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Chapitre 4 :
Eléments de lubrification
La lubrification a pour objectif de minimiser les frottements parasites qui se manifestent dans les
organes de liaison, de façon à limiter les pertes d’énergie et les élévations de température. A ce
rôle s’ajoutent ceux d’évacuer la chaleur produite dans le contact et de réduire l’usure en limitant
l’action des différents mécanismes d’usure.
Pour atteindre ces objectifs, on sépare les surfaces en mouvement par un matériau intermédiaire
dont la propriété principale est d’avoir une résistance au cisaillement faible, c’est-à-dire que l’on
substitue au frottement direct entre les corps solides, le frottement interne dans ce corps
intermédiaire: le lubrifiant.
Ainsi, la propriété la plus importante d'un lubrifiant est sa viscosité. Si les huiles minérales sont un
premier choix, la décision de base sur le choix du type de lubrifiant à employer impose un certain
nombre d'autres facteurs: la plage de température, la vitesse, la charge, les matériaux
antagonistes, et les considérations de conception de la machine. Un lubrifiant peut être liquide,
solide, pâteux ou gazeux.
Figure 4.1 : structures typiques des huiles minérales lubrifiantes: (a) n-paraffine, (b) isoparaffine,
(c) cycloparaffine, (d) un hydrocarbure aromatique, et (e) mélangé aliphatiques et aromatique.
(Furby, 1973)
La première étape dans la production d'une huile lubrifiante minérale est la distillation du pétrole
brut pour supprimer les substances à bas point d'ébullition tel que l'essence, du kérosène, de l'huile
de carburant, tout en divisant fractions d'huile lubrifiante en plusieurs grades en fonction de leurs
plages de point d'ébullition.
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Huiles de base incolores de pureté et de la stabilité inhabituelle sont maintenant produites par
hydrocraquage catalytique par un raffinage au solvant pour les huiles de base du Groupe I (voir le
tableau 4.1).
Tableau 4.1 : Catégorie des huiles minérales lubrifiantes de l American Petroleum Institue
Le tableau 4.2 indique la durée de vie accrue disponible dans les applications représentatives du
groupe II et III des huiles de base
Tableau 4.2 : Augmentation de la durée de service entres huile du groupe I vers le Groupe II/III
Environ la moitié des huiles de base en Amérique du Nord sont maintenant Groupe II et la tendance
à délaisser le groupe I est également en cours ailleurs.
Presque tous les lubrifiants actuels sont enrichis avec des additifs chimiques pour répondre aux
demandes de services :
*Les améliorants de viscosité : ils permettent à l'huile d'être suffisamment fluide à froid et
visqueuse à chaud pour éviter le contact des pièces en mouvement. Ce sont des polymères introduits
dans une base lubrifiante. Une huile contenant ces additifs est dite multigrade. Les polymères à
longue chaîne se contractent à basse température et n'offrent ainsi qu'une résistance négligeable au
mouvement des molécules d'huile mais, à haute température, ils se déroulent et s'opposent à la
fluidification du mélange.
*Les additifs anti-usure : c'est souvent des composés de soufre, de phosphore et de zinc qui
agissent en formant un film protecteur sur les surface métalliques à faible résistance au cisaillement
sur les surfaces métalliques et limite les frottements et l'usure, en particulier dans les contacts
concentrées. Ils renforcent l'action anti-usure qu'exerce un lubrifiant vis-à-vis des organes qu'il
lubrifie.
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Chapitre 4 : éléments de lubrification
Tableau 4.3: caractéristiques de quelques huiles lubrifiantes à base pétrole.
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Chapitre 4 : éléments de lubrification
*Les additifs anti-oxydants : ils ralentissent les phénomènes d'oxydation des molécules
d'hydrocarbures du lubrifiant et contribuent à l'espacement des vidanges par une meilleure tenue
aux hautes températures.
*Les additifs détergents :Ils exercent une action détergente, en particulier à l'intérieur des
moteurs où ils empêchent que les résidus charbonneux de combustion ou composés oxydés ne
forment des dépôts ou des gommes sur les surfaces métalliques. Les additifs les plus récents sont
des polymères de composés basiques azotés qui ne laissent pas de cendres.
