Lubrification Industrielle

Lubrification Industrielle
Dr A. Ziouchi
I N STI TUT ALGERI EN DU PETRO LE
LUBRIFICATION
INDUSTRIELLE
Dr. Abdenacer ZIOUCHI
a_ziou@yahoo.fr
Janvier/février 2017 1
Plan
• Introduction à la Lubrification
• Filtration des Lubrifiants
• Stockage des Lubrifiants
• Modes de Lubrification
• Paliers lisses Fonctionnant en Régime Hydrodynamique
• Paliers Magnétiques
• Maintenance Préventive par Analyse des Huiles en Service
UFR TMI 1
Dr A. Ziouchi
Introduction à la Lubrification
Interposer un film de lubrifiant afin de

Lubrification
réduire les frottements

Introduction à la Lubrification ….
Aucun mécanisme ne peut fonctionner de manière satisfaisante et fiable

sans lubrifiant.
Plus de la moitié de l'énergie produite dans le monde est convertie en

énergie de frottement.
lubrifiant
organe vital indispensable au fonctionnement

de toute machine
UFR TMI 2
Dr A. Ziouchi
Régimes de Lubrification
En fonction essentiellement de la charge et de la vitesse, on peut définir différents
régimes de lubrification
Frottement sec
- pas d’interface
- contacts métal / métal
- frottements très élevés et usure importante
Régimes de Lubrification …
Lubrification hydrodynamique
- séparation totale des pièces en mouvement (formation d’un film d’huile)

- usure théoriquement nulle
- coefficient de frottement faible (0.001)
UFR TMI 3
Dr A. Ziouchi
Lubrification limite
vitesse faible, faible viscosité et charges importantes

surfaces séparées uniquement par un «tapis» de molécules (couche
monomoléculaire de lubrifiant)
Lubrification mixte
film de faible épaisseur entre les surfaces entraînant la coexistence du régime limite,
d’une part, et du régime hydrodynamique, d’autre part.
Lubrification hydrostatique
huile sous pression
Système utilisé surtout sur des machines très coûteuses telles que :
turbines, laminoirs, télescopes, ...
UFR TMI 4
Dr A. Ziouchi
palier hydrostatique
Circuit de lubrification d’une turbine à vapeur [2]
Lubrification élasto-hydrodynamique (EHD)
Déformation élastique des surfaces frottantes

Augmentation de la viscosité avec la pression
Engrenages
Roulements
Mécanismes
Cames et poussoirs
10
UFR TMI 5
Dr A. Ziouchi
Moteur à explosion : régimes de lubrification
Arrêt Régime limite Régime hydrodynamique Arrêt
PMH PMH PMH PMH
PMB PMB PMB PMB
piston
chemise Film d’huile
11
Coefficient de frottement
T
F f = F / W = tg 
coefficient de frottement

W
F
Régime de lubrification Coefficient de frottement

sec 1
limite 0.05 - 0.3
hydrodynamique 0.001 – 0.01
hydrostatique 10-6 – 10-3
élasto-hydrodynamique 0.01 – 0.05
Lubrifiants solides 0.1 – 0.3
12
UFR TMI 6
Dr A. Ziouchi
Viscosité et Frottement y
U
Plaque (1) F
x
Liquide peu visqueux Liquide visqueux
(écoulement rapide) (écoulement lent) Plaque (2) fixe
Fluide Newtonien Fluide qui obéit à la loi ci-dessous:
S: surface de la plaque
F/S =  = μ (du/dy)
 : contrainte de cisaillement
 : viscosité dynamique
du/dy : taux de cisaillement
La viscosité d’un fluide est sa résistance au cisaillement sous l’effet d’une

contrainte de cisaillement.
13
Viscosité absolue ou dynamique

Unités : SI
μ=  (du/dy) Unités ?
N m = Ns m2
Unités: cgs m2 s
m
dynes cm = dyn s cm2
Ns m2 = Pa s
cm2 s
cm Unités: anglo-saxonnes
dyn s cm2 = Poise (P) lb in = lb s in2

Conversion in2 s
in
1reyn = 6890 Pa.s 1 Pa.s = 10 P
lb s in2 = reyn
1 cP = 1 mPa s
14
UFR TMI 7
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Viscosité cinématique
=  Unités ?
Unités : SI
m2 s
en pratique, les unités cgs sont les plus utilisées :
cm2 s ou stokes (St)

ou encore le centistokes (cSt)
pour convertir : 1 m2 s = 104 St = 106 cSt

15
Exercice d’application
Une plaque carrée horizontale de 30 cm de côté, est supportée par un film

d'huile de 1 mm d'épaisseur et de viscosité égale à 0.08 Pa s.
Calculer la force qu'il faut appliquer à cette plaque pour la déplacer à la
vitesse de 0.5 m /s . On négligera le poids de la plaque.
y
U
W
F
x
L
16
UFR TMI 8
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Solution
L'effort de cisaillement nécessaire pour vaincre la résistance de l'huile est
donné par :
F     du
S dy
Si on suppose que la variation de vitesse est linéaire, l'écriture ci-dessus se
mettra sous la forme :
F    U
S h
D’où l’expression de la force : F  S   U S
h
Application numérique :
0. 08  0. 5  30  102 2
F  F  3. 6N
1  103
17
Viscosité et Température
– La viscosité des fluides varie avec la température

– plusieurs approches pour formuler le comportement des huiles vis-
à-vis de la température
– approche usuelle retenue par l’ASTM pour l’établissement des
abaques viscosité / température:
log [log ( + a)] = m logT+b
: viscosité cinématique
a : constante dépendant de la nature du fluide
b et m : coefficients caractérisant le fluide
T : température absolue
18
UFR TMI 9
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Indice de Viscosité (Dean et Davis en 1935)
C’est un nombre qui exprime la variation de la viscosité avec la

température.
Plus il est élevé, et faible est la diminution de la viscosité avec
l’augmentation de la température.
L’indice de viscosité d’une huile synthétique dépasse la valeur de 100.
Log (Log( +0.6))
Log T
100°F 210°F
40°C 100°C
19
Lubrification hydrodynamique
coussinet
Ligne des centres
arbreO’ O’ O’
O O O
W W
B W
A hn
Au repos Au démarrage En marche
Phases de formation du film d’huile

Expérience de Tower (1883)
bouchon
Lubrification des essieux de chemin de fer

Pression mesurée (manomètre) > charge unitaire du palier
(14 bars environ contre 7 bars)
niveau d’huile
essieu
bain d’huile
palier partiel
Reynolds (1886) Découverte des lois régissant le phénomène

20
UFR TMI 10
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Lubrification hydrodynamique - éléments de théorie
Hypothèses:
 fluide Newtonien
 fluide incompressible
 écoulement laminaire sans glissement aux frontières des
surfaces
 viscosité constante
 forces d'inertie du lubrifiant négligeables
 variation de pression négligeable le long de l'épaisseur du film
 fuites latérales négligées
21
distribution de vitesse dans le film ?
Elle s’obtient à partir de la résolution de l’équation (1)

:
d 2u 1 dp y
  dx
Surface mobile U
dy 2
(τ + (d τ /d y) dy ) dx dz
h
p dx) dy dz
dy dy (p +
p dy dz x
dx
τ dx dz x
et elle donne: z Surface fixe
1 dp U
dx (y - hy) + h y
2
u=
2
(1) : à développer en TD 22
UFR TMI 11
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Equation de Reynolds
h
m = ρ ∫0 u dy
(1)
en partant du débit masse :
et en remplaçant u par son expression précédente, on trouve :
1 dp Uh
    12
m dx
h3  2
Remarque:
La pression aux extrémités des plaques est égale à la pression atmosphérique. La
nécessité d'avoir une pression à l'intérieur du film suffisante pour supporter la plaque,
nous impose de faire varier dp/dx.
Or, l'expression ci-dessus montre que h doit également varier (c'est à dire que la
plaque doit être inclinée par exemple)
dm
Par ailleurs, le débit étant conservé on écrira : =0
dx
(2)
ce qui aboutit après calcul à l’équation de Reynolds pour un écoulement
unidimensionnel :
d ( dp h3 ) = 6U dh
(1) : section de largeur unité par rapport à z dx dx  dx 23
(2) : à développer en TD
Théorie du "coin d’huile"

répartition de pression dans le film ?
Uh 1 dp
Soit l’expression du débit : m   2
 12 dx
h3
soit h', la hauteur du film de lubrifiant au point correspondant à la pression
dp
maximale (i.e. 0 )
dx
U h
Le débit en ce point s’écrit : m   2
Le débit se conserve en tout point
U h Uh 1 dp
 2
 2
 h3 U
12  dx
h2 α
h1 h
dp Patin fixe
hh 
dx
 6U x
h3 l
a
UFR TMI 12
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Théorie du "coin d’huile" ….
généralement, le gradient de pression s’exprime en fonction du débit :
dp 1 2 m
dx
 6U 
h2  U h3
U
soit encore :
dp 6U 2 m h2 α
dx
 1 h
h2  Uh h1
d’après la figure ci-contre ,on tire : Patin fixe

x
h   a  x l
d’où, l’écriture : a
dp 6U 1 2 m
dx
 
2 ax 2  U  ax 3
en intégrant cette équation, on trouve (1)

