Sherwood

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LE JEU DE RÔLE
 Sherwood
Un jeu de James Tornade (textes, mise en page)
Illustrations : Hibbs, N.C Wyeth, Louis John Rhead, Depositphotos
Illustration de couverture : Gulavisual (gulavisual.deviantart.com)
Relecture, avis, corrections : Thierry C.

Dressez- vous sans relâche

Jusqu’à ce que les agneaux
deviennent des lions

1
 Table des matières
INTRODUCTION 3 MAGIE ET SORTILEGES 71
Inspirations 4 Les magies 71
QU’EST-CE QU’UN JEU DE ROLE ? 5 Conditions 71
Les participants 5 Les sorts 71
Matériel nécessaire 6 Le test de magie 72
Par où commencer 6 La Foi 79
Les objets enchantés 80
LEXIQUE 7
CONTEXTE 83
UN EXEMPLE DE PARTIE 8 Repères historiques 83
LE MYTHE & VOTRE HISTOIRE 10 La société féodale 85
Le mythe 10 Le Sheriff 86
Votre histoire 11 Les lois de la forêt 88
CREATION DES PERSONNAGES 13 Les langues 89
Le groupe 13 Normands et Saxons 89
Le hors-la-loi 14 Biens et services 90
Attributs et Talents 14 Sherwood et ses environs 92
Atouts 17 Nottingham 99
L’équipement 17 LES HORS-LA-LOI 107
Atouts et Travers 30 Les Joyeux Compagnons 107
Autres données 37 Devenir hors-la-loi 108
SYSTEME DE JEU : LES BASES 40 La vie des hors-la-loi 110
Les tests 40 Les attaques 111
Les tests d’opposition 46 Les indépendants 115
Tests étendus 46 Les camps de Robin 115
Tests en coopération 47 RENCONTRES 118
LES REGLES DE COMBAT 49 Premiers rôles 118
Les rounds de combat 50 Alliés 118
Les intentions 50 Premiers rôles 128
Les actions 50 Adversaires 128
Le combat au corps à corps 51 Seconds rôles 132
Le combat à distance 55 Bestiaire 134
Protection 56 Créatures fantastiques 136
Défaite du personnage 56 Tables de rencontres 142
Cas particuliers 57 SCENARIOS 144
Exemple de combat 59 Sauver les condamnés 145
LES DANGERS DE L’AVENTURE 61 Les disparus 151
Les dangers 61 CONSEILS AUX MENEURS DE JEU 158
Guérir 64 La règle d’or 158
L’ESPOIR & L’OMBRE 65 Avant la partie 158
L’Espoir 65 Pendant la partie 160
L’Ombre 67 Après la partie 164
Derniers mots 164
L’EXPERIENCE 69

2
 Introduction
Qui ne connaît pas Robin des Bois ? Ce
héros légendaire fait partie de la culture
populaire depuis des siècles. Même si le
mythe a connu de nombreuses évolutions,
Robin Hood représente encore aujourd’hui
le héros idéal : vaillant, habile, charmant, et
surtout généreux. Voler aux riches pour
donner aux pauvres et rendre la justice là
où elle était bafouée, a popularisé le héros
dans le monde entier.
Si les adaptations de Robin des Bois sont
innombrables (romans, bandes dessinées,
films, comédies musicales, films
d’animation, séries, jeux
vidéo…), les adaptations en
jeu de rôle restent rares.
Pourtant, le constat est
évident : Robin des Bois et
ses compagnons les plus
proches constituent une
équipe de personnages de
jeu de rôle, tout ce qu’il y
a de plus classique : il y
a des guerriers (Petit
Jean et Will
l’Ecarlate), un prêtre
(Frère Tuck), un barde
(Allan a Dale), et
bien sûr un rôdeur/voleur (Robin des Bois).
Le thème et l’histoire de Robin des Bois
constituent de plus une véritable porte
d’entrée pour le jeu de rôle. Nul besoin
pour les joueurs de connaître un monde
fantastique complexe : tous connaissent le
3
Prince Jean, le Shérif de Nottingham, et
Robin et sa bande.
Les joueurs créeront leurs propres person-
nages, qui essaieront de se forger un nom et
entrer dans la légende.
En effet, Sherwood vous propose
d’incarner des outlaws, des hors-la-loi
parmi la bande de 150 bandits de Robin
des Bois. Ils déroberont l’or des riches de
Nottingham pour le redonner aux pauvres,
écrasés par les taxes injustes du Prince Jean,
l’usurpateur du trône.
Mais ce ne sera pas leur
unique tâche, car Sher-
wood prend le parti
d’ajouter une touche
de fantastique au
mythe, et les monstres
et la magie noire seront
des invités d’honneur
dans vos parties. On ra-
conte ainsi que le Sheriff de
Nottingham s’entoure de vieilles
sorcières qui l’aident chaque jour à
asseoir son pouvoir ou que dans
les profondeurs de la forêt de
Sherwood se cachent des créa-
tures étranges, et bien d’autres secrets…
« Je vous ai appelés ici parce que vous êtes Inspirations
des Anglais libres, fidèles à notre Roi.
Le mythe de Robin des Bois regorge
Tant qu’il a régné sur nous, nous avons
d’adaptations et de variations (plus ou
vécu en paix. Mais depuis que le Prince
moins réussies…) qui peuvent servir
Jean s’est emparé de la régence, Gisbourne
d’inspirations. Voici celles qui ont eu le plus
et les traitres de son espèce se livrent au
d’impact dans la conception de Sherwood.
meurtre et au pillage.

Vous avez tous souffert de leur cruauté. Ils

LIVRES, ROMANS
Ivanhoé, Walter Scott
coupent les oreilles, brûlent les yeux de nos
frères, ils incendient nos fermes et nos Le Prince des Voleurs, Alexandre Dumas
maisons, ils abusent de nos femmes. Il faut
mettre fin à tout cela. CINEMA
Les Aventures de Robin des Bois (Michael
Notre forêt est vaste : elle peut abriter et Curtiz et William Keighley)
nourrir une troupe d’hommes braves et Robin des Bois, prince des voleurs (Kevin
déterminés. Des hommes habiles à l’épée Reynolds)
et au tir à l’arc. Robin des Bois (Ridley Scott)
Robin des Bois (Wolfgang Reitherman)
Amis, si vous voulez vous battre pour le
peuple, j’ai besoin de vous. SERIES
Robin des Bois (Foz Allan)
Êtes-vous avec moi ?
DOCUMENTAIRES
Alors à genoux. Robin Hood, en vert et contre tous (Arte)
Et jurons ensemble :
Nous, hommes libres de cette forêt, nous JEUX DE ROLES
jurons de ne dépouiller le riche que pour Savage Worlds, Warhammer, L’Anneau
donner au pauvre. Unique, Terra Incognita, Nightprowler
De protéger les vieillards et les faibles.
De défendre toutes les femmes, riches ou
pauvres, normandes ou saxonnes.
De combattre pour l’Angleterre.
De la protéger loyalement jusqu’au retour
de notre souverain, Richard Cœur-de-
Lion.

Et jurons de lutter jusqu’à la mort contre

nos oppresseurs ! »

Discours de Robin des Bois

(in Les Aventures de Robin des Bois, 1938)

4
 Qu’est- ce qu’un jeu de rôle ?
Le jeu de rôle (abrégé « JdR ») est un jeu qui
a un but très simple : raconter une his-
toire. C’est un jeu où il n’y a pas de ga-
gnant. On joue pour se plonger dans un
univers imaginaire et vivre des aventures.
Comme pour n’importe quel film, l’histoire
peut-être sombre, comique, aventureuse,
romantique… Tout dépend du jeu choisi. Et
tout cela est habillé de règles de jeu, pour
rendre la chose ludique.
Les participants
Un Meneur de Jeu (MJ) base son histoire
sur un scénario. Il décrit aux autres joueurs
le monde dans lequel les héros évoluent,
ainsi que les situations, les personnages ou
les créatures qu'ils rencontrent.
Les joueurs, à leur tour, indiquent au MJ ce
que font ou ce que disent leurs personnages
(appelés aussi personnages-joueurs : PJ). Ils
dialoguent aussi entre eux, car le jeu de rôle
est un jeu d'équipe et de dialogue.
Leur objectif sera souvent de résoudre une
énigme, d'accomplir une mission, de mener
à bien une enquête, de vaincre un ennemi...
Parmi les participants, il faut donc désigner
un Meneur de Jeu. Les autres seront les
joueurs. Il faut au minimum un MJ et un
joueur pour jouer. Il n’y a pas de maximum
de joueurs établi, mais au-delà de cinq
joueurs, la partie peut s’avérer difficile,
surtout pour un MJ débutant.
Le nombre de joueurs idéal pour débuter
est de deux à quatre (en plus du MJ). Si
c’est votre première partie, trois joueurs est
un bon compromis : il y aura du dialogue,
5
et de la place pour chaque héros dans
l’aventure.
Le Meneur de Jeu
Généralement, le MJ est celui qui a acheté
le jeu. Il a pris le temps de lire les règles, le
contexte, les adversaires et les aventures…
Mais on peut aussi confier cette tâche à
quelqu’un de plus expérimenté ou motivé
pour prendre le rôle de conteur.
Le rôle du Meneur de Jeu est très impor-
tant : il est conteur et arbitre.
CONTEUR
Le MJ décrit le monde aux joueurs. Où se
trouvent les personnages ? Qui est avec
eux ? Quel temps fait-il ? Qui propose une
mission aux joueurs ? Lorsqu’un affronte-
ment éclate, c’est à lui de décrire les adver-
saires, leurs coups, leurs armes… Il est aussi
comédien : il interprète les Personnages
Non Joueurs (PNJ) c’est-à-dire tous les
autres personnages du récit en dehors de
ceux des joueurs (PJ). Il peut prendre des
accents, des intonations, et ainsi rendre son
récit vivant.
ARBITRE
Le MJ doit bien connaître les règles de base
présentes dans ce livre. C’est à lui de fixer
en toute logique et en faisant preuve de
bon sens, les épreuves que devront sur-
monter les aventuriers. Les joueurs doivent
lui faire confiance et en cas de litige, il a
toujours le dernier mot.
Cependant, comme tout bon arbitre, il doit
être juste. Un MJ s’acharnant sur un joueur
éteindrait toute envie de rejouer avec lui.
De même, une aventure trop facile enlève-
rait beaucoup de sel au jeu.
Les joueurs
Le rôle des joueurs est d’interpréter leur
personnage dans l’histoire racontée par le
Meneur de Jeu. Ils doivent prendre des
décisions, dialoguer avec les autres joueurs
ou les personnages non-joueurs du MJ,
résoudre des énigmes, décrire le comporte-
ment de leur personnage.
Les joueurs ne s’occupent que de leur
personnage. Ils n’ont pas à décrire la
réaction des autres personnages présents, ou
des monstres. Ils n’ont pas non plus à dé-
crire l’environnement, ou l’histoire du
monde dans lequel leur personnage évolue.
Matériel nécessaire
Pour jouer, vous aurez besoin de :
 Un exemplaire de ce livre.
 Une feuille de personnage par
joueur. Les joueurs y inscriront tout
ce qui concerne leur personnage :
nom, profession, qualités et défauts,
équipement…
 Des crayons de papier et une
gomme, car les valeurs des person-
nages peuvent changer au cours de
l’aventure.
 Des dés spéciaux : trouvables en
boutique de jeux ou très facilement sur
internet.
Les dés
Pour jouer à Sherwood, vous aurez besoin
de dés spéciaux, qui font le charme des jeux
de rôle. Ces dés sont à quatre faces (D4), six
faces (D6), huit faces (D8), dix faces (D10),
douze faces (D12) et vingt faces (D20).
Il y en a même à 14, 16 ou 18 faces mais ils
ne sont pas obligatoires (même s’ils pour-
ront surprendre les joueurs confirmés qui
n’en utilisent que rarement).
Si vous avez besoin de jeter un D14 et que
vous n’en disposez pas, jetez simplement un
D20 et relancez-le s’il obtient un résultat de
15 ou plus. Il aura 7 chances sur 10 de
s’arrêter sur une face entre 1 et 14.
Procédez de la même manière pour le D16
(8 chances sur 10 de tomber sur une bonne
face) et le D18 (9 chances sur 10 de tomber
sur une bonne face).
Par où commencer
Un jeu de rôle n’est pas un livre « normal »
qui se lit obligatoirement dans l’ordre. C’est
un mélange entre une « notice » (pour les
règles) et un « guide » (pour l’univers) qui
donne les clefs pour pouvoir jouer dans un
monde imaginaire. Vous pouvez commen-
cer par exemple par la création de person-
nage, puis lire quelques pages de contexte,
les règles de base, puis un scénario…
6
 Lexique
Voici le lexique et les abréviations utilisées P
dans Sherwood Si un terme utilisé dans le PJ : Personnage-Joueur. Personnage contrôlé
jeu vous paraît mystérieux, il y a de bonnes par le joueur. Aussi appelés héros.
chances qu’il soit expliqué ici. PNJ : Personnage Non-Joueur. Un PNJ est
A un personnage contrôlé par le Meneur de
Atout : « petit truc en plus » du personnage, Jeu. Il peut, selon son importance, être un
avantage rare et précieux. figurant, un second rôle, ou un premier rôle.
Attribut : il s’agit de ce qui définit le per- Premier rôle : Les premiers rôles sont les PJ
sonnage, son inné. Il y a cinq Attributs : la d’une part, et les PNJ importants d’autre
FORCE, l’AGILITÉ, l’ESPRIT, les SENS et part. Les premiers rôles sont en quelque
le CHARISME. sorte le « casting principal » du scénario.
Aventure : voir Scénario. PV : Points de Vie. État physique du per-
C sonnage. Réduits à zéro PV, le personnage
Campagne : une campagne est une suite de est vaincu (mais pas obligatoirement mort).
scénarios, qui forment une grande épopée, PX : Points d’Expérience. Ils permettent aux
une grande série. joueurs d’améliorer leur personnage.
D R
D4, D6, D8, D10, D12… : Il s’agit du dé Round : tour de jeu en combat, d’une durée
(noté D) suivi de son nombre de faces. Un approximative de 10 secondes.
D8 a huit faces par exemple. S
Degré de réussite : lorsqu’un personnage Scénario : aventure complète, comportant
réussit une action avec brio, il obtient un, une introduction, un développement et une
voire plusieurs degrés de réussite. conclusion. Un scénario peut nécessiter
E plusieurs séances pour être terminé.
Espoir : capacité des héros à se dépasser et Séance : une séance de jeu est une partie de
accomplir des exploits. jeu de rôle. Elle dure en moyenne entre
F deux et quatre heures.
Figurant : personnage sans importance Second rôle : PNJ à l’importance mineure
dans l’histoire. Voir aussi PNJ. dans le monde ou le scénario. Les seconds
H rôles disposent tout de même d’un nom, et
Héros : voir PJ. d’une personnalité.
M Session : voir Séance.
MJ : Meneur de Jeu. Son rôle est expliqué T
au chapitre précédent. Talent : savoir-faire, compétence du per-
O sonnage. Il y a quatre talents : Guerrier,
Ombre : côté sombre du personnage. Filou, Forestier et Lettré.
Travers : vilain défaut du personnage.

7
 Un exemple de partie
Léo souhaite faire jouer une partie courte de
Sherwood à ses trois amis : Milàn, Sonia
et Adrien. Avant de jouer, il a d’abord lu
les règles, et une aventure qui lui présente
un problème à résoudre et des personnages
à interpréter. Dans le scénario les hors-la-loi
devront enlever un membre du clergé pour
demander une rançon. Mais ce sera le cœur
du scénario. L’introduction se passe au cœur
de la forêt de Sherwood pendant un bra-
connage.
Les joueurs créent chacun leur personnage :
Milàn jouera un roublard fluet appelé
Reynhold « l’insaisissable ». Les person-
nages de Sonia et d’Adrien sont respecti-
vement une éclaireuse du nom de Cecily, et
un brigand bedonnant qui répond au nom
de Harvey.
Léo souhaite maintenant commencer la
partie. Il a prévu de la musique pour sono-
riser la partie et lance le morceau, qui
plonge les joueurs d’abord distraits, dans
une atmosphère propice à l’immersion.
Il prend la parole.
Léo (MJ) : Tout commence par une belle
journée d’été, alors que vous êtes tous les
trois en plein cœur de la forêt de Sherwood.
Cela fait plusieurs heures que vous pistez un
cerf. Vous savez parfaitement que ce que
vous faîtes est strictement interdit, c’est du
braconnage et vous pourriez être pendus
pour ça, mais tous les hors-la-loi de Robin
s’en moquent ! Alors je vais vous deman-
der : quelle est votre technique, qu’est-ce
que vous faîtes pour traquer la bête ?
Sonia (Cecily) : Je suis éclaireuse, je sais
reconnaître des traces non ?
Léo (MJ) : Oui bien sûr, tu peux toujours
essayer. Et les autres ?
Milàn (Reynhold) : Aye… Mon perso est
nul en Forestier. Je ne vais pas être d’une
grande aide. J’essaie de regarder autour, on
ne sait jamais.
Adrien (Harvey) : Moi j’aide Sonia euh…
Cecily ! On peut essayer de repérer le cerf
ensemble.
Repérer des traces d’un cerf n’est pas une
action évidente : elle peut réussir comme
échouer. Le MJ va donc demander aux
autres joueurs de faire un test. Léo a lu les
règles, et se rappelle que tout ce qui fait
appel aux sens (vue, ouïe, odorat, goût,
toucher) est géré tout simplement par
l’Attribut SENS. Et comme les personnages
sont en pleine nature, ils pourront lancer
leur dé de Forestier s’ils en ont un.
Léo (MJ) : OK ! Alors vous allez faire un
test pour savoir si vous réussissez à retrou-
ver le cerf ou si vous avez perdu sa trace.
Adrien (Harvey) : Comment on fait ?
Léo (MJ) : C’est un test de SENS + Fores-
tier. En fait vous allez lancer le dé qui est
inscrit dans votre case SENS. Et si vous
avez un dé en Forestier, vous le lancez en
même temps. Vous gardez juste le meilleur
résultat.
8
Les joueurs regardent leur feuille de person-
nage et recherchent les renseignements
voulus.
Sonia (Cecily) : J’ai écrit D8 en SENS. Et
D8 en Forestier. C’est bien ?
Léo : Oui tu es une éclaireuse expérimentée,
et tu as les sens plus aiguisés que la plupart
des gens. Harvey ?
Adrien (Harvey) : Moi j’ai D6 en SENS.
Et j’ai D4 en Forestier.
Léo (MJ) : C’est pas mal. Sonia il faut que
tu lances deux dés à huit faces. Ceux en
forme de losange là. Et toi Adrien c’est un
dé « normal » et un dé à quatre faces. Le
bizarre en forme de pyramide ici.
Les joueurs prennent chacun leurs dés.
Léo (MJ) : La difficulté est de 4. Ça veut
dire que si vous avez un dé qui obtient 4 ou
plus c’est réussi.
Sonia lance ses deux D8 et obtient 1 et 6.
Adrien lui a comme résultats 3 et 2.
Léo (MJ) : Harvey, tu as beau te concen-
trer, tu as cherché dans la mauvaise direc-
tion. En revanche, Cecily a pu voir des
traces, au bout d’un bon quart d’heure.
Comme ton meilleur score est 6, et que c’est
plus haut que 4, ton action est réussie.
9
Milàn (Reynhold) : Ah ! Et donc on le
retrouve ce cerf. On lui tire une flèche
dessus et on le fait rôtir au-dessus d’un bon
feu. Mais après, des gardes arrivent et…
Léo (MJ) : Pas si vite ! C’est au Meneur de
Jeu de raconter l’histoire. Vous, vous déci-
dez et agissez pour vos personnages, selon
ce que je vous raconte d’accord ?
Milàn : Ah d’accord ! (interprétant
Reynhold) « Allons-y compagnons, nous
sommes sur la bonne voie ! Il y aura du
cerf ce soir autour du feu ! ».
Léo (MJ) : Effectivement, vous marchez
avec précaution sur la terre, de façon à ne
pas écraser de branches qui pourraient
éveiller l’attention de l’animal. Et vous
l’apercevez. Il est à une bonne trentaine de
mètres. Vous voyez qu’il est perpétuelle-
ment aux aguets. Que faîtes-vous ?
Adrien (Harvey) : « Pas un bruit, le cerf est
là, juste devant… » J’essaye de me rappro-
cher en sortant ma fronde.
Sonia (Cecily) : « Je vais tenter de
l’atteindre d’ici ». (À Leo) Je sors mon arc et
je lui tire une flèche.
Léo (MJ) : D’accord. On va commencer
par Harvey, et tu tireras ensuite. Comme ce
n’est pas évident à réussir, vous allez encore
jeter les dés !
 Le mythe & votre histoire
Le mythe de Robin des Bois a revêtu, et
revêt encore, de très nombreuses formes.
Des prémices du Moyen-Âge aux versions
les plus modernes, les changements apportés
à l’histoire, au contexte, et aux personnages
sont énormes.
Le mythe
Robin des Bois est un héros légendaire,
mais il n’y a pas de récit officiel de son
histoire et de ses aventures. Le mythe s’est
formé avec diverses histoires et chansons,
qui peuvent très bien se contredire.
Au moyen- âge
Au moyen-âge, Robin des Bois est décrit
comme un hors-la-loi qui n’a rien à voir
avec le héros au grand cœur comme il nous
est parvenu. C’est un bandit de grand
chemin qui rançonne les voyageurs pour
s’enrichir et n’hésite pas à commettre
d’odieux meurtres (comme celui d’un enfant
par exemple).
Evolutions du mythe
C’est au fur et à mesure des récits et des
ballades à travers les siècles que la légende
s’est construite : chaque période ajoutant
son lot de personnages secondaires, de
péripéties, et ajoutant la moralité d’un preux
chevalier au héros.
1283 : Mention de Marion. Adam de la
Halle (qui sera assimilée à Lady Ma-
rianne) dans Le Jeu de Robin et Marion.
1377 : Première mention de Robin (Robyn
Hood). William Langland : Piers Plowman
(Pierre le laboureur)
1450 : Ballades et premières pièces connues.
1495 : Wynken De Worde publie The
Lytel Geste of Robin Hood, chanson de
geste composée d'après plusieurs ballades
anciennes.
1765 : Vieille ballade anonyme, non datée,
« Robin Hood and Guy of Gisbourne ».
1795 : Compilation de ballades anciennes.
Joseph Ritson : Robin Hood: A Collection
of all the Ancient Poems, Songs and Bal-
lads, now extant, relative to that celebrated
Outlaw.
1819 : Walter Scott : Ivanhoe.
1822 : Thomas Peacock : Maid Marian.
1838 : Feuilleton de Pierce Egan the Youn-
ger : Robin Hood and Little John: or, The
Merry Men of Sherwood Forest.
1872-1873 : Alexandre Dumas: Le Prince
des voleurs et Robin Hood le Proscrit.
1883 : Howard Pyle : The Merry Adven-
tures of Robin Hood of Great Renown in
Nottinghamshire.
1891 : Première opérette basée sur le mythe
de Robin Hood.
1908 : Premier film. Film muet britannique
réalisé par Percy Stow : Robin Hood and
His Merry Men.
1936 : Première bande dessinée. Ted
McCall (scénario) et Charles Snelgrove
(dessins) : Robin Hood and Company.
Aujourd’hui
Aujourd’hui, les évolutions sont avant tout
cinématographiques. Des versions les plus
fantastiques aux plus comiques, en passant
10
par les comédies musicales, la légende de vous préférez, mais l’histoire qui y est déve-
Robin Hood continue d’inspirer les scéna- loppée est celle-ci : Robin des Bois est un
ristes et de séduire les spectateurs. mystérieux noble qui est resté fidèle à Ri-
chard Cœur-de-Lion et qui croit toujours en
Votre histoire son retour. Il a rassemblé autour de lui une
centaine de hors-la-loi pour lutter contre les
exactions du Sheriff et remettre en cause les
Comme pourrait se l’approprier un écrivain
ordres du Prince Jean, usurpateur du trône.
ou un scénariste de film, soyez libre
Le Sheriff ne reculera devant aucun strata-
d’adapter le mythe de Robin des Bois
gème pour piéger les hors-la-loi, et fera
comme bon vous semble.
même appel à la magie noire. Au même
moment, des créatures étranges commen-
Comme indiqué précédemment, il n’y a
cent à hanter la forêt de Sherwood et tout
aucune « version officielle » de la légende, et
le Comté…
chaque Meneur de Jeu peut donc dévelop-
per sa version. Ainsi, personne ne pourra
Ainsi, une touche de fantastique a été
lui reprocher de ne pas être en adéquation
ajoutée à la base historique, à l’instar de
avec « l’œuvre », comme cela peut être le
nombreuses adaptations du mythe (films et
cas avec des joueurs pointilleux sur d’autres
séries d’animation). Des monstres rôdent
univers par exemple.
dans la forêt de Sherwood, le Sheriff s’est
entouré de sorcières, et les hors-la-loi de-
Dans Sherwood, seul le pitch de base doit
vront continuer à se battre pour prendre
être respecté : les joueurs incarnent des hors-
aux riches et redonner aux pauvres.
la-loi dans la forêt de Sherwood. Tout le
reste peut être modifié à loisir.
Même si le contexte de base est celui de
Si vous souhaitez par exemple coller aux
l’Angleterre de 1190, il n’est vraiment pas
versions dures et sanglantes du Moyen-
nécessaire que vous colliez parfaitement à
Âge, où Robin des Bois est un hors-la-loi
l’Histoire, car le but du jeu est de vivre une
roturier qui peut se montrer cruel pour
histoire dans la veine des grands films
servir ses propres intérêts, cela pourra don-
d’aventure, qui ne s’embarrassent pas des
ner une version qui sort complètement des
contraintes historiques.
sentiers battus, et originale pour les joueurs.

D’autres versions sont possibles : un Robin

vieillissant qui transmet le flambeau de la
résistance à ses enfants, ou d’autres hors-la-
loi plus jeunes (qu’incarneront les PJ), un
Robin qui n’existe pas en tant que tel, mais
qui est un surnom que se donnent tous les
hors-la-loi, ou pourquoi pas jouer directe-
ment Robin accompagné seulement de ses
« joyeux compagnons » les plus connus
(Will l’Ecarlate, Petit Jean, Marianne…) et
incarnés par les joueurs ?

Sherwood vous donne les clefs (règles du

jeu et contexte) pour jouer le mythe que

11
12
 Création des personnages
Dans un jeu de rôle, chaque joueur incarne on peut en trouver un autre. Il a commis
un personnage, créé avant la partie. Ce des violences sur vous, vos familles, a peut-
chapitre explique la création d’un person- être brûlé vos maisons… C’est la vengeance
nage pas à pas. au cœur que vous avez rejoint la bande de
Robin ».
Le groupe
« Vous avez vu Robin agir avec brio contre
les Normands, et vous vous êtes spontané-
Les joueurs interprètent chacun un hors-la-
ment présentés à lui pour lui apporter votre
loi de Sherwood, au service de Robin des
aide ».
Bois. En effet, Robin a rassemblé à ses côtés
environ 150 bandits et détrousseurs en tous
Lorsque les joueurs choisissent le concept du
genres, et c’est ce genre de canailles que
groupe, précisez-leur deux choses :
vont incarner les joueurs.
 Les personnages sont au départ des
Ce postulat donne tout de suite une
gens ordinaires, des bandits comme
solide raison aux PJ d’être ensemble et
les autres, pas des légendes vivantes
de vivre des aventures. Néanmoins, il
admirées de tous.
peut être intéressant de développer quelque
 Le jeu de rôle est un jeu qui se joue en
peu cette relation qui les unit. Pourquoi ce
équipe, et les dissensions peuvent très
groupe est plus solidaire entre eux qu’avec
vite mener l’équipe (et le scénario) à sa
les autres hors-la-loi ?
perte. Si des rivalités peuvent exister, et
mettre du sel dans la partie, une
Le MJ est invité à donner d’emblée des
équipe comportant des PJ antagonistes
pistes aux joueurs pour répondre à cette
et incompatibles n’a pas de raison
question. Voici quelques exemples de con-
d’exister, alors ne la créez pas.
cepts que pourrait indiquer le MJ :
Un groupe qui se complète…ou non
« Vous êtes de la même famille. Frères et
Ne vous sentez pas obligé de créer un
sœurs ou cousins, ou pourquoi pas un père
groupe « qui se complète » (avec un guer-
et ses enfants, à vous de choisir ! »
rier, un voleur etc.). Une équipe composée
uniquement de guerriers ou de rôdeurs
« Vous venez du même village et vous
pourra avoir un style bien reconnaissable
mourriez de faim. Écrasés par les taxes
et une personnalité plus marquée qu’un
injustes, vous n’avez vu qu’une seule issue :
groupe disparate par exemple, même s’il
rejoindre les bandits de Sherwood »
sera moins efficace pour les actions nécessi-
tant de la subtilité.
« Vous avez le même ennemi : cela peut
être le Sheriff de Nottingham bien sûr, mais

13
 Le hors-la-loi Attributs et Talents
Chaque joueur choisit un profil pour son Une fois le concept des personnages bien
personnage. Un profil définit l’occupation défini, il faut passer à la partie chiffrée de la
du personnage, son concept. Il y en a onze : création.
Archer, Bandit, Chevalier, Éclaireur, Chaque PJ est défini par des Attributs et
Guerrier, Mage, Moine, Noble, Paysan, des Talents. Les Attributs définissent son
Troubadour et Voleur. inné, ce qu’il est, tandis que ses Talents
Ces profils sont décrits plus en détail plus traduisent son expérience, ce qu’il a appris
loin dans le chapitre, et chaque joueur est au cours de sa vie, son bagage.
invité à lire leur description pour décider du
type de personnage qu’il va jouer. Les Attributs
Ce profil est très important puisqu’il indique Il y a cinq Attributs :
les Talents du personnage, ses Atouts,  La FORCE
ainsi que son équipement de départ (qui  L’AGILITÉ
seront notés plus tard dans la création).  L’ESPRIT
 Les SENS
Résumé de la création de personnage  Le CHARISME.
Ils sont notés par un dé. Plus ce dé est haut,
1- Trouver un concept pour son person- et plus le personnage est doué dans ce
nage, et choisir son profil domaine.
2- Répartir six niveaux parmi ses Attri-
buts, qui commencent tous à D4. Niveau Appréciation
3- Noter les Talents de son profil D4 Faible
4- Noter son Atout de départ et choisir un D6 Ordinaire
Atout supplémentaire D8 Assez bon
5 : Si le PJ est magicien ou moine, choisir D10 Bon
ses capacités surnaturelles D12 Très bon
6- Tirer au D20 son équipement de départ
7- Calculer ses Points de Vie et ses Points
La FORCE indique le gabarit, la puissance
d’Espoir
physique du personnage, et sa dangerosité
8- Trouver un nom et une description
au corps à corps.

Niveau Appréciation
D4 Faible, chétif
D6 Valide
D8 Gaillard, vigoureux
D10 Puissant, robuste
D12 Colosse

14
L’AGILITÉ représente la vivacité, les ré- Tous les Attributs des personnages
flexes du personnage, ses jambes et sa commencent au niveau D4 (Faible).
souplesse générale. Les joueurs disposent ensuite de 6 niveaux
pour les augmenter. Un niveau permet
Niveau Appréciation d’augmenter un Attribut d’un cran.
D4 Engourdi Faire passer un Attribut de D4 à D8 coûte
D6 A l’aise donc deux niveaux (un niveau pour le faire
D8 Souple, agile passer à D6, et un autre pour le faire passer
D10 Vif, leste à D8).
D12 Félin A la création, la valeur minimale d’un
Attribut est de D4, et la valeur maximale
L’ESPRIT désigne l’intelligence, la culture est de D10.
générale, l’éducation et la vivacité d’esprit
du personnage. Exemple : Milàn souhaite incarner un jeune
voleur du nom de Reynhold l’insaisissable.
Niveau Appréciation Il dépense ses six niveaux comme suit :
D4 Sot, simplet 2 niveaux en AGILITE, 2 niveaux en
D6 Sensé SENS, 1 niveau en ESPRIT, et 1 niveau en
D8 Fin, ouvert CHARISME.
D10 Intelligent, subtil Ses caractéristiques sont donc :
D12 Brillant FORCE D4 + 0 niveau = D4
AGILITE D4 + 2 niveaux = D8
Les SENS regroupent la vue, l’ouïe, ESPRIT D4 + 1 niveau = D6
l’odorat, le goût et le toucher, mais aussi SENS D4 + 2 niveaux = D8
l’habileté manuelle, et la précision au tir du CHARISME D4 + 1 niveau = D6.
personnage. Ce sera un jeune homme frêle, mais agile,
adroit et vigilant.
Niveau Appréciation
D4 Maladroit, distrait AU-DELA DU D12
D6 Attentif Certaines personnes exceptionnelles par-
D8 Adroit, vigilant viennent à hisser leurs Attributs au-delà du
D10 Précis, Alerte D12. Ils peuvent avoir un Attribut à D14,
D12 D16, D18 ou même D20, ce qui est un
Œil de lynx
niveau légendaire.
Le CHARISME reflète sa personnalité, son
apparence, son aura, sa facilité à s’exprimer. EN DEÇA DU D4
Le D4 est le niveau minimum d’un Attribut
Niveau Appréciation pour se lancer dans l’aventure mais cer-
taines personnes ont des Attributs inférieurs
D4 Timide, renfermé
à D4. C’est le cas par exemple des jeunes
D6 Commun
enfants, ou des vieillards cacochymes. Dans
D8 Assuré, beau parleur
ce cas, inutile de noter leur Attribut en dé,
D10 Éloquent, captivant
il suffit juste de noter un « x » dans cet
D12 Fascinant
Attribut. Toutes les actions qu’un adulte
serait incertain d’accomplir, basées sur cet
Attribut, seront vouées à l’échec.

15

Exemple : un enfant de six ans pourrait
avoir ces Attributs : FORCE x AGILITÉ
D4 ESPRIT x SENS D4 CHARISME x
Ainsi, toutes les actions basées sur la
FORCE, l’ESPRIT, le CHARISME qu’un
adulte sera incertain d’accomplir (défoncer
une porte, connaître les petites habitudes du
Comte, se faire entendre dans une ta-
verne…) seront vouées à l’échec pour cet
enfant, ce qui relève de la logique.
Les Talents
Les Talents indiquent les compétences du
personnage. On en compte quatre.
Guerrier est utilisé pour tout ce qui se rap-
porte à la guerre, au combat et au métier des
armes. Attaquer quelqu’un, établir une straté-
gie, tirer à l’arc, connaître les grands maîtres
d’armes… On l’utilise aussi pour l’équitation.
Filou désigne la roublardise du personnage,
son talent pour rester discret, son bagout
naturel, sa connaissance des rues et tout ce qui
fait partie du « métier » de voleur ! Ce talent
symbolise aussi son vécu en milieu urbain.
Forestier représente l’expérience du person-
nage en milieu sauvage, sa connaissance des
plantes et des animaux, et tout ce qui se rap-
porte au voyage, la conduite d’un chariot, la
nage ou la navigation.
Lettré indique l’éducation du personnage : s’il
sait lire, écrire, et compter, s’il a étudié les
sciences, l’histoire ou les langues. C’est aussi le
talent utilisé pour tout ce qui est lié à
l’occultisme.
Il faut au minimum D4 en Lettré pour savoir
lire et écrire.
16
 Exemple : Son atout de départ est Doigts
Ces Talents sont notés en dés. Plus le dé de Fée.Il choisit ensuite un Atout supplé-
est haut, et plus le personnage est doué dans mentaire : Attaque sournoise.
ce domaine.
Niveau Appréciation L’équipement
Aucun Néophyte
D4 Débutant Pour déterminer l’équipement de départ du
D6 Confirmé personnage au premier scénario, il suffit de
D8 Expérimenté lancer un D20 et de consulter la table
D10 Vétéran d’équipement présente dans son Profil. Le
D12 Maître joueur note ensuite son équipement de
départ sur sa feuille de personnage.
Certaines personnes exceptionnelles par-
viennent à hisser leurs talents au-delà du L’équipement est croissant : plus le joueur
D12. Ils peuvent disposer d’un talent à D14, obtiendra un haut score sur le D20 et plus il
D16, D18 ou même D20, ce qui est un obtiendra d’équipement.
niveau légendaire.
Si vous le souhaitez, vous pouvez supprimer
Les profils indiquent le niveau des Ta- l’aléatoire dans l’équipement de départ, en
lents des personnages. Les joueurs ont décidant que les personnages commencent
simplement à les noter sur leur feuille de tous avec l’équipement correspondant à un
personnage. score de « 10 » sur le D20 (l’équipement
« médian » pour un tel Profil).
Exemple : Pour son personnage, Milàn
choisit naturellement le profil de Voleur. Il Exemple : Milàn tire enfin son équipement
note ses Talents comme suit: au D20. Il obtient 13. Ce qui lui donne :
Guerrier Des vêtements rapiécés, un havresac,
Filou D10 quelques vivres, une bonne dague, une
Forestier corde, des dés en os, un grappin, une lan-
Lettré terne, 1D12 pennies, un plastron de cuir, un
chapeau à larges bords et 1D6 shillings.
Atouts Il jette un D12 et un D6 pour connaître son
argent et obtient 1 et 2. Il commencera avec
Après avoir noté leurs Talents, les joueurs 1 penny et 2 shillings.
inscrivent leur Atout de départ (indiqué
dans leur Profil) sur leur feuille de person-
nage, et doivent choisir un Atout supplé-
mentaire, parmi les neuf Atouts proposés
dans leur Profil.
Les Atouts sont des capacités spéciales du
personnage. Ils sont décrits dans la section
« Atouts et Travers ».

17
Archer, arbalétrier
Vous êtes un homme d’armes, un soldat,
spécialisé dans les armes de trait comme
l’arc ou l’arbalète. Les archers passent
souvent pour des couards car ils restent
loin des premières lignes, mais ces insultes
sont plus faciles à supporter lorsque l’on sort
indemne du champ de batailles … Rou-
blard dans l’âme, vous avez peut-être re-
joint la bande de Robin des Bois pour le
frisson de l’aventure, votre rancune tenace
contre le Sheriff de Nottingham, votre
admiration pour le plus grand archer du
pays, ou pourquoi pas, pour votre loyauté
au Roi Richard ?
TALENTS
Guerrier D8
Filou D4
Forestier
Lettré
EQUIPEMENT
Lancez un D20
(1) Rien ! Vous avez fui une bataille perdue
d’avance, et vous avez perdu tout votre
équipement dans votre course.
(2-4) Des vêtements solides et pratiques, des
bottes, une bourse contenant 1D8 pennies,
un sac en toile, quelques vivres.
(5-8) + un arc et un carquois contenant
1D12 flèches, 1D12 shillings.
(9-12) + 1D4 torches, un poignard.
(13-16) Remplacer l’arc par un arc long, +
une arme de mêlée au choix.
(17-19) + une armure de cuir.
(20) Votre arc est de qualité supérieure : il
vous permet une fois par jour d’obtenir un
bonus de +1 sur un tir.
CITATIONS
« J’ai remporté le grand tournoi de
Barnsdale l’année passée »
« Il n’est qu’à vingt pas, c’est une cible
facile »
« Avons-nous assez de flèches pour les
accueillir ? »
ATOUT DE DEPART
Tireur d’élite
ATOUTS SUPPLEMENTAIRES
Arme fétiche (arc ou arbalète)
Deux flèches valent mieux qu’une
Feinte (précision ou souplesse)
Fuite
Guérison rapide
Pas-de-loup
Résistance
Sixième sens
Tir précis
18
Bandit, hors- la- loi
Vous n’avez pas attendu Robin et ses
hommes pour dévaliser les imprudents qui
passaient par la forêt de Sherwood. Vous
avez toujours été un bandit, qui volait le
premier venu pour redonner… à vous-
même. Mais Robin a su vous convaincre de
le rejoindre pour mettre vos talents au
service d’une juste cause. Ou peut-être vous
a-t-il recueilli après que votre ancienne
bande vous a lâchement abandonné,
presque mort, sur un chemin après une
attaque qui a mal tourné ?
TALENTS
Guerrier D6
Filou D4
Forestier D4
Lettré
19
EQUIPEMENT
Lancez un D20
(1) Rien ! Le personnage vient de sauter du
chariot qui l’emmenait à la ville pour être
pendu. Il ne porte que des haillons déchirés.
(2-4) Des vêtements sales, une dague, un sac
en toile et quelques vivres.
(5-8) + une pèlerine, quatre torches et une
corde, 1D6 pennies.
(9-12) + un arc, un carquois contenant
1D12 flèches, et 1D10 shillings.
(13-16) + une épée et un plastron de cuir.
(17-19) + un cheval volé et de beaux vête-
ments pourpres.
(20) + un porte-chance qui vous permet de
relancer une fois un test par séance.
CITATIONS
« La bourse ou la vie ! »
« Je suis certain qu’ils ont caché tout leur or,
alors fouillez bien ! »
« N’ayez pas peur ! Nous ne sommes là que
pour vous prendre tout ce que vous avez »
ATOUT DE DEPART
Tous contre un !
ATOUTS SUPPLEMENTAIRES
Attaque sournoise
Déguisement
Deux flèches valent mieux qu’une
Fils/Fille de la Nature
Fuite
Nyctalopie
Pas-de-loup
Sixième sens
Tir précis
Chevalier
Vous êtes de noble extraction et vous avez
suivi l’entraînement des chevaliers depuis
votre plus jeune âge. D’abord page, puis
écuyer, vous êtes devenu chevalier sous le
règne de Richard Cœur-de-Lion. Formé au
maniement des armes, à l’équitation, à la
lutte, vous avez aussi appris à lire et écrire
grâce à un précepteur, même si les lettres ne
vous passionnent pas.
Votre loyauté et votre probité sont exem-
plaires, et vous respectez scrupuleusement le
code de la chevalerie. Mais vous avez mis
votre épée au service de Robin car il vous
semblait plus juste. Vous êtes persuadé que
Richard Cœur-de-Lion n’est pas mort en
prison, et que le Prince Jean est un usurpa-
teur.
TALENTS
Guerrier D8
Filou
Forestier
Lettré D4
EQUIPEMENT
Lancez un D20
(1) Rien ! Le personnage vient de s’évader
du château de son pire ennemi qui l’avait
emprisonné. Il n’est vêtu que de haillons.
(2-4) Des vêtements de voyage, un sac,
quelques vivres, une épée courte et 1D20
shillings.
(5-8) + un casque et une épée longue.
(9-12) + un cheval, de beaux vêtements,
une dague et une lanterne.
(13-16) + un bouclier, une lance, une cotte
de mailles et un tabard aux couleurs de
l’emblème familial, 1D4 Livres (or)
(17-19) Comme ci-dessus mais le cheval est
un destrier fidèle et bien dressé, + une arme
de tir (arc ou arbalète).
(20) Votre épée est de qualité supérieure,
elle vous permet d’avoir une fois par jour
un bonus de +1 sur un test d’attaque.
CITATIONS
« Il en va de mon honneur »
« Pour le Roi Richard ! »
« Ravalez ces paroles, je rentre de Palestine,
et j’ai appris à baptiser les hérétiques avec
leur propre sang ! »
ATOUT DE DEPART
Panache
ATOUTS SUPPLEMENTAIRES
Arme fétiche (une arme de mêlée)
Aura
Cavalier émérite
Coups puissants
Défi
Protecteur
Riposte
Solidité
Tous contre moi
20
Éclaireur, rôdeur
Probablement fils ou fille de forestier, la vie
dans les bois a toujours fait partie de votre
quotidien. Pister une bête et installer des
collets, connaître les mille-et-un sentiers de
la forêt, distinguer les champignons et baies
comestibles des vénéneux… Tout cela est
d’une aide primordiale pour les hors-la-loi
de Robin. Mais vous savez aussi tirer à l’arc
ou vous battre au couteau quand il le faut.
Vous avez probablement rejoint la bande
de Robin pour combattre l’oppresseur
Normand, qui souille chaque jour un peu
plus de sa présence la terre des Anglais.
TALENTS
Guerrier D4
Filou
Forestier D8
Lettré
21
ÉQUIPEMENT
Lancez un D20
(1) Rien ! Le personnage a été attaqué par
une bête féroce, et il n’a pu sauver le
moindre objet. Seul son animal est à ses
côtés, toujours fidèle.
(2-4) Des vêtements solides, un sac de jute,
quelques vivres, un arc et 1D10 flèches dans
un carquois.
(5-8) + une pèlerine sombre, un coutelas et
1d6 flèches supplémentaires.
(9-12) + une corde et un autre animal de
compagnie.
(13-16) + une armure de cuir, une épée
courte et 1D8 pennies.
(17-19) + un arc long et 1D4 shillings
(20) Comme ci-dessus mais l’animal est
particulièrement intelligent et fidèle, et
possède deux fois plus de PV.
CITATIONS
« Ils sont partis vers le Nord. Ils sont six,
peut-être sept »
« Hâtons le pas, la nuit tombe et la forêt est
infestée de loups »
« Avec ces quelques pièges, nous aurons de
plus grandes chances d’en attraper »
ATOUT DE DEPART
Lien animal
ATOUTS SUPPLEMENTAIRES
Chasseur émérite
Deux flèches valent mieux qu’une
Feinte (souplesse ou précision)
Fils/Fille de la Nature
Fuite
Nyctalopie
Pas-de-loup
Sixième sens
Tir précis
Guerrier, mercenaire
Vous êtes un dur à cuire, connu pour sa
maîtrise du combat sous toutes ses formes.
Mercenaire louant son épée au plus offrant,
homme d’armes, ou soldat vétéran, vous
avez été formé au maniement de toutes les
armes : épées, haches, masses, lances, arcs et
arbalètes, et vous avez mis votre talent au
service de Robin.
Êtes-vous un fidèle du Roi Richard, un de
ses hommes-lige qui a failli à sa mission ?
Ou avez-vous été vaincu par Petit Jean au
détour d’un chemin, et beau joueur, vous
avez fini par rejoindre la bande ? Vous avez
peut-être une vengeance à accomplir, et
vous avez besoin pour cela, du soutien des
hors-la-loi de Sherwood ?
TALENTS
Guerrier D10
Filou
Forestier
Lettré
EQUIPEMENT
Lancez un D20
(1) Rien ! Le personnage a fui lors d’une
attaque nocturne et n’a pas eu le temps
d’emporter le moindre objet.
(2-4) Des vêtements solides, un sac de jute,
quelques vivres, une épée courte et 1D8
pennies.
(5-8) Comme ci-dessus mais une épée
longue ou une hache au lieu de l’épée
courte.
(9-12) + une dague, une bonne bouteille
d’alcool et un bouclier.
(13-16) + une armure de cuir, trois torches,
une corde et 1D6 shillings.
(17-19) + un cheval ou une arbalète et
1D12 carreaux.
(20) + un casque impressionnant qui vous
permet une fois par jour d’obtenir un +1 sur
un test de CHARISME.
CITATIONS
« Ma lame est à votre service… si vous y
mettez le prix »
« Le combat fut rude, et nous avons lutté
comme des hommes »
« Laissez-moi vous exposer ma stratégie »

ATOUT DE DEPART
Vétéran

ATOUTS SUPPLEMENTAIRES
Arme fétiche
Bagarreur
Cavalier émérite
Coups puissants
Protecteur
Résistance
Riposte
Solidité
Tous contre moi !

