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OFPPT
Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail
DIRECTION RECHERCHE ET INGENIERIE DE FORMATION
RESUME THEORIQUE
&
GUIDE DE TRAVAUX PRATIQUES
Aout 2010
Equipe de production :
La DRIF remercie les personnes qui ont contribué à l’élaboration et à la validation du présent
document.
Supervision :
Coordination :
Conception et rédaction :
Mise en page :
M. SLAOUI
DRIF
SOMMAIRE
Page
Présentation du module 6
Résumé de théorie
Séquence.1. Faire preuve de présence et de disponibilité 7
I. S’approprier les méthodes et les outils d’accueil individualisé des 7
bénéficiaires
II. Identifier les tempéraments type de chaque bénéficiaire 14
Séquence.2. S’assurer de l’état physique et moral des bénéficiaires 17
I. Appliquer les méthodes d’observation, en fonction des facteurs de risques 17
Séquence.3.Mettre à l’aise le bénéficiaire 20
I. Identifier le besoin du bénéficiaire en fonction de sa situation 20
II. Etablir une relation de confiance avec le bénéficiaire 21
OBJECTIF OPÉRATIONNEL
COMPORTEMENT ATTENDU
Pour démontrer sa compétence, le stagiaire doit :
Appliquer les techniques d’accueil
selon les conditions, les critères et les précisions qui suivent.
CONDITIONS D’ÉVALUATION
Individuellement et en équipe
À l’aide de :
- Consignes particulières de l’organisme
- Méthodes et techniques d’accueil, d’écoute et de communication
Le module 6 « techniques d’accueil » est destiné aux stagiaires niveau technicien, filière ASE.
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Séquence.1. Faire preuve de présence et de disponibilité
L’accueil nécessite d’être pensé, réfléchi en équipe, pour déboucher sur un projet de service
dans lequel chacun trouvera les repères nécessaires permettant une cohérence des attitudes
professionnelles.
1) L’accueil individualisé
L’accueil individualisé est une démarche qui a pour but de faciliter l’accueil.
L’entretien est un support de communication orale qui permet un échange entre deux
personnes. L’ASE est largement associé aux entretiens avec la personne dépendante ou sa
famille, qui confortent le relationnel au quotidien.
L’entretien d’information
Intérêt de l’entretien
L’entretien permet à l’ASE :
L’entretien d’aide
C’est une méthode particulièrement efficace qui consiste en une interaction entre deux
personnes à un moment donné et dans un but précis : l’une ayant un rôle d’aidant, l’autre un
rôle d’aidé.
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Dans son rôle d’aidant, l’ASE met en œuvre des attitudes qui permettent à l’aidé d’exprimer
sa demande d’aide, de se sentir entendu et compris. Ce sont notamment :
le respect : considérer son interlocuteur comme une personne à part entière, digne du
temps qu’on lui accorde et de l’aide qu’on lui apporte ;
l’authenticité : c’est la capacité de rester dans la réalité, à rester soi- même, faire en sorte
que les gestes et les paroles soient en phase avec la pensée ;
l’empathie : elle consiste en une sorte de décentration de son intérêt vers celui de l’autre,
c’est croire sans chercher à comprendre ;
la communication s’établit concrètement sous des formes variées qui suivent le
mouvement de la personne à aider .On citera par exemple :
le soutien : ni paternaliste, ni protecteur. C’est un travail de réassurance ;
l’interrogation, non pas inquisitrice, mais d’approfondissement, d’aide ou
discernement ;
la reformulation, sans interprétation, afin de s’assurer que les mots aussi sont en
concordance ;
l’explication de ce qui est compris ;
l’évaluation, la synthèse des éléments échangés, sans jugement ;
la prise de décision (si elle est attendue) peut être suggérée, rassurante.
La relation d’aide s’adresse à des personnes en difficulté qui ne peuvent répondre seules à leur
besoins, faire face à un événement naturel de la vie (la naissance, l’adolescence, le
vieillissement, la mort, ..) ou imprévu (la maladie, le chômage, l’accident...)
Préparation de l’entretien
L’ASE veillera à réfléchir au contenu de l’entretien et à le préparer selon les consignes. Pour
faciliter la préparation de l’entretien, l’ASE peut utiliser la méthode du QQQQOCP.