:
6Ux m 2 ax
p  pa  1
2 a ax  U  a ax
(1) : à développer en TD
25
Fonctions des Lubrifiants
 réduction des frottements

 réduction de l’usure
 évacuation des calories (calories dégagées par la
combustion dans un moteur thermique, évacuées par le
lubrifiant).
 étanchéité aux gaz et aux liquides
 élimination des impuretés (utilisation des huiles
détergentes)
 …
 …
26
UFR TMI 13
Dr A. Ziouchi
Introduction à la Lubrification…
Principaux types de lubrifiants
Lubrifiants Liquides Graisses Lubrifiants Solides
Composés solides facilement

Origine végétale:
cisaillables par frottement :
huile de colza, d'arachide,
Graphite, Bisulfure de
d'olive, et de ricin, ... Dispersion d'un agent
Molybdène, PTFE, Plomb, Etain,
épaississant (lithium,
Argent, …
Origine animale: calcium, aluminium,...)
huile de lard, de poisson, de insoluble, dans une huile
baleine, de phoque, de de base.
spermacéti Propriétés :
- Consistance
Origine minérale: - Point de goutte
agents
huiles de pétrole (tendance épaississants
paraffinique ou additifs
naphténique)
Lubrifiants Gazeux
graisse
De l’air en général, sur paliers à
gaz
Classification des lubrifiants
Véhicules Automobiles Lubrifiants Industriels
huiles moteur (essence et Diesel) fluides hydrauliques

huiles de transmission (boîtes, …) compresseurs
fluides spéciaux (freins, antifreeze, …) turbines
graisses (chassis, …) engrenages (lubrifiants EP)
huiles mouvements
huiles légères
huiles isolants
travail des métaux
graisses : roulements, paliers lisses,
manutention, …
28
UFR TMI 14
Dr A. Ziouchi
(1)
Classification SAE 300 des huiles moteurs
On s’intéressera uniquement à la classification basée sur la viscosité (2)
Grade SAE = intervalle de viscosité mesurée à 100°C et à basse température
(-10 à -35°C)
Viscosité (mPa.s) Viscosité à 100°C

grade
SAE (Démarrage) (pompabilité) (cSt)
maximum maximum min. max.
0W 6200 à - 35 60 000 à - 40 3.8 -

5W 6600 à - 30 60 000 à - 35 3.8 -
10W 7000 à - 25 60 000 à - 30 4.1 -

15W 7000 à - 20 60 000 a - 25 5.6 -
20W 9500 à - 15 60 000 à - 20 5.6 -
25W 13 000 à - 10 60 000 à - 15 9.3 -
20 - - - 5.6 < 9.3
30 - - - 9.3 <12.5
40 - - - 12.5 <16.3
40 - - - 12.5 <16.3
- - -
50 16.3 <21.9
60 - - - 21.9 <26.1
(1) : Society of Automotive Engineers

(2) : Il existe également une classification basée sur les performances (API, ACEA, …)
Lubrifiants Synthétiques
Association Technique de l’Industrie
Européenne des Lubrifiants
groupe IV : poly  oléfines

groupe I : huiles minérales
groupe II : huiles minérales groupe V : esters, …
Groupe VI :polyalkylène glycols
hydroraffinées
Groupe III :huiles minérales
hydrocraquées
raffinage du
pétrole brut
Chimie du pétrole brut :
élaboration par synthèse
chimique
30
UFR TMI 15
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Lubrifiants Synthétiques …
Avantages :
réduction de la variation de la viscosité avec la température (indice de viscosité

élevé : 120 à 150)
fluidité à basse température (point d’écoulement bas : jusqu’à -75°C)
bonne tenue à l’oxydation
bonne stabilité thermique
biodégradabilité (très intéressant dans le contexte actuel où les restrictions
environnementales sont de plus en plus sévères)
point d’inflammabilité très élevé
Sur ce dernier point, les récentes applications militaires des fluides synthétiques à la
commande hydraulique sur des avions de combat et autres équipements militaires
ont présenté des réductions significatives en termes de pertes, dans le cas de tirs
ennemis touchant le circuit hydraulique des différents appareils de guerre.
31
Lubrifiants Synthétiques …
chemise après essai avec huile de même chemise après essai avec
32
référence haute huile de référence basse
UFR TMI 16
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Propriétés des Lubrifiants

Seul le comportement thermique du lubrifiant nous intéresse ici
Point éclair (Flash Point): température à laquelle il faut porter ce lubrifiant pour que
les vapeurs s'enflamment au contact d'une flamme ou d'une étincelle.
Remarque :
présence d'eau élève le point éclair

traces de carburants non brûlés
abaissement du point éclair
Propriétés des lubrifiants …
Point de feu (point de combustion) : température à laquelle il faut porter le lubrifiant

pour que non seulement il s'enflamme à l'approche d'une flamme, mais la
combustion des vapeurs persiste pendant au moins 5 secondes.
point de feu plus élevé que le point éclair.
Point d'auto-inflammation : lorsqu'un lubrifiant est porté à une température

suffisamment élevée, en présence d'air, il est susceptible de s'enflammer même en
l'absence de flamme ou d'étincelle.
34
UFR TMI 17
Dr A. Ziouchi
Les Additifs
Objectif:
Modifier les caractéristiques des lubrifiants afin de répondre aux exigences

de performances de plus en plus sévères des huiles moteurs.
Les additifs peuvent agir sur les propriétés telles que:
l'indice de viscosité, la congélation, le pouvoir dispersif, la réduction du

frottement et de l'usure, l'aptitude au rodage, la résistance à l'oxydation et
à la corrosion, ...
principes lubrification
35
Plan
• Mode de Lubrification
UFR TMI 18
Dr A. Ziouchi
Filtration des Lubrifiants

Un lubrifiant en service est exposé à toutes sortes de contaminations :
gazeuse,
liquide,
solide,
thermique.
contamination gazeuse
moussage
bulles d’air dans le circuit
air (gaz) dissous
débordement du réservoir
dans le lubrifiant
oxydation accéléré de l’huile
contamination liquide
eau formation d’émulsions

lubrifiant différent formation de dépôts
37
Filtration des Lubrifiants …
contamination solide
poussières atmosphériques pollution de l’huile

morceaux de joints lubrification inefficace
copeaux métalliques abrasion des organes
débris de chiffons
sable de sablage
contamination thermique
dispositif de
craquage thermique de l’huile
refroidissement
formation de coke
inexistant ou inefficace
la filtration d’un lubrifiant peut donc être définie

par une opération destinée essentiellement à
débarrasser le lubrifiant de ses contaminants
38
UFR TMI 19
Dr A. Ziouchi
Types de Filtration
Selon la manière dont les contaminants sont filtrés ou la façon dont le
lubrifiant s’écoule dans le filtre, on distingue plusieurs types de filtration :
filtration en surface (fonctionnement par interception directe)
filtration en profondeur (interception de diffusion)
filtration magnétique
filtration par centrifugation,… Interception directe
diffusion
Mécanisme de rétention
39
efficacité de la filtration en profondeur pour retenir des particules

de petites tailles par rapport à la filtration en surface d’après [3]
40
UFR TMI 20
Dr A. Ziouchi
Anatomie d’un Filtre
clapet de Indicateur de
tête de filtre by-pass colmatage
cartouche
cuve de filtre
41
techniques de filtration
filtration par séparation physique
séparation des particules par décantation, centrifugation, champ
magnétiques (particules métalliques), …
filtration par éléments filtrants

il existe deux façons de procéder :
filtration complète avec passage de la totalité du fluide
filtration partielle (by-pass)
42
UFR TMI 21
Dr A. Ziouchi
Installation directe du filtre Filtre en dérivation
Le filtre grossier (4) installé en direct, soulage

le second filtre (6) installé en dérivation.
Installation de deux filtres
UFR TMI 22
Dr A. Ziouchi
Performances d’une filtration