22
Mage, alchimiste
Depuis votre plus tendre enfance, vous ne
percevez pas votre environnement de la
même façon que les autres. Vous avez le
« don », celui qui vous permet d’utiliser l’art
interdit de la Magie. Formules magiques
complexes, alchimie, rituels étranges, vous
avez longuement étudié auprès d’un maître,
qui vous a tout appris : la lecture, l’écriture,
les arcanes magiques, les potions…
Mais vous avez quitté votre maître, pour
devenir hors-la-loi. Peut-être êtes-vous
parvenu à fuir la perspective d’un bûcher ?
Ou avez-vous senti chez Robin un magné-
tisme unique, qui vous a convaincu
d’embrasser sa cause ?
TALENTS
Guerrier
Filou
Forestier
Lettré D10
EQUIPEMENT
Lancez un D20
(1) Rien ! Le personnage s’est réveillé au
cœur de la forêt, nu et couvert de sang.
Des cadavres de bêtes gisent autour de lui.
(2-4) Des vêtements de voyage, un havre-
sac, quelques vivres, et une bourse conte-
nant 1d6 pennies.
(5-8) + 1d6 shillings, une pèlerine, 1d8
parchemins et un nécessaire d’écriture
(plume et encre), un poignard.
(9-12) + des herbes et des ingrédients
étranges (pattes d’animaux, pierres…), un
bâton de marche ouvragé (ou avec une tête
animale), et une lanterne.
(13-16) + 1d6 shillings, un grimoire relié
contenant des sortilèges, des dessins, des
formules magiques.
(17-19) + une mule
(20) Votre bâton vous aide dans votre
magie. Il vous donnera une fois par jour
un bonus de +1 pour un test de magie.

CITATIONS
« Ne sois pas effrayé par ce que tu as vu, je
suis là pour t’aider »
« La magie est un art difficile, qui demande
bien des sacrifices »
« Je connais un moyen de nous tirer
d’affaire »

ATOUTS DE DEPART
Magie

ATOUTS SUPPLEMENTAIRES
Aura
Déguisement
Érudit
Feinte (Ruse)
Guérisseur
Nyctalopie
Pas-de-loup
Résistance
Sixième sens

23
Moine
Tout comme Frère Tuck, vous faîtes partie
du clergé. Les hors-la-loi rejettent la tyran-
nie du Prince Jean, mais ils n’en demeurent
pas moins des chrétiens comme les autres,
qui ont besoin d’avoir parmi eux un prêtre
ou un moine pour les conseiller et les gui-
der. Vous avez peut-être fait le choix d’être
« défroqué » et ainsi de quitter l’Eglise pour
vous consacrer à la bande de Robin, ou
vous avez peut-être encore des obligations
dans votre abbaye.
Quoi qu’il en soit, votre statut est respecté,
et votre parole écoutée. On vous demande
aussi de baptiser les nouveaux nés, célébrer
les mariages, et donner les derniers sacre-
ments dans le camp.
EQUIPEMENT
Lancez un D20
(1) Rien ! Le personnage a été victime d’une
attaque de brigands qui lui ont tout dérobé.
(2-4) Une robe de bure, des sandales, une
croix, un sac et quelques vivres.
(5-8) + 1d10 shillings, des provisions de
bonne qualité et une lanterne.
(9-12) +1d8 parchemins, des herbes médici-
nales et un nécessaire d’écriture (plumes et
encre).
(13-16) + une mule transportant 1D6 livres
et une arme de mêlée (au choix).
(17-19) + des bijoux, 1D4 Livres (or).
(20) Votre croix vous aide dans votre foi.
Elle vous donne une fois par jour un bonus
de +1 à votre test de Foi.

TALENTS CITATIONS
Guerrier « In nomine Patris, et Filii, et Spiritus Sanc-
Filou ti. Amen »
Forestier D4 « Les voix du Seigneur sont impénétrables »
Lettré D8 « Donnez une sépulture décente à cet
homme »

ATOUT DE DEPART
Foi

ATOUTS SUPPLEMENTAIRES
Aura
Érudit
Fuite
Guérison rapide
Guérisseur
Protecteur
Résistance
Sixième sens
Solidité

24
Noble, gentilhomme
Vous êtes un noble saxon qui a été dépos-
sédé de ses terres, au profit d’une famille de
de la noblesse normande. La haine que
vous éprouvez pour l’oppresseur est telle
que vous avez choisi de partir vivre parmi
les réprouvés pour vous venger de cette
injustice. Vous avez pris les armes et rejoint
les rangs des hors-la-loi. Ces bandits vous
respectent, mais vous savez que tout le
monde est traité sur un pied d’égalité ici et
que votre rang n’y changera rien.
Si vous êtes une noble dame, vous avez
peut-être fui la perspective d’un mariage qui
vous horrifiait. Dans tous les cas, vous avez
suivi un entraînement aux armes grâce à
votre père par exemple, et vous êtes d’une
efficacité redoutable une arme à la main.
TALENTS
Guerrier D6
Filou
Forestier
Lettré D6
EQUIPEMENT
Lancez un D20
(1) Rien ! Le personnage a tout perdu au
jeu. Il n’a plus un sou en poche et a même
donné ses bottes.
(2-4) Des habits de noble, mais abîmés. Une
dague. Une bourse en cuir contenant 1D12
shillings.
(5-8) De beaux habits colorés, une dague, +
1D6 shillings
(9-12) + une épée longue, un cheval, et une
belle cape.
(13-16) + une cotte de mailles ou une ar-
mure légère, des bijoux, et 1D6 Livres (or).
(17-19) + des habits de rechange, et un
serviteur fidèle.
(20) Votre cheval est un pur-sang qui vaut
une fortune et qui vous donne une fois par
jour un +1 à un test d’équitation.
CITATIONS
« Un jour, je retrouverai mes terres et le
manoir de ma famille »
« Nous leur ferons payer cette injustice au
centuple »
« Donnez-moi cette lettre, je comprends le
Normand ».

ATOUT DE DEPART
Noblesse

ATOUTS SUPPLEMENTAIRES
Arme fétiche
Aura
Beau parleur
Cavalier émérite
Deux armes valent mieux qu’une
Feinte (souplesse ou ruse)
Riposte
Solidité
Tous contre moi

25
Paysan, yeoman
Vous êtes un jeune paysan débrouillard,
fils/fille de yeoman ou bien de serf. Habile
de vos dix doigts et astucieux, vous avez
depuis toujours appris à survivre par vos
propres moyens. Un évènement tragique a
fait que vous avez décidé de ne plus subir le
joug du Prince Jean et devenir hors-la-loi,
quitte à finir pendu.
Peut-être que la ferme familiale a été incen-
diée par les hommes du Sheriff ou de Guy
de Gisbourne ? Votre famille a peut-être
subi une attaque cruelle, et c’est Petit Jean
ou Will l’Écarlate qui vous a sauvé in
extremis d’une mort certaine ?
Vous avez rejoint les rangs des bandits de
Sherwood pour vous venger ou parce que
vous n’aviez plus d’autre solution pour
vivre.
EQUIPEMENT
Lancez un D20
(1) Rien ! Le personnage se baignait dans
l’eau claire d’un ruisseau et n’a pas vu une
ombre lui subtiliser tous ses effets.
(2-4) Des guenilles sales, des sandales, et un
petit sac en toile.
(5-8) + quelques vivres, un bâton de
marche, et un couteau.
(9-12) + 1d6 pennies, une torche, des vête-
ments de voyage.
(13-16) + une corde, quelques herbes médi-
cinales, un animal de compagnie.
(17-19) + des bottes, une mule et un petit
chariot.
(20) Vos bottes souples de très bonne quali-
té vous permettent d’avoir un bonus de +1
à un test d’AGILITÉ une fois par jour.

TALENTS CITATIONS
Guerrier D4 « Je connais un stratagème qui pourrait
Filou D4 nous sortir de cette fâcheuse situation »
Forestier D6 « Parlons en Saxon, ils ne comprendront
Lettré pas un traître mot de ce que l’on dit »
« Il faut parfois croire en sa bonne étoile »

ATOUT DE DEPART
Chanceux

ATOUTS SUPPLEMENTAIRES
Bagarreur
Chasseur émérite
Fils/Fille de la Nature
Fuite
Guérison rapide
Pas-de-loup
Résistance
Sixième sens
Solidité

26
Troubadour, barde
Musicien, conteur, acrobate, jongleur,
poète… Vos nombreux talents émerveillent
la population, et vous vivez de ce qu’on
veut bien vous donner dans votre escarcelle.
Lorsque les tours ne suffisent pas, il vous
arrive fréquemment de voler pour survivre,
ou bien duper des spectateurs trop cré-
dules…
Peut-être étiez-vous le fou de la cour d’un
seigneur, qui a été révoqué pour sa trop
grande insolence ?
Vous avez rejoint les hors-la-loi probable-
ment à cause d’une chanson défavorable au
Prince Jean, qui vous aurait valu la pendai-
son si les gardes vous avaient attrapé.
TALENTS
Guerrier
Filou D6
Forestier D4
Lettré D4
27
EQUIPEMENT
Lancez un D20
(1) Rien ! Le personnage voyage depuis des
jours sans un sou, et a cassé son luth en
tombant.
(2-4) Des vêtements bariolés, un sac de toile
avec quelques vivres, un instrument de
musique.
(5-8) + une pèlerine et une dague.
(9-12) + une torche, un jeu de cartes ancien,
des dés en os, 1D8 pennies.
(13-16) + un deuxième instrument de mu-
sique, une corde, et un chien pouilleux.
(17-19) + des vêtements de spectacle, un
chapeau à clochettes, du maquillage et 1D4
shillings.
(20) Un de vos instruments de musique est
de très bonne qualité, et vous permet
d’obtenir systématiquement un bonus de +1
sur votre test de Musique.
CITATIONS
« Approchez, approchez braves gens, et
écoutez le récit des plus braves outlaws de
la forêt de Sherwood ! »
« Apporte-moi mon luth, je me souviens de
quelques vers que je vais vous chanter »
« Je pourrais me faire passer pour un noble
je connais leurs manières »
ATOUT DE DEPART
Musique & Chant
ATOUTS SUPPLEMENTAIRES
Aura
Beau parleur
Déguisement
Feinte (Ruse)
Fuite
Guérison rapide
Monte-en-l’air
Résistance
Sixième sens
Voleur, malandrin
Vous étiez un miséreux, ou un petit malfrat
de la ville, qui connaît Nottingham comme
sa poche et n’en sortait que rarement. Ruses,
arnaques, vol à la tire, cambriolages et fuite,
étaient votre quotidien. Votre cible favorite
était bien entendu les Normands, qui
s’arrogent tous les droits en Angleterre, et
qui sont les plus riches de la ville. Vous
meniez une vie de vaurien, aidé par une
partie de la population du quartier anglais,
qui ne supporte plus l’oppresseur. Jusqu’à ce
que vous vous fassiez prendre, ou qu’une
injustice particulièrement cruelle vous force
à partir vivre en forêt parmi les proscris et
les parias. Vous avez peut-être été trahi par
un de vos amis, ou avez réussi à vous
évader d’un cachot ?
EQUIPEMENT
Lancez un D20
(1) Rien ! Le personnage vient de s’évader
ou a été relâché avec ses seuls vêtements
usés.
(2-4) Des vêtements rapiécés, un havresac,
quelques vivres et une bonne dague.
(5-8) + une corde et des dés en os.
(9-12) + un grappin, une lanterne et 1D12
pennies.
(13-16) + un plastron de cuir, un chapeau à
larges bords et 1D6 shillings.
(17-19) + une cape ample, une épée ou des
couteaux de lancer, et des dés pipés.
(20) Votre cape noire vous permet une fois
par jour d’avoir un bonus de +1 à un test
de discrétion (urbain ou rural).

TALENTS CITATIONS
Guerrier « Je te parie un shilling que cette ruse va
Filou D10 encore marcher ! »
Forestier « Non, n’allons pas dans cette taverne, j’y
Lettré suis connu comme la peste »
« C’est jour de marché, et jour des tire-
laines ! »

ATOUT DE DEPART
Doigts de fée

ATOUTS SUPPLEMENTAIRES
Attaque sournoise
Beau parleur
Déguisement
Feinte (Souplesse, Ruse ou Précision)
Fuite
Monte-en-l’air
Nyctalopie
Pas-de-loup
Tir précis

28
MODIFIER SON PROFIL
Si le MJ le permet, un joueur peut légère-
ment modifier son Profil, pour qu’il corres-
ponde mieux à son concept.
Ainsi, il peut transférer un niveau (et un
seul) d’un Talent vers un autre.

Exemple : Milàn regrette de ne pas avoir au

moins un D4 en Guerrier, « au cas où ». Il
demande au MJ s’il peut légèrement modi-
fier son profil. Le MJ n’étant ni rigide ni
obtus, il accepte.
Ses Talents deviennent alors :
Guerrier D4
Filou D8
Forestier
Lettré

CREER SON PROFIL

Si vous souhaitez créer vous-
même votre Profil, cela est très facile. Il
suffit de répartir de façon logique les Ta-
lents du personnage, et de choisir les Atouts
en conséquence.

Les Talents
Tous les Talents commencent sans aucun
niveau. Répartissez ensuite quatre niveaux
pour les augmenter.

Exemple : Le MJ crée un profil d’Espion :

un filou, mais instruit, qui sait s’infiltrer
parmi les nobles et rédiger des lettres. Il
répartit les quatre niveaux comme suit :
Guerrier
Filou D6
Forestier
Lettré D6

Les Atouts
Faîtes une sélection d’Atouts parmi la liste
de la section Atouts. Choisissez-en un qui
sera l’Atout de départ, et neuf autres qui
seront les Atouts supplémentaires.

29
 Atouts et Travers
Les Atouts et les Travers sont l’apanage des
premiers rôles. Les premiers confèrent des
capacités hors du commun aux person-
nages, tandis que les seconds les affublent
d’un défaut bien particulier, qui caractérise
leur personnalité et leur interprétation.
Les Atouts
Chaque joueur commence avec l’atout de
départ de son profil, et d’un atout sup-
plémentaire à choisir librement parmi les
atouts supplémentaires de son profil.
ARME FETICHE
« Rien ne vaut ma bonne vieille épée »
Vous êtes très à l’aise avec
une arme précise : l’épée
courte, la hache, l’épée à
deux mains, la lance, le
fléau, l’arc, l’arbalète…
Choisissez-en une, et vous gagnerez tou-
jours un bonus de +1 sur vos tests de
combat lorsque vous l’utiliserez.
ATTAQUE SOURNOISE
« Il me tournait le dos… l’occasion était
trop belle pour la manquer »
Si vous attaquez au contact
par surprise ou dans le dos,
vos dégâts augmentent de
2 (en plus du bonus de +1 lié
à ce genre d’attaques).
AURA
« Nous sommes le dernier rempart contre
l’injustice, alors joignez-vous à nous ! »
Vous gagnez un bonus de
+2 à tout test lié à
l’éloquence, la présence.
BAGARREUR
« Je vais te donner une bonne leçon »
Vous gagnez toujours un
bonus de +1 aux tests de
combat lorsque vous vous
battez à mains nues ou avec
une arme improvisée (chaise,
bouteille…). De plus, vous ne subissez pas
de malus contre un adversaire armé.
BEAU PARLEUR
« Je suis certes un hors-la-loi, mais je ne
mords pas vous savez… »
Vous gagnez un bonus de
+2 à tout test lié au baratin
et au charme.
CAVALIER EMERITE
« Je suis né sur un cheval »
Vous gagnez un bonus de
+2 à tout test lié aux chevaux
(dressage, galop, acrobatie
équestre, soins des chevaux).
CHANCEUX
Atout de base PAYSAN
« On ne peut compter parfois que sur sa
bonne fortune ! »
Vous êtes naturellement plus
chanceux que les autres : cela
vous fait gagner 1 point
d’Espoir.
CHASSEUR EMERITE
« La forêt royale de Sherwood regorge de
beau gibier réservé aux nobles… et aux
braconniers ».
Vous pouvez combiner SENS + Forestier à
la place de SENS + Guerrier
lorsque vous utilisez une
arme à distance.
30
COUPS PUISSANTS
« Tu vas tâter de mon fer »
Lorsque vous attaquez au
contact, vos dégâts aug-
mentent de 1.
CRI DE GUERRE
« Aaaaaaaooooooooooooooo »
Une fois par jour, vous
pouvez pousser un cri de
guerre galvanisant pour vos
compagnons. Vous faîtes un
test de CHARISME + Guerrier (difficulté
4). Si réussi, tous vos alliés qui peuvent
entendre votre cri voient leur Talent
Guerrier monter d’un cran pour leur
prochaine action. Un personnage qui n’a
aucun dé dans Guerrier, n’est pas affecté.
DEFI
« Avez-vous si peur de me combattre qu’il
vous faille vous entourer de quelques mo-
losses ? Réglons cette histoire sur le champ
et que le meilleur gagne ! »
Vous pouvez défier un
ennemi dans la mêlée. C’est
une action gratuite. Celui-ci
devra accepter et combattre
à la loyale (sans aide extérieure) ou subir
un malus de -1 à toutes ses actions jusqu’au
lendemain.
DEGUISEMENT
« Ne suis-je pas un véritable noble Nor-
mand dans cet accoutrement ? »
Vous savez vous déguiser,
vous maquiller, imiter des
voix ou des accents. Vous
gagnez un bonus de +2 à
tout test lié au déguisement
et l’imitation.
31
DEUX ARMES VALENT MIEUX QU’UNE
« Ma main gauche est toujours prête à
enfoncer neuf pouces d’acier »
Vous savez combattre à
deux armes. Vous devez
pour cela avoir une arme
courte dans la main non-
directrice. Vous gagnez alors
un bonus de +1 sur votre test d’attaque.
Si vous remportez la passe d’armes avec un
nombre pair, c’est l’arme que vous tenez
dans la main droite qui inflige des dégâts.
Si vous remportez la passe d’armes avec un
nombre impair, c’est l’arme que vous tenez
dans la main gauche qui inflige des dégâts.
DEUX FLECHES VALENT MIEUX QU’UNE
« Il ne s’est pas écroulé tout de suite, mais la
seconde flèche lui a été fatale »
Vous savez décocher des
flèches à grande vitesse.
Lorsque vous réussissez un
tir avec un nombre pair,
vous avez le droit immé-
diatement à un second (et dernier) tir.
DOIGTS DE FEE
Atout de base : VOLEUR
« Tout est une histoire de doigté »
Vous gagnez un bonus de
+2 à tout test lié à l’habileté
manuelle (vol à la tire,
passe-passe, escamotage,
triche, crochetage…).
ÉRUDIT
« La famille De Pelgarde comporte de
grands hommes mais n’a plus un sou… »
Vous gagnez un bonus de
+2 à tout test lié à la culture,
au savoir, aux coutumes, à
l’histoire, à la religion…
FEINTE (SOUPLESSE)
« Parfois, un pas de côté fait toute la diffé-
rence »
Une fois par combat, vous
pouvez attaquer avec votre
AGILITÉ couplée à Guerrier
(et non FORCE) pour rem-
porter le round.
FEINTE (PRECISION)
« Il faut frapper là où ça fait mal »
Une fois par combat, vous
pouvez attaquer avec vos
SENS couplés à Guerrier (et
non FORCE) pour remporter
le round.
FEINTE (RUSE)
« Attention, derrière vous ! »
Une fois par combat, vous
pouvez attaquer avec votre
CHARISME couplé à
Guerrier (et non FORCE)
pour remporter le round.
FILS/FILLE DE LA NATURE
« Ne touchez pas à ces baies, à moins que
vous vouliez vous vider les
tripes »
Vous gagnez un bonus de
+2 à tout test lié à la con-
naissance de la nature, et à
la survie en milieu naturel.
FOI
Atout de base : MOINE
« Que Dieu vous protège ! »
Votre foi vous permet par-
fois de déplacer des mon-
tagnes. Concrètement, vous
disposez d’un pouvoir de
la Foi (ils sont expliqués
dans le chapitre Magie et sortilèges).
Vous pouvez prendre cet atout plusieurs
fois pour en gagner un de plus à chaque fois
que cet atout est acheté.
FUITE
« Fuyons avant qu’il ne soit trop tard ! »
La peur vous donne des
ailes. Tous vos tests (nor-
maux ou d’opposition)
destinés à fuir une situation
dangereuse bénéficient d’un
bonus de +2, que ce soit pour courir, grim-
per, nager, sauter, ou même monter à
cheval.
GUERISON RAPIDE
« Tout va mieux après une bonne nuit de
repos »
Vous récupérez vos PV deux
fois plus vite que la normale
(en cas de repos, soins, ou
même par soins magiques).
GUERISSEUR
« Ne gigotez pas, d’accord ! Vous aurez
mal, alors mordez ça ! »
Vous gagnez un bonus de
+2 à tout test lié à la guéri-
son, aux soins.
LIEN ANIMAL
Atout de base : ECLAIREUR
« Cette bête, comme tu dis, est mon plus
fidèle ami »
Vous avez un compagnon
animal, qui semble com-
prendre vos besoins et vos
émotions. Il peut suivre une
trace, vous avertir d’un dan-
ger, attaquer… De plus, vous obtenez un
bonus de +2 pour comprendre l’état
d’esprit d’un animal (peur, calme, agressivi-
té…) ou en dresser un.
32
MAGIE
Atout de base : MAGE
« Il me faut de la belladone. On en trouve
sous les pendus »
Vous avez la capacité rare
d’utiliser la magie et disposez
de deux sortilèges. Ce
talent peut être pris plusieurs
fois : chaque nouvelle fois offre un sortilège
supplémentaire. Voir le chapitre Magie et
sortilèges.
MONTE-EN-L’AIR
« Une fois sur les toits, il leur était impos-
sible de me rattraper »
Vous gagnez un bonus de
+2 à tout test lié aux acroba-
ties et à l’escalade.
MUSIQUE ET CHANT
Atout de base : TROUBADOUR
« Connaissez-vous la ballade des amants de
l’hiver ? »
Si vous réussissez un test de
SENS + Lettré (difficulté 4),
vous pouvez chanter avec
justesse ou jouer d’un ins-
trument de façon à redon-
ner 1 point d’Espoir à distribuer à un de
vos compagnons (+1 par degré de réussite
obtenu). Ce talent n’est utilisable qu’une
fois par jour.
NOBLESSE
Atout de base : NOBLE
« Comment osez-vous insulter le nom de
ma famille ? »
Vous venez d’une famille
noble et respectée. Vous
avez un domestique, qui
vous est resté fidèle malgré
votre nouvelle vie de hors-
la-loi (Il dispose de 5 niveaux d’Attributs, et
d’un Talent à D4). Vous avez droit à des
33
terres, des richesses (tout dépend de votre
place dans la famille) et vous valez plus
vivant que mort. Vaincu ou arrêté, on
pensera davantage à réclamer une rançon
plutôt que vous condamner à mort, comme
un roturier.
De plus, vous gagnez un bonus de +2 aux
tests de connaissances ou d’interaction avec
des nobles (connaître l’héraldique, négocier
avec un noble, ou le faire chanter…).
NYCTALOPIE
« Éteignez cette torche, vous allez nous faire
repérer »
Votre vue s’est habituée à
l’obscurité. Vous ne subissez
aucun malus dû à l’obscu-
rité, sauf dans le noir total.
PANACHE
Atout de base : CHEVALIER
« Mes amis, ouvrez grand vos yeux, car
vous ne l’oublierez pas de sitôt »
Lorsque vous dépensez 1
point d’Espoir pour relancer
un test, votre nouveau
lancer se fait avec un bo-
nus de +2.
PAS-DE-LOUP
« J’ai appris à me mouvoir sans déplacer le
moindre souffle d’air »
Vous gagnez un bonus de
+2 à tout test lié à la discré-
tion (se déplacer silencieuse-
ment, se cacher…).
PROTECTEUR
« Prends garde ! Sur ta gauche ! »
Si un de vos alliés à proximi-
té encaisse une blessure, vous
pouvez le protéger. Vous
encaissez alors les dégâts à
sa place, diminués de moitié (arrondis au
supérieur).
RESISTANCE
« J’ai toujours eu une santé de fer. Je tiens
cela de ma mère ».
Vous gagnez un bonus de
+2 à tout test lié à la résis-
tance aux maladies et aux
poisons.
RIPOSTE
« Prends ça, chien ! »
Une fois par combat, si l’on
vous blesse en mêlée, vous
pouvez riposter et infliger les
dégâts de votre arme à votre
ennemi, minorés de 1.
SIXIEME SENS
« Nous sommes suivis. Tenez-vous prêts à
dégainer vos armes ».
Vous gagnez un bonus de
+2 à tout test lié à la vigi-
lance, la fouille, ou même
l’intuition (pour sentir qu’on
vous ment par exemple).
SOLIDITE
« Je suis plus coriace que j’en ai l’air »
Vous êtes un dur-à-cuire, qui
ne se laisse pas abattre faci-
lement. Vous gagnez 2
Points de Vie.
TIR PRECIS
« Ne faîtes pas un pas de plus ou je vous
transperce d’une flèche »
Tous vos dégâts à distance
sont augmentés de 1.
TIREUR D’ELITE
Atout de base : ARCHER
« C’est une cible facile »
Si vous obtenez au moins un
degré de réussite sur votre tir,
vous en gagnez un autre
automatiquement.
Ainsi si vous touchez avec deux degrés de
réussite, vous en aurez trois.
En revanche, si vous touchez sans degré de
réussite, cela ne vous en fait pas gagner.
TOUS CONTRE MOI !
« Approchez donc ! Qu’attendez-vous ? »
Le bonus d’attaque de
groupe est toujours réduit d’1
point contre vous. Ainsi, si
deux ennemis vous atta-
quent, le bonus de +1 auquel
ils ont droit sera réduit à 0.
TOUS CONTRE UN !
Atout de base : HORS-LA-LOI
« Rendez-vous, nous sommes plus nom-
breux ».
Lorsque vous êtes en sur-
nombre, le bonus d’attaque
augmente de 1 pour tout
votre groupe. Si vous atta-
quez à trois contre un par
exemple, chacun des membres de votre
groupe gagne un bonus de +3 au lieu de
+2. De plus, tous vos propres dégâts aug-
mentent d’1 point dans cette situation.
VETERAN
Atout de base : GUERRIER
« J’ai ôté la vie d’un bon nombre de gens
cette nuit-là »
Si vous obtenez au moins un
degré de réussite en mêlée,
vous en gagnez un autre
automatiquement.
En revanche, si vous la remportez sans
aucun degré, cela ne vous en fait pas ga-
gner.
34
Les Travers 2- BAVARD
Chaque joueur choisit ou tire au d20 un « Je t’ai déjà conté cette histoire, mais je ne
Travers pour son personnage. Ce sera son me souvenais plus très bien de certains
défaut incorrigible, celui qui fait entière- détails l’autre jour et… »
ment partie de son caractère. Vous parlez souvent pour ne rien dire. Le
Si vous tombez sur un Travers en totale temps qu’il fait, les habitudes des uns ou des
opposition avec vos Atouts ou votre façon autres, les ragots qu’on vous a racontés, les
de voir votre personnage, relancez le D20. plats que vous aimez… Tout est prétexte au
bavardage le plus futile.
D20 Travers
1 Avare 3- COLERIQUE
2 Bavard « Moi petit ?! Prends ça ! »
3 Colérique Susceptible, soupe-au-lait, colérique, les
4 Crédule mots ne manquent pas pour décrire votre
5 Curieux caractère difficile. Un rien suffit à vous faire
6 Envieux hurler et votre travers est bien connu des
7 Étourdi autres hors-la-loi.
8 Gourmand
9 Impulsif 4- CREDULE
10 Kleptomane « Ah, si vous dîtes que vous venez de la
11 Menteur part de Robin c’est différent. Venez, je vous
12 Moqueur mène au camp »
13 Obsédé Vous êtes d’une nature naïve. Tel un enfant
14 Paresseux à qui l’on fait croire n’importe quoi, vous ne
15 Peureux, lâche remettez jamais en cause ce qu’on vous dit.
16 Phobique
17 Prétentieux 5- CURIEUX
18 Sale « Qu’est-ce qu’il peut y avoir là-bas ? Je suis
19 Soiffard sûr qu’il essaie de cacher quelque chose…
20 Timide Allons voir !»
D’une curiosité maladive, il vous faut tout
Ces Travers donnent au MJ un outil pour savoir, et tout de suite. Fouiller dans les
juger l’interprétation des joueurs. Un joueur affaires des autres, espionner, poser des
qui insistera sur son Travers, quitte à mettre questions indiscrètes ne vous pose aucun
l’équipe dans une situation difficile, rega- problème. Vous êtes même prêt à prendre
gnera plus facilement de l’Espoir. des risques inutiles pour assouvir votre soif
d’information.
1- AVARE
« Combien ?! Mais c’est du vol ! » 6- ENVIEUX
Perdre le moindre sou vous rend malade. « Non mais regardez-le, avec ses beaux
Vous vivez d’ailleurs avec trois fois rien et habits et son argent… »
vos habits sont rapiécés de partout. Rien ne Le succès, le prestige, ou la richesse des
vous rend plus heureux que de caresser autres vous rend malheureux. Vous aime-
votre or, et l’entendre tinter. riez être à leur place, et vous n’arrivez pas à
les féliciter. Votre jalousie vous rend aigri,

35
et vous préférez trahir et affronter un ancien
ami plutôt que de rester dans son ombre.
7- ÉTOURDI
« J’aurais pourtant juré que j’avais mis cette
corde dans mon sac. Bon, il va falloir des-
cendre sans… »
Vous êtes tête-en-l’air. Chaque fois que
vous partez en mission avec de
l’équipement, vous oubliez systématique-
ment quelque chose, et parfois dans les pires
moments.
8- GOURMAND
« Tu vas finir tout ton plat ? Ah… »
Vous êtes ce qu’on appelle un estomac sur
pattes. Vous n’êtes pas forcément gros ou
même en surpoids, mais pouvez engloutir
une quantité impressionnante de nourriture.
Vous avez faim plus souvent que la
moyenne des gens, et les ragoûts et les rôtis
occupent très souvent vos pensées.
9- IMPULSIF
« Eh bien moi j’y vais ! »
« Agir d’abord, réfléchir ensuite ! » : vous
avez pris l’habitude de foncer bille en tête,
et de ne pas songer aux conséquences de
vos actes. Quitte à courir de graves dangers.
10- KLEPTOMANE
« Non, je n’ai point vu ta bague »
Vous ne pouvez vous empêcher de voler
des objets, même sans valeur. Ce n’est pas
pour rien que vous êtes devenu hors-la-loi !
Vous volez même vos propres comparses,
juste pour le frisson de l’interdit… Ils fini-
ront bien par s’en rendre compte un jour.
11- MENTEUR
« Je viens de mettre en fuite trois chevaliers
à l’orée de la forêt. Je les ai faits courir
comme des lapins ! »
Vous mentez comme un arracheur de
dents. Au départ, vous embellissiez sim-
plement la réalité, mais vous devenez de
plus en plus affabulateur. On s’intéresse à
vous grâce aux histoires héroïques ou farfe-
lues que vous inventez, mais il est parfois
difficile de se souvenir de toutes.
12- MOQUEUR
« Voilà boursemolle et son ami le putois ! »
Faire rire les gens au détriment d’autrui est
votre passion. Vos sarcasmes vous ont
causé bien des problèmes, mais ce n’est pas
pour autant que vous avez changé. Tant
qu’il y aura des gens dont l’attitude ou le
physique vous déplait, vous serez à proxi-
mité à les montrer du doigt en les imitant
ou en les insultant.
13- OBSEDE
« Par dieu ! Vous avez vu cette rousse ? »
Vous êtes un obsédé sexuel. Votre but dans
la vie est d’aller de conquête en conquête, et
vous êtes même prêt à risquer votre vie
pour la possibilité de regarder sous un
jupon.
14- PARESSEUX
« Quelqu’un d’autre peut s’en charger ? »
Vous n’étiez pas fait pour la vie au champ,
ni pour le travail en ville. En fait, vous vous
demandez si vous n’êtes pas devenu hors-
la-loi juste pour ne pas avoir à travailler
comme les gens du commun.
15- PEUREUX, LACHE
« Allez déguerpissons ! Ils sont trois et nous
ne sommes que huit »
Vous êtes un indécrottable lâche.
L’éventualité d’avoir mal vous fait peur et il
y a peu de chances qu’on chante un jour
vos haut-faits.
16- PHOBIQUE
« Je… non… pas ça ! »
Vous avez la peur panique de quelque
chose. Chaque fois que vous êtes en pré-
sence de ce qui déclenche votre phobie,
toutes vos actions subiront un malus de -2
36
(sauf si vous dépensez un point d’Espoir). Autres données
Pour connaître votre phobie, lancez un D6 :
D12 Phobie Points de Vie ( PV)
1 Lieux étroits et clos
Les Points de Vie (PV) représentent la
2 Araignées ou insectes volants
vitalité du personnage, son endurance, et sa
3 Serpents ou chauve-souris
résistance aux coups. Leur total diffère selon
4 Chiens ou rats
que l’on est un premier rôle, un second rôle
5 Vide
ou un figurant.
6 Peur de la foule
PREMIERS ROLES (FORCE +4)
17- PRETENTIEUX Les PV des premiers rôles sont égaux au
« Vous me connaissez je suppose ? » nombre du dé de FORCE +4.
Vous avez une très haute opinion de vous- Exemple : Avec D4 en FORCE, Reynhold
même, et cela se sait. Arrogant, narcissique, possède 8 Points de Vie (4+4).
vous ne ratez pas une occasion pour vous
mettre en valeur et attirer toute l’attention
SECONDS ROLES (FORCE)
sur vous.
Les PV des seconds rôles sont égaux à leur
dé de FORCE.
18- SALE
Exemple : Bevis, le cousin costaud de
« Non je ne sens rien… » Reynhold, (D8 en FORCE) a 8 PV.
Plus que négligé, vous êtes sale. Vous ne
vous lavez que pour les grandes occasions,
FIGURANTS (FORCE /2)
et votre odeur est tenace. Faite de sueur, de
Les PV des figurants sont égaux à leur dé
crasse et d’odeur de graillon, elle vous
de FORCE divisé par deux.
précède souvent, si bien que les gens qui
Exemple : Un banal paysan (FORCE D6)
vous connaissent savent quand vous êtes à
proximité.
dispose de 3 PV.

Espoir
19- SOIFFARD
« A boire ! Vite ! » Tous les personnages commencent avec (Dé
Alcoolique, il vous faut boire du vin ou de de CHARISME /2) points d’Espoir. Ces
la bière chaque jour, sans quoi vous êtes de points leur permettront de se dépasser et
mauvaise humeur et pouvez même devenir d’accomplir des actions héroïques.
agressif. Seuls les premiers rôles disposent de points
d’Espoir.
Exemple : Avec D6 en CHARISME,
20- TIMIDE
Reynhold a 3 points d’Espoir (6/2).
«…»
L’Espoir, et comment l’utiliser, est détaillé
Introverti, il ne faut pas vous demander de
dans le chapitre Espoir et Ombre.
parler à un inconnu ou prendre la parole en
public car les assemblées et la foule sont
votre cauchemar... Votre spécialité ? Regar-
der vos souliers, en attendant que l’attention
se porte sur quelqu’un d’autre.

37
Nom Description
Le nom d’un personnage doit être crédible, Il ne vous reste plus qu’à trouver une des-
à défaut d’être unique. A moins de vouloir cription rapide de votre personnage, et vous
une partie comique, ne permettez pas de serez prêt pour partir à l’aventure !
jeux de mots douteux, de nom de star, ou Voici une liste de traits qui sortent de
très connus (combien de joueurs veulent l’ordinaire, et qui pourraient distinguer le
appeler leur personnage Aragorn…). personnage.
Les prénoms en gras sont les plus courants. Choisissez-en (deux ou trois maximum) si
vous souhaitez que votre personnage
Quelques noms masculins n’ait pas un physique commun.
Adam, Geoffrey, Gilbert, Henry, Hugh,
John, Nicholas, Peter, Ralf, Richard, Robert, CORPULENCE NEZ
Roger, Simon, Thomas, Walter, William, Petit et chétif Crochu
Ademar, Adelard, Aldous, Amaury, Ancel, Petit et ventru Long nez
Ancelin, Anselm, Bardolph, Bardol, Bérenger, Grand échalas Nez cassé
Bernard, Berold, Bertram, Bevis, Charles, Grand et massif En trompette
Curtis, Eude, Faramond, Frederick, Foucaud, Maigre ou Gras Nez coupé
Gallien, Gareth, Gerald, Hardwin, Harvey,
Aymon, Herman, Humphrey, Engeram,
YEUX OREILLES
Ivon, Lewis, Manfred, Maynard, Norman,
Yeux globuleux Décollées
Odo, Hotys, Ogier, Percival, Randal, Reinald,
Reinhold, Roland, Tancred, Theodoric, Ga- Yeux enfoncés En choux fleur
vin, Gill, Guilhem, Patrick, Alan, Arthur, Yeux cernés Oreille coupée
Balin, Brien, Brice, Gawain, Joyce, Malcolm, Strabisme
Nigel, Owen, Tristram, Denis, George, Hec- Borgne CHEVEUX
tor, Philip, Dominic, Fabian, Francis, Lucian, Longs et sales
Marcus MAINS Natte, tresses
Grandes mains Bouclés
Quelques noms féminins Petites et potelées Très blonds
Agnes, Alice, Avice, Beatrice, Cecily, Em- Doigt(s) coupé(s) Très roux
ma, Isabella, Joan, Juliana, Margery, Ma- Noir corbeau
tilda, Rohesia, Adelaide, Adela, Ada, Athe- PEAU Chauve
lina, Edelina, Alice, Aline, Asselyna, Clari- Pâle
mond, Egelina, Eleanor, Ellenor, Elysande, Crasseux BOUCHE
Emmeline, Galiena, Geva, Gisella, Matilda, Cicatrices, brûlures Belles dents
Mahault, Maude, Tilda, Milla, Oriel, Ro- Tatouage(s) Dents cassées
hesia, Rosalind, Brangwine, Bridget, Gene- Lèvre fendue
viève, Guinever, Gaenor, Imeyna, Jesmaine, PILOSITÉ
Isolda, Issat, Ysolt, Joyce, Linet, Lina, Maer-
Velu VISAGE
wynn, Muriel, Mirielis, Muriella, Wantliana,
Grande barbe Rougeaud
Welsh, Winifred, Agatha, Agnes, Barbara,
Barbe sale Taches de rousseur
Basilia, Cassandra, Gillia, Helen, Catherine,
Annabelle, Blanche Moustache fournie Émacié
Fine moustache Rond ou carré
Barbiche Cicatrices, brûlures
Sourcils broussailleux Double menton

38
39
 Système de jeu : les bases
Pour la plupart des actions, vous n’aurez Pour que l’action réussisse, il faut que le
pas besoin de règles du jeu. Les personnages résultat du meilleur dé soit supérieur ou
parlent, boivent, mangent, dorment, mar- égal à la difficulté du test.
chent, jouent aux dés, chantent des vieilles
chansons, comme tout un chacun : ce sont
des actions évidentes, ils réussissent auto-
matiquement.
De même, pour les actions impossibles à
réaliser, comme voler jusqu’à la Lune,
inutile d’avoir une règle de jeu : le person-
nage n’y arrive pas, même avec toute la
bonne volonté du monde.

En revanche, pour les actions incertaines

qui ont une chance d’aboutir mais
aussi d’échouer (tirer sur une cible,
se cacher, monter très vite sur un
arbre, réussir son discours…), on
utilise des dés pour déterminer si
l’action est un échec ou bien un
succès. On appelle cela « faire un test ».

Les tests
Pour réussir une action incertaine, on jette
un dé d’Attribut accompagné du dé de
talent approprié et on garde le meilleur
résultat.

Ainsi, pour monter au sommet d’un

arbre, on utilisera l’AGILITÉ et le talent
Forestier du personnage, car c’est une
action qui nécessite avant tout de la
souplesse et une bonne expérience en
milieu naturel.
Lorsque le personnage n’a aucun dé dans le
talent demandé, le joueur jette seulement
son dé d’Attribut.

40
Combiner Attributs et Talents
Pour choisir l’Attribut et le Talent adéquat,
il faut simplement que le MJ fasse appel au
bon sens. Voici les combinaisons les plus
courantes. Cela vous donnera une idée du
large panel de possibilités que permettent
ces combinaisons.
LES TESTS DE FORCE
On utilise la FORCE dès que les muscles, la
résistance physique ou la carrure d’un
personnage est nécessaire. On associe…
FORCE + Guerrier
… pour le combat au corps à corps, ou la
destruction
Se battre avec une arme de mêlée
Se battre à mains nues
Faire un « bras de fer »
Fracasser une porte
Résister à la torture
FORCE + Forestier
… pour les travaux physiques en extérieur,
ou la progression dans un élément difficile
Couper un arbre à la hache
Dépecer une bête
Nager, se déplacer dans l’eau
Progresser à travers des ronces
Ramer vite et fort dans une barque
Résister au froid, à la chaleur
LES TESTS D’AGILITÉ
On utilise l’AGILITÉ pour les actions
réflexes, où la vivacité et la souplesse pri-
ment. On associe…
AGILITÉ + Guerrier
… pour toutes les prouesses acrobatiques
dans un combat, ou pour l’équitation
Attaquer avec une arme légère
Plonger pour éviter une flèche
Faire un roulé-boulé en mêlée
Monter à cheval
Se relever lorsqu’on est à terre
41
AGILITÉ + Filou
… pour se déplacer comme un voleur
Se déplacer silencieusement en ville
Escalader une maison
Faire une acrobatie
Fuir dans les ruelles de la ville
Se cacher en ville
AGILITÉ + Forestier
… pour se mouvoir dans la nature
Se déplacer dans la nature
Grimper à un arbre, sur un rocher
Courir, sauter dans les bois
Se cacher, être discret dans la nature
LES TESTS DE SENS
On utilise les SENS dès que l’action néces-
site une grande précision, de l’habileté
manuelle, ou des sens affutés.
On associe…
SENS + Guerrier
… pour le combat à distance, ou les tra-
vaux d’armurerie
Tirer à l’arc ou à l’arbalète
Réparer une arme ou une armure
Reconnaître une arme de maître
Utiliser une arme de lancer
SENS + Filou
… lorsqu’un voleur fait appel à sa vue, son
ouïe, son instinct
Crocheter une serrure
Écouter aux portes
Faire les poches d’un bourgeois
Fouiller une pièce
Repérer une cible facile dans une foule
Retrouver quelqu’un dans la foule
S’orienter en ville
Tricher aux cartes
SENS+ Forestier
… lorsqu’un voyageur fait appel à sa vue,
son ouïe, son instinct
Discerner les bruits de la forêt
Faire un feu
Fouiller une grotte, un camp
Pêcher ESPRIT + Lettré
Pister, traquer une proie … pour tout ce qui fait appel à l’érudition
Procéder aux premiers soins pure ou à l’occultisme
Reconnaître une plante Connaître l’histoire
S’orienter dans la nature Connaître la religion
Jeter un sortilège
SENS + Lettré Jouer aux échecs
… lorsque les sens et l’érudition sont liés Lire, écrire et compter
Déchiffrer des lettres au loin Résister mentalement à un sort
Lire et apprendre une partition
Soigner, établir un diagnostic LES TESTS DE CHARISME
Trouver le bon ouvrage dans une biblio- On utilise les tests de Charisme dès que la
thèque personnalité, l’apparence, l’éloquence du
personnage sont primordiales dans l’action.
LES TESTS D’ESPRIT On associe…
On utilise l’Esprit quand l’intelligence, la
mémoire, ou la ruse d’un personnage sont CHARISME + Guerrier
primordiales pour le succès de l’action. On … pour les tests d’autorité ou de courage
associe… Commander des troupes
Intimider quelqu’un
ESPRIT + Guerrier Ne pas avoir peur d’un danger
… lorsque l’intelligence se met au service de Pousser un cri de guerre
la guerre Remonter le moral de la troupe
Connaître l’héraldique
Connaître les maîtres d’armes, les haut-faits CHARISME + Filou
des chevaliers … pour le baratin et les ruses sociales
Deviner l’état de fatigue d’un guerrier Baratiner, flatter
Deviner le point faible d’une créature Séduire, charmer
Établir une tactique, une stratégie Mentir
Inventer une torture Imiter un accent, une voix

ESPRIT + Filou CHARISME + Forestier

… pour les connaissances essentielles d’un … pour les relations d’homme à animal
bon voleur Calmer une bête
Connaissance de la rue Dresser un animal
Connaître le jargon des voleurs
Connaître les jeux de taverne CHARISME + Lettré
Estimer rapidement des bijoux … pour les discours, les récits, les argumen-
Mettre au point une arnaque tations
Se déguiser Faire un discours argumenté
Réciter un poème
ESPRIT+ Forestier Conter une histoire
… pour les connaissances d’un bon forestier Chanter une geste épique
Connaître la botanique
Connaître la zoologie

42
43
Difficulté des tests
Lorsqu’une action voulue par un joueur est
incertaine, le Meneur de Jeu doit fixer la
difficulté à dépasser avec les dés pour la
réussir.
Voici un tableau indicatif :
Difficulté Appréciation
2 Facile
3 Assez simple
4 Moyenne
5 Assez difficile
6 Difficile
7 Très difficile
8 Héroïque
9 Extrême
10 Infaisable
Le MJ fixe la difficulté selon les circons-
tances : est-ce que la visibilité est mau-
vaise ? Est-ce que le personnage est pressé
par le temps ? Est-ce qu’il est gêné par son
accoutrement ou son équipement ?
La difficulté « standard » des tests est de
4. L’action n’est pas évidente à réussir mais
reste à la portée d’un personnage concentré.
Si le MJ ne sait pas quelle difficulté donner
à un test, il n’aura qu’à choisir la difficulté
« moyenne ».
Exemple : De nuit, Reynhold essaie de
grimper à un mur pour s’introduire dans
une maison. Le MJ indique que la difficulté
est standard : 4, et qu’il faut réussir un test
d’Agilité + Filou. Reynhold a D8 en Agilité
et D6 en Filou. Il obtient respectivement 5
et 1 sur les dés. Son meilleur résultat est
donc 5, et il parvient à escalader la paroi et
se glisser subrepticement par la fenêtre.
Si le résultat du meilleur dé est « 1 »,
l’action est un échec automatique. En plus
d’avoir échoué, le personnage écope d’un
désavantage : il est sous le choc, l’action
prend beaucoup de temps, il perd un objet,
casse quelque chose, attire l’attention…
Si le résultat du meilleur dé est inférieur
à la difficulté du test, l’action est un
échec. Le personnage n’arrive pas à accom-
plir l’action. Il pourra retenter au prochain
tour (si le MJ est d’accord), mais la difficulté
est augmentée de 1 par nouvel essai.
Si le résultat du meilleur dé est égal à la
difficulté du test, l’action est une demi-
réussite. L’action est réussie mais souffre
d’un léger désavantage : un contretemps, la
perte d’un petit objet sans importance, une
éraflure… C’est une réussite « de justesse ».
Si le résultat du meilleur dé est supérieur
à la difficulté du test, alors l’action est
pleinement réussie.
Exemple : Reynhold a atterri dans la
chambre d’un vieux marchand, qui dort à
poings fermés. Reynhold souhaiterait repé-
rer de suite quelque chose à voler. Le MJ lui
demande de faire un test de Sens + Voleur,
avec une difficulté difficile (6) car seule la
lueur de la lune éclaire légèrement la
chambre. Il a D8 en Sens et D6 en Voleur,
et obtient 6 et 3 sur les dés. Une réussite de
justesse. Le MJ lui indique qu’un petit coffre
est bien caché sous le lit, mais qu’il a à
peine le temps de le prendre que le vieux se
réveille en hurlant « Au voleur !!! ».
Degrés de réussite
Parfois, un personnage va si bien réussir
son action, que son succès lui fournira un
avantage supplémentaire. Ainsi, chaque
tranche de 4 points au-dessus de la
difficulté du test fournit un avantage,
appelé degré de réussite, au personnage.
Ces degrés peuvent être variés :
- l’action a été réussie à une vitesse supé-
rieure à la normale
44
- l’action a été réussie avec brio, en impres-
sionnant les gens présents
- l’action est si bien réussie qu’elle donnera
un bonus à la prochaine
Des dés « explosifs »
Les dés sont dits « explosifs », c’est-à-dire
que lorsque le dé s’arrête sur sa face
maximale, on a le choix : le relancer et
ajouter le nouveau résultat au précédent,
ou le garder tel quel.
Le relancer permet d’ajouter le nouveau
résultat au score précédent, et ainsi
d’obtenir une bien meilleure réussite, mais
attention : si le nouveau lancer donne un
« 1 », alors c’est ce « 1 » qui prévaut, et
qui efface tout résultat précédent !
OPTION : Doublé sur les dés
Lors des tests de Sherwood, il s’est avéré
amusant autour de la table d’appliquer une
règle concernant les doublés sur les dés, et
vous êtes libre d’appliquer cette règle ou
non.
Lorsque les dés jetés donnent le même
score, on ajoute 1 au résultat. Ainsi, obtenir
un double 3 donne 4, etc.
Cela fournit un avantage supplémentaire
aux personnages qui ont un dé dans un
Talent, même petit (D4).