*Les additifs dispersants : ils maintiennent en suspension toutes les impuretés solides formées
au cours de fonctionnement du moteur : imbrûlés, gommes, boues, suies diesel, dépôts nettoyés par
les détergents. Ils empêchent les résidus solides de s'agglomérer et ainsi limitent le risque de dépôt
(boues) dans les parties froides du système
* Les additifs anti-corrosion : ils empêchent l'attaque des métaux ferreux, attaque due à l'action
conjuguée de l'eau, de l'oxygène de l'air et de certains oxydes formés lors de la combustion. Ils
forment un film protecteur ou une passivation de la surface à protéger.
Les additifs anti-congélation : ils permettent au lubrifiant de garder une bonne fluidité à basse
température (de -15°C à -45°C).
*Les additifs anti-mousse : le moussage de l'huile peut être dû à la présence d'autre additifs (les
additifs détergents agissent dans l'huile comme du savon dans l'eau : ils nettoient le moteur mais ont
tendance à mousser) ou au dessin du circuit de graissage qui provoque des turbulences lors de
l'écoulement du lubrifiant, facilitant ainsi le brassage air huile et la formation des bulles. Ces
additifs ont pour but de limiter la dispersion d'un grand volume d'air dans l'huile.
*Les additifs d'extrême pression : ils ont pour but de réduire les couples de frottement et par
conséquence économiser l'énergie et de protéger les surfaces des fortes charges. Ils apportent au
lubrifiant des propriétés de glissement spécifiques, en particulier aux organes équipés d'engrenages
ou de garnitures de friction travaillant dans l'huile (ponts auto bloquants, boîtes de vitesse,
manuelles ou automatiques, freins immergés, etc.).
Tableau 4.4 répertorie les propriétés physiques des lubrifiants synthétiques qui sont de plus en plus
utilisés à des températures extrêmes, forte résistance au feu, et pour d'autres applications nécessitant
des caractéristiques physiques et chimiques spécifiques. Le coût élevé empêche leur utilisation pour
des applications ou les lubrifiants à base minérale donnent des résultats satisfaisants. Leurs impacts
environnementaux, dans la manipulation et l'élimination, sont également un handicap.
Les lubrifiants synthétiques à base d'hydrocarbures poly (alpha-oléfines) constitue le plus gros
volume de production mondiale. Ils sont fabriqués par polymérisation en deux étapes d'éthylène
obtenu par craquage du pétrole. Par contre, leur structure adaptée permet leur utilisation à la fois des
températures supérieures et inférieures et fournit également moins de dépôts de boue et de vernis
dans des conditions sévères, et donne un meilleur fonctionnement dans des conditions de vitesses
élastohydrodynamique.
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Chapitre 4 : éléments de lubrification
Tableau 4.4: Propriétés de quelques lubrifiants synthétiques représentatifs
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Chapitre 4 : éléments de lubrification
Figure 4.3 : interface de contact entre deux solides correspondant aux régimes onctueux et
hydrodynamique
On peut donc classer les différents régimes de lubrification en fonction des hypothèses que l’on fait
sur les propriétés des matériaux et des fluides, mais surtout de la courbe de Stribeck:
Les conditions de fonctionnement sont telles que le jeu entre les surfaces frottantes ne permet pas
l’établissement d’un film complet de lubrifiant. Cette situation apparaît pour des causes diverses:
vitesse ou viscosité du lubrifiant trop faibles, irrégularités de surfaces trop importantes, forces
appliquées trop élevées...
On se trouve alors en régime de frottement onctueux ou mixte (zone II) ou de lubrification limite
(zone I), et instable. Ces régimes se manifestent en particulier pendant les périodes transitoires de
démarrage ou d’arrêt des mécanismes, et dans les cas de surcharges. La plus grande partie de
l’usure se produit au cours de ces régimes.