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Rôle de l’ASE
Lors de l’entretien, l’ASE veillera à :
observer la personne : sa présentation, son comportement, ses manifestations
émotionnelles... ;
l’écouter avec bienveillance et empathie. L’écoute concerne ce qui est dit par la personne
et, au-delà, ce qui n’a pas été exprimé verbalement mais dont une signification peut être
trouvée(les non-dits, les silences, les mimiques) ;
respecter le secret professionnel.
2) L’accueil en crèche
Rôle de l’ASE
L’ASE a un rôle essentiel de relation avec les parents :
il est disponible, réceptive à ce qui est dit et sensible à ce qui ne l’est pas ;
il a une attitude d’écoute, de bienveillance, de tolérante et de non jugement ; c’est souvent
à lui que les parents s’adresseront pour parler d’un changement dans leur vie, d’une
difficulté dans les crèches.
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Accueillir chaque matin enfants et parents au moment de la séparation quotidienne, c’est
être capable de s’adapter à chacun « à ce moment là ».
Accueillir le jeune enfant, c’est la rencontre d’un visage étranger, la rencontre de l’autre
Chaque enfant est un individu distinct des autres.
Accueillir un enfant, c’est veiller à son bien être et à son éveil.
Accueillir, c’est accepter l’altérité, la différence, l’écart, la parole de l’autre.
3) L’accueil à l’hôpital
L’accueil du patient (adulte ou enfant) à l’hôpital exige de l’ASE des qualités humaines et
professionnelles.
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Tableau : La « règle d’ORR de l’accueil du patient (adulte et enfant).
Exercices :
Qu’appelle –t- on la règle d’ORR de l’accueil du patient ? Comment l’ASE doit-il la
respecter pour accueillir à l’hôpital :
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a) Un adulte ?
b) Un enfant ?
L’ASE doit :
*Se présenter, indiquer son nom et sa fonction et exposer brièvement son rôle (je suis chargé
(e) de ….)
*Présenter le service de soins, par exemple, les heures de visites médicales, les heures des
repas, des soins, des animations (le règlement du service peut être remis au patient à cette
occasion) ;
*Signaler le passage de certains professionnels, par exemple, une assistance sociale, un
kinésithérapeute ;
*Informer le patient (ou la famille de l’enfant) du lieu de culte. Il existe un lieu de prière dans
de nombreux hôpitaux ;
*Indiquer l’existence de « lieux d’agrément » par exemple, une cafétéria, un jardin, un
kiosque à journaux, etc. ;
*Signaler les moyens de distraction disponibles, par exemple, location de DVD, télévision,
câble, internet et autres outils de communication.
La qualité d’accueil
L’accueil doit se faire dans un local approprié bien positionné géographiquement, permettant
la visualisation de l’entrée et des salles d’attente en même temps.
La salle d’attente
L’accueil est par excellence l’endroit où le confort visuel doit être très présent.
Les salles d’attente sont une part importante de l’espace d’accueil
Critères de confort et d’ergonomie
*bon éclairage ;
*aération suffisante ;
*éviter dans la mesure du possible les éblouissements ;
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* l’installation d’un coin lecture avec des livres en diverses langues,
* la mise à disposition de jouets pour enfants ;
La salle d’attente est aussi un lieu d’information en matière de soins de l’ASE. La diffusion
de l’information peut se faire sous forme :
Se sentir accueilli, reste une demande principale des personnes handicapées quelque soit le
type de handicap.
Pour répondre à cette attente il faut que l’ASE soit sensibilisée aux questions du handicap.
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Exprimez-vous clairement, distinctement et simplement de préférence sur le mode
affirmatif en évitant les longues explications verbales et en restant concret ;
Il est à noter que l’utilisation d’une signalétique adaptée basée sur une imagerie simple
et compréhensible, sera un facteur essentiel à l’adaptation.
Dans la scène ci-dessus. La communication existe et pourtant aucune parole n’a été
échangée. Les personnes s’expriment par des gestes, des attitudes, des regards…
6) L’accueil téléphonique
Répondre au téléphone, c’est initier un contact au travers d’un outil, d’une voix et de mots
choisis. Le contact s’établit à l’aide d’une phrase de présentation et le sourire.
Quelques exemples
Identification de la personne
Vous êtes (Monsieur, Madame) ;
Avez –vous un dossier chez nous ?