Rapport de filtration
le rapport de filtration  s’obtient en divisant le nombre de particules de taille
supérieure à une certaine taille en amont du filtre par le nombre de particules de
même taille à l’aval du filtre.
A titre d’exemple :
10 particules de taille > 5 (à l’amont)
5 = = 10
1 particule de taille > 5 (à l’aval)
45

Rapport de filtration
si filtre avec by-pass
5 = 200
106 particules 5000 particules

105 000 particules
by-pass = 10%
(105 particules)
le facteur  5 réel sera de 106 /105000, soit : 5  10
Efficacité d’un filtre (en %)
E = ((-1) / ) x 100
Ainsi, notre filtre possédant un  de 10 pour 5 , peut retenir des

particules plus larges que 5  avec une efficacité de 90%
46
UFR TMI 23
Dr A. Ziouchi

Particules/ml Particules (aval)  E (%)

1 000 000 500 000 2 50
50 000 20 95
5 000 200 99.5
1000 1 000 99.9
Impact du rapport de filtration sur la propreté du fluide à l’aval du filtre
8 m
Sel de table 100 m 2 m
cheveu 80 m
limite de la visibilité 40 m 25 m
globule blanc 25 m
40 m
globule rouge 8 m
bactérie 2 m 80 m
taille du micron ?
100 m
47
Paramètres influents sur le choix d’un filtre
nature, température, pression et viscosité du liquide à filtrer,

nature chimique, granulométrie et concentration des impuretés à arrêter,
taille minimale des particules à retenir,
perte de charge admissible,
encombrement et installation.
Retenons enfin, qu’un filtre ne doit pas être considéré

uniquement comme un organe qui piège les contaminants,
mais aussi un élément susceptible de fournir des
informations riches sur la l’état de l’équipement lubrifié.
48
UFR TMI 24
Dr A. Ziouchi
Plan
Stockage des lubrifiants

une bonne maintenance est conditionnée par de bonnes conditions
de stockage
 lubrifiants stockés sous abri

 protégés des conditions extrêmes de
bonnes conditions de stockage température
Loin de toute source de contamination
(poussière, eau, …
les lubrifiants peuvent être stockés sous deux formes :

stockage en fûts
stockage en vrac
50
UFR TMI 25
Dr A. Ziouchi
stockage en fûts
stockage des fûts en position couchée recommandée !
bonde située au-dessous du

niveau du lubrifiant
 éviter le phénomène de
bloquer les fûts  éviter stockage correct des fûts respiration
leur roulement
51
stockage en fûts …
l’exposition directe aux intempéries entraîne une accumulation d’eau sur la

partie supérieure du fût
les variations de température (jour/nuit) provoquent une dilatation et une
contraction entraînant des pénétrations d’eau dans les fûts
risques de corrosion et d’effacement des marquages !
eau
huile propre dans des dilatation de l’huile et de l’air,

fûts stockés à l’extérieur une partie de l’air s’échappe aspiration de l’eau au
à même le sol refroidissement (contraction
stockage incorrect des fûts d’huile et d’air) 52
UFR TMI 26
Dr A. Ziouchi
stockage en fûts …
si les fûts doivent être stockés en position debout, les protéger par des
coiffes
ou encore, les incliner en s’aidant d’une batte de bois
position correcte
53
durée de stockage des lubrifiants en fûts

on recommande d’appliquer la procédure FIFO (first in, first out) du premier
entré, premier sorti
veiller au respecter de la durée de péremption, par une bonne gestion des
stocks (éviter des stocks trop importants par rapport à la consommation)
N.B. :
 la date de péremption est rarement indiquée sur les emballages,
 il existe des codes spécifiques à chaque entreprise permettant de
connaître la date de fabrication,
 la durée de stockage ne devrait pas excéder 3 ans, dans des
conditions normales,
 cette durée doit être ramenée à 1 an, si les produits contiennent
des polymères, et à 6 mois, pour les concentrés d’huiles solubles
pour le travail des métaux [6].
54
UFR TMI 27
Dr A. Ziouchi
stockage en vrac
selon l’importance de la consommation annuelle de lubrifiant, on peut opter
pour son stockage en vrac
recommandations
o cuves situées à l’abri et isolées thermiquement,
o cuves surélevées par rapport au sol,
o prévoir des cuvettes de rétention (béton) en cas de fuites
o prévoir des jauges, des vannes de purge (au point bas),
o prévoir des dessicateurs (produits sensibles à l’eau),
o prévoir une vanne de réserve (entre en action si le niveau descend en-
dessous d’un certain niveau).
55
stockage en vrac
56
UFR TMI 28
Dr A. Ziouchi
Plan
MODES de LUBRIFICATION
Lubrification par barbotage (bain d’huile)
 système très simple et fréquemment employé.
Dans le cas des engrenages, le lubrifiant est projeté par les dents sur les autres
roues et les parois du carter
niveau bonne lubrification de la ligne

d'huile d'engrènement
suffisant éviter l'échauffement exagéré
 Les impuretés ne sont pas éliminées

 Refroidissement à améliorer
Lubrification d’un engrenage

58
spiro-conique par barbotage
UFR TMI 29
Dr A. Ziouchi
MODES de LUBRIFICATION …
Lubrification par barbotage (bain d’huile)…
deux bassins secondaires trois bassins secondaires

Réducteurs à plusieurs trains
Barbotage de la roue Barbotage de la vis

Lubrification des engrenages à roue et vis 59
Lubrification par barbotage (bain d’huile)…
Convient aussi aux roulements faisant partie de mécanismes fermés et

étanches tels que les boîtes de vitesses, réducteurs, ..., dont le niveau
peut être contrôlé aisément
Le niveau d'huile ne doit pas

dépasser, dans ce cas, le niveau
des éléments roulants inférieurs
des roulements les plus bas du
mécanisme
La lubrification des autres
roulements est assurée par
projection d'huile par les dentures
d'engrenages ou par ruissellement
sur les parois du carter, munies de
rigoles qui dirigent l'huile vers les
paliers.
60
UFR TMI 30
Dr A. Ziouchi
Lubrification par arrosage
Lubrifiant projeté par l’arbre "grande vitesse relié à une pompe.

Paliers lubrifiés par ruissellement sur les parois ou par dérivation du circuit
principal.
Emploi de réfrigérants, réchauffeurs, filtres à huile,...
61
Modes de Lubrification …
Lubrification à huile perdue
• réservée aux roulements peu chargés tournants à

grande vitesse.
• un graisseur compte-gouttes délivre quelques
gouttes d'huile sur la partie supérieure du roulement
• l'évacuation de l'huile se fait par la partie inférieure
(nécessaire, si on veut éviter un échauffement du
roulement suite à son engorgement).
62
UFR TMI 31
Dr A. Ziouchi
Modes de Lubrification …
Lubrification par brouillard d’huile
• Elle est destinée aux roulements de

haute précision tournant à grande vitesse
et équipant les mécanismes tels que les
broches de machine-outil
• Le lubrifiant réduit à l'état de brouillard
(huile contenant de l'air sous pression) par
un dispositif atomiseur, permet le
refroidissement du roulement empêche
l'entrée de poussière et d'autres corps
étrangers, et contribue à diminuer la
consommation d'huile.
63
Lubrification par circulation
64
UFR TMI 32
Dr A. Ziouchi
Graisseur à mèche : une mèche qui trempe dans l'huile et dont l'extrémité vient
lécher l'arbre à travers le tube, mèche assure une filtration de l'huile en continu
Graisseur bouteille : les mouvements de l'arbre font bouger la tige qui entraîne un
peu d’huile vers le palier
Graisseurs à mèche Graisseur bouteille