En lubrification limite, le fonctionnement est régi partiellement par l’aptitude au frottement des
matériaux et par les propriétés physico-chimiques des surfaces et par des propriétés du fluide autres
que la viscosité (réactivité).
Le régime hydrodynamique (zone III) est caractérisé par le non-parallélisme des surfaces. La
portance est générée par le mouvement des solides. Le lubrifiant est entraîné dans la direction des
jeux décroissants avec création d’un film porteur dû à l’intervention des processus visqueux et de la
vitesse. Le jeu est supérieur aux irrégularités microgéométriques.
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Chapitre 4 : éléments de lubrification
Figure 4.4
Le régime hydrostatique est caractérisé par le parallélisme des surfaces d’où la nécessité d’une
alimentation extérieure en lubrifiant sous pression. Ici, la portance est générée par la pression
d'introduction du lubrifiant. Le jeu est supérieur aux irrégularités des surfaces.
Ces deux régimes sont régis, en théorie, par les lois de la mécanique des fluides et peuvent être mis
en œuvre avec des liquides et des gaz.
Ce régime est caractérisé par le fait que la pression exercée est telle que les solides se déforment
élastiquement et que la viscosité de l’huile croît avec la pression (piézoviscosité), ce qui permet au
processus hydrodynamique de se développer.
3.1 Viscosité
La viscosité d'un liquide est une mesure de sa résistance à l'écoulement. Il représente frottement
interne. Considérons deux plaques parallèles horizontales distantes de h (figure 4.5).Un fluide
sépare ces deux plaques. L'épaisseur h est très faible par rapport aux dimensions des plaques. On
constate qu'il est nécessaire d'exercer une force tangentielle T parallèle à la direction du filet pour
déplacer tangentiellement la plaque (2) à la vitesse V, par rapport à la plaque (1) supposée
immobile.
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Chapitre 4 : éléments de lubrification
Figure 4.5: champs de vitesse dans un film entre deux plaques / (b) définition de la viscosité
newtonien
Si l'écoulement est linéaire (lamellaire): le champ des vitesses admet l'allure représentée sur la
figure 4.5, il y a donc glissement des couches de fluide les unes par rapport aux autres, et l'on peut
dv y /dy
définir un gradient de vitesse :
La résistance au glissement est caractérisée par une contrainte de cisaillement τ(y), selon le modèle
∆ dv y
Newtonien:
= = − 1871
∆ dy
µ est le coefficient de viscosité dynamique qui caractérise donc la résistance au glissement fluide
sur fluide.
Plus simplement, pour les deux surfaces planes se déplaçant l'une par rapport à l'autre et séparées
par un fluide, la force F nécessaire pour maintenir une vitesse constante v est proportionnel à la
viscosité du fluide µ, la surface S, et à l'inverse de la distance de séparation h:
v ⁄ " # $ %% &
= , = =
ℎ v⁄ℎ ' () * & # $ %% & +,
Utilisant les unités SI avec une force F (N), l'épaisseur du film fluide h (m), la vitesse v (m / s), et la
surface S (m²) de viscosité deviennent Ns/m² = Pa.s (pascal x seconde). Auparavant dans le système
CGS, on utilisait le poiseuille g/cm.s (du nom du médecin Jean-Louis-Poiseuille) et on utilisait alors
généralement le centpoise cPo.
1 Pa.s = 10 Po = 103cPo.
La notion de viscosité dynamique implique donc celle de mouvement. En fait, on peut dire que la
viscosité est la résistance qu'oppose un fluide au glissement de ses molécules les unes sur les autres,
autrement dit, sa résistance à la déformation.
Néanmoins, la viscosité dynamique ne tient pas compte de la masse volumique des fluides. Ainsi,
de deux fluides de même viscosité dynamique s'écoulant dans les mêmes conditions sous l'effet de
leur poids, le plus dense s'écoulera plus rapidement.
Son unité de mesure dans le CGS était le stokes [St] ou [cm2/s]. On utilisait plus fréquemment le
centistokes [cSt] qui n’est autre que le [mm2/s].
