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Chapitre deux
LUBRIFIANTS :
CARACTERISTIQUES, FONCTIONS
ESSENTIELLES ET CLASSIFICATION
1- Introduction
Les lubrifiants sont une composante essentielle de tout équipement mécanique, ils sont à
considérer de nos jours comme des éléments de construction. En effet, la durée de vie
d'un équipement est intimement liée à la qualité du lubrifiant. Ils doivent toujours être
plus performants pour des temps d'utilisation plus longs et des conditions plus difficiles.
Les lubrifiants sont des matériaux qui sont toujours présents dans les contacts (entre
deux solides). Selon leur état physique (présentation), les lubrifiants peuvent se classer
en produits gazeux, liquides, semi-solides (plastiques) et solides. Par leurs écoulements,
ils contrôlent le frottement et les usures des contacts entre deux solides où ils sont
interposés, opposant une faible résistance au cisaillement.
Les principaux types de lubrifiants sont : les lubrifiants liquides, les lubrifiants semi-
solides (graisses) et les lubrifiants solides.
On s’intéresse aux lubrifiants liquides (96%) et semi-solides (3%) qui sont largement
utilisés dans la lubrification des systèmes mécaniques, tels que les paliers, les butées à
film d’huile, les roulements et les engrenages, etc.
2. Classification des lubrifiants
Les lubrifiants peuvent se classer en produits gazeux, liquides, semi-solides ou
plastiques et solides.
2.1. Les lubrifiants gazeux
Les lubrifiants gazeux sont utilisés dans les mécanismes peu chargés, tournant à très
grandes vitesses, tels que rectifieuses à grande vitesse, circulateurs de gaz pour
réacteurs nucléaires, ainsi que dans des mécanismes fonctionnant à hautes
températures tels que propulseurs à réaction, missiles, fus,…etc.
Bien que, l’air soit le lubrifiant le plus courant, de nombreux autres gaz ont été
considérés tels que les hydrocarbures halogénés, gaz carbonique, hélium, hexafluorure
de soufre, vapeurs organiques diverses, etc.
Avec les gaz, le coefficient de frottement est extrêmement faible et comme leur viscosité
varie peu avec la température, les performances des dispositifs sont généralement très
stables, malgré la variation des conditions de fonctionnement.
Par exemple : - Air à 18°C : μ = 0,018 mPas
- Air à 229°C : μ = 0,026 mPas
Notons que l’air est le lubrifiant idéal dans certains paliers employés dans les industries
alimentaires, textiles et chimiques, où toute contamination doit être évitée.
Glissement sec
Contact des solides sur les couches
d’oxydes : 0,3 ≤ fg ≤ 0,8
- les machines qui fonctionnent par intermittence ou stockées pendant une période
prolongée, de part sa consistance, la graisse reste en place dans le contact même à
l’arrêt, et évite ainsi l’utilisation de circuits de lubrifiant
- les machines fonctionnant dans des conditions extrêmes telles que, les températures et
les pressions élevées, les chocs ou les vitesses réduites sous des charges élevées. Dans ces
circonstances, la graisse fournit des coussins de film plus épais, tandis que les films
d'huile peuvent être trop minces et peuvent se rompre facilement.
Pour la formulation d’une graisse le choix des trois constituants : huile lubrifiante,
épaississant et additifs passe par les conditions de la température de service (tableau II-1) :
Service Exigences
- Huile haute viscosité et haut point d’écoulement (synthétique préférée)
Haute - Additif antioxydant
température - Grande proportion d’épaississeur
chimiques qu'ils doivent vérifier pour donner satisfaction, elles se classent en deux
groupes :
- les caractéristiques d'identification : ensemble de propriétés mesurables ou
repérables (densité, couleur, masse volumique, point d’écoulement qui est la température
la plus basse à laquelle le fluide coule encore etc.).
- les caractéristiques d'utilisation ou de conformité à un usage bien défini, que cela
résulte soit de mesures de qualités ou propriétés intrinsèques soit le plus souvent, des
essais spéciaux effectués dans des conditions considérées comme en rapport direct avec
les performances recherchées (tension superficielle, chaleur massique, cendres, résidus de
combustion incomplète, etc.).
