Vous êtes sur la page 1sur 30

introduction

Notre monde connaît des évolutions permanentes, l’essor


des pays du Sud –Est Asiatique a été parmi les expérience les
plus miraculeuse, néo moins tout pays s accapare d’un
avantage concurrentiel et essaye de le préservé, loin de là de l
innover pour garder ça grâce a l échelle mondiale et se
positionner au premier rang.

Toutefois, Le Maroc affronte de multiples défis, dont le plus


important est sans conteste la faiblesse de sa croissance
économique dans la mesure où celle-ci détermine le reste :
l'emploi, la satisfaction des besoins sociaux, la préservation et
la consolidation de la souveraineté nationale. Il est donc
légitime de saisir toutes les opportunités et de prospecter
toutes les voies menant vers une croissance forte et durable
pour relever les défis et faire face à l'âpreté de la
mondialisation.

D'ailleurs, et contrairement aux idées reçues, aucun pays


ne s'est développé uniquement sur la base du marché extérieur.
Même les dragons du sud-est asiatique, présentés comme
modèles, ont développé au départ le marché intérieur. La seule
exception qui confirme la règle concerne Hong Kong ou
Singapour.

Le Maroc a pris conscience de l importance d’une évolution


interne avant tout pour une développement économique
durable et donc la question cruciale qui nous interpelle est :
Quel modèle d’industrialisation doit tirer le Maroc des
expériences des pays du SUD-EST Asiatique pour réaliser
un essor économique éblouissant ?

Pour répondre à cette problématique nous avons opté pour le


plan suivant :
Chapitre I : l’émergence des pays du Sud –est
Asiatique : historique, fondements, et études de
cas

Introduction :

I. Le réveil de l’Asie : historique et fondements


1- Principaux faits marquants l histoire des pays
de l Asie Pacifique :
2- les caractéristiques de l’essort des nouveaux
pays industrialisés:
3- pays industrialisé/ pays émergent quelle
différence !

II. l’envole de l’industrie des pays du Sud Est


asiatique : Etude de cas
1) Etude de cas : la Corée du Sud
2) Etude de cas: Taiwan
Chapitre II- la trajectoire de l’’industrie
marocaine: quel modèle d’industrialisation faut t-
il adopter ?

I- L’industrie marocaine : une vision globale:

II- L’industrie marocaine : quel modèle


d’industrialisation ?
i. Les facteurs de blocage :
ii. Les stratégies de redressement de l’industrie
nationale :
Chapitre I : l’émergence des pays du Sud –est
Asiatique : historique, fondements, et études de
cas
Introduction :
Après la 2eme guerre mondiale la connaissance des différentes forces
expérience et la croissance économique par groupe de pays (pays
industrialisés, pays en voie de développement,) les rivalités entre les
grandes puissances (Etats-Unis, Japon et la CEE) la décennie 1950-1960
et la relance d’après guerre. Au lendemain de la 2eme guerre mondiale,
les pays européens ainsi que le Japon ruinés par la guerre devaient
s’endetter pour financer leurs constitution, car aussi bien leurs
infrastructures ainsi que leurs appareils productifs ont été détruit. La
guerre du Corée (1950-1953) La décennie 60-70 a été marquée par
l’émergence des nouveaux pays industrialisé (NPI) à l échelle mondial L
arrivée des NPI principalement dans le sud-est asiatique notamment la
Corée du sud dont le développement a pour origine les expériences
retirées de l’occupation Japonaise et de l aide économique américaine
Sans oublier Taiwan. Hong-Kong, Singapour et Taillande. La décennie 1970-
1980 : la récession, la crise pétrolière et la stagflation mais l’impact a été
plus ou moins faible avec une légère baisse du PNB pour les NPI sauf pour
les dragons du Est-Asiatique.

III. Le réveil de l’Asie : historique et fondements


1. Principaux faits marquants l histoire des pays
de l Asie Pacifique :
a) Le Sud-est (Indochine, Indonésie, Malaisie):

1954-1975 La guerre du Vietnam est une défaite pour les USA; à


peine le Sud évacué, tout le pays devient communiste.

L'Asie est aujourd'hui totalement émancipée de l'Europe; les pays les


plus pauvres (Bangladesh) y côtoient les puissances futures: Japon, Corée
du Sud, Taiwan, Hong Kong, Singapour, Malaisie, Thaïlande; l'Inde a
réformé son agriculture sans collectivisme durant la révolution verte.
L'accession à la propriété a favorisé l'éveil de l'aspiration à la liberté, la
favorisation de l'initiative privée a contribué à l'essor économique. Les
pays communistes sont pauvres. Les démocraties reprennent du terrain en
Asie.

b) Le Japon :
- La modernisation politique brise le système féodal et les nouvelles
méthodes de production affectent l'économie (le Japon devient une
puissance industrielle), les techniques, le gouvernement (institutions) et
l'armée (on copie les modèles fr, prussien, la marine britannique).

- C'est une modernisation intérieure non imposée. Le Japon ne rompt pas


avec son passé et réussir à préserver ses valeurs traditionnelles dans un
cadre moderne, sauvegardant l'unité du pays par sa continuité historique.

Aspirations à la domination :
Deux voies se proposent alternativement ou simultanément pour
permettre l'expansion de la puissance japonaise:

1. Domination économique sur le modèle britannique


2. Domination militaire puis politique: impérialisme japonais.

1945, Fin des ambitions territoriales :


Suite à sa défaite militaire, le Japon a du chercher la domination
économique. Il a adopté une démocratie à l'occidentale en gardant
toutefois son Empereur. Il a développé des relations confiantes avec
l'Europe, intégrant le G7 par un redressement économique incroyable. Par
la prise en main de sa modernisation au lieu de la subir, le Japon a pu
prendre le rang de puissance.

c) La Chine :

XIXe Dépècement :
Les puissances européennes se partagent la Chine trop faible et désunie
pour se défendre.

1955 Modèle : La Chine se pose comme modèle de développement de


pays du tiers-monde à la conférence de Bandung.

1966 Révolution culturelle : Mao est contesté dans son parti suite à l'échec
du grand bond en avant. Il utilise donc le soutient des jeunesses
communistes pour purger son parti de ceux qui ne partagent pas sa vision
idéologique.

1976 Politique des 4 Modernisations : La mort de Mao et la conscience du


retard de la Chine a conduit à une démaoïsation. Le redressement
économique de la Chine se fait par l'ouverture à l'extérieur.