65
le demi-coussinet supérieur du palier est ouvert pour laisser le passage à une

bague, qui repose directement sur l'arbre et dont la partie inférieure trempe dans
un bain d'huile
la bague entraînée par frottement sur l'arbre (avec un glissement qui augmente avec la
vitesse de l'arbre), s'imprègne d'huile dans le bac inférieur et ramène cette huile sur
l'arbre
le diamètre de la bague doit être égal à 1.5 à 2 fois celui de l'arbre
Graisseur à bague 66
UFR TMI 33
Dr A. Ziouchi
Plan
Paliers Lisses en Régime Hydrodynamique
Des gorges usinées sur l’une des surfaces frottantes, permettent au lubrifiant de jouer
son rôle.
Notion de "patins" qui vont êtres individuellement le siège d’un "coin d’huile" aboutissant
à la création d’un film continu interposé entre les surfaces et capable de supporter
la charge.
La disposition de plusieurs patins constitue une glissière ou un palier de butée
Grain mobile
Grain fixe
Glissière Palier de butée

68
UFR TMI 34
Dr A. Ziouchi
Paliers Lisses en Régime Hydrodynamique …
Palier de butée
Palier de butée (6 patins oscillants)
(8 patins fixes)
69
palier de butées à patins oscillants
Paliers à patins oscillants combiné

70
(palier de butées + palier radial)
UFR TMI 35
Dr A. Ziouchi
palier de butées à patins oscillants : alimentation du coin d’huile
71
patin à pivot matériaux constitutifs d’un patin

sphérique
détails d’un
patin oscillant
72
UFR TMI 36
Dr A. Ziouchi
différentes configurations
de paliers lisses
(coussinets « citrons »)
73
Entrée du fluide (Q i)
hn Sortie du
Sortie du fluide (Q-Qs)
fluide (Q i-Qs) W
W
Qs
Entrée du fluide (Qi)
Qs
Distribution de
p pression
Entrée du fluide (Qi)

débit réduit : Qi < Qclass
Palier fonctionnant avec un
débit
débitclassique
classique :: QQi =i =Qclass
Qclass
Sortie du
fluide (Q-Qs)
W
Qs
Fonctionnement d’un palier lisse

radial avec différents débits
Palier noyé : Qi > Qclass
Palier noyé : Qi > Qclass 74
UFR TMI 37
Dr A. Ziouchi
Calcul du débit d’alimentation
Le débit entrant au palier dépend de :

la perte de charge à travers l'orifice d'alimentation,
la répartition de l'huile sur la largeur du palier
Q i / Q class
6
Qi palier à orifice
circulaire
5
4 Qi
2
palier à rainure
axiale
1
0.5
0 0.10 0.20 0.30 0.40 0.50
2 75
S (L/D) (P/p i)
Exemple :
Déterminer le débit d'entrée Qi dans un palier lisse radial, dont les données
figurent ci-dessous, si l'alimentation est prévue par un orifice de petites
dimensions, avec une pression d'entrée pi de 75 psi.
W = 1600 lb
N = 30 rps (1800 rpm)
L = 4 in
R = 2 in
C = 0.002 in
 = 1 reyn
Qclass = 0.864 cu in / sec
76
UFR TMI 38
Dr A. Ziouchi
Solution :
charge unitaire : P = W/2RL = 100 psi
nombre de Sommerfeld : S = (R/C)2 N/P = 0.30
S (L/D)2 P/pi = 0.40
la figure précédente Qi
 0 .5
Qclass
palier fonctionne à débit réduit
En effet : Qi = 0.5 Qclass , soit :
Qi = 0.432 cu.in./sec.
77
Paliers radiaux à patins oscillants

avantages :
 une certaine flexion de l'arbre et un certain degré de désalignement
 une résistance à l'instabilité hydrodynamique du fluide est observée
palier à patins oscillants avant et après assemblage 78
UFR TMI 39
Dr A. Ziouchi
Les patins possèdent un revêtement en métal antifriction

utilisé dans des turbocompresseurs.
79
Configurations de montage
•Charge dirigée vers le centre d’un patin (configuration A)
•charge dirigée vers l’intervalle entre 2 patins (configuration B)
Si le nombre de patins est réduit (4 ou moins), la configuration B est préférable, car

elle donne la plus grande capacité de charge, pour une moindre élévation de
température, moins de perte de puissance et une meilleure répartition de la charge
entre les patins.
80
UFR TMI 40
Dr A. Ziouchi
Incidents de fonctionnement
En cas de fortes charges, grandes vitesses, liquides lubrifiants très fluides, ou
gaz, un phénomène irréversible d’inversion de patins peut apparaître.
Pour y remédier, on peut envisager l'adaptation de butées ou ressorts de rappel
pour éviter le basculement dans le mauvais sens.
81
Préconisation du lubrifiant à utiliser en tenant compte de huit facteurs déterminants, à

savoir :
1. La charge sous laquelle le lubrifiant est écrasé (ex. huile dans un palier)
2. La température qui peut être variable ou non (ex. huile dans le
carter d'un moteur de voiture, démarrant à froid)
3. La vitesse (ex. vitesse de glissement du piston dans le cylindre).
4. Le jeu existant entre les surfaces frottantes (le jeu est modifié par les contraintes
d'origine mécanique ou thermique des pièces en regard et accru par l'usure).
5. La nature des surfaces frottantes (acier, fonte, bronze,..)
6. L'état des surfaces frottantes.
7. L'influence du milieu ambiant (eau de mer, poussière, ...)
8. Le mode d'introduction ou de renouvellement du lubrifiant (le comportement
du lubrifiant et l'état mécanique des machines dépendent fortement des procédés
et appareils de graissage).
82
UFR TMI 41
Dr A. Ziouchi
Exemples d’utilisation des abaques viscosité-température
Exemple 1
On dispose d’une pompe hydraulique qu’on doit démarrer sans cavitation à -5°C
(viscosité cinématique maxi au démarrage 860 mm2/s) et qui doit assurer un régime
de fonctionnement permanent établi à 45°C (viscosité cinématique mini entre 20 et
25 mm2/s ).
Le choix d’une huile de grade ISO 32 et de VI 100 est-il un choix judicieux ?
Exemple 2
Une pompe hydraulique devant démarrer à 0°C (viscosité cinématique maxi au
démarrage 220 mm2/s) et fonctionner en régime permanent établi à 60°C (viscosité
cinématique mini de 25 mm2/s ).
Le fabricant d’huile nous propose 4 huiles :
- huile de grade ISO 68 et VI 100
Qu’en pensez-vous ?
Exemples d’utilisation des abaques viscosité-température …
solution 1
L’examen de l’abaque N°1 viscosité-température montre que l’huile de grade ISO 32
VI 100 convient parfaitement pour l’application de l’exemple1.
solution 2
L’abaque N°2 montre que l’huile de grade ISO 68 VI 100 ne convient pas car si à
60°C la viscosité est acceptable, ce n’est pas le cas à 0°C (la valeur de 220 mm2/s
obtenue à 20°C).
l’huile de grade ISO 22 VI 100 ne convient pas non plus. L’abaque N°3 montre que
pour une température de 60°C la viscosité de cette huile n’est pas acceptable (l’huile
est trop fluide!).
L’abaque N°4 montre que pour une température de 0°C l’huile de grade ISO 46 VI
175 est trop épaisse!
A l’inverse du cas précédent, l’abaque N°5 montre que pour une température de
60°C l’huile de grade ISO 32 VI 175 est trop fluide!
En conclusion, aucune huile n’est satisfaisante pour l’application de l’exemple 2.
Proposition : on peut procéder soit au réchauffage de l’huile au démarrage, soit au

refroidissement en cours de fonctionnement. Ou encore opter pour une huile de
grade ISO 46 VI 250 (voir abaque N°6)
UFR TMI 42
Dr A. Ziouchi