1cSt = 10-6 m2/s = 1 mm2/s
Figure 4.6: Variation de la viscosité avec la température pour une huile minérale paraffinique
(Huile Total Preslia 32)
Pour une huile lubrifiante on peut exprimer cette dépendance par la relation suivante:
J
= Avec E = a′ + b ∙ T + c ∙ T ±A
HI L
K
G
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Chapitre 4 : éléments de lubrification
La relation ci-dessus montre que si l’on porte en abscisse le logarithme de la température et en
ordonnée le Log Log ν, la courbe de variation de la viscosité avec la température devient une droite.
C’est ce graphique, dû à Mac Coull, qui a été normalisé par l’ASTM (American Society for Testing
Materials). Un tel abaque permet pour une huile donnée de déterminer sa viscosité à une
température donnée si on la connaît pour 2 autres températures.
Figure 4.7: Viscosity–temperature chart for industrial mineral oils. (Raimondi and Szeri, 1984)
Cette relation ci-dessus est valable pour la plupart des lubrifiants minérales et synthétiques, à des
pressions élevées, et à une variété de taux de cisaillement.
D'autre relation équivalent à celui de Mac Coull a été proposer, on peut citer :
W
- La relation de Bar:
< DXG ν + 0,8 ?G,E = V +
'
DXG + '+Z =#
- La relation de Hugel et Clairbois:
Une meilleure formulation de la viscosité, valable sur une plage de température élargie, est possible
grâce à l'utilisation d'un terme de température modifié dans l'équation ci-dessus, pour donner
l'équation de Vogel suivante:
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Chapitre 4 : éléments de lubrification
= [\]
H^ _H_`ab
ln A ⁄ X
utilisant la relation suivantes:
c=
'A − 'X
Comme approximation initiale, β peut être obtenu de la valeur de viscosité aux températures de
40°C et de 100°C (température communément utilisée par les fabricants de lubrifiants)
Des divers indices de viscosité qui ont été proposés jusqu’à ce jour seul celui de Dan et Davis est
d’usage universel, bien qu’il fasse encore l’objet de critiques justifiées.
En 1929, ces auteurs ont classé toutes les huiles connues en différentes catégories selon la valeur de
leur viscosité cinématique à 98°C. Parmi toutes les huiles de même viscosité à 98°C, ils ont retenu
les 2 huiles ayant à 37,8°C d’une part, la plus faible viscosité et d’autre part, la plus grande
viscosité. La première correspond à une huile à caractère paraffinique, dont la viscosité varie
relativement peu avec la température. La seconde à une huile à caractère naphténique, dont la
viscosité varie beaucoup avec la température. Ils ont alors donné arbitrairement l’indice 100 à la
première et 0 à la seconde. En Europe et depuis 1975 aux Etats Unis, les températures de références
sont de 40° et 100° C.
Pour déterminer l’indice de viscosité d’une huile de viscosité U à 40° C et P à 100° C, on recherche
les viscosités respectives L et H à 40° C des huiles de références à caractères paraffinique et
naphténique ayant la viscosité P à 100° C (Fig. 3). L’indice de viscosité VI (Viscosity Index) est
−f
alors donné par :
de = 100
−g
Les viscosités des huiles de référence sont données dans les tables de la Norme NF T 60-136
"Calcul de l’indice de viscosité à partir de la viscosité cinématique".
Exemple : Les viscosités cinématiques mesurées à 40° C et 100° C pour un produit pétrolier dont
l’indice de viscosité est à calculer, sont respectivement U = 73,30 mm2/s et P = 8,86 mm2/s. Dans
119,91 − 73,30
les tables L = 119,94 mm2/s et H = 69,48 mm2/s, soit :
de = 100
119,94 − 69,48
Depuis la définition de cet indice, de nombreuses huiles ont été formulées et il existe maintenant
des lubrifiants dont l’indice de viscosité est très supérieur à 100, ce qui correspond à des huiles dont
la viscosité dépend relativement peu de la température. Pour ce type d’huile, une autre définition de
10m − 1
l’indice de viscosité a été proposée par l’ASTM. Cet indice appelé VIE.
del = + 100
0,00715
DXG g − DXG f
Avec
=
DXG ν à 100°"
Cette relation qui permet de mieux prendre en compte la variation de la viscosité avec la
température pour les huiles à haut indice de viscosité, n’est utilisée que lorsque l’indice de viscosité
VI est supérieur à 100.