Exemple : Reynhold, le petit coffre sous le

bras, tente de fuir la maison en repassant
par la fenêtre. Le MJ considère que la tâche
est assez difficile en raison du stress et de la
nuit : il place la difficulté à 5.
Le test implique l’Agilité et le talent Filou.
Le joueur jette les dés et obtient 8 sur le D8,
et 2 sur le D6. Il décide de relancer le D8 et
obtient de nouveau 8 ! Ce qui fait 16, une
réussite magistrale.
Mais Milàn est un joueur trop gourmand,
il relance encore le D8, et obtient 1 ! Catas-
trophe, c’est le 1 qui prévaut et remplace le
score du D8 depuis le départ.
Il a donc obtenu sur son jet 1 sur le D8 et 2
sur le D6. Son meilleur score est le 2.
L’action est un échec. Il retombe maladroi-
tement et laisse choir le coffret qui se brise
et répand son contenu sur le sol.

45
 Les tests d’opposition Chaque degré de réussite obtenu permet de
gagner 1 réussite supplémentaire, mais un
résultat de « 1 » compte comme deux
Lorsque plusieurs personnages s’affrontent,
échecs.
dans le cas par exemple d’une course-
poursuite, une partie d’échecs, un concours
Si le MJ veut donner encore plus
de boisson, un débat houleux, on procède
d’importance à cette épreuve de longue
à un test d’opposition.
haleine, il peut décider d’en augmenter la
durée, en mettant la barre à CINQ réus-
Le combat de mêlée est aussi un test
sites (avant d’avoir cinq échecs) ou SEPT
d’opposition, mais il sera décrit en détail
réussites (avant d’avoir sept échecs).
dans le chapitre dédié.

Chacun des protagonistes doit faire le test

approprié et celui qui obtient le plus
grand score remporte l’opposition. En cas
d’égalité, personne ne la remporte : les
personnages sont au coude à coude. Il faut
refaire un test ou bien s’accorder sur une
égalité.

Tests étendus
Les tests étendus sont utilisés lorsque le MJ
veut insister sur une action, lui donner de
l’importance, en la rendant plus longue à
réussir, plus intense.

Ainsi, si un joueur veut crocheter la serrure

d’un coffre, un MJ demandera la plupart du
temps un test de SENS + Filou, mais si ce
coffre est très important dans la scène, le
MJ pourra demander un test étendu.

Pour réussir un test étendu, il faut que le
joueur obtienne TROIS réussites avant
d’obtenir TROIS échecs.
Autrement dit, le joueur lance ses dés, et
marque 1 réussite à chaque fois qu’il égale
ou dépasse la difficulté du test. Sinon, il
marque 1 échec.
S’il parvient à accumuler 3 réussites, le test
étendu est réussi.
Mais s’il obtient 3 échecs avant, alors le test
étendu échoue.
Pour les tests d’opposition étendus, le prin-
cipe est exactement le même. Chacun des
personnages effectue son test, et celui qui a
le plus haut score marque un succès. Les
autres marquent un échec.
Le premier à atteindre TROIS réussites
gagne l’opposition.
Là encore, un résultat de 1 donne deux
échecs, et chaque degré de réussite permet
de marquer 1 succès supplémentaire.

46
Exemple : Harvey se cache dans les bois
alors que deux soldats le cherchent. Pour
rendre la scène plus intense, le MJ veut
faire de ce test un test étendu : le premier
qui accumule trois réussites gagnera
l’opposition.
Harvey fera des tests d’AGILITÉ + Fores-
tier (D6 + D4), tandis que les soldats feront
des tests de SENS + Forestier (D6).
Harvey obtient 4 sur son premier test.
Le MJ lance deux D6 pour ses deux gardes
qui donnent 3 et 4.
Harvey et un des gardes marquent une
réussite. L’autre marque un échec.
Deuxième test : Harvey obtient 2 ! Pas de
chance… Les dés sourient aux autres gardes
avec 6 pour le premier et 4 pour le deu-
xième. Le premier garde marque deux
réussites d’un coup, car il a un degré de
réussite sur Harvey. Cela porte son total à
trois réussites : il aperçoit le bandit, et sort
son épée !
ou plus donneront un bonus de +1 au
leader de l’action.
Exemple : Reynhold, Harvey et Cecily
veulent soulever un chariot plein de mar-
chandises embourbé dans un sentier
boueux.
Le MJ fixe la difficulté à 8. Il faut agir en
coopération. Chaque joueur effectue un test
de FORCE + Forestier.
Reynhold obtient 2, Harvey 7 et Cecily 4.
Harvey est donc leader avec son 7.
Cecily lui donne un +1 grâce à son score, ce
qui porte le score d’Harvey à 8 ! Tous leurs
efforts ont permis de soulever le chariot et
de le dégager de la boue.

Tests en coopération
Selon les situations, des personnages peu-
vent coopérer, s’allier, pour effectuer une
tâche. On procède alors à un test en coo-
pération. Seules les actions demandant un
travail d’équipe peuvent être réglées par ces
tests : réparer un toit, un chariot, poser des
pièges dans une partie de la forêt, partir à la
cueillette, soulever un tronc d’arbre…

Ces actions sont difficiles à réussir en peu

de temps, voire impossibles à réussir seul
(soulever une charge lourde par exemple) et
le MJ doit fixer une difficulté qui rend
compte de l’ampleur de la tâche (une diffi-
culté de 8, 9, ou 10 par exemple).

Ensuite chaque personnage fait le test ap-

proprié. Celui qui obtient le plus haut score
sera le leader de l’action. Et tous les autres
personnages qui ont obtenu un score de 4

47
48
 Les règles de combat
Dans un jeu de rôles d’aventures et d’action,
les combats occupent très souvent une place
importante. Les épées s’entrechoquent, on
entend le sifflement des flèches, les cris des
combattants et les râles des blessés. Les
comparses de Robin se battront pour dé-
trousser les riches, défendre les leurs contre
les soldats, ou combattre l’injustice perma-
nente du Sheriff de Nottingham…
Les scènes de combat doivent être rapides,
fluides, dangereuses, et dynamiques.
Les règles de combat de Sherwood permet-
tent de vivre des combats vifs et cinémato-
graphiques tout en reposant sur une base
déjà connue de tous : les tests normaux et
les tests d’opposition.
49
QUELQUES CONSEILS DE BON SENS
Lorsqu’une situation peut dégénérer en
combat, réfléchissez d’abord à l’issue la
plus logique de la confrontation. Est-ce
qu’un vieux marchand entouré par cinq
hors-la-loi armés jusqu’aux dents se bat-
trait ? Bien sûr que non. Ici un combat
n’est même pas nécessaire, le marchand
demande pitié pour sa vie ou s’enfuit à la
première occasion.
De même, les joueurs sont souvent bien
plus va-t-en-guerre que devraient l’être
leur personnage, et foncer dans la mêlée à
un contre six ne semble pas les effrayer…
En tant que MJ, il faut dire d’emblée aux
joueurs si le combat dans lequel ils veulent
se lancer est une entreprise perdue
d’avance, et que parfois, même les plus
grands héros ont dû fuir pour sauver leur
peau.
Ainsi, ils auront eu un premier « avertis-
sement » et prendront leurs responsabilités
s’ils décident tout de même de foncer.
Enfin, il faut rappeler qu’aucun adversaire
n’a envie de mourir. Lorsqu’ils sont mal en
point, ils préféreront toujours fuir ou
demander grâce que se battre jusqu’à la
mort.
 Les rounds de combat
Lorsqu’un affrontement éclate, la scène se
découpe en rounds de combat. Dans
l’histoire, ces rounds durent une dizaine de
secondes. Un round se déroule comme suit :
1- DECLARATION D’INTENTIONS
Chaque joueur déclare ce que compte faire
son personnage et le MJ fait de même pour
chacun de ses PNJ.
2- RESOLUTION DES ACTIONS
On détermine si les personnages réussissent
leur action ou non.
Si les combattants sont toujours vivants, le
combat se poursuit, et on commence un
nouveau round de combat.
Les intentions
Au début de chaque round, chaque joueur
annonce son intention, le but de son
personnage durant ce round. Le MJ
déclare aussi ce que souhaite faire chacun
de ses PNJ.
Voici des exemples d’intentions :
- « Je veux rester en retrait pour décocher
des flèches »
- « Je fonce dans la mêlée, l’arme à la
main »
- « J’attaque le chef ! »
- « Je veux renverser une table pour créer la
surprise »
- « Je prends une chaise pour frapper le
premier venu »
- « Je fouine dans le chariot pour voler des
objets pendant que les autres se battent »
- « Je fuis pour appeler à l’aide »
- « Je me cache en priant pour que personne
ne me remarque »
- Etc.
Il y a autant d’intentions possibles que
d’idées de joueurs : les possibilités sont donc
très larges. Une fois que chacun a déclaré
ses intentions, il faut les résoudre.
Si vous préférez un cadre bien précis, dîtes
simplement aux joueurs que chacun a le
droit de bouger et attaquer, ou d’agir « dans
son coin » (sans opposition) pendant le tour.
Les actions
Un combat est toujours un évènement peu
ordonné où tout se résout de façon simul-
tanée. Il n’y donc pas de « test d’initiative »
pour savoir qui commence en premier, ou
bien de tour des joueurs, puis de tour du
MJ…
C’est au MJ de décider en toute logique
quelle intention il souhaite résoudre en
premier. Et donc sur quel moment du
combat il souhaite « braquer la caméra ».
Quand tout le monde a déclaré son action,
le MJ a une idée claire de qui est à l’abri et
qui ne l’est pas.
D’un côté, il y a ceux pour qui il n’y aura
pas d’opposition directe, et ceux qui
seront opposés à un adversaire, voire à
plusieurs.
Si vous vous sentez plus à l’aise avec un
ordre d’actions à respecter, résolvez d’abord
les actions sans opposition, puis les actions
comportant une opposition.
LES ACTIONS SANS OPPOSITION
Les actions sans opposition sont des actions
qui ne sont pas gênées par un adversaire,
des actions où la volonté ennemie n’a
aucun effet.
Par exemple, tirer à l’arc sur un ennemi est
un test sans opposition, car l’ennemi ne
peut pas influer sur la vitesse d’une flèche.
Détruire une porte en bois n’est pas non
50
plus un test d’opposition si les ennemis sont
trop loin pour s’y opposer.
Chaque personnage tente donc son
action avec une difficulté fixée par le MJ,
comme pour un test normal.
LES ACTIONS AVEC OPPOSITION
Les actions avec opposition sont des luttes,
où chaque personnage va tenter de prendre
le dessus sur son adversaire pour imposer
son intention, et parvenir à ses fins.
Par exemple, se battre au corps à corps est
une action d’opposition, car chacun cher-
chera à blesser l’autre. Tenter de s’enfuir
avec un ennemi à ses trousses est aussi un
test d’opposition. Brûler un parchemin
avant que son propriétaire attaque ou
l’arrache des mains est aussi un test
d’opposition. De même que jeter un sort
alors que l’on est face à un ennemi.
Chaque personnage va opposer le résul-
tat de son action au résultat adverse,
comme dans un test d’opposition.
Celui qui remporte le round impose son
intention à l’autre, et parvient à son but :
blesser son ennemi, s’enfuir, arracher le
parchemin des mains, etc.
Exemple : Reynhold est attaqué par un
ivrogne à la taverne de la Mule. L’intention
de l’homme est de saisir le hors-la-loi (test
de FORCE + Guerrier) et Reynhold, se
sachant moins fort physiquement, préfère
s’échapper et ne pas riposter (Test
d’AGILITÉ + Filou). Celui qui remporte le
test impose son intention à l’autre dans ce
round (si l’ivrogne gagne, Reynhold sera
saisi, et si Reynhold gagne, il parviendra à
s’échapper sans être touché) et on pourra
passer ensuite au 2e round. On résout donc
cette phase de façon simultanée.
Reynhold obtient 3 sur son meilleur dé, et
les dés du MJ donnent un 5 pour son
adversaire. Reynhold est saisi.
51
Le combat au corps à
corps
Le combat au corps à corps forme souvent
le cœur d’un affrontement médiéval. Pour-
tant, il serait impossible de donner une
règle pour chaque coup porté, chaque pa-
rade ou chaque esquive. Cela prendrait
beaucoup trop de temps et un tel souci de
précision finirait par ennuyer tout le monde
autour de la table.
Le combat dans Sherwood fonctionne par
« passes d’armes » : celui qui remporte le
test d’opposition gagne le round, et la
description des différents échanges de
coups est laissée à la discrétion du MJ ou
des joueurs.
L’ opposition
Chaque personnage va faire un test selon
l’arme qu’il a en main.
La plupart du temps le test requis est :
FORCE + Guerrier, mais des armes
comme l’épée ou le poignard permettent
l’utilisation d’AGILITÉ + Guerrier.
GAGNER LE ROUND
Celui qui gagne le round a le choix : soit
il inflige une blessure (voir Blessures), soit
il prend un avantage sur son adversaire
(voir Avantages).
DEGRES DE REUSSITE
Comme dans tous les tests, chaque degré
de réussite permet d’augmenter son
succès.
Dans un combat, 1 degré de réussite
permet de :
- augmenter d’1 point les dégâts
- ajouter un avantage
Exemple : Reynhold n’a pas réussi à
s’enfuir. Il est aux prises avec un homme
ivre et se battent à mains nues.
Il va tenter de riposter.
Reynhold a D4 en Force et D4 en Guerrier.
Son adversaire a D6 en Force.
Milàn, le joueur de Reynhold, lance ses
deux D4 et obtient 1 et 3. Il garde le 3.
Léo, le MJ, lance le D6 de l’homme ivre,
qui donne 6. Il le relance et obtient 3, ce qui
donne 9 en tout. C’est l’ivrogne qui rem-
porte tout le round, la « passe d’armes ». Et
il a en plus un degré de réussite.
Le MJ choisit d’infliger une blessure, et avec
le degré de réussite de gagner un avantage.
Léo décrit donc le round à Milàn : « Tu
esquives quelques coups, essayes de te
protéger, mais il est fort le bougre. Il
t’attrape le bras, te plaque contre un mur et
te donne un bon coup de poing au ventre
(tu perds 1 Point de Vie). Puis il te repousse
et tu te retrouves par terre (il gagnera un +1
au combat au prochain round) »
Si le MJ l’avait voulu, l’ivrogne aurait pu
prendre deux avantages et n’infliger aucune
blessure : il aurait pu prendre l’avantage
« SONNER » et « MISE A TERRE » par
exemple.
LES EGALITES
Si les dés donnent le même score, il y a
égalité. Il y a alors le choix entre deux
options :
Comment décider entre les deux op-
tions ?
Il est conseillé de laisser le joueur choisir
quand son personnage affronte un « figu-
rant » ou un « second rôle » dans l’histoire.
Mais ce sera vous qui déciderez en cas de
combat face à un PNJ d’importance, un
« premier rôle ».
Blessures
La gravité de la blessure dépend de l’arme
utilisée.
Arme utilisée Dégâts
Mains nues
1
Poings, pieds, tête…
Arme légère
2
Couteau, dague, gourdin, bâton
Arme commune
3
Épée, hache, masse, lance, pique
Arme lourde
4
Espadon, grande hache
La FORCE et les dégâts
Comme vous pouvez le constater, la
FORCE d’un personnage ne modifie pas
les dégâts d’une arme. Tout simplement
parce qu’elle entre déjà en compte dans le
test principal d’attaque (FORCE + Guer-
rier). Ainsi un personnage plus fort physi-
quement que son adversaire, arrivera plus
souvent à gagner un combat en mêlée, et à
obtenir des degrés de réussite grâce à sa
puissance.

1) Les armes se sont entrechoquées, les

coups ont été parés, esquivés, et à part
quelques égratignures physiques (ou à l’égo
en cas d’insulte bien placée), personne ne
perd de Point de Vie.

2) Les deux personnages gagnent mutuel-

lement. Chacun décide alors s’il préfère
causer une blessure ou prendre un avan-
tage, et applique immédiatement l’effet.

52
SPECIFICITES
Certaines armes disposent de spécificités,
bien utiles dans un combat et selon les
situations.
On peut utiliser le poignard ou l’épée
(courte ou commune) avec AGILITÉ.
Cependant, les dégâts seront réduits de 1.
simplement « K.O. ». Il récupèrera tous ses
PV après quelques heures de repos.
L’épée bâtarde a des dégâts de 3 lorsqu’elle
est maniée à une main, et de 4 lorsqu’elle
est maniée à deux mains.
Les fléaux ignorent les effets des boucliers.

Les dégâts à mains nues ne sont pas mortels

et un personnage qui tombe à 0 PV est

53
Avantages
Prendre un avantage en combat est très
utile, et de multiples façons. Certains avan-
tages coûtent plus chers que d’autres, et leur
coût est indiqué entre parenthèses.
MISE A TERRE (1)
Vous avez déséquilibré votre adversaire, en
le bousculant, en chassant ses appuis, ou en
esquivant au dernier moment sa charge
maladroite. Il se retrouve à terre et vous
gagnez +1 à tous vos tests de combat contre
lui tant qu’il ne s’est pas relevé (test en
opposition d’AGILITÉ + Guerrier contre
votre attaque). Se relever représente alors
toute son action.
COUP PRECIS (1 OU 2)
Le coup ignore l’armure de l’adversaire. On
ne peut bien sûr choisir cet avantage qu’en
complément d’une blessure sur l’adversaire.
Pour les ennemis portant une armure de
plates complète, porter un coup précis coûte
deux avantages, et un seul si le chevalier est
à terre.
DESARMEMENT (2)
Vous frappez la main directrice de votre
adversaire qui lâche son arme mais ne perd
aucun Point de Vie ce tour. Cette ma-
nœuvre coûte deux avantages (il faut au
moins toucher avec un degré de réussite
pour désarmer son adversaire).
RECUPERER, UTILISER UN OBJET (1)
Cet avantage permet de récupérer une arme
tombée à terre, d’en dégainer une autre, de
sortir un objet de son sac et de l’utiliser…
Indispensable en cas de désarmement.
DESENGAGEMENT (1)
Vous sortez de la mêlée. Vous pourrez fuir
avec un bonus de +1 au prochain tour, ou
vous éloigner pour décocher des flèches par
exemple.

POUSSEE (1)
Vous poussez votre adversaire qui recule
automatiquement d’un ou deux mètres.
Très utile en cas de combat près d’une
fenêtre, ou sur un pont. Si le personnage
poussé est un premier rôle, il a le droit à un
test d’opposition FORCE + Forestier ou
Filou pour se rattraper. Si c’est un figurant
ou un second rôle, il tombe.

SONNER L’ADVERSAIRE (1)

Vous frappez la tempe, l’oreille ou la nuque
de l’adversaire. Il est sonné et ne pourra
blesser personne au prochain tour. Ainsi,
même s’il gagne une opposition, il n’aura
fait que parer les coups et personne ne sera
blessé.

54

Le combat à distance
Le combat à distance regroupe toutes les
attaques qui utilisent une arme de tir ou de
lancer. Jeter une lance, utiliser une fronde
ou tirer à l’arc et à l’arbalète entrent donc
dans ce cadre.
Les attaques à distance sont résolues par des
tests sans opposition de SENS + Guerrier.
Le personnage va tenter de toucher son
adversaire, et la difficulté dépendra princi-
palement de la portée, et des conditions
extérieures.
Difficulté du test
Pour une attaque à distance, la
difficulté sera la
plupart du
temps
55
moyenne (4). Cependant, si des conditions
viennent faciliter le tir (courte portée ou
cible immobile), la difficulté peut être abais-
sée d’un point.
Au contraire, si des facteurs compliquent la
situation (longue portée, conditions météo
défavorables) la difficulté doit être augmen-
tée d’un ou deux points.
Le tireur procède à un test de SENS +
Guerrier. S’il réussit son test, la cible est
touchée et encaisse les dégâts de l’arme.
Sinon, le projectile passe à côté. En cas
de demi-réussite, le projectile touche
mais ses dégâts sont réduits de moitié
(arrondis à l’inférieur).
Arme Dégâts
Petite arme de jet
1
Pierre lancée, fléchette
Arme à distance légère
2
Couteau de lancer, fronde
Arme à distance commune
3
Arc, arc long, arbalète légère
Arme à distance lourde
4
Arbalète
PORTEES
Les armes de jet ont une portée de (FORCE
x2) mètres.
Les arcs ont une portée de 30 mètres et
les arcs longs de 50 mètres.
Les arbalètes ont une portée de 30
mètres.
CADENCE DE TIR
Les armes de jet et les arcs peuvent tirer
à chaque tour.
Les arbalètes ne tirent qu’un tour sur
deux.
SPECIFICITES
Les arbalètes étant particulièrement faciles à
manier, elles confèrent au tireur un bonus
de +1 à son test de tir.

Protection
Porter une armure permet de se protéger
des coups reçus et de mieux encaisser les
blessures. Les armures offrent une valeur
de protection que l’on retire simplement
des dégâts reçus. Cette protection peut être
différente selon la nature du coup (conton-
dant ou tranchant).
La majorité des hors-la-loi ne portent pas
d’armure, si ce n’est une armure légère. Les
raisons sont multiples : en plus d’être très
coûteuses, les armures de métal sont en-
combrantes, prennent beaucoup de temps à
revêtir (il faut compter 45 minutes pour
mettre une armure de plates, avec l’aide
obligatoire de deux assistants), et doivent
être très souvent entretenues. Les cottes de
mailles rouillent vite, et il faut sans cesse les
nettoyer et les huiler, si bien qu’on sent
venir un garde portant une cotte de mailles
à plusieurs mètres tant l’odeur est recon-
naissable.
Les armures ne protègent pas les figu-
rants. En effet, pour conserver une dimen-
sion cinématographique aux scènes
d’action, les armures des figurants ne sont
que décoratives, et un garde en cotte de
mailles s’effondrera dès la première flèche.
Pour les autres, voici les valeurs de protec-
tion des armures.
Armure Protection
Vêtement rembourré 1/0
Cuir 1/1
Cuir bouilli, renforcé 2/1
Cotte de mailles 1/2
Armures de plates 2/2
La première valeur donne la protection qui
s’applique contre les armes contondantes
(mains nues, masse, marteau, gourdin,
bâton…) et l’autre donne la valeur de
protection contre les armes tranchantes
(épée, hache, lance, flèche…).
Moyen mnémotechnique
Pour vous rappeler que la première valeur
s’applique aux armes contondantes et que la
seconde s’applique aux armes tranchantes,
pensez au mot « contrat » (CON/TRA).
Comme vous pouvez le voir, il ne sert à
rien d’attaquer un chevalier en armure avec
une dague, car même si vous êtes meilleur
combattant, la dague ne ferait que ricocher
contre les plaques en métal de l’armure
(sauf en cas de degré de réussite bien sûr). Il
vous faudra donc prendre l’avantage - le
faire tomber à terre par exemple - puis viser
une partie non protégée (la gorge).
Boucliers
Utiliser un bouclier permet de remporter
l’opposition en cas d’égalité. Ainsi, si les
deux combattants obtiennent le même score
sur leurs dés, c’est celui qui a un bouclier
qui pourra blesser l’autre, ou prendre un
avantage. Si les deux ont un bouclier, cet
effet est ignoré.
Les boucliers permettent aussi de se protéger
des tirs, et augmentent de 1 la difficulté du
tir adverse (si la cible est consciente du tir
bien entendu).
Défaite du personnage
Un personnage peut encaisser autant de
point de dégâts qu’il possède de Points de
Vie (PV).
Arrivé à 0 PV, le personnage est vaincu
et ne peut plus agir. Mais que signifie
« être vaincu » ?
C’est au MJ de le décider.
56
Le personnage peut :
 tomber inconscient
 être laissé pour mort
 se rendre, saigné de toutes parts
 être fait prisonnier
 être tué
Si vous jouez dans une optique héroïque, ou
avec de jeunes joueurs, il n’est pas conseillé
de faire mourir les personnages sur un
mauvais jet de dés. Les PJ sont des héros,
qui seront fait prisonniers, ou qui seront
laissés pour morts avant d’être recueillis par
des alliés plus tard dans le scénario.
Si vous jouez de façon plus dure, en ayant
bien prévenu les joueurs qu’un combat est
souvent mortel, et n’est jamais une partie de
plaisir, alors vous pouvez opter pour la
mort du PJ s’il est battu en combat. Cela
fait aussi partie du plaisir d’une partie de
jeu de rôle que de savoir que son person-
nage n’est pas invincible et qu’il risque sa
vie si on prend les mauvaises décisions.
Cas particuliers
Dans cette section seront décrits les situa-
tions et cas spéciaux qui peuvent arriver
lors d’un combat.
ALLONGE / ADVERSAIRE DESARME
Si un personnage manie une arme plus
longue que son adversaire, il gagne un
bonus de +1 contre lui. Ce bonus passe à
+2 si son adversaire se bat à mains nues.
Exemple : un hors-la-loi avec un poignard
qui se bat contre un domestique désarmé
gagne un bonus de +2 sur son test.
Ce bonus d’allonge est annulé dès que le
personnage qui a l’arme la plus courte a
gagné une passe d’armes : il s’est alors
rapproché de façon à ne plus subir ce désa-
vantage.
57
ATTAQUE SURPRISE
Attaquer une cible par derrière ou lorsqu’il
ne s’y attend pas du tout, donne un bonus
de +2 au test d’attaque et augmente les
dégâts d’1 point.
En cas de semi-surprise (lorsque la cible est
de face et plutôt méfiante), vous pouvez
décider que le bonus descend à +1, et que
les dégâts n’augmentent pas.
FAIRE FACE A PLUSIEURS ADVERSAIRES
Quand des personnages sont en surnombre,
chacun d’eux gagne un bonus de +1 par
allié. On ne peut être attaqué par plus de
trois ou quatre adversaires à la fois.
Exemple : combattre à trois contre un,
donne un bonus de +2 pour tout le groupe
contre l’ennemi encerclé.
POSITION SURELEVEE
Lorsqu’un personnage surplombe son ad-
versaire, il gagne un bonus de +1 à son test
de combat. C’est par exemple le cas d’un
cavalier qui attaque un fantassin par
exemple, ou d’un combattant qui attaque
un adversaire à terre.
POSTURE DEFENSIVE
Si pour une raison ou pour une autre, un
personnage ne souhaite que se défendre et
donc ne pas blesser son adversaire, son test
est résolu par AGILITÉ + Guerrier avec un
bonus de +2.
S’il gagne le round, il a pu parer et esquiver
toutes les attaques qu’on lui portait, mais
n’a pas pu blesser son adversaire.
VISER
Passer tout son tour à viser permet de
gagner un bonus de +2 à son test de tir au
prochain tour. On ne peut pas gagner plus
de points de la même manière, même si le
personnage passe sa journée à viser.
58
 Exemple de combat
Reynhold, Cecily et Harvey vont affronter
quatre cavaliers au service de Guy de
Gisbourne. Ce sont des figurants, juste là
pour donner du fil à retordre aux PJ.
Ces cavaliers les ont rattrapés sur une route
alors que les hors-la-loi tentaient de re-
joindre la forêt de Sherwood. Les person-
nages n’ont nul endroit où se cacher et le
combat s’engage !
Les valeurs des chasseurs de primes sont les
suivantes :
FORCE : D6
PV : 3
Ils sont armés d’épées (dégâts : 3).
Comme ce sont des figurants, ils ne dispo-
sent pas de Talents pour les aider dans leurs
tests, et leurs armures de cuir légères
n’auront aucune protection. Evidemment, le
MJ ne le dit pas aux joueurs, pour que
ceux-ci ressentent tout de même du stress
pour cet affrontement.
Les cavaliers sont en position surélevée par
rapport aux personnages (à pied), et ils
auront donc un bonus de +1 à leurs tests de
combat tant qu’ils seront à cheval.
ROUND 1
Déclaration d’intentions
Léo (MJ) : Alors que vous voyez les cava-
liers galoper vers vous, vous savez déjà que
vous ne pourrez pas leur échapper. Qu’est-
ce que vous voulez faire pendant ce round ?
Milàn (Reynhold) : Blesser un cheval à la
patte pour qu’un cavalier tombe. Pas bête
hein ?
Sonia (Cecily) : Je prends mon arc et je tire
une flèche !
59
Adrien (Harvey) : Je dégaine mon épée,
pour en blesser un.
Léo (MJ) : OK ! Pour les cavaliers c’est
simple, ils veulent votre peau, et ils ont
leurs épées sorties.
Résolution des actions
Léo (MJ) : On va commencer par les tests
sans opposition. Cecily, tu es en retrait, tu
peux faire un test de SENS + Guerrier pour
ton tir.
Sonia lance son D8 de SENS et son D4 de
Guerrier. Son meilleur score est 5.
Léo (MJ) : La difficulté était de 4. Tu
touches ! Est-ce que tu veux blesser le cava-
lier ou utiliser un avantage ?
Sonia (Cecily) : Le blesser !
Léo (MJ) : Il est touché en pleine poitrine. Il
perd 3 PV, et il tombe de cheval ! Il ne se
relève pas.
On passe aux tests d’opposition. Il reste trois
chasseurs et vous n’êtes que deux. Il y en a
deux sur Harvey et un pour Reynhold.
Harvey, fais un test de FORCE + Guerrier,
tu seras en opposition contre les deux chas-
seurs. Comme ils sont sur leurs chevaux et
qu’ils sont à deux contre un, j’ai un bonus
de +2 sur mes tests.
Léo lance un D6 par chasseur (car leur
FORCE est de D6) auquel il ajoute +2 à
chaque fois. Il obtient 2 sur le premier dé
(pour un total de 4 au final) et 6 sur le
second dé. Le MJ le relance et le dé donne
3. Son résultat final est de 11 (9 + 2) !
Harvey, lui lance son D8 en FORCE et son
D6 en Guerrier. Son meilleur score est de 5.
Le score d’Harvey (5) est opposé à ses deux
adversaires. 5 est supérieur à 2, alors il
blesse (et neutralise) le premier cavalier,
mais 5 est nettement inférieur à 11 : il est
donc blessé en retour par son comparse.
Le second cavalier bénéficie en plus d’un
degré de réussite, que le MJ place en dégâts.
Harvey perd 4PV.
Leo (MJ) : Tu te débarrasses d’un premier
cavalier en le cueillant au passage, mais
l’autre passe juste derrière toi et te place un
coup qui t’écorche le dos. Sa puissance te
fait valdinguer et tu peines à rester sur tes
pieds, pendant que ton ennemi fait tourner
son épée dans sa main, prêt à revenir.
Adrien (Harvey) : Ouch ! 4 Points de Vie,
c’est dur…
Reynhold lui, affronte un chasseur, mais
souhaite blesser une patte du cheval.
Léo (MJ) : Alors Reynhold comme tu vises
la patte du cheval, tu vas faire un test
d’AGILITÉ + Guerrier, et le cavalier fera
un test de FORCE + Guerrier. J’ai un bonus
de +1 parce que je suis surélevé. Celui qui
fait le plus gros score parvient à ses fins.
Milàn jette ses dés (D8 + D4) et obtient 3
comme meilleur score. Et le cavalier aussi.
C’est une égalité.
Léo (MJ) : Égalité ! Alors Milàn tu as le
choix, soit tu blesses le cheval, et le cavalier
s’effondre mais tu prends une belle blessure,
soit vous n’arrivez pas à vous toucher parce
que tu as bien esquivé son coup, mais sans
blesser le cheval.
Milàn (Reynhold) : Vu le peu de PV que
j’ai, je prends la deuxième option ! J’esquive
le coup du chasseur, mais il est allé trop vite
pour que je le blesse, et il fait volte-face
alors que je sers les dents !
Léo (MJ) : Exactement ! Le round est ter-
miné. Il reste deux cavaliers, et vous êtes
trois. On passe au deuxième round !
Cet exemple nous permet de constater qu’il
n’y a donc pas de « tour des joueurs » puis
de « tour des ennemis » qui attendent mol-
lement leur tour… Les actions sont simul-
tanées, c’est-à-dire que celui qui réussit son
test parvient à son but : blesser son adver-
saire, fuir, utiliser un objet, lancer un sort…
Et lorsque tout le monde a essayé d’agir
comme il le souhaitait, avec succès ou non,
on passe au round suivant.
60
 Les dangers de l’aventure
Les hors-la-loi devront braver mille dangers
pour mener à bien leurs missions, et le
combat n’en est qu’un parmi tant d’autres.
Dans ce chapitre, vous trouverez les règles
concernant de multiples périls pouvant
survenir au moment d’une aventure :
chutes, brûlures, noyades, maladies, poi-
sons… mais aussi comment se soigner.
Les dangers
Les chutes
Chuter d’une grande hauteur a mis fin à la
carrière de plus d’un hors-la-loi. Les dégâts
qu’encaisse un personnage quand il chute
sont simplement égaux à la moitié de la
hauteur en mètres de la chute (arrondis au
supérieur).
Ainsi, tomber de 9 mètres cause la perte de
5 PV.
Réussir un test d’AGILITÉ + Forestier (en
nature) ou d’AGILITÉ + Filou (en ville ou
dans un bâtiment) de difficulté 4 permet de
réduire les dégâts de la chute d’1 point (+1
par degré de réussite obtenu).
De même, retomber dans l’eau, la vase, ou
la paille, permet aussi de retirer 2 points.
Une armure n’absorbe pas les dégâts d’une
chute.
Exemple : Reynhold est poursuivi par une
meute de loups. Il arrive haletant à escala-
der un gros roc. Il aperçoit en contrebas le
fleuve, à une bonne douzaine de mètres. Il
décide de sauter, et tente un test d’AGILITÉ
61
+ Forestier. Il a D8 en AGILITÉ mais rien
en Forestier. Le D8 donne 8 ! Il le relance et
obtient 4. Avec un total de 12 il réussit son
action, avec deux degrés de réussite.
Tomber de 12 mètres cause normalement
une perte de 6 PV. Mais il a si bien plongé
qu’il enlève 3 points de dégâts (la réussite +
2 degrés). Et le fait de retomber dans de
l’eau enlève également 2 points. Il
n’encaisse finalement qu’1 point de dégât
grâce à son superbe saut.
Les dégâts de chute sont suffisants pour tuer
ou mettre très mal en point la majorité des
figurants ou des seconds rôles, mais les
premiers rôles ne devraient pas mourir
d’une simple chute. Si un des PJ chute d’une
grande hauteur et perd tous ses PV, dites-
lui simplement qu’il est en « incapacité » : il
s’est cassé la jambe, et s’est évanoui. Ses
camarades devront le porter pour le soigner,
ou il sera fait prisonnier par ses éventuels
poursuivants.
Maladies & poisons
Au Moyen-Âge, les maladies sont cou-
rantes et les poisons sont utilisés par
nombre d’assassins. En jeu, les maladies et
les poisons ont tous une valeur de Viru-
lence. Cette virulence est la difficulté à
atteindre pour résister à ce mal.
Le test est FORCE + Forestier lorsque la
maladie est contractée en pleine nature, ou
que le poison est animal ou purement
végétal, ou FORCE + Filou lorsque la
maladie est attrapée en ville (une épidémie
par exemple) ou que le poison a été créé par
l’homme.
62

En cas de réussite, le personnage a résisté. Il
ne subit aucun effet.
En cas de semi-réussite, le personnage ne
tombe pas malade ce jour, mais il devra
retenter un test le lendemain.
En cas d’échec, le personnage tombe malade
ou est empoisonné. Il faut alors appliquer
les effets de la maladie ou du poison.
En cas d’échec critique, le personnage est
empoisonné/malade et perd 1 PV.
Maladie Virulence
Rhume 3 jours, puis le malus passe à -2. Il perd 1 PV
Grippe 4 chaque jour où il ne réussit pas un test de
Pneumonie, syphilis 5 FORCE (difficulté 5).
Variole, lèpre 6
Peste 7 Peste bubonique : dépigmentation, appari-
EFFETS DES MALADIES
Rhume : éternuements, toux, écoulements
nasals, fatigue, maux de tête. Le personnage
subit un -1 à ses tests de CHARISME
pendant toute la durée du rhume (D4 jours).
Grippe : fièvre, grelottements, toux, fatigue
physique. Le personnage subit un -1 à tous
ses tests pendant toute la durée de la mala-
die, et perd 1 PV chaque jour jusqu’à ce
qu’il réussisse un nouveau test de FORCE
(difficulté 4). Il sera alors guéri dans D4
jours.
Pneumonie : fièvre, frissons importants,
souffle court, fatigue, toux, sécrétions jau-
nâtres ou rouge-sang. Le personnage subit
un -1 à toutes ses actions, et perd 1 PV par
jour jusqu’à ce qu’on lui administre les soins
adéquats.
Syphilis (ou vérole) : maladie sexuellement
transmissible et très contagieuse, qui cause
l’apparition d’un chancre, qui peut perdurer
des années.
63
Variole : cloques, sueurs, tremblements,
douleurs, vomissements. Eruptions cutanées
sur les mains et le visage. Le personnage
doit être alité et perd 1 PV par jour. Aucun
traitement (non-magique) n’existe. Le per-
sonnage peut tester sa FORCE (difficulté 6),
tous les deux jours pour stopper les effets de
la maladie. S’il guérit, sa peau reste constel-
lée de petits creux.
Lèpre : jaunissement de la peau, chute des
dents et des doigts. Le personnage subit un
malus de 1 à toutes ses actions pendant 1D4
tion de bubons rouges et noirs. Le person-
nage subit un -2 à toutes ses actions et perd
1 PV par jour. Aucun traitement (non-
magique) n’existe. Le personnage doit
dépenser 1 point d’Espoir pour avoir le droit
de tester sa FORCE (difficulté 7) afin de
survivre à la peste. Il ne peut faire ce test
que tous les deux jours.
Poison Virulence
Intoxication alimentaire 3
Spores vénéneux 4
Venin de serpent 5
Arsenic 6
La virulence du poison doit augmenter d’un
ou deux points si la dose inoculée est très
importante.
EFFETS DES POISONS
Intoxication alimentaire : vomissements,
fatigue. Le personnage subit un -1 à toutes
ses actions physiques pendant une journée.
Spores vénéneux, champignons : engour-
dissement, fatigue, sueurs. Le personnage
perd 1 PV.
Venin de serpent : les effets sont variés, et
peuvent être paralysants, mortels (perte d’1
PV par heure ou par minute selon la viru-
lence du venin, pour chaque test de FORCE
raté) ou provoquer des nécroses.
Arsenic : violents maux de ventre, nausées,
vomissements ou diarrhées, convulsions,
puis délire et mort. Le personnage perd 2
PV par jour, 1 seul s’il réussit un test de
FORCE chaque jour.
Le feu
Les brûlures constituent un danger courant
dans une aventure : torches, feux de camp,
granges en feu, incendies de forêt…
Une torche enflammée cause 2 points de
dégâts.
Tomber dans un feu de camp cause 3
points de dégâts.
Être dans un incendie cause 4 points de
dégâts par tour.
Rappel : ce qui tue en premier lors d’un
incendie ou sur un bûcher est la fumée
asphyxiante (voir ci-après).
L’asphyxie, la noyade
Un personnage qui ne peut plus respirer
perd automatiquement 1 PV par tour, tant
qu’il ne s’est pas sorti de cette situation. Bien
sûr, l’armure ne compte pas contre ce type
de dégâts.
La faim, la soif
Ne rien manger, ou en quantité très insuffi-
sante fait perdre 1 Point de Vie par jour.
Ne rien boire, ou en quantité très insuffi-
sante, fait perdre 2 Points de Vie par jour.
Le froid
Subir des températures glaciales fait perdre
1 Point de Vie toutes les deux heures si le
personnage n’est pas suffisamment couvert.
Guérir
Les aventuriers seront sans doute mis à mal
au cours de leur vie. Coups, blessures,
maladies, chutes, il leur faudra souvent
prendre du repos pour repartir du bon pied.
Voici les règles concernant la guérison des
personnages.
Se reposer
Se reposer permet aux héros de regagner 1
PV par jour de repos complet. Si les
personnages continuent de voyager, se
battre, chasser, monter à cheval, ils ne
regagnent qu’1 PV tous les deux jours.
Les premiers soins
Soigner une plaie ouverte nécessite un test
de Sens + Lettré ou Forestier (difficulté 4).
En effet, les voyageurs ont l’habitude de se
blesser et de se soigner rapidement.
En cas de succès, la plaie ne s’infecte pas.
Chaque degré de réussite permet de rega-
gner 1 PV.
En cas d’échec (ou de non-intervention), la
plaie peut s’infecter les jours suivants.
En cas d’échec critique, la plaie pourra
s’infecter, et le personnage perd 1PV sup-
plémentaire dû à la maladresse du soignant.
La médecine
Établir un diagnostic dépend d’un test
d’ESPRIT + Lettré et pratiquer des actes de
chirurgie nécessite un test de SENS + Lettré.
64
 L’Espoir & l’ Ombre
L’Espoir permet aux héros de se dépasser et
d’accomplir de grandes choses. Vous trou-
verez dans ce chapitre comment l’utiliser, et
comment le regagner.
L’Ombre représente les mauvais côtés du
héros, son côté sombre. C’est en quelque
sorte l’inverse de l’Espoir. Plus elle aug-
mente et plus le personnage deviendra
égoïste, mauvais, jaloux, et traître.
L’Espoir
Mélange de courage, de chance, de ténacité
et d’espérance, l’Espoir donne aux premiers
rôles la possibilité de déjouer le destin.
Utilisation de l’Espoir
Les points d’Espoir peuvent être utilisés de
plusieurs manières.
Relancer un test
Un point d’Espoir peut être utilisé immédia-
tement après un test échoué pour relancer
les dés. On peut rejouer ce test jusqu’à
l’épuisement des points d’Espoir.
Ajouter 1 degré de réussite à un succès
Si un personnage a réussi son action, le
joueur peut dépenser un point d’Espoir pour
ajouter un degré de réussite.
Regagner 1 Point de Vie
Un personnage peut regagner à tout mo-
ment 1 Point de Vie en dépensant 1 point
d’Espoir. C’est en quelque sorte le second
souffle du personnage. Il ne se laisse pas
abattre si facilement.
65
OPTION : L’ESPOIR EN EQUIPE
Si vous souhaitez renforcer l’esprit d’équipe
parmi les joueurs, mettez en commun les
points d’Espoir. Vous pouvez les matériali-
ser par des jetons par exemple, ou des billes
dans un pochon.
Dès qu’un personnage est en difficulté, il
pourra ainsi piocher un point d’Espoir dans
la bourse commune, si la majorité des
autres joueurs est d’accord.
Regain de l’Espoir
L’Espoir se regagne de plusieurs façons.
Un nouveau scénario
Les personnages regagnent tous leurs points
d’Espoir au début de chaque scénario. C’est
une nouvelle histoire qui commence, et les
personnages sont en pleine possession de
leurs moyens.
Passer un bon moment
Lorsque les héros passent un moment
particulièrement agréable dans le scénario,
le MJ peut leur redonner un point d’Espoir.
Festoyer après une belle victoire, tomber
amoureux, être acclamé de tous, retrouver
les siens après une très longue absence…
Bien interpréter son personnage
Si un joueur interprète particulièrement
bien son personnage, son travers, ses
mimiques, et qu’il impressionne par ses
répliques bien senties et dans le ton de
l’histoire, le MJ peut le récompenser en lui
faisant regagner un point d’Espoir.
Ce gain doit demeurer exceptionnel.
66
Avoir un éclair de génie
Parfois les joueurs peuvent avoir « LA »
bonne idée au bon moment, celle qui sur-
prend toute la table par son ingéniosité.
Dans ce cas, le MJ ne doit pas hésiter et
redonner à ce joueur un point d’Espoir.
67
L’Ombre
Les points d’Ombre
L’Ombre est un signal, qui donne aux
joueurs la limite à ne pas dépasser dans la
conduite de leur personnage.
En effet, les héros de Sherwood sont certes
des hors-la-loi, mais ne sont pas des êtres
vils et cruels. Ce sont des braves, qui résis-
tent à l’oppression du Prince Jean en atten-
dant le retour de leur véritable roi : Richard
Cœur-de-Lion.
Ainsi, tout ce qui déroge nettement au
principe de justice prôné par la bande de
Robin est susceptible de faire gagner des
points d’Ombre.
Tous les personnages commencent leur
aventure sans aucun point d’Ombre.
Gagner de l’ Ombre
Les personnages gagnent des points
d’Ombre lorsqu’ils commettent un acte
cruel, ignoble, ou injuste, et qu’ils ne respec-
tent pas le Code d’Honneur des hors-la-loi.
Vous trouverez ci-dessous une liste non-
exhaustive de ces actes et de leur gain en
Ombre.
Acte répréhensible Ombre
Tuer de sang-froid un innocent,
+2
abuser d’une femme
Torturer, être cruel +1
Se servir de son statut pour
+1
quelque chose d’injuste
Abandonner ses amis en dan-
+1
ger
Garder tout l’or d’une rapine
+1
pour soi
Blesser, menacer des innocents,
+1
les faire chanter
Conséquences
Chaque point d’Ombre gagné fait dispa-
raître un point d’Espoir.
Exemple : Reynhold a 3 points d’Espoir
(score initial). S’il gagne 1 point d’Ombre,
son score d’Espoir sera maintenant de 2. Et
si un jour il devient si cruel et égoïste qu’il
atteint 3 points d’Ombre, il ne pourra plus
faire appel à son Espoir, réduit à 0.
Si les points d’Ombre d’un personnage font
descendre l’Espoir du personnage en-
dessous de zéro, le PJ ne peut plus être
joué. Il devient un PNJ égoïste, cruel, et
traître, au service du Meneur de Jeu. Le
joueur devra créer un nouveau personnage
plus vaillant et bon que l’ancien, s’il sou-
haite rejouer.
Utiliser les points d’ Ombre
Les points d’Ombre ne peuvent être
utilisés tant que le personnage a encore
de l’Espoir en lui.
En revanche, les PNJ ne disposant que de
points d’Ombre peuvent les utiliser de la
même manière que l’Espoir :
- Relancer un test
- Ajouter un degré de réussite
- Regagner 1 Point de Vie
Cependant, ces points d’Ombre ne peuvent
être utilisés que pour faire le mal et agir de
façon vile et traitresse.
Ce sont en quelque sorte les points d’Espoir
des « grands méchants » du scénario.
Diminuer l’ Ombre
Perdre des points d’Ombre est très difficile.
Il faut pour cela que le personnage soit
repentant et adopte une conduite exem-
plaire, sur une longue durée.
Ainsi, chaque scénario où le personnage a
été entièrement héroïque, bon, juste et
chevaleresque, permet d’effacer 1 point
d’Ombre à la conclusion de l’aventure.
Cela peut être une bonne occasion pour le
joueur d’interpréter les remords de son
personnage, qui deviendra un héros « écor-
ché vif » au passé trouble, mais qui souhaite
se racheter.
68
 L’expérience
Plus un hors-la-loi vit des aventures, et plus
il accumule de l’expérience. Petit à petit, il
pourra devenir une figure incontournable
du camp, et développer ses capacités. Pour-
tant, dans de nombreuses séries ou romans,
les héros ne gagnent jamais en efficacité : ils
restent à leur niveau et continuent de vivre
des aventures palpitantes sans avoir besoin
de développer de nouvelles capacités. Si en
tant que Meneur de Jeu, vous souhaitez
appliquer ces principes, ignorez ce chapitre
et jouez sans les points d’expérience.
Les points d’expérience
Développer les capacités de son héros et le
faire monter en puissance est souvent un
moment très attendu par les joueurs.
En effet, des points d’expérience (ou PX)
sont distribués à la fin de chaque scéna-
rio pour récompenser les joueurs. Ces PX
permettent d’augmenter les Attributs et les
talents des personnages, ou acheter de
nouveaux atouts.
DISTRIBUTION DES PX
Combien de points d’expérience donner à la
fin d’un scénario ?
Le MJ doit fixer le gain d’expérience selon
deux critères :
- les objectifs du scénario : les joueurs ont-
ils réussi la mission qui leur était confiée ?
Si oui, de justesse ou bien avec brio ?
- l’interprétation des joueurs : ont-ils bien
joué leur personnage ? Y-a-t-il eu des dia-
logues savoureux ?
69
En général, si les joueurs ont rempli la
mission, que tout le monde s’est amusé, et
que la mission n’a pas été trop simple, le
MJ devrait donner entre 5 PX (mission
ratée, et interprétation moyenne) et 15 PX
(mission réussie avec brio grâce à de très
bonnes idées, et interprétation très réussie
des joueurs). La moyenne étant de 10 PX
pour un scénario réussi, avec une interpréta-
tion convaincante des joueurs.
DEPENSER SES PX
Attributs et Talents
Augmenter d’un cran un Attribut ou un
Talent coûte 10 PX.
Atouts
Acheter un atout de son profil coûte 10 PX.
Acheter un autre atout coûte 15 PX.
Acheter l’atout de base d’un autre profil
coûte 20 PX et doit être expliqué dans un
scénario (un chevalier ne peut devenir
magicien sans une solide explication).
Exemple : A la fin du scénario, Leo donne
à toute l’équipe 12 PX. Milàn les dépense et
fait passer le score de Forestier de Reynhold
de rien à D4. Il lui en reste 2, qu’il garde en
réserve pour plus tard.
.
70
 Magie et sortilèges
Ce chapitre décrit l’utilisation de la magie.
Bien évidemment, si vous ne souhaitez pas Conditions
inclure de fantastique dans votre version du
mythe, nul besoin de le lire, vous pourrez
Pour avoir accès à la magie, il faut obliga-
très bien jouer sans.
toirement posséder l’Atout « Magie ». Sans
quoi, le personnage n’a pas le « don », qui
Les magies donne la possibilité d’utiliser la magie.
Il n’y a pas qu’une, mais deux sortes de
magie: la magie blanche et la magie noire. Les sorts
La magie dans Sherwood reste très rare, et
ceux qui l’utilisent vivent souvent en ermite,
Un sortilège ne peut être lancé qu’une
tant ils effraient la population. Le rejet est
seule fois par jour.
d’ailleurs une bonne raison de rejoindre les
Cependant, dépenser un point d’Espoir ou
hors-la-loi de la forêt.
payer un Point de Vie permet de relancer
un sort déjà utilisé.
Magie blanche
La magie blanche est une magie qui fait le Sorts à la création
bien autour d’elle. Elle guérit les malades,
A la création, un personnage magicien doit
bénit les récoltes, et protège les croyants.
manier la magie blanche, car la magie
Mais elle peut aussi influer les sentiments
noire ne correspond pas à la morale de
d’autrui.
Robin.
Magie noire
Grâce au talent « Magie », un magicien
La magie noire, ou sorcellerie, est une dispose au départ de deux sortilèges.
magie qui fait appel aux aspects les plus Chaque fois qu’il reprend cet atout, il en
terribles de la magie. Elle peut blesser, tuer, gagne un nouveau.
maudire, et pire que tout : faire appel aux
puissances infernales. Exemple : Guinever la magicienne dispose
La magie noire est réservée aux adversaires à la création d’un atout de base « Magie »
des PJ. En effet, aucun sorcier manipulant et d’un atout supplémentaire. Elle reprend
cet art occulte ne pourrait être accepté « Magie » pour gagner un autre sortilège.
parmi les « Joyeux Compagnons ».

