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Le terme de pathologie limite diffère de la nosographie adulte que l’on nommerai volontiers
« état limite ». Ce choix est déterminé par l’accent mis sur les aspects structuraux et évolutifs
inscrits dans une perspective dynamique pour l’enfant. Le terme de pathologies limites
recouvrent un ensemble variées de faits cliniques ayants des mécanismes psychopathologiques
spécifiques communs.
Définition rapide :
Les pathologies limites de l’enfant se démarquent de la névrose et de la psychose, mais dont les
faits pathologiques se situent à la frontière de ces deux organisations.
On parle de regroupement de manifestation symptomatologiques différentes :
- Failles narcissiques
- Echecs dans l’élaboration de la position dépressive
- L’absence non constitué
- Quête d’étayage
- Contournement des conflits identificatoires
Expression manifestes :
Dépression très présente, mais souffrance dépressive rarement évoquée ! Ce qu’on observe :
l’expression de cette souffrance :
- Affects pénibles
- Absence d’intérêt et d’idées
- Sentiments de vide, d’inutilité, de non-valeur
- Malaise corporel voir manif somatique
Failles narcissiques
1. Triangulation possible mais en secteurs, de façon partielle, sans déboucher sur le conflit
de désir et d’identification. Donc l’enfant reste dans une pseudo-identification
Bitriangulation (Misès, 1990)
Le père Utilisé pour se défendre d’une relation maternelle dominante (menace
d’engloutissement, de vidage et d’instrumentalisation présente).
Les modalités relationnels envers l’enfant sont de l’ordre de l’emprise narcissique
Pas d’aspiration personnel pour l’enfant Terreau fertile à l’absence d’amour de soi et
au défauts d’intériorisation des bons objets. Le lien aux parents devient anaclitique, l’enfant
est dans une quête d’étayage permanente venant pallier un vide interne.
Les conflits, notamment œdipiens, vont être soit contourné ou inaccessible. Conséquence :
Des positions inconciliables sont maintenu sans qu’il y ait de confit.
2. L’absence est non constitué Car le manque de l’objet qui forme sa représentation (c.f
réalisation hallucinatoire du désir) Conséquence : Défaillances du jeu symbolique et du
déploiement des fantasmes dans l’espace transitionnel.
*Ces défauts d’étayages par la mère se manifeste par l’impossibilité de la mère à investir son
enfant comme un objet réel distinct de l’enfant imaginaire et d’elle-même
Différenciation rapide de limite et psychose chez l’enfant : désir de communiquer et d’autre
part accès – même si ce n’est qu’en secteurs – à une reconnaissance soi/non soi, au sentiment
de soi, le self, à des aptitudes relationnelles, à des capacités adaptatives assez satisfaisantes et
spécifiques qui prennent appui sur les clivages du moi*prédominance des angoisses dépressives
et de séparation sur les angoisses de morcellement et de néantisation.
Psychopathie : présente une continuité avec les tableaux cliniques d’états limite de l’adulte
Ce que l’on observe cliniquement : Pas de symptomatologie propre ! On se penche sur le
contact à l’enfant : de qualité particulière.
- L’investissement massif de la relation
- Expression fantasmatique dominée par une agressivité non contrôlée
- Passage à l’acte non élaborable, auto ou hétéro agressif, impulsivité
- Inhibition importante possible sans place aux fantasmes, soumissions à l’adulte
Des éléments peuvent ne pas être évoqués par les parents ! On relève : insuffisance des
apports libidinaux et les défauts d’ajustement, témoin d’une discontinuité du processus de
soins maternels, lors des périodes qui exigent une étroite adaptation de l’environnement aux
besoins de l’enfant.
b. Défauts de contenance
L’enfant échoue partiellement dans ses tentatives de mise en place et de maîtrise de sa vie
psychique. Défaut de pare-excitation.
Préconscient n’assure pas de correct liaison par le langage entre affect et représentation
Expression par le corps, l’agir
c. Défaut de la transitionnalité
Défaut de construction d’objets transitionnels dans la mesure ou la relation aux parents sont de
l’ordre de l’emprise narcissique ! Donc ne peut pas jouer seul.
Peu de plaisir au jeu, n’est pas maitre psychique de cet espace intermédiaire.
Laisse des traces durables : difficulté à faire évoluer cette dépendance anaclitique. L’absence
occupe une place centrale.