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Figure 2.43
On sait que l'intensité du courant électrique traversant un condensateur correspond à la dérivée
par rapport au temps de la charge électrique (le débit de charge). Donc
( )
( )= =
b) Montage
On considère le circuit constitué d’un conducteur ohmique de résistance R en série avec un
condensateur de capacité C : l’ensemble est soumis à une tension e(t ) tel que :
Figure 2.44
= ( )+ ( )
Or :
( )
=
( ( ))
⇒ = + ( )
C’est une équation différentielle linéaire du 1er ordre à coefficients constants et second membre.
Pour déterminer ( ) lorsque > 0, il nous faut résoudre cette équation différentielle.
d) Résolution de l’équation différentielle
( ) ( ) 1
( )+ = ⇒ + ( )=
On pose = RC : constante de temps du circuit.
( ) 1
+ ( )=
( ) 1
+ ( )=
Les solutions de l’équation sont de la forme : ( ) = +
Si ( ) = + est solution de l’équation différentielle, elle doit donc satisfaire cette
équation.
( )
Comme ( ) = + , alors = .
( )
On injecte les expressions de ( ) et dans l’équation différentielle, donc ;
1
+ ( + )= , :
Soit
1 1
+ + =
L’égalité précédente est vraie quel que soit t si et seulement si :
1 1
+ =0⇒ =−
1
= ⇒ =
En remplaçant par leur valeur il s’ensuit :
( )= +
Appliquons les conditions initiales à l’équation.
A la date t = 0, ( ) = 0, et par suite :
A + E = 0, soit A = - E.
Ainsi ( )=− + , soit :
( )= ( − )
La figure ci-dessous donne l’évolution de la tension ( ) aux bornes du condensateur au cours
de la charge.
Pendant le régime transitoire, la tension uc croît. Quand le régime permanent est atteint, la
tension uc est constante et l’intensité du courant est nulle.
La constante de temps t d’un dipôle RC est le temps pour lequel la tangente à l’origine coupe
l’asymptote horizontale. Elle caractérise la rapidité de la charge.
h) Intensité du courant de charge
On a vu que, au cours de la charge du condensateur, l’intensité i du courant dans le circuit est
donnée par :
( )
=
Comme,
( )
( ) = (1 − ), alors =+
Ainsi :
( )= = =
La figure ci-dessous donne l’évolution de l’intensité du courant dans le circuit :
( )= = =
Figure 2.45
Observation
Le condensateur se charge jusqu’à ce que sa tension ( ) atteigne la tension
d’alimentation E, alors que la tension d’alimentation du circuit passe subitement
(échelon) d’un état à l’autre (à la fermeture de K), la tension ( ) ne subit pas de
discontinuité.
Le temps de charge dépend de R et C mais pas de E
La forme de la courbe est du type exponentiel.
L’intensité du courant passe brusquement de 0 à l’intensité = à l’instant t = 0
puis décroît pour retrouver une valeur nulle.
i) Durée du régime transitoire
Le régime transitoire est considéré comme fini lorsque le signal ( ) atteint 95% de sa valeur
maximale, ce qui revient à :
=3
Figure 2.46
Figure 2.47
Méthode 2 : est le temps que met la tension ( )pour atteindre 63% de sa valeur
maximum
Figure 2.48
Méthode 3 : on déduit du temps que met ( ) pour passer de 10% (t1) à 90% (t2) de sa
valeur maximum.
−
=
2,2
Figure 2.49
ℰ = = = = −
2
Figure 2.50
( ) ( ) 1 ( ) 1
⇒ ( )+ =0 + ( )= + ( )=0
( ) 1
⟹ =−
( )
donc ( ) = − + ln( ) ⟹ ( )= avec >0
A t = 0, ( ) = E A= E soit donc : ( )= avec = RC.
( )=
i.4) Intensité du courant dans le circuit
Calculons également le courant dans le circuit :
( )
=− =
Remarque : Le sens du courant, au cours de la décharge, est le sens contraire de celui de la
charge. Il faut donc changer le signe de l’intensité du courant de décharge.
i.5) Oscillogramme :
La figure ci-dessous donne les évolutions de ( ) en a) et i (t) en b): tension et intensité du
courant de décharge.
Figure 2.51
()
( )=
Figure 2.52
b) Montage
On considère le circuit de la figure ci-après Figure 2.51 :
On considère le circuit constitué d’un conducteur ohmique de résistance R en série avec une
bobine d’inductance L : l’ensemble est soumis à une tension e(t ) tel que :
≤0∶ ( )=0 ⇒ ( )=0
> 0∶ ( ) = = ( )+ ( )
Or :
()
( )=
⇒ + ( )=
C’est une équation différentielle linéaire du 1er ordre à coefficients constants et second membre.