En 1980“. La politique menée par la Chine pour privatiser la produc-


tion agricole au début des années 1980 et permettre aux agriculteurs de
vendre leurs produits sur le marché offre l'exemple le plus spectaculaire de
la réduction des restrielions imposées aux paysans. La production agricole
chinoise a explosé pendant la décennie qui a suivi. l.es exploitants
agricoles ont besoin d'accéder, dans des conditions raisonnables, aux
engrais, aux semences et aux pesticides ; et la construction de routes
rurales a provoqué une augmentation considérable des revenus ruraux
dans de nombreux pays, tels l'Indonésie. lui liberté totale des marché ne
constitue pas nécessairement la solution - certains pays ont subventionné
les engrais ou d'autres intrants pour en favoriser l'utilisation, tandis que
d'autres ont recouru à des stocks tampons pour faire obstacle ù
d'importantes oscillations de prix - mais les politiques qui entravent en
permanence les marchés (au lieu de contribuer à les renforcer) échouent
presque toujours à long terme.”1

2. Les caractéristiques de l’essort des nouveaux


pays industrialisés:
a) Description

Les nouveaux pays industrialisés (NPI) sont les pays qui ont amorcé un
important décollage industriel à partir des années 1960. Dans les années 1960,
les nouveaux pays industrialisés (NPI) figuraient parmi les pays en
développement. Depuis, ils ont démontré qu'il était possible, sous certaines
conditions, d'amorcer un véritable décollage industriel. Aujourd'hui, la Corée du
Sud a un PNB par habitant proche de celui de la Grèce ou du Portugal. Singapour
et Hong Kong figurent dans le groupe des pays à revenu élevé.

Il n'existe pas de liste officielle des Nouveaux Pays Industrialisés : on y


intègre les économies qui, par leur stratégie de développement, ont connu une
phase d'industrialisation rapide au cours des vingt dernières années.

Parmi les NPI, on trouve :

les « 4 Dragons » : Corée du Sud, Taïwan, Singapour, Hong Kong

Hong Kong Singapour


Taïwan Corée du Sud

les « 5 bébés Tigres » : Malaisie, Indonésie, Thaïlande, Philippines, Brunei

les « jaguars » : Mexique, Brésil, Argentine, Chili, Colombie, Venezuela


1.Dwight H.Perkins, Steven Radelet & David Lindawer, Economie du developpement, ED.de Boeck 2008
P.112 Avec le début des années 80 et le développement des marchés
financiers dans certains pays du Sud, est apparu le concept proche de
« pays émergents ». À la différence des NPI, certains des pays émergents
ont déjà eu un important secteur industriel (notamment les Pays de l'Est)
ou se développent dans d'autres secteurs que l'industrie.

b) La stratégie des NPI d'Asie

La stratégie de développement des pays regroupés au sein des NPIA


est relativement similaire et suit cinq principes fondamentaux :

La réforme agraire
Le décollage industriel commence par des réformes agraires
importantes. Toutes ces mesures permettent la création d'une classe
moyenne nécessaire pour créer une demande interne.

L'industrialisation par la promotion des exportations

Les NPI développent une stratégie d'industrialisation à partir de la


production de biens destinés à l'exportation .Ils jouent sur les avantages
comparatifs procurés par une main d'œuvre abondante et bon marché.

La remontée de filière

Pour provoquer un développement autonome, la promotion des


exportations doit être relayée par une stratégie dite de remontée de
filière, c'est-à-dire par des investissements dans les secteurs en amont,
ainsi la production nationale s’est diversifiée vers des activités à plus forte
valeur ajoutée (notamment l’électronique dans les pays asiatiques) grâce
à l’appropriation des sidérurgie/chimie technologies des pays
développés. Exemple : textile informatique (on a appelé ce modèle de
développement "vol d'oies électronique sauvages" en référence à la
forme du graphique représentant les remontées de filières successives).
Ce modèle, encensé dans les années 1980 pour ses résultats économiques
impressionnants (croissance forte entre autres) a perdu de sa crédibilité
après la crise asiatique de 1997 ; il reste tout de même une référence.

c) L'intervention active de l'État

Le modèle de développement est un mélange de libéralisme et


d'interventionnisme direct et actif. L'État crée les infrastructures
nécessaires à l'industrialisation, mise en place de mesure protectionniste,
choix des secteurs considérés comme prioritaires pour l'industrialisation,
scolarisation etc.

Une généralisation de la scolarisation

Une politique scolaire active aboutissant à un taux d'alphabétisation élevé


Source : http://fr.wikipedia.org
permet la formation d'une main d'oeuvre qualifié.

Les résultats

Des économies très ouvertes

Les exportations représentent environ 30% du PNB des NPI. Il s'agit


donc d'économies très ouvertes et dépendantes de l'extérieur. De plus,
très souvent, une partie importante des investissements ont été réalisés
par des firmes multinationales.

Des pays de plus en plus proches du développement

Au cours des vingt-cinq dernières années, le revenu par habitant des


NPI a presque quadruplé, augmentant de 5% par an en moyenne. La Corée
du Sud a obtenu un taux de croissance annuel supérieur à 8% pendant la
même période. Cette force croissante s'est traduit par de gros progrès en
termes de développement : amélioration sensible du niveau de vie et
réduction des inégalités sociales, augmentation de l'espérance de vie,
taux d'alphabétisation en hausse, régression de la part de l'agriculture
dans le PNB au profit de l'industrie et des services, régression du chômage
etc.

d) Les limites du modèle asiatique

La croissance n'est pas toujours synonyme de développement. La


répartition des richesses doit se faire justement et de manière équitable.
La Corée du Sud en est l'exemple mais ce n'est pas forcément le cas dans
tous les NPI.

La crise financière asiatique touche d’abord l’Indonésie en 1997 où


le FMI impose une politique d’austérité monétaire et de rigueur
budgétaire, malgré l’instabilité sociale et ethnique du pays. Plusieurs
banques furent fermées, ce qui provoqua selon certains analystes un
aggravement de la crise Le Japon, en se gardant de critiques ouvertes vis-
à-vis de l’institution, a pourtant proposé la création d’un Fonds monétaire
asiatique auquel il se déclarait prêt à contribuer à hauteur de 100 milliards
de dollars.

3. pays industrialisé/ pays émergent quelle


différence !
a) Définition et caractéristiques

Les pays émergents sont des pays dont le PIB par habitant est
inférieur à celui des pays développés, mais qui vivent une croissance
économique rapide, et dont le niveau de vie ainsi que les structures
économiques convergent vers ceux des pays développés.

