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Au début du dix-neuvième siècle, il n'était pas possible d'effectuer un travail de jour après le coucher du
soleil, à cause du manque de lumière adéquate. Des systèmes d'éclairage grossier étaient employés,
comme les lanternes à gaz et les bougies.
En 1900, la lampe électrique à filament est introduite, et remplacera très vite toutes les autres sources
d'éclairage à cause de sa propreté, sa commodité, sa fiabilité et la stabilité de sa lumière. Depuis lors, les
lampes électriques sont incontestablement et exclusivement les sources de lumière les plus employées.
Dans ce cours, nous définirons la nature de la lumière, identifierons et énoncerons l'emploi des divers
types de lampes et indiquerons enfin l'emploi des diverses techniques et méthodes d'éclairage.
1.1 Définitions
Trois théories tentent de déterminer la nature de la lumière, aucune n’a été totalement approuvée,
c'est pourquoi il est nécessaire de les énoncer toutes les trois :
a- L'énergie lumineuse est due à une source de lumière émettant des particules infiniment petites qui se
déplacent en ligne droite à très grande vitesse.
b- Lorsque des électrons ou ions d’atomes différents s’entrechoquent à grande vitesse, ils produisent de
très petites particules appelées photons. Le photon est le plus petit élément de lumière. Donc, nous
pouvons dire, d'après cette théorie, que la lumière est constituée d'un grand nombre de photons se
déplaçant à une très grande vitesse.
c- La lumière est transmise à travers l’espace sous forme d'énergie voyageant à une vitesse constante de
3 x 108 m/s. Cette énergie se déplace sous forme d'ondes semblables aux ondes que l'on observe
lorsqu'on lance une pierre dans de l’eau calme. Ces ondes sont appelées des ondes électromagnétiques.
La lumière n'est pas le seul phénomène qui se propage sous forme d’ondes : en fait, les ondes
lumineuses constituent seulement une petite partie d’un ensemble complet d'ondes appelées le spectre
électromagnétique. Ce spectre comprend aussi les ondes de radio, de télévision, de radar, les rayons X,
etc. Pour identifier le type d'une onde électromagnétique (radio, télévision, radar, lumière, etc.), il faut
connaître sa longueur d'onde ou sa fréquence. La fréquence d'une onde est le nombre de fois que cette
onde survient par unité de temps, fig. (1.1).
1.1.2 Propagation des rayons
Une source de lumière irradie l’énergie dans toutes les directions. Cette émission sous forme d'ondes
électromagnétiques ou de particules est appelée une radiation. Chaque radiation simple est caractérisée
par sa longueur d'onde λ (lambda) (mesurée en mètres), et sa période T (en secondes) ou sa fréquence f
(en hertz).
Si V est la vitesse de propagation de la radiation, la loi des mouvements vibratoires énonce que :
La vitesse de propagation de la lumière a été mesurée ; elle est de 3 x 108 m/s. Une radiation
électromagnétique a toujours une grande fréquence. Comme la longueur d'onde λ est inversement
proportionnelle à la fréquence, λ est toujours très petit. Par conséquent, pour mesurer la longueur
d'onde, nous emploierons des unités qui sont des sous-multiples du mètre. L'unité la plus employée est
l'angström. 1 Å (angström) = 10-10 m
Exemple :
La longueur d'une onde se propageant à 3 x 108 m/s dans l’espace avec une fréquence f = 6 x 1014 Hz est:
λ = V / f = 3x108 / 6 x 1014 = 0.5x10-6 = 5x10-7 m = 5000 Å
Une ligne droite le long de laquelle se déplace de la lumière est appelée un rayon. Le rayon est en
général constitué par un grand nombre de radiations ayant des longueurs d'onde différentes.
Le spectre électromagnétique est partagé en deux grandes parties : le visible et l'invisible. La partie
visible est située entre les deux longueurs d'onde 3900 et 7500 angströms à peu prés. Dans cette partie
du spectre, l'œil voit les diverses longueurs d'onde dans des couleurs différentes (violet, bleu, vert,
jaune, ambre et rouge), fig. (1.2). Quand ces couleurs sont mélangées dans les proportions correctes,
l'œil les voit comme de la lumière blanche.
1.1.3 intensité lumineuse et flux lumineux
L'intensité lumineuse et le flux lumineux sont des grandeurs physiques employées comme mesures de la
lumière, tout comme l'énergie est une mesure du travail.
