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Chapitre 1 : Photométrie et ressources solaires

I- Grandeurs pour la mesure du rayonnement


La photométrie est la science qui étudie le rayonnement lumineux du point de vue de la perception par l'œil humain.
L'œil n'est pas un récepteur "objectif". C'est à dire qu'il ne voit pas deux faisceaux de même puissance de la même manière s'ils sont de couleur
différente.
Pour pouvoir exprimer les caractéristiques énergétiques des ondes électromagnétiques du domaine visible on fait appel à deux jeux d'unités :
-L'un est utilisé pour décrire la nature de l'onde électromagnétique : c'est le système d'unité énergétique.
-L'autre est utilisé pour rendre compte de la manière dont l'œil la perçoit : c'est le système d'unités photométrique.

La plupart des appareils de mesure en photométrie, qui ne font pas intervenir directement l'œil en tant qu'élément sensible, sont étalonnés en
fonction de la courbe de sensibilité relative de l'œil humain. Cette courbe de sensibilité relative moyenne de l'œil humain a été établie à partir
d'un grand nombre d'individus.
Elle montre que la sensibilité maximale de l'œil humain en vision de jour (vision photopique) se produit pour une longueur d'onde de 555
nanomètres.
Cette courbe prend des valeurs non nulles pour des longueurs d'onde allant de 380 nanomètres à 780 nanomètres.
En dehors de cette plage toutes les grandeurs photométriques seront nulles.
Grandeurs lumineuses :
Les données de base sont l'intensité lumineuse, le flux lumineux, l'éclairement et la luminance. Ces quatre facteurs sont liés comme ceci :
 Une source d'éclairage artificielle - une lampe électrique - rayonne dans toutes les directions de l'espace un flux lumineux dont l'unité est
le lumen (lm).
 Ce flux a, dans une direction donnée, une certaine intensité exprimée en candelas (cd) ;
 Une surface, placée à une distance donnée de la source, reçoit un éclairement qui s'exprime en lux (lx).
 Enfin, la surface éclairée renvoie une partie de l'éclairement reçu en direction de l'observateur : c'est la luminance exprimée en candelas
par mètre carré (cd/m²).

Système d'unités
Grandeurs et
Énergétique Lumineuses Remarques
définitions
ou visuelle
L'intensité la candela est l'intensité lumineuse, dans une direction donnée, d'une source qui émet un
Grandeurs relatives à
la source de lumière

(I) candela (Cd) rayonnement monochromatique de fréquence 540.1012 Hz (ce qui correspond
W.sr -1
Flux par unité ou lm.sr -1 approximativement à la fréquence à laquelle l'œil est le plus sensible), et dont l'intensité
d'angle solide énergétique dans cette direction est 1/683 watts par stéradian..

Le flux Le flux énergétique (ou radiométrique) ou puissance radiante est la puissance (en watts)
(Φ) Watt (W) transportée par l’ensemble des radiations d’un faisceau lumineux (c’est l’énergie
Quantité de transportée par les photons transmis par unités de temps).
lumière émise Ces grandeurs ne dépendent pas de la longueur d’onde
Toutes les fréquences du rayonnement ne sont pas forcément visibles par l'œil humain : à
un flux énergétique déterminé correspond une impression visuelle qui dépend de la
longueur d’onde (ou de l’intervalle de longueurs d’onde) du rayonnement. Cette
impression est caractérisée par le flux lumineux du faisceau exprimé en lumens.
Le flux lumineux est la quantité de lumière émise par une source lumineuse dans un
certain cône
ou reçue par la Lumen (lm)   I. avec  : angle solide en stéradians (sr)
source ou cd.sr Le flux lumineux émis par une lampe est sa principale caractéristique.
Définition : c’est le flux émis par une source ponctuelle uniforme de 1 candela dans un
angle solide de 1 stéradian.
Les grandeurs photométriques visuelles sont définies pour le domaine visible.
I) Le Lumen est une unité de photométrie visuelle Qui mesure le flux lumineux soit
l’intensité totale rayonnée dans toutes les directions
L’éclairement énergétique est le flux reçu par unité de surface (en W/m 2)
Le flux lumineux produit par une source peut se répartir sur des surfaces différentes
donnant des effets différents. Il a donc fallu définir une unité de flux lumineux par unité de
surface, c'est l'éclairement.