Viscosité cinématique (mm2/s)
abaque N°1
500
26
-5 45
température (°C)
abaque N°2
28
0 60
UFR TMI 43
Dr A. Ziouchi
abaque N°3
0 60
abaque N°4
UFR TMI 44
Dr A. Ziouchi
abaque N°5
abaque N°6
UFR TMI 45
Dr A. Ziouchi
Plan
Paliers Magnétiques …
Pourquoi des Paliers Magnétiques ?
Les paliers classiques ont atteint leurs limites d’utilisation

dans certains domaines tels que :
• Les hautes vitesses de rotation :

les frottements générés sont considérables => des pertes
et des échauffements importants,
• Une atmosphère spécifique ou du vide :

dans un vide poussé, ou de très hautes/très basses
températures, l’utilisation d’un lubrifiant devient caduque.
92
UFR TMI 46
Dr A. Ziouchi
Pourquoi des Paliers Magnétiques ? …
• On peut donc considérer les paliers magnétiques comme

solution de remplacement aux paliers classiques,
• Un palier magnétique repose sur le principe de la lévitation

dans un champ magnétique (suspension sans aucun contact
physique),
• Ce type de palier est constitué d'un stator et d'un rotor,

séparés par un entrefer (quelques dixièmes de millimètres),
• La suspension est assurée par des électroaimants asservis.
93
Notions de Magnétisme
 Il existe des métaux qui possèdent la propriété d’attirer

d’autres métaux,
 On parle alors de magnétisme et les métaux ayant cette
propriété seront appelés des aimants,
On distingue les aimants permanents (tels que l’acier et le
cobalt) qui, après leur exposition à un champ magnétique,
s’aimantent et conservent cette propriété longtemps après
coupure du champ magnétique,
En revanche, les aimants temporaires perdent leur
magnétisme une fois le champ magnétique coupé.
94
UFR TMI 47
Dr A. Ziouchi
Notions de Magnétisme …
=> Matériaux diamagnétiques : c’est le cas de la plupart des

substances (cuivre, zinc, argent, or, bois, plastiques, …), qui
placées dans un champ magnétique, présentent une
orientation contraire à celle de ce champ.
 Matériaux paramagnétiques : c’est le cas de l’aluminium, le
chrome, le manganèse et le platine, qui s’aimantent dans le
même sens que le champ d’excitation (mais de façon
beaucoup plus faible)
 Matériaux ferromagnétiques : c’est le cas du fer, le nickel
et le cobalt, qui s’orientent dans le même sens que celle du
champ (à l’inverse des “diamagnétiques”)
95
Principe de Fonctionnement des Paliers Magnétiques
- le rotor est mis en lévitation et maintenu en position par des forces

électromagnétiques générées dans les directions radiales et axiales
des électroaimants asservis,
- Le palier magnétique se compose de trois principaux éléments :
actionneurs, capteurs et système de contrôle
96
UFR TMI 48
Dr A. Ziouchi
Types de Paliers Magnétiques

Paliers Magnétiques Passifs
- La suspension magnétique est facile à réaliser car elle est assurée par des
aimants permanents ou encore par des paliers à réluctance variable.
Pour des raisons de stabilité, le fonctionnement des paliers magnétiques passifs
doit être complété par un système mécanique (roulements, paliers lisses, …) ou
un autre type de paliers magnétiques.
Paliers Magnétiques Actifs

- Le rotor est maintenu en suspension par le champ magnétique engendré dans
l’enroulement statorique,
- Pour assurer une position stable du rotor, il est nécessaire de fournir un courant
électrique approprié : c’est le rôle du système de contrôle,
- Enfin, des capteurs sont également nécessaires afin de signaler les différents
écarts radiaux/position nominale au système de contrôle.
97
Paliers Magnétiques Actifs…
Exemple type de paliers magnétiques actifs

98
UFR TMI 49
Dr A. Ziouchi
Paliers Magnétiques Actifs…
Cas d’un palier radial Cas d’un palier de butée
Exemple de positionnement des capteurs
99
Avantages
• absence de contact métal/métal,
• suppression des frottements et de l’usure,
• amélioration des performances de l’équipement tournant,
• solution aux problèmes de vibration, alignement et de maintenance,
• respect de l’environnement (fonctionnement sans huile donc pas de
pollution),
• possibilité de fonctionnement à très grande vitesse et dans des atmosphères
sévères,
• Possibilité d’intégration de fonctions de contrôle et de surveillance.
Inconvénients
• fabrication complexe,
• système économiquement onéreux,
• peu sensible à l’amortissement des vibrations,
• possibilité d’attraction des copeaux métalliques par le champ magnétique,
• la force magnétique supportant la charge, est limitée par la saturation
électromagnétique des matériaux composant les paliers magnétiques; le
champ magnétique est diminue avec l’augmentation de température.
UFR TMI 50
Dr A. Ziouchi
Applications des Paliers Magnétiques

Développés à l'origine pour des besoins militaires et spatiaux, les paliers
magnétiques connaissent actuellement un essor industriel dans les machines
tournantes, les pompes à vide, voire le secteur de l'énergie.
Espace :
Les volants d’inertie qui permettent de stabiliser les satellites et
d’emmagasiner de l’énergie sont guidés en rotation par des paliers
magnétiques.
Machines-outils :
Des broches de rectifieuse et fraiseuses dont les vitesses de rotation peuvent
aller de 15 000 à 150 000 t/mn sont équipées de suspensions magnétiques.
Compresseurs :
relèvent du domaine de la production, du transport et du stockage de gaz
avec des puissances variant de 2MW (20000t/mn) à 25MW (7000 t/mn).
Applications des Paliers Magnétiques …
Pompes turbomoléculaires :
Elles permettent d’obtenir un vide très poussé (jusqu’à 10-10 mbar), ce qui
nécessite des vitesses élevées (100 000t/mn).
Compresseurs en offshore profond :
SKF à travers sa filiale S2M projette de faire descendre à une profondeur
de 300 m, un train complet de compression de gaz naturel extrait du
gisement offshore Asgard, situé à 200 km de la station de traitement sur la
côte norvégienne.
102
UFR TMI 51
Dr A. Ziouchi
pompe à vide turbo

moléculaire à paliers
magnétiques
vue de la pompe en
coupe
103
moto-compresseur de 6MW (12 compresseur sur pipeline

200t/mn) pour le 29MW (5250 t/mn)
transport de gaz
turboexpander pour production

turboexpander en traitement de gaz
d’éthylène 1.9MW (20 000 t/mn) 104
3.5MW (22 000 t/mn)
UFR TMI 52
Dr A. Ziouchi
Compression de gaz en offshore profond
105
Lévitation
premier train à lévitation

magnétique (maglev) développé
par la Chine,
Lévitation magnétique d’un

aimant au-dessus d’une pastille
supraconductrice
Maglev - train à lévitation

magnétique Shanghai Chine
106
UFR TMI 53
Dr A. Ziouchi
107
Integrated Compressor Line (ICL) …
108
UFR TMI 54
Dr A. Ziouchi
109
110
UFR TMI 55
Dr A. Ziouchi
111
Plan
• Maintenance Préventive par Analyse des Huiles en
Service
UFR TMI 56
Dr A. Ziouchi
Maintenance Préventive par Analyse des

Huiles en Service
Pourquoi 
Assurer le fonctionnement
optimal des équipements
en toutes circonstances..
Comment 
Opération de maintenance
qui consiste à analyser les
huiles en service.
113
Principaux objectifs d’une analyse d’huile
meilleure connaissance de l'évolution des mécanismes

au cours de leur vie, en vue d'augmenter leur facteur
de disponibilité,
réduction des coûts de la maintenance,
augmentation de la durée de vie des équipements,
espacement des vidanges (limiter la consommation de

lubrifiant),
remplacement préventif des organes défaillants.
114
UFR TMI 57
Dr A. Ziouchi
L'analyse des huiles se présente sous deux

aspects, différents mais complémentaires :
l'évolution du lubrifiant en service : indispensable

à son fonctionnement,
Le fonctionnement du matériel : recherche dans

l'huile d’"indices" de l'usure du mécanisme
(métaux principalement) en vue du remplacement
préventif des pièces défaillantes.
115
Aspect économique
excessives dans certains cas

préconisations des
insuffisants dans d’autres
manuels d’entretien
maintenance par exploitation économique de

l'équipement.
analyse d'huile
116
UFR TMI 58
Dr A. Ziouchi
Pourquoi doit-on accorder une

surveillance particulière au moteur par
rapport aux autres parties d’un
véhicule ?
Parce que le moteur est responsable de

la plus importante part en terme de
coût de réparation d'un véhicule 117
Importance du moteur du point de vue coût de réparation d'un véhicule
organe frais d'entretien

