Livre de référence : Paquay,P, Altet,M, Charlier,E, Perrnoud,P, FORMER DES

ENSEIGNANTS PROFESSIONNELS, De Boeck Université,2001,Bxl,p153-

180.

Synthèse du chp 8 : Paquay,L,Wagner,M-C, Compétences

professionnelles privilégiées dans les stages et en video-formation.

Différents paradigmes relatifs à la nature de l’enseignement sont recensés par les

auteurs et désignent les enseignants :

*le « maître instruit » qui maîtrise des savoirs ;

*le « technicien » qui a acquis systématiquement des savoirs –faire techniques ;
*le « praticien-artisan » qui a acquis sur le terrain des schémas d’action
contextualisés ;
*le « praticien réflexif » qui s’est construit un « savoir d’expérience »
systématique et communicable plus ou moins théorisé ;
*l’« acteur social » engagé dans des projets collectifs et conscient des enjeux
anthropo-sociaux des pratiques quotidiennes ;
*la « personne » en relation et en développement de soi.

Voici la représentation schématique :

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1) Le « maître instruit » :

Cette conception est encore dominante et privilégie l’aspect transmetteur de

savoirs disciplinaire chez le professeur mais aussi véhicule l’idée d’une
bonne connaissance de bases théoriques avant d’entamer la pratique.
Ainsi, il n’est pas rare de constater dans la formation initiale des professeurs,
les apports théoriques en début de formation ainsi que les exercices de
didactiques et les stages en fin de formation.

2) Le « technicien » :

Le poste de travail de l’enseignant est décomposé en fonctions et en tâches

dans l’optique de former un technicien. Au travers de différents modules,
l’étudiant acquiert les compétences professionnelles une à une selon une
progression préétablie et avec une évaluation formative à chaque étape.
Cependant, malgré que cette approche mécaniste montre ses limites (chaque
savoir est acquis isolément), elle reste utile pour préparer les futurs
enseignants aux tâches telles que : remplir des documents administratifs,
animer une réunion de parents, résoudre des conflits, organiser un voyage
scolaire...

3) Le « praticien-artisan » :

L’artisan ou bon bricoleur, excelle dans l’art de rassembler les matériaux

disponibles et de les structurer afin de donner sens à un projet
(Perrenoud,1982). Ainsi, souvent l’enseignant prend des décisions non –
réfléchies, automatisées qui lui permette de s’adapter aux situations
quotidiennes.
Les novices eux, acquièrent ces pratiques du métier lors des stages avec des
professeurs expérimentés mais, attention à la dérive suivante ; se couper de la
théorie et de la réflexion sur celle-ci empêcherait l’étudiant d’adapter les
savoirs pratiques à de nouvelles situations.

4) Le « praticien réflexif » :

Etre un praticien réflexif est important pour l’enseignant, Perrenoud (1994) le

définit clairement : « la professionnalisation, c’est aussi la capacité de
capitaliser l’expérience, de réfléchir sur sa pratique pour la réorganiser ».
Le praticien réflexif peut aller plus loin en devenant « praticien-chercheur »,
c'est-à-dire, être aussi capable de produire méthodiquement des dispositifs et
des outils pour l’action, de pouvoir les expliquer et les évaluer
systématiquement (Meirieu,1988).

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Les stages occupent dès lors une place de choix dans la formation des futurs
enseignants.

5) L’« acteur social » :

Est acteur social, l’enseignant engagé dans des projets collectifs au niveau
pédagogique avec sa classe mais aussi avec son établissement scolaire ; pour
participer au projet d’établissement ou à sa gestion. Cependant, il doit encore
voir au –delà des murs de son école les problèmes sociaux et les conflits de
valeur existants pour prendre conscience de son action locale.
Autant de nouvelles compétences qu’il est judicieux d’acquérir lors de la
formation initiale ; les moyens privilégiés seraient des séminaires et des
études de cas proche du vécu.

6) La « personne » :

L’enseignant est aussi une personne en évolution et en recherche vers un

« devenir –soi », une personne en relation avec autrui(Abraham,1994).
Il s’agit alors de développer une image du soi professionnel positive chez les
étudiants par le biais de cours de communication.

Pour conclure cette partie, les auteurs mettent en évidence que même si le
discours actuel privilégie l’axe « praticien réflexif », il ne faut pas omettre les
autres axes, tous importants dans la formation de la professionnalité
enseignante.