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Héloïse
TG3
Bac blanc de philosophie.
09 Tu as compris le problème et ton expression est souvent très juste. Mais tu suis un fil qui bien sûr
finit par te bloquer. En effet, tu n’envisages jamais la coexistence réelle du déterminisme et du libre
arbitre, et tu reprends sur le libre arbitre sans avoir réfuté l’idée qu’il soit illusoire, c’est à dire
sans avoir établi que le déterminisme n’était pas absolu. Tu finis donc par coincer. Certains de tes
propos me laissent en plus penser que tu as perdu du temps en surfant sur internet ( tout
particulièrement la formule stoïcienne.)
« Peut-on affirmer à la fois que l’homme est libre et qu’il est soumis au déterminisme ? »
A première vue la liberté semble être pour bon nombre d’Homme la plus paradisiaque des
notion, celle qui nous rapprocherait le plus du bonheur et qui comblerait tout les manques,
tout le vide intérieur que les Hommes puissent ressentir. Mais cette notion, ce remède à cette
formule suppose que la vie soit une maladie. C’est défendable comme idée mais n’est pas
une idée commune la vie, est également dans la tête de beaucoup d’Hommes inatteignable.
En effet pense-t-on à première vue que liberté signifie absence de toutes contrainte, de toute
obligation, de toute domination. Au contraire, ce n’est pas une définition contraire semble-
t-on croire que liberté représente indépendance, désobéissance et ignorance de toute forme
d’autorité. L’Homme ne pourrait donc pas être libre si on l’oblige à se soumettre à des
règles, si on lui impose des lois, et pour preuve, le peu d’impression que les Hommes ont
d’être libres relève Pas clair de leur pouvoir d’agir sans contrainte et d’être causes premières
de leurs actes. Cependant, la notion de déterminisme est, comme le nom qu’on lui a attribué
le sous entend, la définition même d’être soumis à des lois, d’être influencé par des agents
extérieurs, en d’autres mots, d’être déterminé par des causes. Le principe de déterminisme
empêcherait donc les Hommes d’être libres et ce, irrémédiablement. Cependant, il
semblerait que l’existence même de la notion de liberté ne puisse exister que parce que les
Hommes se sont tous individuellement sentis au moins une fois dans leur vie oppressés et
contraints. Précise ton idée Dans ce cas, peut être sont-ils obligés d’être contraints pour
accéder à ce qu’ils appellent la liberté ? Le principe de déterminisme entrave-t il les
Hommes dans leurs quette de liberté ou en est-il au contraire l’une des conditions ?
Tu poses plutôt bien le problème et les perspectives qui vont permettre de le traiter, à ceci
près, et c’est loin d’être un détail qu’il ne faut pas assimiler déterminisme à contrainte
même s’il y a un lien entre les deux.
Cependant, si le déterminisme signifie que les Hommes ne sont pas causes de eux,
l’hypothèse selon laquelle la liberté n’existe que grâce à l’existence des contraintes est tout
à fait plausible. Oui mais tu dois d’abord établir que le déterminisme ruine le libre arbitre et
comment il le ruine pour ensuite réactiver la réflexion. Mais si tu confonds déterminisme et
contrainte, tu vas droit au mur. En effet, tu viens d’éliminer le libre arbitre, il n’est donc pas
logiquement possible de le ressusciter, qui plus est pour établir qu’il est relatif à la
contrainte.En effet, tout comme le manque oblige le désir, les contraintes obligent la liberté.
Lorsqu’une notion existe, il existe nécessairement son contraire. Sans contrainte il n’y a pas
de liberté. De plus, bien que les Hommes se sentent contraints, cette impression est elle
aussi basée sur un ressenti, un sentiment. Bien que certains Hommes soient vraiment
contraints comme par exemple lorsqu’ils sont enfermés malgré eux dans une prison ou
n’importe où, d’autres ne le sont pas vraiment bien qu’ils le disent. Tout est une question
d’objectivité. Les Hommes se croient contraints lorsqu’ils sont face à quelque chose qu’ils
croient obstruer leur liberté mais c’est leur rébellion face à quelque chose qui ne dépend pas
d’eux qui les fait devenir assujettis et déterminés Les stoïciens l’affirment mais ils
fournissent de vrais arguments. Auquel cas tous les hommes du monde seraient enfermés
individuellement et séparément dans des petites pièces, ils auraient, quand même, leur
liberté de penser. Ce n’est pas tout, même si le déterminisme existe réellement, lorsqu’un
individu réussit à le conscientiser, son rapport avec la situation se transforme radicalement.
Lorsqu’un individu devient conscient de ses causes et de ses déterminations, il peut jouer un
rôle et stopper l’effet du déterminisme. Il n’est plus déterminé par son passé mais c’est lui
désormais qui détermine son avenir.