(en%)
Moteur(a) 30.7
Transmission 16.1
Châssis 15.2
Système électrique 10.5
Système de graissage (b) 9.8
Cabine de conduite 9.1
Admission d'air (c) 5.2
Système de refroidissement (d) 2.3
Air conditionné 1.1
Total des avaries 100
Total / avaries moteur (a + b + c + d) 48
Frais d'entretien relatifs à des camions, effectuant environ 340 000 km par an (USA)
118
UFR TMI 59
Dr A. Ziouchi
Maintenance par analyse d’huiles d’un parc de S.N.C.B. (année 1969)
Conditions de mise en oeuvre :
Matériel : 1000 locomotives équipées de moteurs Diesel de traction

ferroviaire
Parcours annuel : 48 000 km /locomotive
Types d’analyses :
"Essai à la tâche"
Viscosité
Teneur en eau
Teneur en métaux (spectrographie d'émission)
Spectre IR (additifs-oxydation)
Contrôles : 2 fois par mois, soit 24 000 contrôles
119
Résultats sans avec

surveillance surveillance
Vidange prévue 30 000 km 400 000 km
Nombre de vidanges 1 600 120
Quantité d'huile (500 kg / vidange)…… 800 000 kg 60 000 kg
Dépenses en huile (1 F / kg d'huile)…… 800 000 F 60 000 F
Dépenses en contrôle (16 F / contrôle) / 384 000 F
Bilan économique
Dépenses totales sans surveillance 800 000 F /
Dépenses totales avec surveillance / 444 000 F
Bénéfice total (réalisé avec

surveillance d’huile) de 356 000 F
120
UFR TMI 60
Dr A. Ziouchi
Types d’analyses
Analyses inhérentes à l’évolution du lubrifiant :
viscosité cinématique de l'huile,
acidité,
basicité,
teneur en additifs,
dispersivité.
Analyses liées à la contamination :
teneur en eau
teneur en glycol
teneur en diluant,
présence d’insolubles.
Analyse liée à l’usure du matériel :
teneur en métaux 121
Analyses inhérentes à l’évolution du lubrifiant

Viscosité cinématique
Méthode ISO 3104 (mesure le temps d’écoulement du fluide au travers d’un tube
capillaire). La viscosité (huiles moteurs) se détermine à la température de 100°C.
Variations de viscosité
La viscosité d'une huile en service, peut subir toutes sortes d'évolutions:
Origines :
oxydation (l’augmentation du TAN peut le
confirmer)
contamination
Augmentation
pollution par lubrifiant plus visqueux
Causes :
températures élevées, moteurs surchargés,…
produits d’usure, poussière,…
erreur d’appoint
122
UFR TMI 61
Dr A. Ziouchi
Analyses inhérentes à l’évolution du lubrifiant…
Origines :
dilution (la diminution du point éclair peut le
confirmer)
dégradation du VI
diminution
pollution par lubrifiant plus fluide
Causes :
fuite, mauvaise injection, usure des segments,…
cisaillement d’un polymère
erreur d’appoint
Origine :
possibilité d’un équilibre entre la diminution
et l’augmentation de la viscosité
stabilité
nécessité de procéder à des analyses
complémentaires
123
Effets de variations de viscosité
Généralement, l'augmentation de la viscosité en elle-même n'est pas

dramatique, seules quelques difficultés de démarrage peuvent être
rencontrées.
Mais l'oxydation ou la pollution qui l'accompagnent sont le signe d'une
altération des qualités de l'huile, à savoir :
Chute de détergence et de dispersivité,
moindre résistance à l'oxydation à température élevée.
Conséquence : risque important d'augmentation des dépôts
124
UFR TMI 62
Dr A. Ziouchi
Acidité (TAN1)
 Mesure l’indice d’acide qui est la quantité de base (potasse)

nécessaire pour neutraliser les acides contenus dans le lubrifiant.
 S’exprime en mg KOH / g (nombre de milligrammes de potasse
nécessaires à la neutralisation d’1 gramme d’huile).
 2 méthodes :
 méthode ISO 6618, dite “colorimétrique” (Indicateur coloré),
 méthode ISO 6619 dite potentiométrique (méthode électrique).
1: Total Acide Number

125
Basicité (TBN1)
 Mesure l’indice de base qui est la quantité d’acide

(exprimée en mg KOH équivalents) nécessaire pour
neutraliser2 l’alcalinité d'un gramme du lubrifiant testé.
 S’exprime en mg KOH / g
 2 méthodes :
 ASTM D 4739 (agent de titrage : acide chlohydrique
HCL),
 ISO 3771 (agent de titrage : acide perchlorique HClO4)
1: Total Base Number

2: La neutralisation des produits basiques est détectée par une méthode
potentiométrique 126
UFR TMI 63
Dr A. Ziouchi
Teneur en additifs
 L’évolution de la teneur en certains additifs (Ca, Mg, P, bore,
…) est analysée par spectrométrie (émission, absorption in fra-
rouge).
Dispersivité
 L’évolution du pouvoir dispersif d’un additif renseigne sur

le vieillissement du lubrifiant.
 un moyen d’évaluer la réserve dispersante : l’essai à la
tache (assimilable à une chromatographie sur papier).
127
Analyses liées à la contamination
Teneur en eau
 La présence d’eau peut avoir pour origines :
• fuites dans le circuit de refroidissement,
• condensation par basses températures de
fonctionnement
 plusieurs méthodes pour déterminer la teneur en eau :

• ISO 3733 (distillation),
• AQUATEST FINA
• ISO 6296 – ISO 12937- ASTM D 6304 (Karl
Fischer)
128
• infra-rouge
UFR TMI 64
Dr A. Ziouchi
Analyses liées à la contamination…
Teneur en glycol
 origine : infiltration du liquide de refroidissement.

 méthodes :
 Chromatographie en phase gazeuse (ASTM D 4921)
 Spectrométrie infra-rouge (ASTM D 2982)
Teneur en diluant
 origine : mauvaise combustion, mauvaise carburation

ou injection.
 méthodes : différentes selon le combustible utilisé. 129
Présence d’insolubles
Les insolubles dans l'huile proviennent de diverses origines :

 polluants extérieurs tels que la poussière,
 polluants intérieurs : contaminants métalliques provenant
de l’usure, les produits d'oxydation et les matières
charbonneuses (produits de combustion).
La détermination des insolubles se fait par :

• filtration,
• précipitation,
• photométrie.
130
UFR TMI 65
Dr A. Ziouchi
Détermination des insolubles par précipitation

L'huile à analyser est traitée par un solvant (le pentane selon la méthode
ASTM D893) dans lequel les produits d'oxydation et autres sont peu solubles
entraînant ainsi leur précipitation.
Les principaux produits insolubles dans le pentane sont:
 suie et carbone,
 produits d'oxydation et de dégradation (appelés "asphaltènes")
 particules d'usure et de poussières.
On peut avoir recours au benzène, connu pour solubiliser les produits
d'oxydation et de dégradation.
Lorsque la précipitation est bonne, la différence entre les insolubles dans le
pentane et les insolubles dans le benzène représente la quantité
d'asphaltènes de l'huile, nous permettant ainsi d'avoir une idée sur les
produits d'oxydation et de dégradation contenus dans l'huile.
131
Détermination des insolubles par filtration
Le principe de l'opération consiste à faire passer de

l'huile diluée au moyen d'un solvant (pentane, heptane,
benzène) à travers une membrane à pores calibrés
préalablement pesée.
A la fin de l'opération, la membrane est séchée puis
pesée.
132
UFR TMI 66
Dr A. Ziouchi
Détermination des insolubles par photométrie
Il s'agit de mesurer l’opacité à une longueur d’onde donnée,

d'une solution diluée d'huile dans un solvant.
Cette opacité est ensuite comparée à celle de solutions
étalons issues d’une huile neuve contenant du noir de
carbone en suspension.
Ce procédé permet de déterminer approximativement la
teneur en matières charbonneuses des huiles usagées de
moteur Diesel.
133
Analyses liées à l’usure du matériel
 métaux sous forme particulaire (taille variant de 1 à