Le concept de pays émergents est né dans les années 1980 avec le


développement des marchés boursiers dans les pays en développement.
Le premier à l'utiliser le terme « émergent » est Antoine van Agtmael,
économiste néerlandais à la Société financière internationale en 1981 pour
parler de pays en développement offrant des opportunités pour les
Source : http://fr.wikipedia.org
investisseurs.

Des changements structurels sont souvent cités: rénovation


juridique et institutionnelle, passage d'un type de production agraire à un
type industriel, ouverture au marché mondial des produits et services et
aux flux internationaux de capitaux.

L'appartenance à ce groupe n'est pas figée : la Corée du Sud ou


Singapour, anciens pays émergents, font désormais partie du groupe des
pays développés. À l'inverse, la situation de pays comme l'Argentine,
ancien pays "riche", rend la définition plus difficile.

L'émergence de ces pays confirme la situation très hétéroclite des pays


dits "du Sud".

Place dans l'économie mondiale

L'acronyme BRIC a été inventé pour désigner les quatre principaux


pays émergents (Brésil, Russie, Inde, Chine) qui seront appelés à jouer un
rôle de premier plan dans l'économie mondiale. On ajoute parfois à ce
groupe le Mexique (BRICM) ou l'Afrique du Sud (BRICS).

b) Pays émergents: après lachine,l inde,et le Brésil,


à qui le tour?

“En fait, la notion de “pays émergents” ne correspond à aucune définition


économique précise; leur liste varie selo, les auteurs qui se risquent à les
désigner. Elle reflète seuleumnt le fait qu ‘ il était devenu difficile, à la fin
des années 1990, de nomer indistinctement “pays en voie de
développement” des Etats ainsi qualifiés par sousi du politiquement
correct et des pays qui l’ étaient effectivement .

Dans les années 1980, le développement des quatre dragons


asiatique(Corée du sud,Taiwan,Hong Kong,Singapour) les avait fait accéder
directement au rang de “nouveaux pays industrialisés”, car le revenu
moyen par habitant y vait rejoint celui des pays riches.

“La suppression des comunes populaires chinoises à la fin des années


1980, note M.Fouquin, a permis aux paysans d’accumuler un petit revenu
qui, multiplié par leur nombre, a fourni la base du décollage du pays.”
Aujourd’hui, en Chine comme dans la plupart des émergents, la croissance
doit s’appuyer sur un réduction de la pauvreté dans les campagnes via
l’amélioration de la productivité agricole”.2

c) L’émergence de l'industrie des TIC d'Asie résultat : une


économie florissante :
2 reference: L'Asie-Pacifique
antoine reverchon et adrien
est unede tricornot
région du Article
Mondeparu où
dans
sel édition
côtoientdu 26.01.2010
des pays le monde.fr 15h16
le monde économie
diamétralement opposés au plan du développement et de l'économie. l'ère
de l'industrie des nouvelles technologies et des communications à partir
des années 1960-1970, qui a permi à des pays asiatiques comme Taiwan,
Singapour, la Malasie, la Corée du Sud (les «4 Dragons»), le Japon
ou des grandes villes comme Honk-Kong d'émerger au niveau de
l'économie mondiale.

Un meilleur accès aux TIC pour les populations asiatiques

On le voit, l'industrie des TIC a permis à certains pays d'Asie d'avoir une
économie florissante. Un autre défi vis-à-vis des TIC, à défaut d'industrialisation
et de capitalisme à proprement parlé, est de littéralement "connecter" les PED au
monde informatique et numérique moderne afin qu'ils puissent profiter de son
potentiel en matière d'informations, de richesses intellectuelles, d'applications
diverses... Et ainsi être en possession des outils et des techniques nécessaires
pour améliorer les conditions de vie, le quotidien de leur population respective.
Cela représente un pas essentiel dans le cadre de leur développement actuel, et
cela va sans doute conditionner le prochain avenir. 3

l’envole de l’industrie des pays du Sud Est asiatique : Etude de


cas
1. Etude de cas : la Corée du Sud
d) Vue d ensemble :

Alors que le Japon et l'Italie étaient déjà relativement avancés avant la


deuxième guerre mondiale, on a vu, depuis une dizaine d'années, émerger
en Asie un groupe de pays nouvellement industrialisés avec lequel il faut
désormais compter dans la concurrence internationale. De ces pays, la
Corée du Sud (ci-après dénommée Corée) est celui qui a les meilleures
chances d'arriver à une position avancée et de développer un avantage
national dans une gamme d'industries importantes. Depuis une vingtaine
d'années, l'industrie coréenne a rapidement valorisé son avantage
concurrentiel et elle jouit d'une croissance rapide de sa productivité et du
revenu par habitant

Cependant, la Corée est encore loin de bénéficier d'une économie


vraiment avancée. Presque toutes les industries coréennes jouent sur les
coûts, et il reste encore à ce pays à se doter d'avantages du côté de la
demande et des industries apparentées et de soutien pour créer une
compétitivité fondée sur l'innovation et la différenciation. 4

Un développement économique très rapide


En tant qu'un des quatre dragons asiatiques, la Corée du Sud a réalisé un
record incroyable de croissance et d'intégration dans l'économie mondiale
moderne. En 1960, le PIB par habitant était comparable à ceux des pays
pauvres d'Afrique et d'Asie, comme le Cameroun et l'Indonésie, avec 260 $
par habitant. Aujourd'hui, son PIB par habitant est plus de dix fois
supérieur à celui de la Corée du Nord voisine et du même niveau que ceux
de la Grèce et de l'Espagne au sein de l’Union européenne. En 2004, il
s'élevait des
3 Source : Conférence à 19 000 $ par
partenaires de habitant en Asie
Réseaux PAN parité de pouvoir d'achat,
(Vientiane-LAOS), ceCRDI
mars 2003, qui la
(www.crdi.ca/)
plaçait au 49e rang mondial (Corée du Nord : 1745 $ par habitant, Chine :
4 Op.Cit. Michael porter- avantage concurrentiel des nations Interditions-1993 P.444
5560 $ par habitant France : 32 600$ par habitant).5
En 2006, la Corée du Sud est la 13ème puissance économique mondiale
avec un PIB de 888 G$ (World Bank, Total GDP 2006). Elle se situe derrière
la Russie mais devant le Mexique.