L'intensité lumineuse et le flux lumineux sont liés par ce qu'on appelle angle solide Un angle solide est
simplement un angle plan que l'on a fait tourner dans l'espace pour décrire un cône L'amplitude de
l'angle solide est mesurée par le produit de 4π par le rapport entre la surface sphérique sous-tendue par
le cône à la surface d’une sphère dont le rayon est égal à la distance du sommet du cône à la surface
sous-tendue. Son unité est le stéradian, de sorte que l'angle solide sous-tendu par une sphère complète
à son centre est 4π.
a - Flux lumineux
Le flux lumineux total est l'énergie lumineuse visible totale émise par une source de lumière dans l'unité
de temps. Le symbole du flux lumineux est (ɸ) et son unité est le lumen (Im).
b- L’intensité lumineuse
L’intensité lumineuse, fig. (1.3), d’une source dans une direction donnée est définie
comme étant le flux lumineux émis par la source lumineuse dans cette direction,
divisé par l’angle solide contenant cette direction Par conséquent, l’intensité
Lumineuse d’une source de lumière émettant la lumière dans toutes les directions
est le flux lumineux divisé par 4π.
Une lampe, ayant un flux lumineux total de 2000 lumens, émet la lumière dans 2 π stéradians d’angle
solide. Quelle est son intensité lumineuse ?
Solution :
I= φ / Ω = 2000 / 2π = 1000 / π candelas
b - Le lumen
Le lumen mesure le flux lumineux. Un lumen est le flux émis dans une unité d'angle
solide par une source lumineuse ponctuelle, placée au centre d'une sphère,
d’intensité lumineuse égale à un candéla, dans toutes les directions.
ϕ( im) = I x Ω
Une lampe émet une lumière de 200 cd d'intensité lumineuse dans un angle solide
Solution :
ф=IXΩ
Une source lumineuse d'un candéla, émettant également dans toutes les directions,
c- Le lux
Le lux est l'unité d'éclairement. L'éclairement est la quantité de lumière reçue par
d'une source ponctuelle, l'éclairement est le flux reçu par l'unité de surface, fig.
(1.5).
Si le flux est uniformément réparti, I ‘éclairement sera alors le rapport du flux à la
superficie de la surface.
E=ф/A
Exemple :
Une pièce est de 2,5 m x 4 m, et le flux lumineux total tombant sur le plan de travail
est de 2300 lumens. Calculer l'éclairement moyen.
Solution :
Un éclairage général minimum devrait être assuré, selon la vision exigée par le
travail. Le choix du type de la source lumineuse, de sa position et de sa couleur sont
aussi très importants.
Il existe plusieurs façons d'accroître la quantité de lumière :
a- Ne pas surcharger la source de lumière, mais fournir suffisamment d'ombre
pour éliminer l'éblouissement.
b- Utiliser des ampoules de puissance adéquate (mais non excessive) dans les
appareils d'éclairage.
c- Recourir à des couleurs claires et brillantes pour les plafonds, les murs, le
plancher, et l'ameublement afin de produire plus de lumière à l'aide de la
même puissance. Parce que les couleurs sombres absorbent la lumière, le
recours aux couleurs claires permet d'obtenir une augmentation significative
de l'intensité lumineuse.
Une puissance insuffisante cause une vision imparfaite, tandis qu'une puissance
trop élevée provoque une fatigue générale des yeux. La meilleure solution consiste
à fournir un éclairage général minimum en le complétant localement par un
éclairage de plus grande intensité, là où cela est nécessaire.
Par exemple, dans un restaurant ou dans une salle à manger, l'éclairage général
peut être assez faible, mais complété par un éclairage local sur les tables. Dans les
laboratoires, l'éclairage localisé peut être fourni sur le banc de travail.
1.2.2 Eviter l'éblouissement
L'éblouissement direct est causé par les ampoules nues et par un éclairage mal
disposé. Un exemple d'éblouissement direct est celui que provoque la lumière des
phares d'une voiture dirigés directement contre vos yeux. L'adaptation de l'œil est
aussi de l'angle entre la direction du regard et la ligne qui joint l'œil à la source,
réfléchie par des surfaces brillantes telles que les pages luisantes d'un magazine, un
miroir, une surface très lisse, ou les images d'un écran de télévision, provoque de
Quand une personne ou un objet sont placés entre la source de lumière et le plan
de vision, ils projettent une ombre. La forme de l'objet joue un rôle majeur dans la
formation des ombres, quand la lumière tombe sur cet objet.