Vous nous avez été recommandé par qui ?
Comment avez-vous connu notre service ?
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Types de questions ouvertes pour obtenir des informations
Expliquez-moi ;
Que vous arrive-t-il ?
Décrivez- moi ;
Que ressentez-vous ?
Où avez-vous mal ?
Depuis combien de temps ?
Quels soins ont été effectués ?
Types de questions fermées pour éviter une perte de temps (réponse oui/non)
Avez-vous déjà eu un traitement ? Si oui lequel ?
Durée de l’attente
Une attente doit être courte. Trente secondes d’attente peuvent paraître très longues. Si
l’attente se prolonge, reprenez votre correspondant en ligne et suggérer –lui de choisir entre
une nouvelle attente et un rappel téléphonique.
« La recherche prend un peu plus de temps que prévu. Préférez-vous patienter ou souhaitez-
vous que je vous rappelle lorsque j’aurai l’information ».
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S’il préfère ne pas attendre, respectez votre promesse et rappelez au moment où vous vous
êtes engagé à le faire. Rien n’est pire qu’une promesse non tenue.
Une des tâches de la personne chargée de l’accueil est également de prendre note de messages
pour ses collègues. Prendre note d’un message nécessite bien sûr de l’écoute mais aussi de la
précision.
Dans certain cas, votre interlocuteur ne s’est pas présenté. C’est le moment de lui demander
son nom :
Pour faciliter la prise de notes des messages, il existe des documents spécialement prévus à
cet effet.
Prendre note d’un message : après l’écoute d’un message téléphonique enregistré (choisi par
le formateur). Le stagiaire doit compléter la fiche message téléphonique suivante :
Message
Date : Heure :
De : Pour
N° Tél :
Objet du message :
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II. Identifier les tempéraments-types de chaque bénéficiaire
1) Définition
Une des définitions les plus populaires du tempérament a été proposé par Alexander Thomas
et Stella Chess .D’après eux, le tempérament est un style de comportement.
Chaque individu est un mélange de plusieurs tempéraments, bien que, en général, l'un d'eux
domine sur les autres.
« Sanguin»
Lorsqu'il prend des décisions, ses sentiments dominent plutôt que des pensées réfléchies.
« Colérique »
Il tend à être décidé et têtu ; il prend facilement des décisions pour lui-même, mais aussi pour
les autres.
Mélancolique»
En fait, il est le plus riche des tempéraments car il possède une nature analytique, capable
d'abnégation, douée, perfectionniste, et d'une grande sensibilité émotionnelle.
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« Flegmatique »
Pour l'heureux possesseur de ce tempérament, la vie est une expérience gaie, calme et
agréable, au cours de laquelle il évite autant que possible tout engagement.
Afin de traiter efficacement une personne en colère, l’ASE doit tout d’abord analyser ses
sensations et ses réactions émotionnelles face au comportement colérique. Elle devra
examiner la colère de la personne en se posant les questions suivantes :
Quelles peuvent être la ou les sources de cette colère ? Une perte de contrôle ? La peur ?
La gêne ? ;
Est-ce la réaction habituelle De la personne ou de la famille au stress ?;
La colère sert-elle à un objectif utile ?
Quand elle intervient chez une personne en colère, l’ASE peut agir positivement en lui
expliquant clairement qu’il a le droit d’être en colère (dans les cas qui conviennent), mais que
des cris , des insultes et des actes de violence physique ne sont pas acceptables.
Aider un client à extérioriser sa colère sans aliénation représente une stratégie difficile à
mener, communiquer un message du type « si j’étais à votre place ou dans votre situation, je
serais également en colère….. » Reconnaît au client le droit d’être en colère mais pas celui de
l’exprimer d’une façon blessante.
Rôle de l’ASE
Aider la personne à formuler son mal être sans agressivité, au travers de son langage
quotidien ;
verbaliser les sentiments, c’est-à-dire mettre des mots sur le ressenti de chacun. Cela
apaise les tensions.
Rester calme et ferme, le calme désamorce le conflit ; la fermeté entretient le respect et
l’ordre ;
Pardonner l’agresseur, le pardon évite de ruminer une vengeance ;
Rester dans les limites de sa fonction, l’ASE ne doit jamais entrer dans une situation de
conflit.