Le modèle de développement sud-coréen

Trois phases peuvent être distinguées dans le développement


économique entre 1953 et 1980

 une phase de substitution aux importations, entre 1953 et 1961 ;


 un développement extraverti basé sur l'essor des exportations
(1961-1973) ;

 enfin, la mise en place d'industries lourdes (1973-1980).

Le modèle de développement sud-coréen s'est basé sur des liens


étroits entre le gouvernement et les milieux d'affaires, y compris le crédit
dirigé, les restrictions aux importations, le financement de certaines
industries, et un gros effort de travail. Le gouvernement a favorisé
l'importation des matières premières et de la technologie aux dépens des
biens de consommation et a encouragé l'épargne et l'investissement au
détriment de la consommation.

la normalisation des relations nippo sud-coréennes en 1965 a contribué à


l'essor économique de la Corée du Sud et « à cette influence japonaise est
venue s’ajouter par la suite l’aide financière et technologique massive reçu
des États-Unis, notamment via de nombreux transferts de technologie, en
raison d'un engagement idéologique anti-communiste sans réserve ».

La crise financière de 1997

La crise financière asiatique de 1997 a exposé des faiblesses de longue


date dans le modèle de développement de la Corée du Sud, y compris des
rapports élevés dettes/capitaux propres, l'emprunt étranger massif, et un
secteur financier indiscipliné.

En 1997, la Corée du Sud a ainsi bénéficié d'une aide internationale d'un


montant record de 57 milliards de dollars (21 milliards du FMI, 10 milliards
de la Banque mondiale, 4 milliards de la Banque asiatique de
développement et 22 milliards de sept pays occidentaux), parallèlement à
la conduite d'une politique restrictive dans les domaines monétaire et
budgétaire et à une libéralisation accrue du marché du travail.

La législation sur les faillites a été durcie. En 1997, huit des trente
premiers conglomérats ont été déclarés en faillite, dont le constructeur
automobile KIA (racheté ensuite par le groupe Hyundai). Les chaebols ont
dû renoncer à des activités filialisées sans lien avec leur activité
principale.

5 Site de la CIA : https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/ks.html


L'évolution économique depuis 1998

Les différents indicateurs économiques se sont rapidement amélioré : en


janvier 2000, le taux annuel d'inflation se situait en dessous de 3 % et le
taux de chômage était ramené à 4 % (mais, comme au Japon, la faible
indemnisation du chômage et la stigmatisation sociale entraînent une
forte sous-évaluation du niveau réel de chômage).

La croissance, qui avait plongé de 6,6% en 1998, s'est fortement redressé


dès 1999 (+ 10,8%) puis en 2000 (+ 9,2%). Elle est tombée de nouveau à
3,0% en 2001 en raison du ralentissement global de l'économie, des
exportations en chute, et de la perception que les réformes tellement
nécessaires ont stagné. Menée par l'industrie et la construction, la
croissance en 2002 a atteint un impressionnant 7,0%, malgré une
croissance mondiale en diminution.

 La croissance économique s'est élevée à 3,1% en 2003, 4,6% en


2004 et 4,0% en 2005
 Selon la Banque de Corée et l'Institut de recherche economique LG, le taux
de croissance aurait atteint 5 % en 2006 et les prévisions pour 2007
s'établissent à 4,4 % .

Industrie

La Corée du Sud se situe aux premiers rangs mondiaux pour l'électronique


grand public, la construction automobile et la sidérurgie.

Selon l'agence sud-coréenne KBS, la Corée du Sud a confirmé, en 2006, le


premier rang mondial pour la construction navale qu'elle occupe depuis 2003 (cf.
dépêche reproduite sur le site de l'association d'amitié belgo-coréenne "Korea is
one".6

Dans le domaine pharmaceutique, le ministère du commerce, de


l'industrie et de l'énergie a annoncé la création d'une usine de production
de vaccins contre la grippe à Hwasun, ce qui placera la Corée du Sud au
12e rang des producteurs mondiaux

Protection sociale

Toutefois, une protection sociale institutionnelle s'est aussi


progressivement mise en place

 l'assurance maladie, créée en 1976, a été généralisée en 1988 ;


 la première législation sur le salaire minimum a été introduite en
1988.

e) L’industrie 7

Colonisation et pré-industrialisation :
la naissance des premières grandes entreprises coréennes
En 1938-1940, les Japonais contrôlaient 89 % des actifs financiers des
sociétés coréennes, mais seulement 58 % du nombre total des entreprises
existantes (essentiellement des grandes unités), le reste étant constitué
par des petites entreprises appartenant à des entrepreneurs coréens, en
6 La Corée du Sud confirme
moyenne son à
cinq rang
sixde fois
premier constructeur
plus faibles naval du mondede
en termes . capital financier
disponible
7 souce www.Persée.fr : «que leurs
site de homologues
revue scientifique »japonais

On peut relever des signes tangibles du décollage industriel de la Corée


coloniale, puisque le secteur manufacturier passe de 3 % à 20 % de la
production nationale totale entre 1912 et 1940, et le nombre d'employés
coréens de 12 000 à 300 000 dans ce secteur (dont 28 000 ouvriers
qualifiés et 7 000 techniciens). Les Japonais dominent l'ensemble de
l'industrie et les Coréens jouent un rôle non négligeable dans deux
secteurs seulement (imprimerie et machines-outils). On recense à peine
dix entreprises industrielles purement coréennes dont le capital dépasse
500 000 yen (et 14 dans le secteur agricole), mais trois des futurs
chaebols (Samsung, Kia, Daelim) ont été néanmoins fondés à cette
époque.

PME et grandes entreprises dans la Corée de Syngman Rhee


La période 1945-1961, troublée par la guerre mondiale, le départ des
Japonais, la partition puis la guerre de Corée, se caractérise par l'émer-
gence de grandes entreprises, soutenues économiquement et politique-
ment par le régime de Syngman Rhee.

Grandes entreprises
Les grandes entreprises japonaises (et notamment les trois fameuses
industries « blanches » : textiles, céréales/farines et sucre) sont vendues à
des prix de concession à un nombre limité de grandes familles et entre-
preneurs coréens proches du Parti libéral du président et des milieux de la
coopération américaine. C'est ainsi que s'édifient les premières grandes
industries nationales modernes servant d'abord la reconstruction et le
marché intérieur (substitution de base aux importations
L'entrée de la Corée du Sud dans l'ère industrielle
Le nouveau régime militaire reconnut pourtant sur le papier dès
1962 (Ier Plan quinquennal) le rôle nécessaire des pme dans l'équilibre
global d'une économie intégrée, mais il décida de privilégier,
contrairement aux options adoptées par les autorités à Taïwan, une
industrialisation fondée sur de grandes unités de production s'inspi- rant
du « modèle » japonais et de ses conglomérats.

