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CHAPITRE V : NIVELLEMENT Cours 5

I- Définition et but
Le nivellement c’est l’ensemble des opérations qui permettent :
 d’un parte, de mesurer les différences de niveau entre deux ou plusieurs points.
 d’autre parte, de calculer par une opération simple (addition et soustraction) l’altitude où la cote de chacun des points
concernés par rapport à un niveau de base (plan horizontal de référence).
Les travaux de nivellement permettent :
a) de compléter la mise en plan des détails
b) de planifier la construction de routes, de chemins de fer, de canaux, etc …
c) de calculer des volumes d’excavation, déblais et remblais et ainsi de suite.

II- Définitions et principes généraux de nivellement

 Altimétrie : partie de la topographie qui traite du relief du sol et de sa représentation sur les plans et cartes.
 Surface de niveau : surface libre d’un liquide ; en chacun de ses points, elle est perpendiculaire à la pesanteur.
En topographie, la surface de niveau de base est, en général, le niveau moyen des mers, prolongé par la pensée sous les
continents. C’est ce que l’on appelle le géoïde terrestre.
 Hauteur d’un point où cote : La hauteur d’un point où cote est la distance verticale entre le point et une surface de niveau
choisi arbitrairement.
Lorsque la surface de niveau est celle de la mer, la hauteur prend comme nom : altitude avec comme convention la lettre Z.
 La différence de niveau où dénivelée : C’est la distance verticale AB, on le note ∆ZAB.
Au Maroc, la surface de niveau de base retenu correspond au niveau moyen de l’océan Atlantique. C’est le plan de
comparaison du système de nivellement, le N.G.M (Nivellement Général du Maroc).
Le nivellement peut s’effectuer selon trois procédés qui sont par ordre de précision décroissante :
 le nivellement direct ou géométrique(ou différentiel).
 le nivellement indirect ou trigonométrique.
 le nivellement barométrique (méthode de nivellement basée sur des mesures de pressions atmosphériques) peu précis.

III- Nivellement direct ordinaire


Le nivellement direct s’appuie exclusivement sur des visées horizontales et s’exécute généralement à l’aide d’un niveau et
d’une ou deux mires ; il s’exécute selon trois procédés :
 Nivellement par rayonnement
 Nivellement par cheminement
 Nivellement par cheminement mixte

III-1. Principe de Nivellement direct


Le nivellement direct, appelé aussi nivellement géométrique, consiste à déterminer la dénivelée ∆ZAB entre deux points A et B à
l’aide, généralement, d’un niveau et d’une mire placée successivement sur chaque point

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Les lectures directes LA et LB donnent la mesure directe de la dénivelée : ΔZAB = LA -LB


Dans le sens de parcours (de A vers B) la dénivelée sera la valeur algébrique: ΔZAB = LA -LB = LAR - LAV
Remarque :
1) Egalité des portées : La portée est la distance du niveau à la mire ; elle varie suivant le matériel et la précision cherchée, et
doit être au maximum de 60 m en nivellement ordinaire et 35 m en nivellement de précision. Dans la mesure du possible,
l’opérateur place le niveau à peu près à égale distance de A et de B (sur la médiatrice de AB) de manière à réaliser l’égalité
des portées.
2) Visées réciproques du nivellement direct :
Si la configuration du terrain ne permet pas de stationner le niveau entre A et B (rivière, cours d’eau…) on stationne à
quelques mètres derrière A dans le prolongement de BA ; puis derrière B et on opère par visées réciproques :
- Visée directe : ΔZAB1 = LA1 – LB1
- Visée inverse : ΔZAB2 = LA2 – LB2
∆𝑍𝐴𝐵1+∆𝑍𝐴𝐵2
Et ∆𝑍𝐴𝐵 =
2

III-2. Nivellement par Rayonnement

Principe : A partir d'une seule station, on détermine les altitudes des différents points par rapport à un repère connu R.
Méthode : Le niveau étant en station en un point S.
 Viser en lecture arrière, un point N d’altitude connu
 Viser en lecture avant, successivement, les points 1, 2, 3,…….etc
Ce procédé permet d’obtenir rapidement les côtes d’un grand nombre
de points d’un terrain.
 Calcul de l’altitude des points, en calculant l’altitude du plan
de visée H (PV) de l’appareil en station à partir de la mire ‘’ arrière’’
qui a été visée et qui est placée en un point RN connu.