L'ombre agit de deux manières différentes : La lumière tombe sur l'objet sous des
angles différents; dans ce cas, l'éclairage graduel de l'objet donne lieu à des
pénombres. Par contre, si presque toute la lumière est arrêtée par certaines parties
de l'objet, il en résulte une formation d'ombres.
Dans l'éclairage domestique, les ombres peuvent engendrer des problèmes. Pour
des tâches telles que l'écriture et la couture, la source de lumière pour une
personne droitière devrait être située à gauche et pour une personne gauchère, à
droite.
II faut toutefois noter que les ombres peuvent aussi être avantageusement
employées à des fins décoratives, surtout dans l'éclairage extérieur.
Exemple :
On estime que les lampes placées dans un bureau de 6 m x 8 m émettent 1900 1m.
calculer l'éclairement.
solution
1.4 Réflexion et absorption
Un rayon de lumière tombant sur un objet peut être réfléchi dans une certaine
direction, ou diffusé dans toutes les directions. Il peut traverser l'objet si ce dernier
est transparent. Enfin, il peut être absorbé par l'objet.
Deux phénomènes lumineux majeurs ont une grande influence sur l'intensité
lumineuse dans un environnement donné: l'absorption et la réflexion.
a- Absorption
Tout objet recevant de l'énergie par radiation absorbe une partie de cette énergie
et réfléchit le reste. Le rapport de l'énergie absorbée à l'énergie totale reçue est
appelé le coefficient d'absorption.
L'aptitude d'un objet à absorber une radiation est proportionnelle à son coefficient
d'absorption. Un objet dont le coefficient d'absorption est égal à l'unité n'aurait
aucune aptitude à réfléchir le rayonnement.
b - Réflexion
Quand un rayon de lumière frappe une surface polie, il est réfléchi dans une autre
direction selon les lois de l'optique. Pour des miroirs plans, l'angle d'incidence (i)
est égal à l'angle de réflexion (r), comme le montre la fig. (1.8). Dans ce cas, la
réflexion est dite spéculaire.
Mais la surface peut être sphérique, cylindrique, etc. Dans la réalité, aucun miroir
ne réfléchit toute la lumière reçue. Une partie est toujours absorbée et une autre
dispersée dans toutes les directions, comme illustré dans la fig. (1.9). Dans ce cas,
d'incidence.
Chapitre 2
Sources d'Eclairage
Les problèmes d'éclairage sont aussi vieux que le monde. L'homme primitif a
certainement cherché à surmonter rapidement l'obscurité. Il a d'abord réussi avec
le feu, puis avec des bougies, ensuite avec des lampes à huile et au gaz naturel.
Toutes ces sources utilisent la lumière d'une flamme, produite par la combustion.
Aujourd'hui, presque toutes les sources de lumière utilisent l'énergie électrique.
Dans le passé, le matériau employé pour le filament était le carbone, qui ne peut
pas être chauffé à plus que 1600 °C. Par la suite, le carbone a été remplacé par des
filaments métalliques (osmium, tridium...) qui pouvaient être amenés à une
température plus élevée, sans désintégration rapide du filament. Enfin, on a
employé le tungstène parce qu'il possède à la fois une haute température de fusion
(3380 °C) et l'aptitude à être étiré en fil très mince.
Pour empêcher le filament de tungstène de s'oxyder et de se rompre
prématurément, tout l'oxygène doit être extrait de l'ampoule de verre qui l'entoure.
Dans les petites lampes, on fait le vide; mais les lampes plus grandes sont remplies
avec un gaz inerte ou un mélange de gaz inertes, ce qui réduit l'évaporation du
filament à haute température. Les gaz de remplissage les plus employés sont
l'argon, le krypton et le xénon. Ces lampes avaient le désavantage de dissiper une
grande quantité de chaleur. La chaleur était transférée du filament chauffé à
l'ampoule de verre par l'environnement gazeux. Ce problème a été résolu par
l'utilisation de certains mélanges gazeux qui ont la propriété de minimiser la
dissipation de chaleur. De plus, en enroulant sur lui-même le filament déjà en
spirale, on parvient à retenir la chaleur et à améliorer l'efficacité de la lampe.