PME et premiers plans quinquennaux (1962-1972)


A partir du Small and Médium Industry Act de 1966, le gouverne-
ment a commencé à s'engager dans une politique de promotion extrê-
mement sélective des pme jugées parmi les plus prometteuses pour l'ave-
nir, c'est-à-dire les rares capables à l'époque soit d'exporter soit de sous-
traiter des productions (composants) nécessaires à la grande industrie, ou
encore d'occuper un créneau de spécialisation leur permettant de devenir
rapidement des entreprises de moyenne importance.

PME et politique gouvernementale en 1972-1979


Cette période correspond à l'expansion spectaculaire des conglomé-
rats coréens dans des secteurs clés comme le bâtiment, la confection, la
sidérurgie, la construction navale, la chimie, puis l'automobile et l'élec-
tronique, et le devenir de la petite entreprise privée fut considérablement
négligé, sinon oublié. L'intervention prédominante de l'Etat dans la plupart
des champs de l'activité économique et sociale a engendré de nom-
breuses réglementations favorisant les chaebols et autres grandes entre-
prises, même quand celles-ci concernaient directement les pme.

On est en droit de se demander si la promotion des pme doit relever


principalement de l'action des pouvoirs publics coréens, à supposer qu'ils
l'encouragent (ce qui ne fut pas le cas jusqu'en 1983-1985), ou si la survie
et même le développement des pme ne sont pas intrinsèquement liés aux
effets multiplicateurs de la croissance spectaculaire de l'économie tout
entière. Les multiples distorsions et discriminations en faveur de la grande
industrie ont engendré un déclin seulement relatif du rôle des pme durant
les années 70, leur contribution demeurant à peu près stable pour la
période globale 1960-1980 : 37 % du pib, 32 % de l'emploi, et croissance
de leur part dans les exportations (30 %). A partir de la fin des années 70
(ajustements aux deux chocs pétroliers successifs), le dynamisme des
pme a pris graduellement de l'ampleur pour s'amplifier dans les années
80, période de diversification mais aussi de restructuration de l'appareil
industriel coréen.

Renouveau des PME coréennes au cours des années 80


Depuis le début des années 80, le ralentissement de l'économie
mondiale a révélé une certaine vulnérabilité du tissu industriel coréen
après une décennie de sur-investissement dans l'industrie lourde et
d'accumulation de chiffres rouges en matière de déficits et d'endettement.

Instruments de la politique gouvernementale


Depuis 1983, les autorités tentent d'encourager des collaborations
opérationnelles entre toutes les organisations censées s'occuper princi-
palement ou en partie des pme. On n'en recensait encore pas moins de 70
en 1985, publiques ou semi-privées, ce qui donne une juste indication du
degré de centralisme bureaucratique du système de promotion
économique dans le pays !

Parmi elles, trois institutions majeures doivent retenir l'attention :

— Le Bureau de la petite et moyenne industrie est une division du


ministère du Commerce et de l'Industrie, responsable de la mise en œuvre
et de la coordination globale des diverses actions publiques en faveur des
pme.

• La Fédération de la petite entreprise est plus particulièrement res-


ponsable des coopératives de petits entrepreneurs à travers le pays et
des parcs industriels en province. Elle fédère 25 000 PME, principalement
en milieu rural, mais n'a pas joué un rôle de premier plan jusqu'à une date
récente.
• La Société de promotion de la petite et moyenne industrie (SMIPC),
créée en 1979 Elle est chargée d'accompagner ou de promouvoir, selon
les secteurs et la nature des projets, l'internationalisation des PME

coréennes avec ou sans recherche de participations étrangères.


2. Etude de cas: Taiwan
 Taiwan est le plus grand fabricant des moniteurs d'ordinateur en
Asie. Il traite également la fabrication des pièces et du matériel
d'ordinateur. Fabrique du produit de Taiwan et de l'exportation
technologiques et des biens de consommation aux Etats-Unis et
d'autres nations. Sans compter que l'ordinateur partie les autres
secteurs que les fabricants de Taiwan traitent sont les suivants :
Produits TI : Ce secteur inclut la production et le commerce des
matériaux comme l'électronique grand public, les produits
électriques, les composants et les pièces électroniques, le matériel
d'ordinateur, le logiciel et les périphériques et les produits de
communication.

 Machines et outils : Metals des produits de matériel, des outils à


main, des machines et des munitions de police.

 Jouets, cadeaux et papeterie : Horloges, montres, jouets,


produits de bébé et d'animal familier, papeterie et équipements de
bureau.

 Transport : Automobiles, motos, pièces et accessoires, bicyclettes,


ses pièces et produits, produits aérospatiaux, bateaux, bateaux et
pièces.

Produit chimique et fournitures médicales : Matériaux et produits


chimiques, produits en plastique, pharmaceutiques et produit, hôpital et
fournitures médicales et équipements de fines herbes.8

Conjoncture économique
Après près de 5 décennies de gestion économique solide, Taiwan a
réussi à passer du statut d'île agricole et sous-développée à celui de
8 Source : puissance
http://fr.mapsofworld.com/taiwan/economy/manufacturers.html
économique leader dans la production de marchandises de
haute technologie.

Taiwan a une économie capitaliste dynamique dans laquelle le contrôle


des investissements et du commerce international par les autorités est en
train de diminuer graduellement. L'île connaît un important surplus au
niveau des échanges et ses réserves en devises font partie des plus
importantes du monde. Cependant, le territoire, qui a été gravement
touchée par la crise financière internationale, a vu la croissance réelle de
son PNB baisser en 2008 et surtout en 2009. Au cours de l'année 2009, les
exportations, qui sont le moteur principal de la croissance taiwanaise, ont
chuté de plus de 22%. L’investissement privé, qui a perdu plus de 30%,
s’est effondré. La consommation s’est quant à elle réduite de près de 8%.
Enfin, le taux de chômage s’est établit à 6%, son plus haut niveau depuis
juillet 2003.

Parallèlement, le gouvernement a lancé un plan de relance sous la forme


de bons d’achat pouvant être utilisés chez tous les commerçants de l’île.
Ce vaste plan de relance de la consommation, d’un montant de 85,7
milliards NTD, devrait permettre de relancer la croissance en 2010. Le
gouvernement compte par ailleurs investir 858,5 milliards NTD dans
l’économie au cours des quatre prochaines années, et allouer 1.100
milliard NTD de crédits aux entreprises. Une partie de ces investissements
publics, 500 milliards NTD, ira au financement d’infrastructures. 200
milliards NTD seront également consacrés à développer la compétitivité
des entreprises.