(Altitude H) = (Altitude RN) + LAR

En déduire pour chaque point M rayonné depuis cette station


en lecture avant

(Altitude M) = (Altitude H) - LAV

N.B : Toutes les visées faites sur les points rayonnés sont considérés comme des visées avant

Carnet de nivellement par rayonnement:

Lectures Dénivelées Points Lectures Altitude plan


Points Altitudes de visée Altitudes
AR AV + - AR AV ZPV
RN1 1.250 100.00 RN1 1.250 101.250 100.00
1 1.350 0.100 99.90 Ou 1 1.350 99.90
2 1.460 0.210 99.79 2 1.460 99.79
3 1.640 0.390 99.61 3 1.640 99.61
4 1.720 0.470 99.53 4 1.720 99.53

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III-3. Nivellement par cheminement


a) Définition et principe
Lorsque les points A et B sont situés de sorte qu’une seule station du niveau ne suffit pas à déterminer leur dénivelée
(éloignement, masque, dénivelée trop importante, etc.), il faut décomposer la dénivelée totale en dénivelées élémentaires à
l’aide de points intermédiaires. L’ensemble de ces décompositions est appelé nivellement par cheminement.
 Les différents types de cheminement :
 Cheminement encadré : Lorsque le point de départ A et le point d’arrivée B sont connus en altitude
 Cheminement fermé ou bouclé : Lorsque le cheminement revient à son point de départ
 Cheminement ouvert : Lorsque le point d’arrivée B est inconnu (dans les travaux topographiques importants on ne
procède jamais par ce type de cheminement)

- Nivellement par cheminement -

b) Calcul des altitudes


 Contrôle des dénivelées
∆𝒁𝟏 = 𝑳𝑨𝑹𝟎 − 𝑳𝑨𝑽𝟏
∆𝒁𝟐 = 𝑳𝑨𝑹𝟏 − 𝑳𝑨𝑽𝟐
.
.
∆𝒁𝒏 = 𝑳𝑨𝑹𝒏−𝟏 − 𝑳𝑨𝑽𝒏

∑ ∆𝒁𝒊 = ∑ 𝑳𝑨𝑹𝒊 − ∑ 𝑳𝑨𝑽𝒊


 Fermeture et tolérance
𝒁𝟏 = 𝒁𝑨 + ∆𝒁𝟏
𝒁𝟐 = 𝒁𝟏 + ∆𝒁𝟐
.
.
𝒁𝑩 = 𝒁𝒏−𝟏 + ∆𝒁𝒏

𝒁𝑩 = 𝒁𝑨 + ∑ ∆𝒁𝒊

Si on part du point A connu en altitude, on calcule de nouveau l’altitude de B à partir des mesures prises sur le terrain, on appelle :

𝒁𝑩𝑶𝒃𝒔𝒆𝒓𝒗é𝒆 = 𝒁𝑨 + ∑ ∆𝒁𝒊
Si les lectures sur la mire étaient parfaites, on devait avoir exactement l’altitude de B mais en réalité, il existe un écart appelé erreur
de fermeture du cheminement de nivellement
Cette fermeture est notée : 𝒇𝒁 = 𝒁𝑩𝒐𝒃𝒔𝒆𝒓𝒗é𝒆 − 𝒁𝑩
Si l’on appelle TZ la tolérance réglementaire de fermeture du cheminement, on doit donc vérifier|𝐟𝐙 | < 𝐓𝐙 . Si ce n’est pas le cas, les
mesures doivent être refaites.
Les tolérances réglementaires sont données comme suit :

Tolérance TZ en mm 𝒏 ≤ 𝟏𝟔 𝒏 > 16
𝑁2
Ordinaire 𝑇𝑍 = 4√36𝐿 + 𝐿2 𝑇𝑍 = √36𝑁 +
16

𝑁2
Précision 𝑇𝑍 = 4√9𝐿 + 𝐿2 𝑇𝑍 = √36𝑁 +
16

Haute précision 𝑇𝑍 = 8√𝐿 𝑇𝑍 = 2√𝑁

Avec :
- LKm la longueur total (en Km) du parcours entre A et B ( 𝐿 = ∑ 𝑑𝑖 , avec 𝑑𝑖 𝑒𝑠𝑡 la portée ou la distance entre repères)
- N est le nombre de dénivelées entre A et B
𝑵
- n est le nombre de dénivelées par Km : 𝒏 =
𝑳𝑲𝒎

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 Ajustement et compensation du cheminement


