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Un soldat ayant vécu la guerre aura changé.

En effet son corps peut avoir été modifié physiquement


par suite de blessures. Par ailleurs il peut avoir changé psychologiquement comme par la suite de
traumatismes. En effet à force de se méfier d’une population, il finira par en avoir peur même après. Ici
l’homme a changé, il n’est plus reconnaissable physiquement et il agit différemment envers certaines
personnes. Cependant nous pouvons prendre l’exemple d’une femme âgée atteinte au cerveau qui est
capable de se souvenir de son passé de danseuse à l’écoute d’une musique de chorégraphie. Ici nous
pouvons remarquer que l’on ne change pas vraiment même avec l’âge et les défaillances corporelles et nous
gardons notre identité propre, celle qui nous accompagne au cours de notre vie. Ainsi restons nous
éternellement le même, suivant, au fond, les mêmes valeurs ou passions ? Ou sinon y a t’il la possibilité de
changement radical de tout notre être par la suite d’expériences modifiant drastiquement notre manière de
penser.

Nous pouvons ici nous interroger sur l’existence d’une substance (objet persistant malgré les
accidents changeants) restant malgré les différents aléas de la vie. Cette dernière, notre réelle essence : sorte
de personnalité qui resterait identique et axerait tous nos choix durant notre vie. Sinon, y aurait-il la
possibilité de changement total de notre vision du monde par la suite d’expériences influent directement sur
notre cerveau. Ces modifications nous feraient totalement changer et nous rendraient non reconnaissable par
nos proches.

Pour résoudre ce problème, nous aborderons dans un premier temps la thèse basée sur le système
cartésien selon lequel l’homme, à base de substance pensante ne changerait jamais vraiment. Puis vis-à-vis
des difficultés rencontrées nous nous pencherons vers une approche scientifique expliquant le changement
de l’homme d’un point de vue matérialiste.

La thèse issue du système de René Descartes évoque une ontologie dualiste des substances pensante
et étendue. L’homme serait leur réunion. Ainsi, l’homme aurait, en son sein une force pensant tout au long
de la vie. Elle prendrait toutes les décisions, une sorte de personnalité qui serait l’arbitre de nos passions
(incitations à agir). Elle se baserait sur les sensations envoyées par le corps afin d’agir en conséquence.
Ainsi, cette dernière serait le responsable du changement d’un homme. On pourrait alors envisager que l’on
ne change jamais vraiment puisque le changement au moment t1 serait la conséquence d’une réflexion prise
par l’âme au moment t0. (ca reste tjrs et suis une personnalité)

Le premier argument en faveur de cette thèse consiste à envisager le changement d’un homme en
suivant une passion. Or ces dernières sont transmises par le corps vers l’âme afin qu’elle puisse avoir le
contrôle sur cette dernière. Ici ce changement serait donc justifiable par une acceptation de l’âme. Il serait la
conséquence de la réelle volonté de l’homme. En effet, on peut prendre l’exemple d’un homme haïssant
secrètement un autre individu. Il refuse de s’en prendre à lui physiquement par peur des conséquences. Son
entourage n’en sachant rien, lors de l’acte, penserait qu’il a changé. Cependant au fond il n'a fait que suivre
sa réelle volonté, le changement perçu ne serait qu’un manque de connaissances sur la réelle pensée. On
remarque ici qu’au final tout choix est voulu et suis une lignée. On a bien vu qu’un Homme est capable de
stopper des passions et d’en accepter d’autre. Il n’est ainsi pas influencé par ses passions et chacune de
celles qu’il exprime sont là par son choix. Il ne change donc pas vraiment

Un deuxième argument pourrait se baser sur l’application de la définition du changement


(modification de quelque chose, passage d’un état à un autre) sur l’homme. Elle correspondrait à une
modification de l’apparence physique et de la personnalité. Cependant par la conception de l’homme comme
l’union du corps et de l’âme, on envisage également une séparation entre ces deux substances. Ainsi malgré
l’altération de l’une, l’autre reste. Ainsi, à la suite de graves blessures l’on pourrait quand même reconnaitre
quelqu’un : preuve d’un non-changement total. En effet, n’oublions pas que la pensée subsiste malgré les
blessures du corps. Nous pouvons prendre l’exemple d’un grand brûlé. Son corps à totalement changé,
cependant, il reste en lui une part inchangée : sa personnalité. Ainsi, bien que le corps ne soit pas
reconnaissable à la suite à un cet accident, l’homme n’a pas changé totalement en raison de l’âme qui
subsiste. En effet, bien que le lien entre ces deux substances soit affaibli, l’homme est toujours le même,

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conserve sa personnalité. On en déduit que l’on ne change jamais vraiment malgré les dommages corporels
subis par le corps.