Principaux secteurs d'activité


Le secteur de l'agriculture ne contribue que très modestement au PNB. Les
principales récoltes de Taiwan sont le riz, la canne à sucre, les fruits et les
légumes. Les ressources naturelles de Taiwan sont limitées.
Le secteur secondaire compte pour une part importante du PNB. Bien que
les industries traditionnelles comme le fer et l'acier, les produits chimiques
et la mécanique comptent pour près de la moitié de la production
industrielle, les nouvelles industries sont les plus dynamiques. Taiwan est
l'un des fournisseurs les plus importants au monde de semi-conducteurs,
d'ordinateurs et de téléphones portables. C'est aussi le plus grand
fournisseur d'écrans pour ordinateurs.
Le pays, qui doit faire face à la relocalisation continue des industries
demandant une main-d'oeuvre nombreuse vers des pays où celle-ci coûte
moins cher (en particulier la Chine), devra compter sur de nouvelles
transformations pour passer à une économie basée sur des technologies
plus avancées et orientées vers les services.

Commerce extérieur
Le commerce international a été le moteur de la croissance taiwanaise au
cours des quarante dernières années. L'économie de Taiwan est encore
très orientée à l'exportation, si bien qu'elle dépend d'un régime ouvert au
niveau du commerce international et reste vulnérable aux baisses de
niveau de l'économie mondiale, comme le démontre la crise actuelle. Le
secteur de l'électronique est le secteur d'exportation industrielle le plus
important et c'est aussi celui qui reçoit le plus d'investissements
américains. Taiwan, en tant qu'économie indépendante, est devenue
membre de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) sous le nom de
Territoire douanier distinct de Taiwan, Penghu, Kinmen et Matsu (Taipei
chinoise) en janvier 2002. Les principaux partenaires d'exportation de
Taiwan sont la Chine, Hong Kong, les USA et le Japon

L'île a enregistré une balance commerciale excédentaire en 2007 et en


2008. Cependant, celle-ci s'est fortement détériorée à partir de 2009. Face
à la crise, le gouvernement opte pour l’accélération du rapprochement
économique et commercial avec la Chine continentale et a lancé un vaste
plan de relance aux effets encore incertains. Toutefois, les mauvais chiffres
de l’économie chinoise touchent directement les investisseurs taiwanais,
sachant que Taiwan était encore en 2009 le premier investisseur sur le
continent.9

Conclusion
le réveil de l’Asie

1. Facteur historico-culturel: - Continent très anciemment civilisé,


culture millénaire.

- Pas de complexe d'infériorité vis-à-vis de l'Europe, conscience de sa


civilisation.

- Valeurs traditionnelles au-delà de la supériorité matérielle: sagesse et


civilité dans les relations, raffinements des mœurs, intelligence, par
opposition à la cupidité des Européens.

- Réaction à l'intérêt commercial et territorial des Européens et au contact


avec leurs mœurs: culture de valeurs traditionnelles.

- Continuité historique et souvenir de l'histoire, culture profondément


implantée.

2. Facteurs politiques : Présence de grandes structures organisées.


9. source : http://www.interex.fr/fr/fiches-pays/taiwan/accueil
- Unité ethnique par rapport à l'Afrique par des structures politiques,
religieuses et la civilisation.

- Conscience de la singularité et donc de l'unité

Facteurs relationnels :

- Contact ancien avec l'Europe.

- Familiarisation avec la culture et la pensée européenne

De nos jours : le bond chinois


Exportations : l’Allemagne supplantée par la chine

La Chine a de bonnes chances de supplanter l’allemande pour devenir le


premier exportateur mondial en 2009. et ce, malgré le ralentissement des
exportations du à la crise économique mondiale .La part de la Chine dans
le commerce mondial devrait dépasser 9% cette année, contre 8.6%en
2008.

Au premier semestre, les exportations de l’Allemagne ont été légèrement


dépassées par celles de marchandises chinoises, avait indiqué
l’Organisation mondiale du commerce en août. Ces dernières avaient au
premier smestre 52.7 milliards de dollars, contre 521.6 milliards de
dollars pour les exportations allemandes. Selon les données de l OMC.10

10. source :Chapitre II- la trajectoire


revue l’économiste, de2009,
mardi 29 décembre l’’industrie
page 14 abdelmounim dilami

marocaine: quel modèle d’industrialisation faut t-


il adopter ?
Au lendemain de l’indépendance, l’industrie marocaine a souffert d’un
processus de désinvestissements lié à la défaillance des capitaux
étrangers et au manque d’industrie nationaux.

Certes, le Maroc a connus une croissance économique relativement


importante au cours de la période 1967-1977, et plus particulièrement
depuis la mise en œuvre de son plan de développement quinquennal
1973-1977, qui avait accordé une grande priorité au secteur industriel. 1

1
Fouad SEFRIOUI : la globalisation et compétitivité, édition Esprit 1997 ; page : 110
Le Maroc a opté dans ce domaine pour la priorité à la création des PMI car
l’industrie lourde demande des moyens financiers importants, une
expérience dans l’industrialisation et un niveau supérieur de
développement technologique.

Pour mettre en éclairage ma présentation, je jetterai la lumière dans un


premier temps sur le paysage industriel marocain, et dans un deuxième
temps je donnerai mes propos ainsi que les stratégies menées par le
gouvernement sur le modèle d’industrialisation que doit adopter le Maroc
pour tracer le même chemin que les pays émergents.