0.1 mm)
 métaux sous forme solubilisée (savons,…)
 méthodes d’analyses fonction de la taille des
particules (spectrométrie, ferrographie).
134
UFR TMI 67
Dr A. Ziouchi
Analyses par spectrométrie infrarouge
Principe
La spectrométrie d'absorption en infra-rouge, efficace pour
l'analyse organique, repose sur le principe suivant :
Un corps traversé par un rayonnement infrarouge absorbe
puis émet de l'énergie.
Les éléments différents du corps ayant des énergies
différentes, absorbent donc un rayonnement infrarouge à
fréquences distinctes.
En pratique, le spectromètre émet un double faisceau, l'un
traversant l'huile neuve, l'autre traversant l'huile usagée
avec comme résultat au bout un enregistrement de la
différence entre les deux faisceaux.
135
Analyses par spectrométrie d’émission
► La spectrométrie par émission de flamme est

couramment utilisée dans la détermination des métaux.
► soumis à de fortes excitations (des plasmas), les atomes

métalliques émettent des rayonnements
électromagnétiques dont:
 la longueur d’onde est caractéristique des éléments
métalliques à doser
 l’intensité est proportionnelle à leur concentration
136
UFR TMI 68
Dr A. Ziouchi
Spectrométrie d’émission de flamme

137
Analyses rapides avec papier filtre (essai à la tache)

C'est une opération d'analyse d'huile connue depuis longtemps
(communément appelée "essai à la tache") qui consiste à déposer une goutte
d'huile s'écoulant d'un agitateur sur du papier filtre.
Après diffusion, la tache d'huile se présente généralement sous une forme
caractéristique, donnée par la figure ci-dessous
Partie centrale caractérisant

Zone de diffusion l’encrassement (matières
(pouvoir dispersif de l ’huile) charbonneuses et boues )
Auréole (front de déplacement

des particules charbonneuses )
Zone translucide
(degré d’oxydation
de l’huile)
138
UFR TMI 69
Dr A. Ziouchi
Exemples de tâches caractéristiques d’après [2] 139
! Remarque importante
La méthode d’essai à la tache n’est intéressante que

dans la mesure où elle est suivie dans le temps.
En effet, ce n’est que par l’évolution successive de
l’aspect des taches d’une huile donnée que l’on peut
apprécier la variation et la dégradation de cette
huile en cours d’utilisation.
140
UFR TMI 70
Dr A. Ziouchi
Interprétation des résultats
C'est de l'interprétation des résultats d'analyses d'huiles

usagées que dépend l'efficacité d'une maintenance
préventive. En fait, il faut garder à l’esprit les points suivants:
 Garder toujours à l’esprit les points

suivants:
 Veiller au suivi des résultat

 le résultat en soi n’est pas très significatif, mais
une évolution du résultat est très
intéressante
 l’échantillonnage doit être soigné
141
Rappels !
La présence d'eau dans l'huile de lubrification a pour origine :
la condensation par basse température de fonctionnement,
les fuites dans le circuit de refroidissement.
Actuellement les additifs permettent aux huiles de tolérer et
d'éliminer une certaine quantité d'eau, mais une teneur de 1 à 2%
est souvent considérée comme un maximum.
Effets de la présence d'eau
corrosion des organes lubrifiés.
chute de détergence qui accompagne la corrosion et qui
est beaucoup plus grave car il y'a risque accru de dépôts sur le
piston, formation de boues et colmatage des filtres.
augmentation de la tendance au moussage.
L'aspect des taches montre nettement l'agglomération des
particules en suspension. 142
UFR TMI 71
Dr A. Ziouchi
Variation du TAN
les augmentations d'acidité en cours de service

proviennent pour l'essentiel de :
la dégradation oxydante d'hydrocarbures de l'huile et
du carburant,
les résidus de combustion de combustibles riches en
soufre (SO2, SO3), .
Retenons que la valeur de l'acidité en elle-même n'est pas
très significative, mais associée aux résultats donnant la
variation de viscosité et de la dilution, elle peut nous
aider à décider si oui ou non l'huile s'est oxydée.
143
Variation du TBN
Le TBN exprime la réserve d'alcalinité de l'huile.
Ce sont les additifs détergents basiques qui donnent
à l'huile cette alcalinité.
La chute du TBN est donc un signe de fatigue de
l'huile
formation des dépôts et usure corrosive

du cylindre et des segments
144
UFR TMI 72
Dr A. Ziouchi
Variation de la teneur en cendres

La détermination de la teneur en cendres permet d'évaluer
la présence dans l'huile, des produits d'usure et de
matières organiques.
La cause la plus fréquente d'augmentation de la teneur en
cendres est une mauvaise filtration de l'air.
Remarque:
Il faut savoir qu'avec des huiles usagées, la teneur en
cendres peut varier dans le sens d'une nette augmentation
(contamination de l'huile), comme elle peut varier dans le
sens d'une faible diminution (par dépréciation des
additifs). Seules des variations importantes de cette
teneur sont donc à prendre en considération.
145
Variation de la teneur en additifs
La diminution de la concentration des additifs au

cours du service est un phénomène normal.
En revanche, une huile présentant des
concentrations trop faibles en additifs peut
entraîner des avaries :
 grippage, usure exagérée (additifs anti-
usure,…)
 oxydation (additifs anti-oxydants)
 corrosion (additifs anti-corrosion)
146
UFR TMI 73
Dr A. Ziouchi
Point éclair
La mesure du point éclair d'une huile usagée permet

d'avoir une idée approximative de la dilution, par
comparaison avec celui d'une huile neuve.
Donc ce résultat est à associer avec la mesure de la
viscosité.
En effet, une faible quantité de carburant introduite
dans une huile en service, peut abaisser le point éclair de
façon significative (le point éclair d'une huile neuve se
situe aux environs de 220°C).
En général, il est admis de ne pas descendre en-dessous
de 150°C pour les huiles usagées de moteur Diesel et de
120°C pour les moteurs à essence
147
Teneur en éléments métalliques

Métal Origine
Aluminium Pistons, coussinets
Chrome Segments, soupapes d’échappement,
chemises chromées
Fer Chemises, segments, cames, axes,…
Cuivre et Plomb Paliers, coussinets de bielle
Molybdène Segments, additifs (modificateurs de
frottement)
Sodium Eau de refroidissement, additifs
Silicium Pollution atmosphérique, fontes au Si, joints en
silicone, eau de refroidissement
Magnésium, Additifs du lubrifiant
Calcium, Baryum,
Zinc, Phosphore 148
UFR TMI 74
Dr A. Ziouchi
Limites d’utilisation d’une huile usagée
Difficile de fixer des limites absolues à partir

desquelles une huile doit être vidangée.
Mais, l’examen des tendances et les brusques
variations de comportement sont des indicateurs très
utiles pour détecter des anomalies.
Il convient cependant, de procéder à la vidange d’une
huile lorsque le TBN chute de 30 à 50 % par rapport à
la valeur initiale.
149
Exemples d’interprétation d'analyses d'huile usagée

Huile détergente en service dans un moteur à essence de 6 cylindres
Analyses Huile neuve détergente Huile usagée
Période d'utilisation (km) 0 3700

Viscosité à 98.9°C (cSt) 12.4 12.4
Dilution (%) 0 4
Insolubles pentane 0 1.9
Insolubles benzène 0 1.7
Eau (%) 0 0
Cendres (%) 0.60 0.93
! En apparence, la viscosité reste constante. En fait la

dilution de l’huile (4%) est compensée par la teneur en
contaminants. Il est recommandé de procéder à une
150
vidange du moteur.
UFR TMI 75
Dr A. Ziouchi
Huile minérale pure en service dans un moteur Diesel

stationnaire de 2 temps et d’une puissance de 2400 ch.
Analyses Huile neuve non Huile
détergente usagée
Période d'utilisation (h) 0 2100

Viscosité à 98.9°C (cSt) 10.7 9.9
Point éclair (°C) 215 194
Dilution (%) 0 2à4
Indice d'acide (TAN) 0.05 0.56
Insolubles pentane 0 0.2
Insolubles benzène 0 0
Eau (%) 0 0
Cendres (%) 0 0.02
! Une surveillance du TAN de l’huile s’impose. Si le TAN

augmente encore, il faut vidanger. 151
Huile SAE 30 en service dans 3 moteurs Diesel