71
OPTION : Se pénaliser pour un sort
Vous pouvez si vous le souhaitez, per-
mettre aux magiciens de perdre un (et un
seul) niveau d’Attribut pour gagner un
sort supplémentaire. Cela reflète le prix à
payer d’un apprentissage long et pénible.
Exemple : Les Attributs de Guinever sont
les suivants :
FORCE D4
AGILITÉ D6
ESPRIT D10
SENS D6
CHARISME D6
Elle décide de perdre un niveau d’Attribut
pour obtenir dès le départ un sort supplé-
mentaire. Elle choisit de faire passer son dé
de SENS de D6 à D4.
Paramètres des sorts
Les sortilèges comportent plusieurs para-
mètres.
La difficulté est le score à atteindre avec les
dés pour jeter le sort.
La portée indique si le mage doit toucher
sa cible ( ) ou s’il peut jeter son sort « à
vue » ( ).
La durée donne le temps d’effet du sort.
Au-delà de cette durée, le sort se dissipe.
L’effet décrit la fonction du sort, et à quel
point il transforme la réalité.
Les degrés de réussite montrent les amé-
liorations possibles du sort en obtenant un
degré de réussite sur son test (voir « Degrés
de réussite »).
Le test de magie
Pour réussir à lancer un sortilège, il faut que
le mage réussisse un test de magie. Ce test
est soit un test standard comportant une
difficulté, soit un test d’opposition contre la
cible.
LE TEST STANDARD
Le test requis est un test d’ESPRIT + Lettré.
Il faut bien sûr que le résultat obtenu soit
supérieur ou égal à la difficulté du sort pour
qu’il fasse effet.
En cas de demi-réussite (score égal à la
difficulté), le sort fait effet, mais le mage
subit un désagrément, qui ne dure qu’une
heure (à consulter sur la table des désagré-
ments).
En cas d’échec, le sort ne fait pas effet. Le
mage pourra retenter son sort au prochain
tour en augmentant la difficulté de 1
(même pour un test d’opposition). Un sort
qui échoue n’est pas considéré comme
« lancé », et peut donc faire l’objet d’une
nouvelle tentative.
En cas d’échec critique, le sort ne fait pas
effet, et le mage subit un désagrément, à
tirer au sort. Il durera toute une journée.
D10 Désagréments de magie blanche
1 Picotements, grattements
2 Transpiration abondante
3 Mauvaise toux
4 Migraine
5 Vomissements
6 Vieilles cicatrices se rouvrent
7 Hallucinations
8 Extinction de voix
9 Fatigue (-1 aux tests de FORCE)
10 Vue troublée (-1 aux tests de SENS)
72
D10 Désagréments de magie noire
1 Odeur de soufre, des poils brûlent
2 Pustules, bubons sur le corps
3 Le lait tourne, et les fruits pourrissent
4 Les animaux sont nerveux, crient
5 Crachats de sang
6 Yeux rouges
7 Ongles poussent très vite
8 Marques de griffures sur la peau
Puanteur (-1 aux tests de CHA-
9 Avec ses trois degrés elle choisit de protéger
RISME)
10 Pied-bot (-1 aux tests d’AGILITÉ)
LE TEST D’OPPOSITION
Lorsque le sort nécessite un test
d’opposition, il faut que le mage réussisse
un test d’ESPRIT + Lettré contre l’ESPRIT
+ Lettré de sa cible.
Parfois, le test d’opposition demandera un
test d’ESPRIT + Lettré contre la FORCE +
Lettré de la cible. Cela sera alors indiqué.
En cas d’égalité, le sort réussit sur les figu-
rants et les seconds rôles mais échoue sur les
premiers rôles.
Degrés de réussite
Pour les tests standards comme pour les
tests d’opposition, obtenir un ou plusieurs
degrés de réussite permet d’augmenter les
effets du pouvoir.
Chaque sort donne les possibilités
d’augmenter son effet, en montrant des
pictogrammes, dont voici la signification :
⛨ : l’effet est augmenté de 1 point (si c’est
un bonus, un dégât, etc.).
: le sort peut affecter une cible supplé-
mentaire.
 : la durée du sort s’ajoute à la durée
initiale.
73
Exemple : Guinever est une magicienne
expérimentée (D10 en ESPRIT et D10 en
Lettré). Elle souhaite jeter un sort de Protec-
tion contre le mal (difficulté 5).
Elle jette ses deux D10 et obtient 5 et 10.
Elle rejette le 10, qui donne 8, soit un total
de 18 ! Une réussite extraordinaire, qui lui
confère 3 degrés de réussite.
Le sort indique que les degrés de réussite
possibles sont : ⛨ .
une cible supplémentaire (son ami Gill) et
d’augmenter les effets de la protection de 2
points avec les deux degrés restants. Les
deux amis bénéficieront d’une protection de
3 points (au lieu de 1) pendant toute la
durée du sort (1 minute).
Si elle avait choisi le bonus de durée pour
ses deux degrés restants, les deux amis
auraient eu une protection de 1 point pen-
dant 3 minutes (1 + 1 + 1).
JETER UN SORT EN COMBAT
Dans un combat, il y a deux cas de figure
lorsque l’on souhaite jeter un sort.
Soit, le personnage est en retrait, et il
procède à un test normal (donc sans oppo-
sition), soit le personnage est aux prises
avec un ennemi.
Et dans ce dernier cas, il sera très difficile
pour le mage de se concentrer tout en
évitant les coups, prononcer ses formules
magiques et parvenir à jeter son sort.
Pour représenter cette difficulté, jeter un
sort en plein combat demande deux tests :
- le premier est un test d’opposition
d’AGILITÉ (ou FORCE) + Guerrier
contre FORCE + Guerrier de l’adversaire.
Si le mage remporte ce test, il a réussi à se
défendre, tout en gardant sa concentration.
- le second test est le test normal de ma-
gie : ESPRIT + Lettré, correspondant au
sort voulu.
Sorts de magie blanche
Vous trouverez dans cette section vingt DONNER LA CHANCE
sortilèges de magie blanche. Difficulté : 4
Portée : Durée : 1 journée
ACCOUCHER SANS DOULEUR Effet : la cible gagne un bonus de +1 à
Difficulté : 3 utiliser après un test, réussi ou non. Le
Portée : Durée : 1 heure porte-chance perd son effet après utilisation.
Effet : ce sort permet à la cible d’accoucher Degrés de réussite :  ⛨
sans risque pour le bébé ni pour elle-même.
Les douleurs sont également très atténuées. ÉTEINDRE LE POISON
Degrés de réussite :  Difficulté : Virulence du poison
Portée : Durée : immédiat
AIGUISER UNE LAME Effet : le poison arrête sa progression et la
Difficulté : 5 cible regagne 1 PV. Ce sort n’a pas d’effet
Portée : Durée : 1 minute contre les poisons magiques.
Effet : une arme tranchante touchée par le Degrés de réussite : ⛨
mage devient incassable et augmente ses
dégâts de 1 point. GUERIR LE MALADE
Degrés de réussite : ⛨ Difficulté : Virulence de la maladie
Portée : Durée : immédiate
AVOIR LE PIED LEGER Effet : la maladie arrête sa progression et la
Difficulté : 4 cible regagne 1 PV. Ce sort n’a pas d’effet
Portée : Durée : 1 minute contre les maladies magiques.
Effet : l’AGILITÉ de la cible augmente Degrés de réussite : ⛨
d’un niveau (son dé progresse d’un cran).
Degrés de réussite : ⛨ NOUER LA CORDE
Difficulté : 4
CREER LE PHILTRE D’AMOUR Portée : Durée : 1 minute
Difficulté : 6 Effet : la cible est dans l’incapacité de bou-
Portée : x Durée : 1 mois ger ses jambes pendant toute la durée du
Effet : le philtre d’amour peut avoir deux sort. Elle peut continuer à se battre si elle est
effets. Soit le buveur tombe amoureux de la à portée de son adversaire.
prochaine personne qu’il rencontre, corres- Degrés de réussite : 
pondant à sa sexualité ; soit le philtre, bu
par deux cibles, les fera tomber éperdument NOUVELLES
amoureuses l’une de l’autre. Difficulté : 4
Degrés de réussite :  Portée : x Durée : immédiate
Effet : ce sort permet de savoir si la cible du
DELIVRER L’AME sort est en danger. On prend un de ses
Difficulté : 5 effets (objet, vêtement, cheveu…) qu’on
Portée : Durée : immédiat attache à un bout de bois. Si le bois noircit
Effet : la cible du sort est délivrée de c’est que la cible court un grave danger.
l’emprise maléfique d’un envoûtement. Sinon, c’est qu’il n’y a rien à craindre.
Degrés de réussite : Degrés de réussite :

74
OUVRIR L’ŒIL
Difficulté : 4 SERRER LE POING
Portée : Durée : 1 minute Difficulté : 4
Effet : les SENS de la cible augmentent Portée : Durée : 1 minute
d’un niveau (son dé progresse d’un cran). Effet : la cible voit sa FORCE augmenter
Degrés de réussite : ⛨ d’un niveau (son dé progresse d’un cran).
Degrés de réussite : ⛨
PARLER AVEC LES ANIMAUX
Difficulté : 4 SE PROTEGER DU MAL
Portée : Durée : 1 minute Difficulté : 5
Effet : le mage peut comprendre et parler Portée : Durée : 1 minute
avec un animal pendant la durée du sort. Effet : la cible gagne 1 point de protection
Degrés de réussite :  contre les attaques physiques dirigées contre
elle (inutile contre les chutes).
RECOLTER DE NOUVEAU Degrés de réussite :  ⛨
Difficulté : 4
Portée : Durée : immédiate SOIGNER LE BLESSE
Effet : un arbre donne des fruits mûrs en Difficulté : 4
quelques secondes, suffisamment pour Portée : Durée : immédiat
remplir un sac. Ce sort peut aussi être lancé Effet : la cible regagne 2 PV. La blessure ne
sur (ESPRIT) m² de récoltes. s’infectera pas.
Degrés de réussite : ⛨ Degrés de réussite : ⛨

RENDRE LES DOIGTS FLASQUES SOURIRE A SON PROCHAIN

Difficulté : 3 Difficulté : 4
Portée : Durée : 1 minute Portée : Durée : 1 heure
Effet : les doigts de la cible deviennent plus Effet : le CHARISME de la cible augmente
mous, et elle devient donc moins adroite. d’un niveau (son dé progresse d’un cran).
Elle subit un malus de 1 à tout test nécessi- Degrés de réussite :  ⛨
tant l’usage des doigts..
Degrés de réussite :  ⛨ SOUFFLER UN ORDRE
Difficulté : Opposition
SE CHANGER EN UN ANIMAL Portée : Durée : 1 heure
Difficulté : 6 (soi-même) 8 (autrui) Effet : la cible du sort est poussée à agir
Portée : Durée : 1 heure comme souhaite le mage. Elle ressent au
Effet : la cible se transforme en un animal choix : amitié, jalousie, amour, joie, peine,
de Dieu : aigle, hirondelle, rossignol, co- rancœur, ou haine.
lombe, cheval, coccinelle, coq, cygne, Ce sortilège influe le comportement, mais
abeille, cerf, ou bœuf. Si elle est frappée, elle n’opère pas un changement radical et ne
reprend immédiatement forme humaine. peut forcer la cible à commettre un suicide
Seul son corps se transforme, et la cible ou tuer un de ses amis par exemple.
laisse tomber ses vêtements et tout ce qu’elle Degrés de réussite : 
transporte.
Degrés de réussite : 

75
Sorts de magie noire REJOINDRE LES OMBRES
Vous trouverez dans cette section une Difficulté : 6
vingtaine de sortilèges de magie noire. Portée : Durée : 1 minute
Effet : la cible doit rejoindre une zone
MAUVAIS ŒIL d’ombre pour que ce sort fonctionne. Une
Difficulté : 3 fois dans cette zone, le sort se déclenche et
Portée : Durée : 24 heures la cible est invisible pendant toute la durée
Effet : la cible souffrira d’un malus de 1 sur du sort.
sa prochaine action physique. Le mauvais Degrés de réussite : 
œil se dissipe après avoir appliqué son effet.
Degrés de réussite :  ⛨ CREER L’ILLUSION
Difficulté : 5
POURRISSEMENT Portée : Durée : 1 minute
Difficulté : 3 Effet : le mage crée un mirage, une illusion
Portée : Durée : immédiate visuelle et auditive. Déceler que c’est une
Effet : la cible doit être un objet inanimé ou illusion nécessite un test réussi de SENS +
une plante. La cible flétrit ou pourrit, le bois Lettré (difficulté 6).
s’effrite et devient fragile, le métal rouille, la Degrés de réussite : 
viande devient faisandée.
Degrés de réussite : PARLER AVEC UN MORT
Difficulté : 5
EMPOISONNER LE CORPS Portée : Durée : 1 heure
Difficulté : Virulence choisie Effet : le mage doit recueillir les restes d’un
Portée : Durée : immédiate mort et les enfermer dans un coffre ou un
Effet : le sorcier choisit une virulence pour jarre. Une fois le sort lancé, il pourra poser
son poison magique, qui deviendra une des questions au mort qui ne répondra que
difficulté pour la résistance de la cible. par des coups sur les parois de sa « prison »,
Celle-ci devra réussir un test de FORCE + et qui signifieront soit « oui », soit « non ».
Lettré pour résister au poison car c’est un Degrés de réussite : 
mal d’origine magique. Le poison fait
perdre 1 PV par jour et provoque une forte PACTISER AVEC UN DEMON
fièvre alitant la cible. La cible doit tester sa Difficulté : 10
FORCE chaque jour et deux succès d’affilée Portée : Durée : 24 heures
annulent les effets du poison. Effet : après avoir tracé un pentacle au sol
Degrés de réussite : ⛨ et proféré des incantations durant toute une
nuit, le sorcier invoque un puissant démon
OUVRIR UNE BLESSURE qui lui obéira pendant la durée du sort.
Difficulté : 4 Passé cette durée, le démon disparaîtra. Ce
Portée : Durée : immédiat pacte peut rendre fou le sorcier s’il ne réussit
Effet : comme une lame invisible tranchant pas un test d’ESPRIT + Lettré (difficulté 6)
la peau, ce sort fait perdre immédiatement 2 après l’invocation.
PV à la cible. Degrés de réussite : 
Degrés de réussite : ⛨

76
ENVOUTER UN HUMAIN laisse tomber ses vêtements et tout ce qu’elle
Difficulté : 5 transporte. Si elle est frappée dans sa nou-
Portée : Durée : 1 semaine velle forme, elle reprend immédiatement
Effet : le sorcier doit posséder une poupée forme humaine.
de cire, de chiffon ou de bois, représentant Degrés de réussite : 
la cible, ainsi qu’une chose lui appartenant
(tissu, cheveu, ongle…) ou la représentant PARLER AVEC LES ANIMAUX
(une peinture par exemple). Une fois Difficulté : 4
l’envoûtement lancé, le sorcier peut faire Portée : Durée : 1 minute
souffrir la cible à distance en brûlant ou Effet : le mage peut comprendre et parler
piquant la poupée par endroits. avec un animal pendant toute la durée du
Fièvres, douleurs, brûlures, blessures, pour- sort. Vous ne pouvez parler qu’avec un
ront être infligées quotidiennement. animal du Diable.
Degrés de réussite : ⛨ Degrés de réussite : 

CREVER LES YEUX REVEILLER LES MORTS

Difficulté : 6 Difficulté : 6
Portée : Durée : 1 minute Portée : Durée : 1 heure
Effet : la cible est aveuglée pour toute la Effet : le mage éveille un cadavre (cible du
durée du sort. Tous les tests nécessitant la sort), qui se relève et devient un mort-
vue sont pénalisés de -3. Les tests dont la vivant à son service pendant toute la durée
vue dépend entièrement (tirer à l’arc, re- du sort.
marquer un détail…) échouent automati- Degrés de réussite : 
quement.
Degrés de réussite :  VOIR DE NUIT COMME DE JOUR
Difficulté : 3
CREER UNE FLAMME NOIRE Portée : Durée : 1 heure
Difficulté : 4 Effet : la cible peut voir la nuit comme en
Portée : Durée : 1 minute plein jour pendant toute la durée du sort.
Effet : le sorcier embrase un objet qui Degrés de réussite : 
s’auréole d’une flamme aux reflets sombres
qui pourra enflammer des vêtements ou
ÉTRANGLER
créer un incendie. Si c’est une arme, ses
Difficulté : 5
dégâts augmentent d’1 point.
Portée : Durée : 1 minute
Degrés de réussite : 
Effet : la cible perd 1 PV par tour tant
qu’elle ne réussit pas un test de FORCE +
SE TRANSFORMER EN ANIMAL
Lettré (difficulté 4) pour résister à l’asphyxie.
Difficulté : 6 (soi-même) 7 (autrui)
Degrés de réussite :  ⛨
Portée : Durée : 1 heure
Effet : la cible se transforme en un animal
MODELER LE VISAGE
du Diable : chat noir, mouche, bouc, loup,
Difficulté : 5
serpent, chauve-souris, crapaud, pie, éper-
vier, araignée, âne, rat, ou porc. Portée : Durée : 1 heure
Seul son corps se transforme, et la cible Effet : le sorcier modifie le visage de la cible
(ou le sien, s’il est devant un miroir) jusqu’à

77
ce qu’il ait une toute autre apparence. Il
peut faire pousser ses cheveux, rétrécir son
nez, modifier sa dentition, la couleur de ses
yeux… Ce sort ne change que le visage et
pas la taille ou la corpulence.
Degrés de réussite : 

MAIN DU DIABLE
Difficulté : dégâts souhaités
Portée : Durée : 1 tour
Effet : le sorcier voit sa main rougir, jusqu’à
devenir cramoisie. S’il touche un ennemi au
round suivant, il infligera des dégâts équi-
valents à la difficulté choisie. Les armures
protègent contre ce type de dégâts.
Degrés de réussite : ⛨

VOIR L’AVENIR
Difficulté : 5
Portée : Durée : 1 minute
Effet : le sorcier regarde dans un miroir ou
une étendue d’eau, et il pourra y apercevoir
ce qui arrivera probablement à propos
d’une personne en particulier. Le MJ peut
donner des visions précises ou floues.
Degrés de réussite : 

78
 La Foi intense, qui ne pourra être récupérée
qu’après une bonne nuit de sommeil.
La Foi peut parfois faire des miracles. Un Degrés de réussite : ⛨
premier rôle peut ainsi acquérir cette possi-
bilité en choisissant le profil de Moine. LA JUSTICE
Difficulté : 5
Évidemment si vous ne souhaitez pas que Portée : Durée : immédiat
les moines aient accès à certaines formes de Effet : ce pouvoir permet d’infliger à un
capacités extraordinaires, supprimez cette adversaire exactement le même coup qu’il
possibilité et donnez un autre atout au vient de porter à la cible du sort.
personnage de Moine. Degrés de réussite : ⛨

Les pouvoirs de la Foi fonctionnent de la LA PRUDENCE

même façon qu’un sortilège, sauf qu’il n’y a Difficulté : 4
pas de risque de désagrément magique.
Portée : Durée : 1 minute
Néanmoins, les capacités des Moines sont
plus restreintes que celles des Mages. Effet : la cible gagne une protection de 1/1.
Cette protection n’augmente pas la protec-
Pouvoirs de la Foi tion actuelle et la cible prendra simplement
la plus avantageuse : son armure ou le sort
de prudence.
LA FOI Degrés de réussite :  ⛨
Difficulté : 5
Portée : Durée : immédiat
LA FORCE
Effet : ce pouvoir est surnommé « Vade Difficulté : 6
Retro », et permet de chasser les créatures
Portée : Durée : une heure
des ténèbres, comme les démons, et les
Effet : la cible peut si elle souhaite, relancer
mort-vivants. En cas de réussite sur son test,
les créatures doivent reculer ou encaisser son dé de FORCE (elle devra accepter ce
immédiatement une perte de 3 PV. second résultat) pendant toute la durée du
Degrés de réussite : ⛨
sort.
Degrés de réussite : 
L’ESPERANCE
Difficulté : 4
LA TEMPERANCE
Difficulté : 5 si , 4 si
Portée : Durée : une heure
Effet : la cible gagne 1 point d’Espoir tem- Portée : Durée : une minute
poraire à utiliser dans l’heure. Effet : le prêtre parvient à calmer
Degrés de réussite :  ⛨ l’agressivité de la cible. Elle n’en devient pas
amicale pour autant, mais ne souhaite plus
en venir aux armes.
LA CHARITE
Degrés de réussite : 
Difficulté : 3
Portée : Durée : immédiat
Effet : le prêtre perd 1 PV et en fait rega-
gner 2 à la cible. La perte de PV du prêtre
n’est pas une blessure, mais une fatigue

79
 Les objets enchantés
Les déchirures sont autant de passages vers
l’Arcadie, et elles peuvent aussi bien provo-
quer la venue de créatures mauvaises et
dangereuses que celle de fées généreuses
envers les bonnes âmes.
Certains objets provenant du royaume
féérique, ou bien transformés ici par magie,
peuvent tomber entre les mains des hors-la-
loi (ou de leurs ennemis !). Les objets qui
suivent doivent être donnés avec parcimo-
nie, et peuvent disparaître à tout moment,
lorsque le MJ le juge approprié. En effet, les
cadeaux des fées ne sont jamais perma-
nents, et finissent tôt ou tard par s’évaporer.
ARMURE FAE
Cette armure de chevalier
fae finement ouvragée offre
une protection de 3/3. De
plus, elle est d’une légèreté
sans égale, et laisse son
porteur libre de ses mouvements. Ces
splendides armures des chevaliers fae sont
extrêmement rares.
BONNET ROUGE
Ce bonnet pointu et écarlate
semble avoir été trempé dans
du sang. Il retombe vers
l’arrière de la tête, et on peut
parfois voir une goutte de
sang tomber. Il s’adapte à son porteur et lui
permet d’augmenter d’un cran son dé de
Guerrier.
BOTTES DE FARANDOLE
Ces bottes de cuir très con-
fortables s’adaptent au pied
de leur porteur, et lui per-
mettent d’augmenter d’un
cran son dé d’AGILITÉ.
BOUCLIER DE CHENE
Ce bouclier de bois de
chêne cerclé d’argent permet
d’ignorer la première bles-
sure encaissée lors d’un
combat.
BRAIES BARIOLEES
Ce pantalon multicolore ne
peut être porté que par un
homme. Il s’adapte à son
porteur, et augmente d’un
cran son dé de CHARISME
pour toutes les actions où il doit s’attirer la
sympathie.
BRANCHE D’ARGENT
Cette branche d’arbre recou-
verte de poussière d’argent
permet de dissiper les effets
d’un sort, d’une illusion, d’un
objet enchanté ou d’une
malédiction. Elle reprend son aspect de bois
après avoir « absorbé » la magie ciblée, et
ne pourra plus être utilisée une autre fois.
CAPE DE LA FORET
La cape de la forêt permet de
se dissimuler parmi les feuil-
lages et les troncs d’arbres,
car elle prend la couleur de
son environnement.
Le personnage qui tente de se cacher gagne
un bonus de +3 à son test. Cette cape ne
fonctionne qu’en forêt.
CAPUCHON DES MILLE SAVOIRS
Ce capuchon en laine de
couleur noire permet à son
porteur d’augmenter d’un
cran son dé d’ESPRIT.
CEINTURON DES OGRES
Ce gros ceinturon à la boucle
en os s’adapte aux dimen-
80
sions de son porteur. Il lui permet
d’augmenter d’un cran son dé de FORCE.
CHEVAL DE BOIS
C’est un cheval fait de bois
et de racines. Il prend vie
une fois par jour, et galope à
une vitesse deux fois supé-
rieure à celle d’un cheval. Il
ne fatigue jamais, et peut porter jusqu’à
deux personnes.
COLLIER DE DISCERNEMENT
Ce collier permet à son
porteur de déceler tous les
sortilèges, les sorciers, les
illusions et les objets enchan-
tés qui l’entourent. Il ne
saura pas dans le détail leurs capacités, mais
connaîtra leur nature magique.
COURONNE DE FLEURS
Cette couronne de fleurs
blanches et jaunes ne peut
être portée que par une
femme. Elle augmente d’un
cran son dé de CHARISME
pour toutes les actions où elle doit s’attirer
la sympathie.
ÉPEE FAE
Cette épée longue est d’une
finesse et d’une légèreté
remarquable. Ses dégâts sont
de 4 et on peut l’utiliser avec
l’Attribut AGILITÉ.
FLECHES D’ARGENT
Ces flèches infligent des
dégâts de 4 contre toutes les
créatures magiques, et de 5
contre les loups maudits ou
les hommes-loups.
81
FLECHES DES SAISONS
Quatre flèches aux effets bien différents.
La flèche blanche du prin-
temps permet d’utiliser un
point d’Espoir gratuitement
si la flèche touche sa cible.
La flèche verte de l’été peut s’enflammer sur
la simple volonté de l’archer (pendant son
vol ou à l’impact par exemple).
La flèche rouge de l’automne, une fois
décochée, se scinde en deux traits qui peu-
vent toucher deux cibles différentes.
La flèche noire de l’hiver engourdit la cible
comme si elle était enveloppée par le froid.
Elle subit un -1 à toutes ses actions tant que
la blessure est ouverte.
Ces flèches ne s’abiment pas après un tir, et
peuvent être récupérées.
FLUTE DES SATYRES
Cette flûte de pan permet, en
réussissant un test de SENS
+ Lettré (difficulté 3 + le
nombre de cibles), de jouer
une mélodie envoûtante qui fera danser
certaines cibles dans l’auditoire. Si ces cibles
sont attaquées pendant leur gigue, le sort
prendra fin immédiatement.
GANTS VERTS DES LUTINS
Ces gants verts au liseré d’or
s’adaptent aux mains de leur
porteur. Ils lui permettent
d’augmenter d’un cran son
dé de Filou.
HACHE TROLL
Cette hache de pierre cou-
verte de symboles gravés.a la
propriété de revenir dans la
main de son propriétaire,
lorsqu’elle est lancée sur un
ennemi et qu’elle a atteint son but. Si le tir
échoue, la hache reste au sol. Ses dégâts
sont de 3, et il faut au minimum D8 en
FORCE pour la porter.
MASQUE DE LOUP
Ce masque de bois est gros-
sièrement taillé pour ressem-
bler à une tête de loup. Son
porteur peut se faire obéir des
loups (ainsi que des loups maudits). Cer-
tains masques transforment aussi leur
propriétaire en loup les nuits de pleine lune.
MIROIR DE VERITE
Le propriétaire de ce miroir
peut poser une question par
jour à son reflet. Celui-ci lui
répondra en disant la vérité
(le MJ pourra donner une réponse plus ou
moins ambigüe s’il le souhaite).
PARCHEMIN DE LA CONNAISSANCE
Ce parchemin de plusieurs
mètres de long rédigé dans
une langue inconnue permet
d’augmenter d’un cran son
dé de Lettré.
PIECE DE DECISION
Cette pièce d’or permet tou-
jours de prendre la meilleure
décision ou direction (décidée
à pile ou face).
PIERRE SAUVAGE
Cette pierre taillée et cou-
verte de symboles gravés
permet à son possesseur
d’augmenter d’un cran son
dé de Forestier.
PLUME DU NID
Cette plume permet à son
possesseur de tomber de
grandes hauteurs sans subir
la moindre blessure. Le
personnage chutera alors
comme une plume en retombant lentement
sur le sol.
POIGNARD FAUCON
Poignard acéré dont la
poignée est taillée en tête de
faucon. Ses dégâts sont de 3.
POUDRE D’EVASION
Cette poudre rougeâtre explose en un nuage
de fumée colorée et suffo-
cante (mais inoffensive)
lorsqu’elle est jetée au sol.
Elle permet de créer une
diversion et de s’enfuir.
POUSSIERE D’OUBLI
Cette poussière bleutée
doit être soufflée au visage
de la cible. Celle-ci perdra
alors la mémoire, et ne se
souviendra plus de ce qui
lui est arrivé ces 1d6 derniers jours.
SAC D’OR DES KOBOLDS
Cette bourse permet de
transformer de simples pièces
de cuivre en pièces d’or…
pour une journée seulement.
Les pièces transformées
reprendront leur aspect initial et l’acheteur a
tout intérêt à fuir avant que la supercherie
ne soit découverte.
SAC SANS FOND
Ce grand sac en toile permet
de stocker beaucoup plus
que son apparence laisse
suggérer. On peut y entre-
poser l’équivalent d’une
charrette pleine. Et le sac ne pèsera pas plus
lourd qu’un sac de grains. Tout être vivant
plongé dans le sac sans fond meurt au bout
de quelques minutes, étouffé.
82
 Contexte
Ce chapitre n’a pas pour vocation de don-
ner un long exposé sur l’Angleterre du XIIe
siècle, mais simplement de donner des
généralités qui pourront aider le MJ à situer
son récit. De plus, Sherwood se veut bien
plus proche d’une adaptation hollywoo-
dienne (qui se contrefiche des vérités histo-
riques) que d’un récit qui se voudrait histo-
riquement véridique ou plausible. Gardez
cela en tête pour ne pas vous sentir coincé
dans le « carcan de l’Histoire ».
Repères historiques
Voici quelques dates importantes concer-
nant aussi bien l’histoire de l’Angleterre
que celle de Robin. Ces dates sont simple-
ment données à titre indicatif, et vous n’en
aurez pas besoin pendant les parties.
1133 : Naissance d’Henri II.
1154 : Henri II devient Roi d’Angleterre.
1157 : Naissance de Richard Cœur-de-
Lion.
1167 : Naissance du Prince Jean.
1170 : Meurtre de l’archevêque Thomas
Becket dans la cathédrale de Canterbury.
Robert de Reynaud est nommé Sheriff de
Nottingham.
1178 : On raconte qu’un bandit nommé
Robin des Bois braconne et rançonne les
riches voyageurs dans la forêt de Sher-
wood.

1066 : Guillaume le Conquérant reven- 1179 : Robin commence à rassembler des

dique le trône d'Angleterre, franchit la gens autour de lui, dont Petit Jean.
Manche et défait Harold à Hastings.
Guillaume remplace en grande partie la 1180 : Robin rencontre Lady Marianne.
noblesse anglo-saxonne par la noblesse
normande et réorganise l'Angleterre sui- 1182 : Le Sheriff de Nottingham organise
vant le modèle féodal centralisé normand. un concours d’archers dans le but de piéger
Les domaines dont sont dotés les barons Robin.
normands sont dispersés, et situés des deux
côtés de la Manche, ce qui empêche la 1183 : Will l’Ecarlate rejoint la bande de
constitution de contre-pouvoirs territoriaux. Robin des Bois.
Guillaume couvre l'Angleterre de châteaux
forts (dont la célèbre Tour de Londres). Il 1184 : Instauration des 12 lois de la forêt
réforme la loi civile anglo-saxonne (Com- dans l’ « Assise de Woodstock ».
mon Law) en y introduisant des éléments
de la loi normande. Enfin il fait établir un
cadastre (Domesday Book), monumental
recensement de toutes les propriétés (1086).

83
84
Frère Tuck rejoint la bande non sans avoir
affronté Robin.
Allan-a-Dale rejoint aussi la bande, après
avoir retrouvé son amour, Ellen.
1189 : Henri II meurt. Richard I lui suc-
cède.
e
1190 : Richard part pour la 3 croisade.
William Longchamp, évêque d’Ely devient
Justiciar (premier ministre) en l’absence du
Roi. Le pouvoir entre les mains, il en abuse
immédiatement. Il confisque des terres pour
les donner à ses proches, vit dans le luxe le
plus excessif, et traite les autres nobles
comme ses laquais. Il ne parle pas du tout
l’anglais, et commence à se faire détester de
tous.
Il commet un outrage lorsqu’il envoie ses
hommes capturer Geoffrey, le demi-frère
bâtard du Roi Richard et de Jean, sous un
prétexte fallacieux. Ses hommes entrent
dans une église et molestent l’évêque.
1191 : Richard est en Terre Sainte.
Il est informé des abus de Longchamp et
envoie l’ordre de le révoquer si nécessaire.
1192 : Saladin et Richard signent une trêve.
Richard est capturé par Léopold d’Autriche
et livré à l’Empereur Henri VI du Saint-
Empire qui le garde prisonnier, et réclame
une rançon de cent cinquante mille marcs
d’argent, équivalant à deux années de
recettes du royaume d’Angleterre
William Longchamp est révoqué le 10
octobre, au profit de Walter de Coutances,
archevêque, diplomate et messager du Roi
Richard.
Le Prince Jean est reconnu comme l’héritier
du Roi. Il nomme William de Wendeval
comme nouveau Sheriff.
85
La situation actuelle
Le Prince Jean est le plus souvent à Londres,
et espère que son frère Richard meure en
prison. Il fait en sorte d’empêcher tout
versement de sa rançon, quelle que soit la
provenance de l’argent, même de sa mère
Aliénor.
Le Haut-Sheriff est à Nottingham et fait
régner la terreur dans le comté de Not-
tingham mais aussi ceux environnants.
Il enrage de voir une bande de hors-la-loi
lui résister, et obtenir le soutien de la popu-
lation.
La société féodale
La société anglo-saxonne est, à l’instar de
nombreux pays d’Europe, une société féo-
dale. Les souverains ont concédé des terres
aux nobles, ainsi que des droits administra-
tifs et judiciaires, en échange de leur obéis-
sance et de leur aide (militaire) si nécessaire.
90% de la population est rurale.
Les trois ordres
La société est divisée en trois ordres : les
clercs, les nobles et les travailleurs.
LE CLERGE
Les clercs œuvrent pour le salut des âmes,
et supervisent les trois grandes étapes de la
vie des hommes : le baptême, le mariage et
l’extrême onction. Ils sont extrêmement
respectés, et le fait que Robin et ses hommes
n’aient nullement peur de s’attaquer au
clergé est vécu comme un acte terrifiant.
LA NOBLESSE
Les nobles, en échange de leurs nombreux
privilèges, sont chargés de la guerre : ils
doivent verser leur sang et défendre les
habitants vivant sur leurs terres. Ils dispo-
sent de manoirs (mot normand), c’est-à-dire
d’une demeure, entre la maison paysanne
(pour les nobles modestes) et le château fort
(pour les plus riches).
Il faut distinguer les grands féodaux, limités
à 250 familles, dont les terres sont sciem-
ment morcelées à travers l’Angleterre afin
de ne pas concentrer trop de puissance dans
les mains de quelques barons, et la petite
noblesse, composée de seigneurs terriens
mineurs, et de chevaliers, plus nombreuse,
et aux terres plus réduites.
Les nobles rendent la justice sur leur terre,
et doivent trancher les litiges. Les condam-
nés doivent directement leur verser leur
amende. Ils perçoivent bien évidemment
des impôts, mais à cause de leurs terres
morcelées, ne peuvent lever d’armée digne
de ce nom.
LES TRAVAILLEURS, LES ROTURIERS
Les travailleurs forment l’écrasante majori-
té de la population : ce sont les paysans, les
serfs, les fermiers, les artisans, les mar-
chands, les pêcheurs… La plupart des
travailleurs sont des serfs qui mènent une
vie très difficile, faîte de labeur et de misère.
Une énorme différence existe entre les
roturiers selon qu’ils sont libres ou non-
libres.
Les hommes libres…
Les freemen représentent un tiers des rotu-
riers dans le comté de Nottingham. Ils
doivent fidélité à leur seigneur, payent le
cens (loyer de leur terre) et sont sous la
protection du seigneur. En échange, ils
doivent lui venir en aide en cas de besoin.
Ils peuvent s’ils le souhaitent, vendre leur
terre et transférer leurs droits et devoirs à
l’acheteur.
… et les esclaves
L’esclavage et le servage se mêlent dans des
frontières floues. L’esclavage est une tradi-
tion saxonne, que les Normands ont assi-
milée au servage.
Un non-libre est attaché à la terre : il ne
peut ni en disposer comme bon lui
semble, ni même quitter le domaine.
Ces paysans sacrifient leur liberté en
échange d'un lopin de terre et de la protec-
tion du seigneur. Ils sont attachés à cette
terre, de père en fils, et n'ont pas le droit de
la quitter ni de la vendre. Ces paysans
doivent verser à leur seigneur une rede-
vance annuelle, généralement en nature
(céréales...). Ils doivent aussi travailler une
partie de l'année sur les terres qui appar-
tiennent en propre à leur seigneur, la «
réserve ». Si leur fille se marie à l'extérieur
de la seigneurie, ils doivent verser une taxe
spéciale, dite de « formariage » pour com-
penser la perte de revenu qui s'ensuit pour
le seigneur. Enfin, à leur décès, ils doivent
aussi payer une taxe dite de « mainmorte »
pour pouvoir léguer leurs biens meubles
(outils...) à leurs héritiers légitimes.
Les serfs mènent donc une vie de labeur,
qui bénéficie entièrement au seigneur dont
ils dépendent.
La seule façon de s’affranchir de ces chaînes
et de fuir et de vivre assez longtemps dans
une ville. Selon l’adage, « l’air de la ville
rend libre », et si un serf reste un an et un
jour dans l’enceinte de la cité, son seigneur
ne pourra plus venir le récupérer.
Le Sheriff
Le Haut-Sheriff dispose des plus hautes
responsabilités dans le Comté, qu’il dirige
d’une main de fer. Il rend la justice (ou la
délègue à des baillis), les soldats sont sous
ses ordres, et il est le capitaine de la garde.
Le prélèvement des taxes lui incombe.
Il est aussi le responsable des forestiers
royaux.
86
87
 9- Nul ne devra transgresser ces lois en
Les lois de la forêt chassant ou par d’autres infractions.

10- Le déboisement, les enclos, et les débris

L’Assise de Woodstock en 1184 promulgue
illégaux dans la forêt doivent être examinés
12 lois, concernant les forêts, et qui concer-
et répertoriés.
nent donc particulièrement les bandits de la
forêt de Sherwood. Les forestiers royaux et
11- Tous les hommes doivent obéir à la
les chevaliers gardant la forêt royale veillent
convocation du chef forestier pour venir et
à ce que ces lois soient respectées, et depuis
entendre le plaidoyer du seigneur roi sur ses
l’émergence des hors-la-loi de Robin, leur
forêts.
nombre a fortement augmenté pour punir
les brigands et les braconniers.
12- Pour les deux premières infractions, des
mesures doivent être prises, mais pour une
1- Les infractions forestières seront doréna-
troisième infraction, la personne du trans-
vant punies non seulement par des
gresseur doit être prise.
amendes, mais aussi par la justice accom-
plie par Henry I.
Ainsi, il est clair qu’à part traverser la forêt
en empruntant ses routes, le peuple n’a
2- Nul ne doit avoir en sa possession un
aucun droit dans ces forêts. La chasse, la
arc, des flèches ou un chien à l’intérieur des
cueillette, la possession d’un arc ou d’un
forêts royales.
chien, la coupe du bois, ou faire paître des
e
bêtes y est rigoureusement interdit. La 12
3- Aucun bois provenant des forêts royales
loi indique même qu’à la troisième infrac-
ne peut être donné ou vendu, excepté pour
tion, la punition est la peine de mort. Pour
l’usage du propriétaire.
les deux premières infractions, il revient au
Sheriff de décider, mais en pratique, ce sont
4- Quiconque possède des bois dans une
les forestiers royaux et les chevaliers de la
forêt royale doit nommer ses propres fores-
forêt qui le décident : simple avertissement
tiers et s’assurer qu'ils ne commettent aucun
si le chevalier a un lien particulier avec le
acte contre le roi.
contrevenant, amende pécuniaire (la plupart
du temps impossible à payer par le bracon-
5- Les forestiers royaux doivent s’occuper
nier), ou le plus souvent mutilation : doigt
des bois des chevaliers dans la forêt.
coupé, main tranchée, œil crevé, oreille
coupée, ou ablation des testicules.
6- Tous les forestiers royaux doivent jurer
de faire respecter les lois de la forêt.