Pour déterminer ( ) lorsque > 0, il nous faut résoudre cette équation différentielle :
Nous allons procéder comme dans le cas du circuit RC précédent.
c) Résolution de l’équation différentielle
( ) ( )
+ ( )= ⟹ + ( )=
En posant = : constante de temps du circuit RL, on obtient l’équation différentielle à laquelle
obéit i (t), intensité du courant dans le circuit :
( )
+ ( )=
( )
+ ( )− =0
( )
( )− =−
( )− −
=
( )
( )
=−
( )−
Si deux expressions sont égales, leurs primitives sont égales à une constante près.
( ) 1
⇒ =−
( )−
⇒ ln ( )− = − + ln( ) >0
( )− =
( )= (1 − )
d) Tension aux bornes de la bobine
( )
Comme ( )= et ( ) = (1 − ), on en déduit :
1
( )= 0+ =
Soit :
( )=
e) Oscillogramme
Figure 2.54
Observation :
Les mêmes observations que celles pour la charge du condensateur vues précédemment
s’appliquent à l’inductance.
Le courant augmente jusqu’à la valeur maximum que l’on aurait sans l’inductance, à
savoir E/R. alors que la tension d’alimentation du circuit passe subitement (échelon)
d’un état à l’autre (à la fermeture de K), le courant i ne subit pas de discontinuité.
Le temps de mise en conduction dépend de R et L mais pas de E
On constate une pointe de tension à la fermeture de l’interrupteur (t=0)
La forme de la courbe est du type exponentiel.
étincelle conductrice (arc électrique) qui referme le circuit que l’expérimentateur pensait avoir
ouvert.
Pour éviter cette étincelle, on peut protéger le circuit en plaçant soit un condensateur aux bornes
de l'interrupteur, soit une diode convenablement branchée en parallèle sur la bobine (avec un
conducteur ohmique pour dissiper l'énergie).
Par exemple, le circuit précédent sera protégé en plaçant une diode comme l'indique le schéma
ci-dessous.
Figure 2.55
Figure 3.1
3.2. Signaux monophasés
Le Monophasé est un système de distribution d’énergie
électrique, où la tension et le courant varient de manière
alternative sinusoïdale.
Utilisation : alimentation disponible au niveau
des “prises de courant” domestique.
Il y a 3 connexions dans les installations domestiques :
• la phase,
• le neutre
• et la terre
Figure 3.2
Au Niger la distribution monophasée domestique est :
V = 220V, f = 50Hz
3.2.1. Caractéristiques des signaux alternatifs sinusoïdaux
Soit le signal sinusoïdal :
( ) = sin
Valeur moyenne
〈 〉= =
1 cos ( )
= sin( ) = − =− [cos( )− 0] =
− [ 1 − 1] = 0
2
< S>= 0 car il s’agit d’une fonction alternative.
La valeur moyenne est une grandeur algébrique indépendante de la période T du signal. Elle
est nulle pour un signal symétrique.
Valeur efficace (ou RMS – Eng.: Root Mean Square)
1 2 2 1− (2 )
= ( ) = ( ) =
2
2 (2 ) 2 2 1
= − = − −0 = ⟹
2 2 2 2 2
=
√2
Valeur crête à crête : =2
3.2.2. Représentation temporelle des signaux sinusoïdaux
Lorsqu’une source à tension alternative alimente une charge qui n’est pas une simple résistance,
on observe très souvent un décalage entre la tension et le courant.
La tension et le courant ont une fréquence identique mais sont décalés l’un par rapport à l’autre.
En fonction du temps, on peut représenter cette tension et ce courant comme suit (figure 3.3.)
Figure 3.3.
On appelle déphasage le décalage qui peut être observé entre deux grandeurs alternatives de
même fréquence.
Le déphasage s’exprime toujours en unités angulaires (degré ou radian), le tour complet
représentant une alternance complète dure une période T.
| | Δ
=
360 T
Figure 3.4
Constat important : Si ces grandeurs ont la même fréquence f, leurs vecteurs tournent à la
même vitesse ω, et leurs positions relatives restent constantes.
3.2.3. Représentation vectorielle (Vecteurs de Fresnel)
On peut faire correspondre à toute fonction sinusoïdale un vecteur de Fresnel partant de l'origine
du repère, de module l'amplitude de la fonction et faisant un angle égal à sa phase instantanée
avec l'axe (Ox) pris comme origine des phases, grâce à sa projection sur l'axe (Ox).