Grandeurs relatives à la surface qui reçoit la lumière

E  avec  : Flux lumineux en lumens et S : surface en m²


S
Éclairement le lux est l’éclairement d’une surface de 1m² recevant perpendiculairement à elle-même un flux de 1 lm
(E) régulièrement réparti.
ou Irradiance sensibilité d’une caméra bas 0,001 lux
Flux reçu par W.m-2 lux ou lm.m-2 niveau
unité de nuit de pleine lune 0,5 lux
surface rue de nuit bien éclairée 20 à 70 lux
réceptrice local de vie 100 – 200 lux
local de travail 200 à 3 000
lux
stade de nuit 1 500 lux
journée ensoleillée > >50 000 lux
Remarque : pour un rayonnement
monochromatique de fréquence 540.1012 Hz
Deux sources lumineuses peuvent avoir la même intensité lumineuse I, l'une provoquera
Luminance
un éblouissement, l'autre pas. La différence est dans la luminance.
(L) I
Flux lumineux L  avec :I : intensité lumineuse en candela et S : surface en m²
par unité de W.m-2.sr -1 Cd.m-2 S
La luminance peut caractériser aussi bien une source lumineuse qu'une surface
surface et par
réfléchissante.
unité d'angle
Définition : c'est le quotient de l'intensité lumineuse dans une direction donnée par l'aire
solide
de la projection orthogonale sur le plan perpendiculaire à cette direction

E 
W m2
S
lx


  I . 

W W / sr sr
lm cd I
L 
W m 2 sr 1
S
R2
Cd m 2
R


  I . 

W W / sr sr
lm cd

I 
L 
S E 
2
W m sr 1
W m 2 S
Cd m 2
lx

Autres grandeurs concernant la source lumineuse


L’efficacité lumineuse (lm/W)
C’est le rapport entre le flux lumineux (lm) est et le flux énergétique (W) (puissance libérée par la source dans tout l’espace).
Efficacité
(lm/W)
Bougie 0.1
Lampe 9
Halogène 34
Laser 683
Les capteurs
Le luxmètre

Les luxmètres modernes fonctionnent selon le principe d'une cellule C.C.D ou cellule photovoltaïque ; un circuit intégré reçoit une certaine
quantité de lumière (photons constituant le « signal » qui est une énergie de rayonnement) et la transforme en signal électrique (signal
analogique). Ce signal est visualisé par le déplacement d'une aiguille, l'allumage d'une diode, l'affichage d'un chiffre...
Une photorésistance associée à un ohmmètre jouerait le même rôle.
Un filtre de correction de spectre permet d'éviter que les différences de spectre ne faussent la mesure (la lumière jaune est par exemple plus
efficace que la bleue pour produire un électron à partir de l'énergie d'un paquet de photons)
Les luxmètres peuvent avoir plusieurs échelles pour s'adapter aux faibles ou fortes luminosités (jusqu'à plusieurs dizaines de milliers de lux).

Correspondance lux W/m²


Approximation concernant l’Eclairement en W/m2
Le pyranomètre
Un pyranomètre est un capteur de flux thermique utilisé pour la mesure de la quantité d'énergie solaire en lumière naturelle et est notamment
utilisé en météorologie. Il permet la mesure de la puissance du rayonnement solaire total en watts par mètre carré. Il est sensible dans un domaine
spectral de 300 à 2500 nanomètres selon le filtre utilisé.
Le pyranomètre est utilisé, par exemple, lors de la mesure de rayonnement solaire en serre, évalué en comparaison de la valeur du rayonnement
en extérieur pour estimer les pertes d'énergie directe lors de la traversée des toitures. L'unité du rayonnement est le watt par mètre carré (W/m2).
Il s'agit d'une pile thermoélectrique générant une force électromotrice (fem) à la réception du rayonnement solaire incident. La mesure de cette
fem permet de déterminer l'intensité du rayonnement solaire (valeur instantanée en W/m²). Le montage horizontal illustré ici mesure le
rayonnement solaire global horizontal.

Le pyranomètre à rayonnement diffus


Cet appareil identique au précédent comporte une "bande d'ombre" qui évite la composante directe du rayonnement incident. Ce dispositif permet
de mesurer le rayonnement solaire diffus.
Le pyrhéliomètre
Il mesure la composante directe du rayonnement solaire. Il a besoin d'un "suiveur solaire" et d'un collimateur pour maintenir en permanence le
disque solaire focalisé et masquer le reste de la voûte céleste. Le capteur est une pile thermoélectrique. Elle mesure le rayonnement solaire direct.

L’héliographe
Cet appareil en réalité ne mesure pas le rayonnement solaire mais la période au cours de laquelle la puissance de ce rayonnement au mètre carré
a dépassé un certain seuil (env. 120 à 300 W/m²).
L'extrémité de la fibre optique tourne sur l'axe du soleil. Elle est équipée d'un diaphragme pour minimiser l'influence du rayonnement diffus. A
l'autre extrémité se trouve un photodétecteur au silicium précis, compensé en température. Il reçoit des impulsions lumineuses à chaque passage
devant le soleil. Le détecteur délivre un signal analogique proportionnel à l'intensité du rayonnement. Lorsque l'intensité dépasse 120 W/m² une
impulsion est délivrée.
Albédomètre

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