7- Chaque comté doté d’une forêt royale

doit avoir douze chevaliers pour garder la
venaison et les arbres, et quatre autres
chevaliers pour s’occuper de la cueillette.

8- Un forestier responsable de dégâts sur les

forêts devra être arrêté pour toute destruc-
tion inexpliquée.

88

Les langues
Les nobles Normands continuent de prati-
quer la langue franco-normande. C’est
aussi la seule connue du Roi Richard Cœur-
de-Lion. A la Cour et dans les châteaux des
grands seigneurs, on ne parle que le franco-
normand. Dans les tribunaux, les plaidoyers
et les arrêts sont prononcés dans la même
langue. Ainsi, le franco-normand est consi-
déré comme la langue de l’honneur, de la
chevalerie et de la justice, tandis que
l’anglo-saxon est laissé à l’usage des pay-
sans et des serfs.
Mais la communication nécessaire entre les
maîtres du sol et les êtres opprimés qui le
cultivent a donné lieu à un dialecte mélan-
geant les deux langues, l’anglo-normand,
qui leur permet de se faire comprendre les
uns des autres.
En termes de jeu : il faut nécessairement D4
en Lettré pour comprendre le franco-
normand. En dehors de cela, tous les PJ
savent parler la vieille langue anglo-
saxonne et le nouveau dialecte anglo-
normand.
Normands et Saxons
La séparation Normands/Saxons n’est pas
aussi rigide qu’on pourrait le croire. En effet,
après plus d’un siècle d’occupation, les
relations entre les deux populations ne sont
pas toujours conflictuelles, et sont aussi
diverses que les caractères humains : ainsi,
des idylles naissent entre Normands et
Saxonnes, et entre Saxons et Normandes,
mais aussi des amitiés basées sur l’honneur,
le respect et la fraternité.
Cependant, le sentiment général est bien
celui d’un désir de revanche parmi les
Saxons, aussi bien parmi les paysans qui
89
souffrent de l’oppression, que chez les
nobles dépossédés.
LE PORT D’ARMES
Les routes sont dangereuses, et chacun
peut porter une arme sur soi, ainsi qu’une
armure, pour se défendre en cas d’attaque.
Cependant, cette règle connaît des excep-
tions. Tout d’abord, il est interdit de pos-
séder un arc dans une forêt royale (cf Les
lois de la forêt). Ensuite, la loi interdit le
port d’une arme en ville (épée, arc,
lance…) et ceux qui passent les portes de
la ville doivent confier leurs armes, non
pas à la garde, mais au propriétaire du lieu
où ils dormiront (l’aubergiste par exemple),
qui devra les leur restituer à leur départ de
la ville.
Ne sont pas concernés par cette loi les
chevaliers et autres nobles, qui ont bien
sûr des droits plus étendus que les com-
muns en matière de guerre.
Un manquement à cette règle est puni
d’une amende, ou d’une mise aux fers
pendant une dizaine de jours.
Il faut préciser que ces lois ne sont pas
respectées à la lettre, et que de nombreuses
personnes prennent régulièrement le risque
d’avoir une épée sur eux. La garde ferme
souvent les yeux, particulièrement s’il s’agit
d’un Normand, ou si le contrevenant sait
leur donner un shilling.
 Biens et services
VINS ET BOISSONS
Voici une liste donnant une idée des biens Objet Prix
et des services avec leurs prix. Ale, bonne (gallon) 1,5d
La monnaie utilisée en Angleterre est la Ale, moyenne (gallon) 1d
suivante : Ale, piètre qualité (gallon) 0.75d
1 livre (L) = 20 shillings (s) Vin bon marché (gallon) 4d
1 shilling (s) = 12 pennys (d) Vin de qualité (gallon) 8d

Les abréviations (L, s, et d) correspondent à NOURRITURE

la monnaie française : Livre, sou et denier, Objet Prix
qui sont équivalentes en termes de valeur. Fruits secs (/livre)
1 à 4d
(raisins, dates, figues, prunes)
En complément des livres, des shillings et Épices ou sucre (/livre) 1 à 4s
des pennies, il y a aussi la couronne (qui Viande de vache (/livre) 10s
vaut 5 shillings) et le farthing (qui est un Viande de mouton (/livre) 6s
quart de penny). Si vous trouvez le système Viande de porc (/livre) 3s
monétaire déjà assez compliqué, n’utilisez Deux poulets 1d
pas les couronnes et les farthings, qui em- Deux douzaines d’œufs 1d
brumeraient l’esprit des joueurs… Fromage (/livre) 1d
Dinde 1d
1 couronne = 5 shillings Pain (/livre) 0,25d
1 penny = 4 farthings Fruits (/livre)
0,50d
(pommes, poires, fraises)
Légumes (/livre)
OUTILS DE TRAVAIL (carottes, lentilles, oignons, ail, 0,50d
Objet Prix champignons, poireaux…)
Bêche 2d Auberge : plat médiocre 0,50d
Ciseaux 4d Auberge : plat moyen 1d
Enclume 20s Auberge : plat de qualité 2d
Joug 4s
Marteau 8d VETEMENTS ET TISSUS
Outils de maçon 9d
Objet Prix
Pelle 1d
Bottes (noble) 6d
Set complet d’armurier 13 L
Bourse (noble) 1.5d
Soc de charrue 5d
Chapeau 1d
Soufflet 30s
Chapeau (noble) 1s
Chaussures 2d
CHEVAUX ET ANIMAUX Chaussures (noble) 4d
Objet Prix Chemise de lin 8d
Cheval de trait 20s Fourrures (hermine) 6s
Cheval de guerre 50s et + Fourrures (écureuil gris) 4s
Chien de garde 1s Habits de laine 3s
Chien de guerre 2s Laine (/mètre) 4s
Chien de chasse 2s Lin (/mètre) 1s
Destrier 100s

90
Robe (noble) 6s Anneau d’or avec diamant 8L
Robe (paysanne) 5d Anneau d’or et rubis 30s
Robe (ville) 1s Collier de perles 25s
Soie (/mètre) 10s Collier en or 20s
Tabard 3s Bracelet d’or 15s
Tunique (serf) 3d
Tunique de qualité 3s ARMEE
Profession Prix
ARMURES & BOUCLIERS Mercenaire (chevalier) 2s/ jour
Objet Prix Mercenaire 1s/ jour
Cotte de mailles 100s Écuyer 1s/ jour
Armure de cuir 5s Fantassin 6d/ jour
Armure de plates complète 15 L Archer 3d/ jour
Ustensiles de nettoyage Archer à cheval 6d/ jour
9d
(contre la rouille des mailles) Capitaine 8s/ jour
Frais de nettoyage 10d Lieutenant 4s/ jour
Armure de cuir bouilli 10s Porte-étendard 2s/ jour
Armure digne d’un prince 100 L Musicien 20d/ jour
Casque 3s Cavalier 18d/ jour
Heaume de chevalier 10s
Bouclier 5s SALAIRES & REVENUS
Gambison 3s Profession Prix
Pavois 10s Revenus de la Couronne 30000 L/an
Baron 500 L/an
ARMES Comte 5000 L/an
Objet Prix Maître maçon, charpentier 5d/jour
Arbalète 5s Artisan 3d/jour
Arbalète lourde 10s Laboureur 1d/jour
Arc 10d Tisserand 5d/jour
Arc long 1s Garde 4d/jour
Couteau de lancer 5d Sheriff
250 L/an
Dague, poignard 5d (il ajoute les taxes qu’il collecte)
Épée à deux mains 3s Cuisinier (logé, nourri) 1d/jour
Épée courte 10d Domestique (logé, nourri) 0,5 d/jour
Épée longue 2s Prostituée
1d/passe
Fléau d’armes 2s (le prix peut doubler ou tripler)
Fronde 2d
Hallebarde 2s NUIT DANS UNE AUBERGE
Lance 1s Objet Prix
Marteau de guerre 1s Paillasse dans la salle commune 0,5d
Masse d’armes 1s Lit dans chambre partagée 1d
Bon lit et chambre individuelle 2d
BIJOUX
Objet Prix
6 cuillers en argent 12s

91
92
 Sherwood
et ses environs
La forêt de Sherwood recouvre une grande
partie du comté, et s’étend sur plus de 5000
km². Elle est située entre les villes de
Barnsdale et de Nottingham et est une des
principales forêts d’Angleterre. De plus,
c’est une forêt « royale », c’est-à-dire une
forêt giboyeuse dont toutes les denrées sont
réservées au Roi ou à ceux à qui il a fourni
une autorisation (le Sheriff et des nobles qui
disposent de certaines parcelles pour prati-
quer la chasse).
Sherwood abrite tous les paysages suscep-
tibles d’être rencontrés en forêt : des bois
denses ou clairsemés, des vallons, des clai-
rières, des collines boisées, des rivières, des
rochers et des lacs. Tous ces paysages four-
millent de cachettes possibles pour les hors-
la-loi, et les chevaliers sont bien en peine de
les traquer dans ce vaste territoire.
La description qui suit est une vision fan-
tasmée de la forêt de Sherwood : qui mé-
lange allègrement de véritables lieux de la
forêt de Sherwood avec des lieux inventés
pour le jeu de rôle. Cela correspond à une
version aventureuse et cinématographique
du mythe, où la forêt abrite des lieux très
étranges ou anciens.
Vous trouverez dans cette section les lieux
les plus emblématiques de Sherwood et de
ses environs.
ABBAYE DE RUFFORD
Abbaye cistercienne et située dans le village
de Rufford. L’abbé est un certain Philip de
Kyme.
PRIEURE SAINTE-MARIE DE NEWSTEAD
Ce prieuré de l’Ordre Saint-Augustin fut
fondé par le roi Henri II d'Angleterre vers
93
1170, en repentance du meurtre de saint
Thomas Becket. Le prieur est connu sous le
nom de William.
ÉGLISE SAINTE-MARIE D’EDWINSTOWE
Son nom signifie « le lieu saint d'Edwin » :
car le corps du roi Edwin de Northumbrie
y a été transporté après sa mort à la bataille
d’Heathfield en 632. Il est dit que St Edwin,
Roi de Northumbrie, fut un roi juste et très
aimé par le peuple, et le plus puissant des
Anglo-Saxons. C’est ici que Robin aimerait
épouser Marianne.
En termes de jeu : Une fois par partie, les
personnages peuvent venir prier St Edwin
avant une bataille ou un évènement impor-
tant. Chacun pourra s’il le souhaite faire un
test d’ESPRIT + Lettré (difficulté 5). En cas
de réussite, il peut regagner un point
d’Espoir (quel que soit le nombre de degrés
de réussite).
SOUTHWELL MINSTER, LA CATHEDRALE
La cathédrale du Comté est un imposant et
magnifique bâtiment de pierre. Son vitrail
représente le Roi Edwin, et on peut y voir
de mystérieuses sculptures d’ « hommes
feuillus » (visages ornés de feuillages).
ÉGLISE DU FORESTIER
C’est l’église où Frère Tuck a célébré le
mariage d’Allan-a-Dale et de sa femme
Ellen, que Robin a sauvée d’un mariage
forcé avec un noble. Cette église est donc
particulièrement appréciée par les hors-la-loi
qui se voient eux aussi, se marier ici.
On peut aussi y trouver une tombe sous
une dalle où des symboles sont gravés : un
arc et une flèche, avec une corne et un
baudrier. C’est pour cette raison que cette
église est également surnommée « Tombe
du Forestier ».
Robin et ses hommes viennent parfois
tailler leurs arcs en if dans le cimetière, car
une vieille croyance dit que l’if est un arbre
de mort (ce qui rendrait les arcs plus per-
formants pour tuer).
En termes de jeu : venir tailler son arc ou
ses flèches ici peut effectivement donner une
capacité magique aux tirs des personnages,
mais cela reste rare. Il faut pour ce faire
réussir successivement un test de SENS +
Forestier (difficulté 6) pour la confection des
armes en if, puis d’ESPRIT + Lettré (diffi-
culté 6) pour leur enchantement. Chaque
personnage qui réussit les deux tests succes-
sivement bénéficiera d’un unique tir «
enchanté » dont la flèche aura des dégâts de
5 et non de 3.
En cas d’échec critique sur un des jets, le
lieu morbide hantera le personnage la nuit,
et ses cauchemars lui donneront un malus
de 1 à ses actions le lendemain.
CHAPELLE DE LA FORET
Aussi appelée chapelle de Steetley, elle est
située en pleine forêt. Cette petite église sert
parfois de lieu de rendez-vous secret pour
les hors-la-loi, car tous la connaissent.
LES DEMEURES DU ROI
C’est une belle demeure fortifiée servant de
pavillon de chasse pour le Roi. Dotée d’un
« parc à cerfs », c’est un lieu de loisir pour
l’aristocratie, mais qui peut aussi servir de
terrain politique où les alliances et autres
stratégies se tissent, bien à l’abri des oreilles
indiscrètes.
Depuis quelques semaines, le Prince Jean a
fait de ces Demeures un avant-poste fores-
tier dédié à la capture des hors-la-loi de
Robin. Il y envoie régulièrement ses meil-
leurs capitaines et Guy de Gisbourne pour
qu’ils se chargent de cette traque.
LA CROIX DE ST EDWIN
Une grande croix de plusieurs mètres de
haut, dressée en l’honneur du Roi Edwin.
Elle sert de point de repère dans la forêt, et
il arrive d’y croiser des voyageurs, en train
de prier pour la bénédiction du Saint.
STUMPY
« Stumpy » est le surnom d’un des plus
vieux arbres de la forêt de Sherwood. Ce
qui le différencie des autres est sans aucun
doute son apparence biscornue qui présente
des traits humanoïdes sur son tronc. On
croit y distinguer un visage et on raconte
qu’un esprit de la forêt y a élu domicile.
En termes de jeu : il y a effectivement un
esprit dans cet arbre, et il peut influencer les
rêves de ceux qui dorment contre son tronc.
L’esprit pourra envoyer des visions du
passé, du présent ou d’un futur probable.
Les druides peuvent « demander » à l’esprit
de leur envoyer certaines visions en lui
versant soit quelques gouttes de lait pour
une vision du passé, quelques gouttes de
miel pour une vision du présent, ou
quelques gouttes de sang pour une vision de
l‘avenir. Après avoir versé leur offrande, et
s’ils réussissent un test de CHARISME +
Lettré, l’esprit répondra à leur demande.
CRESWEL CRAGS
Creswell Crags est une gorge calcaire non
loin des villages de Creswell, Whitwell et
Elmton. Les falaises de la ravine abritent de
nombreuses grottes (dont quatre sont ornées
de très anciennes gravures). Ces grottes ont
déjà pu servir de cachette aux hors-la-loi
poursuivis, mais aujourd’hui personne ne
94
les approche car on raconte qu’elles seraient
la tanière de créatures féroces.
En termes de jeu : des ogres ont élu domi-
cile dans ces cavernes. Ils n’en sortent que la
nuit, et poursuivent les voyageurs ou les
villageois des alentours pour les dévorer.
LE VIEUX CHENE
C’est un énorme chêne au tronc creux. Voir
« Les camps de Robin ».
LA PIERRE DES DRUIDES
Grand roc creux, dont le trou s’aligne
parfaitement avec le solstice d’été. C’est un
endroit magique, où les druides se rassem-
blaient nombreux autrefois pour accomplir
leurs rites. Malgré mille ans de religion
chrétienne, des druides perpétuent encore en
secret la tradition orale, et continuent de se
rassembler ici pour leurs rites.
En termes de jeu : considérez les druides
comme des mages utilisant aussi bien la
magie blanche que la magie noire (sauf les
sorts de pactes démoniaques). Leurs sorts
prennent néanmoins plus de temps à être
lancés (1 minute de préparation est néces-
saire à chaque lancer, qui peut être ignorée
en payant 1 Point de Vie). Certains peu-
vent lancer leurs sorts avec ESPRIT +
Forestier plutôt qu’avec Lettré.
Les druides pratiquant un rituel sur leur
pierre sacrée obtiennent un +1 sur leur test.
THYNGHOWE
Une clairière à la lisière ouest de la forêt de
Sherwood, qui depuis l’époque Viking, sert
de lieu où les conflits et les disputes sont
réglés à l’amiable. On s’y rassemble pour
plaider sa cause et obtenir raison devant
témoins, et on y dépose ses armes sur le sol.
Les conflits entre bandes de hors-la-loi, ou
bien au sein de la bande de Robin peuvent
se régler ici.
95
FOUNTAIN DALE
C’est le lieu de la fameuse rencontre entre
Robin et Frère Tuck, et où celui-ci a dû le
porter sur son dos, avant de le combattre.
LE BOIS DES VOLEURS
Cette partie de la forêt de Sherwood est le
repaire d’une bande de voleurs cruels,
menée par un chef appelé Randal dit « le
Serpent » car on dit qu’il maîtrise l’art
délicat des poisons. Pour l’instant, une sorte
de respect mutuel s’est installé entre la
bande de Robin et celle de Randal (qui
compte une soixantaine d’hommes), car les
hommes de Randal sont avant tout des
pauvres gens qui ont pris les armes pour
vivre librement… Mais leur conduite
dénuée de tout honneur et leurs actes cruels
(aussi bien sur les Normands que les An-
glais, pauvres comme riches, hommes et
femmes) commence à préoccuper Robin et
ses hommes.
En termes de jeu : voici les valeurs de
Randal et de ses hommes.
Randal « le Serpent »
FORCE D10 AGILITÉ D10 ESPRIT D6
SENS D10 CHARISME D10
Guerrier D10 Filou D6 Forestier D8
Atouts : Tous contre un !, Tir précis, Fuite,
Nyctalopie, Coups puissants
PV : 14 Protection : 1
Armes : Arbalète (4), Masse (4)
Brigand sans foi ni loi
FORCE D6 AGILITÉ D8 ESPRIT D4
SENS D8 CHARISME D4
Guerrier D4 Forestier D6
PV : 6 Protection : 0
Armes : Arc (3), Épée courte (2)
LA COLLINE DE ROBIN
Une des caches où le butin des hors-la-loi
de Robin est dissimulé. On n’y cache que
rarement de la monnaie sonnante et trébu-
chante, mais plutôt des objets encombrants
comme des vêtements, des outils, des livres,
des selles de cheval…
Les lieux étranges
Ces lieux n’ont pas d’emplacement précis
dans la forêt. Ils semblent apparaître dans
un lieu puis réapparaître dans un autre,
sans logique, si ce n’est celle de la magie
féérique. N’hésitez pas en créer d’autres,
éphémères, car les déchirures jouent avec la
réalité avant de changer d’endroit ou de
disparaître.
L’ETANG DES MELODIES
C’est un étang d’où l’on entend la nuit de
douces mélodies et des chants d’une voix
cristalline. Ceux qui les entendent sont
irrésistiblement attirés par l’étang et s’y
baignent en tentant de trouver l’origine de
ces sons enivrants.
Mais l’étang est profond et ils s’y noient,
souvent trop faibles pour nager ou prison-
niers de la mélodie envoûtante.
L’étang peut très bien se volatiliser ensuite,
laissant des corps gonflés et bleuis par la
noyade au beau milieu de la forêt.
On raconte qu’au fond de l’eau s’y trouve-
rait une fée entravée, prisonnière, et que ses
chants seraient autant d’appels à l’aide.
En termes de jeu : les chants merveilleux
qui s’échappent de l’étang peuvent être
entendus en réussissant un test de SENS +
Lettré (difficulté 3). Ceux qui réussissent le
test sont attirés par cette voix féérique, et
veulent entrer dans l’étang (qui ne comporte
aucune barque sur ses rives).
Résister à l’emprise du sort demande un test
d’ESPRIT + Lettré (difficulté 4, mais la
difficulté augmente de 1 pour chaque tour
passé dans l’eau). En cas d’échec, le person-
nage ne peut quitter l’étang et doit conti-
nuer à nager (test de FORCE + Forestier
difficulté 3).
En cas de succès sur la résistance magique,
il peut se décider à rejoindre la rive à la
nage pour sauver sa vie.
Si des personnages retiennent leur respira-
tion et plongent au fond de l’eau (Test de
FORCE + Forestier, difficulté 5), ils verront
une lumière, puis une fée, haute de cinq
pouces, entravée dans la vase et les plantes.
La délivrer la rendra si heureuse qu’elle
pourra utiliser sa magie pour remercier ses
sauveurs (en soignant leurs blessures, le
rendant tout leur Espoir, ou en enchantant
une pièce de leur équipement…).
LE SENTIER DES LUCIOLES
C’est un sentier étroit d’où s’élèvent des
centaines de lucioles la nuit tombée. Elles
éclairent le chemin et suivent les voyageurs
qui foulent ce sentier. Elles peuvent être
d’une aide précieuse si les personnages sont
perdus, mais peuvent aussi tomber au
mauvais moment s’ils essaient de se cacher.
LES RONCES NOIRES
Un mur de ronces sombres, donnant
l’impression d’être vivant. Ces ronces for-
ment une barrière de plus de trente mètres
de long et haute comme deux hommes. On
dit qu’il faut courir dès qu’on les aperçoit,
car elles prendraient vie et pourraient
s’enrouler autour des jambes et des bras
pour emprisonner les malheureux qui
tomberaient dans leur piège.
Ces ronces sont une manifestation ou un
sortilège des fées maléfiques, et apparaissent
pour cacher un lieu ou protéger un impor-
tant membre de leur communauté.
En termes de jeu : les ronces noires vibrent,
s’agitent et prennent vie lorsque des hu-
mains s’en approchent. Il faut réussir trois
tests consécutifs d’AGILITÉ + Forestier
(difficulté 4) pour esquiver les ronces, car
elles semblent s’animer et poursuivre ceux
qui les fuient. En cas d’échec, les ronces
s’enroulent autour des jambes ou des bras
96
de leur proie et leur font subir des dégâts de
2 points (l’armure est prise en compte). Une
fois emprisonné, le personnage doit réussir
des tests de FORCE + Forestier pour tran-
cher ou briser les ronces. La difficulté est de
4 si le personnage dispose d’une arme
tranchante et qu’il a un bras de libre. Sans
arme tranchante, la difficulté augmente de
1. Sans bras de libre, la difficulté augmente
de 1 également.
Chaque échec fait perdre automatiquement
1 PV par tour, sans prendre en compte
l’armure.
LE PONT DE PIERRE ILLUSOIRE
Un pont de pierres blanches enjambe un
ruisseau. Ce pont a été enchanté par des
êtres féeriques : il s’agit en réalité d’un pont
frêle de bois pourri qui peut s’effondrer dès
qu’un pied se pose en son milieu.
En termes de jeu : un personnage qui monte
sur le pont doit faire un test de SENS +
Forestier (difficulté 6) pour sentir que le
pont semble plus fragile qu’il en a l’air.
En cas d’échec, le pont s’effondrera en son
milieu si le personnage pèse plus de 50 kg.
Appliquez les règles de chute (la hauteur de
chute est de 4m, soit 2 points de dégâts), et
augmentez les dégâts de 1 en raison des
débris de bois.
LA CLAIRIERE BRULEE
Il s’agit d’une terre brunie par un incendie,
où les restes calcinés d’un arbre solitaire
trônent en son milieu. Rien ne semble y
repousser. Lorsque le soleil est haut dans le
ciel, traverser cette clairière peut être très
dangereux. Un sortilège d’embrasement y
aurait été jeté, qui peut enflammer les
vêtements et les objets des voyageurs.
En réalité, cette clairière a été la cible d’un
souffle de dragon particulièrement puissant,
qui a réduit en cendres l’endroit. Dans quel
but ? Que cherchait-il à détruire définiti-
vement ici ?
97
En termes de jeu : si les personnages traver-
sent cette clairière de jour, ils peuvent voir
leurs vêtements s’enflammer. Il faut réussir
un test de SENS + Lettré (difficulté 4) pour
sentir une chaleur magique envelopper ses
vêtements ou son armure. Si réussi, le
personnage dispose d’une trentaine de
secondes pour quitter la clairière avant que
ses vêtements ne prennent feu.
En cas d’échec, le personnage continuera
son chemin et le feu se déclenchera, le
transformant en torche humaine s’il ne
retire pas TOUS ses vêtements très vite. Les
PV ôtés du personnage vont croissant : 1
PV au premier tour, 2 PV au deuxième, 3
PV au troisième, etc. Un personnage en-
goncé dans une armure difficile à enlever
seul mourra en moins d’une minute.
Le dragon qui a détruit cette clairière a
cherché à détruire l’arbre qui est en son
milieu. Un simple bouleau béni des fées,
dont le bois, si on en fait des flèches, pour-
raient le tuer, lui, et tous ceux de sa race.
LE BOIS TROMPEUR
Il peut arriver que la magie féérique en-
chante une petite partie d’un bois et donne
aux humains qui le traversent l’apparence
d’un cerf ou d’une biche, à tous ceux qui les
verraient de l’extérieur. Cette illusion a pour
but qu’un chasseur tue son propre ami qu’il
croyait être un magnifique gibier.
En termes de jeu : un test de SENS + Lettré
(difficulté 4) est nécessaire pour résister au
sortilège. Un échec fera croire au person-
nage à l’extérieur de la zone qu’il aperçoit
un magnifique cerf au lieu de la cible du
sort (qui elle, n’a pas de test à faire :
l’illusion fonctionne sur elle sans qu’elle s’en
aperçoive). Les animaux (chiens de chasse
par exemple) sont immunisés contre
l’illusion.
98
 Nottingham
Nottingham est la plus grande ville du
comté, et c’est un carrefour incontournable
pour les voyageurs et les marchands.
Historique
Le château de Nottingham est construit au
XIe siècle par les Normands sur un affleu-
rement de grès dominant la rivière Trent.
Les Anglo-saxons, installés sur une partie
du site de Nottingham, possèdent leurs
propres institutions. Autour du château, sur
la colline d'en face, le quartier normand se
développe peu à peu. Finalement, l'espace
entre les deux communautés se construit, au
fur et à mesure du développement du
bourg.
Un mur séparait les quartiers anglais et
français, et même après sa destruction, il
reste bien présent dans les esprits des habi-
tants.
Population
Historiquement la ville n’abrite qu’environ
2000 âmes, ce qui en fait une ville de taille
très modeste. Pour les besoins du jeu de rôle
et de sa vision cinématographique, n’hésitez
pas à multiplier ce nombre : Nottingham
peut très bien être une grande ville de 10,
15 ou 20 000 habitants (vous ne paierez pas
les figurants dans un jeu de rôle…).
Décrivez-là comme une ville vivante, où
des centaines de personnes déambulent
dans ses rues, travaillent, crient, mangent…
Atmosphère
Nottingham est une ville sale : les rues ne
sont pas pavées, et on marche sur de la
terre battue, régulièrement boueuse à cause
des pluies fréquentes. Des porcs se chargent
de les « nettoyer » : laissés en semi-liberté,
ils mangent les déchets et déjections que les
habitants jettent dans la rue.
99
Depuis la mainmise du Sheriff, un autorita-
risme violent pèse sur la ville. Et particuliè-
rement sur les Saxons, regardés avec dédain
par la population Normande, sûre de sa
domination.
Les hommes du Sheriff se servent dans le
quartier anglais, renversent les étals des
marchands, et menacent de leurs épées
quiconque n’a pas assez d’argent pour payer
les nouvelles taxes mises en place par le
Prince Jean.
Depuis quelques semaines, les villageois ont
de plus en plus de mal à vendre leur pro-
duction dans les deux marchés de la ville,
en raison des mauvaises récoltes et des
confiscations permanentes.
Malgré cela, Nottingham reste une ville
attractive, où des foires sont organisées,
ainsi que des tournois qui attirent toute la
noblesse du comté, et parfois même
d’Angleterre. Les Saxons, bien qu’oppressés,
se serrent les coudes, et s’entraident en
aidant les plus faibles à manger chaque
jour, et en organisant entre eux un système
de troc et de « services rendus ».
Le quartier français
Le quartier français est le lieu où résident les
Normands, ainsi que quelques Saxons qui
ont profité d’une manière ou d’une autre de
la domination normande, et qui ont appris
à bien se faire voir par les Français.
Vous trouverez dans cette section divers
lieux notables à fréquenter pour les PJ.
TAVERNES ET AUBERGES
L’auberge de l’oie chanceuse
Rue du Château
L’oie chanceuse est une grande et belle
auberge, dotée d’une vaste cour et d’une
écurie. Mais c’est également un repaire de
soldats et de gardes, qui passent leur temps
à boire, et à jouer à des jeux de dés ou
d’adresse. Tout le monde y est évidemment
le bienvenu… tant qu’il sait parler Nor-
mand. En effet, le propriétaire (un colosse
brun du nom de Giraud) méprise les
Saxons au point de ne parler presque
qu’exclusivement Normand dans son
établissement (ce qui plaît aux nobles de
passage). On y sert une cuisine normande
typique et du vin de qualité. C’est un en-
droit très apprécié par la noblesse nor-
mande, qui s’y sent en sécurité.
L’auberge du bouffon
Chemin de Lister
L’auberge du bouffon est tenue par un jeune
arriviste du nom d’Amaury. C’est une
auberge chère, mais qui propose des filles de
joie pour que les Normands se délassent la
nuit venue. Nombre de ces filles sont des
Saxonnes, obligées de vendre leurs charmes
pour subvenir à leurs besoins, suite à la
mort de leur mari ou de leur père. Qu’elles
soient natives de Nottingham, ou prove-
nant de villages éloignés, une solidarité s’est
installée entre elles, et elles connaissent les
petits secrets des Normands, qu’elles sont
prêtes à donner pour une poignée de shil-
lings.
La taverne de la rivière
Route du Grenier
Ce petit estaminet est tenu par un couple :
Lambert et Mahault. Mahault a été sauvée
par les hors-la-loi de Robin alors qu’elle
était brutalisée par les hommes de Gis-
bourne, sous les yeux de son mari.
Depuis ce jour, le couple a changé d’avis sur
les hors-la-loi de Sherwood, qu’ils voient
comme des gens au cœur bon et courageux
face au danger. Naturellement, ils n’en
diront rien si des Normands sont dans la
salle.
COMMERCES
Le Grand Marché
Cette place est surtout connue pour abriter
le grand marché du samedi. Chaque se-
maine, les étals envahissent la place. On y
vend toutes sortes de fruits et légumes, du
poisson, du pain, de la viande grillée, mais
aussi des tissus, des étoffes, des outils…
C’est un lieu où Saxons et Normands se
mélangent pour commercer, surveillé régu-
lièrement par la garde, car les vols sont
devenus de plus en plus fréquents. Une
bande de tire-laines Saxons semblent sévir
depuis quelques semaines.
De plus, la pauvreté infligée aux Saxons se
ressent dans leurs étals. Autrefois abon-
dants, ils sont aujourd’hui très peu garnis, et
les fruits trop mûrs leur sont jetés au visage
par la garde qui s’amuse à brutaliser les
paysans venus vendre leurs maigres récoltes
à la ville.
L’orfèvrerie de Maître Jacques
Rue de l’Assemblée
Maître Jacques est sans doute le meilleur
orfèvre du comté, et son atelier recèle de
véritables merveilles. On y taille les meil-
leures pierres précieuses brutes pour qu’elles
deviennent de somptueux bijoux. Maître
Jacques dispose de huit apprentis avec lui.
D’autres orfèvres en ville sont très envieux
de sa position, et brûlent de la lui prendre.
Le poulailler
C’est ici que Loyset élève et vend ses vo-
lailles (et leurs œufs). Loyset est un petit
homme rougeaud, connu pour son avarice
et ses prix à la tête du client.
Obséquieux avec les hommes d’armes, il est
volontiers ordurier et agressif quand il
s’adresse à des gens dans le besoin.
EGLISES
Église Saint-Nicolas
Église la plus proche du château, qui attire
de ce fait la noblesse Normande. Il est bien
vu de s’y montrer généreux lors des messes.
100
Père Anselme, un vieillard cupide et mépri-
sant envers le bas-peuple, gère cette église.
Église Saint-Pierre
Construite il y a tout juste dix ans, cette
église est la fierté des habitants du quartier.
Père Galeran y a fait construire à l’extérieur
un hospice pour aider les malades.
Le quartier anglais
Le quartier anglais rassemble la majorité
des Saxons, mais de nombreux commerces
sont en fait tenus par des Normands, en
particulier à la limite du quartier français.
Vous trouverez dans cette section quelques
lieux notables pour vos PJ.
TAVERNES ET AUBERGES
L’auberge du vieux mouton
Chaussée haute
L’auberge du vieux mouton est tenue par
Agnès et Alice, la femme et la fille de
Hugh, l’ancien propriétaire. Celui-ci fut
puni de mort pour avoir aidé des hors-la-loi
à se cacher dans sa cave.
Robin se sent redevable envers elles, et leur
envoie régulièrement de l’argent par le biais
de ses hommes. Agnès et Alice détestent
plus que tout les Normands, et continuent
d’aider les hors-la-loi, quitte à être condam-
nées elles aussi.
La taverne du chevalier ivre
Rue des Pierres
Grande taverne très connue, où les Saxons
se regroupent chaque soir pour boire une
ale de qualité et manger un délicieux ragoût
de mouton. C’est la taverne la plus festive
du quartier anglais, où les ménestrels
Saxons rivalisent de talent pour faire danser
les clients. Beaucoup chantent en Saxon des
chansons irrévérencieuses ou même pail-
lardes, prenant pour cible les Normand(e)s.
L’auberge de la cruche d’argile
101
Rue de la Vache
Petite taverne tenue par le vieux Nicholas :
un vieillard qui s’est très bien accommodé
de l’invasion Normande et qui s’est même
enrichi en se faisant bien voir des autorités.
Peu lui importe le sort de Richard, où les
injustices que subissent les villages alentour,
tant que lui et sa famille sont en sécurité.
Il n’hésitera pas une seconde à dénoncer des
hors-la-loi aux gardes les plus proches (s’il
ne court aucun risque en le faisant bien
entendu).
Son auberge est majoritairement fréquentée
par des voyageurs et des marchands de
passage qui ne connaissent pas sa (mau-
vaise) réputation.
COMMERCES
Les Ateliers
Les Ateliers sont le lieu de travail des
charpentiers, et de tous les artisans du bois
(tonneliers, équarisseurs de poutres et autres
fabricants de coffres et de caisses…).
On y trouve aussi des charrons.
La Forge
Rue du Grand Forgeron
On entend le tintement du marteau contre
l’enclume dans toute la rue du Grand
Forgeron. Après la mort de son père, c’est
Rogerin qui a repris le flambeau et est
devenu le forgeron en titre de Nottingham.
Ce grand chauve à la barbe fournie est aidé
de plusieurs apprentis qui chaque jour,
forgent le cuivre, le bronze et l’argent pour
créer de nouveaux objets : outils, armes,
grilles, clefs, bijoux…
Oddo, le maréchal-ferrant, travaille dans
un atelier voisin de la forge.
Les Boucheries de Maître Bertram
Rue du Porc
Maître Bertram possède les boucheries de la
rue du Porc. Ce Normand ventru à la voix
tonitruante dirige d’une main de fer son
fructueux commerce. On y vend principa-
lement du veau, du mouton, du porc, de
l’agneau. Les bêtes sont tuées en dehors de
la ville, après les avoir achetées dans des
marchés à bestiaux ruraux. La viande est
chère, et seuls les bourgeois et les nobles
peuvent en manger chaque jour. La popula-
tion pauvre ne se contente souvent que de
quelques morceaux par an, lors d’occasions
particulières.
Maître Bertram est tenu de garder les
meilleures parties pour le Sheriff, qui envoie
chaque jour deux valets lui chercher sa
viande quotidienne.
Le Marché du Jour
C’est une petite place où on vend chaque
jour de quoi nourrir le quartier. Rares sont
les marchands normands qui viennent ici,
et c’est avant tout une place saxonne, peu
surveillée par la garde. Même si les étals ne
sont pas aussi garnis qu’auparavant, le
marché du jour a gardé sa fonction de lieu
d’échanges et de rencontres : on y parle de
tout, on se partage les nouvelles, et c’est là
que les crieurs publics viennent annoncer
les décisions du Sheriff au quartier anglais.
qués à partir de bois d’if et mesurant près
de deux mètres, Dobbin met un point
d’honneur à ce que ses arcs soient les plus
fiables de la région. Robin l’a bien compris
et envoie régulièrement ses hors-la-loi lui en
acheter, vêtus comme des marchands de
passage.
Les apprentis de Dobbin fabriquent aussi
des flèches, et les prix pratiqués ne varient
pas en fonction de l’origine du client (Nor-
mand ou Saxon), ce qui agace les deux
populations, qui aimeraient avoir chacun
un prix meilleur que l’autre.
EGLISES
Église Sainte-Marie
L’église Sainte-Marie est un point de ren-
dez-vous connu de tous les Saxons. On s’y
rend pour prier, chanter, et garder espoir en
des jours meilleurs.

Les artisans de l’habit

Rue de la Belle Demoiselle
Cette rue est celle des tisserands, des save-
tiers, des cordeliers… On y fait aussi bien
les beaux manteaux des nobles que les
capuchons des vilains. La laine, le lin, et les
fourrures sont achetés et travaillés chaque
jour par des dizaines d’artisans.

Les Trois Flèches

Rue de l’Archer
Dobbin est un facteur d’arcs de talent. Cet
homme peu bavard aux yeux éteints, trouve
son unique plaisir dans la fabrication des
meilleurs arcs, mais aussi des arbalètes (car
les Normands en sont friands).
Sa spécialité n’en demeure pas pour autant
purement anglaise : les arcs longs. Fabri-

102
Le château de Nottingham
VUE D’ENSEMBLE
Le château bénéficie d’une position straté-
gique du fait des falaises de Castle Rock
(hautes de 40m) sur lesquelles il est juché, et
de la présence de la rivière Trent. Mais il
est également connu pour être une place de
loisir, proche des terrains de chasse royaux
de Tideswell, qui est le « garde-manger » du
roi, ainsi que des forêts royales de Barnsdale
et de Sherwood.
Le château de Nottingham est une superbe
place-forte… laissée à l’abandon depuis que
le Roi Richard est parti en croisade, accom-
pagné de nombreux nobles. Les cours sont
sales, les pièces du château sont délabrées, et
la puanteur des latrines empeste jusque
dans les couloirs. Aujourd’hui, le château
est principalement la demeure du Sheriff (et
de ses proches), qui se voit comme le souve-
rain de la région.
Le château est un édifice très difficile à
infiltrer. Il faut franchir un premier fossé,
103
puis passer le mur d’enceinte qui entoure
une vaste cour où le moindre intrus serait
immédiatement repéré par les gardes en
poste sur le chemin de ronde. Passée cette
cour, il faut franchir un second fossé qui
mène aux autres parties du château.
Le château dispose d’un donjon, de mul-
tiples tours, de réserves de nourriture et
d’une chapelle.
Les appartements du Sheriff sont dans la
plus haute tour, où il a également fait
aménager un établi d’alchimiste pour ses
sorcières.
Plus d’une soixantaine de gardes (dont une
trentaine d’arbalétriers) surveillent le châ-
teau et c’est aussi là que dorment les cava-
liers noirs de Guisbourne.
LES SOUTERRAINS
De nombreuses galeries souterraines ont été
creusées sous le château, et forment un
véritable labyrinthe de tunnels où règne un
froid glacial à partir de l’automne.
Ces souterrains abritent aussi bien les caves
à vin du château, que les geôles où croupis-
sent les prisonniers en attente d’être jugés.
Plusieurs passages secrets mènent directe-
ment vers l’extérieur, et ils sont réservés à la
fuite en cas de siège.
Robin connaît un de ces passages, et l’a
confié à ses amis les plus proches. Ils peu-
vent ainsi s’introduire dans le château en
toute discrétion en empruntant ces tunnels
froids et étroits.
On pose un seau retourné sur le ventre du
prisonnier. Ce seau contient un rat. En
chauffant le seau à l’aide d’un tison, le rat
panique et creuse le ventre du supplicié
pour s’échapper.
Évidemment, les amputations, émascula-
tions, et autres énucléations sont monnaie
courante, qu’elles soient pratiquées dans la
salle des tortures ou dans la forêt de Sher-
wood. Particulièrement si les sorcières du
Sheriff ont besoin de parties spécifiques d’un
corps humain pour accomplir leurs rituels
maudits.

LA SALLE DES TORTURES

Une salle de torture disposant d’instruments
plus cruels les uns que les autres a aussi été
aménagée dans les souterrains, de façon à
ne pas déranger le Sheriff dans son som-
meil, par les cris de douleur des prisonniers.