- les caractéristiques jouent à la fois le rôle des caractéristiques
d'identification et celui des caractéristiques d'utilisation, par exemple :
viscosité, plasticité, fusibilité, congélation, etc.
Nous allons décrire dans ce chapitre que les propriétés et les caractéristiques les plus
utilisées pour les fluides lubrifiants.
4.1. Propriétés importantes des huiles
4.1.1. Propriétés de masse
- Masse volumique (ρ) : c'est la masse de l'unité de volume; elle s'exprime en Kg / m 3
Lorsque la température augmente, l'huile de lubrification se dilate, sa masse volumique
diminue ρ.
On peut calculer ρ à la température T°C connaissant ρ0 à la température de 0°C :
0
0 (1 T) (II-1)
1 T
, pour les huiles minérales, sa valeur
moyenne est de 62 x 10-5 K-1.
En prat 0.
suivante :
2.3
0.0019 (II-2)
0
Avec, ρ0 s’exprime Kg.m-3.
- Densité
Elle se mesure à 15°C par rapport à l'eau à 4°C, à l'aide d'un densimètre plongeant dans
un tube à essais. Les valeurs courantes pour les huiles de pétrole varient de 0,85 à 0,95
et dépendent de l'origine des produits.
La densité diminue avec la température selon des lois complexes, mais en première
approximation on peut la diminuer de 0,00062 par kelvin. Certains lubrifiants
synthétiques ont des densités bien plus élevées, jusqu'à 1,5.
Notant que, la comparaison de la densité d'une huile usagée avec celle de l'huile neuve
permet de détecter d'éventuelles pollutions.
- Compressibilité
Les huiles lubrifiantes sont peu compressibles. Cependant cette propriété peut être
importante dans les systèmes hydrauliques où le fluide doit transmettre la puissance
avec le minimum de perte due à la compressibilité ;
Plus la compressibilité du fluide est faible, plus le temps de réponse du système
hydraulique sera court et plus sa sensibilité sera grande. Au contraire, un fluide
compressible est recherché dans les systèmes amortisseurs comme lubrifiant.
La compressibilité des liquides est exprimée par le coefficient de compressibilité :
1 V
0 (II-3)
V p T
Le module de compressibilité décroît avec la température et croît avec la pression.
- Propriétés optiques
- Couleur : Pour les huiles de pétrole, elle varie généralement du blanc pur au rouge
foncé en passant par le jaune citron et le jaune orange. On l'évalue par comparaison avec
des verres étalons numérotés en colorations NPA (National Petroleum Association).
La couleur foncée d'un lubrifiant usagé peut être un assez bon moyen d'apprécier son
altération (niveau de la pollution), de même qu'un aspect laiteux peut indiquer la
présence d'eau.
Notant qu’au cours de leur utilisation, les huiles s’altèrent et deviennent de plus en plus
foncées.
4.1.2. Propriétés thermiques
- Conductivité thermique : C'est important quand l'huile doit transporter la chaleur
loin du palier.
Pour les huiles minérales, elle est de l'ordre de 0.12 à 0.15W/m.K , alors que celle de
l'eau est 0.57 W/m.K.
- Inflammabilité : C'est la température à partir de laquelle se produit une oxydation
spontanée dans l'air.
Il est évident que l'huile ne doit pas prendre feu dans les conditions dans lesquelles elle
est utilisée.
4.1.3. Propriété de stabilité chimique
Une huile peut être attaquée par d'autres substances qu'elle contacte. Une telle attaque
peut la rendre inadéquate pour l'utilisation.
La stabilité chimique est reliée à la stabilité thermique, pour que la vitesse de réaction
chimique augmente lorsque la température augmente.
4.1.4. Propriété de compatibilité
Terme général référant à toute interaction entre l'huile et les autres matériaux présents.
Par exemple : une huile peut causer le gonflement, le rétrécissement (compressibilité),
le durcissement du caoutchouc des joints d'étanchéité, etc.
µ
(II-6)
Où, : viscosité cinématique
: masse volumique du fluide.
L’équation dimensionnelle de viscosité cinématique () est : [ ] = L²T-1 (II-7)
Dans le système normalité (S.I), l’unité de viscosité dynamique est le Pascal-seconde
(Pa.s) identique ou poiseuille (P ) anciennement utilisée dans le système M.K.S.A
(Ancien système d'unités, à l'origine du S.I., dont les unités fondamentales sont le mètre,
le kilogramme, la seconde et l'ampère).