La fig. (2.2) montre certains types de filaments.
les lampes G.L.S sont les lampes les plus employées pour l'éclairage domestique.
Leur puissance nominale varie entre 40 à 300 W. Leur ampoule de verre peut être
claire ou colorée. Elles peuvent avoir une forme ordinaire, fig. (2.1), ou d'autres
formes (sphériques, tubulaires...), comme illustré dans la fig. (2.3). Leur durée de
2 - Lampes à réflecteur
Ces lampes existent dans deux types : la lampe en verre pressé et la lampe à
ampoule soufflée, fig. (2.4). Elles peuvent être employées dans des applications
d'intérieur et d'extérieur, spécialement pour des buts de décoration, parce qu'on
les trouve dans des couleurs différentes.
Ces lampes," fig. (2.5), sont employées dans les appareils de
projection à cause de leurs nombreux avantages: amorçage
instantané; continuité de l'intensité lumineuse; fonctionnement
économique, silencieux et propre; etc.
4-projecteurs
il donne, après réflexion, un faisceau incliné vers le bas. Le faisceau intérieur qui
aurait été réfléchi vers le haut est annulé par un réflecteur auxiliaire C, fig. (2.7).
un tube de quartz rempli de gaz et d'une quantité très précise d'halogène tel que
l'iode, comme illustré dans la fig. (2.8). Le filament pourrait être segmenté ou non.
Principe de fonctionnement :
répète tant que la lampe est allumée. Comme l'halogène se condense à près de 300
Avantages :
Le filament est conçu pour fonctionner à une température élevée. Sa résistance, qui
croît avec la température, est relativement très faible à froid (quelques ohms pour
une lampe de 100 W).
Quand la tension est appliquée à la lampe, un grand courant passe par le filament.
S'il est exposé à des allumages fréquents, le filament peut se rompre sous l'action
des contraintes mécaniques résultant des forces qui s'exercent entre les spires.
d- Eclairage incandescent
1- Avantages
Une décharge peut être provoquée entre deux électrodes métalliques placées dans
un tube contenant un gaz inerte Il est facile de comprendre comment un filament
chauffé produit de la lumière, mais il est plus difficile d'imaginer comment des
radiations lumineuses peuvent être émises par un courant électrique circulant
dans un gaz ou dans de la vapeur.
Les électrons qui se déplacent dans le gaz ou la vapeur, sous l'effet de la tension
appliquée au tube, se heurtent sur leur passage à des atomes. Au cours de ces
collisions, certains électrons sont libérés. Les électrons libres résultant de collisions
ont des niveaux variables d'énergie et libèrent l'énergie reçue dans la collision sous
forme de lumière. Le nombre de ces collisions est énorme, si bien que le tube émet
continuellement de la lumière à une longueur d'onde (et donc à une couleur) qui
dépend du type de gaz de remplissage et de sa pression. Le gaz pourrait être
n'importe quel gaz inerte, tout comme il pourrait être constitué de vapeur
métallique, telle que la vapeur de sodium ou la vapeur de mercure.
Une haute tension doit être établie entre les électrodes pour libérer les électrons.
Le mouvement de ces électrons et celui des ions positivement chargés créent un
courant électrique dans le tube de la lampe. Pour obtenir un niveau élevé
d'éclairage, il faut qu'un très grand nombre d'électrons et d'ions se heurtent à
l'intérieur du tube, ce qui engendre une grande intensité de courant.
Par conséquent, ce courant doit être limité par un ballast extérieur au tube, sous la
forme d'une résistance dans le cas d'une alimentation à courant continu ou d'une
self dans le cas d'une alimentation en courant alternatif. Pour les lampes
alimentées en courant alternatif, on préfère faire usage d'une inductance à noyau
ferromagnétique, car on peut ainsi obtenir la chute de tension désirée sans grande
perte de puissance, ce qui améliore le rendement du circuit.
Une tension très haute est nécessaire pour entretenir l'arc produit par la haute
tension entre les électrodes. Cette lampe est habituellement longue et mince.
Certaines lampes sont remplies de gaz différents pour produire des couleurs
Diverses Leur vie extrêmement longue (20000 heures) est un avantage, mais la
longueur des tubes et la puissance de sortie relativement faible par unité de
longueur limitent leurs applications à la signalisation publicitaire.