La compensation est l’opération qui consiste à répartir la fermeture sur toutes les mesures.
La compensation, notée 𝑪𝒁 , est donc l’opposée de la fermeture, c’est-à-dire : 𝑪𝒁 = −𝒇𝒁
Cet ajustement consiste à modifier les dénivelées partielles en répartissant la compensation totale 𝑪𝒁 sur chacune d’elle. Cette
répartition peut être effectuée de plusieurs manières :
1. proportionnellement au nombre N de dénivelées : on choisira ce type de compensation dans le cas où la fermeture est
𝑻𝒁
très faible c’est-à-dire inférieure à l’écart type 𝝈𝒁 = 𝟐.𝟕
𝑪
Donc la compensation sur chaque dénivelée est : 𝑪𝒁𝒊 = 𝒁
𝑵
Dans le cas où la fermeture est comprise entre écart type et tolérance, on peut choisir entre les deux méthodes de
répartition suivantes :
2. proportionnellement à la portée : on considère que plus la portée est importante et plus la dénivelée peut être entachée
d’erreur. Ceci oblige à connaître un ordre de grandeur de la portée, qui est obtenu par stadimétrie.
𝒅
La compensation sur chaque dénivelée est alors : 𝑪𝒁𝒊 = 𝑪𝒁 ∑ 𝒅𝒊
𝒊

3. proportionnellement à la valeur absolue de la dénivelée :


|∆ |
La compensation à appliquer à chaque dénivelée partielle du cheminement vaut donc : 𝐂𝐙𝐢 = 𝐂𝐙 ∑|∆𝐙𝐢 |
𝐙𝐢

c) Exemple de calcul d’un cheminement encadré


Points Lectures Altitudes
Portées (m) Dénivelées (m)
nivelés LAR (mm) LAV (mm) en m
2149
RN0 1979 36.1 196,251
1808 32.8 +0.836-1
0484 1307
1 0341 1143 197.086
0198 0979 28.6
-0.267-1
0648 0761 30.5
2 0562 0608 196.818
0475 0456 17.3
-0.699-1
1454 1353 18.4
3 1340 1261 196.118
1226 1169 22.8
+0.544-1
2130 0908 22.4
4 1992 0796 196.661
1855 0684 27.5
+0.701-1
1710 1418 25.3
5 1541 1291 197.361
1372 1165 33.8
+0.637-1
1465 1061 31.5
6 1398 0904 197.997
1331 0746 13.4
-0.345-1
1427 1807 12.7
7 1388 1743 197.651
1349 1680
0856 7.8
+0.568
RN1 0820 7.2 198,219
0784
Σ LAR=11541 Σ LAV=9566 Σ di =366.1 Σ ΔZi=1.975
ZRN1a= 198.226
ez =+7mm
Σ LAR – Σ LAV =1.975
CZ=-7mm
TZ=17mm

III-4. Nivellement par cheminement mixte


a) Définition et principe
Depuis une station quelconque du niveau dans un cheminement, et après avoir enregistré la lecture arrière sur le point de
cheminement précédent, l’opérateur vise plusieurs points de détail et effectue sur chacun d’eux une lecture unique qui est donc
une lecture avant. Ensuite, il termine la station par la lecture avant sur le point de cheminement suivant. Par exemple, sur la figure,
les points 1, 2 et 3 sont rayonnés depuis la station S1 dont le point arrière est la référence (R) et le point A.
L'opération en S1 est appelée rayonnement.

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Lorsqu’un cheminement comprend des points rayonnés et des points cheminés, on dit que c’est un cheminement mixte.
Le cheminement de la figure. Passe par les points R, A, B, C, D, E et R’. Les points 1, 2, 3, 4, 5, 6 et 7 sont rayonnés. L’ensemble est
un cheminement mixte encadré entre R et R´.
Sur le carnet de nivellement, un point rayonné est repérable
directement au fait qu’il ne comporte pas de lecture arrière
(ou bien la même lecture arrière que le point précédent du tableau ;
(voir l’exemple).
La règle de l’égalité des portées doit aussi s’appliquer aux points
rayonnés pour assurer une précision optimale.
N.B : Le mesurage terminé, on calcule d’abord le cheminement
sans tenir compte des points de détails rayonnés.
Puis on calcule les points rayonnés et on les note, par exemple,
dans une autre couleur. Leur calcul est différent de celui des points cheminés.

