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Méthodologie : Résoudre un cas pratique

La résolution d’un cas pratique en droit, demande une maîtrise de la méthodologie


afin d’avoir un raisonnement juridiquement correct qui se décompose en cinq
étapes :
Etape 1 : Qualifier juridiquement une situation et les parties
Il s’agit de traduire juridiquement les acteurs et leur relation, les événements
présentés dans la situation qui vous est proposée, on les fait ainsi rentrer dans des
catégories juridiques.

De plus, chaque personne impliquée dans la situation peut formuler une ou plusieurs
demandes qu’il convient d’argumenter (par une règle de droit, une jurisprudence,
preuves …). Ce sont les prétentions des parties.

Etape 2 : Formulation de la question de droit ou du problème juridique


Identification de la question qui se pose du point de vue du demandeur, en utilisant
une formulation aussi générale que possible.

Etape 3 : Déterminer les règles de droit applicables = la majeure


Il convient de repérer les règles (loi, jurisprudence) susceptibles d’apporter une
solution au problème posé.

Etape 4 : application aux faits de la situation = la mineure


Reprendre les faits et examiner dans quelle mesure les conditions d’application de la
règle sont réunies.

Etape 5 : La conclusion = solution juridiquement fondée


Il convient d’apporter une solution complète au problème juridique : elle découle
logiquement de la phase précédente.

Erreur à éviter :
- Paraphrase des faits
- Contre sens
- Erreur de qualification
- Mauvaise identification et/ou formulation du problème
- Erreur dans le choix ou/et l’interprétation de la règle
- Erreur de raisonnement
Cas numéro 1 : les photographies
Le 10 septembre 2017, Monsieur Y, photographe, réalise lors d’une séance photo,
de multiples essais afin de trouver l’angle parfait pour un portrait. Il arrête son travail
sans le terminer, insatisfait du résultat.
Monsieur X, trouve et utilise les clichés photographiques de Monsieur Y à des fins
artistiques lors d’une exposition photo.
Le 10 novembre 2017, monsieur Y présent à cette exposition, retrouve ses
photographies sur le stand de Monsieur X et se pense victime de plagiat.
Annexes :
Document 1 : Extrait du Code de la Propriété intellectuelle
Article L111-1 : L'auteur d'une œuvre de l'esprit jouit sur cette œuvre, du seul fait de
sa création, d'un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous. Ce droit
comporte des attributs d'ordre intellectuel et moral ainsi que des attributs d'ordre
patrimonial, qui sont déterminés par les livres Ier et III du présent code.
Article L111-2 : L'œuvre est réputée créée, indépendamment de toute divulgation
publique, du seul fait de la réalisation, même inachevée, de la conception de l'auteur.
Article L335-2 Toute édition d'écrits, de composition musicale, de dessin, de
peinture ou de toute autre production, imprimée ou gravée en entier ou en partie, au
mépris des lois et règlements relatifs à la propriété des auteurs, est une contrefaçon
et toute contrefaçon est un délit. La contrefaçon en France d'ouvrages publiés en
France ou à l'étranger est punie de trois ans d'emprisonnement et de 300 000 euros
d'amende.
Document 2 – définition du plagiat
Le petit Larousse Illustré, 1997 : Plagier : « Piller des œuvres d'autrui en donnant
pour siennes les parties copiées »
Document 3 : les dommages et intérêts
Les dommages-intérêts constituent la compensation financière à laquelle peut
prétendre une personne qui a subi un préjudice moral ou une atteinte dans
son patrimoine ou les deux la fois.
Source : https://www.dictionnaire-juridique.com/definition/dommages-interets.php

Questions :

1/ Qualifier les parties, leurs liens et leurs prétentions ainsi que la situation

2/ Formuler le problème juridique

3/ Déterminer les règles applicables

4/ Appliquer ces règles au cas d’espèces

5/ Conclure sur la situation de Monsieur Y et Monsieur X

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