Dans le système ancien dont les unités fondamentales sont le centimètre, le gramme, la
seconde (C.G.S) l’unité de viscosité dynamique est le poise (Po).
Ces unités étant généralement trop grandes pour les fluides couramment employés tels
que les huiles lubrifiantes, on utilise souvent le milli Pascal-seconde (mPa.s) ou le
centi-poise (cPo).
Pour l’unité de viscosité cinématique dans le système S.I., le tableau III-1 suivant
résume les données relatives aux unités de viscosité.
Tableau II-2 : Unités de viscosité
µ Pascal-seconde
ou Poiseuille
1cSt = 1mm2 /s
(cinématique) L2t-1
2
Stokes (St)=cm /s m2/s 2 4 6
1m /s=10 St = 10 cSt
Viscosité dynamique
Fluide
(mPa.s ou cPo)
Air à 18°C 0,0182
Air à 229 °C 0,02638
Eau 1,002
Eau à 100°C 0,282
Huile d’olive 84
Miel 10000
Ketchup 50000
Mercure 1,5
Zinc à 500°C 2,8
Plomb à 500°C 1,85
Ether 0,24
Benzène 0,64
Sodium à 400°C 0,28
Un indice élevé indique des variations relativement faibles, alors qu’un indice bas
indique des variations importantes.
La plupart des huiles minérales industrielles ont un VI compris entre 55 et 100.
Des divers indices de viscosité ont été proposés jusqu’à ce jour, seul celui de Dean et
Davis est d’usage universel. En 1929 ces auteurs ont classé toutes les huiles connues en
différentes catégories selon la valeur de leur viscosité cinématique exprimée en Seconds
Sybolet Universel (SSU) à 210°F (98°C).
K (kelvin) = T°C + 273, et °F (Fahrenheit) = 1,8 T°C + 32
Parmi toutes les huiles de même viscosité à 210°F (98°C), ils ont retenu les deux huiles
avant à 100°F (37,8°C) d’une part la plus faible viscosité et d’autre part la plus grande
viscosité, la première correspond à une huile à caractère paraffinique dont la viscosité
varie relativement peu avec la température, la seconde à une huile à caractère
naphténique, dont la viscosité varie beaucoup avec la température (figure III-3).
Ils ont alors donné arbitrairement l’indice 100 à la première et 0 à la seconde.
En Europe et depuis 1975 aux Etats-Unis, les températures de référence sont 40°C et
100°C.
Pour déterminer l’indice de viscosité d’une huile de viscosité U à 40°C et P à 100°C, en
recherche les viscosités respectives L et H à 40°C des huiles de références à caractères
paraffinique et naphténique ayant la viscosité P à 100°C (figure III-3).
Alors, l’indice de viscosité VI est alors donné par la relation suivante :
LU
VI 100 (II-8)
LH
Les viscosités des huiles de référence sont données dans les tables de la norme NFT160-
136 « Calcul de l’indice de viscosité à partir de la viscosité cinématique ».
température. Pour ce type d’huile, une autre définition de l’indice de viscosité a été
proposée par American Society for Testing and Materials (A.S.T.M), cet indice appelé
VIE est donné par la formule suivante :
10N 1
VI E 100 (II-9)
0,00715
N
log H log10 U
10
(II-10)
log10 100 C
Cette relation qui permet de mieux prendre en complet la variation de la viscosité avec
la température pour les huiles à haut indice de viscosité n’est utilisée que lorsque l’indice
de viscosité (VI) soit supérieur à 100.
0
1
Cr
Avec, E = a + bT + cT²
On remarque que la viscosité augmente d’autant plus vite que la pression est plus
importante. Cette augmentation dépend de la nature du lubrifiant, elle est plus
importante pour les huiles à caractère naphténique que pour les huiles à caractère
paraffiniques.
Le tableau II-5, donne à titre d’exemple les variations de viscosité avec la pression d’une
huile parffinique, d’une huile naphténique et de l’eau.
Tableau II-5 : Variation de viscosité avec la pression d’une huile paraffinique, d’une
huile naphténique et de l’eau.