*Enfant facile
Aborde les événements de façon positive et avec confiance ;
Ses fonctions biologiques sont normales et bien rythmées ;
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Il est en général de bonne humeur et s’adapte facilement au changement;
*Enfant difficile
A des fonctions biologiques moins régulières ;
Il réagit de façon bruyante au changement ;
Il pleure souvent et est facilement irritable ;
*Enfant lent
Réagit moins négativement que l’enfant difficile aux choses nouvelles ;
Montre une résistance passive face à la nouveauté ;
Ses manifestations positives ou négatives sont peu intenses ;
Rôle de l’ASE
Il doit être :
Accueillant ;
Disponible et à l’écoute des besoins des enfants ;
Exercice :
1. Identifier les différents types de tempérament des bénéficiaires.
2. Comment l’ASE doit –il gérer l’agressivité d’un bénéficiaire ?
3. Quelles sont les attitudes que doit adopter l’ASE ?
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Séquence.2. S’assurer de l’état physique et moral des bénéficiaires
1) Définition :
Le mot « observer » apparaît dans la langue à la fin du XXème siècle. Il est forgé à partir de
« ob », une préposition latine qui signifie « en face, à l’encontre ». Littéralement
« observer » signifie être attentif à ce qui est en face.
L’observation est un processus mental actif qui mobilise les connaissances, les capacités
mentales et sensorielles du professionnel.
soit, un instrument de mesure pré-établi, comme par exemple les grilles d’évaluation de la
douleur chez l’enfant ou chez l’adulte.
soit un instrument élaboré en fonction du but visé. Il est construit par l’utilisateur lui-
même. Cette construction implique :
o une méthodologie de travail car la finalité doit toujours être définie a priori (observer
pour quoi faire ? pour quelle utilisation ?) ; on peut ainsi formuler une série de
questions en relation avec le sujet de l’observation ;
L’observation est essentielle, elle permet d’obtenir des renseignements précis, et ce de façon
rapide et d’établir une communication non verbale. Ainsi lors de l’observation, l’ASE notera
en particulier :
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En psychiatrie, l’observation est souvent réalisée au cours d’un entretien. Il peut s’agir : d’un
entretien clinique d’accueil et d’orientation.
*Aspect général
tenue vestimentaire soignée, négligée, vêtements neufs, usés, déchirés, choix dans le type
de la couleur des vêtements ;
tenue en rapport ou non avec le climat ;
état de propreté corporelle et vestimentaire, odeur
coiffure, maquillage... ;
état staturo-pondéral, corpulence, exemple : maigreur extrême, obésité, musculature
correcte, amyotrophie
*Comportement et attitudes
Il est possible d’observer l’état de tension interne car il est marqué par :
une mimique contractée ;
un regard aux aguets ;
une voix éraillée, débit irrégulier du discours en lien avec une accélération du rythme
respiratoire ;
une élévation de la tonalité de la voix, une accentuation inhabituelle de certains mots.
Voix douce ;
Respiration ample et régulière ;
Régule sa posture, amplifie de temps à autre certains de ses gestes afin d’ouvrir la posture
du patient.
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Prendre note des signes verbaux et non verbaux ;
Faciliter le recueil d’informations à l’aide d’un outil simple
Les ennemies de l’observation sont les jugements de valeur et l’adoption d’un comportement
routinier.
Exercice:
1. Déterminer les techniques d’observation.
2. Que faut-il observer ?
3. Déterminer les attitudes à adopter pour développer des compétences à l’observation.
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Séquence.3. Mettre à l’aise le bénéficiaire
1) Notion de besoin
Les typologies générales d’identification des besoins des bénéficiaires varient selon les
individus et les situations. (Pyramide d’Abraham Maslow, quatorze besoins fondamentaux
d’après Virginia Henderson).
Que faut-il faire avant et pendant un entretien ? Qu’est ce que la communication aidée ?
Connaissez-vous les effets de la reformulation ?
Quelles sont les attitudes à adopter lors d’un entretien ? Comment analyser les entretiens ?
