injustifiée des antibiotiques
2. ( 4 pts) Citez les principales familles d’antidiabetiques oraux en donnant un exemple de
médicament pour chacune d’entre elles.
3.- (2 pts) Quel est le but de l’initiative de Bamako (I.B.)
4.- ( 3 pts) Citez les indications thérapeutiques de la vitamine A
5.- ( 2 pts) Donnez la définition des corticoïdes
6.- ( 5 pts) Un dépôt de vente a reçu dans sa datation initiale 365.000 comprimés de chloroquine.
Après un semestre d’exercice, l’inventaire a donné 195.255 comprimés restants. Sachant que pendant
l’exercice, le dépôt a connu une rupture de stock de 13 jours, calculer:
- la consommation moyenne mensuelle de chloroquine
- la quantité de sécurité ou stock de sécurité si la livraison a accusé un retard de 19 jours

Septembre 2003
I.- Indications des anxiolytiques ( 4 pts)
II.- Propriétés et indications des cardiotoniques ( 4 pts)
III.- Qu’est-ce qu’un médicament générique ( 2 pts)
IV.- Quelles sont les règles de prescription des stupéfiants ( 4 pts)
V.- (6 pts) Vous lisez sur une fiche de stock « chloroquine 100 mg » les informations suivantes :
- consommation de mois de janvier 2002 = 240 comprimés
- consommation du mois de février 2002 = 265 comprimés
- consommation du mois de mars 2002 = 298 comprimés
- consommation du mois d’avril 2002 = 205 comprimés
On vous informe que
- que votre fournisseur a un délai de livraison de 3 mois (DL)
- que l’ASACO a choisi un délai de sécurité de un (1) mois (DS)
- que les commandes sont passés tous les trimestres (DC)
a) Calculer la consommation mensuelle moyenne en chloroquine
b) Calcule le stock minimum
c) Calcule le stock maximum
Juin 2004
I. Citez les différents accidents possibles avec l’utilisation souvent injustifiée des antibiotiques.
II. En précisant par vrai ou faux mettre une croix devant les affirmations suivantes :
 La ciprofloxacin peut être administré avec la théophylline et les anti-acides
 Le phénobarbital est une substance vénéneuse
 Les médicaments en spécialités sont des médicaments de base
 Le paracétamol n’a pas de propriétés anti-inflammatoires
 La pharmacodynamie est l’étude du sort du médicament dans l’organisme
 Les médicaments curatifs sont utilisés pour paliers à une insuffisance de l’organisme
 Il est impossible qu’un enfant correctement vacciné fasse la rougeole
 Les médicaments génériques sont des médicaments protégés par un brevet
 Apres la vaccination primaire un rappel de VAT suffit pour assure une protection efficace
 La posologie est la détermination des effets du médicament sur l’organisme
III. On dispose de la réparation magistrale suivante :
Phénobarbital 0,5 g Théophylline 0,10 g Aspirine 0,30 g
Posologie : une gélule par jour pendant 20 jours
Quel étiquetage donnerez-vous à cette préparation ?
IV. Les derniers bons de commande et de sortie reçus du niveau inférieur par le responsable des
stocks du DRC de NORO montrent les CMM suivantes pour le pilpan.
Magasin DRC 116 cycles CSCOM « 3 » 21 cycles
CSCOM « 1 » 27 cycles CSCOM « 4 » 30 cycles
CSCOM « 2 » 34 cycles CSCOM « 5 » 25 cycles
Lors de l’inventaire physique de son magasin, elle a trové 722 cycles de pilplan, dont 30
périmée et 07 endommagées. Dans le schéma du pipeline, elle voit que le niveau de stock
maximum pour un DRC est 04 mois.
Quelle est la quantité à commander à la fin du mois de septembre ?
Dans l’ensemble des CSCOM el DV, 10 cycles de pilplan sont en stock et utilisables.
Septembre 2004
1. Définir le médicament générique
2. Quel est le but de l’IB (Initiative de Bamako)
3. Déterminer les étiquettes des spécialités de la liste I
4. Citez 3 macrolides
5. Citer les effets des glucosides cardiaques
6. Donner une classification des anticoagulants
7. Citer les précautions d’emploi des glucocorticoïdes
8. Exercice : un dépôt de vente a enregistré 20 jours de rupture pendant 6 mois d’exercice
après avoir reçu 24 boites de 1.000 comp. De Paracétamol 500 mg
a. Calculer la consommation moyenne journalière.
b. Calculer la quantité à commander si le délai de livraison est de 2 semaines.