Les instruments de torture utilisés par son

bourreau sont nombreux et inventifs. Voici
les préférés du Sheriff :
- Le coupe-langue
Une fine cisaille en fer permettant de sec-
tionner rapidement une langue
- Le baquet
Un baquet en bois, où est installé le prison-
nier dans la grande cour. On recouvre son
visage de lait et de miel. Au bout de
quelques minutes, il est recouvert d’insectes.
On nourrit également le supplicié qui se
retrouve vite dans ses propres excréments.
Les vers et asticots finissent par dévorer le
corps, encore en vie.
- La cage en fer
On enferme les prisonniers dans une cage
en fer à l’extérieur de la ville. Au bout de
quelques jours à pourrir sans manger et
sans boire, ils nourrissent les oiseaux.
- Le supplice du rat

104
105
106
 Les hors- la- loi
Sherwood a toujours abrité des bandes de
hors-la-loi ou des brigands solitaires. Mais
c’est avec Robin des Bois que ces bandits de
grand chemin acquièrent une renommée
qui traverse même les frontières du comté.
Les Joyeux
Compagnons
Les hors-la-loi de Robin constituent la
bande la plus célèbre d’Angleterre. Valeu-
reux, rapides, habiles à l’arc comme à
l’épée, et combattant pour la liberté et la
justice, leur réputation n’a fait que grandir
au fur et à mesure des années. Si leurs faits
d’armes sont décriés par toute la population
Normande et leurs têtes mises à prix, les
Saxons sont quant à eux admiratifs de leurs
actions et des bardes chantent leurs
louanges lorsque l’assemblée le permet.
LE CODE D’HONNEUR
Ce qui différencie avant tout les hors-la-loi
de Robin des autres bandes de voleurs de la
région est le respect d’un code d’honneur.
Ce code instaure six règles à respecter.
1) Vous ne volerez qu’aux riches. Ne volez
point les pauvres, mais enrichissez-les.
2) Ne prenez la vie de personne à moins
qu’on vous attaque ou qu’on vous résiste
lors d’un vol.
3) Ne laissez aucune femme, ni bon mari,
ni homme, ni bon chevalier subir une
injustice.
4) Honorez le roi Richard et protégez ses
intérêts.
5) Défendez chaque homme de Sherwood
comme votre frère.
6) Venez à l'aide de Robin s'il sonne sa
corne trois fois.
107
Ce code est respecté par la grande majorité
des hors-la-loi, et il est très mal vu d’y
déroger au sein de la bande.
Ces règles instaurent le fait de ne voler
qu’aux riches et aux puissants, et de ne pas
tuer par cruauté ou sans motif valable :
deux piliers de la conduite des « Joyeux
Compagnons ».
Les détrousseurs
On dit que la bande de Robin des Bois
comporte plus de 150 bandits. Ce nombre
est bien entendu variable selon les morts,
les disparus et les nouveaux entrants.
Parmi ces 150 bandits, il y a bien sûr une
majorité d’hommes, mais de plus en plus de
femmes prennent aujourd’hui les armes
pour combattre l’oppresseur ou se venger
des Normands. On en compte ainsi pas
moins d’une trentaine sur les 150 bandits.
Les bandits sont de tout âge, mais il faut
avoir au moins 15 ans. Robin ne souhaite
pas que des membres plus jeunes participent
aux attaques de voyageurs.
Si vous souhaitez avoir une vue précise de
la composition de la bande « active » (des
hors-la-loi qui agissent dans la forêt), voici
un tableau donnant les effectifs de Robin :
Âge ♂ ♀
Adolescents (15-17 ans) 17 5
Jeunes adultes (18-24 ans) 35 15
Adultes (25-34 ans) 32 9
Âge mûr (35-39 ans) 18 3
Anciens (40 ans et +) 14 2
Ces effectifs sont bien sûr donnés à titre
indicatifs pour le Meneur de Jeu, et libre à
lui de les modifier comme bon pour lui
semble pour qu’ils collent à sa campagne et
à sa vision du mythe.
Les familles
La forêt de Sherwood sert aussi de camp
et de refuge pour les familles qui ont dû
fuir leurs villages et leurs maisons, pillées
ou brûlées. Ainsi de nombreux bandits sont
des pères de famille, qui sont attendus le
soir par leur femme et leurs enfants au coin
du feu ou dans leurs paillasses.
On dénombre une bonne centaine de
familles dans le camp, composée en grande
majorité de femmes et d’enfants, mais aussi
de vieillards et d’hommes infirmes, inca-
pables de se battre. Tous ces gens partici-
pent à la vie du camp pendant que les
bandits sont en maraude ou à la chasse.
Ces familles cultivent, s’occupent des bêtes,
partent à la cueillette de fruits, confection-
nent ou recousent des habits, et vont aussi
en ville acheter ce dont les bandits ont
besoin (du vin, du pain, des tissus, des
bottes, des épices…).
Tous les membres d’une famille se rendent
utiles au camp : certains fabriquent des
flèches chaque jour, car les bandits en ont
grand besoin, pendant que d’autres soignent
les blessées et les malades. On prépare la
viande, les soupes, le fromage, on va pêcher
des poissons dans le ruisseau ou au lac, on
coud de nouveaux habits avec la laine
achetée à la ville…
Devenir hors-la-loi
Décider de devenir outlaw n’est pas une
décision qu’on prend à la légère car les
risques sont grands. Se faire arrêter est
synonyme de pendaison dans les meilleurs
des cas, car les soldats du Prince Jean sont
particulièrement cruels, et n’hésitent pas à
torturer longuement leurs captifs pour qu’ils
avouent la cachette de Robin et ses alliés.
Mais si ces paysans, ces serfs, ces artisans,
ces vagabonds, ces fermiers, ces yeomen,
finissent par rejoindre Sherwood c’est qu’ils
ne voient aucune autre alternative. Voici
les raisons principales qui poussent tous ces
braves à prendre les armes contre la tyran-
nie du Prince Jean.
LA FAIM
La plupart des brigands le deviennent à
cause de la faim. Écrasés par les taxes du
Prince Jean, ces travailleurs qui sombrent
dans la misère n’ont plus assez d’argent
pour nourrir leur famille. Leurs visages sont
creusés, ils tombent facilement malades, ils
ont vendu tout ce qu’ils avaient et ne por-
tent sur eux que des guenilles. Leurs enfants
maigres et souffreteux ne rient plus ni ne
jouent. La forêt de Sherwood représente
pour ces pauvres gens un dernier refuge qui
leur permettra peut-être de survivre un
hiver de plus. Robin les accueille, demande
à ce qu’on les soigne, leur donne une part
égale de pain et de vin, et leur promet la
sécurité dans le camp. La vie de hors-la-loi
est pour eux une seconde chance qu’ils ne
voudraient pour rien au monde laisser
passer.
LA VENGEANCE
Une des raisons les plus courantes qu’on
retrouve parmi les hors-la-loi est sans doute
la vengeance. Les hommes du Prince Jean
sont d’une cruauté peu commune et le
pillage des maisons et des fermes ne leur
suffit que rarement. Ivres de leur puissance
sur le bas-peuple, il est courant qu’ils estro-
pient pour l’exemple ou simplement pour le
plaisir. Œil crevé, oreille brûlée, doigts
tranchés, nez coupé, nombreux sont les
habitants du Comté à avoir goûté à la lame
108
des Normands. Les chevaliers et les soldats
ne reculent devant aucune bassesse pour se
faire obéir et maintenir les Saxons dans la
peur. Le viol est aussi une pratique très
répandue, et celui qui s’y opposerait, qu’il
soit un mari aimant ou un fils aux yeux
baignés de larmes, finirait à coup sûr la tête
tranchée.
C’est pourquoi ils sont nombreux parmi les
hors-la-loi à chercher vengeance. Tous ont
un frère, un père, une mère ou une sœur qui
a subi les atrocités des soudards du Prince,
et s’attaquer à eux de façon directe et seul
serait une folie que personne ne voudrait
tenter. Les hors-la-loi de Robin commen-
cent à être assez nombreux pour devenir
une véritable menace pour les Normands,
et l’union fait toujours la force. Ces indivi-
dus qui bénéficient du soutien du peuple et
qui cherchent à se venger sont devenus la
priorité du Sheriff de Nottingham.
LA FIDELITE AU ROI
C’est une raison plus rare mais qui existe
tout de même dans les rangs des bandits. Le
Prince Jean est un usurpateur, et le Roi
d’Angleterre est Richard Cœur-de-Lion. Il a
été fait prisonnier par Léopold d’Autriche et
croupit dans sa geôle, en attendant le ver-
sement d’une rançon astronomique.
Cependant, le peuple d’Angleterre n’est au
courant de rien. On sait simplement que
Richard est parti combattre en Terre Sainte,
et qu’il n’est toujours pas revenu. Mort ?
Disparu ? Prisonnier ? Les rumeurs vont
bon train, mais certains habitants, fidèles à
Richard, refusent d’obéir aux ordres de
l’usurpateur et préfèrent rejoindre les rangs
des hors-la-loi plutôt que de courber
l’échine face à un souverain cruel.
109
Le recrutement
La bande de Robin s’étoffe de semaine en
semaine, mais les hors-la-loi ne prennent
pas n’importe qui dans leurs rangs. C’est
pourquoi Robin envoie régulièrement une
petite troupe d’éclaireurs parmi ses plus
fidèles bandits, pour qu’ils lui servent de
recruteurs à travers tout le Comté, voire
toute l’Angleterre. Ils sont chargés de lui
ramener les meilleurs hommes (ou femmes)
du pays, ou du moins des éléments très
prometteurs.
Les recruteurs font alors passer une ou
plusieurs épreuves au prétendant, avant de
lui proposer de se joindre à eux. Les
épreuves peuvent revêtir de multiples
formes :
Le combat à armes égales
C’est l’épreuve la plus courante, et celle que
Frère Tuck a subie avant de rejoindre
Robin. On demande de prouver sa valeur
au combat par l’épée, par le bâton, ou à
mains nues. Le combat s’arrête au premier
sang, ou lorsqu’un des combattants s’avoue
vaincu. Ce combat ne doit en aucun cas
donner lieu à des coups mortels, ou handi-
capants pour l’un des guerriers.
Il ne faut pas nécessairement vaincre le
recruteur pour être reçu, mais simplement se
battre avec courage.
Bien des recruteurs ne disent pas qu’ils
agissent pour Robin, et préfèrent provoquer
la personne qu’ils ont repérée, afin qu’elle se
batte pour son honneur par exemple, suite à
une provocation ou des insultes bien senties.
Le combat peut avoir lieu n’importe où :
sur un pont, dans une rivière, une clairière
ou le sous-sol d’une taverne…
La plupart du temps, ces combats ont lieu
de jour, car la nuit, la nervosité d’une
attaque peut pousser à commettre un
meurtre.
La précision au tir à l’arc
Démontrer son talent d’archer est un
moyen efficace pour rejoindre la bande. Les
recruteurs confient un arc en if et trois
flèches au postulant. Il faudra qu’au moins
deux de ces flèches atteignent une cible
indiquée par les recruteurs. Il peut s’agir
d’un pot de terre cuite, un sac rempli de
tissu, une branche d’arbre précise… La cible
est la plupart du temps postée à une tren-
taine de mètres.
La ruse et le charme
Ceux qui ne sont –à première vue- pas de
bons guerriers peuvent tout de même entrer
dans la bande s’ils font preuve d’un carac-
tère rusé et débrouillard.
Les recruteurs demanderont de se déguiser,
de se cacher dans un endroit difficile
d’accès, de voler un objet par le verbe et
non le fer, ou de séduire une personne.
L’agilité
Les prouesses athlétiques sont très
respectées parmi les hors-la-loi. Ainsi,
les recruteurs peuvent demander de
grimper à la cime d’un arbre, de se
tenir debout sur un cheval, ou de
sauter d’un roc à un autre sans
jamais glisser. Le funambu-
lisme, les acrobaties, ou les
tours de passe-
passe sont aussi
appréciés.
Le talent et l’insolence
Cette dernière épreuve est sans
doute celle qui donne la plus
grande marge aux recruteurs.
Lorsque les recruteurs rencontrent
une personnalité unique, qui se
moque du Sheriff et de ses lois,
ou qui dispose d’un réel talent
pour la musique ou la pitrerie par
exemple, les recruteurs
peuvent lui proposer d’intégrer la bande,
tant de tels esprits correspondent à la men-
talité des hors-la-loi et aident au moral des
troupes.
La vie des hors-la-loi
Une vie difficile …
Vivre dans les bois n’est pas une mince
affaire. Il y fait froid, voire glacial en hiver,
les cris des animaux et les bruits inquiétants
de la forêt sont omniprésents, et il faut
toujours se relayer la nuit pour attiser les
braises du feu de camp ou pour monter la
garde.
On se colle les uns contre les autres pour
garder un peu de chaleur, et on s’endort
souvent le ventre vide en espérant des
lendemains meilleurs. C’est une vie de
réprouvé, de paria : tous doivent à tout
moment se tenir prêts à prendre les armes si
d’aventure des soldats ou des chasseurs de
primes approchaient.
Les bandits sentent mauvais,
sont crasseux, ont souvent les
yeux cernés par le manque de
sommeil et les cheveux pouilleux
(même si certains parviennent à
faire attention à leur apparence).
Leurs habits couverts de terre ne
passent pas inaperçus en ville, et
il leur faut souvent en
trouver
d’autres pour
marcher dans Not-
tingham.
110
…qui a ses avantages
Mais la vie de hors-la-loi n’a pas que des
inconvénients.
Tout d’abord, ils ont la liberté. Les bandits
n’ont pas à courber l’échine face aux gardes
et ils ne sont pas astreints au travail difficile
des serfs. Ils vivent de leurs rapines, de la
chasse, de leur cueillette. Certains ont même
de petites récoltes au sein même de la forêt
de Sherwood. Même s’ils obéissent à un
chef, Robin les laisse mener la vie qu’ils
souhaitent tant qu’ils agissent avec bonté et
justice.
Les hors-la-loi ont également la solidarité
et l’entraide. Ils sont toujours prêts à aider
un frère dans le besoin. Même si certains
sont plus envieux ou fourbes que d’autres,
la majorité des bandits de Sherwood se
considèrent comme une seule et même
famille. Si l’un deux est tué, estropié ou
torturé, dix frères chercheront à le venger.
Se nourrir
La forêt de Sherwood est vaste et gi-
boyeuse, et elle offre tout ce dont les hors-
la-loi ont besoin pour vivre.
Les animaux sont très nombreux (oiseaux
de toutes sortes, sangliers, cerfs, daims, mais
aussi poissons dans les rivières), les légumes
y poussent bien (oignon, ail…), tout comme
les arbres fruitiers (pommiers, châtaigniers).
On y récolte aussi des noix, des baies, et des
fruits des bois. Dans les camps de Robin, on
y élève aussi des poules.
Concernant les produits comme le fromage,
le lait, le pain et la bière, les hors-la-loi se
fournissent dans les villages alentour.
La bonne réputation
La bienveillance de la population à l’égard
de Robin des Bois et de ses bandits constitue
une énorme différence par rapport aux
autres brigands du pays.
111
En effet, le Sheriff de Nottingham ne peut
compter sur l’appui, ou les témoignages des
habitants.
Les brigands peuvent se cacher dans leurs
étables, dans les greniers, être déguisés pour
passer inaperçus…
La population saxonne est entièrement
gagnée à la cause de Robin et espère revoir
un jour le bon Roi Richard Cœur-de-Lion
sur le trône.
Les attaques
Voici le cœur de l’activité des hors-la-loi.
Survivre uniquement de petites rapines ne
permet ni de vivre convenablement, ni de
rendre la justice. Il faut savoir prendre les
armes et attaquer au bon moment nobles,
clercs, et marchands osant traverser la forêt
de Sherwood.
Trouver une cible
Le brigandage fait partie du quotidien des
hors-la-loi. Mais pour délester les riches de
leur or, il faut d’abord en trouver.
LES RENSEIGNEMENTS
Les actions les plus efficaces découlent
souvent d’informations prises en amont : à
Nottingham par exemple.
Lorsqu’on informe Robin ou un de ses
compagnons les plus proches qu’un impor-
tant convoi de richesses doit traverser la
forêt, les grands moyens sont mis en place
et c’est une centaine de bandits qui pré-
pare l’embuscade.
Juchés sur les arbres, arcs longs en main,
même une troupe de chevaliers en armure
devra déposer les armes, s’ils ne veulent pas
se retrouver criblés de flèches en quelques
secondes après le signal de Robin.
112
LA SURVEILLANCE
Lorsqu’aucune information n’est parvenue
aux oreilles de Robin, c’est-à-dire la majori-
té du temps, les bandits doivent se répartir
en petits groupes dans toute la forêt pour
guetter les allées et venues des voyageurs et
des marchands. La forêt étant vaste et très
fréquentée, il reste rare qu’aucun groupe de
bandits n’ait croisé âme qui vive sur les
sentiers.
Lorsqu’un groupe croise une cible poten-
tielle, il y a deux cas de figure : soit les hors-
la-loi sont un groupe isolé qui devra se
débrouiller seuls, soit ils sont à proximité
directe (une centaine de mètres) d’un autre
groupe.
Dans ce dernier cas, ils peuvent appeler du
renfort. En effet, les hors-la-loi ont mis au
point un système d’appels à l’aide, de cris
de ralliement et autres cris de guerre qui
leur permettent d’avertir les autres groupes
à proximité pour qu’ils les rejoignent.
Ces appels peuvent être de plusieurs sortes :
cris d’animaux, son d’un cor, ou cris de
guerre bien reconnaissable.
Les cibles
On raconte que les bandits de Robin déva-
lisent n’importe qui, et qu’ils ne recherchent
que le sang et le profit. Cela est faux.
Robin a donné à ses hommes des instruc-
tions claires dans le Code d’honneur: seuls
les riches sont visés. Parmi eux, on compte
les nobles bien sûr, mais aussi les bour-
geois, les marchands, les riches artisans,
sans oublier la cible qui a le plus marqué la
population : les membres du Clergé.
Ainsi, les bandits laissent les pauvres pèle-
rins, les paysans et autres serfs passer par la
forêt de Sherwood. Mais ils ne sont pas à
l’abri d’autres bandes de brigands indépen-
dants…
113
La morale
Robin demande à ses hommes d’avoir une
morale. En effet, le fait d’attaquer en sur-
nombre des proies faciles peut parfois faire
perdre la raison aux hommes.
Robin, ainsi que Petit Jean, Frère Tuck et
Will l’Ecarlate, insistent sur le fait de ne pas
utiliser la violence gratuitement, et de
blesser ou tuer uniquement dans un but
juste, ou en légitime défense.
Il arrive fréquemment que des bandits ne
respectent pas cette loi et se montrent injus-
tement cruels envers un(e) noble ou un
moine qui donnait son or sans résistance.
Il faut alors juger ces hors-la-loi dans un
procès équitable.
Agir arme à la main
Quand une proie est repérée, les hors-la-loi
passent à l’action.
L’INTIMIDATION
C’est bien sûr la technique favorite des
hors-la-loi, et celle que Robin préconise le
plus. En effet, la plupart du temps, la seule
vue de bandits jaillissant armes à la main,
le visage grimaçant, suffit à faire pousser
des hurlements aux voyageurs, qui donne-
ront leur or en tremblant de tous leurs
membres.
Cependant, il est de plus en plus courant
que des marchands ou des nobles
s’entourent d’hommes d’armes pour leur
défense.
Il faut cerner la cible avec un groupe de
bandits quatre à cinq fois plus nombreux.
Ainsi, même si un noble a payé rubis sur
l’ongle une petite troupe de six gardes en
armure, celle-ci déposera les armes immé-
diatement si trente arcs sont sortis des
fourrés. Aucune violence physique ne sera
nécessaire, et les hors-la-loi pourront empor-
ter les richesses sans avoir à se salir les
mains.
LES PIEGES
Qu’il s’agisse de la pose d’un collet ou
d’une fosse recouverte de feuillage, les
bandits sont devenus rapidement des spé-
cialistes du piégeage en forêt. Les fines
cordes tendues le long d’un chemin peuvent
aussi faire chuter les chevaux lors d’une
fuite par exemple.
Les pièges sont un stratagème qui fonc-
tionne, mais qui demande de la prépara-
tion. Il faut de plus connaître à l’avance le
trajet probable de la cible du piège, sans
quoi les efforts des bandits à confectionner
un piège auront été vains.
Ainsi, les pièges sont davantage utilisés sur
les animaux que sur les hommes.
L’EMBUSCADE
Il est plus rare que les bandits se lancent
directement à l’attaque d’une cible. En effet,
les bandits de Robin ne sont pas des êtres
vils, sans foi ni loi, qui tuent des innocents
simplement pour dérober quelques bijoux.
Pourtant, lorsqu’une vengeance peut être
accomplie au détour d’un chemin, les bri-
gands n’hésitent pas une seule seconde à
décocher leurs flèches sur les gardes qui, un
mois auparavant, riaient en brûlant leur
maison.
L’HIVER
L’hiver est une saison doublement difficile
pour les hors-la-loi. Le froid et la pluie font
que les conditions de vie sont très rudes au
sein du camp : on doit se couvrir sans
cesse, les journées sont courtes et le corps a
besoin de plus de nourriture. Mais ce qui
rend l’hiver encore plus dur est la difficulté
qu’ont les hors-la-loi à organiser des at-
taques de convoi. En effet, les arbres ayant
perdu leurs feuilles, le couvert qu’ils offrent
du printemps à l’automne disparaît pour
laisser place aux branches nues. Il est ainsi
beaucoup plus facile de repérer les bri-
gands et de ne pas se laisser surprendre.
Les gains
Les vols commis dans la forêt de Sherwood
ou même à Nottingham ont plusieurs buts.
NOURRIR LA BANDE
Nourrir 150 bandits et leurs familles coûte
cher, et même si la plupart du temps, les
hors-la-loi chassent, braconnent, et reçoi-
vent des cadeaux de la part des villages du
comté, il reste des dépenses que la bande
doit assumer. Se vêtir, s’armer, se soigner,
acheter du vin, des bêtes, des fruits, des
légumes, des épices… les shillings ne tom-
bent pas du ciel, et les vols permettent en
priorité de continuer à faire vivre la bande.
REDONNER AUX PAUVRES
C’est ce qui a fait connaître Robin dans tout
le comté de Nottingham. En effet, Robin a
pris pour habitude de redistribuer aux
pauvres du comté les richesses volées aux
nobles, aux bourgeois, aux prêtres et aux
collecteurs d’impôts.
Les collectes d’impôts étant particulièrement
longues et difficiles, il est souvent très com-
plexe, voire impossible pour le Prince Jean
de récupérer son argent en organisant une
autre « levée ». En effet, comment savoir si
une famille qui hurle qu’elle n’a rien reçu
de la part des hors-la-loi dit la vérité ? Il
faut encore fouiller les maisons, frapper les
paysans, voler ce qu’on peut, pour regarnir
le trésor royal.
Mais cette redistribution aux pauvres a sans
doute malheureusement amplifié la cruauté
des hommes d’armes du Sheriff, qui ne
connaissent que la violence pour faire
avouer aux gens du peuple les dons qu’ils
auraient reçu des bandits.
AMASSER POUR LA RANÇON
Le surplus est mis dans des coffres pour
aider à payer la rançon du bon Roi Ri-
114
chard. En effet, Robin est un loyal serviteur
du Roi, et il a bon espoir de récupérer assez
d’argent pour aider la Reine-mère Aliénor
d’Aquitaine à payer la somme nécessaire à
la libération du souverain.
Les indépendants
La forêt de Sherwood regorgeait de bri-
gands bien avant l’arrivée de Robin des
Bois. Ces bandes ont parfois rejoint Robin,
d’autres ont quitté le territoire et se sont
installées dans une autre forêt, mais cer-
taines persistent à s’implanter dans Sher-
wood et continuent de dévaliser ce qu’elles
peuvent, sans aucune notion de bonté et de
justice. Ces bandits peuvent former de petits
groupes de cinq à six hommes, ou de véri-
tables bandes de dizaines d’individus.
Certains ne sont que de vils maraudeurs,
prêts à tout pour un shilling, mais d’autres
sont de véritables concurrents de Robin,
tant par leur nombre que leur efficacité.
Le plus gros risque pour les « Joyeux Com-
pagnons » est de voir leur réputation ternie
auprès de la population du comté, qui aura
pris ces bandits de grand chemin cruels
pour les hommes de Robin.
C’est pourquoi là encore les hors-la-loi
doivent agir, et vaincre ces bandes indé-
pendantes : les mettre en fuite, ou les occire
pour les plus récalcitrantes.
115
Les camps de Robin
Robin a pris ses précautions : il n’a pas
caché son camp dans un seul et unique
endroit de la forêt de Sherwood. Il a dissé-
miné plusieurs camps, protégés et difficile-
ment trouvables par le Sheriff et ses
hommes.
Les trois camps
LE VIEUX CHENE
Ce majestueux chêne au tronc très large sert
de point de ralliement principal aux ban-
dits. La plupart des grandes assemblées s’y
tiennent, et de petits abris de fortune ont été
construits tout autour de lui.
C’est aussi là que la plupart des familles
sont recueillies. Une petite clairière où ont
été installées plusieurs cabanes permettant
d’abriter femmes, enfants et parents des
bandits.
Parmi les bandits, peu savent que le chêne
dispose de capacités magiques. Pourtant cet
arbre symbole du camp de Robin, a la
capacité d’accueillir de nombreuses per-
sonnes pour les dissimuler en cas de danger.
Beaucoup plus que son tronc pourrait ac-
cueillir en réalité. Seuls les hors-la-loi qui
ont gagné pleinement la confiance de Robin
connaissent cette propriété magique du
Vieux Chêne.
En termes de jeu : le chêne est enchanté par
la magie féérique de Robin. Son tronc creux
peut abriter bien plus qu’une personne. En
réalité, il peut abriter autant de personnes
qui réussissent un test d’AGILITÉ + Lettré
(difficulté 4). Au premier échec, le chêne ne
peut plus abriter de personnes supplémen-
taires.
LES GALERIES SOUTERRAINES
Robin a demandé aux hors-la-loi et aux
familles recueillies de creuser des galeries
sous la terre pour servir de cachette. En
quelques mois, c’est plusieurs souterrains
qui ont pu être construits grâce au courage
et à l’abnégation des troupes de Robin.
De l’extérieur, on ne distingue que des gros
rochers et des traces d’un feu de camp
récent. Mais il existe plusieurs entrées dans
les galeries, dissimulées par des branchages
ou des rochers. Les galeries sont hautes d’un
mètre et elles abritent des salles plus hautes
(2m de haut), permettant aux bandits de se
reposer, et se cacher des autorités.
au nouveau hors-la-loi de ne plus subir le
sortilège féérique de protection.
Des illusions peuvent aussi donner
l’impression que le camp n’est en fait qu’un
amas de rochers et d’arbres, et des pièges
magiques peuvent provoquer un effondre-
ment du terrain, ou embourber les intrus.
Nombreux sont les chevaliers qui ont vu
leur cheval tomber alors qu’ils se ruaient en
direction des hors-la-loi, en raison d’une
racine qui s’est soudain « levée » comme
prise d’une vie propre.

L’ANCIEN FORTIN
Un ancien fort en ruines mangé par la
végétation repose dans les profondeurs de
Sherwood. C’est cet endroit qu’a choisi
Robin pour établir son troisième camp.
C’est un lieu bien dissimulé et convoité par
d’autres bandes de brigands.

La magie féérique
Robin a utilisé la magie pour dissimuler les
camps. Ses pouvoirs féériques ont installé
des protections, et des glyphes de garde
créent des illusions, faisant dévier les pas de
ceux qui se dirigent trop près des caches.
Ces sortilèges n’affectent évidemment pas
les membres de la bande, et leurs invités,
mais seulement les intrus. C’est aussi ces
protections qui dissimulent la fumée des
feux de camp et rend ainsi difficile la traque
des bandits.

Ainsi, lorsque les hors-la-loi sont admis

pour la première fois au camp, ils sont
présentés à Robin qui pose ses mains sur le
nouvel arrivant (soit en le prenant par les
épaules, soit en lui prenant la main) tout en
lui souhaitant la bienvenue parmi les
Joyeux Compagnons. Ce rituel permet alors

116
117
 Rencontres
Dans ce chapitre seront présentées toutes
sortes de rencontres possibles pour les PJ.
Les premiers rôles décriront les grands
personnages du mythe, les seconds rôles
présenteront les valeurs de PNJ types, et un
bestiaire terminera le chapitre.
Premiers rôles
Alliés
Robin des Bois
DESCRIPTION
Svelte et athlétique, il porte des chausses et
un pourpoint vert. Il est aussi souvent vêtu
d’une pèlerine dont la capuche recouvre son
visage. Lorsqu’il souhaite le montrer, il opte
alors pour un petit chapeau à plume. On
découvre alors ses yeux malicieux, ses
cheveux châtain clair et sa fine moustache.
COMMENT L’INTERPRETER
Il est souriant, rieur, parfois futile, mais est
avant un tout un chef aimé et respecté. Il
connaît le nom de chacun de ses bandits et
de leur famille. Il prend soin des indigents
et n’est jamais méprisant ou dur.
Cependant, s’il vient à croiser des soldats
normands ou ses ennemis jurés, son ton
change et le voilà moqueur et insolent.

Robin des Bois

Chef de bande vêtu de vert
FORCE D10 Talents
AGILITÉ D20 Guerrier D20
ESPRIT D10 Filou D20
SENS D20 Forestier D20
CHARISME D20 Lettré D8

Points de vie 28
Protection
Armement Arc long (3), épée (3)
Les origines de Robin restent mystérieuses. Tous les atouts des archers
Robin de Loxley serait un noble dépossédé et des hors-la-loi
de ses terres, et originaire du village de Magie féérique qu’il
Spécial
Loxley. Certains disent qu’il est l’héritier du n’utilise que dans de très
Comte de Huntington, d’autres qu’il est un rares occasions.
simple hors-la-loi qui se fait passer pour ce
qu’il n’est pas. Espoir 10

118

LES SECRETS DE ROBIN
Si l’origine de Robin des Bois est si mysté-
rieuse, c’est parce qu’il cache aux autres sa
véritable nature : Robin n’est pas un
humain comme les autres. Il s’agit en
réalité de Puck, l’être fée et serviteur
d’Obéron.
Aussi appelé Robin Goodfellow, il a
pendant longtemps servi loyalement son
maître et joué mille-et-un tours pendables
aux voyageurs lorsqu’il pouvait s’échapper
d’Arcadie, le monde des fées, pour une
apparition éphémère sur Terre. Prenant
aussi bien la forme d’un homme, d’un
cheval noir, d’une chèvre, d’un loup ou
119
d’un oiseau, Puck effrayait les peureux et
ridiculisait ceux qui croisaient son chemin.
Futile, rebelle, rieur, moqueur, Puck est
l’incarnation même de la bouffonnerie et
de l’insolence.
Jusqu’au jour où un évènement tragique
changea le cours de son existence. Il y a
une quinzaine d’années, Robin Goodfel-
low prit l’apparence d’un jeune paysan
sale et dépenaillé, qui attendait comme à
son habitude les voyageurs pour un mau-
vais tour. Il croisa sur son chemin un jeune
seigneur du sud de l’Angleterre, accompa-
gné de sa garde, qui lui ordonna de quitter
le chemin et de montrer de la déférence
envers un noble. Puck n’en fit rien, et
effraya d’un grand cri le cheval du sei-
gneur qui se cabra, renversant le noble
dans la boue. Puck, tout en riant, monta
d’un bond sur le cheval et partit au galop,
sans que la garde du seigneur ne put faire
quoi que ce soit tant Puck était vif et
habile.
Il leur échappa aussi vite qu’il était venu.
Mais le seigneur fit rechercher partout ce
paysan, et faute de l’avoir trouvé, deman-
da à sa garde de capturer quelqu’un de
ressemblant. Ses hommes le trouvèrent, et
le firent pendre avec ses parents et ses neuf
frères et sœurs.
Puck éprouva pour la première fois de la
culpabilité. De retour en Arcadie, il ne put
cacher bien longtemps sa faute à son
maître. Obéron, la mine sombre, dut se
résoudre à le congédier : il n’aura le droit
de retourner parmi les siens que lorsqu’il
aura mené toute une vie d’humain tournée
vers la justice.
Robin Goodfellow traversa un portail qui
le conduisit dans la forêt de Sherwood. Il
passa quelques jours sous la forme d’un
oiseau, à observer la société humaine dans
tous les comtés environnants. Il y décou-
vrit ses nombreuses injustices : la pauvreté
et l’esclavage des paysans, la violence et les
tortures des Normands, la confiscation des
richesses de tous les Saxons…
Un jour, il aperçut un cavalier s’effondrer,
une flèche plantée dans le dos, par des
cavaliers Normands. Puck reprit forme
humaine et alla près du corps, qui s’agitait
encore. Il s’appelait Robert de Loxley et les
derniers mots de ce chevalier saxon furent
« Dressez-vous sans relâche jusqu’à ce que
les agneaux deviennent des lions ». Ce
chevalier avait été tué à cause de sa rébel-
lion, et même au seuil de la mort, il ne
courbait pas l’échine.
Puck vit cet épisode comme un signe. Il
prit l’apparence et les traits du noble saxon
et lui jura d’embrasser sa cause alors qu’il
lui fermait les yeux.
Il décida de vivre dans la forêt de Sher-
wood et d’y rendre la justice en volant les
riches pour redonner aux pauvres. Il de-
vint alors hors-la-loi, mais ne pouvait agir
seul : il lui fallait des compagnons.
Grâce à son aura et ses nombreux talents,
Robin eut tôt fait de s’entourer de bandits
habiles et au cœur bon. Ce Robin, vêtu de
vert, à la capuche lui couvrant le visage,
commençait à se faire un nom : Robin
Hood, Robin des Bois.
Robin connut alors le prestige, la recon-
naissance des humains, et l’amitié.
Mais plus les années passaient, et plus la
magie féérique de Robin s’estompait, loin
qu’il était de l’Arcadie. Il commençait à
devenir réellement humain. Il utilisa ses
dernières capacités magiques pour créer
des protections pour les camps des hors-la-
loi, qui les rendraient presque invisibles
aux intrus. En effet, Robin était conscient
qu’il entraînait des hommes et des femmes
de grande valeur dans une vie risquée. Il
voulait protéger ceux qu’il considérait
comme sa nouvelle famille.
Les sortilèges qu’il jeta sur les camps des
bandits permirent de les dissimuler, et de
les garder en sécurité. Mais ces puissants
sortilèges aux effets permanents eurent des
effets néfastes et inattendus: ils ouvrirent
des brèches, des déchirures, entre le monde
des humains et l’Arcadie, le monde féé-
rique.
Ces déchirures apparaissent quelques
secondes, quelques minutes tout au plus,
puis disparaissent. Elles transforment la
nature environnante et laissent parfois des
monstres et d’autres créatures étranges
s’échapper d’Arcadie. Robin a commis une
seconde faute grave, et il ne sait comment
la réparer.
Robin a conscience qu’il devient humain,
et il sait qu’il ne retournera sans doute
jamais en Arcadie.
Mais le regard de Marianne lui fit oublier
le pays des fées, et son maître Obéron. Il
découvrit l’amour pour la première fois.
Pour garder Marianne prêt de lui, il est
aujourd’hui prêt à tous les sacrifices, quitte
à vieillir et mourir dans le monde des
hommes après avoir, comme il l’a promis,
mené toute une vie de justice.
120
Petit Jean

C’est un des premiers « Joyeux Compa-

gnons » de Robin. Petit Jean est un fils
d’éleveur de moutons libre, qui a dû fuir
son comté d’origine parce qu’il avait assas-
siné un collecteur d’impôts dans un accès de
rage. Il devint un hors-la-loi, et sa haute
taille et son charisme eurent tôt fait de
rassembler autour de lui une petite troupe
de suivants. COMMENT L’INTERPRETER
Son habitude était de défier les voyageurs Petit Jean est un ours, bon et généreux avec
sur un pont ou de les faire payer s’ils ne ceux qu’il aime, mais qui peut entrer dans
voulaient pas se battre. Une stratégie effi- des accès de fureur contre ses ennemis. Bon
cace, qui mit à mal Robin lors de leur vivant, amical et protecteur, c’est en
rencontre. quelque sorte le « bon père de famille » de
la bande. Il sait se moquer des autres sans
jamais les blesser, ainsi que de lui-même.
DESCRIPTION
Mais c’est aussi un guerrier féroce et coura-
Petit Jean est un colosse haut de sept pieds,
geux jusqu’à la témérité, qui n’hésitera pas à
qui dépasse d’au moins une tête les autres
mettre sa vie en danger pour la cause qu’il
hors-la-loi. Il se laisse pousser une barbe
défend.
courte, et il porte des vêtements bruns. Sa
voix est grave et rassurante, et son rire
communicatif est reconnaissable dans tout
le camp.

121
 Frère Tuck était en route pour l’ermitage de
Petit Jean Fountain Dale lorsqu’il s’assoupit près d’un
Colosse barbu au large sourire arbre. Robin l’aperçut, ronflant, un impo-
FORCE D12 Talents sant gigot à ses côtés. Il prit la viande et
AGILITÉ D10 Guerrier D12 réveilla le moine à la pointe de son épée.
ESPRIT D8 Filou D4 Robin lui intima l’ordre de le porter pour
SENS D8 Forestier D12 lui faire traverser la rivière. Frère Tuck dut
CHARISME D10 Lettré s’exécuter, sous les rires d’autres bandits
Profil : Guerrier Travers : Colérique assistant à la scène. Mais le moine fit tom-
Points de vie 18 ber Robin et un combat s’engagea à l’épée.
Protection 1 (pourpoint de cuir) Robin prit le dessus, mais demanda à Frère
Armement Bâton (3), Arc, Hache Tuck de ne pas lui en tenir rancune, en
Spécial rejoignant ses rangs. En effet, les hors-la-loi
Atouts de Guerrier souhaitaient avoir avec eux un homme de
Vétéran, Arme fétiche (bâton), Coups foi pour pratiquer leur religion. Frère Tuck,
puissants, Bagarreur, Protecteur, Solidité, amusé, acquiesça et rejoignit la bande.
Tous contre moi !
Espoir 5 DESCRIPTION
Frère Tuck est un homme rondouillard et
Frère Tuck tonsuré, qui porte une robe de bure nouée
par une corde. Ses joues rouges et ses yeux
expressifs donnent à son visage une vivacité
qui contraste avec sa bonhommie. Il porte
une épée à son côté, et une outre de vin.

COMMENT L’INTERPRETER
C’est un gourmand qui mange quatre fois
par jour, et qui a toujours sur lui de quoi
grignoter (noix, gâteaux au miel, fromage,
quignon de pain…). Son penchant pour la
boisson est connu de tous, et c’est un fin
connaisseur pour tout ce qui touche à
l’hydromel, la bière et le bon vin.
Mais Frère Tuck est aussi un sage, qui
prodigue de judicieux conseils aux membres
de la bande et que tous respectent pour sa
sagacité.

Frère Tuck
Moine rondouillard armé d’une épée
FORCE D8 Talents
AGILITÉ D6 Guerrier D8
ESPRIT D10 Filou D4
SENS D6 Forestier D6
CHARISME D10 Lettré D10
Profil : Moine Travers : Gourmand

122
Points de vie 14 la ceinture, ainsi qu’une belle dague ouvra-
Protection gée. En combat, il utilise ses deux lames
Armement Épée (3) dans un style virevoltant.
Spécial
Atouts de Moine COMMENT L’INTERPRETER
Foi(4), Erudit, Résistance, Solidité Roublard, menteur, moqueur, il n’est pas le
Autres atouts plus honorable des « Joyeux Compagnons »,
Arme fétiche (épée) et sa réputation n’est pas très bonne dans le
Pouvoirs de la Foi camp. Malgré tout, il sait se montrer fidèle
Foi, Espérance, Tempérance, Prudence à Robin lorsque la situation est grave, et
Espoir 5 terriblement efficace face à ses ennemis.

Will l’écarlate Will l’Ecarlate

Svelte, rieur, tunique rouge.
FORCE D8 Talents
AGILITÉ D12 Guerrier D12
ESPRIT D6 Filou D12
SENS D8 Forestier D6
CHARISME D10 Lettré D4
Profil : Guerrier Travers : Moqueur
Points de vie 14
Protection 1/1 (armure de cuir)
Armement Épée (4) Dague (3)
Spécial
Atouts de Guerrier
Vétéran, Arme fétiche (épée), Cavalier
émérite, Coups puissants, Protecteur, Ri-
poste, Solidité, Tous contre moi !
Autres atouts
Will l’écarlate est un ruffian et un merce-
Feinte (souplesse)
naire au caractère bien trempé et rebelle. Il
Espoir 5
a suivi Robin au départ par pur opportu-
nisme et par défi de l’autorité et du pouvoir,
mais il est aujourd’hui un de ses compa-
gnons les plus fidèles. Son expérience à
l’épée ont fait de lui un des maîtres d’armes
de la bande : il apprend régulièrement aux
hors-la-loi à se servir d’une arme, ainsi que
les coups et bottes secrètes qu’un chevalier
trouverait indignes, mais qui ont démontré
leur efficacité dans la forêt de Sherwood.

DESCRIPTION
L’œil vif, un grand sourire aux lèvres, et
une belle tunique écarlate. Will est plutôt
mince et il porte toujours une épée longue à

123
Lady Marianne

Marianne est la fille orpheline d’un noble

Normand, mise sous la protection du
Sheriff. Promise à Brian de Bois-Gilbert, elle
dut traverser Sherwood accompagnée de sa
duègne pour se rendre au château de Not-
tingham et rencontrer son futur mari. Mais
Robin et ses hommes se mirent sur leur
chemin, et les invitèrent à partager un festin
avec eux. D’abord réticente, Marianne se
laissa peu à peu séduire par le charme et la
galanterie de Robin.
Arrivée à Nottingham, le Sheriff eu vent
de l’histoire, et entra dans une colère noire.
Il décida de retenir Marianne au château
tant que le mariage ne sera célébré.
Guy de Gisbourne ne fut pas insensible à la
beauté de Marianne, et tenta de la séduire,
sans succès.
Robin s’infiltra à plusieurs reprises dans le
château pour revoir Marianne, et leur
amour ne fit que grandir au fur et à mesure
de ces rendez-vous nocturnes.
Marianne finit par fuir le château et re-
joindre Robin et sa bande dans la forêt de
Sherwood. Elle reçut un entraînement aux
armes et elle est aujourd’hui un des piliers
de la bande.

124
DESCRIPTION comme Guy de Gisbourne, qui ne peut lui
Sa peau d’albâtre et ses grands yeux bleus résister.
donnent à Lady Marianne une beauté à
couper le souffle. Ses traits sont fins et Lady Marianne
harmonieux, et son grand sourire est un Noble dame aux yeux bleu-acier
enchantement. Elle a troqué ses robes pour FORCE D6 Talents
des habits solides et pratiques de bandit, AGILITÉ D10 Guerrier D6
ajustés à sa morphologie. ESPRIT D12 Filou D6
SENS D10 Forestier D4
CHARISME D16 Lettré D10
Profil : Noble Travers : Impulsive
Points de vie 12
Protection
Armement Épée (3), Arc (3)
Spécial
Atouts de Noble
Noblesse, Aura, Beau parleur, Cavalier
émérite, Riposte, Solidité
Espoir 8
Note : certaines incarnations du mythe
donnent à Marianne des pouvoirs ma-
giques. Si vous souhaitez lui en donner, elle
manipule la magie blanche et connaît une
demi-douzaine de sorts.

Allan- a- Dale

COMMENT L’INTERPRETER
Lady Marianne a un tempérament de feu.
Personne ne doit lui dicter quoi faire, et elle
est un exemple de courage parmi les hors-
la-loi. Elle n’en garde pas moins un certain
sang-froid dans les moments dangereux, et
sait tout aussi bien profiter de son statut ou
de sa beauté pour tromper ses ennemis,
Allan-a-Dale était dans un état de désespoir
le plus total lorsqu’il entra dans Sherwood.
Will l’Ecarlate l’aperçut et eut pitié de lui. Il
l’amena auprès des autres bandits en tant
qu’invité pour qu’il raconte son histoire.
Allan raconta qu’il vivait une magnifique

125
histoire d’amour avec une certaine Ellen,
mais que le père de son aimée avait décidé COMMENT L’INTERPRETER
de la marier à un vieux noble Normand du Aimable, courtois, Allan-a-Dale est un
nom de Stephen de Trent. Robin décida de exemple de bonté et de gentillesse. Même
lui venir en aide, et déguisé en ménestrel, les plus jaloux des hors-la-loi ne se mon-
interrompit le mariage d’Ellen et du noble trent pas hostiles envers lui, car Allan fait
décrépit. Il captura Ellen, et la ramena aussi preuve d’humilité. Cependant, il parle
auprès d’Allan-a-Dale, qui put l’épouser beaucoup, tant et si bien qu’il peut en
grâce à Frère Tuck ! devenir lassant.
Il vit parmi les brigands mais ne peut se
DESCRIPTION résoudre à quitter plus d’une heure sa
Jeune homme (il ne paraît pas avoir plus de femme Ellen qu’il aime par-dessus tout.
vingt ans) aux habits colorés. Ses longs Il égaye souvent les soirées du camp de ses
cheveux blonds et ondulés retombent sur poèmes et ses chansons, qu’il interprète sur
son visage fin. Il est d’une grande beauté, et sa harpe ou son luth.
il chante merveilleusement bien.
Allan-a-Dale
Beau ménestrel aux traits fins
FORCE D6 Talents
AGILITÉ D8 Guerrier D4
ESPRIT D8 Filou D4
SENS D10 Forestier D4
CHARISME D12 Lettré D10
Profil : Saltimbanque Travers : Bavard
Points de vie 10
Protection
Armement
Spécial
Atouts de Troubadour
Musique et Chant, Aura, Beau parleur,
Déguisement, Feinte (ruse), Sixième sens
Espoir 6

126
Much
Much
Petit homme trapu et laid.
FORCE D6 Talents
AGILITÉ D8 Guerrier D6
ESPRIT D4 Filou
SENS D12 Forestier D10
CHARISME D4 Lettré
Profil : Éclaireur Travers : Crédule
Points de vie 10
Protection Cuir (1/1)
Armement Arc (4), Dague (2)
Spécial
Atouts d’Eclaireur
Much est le fils du meunier. C’est un sim- Lien animal (chien), Deux flèches valent
plet, mais bon chasseur, qui a été sauvé des mieux qu’une, Fils de la Nature, Fuite, Pas-
griffes des chevaliers de la forêt royale alors de-loup, Tir précis
qu’il braconnait. Pris alors qu’il venait Espoir 2
d’abattre un cerf, Much allait être mutilé
lorsque les flèches de Robin firent fuir les
chevaliers. Much vit alors Robin comme
son sauveur, son ange gardien, et le consi-
dère comme un dieu vivant.
Much est un joyeux drille, la mascotte du
camp, que tous apprécient.

DESCRIPTION
Much est un petit homme trapu au phy-
sique ingrat. Ses dents cassées ou man-
quantes, ses sourcils broussailleux et son nez
fort ne l’avantagent pas.

COMMENT L’INTERPRETER
Much est aussi bon et brave qu’il est simple
et crédule. Timide, particulièrement avec les
femmes, c’est un cœur d’artichaut qui
aimerait beaucoup leur plaire. Il pourrait
même faire n’importe quoi pour un sourire
féminin, tant qu’il ne porte pas atteinte à
Robin.

127
 Premiers rôles COMMENT L’INTERPRETER
Calme, rusé, et dévoré d’ambition. Le
Adversaires pouvoir exercé par le Prince Jean est encore
vacillant et le Sheriff se voit un jour
Le sheriff de Nottingham s’asseoir sur le trône d’Angleterre, par tous
les moyens.
En attendant, c’est avec une main de fer que
le Sheriff dirige le comté. Ses soldats ont
tous les droits sur les Saxons, et le Sheriff
leur demande expressément de capturer
vivants les hors-la-loi pour qu’il puisse les
torturer longtemps lui-même, ou en regar-
dant son bourreau faire.
La seule personne qui peut l’influencer est
Alazaïs la vieille sorcière qu’il considère
comme sa mère.
Il est aussi sous le charme de Theodora, la
fille d’Alazaïs.

Le Sheriff de Nottingham

FORCE D8 Talents
AGILITÉ D8 Guerrier D12
De son vrai nom William de Wendeval, il ESPRIT D10 Filou D8
est davantage connu sous le simple titre de SENS D12 Forestier D4
« Sheriff » ou de « Haut-Sheriff » (son titre CHARISME D10 Lettré D8
exact) par la population. Baron normand à
Profil : Noble Travers : Cruel
qui le Roi Richard a confié la charge de Points de vie 14
garantir la bonne application des lois dans
Protection 1/2 (Cotte de mailles)
les Comtés de Derby et de Nottingham, il
Armement Épée (3), épée courte (2)
profite de son statut pour instaurer un
Spécial
régime autoritaire et assouvir son désir de
Atouts de Noble
richesse.
Noblesse, Arme fétiche (épée), Aura, Beau
parleur, Deux armes valent mieux qu’une,
DESCRIPTION Haine (Hors-la-loi), Riposte, Solidité, Tous
Les cheveux longs et noirs tirés en arrière, contre moi !
des yeux enfoncés, et de grandes mains. Ombre 10
Sa peau est très blanche, et il est toujours
richement habillé, même lorsqu’il revêt sa
cotte de mailles : il met un point d’honneur
à porter de beaux gants, de la fourrure, et
des bottes de cuir noires. Amateur de bi-
joux et de dorures, il n’hésite pas à voler l’or
des Saxons pour qu’on lui forge une nou-
velle broche.

128
Guy de Gisbourne faible qu’il convient de mater durement
afin qu’ils obéissent. Mettre le feu à leurs
fermes et torturer ceux qui résistent lui a
permis d’asseoir sa réputation dans tout le
Comté. Voir la silhouette de Guy de Gis-
bourne et ses « cavaliers noirs » suffit au-
jourd’hui à faire hurler les villageois qui se
calfeutrent dans leurs maisons, ce qui a fait
grandir encore un peu plus son arrogance.

Guy de Gisbourne

FORCE D10 Talents

AGILITÉ D10 Guerrier D12
ESPRIT D10 Filou D6
SENS D10 Forestier D6
CHARISME D12 Lettré D10
Profil : Guerrier Travers : Obsédé
Points de vie 18
Protection 1/2 (cotte de mailles)
Guy de Gisbourne est un noble Normand Armement Épée à deux mains (5)
mais aussi un mercenaire vétéran, un chas- Spécial
seur de primes, qui a mis ses talents au Atouts de Guerrier
service du Prince Jean. Il a été spécialement
Vétéran, Arme fétiche (épée à deux mains),
mandé pour traquer les hors-la-loi de
Cavalier émérite, Coups puissants, Résis-
Sherwood. Il dispose d’une trentaine de tance, Riposte, Solidité, Tous contre moi !
mercenaires à son service, tous équipés de Ombre 7
chevaux, d’épées, et d’arbalètes.
Les cavaliers noirs
DESCRIPTION Les mercenaires de Guy de Gisbourne
Âgé d’une trentaine d’années, c’est un bel sont surnommés les « cavaliers noirs » en
homme grand et svelte, aux yeux bleus et à raison de leur tunique noire et de leur
la mâchoire carrée. Il porte une grande cape capuche qui couvre leurs visages.
noire sur sa cotte de mailles, et une épée Certains portent des heaumes, si bien
longue sur le côté. qu’on ne voit jamais leur visage.
En réalité, Guy de Gisbourne a confié ses
COMMENT L’INTERPRETER mercenaires aux trois sorcières du Sheriff
Au premier abord, Guy de Gisbourne est qui en ont transformé le corps et l’esprit de
un séducteur, qui sait se montrer courtois ces guerriers.
vis-à-vis des puissants et charmeur face à la Les rituels de magie noire d’Alazaïs ont
gent féminine. Il ne supporte d’ailleurs pas développé la force et la rage de ces merce-
qu’une femme lui résiste, et il est prêt à tout naires, tout en les rendant loyaux jusqu’à
pour éliminer un éventuel rival. la mort à Guy de Gisbourne et au Sheriff.
Derrière son affabilité de façade se cache un Mais en contrepartie, ces rituels maléfiques
être vil et cruel. Il considère que les Anglais ont transformé leur corps : leurs veines ont
– qu’il appelle les « rats » - sont un peuple noirci si bien que leur peau semble striée

129
de noir, et leurs visages sont boursouflés et au château de Nottingham lorsqu’il en a eu
constellés de bubons purulents. la charge.
Les cavaliers noirs ne retirent jamais leur Alazaïs est la plus puissante des trois sor-
capuche ou leur heaume en public, et une cières, mais elle se désintéresse des con-
salle du château (sans fenêtre) leur est quêtes politiques du Sheriff, et est bien plus
réservée pour qu’ils y mangent et dorment intéressée par les déchirures, qu’elle a res-
en toute discrétion. senties dans la forêt de Sherwood, et par
l’apparition de créatures monstrueuses.
Elle souhaiterait que des chevaliers lui
Les trois sorcières amènent un de ces monstres pour qu’elle
Le Sheriff de Nottingham s’est entouré de l’étudie encore vivant, car elle sait qu’ils
trois sorcières qui le guident et le conseillent disparaissent très rapidement si on les tue.
dans ses plans. La plus vieille est Alazaïs
(65 ans), qui est aussi la mère de Theodora Alazaïs
(37 ans), qui est elle-même la mère de Vieille femme vêtue de noir
Brunissende (18 ans). Ainsi, trois généra- FORCE D4 Talents
tions de sorcières vivent au château. AGILITÉ D4 Guerrier
ESPRIT D12 Filou
ALAZAÏS SENS D4 Forestier
CHARISME D6 Lettré D20
Points de vie 8
Protection
Armement Dague (2)
Spécial
Atouts de Mage
Tous les sorts de Magie Noire.