3) Le Recueil de données
Le recueil de donnés s’effectue à l’entrée dans le service, sous forme d’entretien, après l’accueil
de la personne. A fin de le rendre plus pertinent, il est utile de consulter auparavant les
documents existants. La fiche de recueil de données constitue le guide d’entretien. L’ASE
prévient la personne du moment de l’entretien et en explique l’intérêt afin qu’il ne soit pas vécu
comme une intrusion ou un interrogatoire.
L’ASE doit :
se présenter en donnant son nom et sa fonction, son rôle dans le service ;
observer la personne ;
évaluer ses besoins prioritaires
prendre en considération les besoins et les demandes ;
analyser les besoins et les attentes ;
rassurer, sécuriser, faire le lien avec l’équipe.
L’accueil répond donc à une demande d’information, d’orientation mais aussi à un besoin
d’être rassuré.
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II. Etablir une relation de confiance avec le bénéficiaire
Pour qu’une relation de confiance s’établisse, il faut un minimum de connaissance de son
interlocuteur.
Pour être bien avec les autres, il faut commencer par être bien avec soi : un principe
fondamental en matière de relation humaine.
Pour bien communiquer avec les autres, il faut d’abord bien communiquer avec soi.
L’ASE doit mieux gérer ses états internes, c'est-à-dire son ressenti, son vécu, afin d’établir
avec tout bénéficiaire, une relation de respect, d’écoute, et de confiance mutuelle.
Dans cette perspective, les techniques de gestion du stress vont constituer la base du travail. Il
s’agit d’agir directement, rapidement et en douceur, sur les réactions mentales, émotionnelles,
physiques et comportementales.
E : « Ecouter » l’autre. L’écoute active est une écoute qui « prend du temps ». Elle
est essentielle dans les rapports aidant- aidé.
R : rejeter les « masques protecteurs » c’est être authentique, se montrer tel que
l’on est.
Etablir une relation d’accueil avec la personne dépendante (et sa famille), c’est de savoir :
* Ecouter
C’est une attitude qui permet de créer un lien de sympathie, réconfortant pour la personne.
*Etre Positif
C’est une attitude tonique et dynamique qui aide beaucoup le patient à faire face à la maladie.
* Etre disponible
C’est une attitude qui se traduit par des paroles chaleureuses que l’on prononce dès l’accueil,
et chaque jour.
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* Etre vrai dans son comportement
C’est une attitude d’authenticité, qui signifie que ce que nous exprimons à autrui correspond à
ce que nous pensons, à ce que nous sommes.
* Respecter
Cela consiste à traiter la personne avec considération, égard, prévenance (dans le respect de
ses goûts, de ses opinions, de sa religion).
* Accompagner
Cette attitude consiste à valoriser les potentialités de la personne et à partager ses émotions.
Exercice :
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Séquence.4. Appliquer les techniques de l’écoute active
Pour écouter l’autre, il faut pouvoir faire abstraction de son propre point de vue. L’attitude
d’écoute dans une relation à deux n’est ni spontanée, ni facile. La reformulation est souvent
nécessaire à la bonne compréhension.
b. L’attitude de décision
Cette attitude est basée sur les ordres et les conseils. Elle tend à faire évoluer
rapidement la situation.
L’AS peut dire : « il faudrait participer aux séances d’animation. Cela change le
moral… faites-vous inscrire, elles ont lieu les mardis et vendredi ».
c. L’attitude d’évaluation
d. L’attitude d’enquête
Cette attitude tend à poser des questions, à faire des investigations pour cerner toutes
les données de la situation.
L’ASE peut dire : « avez-vous eu un problème avec une collègue pour vouloir
changer de service ? », « En avez-vous déjà à quelqu’un ? ».
e. L’attitude d’interprétation
Cette attitude vise à chercher des explications, des causes, des motifs… en fait, elle
les impose à son interlocuteur à partir d’hypothèses personnelles.
L’AS peut dire : « je pense que cette démotivation est liée à l’éloignement
momentané de votre fils. Il est parti pour deux mois à cause de son travail. Dés son
retour, cela vous passera ».
f. L’attitude de fuite
Cette attitude vise à s’abriter, à se protéger derrière des considérations générales pour
mettre fin à l’écoute.
L’AS peut dire : « ne pas avoir le moral, on a tous connu cela à un moment de notre
vie, soyez patient cela passera ».
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g. L’attitude d’écoute active
Cette attitude est celle de la compréhension. Elle favorise l’échange relationnel. C’est
celle-ci qui est vivement recommandée à l’ASE.