(6 cylindres, puissance 240 ch et aspiration naturelle)
Huile A B C
Age du moteur ( en km) neuve 60 000 55 000 130 000
Durée de vie de l'huile (km) 4 800 4 200 4 000
Type de service route Ville- porte à porte
Analyses
Viscosité à 50°C(en cSt)............. 66 68 65 72
point éclair (°C) 248 215 195 180
Cendres sulfatées( en%)............ 1.28 1.33 1.40 1.60
Indice d'acide 0.66 0.75 0.85 1
TBN (perchlorique) 9 4.3 2.9 1.8
Dilution (%) - 1 3 4
Eau (%) - traces 0.05 0.20
Insolubles pentane - 0.8 1.6 2.2
Insolubles benzène - 0.4 1.5 1.8
Aspect de la tache noire bien zone floculée autour
152
répartie de la zone centrale
UFR TMI 76
Dr A. Ziouchi
Prélèvement des échantillons
Analyse d’huile efficace ?
échantillons représentatifs de la charge

d'huile
commenter les résultats
éxploiter les résultats
153
Techniques de prélèvements
en service,
lors de la vidange.
Prélèvements en cours de service

seringue, pistolet vampire, robinet.
Prélèvements à la seringue
La seringue doit être parfaitement bien nettoyée

Pour garder une répétabilité des opérations, le tube de
prélèvement doit plonger toujours à la même profondeur dans le
carter (à mi-niveau).
Prélèvements par robinet

On place pour cela, un robinet sur le circuit en pression. Le moteur
tournant au ralenti, on laisse couler un peu d'huile puis on effectue le
prélèvement.
Prélèvements à la vidange
Le moteur à l'arrêt mais encore chaud, on laisse s'écouler environ 1/4 de la
vidange, puis on intercale le flacon de prélèvement
154
UFR TMI 77
Dr A. Ziouchi
Normalisation des prélèvements
Il semble que la norme allemande DIN 51574 dicte

clairement les recommandations à suivre pour effectuer un
prélèvement d'échantillon représentatif.
Prise d'échantillon
Dans la mesure du possible, le prélèvement se fera sur un

moteur en marche, de préférence sur le circuit principal (à
défaut, utiliser la jauge). Au cas où le prélèvement doit se faire
sur un moteur à l'arrêt, on recommande de l'effectuer
lorsque l'huile est encore chaude (sinon, porter l'huile à la
température de fonctionnement, soit 50℃ minimum).
155
Normalisation des prélèvements…..
Conditionnement
Les flacons doivent être parfaitement propres et identifiés

avec un maximum de précision (expéditeur, nom de la personne qui a
effectué le prélèvement, lieu, date, motif du prélèvement, caractéristiques
signalétiques du moteur, kilométrage total, kilométrage depuis la dernière
révision complète, depuis la dernière vidange, technique de prélèvement,
appoints depuis la dernière vidange, identification de l'huile neuve,...).
Ajoutons enfin, que l'expérience prouve amplement le bien

fondé de ces précautions, superflues en apparence.
156
UFR TMI 78
Dr A. Ziouchi
Bibliographie
[1] G. PONTI, "Les Huiles Industrielles ", Enitecnologie Roma, le 30 nov. 2004
[2] ENSPM FI, " Notions de Tribologie", séminaire "Marché des Lubrifiants", du
10 au 21 déc 2005 à l'IAP
[3] Bennett Fitsh, " anatomy of an oil filter", Machinery Lubrication, Noria
Corporation, may-june 2013
[4] ENSPM FI, " stockage des lubrifiants ", séminaire "Marché des Lubrifiants",
du 10 au 21 déc 2005 à l'IAP
[5] H. Allag, «Modèles et calcul des Systèmes de Suspension Magnétique
Passive-Développement et Calculs Analytiques en 2D et 3D des Interactions
entre Aimants Permanents-», Thèse Doctorat, Grenoble, 2010
[6] J.P. Yonnet, «Paliers et Butées Magnétiques passifs», Techn. Ingén. D3568
[7] J. Delamare et al., «Les Paliers Magnétiques», Grenoble
[8] Bearing Design in Machinery : Engineering Tribology and Lubrication, M.
Dekker, 2003
[9] Kingsbury Magnetic Bearings, Active Magnetic Bearings and Hignh Speed
Motors/Generators
[10]«Usine nouvelle», hebdomadaire français sur le monde industriel, N°2981
[11] P. MARCHAND & J. RICHARD, "Surveillance du Graissage des Moteurs par
les Analyses Rapides des Huiles en Service", cours ENSPM, 1981
[12] ENSPM FI, "Analyse des Huiles Moteurs en Service", séminaire "Marché
des Lubrifiants", du 10 au 21 déc 2005 à l'IAP 157
[13] O.Perrin , « Integrated Compressor Line", GE Oil & Gas
demi-palier hydrostatique
UFR TMI 79
Dr A. Ziouchi
29/01/2017 17:49 159
Fraise de dentiste
(N=100 000 t/mn)
29/01/2017 17:49 160
UFR TMI 80
Dr A. Ziouchi
29/01/2017 17:49 161
162
UFR TMI 81
Dr A. Ziouchi
réservoir
UFR TMI 82

Lubrification Industrielle

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I N STI TUT ALGERI EN DU PETRO LE

I N STI TUT ALGERI EN DU PETRO LE

Interposer un film de lubrifiant afin de

Aucun mécanisme ne peut fonctionner de manière satisfaisante et fiable

Plus de la moitié de l'énergie produite dans le monde est convertie en

organe vital indispensable au fonctionnement

- séparation totale des pièces en mouvement (formation d’un film d’huile)

vitesse faible, faible viscosité et charges importantes

huile sous pression

Circuit de lubrification d’une turbine à vapeur [2]

Lubrification élasto-hydrodynamique (EHD)

Déformation élastique des surfaces frottantes

Moteur à explosion : régimes de lubrification

Arrêt Régime limite Régime hydrodynamique Arrêt

PMH PMH PMH PMH

PMB PMB PMB PMB

chemise Film d’huile

Régime de lubrification Coefficient de frottement

Fluide Newtonien Fluide qui obéit à la loi ci-dessous:

La viscosité d’un fluide est sa résistance au cisaillement sous l’effet d’une

Viscosité absolue ou dynamique

dyn s cm2 = Poise (P) lb in = lb s in2

en pratique, les unités cgs sont les plus utilisées :

cm2 s ou stokes (St)

pour convertir : 1 m2 s = 104 St = 106 cSt

Une plaque carrée horizontale de 30 cm de côté, est supportée par un film

– La viscosité des fluides varie avec la température

log [log ( + a)] = m logT+b

Indice de Viscosité (Dean et Davis en 1935)

C’est un nombre qui exprime la variation de la viscosité avec la

Au repos Au démarrage En marche

Phases de formation du film d’huile

Lubrification des essieux de chemin de fer

Reynolds (1886) Découverte des lois régissant le phénomène

Lubrification hydrodynamique - éléments de théorie

distribution de vitesse dans le film ?

Elle s’obtient à partir de la résolution de l’équation (1)

et elle donne: z Surface fixe

Théorie du "coin d’huile"

Le débit se conserve en tout point

Théorie du "coin d’huile" ….

généralement, le gradient de pression s’exprime en fonction du débit :

d’après la figure ci-contre ,on tire : Patin fixe

en intégrant cette équation, on trouve (1)

Fonctions des Lubrifiants

 réduction des frottements

Principaux types de lubrifiants

Lubrifiants Liquides Graisses Lubrifiants Solides

Composés solides facilement

Classification des lubrifiants

Véhicules Automobiles Lubrifiants Industriels

huiles moteur (essence et Diesel) fluides hydrauliques

Viscosité (mPa.s) Viscosité à 100°C

0W 6200 à - 35 60 000 à - 40 3.8 -

10W 7000 à - 25 60 000 à - 30 4.1 -

(1) : Society of Automotive Engineers

groupe IV : poly  oléfines

réduction de la variation de la viscosité avec la température (indice de viscosité

Propriétés des Lubrifiants

présence d'eau élève le point éclair

Point de feu (point de combustion) : température à laquelle il faut porter le lubrifiant

Point d'auto-inflammation : lorsqu'un lubrifiant est porté à une température

Modifier les caractéristiques des lubrifiants afin de répondre aux exigences