THEODORA

Alazaïs est une vieille femme maigre au

port altier, le plus souvent vêtue de noir. Ses
mains, son visage et son cou sont couverts
de petites taches brunes, qu’elle dissimule
souvent en portant des gants (dès
l’automne), des bijoux, ou un foulard sur
ses cheveux blancs.
Theodora est la fille d’Alazaïs et la mère de
Elle a été la nourrice de William de Wan- Brunissende. Sa peau pâle, ses magnifiques
deval et lui a donné le sein. Le Sheriff la yeux verts et ses longs cheveux roux fai-
considère comme sa propre mère, et il était saient d’elle une des plus belles femmes du
donc naturel qu’il lui offre des appartements comté dans sa jeunesse. Mariée à un noble

130
mort quelques mois seulement après leur BRUNISSENDE
union, elle a obtenu la richesse qu’elle
convoitait sans les entraves d’une vie
d’épouse. Elle s’occupa de sa fille Brunis-
sende et lui inculqua dès son plus jeune âge
les rudiments de la sorcellerie.

Très coquette, elle aime plaire, et continue

d’entretenir des aventures avec des hommes
qu’elle manipule et qui la servent. Elle
utilise souvent sa magie pour modeler son
visage et le rendre plus attirant encore.
Brunissende est la fille de Theodora, mais
Theodora
n’a pas hérité de la beauté de sa mère : trop
Belle rousse à la peau pâle grande et trop maigre, elle se tient souvent
FORCE D4 Talents
voûtée, son nez est long et fort, et une
AGILITÉ D6 Guerrier cicatrice court le long de sa joue droite. A la
ESPRIT D12 Filou grande tristesse de Theodora qui l’affuble
SENS D6 Forestier de nombreux foulards, broches, bijoux, et
CHARISME D10 Lettré D12 ornements pour l’embellir.
Points de vie 8 Brunissende n’en est pas moins une fille
Protection d’une extrême intelligence pour son âge, qui
Armement montre un don déjà exceptionnel pour les
Spécial arts occultes. Elle ne se soucie guère de
Atouts de Mage trouver un mari, et se concentre sur l’étude.
Aura, Sixième sens
Sortilèges Brunissende
Pourrissement, Créer l’illusion, Empoison- Jeune fille dégingandée au long nez
ner le corps, Ouvrir une blessure, FORCE D6 Talents
Envoûter un humain, Voir de nuit comme AGILITÉ D6 Guerrier
de jour, Etrangler, Se transformer en animal ESPRIT D10 Filou
SENS D8 Forestier D4
CHARISME D4 Lettré D10
Points de vie 10
Protection
Armement Dague (2)
Spécial
Atouts de Mage
Erudit, Guérisseur, Nyctalopie
Sortilèges
Rejoindre les ombres, Créer l’illusion, Parler
avec un mort, Créer une flamme noire,
Parler avec les animaux, Changer de vi-
sage, Se transformer en animal

131
 Seconds rôles Collecteur des impôts
Les seconds rôles sont des PNJ mineurs. Ils Cet homme gras et voûté porte de belles
disposent tout de même d’un nom (ce n’est fourrures et des habits colorés
pas « un garde de Nottingham », mais Force D4 Talents
« Gareth, le sergent » par exemple), et d’une Agilité D4 Guerrier
personnalité. Esprit D10 Filou
Sens D6 Forestier
Normalement, les seconds rôles n’ont pas Charisme D8 Lettré D10
d’Atouts, mais en tant que MJ, vous pou-
vez bien sûr faire quelques exceptions si Points de vie 4
vous en éprouvez l’envie ou le besoin dans Protection
une scène particulière. Armement
Spécial
Pour les figurants, prenez les mêmes Attri-
buts, mais ils n’ont aucun Talent. De plus, il Hors-la-loi de Sherwood
faut rappeler que leurs PV sont divisés par Plutôt petit, un arc à la main.
deux par rapport à ceux des seconds rôles. Force D6 Talents
Agilité D6 Guerrier D4
Garde, soldat normand Esprit D6 Filou
Solide gaillard Sens D8 Forestier D6
Force D8 Talents Charisme D6 Lettré
Agilité D6 Guerrier D6
Esprit D6 Filou Points de vie 6
Sens D6 Forestier Protection
Charisme D6 Lettré Armement Arc (3) Poignard (2)
Spécial
Points de vie 8
Protection 1/2 (cotte de mailles) Marchand de passage
Armement Épée (3), dague (2), lance (3) Homme rondouillard d’âge mûr
Spécial Force D4 Talents
Agilité D4 Guerrier
Paysan des alentours Esprit D8 Filou
Petit homme trapu, aux mains sales et aux Sens D8 Forestier
habits terreux. Il est pieds nus. Charisme D8 Lettré D6
Force D6 Talents
Agilité D6 Guerrier Points de vie 4
Esprit D6 Filou Protection
Sens D6 Forestier D4 Armement Poignard dissimulé (2)
Charisme D6 Lettré Spécial

Points de vie 6
Protection
Armement Fourche (2)
Spécial

132
Voleur, jeune Chevalier
Gamin des rues, maigre et le visage cras- Jeune homme au port altier, et aux cheveux
seux. Ses yeux sont brillants. mi- longs. Ses habits portent l’emblème de
Force D4 Talents sa famille.
Agilité D8 Guerrier Force D8 Talents
Esprit D6 Filou D6 Agilité D8 Guerrier D6
Sens D8 Forestier Esprit D6 Filou
Charisme D6 Lettré Sens D6 Forestier
Charisme D8 Lettré D6
Points de vie 4
Protection Points de vie 8
Armement Poignard (2) Protection 2 (Armure lourde)
Spécial Armement Épée (3), Lance (3)
Spécial
Mercenaire, vétéran
Grand escogriffe taciturne. Il porte une Prêtre, moine
cicatrice irrégulière qui court sur son nez et Vieil homme tonsuré en robe de bure
sa lèvre. Force D4 Talents
Force D10 Talents Agilité D4 Guerrier
Agilité D6 Guerrier D10 Esprit D8 Filou
Esprit D6 Filou Sens D6 Forestier
Sens D8 Forestier D4 Charisme D6 Lettré D8
Charisme D4 Lettré
Points de vie 6
Points de vie 10 Protection
Protection 1/1 (cotte de cuir) Armement
Armement Épée (3) Spécial
Spécial
Cavalier noir (de Guy de Gisbourne)
Brute épaisse Guerrier imposant portant une cape et un
Colosse à la bedaine proéminente. Sa barbe heaume sombre.
est sale et pleine de miettes. Force D12 Talents
Force D12 Talents Agilité D8 Guerrier D8
Agilité D4 Guerrier D8 Esprit D4 Filou
Esprit D4 Filou Sens D4 Forestier
Sens D6 Forestier Charisme D4 Lettré
Charisme D4 Lettré
Points de vie 12
Points de vie 12 Protection 1/1 (cotte de cuir)
Protection Armement Épée (3)
Armement Hache (3) Spécial
Spécial

133
 Bestiaire Chien de garde
La forêt de Sherwood fourmille d’animaux Énorme dogue, vif, à la mâchoire baveuse.
sauvages et les chiens des soldats sont une Force D6 Talents
vraie plaie. Les hors-la-loi de Robin devront Agilité D8 Monstre
sans doute affronter quelques animaux Esprit x
féroces au cours de leurs aventures. Vous Sens D10
trouverez dans cette section les profils des Charisme x
animaux dangereux les plus souvent ren-
contrés. Points de vie 3
Protection
Les animaux n’ont pas les mêmes talents Armement Crocs (2)
que les humains. Ils ont simplement le
talent « Monstre » qui indique leur dange-
rosité et leur importance dans l’aventure.
Ce talent s’applique à toutes leurs actions :
sentir de la nourriture fera appel à SENS +
Monstre, attaquer se fera avec FORCE +
Monstre, se cacher demandera un test
d’AGILITÉ + Monstre, etc.

Chien de chasse
Petit chien au flair infaillible.
Force D4 Talents
Agilité D8 Monstre
Esprit x Loup
Sens D12 Loup maigre gris et noir, aux yeux jaunes.
Charisme x Force D6 Talents
Agilité D10 Monstre
Points de vie 2 Esprit x
Protection Sens D12
Armement Crocs (2) Charisme x

Points de vie 6
Protection
Armement Crocs (2)

134
Ours
Gros ours brun, haut de deux mètres. Nuée de serpents
Force D12 Talents Vipères rampant doucement sur le sol
Agilité D6 Monstre D4 Force x Talents
Esprit x Agilité D10 Monstre D4
Sens D6 Esprit x
Charisme x Sens D6
Charisme x
Points de vie 12
Protection 1 (fourrure épaisse) Points de vie 2
Armement Griffes, crocs (2) Protection
Armement
Nuée de chauves-souris Spécial
Attaque avec son AGILITÉ
Force D4 Talents Poison (Virulence 4)
Agilité D12 Monstre
Esprit x
Sens D6
Charisme x

Points de vie spécial

Protection
Armement Crocs (1)
Spécial
La nuée de chauves-souris attaque avec son Sanglier
AGILITÉ.
Le nombre de chauves-souris présentes Force D10 Talents
équivaut aux PV de la nuée. Enlever 3 PV Agilité D6 Monstre D4
à la nuée signifie tuer 3 chauves-souris. Esprit x
Sens D6
Charisme x

Points de vie 2
Protection
Armement Grès (2)

135
 Créatures fantastiques Araignée géante
Robin a pris beaucoup de risques en utili-
sant sa magie pour protéger ses cachettes de
Sherwood. La magie qu’il a utilisée a ou-
vert des failles entre le monde des hommes
et l’Arcadie, le monde des fées.
Des créatures fantastiques profitent de ces
failles pour s’immiscer dans la forêt de
Sherwood. Vous trouverez dans ce chapitre Les déchirures ont aussi transformé la
un échantillon des créatures qui s’échappent nature environnante et les animaux pré-
des déchirures. sents. Les araignées ont été particulièrement
réceptives au pouvoir des déchirures, et il y
Les créatures fantastiques, tout comme les a dans les profondeurs de la forêt de Sher-
animaux, n’ont pas les mêmes talents que wood de gigantesques araignées noires ou
les humains. Elles disposent simplement du vertes, dont le corps doit mesurer près d’un
talent « Monstre » qui indique leur dange- mètre (et les pattes deux ou trois mètres de
rosité et leur importance dans l’aventure. long).
Ce talent s’applique à toutes leurs actions : Ces araignées ne sont pas toutes venimeuses
sentir de la nourriture fera appel à SENS + mais rien que leur vision mettrait en fuite
Monstre, attaquer se fera avec FORCE + les combattants les plus aguerris. On peut
Monstre, se cacher demandera un test parfois apercevoir de gros cocons pendre sur
d’AGILITÉ + Monstre, etc. un arbre, avec à l’intérieur un animal ou un
humain, lentement dévoré par des dizaines
LA DISPARITION de minuscules araignées.
Toute créature échappée des déchirures, ou
Araignée géante
transformée par leur magie, obéit à une
règle simple : la mort les fait se désagréger. Énorme araignée noire aux longues pattes
Qu’elles se recroquevillent jusqu’à être Force D4 Talents
absorbées par le sol, qu’elles brûlent, ou Agilité D10 Monstre D4
qu’elles disparaissent dans un scintillement Esprit x
argenté, toutes ces créatures ne laissent Sens D4
aucune trace de leur existence une fois Charisme x
mortes.
Points de vie 4
Protection
Armement Crocs (1)
Spécial
Vivacité
Attaque avec AGILITÉ + Monstre
Poison
Certaines araignées sécrètent un poison de
virulence 4 (dégâts: 3).

136
Dragon
Les dragons sont les monstres les plus Dragon
craints tant leur puissance est grande. Me- Monstre reptilien ailé de plusieurs mètres
surant plusieurs mètres de long, ces gigan- de long. Ses écailles sont sombres, et ses
tesques lézards peuvent également voler pattes sont griffues. Il exhale une fumée
grâce à leurs ailes qui atteignent plus de noirâtre, mais on distingue parfaitement ses
vingt mètres d’envergure. petits yeux jaunes diaboliques.
On les dit d’une intelligence remarquable, Force D20 Talents
mais les avis divergent sur ce point : il Agilité D10 Monstre D20
semblerait que certains ne soient rien de Esprit D10
plus que des monstres voraces, tandis que Sens D10
d’autres, d’une grande sagesse, pourraient Charisme x
manipuler la magie et parler aux humains.
Points de vie 30
Mais ce que les humains craignent le plus Protection 1/1 (écailles)
est leur souffle enflammé. Les dragons ont Crocs (4) Griffes (3)
Armement
en effet la capacité de cracher de leurs Queue (2)
entrailles une traînée de feu dévastatrice, Spécial
réduisant presqu’immédiatement les hu- Souffle enflammé : une fois tous les deux
mains et leurs maisons en cendres fu- tours, le dragon peut cracher un torrent de
mantes. flammes. Il faut réussir un test d’AGILITÉ
+ Guerrier (difficulté 3, 4 ou 5 selon la
Les déchirures ayant ouvert les portes de proximité du dragon) pour éviter le feu, qui
l’Arcadie ont amené un dragon noir dans inflige des dégâts aléatoires : 1D6 PV.
Sherwood. Seuls quelques bergers préten-
dent avoir vu une forme sombre survoler la Le dragon de Sherwood est une femelle qui
forêt au loin, mais jusqu’à présent, ce dra- a pondu deux œufs qu’elle a dissimulés
gon n’a pas attaqué de villages humains. Il dans une grotte. Elle cherche chaque nuit
semble en réalité chercher quelque chose, et une autre déchirure pour retourner en
ne se déplace que le soir venu. Arcadie, mais commence à se plaire sur
Terre. Elle comprend le langage humain
Azalaïs, la plus vieille des sorcières du mais ne peut le parler.
Sheriff, a senti sa présence, et ferait tout
pour trouver ce dragon et pour le prendre
sous
son
contrôle.
En effet, elle
connaît certains
rituels de
magie noire
permettant
de mani-
puler
l’esprit des
monstres.

137
Dryade Fée
Les fées présentées ici sont celles du « Petit
Peuple » : des êtres minuscules (trois ou
quatre pouces) aux nombreux pouvoirs
magiques. Ces êtres graciles et futiles, tou-
jours prêts à jouer des tours aux humains,
se cachent dans les fleurs ou dans les feuil-
lages. Certaines sont dotées d’ailes mem-
braneuses rétractables, leur permettant de
voler très vite lorsqu’il ne pleut pas, tandis
que d’autres préfèrent monter sur des gre-
nouilles, des oiseaux ou des furets.

Fée
Fée aux habits de pétales de rose
Force x Talents
Agilité D20 Monstre D4
Esprit D10
Les dryades sont les gardiennes des bois et Sens D12
des forêts. Elles prennent l’apparence de Charisme D12
belles jeunes femmes, légères et habiles, Points de vie 1
mais aussi robustes et puissantes. Elles Protection
protègent certains arbres précis, particuliè- Armement
rement des chênes autour desquels on peut Tours mineurs
Spécial
les voir danser. Bienveillantes, elles peuvent Eternuement, chute, mirage
aider les voyageurs perdus, donner à man-
ger aux bergers, ou jouer avec des enfants…
mais punissent sévèrement ceux qui coupe-
raient l’arbre auxquelles elles sont attachées.
Guerrières-nées, elles manient la hache avec
une férocité impressionnante.

Dryade
Demoiselle portant une couronne de feuilles,
et aux jambes couvertes de fleurs et de racines
Force D8 Talents
Agilité D16 Monstre D4
Esprit D8
Sens D12
Charisme D12
Points de vie 8
Protection
Armement Hache (3)
Attaque virevoltante
Spécial Une fois par combat, peut
attaquer avec AGILITÉ

138
Homme- arbre Homme- loup
Les Hommes-arbres (ou peuple des arbres)
sont des êtres hybrides, qui ont l’apparence
et la consistance des arbres, mais qui ont un
visage humain et qui se déplacent comme
eux. Nul ne connaît leurs buts ou leurs
habitudes. Hauts de six pieds et recouverts
de minuscules branches sur le dos, la tête et
les bras, ils peuvent très facilement se faire
passer pour des arbres en restant immobiles.
Ils subissent l’influence des saisons, et leur
apparence change en conséquence : leurs
branches fleurissent au printemps, leurs
feuilles roussissent et tombent en automne,
pour finir nus en hiver.

Homme-arbre
Humanoïde à la peau d’écorce
Force D8 Talents Les hommes-loups sont des humains cor-
Agilité D4 Monstre D6 rompus par la magie, qui peuvent changer
Esprit D6 de forme la nuit. Ils se transforment en loup
Sens D4 ou bien en un hideux monstre qui se tient
Charisme D4 sur ses deux pattes, hybride entre l’homme
et le loup. Certains contrôlent leurs trans-
Points de vie 8 formations et sont devenus des monstres à
Protection 1/1 (peau d’écorce) part entière, avides de sang, tandis que
Armement Mains nues (2) d’autres n’ont même pas conscience qu’ils
Spécial prennent une autre forme dans leur som-
meil, et se réveillent régulièrement au mi-
lieu d’un lieu qu’ils ne connaissent pas,
couverts de sang.

Homme-loup
Hybride homme-loup aux longues mains
griffues et à la gueule garnie de crocs.
Force D12 Talents
Agilité D12 Monstre D8
Esprit D4
Sens D16
Charisme D4

Points de vie 16
Protection 1/0 (fourrure épaisse)
Armement Crocs (2)
Spécial

139
Loup maudit Mort- vivant
Les morts-vivants ou non-morts, sont des
cadavres animés par la puissance de la
magie noire. Ces cadavres s’écroulent au
bout de quelques minutes, mais certains
lieux ou enchantements particulièrement
maléfiques permettent de maintenir ces
morts-vivants en activité des jours durant,
voire des années.
Ils obéissent à un maître qui les contrôle. La
mort de leur maître les fait immédiatement
reprendre leur état initial de cadavre.

Mort-vivant
On reconnaît les loups maudits à leur taille,
car ils sont bien plus imposants que les Force D6 Talents
loups normaux. Leur férocité semble être Agilité D4 Monstre
allée dans le même sens, car ils s’attaquent Esprit x
à toute proie croisant leur chemin. Ces Sens D4
loups maudits n’ont pas peur de l’homme, Charisme x
mais peuvent reculer face au feu.
Heureusement, leurs meutes sont plus Points de vie 3
réduites, on ne les croise que par groupes de Protection
quatre ou cinq individus. Armement Crocs (1)
Spécial
Loup maudit

Force D8 Talents
Agilité D10 Monstre D6
Esprit x
Sens D16
Charisme x

Points de vie 8
Protection
Armement Crocs (2)
Spécial

140
Ogre
Les ogres sont des êtres monstrueux dont
l’appétit et la soif de sang sont sans égal.
Mesurant plus de huit pieds, ils vivent la
plupart du temps dans
des cavernes, de
grands trous dans
le sol, ou dans
des ruines. Lors-
qu’ils attaquent des humains,
ils aiment les capturer et les en-
fermer pour les dévorer vivants dans leur
repaire.
Il semble qu’il existe plusieurs sortes
d’ogres : certains se rapprochent de bêtes
féroces tandis que d’autres disposent de
pouvoirs magiques, leur permettant de
dominer l’esprit des humains. Ils deviennent
alors bien plus dangereux car ils
s’entourent de serviteurs humains, qui
feront tout pour continuer à le nour-
rir.

Ogre
Humanoïde massif de 2m50. Se tient voûté.
Ses mains sont énormes et sa mâchoire
carrée abrite des crocs aiguisés.
Force D16 Talents
Agilité D6 Guerrier D10
Esprit D4 Filou
Sens D4 Forestier D4
Charisme D4 Lettré

Points de vie 20
Protection 1/0 (Peau très épaisse)
Armement Crocs (1), Gourdin (2)
Spécial

141
 Tables de rencontres
Si vous souhaitez provoquer une rencontre
lorsque les PJ se trouvent dans la forêt de
Sherwood et que vous n’avez pas d’idée
précise, vous pouvez utiliser une des deux
tables de rencontres suivantes, selon que
vous vouliez ou non mettre en scène une
créature fantastique.
D20 Rencontre standard
1 1D12 hors-la-loi indépendants
Une dame et sa duègne (à cheval) et
2 Un fantôme, ou une apparition,
1D4 servants (à pied)
1D4 templiers rentrant de Palestine,
3 éventuellement accompagnés de leurs
esclaves maures
4 1D10 pèlerins
5 1D6 marchands et/ou artisans
6 Noble Normand et sa suite
Ménestrel ou une petite troupe de
7 1D6 fées maléfiques qui jetteront un
saltimbanques (1D8 membres)
1D4 chasseurs royaux, accompagnés
8 énigme
de leurs chiens
1D8 moines en route pour une ab-
9 sorcier, ou une sorcière du Sheriff
baye ou la cathédrale
10 1D10 soldats du Prince Jean
11 1D10 cavaliers noirs de Gisbourne
Famille de paysans dont la ferme a
12 été brûlée, qui demande de l’aide aux
hors-la-loi de Robin
13 1D6 yeomen, bûcherons, forestiers
14 Chevalier et son fidèle écuyer
15 1D10 villageois
16 Une caravane marchande
17 Un animal amical
Un animal dangereux et blessé
18
(sanglier, ours)
19 1D12 loups
Prisonniers saxons ligotés dans un
20
chariot, qu’on emmène à Notingham
D20 Rencontre fantastique
1D8 Araignées géantes, s’agitant
1
dans les branches d’arbres tordus
1D6 Loups maudits affamés à la
2
recherche d’une proie facile
1D4 Hommes-arbres, qui ont senti les
3
PJ bien avant leur arrivée
Un sorcier ou un devin, recherchant
4
asile ou préparant un sortilège
Les trois sorcières du Sheriff, accom-
5
pagnées de soldats
1D4 dryades gardant un territoire
6
sacré et païen
7
attachée au lieu de sa mort
Un ogre sorti de sa cachette pour se
8
nourrir, ou rentrant avec une proie
Un ours rendu fou par les effets
9
magiques d’une déchirure
1D6 fées bénéfiques qui veilleront sur
10
les PJ ou leur poseront une énigme
11 sort aux PJ ou leur poseront une
1D8 morts-vivants contrôlés par un
12
13 Nuée de corbeaux diaboliques
14 Nuée de chauve-souris
15 Nuée de serpents noirs
Un homme-loup aux yeux rouges,
16 hurlant et éventuellement accompa-
gné de 1D4 loups maudits
Un druide recherchant des plantes
17
nécessaires à une potion
1D8 humains rendus fous par la
18
magie noire
19 Un nid entier d’araignées géantes
Un dragon, projetant une ombre
20
gigantesque sur le sol
142
143
 Scénarios
Dans ce chapitre, vous trouverez des scéna-
rios, des histoires à faire jouer et à dévelop-
per selon vos envies.
Un format court
Sherwood privilégie un format d’aventures
court mais intense. Une partie devrait durer
entre 1h30 et 3h (cela peut sembler déjà
beaucoup pour un jeu de société, mais les
parties de jeux de rôles durent souvent plus
longtemps encore).
Ce format court permet de commencer et
terminer une histoire durant la même
session de jeu.
Présentation des scénarios
Les scénarios sont découpés en cinq parties :
L’INTRODUCTION
C’est ce qui lance l’aventure. La plupart du
temps, les introductions dans Sherwood
sont des introductions dites « in media res »
c’est-à-dire qu’elles commencent alors que
les PJ sont déjà en train d’agir, de faire
quelque chose. En effet, les hors-la-loi ne
sont pas des gens qui attendent paresseuse-
ment dans une auberge qu’on vienne leur
proposer un contrat… Ils ont déjà du pain
sur la planche, car la vie de bandit n’est pas
de tout repos.
Ainsi, les introductions pourront aussi bien
être une scène de vie quotidienne (la vie de
camp), qu’une scène d’action immédiate
(l’attaque d’un convoi, une course-
poursuite…). L’introduction a aussi pour
but de plonger tout de suite les joueurs
dans la peau de hors-la-loi.
LES TROIS ACTES
Les scénarios sont ensuite présentés en trois
actes.
L’acte I est celui où les joueurs découvrent
leur mission, et commencent à préparer
leurs actions. L’acte I les plonge dans une
situation problématique, et pousse les
joueurs à réfléchir à une solution.
L’acte II est « le gros » du scénario, celui où
les PJ agissent de concert, mettent leur plan
à exécution, et se frottent à une adversité
coriace. Les joueurs en savent plus, et voient
comment régler le problème rencontré dans
l’acte I (par la force ou par la ruse).
L’acte III est le paroxysme du scénario, le
combat final, ou la scène qui permet de
découvrir tous les secrets de l’intrigue.
LA CONCLUSION
La conclusion est le plus souvent un texte à
lire aux joueurs, comme un narrateur qui
terminerait l’aventure.
N’hésitez pas à l’adapter et la personnaliser
pour qu’elle colle parfaitement aux carac-
tères et à l’histoire des PJ, ainsi qu’aux
relations qu’ils ont tissées dans le camp.
144
 Sauver les condamnés les moines les armes à la main, sans même
prendre la peine de se cacher ? Préparez si
vous le souhaitez un rapide plan du sentier
Ce premier scénario est une parfaite intro-
avec quelques arbres, des rochers, des fos-
duction à Sherwood. Il conviendra à un
sés… Libre aux joueurs de discuter de leur
petit groupe de trois ou quatre joueurs
plan et de leurs positions.
débutants et dégourdis.
Comptez environ 2 heures pour le jouer.

Synopsis : Deux jeunes hors-la-loi ont été

capturés par les hommes du Sheriff. Ils
seront pendus dans trois jours. Les PJ sont
désignés pour organiser leur sauvetage.

INTRODUCTION
De la bière pour tous !

Cette introduction n’a pas un rapport direct

Vous entendez soudain le bruit d’un chariot
avec la mission qui les attend, mais permet
qui approche sur le chemin cahoteux. La
de plonger tout de suite les joueurs dans la
mélodie d’un chant en latin parvient à vos
peau de hors-la-loi.
oreilles. Deux moines conduisent un chariot
Les personnages sont postés dans la forêt et
tiré par deux bœufs. D’autres moines sem-
attendent depuis des heures un chariot en
blent être à l’intérieur.
route vers Nottingham qui contiendrait une
demi-douzaine de moines… et leur produc-
Il y a six moines en tout, et la majorité est
tion de bière ! Les personnages sont seuls, et
apeurée. Mais certains sont plus téméraires
les moines doivent être en surnombre. Ils
que d’autres et pourraient réagir avec cou-
pourraient même vaincre les PJ s’ils
rage, sûrs de leur statut privilégié de
n’étaient pas si peureux…
membre du Clergé.
Il est midi, et c’est un beau jour de prin-
Les PJ devraient être moins nombreux que
temps : le soleil est haut dans le ciel et passe
les moines. S’ils veulent une victoire rapide
à travers les feuillages des grands arbres de
et sans violence, à eux de leur faire croire
Sherwood. Depuis plusieurs heures, vous
qu’ils sont bien plus nombreux par une
êtes chacun postés de part et d’autre d’un
ruse, même grossière. (Un test de CHA-
petit sentier. Les vêtements couverts de
RISME + Filou contre l’ESPRIT + Filou des
terre, vous attendez patiemment la venue
Moines indiquera si oui ou non, les Moines
d’un petit groupe de moines, venus vendre
croient en la supercherie).
leur production de bière à Nottingham. Ce
Si les moines sont intimidés d’une manière
serait une prise de choix pour le camp, une
ou d’une autre, ils donneront toute leur
aubaine à ne pas manquer !
cargaison, en suppliant de ne pas repartir à
pied : ils veulent garder leur chariot « pour
Demandez aux joueurs leur stratégie :
l’amour de Dieu ».
comment se placent-ils sur le sentier ? Der-
rière un rocher ? Derrière un arbre ? Perché
Si les PJ ne sont pas convaincants ou s’ils
sur un arbre ? Ou attendent-ils directement
sont bien moins nombreux, certains moines

145
commenceront à douter et pourront se
montrer plus courageux : ils ne voudront
pas leur donner leur cargaison, et seront
prêts à se battre s’il le faut (ils sont armés de
bâtons et de deux épées).
En cas de combat, les joueurs devraient
l’emporter sans problème, et repartir avec
quelques beaux tonneaux remplis de bière !
Rappelez simplement que les bandits de
Robin ne doivent pas être cruels, et tuer des
innocents. Ainsi, si les PJ sortent leurs
armes, ils devront tenter de désarmer les
moines, les assommer ou les immobiliser,
mais pas leur planter une lame dans le cou.
Cette introduction est aussi là pour donner
aux joueurs « les bases » du métier de hors-
la-loi de Sherwood.
ACTE I
Deux frères en danger
LA MISSION
Lorsque les PJ reviennent à leur camp, ils
peuvent y voir une assemblée. Un feu est
allumé et on y fait bouillir une marmite de
soupe pour tous les bandits et leurs familles.
Si les PJ ramènent des tonneaux de bière, le
camp fête ça avec des cris de joie, des chan-
sons et des danses autour des tonneaux.
Petit Jean éclate de rire et prend les PJ dans
ses gros bras, Will l’Ecarlate est le premier à
ouvrir un tonneau le sourire aux lèvres,
tandis que Frère Tuck réprimande genti-
ment les PJ de s’en être pris aux membres
du Clergé, tout en se servant une bonne
rasade.
Les hors-la-loi se rassemblent autour du feu,
et chacun raconte ce qu’il a pu cueillir,
chasser ou dérober. Les familles sont aussi
là : il y a quelques enfants turbulents, des
mères de familles qui veillent sur des en-
fants malades, des vieillards éclopés et
silencieux… Puis Robin fait son apparition,
et entre dans le camp en tenant un magni-
fique cheval blanc par la bride. Il
s’explique : « un jeune noble normand
n’avait pas besoin de sa monture et a préfé-
ré cheminer à pied… Il m’a gentiment
donné ce superbe cheval blanc, ainsi que
son or. Les Normands sont parfois très
généreux ! » S’en suit un éclat de rire géné-
ral.
Des petits groupes de hors-la-loi sont dési-
gnés pour les missions du lendemain :
chasse, pêche, vol, aide chez certains villa-
geois… Puis Robin se tourne vers les PJ, en
touchant sa fine moustache :
« Votre vol de la journée a redonné du
baume au cœur à l’ensemble du camp.
Amis, je vais aujourd’hui vous demander
quelque chose de plus important encore.
Comme vous le savez tous, Folc et Ferri ont
été capturés par les hommes du Sheriff. Ils
seront pendus dans trois jours. Je voudrais
vous demander de les sauver. Ce sont
encore deux jeunes garçons, qui ne méritent
pas de mourir si tôt. C’est une mission
dangereuse, mais vous êtes des jeunes gens
prometteurs, et je sais que je peux compter
sur votre bravoure ».
Folc et Ferri sont deux frères, dont les pa-
rents ont été tués et qui ont été recueillis par
les hors-la-loi. Ils n’ont que 15 et 16 ans, et
sont tombés sur une troupe d’hommes
d’armes qui les ont capturés, après les avoir
désarmés et frappés.
Cette mission confiée par Robin est en
quelque sorte le « baptême du feu » des PJ.
S’ils réussissent ce coup d’éclat, ils auront
toute son estime.
146

Récompense ?
Expliquez aux joueurs avant toute éven-
tuelle « négociation » qu’être un hors-la-loi
de Robin n’est pas un métier comme les
autres qui demande un paiement pour ses
services. Ici, on vit pour la liberté, et contre
l’injustice, et lorsqu’il faut aller sauver la
vie de frères en danger, c’est un honneur
de prendre les armes.
LA PREPARATION
Les PJ disposent de trois jours pour préparer
leur sauvetage. Une estrade a été installée
sur la place du Grand Marché, en plein
quartier normand, et c’est là que seront
pendus Folc et Ferri. Les PJ doivent trouver
divers stratagèmes pour intervenir. Voici
quelques idées.
Faire une diversion : plusieurs diversions
sont possibles pour attirer l’attention et
retarder l’exécution le moment venu. Les PJ
peuvent par exemple voler une bête et
l’énerver avant de la lâcher dans la foule,
interpeller les gardes d’une position suréle-
vée, ou plus spectaculaire : préparer un
chariot à être enflammé, et le projeter
contre l’estrade.
Tirer sur le bourreau : il faut qu’un archer
se poste sur un des toits donnant sur la
place. Il faudra y grimper la nuit (Test
d’AGILITE + Filou) et y rester jusqu’au
matin sans qu’un normand remarque la
présence de l’archer. Une fois la flèche tirée,
il faudra fuir au plus vite, ou continuer à en
décocher.
Voler des chevaux : Il faudra partir avec
les deux prisonniers, et deux chevaux seront
nécessaires pour les porter à l’arrière d’un
cavalier.
147
Préparer la fuite : les PJ peuvent préparer
leur fuite en mettant par exemple des pièges
sur leur route…
Demander l’aide de la population
saxonne : les habitants du quartier anglais
sont toujours favorables aux bandits de
Robin.
Cependant, ce sont des gens qui craignent
pour leur vie, et ils savent qu’ils peuvent se
faire trancher une main ou éborgner pour
avoir aidé ou caché un bandit. Il faut réus-
sir des tests de CHARISME + Filou pour
obtenir un cheval, un tonneau, un chariot,
une cachette, une corde…
Un bon moyen d’aller demander de l’aide
est d’aller à l’auberge du Vieux Mouton
(voir le chapitre sur Nottingham), où les
Saxons viennent souvent. Les PJ feront la
connaissance d’Alice et Agnès, qui pour-
ront les aider.
En effet, elles savent que le vieil Adam est
un Saxon qui habite juste en face de la
place du Grand Marché, et qu’il serait prêt
à laisser son habitation aux PJ pour un ou
deux shillings.
De plus, les PJ pourront engager des jeunes
Anglais prêts à porter un coup à l’occupant,
en réussissant un test de CHARISME +
Guerrier (difficulté 4) (voire plus bas).
Les PJ peuvent aussi tenter de provoquer
une émeute pendant l’exécution. Il leur
faudra faire preuve d’éloquence, mais avec
de bons arguments, ils pourront mettre la
population saxonne de leur côté, gêner la
garde, et créer un chaos favorable à leur
sauvetage.
Des alliés
S’ils sont peu nombreux (2 ou 3) les joueurs
pourraient avoir besoin d’alliés le jour J.
Ils peuvent demander l’aide d’autres hors-
la-loi (de votre création) ou de Saxons
locaux. Il leur faudra réussir un test de
CHARISME + Guerrier (difficulté 4) pour
entraîner des Saxons dans une action contre
les Normands. Un succès apporte un allié,
+1 par degré de réussite. Même si les An-
glais sont courageux, ils ne sont pas fous, et
ils voudront bien aider les personnages si
leur vie n’est pas en danger (par exemple :
pousser un chariot dans une rue, jeter une
torche de loin… mais pas affronter un
garde à l’épée par exemple.
Infiltrer le château ?
Folc et Ferri croupissent dans les geôles du
château de Nottingham. Des joueurs
téméraires pourraient émettre l’idée de s’y
infiltrer pour récupérer les prisonniers.
Prévenez-les d’emblée que le château est
très bien gardé par des soldats vétérans, et
qu’il est très difficile, voire impossible, de
s’en approcher ou de grimper aux mu-
railles sans se faire repérer.
Même si Folc et Ferri méritent qu’on
agisse pour eux, il ne faut tout de même
pas se lancer dans une action suicidaire.
Chaque action stratégique des PJ prend
une demi-journée. Ils n’ont donc droit
qu’à six actions stratégiques.
Un lettré aux habits colorés et au nez cro-
chu déplie un parchemin et lit : « Nous
sommes ici aujourd‘hui pour rendre la
justice au nom du Prince Jean. Les dénom-
més Folc et Ferri se sont rendus coupables
de brigandage dans la forêt de Sherwood.
Ces hors-la-loi ont été capturés par les
courageux gardes du Comté, alors qu’ils
s’apprêtaient à attaquer Messire De Lescout
et sa famille. La sentence pour un tel acte
ignoble ne peut être que la mort par pen-
daison. » S’en suivent des hourras de la
foule normande.
Le bourreau a revêtu sa cagoule noire, deux
gardes amènent Folc et Ferri. Ils sont
maigres, sales, et faibles. Lorsqu’ils relèvent
la tête, vous voyez qu’on a coupé l’oreille de
Folc tandis que trois doigts manquent à la
main gauche de Ferri.
Il y a exactement sept gardes (4 autour de
l’estrade et trois sur des chevaux, observant
la scène de plus loin), un bourreau et le
lettré. Au PJ d’agir et de mettre leur plan à
exécution.

ACTE II
Le jour J

La foule est venue nombreuse assister à la

pendaison des deux hors-la-loi. Les Saxons
ont la mine sombre, tandis que les Nor-
mands mangent, rient et plaisantent en
attendant le bourreau.

Les PJ s’ils se fondent dans la foule enten-

dront des réactions variées « Ce ne sont que
des enfants » dira une Saxonne, tandis que
les petits nobles normands se réjouiront
déjà du spectacle « Qu’ils meurent étouffés
comme les chiens qu’ils sont ! », « Que
justice soit faite !! ».

148

ACTION !
Quel que soit le plan des PJ, la foule crie,
les gardes sont surpris, et les joueurs ont
chacun droit à une action gratuite tant la
surprise est grande.
Il leur faut :
- neutraliser le bourreau
- vaincre les gardes présents
- monter sur l’estrade
- couper les liens de Folc et Ferri
- prendre les chevaux et fuir avec eux
Tous les PNJ sont des figurants : leur ar-
mure ne compte pas, et ils n’ont pas beau-
coup de PV.
Robin a souhaité « tester » les PJ et leur
donner la possibilité de briller parmi les
hors-la-loi. Si les PJ se sont bien répartis les
tâches ou s’ils disposent d’alliés dans la
foule, ils devraient pouvoir réussir cette
mission. Néanmoins, si vous voyez que vos
joueurs ne vont pas s’en sortir ou ont com-
mis trop d’erreurs, Robin a pu envoyer une
149
troupe de bandits en soutien. Lorsque la
situation deviendra critique pour les
joueurs, des alliés providentiels surgiront
des rues alentour et décocheront une volée
de flèches sur les gardes, permettant aux PJ
de prendre la fuite avec Folc et Ferri.
ACTE III
La fuite
S’en suit alors une course-poursuite dans les
rues de Nottingham et hors-les-murs.
Quatre cavaliers poursuivent les PJ (ce sont
des gardes des rues alentour qui sont venus
directement après avoir entendu l’agitation).
Pour les PJ il faut :
- fuir à travers la ville
- rejoindre une porte en passant la foule
ou les gardes
- chevaucher jusqu’à Sherwood
Voici quelques exemples d’obstacles que
vous pourrez placer pendant la course-
poursuite :
- éviter une charrette pleine de paille
- écarter la foule sans les écraser
- esquiver de justesse un panneau de bois
(l’enseigne d’une taverne)
- donner un coup de pied ou d’épée à un
Normand venu aider la garde
Le test d’équitation est géré par AGILITÉ +
Guerrier.
C’est un test en opposition étendu en trois
points.
Ainsi, le premier camp qui arrive à totaliser
trois succès remporte la course-poursuite. Si
les PJ sont rattrapés, ils devront faire volte-
face et combattre les gardes. Si Folc et Ferri
ont eu leurs liens tranchés, ils pourront
combattre aux côtés des PJ.
Une fois à Sherwood, les PJ seront en
sécurité, car les gardes, peu nombreux,
auront peur de voir débarquer une cinquan-
taine de hors-la-loi armés d’arcs longs prêts Protection
à les transpercer de leurs flèches. Armement Bâton (2), Épée (3)
Spécial Demande pitié en pleurant à la
Conclusion première blessure

Si les PJ ramènent Folc et Ferri vivants au Folc et Ferri

camp, lisez-leur ceci : Maigres, les joues creuses, les yeux verts
FORCE D4 Talents
Vous rentrez à bride abattue dans le camp AGILITÉ D8 Guerrier
des hors-la-loi. Tous se lèvent comme un ESPRIT D4 Filou D8
seul homme pour vous accueillir avec joie. SENS D8 Forestier D4
« Bon Dieu ! Vous l’avez fait ! » CHARISME D6 Lettré
« Folc et Ferri sont vivants ! »
Folc et Ferri tiennent à peine sur leurs Points de vie 4
jambes, et les privations qu’ils ont subies Protection
font maintenant leur effet. Ils s’écroulent de Armement
fatigue, et les hors-la-loi viennent immédia- Spécial
tement les soutenir et les soigner. On se
prend dans les bras. Pour les valeurs des gardes, consultez le
chapitre Rencontres, et appliquez les modifi-
Robin s’avance et sort de l’ombre : « Je cateurs liés aux figurants (armure = 0 et
savais que je pouvais vous confier une PV/2).
mission aussi périlleuse. Merci d’avoir fait
preuve de tant de courage pour sauver nos
frères. Vous êtes aujourd’hui bien plus que
des bandits de la forêt, vous êtes des héros
anglais ! »

Il se tourne vers les autres : « Qu’on fête

dignement le retour de Folc et Ferri parmi
nous, et buvons pour fêter cette belle vic-
toire contre les Normands ! »
Les cris et les rires ponctuent cette phrase, et
vous passez ensuite une soirée mémorable.

Valeurs des PNJ

Moine de l’introduction
Gras, les joues rouges, plutôt jeunes
FORCE D6 Talents
AGILITÉ D4 Guerrier
ESPRIT D8 Filou
SENS D6 Forestier
CHARISME D6 Lettré D6

Points de vie 6

150
 Les disparus
Ce scénario fait la part belle au fantastique.
En effet, les PJ vont devoir affronter et
vaincre une créature monstrueuse. Des
conseils sont aussi donnés pour jouer cette
histoire sans son côté fantastique. Ce scéna-
rio est assez libre et le MJ devra peut-être
improviser certains détails selon les actions
des joueurs.
Synopsis : plusieurs hors-la-loi ont disparu
depuis deux jours. On envoie les PJ à leur
recherche. Ils découvriront que les hors-la-
loi sont tombés sur des villageois plus cruels
encore que les soldats du Prince Jean.
INTRODUCTION
enfants dans le camp. L’arbre est tombé sur
sa cuisse et il est coincé sous l’arbre.
Nigel est un « brave gars du coin», roux et
à la barbe fourni. Il souffre et hurle qu’on
vienne l’aider. Les PJ sont les plus près de la
scène, et il faut réussir un test de FORCE +
Forestier en coopération (seuil : 8) pour
soulever l’arbre suffisamment pour que
Nigel dégage sa jambe. Il s’en tirera avec
une blessure qui pourra se soigner.
En cas d’échec, il faut attendre la venue
d’autres hors-la-loi, et Nigel ne retrouvera
pas l’usage de sa jambe. Il ne pourra plus
travailler, et rejoindra malheureusement les
rangs des pauvres de la région.
Si les PJ obtiennent un résultat inférieur à 4,
le villageois meurt.