b) Exemple de calcul d’un cheminement mixte

Dénivelée
Point Lectures arrière Lectures avant Portée
∆𝒁 (𝒎𝒎) Comp Altitudes Point
visé 𝑫𝒉(𝒎)
𝑳𝒔 𝑳𝒏 𝑳𝒊 𝑳𝒔 𝑳𝒏 𝑳𝒊
R 2703 2591 2480 124.968 R

1 1407 1292 1177 1299 126.267 1

2 2033 1922 1812 0669 125.637 2

3 1126 1047 0967 1544 126.512 3

A 2835 2813 2791 1653 1528 1403 47.3 1063 -3 126.028 A

B 1749 1678 1607 1072 1046 1022 9.4 1767 -1 127.794 B

4 1258 1226 1195 0452 128.246 4

5 1873 1925 1878 0247 127.547 5

C 1714 1604 1492 1712 1639 1565 28.9 0039 -2 127.831 C

D 1423 1333 1244 3116 3004 2892 44.6 1400 -3 126.428 D

6 1356 1274 1193 0059 126.487 6

7 1616 1524 1428 0191 126.237 7

E 1264 1155 1045 0896 0803 0713 36.2 0530 -2 126.956 E

R’ 2511 2405 2299 43.1 1250 -3 125.703 R’

11174 10425 209.5 3399 -2650 -14 Tz=15mm

0749 0749

III-5. Cas particuliers de cheminement


a) Points au-dessus du plan de visée (Nivellement en tunnel)
En nivellement souterrain, il arrive que les points à niveler soient situés au-dessus du plan de visée

Le porte-mire appuie la mire sur le point situé au-dessus du plan de visée : la mire est à l’envers. L’opérateur lit toujours sur les fils (fs, fn et fi), dans
le sens de la chiffraison de la mire. Pour retrouver la convention adoptée (Dénivelée = lecture arrière – lecture avant), il suffit de considérer que
les lectures faites avec une mire tenue à l’envers sont négatives. 𝒁𝑩 = 𝒁𝑨 + ∆𝒁𝑨𝑩 = 𝒁𝑨 + (𝑳𝑨𝑹 − 𝑳𝑨𝑽 ) = (𝒁𝑨 + (𝒎𝑨 − 𝒎𝑩 ))

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b) Points alternativement en dessus ou en dessous du plan de visée

Quelles sont les altitudes des points A et B, si celle de la référence R est de 23,840 m et celle de point d’arrivée S est de 223.564 m

Point LAR LAV Dénivelées Altituded

R 1746 223.840
3.796+3

A - 3658 - 2050 227.639


- 1.536+1
B - 3589 - 2122 226.104

- 2.542+2
S - 1047 223.564

- 5501 - 5219 Zna=223.558


ez=-6mm
- 0.282 - 0.282
Tz=10mm

IV- Nivellement Indirect Trigonométrique


IV-1.Principe Du Nivellement Indirect
Le nivellement indirect trigonométrique permet de déterminer la dénivelée ∆𝒁 entre la station T d’un théodolite et un point P visé.
Ceci est fait par la mesure de la distance inclinée suivant la ligne de visée 𝑫𝒊 et de l’angle zénithal V
À partir du schéma, on peut écrire que :
 ∆𝒁𝑻𝑷 est la dénivelée de T vers P.
 𝒉𝒕 est la hauteur de station (ou hauteur des tourillons).
 ℎ𝑣 est la hauteur de voyant ou plus généralement la hauteur visée au-dessus du point cherché (on peut aussi poser une
mire en P).
∆𝒁𝑻𝑷 = 𝒉𝒕 + 𝑫𝒊. 𝒄𝒐𝒔𝑽 – 𝒉𝒗

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IV-2. Exemple du calcul d’un Nivellement Indirect

 Calculer l’altitude du point B (ZB) dans le cas suivant, sachant que :


- ZA = 120, 00 m
- z = 35, 20 g
- hi = 1,60 m
- d = 40, 00 m
- HP = 2, 10 m

 On a :
∆𝒉 = 𝒉𝒊 + 𝒅 𝐬𝐢𝐧 𝒛
Et 𝒁𝑩 = 𝒁𝑨 + ∆𝒉 − 𝑯𝒑
V- La représentation du relief par des courbes de niveaux

Les résultas des levés (planimétrique et altimétrique) sont employés pour la représentation graphique du relief d’un terrain .
Une courbe de niveau est une ligne imaginaire joignant tous les points qui ont la meme altitude.Un ensemble de courbes de niveau
donne une représentation du relief ( voir figure).