2) L’écoute active
L’écoute active est recommandée à l’ASE car elle permet un véritable échange où le discours
de l’autre est intégré : on lui donne le droit de penser différemment et on lui reconnait la
possibilité de changer, d’évoluer.
b. La méthode
Redire avec ses propres mots ce que l’on a pu comprendre. La personne saura alors
rectifier et préciser sa pensée, s’il sent que la priorité lui est accordée pour mener la
conversation comme il le désire ;
Les questions fermées : elles sont courtes mais n’induisent que des réponses courtes
Les questions ouvertes : elles laissent à la personne une plus grande liberté pour la
réponse et ont pour intérêt le recueil d’une information plus riche et plus détaillée.
3) La reformulation
La reformulation par écho : l’ASE répète simplement les mots que le patient vient
de prononcer.
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La reformulation-reflet : si la personne dit : « je suis complètement épuisé », l’ASE
peut dire : « vous vous sentez à bout ».
Rôle de l’ASE
L’ASE doit :
Rester neutre
Lorsque l’ASE utilise la reformulation, il doit aussi pratiquer la neutralité. Cela signifie ne
pas apporter d’éléments personnels aux propos de la personne.
L’ASE peut dire : « vous avez parlez de mauvais moral. Qu’est-ce que cela signifie pour
vous ? En avez-vous déjà fait l’expérience ? »
Exercice :
1. Quels sont les différentes attitudes d’écoute d’une personne ? Quelle attitude d’écoute
adopterez-vous en qualité d’ASE ? Justifiez.
2. Quel est l’intérêt de la reformulation ?
TP :3
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8. Reformulez-vous ce que dit votre interlocuteur pour vérifier que vous êtes en
phase ?
9. En même temps que vous écoutez, regardez-vous l’environnement et le
« look »de votre interlocuteur ?
10. Etes-vous capable lors d’une digression, de recentrer l’entretien sur le sujet
convenu avec votre interlocuteur ?
11. Aimez-vous par-dessus tout avoir raison ? Mieux encore : avoir le dernier
mot !
12. Avez-vous souvent le sentiment d’être préoccupé ? Peu disponible ?
Jeu de rôle avec des exemples pour vérifier si les stagiaires appliquent les règles de l’écoute. -
- Le formateur pose des questions et demande aux stagiaires de les reformuler
- le formateur lance un sujet de discussion et ouvre un débat et ensuite il corrige les attitudes
des stagiaires.
II- La communication
1) La communication interpersonnelle
l’émetteur devra utiliser un langage clair, adapté à son (ou ses) interlocuteurs et
se montrer motivé par son sujet. ;
le récepteur doit être prêt à recevoir le message en étant attentif et motivé par le
sujet ;
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a. La « redondance »
L’ASE doit répéter une phrase sous la même forme ou sous une forme différente (il
peut même y associer le gestuel). Répéter n’est pas alourdir le message, c’est le rendre
plus compréhensible pour son destinataire.
b. Le « feed-back »
Le feed-back est un mot anglais qui signifie « l’information en retour ».Celui qui a
adressé un message doit s’assurer qu’il a été réceptionné et compris par le destinataire
(si ce n’est pas le cas, l’information doit être renouvelée).C’est une façon de vérifier
l’efficacité de l’information.
2) La communication verbale
a. L’expression de la voix
La puissance : l’ASE veillera à ne pas parler trop fort dans un langage de tête à tête
avec une personne ;
Le débit et la tonalité : l’ASE doit limiter le débit de paroles et moduler sa voix ;
Les pauses et les silences : l’ASE saura faire des pauses et accepter les silences, utiles
au dialogue.
b. la rigueur du langage
Pour être compris de son interlocuteur, l’ASE doit utiliser un vocabulaire simple, il doit éviter
les abréviations médicales et les termes techniques. Il doit faire preuve d’intégrité dans ses
paroles et doit en particulier éviter l’interprétation personnelle.
manque d’authenticité ;
déni : c’est se comporter comme si l’autre n’existait pas. On ne le voit pas, on ne
l’écoute pas, on joue l’indifférence.
Ici la communication existe mais elle est tronquée .L’indifférence est un message destructeur,
elle n’appelle aucune réponse sensée ou objective.