Par exemple, pour une tension ( ) = ( + ) = √2 ( + ) quand on dessine
⃗ le vecteur de Fresnel associé :
Figure 2.67
Figure 2.68
=| |= + ∶
= arg( ) = ∶ ( )
On peut aussi l’écrire sous la forme exponentielle : =
Ou sous la forme polaire : = [ ; ] = ∠
cas particulier : =
3.2.4.2. Application aux signaux sinusoïdaux
On associe à un signal sinusoïdal :
( )= ( + ) = √2 ( + ) = ( )
Avec :
= = √2 est l’amplitude complexe associée à x(t).
: module de la grandeur complexe
: argument la grandeur complexe
= = ∶
√
3.3. Loi d'ohm en alternatif
3.3.1. Définition de l'impédance Z et de l'admittance Y
L'impédance Z est le rapport de la tension appliquée au circuit par le courant qu'elle produit :
= ℎ (Ω)
L'admittance est par définition : = = ( ).
( ) = √2 sin( + )
D’après la loi d’ohm :
( ) √2 sin( + )
( )= ( )⇒ ( )= =
( )
⟹ = =
( )
On déduit que le courant et la tension sont en phase :
∆ =0 = = , = .
( ) = √2 sin( + )
( ) = √2 sin( + )
( )
On a : ( ) = ⟹
( )= √2cos( + )= √2 sin + +
2
( ) ( )
√2 √2
= = =
√2 ( ) √2 ( )
⟹ = = (cos + jsin ) =
2 2
Remarque :
Une bobine idéale d’impédance Z = jL traversée par un courant continu (i(t) = cte), se
comporte comme un court-circuit (Z = 0 car = 0) et un circuit ouvert quand ∞.
XL s'appelle réactance inductive avec : XL = Lω en Ω .
( ) = √2 sin( + )
On a:
( )
( )= = √2cos( + )= √2 sin + +
2
( ) ( )
√2 .
= = =
√2
− 1
⟹ = = = = =
Remarque
Un condensateur d’impédance Z = 1/jC alimenté par
une tension continue (u(t) = cte), se comporte comme un circuit ouvert (Z → ∞ car ω =
0) et un court-circuit quand ∞.
XC s'appelle réactance capacitive avec : = en Ω.
3.3.2. Association des impédances
3.3.2.1. Etude d'un circuit R, L et C série
On associe en série un générateur sinusoïdal délivrant une tension u(t), un conducteur ohmique
de résistance R, une bobine parfaite d’inductance L et un condensateur de capacité C.
a) Montage
U I
I U I
c) Méthode complexe
= + + = + − = + ( − )
On a:
= ⇒ = + ( − )
Module: = + −
Phase: =
d) Résonance
En général pour un circuit RLC série, le phénomène de la résonance est dû au passage du
courant efficace par un maximum :
= =
1
+ −
Le courant I admet un maximum IRes lorsque − = ⇒ = =
√
0 est appelé pulsation propre du circuit RLC.
= = : Fréquence propre
√
= = ; = ; =
e) Coefficient de surtension (ou facteur de qualité)
A la résonance Si R est très faible devant XL et XC, on aura UC = UL >>UR. On dit qu'il y a une
surtension aux bornes de l'inductance et de la capacité par rapport à la tension d'alimentation.
L’impédance est résistive et minimale pour la résonance :
( ) =
Le coefficient de surtension (ou facteur de qualité) est défini par :
= = = = =
Car à la résonance ( = 0), les tensions aux bornes du condensateur et de l’inductance sont
maximales. On a (convention récepteur) :
= = ; = =− ; = =
NB : on exprime l’acuité à la résonance à l’aide du facteur de qualité du circuit Q, plus le facteur
de qualité est grand et plus la résonance est aigue.
3.3.2.2. Etude d'un circuit R, L et C parallèle
a) Montage
On a:
( )= ( )+ ( )+ ( )
( ) = √2
√2
( )=
√2sin ( − 2)
( )=
( )= √2sin ( + )
2
b) Diagramme de Fresnel (méthode graphique)
On considère la tension comme origine de phase : ( ) = √2
c) Méthode complexe
1
= + + = − + = + ( −
On a :
= . ⇒ = + ( − )
Module: = + −
Phase: =
d) Résonance
En général pour un circuit RLC parallèle, le phénomène de la résonance est dû au passage de
la tension efficace par un maximum :
= =
1
+ −
La tension admet un maximum URes lorsque − =0⇒ =1
On appelle 0 pulsation propre avec =
√
Courbe U = f()
= = ; = ; =
e) Coefficient de surintensité (Facteur de qualité)
A la résonance Si R très grande devant XL et XC, on aura IC = IL >>IR. On dit qu'il y a une
surintensité dans l'inductance et la capacité par rapport au courant total.
Le coefficient de surintensité (ou facteur de qualité) est défini par :
= = = = =
Car à la résonance ( = 0), les courants dans le condensateur et l’inductance sont maximaux.