III- L’industrie marocaine : une vision globale:


Une lecture attentive de notre tissu industriel permet de dégager plusieurs
constatations, tout d’abord l’industrie marocaine est une industrie jeune
qui date de l’indépendance du Maroc, ainsi le paysage industriel marocain
se caractérise par :

 La contribution au PIB : L’industrie occupe la deuxième place


sur la liste des contributeurs à la richesse de la nation avec un total
de 149 milliards de DH en 2007 ( 18% au PIB). Ce chiffre s’inscrit en
croissance de près de 25% sur la période de référence. Le secteur
secondaire pèse ainsi pour plus de 24% dans le camembert du PIB.
Deux branches se distinguent dans cet ensemble : l’industrie
extractive et le BTP. Pour l’industrie extractive, elle enregistre une
explosion de plus que 68% sur la période de référence passant ainsi
de seulement 7,8 milliards de DH en 2003( 16%) à plus de 13
milliards en 2007. Une performance boostée notamment par
l’embellie historique de l’activité du groupe OCP2.
En faisant une comparaison avec la Chine, l’économie chinoise a
enregistré en 2003 un taux de croissance de son PIB de 9.1%, ainsi
que la part de l’industrie dans le PIB chinois est de presque 50%.
Dans la Corée du Sud l’industrie reste importante dans le pays
puisqu’elle contribue encore de 44% du PIB en 2007. 3

2
Le rapport économique du haut commissariat au plan 2007
3
La terre économique Mai 2008
 Le poids des PMI : Globalement, les PMI constituent entre 94%
et 98% soit la quasi-totalité en nombre, ainsi les PMI occupe une
place de choix parmi les PME, elles peuvent activer le mécanisme et
rendre les méthodes de financement très souples .5

 Le secteur textile : c’est le secteur leader de notre tissu


industriel, il emploie une grande part de la population active, mais il
commence à perdre des parts de marchés en faveur des entreprises
asiatiques qui sont plus compétitives et dont les coûts sont mieux
étudies7.
Certes, la menace chinoise pèse sur des pays comme le Maroc, la
Tunisie, l’Egypte et la Turquie, qui exportent jusque-là près de 90%
de leur production vers l’Europe, dans la mesure ou Le secteur du
textile chinois comptait en 2006 plus de 45 000 entreprises générant
un chiffre d’affaires consolidé de 353 Mds USD, dont une part
importante à l’international. La Chine a réalisé en 2006 36% des
exportations mondiales de matières textiles, 54 % de celles de
vêtements et 41% de celles de chaussures. L’expiration des Accords
4
Ministre d’économie et d’industrie 2005
5
Archive de l’opinion : 19/09/2002
6
Ministre des finances et de la privatisation
7
Jean Lapèze : Apport de l'approche territoriale à l'économie du développement, édition
L’Harmattan 2007 page : 122
multifibres (2005) a mis un terme au contingentement des
exportations chinoises. Dans le textile hors vêtements, elle est
aujourd’hui le 2ème fournisseur de l’Allemagne, de l’Espagne et du
Royaume- Uni, le 1er fournisseur du Japon et le 4e fournisseur de la
France, derrière l’Italie, l’Allemagne et la Belgique. Les importations
combinées de textile et vêtements placent toutefois la Chine au
premier rang des fournisseurs de la France.8

 Les prix de la production industrielle : l’indice des prix à


la production a enregistré, au terme du mois d'avril 2010 par rapport
au mois de mars 2010 une hausse de 1,2% dans le secteur des
«Industries manufacturières» résultant notamment de la hausse de
4,1% dans le «Raffinage de pétrole»,de1,5% dans le «Travail des
métaux», de 0,6% dans l’«Industrie du cuir et de la chaussure» et de
0,3% dans les «Industries alimentaires», une augmentation de 0,2%
dans le secteur des «Industries extractives» et ce, en raison d’une
hausse de 0,3% des «Autres industries extractives» et notamment le
bitume dont l’indice a augmenté de 3,5% ainsi qu’une stagnation
dans le secteur de la «Production et distribution d’électricité et
d’eau».9

8
www.souillat.com/files/Le_poids_de_la_Chine_en_chiffres
9
Le rapport du haut commissariat au plan : division des indices statistiques en terme du
mois d’avril 2010 par rapport au mois de mars
 Le coût du travail dans l’industrie :
10
Le rapport du haut commissariat au plan : division des indices statistiques en terme du
mois d’avril 2010 par rapport au mois de mars
Graphique 2 : comparaison mondiale du coût du travail dans
l'industrie de la filature et du tissage (en dollars par heure)

De toute évidence, la Chine apparaît comme étant le « grand


bénéficiaire » de l'après 2005, et l'avantage compétitif du pays, découlant
principalement des violations des droits des travailleurs, est un moyen
évident de capter les investissements des grandes multinationales dans le
secteur textile-habillement, ainsi la main d’œuvre provenant de la chine
centrale et de la chine de l’Ouest demeure assez bon marché.11
Le Maroc arrive en 7eme place avec un coût de travail relativement
minime par rapport à la Turquie, le Mexique et le Portugal…

En définitive, la comparaison faite entre le tissu industriel national et celui


de la chine et de la Corée du Sud montre une fragilité et une faible
infrastructure industrielle dans notre pays, donc le Maroc est encore
relativement loin d’être un pas industriel, d’où la mise à niveau est une
solution que nos entreprises ne doivent pas négliger pour sauvegarder les
acquis et accroître leur position concurrentielle, mais suivant quel modèle
d’industrialisation ?

11
Ke Ma Guide des affaires en Chine 2004 page 474
IV- L’industrie marocaine : quel modèle
d’industrialisation ?
4- Les facteurs de blocage :
Faible valeur ajoutée, insuffisance de main d’œuvre qualifiée, l’archaïsme
des entreprises industrielle dont plus de 90% sont des PMI, sont tous des
facteurs de blocages de notre industrie.

Malheureusement, le facteur humain constitue un obstacle au


développement des PMI et non pas un facteur de soutien au
développement. Ceci à cause de l’indication entre la formation et le
modèle de travail, ajoutant l’inexistence d’aucun programme spécial de
formation professionnelle pour la PMI.12
L’absence des réseaux de commercialisation organisés qui souvent
remplacés par des procédés de commercialisation traditionnels ou
archaïques, peu efficace dans un contexte ou le produit ne peut parvenir
en consommateur qui ignore son existence sans publicité.13
Les grandes entreprises industrielles marocaines ne font toujours pas le
poids dans le contexte international, même pour les conglomérats
marocains qui ont réussi à avoir des tailles critiques au niveau national et
régional, la taille de leurs entreprises filiales reste modeste par rapport à
leurs concurrents européens.