être authentique ;
s’adresser à l’autre en tenant compte de sa personnalité, de ses capacités à recevoir
et à comprendre le message ;
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adresser un message clair et redondant ;
utiliser le ou les langages appropriés (verbale ou non verbal) ;
respecter le temps de réception du message ;
utiliser le feed-back pour vérifier la bonne réception du message et pour assurer la
poursuite de la relation ;
rester objectif.
L’ASE doit être attentive aux éléments de la communication non verbale qui donnent
beaucoup d’informations sur la personne.
a. Le comportement
La communication non verbale se traduit par :
La proxémie
Rôle de l’ASE
Lors de l’accueil, l’ASE se situe dans la distance quotidienne mais aussi dans la distance
intime de la personne dépendante. De ce fait, la personne peut ressentir sa présence comme
une intrusion, voire une agression. D’où l’importance de créer une relation basée sur des
valeurs de respect, de pudeur, de discrétion et d’empathie.
TP : 4
La communication non verbale
L’étude de cas ci-après présente une situation de communication entre deux personnes :
Fatima la Directrice de la crèche, organise la fête de Noel et invite Madame D (maman d’une
fillette) qui refuse d’y participer. On peut relever de nombreux aspects de la communication
verbale et non verbale dans cet entretien.
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Etude de cas : entretien de Fatima avec Madame D à la crèche
Fatima est une jeune directrice de crèche. Ce matin, elle accueille en souriant Madame D
(maman de anas, 3 ans) pour lui annoncer qu’elle organise la fête de Noel dans
l’établissement le 18 Décembre (de 17 h à 20 h) et qu’elle l’invite à y participer avec les
autres parents.
Madame D lui répond en pointant le doigt : « je ne veux pas venir à cette fête et Anas n’y
participe pas non plus, je n’ai pas la tête à ça !». Fatima, déconcertée, pâlit, s’assoit, pose
vivement ses paumes de main sur le bureau, fronce les sourcils… et dit « nous souhaitons que
tout le monde participe à cette fête ». Madame D la regarde fixement, raidit son buste et dit :
« votre demande de participation financière est trop élevée ! » et elle ajoute d’un ton sec, avec
un grand mouvement du bras droit qui la déstabilise : «d’ailleurs, j’ai des problèmes avec X
(son mari). Il veut vivre sa vie privée (« et il a fermé les vannes ! »). Fatima se lève
lentement, s’approche de madame D, la regarde gentiment et lui dit : «je vous comprends,
vous avez certainement des difficultés financière liées à cette situation, mais j’aimerai que
vous veniez car Anas risquerait de se sentir exclu : vous ne voulez pas ça j’en suis
certaine ? ». Madame D dit : « non bien sûr, mais baissez le montant de ma participation ! »
Fatima se rassoit, l’œil vague, ses jambes se balancent sous le bureau, elle tapote son stylos :
elle réfléchit quelques instants puis elle passe un coup de fil, se rapproche très près de
madame D, la prend par les épaules et lui dit : «c’est possible ! » madame D est ravie, son œil
pétille : elle viendra avec Anas à la fête.
Explication :
La communication non verbale, c’est ici l’expression :
- Des postures comme les positions du corps, la façon de se lever, de bouger la tête ;
- Des gestes comme les mouvements des bras, des doigts, du buste, des jambes ;
- Du regard, émetteur d’encouragement, de désapprobation ou de satisfaction ;
- Des mimiques telles que les sourires, le froncement des sourcils ;
- De la distance entre les deux interlocuteurs ;
- Du changement de couleur de la peau ;
- Du toucher ;
32
TP : 5
Voici quelques questions qui aideront l’AS en situation de communication ou lui permettront
de comprendre a posteriori un acte de communication réussi ou non maîtrisé. Ces questions,
qui constituent un guide précieux pour une relation d’aide efficace, peuvent être utilisées aussi
souvent que nécessaire.
Ai-je bien compris la demande (ou les attentes) de la personne, ou dois-je aller plus
avant dans la compréhension de ce qui m’est demandé ou de la situation ?
Est-ce que je me sens suffisamment à l’aise avec la demande (ou les attentes) que je
perçois chez le patient pour m’autoriser à être empathique avec lui ? dans le cas
contraire, s’interroger sur ses propres résistances, ce qui fait que l’attitude n’est pas
positive, inconditionnelle.