a) Quelques définitions :
 Intervalle (i): Distance horizontale mesurée sur la carte entre deux courbes de niveau.
 Equidistance(e) : la dénivelée entre deux courbes successives de même types
 Ligne de crête : endroit ou se fait le partage des eaux.
 Talweg : Axe du fond d’une vallée.
𝐝𝐢𝐟𝐟é𝐫𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐝’𝐚𝐥𝐭𝐢𝐭𝐮𝐝𝐞 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐜𝐨𝐮𝐫𝐛𝐞𝐬 𝒆
 La plus grande pente= =
𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐯𝐚𝐥𝐥𝐞 𝒊
𝐝𝐢𝐟𝐟é𝐫𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐝’𝐚𝐥𝐭𝐢𝐭𝐮𝐝𝐞 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐩𝐨𝐢𝐧𝐭𝐬
 la pente moyenne =
𝐝𝐢𝐬𝐭𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐡𝐨𝐫𝐢𝐳𝐨𝐧𝐭𝐚𝐥𝐞 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐩𝐨𝐢𝐧𝐭𝐬
 Pente douce :Endroit ou les courbes de niveau sont distancées .
 Pente abrupte : Endroit ou les courbes de niveau sont approchées.
 Pente uniforme : Endroit ou les courbes de niveau sont distancées également.
b) Caractéristiques :
Les courbes de niveau possèdent les caractéristiques communes suivantes :
 Tous les points d’une meme courbe ont la même altitude.
 Les coubes de niveau sont des lignes fermées, à moins qu’elles ne soient interrompues par les limites de la carte.
 L’intervalle entre les courbes indique la nature de la pente
 Une courbe de niveau ne peut pas en croiser une autre d’altitude différente.
c) Principe de l’interpolation
L’interpolation des courbes de niveau a pour but de déterminer l’altitude d’un point situé entre deux courbes de niveau. Ce
travail peut s’effectuer à l’aide de deux méthodes :
 la méthode analytique, plus précise.
 la méthode graphique, plus rapide.

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CHAPITRE V : NIVELLEMENT Cours 5

Méthode analytique
La méthode analytique est basée sur la théorie des triangles semblables.
L’altitude au point M situé entre les courbes de niveau 530 et 540 est déterminée
en considérant le terrain en pente constante entre A et B. Les points A et B sont
les points les plus proches de M sur les courbes de niveau 530 et 540 ; ici ∆H = 10 m.
∆𝑯
La pente au point M vaut : 𝑷 =
𝒂𝒃
La distance ab est la distance réelle, c’est-à-dire la distance mesurée sur le plan
et divisée par l’échelle du plan. L’altitude de M est :
∆𝑯
𝑯𝑴 = 𝑯𝑴 + 𝒂𝒎 ×
𝒂𝒃

VI- Profils en long et en travers


VI-1 définitions
Un profil en long est la représentation d’une coupe verticale suivant l’axe d’un projet linéaire (route, voie ferrée, canalisation, etc.).
Le profil en long est complété par des profils en travers qui sont des coupes verticales perpendiculaires à l’axe du projet. Leur
établissement permet en général le calcul des mouvements de terres (cubatures) et, par exemple, permet de définir le tracé idéal
d’un projet de manière à rendre égaux les volumes de terres excavés avec les volumes de terre remblayés.
Par exemple, sur un projet routier est figuré en trait d’axe. Le profil en long constitue un développement suivant son axe sur lequel
sont représentés le terrain naturel et le projet. Les profils en travers, régulièrement espacés, sont une vue en coupe qui fournit
l’inscription de la route dans le relief perpendiculairement à l’axe.

