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La liberté est-elle notre destin ?

Vialatte Arnaud 1ECG 3

Être libre, c’est selon l’opinion commune faire tout ce que l’on veut, de la manière dont on le veut,
quand on le veut et où on le veut. Voici certainement la première idée qui nous vient de la notion de
liberté. En effet, si on y ajoute la notion de destin qui provient du latin « destinare » qui signifie
« fixer » le destin est une suite d’événements qui forment la trame d’une vie humaine ou d’une
communauté et qui semble prédéfinie, commandée par une puissance supérieure ou immanente à
l’univers. Cette suite d'événements s’oppose au hasard et au libre-arbitre tandis qu’elle se
rapproche du terme fatalité. Il est, en effet, difficile, voire impossible d’échapper à son destin ou du
moins c’est ce que l’on pense. La question ouvre explicitement sur la finalité de là de la liberté dans
l’existence humaine. Il est vrai que si nos choix sont déterminés, l’homme peut alors penser de
décider en toute indépendance de sa vie, il s’imagine alors être le maître de son existence, alors
qu’une cause inconnue et étrangère le pousse à agir et décide de ce qu’il est. Si ces choix sont
déterminés, l’homme ne choisit pas, mais agit plutôt de manière inconsciente en jouant un rôle. Il
n’est donc plus maître de son destin et est soumis au contraire a une fatalité opposée a la sienne.
Dans ces conditions, on comprend que la question de savoir si sommes destinés à être libre est
l’une des plus centrales. Nous allons donc nous interroger sur la liberté, peut-elle être considérée
comme une finalité dans l’existence humaine. Nous expliquerons dans une première partie que la
liberté est une condition capitale dans l’existence humaine. Ensuite, nous verrons qu’il existe
certaines limites à cette liberté. Enfin, nous nous pencherons sur la notion de compatibilités de la
liberté avec la nature humaine.

Dire que la liberté est une notion capitale dans l’existence humaine reviendrait à s’interroger sur
est ce que l’homme est caractérisé par la liberté. Pour illustrer cet argument, nous allons utiliser un
exemple de Sartre. Cet exemple revient à comparer la nature d’un objet technique et la nature
humaine. L’objet technique est un objet conçu par l’artisan. Il conçoit que le sens précède
l’existence, dans ce cas précis son essence est dans la tête de celui qui la crée, il a été conçu avant
d’être porté à existence à savoir réalisé. Pour L, homme Sartre, envisage deux options. La première
est une vision religieuse qui montrerait qu’il y a un dieu créateur qui porte à l’existence le monde et
l’homme. Alors dans ce cas précis, le dieu serait comme l’artisan, il porte l'entendement de
l'homme dans sa tête. Alors même pour l'homme, l'essence précède l’existence. Cependant, il
contredit son argument, il explique que pour lui dans la phrase pour l’homme l’existence précède
l’essence, illustre le fait que l’homme existe d’abord puis qu’il a inventé sa nature , l’homme devient
alors un être ou quelque chose par la série de ces actes. Autrement dit l’homme invente l’homme à
chaque fois qu’il agit. On peut alors affirmer que ce qui caractérise la condition humaine, c’est la
liberté.
Cependant, si on affirme cette pensée, le fait que l’homme soit radicalement libre invite donc à
penser que l’homme est et doit être responsable. En effet, si l’homme est considéré comme
responsable alors il doit assumer ces actes. En effet selon Sartre, il est difficile pour l’homme
d’assumer sa condition. Ce qui est difficile n’est pas d’assumer ces choix, mais bien d’assumer le
fait qu’on est choisie. Il est vrai que délaisser ces responsabilités peut paraître plus simple dans bon
nombre de cas. Pour Sartre, l’homme est tenté de rejeter cette responsabilité qui lui est confié
naturellement. Ce rejet de la responsabilité Sartre l’appelle la mauvaise fois, c'est précisément
prétendre exister sur le mode des choses, c'est-à-dire sur le mode d'un être pour lequel les sens
précède l'existence. Ça veut dire que l'on va justifier ce que l'on fait au nom d'une prétendue
essence qui aurait déterminé nos actions. Par exemple dans le cadre d’un match sportif perdu, être
de mauvaise foi, c’est rejeter la défaite sur les décisions arbitrales. Agir de cette manière reviendrait
à dire que nous ne sommes pas responsables de l’issue de la défaite. C’est donc prétendre qu’on a
une essence qui précède notre existence. Cette tentative, de se débarrasser de cette liberté selon
Sartre est inutile, car c’est toujours librement qu’on refuse sa liberté.

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