Est-ce que je me sens suffisamment sûr de moi-même pour faciliter l’autonomie du
patient, sa responsabilisation, et l’aider à remplir ses objectifs sans entrave ?
Est-ce que je reconnais au patient le droit d’avoir ses propres opinions, pensées,
objectifs de vie et idéaux différents de ceux que je pourrais avoir pour lui ?
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Séquence.5. Respecter les règles de sécurité
Risques psychosociaux
«Les risques psychosociaux sont l’ensemble des facteurs qui peuvent porter atteinte à
l’intégrité physique et psychique des personnes ».
Cela englobe le stress, la fatigue, les violences internes et externes, le harcèlement, les
souffrances au travail (mal-être, baisse de l’estime de soi…).
c. Risques psychologiques
Dépression nerveuse ;
Le stress lié au travail auprès des personnes malades ;
Angoisse ;
Culpabilisation ;
Démotivation ;
34
II. Respecter la procédure d’application des mesures de sécurité
35
TP
Exercices :
Etude de cas :
Fatima écrit un rapport sur un ordinateur. Salma consulte un dossier sur son
ordinateur.
Questions :
Dites quels risques présentent certaines positions et donnez des conseils aux
personnes sur la bonne position à adopter et sur l’installation du matériel.
Avant de rédiger un compte rendu, l’ASE doit répondre aux questions suivantes :
A qui le compte rendu est-il destiné ? Pour quel usage ? Pour quand ?
Quels sont les termes ou informations à connaître pour bien saisir le sens des échanges ?
Prise de notes
Savoir utiliser les symboles pour noter les idées et non le mot à mot ;
Connaître plusieurs techniques de prise de notes (linéaire, fonctionnelle...) ;
Se servir des couleurs et autres astuces.
Les transmissions sont la suite logique de l’observation, du recueil d’informations et des soins
pratiqués aux personnes dépendantes.
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Forme des transmissions Rédaction des transmissions
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2) Les transmissions orales :
Elles ont lieu au cours de la « relève », temps de chevauchement entre deux équipes :
équipe de nuit et équipe du matin ;
équipe du matin et équipe de l’après –midi ;
équipe de l’après-midi et équipe de nuit.
L’AS, après avoir recueilli les informations, doit les transmettre oralement et les transcrire sur
les fiches spécifiques ou dans le dossier de soins.
L’écriture doit être lisible et les abréviations adoptées doivent être connues de tous.
Les transmissions ciblées répondent parfaitement à ces critères.
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Exemple de fiche de liaison/ transmission/connaissance de la personne.
Nom…………………………………….. Prénom…………………………….
Né(e) le…………………… à…………………… Pays………………………..
Sexe…………………………………… Nationalité……………………………
Adresse……………………………………………………………………………
Type d’habitat……………………….... Confort……………..Tél…………….
Moyen d’accès…………………………..Transport……………………………
Situation familiale……………Nombre d’enfant…….Personne à charge…...
Profession…………………............................…………………………………...
Médecin traitement habituel à joindre…………………………………………
Personne à joindre………………….lieu……………………………………….
Date de 1ère consultation ………………………………………………………...
Motifs de la demande de soins………………Date d’entrée à l’hôpital………
Hospitalisations antérieures, nombre….. Motifs d’hospitalisations…………
Diagnostic médical………………………...Antécédents médicaux…………...
Traitement en cours………………..Prothèses…………………………………
Autres problèmes de santé…………….Perspective médical………………….
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TP8
Exercices :
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Exemple de fiche d’accueil
Macro-cible d’accueil
M Symptômes ou
Exploration
Diagnostic médical
Antérieure
Actuelle voir ordonnance ci-jointe
T ne le préciser que si cela à
Thérapeutique Prévisible une incidence
V Expression
Verbale et non verbale Observation du comportement
Vécu des parents
Vécu (description des gestes) vécu de l’enfant
Son ressenti génogramme
Discours qui nous
est confié et utilisable
pour les soins
Habitat
E Relation, habitude de vie culture
Environnement vie sociale, médecin traitant soutien familiale ou autres
Aménagements particuliers besoin d’une assistance sociale
D sexe
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Transmission ciblée
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