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Chapitre VI.

La radioactivité

Description macroscopique et
phénomènes élémentaires
Avant propos
• Chapitre I : Structure d’un atome

• Chapitre II - chapitre IV : phénomènes liés aux électrons

Quid du noyau ? Quels sont les phénomènes liés –


exploitable éventuellement en science de la vie?

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I. Introduction
• 1896 : Découverte de la radioactivité par Henri Becquerel

Impression de la plaque
photographique développée

Observation : Emission d’un rayonnement du sel d’uranium sans apport d’énergie (sel
d’Uranium non exposé au soleil).

Le phénomène n’est pas de la luminescence (lié aux électrons)  un phénomène lié


au noyau ?

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I. Introduction
• Rappel de la constitution d’un noyau:

p n
p
n
n n
p
p
p
n
n
p

– Présence de protons (charges positives)  existence d’une force répulsive


électrostatique
– Or, le noyau est stable  il existe une autre force d’attraction : c’est
l’interaction forte.
Si la répulsion > l’attraction  le noyau est énergétiquement instable.
Le noyau va subir une transformation qui permet d’avoir une
configuration stable. C’est le phénomène de radioactivité. La
transformation s’accompagne toujours par l’émission d’une particule. 4
I. Introduction
• Radioactivité au sein d’un même élément chimique:
– A : nombre de masse
Présence des isotopes (Z identique mais A ≠)
– Z : nombre atomique
Eg. 6C : (A=12, A=13, A = 14, A = 15, etc..)

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I. Introduction
• On sait que :
– Pour chaque élément chimique  existence d’une abondance isotopique
naturelle

– Les isotopes sont caractérisés par même valeur de Z  mêmes éléments


chimiques

– Pas de distinction possible dans le tableau de Mendeleiev (même période et


même groupe)

Même élément dans le tableau Mendeleiev donc toutes


les propriétes sont identiques ?

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II. Stabilité du noyau – Vallée de stabilité
• Graphique de Segrè : éléments classés en fonction de leur nombre
de neutrons (N = A – Z) et leur nombre de protons Z.

Distinction des zones :

• zone stable : vallée de stabilité

• zone instable par excès de


neutrons (désintégration β-)

• zone instable par excès de Z=N


protons (désintégration β+)

•zone instable par excès de


protons et de neutrons
(désintégration α)

• zone de fission spontanée

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III. Description de la radioactivité
• La radioactivité β-
A A 
Z X Y 
Z 1 
électron

– A lieu lorsque le noyau est très riche en neutron


– Le neutron se transforme en proton tout en libérant un électron
– La transformation observe:
• La conservation du nombre de masse
• La conservation du nombre de charges

– Exemple: 60
27 Co  2860 Ni  e 

14
6 C    e 20
8 O   e 20
9 F    e
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III. Description de la radioactivité
• La radioactivité β+
A A 
Z X Z 1 Y 

positron ou e 

– A lieu lorsque le noyau est très riche en proton


– Le proton se transforme en neutron tout en libérant un positron.
– La transformation observe:
• La conservation du nombre de masse
• La conservation du nombre de charges

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– Exemple :
11 Na  1022 Ne  e 
11
6 C    e 13
8 O   e 13
7 O   e
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III. Description de la radioactivité
• La radioactivité α
A A 4 4
Z X Z 2 
Y 2
4
2 He

– A lieu lorsque le noyau est très riche en proton et de neutron


– 2 protons et 2 neutrons sont éjectés du noyau, libérant un noyau d’hélium.
– La transformation observe:
• La conservation du nombre de masse
• La conservation du nombre de charges

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III. Description de la radioactivité
• Bilan de masse

X
  Y
 .. .
masse initiale m 0 masse finale m f

– L’observation montre que mi > mf


existence d’un défaut de masse Δm = mi - mf
 libération d’une énergie Elibérée = Δm x c2.
– Cette énergie est transformée soit en:
• Energie cinétique
• Energie d’excitation
– Pour les électrons
– Pour les noyaux Y* (noyau excité)

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III. Description de la radioactivité
• Radioactivité gamma

Y*  Y 
noyau excité noyau stable

– A lieu lorsque le noyau est excité (possible dans tous les cas de désintégration
précédente où le noyau fille peut se trouver dans un état excité).

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III. Description de la radioactivité
• Représentation du diagramme de désintégration
– E.g.
137 137 
55 Cs  56 Ba  e
137
55 Cs  137
56 Ba *  e 

Energie (eV)
137Cs

e- (0.514 MeV)
137Ba*
Plusieurs chemins de
désintégration possibles
γ
e- (1.176 MeV)
137Ba

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IV. L’évolution temporelle
Δt

Nombre de noyaux radioactifs initialement Nombre de noyaux radioactifs diminue


• La loi de décroissance:

 t
N ( t )  N 0 ( t ) exp   
  
– N(t) quantité de noyau radioactifs à l’instant t
– N0 quantité de noyaux radioactifs initialement (t = 0)
– τ : la constante de temps ou la durée de vie moyenne

– Décrit la population (ou le nombre) de noyaux radioactifs à chaque instant.


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IV. L’évolution temporelle
Δt

Nombre de noyaux radioactifs initialement Nombre de noyaux radioactifs diminue


• La loi de décroissance:

La durée nécessaire pour que la


moitié des noyaux se désintègre.

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V. Activité d’une source radioactive
• Définition de l’activité A
– L’activité radioactive est le nombre de désintégrations spontanées qui se
produisent dans une quantité de noyaux données et par unité de temps.
– L’unité est le Becquerel : 1 Bq = 1 désintégration par seconde.

dN ( t )  t
A (t )   A0 exp   
dt  
– Avec l’activité initiale : A0 = N0/τ.

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V. Activité d’une source radioactive
• Définition de l’activité A
– L’activité radioactive est le nombre de désintégrations spontanées qui se
produisent dans une quantité de noyaux données et par unité de temps.
– L’unité est le Becquerel : 1 Bq = 1 désintégration par seconde.
– L’activité radioactive à l’instant t dépend du :
• Nombre de noyaux radioactifs
• La constante de temps radioactif.

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VI. Application à la datation
• Principe de datation
On mesure au préalable la grandeur représentative de la radioactivité: N, A ou etc..
On déduit l’instant t écoulé depuis l’instant de référence t = 0.

– Nécessite la connaissance du nombre de noyaux ou de l’activité initial(e).

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VI. Application à la datation
• Limitation de la datation
La mesure du nombre de noyaux radioactifs peut présenter une incertitude ΔN (idem
pour les autres grandeurs représentatives de la radioactivité) qui se répercute sur
l’instant t1 avec l’incertitude Δt

ΔN

Δt

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VI. Application à la datation
• Limitation de la datation
La mesure du nombre de noyaux radioactifs peut présenter une incertitude ΔN (idem
pour les autres grandeurs représentatives de la radioactivité) qui se répercute sur
l’instant t1 avec l’incertitude Δt

ΔN

Δt Δt’

L’incertitude sur l’instant t1 est d’autant plus importante que t1 >> τ (ou N << N/2).
Exemple 14C avec τ = 8266 ans.
• N1 ≈ 0.6×N 0.04 N0  Δt ≈ 500 ans
0.6 N0, ΔN = 0.04×N
• N1 ≈ 0.05×N0, ΔN = 0.04×N0  Δt ≈ 7000 ans 20

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