Cette augmentation du lubrifiant en particulier, elle est plus importante pour les huiles
à caractère naphténique, elle est plus rapide aux fortes pressions.
En général, les fluides de faible viscosité sont moins affectés par une augmentation de
pression que les fluides de grande viscosité.
Pour caractériser cet effet, dit effet piézovisqueux (variation de la viscosité avec la
pression), on peut utiliser la relation de Barus établie en 1893 suivante :
La viscosité cinématique des gaz est élevée car leur masse volumique est très faible.
Ainsi, pour l’air dans des conditions normales :
µ
15 106 m²/s = 15 cSt (II-19)
La viscosité dynamique des gaz augmente avec la température mais cette augmentation
est très faible. On considère généralement la viscosité des gaz est constante.
4.3. Calcul de la viscosité (Viscosimètres)
La viscosité de service des huiles et des huiles de base des graisses de lubrification peut
être déterminée approximativement à l'aide de la viscosité cinématique connue à 40°C et
100°C. La viscosité d'un lubrifiant (en tenant compte des charges, de la vitesse, etc.) est
l'un des indicateurs de la formation d'un film lubrifiant protégeant contre le frottement
et l'usure.
Les huiles synthétiques, les additifs spéciaux et les différents concepts d'épaississants
permettent de former le film lubrifiant à une viscosité plus faible et plus efficace que les
huiles minérales.
Pour mesurer la viscosité des liquides, on emploie des viscosimètres qui se rangent en
deux catégories : les viscosimètres absolus et les viscosimètres empiriques.
4.3.1. Viscosimètres absolus
Il existe plusieurs types :
a - Viscosimètres à capillaire
Ce sont des types capillaires calibrés dans lesquels on fait couler le fluide sous une
différence de pression constante à une température uniforme et fixe.
Dans cette méthode de mesure, on mesure le temps qu'une quantité définie de liquide
prend pour s'écouler à travers un capillaire dont la longueur et le diamètre sont connus
entre le point supérieur A au point inférieur B (figure II-11).
La viscosité cinématique peut être déduite à partir du temps (t) mis par un volume (V)
de fluide à s’écouler à travers du tube capillaire par la relation suivante :
rc4 gt
kt (II-20)
8V
Avec, rc est le rayon du tube et K est une valeur constante.
La viscosité des liquides newtoniens est déterminée avec plus de précision à l'aide de
viscosimètres capillaires qui permettent de mesurer des viscosités avec une précision
supérieure à 0.3 %.
4µR12 R 22 L1 2
C (II-22)
R 22 R 12
Soit, µ = KC
Dans cette relation 1, R1 et 2, R2 sont respectivement les vitesses angulaires, les
rayons des cylindres intérieurs et extérieurs, et L la longueur du cylindre intérieure.
Ces viscosimètres sont précis et permettent de mesurer les viscosités à des taux de
cisaillement constantes relativement élevés pouvant atteindre 10 6s-1.
C - viscosimètres à chute de bille
Lorsqu’une bille tombe en chute libre dans un liquide visqueux, elle atteint une vitesse
limite V où fluide dont la valeur dépend de la viscosité du fluide (figure II-13).
Cette vitesse est donnée par la relation:
V
2r ² g
1 2 (II-23)
9µ
Où,
r : rayon de la bille
g : accélération de la pesanteur
1 et 2 sont respectivement les masses volumiques de la bille et du liquide.
La mesure de la vitesse s’effectue par la mesure du temps mis par la bille pour passer
entre deux repères.
Ces viscosimètres sont généralement utilisés pour déterminer la viscosité des liquides de
grande viscosité ou soumis à des pressions très élevées.
Le tableau III-8, donne une correspondance entre les différentes unités de viscosité
cinématique empirique :
Notant que, un rhéomètre est plus sophistiqué et plus cher qu'un viscosimètre. Il permet
de connaître les grandeurs fondamentales tels que, taux de cisaillement , contrainte de
cisaillement et la viscosité.