Les tubes en verre sont recourbés de façon à former des lettres ou d'autres formes
requises; ils sont alimentés sous haute tension à travers des transformateurs. Les
tubes doivent souvent être reliés en série lorsqu'on utilise un fil en nickel-chrome à
un seul brin placé dans un tube capillaire très fin.
Dans les lampes à cathode chaude, la cathode est chauffée soit par le courant qui la
traverse, soit grâce au bombardement par des électrons et ions (autres lampes) et
est enduite d'un matériau émissif spécial tel que le baryum ou le thorium. La vie de
la lampe à décharge est limitée par la durée de l'enduit.
Lampes à vapeur de mercure à haute pression :
La lampe à mercure donne une lumière située dans la partie jaune, verte et violette
du spectre; son rendu des couleurs est donc médiocre. La lumière produite peut
parfois être modifiée par l'addition au gaz d'une autre vapeur métallique ou en
utilisant un enduit fluorescent sur la paroi interne de l'ampoule extérieure.
Aux températures normales, le mercure est à l'état liquide. L'arc doit donc être
établi et entretenu dans l'argon, gaz de remplissage du tube à décharge. La chaleur
produite par l'arc vaporise le mercure, ce qui accroît la pression à l'intérieur de
l'ampoule (à près de 100 atmosphères) et provoque l'émission de la lumière.
L'arc est allumé à l'aide d'une électrode secondaire voisine de l'électrode
principale, de façon que la tension d'alimentation provoque une décharge qui se
propage dans le tube. L'électrode secondaire agit avec un petit délai après la
décharge initiale à cause de la grande résistance placée en série dans son circuit.
La pression dans la lampe étant égale à plusieurs fois la pression atmosphérique, la
lampe, une fois éteinte, ne pourra être rallumée qu'après un certain délai
nécessaire à son refroidissement et à l'abaissement de sa pression. La fïg. (2.10)
montre le circuit de cette lampe.
Les lampes à vapeur de mercure à haute pression de divers types ont des valeurs
nominales de 50 W à 1 kW/Les types les plus communément utilisés ont des
valeurs nominales de 125, 250 et 400 W*La durée de vie nominale est 7000 heures.
Lampes m sodium à basse pression :
Ces lampes ont un tube d'arc beaucoup plus grand que celui des lampes à haute
pression; elles sont allumées en appliquant une haute tension à l'électrode à l'aide
d'un autotransformateur. Le sodium est solide aux températures normales; l'arc est
donc provoqué dans le gaz néon, qui donne une lueur rouge caractéristique jusqu'à
ce que le sodium se vaporise, ce qui allume la lampe. La vaporisation totale du
sodium prend près de dix minutes. Cette lumière est presque totalement comprise
dans la partie orange du spectre visible, et le rendu des couleurs avec cette lampe
est médiocre. Son rendement, par contre, est très élevé, c'est pourquoi elle est
largement employée dans l'éclairage routier! Pour un fonctionnement optimal, la
température requise est de 280°C.
La tension d'allumage de l'arc varie entre 340 et 600 V selon la puissance nominale
de la lampe. Les variations de la tension ont peu d'influence sur le fonctionnement
de la lampe, une variation de ± 5% provoque une variation de ± 3% de l'intensité
lumineuse.
La fig. (2.11) montre le circuit typique d'une lampe au sodium à basse pression. Les
divers types ont des puissances nominales dans la gamme de 35 W à 200 W. Leur 1
durée de vie nominale est de 6000 à 7000 heures.
La fig. (2.12) montre une lampe au sodium à basse pression.
Une lampe au sodium à haute pression, fig. (2.13), émet des radiations sur une
gamme plus large de longueurs d'ondes que la lampe au sodium à basse pression.
Cela donne aux lampes au sodium à haute pression de bonnes propriétés de rendu
des couleurs? la lumière produite étant d'une couleur d'or agréable. Le tube de
décharge court est fait en oxyde d'aluminium fritté, la seule matière connue
capable de résister à l'attaque de la vapeur chaude de sodium ionisé (températures
jusqu'à 1200 °C). L'arc est établi dans le xénon, présent dans le tube avec le sodium.
Il faut environ deux à quatre minutes pour que le sodium présent dans le tube se
vaporise. Le tube est placé à l'intérieur d'une ampoule de verre dans laquelle on a
pratiqué le vide.