La densité est une grandeur fondamentale pour l'évaluation de la viscosité, car la viscosité
cinématique mesurée expérimentalement en laboratoire (généralement en centistokes) doit être
multiplié par la densité pour obtenir la viscosité dynamique (ou absolue) du film d'huile lubrifiante.
En général, la densité des huiles minérales pétrolifères sont comprise dans la plage entre 850 et 900
kg/m3 (0,85-0,9g/cm3) à 15,6°C .
La densité ρ de l'huile lubrifiante à différentes température T (°C) autre que celle donnée par le
L'augmentation de la pression à des effets analogue sur l'huile lubrifiant qu'une diminution de la
température. Pour les huiles lubrifiantes minérale, la relation usuelle ci-dessous décrit l'évolution de
la densité quand la pression augmente de la pression atmosphérique, jusqu'a atteindre une
diminution de volume de 30% (Hamrock 1994):
- 1 + 0,6=
=
-G 1 + 1,7=
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Chapitre 4 : éléments de lubrification
La plupart des huiles lubrifiantes ont une viscosité qui croît avec la pression. Ce phénomène
présente une importance pratique car dans certains mécanismes le lubrifiant subit des pressions qui
peuvent atteindre 109 Pa, c’est le cas en particulier dans les roulements et les engrenages.
Les relations viscosité pression sont généralement utilisées pour l'analyse hydrodynamique des
films de lubrifiants et du comportement des systèmes hydrauliques
L'augmentation rapide de la viscosité avec la pression de la figure 4.9, est analogue à l'effet de basse
température. Une diminution de la température et une pression suffisamment élevée peu conduire à
un changement de phase et solidification du lubrifiant. Le tableau ci-dessous donne une idée des
variations relatives de viscosité de l'eau et d'une huile courante à 20°C.
Le tableau 4.5 donne la variation de viscosité avec la pression d’une huile à caractère paraffinique.
On remarque que la viscosité augmente d’autant plus vite que la pression est plus importante. Cette
augmentation dépend de la nature du lubrifiant, elle est plus importante pour les huiles à caractère
naphténique que pour les huiles à caractère paraffinique.
Notons encore que les fluides de faible viscosité sont moins affectés par une augmentation de
pression que les fluides de grande viscosité.
La relation exponentielle suivant est souvent attribuée à Barius est utilisée pour différents
lubrifiants pour des pressions inférieures à 70 MPa, telles que celles rencontrées dans les films
α: coefxicient de piezoviscosité
fluide classique et systèmes hydrauliques:
Il est sensiblement constant pour des pressions inférieures à 70 MPa et peut être calculé par la
relation suivante:
• = 1,216 + 4,143 % DXG ν E.GrA• + 2,848. 10H‚ Vq.XƒGE % DXG ν X,qƒXr − 3,999 % DXG ν E.Gƒ•q -G,XXrA
Dans cette relation α est le coefficient de piézoviscosité en 10-8 Pa-1, ν est la viscosité cinématique à
la température considérée en mm2/s, B est le coefficient de variation viscosité température défini
par la relation de Mac Coull et Walther et ρ la masse volumique du lubrifiant en g/cm3.
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Chapitre 4 : éléments de lubrification
= G <s „ H „u H ^ _ H _u
avec …β: coefxicient de thermo − viscosité F
μG : viscosité dynamique pour pression pG et temp. TG
Figure 4.9: Increase in viscosity with increasing pressure for typical mineral oils: (—) paraffinic, (-
- -) naphthenic, (↑) solid. (ASME, 1952)
Par contre, l'équation de Roeland, propose une relation isotherme de la viscosité en centipoises
(MPa. S) et pression, valable sur une large plage de pression et pouvant atteindre des valeurs assez
élevées:
= ‰
% DXG + 1,200 = % DXG G + 1,200 . ‡1 + ˆ
"
Ou G est la viscosité dynamique à la pression atmosphérique, l'indice "Z" est la constante qui
caractérise le lubrifiant et est relativement indépendant de la température. La valeur de la constante
C dépend l'unité de pression employée (196.1 MPa ou 28440 psi), ainsi le rapport P/C est
adimensionnel.