Le troisième argument se baserait sur les deux précédents. L’homme est capable de gérer ses
passions par sa substance pensante, de plus, cette dernière subsiste jusqu’à son décès. Ainsi, les décisions de
l’homme ne sont pas influencées par le corps (sensations) ou bien par les passions. On pourrait alors
envisager que chacune des prises de positions de l’homme se ferait par son propre choix, et ce, depuis la
première. En effet, on remarque, dans le droit de la majorité des pays, l’existence de la peine de prison à
perpétuité. Celle-ci a pour objectif d’écarter de la société un individu rendu coupable d’un acte par peur
d’une récidive ou d’un mauvais impact sur son intégrité. Cette peine montre bien qu’un individu dangereux
à un instant t le sera à un instant t+1. On en déduit que chaque homme a une personnalité qui le suit tout au
long de sa vie, elle guide ses actes et ne le quittera jamais. Bien que les connaissances augmentent, l’arbitre
reste le même. On a vu que l’homme ne change jamais vraiment de part l’action de la substance pensante
vis-à-vis de chacune des décisions de l’homme.

Nous avons vu que, selon la thèse cartésienne, l’homme ne change jamais vraiment. En effet, il est
maitre de ses passions et le corps ne peut avoir qu’un impact sur leur liaison. Ainsi l’homme aurait un fond
pendant persistant responsable de chacune de ses actions. En cas de perception de changement véritable chez
un individu, cela ne correspondrait qu’a une méconnaissance de la réelle personnalité de ce dernier.
L’homme ne changerai jamais vraiment. Cependant, interrogeons-nous sur la véracité du propos évoqué. En
effet, malgré leur apparence, ces arguments ne correspondent pas à la réalité.

Le premier argument nous invite à considérer que l’homme ne change pas vraiment vis-à-vis des
passions auxquelles il cède. L’homme ne changerait jamais vraiment puisqu’aucune force ne le pousserai au
changement. Cependant, en examinant le réel avec finesse, nous pouvons constater que cet argument n’est
pas correct. En effet, prenons l’exemple d’une personne, tombée dans l’alcoolisme. La consommation
fréquente et importante d’alcool impacte physiquement le cerveau ce qui provoque une forte dépendance.
Ainsi, la reprise de ces substances est provoquée par une situation de manque du cerveau (corps)
contraignant l’homme à consommer. En effet, dans certains cas, l’individu peut être touché de graves
problèmes physiques (tremblements excessifs …). Dans le dilemme opposant la reprise ou l’abstinence, par
instinct de survie l’homme cède souvent à sa passion, à laquelle il ne pouvait résister. La responsabilité de
l’homme à arbitrer les passions peut être très fortement limité en raison du risque sur la santé, entre autres.

Le deuxième argument évoque l’idée que le changement physique d’un homme n’implique pas un
changement psychologique, la substance pensante. Cependant il existe des cas ou une modification
corporelle est capable d’altérer la réflexion l’homme. En effet, nous pouvons prendre l’exemple de l’ivresse.
On entend souvent que la conduite sous état d’ivresse provoque une sensation d’invincibilité ou de
surpuissance du conducteur. Ainsi, des individus d’habitude très attentifs se voient souvent faire des excès
de vitesse ou des manœuvres dangereuses sous l’emprise d’alcool. On remarque bien que la division des
deux substances constituant l’homme n’implique pas une indépendance totale l’une de l’autre. En effet,
l’alcool, en impactant le corps provoque une altération de l’âme. Cela prouve que le corps peut avoir des
effets sur l’âme sans qu’elle ne s’en rende compte.