La fîg. (2.14) montre le circuit d'une lampe au sodium à haute pression. Une self est
à nouveau employée pour limiter le courant, mais l'allumage est presque toujours
effectué à l'aide d'un starter électronique à pulsations, qui développe près de 2800
volts pour l'allumage de la lampe. Après extinction de la lampe, un délai de
quelques minutes est nécessaire avant tout nouvel allumage, pour permettre à la
pression de retomber à une valeur compatible avec le starter à haute tension.
Ces lampes sont employées pour éclairer les carrefours dangereux, les grandes
surfaces en plein air, les gymnasiums ainsi que les monuments et jardins. Elles sont
disponibles dans une gamme de puissances de 70 W à 1 kW. Leur durée de vie
nominale est d'environ 7000 heures.
c - Installation
Nous avons vu dans les sections précédentes que toutes les lampes à décharge
utilisent des transformateurs ou des inducteurs (ballasts) pour contrôler ou limiter
le courant Les règlements exigent que l'appareillage de contrôle des lampes à
décharge puisse, à moins d'être spécialement conçu, résister au double du courant
nominal de la charge qu'il contrôle. De plus, la capacité nominale du circuit en
volts-ampères (utilisée pour calculer la section du câble et la capacité du fusible) ne
devrait pas être inférieure à 1,8 fois la puissance nominale en watts.
d - Couleurs
Dans les lampes à cathode froide, la couleur obtenue dépend de la nature du gaz
employé, de sa pression et de l'intensité du courant :
- Le néon donne une couleur rouge d'ambre.
- L'azote donne une couleur orange jaune.
- Le dioxyde de carbone donne une couleur bleue pâle.
- L hélium produit une lumière de couleur rose.
- La vapeur de mercure donne une couleur bleue violette.
- Le krypton donne une lumière bleue.
- L'hydrogène donne une couleur verte.
- Les lampes à vapeur de mercure à haute pression donnent une couleur vert-
bleu et possèdent un rendu des couleurs médiocre.
- Les lampes à vapeur de sodium à basse pression produisent une lumière orange.
- Les lampes à vapeur de sodium à haute pression donnent une couleur or agréable.
a - Principe de fonctionnement
Les lampes fluorescentes sont les lampes à décharge les plus communes parce
qu'elles sont très efficaces et qu'elles conviennent aux applications intérieures.
Les tubes sont fabriqués dans une variété de longueurs allant de 150 mm à 2400
mm et sont remplis de vapeur de mercure à basse pression. Presque toutes les
radiations sont produites dans la partie ultra-violette invisible du spectre, mais
sont converties en lumière visible par un enduit de poudre fluorescente appliqué
sur la surface intérieure du tube. Une haute tension est nécessaire pour provoquer
l'allumage du tube, et plusieurs méthodes permettent de l'obtenir.
1- Préchauffage et interrupteur d’amorçage (avec un starter)
Un circuit est ainsi établi à travers la self (ballast) et les deux filaments de la lampe
permettent au courant de passer. Les deux filaments de la lampe sont chauffés et
émettent des électrons.
Les contacts de l'interrupteur, s'étant fermés, forcent le courant à passer par eux
diminue. Au bout d'un temps, les contacts ouvrent le circuit. La tension inverse
l'amorçage.
tension qui s'exerce sur la lampe. L'interrupteur, qui est en parallèle avec la lampe,
se trouve soumis à une tension trop basse pour échauffer le gaz de néon; il restera
donc ouvert. Si le tube ne s'allume pas au premier essai, le starter est réactivé et le
comme montré dans la fig. (2.16), et parfois pour appliquer une tension plus élevée
s'amorce, le courant électrique passe par la lampe si bien que le transformateur n'a
plus aucune utilité dans le circuit. Il faut noter que le courant traverse la self, puis
minéraux en poudre Ces poudres produisent une lumière couvrant la partie ultra-
poudres des traces d'un métal activant (manganèse ou plomb, par exemple).
contrôle sévère.