En outre, le Maroc ne peut prétendre jouer dans la même cour que l’Inde,
l’effet taille différencie radicalement les deux pays. Le Maroc n’est pas en
mesure de donner naissance à des firmes globales, en matière d’industrie
capables de pénétrer les marchés occidentaux.
Face à ces problèmes , une stratégie de mise à niveau globale, sectorielle
et micro-économique s’impose, sans laquelle des pans entiers de
l’industrie marocaine risquent de disparaître.
5- Les stratégies de redressement de l’industrie
nationale :

 Les défis à relever : Les facteurs de la compétitivité peuvent


être difficilement acquis sur le marché face à des groupes puissants,
d’où le développement des infrastructures industrielles est
nécessaire, il faut aussi encourager l’industrie de substitution aux
importations, ainsi que l’implantation d’entreprises étrangères qui
fabriquent les produits importée tout en suivant le cas de sud-est
asiatique, sans oublier le soutien à la PMI, la promotion des
investissements et l’amélioration de l’environnement de l’entreprise.
Concernant les politiques de développement, le plan d’émergence et
la vision 2015 pour l’artisanat sont formulés récemment, pour
redresser la situation de l’industrie au Maroc :
 Le programme du plan Emergence : il représente la
nouvelle stratégie industrielle du Maroc. Son but est de répondre à

12
L’économiste 15/01/2008
13
Journée de portes ouvertes (1998) l’ISCAE : « la mise à niveau de l’entreprise
marocaine »
l’insuffisance de la croissance économique du pays et de mieux
maîtriser les effets de l’ouverture de l’économie. Il devait améliorer
la promotion et l’image du Maroc dans les échanges mondiaux. Il
renoue avec la politique de promotion de certains secteurs de
l’économie nationale considérés comme ayant un fort potentiel ?
l’accent est mis sur l’urgence en ce qui concerne l’élaboration d’une
stratégie crédible de modernisation compétitive dans le contexte
actuel de l’ouverture complète des frontières, tout en proposant les
bases de cette stratégie.14
L’étude de « Benchmarking » internationale menée par les autorités
marocaines a permis d’identifier six industries pour lesquelles le
Maroc détient un avantage comparatif : il s’agit notamment de
l’offshoring de services, automobile et aéronautique, électronique,
agroalimentaire, produit de la mer et l’artisanat industriel.
Les retombés de cette stratégie en matière de croissance et
d’emploi ont fait l’objet d’une évaluation précise :
A l’horizon 2013, la stratégie industrielle se traduirait par un gain
additionnel de 54 milliards DH de PIB et de 224000 nouveaux
emplois.15

 L’artisanat marocain : Vision 2015 pour l'artisanat est une stratégie


volontariste, qui vise à faire de ce secteur une locomotive
économique, en matière de création d'emplois et d'exportation.
Elaborée au cours de l'année 2005, Vision 2015 part du constat de
l'existence d'une forte demande pour l'artisanat et l'art de vivre
marocain, de la part des consommateurs des grandes villes
nationales, ainsi que des principaux pays partenaires économiques
du Maroc. Vision 2015 se focalise donc sur la construction et
l'émergence d'un tissu de production, organisé et de taille suffisante
pour alimenter les principaux réseaux de distribution nationaux et
internationaux.16

Or, l’artisanat joue encore aujourd’hui un rôle crucial dans


l’économie marocaine :

Année 2005 2006 2007 2008


Chiffre 11.9 ML 12.7 ML DH 10.3 ML 12.1 ML
d’affaire DH DH dH
La 19% ________ ________ ________
contribution
au PIB
Création 20% ________ ________ ________

14
United Nations Examen de la politique de l'investissement: Maroc, publication des
nations unis 2008, page : 4
15
Ministre d’économie et d’industrie Avril 2010
16
www.tourisme.gov.ma
d’emploi
Moyenne 108 000 ________ ________ ________
annuelle
d’entrée
Artisans _______ ________ _______ 2.100.00
017

Malgré les effets du colonialisme, le Maroc après avoir eu son


indépendance, a multiplié ses efforts pour développer le secteur industriel.
Récemment et à titre d’exemple, le plan Emergence a été présenté au Roi
le 21 décembre 2005. Ledit plan a vu le jour au début de l’année.
L’objectif est de repositionner le Maroc sur des métiers industriels à
grande valeur ajoutée. Pour l’essentiel, la nouvelle stratégie repose sur
trois piliers majeurs. L’industrie, les services offshore et l’artisanat. Par la
suite, le plan de relance du textile a été ajouté à la feuille de route
d’Emergence.

17
tableau fait par moi-même, les sources des données : le haut commissariat au plan
2006 et 2007/ le matin 15 juin 2008 par Anis BIrou/ ministère d’économie et Le Ministère
du Tourisme et de l'Artisanat 2005
A la lumière de l’analyse qui précède, on comprend très bien
que parmi les conditions et les facteurs de succès de certaines
économies du Sud Est asiatique, s’agissent du rôle de l’Etat
dans l’économie, s’y ajoute une série de stratégies de mise à
niveau et de redressement de l’économie ainsi que
l’émancipation du peuple.

Prenant l’exemple de l’économie chinoise qui est aujourd’hui


dans une très large mesure, une économie de marché. Trois
grandes réformes sont au cœur des débats économiques
chinois. Il s’agit de la réforme des grandes entreprises
publiques, de la réforme de la fiscalité, et de la réforme du
système bancaire. Dans chacun de ces domaines, et comme j’ai
déjà citer ci-dessus on ne peut se borner à éliminer les
contrôles étatiques.

Concernant notre économie, la mise en place de politiques de


développement au niveau du secteur secondaire marocain,
permet de déclencher les cercles vertueux et accroître
fortement l’impact de nos entreprises à l’international, et par
conséquent adopter un modèle d’industrialisation fort et solide
et capable de concurrencer les pays industrialisés.
Les livres :

Fouad SEFRIOUI : la globalisation et compétitivité, édition


Esprit 1997
Jean Lapèze : Apport de l'approche territoriale à l'économie
du développement, édition L’Harmattan 2007
Ke Ma : Guide des affaires en Chine 2004
United Nations Examen de la politique de
l'investissement: Maroc, publication des nations unis 2008
Journée de portes ouvertes (1998) l’ISCAE : « la mise à
niveau de l’entreprise marocaine »

Les rapports :

Le rapport économique du haut commissariat au plan


2007
Ministre d’économie et d’industrie 2005
Le rapport du haut commissariat au plan : division des
indices statistiques en terme du mois d’avril 2010 par
rapport au mois de mars
le haut commissariat au plan 2006 et 2007
ministère d’économie et Le Ministère du Tourisme et de
l'Artisanat 2005
ministre des finances et de privatisation

les magasines et journaux :


La terre économique Mai 2008
l’opinion : 19/09/2002
L’économiste 15/01/2008
le matin 15 juin 2008 par Anis Birou

les sites web :

www.souillat.com/files/Le_poids_de_la_Chine_en_chiffres

www.tourisme.

Vous aimerez peut-être aussi