Le troisième argument se base sur les deux précédents afin de montrer que n’importe quelle décision
que prend un homme a été décidée en amont par son âme. Malgré le fait que les deux bases de cet argument
soient réfutées, nous pouvons remarquer qu’il ne correspond quand même pas à la réalité. En effet, tout au
long de sa vie, l’homme accumule de l’expérience et des connaissances. Ainsi, une découverte
révolutionnaire pourrait lui faire aborder une posture différente qu’il n’aurait eu avant. Ainsi une personne
profondément freudienne pourrait devenir scientifique à la suite de la lecture de différents essais. On voit
bien que les décisions prises à un instant t ne sont pas forcément les mêmes à un instant t+1 en raison des
évènements parus entre les deux.

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En résumé, nous nous rendons compte que la thèse cartésienne ne correspond pas totalement à la
réalité. L’homme peut changer puisqu’il peut agir sous la contrainte physique (douleur), l’expérience ou
bien par une altération du corps.

Afin de définitivement résoudre ce problème, nous pouvons utiliser la thèse scientifique. La science
se base sur le postulat de matérialisme. Celui-ci conçoit toute entité supérieure comme un amas d’inferieur.
Ainsi, l’homme ne ferait pas exception. Il serait également constitué d’éléments toujours plus petits
(cellules, molécules, atomes …). L’homme pourrait donc changer en raison d’une modification matérielle de
son corps.

Premièrement, si l’homme est étudié sur le plan matérialiste, alors certaines maladies, modifiant le
corps entrainent un changement. En effet, d’après la thèse scientifique, l’omniprésence existence de causes
finales (conséquence dont on peut vérifier la cause) implique que la personnalité d’un homme (qui ne le
ferait jamais changer) est justifiable par l’existence de composantes physiques de son corps. En effet, on
remarque chez personne âgée, atteinte de la maladie d’Alzheimer (entrainant une perte de mémoire et affecte
les capacités de raisonnement) des troubles du comportement. Par ailleurs, sa personnalité est attaquée. Par
exemple elle peut être persuadée, à tort de ne jamais avoir eu d’enfant. On voit bien que cette personne a
changé. Son corps, et plus précisément sa les causes de sa personnalité ont changé impliquant, d’après le
postulat d’objectivité que la personnalité de l’homme a changé. On en déduit que l’on peut changer dès lors
que le corps est assez modifié pour atteindre la composition de la personnalité.

Par ailleurs, si l’on tient compte du postulat matérialiste vis-à-vis des hommes, cela impliquerait que
l’identité de chacun peut être modifiée y compris par l’intermédiaire d’expérience. En effet, chacune d’entre
elles impactent le corps. Ainsi lors de la prochaine activité décisionnaire de l’homme, l’ajout de ces
nouveautés matérielles modifiera son jugement. En effet on remarque qu’une personne âgée est
généralement considérée comme plus sage que les autres. Elle est ici plus sage que dans sa jeunesse. C’est
justifié par une meilleure connaissance du monde. Ces dernières créent de nouvelle connexion neuronale
modifiant ainsi matérialistiquement le corps. Ici l’homme a changé, par le biais de son passé ayant modifié
son corps physiquement et ainsi changeant son identité.

Enfin, nous pouvons aborder ce changement d’un point de vue médical. D’après la conception
matérialiste, l’homme est composé de cellules, ADN etc…. Si l’on considère cela vrai, alors il existerait un
moyen de les modifier volontairement. Cela vient à étudier l’existence des hôpitaux psychiatriques. Ces
derniers ont pour but de faire changer leurs patients. Pour ce faire ils usent de médicaments. Ces derniers tels
que les benzodiazépines ont la capacité de modifier les neurotransmissions. Ils permettent de modifier le
comportement des patients. Cela illustre la dimension matérialiste de l’identité de l’homme et donc sa
capacité à changer totalement.

Pour conclure, à la question « Changeons-nous jamais vraiment ? », il faudrait définitivement répondre non.
En effet, nous avons vu que la vision cartésienne selon laquelle l’homme serait ne changerai jamais s’oppose à la
réalité : celle que l’homme peut être influencé par son corps et son impact sur les choix pris. C’est la raison pour
laquelle nous devrions considérer que l’identité de l’homme est matérialiste expliquant les changements que peut vivre
un être humain.

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