Bien qu'il soit possible d'avoir une lumière blanche avec seulement une substance
respectivement des radiations rouges, vertes et bleues est employé pour avoir un
Une lampe fluorescente est constituée d'un tube linéaire de verre enduit sur sa
face intérieure d'un mélange de poudres fluorescentes Ce tube est vidé d'air et
nettoyé de toute impureté. il contient un gaz inerte, généralement de l'argon, et une
goutte de mercure. Aux deux extrémités du tube sont montées deux paires de
fiches qui s'adaptent à des douilles portantes (un quart de tour suffit pour fixer la
lampe dans les douilles et la relier électriquement au circuit extérieur). Ces lampes
sont disponibles dans diverses formes: linéaire, circulaire et en forme d'U.
Comme le montre la fig. (2.17), les électrodes sont constituées par un filament de
tungstène doublement enroulé. Dans certains modèles, un anneau de protection
est placé devant les électrodes pour garder constante leur température.
tension d'allumage se trouve ainsi abaissée. Comme nous l'avons déjà expliqué,
c'est le starter qui préchauffe les électrodes. Le temps moyen de préchauffage est
lampe sous la forme d'un long boîtier en aluminium poli ou en tôle d'acier peint. Ce
ballast. Dans des modèles plus compliqués, ce boîtier contient des accessoires
un autre) :
Cette teinte donne une lumière assez froide, contenant très peu de radiations
bleues et rouges. Elle permet, par contre, d'obtenir une grande efficacité lumineuse.
Ces lampes conviennent aux installations où un éclairage à haut rendement est
requis et où une petite distorsion dans le rendu des couleurs est permise.
La lumière du jour varie largement avec l'endroit, la saison, l'heure et l'état du ciel.
La teinte "lumière du jour" d'une lampe fluorescente est très proche de la lumière
d'un ciel clair. Cette teinte crée une atmosphère très froide mais a l'avantage d'une
excellente définition des couleurs. Elle est employée pour éclairer des fleurs, des
plantes et dans des applications professionnelles spéciales où le contrôle des
couleurs est requis.
3- Blanc éclatant
Cette teinte donne un rendu des couleurs satisfaisant. Elle convient à la plupart des
applications : bureaux, hôtels, restaurants...
4-Blanc ensoleillé
Elle est recommandée là où une impression de confort est requise, par exemple:
habitations, boutiques, hôtels, etc. Elle permet des associations excellentes avec
l'éclairage incandescent.
5- Blanc harmonique
1- Avantages
- Rendement lumineux élevé et faible dissipation de puissance.
- Durée de vie cinq à six fois supérieure à celle des lampes à incandescence.
- Sensibilité plus faible aux variations de l'alimentation.
- Un lumen coûte quatre fois moins dans l'éclairage fluorescent.
2 - Désavantages
- La puissance des lampes est limitée par des facteurs de construction. Elle
varie entre 40 W et 150 W.
- L'emploi d'un ballast réduit l'efficacité lumineuse de 20%.
- Le facteur de puissance est inférieur à 1.
- Effet stroboscopique.
- Les lampes fluorescentes sont volumineuses.
En général, l'éclairage fluorescent est préféré à l'éclairage incandescent,
principalement dans les locaux non résidentiels:
- quand le nombre d'heures d'éclairage artificiel est assez grand,
- quand une installation d'éclairage doit être améliorée.
2.2 Facteurs affectant la stabilité de l'éclairage
2.2.5 Environnement
Il est évident que le flux lumineux émis par une lampe dans un environnement
normalement propre est plus grand que celui qu'elle émettrait en milieu sale. Un
facteur de dépréciation d est associé à chaque source lumineuse; il dépend du
degré de propreté de son environnement.
Par ailleurs, on associe un facteur d'efficacité à chaque luminaire (équipement
comportant des lampes). Ce facteur dépend de la qualité du luminaire et sa valeur
varie entre 0,6 et 0,8.
Dans les calculs pratiques relatifs au flux émis par un luminaire, les deux facteurs d
et η mentionnés ci-dessus doivent être introduits dans la formule du flux qui
devient:
On estime que la vie utile d'une lampe prend fin quand son flux lumineux diminue
de 20%. Pour des lampes à incandescence, la vie moyenne est de 1000 heures.
Pour des lampes à décharge, le flux lumineux diminue tout au long de leur vie.
peut atteindre 20%. Les fabricants précisent des valeurs du flux après 100 heures
de fonctionnement et on doit tenir compte de ces valeurs dans les calculs de projet.
dans l'autre, de la valeur nominale de l'arc, les électrodes seront affectées. Par
dans le circuit.