EPREUVE DE PHARMACIE
Juin 2005
1. Définir une substance vénéneuse (2 points)
2. citer les acteurs du SDAME (Schéma Directeur d’Approvisionnement en Médicaments Essentiels)
avec leur rôles essentiels (3 points)
3. Donner la classe thérapeutique des molécules suivantes : érythromycine, diazépam,
spironolactone, streptomycine (4 points)
4. Définir le médicament essentiel (2 points)
5. Citer les principes de l’antibiothérapie (5 points)
6. Quelles sont les propriétés des antihistaminiques ? Donner deux exemples de médicaments anti-
histaminiques (4 points)

Septembre 2005
1. Les salurétiques : effet secondaire principal, précaution d’emploi (2 points)
2. Citer les critères de sélection des médicaments essentiels (2 points)
3. Expliquer l’avantage que possède les glucosides cardiaques par rapport aux autres cardiotoniques
(2 points)
4. Définir l’initiative de Bamako (IB) (2 points)
5. De quoi dépend la durée de traitement d’une infection par un antibiotique ? (2 points)
6. Citer trois propriétés pharmacologiques des hypnotiques (3 points)
7. Donner les noms DCI et de spécialités d’un antihistaminique H2 (2 points)
8. Définition d’une hormone. Donner les noms de deux hormones pancréatiques et leur rôle (3
points)
9. Citer les quatre groupes de médicaments du système nerveux central (2 points)

Juin 2006
1. Expliquer le processus de la délivrance des médicaments dans un CSCom et en déduire qu’un
gérant de DV n’est pas un dispensateur
2. Citer cinq précautions d’emploi des glucocorticoïdes
3. Classer les substances vénéneuses
4. Définir un hypnotique et citer trois exemples d’hypnotique.

Septembre 2006
1. Citer les principes de l’antibiothérapie
2. Définir le médicament générique et montrer deux avantages qu’il possède apr rapport à la
spécialité
3. Définir le pharmacien et citer trois catégories de pharmacien
4. Définir un anti-anémique et citer deux exemples.

Juin 2007
1. Quels sont les supports nécessaires pour tenir la gestion d’un dépôt de vente de médicaments
essentiels<’
2. Indiquer un médicament de chacune des familles thérapeutiques suivantes en précisant la DCI et
un nom de spécialité :
 Antalgique
 Anti-histaminiques
 Antiseptique intestinal
 Antibiotique
 Anti-vomitif
3. Définir un hypnotique et citer deux exemples d’hypnotiques
4. Citer cinq propriétés pharmacologiques des glucocorticoïdes
5. Citer quatre familles d’antibiotiques formellement interdites chez la femme en grossesse
EPREUVE DE PHARMACIE
Septembre 2007
1. Définir la toxicologie
2. Citer quatre principes de gestion des médicaments dans le système communautaire
3. Indiquer un médicament de chacune des familles thérapeutiques en précisant la DCI et un nom de
spécialité
Antalgique Anti-histaminiques
Antiseptique intestinal Antibiotique
Anti-vomitif
4. Citer trois antibiotiques utilisables sans dangers chez la femme en grossesse
5. Définir un antidépresseur et donner deux exemples

Juin 2008
1. Citer les quatre principes de gestion des médicaments dans le secteur communautaire (4 points)
2. Préciser les conditions de dispensation des médicaments dans un CSCom (5 points)
3. Citer trois familles d’antibiotiques prescriptibles par voies générales à une femme enceinte (3
points)
4. Citer quatre propriétés pharmacologiques des glucocorticoïdes (4 points)
5. Définir (4 points)
a.- Un cardiotonique b.- un antibiotique c.- un anti-anémique d.- un anticoagulant

Septembre 2008
1. Citer trois précautions d’emploi des glucocorticoïdes
2. Citer les règles de l’antibiothérapie
3. Déterminer l’étiquette des préparations galéniques des substances vénéneuses.
4. Citer les exigences (règles) de la dispensation des médicaments
5. Quelle est l’importance de l’ordonnance en temps que support de gestion des médicaments dans le
secteur communautaire ?
6. Citer trois familles d’antibiotiques et donner deux exemples de chaque famille

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