Si Nigel survit, il leur sera éternellement

Les PJ sont tous à pied d’œuvre. De nom- reconnaissant. Vous pourrez alors en faire
breux bandits ont été réquisitionnés pour un des alliés des PJ dans le camp.
couper du bois et les PJ font partie de ceux-
là. Comme pour le précédent scénario, cette
scène n’a pas un rapport direct avec la
C’est un matin frais et gris. Pourtant, vous mission qui attend les PJ, mais sert
ne ressentez pas le froid de la matinée : d’introduction pour les plonger dans
vous transpirez sous vos tuniques, et souf- l’ambiance de Sherwood, et développer
flez comme des bœufs. Accompagnés d’une leurs relations avec les autres bandits.
dizaine d’autre bandits, on vous a confié la
tâche épuisante de couper du bois pour le
LA MISSION
camp. Pour la construction de nouveaux
De retour au camp, les PJ retrouvent leurs
abris et cabanes dans les arbres, mais aussi
alliés mais l’ambiance est morne. Les re-
pour les flèches, ou pour le feu quotidien, il
gards sont inquiets, et le silence pesant.
faut abattre des arbres.
Si les joueurs ne posent pas de question,
Chaque joueur va faire un test de FORCE
c’est Petit Jean qui vient trouver les PJ pour
+ Forestier (difficulté : 4) pour voir son
leur expliquer la situation.
efficacité au sein du groupe de bandits.
« Cela fait deux jours que la bande de
Ceux qui brillent dans cette épreuve seront
Guilhem a disparu. Ils étaient partis chas-
félicités par les autres, et se feront une belle
ser, car Guilhem est bon chasseur, et ne
réputation.
sont jamais revenus. Leurs familles se font
un sang d’encre. Puis-je vous demander de
Mais soudain dans un craquement, un
partir à leur recherche ? »
arbre tombe lourdement et vous entendez
un cri ! C’est la voix de Nigel, un hors-la-
loi dans la force de l’âge et père de deux

151
Un test d’ESPRIT + Forestier réussi permet flèche celle des hors-la-loi. La terre est
de connaître Guilhem et sa bande. Ce ne retournée, il y a sans doute eu une poursuite
sont pas des jeunes étourdis, mais plutôt des ou un combat.
hors-la-loi expérimentés. Ils sont cinq, et
sont réputés pour être particulièrement Indice 2 : le bout d’étoffe
habiles à l’arc et dans la pose de collets. Les PJ arrivent devant des rochers qui
Guilhem est un petit blond aux cheveux ras surplombent une rivière. L’arbre qui le
et aux yeux enfoncés. surplombe comporte un bout d’étoffe accro-
ché à une branche. Il faut réussir un test de
ACTE I SENS + Forestier (difficulté 3) pour le voir,
Guilhem et les autres et d’AGILITÉ + Forestier pour aller l’en
décrocher.
On en déduit que les hors-la-loi ont grimpé
CE QU’IL S’EST PASSE
sur les rochers et ont sauté dans la rivière
Guilhem et sa bande étaient effectivement
pour fuir leurs poursuivants.
partis braconner dans la forêt de Sherwood.
Sur la piste d’un daim, ils sont tombés sur
Indice 3 : Les traces et la botte
une troupe de chasseurs royaux, accompa-
C’est de l’autre côté de la rivière que les PJ
gnés de gardes et de chiens. Guilhem et sa
peuvent déceler des traces encore visibles :
bande ont bénéficié de leur courte avance et
des pas, mais aussi du sang.
ont réussi à semer leurs poursuivants en
En effet, par-delà la rivière, les traces sont
passant par des chemins escarpés et en
beaucoup moins nombreuses : il semblerait
criblant de flèches les chiens à leur pour-
que les chasseurs royaux n’aient pas pu
suite. Essoufflés, affaiblis, ils ont demandé
traverser la rivière pour suivre les bandits.
asile dans le village de Barmwich, où des
Une botte est abandonnée sur le chemin :
villageois les ont cachés. Ils ne savaient pas
elle est couverte de sang. Il est probable
qu’ils tomberaient de Charybde en Scylla.
qu’un des hors-la-loi ait été touché au
En effet, les villageois de Barmwich sont
mollet, et qu’il a dû boiter, ou être porté par
depuis quelques mois sous l’emprise d’un
ses comparses. (Test de SENS + Forestier
Ogre. Il leur demande toujours plus de
difficulté 3 pour trouver la botte, et difficul-
viande, et en particulier de la chair hu-
té 5 pour en déduire tout le reste).
maine. Les villageois ont décidé de lui
donner les hors-la-loi qu’ils ont fait prison-
Après quelques centaines de mètres
niers.
(d’abord en dénivelé, puis au sortir de la
forêt) les PJ peuvent apercevoir au loin un
LA RECHERCHE
village. Des fumeroles blanches sortent des
On indique aux PJ que les chasseurs étaient
petites maisons en torchis. C’est le village
partis en direction du Nord.
de Barmwich.
Voici les quelques indices qu’ils pourront
Si les PJ échouent à trouver les indices et
glaner en réussissant des tests de SENS +
sont particulièrement malchanceux sur leurs
Forestier. tests, ils perdent une journée (un bandit de
Guilhem sera sacrifié).
Indice 1 : les cadavres de chiens
Deux chiens gisent à terre, à quelques
mètres l’un de l’autre, une flèche plantée
dans les côtes. On reconnait à la plume de

152
 ACTE II
Le village des assassins
Les pistes mènent à Barmwich, un petit
hameau d’une cinquantaine d’habitants.
Une dizaine de familles vit ici, travaillant
aux champs dès leur plus jeune âge. Les PJ
seront d’abord accueillis avec froideur, mais
des paysans leur proposeront une hospitalité
bien plus chaleureuse, et ce pour deux
raisons :
- pour ne pas attirer les soupçons
- pour éventuellement capturer les PJ pour
les livrer eux-aussi à l’Ogre.
Ainsi Hodge (voir plus bas) proposera aux
PJ de dormir dans son étable, et Gale se dit
prêt à laisser son lit « pour un brave bandit
qui lutte contre le Prince Jean » !
Les paysans essaieront de séparer les PJ en
proposant à chacun un gîte différent, quitte
à laisser leur lit (s’ils en disposent) pour les
« appâter ». En effet, les hors-la-loi, vivant
dans la forêt depuis des mois, n’ont guère
connu de vrai lit depuis bien longtemps…
Si les PJ acceptent, les paysans essaieront de
les attaquer dans leur sommeil pour les
capturer, la deuxième nuit.
CHRONOLOGIE
Gale découvre l’Ogre. Il en devient
J-45
son serviteur.
Gale parle à son cousin Hodge, qui
tombe lui aussi sous l’emprise de la
créature. Peu à peu tous les adultes
J-41
du village deviennent ses serviteurs
et +
et lui amènent de la viande chaque
semaine. Ils vont jusqu’à voler du
bétail dans les villages voisins.
Le vieux Simmond a résisté à
l’emprise de l’Ogre. Il reproche à
Hodge son comportement et le
J-30
menace. Hodge le bat et lui tranche
la langue, accusant ensuite des
Normands de l’avoir torturé.
153
Guilhem et sa bande sont poursui-
vis. Blessés, ils trouvent refuge dans
le village de Barmwich. Les villa-
J-2 geois font mine de leur trouver une
cache « sûre » (une ferme abandon-
née) mais les attaquent dans leur
sommeil, et les font prisonniers.
Un des hors-la-loi (le gras Gilbert)
est emmené dans la tanière de
l’Ogre et meurt dévoré. Les cris
J-1
poussés par la bête et la victime sont
inhumains et font faire des cauche-
mars aux enfants de Barmwich.
Les PJ arrivent dans le village. On
J
leur propose le gîte et le couvert.
Si les PJ sont séparés, les villageois
les attaqueront la nuit. Sinon, ils
J+1
n’oseront pas agir, surtout si les PJ
sont bien armés.
La nuit, les villageois retournent à la
ferme pour sacrifier un second hors-
la-loi. Ils sont 5, torches à la main,
J+2 et quittent leurs maisons silencieu-
sement. Si les PJ n’ont rien vu, un
autre hors-la-loi est tué, et ses cris
résonneront au loin.
QUELQUES PERSONNALITES
Voici quelques-unes des « têtes connues » de
Barmwich. N’hésitez pas à en inventer
d’autres, si vous souhaitez développer ou
compliquer les interactions avec les PJ.
Hodge
Hodge est en quelque sorte le « chef du
village » même si cela n’a rien d’officiel.
C’est un homme d’une trentaine d’années,
père de quatre enfants. Plutôt grand et sec,
il a la voix grave et les yeux bleus. C’est un
yeoman, qui possède la plus grande ferme
du village. Il élève des moutons et confie à
sa fille aînée Mollie (12 ans) le soin de les
emmener paître.
Mollie
Fille de Hodge. C’est la seule des enfants du
village à savoir où sont les hors-la-loi. On
lui a formellement interdit d’aller dans la
ferme abandonnée, et son père lui a même
dit que les hors-la-loi étaient dangereux, et
que c’est pour cela qu’ils les retenaient là-
bas. Maigrichonne et plutôt vilaine, elle a
bon cœur, et pourra être très utile aux PJ
s’ils pensent à lui poser des questions. Elle
ne sait pas que tous les adultes sont sous
l’influence d’un Ogre.
Gale
C’est le cousin de Hodge. Lui aussi est un
yeoman. Grand roux dégingandé, il se
gratte souvent des croûtes qu’il a sur les
bras et les jambes.
C’est lui qui a rencontré l’Ogre pour la
première fois, dans une fosse. Alors qu’il
avait perdu un penny, il dû descendre pour
le récupérer dans cette fosse boueuse, mais
l’Ogre était là, recouvert de boue, somno-
lant en attendant une proie.
Sentant Gale marcher sur son ventre,
l’Ogre se releva d’un coup et saisit Gale par
la gorge. L’effroi dans les yeux de Gale
amusa le monstre, et il décida de l’épargner
pour en faire son esclave.
Roesia
C’est la femme de Gale, et est mère de 3
enfants. Elle est consciente qu’obéir aux
ordres de l’Ogre est contraire aux valeurs
chrétiennes, mais elle pense ne pas avoir le
choix. De plus, l’Ogre a épargné son mari,
et il le dévorera s’il n’a pas ce qu’il réclame.
Cela la rend particulièrement triste et elle
reste le plus souvent silencieuse, demandant
sans cesse à ses enfants de se taire.
Simmond
Simmond est un ancien du village, au-
jourd’hui trop vieux pour travailler aux
champs. Il a résisté à l’influence de l’Ogre et
s’est opposé à Hodge. Ne supportant au-
cune résistance, celui-ci l’a d’abord frappé,
avant de lui trancher la langue pour qu’il
n’ébruite jamais son secret.
Le vieux Simmond reste depuis prostré chez
lui, à regarder le feu. La venue des PJ pour-
rait éveiller en lui des désirs de justice et de
vengeance. Mais comment pourrait-il leur
divulguer son secret, lui qui ne sait ni lire ni
écrire, et qui ne peut plus parler ?
Les enfants du village
Les enfants semblent insensibles au pouvoir
de l’Ogre. Ils ne sont pas sous son influence
mais obéissent à leurs parents, et ne savent
rien de l’existence du monstre. En revanche,
ils pourront parler des cris horribles qui ont
résonné il y a une ou deux nuits. Tous les
enfants en ont fait des cauchemars.
Les adultes
Ils sont sous l’influence de l’Ogre et pensent
tous que lui sacrifier un hors-la-loi permet-
tra de calmer sa colère et d’avoir de belles
récoltes l’année prochaine.
Où sont Guilhem et sa bande ?
Guilhem et sa bande étaient cinq. Ils ne
sont plus que quatre. Un des bandits a été
amené à l’Ogre la veille de l’arrivée des PJ
et a été dévoré vivant.
Les hors-la-loi sont attachés et cachés dans
une ferme abandonnée, qui a brûlé il y a
quelques années. Deux villageois veillent
sur eux et sont armés de gourdins. Ils sont
tellement sous l’emprise de l’Ogre qu’ils
sont devenus ses servants fanatiques.
LES MENSONGES
Les villageois mentiront tous à leur ma-
nière : soit en prétendant n’avoir « rien vu,
rien entendu », soit en disant que les hors-
la-loi ont été tués par les soldats du Prince
Jean. Mais les PJ pourront avoir des soup-
çons, et ce, de plusieurs façons :
154
- l’instinct : certains paysans ne sont pas
d’habiles menteurs, et un test réussi de
SENS + Filou (difficulté 4) leur indiquera
que les paysans sont mal à l’aise quand on
leur pose des questions. Le regard fuyant, ils
semblent cacher quelque chose.
- les versions contradictoires : certains
paysans prétendront avoir vu les bandits se
faire tuer par les soldats du Prince, d’autres
diront qu’on les a capturés, et enfin certains,
voulant éloigner les PJ, prétendront les
avoir vu fuir vers l’ouest, « en direction de
Mansfield ».
L’ATTAQUE DES VILLAGEOIS
Les villageois n’attaqueront les PJ qu’à une
condition : s’ils sont sûrs de gagner.
Ainsi, si les PJ sont séparés, ils attaqueront
alors à trois contre un dans leur sommeil.
Ils les assommeront, les attacheront solide-
ment et les entasseront dans une charrette,
en direction de la ferme abandonnée.
Et si les PJ sont emprisonnés ?
Si les PJ sont emprisonnés, il leur faudra se
tirer d’affaire par leurs propres moyens,
sous peine de finir dévorés comme les
autres hors-la-loi.
En effet, ils seront emmenés dans la ferme
abandonnée, et y verront Guilhem et les
autres hors-la-loi encore en vie.
Gardés en permanence par deux gaillards
armés, il leur faudra soit déjouer leur
vigilance pour sectionner leurs liens, soit
les manipuler en leur parlant, et jouant de
ruse pour les attaquer, avec les mains
attachées dans le dos…
LA DECOUVERTE
Il faut que les PJ réussissent à faire parler un
villageois, ou observent et espionnent le
village de loin.
155
L’aveu
Les villageois sont sous l’emprise de l’Ogre,
et la peur de finir dévorés les rend très
résistants à l’intimidation, voire à la torture
(mais les PJ ne devraient pas torturer qui
que ce soit, sous peine de gain d’1 point
d’Ombre pour chaque tortionnaire, quand
bien même tous les soupçons se porteraient
sur leur « prisonnier »).
S’ils veulent un aveu en bonne et due
forme, il leur faudra faire preuve de malice
et de tact. En observant les villageois, ils
pourront voir que Roesia semble particuliè-
rement triste, presque « ailleurs ».
Quant à Mollie, la fille de Hodge, elle
regardera souvent les PJ. Elle sait où se
trouvent les hors-la-loi, mais on lui a for-
mellement interdit d’aller dans cette ferme.
La procession silencieuse
Si les PJ espionnent les villageois, ou veil-
lent la nuit, ils pourront percevoir des
torches s’allumer au beau milieu de la nuit.
Il s’agit de Hodge, Gale, Roesia et deux
autres villageois. Ils semblent sortir du
village, dans le plus grand silence.
Un test d’opposition AGILITÉ + Forestier
contre SENS + Forestier des villageois est
nécessaire pour les suivre. Cependant, les PJ
bénéficient d’un bonus de +1 car l’action se
déroule de nuit, voire de +2 s’ils ont
l’intelligence de les suivre de loin, juste en
observant les torches.
Néanmoins, s’ils s’approchent ils pourront
voir (en réussissant un test de SENS +
Lettré (difficulté 4) que les yeux des villa-
geois semblent différents, comme s’ils
étaient possédés.
La procession suit un petit chemin de terre
qui se dirige vers une colline où l’on aper-
çoit les restes d’une ferme. Deux gaillards
les attendent, armés de gourdins, et les
saluent. Hodge et les autres entrent dans la
ferme et en ressortent avec un des hors-la-
loi attaché et bâillonné. Que font les PJ ?
Vont-ils attendre patiemment que les villa-
geois s’éloignent pour entrer dans la ferme,
ou les suivre ? Ou charger par surprise au
moment où les villageois s’y attendent le
moins ?
LA FERME ABANDONNEE
Ses pierres noircies et son toit effondré
témoignent d’un grand incendie. Les PJ
devraient finir par localiser l’endroit où sont
cachés les prisonniers. A eux d’agir le plus
vite possible pour neutraliser les deux villa-
geois qui gardent les prisonniers, et délivrer
les leurs.
Guilhem les remerciera de tout son cœur, et
craint le pire pour son (ou ses) ami(s) trans-
porté(s) par les villageois. Il ne sait pas ce
qu’il leur est advenu, mais il a entendu des
cris monstrueux résonner dans la nuit. Ils
n’ont pas pu dormir tant les hurlements
étaient insupportables.
sous son influence et deviennent ses servi-
teurs jusqu’à ce qu’il décide de les dévorer
(un coup de l’Ogre libère le serviteur de
l’influence magique).
JOUER SANS FANTASTIQUE
Si vous souhaitez jouer cette histoire sans
sa dimension fantastique, transformez
l’Ogre en un humain, mais d’une taille de
colosse et psychopathe. C’est un « fou de
Dieu » qui a fait croire aux villageois qu’il
pourra les aider car il entend la voix du
Créateur. Il a réussi à se faire obéir de tous
les villageois et leur ordonne de lui livrer
tous ceux qui voudraient s’opposer à sa
domination. Dans une ère où la foi est
d’importance primordiale, et où les supers-
titions sont considérées comme une science
exacte, les villageois ont tôt fait de suivre
ce leader au puissant magnétisme qui
semble parler à Dieu.
Valeurs des PNJ

ACTE III Paysan gaillard de la ferme brûlée

L’ Ogre Large d’épaule, le front bas, rougeaud.
Force D8 Talents
L’Ogre vit dans un champ voisin. Plus Agilité D4 Guerrier D4
précisément dans une cavité creusée dans Esprit D4 Filou
un large fossé. Il ne sort que la nuit. La Sens D6 Forestier D4
meilleure façon de savoir où il se trouve est Charisme D6 Lettré
de suivre les villageois lors de leur sacrifice,
ou de leur faire avouer leur sombre secret. Points de vie 8
Protection
L’attaquer de nuit est risqué : il est affamé et Armement Gourdin (2) Couteau (2)
disposera de toutes ses capacités. De jour, il Spécial
sera gêné par la lumière du soleil, et il ne
disposera plus de son dé de Talent. Hodge, chef de village sous influence
Grand et sec, les yeux bleus
Cet Ogre se fait appeler « Iruk » et a traver- Force D6 Talents
sé une déchirure. Ce n’est pas une simple Agilité D6 Guerrier
bête, il est remarquablement rusé et cruel Esprit D6 Filou
pour un Ogre. Il dispose même d’un Sens D8 Forestier D6
étrange pouvoir de domination sur les
Charisme D8 Lettré
personnes qu’il effraie. Celles-ci sont alors

156
Points de vie 6 Conclusion
Protection
Armement Hachette (2) Couteau (2) Ce scénario est assez libre dans son dérou-
Spécial lement, et votre conclusion peut changer du
tout au tout selon les actions de vos joueurs.
Ogre La conclusion suivante est à lire s’ils ont
Humanoïde énorme au poil sombre et aux vaincu l’Ogre et qu’ils reviennent au camp
yeux rouges. Sa voix est caverneuse et il avec les hors-la-loi restants, dont Guilhem.
empeste l’animal. Il semble tout droit sorti
d’un cauchemar. Le cadavre de la bête monstrueuse gît
Force D16 Talents devant vous. Sa fourrure sombre est cou-
Agilité D6 Monstre D6 verte de sang, et sa chair commence à
Esprit D6 pourrir à vue d’œil. En quelques minutes,
Sens D8 elle semble disparaître et partir en poussière.
Charisme D4 Il ne restera plus rien de l’Ogre.

Points de vie 20 Cette vision d’effroi vous hantera pendant

Protection 1/0 (Peau très épaisse) de longues nuits, mais vous rentrez à Sher-
Armement Crocs (2) wood sains et saufs. Guilhem et sa bande
Spécial sont encore faibles et vous devez soutenir
leur marche pendant de longues heures
avant d’apercevoir les lueurs du camp de
Robin. Aujourd’hui vous êtes certains
qu’après le récit de votre victoire, le meilleur
troubadour du camp, Allan-a-Dale, écrira
une balade en votre honneur pour chanter
votre courage.

157
 Conseils aux Meneurs de Jeu
Que vous soyez Meneur de Jeu novice ou
confirmé, il est toujours intéressant de
(re)lire quelques conseils de maîtrise.
Contrairement aux autres jeux de société, le
succès d’une partie de jeu de rôle repose
grandement sur les épaules du MJ, et ap-
prendre des réflexes et techniques de narra-
tion simples est toujours bon à prendre.
La règle d’or
Les règles de Sherwood ont été pensées
pour être faciles à comprendre et ludiques.
Toutefois, il convient de donner ici la règle
d’or de tout jeu de rôle : Si une règle ne
vous plaît pas, supprimez-la ou trans-
formez-la.
Dans un jeu de société classique, la règle
doit être respectée à la lettre sous peine de
ne plus jouer au même jeu, et « trahir
l’esprit des auteurs »… Le jeu de rôle quant
à lui, permet à tout MJ d’en modifier les
règles qui lui déplaisent. Le plus important
est de raconter une histoire et que chacun
passe un bon moment, pas de respecter
coûte que coûte un système de jeu.
Avant la partie
Le jeu de rôle demande la plupart du temps
une préparation plus ou moins longue
avant de commencer la partie.
Le choix des joueurs
Le jeu de rôle est une activité qui demande
de l’implication, plusieurs heures de temps
libre et qui peut très vite se transformer en
calvaire si un joueur n’est pas intéressé. Les
yeux rivés sur son téléphone, il parlera de
tout et rien (dernier film vu au cinéma, les
petites histoires de son travail…) et « sorti-
ra » les joueurs de la partie, du film imagi-
naire où ils étaient plongés.
C’est pourquoi, avant de commencer à
jouer, choisissez bien vos joueurs : mieux
vaut jouer avec deux joueurs très motivés
que quatre joueurs bien plus intéressés par
une soirée télé ou une sortie, et qui viennent
à votre table en traînant les pieds.
Le nombre de joueurs
Le nombre de joueurs est un facteur impor-
tant à prendre en compte en jeu de rôle, à
tout point de vue.
Un nombre restreint de joueurs (2 ou 3)
permet de plus facilement coordonner les
agendas de chacun, et ainsi d’organiser des
parties plus souvent. De plus, chaque joueur
pourra faire « briller » son personnage de
façon équivalente. Les parties seront plus
courtes, et les joueurs ne tarderont pas trop
à prendre leurs décisions.
Avec un nombre de joueurs plus important
(4 ou 5), vous prenez le risque d’avoir des
joueurs absents plus régulièrement, mais les
parties seront plus agitées, il y aura beau-
coup d’échanges entre eux (des stratégies,
des rivalités, des amitiés…) et les PJ forme-
ront une « vraie bande ».
Si c’est votre première partie, 3 joueurs est
un nombre de joueurs optimal.
Lire les règles
Un MJ n’est pas obligé de lire l’intégralité
du livre avant de jouer, mais il doit con-
158
naître les règles de base : comment réussir
une action, les tests d’opposition et les
règles de base du combat. Pour les règles
qu’il n’a pas encore lues (magie, chutes,
guérison…) il n’aura qu’à mettre un
marque-page au chapitre adéquat.
Connaître le scénario
Que le MJ ait décidé de faire jouer une
aventure déjà écrite, ou qu’il ait décidé
d’inventer la sienne, il doit bien connaître le
scénario.
LA LECTURE GLOBALE
Pour ce faire, le mieux est qu’il le lise globa-
lement une première fois, quitte à survoler
quelques passages. Il aura ainsi une bonne
idée du thème, des péripéties, des PNJ, et
des lieux à décrire. En tant que MJ, on peut
très bien commencer à lire un scénario en
lisant l’introduction, puis la conclusion, et
ensuite attaquer le développement. Il faut
avant tout que le MJ ait une vision glo-
bale du scénario, et sache où mène
l’histoire.
LA LECTURE APPROFONDIE
Il devra ensuite faire une lecture approfon-
die. Lire les descriptions des lieux, bien
comprendre l’intrigue, s’imaginer interpréter
les personnages, jeter un œil aux Attributs
et talents des PNJ. A la fin de la lecture
approfondie, le Meneur doit connaître
l’histoire sur le bout des doigts.
Pour les scénarios complexes, il faut au
minimum deux lectures approfondies pour
le maîtriser parfaitement.
Le matériel de jeu
Un des atouts majeurs du JDR est qu’il ne
demande pas beaucoup de matériel pour
jouer.
159
LA TABLE
Le mieux est de jouer autour d’une table de
façon à ce que les feuilles de personnage
soient bien visibles et que les dés puissent
être lancés sur un support stable. Une petite
astuce consiste à installer les joueurs par
ordre d’AGILITÉ (puis de SENS si égalité)
dans le sens des aiguilles d’une montre en
partant du MJ. Ainsi, un tour de jeu com-
mencera par le joueur à la gauche du MJ et
finira par le joueur à sa droite.
LES DES
Prévoyez un set de dés pour le MJ et un set
de dés pour les joueurs (voire deux si vous
avez 4 joueurs ou plus).
L’ECRAN DE JEU
Le MJ peut aussi dresser devant lui un
écran de jeu, c’est-à-dire un paravent en
carton cachant ses notes et son scénario aux
autres joueurs. S’il n’en dispose pas, deux ou
trois bandes dessinées mises debout feront
très bien l’affaire.
L’ horaire de la partie
La plage horaire que vous aurez choisie
pour la partie peut avoir son importance
dans le choix de votre scénario. Si vos
joueurs ne sont disponibles qu’un soir de
semaine, après une dure journée de travail,
il y a peu de chances qu’ils soient d’aplomb
pour un très long scénario de 5 ou 6 heures.
Prévoyez plutôt un scénario court, ou cou-
pez-le de façon à en faire deux parties de
taille équivalente.
Expliquer les règles
Comme pour tout jeu de société, il faut au
minimum expliquer les règles avant de
jouer. Mais la grosse différence est qu’il
n’est pas du tout nécessaire que les joueurs
connaissent toutes les règles pour jouer.
Inutile de les noyer sous des détails qu’ils ne
retiendront pas ou qui ne concernent pas
leur personnage. Ainsi, si aucun joueur ne
souhaite jouer un mage, il n’y a aucun
intérêt à expliquer les règles de magie. De
même, aller dans le détail des règles de
combat alors même que les joueurs n’ont
même pas commencé à jouer est le meilleur
moyen de leur faire peur devant des règles
complexes…
Alors expliquez simplement le fonction-
nement d’un test normal à vos joueurs.
Concernant Sherwood, dîtes simplement
ceci à des joueurs débutants :
« Quand vous voudrez faire quelque chose
qui n’est pas évident, vous jetterez les dés.
Un dé d’Attribut avec un dé de Talent. Par
exemple, pour courir dans les bois, vous
jetterez votre dé d’AGILITÉ et votre dé de
Forestier. Vous garderez le meilleur des
deux dés. Il faut toujours faire le plus
possible»
Les joueurs n’ont pas besoin d’en savoir
plus au tout début de la partie. Ils appren-
dront ensuite que le dé « explose », que le
combat fonctionne par passes d’armes, que
les points d’Espoir sont très utiles, etc.
Pendant la partie
Voici quelques conseils de bon sens qui
permettent aux MJ d’animer leur partie de
façon à ce que tous s’amusent.
Se tromper n’ est pas grave
Vous pourrez souvent vous tromper au
cours du jeu : sur l’effet d’un sortilège, sur
les valeurs d’un PNJ, sur la vie d’un paysan
du moyen-âge, ou en demandant un Attri-
but ou un talent inadéquat dans une action
par exemple. Sauf si cette erreur est d’une
importance capitale pour la réussite du
scénario, ne revenez pas en arrière, et
passez à autre chose. On progresse en
faisant des erreurs.
Évitez de dire non
De manière générale, lorsqu’un joueur a
une idée et propose quelque chose, évitez au
maximum de dire « NON ». En tant que
MJ il faut donner l’impression aux joueurs
que tout est possible, mais que, comme dans
la vie, certains actes peuvent avoir des
conséquences graves.
Ainsi, lorsque vous aurez envie de dire
« non » à un joueur, il suffira la plupart du
temps de lui dire « tout est possible» mais
en décrivant les conséquences directes de
son idée, pour qu’il s’en dissuade de lui-
même.
Exemple : Un jeune joueur interprète un
hors-la-loi. Il rencontre Robin des Bois qui
confie une mission à son équipe. Le joueur
demande au MJ : « Sa mission est dange-
reuse… Je peux lui dire que ça ne
m’intéresse pas et lui cracher dessus ? ».
La première réponse qui vient à l’idée du
MJ est « NON » car il a préparé un scéna-
rio, que cela a demandé du temps, et que
l’action du joueur risquerait de tout gâcher.
Mais il préfère opter pour un « Oui bien
sûr, mais les autres hors-la-loi se jetteront
sur toi tout de suite, et après t’avoir donné
une bonne correction, tu seras renvoyé tout
nu dans la forêt de Sherwood. Tu rede-
viendras un vagabond comme les autres,
qui mourra de faim sur les chemins… ».
Si un joueur persiste dans une idée qui
mettrait fin au scénario (ou à son person-
nage), c’est qu’il n’a pas compris le principe
du jeu de rôle et qu’il ne vaut mieux pas le
réinviter (cf. Le choix des joueurs).
Les MJ peuvent «tricher »
En tant que MJ, vous n’êtes pas obligé de
lancer vos dés devant les joueurs. Vous
pouvez très bien les lancer derrière l’écran,
et… dire le nombre qui vous plaît aux
160
autres joueurs. Ainsi, si vous souhaitez
avantager un PNJ à un moment précis, ou
au contraire sauver le personnage d’un
joueur d’une mort certaine, vous êtes tout à
fait libre de le faire.
Les joueurs, au contraire, n’ont pas cette
possibilité, et devront dépenser des points
d’Espoir s’ils veulent relancer leurs dés.
Le dé magique
Le dé magique permet aux MJ de répondre
aux questions que les joueurs lui posent, et
dont il n’a pas spécialement la réponse.
Si un joueur demande par exemple : « Est-
ce que l’aubergiste a un chien ? », « Mon
personnage s’est laissé pousser la mous-
tache. Est-ce que ça lui va bien ?», « Est-ce
qu’on connaît des chansons paillardes à
chanter autour du feu ? » et toute autre
question qui n’a pas beaucoup d’importance
dans le scénario, le MJ lance un D6.
Sur un résultat de 1,2 ou 3, la réponse est
NON.
Sur un résultat de 4,5 ou 6, la réponse est
OUI.
La durée de la partie
Ne soyez pas trop gourmands. Mieux vaut
une partie intense de 2 heures où les joueurs
restent sur leur faim, et en redemandent,
qu’une longue partie de 5 heures où les
joueurs s’endorment sur la table les uns
après les autres.
Les PNJ
Décrire, interpréter les PNJ fait partie des
missions intégrantes du Meneur de Jeu.
Voici quelques conseils pour y parvenir
sans trop de difficultés.
DECRIRE LES PNJ
La description des PNJ n’est pas obligatoire
pour tous les personnages.
161
Les figurants par exemple, n’ont pas besoin
d’être décrits, car s’attarder sur eux leur
donnerait de l’importance.
Ainsi, si un MJ dit « Vous voyez au loin
un petit groupe de paysans » cela suffit pour
des figurants qui n’ont pas de rôle à jouer
dans l’histoire. Si le MJ commence à les
décrire un par un (« Vous voyez un paysan
grand et fort, accompagné d’un autre, roux
et voûté, et de deux autres paysans qui
semblent frères vu la taille de leur nez… »,
cela aura le même effet qu’un réalisateur
qui s’attarde sur des acteurs pour les mettre
en avant. On s’attend donc à les revoir
dans le film.
Pour les seconds rôles et les premiers rôles,
il est important de donner une courte des-
cription, afin de caractériser les PNJ. Le mot
d’ordre est ici toujours le même : Soyez
brefs.
Inutile de décrire un personnage dans les
moindres détails, ou pire, en révélant des
données chiffrées, car les joueurs ne les
retiendront pas. Ainsi, décrivez juste le(s)
détail(s) que l’on remarque en regardant
le PNJ.
Si vous souhaitez décrire un vieux magi-
cien, ne dîtes pas : « Il fait 1m55, 40 kilos,
les cheveux longs et blancs, et il porte une
vieille robe bleue et noire. Il a aussi une
amulette en or autour du cou » mais « un
vieillard aux cheveux longs, drapé dans sa
robe sombre, qui joue avec son amulette ».
Votre description doit aller droit au but, et
vous décrirez d’autres détails si les joueurs
décident de lui parler : sa robe bleue, son
amulette dorée, ses doigts osseux, ses rides
profondes et ses yeux verts.
Les métaphores animalières fonctionnent
aussi très bien pour décrire un PNJ. Un
simple voleur pourra paraître très différent
s’il est décrit comme un « grand vautour »,
une « face de rat », un « petit blond, gras
comme un porc », un « jeune chien fou
bondissant »…
INTERPRETER LES PNJ
En ce qui concerne l’interprétation des PNJ,
là encore, tout dépend de leur importance.
Ne prenez même pas la peine d’interpréter
des figurants. Même si les joueurs vont
poser des questions à ces PNJ, donnez leur
une réponse sans même prendre une voix,
un accent…
Exemple : Les joueurs veulent aller en ville
acheter des pointes de flèches. Le MJ n’a
pas prévu cela dans le scénario, et cette
scène n’a aucune utilité dans l’histoire. Il
n’y a donc aucune raison de l’interpréter. Le
MJ dit donc « En ressortant de l’échoppe,
vous avez de belles pointes de flèches.
Enlevez-vous 1 shilling ». Si le MJ avait
commencé à interpréter le commerçant, cela
aurait pu donner lieu à toute une scène
inutile de négociation de prix, de bavardage
improvisé avec un marchand… Bien loin
de l’esprit cinématographique de Sher-
wood.
Pour les seconds rôles et les premiers rôles
en revanche, il est toujours intéressant de
leur donner une voix, un accent, des tics de
langage, ou une manie reconnaissable.
D’une manière générale, lorsqu’un joueur
s’adresse à un second rôle ou un premier
rôle, évitez de répondre à la 3e personne
(« Il te répond que… », « Il te dit que… »)
mais essayez d’interpréter le PNJ. Cela peut
être intimidant au départ, mais vous verrez,
l’habitude vient vite.
Un « petit truc » bien connu des MJ pour
typer rapidement un PNJ est de penser à un
acteur, une actrice, un(e) politique, une
personnalité, pour décrire et interpréter
rapidement un PNJ. Si le MJ pense à Julia
Roberts lorsqu’il interprète Marianne, ou à
Gérard Depardieu pour Petit Jean, cela
pourra bien aider à décrire le grand sourire
de Marianne et sa cascade de cheveux, ou
le grand rire tonitruant de Petit Jean réson-
ner dans le camp.
Improviser
Si vous vous sentez à l’aise, essayez au
maximum de rebondir sur les idées des
personnages. Il faut que les joueurs aient
l’impression qu’ils peuvent tout faire dans
ce monde.
Contrairement à un jeu de société ou à un
jeu vidéo, le jeu de rôle permet un éventail
de possibilités illimité.
Sonoriser le scénario
Pour plonger directement les joueurs dans
l’ambiance de Sherwood, rien ne vaut une
musique en fond sonore pendant la partie.
De la même façon que la musique d’un film
ou d’un jeu vidéo « habille » une scène et
permet une immersion plus facile, la mu-
sique en jeu de rôle peut aider le MJ dans
ses descriptions.
Privilégiez les musiques instrumentales
médiévales ou celtiques, tirées de groupes
ou de jeux vidéo. Le mieux est de choisir
une musique par scène dans votre scéna-
rio, et de les prévoir à l’avance.
Cela peut représenter un peu de travail,
mais vous pourrez réutiliser ces mêmes
musiques de séance en séance, afin de créer
une vraie homogénéité dans vos parties.
Vous pourrez ainsi avoir :
 2 ou 3 musiques d’ambiance forestière,
de voyage, d’exploration
 2 ou 3 musiques joyeuses, à utiliser
lorsque les hors-la-loi se reposent, ou
font la fête
 2 ou 3 musiques d’action, de combat
 2 ou 3 musiques de tension, plus
sombres, pour les moments où le dan-
ger rôde
 1 musique de conclusion
162

Vous pouvez même avoir une musique de
générique que vous lancerez avant chaque
introduction. Effet garanti.
Ces musiques devront ensuite être mises en
boucle, à un niveau sonore raisonnable, de
façon à ne pas gêner vos descriptions, et les
dialogues des joueurs. Vos joueurs seront
alors bien plus vite transportés dans le
scénario, et cela donnera un vrai cachet à
vos parties.
Des combats intenses
Les combats sont souvent un moment
décisif dans une partie de jeu de rôle. Pour
que cet instant ne soit pas qu’un simple
lancer de dé, ou un récit trop mécanique des
coups portés, voici quelques conseils pour
mettre de l’intensité dans vos scènes de
combat.
LA DESCRIPTION DES ROUNDS
Le système de combat de Sherwood per-
met de décrire des combats rapides et in-
tenses, qui ne se règlent pas par du « à toi, à
moi » rébarbatif. Quand un personnage
remporte un round, vous pouvez très bien
le décrire comme simplement un « coup
bien placé » ou décrire bien plus longue-
ment un échange de coups et de parades,
d’esquives et de poussées, pour finalement
en venir au coup décisif.
Ainsi, si par exemple, un joueur gagne un
round contre un garde, essayez de ne pas
dire « Bien joué ! Tu lui enlèves 3 PV »
mais, « Il essaie de te donner des coups,
mais tu les esquives les uns après les autres,
tu le repousses d’un coup de pied, et tu
parviens à lui planter ton épée dans la
cuisse ». Cela rendra le combat bien plus
vivant.
163
LA DUREE DES COMBATS
Les combats ne doivent pas durer trop
longtemps. Comme dans un film, un com-
bat qui dure plus de 3 rounds doit rester
rare.
Rappelez-vous aussi que personne n’a
envie de mourir. Les seconds rôles et les
figurants ne se battent que rarement jusqu’à
la mort, et s’ils sont en difficulté, ils tente-
ront de fuir ou préféreront rendre les armes.
DES ENNEMIS DIFFERENTS
Même si votre scénario indique par
exemple que les PJ vont affronter cinq
loups, tâchez d’en différencier au moins un
ou deux : il peut y en avoir un au poil noir,
un autre plus gros qui semble être le mâle
alpha, etc.
Des ennemis différents permettent souvent
de mieux s’imaginer la scène.
LE DECOR
Un dernier mot : pensez au décor ! Il est
rare que les personnages combattent dans
une plaine qui ne comporte aucun élément
de décor. Qu’ils soient dans une forêt, dans
une maison, dans une ruelle, sur un pont,
dans une grange ; le décor est là pour aider
le MJ à dynamiser ses descriptions et rendre
ses combats plus intenses.
Les personnages peuvent grimper sur une
table, donner un coup de pied dans un
tonneau pour l’envoyer rouler, se pendre à
une branche pour gagner de l’élan et sauter
sur un ennemi…
Lorsqu’un joueur a une bonne idée pour
profiter du décor et rendre le combat plus
spectaculaire, donnez-lui un bonus de +1
à son action. Vous pouvez aussi exiger un
test pour obtenir ce bonus.
NE CONSULTEZ PAS LE LIVRE
Rien ne casserait plus le rythme de la partie
que d’arrêter une scène en plein combat
pour consulter le livre de règles et chercher
un détail.
Si vous ne vous rappelez plus d’une règle,
d’un bonus, de la protection d’une armure
ou des dégâts d’une arme… IMPROVI-
SEZ !
Les joueurs ne s’en rendront même pas
compte. De plus, un combat est une scène si
chaotique et imprévisible qu’un bonus dans
une situation peut très bien disparaître dans
une scène similaire le lendemain…
Après la partie
L’ expérience
Pour les Points d’Expérience, tâchez d’être
juste et de donner à tout le monde le même
nombre de PX, car le jeu de rôle, et Sher-
wood en particulier est un jeu coopératif.
Néanmoins, lorsqu’un joueur a particuliè-
rement brillé, vous avez le choix : lui don-
ner une prime personnelle, ou donner à tout
le monde une prime de groupe.
PRIME PERSONNELLE
Si un joueur a été particulièrement brillant,
vous pouvez lui donner une prime de 2 ou
3 PX supplémentaires.
PRIME DE GROUPE
Si un joueur a été particulièrement brillant,
vous pouvez donner à tout le groupe une
prime d’1 ou 2 PX.
Les retours des joueurs
Si vos joueurs émettent des remarques, des
regrets sur votre scénario ou votre presta-
tion : écoutez-les et tenez compte de leur
avis.
Ne soyez pas le MJ qui met de l’égo dans
son scénario, et qui pense que les joueurs
n’y connaissent rien. Toute critique est
bonne à prendre, et vous ferez (encore)
mieux la prochaine fois.
De plus, le jeu de rôle est une histoire qui se
raconte à plusieurs, et si vos joueurs veulent
par exemple plus d’action, ou plus
d’interactions personnelles avec les PNJ,
c’est à vous de leur donner ce qu’ils veulent
pour que tout le monde s’amuse.
Ainsi, un MJ qui s’obstine à créer des
scénarios très complexes aux intrigues
multiples, qu’il faut retenir de séance en
séance, alors que ses joueurs veulent plutôt
des aventures spectaculaires et orientées
action, verra à coup sûr sa table désertée
petit à petit.
Derniers mots
Ne vous attendez pas tout de suite à être un
Meneur de Jeu exceptionnel qui transporte
ses joueurs rien qu’au son de sa voix.
Vous ferez à coup sûr de nombreuses er-
reurs… comme tous les MJ du monde.
Comme pour toute activité, on progresse en
pratiquant régulièrement. Plus vous jouerez,
et plus vous développerez vos propres
« trucs de MJ ». Votre interprétation des
PNJ s’améliorera, vos descriptions seront
plus immersives, et vous arriverez facile-
ment à improviser. Même lorsque vos
joueurs seront partis dans une toute autre
direction que celle prévue par le scénario, ils
n’y verront que du feu et penseront que
vous avez tout prévu.
Vous pouvez le faire, alors tout ira bien et
lancez-vous !
164
167
 Sherwood
Nom
Profil
Âge Sexe ♂ ♀ Cheveux
Taille Poids Yeux
Description, accoutrement

Travers

Attributs

FORCE AGILITÉ ESPRIT SENS CHARISME

Talents Atouts
Guerrier
(combat, tir, équitation, commandement…)
Filou
(passe-passe, baratin, déplacement urbain…)
Forestier
(survie, déplacement rural, animaux, voyage…)
Lettré
(connaissances, langues, religion, occultisme…)

Points de VIE Équipement


Protection :
ESPOIR OMBRE
 
Utilisation de l’Espoir : relancer un test, ajou-
ter un degré de réussite, regagner 1 PV

Argent, bijoux, richesses :

 Sherwood
Nom Gareth
Profil Chevalier
Âge 21 x ♀
Sexe ♂ Cheveux
Taille 1m75 Poids 70 Yeux Bleus
Description, accoutrement

Travers Etourdi

Attributs

D8 D6 D6 D4 D8

FORCE AGILITÉ ESPRIT SENS CHARISME

Talents Atouts
Guerrier D8 Panache
(combat, tir, équitation, commandement…) Coups puissants
Filou
(passe-passe, baratin, déplacement urbain…)
Forestier
(survie, déplacement rural, animaux, voyage…)
Lettré D4
(connaissances, langues, religion, occultisme…)

Points de VIE Équipement

]
 Vêtements de voyage
Sac, quelques vivres
Protection : Épée courte (dégâts: 3)
ESPOIR OMBRE Casque
]  Épée longue (dégâts: 4)
Utilisation de l’Espoir : relancer un test, ajou- Dague
ter un degré de réussite, regagner 1 PV Lanterne
Cheval

Argent, bijoux, richesses :

12 shilings
 Sherwood
Nom JULIANA
Profil Noble DAME
Âge 17 Sexe ♂ ♀i Cheveux
Taille 1m65 Poids 52 Yeux
Description, accoutrement

Travers

Attributs

D4 D8 D6 D6 D8

FORCE AGILITÉ ESPRIT SENS CHARISME

Talents Atouts
Guerrier D6 Noblesse
(combat, tir, équitation, commandement…) Arme fétiche: épée longue
Filou
(passe-passe, baratin, déplacement urbain…)
Forestier
(survie, déplacement rural, animaux, voyage…)
Lettré D6
(connaissances, langues, religion, occultisme…)

Points de VIE Équipement

I
 Beaux habits colorés
Dague (dégâts: 2)
Protection : Épée longue (dégâts: 3)
ESPOIR OMBRE Cheval
 I  Belle cape
Utilisation de l’Espoir : relancer un test, ajou-
ter un degré de réussite, regagner 1 PV

Argent, bijoux, richesses : Domestique (RANDAL)

Shilings: 10
Pennies:
 Sherwood
Nom MAERWYNN
Profil Paysanne
Âge 20 Sexe ♂ ♀I Cheveux
Taille 1m60 Poids 58 Yeux
Description, accoutrement

Travers Gourmande

Attributs

D6 D6 D6 D8 D6

FORCE AGILITÉ ESPRIT SENS CHARISME

Talents Atouts
Guerrier D4 Chanceuse
(combat, tir, équitation, commandement…) Fille de la nature
Filou D4
(passe-passe, baratin, déplacement urbain…)
Forestier D6
(survie, déplacement rural, animaux, voyage…)
Lettré
(connaissances, langues, religion, occultisme…)

Points de VIE Équipement

I
 Guenilles sales, sandales
Petit sac en toile
Protection : Quelques vivres
ESPOIR OMBRE Bâton de marche (dégâts: 2)
 I  Couteau (dégâts : 2)
Utilisation de l’Espoir : relancer un test, ajou- Torche
ter un degré de réussite, regagner 1 PV Vêtements de voyage
Herbes médicinales
Corde
Argent, bijoux, richesses : Gros chien plein de puces
Pennies: 4
 Sherwood
Nom NIGEL
Profil Hors-la-loi
Âge 20 X ♀
Sexe ♂ Cheveux
Taille 1m80 Poids 65 Yeux
Description, accoutrement

Travers Crédule

Attributs

D8 D6 D6 D8 D4

FORCE AGILITÉ ESPRIT SENS CHARISME

Talents Atouts
Guerrier D6 Tous contre un !
(combat, tir, équitation, commandement…) Pas-de-loup
Filou D4
(passe-passe, baratin, déplacement urbain…)
Forestier D4
(survie, déplacement rural, animaux, voyage…)
Lettré
(connaissances, langues, religion, occultisme…)

Points de VIE Équipement

]
 Dague (dégâts: 2)
Sac en toile + vivres
Protection : 1/1 Pèlerine
ESPOIR OMBRE Quatre torches
]
  Corde
Utilisation de l’Espoir : relancer un test, ajou- Arc (dégâts: 3)
ter un degré de réussite, regagner 1 PV Épée (dégâts: 3)
Carquois et six flèches
Gilet de cuir
Argent, bijoux, richesses :
Shilings: 7
Pennies: 3
 Sherwood
OWEN
Nom
Profil Mage
Âge 18 Sexe X
♂ ♀ Cheveux
Taille 1m60 Poids 50 Yeux
Description, accoutrement

Travers Envieux

Attributs

D4 D6 D10 D6 D6

FORCE AGILITÉ ESPRIT SENS CHARISME

Talents Atouts
Guerrier MAGIE
(combat, tir, équitation, commandement…) x Souffler un ordre
Filou D4 x Nouer la corde
(passe-passe, baratin, déplacement urbain…)
Forestier
(survie, déplacement rural, animaux, voyage…) Guerisseur
Lettré D8
(connaissances, langues, religion, occultisme…)

Points de VIE Équipement

]
 Vêtements de voyage
Havresac
Protection : Pèlerine
ESPOIR OMBRE Nécessaire d'écriture
]
  Deux parchemins
Utilisation de l’Espoir : relancer un test, ajou- Poignard (dégâts : 2)
ter un degré de réussite, regagner 1 PV

Argent, bijoux, richesses :

Shilings: 3
Pennies: 6
 Nous sommes la meute insaisissable
Nous sommes la peur dans les yeux des soldats
Nous sommes les ombres mouvantes de la forêt
Nous sommes ceux qui volent aux riches pour donner aux pauvres
Nous sommes le nouveau visage de la justice
Nous sommes les hors-la-loi de Sherwood

Sherwood est un jeu de rôle d’aventures palpitantes et fantas-

tiques qui revisite le mythe de Robin des Bois. Les joueurs incarnent
des hommes et des femmes de valeur qui ont rejoint la bande des
150 bandits qui luttent chaque jour contre la domination cruelle du
Sheriff de Nottingham.
Mais leur forêt semble maudite : on dit que des monstres y rôdent
et dévorent les humains. On raconte aussi que le Sheriff s’est entou-
ré de sorcières… Arriveront-ils à faire triompher la justice en atten-
dant le retour du roi Richard Cœur-de-Lion ?