Un rhéomètre est un appareil de laboratoire capable de faire des mesures relatives à
la rhéologie d’un fluide (La rhéologie est l'étude de la déformation et de l'écoulement de
la matière sous l'effet d'une contrainte appliquée). Il permet d’étudier fondamentalement
les propriétés viscoélastiques et d’écoulement d’un liquide, d’une suspension,
d'une émulsion, d’une pâte (graisse), d'un plastique, d'une résine, d'une mousse, d'une
poudre, d'un gel, etc., en réponse à une force appliquée.
5. Additifs ou dopes
Les huiles de moteurs diesel ou essences modernes et des machines tournantes
contiennent différents substances chimiques qui sont utilisés pour contrôler les dépôts,
l’usure, la corrosion et l’oxydation. Les principaux composants présentés dans les huiles
moteur actuelles sont les dispersants, les détergents, les antioxydants, les anticorrosions
les additives anti-usures et les polymères solubles dans l’huile.
On ajoute aussi quelques additifs spécifiques tels que des agents d’adhérences, des
colorants, des masques d’odeurs, etc.
Elles sont données par des fourchettes de viscosité, des maxima et des minima à
certaines températures. Ces classifications n’évaluent pas la qualité d’une huile, elles
donnent seulement une estimation de la viscosité à une température particulière.
Il existe dans le monde trois organismes qui s’occupent de classer les huiles selon
leur viscosité : L’ISO « International Standard Organisation », La SAE « Society
of Automotive Engineering » et L’AGMA « American Gear Manufacturers
Association »
- Classification ISO VG
La classification ISO VG est la classification internationale des huiles industrielles
(ISO : Organisation Internationale de Normalisation, VG : Viscosity Grade) dont
chaque classe (grade) est repérée par un nombre entier qui correspond sensiblement à la
viscosité cinématique en centistokes (mm²/s) du lubrifiant à 40°C correspond à ± 10 %
de la valeur médiane de la viscosité.
Le grade ISO fait référence pour déterminer la viscosité des huiles industrielles
(hydrauliques, engrenages, compresseurs, etc.), par exemple :
Une huile ISO-VG 2 à pour limite de viscosité 1,98 et 2,42cSt, 2 représentant la
viscosité moyenne la plus probable.
La classification ISO de viscosité des huiles industrielles (ISO 3448), homologuée et
publiée en France sous la référence NF ISO 3448 (décembre 1993) définit 20 classes de
viscosité dans l’intervalle de 2cSt à 32000cSt à 40°c (tableau III-9)
Tableau II-9 : Classification ISO des huiles industrielles
Classe ISO de Viscosité cinématique Limite de la viscosité cinématique
viscosité médiane en centistokes ou cSt à 40°C
2
en mm /s ou cSt à 40°C minimale maximale
ISOVG 2 2.2 1.98 2.42
ISOVG 3 3.2 2.88 3.52
ISOVG 5 4.6 4.14 5.06
ISOVG 7 6.8 6.12 7.48
ISOVG 10 10 9.00 11.00
ISOVG 15 15 13.50 16.50
ISOVG 22 22 19.80 24.20
ISOVG 32 32 28.80 35.20
ISOVG 46 46 41.40 50.60
ISOVG 68 68 61.2 74.8
ISOVG 100 100 90.00 110
ISOVG 150 150 135.00 165
ISOVG 220 220 198.00 242
ISOVG 320 320 288.00 352
ISOVG 460 460 414.00 506
ISOVG 680 680 612.00 748
ISOVG 1000 1000 900.00 1100
ISOVG 1500 1500 1350.00 1650
ISOVG 2200 2200 1980 2420
ISOVG 3200 3200 2880 3520
b) La température limite de pompabilité est mesurée selon la norme ASTM D3829, elle évalue la
possibilité pour que une huile soit aspirée et mise en pression par une pompe à huile de moteur
lors des démarrages à froid
P = 2,9mPa minimum pour les huiles 0W40, 5W40, 10W40 et p = 3,7mPa minimum pour les
huiles 15W40, 20W40, 25W40 et 40 monograde.
Il faut encore remarquer que les classifications SAE des huiles moteurs et des huiles
pour transmissions sont différentes. Ainsi, une huile pour transmission SAE 90 à la
même viscosité à 100°C qu'une huile moteur SAE 40 ou SAE 50.
La figure II-18 suivante présente la variation de viscosité des huiles monogrades et
multigrades.