VI-2 Le profil en long


Le profil en long est un graphique sur lequel sont reportés tous les points du terrain naturel et de l’axe du projet. Il est établi en
premier lieu. On s’appuie sur ce document pour le dessin des profils en travers.
Distances et altitudes sont données en mètres au centimètre près.
On choisit en général un plan de comparaison d’altitude inférieure à l’altitude du point le plus bas du projet ou du terrain naturel.
Ce plan de comparaison est l’axe des abscisses du graphique sur lequel sont reportées les distances horizontales suivant l’axe du
projet.
Sur l’axe des ordonnées, sont reportées les altitudes.
Les échelles de représentation peuvent être différentes en abscisse et en ordonnées (en rapport de l’ordre de 1/5 à 1/10) de
manière à souligner le relief qui peut ne pas apparaître sur un projet de grande longueur.
On dessine tout d’abord le terrain naturel (TN), généralement en trait moyen noir.
Son tracé est donné par la position de chaque point d’axe d’un profil en travers, le terrain naturel étant supposé rectiligne entre ces
points. On reporte en même temps dans le cartouche des renseignements en bas du graphique : les distances horizontales entre
profils en travers dites distances partielles, les distances cumulées (appelées aussi abscisses curvilignes) depuis l’origine du projet
et l’altitude de chaque point.
Les calculs des positions des points caractéristiques se ramènent à des intersections droites-droites, droites-cercles ou droites-
paraboles dans le repère associé au profil en long.

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CHAPITRE V : NIVELLEMENT Cours 5

On peut colorier de manière différente les remblais (en rouge) et les déblais (en bleu).
Les profils en travers fictifs (surface nulle) dont on doit déterminer la position (abscisse et éventuellement l’altitude) sont les points
d’intersection entre le terrain naturel et l’axe du projet ; ces profils particuliers sont utiles pour le calcul des cubatures. Il faut
connaître leur position en abscisse par rapport aux deux profils en travers qui les encadrent.
Procédure de tracé :
1. Choix du plan horizontal de référence (Plan de comparaison)
2. Définir le TN : tracé + côtes
3. Définir de projet : tracé + côtes
4. Numéroter la position des profils en travers
5. Indiquer les distances (partielles et cumulées)
6. Indiquer la déclivité du projet
7. Indiquer les caractéristiques géométriques du projet : alignements et courbes (vue en plan)

Tracé de profil en long :


Lors d’un avant-projet sommaire de l’étude d’un projet routier, le projeteur a besoin d’une vue en coupe du terrain naturel suivant
l’axe du projet qu’il étudie : ce graphique est le profil en long du terrain naturel. Des vues en coupe perpendiculairement à l’axe
sont aussi nécessaires à l’étude : ce sont les profils en travers. Ces deux types de graphiques permettent d’obtenir, après plusieurs
études un tracé « idéal » répondant aux impératifs du projet que sont la visibilité, l’emprise sur le terrain, la déclivité maximale, le
moindre coût, etc.

VI-3 Le profil en travers


Les profils en travers (sections transversales perpendiculaires à l’axe du projet) permettent de calculer les paramètres suivants :
• la position des points théoriques d’entrée en terre des terrassements ;
• l’assiette du projet et son emprise sur le terrain naturel ;
• les cubatures (volumes de déblais et de remblais).
Le profil en travers est représenté en vue de face pour une personne qui se déplacerait sur l’axe du projet de l’origine à l’extrémité
du projet. La voie de gauche doit donc se situer sur la partie gauche du profil.
On commence par dessiner le terrain naturel à partir d’un plan horizontal de référence qui n’est pas forcément celui du profil en
long, de manière à obtenir le profil en travers à l’échelle maximale sur le format choisi. L’échelle de représentation est de l’ordre de
1/100 à 1/200 (jusqu’à 1/50 pour les voies les moins larges). Il n’y a pas d’échelle différente en abscisse et en ordonnée de manière
à pouvoir mesurer directement sur le graphique des longueurs dans toutes les directions ou bien des surfaces
L’abscisse de chaque point du terrain naturel (ou du projet) est repérée par rapport à l’axe du profil en travers (donc négative à
gauche et positive à droite), l’ordonnée est toujours l’altitude du point.
On y superpose ensuite le gabarit type du projet (largeur de chaussée, accotements, fossés et pentes de talus) à partir du point
d’axe dont l’altitude a été déterminée sur le profil en long.
Cela permet de calculer la position des points d’entrée en terre.
Les fossés ne sont pas repérés comme les autres points caractéristiques puisque, de manière à simplifier le calcul, ils
n’interviennent pas dans la décomposition de la surface en triangles et trapèzes. Ils sont calculés séparément.
Il existe trois types de profils en travers: les profils en remblai, en déblai ou bien les profils mixtes.

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CHAPITRE V : NIVELLEMENT Cours 5

Notons que la présence du fossé sur ces différents types de profils n’est nécessaire qu’en cas d’impossibilité d’écoulement naturel
des eaux. Par exemple, comparez le profil en remblai et le profil mixte.

Tracé de profil en travers :

les types de profils en travers :

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