On a (convention récepteur) :
= = ; = = ; = =−
3.4. Méthode de calcul des circuits sinusoïdaux
Pour résoudre les circuits à courant sinusoïdal nous pouvons appliquer tous les
théorèmes appliqués dans les circuits à courant continu.
Toujours au lieu des résistances il faut mettre l'impédance de chaque branche, on peut
faire la transformation étoile triangle et vice versa,
3.4.1. Puissances en régime sinusoïdal
3.4.1.1. Puissance instantanée
i
Lorsqu’ un dipôle linéaire est soumis à une tension Dipôle
u sinusoïdale, le courant i qui le traverse est lui aussi
u
sinusoïdal.
A cause du déphasage entre U et I sur le dipôle nous allons identifier plusieurs notions de
Puissance à savoir :
La Puissance active P, la Puissance réactive Q et la Puissance apparente S.
Soit :
( ) = √2 sin( + ) ( ) = √2sin ( )
On obtient :
( ) = √2 sin( + ) . √2 sin( ) = 2. . ( + ). sin ( )
Pour réarranger les termes, on utilise la relation trigonométrique ci-dessous :
1
. = [cos( − ) − cos ( + )]
2
D’où :
1
( )=2 × [ ( + − )− ( + + )]
2
Finalement :
( )= − (2 + )
On constate que la puissance instantanée est la somme d'un terme constant et d'un
terme variant périodiquement ( + ).
3.4.1.2. Puissance fluctuante
La partie variable de p(t) est appelée Puissance fluctuante Pf.
= ( + )
La fréquence de cette puissance fluctuante est le double de celle de la tension et du courant. Sa
valeur moyenne est nulle.
3.4.1.3. Puissance active
Le terme constant de p(t) est appelé Puissance active P.
La puissance active c’est la valeur moyenne de la puissance instantanée consommée par une
charge.
La puissance active reçue par un dipôle se calcule donc par la relation :
=
Avec U en volts (V) ; I en ampères (A), P en Watts(W) et en radians (rad) ou degré (°), c'est
le déphasage entre u(t) et i(t).
=
Q en voltampères réactifs (Var) ; U en volts (V) et I en ampères (A).
La puissance réactive Q traduit la faculté de certains composants à stocker et à restituer de
l'énergie sous forme de champ électrique dans les condensateurs ou de champ magnétique dans
les inductances.
Du point de vue du fournisseur d'électricité, le signe de la puissance réactive est
indifférent. Qu'elle soit positive ou négative, elle provoque des pertes supplémentaires
dans son réseau. C'est pourquoi il la facture dans les deux cas.
Vu du consommateur, le signe devrait être pris en compte. En effet, il peut faire en sorte
que certains appareils consomment de la puissance réactive alors que d'autres en
fournissent, réduisant ainsi sa facture d'électricité. C'est pourquoi il est intéressant de
définir la nature d'une charge comme suit :
Une charge inductive est un appareil qui consomme de la puissance réactive (φ > 0 ; Q
> 0).
Une charge capacitive est un appareil qui fournit de la puissance réactive (φ < 0 ; Q <
0).
Une charge résistive est un appareil pour lequel la puissance réactive est nulle (φ = 0 ;
Q = 0).
3.4.1.5. Puissance apparente
On appelle puissance apparente S le produit des valeurs efficaces de la tension et du courant
dans une charge.
=
La puissance apparente s’exprime en voltampère (VA).
La puissance apparente S ne tient pas compte du déphasage entre u(t) et i(t).
NB :
Si = 0, comme dans le cas d’une résistance, la puissance apparente S est égale à la
puissance active P.
Si ≠ 0, comme dans la plupart des moteurs et autres appareils, la puissance apparente
S est supérieure à la puissance active P. C’est bien pour cette raison qu’elle porte son
nom de puissance apparente.
Dans le cas extrême où = ±90°, la puissance active est nulle alors que la valeur de la
puissance apparente est non nulle.
Diagramme de Fresnel
Considérant la relation trigonométrique cos2α + sin2α = 1, les puissances active, réactive et
apparente sont liées par la relation :
= +
Ces puissances sont représentées dans un plan en distinguant ces 3 cas :
Relations utiles
= ; = =
∗
∗
.
= . =
= =−
= ; = ≠
Et
= +
On peut représenter le théorème de Boucherot par le schéma ci-dessous qui fait apparaître n
charges consommant chacune sa puissance active et sa puissance réactive :
= +
Solution :
Dipôles Puissance active (W) Puissance réactive (Var)
D1 (M1) 920 920 tan 1 = 690
D2 (M2) 1610 1610 tan 2 = 1642
INSTALLATION P = 2530 Q = 2332
Les deux dipôles étant inductifs, leurs puissances réactives sont positives.