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Chapitre 4 : éléments de lubrification
La valeur de Z pour la majorité des huiles lubrifiantes avec ou sans additifs usuels (et pour les
lubrifiants hydrocarbures de synthèses) peut être estimée dans l'intervalle de température comprise
= G 1 + "„ ‹
Pour des pressions très élévées, la relation viscosité –pression généralement utilisé est la suivante:
Ou n est souvent pris égal à 16 pour les huiles lubrifiantes. Cp est une constante du lubrifiant.
Exemple d'application:
Considérons une huile lubrifiante pour turbine de type ISO 32, ayant les caractéristiques présentées
dans le tableau du fabricant (tableau 4.3). Ce lubrifiant est utilisé à une pression 1,4GPa lors d'un
contact élastohydrodynamique d'engrenage à T = 65°C.
On demande de déterminer:
1- la viscosité de l'huile lubrifiant à la température T =65°C et à pression atmosphérique.
2- le coefficient de viscosité – pression élastohydrodynamique à 65°C et à 1,4GPa de pression
Figure 4.10: Représentation schématique des molécules de lubrifiant à la surface d’un solide
(a) couche limite; (b) épilamens.
Ces molécules adhèrent plus ou moins fortement à la surface du métal suivant l’onctuosité de
l’huile et ont des propriétés se rapprochant plus de celles d’un corps solide que de celles d’un
liquide. Les molécules suivantes s’absorbent en strates successives, les épilamens, pour former une
couche au-delà de laquelle elles prennent progressivement la mobilité caractéristique des liquides.
Ces couches, très résistantes, peuvent éviter le contact solide. Elles sont à la base de la lubrification
limite. Dans les théories, on les considère comme parfaitement adhérentes aux parois (hypothèse de
Coulomb).
L'onctuosité, c'est la résistance qu'oppose le lubrifiant à son arrachement de la surface frottante sur
laquelle il est établi. L'onctuosité varie dans le même sens que la viscosité et elle ne se chiffre pas.
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Chapitre 4 : éléments de lubrification
-À partir d'une certaine température, les constituants volatils de l'huile peuvent brûler au contact
d'une flamme : c'est le point éclair.
- Si on chauffe davantage, il arrive un moment où la combustion devient permanente : c'est le point
de feu.
3.4. L'oxydabilité
Elle caractérise la résistance d'une huile à une éventuelle oxydation. Une huile qui s'oxyde se
détériore.
3.5. La corrosivité
Certaines huiles contiennent des additifs ou minéraux qui ont un caractère acide, pouvant attaquer
les surfaces des pièces par le phénomène de corrosion. Donc la corrosivité est la détérioration des
pièces par les acides.
Si le produit p.v est important, la lubrification doit être efficace. Dans une lubrification, les qualités
recherchées sont l'efficacité, la sûreté de fonctionnement, la continuité, l'automaticité et l'économie.
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Chapitre 4 : éléments de lubrification
Les exigences du graissage d’une machine sont satisfaites tant par le choix des lubrifiants
appropriés que par les moyens à mettre en œuvre pour que chacun d’eux intervienne en quantité
suffisante au moment voulu et la ou il agit le plus efficacement
Dans le premier cas (figure 4.11a) le lubrifiant (huile ou graisse) est introduit dans l’organe ou la
machine plus ou moins fréquemment et n’est pas récupéré. Dans le second cas, l’huile est reprise et
remise en circulation, les fuites ou pertes étant périodiquement compensées par des appoints d’huile
fraiche. D’une façon générale et pour des raisons d’évidentes raisons économiques, les huiles
utilisées dans le premier cas, sont de moins bonne qualité que dans le second cas.
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